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La Cave

#10 Pierre Segalen - Créer une boîte tech ce n'est pas une balade de santé

#10 Pierre Segalen - Créer une boîte tech ce n'est pas une balade de santé

1h20 |12/05/2025
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#10 Pierre Segalen - Créer une boîte tech ce n'est pas une balade de santé

#10 Pierre Segalen - Créer une boîte tech ce n'est pas une balade de santé

1h20 |12/05/2025
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Description

Créer son entreprise, c’est rarement un long fleuve tranquille…


Dans cet épisode Pierre nous partage avec nous sans filtre :

  • comment il est passé de développeur à dirigeant

  • la création de son offre,

  • ses premiers pas pour décrocher des clients,

  • la galère qui a failli tout faire capoter,

  • et surtout, les leçons qui ont changé sa façon d’entreprendre.


Merci à tous ceux qui m’ont encouragé jusque-là, vos messages me donnent une énergie folle 🥰


Si tu veux comprendre l’envers du décor d’une création d’entreprise… c’est l’épisode à ne pas manquer.


Découvrez les sites évoqués lors de l'épisode


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un client qui m'a dit, mais est-ce que pendant ton temps libre, tu podes ? J'ai répondu, mais surtout pas. Ce qui m'intéresse, c'est les déductions logiques. Après un passage chez une startup parisienne qui a coulé, parce que faute de moyens, et là je me dis, c'est bon, c'est le moment ou jamais, je lance ma boîte, et là t'as le métier qui fait... Alors c'est joli, mais c'est pas du tout ce qu'on veut en fait. Moi comme je suis d'un naturel gentil... J'ai toujours du mal à dire non, stop, là, ça suffit, j'ai dépensé trop, machin, etc. Et ça m'a mis dans la merde. Et j'ai failli mettre la clé sous la porte, quoi.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans La Cave, le podcast qui explore les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria, et aujourd'hui, je reçois Pierre Ségalen. Créer son entreprise, c'est rarement un long fleuve tranquille. Il partage avec nous, sans filtre, comment il est passé de développeur à dirigeant. La création de son offre, ses premiers pas pour décrocher des clients, la galère qui a failli tout faire capoter et surtout les leçons qui ont changé sa façon d'entreprendre. Merci à tous ceux qui m'ont encouragé jusque là, vos messages me donnent une énergie de dingue. On est déjà à l'épisode 10, le temps passe extrêmement vite. Si tu veux comprendre l'envers du décor d'une création d'entreprise, c'est l'épisode à ne pas manquer. Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. Allez, c'est parti ! Salut Pierre, est-ce que tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Salut Pascal, oui ça va bien.

  • Speaker #1

    Trop bien, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Alors je m'appelle Pierre Ségalen, ça fait un peu plus de 20 ans que je suis dans l'informatique et j'ai créé ma société qui s'appelle Douze, je l'ai créée en juillet 2020, juste en sortie de Covid.

  • Speaker #1

    Le 12 décembre 2020 non ?

  • Speaker #0

    Non, pas le 12 décembre 2020, non le 2 juillet.

  • Speaker #1

    Le 2 juillet, d'accord. on verra après pour l'explication du chiffre 12 vaste sujet comment ça se fait que t'es tombé dans le développement ?

  • Speaker #0

    dans le développement je suis tombé un peu par hasard et même un peu par élimination dans le développement alors moi je suis pas un Un gars qui est né avec un clavier dans les mains, je connais pas mal de monde qui me dit « Oui, moi je commençais à développer, j'avais 11 ans, j'ai développé tout mon père, machin. » Alors moi, pas du tout. Moi j'ai utilisé, j'avais un Amiga.

  • Speaker #1

    C'est pas mal déjà.

  • Speaker #0

    J'ai jamais rien fait d'autre que des jeux dessus. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc t'as joué, t'as pas créé des jeux, mais t'as joué.

  • Speaker #0

    Non, ouais. J'ai pas mal joué, un peu comme tout le monde à mon époque. J'ai eu une NES, une Super NES. Enfin bon. je fais pas mal de jeux vidéo donc je baignais un peu pas dans l'informatique mais dans le jeu vidéo et après au moment de choisir au lycée comme j'étais vraiment pas intéressé par le fait de travailler je suis arrivé en seconde forcément le niveau a fait que ça marchait plus et du coup la vie a un peu choisi pour moi le fait que j'aille faire un bac techno d'accord J'ai fait un bac techno-électro-technique. Je n'ai pas un bac S.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    très bien. J'ai un bac STI. Après, j'ai complètement loupé l'idée de « il faut faire des vœux, machin, etc. » Donc, je n'ai fait que trois vœux. Les trois m'ont rejeté. Ah ben, sympa. Donc, j'étais un peu dans la merde. Mais du coup, plan B, je suis allé à la fac en maths info. D'accord. J'ai fait le tronc commun. J'ai eu deux et demi en maths. Et j'ai dit, ok, ça va pas le faire. Donc je suis parti bosser. J'ai bossé à Intermarché à l'époque. Je mettais les produits en rayon. Dur. Et au bout de deux mois, je me suis aperçu que, bah ouais, il fallait faire des études. Parce que c'était pas pour moi. J'ai pas un souvenir impérissable et magnifique de cette époque. Et du coup, l'année suivante, je me suis pris un peu plus en amont pour faire mes vœux. J'en ai fait une quinzaine cette fois-ci. Et parmi la quinzaine, j'ai été accepté notamment en IUT, en service et réseau de communication. Alors, ce n'est pas exactement de l'informatique. Tu as de la com, de la com pratique, de la com théorique, des trucs hyper généralistes. Tu as du droit, tu as plein, plein, plein de choses. Tu as du multimédia, avec la théorie du multimédia, des choses comme ça. Tu as de l'infographie, du graphisme. Et tu as aussi un peu de réseau, avec les couches du modalosie, etc. Et tu as un tout petit peu, vraiment un tout petit peu, d'informatique. D'accord. Donc un peu de Java, un peu d'algorithmie. C'est comme ça que je m'y suis mis, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc j'ai réussi à avoir ce DUT-là, et après de postuler pour un IUP qui me parlait bien, parce que pour le coup c'est virage à 90 degrés, puisque je suis parti dans un IUP micro-informatique machine embarquée, donc je suis parti très bas, et après tu remontes, DESS, système multimédia et communicants, et là pour le coup c'est en fait presque tous les pans de l'informatique.

  • Speaker #1

    Et ça tu l'as fait en alternance ?

  • Speaker #0

    Celui-là, je l'ai fait en alternance. Tu étais chez qui du coup ? J'étais chez Siemens Transportation Systems. D'accord,

  • Speaker #1

    donc ça s'y prêtait bien avec ce que tu avais fait déjà dans le passé, où il y avait de l'embarqué ou ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, par exemple, pendant mon IUP, le stage de quatrième année, donc de maîtrise, je l'ai fait chez Valeo, Valeo Système d'Essuyage. Chez Valeo, j'ai fait du portage. Ils avaient des vieilles feuilles de calcul, des trucs comme ça, au format Excel ou alors des vieux. de vieux programmes en fortran ce genre de choses et il se trouve que ça allait limiter pour pas mal de fonctionnalités ils avaient du mal à les diffuser en interne et du coup mon job ça avait été d'initialiser une espèce d'intranet et de porter quelques feuilles de calcul pour que tout le monde puisse l'utiliser dans la boîte dans le centre de recherche C'était dans un centre de recherche, un centre de R&D, à Trappes. Non, pas à Trappes, pardon, à La Verrière, qui est après Trappes. D'accord. Et du coup, j'y ai passé cinq mois à faire du PHP à l'époque. Et mon DESS en alternance, j'ai été notamment pris à cause, enfin grâce plutôt à ce stage-là. puisqu'il fallait faire du reverse engineering sur une solution de gestion électronique de documents qu'ils avaient commandé quelques années plus tôt à une boîte qui s'était fait racheter par Xerox. Et en fait, les frais de maintenance annuelle avaient été multipliés par 10 ou 15. C'était un client lourd qui les empêchait de passer à autre chose que NT4 pour plein de postes. Et donc, en fait, ça posait vraiment pas mal de soucis.

  • Speaker #1

    Donc MT4, c'est un système d'exploitation.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est Windows Pro. C'est un peu l'ancêtre de... À une époque, il y avait la différence entre Windows 8 Home Edition et Pro Edition. Exactement. À cette époque-là, on avait plus Windows 98 pour les particuliers et Windows MT4 pour les pros. Exact. et du coup ils étaient un peu bloqués dans le passé à cause de ça du coup c'était un programme je sais même pas je sais même pas quel était le langage employé pour le programme ce que j'avais pas accès aux sources sympa j'avais juste le client lourd j'ai dû regarder ce qu'ils faisaient jouer avec d'accord tu peux ouvrir les dll et puis regarder un peu même pas même pas en fait ce jeu fusqué en tout cas à l'époque je savais pas faire ce genre de choses à d'accord Donc, je suis parti en mode j'observe ce qu'il fait et je refais la même chose.

  • Speaker #1

    Allez, au talent !

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, contrat d'apprentissage en DBSS, trop bien. Et du coup, le but, c'était d'en faire un intranet, un web, pour qu'il n'y ait plus de problèmes de compatibilité, etc. Et c'était fait au sein de mon équipe, c'était l'équipe bureautique. qui faisait majoritairement des leurs boulots c'était majoritairement faire des macro excel en vba donc quand j'ai fait mon choix technologique je leur ai dit bah comme vous êtes très microsoft on peut faire du dotnet ok on dit assez bien et je dis bah du coup le dotnet c'est sharp ils m'ont dit ah non on va faire plutôt du vb dotnet ce qu'on fait du vba ah oui dur mais non j'ai commencé à si si si un premier jour avec ma avec ma chef on est parti à la Fnac, elle m'a acheté un... un gros pavé, un gros bouquin ASP.NET avec VB.NET.

  • Speaker #1

    C'est trop bien !

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai bouffé le bouquin le plus vite possible et je suis parti direct en mode j'ai le client lourd à gauche, je reproduis en ASP.NET à droite. Donc, le modèle de données, machin, etc. La base de données existante, c'était du Oracle. Et il fallait le migrer vers du SQL Server. Donc, en plus, il fallait faire tous les scripts de migration.

  • Speaker #1

    Attends, mais toi,

  • Speaker #0

    t'étais tout seul à faire ça ? J'avais ma chef qui était DBA.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc elle s'est occupée de tout ce qui était script de migration, etc. dans une moindre mesure. Il a fallu que je l'aide sur pas mal de choses. D'accord. Mais par contre, au niveau applicatif, j'étais complètement livré à moi-même, en mode, vas-y, démerde-toi.

  • Speaker #1

    c'est un truc qui a l'air de marcher mais derrière t'as dû après retransmettre le bébé expliquer ce que t'as fait à des personnes qui connaissaient pas du tout le bébé du tout, trop bien pour un stage c'est bien,

  • Speaker #0

    t'apprends pas mal de choses ah bah oui oui, carrément d'ailleurs pour ma soutenance ça m'avait beaucoup fait rire parce que j'ai déroulé toute ma soutenance pas une seule question, tout le monde est écouté et à la fin session des questions euh Le directeur de la formation qui me dit vous n'avez pas mis dans vos slides le pourcentage de code réutilisé. Je dis, bah, zéro. Je n'avais pas le code. On scratch. Je n'avais pas le code, zéro.

  • Speaker #1

    C'est bon,

  • Speaker #0

    ça. Là, il y a eu un blanc et voilà, j'ai eu 19.

  • Speaker #1

    Ça valait une bonne note.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément.

  • Speaker #1

    Et du coup, donc ça, là, t'as ton diplôme. Tu restais dans la même boîte ou tu décides de voir autre chose ?

  • Speaker #0

    Alors, la boîte me fait une offre de job. la boîte était à Montrouge dans le 92 je sortais de 5 ans d'études à Paris j'avais qu'une seule certitude c'est que je voulais pas rester à Paris donc je leur ai dit bah non je me suis fait à moitié engueuler par toute l'équipe qui m'a dit ouais tu te rends compte à l'époque je voulais déjà descendre sur Bordeaux ouais tu te rends compte Bordeaux tu ne trouveras pas de job, dans l'informatique, c'est tout bouché, il n'y a rien du tout, machin, etc. Non, mais en plus, on te fait une offre de fou, tu devrais rester et tout. Et c'est vrai que pendant une grande période, je me suis demandé si je n'avais pas fait une connerie. Mais la réflexion était toute bête. C'était, je me disais, à partir du moment où je commence ma carrière sur Paris, je vais galérer à fond pour descendre après.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu vas avoir des projets peut-être un peu plus intéressants parce que le marché est un peu plus dynamique. Et derrière, après, tu auras plus d'expérience. Et si tu redescends pour après avoir moins,

  • Speaker #0

    moins d'expérience. Je sentais que ça allait être un piège, entre guillemets. Que j'allais me faire enfermer sur ce mode-là. Et puis, je ne me voyais pas continuer à vivre à Paris. Cinq ans d'études à Paris, pour moi, c'était mon max. C'est compliqué. C'était mon max.

  • Speaker #1

    Tu vivais dedans, Paris ?

  • Speaker #0

    commencé à la CITU d'Anthony. D'accord. Ça, c'est très rigolo d'ailleurs. J'arrive à la CITU d'Anthony depuis mon avion avec mon sac de sport. La meuf qui me dit « Oh, ça va, vous êtes costauds. » Je fais « Ah, pourquoi ? » Elle me dit « Parce qu'il y a du racket dans votre bâtiment, mais vous, ils ne vous embêteront pas. » Oh la vache ! « Bienvenue à Paris. » Je ne suis pas resté très longtemps parce que j'ai connu à l'époque celle qui est devenue ma femme. On s'est connus le premier jour de l'IUT. Et on a emménagé assez vite ensemble à Chaville, qui était pas loin de Versailles. Et après, on a déménagé, on a habité à Agnères-sur-Seine. Donc, la limite entre Agnères-sur-Seine et Bois-Colomb. D'accord. Et on a passé quatre ans dans cet appart. Je me disais, non, j'ai pas envie de vivre là. De rester là. Ouais. Et puis, on commençait à parler de faire des enfants, machin, etc. Et je voulais pas... C'est très con, mais j'ai réussi quand même à le faire. Je voulais pas que mon premier enfant naisse en appartement. Moi, j'ai passé presque toute ma vie dans des appartements. D'accord. Et je voulais pas de ça pour mon gamin.

  • Speaker #1

    Et quand t'es arrivé sur Bordeaux, déjà, un, est-ce que c'était difficile de trouver du travail ? Et est-ce que t'as eu ce que tu voulais en termes de projet ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé ma recherche. Les premiers mois, c'était un peu chaud parce que je trouvais vraiment pas grand-chose. Et effectivement, je me suis demandé longtemps si j'avais pas fait une connerie.

  • Speaker #1

    Mais t'as cherché à Bordeaux quand t'es arrivé à Bordeaux ? Ah oui d'accord

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait j'ai fait mon contrat d'apprentissage jusqu'en septembre D'accord Et en septembre j'ai enchaîné avec la soutenance Et juste après la soutenance je suis parti à Bordeaux Et j'ai emménagé le 15 septembre Ah oui Et du coup à poil Pas de job, pas de possibilité J'avais fait un contrat d'apprentissage, donc j'étais supposé avoir des droits au chômage. À l'époque, c'était les ascédiques. Elle n'avait pas la case.

  • Speaker #1

    Ah oui !

  • Speaker #0

    Donc c'était compliqué. Puis j'avais commencé à chercher à NPE, à PEC, machin, etc. Puis j'ai fini par trouver une petite ESN qui cherchait du monde. J'y suis rentré. Et là... mouf Ça s'est bien passé, mais sans plus. En fait, les trois premiers mois, j'étais en intercontrat.

  • Speaker #1

    Ah, d'accord. Donc là,

  • Speaker #0

    pareil. Tu te dis, je commence ma carrière. Bon, je suis en CDI, donc tout va bien. T'es payé, mais... Ma PACDC a été consolidée, donc tout va bien, machin, etc. Mais par contre, je commence par trois mois d'intercontrat. Gros doute, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, dur.

  • Speaker #0

    Ils finissent par me trouver une mission. De trois semaines. Je fais bien, ça va pas le faire. Donc j'ai cherché autre chose.

  • Speaker #1

    Pendant les trois mois, t'étais formé ou tu faisais quoi ?

  • Speaker #0

    J'ai fait ce que je savais faire de mieux. J'ai fait du reverse engineering sur le CRM de la secrétaire qui galérait comme un fou parce que c'était un CRM maison tout en Java J2E avec un oracle. Et tout ça tournait en local sur un vieux PC portable pourri. Donc en général quand elle ouvrait son CRM Il lui fallait 15 minutes pour qu'il chauffe Donc je lui ai fait L'équivalent en PHP J'ai fait la migration de sa base Oracle Vers la base MySQL que j'avais créée Et c'était vachement plus light En 10 secondes Elle avait ses données Le matin Du coup après ce job Pendant mes 3 semaines de mission Je reprends ma recherche Et là en fait Magique à partir du moment où tu as déjà eu un premier job à mettre sur ton CV et bien en fait à l'époque les grosses de SN elles attendaient que ça, je le savais pas mais elles attendaient que ça et là en fait en une semaine j'ai deux offres attends mais deux offres de mission c'est ça ? non j'ai deux offres de CDI ah d'accord j'ai deux offres de CDI, une de Capgemini et une de Unilog à l'époque ok sachant que Capgemini ça passait par Expectra qui était un un hum cabinet d'intérim. Donc ça commençait par 6 mois d'intérim renouvelés deux fois. Donc un CDI, mais en fait tu peux dégager à tout moment pendant 18 mois. Ça me pressait pas ouf. Et Unilog, par contre, c'était en centre de service sur Bordeaux. Donc moi, j'avais qu'une peur, c'est que les mecs m'envoient aux quatre coins de la France en mission chez un client. Du coup, le centre de service, le mode me disait, c'était même dans la négo, entre guillemets, euh On est un centre de service, on est un back office entre guillemets de Unilog. Donc nous, on bosse à Bordeaux et on reste à Bordeaux, on vit à Bordeaux et machin. Et on va juste au boulot tous les jours. Mais on a un bâtiment à Mérignac et tu bosseras toujours à Mérignac. Je bosse là, d'accord. Super content. Ils m'offraient un peu moins en salaire que Capgemini, mais les conditions étaient quand même vachement plus sympas. D'accord. Et puis, ce que j'avais pu glaner de l'ambiance sur les différents entretiens d'un côté comme de l'autre. Unilog me semblait mieux correspondre à mes attentes et à ma façon d'être. Donc, je me fais embaucher par Unilog. On est en 2006. Début un peu chaotique parce que je me fais positionner sur un projet qui s'arrête quasiment instantanément. Sympa. Donc, en période d'essai, les mecs me font « Bon, en fait, ton projet s'est arrêté. Donc, on t'a trouvé une autre mission. Massy. »

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, en Ile-de-France.

  • Speaker #0

    Voilà. Amassi, c'était pour Carrefour Group à l'époque et c'était une tierce recette applicative je ne savais même pas que ça existait à l'époque donc pas une TMA mais une TRA et du coup je faisais partie d'une team où on recétait une application que vous n'avez pas créée une application qui était créée par un concurrent dans la pièce d'à côté et en fait l'application à l'époque c'était le tueur le... Le nouveau site de e-commerce de fou de Carrefour, le tueur de Célis Kunt, qui n'a pas eu l'effet escompté.

  • Speaker #1

    Ah bah oui.

  • Speaker #0

    Mais la difficulté, c'était qu'on avait une pression de malade. Les parisiens bossaient six jours par semaine. Six jours ? Ouais, donc il y avait une équipe du samedi, une équipe du dimanche. Moi, j'étais supposé commencer à 8h, y compris le lundi matin. donc c'est à dire qu'il fallait que je prenne le train à 4h30 je crois le TGV à 4h45 et le soir il fallait pas partir avant 20h c'était un truc de malade donc pas avant 20h, le vendredi soir j'étais chez moi, il était 1h du mat donc c'était une boucherie sans nom des horaires à rallonge une pression de malade et pas de boulot à faire genre rien du tout et en fait c'était une recette donc

  • Speaker #1

    recette c'est tu cliques

  • Speaker #0

    tous les scénarios, ils étaient bloqués. Mais tous. C'est-à-dire que moi, j'avais 45 scénarios à dérouler, et mes 45 scénarios, je les ai déroulés, donc je suis resté, cette mission a duré 4 semaines, je crois. Première semaine, troisième jour, mes 45 scénarios bloqués.

  • Speaker #1

    Alors bloqués parce qu'il n'y avait pas les développements qui...

  • Speaker #0

    Parce qu'ils étaient tous foirés, quoi. Ah, d'accord. Ils étaient plantés.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    trop bien. Donc là... Ouais, il manquait des trucs, ça plantait, machin, etc.

  • Speaker #1

    Toute cette pression pour ça,

  • Speaker #0

    quoi. Et toute cette pression, et la pression, c'était objectif. 40 cas de test par jour passés. Sauf que moi, troisième jour, je n'ai plus rien à faire. Du coup, j'ai vachement progressé sur l'outil dans lequel on mettait nos cas de test, puisque du coup, j'ai su comment... supprimer mes 4 tests passés pour refaire les mêmes 4 tests tous les jours je suis resté 4 semaines et tous les matins je passais un quart d'heure à faire mon script qui allait buter mes 4 tests de la veille et ensuite je l'ai repassé à la main parce qu'il fallait bien faire quelque chose derrière

  • Speaker #1

    c'est avoir la journée à avoir l'air occupé et tu pouvais pas aider à développer ah non on était

  • Speaker #0

    que la recette et il fallait surtout pas parler au reste.

  • Speaker #1

    Là, tu fais pas de développement, tu fais une recette qui est super loin de chez toi, c'est sympa la vie bordelaise.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est pas du tout ce qu'on m'avait vendu.

  • Speaker #1

    Exactement. Du coup, tu fais quoi alors ? Derrière, tu continues ?

  • Speaker #0

    Ça a été des pérignations. Je te passe les détails, mais grosso modo, je me suis entre guillemets rebellé en leur disant, bon, non, mais ça va pas le faire. Les amis, c'est n'importe quoi. C'est pas du tout ce qu'on avait convenu, machin, etc. Alors je me fais à moitié assaisonner par la directrice de projet qui me dit « Oui, tu sais, on est cadre, on compte pas 16h, et puis des fois c'est bien, des fois c'est pas bien, machin, je sais pas quoi. » On était trois bordelais, et puis en fait on a tellement gueulé qu'on a fini par se faire virer. Ah oui ! Donc on s'est fait virer par le directeur de projet qui voulait plus entendre parler de nous, donc nous on était super contents. Donc gros coup de bol, je redescends sur Bordeaux, et la semaine suivante, mon projet qui s'était gelé s'est fait dégeler.

  • Speaker #1

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    très bien. Donc, ça passe crème. je reprends mon taf, j'étais content et là c'était en plus le pire ironie du sort, le projet était pour Carrefour ah oui d'accord donc c'était un autre projet pour Carrefour mais un truc qui avait radicalement rien à voir un énorme projet par contre, un truc pharaonique et la condition de dégel c'était qu'on était en juin et il fallait qu'on produise on était On avait monté une task force. On était 35, je crois, en tout, répartis en équipe. Et il fallait qu'on produise l'équivalent de 4 mois en 3 mois. Ah ouais. Donc on avait des dépassements. On avait des heures sub, des trucs comme ça. Mais qui avaient été négociées. C'était dans la négo. Mais j'ai juste passé un juillet-août bien intense. Ouais, voilà. Bien sympa. dont l'apothéose, le dernier truc, où l'avant-veille d'une mise en recette, une nana qui s'aperçoit qu'une évole de 15 jours, qui a été chiffrée 15 jours, elle a été faite complètement à l'arrache par un des gars. C'est bien ça. Et il n'a absolument pas fait ce qu'il fallait. En fait, il n'a pas compris l'aspect du tout. Donc il a fait un truc, mais qui n'a rien à voir. Et du coup, nuit blanche, j'ai passé 33 heures d'affilée au boulot.

  • Speaker #1

    Oh la vache, donc là, frustration extrême, du coup, l'erreur de quelqu'un, toi tu restes...

  • Speaker #0

    C'était violent, et c'est là où j'ai fait ma plus grande découverte de ce que peut donner comme débilité la bureaucratie d'un projet informatique. C'est que le lendemain, à 15h, j'ai fait mon taf, je livre en recette, tout va bien, et là la meuf me dit, c'est super, franchement le boulot que t'as fait, c'est génial. On n'a pas le temps de tester, donc ça partira comme ça en prod. Oh la vache,

  • Speaker #1

    mais non !

  • Speaker #0

    Et ça partira, donc le bug est parti en prod, ma correction elle est restée en recette, et du coup ils ont mis, je crois que le cycle de livraison c'était un mois. Donc en fait, ma nuit blanche, j'aurais pu ne pas la faire. Et ils m'avaient juste prévenu qu'en fait ça ne servait à rien. Mais celle-là, dès comme ça, j'en ai eu un paquet. Tu sais, le chef de projet qui dit je veux ça vendredi soir sur mon bureau sans faute, et vendredi soir, au moment où tu lui files, il te dit très bien. Par contre, je regarderai ça à mon retour de vacances dans trois semaines. Le nombre de trucs que j'ai comme ça.

  • Speaker #1

    Donc là, on arrive à comprendre un peu petit à petit pourquoi tu t'es mis en freelance et comment ça commence à pointer le bout de son nez. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. Alors chez Unilog, qui est devenu Merci. Logica CMG qui est devenu Logica qui est devenu maintenant CGI c'est fait racheter par CGI oui j'y suis resté 4 ans et demi dans les 4 ans et demi j'ai fait plein de trucs y compris monter une offre groupe à destination de toutes les BU du groupe ah oui j'ai monté un centre de service de d'évaluation de la qualité logicielle externalisée ah sympa sur ce qu'on appelle un APM, Application Portfolio Management. C'est des suites logicielles où tu mets toute ta base de code dans une espèce de moulinette. D'accord. Et elle va en sortir... plein plein plein de recommandations de la notation dans des notes alors des notes et aussi des métriques plein de métriques différentes sur c'est quoi la complexité cyclomatique moyenne de tes fonctions etc il le fait sonar danse il le fait ouais mais là c'est des trucs où en fait c'est one shot d'accord et tu t'essayes de d'extraire dans un PowerPoint, c'est un peu un état de l'art, entre guillemets, du projet, l'état où il est, la qualité globale, différents axes d'amélioration, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Donc à l'époque, c'était vendu comme une prestation supplémentaire. Genre, ils avaient des projets sur lesquels ils se fritaient un peu avec les clients sur la qualité. Bon, ils nous les envoyaient et nous, on était supposé être l'œil... à peu près objectif de la qualité produite on avait aussi le truc inverse une TMA qui démarre sur un sujet qui n'a pas été fait en interne qui a été fait par un concurrent et du coup on nous l'envoyait on faisait un audit qualité et on ramenait le truc en disant globalement c'est risqué, globalement la qualité n'est pas là, machin, etc plein de choses comme ça Trop bien Merci. Et on l'a fait à l'international, puisqu'on a bossé sur des projets pour des mecs à Singapour, des mecs au Danemark, des mecs en Hollande. Enfin, on a eu des projets de partout.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et toutes ces expériences-là, toi, tu l'as apprécié ?

  • Speaker #0

    C'était vachement galvanisant. D'accord. Tu montes un truc. Déjà, c'est une composante, entre guillemets, de ma personnalité. Je ne m'éclate jamais. plus que quand je me jette sur un truc que je ne sais pas faire. Et souvent, quand je n'ai pas le droit à l'erreur, c'est même encore mieux. Entre guillemets. C'est-à-dire qu'en fait, moi, c'est un peu... Il y a pas mal de monde qui me pose la question de si je suis un passionné de l'informatique ou du développement. En fait, pas du tout. Je me suis aperçu de ça il n'y a pas très longtemps puisque j'ai un client qui m'a dit, mais est-ce que pendant ton temps libre, tu codes ? J'ai répondu, mais surtout pas.

  • Speaker #1

    Surtout pas ? C'est bon ça.

  • Speaker #0

    Je peux éventuellement coder, et ça m'arrive assez souvent, des choses qui ne sont pas vendues à des clients, mais c'est dans l'optique d'en faire quelque chose dont je vais pouvoir retirer un bénéfice quelque part.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est plus pour l'aspect, oui, création de valeur, création monétaire.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais coder pour le fun, enfin vraiment pour la beauté du geste, ça ne m'intéresse pas beaucoup. en fait je parle ça m'intéresse plus de passer mon temps à faire d'autres choses jouer à des jeux vidéo lire des livres mater des séries des films ça m'intéresse vachement plus que passer trois heures sur un truc que je vais pas pouvoir valoriser d'accord mais ça t'ennuie pas de coder ça ouais tu es tu oui ok ça m'ennuie pas mais c'est pas ma passion c'est pas ta passion d'accord et c'est pas non plus je pense que c'est pas ce pourquoi je passe pas ce dans dans quoi j'excelle. Moi, ce qui me botte et ce qui... Ce que je trouve facile, entre guillemets, c'est faire des liens de cause à effet. C'est-à-dire ? Par exemple, tu m'expliques... Là où je suis très bon, par exemple, c'est trouver un bug sur un code qui n'est pas à moi. Mais un truc bien coineux, bien pourri, bien... Genre, ça arrive une fois tous les 37 clics, etc. Si ce n'est pas un truc vraiment très technique, que c'est fonctionnel, métier, en fait, je vais être assez doué pour arriver à isoler l'endroit d'où ça vient. arriver à isoler les conditions de reproduction et du coup arriver à isoler la source, la cause.

  • Speaker #1

    D'accord. Arriver à faire itérativement... Ce qui m'intéresse,

  • Speaker #0

    c'est les déductions logiques. La logique et faire des liens de cause à effet. Rapprocher des choses qui n'ont pas l'air d'être liées. naturellement. J'ai de bonnes intuitions.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu aurais dû être en fait inspecteur.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    carrément. Carrément, qui est top. Du coup, là, ça nous amène aussi à ta partie création d'entreprise. Comment ça s'est passé ? Comment t'en es venu là ? Comment ça a commencé ?

  • Speaker #0

    Après Unilog, j'ai fait... Pas mal de choses différentes. J'étais notamment dans une startup qui a bien marché pendant plus de 4 ans, qui s'appelait News Republic, qui était une startup bordelaise qui m'a mis au mobile, par exemple. J'ai fait 4 ans où je me suis vraiment éclaté. Ensuite, j'ai été chez SQLI. En quittant Unilog, je me suis dit que ça ne se dit plus jamais. SQLI, c'est une SN, ça va. Non, les SS2D se sont renommés ESN à une époque pour faire table rase du passé, mais ça marche pas. C'est pas parce qu'on renomme un truc qu'il a changé fondamentalement. Mais j'ai été chez SQLips que c'était la boîte qui m'intéressait le plus à une époque bien en amont. J'avais fait un process de recrutement et le truc m'avait eu l'air sympa. Donc je me suis dit, je vais y aller, pourquoi pas. Ok. Après, j'ai été embauché pour faire des choses chez SQLI, des trucs en interne, développer notamment la mobilité sur Bordeaux, etc. Je pense qu'on m'a collé une mission à 100% dès le premier jour.

  • Speaker #1

    D'accord, donc tu n'avais pas la bande passante pour pouvoir créer ce passe-mobilité. Mobilité, mobile je parle.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. J'étais chez deux clients de façon consécutive. Le premier client, c'est là où on s'est rencontré chez Cédiscount, où j'ai géré la feature team mobilité, dont tu as fait partie. Exactement. Et après, j'ai fait 18 mois, je crois, ou un truc comme ça. Et après, j'ai fait 18 mois, pareil, à peu près, chez Decrautomotive Solutions, qui est un autre client assez volumineux, d'envergure, sur Bordeaux. Après un passage chez une startup parisienne qui... à couler parce que faute de moyens du coup j'arrive en CSP donc licence en éco et là je me dis c'est bon c'est le moment ou jamais il faut y aller quoi je lance ma boîte je suis en full confort j'ai un chômage hyper intéressant et ce qui fait que je vais pouvoir tester sans problème mon activité pendant pendant deux ans parce qu'un CSP c'est d'abord un an d'ASP et ensuite un an d'ARE

  • Speaker #1

    Donc ouais, t'es payé, t'es à 100% ? Alors,

  • Speaker #0

    CSP, t'es à peu près à 100%. C'est 74% du brut, je crois. Ou 72% du brut. D'accord. Donc t'es à peu près ton net.

  • Speaker #1

    T'es à peu près ton net,

  • Speaker #0

    oui. Et après, ARE, tu descends, c'est 57% du brut. Donc c'est à peu près 75% de ton net.

  • Speaker #1

    Donc ce que tu fais, c'est que tu peux créer une société, gagner de l'argent, laisser l'argent dans la société.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Comme ça, en fait, tu peux toucher ton...

  • Speaker #0

    C'est le move le plus fait. C'est... C'est créer une société, une personne morale, donc pas une personne physique, pas une URL ou une micro, mais vraiment une SASU. La plupart des gens font une SASU. Et tu peux effectivement facturer tes clients qui payent du coup pas toi, mais ta boîte.

  • Speaker #1

    Ta boîte, oui.

  • Speaker #0

    Et toi, indépendamment de ça, tu peux ne rien changer à ton quotidien pendant le temps que tu estimes nécessaire.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    c'est une possibilité de tester ton activité en prenant le moins de risques possibles.

  • Speaker #1

    Donc du coup, toi, en fait, tu avais déjà une idée un peu bien précise de ce que tu voulais faire. Tu voulais continuer à développer, être développeur et en même temps créer ton activité. Mais est-ce que tu savais à peu près ce que tu voulais faire ? Parce que soit tu es freelance et après tu travailles pour... Tu refais la même chose que quand tu étais dans la scène. Ouais.

  • Speaker #0

    Donc non.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ok. Non, non. En fait, j'ai créé ma boîte avec pour optique dans ma tête de me dire il y a énormément de boîtes qui ont presque peur entre guillemets de l'informatique qui se disent ça coûte hyper cher. Je ne peux pas me payer un système. Je vais être obligé de rester avec mes rognes ou je vais finir par trouver un SaaS qui va faire à peu près ce que je veux. Pas tout à fait, mais je vais me démerder moi-même à faire ce que je veux dedans. J'ai ce constat-là d'un côté et de l'autre, je me dis effectivement, je n'ai pas envie de terminer freelance qui fait de la régie annuelle où tu vends 220 de tes jours à un client pour un TJ et puis au final, tu es presque son employé.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ça, ça ne m'intéressait pas non plus. Donc je me disais, je vais faire une offre dans laquelle je vais faire principalement des forfaits. parce que la régie pose des soucis qui ne m'intéressaient pas trop. Je vais faire du forfait et je vais aider les boîtes qui se disent que l'informatisme n'est pas forcément pour elles en leur créant soit une appli dont elles ont besoin, alors une appli mobile, une appli web, n'importe, soit même complètement des systèmes d'information complets, soit des protos, soit leur mener des POC parce qu'ils ont besoin de valider un truc, Soit c'est une boîte un peu plus grosse qui a déjà un système informatique et j'interviens pour faire de l'optimisation, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc, dès le début, je me suis dit j'ai trois offres en fait. Une offre prototype où je te fais ton proto de A à Z. Une offre V1 où je te fais un système d'information complet dans sa V1 qui peut bien sûr donner lieu à une V2, V3, V4 derrière sans problème. Où je vais faire la plupart des trucs, mais je vais m'appuyer un peu sur des partenaires. et une offre industrialisation où je peux me ramener sur ton système et mettre une espèce d'oeil un peu critique et puis te dire moi si j'étais à ta place je ferais ce genre de choses peut-être que cette appli là et celle là vous n'avez pas besoin d'en avoir deux peut-être que ça pourrait être intéressant de mener un projet pour en faire qu'une seule qui fasse les deux et du coup rapprocher les deux systèmes ce serait plus simple faire des genres d'audits Euh... et voir aussi du coaching d'équipe en place sur des sujets techniques qu'elle ne maîtriserait pas.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, en fait, tu as trouvé une idée. Tu as cette idée-là par rapport au constat que tu as vu de par ton expérience. Comment tu fais maintenant pour la commercialiser ?

  • Speaker #0

    Eh bien, premier truc, je commence du coup mon activité en me disant « Bon, je vais commencer à me faire connaître, etc. » Et premier truc, comme je me suis dit que je fais Prat-Rigy, je trouve une mission en Rigi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, premier truc, alors j'ai créé en juillet 2020 et en... Quand tu commences, c'est vrai que c'est un peu difficile d'arriver à trouver des projets, des machins, des choses comme ça. Donc, novembre 2020 arrive. Alors, je donnais des cours à côté. Donc, je n'étais pas non plus à temps plein sur mon projet. Je donnais des cours en école d'ingé. Mais novembre 2020 arrive et là, je trouve vraiment... pas de client ou de prospect qui soit vraiment intéressé par le fait d'avoir une appli ou autre. Et j'ai un commercial qui me contacte et qui me dit, tiens, j'ai une mission pour toi chez Cultura. Et en fait, depuis le début de ma carrière, depuis que je suis descendu sur Bordeaux, je me dis, tiens, Cultura, c'est une boîte qui m'intéresse. Je me suis dit, ça m'intéresse de voir comment elle fonctionne de l'intérieur. J'ai toujours eu Cultura dans mon viseur. Mais je n'ai jamais postulé non plus, machin, enfin, je... Et là, je me dis que c'est l'occasion. Donc, je passe l'entretien, tout se passe comme sur des roulettes. Du coup, Cultura, on est en janvier 2021, me confie une étude, et c'est aussi pour ça que ça m'a intéressé, parce que je me suis dit que ce n'est pas de la régie à proprement parler. Elle me confie une étude sur repenser complètement sa stratégie mobile autour de React Native et de React. Sachant que moi, plusieurs années auparavant, quand on était chez Cdiscount, j'ai commencé le React Native quand ça venait juste de sortir.

  • Speaker #1

    De sortir,

  • Speaker #0

    exactement. J'ai fait un POG, je me suis vite accroché au truc et depuis, je n'ai pas lâché. Donc là, à l'heure actuelle, React Native est sorti en mars 2015. Moi, j'en fais depuis novembre 2015. Donc je commence à avoir de la bouteille sur React Native. Donc je commence à être efficace.

  • Speaker #1

    Donc ça faisait quoi ? Ça faisait 5 ans ? Parce que là, quand tu es l'offre avec Cultura,

  • Speaker #0

    c'était en 2021. Ouais, ça faisait 5 ans. D'accord. Et du coup, je commence à avoir un retour aussi d'un point de vue React Web. Parce que j'ai commencé par React Native, je n'ai pas commencé par React Web. Et du coup, je commence à avoir une vision un peu claire de comment tu peux un peu mêler les deux. Mêler les deux, oui. ou en tout cas créer une stratégie qui ait du sens pour une boîte aussi grosse que Cultura avec un système d'information aussi gros donc j'arrive ils me font bosser radicalement sur autre chose comme toujours,

  • Speaker #1

    c'est marrant ça j'arrive,

  • Speaker #0

    ils me disent on a un outil il est en angular on n'arrive pas à le maintenir refait-le nous en React je me retrouve reporté plusieurs années en arrière donc reverse engineering d'un truc où j'ai pas les sources enfin j'ai les sources mais c'est de l'angulaire et je touche pas à ça et du coup tu dis pas non tu dis pas là en fait parce que là t'as quand même les rênes non parce qu'en fait ça Il me le présente comme... C'est une façon d'entamer la stratégie de refonte, parce qu'en fait, à l'heure actuelle, on n'a pas de React. Et comme on veut aller vers du React et du React native, c'est un premier projet React. Donc, initialise tous les trucs. D'accord. Ok, pourquoi pas. Donc, j'initialise un premier repo. J'initialise un template. J'initialise une première CI. J'initialise même une... Une libre de composants réutilisables, redistribuables, que je mets sur le repo interne, etc. Tout ça a été fait dans le cadre de la création, de la refonte d'un portail qui permet de gérer en magasin les différents devices. Par exemple, les caisses automatiques chez Cultura. Quand tu vas chez Cultura, si tu ne vas pas voir quelqu'un, tu peux aller sur une caisse auto où tu bips tes trucs, après tu payes, etc. Une caisse auto, c'est une tablette Android, un TPE et une imprimante. Les trois, chacun a son adresse IP. Et en fait, le système a besoin de savoir ces trois adresses IP pour pouvoir notamment faire en sorte que quand la tablette dit « Tiens, il faut payer » ,

  • Speaker #1

    elle ait le bon TPE.

  • Speaker #0

    Et que le TPE, une fois qu'il dit « Tiens, il a payé » , il imprime sur la bonne imprimante. Sinon, si tu te mets sur la caisse 28, que tu veux payer une TPE 12 c'est un petit problème ça va pas le faire donc ce portail sert principalement à ça à faire tout le paramétrage de tous les magasins et de toutes les caisses auto et à l'époque ils me font bosser sur un autre truc radicalement différent je me suis éclaté je fais des trucs que je savais pas faire du tout au moment où j'ai dit oui oui pas de problème

  • Speaker #1

    Donc là, on est vraiment quand même décorrélé de ton offre, de l'offre que tu proposes.

  • Speaker #0

    Oui, carrément.

  • Speaker #1

    Mais là, toi, ça te va ? Là, t'es OK ?

  • Speaker #0

    Là, en fait, je m'amuse, entre guillemets. Un, je vois Cultura de l'intérieur. C'est un truc, c'était un de mes objectifs de carrière, entre guillemets, sur Bordeaux. Donc ça, ça m'intéresse. En plus, c'est plutôt sympa parce qu'à l'époque, Cultura vient de changer de siège. Il y a un super siège énorme, tout neuf, à Mérignac, derrière le Décathlon, machin, etc. Les gens sont tous sympas, les délais ne sont pas intenables comme chez plein d'autres. Et on me laisse à peu près tranquille, parce que de toute façon, personne ne capte ce que je fais. Je suis le seul à faire du React à ce moment-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En fait, j'initialise React, entre guillemets, chez Cultura. Mais tout ça pour dire qu'au final, ça me prend tellement de temps de faire tous ces trucs-là. Ils me recollent derrière un autre projet, sous couvert de... Ben oui, mais tu as fait un truc qui est supposé être réutilisable, prouve-nous qu'il peut être réutilisable. Enfin, réutiliser. Donc, je fais un autre projet, machin, etc. Et au final, on arrive en juin. Je pars sur mon étude. Comment est-ce qu'on fait pour rapprocher la mobilité, etc. À l'époque, les applis mobiles chez Cultura, tu as l'appli de la caisse, qui est une appli Android native. Et tu as l'appli utilisée par les vendeurs pour accéder au stock, machin, etc. Qui est une appli Android native aussi. L'objectif, c'est de dire ces deux applis plus une autre dont ils ont envie. Le service, c'est le service outils As-Magazin. C'est vraiment les As-I-Magazin. Donc, on commence à réfléchir à des applis React natives, une base de code partagée, des trucs maintenables, certaines features éventuellement en web. Comme ça, on peut les avoir à la place sur le PC, puis sur la tablette, machin, etc. et donc je fais toute mon étude nickel machin etc et au moment de l'arrestit la mission s'est arrêtée comme ça et ce qui est très bien tombé parce que j'avais mon premier forfait à ce moment là et comment tu as trouvé ça ? alors c'est un quasiment tout ce que j'ai eu jusqu'à présent tout est passé par mon réseau j'ai jamais fait de démarchage de vrai démarchage commercial

  • Speaker #1

    Ça veut dire qu'on t'a contacté automatiquement pour te dire...

  • Speaker #0

    Il y a plein de gens qui m'ont contacté. Il y a des gens que j'ai contactés en disant « Tiens, je pourrais faire ce genre de choses. Laisse tes oreilles ouvertes. » Hop, ils reviennent vers moi avec « Ah bah tiens, machin là. Il m'a demandé. Je ne sais pas vraiment comment faire. Est-ce que toi, ça t'intéresse ? »

  • Speaker #1

    Mais tu avais annoncé sur, par exemple, LinkedIn que tu avais créé ton entreprise et que tu étais à l'écoute ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais très peu. et encore je suis même pas sûr de l'avoir fait officiellement j'ai créé une page LinkedIn, il n'y a rien je crois que j'ai eu 8 personnes qui sont passées dessus il n'y a absolument rien dessus il y a juste le lien vers le site vitrine et puis c'est tout donc j'ai aucune stratégie de communication donc on se fait quelques réunions dans lesquelles il m'explique un peu plus en amont, en profondeur ce que c'est, ce que ça doit faire, etc Je pars sur un chiffre complètement sorti du chapeau.

  • Speaker #1

    Donc là, il t'explique le projet. Donc, il y a des allers-retours entre toi et lui. Et puis, vous regardez pour être un peu cadré. Et pour toi, tu lui donnes ce que tu avais dit au début, ta petite formule où tu as un projet packagé.

  • Speaker #0

    C'est ça. OK,

  • Speaker #1

    trop bien. Et tu ne travailles pas en régie.

  • Speaker #0

    Et je ne travaille pas en régie. Je fais un forfait.

  • Speaker #1

    Un forfait,

  • Speaker #0

    trop bien. Je fais un forfait avec un système complet, base de données, API. Quelques flux sortants où il faut aller vérifier des trucs, il faut aller crawler du fichier Excel pour en extraire des stats, etc.

  • Speaker #1

    Et ça c'est toi tout seul ? Tout seul.

  • Speaker #0

    Et dessus, un front d'un côté, un back de l'autre.

  • Speaker #1

    Donner ton chiffrage ? C'était un chiffrage avec beaucoup de « si » dessus.

  • Speaker #0

    Un coup de trou.

  • Speaker #1

    Donc un gros chiffrage.

  • Speaker #0

    Hypothèse.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu lui donnes. Et en fait, ça fait comme si c'était une enveloppe... Une enveloppe budgétaire que tu lui envoies. Et après,

  • Speaker #0

    lui, il négocie ça. Il lui dit, OK, j'ai le budget.

  • Speaker #1

    Et ça démarre.

  • Speaker #0

    Alors, ça se passe un peu plus longuement, puisque j'ai été shortlisté. On était quatre consultés. J'étais shortlisté.

  • Speaker #1

    Et que des... Alors, d'accord. C'est que des personnes. Ce n'est pas des entreprises.

  • Speaker #0

    Rien à voir. Non, que des entreprises. Il n'y a que moi.

  • Speaker #1

    Qui était tout seul.

  • Speaker #0

    La gueule enfariée. Où j'arrive, je dis, oui, je veux bien être consulté.

  • Speaker #1

    Ah, d'accord.

  • Speaker #0

    Je suis inséré dans la consultation au chausse-pied par le père du pote de mon fils.

  • Speaker #1

    Après, l'avantage que je trouve, c'est qu'au moins, il y a un seul interlocuteur.

  • Speaker #0

    Moi, c'est comme ça que je les aborde. Un, on est local, je suis à côté de vous, je peux venir vous voir quand vous avez besoin, et on peut avancer main dans la main. Deux, c'est moi qui fais tout, de A à Z. Si vous avez une question, c'est moi qui ai la réponse, normalement.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    et puis et puis 3 bah j'ai vraiment envie que ça marche donc je vais me démener je vais me démener mais il y a un petit revers de médaille c'est si toi que je ne te le souhaite pas tu as un accident ou tu es malade ou tu pars en vacances là il n'y a plus rien c'est le premier truc qui me sort bah oui c'est sûr le premier truc qui me sort c'est tu te rends compte du danger qu'il y a si tu meurs demain on n'a plus rien Merci.

  • Speaker #1

    Ah ok, ils sont allés plus fort. Ils sont allés plus fort que moi.

  • Speaker #0

    Et je leur dis, bah oui, je compte pas mourir demain. Et puis, oui, c'est un risque, machin, etc. Et bon, ils s'en suivent. On a discuté plusieurs fois, machin, etc.

  • Speaker #1

    Tu leur as pas dit, c'est de trouver un subterfuge pour les rassurer de, je peux donner la continuité à quelqu'un d'autre, quelqu'un suit mon travail, etc. Non, toi c'est...

  • Speaker #0

    Je voulais pas forcément trop entrer dans des trucs que j'étais pas en mesure de tenir. et à l'époque j'avais vraiment personne d'autre à qui confier quoi que ce soit et du coup non je n'ai pas parti sur ce mode là vu la taille du projet même si ça peut être pharaonique la façon à l'époque qu'on avait d'envisager le truc on n'allait pas faire l'outillage de A à Z il y allait avoir des itérations tu pourrais faire des livraisons exact ok je leur ai livré une première version fonctionnelle mais qui n'outillait pas tout le processus d'accord et là on a fait des lots complémentaires d'évolution où on a un peu plus outillé le processus et là tu aurais pu aussi toi recruter pour pouvoir absorber la charge c'est ce que j'ai fini par faire alors c'est pas recruter mais j'ai pris les sous-traitants d'accord donc des freelance ouais des freelance donc maintenant c'est toi le SN alors vraiment pas adieu genre vraiment pas non j'ai pris un premier freelance à la base pour m'aider sur ce sujet là et surtout sur un autre sujet que j'ai eu juste après d'accord parce que du coup octobre 2021 je donc je signe avec eux je leur livre la première version fonctionnelle en mars 2022 et en avril 2022 je me fais contacter par le mec qui m'a placé chez Cultura le commercial pas le mec de chez Cultura d'accord qui me dit « J'ai ma sœur qui vient d'être recrutée en tant que directrice commerciale par un club de rugby pro et elle voudrait mettre en place une appli destination des partenaires. » Alors je fais « Ah, cool ! » Et il me dit « Pour l'instant, elle n'a qu'une propale d'un de ses partenaires et elle ne comprend rien à la propale. Est-ce que tu ne peux pas juste mater la propale, lui dire ce que tu en penses ? » et si tu veux faire une contre-proposition, fais-la.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok,

  • Speaker #0

    pas de problème.

  • Speaker #1

    Donc là, il t'intègre dans le process. C'est plus un process un peu de recherche de personnes, mais toi, tu n'es pas rémunéré là-dessus. Tu donnes ton conseil et après, tu refais une autre propale.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. En mode pure perte, entre guillemets. En mode, j'aide un pote. Bon, on n'est pas pote, mais en tout cas, j'aide sa sœur.

  • Speaker #1

    Toi, tu es copain avec lui, mais lui, il ne le sait pas, en fait, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    non non non vu son markup on était pas prêt non mais disons que c'est plus voilà c'est le réseau quoi c'est comme ça que marche le réseau c'est un contact ce contact pose une question d'investir un peu de temps dessus tu apportes une réponse satisfaisante derrière si le mec se repose une question un peu plus longue tu lui dis ok mais si tu veux que je passe un peu plus de temps on va commencer à parler facturation machin etc tu apportes de la valeur et après oui exactement Exactement, exactement. Complètement. donc j'ai investi un peu de temps sur ce truc là notamment pour mater la propale et puis m'apercevoir que c'était bullshit à mort et du coup j'ai passé ensuite une heure et demie au téléphone avec elle en lui expliquant point par point à quel point le truc était vide et

  • Speaker #1

    surtout à quel point ça répondait pas à ce qu'elle voulait mais moi en fait je trouve bien ton approche parce que toi t'as une enveloppe donc ça veut dire qu'il faut aussi que tu fasses bien ton estimation et c'est pas quelqu'un que tu vas payer au TJ Parce qu'OTJ, ça peut être sans fin, tu vois. Tant que le projet n'est pas fait.

  • Speaker #0

    Mais complètement.

  • Speaker #1

    Alors que là, t'es vraiment skin in the game parce que tu as fait une petite enveloppe, t'as tout packagé dedans et tu mets en jeu ta boîte,

  • Speaker #0

    quoi. Ah ben, complètement. Là, pour mes... Je crois qu'on a dû négocier, on a dû tomber à 48. Au soir. Pour mes 48, je sais que j'en ai au moins pour 6 mois. Bon, finalement, j'en ai eu pour 6 mois. OK. mais tu vois 6 mois à 48 c'est pas énorme c'est pas énorme avec les charges etc si t'as besoin d'autres personnes alors non la première version c'est tout seul donc j'ai tout fait par moi même et pareil de côté club de rugby où là j'ai quand même un peu plus chiffré avec des gros flux genre de salesforce des flux de billetterie des trucs un peu punchy ... Et surtout, une appli mobile au milieu. C'est-à-dire que ce n'est pas un front web, un front office web et un back office web, mais c'est un back office web pour administrer le système, mais c'est une appli mobile en front. Très bien.

  • Speaker #1

    Au moins, c'est un bon showcase pour le CV.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Et surtout, le système complet, avec plusieurs centaines d'utilisateurs, ils bossent dedans. C'est leur outil de travail au quotidien. et... ils me la font... comment dire... pour la préparation d'une saison à l'autre, ils me font désactiver l'appli en juillet, une fois que la saison est terminée, et ils me la font réactiver quand on est prêt, en général en septembre.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et pendant toute cette période-là, les partenaires les engueulent parce qu'ils n'ont pas accès à l'appli.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, donc ça veut dire qu'ils l'utilisent vraiment, quoi.

  • Speaker #0

    Donc ouais.

  • Speaker #1

    C'est très important. C'est un truc qui...

  • Speaker #0

    Dès qu'il y a un problème, par exemple avec la synchro de la billetterie, je le sais tout de suite parce que les mecs, ils les appellent et leur disent « j'ai pas mes billets, comment c'est possible ? » En fait, les mecs sont vraiment sur l'appli. Carrément,

  • Speaker #1

    ça, c'est un gros sceptique.

  • Speaker #0

    Ça fait plaisir déjà.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça veut dire que, est-ce que c'est pas difficile quand toi t'es tout seul, de travailler avec un client où il te demande constamment de faire des allers-retours, toi tu dois montrer, tu dois faire des démos, tu dois…

  • Speaker #0

    cadrer le besoin est-ce qu'il n'y a pas c'est super chaud ça dépend des clients mais là j'en ai un que j'ai ouvert en janvier par exemple le client trou noir il m'a aspiré toute mon énergie, tout mon temps et avec des alors on veut ça mais en fait mais ça plutôt comme ça et puis ça en fait finalement ça on le veut pas et machin moi comme je suis d'un naturel gentil, j'ai toujours du mal à dire non stop là ça suffit j'ai dépensé trop et ça m'a mis dans la merde par le passé notamment en 2023 j'ai fait une année presque blanche où royalement au niveau annuel je me suis payé 7500 balles

  • Speaker #1

    Oh la vache ! Et là, tu n'étais plus sur CSP, ASP ?

  • Speaker #0

    Non, que dalle. Mes revenus 2023, c'est 7500 balles. On n'est pas loin du RSA. Et j'ai failli mettre la clé sous la porte.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était dû à quoi ? Alors,

  • Speaker #0

    il y a eu plusieurs facteurs. Déjà, j'avais pris un premier sous-traitant en 2022. Sur la fin de 2022, j'en ai pris un deuxième début 2023. Parce que dans le pipe, j'avais de très grosses évolutions, notamment sur un client. mon client dans le rugby, qui m'a fait bosser sur des sujets sur lesquels, à la base, je lui ai dit que ce n'était pas forcément trop à moi de les adresser et que je ne serais pas vraiment très efficace. Il m'a dit non, mais on se fait confiance, on se tape dans la main, un truc bidule chouette. Et il a commencé à me faire bosser sur un truc où, en fait, si tu veux, je savais que pour être au rendez-vous par rapport au délai, j'étais obligé de commencer bien en amont de la signature, entre guillemets.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et je lui ai dit, et il me dit, non mais t'inquiète, on bosse ensemble, on se fait confiance, il n'y a pas de soucis, vas-y. Je lui ai dit, attention, j'engage des dépenses. Vas-y, engage tes dépenses, il n'y a pas de problème, machin, etc.

  • Speaker #1

    Je sens la douille arriver là.

  • Speaker #0

    Et bien sûr, au moment de payer le devis, une semaine avant la livraison, le mec me dit, mais c'est beaucoup trop, c'est pas du tout ça que j'avais en tête. J'ai même été gentil, mais j'ai déjà dépensé en sous-traitance, je me suis engagé sur des trucs. Et j'ai dépensé surtout en termes de temps. Le sujet m'a pris énormément de temps que je n'ai pas pu passer sur d'autres projets que je n'ai pas pu vendre. Et ce qui fait que j'ai fini mon année avec un CA en hausse, avec des coûts d'achat de prestations en explosion totale. Et le mec, il a fallu que je négocie comme un fou pour me faire payer quelque chose déjà, de base. Parce que le mec, à la base, il était en mode, « Non, mais en fait, comme on ne s'est pas compris, on va tout annuler. » « On va tout annuler, mon gars. Je vais dépenser 40 000 balles. » « Oui, machin, truc, etc. » Et en fait, pour ce projet-là, qui m'a bouffé presque six mois de mon année, il m'a pay�� un peu moins que ce que j'ai payé mes sous-traitants. Donc, douleur.

  • Speaker #1

    Oh la galère !

  • Speaker #0

    Douleur totale. S'en suit 2023, année horrible. 2024, se passe beaucoup mieux. Du coup,

  • Speaker #1

    tu continues avec ce client-là ?

  • Speaker #0

    Oui, je continue quand même. Déjà, je bosse avec lui depuis 2022. Et sans moi, son truc ne marche pas. Ça va exploser tôt ou tard. Donc, j'ai un gros handicap qu'on appelle une... Une... Merde. Une...

  • Speaker #1

    Une ontologie ?

  • Speaker #0

    Ouais. J'allais dire une conscience professionnelle. Ah oui. C'est le plus gros handicap dans le métier, notamment quand t'as un volet de commerce. La conscience professionnelle, il faut l'oublier. Et moi, j'y arrive pas.

  • Speaker #1

    c'est une des composantes de ma personnalité à partir du moment où je m'engage à faire un truc pour une date je fais en sorte que ça arrive donc là ce qu'on est en train de te dire avec le micro ouvert et à tout le monde c'est que tu peux bosser pour rien non je suis en train de dire avec le micro ouvert à tout le monde que maintenant je ne fais plus rien sans signer d'accord voilà j'espère bien

  • Speaker #0

    ça m'a servi de leçon je me suis brûlé les doigts j'ai failli rester professionnellement parlant j'ai failli fermer ma boîte donc 2024 c'est mieux passé 2025 est-ce que cette personne aussi est au courant que t'as failli fermer ta boîte à cause de ce c'est pas une personne c'est une dynamique de la boîte les clubs de sport c'est hyper particulier euh... C'est pas le même monde.

  • Speaker #1

    C'est pas le foot ?

  • Speaker #0

    Non, mais c'est pas le même monde. Effectivement, tout le monde bosse. Alors déjà, tout le monde fait 70 heures par semaine, quoi qu'il se passe. Tout le monde bosse tous les week-ends. C'est un milieu dans lequel c'est normal, c'est un travail passion. C'est presque comme les jeux vidéo. Les jeux vidéo, au début de ma carrière, je me suis dit, tiens, j'irais bien bosser pour un éditeur de jeux vidéo. Putain, faites jamais ça. Si vous voulez de la thune, faites jamais ça. C'est ultra violent comme milieu. Et surtout, comme c'est un métier passion, on estime que tu vas tout donner parce que c'est ta passion. Et là, en fait, moi, je suis presque un dommage collatéral, entre guillemets. C'est-à-dire que je bossais avec des directeurs de départements et notamment un directeur de départements, enfin, une directrice de départements. qui s'est engagée, qui a engagé sa responsabilité, alors qu'elle n'avait pas le fin mot sur les budgets, en fait. C'était ça le problème de base. Le problème de base, c'est qu'elle m'a dit, vas-y, vas-y, on se fait confiance. Mais en fait, au moment de payer, il a fallu qu'elle demande au DAF en disant « Tu peux me valider tel truc ? » Et le DAF a dit « Mais jamais je valide un montant pareil. » Donc vraiment, ce que j'en ai retiré, c'est que je ne fais plus rien sans devis signé.

  • Speaker #1

    D'accord. Et comment, ça c'est sûr, déjà carrément, mais comment du coup tu fais pour fixer tes prix ? Est-ce que tu as trouvé quelque chose pour avoir un prix un peu plus safe et avoir une marge ?

  • Speaker #0

    Pas réellement. En fait, la plupart des clients que j'ai sont des boîtes qui ne sont pas dans l'IT.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, c'est des boîtes où il n'y a la plupart du temps pas de DSI, il n'y a pas de dev, il n'y a pas de mec qui ait la culture, entre guillemets, de l'informatique et de ce que c'est qu'un projet informatique. D'accord. Donc, toutes ces boîtes-là, en fait, si tu veux, quand elles t'exposent à un besoin, elles y ont réfléchi qu'en termes de c'est quoi mon métier, qu'est-ce qu'il faudrait que ça fasse, grosso modo, machin, etc. Donc en fait, une expression de besoin d'une boîte comme ça, il y a toujours énormément de zones d'ombre qui viennent du fait qu'elles, c'est leur métier, donc elles savent. Elles se disent ça, c'est normal, c'est intuitif, c'est sous-entendu. Et toi, t'arrives et c'est pas ton métier. C'est l'une des raisons pour lesquelles je fais ce métier aussi. Ça m'intéresse parce qu'à chaque projet, je change de métier.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est bien. Tu te mets, tu te plonges dans un métier différent et t'apprends plein de choses derrière.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'ai créé un truc sur les C2E, je suis devenu ingénieur en efficacité énergétique. Je suis loin d'être ingénieur en efficacité énergétique.

  • Speaker #1

    Mais j'ai un problème d'isolation, peut-être qu'on pourra voir tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Mais non, mais par contre, je me suis vachement intéressé et documenté sur le sujet. Et forcément, de toute façon, à partir du moment où tu dois construire un système, il faut que tu en saisisses le fonctionnel. La grosse difficulté, c'est que quand on vient me voir avec une expression de besoin, elle n'est jamais complète.

  • Speaker #1

    Du coup, tu chiffres la certitude.

  • Speaker #0

    Je chiffre ce qu'on m'a exprimé. Oui. Je me dis, OK, je me fais un fichier Excel. Je fais une ligne par feature, à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si jamais c'est un système un peu plus complexe, genre il y a des flux, des trucs comme ça, je mets une ligne pour, techniquement, combien ça va me prendre de temps de me connecter à tel flux, me connecter à tel API, mettre en place tel webhook. construire tel système, machin, etc. telle synchronisation telle crône qui va tourner toutes les nuits pour faire une synchro de machin, etc. Je chiffre tous ces trucs-là. Déjà, première difficulté je chiffre tous ces trucs-là par rapport à ce que moi je sais et ce que moi j'ai compris et ce que moi je ferais. Et comme maintenant j'ai des sous-traitants souvent, je me retrouve euh... j'ai pas le réflexe en fait de me dire il faut que je fasse plus, il faut que je monte un peu plus parce que mes sous-traitants n'ont pas forcément mon niveau et tu les consultes pas pour cette fille ? si ok mais le problème c'est que dans mes sous-traitants en fait mes deux sous-traitants il y en a un avec qui je travaille plus trop mais celui avec lequel je travaille le plus il il est issu de reconversion d'accord et en fait je l'ai récupéré il avait 3 mois d'ancienneté dans son ancienne boîte quoi. et c'était 3 mois d'expérience professionnelle au moment où il a commencé à bosser avec moi donc il est très bon et franchement il évolue hyper vite ça fait 2 ans qu'on bosse ensemble maintenant et maintenant j'ai plein de sujets là par exemple pour ma startup du groupe Vinci on a eu un énorme sujet qui est tombé en février j'ai pas du tout eu le temps matériel de m'y pencher parce que j'avais 4 projets d'ouvert 6 projets d'ouvert Merci.

  • Speaker #1

    Donc 6 projets en même temps du coup ? Oui. Oh la vache.

  • Speaker #0

    Là j'en ai 7 en ce moment. Donc il y avait 6 projets d'ouvert, et donc ce truc-là est arrivé en mode il faut absolument le faire très vite, machin, etc. Et en fait je lui ai confié le truc.

  • Speaker #1

    De A à Z, et lui...

  • Speaker #0

    Non pas de A à Z, parce que je suis quand même là pour... Notamment parce que l'existant, je me suis un peu réché, j'ai construit une API en GraphQL. GraphQL c'est génial. Oui. Pour Dev. En prod, c'est un enfer.

  • Speaker #1

    Problème de sécurité, il y a plein de choses. Ah non,

  • Speaker #0

    mais en prod, c'est un enfer.

  • Speaker #1

    Problème de performance,

  • Speaker #0

    tu peux y avoir. La dev expérience est géniale. Je pense le DevOps, tu lui parles de GraphQL, il te jette ton clavier dans la tête.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Donc, ça a complexifié pas mal de choses, notamment côté API. Donc, le morceau API, j'ai dû le faire en catastrophe, entre guillemets, avant que lui se mette sur le truc.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais globalement, il comprend très bien, il avance vite et surtout, on est pas mal complémentaires. Moi, je suis très bac au final. et lui est assez doué avec le front avec le CSS, le machin,

  • Speaker #1

    le style lui c'est plus un forfait que tu fais avec lui ? pour le coup c'est une régie il me vend ses joueurs et toi ton objectif c'est de rentrer dans tes clous parce que ça a vendu un forfait c'est ça,

  • Speaker #0

    des fois c'est facile des fois c'est moins facile et surtout comme moi je Je reviens sur le « je suis gentil » . En fait, je fais passer l'humain avant pas mal de choses, y compris avant le business. Et ce qui fait qu'avec ma faute, mon excès de confiance en 2023, 2024 a été bien meilleur, mais 2023 a laissé des séquelles.

  • Speaker #1

    Mais tu as appris dès 2023 pour entamer 2023.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Mais il y a quand même eu, en termes de trésor, ça a quand même fait un énorme trou et c'était super difficile. Mais tu vois, sur 2024, je considère que c'était une bonne année. Je l'ai plus payé que je me suis payé.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Ah oui, dur. Oui. Oui, oui. Aussi parce que j'arrive pas à... Enfin, j'arrive pas. J'ai des difficultés quand je fais un... Tu parlais de devis, machin, chiffrage, etc. Comme moi, je fais souvent... J'essaye de faire au plus juste. Mais en fait, il faut pas faire au plus juste. Parce que quand tu fais au plus juste, t'as plus de marge d'erreur.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et surtout... même si tu arrives à faire rentrer dedans, tu n'as plus de marge tout court.

  • Speaker #1

    Exactement. Et du coup, soit tu travailles trop, soit tu payes trop ton...

  • Speaker #0

    Exactement. ... ton effluence. Et là, tu vois, début janvier, j'ai ouvert trois projets pour trois nouveaux clients. Yes. En même temps. Et j'ai en même temps, dans le mois, eu trois clients récurrents qui m'ont collé des trucs urgents. Oh là là. Donc... entre les j'ai regardé tout à l'heure avant de venir parce que j'ai un logiciel pour tracer mon temps entre les vacances de Noël et les vacances de février, je suis parti en congé le 20 février je crois si je dis pas de bêtises de mémoire je crois que j'ai fait 67 jours au total 67 fois 7 heures

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est tous les week-ends, tous les soirs, parfois jusqu'à 2h du mat. Et c'est 6 contextes de projets qui évoluent les uns par rapport aux autres et tu switches longueur de journée. Ok. Donc c'est pas... Enfin, déjà, au-delà du fait que c'est pas tenable sur la durée, parce que j'ai explosé en vol, j'étais content de partir en vacances, j'ai pas du tout repris sur le même rythme, heureusement. tu me rassures mais par contre voilà t'as des fois des périodes de bourre des périodes où t'as de très fortes charges est-ce que t'as mis des trucs en place pour un peu automatiser tout ça tu vois automatiser

  • Speaker #1

    le code est-ce que tu le réutilises pour aller un peu plus vite est-ce qu'il y a des API quand tu crées une API c'est un peu plus rapide et du coup tu peux réutiliser du code comme ça ça peut te faire gagner tu vois un peu de temps en fait je commence à avoir mon architype

  • Speaker #0

    je commence à bosser presque exclusivement sur Azure parce qu'ils ont des outils qui sont très sympas et très smart je trouve je fais toutes mes API en serverless le gros avantage du serverless c'est que tu balances ton le zip avec ton typescript compilé et en fait le truc tu te fiches complètement de savoir si c'est 1 28, 47 serveurs qui le font tourner tu te fiches de savoir où ça tourne l'important c'est que ça tourne c'est que quand t'appelles une route elle répond, point le load balancer c'est Microsoft qui gère la machine c'est Microsoft qui gère la version de node c'est Microsoft qui gère l'OS, tout ça, il se démerde toi tu balances juste ton package t'as un fichier de configuration pour dire c'est quoi tes routes et sur quoi ça doit répondre t'as une sécurité, une cyber-sécur gratos entre guillemets Merci. C'est top. À côté de ça, tu as d'autres trucs pour du hosting statique. Pareil, qui est vachement pratique. En termes de base de données, tu as un équivalent de MongoDB quasi gratos. Très bien. Quand tu as besoin de faire des calculs un peu plus énervés sur des centaines de milliers de lignes, par exemple, tu as ce qu'ils appellent le table storage. Le table storage, c'est un truc qui te permet de faire des tables dénormalisées.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc c'est un peu à mi-chemin entre une table SQL un peu vénère, tu vois, tu peux faire rentrer 200 Tera dedans, quand même.

  • Speaker #1

    C'est pas cher.

  • Speaker #0

    C'est quasi gratos. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Avec un temps de latence en read qui est monumental.

  • Speaker #1

    Monumental.

  • Speaker #0

    Là, à l'heure actuelle, j'ai des calculs. C'est le JavaScript qui rame. Ce n'est pas le fait d'aller chercher les données.

  • Speaker #1

    Ouais, la vache.

  • Speaker #0

    C'est l'algo en JS qui rame. Et on parle de centaines de milliers d'enregistrements.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    Et ça commence à être plus la RAM du serveur qui commence à galérer. D'accord. il faut que je me démerde pour repenser l'axe l'axe d'exploitation de ces données là mais par contre ce truc là c'est fou quoi est-ce que tu l'inclus dans tes prix ?

  • Speaker #1

    est-ce qu'il y a ton forfait que toi tu donnes ton enveloppe et après le coût de l'architecture ?

  • Speaker #0

    alors moi ce que j'en fais la plupart du temps je demande à mon client de souscrire un abonnement Azure et de me filer les droits admin dessus d'accord et il gère le paiement ok Merci. Donc je pourrais dire, je te prends 100 balles par mois, par exemple.

  • Speaker #1

    Sauf que s'il y a un pic, c'est toi qui vas...

  • Speaker #0

    Exactement, c'était le premier truc auquel j'avais pensé. Et puis au final, je me suis dit, c'est important de montrer que je bosse en transparence. Et qu'au final, je ne me fais pas de thunes sur autre chose que la création.

  • Speaker #1

    Que la création, d'accord.

  • Speaker #0

    Ou la maintenance. Mais c'est le jeu, entre guillemets. Mais comme mon métier, ce n'est pas faire de l'infogérance, Oui. je vends pas d'infogérance et justement je vends le fait que je crée un projet qui va tourner sur un système qui est déjà infogéré par Microsoft donc en fait c'est eux qui payent le coût de la plateforme et du coup mon archi type celle que je mets beaucoup en place je commence à avoir pas mal de snippets de code avec mes propres couches logicielles Mon Data Access Mongo qui va bien, que je commence à bien maîtriser. Trop bien. Ma couche de logging qui commence à être pas mal aussi. Ma couche HTTP pour gérer tous les triggers HTTP sur un serverless avec des checks en amont de est-ce que l'utilisateur existe vraiment ? Est-ce que c'est une route protégée pour les droits admin ? Est-ce qu'il est admin ? Plein de choses différentes. que je commence à pouvoir réutiliser sur d'autres systèmes. Mais ce n'est pas ça. Enfin, c'est des briques Lego, entre guillemets. Oui, oui, oui. Mais je ne peux pas faire clic droit, crée-moi un nouveau système, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    non, non, carrément. Mais après, c'est beaucoup un assemblage, un assemblage de plusieurs briques que tu as déjà créées. Très bien. Et du coup, parce que comme tu vas donner, en fait, ce système à quelqu'un d'autre, tu vas le vendre, en fait, à une entreprise qui n'a pas de service informatique, comment se fait la conduite du changement ? Est-ce qu'il y a des... ils sont obligés de recruter des personnes pour pouvoir le maintenir. ou c'est toi qui fais la maintenance ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a plusieurs cas de figure, mais la plupart du temps, c'est moi qui fais la maintenance. D'accord.

  • Speaker #1

    Plus j'ai de clients,

  • Speaker #0

    plus j'ai de maintenance.

  • Speaker #1

    Plus j'ai de maintenance. Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, il peut y avoir plusieurs modes d'intervention. On a deux modes d'intervention principaux avec nos deux clients historiques. Notre tout premier client, qui est la startup Vinci, on bosse avec eux. sur un forfait de maintenance annualisée. Trop bien. Donc on a 10 jours par an.

  • Speaker #1

    D'accord, et si tu dépasses ?

  • Speaker #0

    Si tu dépasses, l'eau. L'eau d'évolution et avec un devis derrière.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Oui, sachant que la petite blague, je ne suis pas allé jusqu'au bout de mon explication sur les fiches de certificat d'économie d'énergie, il y a entre 2 et 5 arrêtés par an de l'État qui viennent modifier ces fiches. sympa ouais ça veut dire que le travail n'est pas fini quoi qu'il se passe voilà quoi qu'il se passe il y aura toujours des choses à faire des choses à faire exactement donc d'où l'intérêt d'avoir un contrat annualisé ok c'est à dire qu'on a on a 10 jours on tape dedans si on arrive vers la fin de l'année et qu'on voit qu'il reste des jours on parle des vols ok j'envoie les vols pour pour solder entre guillemets le le nombre de jours Avec l'autre client historique, on a bossé par enveloppe de 5 jours déclenchée au moment où ils en avaient besoin. Donc genre, tiens, j'ai besoin de... Tu me fasses un truc ? Ah bah oui, mais... Alors si ce truc-là, je commence à te le deviser, c'est-à-dire qu'on va faire... Si t'as 10 besoins, je vais te faire 10 devis à 300 balles, on va s'en sortir. Exactement. Donc on a réussi alors à faire accepter de bosser par enveloppe successive. des enveloppes de 5 jours, après ça ouvre 5 jours de taf, on a un fichier Excel de suivi, et chaque demande, on leur dit, ok, ça vous coûtera une demi-heure sur les 5 jours. D'accord. On met la demi-heure, et ça vient dégréver le truc. Et ouais, du coup, ça marche bien, ça aussi. Donc là, mes deux nouveaux qu'on a ouverts en janvier, je ne sais pas du tout comment ça va marcher. Là, je suis plus sur la prod. La maintenance, on verra plus tard. OK. Mais je leur ai proposé à tous les deux les deux modes d'intervention et qu'ils choisissent.

  • Speaker #1

    D'accord. Et si on fait une répartition d'un peu de combien tu passes avec les nouveaux clients, combien tu passes avec les anciens, c'est-à-dire... Quand je dis nouveau, c'est les nouveaux projectiles from scratch. Et les anciens, c'est la maintenance. Tu passes combien de temps par jour ? Et aussi, les échanges. Les échanges pour... Ah, attends, c'est mieux comme ça.

  • Speaker #0

    Si je prends 2024, qui était plus stable, entre guillemets, parce que là, on vient d'ouvrir plusieurs sujets en même temps. Si je prends 2024, j'ai fait quand même pas mal de temps de maintenance, dont du temps qui n'était pas rémunéré. sur des sujets connexes et du coup même si je leur ai vendu ces vols et du coup je les menais en fait il y a eu énormément de problèmes après tel partenaire il ne voit pas ses billets ah je vais vérifier pourquoi ah bah en fait dans Salesforce son email il ne correspond pas à son email de billetterie ah machin etc et j'ai du bon je te passe les détails mais oui j'ai du temps sur des sujets spécifiques.

  • Speaker #1

    Là, on a un peu tout parcouru, à savoir ton modèle économique, comment tu fonctionnes, comment tu chiffres, etc. Est-ce que, parce que moi, franchement, je me dis que si tu créerais une ESN, tu serais peut-être moins, tu serais peut-être plus soulagé, tu vois. Est-ce que ce n'est pas un truc que tu as pensé ? Est-ce que tu te dis, j'ai envie de continuer un peu mon mode de fonctionnement et plus j'aurai de l'expérience, mieux je vais pouvoir chiffrer ?

  • Speaker #0

    et mieux je vais pouvoir ne pas être sous l'eau en fait c'est ça aussi ouais je vois ta question alors déjà un je ne créerai jamais de SN enfin c'est pas c'est pas du tout mon ADN quoi oui du tout du tout du tout vraiment

  • Speaker #1

    pas du tout pourquoi mais peut-être un truc qui a une peut-être plus petite structure avoir ouais ouais non mais je vois ce que tu veux dire mais être des gens comme toi trois et dépiler quoi et partager les pertes en même temps je serais super

  • Speaker #0

    mal à l'aise d'envoyer un mec sur un projet que je connais pas. Tu vois, par exemple, c'est con, hein. Oui, oui, oui. Mais je serais super mal à l'aise de confier une mission à quelqu'un sans pouvoir l'aider. ESN, non. Éditeur SAS, par exemple, pourquoi pas. Ou moi, je garde du coup un peu CTO, entre guillemets, même si j'aime pas vraiment... Je trouve que le CTO et les engineering managers, les choses comme ça, je trouve que c'est un métier qui est vraiment à part entière. Et je suis persuadé que ce n'est pas pour moi. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Dans quel sens ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai passé une grosse partie de ma carrière en ESN, et surtout tout le début, où on m'a expliqué très gentiment que, à partir du moment où je commençais à monter, à avoir de la profession, je devais faire le choix entre devenir expert technique ou chef de projet. Oui. je disais mais je peux rester développeur ? Oui, mais tu ne montes pas.

  • Speaker #1

    Voilà, maintenant, il y a des entreprises qui commencent à mettre des staffs, tu vois,

  • Speaker #0

    ou principal engineer. Pas de problème. Non, mais ça, et puis il y a l'e-tech qui a été construit aussi. À mon époque, j'étais l'e-tech sur presque tout, partout, mais ça n'existait pas vraiment.

  • Speaker #1

    Mais je suis sûr à 1000% que ce que tu fais là,

  • Speaker #0

    tu ne peux pas le retrouver. Ben non. Ce n'est pas possible. Bien sûr. Et de toute façon, moi j'ai toujours cru qu'un chef de projet un manager après avoir parlé enfin je veux dire gérer une équipe c'est un boulot quoi c'est un boulot à temps plein et et je pense qu'il faut déjà un avoir des atomes crochus avec le job et deux être vraiment formé chose qui n'arrive pas partout et trois il faut enfin il faut que ça corresponde à tes choix de vie entre guillemets tes choix de carrière exact Et en fait, toute cette pression qu'on m'a toujours mise, entre guillemets, genre j'entendais, pas envers moi, mais envers des collègues, j'entendais, mais ça fait cinq ans que tu es développeur, mais tu ne veux pas évoluer en fait. Pourquoi tu n'es toujours pas chef de projet ?

  • Speaker #1

    Parce que je n'ai pas envie.

  • Speaker #0

    J'avais envie de leur dire, mais vous êtes fou, quoi. Ce n'est pas du tout le même. Pour en revenir à ta question, oui, faire un éditeur SaaS, pourquoi pas. Prendre part à un éditeur SaaS, pourquoi pas. Après là, je commence à trouver mon modèle, je trouve. Trop bien. Je commence à bien marcher avec mon souhaitant principal. Et je commence à réfléchir à des stratégies un peu plus smart, m'allier avec des partenaires qui peuvent me squeezer l'avant-vente.

  • Speaker #1

    Ah, c'est pas mal ça. Après, c'est aussi ça, avec l'expérience, tu montes ta boîte, tu regardes un peu comment ça fonctionne et puis tu évolues. Et je trouve que ça fait trois ans maintenant que tu as monté 12 et que tu arrives à essayer de trouver un peu un mode de fonctionnement.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, la structure a 5 ans, mais ça a balbutié pendant un an complet, même plus d'un an. Et puis après, j'ai eu deux énormes projets coup sur coup où je me suis perdu, entre guillemets, dans la réalisation de mes projets sans forcément réfléchir à la stratégie ou autre. 2023 m'a mis une claque monumentale, donc 2024, j'ai fait de la prod à mort aussi. Mais 2025, c'est l'année où effectivement, je me pose un peu. En fait, ma fin, mon dernier trimestre 2024, j'ai commencé à me poser et à essayer de réfléchir, de prendre le problème à l'envers. Trop bien. Et notamment, j'ai plusieurs stratégies où je vais devenir partenaire de, par exemple, des cabinets de conseils en transformation numérique, des choses comme ça. Trop bien.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci en tout cas pour tout ça, pour toutes ces infos.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et dernière chose, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'avenir avec 12 ?

  • Speaker #0

    D'arriver à me payer correctement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un message pour tout le monde, s'il vous plaît, payez-le correctement, je vous en supplie. Comme ça, on pourra faire d'autres épisodes de podcast.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Trop bien. Comment on fait pour te contacter ?

  • Speaker #0

    LinkedIn. LinkedIn ? Ouais, c'est plus simple.

  • Speaker #1

    Allez, je mettrai tes coordonnées dans la description. Et puis, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Allez, salut.

  • Speaker #0

    Salut.

Description

Créer son entreprise, c’est rarement un long fleuve tranquille…


Dans cet épisode Pierre nous partage avec nous sans filtre :

  • comment il est passé de développeur à dirigeant

  • la création de son offre,

  • ses premiers pas pour décrocher des clients,

  • la galère qui a failli tout faire capoter,

  • et surtout, les leçons qui ont changé sa façon d’entreprendre.


Merci à tous ceux qui m’ont encouragé jusque-là, vos messages me donnent une énergie folle 🥰


Si tu veux comprendre l’envers du décor d’une création d’entreprise… c’est l’épisode à ne pas manquer.


Découvrez les sites évoqués lors de l'épisode


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.



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Transcription

  • Speaker #0

    Un client qui m'a dit, mais est-ce que pendant ton temps libre, tu podes ? J'ai répondu, mais surtout pas. Ce qui m'intéresse, c'est les déductions logiques. Après un passage chez une startup parisienne qui a coulé, parce que faute de moyens, et là je me dis, c'est bon, c'est le moment ou jamais, je lance ma boîte, et là t'as le métier qui fait... Alors c'est joli, mais c'est pas du tout ce qu'on veut en fait. Moi comme je suis d'un naturel gentil... J'ai toujours du mal à dire non, stop, là, ça suffit, j'ai dépensé trop, machin, etc. Et ça m'a mis dans la merde. Et j'ai failli mettre la clé sous la porte, quoi.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans La Cave, le podcast qui explore les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria, et aujourd'hui, je reçois Pierre Ségalen. Créer son entreprise, c'est rarement un long fleuve tranquille. Il partage avec nous, sans filtre, comment il est passé de développeur à dirigeant. La création de son offre, ses premiers pas pour décrocher des clients, la galère qui a failli tout faire capoter et surtout les leçons qui ont changé sa façon d'entreprendre. Merci à tous ceux qui m'ont encouragé jusque là, vos messages me donnent une énergie de dingue. On est déjà à l'épisode 10, le temps passe extrêmement vite. Si tu veux comprendre l'envers du décor d'une création d'entreprise, c'est l'épisode à ne pas manquer. Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. Allez, c'est parti ! Salut Pierre, est-ce que tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Salut Pascal, oui ça va bien.

  • Speaker #1

    Trop bien, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Alors je m'appelle Pierre Ségalen, ça fait un peu plus de 20 ans que je suis dans l'informatique et j'ai créé ma société qui s'appelle Douze, je l'ai créée en juillet 2020, juste en sortie de Covid.

  • Speaker #1

    Le 12 décembre 2020 non ?

  • Speaker #0

    Non, pas le 12 décembre 2020, non le 2 juillet.

  • Speaker #1

    Le 2 juillet, d'accord. on verra après pour l'explication du chiffre 12 vaste sujet comment ça se fait que t'es tombé dans le développement ?

  • Speaker #0

    dans le développement je suis tombé un peu par hasard et même un peu par élimination dans le développement alors moi je suis pas un Un gars qui est né avec un clavier dans les mains, je connais pas mal de monde qui me dit « Oui, moi je commençais à développer, j'avais 11 ans, j'ai développé tout mon père, machin. » Alors moi, pas du tout. Moi j'ai utilisé, j'avais un Amiga.

  • Speaker #1

    C'est pas mal déjà.

  • Speaker #0

    J'ai jamais rien fait d'autre que des jeux dessus. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc t'as joué, t'as pas créé des jeux, mais t'as joué.

  • Speaker #0

    Non, ouais. J'ai pas mal joué, un peu comme tout le monde à mon époque. J'ai eu une NES, une Super NES. Enfin bon. je fais pas mal de jeux vidéo donc je baignais un peu pas dans l'informatique mais dans le jeu vidéo et après au moment de choisir au lycée comme j'étais vraiment pas intéressé par le fait de travailler je suis arrivé en seconde forcément le niveau a fait que ça marchait plus et du coup la vie a un peu choisi pour moi le fait que j'aille faire un bac techno d'accord J'ai fait un bac techno-électro-technique. Je n'ai pas un bac S.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    très bien. J'ai un bac STI. Après, j'ai complètement loupé l'idée de « il faut faire des vœux, machin, etc. » Donc, je n'ai fait que trois vœux. Les trois m'ont rejeté. Ah ben, sympa. Donc, j'étais un peu dans la merde. Mais du coup, plan B, je suis allé à la fac en maths info. D'accord. J'ai fait le tronc commun. J'ai eu deux et demi en maths. Et j'ai dit, ok, ça va pas le faire. Donc je suis parti bosser. J'ai bossé à Intermarché à l'époque. Je mettais les produits en rayon. Dur. Et au bout de deux mois, je me suis aperçu que, bah ouais, il fallait faire des études. Parce que c'était pas pour moi. J'ai pas un souvenir impérissable et magnifique de cette époque. Et du coup, l'année suivante, je me suis pris un peu plus en amont pour faire mes vœux. J'en ai fait une quinzaine cette fois-ci. Et parmi la quinzaine, j'ai été accepté notamment en IUT, en service et réseau de communication. Alors, ce n'est pas exactement de l'informatique. Tu as de la com, de la com pratique, de la com théorique, des trucs hyper généralistes. Tu as du droit, tu as plein, plein, plein de choses. Tu as du multimédia, avec la théorie du multimédia, des choses comme ça. Tu as de l'infographie, du graphisme. Et tu as aussi un peu de réseau, avec les couches du modalosie, etc. Et tu as un tout petit peu, vraiment un tout petit peu, d'informatique. D'accord. Donc un peu de Java, un peu d'algorithmie. C'est comme ça que je m'y suis mis, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc j'ai réussi à avoir ce DUT-là, et après de postuler pour un IUP qui me parlait bien, parce que pour le coup c'est virage à 90 degrés, puisque je suis parti dans un IUP micro-informatique machine embarquée, donc je suis parti très bas, et après tu remontes, DESS, système multimédia et communicants, et là pour le coup c'est en fait presque tous les pans de l'informatique.

  • Speaker #1

    Et ça tu l'as fait en alternance ?

  • Speaker #0

    Celui-là, je l'ai fait en alternance. Tu étais chez qui du coup ? J'étais chez Siemens Transportation Systems. D'accord,

  • Speaker #1

    donc ça s'y prêtait bien avec ce que tu avais fait déjà dans le passé, où il y avait de l'embarqué ou ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, par exemple, pendant mon IUP, le stage de quatrième année, donc de maîtrise, je l'ai fait chez Valeo, Valeo Système d'Essuyage. Chez Valeo, j'ai fait du portage. Ils avaient des vieilles feuilles de calcul, des trucs comme ça, au format Excel ou alors des vieux. de vieux programmes en fortran ce genre de choses et il se trouve que ça allait limiter pour pas mal de fonctionnalités ils avaient du mal à les diffuser en interne et du coup mon job ça avait été d'initialiser une espèce d'intranet et de porter quelques feuilles de calcul pour que tout le monde puisse l'utiliser dans la boîte dans le centre de recherche C'était dans un centre de recherche, un centre de R&D, à Trappes. Non, pas à Trappes, pardon, à La Verrière, qui est après Trappes. D'accord. Et du coup, j'y ai passé cinq mois à faire du PHP à l'époque. Et mon DESS en alternance, j'ai été notamment pris à cause, enfin grâce plutôt à ce stage-là. puisqu'il fallait faire du reverse engineering sur une solution de gestion électronique de documents qu'ils avaient commandé quelques années plus tôt à une boîte qui s'était fait racheter par Xerox. Et en fait, les frais de maintenance annuelle avaient été multipliés par 10 ou 15. C'était un client lourd qui les empêchait de passer à autre chose que NT4 pour plein de postes. Et donc, en fait, ça posait vraiment pas mal de soucis.

  • Speaker #1

    Donc MT4, c'est un système d'exploitation.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est Windows Pro. C'est un peu l'ancêtre de... À une époque, il y avait la différence entre Windows 8 Home Edition et Pro Edition. Exactement. À cette époque-là, on avait plus Windows 98 pour les particuliers et Windows MT4 pour les pros. Exact. et du coup ils étaient un peu bloqués dans le passé à cause de ça du coup c'était un programme je sais même pas je sais même pas quel était le langage employé pour le programme ce que j'avais pas accès aux sources sympa j'avais juste le client lourd j'ai dû regarder ce qu'ils faisaient jouer avec d'accord tu peux ouvrir les dll et puis regarder un peu même pas même pas en fait ce jeu fusqué en tout cas à l'époque je savais pas faire ce genre de choses à d'accord Donc, je suis parti en mode j'observe ce qu'il fait et je refais la même chose.

  • Speaker #1

    Allez, au talent !

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, contrat d'apprentissage en DBSS, trop bien. Et du coup, le but, c'était d'en faire un intranet, un web, pour qu'il n'y ait plus de problèmes de compatibilité, etc. Et c'était fait au sein de mon équipe, c'était l'équipe bureautique. qui faisait majoritairement des leurs boulots c'était majoritairement faire des macro excel en vba donc quand j'ai fait mon choix technologique je leur ai dit bah comme vous êtes très microsoft on peut faire du dotnet ok on dit assez bien et je dis bah du coup le dotnet c'est sharp ils m'ont dit ah non on va faire plutôt du vb dotnet ce qu'on fait du vba ah oui dur mais non j'ai commencé à si si si un premier jour avec ma avec ma chef on est parti à la Fnac, elle m'a acheté un... un gros pavé, un gros bouquin ASP.NET avec VB.NET.

  • Speaker #1

    C'est trop bien !

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai bouffé le bouquin le plus vite possible et je suis parti direct en mode j'ai le client lourd à gauche, je reproduis en ASP.NET à droite. Donc, le modèle de données, machin, etc. La base de données existante, c'était du Oracle. Et il fallait le migrer vers du SQL Server. Donc, en plus, il fallait faire tous les scripts de migration.

  • Speaker #1

    Attends, mais toi,

  • Speaker #0

    t'étais tout seul à faire ça ? J'avais ma chef qui était DBA.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc elle s'est occupée de tout ce qui était script de migration, etc. dans une moindre mesure. Il a fallu que je l'aide sur pas mal de choses. D'accord. Mais par contre, au niveau applicatif, j'étais complètement livré à moi-même, en mode, vas-y, démerde-toi.

  • Speaker #1

    c'est un truc qui a l'air de marcher mais derrière t'as dû après retransmettre le bébé expliquer ce que t'as fait à des personnes qui connaissaient pas du tout le bébé du tout, trop bien pour un stage c'est bien,

  • Speaker #0

    t'apprends pas mal de choses ah bah oui oui, carrément d'ailleurs pour ma soutenance ça m'avait beaucoup fait rire parce que j'ai déroulé toute ma soutenance pas une seule question, tout le monde est écouté et à la fin session des questions euh Le directeur de la formation qui me dit vous n'avez pas mis dans vos slides le pourcentage de code réutilisé. Je dis, bah, zéro. Je n'avais pas le code. On scratch. Je n'avais pas le code, zéro.

  • Speaker #1

    C'est bon,

  • Speaker #0

    ça. Là, il y a eu un blanc et voilà, j'ai eu 19.

  • Speaker #1

    Ça valait une bonne note.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément.

  • Speaker #1

    Et du coup, donc ça, là, t'as ton diplôme. Tu restais dans la même boîte ou tu décides de voir autre chose ?

  • Speaker #0

    Alors, la boîte me fait une offre de job. la boîte était à Montrouge dans le 92 je sortais de 5 ans d'études à Paris j'avais qu'une seule certitude c'est que je voulais pas rester à Paris donc je leur ai dit bah non je me suis fait à moitié engueuler par toute l'équipe qui m'a dit ouais tu te rends compte à l'époque je voulais déjà descendre sur Bordeaux ouais tu te rends compte Bordeaux tu ne trouveras pas de job, dans l'informatique, c'est tout bouché, il n'y a rien du tout, machin, etc. Non, mais en plus, on te fait une offre de fou, tu devrais rester et tout. Et c'est vrai que pendant une grande période, je me suis demandé si je n'avais pas fait une connerie. Mais la réflexion était toute bête. C'était, je me disais, à partir du moment où je commence ma carrière sur Paris, je vais galérer à fond pour descendre après.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu vas avoir des projets peut-être un peu plus intéressants parce que le marché est un peu plus dynamique. Et derrière, après, tu auras plus d'expérience. Et si tu redescends pour après avoir moins,

  • Speaker #0

    moins d'expérience. Je sentais que ça allait être un piège, entre guillemets. Que j'allais me faire enfermer sur ce mode-là. Et puis, je ne me voyais pas continuer à vivre à Paris. Cinq ans d'études à Paris, pour moi, c'était mon max. C'est compliqué. C'était mon max.

  • Speaker #1

    Tu vivais dedans, Paris ?

  • Speaker #0

    commencé à la CITU d'Anthony. D'accord. Ça, c'est très rigolo d'ailleurs. J'arrive à la CITU d'Anthony depuis mon avion avec mon sac de sport. La meuf qui me dit « Oh, ça va, vous êtes costauds. » Je fais « Ah, pourquoi ? » Elle me dit « Parce qu'il y a du racket dans votre bâtiment, mais vous, ils ne vous embêteront pas. » Oh la vache ! « Bienvenue à Paris. » Je ne suis pas resté très longtemps parce que j'ai connu à l'époque celle qui est devenue ma femme. On s'est connus le premier jour de l'IUT. Et on a emménagé assez vite ensemble à Chaville, qui était pas loin de Versailles. Et après, on a déménagé, on a habité à Agnères-sur-Seine. Donc, la limite entre Agnères-sur-Seine et Bois-Colomb. D'accord. Et on a passé quatre ans dans cet appart. Je me disais, non, j'ai pas envie de vivre là. De rester là. Ouais. Et puis, on commençait à parler de faire des enfants, machin, etc. Et je voulais pas... C'est très con, mais j'ai réussi quand même à le faire. Je voulais pas que mon premier enfant naisse en appartement. Moi, j'ai passé presque toute ma vie dans des appartements. D'accord. Et je voulais pas de ça pour mon gamin.

  • Speaker #1

    Et quand t'es arrivé sur Bordeaux, déjà, un, est-ce que c'était difficile de trouver du travail ? Et est-ce que t'as eu ce que tu voulais en termes de projet ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé ma recherche. Les premiers mois, c'était un peu chaud parce que je trouvais vraiment pas grand-chose. Et effectivement, je me suis demandé longtemps si j'avais pas fait une connerie.

  • Speaker #1

    Mais t'as cherché à Bordeaux quand t'es arrivé à Bordeaux ? Ah oui d'accord

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait j'ai fait mon contrat d'apprentissage jusqu'en septembre D'accord Et en septembre j'ai enchaîné avec la soutenance Et juste après la soutenance je suis parti à Bordeaux Et j'ai emménagé le 15 septembre Ah oui Et du coup à poil Pas de job, pas de possibilité J'avais fait un contrat d'apprentissage, donc j'étais supposé avoir des droits au chômage. À l'époque, c'était les ascédiques. Elle n'avait pas la case.

  • Speaker #1

    Ah oui !

  • Speaker #0

    Donc c'était compliqué. Puis j'avais commencé à chercher à NPE, à PEC, machin, etc. Puis j'ai fini par trouver une petite ESN qui cherchait du monde. J'y suis rentré. Et là... mouf Ça s'est bien passé, mais sans plus. En fait, les trois premiers mois, j'étais en intercontrat.

  • Speaker #1

    Ah, d'accord. Donc là,

  • Speaker #0

    pareil. Tu te dis, je commence ma carrière. Bon, je suis en CDI, donc tout va bien. T'es payé, mais... Ma PACDC a été consolidée, donc tout va bien, machin, etc. Mais par contre, je commence par trois mois d'intercontrat. Gros doute, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, dur.

  • Speaker #0

    Ils finissent par me trouver une mission. De trois semaines. Je fais bien, ça va pas le faire. Donc j'ai cherché autre chose.

  • Speaker #1

    Pendant les trois mois, t'étais formé ou tu faisais quoi ?

  • Speaker #0

    J'ai fait ce que je savais faire de mieux. J'ai fait du reverse engineering sur le CRM de la secrétaire qui galérait comme un fou parce que c'était un CRM maison tout en Java J2E avec un oracle. Et tout ça tournait en local sur un vieux PC portable pourri. Donc en général quand elle ouvrait son CRM Il lui fallait 15 minutes pour qu'il chauffe Donc je lui ai fait L'équivalent en PHP J'ai fait la migration de sa base Oracle Vers la base MySQL que j'avais créée Et c'était vachement plus light En 10 secondes Elle avait ses données Le matin Du coup après ce job Pendant mes 3 semaines de mission Je reprends ma recherche Et là en fait Magique à partir du moment où tu as déjà eu un premier job à mettre sur ton CV et bien en fait à l'époque les grosses de SN elles attendaient que ça, je le savais pas mais elles attendaient que ça et là en fait en une semaine j'ai deux offres attends mais deux offres de mission c'est ça ? non j'ai deux offres de CDI ah d'accord j'ai deux offres de CDI, une de Capgemini et une de Unilog à l'époque ok sachant que Capgemini ça passait par Expectra qui était un un hum cabinet d'intérim. Donc ça commençait par 6 mois d'intérim renouvelés deux fois. Donc un CDI, mais en fait tu peux dégager à tout moment pendant 18 mois. Ça me pressait pas ouf. Et Unilog, par contre, c'était en centre de service sur Bordeaux. Donc moi, j'avais qu'une peur, c'est que les mecs m'envoient aux quatre coins de la France en mission chez un client. Du coup, le centre de service, le mode me disait, c'était même dans la négo, entre guillemets, euh On est un centre de service, on est un back office entre guillemets de Unilog. Donc nous, on bosse à Bordeaux et on reste à Bordeaux, on vit à Bordeaux et machin. Et on va juste au boulot tous les jours. Mais on a un bâtiment à Mérignac et tu bosseras toujours à Mérignac. Je bosse là, d'accord. Super content. Ils m'offraient un peu moins en salaire que Capgemini, mais les conditions étaient quand même vachement plus sympas. D'accord. Et puis, ce que j'avais pu glaner de l'ambiance sur les différents entretiens d'un côté comme de l'autre. Unilog me semblait mieux correspondre à mes attentes et à ma façon d'être. Donc, je me fais embaucher par Unilog. On est en 2006. Début un peu chaotique parce que je me fais positionner sur un projet qui s'arrête quasiment instantanément. Sympa. Donc, en période d'essai, les mecs me font « Bon, en fait, ton projet s'est arrêté. Donc, on t'a trouvé une autre mission. Massy. »

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, en Ile-de-France.

  • Speaker #0

    Voilà. Amassi, c'était pour Carrefour Group à l'époque et c'était une tierce recette applicative je ne savais même pas que ça existait à l'époque donc pas une TMA mais une TRA et du coup je faisais partie d'une team où on recétait une application que vous n'avez pas créée une application qui était créée par un concurrent dans la pièce d'à côté et en fait l'application à l'époque c'était le tueur le... Le nouveau site de e-commerce de fou de Carrefour, le tueur de Célis Kunt, qui n'a pas eu l'effet escompté.

  • Speaker #1

    Ah bah oui.

  • Speaker #0

    Mais la difficulté, c'était qu'on avait une pression de malade. Les parisiens bossaient six jours par semaine. Six jours ? Ouais, donc il y avait une équipe du samedi, une équipe du dimanche. Moi, j'étais supposé commencer à 8h, y compris le lundi matin. donc c'est à dire qu'il fallait que je prenne le train à 4h30 je crois le TGV à 4h45 et le soir il fallait pas partir avant 20h c'était un truc de malade donc pas avant 20h, le vendredi soir j'étais chez moi, il était 1h du mat donc c'était une boucherie sans nom des horaires à rallonge une pression de malade et pas de boulot à faire genre rien du tout et en fait c'était une recette donc

  • Speaker #1

    recette c'est tu cliques

  • Speaker #0

    tous les scénarios, ils étaient bloqués. Mais tous. C'est-à-dire que moi, j'avais 45 scénarios à dérouler, et mes 45 scénarios, je les ai déroulés, donc je suis resté, cette mission a duré 4 semaines, je crois. Première semaine, troisième jour, mes 45 scénarios bloqués.

  • Speaker #1

    Alors bloqués parce qu'il n'y avait pas les développements qui...

  • Speaker #0

    Parce qu'ils étaient tous foirés, quoi. Ah, d'accord. Ils étaient plantés.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    trop bien. Donc là... Ouais, il manquait des trucs, ça plantait, machin, etc.

  • Speaker #1

    Toute cette pression pour ça,

  • Speaker #0

    quoi. Et toute cette pression, et la pression, c'était objectif. 40 cas de test par jour passés. Sauf que moi, troisième jour, je n'ai plus rien à faire. Du coup, j'ai vachement progressé sur l'outil dans lequel on mettait nos cas de test, puisque du coup, j'ai su comment... supprimer mes 4 tests passés pour refaire les mêmes 4 tests tous les jours je suis resté 4 semaines et tous les matins je passais un quart d'heure à faire mon script qui allait buter mes 4 tests de la veille et ensuite je l'ai repassé à la main parce qu'il fallait bien faire quelque chose derrière

  • Speaker #1

    c'est avoir la journée à avoir l'air occupé et tu pouvais pas aider à développer ah non on était

  • Speaker #0

    que la recette et il fallait surtout pas parler au reste.

  • Speaker #1

    Là, tu fais pas de développement, tu fais une recette qui est super loin de chez toi, c'est sympa la vie bordelaise.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est pas du tout ce qu'on m'avait vendu.

  • Speaker #1

    Exactement. Du coup, tu fais quoi alors ? Derrière, tu continues ?

  • Speaker #0

    Ça a été des pérignations. Je te passe les détails, mais grosso modo, je me suis entre guillemets rebellé en leur disant, bon, non, mais ça va pas le faire. Les amis, c'est n'importe quoi. C'est pas du tout ce qu'on avait convenu, machin, etc. Alors je me fais à moitié assaisonner par la directrice de projet qui me dit « Oui, tu sais, on est cadre, on compte pas 16h, et puis des fois c'est bien, des fois c'est pas bien, machin, je sais pas quoi. » On était trois bordelais, et puis en fait on a tellement gueulé qu'on a fini par se faire virer. Ah oui ! Donc on s'est fait virer par le directeur de projet qui voulait plus entendre parler de nous, donc nous on était super contents. Donc gros coup de bol, je redescends sur Bordeaux, et la semaine suivante, mon projet qui s'était gelé s'est fait dégeler.

  • Speaker #1

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    très bien. Donc, ça passe crème. je reprends mon taf, j'étais content et là c'était en plus le pire ironie du sort, le projet était pour Carrefour ah oui d'accord donc c'était un autre projet pour Carrefour mais un truc qui avait radicalement rien à voir un énorme projet par contre, un truc pharaonique et la condition de dégel c'était qu'on était en juin et il fallait qu'on produise on était On avait monté une task force. On était 35, je crois, en tout, répartis en équipe. Et il fallait qu'on produise l'équivalent de 4 mois en 3 mois. Ah ouais. Donc on avait des dépassements. On avait des heures sub, des trucs comme ça. Mais qui avaient été négociées. C'était dans la négo. Mais j'ai juste passé un juillet-août bien intense. Ouais, voilà. Bien sympa. dont l'apothéose, le dernier truc, où l'avant-veille d'une mise en recette, une nana qui s'aperçoit qu'une évole de 15 jours, qui a été chiffrée 15 jours, elle a été faite complètement à l'arrache par un des gars. C'est bien ça. Et il n'a absolument pas fait ce qu'il fallait. En fait, il n'a pas compris l'aspect du tout. Donc il a fait un truc, mais qui n'a rien à voir. Et du coup, nuit blanche, j'ai passé 33 heures d'affilée au boulot.

  • Speaker #1

    Oh la vache, donc là, frustration extrême, du coup, l'erreur de quelqu'un, toi tu restes...

  • Speaker #0

    C'était violent, et c'est là où j'ai fait ma plus grande découverte de ce que peut donner comme débilité la bureaucratie d'un projet informatique. C'est que le lendemain, à 15h, j'ai fait mon taf, je livre en recette, tout va bien, et là la meuf me dit, c'est super, franchement le boulot que t'as fait, c'est génial. On n'a pas le temps de tester, donc ça partira comme ça en prod. Oh la vache,

  • Speaker #1

    mais non !

  • Speaker #0

    Et ça partira, donc le bug est parti en prod, ma correction elle est restée en recette, et du coup ils ont mis, je crois que le cycle de livraison c'était un mois. Donc en fait, ma nuit blanche, j'aurais pu ne pas la faire. Et ils m'avaient juste prévenu qu'en fait ça ne servait à rien. Mais celle-là, dès comme ça, j'en ai eu un paquet. Tu sais, le chef de projet qui dit je veux ça vendredi soir sur mon bureau sans faute, et vendredi soir, au moment où tu lui files, il te dit très bien. Par contre, je regarderai ça à mon retour de vacances dans trois semaines. Le nombre de trucs que j'ai comme ça.

  • Speaker #1

    Donc là, on arrive à comprendre un peu petit à petit pourquoi tu t'es mis en freelance et comment ça commence à pointer le bout de son nez. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. Alors chez Unilog, qui est devenu Merci. Logica CMG qui est devenu Logica qui est devenu maintenant CGI c'est fait racheter par CGI oui j'y suis resté 4 ans et demi dans les 4 ans et demi j'ai fait plein de trucs y compris monter une offre groupe à destination de toutes les BU du groupe ah oui j'ai monté un centre de service de d'évaluation de la qualité logicielle externalisée ah sympa sur ce qu'on appelle un APM, Application Portfolio Management. C'est des suites logicielles où tu mets toute ta base de code dans une espèce de moulinette. D'accord. Et elle va en sortir... plein plein plein de recommandations de la notation dans des notes alors des notes et aussi des métriques plein de métriques différentes sur c'est quoi la complexité cyclomatique moyenne de tes fonctions etc il le fait sonar danse il le fait ouais mais là c'est des trucs où en fait c'est one shot d'accord et tu t'essayes de d'extraire dans un PowerPoint, c'est un peu un état de l'art, entre guillemets, du projet, l'état où il est, la qualité globale, différents axes d'amélioration, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Donc à l'époque, c'était vendu comme une prestation supplémentaire. Genre, ils avaient des projets sur lesquels ils se fritaient un peu avec les clients sur la qualité. Bon, ils nous les envoyaient et nous, on était supposé être l'œil... à peu près objectif de la qualité produite on avait aussi le truc inverse une TMA qui démarre sur un sujet qui n'a pas été fait en interne qui a été fait par un concurrent et du coup on nous l'envoyait on faisait un audit qualité et on ramenait le truc en disant globalement c'est risqué, globalement la qualité n'est pas là, machin, etc plein de choses comme ça Trop bien Merci. Et on l'a fait à l'international, puisqu'on a bossé sur des projets pour des mecs à Singapour, des mecs au Danemark, des mecs en Hollande. Enfin, on a eu des projets de partout.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et toutes ces expériences-là, toi, tu l'as apprécié ?

  • Speaker #0

    C'était vachement galvanisant. D'accord. Tu montes un truc. Déjà, c'est une composante, entre guillemets, de ma personnalité. Je ne m'éclate jamais. plus que quand je me jette sur un truc que je ne sais pas faire. Et souvent, quand je n'ai pas le droit à l'erreur, c'est même encore mieux. Entre guillemets. C'est-à-dire qu'en fait, moi, c'est un peu... Il y a pas mal de monde qui me pose la question de si je suis un passionné de l'informatique ou du développement. En fait, pas du tout. Je me suis aperçu de ça il n'y a pas très longtemps puisque j'ai un client qui m'a dit, mais est-ce que pendant ton temps libre, tu codes ? J'ai répondu, mais surtout pas.

  • Speaker #1

    Surtout pas ? C'est bon ça.

  • Speaker #0

    Je peux éventuellement coder, et ça m'arrive assez souvent, des choses qui ne sont pas vendues à des clients, mais c'est dans l'optique d'en faire quelque chose dont je vais pouvoir retirer un bénéfice quelque part.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est plus pour l'aspect, oui, création de valeur, création monétaire.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais coder pour le fun, enfin vraiment pour la beauté du geste, ça ne m'intéresse pas beaucoup. en fait je parle ça m'intéresse plus de passer mon temps à faire d'autres choses jouer à des jeux vidéo lire des livres mater des séries des films ça m'intéresse vachement plus que passer trois heures sur un truc que je vais pas pouvoir valoriser d'accord mais ça t'ennuie pas de coder ça ouais tu es tu oui ok ça m'ennuie pas mais c'est pas ma passion c'est pas ta passion d'accord et c'est pas non plus je pense que c'est pas ce pourquoi je passe pas ce dans dans quoi j'excelle. Moi, ce qui me botte et ce qui... Ce que je trouve facile, entre guillemets, c'est faire des liens de cause à effet. C'est-à-dire ? Par exemple, tu m'expliques... Là où je suis très bon, par exemple, c'est trouver un bug sur un code qui n'est pas à moi. Mais un truc bien coineux, bien pourri, bien... Genre, ça arrive une fois tous les 37 clics, etc. Si ce n'est pas un truc vraiment très technique, que c'est fonctionnel, métier, en fait, je vais être assez doué pour arriver à isoler l'endroit d'où ça vient. arriver à isoler les conditions de reproduction et du coup arriver à isoler la source, la cause.

  • Speaker #1

    D'accord. Arriver à faire itérativement... Ce qui m'intéresse,

  • Speaker #0

    c'est les déductions logiques. La logique et faire des liens de cause à effet. Rapprocher des choses qui n'ont pas l'air d'être liées. naturellement. J'ai de bonnes intuitions.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu aurais dû être en fait inspecteur.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    carrément. Carrément, qui est top. Du coup, là, ça nous amène aussi à ta partie création d'entreprise. Comment ça s'est passé ? Comment t'en es venu là ? Comment ça a commencé ?

  • Speaker #0

    Après Unilog, j'ai fait... Pas mal de choses différentes. J'étais notamment dans une startup qui a bien marché pendant plus de 4 ans, qui s'appelait News Republic, qui était une startup bordelaise qui m'a mis au mobile, par exemple. J'ai fait 4 ans où je me suis vraiment éclaté. Ensuite, j'ai été chez SQLI. En quittant Unilog, je me suis dit que ça ne se dit plus jamais. SQLI, c'est une SN, ça va. Non, les SS2D se sont renommés ESN à une époque pour faire table rase du passé, mais ça marche pas. C'est pas parce qu'on renomme un truc qu'il a changé fondamentalement. Mais j'ai été chez SQLips que c'était la boîte qui m'intéressait le plus à une époque bien en amont. J'avais fait un process de recrutement et le truc m'avait eu l'air sympa. Donc je me suis dit, je vais y aller, pourquoi pas. Ok. Après, j'ai été embauché pour faire des choses chez SQLI, des trucs en interne, développer notamment la mobilité sur Bordeaux, etc. Je pense qu'on m'a collé une mission à 100% dès le premier jour.

  • Speaker #1

    D'accord, donc tu n'avais pas la bande passante pour pouvoir créer ce passe-mobilité. Mobilité, mobile je parle.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. J'étais chez deux clients de façon consécutive. Le premier client, c'est là où on s'est rencontré chez Cédiscount, où j'ai géré la feature team mobilité, dont tu as fait partie. Exactement. Et après, j'ai fait 18 mois, je crois, ou un truc comme ça. Et après, j'ai fait 18 mois, pareil, à peu près, chez Decrautomotive Solutions, qui est un autre client assez volumineux, d'envergure, sur Bordeaux. Après un passage chez une startup parisienne qui... à couler parce que faute de moyens du coup j'arrive en CSP donc licence en éco et là je me dis c'est bon c'est le moment ou jamais il faut y aller quoi je lance ma boîte je suis en full confort j'ai un chômage hyper intéressant et ce qui fait que je vais pouvoir tester sans problème mon activité pendant pendant deux ans parce qu'un CSP c'est d'abord un an d'ASP et ensuite un an d'ARE

  • Speaker #1

    Donc ouais, t'es payé, t'es à 100% ? Alors,

  • Speaker #0

    CSP, t'es à peu près à 100%. C'est 74% du brut, je crois. Ou 72% du brut. D'accord. Donc t'es à peu près ton net.

  • Speaker #1

    T'es à peu près ton net,

  • Speaker #0

    oui. Et après, ARE, tu descends, c'est 57% du brut. Donc c'est à peu près 75% de ton net.

  • Speaker #1

    Donc ce que tu fais, c'est que tu peux créer une société, gagner de l'argent, laisser l'argent dans la société.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Comme ça, en fait, tu peux toucher ton...

  • Speaker #0

    C'est le move le plus fait. C'est... C'est créer une société, une personne morale, donc pas une personne physique, pas une URL ou une micro, mais vraiment une SASU. La plupart des gens font une SASU. Et tu peux effectivement facturer tes clients qui payent du coup pas toi, mais ta boîte.

  • Speaker #1

    Ta boîte, oui.

  • Speaker #0

    Et toi, indépendamment de ça, tu peux ne rien changer à ton quotidien pendant le temps que tu estimes nécessaire.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    c'est une possibilité de tester ton activité en prenant le moins de risques possibles.

  • Speaker #1

    Donc du coup, toi, en fait, tu avais déjà une idée un peu bien précise de ce que tu voulais faire. Tu voulais continuer à développer, être développeur et en même temps créer ton activité. Mais est-ce que tu savais à peu près ce que tu voulais faire ? Parce que soit tu es freelance et après tu travailles pour... Tu refais la même chose que quand tu étais dans la scène. Ouais.

  • Speaker #0

    Donc non.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ok. Non, non. En fait, j'ai créé ma boîte avec pour optique dans ma tête de me dire il y a énormément de boîtes qui ont presque peur entre guillemets de l'informatique qui se disent ça coûte hyper cher. Je ne peux pas me payer un système. Je vais être obligé de rester avec mes rognes ou je vais finir par trouver un SaaS qui va faire à peu près ce que je veux. Pas tout à fait, mais je vais me démerder moi-même à faire ce que je veux dedans. J'ai ce constat-là d'un côté et de l'autre, je me dis effectivement, je n'ai pas envie de terminer freelance qui fait de la régie annuelle où tu vends 220 de tes jours à un client pour un TJ et puis au final, tu es presque son employé.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ça, ça ne m'intéressait pas non plus. Donc je me disais, je vais faire une offre dans laquelle je vais faire principalement des forfaits. parce que la régie pose des soucis qui ne m'intéressaient pas trop. Je vais faire du forfait et je vais aider les boîtes qui se disent que l'informatisme n'est pas forcément pour elles en leur créant soit une appli dont elles ont besoin, alors une appli mobile, une appli web, n'importe, soit même complètement des systèmes d'information complets, soit des protos, soit leur mener des POC parce qu'ils ont besoin de valider un truc, Soit c'est une boîte un peu plus grosse qui a déjà un système informatique et j'interviens pour faire de l'optimisation, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc, dès le début, je me suis dit j'ai trois offres en fait. Une offre prototype où je te fais ton proto de A à Z. Une offre V1 où je te fais un système d'information complet dans sa V1 qui peut bien sûr donner lieu à une V2, V3, V4 derrière sans problème. Où je vais faire la plupart des trucs, mais je vais m'appuyer un peu sur des partenaires. et une offre industrialisation où je peux me ramener sur ton système et mettre une espèce d'oeil un peu critique et puis te dire moi si j'étais à ta place je ferais ce genre de choses peut-être que cette appli là et celle là vous n'avez pas besoin d'en avoir deux peut-être que ça pourrait être intéressant de mener un projet pour en faire qu'une seule qui fasse les deux et du coup rapprocher les deux systèmes ce serait plus simple faire des genres d'audits Euh... et voir aussi du coaching d'équipe en place sur des sujets techniques qu'elle ne maîtriserait pas.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, en fait, tu as trouvé une idée. Tu as cette idée-là par rapport au constat que tu as vu de par ton expérience. Comment tu fais maintenant pour la commercialiser ?

  • Speaker #0

    Eh bien, premier truc, je commence du coup mon activité en me disant « Bon, je vais commencer à me faire connaître, etc. » Et premier truc, comme je me suis dit que je fais Prat-Rigy, je trouve une mission en Rigi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, premier truc, alors j'ai créé en juillet 2020 et en... Quand tu commences, c'est vrai que c'est un peu difficile d'arriver à trouver des projets, des machins, des choses comme ça. Donc, novembre 2020 arrive. Alors, je donnais des cours à côté. Donc, je n'étais pas non plus à temps plein sur mon projet. Je donnais des cours en école d'ingé. Mais novembre 2020 arrive et là, je trouve vraiment... pas de client ou de prospect qui soit vraiment intéressé par le fait d'avoir une appli ou autre. Et j'ai un commercial qui me contacte et qui me dit, tiens, j'ai une mission pour toi chez Cultura. Et en fait, depuis le début de ma carrière, depuis que je suis descendu sur Bordeaux, je me dis, tiens, Cultura, c'est une boîte qui m'intéresse. Je me suis dit, ça m'intéresse de voir comment elle fonctionne de l'intérieur. J'ai toujours eu Cultura dans mon viseur. Mais je n'ai jamais postulé non plus, machin, enfin, je... Et là, je me dis que c'est l'occasion. Donc, je passe l'entretien, tout se passe comme sur des roulettes. Du coup, Cultura, on est en janvier 2021, me confie une étude, et c'est aussi pour ça que ça m'a intéressé, parce que je me suis dit que ce n'est pas de la régie à proprement parler. Elle me confie une étude sur repenser complètement sa stratégie mobile autour de React Native et de React. Sachant que moi, plusieurs années auparavant, quand on était chez Cdiscount, j'ai commencé le React Native quand ça venait juste de sortir.

  • Speaker #1

    De sortir,

  • Speaker #0

    exactement. J'ai fait un POG, je me suis vite accroché au truc et depuis, je n'ai pas lâché. Donc là, à l'heure actuelle, React Native est sorti en mars 2015. Moi, j'en fais depuis novembre 2015. Donc je commence à avoir de la bouteille sur React Native. Donc je commence à être efficace.

  • Speaker #1

    Donc ça faisait quoi ? Ça faisait 5 ans ? Parce que là, quand tu es l'offre avec Cultura,

  • Speaker #0

    c'était en 2021. Ouais, ça faisait 5 ans. D'accord. Et du coup, je commence à avoir un retour aussi d'un point de vue React Web. Parce que j'ai commencé par React Native, je n'ai pas commencé par React Web. Et du coup, je commence à avoir une vision un peu claire de comment tu peux un peu mêler les deux. Mêler les deux, oui. ou en tout cas créer une stratégie qui ait du sens pour une boîte aussi grosse que Cultura avec un système d'information aussi gros donc j'arrive ils me font bosser radicalement sur autre chose comme toujours,

  • Speaker #1

    c'est marrant ça j'arrive,

  • Speaker #0

    ils me disent on a un outil il est en angular on n'arrive pas à le maintenir refait-le nous en React je me retrouve reporté plusieurs années en arrière donc reverse engineering d'un truc où j'ai pas les sources enfin j'ai les sources mais c'est de l'angulaire et je touche pas à ça et du coup tu dis pas non tu dis pas là en fait parce que là t'as quand même les rênes non parce qu'en fait ça Il me le présente comme... C'est une façon d'entamer la stratégie de refonte, parce qu'en fait, à l'heure actuelle, on n'a pas de React. Et comme on veut aller vers du React et du React native, c'est un premier projet React. Donc, initialise tous les trucs. D'accord. Ok, pourquoi pas. Donc, j'initialise un premier repo. J'initialise un template. J'initialise une première CI. J'initialise même une... Une libre de composants réutilisables, redistribuables, que je mets sur le repo interne, etc. Tout ça a été fait dans le cadre de la création, de la refonte d'un portail qui permet de gérer en magasin les différents devices. Par exemple, les caisses automatiques chez Cultura. Quand tu vas chez Cultura, si tu ne vas pas voir quelqu'un, tu peux aller sur une caisse auto où tu bips tes trucs, après tu payes, etc. Une caisse auto, c'est une tablette Android, un TPE et une imprimante. Les trois, chacun a son adresse IP. Et en fait, le système a besoin de savoir ces trois adresses IP pour pouvoir notamment faire en sorte que quand la tablette dit « Tiens, il faut payer » ,

  • Speaker #1

    elle ait le bon TPE.

  • Speaker #0

    Et que le TPE, une fois qu'il dit « Tiens, il a payé » , il imprime sur la bonne imprimante. Sinon, si tu te mets sur la caisse 28, que tu veux payer une TPE 12 c'est un petit problème ça va pas le faire donc ce portail sert principalement à ça à faire tout le paramétrage de tous les magasins et de toutes les caisses auto et à l'époque ils me font bosser sur un autre truc radicalement différent je me suis éclaté je fais des trucs que je savais pas faire du tout au moment où j'ai dit oui oui pas de problème

  • Speaker #1

    Donc là, on est vraiment quand même décorrélé de ton offre, de l'offre que tu proposes.

  • Speaker #0

    Oui, carrément.

  • Speaker #1

    Mais là, toi, ça te va ? Là, t'es OK ?

  • Speaker #0

    Là, en fait, je m'amuse, entre guillemets. Un, je vois Cultura de l'intérieur. C'est un truc, c'était un de mes objectifs de carrière, entre guillemets, sur Bordeaux. Donc ça, ça m'intéresse. En plus, c'est plutôt sympa parce qu'à l'époque, Cultura vient de changer de siège. Il y a un super siège énorme, tout neuf, à Mérignac, derrière le Décathlon, machin, etc. Les gens sont tous sympas, les délais ne sont pas intenables comme chez plein d'autres. Et on me laisse à peu près tranquille, parce que de toute façon, personne ne capte ce que je fais. Je suis le seul à faire du React à ce moment-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En fait, j'initialise React, entre guillemets, chez Cultura. Mais tout ça pour dire qu'au final, ça me prend tellement de temps de faire tous ces trucs-là. Ils me recollent derrière un autre projet, sous couvert de... Ben oui, mais tu as fait un truc qui est supposé être réutilisable, prouve-nous qu'il peut être réutilisable. Enfin, réutiliser. Donc, je fais un autre projet, machin, etc. Et au final, on arrive en juin. Je pars sur mon étude. Comment est-ce qu'on fait pour rapprocher la mobilité, etc. À l'époque, les applis mobiles chez Cultura, tu as l'appli de la caisse, qui est une appli Android native. Et tu as l'appli utilisée par les vendeurs pour accéder au stock, machin, etc. Qui est une appli Android native aussi. L'objectif, c'est de dire ces deux applis plus une autre dont ils ont envie. Le service, c'est le service outils As-Magazin. C'est vraiment les As-I-Magazin. Donc, on commence à réfléchir à des applis React natives, une base de code partagée, des trucs maintenables, certaines features éventuellement en web. Comme ça, on peut les avoir à la place sur le PC, puis sur la tablette, machin, etc. et donc je fais toute mon étude nickel machin etc et au moment de l'arrestit la mission s'est arrêtée comme ça et ce qui est très bien tombé parce que j'avais mon premier forfait à ce moment là et comment tu as trouvé ça ? alors c'est un quasiment tout ce que j'ai eu jusqu'à présent tout est passé par mon réseau j'ai jamais fait de démarchage de vrai démarchage commercial

  • Speaker #1

    Ça veut dire qu'on t'a contacté automatiquement pour te dire...

  • Speaker #0

    Il y a plein de gens qui m'ont contacté. Il y a des gens que j'ai contactés en disant « Tiens, je pourrais faire ce genre de choses. Laisse tes oreilles ouvertes. » Hop, ils reviennent vers moi avec « Ah bah tiens, machin là. Il m'a demandé. Je ne sais pas vraiment comment faire. Est-ce que toi, ça t'intéresse ? »

  • Speaker #1

    Mais tu avais annoncé sur, par exemple, LinkedIn que tu avais créé ton entreprise et que tu étais à l'écoute ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais très peu. et encore je suis même pas sûr de l'avoir fait officiellement j'ai créé une page LinkedIn, il n'y a rien je crois que j'ai eu 8 personnes qui sont passées dessus il n'y a absolument rien dessus il y a juste le lien vers le site vitrine et puis c'est tout donc j'ai aucune stratégie de communication donc on se fait quelques réunions dans lesquelles il m'explique un peu plus en amont, en profondeur ce que c'est, ce que ça doit faire, etc Je pars sur un chiffre complètement sorti du chapeau.

  • Speaker #1

    Donc là, il t'explique le projet. Donc, il y a des allers-retours entre toi et lui. Et puis, vous regardez pour être un peu cadré. Et pour toi, tu lui donnes ce que tu avais dit au début, ta petite formule où tu as un projet packagé.

  • Speaker #0

    C'est ça. OK,

  • Speaker #1

    trop bien. Et tu ne travailles pas en régie.

  • Speaker #0

    Et je ne travaille pas en régie. Je fais un forfait.

  • Speaker #1

    Un forfait,

  • Speaker #0

    trop bien. Je fais un forfait avec un système complet, base de données, API. Quelques flux sortants où il faut aller vérifier des trucs, il faut aller crawler du fichier Excel pour en extraire des stats, etc.

  • Speaker #1

    Et ça c'est toi tout seul ? Tout seul.

  • Speaker #0

    Et dessus, un front d'un côté, un back de l'autre.

  • Speaker #1

    Donner ton chiffrage ? C'était un chiffrage avec beaucoup de « si » dessus.

  • Speaker #0

    Un coup de trou.

  • Speaker #1

    Donc un gros chiffrage.

  • Speaker #0

    Hypothèse.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu lui donnes. Et en fait, ça fait comme si c'était une enveloppe... Une enveloppe budgétaire que tu lui envoies. Et après,

  • Speaker #0

    lui, il négocie ça. Il lui dit, OK, j'ai le budget.

  • Speaker #1

    Et ça démarre.

  • Speaker #0

    Alors, ça se passe un peu plus longuement, puisque j'ai été shortlisté. On était quatre consultés. J'étais shortlisté.

  • Speaker #1

    Et que des... Alors, d'accord. C'est que des personnes. Ce n'est pas des entreprises.

  • Speaker #0

    Rien à voir. Non, que des entreprises. Il n'y a que moi.

  • Speaker #1

    Qui était tout seul.

  • Speaker #0

    La gueule enfariée. Où j'arrive, je dis, oui, je veux bien être consulté.

  • Speaker #1

    Ah, d'accord.

  • Speaker #0

    Je suis inséré dans la consultation au chausse-pied par le père du pote de mon fils.

  • Speaker #1

    Après, l'avantage que je trouve, c'est qu'au moins, il y a un seul interlocuteur.

  • Speaker #0

    Moi, c'est comme ça que je les aborde. Un, on est local, je suis à côté de vous, je peux venir vous voir quand vous avez besoin, et on peut avancer main dans la main. Deux, c'est moi qui fais tout, de A à Z. Si vous avez une question, c'est moi qui ai la réponse, normalement.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    et puis et puis 3 bah j'ai vraiment envie que ça marche donc je vais me démener je vais me démener mais il y a un petit revers de médaille c'est si toi que je ne te le souhaite pas tu as un accident ou tu es malade ou tu pars en vacances là il n'y a plus rien c'est le premier truc qui me sort bah oui c'est sûr le premier truc qui me sort c'est tu te rends compte du danger qu'il y a si tu meurs demain on n'a plus rien Merci.

  • Speaker #1

    Ah ok, ils sont allés plus fort. Ils sont allés plus fort que moi.

  • Speaker #0

    Et je leur dis, bah oui, je compte pas mourir demain. Et puis, oui, c'est un risque, machin, etc. Et bon, ils s'en suivent. On a discuté plusieurs fois, machin, etc.

  • Speaker #1

    Tu leur as pas dit, c'est de trouver un subterfuge pour les rassurer de, je peux donner la continuité à quelqu'un d'autre, quelqu'un suit mon travail, etc. Non, toi c'est...

  • Speaker #0

    Je voulais pas forcément trop entrer dans des trucs que j'étais pas en mesure de tenir. et à l'époque j'avais vraiment personne d'autre à qui confier quoi que ce soit et du coup non je n'ai pas parti sur ce mode là vu la taille du projet même si ça peut être pharaonique la façon à l'époque qu'on avait d'envisager le truc on n'allait pas faire l'outillage de A à Z il y allait avoir des itérations tu pourrais faire des livraisons exact ok je leur ai livré une première version fonctionnelle mais qui n'outillait pas tout le processus d'accord et là on a fait des lots complémentaires d'évolution où on a un peu plus outillé le processus et là tu aurais pu aussi toi recruter pour pouvoir absorber la charge c'est ce que j'ai fini par faire alors c'est pas recruter mais j'ai pris les sous-traitants d'accord donc des freelance ouais des freelance donc maintenant c'est toi le SN alors vraiment pas adieu genre vraiment pas non j'ai pris un premier freelance à la base pour m'aider sur ce sujet là et surtout sur un autre sujet que j'ai eu juste après d'accord parce que du coup octobre 2021 je donc je signe avec eux je leur livre la première version fonctionnelle en mars 2022 et en avril 2022 je me fais contacter par le mec qui m'a placé chez Cultura le commercial pas le mec de chez Cultura d'accord qui me dit « J'ai ma sœur qui vient d'être recrutée en tant que directrice commerciale par un club de rugby pro et elle voudrait mettre en place une appli destination des partenaires. » Alors je fais « Ah, cool ! » Et il me dit « Pour l'instant, elle n'a qu'une propale d'un de ses partenaires et elle ne comprend rien à la propale. Est-ce que tu ne peux pas juste mater la propale, lui dire ce que tu en penses ? » et si tu veux faire une contre-proposition, fais-la.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok,

  • Speaker #0

    pas de problème.

  • Speaker #1

    Donc là, il t'intègre dans le process. C'est plus un process un peu de recherche de personnes, mais toi, tu n'es pas rémunéré là-dessus. Tu donnes ton conseil et après, tu refais une autre propale.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. En mode pure perte, entre guillemets. En mode, j'aide un pote. Bon, on n'est pas pote, mais en tout cas, j'aide sa sœur.

  • Speaker #1

    Toi, tu es copain avec lui, mais lui, il ne le sait pas, en fait, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    non non non vu son markup on était pas prêt non mais disons que c'est plus voilà c'est le réseau quoi c'est comme ça que marche le réseau c'est un contact ce contact pose une question d'investir un peu de temps dessus tu apportes une réponse satisfaisante derrière si le mec se repose une question un peu plus longue tu lui dis ok mais si tu veux que je passe un peu plus de temps on va commencer à parler facturation machin etc tu apportes de la valeur et après oui exactement Exactement, exactement. Complètement. donc j'ai investi un peu de temps sur ce truc là notamment pour mater la propale et puis m'apercevoir que c'était bullshit à mort et du coup j'ai passé ensuite une heure et demie au téléphone avec elle en lui expliquant point par point à quel point le truc était vide et

  • Speaker #1

    surtout à quel point ça répondait pas à ce qu'elle voulait mais moi en fait je trouve bien ton approche parce que toi t'as une enveloppe donc ça veut dire qu'il faut aussi que tu fasses bien ton estimation et c'est pas quelqu'un que tu vas payer au TJ Parce qu'OTJ, ça peut être sans fin, tu vois. Tant que le projet n'est pas fait.

  • Speaker #0

    Mais complètement.

  • Speaker #1

    Alors que là, t'es vraiment skin in the game parce que tu as fait une petite enveloppe, t'as tout packagé dedans et tu mets en jeu ta boîte,

  • Speaker #0

    quoi. Ah ben, complètement. Là, pour mes... Je crois qu'on a dû négocier, on a dû tomber à 48. Au soir. Pour mes 48, je sais que j'en ai au moins pour 6 mois. Bon, finalement, j'en ai eu pour 6 mois. OK. mais tu vois 6 mois à 48 c'est pas énorme c'est pas énorme avec les charges etc si t'as besoin d'autres personnes alors non la première version c'est tout seul donc j'ai tout fait par moi même et pareil de côté club de rugby où là j'ai quand même un peu plus chiffré avec des gros flux genre de salesforce des flux de billetterie des trucs un peu punchy ... Et surtout, une appli mobile au milieu. C'est-à-dire que ce n'est pas un front web, un front office web et un back office web, mais c'est un back office web pour administrer le système, mais c'est une appli mobile en front. Très bien.

  • Speaker #1

    Au moins, c'est un bon showcase pour le CV.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Et surtout, le système complet, avec plusieurs centaines d'utilisateurs, ils bossent dedans. C'est leur outil de travail au quotidien. et... ils me la font... comment dire... pour la préparation d'une saison à l'autre, ils me font désactiver l'appli en juillet, une fois que la saison est terminée, et ils me la font réactiver quand on est prêt, en général en septembre.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et pendant toute cette période-là, les partenaires les engueulent parce qu'ils n'ont pas accès à l'appli.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, donc ça veut dire qu'ils l'utilisent vraiment, quoi.

  • Speaker #0

    Donc ouais.

  • Speaker #1

    C'est très important. C'est un truc qui...

  • Speaker #0

    Dès qu'il y a un problème, par exemple avec la synchro de la billetterie, je le sais tout de suite parce que les mecs, ils les appellent et leur disent « j'ai pas mes billets, comment c'est possible ? » En fait, les mecs sont vraiment sur l'appli. Carrément,

  • Speaker #1

    ça, c'est un gros sceptique.

  • Speaker #0

    Ça fait plaisir déjà.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça veut dire que, est-ce que c'est pas difficile quand toi t'es tout seul, de travailler avec un client où il te demande constamment de faire des allers-retours, toi tu dois montrer, tu dois faire des démos, tu dois…

  • Speaker #0

    cadrer le besoin est-ce qu'il n'y a pas c'est super chaud ça dépend des clients mais là j'en ai un que j'ai ouvert en janvier par exemple le client trou noir il m'a aspiré toute mon énergie, tout mon temps et avec des alors on veut ça mais en fait mais ça plutôt comme ça et puis ça en fait finalement ça on le veut pas et machin moi comme je suis d'un naturel gentil, j'ai toujours du mal à dire non stop là ça suffit j'ai dépensé trop et ça m'a mis dans la merde par le passé notamment en 2023 j'ai fait une année presque blanche où royalement au niveau annuel je me suis payé 7500 balles

  • Speaker #1

    Oh la vache ! Et là, tu n'étais plus sur CSP, ASP ?

  • Speaker #0

    Non, que dalle. Mes revenus 2023, c'est 7500 balles. On n'est pas loin du RSA. Et j'ai failli mettre la clé sous la porte.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était dû à quoi ? Alors,

  • Speaker #0

    il y a eu plusieurs facteurs. Déjà, j'avais pris un premier sous-traitant en 2022. Sur la fin de 2022, j'en ai pris un deuxième début 2023. Parce que dans le pipe, j'avais de très grosses évolutions, notamment sur un client. mon client dans le rugby, qui m'a fait bosser sur des sujets sur lesquels, à la base, je lui ai dit que ce n'était pas forcément trop à moi de les adresser et que je ne serais pas vraiment très efficace. Il m'a dit non, mais on se fait confiance, on se tape dans la main, un truc bidule chouette. Et il a commencé à me faire bosser sur un truc où, en fait, si tu veux, je savais que pour être au rendez-vous par rapport au délai, j'étais obligé de commencer bien en amont de la signature, entre guillemets.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et je lui ai dit, et il me dit, non mais t'inquiète, on bosse ensemble, on se fait confiance, il n'y a pas de soucis, vas-y. Je lui ai dit, attention, j'engage des dépenses. Vas-y, engage tes dépenses, il n'y a pas de problème, machin, etc.

  • Speaker #1

    Je sens la douille arriver là.

  • Speaker #0

    Et bien sûr, au moment de payer le devis, une semaine avant la livraison, le mec me dit, mais c'est beaucoup trop, c'est pas du tout ça que j'avais en tête. J'ai même été gentil, mais j'ai déjà dépensé en sous-traitance, je me suis engagé sur des trucs. Et j'ai dépensé surtout en termes de temps. Le sujet m'a pris énormément de temps que je n'ai pas pu passer sur d'autres projets que je n'ai pas pu vendre. Et ce qui fait que j'ai fini mon année avec un CA en hausse, avec des coûts d'achat de prestations en explosion totale. Et le mec, il a fallu que je négocie comme un fou pour me faire payer quelque chose déjà, de base. Parce que le mec, à la base, il était en mode, « Non, mais en fait, comme on ne s'est pas compris, on va tout annuler. » « On va tout annuler, mon gars. Je vais dépenser 40 000 balles. » « Oui, machin, truc, etc. » Et en fait, pour ce projet-là, qui m'a bouffé presque six mois de mon année, il m'a pay�� un peu moins que ce que j'ai payé mes sous-traitants. Donc, douleur.

  • Speaker #1

    Oh la galère !

  • Speaker #0

    Douleur totale. S'en suit 2023, année horrible. 2024, se passe beaucoup mieux. Du coup,

  • Speaker #1

    tu continues avec ce client-là ?

  • Speaker #0

    Oui, je continue quand même. Déjà, je bosse avec lui depuis 2022. Et sans moi, son truc ne marche pas. Ça va exploser tôt ou tard. Donc, j'ai un gros handicap qu'on appelle une... Une... Merde. Une...

  • Speaker #1

    Une ontologie ?

  • Speaker #0

    Ouais. J'allais dire une conscience professionnelle. Ah oui. C'est le plus gros handicap dans le métier, notamment quand t'as un volet de commerce. La conscience professionnelle, il faut l'oublier. Et moi, j'y arrive pas.

  • Speaker #1

    c'est une des composantes de ma personnalité à partir du moment où je m'engage à faire un truc pour une date je fais en sorte que ça arrive donc là ce qu'on est en train de te dire avec le micro ouvert et à tout le monde c'est que tu peux bosser pour rien non je suis en train de dire avec le micro ouvert à tout le monde que maintenant je ne fais plus rien sans signer d'accord voilà j'espère bien

  • Speaker #0

    ça m'a servi de leçon je me suis brûlé les doigts j'ai failli rester professionnellement parlant j'ai failli fermer ma boîte donc 2024 c'est mieux passé 2025 est-ce que cette personne aussi est au courant que t'as failli fermer ta boîte à cause de ce c'est pas une personne c'est une dynamique de la boîte les clubs de sport c'est hyper particulier euh... C'est pas le même monde.

  • Speaker #1

    C'est pas le foot ?

  • Speaker #0

    Non, mais c'est pas le même monde. Effectivement, tout le monde bosse. Alors déjà, tout le monde fait 70 heures par semaine, quoi qu'il se passe. Tout le monde bosse tous les week-ends. C'est un milieu dans lequel c'est normal, c'est un travail passion. C'est presque comme les jeux vidéo. Les jeux vidéo, au début de ma carrière, je me suis dit, tiens, j'irais bien bosser pour un éditeur de jeux vidéo. Putain, faites jamais ça. Si vous voulez de la thune, faites jamais ça. C'est ultra violent comme milieu. Et surtout, comme c'est un métier passion, on estime que tu vas tout donner parce que c'est ta passion. Et là, en fait, moi, je suis presque un dommage collatéral, entre guillemets. C'est-à-dire que je bossais avec des directeurs de départements et notamment un directeur de départements, enfin, une directrice de départements. qui s'est engagée, qui a engagé sa responsabilité, alors qu'elle n'avait pas le fin mot sur les budgets, en fait. C'était ça le problème de base. Le problème de base, c'est qu'elle m'a dit, vas-y, vas-y, on se fait confiance. Mais en fait, au moment de payer, il a fallu qu'elle demande au DAF en disant « Tu peux me valider tel truc ? » Et le DAF a dit « Mais jamais je valide un montant pareil. » Donc vraiment, ce que j'en ai retiré, c'est que je ne fais plus rien sans devis signé.

  • Speaker #1

    D'accord. Et comment, ça c'est sûr, déjà carrément, mais comment du coup tu fais pour fixer tes prix ? Est-ce que tu as trouvé quelque chose pour avoir un prix un peu plus safe et avoir une marge ?

  • Speaker #0

    Pas réellement. En fait, la plupart des clients que j'ai sont des boîtes qui ne sont pas dans l'IT.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, c'est des boîtes où il n'y a la plupart du temps pas de DSI, il n'y a pas de dev, il n'y a pas de mec qui ait la culture, entre guillemets, de l'informatique et de ce que c'est qu'un projet informatique. D'accord. Donc, toutes ces boîtes-là, en fait, si tu veux, quand elles t'exposent à un besoin, elles y ont réfléchi qu'en termes de c'est quoi mon métier, qu'est-ce qu'il faudrait que ça fasse, grosso modo, machin, etc. Donc en fait, une expression de besoin d'une boîte comme ça, il y a toujours énormément de zones d'ombre qui viennent du fait qu'elles, c'est leur métier, donc elles savent. Elles se disent ça, c'est normal, c'est intuitif, c'est sous-entendu. Et toi, t'arrives et c'est pas ton métier. C'est l'une des raisons pour lesquelles je fais ce métier aussi. Ça m'intéresse parce qu'à chaque projet, je change de métier.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est bien. Tu te mets, tu te plonges dans un métier différent et t'apprends plein de choses derrière.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'ai créé un truc sur les C2E, je suis devenu ingénieur en efficacité énergétique. Je suis loin d'être ingénieur en efficacité énergétique.

  • Speaker #1

    Mais j'ai un problème d'isolation, peut-être qu'on pourra voir tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Mais non, mais par contre, je me suis vachement intéressé et documenté sur le sujet. Et forcément, de toute façon, à partir du moment où tu dois construire un système, il faut que tu en saisisses le fonctionnel. La grosse difficulté, c'est que quand on vient me voir avec une expression de besoin, elle n'est jamais complète.

  • Speaker #1

    Du coup, tu chiffres la certitude.

  • Speaker #0

    Je chiffre ce qu'on m'a exprimé. Oui. Je me dis, OK, je me fais un fichier Excel. Je fais une ligne par feature, à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si jamais c'est un système un peu plus complexe, genre il y a des flux, des trucs comme ça, je mets une ligne pour, techniquement, combien ça va me prendre de temps de me connecter à tel flux, me connecter à tel API, mettre en place tel webhook. construire tel système, machin, etc. telle synchronisation telle crône qui va tourner toutes les nuits pour faire une synchro de machin, etc. Je chiffre tous ces trucs-là. Déjà, première difficulté je chiffre tous ces trucs-là par rapport à ce que moi je sais et ce que moi j'ai compris et ce que moi je ferais. Et comme maintenant j'ai des sous-traitants souvent, je me retrouve euh... j'ai pas le réflexe en fait de me dire il faut que je fasse plus, il faut que je monte un peu plus parce que mes sous-traitants n'ont pas forcément mon niveau et tu les consultes pas pour cette fille ? si ok mais le problème c'est que dans mes sous-traitants en fait mes deux sous-traitants il y en a un avec qui je travaille plus trop mais celui avec lequel je travaille le plus il il est issu de reconversion d'accord et en fait je l'ai récupéré il avait 3 mois d'ancienneté dans son ancienne boîte quoi. et c'était 3 mois d'expérience professionnelle au moment où il a commencé à bosser avec moi donc il est très bon et franchement il évolue hyper vite ça fait 2 ans qu'on bosse ensemble maintenant et maintenant j'ai plein de sujets là par exemple pour ma startup du groupe Vinci on a eu un énorme sujet qui est tombé en février j'ai pas du tout eu le temps matériel de m'y pencher parce que j'avais 4 projets d'ouvert 6 projets d'ouvert Merci.

  • Speaker #1

    Donc 6 projets en même temps du coup ? Oui. Oh la vache.

  • Speaker #0

    Là j'en ai 7 en ce moment. Donc il y avait 6 projets d'ouvert, et donc ce truc-là est arrivé en mode il faut absolument le faire très vite, machin, etc. Et en fait je lui ai confié le truc.

  • Speaker #1

    De A à Z, et lui...

  • Speaker #0

    Non pas de A à Z, parce que je suis quand même là pour... Notamment parce que l'existant, je me suis un peu réché, j'ai construit une API en GraphQL. GraphQL c'est génial. Oui. Pour Dev. En prod, c'est un enfer.

  • Speaker #1

    Problème de sécurité, il y a plein de choses. Ah non,

  • Speaker #0

    mais en prod, c'est un enfer.

  • Speaker #1

    Problème de performance,

  • Speaker #0

    tu peux y avoir. La dev expérience est géniale. Je pense le DevOps, tu lui parles de GraphQL, il te jette ton clavier dans la tête.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Donc, ça a complexifié pas mal de choses, notamment côté API. Donc, le morceau API, j'ai dû le faire en catastrophe, entre guillemets, avant que lui se mette sur le truc.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais globalement, il comprend très bien, il avance vite et surtout, on est pas mal complémentaires. Moi, je suis très bac au final. et lui est assez doué avec le front avec le CSS, le machin,

  • Speaker #1

    le style lui c'est plus un forfait que tu fais avec lui ? pour le coup c'est une régie il me vend ses joueurs et toi ton objectif c'est de rentrer dans tes clous parce que ça a vendu un forfait c'est ça,

  • Speaker #0

    des fois c'est facile des fois c'est moins facile et surtout comme moi je Je reviens sur le « je suis gentil » . En fait, je fais passer l'humain avant pas mal de choses, y compris avant le business. Et ce qui fait qu'avec ma faute, mon excès de confiance en 2023, 2024 a été bien meilleur, mais 2023 a laissé des séquelles.

  • Speaker #1

    Mais tu as appris dès 2023 pour entamer 2023.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Mais il y a quand même eu, en termes de trésor, ça a quand même fait un énorme trou et c'était super difficile. Mais tu vois, sur 2024, je considère que c'était une bonne année. Je l'ai plus payé que je me suis payé.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Ah oui, dur. Oui. Oui, oui. Aussi parce que j'arrive pas à... Enfin, j'arrive pas. J'ai des difficultés quand je fais un... Tu parlais de devis, machin, chiffrage, etc. Comme moi, je fais souvent... J'essaye de faire au plus juste. Mais en fait, il faut pas faire au plus juste. Parce que quand tu fais au plus juste, t'as plus de marge d'erreur.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et surtout... même si tu arrives à faire rentrer dedans, tu n'as plus de marge tout court.

  • Speaker #1

    Exactement. Et du coup, soit tu travailles trop, soit tu payes trop ton...

  • Speaker #0

    Exactement. ... ton effluence. Et là, tu vois, début janvier, j'ai ouvert trois projets pour trois nouveaux clients. Yes. En même temps. Et j'ai en même temps, dans le mois, eu trois clients récurrents qui m'ont collé des trucs urgents. Oh là là. Donc... entre les j'ai regardé tout à l'heure avant de venir parce que j'ai un logiciel pour tracer mon temps entre les vacances de Noël et les vacances de février, je suis parti en congé le 20 février je crois si je dis pas de bêtises de mémoire je crois que j'ai fait 67 jours au total 67 fois 7 heures

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est tous les week-ends, tous les soirs, parfois jusqu'à 2h du mat. Et c'est 6 contextes de projets qui évoluent les uns par rapport aux autres et tu switches longueur de journée. Ok. Donc c'est pas... Enfin, déjà, au-delà du fait que c'est pas tenable sur la durée, parce que j'ai explosé en vol, j'étais content de partir en vacances, j'ai pas du tout repris sur le même rythme, heureusement. tu me rassures mais par contre voilà t'as des fois des périodes de bourre des périodes où t'as de très fortes charges est-ce que t'as mis des trucs en place pour un peu automatiser tout ça tu vois automatiser

  • Speaker #1

    le code est-ce que tu le réutilises pour aller un peu plus vite est-ce qu'il y a des API quand tu crées une API c'est un peu plus rapide et du coup tu peux réutiliser du code comme ça ça peut te faire gagner tu vois un peu de temps en fait je commence à avoir mon architype

  • Speaker #0

    je commence à bosser presque exclusivement sur Azure parce qu'ils ont des outils qui sont très sympas et très smart je trouve je fais toutes mes API en serverless le gros avantage du serverless c'est que tu balances ton le zip avec ton typescript compilé et en fait le truc tu te fiches complètement de savoir si c'est 1 28, 47 serveurs qui le font tourner tu te fiches de savoir où ça tourne l'important c'est que ça tourne c'est que quand t'appelles une route elle répond, point le load balancer c'est Microsoft qui gère la machine c'est Microsoft qui gère la version de node c'est Microsoft qui gère l'OS, tout ça, il se démerde toi tu balances juste ton package t'as un fichier de configuration pour dire c'est quoi tes routes et sur quoi ça doit répondre t'as une sécurité, une cyber-sécur gratos entre guillemets Merci. C'est top. À côté de ça, tu as d'autres trucs pour du hosting statique. Pareil, qui est vachement pratique. En termes de base de données, tu as un équivalent de MongoDB quasi gratos. Très bien. Quand tu as besoin de faire des calculs un peu plus énervés sur des centaines de milliers de lignes, par exemple, tu as ce qu'ils appellent le table storage. Le table storage, c'est un truc qui te permet de faire des tables dénormalisées.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc c'est un peu à mi-chemin entre une table SQL un peu vénère, tu vois, tu peux faire rentrer 200 Tera dedans, quand même.

  • Speaker #1

    C'est pas cher.

  • Speaker #0

    C'est quasi gratos. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Avec un temps de latence en read qui est monumental.

  • Speaker #1

    Monumental.

  • Speaker #0

    Là, à l'heure actuelle, j'ai des calculs. C'est le JavaScript qui rame. Ce n'est pas le fait d'aller chercher les données.

  • Speaker #1

    Ouais, la vache.

  • Speaker #0

    C'est l'algo en JS qui rame. Et on parle de centaines de milliers d'enregistrements.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    Et ça commence à être plus la RAM du serveur qui commence à galérer. D'accord. il faut que je me démerde pour repenser l'axe l'axe d'exploitation de ces données là mais par contre ce truc là c'est fou quoi est-ce que tu l'inclus dans tes prix ?

  • Speaker #1

    est-ce qu'il y a ton forfait que toi tu donnes ton enveloppe et après le coût de l'architecture ?

  • Speaker #0

    alors moi ce que j'en fais la plupart du temps je demande à mon client de souscrire un abonnement Azure et de me filer les droits admin dessus d'accord et il gère le paiement ok Merci. Donc je pourrais dire, je te prends 100 balles par mois, par exemple.

  • Speaker #1

    Sauf que s'il y a un pic, c'est toi qui vas...

  • Speaker #0

    Exactement, c'était le premier truc auquel j'avais pensé. Et puis au final, je me suis dit, c'est important de montrer que je bosse en transparence. Et qu'au final, je ne me fais pas de thunes sur autre chose que la création.

  • Speaker #1

    Que la création, d'accord.

  • Speaker #0

    Ou la maintenance. Mais c'est le jeu, entre guillemets. Mais comme mon métier, ce n'est pas faire de l'infogérance, Oui. je vends pas d'infogérance et justement je vends le fait que je crée un projet qui va tourner sur un système qui est déjà infogéré par Microsoft donc en fait c'est eux qui payent le coût de la plateforme et du coup mon archi type celle que je mets beaucoup en place je commence à avoir pas mal de snippets de code avec mes propres couches logicielles Mon Data Access Mongo qui va bien, que je commence à bien maîtriser. Trop bien. Ma couche de logging qui commence à être pas mal aussi. Ma couche HTTP pour gérer tous les triggers HTTP sur un serverless avec des checks en amont de est-ce que l'utilisateur existe vraiment ? Est-ce que c'est une route protégée pour les droits admin ? Est-ce qu'il est admin ? Plein de choses différentes. que je commence à pouvoir réutiliser sur d'autres systèmes. Mais ce n'est pas ça. Enfin, c'est des briques Lego, entre guillemets. Oui, oui, oui. Mais je ne peux pas faire clic droit, crée-moi un nouveau système, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    non, non, carrément. Mais après, c'est beaucoup un assemblage, un assemblage de plusieurs briques que tu as déjà créées. Très bien. Et du coup, parce que comme tu vas donner, en fait, ce système à quelqu'un d'autre, tu vas le vendre, en fait, à une entreprise qui n'a pas de service informatique, comment se fait la conduite du changement ? Est-ce qu'il y a des... ils sont obligés de recruter des personnes pour pouvoir le maintenir. ou c'est toi qui fais la maintenance ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a plusieurs cas de figure, mais la plupart du temps, c'est moi qui fais la maintenance. D'accord.

  • Speaker #1

    Plus j'ai de clients,

  • Speaker #0

    plus j'ai de maintenance.

  • Speaker #1

    Plus j'ai de maintenance. Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, il peut y avoir plusieurs modes d'intervention. On a deux modes d'intervention principaux avec nos deux clients historiques. Notre tout premier client, qui est la startup Vinci, on bosse avec eux. sur un forfait de maintenance annualisée. Trop bien. Donc on a 10 jours par an.

  • Speaker #1

    D'accord, et si tu dépasses ?

  • Speaker #0

    Si tu dépasses, l'eau. L'eau d'évolution et avec un devis derrière.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Oui, sachant que la petite blague, je ne suis pas allé jusqu'au bout de mon explication sur les fiches de certificat d'économie d'énergie, il y a entre 2 et 5 arrêtés par an de l'État qui viennent modifier ces fiches. sympa ouais ça veut dire que le travail n'est pas fini quoi qu'il se passe voilà quoi qu'il se passe il y aura toujours des choses à faire des choses à faire exactement donc d'où l'intérêt d'avoir un contrat annualisé ok c'est à dire qu'on a on a 10 jours on tape dedans si on arrive vers la fin de l'année et qu'on voit qu'il reste des jours on parle des vols ok j'envoie les vols pour pour solder entre guillemets le le nombre de jours Avec l'autre client historique, on a bossé par enveloppe de 5 jours déclenchée au moment où ils en avaient besoin. Donc genre, tiens, j'ai besoin de... Tu me fasses un truc ? Ah bah oui, mais... Alors si ce truc-là, je commence à te le deviser, c'est-à-dire qu'on va faire... Si t'as 10 besoins, je vais te faire 10 devis à 300 balles, on va s'en sortir. Exactement. Donc on a réussi alors à faire accepter de bosser par enveloppe successive. des enveloppes de 5 jours, après ça ouvre 5 jours de taf, on a un fichier Excel de suivi, et chaque demande, on leur dit, ok, ça vous coûtera une demi-heure sur les 5 jours. D'accord. On met la demi-heure, et ça vient dégréver le truc. Et ouais, du coup, ça marche bien, ça aussi. Donc là, mes deux nouveaux qu'on a ouverts en janvier, je ne sais pas du tout comment ça va marcher. Là, je suis plus sur la prod. La maintenance, on verra plus tard. OK. Mais je leur ai proposé à tous les deux les deux modes d'intervention et qu'ils choisissent.

  • Speaker #1

    D'accord. Et si on fait une répartition d'un peu de combien tu passes avec les nouveaux clients, combien tu passes avec les anciens, c'est-à-dire... Quand je dis nouveau, c'est les nouveaux projectiles from scratch. Et les anciens, c'est la maintenance. Tu passes combien de temps par jour ? Et aussi, les échanges. Les échanges pour... Ah, attends, c'est mieux comme ça.

  • Speaker #0

    Si je prends 2024, qui était plus stable, entre guillemets, parce que là, on vient d'ouvrir plusieurs sujets en même temps. Si je prends 2024, j'ai fait quand même pas mal de temps de maintenance, dont du temps qui n'était pas rémunéré. sur des sujets connexes et du coup même si je leur ai vendu ces vols et du coup je les menais en fait il y a eu énormément de problèmes après tel partenaire il ne voit pas ses billets ah je vais vérifier pourquoi ah bah en fait dans Salesforce son email il ne correspond pas à son email de billetterie ah machin etc et j'ai du bon je te passe les détails mais oui j'ai du temps sur des sujets spécifiques.

  • Speaker #1

    Là, on a un peu tout parcouru, à savoir ton modèle économique, comment tu fonctionnes, comment tu chiffres, etc. Est-ce que, parce que moi, franchement, je me dis que si tu créerais une ESN, tu serais peut-être moins, tu serais peut-être plus soulagé, tu vois. Est-ce que ce n'est pas un truc que tu as pensé ? Est-ce que tu te dis, j'ai envie de continuer un peu mon mode de fonctionnement et plus j'aurai de l'expérience, mieux je vais pouvoir chiffrer ?

  • Speaker #0

    et mieux je vais pouvoir ne pas être sous l'eau en fait c'est ça aussi ouais je vois ta question alors déjà un je ne créerai jamais de SN enfin c'est pas c'est pas du tout mon ADN quoi oui du tout du tout du tout vraiment

  • Speaker #1

    pas du tout pourquoi mais peut-être un truc qui a une peut-être plus petite structure avoir ouais ouais non mais je vois ce que tu veux dire mais être des gens comme toi trois et dépiler quoi et partager les pertes en même temps je serais super

  • Speaker #0

    mal à l'aise d'envoyer un mec sur un projet que je connais pas. Tu vois, par exemple, c'est con, hein. Oui, oui, oui. Mais je serais super mal à l'aise de confier une mission à quelqu'un sans pouvoir l'aider. ESN, non. Éditeur SAS, par exemple, pourquoi pas. Ou moi, je garde du coup un peu CTO, entre guillemets, même si j'aime pas vraiment... Je trouve que le CTO et les engineering managers, les choses comme ça, je trouve que c'est un métier qui est vraiment à part entière. Et je suis persuadé que ce n'est pas pour moi. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Dans quel sens ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai passé une grosse partie de ma carrière en ESN, et surtout tout le début, où on m'a expliqué très gentiment que, à partir du moment où je commençais à monter, à avoir de la profession, je devais faire le choix entre devenir expert technique ou chef de projet. Oui. je disais mais je peux rester développeur ? Oui, mais tu ne montes pas.

  • Speaker #1

    Voilà, maintenant, il y a des entreprises qui commencent à mettre des staffs, tu vois,

  • Speaker #0

    ou principal engineer. Pas de problème. Non, mais ça, et puis il y a l'e-tech qui a été construit aussi. À mon époque, j'étais l'e-tech sur presque tout, partout, mais ça n'existait pas vraiment.

  • Speaker #1

    Mais je suis sûr à 1000% que ce que tu fais là,

  • Speaker #0

    tu ne peux pas le retrouver. Ben non. Ce n'est pas possible. Bien sûr. Et de toute façon, moi j'ai toujours cru qu'un chef de projet un manager après avoir parlé enfin je veux dire gérer une équipe c'est un boulot quoi c'est un boulot à temps plein et et je pense qu'il faut déjà un avoir des atomes crochus avec le job et deux être vraiment formé chose qui n'arrive pas partout et trois il faut enfin il faut que ça corresponde à tes choix de vie entre guillemets tes choix de carrière exact Et en fait, toute cette pression qu'on m'a toujours mise, entre guillemets, genre j'entendais, pas envers moi, mais envers des collègues, j'entendais, mais ça fait cinq ans que tu es développeur, mais tu ne veux pas évoluer en fait. Pourquoi tu n'es toujours pas chef de projet ?

  • Speaker #1

    Parce que je n'ai pas envie.

  • Speaker #0

    J'avais envie de leur dire, mais vous êtes fou, quoi. Ce n'est pas du tout le même. Pour en revenir à ta question, oui, faire un éditeur SaaS, pourquoi pas. Prendre part à un éditeur SaaS, pourquoi pas. Après là, je commence à trouver mon modèle, je trouve. Trop bien. Je commence à bien marcher avec mon souhaitant principal. Et je commence à réfléchir à des stratégies un peu plus smart, m'allier avec des partenaires qui peuvent me squeezer l'avant-vente.

  • Speaker #1

    Ah, c'est pas mal ça. Après, c'est aussi ça, avec l'expérience, tu montes ta boîte, tu regardes un peu comment ça fonctionne et puis tu évolues. Et je trouve que ça fait trois ans maintenant que tu as monté 12 et que tu arrives à essayer de trouver un peu un mode de fonctionnement.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, la structure a 5 ans, mais ça a balbutié pendant un an complet, même plus d'un an. Et puis après, j'ai eu deux énormes projets coup sur coup où je me suis perdu, entre guillemets, dans la réalisation de mes projets sans forcément réfléchir à la stratégie ou autre. 2023 m'a mis une claque monumentale, donc 2024, j'ai fait de la prod à mort aussi. Mais 2025, c'est l'année où effectivement, je me pose un peu. En fait, ma fin, mon dernier trimestre 2024, j'ai commencé à me poser et à essayer de réfléchir, de prendre le problème à l'envers. Trop bien. Et notamment, j'ai plusieurs stratégies où je vais devenir partenaire de, par exemple, des cabinets de conseils en transformation numérique, des choses comme ça. Trop bien.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci en tout cas pour tout ça, pour toutes ces infos.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et dernière chose, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'avenir avec 12 ?

  • Speaker #0

    D'arriver à me payer correctement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un message pour tout le monde, s'il vous plaît, payez-le correctement, je vous en supplie. Comme ça, on pourra faire d'autres épisodes de podcast.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Trop bien. Comment on fait pour te contacter ?

  • Speaker #0

    LinkedIn. LinkedIn ? Ouais, c'est plus simple.

  • Speaker #1

    Allez, je mettrai tes coordonnées dans la description. Et puis, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Allez, salut.

  • Speaker #0

    Salut.

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Description

Créer son entreprise, c’est rarement un long fleuve tranquille…


Dans cet épisode Pierre nous partage avec nous sans filtre :

  • comment il est passé de développeur à dirigeant

  • la création de son offre,

  • ses premiers pas pour décrocher des clients,

  • la galère qui a failli tout faire capoter,

  • et surtout, les leçons qui ont changé sa façon d’entreprendre.


Merci à tous ceux qui m’ont encouragé jusque-là, vos messages me donnent une énergie folle 🥰


Si tu veux comprendre l’envers du décor d’une création d’entreprise… c’est l’épisode à ne pas manquer.


Découvrez les sites évoqués lors de l'épisode


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un client qui m'a dit, mais est-ce que pendant ton temps libre, tu podes ? J'ai répondu, mais surtout pas. Ce qui m'intéresse, c'est les déductions logiques. Après un passage chez une startup parisienne qui a coulé, parce que faute de moyens, et là je me dis, c'est bon, c'est le moment ou jamais, je lance ma boîte, et là t'as le métier qui fait... Alors c'est joli, mais c'est pas du tout ce qu'on veut en fait. Moi comme je suis d'un naturel gentil... J'ai toujours du mal à dire non, stop, là, ça suffit, j'ai dépensé trop, machin, etc. Et ça m'a mis dans la merde. Et j'ai failli mettre la clé sous la porte, quoi.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans La Cave, le podcast qui explore les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria, et aujourd'hui, je reçois Pierre Ségalen. Créer son entreprise, c'est rarement un long fleuve tranquille. Il partage avec nous, sans filtre, comment il est passé de développeur à dirigeant. La création de son offre, ses premiers pas pour décrocher des clients, la galère qui a failli tout faire capoter et surtout les leçons qui ont changé sa façon d'entreprendre. Merci à tous ceux qui m'ont encouragé jusque là, vos messages me donnent une énergie de dingue. On est déjà à l'épisode 10, le temps passe extrêmement vite. Si tu veux comprendre l'envers du décor d'une création d'entreprise, c'est l'épisode à ne pas manquer. Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. Allez, c'est parti ! Salut Pierre, est-ce que tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Salut Pascal, oui ça va bien.

  • Speaker #1

    Trop bien, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Alors je m'appelle Pierre Ségalen, ça fait un peu plus de 20 ans que je suis dans l'informatique et j'ai créé ma société qui s'appelle Douze, je l'ai créée en juillet 2020, juste en sortie de Covid.

  • Speaker #1

    Le 12 décembre 2020 non ?

  • Speaker #0

    Non, pas le 12 décembre 2020, non le 2 juillet.

  • Speaker #1

    Le 2 juillet, d'accord. on verra après pour l'explication du chiffre 12 vaste sujet comment ça se fait que t'es tombé dans le développement ?

  • Speaker #0

    dans le développement je suis tombé un peu par hasard et même un peu par élimination dans le développement alors moi je suis pas un Un gars qui est né avec un clavier dans les mains, je connais pas mal de monde qui me dit « Oui, moi je commençais à développer, j'avais 11 ans, j'ai développé tout mon père, machin. » Alors moi, pas du tout. Moi j'ai utilisé, j'avais un Amiga.

  • Speaker #1

    C'est pas mal déjà.

  • Speaker #0

    J'ai jamais rien fait d'autre que des jeux dessus. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc t'as joué, t'as pas créé des jeux, mais t'as joué.

  • Speaker #0

    Non, ouais. J'ai pas mal joué, un peu comme tout le monde à mon époque. J'ai eu une NES, une Super NES. Enfin bon. je fais pas mal de jeux vidéo donc je baignais un peu pas dans l'informatique mais dans le jeu vidéo et après au moment de choisir au lycée comme j'étais vraiment pas intéressé par le fait de travailler je suis arrivé en seconde forcément le niveau a fait que ça marchait plus et du coup la vie a un peu choisi pour moi le fait que j'aille faire un bac techno d'accord J'ai fait un bac techno-électro-technique. Je n'ai pas un bac S.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    très bien. J'ai un bac STI. Après, j'ai complètement loupé l'idée de « il faut faire des vœux, machin, etc. » Donc, je n'ai fait que trois vœux. Les trois m'ont rejeté. Ah ben, sympa. Donc, j'étais un peu dans la merde. Mais du coup, plan B, je suis allé à la fac en maths info. D'accord. J'ai fait le tronc commun. J'ai eu deux et demi en maths. Et j'ai dit, ok, ça va pas le faire. Donc je suis parti bosser. J'ai bossé à Intermarché à l'époque. Je mettais les produits en rayon. Dur. Et au bout de deux mois, je me suis aperçu que, bah ouais, il fallait faire des études. Parce que c'était pas pour moi. J'ai pas un souvenir impérissable et magnifique de cette époque. Et du coup, l'année suivante, je me suis pris un peu plus en amont pour faire mes vœux. J'en ai fait une quinzaine cette fois-ci. Et parmi la quinzaine, j'ai été accepté notamment en IUT, en service et réseau de communication. Alors, ce n'est pas exactement de l'informatique. Tu as de la com, de la com pratique, de la com théorique, des trucs hyper généralistes. Tu as du droit, tu as plein, plein, plein de choses. Tu as du multimédia, avec la théorie du multimédia, des choses comme ça. Tu as de l'infographie, du graphisme. Et tu as aussi un peu de réseau, avec les couches du modalosie, etc. Et tu as un tout petit peu, vraiment un tout petit peu, d'informatique. D'accord. Donc un peu de Java, un peu d'algorithmie. C'est comme ça que je m'y suis mis, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc j'ai réussi à avoir ce DUT-là, et après de postuler pour un IUP qui me parlait bien, parce que pour le coup c'est virage à 90 degrés, puisque je suis parti dans un IUP micro-informatique machine embarquée, donc je suis parti très bas, et après tu remontes, DESS, système multimédia et communicants, et là pour le coup c'est en fait presque tous les pans de l'informatique.

  • Speaker #1

    Et ça tu l'as fait en alternance ?

  • Speaker #0

    Celui-là, je l'ai fait en alternance. Tu étais chez qui du coup ? J'étais chez Siemens Transportation Systems. D'accord,

  • Speaker #1

    donc ça s'y prêtait bien avec ce que tu avais fait déjà dans le passé, où il y avait de l'embarqué ou ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, par exemple, pendant mon IUP, le stage de quatrième année, donc de maîtrise, je l'ai fait chez Valeo, Valeo Système d'Essuyage. Chez Valeo, j'ai fait du portage. Ils avaient des vieilles feuilles de calcul, des trucs comme ça, au format Excel ou alors des vieux. de vieux programmes en fortran ce genre de choses et il se trouve que ça allait limiter pour pas mal de fonctionnalités ils avaient du mal à les diffuser en interne et du coup mon job ça avait été d'initialiser une espèce d'intranet et de porter quelques feuilles de calcul pour que tout le monde puisse l'utiliser dans la boîte dans le centre de recherche C'était dans un centre de recherche, un centre de R&D, à Trappes. Non, pas à Trappes, pardon, à La Verrière, qui est après Trappes. D'accord. Et du coup, j'y ai passé cinq mois à faire du PHP à l'époque. Et mon DESS en alternance, j'ai été notamment pris à cause, enfin grâce plutôt à ce stage-là. puisqu'il fallait faire du reverse engineering sur une solution de gestion électronique de documents qu'ils avaient commandé quelques années plus tôt à une boîte qui s'était fait racheter par Xerox. Et en fait, les frais de maintenance annuelle avaient été multipliés par 10 ou 15. C'était un client lourd qui les empêchait de passer à autre chose que NT4 pour plein de postes. Et donc, en fait, ça posait vraiment pas mal de soucis.

  • Speaker #1

    Donc MT4, c'est un système d'exploitation.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est Windows Pro. C'est un peu l'ancêtre de... À une époque, il y avait la différence entre Windows 8 Home Edition et Pro Edition. Exactement. À cette époque-là, on avait plus Windows 98 pour les particuliers et Windows MT4 pour les pros. Exact. et du coup ils étaient un peu bloqués dans le passé à cause de ça du coup c'était un programme je sais même pas je sais même pas quel était le langage employé pour le programme ce que j'avais pas accès aux sources sympa j'avais juste le client lourd j'ai dû regarder ce qu'ils faisaient jouer avec d'accord tu peux ouvrir les dll et puis regarder un peu même pas même pas en fait ce jeu fusqué en tout cas à l'époque je savais pas faire ce genre de choses à d'accord Donc, je suis parti en mode j'observe ce qu'il fait et je refais la même chose.

  • Speaker #1

    Allez, au talent !

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, contrat d'apprentissage en DBSS, trop bien. Et du coup, le but, c'était d'en faire un intranet, un web, pour qu'il n'y ait plus de problèmes de compatibilité, etc. Et c'était fait au sein de mon équipe, c'était l'équipe bureautique. qui faisait majoritairement des leurs boulots c'était majoritairement faire des macro excel en vba donc quand j'ai fait mon choix technologique je leur ai dit bah comme vous êtes très microsoft on peut faire du dotnet ok on dit assez bien et je dis bah du coup le dotnet c'est sharp ils m'ont dit ah non on va faire plutôt du vb dotnet ce qu'on fait du vba ah oui dur mais non j'ai commencé à si si si un premier jour avec ma avec ma chef on est parti à la Fnac, elle m'a acheté un... un gros pavé, un gros bouquin ASP.NET avec VB.NET.

  • Speaker #1

    C'est trop bien !

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai bouffé le bouquin le plus vite possible et je suis parti direct en mode j'ai le client lourd à gauche, je reproduis en ASP.NET à droite. Donc, le modèle de données, machin, etc. La base de données existante, c'était du Oracle. Et il fallait le migrer vers du SQL Server. Donc, en plus, il fallait faire tous les scripts de migration.

  • Speaker #1

    Attends, mais toi,

  • Speaker #0

    t'étais tout seul à faire ça ? J'avais ma chef qui était DBA.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc elle s'est occupée de tout ce qui était script de migration, etc. dans une moindre mesure. Il a fallu que je l'aide sur pas mal de choses. D'accord. Mais par contre, au niveau applicatif, j'étais complètement livré à moi-même, en mode, vas-y, démerde-toi.

  • Speaker #1

    c'est un truc qui a l'air de marcher mais derrière t'as dû après retransmettre le bébé expliquer ce que t'as fait à des personnes qui connaissaient pas du tout le bébé du tout, trop bien pour un stage c'est bien,

  • Speaker #0

    t'apprends pas mal de choses ah bah oui oui, carrément d'ailleurs pour ma soutenance ça m'avait beaucoup fait rire parce que j'ai déroulé toute ma soutenance pas une seule question, tout le monde est écouté et à la fin session des questions euh Le directeur de la formation qui me dit vous n'avez pas mis dans vos slides le pourcentage de code réutilisé. Je dis, bah, zéro. Je n'avais pas le code. On scratch. Je n'avais pas le code, zéro.

  • Speaker #1

    C'est bon,

  • Speaker #0

    ça. Là, il y a eu un blanc et voilà, j'ai eu 19.

  • Speaker #1

    Ça valait une bonne note.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément.

  • Speaker #1

    Et du coup, donc ça, là, t'as ton diplôme. Tu restais dans la même boîte ou tu décides de voir autre chose ?

  • Speaker #0

    Alors, la boîte me fait une offre de job. la boîte était à Montrouge dans le 92 je sortais de 5 ans d'études à Paris j'avais qu'une seule certitude c'est que je voulais pas rester à Paris donc je leur ai dit bah non je me suis fait à moitié engueuler par toute l'équipe qui m'a dit ouais tu te rends compte à l'époque je voulais déjà descendre sur Bordeaux ouais tu te rends compte Bordeaux tu ne trouveras pas de job, dans l'informatique, c'est tout bouché, il n'y a rien du tout, machin, etc. Non, mais en plus, on te fait une offre de fou, tu devrais rester et tout. Et c'est vrai que pendant une grande période, je me suis demandé si je n'avais pas fait une connerie. Mais la réflexion était toute bête. C'était, je me disais, à partir du moment où je commence ma carrière sur Paris, je vais galérer à fond pour descendre après.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu vas avoir des projets peut-être un peu plus intéressants parce que le marché est un peu plus dynamique. Et derrière, après, tu auras plus d'expérience. Et si tu redescends pour après avoir moins,

  • Speaker #0

    moins d'expérience. Je sentais que ça allait être un piège, entre guillemets. Que j'allais me faire enfermer sur ce mode-là. Et puis, je ne me voyais pas continuer à vivre à Paris. Cinq ans d'études à Paris, pour moi, c'était mon max. C'est compliqué. C'était mon max.

  • Speaker #1

    Tu vivais dedans, Paris ?

  • Speaker #0

    commencé à la CITU d'Anthony. D'accord. Ça, c'est très rigolo d'ailleurs. J'arrive à la CITU d'Anthony depuis mon avion avec mon sac de sport. La meuf qui me dit « Oh, ça va, vous êtes costauds. » Je fais « Ah, pourquoi ? » Elle me dit « Parce qu'il y a du racket dans votre bâtiment, mais vous, ils ne vous embêteront pas. » Oh la vache ! « Bienvenue à Paris. » Je ne suis pas resté très longtemps parce que j'ai connu à l'époque celle qui est devenue ma femme. On s'est connus le premier jour de l'IUT. Et on a emménagé assez vite ensemble à Chaville, qui était pas loin de Versailles. Et après, on a déménagé, on a habité à Agnères-sur-Seine. Donc, la limite entre Agnères-sur-Seine et Bois-Colomb. D'accord. Et on a passé quatre ans dans cet appart. Je me disais, non, j'ai pas envie de vivre là. De rester là. Ouais. Et puis, on commençait à parler de faire des enfants, machin, etc. Et je voulais pas... C'est très con, mais j'ai réussi quand même à le faire. Je voulais pas que mon premier enfant naisse en appartement. Moi, j'ai passé presque toute ma vie dans des appartements. D'accord. Et je voulais pas de ça pour mon gamin.

  • Speaker #1

    Et quand t'es arrivé sur Bordeaux, déjà, un, est-ce que c'était difficile de trouver du travail ? Et est-ce que t'as eu ce que tu voulais en termes de projet ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé ma recherche. Les premiers mois, c'était un peu chaud parce que je trouvais vraiment pas grand-chose. Et effectivement, je me suis demandé longtemps si j'avais pas fait une connerie.

  • Speaker #1

    Mais t'as cherché à Bordeaux quand t'es arrivé à Bordeaux ? Ah oui d'accord

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait j'ai fait mon contrat d'apprentissage jusqu'en septembre D'accord Et en septembre j'ai enchaîné avec la soutenance Et juste après la soutenance je suis parti à Bordeaux Et j'ai emménagé le 15 septembre Ah oui Et du coup à poil Pas de job, pas de possibilité J'avais fait un contrat d'apprentissage, donc j'étais supposé avoir des droits au chômage. À l'époque, c'était les ascédiques. Elle n'avait pas la case.

  • Speaker #1

    Ah oui !

  • Speaker #0

    Donc c'était compliqué. Puis j'avais commencé à chercher à NPE, à PEC, machin, etc. Puis j'ai fini par trouver une petite ESN qui cherchait du monde. J'y suis rentré. Et là... mouf Ça s'est bien passé, mais sans plus. En fait, les trois premiers mois, j'étais en intercontrat.

  • Speaker #1

    Ah, d'accord. Donc là,

  • Speaker #0

    pareil. Tu te dis, je commence ma carrière. Bon, je suis en CDI, donc tout va bien. T'es payé, mais... Ma PACDC a été consolidée, donc tout va bien, machin, etc. Mais par contre, je commence par trois mois d'intercontrat. Gros doute, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, dur.

  • Speaker #0

    Ils finissent par me trouver une mission. De trois semaines. Je fais bien, ça va pas le faire. Donc j'ai cherché autre chose.

  • Speaker #1

    Pendant les trois mois, t'étais formé ou tu faisais quoi ?

  • Speaker #0

    J'ai fait ce que je savais faire de mieux. J'ai fait du reverse engineering sur le CRM de la secrétaire qui galérait comme un fou parce que c'était un CRM maison tout en Java J2E avec un oracle. Et tout ça tournait en local sur un vieux PC portable pourri. Donc en général quand elle ouvrait son CRM Il lui fallait 15 minutes pour qu'il chauffe Donc je lui ai fait L'équivalent en PHP J'ai fait la migration de sa base Oracle Vers la base MySQL que j'avais créée Et c'était vachement plus light En 10 secondes Elle avait ses données Le matin Du coup après ce job Pendant mes 3 semaines de mission Je reprends ma recherche Et là en fait Magique à partir du moment où tu as déjà eu un premier job à mettre sur ton CV et bien en fait à l'époque les grosses de SN elles attendaient que ça, je le savais pas mais elles attendaient que ça et là en fait en une semaine j'ai deux offres attends mais deux offres de mission c'est ça ? non j'ai deux offres de CDI ah d'accord j'ai deux offres de CDI, une de Capgemini et une de Unilog à l'époque ok sachant que Capgemini ça passait par Expectra qui était un un hum cabinet d'intérim. Donc ça commençait par 6 mois d'intérim renouvelés deux fois. Donc un CDI, mais en fait tu peux dégager à tout moment pendant 18 mois. Ça me pressait pas ouf. Et Unilog, par contre, c'était en centre de service sur Bordeaux. Donc moi, j'avais qu'une peur, c'est que les mecs m'envoient aux quatre coins de la France en mission chez un client. Du coup, le centre de service, le mode me disait, c'était même dans la négo, entre guillemets, euh On est un centre de service, on est un back office entre guillemets de Unilog. Donc nous, on bosse à Bordeaux et on reste à Bordeaux, on vit à Bordeaux et machin. Et on va juste au boulot tous les jours. Mais on a un bâtiment à Mérignac et tu bosseras toujours à Mérignac. Je bosse là, d'accord. Super content. Ils m'offraient un peu moins en salaire que Capgemini, mais les conditions étaient quand même vachement plus sympas. D'accord. Et puis, ce que j'avais pu glaner de l'ambiance sur les différents entretiens d'un côté comme de l'autre. Unilog me semblait mieux correspondre à mes attentes et à ma façon d'être. Donc, je me fais embaucher par Unilog. On est en 2006. Début un peu chaotique parce que je me fais positionner sur un projet qui s'arrête quasiment instantanément. Sympa. Donc, en période d'essai, les mecs me font « Bon, en fait, ton projet s'est arrêté. Donc, on t'a trouvé une autre mission. Massy. »

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, en Ile-de-France.

  • Speaker #0

    Voilà. Amassi, c'était pour Carrefour Group à l'époque et c'était une tierce recette applicative je ne savais même pas que ça existait à l'époque donc pas une TMA mais une TRA et du coup je faisais partie d'une team où on recétait une application que vous n'avez pas créée une application qui était créée par un concurrent dans la pièce d'à côté et en fait l'application à l'époque c'était le tueur le... Le nouveau site de e-commerce de fou de Carrefour, le tueur de Célis Kunt, qui n'a pas eu l'effet escompté.

  • Speaker #1

    Ah bah oui.

  • Speaker #0

    Mais la difficulté, c'était qu'on avait une pression de malade. Les parisiens bossaient six jours par semaine. Six jours ? Ouais, donc il y avait une équipe du samedi, une équipe du dimanche. Moi, j'étais supposé commencer à 8h, y compris le lundi matin. donc c'est à dire qu'il fallait que je prenne le train à 4h30 je crois le TGV à 4h45 et le soir il fallait pas partir avant 20h c'était un truc de malade donc pas avant 20h, le vendredi soir j'étais chez moi, il était 1h du mat donc c'était une boucherie sans nom des horaires à rallonge une pression de malade et pas de boulot à faire genre rien du tout et en fait c'était une recette donc

  • Speaker #1

    recette c'est tu cliques

  • Speaker #0

    tous les scénarios, ils étaient bloqués. Mais tous. C'est-à-dire que moi, j'avais 45 scénarios à dérouler, et mes 45 scénarios, je les ai déroulés, donc je suis resté, cette mission a duré 4 semaines, je crois. Première semaine, troisième jour, mes 45 scénarios bloqués.

  • Speaker #1

    Alors bloqués parce qu'il n'y avait pas les développements qui...

  • Speaker #0

    Parce qu'ils étaient tous foirés, quoi. Ah, d'accord. Ils étaient plantés.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    trop bien. Donc là... Ouais, il manquait des trucs, ça plantait, machin, etc.

  • Speaker #1

    Toute cette pression pour ça,

  • Speaker #0

    quoi. Et toute cette pression, et la pression, c'était objectif. 40 cas de test par jour passés. Sauf que moi, troisième jour, je n'ai plus rien à faire. Du coup, j'ai vachement progressé sur l'outil dans lequel on mettait nos cas de test, puisque du coup, j'ai su comment... supprimer mes 4 tests passés pour refaire les mêmes 4 tests tous les jours je suis resté 4 semaines et tous les matins je passais un quart d'heure à faire mon script qui allait buter mes 4 tests de la veille et ensuite je l'ai repassé à la main parce qu'il fallait bien faire quelque chose derrière

  • Speaker #1

    c'est avoir la journée à avoir l'air occupé et tu pouvais pas aider à développer ah non on était

  • Speaker #0

    que la recette et il fallait surtout pas parler au reste.

  • Speaker #1

    Là, tu fais pas de développement, tu fais une recette qui est super loin de chez toi, c'est sympa la vie bordelaise.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est pas du tout ce qu'on m'avait vendu.

  • Speaker #1

    Exactement. Du coup, tu fais quoi alors ? Derrière, tu continues ?

  • Speaker #0

    Ça a été des pérignations. Je te passe les détails, mais grosso modo, je me suis entre guillemets rebellé en leur disant, bon, non, mais ça va pas le faire. Les amis, c'est n'importe quoi. C'est pas du tout ce qu'on avait convenu, machin, etc. Alors je me fais à moitié assaisonner par la directrice de projet qui me dit « Oui, tu sais, on est cadre, on compte pas 16h, et puis des fois c'est bien, des fois c'est pas bien, machin, je sais pas quoi. » On était trois bordelais, et puis en fait on a tellement gueulé qu'on a fini par se faire virer. Ah oui ! Donc on s'est fait virer par le directeur de projet qui voulait plus entendre parler de nous, donc nous on était super contents. Donc gros coup de bol, je redescends sur Bordeaux, et la semaine suivante, mon projet qui s'était gelé s'est fait dégeler.

  • Speaker #1

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    très bien. Donc, ça passe crème. je reprends mon taf, j'étais content et là c'était en plus le pire ironie du sort, le projet était pour Carrefour ah oui d'accord donc c'était un autre projet pour Carrefour mais un truc qui avait radicalement rien à voir un énorme projet par contre, un truc pharaonique et la condition de dégel c'était qu'on était en juin et il fallait qu'on produise on était On avait monté une task force. On était 35, je crois, en tout, répartis en équipe. Et il fallait qu'on produise l'équivalent de 4 mois en 3 mois. Ah ouais. Donc on avait des dépassements. On avait des heures sub, des trucs comme ça. Mais qui avaient été négociées. C'était dans la négo. Mais j'ai juste passé un juillet-août bien intense. Ouais, voilà. Bien sympa. dont l'apothéose, le dernier truc, où l'avant-veille d'une mise en recette, une nana qui s'aperçoit qu'une évole de 15 jours, qui a été chiffrée 15 jours, elle a été faite complètement à l'arrache par un des gars. C'est bien ça. Et il n'a absolument pas fait ce qu'il fallait. En fait, il n'a pas compris l'aspect du tout. Donc il a fait un truc, mais qui n'a rien à voir. Et du coup, nuit blanche, j'ai passé 33 heures d'affilée au boulot.

  • Speaker #1

    Oh la vache, donc là, frustration extrême, du coup, l'erreur de quelqu'un, toi tu restes...

  • Speaker #0

    C'était violent, et c'est là où j'ai fait ma plus grande découverte de ce que peut donner comme débilité la bureaucratie d'un projet informatique. C'est que le lendemain, à 15h, j'ai fait mon taf, je livre en recette, tout va bien, et là la meuf me dit, c'est super, franchement le boulot que t'as fait, c'est génial. On n'a pas le temps de tester, donc ça partira comme ça en prod. Oh la vache,

  • Speaker #1

    mais non !

  • Speaker #0

    Et ça partira, donc le bug est parti en prod, ma correction elle est restée en recette, et du coup ils ont mis, je crois que le cycle de livraison c'était un mois. Donc en fait, ma nuit blanche, j'aurais pu ne pas la faire. Et ils m'avaient juste prévenu qu'en fait ça ne servait à rien. Mais celle-là, dès comme ça, j'en ai eu un paquet. Tu sais, le chef de projet qui dit je veux ça vendredi soir sur mon bureau sans faute, et vendredi soir, au moment où tu lui files, il te dit très bien. Par contre, je regarderai ça à mon retour de vacances dans trois semaines. Le nombre de trucs que j'ai comme ça.

  • Speaker #1

    Donc là, on arrive à comprendre un peu petit à petit pourquoi tu t'es mis en freelance et comment ça commence à pointer le bout de son nez. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. Alors chez Unilog, qui est devenu Merci. Logica CMG qui est devenu Logica qui est devenu maintenant CGI c'est fait racheter par CGI oui j'y suis resté 4 ans et demi dans les 4 ans et demi j'ai fait plein de trucs y compris monter une offre groupe à destination de toutes les BU du groupe ah oui j'ai monté un centre de service de d'évaluation de la qualité logicielle externalisée ah sympa sur ce qu'on appelle un APM, Application Portfolio Management. C'est des suites logicielles où tu mets toute ta base de code dans une espèce de moulinette. D'accord. Et elle va en sortir... plein plein plein de recommandations de la notation dans des notes alors des notes et aussi des métriques plein de métriques différentes sur c'est quoi la complexité cyclomatique moyenne de tes fonctions etc il le fait sonar danse il le fait ouais mais là c'est des trucs où en fait c'est one shot d'accord et tu t'essayes de d'extraire dans un PowerPoint, c'est un peu un état de l'art, entre guillemets, du projet, l'état où il est, la qualité globale, différents axes d'amélioration, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Donc à l'époque, c'était vendu comme une prestation supplémentaire. Genre, ils avaient des projets sur lesquels ils se fritaient un peu avec les clients sur la qualité. Bon, ils nous les envoyaient et nous, on était supposé être l'œil... à peu près objectif de la qualité produite on avait aussi le truc inverse une TMA qui démarre sur un sujet qui n'a pas été fait en interne qui a été fait par un concurrent et du coup on nous l'envoyait on faisait un audit qualité et on ramenait le truc en disant globalement c'est risqué, globalement la qualité n'est pas là, machin, etc plein de choses comme ça Trop bien Merci. Et on l'a fait à l'international, puisqu'on a bossé sur des projets pour des mecs à Singapour, des mecs au Danemark, des mecs en Hollande. Enfin, on a eu des projets de partout.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et toutes ces expériences-là, toi, tu l'as apprécié ?

  • Speaker #0

    C'était vachement galvanisant. D'accord. Tu montes un truc. Déjà, c'est une composante, entre guillemets, de ma personnalité. Je ne m'éclate jamais. plus que quand je me jette sur un truc que je ne sais pas faire. Et souvent, quand je n'ai pas le droit à l'erreur, c'est même encore mieux. Entre guillemets. C'est-à-dire qu'en fait, moi, c'est un peu... Il y a pas mal de monde qui me pose la question de si je suis un passionné de l'informatique ou du développement. En fait, pas du tout. Je me suis aperçu de ça il n'y a pas très longtemps puisque j'ai un client qui m'a dit, mais est-ce que pendant ton temps libre, tu codes ? J'ai répondu, mais surtout pas.

  • Speaker #1

    Surtout pas ? C'est bon ça.

  • Speaker #0

    Je peux éventuellement coder, et ça m'arrive assez souvent, des choses qui ne sont pas vendues à des clients, mais c'est dans l'optique d'en faire quelque chose dont je vais pouvoir retirer un bénéfice quelque part.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est plus pour l'aspect, oui, création de valeur, création monétaire.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais coder pour le fun, enfin vraiment pour la beauté du geste, ça ne m'intéresse pas beaucoup. en fait je parle ça m'intéresse plus de passer mon temps à faire d'autres choses jouer à des jeux vidéo lire des livres mater des séries des films ça m'intéresse vachement plus que passer trois heures sur un truc que je vais pas pouvoir valoriser d'accord mais ça t'ennuie pas de coder ça ouais tu es tu oui ok ça m'ennuie pas mais c'est pas ma passion c'est pas ta passion d'accord et c'est pas non plus je pense que c'est pas ce pourquoi je passe pas ce dans dans quoi j'excelle. Moi, ce qui me botte et ce qui... Ce que je trouve facile, entre guillemets, c'est faire des liens de cause à effet. C'est-à-dire ? Par exemple, tu m'expliques... Là où je suis très bon, par exemple, c'est trouver un bug sur un code qui n'est pas à moi. Mais un truc bien coineux, bien pourri, bien... Genre, ça arrive une fois tous les 37 clics, etc. Si ce n'est pas un truc vraiment très technique, que c'est fonctionnel, métier, en fait, je vais être assez doué pour arriver à isoler l'endroit d'où ça vient. arriver à isoler les conditions de reproduction et du coup arriver à isoler la source, la cause.

  • Speaker #1

    D'accord. Arriver à faire itérativement... Ce qui m'intéresse,

  • Speaker #0

    c'est les déductions logiques. La logique et faire des liens de cause à effet. Rapprocher des choses qui n'ont pas l'air d'être liées. naturellement. J'ai de bonnes intuitions.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu aurais dû être en fait inspecteur.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    carrément. Carrément, qui est top. Du coup, là, ça nous amène aussi à ta partie création d'entreprise. Comment ça s'est passé ? Comment t'en es venu là ? Comment ça a commencé ?

  • Speaker #0

    Après Unilog, j'ai fait... Pas mal de choses différentes. J'étais notamment dans une startup qui a bien marché pendant plus de 4 ans, qui s'appelait News Republic, qui était une startup bordelaise qui m'a mis au mobile, par exemple. J'ai fait 4 ans où je me suis vraiment éclaté. Ensuite, j'ai été chez SQLI. En quittant Unilog, je me suis dit que ça ne se dit plus jamais. SQLI, c'est une SN, ça va. Non, les SS2D se sont renommés ESN à une époque pour faire table rase du passé, mais ça marche pas. C'est pas parce qu'on renomme un truc qu'il a changé fondamentalement. Mais j'ai été chez SQLips que c'était la boîte qui m'intéressait le plus à une époque bien en amont. J'avais fait un process de recrutement et le truc m'avait eu l'air sympa. Donc je me suis dit, je vais y aller, pourquoi pas. Ok. Après, j'ai été embauché pour faire des choses chez SQLI, des trucs en interne, développer notamment la mobilité sur Bordeaux, etc. Je pense qu'on m'a collé une mission à 100% dès le premier jour.

  • Speaker #1

    D'accord, donc tu n'avais pas la bande passante pour pouvoir créer ce passe-mobilité. Mobilité, mobile je parle.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. J'étais chez deux clients de façon consécutive. Le premier client, c'est là où on s'est rencontré chez Cédiscount, où j'ai géré la feature team mobilité, dont tu as fait partie. Exactement. Et après, j'ai fait 18 mois, je crois, ou un truc comme ça. Et après, j'ai fait 18 mois, pareil, à peu près, chez Decrautomotive Solutions, qui est un autre client assez volumineux, d'envergure, sur Bordeaux. Après un passage chez une startup parisienne qui... à couler parce que faute de moyens du coup j'arrive en CSP donc licence en éco et là je me dis c'est bon c'est le moment ou jamais il faut y aller quoi je lance ma boîte je suis en full confort j'ai un chômage hyper intéressant et ce qui fait que je vais pouvoir tester sans problème mon activité pendant pendant deux ans parce qu'un CSP c'est d'abord un an d'ASP et ensuite un an d'ARE

  • Speaker #1

    Donc ouais, t'es payé, t'es à 100% ? Alors,

  • Speaker #0

    CSP, t'es à peu près à 100%. C'est 74% du brut, je crois. Ou 72% du brut. D'accord. Donc t'es à peu près ton net.

  • Speaker #1

    T'es à peu près ton net,

  • Speaker #0

    oui. Et après, ARE, tu descends, c'est 57% du brut. Donc c'est à peu près 75% de ton net.

  • Speaker #1

    Donc ce que tu fais, c'est que tu peux créer une société, gagner de l'argent, laisser l'argent dans la société.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Comme ça, en fait, tu peux toucher ton...

  • Speaker #0

    C'est le move le plus fait. C'est... C'est créer une société, une personne morale, donc pas une personne physique, pas une URL ou une micro, mais vraiment une SASU. La plupart des gens font une SASU. Et tu peux effectivement facturer tes clients qui payent du coup pas toi, mais ta boîte.

  • Speaker #1

    Ta boîte, oui.

  • Speaker #0

    Et toi, indépendamment de ça, tu peux ne rien changer à ton quotidien pendant le temps que tu estimes nécessaire.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    c'est une possibilité de tester ton activité en prenant le moins de risques possibles.

  • Speaker #1

    Donc du coup, toi, en fait, tu avais déjà une idée un peu bien précise de ce que tu voulais faire. Tu voulais continuer à développer, être développeur et en même temps créer ton activité. Mais est-ce que tu savais à peu près ce que tu voulais faire ? Parce que soit tu es freelance et après tu travailles pour... Tu refais la même chose que quand tu étais dans la scène. Ouais.

  • Speaker #0

    Donc non.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ok. Non, non. En fait, j'ai créé ma boîte avec pour optique dans ma tête de me dire il y a énormément de boîtes qui ont presque peur entre guillemets de l'informatique qui se disent ça coûte hyper cher. Je ne peux pas me payer un système. Je vais être obligé de rester avec mes rognes ou je vais finir par trouver un SaaS qui va faire à peu près ce que je veux. Pas tout à fait, mais je vais me démerder moi-même à faire ce que je veux dedans. J'ai ce constat-là d'un côté et de l'autre, je me dis effectivement, je n'ai pas envie de terminer freelance qui fait de la régie annuelle où tu vends 220 de tes jours à un client pour un TJ et puis au final, tu es presque son employé.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ça, ça ne m'intéressait pas non plus. Donc je me disais, je vais faire une offre dans laquelle je vais faire principalement des forfaits. parce que la régie pose des soucis qui ne m'intéressaient pas trop. Je vais faire du forfait et je vais aider les boîtes qui se disent que l'informatisme n'est pas forcément pour elles en leur créant soit une appli dont elles ont besoin, alors une appli mobile, une appli web, n'importe, soit même complètement des systèmes d'information complets, soit des protos, soit leur mener des POC parce qu'ils ont besoin de valider un truc, Soit c'est une boîte un peu plus grosse qui a déjà un système informatique et j'interviens pour faire de l'optimisation, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc, dès le début, je me suis dit j'ai trois offres en fait. Une offre prototype où je te fais ton proto de A à Z. Une offre V1 où je te fais un système d'information complet dans sa V1 qui peut bien sûr donner lieu à une V2, V3, V4 derrière sans problème. Où je vais faire la plupart des trucs, mais je vais m'appuyer un peu sur des partenaires. et une offre industrialisation où je peux me ramener sur ton système et mettre une espèce d'oeil un peu critique et puis te dire moi si j'étais à ta place je ferais ce genre de choses peut-être que cette appli là et celle là vous n'avez pas besoin d'en avoir deux peut-être que ça pourrait être intéressant de mener un projet pour en faire qu'une seule qui fasse les deux et du coup rapprocher les deux systèmes ce serait plus simple faire des genres d'audits Euh... et voir aussi du coaching d'équipe en place sur des sujets techniques qu'elle ne maîtriserait pas.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, en fait, tu as trouvé une idée. Tu as cette idée-là par rapport au constat que tu as vu de par ton expérience. Comment tu fais maintenant pour la commercialiser ?

  • Speaker #0

    Eh bien, premier truc, je commence du coup mon activité en me disant « Bon, je vais commencer à me faire connaître, etc. » Et premier truc, comme je me suis dit que je fais Prat-Rigy, je trouve une mission en Rigi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, premier truc, alors j'ai créé en juillet 2020 et en... Quand tu commences, c'est vrai que c'est un peu difficile d'arriver à trouver des projets, des machins, des choses comme ça. Donc, novembre 2020 arrive. Alors, je donnais des cours à côté. Donc, je n'étais pas non plus à temps plein sur mon projet. Je donnais des cours en école d'ingé. Mais novembre 2020 arrive et là, je trouve vraiment... pas de client ou de prospect qui soit vraiment intéressé par le fait d'avoir une appli ou autre. Et j'ai un commercial qui me contacte et qui me dit, tiens, j'ai une mission pour toi chez Cultura. Et en fait, depuis le début de ma carrière, depuis que je suis descendu sur Bordeaux, je me dis, tiens, Cultura, c'est une boîte qui m'intéresse. Je me suis dit, ça m'intéresse de voir comment elle fonctionne de l'intérieur. J'ai toujours eu Cultura dans mon viseur. Mais je n'ai jamais postulé non plus, machin, enfin, je... Et là, je me dis que c'est l'occasion. Donc, je passe l'entretien, tout se passe comme sur des roulettes. Du coup, Cultura, on est en janvier 2021, me confie une étude, et c'est aussi pour ça que ça m'a intéressé, parce que je me suis dit que ce n'est pas de la régie à proprement parler. Elle me confie une étude sur repenser complètement sa stratégie mobile autour de React Native et de React. Sachant que moi, plusieurs années auparavant, quand on était chez Cdiscount, j'ai commencé le React Native quand ça venait juste de sortir.

  • Speaker #1

    De sortir,

  • Speaker #0

    exactement. J'ai fait un POG, je me suis vite accroché au truc et depuis, je n'ai pas lâché. Donc là, à l'heure actuelle, React Native est sorti en mars 2015. Moi, j'en fais depuis novembre 2015. Donc je commence à avoir de la bouteille sur React Native. Donc je commence à être efficace.

  • Speaker #1

    Donc ça faisait quoi ? Ça faisait 5 ans ? Parce que là, quand tu es l'offre avec Cultura,

  • Speaker #0

    c'était en 2021. Ouais, ça faisait 5 ans. D'accord. Et du coup, je commence à avoir un retour aussi d'un point de vue React Web. Parce que j'ai commencé par React Native, je n'ai pas commencé par React Web. Et du coup, je commence à avoir une vision un peu claire de comment tu peux un peu mêler les deux. Mêler les deux, oui. ou en tout cas créer une stratégie qui ait du sens pour une boîte aussi grosse que Cultura avec un système d'information aussi gros donc j'arrive ils me font bosser radicalement sur autre chose comme toujours,

  • Speaker #1

    c'est marrant ça j'arrive,

  • Speaker #0

    ils me disent on a un outil il est en angular on n'arrive pas à le maintenir refait-le nous en React je me retrouve reporté plusieurs années en arrière donc reverse engineering d'un truc où j'ai pas les sources enfin j'ai les sources mais c'est de l'angulaire et je touche pas à ça et du coup tu dis pas non tu dis pas là en fait parce que là t'as quand même les rênes non parce qu'en fait ça Il me le présente comme... C'est une façon d'entamer la stratégie de refonte, parce qu'en fait, à l'heure actuelle, on n'a pas de React. Et comme on veut aller vers du React et du React native, c'est un premier projet React. Donc, initialise tous les trucs. D'accord. Ok, pourquoi pas. Donc, j'initialise un premier repo. J'initialise un template. J'initialise une première CI. J'initialise même une... Une libre de composants réutilisables, redistribuables, que je mets sur le repo interne, etc. Tout ça a été fait dans le cadre de la création, de la refonte d'un portail qui permet de gérer en magasin les différents devices. Par exemple, les caisses automatiques chez Cultura. Quand tu vas chez Cultura, si tu ne vas pas voir quelqu'un, tu peux aller sur une caisse auto où tu bips tes trucs, après tu payes, etc. Une caisse auto, c'est une tablette Android, un TPE et une imprimante. Les trois, chacun a son adresse IP. Et en fait, le système a besoin de savoir ces trois adresses IP pour pouvoir notamment faire en sorte que quand la tablette dit « Tiens, il faut payer » ,

  • Speaker #1

    elle ait le bon TPE.

  • Speaker #0

    Et que le TPE, une fois qu'il dit « Tiens, il a payé » , il imprime sur la bonne imprimante. Sinon, si tu te mets sur la caisse 28, que tu veux payer une TPE 12 c'est un petit problème ça va pas le faire donc ce portail sert principalement à ça à faire tout le paramétrage de tous les magasins et de toutes les caisses auto et à l'époque ils me font bosser sur un autre truc radicalement différent je me suis éclaté je fais des trucs que je savais pas faire du tout au moment où j'ai dit oui oui pas de problème

  • Speaker #1

    Donc là, on est vraiment quand même décorrélé de ton offre, de l'offre que tu proposes.

  • Speaker #0

    Oui, carrément.

  • Speaker #1

    Mais là, toi, ça te va ? Là, t'es OK ?

  • Speaker #0

    Là, en fait, je m'amuse, entre guillemets. Un, je vois Cultura de l'intérieur. C'est un truc, c'était un de mes objectifs de carrière, entre guillemets, sur Bordeaux. Donc ça, ça m'intéresse. En plus, c'est plutôt sympa parce qu'à l'époque, Cultura vient de changer de siège. Il y a un super siège énorme, tout neuf, à Mérignac, derrière le Décathlon, machin, etc. Les gens sont tous sympas, les délais ne sont pas intenables comme chez plein d'autres. Et on me laisse à peu près tranquille, parce que de toute façon, personne ne capte ce que je fais. Je suis le seul à faire du React à ce moment-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En fait, j'initialise React, entre guillemets, chez Cultura. Mais tout ça pour dire qu'au final, ça me prend tellement de temps de faire tous ces trucs-là. Ils me recollent derrière un autre projet, sous couvert de... Ben oui, mais tu as fait un truc qui est supposé être réutilisable, prouve-nous qu'il peut être réutilisable. Enfin, réutiliser. Donc, je fais un autre projet, machin, etc. Et au final, on arrive en juin. Je pars sur mon étude. Comment est-ce qu'on fait pour rapprocher la mobilité, etc. À l'époque, les applis mobiles chez Cultura, tu as l'appli de la caisse, qui est une appli Android native. Et tu as l'appli utilisée par les vendeurs pour accéder au stock, machin, etc. Qui est une appli Android native aussi. L'objectif, c'est de dire ces deux applis plus une autre dont ils ont envie. Le service, c'est le service outils As-Magazin. C'est vraiment les As-I-Magazin. Donc, on commence à réfléchir à des applis React natives, une base de code partagée, des trucs maintenables, certaines features éventuellement en web. Comme ça, on peut les avoir à la place sur le PC, puis sur la tablette, machin, etc. et donc je fais toute mon étude nickel machin etc et au moment de l'arrestit la mission s'est arrêtée comme ça et ce qui est très bien tombé parce que j'avais mon premier forfait à ce moment là et comment tu as trouvé ça ? alors c'est un quasiment tout ce que j'ai eu jusqu'à présent tout est passé par mon réseau j'ai jamais fait de démarchage de vrai démarchage commercial

  • Speaker #1

    Ça veut dire qu'on t'a contacté automatiquement pour te dire...

  • Speaker #0

    Il y a plein de gens qui m'ont contacté. Il y a des gens que j'ai contactés en disant « Tiens, je pourrais faire ce genre de choses. Laisse tes oreilles ouvertes. » Hop, ils reviennent vers moi avec « Ah bah tiens, machin là. Il m'a demandé. Je ne sais pas vraiment comment faire. Est-ce que toi, ça t'intéresse ? »

  • Speaker #1

    Mais tu avais annoncé sur, par exemple, LinkedIn que tu avais créé ton entreprise et que tu étais à l'écoute ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais très peu. et encore je suis même pas sûr de l'avoir fait officiellement j'ai créé une page LinkedIn, il n'y a rien je crois que j'ai eu 8 personnes qui sont passées dessus il n'y a absolument rien dessus il y a juste le lien vers le site vitrine et puis c'est tout donc j'ai aucune stratégie de communication donc on se fait quelques réunions dans lesquelles il m'explique un peu plus en amont, en profondeur ce que c'est, ce que ça doit faire, etc Je pars sur un chiffre complètement sorti du chapeau.

  • Speaker #1

    Donc là, il t'explique le projet. Donc, il y a des allers-retours entre toi et lui. Et puis, vous regardez pour être un peu cadré. Et pour toi, tu lui donnes ce que tu avais dit au début, ta petite formule où tu as un projet packagé.

  • Speaker #0

    C'est ça. OK,

  • Speaker #1

    trop bien. Et tu ne travailles pas en régie.

  • Speaker #0

    Et je ne travaille pas en régie. Je fais un forfait.

  • Speaker #1

    Un forfait,

  • Speaker #0

    trop bien. Je fais un forfait avec un système complet, base de données, API. Quelques flux sortants où il faut aller vérifier des trucs, il faut aller crawler du fichier Excel pour en extraire des stats, etc.

  • Speaker #1

    Et ça c'est toi tout seul ? Tout seul.

  • Speaker #0

    Et dessus, un front d'un côté, un back de l'autre.

  • Speaker #1

    Donner ton chiffrage ? C'était un chiffrage avec beaucoup de « si » dessus.

  • Speaker #0

    Un coup de trou.

  • Speaker #1

    Donc un gros chiffrage.

  • Speaker #0

    Hypothèse.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu lui donnes. Et en fait, ça fait comme si c'était une enveloppe... Une enveloppe budgétaire que tu lui envoies. Et après,

  • Speaker #0

    lui, il négocie ça. Il lui dit, OK, j'ai le budget.

  • Speaker #1

    Et ça démarre.

  • Speaker #0

    Alors, ça se passe un peu plus longuement, puisque j'ai été shortlisté. On était quatre consultés. J'étais shortlisté.

  • Speaker #1

    Et que des... Alors, d'accord. C'est que des personnes. Ce n'est pas des entreprises.

  • Speaker #0

    Rien à voir. Non, que des entreprises. Il n'y a que moi.

  • Speaker #1

    Qui était tout seul.

  • Speaker #0

    La gueule enfariée. Où j'arrive, je dis, oui, je veux bien être consulté.

  • Speaker #1

    Ah, d'accord.

  • Speaker #0

    Je suis inséré dans la consultation au chausse-pied par le père du pote de mon fils.

  • Speaker #1

    Après, l'avantage que je trouve, c'est qu'au moins, il y a un seul interlocuteur.

  • Speaker #0

    Moi, c'est comme ça que je les aborde. Un, on est local, je suis à côté de vous, je peux venir vous voir quand vous avez besoin, et on peut avancer main dans la main. Deux, c'est moi qui fais tout, de A à Z. Si vous avez une question, c'est moi qui ai la réponse, normalement.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    et puis et puis 3 bah j'ai vraiment envie que ça marche donc je vais me démener je vais me démener mais il y a un petit revers de médaille c'est si toi que je ne te le souhaite pas tu as un accident ou tu es malade ou tu pars en vacances là il n'y a plus rien c'est le premier truc qui me sort bah oui c'est sûr le premier truc qui me sort c'est tu te rends compte du danger qu'il y a si tu meurs demain on n'a plus rien Merci.

  • Speaker #1

    Ah ok, ils sont allés plus fort. Ils sont allés plus fort que moi.

  • Speaker #0

    Et je leur dis, bah oui, je compte pas mourir demain. Et puis, oui, c'est un risque, machin, etc. Et bon, ils s'en suivent. On a discuté plusieurs fois, machin, etc.

  • Speaker #1

    Tu leur as pas dit, c'est de trouver un subterfuge pour les rassurer de, je peux donner la continuité à quelqu'un d'autre, quelqu'un suit mon travail, etc. Non, toi c'est...

  • Speaker #0

    Je voulais pas forcément trop entrer dans des trucs que j'étais pas en mesure de tenir. et à l'époque j'avais vraiment personne d'autre à qui confier quoi que ce soit et du coup non je n'ai pas parti sur ce mode là vu la taille du projet même si ça peut être pharaonique la façon à l'époque qu'on avait d'envisager le truc on n'allait pas faire l'outillage de A à Z il y allait avoir des itérations tu pourrais faire des livraisons exact ok je leur ai livré une première version fonctionnelle mais qui n'outillait pas tout le processus d'accord et là on a fait des lots complémentaires d'évolution où on a un peu plus outillé le processus et là tu aurais pu aussi toi recruter pour pouvoir absorber la charge c'est ce que j'ai fini par faire alors c'est pas recruter mais j'ai pris les sous-traitants d'accord donc des freelance ouais des freelance donc maintenant c'est toi le SN alors vraiment pas adieu genre vraiment pas non j'ai pris un premier freelance à la base pour m'aider sur ce sujet là et surtout sur un autre sujet que j'ai eu juste après d'accord parce que du coup octobre 2021 je donc je signe avec eux je leur livre la première version fonctionnelle en mars 2022 et en avril 2022 je me fais contacter par le mec qui m'a placé chez Cultura le commercial pas le mec de chez Cultura d'accord qui me dit « J'ai ma sœur qui vient d'être recrutée en tant que directrice commerciale par un club de rugby pro et elle voudrait mettre en place une appli destination des partenaires. » Alors je fais « Ah, cool ! » Et il me dit « Pour l'instant, elle n'a qu'une propale d'un de ses partenaires et elle ne comprend rien à la propale. Est-ce que tu ne peux pas juste mater la propale, lui dire ce que tu en penses ? » et si tu veux faire une contre-proposition, fais-la.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok,

  • Speaker #0

    pas de problème.

  • Speaker #1

    Donc là, il t'intègre dans le process. C'est plus un process un peu de recherche de personnes, mais toi, tu n'es pas rémunéré là-dessus. Tu donnes ton conseil et après, tu refais une autre propale.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. En mode pure perte, entre guillemets. En mode, j'aide un pote. Bon, on n'est pas pote, mais en tout cas, j'aide sa sœur.

  • Speaker #1

    Toi, tu es copain avec lui, mais lui, il ne le sait pas, en fait, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    non non non vu son markup on était pas prêt non mais disons que c'est plus voilà c'est le réseau quoi c'est comme ça que marche le réseau c'est un contact ce contact pose une question d'investir un peu de temps dessus tu apportes une réponse satisfaisante derrière si le mec se repose une question un peu plus longue tu lui dis ok mais si tu veux que je passe un peu plus de temps on va commencer à parler facturation machin etc tu apportes de la valeur et après oui exactement Exactement, exactement. Complètement. donc j'ai investi un peu de temps sur ce truc là notamment pour mater la propale et puis m'apercevoir que c'était bullshit à mort et du coup j'ai passé ensuite une heure et demie au téléphone avec elle en lui expliquant point par point à quel point le truc était vide et

  • Speaker #1

    surtout à quel point ça répondait pas à ce qu'elle voulait mais moi en fait je trouve bien ton approche parce que toi t'as une enveloppe donc ça veut dire qu'il faut aussi que tu fasses bien ton estimation et c'est pas quelqu'un que tu vas payer au TJ Parce qu'OTJ, ça peut être sans fin, tu vois. Tant que le projet n'est pas fait.

  • Speaker #0

    Mais complètement.

  • Speaker #1

    Alors que là, t'es vraiment skin in the game parce que tu as fait une petite enveloppe, t'as tout packagé dedans et tu mets en jeu ta boîte,

  • Speaker #0

    quoi. Ah ben, complètement. Là, pour mes... Je crois qu'on a dû négocier, on a dû tomber à 48. Au soir. Pour mes 48, je sais que j'en ai au moins pour 6 mois. Bon, finalement, j'en ai eu pour 6 mois. OK. mais tu vois 6 mois à 48 c'est pas énorme c'est pas énorme avec les charges etc si t'as besoin d'autres personnes alors non la première version c'est tout seul donc j'ai tout fait par moi même et pareil de côté club de rugby où là j'ai quand même un peu plus chiffré avec des gros flux genre de salesforce des flux de billetterie des trucs un peu punchy ... Et surtout, une appli mobile au milieu. C'est-à-dire que ce n'est pas un front web, un front office web et un back office web, mais c'est un back office web pour administrer le système, mais c'est une appli mobile en front. Très bien.

  • Speaker #1

    Au moins, c'est un bon showcase pour le CV.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Et surtout, le système complet, avec plusieurs centaines d'utilisateurs, ils bossent dedans. C'est leur outil de travail au quotidien. et... ils me la font... comment dire... pour la préparation d'une saison à l'autre, ils me font désactiver l'appli en juillet, une fois que la saison est terminée, et ils me la font réactiver quand on est prêt, en général en septembre.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et pendant toute cette période-là, les partenaires les engueulent parce qu'ils n'ont pas accès à l'appli.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, donc ça veut dire qu'ils l'utilisent vraiment, quoi.

  • Speaker #0

    Donc ouais.

  • Speaker #1

    C'est très important. C'est un truc qui...

  • Speaker #0

    Dès qu'il y a un problème, par exemple avec la synchro de la billetterie, je le sais tout de suite parce que les mecs, ils les appellent et leur disent « j'ai pas mes billets, comment c'est possible ? » En fait, les mecs sont vraiment sur l'appli. Carrément,

  • Speaker #1

    ça, c'est un gros sceptique.

  • Speaker #0

    Ça fait plaisir déjà.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça veut dire que, est-ce que c'est pas difficile quand toi t'es tout seul, de travailler avec un client où il te demande constamment de faire des allers-retours, toi tu dois montrer, tu dois faire des démos, tu dois…

  • Speaker #0

    cadrer le besoin est-ce qu'il n'y a pas c'est super chaud ça dépend des clients mais là j'en ai un que j'ai ouvert en janvier par exemple le client trou noir il m'a aspiré toute mon énergie, tout mon temps et avec des alors on veut ça mais en fait mais ça plutôt comme ça et puis ça en fait finalement ça on le veut pas et machin moi comme je suis d'un naturel gentil, j'ai toujours du mal à dire non stop là ça suffit j'ai dépensé trop et ça m'a mis dans la merde par le passé notamment en 2023 j'ai fait une année presque blanche où royalement au niveau annuel je me suis payé 7500 balles

  • Speaker #1

    Oh la vache ! Et là, tu n'étais plus sur CSP, ASP ?

  • Speaker #0

    Non, que dalle. Mes revenus 2023, c'est 7500 balles. On n'est pas loin du RSA. Et j'ai failli mettre la clé sous la porte.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était dû à quoi ? Alors,

  • Speaker #0

    il y a eu plusieurs facteurs. Déjà, j'avais pris un premier sous-traitant en 2022. Sur la fin de 2022, j'en ai pris un deuxième début 2023. Parce que dans le pipe, j'avais de très grosses évolutions, notamment sur un client. mon client dans le rugby, qui m'a fait bosser sur des sujets sur lesquels, à la base, je lui ai dit que ce n'était pas forcément trop à moi de les adresser et que je ne serais pas vraiment très efficace. Il m'a dit non, mais on se fait confiance, on se tape dans la main, un truc bidule chouette. Et il a commencé à me faire bosser sur un truc où, en fait, si tu veux, je savais que pour être au rendez-vous par rapport au délai, j'étais obligé de commencer bien en amont de la signature, entre guillemets.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et je lui ai dit, et il me dit, non mais t'inquiète, on bosse ensemble, on se fait confiance, il n'y a pas de soucis, vas-y. Je lui ai dit, attention, j'engage des dépenses. Vas-y, engage tes dépenses, il n'y a pas de problème, machin, etc.

  • Speaker #1

    Je sens la douille arriver là.

  • Speaker #0

    Et bien sûr, au moment de payer le devis, une semaine avant la livraison, le mec me dit, mais c'est beaucoup trop, c'est pas du tout ça que j'avais en tête. J'ai même été gentil, mais j'ai déjà dépensé en sous-traitance, je me suis engagé sur des trucs. Et j'ai dépensé surtout en termes de temps. Le sujet m'a pris énormément de temps que je n'ai pas pu passer sur d'autres projets que je n'ai pas pu vendre. Et ce qui fait que j'ai fini mon année avec un CA en hausse, avec des coûts d'achat de prestations en explosion totale. Et le mec, il a fallu que je négocie comme un fou pour me faire payer quelque chose déjà, de base. Parce que le mec, à la base, il était en mode, « Non, mais en fait, comme on ne s'est pas compris, on va tout annuler. » « On va tout annuler, mon gars. Je vais dépenser 40 000 balles. » « Oui, machin, truc, etc. » Et en fait, pour ce projet-là, qui m'a bouffé presque six mois de mon année, il m'a pay�� un peu moins que ce que j'ai payé mes sous-traitants. Donc, douleur.

  • Speaker #1

    Oh la galère !

  • Speaker #0

    Douleur totale. S'en suit 2023, année horrible. 2024, se passe beaucoup mieux. Du coup,

  • Speaker #1

    tu continues avec ce client-là ?

  • Speaker #0

    Oui, je continue quand même. Déjà, je bosse avec lui depuis 2022. Et sans moi, son truc ne marche pas. Ça va exploser tôt ou tard. Donc, j'ai un gros handicap qu'on appelle une... Une... Merde. Une...

  • Speaker #1

    Une ontologie ?

  • Speaker #0

    Ouais. J'allais dire une conscience professionnelle. Ah oui. C'est le plus gros handicap dans le métier, notamment quand t'as un volet de commerce. La conscience professionnelle, il faut l'oublier. Et moi, j'y arrive pas.

  • Speaker #1

    c'est une des composantes de ma personnalité à partir du moment où je m'engage à faire un truc pour une date je fais en sorte que ça arrive donc là ce qu'on est en train de te dire avec le micro ouvert et à tout le monde c'est que tu peux bosser pour rien non je suis en train de dire avec le micro ouvert à tout le monde que maintenant je ne fais plus rien sans signer d'accord voilà j'espère bien

  • Speaker #0

    ça m'a servi de leçon je me suis brûlé les doigts j'ai failli rester professionnellement parlant j'ai failli fermer ma boîte donc 2024 c'est mieux passé 2025 est-ce que cette personne aussi est au courant que t'as failli fermer ta boîte à cause de ce c'est pas une personne c'est une dynamique de la boîte les clubs de sport c'est hyper particulier euh... C'est pas le même monde.

  • Speaker #1

    C'est pas le foot ?

  • Speaker #0

    Non, mais c'est pas le même monde. Effectivement, tout le monde bosse. Alors déjà, tout le monde fait 70 heures par semaine, quoi qu'il se passe. Tout le monde bosse tous les week-ends. C'est un milieu dans lequel c'est normal, c'est un travail passion. C'est presque comme les jeux vidéo. Les jeux vidéo, au début de ma carrière, je me suis dit, tiens, j'irais bien bosser pour un éditeur de jeux vidéo. Putain, faites jamais ça. Si vous voulez de la thune, faites jamais ça. C'est ultra violent comme milieu. Et surtout, comme c'est un métier passion, on estime que tu vas tout donner parce que c'est ta passion. Et là, en fait, moi, je suis presque un dommage collatéral, entre guillemets. C'est-à-dire que je bossais avec des directeurs de départements et notamment un directeur de départements, enfin, une directrice de départements. qui s'est engagée, qui a engagé sa responsabilité, alors qu'elle n'avait pas le fin mot sur les budgets, en fait. C'était ça le problème de base. Le problème de base, c'est qu'elle m'a dit, vas-y, vas-y, on se fait confiance. Mais en fait, au moment de payer, il a fallu qu'elle demande au DAF en disant « Tu peux me valider tel truc ? » Et le DAF a dit « Mais jamais je valide un montant pareil. » Donc vraiment, ce que j'en ai retiré, c'est que je ne fais plus rien sans devis signé.

  • Speaker #1

    D'accord. Et comment, ça c'est sûr, déjà carrément, mais comment du coup tu fais pour fixer tes prix ? Est-ce que tu as trouvé quelque chose pour avoir un prix un peu plus safe et avoir une marge ?

  • Speaker #0

    Pas réellement. En fait, la plupart des clients que j'ai sont des boîtes qui ne sont pas dans l'IT.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, c'est des boîtes où il n'y a la plupart du temps pas de DSI, il n'y a pas de dev, il n'y a pas de mec qui ait la culture, entre guillemets, de l'informatique et de ce que c'est qu'un projet informatique. D'accord. Donc, toutes ces boîtes-là, en fait, si tu veux, quand elles t'exposent à un besoin, elles y ont réfléchi qu'en termes de c'est quoi mon métier, qu'est-ce qu'il faudrait que ça fasse, grosso modo, machin, etc. Donc en fait, une expression de besoin d'une boîte comme ça, il y a toujours énormément de zones d'ombre qui viennent du fait qu'elles, c'est leur métier, donc elles savent. Elles se disent ça, c'est normal, c'est intuitif, c'est sous-entendu. Et toi, t'arrives et c'est pas ton métier. C'est l'une des raisons pour lesquelles je fais ce métier aussi. Ça m'intéresse parce qu'à chaque projet, je change de métier.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est bien. Tu te mets, tu te plonges dans un métier différent et t'apprends plein de choses derrière.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'ai créé un truc sur les C2E, je suis devenu ingénieur en efficacité énergétique. Je suis loin d'être ingénieur en efficacité énergétique.

  • Speaker #1

    Mais j'ai un problème d'isolation, peut-être qu'on pourra voir tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Mais non, mais par contre, je me suis vachement intéressé et documenté sur le sujet. Et forcément, de toute façon, à partir du moment où tu dois construire un système, il faut que tu en saisisses le fonctionnel. La grosse difficulté, c'est que quand on vient me voir avec une expression de besoin, elle n'est jamais complète.

  • Speaker #1

    Du coup, tu chiffres la certitude.

  • Speaker #0

    Je chiffre ce qu'on m'a exprimé. Oui. Je me dis, OK, je me fais un fichier Excel. Je fais une ligne par feature, à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si jamais c'est un système un peu plus complexe, genre il y a des flux, des trucs comme ça, je mets une ligne pour, techniquement, combien ça va me prendre de temps de me connecter à tel flux, me connecter à tel API, mettre en place tel webhook. construire tel système, machin, etc. telle synchronisation telle crône qui va tourner toutes les nuits pour faire une synchro de machin, etc. Je chiffre tous ces trucs-là. Déjà, première difficulté je chiffre tous ces trucs-là par rapport à ce que moi je sais et ce que moi j'ai compris et ce que moi je ferais. Et comme maintenant j'ai des sous-traitants souvent, je me retrouve euh... j'ai pas le réflexe en fait de me dire il faut que je fasse plus, il faut que je monte un peu plus parce que mes sous-traitants n'ont pas forcément mon niveau et tu les consultes pas pour cette fille ? si ok mais le problème c'est que dans mes sous-traitants en fait mes deux sous-traitants il y en a un avec qui je travaille plus trop mais celui avec lequel je travaille le plus il il est issu de reconversion d'accord et en fait je l'ai récupéré il avait 3 mois d'ancienneté dans son ancienne boîte quoi. et c'était 3 mois d'expérience professionnelle au moment où il a commencé à bosser avec moi donc il est très bon et franchement il évolue hyper vite ça fait 2 ans qu'on bosse ensemble maintenant et maintenant j'ai plein de sujets là par exemple pour ma startup du groupe Vinci on a eu un énorme sujet qui est tombé en février j'ai pas du tout eu le temps matériel de m'y pencher parce que j'avais 4 projets d'ouvert 6 projets d'ouvert Merci.

  • Speaker #1

    Donc 6 projets en même temps du coup ? Oui. Oh la vache.

  • Speaker #0

    Là j'en ai 7 en ce moment. Donc il y avait 6 projets d'ouvert, et donc ce truc-là est arrivé en mode il faut absolument le faire très vite, machin, etc. Et en fait je lui ai confié le truc.

  • Speaker #1

    De A à Z, et lui...

  • Speaker #0

    Non pas de A à Z, parce que je suis quand même là pour... Notamment parce que l'existant, je me suis un peu réché, j'ai construit une API en GraphQL. GraphQL c'est génial. Oui. Pour Dev. En prod, c'est un enfer.

  • Speaker #1

    Problème de sécurité, il y a plein de choses. Ah non,

  • Speaker #0

    mais en prod, c'est un enfer.

  • Speaker #1

    Problème de performance,

  • Speaker #0

    tu peux y avoir. La dev expérience est géniale. Je pense le DevOps, tu lui parles de GraphQL, il te jette ton clavier dans la tête.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Donc, ça a complexifié pas mal de choses, notamment côté API. Donc, le morceau API, j'ai dû le faire en catastrophe, entre guillemets, avant que lui se mette sur le truc.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais globalement, il comprend très bien, il avance vite et surtout, on est pas mal complémentaires. Moi, je suis très bac au final. et lui est assez doué avec le front avec le CSS, le machin,

  • Speaker #1

    le style lui c'est plus un forfait que tu fais avec lui ? pour le coup c'est une régie il me vend ses joueurs et toi ton objectif c'est de rentrer dans tes clous parce que ça a vendu un forfait c'est ça,

  • Speaker #0

    des fois c'est facile des fois c'est moins facile et surtout comme moi je Je reviens sur le « je suis gentil » . En fait, je fais passer l'humain avant pas mal de choses, y compris avant le business. Et ce qui fait qu'avec ma faute, mon excès de confiance en 2023, 2024 a été bien meilleur, mais 2023 a laissé des séquelles.

  • Speaker #1

    Mais tu as appris dès 2023 pour entamer 2023.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Mais il y a quand même eu, en termes de trésor, ça a quand même fait un énorme trou et c'était super difficile. Mais tu vois, sur 2024, je considère que c'était une bonne année. Je l'ai plus payé que je me suis payé.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Ah oui, dur. Oui. Oui, oui. Aussi parce que j'arrive pas à... Enfin, j'arrive pas. J'ai des difficultés quand je fais un... Tu parlais de devis, machin, chiffrage, etc. Comme moi, je fais souvent... J'essaye de faire au plus juste. Mais en fait, il faut pas faire au plus juste. Parce que quand tu fais au plus juste, t'as plus de marge d'erreur.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et surtout... même si tu arrives à faire rentrer dedans, tu n'as plus de marge tout court.

  • Speaker #1

    Exactement. Et du coup, soit tu travailles trop, soit tu payes trop ton...

  • Speaker #0

    Exactement. ... ton effluence. Et là, tu vois, début janvier, j'ai ouvert trois projets pour trois nouveaux clients. Yes. En même temps. Et j'ai en même temps, dans le mois, eu trois clients récurrents qui m'ont collé des trucs urgents. Oh là là. Donc... entre les j'ai regardé tout à l'heure avant de venir parce que j'ai un logiciel pour tracer mon temps entre les vacances de Noël et les vacances de février, je suis parti en congé le 20 février je crois si je dis pas de bêtises de mémoire je crois que j'ai fait 67 jours au total 67 fois 7 heures

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est tous les week-ends, tous les soirs, parfois jusqu'à 2h du mat. Et c'est 6 contextes de projets qui évoluent les uns par rapport aux autres et tu switches longueur de journée. Ok. Donc c'est pas... Enfin, déjà, au-delà du fait que c'est pas tenable sur la durée, parce que j'ai explosé en vol, j'étais content de partir en vacances, j'ai pas du tout repris sur le même rythme, heureusement. tu me rassures mais par contre voilà t'as des fois des périodes de bourre des périodes où t'as de très fortes charges est-ce que t'as mis des trucs en place pour un peu automatiser tout ça tu vois automatiser

  • Speaker #1

    le code est-ce que tu le réutilises pour aller un peu plus vite est-ce qu'il y a des API quand tu crées une API c'est un peu plus rapide et du coup tu peux réutiliser du code comme ça ça peut te faire gagner tu vois un peu de temps en fait je commence à avoir mon architype

  • Speaker #0

    je commence à bosser presque exclusivement sur Azure parce qu'ils ont des outils qui sont très sympas et très smart je trouve je fais toutes mes API en serverless le gros avantage du serverless c'est que tu balances ton le zip avec ton typescript compilé et en fait le truc tu te fiches complètement de savoir si c'est 1 28, 47 serveurs qui le font tourner tu te fiches de savoir où ça tourne l'important c'est que ça tourne c'est que quand t'appelles une route elle répond, point le load balancer c'est Microsoft qui gère la machine c'est Microsoft qui gère la version de node c'est Microsoft qui gère l'OS, tout ça, il se démerde toi tu balances juste ton package t'as un fichier de configuration pour dire c'est quoi tes routes et sur quoi ça doit répondre t'as une sécurité, une cyber-sécur gratos entre guillemets Merci. C'est top. À côté de ça, tu as d'autres trucs pour du hosting statique. Pareil, qui est vachement pratique. En termes de base de données, tu as un équivalent de MongoDB quasi gratos. Très bien. Quand tu as besoin de faire des calculs un peu plus énervés sur des centaines de milliers de lignes, par exemple, tu as ce qu'ils appellent le table storage. Le table storage, c'est un truc qui te permet de faire des tables dénormalisées.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc c'est un peu à mi-chemin entre une table SQL un peu vénère, tu vois, tu peux faire rentrer 200 Tera dedans, quand même.

  • Speaker #1

    C'est pas cher.

  • Speaker #0

    C'est quasi gratos. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Avec un temps de latence en read qui est monumental.

  • Speaker #1

    Monumental.

  • Speaker #0

    Là, à l'heure actuelle, j'ai des calculs. C'est le JavaScript qui rame. Ce n'est pas le fait d'aller chercher les données.

  • Speaker #1

    Ouais, la vache.

  • Speaker #0

    C'est l'algo en JS qui rame. Et on parle de centaines de milliers d'enregistrements.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    Et ça commence à être plus la RAM du serveur qui commence à galérer. D'accord. il faut que je me démerde pour repenser l'axe l'axe d'exploitation de ces données là mais par contre ce truc là c'est fou quoi est-ce que tu l'inclus dans tes prix ?

  • Speaker #1

    est-ce qu'il y a ton forfait que toi tu donnes ton enveloppe et après le coût de l'architecture ?

  • Speaker #0

    alors moi ce que j'en fais la plupart du temps je demande à mon client de souscrire un abonnement Azure et de me filer les droits admin dessus d'accord et il gère le paiement ok Merci. Donc je pourrais dire, je te prends 100 balles par mois, par exemple.

  • Speaker #1

    Sauf que s'il y a un pic, c'est toi qui vas...

  • Speaker #0

    Exactement, c'était le premier truc auquel j'avais pensé. Et puis au final, je me suis dit, c'est important de montrer que je bosse en transparence. Et qu'au final, je ne me fais pas de thunes sur autre chose que la création.

  • Speaker #1

    Que la création, d'accord.

  • Speaker #0

    Ou la maintenance. Mais c'est le jeu, entre guillemets. Mais comme mon métier, ce n'est pas faire de l'infogérance, Oui. je vends pas d'infogérance et justement je vends le fait que je crée un projet qui va tourner sur un système qui est déjà infogéré par Microsoft donc en fait c'est eux qui payent le coût de la plateforme et du coup mon archi type celle que je mets beaucoup en place je commence à avoir pas mal de snippets de code avec mes propres couches logicielles Mon Data Access Mongo qui va bien, que je commence à bien maîtriser. Trop bien. Ma couche de logging qui commence à être pas mal aussi. Ma couche HTTP pour gérer tous les triggers HTTP sur un serverless avec des checks en amont de est-ce que l'utilisateur existe vraiment ? Est-ce que c'est une route protégée pour les droits admin ? Est-ce qu'il est admin ? Plein de choses différentes. que je commence à pouvoir réutiliser sur d'autres systèmes. Mais ce n'est pas ça. Enfin, c'est des briques Lego, entre guillemets. Oui, oui, oui. Mais je ne peux pas faire clic droit, crée-moi un nouveau système, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    non, non, carrément. Mais après, c'est beaucoup un assemblage, un assemblage de plusieurs briques que tu as déjà créées. Très bien. Et du coup, parce que comme tu vas donner, en fait, ce système à quelqu'un d'autre, tu vas le vendre, en fait, à une entreprise qui n'a pas de service informatique, comment se fait la conduite du changement ? Est-ce qu'il y a des... ils sont obligés de recruter des personnes pour pouvoir le maintenir. ou c'est toi qui fais la maintenance ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a plusieurs cas de figure, mais la plupart du temps, c'est moi qui fais la maintenance. D'accord.

  • Speaker #1

    Plus j'ai de clients,

  • Speaker #0

    plus j'ai de maintenance.

  • Speaker #1

    Plus j'ai de maintenance. Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, il peut y avoir plusieurs modes d'intervention. On a deux modes d'intervention principaux avec nos deux clients historiques. Notre tout premier client, qui est la startup Vinci, on bosse avec eux. sur un forfait de maintenance annualisée. Trop bien. Donc on a 10 jours par an.

  • Speaker #1

    D'accord, et si tu dépasses ?

  • Speaker #0

    Si tu dépasses, l'eau. L'eau d'évolution et avec un devis derrière.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Oui, sachant que la petite blague, je ne suis pas allé jusqu'au bout de mon explication sur les fiches de certificat d'économie d'énergie, il y a entre 2 et 5 arrêtés par an de l'État qui viennent modifier ces fiches. sympa ouais ça veut dire que le travail n'est pas fini quoi qu'il se passe voilà quoi qu'il se passe il y aura toujours des choses à faire des choses à faire exactement donc d'où l'intérêt d'avoir un contrat annualisé ok c'est à dire qu'on a on a 10 jours on tape dedans si on arrive vers la fin de l'année et qu'on voit qu'il reste des jours on parle des vols ok j'envoie les vols pour pour solder entre guillemets le le nombre de jours Avec l'autre client historique, on a bossé par enveloppe de 5 jours déclenchée au moment où ils en avaient besoin. Donc genre, tiens, j'ai besoin de... Tu me fasses un truc ? Ah bah oui, mais... Alors si ce truc-là, je commence à te le deviser, c'est-à-dire qu'on va faire... Si t'as 10 besoins, je vais te faire 10 devis à 300 balles, on va s'en sortir. Exactement. Donc on a réussi alors à faire accepter de bosser par enveloppe successive. des enveloppes de 5 jours, après ça ouvre 5 jours de taf, on a un fichier Excel de suivi, et chaque demande, on leur dit, ok, ça vous coûtera une demi-heure sur les 5 jours. D'accord. On met la demi-heure, et ça vient dégréver le truc. Et ouais, du coup, ça marche bien, ça aussi. Donc là, mes deux nouveaux qu'on a ouverts en janvier, je ne sais pas du tout comment ça va marcher. Là, je suis plus sur la prod. La maintenance, on verra plus tard. OK. Mais je leur ai proposé à tous les deux les deux modes d'intervention et qu'ils choisissent.

  • Speaker #1

    D'accord. Et si on fait une répartition d'un peu de combien tu passes avec les nouveaux clients, combien tu passes avec les anciens, c'est-à-dire... Quand je dis nouveau, c'est les nouveaux projectiles from scratch. Et les anciens, c'est la maintenance. Tu passes combien de temps par jour ? Et aussi, les échanges. Les échanges pour... Ah, attends, c'est mieux comme ça.

  • Speaker #0

    Si je prends 2024, qui était plus stable, entre guillemets, parce que là, on vient d'ouvrir plusieurs sujets en même temps. Si je prends 2024, j'ai fait quand même pas mal de temps de maintenance, dont du temps qui n'était pas rémunéré. sur des sujets connexes et du coup même si je leur ai vendu ces vols et du coup je les menais en fait il y a eu énormément de problèmes après tel partenaire il ne voit pas ses billets ah je vais vérifier pourquoi ah bah en fait dans Salesforce son email il ne correspond pas à son email de billetterie ah machin etc et j'ai du bon je te passe les détails mais oui j'ai du temps sur des sujets spécifiques.

  • Speaker #1

    Là, on a un peu tout parcouru, à savoir ton modèle économique, comment tu fonctionnes, comment tu chiffres, etc. Est-ce que, parce que moi, franchement, je me dis que si tu créerais une ESN, tu serais peut-être moins, tu serais peut-être plus soulagé, tu vois. Est-ce que ce n'est pas un truc que tu as pensé ? Est-ce que tu te dis, j'ai envie de continuer un peu mon mode de fonctionnement et plus j'aurai de l'expérience, mieux je vais pouvoir chiffrer ?

  • Speaker #0

    et mieux je vais pouvoir ne pas être sous l'eau en fait c'est ça aussi ouais je vois ta question alors déjà un je ne créerai jamais de SN enfin c'est pas c'est pas du tout mon ADN quoi oui du tout du tout du tout vraiment

  • Speaker #1

    pas du tout pourquoi mais peut-être un truc qui a une peut-être plus petite structure avoir ouais ouais non mais je vois ce que tu veux dire mais être des gens comme toi trois et dépiler quoi et partager les pertes en même temps je serais super

  • Speaker #0

    mal à l'aise d'envoyer un mec sur un projet que je connais pas. Tu vois, par exemple, c'est con, hein. Oui, oui, oui. Mais je serais super mal à l'aise de confier une mission à quelqu'un sans pouvoir l'aider. ESN, non. Éditeur SAS, par exemple, pourquoi pas. Ou moi, je garde du coup un peu CTO, entre guillemets, même si j'aime pas vraiment... Je trouve que le CTO et les engineering managers, les choses comme ça, je trouve que c'est un métier qui est vraiment à part entière. Et je suis persuadé que ce n'est pas pour moi. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Dans quel sens ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai passé une grosse partie de ma carrière en ESN, et surtout tout le début, où on m'a expliqué très gentiment que, à partir du moment où je commençais à monter, à avoir de la profession, je devais faire le choix entre devenir expert technique ou chef de projet. Oui. je disais mais je peux rester développeur ? Oui, mais tu ne montes pas.

  • Speaker #1

    Voilà, maintenant, il y a des entreprises qui commencent à mettre des staffs, tu vois,

  • Speaker #0

    ou principal engineer. Pas de problème. Non, mais ça, et puis il y a l'e-tech qui a été construit aussi. À mon époque, j'étais l'e-tech sur presque tout, partout, mais ça n'existait pas vraiment.

  • Speaker #1

    Mais je suis sûr à 1000% que ce que tu fais là,

  • Speaker #0

    tu ne peux pas le retrouver. Ben non. Ce n'est pas possible. Bien sûr. Et de toute façon, moi j'ai toujours cru qu'un chef de projet un manager après avoir parlé enfin je veux dire gérer une équipe c'est un boulot quoi c'est un boulot à temps plein et et je pense qu'il faut déjà un avoir des atomes crochus avec le job et deux être vraiment formé chose qui n'arrive pas partout et trois il faut enfin il faut que ça corresponde à tes choix de vie entre guillemets tes choix de carrière exact Et en fait, toute cette pression qu'on m'a toujours mise, entre guillemets, genre j'entendais, pas envers moi, mais envers des collègues, j'entendais, mais ça fait cinq ans que tu es développeur, mais tu ne veux pas évoluer en fait. Pourquoi tu n'es toujours pas chef de projet ?

  • Speaker #1

    Parce que je n'ai pas envie.

  • Speaker #0

    J'avais envie de leur dire, mais vous êtes fou, quoi. Ce n'est pas du tout le même. Pour en revenir à ta question, oui, faire un éditeur SaaS, pourquoi pas. Prendre part à un éditeur SaaS, pourquoi pas. Après là, je commence à trouver mon modèle, je trouve. Trop bien. Je commence à bien marcher avec mon souhaitant principal. Et je commence à réfléchir à des stratégies un peu plus smart, m'allier avec des partenaires qui peuvent me squeezer l'avant-vente.

  • Speaker #1

    Ah, c'est pas mal ça. Après, c'est aussi ça, avec l'expérience, tu montes ta boîte, tu regardes un peu comment ça fonctionne et puis tu évolues. Et je trouve que ça fait trois ans maintenant que tu as monté 12 et que tu arrives à essayer de trouver un peu un mode de fonctionnement.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, la structure a 5 ans, mais ça a balbutié pendant un an complet, même plus d'un an. Et puis après, j'ai eu deux énormes projets coup sur coup où je me suis perdu, entre guillemets, dans la réalisation de mes projets sans forcément réfléchir à la stratégie ou autre. 2023 m'a mis une claque monumentale, donc 2024, j'ai fait de la prod à mort aussi. Mais 2025, c'est l'année où effectivement, je me pose un peu. En fait, ma fin, mon dernier trimestre 2024, j'ai commencé à me poser et à essayer de réfléchir, de prendre le problème à l'envers. Trop bien. Et notamment, j'ai plusieurs stratégies où je vais devenir partenaire de, par exemple, des cabinets de conseils en transformation numérique, des choses comme ça. Trop bien.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci en tout cas pour tout ça, pour toutes ces infos.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et dernière chose, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'avenir avec 12 ?

  • Speaker #0

    D'arriver à me payer correctement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un message pour tout le monde, s'il vous plaît, payez-le correctement, je vous en supplie. Comme ça, on pourra faire d'autres épisodes de podcast.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Trop bien. Comment on fait pour te contacter ?

  • Speaker #0

    LinkedIn. LinkedIn ? Ouais, c'est plus simple.

  • Speaker #1

    Allez, je mettrai tes coordonnées dans la description. Et puis, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Allez, salut.

  • Speaker #0

    Salut.

Description

Créer son entreprise, c’est rarement un long fleuve tranquille…


Dans cet épisode Pierre nous partage avec nous sans filtre :

  • comment il est passé de développeur à dirigeant

  • la création de son offre,

  • ses premiers pas pour décrocher des clients,

  • la galère qui a failli tout faire capoter,

  • et surtout, les leçons qui ont changé sa façon d’entreprendre.


Merci à tous ceux qui m’ont encouragé jusque-là, vos messages me donnent une énergie folle 🥰


Si tu veux comprendre l’envers du décor d’une création d’entreprise… c’est l’épisode à ne pas manquer.


Découvrez les sites évoqués lors de l'épisode


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un client qui m'a dit, mais est-ce que pendant ton temps libre, tu podes ? J'ai répondu, mais surtout pas. Ce qui m'intéresse, c'est les déductions logiques. Après un passage chez une startup parisienne qui a coulé, parce que faute de moyens, et là je me dis, c'est bon, c'est le moment ou jamais, je lance ma boîte, et là t'as le métier qui fait... Alors c'est joli, mais c'est pas du tout ce qu'on veut en fait. Moi comme je suis d'un naturel gentil... J'ai toujours du mal à dire non, stop, là, ça suffit, j'ai dépensé trop, machin, etc. Et ça m'a mis dans la merde. Et j'ai failli mettre la clé sous la porte, quoi.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans La Cave, le podcast qui explore les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria, et aujourd'hui, je reçois Pierre Ségalen. Créer son entreprise, c'est rarement un long fleuve tranquille. Il partage avec nous, sans filtre, comment il est passé de développeur à dirigeant. La création de son offre, ses premiers pas pour décrocher des clients, la galère qui a failli tout faire capoter et surtout les leçons qui ont changé sa façon d'entreprendre. Merci à tous ceux qui m'ont encouragé jusque là, vos messages me donnent une énergie de dingue. On est déjà à l'épisode 10, le temps passe extrêmement vite. Si tu veux comprendre l'envers du décor d'une création d'entreprise, c'est l'épisode à ne pas manquer. Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. Allez, c'est parti ! Salut Pierre, est-ce que tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Salut Pascal, oui ça va bien.

  • Speaker #1

    Trop bien, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Alors je m'appelle Pierre Ségalen, ça fait un peu plus de 20 ans que je suis dans l'informatique et j'ai créé ma société qui s'appelle Douze, je l'ai créée en juillet 2020, juste en sortie de Covid.

  • Speaker #1

    Le 12 décembre 2020 non ?

  • Speaker #0

    Non, pas le 12 décembre 2020, non le 2 juillet.

  • Speaker #1

    Le 2 juillet, d'accord. on verra après pour l'explication du chiffre 12 vaste sujet comment ça se fait que t'es tombé dans le développement ?

  • Speaker #0

    dans le développement je suis tombé un peu par hasard et même un peu par élimination dans le développement alors moi je suis pas un Un gars qui est né avec un clavier dans les mains, je connais pas mal de monde qui me dit « Oui, moi je commençais à développer, j'avais 11 ans, j'ai développé tout mon père, machin. » Alors moi, pas du tout. Moi j'ai utilisé, j'avais un Amiga.

  • Speaker #1

    C'est pas mal déjà.

  • Speaker #0

    J'ai jamais rien fait d'autre que des jeux dessus. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc t'as joué, t'as pas créé des jeux, mais t'as joué.

  • Speaker #0

    Non, ouais. J'ai pas mal joué, un peu comme tout le monde à mon époque. J'ai eu une NES, une Super NES. Enfin bon. je fais pas mal de jeux vidéo donc je baignais un peu pas dans l'informatique mais dans le jeu vidéo et après au moment de choisir au lycée comme j'étais vraiment pas intéressé par le fait de travailler je suis arrivé en seconde forcément le niveau a fait que ça marchait plus et du coup la vie a un peu choisi pour moi le fait que j'aille faire un bac techno d'accord J'ai fait un bac techno-électro-technique. Je n'ai pas un bac S.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    très bien. J'ai un bac STI. Après, j'ai complètement loupé l'idée de « il faut faire des vœux, machin, etc. » Donc, je n'ai fait que trois vœux. Les trois m'ont rejeté. Ah ben, sympa. Donc, j'étais un peu dans la merde. Mais du coup, plan B, je suis allé à la fac en maths info. D'accord. J'ai fait le tronc commun. J'ai eu deux et demi en maths. Et j'ai dit, ok, ça va pas le faire. Donc je suis parti bosser. J'ai bossé à Intermarché à l'époque. Je mettais les produits en rayon. Dur. Et au bout de deux mois, je me suis aperçu que, bah ouais, il fallait faire des études. Parce que c'était pas pour moi. J'ai pas un souvenir impérissable et magnifique de cette époque. Et du coup, l'année suivante, je me suis pris un peu plus en amont pour faire mes vœux. J'en ai fait une quinzaine cette fois-ci. Et parmi la quinzaine, j'ai été accepté notamment en IUT, en service et réseau de communication. Alors, ce n'est pas exactement de l'informatique. Tu as de la com, de la com pratique, de la com théorique, des trucs hyper généralistes. Tu as du droit, tu as plein, plein, plein de choses. Tu as du multimédia, avec la théorie du multimédia, des choses comme ça. Tu as de l'infographie, du graphisme. Et tu as aussi un peu de réseau, avec les couches du modalosie, etc. Et tu as un tout petit peu, vraiment un tout petit peu, d'informatique. D'accord. Donc un peu de Java, un peu d'algorithmie. C'est comme ça que je m'y suis mis, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc j'ai réussi à avoir ce DUT-là, et après de postuler pour un IUP qui me parlait bien, parce que pour le coup c'est virage à 90 degrés, puisque je suis parti dans un IUP micro-informatique machine embarquée, donc je suis parti très bas, et après tu remontes, DESS, système multimédia et communicants, et là pour le coup c'est en fait presque tous les pans de l'informatique.

  • Speaker #1

    Et ça tu l'as fait en alternance ?

  • Speaker #0

    Celui-là, je l'ai fait en alternance. Tu étais chez qui du coup ? J'étais chez Siemens Transportation Systems. D'accord,

  • Speaker #1

    donc ça s'y prêtait bien avec ce que tu avais fait déjà dans le passé, où il y avait de l'embarqué ou ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, par exemple, pendant mon IUP, le stage de quatrième année, donc de maîtrise, je l'ai fait chez Valeo, Valeo Système d'Essuyage. Chez Valeo, j'ai fait du portage. Ils avaient des vieilles feuilles de calcul, des trucs comme ça, au format Excel ou alors des vieux. de vieux programmes en fortran ce genre de choses et il se trouve que ça allait limiter pour pas mal de fonctionnalités ils avaient du mal à les diffuser en interne et du coup mon job ça avait été d'initialiser une espèce d'intranet et de porter quelques feuilles de calcul pour que tout le monde puisse l'utiliser dans la boîte dans le centre de recherche C'était dans un centre de recherche, un centre de R&D, à Trappes. Non, pas à Trappes, pardon, à La Verrière, qui est après Trappes. D'accord. Et du coup, j'y ai passé cinq mois à faire du PHP à l'époque. Et mon DESS en alternance, j'ai été notamment pris à cause, enfin grâce plutôt à ce stage-là. puisqu'il fallait faire du reverse engineering sur une solution de gestion électronique de documents qu'ils avaient commandé quelques années plus tôt à une boîte qui s'était fait racheter par Xerox. Et en fait, les frais de maintenance annuelle avaient été multipliés par 10 ou 15. C'était un client lourd qui les empêchait de passer à autre chose que NT4 pour plein de postes. Et donc, en fait, ça posait vraiment pas mal de soucis.

  • Speaker #1

    Donc MT4, c'est un système d'exploitation.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est Windows Pro. C'est un peu l'ancêtre de... À une époque, il y avait la différence entre Windows 8 Home Edition et Pro Edition. Exactement. À cette époque-là, on avait plus Windows 98 pour les particuliers et Windows MT4 pour les pros. Exact. et du coup ils étaient un peu bloqués dans le passé à cause de ça du coup c'était un programme je sais même pas je sais même pas quel était le langage employé pour le programme ce que j'avais pas accès aux sources sympa j'avais juste le client lourd j'ai dû regarder ce qu'ils faisaient jouer avec d'accord tu peux ouvrir les dll et puis regarder un peu même pas même pas en fait ce jeu fusqué en tout cas à l'époque je savais pas faire ce genre de choses à d'accord Donc, je suis parti en mode j'observe ce qu'il fait et je refais la même chose.

  • Speaker #1

    Allez, au talent !

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, contrat d'apprentissage en DBSS, trop bien. Et du coup, le but, c'était d'en faire un intranet, un web, pour qu'il n'y ait plus de problèmes de compatibilité, etc. Et c'était fait au sein de mon équipe, c'était l'équipe bureautique. qui faisait majoritairement des leurs boulots c'était majoritairement faire des macro excel en vba donc quand j'ai fait mon choix technologique je leur ai dit bah comme vous êtes très microsoft on peut faire du dotnet ok on dit assez bien et je dis bah du coup le dotnet c'est sharp ils m'ont dit ah non on va faire plutôt du vb dotnet ce qu'on fait du vba ah oui dur mais non j'ai commencé à si si si un premier jour avec ma avec ma chef on est parti à la Fnac, elle m'a acheté un... un gros pavé, un gros bouquin ASP.NET avec VB.NET.

  • Speaker #1

    C'est trop bien !

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai bouffé le bouquin le plus vite possible et je suis parti direct en mode j'ai le client lourd à gauche, je reproduis en ASP.NET à droite. Donc, le modèle de données, machin, etc. La base de données existante, c'était du Oracle. Et il fallait le migrer vers du SQL Server. Donc, en plus, il fallait faire tous les scripts de migration.

  • Speaker #1

    Attends, mais toi,

  • Speaker #0

    t'étais tout seul à faire ça ? J'avais ma chef qui était DBA.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc elle s'est occupée de tout ce qui était script de migration, etc. dans une moindre mesure. Il a fallu que je l'aide sur pas mal de choses. D'accord. Mais par contre, au niveau applicatif, j'étais complètement livré à moi-même, en mode, vas-y, démerde-toi.

  • Speaker #1

    c'est un truc qui a l'air de marcher mais derrière t'as dû après retransmettre le bébé expliquer ce que t'as fait à des personnes qui connaissaient pas du tout le bébé du tout, trop bien pour un stage c'est bien,

  • Speaker #0

    t'apprends pas mal de choses ah bah oui oui, carrément d'ailleurs pour ma soutenance ça m'avait beaucoup fait rire parce que j'ai déroulé toute ma soutenance pas une seule question, tout le monde est écouté et à la fin session des questions euh Le directeur de la formation qui me dit vous n'avez pas mis dans vos slides le pourcentage de code réutilisé. Je dis, bah, zéro. Je n'avais pas le code. On scratch. Je n'avais pas le code, zéro.

  • Speaker #1

    C'est bon,

  • Speaker #0

    ça. Là, il y a eu un blanc et voilà, j'ai eu 19.

  • Speaker #1

    Ça valait une bonne note.

  • Speaker #0

    Ouais, carrément.

  • Speaker #1

    Et du coup, donc ça, là, t'as ton diplôme. Tu restais dans la même boîte ou tu décides de voir autre chose ?

  • Speaker #0

    Alors, la boîte me fait une offre de job. la boîte était à Montrouge dans le 92 je sortais de 5 ans d'études à Paris j'avais qu'une seule certitude c'est que je voulais pas rester à Paris donc je leur ai dit bah non je me suis fait à moitié engueuler par toute l'équipe qui m'a dit ouais tu te rends compte à l'époque je voulais déjà descendre sur Bordeaux ouais tu te rends compte Bordeaux tu ne trouveras pas de job, dans l'informatique, c'est tout bouché, il n'y a rien du tout, machin, etc. Non, mais en plus, on te fait une offre de fou, tu devrais rester et tout. Et c'est vrai que pendant une grande période, je me suis demandé si je n'avais pas fait une connerie. Mais la réflexion était toute bête. C'était, je me disais, à partir du moment où je commence ma carrière sur Paris, je vais galérer à fond pour descendre après.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu vas avoir des projets peut-être un peu plus intéressants parce que le marché est un peu plus dynamique. Et derrière, après, tu auras plus d'expérience. Et si tu redescends pour après avoir moins,

  • Speaker #0

    moins d'expérience. Je sentais que ça allait être un piège, entre guillemets. Que j'allais me faire enfermer sur ce mode-là. Et puis, je ne me voyais pas continuer à vivre à Paris. Cinq ans d'études à Paris, pour moi, c'était mon max. C'est compliqué. C'était mon max.

  • Speaker #1

    Tu vivais dedans, Paris ?

  • Speaker #0

    commencé à la CITU d'Anthony. D'accord. Ça, c'est très rigolo d'ailleurs. J'arrive à la CITU d'Anthony depuis mon avion avec mon sac de sport. La meuf qui me dit « Oh, ça va, vous êtes costauds. » Je fais « Ah, pourquoi ? » Elle me dit « Parce qu'il y a du racket dans votre bâtiment, mais vous, ils ne vous embêteront pas. » Oh la vache ! « Bienvenue à Paris. » Je ne suis pas resté très longtemps parce que j'ai connu à l'époque celle qui est devenue ma femme. On s'est connus le premier jour de l'IUT. Et on a emménagé assez vite ensemble à Chaville, qui était pas loin de Versailles. Et après, on a déménagé, on a habité à Agnères-sur-Seine. Donc, la limite entre Agnères-sur-Seine et Bois-Colomb. D'accord. Et on a passé quatre ans dans cet appart. Je me disais, non, j'ai pas envie de vivre là. De rester là. Ouais. Et puis, on commençait à parler de faire des enfants, machin, etc. Et je voulais pas... C'est très con, mais j'ai réussi quand même à le faire. Je voulais pas que mon premier enfant naisse en appartement. Moi, j'ai passé presque toute ma vie dans des appartements. D'accord. Et je voulais pas de ça pour mon gamin.

  • Speaker #1

    Et quand t'es arrivé sur Bordeaux, déjà, un, est-ce que c'était difficile de trouver du travail ? Et est-ce que t'as eu ce que tu voulais en termes de projet ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé ma recherche. Les premiers mois, c'était un peu chaud parce que je trouvais vraiment pas grand-chose. Et effectivement, je me suis demandé longtemps si j'avais pas fait une connerie.

  • Speaker #1

    Mais t'as cherché à Bordeaux quand t'es arrivé à Bordeaux ? Ah oui d'accord

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait j'ai fait mon contrat d'apprentissage jusqu'en septembre D'accord Et en septembre j'ai enchaîné avec la soutenance Et juste après la soutenance je suis parti à Bordeaux Et j'ai emménagé le 15 septembre Ah oui Et du coup à poil Pas de job, pas de possibilité J'avais fait un contrat d'apprentissage, donc j'étais supposé avoir des droits au chômage. À l'époque, c'était les ascédiques. Elle n'avait pas la case.

  • Speaker #1

    Ah oui !

  • Speaker #0

    Donc c'était compliqué. Puis j'avais commencé à chercher à NPE, à PEC, machin, etc. Puis j'ai fini par trouver une petite ESN qui cherchait du monde. J'y suis rentré. Et là... mouf Ça s'est bien passé, mais sans plus. En fait, les trois premiers mois, j'étais en intercontrat.

  • Speaker #1

    Ah, d'accord. Donc là,

  • Speaker #0

    pareil. Tu te dis, je commence ma carrière. Bon, je suis en CDI, donc tout va bien. T'es payé, mais... Ma PACDC a été consolidée, donc tout va bien, machin, etc. Mais par contre, je commence par trois mois d'intercontrat. Gros doute, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, dur.

  • Speaker #0

    Ils finissent par me trouver une mission. De trois semaines. Je fais bien, ça va pas le faire. Donc j'ai cherché autre chose.

  • Speaker #1

    Pendant les trois mois, t'étais formé ou tu faisais quoi ?

  • Speaker #0

    J'ai fait ce que je savais faire de mieux. J'ai fait du reverse engineering sur le CRM de la secrétaire qui galérait comme un fou parce que c'était un CRM maison tout en Java J2E avec un oracle. Et tout ça tournait en local sur un vieux PC portable pourri. Donc en général quand elle ouvrait son CRM Il lui fallait 15 minutes pour qu'il chauffe Donc je lui ai fait L'équivalent en PHP J'ai fait la migration de sa base Oracle Vers la base MySQL que j'avais créée Et c'était vachement plus light En 10 secondes Elle avait ses données Le matin Du coup après ce job Pendant mes 3 semaines de mission Je reprends ma recherche Et là en fait Magique à partir du moment où tu as déjà eu un premier job à mettre sur ton CV et bien en fait à l'époque les grosses de SN elles attendaient que ça, je le savais pas mais elles attendaient que ça et là en fait en une semaine j'ai deux offres attends mais deux offres de mission c'est ça ? non j'ai deux offres de CDI ah d'accord j'ai deux offres de CDI, une de Capgemini et une de Unilog à l'époque ok sachant que Capgemini ça passait par Expectra qui était un un hum cabinet d'intérim. Donc ça commençait par 6 mois d'intérim renouvelés deux fois. Donc un CDI, mais en fait tu peux dégager à tout moment pendant 18 mois. Ça me pressait pas ouf. Et Unilog, par contre, c'était en centre de service sur Bordeaux. Donc moi, j'avais qu'une peur, c'est que les mecs m'envoient aux quatre coins de la France en mission chez un client. Du coup, le centre de service, le mode me disait, c'était même dans la négo, entre guillemets, euh On est un centre de service, on est un back office entre guillemets de Unilog. Donc nous, on bosse à Bordeaux et on reste à Bordeaux, on vit à Bordeaux et machin. Et on va juste au boulot tous les jours. Mais on a un bâtiment à Mérignac et tu bosseras toujours à Mérignac. Je bosse là, d'accord. Super content. Ils m'offraient un peu moins en salaire que Capgemini, mais les conditions étaient quand même vachement plus sympas. D'accord. Et puis, ce que j'avais pu glaner de l'ambiance sur les différents entretiens d'un côté comme de l'autre. Unilog me semblait mieux correspondre à mes attentes et à ma façon d'être. Donc, je me fais embaucher par Unilog. On est en 2006. Début un peu chaotique parce que je me fais positionner sur un projet qui s'arrête quasiment instantanément. Sympa. Donc, en période d'essai, les mecs me font « Bon, en fait, ton projet s'est arrêté. Donc, on t'a trouvé une autre mission. Massy. »

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, en Ile-de-France.

  • Speaker #0

    Voilà. Amassi, c'était pour Carrefour Group à l'époque et c'était une tierce recette applicative je ne savais même pas que ça existait à l'époque donc pas une TMA mais une TRA et du coup je faisais partie d'une team où on recétait une application que vous n'avez pas créée une application qui était créée par un concurrent dans la pièce d'à côté et en fait l'application à l'époque c'était le tueur le... Le nouveau site de e-commerce de fou de Carrefour, le tueur de Célis Kunt, qui n'a pas eu l'effet escompté.

  • Speaker #1

    Ah bah oui.

  • Speaker #0

    Mais la difficulté, c'était qu'on avait une pression de malade. Les parisiens bossaient six jours par semaine. Six jours ? Ouais, donc il y avait une équipe du samedi, une équipe du dimanche. Moi, j'étais supposé commencer à 8h, y compris le lundi matin. donc c'est à dire qu'il fallait que je prenne le train à 4h30 je crois le TGV à 4h45 et le soir il fallait pas partir avant 20h c'était un truc de malade donc pas avant 20h, le vendredi soir j'étais chez moi, il était 1h du mat donc c'était une boucherie sans nom des horaires à rallonge une pression de malade et pas de boulot à faire genre rien du tout et en fait c'était une recette donc

  • Speaker #1

    recette c'est tu cliques

  • Speaker #0

    tous les scénarios, ils étaient bloqués. Mais tous. C'est-à-dire que moi, j'avais 45 scénarios à dérouler, et mes 45 scénarios, je les ai déroulés, donc je suis resté, cette mission a duré 4 semaines, je crois. Première semaine, troisième jour, mes 45 scénarios bloqués.

  • Speaker #1

    Alors bloqués parce qu'il n'y avait pas les développements qui...

  • Speaker #0

    Parce qu'ils étaient tous foirés, quoi. Ah, d'accord. Ils étaient plantés.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    trop bien. Donc là... Ouais, il manquait des trucs, ça plantait, machin, etc.

  • Speaker #1

    Toute cette pression pour ça,

  • Speaker #0

    quoi. Et toute cette pression, et la pression, c'était objectif. 40 cas de test par jour passés. Sauf que moi, troisième jour, je n'ai plus rien à faire. Du coup, j'ai vachement progressé sur l'outil dans lequel on mettait nos cas de test, puisque du coup, j'ai su comment... supprimer mes 4 tests passés pour refaire les mêmes 4 tests tous les jours je suis resté 4 semaines et tous les matins je passais un quart d'heure à faire mon script qui allait buter mes 4 tests de la veille et ensuite je l'ai repassé à la main parce qu'il fallait bien faire quelque chose derrière

  • Speaker #1

    c'est avoir la journée à avoir l'air occupé et tu pouvais pas aider à développer ah non on était

  • Speaker #0

    que la recette et il fallait surtout pas parler au reste.

  • Speaker #1

    Là, tu fais pas de développement, tu fais une recette qui est super loin de chez toi, c'est sympa la vie bordelaise.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est pas du tout ce qu'on m'avait vendu.

  • Speaker #1

    Exactement. Du coup, tu fais quoi alors ? Derrière, tu continues ?

  • Speaker #0

    Ça a été des pérignations. Je te passe les détails, mais grosso modo, je me suis entre guillemets rebellé en leur disant, bon, non, mais ça va pas le faire. Les amis, c'est n'importe quoi. C'est pas du tout ce qu'on avait convenu, machin, etc. Alors je me fais à moitié assaisonner par la directrice de projet qui me dit « Oui, tu sais, on est cadre, on compte pas 16h, et puis des fois c'est bien, des fois c'est pas bien, machin, je sais pas quoi. » On était trois bordelais, et puis en fait on a tellement gueulé qu'on a fini par se faire virer. Ah oui ! Donc on s'est fait virer par le directeur de projet qui voulait plus entendre parler de nous, donc nous on était super contents. Donc gros coup de bol, je redescends sur Bordeaux, et la semaine suivante, mon projet qui s'était gelé s'est fait dégeler.

  • Speaker #1

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    très bien. Donc, ça passe crème. je reprends mon taf, j'étais content et là c'était en plus le pire ironie du sort, le projet était pour Carrefour ah oui d'accord donc c'était un autre projet pour Carrefour mais un truc qui avait radicalement rien à voir un énorme projet par contre, un truc pharaonique et la condition de dégel c'était qu'on était en juin et il fallait qu'on produise on était On avait monté une task force. On était 35, je crois, en tout, répartis en équipe. Et il fallait qu'on produise l'équivalent de 4 mois en 3 mois. Ah ouais. Donc on avait des dépassements. On avait des heures sub, des trucs comme ça. Mais qui avaient été négociées. C'était dans la négo. Mais j'ai juste passé un juillet-août bien intense. Ouais, voilà. Bien sympa. dont l'apothéose, le dernier truc, où l'avant-veille d'une mise en recette, une nana qui s'aperçoit qu'une évole de 15 jours, qui a été chiffrée 15 jours, elle a été faite complètement à l'arrache par un des gars. C'est bien ça. Et il n'a absolument pas fait ce qu'il fallait. En fait, il n'a pas compris l'aspect du tout. Donc il a fait un truc, mais qui n'a rien à voir. Et du coup, nuit blanche, j'ai passé 33 heures d'affilée au boulot.

  • Speaker #1

    Oh la vache, donc là, frustration extrême, du coup, l'erreur de quelqu'un, toi tu restes...

  • Speaker #0

    C'était violent, et c'est là où j'ai fait ma plus grande découverte de ce que peut donner comme débilité la bureaucratie d'un projet informatique. C'est que le lendemain, à 15h, j'ai fait mon taf, je livre en recette, tout va bien, et là la meuf me dit, c'est super, franchement le boulot que t'as fait, c'est génial. On n'a pas le temps de tester, donc ça partira comme ça en prod. Oh la vache,

  • Speaker #1

    mais non !

  • Speaker #0

    Et ça partira, donc le bug est parti en prod, ma correction elle est restée en recette, et du coup ils ont mis, je crois que le cycle de livraison c'était un mois. Donc en fait, ma nuit blanche, j'aurais pu ne pas la faire. Et ils m'avaient juste prévenu qu'en fait ça ne servait à rien. Mais celle-là, dès comme ça, j'en ai eu un paquet. Tu sais, le chef de projet qui dit je veux ça vendredi soir sur mon bureau sans faute, et vendredi soir, au moment où tu lui files, il te dit très bien. Par contre, je regarderai ça à mon retour de vacances dans trois semaines. Le nombre de trucs que j'ai comme ça.

  • Speaker #1

    Donc là, on arrive à comprendre un peu petit à petit pourquoi tu t'es mis en freelance et comment ça commence à pointer le bout de son nez. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. Alors chez Unilog, qui est devenu Merci. Logica CMG qui est devenu Logica qui est devenu maintenant CGI c'est fait racheter par CGI oui j'y suis resté 4 ans et demi dans les 4 ans et demi j'ai fait plein de trucs y compris monter une offre groupe à destination de toutes les BU du groupe ah oui j'ai monté un centre de service de d'évaluation de la qualité logicielle externalisée ah sympa sur ce qu'on appelle un APM, Application Portfolio Management. C'est des suites logicielles où tu mets toute ta base de code dans une espèce de moulinette. D'accord. Et elle va en sortir... plein plein plein de recommandations de la notation dans des notes alors des notes et aussi des métriques plein de métriques différentes sur c'est quoi la complexité cyclomatique moyenne de tes fonctions etc il le fait sonar danse il le fait ouais mais là c'est des trucs où en fait c'est one shot d'accord et tu t'essayes de d'extraire dans un PowerPoint, c'est un peu un état de l'art, entre guillemets, du projet, l'état où il est, la qualité globale, différents axes d'amélioration, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Donc à l'époque, c'était vendu comme une prestation supplémentaire. Genre, ils avaient des projets sur lesquels ils se fritaient un peu avec les clients sur la qualité. Bon, ils nous les envoyaient et nous, on était supposé être l'œil... à peu près objectif de la qualité produite on avait aussi le truc inverse une TMA qui démarre sur un sujet qui n'a pas été fait en interne qui a été fait par un concurrent et du coup on nous l'envoyait on faisait un audit qualité et on ramenait le truc en disant globalement c'est risqué, globalement la qualité n'est pas là, machin, etc plein de choses comme ça Trop bien Merci. Et on l'a fait à l'international, puisqu'on a bossé sur des projets pour des mecs à Singapour, des mecs au Danemark, des mecs en Hollande. Enfin, on a eu des projets de partout.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et toutes ces expériences-là, toi, tu l'as apprécié ?

  • Speaker #0

    C'était vachement galvanisant. D'accord. Tu montes un truc. Déjà, c'est une composante, entre guillemets, de ma personnalité. Je ne m'éclate jamais. plus que quand je me jette sur un truc que je ne sais pas faire. Et souvent, quand je n'ai pas le droit à l'erreur, c'est même encore mieux. Entre guillemets. C'est-à-dire qu'en fait, moi, c'est un peu... Il y a pas mal de monde qui me pose la question de si je suis un passionné de l'informatique ou du développement. En fait, pas du tout. Je me suis aperçu de ça il n'y a pas très longtemps puisque j'ai un client qui m'a dit, mais est-ce que pendant ton temps libre, tu codes ? J'ai répondu, mais surtout pas.

  • Speaker #1

    Surtout pas ? C'est bon ça.

  • Speaker #0

    Je peux éventuellement coder, et ça m'arrive assez souvent, des choses qui ne sont pas vendues à des clients, mais c'est dans l'optique d'en faire quelque chose dont je vais pouvoir retirer un bénéfice quelque part.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est plus pour l'aspect, oui, création de valeur, création monétaire.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais coder pour le fun, enfin vraiment pour la beauté du geste, ça ne m'intéresse pas beaucoup. en fait je parle ça m'intéresse plus de passer mon temps à faire d'autres choses jouer à des jeux vidéo lire des livres mater des séries des films ça m'intéresse vachement plus que passer trois heures sur un truc que je vais pas pouvoir valoriser d'accord mais ça t'ennuie pas de coder ça ouais tu es tu oui ok ça m'ennuie pas mais c'est pas ma passion c'est pas ta passion d'accord et c'est pas non plus je pense que c'est pas ce pourquoi je passe pas ce dans dans quoi j'excelle. Moi, ce qui me botte et ce qui... Ce que je trouve facile, entre guillemets, c'est faire des liens de cause à effet. C'est-à-dire ? Par exemple, tu m'expliques... Là où je suis très bon, par exemple, c'est trouver un bug sur un code qui n'est pas à moi. Mais un truc bien coineux, bien pourri, bien... Genre, ça arrive une fois tous les 37 clics, etc. Si ce n'est pas un truc vraiment très technique, que c'est fonctionnel, métier, en fait, je vais être assez doué pour arriver à isoler l'endroit d'où ça vient. arriver à isoler les conditions de reproduction et du coup arriver à isoler la source, la cause.

  • Speaker #1

    D'accord. Arriver à faire itérativement... Ce qui m'intéresse,

  • Speaker #0

    c'est les déductions logiques. La logique et faire des liens de cause à effet. Rapprocher des choses qui n'ont pas l'air d'être liées. naturellement. J'ai de bonnes intuitions.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu aurais dû être en fait inspecteur.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    carrément. Carrément, qui est top. Du coup, là, ça nous amène aussi à ta partie création d'entreprise. Comment ça s'est passé ? Comment t'en es venu là ? Comment ça a commencé ?

  • Speaker #0

    Après Unilog, j'ai fait... Pas mal de choses différentes. J'étais notamment dans une startup qui a bien marché pendant plus de 4 ans, qui s'appelait News Republic, qui était une startup bordelaise qui m'a mis au mobile, par exemple. J'ai fait 4 ans où je me suis vraiment éclaté. Ensuite, j'ai été chez SQLI. En quittant Unilog, je me suis dit que ça ne se dit plus jamais. SQLI, c'est une SN, ça va. Non, les SS2D se sont renommés ESN à une époque pour faire table rase du passé, mais ça marche pas. C'est pas parce qu'on renomme un truc qu'il a changé fondamentalement. Mais j'ai été chez SQLips que c'était la boîte qui m'intéressait le plus à une époque bien en amont. J'avais fait un process de recrutement et le truc m'avait eu l'air sympa. Donc je me suis dit, je vais y aller, pourquoi pas. Ok. Après, j'ai été embauché pour faire des choses chez SQLI, des trucs en interne, développer notamment la mobilité sur Bordeaux, etc. Je pense qu'on m'a collé une mission à 100% dès le premier jour.

  • Speaker #1

    D'accord, donc tu n'avais pas la bande passante pour pouvoir créer ce passe-mobilité. Mobilité, mobile je parle.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. J'étais chez deux clients de façon consécutive. Le premier client, c'est là où on s'est rencontré chez Cédiscount, où j'ai géré la feature team mobilité, dont tu as fait partie. Exactement. Et après, j'ai fait 18 mois, je crois, ou un truc comme ça. Et après, j'ai fait 18 mois, pareil, à peu près, chez Decrautomotive Solutions, qui est un autre client assez volumineux, d'envergure, sur Bordeaux. Après un passage chez une startup parisienne qui... à couler parce que faute de moyens du coup j'arrive en CSP donc licence en éco et là je me dis c'est bon c'est le moment ou jamais il faut y aller quoi je lance ma boîte je suis en full confort j'ai un chômage hyper intéressant et ce qui fait que je vais pouvoir tester sans problème mon activité pendant pendant deux ans parce qu'un CSP c'est d'abord un an d'ASP et ensuite un an d'ARE

  • Speaker #1

    Donc ouais, t'es payé, t'es à 100% ? Alors,

  • Speaker #0

    CSP, t'es à peu près à 100%. C'est 74% du brut, je crois. Ou 72% du brut. D'accord. Donc t'es à peu près ton net.

  • Speaker #1

    T'es à peu près ton net,

  • Speaker #0

    oui. Et après, ARE, tu descends, c'est 57% du brut. Donc c'est à peu près 75% de ton net.

  • Speaker #1

    Donc ce que tu fais, c'est que tu peux créer une société, gagner de l'argent, laisser l'argent dans la société.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Comme ça, en fait, tu peux toucher ton...

  • Speaker #0

    C'est le move le plus fait. C'est... C'est créer une société, une personne morale, donc pas une personne physique, pas une URL ou une micro, mais vraiment une SASU. La plupart des gens font une SASU. Et tu peux effectivement facturer tes clients qui payent du coup pas toi, mais ta boîte.

  • Speaker #1

    Ta boîte, oui.

  • Speaker #0

    Et toi, indépendamment de ça, tu peux ne rien changer à ton quotidien pendant le temps que tu estimes nécessaire.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    c'est une possibilité de tester ton activité en prenant le moins de risques possibles.

  • Speaker #1

    Donc du coup, toi, en fait, tu avais déjà une idée un peu bien précise de ce que tu voulais faire. Tu voulais continuer à développer, être développeur et en même temps créer ton activité. Mais est-ce que tu savais à peu près ce que tu voulais faire ? Parce que soit tu es freelance et après tu travailles pour... Tu refais la même chose que quand tu étais dans la scène. Ouais.

  • Speaker #0

    Donc non.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ok. Non, non. En fait, j'ai créé ma boîte avec pour optique dans ma tête de me dire il y a énormément de boîtes qui ont presque peur entre guillemets de l'informatique qui se disent ça coûte hyper cher. Je ne peux pas me payer un système. Je vais être obligé de rester avec mes rognes ou je vais finir par trouver un SaaS qui va faire à peu près ce que je veux. Pas tout à fait, mais je vais me démerder moi-même à faire ce que je veux dedans. J'ai ce constat-là d'un côté et de l'autre, je me dis effectivement, je n'ai pas envie de terminer freelance qui fait de la régie annuelle où tu vends 220 de tes jours à un client pour un TJ et puis au final, tu es presque son employé.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ça, ça ne m'intéressait pas non plus. Donc je me disais, je vais faire une offre dans laquelle je vais faire principalement des forfaits. parce que la régie pose des soucis qui ne m'intéressaient pas trop. Je vais faire du forfait et je vais aider les boîtes qui se disent que l'informatisme n'est pas forcément pour elles en leur créant soit une appli dont elles ont besoin, alors une appli mobile, une appli web, n'importe, soit même complètement des systèmes d'information complets, soit des protos, soit leur mener des POC parce qu'ils ont besoin de valider un truc, Soit c'est une boîte un peu plus grosse qui a déjà un système informatique et j'interviens pour faire de l'optimisation, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Donc, dès le début, je me suis dit j'ai trois offres en fait. Une offre prototype où je te fais ton proto de A à Z. Une offre V1 où je te fais un système d'information complet dans sa V1 qui peut bien sûr donner lieu à une V2, V3, V4 derrière sans problème. Où je vais faire la plupart des trucs, mais je vais m'appuyer un peu sur des partenaires. et une offre industrialisation où je peux me ramener sur ton système et mettre une espèce d'oeil un peu critique et puis te dire moi si j'étais à ta place je ferais ce genre de choses peut-être que cette appli là et celle là vous n'avez pas besoin d'en avoir deux peut-être que ça pourrait être intéressant de mener un projet pour en faire qu'une seule qui fasse les deux et du coup rapprocher les deux systèmes ce serait plus simple faire des genres d'audits Euh... et voir aussi du coaching d'équipe en place sur des sujets techniques qu'elle ne maîtriserait pas.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, en fait, tu as trouvé une idée. Tu as cette idée-là par rapport au constat que tu as vu de par ton expérience. Comment tu fais maintenant pour la commercialiser ?

  • Speaker #0

    Eh bien, premier truc, je commence du coup mon activité en me disant « Bon, je vais commencer à me faire connaître, etc. » Et premier truc, comme je me suis dit que je fais Prat-Rigy, je trouve une mission en Rigi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, premier truc, alors j'ai créé en juillet 2020 et en... Quand tu commences, c'est vrai que c'est un peu difficile d'arriver à trouver des projets, des machins, des choses comme ça. Donc, novembre 2020 arrive. Alors, je donnais des cours à côté. Donc, je n'étais pas non plus à temps plein sur mon projet. Je donnais des cours en école d'ingé. Mais novembre 2020 arrive et là, je trouve vraiment... pas de client ou de prospect qui soit vraiment intéressé par le fait d'avoir une appli ou autre. Et j'ai un commercial qui me contacte et qui me dit, tiens, j'ai une mission pour toi chez Cultura. Et en fait, depuis le début de ma carrière, depuis que je suis descendu sur Bordeaux, je me dis, tiens, Cultura, c'est une boîte qui m'intéresse. Je me suis dit, ça m'intéresse de voir comment elle fonctionne de l'intérieur. J'ai toujours eu Cultura dans mon viseur. Mais je n'ai jamais postulé non plus, machin, enfin, je... Et là, je me dis que c'est l'occasion. Donc, je passe l'entretien, tout se passe comme sur des roulettes. Du coup, Cultura, on est en janvier 2021, me confie une étude, et c'est aussi pour ça que ça m'a intéressé, parce que je me suis dit que ce n'est pas de la régie à proprement parler. Elle me confie une étude sur repenser complètement sa stratégie mobile autour de React Native et de React. Sachant que moi, plusieurs années auparavant, quand on était chez Cdiscount, j'ai commencé le React Native quand ça venait juste de sortir.

  • Speaker #1

    De sortir,

  • Speaker #0

    exactement. J'ai fait un POG, je me suis vite accroché au truc et depuis, je n'ai pas lâché. Donc là, à l'heure actuelle, React Native est sorti en mars 2015. Moi, j'en fais depuis novembre 2015. Donc je commence à avoir de la bouteille sur React Native. Donc je commence à être efficace.

  • Speaker #1

    Donc ça faisait quoi ? Ça faisait 5 ans ? Parce que là, quand tu es l'offre avec Cultura,

  • Speaker #0

    c'était en 2021. Ouais, ça faisait 5 ans. D'accord. Et du coup, je commence à avoir un retour aussi d'un point de vue React Web. Parce que j'ai commencé par React Native, je n'ai pas commencé par React Web. Et du coup, je commence à avoir une vision un peu claire de comment tu peux un peu mêler les deux. Mêler les deux, oui. ou en tout cas créer une stratégie qui ait du sens pour une boîte aussi grosse que Cultura avec un système d'information aussi gros donc j'arrive ils me font bosser radicalement sur autre chose comme toujours,

  • Speaker #1

    c'est marrant ça j'arrive,

  • Speaker #0

    ils me disent on a un outil il est en angular on n'arrive pas à le maintenir refait-le nous en React je me retrouve reporté plusieurs années en arrière donc reverse engineering d'un truc où j'ai pas les sources enfin j'ai les sources mais c'est de l'angulaire et je touche pas à ça et du coup tu dis pas non tu dis pas là en fait parce que là t'as quand même les rênes non parce qu'en fait ça Il me le présente comme... C'est une façon d'entamer la stratégie de refonte, parce qu'en fait, à l'heure actuelle, on n'a pas de React. Et comme on veut aller vers du React et du React native, c'est un premier projet React. Donc, initialise tous les trucs. D'accord. Ok, pourquoi pas. Donc, j'initialise un premier repo. J'initialise un template. J'initialise une première CI. J'initialise même une... Une libre de composants réutilisables, redistribuables, que je mets sur le repo interne, etc. Tout ça a été fait dans le cadre de la création, de la refonte d'un portail qui permet de gérer en magasin les différents devices. Par exemple, les caisses automatiques chez Cultura. Quand tu vas chez Cultura, si tu ne vas pas voir quelqu'un, tu peux aller sur une caisse auto où tu bips tes trucs, après tu payes, etc. Une caisse auto, c'est une tablette Android, un TPE et une imprimante. Les trois, chacun a son adresse IP. Et en fait, le système a besoin de savoir ces trois adresses IP pour pouvoir notamment faire en sorte que quand la tablette dit « Tiens, il faut payer » ,

  • Speaker #1

    elle ait le bon TPE.

  • Speaker #0

    Et que le TPE, une fois qu'il dit « Tiens, il a payé » , il imprime sur la bonne imprimante. Sinon, si tu te mets sur la caisse 28, que tu veux payer une TPE 12 c'est un petit problème ça va pas le faire donc ce portail sert principalement à ça à faire tout le paramétrage de tous les magasins et de toutes les caisses auto et à l'époque ils me font bosser sur un autre truc radicalement différent je me suis éclaté je fais des trucs que je savais pas faire du tout au moment où j'ai dit oui oui pas de problème

  • Speaker #1

    Donc là, on est vraiment quand même décorrélé de ton offre, de l'offre que tu proposes.

  • Speaker #0

    Oui, carrément.

  • Speaker #1

    Mais là, toi, ça te va ? Là, t'es OK ?

  • Speaker #0

    Là, en fait, je m'amuse, entre guillemets. Un, je vois Cultura de l'intérieur. C'est un truc, c'était un de mes objectifs de carrière, entre guillemets, sur Bordeaux. Donc ça, ça m'intéresse. En plus, c'est plutôt sympa parce qu'à l'époque, Cultura vient de changer de siège. Il y a un super siège énorme, tout neuf, à Mérignac, derrière le Décathlon, machin, etc. Les gens sont tous sympas, les délais ne sont pas intenables comme chez plein d'autres. Et on me laisse à peu près tranquille, parce que de toute façon, personne ne capte ce que je fais. Je suis le seul à faire du React à ce moment-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En fait, j'initialise React, entre guillemets, chez Cultura. Mais tout ça pour dire qu'au final, ça me prend tellement de temps de faire tous ces trucs-là. Ils me recollent derrière un autre projet, sous couvert de... Ben oui, mais tu as fait un truc qui est supposé être réutilisable, prouve-nous qu'il peut être réutilisable. Enfin, réutiliser. Donc, je fais un autre projet, machin, etc. Et au final, on arrive en juin. Je pars sur mon étude. Comment est-ce qu'on fait pour rapprocher la mobilité, etc. À l'époque, les applis mobiles chez Cultura, tu as l'appli de la caisse, qui est une appli Android native. Et tu as l'appli utilisée par les vendeurs pour accéder au stock, machin, etc. Qui est une appli Android native aussi. L'objectif, c'est de dire ces deux applis plus une autre dont ils ont envie. Le service, c'est le service outils As-Magazin. C'est vraiment les As-I-Magazin. Donc, on commence à réfléchir à des applis React natives, une base de code partagée, des trucs maintenables, certaines features éventuellement en web. Comme ça, on peut les avoir à la place sur le PC, puis sur la tablette, machin, etc. et donc je fais toute mon étude nickel machin etc et au moment de l'arrestit la mission s'est arrêtée comme ça et ce qui est très bien tombé parce que j'avais mon premier forfait à ce moment là et comment tu as trouvé ça ? alors c'est un quasiment tout ce que j'ai eu jusqu'à présent tout est passé par mon réseau j'ai jamais fait de démarchage de vrai démarchage commercial

  • Speaker #1

    Ça veut dire qu'on t'a contacté automatiquement pour te dire...

  • Speaker #0

    Il y a plein de gens qui m'ont contacté. Il y a des gens que j'ai contactés en disant « Tiens, je pourrais faire ce genre de choses. Laisse tes oreilles ouvertes. » Hop, ils reviennent vers moi avec « Ah bah tiens, machin là. Il m'a demandé. Je ne sais pas vraiment comment faire. Est-ce que toi, ça t'intéresse ? »

  • Speaker #1

    Mais tu avais annoncé sur, par exemple, LinkedIn que tu avais créé ton entreprise et que tu étais à l'écoute ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais très peu. et encore je suis même pas sûr de l'avoir fait officiellement j'ai créé une page LinkedIn, il n'y a rien je crois que j'ai eu 8 personnes qui sont passées dessus il n'y a absolument rien dessus il y a juste le lien vers le site vitrine et puis c'est tout donc j'ai aucune stratégie de communication donc on se fait quelques réunions dans lesquelles il m'explique un peu plus en amont, en profondeur ce que c'est, ce que ça doit faire, etc Je pars sur un chiffre complètement sorti du chapeau.

  • Speaker #1

    Donc là, il t'explique le projet. Donc, il y a des allers-retours entre toi et lui. Et puis, vous regardez pour être un peu cadré. Et pour toi, tu lui donnes ce que tu avais dit au début, ta petite formule où tu as un projet packagé.

  • Speaker #0

    C'est ça. OK,

  • Speaker #1

    trop bien. Et tu ne travailles pas en régie.

  • Speaker #0

    Et je ne travaille pas en régie. Je fais un forfait.

  • Speaker #1

    Un forfait,

  • Speaker #0

    trop bien. Je fais un forfait avec un système complet, base de données, API. Quelques flux sortants où il faut aller vérifier des trucs, il faut aller crawler du fichier Excel pour en extraire des stats, etc.

  • Speaker #1

    Et ça c'est toi tout seul ? Tout seul.

  • Speaker #0

    Et dessus, un front d'un côté, un back de l'autre.

  • Speaker #1

    Donner ton chiffrage ? C'était un chiffrage avec beaucoup de « si » dessus.

  • Speaker #0

    Un coup de trou.

  • Speaker #1

    Donc un gros chiffrage.

  • Speaker #0

    Hypothèse.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu lui donnes. Et en fait, ça fait comme si c'était une enveloppe... Une enveloppe budgétaire que tu lui envoies. Et après,

  • Speaker #0

    lui, il négocie ça. Il lui dit, OK, j'ai le budget.

  • Speaker #1

    Et ça démarre.

  • Speaker #0

    Alors, ça se passe un peu plus longuement, puisque j'ai été shortlisté. On était quatre consultés. J'étais shortlisté.

  • Speaker #1

    Et que des... Alors, d'accord. C'est que des personnes. Ce n'est pas des entreprises.

  • Speaker #0

    Rien à voir. Non, que des entreprises. Il n'y a que moi.

  • Speaker #1

    Qui était tout seul.

  • Speaker #0

    La gueule enfariée. Où j'arrive, je dis, oui, je veux bien être consulté.

  • Speaker #1

    Ah, d'accord.

  • Speaker #0

    Je suis inséré dans la consultation au chausse-pied par le père du pote de mon fils.

  • Speaker #1

    Après, l'avantage que je trouve, c'est qu'au moins, il y a un seul interlocuteur.

  • Speaker #0

    Moi, c'est comme ça que je les aborde. Un, on est local, je suis à côté de vous, je peux venir vous voir quand vous avez besoin, et on peut avancer main dans la main. Deux, c'est moi qui fais tout, de A à Z. Si vous avez une question, c'est moi qui ai la réponse, normalement.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    et puis et puis 3 bah j'ai vraiment envie que ça marche donc je vais me démener je vais me démener mais il y a un petit revers de médaille c'est si toi que je ne te le souhaite pas tu as un accident ou tu es malade ou tu pars en vacances là il n'y a plus rien c'est le premier truc qui me sort bah oui c'est sûr le premier truc qui me sort c'est tu te rends compte du danger qu'il y a si tu meurs demain on n'a plus rien Merci.

  • Speaker #1

    Ah ok, ils sont allés plus fort. Ils sont allés plus fort que moi.

  • Speaker #0

    Et je leur dis, bah oui, je compte pas mourir demain. Et puis, oui, c'est un risque, machin, etc. Et bon, ils s'en suivent. On a discuté plusieurs fois, machin, etc.

  • Speaker #1

    Tu leur as pas dit, c'est de trouver un subterfuge pour les rassurer de, je peux donner la continuité à quelqu'un d'autre, quelqu'un suit mon travail, etc. Non, toi c'est...

  • Speaker #0

    Je voulais pas forcément trop entrer dans des trucs que j'étais pas en mesure de tenir. et à l'époque j'avais vraiment personne d'autre à qui confier quoi que ce soit et du coup non je n'ai pas parti sur ce mode là vu la taille du projet même si ça peut être pharaonique la façon à l'époque qu'on avait d'envisager le truc on n'allait pas faire l'outillage de A à Z il y allait avoir des itérations tu pourrais faire des livraisons exact ok je leur ai livré une première version fonctionnelle mais qui n'outillait pas tout le processus d'accord et là on a fait des lots complémentaires d'évolution où on a un peu plus outillé le processus et là tu aurais pu aussi toi recruter pour pouvoir absorber la charge c'est ce que j'ai fini par faire alors c'est pas recruter mais j'ai pris les sous-traitants d'accord donc des freelance ouais des freelance donc maintenant c'est toi le SN alors vraiment pas adieu genre vraiment pas non j'ai pris un premier freelance à la base pour m'aider sur ce sujet là et surtout sur un autre sujet que j'ai eu juste après d'accord parce que du coup octobre 2021 je donc je signe avec eux je leur livre la première version fonctionnelle en mars 2022 et en avril 2022 je me fais contacter par le mec qui m'a placé chez Cultura le commercial pas le mec de chez Cultura d'accord qui me dit « J'ai ma sœur qui vient d'être recrutée en tant que directrice commerciale par un club de rugby pro et elle voudrait mettre en place une appli destination des partenaires. » Alors je fais « Ah, cool ! » Et il me dit « Pour l'instant, elle n'a qu'une propale d'un de ses partenaires et elle ne comprend rien à la propale. Est-ce que tu ne peux pas juste mater la propale, lui dire ce que tu en penses ? » et si tu veux faire une contre-proposition, fais-la.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok,

  • Speaker #0

    pas de problème.

  • Speaker #1

    Donc là, il t'intègre dans le process. C'est plus un process un peu de recherche de personnes, mais toi, tu n'es pas rémunéré là-dessus. Tu donnes ton conseil et après, tu refais une autre propale.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. En mode pure perte, entre guillemets. En mode, j'aide un pote. Bon, on n'est pas pote, mais en tout cas, j'aide sa sœur.

  • Speaker #1

    Toi, tu es copain avec lui, mais lui, il ne le sait pas, en fait, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    non non non vu son markup on était pas prêt non mais disons que c'est plus voilà c'est le réseau quoi c'est comme ça que marche le réseau c'est un contact ce contact pose une question d'investir un peu de temps dessus tu apportes une réponse satisfaisante derrière si le mec se repose une question un peu plus longue tu lui dis ok mais si tu veux que je passe un peu plus de temps on va commencer à parler facturation machin etc tu apportes de la valeur et après oui exactement Exactement, exactement. Complètement. donc j'ai investi un peu de temps sur ce truc là notamment pour mater la propale et puis m'apercevoir que c'était bullshit à mort et du coup j'ai passé ensuite une heure et demie au téléphone avec elle en lui expliquant point par point à quel point le truc était vide et

  • Speaker #1

    surtout à quel point ça répondait pas à ce qu'elle voulait mais moi en fait je trouve bien ton approche parce que toi t'as une enveloppe donc ça veut dire qu'il faut aussi que tu fasses bien ton estimation et c'est pas quelqu'un que tu vas payer au TJ Parce qu'OTJ, ça peut être sans fin, tu vois. Tant que le projet n'est pas fait.

  • Speaker #0

    Mais complètement.

  • Speaker #1

    Alors que là, t'es vraiment skin in the game parce que tu as fait une petite enveloppe, t'as tout packagé dedans et tu mets en jeu ta boîte,

  • Speaker #0

    quoi. Ah ben, complètement. Là, pour mes... Je crois qu'on a dû négocier, on a dû tomber à 48. Au soir. Pour mes 48, je sais que j'en ai au moins pour 6 mois. Bon, finalement, j'en ai eu pour 6 mois. OK. mais tu vois 6 mois à 48 c'est pas énorme c'est pas énorme avec les charges etc si t'as besoin d'autres personnes alors non la première version c'est tout seul donc j'ai tout fait par moi même et pareil de côté club de rugby où là j'ai quand même un peu plus chiffré avec des gros flux genre de salesforce des flux de billetterie des trucs un peu punchy ... Et surtout, une appli mobile au milieu. C'est-à-dire que ce n'est pas un front web, un front office web et un back office web, mais c'est un back office web pour administrer le système, mais c'est une appli mobile en front. Très bien.

  • Speaker #1

    Au moins, c'est un bon showcase pour le CV.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Et surtout, le système complet, avec plusieurs centaines d'utilisateurs, ils bossent dedans. C'est leur outil de travail au quotidien. et... ils me la font... comment dire... pour la préparation d'une saison à l'autre, ils me font désactiver l'appli en juillet, une fois que la saison est terminée, et ils me la font réactiver quand on est prêt, en général en septembre.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et pendant toute cette période-là, les partenaires les engueulent parce qu'ils n'ont pas accès à l'appli.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, donc ça veut dire qu'ils l'utilisent vraiment, quoi.

  • Speaker #0

    Donc ouais.

  • Speaker #1

    C'est très important. C'est un truc qui...

  • Speaker #0

    Dès qu'il y a un problème, par exemple avec la synchro de la billetterie, je le sais tout de suite parce que les mecs, ils les appellent et leur disent « j'ai pas mes billets, comment c'est possible ? » En fait, les mecs sont vraiment sur l'appli. Carrément,

  • Speaker #1

    ça, c'est un gros sceptique.

  • Speaker #0

    Ça fait plaisir déjà.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça veut dire que, est-ce que c'est pas difficile quand toi t'es tout seul, de travailler avec un client où il te demande constamment de faire des allers-retours, toi tu dois montrer, tu dois faire des démos, tu dois…

  • Speaker #0

    cadrer le besoin est-ce qu'il n'y a pas c'est super chaud ça dépend des clients mais là j'en ai un que j'ai ouvert en janvier par exemple le client trou noir il m'a aspiré toute mon énergie, tout mon temps et avec des alors on veut ça mais en fait mais ça plutôt comme ça et puis ça en fait finalement ça on le veut pas et machin moi comme je suis d'un naturel gentil, j'ai toujours du mal à dire non stop là ça suffit j'ai dépensé trop et ça m'a mis dans la merde par le passé notamment en 2023 j'ai fait une année presque blanche où royalement au niveau annuel je me suis payé 7500 balles

  • Speaker #1

    Oh la vache ! Et là, tu n'étais plus sur CSP, ASP ?

  • Speaker #0

    Non, que dalle. Mes revenus 2023, c'est 7500 balles. On n'est pas loin du RSA. Et j'ai failli mettre la clé sous la porte.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était dû à quoi ? Alors,

  • Speaker #0

    il y a eu plusieurs facteurs. Déjà, j'avais pris un premier sous-traitant en 2022. Sur la fin de 2022, j'en ai pris un deuxième début 2023. Parce que dans le pipe, j'avais de très grosses évolutions, notamment sur un client. mon client dans le rugby, qui m'a fait bosser sur des sujets sur lesquels, à la base, je lui ai dit que ce n'était pas forcément trop à moi de les adresser et que je ne serais pas vraiment très efficace. Il m'a dit non, mais on se fait confiance, on se tape dans la main, un truc bidule chouette. Et il a commencé à me faire bosser sur un truc où, en fait, si tu veux, je savais que pour être au rendez-vous par rapport au délai, j'étais obligé de commencer bien en amont de la signature, entre guillemets.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et je lui ai dit, et il me dit, non mais t'inquiète, on bosse ensemble, on se fait confiance, il n'y a pas de soucis, vas-y. Je lui ai dit, attention, j'engage des dépenses. Vas-y, engage tes dépenses, il n'y a pas de problème, machin, etc.

  • Speaker #1

    Je sens la douille arriver là.

  • Speaker #0

    Et bien sûr, au moment de payer le devis, une semaine avant la livraison, le mec me dit, mais c'est beaucoup trop, c'est pas du tout ça que j'avais en tête. J'ai même été gentil, mais j'ai déjà dépensé en sous-traitance, je me suis engagé sur des trucs. Et j'ai dépensé surtout en termes de temps. Le sujet m'a pris énormément de temps que je n'ai pas pu passer sur d'autres projets que je n'ai pas pu vendre. Et ce qui fait que j'ai fini mon année avec un CA en hausse, avec des coûts d'achat de prestations en explosion totale. Et le mec, il a fallu que je négocie comme un fou pour me faire payer quelque chose déjà, de base. Parce que le mec, à la base, il était en mode, « Non, mais en fait, comme on ne s'est pas compris, on va tout annuler. » « On va tout annuler, mon gars. Je vais dépenser 40 000 balles. » « Oui, machin, truc, etc. » Et en fait, pour ce projet-là, qui m'a bouffé presque six mois de mon année, il m'a pay�� un peu moins que ce que j'ai payé mes sous-traitants. Donc, douleur.

  • Speaker #1

    Oh la galère !

  • Speaker #0

    Douleur totale. S'en suit 2023, année horrible. 2024, se passe beaucoup mieux. Du coup,

  • Speaker #1

    tu continues avec ce client-là ?

  • Speaker #0

    Oui, je continue quand même. Déjà, je bosse avec lui depuis 2022. Et sans moi, son truc ne marche pas. Ça va exploser tôt ou tard. Donc, j'ai un gros handicap qu'on appelle une... Une... Merde. Une...

  • Speaker #1

    Une ontologie ?

  • Speaker #0

    Ouais. J'allais dire une conscience professionnelle. Ah oui. C'est le plus gros handicap dans le métier, notamment quand t'as un volet de commerce. La conscience professionnelle, il faut l'oublier. Et moi, j'y arrive pas.

  • Speaker #1

    c'est une des composantes de ma personnalité à partir du moment où je m'engage à faire un truc pour une date je fais en sorte que ça arrive donc là ce qu'on est en train de te dire avec le micro ouvert et à tout le monde c'est que tu peux bosser pour rien non je suis en train de dire avec le micro ouvert à tout le monde que maintenant je ne fais plus rien sans signer d'accord voilà j'espère bien

  • Speaker #0

    ça m'a servi de leçon je me suis brûlé les doigts j'ai failli rester professionnellement parlant j'ai failli fermer ma boîte donc 2024 c'est mieux passé 2025 est-ce que cette personne aussi est au courant que t'as failli fermer ta boîte à cause de ce c'est pas une personne c'est une dynamique de la boîte les clubs de sport c'est hyper particulier euh... C'est pas le même monde.

  • Speaker #1

    C'est pas le foot ?

  • Speaker #0

    Non, mais c'est pas le même monde. Effectivement, tout le monde bosse. Alors déjà, tout le monde fait 70 heures par semaine, quoi qu'il se passe. Tout le monde bosse tous les week-ends. C'est un milieu dans lequel c'est normal, c'est un travail passion. C'est presque comme les jeux vidéo. Les jeux vidéo, au début de ma carrière, je me suis dit, tiens, j'irais bien bosser pour un éditeur de jeux vidéo. Putain, faites jamais ça. Si vous voulez de la thune, faites jamais ça. C'est ultra violent comme milieu. Et surtout, comme c'est un métier passion, on estime que tu vas tout donner parce que c'est ta passion. Et là, en fait, moi, je suis presque un dommage collatéral, entre guillemets. C'est-à-dire que je bossais avec des directeurs de départements et notamment un directeur de départements, enfin, une directrice de départements. qui s'est engagée, qui a engagé sa responsabilité, alors qu'elle n'avait pas le fin mot sur les budgets, en fait. C'était ça le problème de base. Le problème de base, c'est qu'elle m'a dit, vas-y, vas-y, on se fait confiance. Mais en fait, au moment de payer, il a fallu qu'elle demande au DAF en disant « Tu peux me valider tel truc ? » Et le DAF a dit « Mais jamais je valide un montant pareil. » Donc vraiment, ce que j'en ai retiré, c'est que je ne fais plus rien sans devis signé.

  • Speaker #1

    D'accord. Et comment, ça c'est sûr, déjà carrément, mais comment du coup tu fais pour fixer tes prix ? Est-ce que tu as trouvé quelque chose pour avoir un prix un peu plus safe et avoir une marge ?

  • Speaker #0

    Pas réellement. En fait, la plupart des clients que j'ai sont des boîtes qui ne sont pas dans l'IT.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, c'est des boîtes où il n'y a la plupart du temps pas de DSI, il n'y a pas de dev, il n'y a pas de mec qui ait la culture, entre guillemets, de l'informatique et de ce que c'est qu'un projet informatique. D'accord. Donc, toutes ces boîtes-là, en fait, si tu veux, quand elles t'exposent à un besoin, elles y ont réfléchi qu'en termes de c'est quoi mon métier, qu'est-ce qu'il faudrait que ça fasse, grosso modo, machin, etc. Donc en fait, une expression de besoin d'une boîte comme ça, il y a toujours énormément de zones d'ombre qui viennent du fait qu'elles, c'est leur métier, donc elles savent. Elles se disent ça, c'est normal, c'est intuitif, c'est sous-entendu. Et toi, t'arrives et c'est pas ton métier. C'est l'une des raisons pour lesquelles je fais ce métier aussi. Ça m'intéresse parce qu'à chaque projet, je change de métier.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est bien. Tu te mets, tu te plonges dans un métier différent et t'apprends plein de choses derrière.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'ai créé un truc sur les C2E, je suis devenu ingénieur en efficacité énergétique. Je suis loin d'être ingénieur en efficacité énergétique.

  • Speaker #1

    Mais j'ai un problème d'isolation, peut-être qu'on pourra voir tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Mais non, mais par contre, je me suis vachement intéressé et documenté sur le sujet. Et forcément, de toute façon, à partir du moment où tu dois construire un système, il faut que tu en saisisses le fonctionnel. La grosse difficulté, c'est que quand on vient me voir avec une expression de besoin, elle n'est jamais complète.

  • Speaker #1

    Du coup, tu chiffres la certitude.

  • Speaker #0

    Je chiffre ce qu'on m'a exprimé. Oui. Je me dis, OK, je me fais un fichier Excel. Je fais une ligne par feature, à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si jamais c'est un système un peu plus complexe, genre il y a des flux, des trucs comme ça, je mets une ligne pour, techniquement, combien ça va me prendre de temps de me connecter à tel flux, me connecter à tel API, mettre en place tel webhook. construire tel système, machin, etc. telle synchronisation telle crône qui va tourner toutes les nuits pour faire une synchro de machin, etc. Je chiffre tous ces trucs-là. Déjà, première difficulté je chiffre tous ces trucs-là par rapport à ce que moi je sais et ce que moi j'ai compris et ce que moi je ferais. Et comme maintenant j'ai des sous-traitants souvent, je me retrouve euh... j'ai pas le réflexe en fait de me dire il faut que je fasse plus, il faut que je monte un peu plus parce que mes sous-traitants n'ont pas forcément mon niveau et tu les consultes pas pour cette fille ? si ok mais le problème c'est que dans mes sous-traitants en fait mes deux sous-traitants il y en a un avec qui je travaille plus trop mais celui avec lequel je travaille le plus il il est issu de reconversion d'accord et en fait je l'ai récupéré il avait 3 mois d'ancienneté dans son ancienne boîte quoi. et c'était 3 mois d'expérience professionnelle au moment où il a commencé à bosser avec moi donc il est très bon et franchement il évolue hyper vite ça fait 2 ans qu'on bosse ensemble maintenant et maintenant j'ai plein de sujets là par exemple pour ma startup du groupe Vinci on a eu un énorme sujet qui est tombé en février j'ai pas du tout eu le temps matériel de m'y pencher parce que j'avais 4 projets d'ouvert 6 projets d'ouvert Merci.

  • Speaker #1

    Donc 6 projets en même temps du coup ? Oui. Oh la vache.

  • Speaker #0

    Là j'en ai 7 en ce moment. Donc il y avait 6 projets d'ouvert, et donc ce truc-là est arrivé en mode il faut absolument le faire très vite, machin, etc. Et en fait je lui ai confié le truc.

  • Speaker #1

    De A à Z, et lui...

  • Speaker #0

    Non pas de A à Z, parce que je suis quand même là pour... Notamment parce que l'existant, je me suis un peu réché, j'ai construit une API en GraphQL. GraphQL c'est génial. Oui. Pour Dev. En prod, c'est un enfer.

  • Speaker #1

    Problème de sécurité, il y a plein de choses. Ah non,

  • Speaker #0

    mais en prod, c'est un enfer.

  • Speaker #1

    Problème de performance,

  • Speaker #0

    tu peux y avoir. La dev expérience est géniale. Je pense le DevOps, tu lui parles de GraphQL, il te jette ton clavier dans la tête.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Donc, ça a complexifié pas mal de choses, notamment côté API. Donc, le morceau API, j'ai dû le faire en catastrophe, entre guillemets, avant que lui se mette sur le truc.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais globalement, il comprend très bien, il avance vite et surtout, on est pas mal complémentaires. Moi, je suis très bac au final. et lui est assez doué avec le front avec le CSS, le machin,

  • Speaker #1

    le style lui c'est plus un forfait que tu fais avec lui ? pour le coup c'est une régie il me vend ses joueurs et toi ton objectif c'est de rentrer dans tes clous parce que ça a vendu un forfait c'est ça,

  • Speaker #0

    des fois c'est facile des fois c'est moins facile et surtout comme moi je Je reviens sur le « je suis gentil » . En fait, je fais passer l'humain avant pas mal de choses, y compris avant le business. Et ce qui fait qu'avec ma faute, mon excès de confiance en 2023, 2024 a été bien meilleur, mais 2023 a laissé des séquelles.

  • Speaker #1

    Mais tu as appris dès 2023 pour entamer 2023.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Mais il y a quand même eu, en termes de trésor, ça a quand même fait un énorme trou et c'était super difficile. Mais tu vois, sur 2024, je considère que c'était une bonne année. Je l'ai plus payé que je me suis payé.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Ah oui, dur. Oui. Oui, oui. Aussi parce que j'arrive pas à... Enfin, j'arrive pas. J'ai des difficultés quand je fais un... Tu parlais de devis, machin, chiffrage, etc. Comme moi, je fais souvent... J'essaye de faire au plus juste. Mais en fait, il faut pas faire au plus juste. Parce que quand tu fais au plus juste, t'as plus de marge d'erreur.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et surtout... même si tu arrives à faire rentrer dedans, tu n'as plus de marge tout court.

  • Speaker #1

    Exactement. Et du coup, soit tu travailles trop, soit tu payes trop ton...

  • Speaker #0

    Exactement. ... ton effluence. Et là, tu vois, début janvier, j'ai ouvert trois projets pour trois nouveaux clients. Yes. En même temps. Et j'ai en même temps, dans le mois, eu trois clients récurrents qui m'ont collé des trucs urgents. Oh là là. Donc... entre les j'ai regardé tout à l'heure avant de venir parce que j'ai un logiciel pour tracer mon temps entre les vacances de Noël et les vacances de février, je suis parti en congé le 20 février je crois si je dis pas de bêtises de mémoire je crois que j'ai fait 67 jours au total 67 fois 7 heures

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est tous les week-ends, tous les soirs, parfois jusqu'à 2h du mat. Et c'est 6 contextes de projets qui évoluent les uns par rapport aux autres et tu switches longueur de journée. Ok. Donc c'est pas... Enfin, déjà, au-delà du fait que c'est pas tenable sur la durée, parce que j'ai explosé en vol, j'étais content de partir en vacances, j'ai pas du tout repris sur le même rythme, heureusement. tu me rassures mais par contre voilà t'as des fois des périodes de bourre des périodes où t'as de très fortes charges est-ce que t'as mis des trucs en place pour un peu automatiser tout ça tu vois automatiser

  • Speaker #1

    le code est-ce que tu le réutilises pour aller un peu plus vite est-ce qu'il y a des API quand tu crées une API c'est un peu plus rapide et du coup tu peux réutiliser du code comme ça ça peut te faire gagner tu vois un peu de temps en fait je commence à avoir mon architype

  • Speaker #0

    je commence à bosser presque exclusivement sur Azure parce qu'ils ont des outils qui sont très sympas et très smart je trouve je fais toutes mes API en serverless le gros avantage du serverless c'est que tu balances ton le zip avec ton typescript compilé et en fait le truc tu te fiches complètement de savoir si c'est 1 28, 47 serveurs qui le font tourner tu te fiches de savoir où ça tourne l'important c'est que ça tourne c'est que quand t'appelles une route elle répond, point le load balancer c'est Microsoft qui gère la machine c'est Microsoft qui gère la version de node c'est Microsoft qui gère l'OS, tout ça, il se démerde toi tu balances juste ton package t'as un fichier de configuration pour dire c'est quoi tes routes et sur quoi ça doit répondre t'as une sécurité, une cyber-sécur gratos entre guillemets Merci. C'est top. À côté de ça, tu as d'autres trucs pour du hosting statique. Pareil, qui est vachement pratique. En termes de base de données, tu as un équivalent de MongoDB quasi gratos. Très bien. Quand tu as besoin de faire des calculs un peu plus énervés sur des centaines de milliers de lignes, par exemple, tu as ce qu'ils appellent le table storage. Le table storage, c'est un truc qui te permet de faire des tables dénormalisées.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc c'est un peu à mi-chemin entre une table SQL un peu vénère, tu vois, tu peux faire rentrer 200 Tera dedans, quand même.

  • Speaker #1

    C'est pas cher.

  • Speaker #0

    C'est quasi gratos. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Avec un temps de latence en read qui est monumental.

  • Speaker #1

    Monumental.

  • Speaker #0

    Là, à l'heure actuelle, j'ai des calculs. C'est le JavaScript qui rame. Ce n'est pas le fait d'aller chercher les données.

  • Speaker #1

    Ouais, la vache.

  • Speaker #0

    C'est l'algo en JS qui rame. Et on parle de centaines de milliers d'enregistrements.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    Et ça commence à être plus la RAM du serveur qui commence à galérer. D'accord. il faut que je me démerde pour repenser l'axe l'axe d'exploitation de ces données là mais par contre ce truc là c'est fou quoi est-ce que tu l'inclus dans tes prix ?

  • Speaker #1

    est-ce qu'il y a ton forfait que toi tu donnes ton enveloppe et après le coût de l'architecture ?

  • Speaker #0

    alors moi ce que j'en fais la plupart du temps je demande à mon client de souscrire un abonnement Azure et de me filer les droits admin dessus d'accord et il gère le paiement ok Merci. Donc je pourrais dire, je te prends 100 balles par mois, par exemple.

  • Speaker #1

    Sauf que s'il y a un pic, c'est toi qui vas...

  • Speaker #0

    Exactement, c'était le premier truc auquel j'avais pensé. Et puis au final, je me suis dit, c'est important de montrer que je bosse en transparence. Et qu'au final, je ne me fais pas de thunes sur autre chose que la création.

  • Speaker #1

    Que la création, d'accord.

  • Speaker #0

    Ou la maintenance. Mais c'est le jeu, entre guillemets. Mais comme mon métier, ce n'est pas faire de l'infogérance, Oui. je vends pas d'infogérance et justement je vends le fait que je crée un projet qui va tourner sur un système qui est déjà infogéré par Microsoft donc en fait c'est eux qui payent le coût de la plateforme et du coup mon archi type celle que je mets beaucoup en place je commence à avoir pas mal de snippets de code avec mes propres couches logicielles Mon Data Access Mongo qui va bien, que je commence à bien maîtriser. Trop bien. Ma couche de logging qui commence à être pas mal aussi. Ma couche HTTP pour gérer tous les triggers HTTP sur un serverless avec des checks en amont de est-ce que l'utilisateur existe vraiment ? Est-ce que c'est une route protégée pour les droits admin ? Est-ce qu'il est admin ? Plein de choses différentes. que je commence à pouvoir réutiliser sur d'autres systèmes. Mais ce n'est pas ça. Enfin, c'est des briques Lego, entre guillemets. Oui, oui, oui. Mais je ne peux pas faire clic droit, crée-moi un nouveau système, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    non, non, carrément. Mais après, c'est beaucoup un assemblage, un assemblage de plusieurs briques que tu as déjà créées. Très bien. Et du coup, parce que comme tu vas donner, en fait, ce système à quelqu'un d'autre, tu vas le vendre, en fait, à une entreprise qui n'a pas de service informatique, comment se fait la conduite du changement ? Est-ce qu'il y a des... ils sont obligés de recruter des personnes pour pouvoir le maintenir. ou c'est toi qui fais la maintenance ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a plusieurs cas de figure, mais la plupart du temps, c'est moi qui fais la maintenance. D'accord.

  • Speaker #1

    Plus j'ai de clients,

  • Speaker #0

    plus j'ai de maintenance.

  • Speaker #1

    Plus j'ai de maintenance. Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, il peut y avoir plusieurs modes d'intervention. On a deux modes d'intervention principaux avec nos deux clients historiques. Notre tout premier client, qui est la startup Vinci, on bosse avec eux. sur un forfait de maintenance annualisée. Trop bien. Donc on a 10 jours par an.

  • Speaker #1

    D'accord, et si tu dépasses ?

  • Speaker #0

    Si tu dépasses, l'eau. L'eau d'évolution et avec un devis derrière.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Oui, sachant que la petite blague, je ne suis pas allé jusqu'au bout de mon explication sur les fiches de certificat d'économie d'énergie, il y a entre 2 et 5 arrêtés par an de l'État qui viennent modifier ces fiches. sympa ouais ça veut dire que le travail n'est pas fini quoi qu'il se passe voilà quoi qu'il se passe il y aura toujours des choses à faire des choses à faire exactement donc d'où l'intérêt d'avoir un contrat annualisé ok c'est à dire qu'on a on a 10 jours on tape dedans si on arrive vers la fin de l'année et qu'on voit qu'il reste des jours on parle des vols ok j'envoie les vols pour pour solder entre guillemets le le nombre de jours Avec l'autre client historique, on a bossé par enveloppe de 5 jours déclenchée au moment où ils en avaient besoin. Donc genre, tiens, j'ai besoin de... Tu me fasses un truc ? Ah bah oui, mais... Alors si ce truc-là, je commence à te le deviser, c'est-à-dire qu'on va faire... Si t'as 10 besoins, je vais te faire 10 devis à 300 balles, on va s'en sortir. Exactement. Donc on a réussi alors à faire accepter de bosser par enveloppe successive. des enveloppes de 5 jours, après ça ouvre 5 jours de taf, on a un fichier Excel de suivi, et chaque demande, on leur dit, ok, ça vous coûtera une demi-heure sur les 5 jours. D'accord. On met la demi-heure, et ça vient dégréver le truc. Et ouais, du coup, ça marche bien, ça aussi. Donc là, mes deux nouveaux qu'on a ouverts en janvier, je ne sais pas du tout comment ça va marcher. Là, je suis plus sur la prod. La maintenance, on verra plus tard. OK. Mais je leur ai proposé à tous les deux les deux modes d'intervention et qu'ils choisissent.

  • Speaker #1

    D'accord. Et si on fait une répartition d'un peu de combien tu passes avec les nouveaux clients, combien tu passes avec les anciens, c'est-à-dire... Quand je dis nouveau, c'est les nouveaux projectiles from scratch. Et les anciens, c'est la maintenance. Tu passes combien de temps par jour ? Et aussi, les échanges. Les échanges pour... Ah, attends, c'est mieux comme ça.

  • Speaker #0

    Si je prends 2024, qui était plus stable, entre guillemets, parce que là, on vient d'ouvrir plusieurs sujets en même temps. Si je prends 2024, j'ai fait quand même pas mal de temps de maintenance, dont du temps qui n'était pas rémunéré. sur des sujets connexes et du coup même si je leur ai vendu ces vols et du coup je les menais en fait il y a eu énormément de problèmes après tel partenaire il ne voit pas ses billets ah je vais vérifier pourquoi ah bah en fait dans Salesforce son email il ne correspond pas à son email de billetterie ah machin etc et j'ai du bon je te passe les détails mais oui j'ai du temps sur des sujets spécifiques.

  • Speaker #1

    Là, on a un peu tout parcouru, à savoir ton modèle économique, comment tu fonctionnes, comment tu chiffres, etc. Est-ce que, parce que moi, franchement, je me dis que si tu créerais une ESN, tu serais peut-être moins, tu serais peut-être plus soulagé, tu vois. Est-ce que ce n'est pas un truc que tu as pensé ? Est-ce que tu te dis, j'ai envie de continuer un peu mon mode de fonctionnement et plus j'aurai de l'expérience, mieux je vais pouvoir chiffrer ?

  • Speaker #0

    et mieux je vais pouvoir ne pas être sous l'eau en fait c'est ça aussi ouais je vois ta question alors déjà un je ne créerai jamais de SN enfin c'est pas c'est pas du tout mon ADN quoi oui du tout du tout du tout vraiment

  • Speaker #1

    pas du tout pourquoi mais peut-être un truc qui a une peut-être plus petite structure avoir ouais ouais non mais je vois ce que tu veux dire mais être des gens comme toi trois et dépiler quoi et partager les pertes en même temps je serais super

  • Speaker #0

    mal à l'aise d'envoyer un mec sur un projet que je connais pas. Tu vois, par exemple, c'est con, hein. Oui, oui, oui. Mais je serais super mal à l'aise de confier une mission à quelqu'un sans pouvoir l'aider. ESN, non. Éditeur SAS, par exemple, pourquoi pas. Ou moi, je garde du coup un peu CTO, entre guillemets, même si j'aime pas vraiment... Je trouve que le CTO et les engineering managers, les choses comme ça, je trouve que c'est un métier qui est vraiment à part entière. Et je suis persuadé que ce n'est pas pour moi. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Dans quel sens ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai passé une grosse partie de ma carrière en ESN, et surtout tout le début, où on m'a expliqué très gentiment que, à partir du moment où je commençais à monter, à avoir de la profession, je devais faire le choix entre devenir expert technique ou chef de projet. Oui. je disais mais je peux rester développeur ? Oui, mais tu ne montes pas.

  • Speaker #1

    Voilà, maintenant, il y a des entreprises qui commencent à mettre des staffs, tu vois,

  • Speaker #0

    ou principal engineer. Pas de problème. Non, mais ça, et puis il y a l'e-tech qui a été construit aussi. À mon époque, j'étais l'e-tech sur presque tout, partout, mais ça n'existait pas vraiment.

  • Speaker #1

    Mais je suis sûr à 1000% que ce que tu fais là,

  • Speaker #0

    tu ne peux pas le retrouver. Ben non. Ce n'est pas possible. Bien sûr. Et de toute façon, moi j'ai toujours cru qu'un chef de projet un manager après avoir parlé enfin je veux dire gérer une équipe c'est un boulot quoi c'est un boulot à temps plein et et je pense qu'il faut déjà un avoir des atomes crochus avec le job et deux être vraiment formé chose qui n'arrive pas partout et trois il faut enfin il faut que ça corresponde à tes choix de vie entre guillemets tes choix de carrière exact Et en fait, toute cette pression qu'on m'a toujours mise, entre guillemets, genre j'entendais, pas envers moi, mais envers des collègues, j'entendais, mais ça fait cinq ans que tu es développeur, mais tu ne veux pas évoluer en fait. Pourquoi tu n'es toujours pas chef de projet ?

  • Speaker #1

    Parce que je n'ai pas envie.

  • Speaker #0

    J'avais envie de leur dire, mais vous êtes fou, quoi. Ce n'est pas du tout le même. Pour en revenir à ta question, oui, faire un éditeur SaaS, pourquoi pas. Prendre part à un éditeur SaaS, pourquoi pas. Après là, je commence à trouver mon modèle, je trouve. Trop bien. Je commence à bien marcher avec mon souhaitant principal. Et je commence à réfléchir à des stratégies un peu plus smart, m'allier avec des partenaires qui peuvent me squeezer l'avant-vente.

  • Speaker #1

    Ah, c'est pas mal ça. Après, c'est aussi ça, avec l'expérience, tu montes ta boîte, tu regardes un peu comment ça fonctionne et puis tu évolues. Et je trouve que ça fait trois ans maintenant que tu as monté 12 et que tu arrives à essayer de trouver un peu un mode de fonctionnement.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, la structure a 5 ans, mais ça a balbutié pendant un an complet, même plus d'un an. Et puis après, j'ai eu deux énormes projets coup sur coup où je me suis perdu, entre guillemets, dans la réalisation de mes projets sans forcément réfléchir à la stratégie ou autre. 2023 m'a mis une claque monumentale, donc 2024, j'ai fait de la prod à mort aussi. Mais 2025, c'est l'année où effectivement, je me pose un peu. En fait, ma fin, mon dernier trimestre 2024, j'ai commencé à me poser et à essayer de réfléchir, de prendre le problème à l'envers. Trop bien. Et notamment, j'ai plusieurs stratégies où je vais devenir partenaire de, par exemple, des cabinets de conseils en transformation numérique, des choses comme ça. Trop bien.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci en tout cas pour tout ça, pour toutes ces infos.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et dernière chose, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'avenir avec 12 ?

  • Speaker #0

    D'arriver à me payer correctement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un message pour tout le monde, s'il vous plaît, payez-le correctement, je vous en supplie. Comme ça, on pourra faire d'autres épisodes de podcast.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Trop bien. Comment on fait pour te contacter ?

  • Speaker #0

    LinkedIn. LinkedIn ? Ouais, c'est plus simple.

  • Speaker #1

    Allez, je mettrai tes coordonnées dans la description. Et puis, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Allez, salut.

  • Speaker #0

    Salut.

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