- Speaker #0
Quand j'étais jeune, je voulais absolument être architecte dans le bâtiment. Quand on est bien accompagné, quand on a de la bienveillance autour de nous, franchement, on y arrive et on kiffe. Première source d'inspiration, ça a été mes managers. J'ai besoin de challenge, de me donner des défis. Et quand tu fais des boulettes, oui, il y a des gens aussi qui peuvent te dire « t'inquiète pas, c'est pas grave » .
- Speaker #1
Bienvenue dans la cave. Le podcast qui explore les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et aujourd'hui je reçois Insaf Ayad. Dans cet épisode, Insaf nous partage son incroyable parcours de développeuse en CDI, confortablement installée à entrepreneuse accomplie. Elle nous raconte comment la résilience, le bon entourage et l'art de saisir les opportunités l'ont mené à créer l'école qu'elle aurait rêvé d'intégrer. Une école pensée pour transmettre, pour accompagner, pour inspirer et pour aider les jeunes informaticiens. Si toi aussi tu rêves de te lancer, de bâtir un projet qui a du sens tout en équilibrant ta vie pro et perso, alors cet épisode est fait pour toi. Si tu apprécies le podcast, n'oublie pas de liker, partager, laisser un commentaire pour me soutenir. Allez, installe-toi confortablement et zé barbie ! Et bonjour à tous, bienvenue, insaf !
- Speaker #0
Merci Pascal, bonjour à tous.
- Speaker #1
Merci d'avoir accepté mon invitation, je te laisse un peu te présenter.
- Speaker #0
Merci à toi surtout. Moi c'est Insaaf, aujourd'hui directrice adjointe de l'école de Turing et ancienne développeuse informatique.
- Speaker #1
Trop bien. Est-ce que tu peux m'expliquer un peu comment tu es arrivée à être développeuse et en quelle année que ça a commencé ?
- Speaker #0
Oui, carrément. Ce que je peux expliquer déjà, c'est que ça n'a pas été forcément ma vocation de départ. Quand j'étais jeune, je voulais absolument être architecte. Ça n'a rien à voir. Plutôt architecte dans le bâtiment.
- Speaker #1
Dans le bâtiment ?
- Speaker #0
Oui, pas architecte technique du tout. Je ne savais pas ce que c'était. Mais architecte plutôt dans le bâtiment. Et en fait, c'est en terminale où je me suis dit « Ma cocotte, tu ne vas peut-être pas aller en école d'archi. » Encore moins à la fac.
- Speaker #1
Ah oui ? Pourquoi ?
- Speaker #0
En fait, je n'étais pas prête à m'embarquer dans un tout nouveau truc. J'étais encore très scolaire, très studieuse. Et c'est vrai qu'à ce moment-là, je me suis dit, écoute, regarde un petit peu, renseigne-toi. Et par contre, j'adorais les maths. J'adorais les maths. J'avais une super prof qui, du coup, m'a dit, mais pourquoi tu ne vas pas en prépa ? Ah oui. Voilà, je ne savais pas ce que c'était encore, mais prépa maths. Du coup, j'ai fait mon dossier et puis je suis restée dans le même établissement. D'accord. Ils avaient aussi en fait prépa. Et je me suis lancée là-dedans parce que j'adorais ça.
- Speaker #1
Ah ouais, t'as fait quoi ? T'as fait maths sup, maths p, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça. MPSI MP. C'est le nouveau nom.
- Speaker #1
Ah oui, d'accord. D'accord. Vache. Parce que moi, je me rappelle quand j'ai eu mon bac, on m'a aussi demandé de partir. Il faut aussi faire une prépa. J'ai vu mes copains qui étaient l'année suivante et qui étaient dedans, qui me disaient non mais c'est hardcore. L'école, etc. C'est trop dur. Et du coup, moi, ça me faisait peur. Du coup, je préférais faire quelque chose d'un peu plus simple.
- Speaker #0
Ouais, moi, on ne m'avait pas prévenu que c'était à ce point-là. OK. Du coup, je me suis lancée dans le bain et effectivement, c'est là que j'ai découvert tout le milieu ingénieur, tout le milieu concours. Je ne savais même pas à quel point, c'était quoi le rôle d'un ingénieur au départ.
- Speaker #1
D'accord, et tu n'avais personne de ton entourage ?
- Speaker #0
Non, on était très scientifiques dans la famille, mais c'était plutôt chimie, physique à la base. Non, ce n'était pas trop trop maths, plutôt scientifique, SVT. médecine c'était oui, mes parents qui me disaient bah oui médecine pourquoi pas ouais non mais ouais non moi j'adorais par contre le côté en fait justement du numérique, le monde du numérique en fait déjà à l'époque c'était en 2006 que j'ai passé mon bac donc forcément c'était avec l'arrivée d'internet les premiers trucs bon j'aimais bien toucher à tout là dessus et Et du coup, je me suis dit non, mais là, c'est sûr et certain, il va y avoir des choses qui vont bouger, qui vont évoluer. Comme j'étais très curieuse aussi à l'époque, je me suis dit, t'as qu'à partir là-dedans.
- Speaker #1
Et t'as fêté deux ans Mathsup, MathsPay. Et à la suite de ça, c'est à ce moment-là que tu t'es dit, je veux travailler dans l'informatique.
- Speaker #0
Exactement. En fait, c'est venu quand même petit à petit. Parce qu'à ce moment-là, je n'étais pas encore sûre de l'informatique en général. Mais quelque chose qui avait à voir avec le numérique et les maths.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
En vrai, j'adorais en fait toujours les maths, machin. Donc, je me suis dit, il faut en fait pouvoir allier les deux. OK. Et du coup, le hasard des concours a fait que j'ai eu l'ENSERB, ENSERB option du coup de télécom. Je me suis dit, c'est parfait parce qu'on découvre un petit peu l'informatique. On découvre aussi tout ce qui est communication numérique, traitement du signal, etc. Donc, il y avait beaucoup de maths. Et c'est en fait vraiment en école. Là, mes profs aussi, c'est marrant parce que j'ai toujours quelqu'un qui me pousse et qui m'ouvre les portes à ce domaine-là. Parce que c'est là que j'ai fait un petit peu de programmation.
- Speaker #1
Trop bien. C'est quel langage du coup en programmation ?
- Speaker #0
J'ai fait du C. En fait, programmation impérative en première année, on a fait du BACH, on a fait plein de trucs, les fondamentaux. Et en fait, ce qui m'a fait marrer, c'était le Bomberman.
- Speaker #1
Ah oui, d'accord. Tu as développé le Bomberman en C ?
- Speaker #0
En fait, en C, c'était un code à trous. avec plein de petits exercices qui disaient il faut faire ci il faut faire ça il faut rajouter ci il faut rajouter ça et en fait j'ai adoré et effectivement je me suis dit franchement option génie logiciel du coup derrière donc t'as pas programmé sur une feuille blanche t'as pas écrit des choses et faire Bomberman heureusement non mais par contre on a eu des petits TP là dessus de écrire justement un petit programme sur papier c'est pas hyper drôle
- Speaker #1
Ah oui, c'est vrai.
- Speaker #0
C'est vraiment pas drôle.
- Speaker #1
Pire souvenir. Ouais. Et du coup, qu'est-ce qui t'a le plus animé lors de ton éducation ? C'est plus la programmation ou il y avait aussi autre chose ?
- Speaker #0
Ouais, non, j'adorais aussi tout ce qui était traitement du signal.
- Speaker #1
Traitement du signal ?
- Speaker #0
Ouais. Tout ce qui était traitement du signal, communication numérique. Je me disais, bon, en plus, c'est beaucoup de maths. À l'époque, je me souviens, je suis désolée, c'est quand même en 2010, 2011, je ne sais plus, ça fait trop longtemps. Mais à l'époque, on commençait déjà à parler de la 4G.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais par contre, en 2010, 2011, elle n'était pas encore sortie. Je ne sais même plus en quelle année c'était.
- Speaker #1
Je ne crois pas, non. 4G, je ne pourrais pas dire.
- Speaker #0
Donc voilà. Mais moi, j'étais convaincue en tout cas à ce moment-là. Et puis, plus mes profs me disaient, mais vas-y. Go informatique, programmation, on a fait de l'objet ensuite, je me suis éclatée derrière. Et c'est pour ça ensuite que j'ai pris mon stage de fin d'études chez Bulle. Stage de fin d'études, c'est là où je découvre le monde vraiment entreprise.
- Speaker #1
D'accord, Bulle, c'est plus une SN, c'est ça ?
- Speaker #0
Ouais, c'était la partie service. Aujourd'hui, ça a été acheté par Atos.
- Speaker #1
D'accord, ok.
- Speaker #0
Mais en fait, avant, ils étaient très connus, notamment pour leur supercalculateur, utilisé par Météo France et tout ça. Oui,
- Speaker #1
exact.
- Speaker #0
Voilà, donc ils avaient une filiale, en tout cas, ici à Bordeaux.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Et stage de fin d'études, en fait, c'était marrant parce que c'était un sujet de recherche. Moteur d'adaptation de contenu web.
- Speaker #1
Qu'est-ce que c'est que ça ?
- Speaker #0
Comme ça, en fait, ça ne parle pas. Mais en tout cas, c'était Bouygues à l'époque qui voulait, en fait, justement, que dans leur site web, on propose justement une partie qui permettait, en fait, justement, de mettre en avant des contenus qui étaient ciblés. Ah,
- Speaker #1
pas mal. Ouais. Donc, quand c'était de la pub ciblée, dès que tu naviguais ou faisais des recherches, tu avais en fait des... C'est ça. Ok, d'accord.
- Speaker #0
Ce qui existe à fond aujourd'hui, en fait, partout, les contenus sponsorisés.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Donc, c'était quand même assez innovant à l'époque.
- Speaker #1
Précurseur, oui. Oui, carrément. Donc,
- Speaker #0
j'ai trouvé ça marrant, en tout cas, comme sujet. Et c'est là où j'ai vraiment découvert l'informatique en entreprise.
- Speaker #1
Ah oui, trop bien. D'accord. Et ça t'a... C'est vrai que c'est un peu compliqué parce que toi, tu as fait... 2 ans Mathsup MathsP, après tu as fait 3 ans d'école et directement tu arrives chez Bulle où ils te demandent après d'implémenter des choses. Comment ça t'a paru ? Tu as trouvé ça sympa, intéressant ?
- Speaker #0
C'était warrior quand même parce que justement je trouve que l'aspect formation continue et la découverte du monde de l'entreprise à la fin des 3 ans et des 2 ans, je trouve ça hyper tendu parce qu'on a l'impression qu'on ne sait rien. Exactement On ne connait plus rien Donc on a justement cette pression Je suis loin de tout connaître Exactement
- Speaker #1
Puis le gap peut être important Il y a énormément de métiers Après c'est vrai que pour une école C'est pas souvent facile De se mettre à la dernière technologie Dernière chose Donc c'est un peu plus compliqué Ok Très bien Donc là tu as vu ça Tu vois l'avancement Tu as fait 3 mois de stage ?
- Speaker #0
6 mois Six mois ? Six mois, oui. C'était le stage de fin d'études. Donc, j'ai fait six mois. Et c'est là où, par contre, j'ai vu aussi la bienveillance au niveau d'une entreprise. Parce que voilà, il y a différents métiers. Et quand tu fais des boulettes, ben oui, en fait, il y a des gens aussi qui peuvent te dire, ben, t'inquiète pas, c'est pas grave, en fait. Trop bien. C'est comme ça que ça marche. Ah, d'accord. Bon, ben, très bien. Et en fait, voilà, le côté, on apprend par nos erreurs aussi. J'essaye de bien le préconiser aussi, en fait. Et... à mes étudiants aussi aujourd'hui. De toute façon, il n'y a personne qui fait d'erreur s'il ne tente rien.
- Speaker #1
Exactement, c'est vrai.
- Speaker #0
Donc, il faut faire des erreurs et ce n'est pas la fin du monde. Au contraire, on apprend et c'est là aussi qu'on voit qu'on est bien entouré. À l'époque, je me souviens, il y avait un architecte... qui étaient là justement pour me guider dans mon sujet de recherche. J'avais aussi l'ITF, TechLead. C'est ceux qui m'ont vraiment montré que dans cet univers-là de l'IT, franchement, on en apprend tous les jours. Exactement. Grâce aux gens et à la bienveillance des gens.
- Speaker #1
Exactement. C'est vrai qu'il y en a toujours qui sont là pour un peu transmettre et nous faire apprendre des choses et nous faire monter en compétences.
- Speaker #0
Carrément.
- Speaker #1
Ça, j'aime beaucoup. Et toi, quand tu as commencé ton stage, c'était du développement directement ? C'était un sujet de recherche.
- Speaker #0
J'étais développeuse Java.
- Speaker #1
Java, d'accord.
- Speaker #0
Ouais, c'était du Java. Je dis développeuse aujourd'hui parce qu'à l'époque, ça n'existait pas.
- Speaker #1
Ça n'existait pas.
- Speaker #0
Ça n'existait pas. Même dans l'intitulé, je crois, du diplôme, c'était ingénieur, en fait, études et développement. J'ai eu le malheur de mettre dans mon CV une fois ingénieur avec un E. Et on m'a dit, attention, ça peut être mal pris. Je te conseille d'enlever le E.
- Speaker #1
Mais non. Ouais. C'est choquant, ça. Ah oui, d'accord, je ne savais même pas. Je ne savais même pas qu'en plus, qu'on faisait attention à l'orthographe des mots d'ingénieur.
- Speaker #0
J'aurais dû regarder en fait, mais maintenant, dans le Larousse, c'est marqué ingénieur, ingénieur. E,
- Speaker #1
ok, d'accord, je ne savais même pas.
- Speaker #0
Voilà, pour la petite info du jour.
- Speaker #1
Intéressante, carrément. À la suite de ton stage, qu'est-ce que tu as fait derrière ? Est-ce que ça t'a plu ? Est-ce qu'ils ont voulu continuer avec toi, Bulle ?
- Speaker #0
Oui, c'était un stage de pré-embauche et du coup, ils m'ont fait une proposition. D'accord. Ils m'ont fait une proposition et j'y suis restée en fait, j'y étais bien.
- Speaker #1
D'accord, bah oui.
- Speaker #0
Et franchement, j'apprenais plein de choses, donc j'y suis restée. Et puis voilà, j'y suis restée encore deux ou trois ans après le rachat d'Atos, en fait.
- Speaker #1
D'accord, bah oui.
- Speaker #0
J'ai commencé à bouger, en fait, quand j'ai vu qu'à l'époque, bon bah ça c'est aussi un des aspects que j'ai trouvé un peu compliqué, en tout cas en sortie d'école, c'est qu'on te catégorise très vite, en fait, sur une spécialité, en tout cas à l'époque. Quand tu étais dans le développement, tu savais faire ci, donc tu vas faire uniquement ça. Donc ça, c'était un peu pénible. Donc quand tu veux vraiment apprendre plus, avoir d'autres billes, c'était un peu plus compliqué quand tu es dans une usine type ESN, etc.
- Speaker #1
Complètement. Toi, ton mindset à l'époque, c'était que tu voulais être tout le temps développeuse ? Tu ne voulais pas te spécialiser dans un domaine ou te spécialiser dans une technologie ?
- Speaker #0
Non, je ne voulais pas me spécialiser justement. J'adorais apprendre de nouvelles technos. Donc moi, c'était important que je change quand même et que j'apprenne tous les jours.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Ça, c'était le plus important pour moi. Et je ne sais pas, à l'époque, je savais déjà qu'être vraiment spécialisée dans une techno, ce n'était pas non plus ce qui me faisait rêver. D'accord. Je ne voulais pas non plus être architecte parce qu'à l'époque, c'était ça. Tu es ou dev, tu es ou dans la tech, ou archi. Ou plutôt dans le business, en fait, un peu commercial. C'est vrai. C'était très... Voilà, tu avais juste trois chemins tracés, en fait.
- Speaker #1
Exactement. Mais tu ne t'es pas dit, j'aimerais bien être architecte, parce que déjà, avant, je voulais être architecte de bâtiment.
- Speaker #0
Ça, c'est vrai que j'aurais pu. Mais franchement, c'était deux mondes différents. Mais par contre, j'avais l'impression que c'était le seul parcours, si on voulait rester tech. Il n'y avait pas, justement, de dev senior, en fait. qui avaient le mérite, etc. Comme aujourd'hui, ou TechLead, etc. En fait, à l'époque, non, c'était...
- Speaker #1
Soit tu avais un dev qui était senior, mais était plus un peu caché, soit dans la cave ou autre part. C'était très rare. Moi, dans les entreprises que je voyais, c'était quand tu évoluais, tu passais direct en mode chef de projet.
- Speaker #0
Ah oui, c'est ça.
- Speaker #1
Voilà, manager.
- Speaker #0
Et puis, c'était soit ça, soit casquette, plutôt ingénieur commercial.
- Speaker #1
Voilà, avant-vente.
- Speaker #0
Exactement, oui, avant-vente.
- Speaker #1
On en a vu. Très bien. Donc là, en fait, toi, tu t'es spécialisée dans le développement. Tu veux apprendre pas mal de choses. Donc peut-être qu'on te propose des missions différentes. Tu étais peut-être plus sur la partie de ton produit de publicité. C'était peut-être sur autre chose ?
- Speaker #0
Non, après, du coup, j'ai complètement basculé. Parce que cet outil-là, on l'a gardé un petit peu en suspens. Il y avait d'autres solutions qui sont sorties et qui étaient beaucoup plus... Beaucoup plus avancé que ce que j'avais fait. Donc non, j'ai ensuite bien accéléré, on va dire, sur la partie Java. Après, j'ai même fait des missions pour être dev PHP. J'ai quand même fait pas mal de techno différentes, en tout cas pendant ces périodes-là, deux, trois ans après. Et puis, à un moment donné, je me suis dit pourquoi pas me lancer un peu plus sur l'aspect plutôt technico-fonctionnel. Voilà, commencer à m'intéresser aussi, en fait, à la partie avant-vente.
- Speaker #1
Ah bah, on y est là.
- Speaker #0
Voilà, on y est, parce que, ouais, au reste, je ne me suis pas forcément posé plus de questions. Mais finalement, il se trouve que... Le hasard fait que j'ai rencontré une autre boîte, une petite boîte de consulting à l'époque. Et là, j'ai commencé en fait en mission chez Cédiscount.
- Speaker #1
D'accord. Et c'était quoi le nom de cette entreprise ?
- Speaker #0
À l'époque, c'était Alltech.
- Speaker #1
D'accord, Alltech.
- Speaker #0
Et c'est David Claverie, effectivement, qui j'avais rencontré à l'époque, qui m'avait embauchée et qui est mon patron actuel. C'est pour ça que j'en parle aujourd'hui.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Parce qu'il m'a rappelé en fait justement l'année dernière le texte de l'école de Turing.
- Speaker #1
D'accord. Ouais. Et quand tu es arrivée chez Cédiscount, c'était quoi ton poste ?
- Speaker #0
Développeuse.
- Speaker #1
La développeuse.
- Speaker #0
Et ouais.
- Speaker #1
Trop bien, ok.
- Speaker #0
Ouais, non, mais c'est énorme parce que du coup, je suis restée en fait, ouais, développeuse pendant hyper longtemps finalement. D'accord.
- Speaker #1
Ouais. Ça fait à peu près 3 ans, c'est ça ?
- Speaker #0
Ouais, ouais, ouais. J'ai commencé 2015-2016 chez Cédiscount à la team MCO, team saumon.
- Speaker #1
D'accord. MCO, c'est ?
- Speaker #0
La maintenance en conditions opérationnelles. et c'est là en fait que j'ai découvert ce que c'était que le run parce qu'en entreprise, pourtant je trouve que c'est tard parce que j'ai quand même fait 3-4 ans en entreprise mais par contre j'ai vraiment découvert le monde du run à ce moment là chez Cédiscount et ça, ça a été une espèce d'expérience mais tellement enrichissante c'était quoi un peu,
- Speaker #1
parce que le run c'est quand même pas facile non, au départ expliquer ce qu'est le run et ce que tu as fait toi pendant le euh... Le run chez Cédiscount ?
- Speaker #0
Il y a eu différentes phases. Il y a eu la première où, à mon arrivée, ça a été plutôt un travail d'industrialisation de process qui existait, purement pour le run. Typiquement, c'était faire un job talent pour... Dur,
- Speaker #1
job talent.
- Speaker #0
Oui, j'ai même fait du talent à cette époque-là. Du coup, c'était faire un job talent pour les soldes. Il y avait beaucoup de choses qui se faisaient en amélioration continue. Donc, il fallait automatiser tout ça. D'accord. Donc, il y a cette première partie où là, on n'est pas directement dans le run, mais par contre, on travaille pour le run. Et petit à petit, il y a eu des petits sujets. Bon, il faut résoudre des bugs existants en production. Parce que c'est ça, la MCO. Le maintien en condition opérationnelle, c'est bon. OK, il y a notre production. Par contre, il y a des bugs. et comment faire en sorte de les corriger le plus rapidement possible.
- Speaker #1
Sachant que ce ne sont pas des bugs que tu as introduits ou que tu as créés, ce sont des bugs d'autres équipes que tu dois, toi, corriger.
- Speaker #0
Exactement, c'est de l'existant. Donc, en fait, il faut faire du retro-engineering, il faut pouvoir reproduire le bug, et puis ensuite corriger de la meilleure façon possible, et puis s'adapter aussi aux nouvelles guidelines imposées par la boîte, etc.
- Speaker #1
Donc, c'est s'adapter constamment, parce qu'il y a aussi des... plusieurs équipes qui ont des façons de fonctionner différentes. Donc c'est vrai que c'est très très dur. Mais ça t'apprend quand même pas mal de choses.
- Speaker #0
Et c'est une super école. C'est une super école parce que justement, on a tendance à croire qu'être développeur, c'est produire du code. C'est pas du tout le cas. Je pense qu'on en reparlera de toute façon. Mais aujourd'hui, le métier de développeur, il est vraiment amené à évoluer, notamment avec toutes les arrivées de l'intelligence artificielle et tout ça. mais déjà à l'époque en fait je pense qu'on n'avait pas la notion même en sortant d'école que être dev, travailler en fait en tout cas dans l'IT c'était uniquement du projet,
- Speaker #1
du build non c'est aussi en fait justement faire un petit peu de MCO et récupérer le code des autres et s'en occuper et du coup est-ce que t'as des faits marquants qui t'es arrivé pendant ce moment là ?
- Speaker #0
Ouais bah je pense que le... Les incidents de production.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Les incidents de production, en fait, quand on vit la première fois, en fait, justement, un incident, je me souviens, c'était parce qu'en plus, on était sur le premier étage, en fait, du cloud. Je pense que ceux qui ont travaillé à Ségiscoot connaissent. C'est là, en fait, où il y avait tout le support utilisateur et puis les équipes imprints et les écrans de monitoring. Donc, il y avait justement, en fait, une visibilité sur la production, sur les chiffres, etc. Là, quand on voit, en fait, qui commence à y avoir un petit peu de monde autour des écrans.
- Speaker #1
Autour des écrans, regardez, qui commençait à pointer du doigt certains chiffres.
- Speaker #0
Des sheets, justement, de certains chiffres. C'était la première expérience. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui se passe ? Et c'est là où j'ai compris, en tant que développeuse, tous les enjeux business que l'IT pouvait engendrer. C'est hyper important. Ça, c'est quelque chose aussi, je pense qu'il faut se l'impréhender. Ok, on est dev, ok, on est dans l'IT, mais par contre, il faut vraiment avoir une sensibilité, une sensibilisation à tout ce qui est un jeu business.
- Speaker #1
Carrément. C'est vrai que là au moins, il y a du sens parce qu'on voit l'impact de ce qu'on fait et on voit direct l'impact sur les chiffres, sur le trafic. Et il faut savoir aussi que ces discounts dravent quand même beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnes et notamment sur les soldes, le Black Friday. Et donc, c'est un bon terrain de jeu pour voir un peu le trafic, la gestion du cash et notamment plus, je pense, la MCO. ou dès qu'il y a un bug. Là,
- Speaker #0
ça se voit direct. Ça se voit direct. Non, ça se voit direct. Donc, c'est vrai que c'est ce qui m'a le plus marquée. Et les matins, tu fais bien justement de le rappeler, ces matins de solde où on doit justement ouvrir à 8h du mat et surtout pas une minute avant et surtout pas une minute après. Ça a été hyper enrichissant. C'est des épisodes vraiment marquants. Exactement. Black Friday.
- Speaker #1
Oui, Black Friday. Ça me rappelle les souvenirs.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et du coup, vous étiez organisés comment sur cette partie MCO ? C'était chacun avec son scope, avec son équipe, ou vous étiez un peu transverse surtout ?
- Speaker #0
Alors, en tout cas, moi, quand je suis arrivée sur cette espèce de task force qu'il y a eu, c'était vraiment, on va dire, une partie build pour la MCO. Par contre, après, effectivement, c'était juste une task force, donc ça n'a pas duré très longtemps. Ensuite, il y a eu une réorganisation. Donc, c'est vrai que là, il y a eu la création du... du poste de run manager.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et c'était, voilà, moi, c'est ce que j'ai occupé, en fait, par la suite. Et c'était un run manager par direction.
- Speaker #1
D'accord. Donc, toi, tu t'occupais de toute une direction métier et il fallait que ça fonctionne. Et après, tu pouvais peut-être récupérer une personne de chaque équipe pour lui dire de travailler sur ce sujet.
- Speaker #0
Exactement. Exactement. Et j'étais, du coup, en fait, en interface quasi directe, en fait, avec les métiers. en cas d'incident de production et aussi en cas de priorisation d'éléments à corriger.
- Speaker #1
Donc là, tu ne fais plus de développement, là tu fais plus de la gestion humaine et de priorisation. Et du coup, là, ça te va de plus développer ?
- Speaker #0
Alors ça, ça a été le plus dur justement. Ça, ça a été vraiment le plus dur parce que globalement, quand on part un peu plus sur la partie management, Je trouve que le plus compliqué, en tout cas moi c'était mon ressenti, c'est de ne plus avoir le contrôle sur ce qu'on fait, sur ce qu'on est capable de réaliser. Donc ça, ça a été vraiment l'une des plus grosses difficultés pour moi. Et du coup, quand on perd ce contrôle, on perd un peu de confiance.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Et ça, ça a été assez compliqué parce qu'en plus, on doit coordonner même des équipes qui ne sont pas chez nous. en fait ce côté en fait transverse fait que c'est encore plus délicat donc il y a aussi toute une montée en compétence en fait justement là dessus c'est comment en fait amener comment sensibiliser les autres équipes les autres directions parce que des fois en fait on peut très bien avoir un problème mais qui n'est pas chez nous dans la direction dans notre direction finalement c'est un travail sur soi mais bon j'ai appris en tout cas beaucoup enfin j'ai beaucoup appris du coup cool. Avec les managers aussi que j'avais à l'époque. C'est une vraie chance. En fait, c'est encore une fois, quand on est bien accompagné, quand on a de la bienveillance autour de nous, franchement, on y arrive et on kiffe.
- Speaker #1
On kiffe carrément. C'est vrai que ce n'est pas dur. Ce n'est pas dur. C'est très dur de... Tu vois un problème, par où le prendre, tu vois ? Ou par où commencer ? Est-ce que c'est notre équipe qui est impactée ? Est-ce que c'est les autres ? Comment les faire travailler ? Comment les faire s'impliquer là-dedans ? Parce que peut-être que...
- Speaker #0
toi tu as été nommé là-dessus du coup il faut que ça avance c'est compliqué et des fois tu t'entends pas forcément avec tout le monde en termes de je parle surtout en termes de communication il y a des choses qui sont évidentes pour toi mais qui ne le sont pas forcément pour les autres et comment tu l'amènes dans une situation un peu de crise ça c'est toujours un petit peu délicat et ce boulot là en tout cas m'a aidé à travailler là-dessus je pense Oui,
- Speaker #1
Donc d'accord, là tu t'es formée toute seule, tu t'es formée aussi à l'aide de tes managers, mais il n'y a pas eu de littérature ou de choses que tu as apprises ?
- Speaker #0
Non, c'est vrai qu'à cette époque-là, en tout cas, je faisais très peu de veille là-dessus. Par contre, j'ai eu des formations, notamment sur la gestion du stress, la gestion aussi de la communication. La communication, c'est hyper important.
- Speaker #1
Surtout,
- Speaker #0
oui. En verbal, enfin voilà. Dans ce genre de situation. Ah oui. Et évidemment, la première source par contre d'inspiration, ça a été mes managers. Ok,
- Speaker #1
très bien. Très bien. Parce que c'est vrai que déjà, dès qu'on... t'appelles, c'est qu'il y a un problème. Et du coup, comment tu le gères, comment tu arrives à gérer ton stress, gérer le stress des autres. Et ouais, c'est vrai que c'est pas facile. Donc là, toi, t'étais run manager chez Cdiscount. T'es arrivée en tant que développeuse et tu repars maintenant run manager. Qu'est-ce que t'as fait après, ensuite ?
- Speaker #0
Ensuite, j'ai été chef de projet et manager d'équipe, mais dans une autre direction, en restant à Cdiscount.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Plutôt sur la partie B2B internationale.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Voilà. donc j'ai quand même encore continué en fait quelques années à apprendre en fait,
- Speaker #1
à continuer à apprendre toujours chez ces discounts donc là du coup on passe d'un run manager où t'as pas d'équipe à chef de projet et là en fait t'as peut-être un périmètre métier plus des équipes à gérer, c'est ça ? et du coup comment ça s'est fait passer là le passage entre la partie run manager et manager du coup ?
- Speaker #0
alors en plus c'était sur un autre périmètre, toujours cette petite difficulté en fait de pas avoir le Merci. le contrôle sur la partie technique. Ça, ça m'a un petit peu suivie toute ma vie. Oui, d'accord. J'ai l'impression. Mais non, ça s'est très bien passé parce que du coup, c'est là où j'ai découvert un petit peu cette proximité qu'il faut avoir avec les gens, avec les gens de son équipe, vouloir que les gens de son équipe grandissent. Faire sortir le meilleur d'eux-mêmes, semer des petites graines pour qu'ils puissent justement eux-mêmes être dans les meilleures conditions pour travailler, pour grandir et surtout tout en satisfaisant nos clients.
- Speaker #1
Carrément.
- Speaker #0
Ça c'était du coup un contexte pour moi, c'était chouette. Franchement, ça c'était quelque chose que j'ai vraiment apprécié. Il y a eu des moments un peu moins faciles que d'autres, forcément. Mais ce contexte-là, j'ai bien aimé. Et c'est pour ça que du coup, je me suis dirigée par le management.
- Speaker #1
D'accord. Donc, c'était aussi voulu ? C'est-à-dire que quand on t'a posé la question ou c'est toi qui as demandé ?
- Speaker #0
Je ne sais même plus. Franchement, je ne sais plus. Je crois qu'en fait, je le voulais un petit peu. Et en fait, l'opportunité s'était présentée. On m'a dit, Insa, est-ce que du coup, tu peux reprendre ? J'ai dit, bah oui, OK. Très bien. Pas de problème.
- Speaker #1
D'accord, ok.
- Speaker #0
Ouais, ouais, je crois que c'était comme ça. Et en plus, c'était en plein confinement, donc... Ah oui ! Le contexte, en fait, du confinement.
- Speaker #1
D'accord. C'était pas non plus facile, en plus de gérer des personnes à distance, alors que tu viens de prendre un nouveau poste et tu dois les gérer.
- Speaker #0
Ouais, ouais.
- Speaker #1
Donc, il n'y a pas eu de problématiques là-dessus ? C'était pas non plus compliqué ?
- Speaker #0
Non, ça va, j'avais de la chance, en fait, parce que j'avais une équipe au top. Ah, ok. Non mais en tout cas c'était une équipe que je connaissais bien et Et avec qui, en fait, on s'entendait déjà très, très bien et ça roulait. D'accord.
- Speaker #1
Très bien.
- Speaker #0
Donc là-dessus, j'ai eu de la chance.
- Speaker #1
Donc là, tu es chef de projet, tu gères en fait des personnes. Donc là, tu cotes vraiment plus du tout. Là, tu es vraiment à 10 000 lieux de développer. Et est-ce que les personnes que tu gères, ce sont des techs ?
- Speaker #0
C'est ça ? Oui, c'est des techs, oui.
- Speaker #1
Comment ça se passe ? Est-ce que tu dois gérer leur formation ? Que tu dois valider ? Qu'est-ce que tu fais en général ?
- Speaker #0
Mon but, c'était déjà de savoir s'ils allaient bien. C'était surtout, est-ce qu'ils ont tout ce qu'il faut pour bosser ? Ou alors, est-ce qu'il y a des choses que je peux débloquer ? Si jamais ils ont des blocages, ça, c'était ma principale question chaque matin.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
C'est comme ça aussi que j'ai géré derrière mon passage à Scrum chez Crédit Mutuel Arkea. D'accord. Ça s'est fait un an après, je pense.
- Speaker #1
D'accord, donc là, après, tu es sortie de chez Cdiscount. Oui. Donc, tu étais toujours en prestation de service.
- Speaker #0
Non, j'étais interne, pardon. Ah,
- Speaker #1
tu étais interne.
- Speaker #0
Oui, j'étais interne depuis la MCO. Enfin, je ne suis pas restée en prestat très longtemps.
- Speaker #1
Très longtemps, d'accord. Non,
- Speaker #0
j'étais interne. Et ensuite, j'avais envie de changer de contexte. J'avais peur, en fait, de ce côté. Est-ce que ce n'est pas cette... Comment dire ? Est-ce que ce n'est pas la connaissance du groupe, du périmètre qui fait que je m'en sors aujourd'hui ?
- Speaker #1
D'accord,
- Speaker #0
oui. Je me suis mise à un petit challenge de, est-ce que dans un autre contexte, complètement différent...
- Speaker #1
Est-ce que tu arriverais à t'en sortir ?
- Speaker #0
Ouais. Est-ce que j'arriverais à m'en sortir ? Est-ce que j'arriverais à me reformer ?
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
C'est pour ça que j'ai bougé. Franchement, sinon j'étais bien. Mais oui ! C'est ça. Moi, j'ai besoin de challenges, de me donner des petits défis.
- Speaker #1
C'est vrai que c'est mieux de le faire au début, quand on peut le faire, que quand on est forcé à le faire. Autant commencer à changer un peu. Je ne conseille pas à tout le monde de changer, même s'ils sont bien. Mais si vous sentez qu'on commence à s'ennuyer, pourquoi pas aller voir ailleurs.
- Speaker #0
regarder un peu ce qui se passe mais toujours partir en bons termes comme ça si il y a un problème on peut revenir parce que le monde est petit le monde est très petit attention effectivement là dessus il faut faire gaffe et puis c'est vrai qu'on n'est plus dans la mentalité non plus en fait d'avant où on reste 30 ans dans une boîte on sait mais par contre si on s'y plaît, si en fait on a toutes les reconnaissances si on a envie de se lever le matin en se disant bah ouais moi je vais faire ci on en parle en fait avec des étoiles dans les yeux Non, ça ne sert à rien de bouger.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Mais si on a besoin de challenges comme moi à l'époque, de défis, etc., oui, ça crève le cœur. Je me souviens avoir beaucoup pleuré quand je suis partie. Mais voilà, c'est bien aussi de se créer des challenges. Je pense que c'est important aujourd'hui, surtout dans un monde où on sait que ça évolue hyper vite. Donc, il faut en voir. Il faut avoir une ouverture d'esprit dans tous les cas.
- Speaker #1
Ça faisait combien d'années que tu étais chez Cédiscount quand tu as décidé de partir ?
- Speaker #0
Je crois qu'au total, ça faisait 6-7 ans.
- Speaker #1
Ah oui.
- Speaker #0
6 ans, peut-être 6 ans.
- Speaker #1
Très bien.
- Speaker #0
En ayant vu pas mal de contextes différents, mais ça faisait quand même plus de 6 ans.
- Speaker #1
Plus de 6 ans, trop bien. Et après, quand tu arrives chez Crédit Agricole Arkea, c'est ça ?
- Speaker #0
Crédit Mutuel.
- Speaker #1
Pardon, Crédit Mutuel Arkea.
- Speaker #0
Crédit Mutuel Arkea, oui.
- Speaker #1
Alors, ça se passe comment ? Qu'est-ce que tu prends ? Quels postes ?
- Speaker #0
Alors, ouais, c'était en fait tout... Le site IT est à Brest. D'accord. Oui, ils ont monté en fait une petite antenne à Bordeaux. J'en ai entendu parler rapidement en fait. Et en fait, il y avait une toute petite DSI à Bordeaux. Je me suis dit, tiens, c'est le bon contexte. Je vais être toute seule avec une équipe de 11 Brestois. D'accord. En tant que Scrum Master.
- Speaker #1
Qui avait migré, qui avait déménagé de Brest pour aller à Bordeaux, c'est ça ?
- Speaker #0
Non. Ils sont restés à Brest. Ah d'accord.
- Speaker #1
Du coup, tu étais la seule tech à Bordeaux. Ok.
- Speaker #0
Tout à fait. Tout à fait. Donc ça, c'était un contexte aussi particulier parce que c'était la banque, banque assurance. Alors du tout, pas du tout le même rythme et les mêmes process en fait que dans le e-commerce. Mais très enrichissant parce que là-dessus, en fait, je me suis focus aussi sur la partie. Bon ben, on va en fait… fluidifier un petit peu tout le process et lever les points de blocage de l'équipe. J'étais plus sur la partie organisationnelle et management pour le coup. Même si c'était pas du management direct, là j'étais vraiment facilitatrice.
- Speaker #1
Facilitatrice, comme master. Et quand t'es partie de Cédiscount, tu souhaitais pas retourner dans le développement ?
- Speaker #0
Pas à ce moment-là, non.
- Speaker #1
C'était pas quelque chose qui t'avait manqué ? Toi, tu voulais changer, mais peut-être travailler sur la partie femme.
- Speaker #0
Oui, en fait, là-dessus, comme j'ai découvert, je pense, cet aspect, accompagner les gens, les faire grandir, leur faciliter la vie, voir qu'ils sont hyper contents d'eux quand ils ont réalisé un truc. Moi, je me suis dit à ce moment-là, déjà, continue là-dessus, essaye de les mettre le plus à l'aise possible. Moi, mon but, c'était justement de leur mettre un petit tremplin. Et puis voilà, c'est vraiment faire ressortir le meilleur d'eux-mêmes. Et c'était le plus important pour moi. C'est pour ça que la mission ici à Crédit Mutuel Arkea me correspondait très bien.
- Speaker #1
Tu dis mission, c'est-à-dire quoi ? C'était en prestation du coup à ce moment-là ?
- Speaker #0
Non, j'étais en interne. Mais les missions en tant que facilitatrice, c'était de... Ok, comment on fait pour que l'équipe arrive à bien... bosser avec cette transformation en fait produit à l'époque ils étaient en pleine transformation produit et c'était quand même pas il ya une conduite de changement fait à faire d'accord là dessus donc donc c'était ça et comment faire en sorte en fait que les projets avancent en fait avec dans les délais que ça satisfasse tout le monde enfin voilà
- Speaker #1
Très bien. Et quand tu étais chez Crédit Mutuel, tu es restée combien de temps ? Est-ce qu'il y avait déjà un projet marquant chez eux ?
- Speaker #0
Ouais, gros projet, c'était le projet Orlando. Orlando. Orlando, le contexte, c'est que HSBC France a été racheté il y a 4 ans, je crois. HSBC France a été racheté par le CCF, je ne sais plus si c'est Communauté de Crédit de France ou un truc comme ça. Il faut le savoir, c'est juste la petite anecdote. Et en fait, il y a eu un appel d'offres, bien sûr, pour refondre tout le récit.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et c'est Crédit Mutuel Arkea qui a gagné cet appel d'offres. Donc toute l'IT a été portée, toute la refonte IT de leur système a été portée par Crédit Mutuel Arkea.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Voilà. Donc ça a été un contexte particulier parce que c'était from scratch, ça a été en fait un sujet B2B, donc avec des enjeux business ultra importants. Mais voilà, c'était chouette, c'était plein de belles aventures, on va dire, avec les équipes que j'ai eues à ce moment-là.
- Speaker #1
Donc tu es restée combien de temps chez eux ?
- Speaker #0
Trois ans et demi.
- Speaker #1
Trois ans et demi, ah oui. Et après ?
- Speaker #0
Trois ans, je crois.
- Speaker #1
Trois ans, d'accord. Et du coup, là, tu as souhaité partir ?
- Speaker #0
Des allers-retours à Brest. C'était super chouette. Oui, parce que du coup, il venait à Bordeaux. Moi, j'allais à Brest. C'était un contexte où j'adorais parce que j'étais toujours en fait dans ce mode. Bon, on fait grandir les gens. Donc, c'était cool. Et par contre, non, ce n'est même pas que j'ai souhaité partir. C'est juste qu'on m'a appelé un jour, en fait, à l'ignement des planètes, comme on a dit avec David. Il me dit, ça ne faut absolument pas que je te parle de mon nouveau projet. Et il m'a raconté son projet. Et là, je lui ai dit, carrément, créer une école dans l'IT, et moi, dans ce contexte formation, je crois qu'on est bien alignés. Parce que oui, ce que je n'ai pas précisé, c'est qu'en fait, justement, avec Credit Mutuel Arkea, j'étais de plus en plus dans la partie relations entreprise-école, notamment en intervenant de plus en plus à l'Interb. Mais en tant que jury de soutenance, en tant que présence dans les forums, etc. J'aimais bien avoir cette casquette entreprise-école. Mais là, c'est du coup de l'autre côté.
- Speaker #1
D'accord. Donc là, on parle de David Claverie qui avait fondé Alltech.
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #1
D'accord. Et là, il t'a recontacté pour son nouveau projet qui était de créer une nouvelle école. Très bien. Et du coup, comment ça se passe ? Toi, qu'est-ce que tu penses de ça ? Tu te dis, c'est pas un saut dans le vide ? Avant, j'étais développeuse. Là, je commence à m'éloigner de plus en plus et arriver à directrice d'école. Qu'est-ce qui se passe ?
- Speaker #0
En fait, sur le coup, je me dis, mais t'es complètement folle. T'es complètement folle parce que tu n'y connais rien au monde de la formation. Toi, ce que tu connais, justement, c'est la partie comment ça fonctionne en entreprise. Et encore, je n'ai pas fait des startups, donc ça restait vraiment des entreprises qui avaient un certain process. Et en plus, je m'étais éloignée un petit peu de la technique. Donc forcément, construire les programmes, etc. Mais je me suis dit, non, mais en vrai, si tu ne prends pas cette occasion-là, tu ne l'auras jamais, en fait, dans ta vie. Donc, c'est maintenant que jamais. Puis moi, je suis du genre, après, j'essaye de... Enfin, je sais que tout le monde n'est pas comme moi, mais je déteste avoir des regrets. Donc, au contraire, moi, je fonce. Et tant pis, en fait, si ça ne me plaît pas, boum, on bascule.
- Speaker #1
Ça grimpe carrément.
- Speaker #0
Franchement ? Mais par contre, si jamais tu dis non maintenant et que tu vis encore pendant 10 ans en disant « Mais j'aurais dû accepter » , mais c'est nul, en fait. Oui,
- Speaker #1
c'est compliqué,
- Speaker #0
là. Voilà, là, c'est plus compliqué, en fait. On ne peut pas retourner en mariage, en tout cas, pas encore. Exact. Voilà, donc non, au contraire, en fait, on fonce. Et si ça ne marche pas, au moins, on l'aura tenté.
- Speaker #1
On l'aura tenté, oui. Carrément, je suis d'accord.
- Speaker #0
Et voilà. Et du coup, j'ai tenté, là, depuis un an et quatre jours. Quatre jours ?
- Speaker #1
Ouais. Un anniversaire.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Merci, Pascal. Tu m'as donné rien. Ouais.
- Speaker #1
Et du coup, comment ça s'est fait, ce move ? Ça veut dire que tu donnes ta démission ? Et qu'est-ce qui se passe après ?
- Speaker #0
En fait, c'était un peu surprenant parce que du coup, tout le monde te posait la question. Mais tu vas faire quoi après ? Je pensais que tu étais heureuse en plus. Oui, moi aussi, j'étais heureuse. Il n'y a pas de problème. Mais là, imagine, on me propose ça. Et là, bizarrement, tous ceux avec qui je parlais, même Arkea a été hyper incompréhensif. Tout le monde me disait, mais ça te va hyper bien en fait. Trop bien. Ceux qui ont bossé avec moi, ceux qui me connaissent, ils me disaient tellement. Voilà, il faut que tu tentes et puis par contre ça va pas être évident. Oui, oui, je sais, oui. Parce que c'est une nouvelle école à créer, c'est plein de casquettes différentes à prendre là pour le coup. C'est pas que du management, que du process et que de l'accompagnement. C'est beaucoup, beaucoup d'autres choses.
- Speaker #1
Mais du coup, ça veut dire quoi en termes de... Parce que j'arrive même pas à me mettre en tête comment tu peux commencer, tu vois, à démarrer. C'est-à-dire que tu donnes ta démission, tu fais tes trois mois de préavis chez Crédit Mutuel Arkea, et après tu démarres comment ? Tu signes un contrat, tu... recrutent des étudiants, mais non, en fait, il faut que tu crées les programmes. Tu commences par quoi ?
- Speaker #0
Ça, ce qui est marrant, c'est que je pense qu'en créant une école, jamais personne n'a eu de process à suivre. Honnêtement, dans ma tête, moi, j'ai besoin justement du concret. Donc, j'ai attaqué directement par le programme. Qu'est-ce qu'il faut qu'on attaque ? Sauf qu'effectivement, en échangeant, on ne peut pas commencer par ça. Il faut d'abord commencer par avoir des étudiants, parce que si tu n'as pas d'étudiants, il n'y aura pas de programme de toute façon.
- Speaker #1
Comment tu fais pour faire rentrer des étudiants ?
- Speaker #0
Justement, moi, j'ai eu besoin d'être convaincue de mon programme. Donc, je suis retournée un petit peu dans la tech. D'accord. Eh oui ! Et là, ça a été le bonheur total. Enfin, le bonheur et aussi la grosse surprise de... Oh mince ! Oh là là, tout ce que j'ai raté ! Oh la vache ! Ouais, non, j'en ai raté des choses, mais... Mais par contre, ça a été un bonheur de me réimpliquer dans tous ces domaines-là pour essayer de comprendre. J'ai aussi eu la chance d'échanger avec un ancien prof des sciences informatiques, avec qui j'échange tous les jours sur le programme et qui lui continue à bien se renseigner. Et franchement, s'il n'était pas là, je ne vois pas comment je m'en serais sortie. Alors merci Farid ! Merci. C'est Albus Dumbledore pour moi, qui sont fans d'Harry Potter, voilà, c'est pareil. Et du coup, oui, se replonger dans la tech et puis s'intéresser justement à toutes ces nouveautés et puis se dire, mais ouais, mais il faut en fait absolument qu'on ait cette vision-là pour l'école, qu'on fasse en fait plutôt des profils comme ci, comme ça, plutôt qu'on déjà alternance. Là, on n'a pas eu trop de débats. Ah oui, parce que moi, mon parcours, de toute façon, je suis bien. Non, mais il faut absolument le faire au plus tôt. Pas trop tôt non plus, mais quand même, alternance et puis post-bac en 3 à 5 ans. Là-dessus, on était d'accord. Et puis après, spécialité, qui monte de l'IT en fait, mais avec des spécialités IA, data, cloud, cyber, parce que c'est des choses qu'il va falloir maîtriser pour n'importe quel profil.
- Speaker #1
Carrément. Mais du coup, vous adressez... tous ces corps de métier, tous ces corps de formation, où c'est un peu un tronc commun et vous avez des options un peu cyber, IA et ce genre de choses ?
- Speaker #0
Alors aujourd'hui, en fait, on part sur vraiment une formation pluridisciplinaire. D'accord. Au début, en tout cas. Le Master 2 commencera justement à être spécialisé. Et après, c'est en fait en option, c'est à la carte. Si en fait, tu veux t'intéresser à la data, bah oui, tu peux prendre justement des cours. qui seront, en fait, justement dédiées à la data. Si jamais, en fait, tu ne veux pas y participer, tu n'y participes pas. Mais ça, c'est plutôt, en fait, pour les masters. Par contre, tous nos profils, au début de la formation...
- Speaker #1
Ils ont un temps commun, ils font tout ça.
- Speaker #0
...ont un temps commun, voilà, pluridisciplinaire, avec aussi une sensibilisation dès la première année, en fait, à tout ce qui est IA, cloud et cyber. Et bien sûr, excellence opérationnelle, méthodologie de production.
- Speaker #1
Trop bien, que tu connais, ouais.
- Speaker #0
Parce que, voilà, les trucs que tu te disais, bon, j'aurais... Référer en fait et connaître avant.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ah oui, testing aussi, attention. Justement QA, testing, méthode d'intégration, déploiement. Enfin tout ça, ça doit faire partie justement de la formation.
- Speaker #1
D'accord. Et en gros, ils entrent en Bac plus 3, c'est ça ?
- Speaker #0
Ils peuvent, il y a des admissions parallèles, mais par contre, ils entrent aussi en prépa. Nous, en fait, vraiment, c'est une école post-bac, donc on fait une prépa intégrée. On fait une prépa intégrée qui, elle, sera justement en formation initiale. D'accord. pas d'alternance pour les deux premières années. Pourquoi prépare ? Parce que il faut que ce soit quand même assez intense pour bien avoir les fondamentaux. Nous, ce qu'on veut, justement, c'est construire un socle solide pour tous les futurs talents de la tech. On entend à chaque fois en entreprise qu'il faut des experts. Il faut des experts. Alors oui, on est complètement d'accord. Mais à un moment donné, il faut aussi les... les former et aller les chercher, les sensibiliser, mais au plus tôt. Et comme ça évolue hyper vite, On ne peut pas juste former des développeurs web, on ne peut pas juste former des développeurs PHP ou machin. Non, en fait, on veut surtout former des gens qui soient capables d'apprendre très rapidement.
- Speaker #1
Carrément.
- Speaker #0
Et qui soient proactifs et qui soient justement curieux et qui savent plonger aussi dans le code et comprendre n'importe quoi pour ensuite l'adapter, etc. Parce que c'est ça dont l'entreprise a besoin aujourd'hui.
- Speaker #1
Exactement. Parce que c'est vrai que ça change beaucoup, on change beaucoup de langage. On l'a fait aussi, on l'a vu chez Cédiscount. On part du ASP.net à du React. Et même là, j'ai entendu que Facebook, ils veulent changer, enlever React pour passer à de l'Angular. À voir, à vérifier, mais il y a plein de choses comme ça où ça bouge extrêmement vite.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Et toi, comment vous faites pour arriver à enseigner cette façon d'apprendre assez rapidement ?
- Speaker #0
Exit les formations où c'est du pur pratique. Je m'explique. Il y aura quand même de la pratique. On n'est pas non plus, en fait, justement sur... On n'est pas à l'université où, en fait... Non, il y aura, en fait, justement, des cours théoriques. Nous, on veut, en fait, justement, de l'équilibre entre cette partie théorique et pratique. C'est remettre, en fait, justement, des cours avec des vrais profs. Enfin, des vrais profs, pardon. C'est pas du tout ce que je voulais dire. Avec des profs qui ont quand même un bagage académique, en fait.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
D'accord ? Donc, pédagogie, suivi... Bref, il y a des personnes qui sont très, très fortes pour enseigner. C'est le métier. C'est le métier, exactement. Par contre, il y en a aussi, on a besoin aussi de gens qui sont dans le secteur. C'est le métier juste d'expérimenter, mais qui n'ont pas forcément le métier de prof.
- Speaker #1
Mais qui ont le bagage technique.
- Speaker #0
Et qui sensibilisent encore plus les étudiants. En fait, il faut des deux.
- Speaker #1
Il faut des oui, oui, oui.
- Speaker #0
Il faut des deux.
- Speaker #1
Carrément, je suis d'accord. Et c'était quoi en plus les difficultés ou les challenges que tu as eus ? Parce que déjà, pour trouver des personnes qui enseignent, déjà, je pense que ça devait être compliqué. Et en plus, trouver les étudiants, je pense que c'était aussi une autre difficulté. Donc, j'ai l'impression qu'il y avait, pour moi, il y avait des difficultés partout.
- Speaker #0
Il y en a partout. Il y en a partout, oui. Il y en a absolument partout. Alors, c'est pour ça, c'est un espèce de challenge. C'est incroyable. Rien que, je pense que la partie la plus compliquée, c'est vraiment trouver des étudiants, les convaincre, quand c'est la première année, quand tu n'existes pas encore. C'est ça qui est très compliqué. Et c'est un peu le serpent qui se met dans la queue. Parce que du coup, si tu n'as pas d'étudiants, dans tous les cas, tu n'as pas à te poser la question. Non ? Tu n'as pas de question à te poser sur le reste. Donc c'est un peu le... Le nerf de la guerre, en fait, c'est les étudiants. Comment les sensibiliser ? Comment justement les convaincre que ça peut être le bon format ? Et bien là, justement, c'est le côté, j'ai eu besoin en tout cas de travailler sur mon programme, d'être convaincue moi-même pour me dire, ok, pourquoi moi j'intégrerais ce programme-là ? Donc c'est ça qu'on a travaillé, c'est ce côté justement, attention c'est de la théorie et c'est de la pratique, et c'est de la transparence aussi avec les entreprises. Aujourd'hui, si j'ai pu avancer sur cette partie-là du contenu de l'école, c'est parce qu'on a fait aussi un comité de perfectionnement, où je me renseigne, j'ai la chance justement de venir du contexte professionnel, entreprise, donc en fait j'ai demandé à tout le monde... Moi, je demande aux entreprises, je demande aux gens, bien sûr.
- Speaker #1
Tu es allé au porte-à-porte, tu as dit regarde mon programme, ce que ça a.
- Speaker #0
C'est une transparence totale avec les entreprises. Et c'est ça, notre force aussi, c'est cette proximité avec les entreprises. D'accord. C'est dites-nous de quoi vous aurez besoin plus tard pour qu'on vous aide à les former.
- Speaker #1
Génial, d'accord.
- Speaker #0
Et ça, ça peut convaincre justement les étudiants aujourd'hui. C'est ce qui a convaincu. Aujourd'hui, en fait, nos petites promotions, c'est ça qui les a convaincus, je dirais. D'accord. C'est l'alternance.
- Speaker #1
C'est l'alternance. Oui. OK, très bien. Et du coup, tu peux dire que tu as des partenariats avec des entreprises, du coup, grâce à le porte-à-porte que vous avez fait, que vous avez effectué.
- Speaker #0
C'est ça. En fait, je n'aime pas trop utiliser le mot partenariat parce que, bon, ça précite... Oui, il y a toujours un aspect, en fait, actuel. D'accord, mais... Mais par contre, j'aime bien dire qu'on a des entreprises accueillantes. Qui sont, en fait, justement là si, en fait, on leur propose de venir à nos job dating, si, en fait, elles veulent venir à nos soutenances, en fait, de projet, à nos comités de perfectionnement, si elles veulent, en fait, aussi qu'on travaille sur des POC ou sur des études, en fait, particulières. Au contraire, voilà, c'est comme ça aussi que je les appelle. Et effectivement, ça plaît aux étudiants. Ça les rassure, en fait. Ça les rassure les parents.
- Speaker #1
Oui, en plus, en plus. Hmm. Très bien. Et du coup, tu as fait ton programme, tu as créé ton programme en collaboration avec différentes entreprises. Tu vas le pitcher un peu aux élèves et après, qu'est-ce qui se passe ?
- Speaker #0
Tout à fait. Là, quand je le pitche justement aux élèves, soit en fait, ils disent non, moi, j'ai juste envie de faire de la cyber et puis juste de la cyber. Et là, je leur dis bon, tu n'as pas tout compris, donc ce n'est pas très grave. Salut ! Soit en fait je dis Ah bah oui oui Carrément du coup Ça me plaît machin Et en fait On avance Ensemble sur Sa recherche d'alternance
- Speaker #1
D'accord Ah est-ce que vous accompagnez Aussi les élèves À trouver une entreprise Oui complètement D'accord Et en plus si vous dites Que vous avez Vous connaissez Vous avez une liste D'entreprises accueillantes Ça peut aussi les aider À trouver Complètement Un partenariat Ouais Ok une alternance Ouais ouais complètement
- Speaker #0
Ok Parce que des fois en plus Les entreprises Elles n'ont pas forcément Le temps de faire Alors, de publier l'offre, etc. Donc, en fait, on a aussi ce boulot de préqualifier les étudiants. Donc, si on leur apporte déjà des profils qui correspondent un petit peu à leur périmètre, c'est tout bénef pour eux, en fait.
- Speaker #1
D'accord. Est-ce que toi, tu as construit un peu l'école que tu aurais voulu avoir ? Ça veut dire que quand tu étais à l'ANSERB, est-ce qu'il y avait des choses qui te manquaient ? Tout ce qui était... alternance, peut-être professeur, accompagnement, ce genre de choses.
- Speaker #0
Moi, j'essaye justement de capter tout ce que j'ai très bien expérimenté. En fait, je crois que ça ne voulait absolument rien dire. J'essaye de retenir en tout cas que le mieux, que le positif.
- Speaker #1
Que le positif, d'accord.
- Speaker #0
Que le positif. Alors, c'est-à-dire, oui, j'ai eu des profs qui étaient vachement présents. Moi... Si je n'avais pas eu mon prof de programmation impérative en première année, ou même mon prof de Java en deuxième année, je ne suis pas sûre que j'aurais vraiment continué à fond dans l'informatique.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Pour moi, c'est hyper important d'avoir un suivi vraiment personnalisé pour les étudiants. Donc ça, c'est quelque chose sur lequel j'appuie énormément. Tu vas me dire, c'est facile, les premières années, il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Oui, oui. Mais en vrai, c'est quelque chose sur lequel, en tout cas, je veux absolument insister, c'est l'accompagnement, en fait, bienveillance, le suivi, en fait, personnalisé. D'accord. Que personne, en fait, soit à côté de la plaque ou mécontent d'être là. Mais du coup, le programme, en fait, j'ai trouvé que le programme, justement, en fait, à l'INSERP, je ne vais pas dire que c'est le même, mais je suis beaucoup inspirée, d'accord ?
- Speaker #1
Voilà, il n'y a pas de... Pas de sujet, on travaille tous sur les mêmes choses.
- Speaker #0
C'est ça. Voilà, il n'y a pas trop de sujet là-dessus. Mais par contre, moi, ce qui me manquait, c'était l'alternance, clairement. Voilà. Et c'est pour ça que ça a été déjà d'entrée. Il fallait commencer, en fait, par l'alternance. Donc, c'est pour ça qu'on a travaillé, en fait, beaucoup l'été dernier sur les titres RNCP. Je ne sais pas si vous voyez ce que c'est un peu, mais c'est les certifications. C'est travailler, en fait, sur des diplômes reconnus par l'État.
- Speaker #1
Reconnus par l'État, oui,
- Speaker #0
d'accord. Là, il faut avoir pâte blanche. Et ça, c'est un côté administratif que j'avais beaucoup négligé aussi. Je pense que c'est lourd ça,
- Speaker #1
non ? Oui,
- Speaker #0
oui, oui. C'est un truc que j'avais aussi un peu négligé quand j'ai accepté de rejoindre l'école. Mais bon, c'est tellement... C'est une chose en tout cas obligatoire pour moi d'avoir un titre reconnu justement par l'État. Un équivalent, c'est en fait justement Bac plus 3, Bac plus 5. Aujourd'hui, on l'a. Donc ça, c'est vraiment une grande... Une grande chance et ce côté, du coup, on a l'alternance.
- Speaker #1
D'accord. J'ai vu que c'était extrêmement lourd d'avoir ces titres-là. Ça demande des grosses formations, d'avoir des signatures de professionnels qui valident un peu les diplômes. C'est assez lourd.
- Speaker #0
Oui, c'est assez lourd. Et puis, en plus, il y a beaucoup de critères, de détails sur lesquels on peut être vraiment irradié de la certif. D'accord. Il y a plein de choses sur l'aspect communication, sur nos plaquettes, sur notre site web qu'il faut qu'on modifie du jour au lendemain. Des fois, il peut y avoir vraiment des trucs. Ah, il y a ça, ça, ça à modifier. OK, très bien.
- Speaker #1
Ah mince. Et c'est quoi ? Ça se valide tous les ans ou une fois que tu l'as, c'est terminé ?
- Speaker #0
Non, ça se valide quand même. Je ne sais plus exactement la période. Mais non, il y a des audits tous les... Oh, j'ai peur de dire une bêtise. OK. Pas de soucis. Honte à moi.
- Speaker #1
Non, il n'y a aucun problème.
- Speaker #0
Mais oui, c'est régulier.
- Speaker #1
C'est régulier, d'accord. Et tu as parlé tout à l'heure, tu as commencé avec une petite promo, tu as une petite promo actuellement. Imagine, il y avait cinq élèves qui avaient signé, toi tu aurais lancé l'école ou ça se passe comment ?
- Speaker #0
Oui. Ah ouais ? Oui, je pense qu'on l'aurait lancé. D'accord. Parce que justement, ça, ça a été une crainte pour moi, mais en fait, en échangeant justement avec David, qui est de toute façon, lui, c'est le fondateur, donc c'est lui qui décide, on ouvre.
- Speaker #1
D'accord, quoi qu'il arrive, on ouvre. Donc là, vous avez ouvert à combien de... Je ne sais pas si vous partagez les chiffres.
- Speaker #0
14.
- Speaker #1
14, c'est très bien. Oui. OK, trop bien.
- Speaker #0
C'est chouette pour une première année. Ben oui. Mais voilà, c'est très chouette. Et par contre, on a des objectifs qui sont beaucoup plus importants. Oui, pour l'année prochaine. Ben oui,
- Speaker #1
c'est bien.
- Speaker #0
Et puis objectifs, titre d'ingénieur aussi d'ici quelques années.
- Speaker #1
D'accord. Oui. OK, donc là... Là, ça va être un peu plus important, je pense, les comptes rendus, peut-être les suivis des professeurs ou ce genre de choses. Je ne sais pas du tout comment ça se passe, moi, pour avoir le titre d'ingénieur.
- Speaker #0
Ouais, le titre d'ingénieur, en fait, c'est aussi voir aussi les insertions, en fait, par exemple, des nouveaux diplômés dans le milieu professionnel. En fait, il y en a qui vont plutôt dans le domaine de la recherche, il y en a qui vont à l'international, etc. Ça c'est juste un exemple de certains critères que j'avais vu et sur lesquels on peut se baser. qu'au bout de quelques années, justement, si on crée l'école.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc, c'est pour ça. Ça, c'est quelque chose, en tout cas, que je vais suivre à fond. Parce que moi, personnellement, en tout cas, si je voulais rejoindre une école, c'est quelque chose. Je pense que ça me titillerait un petit peu. Donc, c'est pour ça que c'est un de mes objectifs premiers. D'accord. D'avoir le CTI.
- Speaker #1
Trop bien. OK. Et si on compare par rapport à ce que tu faisais avant, en si bien chez Cédiscount et Crédit Médial Arkea, et maintenant ? Hum hum. Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont aidé sur ton travail actuel ?
- Speaker #0
Complètement. Tout. Un petit aliment de tout. Rien que, déjà, comprendre l'aspect technique, justement. Moi, tout le programme, encore une fois, je l'ai conçu grâce à mes expériences pro aussi. D'accord. Très bien. Donc oui, c'est comment une entreprise se projette d'avoir des profils juniors, des profils alternants. Moi à l'époque, j'avais un alternant dans chaque équipe, j'adorais les accompagner, mais j'aurais aimé qu'ils écoutent en parallèle. Tout ça m'a aidée finalement à construire tout ça aujourd'hui. Même l'aspect gestion de projet, c'est bête, mais du coup il y a plusieurs projets à gérer en tant que directrice de l'école. Il faut savoir gérer tout. tous ces processus, l'aspect management, le suivi avec les étudiants, le suivi avec les intervenants. C'est tout ça. En fait, c'est un peu lié. C'est un peu lié. Et puis même l'aspect technique, par contre, oui, j'en fais beaucoup plus. T'en fais beaucoup plus ?
- Speaker #1
Comme quoi, exactement ?
- Speaker #0
Récemment, qu'est-ce que j'ai fait ? Ah oui, installer les curseurs.
- Speaker #1
Ah, trop bien. Pour tester, pour savoir.
- Speaker #0
Exactement. En fait, c'est ça. Si je me remets à la technique aujourd'hui, c'est vraiment pour... pour tester, pour tenter de...
- Speaker #1
D'expérimenter, puis de montrer un peu des choses. Et peut-être pourquoi faire des démos aussi à des étudiants, ça peut être pas mal.
- Speaker #0
Voir comment ça évolue, en fait. Voir justement si on n'est pas trop loin de la réalité non plus par rapport à nos programmes. Je suis obligée justement d'échanger avec les intervenants aussi. Quand on a des idées de projets. Il faut voir si c'est bien d'actu avec notre époque. Je suis obligée.
- Speaker #1
Est-ce que tu continues à faire des échanges avec les entreprises accueillantes, comme tu le disais tout à l'heure, régulièrement, pour pouvoir aussi voir si vous êtes toujours dans l'axe ou à la page ?
- Speaker #0
On prévoit quand même de faire plusieurs comités de perfectionnement, pour vous dire ça officiellement. C'est vraiment... réunir pas mal d'entreprises comme ça. Par contre, je le fais en perso aussi, mais tout le temps, avec justement les contacts que j'ai. J'adore en fait parler justement de ce milieu-là et d'échanger tout le temps, tout le temps, et je note des fois même après un paddle. Oui. Ok, ben voilà, autour d'un dej, etc. J'adore parler justement de ce métier et revoir les entreprises, ça m'aide beaucoup.
- Speaker #1
D'accord. Et en termes de soft skills, est-ce que tu as eu des choses qui t'ont fait prendre conscience et évoluer ? Parce que c'est vrai que parler à des managers ou des personnes qui ont à peu près notre niveau ou des diplômés, et maintenant parler à des étudiants qui n'ont peut-être pas de diplôme, qui sortent de bac, est-ce que je pense que c'est un discours qui est complètement différent ? Il faut s'adapter, est-ce que c'était difficile ça ?
- Speaker #0
Là-dessus, ça va parce que c'est vrai que j'ai eu la chance au départ de continuer, même quand j'ai commencé justement à ces discounts. Je donnais des cours de maths en fait à l'époque. Ah d'accord. Donc j'ai toujours eu une proximité en fait avec les étudiants. Donc là-dessus, en fait, ça allait. C'est juste qu'il fallait par contre bien mesurer en fait cette distance, on va dire. Oui. Voilà, il ne faut pas être trop proche d'eux non plus. Il ne faut pas non plus qu'ils nous considèrent comme leur... Merci. copains. Mais par contre, voilà, il y a un minimum de respect. En fait, il faut savoir être proche et garder aussi ce côté respect, en fait. Mais non, ça n'a pas été une grosse crainte. J'ai toujours un étudiant qui me vouvoie et ça, je n'accepte pas trop. Il n'y arrive pas. Il n'y arrive pas ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
J'ai essayé de lui donner des petits challenges. Non, mais non, il n'y arrive pas.
- Speaker #1
Il n'arrive pas, c'est dommage. C'est vrai que moi, j'avais interrogé aussi Denis, qui a travaillé chez Epitech, et il me parlait de beaucoup, des fois, en fait, que même le soir, il recevait des appels. Donc, c'est vrai que c'est la frontière entre vie perso et vie pro qui est un peu compliquée. Toi, comment tu l'abordes ? Est-ce que c'est différent ?
- Speaker #0
Non, là-dessus... Non, non, moi, j'aime beaucoup voir, en tout cas, on utilise Discord, en fait, justement, pour les étudiants. Des fois, quand je vois, en fait, justement, leur message à 23h, minuit, parce qu'ils veulent avancer sur leur projet, moi, ça me fait rire. Je dis juste, bon, pense à dormir, en fait. Voilà, ce genre de choses. Non, ça va, il y a une petite, cette barrière-là, on va dire, cet équilibre, en tout cas, vie pro à vie perso. non non après je serai toujours aussi dispo pour pour eux s'il y a besoin
- Speaker #1
D'accord, très bien, trop bien et est-ce qu'il n'y a pas eu quelque chose en soft skill qui s'est développé en plus ? De mon point de vue je trouve que ça doit être extrêmement challengeant d'arriver à parler à des personnes, des étudiants leur vendre un peu tout ce que t'as créé comme parcours scolaire et je me dis il faut peut-être des talents que t'as commencé à développer pour ce poste là tu vois tu vois
- Speaker #0
Je pense qu'ils ont surtout besoin d'être rassurés et d'être convaincus que plus tard, la formation va leur apporter. Et ça, à partir du moment où ils comprennent un petit peu le discours qu'on leur aborde, que je parle aussi de mon parcours, je trouve que c'est mon ressenti en tout cas, ils sont plutôt rassurés et finalement l'échange se passe toujours très bien. Ouais, non, je pense qu'en soft skills, en fait, ce qui aurait pu être plus compliqué, moi, je pense que c'est plutôt avec les parents.
- Speaker #1
Ah oui ? OK. Ouais. C'est vrai que c'est eux qui demandent plus d'être rassurés.
- Speaker #0
Ouais. Et surtout, en fait, dans un milieu où on entend beaucoup parler, en fait, de l'IA et machin, et des attaques, des cyber, et est-ce qu'en fait, justement, il n'y a pas des métiers qui vont... Est-ce que ça va exister encore, en fait, les métiers de développeur ? C'est beaucoup des parents qui se posent la question et pas forcément les étudiants. D'accord. Et ça, effectivement...
- Speaker #1
Tu les rassures un petit peu.
- Speaker #0
La première fois, c'est vrai que je n'étais pas préparée. C'était un salon étudiant. Mais finalement, j'ai répondu un peu comme là je vais répondre. Non, ça ne va pas forcément supprimer des postes. Par contre, ça va les changer.
- Speaker #1
Ça va les faire évoluer, oui.
- Speaker #0
Exactement. Là, le métier de développeur... Alors oui, c'est sûr, ça ne va pas être le même, en fait, justement, que le développeur d'il y a dix ans, comme ce qu'on a vécu jusque-là, d'aujourd'hui. En fait, plus tard, justement, il va se changer. Et c'est justement là où nous, en fait, on propose cette formation qui est pluridisciplinaire, etc.
- Speaker #1
Trop bien.
- Speaker #0
Voilà, c'est comme ça en fait, plutôt que j'aborde les choses, il ne faut pas en fait avoir cette crainte de l'IA partout, de « ah non, ça va supprimer des potes, on va avoir des robots à la place » , enfin non.
- Speaker #1
Il ne faut pas être non plus trop en avance parce qu'après, du coup, ça va être complètement décorrélé du marché. Et là, les personnes vont essayer de trouver du travail et ça va être compliqué. Il faut vivre avec son temps et puis être curieux.
- Speaker #0
Ce que je leur dis aussi, c'est qu'en fait, on fait face à une nouvelle ère. C'est comme l'arrivée d'Internet. C'est plutôt comme ça qu'il faut le voir. C'est une nouvelle ère technologique.
- Speaker #1
Oui, carrément.
- Speaker #0
Voilà, il faut le vivre comme ça parce qu'effectivement, à l'arrivée d'Internet, tout le monde en fait justement était un peu en panique ça y est c'est l'ouverture machin machin et voilà j'essaye de les rassurer en tout cas dans ce sens là.
- Speaker #1
Trop bien trop bien Et moi, je suis très content que tu aies accepté mon invitation et que tu viennes aujourd'hui. En gros, demain, ce sera la journée internationale de la femme. Là, on tourne...
- Speaker #0
Des droits ?
- Speaker #1
Ah, pardon !
- Speaker #0
Attention, ce n'est pas la journée internationale de la femme, Pascal ! Oui, non, mais justement.
- Speaker #1
Bon, je réponds. Je refais. Donc, je suis très content parce que demain, ce sera la journée internationale des droits... de la femme.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et voilà, donc voilà, en plus, c'est la première fille qui arrive, qui intervient dans le podcast, donc je suis extrêmement content. Et du coup, est-ce que tu n'as pas un message à dire à toutes les filles, femmes, qui sont dans l'informatique ?
- Speaker #0
Alors, justement, là-dessus, c'est vrai que c'est un heureux hasard.
- Speaker #1
Un heureux hasard.
- Speaker #0
Parce qu'effectivement, moi, j'adore en fait, il faut qu'en fait, il faut qu'on sensibilise plus les nanas, pour justement ce monde-là. J'essaye moi-même, en tant que directrice du coup d'école, de sensibiliser. J'interviens dans les lycées, etc. Il faut aller au plus tôt. Il faut aller voir justement dès le collège. J'ai envie de leur dire à ces jeunes de se lancer dans un domaine sur lequel on peut pratiquer dans n'importe quel environnement. C'est quelque chose, on peut avoir une passion, que ce soit la médecine, que ce soit les avions, que ce soit un petit peu n'importe quoi, dans n'importe quel domaine en fait il y aura de l'IT donc allez-y en fait c'est là où en fait on a besoin de vous, c'est là où on aura besoin de personnes en tout cas qui sont qualifiées et surtout, d'accord, le développeur ce n'est pas juste en fait un geek dans sa grotte, d'accord il faut qu'on change encore cette image là moi j'ai encore en fait l'image de pardon, je vais dégraisser un petit peu mais Jurassic Park, vous vous souvenez tous, sans pas justement d'être déni Merci.
- Speaker #1
Oui, oui, exactement.
- Speaker #0
Et ça lui est de Jackson qui dit, non, je ne supporte pas ces blagues d'informaticien. Ce n'est pas ça l'image du gars en informatique, de la nana en informatique. On peut aussi être sportive, on peut être aussi prendre soin de nous, adorer se coiffer, se maquiller, etc. Les vêtements. et être à fond aussi dans le milieu numérique. D'accord ? C'est pas en fait quelque chose qui est en fait aussi... qui n'est pas aussi...
- Speaker #1
Marqué. Il n'y a pas de stéréotype. C'est à nous de créer notre personnage. C'est ça.
- Speaker #0
C'est nous en fait. Justement, il faut qu'on construise en fait nous-mêmes notre propre parcours en fait. Exact. Et c'est pas... Il ne faut pas se dire, ah non, l'informatique c'est trop compliqué. Non. En fait, ce n'est pas compliqué pour... Ce n'est pas juste pour les garçons.
- Speaker #1
Exactement. Puis, il y a tellement de métiers dans l'informatique. En plus ! C'est tellement varié. Mais oui, c'est tellement vaste. On apprend tout le temps. Donc, c'est trop bien.
- Speaker #0
Oui, j'ai dit en fait, surtout amusez-vous dans ce que vous faites. Parce que dans tous les cas, c'est amusant. Et en plus, on travaille dans un domaine qui nous plaît. En fonction justement de la biotechnologie. si on a une petite tendance à... côté médecine, si on a une tendance dans l'architecture, dans la déco intérieure, on peut en fait, il y en a partout.
- Speaker #1
L'informatique est partout, tu peux travailler dans la mode, dans le luxe, tu peux travailler dans l'hôtellerie, n'importe quel domaine, dans l'e-commerce comme on a fait. C'est ça.
- Speaker #0
Il ne faut pas oublier qu'on s'amuse, ce n'est pas juste à se casser la tête derrière un écran.
- Speaker #1
Exactement. Ok, en tout cas merci pour cette petite phrase Encore une chose sur est-ce que t'as des on m'a parlé de l'IA tout à l'heure, est-ce que ça t'aide dans ton métier ? J'ai vu que tu utilisais Cursor, est-ce qu'il y a d'autres choses encore que tu utilises ?
- Speaker #0
Ah oui, moi chat GPT au quotidien
- Speaker #1
Pour tout ? Toutes tes tâches ?
- Speaker #0
En fait, justement dans ce boulot multitâche ok, il faut savoir jongler Et par contre, quand on a les bons outils, c'est cool. Donc, c'est pour ça. Moi, j'utilise en fait justement Tchatchepete au quotidien pour m'organiser, améliorer justement mes tâches, aller plus vite en fait. C'est bête, mais pour moi, c'est juste aller plus vite dans les tâches parce qu'il faut être à 200% dans tout ce qu'on fait. Donc, autant qu'on utilise les bons outils.
- Speaker #1
Carrément,
- Speaker #0
carrément. J'encourage aussi à découvrir un peu... Un peu tous ces outils qui nous aident au quotidien, surtout quand on a des tâches qui sont un peu pénibles.
- Speaker #1
Carrément, carrément. Si on peut le faire par quelqu'un d'autre, sur tous les tâches pénibles, ça peut être très sympa.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. On sait qu'en plus, c'est quelque chose qu'on n'aime pas faire. On aime bien déléguer, donc autant déléguer justement à Tchad GPT ou Copilot ou machin, ça dépend de ce qu'on veut utiliser. Au moins,
- Speaker #1
lui, il ne va pas râler, il va prendre ça avec le sourire.
- Speaker #0
Ah oui, avec le sourire. En plus, maintenant, il te répond, vous avez besoin d'autre chose ? Oui, exactement. Ah bon ? Vas-y. Tant qu'à faire.
- Speaker #1
C'est ça. Est-ce que tu penses qu'on n'a pas abordé un sujet ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on n'a pas abordé ?
- Speaker #1
Et que tu aimerais bien aborder.
- Speaker #0
Oui, parce que ça apporte du sens, en fait, ce métier. Ça apporte... Ah oui, oui,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Je ne l'ai pas dit.
- Speaker #1
Exact.
- Speaker #0
C'est le sens, en fait, que ça apporte, parce qu'il y a de la valeur, en fait, quand on voit les étudiants, justement, être hyper fiers de ce qu'ils ont réalisé, ou alors de quand ils ont trouvé, justement, une entreprise. Ça, c'est des petits moments qu'on adore parce qu'on apporte vraiment de la valeur aux gens. Et aussi pour nos stagiaires. On a accueilli des petits stagiaires, c'est troisième et seconde, parce que je ne sais pas si vous êtes au courant. Il y a des stages obligatoires en seconde.
- Speaker #1
Ils viennent directement dans l'école pour voir comment ça se passe.
- Speaker #0
C'est ça. Et en fait, il y en a certains qui sont sensibilisés quand même à la programmation. Quand justement, ils viennent à l'école, c'est non seulement pour découvrir les métiers autour de l'école, etc. Mais c'est aussi pour découvrir certains domaines, notamment la programmation et tout ça. Donc, on en a eu justement il y a un mois, troisième et seconde, on leur a fait découvrir un petit peu de Scratch. ma fille développe en scratch c'est bien pour sensibiliser complètement oui sensibiliser, faire des petits exercices un petit peu grand, ludique ben ouais c'est préparer justement ce genre d'exercice et finir quand même aussi avec un peu de piton leur faire découvrir des pitons parce qu'à cet âge là,
- Speaker #1
ils peuvent je sais qu'il y a l'évolution de scratch tu peux après elle fait beaucoup de drag and drop elle les assemble Et après, il y a un deuxième niveau, entre guillemets, c'est du développe directement en Python.
- Speaker #0
Oui, et ça, c'est pas mal, en fait. Et du coup, ils sont accompagnés à la fois par les étudiants, par nous aussi, justement, du staff. Et du coup, ils sont ravis. Moi, je me souviens encore du visage à l'arrivée de notre petit stagiaire le lundi matin. Et puis, quand il est reparti le vendredi soir, c'était... C'est incroyable quand on voit ce sourire à la fin et ce stress au début. Il se dit qu'on lui a quand même appris quelque chose. C'est hyper valorisant de travailler dans ce milieu-là d'école aussi. Il ne faut pas oublier qu'on apporte beaucoup de choses. Et ça, c'est une des choses qu'il ne me ferait jamais regretter cette année. Il y a énormément de sens.
- Speaker #1
et le stagiaire comme tu dis il a préféré suivre un cours en particulier ou il s'était intéressé plus à l'IA, à la cyber-sécu, quelque chose, non ? Non,
- Speaker #0
forcément, il était en fait ouvert à tout. Il a bien apprécié, en tout cas, découvrir déjà le Python. Je pense que rien que ça, c'était quelque chose en fait qu'il n'avait pas forcément... prévues d'en faire et du coup je pense que ça l'a bien fait marrer. Elle m'a dit « Ah bah oui, mais moi je veux venir en fait dans votre école dans quelques années. » C'est génial ! Bah oui, avec grand plaisir, t'inquiète. C'est génial,
- Speaker #1
c'est trop bien.
- Speaker #0
Et puis les parents aussi qui remercient derrière, c'est génial. Trop bien. Ouais, donc c'est un métier qui est génial. Aujourd'hui, moi je suis hyper fière, hyper contente en tout cas d'avoir eu cette opportunité. Opportunité, oui. Alors oui... c'est challengeant, il y a plein de choses à faire mais ça a du sens et là dessus j'espère que ça va continuer comme ça
- Speaker #1
Donc pas d'autres défis après ou d'autres challenges par exemple retourner dans le dev ou dans le Scrum Master non ?
- Speaker #0
Honnêtement je m'attends à tout je peux même pas dire en fait non en tout cas par contre faire le pont comme ça entre entreprise et école Ça, c'est quelque chose, je pense, j'y resterai dans tous les cas. D'accord. Mais aujourd'hui, si je fais ce genre d'école, c'est parce qu'il y a aussi cette proximité avec les entreprises et l'IT. D'accord. Ce monde du numérique, dans tous les cas, ça ne m'enlèvera pas.
- Speaker #1
Oui, complètement. Très bien. Est-ce que tu as des... une phrase ou un livre que tu veux partager.
- Speaker #0
Alors moi, j'aimerais surtout partager, en fait, juste un petit constat, un petit conseil, en fait. C'est au niveau des mentors. Moi, j'ai l'impression, en tout cas, que ma vie, elle a été, ma vie, en tout cas, professionnelle, elle a toujours été, en fait, guidée par certains, en fait, managers. À l'époque, c'était ma prof de maths. Ça a commencé comme ça. Prof de maths, prof de programmation impérative. Ensuite, ça a été mes managers. À ces 10 secondes, ça a été... J'ai toujours eu des gens, des personnes qui ont été hyper bienveillantes avec moi, hyper... des vrais leaders. Là, je me suis dit, cette personne-là, j'adore, j'ai envie d'être comme elle à ce moment-là.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et je trouve que c'est hyper important d'avoir des exemples dans la vie comme ça, et ça aide beaucoup. Donc, entourez-vous bien. Et par contre, oui, ça n'empêche qu'il y aura toujours aussi d'autres genres de personnes. Je ne sais pas comment on peut le dire. Malveillantes. Malveillantes, ouais. Méchantes. Méchantes, techniquement. Non, en fait, il y aura toujours des personnes qui vont vous mettre des bâtons dans les roues. Donc, il faut essayer de ne pas non plus vous en mettre vous-même.
- Speaker #1
Exactement,
- Speaker #0
oui. Parce qu'il y en aura. Il y en aura. Il faut justement savoir mettre un peu plus de poids sur les choses positives qu'on vous dit. Et il ne faut pas, en fait, justement, chercher à se mettre des pâtons dans les roues tout seul.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Voilà, parce qu'on en aura, en fait, des embûches.
- Speaker #1
Carrément. Très bien.
- Speaker #0
C'est d'avoir les idées.
- Speaker #1
Exactement. Très, très joli mot de la fin. Du coup, moi, je mettrais, en fait, tes coordonnées. Comment tu es joignable ? Sur LinkedIn, principalement ?
- Speaker #0
Ouais, sur LinkedIn, principalement. Après, par mail aussi. Donc, voilà. Pas de... Pas un numéro de téléphone aussi. Ah oui, d'accord. J'ai un numéro à boulot.
- Speaker #1
Ok. Je mettrais toutes tes coordonnées dans le... description de l'épisode donc je rappelle le nom de l'école donc c'est l'école de Turing référence l'âne l'âne j'espère que vous l'aviez exactement j'espère attention à vous attention à vous ok bah très bien bah en tout cas voilà bah merci beaucoup et
- Speaker #0
puis bah à la prochaine bah un grand merci Pascal merci à toi allez pas de soucis à bientôt à bientôt