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#7 Nicolas Bejenne - De KPMG à Développeur : La reconversion audacieuse d’un ex-auditeur financier cover
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La Cave

#7 Nicolas Bejenne - De KPMG à Développeur : La reconversion audacieuse d’un ex-auditeur financier

#7 Nicolas Bejenne - De KPMG à Développeur : La reconversion audacieuse d’un ex-auditeur financier

54min |30/03/2025
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#7 Nicolas Bejenne - De KPMG à Développeur : La reconversion audacieuse d’un ex-auditeur financier

#7 Nicolas Bejenne - De KPMG à Développeur : La reconversion audacieuse d’un ex-auditeur financier

54min |30/03/2025
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Description

#7 Nicolas Bejenne - De KPMG à Développeur Fullstack : La reconversion audacieuse d’un ex-auditeur financier


🎙 Bienvenue ans La Cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech.


Je suis Pascal MARIA, et aujourd’hui, on s’intéresse Nicolas Bejenne


Nicolas Bejenne, bac+5 en commerce, démarre sa carrière comme auditeur financier. Mais rapidement, il comprend que ce n’est pas sa voie.


Et si, après des années d’études, tu réalisais que ton job ne te correspond pas ?


👉 Un simple conseil d’un ami l’a poussé à tout quitter pour devenir développeur, malgré l’opposition de son entourage.

👉 Ses compétences en finance lui ont offert des atouts inattendus dans la tech.

👉 Son passage en startup ? Un véritable mode hyper croissance, comme une salle du temps pour apprendre plus vite que jamais.


🔥 Auriez-vous osé prendre ce risque ?

Quand tout le monde vous dit non, écouteriez-vous votre instinct ?


💬 Dites-moi en commentaire : vous auriez fait quoi à sa place ?

Et surtout, partagez cet épisode avec ceux qui hésitent à franchir le cap ! 🚀


Découvrez les sites évoqués lors de l'épisode


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon père qui est assez carriériste par exemple, mais pourquoi tu prends ce risque, tu as une situation, une belle situation. C'est comme ça qu'on progresse le plus et qu'on apprend le plus de choses. C'est quand on est confronté à la difficulté. Si ta journée, tout est simple, tout est facile, le soir, tu es tranquille. Remets aussi à réfléchir à est-ce que j'ai fait le bon choix. Le pire étant, en sortant de cette formation, on se retrouve sur un marché de l'emploi où on est de nouveau junior.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans La Cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et aujourd'hui, on échange avec Nicolas, un développeur ayant 7 ans d'expérience. Nicolas démarre sa carrière comme auditeur financier, mais rapidement, il comprend que ce n'est pas sa voie. Et si, après des années d'études, tu réalises que... ton job ne te correspond pas ? Est-ce que ses compétences en finance lui ont servi pour trouver sa voie et devenir développeur ? Et s'il se trompait encore, quand tout le monde vous dit non, écouteriez-vous votre instinct ? Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. Allez, c'est parti ! Bonjour à tous, bienvenue dans la cave, bonjour à toi Nicolas.

  • Speaker #0

    Salut Pascal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien et toi ?

  • Speaker #1

    Bah ouais nickel. Merci déjà d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    C'est moi qui te remercie.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux te présenter pour les auditeurs qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Je m'appelle Nicolas Bégen, j'ai 33 ans. Il y a quelques années, j'étais auditeur financier et maintenant, suite à une reconversion, je suis lead tech chez Maville Montchopping, un site e-commerce.

  • Speaker #1

    Trop bien. Du coup, tu étais auditeur, mais c'était en quelle année ça ?

  • Speaker #0

    J'ai fait ça pendant trois ans, on va dire de 2015 à 2018. Et fin 2018, j'ai fait ma reconversion.

  • Speaker #1

    D'accord, donc toi tu as un bac plus 5 dans finance.

  • Speaker #0

    École de commerce, classique, options, finance, et donc rien à voir avec le dev, vraiment. Et voilà.

  • Speaker #1

    Ok, et quel a été toi l'élément déclencheur qui t'a fait basculer du côté obscur ?

  • Speaker #0

    Du côté obscur ? Du côté moldu vers le côté magique ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu, comment dire, une... Des opportunités, je pense déjà, parce qu'en fait, à l'époque, j'étais un peu... Comment dire ? Dans mon métier d'auditeur financier, je sentais vite que je n'allais pas vouloir faire ça toute ma vie. Je cherchais autre chose, quelque chose d'un peu plus créatif. Et en fait, j'ai un pote qui a fait une reconversion un peu pareille à la mienne, qui a fait le wagon, un bootcamp sur neuf semaines. Et donc, en fait, de fil en aiguille, je lui ai un peu demandé comment ça s'était passé, attendre un peu ses feedbacks. J'ai vu qu'il avait trouvé du boulot, etc. Il m'a dit, écoute, franchement, teste. Je pense que ça peut te plaire. Je te connais un peu, ça peut te plaire. Et du coup, j'y suis allé un peu à poil.

  • Speaker #1

    À poil, quoi. Carrément. Et du coup, ton copain, il était aussi auditeur financier comme toi ? Oui.

  • Speaker #0

    Ouais, d'accord. Il avait moins d'XP que moi, donc lui, il avait fait le switch un peu plus vite. Mais oui, il était auditeur financier aussi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et vous étiez en poste, c'est-à-dire que vous travaillez ?

  • Speaker #0

    Moi, j'étais en poste depuis trois ans, tout se passait bien. Voilà quoi, ma carrière m'attendait dans l'audit financier, tu vois.

  • Speaker #1

    Carrière toute tracée,

  • Speaker #0

    tu étais à la défense chez KPMG, qui est un des big four, une des bonnes écoles, on va dire, de ce métier-là.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et puis j'ai dit non, merci, ce n'est pas pour moi.

  • Speaker #1

    Moi, mon move avant de partir sur Bordeaux, c'était la défense. J'étais à la Société Générale en tant que gérant informatique. Je pense que c'est à ce moment-là où je me suis dit, non mais il faut que je parte. Parce que, horrible.

  • Speaker #0

    Moi, c'était un peu le même constat au final, à la défense. Et puis du coup, je suis venu à Bordeaux faire ma formation. Parce qu'en plus, ça collait bien. J'avais envie depuis longtemps de venir à Bordeaux. Là, il y avait un organisme qui avait des places pour moi. Et donc, j'y suis allé. Déjà, j'étais refait d'aller à Bordeaux. En plus, une nouvelle expérience, rencontrer de nouvelles personnes au sein du cursus, apprendre de nouvelles choses, etc.

  • Speaker #1

    Et quand tu arrives à Bordeaux, toi, tu ne connaissais personne ?

  • Speaker #0

    Je connaissais, si, j'avais deux, trois potes.

  • Speaker #1

    Deux, trois potes, ok. Donc, un gros virage.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais, reset.

  • Speaker #1

    Un gros reset. Et du coup, ça ne t'a pas fait peur de dire, tu vas vers l'inconnu, tu vas vers un nouveau travail ? Peut-être que ça va faire pareil que quand tu étais auditeur financier, tu te dis peut-être que...

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr, on se pose mille questions à ce moment-là. C'est un gros saut dans le vide. Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que je ne me mets pas dans le pétrin tout seul ? Voilà. Mais bon, je pense qu'il y a un moment aussi, il faut savoir... switcher, saisir des opportunités, écouter aussi son instinct. Je n'ai pas fait ça aveuglément, j'ai regardé le marché du travail, j'ai regardé des feedbacks des gens qui avaient fait la formation. Je me suis regardé avant, mais ce n'est pas pour autant que j'avais beaucoup de certitudes.

  • Speaker #1

    Et tu n'avais pas démarré à essayer d'apprendre de toi-même le développement ?

  • Speaker #0

    Non. Non, parce que c'est quand même une réflexion que j'ai faite assez rapidement. J'ai pris ma décision assez rapidement. Et puis en fait, avec mon travail d'avant, je n'avais pas le temps de faire ça. Je bossais beaucoup d'heures par semaine et je n'avais juste pas le temps. Et puis de toute façon, mon pote m'avait rassuré aussi sur le fait que je pouvais arriver avec un bagage moindre. De toute façon, il faudrait bosser quoi qu'il en soit après.

  • Speaker #1

    Un bagage de bac plus 5, école de commerce, donc ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Ce qui ne sert pas à grand-chose, on pourrait croire, et je pense d'office pour être dev. Après, j'avais quand même, je pense, cet esprit logique que j'avais développé, cette méthodologie de travail, etc. qui, finalement, sont aussi des soft skills que tu vas pouvoir mettre en place plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et du coup, il y a quelque chose qui t'a surpris toi quand tu as découvert l'ingénierie logicielle ?

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup des choses qui m'ont surpris. À commencer en fait par le... Enfin vraiment, quand on parle de moldu tout à l'heure, c'est vraiment ça. C'est-à-dire qu'en fait, je suis arrivé au wagon, j'ai eu l'impression de découvrir un océan de savoir. C'est-à-dire que je connaissais la Terre à sa surface, et puis un jour on m'a filé un masque et un tuba, et j'ai pu mettre la tête sous l'eau et découvrir un monde à part entière. Et effectivement, c'est à la fois super excitant et aussi une énorme claque dans le sens « waouh, mais il va falloir bosser quoi » . Genre, c'est pas en 9 semaines, la formation du wagon, c'est 9 semaines. D'accord. C'est pas en 9 semaines que je vais apprendre 1% du truc, quoi.

  • Speaker #1

    D'accord. Ouais, t'as vu la... Tu vois un peu la partie visible de l'iceberg, et après, derrière, il y a énormément de choses.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais ton pote, à l'époque, il t'a pas donné des... Il t'a pas montré ses cours, il t'a pas dit « Attends, tu vas faire ça, tu vas plus galérer là-dedans » ou quoi que ce soit ?

  • Speaker #0

    Non, il l'a pas fait, je pense... Je ne pense pas que ça aurait servi à grand-chose. Ça m'aurait fait peut-être plus peur qu'autre chose. De toute façon, en l'occurrence, si on parle du wagon, ça fait beaucoup de pub, mais c'est quand même un programme qui est bien fait, qui est vulgarisé. Ça n'empêche pas qu'à chaque fois, tu te pointes à 9h du matin pour le cours de la journée, tu sais que tu ne vas pas habiter 20% de ce qu'on te raconte.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    mais Parce que tout ça, c'est nouveau. Un modèle, une vue, un contrôleur, le JavaScript, tout ça, c'est nouveau. Donc forcément, je pense qu'il faut aussi attendre, plutôt profiter de l'avant pour se vider un peu la tête, pour être prêt à encaisser le choc de la nouveauté.

  • Speaker #1

    Carrément, j'avoue que ça doit être un gros choc quand même parce que... tu n'étais pas du tout dans ce milieu-là, tu n'étais pas du tout dans le milieu de la tech, tu étais vraiment en dehors de ça. Et là, tu arrives, tout change. Et en plus, tu as ton environnement, et en plus, ton environnement professionnel et personnel, il y a tout qui change d'un coup.

  • Speaker #0

    Il y a tout, il y a tous les supports, tout ce qui fait notre équilibre, tout change. Et oui, il faut se réadapter, il faut repartir de zéro. Le pire étant... en sortant de cette formation, en fait, parce que on se retrouve sur un marché de l'emploi où on est de nouveau junior, c'est-à-dire qu'avant, on avait un peu roulé notre boss, on avait une certaine XP, on était employable, en fait, dans le secteur dans lequel j'étais, j'étais employable, très employable, et là, je me retrouve à nouveau junior. Les entreprises, j'envoie 50 CV, je reçois deux réponses négatives.

  • Speaker #1

    Et que du positif, après.

  • Speaker #0

    Non, justement, les autres, c'est ceux qui ne répondent pas. Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Un peu déstabilisant. Et puis là, du coup, tu te remets aussi à réfléchir à est-ce que j'ai fait le bon choix, etc. Et puis bon, finalement, la patience a payé. Et puis j'ai trouvé un boulot.

  • Speaker #1

    Patience et détermination.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, t'es proche. ta famille, tes copains, tes anciens collègues, qu'est-ce qu'ils ont dit derrière ? Ils t'ont pas dit « mais qu'est-ce que tu fais, t'es malade ? »

  • Speaker #0

    Ah ben bien sûr que si, si, si. Il y avait un peu plusieurs sentiments. Forcément, la famille, c'était un peu plus... Mon père, qui est assez carriériste, par exemple, c'était davantage « mais pourquoi tu prends ce risque ? » « T'as une situation, une belle situation, etc. » D'autres, plus dans la compréhension, si c'est ça ce qui te fait kiffer, fais-le. Forcément, ça soulève des questions. Mais il faut être fidèle à ses principes, être déterminé, avoir beaucoup de motivation.

  • Speaker #1

    Trop bien. Franchement, bonne petite leçon. C'est pas mal. Et avec le recul, si on avance un peu dans l'explication de ta carrière, Est-ce que tu referais, là maintenant, parce que ça fait combien de temps que tu as fait ce grand pas ?

  • Speaker #0

    C'était en 2018, donc c'est maintenant bientôt. Ah oui,

  • Speaker #1

    et est-ce que voilà, si tu reviens 7 ans en arrière, est-ce que tu referais la même chose, la grande transition comme ça ?

  • Speaker #0

    Je referais tout pareil, parce qu'en fait, alors peut-être que je ferais une école d'ingé à la place de faire une école de commerce, ça me ferait gagner 5 ans et de l'argent. Mais sinon, je referais tout pareil parce que je pense que les expériences passées font ce qu'on est aujourd'hui. Et finalement, je n'aurais pas rencontré tous mes collègues, tous mes amis que je me suis fait au travail. Et je pense que ça fait partie de la vie.

  • Speaker #1

    Ça fait partie de la vie, du chemin de la vie carrément. Et du coup, quand tu as commencé ton premier job en informatique, il y avait quoi ? Tu m'as dit que c'était un choc, mais il y avait du challenge.

  • Speaker #0

    Déjà, c'était le Far West parce que quand je suis arrivé, moi, j'ai eu qu'une expérience. Depuis le début, je suis chez ma ville, mon shopping. Après, j'ai franchi les échelons à devenir lead tech de plusieurs équipes à différents moments. Mais c'était le Far West parce qu'en fait, on était cinq. Il faut savoir que je suis arrivé, on était cinq. Aujourd'hui, on est une soixantaine. Donc, grosse évolution. et au début c'était... Au début, si tu veux, ma vision du travail, c'était du travail de dev. C'était à la fois la casquette produit, à la fois la casquette testeur et à la fois la casquette service client. Parce que parfois, j'avais des mecs au téléphone parce que comme on n'était que cinq. Ah bah oui. Quand il y avait un bug urgent, il faut que tu appelles le commerçant. Bon, j'ai appelé le commerçant. Bref. Donc, oui. Pas forcément une vision très juste du métier de tech, mais ça m'a permis de se toucher à tout. Et puis effectivement, c'était assez brutal parce que je n'avais pas d'expérience. Je n'avais aucune expérience. Je ne connaissais rien. Donc, il a fallu tout apprendre sur le tas. Et en même temps, c'est comme ça qu'on progresse le plus et qu'on apprend le plus de choses. C'est quand on est confronté.

  • Speaker #1

    C'est quand tu es dans le dur. à la difficulté si ta journée tout est simple tout est facile bon bah le soir t'es tranquille exactement puis t'as pas de c'est pas marquant du coup tu retiens pas donc là oui t'as été accompagné avec tout ça ou tu travaillais avec quelqu'un qui avait plus de séniorité je

  • Speaker #0

    suis arrivé on était deux devs on va dire qu'on était un peu complémentaires parce que lui plutôt type formation école d'ingé mais sortait du Java il était là depuis un mois Merci. Moi j'arrive, zéro formation on va dire, mais connaissant le langage sur lequel on travaillait, c'est-à-dire Ruby on Rails, parce qu'on avait vu ça lors de la formation. Donc en fait on a pu se compléter un petit peu tous les deux, et puis au-dessus de ça on avait un CTO qui nous driveait aussi un petit peu, pas sur la partie technique parce qu'il ne connaissait pas le langage, mais plutôt sur les process, sur les choses comme ça.

  • Speaker #1

    D'accord, pour le delivery, pour mettre en prod.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    et après vous êtes Comment s'est passée la transition quand vous étiez passé de 5 personnes à 60 derrière ?

  • Speaker #0

    Ça ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais ça s'est fait assez vite quand même, parce qu'on a eu des grosses phases de recrutement, notamment au début sur l'équipe tech. En fait, c'est des changements d'organisation. C'est-à-dire qu'au début, grosso modo, quand je suis arrivé, c'était un monolithe. la plateforme. Après, on a fait des recrutements, etc. On n'avait que le site internet et est venu le besoin de faire une application mobile. D'accord.

  • Speaker #1

    Après, est-ce qu'il y a du sens quand c'est un monolithe, parce que vous venez de démarrer, donc il faut faire quelque chose assez vite ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis le monolithe se prêtait parfaitement à ce dont on avait besoin. Je pense qu'à l'époque, il n'y avait pas de question. Ça ne servait à rien de complexifier la chose. Pour rien. Pour rien de très peu,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Donc finalement, besoin d'une app mobile. décision de l'internaliser au niveau des développements, donc recrutement d'une équipe mobile. Et du coup, à partir de là, on est passé, on a splitté une équipe, on a fait une équipe qui s'occupait, on appelait ça plutôt le front, la partie monolithe, une équipe qui s'occupait de développer une API et du coup, une équipe mobile.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, vous avez commencé à scaler. Vous aviez des besoins, du coup vous avez recruté.

  • Speaker #0

    On a recruté, changé d'organisation.

  • Speaker #1

    Changez d'organisation.

  • Speaker #0

    Parfois souvent, parfois trop souvent. Aïe.

  • Speaker #1

    Vous cherchez, vous cherchez toujours.

  • Speaker #0

    Non mais on s'est adapté. Enfin tu vois quand on parle, si on parle d'agilité et tout, je trouve que c'est ça aussi l'agilité. C'est savoir capter des choses qui sont un peu moins bien huilées. des changements dont on a besoin et savoir les mettre en place de manière smooth et de faire adhérer les gens aussi au projet d'un point de vue des process.

  • Speaker #1

    Mais du coup, vous aviez un product manager avec vous ? Donc il y a quelqu'un qui s'occupait du produit et qui...

  • Speaker #0

    On avait effectivement un product manager. Au début, c'était le CTO. Parce qu'entre-temps, il y a eu un changement de CTO et du coup, c'est Junior que tu... que tu peux. tu connais, qui avait pris le lead sur l'équipe technique. Et au tout début de ça, effectivement, le CTO avait aussi la casquette Product Manager. Mais au bout d'un moment, quand l'équipe tech faisait 15 personnes, c'était plus possible de s'occuper des deux. Donc, il y a eu effectivement l'arrivée d'une personne dédiée et d'un CPO.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, il y a plusieurs équipes focus sur des front, par exemple la partie mobile, la partie back-end, la partie front-end. Et après, vous commencez à vous organiser avec un responsable produit et tout ça en agilité.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, au début, c'était une période où cette organisation que tu décris avec front, back, mobile, c'est quelque chose qu'on avait quitté il y a... deux ans, un peu plus de deux ans parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait on n'avait pas la main véritablement, on n'avait pas la fluidité du front au back ou du back au front c'est à dire que tu avais une équipe back qui devait développer je sais pas trois routes API et puis finalement le front qui avait aussi sa propre roadmap mais qu'elle est peut-être utilisée ou avoir de la bande passante uniquement deux mois plus tard ... Et donc, en fait, pour le produit, d'un point de vue strictement produit, il y avait un décalage. Et puis, ils ne comprenaient pas, les mecs. Pourquoi ça prenait trois mois alors qu'en fait, c'est dix jours de dev ? C'est ça. Et donc, finalement, ce qu'on a fait, c'est qu'on a migré vers une autre organisation encore, qui est plus des feature teams. C'est-à-dire chacun un périmètre, un périmètre catalogue produit, un périmètre panier paiement et un périmètre back-office des commerçants. pour l'ajout produit, etc. Et finalement, dans chaque équipe, tout le monde avait une gestion des API, une gestion du front dédié, et s'il y avait des demandes pour le mobile supplémentaire, c'était l'équipe en charge de la ressource, en gros, qui prenait ça. Et du coup, on avait vraiment des plus petites équipes. Donc là, on est sur des équipes de 4-5 personnes, ou 6, on va dire. plus un PO, plus un QA et là tu fonctionnes davantage en cercle clos en gros et t'as plus de fluidité avec tes échanges avec le produit et en fait tu te rends compte que les features vont sortir plus vite elles

  • Speaker #1

    adressent carrément plusieurs frontes, elles adressent aussi bien un site mobile ou un application mobile pardon c'est ça et derrière, toi tu m'as dit que t'as changé d'organisation ... Toi, tu faisais quoi ?

  • Speaker #0

    Du coup, je suis arrive développeur. Je dois rester développeur pendant à peu près deux ans.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, quand on switch sur une team API, une team front, je passe lead de la team front. OK. Après, il y a une période de transition où, en fait, une fois que l'API avait commencé à développer ses routes, développer ses ressources, il fallait brancher le front. aux API pour sortir du monolithe. Il faut bien entamer une transition à un moment donné.

  • Speaker #1

    C'est à ce moment-là que vous faites la transition entre le monolithe et...

  • Speaker #0

    Voilà, où on commence, je vais dans les contrôleurs du monolithe, je regarde les routes de l'API, et là c'est un boulot un peu transitoire. Pendant un an, c'était un peu un travail de chien d'ailleurs, où je devais débrancher des contrôleurs et les rebrancher côté API. Après, ça m'a permis de voir aussi ce qu'était qu'une API, parce qu'il fallait peut-être modifier des contrats ou améliorer des contrats, ou parce qu'il allait nous manquer des informations, voilà. Revoir des fonctionnements. Et finalement, j'ai fait ça pendant un an, la transition, et après, passer en feature team. Et là, effectivement, lead d'une... On était en tout avec QEPO, on était 7-7.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis lead, c'est quelqu'un qui a plus de séniorité ? Ou c'est que tu faisais du management en même temps ?

  • Speaker #0

    C'est un peu tout. C'est-à-dire qu'en fait, oui, tu as la séniorité forcément qui rentre en compte. Tu as tout ce qui est concept... En gros, discuter avec le produit sur des chiffrages. C'est-à-dire qu'ils veulent faire une nouvelle feature de l'enfer. Toi, ton boulot, ça va être un peu de chiffrer. ça on peut le faire mais ça va coûter tant en jours et puis aussi effectivement quand même manager l'équipe d'un point de vue respect des délais, réorganisation faire des réunions pour tout et pour rien faire des points individuels aussi, voir ce qui va, voir ce qui va pas essayer d'améliorer un peu la vélocité Au sens global de l'équipe. Donc, ouais, c'est un peu de tout ça, quoi.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, t'arrives, première expérience. Donc là, on est quoi, 3-4 ans après le début, le débarrage. Comment ça se passe ? Est-ce que t'es accompagné là-dessus ?

  • Speaker #0

    Ouais, t'es accompagné sans être accompagné. Mais non, mais en fait, j'ai appris sur le tas, tout simplement. D'accord. Il y a des choses que j'ai mieux fait et d'autres moins. et Et tu apprends sur le tas. Après, tu essayes aussi de comprendre qu'est-ce que c'est que cette nouvelle fonction ? Qu'est-ce qu'on attend de toi ? Pas qu'est-ce qu'on attend de toi d'un point de vue évaluation de fin d'année. Qu'est-ce que la boîte attend de toi ?

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire, quel est ton nouveau rôle ? À quoi tu dois dédier ton temps ?

  • Speaker #1

    Où est-ce que tu dois mettre plus l'accent ?

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça Est-ce que ton boulot c'est de coder Est-ce que ton boulot c'est de D'optimiser D'optimiser tout ça Est-ce que ton boulot C'est de challenger le produit Est-ce que voilà

  • Speaker #1

    D'accord et ah oui Mais là en fait ça change extrêmement rapidement De tout au tout Limite t'es un peu Je sais pas si ça te parle mais la salle du temps où tu rentres dedans et là en fait il y a tout qui s'accélère c'est un peu ça c'est un peu ça quel était le plus gros challenge quand tu étais développeur quand tu étais aussi lead tech est-ce qu'il y a eu un truc qui était insurmontable alors

  • Speaker #0

    insurmontable il n'y a pas grand chose d'insurmontable je trouve dans la tech tout dépend du temps que tu es prêt à y accorder euh euh Non, des gros projets qu'on a pu faire en interne sans rentrer dans le détail. Mais en gros, on devait revoir tout notre schéma de base de données sur la ressource produit, qui est la ressource fondamentale pour un site e-commerce. Ça nous a amené sur un an quasiment de travail avec le front et le back. C'était chaud. c'était chaud puis tu rentres dans des tu te fais des nœuds à la tête etc et puis aussi de garder l'équipe motivée c'était un an sans livret de feature ? on a livré des choses puis on a fait 2-3 trucs à côté quand même mais tu vois le tronc commun de cette année c'était ça le produit V2 on parle du produit V2 chez Maville Mon Shopping tout le monde connait mais malheureusement c'est C'était un temps qu'on a dû prendre à cause d'un schéma de base au commencement qui nous a fait avoir une dette technique en fait et qui ne nous permettait pas par exemple, pour un site e-commerce c'est important d'avoir une navigation avec des filtres à gauche. On ne pouvait pas avoir ça avant. Les facettes. Les facettes, voilà. Une nave à facettes. Exact. Et c'était indispensable. Et donc, on était obligés de le faire. Et c'est là aussi où tu vois que se prendre un mur de dette technique comme ça dans la figure, ça fait un peu mal.

  • Speaker #1

    Et du coup, vous avez fait quoi ? Vous avez créé un site à côté ou vous avez adapté l'existant ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Non, le problème c'est qu'on a adapté l'existant et on a dû faire un service de duplication. C'est-à-dire qu'il y avait des parties du site qui utilisaient la V1 et d'autres parties du site qui utilisaient la V2, avec des schémas complètement différents. Et donc en fait, si tu enregistres en V2, ça passait dans une moulinette qui te le mettait bien en V1 et inversement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et là, c'était chaud. Et là, c'était chaud parce que tu as 150 000 règles métiers qui rentrent en compte. Et donc, on a dû... Non, non, on a dû... Parce qu'on ne pouvait pas faire la migration. Du coup, on était en feature team à l'époque. Oui. Et on ne pouvait pas se permettre de tout migrer en même temps. chacune des équipes avait sa propre priorité donc on savait qu'on allait devoir tenir avec un peu de V1 et un peu de V2 pendant je sais pas un an, un an et demi, deux ans donc il a fallu effectivement créer ce truc de coexistence en fait et qui a été un peu hardcore,

  • Speaker #1

    faut le dire Ah bah tu m'étonnes, franchement en plus faire coexister deux versions qui sont complètement différentes

  • Speaker #0

    avec des validations différentes ça te fait faire des choix des fois un peu compliqués et ça rend après le code imbitable tout ça c'est dans un service la boîte noire la boîte noire,

  • Speaker #1

    les gens il faut pas l'ouvrir et du coup vous avez pas en profité parce que là vous étiez toujours sur du Ruby on Rails vous avez pas profité pour changer de de langage ?

  • Speaker #0

    non, pourquoi ? C'est bien Ruby on Rails.

  • Speaker #1

    Non, en gros, je me dis que sur le marché de l'emploi, il y a peut-être très peu de monde qui font du Ruby. Après, je ne me rends pas compte.

  • Speaker #0

    Non, très honnêtement, Ruby, je pense que c'est une technologie qui est mature. D'accord. Là, on a la huitième majeure du framework Ruby on Rails et puis ça doit faire... C'est un des plus vieux langages, je pense. Enfin, c'est un des langages matures, en tout cas. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Il y a plein de sites très connus qui sont sur Twitter.

  • Speaker #0

    Oui, il y a du GitHub, il y a du Shopify. Il y en a un. Oui, oui. Twitter, je crois.

  • Speaker #1

    Mais après,

  • Speaker #0

    c'est des boîtes où ils ont peut-être commencé sur du Ruby, Yonraise, et puis Imig. Mais je veux dire, on parle de Twitter. ils ont des challenges de charge qui sont un peu différents des nôtres aussi tu vois exact mais non non après bah écoute oui il y a peut-être plus de devs sur du React ou des choses comme ça mais nous on a une base de développeurs on va dire on est une vingtaine ok bah les mecs ils savent faire du Ruby on Rails donc tu vois pourquoi changer de techno alors que bah en fait on a une expertise une grosse expertise ouais Euh...

  • Speaker #1

    Déjà vous changez de version,

  • Speaker #0

    après on change les versions, on implémente, après on a une stack, il y a un peu d'élastique, des choses comme ça, c'est assez solide.

  • Speaker #1

    Et du coup, t'as dû aussi faire du recrutement, ça s'est passé comment ça ? Parce que là maintenant, t'étais de l'autre côté de la barrière, là t'avais eu ce que tu disais tout à l'heure, t'avais plein de refus, et plus de réponses, plus négatives. Là maintenant tu recrutes du monde et en plus tu dois recruter beaucoup de monde, comment ça se passe ? Euh...

  • Speaker #0

    Bah j'aurais pas aimé m'avoir en recruteur. Ah oui ? Non, non, je rigole, je rigole. Mais tu comprends aussi pourquoi... tu comprends l'enjeu d'un recrutement c'est à dire que si tu te plantes sur un recrutement soit t'as déjà de la chance et tu te grilles que 6 mois parce que c'est la période d'essai mais si tu ne le vois pas dans les 6 mois et que tu ne le vois qu'après c'est encore pire donc c'est dur entre guillemets peut-être mais c'est la réalité c'est à dire que Euh... Une équipe, il faut qu'elle soit homogène, il faut que ça se passe bien. C'est une vraie étape charnière, le recrutement.

  • Speaker #1

    Très important. Moi, je trouve qu'il faut prendre son temps. Il faut prendre son temps, prendre la bonne personne.

  • Speaker #0

    La sentir. La tech, c'est une chose. Quand tu fais ton recrutement, tu as un test technique, tu as ce que tu veux, tu as des questions tech. Mais avant tout, moi, ce que je vais regarder, c'est un feeling, c'est l'humain.

  • Speaker #1

    Exact. J'ai une question pour toi. Qu'est-ce qui est le plus important entre hard skills et soft skills ? Tu me dis ce que tu en penses, mais parce qu'après, les compétences techniques, tu vois, ça peut s'apprendre. Alors que les compétences relationnelles, ce n'est pas quelque chose que tu changes.

  • Speaker #0

    Oui. Non, mais je suis complètement d'accord avec ça sur le fond. C'est-à-dire que... enfin quelqu'un qui est capable d'échanger sur des idées, de challenger,

  • Speaker #1

    se remettre en question,

  • Speaker #0

    challenger, remettre en question, accepter l'autre et raison, même parfois pour des... C'est pas forcément justifié tout le temps, mais c'est cette décision qui sera prise et puis c'est comme ça, puis il faut l'accepter. Exact. Non, non, je suis complètement d'accord. Après, les hard skills, c'est aussi quelque chose que tu... qui comptent, on va pas se mentir. On fait de la tech avant tout. Exact. Mais tu le vois plus facilement, en fait. D'accord. Quand il manque de... Le manque de hard skills, je trouve que tu t'en rends compte plus facilement. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et j'ai envie de te dire, si t'es curieux, si t'es volontaire, si t'es déterminé, tes hard skills, tu vas vite les... Carrément. Les rattraper, en fait.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Parce que, oui, en plus, tu vois... Tu te dis que le recrutement, c'est important, mais on passe des fois une à deux heures avec le candidat. Moi, je trouve que c'est court parce que la personne peut jouer un autre rôle pendant une à deux heures et tu n'arrives pas à le déceler. Alors que les hard skills, effectivement, tu poses des questions un peu techniques, tu regardes, tu essaies de l'amener dans des endroits et des fois, il te dit... Je ne sais pas comment dire.

  • Speaker #0

    Il tente une fourberie.

  • Speaker #1

    Il tente une fourberie et après, il dit non, mais c'est bon, j'ai raison. Et là, tu te déceles, tu vois. Là, tu te déceles direct. Mais sur la partie soft skill, je trouve que c'est hardcore. C'est compliqué.

  • Speaker #0

    Et tu vois, le mec sur les hard skills, il me dit je sais pas. Mais il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #1

    Là, c'est trop bien. Là, tu te dis, le mec, il sait pas. Il veut apprendre. Il te pose des questions en même temps. Et là, tu vois, t'arrives à avoir une discussion de ouf. Donc ouais, je suis d'accord. Cool. Très bien. On a parlé un peu de recrutement. Donc ouais, moi, quand même, c'était impressionnant. T'es passé de... école de commerce, auditeur financier, une école de développement, après développeur, et maintenant t'es lead tech. Donc ok, c'est top. Et après t'as fait des recrutements et tout, donc au moins t'as vu carrément tout le panel sur la partie tech, donc manager, gestion de personnes, etc. Y'a pas un endroit où tu t'es dit c'est le plus compliqué ? Donc gestion de personnes, ou coaching, mentoring des personnes ?

  • Speaker #0

    Hum... Je trouve que ce qui est dur, c'est de... Enfin, il y a deux choses. Il y a effectivement, je trouve, parfois le côté humain, qui n'est pas évident, parce qu'il faut apprendre à composer un peu avec les personnalités de chacun, les humeurs de chacun. C'est... Enfin, voilà. L'humain, parfois, c'est compliqué. Et pour autant, c'est ce que je préfère.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Dans le... on va dire dans la fonction mais oui je pense que n'importe qui fait un peu de management ou quoi sait que c'est pas facile tous les jours de

  • Speaker #1

    ce point de vue là et du coup est-ce que la partie ton école de commerce ou quand tu étais auditeur est-ce que ça t'a aidé sur ces expériences là ?

  • Speaker #0

    bah Alors oui, parce que quand j'étais auditeur, déjà, j'avais un peu de... j'avais un peu une casquette responsable d'une équipe. Donc forcément, mais c'était plus pour assurer les livrables, le respect des timings et tout. Il y avait moins ce côté, on va dire, gestion humaine. Et ça, c'est plus venu... Après, avec MaVilleMontChopping notamment, c'est quelque chose sur lequel tu progresses. Ce n'est pas inné, tu vois. Tu progresses tous les jours. Tu comprends aussi d'autres choses à un autre moment parce qu'on te l'a exprimé sous un autre angle. Et en fait, c'est une capacité aussi à juste... à switcher un peu, à se remettre en question et à vouloir faire progresser la chose dans son ensemble.

  • Speaker #1

    D'accord. Et j'ai envie de te poser une question qui me turlupine depuis tout à l'heure. Tu me dis, là on a parlé de la transition entre auditeur et développeur. Est-ce que tu penses qu'il y a des choses que tu fais en tant que développeur qui pourraient aider des personnes qui sont auditeurs, auditeurs financiers ? Ou tu dis, ah non, c'est complètement des mondes différents ?

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi pas mal. J'y pense de temps en temps et je pense que oui, il y a peut-être des choses. Mais en fait, c'est juste maintenant, je sais développer une solution tech pour un problème, on va dire, entre guillemets manuel. Mais oui, mais après, tu as aussi un gros, ce qu'il y a, c'est que dans ce genre de boîte, tu as aussi un gros aspect sécuritaire. je pense qu'il est assez contraignant en fait ça fait partie des challenges mais ouais je pense qu'il y a moyen de faire des choses parce qu'en fait les gars ils travaillent sur Excel principalement après le métier il a peut-être évolué moi ça fait 6 ans que j'y suis plus mais je pense qu'avec l'IA et tout il va y avoir des choses mais comme je te dis comme tu as cet aspect sécuritaire et confidentialité C'est un peu en conflit avec l'IA. Oui, déjà.

  • Speaker #1

    A part, si tu peux avoir des IA open source que tu héberges. Oui,

  • Speaker #0

    je l'héberge quand même. Exact.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Est-ce que ça te dirait, imagine qu'on te propose un emploi en lien avec tout ce qui était financier, que ce que tu faisais avant, mais en tant que développeur. C'est un truc qui te motiverait ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas fermé. Parce que je pense, en plus, que ça serait un bon moyen de faire fructifier mon expérience dans sa globalité. Après, ce qu'il y a, c'est que je suis tellement curieux, tellement ouvert. Enfin, je suis curieux d'apprendre sur tous les métiers. D'accord. Donc, je ne me ferme pas de porte par rapport à ça.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Donc, ça peut être aussi bien au hitteur financier que travailler sur un bateau, sur un truc complètement différent. D'accord. Ok, top. Ok. Et j'ai une question aussi, donc là on a parlé de lead tout à l'heure, pour toi c'est quoi un bon lead tech ?

  • Speaker #0

    Un bon lead tech, pour moi il y a un peu un triptyque du lead tech qui est on va dire des qualités techniques, déjà une expertise qui est un peu le socle. de tout ça et après tu vas voir deux autres choses, ça va être plutôt peut-être la capacité, parler avec le produit, à comprendre les enjeux métiers à mettre un petit peu, remettre en question les choses qu'on te demande pour savoir quel est réellement le besoin, quel est réellement l'objectif de ça et savoir si tu peux pas trouver aussi une solution peut-être plus adaptée, moins coûteuse en dev ça peut être ça et enfin le côté aussi ouais avec l'équipe savoir amener les gens avec toi sur un projet et les faire progresser exactement,

  • Speaker #1

    en fait ouais t'es un peu entre les deux, entre la partie produit où on arrive avec un besoin et des fois tu le challenges pour dire bah là on peut le faire assez rapidement si on passe par ce chemin là après on a aussi d'autres chemins mais aussi on peut itérer tu vois donc ça ça peut être pas mal et après t'as l'autre chemin où tu dois embarquer tout le monde toute l'équipe tu dois bien expliquer les choses il faut aussi que t'aies bien compris pour pouvoir retranscrire et après jalonner ou siloter les besoins le besoin et c'est pas mal carrément ok top et est-ce que toi tu penses qu'un lead tech Merci. ça doit être le meilleur, techniquement ?

  • Speaker #0

    Non. Enfin, oui et non. Mais je ne dirais pas nécessairement, en fait. Du coup, quand je parle de strip-tech, pour moi, c'est... Après, chaque lit de tech, peut-être, va avoir plus de poids d'un point de vue tech, plus de poids d'un point de vue produit. Et c'est un équilibre, en fait, entre tout ça. Après, est-ce que le lead tech doit toujours prendre une bonne décision technique ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais après, il peut se renseigner, il peut en discuter avec d'autres gens qui sont plus experts dans la boîte ou autour de lui. C'est comment on arrive à prendre une bonne décision technique. Après, qu'il soit le meilleur ou pas, j'ai envie de dire, c'est pas un concours de quéquettes.

  • Speaker #1

    C'est bon ça, j'aime bien. Non, carrément, je suis d'accord. C'est vrai qu'il doit savoir communiquer, savoir s'adresser aux bonnes personnes, après bien connaître son produit, et être motivé aussi par la technique et commencer à chercher, bien approfondir les choses. Mais carrément, carrément. Ok, génial. Et du coup, est-ce que toi, tu as une anecdote à nous dire ? d'un gros conflit technique ?

  • Speaker #0

    Un gros conflit technique ?

  • Speaker #1

    Que t'as eu ?

  • Speaker #0

    Il y en a tout le temps. En fait...

  • Speaker #1

    C'est trop... Ça fait plaisir. Non,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Ça donne envie.

  • Speaker #0

    Non, mais il y en a... Un gros conflit comme ça, là, non, j'en ai pas. OK. Par contre, des petits conflits, enfin, c'est même pas des conflits, c'est des débats techniques.

  • Speaker #1

    Des débats, OK.

  • Speaker #0

    Sur... OK, on doit résoudre ce problème. OK. On a... telle alternative, A, B, C, avantage, inconvénient, on en discute. Pour moi, c'est ça les conflits techniques. Après, j'ai peut-être de la chance à ne pas avoir vraiment affaire à des gros conflits, mais en général, on les résout par nous-mêmes parce qu'on en discute. Et puis, s'il y a un besoin de trancher, il est où le CTO ? Il va trancher.

  • Speaker #1

    C'est ça, ok. On remet la question à quelqu'un d'autre. Ok, trop bien. Ok, top. J'ai une question aussi sur la partie c'est quoi la plus grande prise de risque ? Même si je sais que pour moi, une des plus grosses prises de risque, c'est que tu as fait changer ta carrière. Tu es passé d'auditeur à développeur. Je trouve que c'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est parfait.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu en as une autre ? Peut-être un peu moins violente, mais du même acabit.

  • Speaker #0

    Sur la tech, tout à l'heure, on peut revenir là-dessus. Mais quand il a fallu faire coexister les deux systèmes, il y a un moment où j'ai dû... faire passer un script de deux jours sur toute la prod pour dupliquer la donnée. Et je savais que c'était un risque. En gros, je pouvais bien défoncer la base de prod si ça se passait mal.

  • Speaker #1

    Il y avait des backups, non ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, il y avait des backups. On l'avait déjà testé plusieurs fois sur des environnements de test. On s'était quand même... j'ai pas lâché ça de but en blanc sur la prod mais ouais ça c'était un des j'ai eu la petite goutte en lançant le script ah ouais d'accord bah tu m'étonnes tu m'étonnes et du

  • Speaker #1

    coup est-ce que t'as pu innover, faire des choses un peu nouvelles voilà je sais que tu m'avais dit que t'avais utilisé Cursor des outils comme ça, est-ce qu'il y a d'autres choses encore ? Euh...

  • Speaker #0

    Après, innover, on a eu des choses qui ont pu être mises en place, notamment Junior pour suivre la doc. En fait, on s'est rendu compte que la doc, tu l'écrivais quelque part et personne ne la lisait jamais. Là, on avait un petit outil, même AI, qui permet de... et une IA, tu lui mets ta doc et après tu as un chat et tu peux lui poser n'importe quelle question. Il va aller chercher dans toute la doc que tu lui as donnée auparavant, des mots-clés, des trucs comme ça. Il va te dire, chez Mavilement Shopping, on fait comme ça.

  • Speaker #1

    Ça s'appelle comment ?

  • Speaker #0

    M-E-M-A-I. M-E-M-A-I.

  • Speaker #1

    C'est énorme, d'accord. Et tu ne le branches pas dans une base de connaissances ? Non, c'est que tu lui injectes.

  • Speaker #0

    Je pense que tu peux. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Tu peux lui donner... Tu sais, ça fonctionne un peu comme... LLM et en fait tu lui fais un gérateur de données ta connaissance et puis il peut te ressortir des trucs donc on n'a pas eu de problème de sécurité donc ok trop bien et puis Cursor effectivement je me suis pris ce petit outil et ça aide bien au quotidien donc là c'est un IDE où tu développes dessus oui Curser, c'est un IDE, c'est un fork de VS Code et en fait, dedans, tu as un agent, enfin un client, tu as IA, tu as Cloud et GPT. Et puis en fait, derrière, ça te permet de... Notamment, ce qui est pas mal par rapport à un copilote, c'est que tu peux écrire, lui demander de réfléchir dans plusieurs fichiers. Alors,

  • Speaker #1

    je suis... pas sûr, j'ai l'impression qu'ils ont développé cette... J'en parlais avec mon équipe plus tard que cette semaine, mais on avait vu qu'ils avaient sorti cette feature-là copilote, mais je suis pas...

  • Speaker #0

    Ah bah peut-être, peut-être. Moi, du coup, j'ai fait le switch, donc je suis plus sur copilote, je suis plus au courant de... Mais j'imagine que si Cursor a pu le faire... Copilote a pu le faire aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, tu l'as à fond, quoi.

  • Speaker #0

    À fond, ouais, c'est mon nouveau Google, quoi. On va pas se... Je pense que c'est un gain de temps énorme. Après, il faut être aussi lucide sur son utilisation de l'IA. C'est-à-dire que moi, j'essaie, je m'efforce à comprendre et à challenger ce qu'on me donne.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est la bonne démarche. Parce que même si tu commences à le faire tout le temps, tu l'utilises et tu ne réfléchis pas, Il y a des moments donnés, il y a des choses qui vont t'échapper. Et même, tu as ton job premier ou ton but premier, il va t'échapper. Si tu essaies de toujours essayer de comprendre, utiliser l'IA comme un allié, je pense que ça peut être pas mal. Ça peut être top.

  • Speaker #0

    En fait, l'IA va t'aider à trouver des pistes, à peut-être même faire un truc qui marche. Mais au final, tu peux clairement souvent améliorer la chose. Tu peux clairement... trouver une meilleure solution, plus optimisé à ton contexte aussi à ta façon de coder parce que t'as plusieurs bonnes façons de faire les choses parfois donc ouais, c'est apprendre avec des pincettes aussi

  • Speaker #1

    Ok, très bien on a parlé de plein de choses, est-ce que t'as eu un échec ? parce que là t'as eu je pense une courbe d'apprentissage fulgurante t'as eu plein de trucs, t'as appris t'exécutais, t'étais pas mal, etc. Je pense qu'il y a peut-être eu un moment où tu as stagné et où peut-être que t'as fait des choses, ça n'a pas marché.

  • Speaker #0

    Des échecs comme ça... Oui, pas des gros échecs, mais après, l'échec, je ne vais pas dire que c'est quotidien, mais toutes les semaines, il y a des échecs. Toutes les semaines... plus ou moins gros, plus ou moins embêtant. Mais par exemple, un échec, c'est quand on m'a dit un des gars de mon équipe m'a dit que selon lui, pas selon tout le monde, mais selon lui, parfois, peut-être que je n'avais pas assez communiqué sur certaines choses, ou des choses comme ça. Pour moi, c'est un échec. Après, le pourquoi du comment, c'est que dans les trois triptyques, si tout le monde te tombe dessus toute la journée que t'as moins de temps pour faire tu vois après qu'est-ce que t'en tires ces moments là c'est quand même important de les prendre ou peut-être qu'on va définir ensemble une vision produit ou en tout cas la retransmettre ce genre de choses en fait faut jamais laisser tomber l'un ou l'autre en fait et tout Tout a son importance.

  • Speaker #1

    Essayer de faire une petite balance, et puis après, regarder les curseurs, savoir où ils sont, regarder les KPI, et puis avancer là-dessus. Quel est pour toi le meilleur investissement que tu as fait pendant ta carrière ? De tout début, depuis que tu es dans la vie active.

  • Speaker #0

    Cursor.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est bon ça.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Le meilleur investissement...

  • Speaker #1

    Tu appuies des mentors, de la formation, des livres ?

  • Speaker #0

    Ouais, si, il y a des sites. Des sites... En fait, c'est la... J'ai envie de te dire, le meilleur investissement, c'est un peu...

  • Speaker #1

    La détermination ?

  • Speaker #0

    Ouais, la détermination, la soif d'apprendre et... Et après, qui va t'amener, effectivement, à t'acheter le bon bouquin, à tomber sur le bon site, à poser... Tu parles de mentor. Moi, dans ma boîte, ça fait six ans que je pose des questions de noob. En gros, je suis curieux. Donc, en fait, garder cette curiosité, essayer de ne pas se... Voilà. C'est normal de poser des questions.

  • Speaker #1

    D'être humble. Oui, carrément. Non, mais je suis entièrement d'accord. Parce que même, il y a des domaines où on n'est pas non plus super expert. L'informatique, c'est tellement vaste. Des fois, des questions que tu trouves un peu basiques, peut-être difficiles à répondre, tu vois. Et non, c'est pas mal. Et du coup, moi, c'était quoi les next steps après la partie lead tech ?

  • Speaker #0

    Boom. Non. C'est PO ? Non, pour l'instant, CTO, c'est pas quelque chose qui me... Déjà, je pense qu'il faut beaucoup d'XP, avoir vu encore d'autres choses, bosser dans plusieurs boîtes, etc. C'est un autre débat, mais non, pas CTO. J'ai envie de pouvoir dormir le soir et le week-end. J'ai envie de faire autre chose. Peut-être essayer de monter un petit side project. Actuellement, je suis en train de développer une petite application mobile. Trop bien. Autour de la... Pétanque et voilà, puis ça me va très bien j'apprends Dart et Flutter ça me va très bien comme ça et puis on verra de quoi demain est fait.

  • Speaker #1

    Carrément, donc là Pétanque c'est un T-Hobby et du coup tu veux créer une application dessus ?

  • Speaker #0

    Oui c'est ça après c'est un hobby tranquille, tu vois, je vais faire 10 parties par an mais je trouve ça cool et en fait t'as une vraie communauté dans la Pétanque, je trouve que c'est un sport très intergénérationnel t'as Merci. Pas besoin de grand-chose pour y jouer, c'est assez convivial. Je pense qu'on a tous fait une pétanque au moins une fois pendant nos vacances. Et voilà, essayer de faire un petit truc là-dessus.

  • Speaker #1

    Quand tu me dis pétanque, moi je pense à vacances. Donc c'est pas mal comme sujet. D'accord. Donc c'est quoi comme appli ?

  • Speaker #0

    C'est en gros, c'est des trucs qui existent déjà en plus pour l'instant. Faire de la mesure de boules, de distance entre les boules. avec son téléphone et pouvoir suivre un peu ses scores.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, tu apprends une nouvelle technologie, donc Flutter et Dart.

  • Speaker #0

    Flutter, c'est le framework et Dart, c'est le langage.

  • Speaker #1

    Exact. Mais du coup, comparé à Ruby on Rails ?

  • Speaker #0

    C'est différent. C'est bien, bien différent. Déjà, quand tu fais un Flutter new, tu n'as pas toute la structure de fichier, toute l'architecture que tu as quand tu fais un Rails new. où tu as tes contrôleurs, tes modèles, enfin, tu as déjà rien que les dossiers, tu vois, tu as une archi prédéfinie, ce qui va guider, en fait, les patterns que tu vas utiliser. Donc, déjà, tout ça, ça change, donc il a fallu choisir une archi, le langage, c'est du typé, Ruby on Rails, c'est pas typé, donc il y a pas mal de choses qui changent, mais c'est justement ça qui est intéressant de je trouve de voir des choses un peu différentes. Et ça permet aussi de mieux comprendre des choses sur Ruby on Rails. Et inversement aussi, du coup je comprends mieux pourquoi ils ont fait ça dans Rails. Tu as déjà des mécanismes. En fait, tu as des mécanismes que tu connais dans une langue, il faut juste les remettre dans l'autre langue. C'est une grammaire différente.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des choses où tu fais de la veille technique ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis assez classique. Je regarde pas mal Medium, je regarde pas mal Reddit. La doc, j'aime bien la doc aussi. La doc officielle. Ah oui. Sur les choses comme ça. Enfin, pour le travail. Oui, ok. Refactoring Guru, c'est un site qui m'a pas mal aidé pour apprendre les design patterns, etc. C'est trop bien fait. Tu as tous les design patterns décrits dans différents langages. C'est bien, comme on dit, vulgarisé.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu trouves de très important à savoir quand tu fais une reconversion technique ? Quand tu n'as pas non plus un background tech et que tu te dis que c'est primordial ?

  • Speaker #0

    Que le chemin va être long, que tout est possible. Voilà, c'est les deux trucs. Ça ne va pas se faire en deux mois, mais vas-y, fonce.

  • Speaker #1

    Fonce quoi. Top. Ok, génial. Je ne sais pas si tu veux ajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    Non, écoute, je crois qu'on a dit pas mal de choses déjà.

  • Speaker #1

    Grave, carrément. En tout cas, je te remercie. C'était super enrichissant. Déjà, tout ton parcours et tout ce qu'on s'est dit. Et voilà. Donc après... Je te souhaite le meilleur pour la suite. Je ne sais pas après ce que tu as prévu des choses, etc. Mais là, tu es bien chez Mavie le Mont Shopping. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Voilà, pour l'instant, ça a un peu de pétanque. Exactement. Et puis, on verra pour la suite. OK.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et puis à la prochaine.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Pascal. Allez, à plus.

  • Speaker #1

    A plus.

Description

#7 Nicolas Bejenne - De KPMG à Développeur Fullstack : La reconversion audacieuse d’un ex-auditeur financier


🎙 Bienvenue ans La Cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech.


Je suis Pascal MARIA, et aujourd’hui, on s’intéresse Nicolas Bejenne


Nicolas Bejenne, bac+5 en commerce, démarre sa carrière comme auditeur financier. Mais rapidement, il comprend que ce n’est pas sa voie.


Et si, après des années d’études, tu réalisais que ton job ne te correspond pas ?


👉 Un simple conseil d’un ami l’a poussé à tout quitter pour devenir développeur, malgré l’opposition de son entourage.

👉 Ses compétences en finance lui ont offert des atouts inattendus dans la tech.

👉 Son passage en startup ? Un véritable mode hyper croissance, comme une salle du temps pour apprendre plus vite que jamais.


🔥 Auriez-vous osé prendre ce risque ?

Quand tout le monde vous dit non, écouteriez-vous votre instinct ?


💬 Dites-moi en commentaire : vous auriez fait quoi à sa place ?

Et surtout, partagez cet épisode avec ceux qui hésitent à franchir le cap ! 🚀


Découvrez les sites évoqués lors de l'épisode


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon père qui est assez carriériste par exemple, mais pourquoi tu prends ce risque, tu as une situation, une belle situation. C'est comme ça qu'on progresse le plus et qu'on apprend le plus de choses. C'est quand on est confronté à la difficulté. Si ta journée, tout est simple, tout est facile, le soir, tu es tranquille. Remets aussi à réfléchir à est-ce que j'ai fait le bon choix. Le pire étant, en sortant de cette formation, on se retrouve sur un marché de l'emploi où on est de nouveau junior.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans La Cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et aujourd'hui, on échange avec Nicolas, un développeur ayant 7 ans d'expérience. Nicolas démarre sa carrière comme auditeur financier, mais rapidement, il comprend que ce n'est pas sa voie. Et si, après des années d'études, tu réalises que... ton job ne te correspond pas ? Est-ce que ses compétences en finance lui ont servi pour trouver sa voie et devenir développeur ? Et s'il se trompait encore, quand tout le monde vous dit non, écouteriez-vous votre instinct ? Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. Allez, c'est parti ! Bonjour à tous, bienvenue dans la cave, bonjour à toi Nicolas.

  • Speaker #0

    Salut Pascal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien et toi ?

  • Speaker #1

    Bah ouais nickel. Merci déjà d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    C'est moi qui te remercie.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux te présenter pour les auditeurs qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Je m'appelle Nicolas Bégen, j'ai 33 ans. Il y a quelques années, j'étais auditeur financier et maintenant, suite à une reconversion, je suis lead tech chez Maville Montchopping, un site e-commerce.

  • Speaker #1

    Trop bien. Du coup, tu étais auditeur, mais c'était en quelle année ça ?

  • Speaker #0

    J'ai fait ça pendant trois ans, on va dire de 2015 à 2018. Et fin 2018, j'ai fait ma reconversion.

  • Speaker #1

    D'accord, donc toi tu as un bac plus 5 dans finance.

  • Speaker #0

    École de commerce, classique, options, finance, et donc rien à voir avec le dev, vraiment. Et voilà.

  • Speaker #1

    Ok, et quel a été toi l'élément déclencheur qui t'a fait basculer du côté obscur ?

  • Speaker #0

    Du côté obscur ? Du côté moldu vers le côté magique ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu, comment dire, une... Des opportunités, je pense déjà, parce qu'en fait, à l'époque, j'étais un peu... Comment dire ? Dans mon métier d'auditeur financier, je sentais vite que je n'allais pas vouloir faire ça toute ma vie. Je cherchais autre chose, quelque chose d'un peu plus créatif. Et en fait, j'ai un pote qui a fait une reconversion un peu pareille à la mienne, qui a fait le wagon, un bootcamp sur neuf semaines. Et donc, en fait, de fil en aiguille, je lui ai un peu demandé comment ça s'était passé, attendre un peu ses feedbacks. J'ai vu qu'il avait trouvé du boulot, etc. Il m'a dit, écoute, franchement, teste. Je pense que ça peut te plaire. Je te connais un peu, ça peut te plaire. Et du coup, j'y suis allé un peu à poil.

  • Speaker #1

    À poil, quoi. Carrément. Et du coup, ton copain, il était aussi auditeur financier comme toi ? Oui.

  • Speaker #0

    Ouais, d'accord. Il avait moins d'XP que moi, donc lui, il avait fait le switch un peu plus vite. Mais oui, il était auditeur financier aussi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et vous étiez en poste, c'est-à-dire que vous travaillez ?

  • Speaker #0

    Moi, j'étais en poste depuis trois ans, tout se passait bien. Voilà quoi, ma carrière m'attendait dans l'audit financier, tu vois.

  • Speaker #1

    Carrière toute tracée,

  • Speaker #0

    tu étais à la défense chez KPMG, qui est un des big four, une des bonnes écoles, on va dire, de ce métier-là.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et puis j'ai dit non, merci, ce n'est pas pour moi.

  • Speaker #1

    Moi, mon move avant de partir sur Bordeaux, c'était la défense. J'étais à la Société Générale en tant que gérant informatique. Je pense que c'est à ce moment-là où je me suis dit, non mais il faut que je parte. Parce que, horrible.

  • Speaker #0

    Moi, c'était un peu le même constat au final, à la défense. Et puis du coup, je suis venu à Bordeaux faire ma formation. Parce qu'en plus, ça collait bien. J'avais envie depuis longtemps de venir à Bordeaux. Là, il y avait un organisme qui avait des places pour moi. Et donc, j'y suis allé. Déjà, j'étais refait d'aller à Bordeaux. En plus, une nouvelle expérience, rencontrer de nouvelles personnes au sein du cursus, apprendre de nouvelles choses, etc.

  • Speaker #1

    Et quand tu arrives à Bordeaux, toi, tu ne connaissais personne ?

  • Speaker #0

    Je connaissais, si, j'avais deux, trois potes.

  • Speaker #1

    Deux, trois potes, ok. Donc, un gros virage.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais, reset.

  • Speaker #1

    Un gros reset. Et du coup, ça ne t'a pas fait peur de dire, tu vas vers l'inconnu, tu vas vers un nouveau travail ? Peut-être que ça va faire pareil que quand tu étais auditeur financier, tu te dis peut-être que...

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr, on se pose mille questions à ce moment-là. C'est un gros saut dans le vide. Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que je ne me mets pas dans le pétrin tout seul ? Voilà. Mais bon, je pense qu'il y a un moment aussi, il faut savoir... switcher, saisir des opportunités, écouter aussi son instinct. Je n'ai pas fait ça aveuglément, j'ai regardé le marché du travail, j'ai regardé des feedbacks des gens qui avaient fait la formation. Je me suis regardé avant, mais ce n'est pas pour autant que j'avais beaucoup de certitudes.

  • Speaker #1

    Et tu n'avais pas démarré à essayer d'apprendre de toi-même le développement ?

  • Speaker #0

    Non. Non, parce que c'est quand même une réflexion que j'ai faite assez rapidement. J'ai pris ma décision assez rapidement. Et puis en fait, avec mon travail d'avant, je n'avais pas le temps de faire ça. Je bossais beaucoup d'heures par semaine et je n'avais juste pas le temps. Et puis de toute façon, mon pote m'avait rassuré aussi sur le fait que je pouvais arriver avec un bagage moindre. De toute façon, il faudrait bosser quoi qu'il en soit après.

  • Speaker #1

    Un bagage de bac plus 5, école de commerce, donc ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Ce qui ne sert pas à grand-chose, on pourrait croire, et je pense d'office pour être dev. Après, j'avais quand même, je pense, cet esprit logique que j'avais développé, cette méthodologie de travail, etc. qui, finalement, sont aussi des soft skills que tu vas pouvoir mettre en place plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et du coup, il y a quelque chose qui t'a surpris toi quand tu as découvert l'ingénierie logicielle ?

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup des choses qui m'ont surpris. À commencer en fait par le... Enfin vraiment, quand on parle de moldu tout à l'heure, c'est vraiment ça. C'est-à-dire qu'en fait, je suis arrivé au wagon, j'ai eu l'impression de découvrir un océan de savoir. C'est-à-dire que je connaissais la Terre à sa surface, et puis un jour on m'a filé un masque et un tuba, et j'ai pu mettre la tête sous l'eau et découvrir un monde à part entière. Et effectivement, c'est à la fois super excitant et aussi une énorme claque dans le sens « waouh, mais il va falloir bosser quoi » . Genre, c'est pas en 9 semaines, la formation du wagon, c'est 9 semaines. D'accord. C'est pas en 9 semaines que je vais apprendre 1% du truc, quoi.

  • Speaker #1

    D'accord. Ouais, t'as vu la... Tu vois un peu la partie visible de l'iceberg, et après, derrière, il y a énormément de choses.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais ton pote, à l'époque, il t'a pas donné des... Il t'a pas montré ses cours, il t'a pas dit « Attends, tu vas faire ça, tu vas plus galérer là-dedans » ou quoi que ce soit ?

  • Speaker #0

    Non, il l'a pas fait, je pense... Je ne pense pas que ça aurait servi à grand-chose. Ça m'aurait fait peut-être plus peur qu'autre chose. De toute façon, en l'occurrence, si on parle du wagon, ça fait beaucoup de pub, mais c'est quand même un programme qui est bien fait, qui est vulgarisé. Ça n'empêche pas qu'à chaque fois, tu te pointes à 9h du matin pour le cours de la journée, tu sais que tu ne vas pas habiter 20% de ce qu'on te raconte.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    mais Parce que tout ça, c'est nouveau. Un modèle, une vue, un contrôleur, le JavaScript, tout ça, c'est nouveau. Donc forcément, je pense qu'il faut aussi attendre, plutôt profiter de l'avant pour se vider un peu la tête, pour être prêt à encaisser le choc de la nouveauté.

  • Speaker #1

    Carrément, j'avoue que ça doit être un gros choc quand même parce que... tu n'étais pas du tout dans ce milieu-là, tu n'étais pas du tout dans le milieu de la tech, tu étais vraiment en dehors de ça. Et là, tu arrives, tout change. Et en plus, tu as ton environnement, et en plus, ton environnement professionnel et personnel, il y a tout qui change d'un coup.

  • Speaker #0

    Il y a tout, il y a tous les supports, tout ce qui fait notre équilibre, tout change. Et oui, il faut se réadapter, il faut repartir de zéro. Le pire étant... en sortant de cette formation, en fait, parce que on se retrouve sur un marché de l'emploi où on est de nouveau junior, c'est-à-dire qu'avant, on avait un peu roulé notre boss, on avait une certaine XP, on était employable, en fait, dans le secteur dans lequel j'étais, j'étais employable, très employable, et là, je me retrouve à nouveau junior. Les entreprises, j'envoie 50 CV, je reçois deux réponses négatives.

  • Speaker #1

    Et que du positif, après.

  • Speaker #0

    Non, justement, les autres, c'est ceux qui ne répondent pas. Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Un peu déstabilisant. Et puis là, du coup, tu te remets aussi à réfléchir à est-ce que j'ai fait le bon choix, etc. Et puis bon, finalement, la patience a payé. Et puis j'ai trouvé un boulot.

  • Speaker #1

    Patience et détermination.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, t'es proche. ta famille, tes copains, tes anciens collègues, qu'est-ce qu'ils ont dit derrière ? Ils t'ont pas dit « mais qu'est-ce que tu fais, t'es malade ? »

  • Speaker #0

    Ah ben bien sûr que si, si, si. Il y avait un peu plusieurs sentiments. Forcément, la famille, c'était un peu plus... Mon père, qui est assez carriériste, par exemple, c'était davantage « mais pourquoi tu prends ce risque ? » « T'as une situation, une belle situation, etc. » D'autres, plus dans la compréhension, si c'est ça ce qui te fait kiffer, fais-le. Forcément, ça soulève des questions. Mais il faut être fidèle à ses principes, être déterminé, avoir beaucoup de motivation.

  • Speaker #1

    Trop bien. Franchement, bonne petite leçon. C'est pas mal. Et avec le recul, si on avance un peu dans l'explication de ta carrière, Est-ce que tu referais, là maintenant, parce que ça fait combien de temps que tu as fait ce grand pas ?

  • Speaker #0

    C'était en 2018, donc c'est maintenant bientôt. Ah oui,

  • Speaker #1

    et est-ce que voilà, si tu reviens 7 ans en arrière, est-ce que tu referais la même chose, la grande transition comme ça ?

  • Speaker #0

    Je referais tout pareil, parce qu'en fait, alors peut-être que je ferais une école d'ingé à la place de faire une école de commerce, ça me ferait gagner 5 ans et de l'argent. Mais sinon, je referais tout pareil parce que je pense que les expériences passées font ce qu'on est aujourd'hui. Et finalement, je n'aurais pas rencontré tous mes collègues, tous mes amis que je me suis fait au travail. Et je pense que ça fait partie de la vie.

  • Speaker #1

    Ça fait partie de la vie, du chemin de la vie carrément. Et du coup, quand tu as commencé ton premier job en informatique, il y avait quoi ? Tu m'as dit que c'était un choc, mais il y avait du challenge.

  • Speaker #0

    Déjà, c'était le Far West parce que quand je suis arrivé, moi, j'ai eu qu'une expérience. Depuis le début, je suis chez ma ville, mon shopping. Après, j'ai franchi les échelons à devenir lead tech de plusieurs équipes à différents moments. Mais c'était le Far West parce qu'en fait, on était cinq. Il faut savoir que je suis arrivé, on était cinq. Aujourd'hui, on est une soixantaine. Donc, grosse évolution. et au début c'était... Au début, si tu veux, ma vision du travail, c'était du travail de dev. C'était à la fois la casquette produit, à la fois la casquette testeur et à la fois la casquette service client. Parce que parfois, j'avais des mecs au téléphone parce que comme on n'était que cinq. Ah bah oui. Quand il y avait un bug urgent, il faut que tu appelles le commerçant. Bon, j'ai appelé le commerçant. Bref. Donc, oui. Pas forcément une vision très juste du métier de tech, mais ça m'a permis de se toucher à tout. Et puis effectivement, c'était assez brutal parce que je n'avais pas d'expérience. Je n'avais aucune expérience. Je ne connaissais rien. Donc, il a fallu tout apprendre sur le tas. Et en même temps, c'est comme ça qu'on progresse le plus et qu'on apprend le plus de choses. C'est quand on est confronté.

  • Speaker #1

    C'est quand tu es dans le dur. à la difficulté si ta journée tout est simple tout est facile bon bah le soir t'es tranquille exactement puis t'as pas de c'est pas marquant du coup tu retiens pas donc là oui t'as été accompagné avec tout ça ou tu travaillais avec quelqu'un qui avait plus de séniorité je

  • Speaker #0

    suis arrivé on était deux devs on va dire qu'on était un peu complémentaires parce que lui plutôt type formation école d'ingé mais sortait du Java il était là depuis un mois Merci. Moi j'arrive, zéro formation on va dire, mais connaissant le langage sur lequel on travaillait, c'est-à-dire Ruby on Rails, parce qu'on avait vu ça lors de la formation. Donc en fait on a pu se compléter un petit peu tous les deux, et puis au-dessus de ça on avait un CTO qui nous driveait aussi un petit peu, pas sur la partie technique parce qu'il ne connaissait pas le langage, mais plutôt sur les process, sur les choses comme ça.

  • Speaker #1

    D'accord, pour le delivery, pour mettre en prod.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    et après vous êtes Comment s'est passée la transition quand vous étiez passé de 5 personnes à 60 derrière ?

  • Speaker #0

    Ça ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais ça s'est fait assez vite quand même, parce qu'on a eu des grosses phases de recrutement, notamment au début sur l'équipe tech. En fait, c'est des changements d'organisation. C'est-à-dire qu'au début, grosso modo, quand je suis arrivé, c'était un monolithe. la plateforme. Après, on a fait des recrutements, etc. On n'avait que le site internet et est venu le besoin de faire une application mobile. D'accord.

  • Speaker #1

    Après, est-ce qu'il y a du sens quand c'est un monolithe, parce que vous venez de démarrer, donc il faut faire quelque chose assez vite ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis le monolithe se prêtait parfaitement à ce dont on avait besoin. Je pense qu'à l'époque, il n'y avait pas de question. Ça ne servait à rien de complexifier la chose. Pour rien. Pour rien de très peu,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Donc finalement, besoin d'une app mobile. décision de l'internaliser au niveau des développements, donc recrutement d'une équipe mobile. Et du coup, à partir de là, on est passé, on a splitté une équipe, on a fait une équipe qui s'occupait, on appelait ça plutôt le front, la partie monolithe, une équipe qui s'occupait de développer une API et du coup, une équipe mobile.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, vous avez commencé à scaler. Vous aviez des besoins, du coup vous avez recruté.

  • Speaker #0

    On a recruté, changé d'organisation.

  • Speaker #1

    Changez d'organisation.

  • Speaker #0

    Parfois souvent, parfois trop souvent. Aïe.

  • Speaker #1

    Vous cherchez, vous cherchez toujours.

  • Speaker #0

    Non mais on s'est adapté. Enfin tu vois quand on parle, si on parle d'agilité et tout, je trouve que c'est ça aussi l'agilité. C'est savoir capter des choses qui sont un peu moins bien huilées. des changements dont on a besoin et savoir les mettre en place de manière smooth et de faire adhérer les gens aussi au projet d'un point de vue des process.

  • Speaker #1

    Mais du coup, vous aviez un product manager avec vous ? Donc il y a quelqu'un qui s'occupait du produit et qui...

  • Speaker #0

    On avait effectivement un product manager. Au début, c'était le CTO. Parce qu'entre-temps, il y a eu un changement de CTO et du coup, c'est Junior que tu... que tu peux. tu connais, qui avait pris le lead sur l'équipe technique. Et au tout début de ça, effectivement, le CTO avait aussi la casquette Product Manager. Mais au bout d'un moment, quand l'équipe tech faisait 15 personnes, c'était plus possible de s'occuper des deux. Donc, il y a eu effectivement l'arrivée d'une personne dédiée et d'un CPO.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, il y a plusieurs équipes focus sur des front, par exemple la partie mobile, la partie back-end, la partie front-end. Et après, vous commencez à vous organiser avec un responsable produit et tout ça en agilité.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, au début, c'était une période où cette organisation que tu décris avec front, back, mobile, c'est quelque chose qu'on avait quitté il y a... deux ans, un peu plus de deux ans parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait on n'avait pas la main véritablement, on n'avait pas la fluidité du front au back ou du back au front c'est à dire que tu avais une équipe back qui devait développer je sais pas trois routes API et puis finalement le front qui avait aussi sa propre roadmap mais qu'elle est peut-être utilisée ou avoir de la bande passante uniquement deux mois plus tard ... Et donc, en fait, pour le produit, d'un point de vue strictement produit, il y avait un décalage. Et puis, ils ne comprenaient pas, les mecs. Pourquoi ça prenait trois mois alors qu'en fait, c'est dix jours de dev ? C'est ça. Et donc, finalement, ce qu'on a fait, c'est qu'on a migré vers une autre organisation encore, qui est plus des feature teams. C'est-à-dire chacun un périmètre, un périmètre catalogue produit, un périmètre panier paiement et un périmètre back-office des commerçants. pour l'ajout produit, etc. Et finalement, dans chaque équipe, tout le monde avait une gestion des API, une gestion du front dédié, et s'il y avait des demandes pour le mobile supplémentaire, c'était l'équipe en charge de la ressource, en gros, qui prenait ça. Et du coup, on avait vraiment des plus petites équipes. Donc là, on est sur des équipes de 4-5 personnes, ou 6, on va dire. plus un PO, plus un QA et là tu fonctionnes davantage en cercle clos en gros et t'as plus de fluidité avec tes échanges avec le produit et en fait tu te rends compte que les features vont sortir plus vite elles

  • Speaker #1

    adressent carrément plusieurs frontes, elles adressent aussi bien un site mobile ou un application mobile pardon c'est ça et derrière, toi tu m'as dit que t'as changé d'organisation ... Toi, tu faisais quoi ?

  • Speaker #0

    Du coup, je suis arrive développeur. Je dois rester développeur pendant à peu près deux ans.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, quand on switch sur une team API, une team front, je passe lead de la team front. OK. Après, il y a une période de transition où, en fait, une fois que l'API avait commencé à développer ses routes, développer ses ressources, il fallait brancher le front. aux API pour sortir du monolithe. Il faut bien entamer une transition à un moment donné.

  • Speaker #1

    C'est à ce moment-là que vous faites la transition entre le monolithe et...

  • Speaker #0

    Voilà, où on commence, je vais dans les contrôleurs du monolithe, je regarde les routes de l'API, et là c'est un boulot un peu transitoire. Pendant un an, c'était un peu un travail de chien d'ailleurs, où je devais débrancher des contrôleurs et les rebrancher côté API. Après, ça m'a permis de voir aussi ce qu'était qu'une API, parce qu'il fallait peut-être modifier des contrats ou améliorer des contrats, ou parce qu'il allait nous manquer des informations, voilà. Revoir des fonctionnements. Et finalement, j'ai fait ça pendant un an, la transition, et après, passer en feature team. Et là, effectivement, lead d'une... On était en tout avec QEPO, on était 7-7.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis lead, c'est quelqu'un qui a plus de séniorité ? Ou c'est que tu faisais du management en même temps ?

  • Speaker #0

    C'est un peu tout. C'est-à-dire qu'en fait, oui, tu as la séniorité forcément qui rentre en compte. Tu as tout ce qui est concept... En gros, discuter avec le produit sur des chiffrages. C'est-à-dire qu'ils veulent faire une nouvelle feature de l'enfer. Toi, ton boulot, ça va être un peu de chiffrer. ça on peut le faire mais ça va coûter tant en jours et puis aussi effectivement quand même manager l'équipe d'un point de vue respect des délais, réorganisation faire des réunions pour tout et pour rien faire des points individuels aussi, voir ce qui va, voir ce qui va pas essayer d'améliorer un peu la vélocité Au sens global de l'équipe. Donc, ouais, c'est un peu de tout ça, quoi.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, t'arrives, première expérience. Donc là, on est quoi, 3-4 ans après le début, le débarrage. Comment ça se passe ? Est-ce que t'es accompagné là-dessus ?

  • Speaker #0

    Ouais, t'es accompagné sans être accompagné. Mais non, mais en fait, j'ai appris sur le tas, tout simplement. D'accord. Il y a des choses que j'ai mieux fait et d'autres moins. et Et tu apprends sur le tas. Après, tu essayes aussi de comprendre qu'est-ce que c'est que cette nouvelle fonction ? Qu'est-ce qu'on attend de toi ? Pas qu'est-ce qu'on attend de toi d'un point de vue évaluation de fin d'année. Qu'est-ce que la boîte attend de toi ?

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire, quel est ton nouveau rôle ? À quoi tu dois dédier ton temps ?

  • Speaker #1

    Où est-ce que tu dois mettre plus l'accent ?

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça Est-ce que ton boulot c'est de coder Est-ce que ton boulot c'est de D'optimiser D'optimiser tout ça Est-ce que ton boulot C'est de challenger le produit Est-ce que voilà

  • Speaker #1

    D'accord et ah oui Mais là en fait ça change extrêmement rapidement De tout au tout Limite t'es un peu Je sais pas si ça te parle mais la salle du temps où tu rentres dedans et là en fait il y a tout qui s'accélère c'est un peu ça c'est un peu ça quel était le plus gros challenge quand tu étais développeur quand tu étais aussi lead tech est-ce qu'il y a eu un truc qui était insurmontable alors

  • Speaker #0

    insurmontable il n'y a pas grand chose d'insurmontable je trouve dans la tech tout dépend du temps que tu es prêt à y accorder euh euh Non, des gros projets qu'on a pu faire en interne sans rentrer dans le détail. Mais en gros, on devait revoir tout notre schéma de base de données sur la ressource produit, qui est la ressource fondamentale pour un site e-commerce. Ça nous a amené sur un an quasiment de travail avec le front et le back. C'était chaud. c'était chaud puis tu rentres dans des tu te fais des nœuds à la tête etc et puis aussi de garder l'équipe motivée c'était un an sans livret de feature ? on a livré des choses puis on a fait 2-3 trucs à côté quand même mais tu vois le tronc commun de cette année c'était ça le produit V2 on parle du produit V2 chez Maville Mon Shopping tout le monde connait mais malheureusement c'est C'était un temps qu'on a dû prendre à cause d'un schéma de base au commencement qui nous a fait avoir une dette technique en fait et qui ne nous permettait pas par exemple, pour un site e-commerce c'est important d'avoir une navigation avec des filtres à gauche. On ne pouvait pas avoir ça avant. Les facettes. Les facettes, voilà. Une nave à facettes. Exact. Et c'était indispensable. Et donc, on était obligés de le faire. Et c'est là aussi où tu vois que se prendre un mur de dette technique comme ça dans la figure, ça fait un peu mal.

  • Speaker #1

    Et du coup, vous avez fait quoi ? Vous avez créé un site à côté ou vous avez adapté l'existant ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Non, le problème c'est qu'on a adapté l'existant et on a dû faire un service de duplication. C'est-à-dire qu'il y avait des parties du site qui utilisaient la V1 et d'autres parties du site qui utilisaient la V2, avec des schémas complètement différents. Et donc en fait, si tu enregistres en V2, ça passait dans une moulinette qui te le mettait bien en V1 et inversement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et là, c'était chaud. Et là, c'était chaud parce que tu as 150 000 règles métiers qui rentrent en compte. Et donc, on a dû... Non, non, on a dû... Parce qu'on ne pouvait pas faire la migration. Du coup, on était en feature team à l'époque. Oui. Et on ne pouvait pas se permettre de tout migrer en même temps. chacune des équipes avait sa propre priorité donc on savait qu'on allait devoir tenir avec un peu de V1 et un peu de V2 pendant je sais pas un an, un an et demi, deux ans donc il a fallu effectivement créer ce truc de coexistence en fait et qui a été un peu hardcore,

  • Speaker #1

    faut le dire Ah bah tu m'étonnes, franchement en plus faire coexister deux versions qui sont complètement différentes

  • Speaker #0

    avec des validations différentes ça te fait faire des choix des fois un peu compliqués et ça rend après le code imbitable tout ça c'est dans un service la boîte noire la boîte noire,

  • Speaker #1

    les gens il faut pas l'ouvrir et du coup vous avez pas en profité parce que là vous étiez toujours sur du Ruby on Rails vous avez pas profité pour changer de de langage ?

  • Speaker #0

    non, pourquoi ? C'est bien Ruby on Rails.

  • Speaker #1

    Non, en gros, je me dis que sur le marché de l'emploi, il y a peut-être très peu de monde qui font du Ruby. Après, je ne me rends pas compte.

  • Speaker #0

    Non, très honnêtement, Ruby, je pense que c'est une technologie qui est mature. D'accord. Là, on a la huitième majeure du framework Ruby on Rails et puis ça doit faire... C'est un des plus vieux langages, je pense. Enfin, c'est un des langages matures, en tout cas. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Il y a plein de sites très connus qui sont sur Twitter.

  • Speaker #0

    Oui, il y a du GitHub, il y a du Shopify. Il y en a un. Oui, oui. Twitter, je crois.

  • Speaker #1

    Mais après,

  • Speaker #0

    c'est des boîtes où ils ont peut-être commencé sur du Ruby, Yonraise, et puis Imig. Mais je veux dire, on parle de Twitter. ils ont des challenges de charge qui sont un peu différents des nôtres aussi tu vois exact mais non non après bah écoute oui il y a peut-être plus de devs sur du React ou des choses comme ça mais nous on a une base de développeurs on va dire on est une vingtaine ok bah les mecs ils savent faire du Ruby on Rails donc tu vois pourquoi changer de techno alors que bah en fait on a une expertise une grosse expertise ouais Euh...

  • Speaker #1

    Déjà vous changez de version,

  • Speaker #0

    après on change les versions, on implémente, après on a une stack, il y a un peu d'élastique, des choses comme ça, c'est assez solide.

  • Speaker #1

    Et du coup, t'as dû aussi faire du recrutement, ça s'est passé comment ça ? Parce que là maintenant, t'étais de l'autre côté de la barrière, là t'avais eu ce que tu disais tout à l'heure, t'avais plein de refus, et plus de réponses, plus négatives. Là maintenant tu recrutes du monde et en plus tu dois recruter beaucoup de monde, comment ça se passe ? Euh...

  • Speaker #0

    Bah j'aurais pas aimé m'avoir en recruteur. Ah oui ? Non, non, je rigole, je rigole. Mais tu comprends aussi pourquoi... tu comprends l'enjeu d'un recrutement c'est à dire que si tu te plantes sur un recrutement soit t'as déjà de la chance et tu te grilles que 6 mois parce que c'est la période d'essai mais si tu ne le vois pas dans les 6 mois et que tu ne le vois qu'après c'est encore pire donc c'est dur entre guillemets peut-être mais c'est la réalité c'est à dire que Euh... Une équipe, il faut qu'elle soit homogène, il faut que ça se passe bien. C'est une vraie étape charnière, le recrutement.

  • Speaker #1

    Très important. Moi, je trouve qu'il faut prendre son temps. Il faut prendre son temps, prendre la bonne personne.

  • Speaker #0

    La sentir. La tech, c'est une chose. Quand tu fais ton recrutement, tu as un test technique, tu as ce que tu veux, tu as des questions tech. Mais avant tout, moi, ce que je vais regarder, c'est un feeling, c'est l'humain.

  • Speaker #1

    Exact. J'ai une question pour toi. Qu'est-ce qui est le plus important entre hard skills et soft skills ? Tu me dis ce que tu en penses, mais parce qu'après, les compétences techniques, tu vois, ça peut s'apprendre. Alors que les compétences relationnelles, ce n'est pas quelque chose que tu changes.

  • Speaker #0

    Oui. Non, mais je suis complètement d'accord avec ça sur le fond. C'est-à-dire que... enfin quelqu'un qui est capable d'échanger sur des idées, de challenger,

  • Speaker #1

    se remettre en question,

  • Speaker #0

    challenger, remettre en question, accepter l'autre et raison, même parfois pour des... C'est pas forcément justifié tout le temps, mais c'est cette décision qui sera prise et puis c'est comme ça, puis il faut l'accepter. Exact. Non, non, je suis complètement d'accord. Après, les hard skills, c'est aussi quelque chose que tu... qui comptent, on va pas se mentir. On fait de la tech avant tout. Exact. Mais tu le vois plus facilement, en fait. D'accord. Quand il manque de... Le manque de hard skills, je trouve que tu t'en rends compte plus facilement. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et j'ai envie de te dire, si t'es curieux, si t'es volontaire, si t'es déterminé, tes hard skills, tu vas vite les... Carrément. Les rattraper, en fait.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Parce que, oui, en plus, tu vois... Tu te dis que le recrutement, c'est important, mais on passe des fois une à deux heures avec le candidat. Moi, je trouve que c'est court parce que la personne peut jouer un autre rôle pendant une à deux heures et tu n'arrives pas à le déceler. Alors que les hard skills, effectivement, tu poses des questions un peu techniques, tu regardes, tu essaies de l'amener dans des endroits et des fois, il te dit... Je ne sais pas comment dire.

  • Speaker #0

    Il tente une fourberie.

  • Speaker #1

    Il tente une fourberie et après, il dit non, mais c'est bon, j'ai raison. Et là, tu te déceles, tu vois. Là, tu te déceles direct. Mais sur la partie soft skill, je trouve que c'est hardcore. C'est compliqué.

  • Speaker #0

    Et tu vois, le mec sur les hard skills, il me dit je sais pas. Mais il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #1

    Là, c'est trop bien. Là, tu te dis, le mec, il sait pas. Il veut apprendre. Il te pose des questions en même temps. Et là, tu vois, t'arrives à avoir une discussion de ouf. Donc ouais, je suis d'accord. Cool. Très bien. On a parlé un peu de recrutement. Donc ouais, moi, quand même, c'était impressionnant. T'es passé de... école de commerce, auditeur financier, une école de développement, après développeur, et maintenant t'es lead tech. Donc ok, c'est top. Et après t'as fait des recrutements et tout, donc au moins t'as vu carrément tout le panel sur la partie tech, donc manager, gestion de personnes, etc. Y'a pas un endroit où tu t'es dit c'est le plus compliqué ? Donc gestion de personnes, ou coaching, mentoring des personnes ?

  • Speaker #0

    Hum... Je trouve que ce qui est dur, c'est de... Enfin, il y a deux choses. Il y a effectivement, je trouve, parfois le côté humain, qui n'est pas évident, parce qu'il faut apprendre à composer un peu avec les personnalités de chacun, les humeurs de chacun. C'est... Enfin, voilà. L'humain, parfois, c'est compliqué. Et pour autant, c'est ce que je préfère.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Dans le... on va dire dans la fonction mais oui je pense que n'importe qui fait un peu de management ou quoi sait que c'est pas facile tous les jours de

  • Speaker #1

    ce point de vue là et du coup est-ce que la partie ton école de commerce ou quand tu étais auditeur est-ce que ça t'a aidé sur ces expériences là ?

  • Speaker #0

    bah Alors oui, parce que quand j'étais auditeur, déjà, j'avais un peu de... j'avais un peu une casquette responsable d'une équipe. Donc forcément, mais c'était plus pour assurer les livrables, le respect des timings et tout. Il y avait moins ce côté, on va dire, gestion humaine. Et ça, c'est plus venu... Après, avec MaVilleMontChopping notamment, c'est quelque chose sur lequel tu progresses. Ce n'est pas inné, tu vois. Tu progresses tous les jours. Tu comprends aussi d'autres choses à un autre moment parce qu'on te l'a exprimé sous un autre angle. Et en fait, c'est une capacité aussi à juste... à switcher un peu, à se remettre en question et à vouloir faire progresser la chose dans son ensemble.

  • Speaker #1

    D'accord. Et j'ai envie de te poser une question qui me turlupine depuis tout à l'heure. Tu me dis, là on a parlé de la transition entre auditeur et développeur. Est-ce que tu penses qu'il y a des choses que tu fais en tant que développeur qui pourraient aider des personnes qui sont auditeurs, auditeurs financiers ? Ou tu dis, ah non, c'est complètement des mondes différents ?

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi pas mal. J'y pense de temps en temps et je pense que oui, il y a peut-être des choses. Mais en fait, c'est juste maintenant, je sais développer une solution tech pour un problème, on va dire, entre guillemets manuel. Mais oui, mais après, tu as aussi un gros, ce qu'il y a, c'est que dans ce genre de boîte, tu as aussi un gros aspect sécuritaire. je pense qu'il est assez contraignant en fait ça fait partie des challenges mais ouais je pense qu'il y a moyen de faire des choses parce qu'en fait les gars ils travaillent sur Excel principalement après le métier il a peut-être évolué moi ça fait 6 ans que j'y suis plus mais je pense qu'avec l'IA et tout il va y avoir des choses mais comme je te dis comme tu as cet aspect sécuritaire et confidentialité C'est un peu en conflit avec l'IA. Oui, déjà.

  • Speaker #1

    A part, si tu peux avoir des IA open source que tu héberges. Oui,

  • Speaker #0

    je l'héberge quand même. Exact.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Est-ce que ça te dirait, imagine qu'on te propose un emploi en lien avec tout ce qui était financier, que ce que tu faisais avant, mais en tant que développeur. C'est un truc qui te motiverait ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas fermé. Parce que je pense, en plus, que ça serait un bon moyen de faire fructifier mon expérience dans sa globalité. Après, ce qu'il y a, c'est que je suis tellement curieux, tellement ouvert. Enfin, je suis curieux d'apprendre sur tous les métiers. D'accord. Donc, je ne me ferme pas de porte par rapport à ça.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Donc, ça peut être aussi bien au hitteur financier que travailler sur un bateau, sur un truc complètement différent. D'accord. Ok, top. Ok. Et j'ai une question aussi, donc là on a parlé de lead tout à l'heure, pour toi c'est quoi un bon lead tech ?

  • Speaker #0

    Un bon lead tech, pour moi il y a un peu un triptyque du lead tech qui est on va dire des qualités techniques, déjà une expertise qui est un peu le socle. de tout ça et après tu vas voir deux autres choses, ça va être plutôt peut-être la capacité, parler avec le produit, à comprendre les enjeux métiers à mettre un petit peu, remettre en question les choses qu'on te demande pour savoir quel est réellement le besoin, quel est réellement l'objectif de ça et savoir si tu peux pas trouver aussi une solution peut-être plus adaptée, moins coûteuse en dev ça peut être ça et enfin le côté aussi ouais avec l'équipe savoir amener les gens avec toi sur un projet et les faire progresser exactement,

  • Speaker #1

    en fait ouais t'es un peu entre les deux, entre la partie produit où on arrive avec un besoin et des fois tu le challenges pour dire bah là on peut le faire assez rapidement si on passe par ce chemin là après on a aussi d'autres chemins mais aussi on peut itérer tu vois donc ça ça peut être pas mal et après t'as l'autre chemin où tu dois embarquer tout le monde toute l'équipe tu dois bien expliquer les choses il faut aussi que t'aies bien compris pour pouvoir retranscrire et après jalonner ou siloter les besoins le besoin et c'est pas mal carrément ok top et est-ce que toi tu penses qu'un lead tech Merci. ça doit être le meilleur, techniquement ?

  • Speaker #0

    Non. Enfin, oui et non. Mais je ne dirais pas nécessairement, en fait. Du coup, quand je parle de strip-tech, pour moi, c'est... Après, chaque lit de tech, peut-être, va avoir plus de poids d'un point de vue tech, plus de poids d'un point de vue produit. Et c'est un équilibre, en fait, entre tout ça. Après, est-ce que le lead tech doit toujours prendre une bonne décision technique ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais après, il peut se renseigner, il peut en discuter avec d'autres gens qui sont plus experts dans la boîte ou autour de lui. C'est comment on arrive à prendre une bonne décision technique. Après, qu'il soit le meilleur ou pas, j'ai envie de dire, c'est pas un concours de quéquettes.

  • Speaker #1

    C'est bon ça, j'aime bien. Non, carrément, je suis d'accord. C'est vrai qu'il doit savoir communiquer, savoir s'adresser aux bonnes personnes, après bien connaître son produit, et être motivé aussi par la technique et commencer à chercher, bien approfondir les choses. Mais carrément, carrément. Ok, génial. Et du coup, est-ce que toi, tu as une anecdote à nous dire ? d'un gros conflit technique ?

  • Speaker #0

    Un gros conflit technique ?

  • Speaker #1

    Que t'as eu ?

  • Speaker #0

    Il y en a tout le temps. En fait...

  • Speaker #1

    C'est trop... Ça fait plaisir. Non,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Ça donne envie.

  • Speaker #0

    Non, mais il y en a... Un gros conflit comme ça, là, non, j'en ai pas. OK. Par contre, des petits conflits, enfin, c'est même pas des conflits, c'est des débats techniques.

  • Speaker #1

    Des débats, OK.

  • Speaker #0

    Sur... OK, on doit résoudre ce problème. OK. On a... telle alternative, A, B, C, avantage, inconvénient, on en discute. Pour moi, c'est ça les conflits techniques. Après, j'ai peut-être de la chance à ne pas avoir vraiment affaire à des gros conflits, mais en général, on les résout par nous-mêmes parce qu'on en discute. Et puis, s'il y a un besoin de trancher, il est où le CTO ? Il va trancher.

  • Speaker #1

    C'est ça, ok. On remet la question à quelqu'un d'autre. Ok, trop bien. Ok, top. J'ai une question aussi sur la partie c'est quoi la plus grande prise de risque ? Même si je sais que pour moi, une des plus grosses prises de risque, c'est que tu as fait changer ta carrière. Tu es passé d'auditeur à développeur. Je trouve que c'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est parfait.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu en as une autre ? Peut-être un peu moins violente, mais du même acabit.

  • Speaker #0

    Sur la tech, tout à l'heure, on peut revenir là-dessus. Mais quand il a fallu faire coexister les deux systèmes, il y a un moment où j'ai dû... faire passer un script de deux jours sur toute la prod pour dupliquer la donnée. Et je savais que c'était un risque. En gros, je pouvais bien défoncer la base de prod si ça se passait mal.

  • Speaker #1

    Il y avait des backups, non ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, il y avait des backups. On l'avait déjà testé plusieurs fois sur des environnements de test. On s'était quand même... j'ai pas lâché ça de but en blanc sur la prod mais ouais ça c'était un des j'ai eu la petite goutte en lançant le script ah ouais d'accord bah tu m'étonnes tu m'étonnes et du

  • Speaker #1

    coup est-ce que t'as pu innover, faire des choses un peu nouvelles voilà je sais que tu m'avais dit que t'avais utilisé Cursor des outils comme ça, est-ce qu'il y a d'autres choses encore ? Euh...

  • Speaker #0

    Après, innover, on a eu des choses qui ont pu être mises en place, notamment Junior pour suivre la doc. En fait, on s'est rendu compte que la doc, tu l'écrivais quelque part et personne ne la lisait jamais. Là, on avait un petit outil, même AI, qui permet de... et une IA, tu lui mets ta doc et après tu as un chat et tu peux lui poser n'importe quelle question. Il va aller chercher dans toute la doc que tu lui as donnée auparavant, des mots-clés, des trucs comme ça. Il va te dire, chez Mavilement Shopping, on fait comme ça.

  • Speaker #1

    Ça s'appelle comment ?

  • Speaker #0

    M-E-M-A-I. M-E-M-A-I.

  • Speaker #1

    C'est énorme, d'accord. Et tu ne le branches pas dans une base de connaissances ? Non, c'est que tu lui injectes.

  • Speaker #0

    Je pense que tu peux. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Tu peux lui donner... Tu sais, ça fonctionne un peu comme... LLM et en fait tu lui fais un gérateur de données ta connaissance et puis il peut te ressortir des trucs donc on n'a pas eu de problème de sécurité donc ok trop bien et puis Cursor effectivement je me suis pris ce petit outil et ça aide bien au quotidien donc là c'est un IDE où tu développes dessus oui Curser, c'est un IDE, c'est un fork de VS Code et en fait, dedans, tu as un agent, enfin un client, tu as IA, tu as Cloud et GPT. Et puis en fait, derrière, ça te permet de... Notamment, ce qui est pas mal par rapport à un copilote, c'est que tu peux écrire, lui demander de réfléchir dans plusieurs fichiers. Alors,

  • Speaker #1

    je suis... pas sûr, j'ai l'impression qu'ils ont développé cette... J'en parlais avec mon équipe plus tard que cette semaine, mais on avait vu qu'ils avaient sorti cette feature-là copilote, mais je suis pas...

  • Speaker #0

    Ah bah peut-être, peut-être. Moi, du coup, j'ai fait le switch, donc je suis plus sur copilote, je suis plus au courant de... Mais j'imagine que si Cursor a pu le faire... Copilote a pu le faire aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, tu l'as à fond, quoi.

  • Speaker #0

    À fond, ouais, c'est mon nouveau Google, quoi. On va pas se... Je pense que c'est un gain de temps énorme. Après, il faut être aussi lucide sur son utilisation de l'IA. C'est-à-dire que moi, j'essaie, je m'efforce à comprendre et à challenger ce qu'on me donne.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est la bonne démarche. Parce que même si tu commences à le faire tout le temps, tu l'utilises et tu ne réfléchis pas, Il y a des moments donnés, il y a des choses qui vont t'échapper. Et même, tu as ton job premier ou ton but premier, il va t'échapper. Si tu essaies de toujours essayer de comprendre, utiliser l'IA comme un allié, je pense que ça peut être pas mal. Ça peut être top.

  • Speaker #0

    En fait, l'IA va t'aider à trouver des pistes, à peut-être même faire un truc qui marche. Mais au final, tu peux clairement souvent améliorer la chose. Tu peux clairement... trouver une meilleure solution, plus optimisé à ton contexte aussi à ta façon de coder parce que t'as plusieurs bonnes façons de faire les choses parfois donc ouais, c'est apprendre avec des pincettes aussi

  • Speaker #1

    Ok, très bien on a parlé de plein de choses, est-ce que t'as eu un échec ? parce que là t'as eu je pense une courbe d'apprentissage fulgurante t'as eu plein de trucs, t'as appris t'exécutais, t'étais pas mal, etc. Je pense qu'il y a peut-être eu un moment où tu as stagné et où peut-être que t'as fait des choses, ça n'a pas marché.

  • Speaker #0

    Des échecs comme ça... Oui, pas des gros échecs, mais après, l'échec, je ne vais pas dire que c'est quotidien, mais toutes les semaines, il y a des échecs. Toutes les semaines... plus ou moins gros, plus ou moins embêtant. Mais par exemple, un échec, c'est quand on m'a dit un des gars de mon équipe m'a dit que selon lui, pas selon tout le monde, mais selon lui, parfois, peut-être que je n'avais pas assez communiqué sur certaines choses, ou des choses comme ça. Pour moi, c'est un échec. Après, le pourquoi du comment, c'est que dans les trois triptyques, si tout le monde te tombe dessus toute la journée que t'as moins de temps pour faire tu vois après qu'est-ce que t'en tires ces moments là c'est quand même important de les prendre ou peut-être qu'on va définir ensemble une vision produit ou en tout cas la retransmettre ce genre de choses en fait faut jamais laisser tomber l'un ou l'autre en fait et tout Tout a son importance.

  • Speaker #1

    Essayer de faire une petite balance, et puis après, regarder les curseurs, savoir où ils sont, regarder les KPI, et puis avancer là-dessus. Quel est pour toi le meilleur investissement que tu as fait pendant ta carrière ? De tout début, depuis que tu es dans la vie active.

  • Speaker #0

    Cursor.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est bon ça.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Le meilleur investissement...

  • Speaker #1

    Tu appuies des mentors, de la formation, des livres ?

  • Speaker #0

    Ouais, si, il y a des sites. Des sites... En fait, c'est la... J'ai envie de te dire, le meilleur investissement, c'est un peu...

  • Speaker #1

    La détermination ?

  • Speaker #0

    Ouais, la détermination, la soif d'apprendre et... Et après, qui va t'amener, effectivement, à t'acheter le bon bouquin, à tomber sur le bon site, à poser... Tu parles de mentor. Moi, dans ma boîte, ça fait six ans que je pose des questions de noob. En gros, je suis curieux. Donc, en fait, garder cette curiosité, essayer de ne pas se... Voilà. C'est normal de poser des questions.

  • Speaker #1

    D'être humble. Oui, carrément. Non, mais je suis entièrement d'accord. Parce que même, il y a des domaines où on n'est pas non plus super expert. L'informatique, c'est tellement vaste. Des fois, des questions que tu trouves un peu basiques, peut-être difficiles à répondre, tu vois. Et non, c'est pas mal. Et du coup, moi, c'était quoi les next steps après la partie lead tech ?

  • Speaker #0

    Boom. Non. C'est PO ? Non, pour l'instant, CTO, c'est pas quelque chose qui me... Déjà, je pense qu'il faut beaucoup d'XP, avoir vu encore d'autres choses, bosser dans plusieurs boîtes, etc. C'est un autre débat, mais non, pas CTO. J'ai envie de pouvoir dormir le soir et le week-end. J'ai envie de faire autre chose. Peut-être essayer de monter un petit side project. Actuellement, je suis en train de développer une petite application mobile. Trop bien. Autour de la... Pétanque et voilà, puis ça me va très bien j'apprends Dart et Flutter ça me va très bien comme ça et puis on verra de quoi demain est fait.

  • Speaker #1

    Carrément, donc là Pétanque c'est un T-Hobby et du coup tu veux créer une application dessus ?

  • Speaker #0

    Oui c'est ça après c'est un hobby tranquille, tu vois, je vais faire 10 parties par an mais je trouve ça cool et en fait t'as une vraie communauté dans la Pétanque, je trouve que c'est un sport très intergénérationnel t'as Merci. Pas besoin de grand-chose pour y jouer, c'est assez convivial. Je pense qu'on a tous fait une pétanque au moins une fois pendant nos vacances. Et voilà, essayer de faire un petit truc là-dessus.

  • Speaker #1

    Quand tu me dis pétanque, moi je pense à vacances. Donc c'est pas mal comme sujet. D'accord. Donc c'est quoi comme appli ?

  • Speaker #0

    C'est en gros, c'est des trucs qui existent déjà en plus pour l'instant. Faire de la mesure de boules, de distance entre les boules. avec son téléphone et pouvoir suivre un peu ses scores.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, tu apprends une nouvelle technologie, donc Flutter et Dart.

  • Speaker #0

    Flutter, c'est le framework et Dart, c'est le langage.

  • Speaker #1

    Exact. Mais du coup, comparé à Ruby on Rails ?

  • Speaker #0

    C'est différent. C'est bien, bien différent. Déjà, quand tu fais un Flutter new, tu n'as pas toute la structure de fichier, toute l'architecture que tu as quand tu fais un Rails new. où tu as tes contrôleurs, tes modèles, enfin, tu as déjà rien que les dossiers, tu vois, tu as une archi prédéfinie, ce qui va guider, en fait, les patterns que tu vas utiliser. Donc, déjà, tout ça, ça change, donc il a fallu choisir une archi, le langage, c'est du typé, Ruby on Rails, c'est pas typé, donc il y a pas mal de choses qui changent, mais c'est justement ça qui est intéressant de je trouve de voir des choses un peu différentes. Et ça permet aussi de mieux comprendre des choses sur Ruby on Rails. Et inversement aussi, du coup je comprends mieux pourquoi ils ont fait ça dans Rails. Tu as déjà des mécanismes. En fait, tu as des mécanismes que tu connais dans une langue, il faut juste les remettre dans l'autre langue. C'est une grammaire différente.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des choses où tu fais de la veille technique ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis assez classique. Je regarde pas mal Medium, je regarde pas mal Reddit. La doc, j'aime bien la doc aussi. La doc officielle. Ah oui. Sur les choses comme ça. Enfin, pour le travail. Oui, ok. Refactoring Guru, c'est un site qui m'a pas mal aidé pour apprendre les design patterns, etc. C'est trop bien fait. Tu as tous les design patterns décrits dans différents langages. C'est bien, comme on dit, vulgarisé.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu trouves de très important à savoir quand tu fais une reconversion technique ? Quand tu n'as pas non plus un background tech et que tu te dis que c'est primordial ?

  • Speaker #0

    Que le chemin va être long, que tout est possible. Voilà, c'est les deux trucs. Ça ne va pas se faire en deux mois, mais vas-y, fonce.

  • Speaker #1

    Fonce quoi. Top. Ok, génial. Je ne sais pas si tu veux ajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    Non, écoute, je crois qu'on a dit pas mal de choses déjà.

  • Speaker #1

    Grave, carrément. En tout cas, je te remercie. C'était super enrichissant. Déjà, tout ton parcours et tout ce qu'on s'est dit. Et voilà. Donc après... Je te souhaite le meilleur pour la suite. Je ne sais pas après ce que tu as prévu des choses, etc. Mais là, tu es bien chez Mavie le Mont Shopping. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Voilà, pour l'instant, ça a un peu de pétanque. Exactement. Et puis, on verra pour la suite. OK.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et puis à la prochaine.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Pascal. Allez, à plus.

  • Speaker #1

    A plus.

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Description

#7 Nicolas Bejenne - De KPMG à Développeur Fullstack : La reconversion audacieuse d’un ex-auditeur financier


🎙 Bienvenue ans La Cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech.


Je suis Pascal MARIA, et aujourd’hui, on s’intéresse Nicolas Bejenne


Nicolas Bejenne, bac+5 en commerce, démarre sa carrière comme auditeur financier. Mais rapidement, il comprend que ce n’est pas sa voie.


Et si, après des années d’études, tu réalisais que ton job ne te correspond pas ?


👉 Un simple conseil d’un ami l’a poussé à tout quitter pour devenir développeur, malgré l’opposition de son entourage.

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Découvrez les sites évoqués lors de l'épisode


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon père qui est assez carriériste par exemple, mais pourquoi tu prends ce risque, tu as une situation, une belle situation. C'est comme ça qu'on progresse le plus et qu'on apprend le plus de choses. C'est quand on est confronté à la difficulté. Si ta journée, tout est simple, tout est facile, le soir, tu es tranquille. Remets aussi à réfléchir à est-ce que j'ai fait le bon choix. Le pire étant, en sortant de cette formation, on se retrouve sur un marché de l'emploi où on est de nouveau junior.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans La Cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et aujourd'hui, on échange avec Nicolas, un développeur ayant 7 ans d'expérience. Nicolas démarre sa carrière comme auditeur financier, mais rapidement, il comprend que ce n'est pas sa voie. Et si, après des années d'études, tu réalises que... ton job ne te correspond pas ? Est-ce que ses compétences en finance lui ont servi pour trouver sa voie et devenir développeur ? Et s'il se trompait encore, quand tout le monde vous dit non, écouteriez-vous votre instinct ? Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. Allez, c'est parti ! Bonjour à tous, bienvenue dans la cave, bonjour à toi Nicolas.

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  • Speaker #1

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    Bah ouais nickel. Merci déjà d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    C'est moi qui te remercie.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux te présenter pour les auditeurs qui ne te connaissent pas ?

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    Bien sûr. Je m'appelle Nicolas Bégen, j'ai 33 ans. Il y a quelques années, j'étais auditeur financier et maintenant, suite à une reconversion, je suis lead tech chez Maville Montchopping, un site e-commerce.

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    Trop bien. Du coup, tu étais auditeur, mais c'était en quelle année ça ?

  • Speaker #0

    J'ai fait ça pendant trois ans, on va dire de 2015 à 2018. Et fin 2018, j'ai fait ma reconversion.

  • Speaker #1

    D'accord, donc toi tu as un bac plus 5 dans finance.

  • Speaker #0

    École de commerce, classique, options, finance, et donc rien à voir avec le dev, vraiment. Et voilà.

  • Speaker #1

    Ok, et quel a été toi l'élément déclencheur qui t'a fait basculer du côté obscur ?

  • Speaker #0

    Du côté obscur ? Du côté moldu vers le côté magique ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu, comment dire, une... Des opportunités, je pense déjà, parce qu'en fait, à l'époque, j'étais un peu... Comment dire ? Dans mon métier d'auditeur financier, je sentais vite que je n'allais pas vouloir faire ça toute ma vie. Je cherchais autre chose, quelque chose d'un peu plus créatif. Et en fait, j'ai un pote qui a fait une reconversion un peu pareille à la mienne, qui a fait le wagon, un bootcamp sur neuf semaines. Et donc, en fait, de fil en aiguille, je lui ai un peu demandé comment ça s'était passé, attendre un peu ses feedbacks. J'ai vu qu'il avait trouvé du boulot, etc. Il m'a dit, écoute, franchement, teste. Je pense que ça peut te plaire. Je te connais un peu, ça peut te plaire. Et du coup, j'y suis allé un peu à poil.

  • Speaker #1

    À poil, quoi. Carrément. Et du coup, ton copain, il était aussi auditeur financier comme toi ? Oui.

  • Speaker #0

    Ouais, d'accord. Il avait moins d'XP que moi, donc lui, il avait fait le switch un peu plus vite. Mais oui, il était auditeur financier aussi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et vous étiez en poste, c'est-à-dire que vous travaillez ?

  • Speaker #0

    Moi, j'étais en poste depuis trois ans, tout se passait bien. Voilà quoi, ma carrière m'attendait dans l'audit financier, tu vois.

  • Speaker #1

    Carrière toute tracée,

  • Speaker #0

    tu étais à la défense chez KPMG, qui est un des big four, une des bonnes écoles, on va dire, de ce métier-là.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et puis j'ai dit non, merci, ce n'est pas pour moi.

  • Speaker #1

    Moi, mon move avant de partir sur Bordeaux, c'était la défense. J'étais à la Société Générale en tant que gérant informatique. Je pense que c'est à ce moment-là où je me suis dit, non mais il faut que je parte. Parce que, horrible.

  • Speaker #0

    Moi, c'était un peu le même constat au final, à la défense. Et puis du coup, je suis venu à Bordeaux faire ma formation. Parce qu'en plus, ça collait bien. J'avais envie depuis longtemps de venir à Bordeaux. Là, il y avait un organisme qui avait des places pour moi. Et donc, j'y suis allé. Déjà, j'étais refait d'aller à Bordeaux. En plus, une nouvelle expérience, rencontrer de nouvelles personnes au sein du cursus, apprendre de nouvelles choses, etc.

  • Speaker #1

    Et quand tu arrives à Bordeaux, toi, tu ne connaissais personne ?

  • Speaker #0

    Je connaissais, si, j'avais deux, trois potes.

  • Speaker #1

    Deux, trois potes, ok. Donc, un gros virage.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais, reset.

  • Speaker #1

    Un gros reset. Et du coup, ça ne t'a pas fait peur de dire, tu vas vers l'inconnu, tu vas vers un nouveau travail ? Peut-être que ça va faire pareil que quand tu étais auditeur financier, tu te dis peut-être que...

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr, on se pose mille questions à ce moment-là. C'est un gros saut dans le vide. Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que je ne me mets pas dans le pétrin tout seul ? Voilà. Mais bon, je pense qu'il y a un moment aussi, il faut savoir... switcher, saisir des opportunités, écouter aussi son instinct. Je n'ai pas fait ça aveuglément, j'ai regardé le marché du travail, j'ai regardé des feedbacks des gens qui avaient fait la formation. Je me suis regardé avant, mais ce n'est pas pour autant que j'avais beaucoup de certitudes.

  • Speaker #1

    Et tu n'avais pas démarré à essayer d'apprendre de toi-même le développement ?

  • Speaker #0

    Non. Non, parce que c'est quand même une réflexion que j'ai faite assez rapidement. J'ai pris ma décision assez rapidement. Et puis en fait, avec mon travail d'avant, je n'avais pas le temps de faire ça. Je bossais beaucoup d'heures par semaine et je n'avais juste pas le temps. Et puis de toute façon, mon pote m'avait rassuré aussi sur le fait que je pouvais arriver avec un bagage moindre. De toute façon, il faudrait bosser quoi qu'il en soit après.

  • Speaker #1

    Un bagage de bac plus 5, école de commerce, donc ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Ce qui ne sert pas à grand-chose, on pourrait croire, et je pense d'office pour être dev. Après, j'avais quand même, je pense, cet esprit logique que j'avais développé, cette méthodologie de travail, etc. qui, finalement, sont aussi des soft skills que tu vas pouvoir mettre en place plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et du coup, il y a quelque chose qui t'a surpris toi quand tu as découvert l'ingénierie logicielle ?

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup des choses qui m'ont surpris. À commencer en fait par le... Enfin vraiment, quand on parle de moldu tout à l'heure, c'est vraiment ça. C'est-à-dire qu'en fait, je suis arrivé au wagon, j'ai eu l'impression de découvrir un océan de savoir. C'est-à-dire que je connaissais la Terre à sa surface, et puis un jour on m'a filé un masque et un tuba, et j'ai pu mettre la tête sous l'eau et découvrir un monde à part entière. Et effectivement, c'est à la fois super excitant et aussi une énorme claque dans le sens « waouh, mais il va falloir bosser quoi » . Genre, c'est pas en 9 semaines, la formation du wagon, c'est 9 semaines. D'accord. C'est pas en 9 semaines que je vais apprendre 1% du truc, quoi.

  • Speaker #1

    D'accord. Ouais, t'as vu la... Tu vois un peu la partie visible de l'iceberg, et après, derrière, il y a énormément de choses.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais ton pote, à l'époque, il t'a pas donné des... Il t'a pas montré ses cours, il t'a pas dit « Attends, tu vas faire ça, tu vas plus galérer là-dedans » ou quoi que ce soit ?

  • Speaker #0

    Non, il l'a pas fait, je pense... Je ne pense pas que ça aurait servi à grand-chose. Ça m'aurait fait peut-être plus peur qu'autre chose. De toute façon, en l'occurrence, si on parle du wagon, ça fait beaucoup de pub, mais c'est quand même un programme qui est bien fait, qui est vulgarisé. Ça n'empêche pas qu'à chaque fois, tu te pointes à 9h du matin pour le cours de la journée, tu sais que tu ne vas pas habiter 20% de ce qu'on te raconte.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    mais Parce que tout ça, c'est nouveau. Un modèle, une vue, un contrôleur, le JavaScript, tout ça, c'est nouveau. Donc forcément, je pense qu'il faut aussi attendre, plutôt profiter de l'avant pour se vider un peu la tête, pour être prêt à encaisser le choc de la nouveauté.

  • Speaker #1

    Carrément, j'avoue que ça doit être un gros choc quand même parce que... tu n'étais pas du tout dans ce milieu-là, tu n'étais pas du tout dans le milieu de la tech, tu étais vraiment en dehors de ça. Et là, tu arrives, tout change. Et en plus, tu as ton environnement, et en plus, ton environnement professionnel et personnel, il y a tout qui change d'un coup.

  • Speaker #0

    Il y a tout, il y a tous les supports, tout ce qui fait notre équilibre, tout change. Et oui, il faut se réadapter, il faut repartir de zéro. Le pire étant... en sortant de cette formation, en fait, parce que on se retrouve sur un marché de l'emploi où on est de nouveau junior, c'est-à-dire qu'avant, on avait un peu roulé notre boss, on avait une certaine XP, on était employable, en fait, dans le secteur dans lequel j'étais, j'étais employable, très employable, et là, je me retrouve à nouveau junior. Les entreprises, j'envoie 50 CV, je reçois deux réponses négatives.

  • Speaker #1

    Et que du positif, après.

  • Speaker #0

    Non, justement, les autres, c'est ceux qui ne répondent pas. Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Un peu déstabilisant. Et puis là, du coup, tu te remets aussi à réfléchir à est-ce que j'ai fait le bon choix, etc. Et puis bon, finalement, la patience a payé. Et puis j'ai trouvé un boulot.

  • Speaker #1

    Patience et détermination.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, t'es proche. ta famille, tes copains, tes anciens collègues, qu'est-ce qu'ils ont dit derrière ? Ils t'ont pas dit « mais qu'est-ce que tu fais, t'es malade ? »

  • Speaker #0

    Ah ben bien sûr que si, si, si. Il y avait un peu plusieurs sentiments. Forcément, la famille, c'était un peu plus... Mon père, qui est assez carriériste, par exemple, c'était davantage « mais pourquoi tu prends ce risque ? » « T'as une situation, une belle situation, etc. » D'autres, plus dans la compréhension, si c'est ça ce qui te fait kiffer, fais-le. Forcément, ça soulève des questions. Mais il faut être fidèle à ses principes, être déterminé, avoir beaucoup de motivation.

  • Speaker #1

    Trop bien. Franchement, bonne petite leçon. C'est pas mal. Et avec le recul, si on avance un peu dans l'explication de ta carrière, Est-ce que tu referais, là maintenant, parce que ça fait combien de temps que tu as fait ce grand pas ?

  • Speaker #0

    C'était en 2018, donc c'est maintenant bientôt. Ah oui,

  • Speaker #1

    et est-ce que voilà, si tu reviens 7 ans en arrière, est-ce que tu referais la même chose, la grande transition comme ça ?

  • Speaker #0

    Je referais tout pareil, parce qu'en fait, alors peut-être que je ferais une école d'ingé à la place de faire une école de commerce, ça me ferait gagner 5 ans et de l'argent. Mais sinon, je referais tout pareil parce que je pense que les expériences passées font ce qu'on est aujourd'hui. Et finalement, je n'aurais pas rencontré tous mes collègues, tous mes amis que je me suis fait au travail. Et je pense que ça fait partie de la vie.

  • Speaker #1

    Ça fait partie de la vie, du chemin de la vie carrément. Et du coup, quand tu as commencé ton premier job en informatique, il y avait quoi ? Tu m'as dit que c'était un choc, mais il y avait du challenge.

  • Speaker #0

    Déjà, c'était le Far West parce que quand je suis arrivé, moi, j'ai eu qu'une expérience. Depuis le début, je suis chez ma ville, mon shopping. Après, j'ai franchi les échelons à devenir lead tech de plusieurs équipes à différents moments. Mais c'était le Far West parce qu'en fait, on était cinq. Il faut savoir que je suis arrivé, on était cinq. Aujourd'hui, on est une soixantaine. Donc, grosse évolution. et au début c'était... Au début, si tu veux, ma vision du travail, c'était du travail de dev. C'était à la fois la casquette produit, à la fois la casquette testeur et à la fois la casquette service client. Parce que parfois, j'avais des mecs au téléphone parce que comme on n'était que cinq. Ah bah oui. Quand il y avait un bug urgent, il faut que tu appelles le commerçant. Bon, j'ai appelé le commerçant. Bref. Donc, oui. Pas forcément une vision très juste du métier de tech, mais ça m'a permis de se toucher à tout. Et puis effectivement, c'était assez brutal parce que je n'avais pas d'expérience. Je n'avais aucune expérience. Je ne connaissais rien. Donc, il a fallu tout apprendre sur le tas. Et en même temps, c'est comme ça qu'on progresse le plus et qu'on apprend le plus de choses. C'est quand on est confronté.

  • Speaker #1

    C'est quand tu es dans le dur. à la difficulté si ta journée tout est simple tout est facile bon bah le soir t'es tranquille exactement puis t'as pas de c'est pas marquant du coup tu retiens pas donc là oui t'as été accompagné avec tout ça ou tu travaillais avec quelqu'un qui avait plus de séniorité je

  • Speaker #0

    suis arrivé on était deux devs on va dire qu'on était un peu complémentaires parce que lui plutôt type formation école d'ingé mais sortait du Java il était là depuis un mois Merci. Moi j'arrive, zéro formation on va dire, mais connaissant le langage sur lequel on travaillait, c'est-à-dire Ruby on Rails, parce qu'on avait vu ça lors de la formation. Donc en fait on a pu se compléter un petit peu tous les deux, et puis au-dessus de ça on avait un CTO qui nous driveait aussi un petit peu, pas sur la partie technique parce qu'il ne connaissait pas le langage, mais plutôt sur les process, sur les choses comme ça.

  • Speaker #1

    D'accord, pour le delivery, pour mettre en prod.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    et après vous êtes Comment s'est passée la transition quand vous étiez passé de 5 personnes à 60 derrière ?

  • Speaker #0

    Ça ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais ça s'est fait assez vite quand même, parce qu'on a eu des grosses phases de recrutement, notamment au début sur l'équipe tech. En fait, c'est des changements d'organisation. C'est-à-dire qu'au début, grosso modo, quand je suis arrivé, c'était un monolithe. la plateforme. Après, on a fait des recrutements, etc. On n'avait que le site internet et est venu le besoin de faire une application mobile. D'accord.

  • Speaker #1

    Après, est-ce qu'il y a du sens quand c'est un monolithe, parce que vous venez de démarrer, donc il faut faire quelque chose assez vite ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis le monolithe se prêtait parfaitement à ce dont on avait besoin. Je pense qu'à l'époque, il n'y avait pas de question. Ça ne servait à rien de complexifier la chose. Pour rien. Pour rien de très peu,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Donc finalement, besoin d'une app mobile. décision de l'internaliser au niveau des développements, donc recrutement d'une équipe mobile. Et du coup, à partir de là, on est passé, on a splitté une équipe, on a fait une équipe qui s'occupait, on appelait ça plutôt le front, la partie monolithe, une équipe qui s'occupait de développer une API et du coup, une équipe mobile.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, vous avez commencé à scaler. Vous aviez des besoins, du coup vous avez recruté.

  • Speaker #0

    On a recruté, changé d'organisation.

  • Speaker #1

    Changez d'organisation.

  • Speaker #0

    Parfois souvent, parfois trop souvent. Aïe.

  • Speaker #1

    Vous cherchez, vous cherchez toujours.

  • Speaker #0

    Non mais on s'est adapté. Enfin tu vois quand on parle, si on parle d'agilité et tout, je trouve que c'est ça aussi l'agilité. C'est savoir capter des choses qui sont un peu moins bien huilées. des changements dont on a besoin et savoir les mettre en place de manière smooth et de faire adhérer les gens aussi au projet d'un point de vue des process.

  • Speaker #1

    Mais du coup, vous aviez un product manager avec vous ? Donc il y a quelqu'un qui s'occupait du produit et qui...

  • Speaker #0

    On avait effectivement un product manager. Au début, c'était le CTO. Parce qu'entre-temps, il y a eu un changement de CTO et du coup, c'est Junior que tu... que tu peux. tu connais, qui avait pris le lead sur l'équipe technique. Et au tout début de ça, effectivement, le CTO avait aussi la casquette Product Manager. Mais au bout d'un moment, quand l'équipe tech faisait 15 personnes, c'était plus possible de s'occuper des deux. Donc, il y a eu effectivement l'arrivée d'une personne dédiée et d'un CPO.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, il y a plusieurs équipes focus sur des front, par exemple la partie mobile, la partie back-end, la partie front-end. Et après, vous commencez à vous organiser avec un responsable produit et tout ça en agilité.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, au début, c'était une période où cette organisation que tu décris avec front, back, mobile, c'est quelque chose qu'on avait quitté il y a... deux ans, un peu plus de deux ans parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait on n'avait pas la main véritablement, on n'avait pas la fluidité du front au back ou du back au front c'est à dire que tu avais une équipe back qui devait développer je sais pas trois routes API et puis finalement le front qui avait aussi sa propre roadmap mais qu'elle est peut-être utilisée ou avoir de la bande passante uniquement deux mois plus tard ... Et donc, en fait, pour le produit, d'un point de vue strictement produit, il y avait un décalage. Et puis, ils ne comprenaient pas, les mecs. Pourquoi ça prenait trois mois alors qu'en fait, c'est dix jours de dev ? C'est ça. Et donc, finalement, ce qu'on a fait, c'est qu'on a migré vers une autre organisation encore, qui est plus des feature teams. C'est-à-dire chacun un périmètre, un périmètre catalogue produit, un périmètre panier paiement et un périmètre back-office des commerçants. pour l'ajout produit, etc. Et finalement, dans chaque équipe, tout le monde avait une gestion des API, une gestion du front dédié, et s'il y avait des demandes pour le mobile supplémentaire, c'était l'équipe en charge de la ressource, en gros, qui prenait ça. Et du coup, on avait vraiment des plus petites équipes. Donc là, on est sur des équipes de 4-5 personnes, ou 6, on va dire. plus un PO, plus un QA et là tu fonctionnes davantage en cercle clos en gros et t'as plus de fluidité avec tes échanges avec le produit et en fait tu te rends compte que les features vont sortir plus vite elles

  • Speaker #1

    adressent carrément plusieurs frontes, elles adressent aussi bien un site mobile ou un application mobile pardon c'est ça et derrière, toi tu m'as dit que t'as changé d'organisation ... Toi, tu faisais quoi ?

  • Speaker #0

    Du coup, je suis arrive développeur. Je dois rester développeur pendant à peu près deux ans.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, quand on switch sur une team API, une team front, je passe lead de la team front. OK. Après, il y a une période de transition où, en fait, une fois que l'API avait commencé à développer ses routes, développer ses ressources, il fallait brancher le front. aux API pour sortir du monolithe. Il faut bien entamer une transition à un moment donné.

  • Speaker #1

    C'est à ce moment-là que vous faites la transition entre le monolithe et...

  • Speaker #0

    Voilà, où on commence, je vais dans les contrôleurs du monolithe, je regarde les routes de l'API, et là c'est un boulot un peu transitoire. Pendant un an, c'était un peu un travail de chien d'ailleurs, où je devais débrancher des contrôleurs et les rebrancher côté API. Après, ça m'a permis de voir aussi ce qu'était qu'une API, parce qu'il fallait peut-être modifier des contrats ou améliorer des contrats, ou parce qu'il allait nous manquer des informations, voilà. Revoir des fonctionnements. Et finalement, j'ai fait ça pendant un an, la transition, et après, passer en feature team. Et là, effectivement, lead d'une... On était en tout avec QEPO, on était 7-7.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis lead, c'est quelqu'un qui a plus de séniorité ? Ou c'est que tu faisais du management en même temps ?

  • Speaker #0

    C'est un peu tout. C'est-à-dire qu'en fait, oui, tu as la séniorité forcément qui rentre en compte. Tu as tout ce qui est concept... En gros, discuter avec le produit sur des chiffrages. C'est-à-dire qu'ils veulent faire une nouvelle feature de l'enfer. Toi, ton boulot, ça va être un peu de chiffrer. ça on peut le faire mais ça va coûter tant en jours et puis aussi effectivement quand même manager l'équipe d'un point de vue respect des délais, réorganisation faire des réunions pour tout et pour rien faire des points individuels aussi, voir ce qui va, voir ce qui va pas essayer d'améliorer un peu la vélocité Au sens global de l'équipe. Donc, ouais, c'est un peu de tout ça, quoi.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, t'arrives, première expérience. Donc là, on est quoi, 3-4 ans après le début, le débarrage. Comment ça se passe ? Est-ce que t'es accompagné là-dessus ?

  • Speaker #0

    Ouais, t'es accompagné sans être accompagné. Mais non, mais en fait, j'ai appris sur le tas, tout simplement. D'accord. Il y a des choses que j'ai mieux fait et d'autres moins. et Et tu apprends sur le tas. Après, tu essayes aussi de comprendre qu'est-ce que c'est que cette nouvelle fonction ? Qu'est-ce qu'on attend de toi ? Pas qu'est-ce qu'on attend de toi d'un point de vue évaluation de fin d'année. Qu'est-ce que la boîte attend de toi ?

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire, quel est ton nouveau rôle ? À quoi tu dois dédier ton temps ?

  • Speaker #1

    Où est-ce que tu dois mettre plus l'accent ?

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça Est-ce que ton boulot c'est de coder Est-ce que ton boulot c'est de D'optimiser D'optimiser tout ça Est-ce que ton boulot C'est de challenger le produit Est-ce que voilà

  • Speaker #1

    D'accord et ah oui Mais là en fait ça change extrêmement rapidement De tout au tout Limite t'es un peu Je sais pas si ça te parle mais la salle du temps où tu rentres dedans et là en fait il y a tout qui s'accélère c'est un peu ça c'est un peu ça quel était le plus gros challenge quand tu étais développeur quand tu étais aussi lead tech est-ce qu'il y a eu un truc qui était insurmontable alors

  • Speaker #0

    insurmontable il n'y a pas grand chose d'insurmontable je trouve dans la tech tout dépend du temps que tu es prêt à y accorder euh euh Non, des gros projets qu'on a pu faire en interne sans rentrer dans le détail. Mais en gros, on devait revoir tout notre schéma de base de données sur la ressource produit, qui est la ressource fondamentale pour un site e-commerce. Ça nous a amené sur un an quasiment de travail avec le front et le back. C'était chaud. c'était chaud puis tu rentres dans des tu te fais des nœuds à la tête etc et puis aussi de garder l'équipe motivée c'était un an sans livret de feature ? on a livré des choses puis on a fait 2-3 trucs à côté quand même mais tu vois le tronc commun de cette année c'était ça le produit V2 on parle du produit V2 chez Maville Mon Shopping tout le monde connait mais malheureusement c'est C'était un temps qu'on a dû prendre à cause d'un schéma de base au commencement qui nous a fait avoir une dette technique en fait et qui ne nous permettait pas par exemple, pour un site e-commerce c'est important d'avoir une navigation avec des filtres à gauche. On ne pouvait pas avoir ça avant. Les facettes. Les facettes, voilà. Une nave à facettes. Exact. Et c'était indispensable. Et donc, on était obligés de le faire. Et c'est là aussi où tu vois que se prendre un mur de dette technique comme ça dans la figure, ça fait un peu mal.

  • Speaker #1

    Et du coup, vous avez fait quoi ? Vous avez créé un site à côté ou vous avez adapté l'existant ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Non, le problème c'est qu'on a adapté l'existant et on a dû faire un service de duplication. C'est-à-dire qu'il y avait des parties du site qui utilisaient la V1 et d'autres parties du site qui utilisaient la V2, avec des schémas complètement différents. Et donc en fait, si tu enregistres en V2, ça passait dans une moulinette qui te le mettait bien en V1 et inversement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et là, c'était chaud. Et là, c'était chaud parce que tu as 150 000 règles métiers qui rentrent en compte. Et donc, on a dû... Non, non, on a dû... Parce qu'on ne pouvait pas faire la migration. Du coup, on était en feature team à l'époque. Oui. Et on ne pouvait pas se permettre de tout migrer en même temps. chacune des équipes avait sa propre priorité donc on savait qu'on allait devoir tenir avec un peu de V1 et un peu de V2 pendant je sais pas un an, un an et demi, deux ans donc il a fallu effectivement créer ce truc de coexistence en fait et qui a été un peu hardcore,

  • Speaker #1

    faut le dire Ah bah tu m'étonnes, franchement en plus faire coexister deux versions qui sont complètement différentes

  • Speaker #0

    avec des validations différentes ça te fait faire des choix des fois un peu compliqués et ça rend après le code imbitable tout ça c'est dans un service la boîte noire la boîte noire,

  • Speaker #1

    les gens il faut pas l'ouvrir et du coup vous avez pas en profité parce que là vous étiez toujours sur du Ruby on Rails vous avez pas profité pour changer de de langage ?

  • Speaker #0

    non, pourquoi ? C'est bien Ruby on Rails.

  • Speaker #1

    Non, en gros, je me dis que sur le marché de l'emploi, il y a peut-être très peu de monde qui font du Ruby. Après, je ne me rends pas compte.

  • Speaker #0

    Non, très honnêtement, Ruby, je pense que c'est une technologie qui est mature. D'accord. Là, on a la huitième majeure du framework Ruby on Rails et puis ça doit faire... C'est un des plus vieux langages, je pense. Enfin, c'est un des langages matures, en tout cas. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Il y a plein de sites très connus qui sont sur Twitter.

  • Speaker #0

    Oui, il y a du GitHub, il y a du Shopify. Il y en a un. Oui, oui. Twitter, je crois.

  • Speaker #1

    Mais après,

  • Speaker #0

    c'est des boîtes où ils ont peut-être commencé sur du Ruby, Yonraise, et puis Imig. Mais je veux dire, on parle de Twitter. ils ont des challenges de charge qui sont un peu différents des nôtres aussi tu vois exact mais non non après bah écoute oui il y a peut-être plus de devs sur du React ou des choses comme ça mais nous on a une base de développeurs on va dire on est une vingtaine ok bah les mecs ils savent faire du Ruby on Rails donc tu vois pourquoi changer de techno alors que bah en fait on a une expertise une grosse expertise ouais Euh...

  • Speaker #1

    Déjà vous changez de version,

  • Speaker #0

    après on change les versions, on implémente, après on a une stack, il y a un peu d'élastique, des choses comme ça, c'est assez solide.

  • Speaker #1

    Et du coup, t'as dû aussi faire du recrutement, ça s'est passé comment ça ? Parce que là maintenant, t'étais de l'autre côté de la barrière, là t'avais eu ce que tu disais tout à l'heure, t'avais plein de refus, et plus de réponses, plus négatives. Là maintenant tu recrutes du monde et en plus tu dois recruter beaucoup de monde, comment ça se passe ? Euh...

  • Speaker #0

    Bah j'aurais pas aimé m'avoir en recruteur. Ah oui ? Non, non, je rigole, je rigole. Mais tu comprends aussi pourquoi... tu comprends l'enjeu d'un recrutement c'est à dire que si tu te plantes sur un recrutement soit t'as déjà de la chance et tu te grilles que 6 mois parce que c'est la période d'essai mais si tu ne le vois pas dans les 6 mois et que tu ne le vois qu'après c'est encore pire donc c'est dur entre guillemets peut-être mais c'est la réalité c'est à dire que Euh... Une équipe, il faut qu'elle soit homogène, il faut que ça se passe bien. C'est une vraie étape charnière, le recrutement.

  • Speaker #1

    Très important. Moi, je trouve qu'il faut prendre son temps. Il faut prendre son temps, prendre la bonne personne.

  • Speaker #0

    La sentir. La tech, c'est une chose. Quand tu fais ton recrutement, tu as un test technique, tu as ce que tu veux, tu as des questions tech. Mais avant tout, moi, ce que je vais regarder, c'est un feeling, c'est l'humain.

  • Speaker #1

    Exact. J'ai une question pour toi. Qu'est-ce qui est le plus important entre hard skills et soft skills ? Tu me dis ce que tu en penses, mais parce qu'après, les compétences techniques, tu vois, ça peut s'apprendre. Alors que les compétences relationnelles, ce n'est pas quelque chose que tu changes.

  • Speaker #0

    Oui. Non, mais je suis complètement d'accord avec ça sur le fond. C'est-à-dire que... enfin quelqu'un qui est capable d'échanger sur des idées, de challenger,

  • Speaker #1

    se remettre en question,

  • Speaker #0

    challenger, remettre en question, accepter l'autre et raison, même parfois pour des... C'est pas forcément justifié tout le temps, mais c'est cette décision qui sera prise et puis c'est comme ça, puis il faut l'accepter. Exact. Non, non, je suis complètement d'accord. Après, les hard skills, c'est aussi quelque chose que tu... qui comptent, on va pas se mentir. On fait de la tech avant tout. Exact. Mais tu le vois plus facilement, en fait. D'accord. Quand il manque de... Le manque de hard skills, je trouve que tu t'en rends compte plus facilement. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et j'ai envie de te dire, si t'es curieux, si t'es volontaire, si t'es déterminé, tes hard skills, tu vas vite les... Carrément. Les rattraper, en fait.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Parce que, oui, en plus, tu vois... Tu te dis que le recrutement, c'est important, mais on passe des fois une à deux heures avec le candidat. Moi, je trouve que c'est court parce que la personne peut jouer un autre rôle pendant une à deux heures et tu n'arrives pas à le déceler. Alors que les hard skills, effectivement, tu poses des questions un peu techniques, tu regardes, tu essaies de l'amener dans des endroits et des fois, il te dit... Je ne sais pas comment dire.

  • Speaker #0

    Il tente une fourberie.

  • Speaker #1

    Il tente une fourberie et après, il dit non, mais c'est bon, j'ai raison. Et là, tu te déceles, tu vois. Là, tu te déceles direct. Mais sur la partie soft skill, je trouve que c'est hardcore. C'est compliqué.

  • Speaker #0

    Et tu vois, le mec sur les hard skills, il me dit je sais pas. Mais il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #1

    Là, c'est trop bien. Là, tu te dis, le mec, il sait pas. Il veut apprendre. Il te pose des questions en même temps. Et là, tu vois, t'arrives à avoir une discussion de ouf. Donc ouais, je suis d'accord. Cool. Très bien. On a parlé un peu de recrutement. Donc ouais, moi, quand même, c'était impressionnant. T'es passé de... école de commerce, auditeur financier, une école de développement, après développeur, et maintenant t'es lead tech. Donc ok, c'est top. Et après t'as fait des recrutements et tout, donc au moins t'as vu carrément tout le panel sur la partie tech, donc manager, gestion de personnes, etc. Y'a pas un endroit où tu t'es dit c'est le plus compliqué ? Donc gestion de personnes, ou coaching, mentoring des personnes ?

  • Speaker #0

    Hum... Je trouve que ce qui est dur, c'est de... Enfin, il y a deux choses. Il y a effectivement, je trouve, parfois le côté humain, qui n'est pas évident, parce qu'il faut apprendre à composer un peu avec les personnalités de chacun, les humeurs de chacun. C'est... Enfin, voilà. L'humain, parfois, c'est compliqué. Et pour autant, c'est ce que je préfère.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Dans le... on va dire dans la fonction mais oui je pense que n'importe qui fait un peu de management ou quoi sait que c'est pas facile tous les jours de

  • Speaker #1

    ce point de vue là et du coup est-ce que la partie ton école de commerce ou quand tu étais auditeur est-ce que ça t'a aidé sur ces expériences là ?

  • Speaker #0

    bah Alors oui, parce que quand j'étais auditeur, déjà, j'avais un peu de... j'avais un peu une casquette responsable d'une équipe. Donc forcément, mais c'était plus pour assurer les livrables, le respect des timings et tout. Il y avait moins ce côté, on va dire, gestion humaine. Et ça, c'est plus venu... Après, avec MaVilleMontChopping notamment, c'est quelque chose sur lequel tu progresses. Ce n'est pas inné, tu vois. Tu progresses tous les jours. Tu comprends aussi d'autres choses à un autre moment parce qu'on te l'a exprimé sous un autre angle. Et en fait, c'est une capacité aussi à juste... à switcher un peu, à se remettre en question et à vouloir faire progresser la chose dans son ensemble.

  • Speaker #1

    D'accord. Et j'ai envie de te poser une question qui me turlupine depuis tout à l'heure. Tu me dis, là on a parlé de la transition entre auditeur et développeur. Est-ce que tu penses qu'il y a des choses que tu fais en tant que développeur qui pourraient aider des personnes qui sont auditeurs, auditeurs financiers ? Ou tu dis, ah non, c'est complètement des mondes différents ?

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi pas mal. J'y pense de temps en temps et je pense que oui, il y a peut-être des choses. Mais en fait, c'est juste maintenant, je sais développer une solution tech pour un problème, on va dire, entre guillemets manuel. Mais oui, mais après, tu as aussi un gros, ce qu'il y a, c'est que dans ce genre de boîte, tu as aussi un gros aspect sécuritaire. je pense qu'il est assez contraignant en fait ça fait partie des challenges mais ouais je pense qu'il y a moyen de faire des choses parce qu'en fait les gars ils travaillent sur Excel principalement après le métier il a peut-être évolué moi ça fait 6 ans que j'y suis plus mais je pense qu'avec l'IA et tout il va y avoir des choses mais comme je te dis comme tu as cet aspect sécuritaire et confidentialité C'est un peu en conflit avec l'IA. Oui, déjà.

  • Speaker #1

    A part, si tu peux avoir des IA open source que tu héberges. Oui,

  • Speaker #0

    je l'héberge quand même. Exact.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Est-ce que ça te dirait, imagine qu'on te propose un emploi en lien avec tout ce qui était financier, que ce que tu faisais avant, mais en tant que développeur. C'est un truc qui te motiverait ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas fermé. Parce que je pense, en plus, que ça serait un bon moyen de faire fructifier mon expérience dans sa globalité. Après, ce qu'il y a, c'est que je suis tellement curieux, tellement ouvert. Enfin, je suis curieux d'apprendre sur tous les métiers. D'accord. Donc, je ne me ferme pas de porte par rapport à ça.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Donc, ça peut être aussi bien au hitteur financier que travailler sur un bateau, sur un truc complètement différent. D'accord. Ok, top. Ok. Et j'ai une question aussi, donc là on a parlé de lead tout à l'heure, pour toi c'est quoi un bon lead tech ?

  • Speaker #0

    Un bon lead tech, pour moi il y a un peu un triptyque du lead tech qui est on va dire des qualités techniques, déjà une expertise qui est un peu le socle. de tout ça et après tu vas voir deux autres choses, ça va être plutôt peut-être la capacité, parler avec le produit, à comprendre les enjeux métiers à mettre un petit peu, remettre en question les choses qu'on te demande pour savoir quel est réellement le besoin, quel est réellement l'objectif de ça et savoir si tu peux pas trouver aussi une solution peut-être plus adaptée, moins coûteuse en dev ça peut être ça et enfin le côté aussi ouais avec l'équipe savoir amener les gens avec toi sur un projet et les faire progresser exactement,

  • Speaker #1

    en fait ouais t'es un peu entre les deux, entre la partie produit où on arrive avec un besoin et des fois tu le challenges pour dire bah là on peut le faire assez rapidement si on passe par ce chemin là après on a aussi d'autres chemins mais aussi on peut itérer tu vois donc ça ça peut être pas mal et après t'as l'autre chemin où tu dois embarquer tout le monde toute l'équipe tu dois bien expliquer les choses il faut aussi que t'aies bien compris pour pouvoir retranscrire et après jalonner ou siloter les besoins le besoin et c'est pas mal carrément ok top et est-ce que toi tu penses qu'un lead tech Merci. ça doit être le meilleur, techniquement ?

  • Speaker #0

    Non. Enfin, oui et non. Mais je ne dirais pas nécessairement, en fait. Du coup, quand je parle de strip-tech, pour moi, c'est... Après, chaque lit de tech, peut-être, va avoir plus de poids d'un point de vue tech, plus de poids d'un point de vue produit. Et c'est un équilibre, en fait, entre tout ça. Après, est-ce que le lead tech doit toujours prendre une bonne décision technique ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais après, il peut se renseigner, il peut en discuter avec d'autres gens qui sont plus experts dans la boîte ou autour de lui. C'est comment on arrive à prendre une bonne décision technique. Après, qu'il soit le meilleur ou pas, j'ai envie de dire, c'est pas un concours de quéquettes.

  • Speaker #1

    C'est bon ça, j'aime bien. Non, carrément, je suis d'accord. C'est vrai qu'il doit savoir communiquer, savoir s'adresser aux bonnes personnes, après bien connaître son produit, et être motivé aussi par la technique et commencer à chercher, bien approfondir les choses. Mais carrément, carrément. Ok, génial. Et du coup, est-ce que toi, tu as une anecdote à nous dire ? d'un gros conflit technique ?

  • Speaker #0

    Un gros conflit technique ?

  • Speaker #1

    Que t'as eu ?

  • Speaker #0

    Il y en a tout le temps. En fait...

  • Speaker #1

    C'est trop... Ça fait plaisir. Non,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Ça donne envie.

  • Speaker #0

    Non, mais il y en a... Un gros conflit comme ça, là, non, j'en ai pas. OK. Par contre, des petits conflits, enfin, c'est même pas des conflits, c'est des débats techniques.

  • Speaker #1

    Des débats, OK.

  • Speaker #0

    Sur... OK, on doit résoudre ce problème. OK. On a... telle alternative, A, B, C, avantage, inconvénient, on en discute. Pour moi, c'est ça les conflits techniques. Après, j'ai peut-être de la chance à ne pas avoir vraiment affaire à des gros conflits, mais en général, on les résout par nous-mêmes parce qu'on en discute. Et puis, s'il y a un besoin de trancher, il est où le CTO ? Il va trancher.

  • Speaker #1

    C'est ça, ok. On remet la question à quelqu'un d'autre. Ok, trop bien. Ok, top. J'ai une question aussi sur la partie c'est quoi la plus grande prise de risque ? Même si je sais que pour moi, une des plus grosses prises de risque, c'est que tu as fait changer ta carrière. Tu es passé d'auditeur à développeur. Je trouve que c'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est parfait.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu en as une autre ? Peut-être un peu moins violente, mais du même acabit.

  • Speaker #0

    Sur la tech, tout à l'heure, on peut revenir là-dessus. Mais quand il a fallu faire coexister les deux systèmes, il y a un moment où j'ai dû... faire passer un script de deux jours sur toute la prod pour dupliquer la donnée. Et je savais que c'était un risque. En gros, je pouvais bien défoncer la base de prod si ça se passait mal.

  • Speaker #1

    Il y avait des backups, non ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, il y avait des backups. On l'avait déjà testé plusieurs fois sur des environnements de test. On s'était quand même... j'ai pas lâché ça de but en blanc sur la prod mais ouais ça c'était un des j'ai eu la petite goutte en lançant le script ah ouais d'accord bah tu m'étonnes tu m'étonnes et du

  • Speaker #1

    coup est-ce que t'as pu innover, faire des choses un peu nouvelles voilà je sais que tu m'avais dit que t'avais utilisé Cursor des outils comme ça, est-ce qu'il y a d'autres choses encore ? Euh...

  • Speaker #0

    Après, innover, on a eu des choses qui ont pu être mises en place, notamment Junior pour suivre la doc. En fait, on s'est rendu compte que la doc, tu l'écrivais quelque part et personne ne la lisait jamais. Là, on avait un petit outil, même AI, qui permet de... et une IA, tu lui mets ta doc et après tu as un chat et tu peux lui poser n'importe quelle question. Il va aller chercher dans toute la doc que tu lui as donnée auparavant, des mots-clés, des trucs comme ça. Il va te dire, chez Mavilement Shopping, on fait comme ça.

  • Speaker #1

    Ça s'appelle comment ?

  • Speaker #0

    M-E-M-A-I. M-E-M-A-I.

  • Speaker #1

    C'est énorme, d'accord. Et tu ne le branches pas dans une base de connaissances ? Non, c'est que tu lui injectes.

  • Speaker #0

    Je pense que tu peux. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Tu peux lui donner... Tu sais, ça fonctionne un peu comme... LLM et en fait tu lui fais un gérateur de données ta connaissance et puis il peut te ressortir des trucs donc on n'a pas eu de problème de sécurité donc ok trop bien et puis Cursor effectivement je me suis pris ce petit outil et ça aide bien au quotidien donc là c'est un IDE où tu développes dessus oui Curser, c'est un IDE, c'est un fork de VS Code et en fait, dedans, tu as un agent, enfin un client, tu as IA, tu as Cloud et GPT. Et puis en fait, derrière, ça te permet de... Notamment, ce qui est pas mal par rapport à un copilote, c'est que tu peux écrire, lui demander de réfléchir dans plusieurs fichiers. Alors,

  • Speaker #1

    je suis... pas sûr, j'ai l'impression qu'ils ont développé cette... J'en parlais avec mon équipe plus tard que cette semaine, mais on avait vu qu'ils avaient sorti cette feature-là copilote, mais je suis pas...

  • Speaker #0

    Ah bah peut-être, peut-être. Moi, du coup, j'ai fait le switch, donc je suis plus sur copilote, je suis plus au courant de... Mais j'imagine que si Cursor a pu le faire... Copilote a pu le faire aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, tu l'as à fond, quoi.

  • Speaker #0

    À fond, ouais, c'est mon nouveau Google, quoi. On va pas se... Je pense que c'est un gain de temps énorme. Après, il faut être aussi lucide sur son utilisation de l'IA. C'est-à-dire que moi, j'essaie, je m'efforce à comprendre et à challenger ce qu'on me donne.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est la bonne démarche. Parce que même si tu commences à le faire tout le temps, tu l'utilises et tu ne réfléchis pas, Il y a des moments donnés, il y a des choses qui vont t'échapper. Et même, tu as ton job premier ou ton but premier, il va t'échapper. Si tu essaies de toujours essayer de comprendre, utiliser l'IA comme un allié, je pense que ça peut être pas mal. Ça peut être top.

  • Speaker #0

    En fait, l'IA va t'aider à trouver des pistes, à peut-être même faire un truc qui marche. Mais au final, tu peux clairement souvent améliorer la chose. Tu peux clairement... trouver une meilleure solution, plus optimisé à ton contexte aussi à ta façon de coder parce que t'as plusieurs bonnes façons de faire les choses parfois donc ouais, c'est apprendre avec des pincettes aussi

  • Speaker #1

    Ok, très bien on a parlé de plein de choses, est-ce que t'as eu un échec ? parce que là t'as eu je pense une courbe d'apprentissage fulgurante t'as eu plein de trucs, t'as appris t'exécutais, t'étais pas mal, etc. Je pense qu'il y a peut-être eu un moment où tu as stagné et où peut-être que t'as fait des choses, ça n'a pas marché.

  • Speaker #0

    Des échecs comme ça... Oui, pas des gros échecs, mais après, l'échec, je ne vais pas dire que c'est quotidien, mais toutes les semaines, il y a des échecs. Toutes les semaines... plus ou moins gros, plus ou moins embêtant. Mais par exemple, un échec, c'est quand on m'a dit un des gars de mon équipe m'a dit que selon lui, pas selon tout le monde, mais selon lui, parfois, peut-être que je n'avais pas assez communiqué sur certaines choses, ou des choses comme ça. Pour moi, c'est un échec. Après, le pourquoi du comment, c'est que dans les trois triptyques, si tout le monde te tombe dessus toute la journée que t'as moins de temps pour faire tu vois après qu'est-ce que t'en tires ces moments là c'est quand même important de les prendre ou peut-être qu'on va définir ensemble une vision produit ou en tout cas la retransmettre ce genre de choses en fait faut jamais laisser tomber l'un ou l'autre en fait et tout Tout a son importance.

  • Speaker #1

    Essayer de faire une petite balance, et puis après, regarder les curseurs, savoir où ils sont, regarder les KPI, et puis avancer là-dessus. Quel est pour toi le meilleur investissement que tu as fait pendant ta carrière ? De tout début, depuis que tu es dans la vie active.

  • Speaker #0

    Cursor.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est bon ça.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Le meilleur investissement...

  • Speaker #1

    Tu appuies des mentors, de la formation, des livres ?

  • Speaker #0

    Ouais, si, il y a des sites. Des sites... En fait, c'est la... J'ai envie de te dire, le meilleur investissement, c'est un peu...

  • Speaker #1

    La détermination ?

  • Speaker #0

    Ouais, la détermination, la soif d'apprendre et... Et après, qui va t'amener, effectivement, à t'acheter le bon bouquin, à tomber sur le bon site, à poser... Tu parles de mentor. Moi, dans ma boîte, ça fait six ans que je pose des questions de noob. En gros, je suis curieux. Donc, en fait, garder cette curiosité, essayer de ne pas se... Voilà. C'est normal de poser des questions.

  • Speaker #1

    D'être humble. Oui, carrément. Non, mais je suis entièrement d'accord. Parce que même, il y a des domaines où on n'est pas non plus super expert. L'informatique, c'est tellement vaste. Des fois, des questions que tu trouves un peu basiques, peut-être difficiles à répondre, tu vois. Et non, c'est pas mal. Et du coup, moi, c'était quoi les next steps après la partie lead tech ?

  • Speaker #0

    Boom. Non. C'est PO ? Non, pour l'instant, CTO, c'est pas quelque chose qui me... Déjà, je pense qu'il faut beaucoup d'XP, avoir vu encore d'autres choses, bosser dans plusieurs boîtes, etc. C'est un autre débat, mais non, pas CTO. J'ai envie de pouvoir dormir le soir et le week-end. J'ai envie de faire autre chose. Peut-être essayer de monter un petit side project. Actuellement, je suis en train de développer une petite application mobile. Trop bien. Autour de la... Pétanque et voilà, puis ça me va très bien j'apprends Dart et Flutter ça me va très bien comme ça et puis on verra de quoi demain est fait.

  • Speaker #1

    Carrément, donc là Pétanque c'est un T-Hobby et du coup tu veux créer une application dessus ?

  • Speaker #0

    Oui c'est ça après c'est un hobby tranquille, tu vois, je vais faire 10 parties par an mais je trouve ça cool et en fait t'as une vraie communauté dans la Pétanque, je trouve que c'est un sport très intergénérationnel t'as Merci. Pas besoin de grand-chose pour y jouer, c'est assez convivial. Je pense qu'on a tous fait une pétanque au moins une fois pendant nos vacances. Et voilà, essayer de faire un petit truc là-dessus.

  • Speaker #1

    Quand tu me dis pétanque, moi je pense à vacances. Donc c'est pas mal comme sujet. D'accord. Donc c'est quoi comme appli ?

  • Speaker #0

    C'est en gros, c'est des trucs qui existent déjà en plus pour l'instant. Faire de la mesure de boules, de distance entre les boules. avec son téléphone et pouvoir suivre un peu ses scores.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, tu apprends une nouvelle technologie, donc Flutter et Dart.

  • Speaker #0

    Flutter, c'est le framework et Dart, c'est le langage.

  • Speaker #1

    Exact. Mais du coup, comparé à Ruby on Rails ?

  • Speaker #0

    C'est différent. C'est bien, bien différent. Déjà, quand tu fais un Flutter new, tu n'as pas toute la structure de fichier, toute l'architecture que tu as quand tu fais un Rails new. où tu as tes contrôleurs, tes modèles, enfin, tu as déjà rien que les dossiers, tu vois, tu as une archi prédéfinie, ce qui va guider, en fait, les patterns que tu vas utiliser. Donc, déjà, tout ça, ça change, donc il a fallu choisir une archi, le langage, c'est du typé, Ruby on Rails, c'est pas typé, donc il y a pas mal de choses qui changent, mais c'est justement ça qui est intéressant de je trouve de voir des choses un peu différentes. Et ça permet aussi de mieux comprendre des choses sur Ruby on Rails. Et inversement aussi, du coup je comprends mieux pourquoi ils ont fait ça dans Rails. Tu as déjà des mécanismes. En fait, tu as des mécanismes que tu connais dans une langue, il faut juste les remettre dans l'autre langue. C'est une grammaire différente.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des choses où tu fais de la veille technique ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis assez classique. Je regarde pas mal Medium, je regarde pas mal Reddit. La doc, j'aime bien la doc aussi. La doc officielle. Ah oui. Sur les choses comme ça. Enfin, pour le travail. Oui, ok. Refactoring Guru, c'est un site qui m'a pas mal aidé pour apprendre les design patterns, etc. C'est trop bien fait. Tu as tous les design patterns décrits dans différents langages. C'est bien, comme on dit, vulgarisé.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu trouves de très important à savoir quand tu fais une reconversion technique ? Quand tu n'as pas non plus un background tech et que tu te dis que c'est primordial ?

  • Speaker #0

    Que le chemin va être long, que tout est possible. Voilà, c'est les deux trucs. Ça ne va pas se faire en deux mois, mais vas-y, fonce.

  • Speaker #1

    Fonce quoi. Top. Ok, génial. Je ne sais pas si tu veux ajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    Non, écoute, je crois qu'on a dit pas mal de choses déjà.

  • Speaker #1

    Grave, carrément. En tout cas, je te remercie. C'était super enrichissant. Déjà, tout ton parcours et tout ce qu'on s'est dit. Et voilà. Donc après... Je te souhaite le meilleur pour la suite. Je ne sais pas après ce que tu as prévu des choses, etc. Mais là, tu es bien chez Mavie le Mont Shopping. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Voilà, pour l'instant, ça a un peu de pétanque. Exactement. Et puis, on verra pour la suite. OK.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et puis à la prochaine.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Pascal. Allez, à plus.

  • Speaker #1

    A plus.

Description

#7 Nicolas Bejenne - De KPMG à Développeur Fullstack : La reconversion audacieuse d’un ex-auditeur financier


🎙 Bienvenue ans La Cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech.


Je suis Pascal MARIA, et aujourd’hui, on s’intéresse Nicolas Bejenne


Nicolas Bejenne, bac+5 en commerce, démarre sa carrière comme auditeur financier. Mais rapidement, il comprend que ce n’est pas sa voie.


Et si, après des années d’études, tu réalisais que ton job ne te correspond pas ?


👉 Un simple conseil d’un ami l’a poussé à tout quitter pour devenir développeur, malgré l’opposition de son entourage.

👉 Ses compétences en finance lui ont offert des atouts inattendus dans la tech.

👉 Son passage en startup ? Un véritable mode hyper croissance, comme une salle du temps pour apprendre plus vite que jamais.


🔥 Auriez-vous osé prendre ce risque ?

Quand tout le monde vous dit non, écouteriez-vous votre instinct ?


💬 Dites-moi en commentaire : vous auriez fait quoi à sa place ?

Et surtout, partagez cet épisode avec ceux qui hésitent à franchir le cap ! 🚀


Découvrez les sites évoqués lors de l'épisode


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon père qui est assez carriériste par exemple, mais pourquoi tu prends ce risque, tu as une situation, une belle situation. C'est comme ça qu'on progresse le plus et qu'on apprend le plus de choses. C'est quand on est confronté à la difficulté. Si ta journée, tout est simple, tout est facile, le soir, tu es tranquille. Remets aussi à réfléchir à est-ce que j'ai fait le bon choix. Le pire étant, en sortant de cette formation, on se retrouve sur un marché de l'emploi où on est de nouveau junior.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans La Cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et aujourd'hui, on échange avec Nicolas, un développeur ayant 7 ans d'expérience. Nicolas démarre sa carrière comme auditeur financier, mais rapidement, il comprend que ce n'est pas sa voie. Et si, après des années d'études, tu réalises que... ton job ne te correspond pas ? Est-ce que ses compétences en finance lui ont servi pour trouver sa voie et devenir développeur ? Et s'il se trompait encore, quand tout le monde vous dit non, écouteriez-vous votre instinct ? Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. Allez, c'est parti ! Bonjour à tous, bienvenue dans la cave, bonjour à toi Nicolas.

  • Speaker #0

    Salut Pascal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien et toi ?

  • Speaker #1

    Bah ouais nickel. Merci déjà d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    C'est moi qui te remercie.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux te présenter pour les auditeurs qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Je m'appelle Nicolas Bégen, j'ai 33 ans. Il y a quelques années, j'étais auditeur financier et maintenant, suite à une reconversion, je suis lead tech chez Maville Montchopping, un site e-commerce.

  • Speaker #1

    Trop bien. Du coup, tu étais auditeur, mais c'était en quelle année ça ?

  • Speaker #0

    J'ai fait ça pendant trois ans, on va dire de 2015 à 2018. Et fin 2018, j'ai fait ma reconversion.

  • Speaker #1

    D'accord, donc toi tu as un bac plus 5 dans finance.

  • Speaker #0

    École de commerce, classique, options, finance, et donc rien à voir avec le dev, vraiment. Et voilà.

  • Speaker #1

    Ok, et quel a été toi l'élément déclencheur qui t'a fait basculer du côté obscur ?

  • Speaker #0

    Du côté obscur ? Du côté moldu vers le côté magique ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu, comment dire, une... Des opportunités, je pense déjà, parce qu'en fait, à l'époque, j'étais un peu... Comment dire ? Dans mon métier d'auditeur financier, je sentais vite que je n'allais pas vouloir faire ça toute ma vie. Je cherchais autre chose, quelque chose d'un peu plus créatif. Et en fait, j'ai un pote qui a fait une reconversion un peu pareille à la mienne, qui a fait le wagon, un bootcamp sur neuf semaines. Et donc, en fait, de fil en aiguille, je lui ai un peu demandé comment ça s'était passé, attendre un peu ses feedbacks. J'ai vu qu'il avait trouvé du boulot, etc. Il m'a dit, écoute, franchement, teste. Je pense que ça peut te plaire. Je te connais un peu, ça peut te plaire. Et du coup, j'y suis allé un peu à poil.

  • Speaker #1

    À poil, quoi. Carrément. Et du coup, ton copain, il était aussi auditeur financier comme toi ? Oui.

  • Speaker #0

    Ouais, d'accord. Il avait moins d'XP que moi, donc lui, il avait fait le switch un peu plus vite. Mais oui, il était auditeur financier aussi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et vous étiez en poste, c'est-à-dire que vous travaillez ?

  • Speaker #0

    Moi, j'étais en poste depuis trois ans, tout se passait bien. Voilà quoi, ma carrière m'attendait dans l'audit financier, tu vois.

  • Speaker #1

    Carrière toute tracée,

  • Speaker #0

    tu étais à la défense chez KPMG, qui est un des big four, une des bonnes écoles, on va dire, de ce métier-là.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et puis j'ai dit non, merci, ce n'est pas pour moi.

  • Speaker #1

    Moi, mon move avant de partir sur Bordeaux, c'était la défense. J'étais à la Société Générale en tant que gérant informatique. Je pense que c'est à ce moment-là où je me suis dit, non mais il faut que je parte. Parce que, horrible.

  • Speaker #0

    Moi, c'était un peu le même constat au final, à la défense. Et puis du coup, je suis venu à Bordeaux faire ma formation. Parce qu'en plus, ça collait bien. J'avais envie depuis longtemps de venir à Bordeaux. Là, il y avait un organisme qui avait des places pour moi. Et donc, j'y suis allé. Déjà, j'étais refait d'aller à Bordeaux. En plus, une nouvelle expérience, rencontrer de nouvelles personnes au sein du cursus, apprendre de nouvelles choses, etc.

  • Speaker #1

    Et quand tu arrives à Bordeaux, toi, tu ne connaissais personne ?

  • Speaker #0

    Je connaissais, si, j'avais deux, trois potes.

  • Speaker #1

    Deux, trois potes, ok. Donc, un gros virage.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais, reset.

  • Speaker #1

    Un gros reset. Et du coup, ça ne t'a pas fait peur de dire, tu vas vers l'inconnu, tu vas vers un nouveau travail ? Peut-être que ça va faire pareil que quand tu étais auditeur financier, tu te dis peut-être que...

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr, on se pose mille questions à ce moment-là. C'est un gros saut dans le vide. Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que je ne me mets pas dans le pétrin tout seul ? Voilà. Mais bon, je pense qu'il y a un moment aussi, il faut savoir... switcher, saisir des opportunités, écouter aussi son instinct. Je n'ai pas fait ça aveuglément, j'ai regardé le marché du travail, j'ai regardé des feedbacks des gens qui avaient fait la formation. Je me suis regardé avant, mais ce n'est pas pour autant que j'avais beaucoup de certitudes.

  • Speaker #1

    Et tu n'avais pas démarré à essayer d'apprendre de toi-même le développement ?

  • Speaker #0

    Non. Non, parce que c'est quand même une réflexion que j'ai faite assez rapidement. J'ai pris ma décision assez rapidement. Et puis en fait, avec mon travail d'avant, je n'avais pas le temps de faire ça. Je bossais beaucoup d'heures par semaine et je n'avais juste pas le temps. Et puis de toute façon, mon pote m'avait rassuré aussi sur le fait que je pouvais arriver avec un bagage moindre. De toute façon, il faudrait bosser quoi qu'il en soit après.

  • Speaker #1

    Un bagage de bac plus 5, école de commerce, donc ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Ce qui ne sert pas à grand-chose, on pourrait croire, et je pense d'office pour être dev. Après, j'avais quand même, je pense, cet esprit logique que j'avais développé, cette méthodologie de travail, etc. qui, finalement, sont aussi des soft skills que tu vas pouvoir mettre en place plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et du coup, il y a quelque chose qui t'a surpris toi quand tu as découvert l'ingénierie logicielle ?

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup des choses qui m'ont surpris. À commencer en fait par le... Enfin vraiment, quand on parle de moldu tout à l'heure, c'est vraiment ça. C'est-à-dire qu'en fait, je suis arrivé au wagon, j'ai eu l'impression de découvrir un océan de savoir. C'est-à-dire que je connaissais la Terre à sa surface, et puis un jour on m'a filé un masque et un tuba, et j'ai pu mettre la tête sous l'eau et découvrir un monde à part entière. Et effectivement, c'est à la fois super excitant et aussi une énorme claque dans le sens « waouh, mais il va falloir bosser quoi » . Genre, c'est pas en 9 semaines, la formation du wagon, c'est 9 semaines. D'accord. C'est pas en 9 semaines que je vais apprendre 1% du truc, quoi.

  • Speaker #1

    D'accord. Ouais, t'as vu la... Tu vois un peu la partie visible de l'iceberg, et après, derrière, il y a énormément de choses.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais ton pote, à l'époque, il t'a pas donné des... Il t'a pas montré ses cours, il t'a pas dit « Attends, tu vas faire ça, tu vas plus galérer là-dedans » ou quoi que ce soit ?

  • Speaker #0

    Non, il l'a pas fait, je pense... Je ne pense pas que ça aurait servi à grand-chose. Ça m'aurait fait peut-être plus peur qu'autre chose. De toute façon, en l'occurrence, si on parle du wagon, ça fait beaucoup de pub, mais c'est quand même un programme qui est bien fait, qui est vulgarisé. Ça n'empêche pas qu'à chaque fois, tu te pointes à 9h du matin pour le cours de la journée, tu sais que tu ne vas pas habiter 20% de ce qu'on te raconte.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    mais Parce que tout ça, c'est nouveau. Un modèle, une vue, un contrôleur, le JavaScript, tout ça, c'est nouveau. Donc forcément, je pense qu'il faut aussi attendre, plutôt profiter de l'avant pour se vider un peu la tête, pour être prêt à encaisser le choc de la nouveauté.

  • Speaker #1

    Carrément, j'avoue que ça doit être un gros choc quand même parce que... tu n'étais pas du tout dans ce milieu-là, tu n'étais pas du tout dans le milieu de la tech, tu étais vraiment en dehors de ça. Et là, tu arrives, tout change. Et en plus, tu as ton environnement, et en plus, ton environnement professionnel et personnel, il y a tout qui change d'un coup.

  • Speaker #0

    Il y a tout, il y a tous les supports, tout ce qui fait notre équilibre, tout change. Et oui, il faut se réadapter, il faut repartir de zéro. Le pire étant... en sortant de cette formation, en fait, parce que on se retrouve sur un marché de l'emploi où on est de nouveau junior, c'est-à-dire qu'avant, on avait un peu roulé notre boss, on avait une certaine XP, on était employable, en fait, dans le secteur dans lequel j'étais, j'étais employable, très employable, et là, je me retrouve à nouveau junior. Les entreprises, j'envoie 50 CV, je reçois deux réponses négatives.

  • Speaker #1

    Et que du positif, après.

  • Speaker #0

    Non, justement, les autres, c'est ceux qui ne répondent pas. Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Un peu déstabilisant. Et puis là, du coup, tu te remets aussi à réfléchir à est-ce que j'ai fait le bon choix, etc. Et puis bon, finalement, la patience a payé. Et puis j'ai trouvé un boulot.

  • Speaker #1

    Patience et détermination.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, t'es proche. ta famille, tes copains, tes anciens collègues, qu'est-ce qu'ils ont dit derrière ? Ils t'ont pas dit « mais qu'est-ce que tu fais, t'es malade ? »

  • Speaker #0

    Ah ben bien sûr que si, si, si. Il y avait un peu plusieurs sentiments. Forcément, la famille, c'était un peu plus... Mon père, qui est assez carriériste, par exemple, c'était davantage « mais pourquoi tu prends ce risque ? » « T'as une situation, une belle situation, etc. » D'autres, plus dans la compréhension, si c'est ça ce qui te fait kiffer, fais-le. Forcément, ça soulève des questions. Mais il faut être fidèle à ses principes, être déterminé, avoir beaucoup de motivation.

  • Speaker #1

    Trop bien. Franchement, bonne petite leçon. C'est pas mal. Et avec le recul, si on avance un peu dans l'explication de ta carrière, Est-ce que tu referais, là maintenant, parce que ça fait combien de temps que tu as fait ce grand pas ?

  • Speaker #0

    C'était en 2018, donc c'est maintenant bientôt. Ah oui,

  • Speaker #1

    et est-ce que voilà, si tu reviens 7 ans en arrière, est-ce que tu referais la même chose, la grande transition comme ça ?

  • Speaker #0

    Je referais tout pareil, parce qu'en fait, alors peut-être que je ferais une école d'ingé à la place de faire une école de commerce, ça me ferait gagner 5 ans et de l'argent. Mais sinon, je referais tout pareil parce que je pense que les expériences passées font ce qu'on est aujourd'hui. Et finalement, je n'aurais pas rencontré tous mes collègues, tous mes amis que je me suis fait au travail. Et je pense que ça fait partie de la vie.

  • Speaker #1

    Ça fait partie de la vie, du chemin de la vie carrément. Et du coup, quand tu as commencé ton premier job en informatique, il y avait quoi ? Tu m'as dit que c'était un choc, mais il y avait du challenge.

  • Speaker #0

    Déjà, c'était le Far West parce que quand je suis arrivé, moi, j'ai eu qu'une expérience. Depuis le début, je suis chez ma ville, mon shopping. Après, j'ai franchi les échelons à devenir lead tech de plusieurs équipes à différents moments. Mais c'était le Far West parce qu'en fait, on était cinq. Il faut savoir que je suis arrivé, on était cinq. Aujourd'hui, on est une soixantaine. Donc, grosse évolution. et au début c'était... Au début, si tu veux, ma vision du travail, c'était du travail de dev. C'était à la fois la casquette produit, à la fois la casquette testeur et à la fois la casquette service client. Parce que parfois, j'avais des mecs au téléphone parce que comme on n'était que cinq. Ah bah oui. Quand il y avait un bug urgent, il faut que tu appelles le commerçant. Bon, j'ai appelé le commerçant. Bref. Donc, oui. Pas forcément une vision très juste du métier de tech, mais ça m'a permis de se toucher à tout. Et puis effectivement, c'était assez brutal parce que je n'avais pas d'expérience. Je n'avais aucune expérience. Je ne connaissais rien. Donc, il a fallu tout apprendre sur le tas. Et en même temps, c'est comme ça qu'on progresse le plus et qu'on apprend le plus de choses. C'est quand on est confronté.

  • Speaker #1

    C'est quand tu es dans le dur. à la difficulté si ta journée tout est simple tout est facile bon bah le soir t'es tranquille exactement puis t'as pas de c'est pas marquant du coup tu retiens pas donc là oui t'as été accompagné avec tout ça ou tu travaillais avec quelqu'un qui avait plus de séniorité je

  • Speaker #0

    suis arrivé on était deux devs on va dire qu'on était un peu complémentaires parce que lui plutôt type formation école d'ingé mais sortait du Java il était là depuis un mois Merci. Moi j'arrive, zéro formation on va dire, mais connaissant le langage sur lequel on travaillait, c'est-à-dire Ruby on Rails, parce qu'on avait vu ça lors de la formation. Donc en fait on a pu se compléter un petit peu tous les deux, et puis au-dessus de ça on avait un CTO qui nous driveait aussi un petit peu, pas sur la partie technique parce qu'il ne connaissait pas le langage, mais plutôt sur les process, sur les choses comme ça.

  • Speaker #1

    D'accord, pour le delivery, pour mettre en prod.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    et après vous êtes Comment s'est passée la transition quand vous étiez passé de 5 personnes à 60 derrière ?

  • Speaker #0

    Ça ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais ça s'est fait assez vite quand même, parce qu'on a eu des grosses phases de recrutement, notamment au début sur l'équipe tech. En fait, c'est des changements d'organisation. C'est-à-dire qu'au début, grosso modo, quand je suis arrivé, c'était un monolithe. la plateforme. Après, on a fait des recrutements, etc. On n'avait que le site internet et est venu le besoin de faire une application mobile. D'accord.

  • Speaker #1

    Après, est-ce qu'il y a du sens quand c'est un monolithe, parce que vous venez de démarrer, donc il faut faire quelque chose assez vite ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis le monolithe se prêtait parfaitement à ce dont on avait besoin. Je pense qu'à l'époque, il n'y avait pas de question. Ça ne servait à rien de complexifier la chose. Pour rien. Pour rien de très peu,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Donc finalement, besoin d'une app mobile. décision de l'internaliser au niveau des développements, donc recrutement d'une équipe mobile. Et du coup, à partir de là, on est passé, on a splitté une équipe, on a fait une équipe qui s'occupait, on appelait ça plutôt le front, la partie monolithe, une équipe qui s'occupait de développer une API et du coup, une équipe mobile.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, vous avez commencé à scaler. Vous aviez des besoins, du coup vous avez recruté.

  • Speaker #0

    On a recruté, changé d'organisation.

  • Speaker #1

    Changez d'organisation.

  • Speaker #0

    Parfois souvent, parfois trop souvent. Aïe.

  • Speaker #1

    Vous cherchez, vous cherchez toujours.

  • Speaker #0

    Non mais on s'est adapté. Enfin tu vois quand on parle, si on parle d'agilité et tout, je trouve que c'est ça aussi l'agilité. C'est savoir capter des choses qui sont un peu moins bien huilées. des changements dont on a besoin et savoir les mettre en place de manière smooth et de faire adhérer les gens aussi au projet d'un point de vue des process.

  • Speaker #1

    Mais du coup, vous aviez un product manager avec vous ? Donc il y a quelqu'un qui s'occupait du produit et qui...

  • Speaker #0

    On avait effectivement un product manager. Au début, c'était le CTO. Parce qu'entre-temps, il y a eu un changement de CTO et du coup, c'est Junior que tu... que tu peux. tu connais, qui avait pris le lead sur l'équipe technique. Et au tout début de ça, effectivement, le CTO avait aussi la casquette Product Manager. Mais au bout d'un moment, quand l'équipe tech faisait 15 personnes, c'était plus possible de s'occuper des deux. Donc, il y a eu effectivement l'arrivée d'une personne dédiée et d'un CPO.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc là, il y a plusieurs équipes focus sur des front, par exemple la partie mobile, la partie back-end, la partie front-end. Et après, vous commencez à vous organiser avec un responsable produit et tout ça en agilité.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, au début, c'était une période où cette organisation que tu décris avec front, back, mobile, c'est quelque chose qu'on avait quitté il y a... deux ans, un peu plus de deux ans parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait on n'avait pas la main véritablement, on n'avait pas la fluidité du front au back ou du back au front c'est à dire que tu avais une équipe back qui devait développer je sais pas trois routes API et puis finalement le front qui avait aussi sa propre roadmap mais qu'elle est peut-être utilisée ou avoir de la bande passante uniquement deux mois plus tard ... Et donc, en fait, pour le produit, d'un point de vue strictement produit, il y avait un décalage. Et puis, ils ne comprenaient pas, les mecs. Pourquoi ça prenait trois mois alors qu'en fait, c'est dix jours de dev ? C'est ça. Et donc, finalement, ce qu'on a fait, c'est qu'on a migré vers une autre organisation encore, qui est plus des feature teams. C'est-à-dire chacun un périmètre, un périmètre catalogue produit, un périmètre panier paiement et un périmètre back-office des commerçants. pour l'ajout produit, etc. Et finalement, dans chaque équipe, tout le monde avait une gestion des API, une gestion du front dédié, et s'il y avait des demandes pour le mobile supplémentaire, c'était l'équipe en charge de la ressource, en gros, qui prenait ça. Et du coup, on avait vraiment des plus petites équipes. Donc là, on est sur des équipes de 4-5 personnes, ou 6, on va dire. plus un PO, plus un QA et là tu fonctionnes davantage en cercle clos en gros et t'as plus de fluidité avec tes échanges avec le produit et en fait tu te rends compte que les features vont sortir plus vite elles

  • Speaker #1

    adressent carrément plusieurs frontes, elles adressent aussi bien un site mobile ou un application mobile pardon c'est ça et derrière, toi tu m'as dit que t'as changé d'organisation ... Toi, tu faisais quoi ?

  • Speaker #0

    Du coup, je suis arrive développeur. Je dois rester développeur pendant à peu près deux ans.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, quand on switch sur une team API, une team front, je passe lead de la team front. OK. Après, il y a une période de transition où, en fait, une fois que l'API avait commencé à développer ses routes, développer ses ressources, il fallait brancher le front. aux API pour sortir du monolithe. Il faut bien entamer une transition à un moment donné.

  • Speaker #1

    C'est à ce moment-là que vous faites la transition entre le monolithe et...

  • Speaker #0

    Voilà, où on commence, je vais dans les contrôleurs du monolithe, je regarde les routes de l'API, et là c'est un boulot un peu transitoire. Pendant un an, c'était un peu un travail de chien d'ailleurs, où je devais débrancher des contrôleurs et les rebrancher côté API. Après, ça m'a permis de voir aussi ce qu'était qu'une API, parce qu'il fallait peut-être modifier des contrats ou améliorer des contrats, ou parce qu'il allait nous manquer des informations, voilà. Revoir des fonctionnements. Et finalement, j'ai fait ça pendant un an, la transition, et après, passer en feature team. Et là, effectivement, lead d'une... On était en tout avec QEPO, on était 7-7.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis lead, c'est quelqu'un qui a plus de séniorité ? Ou c'est que tu faisais du management en même temps ?

  • Speaker #0

    C'est un peu tout. C'est-à-dire qu'en fait, oui, tu as la séniorité forcément qui rentre en compte. Tu as tout ce qui est concept... En gros, discuter avec le produit sur des chiffrages. C'est-à-dire qu'ils veulent faire une nouvelle feature de l'enfer. Toi, ton boulot, ça va être un peu de chiffrer. ça on peut le faire mais ça va coûter tant en jours et puis aussi effectivement quand même manager l'équipe d'un point de vue respect des délais, réorganisation faire des réunions pour tout et pour rien faire des points individuels aussi, voir ce qui va, voir ce qui va pas essayer d'améliorer un peu la vélocité Au sens global de l'équipe. Donc, ouais, c'est un peu de tout ça, quoi.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, t'arrives, première expérience. Donc là, on est quoi, 3-4 ans après le début, le débarrage. Comment ça se passe ? Est-ce que t'es accompagné là-dessus ?

  • Speaker #0

    Ouais, t'es accompagné sans être accompagné. Mais non, mais en fait, j'ai appris sur le tas, tout simplement. D'accord. Il y a des choses que j'ai mieux fait et d'autres moins. et Et tu apprends sur le tas. Après, tu essayes aussi de comprendre qu'est-ce que c'est que cette nouvelle fonction ? Qu'est-ce qu'on attend de toi ? Pas qu'est-ce qu'on attend de toi d'un point de vue évaluation de fin d'année. Qu'est-ce que la boîte attend de toi ?

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire, quel est ton nouveau rôle ? À quoi tu dois dédier ton temps ?

  • Speaker #1

    Où est-ce que tu dois mettre plus l'accent ?

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça Est-ce que ton boulot c'est de coder Est-ce que ton boulot c'est de D'optimiser D'optimiser tout ça Est-ce que ton boulot C'est de challenger le produit Est-ce que voilà

  • Speaker #1

    D'accord et ah oui Mais là en fait ça change extrêmement rapidement De tout au tout Limite t'es un peu Je sais pas si ça te parle mais la salle du temps où tu rentres dedans et là en fait il y a tout qui s'accélère c'est un peu ça c'est un peu ça quel était le plus gros challenge quand tu étais développeur quand tu étais aussi lead tech est-ce qu'il y a eu un truc qui était insurmontable alors

  • Speaker #0

    insurmontable il n'y a pas grand chose d'insurmontable je trouve dans la tech tout dépend du temps que tu es prêt à y accorder euh euh Non, des gros projets qu'on a pu faire en interne sans rentrer dans le détail. Mais en gros, on devait revoir tout notre schéma de base de données sur la ressource produit, qui est la ressource fondamentale pour un site e-commerce. Ça nous a amené sur un an quasiment de travail avec le front et le back. C'était chaud. c'était chaud puis tu rentres dans des tu te fais des nœuds à la tête etc et puis aussi de garder l'équipe motivée c'était un an sans livret de feature ? on a livré des choses puis on a fait 2-3 trucs à côté quand même mais tu vois le tronc commun de cette année c'était ça le produit V2 on parle du produit V2 chez Maville Mon Shopping tout le monde connait mais malheureusement c'est C'était un temps qu'on a dû prendre à cause d'un schéma de base au commencement qui nous a fait avoir une dette technique en fait et qui ne nous permettait pas par exemple, pour un site e-commerce c'est important d'avoir une navigation avec des filtres à gauche. On ne pouvait pas avoir ça avant. Les facettes. Les facettes, voilà. Une nave à facettes. Exact. Et c'était indispensable. Et donc, on était obligés de le faire. Et c'est là aussi où tu vois que se prendre un mur de dette technique comme ça dans la figure, ça fait un peu mal.

  • Speaker #1

    Et du coup, vous avez fait quoi ? Vous avez créé un site à côté ou vous avez adapté l'existant ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Non, le problème c'est qu'on a adapté l'existant et on a dû faire un service de duplication. C'est-à-dire qu'il y avait des parties du site qui utilisaient la V1 et d'autres parties du site qui utilisaient la V2, avec des schémas complètement différents. Et donc en fait, si tu enregistres en V2, ça passait dans une moulinette qui te le mettait bien en V1 et inversement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et là, c'était chaud. Et là, c'était chaud parce que tu as 150 000 règles métiers qui rentrent en compte. Et donc, on a dû... Non, non, on a dû... Parce qu'on ne pouvait pas faire la migration. Du coup, on était en feature team à l'époque. Oui. Et on ne pouvait pas se permettre de tout migrer en même temps. chacune des équipes avait sa propre priorité donc on savait qu'on allait devoir tenir avec un peu de V1 et un peu de V2 pendant je sais pas un an, un an et demi, deux ans donc il a fallu effectivement créer ce truc de coexistence en fait et qui a été un peu hardcore,

  • Speaker #1

    faut le dire Ah bah tu m'étonnes, franchement en plus faire coexister deux versions qui sont complètement différentes

  • Speaker #0

    avec des validations différentes ça te fait faire des choix des fois un peu compliqués et ça rend après le code imbitable tout ça c'est dans un service la boîte noire la boîte noire,

  • Speaker #1

    les gens il faut pas l'ouvrir et du coup vous avez pas en profité parce que là vous étiez toujours sur du Ruby on Rails vous avez pas profité pour changer de de langage ?

  • Speaker #0

    non, pourquoi ? C'est bien Ruby on Rails.

  • Speaker #1

    Non, en gros, je me dis que sur le marché de l'emploi, il y a peut-être très peu de monde qui font du Ruby. Après, je ne me rends pas compte.

  • Speaker #0

    Non, très honnêtement, Ruby, je pense que c'est une technologie qui est mature. D'accord. Là, on a la huitième majeure du framework Ruby on Rails et puis ça doit faire... C'est un des plus vieux langages, je pense. Enfin, c'est un des langages matures, en tout cas. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Il y a plein de sites très connus qui sont sur Twitter.

  • Speaker #0

    Oui, il y a du GitHub, il y a du Shopify. Il y en a un. Oui, oui. Twitter, je crois.

  • Speaker #1

    Mais après,

  • Speaker #0

    c'est des boîtes où ils ont peut-être commencé sur du Ruby, Yonraise, et puis Imig. Mais je veux dire, on parle de Twitter. ils ont des challenges de charge qui sont un peu différents des nôtres aussi tu vois exact mais non non après bah écoute oui il y a peut-être plus de devs sur du React ou des choses comme ça mais nous on a une base de développeurs on va dire on est une vingtaine ok bah les mecs ils savent faire du Ruby on Rails donc tu vois pourquoi changer de techno alors que bah en fait on a une expertise une grosse expertise ouais Euh...

  • Speaker #1

    Déjà vous changez de version,

  • Speaker #0

    après on change les versions, on implémente, après on a une stack, il y a un peu d'élastique, des choses comme ça, c'est assez solide.

  • Speaker #1

    Et du coup, t'as dû aussi faire du recrutement, ça s'est passé comment ça ? Parce que là maintenant, t'étais de l'autre côté de la barrière, là t'avais eu ce que tu disais tout à l'heure, t'avais plein de refus, et plus de réponses, plus négatives. Là maintenant tu recrutes du monde et en plus tu dois recruter beaucoup de monde, comment ça se passe ? Euh...

  • Speaker #0

    Bah j'aurais pas aimé m'avoir en recruteur. Ah oui ? Non, non, je rigole, je rigole. Mais tu comprends aussi pourquoi... tu comprends l'enjeu d'un recrutement c'est à dire que si tu te plantes sur un recrutement soit t'as déjà de la chance et tu te grilles que 6 mois parce que c'est la période d'essai mais si tu ne le vois pas dans les 6 mois et que tu ne le vois qu'après c'est encore pire donc c'est dur entre guillemets peut-être mais c'est la réalité c'est à dire que Euh... Une équipe, il faut qu'elle soit homogène, il faut que ça se passe bien. C'est une vraie étape charnière, le recrutement.

  • Speaker #1

    Très important. Moi, je trouve qu'il faut prendre son temps. Il faut prendre son temps, prendre la bonne personne.

  • Speaker #0

    La sentir. La tech, c'est une chose. Quand tu fais ton recrutement, tu as un test technique, tu as ce que tu veux, tu as des questions tech. Mais avant tout, moi, ce que je vais regarder, c'est un feeling, c'est l'humain.

  • Speaker #1

    Exact. J'ai une question pour toi. Qu'est-ce qui est le plus important entre hard skills et soft skills ? Tu me dis ce que tu en penses, mais parce qu'après, les compétences techniques, tu vois, ça peut s'apprendre. Alors que les compétences relationnelles, ce n'est pas quelque chose que tu changes.

  • Speaker #0

    Oui. Non, mais je suis complètement d'accord avec ça sur le fond. C'est-à-dire que... enfin quelqu'un qui est capable d'échanger sur des idées, de challenger,

  • Speaker #1

    se remettre en question,

  • Speaker #0

    challenger, remettre en question, accepter l'autre et raison, même parfois pour des... C'est pas forcément justifié tout le temps, mais c'est cette décision qui sera prise et puis c'est comme ça, puis il faut l'accepter. Exact. Non, non, je suis complètement d'accord. Après, les hard skills, c'est aussi quelque chose que tu... qui comptent, on va pas se mentir. On fait de la tech avant tout. Exact. Mais tu le vois plus facilement, en fait. D'accord. Quand il manque de... Le manque de hard skills, je trouve que tu t'en rends compte plus facilement. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et j'ai envie de te dire, si t'es curieux, si t'es volontaire, si t'es déterminé, tes hard skills, tu vas vite les... Carrément. Les rattraper, en fait.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Parce que, oui, en plus, tu vois... Tu te dis que le recrutement, c'est important, mais on passe des fois une à deux heures avec le candidat. Moi, je trouve que c'est court parce que la personne peut jouer un autre rôle pendant une à deux heures et tu n'arrives pas à le déceler. Alors que les hard skills, effectivement, tu poses des questions un peu techniques, tu regardes, tu essaies de l'amener dans des endroits et des fois, il te dit... Je ne sais pas comment dire.

  • Speaker #0

    Il tente une fourberie.

  • Speaker #1

    Il tente une fourberie et après, il dit non, mais c'est bon, j'ai raison. Et là, tu te déceles, tu vois. Là, tu te déceles direct. Mais sur la partie soft skill, je trouve que c'est hardcore. C'est compliqué.

  • Speaker #0

    Et tu vois, le mec sur les hard skills, il me dit je sais pas. Mais il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #1

    Là, c'est trop bien. Là, tu te dis, le mec, il sait pas. Il veut apprendre. Il te pose des questions en même temps. Et là, tu vois, t'arrives à avoir une discussion de ouf. Donc ouais, je suis d'accord. Cool. Très bien. On a parlé un peu de recrutement. Donc ouais, moi, quand même, c'était impressionnant. T'es passé de... école de commerce, auditeur financier, une école de développement, après développeur, et maintenant t'es lead tech. Donc ok, c'est top. Et après t'as fait des recrutements et tout, donc au moins t'as vu carrément tout le panel sur la partie tech, donc manager, gestion de personnes, etc. Y'a pas un endroit où tu t'es dit c'est le plus compliqué ? Donc gestion de personnes, ou coaching, mentoring des personnes ?

  • Speaker #0

    Hum... Je trouve que ce qui est dur, c'est de... Enfin, il y a deux choses. Il y a effectivement, je trouve, parfois le côté humain, qui n'est pas évident, parce qu'il faut apprendre à composer un peu avec les personnalités de chacun, les humeurs de chacun. C'est... Enfin, voilà. L'humain, parfois, c'est compliqué. Et pour autant, c'est ce que je préfère.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Dans le... on va dire dans la fonction mais oui je pense que n'importe qui fait un peu de management ou quoi sait que c'est pas facile tous les jours de

  • Speaker #1

    ce point de vue là et du coup est-ce que la partie ton école de commerce ou quand tu étais auditeur est-ce que ça t'a aidé sur ces expériences là ?

  • Speaker #0

    bah Alors oui, parce que quand j'étais auditeur, déjà, j'avais un peu de... j'avais un peu une casquette responsable d'une équipe. Donc forcément, mais c'était plus pour assurer les livrables, le respect des timings et tout. Il y avait moins ce côté, on va dire, gestion humaine. Et ça, c'est plus venu... Après, avec MaVilleMontChopping notamment, c'est quelque chose sur lequel tu progresses. Ce n'est pas inné, tu vois. Tu progresses tous les jours. Tu comprends aussi d'autres choses à un autre moment parce qu'on te l'a exprimé sous un autre angle. Et en fait, c'est une capacité aussi à juste... à switcher un peu, à se remettre en question et à vouloir faire progresser la chose dans son ensemble.

  • Speaker #1

    D'accord. Et j'ai envie de te poser une question qui me turlupine depuis tout à l'heure. Tu me dis, là on a parlé de la transition entre auditeur et développeur. Est-ce que tu penses qu'il y a des choses que tu fais en tant que développeur qui pourraient aider des personnes qui sont auditeurs, auditeurs financiers ? Ou tu dis, ah non, c'est complètement des mondes différents ?

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi pas mal. J'y pense de temps en temps et je pense que oui, il y a peut-être des choses. Mais en fait, c'est juste maintenant, je sais développer une solution tech pour un problème, on va dire, entre guillemets manuel. Mais oui, mais après, tu as aussi un gros, ce qu'il y a, c'est que dans ce genre de boîte, tu as aussi un gros aspect sécuritaire. je pense qu'il est assez contraignant en fait ça fait partie des challenges mais ouais je pense qu'il y a moyen de faire des choses parce qu'en fait les gars ils travaillent sur Excel principalement après le métier il a peut-être évolué moi ça fait 6 ans que j'y suis plus mais je pense qu'avec l'IA et tout il va y avoir des choses mais comme je te dis comme tu as cet aspect sécuritaire et confidentialité C'est un peu en conflit avec l'IA. Oui, déjà.

  • Speaker #1

    A part, si tu peux avoir des IA open source que tu héberges. Oui,

  • Speaker #0

    je l'héberge quand même. Exact.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Est-ce que ça te dirait, imagine qu'on te propose un emploi en lien avec tout ce qui était financier, que ce que tu faisais avant, mais en tant que développeur. C'est un truc qui te motiverait ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas fermé. Parce que je pense, en plus, que ça serait un bon moyen de faire fructifier mon expérience dans sa globalité. Après, ce qu'il y a, c'est que je suis tellement curieux, tellement ouvert. Enfin, je suis curieux d'apprendre sur tous les métiers. D'accord. Donc, je ne me ferme pas de porte par rapport à ça.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Donc, ça peut être aussi bien au hitteur financier que travailler sur un bateau, sur un truc complètement différent. D'accord. Ok, top. Ok. Et j'ai une question aussi, donc là on a parlé de lead tout à l'heure, pour toi c'est quoi un bon lead tech ?

  • Speaker #0

    Un bon lead tech, pour moi il y a un peu un triptyque du lead tech qui est on va dire des qualités techniques, déjà une expertise qui est un peu le socle. de tout ça et après tu vas voir deux autres choses, ça va être plutôt peut-être la capacité, parler avec le produit, à comprendre les enjeux métiers à mettre un petit peu, remettre en question les choses qu'on te demande pour savoir quel est réellement le besoin, quel est réellement l'objectif de ça et savoir si tu peux pas trouver aussi une solution peut-être plus adaptée, moins coûteuse en dev ça peut être ça et enfin le côté aussi ouais avec l'équipe savoir amener les gens avec toi sur un projet et les faire progresser exactement,

  • Speaker #1

    en fait ouais t'es un peu entre les deux, entre la partie produit où on arrive avec un besoin et des fois tu le challenges pour dire bah là on peut le faire assez rapidement si on passe par ce chemin là après on a aussi d'autres chemins mais aussi on peut itérer tu vois donc ça ça peut être pas mal et après t'as l'autre chemin où tu dois embarquer tout le monde toute l'équipe tu dois bien expliquer les choses il faut aussi que t'aies bien compris pour pouvoir retranscrire et après jalonner ou siloter les besoins le besoin et c'est pas mal carrément ok top et est-ce que toi tu penses qu'un lead tech Merci. ça doit être le meilleur, techniquement ?

  • Speaker #0

    Non. Enfin, oui et non. Mais je ne dirais pas nécessairement, en fait. Du coup, quand je parle de strip-tech, pour moi, c'est... Après, chaque lit de tech, peut-être, va avoir plus de poids d'un point de vue tech, plus de poids d'un point de vue produit. Et c'est un équilibre, en fait, entre tout ça. Après, est-ce que le lead tech doit toujours prendre une bonne décision technique ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais après, il peut se renseigner, il peut en discuter avec d'autres gens qui sont plus experts dans la boîte ou autour de lui. C'est comment on arrive à prendre une bonne décision technique. Après, qu'il soit le meilleur ou pas, j'ai envie de dire, c'est pas un concours de quéquettes.

  • Speaker #1

    C'est bon ça, j'aime bien. Non, carrément, je suis d'accord. C'est vrai qu'il doit savoir communiquer, savoir s'adresser aux bonnes personnes, après bien connaître son produit, et être motivé aussi par la technique et commencer à chercher, bien approfondir les choses. Mais carrément, carrément. Ok, génial. Et du coup, est-ce que toi, tu as une anecdote à nous dire ? d'un gros conflit technique ?

  • Speaker #0

    Un gros conflit technique ?

  • Speaker #1

    Que t'as eu ?

  • Speaker #0

    Il y en a tout le temps. En fait...

  • Speaker #1

    C'est trop... Ça fait plaisir. Non,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Ça donne envie.

  • Speaker #0

    Non, mais il y en a... Un gros conflit comme ça, là, non, j'en ai pas. OK. Par contre, des petits conflits, enfin, c'est même pas des conflits, c'est des débats techniques.

  • Speaker #1

    Des débats, OK.

  • Speaker #0

    Sur... OK, on doit résoudre ce problème. OK. On a... telle alternative, A, B, C, avantage, inconvénient, on en discute. Pour moi, c'est ça les conflits techniques. Après, j'ai peut-être de la chance à ne pas avoir vraiment affaire à des gros conflits, mais en général, on les résout par nous-mêmes parce qu'on en discute. Et puis, s'il y a un besoin de trancher, il est où le CTO ? Il va trancher.

  • Speaker #1

    C'est ça, ok. On remet la question à quelqu'un d'autre. Ok, trop bien. Ok, top. J'ai une question aussi sur la partie c'est quoi la plus grande prise de risque ? Même si je sais que pour moi, une des plus grosses prises de risque, c'est que tu as fait changer ta carrière. Tu es passé d'auditeur à développeur. Je trouve que c'est énorme.

  • Speaker #0

    C'est parfait.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu en as une autre ? Peut-être un peu moins violente, mais du même acabit.

  • Speaker #0

    Sur la tech, tout à l'heure, on peut revenir là-dessus. Mais quand il a fallu faire coexister les deux systèmes, il y a un moment où j'ai dû... faire passer un script de deux jours sur toute la prod pour dupliquer la donnée. Et je savais que c'était un risque. En gros, je pouvais bien défoncer la base de prod si ça se passait mal.

  • Speaker #1

    Il y avait des backups, non ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, il y avait des backups. On l'avait déjà testé plusieurs fois sur des environnements de test. On s'était quand même... j'ai pas lâché ça de but en blanc sur la prod mais ouais ça c'était un des j'ai eu la petite goutte en lançant le script ah ouais d'accord bah tu m'étonnes tu m'étonnes et du

  • Speaker #1

    coup est-ce que t'as pu innover, faire des choses un peu nouvelles voilà je sais que tu m'avais dit que t'avais utilisé Cursor des outils comme ça, est-ce qu'il y a d'autres choses encore ? Euh...

  • Speaker #0

    Après, innover, on a eu des choses qui ont pu être mises en place, notamment Junior pour suivre la doc. En fait, on s'est rendu compte que la doc, tu l'écrivais quelque part et personne ne la lisait jamais. Là, on avait un petit outil, même AI, qui permet de... et une IA, tu lui mets ta doc et après tu as un chat et tu peux lui poser n'importe quelle question. Il va aller chercher dans toute la doc que tu lui as donnée auparavant, des mots-clés, des trucs comme ça. Il va te dire, chez Mavilement Shopping, on fait comme ça.

  • Speaker #1

    Ça s'appelle comment ?

  • Speaker #0

    M-E-M-A-I. M-E-M-A-I.

  • Speaker #1

    C'est énorme, d'accord. Et tu ne le branches pas dans une base de connaissances ? Non, c'est que tu lui injectes.

  • Speaker #0

    Je pense que tu peux. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Tu peux lui donner... Tu sais, ça fonctionne un peu comme... LLM et en fait tu lui fais un gérateur de données ta connaissance et puis il peut te ressortir des trucs donc on n'a pas eu de problème de sécurité donc ok trop bien et puis Cursor effectivement je me suis pris ce petit outil et ça aide bien au quotidien donc là c'est un IDE où tu développes dessus oui Curser, c'est un IDE, c'est un fork de VS Code et en fait, dedans, tu as un agent, enfin un client, tu as IA, tu as Cloud et GPT. Et puis en fait, derrière, ça te permet de... Notamment, ce qui est pas mal par rapport à un copilote, c'est que tu peux écrire, lui demander de réfléchir dans plusieurs fichiers. Alors,

  • Speaker #1

    je suis... pas sûr, j'ai l'impression qu'ils ont développé cette... J'en parlais avec mon équipe plus tard que cette semaine, mais on avait vu qu'ils avaient sorti cette feature-là copilote, mais je suis pas...

  • Speaker #0

    Ah bah peut-être, peut-être. Moi, du coup, j'ai fait le switch, donc je suis plus sur copilote, je suis plus au courant de... Mais j'imagine que si Cursor a pu le faire... Copilote a pu le faire aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, tu l'as à fond, quoi.

  • Speaker #0

    À fond, ouais, c'est mon nouveau Google, quoi. On va pas se... Je pense que c'est un gain de temps énorme. Après, il faut être aussi lucide sur son utilisation de l'IA. C'est-à-dire que moi, j'essaie, je m'efforce à comprendre et à challenger ce qu'on me donne.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est la bonne démarche. Parce que même si tu commences à le faire tout le temps, tu l'utilises et tu ne réfléchis pas, Il y a des moments donnés, il y a des choses qui vont t'échapper. Et même, tu as ton job premier ou ton but premier, il va t'échapper. Si tu essaies de toujours essayer de comprendre, utiliser l'IA comme un allié, je pense que ça peut être pas mal. Ça peut être top.

  • Speaker #0

    En fait, l'IA va t'aider à trouver des pistes, à peut-être même faire un truc qui marche. Mais au final, tu peux clairement souvent améliorer la chose. Tu peux clairement... trouver une meilleure solution, plus optimisé à ton contexte aussi à ta façon de coder parce que t'as plusieurs bonnes façons de faire les choses parfois donc ouais, c'est apprendre avec des pincettes aussi

  • Speaker #1

    Ok, très bien on a parlé de plein de choses, est-ce que t'as eu un échec ? parce que là t'as eu je pense une courbe d'apprentissage fulgurante t'as eu plein de trucs, t'as appris t'exécutais, t'étais pas mal, etc. Je pense qu'il y a peut-être eu un moment où tu as stagné et où peut-être que t'as fait des choses, ça n'a pas marché.

  • Speaker #0

    Des échecs comme ça... Oui, pas des gros échecs, mais après, l'échec, je ne vais pas dire que c'est quotidien, mais toutes les semaines, il y a des échecs. Toutes les semaines... plus ou moins gros, plus ou moins embêtant. Mais par exemple, un échec, c'est quand on m'a dit un des gars de mon équipe m'a dit que selon lui, pas selon tout le monde, mais selon lui, parfois, peut-être que je n'avais pas assez communiqué sur certaines choses, ou des choses comme ça. Pour moi, c'est un échec. Après, le pourquoi du comment, c'est que dans les trois triptyques, si tout le monde te tombe dessus toute la journée que t'as moins de temps pour faire tu vois après qu'est-ce que t'en tires ces moments là c'est quand même important de les prendre ou peut-être qu'on va définir ensemble une vision produit ou en tout cas la retransmettre ce genre de choses en fait faut jamais laisser tomber l'un ou l'autre en fait et tout Tout a son importance.

  • Speaker #1

    Essayer de faire une petite balance, et puis après, regarder les curseurs, savoir où ils sont, regarder les KPI, et puis avancer là-dessus. Quel est pour toi le meilleur investissement que tu as fait pendant ta carrière ? De tout début, depuis que tu es dans la vie active.

  • Speaker #0

    Cursor.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    C'est bon ça.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Le meilleur investissement...

  • Speaker #1

    Tu appuies des mentors, de la formation, des livres ?

  • Speaker #0

    Ouais, si, il y a des sites. Des sites... En fait, c'est la... J'ai envie de te dire, le meilleur investissement, c'est un peu...

  • Speaker #1

    La détermination ?

  • Speaker #0

    Ouais, la détermination, la soif d'apprendre et... Et après, qui va t'amener, effectivement, à t'acheter le bon bouquin, à tomber sur le bon site, à poser... Tu parles de mentor. Moi, dans ma boîte, ça fait six ans que je pose des questions de noob. En gros, je suis curieux. Donc, en fait, garder cette curiosité, essayer de ne pas se... Voilà. C'est normal de poser des questions.

  • Speaker #1

    D'être humble. Oui, carrément. Non, mais je suis entièrement d'accord. Parce que même, il y a des domaines où on n'est pas non plus super expert. L'informatique, c'est tellement vaste. Des fois, des questions que tu trouves un peu basiques, peut-être difficiles à répondre, tu vois. Et non, c'est pas mal. Et du coup, moi, c'était quoi les next steps après la partie lead tech ?

  • Speaker #0

    Boom. Non. C'est PO ? Non, pour l'instant, CTO, c'est pas quelque chose qui me... Déjà, je pense qu'il faut beaucoup d'XP, avoir vu encore d'autres choses, bosser dans plusieurs boîtes, etc. C'est un autre débat, mais non, pas CTO. J'ai envie de pouvoir dormir le soir et le week-end. J'ai envie de faire autre chose. Peut-être essayer de monter un petit side project. Actuellement, je suis en train de développer une petite application mobile. Trop bien. Autour de la... Pétanque et voilà, puis ça me va très bien j'apprends Dart et Flutter ça me va très bien comme ça et puis on verra de quoi demain est fait.

  • Speaker #1

    Carrément, donc là Pétanque c'est un T-Hobby et du coup tu veux créer une application dessus ?

  • Speaker #0

    Oui c'est ça après c'est un hobby tranquille, tu vois, je vais faire 10 parties par an mais je trouve ça cool et en fait t'as une vraie communauté dans la Pétanque, je trouve que c'est un sport très intergénérationnel t'as Merci. Pas besoin de grand-chose pour y jouer, c'est assez convivial. Je pense qu'on a tous fait une pétanque au moins une fois pendant nos vacances. Et voilà, essayer de faire un petit truc là-dessus.

  • Speaker #1

    Quand tu me dis pétanque, moi je pense à vacances. Donc c'est pas mal comme sujet. D'accord. Donc c'est quoi comme appli ?

  • Speaker #0

    C'est en gros, c'est des trucs qui existent déjà en plus pour l'instant. Faire de la mesure de boules, de distance entre les boules. avec son téléphone et pouvoir suivre un peu ses scores.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, tu apprends une nouvelle technologie, donc Flutter et Dart.

  • Speaker #0

    Flutter, c'est le framework et Dart, c'est le langage.

  • Speaker #1

    Exact. Mais du coup, comparé à Ruby on Rails ?

  • Speaker #0

    C'est différent. C'est bien, bien différent. Déjà, quand tu fais un Flutter new, tu n'as pas toute la structure de fichier, toute l'architecture que tu as quand tu fais un Rails new. où tu as tes contrôleurs, tes modèles, enfin, tu as déjà rien que les dossiers, tu vois, tu as une archi prédéfinie, ce qui va guider, en fait, les patterns que tu vas utiliser. Donc, déjà, tout ça, ça change, donc il a fallu choisir une archi, le langage, c'est du typé, Ruby on Rails, c'est pas typé, donc il y a pas mal de choses qui changent, mais c'est justement ça qui est intéressant de je trouve de voir des choses un peu différentes. Et ça permet aussi de mieux comprendre des choses sur Ruby on Rails. Et inversement aussi, du coup je comprends mieux pourquoi ils ont fait ça dans Rails. Tu as déjà des mécanismes. En fait, tu as des mécanismes que tu connais dans une langue, il faut juste les remettre dans l'autre langue. C'est une grammaire différente.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des choses où tu fais de la veille technique ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis assez classique. Je regarde pas mal Medium, je regarde pas mal Reddit. La doc, j'aime bien la doc aussi. La doc officielle. Ah oui. Sur les choses comme ça. Enfin, pour le travail. Oui, ok. Refactoring Guru, c'est un site qui m'a pas mal aidé pour apprendre les design patterns, etc. C'est trop bien fait. Tu as tous les design patterns décrits dans différents langages. C'est bien, comme on dit, vulgarisé.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu trouves de très important à savoir quand tu fais une reconversion technique ? Quand tu n'as pas non plus un background tech et que tu te dis que c'est primordial ?

  • Speaker #0

    Que le chemin va être long, que tout est possible. Voilà, c'est les deux trucs. Ça ne va pas se faire en deux mois, mais vas-y, fonce.

  • Speaker #1

    Fonce quoi. Top. Ok, génial. Je ne sais pas si tu veux ajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    Non, écoute, je crois qu'on a dit pas mal de choses déjà.

  • Speaker #1

    Grave, carrément. En tout cas, je te remercie. C'était super enrichissant. Déjà, tout ton parcours et tout ce qu'on s'est dit. Et voilà. Donc après... Je te souhaite le meilleur pour la suite. Je ne sais pas après ce que tu as prévu des choses, etc. Mais là, tu es bien chez Mavie le Mont Shopping. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Voilà, pour l'instant, ça a un peu de pétanque. Exactement. Et puis, on verra pour la suite. OK.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et puis à la prochaine.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Pascal. Allez, à plus.

  • Speaker #1

    A plus.

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