- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes côtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement, à mon micro, pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens, ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter pour recevoir les bonus. Bon alors Jenny, gros gros dossier numéro 2, après les priorités et le temps de travail, le perfectionnisme. Alors là c'est vraiment je pense l'ennemi numéro 1 à abattre, j'ai plein de solopreneurs. Moi je vois à quel point ça bloque les gens sur... pas à réfléchir pendant six mois avant de lancer leur premier épisode de podcast, ne pas oser contacter un client ? Quelles sont tes armes fatales pour nous aider à nous départir de ce perfectionnisme ?
- Speaker #1
Alors bon, moi en tant que coach, forcément mes armes fatales, elles sont de deux sortes. La première sorte, c'est vraiment le mindset, c'est-à-dire ce qu'on se raconte. Et la deuxième sorte, c'est les conseils pragmatiques de mise en action. Donc déjà, moi, il y a un truc pour le mindset qui m'aide. et qui m'accompagne beaucoup et que je répète sans cesse aux gens avec qui je travaille, fait est mieux que parfait. Ce n'est pas la peine d'avoir pondu tout le produit avant de le vendre, surtout si c'est un service ou une formation en ligne. Moi, j'accompagne des solopreneurs qui peuvent, par exemple, passer des heures à construire un devis d'une prestation qu'ils ont déjà effectuée par ailleurs pour d'autres clients. Pour moi, ça, c'est du perfectionnisme pur et dur. Ou alors, relire dix fois ses emails, enfin bon, ou ses preses, etc. En fait, il y a un moment, quand on est entrepreneur, on vit de ce qu'on fait. Donc, posez-vous la question, quand vous passez autant de temps sur un micro-truc, en fait, combien vous gagnez ? Oui. Parce qu'en fait, c'est une réalité très, très concrète. Et surtout... Quand on est perfectionniste, le problème, c'est qu'on peut avoir tendance à procrastiner. Or, si on accepte de faire les choses à 80% parfait, ce qui, en général, fait gagner la moitié du temps, c'est-à-dire qu'on divise le temps par deux.
- Speaker #0
Oui, c'est le dernier kilomètre qui est horrible, en fait. Exactement.
- Speaker #1
Quand on fait ça, on a le temps de tester beaucoup de choses et donc de s'apercevoir très vite qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui fonctionne moins bien. Et en fait, pour moi, c'est la clé du succès. C'est-à-dire que si on se plante plein de fois, c'est qu'on est en train de progresser. Et pour se planter plein de fois, il ne faut pas être perfectionniste.
- Speaker #0
Ce que tu dis, ça me fait trop penser. J'ai invité Aline, The Bee Boost, aussi dans un épisode où on a parlé du mindset pour faire un million. Et en fait, il y avait vraiment la notion de gérer l'échec complètement différemment, c'est-à-dire presque de le rechercher. Et je pense que ça peut être une astuce. Alors moi, je ne suis pas perfectionniste, mais je suis quand même bonne élève. donc c'est quand même un peu un dérivé non ? Comment tu qualifierais ça ?
- Speaker #1
Oui oui moi j'appelle ça le syndrome de la bonne élève et finalement le syndrome de la bonne élève il y a quand même un petit côté perfectionniste après on va dire qu'il y a un baromètre perfectionniste tu vois Mais en tout cas voilà j'avais vraiment peur de ça et ce qui m'a aidé c'est ce que tu dis c'est d'assumer moi en fait un des trucs qui m'a aidé c'est de faire du building public donc de construire mon business en public et de dire aux gens
- Speaker #0
Bon, ben, c'est pas fini. Bon, ben, soyez tolérants parce que je suis solo. Moi, souvent, je dis souvent aux gens, je le re-répète, parce que des fois, les gens, ils projettent des attentes qui sont parfois irréalistes sur moi. Et je leur dis, tu te rappelles que je suis solopreneur, en fait. J'ai pas d'assistant, j'ai pas de community manager. Tu vois, typiquement, par exemple, je réponds pas du tout à tous mes messages dans mes MP, DM de réseaux sociaux. C'est impossible. Parce que, ben, en plus... Je n'ai même pas mis une personne pour ça, parce que ça me coûterait, je ne sais pas combien, tous les mois pour répondre. Donc, je me suis libérée un peu de cette contrainte. Et donc, en disant aussi que je suis solo-preneur, c'est une façon de combattre mon syndrome de la bonne élève où je me dis, comme les gens savent que je suis seule, ils sont plus tolérants sur mes erreurs. Et effectivement, des fois, je lance des trucs, il y a des gens qui disent, tiens, il y a une faute là dans ta page de vente, ou tiens, tu as oublié le lien, le lien, il ne marche pas. Donc, merci à vous si vous faites partie de la team Sniper Oeil de Lingue et puis Donc voilà, moi, c'est ma petite astuce pour combattre ça, c'est de me dire je m'assume et Je me rappelle un jour, j'avais eu un conflit dans mes équipes quand j'étais en corporate avec une personne dans mon équipe qui était très, très perfectionniste. Et moi, je lui ai dit, écoute, moi, je lance les trucs vite. Donc, on est un peu irréconciliables sur le truc. Donc, moi, ce sera Jean-Michel imparfait. Mais tu vois, sans toi libre de corriger les 20% qui restent, en fait, une fois que c'est lancé. Mais on a dû avoir cette conversation parce que sinon, on se faillitait, en fait.
- Speaker #1
Après, c'est génial parce que ça peut aussi très bien se... compléter. Donc, il faut de tout pour faire un monde. Mais ce qui est sûr, c'est que je pense que le perfectionnisme, c'est quand même issu d'une construction sociale. Donc, ça ne s'en va pas en deux minutes. Mais quelque part, je pense qu'il faut célébrer. Déjà, il faut en prendre conscience et célébrer à chaque fois qu'on a réussi à faire un truc sans se prendre la tête mille fois et sans ruminer la phrase, la relire, etc. Et se lancer des micro-défis. Je pense qu'on arrête d'être... vraiment perfectionniste dans l'action. Donc, c'est vraiment un truc de se dire, ok, c'est quoi mon objectif ? À quel point il est important pour moi cet objectif ? Et est-ce que je suis prêt, prête, à lâcher sur certaines choses pour l'atteindre ? Et donc, plutôt que d'essayer de corriger un défaut qu'on peut avoir, on va se concentrer sur ce qui nous fait rêver en fait, ce qu'on veut atteindre. Et si on sait que le perfectionnisme, en fait, c'est un une barrière, ça nous empêche, ça nous ralentit. Alors là, ça devient intéressant d'aller se challenger. Et moi, il y a un truc que, en fait, quand j'étais solopreneur, avant d'avoir une équipe, et c'était pendant le Covid, j'avais beaucoup moins de temps parce que j'avais beaucoup, beaucoup de boulot. Mon business a explosé à ce moment-là. Mais j'avais mes enfants à la maison. Mon mec, il travaillait comme un malade. Et donc, on se donnait des tours de garde. Et donc, je travaillais 60% du temps habituel. Mais sauf que j'avais exactement le même nombre de choses à faire et que moi, j'avais quand même le sentiment d'avoir déjà réduit à l'essentiel. J'ai appliqué un truc que je conseille à tout le monde parce que ça a marché. En fait, je me suis dit, OK, je n'ai pas le choix. Je ne peux pas enlever des trucs parce que j'avais déjà réduit à l'essentiel. Et donc, ce que j'ai fait, c'est que tout ce qui pouvait se faire en deux fois moins de temps, j'ai coupé dans mon agenda et j'ai dit, Le mail, habituellement, je prends une heure pour l'écrire. Là, je vais prendre 30 minutes. La réunion qui doit durer 45 minutes, en fait, elle va prendre 20 minutes. Que des trucs comme ça. Et en fait, ça a été une expérience de malade parce que je me suis aperçue que du coup, j'étais beaucoup plus focus, beaucoup plus efficace. Et en fait, j'ai gardé cette habitude.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Donc, c'est la bonne chose à tester.
- Speaker #0
C'est exceptionnel et je pense, tu vois la réflexion que je me fais, donc moi dans l'incubateur solopreneur, il y a un format en ligne, les gens viennent au live tous les vendredis, mais il y a aussi un format bootcamp où j'accompagne les gens pendant trois mois intenses. Et je pense que c'est pour ça que j'aime bien cette pédagogie, parce que le bootcamp c'est vraiment ça, c'est que tu bourras craquer de trucs à faire en mode un peu défi et si tu veux rentabiliser ton bootcamp, tu dois les faire dans les trois mois. et pas procrastiner. Et donc, ça te pousse dans tes derniers retranchements de soit je perds mon argent parce que je ne fais pas les trucs, soit je le fais. Et par contre, je le fais et j'accepte que ça soit un peu pourri. Et donc, c'est comme ça que les gens, ils vont sortir leur newsletter, lancer leur premier produit, oser faire leur première masterclass pour vendre leur offre. Et voilà, je sais combien c'est douloureux parce que je ne le vois plus trop chez moi, mais je le vois maintenant chez mes alumnis. Des fois, ils souffrent. Ils me disent Flavie, t'abuses. Alors, écoute. voilà si tu as envie de tester c'est un safe place là maintenant pendant 3 mois et en fait qu'est-ce qui se passe c'est qu'ils se rendent compte qu'après il n'y a pas mort d'homme je sais pas le truc qu'ils ont lancé les gens ne les ont pas hués personne n'a vu leur podcast parce que bon le temps de grandir un podcast tu sais ce que c'est toi t'es passé par là t'as un énorme podcast donc voilà donc voilà perfectionnisme le perfectionnisme se combat alors avec quoi on peut repartir comme peut-être challenge un petit peu pour nous bouger sur ce sujet Merci.
- Speaker #1
Le challenge que je propose, c'est exactement celui que j'ai moi-même appliqué. Je vous propose de choisir peut-être deux choses que vous avez l'habitude de faire de façon récurrente et de vous proposer cette semaine de diviser le temps par deux. C'est-à-dire que vous allez prendre deux fois moins de temps pour faire cette chose-là et de vous promettre, vous mettez un chrono, que c'est fait. Quand ça sonne, c'est fini. Et paf ! Ça y est. Voilà. Et puis, du coup, observer ce qui se passe. Parce que moi, ce que j'ai appris avec ça, c'est qu'en fait, parfois, on peut même être surpris parce que les gens adorent quand même ce qu'on fait. Alors qu'on y a passé deux fois moins de temps.
- Speaker #0
Exactement. On n'est pas à l'abri d'une bonne surprise. Et en fait, ça, c'est vraiment un syndrome que je vois, surtout chez les freelances, encore plus. Solo-preneur, déjà, tu passes un cap où tu as tellement de trucs à faire que tu commences à être un peu sloppy, t'es obligé. Freelance, Merci. la surqualité, la surqualité. Les mecs, ils vendent deux jours, ils bossent quatre jours pour les clients. Donc là, stop. Moi, j'appelle ça le, je ne sais pas quoi, le pareto du freelance. C'est qu'en fait, finalement, c'est même 20% de ta mission qui va compter le plus pour ton client. Tout le reste, c'est un peu des trucs que tu fais pour te rassurer. Donc, je pense que ça va faire vraiment du bien. Racontez-nous si ça vous parle en freelance, ce côté oser stopper et puis passer à autre chose et se surprendre parfois parce que nos clients adorent ça. Allez justement, puisqu'on parle de... savoir bien valoriser son travail. Ça, c'est le troisième point que tu nous proposes pour combattre ce perfectionnisme, pour combattre ce surmenage et peut-être aussi pour se rassurer puisqu'on a de la valeur. Donc, on va apprendre à se la réapproprier avec cette troisième partie. C'est parti.