- Speaker #0
Le premier blocage, c'est l'ignorance. Quand je parle avec certains freelancers, certains entrepreneurs, et que j'aborde le thème de la relation à l'argent, certains me regardent avec des grands yeux. C'est quoi les trois premiers mots auxquels je pense quand je pense à l'argent ? Vraiment, ce qui est important, c'est de prendre conscience que le moment où la peur se manifeste, c'est le fruit de mes pensées. Il y a un concept qui touche tous les entrepreneurs, ou en tout cas qui les a forcément touchés à un moment ou à un autre, c'est le fameux plafond de verre. Et là, il y a deux questions. qui sont super utiles pour débusquer ce qui peut-être nous retient. Alors notre rapport à l'argent est très lié à notre estime de nous-mêmes, la valeur personnelle que l'on se donne. Et donc là, l'idée c'est vraiment d'aller booster son estime de soi, d'aller se donner de l'amour en fait tout simplement.
- Speaker #1
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du Borde. Alors aujourd'hui, je suis hyper contente du sujet qu'on va aborder. Écoutez bien, peut-être que le plus gros obstacle à votre succès en freelance et solopreneur, ce n'est pas le marché, ce n'est pas votre offre, ce n'est pas vos compétences, ce n'est pas votre réseau, mais c'est peut-être vous-même. Et aujourd'hui, on va parler d'un ennemi invisible qui est pourtant un ennemi fatal pour beaucoup de freelance, c'est le rapport qu'on entretient avec l'argent. Et pour nous en parler, j'appelle à mon micro une nouvelle membre du board qui est spécialiste du rapport à l'argent et qui aide les entrepreneurs à combattre cet ennemi qu'on ne pensait pas avoir. C'est Marie Roussel. Salut Marie, bienvenue au board.
- Speaker #0
Salut Flavie, merci beaucoup de m'accueillir.
- Speaker #1
Alors, je suis trop contente parce que je faisais partie des gens qui pensaient qu'ils n'avaient pas de problème. Et puis, je t'ai rencontrée à la maison des créateurs. Et là, tu m'as ouvert les yeux sur, du coup, tout un nouveau point de ma vie que je n'envisageais pas, qui était que j'avais peut-être, moi aussi, certaines limites, certaines croyances négatives, notamment vis-à-vis de l'argent, qui m'empêchaient d'aller plus loin dans ma croissance, dans mon développement, voire même qui me faisaient culpabiliser, etc. donc on va vraiment en parler. Tu vas nous faire une mini masterclass où, en fait, on va décortiquer cinq croyances limitantes les plus fréquentes chez les freelancers et les solopreneurs qui nous empêchent de gagner plus sans même qu'on s'en rende compte. Voilà, tu vas nous proposer vraiment des points de blocage et surtout des exercices pratiques aussi pour les débloquer. Donc franchement, hyper sympa de nous faire cette masterclass en accéléré. Alors Marie, d'après toi, qu'est-ce qui freine le plus ? ce type d'entrepreneur, le freelance ou le solopreneur, dans son rapport à l'argent ?
- Speaker #0
Je dirais que la première chose, c'est d'abord d'en avoir conscience qu'on a un rapport à l'argent. Donc, je dirais, le premier blocage, c'est l'ignorance. Quand je parle avec certains freelances, certains entrepreneurs, et que j'aborde le thème de la relation à l'argent, certains me regardent avec des grands yeux. Et en fait, évidemment, on a un rapport à la nourriture, on a un rapport au sport, on a un rapport à son corps. Et évidemment, nécessairement, on a aussi un rapport à l'argent. Donc, je dirais que le premier conseil, la première chose, c'est vraiment de l'explorer. C'est d'observer, de se poser certaines questions comme « C'est quoi les trois premiers mots auxquels je pense quand je pense à l'argent ? » Et on l'a fait quand on s'est rencontrés effectivement à la Maison des Créateurs et on peut avoir une quinzaine d'entrepreneurs autour de la table, il ne va pas y avoir deux trios de mots identiques. Ça veut bien dire… que chaque relation à l'argent, elle est vraiment singulière. Donc, est-ce que je projette des concepts positifs, comme la sécurité, la liberté, le bonheur, ou est-ce que je projette des choses comme l'anxiété, peut-être l'injustice, etc. Déjà, là, ça raconte une histoire.
- Speaker #1
Écoute, moi, je vais partager un peu, parce que c'est vrai que je faisais partie des gens qui étaient problèmes unaware. Souvent, quand on est solopreneur, freelance, c'est un problème pour nous, les clients, qui ne savent pas qu'ils ont un problème, donc ils peuvent... pas faire appel à nous et quand on a fait cet exercice moi le premier mot qui m'est arrivé en tête franchement j'ai c'était la honte ah ouais et là je pense que tu m'as regardé avec un petit air bon ok il ya du dos mais c'est vrai que j'en ai du coup j'en ai parlé après j'ai détricoté le truc et moi mes parents étaient fonctionnaires tous les deux donc il y avait vraiment un rapport d'argent on n'en parlait pas tu vois c'est régulier c'était pas sensationnel et je pense qu'il ya vraiment eu eu ce côté euh Je ne sais pas, c'est peut-être pour ça que je fais du building public maintenant, mais j'ai vraiment dû me réconcilier avec ça. Est-ce que c'est OK de gagner de l'argent, de dire qu'on gagne de l'argent, d'en gagner beaucoup en tant qu'entrepreneur ? Et je me suis beaucoup limitée, je pense aussi, au début, en me disant, si j'en gagne trop, ça va être indécent. Donc, j'ai projeté un rapport négatif, comme tu décris, alors que je pensais, et les gens pensent peut-être, que j'ai plutôt un rapport positif à l'argent parce que je le documente.
- Speaker #0
Oui. Alors, qu'est-ce qui t'a fait du coup cheminer ? Parce qu'aujourd'hui, tu sembles en tout cas sur les réseaux super à l'aise quand tu annonces 304 chiffres d'affaires, etc. Il y a cette transparence.
- Speaker #1
Écoute, je pense que ça vient de là. La honte, c'est que du coup, pour moi, il faut expliquer avec transparence le travail qu'il y a derrière. Parce que ce serait comme si je gagnais cet argent-là sans travail, ce serait honteux pour moi. Donc, finalement, est-ce que ce n'est pas une façon de justifier que je fais quand même un gros boulot derrière pour y arriver ? Donc, je ne peux pas vraiment dire que ça soit quelque chose de forcément positif, mais en tout cas, force est de constater que le building in public, ça a été ma réaction pour m'apaiser avec ça et peut-être me rassurer moi, d'ailleurs, en premier lieu, me dire « Bon, Flav, tu l'as bien mérité quand même. Tu as bien bossé quand même. Tu as fait ça, ça, ça, ça, ça, ça. Il est temps de célébrer. »
- Speaker #0
Oui, bravo. Très important de célébrer. Oui, c'est un point interpellant.
- Speaker #1
Alors, est-ce que tu as un exercice à nous faire faire, du coup, sur cette première partie ?
- Speaker #0
Pour trouver conscience. Sur la partie prise de conscience, un peu état des lieux, donc effectivement se demander c'est quoi les trois premiers mots qui me viennent quand je pense à l'argent et ensuite prendre conscience que si je projette la sécurité sur l'argent, quelque part je délègue un petit peu à l'argent, j'externalise un peu de mon pouvoir à moi à l'argent. Est-ce que c'est une bonne chose ? Se demander si ce concept de sécurité, de liberté, de bonheur, finalement il ne m'appartient pas à moi. et ensuite se tourner vers le passé parce que le passé quand même tu vois là ça fait à peine cinq minutes qu'on parle et tu m'as déjà parlé de tes parents fonctionnaires donc en fait le passé c'est la clé donc se demander tiens qu'est ce que j'ai pu observer dans l'enfance c'était quoi le comportement avec l'argent de papa de maman qu'est ce que j'ai entendu comme phrase à la maison comment est ce qu'on parlait de l'argent comment est ce qu'on parlait des riches comment est ce qu'on parlait des pauvres et du travail par exemple tous ces concepts là C'est quoi mon souvenir le plus marquant avec l'argent ? Qu'est-ce qui s'est passé pour moi ? Qu'est-ce que j'ai vécu comme émotion ? Donc là, ça peut être un travail d'écriture. Toutes ces questions-là peuvent faire l'objet d'un travail de journaling. Et puis d'écrire et de voir un peu ce qui ressort. Et déjà, de mettre de la conscience sur les choses, je dirais que c'est vraiment la première étape. Parfois, ça aide déjà à beaucoup et à changer. Ensuite... Je dirais toujours dans ce conseil d'état des lieux, je dirais de lister aussi les émotions. Tu vois, tu as mentionné la honte, qui peut être une émotion paralysante, comme la culpabilité. Donc, important de mettre des mots aussi dessus. Et là, ça peut vraiment être un exercice qui se fait au présent, quand je facture, quand j'annonce mon tarif en appel client, quand je reçois de l'argent, quand un ami me demande de lui en prêter, etc. Quel que soit le mouvement d'argent, c'est quoi l'émotion que je ressens ? Et là, ça demande d'être connecté à son corps parce que l'émotion, c'est vraiment d'abord un phénomène physiologique. Donc, il se passe quoi dans mon corps quand il y a ce mouvement d'argent-là ? Et pareil, de noter les émotions qui peuvent être en présence.
- Speaker #1
En tout cas, je pense que ça parlera à nos auditeurs et auditrices parce qu'à chaque fois qu'on doit annoncer un prix à un client, c'est quand même un moment assez particulier. Quand on doit augmenter ses prix aussi, je pense à plein de situations qui sont assez marrantes. Puis c'est cool de pouvoir penser au passé comme ça on va pouvoir euh On va pouvoir accuser papa-maman si on ne fait pas un bon TJM. C'est sympa quand même.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #1
On aura une bonne discussion au repas de famille du dimanche. Bon, écoute, c'est parfait. On va passer au deuxième blocage maintenant. Tu vas nous dire un petit peu, maintenant qu'on a pris conscience de notre rapport à l'argent, qu'est-ce qu'on va pouvoir faire en plus pour commencer à décortiquer tout ça et à gagner plus et à oser dépasser notre plafond de verre ? C'est parti. Alors Marie, quel serait, après la prise de conscience, un autre blocage fréquent que tu vois chez ce public d'entrepreneurs indépendants ?
- Speaker #0
Alors un autre blocage fréquent chez tout le monde, mais particulièrement chez les entrepreneurs, c'est la peur. La peur qui fait qu'on agit souvent depuis un espace qui est mauvais et qui a une énergie plutôt basse. Donc la première chose, je dirais, c'est d'apprendre à repérer quand on est dans la peur. Et typiquement, dans le domaine de l'argent, cette peur, c'est souvent la peur de manquer, la fameuse peur de manquer ultra répandue qui concerne quand même beaucoup de gens. Et donc là, l'idée, c'est d'apprendre à repérer ces signaux. Quand je suis dans la peur, comment est-ce que ça se manifeste ? Est-ce que tout à coup, je me mets à faire vite les choses ? Je suis dans une certaine agitation ? Est-ce que je vais boire trois cafés en plus le matin ? Est-ce que je vais me jeter sur le sucre ? Est-ce qu'au contraire, je vais me jeter sur une nouvelle formation et je vais acheter des nouvelles formations, un nouveau coaching alors que je n'en ai pas forcément besoin ? Comment est-ce que ça se manifeste cette peur ? Et puis ensuite, la mauvaise idée, ce serait de vouloir la rejeter. Donc la bonne idée, c'est vraiment de l'accueillir. Ok, je ressens la peur de manquer. Peut-être la peur de manquer de clients, la peur de manquer de trésorerie. Et donc là, c'est vraiment de l'accueillir et de dire, je suis insécure. Et c'est ok, en fait. De lui faire de la place. Et de regarder ce que cette insécurité peut aussi avoir à offrir. Grâce à cette insécurité... peut-être que je vais sortir de ma zone de confort. Peut-être que je vais me mettre à innover et à penser à des solutions auxquelles je n'avais pas pensé avant. Et vraiment se dire, ok, mais cette insécurité, elle a des choses à m'offrir. Et en fait, je ne peux pas prendre la sécurité sans prendre l'autre face de la pièce. C'est la même pièce.
- Speaker #1
Écoute, ça me parle ce que tu dis, parce que je pense que les gens ne s'imaginent pas, même quand on réussit, qu'on est tout le temps traversé par cette peur. Là, récemment... Moi, je me suis pris plein de coups de flip en ce début d'année parce que j'ai changé plein de trucs. Donc, j'ai investi dans ma nouvelle émission Solo Nation. Puis d'un coup, je fais mon budget. Je me rends compte que ça atteint 130 000 euros. Je me dis, putain, mais n'importe quoi. Mais qu'est-ce que j'ai foutu ? Et tu vois, la peur, elle est venue pas parce que je lance un nouveau truc, pas parce que j'en ai un inconnu total. Elle s'est matérialisée au moment où j'ai vu le chiffre. Donc, je pense qu'il y a un grain aussi, un truc qui fait que rapport à l'argent, ça matérialise cette peur qui était peut-être là mais que je n'avais pas laissé s'exprimer. Et là, je me suis dit, waouh, ok, ça y est, c'est maintenant. Qu'est-ce que je fais, du coup, pour combler ce trou potentiel dans mon budget ?
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Et là, tu parles d'un point très important, c'est-à-dire que la peur de manquer, bon, ça peut être intéressant de voir d'où elle vient. Est-ce que c'est une peur de manquer qui a été héritée et qui ne m'appartient pas ? Donc, peut-être que c'est la peur de manquer de mon père, de ma mère et des grands-parents qui ont vécu des temps où vraiment il y avait une peur de manquer, la guerre qui a été... une émotion transmise de génération en génération. Peut-être que j'ai vécu la peur de manquer dans mon enfance et que mes parents avaient des fins de mois difficiles. Donc, c'est quelque chose que je connais moi-même. Peut-être que c'est un manque affectif. Parfois, la peur de manquer d'argent est directement liée à on a manqué d'amour et donc ça se traduit par l'argent parce qu'on vient projeter sur l'argent quelque chose qui pourrait venir réparer ça. Et ensuite, vraiment, ce qui est important, c'est de prendre conscience que le moment où la peur se manifeste, c'est le fruit de mes pensées c'est quoi l'histoire que je me raconte et c'est ce que tu viens de dire là, c'est tout à coup je vois un chiffre, tout à coup j'ai une pensée j'en suis peut-être pas complètement conscient mais c'est quoi l'histoire que je me raconte et qui vient générer cette peur, et donc là l'idée c'est ensuite de peut-être quand on prend conscience que la peur est là de sortir, d'aller faire un tour dehors de faire de la cohérence cardiaque vraiment d'amener de la présence et de la conscience pour éviter de prendre une décision ... depuis cette énergie de la peur.
- Speaker #1
C'est super intéressant. Donc moi, je te donne mes petits tricks parce que je pensais à ça l'autre fois en me disant comment je gère mes moments de panique parce que j'en ai. Premièrement, je vais au sport. En fait, quand je panique, c'est que ça fait longtemps que je ne suis pas allée au sport ou je ne sais pas, j'ai fait sauter la séance, comme par hasard, pour un truc hyper important. Et donc, je ne suis pas zen. Ensuite, je vais marcher. Je vais me coucher aussi parce que souvent... Il y a une forme d'agitation, tu sais, restlessness, où en gros, tu n'arrives pas à dormir parce que tu penses à ton truc.
- Speaker #0
Tu te fais des petites siestes ? Tu arrives à couper la journée avec des micro-moments de…
- Speaker #1
Sieste, moi, je n'y arrive pas trop, mais j'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil, en fait, tout simplement. C'est hyper sous-côté. Et après, le dernier truc que je fais, c'est un peu mon truc doudou, c'est que je prends mon prévisionnel financier et en fait, de poser les chiffres, moi, ça me rassure. En fait, je me rends compte qu'en gros, ce n'est pas insoluble. là les 130 000 euros bah Ça fait tant de sponsors à 5000 euros. Bon, c'est OK, je peux y arriver. Et du coup, tu avais raison de dire que ça me met dans une énergie derrière positive. Parce qu'en fait, pourquoi j'ai peur ? Parce que j'avais qu'à démarcher les sponsors avant, tu vois, de la produire. En fait, c'est tout simplement ça. Et je me suis un peu trop oubliée. J'avais fait plus l'éditorial, comme beaucoup de créateurs de médias vont se reconnaître là-dedans. Et après, tu as oublié qu'il fallait la distribuer, la monétiser, etc. Donc moi, c'est cool, ça m'a mis dans une bonne énergie. J'ai contacté plein de sponsors et j'ai plein de touches de sponsors que je n'aurais pas eues si je n'avais pas eu peur.
- Speaker #0
Et ce que tu viens de dire, Flavie, c'est vraiment la clé. Et c'est la dernière étape avec la peur. Une fois qu'on l'a identifiée, qu'on l'a accueillie, qu'on l'a remerciée pour ce qu'elle avait à nous apporter et qu'on identifie l'histoire qu'on se raconte, ensuite, c'est d'aller voir l'autre facette de la pièce, de la peur, c'est le désir. C'est quoi mon désir, en fait ? De quoi j'ai envie ? Parce qu'il y a cette peur, mais au final, s'il y a cette peur, c'est qu'il y a une envie d'aller plus loin. Et donc, de remettre le focus sur l'objectif. C'est ce que tu as fait à ce moment-là.
- Speaker #1
Vas-y, je t'en prie, je réfléchis à haute voix, mais c'est hyper intéressant.
- Speaker #0
Souvent, avec la peur de manquer, les entrepreneurs ont tendance à considérer tout l'argent qui sort comme des dépenses. Et ça vient créer un stress. Ça peut être aussi de changer de mindset et de voir que chaque dépense, finalement, est-ce que ce n'est pas un investissement ? Et de voir l'argent qui sort comme quelque chose qui va me rapporter. À tout niveau, en fait, on peut considérer une dépense comme un investissement.
- Speaker #1
C'est sûr. Ça, c'est hyper clé. Et je pense même pour le freelance, j'en vois tellement qui ne sortent pas du TGM. Parce qu'en fait, oui, pour sortir du TGM et créer un produit scalable, par exemple, il faut sacrifier quelques journées de TGM. Sauf que comme tu es payé 600, 800, 1000 euros pour chaque journée, tu veux les prendre mais tu peux pas avoir le beurre et l'argent du beurre en tout cas pas au même moment et donc quand ils viennent par exemple dans mon bootcamp parce qu'ils savent qu'ils vont avoir une journée par semaine obligatoire ou en gros ils auront des trucs à faire et tout ça va les mettre sous contrainte ils seront obligés de refuser cette main qui les nourrit un TGM en plus mais parce que demain c'est ce qui les aidera à scaler et tu vois moi la première année où j'ai refusé d'émission où j'ai fait mes produits scalables j'ai gagné le même chiffre d'affaires que l'année d'avant à peu près, c'était pas spectaculaire Mais l'année d'après, j'ai gagné trois fois plus de chiffre d'affaires. Et ça, je n'aurais jamais pu le faire si je n'avais pas sacrifié, si je n'avais pas en gros décidé de manquer d'argent pour investir pour le futur. Donc, je pense que ça peut te faire des choix très préjudiciables à long terme, la peur de manquer en fait.
- Speaker #0
Oui, complètement, ça paralyse. Donc, c'est important vraiment de sortir de là en se disant que l'argent qui sort, c'est un investissement et de la reconnaître pour ce qu'elle est et de ne pas essayer de la rejeter, mais de l'identifier et de la transformer, un peu de lui faire une prise.
- Speaker #1
Une prise de judo avec notre peur. Trop intéressant. On chemine, on chemine. J'espère que vous cheminez avec nous. Vous n'êtes pas seuls. Nous sommes pétris de ces peurs-là. Et c'est un chemin, un long travail. Abonnez-vous à la newsletter du Borde aussi parce que je vais vous mettre toutes les ressources de Marie pour faire ces exercices. Comme ça, vous les retrouverez au calme pour faire votre journaling, pour avoir votre conversation avec vous-même sur comment vous vivez les choses. Et puis Marie, je te propose qu'on passe au troisième blocage qui nous empêche de gagner de l'argent. C'est parti ! Alors Marie, après la prise de conscience, après la peur, est-ce que tu as repéré un autre pattern qui fait qu'on s'auto-sabote sur l'argent en freelance ou solopreneur ?
- Speaker #0
Eh bien bien sûr, il y a un concept qui touche tous les entrepreneurs ou en tout cas qui les a forcément touchés à un moment ou à un autre, c'est le fameux plafond de verre. En fait, on a tous et toutes un plafond de verre dans un domaine ou un autre, que ce soit en termes de revenus, de chiffre d'affaires, de nombre de clients. Ça peut même être, en termes de visibilité sur les réseaux, oser vraiment se montrer. Et donc, ce plafond de verre, c'est en fait un seuil qu'on ne s'autorise pas à dépasser de manière plutôt inconsciente. Donc, des signaux à repérer, typiquement, c'est je mets beaucoup d'énergie dans mes actions, je fais beaucoup de prospection, j'achète des formations, etc., mais je n'ai pas de résultat. Ou bien, je sais que je dois faire ci, ça, ça, j'ai une vision qui est plutôt claire. mais pour une raison qui m'échappe, je procrastine et je n'y vais pas. Tu vois,
- Speaker #1
je vois très bien.
- Speaker #0
Oui, tu vois, ça te parle. Typiquement, là, on a affaire à des signaux, c'est un peu des panneaux indicateurs qui disent qu'il y a certainement un plafond de verre dans l'histoire. Et donc, c'est comme des bretelles invisibles qui nous retiennent et qui nous empêchent d'aller dans une certaine direction. Et on ne comprend pas pourquoi, parce que consciemment, on se dit que c'est ce que je veux. Je veux plus de CA, je veux plus de clients. Est-ce que tu en es vraiment sûr ? Et là, il y a deux questions qui sont super utiles pour débusquer ce qui peut-être nous retient. Donc déjà, première chose, c'est d'identifier le domaine dans lequel on pense avoir un plafond de verre. Et on se dit, mais c'est marrant, je n'arrive pas à dépasser ce seuil-là. Une fois qu'on a défini ce domaine-là, la première question à se poser, c'est, c'est quoi le bénéfice caché finalement de rester dans cette limite, de ne pas dépasser ce plafond de verre ? Et donc là, vraiment observer ce qui vient. Parfois, c'est des raisons un peu farfelues. C'est très bien. Ce qui vient de manière spontanée, en général, ça recèle des trésors. Donc finalement, c'est quoi l'avantage de rester dans cette zone de confort ? Et là, en général, on débusque de jolies croyances.
- Speaker #1
Est-ce que tu as des exemples anonymisés, bien sûr, ou peut-être pour toi, ce qui t'a traversé l'esprit, pour qu'on comprenne un peu ce que ça peut être les croyances qu'on se fait là-dessus ?
- Speaker #0
Je vais aller vers la deuxième question à se poser, puis après je te donne effectivement un exemple. Donc ça c'est la première déjà, c'est quoi les avantages à rester dans cette zone de confort, sous ce seuil ? Et ensuite, c'est quoi le pire danger ? C'est quoi la pire chose qui puisse m'arriver si effectivement j'explose ce plafond de verre ? Je dis que je veux tant de chiffre d'affaires par mois, mais si vraiment j'atteins ça, c'est quoi le danger ? C'est quoi le pire qui puisse arriver ? Et là pareil. se laisser aller à de l'écriture automatique et voir un peu ce qui vient de manière spontanée. Et là, typiquement, il y a une croyance qui revient quand même pas mal souvent chez les entrepreneurs, tu vas me dire si ça te parle, c'est la croyance que si je réussis plus, si je génère plus de chiffre d'affaires, j'aurai moins de temps pour moi ou pour ma famille. Ça, cette croyance-là, évidemment qu'elle va nous empêcher d'aller générer plus d'argent, plus de réussite, parce qu'au fond, on a envie de garder ce temps pour soi, ce temps pour son sport, pour sa routine, pour sa famille, etc.
- Speaker #1
Ben, si, si, clairement. Ça, je pense que moi, je l'ai assez rapidement dépassé parce que surtout, j'ai vu que c'est très faux. C'est-à-dire qu'en gros, la plupart des gens que je vois qui sont au TJM, machin et tout, ils bossent comme des mules. Et justement, quand tu développes des revenus plus scalables, tu peux faire beaucoup plus de chiffre d'affaires en te fatiguant beaucoup moins, voire même en recrutant des gens qui vont bosser à ta place et tout. Donc, c'est horrible en fait parce que c'est l'inverse. C'est souvent en restant dans des petits plafonds de revenus. Tu vivotes et finalement, tu te sacrifies plus à ce niveau-là, de ce que j'ai remarqué, notamment avec des solopreneurs d'expérience, qui finalement, eux, ont plus le temps de partir en vacances, d'aller offrir un petit dîner à leur chéri ou à leur chérie. Enfin, tu vois, c'est vraiment finalement affreux parce qu'on s'enferme dans une prison alors que la vérité est tout autre quand on passe ce palier.
- Speaker #0
Exactement. Exactement. Tu as tout dit. Et plus de réussite, plus de chiffre d'affaires, c'est aussi plus de budget pour déléguer. Donc, je peux gagner plus tout en travaillant moins potentiellement. Et puis, toi, tu es la reine du scale et de décorréler son temps de son chiffre. Donc, vraiment, c'est changer son mindset. C'est identifier quelles sont les croyances dans mon mindset qui font que je m'auto-sabote pour pouvoir les twister et dire, mais en fait, non, c'est vrai, mettre de la conscience et venir les contredire.
- Speaker #1
Mais voilà, moi, je ne suis pas sortie d'affaire non plus parce que moi, j'avais choisi l'exercice du plafond de verre de la visibilité. Et je pense qu'il y a beaucoup de podcasters, d'écrivains, de newsletters, de gens qui postent sur les réseaux sociaux qui sont comme moi. C'est-à-dire qu'en gros, je me suis rendue compte que j'avais peur d'être prise pour une fraude, une fraude ou un, je ne sais pas, super fidèle, s'il était plus connu. Donc, je reste dans des sujets très niches qui me rassurent, qui sont très experts. Et en fait, forcément, ça me coupe de la visibilité parce que comment tu veux que quand tu n'as jamais entendu parler de ça, tu tombes sur un truc sur la scalabilité du solopreneur, ça t'intéresse ? C'est impossible. Faudrait commencer par des sujets plus grand public pour t'emmener dans mon histoire. Et là, j'ai fait un exercice, tu serais fière de moi Marie, c'est un petit exercice, une petite goutte d'eau dans tout ce que je fais de mal, mais j'ai sorti mon livre « Salariés diversifiés » et c'est vraiment cet objectif-là, c'est de parler de façon plus simple de ce que ça veut dire. être un solopreneur aujourd'hui, pourquoi c'est une façon d'entreprendre très facile, très accessible, même si on a un job à côté. Et tu vois, j'ai fait pas mal de tournées dans les médias, grand public, et en fait, ça s'est très bien passé. Et j'ai pas utilisé d'anglicisme, je me suis pas auto-sabotée, et les gens étaient là, mais c'est génial, ce concept, on doit en parler plus. C'est pas encore la grosse fame, mais déjà, j'ai fait un petit pas, un peu moins de technicité, un peu plus top funnel, comme on dit.
- Speaker #0
Bravo. Et là, tu as déplacé ton plafond de verre et tu as beaucoup plus de marge de manœuvre et de liberté d'action. Tu élargis ton périmètre, en fait.
- Speaker #1
Exactement. Vivement le prochain. Vivement le prochain plafond de verre. C'est trop cool. Est-ce que tu avais un conseil supplémentaire à nous donner par rapport à ça, ce plafond de verre ?
- Speaker #0
Le plafond de verre, c'est vraiment prendre conscience que la limitation, elle est à l'intérieur de soi. On peut faire tout ce qu'on veut à l'extérieur. mettre en place toutes les actions qu'on veut quand on voit que ça bloque c'est vraiment se dire ok ce qui se passe à l'extérieur est certainement le reflet de ce qui se passe à l'intérieur de moi et donc qu'est ce qu'il ya à l'intérieur de moi c'est vraiment souvent la réponse elle est là plus que dans les méthodes qu'on essaye toujours de trouver le le hack ultime qui va amener notre business à l'étape d'après en fait c'est en soi quoi c'est un peu cliché mais c'est tellement vrai.
- Speaker #1
Non, mais c'est vrai. Moi, je me rappelle en management, on disait beaucoup ça. C'était un truc que j'avais lu dans Harvard Business Review qui était trop bien. C'est l'erreur d'attribution, c'est-à-dire la fenêtre ou le miroir. En gros, quand ça ne va pas, on regarde la fenêtre et on dit « le monde est nul, la conjoncture, la crise, les clients sont chiants et tout » . Et quand ça va bien, on regarde dans le miroir « qu'est-ce que je suis belle, c'est grâce à moi que j'ai réussi » , etc. alors qu'il faudrait faire idéalement l'inverse il faudrait se dire quand ça va bien Quels sont les facteurs externes qui m'ont aidée ? et sur lesquels j'ai surfé, et puis tant mieux pour moi. Et quand ça va mal, d'abord, se regarder dans le miroir, en fait, qu'est-ce que je peux balayer devant ma porte ? Et quand on fait ça, franchement, on décoince les trucs beaucoup plus vite et on joue beaucoup moins sa carrière ou sa réussite sur un coup de dé. Donc voilà. Souvent, j'ai remarqué que les gens qui ont envie de s'améliorer personnellement, en tout cas, ils font ça d'abord, sans non plus trop se démoraliser. Après, il faut célébrer un petit coup. Si tu as eu un coup de chance et qu'en plus, tu as été brillant et que tu as fait un super chiffre d'affaires ou un super coup, let's go ! champagne.
- Speaker #0
Bien sûr. Ce que tu décris, c'est vraiment les habitudes des personnes qui ont compris que le mindset, c'était vraiment le socle de la réussite. Que ça se passait d'abord dans la manière de penser, dans l'histoire qu'on se raconte.
- Speaker #1
Oui, mais moi, je ne fais pas partie des gens qui ont compris ça tout de suite. Et j'étais plutôt... Pour moi, quand tu dis mindset, c'est plutôt un mot qui ne me plaît pas trop. Je ne sais pas ce que ça raconte de moi, mais en gros, je pense aussi que l'action, elle rassure énormément. et en fait souvent moi j'essaye de me mettre en pilote automatique de dire écoute je réfléchis pas je fais comme si je voulais gagner un million vas-y j'y vais même si je pense pas ça dans ma tête et parce que je me rends compte qu'il se passe rien que le monde s'est pas écroulé, que personne m'a hué que tout va bien, ça me fait évoluer mon mindset en fait tu vois donc moi je suis très action d'abord et après t'évolues et bon après voilà je suis pas du tout spécialisée en développement perso, c'est pour ça d'ailleurs que je t'ai invitée parce que je trouve que c'est très intéressant aussi de confronter avec d'autres personnes qui ont des approches encore plus construites sur ce sujet Merci. alors Marie, il nous reste l'avant dernier blocage à décortiquer et je te propose qu'on s'y mette, on est presque au bout on va vous aider comme ça à tout péter pour pouvoir ensuite dépasser vos plafonds de verre et autres, c'est parti Marie, en termes de d'avant dernier blocage que tu nous proposes à déglinguer un petit peu, qu'est-ce que tu as vu qui nous fait aussi défaut ?
- Speaker #0
Alors, je dirais, c'est le blocage qui consiste à viser un objectif qui n'est pas le sien. Typiquement, le fameux 10K de CA par mois, qui est un espèce de dictat un peu formaté qu'on voit sur les réseaux, et de se dire, c'est ça qu'il faut que je vise, sans avoir vraiment mis le nez dans ces chiffres, en fait. Et donc là, c'est vraiment la partie très tangible. On a parlé de mindset, d'état d'esprit, de ce qui se passe dans notre tête. Là, pour le coup, l'idée, c'est vraiment de mettre les mains dans l'Excel et d'aller voir un peu du côté de mes charges pro. C'est quoi concrètement, de quoi mon business a besoin pour bien rouler, de quoi moi j'ai besoin. Donc ensuite, on passe du côté des charges perso, des charges du foyer et de vraiment d'aller chercher ensuite le chiffre d'affaires qui correspond à cette réalité-là, plutôt que d'aller chasser quelque chose qui ne correspond pas à mon besoin. typiquement avec une cliente on a travaillé sur sa visualisation, sur ce qu'elle projetait à 12-18 mois et donc elle était partie bille en tête avec un chiffre d'affaires comme ça un petit peu formaté qui ne correspondait pas à grand chose et ensuite on a regardé vraiment ces chiffres et elle s'est dit mais en fait avec la moitié de ce chiffre je peux être très très bien et la marche tout à coup est beaucoup plus facile à passer. écoute
- Speaker #1
Pardon, je te coupe, mais c'est trop marrant. J'ai vraiment vécu ce truc, moi, parce qu'en fait, pareil, moi, j'écoute tous les solopreneurs américains, français et tout. Et à un moment, je ne sais pas à quel moment, à force de lire les trucs, à force de les entendre, le truc de « il faut faire un million tout seul » . Tout le monde voulait faire un million, un million. Et là, dans ma tête, j'étais là « qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour faire un million ? » . Ah oui, et puis j'ai un pote américain aussi, je le croise, et puis il me dit Je lui ai dit, je ne sais pas, tu veux faire combien ? Il venait à peine de commencer à monétiser son podcast. Je ne sais pas, je pensais qu'il allait me dire 50 000 ou 100 000 euros. Il me dit, je veux faire un million. Je me dis, mais putain, je suis nulle. Moi, je n'aurais jamais pensé à faire un million avec le board et tout. Ça s'est mis dans ma tête et j'ai failli aller jusqu'au truc. Heureusement, j'ai fait ce décortiquage. Je me suis rendu compte que ce n'est pas du tout ça, que je n'allais pas du tout avoir envie d'une équipe, etc. Et il y a eu aussi des solopreneurs qui ont commencé à publier des trucs pour montrer que leur vie, elle était horrible depuis qu'ils avaient fait un million. Genre, tu vois, Elliot Meunier, il a fait toute une vidéo pour raconter qu'il se retrouvait avec une équipe de 30 freelance, qu'il n'arrivait plus à danser. Enfin bon, bref, plein de trucs comme ça. Et ça a été la petite respiration où je me suis dit, attends, mais moi, je ne veux pas faire un million. Et donc, j'avais revu mes objectifs à la baisse. Mon premier palier, c'était les fameux 300 000 pour montrer que j'arrivais à gagner autant. que ma vie d'avant, c'est un truc à prouver aussi, un grain que j'avais. Et puis après, je suis allée sur quelque chose de plus raisonnable qui, pour le moment, à mon max, serait super. C'est le 500 000 en partie scalable qui me rendrait hyper heureuse, mais sans transformer ma vie en management intensif.
- Speaker #0
C'est ça. Et ça, c'est vraiment les questions à se poser que beaucoup d'entrepreneurs, freelances, indépendants, finalement, mettent sous le tapis. C'est combien de temps j'ai envie de bosser par semaine ? Combien de temps off j'ai envie de prendre par an ? sur ces heures travaillées là, combien d'heures sont vraiment facturables, et en fonction de mes offres, de mon taux horaire moyen, d'aller chercher, ok, il est où mon seuil de rentabilité ? C'est quoi le chiffre d'affaires qu'il faut que j'aille chercher réellement pour être bien dans ma vie avec toutes mes charges, etc. Et finalement, ce travail-là, qui est somme toute assez simple, mais beaucoup le zappe en fait, beaucoup le met de côté. Pareil sur les dépenses, je fais face à beaucoup d'entrepreneurs qui ne savent pas où va leur argent. Donc là, d'un point de vue perso, au niveau de la boîte, en général, c'est un peu plus clair. Au niveau perso, tout à coup, c'est plus flou, c'est plus nébuleux. Et donc là, d'aller voir un peu, OK, si je divise en trois, où va l'argent d'un point de vue perso ? Mais quelles sont mes dépenses indispensables ? Mon crédit, mon loyer, les assurances, la nourriture, la santé, etc. Puis les dépenses plaisir, les sorties culturelles, le sport, un week-end, des fringues, etc. Et puis l'épargne et les placements. Et déjà de voir, OK, c'est quoi l'enveloppe dont j'ai besoin, moi, personnellement, au niveau de mon foyer, l'enveloppe de mon activité, et ensuite d'aller chercher le chiffre d'affaires qui correspond à ça plutôt que...
- Speaker #1
Mais tu vois, je pense quand même qu'il y a un ordre. Et c'est bien qu'on ait fait cette série dans l'ordre parce que je crois que trop de freelances font cette étape-là au début. Donc en fait, ils se limitent, ils se mettent eux-mêmes dans... la logique de plafond de verre de bon bah si je fais plus de 100 000 euros de toute façon je vais avoir une vie de merde comme vient de dire Flavie avec des freelances, des machins, des trucs à manager et tout donc je pense que c'est sain de d'abord se dire je peux faire un million tout seul ça changera pas ma vie et au contraire je serai plus heureuse d'abord et après de revoir son objectif à la baisse parce que t'es d'accord que sinon ça peut avoir l'effet un peu pernicieux de se dire bon bah finalement comme j'ai besoin d'une vie simple en fait j'ai pas besoin de pricer plus que 400 euros la journée et après on se sous-price, on se fait maltraiter par les clients et tout, parce que quand on a des prix bas quand même, dans le monde du freelancing, c'est pas facile quand même la vie. T'es d'accord que les clients te respectent souvent plus quand t'as un pricing quand même élevé ?
- Speaker #0
Bien sûr, et dans ces dépenses perso, de ne pas négliger la partie épargne-investissement. On parle souvent du ratio 50-30-20, 50% de dépense indispensable, 30% de dépense plaisir et 20% pour ton épargne et tes placements. Après, c'est un ratio qui peut changer pour chacun, mais c'est un bon point de référence. Et cet épargne-là, c'est aussi se reconnecter avec ses rêves, avec ses projets. J'épargne, mais pourquoi ? Parce qu'épargner pour épargner, oui, une personne qui va être dans un profil écureuil et qui a projeté de la sécurité sur l'argent, il va être content de simplement regarder un compte où l'argent grandit.
- Speaker #1
Mais il va faire plus que 20 % d'ailleurs. Il ne va pas se faire assez plaisir. Ce sera un autre truc que tu vas travailler avec lui ou elle.
- Speaker #0
Tout à fait. Et donc, de relancer un peu la machine à rêve et de dire, OK, mais qu'est-ce que j'ai envie ? Cet argent va se transformer en quoi finalement ? Mais oui, tout à fait. Important de rêver un peu, de bosser le mindset, ensuite de regarder effectivement les chiffres pour ne pas non plus sous-estimer là où on peut aller.
- Speaker #1
Et ce que tu décris, c'est intéressant, c'est aussi un moment au début, on ne pense qu'à son business, et puis après, quand ça tourne, je pense qu'il faut vraiment rapidement regarder son patrimoine global, pro et perso. Parce que moi, j'ai passé un peu une sorte de traversée du désert, où en gros... J'étais bien niveau pro, j'avais tout donné, c'est comme si j'avais donné toute mon énergie à mettre les trucs sur les rails, années record et tout. Mais en perso, j'avais fait n'importe quoi, j'avais oublié de me payer, j'avais pas mis de nouvelles épargnes, j'avais des déplacements hyper sécuritaires d'il y a dix ans. Et donc, waouh, j'ai fait un bilan patrimonial et j'ai dit « Attends, là, je vais tout remettre d'équerre, aussi bien le pro que le perso. » Parce que, est-ce que ce n'est pas une forme de mindset bizarre aussi, de penser que presque l'argent de ta boîte, c'est plus important ? Alors que ce qui compte aussi, c'est qu'est-ce que tu vas en retirer comme richesse ? Parce que c'est sympa de faire 300 000 euros, mais si à la fin, il ne te reste rien, c'est quand même un peu gâché ton énergie et ton temps.
- Speaker #0
Oui, là, ça dénote vraiment d'une forme d'identification à son business et à son activité. Quand on finit par se faire passer en deuxième et que ce qui est plus important, c'est son logo, ses recos, etc., c'est qu'on est identifié, on est un peu amalgamé à son activité. Et là, il y a danger pour soi parce qu'au final, ce n'est pas ça le but. Donc là, c'est de se redire aussi, mais pourquoi est-ce que je fais ça ?
- Speaker #1
Oui, et ça, je pense qu'on l'a énormément quand on est freelance ou solopreneur, parce qu'on est vraiment une personne morale, mais enfin, on n'est pas très loin de la personne physique. Oui,
- Speaker #0
et ça ne l'aide pas pour annoncer ses tarifs typiquement et pour les positionner, parce que justement, comme on est un peu amalgamé, on peut avoir tendance à avoir de la confusion sur ma valeur personnelle, mon estime de moi va venir impacter ma capacité à définir des prix. C'est ce qu'on veut éviter.
- Speaker #1
Ça, on l'a tout le temps d'ailleurs, c'est ça. genre par exemple je Qui suis-je pour donner ce tarif ? Ou quand le client te refuse, du coup, tu te sens nulle parce que voilà. Quel conseil tu donnerais pour arriver à dépersonnaliser ça, ce prix ? Notamment le TJM où vraiment, tu as vraiment l'impression de te vendre toi.
- Speaker #0
C'est de se concentrer sur la valeur que je délivre, en fait, de vraiment voir quelle est la transformation que j'apporte au client, donc vraiment de se mettre dans ses chaussures à lui, et puis ensuite de travailler son estime personnelle, et ça va être le cinquième conseil.
- Speaker #1
Allez, on ne spoile pas. Merci beaucoup Marie pour cet avant-dernier conseil, et c'est parti, on va vous booster là à fond en termes d'estime personnelle pour que vous n'ayez plus jamais de problème de plafond de verre par rapport à l'argent. Let's go ! Alors Marie, tu disais que peut-être ce qui nous empêche de bien pricer, notamment quand on est indépendant, c'est le manque d'estime de soi ou peut-être le rapport bizarre qu'on a avec la confiance en soi. Peut-être qu'on pense « je suis nul » ou « qui suis-je pour proposer ce tarif ? » Quels sont tes conseils là-dessus et qu'est-ce que tu constates aussi chez les entrepreneurs ?
- Speaker #0
Alors, notre rapport à l'argent est très lié à notre estime de nous-mêmes, la valeur personnelle que l'on se donne. Et donc là, l'idée, c'est vraiment d'aller booster son estime de soi, d'aller se donner de l'amour, en fait, tout simplement. Et donc, une bonne méthode pour faire ça, c'est de lister toutes les facettes de soi. Donc, de faire une liste du bon et du moins bon, de qui je suis. Donc, vous allez avoir une liste d'adjectifs. Alors, voilà, je suis authentique, je suis généreuse. Parfois, je suis un peu arrogante. Parfois, je suis un peu radine. Voilà, vous êtes vous et vous-même. Donc, allez-y, osez écrire tout ce qui constitue qui vous êtes. Et ensuite, allez voir les adjectifs, les facettes avec lesquelles vous n'êtes pas tout à fait à l'aise, celles que vous n'assumez pas. Donc là, typiquement, vous êtes en train d'identifier ce qu'on appelle des ombres. C'est les facettes de soi, les parties de soi qu'on a un peu refoulées, soit parce qu'on a grandi en nous disant « il ne faut pas être comme ça, il ne faut pas être égoïste, pense aux autres » . Bon, typiquement, l'égoïste, on l'a mis au placard, puisqu'on a grandi en se disant qu'il ne fallait pas être comme ça. Et puis la société dans laquelle on a grandi, ce contexte judéo-chrétien du bien et du mal, fait que déjà de facto, on a rejeté pas mal de facettes. Et donc là, l'idée, c'est de les réintégrer, de les accueillir et de s'autoriser à être éradine et généreuse en fonction des circonstances que la vie nous amène et de pouvoir se balader entre les deux, d'avoir ces deux cartes dans son jeu. Plus j'ai de facettes intégrées, accueillies, et moins je vais être sujette au regard des autres, moins il va y avoir de charges émotionnelles sur le regard que les autres peuvent porter sur moi. Il y a une autre manière d'aller identifier des ombres, c'est de voir un petit peu ce qui nous agace dans le comportement des autres. Voilà, par rapport à l'argent ou autre, mais de voir un peu quel est le jugement que je peux avoir sur telle ou telle personne. Et là ça vient pointer du doigt quelque chose que peut-être je ne m'autorise pas assez. Oui, je le trouve égoïste. Ben oui, mais si tu t'autorisais un petit peu à être un peu plus égoïste, qu'est-ce que ça permettrait pour toi et ton business et ton activité ?
- Speaker #1
Justement, quand tu as dit ça, je me suis dit, c'est beaucoup plus simple de le voir chez les autres que chez soi. Moi, mon mec et moi, on est très opposés sur plein de trucs. Tu parlais de l'écureuil versus, moi, c'est plus les dépenses plaisir et tout. Et souvent, j'arrive à voir quand les gens me disent quelque chose. que ça parle d'eux, tu vois ? Oui. Par exemple, il y a un élève ou quelqu'un que j'accompagne qui va me dire, je ne sais pas, qu'il n'est pas content de tel truc et tout. Et je vais me dire, oui, mais c'est toi qui dis ça parce que toi, tu manques de tel truc et ça. J'arrive à le voir chez les autres, mais je n'arrive pas forcément à le voir chez moi.
- Speaker #0
Tu n'arrives pas à voir ce qui t'agace ? Qu'est-ce qui t'agace chez les gens ?
- Speaker #1
En tout cas, je trouve que c'est plus facile. j'arrive des fois en me comparant à me démoraliser alors que je devrais me dire justement si tu te compares sur ce point c'est parce que tu t'autorises pas à être assez comme ça je devrais le faire plus facilement chez les autres que chez moi comme souvent c'est plus facile de conseiller les autres que soi bien sûr sur
- Speaker #0
la question des tarifs c'est aussi un bon sujet pour aller débusquer des ombres c'est se poser la question si j'augmente mes tarifs j'ai peur qu'on dise quoi de moi C'est quoi là ? Souvent, on a dit « Ah oui, non, mais je n'ai pas envie d'augmenter. » « Ah bon, mais ça ferait quoi de toi ? » « Je ne sais pas, peut-être qu'on va dire que je suis une profiteuse, un profiteur. » « Ah, intéressant. » « Ok, c'est quoi cette facette du profiteur ? Comment tu peux l'accueillir ? » « C'est quoi le cadeau de cette facette-là ? » Et tout à coup, prendre conscience qu'en accueillant cette partie-là de moi et en voyant clair le cadeau qu'elle a à m'offrir, Tout à coup, je m'autorise à être une personne plus complète et donc je m'autorise des nouveaux comportements.
- Speaker #1
Bah surtout que j'allais dire, tu vois, typiquement, moi, je pourrais complètement penser ça. Pourtant, profiteur, c'est une sacrée qualité en entrepreneur parce que, par exemple, tu vois un marché qui s'ouvre, qui est en pleine croissance dans l'IA ou je ne sais pas quoi, et tu ne vas pas en profiter, tu vas rester sur la touche comme ça, tu ne vas pas te repositionner, repivoter ton offre et tout pour surfer la vague. C'est complètement con quand tu es un businessman ou une businesswoman. Donc, c'est marrant de, quand je t'entends parler, je me dis, effectivement, il faut l'embrasser, mais à l'instant T, ce n'est pas… C'est pas ouf, je vais te donner une anecdote pour que les gens comprennent aussi que ça nous traverse tous. L'autre fois, j'envoie mon mail pour dire, bon bah, à partir de telle date, j'augmente les prix de l'incubateur solopreneur. C'est prévu depuis longtemps, je les ai toujours augmentés. J'ai commencé à 200 balles par an, donc forcément que je n'allais pas rester là avec tout ce qu'il y a dedans et tout. Et, premier réflexe, j'écris un paragraphe pour dire, grâce à ça, je vais financer ça, ça, ça, ça, ça, je vais rajouter ça, ça, ça, ça. Et là, je me rejustifie. supprime le paragraphe en me disant mais tu te justifies, mais tu n'as pas besoin d'en rajouter parce que déjà les prix étaient sous-pricés donc tais-toi, juste ne te justifies pas voilà, petite victoire personnelle, mais avant je renvoyais avec des justifications bien vu,
- Speaker #0
tu t'es attrapée en train de le faire, et tu t'es dit je suis dans la justification et en plus c'est risqué parce que qu'est-ce que ça veut dire ?
- Speaker #1
ça veut dire qu'à chaque fois que j'augmente les prix, j'en rajoute donc je complexifie le produit mais je pense qu'à terme moi je vais devoir faire l'inverse je vais devoir enlever des trucs de l'incubateur solopreneur parce que déjà t'arrives il y a 1 million de replays 50 templates je sais pas quand même canaux donc tu vois voilà donc attention à vous aussi à pas faire de conneries business aussi pour vouloir toujours en rajouter et souvent je vois ça du sur-mesure en veux-tu en voilà et typiquement le sur-mesure quand je bosse avec des freelance moi ça me plaît pas du tout parce que tu sais pas à quoi t'atteindre en client donc forcément t'es toujours un peu déçu Et de l'autre côté, tu as le freelance qui en rajoute, qui en rajoute, qui fait de la surqualité. Et toi, tu es là, oui, mais peu importe. En fait, ce n'est pas ça dont j'ai besoin. C'est d'un autre truc. Bon, bref, voilà. Malentendu, passez à la trappe.
- Speaker #0
Bien vu.
- Speaker #1
OK. Bon, écoute, Marie, tu nous as bien secoué quand même. mais j'aimerais bien savoir en commentaire peut-être, je ne sais pas, le blocage qui vous retient le plus. Et puis, qu'est-ce que vous avez envie de faire aussi comme exercice ? Est-ce que tu as un conseil final à nous donner ? Peut-être que tu peux nous dire aussi où on peut te joindre si on veut travailler sur ça de façon plus personnelle et pas forcément en vidéo sur les internets.
- Speaker #0
Vous me trouvez sur LinkedIn. C'est vraiment le seul réseau que j'ai décidé d'investir. J'ai mis toute mon énergie là-dessus. Donc, je poste une à deux fois par semaine sur la thématique de l'argent. Et le meilleur moyen, c'est de réserver un appel découverte et d'échanger sur votre situation. Et voilà, sur LinkedIn. Ok, super. Marie-Marcelle.
- Speaker #1
Un petit mot de la fin pour soigner notre rapport à l'argent ?
- Speaker #0
Eh bien, je dirais que qu'est-ce qui va se passer pour ton business si tu ne fais pas de la relation à l'argent une alliée, en fait ? Et donc, c'est vraiment un manque à gagner, pour le coup. Mais pas que en termes d'argent, c'est en termes aussi de sérénité, d'alignement avec soi, de sérénité dans les relations. c'est un pan qui est vraiment trop important que les Américains ont investi bien avant nous avec le money mindset. Ils ont aussi une autre culture sur l'argent. Et en fait, ça commence vraiment à arriver en France et c'est important quand on est à son compte et qu'on va chercher l'argent par soi-même, c'est primordial de s'intéresser à, mais tiens, qu'est-ce qui se cache derrière cette relation-là ?
- Speaker #1
Absolument. Et comme tu l'as dit, je trouve ça très chouette parce que c'est une compétence transférable dans son couple pour éviter les conflits. Et je découvre maintenant dans l'éducation de ses propres enfants parce qu'il y a des trucs qui se transmettent donc je trouve ça hyper chouette là on a parlé évidemment que de l'argent du TJM et tout ça parce que c'est le board et c'est ça qui nous intéresse mais après je pense que vous pourrez réutiliser ces skins dans d'autres aspects de votre vie merci beaucoup Marie d'avoir été avec nous merci à toutes et à tous d'avoir suivi et à bientôt dans les prochains épisodes salut tout le monde avec plaisir merci Fabie ciao