Speaker #0Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast La Vie d'Aide Handicap, le podcast qui met en lumière un sujet essentiel mais souvent méconnu. Le rôle des proches aidants familiaux et la question du handicap dans nos entreprises et dans nos vies. Vous êtes un aidant familial et vous vous sentez seul face à tous ces défis et vous êtes en quête de conseils pour mieux vivre votre rôle au quotidien ? Ou bien... Vous êtes un professionnel souhaitant mieux comprendre les enjeux d'inclusion en entreprise ? Alors ce podcast est fait pour vous. Au travers de ce podcast, je vous partage mon expérience et je vous invite à réfléchir et explorer avec moi comment sensibiliser les entreprises à l'importance de l'inclusion et comment nous pouvons construire un monde où chacun trouve sa place. Parce qu'un changement positif commence toujours par une prise de conscience. Alors, est-ce que vous êtes prêts à rejoindre ce nouveau ? Suivez-moi ! Bonjour à tous et bienvenue sur ce tout nouvel épisode. Aujourd'hui, je partage avec vous la charge mentale. On va évoquer aujourd'hui la charge mentale dans une réalité en fait que beaucoup vivent, beaucoup, beaucoup de personnes vivent la charge mentale et que peu de gens voient. On a de la charge mentale. professionnelle, dans la famille, en tant que maman. Et aussi, on a de la charge mentale quand on est aidant parce qu'on vit une double vie. Alors quand on est salarié, quand on est parent et quand on est aidant d'approche en même temps, on mène deux vies parallèles. Il y a la vie officielle, celle que tout le monde voit, celle où vous êtes en représentation, c'est-à-dire le travail, la famille, les amis, parfois les rendez-vous entre amis, et une vie invisible, souterraine. et une vie qui ne s'arrête jamais et qui génère énormément de charge mentale. Pourquoi ? Parce qu'être aidant, c'est être urgentiste. Je vous emmène dans la charge mentale de l'aidant au quotidien. Alors déjà, qu'est-ce que la charge mentale ? C'est quoi la définition, clairement, de la charge mentale ? Alors, la charge mentale, c'est un poids permanent, psychique, psychologique, que l'on a, que l'on porte sur ses épaules, dans le mental. Même quand le corps est au repos, même quand on est en pause, on a une charge mentale, un poids permanent de pensées, d'émotions, de ressentis physiques, de choses à faire et non pas à être, mais de choses à faire qui sont liées à des obligations multiples, du matin au soir, voire même la nuit parfois, où on doit rester, certains aidants, en alerte et en vigilance la nuit. Et toute cette charge-là est liée justement à une organisation de notre quotidien liée à notre proche. Alors cette charge mentale-là, très souvent, s'installe de façon silencieuse, insidieuse. Et souvent, il faut un déclic pour s'en rendre compte. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, la charge mentale, elle fait tellement partie de notre société, de notre vie, qu'il est normal d'être en charge mentale. Alors non. certainement pas. Il n'est pas normal d'être en charge mentale en tout cas de façon chronique, de façon trop durable parce qu'elle mène forcément à un épuisement à un moment donné. Aujourd'hui, on parle beaucoup de charge mentale auprès des femmes qui ont des enfants, mais en réalité, elle concerne tout le monde, que ce soit au travail, que ce soit quand on est parent ou, bien sûr, on est un aidant. En fait, quand on est un aidant, il suffit d'avoir une charge mentale professionnelle, une charge mentale de parent. Quand on est aidant proche et qu'on a des enfants aussi. Moi, en l'occurrence, j'ai deux enfants. Une enfant autiste, une fille autiste de bientôt 18 ans et la plus petite de 8 ans. Donc, j'ai la charge mentale de maman, mais aussi d'aidant de ma fille autiste, qui est autiste avec déficience intellectuelle, je le rappelle. Donc, du coup, qui n'est pas du tout autonome. Et je dois m'en occuper tous les jours, en fait. Voilà. Donc, moi, ma charge mentale, elle est là. Elle est au travail. Elle est pour ma fille, en tant que maman de ma petite fille. Et en tant que maman aidante aussi, pour ma plus grande fille, qui a très peu d'autonomie et qui est dépendante. Voilà. Alors, la charge mentale... Ça se traduit comment en fait ? toujours en train de penser à autre chose. Elle est toujours, toujours, toujours en mouvement. Elle va enchaîner les tâches mentales, c'est-à-dire une organisation qui reste perpétuellement dans sa tête, des choses inachevées mais qui sont tout le temps dans sa tête à faire. Les tâches manuelles, bien sûr, les tâches professionnelles et la gestion des émotions, dans tout ça. Et tout ça a un rythme effréné, qui ne s'arrête jamais. Et à force de ne plus s'arrêter, On va ne plus écouter son rythme, on n'écoutera plus son corps et ses signaux, on ne va plus être à l'écoute de son énergie, on sera toujours en hyperactivité. Et plus la charge mentale augmente, plus la conscience de la personne va s'éteindre en fait, parce qu'elle va être dans le faire et non pas dans l'être. Et on fait les choses parce qu'il faut les faire, parce que je dois les faire. Parce qu'il faut les faire et parce qu'on doit les faire, tout va perdre petit à petit leur sens et leur saveur. Ça va être un cercle vicieux parce que plus on va tenter de se libérer de la charge et plus on va se créer de nouvelles obligations. Alors je vous souhaite la bienvenue dans la charge mentale de l'aidant que je vais vous expliquer. En fait, la charge mentale de l'aidant, c'est comme je vous l'ai dit au début, c'est jongler entre vie professionnelle Vie de maman, vie de parent, si on a, et vie du proche qu'on assiste, qu'on accompagne, qu'on va s'occuper en fait tout en travaillant, tout en ayant une vie active. Alors qu'est-ce que c'est que la réalité d'un aidant ? C'est jongler entre le travail, la famille et tous les rendez-vous médicaux ou administratifs. C'est penser à son proche quand on est au travail et... penser au travail quand on est à la maison. Gérer les urgences, anticiper les imprévus parce que quand on est aidant, il peut tout le temps avoir des urgences. Où vous êtes au travail, c'est gérer des appels téléphoniques ou alors on va vous dire votre fille a fait une crise d'épilepsie, demain on vient d'apprendre, il n'y a pas de chauffeur donc elle ne pourra pas aller Il faudra vous-même l'amener à l'IME qui se trouve à 30 kilomètres. Ou bien sûr, on ne peut pas le faire. C'est une équipe pluridisciplinaire qui va se réunir le lendemain et l'après-midi, par exemple. Et donc, du coup, ma fille n'aura pas d'accueil de toute l'après-midi. C'est gérer l'appel de la babysitter qui ne pourra pas récupérer ma fille à 16h30, quand elle arrivera, quand son chauffeur va la déposer. en bas de la maison. Et sachant qu'on travaille, moi je travaillais à Paris, sachant que quand les personnes travaillent pas à côté de leur domicile, la plupart du temps, il faut une heure, une heure et demie pour rentrer chez soi. Vous vous rendez compte, la baby-sitter, elle vous dit, écoutez, je suis malade aujourd'hui, je ne pourrais pas venir à 16h30 récupérer Clarisse. Vous rentrez, c'est terminé, à 15h vous partez pour être à la maison à 16h30. Vous êtes obligés en fait. Et donc, du coup, c'est toutes ces urgences-là à gérer. Parce que vous n'avez pas de moyens de garde après 16h. Il n'y a pas de... Voilà, à 16h30, que ce soit en hôpital de jour, en Ulysse ou en IME, c'est terminé. Il n'y a plus rien, en fait. Il faut prévoir absolument une garde après l'institution. Le mercredi, ma fille n'avait pas école. Elle n'avait pas l'Ulysse, elle n'avait pas l'hôpital de jour. Et donc, du coup, il fallait impérativement qu'il y ait quelqu'un qui la garde le mercredi. Impérativement. Parfois, on n'avait pas de baby-sitter. Parfois, oui. Parfois, non. Et donc, du coup, c'était l'angoisse aussi de poser des RTT. Quand est-ce que je vais les poser ? Est-ce que je vais en avoir suffisamment ? Est-ce que je vais avoir suffisamment de congés ? Est-ce que mon RTT va être accepté ? Il y a aussi, au-delà du fait de la peur de l'imprévu, de l'urgence, il y a aussi ce qu'on appelle un peu les tâches... invisible en fait, ce que j'appelle les tâches invisibles, parce que c'est vrai que quand vous vous présentez, vous dites voilà, au travail, vous dites voilà, j'ai deux enfants, quand vos collègues savent que vous avez des enfants, ils vont tout de suite s'imaginer que voilà, à un moment donné, à 6, 7 ans, 8 ans, l'enfant est autonome, va prendre son petit déjeuner tout seul, va s'habiller tout seul, et non en fait, en tout cas pas pour ma grande-fille autiste, moi j'ai dû m'occuper d'elle et je m'en occupe toujours maintenant, à ses bientôt 18 ans. Donc la toilette, les soins, l'habillage et bien sûr la gestion des rendez-vous médicaux. Donc tout ça, énormément de rendez-vous médicaux, d'orthophonistes, de psychomotes. Et en fait, tous ces rendez-vous-là, sachez-le, en tout cas pour ma part, c'est comme ça que je l'ai vécu, ils étaient en pleine journée, tout le temps, constamment. Ou alors, avec un peu de chance, j'en avais à 18h le soir, c'était un créneau qui était extrêmement pris, bien sûr, ce qui est normal, mais j'en avais très peu le soir, et quand j'en avais, je la confiais à la baby-sitter qui l'amène en fait. Mais c'était des rendez-vous médicaux qui étaient en pleine journée. Vous n'avez pas le choix, en fait. Pareil, les rendez-vous téléphoniques, tous les mois, vous avez un point avec les équipes pluridisciplinaires. Moi, c'était à l'époque à l'hôpital de jour. Là, elle est en IME, donc c'est beaucoup, beaucoup moins. Hôpital de jour, Ulysse, tous les mois, on vous demandait d'être présent. Et il y avait d'autres rendez-vous bilan où on vous demandait tous les mois d'être présent. Donc, ce qui faisait 3 ou 4 rendez-vous par mois où vous deviez être présent. Et en pleine journée, bien entendu. Donc, c'est extrêmement compliqué à gérer, c'est-à-dire que vous vous organisez avec mon mari, on s'organise, on pose des RTT, on ne sait pas si on va être accepté, on n'ose plus les poser. C'est aussi donc des problèmes de transporteurs, des problèmes de taxis, parce qu'eux aussi, ils ont une vie, eux aussi, ils tombent malades et c'est tout à fait normal. Donc, du coup, quand ils sont malades ou quand ils ont les malentendus aussi, vous allez en bas, en fait, au point de... Au point de rendez-vous à 7h le matin, vous vous attendez, parce que vous déposez votre fille en bas de chez vous au taxi, au transporteur. Il ne vient pas. Il ne vient pas. Personne. Voilà, plein de choses comme ça. C'est arrivé combien de fois où le chauffeur ne venait pas, pas parce qu'il ne voulait pas venir, parce qu'il y avait des malentendus entre la société, entre le chauffeur en lui-même. Quoique j'en ai eu, j'en ai eu quand même des chauffeurs qui ne s'étaient pas levés. Ou alors des chauffeurs qui changent. Mais combien de fois c'est arrivé ? Des chauffeurs qui changent parce qu'ils tournent, parce que le travail ne leur convient pas, donc du coup, le chauffeur arrête. Et il y en a eu combien aussi où on refait les présentations, où Clarisse devait se réadapter avec un nouveau chauffeur. Et voilà, il faut aussi avoir confiance au chauffeur. Donc voilà, c'est vraiment énormément de stress, de réadaptation. Voilà, ça crée énormément de stress pour elle. Donc pour nous, c'est vraiment des choses très compliquées à gérer. En fait, le plus, c'est les imprévus. Le plus dur a été une fois que ça roule, entre guillemets. Vous savez que moi, je savais qu'à 7h, je descendais ma fille au chauffeur, au transporteur. Il fallait que quelqu'un soit là à 16h30, point barre. Une fois que ça s'était calé, ça roulait en fait. Il fallait qu'on ait une baby-sitter, absolument, ça génère des frais, beaucoup de frais, même s'il y a une AAH que vous n'avez pas forcément tout de suite. Je tiens à préciser, c'est 18 mois d'attente pour ouvrir un dossier d'allocation handicap. Bref, passons maintenant, là on est tranquille. Cependant, ça va générer des frais. Donc une fois que l'organisation est mise en place, à 7h je descends ma fille, à 16h30 il faut qu'il y ait quelqu'un de confiance, bien sûr, parce que Il faut se réadapter à la baby-sitter. Pareil, les baby-sitters, en général, elles ne restaient pas toute la vie. Elles restaient six mois, un an. Après, elles partaient, elles étaient en césure. Enfin, il y avait plein de choses. Il fallait se réadapter à chaque fois. Donc, bon, une fois que tout ça était bien fitlé, ça roulait. Par contre, il fallait gérer les imprévus. Mais quand on vous appelle et qu'on vous dit là, Clarisse, elle a fait un énorme malaise, un énorme malaise à l'IME. Voilà, elle a vraiment, là, elle a perdu connaissance. Elle s'est cognée, Enfin, elle s'était griffée, elle s'était... presque ouverte la cuisse parce qu'elle s'était prise d'une branche en tombant et elle s'était cognée la tête. Voilà, donc là, voilà, donc voilà, c'était constamment, constamment, constamment en hyper-vigilance par rapport à l'appel. Je suis sûre que vous comprenez très bien ce que je veux dire. Donc voilà, c'était ça. Et en fait, c'était se lever tous les matins avec une charge. Vous vous levez le matin, c'est la première chose à laquelle vous pensez, votre fille. Votre parent, votre grand-mère, votre mari, votre épouse, c'est la première chose à laquelle vous pensez. Voilà, qu'est-ce qui va se passer aujourd'hui ? Qu'est-ce qui va se passer aujourd'hui ? Et je me levais avec... Vous savez, c'est ce courant électrique qui me traversait les épaules, la nuque, tout. Et voilà. Et on s'armait et on y allait. Et c'était ça. La charge mentale, c'est ça. C'est ce à quoi on pense en premier le matin et ce à quoi on pense en dernier quand on se couche. Alors... La question reste aussi à savoir, est-ce que votre entourage le perçoit, ce poids-là ? Est-ce que votre entourage perçoit cette charge mentale-là pour qu'elle puisse vous aider en fait, quelque part ? Je vous pose la question, est-ce que votre entourage le perçoit ? Alors moi, je n'avais pas la sensation qu'il le percevait en fait. Enfin, je n'avais pas cette sensation-là. En même temps, aujourd'hui oui, peut-être. Aujourd'hui peut-être que oui, quoique je ne sais pas. En fait, je me suis toujours sentie incomprise. Je ne sais pas si vous aussi, je pense que oui. Mais toujours, je me suis toujours sentie, même si on parle de la charge, enfin voilà, on se sent toujours incompris quelque part. Parce que tant que vous ne vivez pas cette chose-là, tant que la personne avec qui vous parlez ne vit pas cette chose-là, Je pense sincèrement qu'elle peut comprendre en surface, oui bien sûr, elle peut ressentir de l'empathie en surface, entre guillemets, mais tant qu'on ne la vit pas, on ne peut pas comprendre. Et c'est tout à fait normal en fait, tant qu'on n'a pas expérimenté la chose émotionnellement et psychiquement et physiquement, on ne peut pas la comprendre et c'est tout à fait normal. C'est pour ça que j'encourage malgré tout à en parler parce qu'on est un actif sur cinq et t'es dans un actif sur cinq. Donc sachez que vous pouvez en parler à des personnes qui vivent. cette expérience-là, qui expérimentent le rôle des dents avec leur enfant, leurs parents ou leurs grands-parents ou leur époux. Voilà, donc je vous encourage vraiment à quand même en parler. Alors, les conséquences de cette charge mentale-là, c'est quoi ? C'est comme je vous le disais tout à l'heure, c'est, vous vous levez, c'est votre première pensée et c'est votre dernière pensée. Donc vous êtes en hyper stimulation cognitive, tout le temps, rumination permanente. Et si on va m'appeler ? Et si on m'appelle ? Et si mon téléphone sonne ? Qu'est-ce que je fais ? Mais je ne peux pas partir. Je suis déjà partie hier plus tôt. Qu'est-ce qu'elle va dire ma chef ? Qu'est-ce qu'ils vont penser mes collègues ? Qu'est-ce qui va se passer ? S'il se passe encore quelque chose aujourd'hui ? Et s'il n'y a pas de chauffeur toujours demain ? Qu'est-ce qu'on fait ? Et si ? Et si ? Et si ? Constamment, constamment, constamment. Et il y a une hyper-stimulation cognitive qui fait que vous allez devoir toujours anticiper le négatif, l'imprévu et de voir comment vous allez réagir, comment vous allez encore une fois surréagir par rapport à un imprévu. Et le lendemain, parfois, ça se passe super bien. En fait, le chauffeur, il est là, il y a quelqu'un, et tout va bien, et tout roule. Parfois, non, mais parfois, oui. Parfois, ça roule. Et parfois, tout rentre dans l'ordre, en fait. Alors, attention à cette charge mentale-là qui va générer, en tout cas, moi, c'est ce qui s'est passé, une relation toxique avec le temps. Vraiment. Déjà, en temps normal, dans cette société, on court tout le temps. On court, on court, on court. Mais là, en tant qu'aidant, on court tout le temps. C'est une course perpétuelle contre le temps. Déjà, le temps, dans la société dans laquelle on vit en France, en faveur des personnes en situation de handicap, en faveur des personnes qui sont malades, vous avez très peu d'institutions qui accueillent votre aidant. Donc, du coup, vous allez devoir vous-même vous en occuper. et avoir, comment dirais-je, recours à vos ressources, en fait, que vous allez retrouver, que vous allez chercher vous-même. Babysitter, famille, parents, grands-parents, des personnes de haute famille, des voisins. Et vous allez, en fait, recourir à ces ressources-là que vous allez trouver vous-même. Parce qu'ici, on n'est pas encore aidé. L'institution, enfin, la société française ne nous aide pas. Donc, vous êtes constamment en train de courir. Constamment, constamment, constamment. Pour, justement, récupérer. pour aller chercher... Il fallait, comme je vous l'ai dit, que je sois, quoi qu'il arrive, il fallait qu'il y ait quelqu'un à 16h30. Est-ce que vous vous rendez compte ? À 16h30, pas de garderie. Il n'y a pas d'institution, il n'y a rien. Vu que votre enfant n'est pas... Moi, ma fille n'était pas en école normale. Elle l'a été au tout début, vers ses 3-4 ans, après ça a été Ulysse et hôpital de jour, à 16h30. Comment dirais-je ? L'hôpital de jour se termine à 15h45, le temps qu'elle rentre. À 16h30, et encore ma fille, c'était la plus loin de toutes, il y en a des enfants qui entrent à 16h. À 16h30, il fallait qu'il y ait quelqu'un. Est-ce que vous vous rendez compte ? Un problème dans les transports. Il n'y a rien. Le chauffeur, à la rigueur, oui, ça nous est déjà arrivé qu'il attende 5 minutes. Ils ont toujours été très bienveillants. Ils nous attendaient, bien sûr. Je ne pense pas qu'il n'ait le droit de la laisser, mais quand même, il a une vie, le chauffeur, après. Donc, voilà, c'est un stress perpétuel avec le temps, et le temps devenait... devenait l'ennemi, clairement. Moi, 7h, 7h pour déposer ma fille, c'était mon ennemi. 16h30 pour être en bas de chez moi, le temps était mon ennemi. Je détestais voir 16h30 sur ma montre. Où j'étais à 16h30 ? J'étais bien là ou pas ? Donc, voilà. Là, quand on est vraiment, quand on a une relation toxique avec le temps, à un moment donné, on n'est plus acteur de sa vie, on l'a subi en fait. Quand on subit le temps, on n'est plus acteur de sa vie. En tout cas, pour moi. Et j'ai subi Merci. ma vie, j'ai subi mon emploi du temps. C'était un emploi du temps complexe et bien huilé qu'il fallait absolument respecter. Vous n'avez pas le choix, en fait. Il y a une relation aussi toxique avec les autres. Moi, c'est comme ça que je l'ai vécu. Pourquoi ? Parce qu'à un moment donné, la charge mentale est tellement forte qu'il y a une hypersensibilité. Vous vous ressentez incompris. Vous voudriez bien que les autres de votre entourage suivent votre rythme. Vous aimeriez bien que votre famille vous aide ou quoi. Parfois, ils ne peuvent pas. Donc, quelque part, vous leur en voulez. Ou des amis ou quoi. Vous envolez aussi à des personnes qui vivent bien, en fait. Qui vivent bien, qui sont heureux. Vous les croisez dans l'ascenseur le matin, « Ah bonjour ! » Ils amènent leurs enfants à l'école, tout va bien. Au pire, il y aura la garderie jusqu'à 18h le soir. Puis vous la regardez dans l'ascenseur, vous vous dites « Mais qu'il peut y avoir avec les collègues ? » Parce que si vous êtes dans un environnement qui n'est pas bienveillant au travail, vous pouvez vous sentir jugé. Voilà, parce que vous partez à 15h, 16h, 16h30. Parce qu'il y a un problème à gérer, vous devez partir. Alors oui, bien sûr, les mamans ont, comment dirais-je, les parents. ont des départs soudains parce qu'il y a la maladie. Mais en fait, en tant qu'aidant, nous, personnes handicapées, ma fille autiste, c'était beaucoup plus souvent. C'est incomparable quand je vous dis qu'à 16h30, je devais être chez moi, où il devait y avoir quelqu'un. Je trouve la situation peu comparable. Et donc du coup, forcément... ça peut générer le regard des autres, pourquoi elle part, quoi que ce soit. Donc, soit vous en parlez, c'est clair, et les personnes savent pourquoi l'emploi du temps est un peu aménagé, quoique parfois, dans un environnement qui n'est pas bienveillant, on pourra quand même s'en servir contre vous, que ce soit collègue, que ce soit responsable. C'est pour ça que ça fera l'objet d'un autre épisode, mais l'environnement bienveillant au travail est essentiel quand on est dans l'essentiel. Sinon, il faut le suivre. Sinon, vous allez perdre. Émotionnellement, ça va être très compliqué. Même si je sais que c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Il y a quand même aussi une vigilance au travail qui se perd. C'est-à-dire que... Pas d'ailleurs. C'est-à-dire que l'épuisement... Pourquoi ? Parce que votre épuisement va créer une perte de vigilance de vos limites. À un moment donné, je ne sais pas... Vous aurez moins de... Vous allez... Tellement que vous êtes épuisé que vous allez avoir... Moins de recul sur des comportements abusifs, un peu excessifs. Donc vous allez tolérer plus facilement que vous êtes épuisé. Ou au contraire, avoir un comportement excessif. Parce que vous n'allez plus rien supporter. Vous allez avoir moins d'énergie pour poser vos limites. Vous allez devenir plus vulnérable aux dynamiques toxiques, que ce soit collègues ou hiérarchie. Et soit vous n'aurez plus les ressources pour poser vos limites, savoir dire non. et vous défendre, soit justement, vous allez être très impulsive. Et vous n'allez plus savoir gérer vos émotions, en fait, que ce soit en défense ou en attaque, si je peux me permettre ce terme-là. L'impact aussi sur la santé, la conséquence sur la santé, bien sûr, c'est la première. Alors, à trop subir de charges mentales, il y a le burn-out. Au bout, attention. Je vais vraiment loin dans l'hypothèse, loin dans le burn-out. chronique, mais à la fin, clairement, il y a le burn-out. Le burn-out, c'est votre corps qui n'a plus de ressources pour gérer ce stress, ses émotions. Il n'a plus de ressources. C'est terminé. Il dit stop. L'impact sur la santé, ça va être des épuisements émotionnels, des épuisements psychiques et physiques. Par exemple aussi, vous allez avoir des virus à répétition, parce que vous n'aurez plus... Le stress aura tellement affaibli votre système immunitaire qu'un rhume va vous terrasser. Une bronchite va vous terrasser. Je me suis déclenchée des tendinites que je ne connaissais pas, au bras. Je ne savais pas ce que c'était, moi, des tendinites. À un moment, vous ne pouvez plus bouger le bras. Ah bon, tendinite ? Je ne savais même pas ce que c'était. Il y avait des matins où je n'arrivais plus à me lever. Je n'arrivais plus. Je n'avais plus les jambes. Et ça, ça m'est arrivé à plusieurs reprises. Mon corps, il a bugué. Je n'avais plus de force, ni dans les jambes, ni dans le mental. Je n'avais plus de force. Vous n'avez plus les ressources, c'était fini en fait. Et la seule chose... qui m'a sauvée, c'est l'arrêt de travail. J'ai été arrêtée plusieurs fois quand j'étais salariée parce que je ne pouvais plus. Quand je ne pouvais plus, j'avais des signaux. Je savais, je me connaissais. Après, je pense que c'est tout le monde pareil. À un moment donné, quand vous n'avez plus les jambes, vous avez les jambes coupées. Les jambes sont coupées, c'est terminé. Et vous voulez vous pleurer. Là, il faut s'arrêter. Je m'arrêtais une semaine à des moments où je ne pouvais plus. en fait. Et c'est vrai que moi, j'avais là aussi... Beaucoup de chance, c'est que j'étais entourée de façon médicale, c'est-à-dire que j'avais un médecin super, mais super. Et j'avais un psy, et que j'ai toujours, super. C'est-à-dire qu'en gros, ce qui me faisait tenir, je savais qu'ils étaient bienveillants. Je savais que si je ne tenais plus, ils m'arrêteraient. Alors vous allez me dire, oui, à la bonne heure, super. Non, je vous assure que j'ai croisé des personnes où les médecins n'arrêtaient pas. Je vous assure. J'ai eu des personnes qui faisaient des malaises sur leur lieu de travail, qui allaient voir un médecin, qui disaient, bah non, écoutez, je vous arrête aujourd'hui, puis vous y retournez demain. Donc, il y a vraiment des médecins qui m'arrêtent. Et je savais, je me rappelle, j'avais dit à mon psy une fois, je lui avais dit docteur, est-ce que si vraiment je suis à bout, vous m'arrêterez ? Il m'a dit oui, si vraiment vous êtes à bout, je vous arrête. Donc du coup, c'est ce qui m'a permis de tenir. C'est très paradoxal, c'est très paradoxal. Mais je savais que j'avais deux médecins généralistes et psy qui pouvaient m'arrêter si je ne pouvais plus. Une semaine, voilà, une semaine pour... Voilà, je dormais. Pendant une semaine, je dormais. bien sûr en m'occupant de ma fille, mais pendant une semaine où elle était en hôpital, je dormais. Je récupérais, je me remettais du carburant dans mon corps, un tout petit peu de carburant dans mon corps, pour pouvoir me lever la semaine d'après. Donc, je commencerais par ça, sur comment se libérer de cette charge mentale-là. Soyez entouré de médecins qui soient bienveillants et à l'écoute. Sinon, vous changez, vraiment. Si le médecin... n'est pas en capacité de vous dire stop, arrêtez-vous madame, ça ne va plus. Vous pouvez compter sur qui ? Sur personne. Donc vraiment, parlez-en à un médecin. Comment se libérer de la charge mentale ? C'est bien sûr accepter que tout ne soit pas parfait. Parce qu'on veut être parfait, et c'est ça justement la charge mentale, c'est être parfait, c'est être sur tous les fronts. Et se libérer de la charge mentale, c'est accepter que tout ne soit pas parfait. Vous n'êtes pas parfait, je ne suis pas parfaite. Et encore heureux, parce que je vous assure qu'on s'ennuierait si on était parfait. Non, vous ne croyez pas. Le fait de ne pas être parfait, de ne pas être surhumain, c'est s'arrêter. S'arrêter n'est pas une faiblesse, c'est humain en fait. Toutes les personnes qui font un burn-out, ce sont des personnes qui ne se sont jamais arrêtées. Et donc forcément, qu'est-ce qui se passe quand vraiment vous n'avez plus de ressources ? C'est le burn-out. Il y a le burn-out de les dents qui existe. Pareil, il est prévu dans un autre épisode de podcast. Il y a le burn-out de les dents qui existe et je vous en parlerai. Donc, si vous voulez éviter le burn-out, arrêtez-vous avant un petit peu. Voilà, juste pour reprendre du carburant. Se libérer de la charge mentale, c'est se reconnecter à soi. Parce qu'en fait, quand vous aidez l'autre, vous passez l'autre en priorité. Ce qui est tout à fait normal. Quand vous aidez, c'est l'autre que vous passerez en priorité. Se libérer de la charge mentale de l'aidant, c'est de se reconnecter à soi. Quelles sont vos valeurs ? Quels sont vos besoins ? En fait, vos valeurs, c'est prendre, quand on connaît ces valeurs, c'est prendre des décisions alignées. Quels sont vos besoins ? C'est quoi vos besoins de sommeil ? C'est quoi votre besoin de temps pour vous ? Vous avez besoin de quoi pour vous ressourcer ? C'est quoi vos besoins ? Vos besoins, c'est votre garde-fou, en fait. Ça vous permet... Vos besoins doivent être respectés, sinon à un moment donné, vous n'allez pas tenir debout. Se libérer de la charge mentale aussi, c'est de retrouver du sens à ce qu'on fait. C'est-à-dire, c'est de garder le contrôle sur notre rôle. C'est-à-dire, au lieu de subir, c'est de redevenir acteur de ce rôle-là. Savoir se passer en priorité quand il le faut, et savoir dire non, et poser ses limites. Et se dire aussi pourquoi j'aide, pourquoi je l'aide ? Par amour ? Par loyauté ? Par devoir ? Par gratitude, par conviction, parce que je n'ai pas le choix, parce que mes frères et soeurs ont l'habitude que c'est moi qui m'en occupe. Donc voilà, là, retrouver du sens et c'est de contrôler la situation et ne plus la subir. Alors, quelques clés qui m'ont énormément aidé à alléger ma charge mentale, ça c'est ce que j'ai fait pendant des années et ce que je continue à faire aussi. Mais vraiment, quand j'étais dans le tourbillon, ça a été... Le matin, je me levais un quart d'heure avant ma fille et je méditais. Respiration, méditation. Je le faisais 20 minutes chaque matin et ça m'a énormément aidée. Notamment dans les capacités de concentration, dans le focus, dans le fait de vous réveiller avec de la charge mentale et de vous poser sur le canapé quand tout le monde dort et de respirer et de méditer, ça m'a énormément aidée. J'ai essayé d'arrêter de me comparer, ça a été très compliqué. J'ai essayé d'arrêter de me comparer à des mamans d'enfants ordinaires. C'est de l'incomparable. On ne peut pas se comparer. à une maman. qui a un enfant ordinaire qui va à l'école, qui va à la garderie, qui va à la crèche maternelle et ensuite à l'étude ou quoi ? Voilà, et je dis, qu'est-ce que c'est fluide tout ça ? Enfin, qu'est-ce que ça paraît fluide ? Non, c'est incomparable. C'est deux choses complètement incomparables. Donc, j'ai arrêté de me comparer. Voilà, c'est quelques tips que je peux vous donner qui ont marché pour moi. Et bien sûr, s'il vous plaît, parlez-en. Parlez-en à un médecin ou à un psy, s'il vous plaît. un médecin généraliste bienveillant et un psy aussi qui vous écoute vraiment. Parlez-en, vraiment, pour dire à quelqu'un que ça ne va pas. Alors, ce que cette double vie m'a appris, je vais terminer par ça, cette double vie des dents m'a appris à savoir, c'est quand même paradoxal, mais elle m'a appris, mais vraiment, la première chose, ça a mis du temps, mais elle m'a appris à me faire passer en priorité, vraiment. parfois. C'est-à-dire qu'en fait, en gros, ce qu'il faut savoir, c'est que tant que vous ne vous passerez pas en priorité si vous aidez quelqu'un, à un moment donné, vous allez épuiser vos ressources et vous allez, en gros, vous allez épuiser toutes vos ressources et vous n'allez plus pouvoir aider la personne de la manière dont vous le souhaitez. C'est pour ça qu'on dit dans l'avion, en fait, quand on vous prépare, entre guillemets, à un danger éminent, ce qu'on dit, c'est qu'on dit à la maman ou aux parents de d'abord respirer dans le masque à oxygène et ensuite de le donner au bébé. Pourquoi ? Parce que la maman ou le papa va donc se ressourcer en oxygène pour être en capacité d'aider l'autre. Si je peux vraiment vous faire comprendre cette jolie métaphore. En fait, c'est ça. C'est qu'à un moment donné, moi, toutes les fois où j'ai dû m'arrêter, je n'étais pas fière que ma fille me voit dans cet état-là, complètement épuisée. Donc, si j'avais pu éviter ça, je l'aurais fait. Donc, ça passe par quoi ? Ça passe par ce passé en priorité. Vous n'aurez pas le choix. C'est-à-dire qu'à un moment donné, vous allez devoir vous passer en priorité en organisant votre temps, avoir des moments pour vous, vous reposer suffisamment. c'est primordial. Le sommeil, c'est extrêmement important. Vous allez devoir penser vos besoins en priorité pour être à même d'aider votre proche, en fait. Et c'est ça, en fait, qui m'a... C'est la première chose que j'ai apprise, mais longtemps, longtemps, longtemps après. Longtemps après. C'est que si je ne suis pas en forme, je ne pourrais pas l'aider correctement et elle le verra déjà. Et de voir que ma fille me voit... Moi, déjà, de voir ma fille comme ça... À l'époque, ça me causait beaucoup de peine de voir ma fille autiste en déficience intellectuelle et qu'en plus, dans ses yeux, elle voit une mère complètement épuisée. Ah, c'est compliqué et je suis sûre que vous le comprenez. Ce qu'elle m'a appris aussi, cette double vie, c'est que moi aujourd'hui, je suis indépendante. Je travaille à mon compte, j'accompagne des personnes, des aidants aussi notamment. Je suis dans l'accompagnement. particulier, je forme également dans les entreprises. Si demain, je devais réendosser un rôle de salarié, je sais que, exigence, je serai hyper vigilante et hyper exigeante quant à l'environnement de travail dans lequel je serai. J'exigerai vraiment un environnement bienveillant et humain. J'en ai trop connu des inhumains, c'est terminé. Il en existe beaucoup trop. Il faut que ça change et surtout, vous, vous ne devez pas travailler dans un environnement malsain, toxique et hostile. Ce n'est pas possible. Et justement aussi, ce qui m'a aidée par rapport à ça, c'est qu'aujourd'hui, je véhicule vraiment cette image aux personnes auxquelles j'accompagne. Je leur apprends à détecter les red flags en entretien, plein de choses, des comportements déjà que le futur employeur ou quoi, parce que j'ai des... des personnes que j'accompagne en bilan de compétences ou autres, qui recherchent un nouvel emploi. Et je leur apprends vraiment à apprendre à repérer les signaux d'alerte, pour éviter de tomber dans des environnements toxiques. C'est ça, en fait. C'est que demain, je ré-endosse mon rôle de salarié, c'est terminé. Je ne ferai plus de concessions par rapport à ça. Je n'en ferai plus. C'est-à-dire que si l'environnement est toxique, il faut le fuir. Il faut le fuir. Mais malgré tout, vraiment, vraiment, vraiment, je le sais, pour en accompagner plein... parce que moi je forme aussi, je forme dans le handicap, j'accompagne, je sensibilise dans les entreprises sur les salariés aidants. Je vois plein plein plein d'entreprises qui me contactent justement pour être sensibilisés à ce sujet-là. Donc ce sont des personnes qui sont vraiment dans une politique, dans une démarche d'accompagner la diversité, qui veulent absolument être une entreprise avec de bonnes valeurs humaines. je crois vraiment qu'on avance vers un monde plus humain et plus bienveillant. Pour conclure, c'est vrai que la double vie, être aidant, c'est épuisant. C'est extrêmement épuisant, extrêmement chronophage. C'est une charge mentale qui est invisible pour la plupart. elle peut aussi être porteuse de sens. Moi, ce qu'elle m'a appris, c'est... Elle m'a appris vraiment dans le rôle, le fait de devoir... Moi, mon rôle, c'est d'accompagner ma fille toute ma vie. Elle m'a appris, ce rôle m'a appris à me passer en priorité pour mieux accompagner, en fait, pour qu'elle, elle soit heureuse derrière. C'est fou quand même. Mais en même temps, cette double vie-là m'a appris... Elle m'a appris... Ma fille a me concentré sur moi, en fait, à me concentrer sur moi pour que je lui apporte la meilleure aide, la meilleure aide possible. Elle m'a appris à transmettre aux autres et à transmettre, elle m'a appris à véhiculer, à sensibiliser, à former plein, plein, plein de personnes sur le handicap et sur les aidants. Et elle m'a appris aussi, elle m'a permis de rencontrer et d'aider du mieux que je peux. des aidants, justement, comme moi, à mieux vivre leur rôle. Alors, si vous-même, vous êtes aidant et que vous vous reconnaissez dans ces mots, sachez que vous n'êtes vraiment pas seul. Vraiment, vraiment pas seul. Je vous invite encore une fois, un actif sur cinq, un actif sur cinq est aidant. Parlez-en, parlez-en. Et si cet épisode vous a touché, je vous invite vraiment à le partager à des personnes qui pourraient en avoir le besoin. Je vous remercie infiniment pour votre écoute et je vous dis à très bientôt.