Speaker #0Salut à toutes et à tous et bienvenue sur le podcast de référence des agents et conseils immobiliers, La Voix du Maestro. Aujourd'hui un podcast complètement dingue, un podcast d'une interview exclusive d'Anthony Bourbon, entrepreneur émérite, réussite française. Je te repose de profiter de cet instant. 45 minutes, podcast exceptionnel d'Anthony Bourbon, forcez votre destin. Comment j'ai commencé ? J'étais à la rue quand j'avais 15-16 ans. Donc mauvais départ, pas trop de chance, père violent, mère dépressive, compliqué à la maison, ça devient assez dangereux. Donc je décide de partir très jeune. J'ai pas grand chose, je mets tout ce que j'ai dans une valise. Je vais chez un ami pensant naïvement que ses parents vont m'héberger, m'aider. Et en fait, non, le lendemain, ils me disent « Bon, tu peux dormir une nuit, mais le lendemain, on ne veut pas d'histoire avec tes parents, tu dois y aller. » Donc là, compliqué, je me retrouve place Gambetta, pour ceux qui connaissent Bordeaux, avec une valise et j'ai 500 euros sur mes comptes. Je suis ravi d'être avec vous aujourd'hui, c'est un plaisir et l'organisation est vraiment bien faite. A force, je commence à avoir l'habitude et on voit que les personnes qui ont travaillé sur le projet ont vraiment envie de partager. Et c'est une chance pour vous de participer. C'est très cool de voir cette motivation autour de l'entrepreneuriat, de la motivation. Ravi que les jeunes et les moins jeunes réalisent qu'aujourd'hui ils peuvent prendre en main leur destin. Trouver du plaisir, de l'épanouissement. Aujourd'hui je vais parler beaucoup d'argent, mais au final chacun doit avoir son propre objectif. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise mission de vie. Ce qu'il faut c'est absolument trouver ce qui vous donne envie de vous lever chaque matin. Et donc mon objectif c'est que vous partiez après mon intervention avec une envie débordante et que vous croyez en vous. Le bouquin, c'est vrai que ça s'appelle Forcer votre destin. D'ailleurs, j'ai demandé à l'équipe de pouvoir vous l'offrir. Donc, si vous voulez recevoir le bouquin, il suffit de me suivre sur Instagram et d'envoyer un message dans mes messages privés en écrivant Nîmes. Nîmes. Et vous allez voir, c'est automatique. Comme ça vous allez pouvoir découvrir une des boîtes où j'ai investi qui s'appelle Drop. Il y en a qui pourront l'utiliser pour leurs agences ou pour leur business. C'est hyper pratique, tu mets un mot et automatiquement ça va t'engager un flow conversationnel. Donc vous regarderez comment ça marche. Si vous contactez le fondateur de ma part, il vous fera un super prix je pense. Du coup, comment j'ai commencé ? J'étais à la rue quand j'avais 15-16 ans. Donc mauvais départ, pas trop de chance, père violent, mère dépressive, compliqué à la maison, ça devient assez dangereux. Donc je décide de partir très jeune, j'ai pas grand chose, je mets tout ce que j'ai dans une valise. Je vais chez un ami pensant naïvement que ses parents vont m'héberger, m'aider. Et en fait non, le lendemain ils me disent bon tu peux dormir une nuit mais le lendemain on veut pas d'histoire avec tes parents, tu dois y aller. Donc là, compliqué, je me retrouve place Gambetta, pour ceux qui connaissent Bordeaux, avec une valise. Et j'ai 500 euros sur mes comptes. 500 euros, c'est l'argent que j'ai économisé à chaque anniversaire. Déjà, quand j'étais jeune, j'avais cet esprit économe et donc à chaque fois, j'économisais 20 euros, 20 euros, 30 euros. Et c'est ces 500 euros qui me permettent de survivre à ce moment-là. Je suis trop jeune pour travailler, donc je n'ai pas le droit de travailler légalement. J'ai pas le droit au RSA parce que j'ai moins de 25 ans et j'ai droit à aucune aide sociale parce que je suis encore rattaché au domicile fiscal de mes parents. Donc j'ai dû faire ce qu'on appelle une rupture familiale devant un juge. Alors c'est quelque chose de grandiose, tu dois justifier devant le juge pourquoi tu veux partir de ta famille. Et donc t'as tes parents qui font faire des attestations d'autres personnes de la famille pour dire que c'est moi qui suis pas un enfant sage. Donc bref, c'est un grand moment et je m'en souviens et ça me permet de me motiver quand parfois j'ai des baisses de régime. Et donc du coup, je commence à faire des petits business vraiment très basiques. A l'époque, je suis en bac scientifique à Gustave Eiffel, pour ceux qui connaissent Bordeaux. Donc c'est un lycée élite. Donc il faut avoir plus de 16 de moyenne partout au brevet pour pouvoir rentrer. Donc j'ai la chance d'être un bon élève. Et on a des calculettes TI 89+, pour ceux qui ont fait un peu de maths. Donc c'est les calculettes où tu installes des programmes, des trucs comme ça. Et moi je craque des codes avec mon ordi et j'arrive à mettre des programmes qui te font tous les contrôles ou sur lesquels tu peux enregistrer tes cours d'histoire, de géo, enfin tout ce que tu veux. Et donc je vends ces programmes à coût de 10 euros, 15 euros. Puis après je fais pareil avec les scooters, je répare les scooters de mes potes, je leur revends un peu plus cher. Quand j'arrive à économiser assez d'argent, j'achète des scooters que je retape. Puis après je fais pareil avec les voitures, j'importe des voitures d'Allemagne. C'était à l'époque où la TVA tu pouvais légèrement l'oublier. Donc on gagne de l'argent, je me mets avec d'autres potes qui sont dans le même cas de figure que moi, j'essaie de m'entourer très vite de personnes motivées, déterminées, j'ai cette chance de sentir que le plus important dans la vie, c'est l'entourage avec lequel tu évolues, parce que les gens pathogènes qui vont avoir tendance à essayer de te tirer vers le bas, de casser tes rêves, ce sont les plus dangereux, et ce sont à cause d'eux souvent que tu ne vas pas croire en toi. Donc, choisissez les personnes vraiment de manière extrêmement radicale autour de vous. Il vaut mieux avoir 4, 5, 6 amis, mais vraiment qui croient en vous, qui vont détecter le potentiel que vous avez, plutôt que d'avoir une armée de potes comme on a tous sur Instagram, avec plein de likes, plein de partages. Ça, ce n'est pas la vie, ça, c'est complètement superficiel. Et il y a une personne, justement, moi, qui a été très importante. Et sans elle, je pense que je ne serais pas... devant vous aujourd'hui ou en tout cas je serai dans une situation beaucoup plus compliquée elle s'appelle mélanie c'est une femme les femmes ont souvent sauvé moi quand j'étais à la rue et tous toujours des filles qui me qui m'aider qui m'héberger j'ai un vrai respect pour les femmes et je pense qu'elles sont vraiment parfois et même souvent plus forte que les hommes dans mon équipe chez feed aujourd'hui j'ai beaucoup de femmes qui travaillent avec moi et cette fille mélanie je la rencontre quand je suis à la rue que j'ai rien c'est à dire que personne n'a jamais cru en moi, j'ai pas un euro, c'est vraiment la misère. Elle pourrait avoir n'importe quel mec à Bordeaux, elle est jolie, elle est jeune, et elle décide de croire en moi et me dit je sens que tu as du potentiel, je sens que tu peux faire un truc cool. Et là ça change mon paradigme parce que je ne suis pas seul à croire en moi, je vois que quelqu'un me renvoie un regard bienveillant et là il y a un déclic qui se fait et je me dis je dois rendre des comptes et je dois lui prouver qu'elle a eu raison. Donc entourez-vous de... de personnes pour lesquelles vous avez envie de vous dépasser. Parce qu'au final, la réussite, évidemment, elle est très personnelle et il faut être égoïste dans la vie. Il faut penser à soi avant de vouloir aider les autres. C'est vraiment important. Malheureusement, si vous n'aidez pas vous-même, vous ne serez pas capable d'aider les autres. Mais je me donne à 100% pour montrer à cette fille qu'elle a eu raison. Et du coup, je tente plein de choses. Alors, j'échoue énormément. Je fais beaucoup d'erreurs. Je deviens plusieurs fois millionnaire et à chaque fois je repère tout, deux fois pour être précis, deux fois millionnaire, trois fois je reviens à zéro. Mais à chaque fois j'apprends un peu plus et je réalise qu'au final il y a moyen d'y arriver si vraiment on est prêt à tout sacrifier. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de réussite facile, tu ne peux pas réussir de manière puissante sans être prêt à faire des compromis. Donc des compromis, ils sont tous différents en fonction de vos personnalités. Typiquement, il y a plein de gens qui n'aimeraient pas voir ma vie parce que je n'ai pas le temps de partir en week-end, je ne vois pas beaucoup mes amis, je ne voyage pas, je ne vais pas au cinéma, je ne vais pas au théâtre. Mais au final, pour moi, ça, ce n'est pas des compromis parce que je kiffe ce que je fais. Je travaille du matin au soir. Pour ceux qui ont lu le livre, dans un appart de 40, 45 mètres carrés, je n'ai pas de canapé. J'ai juste un bureau, un ordinateur. Les gens disent « waouh, c'est hyper spartiate, c'est pas cool » , mais moi c'est là que je prends mon plaisir. Et c'est pour ça que tout à l'heure je parlais de trouver sa passion, je pense que c'est la première chose à faire quand on est un être humain, c'est de poser sa brand platform. Brand platform, qu'est-ce que c'est ? En général, c'est un exercice, une bible de marque qu'on fait quand on lance un business, mais je pense que vous devriez tous en faire une en rentrant chez vous ce soir ou demain, quand vous serez reposés, c'est se poser les questions existentielles sur qu'est-ce qu'on fait sur Terre ? Qu'est-ce que je fais là ? Parce qu'en fait c'est hyper triste si on est juste présent pour travailler, gagner de l'argent et puis attendre la mort gentiment en faisant deux, trois enfants qui de tous les cas ne seront pas reconnaissants de l'amour que vous leur avez porté parce que vous ne serez jamais assez des bons parents pour qu'ils soient sympas avec vous plus tard. C'est triste, il faut penser à vous. Et donc l'exercice il est assez simple, c'est vous allez fixer une promesse et des valeurs pour l'atteindre. La promesse, c'est l'objectif de vie pour lequel chaque matin vous allez prendre du plaisir. Mais ça ne doit pas être un truc basique en mode « je veux être riche » . Ça c'est nul. Moi j'ai un objectif intermédiaire, c'est-à-dire que... Je veux être milliardaire, mais pas pour avoir des milliards, je les utilise même pas. Mon argent, je ne fais que l'investir, je ne m'en sers pas. C'est ma copine qui est déçue, elle pensait qu'on allait avoir une super vie et tout, mais en fait non, plus je gagne d'argent, moins je kiffe. Parce que je ne veux pas me rendre dépendant de l'argent, et c'est je pense une des clés de la réussite, c'est de ne pas vivre au-dessus de ses moyens. Il y a beaucoup trop de gens qui gagnent plus d'argent. et qui vont augmenter leur niveau de vie en parallèle. Et la réalité, c'est qu'ils ne sont pas plus riches. Parce que si tu gagnes 10 000 euros de plus, mais que tu dépenses 10 000 euros de plus, tu es exactement au même stade. Tu vas même souvent t'endetter pour avoir un appartement plus grand, une voiture plus puissante ou plus jolie. Et donc, en réalité, tu deviens coincé dans ce cercle piégeux de toujours devoir travailler. Si tu veux gagner 10 000 euros de plus à la fin de l'année, en fait, tu as deux solutions. Soit tu gagnes plus d'argent. soit tu en dépenses moins et on pense rarement à cette deuxième solution si tu gagnes la même somme mais que tu achètes moins d'iphone moins de chaussures moins de vêtements moins de week-end tu gagnes aussi 10000 euros donc surtout soyez simple et fait en sorte de ne pas devenir dépendant de tout ce qui est marque de luxe grosse voiture je suis toujours assez interpellé quand à paris je vais au galerie lafayette à la samaritaine toutes ces grandes structures où tu vas acheter du dior du saint laurent des trucs comme ça La réalité, c'est que quand tu regardes les gens qui achètent, ce ne sont pas des gens qui sont riches. Ce sont des gens qui ont assez peu de moyens, mais qui veulent s'acheter une image pour pouvoir plaire à des gens. Ça n'intéresse même pas d'ailleurs, parce que les gens ne s'intéressent pas à vous. On s'en fout. Donc, vous allez dépenser de l'argent pour un truc qui ne sert à rien, alors que concrètement, si vous étiez posé sur la brand platform plus tôt, vous auriez réalisé qu'avoir du Dior ou du je ne sais pas quoi, on s'en fout. Donc, la brand platform, j'y reviens, vous posez votre promesse. mais c'est un combat de vie qui est quasiment inatteignable. L'objectif, c'est que c'est tellement compliqué qu'on ne peut pas aller le chercher. Mais le combat que vous allez mener tout au long de votre vie, c'est ce qui va nourrir l'énergie que vous allez déployer au quotidien. Parce qu'il va falloir beaucoup d'énergie parce que vous êtes seul dans la vie. Personne ne va venir vous aider, à part les une ou deux personnes qui vont vraiment déclencher cette confiance que vous avez en vous. Et je le précise dès maintenant, vous avez tous la possibilité. de faire quelque chose d'exceptionnel. Et je le vois autour de moi, quand vous arrivez à déclencher ce petit quelque chose, cette envie, cette détermination, cette ambition, et que vous faites preuve de résilience, de passion, de patience, il faut être très patient, les moyens sont incroyables. Je pense sincèrement que vous pouvez tous devenir milliardaires dans la pièce, que vous pouvez tous voyager dans l'intégralité des pays du monde, que vous pouvez tous devenir un maître. dans n'importe quel domaine artistique, que vous pourriez devenir un sportif ou un champion. Il faut juste trouver la passion qui va vous animer. Pour imager ça, ma promesse, c'est quelque chose un peu d'irréel, mais c'est ça qui est cool, c'est que je veux déclencher une révolution dans le pays. Donc quand tu le dis comme ça, tu te dis c'est bizarre, pourquoi il veut faire ça ? Parce que je veux que la méritocratie revienne au cœur de la société. Et j'ai eu cette chance assez incroyable de vivre parmi les plus pauvres, en France en tout cas, et maintenant d'être avec les plus riches. Et je vois ce grand écart qui est fait et qui est absolument phénoménal. Aujourd'hui, on voit des crises sociétales parce que le prix de l'essence a un peu monté ou des trucs comme ça qui, évidemment, sont importants pour ceux qui n'ont pas d'argent, mais qui sont quasiment anecdotiques quand tu vois les vraies différences. Donc quand j'étais jeune, j'économisais pendant une semaine pour aller m'acheter un kebab à 3,50€ à Pessac, une ville juste à côté de Bordeaux. Et aujourd'hui, je vois des amis qui prennent des jets privés. Ça va leur coûter 100 000, 120 000 euros le week-end juste pour aller voir leur copine et leur dire bonne nuit à New York. Et en fait, si les gens qui viennent d'en bas comme moi voyaient ça, avaient conscience de ça, je pense qu'il y aurait une guerre civile dans le pays. Et quand je dis faire une révolution, c'est pas aller tout péter, les voitures, les usines ou les vitrines, parce que ça n'a pas d'intérêt, mais c'est plutôt montrer aux politiques que le peuple a le pouvoir et qu'ils sont à notre service et pas l'inverse. Donc il faut absolument que tous, autant qu'on est, on prenne conscience de cette réalité et de ce pouvoir que nous avons. Il faut juste qu'il soit fédéré, qu'il soit groupé et que la France, de manière générale, se lève. en même temps pour pouvoir rassembler. Et encore une fois, mon discours... C'est pas dans une volonté d'ostraciser ou de combattre les riches par les pauvres. Je pense qu'on doit tous être réunis et même quand je parle aux riches, eux sont mal à l'aise de la situation. Alors évidemment pas tous, il y a toujours des gens qui veulent rester gavés, qui veulent que les pauvres restent pauvres parce que ça leur plaît. Mais la réalité c'est que les gens qui ont eu du mérite, qui ont travaillé pour y arriver, ont envie de renvoyer l'ascenseur. Typiquement j'ai créé une fondation, moi, qui s'appelle Feedback. où on va aider des jeunes à s'en sortir, quelles que soient leurs origines. Et on veut des jeunes qui ont des grands rêves. C'est-à-dire qu'il faut rêver grand. Et c'est le message que je veux vous envoyer aujourd'hui. Si vous voulez devenir un sportif, ne soyez pas un sportif du dimanche, soyez un vrai sportif. Si vous voulez vous intéresser à l'art, soyez un vrai artiste. Et il n'y a pas d'art, il n'y a pas d'âge pour y arriver. C'est-à-dire que vous avez 50 ans, vous avez 70 ans, vous avez 20 ans, vous pouvez le faire. Il faut juste s'y mettre à fond. Et une fois que les gens sont à fond et ne lâchent rien à leur rêve, ça finit par payer. Il faut être patient. Parfois, ça va se passer dans les deux ans qui arrivent, tu as de la chance. Parfois, c'est 10 ans. Parfois, c'est 50 ans. On parle souvent du fondateur de KFC qui a réussi, il avait 60 ans ou 62 ans. Mais en fait, peu importe la réussite, parce que si tu kiffes ce que tu fais, tu prendras du plaisir dans ta mission, dans ton voyage. Et le plus important, c'est de réussir à définir ce qui te plaît. On en revient encore là, la promesse, la révolution. Et la révolution, comment je vais la faire ? Je vais la faire en montant une armée. Aujourd'hui, quand je vous parle, quelque part, il y aura peut-être une personne, peut-être deux personnes, peut-être trois, peut-être dix, qui à un moment, quand on déclenchera les hostilités, se lèveront et diront « Nous aussi, on veut en faire partie » . Et pour que cette révolution puisse fonctionner, il va falloir de l'argent. C'est pour ça que je travaille dur. et que j'ai beaucoup d'amis autour de moi qui en ont aussi et qui veulent donner du sens à ce qu'ils font. On voit de plus en plus de milliardaires qui sont prêts à donner la moitié de leur fortune ou toute leur fortune pour des causes qui sont plus nobles. Et je pense qu'il y en a beaucoup qui seront très chauds pour rejoindre ce mouvement. Donc le milliard, au final, c'est plus ce qu'on appelle un KPI, un OKR, un objectif, un matrix à aller chercher pour ensuite pouvoir atteindre ma promesse qui va se retrouver dans toutes les sociétés que je vais monter. Typiquement, FID, on a évidemment fait le travail. La promesse, c'est encore une fois déclencher cette révolution en remettant la méritocratie au cœur de la société. Quel rapport avec des bars au chocolat ? Pour ceux qui ne connaissent pas, feed, c'est des repas complets à la base, dans des formats pratiques, des bouteilles, des poudres, des bars. Et là, on a réorienté, on va dire légèrement, le business sur le snacking, parce que c'est ce qui fonctionne le mieux, donc les bars de protéines, les bars pour le petit déjeuner, des bars céréales, des bars kétogéniques, etc. Et au final... on voit pas le lien forcément entre la barre de nutrition et la révolution et la reprise du pouvoir politique par le peuple mais en réalité il y a toujours un lien avec ce qu'on appelle la mission qui vient juste en dessous la promesse c'est philosophique la mission c'est un cran en dessous tu vas sur BFM Business, t'expliques ce que tu fais bon bah c'est de la nutrition pour tous les moments de la journée donc nutrition pour tous les moments de la journée mission, rattacher à la promesse faire la révolution, remettre la méritocratie au coeur pourquoi ? parce que la nutrition c'est... C'est un des éléments fondamentaux si tu veux pouvoir maîtriser ta vie, si tu veux pouvoir exploser le système. Si tu manges mal, tu dors mal, tu ne peux pas y arriver. Donc la nutrition, c'est relié. Et puis après, tu poses tes valeurs. Les valeurs, c'est quoi ? C'est ce qui est fondamentalement lié à ta personnalité. Et vous avez tous des caractéristiques différentes. Et ça ne sert à rien d'essayer d'être bon partout. Il faut être excellent dans un ou deux domaines. L'inverse de ce qu'on vous apprend à l'école, en réalité... où on vous dit qu'il faut avoir la moyenne dans toutes les matières. Donc ça veut dire que tu es moyen, basique, un peu partout, et donc que tu ne sors pas du lot, et que tu n'as aucune chance en réalité aujourd'hui de faire de grandes choses. Moi je préfère largement me dire que je vais essayer de trouver la passion de mes enfants, que je n'ai pas, peut-être un jour on verra, pour le moment ce n'est vraiment pas un truc qui m'intéresse. Ça pleure beaucoup, ça mange beaucoup, j'ai beaucoup d'amis qui me disent la vérité, parce que sur les réseaux sociaux... Je pense à Louis Marty de Merci Andy par exemple, qui est un pote. Sur les réseaux sociaux, il montre toujours son enfant, elle est belle, elle est gentille, machin. Et en off, il me dit « mec, j'en peux plus, j'ai pas dormi ça fait 6 mois, elle pleure partout, c'est l'enfer, les couches, elle fuit, c'est terrible. » Et ça, je pense que c'est un des choix, un des compromis que vous devez faire si vous n'avez pas encore d'enfant, c'est le faire au bon moment. Faut surtout pas le faire pour la pression sociale. Faut faire ce qui vous... donne envie. Moi aujourd'hui je veux pas d'enfant, tout le monde me dit Anthony t'as 33 ans, il faut y penser. Ça me nourrit pas en fait. Et si ça me nourrit pas, je vais pas kiffer, je vais pas donner d'amour, je vais pas le recevoir, ça va pas le faire. Alors que si ça se trouve dans 7 ans, je serai super content, je me dirai wow quel moment incroyable, j'ai donné la vie, le truc qu'on nous dit toujours. Bref, les valeurs, comment on les trouve ? Vous prenez vos cinq proches les plus fidèles, ceux sur qui vous pouvez compter. Comment savoir si vous avez des gens qui peuvent compter autour de vous ? J'ai une technique qui est pas mal, en général ça filtre, assez sévère. C'est vous vous demandez si ces personnes-là, elles seraient prêtes à transporter le corps de quelqu'un que vous venez de tuer pour l'enterrer. Là d'un coup, t'as tous tes potes qui sortent de la liste, il doit plus en rester beaucoup. ceux-là tu les gardes et tu leur dis quels sont les mots qui te viennent en tête quand tu penses à moi. Et là vous allez voir qu'il y a des mots qui vont se recouper avec vos proches, ça peut être de la famille, ça peut être des amis, peu importe, ça peut être des coachs, ça peut être des professeurs, peu importe. Il y a des mots qui vont se recouper et ça c'est vos valeurs la plupart du temps. Nous chez Feed, on a remis les valeurs que j'avais personnellement parce que la boîte que vous créez, votre manière de travailler au quotidien, votre passion, doit être le prolongement de ce que vous êtes vraiment. Et donc ça sert à rien de faire une boîte qui vous ressemble pas ou de travailler d'une manière qui vous ressemble pas. Souvent dans le business pour réussir, on a l'impression qu'il faut être un requin, il faut être un bœuf. Moi c'est ma personnalité et donc je le fais comme ça. Quand je fais une négociation avec mes investisseurs, aujourd'hui j'ai Pepsi au capital, 80 milliards d'euros de chiffre d'affaires, j'ai Alven qui a levé 3 milliards, j'ai Utopia. qui apparaît lever beaucoup d'argent, quand il y a une négo, j'y vais frontalement parce que je suis un bourrin. Mais c'est parce que c'est ma personnalité et que je suis prêt à l'encaisser parce que j'ai vécu dans la rue, sous les ponts, etc. Et donc, ça ne me fait ni chaud ni froid d'avoir le CEO de Pepsi en face de moi qui gueule avec ses 10 avocats. Si, à l'inverse, vous êtes quelqu'un d'empathique, de discret, d'affable, de sympa, soyez affable et sympa et négociez avec vos skills. N'essayez pas de devenir un requin si vous ne l'êtes pas. Donc déterminer ses valeurs, nous c'est ambition, détermination, résilience, passion. C'est des valeurs qui me sont propres et qu'on a fait ruisseler sur feed. Et c'est pour ça qu'on a une communauté qui est forte, qui est engagée, parce qu'elle est clivante et du coup ça va générer quelque chose. Soit de la haine parfois, il y a plein de gens qui nous détestent, soit de l'amour, mais ça déclenche quelque chose. Si moi j'avais essayé de déclencher une marque, Comme Respire ou Le Slip français. Je ne sais pas si vous connaissez, c'est des habillements et Respire, c'est une marque de déodorant qu'a fait Justine Huteau. Où je suis aussi investisseur. Donc achetez les déodorants, ils sont canons. Ils sont un peu chers, mais ils sont bien. Ils sont chers pourquoi d'ailleurs ? Ils sont chers parce qu'il y a une super marque. En réalité, les produits ne sont pas mieux. Justine s'est été là et gueulerait, donc ne le mettez pas en stories et compagnie. Mais il y a une vraie marque. Elle est belle la marque. Pourquoi ? Parce que Justine, elle a joué sur son histoire personnelle. Elle avait un mélanome bénin à l'épaule, ou je sais plus, vers les dessous de bras. Et son médecin lui a dit, fais attention à ce que tu te mets sur la peau, parce que c'est dangereux avec les selles d'aluminium, machin, truc. Et elle n'a pas trouvé de déo adapté. En tout cas, elle a fait genre qu'elle n'en avait pas trouvé. Et elle s'est dit, je vais créer un déo. Et du coup, elle a raconté cette histoire sur les réseaux sociaux, de telle sorte que les gens se sont reconnus en elle, parce qu'elle a... posé sa brande plateforme dès le début. Quand on a investi, on lui a dit, sois naturel, raconte ton histoire. Et du coup, c'est une nana qui est ultra sportive, qui fait des marathons, qui va marcher au Groenland, je sais pas quoi, elle fait des trucs de ouf avec des Inuits et tout, en mode Mike Horn qui est d'ailleurs influenceur, enfin pas influenceur mais qui a bossé avec elle. Et d'ailleurs, Mike Horn mange du feed, by the way, quand il monte tout en haut de l'Everest et tout, il a du feed. Il y a des vidéos incroyables où tu mélanges ta poudre comme ça et on ne le paye même pas. C'est vraiment ce qu'il mange parce qu'il nous explique que c'est le meilleur rapport énergétique par gramme. Comme tu as un repas dans 40 grammes de poudre, tu ne peux pas faire plus bourrin. C'est-à-dire que tu transportes un petit sac, tu as 20 repas dedans, c'est incroyable. Donc bref, c'était le moment marketing du spectacle. Et donc Justine, elle arrive à vendre son produit plus cher. trois fois plus cher qu'une marque normale parce qu'il y a une marque qui est forte. Donc réussissez à développer cette envie, cette passion, cette authenticité de manière à ce que vous puissiez en parler super facilement. Là, moi, je viens aujourd'hui, par exemple, j'ai rien préparé. J'ai zéro note, je viens parce que ça me fait plaisir et qu'il y a une belle motivation, que je trouve les organisateurs vraiment canons. Mais je n'ai pas besoin de me préparer. Pourquoi ? Parce que je sais de quoi je vais vous parler. Je vais vous parler de ce que je suis, de mon histoire, de ce que je pense. J'ai aucune ligne en tête, j'ai même pas de plan, c'est pour ça que je divague souvent. Quand je pense à un truc, je le dis. Mais c'est parce que c'est mon histoire. Et il n'y a pas besoin de préparation. Je vois trop, par exemple, de politiciens aujourd'hui qui ont des discours préparés par des chargés de communication et ils récitent ça de manière automatique. Et c'est ce qui fait que le peuple aujourd'hui a l'habitude de détecter les mensonges, de détecter quand c'est vrai, que c'est faux et qu'on ne sait plus pour qui voter. Et moi, je ne fais pas de politique, je ne suis ni de droite ni de gauche. Je pense que la Ve République est vouée à mourir et que la politique va changer grandement dans les années qui arrivent et que ce sera plutôt des groupes d'humains. Des groupes de personnes qu'on peut voir dans les métros, dans les trams, qui seront, parce qu'elles ont de l'expérience réelle de la vie, amenées non pas à diriger, mais à conseiller le pays, à l'orienter. Donc tout ça pour dire qu'encore une fois, la politique, je ne suis pas du tout fan, mais on sait au moins détecter les mensonges. Et si vous voulez réussir à faire quelque chose, que ce soit une marque, que ce soit une vente, que ce soit une réussite, il faut être vous-même. Comment on a fait chez Feed pour réussir à faire quelque chose de sympa ? On a déterminé ses valeurs et on a recruté que des gens qui étaient alignés avec ça. Ça ne veut pas dire que mes valeurs sont meilleures que celles des autres, ça veut simplement dire que moi j'ai envie de travailler avec des gens qui sont ambitieux, résilients, déterminés, passionnés. Il y a des gens qui viennent au bureau en recrutement, ils sont super, ils ont des skills, ils ont des compétences, mais ils ne partagent pas ces valeurs. Je ne les prends pas. Et je suis persuadé qu'ils seront très bons dans une autre boîte, simplement ils ne sont pas alignés avec ce qu'on est. Donc soyez capable de filtrer autour de vous et d'avoir des gens qui ne sont pas toujours des clones de ce que vous êtes, mais qui vont vous apporter quelque chose. Et je dis souvent que si vous parlez à des gens qui ne vous apportent rien, c'est une perte de temps. Tous vos amis devraient vous apporter quelque chose. Quand je dis apporter, ça ne veut pas dire qu'ils vont payer l'addition à chaque fois ou qu'ils vont vous apporter de l'argent. Non, c'est est-ce qu'ils vous font rire ? Est-ce qu'ils vous apprennent des choses ? Est-ce qu'ils vous font découvrir des villes, des pays ? Il faut apprendre quelque chose. Si je déjeune ou que je dîne avec quelqu'un qui ne m'apprend rien, je ne revois plus jamais la personne. D'ailleurs, je fais très peu de dîner et de déjeuner parce que ça m'ennuie. Je préfère rester concentré et avoir trois, quatre amis. Et eux, quand je les vois, je sais que je vais apprendre. On perd beaucoup trop de temps à faire semblant. Même moi, je le faisais au début de feed. On me disait, viens, il faut déjeuner, il faut dîner, machin. J'y allais, je perdais 30 minutes pour y aller, 30 minutes pour revenir. Les bouchons à Paris, c'est genre l'enfer. Et je ne prenais pas de plaisir parce qu'il y avait du bruit autour de moi, j'entendais mal ce qu'elle disait, je ne pouvais pas prendre de notes. Et du coup, maintenant, je dis à tout le monde, si tu veux qu'on se parle, on se fait un visio. Et même si on déj ensemble, on déj derrière l'ordi, chacun. Et du coup, je fais des visio lunch, j'avais le sein. Et c'est hyper pratique parce que ça va beaucoup plus vite. Et c'est juste que ça, c'est comme ça que je suis épanoui. Et il y a des gens qui adorent prendre des verres et c'est cool. Si vous aimez ça, il faut le faire. Mais ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas qu'on vous l'impose. Vous êtes le maître de votre destin et je pense vraiment que votre destin, vous vous en rendez pas compte, mais il est ultra puissant et c'est vraiment une de mes grandes déceptions quand je parle à des gens, c'est de voir qu'ils réalisent pas leur potentiel et tous autant qu'on est on devrait pousser les autres à se dépasser et faire en sorte qu'ils atteignent leur pleine puissance et en tant que chef d'entreprise mais ça marche au delà du business ça marche pour vos amis les gens avec lesquels vous parlez ça marche avec vos clients quand vous allez chercher ce qu'ils ont en eux que vous êtes capable de les écouter en étant en empathie là vous déclenchez du sens dans votre vie et les gens vous sont redevables et les gens ont envie de vous aider à leur tour donc soyez toujours à l'écouté observer les petits signes soyez concentré sur les autres soyez égoïste vous pensez à vous en premier toujours mais tout en étant altruiste en se disant comment je peux prendre par la main les autres et les faire réussir et là vous créez une armée autour de vous moi j'ai des bourrins C'est-à-dire que là, si j'ai besoin de quelqu'un, je sais, il vient à Nîmes tout de suite, je l'appelle, j'ai confiance en lui, je donne un million en cash, je sais qu'il va les garder, il ne va pas les toucher. J'ai créé une cellule vraiment de brutes épaisses, de leaders d'armée et je sais qu'ils vont m'accompagner tout au long de ma vie. Mais parce que je vais leur renvoyer aussi l'ascenseur. Quand ils ont besoin de moi, je suis là. Ils ont besoin que je leur prête de l'argent, je suis là. Ils ont besoin que je les accompagne quelque part quand c'est compliqué, je suis là. Soyez honnête, soyez juste, renvoyez toujours aux autres. ce que vous pouvez. Et c'est en distribuant votre réussite que là, elle va prendre du sens. Parce qu'être riche et seul, j'en ai beaucoup autour de moi, des gens qui ont gagné de l'argent et qui deviennent des cons. Et honnêtement, le plus désagréable, c'est quand c'était des anciens pauvres qui deviennent des cons. Et j'en ai un ou deux en tête, je ne vais pas vous donner les noms cette fois-ci parce qu'on ne sait jamais, mais ils ont gagné beaucoup d'argent et ils deviennent insupportables par exemple avec les serveurs. C'est-à-dire que ça, c'est un truc de fou. Ils étaient pauvres, comme moi, vraiment rien. Et aujourd'hui, quand ils vont au restaurant, ils parlent mal au serveur. Et ça, ça me choque parce qu'au final... on aurait pu être serveur. Et encore une fois, ce serveur qui est en train de nous servir, lui-même peut devenir milliardaire. Et ils ont oublié d'où ils venaient, et c'est pour ça qu'il faut rester super humble, super déterminé mais humble, pas oublier d'où tu viens, et essayer de renvoyer l'ascenseur. Et quand je vois aujourd'hui des jeunes qui viennent me voir à la fondation Feedback, où on donne 1% de notre chiffre d'affaires chaque année avec Feed, et où je donne de l'argent en perso, je ne le fais pas pour faire genre, je le fais pour trois raisons. Je le fais parce que déjà, ça m'apporte personnellement. Quand je vois des gens qui souffrent, ça me rappelle d'où je viens et ça me permet de me remotiver, de me regonfler. Je me dis « putain, souviens-toi quand tu étais sous les ponts et qu'il pleuvait, que tu ne savais pas où dormir, que les gens ne te répondaient pas » . Maintenant, quand j'appelle les gens, ils répondent direct, tous. Ils sont toujours très réceptifs. À l'époque, quand j'appelais, ça sonnait longtemps, longtemps. Et j'avais beaucoup de messagerie. Parce que les gens vont changer autour de vous. Mais vous, vous ne devez pas changer. Donc ces personnes-là qui me racontent leur misère, ça me gonfle, ça me motive et ça me rappelle que la vie, elle est profondément injuste. Faut pas se leurrer, l'égalité, fraternité, machin, ça c'est bidon. Personne va venir vous aider. Pas même le pays, c'est pas son rôle en plus. Le pays, on s'en fout, il est pas là pour vous aider. Vous devez réussir par vous-même. Vous devez avoir envie de vous dépasser. Vous devez prendre du sens et le matin, quand vous levez, tout faire péter en fait. Y'a pas d'intérêt à rester moyen, y'a... pas d'intérêt à rester en bas, vous avez zéro excuse, on a zéro excuse, peut-être que moi je vais tout perdre, mais je m'en fous en fait parce que je kiffe au quotidien. Donc trouvez ce qui vous motive et le matin quand vous levez, vous allez conquérir le monde. Et le monde vous appartient. Je le pense réellement. Comme dans Scarface, World is yours, c'est la réalité. Vous pouvez tous faire des trucs de fou. Et si vous êtes dans des situations compliquées parce que votre mari, votre femme, machin, envoyez balader, on s'en fout. En fait, il faut être capable de se remettre en question. Il ne faut pas avoir de regrets, pas avoir de remords. Je vais souvent visiter l'hôpital Necker à Paris, qui s'occupe des enfants malades. Mais les enfants, c'est un terme, je ne sens plus qu'ils vont mourir dans genre trois mois. Ils sont condamnés, c'est réglé, histoire, fini. Et tu parles avec eux, et ils sont très souriants. Ils te disent, tu sais, j'espère que tu profiteras de la vie pour moi et tout. Chaque fois que tu sors de là-bas, c'est compliqué. Mais quelque part, vis-à-vis d'eux, On a une responsabilité, on a un devoir de profiter, d'être épanoui, de ne pas tomber dans le caliméro qui se plaint, là là, j'ai pas de chance, mes parents ils m'ont abandonné, ils m'aiment pas, machin. Faut toujours imaginer ce qu'il y a de pire autour de nous. Et même quand j'étais jeune et que j'étais à la rue, je me souviens, je lisais des bouquins d'histoires encore plus terribles. Et donc du coup je me disais, ça va, j'ai quand même de la chance, j'ai pas été violé depuis que j'ai deux ans par mon grand-père, où j'ai pas perdu une jambe en marchant sur un obus en Irak. Donc au final, on a quand même de la chance, on reste dans un pays où on peut quand même marcher librement, où on peut réussir, où on va être soutenu à certains moments. Donc vous n'avez pas d'excuses pour vous cacher derrière tout ça. La fondation, j'y reviens, là j'étais parti, vous savez, j'avais divagué, comme d'hab. La fondation, intérêt numéro 1, personnel. Deux, ça permet de montrer à l'équipe, feed, qu'ils ne sont pas là juste pour vendre des bars, pas là juste pour vendre des boissons, mais qu'ils sont là pour avoir un impact sur la société. Et l'argent qu'on gagne avec Feed nous permet d'aller aider des histoires. Et la troisième raison, parce qu'il faut toujours garder un truc business dans la tête. Faut pas être naïf, trop gentil, machin, ça ça marche pas. Il y a très rarement des gens très gentils qui réussissent. Si c'est dans vos valeurs, gardez-le, devenez pas méchant. Ce que je veux dire c'est que vous prenez les personnes qui ont vraiment réussi, c'est des cow-boys quoi, ou des cow-girls, ça rigole pas. Vous prenez Elon Musk, Bill Gates, les machins sont tous autistes, pervers narcissiques, ils ont tous un bruit. Les grands sportifs c'est pareil, aujourd'hui j'ai la chance d'en côtoyer quelques-uns, tous ceux qui ont réussi ils ont un peu un bruit. Donc allez chercher cette petite part de folie en vous, on demande trop aux gens en général d'être normaux, réguliers. Allez chercher ce qui vous différencie, cette petite graine qu'on vous a demandé au contraire de lisser depuis que vous êtes né. Si vous êtes un branleur à l'école et que vous êtes tout le temps en train de faire des blagues et que vous vous y rire tout le monde, continuez à faire rire tout le monde, continuez à être drôle, continuez à vous amuser. Allez chercher ce qui vous différencie. Et c'est comme ça que vous pourrez faire de belles choses. Quand j'investis dans des startups, aujourd'hui j'ai plus de 20 millions déployés dans plein de boîtes, donc 50 startups pour être précis, un peu plus. La première chose que je fais c'est parler avec le fondateur, essayer de comprendre ce qu'il anime. Même si son produit il est pourri, j'investis. Et j'ai... Des exemples comme Papépi, pour ceux qui connaissent, qui sont passés sur M6, qui veut être mon associé, parce que j'ai la chance d'être investisseur sur cette émission. Je sais pas si vous avez suivi mais en gros t'investis chez des jeunes qui viennent te pitcher c'est comme The Voice sauf que nous on met 600 000 euros de notre argent donc c'est la pire baise en fait on est les seuls à participer à une émission et on donne de notre argent et en échange ils nous donnent 20 000 euros donc trop cool 20 000 euros après les impôts machin ils t'enrègent pas 14 et puis nous on donne 600 ou 700 donc pas logique mais en tout cas tu vas aider des jeunes et tu vas essayer de déclencher leur destin et il y a une aventure qui me paraît intéressante, c'est Papé-Pille. C'était les deux jeunes, le couple qui est arrivé en pilote avec les casquettes et qui vendait des petites billes de biscuits. Billes de biscuits, c'est vu, revu 50 fois, généralement ça marche pas, investissement pourri. Mais malgré tout, cette personne a déclenché quelque chose chez moi, Abed, Raibed, sa mère ne parlait pas français, elle ne savait pas écrire, donc elle lui a inventé un prénom, Raibed, ça n'existe pas. Il a dit c'est ouf j'ai commencé la vie avec un prénom que personne ne connaissait, quand je fais les démarches personne n'arrive à l'écrire, bref. Il voulait absolument me parler. Comment il a fait ? Je suis assez compliqué d'accès parce que je vais exprès de mettre des fausses adresses et tout pour éviter les problèmes, les trucs. Parce que dès que t'as un peu d'argent c'est parfois risqué et puis t'as plein de monde qui va te demander d'investir dans sa boîte etc. Donc on a vraiment mis un truc en place qui est compliqué, militaire, comme si j'étais un peu un trafiquant et que les flics devaient pas réussir à m'arrêter. Mais lui... Il n'a pas lâché le steak. Il a réussi à avoir mon numéro par une journaliste de BFM Business, qui d'ailleurs n'aurait pas dû le donner. Il m'a appelé. Je ne réponds jamais au numéro que je ne connais pas, mais lui m'a harcelé, harcelé. Puis un jour, je devais recevoir un colis. J'ai cru que c'était le livreur. J'ai répondu. Je dis, mais c'est Chronopost ou je ne sais pas quoi. Il me dit, oui, oui, c'est Chronopost, mais on a un problème avec votre adresse. Vous pouvez me la redonner. Donc, je lui donne mon adresse de bureau. Il vient au bureau et logiquement, il y a... quelqu'un qui répond et qui prend les messages pour moi mais il arrive à entourlouper la personne à l'accueil pour qu'il allait se monter il entourloupe une deuxième personne qui est censé récupérer mes colis donc je vais le voir et là il me dit écoute je lance une boîte je veux absolument me parler je viens de je sais pas quelle ville machin j'ai bon vas-y viens on se parle un quart d'heure et là je sens une énergie chez ce mec impressionnante il est handicapé en plus je n'ai pas fait toute l'histoire mais il a tous les trucs il a dix frères et soeurs handicapés pas d'argent d'origine étrangère, enfin bon, il a pris la full option quoi. Vraiment incroyable. C'est là quand je le vois, je me dis putain j'ai de la chance en fait, c'est un truc de ouf. Et donc du coup il me raconte son histoire, il y a une vraie énergie et je comprends pourquoi il le fait. Pourquoi ? Parce qu'il rencontre une nana, parce qu'il est infirmier donc en plus il était sur le front du Covid et tout pour en même temps qu'il lançait sa boîte, aider les français, enfin un truc de dingue. Ils rencontrent une nana à l'école d'infirmiers et ils se marient 4 jours après avec elle. Et ils partent en voyage parce qu'ils ne se connaissent pas et ils partent en voyage faire le tour du monde en mode vraiment backpackers avec un sac à dos où ils dorment un peu chez l'habitant et compagnie. Et ils adorent la cuisine et ils vont cuisiner dans chaque pays des recettes et ils vont en France quand ils reviennent les mettre dans des petites boules pour les vendre à leurs potes qui font des mariages. Donc ça part vraiment d'un truc naturel. Et là, quand il me dit ça, je me dis « Waouh ! » Marketing, toujours marketing, très important. Il faut savoir se vendre. C'est-à-dire qu'il faut être un vendeur dans la vie. Il faut réussir à raconter quelque chose. Si je te vends la barre feed en te disant « Bon, il y a des protéines, des lipides, des glucides, des fibres. » Ok, bon, tu vas peut-être en acheter, mais si tu n'aimes pas le goût, tu n'en rachèteras pas. Alors que si je te dis « Feed va libérer le pays. » et on va tout niquer ensemble, on va virer les politiciens et on va faire une révolution, là, t'as envie d'acheter la barre. Même si tu la manges pas, tu l'achètes, c'est obligé. Et donc, du coup, Raybet, c'est ce qu'il fait et il va vendre le voyage. Et il vend ça en plein Covid. Donc, on lui met pile poil le bon marketing, on refait toute sa charte graphique. Si vous allez voir Papé Pille et vous allez voir les anciens designs qui étaient atroces, horribles, et les nouveaux designs qu'on lui a faits parce qu'on a raconté l'histoire, on a fait une petite lucarne sur les packagings, et... où tu vois un petit bout du pays et on dit voyager en une bouchée. Boum, histoire réglée, plein Covid, personne ne peut bouger, tu fais voyager les gens avec des recettes de ouf, carton. Je l'ai fait s'entraîner pour aller sur qui veut être mon associé, parce qu'il n'est pas sûr qui veut être mon associé. Il lève 300 000 euros. Moi, je leur avais mis, d'ailleurs, je ne l'ai pas dit, mais 200, 300 000 au bout de 10 minutes. Quand j'ai fait le rendez-vous avec eux, je leur ai dit, t'inquiète, ton produit est pourri, il n'est pas bon pour le moment, mais on va l'améliorer. Mais ton histoire, elle est trop bien. On va réussir à raconter tout ça et à ce que tu deviennes un exemple. Je mets 200 000 ou je ne sais plus combien. Deux mois après, il relève 300 000 sur l'émission. Deux mois encore après, il relève 300 000 avec Monoprix. qui est un distributeur, c'est Jean-Paul Ausha, le CEO de Monoprix, que je connais, à qui je fais l'intro, qui décide d'investir l'argent de Monoprix. C'est la première fois que Monoprix investit dans une boîte, ce n'est pas leur taf. Comme quoi, l'énergie que tu vas déployer, la motivation que tu vas envoyer peut te permettre de faire des choses exceptionnelles. Et aujourd'hui, il parle avec le président de la République, vous allez les voir sur les réseaux sociaux, il dit « Manu, un truc incroyable, il est très à l'aise. » Il n'y a pas de souci à tutoyer le président, il est assez spécial, clivant, encore une fois. Il y a des gens qui vont dire « c'est tellement mal poli, il parle au président, au ministre, machin » . Mais c'est ce qu'il est en fait, il est authentique. C'est un mec, il est comme ça, il a grandi comme ça, il reste comme ça. Je n'ai pas essayé de le lisser, je n'ai pas essayé qu'il devienne un Anthony, je n'ai pas essayé qu'il devienne un Justin Hutto. Il faut qu'il reste raïbède, il faut qu'il reste raïbède mais en expliquant pourquoi il est comme ça. Et du coup, pouvoir investir dans toutes ces startups, il y en a 50 histoires. À chaque fois, il y a une histoire, il y a une raison. C'est-à-dire que je ne veux pas investir chez quelqu'un qui a juste un bon produit. Et vous l'avez vu sur qui veut être mon associé peut-être, même s'il y a des méga produits avec des personnes qui ont fait HEC, Polytechnique, Stanford, je ne sais pas quoi, je ne rentre pas dedans s'il n'y a pas d'histoire. Et j'ai autant de boîtes que d'histoires. Parfois, j'ai investi dans des trucs bio parce que le fondateur était un ayatollah, les petits bidons par exemple. et que même dans sa famille, il se battait pour qu'il n'y ait pas de plastique, de bouteilles, parce que l'océan, machin, truc, les poissons. Il y a toujours un lien. Moi, typiquement, ce n'est pas un truc qui me tient particulièrement à cœur. Ce qu'il faut, ce n'est pas se dire, c'est mon combat. Parce que tu ne peux pas avoir 50 combats, c'est impossible. Mais il faut que tu te dises, ce combat est authentique chez la personne, et je pense qu'il peut raconter quelque chose de fort. Donc, si vous voulez réussir, encore une fois, de manière puissante, on ne parle pas de petite réussite, il faut que vous racontiez votre histoire. et utiliser vos faiblesses. Et je pense que c'est le plus important, et ce que vous devez retenir de cette conférence, ou je ne sais pas comment on va appeler ça, c'est que vous devez utiliser vos faiblesses, vous devez utiliser vos moments difficiles, et quelle que soit votre situation aujourd'hui, quelle que soit ce que vous avez vécu, parfois des choses très dures, c'est ces points-là qu'il faut aller chercher, et c'est ces points-là qu'il faut raconter. Aujourd'hui, une des meilleures manières d'exister et de réussir, c'est les réseaux sociaux. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il faut s'en servir. Et quand je dis s'en servir, c'est pas se mettre en photo, en bikini, montrer sa voiture, machin, on s'en fout. Faut créer du contenu pour les autres. Quand vous postez, vous devez vous dire, est-ce que le post que je vais mettre, il apprend quelque chose ? Est-ce qu'il donne un conseil ? Est-ce qu'il parle de quelque chose qui va être utile pour les autres ? Vous devez devenir un expert de votre vertical. Si aujourd'hui... je veux lancer un business, si aujourd'hui je vais être le meilleur dans ma catégorie, si je vais être le meilleur vendeur, si je vais être le meilleur agent, qu'est-ce que je dois faire ? Je dois devenir un expert de ma verticale et je dois aider les autres, je dois démocratiser mon savoir, je dois l'offrir de manière à ce que les personnes me suivent et à un moment, à force de leur donner, donner, donner, quand tu vas leur demander un truc, ça va rentrer. Typiquement, aujourd'hui, nous on fait un caption sur feed, c'est pour les employés de l'équipe qui peuvent exercer leur BSPCE, c'est-à-dire qui peuvent vendre leur part, pour faire simple. Ça fait tellement de fois qu'on fait du contenu, qu'on donne des trucs, les gens sont ravis d'investir chez Feed. Ils investissent parce que c'est quasiment... Ils sont redevables de l'aventure parce qu'on leur a donné plein de choses et ils nous rejoignent aussi parce qu'ils kiffent la mentalité, ils kiffent ce qu'on fait. Donc encore une fois, et je pense que je vais finir là-dessus parce que je vois le temps qui tourne, j'ai divagué plein de fois, croyez en vous, soyez vraiment déterminés, ne laissez pas... personne vous imposez Ausha, c'est vous qui savez ce que vous êtes. C'est comme le conseiller d'orientation qui va vous dire tu devrais faire ça. N'écoutez jamais les gens. Vous avez vos propres réponses. Personne ne peut être à l'intérieur de votre ventre, à l'intérieur de votre tête. Vous devez aller chercher cette vie et vous devez lui donner du sens parce qu'en gros on est là quoi ? 40 ans ? 50 ans ? J'enlève les 20 premières années où... On ne comprend pas trop ce qu'on fait là, on rigole, on est un peu gentil, naïf, machin, on joue au foot, au truc. Et les 20 dernières, parce que les 20 dernières, bon, tu es quand même un peu moins chaud physiquement. Donc si tu veux faire des trucs incroyables, ça va quand même être un peu moins intense. Donc on a 40-50 ans où on peut vraiment envoyer du bois. Et là, vous êtes en plein dedans, j'imagine, en moyenne. Donc c'est maintenant que vous devez faire ces choix-là. Et c'est maintenant que vous devez vous dépasser. Encore une fois, peu importe. L'objectif que vous fixez, l'argent, le voyage, la musique, la famille. Il y en a, c'est peut-être la famille qui crée une vraie belle famille, être heureux avec leurs proches et c'est cool. En fait, il n'y a pas de bon ou mauvais choix, il y a juste le vôtre. Donc, croyez en vous, utilisez. vos faiblesses, utilisez les moments difficiles que vous avez vécu et mettez-les en avant. Il faut que vous parliez de ce qui vous gêne, de ce qui vous ennuie. Et c'est en racontant vos faiblesses que vous allez déclencher de l'émotion. Si moi je vous avais dit je suis blindé, je peux m'acheter deux Ferrari, un bateau, un truc, ça ne vous parle pas parce qu'en fait c'est nul. Par contre si je vous parle de mes faiblesses, que je n'ai pas de parents, que je dormais sous les ponts et qu'aujourd'hui je peux aider des gens et que c'est mon histoire, ça doit vous interpeller un peu plus. Donc encore une fois, bon courage à tous. Je vous assure que vous pouvez faire de grandes choses. Croyez en vous, soyez déterminés et forcez votre destin.