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La Cave

#5 - Eddy Montus - Ma transition de développeur à manager ne s’est pas déroulée comme prévu 😱

#5 - Eddy Montus - Ma transition de développeur à manager ne s’est pas déroulée comme prévu 😱

56min |02/03/2025
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Description

🔊 #5 - Ma transition de développeur à manager ne s’est pas déroulée comme prévu…

Tu crois que manager, c’est juste prendre des décisions stratégiques? Eddy MONTUS aussi… avant de se prendre une claque.


Dans cet épisode de La Cave, il partage sans filtre :

⚠️ Les erreurs qu’il aurait aimé éviter

⚠️ Les pièges du management en tech

⚠️ Ce qu’il aurait voulu savoir avant de sauter le pas


Si tu envisages de devenir manager, écoute ça avant de foncer. Ça pourrait te sauver de mois de galère. 🚀

Appuie sur play et découvre ce que personne ne te dit sur le management tech.


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problème.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a des moments quand même dans notre carrière où on se rend compte que ça fait du bien de poser quelques idées sur papier. On qualifie comme bosseur après, les gens en pensent ce qu'ils veulent. Moi, j'avais besoin justement de sortir un peu de ma zone de confort et d'y aller assez fort. Même faire du feedback sur... Non mais en fait, c'est ta com qui est pourrie mec. Il faut que tu fasses mieux. On a suivi des formations managers. Et moi franchement, j'étais là... Pour moi, c'était le gros mot.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans la cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et aujourd'hui on s'intéresse à un manager multi casquette comme on n'en fait plus, celui d'Eddy Montu. Depuis l'école, Eddy s'est passionné pour l'informatique, d'abord attiré par l'infrastructure avant de se lancer dans le développement. Petit à petit, il a gravi les échelons jusqu'à devenir manager, mais la transition n'a pas été de tout repos. Si tu penses que devenir manager c'est juste coder moins, prendre des décisions et mieux gagner sa vie, détrompe-toi. Dans cet épisode, Eddy partage sans filtre son parcours semé d'embûches et les leçons qu'il en a tirées. Un retour d'expérience authentique qui pourrait bien changer ta vision du management. Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. C'est parti ! Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode. J'ai le plaisir d'accueillir Eddy.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, merci Pascal de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Pour bien commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Donc moi, je suis Eddy, je travaille chez Eloasso. Aujourd'hui, j'occupe un poste qui est à deux casquettes, c'est Head of Infra et Dev Advocate. Donc Head of Infra, c'est assez connu en français, directeur de l'infrastructure. Je m'occupe de tout ce qui est autour de l'infrastructure d'Eloasso, donc les serveurs et leurs environnements cloud. Et Dev Advocate, c'est un peu moins connu. L'idée, c'est... Alors, on peut le faire de plein de façons différentes. en interne, en externe. Moi, comment je le fais ? C'est plutôt en externe aujourd'hui chez Eloasso et essayer d'adresser ce que j'appelle une communauté de développeurs autour de Eloasso. Globalement, les gens qui utilisent notre API, ça peut être tout type de développeurs, et de les aider à la fois dans les intégrations, de recueillir leurs besoins, en gros de leur faciliter la vie.

  • Speaker #1

    On va peut-être reparler de ça un peu plus tard, mais ma question pour moi c'est comment tu as commencé ?

  • Speaker #0

    Ça remonte à vraiment longtemps. Ce que je dis, c'est que moi, en fait, Le développement, je suis arrivé dedans un peu par défaut. Même quand j'étais à l'école, il y avait plein de potes à moi, ils faisaient ça avec leur père depuis des années sur des vieux trucs. Et en fait, moi, je ne savais pas ce que c'était. J'ai vraiment découvert ça quand j'ai fait mon DUT informatique. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Toi, tu n'as pas commencé avec ta calculatrice ? Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. Et puis même au lycée, les gars qui faisaient des trucs sur calculatrice, moi, je n'y captais rien. Vraiment, j'essayais déjà de suivre le cours de maths et je n'arrivais pas à faire la suite.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc en gros, c'est ça, c'est à 14 ans, j'ai mon premier PC et là, ça m'intéresse vachement. Je commence à démonter, donc plutôt hardware au début. Essayer de comprendre comment ça marche, donc sortir le ventilo, regarder le processeur et tout. Et puis en fait, très rapidement, je comprends qu'il y a une machine, mais on peut faire plein de trucs, on peut l'améliorer. Puis après, quand on commence à rentrer dedans, au début, c'est des petites améliorations système, des trucs que tout le monde... Plutôt de l'administration système. Et après, je continue mes études, donc Bac S et DUT. Et là, dans le DUT, vraiment, je trouve ça hyper dur. Vraiment, la première année, je rame, j'apprends l'algorithmie. Ça remonte à il y a 20 ans maintenant. Ah oui. Et du coup, en fait, tu commences par écrire des efforts sur papier.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'était vraiment il y a longtemps, en fait.

  • Speaker #0

    C'était il y a longtemps. Ça fait un peu mal. Oui. Et... Et au final, en deuxième année, la première année, en gros, c'est de la théorie, c'est dur. Quand tu viens pas de ce monde-là. Et la deuxième année, c'est de la pratique. Et donc, je prends une option informatique embarquée, on fait des trucs sur des microcontrôleurs, c'est excellent. Trop bien. Ça, c'est la vie.

  • Speaker #1

    On est en 2024. Moi, j'aimerais bien savoir est-ce que ça existe encore des personnes qui développent ou qui écrivent du code sur papier pour l'apprentissage ? Parce que c'est vrai que moi, j'en ai mangé énormément.

  • Speaker #0

    Ça, c'est compliqué de te répondre, mais...

  • Speaker #1

    Si des personnes nous entendent et peuvent écrire ça dans les commentaires,

  • Speaker #0

    ça peut être un pas. J'espère pour eux que non. Néanmoins, je pense qu'il y a des moments dans notre carrière où on se rend compte que ça fait du bien de poser quelques idées sur papier. C'est vrai que ça pose la réflexion, mais de là à faire de l'apprentissage comme ça, j'y vois pas beaucoup d'intérêt.

  • Speaker #1

    On est d'accord là-dessus.

  • Speaker #0

    On parlera peut-être de l'IA tout à l'heure, mais voilà. Grave.

  • Speaker #1

    Ok, donc là, tu as fait du DUT, tu as commencé à faire de l'embarqué. Tu as travaillé sur quoi en embarqué ?

  • Speaker #0

    On embarquait... Bonne question.

  • Speaker #1

    C'était directement des développeurs...

  • Speaker #0

    J'ai plus le nom du microcontrôleur, mais en gros, l'idée, c'était vraiment de partir embarquer à fond. Donc, on était directement sur le microcontrôleur.

  • Speaker #1

    OK, trop bien.

  • Speaker #0

    Le projet trop cool qu'on faisait, c'était... On avait une voiture télécommandée, donc une vraie voiture télécommandée. Et le but, c'était de la rendre autonome. Ah ouais ? Avec juste un microcontrôleur, donc un truc à 2 euros, quoi.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, mais là, c'est top.

  • Speaker #0

    Et du coup, t'ajoutes des petits capteurs, à la fois GPS pour la position, des capteurs de proximité.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Enfin, vraiment, c'était...

  • Speaker #1

    super expérience ok en plus t'as commencé avec tout ce qui était hardware vu que t'as acheté un ordinateur et après t'as mis un peu les mains dans la partie programmation et là faire bouger quelque chose je trouve que c'est le summum ouais c'est ça et puis c'est là où t'as tout ce monde vraiment très

  • Speaker #0

    numérique et je trouve que on peut parler de robotique quand on fait ça que la robotique je trouve est le bon le bon gap entre les deux le truc qui justement fait le lien plutôt que le gap est Et ouais, ma vision d'informatique, au début, c'était un peu illimité. J'ai commencé par des activités plus ou moins légales où tu peux tout télécharger. C'était ça, il y a 20 ans, tu découvrais tout un truc. Et donc, quand tu rentres dans le monde après, où tu te dis, en fait, je peux encore aller plus loin, faire mes propres trucs qui, en plus, agissent sur le monde réel, c'est assez excellent.

  • Speaker #1

    Et après, tu as eu ton DUT, tu es passé en école d'ingé ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai pas fait école d'ingé. Je me suis arrêté au DUT. Je crois que j'ai fait les tests d'entrée de l'Ainserbe. Puis j'ai dit, non, ce n'est pas pour moi. En vrai, je m'ennuie en études. Je m'ennuyais depuis toujours et j'avais vraiment envie de bosser. Donc, j'ai fait mon DUT à La Rochelle. Je suis venu à Bordeaux la semaine d'après, avoir obtenu mon diplôme, je me suis dit, je vais trouver du boulot. En une semaine, j'ai trouvé un appart et du boulot. Ah oui ! Bon, ça remonte à il y a longtemps, le marché n'était pas si tendu.

  • Speaker #1

    Parce que là, maintenant, sur Bordeaux, trouver un appart, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    Trouver du boulot, encore plus.

  • Speaker #1

    Tout ça.

  • Speaker #0

    Et effectivement, du coup, je commence mon premier boulot, c'était dans une boîte qui s'appelait C2i, enfin, qui s'appelait C2i, et qui maintenant s'appelle Tessy Technologies. Ils étaient vers Primrose, et là, ils sont au Haïan. Je commence en développeur BAC, ou développeur un peu généraliste en tout cas.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Et cette boîte fait de la dématérialisation de documents au global. Le groupe Tessie fait de la dématérialisation de documents. Et Tessie Technologies est un peu plus spécialisé sur la dématérialisation de chèques. Donc moi, en gros, l'idée c'est quand on va dans les agences bancaires, il y a des gens qui scannent les chèques. Et puis après ça devient tout numérique, donc ça part dans des bases de données, contrôle d'images, les chèques perdus, tous ces trucs-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Il faut travailler sur des technos d'un industriel à l'époque, du C-Sharp, du SQL Server, des trucs assez sympas.

  • Speaker #1

    C'est Microsoft,

  • Speaker #0

    d'accord. Oui, par contre, très Microsoft. Et au début, très clients lourds, des trucs qu'on installe sur les postes parce qu'on est dans le secteur bancaire. Donc, il n'y a pas non plus énormément d'accès Internet, on va dire, de postes où les gens peuvent accéder à Internet facilement. Et en tout cas, avec des technos qui nous permettent à nous à l'époque de faire des trucs assez sympas.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, en fait, le choix avec le développement de la programmation, ça s'est fait naturellement ou tu as trouvé... Parce que vu que tu travaillais avant dans l'hardware et après tu as basculé dans le développement,

  • Speaker #0

    est-ce que tu as trouvé que c'était facile pour toi ? Ouais, là encore, je pense que c'est un peu plus par défaut, mais quelque chose que j'apprécie vraiment, c'est-à-dire... Le hardware, c'était compliqué de trouver du taf dans le hardware. C'est aussi pour ça que je suis venu de La Rochelle à Bordeaux. C'est qu'à La Rochelle, à l'époque, il n'y avait pas de poste de développement. Il n'y avait aucune boîte. La plus grosse ville la plus proche était Bordeaux. Et quand je regardais, c'était vraiment développeur. C'est ce qu'à l'époque, on appelait, je crois, analyste en programmation. Oui, c'est vrai. Et tous les postes, c'était ça. Après, je pense qu'il aurait fallu que j'aille dans des secteurs un peu plus spécialisés, peut-être l'automobile ou des trucs comme ça. Mais... ... Mais vraiment, j'avais commencé à développer une vraie passion pour le développement et me dire que le monde est illimité là-dedans. Et d'arriver dans un secteur comme ça, assez industrialisé, ça m'a fait me rasseoir un peu, mais à la fois, c'était quand même hyper cool.

  • Speaker #1

    Et toi, tu ne connaissais pas du tout le C-Sharp ou tu as appris directement avec...

  • Speaker #0

    Si, je connaissais. J'avais quelques bases, mais en fait, c'est là aussi où... Je pense que maintenant, il y a eu quand même une grosse évolution, à mon avis, sur les parcours de formation. Moi, quand je suis arrivé, j'avais fait deux ans d'études. J'avais un mec dans l'équipe qui était hyper fort, mon mentor, sans avoir ce mot-là, mais qui m'a formé en six mois, où lui restait là-bas et moi aussi. Mais en fait, mes deux ans d'études, ça ne valait pas grand-chose à côté. Ah bah oui. Donc je me suis retrouvé, en un mois j'avais appris plus de trucs qu'en deux ans.

  • Speaker #1

    Ah oui, non plus que ça. C'est vrai quand t'arrives dans une entreprise où tu dois faire du reverse engineering pour voir le code qui a été pondu, le modifier, faire une partie de test, etc. Tu vois des fois, pas la majorité, mais des fois en fait sur l'école, des fois ils sont un peu à la rue.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est moins vrai parce que j'ai fait deux trois trucs en partant avec des écoles et je vois qu'ils font intervenir des professionnels dans la création des parcours. Bon, ce n'est pas le cas de toutes, mais j'espère en tout cas que ça s'améliore.

  • Speaker #1

    Ils sont bons pour l'apprentissage des bases. Et après, effectivement, s'il y a des professionnels qui viennent, qui interviennent, c'est vrai qu'après, ça change un peu la donne. Carrément, cool. Et à la suite de ça, Tessie, tu es resté combien de temps ?

  • Speaker #0

    J'ai fait cinq ans là-bas.

  • Speaker #1

    Cinq ans, très bien.

  • Speaker #0

    J'ai fait cinq ans, cinq années assez intéressantes, hyper formatrices. Je voulais quand même rester un peu... Enfin, un peu là-bas, je travaille sur plein de trucs. Je fais des débuts de site avec du IE6, des trucs fun. Et puis après, je suis parti parce que c'était une boîte qui était en grosse croissance. Puis le management ne me plaisait pas beaucoup. En fait, mon manager était à Lyon déjà, donc ce n'était pas non plus hyper simple pour faire des... On se voyait une fois par mois. Et puis, j'avais très bien l'impression qu'il ne comprenait pas ce que je faisais. Enfin, je n'étais pas super suivi. Du coup, je me suis mis à chercher un peu doucement et j'ai eu l'opportunité de rejoindre Eloasso. en 2018 et là pour le coup les technos étaient les mêmes mais ça a vraiment changé je suis passé d'un groupe je pense que c'était 6 c'était 3000 personnes un truc comme ça sur Bordeaux on était 200 et là je suis passé à une startup où on est 5 et aussi c'est vraiment ce que je recherchais donc je ne cache pas que là tu as tes parents qui font t'es sûr quand même c'est bizarre mais c'est vraiment Moi, ce que je recherche, en fait, c'est... Je suis vraiment un... Je me qualifie comme bosseur, après. Les gens pensent ce qu'ils veulent, mais... Moi, j'avais besoin, justement, de sortir un peu de ma zone de confort et d'y aller assez fort.

  • Speaker #1

    Mais du coup, comment s'est passé le recrutement ? C'était le CTO qui t'a recruté ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors, il était quatre avant que j'arrive. D'accord. Effectivement, il y avait un CTO en place. Donc, j'ai vu le CTO, le direct... Enfin, le président, la directrice générale. Enfin, là, j'ai vu tout le monde... Donc j'ai fait le tour avec eux, ils m'ont fait faire un test technique. Voilà, un truc assez drôle. Le président qui te tape sur l'épaule pendant le test technique, il te fait « Bon, ici, ce n'est pas comme chez Facebook, il n'y a pas de vodka. » À l'époque, on bien fait rire. Je me suis dit « Ça semble être le bon endroit. »

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a de la vodka ou parce qu'il n'y en avait pas ?

  • Speaker #0

    L'étalé se friétale. D'accord.

  • Speaker #1

    Ok, cool.

  • Speaker #0

    Et puis voilà, en gros... Après, chez Loasso, il se passe plein de trucs. La boîte, elle explose littéralement. Aujourd'hui, on est 180, donc j'ai vu la croissance de 5 à 80. En tant que dev, j'ai fait énormément de trucs. Je suis arrivé au début pour... Donc Loasso, déjà peut-être que j'en reviens un peu. Quand je suis arrivé, c'était une plateforme où on faisait du paiement en ligne. On ne savait pas très bien se définir. C'était un peu à destination des assos. C'était un peu ça l'idée. Aujourd'hui, on est quand même un peu plus structuré, donc on sait exactement ce qu'on fait et comment on le fait. Nous, aujourd'hui, ce qu'on se dit, c'est que l'ASSO encourage l'engagement associatif des citoyens en aidant les associations à développer leurs activités. Quand je suis arrivé, il me semble qu'il y avait 10 000 ASSO sur le site, peut-être 1 000, je n'ai plus trop le chiffre. Aujourd'hui, il y en a 350 000.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    On a aidé à collecter 1,9 million d'euros pour les ASSO. Milliard. Milliard,

  • Speaker #1

    énorme.

  • Speaker #0

    1,9 milliard.

  • Speaker #1

    C'est vrai que des fois, quand je vais dans des rencontres ou dans le milieu associatif, je vois souvent Hello Asso apparaître sur le site web et aussi sur la partie paiement.

  • Speaker #0

    Clairement, en fait, globalement, 350 000 assos, du coup, ça représente pas loin d'un tiers des assos en France. Il y a 1 500 000 assos en France. Énorme. Donc, la part de marché est assez importante. Et il y a un truc que je n'ai pas dit, du coup, on a un business... On travaille de façon assez particulière, c'est-à-dire que Hello Asso, c'est gratuit pour les associations. Et nous, ce qu'on aime bien dire, c'est que Hello Asso est offert par les contributeurs. Donc en fait, au moment du paiement, ce qu'on propose, c'est aux contributeurs de laisser une contribution volontaire pour Hello Asso. Et du coup, on explique ça bien. Et c'est notre seule source de financement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, ça marche bien.

  • Speaker #0

    Et du coup, forcément, ça facilite l'asso à utiliser Hello Asso, parce que pour elle, c'est totalement gratuit. Et donc, un euro donné par un contributeur et un euro qui arrive sur son compte bancaire. et donc après les contributeurs eux ils arrivent à comprendre cette démarche qu'a fait l'assaut de vouloir avoir ce logiciel et de décaler on va dire les coûts Voilà, et puis après, du coup, je t'ai reposé le contexte un peu historique de la boîte et pour dire, quand je suis arrivé, il y avait un site qui était déjà en place, qui était assez fonctionnel, mais qu'on faisait un peu évoluer. Et on a passé pas mal de temps au début à développer un peu des appels à projets parce que ce système de contribution volontaire fonctionne, mais il faut avoir une masse assez critique de personnes qui donnent. Donc en attendant, t'es obligé de faire des projets à côté pour amener du chiffre d'affaires. pour pouvoir faire vivre la boîte le temps d'arriver à cette masse.

  • Speaker #1

    Donc, quand t'es arrivé, t'étais le seul développeur ?

  • Speaker #0

    Alors, il y avait le CTO. Oui. Il y avait une développeuse qui était avec moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Qui est partie. Après, il y a eu un autre développeur. Mais j'étais le seul un peu stable si on va tourner sur des périodes de six mois. En fait, c'était assez compliqué d'arriver à trouver du monde à l'époque.

  • Speaker #1

    Donc, et toi, pendant ce temps-là ? Parce que c'est vrai qu'arriver dans une entreprise où le contexte change régulièrement pour essayer de trouver des financements, ça ne doit pas être facile. Tu te dis, attends, je lance un projet, après j'en lance un deuxième, un autre.

  • Speaker #0

    Ouais, on avait toujours quand même notre base, ce qu'on pourrait parler de la plateforme Eloasso et à côté on faisait d'autres choses. Et puis ça avait vraiment du lien en fait. En gros ce qu'on faisait c'était, donc on avait déjà beaucoup d'associations sur Eloasso. D'accord. On avait un commercial qui est toujours chez nous, qui est directeur de développement maintenant, qui allait voir les grosses fondations d'entreprises. Donc je sais pas, la fondation EVF par exemple. Et eux, ils avaient une problématique, c'est qu'ils font des appels à projets tous les ans, papiers. D'accord. Et enfin, ils faisaient des appels à projets papiers. Et puis en fait, ils n'avaient qu'une vingtaine de candidatures. Et les gens qui candidataient à ces appels à projets étaient des associations. Donc nous, on était capable de leur dire, si vous voulez faire un appel à projet avec tel type d'association, nous, on en a mille, on peut leur communiquer. Et du coup, ils vont candidater. Et en fait, ils étaient hyper heureux. Voilà. Et donc en gros, l'idée, c'était très cohérent. On avait la plateforme sur laquelle on aidait les associations. Et à côté, en plus, on faisait des appels à projets. Enfin, on développait les solutions d'appels à projets qu'on refacturait aux fondations. Donc, c'était un peu ça.

  • Speaker #1

    Évolutif, smart. C'est-à-dire, vous avez vu une opportunité et vous êtes engouffré.

  • Speaker #0

    Et puis, il fallait y aller assez vite.

  • Speaker #1

    Assez vite,

  • Speaker #0

    exactement. Donc là, c'était assez drôle. Et à la fois, moi, ça me correspondait très bien. Et je pense que ça me définit encore aujourd'hui. C'était, en gros, le... Cette solution d'appel à projet, j'en parle dans un article que j'ai écrit. En gros, c'était deux fichiers JS, un bac en espèce d'API, JS de 5000 lignes.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Commun à toutes les fondations. Tu envoies un truc en prod, tu exploses les quatre autres. Des projets comme on aime. Exactement. Et moi, je trouvais ça assez drôle parce que c'était la première fois où je pouvais vraiment expérimenter le fail-fast en le savoir. Travailler, voilà. d'une façon dont je n'avais pas eu l'habitude avant parce que trop industrielle. Mais quand je vois cette période, je suis hyper nostalgique et je dis, j'aimais bien. Quand je leur parle à l'ancien CTO aujourd'hui, il me dit, non, quand même pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai, quand tu n'as pas trop de clients ou tu essaies un peu de te construire, tu te dis, OK, vas-y, on donne tout. On envoie des petits bouts de code, etc. Là, maintenant, vous êtes arrivé à une maturité si tu fais ce genre de choses.

  • Speaker #0

    ah là c'est trop risqué c'est trop même stressant ça sera stressant pour tout le monde en fait et pour autant à l'époque tu vois quand je suis arrivé chez l'Oiseau j'ai amené pas mal d'industrialisation déjà en fait ils étaient vraiment super loin enfin genre les mises en prod il n'y avait pas de CIA il n'y avait rien du tout mais puisque j'ai oui c'est sur les logs en fait il n'y avait pas de logs ah oui d'accord tu vois alors juste j'ai installé une libre et puis au moins on avait des logs donc c'était un peu plus pratique de faire des trucs ok voilà mais vraiment des trucs très très basiques trop bien trop bien trop bien donc vraiment la la start

  • Speaker #1

    startup vraiment comme on les aime, dès le début.

  • Speaker #0

    Exactement, dès le début à fond, des heures parce que j'avais envie d'en faire. Et puis voilà, ça c'était chouette.

  • Speaker #1

    Tu as commencé chez Loasso et puis tu as monté petit à petit. Du coup, tu es resté développeur ? Non. Ok.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est assez compliqué de rester développeur. Je pense, si on peut, mais dans une startup en croissance, l'idée c'est que notre profil, il suive aussi la croissance.

  • Speaker #1

    Très bien,

  • Speaker #0

    carrément. En tout cas, c'est comme ça que je vois les choses. Et puis, en fait, ils avaient besoin de moi aussi. Puis ça fait toujours un peu partie de ça. Les premiers salariés sont aussi les personnes qui vont... Normalement, qui devraient compter après. Du coup, très rapidement, je suis trouvé à... Pas spécialement avoir des missions de management, mais plutôt de leadership. Enfin, très vite, tu te retrouves encadré.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    En fait, très rapidement, si t'es le plus ancien développeur, bah oui, sans le vouloir, tu... Tu vas être obligé de leader des gens au bout d'un moment.

  • Speaker #1

    Donc quand tu parles de leadership, c'est plus en termes de montrer par l'exemple. Tu fais quelque chose et voilà. Ouais,

  • Speaker #0

    plus mentoring technique aussi. Mentoring technique. C'est bien. Donc ouais, donc moi, j'ai fait mon parcours. Après, j'étais dev. Je passais assez rapidement lead dev, je pense, au bout d'un an. après je suis passé DevOps Architect parce qu'en fait on a commencé à partir sur les aspects infrastructure qui m'intéressaient bien il y avait beaucoup de choses à amener de ce côté là ensuite Engineering Manager et aujourd'hui Head of Infra ok très rapidement très vite dans le

  • Speaker #1

    Leadership Management ce saut en fait entre développeur et manager il s'est fait facilement c'était quelque chose que tu voulais ? c'est c'est sensible cette question comment est-ce qu'on passe de l'expertise technique au On passe dans la partie de la branche manageriale.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que je le voulais ? Pas particulièrement. L'ego, en moi, oui. Parce que c'est des postes importants et qu'on a cette image du manager. C'est cool. Cool n'est pas le bon mot, mais c'est sympa pour briller en société. C'est un peu ce côté-là qui me disait, carrément. Néanmoins, c'est un métier que je ne connaissais pas. Après, j'aime bien sortir de ma... me réinventer, donc c'est sympa. Donc c'est plutôt, en fait, pas par opportunité, c'est juste parce qu'on m'a dit, voilà, il va falloir recruter, il va falloir constituer une équipe, donc ok, tu passes l'idée. Si j'avais dit non, je pense qu'on aurait pu discuter, on aurait pu faire des choses, mais moi, ça m'intéressait vraiment.

  • Speaker #1

    Après, tu as aussi le cas où tes développeurs, on te dit, bon, là, on va se structurer, on va engager d'autres développeurs. Est-ce que tu veux être lead ou on engage quelqu'un pour être lead ? Et ça aussi, ça peut être assez compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais, surtout qu'en fait, il y a plein de choses qui se mêlent quand tu fais ce passage un peu bizarre. Déjà, on a recruté deux gars qui étaient meilleurs que moi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et en fait, mon rôle, ce n'était pas d'être le meilleur. C'est exact. Et c'est sûr, à l'époque, je pense que j'étais très bon parce qu'on a fait plein de trucs ensemble. mais est-ce que je suis le meilleur ? je sais pas, et en fait on a voulu vraiment mettre l'accent sur prendre des gars super forts et pour le coup ça a payé, ils sont encore là aujourd'hui ils nous ont bien aidé à construire énormément de choses chez l'OASO et après t'as quand même tout un aspect qui est très étrange et ça tu t'en rends pas compte avant de dire oui avant de travailler moi ma productivité,

  • Speaker #1

    quand je rentre le soir je suis content d'avoir écrit des lignes tu sens la satisfaction t'as produit des choses avec

  • Speaker #0

    Avec les délignes, je pense que ça peut être mal pris. Il y a tout un sujet sur les meilleurs développeurs, c'est peut-être ceux qui en enlèvent. Mais ce que je parle, c'est que j'ai sorti une feature. Et donc, j'ai passé, je pense, au moins entre 3 et 6 mois à rentrer chez moi et à dire que je n'ai rien foutu de la journée. Parce qu'en fait, tu es en train d'infléchir à l'organisation de ton équipe, tu discutes avec ton CTO. Et c'est hyper... Ouais, c'est difficile, en fait, je trouve, ce truc, vraiment, de se rendre compte que si tu fais du taf, mais c'est pas le même. Et donc, voilà, le switch est un peu difficile à faire.

  • Speaker #1

    Et du coup, t'as switché là-dedans ? Parce que même moi, des fois, tu vois, au début, tu fais de la feature et d'un coup, quand tu passes le côté manager, t'as l'impression que tu vas être jugé, tu vois, où on va te dire, mais attends, t'as pas fait zéro feature, mais qu'est-ce que t'as fait aujourd'hui ? Moi, j'ai parlé de structuration, d'organisation, etc. Et des fois, ouais, c'est un peu, tu te dis, c'est difficile à justifier, tu vois. Et des fois, tu essaies de faire plein de choses.

  • Speaker #0

    Ouais, bah alors du coup, non, je suis pas passé... Enfin, c'était pas binaire, mon changement. J'ai vraiment... En fait, j'ai fait un truc qui est assez bizarre, mais je pense que pour en avoir parlé avec d'autres personnes, j'ai pas été le seul à faire ça. Donc on a recruté des gars qui étaient bons, et en gros, je leur laissais faire les features, parce que je qualifiais de features intéressantes, et moi, je faisais les N3. Ah oui ! Comme ça, en fait, j'avais ce côté... Déjà, à la fois, je leur... J'économisais leur temps, qui était assez précieux. pour qu'ils puissent, eux, avoir l'esprit tranquille. En gros, j'essayais de les protéger un peu du flux de trucs qu'on récupérait, qui étaient liés à moi parce que j'avais écrit des trucs rapidement. Et donc, je faisais un peu ça qui, moi, me permettait un peu d'être tranquille et de dire, si, si, en fait, je fais des trucs à côté. Même si c'était vraiment le travail poubelle de l'équipe que personne ne voulait faire.

  • Speaker #1

    Et toi, tu étais content avec ça ?

  • Speaker #0

    Moi, ma satisfaction, c'était de me dire... à la fois on est en train de construire une équipe et en fait ils ont le temps de faire ce qu'il faut et ils le font bien donc ouais j'étais content si t'enlèves plein d'éléments non fondamentalement j'étais pas content de faire du N3 toute la journée ouais non mais tu m'étonnes donc pour résumer

  • Speaker #1

    N3 c'est plus les corrections de bugs la TMA, tierce maintenance applicative ouais exactement

  • Speaker #0

    TMA, MCO, peu importe c'était exactement ça tous les trucs qui étaient en issue sur GitHub

  • Speaker #1

    Oh la vache ! Et t'as tenu combien de temps à faire ça ?

  • Speaker #0

    Bon après, en fait c'est une période de transition, je pense que je suis passé, j'avais du mal à lâcher le truc, je pense que j'ai fait 6 mois à faire ça, et puis après on est assez vite parti sur l'infra, où il y avait des choses sur le cloud assez intéressantes à faire. J'ai pas documenté mon histoire très précisément, mais c'est un peu ça. Ce que j'aimais bien dire à l'époque, c'est que j'ai un poste, mais mes missions changent radicalement tous les six mois. Et c'était vraiment jusqu'à il y a deux ans, je pense, où maintenant on est un peu plus structuré. Mais en vrai, quand je te parle de Dev Advocate au début, ça c'est un truc où je fais ce que je veux, entre guillemets. Enfin, je fais ce que je veux. pose un projet, je dis là je vais travailler ça pendant 6 mois ok bah vas-y et puis après je peux changer là il va encore avoir ce truc là

  • Speaker #1

    Et quand tu nous expliquais avant Dev Advocate ça consiste en quoi exactement et quelles sont tes journées ?

  • Speaker #0

    Donc du coup sur Dev Advocate ce que je fais là principalement et qui je pense qui m'aille bien c'est Hello Asso on a une API mais on avait pas de SDK, enfin il y avait juste un SDK Python mais qui avait été fait comme ça et qui était plus maintenu donc là j'ai développé 3 SDK enfin j'ai généré des SDK ça sert à rien de les développer s'il y a une bonne doc en node en Python en PHP comme ça je sais que ça va favoriser l'usage ça peut être d'aller rencontrer des assos qui ont des besoins un peu particuliers pour savoir si moi je peux les aider à développer des choses à côté il y a des il y a des projets auxquels je crois je me dis vas-y je lance le truc et on verra bien ce que ça donne donc là il y a un collègues, enfin, il y a des choses où j'aide les collègues, il y a des choses où c'est moi qui le fais. On a développé un connecteur Twitch, tu vois, pour faire des streams caritatifs directement branchés sur Hello Asso. Donc, le fait que ça affiche la petite barre et que les notifications quand t'as des nouveaux dons. J'ai développé un site de paiement par QR code où tu scans un truc, tu valides avec un autre QR code. Enfin bref, c'est un peu ce qui se fait en Asie. C'est vraiment comme ça, des petits projets à côté. L'idée, c'est d'utiliser notre API, de montrer qu'on peut faire des trucs cool avec. pour que moi je puisse accompagner d'autres personnes si elles ont envie en gros c'est créer du contenu à la fois technique ou non technique autour de notre API mais ça c'est maintenant et dans 6 mois ça peut être autre chose ça peut être autre chose donc là en gros tu fais ça et en même temps aussi t'es manager ouais exactement aujourd'hui je suis manager mais du coup on en parle après là je suis manager de 2 personnes Mon poste heads-off, c'est plus... directeur, en fait, c'est plus que tu gères la stratégie globale de l'infra, donc ça va un peu au-delà de manager des gens. Et donc, je manage peu de personnes. Je suis beaucoup attendu sur, justement... C'est quoi la projection Hello Asso 2030 dans un contexte où on va collecter un milliard d'euros tous les six mois ? C'est un peu ce genre de choses. Est-ce que ton infra va tenir ? Qu'est-ce qu'on va faire comme gros investissement ? Est-ce qu'il manque des postes ? Des choses qui sont assez différentes de manager. J'ai réduit vraiment la charge de management. Je pense qu'aujourd'hui, la répartition, c'est 70-30, donc 70 en faveur de DevAdvocate.

  • Speaker #1

    On a parlé de manager, donc là, tu l'es encore. quand tu fais un peu une rétrospective de ce que tu as fait, t'as dit effectivement au début, tu t'es un peu auto-flagellé en faisant de la TMA, de la MCO etc, après voilà il y a eu une transition où t'étais un peu plus libre et tu faisais plus du manager, vraiment le boulot de manager et comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que t'as dû le comprendre un peu mais moi très vite j'ai quitté l'école donc j'aime pas trop apprendre en lisant des trucs, j'aime bien apprendre en faisant donc bah ... quand tu deviens manager c'est la meilleure façon de se planter je pense en fait il y a plein de choses qui pour moi étaient un peu des gros mots des formations manager, des trucs comme ça surtout par rapport en plus à ma précédente expérience où tu avais du professionnel, du management qui faisait des formations à tout va moi je voyais ça assez d'un mauvais oeil et ouais quand je commence en fait très vite je me retrouve à faire euh des recrutements où tu peux aller un peu trop vite, enfin tout un tas de choses en fait où tu y vas sans méthode. Et bah tu peux te tromper, enfin c'est même sûr en fait, tu te trompes très très lamentablement quoi. Et du coup, mon management à l'époque ça c'est, on en a pas fait beaucoup mais des mauvais recrutements. Je pense que c'est le pire celui-là. Ouais, ça dépend. Si tu te trompes dans le recrutement, mais que tu as le suivi nécessaire après, tu peux le corriger assez rapidement. Et je pense que la personne sera OK pour dire qu'on s'est planté. C'est toujours difficile de mettre fin à une période d'essai, mais c'est aussi fait pour ça. Et donc, si tu as tout ce qui va après, c'est cool. Mais si tu n'as rien de ce qui va après, c'est encore plus dur. Parce qu'à l'époque, du coup... Ouais, moi, c'est ça. J'ai une mauvaise communication. Enfin, je comprends pas, à l'époque, qu'il faut expliquer les décisions, enfin, toutes ces choses-là, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Vu que moi, je suis dans une espèce de monde où... on est avec les fondateurs de la boîte et en fait on discute tout le temps et qu'en fait pour moi c'est même naturel parfois de faire des trucs que je pose pas de questions parce que ouais tu les suis en fait ils t'inspirent je fais pas de feedback donc en gros y'a rien qui va et du coup je pense qu'on peut passer directement à la partie intéressante c'est qu'est-ce que j'ai vraiment foiré et qu'est-ce qui fait que comment en fait au moment Au-delà du fait que tu sais que tu n'assures pas trop le truc, mais tu te débrouilles et tu montes en compétence, comme dans un métier technique. Là, parfois, tu peux te prendre vraiment une tape et te dire, j'avoue, mon manque de compétence, ou en tout cas de formation, a fait que c'est hyper compliqué.

  • Speaker #1

    Mais tu t'en es rendu compte ? Parce que tu fais un recrutement, tu prends une personne externe, tu peux te dire, c'est peut-être pas moi qui ne va pas, c'est peut-être l'autre. Comment tu t'es rendu compte de tout ça ?

  • Speaker #0

    Bah en fait j'en suis rendu compte parce que c'était en direct avec mon management en fait. D'accord. En gros l'histoire elle est assez simple, comme je dis j'ai aucune méthode. Donc à l'époque on est à Darwin, il n'y a pas de salle particulière pour réserver des salles, c'est casse-pieds. Donc pour faire les one-to-one, j'essaye de faire les one-to-one une fois toutes les semaines, tous les 15 jours, c'est pas hyper régulier. Je fais des points avec des gars et puis du coup on est dans un couloir à Darwin sur un canap tu vois. Ok. Déjà, enfin... Tu apprends après que quand tu veux faire des réunions un peu plus strictes et que tu as un message à faire passer, tu mets un cadre et que c'est important. Donc ça, je ne le fais pas. Et je ne sais pas, ça ne veut pas dire grand-chose, mais je suis fondamentalement, tu vois, je pense quelqu'un de gentil et tout. Et donc là, peut-être trop, en fait, parfois, j'essaie d'arrondir les angles.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Du coup, de masquer un peu la vérité. Ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Justifier ou justifier énormément.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Surtout, tu vois, par rapport aux personnes en face, s'ils sont un peu à la bourre, si ça ne va pas. Ouais, mais c'est bon, vas-y. Enfin, même parfois jusqu'à... pas bricoler les objectifs, mais dire ouais, bon, t'as déjà fait ça, c'est quand même pas mal, tu vois. Sauf qu'en fait, bah... Bah ouais, en fait, en gros, ça va pas, quoi. Et c'est aussi lié, hein... Donc, là, je dis que je suis pas bon, et c'est aussi lié parce qu'en fait, je fais plein de... Enfin, je me force à faire plein de N3 à côté, donc tu vois, il y a... Oui,

  • Speaker #1

    oui. Même jongler entre les deux, ça doit être infernal, quoi.

  • Speaker #0

    Et en gros, bah là, tu vois, je fais tout mon monde. Pour moi, tout va bien, effectivement, on est en train de sortir un produit, ça avance pas. Et puis en fait, tu as le CTO et la boss qui viennent me voir et qui me disent « Bon, du coup, là, ça ne va pas du tout. Il y a six mois de retard, il y a un qui sort. Donc là, il faut que tu ailles le voir parce qu'en fait, ce gars-là, on va le sortir. »

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Ils te le disent.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais pas comment s'appelle ce truc de dire… Enfin, ils ont un peu shortcut mon management. Et à la fois, c'était nécessaire. Mais du coup, je fais « Bon, ok, il faut que j'aille le préparer. » Et en fait, il y a une telle dissonance par rapport à ce que je lui dis habituellement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais même pas l'exprimer. D'habitude, c'est toujours « Putain, c'est super, merci. » Là, ça avance. Et là, j'en viens à « Bon, je te préviens, là, on n'est vraiment pas contents, ça ne va pas. » Et en fait, ce qui se passe, même moi, je n'ai pas compris, c'est que... Une semaine après, il est convoqué et en fait, on le licencie, ce mec-là. Oh la vache ! Donc en gros, tu pars d'un gars qui tout va bien. Exact. Vraiment, mais tout va bien. Il est hyper heureux. Moi, je lui dis que c'est super. Et en fait, on le sort, quoi. Et là, c'est... Et ouais, du coup, en fait, tu te dis, bon, qu'est-ce que j'ai merdé, quoi. Et en fait, c'est assez facile. Et ouais, je m'en suis... Je m'en suis rendu compte effectivement tout seul, mais c'est vraiment cette expérience hyper dure à la faux formatrice qui m'a dit, là, ce n'est plus possible, tu ne peux pas continuer comme ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, gros traumatisme, aussi bien pour tout le monde que là.

  • Speaker #0

    C'était vraiment terrible. Et puis, en fait, le mec était juste trop cool, aimé par toute la boîte à l'époque. Ça a pris des proportions assez difficiles. Ce qui est très bien, c'est que ce mec était vraiment trop cool. Savait prendre du recul sur la situation Et en fait il était un peu plus vieux que moi Je pense qu'on a discuté après Il m'en a pas voulu justement Il m'a même fait du feedback C'est ta com qui est pourrie mec Il faut que tu fasses mieux

  • Speaker #1

    T'as quand même fait du feedback Et toi derrière aussi t'étais réceptif Et l'avantage aussi C'est aussi des erreurs qu'on a Qui nous permettent aussi d'avancer Si tu te dis la première erreur, vas-y, j'arrête le manager et je redeviens développeur, et moi, tout ce qui est HN3,

  • Speaker #0

    je vais les poncer,

  • Speaker #1

    et je vais plus me focaliser là-dessus. Effectivement, là, tu ne peux pas évoluer. Et si toi, tu as continué en tant que manager, c'est cool. Au moins, tu as pu...

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai continué. Vraiment, comme je disais, il ne manque pas grand-chose parfois. Juste deux, trois petits pro-tips, en fait, pour... pour bien gérer ton truc quand je parlais tout à l'heure j'avais pas de grille d'entretien juste faire une grille d'entretien en fait c'est pas grand chose c'est je pense que j'invite tout le monde à se poser la question là je suis en train de recruter un développeur pourquoi je veux un développeur sur quel projet c'est quoi les 2-3 compétences clés que j'ai besoin vraiment de scanner au moment où je suis en train de lui parler pour pas que 3 mois après on se dise non mais en fait ça va pas il y a un truc exactement enfin vraiment tout le monde le fait mais ça c'est vrai que c'est pas mal c'est top et après ouais t'as plein d'autres trucs tu vois sur mes 1-1 c'était bah moi une feuille blanche aujourd'hui j'ai un template de 1-1 qui est bah effectivement la partie comment ça va est-ce que t'as des problèmes perso qui pourraient impacter le taf est-ce que le taf impacte ton perso la revue des objectifs serait classique et puis après tu parles de est-ce que t'as besoin de formation, est-ce que t'as des feedbacks à me faire enfin voilà un truc assez complet mais pareil c'est 5 bullet points et puis ça peut te sauver la vie carrément,

  • Speaker #1

    c'est le mot te sauver la vie comment t'as appris tout ça ? du coup tu t'es dit oula j'ai merdé t'as suivi les formations qu'on t'avait recommandées alors jusqu'à

  • Speaker #0

    En fait, il n'y avait pas de formation particulière de management. En fait, quand tu as une équipe en construction comme ça, c'est quand même un sacré budget, donc on n'avait pas fait. Je ne pense pas que ce soit lié à mon expérience traumatisante, mais après ça, justement, toute l'équipe de management qui était en place, plus la direction, on a suivi des formations manager. Et moi, franchement, j'étais là, oh non, mais vas-y. Pour moi, c'était le gros mot possible. Formation manager. Et puis, en fait, je ne me définissais jamais comme manager à l'époque. J'étais plutôt... J'avais du leadership, c'était mon truc. Et en fait, c'était exceptionnel. Vraiment. Peut-être aussi parce que le cabinet par lequel on est passé était très bon. J'imagine qu'il y a plusieurs qualités de formation, mais là, tu en ressors justement avec tous ces outils. Donc, les gens par qui on est passé, en gros, leur truc, c'est de dire, on va te donner des outils pour gérer chaque situation que tu peux avoir en management. Et en même temps... Fais des petites scénettes pour voir le truc et essayer de... Et en fait, ça peut paraître débile, mais il n'y a jamais... Je pense que j'ai, en termes de héroïs, cette formation, pour moi, elle a été exceptionnelle. Et vraiment, t'en ressors avec un feedback, comment ça se fait. Donc des méthodes assez classiques comme Desk, où tu fais l'annonce d'un changement. Le fait de l'existence de la courbe de deuil et que t'auras beau faire quoi que ce soit, il y a des gens qui vont... prendre beaucoup plus de temps à accepter la nouvelle et à remonter ensuite et à devenir positif. Moi, j'avais toute la base de... Je pense que j'avais une très bonne écoute. C'est aussi pour ça que j'ai fait manager. Moi, j'aime bien prendre un peu soin des autres et me dire... Vous voyez, quand je faisais les N3, j'aime bien que les gens se sentent bien. Par contre, ça ne marche pas sans méthodologie au taf.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça le truc.

  • Speaker #1

    En sortant des blagues ou en essayant de... dire toujours oui, c'est vrai que des fois, ça ne facilite pas l'apprentissage de quelqu'un. Quand tu régulièrement leur donnes des feedbacks, qu'on leur donne des objectifs assez clairs et que tu vois que les personnes les atteignent, je crois que c'est aussi bien gratifiant pour toi que pour la personne. Carrément, top. Du coup, c'est à ce moment où tu as eu ta formation, tu t'es dit, c'est bon, je vais être manager. Ou tu te l'as déjà dit avant, moi, j'ai envie de savoir à quel moment tu t'es dit, c'est bon, j'aime trop ça. Parce qu'avoir eu déjà une expérience un peu « traumatisante » , ça ne facilite pas les choses.

  • Speaker #0

    Oui, il y a deux trucs. En plus, quand on a recruté au tout début, il y avait ce mec-là. Mais juste avant, on a recruté deux personnes sur lesquelles on voulait de l'expertise technique. Parce qu'en fait, c'est ce qu'on n'avait pas jusqu'à maintenant. Et donc, on a fait un peu de raccourci. pas que je dise de conneries parce qu'ils sont encore là aujourd'hui mais du coup c'est des mecs on a pris un gars qui avait un tempérament hyper fort les réunions il faut que ça se fasse dans le conflit c'est un peu l'idée d'accord pas un conflit où tu vas te hurler dessus mais il faut qu'il y ait des échanges il faut qu'on soit sûr de Ausha technologiques exactement il faut un peu taper dedans et un autre tempérament hyper discret d'accord et donc c'est des profils qui sont très spécifiques et à manager c'est hyper dur en fait il y avait vraiment une équipe qui était super chou super chou de manager et Et moi, ce qui m'a toujours... En fait, dès le début, je pense que j'ai voulu être manager. Et ce qui m'a fait plaisir là-dedans, c'est de me dire que la tech, c'est presque trop facile. On a des problèmes et... J'avais 5 ans, 6, 7 ans de dev derrière moi. Les problématiques sont différentes. Mais tu écris des trucs, tu résouds des problèmes, il y a des bugs.

  • Speaker #1

    Tout est solutionnable, en fait.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est assez facile. Je pense que le côté de me dire... En fait, là, j'arrive au bureau. Il y avait un imprévu total parce qu'en fait, il a eu un problème perso, ou il y a eu autre chose, je sais pas, ou il y a des choses dont on n'avait pas parlé, puis on va passer une heure en fait avec quelqu'un, essayer de... voilà. Et ça, c'est ce que j'adore. C'est plutôt casser la routine. Je pense que c'est ça, mettre au mot.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien.

  • Speaker #0

    Et après, très rapidement, au côté manager, vu que j'étais un peu en direct avec le CTO, tu te retrouves à créer les logiques de dynamique d'équipe ou comment on va faire les squads. Tout ce côté, un peu plus en avance de phase du reste, qui est hyper stratégique et hyper agressif.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est ça l'idée.

  • Speaker #1

    Trop bien, trop bien.

  • Speaker #0

    Pour répondre, un peu depuis toujours, mais vraiment, quand tu commences à t'y frotter, je trouve que c'est là où ça devient le plus intéressant.

  • Speaker #1

    Après, c'est vrai que... Puis même quand tu commences à faire travailler des personnes entre elles, comme tu le disais, avec des caractères assez différents, tu sais très bien que ces deux personnes sont très très bonnes dans leur métier, dans leur domaine. Et quand tu les fais travailler ensemble, tu te dis, mais waouh, t'arrives à faire des choses quand même incroyables.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Et c'est vraiment... Ouais, ces aspects... Moi j'arrive souvent à résoudre ça de la communication La plupart des problèmes de management que t'as C'est des gens qui ont mal communiqué Une grosse partie des trucs que j'ai eu à faire Parfois c'est juste de dire Vous deux vous entendez pas Est-ce que vous voulez qu'on fasse une réunion tous les trois Mais j'aime pas faire ça en fait ça fait bizarre Moi je vous donne les principes de communication non violente Vous coupez pas la parole vous faites ça ça ça Ok ils se mettent dans une salle ils ressortent une heure après C'est pas les meilleurs amis Mais ils ont compris qu'ils étaient au taf Ils sont pas obligés de s'entendre Ils se sont mis sur le... à plat les façons de parler qu'ils n'aimaient pas ou comment ils aimaient qu'on s'adresse à eux. Et en fait, tu fais, voilà, en fait, maintenant l'équipe, elle tourne. Carrément. Alors qu'avant, vous passez votre temps, vous tirez dans les pattes.

  • Speaker #1

    Vous tirez dans les pattes, carrément.

  • Speaker #0

    C'est pas ça le but.

  • Speaker #1

    Moi, ça m'est déjà arrivé dans une de mes équipes où les deux avaient raison.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Comment tu fais, toi, pour... Tu sais très bien, en fait, ils disent, ils se remettent à toi pour que tu puisses choisir ou que tu puisses les aider à trouver une solution. Et les deux ont raison. Tu fais comment ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est chaud. ça dépend les grosses décisions qu'on a eu à prendre par exemple un peu au début mais quand on avait une équipe technique assez solide chez Eloasso et on s'est un moment on s'est dit est-ce qu'on fait un Eloasso V2 ou est-ce qu'on refond Eloasso donc on avait fait le choix de refondre et à l'époque on s'est enfermé dans une salle avec 5 personnes pour mettre tout le monde vraiment d'accord c'est des vrais challenges que vous avez là c'est pas mal ça ouais et ça c'est et ça du coup j'ai vachement gardé ce truc et on essaye de le faire tout le temps c'est vraiment quand on ne sait pas trop en tout cas on essaye de mettre tout le monde dans la pièce déjà pour que chacun arrive à s'exprimer parce que s'il y a deux personnes qui viennent te voir peut-être que la troisième elle n'a pas parlé c'est un peu embêtant et après pour répondre à ta question j'essaie un peu d'esquiver je vois ça,

  • Speaker #1

    non mais j'ai compris en fait toi ce que tu dis c'est il ne faut pas être père il faut être un père comme ça en fait tu as toujours une personne qui va pouvoir t'aider à ta chose ça c'est aussi la réalité des clients tu ne fais jamais des clusters de deux non exactement non

  • Speaker #0

    Ouais, je sais.

  • Speaker #1

    Non, mais elle est compliquée, parce que même moi, quand ça m'est arrivé, du coup...

  • Speaker #0

    Je sais pas si c'est une bonne réponse, en vrai.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    En plus, dans le contexte, je pense que dans ce cas-là, t'as plusieurs façons de le faire. Soit tu fais encore une réusse, soit tu poses un doc pour les contres et puis à la fin, t'arrives un peu... En fait, c'est ça, dans la tech, en plus, il n'y a pas... qu'une solution il y a pléthore pléthore de solutions potentiellement dans ton équipe tous les gars les filles ont une bonne solution et tu sais pas en fait exactement après c'est dans notre contexte ouais ton truc c'est bien en fait ça vaut super cher à faire donc on va faire l'autre voilà moi je quand ça s'y prête je

  • Speaker #1

    parle beaucoup du temps tu vois l'implémentation celle-là elle est plus rapide voilà

  • Speaker #0

    et je joue là dessus effectivement mais ouais effectivement ça c'est l'exercice difficile j'essaye de sur ça est-ce que c'est une brique qui est pérenne ou pas est-ce qu'on est en train de tester un truc je sais pas exactement ou des solutions de sortie derrière donc ok cool trop bien voilà et puis du coup tu me parlais de formation et puis qu'est-ce qu'il y avait fait aussi que j'avais un peu mieux appris à manager oui bah aussi t'as El Oasso qui s'est structuré en même temps donc on a recruté une RH qui a mis en place aussi des process pour aider les managers, créer des groupes de managers pour discuter entre nous de nos bonnes pratiques, de comment gérer les trucs éventuellement de pouvoir discuter des cas complexes si eux ils avaient déjà en géré donc ça c'est quand même un truc assez précieux de pouvoir faire partie d'un groupe sans aller bouffer ensemble tous les midis parce que sinon ça pose problème mais plutôt que de discuter de nos problématiques de management et

  • Speaker #1

    du coup dans le recrutement il y a eu aussi des pairs toi t'étais un engineering manager est-ce qu'ils ont recruté aussi un autre engineering manager comme toi qui avait peut-être plus d'expérience ça c'est arrivé bien après parce que engineering manager c'était il y a

  • Speaker #0

    2-3 ans je pense ok mais oui en fait GDM j'ai commencé tout seul et puis on s'est retrouvé je crois qu'aujourd'hui ils sont 5 et moi j'étais on s'est retrouvé à 3 je crois avant que je passe Head of Infra mais oui et ça pareil c'est un peu le même truc, c'est hyper enrichissant d'avoir des pairs qui sont bien meilleurs que toi on avait un projet, on était 2 EM Et il y a des trucs qu'on n'arrivait pas à faire bouger, c'était vraiment impossible. Sur l'orgueil, il y a des choses qui... En gros, l'idée c'était que le wasso c'est un monolithe, on essayait de le découper fonctionnellement. C'est pas la peine de péter le monolithe, ça demande beaucoup trop de travail pour pas grand chose.

  • Speaker #1

    Et c'est trop cher, en général c'est trop cher.

  • Speaker #0

    Et donc d'isoler fonctionnellement les périmètres pour que les squads travaillent bien. Ça c'est des trucs qu'on n'avait jamais réussi à deux, t'as un gars qui est arrivé avec une grosse XP... Et aussi, l'envie justement de changer ses trucs, il a tout pété, on n'a rien de temps. Et en fait, la dynamique est bien meilleure. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve ça hyper cool. Moi en plus, je suis hyper ancien. Parfois, tu as besoin d'inclure des nouvelles compétences ou des nouvelles personnalités parce qu'en fait, tu as tendance à te reposer sur ce que tu as fait.

  • Speaker #1

    Repos sur ses facilités. Des fois, tu te dis, je ne casse pas ça parce que c'est trop compliqué. Et tu as une nouvelle personne qui arrive et tu te dis, mais attends... Je vais tout péter.

  • Speaker #0

    Ou je l'ai déjà fait. Parfois, je suis un peu frileux sur certains trucs parce que je connais toute la complexité technique du truc et tu te dis que ça va être un enfer. Tu as un gars qui dit que ça nous a pris deux mois. Tu n'as pas le contexte. T'inquiète, je vais le faire. Après, EM, c'était la période où il y avait les EM. qui géraient les devs, et moi j'étais un peu à côté où je gérais l'infra, et aussi une équipe de devs, mais qui était sur des produits on va dire annexes, donc les choses qui vont se passer plutôt après le paiement c'était de la prod aussi mais c'était un peu différent

  • Speaker #1

    Donc là, tu nous as parlé un peu de la gestion de conflits, moi j'aime bien l'idée là où tu avais un caractère qui était fort et un autre qui était un peu plus réservé je sais pas si t'as d'autres anecdotes comme ça sur la partie gestion des conflits un pire équipe ?

  • Speaker #0

    ouais bah j'en ai parlé rapidement juste avant en vrai je pense que la gestion des conflits c'est quasiment toujours un problème de communication et si c'est pas ça c'est que ça va être un il peut y en avoir plein d'autres types c'est parce qu'il y a quelqu'un qui est pas compétent mais du coup ça veut dire que toi t'as loupé quelque chose il peut il peut y avoir vraiment plein de choses toi aussi introduire des conflits sur des écarts de salaire ou des trucs comme ça où tu communiques mal tu peux vraiment bien te planter à plein de niveaux globalement moi ce que je vois c'est vraiment sur cet aspect communication donc au delà du fait d'avoir fait parler deux personnes ensemble et qu'ils étaient pas les meilleurs potes mais qu'ils s'entendaient bien après je suis vachement aidé par Hello Asso et en fait la façon dont on bosse où nous on essaye de mettre le enfin d'avoir au niveau de management le plus horizontal possible. Donc en gros, ça passe par, tu vois, quand on fait des chantiers, quand on se lance dans de nouveaux trucs, chaque squad a la possibilité d'embarquer ou non un sujet parce qu'elle va chiffrer et dire en tout cas, bah non, là c'est pas possible. Donc c'est vraiment en lien avec l'aspect dev et l'aspect product. Mais dans l'idée, on définit les priorités. Généralement, en plus avec les squads, même s'il y a des... Il y a forcément des trucs qui sont plus verticales parce qu'une logique de boîte, c'est une logique de boîte. Tu peux dire que tes squads sont autonomes sur leurs produits, il y a quand même des immanquables qu'il va falloir traiter. On peut prendre des trucs hyper classiques, mais la réglementation de 2FA qui arrive, RG2A pardon, on est sur le 2FA en ce moment. RG2A donc pour l'accessibilité des sites web qui arrive l'année prochaine bah ouais on peut se dire que c'est pas je pense pas que les squads d'elle même se disent ah on va faire du RG2A néanmoins à la conformité il y a quelqu'un qui dit bah non mais là on est obligatoire on le fait pas on va se prendre un tir monumental donc bah ouais ça c'est plus vertical et néanmoins ça veut dire que ok on va pas faire ça plus tout le reste donc ouais C'est un peu comme ça que je bosse, c'est aussi d'autonomiser les équipes sans leur dire des broyaux. Je suis un support.

  • Speaker #1

    Et déjà, en plus, plus tu les rends autonomes, plus il y a de l'engagement. Ça veut dire que les personnes, ils sont là en train de dire bon, ok... on a ce sujet là donc on va l'estimer on va mettre un mois c'est sûr etc et puis là tu vois que les personnes sont engagées parce qu'on leur a pas donné une deadline ouais clairement ça ça a été hyper long à mettre en place je

  • Speaker #0

    pense parce qu'on avait un côté aussi j'arrive pas trop à l'expliquer je trouve qu'aujourd'hui il y a effectivement cet engagement où les squads rechiffrent bien on a enfin c'est Et ça marche bien, quoi. Ils essayent... Enfin, on sent qu'ils sont motivés pour délivrer dans le délai qu'ils avaient donné.

  • Speaker #1

    D'accord, OK.

  • Speaker #0

    Ce qui n'était pas le cas avant. Et j'ai essayé de faire un introspective et je n'arrive pas trop à comprendre. Mon avis, c'est que...

  • Speaker #1

    Est-ce que il s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais, ou sans le vouloir, en fait, on essayait un peu de tricher, tu vois. Ah, d'accord. Enfin, en intervenant, en disant, ouais, bon, non, ça, je pense que quand même tu te trompes. Je pense qu'on essayait, ouais, un peu de filouter les estimations. Donc, forcément, Je ne suis pas sûr que ce soit la seule raison. En tout cas, là, c'est peut-être aussi les personnes. En fait, on a recruté beaucoup de monde et maintenant, ça marche mieux. Ils sont plus confiants et puis c'est aussi plus stable.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, non, ça va.

  • Speaker #1

    Trop bien. Trop, trop bien. OK. Génial. En tout cas, merci pour ce petit feedback.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    On a parlé, on a couvert quand même la partie manager, la partie où tu as passé du leadership au manager. Est-ce que maintenant tu fais du mentorat ? Et comment tu fais de l'apprentissage ? Comment tu continues à apprendre ?

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. Alors du mentorat, j'en fais pas en tant que tel. Je suis passé par une asso il y a un ou deux ans qui s'appelle Chemin d'Avenir et leur but c'est de... Je sais pas quel est leur claim, mais moi comme je le comprends, c'est d'ouvrir le champ des possibles à des gamins qui habitent à la campagne. et qui en fait souvent sont très bridés parce qu'ils sont obligés de changer de ville pour pouvoir poursuivre leurs études et que c'est compliqué.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc l'idée c'est de, dès la troisième en fait, qu'ils aient quelqu'un avec qui discuter, qui est professionnel, et qu'ils essayent de faire du matching en fait entre les professionnels et les collégiens. Et j'ai accompagné deux jeunes avec cet assaut. C'était deux profils hyper différents. Un qui n'en avait rien à faire, donc ça n'a pas amené grand chose. Et un deuxième qui était hyper impliqué, que j'ai vraiment aidé, mais sur des trucs qui peuvent paraître très débiles. Donc il voulait être caractère designer, vraiment en jeux vidéo, car il a un studio 3D. Mais il n'avait jamais discuté avec un caractère designer, donc j'ai fait une recherche LinkedIn, je ne demandais aux personnes s'ils étaient chauds. Il y a une fille qui s'est proposée, il a passé une heure avec elle, il était le plus heureux, et du coup ça l'a... Ça l'a vraiment rassuré à 100% qu'il voulait faire ça.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Il avait déjà prévu son école. C'était déjà quelqu'un qui avait un bon profil et qui voulait aller changer de ville, mais qui avait besoin d'être accompagné. Et cet assaut est hyper cool. Ça m'a effectivement bien amené à ces aspects-là. Donc aujourd'hui, j'en fais moins parce que je n'avais pas le temps de le faire comme je le voulais. Et s'il y a un truc que je déteste, c'est faire les choses à l'arrache.

  • Speaker #1

    En tout cas merci, on a fait un overview énorme

  • Speaker #0

    C'est trop bien Il y a encore plein de choses à dire mais on a déjà fait un bon overview Exactement,

  • Speaker #1

    trop bien Dernière chose, j'ai une question sur l'IA Est-ce que tu l'utilises ? Est-ce que tu fais des choses avec ?

  • Speaker #0

    Oui je l'utilise forcément Je pense que pas vouloir l'utiliser c'est un peu une erreur actuellement

  • Speaker #1

    Exactement Si c'est...

  • Speaker #0

    En fait, ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut au moins regarder ce que ça fait. Il faut au moins prendre conscience de la puissance du truc et de ce que ça va pouvoir devenir. Je sais qu'il y a plein de gens qui ne sont pas OK, qui disent que ce n'est pas utile. Je trouve qu'on retombe très rapidement dans des débats de avant l'Internet.

  • Speaker #1

    Oui, en vrai.

  • Speaker #0

    Et pour moi, je l'utilise massivement. J'ai monté une boîte aussi à côté avec ma chérie. En fait, je développe quasiment tout avec Delia. au travail je me l'interdis parce qu'en fait en gros on n'a pas encore chez Loasso mis en place les garde-fous un peu pour avoir de l'IA donc on voudrait mettre en place du copilot néanmoins pour faire ça il faut quand même avoir 2-3 petits garde-fous de sécurité parce qu'en fait on sait très bien que copilot tu peux introduire des backdoor ou des choses comme ça parce qu'en fait il s'est entraîné sur... enfin bref je pense que je t'apprends rien donc chez Loasso pour l'instant on a dit euh... Un peu no-go. Bon, quand tu passes derrière les écrans, tu vois quand même qu'il y a du chat GPT. Mais ouais, moi, je m'en sers. On parlait d'apprentissage tout à l'heure. Moi, c'est le truc où je trouve ça magique. Enfin, vraiment. Moi, j'apprends en faisant. Lire, ce n'est pas mon fort, même si je lis quand même. Mais là, justement, j'avais besoin de faire une appli mobile. Je ne connaissais rien en flotteur. J'ai développé une appli mobile en six mois qui fait des choses assez compliquées. Mais du coup, tu as ton assistant à côté qui est ton lead tech de 15 ans d'expérience qui, lui, est capable de répondre à toutes tes questions. t'expliquer pourquoi ce truc de code, là, ça marche pas, alors que juste avant, ça marche... Enfin, voilà. Donc, moi, il faut y aller à 100%.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Ouais, non, vraiment, je pense... Faut au moins mettre les mains dedans pour creuser, pour voir à quoi ça ressemble.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça pose des questions et ça peut aussi nous refaire penser à des choses différentes de notre métier, tu vois. Et je trouve ça... Moi, je trouve ça challengeant. Mais ouais, effectivement.

  • Speaker #0

    Carrément, oui, c'est... C'est ça, en fait. C'est pas... plein de trucs sur LinkedIn notamment, métier de dev va disparaître, c'est pas ça. La question n'est pas du tout là, c'est juste que les trucs qu'on fait tout le temps, ça sert à rien. Il y a des choses qu'on peut automatiser, que l'IA fera mieux que nous de toute façon, c'est pas la peine de se prendre la tête. C'est très bien qu'il y ait des gens qui écrivent des docs, mais si l'IA est capable de sortir la réponse plutôt que d'aller chercher 30 pages...

  • Speaker #1

    Pourquoi s'en priver ? Merci beaucoup. Je pense qu'on a fait un tour. Je ne sais pas si tu voulais ajouter une dernière chose.

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour sur tous ces aspects-là. J'espère que... Je pense avoir donné quelques outils et autres pour éviter de tomber dans ce qui m'est arrivé. Je serais ravi de discuter avec d'autres personnes plus longuement s'il y a besoin.

  • Speaker #1

    Carrément ? Les gens,

  • Speaker #0

    je pense que tu mettra...

  • Speaker #1

    Oui, voilà, exactement. Je mets peut-être ton LinkedIn, après je sais pas si t'as d'autres formats où t'es le plus actif.

  • Speaker #0

    LinkedIn, principalement.

  • Speaker #1

    LinkedIn ? Ouais. Allez, let's go. Je mets peut-être tes coordonnées là-dessus, en description, donc n'hésitez pas à poser n'importe quelle question, et puis ça fera un plaisir d'y répondre.

  • Speaker #0

    Eh ben super.

  • Speaker #1

    Top. Merci en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci Mamarashu, c'était trop cool.

Description

🔊 #5 - Ma transition de développeur à manager ne s’est pas déroulée comme prévu…

Tu crois que manager, c’est juste prendre des décisions stratégiques? Eddy MONTUS aussi… avant de se prendre une claque.


Dans cet épisode de La Cave, il partage sans filtre :

⚠️ Les erreurs qu’il aurait aimé éviter

⚠️ Les pièges du management en tech

⚠️ Ce qu’il aurait voulu savoir avant de sauter le pas


Si tu envisages de devenir manager, écoute ça avant de foncer. Ça pourrait te sauver de mois de galère. 🚀

Appuie sur play et découvre ce que personne ne te dit sur le management tech.


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problème.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a des moments quand même dans notre carrière où on se rend compte que ça fait du bien de poser quelques idées sur papier. On qualifie comme bosseur après, les gens en pensent ce qu'ils veulent. Moi, j'avais besoin justement de sortir un peu de ma zone de confort et d'y aller assez fort. Même faire du feedback sur... Non mais en fait, c'est ta com qui est pourrie mec. Il faut que tu fasses mieux. On a suivi des formations managers. Et moi franchement, j'étais là... Pour moi, c'était le gros mot.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans la cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et aujourd'hui on s'intéresse à un manager multi casquette comme on n'en fait plus, celui d'Eddy Montu. Depuis l'école, Eddy s'est passionné pour l'informatique, d'abord attiré par l'infrastructure avant de se lancer dans le développement. Petit à petit, il a gravi les échelons jusqu'à devenir manager, mais la transition n'a pas été de tout repos. Si tu penses que devenir manager c'est juste coder moins, prendre des décisions et mieux gagner sa vie, détrompe-toi. Dans cet épisode, Eddy partage sans filtre son parcours semé d'embûches et les leçons qu'il en a tirées. Un retour d'expérience authentique qui pourrait bien changer ta vision du management. Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. C'est parti ! Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode. J'ai le plaisir d'accueillir Eddy.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, merci Pascal de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Pour bien commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Donc moi, je suis Eddy, je travaille chez Eloasso. Aujourd'hui, j'occupe un poste qui est à deux casquettes, c'est Head of Infra et Dev Advocate. Donc Head of Infra, c'est assez connu en français, directeur de l'infrastructure. Je m'occupe de tout ce qui est autour de l'infrastructure d'Eloasso, donc les serveurs et leurs environnements cloud. Et Dev Advocate, c'est un peu moins connu. L'idée, c'est... Alors, on peut le faire de plein de façons différentes. en interne, en externe. Moi, comment je le fais ? C'est plutôt en externe aujourd'hui chez Eloasso et essayer d'adresser ce que j'appelle une communauté de développeurs autour de Eloasso. Globalement, les gens qui utilisent notre API, ça peut être tout type de développeurs, et de les aider à la fois dans les intégrations, de recueillir leurs besoins, en gros de leur faciliter la vie.

  • Speaker #1

    On va peut-être reparler de ça un peu plus tard, mais ma question pour moi c'est comment tu as commencé ?

  • Speaker #0

    Ça remonte à vraiment longtemps. Ce que je dis, c'est que moi, en fait, Le développement, je suis arrivé dedans un peu par défaut. Même quand j'étais à l'école, il y avait plein de potes à moi, ils faisaient ça avec leur père depuis des années sur des vieux trucs. Et en fait, moi, je ne savais pas ce que c'était. J'ai vraiment découvert ça quand j'ai fait mon DUT informatique. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Toi, tu n'as pas commencé avec ta calculatrice ? Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. Et puis même au lycée, les gars qui faisaient des trucs sur calculatrice, moi, je n'y captais rien. Vraiment, j'essayais déjà de suivre le cours de maths et je n'arrivais pas à faire la suite.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc en gros, c'est ça, c'est à 14 ans, j'ai mon premier PC et là, ça m'intéresse vachement. Je commence à démonter, donc plutôt hardware au début. Essayer de comprendre comment ça marche, donc sortir le ventilo, regarder le processeur et tout. Et puis en fait, très rapidement, je comprends qu'il y a une machine, mais on peut faire plein de trucs, on peut l'améliorer. Puis après, quand on commence à rentrer dedans, au début, c'est des petites améliorations système, des trucs que tout le monde... Plutôt de l'administration système. Et après, je continue mes études, donc Bac S et DUT. Et là, dans le DUT, vraiment, je trouve ça hyper dur. Vraiment, la première année, je rame, j'apprends l'algorithmie. Ça remonte à il y a 20 ans maintenant. Ah oui. Et du coup, en fait, tu commences par écrire des efforts sur papier.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'était vraiment il y a longtemps, en fait.

  • Speaker #0

    C'était il y a longtemps. Ça fait un peu mal. Oui. Et... Et au final, en deuxième année, la première année, en gros, c'est de la théorie, c'est dur. Quand tu viens pas de ce monde-là. Et la deuxième année, c'est de la pratique. Et donc, je prends une option informatique embarquée, on fait des trucs sur des microcontrôleurs, c'est excellent. Trop bien. Ça, c'est la vie.

  • Speaker #1

    On est en 2024. Moi, j'aimerais bien savoir est-ce que ça existe encore des personnes qui développent ou qui écrivent du code sur papier pour l'apprentissage ? Parce que c'est vrai que moi, j'en ai mangé énormément.

  • Speaker #0

    Ça, c'est compliqué de te répondre, mais...

  • Speaker #1

    Si des personnes nous entendent et peuvent écrire ça dans les commentaires,

  • Speaker #0

    ça peut être un pas. J'espère pour eux que non. Néanmoins, je pense qu'il y a des moments dans notre carrière où on se rend compte que ça fait du bien de poser quelques idées sur papier. C'est vrai que ça pose la réflexion, mais de là à faire de l'apprentissage comme ça, j'y vois pas beaucoup d'intérêt.

  • Speaker #1

    On est d'accord là-dessus.

  • Speaker #0

    On parlera peut-être de l'IA tout à l'heure, mais voilà. Grave.

  • Speaker #1

    Ok, donc là, tu as fait du DUT, tu as commencé à faire de l'embarqué. Tu as travaillé sur quoi en embarqué ?

  • Speaker #0

    On embarquait... Bonne question.

  • Speaker #1

    C'était directement des développeurs...

  • Speaker #0

    J'ai plus le nom du microcontrôleur, mais en gros, l'idée, c'était vraiment de partir embarquer à fond. Donc, on était directement sur le microcontrôleur.

  • Speaker #1

    OK, trop bien.

  • Speaker #0

    Le projet trop cool qu'on faisait, c'était... On avait une voiture télécommandée, donc une vraie voiture télécommandée. Et le but, c'était de la rendre autonome. Ah ouais ? Avec juste un microcontrôleur, donc un truc à 2 euros, quoi.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, mais là, c'est top.

  • Speaker #0

    Et du coup, t'ajoutes des petits capteurs, à la fois GPS pour la position, des capteurs de proximité.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Enfin, vraiment, c'était...

  • Speaker #1

    super expérience ok en plus t'as commencé avec tout ce qui était hardware vu que t'as acheté un ordinateur et après t'as mis un peu les mains dans la partie programmation et là faire bouger quelque chose je trouve que c'est le summum ouais c'est ça et puis c'est là où t'as tout ce monde vraiment très

  • Speaker #0

    numérique et je trouve que on peut parler de robotique quand on fait ça que la robotique je trouve est le bon le bon gap entre les deux le truc qui justement fait le lien plutôt que le gap est Et ouais, ma vision d'informatique, au début, c'était un peu illimité. J'ai commencé par des activités plus ou moins légales où tu peux tout télécharger. C'était ça, il y a 20 ans, tu découvrais tout un truc. Et donc, quand tu rentres dans le monde après, où tu te dis, en fait, je peux encore aller plus loin, faire mes propres trucs qui, en plus, agissent sur le monde réel, c'est assez excellent.

  • Speaker #1

    Et après, tu as eu ton DUT, tu es passé en école d'ingé ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai pas fait école d'ingé. Je me suis arrêté au DUT. Je crois que j'ai fait les tests d'entrée de l'Ainserbe. Puis j'ai dit, non, ce n'est pas pour moi. En vrai, je m'ennuie en études. Je m'ennuyais depuis toujours et j'avais vraiment envie de bosser. Donc, j'ai fait mon DUT à La Rochelle. Je suis venu à Bordeaux la semaine d'après, avoir obtenu mon diplôme, je me suis dit, je vais trouver du boulot. En une semaine, j'ai trouvé un appart et du boulot. Ah oui ! Bon, ça remonte à il y a longtemps, le marché n'était pas si tendu.

  • Speaker #1

    Parce que là, maintenant, sur Bordeaux, trouver un appart, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    Trouver du boulot, encore plus.

  • Speaker #1

    Tout ça.

  • Speaker #0

    Et effectivement, du coup, je commence mon premier boulot, c'était dans une boîte qui s'appelait C2i, enfin, qui s'appelait C2i, et qui maintenant s'appelle Tessy Technologies. Ils étaient vers Primrose, et là, ils sont au Haïan. Je commence en développeur BAC, ou développeur un peu généraliste en tout cas.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Et cette boîte fait de la dématérialisation de documents au global. Le groupe Tessie fait de la dématérialisation de documents. Et Tessie Technologies est un peu plus spécialisé sur la dématérialisation de chèques. Donc moi, en gros, l'idée c'est quand on va dans les agences bancaires, il y a des gens qui scannent les chèques. Et puis après ça devient tout numérique, donc ça part dans des bases de données, contrôle d'images, les chèques perdus, tous ces trucs-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Il faut travailler sur des technos d'un industriel à l'époque, du C-Sharp, du SQL Server, des trucs assez sympas.

  • Speaker #1

    C'est Microsoft,

  • Speaker #0

    d'accord. Oui, par contre, très Microsoft. Et au début, très clients lourds, des trucs qu'on installe sur les postes parce qu'on est dans le secteur bancaire. Donc, il n'y a pas non plus énormément d'accès Internet, on va dire, de postes où les gens peuvent accéder à Internet facilement. Et en tout cas, avec des technos qui nous permettent à nous à l'époque de faire des trucs assez sympas.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, en fait, le choix avec le développement de la programmation, ça s'est fait naturellement ou tu as trouvé... Parce que vu que tu travaillais avant dans l'hardware et après tu as basculé dans le développement,

  • Speaker #0

    est-ce que tu as trouvé que c'était facile pour toi ? Ouais, là encore, je pense que c'est un peu plus par défaut, mais quelque chose que j'apprécie vraiment, c'est-à-dire... Le hardware, c'était compliqué de trouver du taf dans le hardware. C'est aussi pour ça que je suis venu de La Rochelle à Bordeaux. C'est qu'à La Rochelle, à l'époque, il n'y avait pas de poste de développement. Il n'y avait aucune boîte. La plus grosse ville la plus proche était Bordeaux. Et quand je regardais, c'était vraiment développeur. C'est ce qu'à l'époque, on appelait, je crois, analyste en programmation. Oui, c'est vrai. Et tous les postes, c'était ça. Après, je pense qu'il aurait fallu que j'aille dans des secteurs un peu plus spécialisés, peut-être l'automobile ou des trucs comme ça. Mais... ... Mais vraiment, j'avais commencé à développer une vraie passion pour le développement et me dire que le monde est illimité là-dedans. Et d'arriver dans un secteur comme ça, assez industrialisé, ça m'a fait me rasseoir un peu, mais à la fois, c'était quand même hyper cool.

  • Speaker #1

    Et toi, tu ne connaissais pas du tout le C-Sharp ou tu as appris directement avec...

  • Speaker #0

    Si, je connaissais. J'avais quelques bases, mais en fait, c'est là aussi où... Je pense que maintenant, il y a eu quand même une grosse évolution, à mon avis, sur les parcours de formation. Moi, quand je suis arrivé, j'avais fait deux ans d'études. J'avais un mec dans l'équipe qui était hyper fort, mon mentor, sans avoir ce mot-là, mais qui m'a formé en six mois, où lui restait là-bas et moi aussi. Mais en fait, mes deux ans d'études, ça ne valait pas grand-chose à côté. Ah bah oui. Donc je me suis retrouvé, en un mois j'avais appris plus de trucs qu'en deux ans.

  • Speaker #1

    Ah oui, non plus que ça. C'est vrai quand t'arrives dans une entreprise où tu dois faire du reverse engineering pour voir le code qui a été pondu, le modifier, faire une partie de test, etc. Tu vois des fois, pas la majorité, mais des fois en fait sur l'école, des fois ils sont un peu à la rue.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est moins vrai parce que j'ai fait deux trois trucs en partant avec des écoles et je vois qu'ils font intervenir des professionnels dans la création des parcours. Bon, ce n'est pas le cas de toutes, mais j'espère en tout cas que ça s'améliore.

  • Speaker #1

    Ils sont bons pour l'apprentissage des bases. Et après, effectivement, s'il y a des professionnels qui viennent, qui interviennent, c'est vrai qu'après, ça change un peu la donne. Carrément, cool. Et à la suite de ça, Tessie, tu es resté combien de temps ?

  • Speaker #0

    J'ai fait cinq ans là-bas.

  • Speaker #1

    Cinq ans, très bien.

  • Speaker #0

    J'ai fait cinq ans, cinq années assez intéressantes, hyper formatrices. Je voulais quand même rester un peu... Enfin, un peu là-bas, je travaille sur plein de trucs. Je fais des débuts de site avec du IE6, des trucs fun. Et puis après, je suis parti parce que c'était une boîte qui était en grosse croissance. Puis le management ne me plaisait pas beaucoup. En fait, mon manager était à Lyon déjà, donc ce n'était pas non plus hyper simple pour faire des... On se voyait une fois par mois. Et puis, j'avais très bien l'impression qu'il ne comprenait pas ce que je faisais. Enfin, je n'étais pas super suivi. Du coup, je me suis mis à chercher un peu doucement et j'ai eu l'opportunité de rejoindre Eloasso. en 2018 et là pour le coup les technos étaient les mêmes mais ça a vraiment changé je suis passé d'un groupe je pense que c'était 6 c'était 3000 personnes un truc comme ça sur Bordeaux on était 200 et là je suis passé à une startup où on est 5 et aussi c'est vraiment ce que je recherchais donc je ne cache pas que là tu as tes parents qui font t'es sûr quand même c'est bizarre mais c'est vraiment Moi, ce que je recherche, en fait, c'est... Je suis vraiment un... Je me qualifie comme bosseur, après. Les gens pensent ce qu'ils veulent, mais... Moi, j'avais besoin, justement, de sortir un peu de ma zone de confort et d'y aller assez fort.

  • Speaker #1

    Mais du coup, comment s'est passé le recrutement ? C'était le CTO qui t'a recruté ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors, il était quatre avant que j'arrive. D'accord. Effectivement, il y avait un CTO en place. Donc, j'ai vu le CTO, le direct... Enfin, le président, la directrice générale. Enfin, là, j'ai vu tout le monde... Donc j'ai fait le tour avec eux, ils m'ont fait faire un test technique. Voilà, un truc assez drôle. Le président qui te tape sur l'épaule pendant le test technique, il te fait « Bon, ici, ce n'est pas comme chez Facebook, il n'y a pas de vodka. » À l'époque, on bien fait rire. Je me suis dit « Ça semble être le bon endroit. »

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a de la vodka ou parce qu'il n'y en avait pas ?

  • Speaker #0

    L'étalé se friétale. D'accord.

  • Speaker #1

    Ok, cool.

  • Speaker #0

    Et puis voilà, en gros... Après, chez Loasso, il se passe plein de trucs. La boîte, elle explose littéralement. Aujourd'hui, on est 180, donc j'ai vu la croissance de 5 à 80. En tant que dev, j'ai fait énormément de trucs. Je suis arrivé au début pour... Donc Loasso, déjà peut-être que j'en reviens un peu. Quand je suis arrivé, c'était une plateforme où on faisait du paiement en ligne. On ne savait pas très bien se définir. C'était un peu à destination des assos. C'était un peu ça l'idée. Aujourd'hui, on est quand même un peu plus structuré, donc on sait exactement ce qu'on fait et comment on le fait. Nous, aujourd'hui, ce qu'on se dit, c'est que l'ASSO encourage l'engagement associatif des citoyens en aidant les associations à développer leurs activités. Quand je suis arrivé, il me semble qu'il y avait 10 000 ASSO sur le site, peut-être 1 000, je n'ai plus trop le chiffre. Aujourd'hui, il y en a 350 000.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    On a aidé à collecter 1,9 million d'euros pour les ASSO. Milliard. Milliard,

  • Speaker #1

    énorme.

  • Speaker #0

    1,9 milliard.

  • Speaker #1

    C'est vrai que des fois, quand je vais dans des rencontres ou dans le milieu associatif, je vois souvent Hello Asso apparaître sur le site web et aussi sur la partie paiement.

  • Speaker #0

    Clairement, en fait, globalement, 350 000 assos, du coup, ça représente pas loin d'un tiers des assos en France. Il y a 1 500 000 assos en France. Énorme. Donc, la part de marché est assez importante. Et il y a un truc que je n'ai pas dit, du coup, on a un business... On travaille de façon assez particulière, c'est-à-dire que Hello Asso, c'est gratuit pour les associations. Et nous, ce qu'on aime bien dire, c'est que Hello Asso est offert par les contributeurs. Donc en fait, au moment du paiement, ce qu'on propose, c'est aux contributeurs de laisser une contribution volontaire pour Hello Asso. Et du coup, on explique ça bien. Et c'est notre seule source de financement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, ça marche bien.

  • Speaker #0

    Et du coup, forcément, ça facilite l'asso à utiliser Hello Asso, parce que pour elle, c'est totalement gratuit. Et donc, un euro donné par un contributeur et un euro qui arrive sur son compte bancaire. et donc après les contributeurs eux ils arrivent à comprendre cette démarche qu'a fait l'assaut de vouloir avoir ce logiciel et de décaler on va dire les coûts Voilà, et puis après, du coup, je t'ai reposé le contexte un peu historique de la boîte et pour dire, quand je suis arrivé, il y avait un site qui était déjà en place, qui était assez fonctionnel, mais qu'on faisait un peu évoluer. Et on a passé pas mal de temps au début à développer un peu des appels à projets parce que ce système de contribution volontaire fonctionne, mais il faut avoir une masse assez critique de personnes qui donnent. Donc en attendant, t'es obligé de faire des projets à côté pour amener du chiffre d'affaires. pour pouvoir faire vivre la boîte le temps d'arriver à cette masse.

  • Speaker #1

    Donc, quand t'es arrivé, t'étais le seul développeur ?

  • Speaker #0

    Alors, il y avait le CTO. Oui. Il y avait une développeuse qui était avec moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Qui est partie. Après, il y a eu un autre développeur. Mais j'étais le seul un peu stable si on va tourner sur des périodes de six mois. En fait, c'était assez compliqué d'arriver à trouver du monde à l'époque.

  • Speaker #1

    Donc, et toi, pendant ce temps-là ? Parce que c'est vrai qu'arriver dans une entreprise où le contexte change régulièrement pour essayer de trouver des financements, ça ne doit pas être facile. Tu te dis, attends, je lance un projet, après j'en lance un deuxième, un autre.

  • Speaker #0

    Ouais, on avait toujours quand même notre base, ce qu'on pourrait parler de la plateforme Eloasso et à côté on faisait d'autres choses. Et puis ça avait vraiment du lien en fait. En gros ce qu'on faisait c'était, donc on avait déjà beaucoup d'associations sur Eloasso. D'accord. On avait un commercial qui est toujours chez nous, qui est directeur de développement maintenant, qui allait voir les grosses fondations d'entreprises. Donc je sais pas, la fondation EVF par exemple. Et eux, ils avaient une problématique, c'est qu'ils font des appels à projets tous les ans, papiers. D'accord. Et enfin, ils faisaient des appels à projets papiers. Et puis en fait, ils n'avaient qu'une vingtaine de candidatures. Et les gens qui candidataient à ces appels à projets étaient des associations. Donc nous, on était capable de leur dire, si vous voulez faire un appel à projet avec tel type d'association, nous, on en a mille, on peut leur communiquer. Et du coup, ils vont candidater. Et en fait, ils étaient hyper heureux. Voilà. Et donc en gros, l'idée, c'était très cohérent. On avait la plateforme sur laquelle on aidait les associations. Et à côté, en plus, on faisait des appels à projets. Enfin, on développait les solutions d'appels à projets qu'on refacturait aux fondations. Donc, c'était un peu ça.

  • Speaker #1

    Évolutif, smart. C'est-à-dire, vous avez vu une opportunité et vous êtes engouffré.

  • Speaker #0

    Et puis, il fallait y aller assez vite.

  • Speaker #1

    Assez vite,

  • Speaker #0

    exactement. Donc là, c'était assez drôle. Et à la fois, moi, ça me correspondait très bien. Et je pense que ça me définit encore aujourd'hui. C'était, en gros, le... Cette solution d'appel à projet, j'en parle dans un article que j'ai écrit. En gros, c'était deux fichiers JS, un bac en espèce d'API, JS de 5000 lignes.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Commun à toutes les fondations. Tu envoies un truc en prod, tu exploses les quatre autres. Des projets comme on aime. Exactement. Et moi, je trouvais ça assez drôle parce que c'était la première fois où je pouvais vraiment expérimenter le fail-fast en le savoir. Travailler, voilà. d'une façon dont je n'avais pas eu l'habitude avant parce que trop industrielle. Mais quand je vois cette période, je suis hyper nostalgique et je dis, j'aimais bien. Quand je leur parle à l'ancien CTO aujourd'hui, il me dit, non, quand même pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai, quand tu n'as pas trop de clients ou tu essaies un peu de te construire, tu te dis, OK, vas-y, on donne tout. On envoie des petits bouts de code, etc. Là, maintenant, vous êtes arrivé à une maturité si tu fais ce genre de choses.

  • Speaker #0

    ah là c'est trop risqué c'est trop même stressant ça sera stressant pour tout le monde en fait et pour autant à l'époque tu vois quand je suis arrivé chez l'Oiseau j'ai amené pas mal d'industrialisation déjà en fait ils étaient vraiment super loin enfin genre les mises en prod il n'y avait pas de CIA il n'y avait rien du tout mais puisque j'ai oui c'est sur les logs en fait il n'y avait pas de logs ah oui d'accord tu vois alors juste j'ai installé une libre et puis au moins on avait des logs donc c'était un peu plus pratique de faire des trucs ok voilà mais vraiment des trucs très très basiques trop bien trop bien trop bien donc vraiment la la start

  • Speaker #1

    startup vraiment comme on les aime, dès le début.

  • Speaker #0

    Exactement, dès le début à fond, des heures parce que j'avais envie d'en faire. Et puis voilà, ça c'était chouette.

  • Speaker #1

    Tu as commencé chez Loasso et puis tu as monté petit à petit. Du coup, tu es resté développeur ? Non. Ok.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est assez compliqué de rester développeur. Je pense, si on peut, mais dans une startup en croissance, l'idée c'est que notre profil, il suive aussi la croissance.

  • Speaker #1

    Très bien,

  • Speaker #0

    carrément. En tout cas, c'est comme ça que je vois les choses. Et puis, en fait, ils avaient besoin de moi aussi. Puis ça fait toujours un peu partie de ça. Les premiers salariés sont aussi les personnes qui vont... Normalement, qui devraient compter après. Du coup, très rapidement, je suis trouvé à... Pas spécialement avoir des missions de management, mais plutôt de leadership. Enfin, très vite, tu te retrouves encadré.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    En fait, très rapidement, si t'es le plus ancien développeur, bah oui, sans le vouloir, tu... Tu vas être obligé de leader des gens au bout d'un moment.

  • Speaker #1

    Donc quand tu parles de leadership, c'est plus en termes de montrer par l'exemple. Tu fais quelque chose et voilà. Ouais,

  • Speaker #0

    plus mentoring technique aussi. Mentoring technique. C'est bien. Donc ouais, donc moi, j'ai fait mon parcours. Après, j'étais dev. Je passais assez rapidement lead dev, je pense, au bout d'un an. après je suis passé DevOps Architect parce qu'en fait on a commencé à partir sur les aspects infrastructure qui m'intéressaient bien il y avait beaucoup de choses à amener de ce côté là ensuite Engineering Manager et aujourd'hui Head of Infra ok très rapidement très vite dans le

  • Speaker #1

    Leadership Management ce saut en fait entre développeur et manager il s'est fait facilement c'était quelque chose que tu voulais ? c'est c'est sensible cette question comment est-ce qu'on passe de l'expertise technique au On passe dans la partie de la branche manageriale.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que je le voulais ? Pas particulièrement. L'ego, en moi, oui. Parce que c'est des postes importants et qu'on a cette image du manager. C'est cool. Cool n'est pas le bon mot, mais c'est sympa pour briller en société. C'est un peu ce côté-là qui me disait, carrément. Néanmoins, c'est un métier que je ne connaissais pas. Après, j'aime bien sortir de ma... me réinventer, donc c'est sympa. Donc c'est plutôt, en fait, pas par opportunité, c'est juste parce qu'on m'a dit, voilà, il va falloir recruter, il va falloir constituer une équipe, donc ok, tu passes l'idée. Si j'avais dit non, je pense qu'on aurait pu discuter, on aurait pu faire des choses, mais moi, ça m'intéressait vraiment.

  • Speaker #1

    Après, tu as aussi le cas où tes développeurs, on te dit, bon, là, on va se structurer, on va engager d'autres développeurs. Est-ce que tu veux être lead ou on engage quelqu'un pour être lead ? Et ça aussi, ça peut être assez compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais, surtout qu'en fait, il y a plein de choses qui se mêlent quand tu fais ce passage un peu bizarre. Déjà, on a recruté deux gars qui étaient meilleurs que moi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et en fait, mon rôle, ce n'était pas d'être le meilleur. C'est exact. Et c'est sûr, à l'époque, je pense que j'étais très bon parce qu'on a fait plein de trucs ensemble. mais est-ce que je suis le meilleur ? je sais pas, et en fait on a voulu vraiment mettre l'accent sur prendre des gars super forts et pour le coup ça a payé, ils sont encore là aujourd'hui ils nous ont bien aidé à construire énormément de choses chez l'OASO et après t'as quand même tout un aspect qui est très étrange et ça tu t'en rends pas compte avant de dire oui avant de travailler moi ma productivité,

  • Speaker #1

    quand je rentre le soir je suis content d'avoir écrit des lignes tu sens la satisfaction t'as produit des choses avec

  • Speaker #0

    Avec les délignes, je pense que ça peut être mal pris. Il y a tout un sujet sur les meilleurs développeurs, c'est peut-être ceux qui en enlèvent. Mais ce que je parle, c'est que j'ai sorti une feature. Et donc, j'ai passé, je pense, au moins entre 3 et 6 mois à rentrer chez moi et à dire que je n'ai rien foutu de la journée. Parce qu'en fait, tu es en train d'infléchir à l'organisation de ton équipe, tu discutes avec ton CTO. Et c'est hyper... Ouais, c'est difficile, en fait, je trouve, ce truc, vraiment, de se rendre compte que si tu fais du taf, mais c'est pas le même. Et donc, voilà, le switch est un peu difficile à faire.

  • Speaker #1

    Et du coup, t'as switché là-dedans ? Parce que même moi, des fois, tu vois, au début, tu fais de la feature et d'un coup, quand tu passes le côté manager, t'as l'impression que tu vas être jugé, tu vois, où on va te dire, mais attends, t'as pas fait zéro feature, mais qu'est-ce que t'as fait aujourd'hui ? Moi, j'ai parlé de structuration, d'organisation, etc. Et des fois, ouais, c'est un peu, tu te dis, c'est difficile à justifier, tu vois. Et des fois, tu essaies de faire plein de choses.

  • Speaker #0

    Ouais, bah alors du coup, non, je suis pas passé... Enfin, c'était pas binaire, mon changement. J'ai vraiment... En fait, j'ai fait un truc qui est assez bizarre, mais je pense que pour en avoir parlé avec d'autres personnes, j'ai pas été le seul à faire ça. Donc on a recruté des gars qui étaient bons, et en gros, je leur laissais faire les features, parce que je qualifiais de features intéressantes, et moi, je faisais les N3. Ah oui ! Comme ça, en fait, j'avais ce côté... Déjà, à la fois, je leur... J'économisais leur temps, qui était assez précieux. pour qu'ils puissent, eux, avoir l'esprit tranquille. En gros, j'essayais de les protéger un peu du flux de trucs qu'on récupérait, qui étaient liés à moi parce que j'avais écrit des trucs rapidement. Et donc, je faisais un peu ça qui, moi, me permettait un peu d'être tranquille et de dire, si, si, en fait, je fais des trucs à côté. Même si c'était vraiment le travail poubelle de l'équipe que personne ne voulait faire.

  • Speaker #1

    Et toi, tu étais content avec ça ?

  • Speaker #0

    Moi, ma satisfaction, c'était de me dire... à la fois on est en train de construire une équipe et en fait ils ont le temps de faire ce qu'il faut et ils le font bien donc ouais j'étais content si t'enlèves plein d'éléments non fondamentalement j'étais pas content de faire du N3 toute la journée ouais non mais tu m'étonnes donc pour résumer

  • Speaker #1

    N3 c'est plus les corrections de bugs la TMA, tierce maintenance applicative ouais exactement

  • Speaker #0

    TMA, MCO, peu importe c'était exactement ça tous les trucs qui étaient en issue sur GitHub

  • Speaker #1

    Oh la vache ! Et t'as tenu combien de temps à faire ça ?

  • Speaker #0

    Bon après, en fait c'est une période de transition, je pense que je suis passé, j'avais du mal à lâcher le truc, je pense que j'ai fait 6 mois à faire ça, et puis après on est assez vite parti sur l'infra, où il y avait des choses sur le cloud assez intéressantes à faire. J'ai pas documenté mon histoire très précisément, mais c'est un peu ça. Ce que j'aimais bien dire à l'époque, c'est que j'ai un poste, mais mes missions changent radicalement tous les six mois. Et c'était vraiment jusqu'à il y a deux ans, je pense, où maintenant on est un peu plus structuré. Mais en vrai, quand je te parle de Dev Advocate au début, ça c'est un truc où je fais ce que je veux, entre guillemets. Enfin, je fais ce que je veux. pose un projet, je dis là je vais travailler ça pendant 6 mois ok bah vas-y et puis après je peux changer là il va encore avoir ce truc là

  • Speaker #1

    Et quand tu nous expliquais avant Dev Advocate ça consiste en quoi exactement et quelles sont tes journées ?

  • Speaker #0

    Donc du coup sur Dev Advocate ce que je fais là principalement et qui je pense qui m'aille bien c'est Hello Asso on a une API mais on avait pas de SDK, enfin il y avait juste un SDK Python mais qui avait été fait comme ça et qui était plus maintenu donc là j'ai développé 3 SDK enfin j'ai généré des SDK ça sert à rien de les développer s'il y a une bonne doc en node en Python en PHP comme ça je sais que ça va favoriser l'usage ça peut être d'aller rencontrer des assos qui ont des besoins un peu particuliers pour savoir si moi je peux les aider à développer des choses à côté il y a des il y a des projets auxquels je crois je me dis vas-y je lance le truc et on verra bien ce que ça donne donc là il y a un collègues, enfin, il y a des choses où j'aide les collègues, il y a des choses où c'est moi qui le fais. On a développé un connecteur Twitch, tu vois, pour faire des streams caritatifs directement branchés sur Hello Asso. Donc, le fait que ça affiche la petite barre et que les notifications quand t'as des nouveaux dons. J'ai développé un site de paiement par QR code où tu scans un truc, tu valides avec un autre QR code. Enfin bref, c'est un peu ce qui se fait en Asie. C'est vraiment comme ça, des petits projets à côté. L'idée, c'est d'utiliser notre API, de montrer qu'on peut faire des trucs cool avec. pour que moi je puisse accompagner d'autres personnes si elles ont envie en gros c'est créer du contenu à la fois technique ou non technique autour de notre API mais ça c'est maintenant et dans 6 mois ça peut être autre chose ça peut être autre chose donc là en gros tu fais ça et en même temps aussi t'es manager ouais exactement aujourd'hui je suis manager mais du coup on en parle après là je suis manager de 2 personnes Mon poste heads-off, c'est plus... directeur, en fait, c'est plus que tu gères la stratégie globale de l'infra, donc ça va un peu au-delà de manager des gens. Et donc, je manage peu de personnes. Je suis beaucoup attendu sur, justement... C'est quoi la projection Hello Asso 2030 dans un contexte où on va collecter un milliard d'euros tous les six mois ? C'est un peu ce genre de choses. Est-ce que ton infra va tenir ? Qu'est-ce qu'on va faire comme gros investissement ? Est-ce qu'il manque des postes ? Des choses qui sont assez différentes de manager. J'ai réduit vraiment la charge de management. Je pense qu'aujourd'hui, la répartition, c'est 70-30, donc 70 en faveur de DevAdvocate.

  • Speaker #1

    On a parlé de manager, donc là, tu l'es encore. quand tu fais un peu une rétrospective de ce que tu as fait, t'as dit effectivement au début, tu t'es un peu auto-flagellé en faisant de la TMA, de la MCO etc, après voilà il y a eu une transition où t'étais un peu plus libre et tu faisais plus du manager, vraiment le boulot de manager et comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que t'as dû le comprendre un peu mais moi très vite j'ai quitté l'école donc j'aime pas trop apprendre en lisant des trucs, j'aime bien apprendre en faisant donc bah ... quand tu deviens manager c'est la meilleure façon de se planter je pense en fait il y a plein de choses qui pour moi étaient un peu des gros mots des formations manager, des trucs comme ça surtout par rapport en plus à ma précédente expérience où tu avais du professionnel, du management qui faisait des formations à tout va moi je voyais ça assez d'un mauvais oeil et ouais quand je commence en fait très vite je me retrouve à faire euh des recrutements où tu peux aller un peu trop vite, enfin tout un tas de choses en fait où tu y vas sans méthode. Et bah tu peux te tromper, enfin c'est même sûr en fait, tu te trompes très très lamentablement quoi. Et du coup, mon management à l'époque ça c'est, on en a pas fait beaucoup mais des mauvais recrutements. Je pense que c'est le pire celui-là. Ouais, ça dépend. Si tu te trompes dans le recrutement, mais que tu as le suivi nécessaire après, tu peux le corriger assez rapidement. Et je pense que la personne sera OK pour dire qu'on s'est planté. C'est toujours difficile de mettre fin à une période d'essai, mais c'est aussi fait pour ça. Et donc, si tu as tout ce qui va après, c'est cool. Mais si tu n'as rien de ce qui va après, c'est encore plus dur. Parce qu'à l'époque, du coup... Ouais, moi, c'est ça. J'ai une mauvaise communication. Enfin, je comprends pas, à l'époque, qu'il faut expliquer les décisions, enfin, toutes ces choses-là, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Vu que moi, je suis dans une espèce de monde où... on est avec les fondateurs de la boîte et en fait on discute tout le temps et qu'en fait pour moi c'est même naturel parfois de faire des trucs que je pose pas de questions parce que ouais tu les suis en fait ils t'inspirent je fais pas de feedback donc en gros y'a rien qui va et du coup je pense qu'on peut passer directement à la partie intéressante c'est qu'est-ce que j'ai vraiment foiré et qu'est-ce qui fait que comment en fait au moment Au-delà du fait que tu sais que tu n'assures pas trop le truc, mais tu te débrouilles et tu montes en compétence, comme dans un métier technique. Là, parfois, tu peux te prendre vraiment une tape et te dire, j'avoue, mon manque de compétence, ou en tout cas de formation, a fait que c'est hyper compliqué.

  • Speaker #1

    Mais tu t'en es rendu compte ? Parce que tu fais un recrutement, tu prends une personne externe, tu peux te dire, c'est peut-être pas moi qui ne va pas, c'est peut-être l'autre. Comment tu t'es rendu compte de tout ça ?

  • Speaker #0

    Bah en fait j'en suis rendu compte parce que c'était en direct avec mon management en fait. D'accord. En gros l'histoire elle est assez simple, comme je dis j'ai aucune méthode. Donc à l'époque on est à Darwin, il n'y a pas de salle particulière pour réserver des salles, c'est casse-pieds. Donc pour faire les one-to-one, j'essaye de faire les one-to-one une fois toutes les semaines, tous les 15 jours, c'est pas hyper régulier. Je fais des points avec des gars et puis du coup on est dans un couloir à Darwin sur un canap tu vois. Ok. Déjà, enfin... Tu apprends après que quand tu veux faire des réunions un peu plus strictes et que tu as un message à faire passer, tu mets un cadre et que c'est important. Donc ça, je ne le fais pas. Et je ne sais pas, ça ne veut pas dire grand-chose, mais je suis fondamentalement, tu vois, je pense quelqu'un de gentil et tout. Et donc là, peut-être trop, en fait, parfois, j'essaie d'arrondir les angles.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Du coup, de masquer un peu la vérité. Ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Justifier ou justifier énormément.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Surtout, tu vois, par rapport aux personnes en face, s'ils sont un peu à la bourre, si ça ne va pas. Ouais, mais c'est bon, vas-y. Enfin, même parfois jusqu'à... pas bricoler les objectifs, mais dire ouais, bon, t'as déjà fait ça, c'est quand même pas mal, tu vois. Sauf qu'en fait, bah... Bah ouais, en fait, en gros, ça va pas, quoi. Et c'est aussi lié, hein... Donc, là, je dis que je suis pas bon, et c'est aussi lié parce qu'en fait, je fais plein de... Enfin, je me force à faire plein de N3 à côté, donc tu vois, il y a... Oui,

  • Speaker #1

    oui. Même jongler entre les deux, ça doit être infernal, quoi.

  • Speaker #0

    Et en gros, bah là, tu vois, je fais tout mon monde. Pour moi, tout va bien, effectivement, on est en train de sortir un produit, ça avance pas. Et puis en fait, tu as le CTO et la boss qui viennent me voir et qui me disent « Bon, du coup, là, ça ne va pas du tout. Il y a six mois de retard, il y a un qui sort. Donc là, il faut que tu ailles le voir parce qu'en fait, ce gars-là, on va le sortir. »

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Ils te le disent.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais pas comment s'appelle ce truc de dire… Enfin, ils ont un peu shortcut mon management. Et à la fois, c'était nécessaire. Mais du coup, je fais « Bon, ok, il faut que j'aille le préparer. » Et en fait, il y a une telle dissonance par rapport à ce que je lui dis habituellement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais même pas l'exprimer. D'habitude, c'est toujours « Putain, c'est super, merci. » Là, ça avance. Et là, j'en viens à « Bon, je te préviens, là, on n'est vraiment pas contents, ça ne va pas. » Et en fait, ce qui se passe, même moi, je n'ai pas compris, c'est que... Une semaine après, il est convoqué et en fait, on le licencie, ce mec-là. Oh la vache ! Donc en gros, tu pars d'un gars qui tout va bien. Exact. Vraiment, mais tout va bien. Il est hyper heureux. Moi, je lui dis que c'est super. Et en fait, on le sort, quoi. Et là, c'est... Et ouais, du coup, en fait, tu te dis, bon, qu'est-ce que j'ai merdé, quoi. Et en fait, c'est assez facile. Et ouais, je m'en suis... Je m'en suis rendu compte effectivement tout seul, mais c'est vraiment cette expérience hyper dure à la faux formatrice qui m'a dit, là, ce n'est plus possible, tu ne peux pas continuer comme ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, gros traumatisme, aussi bien pour tout le monde que là.

  • Speaker #0

    C'était vraiment terrible. Et puis, en fait, le mec était juste trop cool, aimé par toute la boîte à l'époque. Ça a pris des proportions assez difficiles. Ce qui est très bien, c'est que ce mec était vraiment trop cool. Savait prendre du recul sur la situation Et en fait il était un peu plus vieux que moi Je pense qu'on a discuté après Il m'en a pas voulu justement Il m'a même fait du feedback C'est ta com qui est pourrie mec Il faut que tu fasses mieux

  • Speaker #1

    T'as quand même fait du feedback Et toi derrière aussi t'étais réceptif Et l'avantage aussi C'est aussi des erreurs qu'on a Qui nous permettent aussi d'avancer Si tu te dis la première erreur, vas-y, j'arrête le manager et je redeviens développeur, et moi, tout ce qui est HN3,

  • Speaker #0

    je vais les poncer,

  • Speaker #1

    et je vais plus me focaliser là-dessus. Effectivement, là, tu ne peux pas évoluer. Et si toi, tu as continué en tant que manager, c'est cool. Au moins, tu as pu...

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai continué. Vraiment, comme je disais, il ne manque pas grand-chose parfois. Juste deux, trois petits pro-tips, en fait, pour... pour bien gérer ton truc quand je parlais tout à l'heure j'avais pas de grille d'entretien juste faire une grille d'entretien en fait c'est pas grand chose c'est je pense que j'invite tout le monde à se poser la question là je suis en train de recruter un développeur pourquoi je veux un développeur sur quel projet c'est quoi les 2-3 compétences clés que j'ai besoin vraiment de scanner au moment où je suis en train de lui parler pour pas que 3 mois après on se dise non mais en fait ça va pas il y a un truc exactement enfin vraiment tout le monde le fait mais ça c'est vrai que c'est pas mal c'est top et après ouais t'as plein d'autres trucs tu vois sur mes 1-1 c'était bah moi une feuille blanche aujourd'hui j'ai un template de 1-1 qui est bah effectivement la partie comment ça va est-ce que t'as des problèmes perso qui pourraient impacter le taf est-ce que le taf impacte ton perso la revue des objectifs serait classique et puis après tu parles de est-ce que t'as besoin de formation, est-ce que t'as des feedbacks à me faire enfin voilà un truc assez complet mais pareil c'est 5 bullet points et puis ça peut te sauver la vie carrément,

  • Speaker #1

    c'est le mot te sauver la vie comment t'as appris tout ça ? du coup tu t'es dit oula j'ai merdé t'as suivi les formations qu'on t'avait recommandées alors jusqu'à

  • Speaker #0

    En fait, il n'y avait pas de formation particulière de management. En fait, quand tu as une équipe en construction comme ça, c'est quand même un sacré budget, donc on n'avait pas fait. Je ne pense pas que ce soit lié à mon expérience traumatisante, mais après ça, justement, toute l'équipe de management qui était en place, plus la direction, on a suivi des formations manager. Et moi, franchement, j'étais là, oh non, mais vas-y. Pour moi, c'était le gros mot possible. Formation manager. Et puis, en fait, je ne me définissais jamais comme manager à l'époque. J'étais plutôt... J'avais du leadership, c'était mon truc. Et en fait, c'était exceptionnel. Vraiment. Peut-être aussi parce que le cabinet par lequel on est passé était très bon. J'imagine qu'il y a plusieurs qualités de formation, mais là, tu en ressors justement avec tous ces outils. Donc, les gens par qui on est passé, en gros, leur truc, c'est de dire, on va te donner des outils pour gérer chaque situation que tu peux avoir en management. Et en même temps... Fais des petites scénettes pour voir le truc et essayer de... Et en fait, ça peut paraître débile, mais il n'y a jamais... Je pense que j'ai, en termes de héroïs, cette formation, pour moi, elle a été exceptionnelle. Et vraiment, t'en ressors avec un feedback, comment ça se fait. Donc des méthodes assez classiques comme Desk, où tu fais l'annonce d'un changement. Le fait de l'existence de la courbe de deuil et que t'auras beau faire quoi que ce soit, il y a des gens qui vont... prendre beaucoup plus de temps à accepter la nouvelle et à remonter ensuite et à devenir positif. Moi, j'avais toute la base de... Je pense que j'avais une très bonne écoute. C'est aussi pour ça que j'ai fait manager. Moi, j'aime bien prendre un peu soin des autres et me dire... Vous voyez, quand je faisais les N3, j'aime bien que les gens se sentent bien. Par contre, ça ne marche pas sans méthodologie au taf.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça le truc.

  • Speaker #1

    En sortant des blagues ou en essayant de... dire toujours oui, c'est vrai que des fois, ça ne facilite pas l'apprentissage de quelqu'un. Quand tu régulièrement leur donnes des feedbacks, qu'on leur donne des objectifs assez clairs et que tu vois que les personnes les atteignent, je crois que c'est aussi bien gratifiant pour toi que pour la personne. Carrément, top. Du coup, c'est à ce moment où tu as eu ta formation, tu t'es dit, c'est bon, je vais être manager. Ou tu te l'as déjà dit avant, moi, j'ai envie de savoir à quel moment tu t'es dit, c'est bon, j'aime trop ça. Parce qu'avoir eu déjà une expérience un peu « traumatisante » , ça ne facilite pas les choses.

  • Speaker #0

    Oui, il y a deux trucs. En plus, quand on a recruté au tout début, il y avait ce mec-là. Mais juste avant, on a recruté deux personnes sur lesquelles on voulait de l'expertise technique. Parce qu'en fait, c'est ce qu'on n'avait pas jusqu'à maintenant. Et donc, on a fait un peu de raccourci. pas que je dise de conneries parce qu'ils sont encore là aujourd'hui mais du coup c'est des mecs on a pris un gars qui avait un tempérament hyper fort les réunions il faut que ça se fasse dans le conflit c'est un peu l'idée d'accord pas un conflit où tu vas te hurler dessus mais il faut qu'il y ait des échanges il faut qu'on soit sûr de Ausha technologiques exactement il faut un peu taper dedans et un autre tempérament hyper discret d'accord et donc c'est des profils qui sont très spécifiques et à manager c'est hyper dur en fait il y avait vraiment une équipe qui était super chou super chou de manager et Et moi, ce qui m'a toujours... En fait, dès le début, je pense que j'ai voulu être manager. Et ce qui m'a fait plaisir là-dedans, c'est de me dire que la tech, c'est presque trop facile. On a des problèmes et... J'avais 5 ans, 6, 7 ans de dev derrière moi. Les problématiques sont différentes. Mais tu écris des trucs, tu résouds des problèmes, il y a des bugs.

  • Speaker #1

    Tout est solutionnable, en fait.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est assez facile. Je pense que le côté de me dire... En fait, là, j'arrive au bureau. Il y avait un imprévu total parce qu'en fait, il a eu un problème perso, ou il y a eu autre chose, je sais pas, ou il y a des choses dont on n'avait pas parlé, puis on va passer une heure en fait avec quelqu'un, essayer de... voilà. Et ça, c'est ce que j'adore. C'est plutôt casser la routine. Je pense que c'est ça, mettre au mot.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien.

  • Speaker #0

    Et après, très rapidement, au côté manager, vu que j'étais un peu en direct avec le CTO, tu te retrouves à créer les logiques de dynamique d'équipe ou comment on va faire les squads. Tout ce côté, un peu plus en avance de phase du reste, qui est hyper stratégique et hyper agressif.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est ça l'idée.

  • Speaker #1

    Trop bien, trop bien.

  • Speaker #0

    Pour répondre, un peu depuis toujours, mais vraiment, quand tu commences à t'y frotter, je trouve que c'est là où ça devient le plus intéressant.

  • Speaker #1

    Après, c'est vrai que... Puis même quand tu commences à faire travailler des personnes entre elles, comme tu le disais, avec des caractères assez différents, tu sais très bien que ces deux personnes sont très très bonnes dans leur métier, dans leur domaine. Et quand tu les fais travailler ensemble, tu te dis, mais waouh, t'arrives à faire des choses quand même incroyables.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Et c'est vraiment... Ouais, ces aspects... Moi j'arrive souvent à résoudre ça de la communication La plupart des problèmes de management que t'as C'est des gens qui ont mal communiqué Une grosse partie des trucs que j'ai eu à faire Parfois c'est juste de dire Vous deux vous entendez pas Est-ce que vous voulez qu'on fasse une réunion tous les trois Mais j'aime pas faire ça en fait ça fait bizarre Moi je vous donne les principes de communication non violente Vous coupez pas la parole vous faites ça ça ça Ok ils se mettent dans une salle ils ressortent une heure après C'est pas les meilleurs amis Mais ils ont compris qu'ils étaient au taf Ils sont pas obligés de s'entendre Ils se sont mis sur le... à plat les façons de parler qu'ils n'aimaient pas ou comment ils aimaient qu'on s'adresse à eux. Et en fait, tu fais, voilà, en fait, maintenant l'équipe, elle tourne. Carrément. Alors qu'avant, vous passez votre temps, vous tirez dans les pattes.

  • Speaker #1

    Vous tirez dans les pattes, carrément.

  • Speaker #0

    C'est pas ça le but.

  • Speaker #1

    Moi, ça m'est déjà arrivé dans une de mes équipes où les deux avaient raison.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Comment tu fais, toi, pour... Tu sais très bien, en fait, ils disent, ils se remettent à toi pour que tu puisses choisir ou que tu puisses les aider à trouver une solution. Et les deux ont raison. Tu fais comment ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est chaud. ça dépend les grosses décisions qu'on a eu à prendre par exemple un peu au début mais quand on avait une équipe technique assez solide chez Eloasso et on s'est un moment on s'est dit est-ce qu'on fait un Eloasso V2 ou est-ce qu'on refond Eloasso donc on avait fait le choix de refondre et à l'époque on s'est enfermé dans une salle avec 5 personnes pour mettre tout le monde vraiment d'accord c'est des vrais challenges que vous avez là c'est pas mal ça ouais et ça c'est et ça du coup j'ai vachement gardé ce truc et on essaye de le faire tout le temps c'est vraiment quand on ne sait pas trop en tout cas on essaye de mettre tout le monde dans la pièce déjà pour que chacun arrive à s'exprimer parce que s'il y a deux personnes qui viennent te voir peut-être que la troisième elle n'a pas parlé c'est un peu embêtant et après pour répondre à ta question j'essaie un peu d'esquiver je vois ça,

  • Speaker #1

    non mais j'ai compris en fait toi ce que tu dis c'est il ne faut pas être père il faut être un père comme ça en fait tu as toujours une personne qui va pouvoir t'aider à ta chose ça c'est aussi la réalité des clients tu ne fais jamais des clusters de deux non exactement non

  • Speaker #0

    Ouais, je sais.

  • Speaker #1

    Non, mais elle est compliquée, parce que même moi, quand ça m'est arrivé, du coup...

  • Speaker #0

    Je sais pas si c'est une bonne réponse, en vrai.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    En plus, dans le contexte, je pense que dans ce cas-là, t'as plusieurs façons de le faire. Soit tu fais encore une réusse, soit tu poses un doc pour les contres et puis à la fin, t'arrives un peu... En fait, c'est ça, dans la tech, en plus, il n'y a pas... qu'une solution il y a pléthore pléthore de solutions potentiellement dans ton équipe tous les gars les filles ont une bonne solution et tu sais pas en fait exactement après c'est dans notre contexte ouais ton truc c'est bien en fait ça vaut super cher à faire donc on va faire l'autre voilà moi je quand ça s'y prête je

  • Speaker #1

    parle beaucoup du temps tu vois l'implémentation celle-là elle est plus rapide voilà

  • Speaker #0

    et je joue là dessus effectivement mais ouais effectivement ça c'est l'exercice difficile j'essaye de sur ça est-ce que c'est une brique qui est pérenne ou pas est-ce qu'on est en train de tester un truc je sais pas exactement ou des solutions de sortie derrière donc ok cool trop bien voilà et puis du coup tu me parlais de formation et puis qu'est-ce qu'il y avait fait aussi que j'avais un peu mieux appris à manager oui bah aussi t'as El Oasso qui s'est structuré en même temps donc on a recruté une RH qui a mis en place aussi des process pour aider les managers, créer des groupes de managers pour discuter entre nous de nos bonnes pratiques, de comment gérer les trucs éventuellement de pouvoir discuter des cas complexes si eux ils avaient déjà en géré donc ça c'est quand même un truc assez précieux de pouvoir faire partie d'un groupe sans aller bouffer ensemble tous les midis parce que sinon ça pose problème mais plutôt que de discuter de nos problématiques de management et

  • Speaker #1

    du coup dans le recrutement il y a eu aussi des pairs toi t'étais un engineering manager est-ce qu'ils ont recruté aussi un autre engineering manager comme toi qui avait peut-être plus d'expérience ça c'est arrivé bien après parce que engineering manager c'était il y a

  • Speaker #0

    2-3 ans je pense ok mais oui en fait GDM j'ai commencé tout seul et puis on s'est retrouvé je crois qu'aujourd'hui ils sont 5 et moi j'étais on s'est retrouvé à 3 je crois avant que je passe Head of Infra mais oui et ça pareil c'est un peu le même truc, c'est hyper enrichissant d'avoir des pairs qui sont bien meilleurs que toi on avait un projet, on était 2 EM Et il y a des trucs qu'on n'arrivait pas à faire bouger, c'était vraiment impossible. Sur l'orgueil, il y a des choses qui... En gros, l'idée c'était que le wasso c'est un monolithe, on essayait de le découper fonctionnellement. C'est pas la peine de péter le monolithe, ça demande beaucoup trop de travail pour pas grand chose.

  • Speaker #1

    Et c'est trop cher, en général c'est trop cher.

  • Speaker #0

    Et donc d'isoler fonctionnellement les périmètres pour que les squads travaillent bien. Ça c'est des trucs qu'on n'avait jamais réussi à deux, t'as un gars qui est arrivé avec une grosse XP... Et aussi, l'envie justement de changer ses trucs, il a tout pété, on n'a rien de temps. Et en fait, la dynamique est bien meilleure. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve ça hyper cool. Moi en plus, je suis hyper ancien. Parfois, tu as besoin d'inclure des nouvelles compétences ou des nouvelles personnalités parce qu'en fait, tu as tendance à te reposer sur ce que tu as fait.

  • Speaker #1

    Repos sur ses facilités. Des fois, tu te dis, je ne casse pas ça parce que c'est trop compliqué. Et tu as une nouvelle personne qui arrive et tu te dis, mais attends... Je vais tout péter.

  • Speaker #0

    Ou je l'ai déjà fait. Parfois, je suis un peu frileux sur certains trucs parce que je connais toute la complexité technique du truc et tu te dis que ça va être un enfer. Tu as un gars qui dit que ça nous a pris deux mois. Tu n'as pas le contexte. T'inquiète, je vais le faire. Après, EM, c'était la période où il y avait les EM. qui géraient les devs, et moi j'étais un peu à côté où je gérais l'infra, et aussi une équipe de devs, mais qui était sur des produits on va dire annexes, donc les choses qui vont se passer plutôt après le paiement c'était de la prod aussi mais c'était un peu différent

  • Speaker #1

    Donc là, tu nous as parlé un peu de la gestion de conflits, moi j'aime bien l'idée là où tu avais un caractère qui était fort et un autre qui était un peu plus réservé je sais pas si t'as d'autres anecdotes comme ça sur la partie gestion des conflits un pire équipe ?

  • Speaker #0

    ouais bah j'en ai parlé rapidement juste avant en vrai je pense que la gestion des conflits c'est quasiment toujours un problème de communication et si c'est pas ça c'est que ça va être un il peut y en avoir plein d'autres types c'est parce qu'il y a quelqu'un qui est pas compétent mais du coup ça veut dire que toi t'as loupé quelque chose il peut il peut y avoir vraiment plein de choses toi aussi introduire des conflits sur des écarts de salaire ou des trucs comme ça où tu communiques mal tu peux vraiment bien te planter à plein de niveaux globalement moi ce que je vois c'est vraiment sur cet aspect communication donc au delà du fait d'avoir fait parler deux personnes ensemble et qu'ils étaient pas les meilleurs potes mais qu'ils s'entendaient bien après je suis vachement aidé par Hello Asso et en fait la façon dont on bosse où nous on essaye de mettre le enfin d'avoir au niveau de management le plus horizontal possible. Donc en gros, ça passe par, tu vois, quand on fait des chantiers, quand on se lance dans de nouveaux trucs, chaque squad a la possibilité d'embarquer ou non un sujet parce qu'elle va chiffrer et dire en tout cas, bah non, là c'est pas possible. Donc c'est vraiment en lien avec l'aspect dev et l'aspect product. Mais dans l'idée, on définit les priorités. Généralement, en plus avec les squads, même s'il y a des... Il y a forcément des trucs qui sont plus verticales parce qu'une logique de boîte, c'est une logique de boîte. Tu peux dire que tes squads sont autonomes sur leurs produits, il y a quand même des immanquables qu'il va falloir traiter. On peut prendre des trucs hyper classiques, mais la réglementation de 2FA qui arrive, RG2A pardon, on est sur le 2FA en ce moment. RG2A donc pour l'accessibilité des sites web qui arrive l'année prochaine bah ouais on peut se dire que c'est pas je pense pas que les squads d'elle même se disent ah on va faire du RG2A néanmoins à la conformité il y a quelqu'un qui dit bah non mais là on est obligatoire on le fait pas on va se prendre un tir monumental donc bah ouais ça c'est plus vertical et néanmoins ça veut dire que ok on va pas faire ça plus tout le reste donc ouais C'est un peu comme ça que je bosse, c'est aussi d'autonomiser les équipes sans leur dire des broyaux. Je suis un support.

  • Speaker #1

    Et déjà, en plus, plus tu les rends autonomes, plus il y a de l'engagement. Ça veut dire que les personnes, ils sont là en train de dire bon, ok... on a ce sujet là donc on va l'estimer on va mettre un mois c'est sûr etc et puis là tu vois que les personnes sont engagées parce qu'on leur a pas donné une deadline ouais clairement ça ça a été hyper long à mettre en place je

  • Speaker #0

    pense parce qu'on avait un côté aussi j'arrive pas trop à l'expliquer je trouve qu'aujourd'hui il y a effectivement cet engagement où les squads rechiffrent bien on a enfin c'est Et ça marche bien, quoi. Ils essayent... Enfin, on sent qu'ils sont motivés pour délivrer dans le délai qu'ils avaient donné.

  • Speaker #1

    D'accord, OK.

  • Speaker #0

    Ce qui n'était pas le cas avant. Et j'ai essayé de faire un introspective et je n'arrive pas trop à comprendre. Mon avis, c'est que...

  • Speaker #1

    Est-ce que il s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais, ou sans le vouloir, en fait, on essayait un peu de tricher, tu vois. Ah, d'accord. Enfin, en intervenant, en disant, ouais, bon, non, ça, je pense que quand même tu te trompes. Je pense qu'on essayait, ouais, un peu de filouter les estimations. Donc, forcément, Je ne suis pas sûr que ce soit la seule raison. En tout cas, là, c'est peut-être aussi les personnes. En fait, on a recruté beaucoup de monde et maintenant, ça marche mieux. Ils sont plus confiants et puis c'est aussi plus stable.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, non, ça va.

  • Speaker #1

    Trop bien. Trop, trop bien. OK. Génial. En tout cas, merci pour ce petit feedback.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    On a parlé, on a couvert quand même la partie manager, la partie où tu as passé du leadership au manager. Est-ce que maintenant tu fais du mentorat ? Et comment tu fais de l'apprentissage ? Comment tu continues à apprendre ?

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. Alors du mentorat, j'en fais pas en tant que tel. Je suis passé par une asso il y a un ou deux ans qui s'appelle Chemin d'Avenir et leur but c'est de... Je sais pas quel est leur claim, mais moi comme je le comprends, c'est d'ouvrir le champ des possibles à des gamins qui habitent à la campagne. et qui en fait souvent sont très bridés parce qu'ils sont obligés de changer de ville pour pouvoir poursuivre leurs études et que c'est compliqué.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc l'idée c'est de, dès la troisième en fait, qu'ils aient quelqu'un avec qui discuter, qui est professionnel, et qu'ils essayent de faire du matching en fait entre les professionnels et les collégiens. Et j'ai accompagné deux jeunes avec cet assaut. C'était deux profils hyper différents. Un qui n'en avait rien à faire, donc ça n'a pas amené grand chose. Et un deuxième qui était hyper impliqué, que j'ai vraiment aidé, mais sur des trucs qui peuvent paraître très débiles. Donc il voulait être caractère designer, vraiment en jeux vidéo, car il a un studio 3D. Mais il n'avait jamais discuté avec un caractère designer, donc j'ai fait une recherche LinkedIn, je ne demandais aux personnes s'ils étaient chauds. Il y a une fille qui s'est proposée, il a passé une heure avec elle, il était le plus heureux, et du coup ça l'a... Ça l'a vraiment rassuré à 100% qu'il voulait faire ça.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Il avait déjà prévu son école. C'était déjà quelqu'un qui avait un bon profil et qui voulait aller changer de ville, mais qui avait besoin d'être accompagné. Et cet assaut est hyper cool. Ça m'a effectivement bien amené à ces aspects-là. Donc aujourd'hui, j'en fais moins parce que je n'avais pas le temps de le faire comme je le voulais. Et s'il y a un truc que je déteste, c'est faire les choses à l'arrache.

  • Speaker #1

    En tout cas merci, on a fait un overview énorme

  • Speaker #0

    C'est trop bien Il y a encore plein de choses à dire mais on a déjà fait un bon overview Exactement,

  • Speaker #1

    trop bien Dernière chose, j'ai une question sur l'IA Est-ce que tu l'utilises ? Est-ce que tu fais des choses avec ?

  • Speaker #0

    Oui je l'utilise forcément Je pense que pas vouloir l'utiliser c'est un peu une erreur actuellement

  • Speaker #1

    Exactement Si c'est...

  • Speaker #0

    En fait, ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut au moins regarder ce que ça fait. Il faut au moins prendre conscience de la puissance du truc et de ce que ça va pouvoir devenir. Je sais qu'il y a plein de gens qui ne sont pas OK, qui disent que ce n'est pas utile. Je trouve qu'on retombe très rapidement dans des débats de avant l'Internet.

  • Speaker #1

    Oui, en vrai.

  • Speaker #0

    Et pour moi, je l'utilise massivement. J'ai monté une boîte aussi à côté avec ma chérie. En fait, je développe quasiment tout avec Delia. au travail je me l'interdis parce qu'en fait en gros on n'a pas encore chez Loasso mis en place les garde-fous un peu pour avoir de l'IA donc on voudrait mettre en place du copilot néanmoins pour faire ça il faut quand même avoir 2-3 petits garde-fous de sécurité parce qu'en fait on sait très bien que copilot tu peux introduire des backdoor ou des choses comme ça parce qu'en fait il s'est entraîné sur... enfin bref je pense que je t'apprends rien donc chez Loasso pour l'instant on a dit euh... Un peu no-go. Bon, quand tu passes derrière les écrans, tu vois quand même qu'il y a du chat GPT. Mais ouais, moi, je m'en sers. On parlait d'apprentissage tout à l'heure. Moi, c'est le truc où je trouve ça magique. Enfin, vraiment. Moi, j'apprends en faisant. Lire, ce n'est pas mon fort, même si je lis quand même. Mais là, justement, j'avais besoin de faire une appli mobile. Je ne connaissais rien en flotteur. J'ai développé une appli mobile en six mois qui fait des choses assez compliquées. Mais du coup, tu as ton assistant à côté qui est ton lead tech de 15 ans d'expérience qui, lui, est capable de répondre à toutes tes questions. t'expliquer pourquoi ce truc de code, là, ça marche pas, alors que juste avant, ça marche... Enfin, voilà. Donc, moi, il faut y aller à 100%.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Ouais, non, vraiment, je pense... Faut au moins mettre les mains dedans pour creuser, pour voir à quoi ça ressemble.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça pose des questions et ça peut aussi nous refaire penser à des choses différentes de notre métier, tu vois. Et je trouve ça... Moi, je trouve ça challengeant. Mais ouais, effectivement.

  • Speaker #0

    Carrément, oui, c'est... C'est ça, en fait. C'est pas... plein de trucs sur LinkedIn notamment, métier de dev va disparaître, c'est pas ça. La question n'est pas du tout là, c'est juste que les trucs qu'on fait tout le temps, ça sert à rien. Il y a des choses qu'on peut automatiser, que l'IA fera mieux que nous de toute façon, c'est pas la peine de se prendre la tête. C'est très bien qu'il y ait des gens qui écrivent des docs, mais si l'IA est capable de sortir la réponse plutôt que d'aller chercher 30 pages...

  • Speaker #1

    Pourquoi s'en priver ? Merci beaucoup. Je pense qu'on a fait un tour. Je ne sais pas si tu voulais ajouter une dernière chose.

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour sur tous ces aspects-là. J'espère que... Je pense avoir donné quelques outils et autres pour éviter de tomber dans ce qui m'est arrivé. Je serais ravi de discuter avec d'autres personnes plus longuement s'il y a besoin.

  • Speaker #1

    Carrément ? Les gens,

  • Speaker #0

    je pense que tu mettra...

  • Speaker #1

    Oui, voilà, exactement. Je mets peut-être ton LinkedIn, après je sais pas si t'as d'autres formats où t'es le plus actif.

  • Speaker #0

    LinkedIn, principalement.

  • Speaker #1

    LinkedIn ? Ouais. Allez, let's go. Je mets peut-être tes coordonnées là-dessus, en description, donc n'hésitez pas à poser n'importe quelle question, et puis ça fera un plaisir d'y répondre.

  • Speaker #0

    Eh ben super.

  • Speaker #1

    Top. Merci en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci Mamarashu, c'était trop cool.

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🔊 #5 - Ma transition de développeur à manager ne s’est pas déroulée comme prévu…

Tu crois que manager, c’est juste prendre des décisions stratégiques? Eddy MONTUS aussi… avant de se prendre une claque.


Dans cet épisode de La Cave, il partage sans filtre :

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Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problème.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a des moments quand même dans notre carrière où on se rend compte que ça fait du bien de poser quelques idées sur papier. On qualifie comme bosseur après, les gens en pensent ce qu'ils veulent. Moi, j'avais besoin justement de sortir un peu de ma zone de confort et d'y aller assez fort. Même faire du feedback sur... Non mais en fait, c'est ta com qui est pourrie mec. Il faut que tu fasses mieux. On a suivi des formations managers. Et moi franchement, j'étais là... Pour moi, c'était le gros mot.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans la cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et aujourd'hui on s'intéresse à un manager multi casquette comme on n'en fait plus, celui d'Eddy Montu. Depuis l'école, Eddy s'est passionné pour l'informatique, d'abord attiré par l'infrastructure avant de se lancer dans le développement. Petit à petit, il a gravi les échelons jusqu'à devenir manager, mais la transition n'a pas été de tout repos. Si tu penses que devenir manager c'est juste coder moins, prendre des décisions et mieux gagner sa vie, détrompe-toi. Dans cet épisode, Eddy partage sans filtre son parcours semé d'embûches et les leçons qu'il en a tirées. Un retour d'expérience authentique qui pourrait bien changer ta vision du management. Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. C'est parti ! Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode. J'ai le plaisir d'accueillir Eddy.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, merci Pascal de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Pour bien commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Donc moi, je suis Eddy, je travaille chez Eloasso. Aujourd'hui, j'occupe un poste qui est à deux casquettes, c'est Head of Infra et Dev Advocate. Donc Head of Infra, c'est assez connu en français, directeur de l'infrastructure. Je m'occupe de tout ce qui est autour de l'infrastructure d'Eloasso, donc les serveurs et leurs environnements cloud. Et Dev Advocate, c'est un peu moins connu. L'idée, c'est... Alors, on peut le faire de plein de façons différentes. en interne, en externe. Moi, comment je le fais ? C'est plutôt en externe aujourd'hui chez Eloasso et essayer d'adresser ce que j'appelle une communauté de développeurs autour de Eloasso. Globalement, les gens qui utilisent notre API, ça peut être tout type de développeurs, et de les aider à la fois dans les intégrations, de recueillir leurs besoins, en gros de leur faciliter la vie.

  • Speaker #1

    On va peut-être reparler de ça un peu plus tard, mais ma question pour moi c'est comment tu as commencé ?

  • Speaker #0

    Ça remonte à vraiment longtemps. Ce que je dis, c'est que moi, en fait, Le développement, je suis arrivé dedans un peu par défaut. Même quand j'étais à l'école, il y avait plein de potes à moi, ils faisaient ça avec leur père depuis des années sur des vieux trucs. Et en fait, moi, je ne savais pas ce que c'était. J'ai vraiment découvert ça quand j'ai fait mon DUT informatique. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Toi, tu n'as pas commencé avec ta calculatrice ? Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. Et puis même au lycée, les gars qui faisaient des trucs sur calculatrice, moi, je n'y captais rien. Vraiment, j'essayais déjà de suivre le cours de maths et je n'arrivais pas à faire la suite.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc en gros, c'est ça, c'est à 14 ans, j'ai mon premier PC et là, ça m'intéresse vachement. Je commence à démonter, donc plutôt hardware au début. Essayer de comprendre comment ça marche, donc sortir le ventilo, regarder le processeur et tout. Et puis en fait, très rapidement, je comprends qu'il y a une machine, mais on peut faire plein de trucs, on peut l'améliorer. Puis après, quand on commence à rentrer dedans, au début, c'est des petites améliorations système, des trucs que tout le monde... Plutôt de l'administration système. Et après, je continue mes études, donc Bac S et DUT. Et là, dans le DUT, vraiment, je trouve ça hyper dur. Vraiment, la première année, je rame, j'apprends l'algorithmie. Ça remonte à il y a 20 ans maintenant. Ah oui. Et du coup, en fait, tu commences par écrire des efforts sur papier.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'était vraiment il y a longtemps, en fait.

  • Speaker #0

    C'était il y a longtemps. Ça fait un peu mal. Oui. Et... Et au final, en deuxième année, la première année, en gros, c'est de la théorie, c'est dur. Quand tu viens pas de ce monde-là. Et la deuxième année, c'est de la pratique. Et donc, je prends une option informatique embarquée, on fait des trucs sur des microcontrôleurs, c'est excellent. Trop bien. Ça, c'est la vie.

  • Speaker #1

    On est en 2024. Moi, j'aimerais bien savoir est-ce que ça existe encore des personnes qui développent ou qui écrivent du code sur papier pour l'apprentissage ? Parce que c'est vrai que moi, j'en ai mangé énormément.

  • Speaker #0

    Ça, c'est compliqué de te répondre, mais...

  • Speaker #1

    Si des personnes nous entendent et peuvent écrire ça dans les commentaires,

  • Speaker #0

    ça peut être un pas. J'espère pour eux que non. Néanmoins, je pense qu'il y a des moments dans notre carrière où on se rend compte que ça fait du bien de poser quelques idées sur papier. C'est vrai que ça pose la réflexion, mais de là à faire de l'apprentissage comme ça, j'y vois pas beaucoup d'intérêt.

  • Speaker #1

    On est d'accord là-dessus.

  • Speaker #0

    On parlera peut-être de l'IA tout à l'heure, mais voilà. Grave.

  • Speaker #1

    Ok, donc là, tu as fait du DUT, tu as commencé à faire de l'embarqué. Tu as travaillé sur quoi en embarqué ?

  • Speaker #0

    On embarquait... Bonne question.

  • Speaker #1

    C'était directement des développeurs...

  • Speaker #0

    J'ai plus le nom du microcontrôleur, mais en gros, l'idée, c'était vraiment de partir embarquer à fond. Donc, on était directement sur le microcontrôleur.

  • Speaker #1

    OK, trop bien.

  • Speaker #0

    Le projet trop cool qu'on faisait, c'était... On avait une voiture télécommandée, donc une vraie voiture télécommandée. Et le but, c'était de la rendre autonome. Ah ouais ? Avec juste un microcontrôleur, donc un truc à 2 euros, quoi.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, mais là, c'est top.

  • Speaker #0

    Et du coup, t'ajoutes des petits capteurs, à la fois GPS pour la position, des capteurs de proximité.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Enfin, vraiment, c'était...

  • Speaker #1

    super expérience ok en plus t'as commencé avec tout ce qui était hardware vu que t'as acheté un ordinateur et après t'as mis un peu les mains dans la partie programmation et là faire bouger quelque chose je trouve que c'est le summum ouais c'est ça et puis c'est là où t'as tout ce monde vraiment très

  • Speaker #0

    numérique et je trouve que on peut parler de robotique quand on fait ça que la robotique je trouve est le bon le bon gap entre les deux le truc qui justement fait le lien plutôt que le gap est Et ouais, ma vision d'informatique, au début, c'était un peu illimité. J'ai commencé par des activités plus ou moins légales où tu peux tout télécharger. C'était ça, il y a 20 ans, tu découvrais tout un truc. Et donc, quand tu rentres dans le monde après, où tu te dis, en fait, je peux encore aller plus loin, faire mes propres trucs qui, en plus, agissent sur le monde réel, c'est assez excellent.

  • Speaker #1

    Et après, tu as eu ton DUT, tu es passé en école d'ingé ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai pas fait école d'ingé. Je me suis arrêté au DUT. Je crois que j'ai fait les tests d'entrée de l'Ainserbe. Puis j'ai dit, non, ce n'est pas pour moi. En vrai, je m'ennuie en études. Je m'ennuyais depuis toujours et j'avais vraiment envie de bosser. Donc, j'ai fait mon DUT à La Rochelle. Je suis venu à Bordeaux la semaine d'après, avoir obtenu mon diplôme, je me suis dit, je vais trouver du boulot. En une semaine, j'ai trouvé un appart et du boulot. Ah oui ! Bon, ça remonte à il y a longtemps, le marché n'était pas si tendu.

  • Speaker #1

    Parce que là, maintenant, sur Bordeaux, trouver un appart, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    Trouver du boulot, encore plus.

  • Speaker #1

    Tout ça.

  • Speaker #0

    Et effectivement, du coup, je commence mon premier boulot, c'était dans une boîte qui s'appelait C2i, enfin, qui s'appelait C2i, et qui maintenant s'appelle Tessy Technologies. Ils étaient vers Primrose, et là, ils sont au Haïan. Je commence en développeur BAC, ou développeur un peu généraliste en tout cas.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Et cette boîte fait de la dématérialisation de documents au global. Le groupe Tessie fait de la dématérialisation de documents. Et Tessie Technologies est un peu plus spécialisé sur la dématérialisation de chèques. Donc moi, en gros, l'idée c'est quand on va dans les agences bancaires, il y a des gens qui scannent les chèques. Et puis après ça devient tout numérique, donc ça part dans des bases de données, contrôle d'images, les chèques perdus, tous ces trucs-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Il faut travailler sur des technos d'un industriel à l'époque, du C-Sharp, du SQL Server, des trucs assez sympas.

  • Speaker #1

    C'est Microsoft,

  • Speaker #0

    d'accord. Oui, par contre, très Microsoft. Et au début, très clients lourds, des trucs qu'on installe sur les postes parce qu'on est dans le secteur bancaire. Donc, il n'y a pas non plus énormément d'accès Internet, on va dire, de postes où les gens peuvent accéder à Internet facilement. Et en tout cas, avec des technos qui nous permettent à nous à l'époque de faire des trucs assez sympas.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, en fait, le choix avec le développement de la programmation, ça s'est fait naturellement ou tu as trouvé... Parce que vu que tu travaillais avant dans l'hardware et après tu as basculé dans le développement,

  • Speaker #0

    est-ce que tu as trouvé que c'était facile pour toi ? Ouais, là encore, je pense que c'est un peu plus par défaut, mais quelque chose que j'apprécie vraiment, c'est-à-dire... Le hardware, c'était compliqué de trouver du taf dans le hardware. C'est aussi pour ça que je suis venu de La Rochelle à Bordeaux. C'est qu'à La Rochelle, à l'époque, il n'y avait pas de poste de développement. Il n'y avait aucune boîte. La plus grosse ville la plus proche était Bordeaux. Et quand je regardais, c'était vraiment développeur. C'est ce qu'à l'époque, on appelait, je crois, analyste en programmation. Oui, c'est vrai. Et tous les postes, c'était ça. Après, je pense qu'il aurait fallu que j'aille dans des secteurs un peu plus spécialisés, peut-être l'automobile ou des trucs comme ça. Mais... ... Mais vraiment, j'avais commencé à développer une vraie passion pour le développement et me dire que le monde est illimité là-dedans. Et d'arriver dans un secteur comme ça, assez industrialisé, ça m'a fait me rasseoir un peu, mais à la fois, c'était quand même hyper cool.

  • Speaker #1

    Et toi, tu ne connaissais pas du tout le C-Sharp ou tu as appris directement avec...

  • Speaker #0

    Si, je connaissais. J'avais quelques bases, mais en fait, c'est là aussi où... Je pense que maintenant, il y a eu quand même une grosse évolution, à mon avis, sur les parcours de formation. Moi, quand je suis arrivé, j'avais fait deux ans d'études. J'avais un mec dans l'équipe qui était hyper fort, mon mentor, sans avoir ce mot-là, mais qui m'a formé en six mois, où lui restait là-bas et moi aussi. Mais en fait, mes deux ans d'études, ça ne valait pas grand-chose à côté. Ah bah oui. Donc je me suis retrouvé, en un mois j'avais appris plus de trucs qu'en deux ans.

  • Speaker #1

    Ah oui, non plus que ça. C'est vrai quand t'arrives dans une entreprise où tu dois faire du reverse engineering pour voir le code qui a été pondu, le modifier, faire une partie de test, etc. Tu vois des fois, pas la majorité, mais des fois en fait sur l'école, des fois ils sont un peu à la rue.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est moins vrai parce que j'ai fait deux trois trucs en partant avec des écoles et je vois qu'ils font intervenir des professionnels dans la création des parcours. Bon, ce n'est pas le cas de toutes, mais j'espère en tout cas que ça s'améliore.

  • Speaker #1

    Ils sont bons pour l'apprentissage des bases. Et après, effectivement, s'il y a des professionnels qui viennent, qui interviennent, c'est vrai qu'après, ça change un peu la donne. Carrément, cool. Et à la suite de ça, Tessie, tu es resté combien de temps ?

  • Speaker #0

    J'ai fait cinq ans là-bas.

  • Speaker #1

    Cinq ans, très bien.

  • Speaker #0

    J'ai fait cinq ans, cinq années assez intéressantes, hyper formatrices. Je voulais quand même rester un peu... Enfin, un peu là-bas, je travaille sur plein de trucs. Je fais des débuts de site avec du IE6, des trucs fun. Et puis après, je suis parti parce que c'était une boîte qui était en grosse croissance. Puis le management ne me plaisait pas beaucoup. En fait, mon manager était à Lyon déjà, donc ce n'était pas non plus hyper simple pour faire des... On se voyait une fois par mois. Et puis, j'avais très bien l'impression qu'il ne comprenait pas ce que je faisais. Enfin, je n'étais pas super suivi. Du coup, je me suis mis à chercher un peu doucement et j'ai eu l'opportunité de rejoindre Eloasso. en 2018 et là pour le coup les technos étaient les mêmes mais ça a vraiment changé je suis passé d'un groupe je pense que c'était 6 c'était 3000 personnes un truc comme ça sur Bordeaux on était 200 et là je suis passé à une startup où on est 5 et aussi c'est vraiment ce que je recherchais donc je ne cache pas que là tu as tes parents qui font t'es sûr quand même c'est bizarre mais c'est vraiment Moi, ce que je recherche, en fait, c'est... Je suis vraiment un... Je me qualifie comme bosseur, après. Les gens pensent ce qu'ils veulent, mais... Moi, j'avais besoin, justement, de sortir un peu de ma zone de confort et d'y aller assez fort.

  • Speaker #1

    Mais du coup, comment s'est passé le recrutement ? C'était le CTO qui t'a recruté ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors, il était quatre avant que j'arrive. D'accord. Effectivement, il y avait un CTO en place. Donc, j'ai vu le CTO, le direct... Enfin, le président, la directrice générale. Enfin, là, j'ai vu tout le monde... Donc j'ai fait le tour avec eux, ils m'ont fait faire un test technique. Voilà, un truc assez drôle. Le président qui te tape sur l'épaule pendant le test technique, il te fait « Bon, ici, ce n'est pas comme chez Facebook, il n'y a pas de vodka. » À l'époque, on bien fait rire. Je me suis dit « Ça semble être le bon endroit. »

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a de la vodka ou parce qu'il n'y en avait pas ?

  • Speaker #0

    L'étalé se friétale. D'accord.

  • Speaker #1

    Ok, cool.

  • Speaker #0

    Et puis voilà, en gros... Après, chez Loasso, il se passe plein de trucs. La boîte, elle explose littéralement. Aujourd'hui, on est 180, donc j'ai vu la croissance de 5 à 80. En tant que dev, j'ai fait énormément de trucs. Je suis arrivé au début pour... Donc Loasso, déjà peut-être que j'en reviens un peu. Quand je suis arrivé, c'était une plateforme où on faisait du paiement en ligne. On ne savait pas très bien se définir. C'était un peu à destination des assos. C'était un peu ça l'idée. Aujourd'hui, on est quand même un peu plus structuré, donc on sait exactement ce qu'on fait et comment on le fait. Nous, aujourd'hui, ce qu'on se dit, c'est que l'ASSO encourage l'engagement associatif des citoyens en aidant les associations à développer leurs activités. Quand je suis arrivé, il me semble qu'il y avait 10 000 ASSO sur le site, peut-être 1 000, je n'ai plus trop le chiffre. Aujourd'hui, il y en a 350 000.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    On a aidé à collecter 1,9 million d'euros pour les ASSO. Milliard. Milliard,

  • Speaker #1

    énorme.

  • Speaker #0

    1,9 milliard.

  • Speaker #1

    C'est vrai que des fois, quand je vais dans des rencontres ou dans le milieu associatif, je vois souvent Hello Asso apparaître sur le site web et aussi sur la partie paiement.

  • Speaker #0

    Clairement, en fait, globalement, 350 000 assos, du coup, ça représente pas loin d'un tiers des assos en France. Il y a 1 500 000 assos en France. Énorme. Donc, la part de marché est assez importante. Et il y a un truc que je n'ai pas dit, du coup, on a un business... On travaille de façon assez particulière, c'est-à-dire que Hello Asso, c'est gratuit pour les associations. Et nous, ce qu'on aime bien dire, c'est que Hello Asso est offert par les contributeurs. Donc en fait, au moment du paiement, ce qu'on propose, c'est aux contributeurs de laisser une contribution volontaire pour Hello Asso. Et du coup, on explique ça bien. Et c'est notre seule source de financement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, ça marche bien.

  • Speaker #0

    Et du coup, forcément, ça facilite l'asso à utiliser Hello Asso, parce que pour elle, c'est totalement gratuit. Et donc, un euro donné par un contributeur et un euro qui arrive sur son compte bancaire. et donc après les contributeurs eux ils arrivent à comprendre cette démarche qu'a fait l'assaut de vouloir avoir ce logiciel et de décaler on va dire les coûts Voilà, et puis après, du coup, je t'ai reposé le contexte un peu historique de la boîte et pour dire, quand je suis arrivé, il y avait un site qui était déjà en place, qui était assez fonctionnel, mais qu'on faisait un peu évoluer. Et on a passé pas mal de temps au début à développer un peu des appels à projets parce que ce système de contribution volontaire fonctionne, mais il faut avoir une masse assez critique de personnes qui donnent. Donc en attendant, t'es obligé de faire des projets à côté pour amener du chiffre d'affaires. pour pouvoir faire vivre la boîte le temps d'arriver à cette masse.

  • Speaker #1

    Donc, quand t'es arrivé, t'étais le seul développeur ?

  • Speaker #0

    Alors, il y avait le CTO. Oui. Il y avait une développeuse qui était avec moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Qui est partie. Après, il y a eu un autre développeur. Mais j'étais le seul un peu stable si on va tourner sur des périodes de six mois. En fait, c'était assez compliqué d'arriver à trouver du monde à l'époque.

  • Speaker #1

    Donc, et toi, pendant ce temps-là ? Parce que c'est vrai qu'arriver dans une entreprise où le contexte change régulièrement pour essayer de trouver des financements, ça ne doit pas être facile. Tu te dis, attends, je lance un projet, après j'en lance un deuxième, un autre.

  • Speaker #0

    Ouais, on avait toujours quand même notre base, ce qu'on pourrait parler de la plateforme Eloasso et à côté on faisait d'autres choses. Et puis ça avait vraiment du lien en fait. En gros ce qu'on faisait c'était, donc on avait déjà beaucoup d'associations sur Eloasso. D'accord. On avait un commercial qui est toujours chez nous, qui est directeur de développement maintenant, qui allait voir les grosses fondations d'entreprises. Donc je sais pas, la fondation EVF par exemple. Et eux, ils avaient une problématique, c'est qu'ils font des appels à projets tous les ans, papiers. D'accord. Et enfin, ils faisaient des appels à projets papiers. Et puis en fait, ils n'avaient qu'une vingtaine de candidatures. Et les gens qui candidataient à ces appels à projets étaient des associations. Donc nous, on était capable de leur dire, si vous voulez faire un appel à projet avec tel type d'association, nous, on en a mille, on peut leur communiquer. Et du coup, ils vont candidater. Et en fait, ils étaient hyper heureux. Voilà. Et donc en gros, l'idée, c'était très cohérent. On avait la plateforme sur laquelle on aidait les associations. Et à côté, en plus, on faisait des appels à projets. Enfin, on développait les solutions d'appels à projets qu'on refacturait aux fondations. Donc, c'était un peu ça.

  • Speaker #1

    Évolutif, smart. C'est-à-dire, vous avez vu une opportunité et vous êtes engouffré.

  • Speaker #0

    Et puis, il fallait y aller assez vite.

  • Speaker #1

    Assez vite,

  • Speaker #0

    exactement. Donc là, c'était assez drôle. Et à la fois, moi, ça me correspondait très bien. Et je pense que ça me définit encore aujourd'hui. C'était, en gros, le... Cette solution d'appel à projet, j'en parle dans un article que j'ai écrit. En gros, c'était deux fichiers JS, un bac en espèce d'API, JS de 5000 lignes.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Commun à toutes les fondations. Tu envoies un truc en prod, tu exploses les quatre autres. Des projets comme on aime. Exactement. Et moi, je trouvais ça assez drôle parce que c'était la première fois où je pouvais vraiment expérimenter le fail-fast en le savoir. Travailler, voilà. d'une façon dont je n'avais pas eu l'habitude avant parce que trop industrielle. Mais quand je vois cette période, je suis hyper nostalgique et je dis, j'aimais bien. Quand je leur parle à l'ancien CTO aujourd'hui, il me dit, non, quand même pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai, quand tu n'as pas trop de clients ou tu essaies un peu de te construire, tu te dis, OK, vas-y, on donne tout. On envoie des petits bouts de code, etc. Là, maintenant, vous êtes arrivé à une maturité si tu fais ce genre de choses.

  • Speaker #0

    ah là c'est trop risqué c'est trop même stressant ça sera stressant pour tout le monde en fait et pour autant à l'époque tu vois quand je suis arrivé chez l'Oiseau j'ai amené pas mal d'industrialisation déjà en fait ils étaient vraiment super loin enfin genre les mises en prod il n'y avait pas de CIA il n'y avait rien du tout mais puisque j'ai oui c'est sur les logs en fait il n'y avait pas de logs ah oui d'accord tu vois alors juste j'ai installé une libre et puis au moins on avait des logs donc c'était un peu plus pratique de faire des trucs ok voilà mais vraiment des trucs très très basiques trop bien trop bien trop bien donc vraiment la la start

  • Speaker #1

    startup vraiment comme on les aime, dès le début.

  • Speaker #0

    Exactement, dès le début à fond, des heures parce que j'avais envie d'en faire. Et puis voilà, ça c'était chouette.

  • Speaker #1

    Tu as commencé chez Loasso et puis tu as monté petit à petit. Du coup, tu es resté développeur ? Non. Ok.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est assez compliqué de rester développeur. Je pense, si on peut, mais dans une startup en croissance, l'idée c'est que notre profil, il suive aussi la croissance.

  • Speaker #1

    Très bien,

  • Speaker #0

    carrément. En tout cas, c'est comme ça que je vois les choses. Et puis, en fait, ils avaient besoin de moi aussi. Puis ça fait toujours un peu partie de ça. Les premiers salariés sont aussi les personnes qui vont... Normalement, qui devraient compter après. Du coup, très rapidement, je suis trouvé à... Pas spécialement avoir des missions de management, mais plutôt de leadership. Enfin, très vite, tu te retrouves encadré.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    En fait, très rapidement, si t'es le plus ancien développeur, bah oui, sans le vouloir, tu... Tu vas être obligé de leader des gens au bout d'un moment.

  • Speaker #1

    Donc quand tu parles de leadership, c'est plus en termes de montrer par l'exemple. Tu fais quelque chose et voilà. Ouais,

  • Speaker #0

    plus mentoring technique aussi. Mentoring technique. C'est bien. Donc ouais, donc moi, j'ai fait mon parcours. Après, j'étais dev. Je passais assez rapidement lead dev, je pense, au bout d'un an. après je suis passé DevOps Architect parce qu'en fait on a commencé à partir sur les aspects infrastructure qui m'intéressaient bien il y avait beaucoup de choses à amener de ce côté là ensuite Engineering Manager et aujourd'hui Head of Infra ok très rapidement très vite dans le

  • Speaker #1

    Leadership Management ce saut en fait entre développeur et manager il s'est fait facilement c'était quelque chose que tu voulais ? c'est c'est sensible cette question comment est-ce qu'on passe de l'expertise technique au On passe dans la partie de la branche manageriale.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que je le voulais ? Pas particulièrement. L'ego, en moi, oui. Parce que c'est des postes importants et qu'on a cette image du manager. C'est cool. Cool n'est pas le bon mot, mais c'est sympa pour briller en société. C'est un peu ce côté-là qui me disait, carrément. Néanmoins, c'est un métier que je ne connaissais pas. Après, j'aime bien sortir de ma... me réinventer, donc c'est sympa. Donc c'est plutôt, en fait, pas par opportunité, c'est juste parce qu'on m'a dit, voilà, il va falloir recruter, il va falloir constituer une équipe, donc ok, tu passes l'idée. Si j'avais dit non, je pense qu'on aurait pu discuter, on aurait pu faire des choses, mais moi, ça m'intéressait vraiment.

  • Speaker #1

    Après, tu as aussi le cas où tes développeurs, on te dit, bon, là, on va se structurer, on va engager d'autres développeurs. Est-ce que tu veux être lead ou on engage quelqu'un pour être lead ? Et ça aussi, ça peut être assez compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais, surtout qu'en fait, il y a plein de choses qui se mêlent quand tu fais ce passage un peu bizarre. Déjà, on a recruté deux gars qui étaient meilleurs que moi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et en fait, mon rôle, ce n'était pas d'être le meilleur. C'est exact. Et c'est sûr, à l'époque, je pense que j'étais très bon parce qu'on a fait plein de trucs ensemble. mais est-ce que je suis le meilleur ? je sais pas, et en fait on a voulu vraiment mettre l'accent sur prendre des gars super forts et pour le coup ça a payé, ils sont encore là aujourd'hui ils nous ont bien aidé à construire énormément de choses chez l'OASO et après t'as quand même tout un aspect qui est très étrange et ça tu t'en rends pas compte avant de dire oui avant de travailler moi ma productivité,

  • Speaker #1

    quand je rentre le soir je suis content d'avoir écrit des lignes tu sens la satisfaction t'as produit des choses avec

  • Speaker #0

    Avec les délignes, je pense que ça peut être mal pris. Il y a tout un sujet sur les meilleurs développeurs, c'est peut-être ceux qui en enlèvent. Mais ce que je parle, c'est que j'ai sorti une feature. Et donc, j'ai passé, je pense, au moins entre 3 et 6 mois à rentrer chez moi et à dire que je n'ai rien foutu de la journée. Parce qu'en fait, tu es en train d'infléchir à l'organisation de ton équipe, tu discutes avec ton CTO. Et c'est hyper... Ouais, c'est difficile, en fait, je trouve, ce truc, vraiment, de se rendre compte que si tu fais du taf, mais c'est pas le même. Et donc, voilà, le switch est un peu difficile à faire.

  • Speaker #1

    Et du coup, t'as switché là-dedans ? Parce que même moi, des fois, tu vois, au début, tu fais de la feature et d'un coup, quand tu passes le côté manager, t'as l'impression que tu vas être jugé, tu vois, où on va te dire, mais attends, t'as pas fait zéro feature, mais qu'est-ce que t'as fait aujourd'hui ? Moi, j'ai parlé de structuration, d'organisation, etc. Et des fois, ouais, c'est un peu, tu te dis, c'est difficile à justifier, tu vois. Et des fois, tu essaies de faire plein de choses.

  • Speaker #0

    Ouais, bah alors du coup, non, je suis pas passé... Enfin, c'était pas binaire, mon changement. J'ai vraiment... En fait, j'ai fait un truc qui est assez bizarre, mais je pense que pour en avoir parlé avec d'autres personnes, j'ai pas été le seul à faire ça. Donc on a recruté des gars qui étaient bons, et en gros, je leur laissais faire les features, parce que je qualifiais de features intéressantes, et moi, je faisais les N3. Ah oui ! Comme ça, en fait, j'avais ce côté... Déjà, à la fois, je leur... J'économisais leur temps, qui était assez précieux. pour qu'ils puissent, eux, avoir l'esprit tranquille. En gros, j'essayais de les protéger un peu du flux de trucs qu'on récupérait, qui étaient liés à moi parce que j'avais écrit des trucs rapidement. Et donc, je faisais un peu ça qui, moi, me permettait un peu d'être tranquille et de dire, si, si, en fait, je fais des trucs à côté. Même si c'était vraiment le travail poubelle de l'équipe que personne ne voulait faire.

  • Speaker #1

    Et toi, tu étais content avec ça ?

  • Speaker #0

    Moi, ma satisfaction, c'était de me dire... à la fois on est en train de construire une équipe et en fait ils ont le temps de faire ce qu'il faut et ils le font bien donc ouais j'étais content si t'enlèves plein d'éléments non fondamentalement j'étais pas content de faire du N3 toute la journée ouais non mais tu m'étonnes donc pour résumer

  • Speaker #1

    N3 c'est plus les corrections de bugs la TMA, tierce maintenance applicative ouais exactement

  • Speaker #0

    TMA, MCO, peu importe c'était exactement ça tous les trucs qui étaient en issue sur GitHub

  • Speaker #1

    Oh la vache ! Et t'as tenu combien de temps à faire ça ?

  • Speaker #0

    Bon après, en fait c'est une période de transition, je pense que je suis passé, j'avais du mal à lâcher le truc, je pense que j'ai fait 6 mois à faire ça, et puis après on est assez vite parti sur l'infra, où il y avait des choses sur le cloud assez intéressantes à faire. J'ai pas documenté mon histoire très précisément, mais c'est un peu ça. Ce que j'aimais bien dire à l'époque, c'est que j'ai un poste, mais mes missions changent radicalement tous les six mois. Et c'était vraiment jusqu'à il y a deux ans, je pense, où maintenant on est un peu plus structuré. Mais en vrai, quand je te parle de Dev Advocate au début, ça c'est un truc où je fais ce que je veux, entre guillemets. Enfin, je fais ce que je veux. pose un projet, je dis là je vais travailler ça pendant 6 mois ok bah vas-y et puis après je peux changer là il va encore avoir ce truc là

  • Speaker #1

    Et quand tu nous expliquais avant Dev Advocate ça consiste en quoi exactement et quelles sont tes journées ?

  • Speaker #0

    Donc du coup sur Dev Advocate ce que je fais là principalement et qui je pense qui m'aille bien c'est Hello Asso on a une API mais on avait pas de SDK, enfin il y avait juste un SDK Python mais qui avait été fait comme ça et qui était plus maintenu donc là j'ai développé 3 SDK enfin j'ai généré des SDK ça sert à rien de les développer s'il y a une bonne doc en node en Python en PHP comme ça je sais que ça va favoriser l'usage ça peut être d'aller rencontrer des assos qui ont des besoins un peu particuliers pour savoir si moi je peux les aider à développer des choses à côté il y a des il y a des projets auxquels je crois je me dis vas-y je lance le truc et on verra bien ce que ça donne donc là il y a un collègues, enfin, il y a des choses où j'aide les collègues, il y a des choses où c'est moi qui le fais. On a développé un connecteur Twitch, tu vois, pour faire des streams caritatifs directement branchés sur Hello Asso. Donc, le fait que ça affiche la petite barre et que les notifications quand t'as des nouveaux dons. J'ai développé un site de paiement par QR code où tu scans un truc, tu valides avec un autre QR code. Enfin bref, c'est un peu ce qui se fait en Asie. C'est vraiment comme ça, des petits projets à côté. L'idée, c'est d'utiliser notre API, de montrer qu'on peut faire des trucs cool avec. pour que moi je puisse accompagner d'autres personnes si elles ont envie en gros c'est créer du contenu à la fois technique ou non technique autour de notre API mais ça c'est maintenant et dans 6 mois ça peut être autre chose ça peut être autre chose donc là en gros tu fais ça et en même temps aussi t'es manager ouais exactement aujourd'hui je suis manager mais du coup on en parle après là je suis manager de 2 personnes Mon poste heads-off, c'est plus... directeur, en fait, c'est plus que tu gères la stratégie globale de l'infra, donc ça va un peu au-delà de manager des gens. Et donc, je manage peu de personnes. Je suis beaucoup attendu sur, justement... C'est quoi la projection Hello Asso 2030 dans un contexte où on va collecter un milliard d'euros tous les six mois ? C'est un peu ce genre de choses. Est-ce que ton infra va tenir ? Qu'est-ce qu'on va faire comme gros investissement ? Est-ce qu'il manque des postes ? Des choses qui sont assez différentes de manager. J'ai réduit vraiment la charge de management. Je pense qu'aujourd'hui, la répartition, c'est 70-30, donc 70 en faveur de DevAdvocate.

  • Speaker #1

    On a parlé de manager, donc là, tu l'es encore. quand tu fais un peu une rétrospective de ce que tu as fait, t'as dit effectivement au début, tu t'es un peu auto-flagellé en faisant de la TMA, de la MCO etc, après voilà il y a eu une transition où t'étais un peu plus libre et tu faisais plus du manager, vraiment le boulot de manager et comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que t'as dû le comprendre un peu mais moi très vite j'ai quitté l'école donc j'aime pas trop apprendre en lisant des trucs, j'aime bien apprendre en faisant donc bah ... quand tu deviens manager c'est la meilleure façon de se planter je pense en fait il y a plein de choses qui pour moi étaient un peu des gros mots des formations manager, des trucs comme ça surtout par rapport en plus à ma précédente expérience où tu avais du professionnel, du management qui faisait des formations à tout va moi je voyais ça assez d'un mauvais oeil et ouais quand je commence en fait très vite je me retrouve à faire euh des recrutements où tu peux aller un peu trop vite, enfin tout un tas de choses en fait où tu y vas sans méthode. Et bah tu peux te tromper, enfin c'est même sûr en fait, tu te trompes très très lamentablement quoi. Et du coup, mon management à l'époque ça c'est, on en a pas fait beaucoup mais des mauvais recrutements. Je pense que c'est le pire celui-là. Ouais, ça dépend. Si tu te trompes dans le recrutement, mais que tu as le suivi nécessaire après, tu peux le corriger assez rapidement. Et je pense que la personne sera OK pour dire qu'on s'est planté. C'est toujours difficile de mettre fin à une période d'essai, mais c'est aussi fait pour ça. Et donc, si tu as tout ce qui va après, c'est cool. Mais si tu n'as rien de ce qui va après, c'est encore plus dur. Parce qu'à l'époque, du coup... Ouais, moi, c'est ça. J'ai une mauvaise communication. Enfin, je comprends pas, à l'époque, qu'il faut expliquer les décisions, enfin, toutes ces choses-là, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Vu que moi, je suis dans une espèce de monde où... on est avec les fondateurs de la boîte et en fait on discute tout le temps et qu'en fait pour moi c'est même naturel parfois de faire des trucs que je pose pas de questions parce que ouais tu les suis en fait ils t'inspirent je fais pas de feedback donc en gros y'a rien qui va et du coup je pense qu'on peut passer directement à la partie intéressante c'est qu'est-ce que j'ai vraiment foiré et qu'est-ce qui fait que comment en fait au moment Au-delà du fait que tu sais que tu n'assures pas trop le truc, mais tu te débrouilles et tu montes en compétence, comme dans un métier technique. Là, parfois, tu peux te prendre vraiment une tape et te dire, j'avoue, mon manque de compétence, ou en tout cas de formation, a fait que c'est hyper compliqué.

  • Speaker #1

    Mais tu t'en es rendu compte ? Parce que tu fais un recrutement, tu prends une personne externe, tu peux te dire, c'est peut-être pas moi qui ne va pas, c'est peut-être l'autre. Comment tu t'es rendu compte de tout ça ?

  • Speaker #0

    Bah en fait j'en suis rendu compte parce que c'était en direct avec mon management en fait. D'accord. En gros l'histoire elle est assez simple, comme je dis j'ai aucune méthode. Donc à l'époque on est à Darwin, il n'y a pas de salle particulière pour réserver des salles, c'est casse-pieds. Donc pour faire les one-to-one, j'essaye de faire les one-to-one une fois toutes les semaines, tous les 15 jours, c'est pas hyper régulier. Je fais des points avec des gars et puis du coup on est dans un couloir à Darwin sur un canap tu vois. Ok. Déjà, enfin... Tu apprends après que quand tu veux faire des réunions un peu plus strictes et que tu as un message à faire passer, tu mets un cadre et que c'est important. Donc ça, je ne le fais pas. Et je ne sais pas, ça ne veut pas dire grand-chose, mais je suis fondamentalement, tu vois, je pense quelqu'un de gentil et tout. Et donc là, peut-être trop, en fait, parfois, j'essaie d'arrondir les angles.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Du coup, de masquer un peu la vérité. Ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Justifier ou justifier énormément.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Surtout, tu vois, par rapport aux personnes en face, s'ils sont un peu à la bourre, si ça ne va pas. Ouais, mais c'est bon, vas-y. Enfin, même parfois jusqu'à... pas bricoler les objectifs, mais dire ouais, bon, t'as déjà fait ça, c'est quand même pas mal, tu vois. Sauf qu'en fait, bah... Bah ouais, en fait, en gros, ça va pas, quoi. Et c'est aussi lié, hein... Donc, là, je dis que je suis pas bon, et c'est aussi lié parce qu'en fait, je fais plein de... Enfin, je me force à faire plein de N3 à côté, donc tu vois, il y a... Oui,

  • Speaker #1

    oui. Même jongler entre les deux, ça doit être infernal, quoi.

  • Speaker #0

    Et en gros, bah là, tu vois, je fais tout mon monde. Pour moi, tout va bien, effectivement, on est en train de sortir un produit, ça avance pas. Et puis en fait, tu as le CTO et la boss qui viennent me voir et qui me disent « Bon, du coup, là, ça ne va pas du tout. Il y a six mois de retard, il y a un qui sort. Donc là, il faut que tu ailles le voir parce qu'en fait, ce gars-là, on va le sortir. »

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Ils te le disent.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais pas comment s'appelle ce truc de dire… Enfin, ils ont un peu shortcut mon management. Et à la fois, c'était nécessaire. Mais du coup, je fais « Bon, ok, il faut que j'aille le préparer. » Et en fait, il y a une telle dissonance par rapport à ce que je lui dis habituellement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais même pas l'exprimer. D'habitude, c'est toujours « Putain, c'est super, merci. » Là, ça avance. Et là, j'en viens à « Bon, je te préviens, là, on n'est vraiment pas contents, ça ne va pas. » Et en fait, ce qui se passe, même moi, je n'ai pas compris, c'est que... Une semaine après, il est convoqué et en fait, on le licencie, ce mec-là. Oh la vache ! Donc en gros, tu pars d'un gars qui tout va bien. Exact. Vraiment, mais tout va bien. Il est hyper heureux. Moi, je lui dis que c'est super. Et en fait, on le sort, quoi. Et là, c'est... Et ouais, du coup, en fait, tu te dis, bon, qu'est-ce que j'ai merdé, quoi. Et en fait, c'est assez facile. Et ouais, je m'en suis... Je m'en suis rendu compte effectivement tout seul, mais c'est vraiment cette expérience hyper dure à la faux formatrice qui m'a dit, là, ce n'est plus possible, tu ne peux pas continuer comme ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, gros traumatisme, aussi bien pour tout le monde que là.

  • Speaker #0

    C'était vraiment terrible. Et puis, en fait, le mec était juste trop cool, aimé par toute la boîte à l'époque. Ça a pris des proportions assez difficiles. Ce qui est très bien, c'est que ce mec était vraiment trop cool. Savait prendre du recul sur la situation Et en fait il était un peu plus vieux que moi Je pense qu'on a discuté après Il m'en a pas voulu justement Il m'a même fait du feedback C'est ta com qui est pourrie mec Il faut que tu fasses mieux

  • Speaker #1

    T'as quand même fait du feedback Et toi derrière aussi t'étais réceptif Et l'avantage aussi C'est aussi des erreurs qu'on a Qui nous permettent aussi d'avancer Si tu te dis la première erreur, vas-y, j'arrête le manager et je redeviens développeur, et moi, tout ce qui est HN3,

  • Speaker #0

    je vais les poncer,

  • Speaker #1

    et je vais plus me focaliser là-dessus. Effectivement, là, tu ne peux pas évoluer. Et si toi, tu as continué en tant que manager, c'est cool. Au moins, tu as pu...

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai continué. Vraiment, comme je disais, il ne manque pas grand-chose parfois. Juste deux, trois petits pro-tips, en fait, pour... pour bien gérer ton truc quand je parlais tout à l'heure j'avais pas de grille d'entretien juste faire une grille d'entretien en fait c'est pas grand chose c'est je pense que j'invite tout le monde à se poser la question là je suis en train de recruter un développeur pourquoi je veux un développeur sur quel projet c'est quoi les 2-3 compétences clés que j'ai besoin vraiment de scanner au moment où je suis en train de lui parler pour pas que 3 mois après on se dise non mais en fait ça va pas il y a un truc exactement enfin vraiment tout le monde le fait mais ça c'est vrai que c'est pas mal c'est top et après ouais t'as plein d'autres trucs tu vois sur mes 1-1 c'était bah moi une feuille blanche aujourd'hui j'ai un template de 1-1 qui est bah effectivement la partie comment ça va est-ce que t'as des problèmes perso qui pourraient impacter le taf est-ce que le taf impacte ton perso la revue des objectifs serait classique et puis après tu parles de est-ce que t'as besoin de formation, est-ce que t'as des feedbacks à me faire enfin voilà un truc assez complet mais pareil c'est 5 bullet points et puis ça peut te sauver la vie carrément,

  • Speaker #1

    c'est le mot te sauver la vie comment t'as appris tout ça ? du coup tu t'es dit oula j'ai merdé t'as suivi les formations qu'on t'avait recommandées alors jusqu'à

  • Speaker #0

    En fait, il n'y avait pas de formation particulière de management. En fait, quand tu as une équipe en construction comme ça, c'est quand même un sacré budget, donc on n'avait pas fait. Je ne pense pas que ce soit lié à mon expérience traumatisante, mais après ça, justement, toute l'équipe de management qui était en place, plus la direction, on a suivi des formations manager. Et moi, franchement, j'étais là, oh non, mais vas-y. Pour moi, c'était le gros mot possible. Formation manager. Et puis, en fait, je ne me définissais jamais comme manager à l'époque. J'étais plutôt... J'avais du leadership, c'était mon truc. Et en fait, c'était exceptionnel. Vraiment. Peut-être aussi parce que le cabinet par lequel on est passé était très bon. J'imagine qu'il y a plusieurs qualités de formation, mais là, tu en ressors justement avec tous ces outils. Donc, les gens par qui on est passé, en gros, leur truc, c'est de dire, on va te donner des outils pour gérer chaque situation que tu peux avoir en management. Et en même temps... Fais des petites scénettes pour voir le truc et essayer de... Et en fait, ça peut paraître débile, mais il n'y a jamais... Je pense que j'ai, en termes de héroïs, cette formation, pour moi, elle a été exceptionnelle. Et vraiment, t'en ressors avec un feedback, comment ça se fait. Donc des méthodes assez classiques comme Desk, où tu fais l'annonce d'un changement. Le fait de l'existence de la courbe de deuil et que t'auras beau faire quoi que ce soit, il y a des gens qui vont... prendre beaucoup plus de temps à accepter la nouvelle et à remonter ensuite et à devenir positif. Moi, j'avais toute la base de... Je pense que j'avais une très bonne écoute. C'est aussi pour ça que j'ai fait manager. Moi, j'aime bien prendre un peu soin des autres et me dire... Vous voyez, quand je faisais les N3, j'aime bien que les gens se sentent bien. Par contre, ça ne marche pas sans méthodologie au taf.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça le truc.

  • Speaker #1

    En sortant des blagues ou en essayant de... dire toujours oui, c'est vrai que des fois, ça ne facilite pas l'apprentissage de quelqu'un. Quand tu régulièrement leur donnes des feedbacks, qu'on leur donne des objectifs assez clairs et que tu vois que les personnes les atteignent, je crois que c'est aussi bien gratifiant pour toi que pour la personne. Carrément, top. Du coup, c'est à ce moment où tu as eu ta formation, tu t'es dit, c'est bon, je vais être manager. Ou tu te l'as déjà dit avant, moi, j'ai envie de savoir à quel moment tu t'es dit, c'est bon, j'aime trop ça. Parce qu'avoir eu déjà une expérience un peu « traumatisante » , ça ne facilite pas les choses.

  • Speaker #0

    Oui, il y a deux trucs. En plus, quand on a recruté au tout début, il y avait ce mec-là. Mais juste avant, on a recruté deux personnes sur lesquelles on voulait de l'expertise technique. Parce qu'en fait, c'est ce qu'on n'avait pas jusqu'à maintenant. Et donc, on a fait un peu de raccourci. pas que je dise de conneries parce qu'ils sont encore là aujourd'hui mais du coup c'est des mecs on a pris un gars qui avait un tempérament hyper fort les réunions il faut que ça se fasse dans le conflit c'est un peu l'idée d'accord pas un conflit où tu vas te hurler dessus mais il faut qu'il y ait des échanges il faut qu'on soit sûr de Ausha technologiques exactement il faut un peu taper dedans et un autre tempérament hyper discret d'accord et donc c'est des profils qui sont très spécifiques et à manager c'est hyper dur en fait il y avait vraiment une équipe qui était super chou super chou de manager et Et moi, ce qui m'a toujours... En fait, dès le début, je pense que j'ai voulu être manager. Et ce qui m'a fait plaisir là-dedans, c'est de me dire que la tech, c'est presque trop facile. On a des problèmes et... J'avais 5 ans, 6, 7 ans de dev derrière moi. Les problématiques sont différentes. Mais tu écris des trucs, tu résouds des problèmes, il y a des bugs.

  • Speaker #1

    Tout est solutionnable, en fait.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est assez facile. Je pense que le côté de me dire... En fait, là, j'arrive au bureau. Il y avait un imprévu total parce qu'en fait, il a eu un problème perso, ou il y a eu autre chose, je sais pas, ou il y a des choses dont on n'avait pas parlé, puis on va passer une heure en fait avec quelqu'un, essayer de... voilà. Et ça, c'est ce que j'adore. C'est plutôt casser la routine. Je pense que c'est ça, mettre au mot.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien.

  • Speaker #0

    Et après, très rapidement, au côté manager, vu que j'étais un peu en direct avec le CTO, tu te retrouves à créer les logiques de dynamique d'équipe ou comment on va faire les squads. Tout ce côté, un peu plus en avance de phase du reste, qui est hyper stratégique et hyper agressif.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est ça l'idée.

  • Speaker #1

    Trop bien, trop bien.

  • Speaker #0

    Pour répondre, un peu depuis toujours, mais vraiment, quand tu commences à t'y frotter, je trouve que c'est là où ça devient le plus intéressant.

  • Speaker #1

    Après, c'est vrai que... Puis même quand tu commences à faire travailler des personnes entre elles, comme tu le disais, avec des caractères assez différents, tu sais très bien que ces deux personnes sont très très bonnes dans leur métier, dans leur domaine. Et quand tu les fais travailler ensemble, tu te dis, mais waouh, t'arrives à faire des choses quand même incroyables.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Et c'est vraiment... Ouais, ces aspects... Moi j'arrive souvent à résoudre ça de la communication La plupart des problèmes de management que t'as C'est des gens qui ont mal communiqué Une grosse partie des trucs que j'ai eu à faire Parfois c'est juste de dire Vous deux vous entendez pas Est-ce que vous voulez qu'on fasse une réunion tous les trois Mais j'aime pas faire ça en fait ça fait bizarre Moi je vous donne les principes de communication non violente Vous coupez pas la parole vous faites ça ça ça Ok ils se mettent dans une salle ils ressortent une heure après C'est pas les meilleurs amis Mais ils ont compris qu'ils étaient au taf Ils sont pas obligés de s'entendre Ils se sont mis sur le... à plat les façons de parler qu'ils n'aimaient pas ou comment ils aimaient qu'on s'adresse à eux. Et en fait, tu fais, voilà, en fait, maintenant l'équipe, elle tourne. Carrément. Alors qu'avant, vous passez votre temps, vous tirez dans les pattes.

  • Speaker #1

    Vous tirez dans les pattes, carrément.

  • Speaker #0

    C'est pas ça le but.

  • Speaker #1

    Moi, ça m'est déjà arrivé dans une de mes équipes où les deux avaient raison.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Comment tu fais, toi, pour... Tu sais très bien, en fait, ils disent, ils se remettent à toi pour que tu puisses choisir ou que tu puisses les aider à trouver une solution. Et les deux ont raison. Tu fais comment ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est chaud. ça dépend les grosses décisions qu'on a eu à prendre par exemple un peu au début mais quand on avait une équipe technique assez solide chez Eloasso et on s'est un moment on s'est dit est-ce qu'on fait un Eloasso V2 ou est-ce qu'on refond Eloasso donc on avait fait le choix de refondre et à l'époque on s'est enfermé dans une salle avec 5 personnes pour mettre tout le monde vraiment d'accord c'est des vrais challenges que vous avez là c'est pas mal ça ouais et ça c'est et ça du coup j'ai vachement gardé ce truc et on essaye de le faire tout le temps c'est vraiment quand on ne sait pas trop en tout cas on essaye de mettre tout le monde dans la pièce déjà pour que chacun arrive à s'exprimer parce que s'il y a deux personnes qui viennent te voir peut-être que la troisième elle n'a pas parlé c'est un peu embêtant et après pour répondre à ta question j'essaie un peu d'esquiver je vois ça,

  • Speaker #1

    non mais j'ai compris en fait toi ce que tu dis c'est il ne faut pas être père il faut être un père comme ça en fait tu as toujours une personne qui va pouvoir t'aider à ta chose ça c'est aussi la réalité des clients tu ne fais jamais des clusters de deux non exactement non

  • Speaker #0

    Ouais, je sais.

  • Speaker #1

    Non, mais elle est compliquée, parce que même moi, quand ça m'est arrivé, du coup...

  • Speaker #0

    Je sais pas si c'est une bonne réponse, en vrai.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    En plus, dans le contexte, je pense que dans ce cas-là, t'as plusieurs façons de le faire. Soit tu fais encore une réusse, soit tu poses un doc pour les contres et puis à la fin, t'arrives un peu... En fait, c'est ça, dans la tech, en plus, il n'y a pas... qu'une solution il y a pléthore pléthore de solutions potentiellement dans ton équipe tous les gars les filles ont une bonne solution et tu sais pas en fait exactement après c'est dans notre contexte ouais ton truc c'est bien en fait ça vaut super cher à faire donc on va faire l'autre voilà moi je quand ça s'y prête je

  • Speaker #1

    parle beaucoup du temps tu vois l'implémentation celle-là elle est plus rapide voilà

  • Speaker #0

    et je joue là dessus effectivement mais ouais effectivement ça c'est l'exercice difficile j'essaye de sur ça est-ce que c'est une brique qui est pérenne ou pas est-ce qu'on est en train de tester un truc je sais pas exactement ou des solutions de sortie derrière donc ok cool trop bien voilà et puis du coup tu me parlais de formation et puis qu'est-ce qu'il y avait fait aussi que j'avais un peu mieux appris à manager oui bah aussi t'as El Oasso qui s'est structuré en même temps donc on a recruté une RH qui a mis en place aussi des process pour aider les managers, créer des groupes de managers pour discuter entre nous de nos bonnes pratiques, de comment gérer les trucs éventuellement de pouvoir discuter des cas complexes si eux ils avaient déjà en géré donc ça c'est quand même un truc assez précieux de pouvoir faire partie d'un groupe sans aller bouffer ensemble tous les midis parce que sinon ça pose problème mais plutôt que de discuter de nos problématiques de management et

  • Speaker #1

    du coup dans le recrutement il y a eu aussi des pairs toi t'étais un engineering manager est-ce qu'ils ont recruté aussi un autre engineering manager comme toi qui avait peut-être plus d'expérience ça c'est arrivé bien après parce que engineering manager c'était il y a

  • Speaker #0

    2-3 ans je pense ok mais oui en fait GDM j'ai commencé tout seul et puis on s'est retrouvé je crois qu'aujourd'hui ils sont 5 et moi j'étais on s'est retrouvé à 3 je crois avant que je passe Head of Infra mais oui et ça pareil c'est un peu le même truc, c'est hyper enrichissant d'avoir des pairs qui sont bien meilleurs que toi on avait un projet, on était 2 EM Et il y a des trucs qu'on n'arrivait pas à faire bouger, c'était vraiment impossible. Sur l'orgueil, il y a des choses qui... En gros, l'idée c'était que le wasso c'est un monolithe, on essayait de le découper fonctionnellement. C'est pas la peine de péter le monolithe, ça demande beaucoup trop de travail pour pas grand chose.

  • Speaker #1

    Et c'est trop cher, en général c'est trop cher.

  • Speaker #0

    Et donc d'isoler fonctionnellement les périmètres pour que les squads travaillent bien. Ça c'est des trucs qu'on n'avait jamais réussi à deux, t'as un gars qui est arrivé avec une grosse XP... Et aussi, l'envie justement de changer ses trucs, il a tout pété, on n'a rien de temps. Et en fait, la dynamique est bien meilleure. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve ça hyper cool. Moi en plus, je suis hyper ancien. Parfois, tu as besoin d'inclure des nouvelles compétences ou des nouvelles personnalités parce qu'en fait, tu as tendance à te reposer sur ce que tu as fait.

  • Speaker #1

    Repos sur ses facilités. Des fois, tu te dis, je ne casse pas ça parce que c'est trop compliqué. Et tu as une nouvelle personne qui arrive et tu te dis, mais attends... Je vais tout péter.

  • Speaker #0

    Ou je l'ai déjà fait. Parfois, je suis un peu frileux sur certains trucs parce que je connais toute la complexité technique du truc et tu te dis que ça va être un enfer. Tu as un gars qui dit que ça nous a pris deux mois. Tu n'as pas le contexte. T'inquiète, je vais le faire. Après, EM, c'était la période où il y avait les EM. qui géraient les devs, et moi j'étais un peu à côté où je gérais l'infra, et aussi une équipe de devs, mais qui était sur des produits on va dire annexes, donc les choses qui vont se passer plutôt après le paiement c'était de la prod aussi mais c'était un peu différent

  • Speaker #1

    Donc là, tu nous as parlé un peu de la gestion de conflits, moi j'aime bien l'idée là où tu avais un caractère qui était fort et un autre qui était un peu plus réservé je sais pas si t'as d'autres anecdotes comme ça sur la partie gestion des conflits un pire équipe ?

  • Speaker #0

    ouais bah j'en ai parlé rapidement juste avant en vrai je pense que la gestion des conflits c'est quasiment toujours un problème de communication et si c'est pas ça c'est que ça va être un il peut y en avoir plein d'autres types c'est parce qu'il y a quelqu'un qui est pas compétent mais du coup ça veut dire que toi t'as loupé quelque chose il peut il peut y avoir vraiment plein de choses toi aussi introduire des conflits sur des écarts de salaire ou des trucs comme ça où tu communiques mal tu peux vraiment bien te planter à plein de niveaux globalement moi ce que je vois c'est vraiment sur cet aspect communication donc au delà du fait d'avoir fait parler deux personnes ensemble et qu'ils étaient pas les meilleurs potes mais qu'ils s'entendaient bien après je suis vachement aidé par Hello Asso et en fait la façon dont on bosse où nous on essaye de mettre le enfin d'avoir au niveau de management le plus horizontal possible. Donc en gros, ça passe par, tu vois, quand on fait des chantiers, quand on se lance dans de nouveaux trucs, chaque squad a la possibilité d'embarquer ou non un sujet parce qu'elle va chiffrer et dire en tout cas, bah non, là c'est pas possible. Donc c'est vraiment en lien avec l'aspect dev et l'aspect product. Mais dans l'idée, on définit les priorités. Généralement, en plus avec les squads, même s'il y a des... Il y a forcément des trucs qui sont plus verticales parce qu'une logique de boîte, c'est une logique de boîte. Tu peux dire que tes squads sont autonomes sur leurs produits, il y a quand même des immanquables qu'il va falloir traiter. On peut prendre des trucs hyper classiques, mais la réglementation de 2FA qui arrive, RG2A pardon, on est sur le 2FA en ce moment. RG2A donc pour l'accessibilité des sites web qui arrive l'année prochaine bah ouais on peut se dire que c'est pas je pense pas que les squads d'elle même se disent ah on va faire du RG2A néanmoins à la conformité il y a quelqu'un qui dit bah non mais là on est obligatoire on le fait pas on va se prendre un tir monumental donc bah ouais ça c'est plus vertical et néanmoins ça veut dire que ok on va pas faire ça plus tout le reste donc ouais C'est un peu comme ça que je bosse, c'est aussi d'autonomiser les équipes sans leur dire des broyaux. Je suis un support.

  • Speaker #1

    Et déjà, en plus, plus tu les rends autonomes, plus il y a de l'engagement. Ça veut dire que les personnes, ils sont là en train de dire bon, ok... on a ce sujet là donc on va l'estimer on va mettre un mois c'est sûr etc et puis là tu vois que les personnes sont engagées parce qu'on leur a pas donné une deadline ouais clairement ça ça a été hyper long à mettre en place je

  • Speaker #0

    pense parce qu'on avait un côté aussi j'arrive pas trop à l'expliquer je trouve qu'aujourd'hui il y a effectivement cet engagement où les squads rechiffrent bien on a enfin c'est Et ça marche bien, quoi. Ils essayent... Enfin, on sent qu'ils sont motivés pour délivrer dans le délai qu'ils avaient donné.

  • Speaker #1

    D'accord, OK.

  • Speaker #0

    Ce qui n'était pas le cas avant. Et j'ai essayé de faire un introspective et je n'arrive pas trop à comprendre. Mon avis, c'est que...

  • Speaker #1

    Est-ce que il s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais, ou sans le vouloir, en fait, on essayait un peu de tricher, tu vois. Ah, d'accord. Enfin, en intervenant, en disant, ouais, bon, non, ça, je pense que quand même tu te trompes. Je pense qu'on essayait, ouais, un peu de filouter les estimations. Donc, forcément, Je ne suis pas sûr que ce soit la seule raison. En tout cas, là, c'est peut-être aussi les personnes. En fait, on a recruté beaucoup de monde et maintenant, ça marche mieux. Ils sont plus confiants et puis c'est aussi plus stable.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, non, ça va.

  • Speaker #1

    Trop bien. Trop, trop bien. OK. Génial. En tout cas, merci pour ce petit feedback.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    On a parlé, on a couvert quand même la partie manager, la partie où tu as passé du leadership au manager. Est-ce que maintenant tu fais du mentorat ? Et comment tu fais de l'apprentissage ? Comment tu continues à apprendre ?

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. Alors du mentorat, j'en fais pas en tant que tel. Je suis passé par une asso il y a un ou deux ans qui s'appelle Chemin d'Avenir et leur but c'est de... Je sais pas quel est leur claim, mais moi comme je le comprends, c'est d'ouvrir le champ des possibles à des gamins qui habitent à la campagne. et qui en fait souvent sont très bridés parce qu'ils sont obligés de changer de ville pour pouvoir poursuivre leurs études et que c'est compliqué.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc l'idée c'est de, dès la troisième en fait, qu'ils aient quelqu'un avec qui discuter, qui est professionnel, et qu'ils essayent de faire du matching en fait entre les professionnels et les collégiens. Et j'ai accompagné deux jeunes avec cet assaut. C'était deux profils hyper différents. Un qui n'en avait rien à faire, donc ça n'a pas amené grand chose. Et un deuxième qui était hyper impliqué, que j'ai vraiment aidé, mais sur des trucs qui peuvent paraître très débiles. Donc il voulait être caractère designer, vraiment en jeux vidéo, car il a un studio 3D. Mais il n'avait jamais discuté avec un caractère designer, donc j'ai fait une recherche LinkedIn, je ne demandais aux personnes s'ils étaient chauds. Il y a une fille qui s'est proposée, il a passé une heure avec elle, il était le plus heureux, et du coup ça l'a... Ça l'a vraiment rassuré à 100% qu'il voulait faire ça.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Il avait déjà prévu son école. C'était déjà quelqu'un qui avait un bon profil et qui voulait aller changer de ville, mais qui avait besoin d'être accompagné. Et cet assaut est hyper cool. Ça m'a effectivement bien amené à ces aspects-là. Donc aujourd'hui, j'en fais moins parce que je n'avais pas le temps de le faire comme je le voulais. Et s'il y a un truc que je déteste, c'est faire les choses à l'arrache.

  • Speaker #1

    En tout cas merci, on a fait un overview énorme

  • Speaker #0

    C'est trop bien Il y a encore plein de choses à dire mais on a déjà fait un bon overview Exactement,

  • Speaker #1

    trop bien Dernière chose, j'ai une question sur l'IA Est-ce que tu l'utilises ? Est-ce que tu fais des choses avec ?

  • Speaker #0

    Oui je l'utilise forcément Je pense que pas vouloir l'utiliser c'est un peu une erreur actuellement

  • Speaker #1

    Exactement Si c'est...

  • Speaker #0

    En fait, ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut au moins regarder ce que ça fait. Il faut au moins prendre conscience de la puissance du truc et de ce que ça va pouvoir devenir. Je sais qu'il y a plein de gens qui ne sont pas OK, qui disent que ce n'est pas utile. Je trouve qu'on retombe très rapidement dans des débats de avant l'Internet.

  • Speaker #1

    Oui, en vrai.

  • Speaker #0

    Et pour moi, je l'utilise massivement. J'ai monté une boîte aussi à côté avec ma chérie. En fait, je développe quasiment tout avec Delia. au travail je me l'interdis parce qu'en fait en gros on n'a pas encore chez Loasso mis en place les garde-fous un peu pour avoir de l'IA donc on voudrait mettre en place du copilot néanmoins pour faire ça il faut quand même avoir 2-3 petits garde-fous de sécurité parce qu'en fait on sait très bien que copilot tu peux introduire des backdoor ou des choses comme ça parce qu'en fait il s'est entraîné sur... enfin bref je pense que je t'apprends rien donc chez Loasso pour l'instant on a dit euh... Un peu no-go. Bon, quand tu passes derrière les écrans, tu vois quand même qu'il y a du chat GPT. Mais ouais, moi, je m'en sers. On parlait d'apprentissage tout à l'heure. Moi, c'est le truc où je trouve ça magique. Enfin, vraiment. Moi, j'apprends en faisant. Lire, ce n'est pas mon fort, même si je lis quand même. Mais là, justement, j'avais besoin de faire une appli mobile. Je ne connaissais rien en flotteur. J'ai développé une appli mobile en six mois qui fait des choses assez compliquées. Mais du coup, tu as ton assistant à côté qui est ton lead tech de 15 ans d'expérience qui, lui, est capable de répondre à toutes tes questions. t'expliquer pourquoi ce truc de code, là, ça marche pas, alors que juste avant, ça marche... Enfin, voilà. Donc, moi, il faut y aller à 100%.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Ouais, non, vraiment, je pense... Faut au moins mettre les mains dedans pour creuser, pour voir à quoi ça ressemble.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça pose des questions et ça peut aussi nous refaire penser à des choses différentes de notre métier, tu vois. Et je trouve ça... Moi, je trouve ça challengeant. Mais ouais, effectivement.

  • Speaker #0

    Carrément, oui, c'est... C'est ça, en fait. C'est pas... plein de trucs sur LinkedIn notamment, métier de dev va disparaître, c'est pas ça. La question n'est pas du tout là, c'est juste que les trucs qu'on fait tout le temps, ça sert à rien. Il y a des choses qu'on peut automatiser, que l'IA fera mieux que nous de toute façon, c'est pas la peine de se prendre la tête. C'est très bien qu'il y ait des gens qui écrivent des docs, mais si l'IA est capable de sortir la réponse plutôt que d'aller chercher 30 pages...

  • Speaker #1

    Pourquoi s'en priver ? Merci beaucoup. Je pense qu'on a fait un tour. Je ne sais pas si tu voulais ajouter une dernière chose.

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour sur tous ces aspects-là. J'espère que... Je pense avoir donné quelques outils et autres pour éviter de tomber dans ce qui m'est arrivé. Je serais ravi de discuter avec d'autres personnes plus longuement s'il y a besoin.

  • Speaker #1

    Carrément ? Les gens,

  • Speaker #0

    je pense que tu mettra...

  • Speaker #1

    Oui, voilà, exactement. Je mets peut-être ton LinkedIn, après je sais pas si t'as d'autres formats où t'es le plus actif.

  • Speaker #0

    LinkedIn, principalement.

  • Speaker #1

    LinkedIn ? Ouais. Allez, let's go. Je mets peut-être tes coordonnées là-dessus, en description, donc n'hésitez pas à poser n'importe quelle question, et puis ça fera un plaisir d'y répondre.

  • Speaker #0

    Eh ben super.

  • Speaker #1

    Top. Merci en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci Mamarashu, c'était trop cool.

Description

🔊 #5 - Ma transition de développeur à manager ne s’est pas déroulée comme prévu…

Tu crois que manager, c’est juste prendre des décisions stratégiques? Eddy MONTUS aussi… avant de se prendre une claque.


Dans cet épisode de La Cave, il partage sans filtre :

⚠️ Les erreurs qu’il aurait aimé éviter

⚠️ Les pièges du management en tech

⚠️ Ce qu’il aurait voulu savoir avant de sauter le pas


Si tu envisages de devenir manager, écoute ça avant de foncer. Ça pourrait te sauver de mois de galère. 🚀

Appuie sur play et découvre ce que personne ne te dit sur le management tech.


Pour aller plus loin,

Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.

Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problème.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a des moments quand même dans notre carrière où on se rend compte que ça fait du bien de poser quelques idées sur papier. On qualifie comme bosseur après, les gens en pensent ce qu'ils veulent. Moi, j'avais besoin justement de sortir un peu de ma zone de confort et d'y aller assez fort. Même faire du feedback sur... Non mais en fait, c'est ta com qui est pourrie mec. Il faut que tu fasses mieux. On a suivi des formations managers. Et moi franchement, j'étais là... Pour moi, c'était le gros mot.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans la cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et aujourd'hui on s'intéresse à un manager multi casquette comme on n'en fait plus, celui d'Eddy Montu. Depuis l'école, Eddy s'est passionné pour l'informatique, d'abord attiré par l'infrastructure avant de se lancer dans le développement. Petit à petit, il a gravi les échelons jusqu'à devenir manager, mais la transition n'a pas été de tout repos. Si tu penses que devenir manager c'est juste coder moins, prendre des décisions et mieux gagner sa vie, détrompe-toi. Dans cet épisode, Eddy partage sans filtre son parcours semé d'embûches et les leçons qu'il en a tirées. Un retour d'expérience authentique qui pourrait bien changer ta vision du management. Si cet épisode te plaît, pense à liker et partager pour soutenir le podcast. C'est parti ! Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode. J'ai le plaisir d'accueillir Eddy.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, merci Pascal de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Pour bien commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Donc moi, je suis Eddy, je travaille chez Eloasso. Aujourd'hui, j'occupe un poste qui est à deux casquettes, c'est Head of Infra et Dev Advocate. Donc Head of Infra, c'est assez connu en français, directeur de l'infrastructure. Je m'occupe de tout ce qui est autour de l'infrastructure d'Eloasso, donc les serveurs et leurs environnements cloud. Et Dev Advocate, c'est un peu moins connu. L'idée, c'est... Alors, on peut le faire de plein de façons différentes. en interne, en externe. Moi, comment je le fais ? C'est plutôt en externe aujourd'hui chez Eloasso et essayer d'adresser ce que j'appelle une communauté de développeurs autour de Eloasso. Globalement, les gens qui utilisent notre API, ça peut être tout type de développeurs, et de les aider à la fois dans les intégrations, de recueillir leurs besoins, en gros de leur faciliter la vie.

  • Speaker #1

    On va peut-être reparler de ça un peu plus tard, mais ma question pour moi c'est comment tu as commencé ?

  • Speaker #0

    Ça remonte à vraiment longtemps. Ce que je dis, c'est que moi, en fait, Le développement, je suis arrivé dedans un peu par défaut. Même quand j'étais à l'école, il y avait plein de potes à moi, ils faisaient ça avec leur père depuis des années sur des vieux trucs. Et en fait, moi, je ne savais pas ce que c'était. J'ai vraiment découvert ça quand j'ai fait mon DUT informatique. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Toi, tu n'as pas commencé avec ta calculatrice ? Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. Et puis même au lycée, les gars qui faisaient des trucs sur calculatrice, moi, je n'y captais rien. Vraiment, j'essayais déjà de suivre le cours de maths et je n'arrivais pas à faire la suite.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc en gros, c'est ça, c'est à 14 ans, j'ai mon premier PC et là, ça m'intéresse vachement. Je commence à démonter, donc plutôt hardware au début. Essayer de comprendre comment ça marche, donc sortir le ventilo, regarder le processeur et tout. Et puis en fait, très rapidement, je comprends qu'il y a une machine, mais on peut faire plein de trucs, on peut l'améliorer. Puis après, quand on commence à rentrer dedans, au début, c'est des petites améliorations système, des trucs que tout le monde... Plutôt de l'administration système. Et après, je continue mes études, donc Bac S et DUT. Et là, dans le DUT, vraiment, je trouve ça hyper dur. Vraiment, la première année, je rame, j'apprends l'algorithmie. Ça remonte à il y a 20 ans maintenant. Ah oui. Et du coup, en fait, tu commences par écrire des efforts sur papier.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'était vraiment il y a longtemps, en fait.

  • Speaker #0

    C'était il y a longtemps. Ça fait un peu mal. Oui. Et... Et au final, en deuxième année, la première année, en gros, c'est de la théorie, c'est dur. Quand tu viens pas de ce monde-là. Et la deuxième année, c'est de la pratique. Et donc, je prends une option informatique embarquée, on fait des trucs sur des microcontrôleurs, c'est excellent. Trop bien. Ça, c'est la vie.

  • Speaker #1

    On est en 2024. Moi, j'aimerais bien savoir est-ce que ça existe encore des personnes qui développent ou qui écrivent du code sur papier pour l'apprentissage ? Parce que c'est vrai que moi, j'en ai mangé énormément.

  • Speaker #0

    Ça, c'est compliqué de te répondre, mais...

  • Speaker #1

    Si des personnes nous entendent et peuvent écrire ça dans les commentaires,

  • Speaker #0

    ça peut être un pas. J'espère pour eux que non. Néanmoins, je pense qu'il y a des moments dans notre carrière où on se rend compte que ça fait du bien de poser quelques idées sur papier. C'est vrai que ça pose la réflexion, mais de là à faire de l'apprentissage comme ça, j'y vois pas beaucoup d'intérêt.

  • Speaker #1

    On est d'accord là-dessus.

  • Speaker #0

    On parlera peut-être de l'IA tout à l'heure, mais voilà. Grave.

  • Speaker #1

    Ok, donc là, tu as fait du DUT, tu as commencé à faire de l'embarqué. Tu as travaillé sur quoi en embarqué ?

  • Speaker #0

    On embarquait... Bonne question.

  • Speaker #1

    C'était directement des développeurs...

  • Speaker #0

    J'ai plus le nom du microcontrôleur, mais en gros, l'idée, c'était vraiment de partir embarquer à fond. Donc, on était directement sur le microcontrôleur.

  • Speaker #1

    OK, trop bien.

  • Speaker #0

    Le projet trop cool qu'on faisait, c'était... On avait une voiture télécommandée, donc une vraie voiture télécommandée. Et le but, c'était de la rendre autonome. Ah ouais ? Avec juste un microcontrôleur, donc un truc à 2 euros, quoi.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, mais là, c'est top.

  • Speaker #0

    Et du coup, t'ajoutes des petits capteurs, à la fois GPS pour la position, des capteurs de proximité.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Enfin, vraiment, c'était...

  • Speaker #1

    super expérience ok en plus t'as commencé avec tout ce qui était hardware vu que t'as acheté un ordinateur et après t'as mis un peu les mains dans la partie programmation et là faire bouger quelque chose je trouve que c'est le summum ouais c'est ça et puis c'est là où t'as tout ce monde vraiment très

  • Speaker #0

    numérique et je trouve que on peut parler de robotique quand on fait ça que la robotique je trouve est le bon le bon gap entre les deux le truc qui justement fait le lien plutôt que le gap est Et ouais, ma vision d'informatique, au début, c'était un peu illimité. J'ai commencé par des activités plus ou moins légales où tu peux tout télécharger. C'était ça, il y a 20 ans, tu découvrais tout un truc. Et donc, quand tu rentres dans le monde après, où tu te dis, en fait, je peux encore aller plus loin, faire mes propres trucs qui, en plus, agissent sur le monde réel, c'est assez excellent.

  • Speaker #1

    Et après, tu as eu ton DUT, tu es passé en école d'ingé ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai pas fait école d'ingé. Je me suis arrêté au DUT. Je crois que j'ai fait les tests d'entrée de l'Ainserbe. Puis j'ai dit, non, ce n'est pas pour moi. En vrai, je m'ennuie en études. Je m'ennuyais depuis toujours et j'avais vraiment envie de bosser. Donc, j'ai fait mon DUT à La Rochelle. Je suis venu à Bordeaux la semaine d'après, avoir obtenu mon diplôme, je me suis dit, je vais trouver du boulot. En une semaine, j'ai trouvé un appart et du boulot. Ah oui ! Bon, ça remonte à il y a longtemps, le marché n'était pas si tendu.

  • Speaker #1

    Parce que là, maintenant, sur Bordeaux, trouver un appart, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    Trouver du boulot, encore plus.

  • Speaker #1

    Tout ça.

  • Speaker #0

    Et effectivement, du coup, je commence mon premier boulot, c'était dans une boîte qui s'appelait C2i, enfin, qui s'appelait C2i, et qui maintenant s'appelle Tessy Technologies. Ils étaient vers Primrose, et là, ils sont au Haïan. Je commence en développeur BAC, ou développeur un peu généraliste en tout cas.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Et cette boîte fait de la dématérialisation de documents au global. Le groupe Tessie fait de la dématérialisation de documents. Et Tessie Technologies est un peu plus spécialisé sur la dématérialisation de chèques. Donc moi, en gros, l'idée c'est quand on va dans les agences bancaires, il y a des gens qui scannent les chèques. Et puis après ça devient tout numérique, donc ça part dans des bases de données, contrôle d'images, les chèques perdus, tous ces trucs-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Il faut travailler sur des technos d'un industriel à l'époque, du C-Sharp, du SQL Server, des trucs assez sympas.

  • Speaker #1

    C'est Microsoft,

  • Speaker #0

    d'accord. Oui, par contre, très Microsoft. Et au début, très clients lourds, des trucs qu'on installe sur les postes parce qu'on est dans le secteur bancaire. Donc, il n'y a pas non plus énormément d'accès Internet, on va dire, de postes où les gens peuvent accéder à Internet facilement. Et en tout cas, avec des technos qui nous permettent à nous à l'époque de faire des trucs assez sympas.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, en fait, le choix avec le développement de la programmation, ça s'est fait naturellement ou tu as trouvé... Parce que vu que tu travaillais avant dans l'hardware et après tu as basculé dans le développement,

  • Speaker #0

    est-ce que tu as trouvé que c'était facile pour toi ? Ouais, là encore, je pense que c'est un peu plus par défaut, mais quelque chose que j'apprécie vraiment, c'est-à-dire... Le hardware, c'était compliqué de trouver du taf dans le hardware. C'est aussi pour ça que je suis venu de La Rochelle à Bordeaux. C'est qu'à La Rochelle, à l'époque, il n'y avait pas de poste de développement. Il n'y avait aucune boîte. La plus grosse ville la plus proche était Bordeaux. Et quand je regardais, c'était vraiment développeur. C'est ce qu'à l'époque, on appelait, je crois, analyste en programmation. Oui, c'est vrai. Et tous les postes, c'était ça. Après, je pense qu'il aurait fallu que j'aille dans des secteurs un peu plus spécialisés, peut-être l'automobile ou des trucs comme ça. Mais... ... Mais vraiment, j'avais commencé à développer une vraie passion pour le développement et me dire que le monde est illimité là-dedans. Et d'arriver dans un secteur comme ça, assez industrialisé, ça m'a fait me rasseoir un peu, mais à la fois, c'était quand même hyper cool.

  • Speaker #1

    Et toi, tu ne connaissais pas du tout le C-Sharp ou tu as appris directement avec...

  • Speaker #0

    Si, je connaissais. J'avais quelques bases, mais en fait, c'est là aussi où... Je pense que maintenant, il y a eu quand même une grosse évolution, à mon avis, sur les parcours de formation. Moi, quand je suis arrivé, j'avais fait deux ans d'études. J'avais un mec dans l'équipe qui était hyper fort, mon mentor, sans avoir ce mot-là, mais qui m'a formé en six mois, où lui restait là-bas et moi aussi. Mais en fait, mes deux ans d'études, ça ne valait pas grand-chose à côté. Ah bah oui. Donc je me suis retrouvé, en un mois j'avais appris plus de trucs qu'en deux ans.

  • Speaker #1

    Ah oui, non plus que ça. C'est vrai quand t'arrives dans une entreprise où tu dois faire du reverse engineering pour voir le code qui a été pondu, le modifier, faire une partie de test, etc. Tu vois des fois, pas la majorité, mais des fois en fait sur l'école, des fois ils sont un peu à la rue.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est moins vrai parce que j'ai fait deux trois trucs en partant avec des écoles et je vois qu'ils font intervenir des professionnels dans la création des parcours. Bon, ce n'est pas le cas de toutes, mais j'espère en tout cas que ça s'améliore.

  • Speaker #1

    Ils sont bons pour l'apprentissage des bases. Et après, effectivement, s'il y a des professionnels qui viennent, qui interviennent, c'est vrai qu'après, ça change un peu la donne. Carrément, cool. Et à la suite de ça, Tessie, tu es resté combien de temps ?

  • Speaker #0

    J'ai fait cinq ans là-bas.

  • Speaker #1

    Cinq ans, très bien.

  • Speaker #0

    J'ai fait cinq ans, cinq années assez intéressantes, hyper formatrices. Je voulais quand même rester un peu... Enfin, un peu là-bas, je travaille sur plein de trucs. Je fais des débuts de site avec du IE6, des trucs fun. Et puis après, je suis parti parce que c'était une boîte qui était en grosse croissance. Puis le management ne me plaisait pas beaucoup. En fait, mon manager était à Lyon déjà, donc ce n'était pas non plus hyper simple pour faire des... On se voyait une fois par mois. Et puis, j'avais très bien l'impression qu'il ne comprenait pas ce que je faisais. Enfin, je n'étais pas super suivi. Du coup, je me suis mis à chercher un peu doucement et j'ai eu l'opportunité de rejoindre Eloasso. en 2018 et là pour le coup les technos étaient les mêmes mais ça a vraiment changé je suis passé d'un groupe je pense que c'était 6 c'était 3000 personnes un truc comme ça sur Bordeaux on était 200 et là je suis passé à une startup où on est 5 et aussi c'est vraiment ce que je recherchais donc je ne cache pas que là tu as tes parents qui font t'es sûr quand même c'est bizarre mais c'est vraiment Moi, ce que je recherche, en fait, c'est... Je suis vraiment un... Je me qualifie comme bosseur, après. Les gens pensent ce qu'ils veulent, mais... Moi, j'avais besoin, justement, de sortir un peu de ma zone de confort et d'y aller assez fort.

  • Speaker #1

    Mais du coup, comment s'est passé le recrutement ? C'était le CTO qui t'a recruté ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors, il était quatre avant que j'arrive. D'accord. Effectivement, il y avait un CTO en place. Donc, j'ai vu le CTO, le direct... Enfin, le président, la directrice générale. Enfin, là, j'ai vu tout le monde... Donc j'ai fait le tour avec eux, ils m'ont fait faire un test technique. Voilà, un truc assez drôle. Le président qui te tape sur l'épaule pendant le test technique, il te fait « Bon, ici, ce n'est pas comme chez Facebook, il n'y a pas de vodka. » À l'époque, on bien fait rire. Je me suis dit « Ça semble être le bon endroit. »

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a de la vodka ou parce qu'il n'y en avait pas ?

  • Speaker #0

    L'étalé se friétale. D'accord.

  • Speaker #1

    Ok, cool.

  • Speaker #0

    Et puis voilà, en gros... Après, chez Loasso, il se passe plein de trucs. La boîte, elle explose littéralement. Aujourd'hui, on est 180, donc j'ai vu la croissance de 5 à 80. En tant que dev, j'ai fait énormément de trucs. Je suis arrivé au début pour... Donc Loasso, déjà peut-être que j'en reviens un peu. Quand je suis arrivé, c'était une plateforme où on faisait du paiement en ligne. On ne savait pas très bien se définir. C'était un peu à destination des assos. C'était un peu ça l'idée. Aujourd'hui, on est quand même un peu plus structuré, donc on sait exactement ce qu'on fait et comment on le fait. Nous, aujourd'hui, ce qu'on se dit, c'est que l'ASSO encourage l'engagement associatif des citoyens en aidant les associations à développer leurs activités. Quand je suis arrivé, il me semble qu'il y avait 10 000 ASSO sur le site, peut-être 1 000, je n'ai plus trop le chiffre. Aujourd'hui, il y en a 350 000.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    On a aidé à collecter 1,9 million d'euros pour les ASSO. Milliard. Milliard,

  • Speaker #1

    énorme.

  • Speaker #0

    1,9 milliard.

  • Speaker #1

    C'est vrai que des fois, quand je vais dans des rencontres ou dans le milieu associatif, je vois souvent Hello Asso apparaître sur le site web et aussi sur la partie paiement.

  • Speaker #0

    Clairement, en fait, globalement, 350 000 assos, du coup, ça représente pas loin d'un tiers des assos en France. Il y a 1 500 000 assos en France. Énorme. Donc, la part de marché est assez importante. Et il y a un truc que je n'ai pas dit, du coup, on a un business... On travaille de façon assez particulière, c'est-à-dire que Hello Asso, c'est gratuit pour les associations. Et nous, ce qu'on aime bien dire, c'est que Hello Asso est offert par les contributeurs. Donc en fait, au moment du paiement, ce qu'on propose, c'est aux contributeurs de laisser une contribution volontaire pour Hello Asso. Et du coup, on explique ça bien. Et c'est notre seule source de financement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, ça marche bien.

  • Speaker #0

    Et du coup, forcément, ça facilite l'asso à utiliser Hello Asso, parce que pour elle, c'est totalement gratuit. Et donc, un euro donné par un contributeur et un euro qui arrive sur son compte bancaire. et donc après les contributeurs eux ils arrivent à comprendre cette démarche qu'a fait l'assaut de vouloir avoir ce logiciel et de décaler on va dire les coûts Voilà, et puis après, du coup, je t'ai reposé le contexte un peu historique de la boîte et pour dire, quand je suis arrivé, il y avait un site qui était déjà en place, qui était assez fonctionnel, mais qu'on faisait un peu évoluer. Et on a passé pas mal de temps au début à développer un peu des appels à projets parce que ce système de contribution volontaire fonctionne, mais il faut avoir une masse assez critique de personnes qui donnent. Donc en attendant, t'es obligé de faire des projets à côté pour amener du chiffre d'affaires. pour pouvoir faire vivre la boîte le temps d'arriver à cette masse.

  • Speaker #1

    Donc, quand t'es arrivé, t'étais le seul développeur ?

  • Speaker #0

    Alors, il y avait le CTO. Oui. Il y avait une développeuse qui était avec moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Qui est partie. Après, il y a eu un autre développeur. Mais j'étais le seul un peu stable si on va tourner sur des périodes de six mois. En fait, c'était assez compliqué d'arriver à trouver du monde à l'époque.

  • Speaker #1

    Donc, et toi, pendant ce temps-là ? Parce que c'est vrai qu'arriver dans une entreprise où le contexte change régulièrement pour essayer de trouver des financements, ça ne doit pas être facile. Tu te dis, attends, je lance un projet, après j'en lance un deuxième, un autre.

  • Speaker #0

    Ouais, on avait toujours quand même notre base, ce qu'on pourrait parler de la plateforme Eloasso et à côté on faisait d'autres choses. Et puis ça avait vraiment du lien en fait. En gros ce qu'on faisait c'était, donc on avait déjà beaucoup d'associations sur Eloasso. D'accord. On avait un commercial qui est toujours chez nous, qui est directeur de développement maintenant, qui allait voir les grosses fondations d'entreprises. Donc je sais pas, la fondation EVF par exemple. Et eux, ils avaient une problématique, c'est qu'ils font des appels à projets tous les ans, papiers. D'accord. Et enfin, ils faisaient des appels à projets papiers. Et puis en fait, ils n'avaient qu'une vingtaine de candidatures. Et les gens qui candidataient à ces appels à projets étaient des associations. Donc nous, on était capable de leur dire, si vous voulez faire un appel à projet avec tel type d'association, nous, on en a mille, on peut leur communiquer. Et du coup, ils vont candidater. Et en fait, ils étaient hyper heureux. Voilà. Et donc en gros, l'idée, c'était très cohérent. On avait la plateforme sur laquelle on aidait les associations. Et à côté, en plus, on faisait des appels à projets. Enfin, on développait les solutions d'appels à projets qu'on refacturait aux fondations. Donc, c'était un peu ça.

  • Speaker #1

    Évolutif, smart. C'est-à-dire, vous avez vu une opportunité et vous êtes engouffré.

  • Speaker #0

    Et puis, il fallait y aller assez vite.

  • Speaker #1

    Assez vite,

  • Speaker #0

    exactement. Donc là, c'était assez drôle. Et à la fois, moi, ça me correspondait très bien. Et je pense que ça me définit encore aujourd'hui. C'était, en gros, le... Cette solution d'appel à projet, j'en parle dans un article que j'ai écrit. En gros, c'était deux fichiers JS, un bac en espèce d'API, JS de 5000 lignes.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord, c'est sympa.

  • Speaker #0

    Commun à toutes les fondations. Tu envoies un truc en prod, tu exploses les quatre autres. Des projets comme on aime. Exactement. Et moi, je trouvais ça assez drôle parce que c'était la première fois où je pouvais vraiment expérimenter le fail-fast en le savoir. Travailler, voilà. d'une façon dont je n'avais pas eu l'habitude avant parce que trop industrielle. Mais quand je vois cette période, je suis hyper nostalgique et je dis, j'aimais bien. Quand je leur parle à l'ancien CTO aujourd'hui, il me dit, non, quand même pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai, quand tu n'as pas trop de clients ou tu essaies un peu de te construire, tu te dis, OK, vas-y, on donne tout. On envoie des petits bouts de code, etc. Là, maintenant, vous êtes arrivé à une maturité si tu fais ce genre de choses.

  • Speaker #0

    ah là c'est trop risqué c'est trop même stressant ça sera stressant pour tout le monde en fait et pour autant à l'époque tu vois quand je suis arrivé chez l'Oiseau j'ai amené pas mal d'industrialisation déjà en fait ils étaient vraiment super loin enfin genre les mises en prod il n'y avait pas de CIA il n'y avait rien du tout mais puisque j'ai oui c'est sur les logs en fait il n'y avait pas de logs ah oui d'accord tu vois alors juste j'ai installé une libre et puis au moins on avait des logs donc c'était un peu plus pratique de faire des trucs ok voilà mais vraiment des trucs très très basiques trop bien trop bien trop bien donc vraiment la la start

  • Speaker #1

    startup vraiment comme on les aime, dès le début.

  • Speaker #0

    Exactement, dès le début à fond, des heures parce que j'avais envie d'en faire. Et puis voilà, ça c'était chouette.

  • Speaker #1

    Tu as commencé chez Loasso et puis tu as monté petit à petit. Du coup, tu es resté développeur ? Non. Ok.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est assez compliqué de rester développeur. Je pense, si on peut, mais dans une startup en croissance, l'idée c'est que notre profil, il suive aussi la croissance.

  • Speaker #1

    Très bien,

  • Speaker #0

    carrément. En tout cas, c'est comme ça que je vois les choses. Et puis, en fait, ils avaient besoin de moi aussi. Puis ça fait toujours un peu partie de ça. Les premiers salariés sont aussi les personnes qui vont... Normalement, qui devraient compter après. Du coup, très rapidement, je suis trouvé à... Pas spécialement avoir des missions de management, mais plutôt de leadership. Enfin, très vite, tu te retrouves encadré.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    En fait, très rapidement, si t'es le plus ancien développeur, bah oui, sans le vouloir, tu... Tu vas être obligé de leader des gens au bout d'un moment.

  • Speaker #1

    Donc quand tu parles de leadership, c'est plus en termes de montrer par l'exemple. Tu fais quelque chose et voilà. Ouais,

  • Speaker #0

    plus mentoring technique aussi. Mentoring technique. C'est bien. Donc ouais, donc moi, j'ai fait mon parcours. Après, j'étais dev. Je passais assez rapidement lead dev, je pense, au bout d'un an. après je suis passé DevOps Architect parce qu'en fait on a commencé à partir sur les aspects infrastructure qui m'intéressaient bien il y avait beaucoup de choses à amener de ce côté là ensuite Engineering Manager et aujourd'hui Head of Infra ok très rapidement très vite dans le

  • Speaker #1

    Leadership Management ce saut en fait entre développeur et manager il s'est fait facilement c'était quelque chose que tu voulais ? c'est c'est sensible cette question comment est-ce qu'on passe de l'expertise technique au On passe dans la partie de la branche manageriale.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que je le voulais ? Pas particulièrement. L'ego, en moi, oui. Parce que c'est des postes importants et qu'on a cette image du manager. C'est cool. Cool n'est pas le bon mot, mais c'est sympa pour briller en société. C'est un peu ce côté-là qui me disait, carrément. Néanmoins, c'est un métier que je ne connaissais pas. Après, j'aime bien sortir de ma... me réinventer, donc c'est sympa. Donc c'est plutôt, en fait, pas par opportunité, c'est juste parce qu'on m'a dit, voilà, il va falloir recruter, il va falloir constituer une équipe, donc ok, tu passes l'idée. Si j'avais dit non, je pense qu'on aurait pu discuter, on aurait pu faire des choses, mais moi, ça m'intéressait vraiment.

  • Speaker #1

    Après, tu as aussi le cas où tes développeurs, on te dit, bon, là, on va se structurer, on va engager d'autres développeurs. Est-ce que tu veux être lead ou on engage quelqu'un pour être lead ? Et ça aussi, ça peut être assez compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais, surtout qu'en fait, il y a plein de choses qui se mêlent quand tu fais ce passage un peu bizarre. Déjà, on a recruté deux gars qui étaient meilleurs que moi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et en fait, mon rôle, ce n'était pas d'être le meilleur. C'est exact. Et c'est sûr, à l'époque, je pense que j'étais très bon parce qu'on a fait plein de trucs ensemble. mais est-ce que je suis le meilleur ? je sais pas, et en fait on a voulu vraiment mettre l'accent sur prendre des gars super forts et pour le coup ça a payé, ils sont encore là aujourd'hui ils nous ont bien aidé à construire énormément de choses chez l'OASO et après t'as quand même tout un aspect qui est très étrange et ça tu t'en rends pas compte avant de dire oui avant de travailler moi ma productivité,

  • Speaker #1

    quand je rentre le soir je suis content d'avoir écrit des lignes tu sens la satisfaction t'as produit des choses avec

  • Speaker #0

    Avec les délignes, je pense que ça peut être mal pris. Il y a tout un sujet sur les meilleurs développeurs, c'est peut-être ceux qui en enlèvent. Mais ce que je parle, c'est que j'ai sorti une feature. Et donc, j'ai passé, je pense, au moins entre 3 et 6 mois à rentrer chez moi et à dire que je n'ai rien foutu de la journée. Parce qu'en fait, tu es en train d'infléchir à l'organisation de ton équipe, tu discutes avec ton CTO. Et c'est hyper... Ouais, c'est difficile, en fait, je trouve, ce truc, vraiment, de se rendre compte que si tu fais du taf, mais c'est pas le même. Et donc, voilà, le switch est un peu difficile à faire.

  • Speaker #1

    Et du coup, t'as switché là-dedans ? Parce que même moi, des fois, tu vois, au début, tu fais de la feature et d'un coup, quand tu passes le côté manager, t'as l'impression que tu vas être jugé, tu vois, où on va te dire, mais attends, t'as pas fait zéro feature, mais qu'est-ce que t'as fait aujourd'hui ? Moi, j'ai parlé de structuration, d'organisation, etc. Et des fois, ouais, c'est un peu, tu te dis, c'est difficile à justifier, tu vois. Et des fois, tu essaies de faire plein de choses.

  • Speaker #0

    Ouais, bah alors du coup, non, je suis pas passé... Enfin, c'était pas binaire, mon changement. J'ai vraiment... En fait, j'ai fait un truc qui est assez bizarre, mais je pense que pour en avoir parlé avec d'autres personnes, j'ai pas été le seul à faire ça. Donc on a recruté des gars qui étaient bons, et en gros, je leur laissais faire les features, parce que je qualifiais de features intéressantes, et moi, je faisais les N3. Ah oui ! Comme ça, en fait, j'avais ce côté... Déjà, à la fois, je leur... J'économisais leur temps, qui était assez précieux. pour qu'ils puissent, eux, avoir l'esprit tranquille. En gros, j'essayais de les protéger un peu du flux de trucs qu'on récupérait, qui étaient liés à moi parce que j'avais écrit des trucs rapidement. Et donc, je faisais un peu ça qui, moi, me permettait un peu d'être tranquille et de dire, si, si, en fait, je fais des trucs à côté. Même si c'était vraiment le travail poubelle de l'équipe que personne ne voulait faire.

  • Speaker #1

    Et toi, tu étais content avec ça ?

  • Speaker #0

    Moi, ma satisfaction, c'était de me dire... à la fois on est en train de construire une équipe et en fait ils ont le temps de faire ce qu'il faut et ils le font bien donc ouais j'étais content si t'enlèves plein d'éléments non fondamentalement j'étais pas content de faire du N3 toute la journée ouais non mais tu m'étonnes donc pour résumer

  • Speaker #1

    N3 c'est plus les corrections de bugs la TMA, tierce maintenance applicative ouais exactement

  • Speaker #0

    TMA, MCO, peu importe c'était exactement ça tous les trucs qui étaient en issue sur GitHub

  • Speaker #1

    Oh la vache ! Et t'as tenu combien de temps à faire ça ?

  • Speaker #0

    Bon après, en fait c'est une période de transition, je pense que je suis passé, j'avais du mal à lâcher le truc, je pense que j'ai fait 6 mois à faire ça, et puis après on est assez vite parti sur l'infra, où il y avait des choses sur le cloud assez intéressantes à faire. J'ai pas documenté mon histoire très précisément, mais c'est un peu ça. Ce que j'aimais bien dire à l'époque, c'est que j'ai un poste, mais mes missions changent radicalement tous les six mois. Et c'était vraiment jusqu'à il y a deux ans, je pense, où maintenant on est un peu plus structuré. Mais en vrai, quand je te parle de Dev Advocate au début, ça c'est un truc où je fais ce que je veux, entre guillemets. Enfin, je fais ce que je veux. pose un projet, je dis là je vais travailler ça pendant 6 mois ok bah vas-y et puis après je peux changer là il va encore avoir ce truc là

  • Speaker #1

    Et quand tu nous expliquais avant Dev Advocate ça consiste en quoi exactement et quelles sont tes journées ?

  • Speaker #0

    Donc du coup sur Dev Advocate ce que je fais là principalement et qui je pense qui m'aille bien c'est Hello Asso on a une API mais on avait pas de SDK, enfin il y avait juste un SDK Python mais qui avait été fait comme ça et qui était plus maintenu donc là j'ai développé 3 SDK enfin j'ai généré des SDK ça sert à rien de les développer s'il y a une bonne doc en node en Python en PHP comme ça je sais que ça va favoriser l'usage ça peut être d'aller rencontrer des assos qui ont des besoins un peu particuliers pour savoir si moi je peux les aider à développer des choses à côté il y a des il y a des projets auxquels je crois je me dis vas-y je lance le truc et on verra bien ce que ça donne donc là il y a un collègues, enfin, il y a des choses où j'aide les collègues, il y a des choses où c'est moi qui le fais. On a développé un connecteur Twitch, tu vois, pour faire des streams caritatifs directement branchés sur Hello Asso. Donc, le fait que ça affiche la petite barre et que les notifications quand t'as des nouveaux dons. J'ai développé un site de paiement par QR code où tu scans un truc, tu valides avec un autre QR code. Enfin bref, c'est un peu ce qui se fait en Asie. C'est vraiment comme ça, des petits projets à côté. L'idée, c'est d'utiliser notre API, de montrer qu'on peut faire des trucs cool avec. pour que moi je puisse accompagner d'autres personnes si elles ont envie en gros c'est créer du contenu à la fois technique ou non technique autour de notre API mais ça c'est maintenant et dans 6 mois ça peut être autre chose ça peut être autre chose donc là en gros tu fais ça et en même temps aussi t'es manager ouais exactement aujourd'hui je suis manager mais du coup on en parle après là je suis manager de 2 personnes Mon poste heads-off, c'est plus... directeur, en fait, c'est plus que tu gères la stratégie globale de l'infra, donc ça va un peu au-delà de manager des gens. Et donc, je manage peu de personnes. Je suis beaucoup attendu sur, justement... C'est quoi la projection Hello Asso 2030 dans un contexte où on va collecter un milliard d'euros tous les six mois ? C'est un peu ce genre de choses. Est-ce que ton infra va tenir ? Qu'est-ce qu'on va faire comme gros investissement ? Est-ce qu'il manque des postes ? Des choses qui sont assez différentes de manager. J'ai réduit vraiment la charge de management. Je pense qu'aujourd'hui, la répartition, c'est 70-30, donc 70 en faveur de DevAdvocate.

  • Speaker #1

    On a parlé de manager, donc là, tu l'es encore. quand tu fais un peu une rétrospective de ce que tu as fait, t'as dit effectivement au début, tu t'es un peu auto-flagellé en faisant de la TMA, de la MCO etc, après voilà il y a eu une transition où t'étais un peu plus libre et tu faisais plus du manager, vraiment le boulot de manager et comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que t'as dû le comprendre un peu mais moi très vite j'ai quitté l'école donc j'aime pas trop apprendre en lisant des trucs, j'aime bien apprendre en faisant donc bah ... quand tu deviens manager c'est la meilleure façon de se planter je pense en fait il y a plein de choses qui pour moi étaient un peu des gros mots des formations manager, des trucs comme ça surtout par rapport en plus à ma précédente expérience où tu avais du professionnel, du management qui faisait des formations à tout va moi je voyais ça assez d'un mauvais oeil et ouais quand je commence en fait très vite je me retrouve à faire euh des recrutements où tu peux aller un peu trop vite, enfin tout un tas de choses en fait où tu y vas sans méthode. Et bah tu peux te tromper, enfin c'est même sûr en fait, tu te trompes très très lamentablement quoi. Et du coup, mon management à l'époque ça c'est, on en a pas fait beaucoup mais des mauvais recrutements. Je pense que c'est le pire celui-là. Ouais, ça dépend. Si tu te trompes dans le recrutement, mais que tu as le suivi nécessaire après, tu peux le corriger assez rapidement. Et je pense que la personne sera OK pour dire qu'on s'est planté. C'est toujours difficile de mettre fin à une période d'essai, mais c'est aussi fait pour ça. Et donc, si tu as tout ce qui va après, c'est cool. Mais si tu n'as rien de ce qui va après, c'est encore plus dur. Parce qu'à l'époque, du coup... Ouais, moi, c'est ça. J'ai une mauvaise communication. Enfin, je comprends pas, à l'époque, qu'il faut expliquer les décisions, enfin, toutes ces choses-là, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Vu que moi, je suis dans une espèce de monde où... on est avec les fondateurs de la boîte et en fait on discute tout le temps et qu'en fait pour moi c'est même naturel parfois de faire des trucs que je pose pas de questions parce que ouais tu les suis en fait ils t'inspirent je fais pas de feedback donc en gros y'a rien qui va et du coup je pense qu'on peut passer directement à la partie intéressante c'est qu'est-ce que j'ai vraiment foiré et qu'est-ce qui fait que comment en fait au moment Au-delà du fait que tu sais que tu n'assures pas trop le truc, mais tu te débrouilles et tu montes en compétence, comme dans un métier technique. Là, parfois, tu peux te prendre vraiment une tape et te dire, j'avoue, mon manque de compétence, ou en tout cas de formation, a fait que c'est hyper compliqué.

  • Speaker #1

    Mais tu t'en es rendu compte ? Parce que tu fais un recrutement, tu prends une personne externe, tu peux te dire, c'est peut-être pas moi qui ne va pas, c'est peut-être l'autre. Comment tu t'es rendu compte de tout ça ?

  • Speaker #0

    Bah en fait j'en suis rendu compte parce que c'était en direct avec mon management en fait. D'accord. En gros l'histoire elle est assez simple, comme je dis j'ai aucune méthode. Donc à l'époque on est à Darwin, il n'y a pas de salle particulière pour réserver des salles, c'est casse-pieds. Donc pour faire les one-to-one, j'essaye de faire les one-to-one une fois toutes les semaines, tous les 15 jours, c'est pas hyper régulier. Je fais des points avec des gars et puis du coup on est dans un couloir à Darwin sur un canap tu vois. Ok. Déjà, enfin... Tu apprends après que quand tu veux faire des réunions un peu plus strictes et que tu as un message à faire passer, tu mets un cadre et que c'est important. Donc ça, je ne le fais pas. Et je ne sais pas, ça ne veut pas dire grand-chose, mais je suis fondamentalement, tu vois, je pense quelqu'un de gentil et tout. Et donc là, peut-être trop, en fait, parfois, j'essaie d'arrondir les angles.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Du coup, de masquer un peu la vérité. Ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Justifier ou justifier énormément.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Surtout, tu vois, par rapport aux personnes en face, s'ils sont un peu à la bourre, si ça ne va pas. Ouais, mais c'est bon, vas-y. Enfin, même parfois jusqu'à... pas bricoler les objectifs, mais dire ouais, bon, t'as déjà fait ça, c'est quand même pas mal, tu vois. Sauf qu'en fait, bah... Bah ouais, en fait, en gros, ça va pas, quoi. Et c'est aussi lié, hein... Donc, là, je dis que je suis pas bon, et c'est aussi lié parce qu'en fait, je fais plein de... Enfin, je me force à faire plein de N3 à côté, donc tu vois, il y a... Oui,

  • Speaker #1

    oui. Même jongler entre les deux, ça doit être infernal, quoi.

  • Speaker #0

    Et en gros, bah là, tu vois, je fais tout mon monde. Pour moi, tout va bien, effectivement, on est en train de sortir un produit, ça avance pas. Et puis en fait, tu as le CTO et la boss qui viennent me voir et qui me disent « Bon, du coup, là, ça ne va pas du tout. Il y a six mois de retard, il y a un qui sort. Donc là, il faut que tu ailles le voir parce qu'en fait, ce gars-là, on va le sortir. »

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Ils te le disent.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais pas comment s'appelle ce truc de dire… Enfin, ils ont un peu shortcut mon management. Et à la fois, c'était nécessaire. Mais du coup, je fais « Bon, ok, il faut que j'aille le préparer. » Et en fait, il y a une telle dissonance par rapport à ce que je lui dis habituellement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais même pas l'exprimer. D'habitude, c'est toujours « Putain, c'est super, merci. » Là, ça avance. Et là, j'en viens à « Bon, je te préviens, là, on n'est vraiment pas contents, ça ne va pas. » Et en fait, ce qui se passe, même moi, je n'ai pas compris, c'est que... Une semaine après, il est convoqué et en fait, on le licencie, ce mec-là. Oh la vache ! Donc en gros, tu pars d'un gars qui tout va bien. Exact. Vraiment, mais tout va bien. Il est hyper heureux. Moi, je lui dis que c'est super. Et en fait, on le sort, quoi. Et là, c'est... Et ouais, du coup, en fait, tu te dis, bon, qu'est-ce que j'ai merdé, quoi. Et en fait, c'est assez facile. Et ouais, je m'en suis... Je m'en suis rendu compte effectivement tout seul, mais c'est vraiment cette expérience hyper dure à la faux formatrice qui m'a dit, là, ce n'est plus possible, tu ne peux pas continuer comme ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, gros traumatisme, aussi bien pour tout le monde que là.

  • Speaker #0

    C'était vraiment terrible. Et puis, en fait, le mec était juste trop cool, aimé par toute la boîte à l'époque. Ça a pris des proportions assez difficiles. Ce qui est très bien, c'est que ce mec était vraiment trop cool. Savait prendre du recul sur la situation Et en fait il était un peu plus vieux que moi Je pense qu'on a discuté après Il m'en a pas voulu justement Il m'a même fait du feedback C'est ta com qui est pourrie mec Il faut que tu fasses mieux

  • Speaker #1

    T'as quand même fait du feedback Et toi derrière aussi t'étais réceptif Et l'avantage aussi C'est aussi des erreurs qu'on a Qui nous permettent aussi d'avancer Si tu te dis la première erreur, vas-y, j'arrête le manager et je redeviens développeur, et moi, tout ce qui est HN3,

  • Speaker #0

    je vais les poncer,

  • Speaker #1

    et je vais plus me focaliser là-dessus. Effectivement, là, tu ne peux pas évoluer. Et si toi, tu as continué en tant que manager, c'est cool. Au moins, tu as pu...

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai continué. Vraiment, comme je disais, il ne manque pas grand-chose parfois. Juste deux, trois petits pro-tips, en fait, pour... pour bien gérer ton truc quand je parlais tout à l'heure j'avais pas de grille d'entretien juste faire une grille d'entretien en fait c'est pas grand chose c'est je pense que j'invite tout le monde à se poser la question là je suis en train de recruter un développeur pourquoi je veux un développeur sur quel projet c'est quoi les 2-3 compétences clés que j'ai besoin vraiment de scanner au moment où je suis en train de lui parler pour pas que 3 mois après on se dise non mais en fait ça va pas il y a un truc exactement enfin vraiment tout le monde le fait mais ça c'est vrai que c'est pas mal c'est top et après ouais t'as plein d'autres trucs tu vois sur mes 1-1 c'était bah moi une feuille blanche aujourd'hui j'ai un template de 1-1 qui est bah effectivement la partie comment ça va est-ce que t'as des problèmes perso qui pourraient impacter le taf est-ce que le taf impacte ton perso la revue des objectifs serait classique et puis après tu parles de est-ce que t'as besoin de formation, est-ce que t'as des feedbacks à me faire enfin voilà un truc assez complet mais pareil c'est 5 bullet points et puis ça peut te sauver la vie carrément,

  • Speaker #1

    c'est le mot te sauver la vie comment t'as appris tout ça ? du coup tu t'es dit oula j'ai merdé t'as suivi les formations qu'on t'avait recommandées alors jusqu'à

  • Speaker #0

    En fait, il n'y avait pas de formation particulière de management. En fait, quand tu as une équipe en construction comme ça, c'est quand même un sacré budget, donc on n'avait pas fait. Je ne pense pas que ce soit lié à mon expérience traumatisante, mais après ça, justement, toute l'équipe de management qui était en place, plus la direction, on a suivi des formations manager. Et moi, franchement, j'étais là, oh non, mais vas-y. Pour moi, c'était le gros mot possible. Formation manager. Et puis, en fait, je ne me définissais jamais comme manager à l'époque. J'étais plutôt... J'avais du leadership, c'était mon truc. Et en fait, c'était exceptionnel. Vraiment. Peut-être aussi parce que le cabinet par lequel on est passé était très bon. J'imagine qu'il y a plusieurs qualités de formation, mais là, tu en ressors justement avec tous ces outils. Donc, les gens par qui on est passé, en gros, leur truc, c'est de dire, on va te donner des outils pour gérer chaque situation que tu peux avoir en management. Et en même temps... Fais des petites scénettes pour voir le truc et essayer de... Et en fait, ça peut paraître débile, mais il n'y a jamais... Je pense que j'ai, en termes de héroïs, cette formation, pour moi, elle a été exceptionnelle. Et vraiment, t'en ressors avec un feedback, comment ça se fait. Donc des méthodes assez classiques comme Desk, où tu fais l'annonce d'un changement. Le fait de l'existence de la courbe de deuil et que t'auras beau faire quoi que ce soit, il y a des gens qui vont... prendre beaucoup plus de temps à accepter la nouvelle et à remonter ensuite et à devenir positif. Moi, j'avais toute la base de... Je pense que j'avais une très bonne écoute. C'est aussi pour ça que j'ai fait manager. Moi, j'aime bien prendre un peu soin des autres et me dire... Vous voyez, quand je faisais les N3, j'aime bien que les gens se sentent bien. Par contre, ça ne marche pas sans méthodologie au taf.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça le truc.

  • Speaker #1

    En sortant des blagues ou en essayant de... dire toujours oui, c'est vrai que des fois, ça ne facilite pas l'apprentissage de quelqu'un. Quand tu régulièrement leur donnes des feedbacks, qu'on leur donne des objectifs assez clairs et que tu vois que les personnes les atteignent, je crois que c'est aussi bien gratifiant pour toi que pour la personne. Carrément, top. Du coup, c'est à ce moment où tu as eu ta formation, tu t'es dit, c'est bon, je vais être manager. Ou tu te l'as déjà dit avant, moi, j'ai envie de savoir à quel moment tu t'es dit, c'est bon, j'aime trop ça. Parce qu'avoir eu déjà une expérience un peu « traumatisante » , ça ne facilite pas les choses.

  • Speaker #0

    Oui, il y a deux trucs. En plus, quand on a recruté au tout début, il y avait ce mec-là. Mais juste avant, on a recruté deux personnes sur lesquelles on voulait de l'expertise technique. Parce qu'en fait, c'est ce qu'on n'avait pas jusqu'à maintenant. Et donc, on a fait un peu de raccourci. pas que je dise de conneries parce qu'ils sont encore là aujourd'hui mais du coup c'est des mecs on a pris un gars qui avait un tempérament hyper fort les réunions il faut que ça se fasse dans le conflit c'est un peu l'idée d'accord pas un conflit où tu vas te hurler dessus mais il faut qu'il y ait des échanges il faut qu'on soit sûr de Ausha technologiques exactement il faut un peu taper dedans et un autre tempérament hyper discret d'accord et donc c'est des profils qui sont très spécifiques et à manager c'est hyper dur en fait il y avait vraiment une équipe qui était super chou super chou de manager et Et moi, ce qui m'a toujours... En fait, dès le début, je pense que j'ai voulu être manager. Et ce qui m'a fait plaisir là-dedans, c'est de me dire que la tech, c'est presque trop facile. On a des problèmes et... J'avais 5 ans, 6, 7 ans de dev derrière moi. Les problématiques sont différentes. Mais tu écris des trucs, tu résouds des problèmes, il y a des bugs.

  • Speaker #1

    Tout est solutionnable, en fait.

  • Speaker #0

    Et en fait, c'est assez facile. Je pense que le côté de me dire... En fait, là, j'arrive au bureau. Il y avait un imprévu total parce qu'en fait, il a eu un problème perso, ou il y a eu autre chose, je sais pas, ou il y a des choses dont on n'avait pas parlé, puis on va passer une heure en fait avec quelqu'un, essayer de... voilà. Et ça, c'est ce que j'adore. C'est plutôt casser la routine. Je pense que c'est ça, mettre au mot.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien.

  • Speaker #0

    Et après, très rapidement, au côté manager, vu que j'étais un peu en direct avec le CTO, tu te retrouves à créer les logiques de dynamique d'équipe ou comment on va faire les squads. Tout ce côté, un peu plus en avance de phase du reste, qui est hyper stratégique et hyper agressif.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est ça l'idée.

  • Speaker #1

    Trop bien, trop bien.

  • Speaker #0

    Pour répondre, un peu depuis toujours, mais vraiment, quand tu commences à t'y frotter, je trouve que c'est là où ça devient le plus intéressant.

  • Speaker #1

    Après, c'est vrai que... Puis même quand tu commences à faire travailler des personnes entre elles, comme tu le disais, avec des caractères assez différents, tu sais très bien que ces deux personnes sont très très bonnes dans leur métier, dans leur domaine. Et quand tu les fais travailler ensemble, tu te dis, mais waouh, t'arrives à faire des choses quand même incroyables.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Et c'est vraiment... Ouais, ces aspects... Moi j'arrive souvent à résoudre ça de la communication La plupart des problèmes de management que t'as C'est des gens qui ont mal communiqué Une grosse partie des trucs que j'ai eu à faire Parfois c'est juste de dire Vous deux vous entendez pas Est-ce que vous voulez qu'on fasse une réunion tous les trois Mais j'aime pas faire ça en fait ça fait bizarre Moi je vous donne les principes de communication non violente Vous coupez pas la parole vous faites ça ça ça Ok ils se mettent dans une salle ils ressortent une heure après C'est pas les meilleurs amis Mais ils ont compris qu'ils étaient au taf Ils sont pas obligés de s'entendre Ils se sont mis sur le... à plat les façons de parler qu'ils n'aimaient pas ou comment ils aimaient qu'on s'adresse à eux. Et en fait, tu fais, voilà, en fait, maintenant l'équipe, elle tourne. Carrément. Alors qu'avant, vous passez votre temps, vous tirez dans les pattes.

  • Speaker #1

    Vous tirez dans les pattes, carrément.

  • Speaker #0

    C'est pas ça le but.

  • Speaker #1

    Moi, ça m'est déjà arrivé dans une de mes équipes où les deux avaient raison.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Comment tu fais, toi, pour... Tu sais très bien, en fait, ils disent, ils se remettent à toi pour que tu puisses choisir ou que tu puisses les aider à trouver une solution. Et les deux ont raison. Tu fais comment ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est chaud. ça dépend les grosses décisions qu'on a eu à prendre par exemple un peu au début mais quand on avait une équipe technique assez solide chez Eloasso et on s'est un moment on s'est dit est-ce qu'on fait un Eloasso V2 ou est-ce qu'on refond Eloasso donc on avait fait le choix de refondre et à l'époque on s'est enfermé dans une salle avec 5 personnes pour mettre tout le monde vraiment d'accord c'est des vrais challenges que vous avez là c'est pas mal ça ouais et ça c'est et ça du coup j'ai vachement gardé ce truc et on essaye de le faire tout le temps c'est vraiment quand on ne sait pas trop en tout cas on essaye de mettre tout le monde dans la pièce déjà pour que chacun arrive à s'exprimer parce que s'il y a deux personnes qui viennent te voir peut-être que la troisième elle n'a pas parlé c'est un peu embêtant et après pour répondre à ta question j'essaie un peu d'esquiver je vois ça,

  • Speaker #1

    non mais j'ai compris en fait toi ce que tu dis c'est il ne faut pas être père il faut être un père comme ça en fait tu as toujours une personne qui va pouvoir t'aider à ta chose ça c'est aussi la réalité des clients tu ne fais jamais des clusters de deux non exactement non

  • Speaker #0

    Ouais, je sais.

  • Speaker #1

    Non, mais elle est compliquée, parce que même moi, quand ça m'est arrivé, du coup...

  • Speaker #0

    Je sais pas si c'est une bonne réponse, en vrai.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    En plus, dans le contexte, je pense que dans ce cas-là, t'as plusieurs façons de le faire. Soit tu fais encore une réusse, soit tu poses un doc pour les contres et puis à la fin, t'arrives un peu... En fait, c'est ça, dans la tech, en plus, il n'y a pas... qu'une solution il y a pléthore pléthore de solutions potentiellement dans ton équipe tous les gars les filles ont une bonne solution et tu sais pas en fait exactement après c'est dans notre contexte ouais ton truc c'est bien en fait ça vaut super cher à faire donc on va faire l'autre voilà moi je quand ça s'y prête je

  • Speaker #1

    parle beaucoup du temps tu vois l'implémentation celle-là elle est plus rapide voilà

  • Speaker #0

    et je joue là dessus effectivement mais ouais effectivement ça c'est l'exercice difficile j'essaye de sur ça est-ce que c'est une brique qui est pérenne ou pas est-ce qu'on est en train de tester un truc je sais pas exactement ou des solutions de sortie derrière donc ok cool trop bien voilà et puis du coup tu me parlais de formation et puis qu'est-ce qu'il y avait fait aussi que j'avais un peu mieux appris à manager oui bah aussi t'as El Oasso qui s'est structuré en même temps donc on a recruté une RH qui a mis en place aussi des process pour aider les managers, créer des groupes de managers pour discuter entre nous de nos bonnes pratiques, de comment gérer les trucs éventuellement de pouvoir discuter des cas complexes si eux ils avaient déjà en géré donc ça c'est quand même un truc assez précieux de pouvoir faire partie d'un groupe sans aller bouffer ensemble tous les midis parce que sinon ça pose problème mais plutôt que de discuter de nos problématiques de management et

  • Speaker #1

    du coup dans le recrutement il y a eu aussi des pairs toi t'étais un engineering manager est-ce qu'ils ont recruté aussi un autre engineering manager comme toi qui avait peut-être plus d'expérience ça c'est arrivé bien après parce que engineering manager c'était il y a

  • Speaker #0

    2-3 ans je pense ok mais oui en fait GDM j'ai commencé tout seul et puis on s'est retrouvé je crois qu'aujourd'hui ils sont 5 et moi j'étais on s'est retrouvé à 3 je crois avant que je passe Head of Infra mais oui et ça pareil c'est un peu le même truc, c'est hyper enrichissant d'avoir des pairs qui sont bien meilleurs que toi on avait un projet, on était 2 EM Et il y a des trucs qu'on n'arrivait pas à faire bouger, c'était vraiment impossible. Sur l'orgueil, il y a des choses qui... En gros, l'idée c'était que le wasso c'est un monolithe, on essayait de le découper fonctionnellement. C'est pas la peine de péter le monolithe, ça demande beaucoup trop de travail pour pas grand chose.

  • Speaker #1

    Et c'est trop cher, en général c'est trop cher.

  • Speaker #0

    Et donc d'isoler fonctionnellement les périmètres pour que les squads travaillent bien. Ça c'est des trucs qu'on n'avait jamais réussi à deux, t'as un gars qui est arrivé avec une grosse XP... Et aussi, l'envie justement de changer ses trucs, il a tout pété, on n'a rien de temps. Et en fait, la dynamique est bien meilleure. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve ça hyper cool. Moi en plus, je suis hyper ancien. Parfois, tu as besoin d'inclure des nouvelles compétences ou des nouvelles personnalités parce qu'en fait, tu as tendance à te reposer sur ce que tu as fait.

  • Speaker #1

    Repos sur ses facilités. Des fois, tu te dis, je ne casse pas ça parce que c'est trop compliqué. Et tu as une nouvelle personne qui arrive et tu te dis, mais attends... Je vais tout péter.

  • Speaker #0

    Ou je l'ai déjà fait. Parfois, je suis un peu frileux sur certains trucs parce que je connais toute la complexité technique du truc et tu te dis que ça va être un enfer. Tu as un gars qui dit que ça nous a pris deux mois. Tu n'as pas le contexte. T'inquiète, je vais le faire. Après, EM, c'était la période où il y avait les EM. qui géraient les devs, et moi j'étais un peu à côté où je gérais l'infra, et aussi une équipe de devs, mais qui était sur des produits on va dire annexes, donc les choses qui vont se passer plutôt après le paiement c'était de la prod aussi mais c'était un peu différent

  • Speaker #1

    Donc là, tu nous as parlé un peu de la gestion de conflits, moi j'aime bien l'idée là où tu avais un caractère qui était fort et un autre qui était un peu plus réservé je sais pas si t'as d'autres anecdotes comme ça sur la partie gestion des conflits un pire équipe ?

  • Speaker #0

    ouais bah j'en ai parlé rapidement juste avant en vrai je pense que la gestion des conflits c'est quasiment toujours un problème de communication et si c'est pas ça c'est que ça va être un il peut y en avoir plein d'autres types c'est parce qu'il y a quelqu'un qui est pas compétent mais du coup ça veut dire que toi t'as loupé quelque chose il peut il peut y avoir vraiment plein de choses toi aussi introduire des conflits sur des écarts de salaire ou des trucs comme ça où tu communiques mal tu peux vraiment bien te planter à plein de niveaux globalement moi ce que je vois c'est vraiment sur cet aspect communication donc au delà du fait d'avoir fait parler deux personnes ensemble et qu'ils étaient pas les meilleurs potes mais qu'ils s'entendaient bien après je suis vachement aidé par Hello Asso et en fait la façon dont on bosse où nous on essaye de mettre le enfin d'avoir au niveau de management le plus horizontal possible. Donc en gros, ça passe par, tu vois, quand on fait des chantiers, quand on se lance dans de nouveaux trucs, chaque squad a la possibilité d'embarquer ou non un sujet parce qu'elle va chiffrer et dire en tout cas, bah non, là c'est pas possible. Donc c'est vraiment en lien avec l'aspect dev et l'aspect product. Mais dans l'idée, on définit les priorités. Généralement, en plus avec les squads, même s'il y a des... Il y a forcément des trucs qui sont plus verticales parce qu'une logique de boîte, c'est une logique de boîte. Tu peux dire que tes squads sont autonomes sur leurs produits, il y a quand même des immanquables qu'il va falloir traiter. On peut prendre des trucs hyper classiques, mais la réglementation de 2FA qui arrive, RG2A pardon, on est sur le 2FA en ce moment. RG2A donc pour l'accessibilité des sites web qui arrive l'année prochaine bah ouais on peut se dire que c'est pas je pense pas que les squads d'elle même se disent ah on va faire du RG2A néanmoins à la conformité il y a quelqu'un qui dit bah non mais là on est obligatoire on le fait pas on va se prendre un tir monumental donc bah ouais ça c'est plus vertical et néanmoins ça veut dire que ok on va pas faire ça plus tout le reste donc ouais C'est un peu comme ça que je bosse, c'est aussi d'autonomiser les équipes sans leur dire des broyaux. Je suis un support.

  • Speaker #1

    Et déjà, en plus, plus tu les rends autonomes, plus il y a de l'engagement. Ça veut dire que les personnes, ils sont là en train de dire bon, ok... on a ce sujet là donc on va l'estimer on va mettre un mois c'est sûr etc et puis là tu vois que les personnes sont engagées parce qu'on leur a pas donné une deadline ouais clairement ça ça a été hyper long à mettre en place je

  • Speaker #0

    pense parce qu'on avait un côté aussi j'arrive pas trop à l'expliquer je trouve qu'aujourd'hui il y a effectivement cet engagement où les squads rechiffrent bien on a enfin c'est Et ça marche bien, quoi. Ils essayent... Enfin, on sent qu'ils sont motivés pour délivrer dans le délai qu'ils avaient donné.

  • Speaker #1

    D'accord, OK.

  • Speaker #0

    Ce qui n'était pas le cas avant. Et j'ai essayé de faire un introspective et je n'arrive pas trop à comprendre. Mon avis, c'est que...

  • Speaker #1

    Est-ce que il s'est passé ?

  • Speaker #0

    Ouais, ou sans le vouloir, en fait, on essayait un peu de tricher, tu vois. Ah, d'accord. Enfin, en intervenant, en disant, ouais, bon, non, ça, je pense que quand même tu te trompes. Je pense qu'on essayait, ouais, un peu de filouter les estimations. Donc, forcément, Je ne suis pas sûr que ce soit la seule raison. En tout cas, là, c'est peut-être aussi les personnes. En fait, on a recruté beaucoup de monde et maintenant, ça marche mieux. Ils sont plus confiants et puis c'est aussi plus stable.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, non, ça va.

  • Speaker #1

    Trop bien. Trop, trop bien. OK. Génial. En tout cas, merci pour ce petit feedback.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    On a parlé, on a couvert quand même la partie manager, la partie où tu as passé du leadership au manager. Est-ce que maintenant tu fais du mentorat ? Et comment tu fais de l'apprentissage ? Comment tu continues à apprendre ?

  • Speaker #0

    Ouais, carrément. Alors du mentorat, j'en fais pas en tant que tel. Je suis passé par une asso il y a un ou deux ans qui s'appelle Chemin d'Avenir et leur but c'est de... Je sais pas quel est leur claim, mais moi comme je le comprends, c'est d'ouvrir le champ des possibles à des gamins qui habitent à la campagne. et qui en fait souvent sont très bridés parce qu'ils sont obligés de changer de ville pour pouvoir poursuivre leurs études et que c'est compliqué.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc l'idée c'est de, dès la troisième en fait, qu'ils aient quelqu'un avec qui discuter, qui est professionnel, et qu'ils essayent de faire du matching en fait entre les professionnels et les collégiens. Et j'ai accompagné deux jeunes avec cet assaut. C'était deux profils hyper différents. Un qui n'en avait rien à faire, donc ça n'a pas amené grand chose. Et un deuxième qui était hyper impliqué, que j'ai vraiment aidé, mais sur des trucs qui peuvent paraître très débiles. Donc il voulait être caractère designer, vraiment en jeux vidéo, car il a un studio 3D. Mais il n'avait jamais discuté avec un caractère designer, donc j'ai fait une recherche LinkedIn, je ne demandais aux personnes s'ils étaient chauds. Il y a une fille qui s'est proposée, il a passé une heure avec elle, il était le plus heureux, et du coup ça l'a... Ça l'a vraiment rassuré à 100% qu'il voulait faire ça.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Il avait déjà prévu son école. C'était déjà quelqu'un qui avait un bon profil et qui voulait aller changer de ville, mais qui avait besoin d'être accompagné. Et cet assaut est hyper cool. Ça m'a effectivement bien amené à ces aspects-là. Donc aujourd'hui, j'en fais moins parce que je n'avais pas le temps de le faire comme je le voulais. Et s'il y a un truc que je déteste, c'est faire les choses à l'arrache.

  • Speaker #1

    En tout cas merci, on a fait un overview énorme

  • Speaker #0

    C'est trop bien Il y a encore plein de choses à dire mais on a déjà fait un bon overview Exactement,

  • Speaker #1

    trop bien Dernière chose, j'ai une question sur l'IA Est-ce que tu l'utilises ? Est-ce que tu fais des choses avec ?

  • Speaker #0

    Oui je l'utilise forcément Je pense que pas vouloir l'utiliser c'est un peu une erreur actuellement

  • Speaker #1

    Exactement Si c'est...

  • Speaker #0

    En fait, ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut au moins regarder ce que ça fait. Il faut au moins prendre conscience de la puissance du truc et de ce que ça va pouvoir devenir. Je sais qu'il y a plein de gens qui ne sont pas OK, qui disent que ce n'est pas utile. Je trouve qu'on retombe très rapidement dans des débats de avant l'Internet.

  • Speaker #1

    Oui, en vrai.

  • Speaker #0

    Et pour moi, je l'utilise massivement. J'ai monté une boîte aussi à côté avec ma chérie. En fait, je développe quasiment tout avec Delia. au travail je me l'interdis parce qu'en fait en gros on n'a pas encore chez Loasso mis en place les garde-fous un peu pour avoir de l'IA donc on voudrait mettre en place du copilot néanmoins pour faire ça il faut quand même avoir 2-3 petits garde-fous de sécurité parce qu'en fait on sait très bien que copilot tu peux introduire des backdoor ou des choses comme ça parce qu'en fait il s'est entraîné sur... enfin bref je pense que je t'apprends rien donc chez Loasso pour l'instant on a dit euh... Un peu no-go. Bon, quand tu passes derrière les écrans, tu vois quand même qu'il y a du chat GPT. Mais ouais, moi, je m'en sers. On parlait d'apprentissage tout à l'heure. Moi, c'est le truc où je trouve ça magique. Enfin, vraiment. Moi, j'apprends en faisant. Lire, ce n'est pas mon fort, même si je lis quand même. Mais là, justement, j'avais besoin de faire une appli mobile. Je ne connaissais rien en flotteur. J'ai développé une appli mobile en six mois qui fait des choses assez compliquées. Mais du coup, tu as ton assistant à côté qui est ton lead tech de 15 ans d'expérience qui, lui, est capable de répondre à toutes tes questions. t'expliquer pourquoi ce truc de code, là, ça marche pas, alors que juste avant, ça marche... Enfin, voilà. Donc, moi, il faut y aller à 100%.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Ouais, non, vraiment, je pense... Faut au moins mettre les mains dedans pour creuser, pour voir à quoi ça ressemble.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça pose des questions et ça peut aussi nous refaire penser à des choses différentes de notre métier, tu vois. Et je trouve ça... Moi, je trouve ça challengeant. Mais ouais, effectivement.

  • Speaker #0

    Carrément, oui, c'est... C'est ça, en fait. C'est pas... plein de trucs sur LinkedIn notamment, métier de dev va disparaître, c'est pas ça. La question n'est pas du tout là, c'est juste que les trucs qu'on fait tout le temps, ça sert à rien. Il y a des choses qu'on peut automatiser, que l'IA fera mieux que nous de toute façon, c'est pas la peine de se prendre la tête. C'est très bien qu'il y ait des gens qui écrivent des docs, mais si l'IA est capable de sortir la réponse plutôt que d'aller chercher 30 pages...

  • Speaker #1

    Pourquoi s'en priver ? Merci beaucoup. Je pense qu'on a fait un tour. Je ne sais pas si tu voulais ajouter une dernière chose.

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour sur tous ces aspects-là. J'espère que... Je pense avoir donné quelques outils et autres pour éviter de tomber dans ce qui m'est arrivé. Je serais ravi de discuter avec d'autres personnes plus longuement s'il y a besoin.

  • Speaker #1

    Carrément ? Les gens,

  • Speaker #0

    je pense que tu mettra...

  • Speaker #1

    Oui, voilà, exactement. Je mets peut-être ton LinkedIn, après je sais pas si t'as d'autres formats où t'es le plus actif.

  • Speaker #0

    LinkedIn, principalement.

  • Speaker #1

    LinkedIn ? Ouais. Allez, let's go. Je mets peut-être tes coordonnées là-dessus, en description, donc n'hésitez pas à poser n'importe quelle question, et puis ça fera un plaisir d'y répondre.

  • Speaker #0

    Eh ben super.

  • Speaker #1

    Top. Merci en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci Mamarashu, c'était trop cool.

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