- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes cÎtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement à mon micro pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens, ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter. pour recevoir les bonus.
- Speaker #1
Alors, quel est finalement l'impact de ton engagement, AurĂ©lien, sur ton propre quotidien de solopreneur ? Est-ce qu'il y a eu un avant et un aprĂšs ? Qu'est-ce qui a changĂ© ? Est-ce que ça a fait aussi Ă©voluer ta façon de penser, ta façon de travailler ? Ou peut-ĂȘtre ton...
- Speaker #2
ton quotidien raconte nous un peu Ă©coute moi ce qui s'est passĂ© au moment oĂč j'allais me mettre en solo et puis un petit peu avant j'ai eu une pĂ©riode oĂč je me suis dit franchement est ce que je peux continuer dans mon mĂ©tier de directeur technique tout en voulant limiter l'impact sur la planĂšte sur les hommes et franchement la question elle mĂ©ritait de se poser je suis pas le seul Ă traverser un peu des doutes comme ça et d'avoir de l'Ă©co anxiĂ©tĂ© ou ce genre de choses Et en fait, c'est en commençant Ă agir et en rencontrant d'autres acteurs que je me suis rendu compte que, oui, en fait, faire de la tech d'une autre maniĂšre, c'Ă©tait possible. Et ça, ça m'a redonnĂ© Ă©normĂ©ment d'Ă©nergie. Ăa m'a permis de me rĂ©aligner, de me sentir mieux. Donc, je pense que c'est hyper important, ce genre de dĂ©cision et d'alignement pour combattre son Ă©co-anxiĂ©tĂ©, pour se sentir aussi un peu moins coupable ou ce genre de choses. Donc, c'est trĂšs clairement...
- Speaker #1
Je vais rebondir lĂ -dessus parce que... je pense que c'est assez important. On a tous parfois un peu des crises de sens. Et surtout, quand on a des compĂ©tences qu'on a passĂ©es des annĂ©es Ă dĂ©velopper et qu'on se dit « Merde, ces compĂ©tences, elles ne vont servir qu'Ă aggraver la planĂšte » , c'est vraiment horrible. Parce qu'en fait, on ne peut pas jeter le bĂ©bĂ© avec l'eau du bain ou alors on va dire « Je vais me reconvertir en boulanger » . Mais bon, c'est compliquĂ© les reconversions et tout. On peut aimer son mĂ©tier, mais pas aimer la façon dont les compĂ©tences sont utilisĂ©es. Et juste pour te faire⊠Rire, tu vois, j'avais une de mes alumnes de bootcamp, Sandra, Sandra de Tavernier. Elle Ă©tait sales et product, et en fait, elle a créé du coup grĂące au bootcamp une mĂ©thode de vente sales for good. Et du coup, maintenant, elle aide les founders tech qui ne savent pas vendre et qui ont des solutions qui vont avoir un bon impact sur la planĂšte Ă se vendre. Donc voilĂ , je voulais vous dire qu'il y a toujours une façon de twister le truc pour... servir des gens qui vont vraiment faire le bien plutĂŽt que faire le mal. Enfin, voilĂ , ce n'est pas aussi manichĂ©en que ça, mais tu vois, c'est un peu le mĂȘme esprit que ce que tu as fait comme pivot.
- Speaker #2
C'est trop bien. C'est exactement ce qu'on veut voir arriver parmi tous les solos de la communauté. Ouais,
- Speaker #1
super. Alors, est-ce que ça a changé d'autres choses dans ton business ?
- Speaker #2
Je pense que c'est aprĂšs assez global. C'est-Ă -dire que le fait de s'engager et de vouloir avoir plus d'impact dans son activitĂ©, il y a aussi... Un cĂŽtĂ© de cohĂ©rence globale avec son activitĂ©, sa vie, avec plein de choses qu'on peut voir un petit peu dans la presse aujourd'hui. Typiquement, je pense qu'il y a le cĂŽtĂ© de dĂ©corrĂ©ler son temps de l'argent et de rĂ©duire son temps de travail qui est hyper important. En fait, le but, ça va ĂȘtre aussi de se fixer des limites pour pouvoir ensuite derriĂšre prendre soin de soi aussi. Parce que si on ne prend pas soin de soi, et Ă un moment donnĂ©, on va se cramer. Et en tant que solo, c'est facile de se cramer.
- Speaker #1
Ăa me parle Ă©normĂ©ment ce que tu dis, parce qu'il n'y a pas longtemps, je relisais qu'on peut... Company of One. Et en fait, il dit il faut se fixer un objectif maximum de chiffre d'affaires.
- Speaker #2
Oui, carrément.
- Speaker #1
Est-ce que toi, tu t'es fixé un max ? C'est quoi ton max ? Dis-moi un petit peu ton avis là -dessus.
- Speaker #2
Il y a un concept qui s'appelle le revenu induit par le besoin qui est le RIB. Et l'idĂ©e, c'est effectivement de se fixer des limites. C'est-Ă -dire de se dire, en fait, voilĂ ce que je vise. J'ai pas besoin de plus. J'ai pas besoin de plus pour... payer ma vie de tous les jours, mais aussi partir en vacances, mettre un peu de cĂŽtĂ©, etc. Ce n'est pas le revenu minimum qui me permet de survivre. C'est vraiment ce que je vis. Parce qu'au-delĂ de ça, je vais peut-ĂȘtre travailler plus pour finalement ne pas avoir besoin de gagner autant d'argent. Et du coup, mieux vaut que je prenne du temps pour moi. Moi, j'ai une idĂ©e Ă peu prĂšs de ce que je me suis fixĂ©. AprĂšs, ça ne fait qu'un peu plus d'un an, un an et demi que je suis Ă mon compte. Donc lĂ , mon temps de travail, il n'est pas encore exactement ce que je voudrais qu'il soit, mais l'idĂ©e, c'est notamment l'annĂ©e prochaine, moi par exemple, j'avais pour objectif de travailler 4 jours par semaine sur mon activitĂ©, pour que le cinquiĂšme jour, je puisse le dĂ©dier Ă plus mes passions, par exemple, je fais beaucoup de photos de paysages, ce genre de choses, et c'est ce qui va me redonner de l'Ă©nergie, et ce qui redonne de l'Ă©nergie va aussi venir nous aider dans notre travail de tous les jours.
- Speaker #1
Et c'est super intĂ©ressant. Et tu vois, il n'y a pas longtemps, je racontais ça. Moi, je me fixe des objectifs qui ont l'air comme ça ambitieux, un peu capitalistes et tout, mais c'est plus pour me forcer Ă avoir un business scalable parce que sinon, je ferais comme tout le monde, je vendrais mon temps, ça serait plus simple. Je t'assure que voilĂ . Et du coup, une fois qu'aprĂšs, j'ai la scalabilitĂ©, je peux dĂ©croĂźtre mon temps de travail ou dĂ©lĂ©guer, etc. Donc, je suis complĂštement dans la mĂȘme approche. Et d'ailleurs, c'est pour ça que moi, quand je vois des trucs, Je vise le million, ça ne s'arrĂȘte jamais. AprĂšs, c'est un million, ensuite c'est un milliard. Sam Altman a dit que grĂące Ă GPT et aux agents autonomes, on pourrait avoir un solo preneur Ă un milliard. Moi, j'ai envie de dire, les gars, moment stop, on va peut-ĂȘtre s'arrĂȘter.
- Speaker #2
C'est ça Ă quoi bon, en fait. Je pense que ce n'est pas du tout un problĂšme, mais au contraire, je pense qu'avoir une activitĂ© qui scale, c'est justement quelque chose qui va nous permettre de prendre du temps. mais effectivement, il vaut mieux se fitter une limite parce que sinon, derriĂšre, on va devoir crĂ©er une boĂźte ou alors on va devoir gĂ©rer plein de personnes parce qu'on va avoir besoin de 10, 20, 30 freelancers pour pouvoir gĂ©rer notre activitĂ©. Et en fait, sans s'en rendre compte, on va se retrouver Ă ĂȘtre bloquĂ© dans une activitĂ© qui est certes solo, mais qui ressemble Ă ce qu'on faisait en tant que salariĂ© et pas du tout ce qu'on voulait faire. Donc, le fait de se fitter une limite, ça sert à ça aussi pour moi. C'est de se dire, en fait, je me suis fitter cette limite, ce n'est pas pour rien. Et du coup, c'est de se le rappeler.
- Speaker #1
C'est super intĂ©ressant et on voit plein de revirements de solopreneurs qui ont rĂ©ussi justement Ă faire des business Ă un million et qui racontent, je pense Ă Elliot Meunier dans une vidĂ©o YouTube, qui s'est retrouvĂ© dans un business qui ne lui plaĂźt pas du tout avec genre 40 prestataires, les gens Ă le manager, etc. Et donc moi, je me suis mis ça sur un petit post-it, tu vois, ma libertĂ©, libertĂ© chĂ©rie, parce que je n'ai pas du tout envie de crĂ©er une PME ou un truc comme ça. C'est pour ça que je documente vraiment ce cĂŽtĂ©. solo-preneur minimaliste. Et quelque part, je trouve que l'impact, ça joue bien lĂ -dedans. C'est ĂȘtre lean, en fait, ĂȘtre malin, faire juste les trucs qui sont nĂ©cessaires et pas le superflu. Et je retrouve beaucoup ça dans toutes les dĂ©marches environnementales, notamment, ou Ă©thiques, oĂč tu parlais de robustesse ou mĂȘme de scarcity, d'usage Ă©thique de l'IA et ce genre de choses. Trop bien. Eh bien, Ă©coute, AurĂ©lien, est-ce que tu avais d'autres petits mots ? La fin peut-ĂȘtre Ă nous donner ou un dĂ©fi final qu'on pourrait faire pour rĂ©aligner aussi notre quotidien de solo avec ce qu'on aimerait avoir dans notre vie et pas juste penser au chiffre d'affaires, Ă la rat race comme ça du freelancing.
- Speaker #2
Je pense, je vais juste aborder un sujet en plus, c'est qu'il y a un gros dilemme quand mĂȘme quand on se lance dans ce genre d'initiative et de rĂ©alignement, c'est les projets sur lesquels on n'est pas du tout alignĂ©. C'est genre, mettons, j'ai un projet qui arrive, il est super rentable ou il va m'apporter beaucoup de business. Mais il n'est absolument pas alignĂ©. Est-ce que je le prends ou est-ce que je ne le prends pas ? Et en fait, je pense qu'il y a un peu une zone grise et puis il y a une zone rouge. Et donc, en fait, moi, je me suis dĂ©fini une zone rouge oĂč je sais que de toute façon, je dis non. Parce qu'en plus de ça, derriĂšre, je sais que je ne vais pas avoir envie de travailler sur ce projet-lĂ . Ăa ne va pas en finir. Ăa va me pomper mon Ă©nergie. Et puis derriĂšre, je ne vais pas avoir le temps que j'aurais pu attribuer Ă aller chercher des projets intĂ©ressants et sur lesquels j'ai envie de travailler. Je pense qu'il y a aussi ce petit dilemme. Maintenant, il y a des fois oĂč on est obligĂ© de prendre des projets qui sont un peu en zone grise et puis ce n'est pas trĂšs grave.
- Speaker #1
Ok, bon d'accord. Donc, se fixer un peu son curseur lĂ -dessus pour l'acceptation de ses futurs clients. Trop bien. Ăcoute, merci beaucoup AurĂ©lien. Merci pour toutes les ressources aussi que tu nous mets dans la newsletter du board. Et puis, on te suit oĂč si on veut suivre un peu tes actus et ton engagement et puis ce que tu nous racontes. raconteras sur l'impact ?
- Speaker #2
Eh bien, écoute, sur LinkedIn, c'est Aurélien Bandermenier, Abbé Menier, je suis facile à trouver.
- Speaker #1
Ăa marche. On cherche robustesse, sinon on a compris. C'est ça. Non, je ne sais pas, tu vas changer ton titre LinkedIn dans pas longtemps. C'Ă©tait trop cool de t'avoir avec nous, AurĂ©lien. Merci beaucoup, puis bonne route Ă toutes et Ă tous vers plus d'impact ou plus d'alignement, plus de kiff aussi dans votre quotidien. Je ne sais pas quelle sera votre motivation principale, mais tout ça, ça va ensemble. Et je vous dis Ă la prochaine dans les prochaines mini-sĂ©ries du Borde. Bye bye !
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cette série jusqu'au bout. Je ne sais pas si tu sais, mais je remercie personnellement tous ceux qui me laissent 5 étoiles et un avis sympa sur leur plateforme de podcast ou qui partagent le board sur les réseaux sociaux en me paguant. N'hésite pas à te manifester auprÚs de moi et je t'enverrai un petit goodies personnalisé du board pour te remercier. Merci à vous de m'aider à faire grandir le média des solopreneurs et à plus !