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Le Bonheur est dans le Foin - Simplifie l’alimentation de ton cheval !

15. Gérer la transition foin / herbe les sabots dans les naseaux !

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22min |05/02/2025
Play
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Description

Dans cet épisode du podcast Le Bonheur est dans le Foin, on aborde une thématique essentielle à cette période de l'année : la transition alimentaire du foin à l'herbe. Si ton cheval a passé l'hiver à grignoter du foin, l'idée de retrouver de verts pâturages peut sembler idyllique. Mais attention, cette transition n'est pas sans risques.

Je t'explique pourquoi le changement brutal d'alimentation peut provoquer des problèmes digestifs, des diarrhées, des coliques, voire une redoutable fourbure. Tout ça à cause d'un déséquilibre des micro-organismes dans l'intestin du cheval. Mais pas de panique ! Je te guide étape par étape pour faire une transition douce et sécurisée, en respectant le temps nécessaire à l'adaptation du microbiote de ton cheval.

On parle des bons gestes à adopter, des erreurs à éviter et je te partage des conseils pratiques pour prolonger la période de transition même si ton cheval est en pension et que les gestionnaires ne laissent pas toujours le choix. Je sais que ce n'est pas toujours facile, mais je t'aide à trouver des solutions adaptées à ta situation.

Alors, si tu veux passer un printemps serein et offrir à ton compagnon une alimentation bien gérée, cet épisode est fait pour toi ! Mets ton casque, prépare-toi à prendre quelques notes, et on se retrouve tout de suite dans Le Bonheur est dans le Foin.


Avant de se quitter…

Dans cet épisode je te parle des bilans nutritionnels avec analyse d'herbe, tu peux réserver celui de ton cheval en cliquant directement ici !


Si cet épisode t’a plu, abonne-toi au podcast pour ne rien manquer des prochains épisodes. Et si tu connais d’autres propriétaires qui pourraient en bénéficier, partage-le autour de toi !


N’oublie pas non plus de me retrouver sur Instagram (@MurmureAnimal), de visiter mon site internet et de t’inscrire à ma newsletter pour accéder à des ressources complémentaires.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Le Bonheur est dans le Foin, le seul podcast qui t'aide à y voir plus clair dans l'alimentation de ton cheval. Moi c'est Audrey, l'hôte de ce podcast, et je suis nutritionniste équin formée à AgroParisTech par l'association française Zootechnie. Je te propose des bilans nutritionnels individualisés ainsi que des formations en ligne pour te permettre de prendre en main facilement l'alimentation de ton compagnon en crinière. La mission de ce podcast, c'est de t'aider à faire des choix éclairés pour l'alimentation de ton cheval en te fournissant... les informations dont tu as besoin pour faire ces choix. Avant de lancer cet épisode, je te rappelle que tu peux t'abonner au podcast depuis ta plateforme d'écoute préférée pour ne louper aucune sortie d'épisode. Tu peux également t'abonner à la newsletter, ainsi qu'au compte Instagram at murmure.animal afin de recevoir plein de réflexions supplémentaires. Tous les liens sont en description de cet épisode. Je te souhaite une bonne écoute où que tu sois, mais si tu vois ton cheval aujourd'hui, fais-lui plein de gratuits de ma part. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Bonheur est dans le Foin. Aujourd'hui, tu l'as vu dans le titre, on va parler de la transition herbe-foin-foin-herbe. Alors cet épisode est sorti le 5 février, donc du coup je vais parler plutôt de la période où le cheval a été au foin pendant l'hiver et va passer à une alimentation basée sur de l'herbe au cours des prochaines semaines. Mais si des fois tu écoutes cet épisode au mois d'octobre... sache que tous les principes vont également pouvoir s'adapter, vont pouvoir être retranscrits quand ton cheval va passer d'une alimentation à base d'herbe vers une alimentation à base de foin. Et bien évidemment, cet épisode, je suis désolée, ne s'applique pas aux chevaux qui sont nourris au foin toute l'année ou aux chevaux qui sont nourris à l'herbe toute l'année. Ça existe aussi. Donc en fait, cet épisode, désolée, ne va pas spécialement vous concerner. Pas de problème, allez en réécouter un ancien. ou écouter cet épisode parce que peut-être qu'un jour, ça te concernera avec ton cheval, peut-être qu'un jour, ton cheval fera une transition herbe-foin. Toujours est-il que dans la majorité des cas, en cette période de l'année, en ce début février, les gérants de pension vont commencer à se poser la question de remettre nos chevaux à l'herbe et que la majorité des chevaux sont en fait nourris au foin en hiver et à l'herbe en été. Et que du coup, on a deux périodes de transition dans l'année. Donc là, on est, comme dit, en février, et l'herbe a commencé à pousser. Alors, moi, on m'a dit une fois, l'herbe commence à pousser quand les oiseaux commencent à chanter. Ouais, ok. Bon, il nous faudrait un petit peu plus de critères, parce que moi, les oiseaux, là, ils chantent déjà, et je peux dire que l'herbe, elle ne pousse pas. Alors, en général, l'herbe commence à pousser quand il fait plus de 10 degrés. dans la journée, qu'il y a du soleil et qu'on a un taux d'humidité qui est relativement stable. Il faut qu'il y ait de l'humidité. Donc pour les personnes qui sont dans le sud, vous n'en avez peut-être pas encore de la France. Mais nous, moi je suis en Ile-de-France, on n'a pas de problème d'humidité. On en a presque même un peu trop. Donc honnêtement, l'herbe va commencer à pousser quand il va faire plus de 10 degrés et du soleil dans la journée. Et cette période où l'herbe pousse beaucoup... Donc en fait, la période mars-avril et encore un petit peu mai, on va dire de mi-mars à mi-mai, pour moi qui suis en Ile-de-France, mais encore une fois, c'est à réadapter selon votre localisation géographique. Mais la période où l'herbe pousse énormément, c'est une période où l'herbe est riche en énergie et donc va transmettre beaucoup d'énergie à notre cheval. Et cette énergie va avoir tendance à causer de la prise de poids. Notre cheval va avoir tendance à prendre du poids. au printemps. Pour certains chevaux, c'est très bien parce qu'ils sont un peu trop maigres, donc avoir de l'herbe, ça va être bien pour eux parce que du coup, ils vont pouvoir reprendre du poids. Mais pour certains chevaux qui n'ont pas assez maigri en hiver, de continuer à prendre du poids, ça peut être un petit peu cata et on va peut-être frôler la fourbure. Ce que je ne te souhaite pas, ce que je ne souhaite pas à ton cheval. Et c'est pour ça que dans cet épisode, on va parler de la transition. On va déjà commencer par faire un point sur le microbiote du cheval et en fait répondre à la question comment digère le cheval. Le cheval a une digestion qui est principalement microbienne. Si on fait le comparatif avec nous, humains, nous on a une digestion qui est principalement enzymatique. Donc on a une digestion chimique. Et entre guillemets, on se débrouille tout seul pour faire notre digestion. C'est notre corps qui va produire ce qu'il y a besoin pour la digestion. Pour le cheval, c'est... un petit peu différent. C'est beaucoup différent, ok. Sa digestion est principalement microbienne. C'est-à-dire qu'il a des petits micro-organismes qui vivent dans son intestin, principalement dans son gros intestin, et ce sont ces micro-organismes qui vont se charger de disséquer, déchiqueter, réduire les aliments du cheval en nutriments qui sont absorbables par son corps. Donc il y a un effet de symbiose en fait. entre le cheval et son microbiote. Le cheval a aussi une digestion enzymatique et les humains ont aussi une digestion microbienne. Sauf que chez les humains, on a principalement une digestion enzymatique et chez les chevaux, on a principalement une digestion microbienne. Donc là, on va ignorer la digestion enzymatique chez le cheval et on va se concentrer sur la digestion microbienne du cheval qui représente la majorité de sa digestion. Donc, je vous l'ai dit, il y a des micro-organismes qui vivent dans le gros intestin du cheval. Et on va pouvoir potentiellement distinguer deux types de micro-organismes. Encore une fois, je suis sur de la vulgarisation. Donc les personnes qui touchent vraiment à l'alimentation du cheval ne tombent pas dessus. On est sur de la vulgarisation. Et on va avoir grosso modo deux types de micro-organismes qu'on va appeler les micro-organismes mangeurs d'herbes et les micro-organismes... mangeurs de foin. Ces deux populations vivent toutes les deux dans le microbiote du cheval, sauf que la population majoritaire, c'est celle qu'on nourrit. C'est celle qui est nourrie par ce qu'on donne au cheval. Donc quand notre cheval est en ce moment au foin, on va avoir beaucoup de micro-organismes mangeurs de foin. Ceux-là sont présents en très grande quantité et on va quand même avoir assez de micro-organismes. un petit peu de micro-organismes mangeurs d'herbes, on va dire. Il en reste toujours un petit peu dans les gros intestins de notre cheval. Et à l'inverse, à l'été, dans l'intestin de notre cheval, il va y avoir énormément de micro-organismes mangeurs d'herbes et peu de micro-organismes capables de digérer du foin. Mais les deux sont toujours présents. Le problème de notre transition herbe-foin, c'est que là, notre cheval est au foin. Donc il a beaucoup de micro-organismes mangeurs de foin, et il va passer à l'herbe. Donc qu'est-ce qui va se passer ? Il va y avoir un développement des micro-organismes, de la famille des micro-organismes mangeurs d'herbe, et il va y avoir une mort. Il va y avoir une mort des micro-organismes mangeurs de foin. En fait, on ne les nourrit plus, donc ils meurent, clairement, brutalement. Simplification. On simplifie ça, mais c'est ce qui va se passer. Nos micro-organismes mangeurs de foin, on ne va plus les nourrir. ils vont mourir de faim, donc ils vont devoir être sortis du corps du cheval. Ils vont devoir être sortis du corps du cheval, ils vont devoir être expulsés du corps du cheval. Et donc le problème de la transition, c'est que des fois on la fait trop vite. Et qu'est-ce qui se passe quand notre transition herbe-foin se passe trop vite ? C'est qu'en fait on va... On va passer notre cheval du coup du jour au lendemain à l'herbe. On va prendre le cas le plus drastique. Notre cheval est sur un paddock où il n'y a que du foin, il n'y a pas d'herbe. Et du jour au lendemain, on ne le met que dans de l'herbe où il n'y a pas de foin. C'est le schéma le plus extrême, mais c'est celui qu'on va prendre du coup pour bien illustrer les choses. Qu'est-ce qui va se passer du coup du jour au lendemain ? Du jour au lendemain, nos micro-organismes mangeurs de foin n'ont plus à manger. Donc ils vont mourir d'un coup, brutalement. ils vont mourir et ça va prendre 3-4 jours pour qu'ils meurent. On va dire qu'ils n'ont plus à manger, ils vont mourir d'un coup. Mais nos micro-organismes mangeurs d'herbes, il va leur falloir un peu plus de temps pour grandir, pour faire proliférer leur famille. Il va falloir plus de temps pour qu'ils se développent et donc qu'ils soient capables de digérer toute la quantité d'herbes qui est reçue. Parce que notre cheval va avoir d'un coup de grande quantité d'herbes, mais peu de micro-organismes mangeurs de foin. Et du coup, il ne peut pas digérer toute l'herbe qu'il va manger. Ce phénomène de transition trop rapide, donc les micro-organismes qui d'un coup vont mourir trop vite, et les autres qui n'auront pas eu le temps de se reproduire en fonction, de se développer en fonction, pour assurer la digestion de la quantité d'herbe qui va arriver, va avoir deux impacts. La première, vous l'aurez compris, c'est que notre cheval va moins bien digérer l'herbe. Donc notre cheval va avoir un moment donné où il va manquer potentiellement de nutriments. C'est pour ça qu'on peut avoir des chevaux qui vont perdre du poids, brutalement. au moment où il n'est pas salaire, ce qui n'est pas logique, c'est le moment où il devrait prendre du poids. Mais le fait de le faire trop brutalement, ça peut avoir des chevaux qui vont perdre de l'état. Là, c'est compliqué quand on a des chevaux qui sont fragiles Et c'est compliqué tout court, parce qu'en fait, c'est un gros changement pour l'organisme, qui doit s'habituer. Au meilleur des cas, vous allez avoir un cheval qui est plus fatigué, au pire, vous allez avoir un cheval qui va perdre du poids, qui va déclencher des maladies, etc. Ça, c'est d'un côté. du côté des micro-organismes mangeurs d'herbes qui n'ont pas eu le temps de se développer. Du côté des micro-organismes mangeurs de foin, ils vont devoir, comme dit, être expulsés. Normalement, ils sont expulsés par les crotins. Mais quand ils meurent comme ça, massivement, il y a une partie qui est aussi recyclée par le sang du cheval. Donc ces micro-organismes vont provoquer un choc dans l'organisme du cheval. Et ce choc de trop de micro-organismes qui meurent d'un coup, va pouvoir causer des problèmes comme des fourbures. Les fourbures, ça peut être lié à un changement brutal d'alimentation, pas forcément une prise de poids, pas forcément associé à une prise de poids, mais un changement brutal d'alimentation, ça peut causer une fourbure. C'est une des causes des fourbures. Les autres symptômes d'une transition plus rapide, un symptôme grave également, ça peut être la colique. Notre cheval qui va avoir des grosses douleurs d'estomac. des grosses coliques parce que ces micro-organismes vont mourir d'un coup, il va falloir les expulser d'un coup, ce que l'organisme n'est pas forcément capable de faire, et donc ça peut causer des coliques. Et un symptôme de transition trop rapide, qui est entre guillemets moins mortel, que la colique ou la fourbure, ça va être les diarrhées. Les diarrhées, ça va être le premier symptôme d'une transition trop rapide. Donc soit les crottins de votre cheval qui d'un coup sont moins moulés, ou... ce qu'on appelle du syndrome fécal anal, S-E-A, syndrome d'écoulement anal, excusez-moi, donc syndrome d'écoulement anal, ça va être quand votre cheval va faire un crotin qui est relativement bien moulé, mais que juste avant ou juste après le crotin, il va y avoir un écoulement de liquide qui sort de l'anus, qui est du coup mélangé à du crotin, mais qui est principalement liquide, et c'est ce qui va faire les coulures qu'on voit sur les postérieurs des chevaux. Donc ça, en général, une diarrhée, ce n'est pas mortel. Un syndrome d'écoulement anal, ce n'est pas mortel. Voilà, ce n'est pas mortel, mais c'est quand même un gros symptôme à prendre en compte si vous voulez vérifier que la transition alimentaire de votre cheval du foin vers l'herbe n'est pas trop rapide. Et du coup, comment on fait pour limiter ces symptômes d'une transition trop rapide ? Donc pour... S'épargner le risque de fourbure, s'épargner le risque de colique, s'épargner les diarrhées, qui sont quand même des symptômes que votre cheval digère moins bien. Et, de moindre mesure, aussi une baisse de performance de votre cheval, si vous êtes concerné. Donc, pour s'éviter ces symptômes d'une transition alimentaire trop rapide, la solution, elle est dans la question, ça va être d'allonger cette durée de transition. ça va être de passer sur une transition qui va se faire sur 3 à 4 semaines, voire plus selon votre cheval. Si vous avez un vieux cheval, si vous avez un cheval avec une pathologie métabolique, plus longue sera cette période de transition, mieux ce sera. Dans l'idée, du coup, ce que vous allez faire, c'est que, admettons encore une fois que votre cheval est uniquement au foin, vous allez au début l'emmener brouter pendant 10 minutes sur une parcelle d'herbe, pendant 2-3 jours, puis pendant 20 minutes, pendant 2-3 jours. puis pendant 30 minutes, pendant 2-3 jours, puis vous allez le faire pendant 1 heure, pendant 2-3 jours, puis 2 heures, etc. Donc l'idée, c'est de faire une transition qui est la plus lente et la plus progressive possible. L'idée, ce n'est pas de mettre votre cheval pendant 4 heures d'un coup à l'herbe. Mais vous vous dites, oh putain, le bordel ! Oh là là là là, comment je vais faire pour gérer ça ? Moi, je ne peux pas gérer ça, mon cheval, il est en pension. Il est actuellement en paddock où il n'a que du chouin. Et moi, mon gérant de pension, il m'a dit qu'en fait, le 1er avril, il n'est pas salaire. Il fait comme ça dans ma pension. Tout le reste est vraiment génial pour ma pension. Mais alors, le gérant, il fait ça. Donc du coup, je reste. Comment je fais, Audrey ? Comment je fais pour y gérer ? Parce qu'en plus, peut-être que vous n'y passez que trois fois par semaine. Alors, deux options. Si vous avez une gérance comme ça, qui ne fait pas de transition alimentaire entre le foin et l'herbe. La première, c'est de faire brouter son cheval quand on vient. C'est de le faire brouter, de faire notre transition, encore une fois, la plus lente et la plus progressive possible. C'est pour ça que je vous enregistrerai cet épisode au 5 février. C'est parce que si votre gérant de pension vous annonce un passage à l'herbe, par exemple le 1er avril, il va falloir s'y mettre. Donc à partir de demain, vous pouvez emmener votre cheval brouter pendant 10 minutes quand vous venez. Encore une fois, l'idéal serait de venir régulièrement et de pouvoir faire cette transition régulièrement. Enfin, de faire cette transition la plus progressivement possible. Je sais qu'on a des vides humains, je sais qu'on a un travail, je sais qu'on a toutes choses à gérer. que d'aller faire brouter notre cheval. En fait, les premiers jours, ce n'est pas très compliqué de faire brouter notre cheval 10, 15, 30, 40 minutes. Ce n'est pas forcément le plus compliqué pour nous. Là où ça va devenir chiant, c'est quand on va devoir faire brouter notre cheval 3-4 heures. 3-4 heures, c'est compliqué parce que ça veut dire que 3-4 heures, vous ne pouvez pas forcément rentrer chez vous et revenir. Ou 3-4 heures, vous ne pouvez pas forcément rester sur place. Là, ça devient un peu compliqué. Donc encore une fois, l'idée, c'est de faire du mieux qu'on peut. Sans se faire virer, sans partir en dépression, sans sacrifier toute sa famille à côté. L'idée, c'est de faire du mieux qu'on peut avec tous les autres paramètres. Une autre solution pour améliorer la transition, ça va être d'accompagner cette transition avec des probiotiques. Des probiotiques, pas des prébiotiques. Les prébiotiques, c'est ce que je vous ai dit, c'est l'herbe ou le foin. Les probiotiques, c'est en fait la population de micro-organismes. les mangeurs d'herbes ou les mangeurs de foin. Les probiotiques qu'on trouve dans le commerce sont indifférenciés. Les seuls qu'on trouve en France, métropolitaine, ce sont des probiotiques qui sont indifférenciés. Donc ça va être des probiotiques où les micro-organismes ne sont pas encore spécialisés. Ils ne sont pas spécialisés soit mangeurs de foin, soit mangeurs d'herbes. Donc l'idée d'en donner à votre cheval, pendant cette période de transition, ça va être de permettre aux micro-organismes mangeurs d'herbes de se développer plus rapidement. Vous allez les forcer à adopter des autres membres de leur famille. Vous allez les forcer à adopter leurs cousins. Donc ils vont rentrer dans la famille des micro-organismes mangeurs d'herbes. Donc ça peut être intéressant de donner des probiotiques en ce moment à nos chevaux. Et le dernier point, quand on n'a pas le choix, ça va être de surveiller pour anticiper. Ça va être... En fait, on va savoir. On va se dire, OK, moi j'ai vraiment pas le choix. On reprend notre exemple avec le gérant de pension qui met les chevaux au pré le 1er avril. Je prends cet exemple parce que je l'ai vécu. Qu'est-ce qu'on va faire ? À chaque fois qu'on y va, on va faire brouter notre cheval. On va prendre une partie de notre temps pour faire brouter notre cheval. Et après, le 1er, 2, 3, 4, et après d'avril, pendant 3, 4 semaines, donc tout le mois d'avril, on va observer notre cheval et on va observer les signes de fourbure, on va observer les signes de clinique et des coliques. on va observer les diarrhées, les écoulements anales, et on va travailler avec le vétérinaire pour améliorer ces points-là. On ne va pas faire du préventif, on va faire du curatif, et on va anticiper les problèmes. On sait qu'on va potentiellement avoir des problèmes, et on va mettre en place une surveillance pour ces problèmes. C'est ça qu'on va faire. Voilà, voilà l'objectif. Et donc du coup, ben... On refait pareil au mois d'octobre. Quand on refait la transition de l'herbe vers le foin, c'est pareil. Donc là, ça va être un peu plus facile, on va dire, puisque vous allez donner par exemple une ration de foin à votre cheval. Quand vous êtes au pensage, vous mettez une ration de foin à votre cheval. Et puis votre cheval va pouvoir, au fur et à mesure, vous allez donner de plus en plus de portions de foin. Et votre cheval va pouvoir augmenter sa quantité de micro-organismes mangeurs de foin. Il y a une solution dont j'ai oublié de parler. Une solution dont j'ai oublié de parler, c'est de potentiellement laisser le cheval au cheval. De le faire vivre au pré toute l'année, mais avec du foin. Et donc, les gérants de tension qui le font le voient très bien. En fait, les chevaux vont manger progressivement de plus en plus de foin, de moins en moins d'herbe. Donc ça, ça peut être une solution moins contrôlée que la solution de chronomètre combien de temps mon cheval passe à l'herbe et au foin. Mais ça peut être une solution à faire, en fait, de dire, par exemple, en ce moment, à votre gérant de pension, en fait, est-ce que tu ne veux pas ouvrir les prés et puis laisser les chevaux choisir ? Toujours en faisant attention à l'apportance des prés, c'est un gros critère pour les gérants de pension. Voilà, voilà, pour ce programme, pour cet épisode de podcast. Et du coup, c'est vrai que dans les prochains mois au niveau alimentation, on va de plus en plus parler d'herbes. Honnêtement, je vais arrêter de vous parler de foin. C'est bon, on va y passer. des problématiques alimentaires qui sont liées à l'herbe. Et on va partir du coup sur un petit programme de podcast. d'épisodes de podcast dédiés aux chevals qui mangent de l'herbe. Et c'est le moment où je vous rappelle aussi qu'on entend de plus en plus parler des analyses de foin. Les analyses de foin pour connaître l'alimentation de notre cheval rentrent de plus en plus dans le vocabulaire des personnes. Et c'est le moment aussi de vous rappeler qu'on peut faire une analyse d'herbe. Oui, c'est possible de faire une analyse d'herbe et donc de connaître les apports nutritionnels de l'herbe. Alors ok, à un instant T, parce que l'herbe évolue beaucoup, mais il y a des paramètres de l'herbe qui n'évoluent pas des masses, et ces paramètres, ça va être les minéraux. Donc les minéraux ne vont pas des masses changer au cours de la pousse de l'herbe. Et du coup, ça peut être intéressant, si ton cheval est à l'herbe la majorité de l'année, ça peut être intéressant de faire une analyse d'herbe pour savoir ce que ton cheval mange, et quelles sont potentiellement ses carences ou ses déséquilibres en minéraux, pour les corriger. Si tu veux une analyse d'herbe, c'est aussi un service que je propose dans mes bilans nutritionnels. Les bilans nutritionnels que je propose sont systématiquement accompagnés d'une analyse de fourrage, soit d'herbe, soit de foin. On peut analyser l'herbe et on va rentrer dans la période où on va pouvoir analyser l'herbe pour savoir ce que notre cheval va manger au printemps, en été et au début de l'automne. Et si tu veux retrouver tous mes services de nutrition... c'est possible sur le site internet murmure-animal.com C'est fini pour cet épisode je te remercie pour ton écoute et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode lié à l'alimentation du cheval à l'herbe. A très vite !

Chapters

  • Introduction à la transition herbe-foin

    01:07

  • Pourquoi la transition est importante en février

    01:12

  • Comprendre le microbiote du cheval

    04:33

  • Les dangers d'une transition trop rapide

    07:26

  • Comment effectuer une transition réussie

    13:14

  • Conclusion et prochaines étapes

    20:01

Description

Dans cet épisode du podcast Le Bonheur est dans le Foin, on aborde une thématique essentielle à cette période de l'année : la transition alimentaire du foin à l'herbe. Si ton cheval a passé l'hiver à grignoter du foin, l'idée de retrouver de verts pâturages peut sembler idyllique. Mais attention, cette transition n'est pas sans risques.

Je t'explique pourquoi le changement brutal d'alimentation peut provoquer des problèmes digestifs, des diarrhées, des coliques, voire une redoutable fourbure. Tout ça à cause d'un déséquilibre des micro-organismes dans l'intestin du cheval. Mais pas de panique ! Je te guide étape par étape pour faire une transition douce et sécurisée, en respectant le temps nécessaire à l'adaptation du microbiote de ton cheval.

On parle des bons gestes à adopter, des erreurs à éviter et je te partage des conseils pratiques pour prolonger la période de transition même si ton cheval est en pension et que les gestionnaires ne laissent pas toujours le choix. Je sais que ce n'est pas toujours facile, mais je t'aide à trouver des solutions adaptées à ta situation.

Alors, si tu veux passer un printemps serein et offrir à ton compagnon une alimentation bien gérée, cet épisode est fait pour toi ! Mets ton casque, prépare-toi à prendre quelques notes, et on se retrouve tout de suite dans Le Bonheur est dans le Foin.


Avant de se quitter…

Dans cet épisode je te parle des bilans nutritionnels avec analyse d'herbe, tu peux réserver celui de ton cheval en cliquant directement ici !


Si cet épisode t’a plu, abonne-toi au podcast pour ne rien manquer des prochains épisodes. Et si tu connais d’autres propriétaires qui pourraient en bénéficier, partage-le autour de toi !


N’oublie pas non plus de me retrouver sur Instagram (@MurmureAnimal), de visiter mon site internet et de t’inscrire à ma newsletter pour accéder à des ressources complémentaires.


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  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Le Bonheur est dans le Foin, le seul podcast qui t'aide à y voir plus clair dans l'alimentation de ton cheval. Moi c'est Audrey, l'hôte de ce podcast, et je suis nutritionniste équin formée à AgroParisTech par l'association française Zootechnie. Je te propose des bilans nutritionnels individualisés ainsi que des formations en ligne pour te permettre de prendre en main facilement l'alimentation de ton compagnon en crinière. La mission de ce podcast, c'est de t'aider à faire des choix éclairés pour l'alimentation de ton cheval en te fournissant... les informations dont tu as besoin pour faire ces choix. Avant de lancer cet épisode, je te rappelle que tu peux t'abonner au podcast depuis ta plateforme d'écoute préférée pour ne louper aucune sortie d'épisode. Tu peux également t'abonner à la newsletter, ainsi qu'au compte Instagram at murmure.animal afin de recevoir plein de réflexions supplémentaires. Tous les liens sont en description de cet épisode. Je te souhaite une bonne écoute où que tu sois, mais si tu vois ton cheval aujourd'hui, fais-lui plein de gratuits de ma part. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Bonheur est dans le Foin. Aujourd'hui, tu l'as vu dans le titre, on va parler de la transition herbe-foin-foin-herbe. Alors cet épisode est sorti le 5 février, donc du coup je vais parler plutôt de la période où le cheval a été au foin pendant l'hiver et va passer à une alimentation basée sur de l'herbe au cours des prochaines semaines. Mais si des fois tu écoutes cet épisode au mois d'octobre... sache que tous les principes vont également pouvoir s'adapter, vont pouvoir être retranscrits quand ton cheval va passer d'une alimentation à base d'herbe vers une alimentation à base de foin. Et bien évidemment, cet épisode, je suis désolée, ne s'applique pas aux chevaux qui sont nourris au foin toute l'année ou aux chevaux qui sont nourris à l'herbe toute l'année. Ça existe aussi. Donc en fait, cet épisode, désolée, ne va pas spécialement vous concerner. Pas de problème, allez en réécouter un ancien. ou écouter cet épisode parce que peut-être qu'un jour, ça te concernera avec ton cheval, peut-être qu'un jour, ton cheval fera une transition herbe-foin. Toujours est-il que dans la majorité des cas, en cette période de l'année, en ce début février, les gérants de pension vont commencer à se poser la question de remettre nos chevaux à l'herbe et que la majorité des chevaux sont en fait nourris au foin en hiver et à l'herbe en été. Et que du coup, on a deux périodes de transition dans l'année. Donc là, on est, comme dit, en février, et l'herbe a commencé à pousser. Alors, moi, on m'a dit une fois, l'herbe commence à pousser quand les oiseaux commencent à chanter. Ouais, ok. Bon, il nous faudrait un petit peu plus de critères, parce que moi, les oiseaux, là, ils chantent déjà, et je peux dire que l'herbe, elle ne pousse pas. Alors, en général, l'herbe commence à pousser quand il fait plus de 10 degrés. dans la journée, qu'il y a du soleil et qu'on a un taux d'humidité qui est relativement stable. Il faut qu'il y ait de l'humidité. Donc pour les personnes qui sont dans le sud, vous n'en avez peut-être pas encore de la France. Mais nous, moi je suis en Ile-de-France, on n'a pas de problème d'humidité. On en a presque même un peu trop. Donc honnêtement, l'herbe va commencer à pousser quand il va faire plus de 10 degrés et du soleil dans la journée. Et cette période où l'herbe pousse beaucoup... Donc en fait, la période mars-avril et encore un petit peu mai, on va dire de mi-mars à mi-mai, pour moi qui suis en Ile-de-France, mais encore une fois, c'est à réadapter selon votre localisation géographique. Mais la période où l'herbe pousse énormément, c'est une période où l'herbe est riche en énergie et donc va transmettre beaucoup d'énergie à notre cheval. Et cette énergie va avoir tendance à causer de la prise de poids. Notre cheval va avoir tendance à prendre du poids. au printemps. Pour certains chevaux, c'est très bien parce qu'ils sont un peu trop maigres, donc avoir de l'herbe, ça va être bien pour eux parce que du coup, ils vont pouvoir reprendre du poids. Mais pour certains chevaux qui n'ont pas assez maigri en hiver, de continuer à prendre du poids, ça peut être un petit peu cata et on va peut-être frôler la fourbure. Ce que je ne te souhaite pas, ce que je ne souhaite pas à ton cheval. Et c'est pour ça que dans cet épisode, on va parler de la transition. On va déjà commencer par faire un point sur le microbiote du cheval et en fait répondre à la question comment digère le cheval. Le cheval a une digestion qui est principalement microbienne. Si on fait le comparatif avec nous, humains, nous on a une digestion qui est principalement enzymatique. Donc on a une digestion chimique. Et entre guillemets, on se débrouille tout seul pour faire notre digestion. C'est notre corps qui va produire ce qu'il y a besoin pour la digestion. Pour le cheval, c'est... un petit peu différent. C'est beaucoup différent, ok. Sa digestion est principalement microbienne. C'est-à-dire qu'il a des petits micro-organismes qui vivent dans son intestin, principalement dans son gros intestin, et ce sont ces micro-organismes qui vont se charger de disséquer, déchiqueter, réduire les aliments du cheval en nutriments qui sont absorbables par son corps. Donc il y a un effet de symbiose en fait. entre le cheval et son microbiote. Le cheval a aussi une digestion enzymatique et les humains ont aussi une digestion microbienne. Sauf que chez les humains, on a principalement une digestion enzymatique et chez les chevaux, on a principalement une digestion microbienne. Donc là, on va ignorer la digestion enzymatique chez le cheval et on va se concentrer sur la digestion microbienne du cheval qui représente la majorité de sa digestion. Donc, je vous l'ai dit, il y a des micro-organismes qui vivent dans le gros intestin du cheval. Et on va pouvoir potentiellement distinguer deux types de micro-organismes. Encore une fois, je suis sur de la vulgarisation. Donc les personnes qui touchent vraiment à l'alimentation du cheval ne tombent pas dessus. On est sur de la vulgarisation. Et on va avoir grosso modo deux types de micro-organismes qu'on va appeler les micro-organismes mangeurs d'herbes et les micro-organismes... mangeurs de foin. Ces deux populations vivent toutes les deux dans le microbiote du cheval, sauf que la population majoritaire, c'est celle qu'on nourrit. C'est celle qui est nourrie par ce qu'on donne au cheval. Donc quand notre cheval est en ce moment au foin, on va avoir beaucoup de micro-organismes mangeurs de foin. Ceux-là sont présents en très grande quantité et on va quand même avoir assez de micro-organismes. un petit peu de micro-organismes mangeurs d'herbes, on va dire. Il en reste toujours un petit peu dans les gros intestins de notre cheval. Et à l'inverse, à l'été, dans l'intestin de notre cheval, il va y avoir énormément de micro-organismes mangeurs d'herbes et peu de micro-organismes capables de digérer du foin. Mais les deux sont toujours présents. Le problème de notre transition herbe-foin, c'est que là, notre cheval est au foin. Donc il a beaucoup de micro-organismes mangeurs de foin, et il va passer à l'herbe. Donc qu'est-ce qui va se passer ? Il va y avoir un développement des micro-organismes, de la famille des micro-organismes mangeurs d'herbe, et il va y avoir une mort. Il va y avoir une mort des micro-organismes mangeurs de foin. En fait, on ne les nourrit plus, donc ils meurent, clairement, brutalement. Simplification. On simplifie ça, mais c'est ce qui va se passer. Nos micro-organismes mangeurs de foin, on ne va plus les nourrir. ils vont mourir de faim, donc ils vont devoir être sortis du corps du cheval. Ils vont devoir être sortis du corps du cheval, ils vont devoir être expulsés du corps du cheval. Et donc le problème de la transition, c'est que des fois on la fait trop vite. Et qu'est-ce qui se passe quand notre transition herbe-foin se passe trop vite ? C'est qu'en fait on va... On va passer notre cheval du coup du jour au lendemain à l'herbe. On va prendre le cas le plus drastique. Notre cheval est sur un paddock où il n'y a que du foin, il n'y a pas d'herbe. Et du jour au lendemain, on ne le met que dans de l'herbe où il n'y a pas de foin. C'est le schéma le plus extrême, mais c'est celui qu'on va prendre du coup pour bien illustrer les choses. Qu'est-ce qui va se passer du coup du jour au lendemain ? Du jour au lendemain, nos micro-organismes mangeurs de foin n'ont plus à manger. Donc ils vont mourir d'un coup, brutalement. ils vont mourir et ça va prendre 3-4 jours pour qu'ils meurent. On va dire qu'ils n'ont plus à manger, ils vont mourir d'un coup. Mais nos micro-organismes mangeurs d'herbes, il va leur falloir un peu plus de temps pour grandir, pour faire proliférer leur famille. Il va falloir plus de temps pour qu'ils se développent et donc qu'ils soient capables de digérer toute la quantité d'herbes qui est reçue. Parce que notre cheval va avoir d'un coup de grande quantité d'herbes, mais peu de micro-organismes mangeurs de foin. Et du coup, il ne peut pas digérer toute l'herbe qu'il va manger. Ce phénomène de transition trop rapide, donc les micro-organismes qui d'un coup vont mourir trop vite, et les autres qui n'auront pas eu le temps de se reproduire en fonction, de se développer en fonction, pour assurer la digestion de la quantité d'herbe qui va arriver, va avoir deux impacts. La première, vous l'aurez compris, c'est que notre cheval va moins bien digérer l'herbe. Donc notre cheval va avoir un moment donné où il va manquer potentiellement de nutriments. C'est pour ça qu'on peut avoir des chevaux qui vont perdre du poids, brutalement. au moment où il n'est pas salaire, ce qui n'est pas logique, c'est le moment où il devrait prendre du poids. Mais le fait de le faire trop brutalement, ça peut avoir des chevaux qui vont perdre de l'état. Là, c'est compliqué quand on a des chevaux qui sont fragiles Et c'est compliqué tout court, parce qu'en fait, c'est un gros changement pour l'organisme, qui doit s'habituer. Au meilleur des cas, vous allez avoir un cheval qui est plus fatigué, au pire, vous allez avoir un cheval qui va perdre du poids, qui va déclencher des maladies, etc. Ça, c'est d'un côté. du côté des micro-organismes mangeurs d'herbes qui n'ont pas eu le temps de se développer. Du côté des micro-organismes mangeurs de foin, ils vont devoir, comme dit, être expulsés. Normalement, ils sont expulsés par les crotins. Mais quand ils meurent comme ça, massivement, il y a une partie qui est aussi recyclée par le sang du cheval. Donc ces micro-organismes vont provoquer un choc dans l'organisme du cheval. Et ce choc de trop de micro-organismes qui meurent d'un coup, va pouvoir causer des problèmes comme des fourbures. Les fourbures, ça peut être lié à un changement brutal d'alimentation, pas forcément une prise de poids, pas forcément associé à une prise de poids, mais un changement brutal d'alimentation, ça peut causer une fourbure. C'est une des causes des fourbures. Les autres symptômes d'une transition plus rapide, un symptôme grave également, ça peut être la colique. Notre cheval qui va avoir des grosses douleurs d'estomac. des grosses coliques parce que ces micro-organismes vont mourir d'un coup, il va falloir les expulser d'un coup, ce que l'organisme n'est pas forcément capable de faire, et donc ça peut causer des coliques. Et un symptôme de transition trop rapide, qui est entre guillemets moins mortel, que la colique ou la fourbure, ça va être les diarrhées. Les diarrhées, ça va être le premier symptôme d'une transition trop rapide. Donc soit les crottins de votre cheval qui d'un coup sont moins moulés, ou... ce qu'on appelle du syndrome fécal anal, S-E-A, syndrome d'écoulement anal, excusez-moi, donc syndrome d'écoulement anal, ça va être quand votre cheval va faire un crotin qui est relativement bien moulé, mais que juste avant ou juste après le crotin, il va y avoir un écoulement de liquide qui sort de l'anus, qui est du coup mélangé à du crotin, mais qui est principalement liquide, et c'est ce qui va faire les coulures qu'on voit sur les postérieurs des chevaux. Donc ça, en général, une diarrhée, ce n'est pas mortel. Un syndrome d'écoulement anal, ce n'est pas mortel. Voilà, ce n'est pas mortel, mais c'est quand même un gros symptôme à prendre en compte si vous voulez vérifier que la transition alimentaire de votre cheval du foin vers l'herbe n'est pas trop rapide. Et du coup, comment on fait pour limiter ces symptômes d'une transition trop rapide ? Donc pour... S'épargner le risque de fourbure, s'épargner le risque de colique, s'épargner les diarrhées, qui sont quand même des symptômes que votre cheval digère moins bien. Et, de moindre mesure, aussi une baisse de performance de votre cheval, si vous êtes concerné. Donc, pour s'éviter ces symptômes d'une transition alimentaire trop rapide, la solution, elle est dans la question, ça va être d'allonger cette durée de transition. ça va être de passer sur une transition qui va se faire sur 3 à 4 semaines, voire plus selon votre cheval. Si vous avez un vieux cheval, si vous avez un cheval avec une pathologie métabolique, plus longue sera cette période de transition, mieux ce sera. Dans l'idée, du coup, ce que vous allez faire, c'est que, admettons encore une fois que votre cheval est uniquement au foin, vous allez au début l'emmener brouter pendant 10 minutes sur une parcelle d'herbe, pendant 2-3 jours, puis pendant 20 minutes, pendant 2-3 jours. puis pendant 30 minutes, pendant 2-3 jours, puis vous allez le faire pendant 1 heure, pendant 2-3 jours, puis 2 heures, etc. Donc l'idée, c'est de faire une transition qui est la plus lente et la plus progressive possible. L'idée, ce n'est pas de mettre votre cheval pendant 4 heures d'un coup à l'herbe. Mais vous vous dites, oh putain, le bordel ! Oh là là là là, comment je vais faire pour gérer ça ? Moi, je ne peux pas gérer ça, mon cheval, il est en pension. Il est actuellement en paddock où il n'a que du chouin. Et moi, mon gérant de pension, il m'a dit qu'en fait, le 1er avril, il n'est pas salaire. Il fait comme ça dans ma pension. Tout le reste est vraiment génial pour ma pension. Mais alors, le gérant, il fait ça. Donc du coup, je reste. Comment je fais, Audrey ? Comment je fais pour y gérer ? Parce qu'en plus, peut-être que vous n'y passez que trois fois par semaine. Alors, deux options. Si vous avez une gérance comme ça, qui ne fait pas de transition alimentaire entre le foin et l'herbe. La première, c'est de faire brouter son cheval quand on vient. C'est de le faire brouter, de faire notre transition, encore une fois, la plus lente et la plus progressive possible. C'est pour ça que je vous enregistrerai cet épisode au 5 février. C'est parce que si votre gérant de pension vous annonce un passage à l'herbe, par exemple le 1er avril, il va falloir s'y mettre. Donc à partir de demain, vous pouvez emmener votre cheval brouter pendant 10 minutes quand vous venez. Encore une fois, l'idéal serait de venir régulièrement et de pouvoir faire cette transition régulièrement. Enfin, de faire cette transition la plus progressivement possible. Je sais qu'on a des vides humains, je sais qu'on a un travail, je sais qu'on a toutes choses à gérer. que d'aller faire brouter notre cheval. En fait, les premiers jours, ce n'est pas très compliqué de faire brouter notre cheval 10, 15, 30, 40 minutes. Ce n'est pas forcément le plus compliqué pour nous. Là où ça va devenir chiant, c'est quand on va devoir faire brouter notre cheval 3-4 heures. 3-4 heures, c'est compliqué parce que ça veut dire que 3-4 heures, vous ne pouvez pas forcément rentrer chez vous et revenir. Ou 3-4 heures, vous ne pouvez pas forcément rester sur place. Là, ça devient un peu compliqué. Donc encore une fois, l'idée, c'est de faire du mieux qu'on peut. Sans se faire virer, sans partir en dépression, sans sacrifier toute sa famille à côté. L'idée, c'est de faire du mieux qu'on peut avec tous les autres paramètres. Une autre solution pour améliorer la transition, ça va être d'accompagner cette transition avec des probiotiques. Des probiotiques, pas des prébiotiques. Les prébiotiques, c'est ce que je vous ai dit, c'est l'herbe ou le foin. Les probiotiques, c'est en fait la population de micro-organismes. les mangeurs d'herbes ou les mangeurs de foin. Les probiotiques qu'on trouve dans le commerce sont indifférenciés. Les seuls qu'on trouve en France, métropolitaine, ce sont des probiotiques qui sont indifférenciés. Donc ça va être des probiotiques où les micro-organismes ne sont pas encore spécialisés. Ils ne sont pas spécialisés soit mangeurs de foin, soit mangeurs d'herbes. Donc l'idée d'en donner à votre cheval, pendant cette période de transition, ça va être de permettre aux micro-organismes mangeurs d'herbes de se développer plus rapidement. Vous allez les forcer à adopter des autres membres de leur famille. Vous allez les forcer à adopter leurs cousins. Donc ils vont rentrer dans la famille des micro-organismes mangeurs d'herbes. Donc ça peut être intéressant de donner des probiotiques en ce moment à nos chevaux. Et le dernier point, quand on n'a pas le choix, ça va être de surveiller pour anticiper. Ça va être... En fait, on va savoir. On va se dire, OK, moi j'ai vraiment pas le choix. On reprend notre exemple avec le gérant de pension qui met les chevaux au pré le 1er avril. Je prends cet exemple parce que je l'ai vécu. Qu'est-ce qu'on va faire ? À chaque fois qu'on y va, on va faire brouter notre cheval. On va prendre une partie de notre temps pour faire brouter notre cheval. Et après, le 1er, 2, 3, 4, et après d'avril, pendant 3, 4 semaines, donc tout le mois d'avril, on va observer notre cheval et on va observer les signes de fourbure, on va observer les signes de clinique et des coliques. on va observer les diarrhées, les écoulements anales, et on va travailler avec le vétérinaire pour améliorer ces points-là. On ne va pas faire du préventif, on va faire du curatif, et on va anticiper les problèmes. On sait qu'on va potentiellement avoir des problèmes, et on va mettre en place une surveillance pour ces problèmes. C'est ça qu'on va faire. Voilà, voilà l'objectif. Et donc du coup, ben... On refait pareil au mois d'octobre. Quand on refait la transition de l'herbe vers le foin, c'est pareil. Donc là, ça va être un peu plus facile, on va dire, puisque vous allez donner par exemple une ration de foin à votre cheval. Quand vous êtes au pensage, vous mettez une ration de foin à votre cheval. Et puis votre cheval va pouvoir, au fur et à mesure, vous allez donner de plus en plus de portions de foin. Et votre cheval va pouvoir augmenter sa quantité de micro-organismes mangeurs de foin. Il y a une solution dont j'ai oublié de parler. Une solution dont j'ai oublié de parler, c'est de potentiellement laisser le cheval au cheval. De le faire vivre au pré toute l'année, mais avec du foin. Et donc, les gérants de tension qui le font le voient très bien. En fait, les chevaux vont manger progressivement de plus en plus de foin, de moins en moins d'herbe. Donc ça, ça peut être une solution moins contrôlée que la solution de chronomètre combien de temps mon cheval passe à l'herbe et au foin. Mais ça peut être une solution à faire, en fait, de dire, par exemple, en ce moment, à votre gérant de pension, en fait, est-ce que tu ne veux pas ouvrir les prés et puis laisser les chevaux choisir ? Toujours en faisant attention à l'apportance des prés, c'est un gros critère pour les gérants de pension. Voilà, voilà, pour ce programme, pour cet épisode de podcast. Et du coup, c'est vrai que dans les prochains mois au niveau alimentation, on va de plus en plus parler d'herbes. Honnêtement, je vais arrêter de vous parler de foin. C'est bon, on va y passer. des problématiques alimentaires qui sont liées à l'herbe. Et on va partir du coup sur un petit programme de podcast. d'épisodes de podcast dédiés aux chevals qui mangent de l'herbe. Et c'est le moment où je vous rappelle aussi qu'on entend de plus en plus parler des analyses de foin. Les analyses de foin pour connaître l'alimentation de notre cheval rentrent de plus en plus dans le vocabulaire des personnes. Et c'est le moment aussi de vous rappeler qu'on peut faire une analyse d'herbe. Oui, c'est possible de faire une analyse d'herbe et donc de connaître les apports nutritionnels de l'herbe. Alors ok, à un instant T, parce que l'herbe évolue beaucoup, mais il y a des paramètres de l'herbe qui n'évoluent pas des masses, et ces paramètres, ça va être les minéraux. Donc les minéraux ne vont pas des masses changer au cours de la pousse de l'herbe. Et du coup, ça peut être intéressant, si ton cheval est à l'herbe la majorité de l'année, ça peut être intéressant de faire une analyse d'herbe pour savoir ce que ton cheval mange, et quelles sont potentiellement ses carences ou ses déséquilibres en minéraux, pour les corriger. Si tu veux une analyse d'herbe, c'est aussi un service que je propose dans mes bilans nutritionnels. Les bilans nutritionnels que je propose sont systématiquement accompagnés d'une analyse de fourrage, soit d'herbe, soit de foin. On peut analyser l'herbe et on va rentrer dans la période où on va pouvoir analyser l'herbe pour savoir ce que notre cheval va manger au printemps, en été et au début de l'automne. Et si tu veux retrouver tous mes services de nutrition... c'est possible sur le site internet murmure-animal.com C'est fini pour cet épisode je te remercie pour ton écoute et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode lié à l'alimentation du cheval à l'herbe. A très vite !

Chapters

  • Introduction à la transition herbe-foin

    01:07

  • Pourquoi la transition est importante en février

    01:12

  • Comprendre le microbiote du cheval

    04:33

  • Les dangers d'une transition trop rapide

    07:26

  • Comment effectuer une transition réussie

    13:14

  • Conclusion et prochaines étapes

    20:01

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Description

Dans cet épisode du podcast Le Bonheur est dans le Foin, on aborde une thématique essentielle à cette période de l'année : la transition alimentaire du foin à l'herbe. Si ton cheval a passé l'hiver à grignoter du foin, l'idée de retrouver de verts pâturages peut sembler idyllique. Mais attention, cette transition n'est pas sans risques.

Je t'explique pourquoi le changement brutal d'alimentation peut provoquer des problèmes digestifs, des diarrhées, des coliques, voire une redoutable fourbure. Tout ça à cause d'un déséquilibre des micro-organismes dans l'intestin du cheval. Mais pas de panique ! Je te guide étape par étape pour faire une transition douce et sécurisée, en respectant le temps nécessaire à l'adaptation du microbiote de ton cheval.

On parle des bons gestes à adopter, des erreurs à éviter et je te partage des conseils pratiques pour prolonger la période de transition même si ton cheval est en pension et que les gestionnaires ne laissent pas toujours le choix. Je sais que ce n'est pas toujours facile, mais je t'aide à trouver des solutions adaptées à ta situation.

Alors, si tu veux passer un printemps serein et offrir à ton compagnon une alimentation bien gérée, cet épisode est fait pour toi ! Mets ton casque, prépare-toi à prendre quelques notes, et on se retrouve tout de suite dans Le Bonheur est dans le Foin.


Avant de se quitter…

Dans cet épisode je te parle des bilans nutritionnels avec analyse d'herbe, tu peux réserver celui de ton cheval en cliquant directement ici !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Le Bonheur est dans le Foin, le seul podcast qui t'aide à y voir plus clair dans l'alimentation de ton cheval. Moi c'est Audrey, l'hôte de ce podcast, et je suis nutritionniste équin formée à AgroParisTech par l'association française Zootechnie. Je te propose des bilans nutritionnels individualisés ainsi que des formations en ligne pour te permettre de prendre en main facilement l'alimentation de ton compagnon en crinière. La mission de ce podcast, c'est de t'aider à faire des choix éclairés pour l'alimentation de ton cheval en te fournissant... les informations dont tu as besoin pour faire ces choix. Avant de lancer cet épisode, je te rappelle que tu peux t'abonner au podcast depuis ta plateforme d'écoute préférée pour ne louper aucune sortie d'épisode. Tu peux également t'abonner à la newsletter, ainsi qu'au compte Instagram at murmure.animal afin de recevoir plein de réflexions supplémentaires. Tous les liens sont en description de cet épisode. Je te souhaite une bonne écoute où que tu sois, mais si tu vois ton cheval aujourd'hui, fais-lui plein de gratuits de ma part. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Bonheur est dans le Foin. Aujourd'hui, tu l'as vu dans le titre, on va parler de la transition herbe-foin-foin-herbe. Alors cet épisode est sorti le 5 février, donc du coup je vais parler plutôt de la période où le cheval a été au foin pendant l'hiver et va passer à une alimentation basée sur de l'herbe au cours des prochaines semaines. Mais si des fois tu écoutes cet épisode au mois d'octobre... sache que tous les principes vont également pouvoir s'adapter, vont pouvoir être retranscrits quand ton cheval va passer d'une alimentation à base d'herbe vers une alimentation à base de foin. Et bien évidemment, cet épisode, je suis désolée, ne s'applique pas aux chevaux qui sont nourris au foin toute l'année ou aux chevaux qui sont nourris à l'herbe toute l'année. Ça existe aussi. Donc en fait, cet épisode, désolée, ne va pas spécialement vous concerner. Pas de problème, allez en réécouter un ancien. ou écouter cet épisode parce que peut-être qu'un jour, ça te concernera avec ton cheval, peut-être qu'un jour, ton cheval fera une transition herbe-foin. Toujours est-il que dans la majorité des cas, en cette période de l'année, en ce début février, les gérants de pension vont commencer à se poser la question de remettre nos chevaux à l'herbe et que la majorité des chevaux sont en fait nourris au foin en hiver et à l'herbe en été. Et que du coup, on a deux périodes de transition dans l'année. Donc là, on est, comme dit, en février, et l'herbe a commencé à pousser. Alors, moi, on m'a dit une fois, l'herbe commence à pousser quand les oiseaux commencent à chanter. Ouais, ok. Bon, il nous faudrait un petit peu plus de critères, parce que moi, les oiseaux, là, ils chantent déjà, et je peux dire que l'herbe, elle ne pousse pas. Alors, en général, l'herbe commence à pousser quand il fait plus de 10 degrés. dans la journée, qu'il y a du soleil et qu'on a un taux d'humidité qui est relativement stable. Il faut qu'il y ait de l'humidité. Donc pour les personnes qui sont dans le sud, vous n'en avez peut-être pas encore de la France. Mais nous, moi je suis en Ile-de-France, on n'a pas de problème d'humidité. On en a presque même un peu trop. Donc honnêtement, l'herbe va commencer à pousser quand il va faire plus de 10 degrés et du soleil dans la journée. Et cette période où l'herbe pousse beaucoup... Donc en fait, la période mars-avril et encore un petit peu mai, on va dire de mi-mars à mi-mai, pour moi qui suis en Ile-de-France, mais encore une fois, c'est à réadapter selon votre localisation géographique. Mais la période où l'herbe pousse énormément, c'est une période où l'herbe est riche en énergie et donc va transmettre beaucoup d'énergie à notre cheval. Et cette énergie va avoir tendance à causer de la prise de poids. Notre cheval va avoir tendance à prendre du poids. au printemps. Pour certains chevaux, c'est très bien parce qu'ils sont un peu trop maigres, donc avoir de l'herbe, ça va être bien pour eux parce que du coup, ils vont pouvoir reprendre du poids. Mais pour certains chevaux qui n'ont pas assez maigri en hiver, de continuer à prendre du poids, ça peut être un petit peu cata et on va peut-être frôler la fourbure. Ce que je ne te souhaite pas, ce que je ne souhaite pas à ton cheval. Et c'est pour ça que dans cet épisode, on va parler de la transition. On va déjà commencer par faire un point sur le microbiote du cheval et en fait répondre à la question comment digère le cheval. Le cheval a une digestion qui est principalement microbienne. Si on fait le comparatif avec nous, humains, nous on a une digestion qui est principalement enzymatique. Donc on a une digestion chimique. Et entre guillemets, on se débrouille tout seul pour faire notre digestion. C'est notre corps qui va produire ce qu'il y a besoin pour la digestion. Pour le cheval, c'est... un petit peu différent. C'est beaucoup différent, ok. Sa digestion est principalement microbienne. C'est-à-dire qu'il a des petits micro-organismes qui vivent dans son intestin, principalement dans son gros intestin, et ce sont ces micro-organismes qui vont se charger de disséquer, déchiqueter, réduire les aliments du cheval en nutriments qui sont absorbables par son corps. Donc il y a un effet de symbiose en fait. entre le cheval et son microbiote. Le cheval a aussi une digestion enzymatique et les humains ont aussi une digestion microbienne. Sauf que chez les humains, on a principalement une digestion enzymatique et chez les chevaux, on a principalement une digestion microbienne. Donc là, on va ignorer la digestion enzymatique chez le cheval et on va se concentrer sur la digestion microbienne du cheval qui représente la majorité de sa digestion. Donc, je vous l'ai dit, il y a des micro-organismes qui vivent dans le gros intestin du cheval. Et on va pouvoir potentiellement distinguer deux types de micro-organismes. Encore une fois, je suis sur de la vulgarisation. Donc les personnes qui touchent vraiment à l'alimentation du cheval ne tombent pas dessus. On est sur de la vulgarisation. Et on va avoir grosso modo deux types de micro-organismes qu'on va appeler les micro-organismes mangeurs d'herbes et les micro-organismes... mangeurs de foin. Ces deux populations vivent toutes les deux dans le microbiote du cheval, sauf que la population majoritaire, c'est celle qu'on nourrit. C'est celle qui est nourrie par ce qu'on donne au cheval. Donc quand notre cheval est en ce moment au foin, on va avoir beaucoup de micro-organismes mangeurs de foin. Ceux-là sont présents en très grande quantité et on va quand même avoir assez de micro-organismes. un petit peu de micro-organismes mangeurs d'herbes, on va dire. Il en reste toujours un petit peu dans les gros intestins de notre cheval. Et à l'inverse, à l'été, dans l'intestin de notre cheval, il va y avoir énormément de micro-organismes mangeurs d'herbes et peu de micro-organismes capables de digérer du foin. Mais les deux sont toujours présents. Le problème de notre transition herbe-foin, c'est que là, notre cheval est au foin. Donc il a beaucoup de micro-organismes mangeurs de foin, et il va passer à l'herbe. Donc qu'est-ce qui va se passer ? Il va y avoir un développement des micro-organismes, de la famille des micro-organismes mangeurs d'herbe, et il va y avoir une mort. Il va y avoir une mort des micro-organismes mangeurs de foin. En fait, on ne les nourrit plus, donc ils meurent, clairement, brutalement. Simplification. On simplifie ça, mais c'est ce qui va se passer. Nos micro-organismes mangeurs de foin, on ne va plus les nourrir. ils vont mourir de faim, donc ils vont devoir être sortis du corps du cheval. Ils vont devoir être sortis du corps du cheval, ils vont devoir être expulsés du corps du cheval. Et donc le problème de la transition, c'est que des fois on la fait trop vite. Et qu'est-ce qui se passe quand notre transition herbe-foin se passe trop vite ? C'est qu'en fait on va... On va passer notre cheval du coup du jour au lendemain à l'herbe. On va prendre le cas le plus drastique. Notre cheval est sur un paddock où il n'y a que du foin, il n'y a pas d'herbe. Et du jour au lendemain, on ne le met que dans de l'herbe où il n'y a pas de foin. C'est le schéma le plus extrême, mais c'est celui qu'on va prendre du coup pour bien illustrer les choses. Qu'est-ce qui va se passer du coup du jour au lendemain ? Du jour au lendemain, nos micro-organismes mangeurs de foin n'ont plus à manger. Donc ils vont mourir d'un coup, brutalement. ils vont mourir et ça va prendre 3-4 jours pour qu'ils meurent. On va dire qu'ils n'ont plus à manger, ils vont mourir d'un coup. Mais nos micro-organismes mangeurs d'herbes, il va leur falloir un peu plus de temps pour grandir, pour faire proliférer leur famille. Il va falloir plus de temps pour qu'ils se développent et donc qu'ils soient capables de digérer toute la quantité d'herbes qui est reçue. Parce que notre cheval va avoir d'un coup de grande quantité d'herbes, mais peu de micro-organismes mangeurs de foin. Et du coup, il ne peut pas digérer toute l'herbe qu'il va manger. Ce phénomène de transition trop rapide, donc les micro-organismes qui d'un coup vont mourir trop vite, et les autres qui n'auront pas eu le temps de se reproduire en fonction, de se développer en fonction, pour assurer la digestion de la quantité d'herbe qui va arriver, va avoir deux impacts. La première, vous l'aurez compris, c'est que notre cheval va moins bien digérer l'herbe. Donc notre cheval va avoir un moment donné où il va manquer potentiellement de nutriments. C'est pour ça qu'on peut avoir des chevaux qui vont perdre du poids, brutalement. au moment où il n'est pas salaire, ce qui n'est pas logique, c'est le moment où il devrait prendre du poids. Mais le fait de le faire trop brutalement, ça peut avoir des chevaux qui vont perdre de l'état. Là, c'est compliqué quand on a des chevaux qui sont fragiles Et c'est compliqué tout court, parce qu'en fait, c'est un gros changement pour l'organisme, qui doit s'habituer. Au meilleur des cas, vous allez avoir un cheval qui est plus fatigué, au pire, vous allez avoir un cheval qui va perdre du poids, qui va déclencher des maladies, etc. Ça, c'est d'un côté. du côté des micro-organismes mangeurs d'herbes qui n'ont pas eu le temps de se développer. Du côté des micro-organismes mangeurs de foin, ils vont devoir, comme dit, être expulsés. Normalement, ils sont expulsés par les crotins. Mais quand ils meurent comme ça, massivement, il y a une partie qui est aussi recyclée par le sang du cheval. Donc ces micro-organismes vont provoquer un choc dans l'organisme du cheval. Et ce choc de trop de micro-organismes qui meurent d'un coup, va pouvoir causer des problèmes comme des fourbures. Les fourbures, ça peut être lié à un changement brutal d'alimentation, pas forcément une prise de poids, pas forcément associé à une prise de poids, mais un changement brutal d'alimentation, ça peut causer une fourbure. C'est une des causes des fourbures. Les autres symptômes d'une transition plus rapide, un symptôme grave également, ça peut être la colique. Notre cheval qui va avoir des grosses douleurs d'estomac. des grosses coliques parce que ces micro-organismes vont mourir d'un coup, il va falloir les expulser d'un coup, ce que l'organisme n'est pas forcément capable de faire, et donc ça peut causer des coliques. Et un symptôme de transition trop rapide, qui est entre guillemets moins mortel, que la colique ou la fourbure, ça va être les diarrhées. Les diarrhées, ça va être le premier symptôme d'une transition trop rapide. Donc soit les crottins de votre cheval qui d'un coup sont moins moulés, ou... ce qu'on appelle du syndrome fécal anal, S-E-A, syndrome d'écoulement anal, excusez-moi, donc syndrome d'écoulement anal, ça va être quand votre cheval va faire un crotin qui est relativement bien moulé, mais que juste avant ou juste après le crotin, il va y avoir un écoulement de liquide qui sort de l'anus, qui est du coup mélangé à du crotin, mais qui est principalement liquide, et c'est ce qui va faire les coulures qu'on voit sur les postérieurs des chevaux. Donc ça, en général, une diarrhée, ce n'est pas mortel. Un syndrome d'écoulement anal, ce n'est pas mortel. Voilà, ce n'est pas mortel, mais c'est quand même un gros symptôme à prendre en compte si vous voulez vérifier que la transition alimentaire de votre cheval du foin vers l'herbe n'est pas trop rapide. Et du coup, comment on fait pour limiter ces symptômes d'une transition trop rapide ? Donc pour... S'épargner le risque de fourbure, s'épargner le risque de colique, s'épargner les diarrhées, qui sont quand même des symptômes que votre cheval digère moins bien. Et, de moindre mesure, aussi une baisse de performance de votre cheval, si vous êtes concerné. Donc, pour s'éviter ces symptômes d'une transition alimentaire trop rapide, la solution, elle est dans la question, ça va être d'allonger cette durée de transition. ça va être de passer sur une transition qui va se faire sur 3 à 4 semaines, voire plus selon votre cheval. Si vous avez un vieux cheval, si vous avez un cheval avec une pathologie métabolique, plus longue sera cette période de transition, mieux ce sera. Dans l'idée, du coup, ce que vous allez faire, c'est que, admettons encore une fois que votre cheval est uniquement au foin, vous allez au début l'emmener brouter pendant 10 minutes sur une parcelle d'herbe, pendant 2-3 jours, puis pendant 20 minutes, pendant 2-3 jours. puis pendant 30 minutes, pendant 2-3 jours, puis vous allez le faire pendant 1 heure, pendant 2-3 jours, puis 2 heures, etc. Donc l'idée, c'est de faire une transition qui est la plus lente et la plus progressive possible. L'idée, ce n'est pas de mettre votre cheval pendant 4 heures d'un coup à l'herbe. Mais vous vous dites, oh putain, le bordel ! Oh là là là là, comment je vais faire pour gérer ça ? Moi, je ne peux pas gérer ça, mon cheval, il est en pension. Il est actuellement en paddock où il n'a que du chouin. Et moi, mon gérant de pension, il m'a dit qu'en fait, le 1er avril, il n'est pas salaire. Il fait comme ça dans ma pension. Tout le reste est vraiment génial pour ma pension. Mais alors, le gérant, il fait ça. Donc du coup, je reste. Comment je fais, Audrey ? Comment je fais pour y gérer ? Parce qu'en plus, peut-être que vous n'y passez que trois fois par semaine. Alors, deux options. Si vous avez une gérance comme ça, qui ne fait pas de transition alimentaire entre le foin et l'herbe. La première, c'est de faire brouter son cheval quand on vient. C'est de le faire brouter, de faire notre transition, encore une fois, la plus lente et la plus progressive possible. C'est pour ça que je vous enregistrerai cet épisode au 5 février. C'est parce que si votre gérant de pension vous annonce un passage à l'herbe, par exemple le 1er avril, il va falloir s'y mettre. Donc à partir de demain, vous pouvez emmener votre cheval brouter pendant 10 minutes quand vous venez. Encore une fois, l'idéal serait de venir régulièrement et de pouvoir faire cette transition régulièrement. Enfin, de faire cette transition la plus progressivement possible. Je sais qu'on a des vides humains, je sais qu'on a un travail, je sais qu'on a toutes choses à gérer. que d'aller faire brouter notre cheval. En fait, les premiers jours, ce n'est pas très compliqué de faire brouter notre cheval 10, 15, 30, 40 minutes. Ce n'est pas forcément le plus compliqué pour nous. Là où ça va devenir chiant, c'est quand on va devoir faire brouter notre cheval 3-4 heures. 3-4 heures, c'est compliqué parce que ça veut dire que 3-4 heures, vous ne pouvez pas forcément rentrer chez vous et revenir. Ou 3-4 heures, vous ne pouvez pas forcément rester sur place. Là, ça devient un peu compliqué. Donc encore une fois, l'idée, c'est de faire du mieux qu'on peut. Sans se faire virer, sans partir en dépression, sans sacrifier toute sa famille à côté. L'idée, c'est de faire du mieux qu'on peut avec tous les autres paramètres. Une autre solution pour améliorer la transition, ça va être d'accompagner cette transition avec des probiotiques. Des probiotiques, pas des prébiotiques. Les prébiotiques, c'est ce que je vous ai dit, c'est l'herbe ou le foin. Les probiotiques, c'est en fait la population de micro-organismes. les mangeurs d'herbes ou les mangeurs de foin. Les probiotiques qu'on trouve dans le commerce sont indifférenciés. Les seuls qu'on trouve en France, métropolitaine, ce sont des probiotiques qui sont indifférenciés. Donc ça va être des probiotiques où les micro-organismes ne sont pas encore spécialisés. Ils ne sont pas spécialisés soit mangeurs de foin, soit mangeurs d'herbes. Donc l'idée d'en donner à votre cheval, pendant cette période de transition, ça va être de permettre aux micro-organismes mangeurs d'herbes de se développer plus rapidement. Vous allez les forcer à adopter des autres membres de leur famille. Vous allez les forcer à adopter leurs cousins. Donc ils vont rentrer dans la famille des micro-organismes mangeurs d'herbes. Donc ça peut être intéressant de donner des probiotiques en ce moment à nos chevaux. Et le dernier point, quand on n'a pas le choix, ça va être de surveiller pour anticiper. Ça va être... En fait, on va savoir. On va se dire, OK, moi j'ai vraiment pas le choix. On reprend notre exemple avec le gérant de pension qui met les chevaux au pré le 1er avril. Je prends cet exemple parce que je l'ai vécu. Qu'est-ce qu'on va faire ? À chaque fois qu'on y va, on va faire brouter notre cheval. On va prendre une partie de notre temps pour faire brouter notre cheval. Et après, le 1er, 2, 3, 4, et après d'avril, pendant 3, 4 semaines, donc tout le mois d'avril, on va observer notre cheval et on va observer les signes de fourbure, on va observer les signes de clinique et des coliques. on va observer les diarrhées, les écoulements anales, et on va travailler avec le vétérinaire pour améliorer ces points-là. On ne va pas faire du préventif, on va faire du curatif, et on va anticiper les problèmes. On sait qu'on va potentiellement avoir des problèmes, et on va mettre en place une surveillance pour ces problèmes. C'est ça qu'on va faire. Voilà, voilà l'objectif. Et donc du coup, ben... On refait pareil au mois d'octobre. Quand on refait la transition de l'herbe vers le foin, c'est pareil. Donc là, ça va être un peu plus facile, on va dire, puisque vous allez donner par exemple une ration de foin à votre cheval. Quand vous êtes au pensage, vous mettez une ration de foin à votre cheval. Et puis votre cheval va pouvoir, au fur et à mesure, vous allez donner de plus en plus de portions de foin. Et votre cheval va pouvoir augmenter sa quantité de micro-organismes mangeurs de foin. Il y a une solution dont j'ai oublié de parler. Une solution dont j'ai oublié de parler, c'est de potentiellement laisser le cheval au cheval. De le faire vivre au pré toute l'année, mais avec du foin. Et donc, les gérants de tension qui le font le voient très bien. En fait, les chevaux vont manger progressivement de plus en plus de foin, de moins en moins d'herbe. Donc ça, ça peut être une solution moins contrôlée que la solution de chronomètre combien de temps mon cheval passe à l'herbe et au foin. Mais ça peut être une solution à faire, en fait, de dire, par exemple, en ce moment, à votre gérant de pension, en fait, est-ce que tu ne veux pas ouvrir les prés et puis laisser les chevaux choisir ? Toujours en faisant attention à l'apportance des prés, c'est un gros critère pour les gérants de pension. Voilà, voilà, pour ce programme, pour cet épisode de podcast. Et du coup, c'est vrai que dans les prochains mois au niveau alimentation, on va de plus en plus parler d'herbes. Honnêtement, je vais arrêter de vous parler de foin. C'est bon, on va y passer. des problématiques alimentaires qui sont liées à l'herbe. Et on va partir du coup sur un petit programme de podcast. d'épisodes de podcast dédiés aux chevals qui mangent de l'herbe. Et c'est le moment où je vous rappelle aussi qu'on entend de plus en plus parler des analyses de foin. Les analyses de foin pour connaître l'alimentation de notre cheval rentrent de plus en plus dans le vocabulaire des personnes. Et c'est le moment aussi de vous rappeler qu'on peut faire une analyse d'herbe. Oui, c'est possible de faire une analyse d'herbe et donc de connaître les apports nutritionnels de l'herbe. Alors ok, à un instant T, parce que l'herbe évolue beaucoup, mais il y a des paramètres de l'herbe qui n'évoluent pas des masses, et ces paramètres, ça va être les minéraux. Donc les minéraux ne vont pas des masses changer au cours de la pousse de l'herbe. Et du coup, ça peut être intéressant, si ton cheval est à l'herbe la majorité de l'année, ça peut être intéressant de faire une analyse d'herbe pour savoir ce que ton cheval mange, et quelles sont potentiellement ses carences ou ses déséquilibres en minéraux, pour les corriger. Si tu veux une analyse d'herbe, c'est aussi un service que je propose dans mes bilans nutritionnels. Les bilans nutritionnels que je propose sont systématiquement accompagnés d'une analyse de fourrage, soit d'herbe, soit de foin. On peut analyser l'herbe et on va rentrer dans la période où on va pouvoir analyser l'herbe pour savoir ce que notre cheval va manger au printemps, en été et au début de l'automne. Et si tu veux retrouver tous mes services de nutrition... c'est possible sur le site internet murmure-animal.com C'est fini pour cet épisode je te remercie pour ton écoute et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode lié à l'alimentation du cheval à l'herbe. A très vite !

Chapters

  • Introduction à la transition herbe-foin

    01:07

  • Pourquoi la transition est importante en février

    01:12

  • Comprendre le microbiote du cheval

    04:33

  • Les dangers d'une transition trop rapide

    07:26

  • Comment effectuer une transition réussie

    13:14

  • Conclusion et prochaines étapes

    20:01

Description

Dans cet épisode du podcast Le Bonheur est dans le Foin, on aborde une thématique essentielle à cette période de l'année : la transition alimentaire du foin à l'herbe. Si ton cheval a passé l'hiver à grignoter du foin, l'idée de retrouver de verts pâturages peut sembler idyllique. Mais attention, cette transition n'est pas sans risques.

Je t'explique pourquoi le changement brutal d'alimentation peut provoquer des problèmes digestifs, des diarrhées, des coliques, voire une redoutable fourbure. Tout ça à cause d'un déséquilibre des micro-organismes dans l'intestin du cheval. Mais pas de panique ! Je te guide étape par étape pour faire une transition douce et sécurisée, en respectant le temps nécessaire à l'adaptation du microbiote de ton cheval.

On parle des bons gestes à adopter, des erreurs à éviter et je te partage des conseils pratiques pour prolonger la période de transition même si ton cheval est en pension et que les gestionnaires ne laissent pas toujours le choix. Je sais que ce n'est pas toujours facile, mais je t'aide à trouver des solutions adaptées à ta situation.

Alors, si tu veux passer un printemps serein et offrir à ton compagnon une alimentation bien gérée, cet épisode est fait pour toi ! Mets ton casque, prépare-toi à prendre quelques notes, et on se retrouve tout de suite dans Le Bonheur est dans le Foin.


Avant de se quitter…

Dans cet épisode je te parle des bilans nutritionnels avec analyse d'herbe, tu peux réserver celui de ton cheval en cliquant directement ici !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Le Bonheur est dans le Foin, le seul podcast qui t'aide à y voir plus clair dans l'alimentation de ton cheval. Moi c'est Audrey, l'hôte de ce podcast, et je suis nutritionniste équin formée à AgroParisTech par l'association française Zootechnie. Je te propose des bilans nutritionnels individualisés ainsi que des formations en ligne pour te permettre de prendre en main facilement l'alimentation de ton compagnon en crinière. La mission de ce podcast, c'est de t'aider à faire des choix éclairés pour l'alimentation de ton cheval en te fournissant... les informations dont tu as besoin pour faire ces choix. Avant de lancer cet épisode, je te rappelle que tu peux t'abonner au podcast depuis ta plateforme d'écoute préférée pour ne louper aucune sortie d'épisode. Tu peux également t'abonner à la newsletter, ainsi qu'au compte Instagram at murmure.animal afin de recevoir plein de réflexions supplémentaires. Tous les liens sont en description de cet épisode. Je te souhaite une bonne écoute où que tu sois, mais si tu vois ton cheval aujourd'hui, fais-lui plein de gratuits de ma part. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Bonheur est dans le Foin. Aujourd'hui, tu l'as vu dans le titre, on va parler de la transition herbe-foin-foin-herbe. Alors cet épisode est sorti le 5 février, donc du coup je vais parler plutôt de la période où le cheval a été au foin pendant l'hiver et va passer à une alimentation basée sur de l'herbe au cours des prochaines semaines. Mais si des fois tu écoutes cet épisode au mois d'octobre... sache que tous les principes vont également pouvoir s'adapter, vont pouvoir être retranscrits quand ton cheval va passer d'une alimentation à base d'herbe vers une alimentation à base de foin. Et bien évidemment, cet épisode, je suis désolée, ne s'applique pas aux chevaux qui sont nourris au foin toute l'année ou aux chevaux qui sont nourris à l'herbe toute l'année. Ça existe aussi. Donc en fait, cet épisode, désolée, ne va pas spécialement vous concerner. Pas de problème, allez en réécouter un ancien. ou écouter cet épisode parce que peut-être qu'un jour, ça te concernera avec ton cheval, peut-être qu'un jour, ton cheval fera une transition herbe-foin. Toujours est-il que dans la majorité des cas, en cette période de l'année, en ce début février, les gérants de pension vont commencer à se poser la question de remettre nos chevaux à l'herbe et que la majorité des chevaux sont en fait nourris au foin en hiver et à l'herbe en été. Et que du coup, on a deux périodes de transition dans l'année. Donc là, on est, comme dit, en février, et l'herbe a commencé à pousser. Alors, moi, on m'a dit une fois, l'herbe commence à pousser quand les oiseaux commencent à chanter. Ouais, ok. Bon, il nous faudrait un petit peu plus de critères, parce que moi, les oiseaux, là, ils chantent déjà, et je peux dire que l'herbe, elle ne pousse pas. Alors, en général, l'herbe commence à pousser quand il fait plus de 10 degrés. dans la journée, qu'il y a du soleil et qu'on a un taux d'humidité qui est relativement stable. Il faut qu'il y ait de l'humidité. Donc pour les personnes qui sont dans le sud, vous n'en avez peut-être pas encore de la France. Mais nous, moi je suis en Ile-de-France, on n'a pas de problème d'humidité. On en a presque même un peu trop. Donc honnêtement, l'herbe va commencer à pousser quand il va faire plus de 10 degrés et du soleil dans la journée. Et cette période où l'herbe pousse beaucoup... Donc en fait, la période mars-avril et encore un petit peu mai, on va dire de mi-mars à mi-mai, pour moi qui suis en Ile-de-France, mais encore une fois, c'est à réadapter selon votre localisation géographique. Mais la période où l'herbe pousse énormément, c'est une période où l'herbe est riche en énergie et donc va transmettre beaucoup d'énergie à notre cheval. Et cette énergie va avoir tendance à causer de la prise de poids. Notre cheval va avoir tendance à prendre du poids. au printemps. Pour certains chevaux, c'est très bien parce qu'ils sont un peu trop maigres, donc avoir de l'herbe, ça va être bien pour eux parce que du coup, ils vont pouvoir reprendre du poids. Mais pour certains chevaux qui n'ont pas assez maigri en hiver, de continuer à prendre du poids, ça peut être un petit peu cata et on va peut-être frôler la fourbure. Ce que je ne te souhaite pas, ce que je ne souhaite pas à ton cheval. Et c'est pour ça que dans cet épisode, on va parler de la transition. On va déjà commencer par faire un point sur le microbiote du cheval et en fait répondre à la question comment digère le cheval. Le cheval a une digestion qui est principalement microbienne. Si on fait le comparatif avec nous, humains, nous on a une digestion qui est principalement enzymatique. Donc on a une digestion chimique. Et entre guillemets, on se débrouille tout seul pour faire notre digestion. C'est notre corps qui va produire ce qu'il y a besoin pour la digestion. Pour le cheval, c'est... un petit peu différent. C'est beaucoup différent, ok. Sa digestion est principalement microbienne. C'est-à-dire qu'il a des petits micro-organismes qui vivent dans son intestin, principalement dans son gros intestin, et ce sont ces micro-organismes qui vont se charger de disséquer, déchiqueter, réduire les aliments du cheval en nutriments qui sont absorbables par son corps. Donc il y a un effet de symbiose en fait. entre le cheval et son microbiote. Le cheval a aussi une digestion enzymatique et les humains ont aussi une digestion microbienne. Sauf que chez les humains, on a principalement une digestion enzymatique et chez les chevaux, on a principalement une digestion microbienne. Donc là, on va ignorer la digestion enzymatique chez le cheval et on va se concentrer sur la digestion microbienne du cheval qui représente la majorité de sa digestion. Donc, je vous l'ai dit, il y a des micro-organismes qui vivent dans le gros intestin du cheval. Et on va pouvoir potentiellement distinguer deux types de micro-organismes. Encore une fois, je suis sur de la vulgarisation. Donc les personnes qui touchent vraiment à l'alimentation du cheval ne tombent pas dessus. On est sur de la vulgarisation. Et on va avoir grosso modo deux types de micro-organismes qu'on va appeler les micro-organismes mangeurs d'herbes et les micro-organismes... mangeurs de foin. Ces deux populations vivent toutes les deux dans le microbiote du cheval, sauf que la population majoritaire, c'est celle qu'on nourrit. C'est celle qui est nourrie par ce qu'on donne au cheval. Donc quand notre cheval est en ce moment au foin, on va avoir beaucoup de micro-organismes mangeurs de foin. Ceux-là sont présents en très grande quantité et on va quand même avoir assez de micro-organismes. un petit peu de micro-organismes mangeurs d'herbes, on va dire. Il en reste toujours un petit peu dans les gros intestins de notre cheval. Et à l'inverse, à l'été, dans l'intestin de notre cheval, il va y avoir énormément de micro-organismes mangeurs d'herbes et peu de micro-organismes capables de digérer du foin. Mais les deux sont toujours présents. Le problème de notre transition herbe-foin, c'est que là, notre cheval est au foin. Donc il a beaucoup de micro-organismes mangeurs de foin, et il va passer à l'herbe. Donc qu'est-ce qui va se passer ? Il va y avoir un développement des micro-organismes, de la famille des micro-organismes mangeurs d'herbe, et il va y avoir une mort. Il va y avoir une mort des micro-organismes mangeurs de foin. En fait, on ne les nourrit plus, donc ils meurent, clairement, brutalement. Simplification. On simplifie ça, mais c'est ce qui va se passer. Nos micro-organismes mangeurs de foin, on ne va plus les nourrir. ils vont mourir de faim, donc ils vont devoir être sortis du corps du cheval. Ils vont devoir être sortis du corps du cheval, ils vont devoir être expulsés du corps du cheval. Et donc le problème de la transition, c'est que des fois on la fait trop vite. Et qu'est-ce qui se passe quand notre transition herbe-foin se passe trop vite ? C'est qu'en fait on va... On va passer notre cheval du coup du jour au lendemain à l'herbe. On va prendre le cas le plus drastique. Notre cheval est sur un paddock où il n'y a que du foin, il n'y a pas d'herbe. Et du jour au lendemain, on ne le met que dans de l'herbe où il n'y a pas de foin. C'est le schéma le plus extrême, mais c'est celui qu'on va prendre du coup pour bien illustrer les choses. Qu'est-ce qui va se passer du coup du jour au lendemain ? Du jour au lendemain, nos micro-organismes mangeurs de foin n'ont plus à manger. Donc ils vont mourir d'un coup, brutalement. ils vont mourir et ça va prendre 3-4 jours pour qu'ils meurent. On va dire qu'ils n'ont plus à manger, ils vont mourir d'un coup. Mais nos micro-organismes mangeurs d'herbes, il va leur falloir un peu plus de temps pour grandir, pour faire proliférer leur famille. Il va falloir plus de temps pour qu'ils se développent et donc qu'ils soient capables de digérer toute la quantité d'herbes qui est reçue. Parce que notre cheval va avoir d'un coup de grande quantité d'herbes, mais peu de micro-organismes mangeurs de foin. Et du coup, il ne peut pas digérer toute l'herbe qu'il va manger. Ce phénomène de transition trop rapide, donc les micro-organismes qui d'un coup vont mourir trop vite, et les autres qui n'auront pas eu le temps de se reproduire en fonction, de se développer en fonction, pour assurer la digestion de la quantité d'herbe qui va arriver, va avoir deux impacts. La première, vous l'aurez compris, c'est que notre cheval va moins bien digérer l'herbe. Donc notre cheval va avoir un moment donné où il va manquer potentiellement de nutriments. C'est pour ça qu'on peut avoir des chevaux qui vont perdre du poids, brutalement. au moment où il n'est pas salaire, ce qui n'est pas logique, c'est le moment où il devrait prendre du poids. Mais le fait de le faire trop brutalement, ça peut avoir des chevaux qui vont perdre de l'état. Là, c'est compliqué quand on a des chevaux qui sont fragiles Et c'est compliqué tout court, parce qu'en fait, c'est un gros changement pour l'organisme, qui doit s'habituer. Au meilleur des cas, vous allez avoir un cheval qui est plus fatigué, au pire, vous allez avoir un cheval qui va perdre du poids, qui va déclencher des maladies, etc. Ça, c'est d'un côté. du côté des micro-organismes mangeurs d'herbes qui n'ont pas eu le temps de se développer. Du côté des micro-organismes mangeurs de foin, ils vont devoir, comme dit, être expulsés. Normalement, ils sont expulsés par les crotins. Mais quand ils meurent comme ça, massivement, il y a une partie qui est aussi recyclée par le sang du cheval. Donc ces micro-organismes vont provoquer un choc dans l'organisme du cheval. Et ce choc de trop de micro-organismes qui meurent d'un coup, va pouvoir causer des problèmes comme des fourbures. Les fourbures, ça peut être lié à un changement brutal d'alimentation, pas forcément une prise de poids, pas forcément associé à une prise de poids, mais un changement brutal d'alimentation, ça peut causer une fourbure. C'est une des causes des fourbures. Les autres symptômes d'une transition plus rapide, un symptôme grave également, ça peut être la colique. Notre cheval qui va avoir des grosses douleurs d'estomac. des grosses coliques parce que ces micro-organismes vont mourir d'un coup, il va falloir les expulser d'un coup, ce que l'organisme n'est pas forcément capable de faire, et donc ça peut causer des coliques. Et un symptôme de transition trop rapide, qui est entre guillemets moins mortel, que la colique ou la fourbure, ça va être les diarrhées. Les diarrhées, ça va être le premier symptôme d'une transition trop rapide. Donc soit les crottins de votre cheval qui d'un coup sont moins moulés, ou... ce qu'on appelle du syndrome fécal anal, S-E-A, syndrome d'écoulement anal, excusez-moi, donc syndrome d'écoulement anal, ça va être quand votre cheval va faire un crotin qui est relativement bien moulé, mais que juste avant ou juste après le crotin, il va y avoir un écoulement de liquide qui sort de l'anus, qui est du coup mélangé à du crotin, mais qui est principalement liquide, et c'est ce qui va faire les coulures qu'on voit sur les postérieurs des chevaux. Donc ça, en général, une diarrhée, ce n'est pas mortel. Un syndrome d'écoulement anal, ce n'est pas mortel. Voilà, ce n'est pas mortel, mais c'est quand même un gros symptôme à prendre en compte si vous voulez vérifier que la transition alimentaire de votre cheval du foin vers l'herbe n'est pas trop rapide. Et du coup, comment on fait pour limiter ces symptômes d'une transition trop rapide ? Donc pour... S'épargner le risque de fourbure, s'épargner le risque de colique, s'épargner les diarrhées, qui sont quand même des symptômes que votre cheval digère moins bien. Et, de moindre mesure, aussi une baisse de performance de votre cheval, si vous êtes concerné. Donc, pour s'éviter ces symptômes d'une transition alimentaire trop rapide, la solution, elle est dans la question, ça va être d'allonger cette durée de transition. ça va être de passer sur une transition qui va se faire sur 3 à 4 semaines, voire plus selon votre cheval. Si vous avez un vieux cheval, si vous avez un cheval avec une pathologie métabolique, plus longue sera cette période de transition, mieux ce sera. Dans l'idée, du coup, ce que vous allez faire, c'est que, admettons encore une fois que votre cheval est uniquement au foin, vous allez au début l'emmener brouter pendant 10 minutes sur une parcelle d'herbe, pendant 2-3 jours, puis pendant 20 minutes, pendant 2-3 jours. puis pendant 30 minutes, pendant 2-3 jours, puis vous allez le faire pendant 1 heure, pendant 2-3 jours, puis 2 heures, etc. Donc l'idée, c'est de faire une transition qui est la plus lente et la plus progressive possible. L'idée, ce n'est pas de mettre votre cheval pendant 4 heures d'un coup à l'herbe. Mais vous vous dites, oh putain, le bordel ! Oh là là là là, comment je vais faire pour gérer ça ? Moi, je ne peux pas gérer ça, mon cheval, il est en pension. Il est actuellement en paddock où il n'a que du chouin. Et moi, mon gérant de pension, il m'a dit qu'en fait, le 1er avril, il n'est pas salaire. Il fait comme ça dans ma pension. Tout le reste est vraiment génial pour ma pension. Mais alors, le gérant, il fait ça. Donc du coup, je reste. Comment je fais, Audrey ? Comment je fais pour y gérer ? Parce qu'en plus, peut-être que vous n'y passez que trois fois par semaine. Alors, deux options. Si vous avez une gérance comme ça, qui ne fait pas de transition alimentaire entre le foin et l'herbe. La première, c'est de faire brouter son cheval quand on vient. C'est de le faire brouter, de faire notre transition, encore une fois, la plus lente et la plus progressive possible. C'est pour ça que je vous enregistrerai cet épisode au 5 février. C'est parce que si votre gérant de pension vous annonce un passage à l'herbe, par exemple le 1er avril, il va falloir s'y mettre. Donc à partir de demain, vous pouvez emmener votre cheval brouter pendant 10 minutes quand vous venez. Encore une fois, l'idéal serait de venir régulièrement et de pouvoir faire cette transition régulièrement. Enfin, de faire cette transition la plus progressivement possible. Je sais qu'on a des vides humains, je sais qu'on a un travail, je sais qu'on a toutes choses à gérer. que d'aller faire brouter notre cheval. En fait, les premiers jours, ce n'est pas très compliqué de faire brouter notre cheval 10, 15, 30, 40 minutes. Ce n'est pas forcément le plus compliqué pour nous. Là où ça va devenir chiant, c'est quand on va devoir faire brouter notre cheval 3-4 heures. 3-4 heures, c'est compliqué parce que ça veut dire que 3-4 heures, vous ne pouvez pas forcément rentrer chez vous et revenir. Ou 3-4 heures, vous ne pouvez pas forcément rester sur place. Là, ça devient un peu compliqué. Donc encore une fois, l'idée, c'est de faire du mieux qu'on peut. Sans se faire virer, sans partir en dépression, sans sacrifier toute sa famille à côté. L'idée, c'est de faire du mieux qu'on peut avec tous les autres paramètres. Une autre solution pour améliorer la transition, ça va être d'accompagner cette transition avec des probiotiques. Des probiotiques, pas des prébiotiques. Les prébiotiques, c'est ce que je vous ai dit, c'est l'herbe ou le foin. Les probiotiques, c'est en fait la population de micro-organismes. les mangeurs d'herbes ou les mangeurs de foin. Les probiotiques qu'on trouve dans le commerce sont indifférenciés. Les seuls qu'on trouve en France, métropolitaine, ce sont des probiotiques qui sont indifférenciés. Donc ça va être des probiotiques où les micro-organismes ne sont pas encore spécialisés. Ils ne sont pas spécialisés soit mangeurs de foin, soit mangeurs d'herbes. Donc l'idée d'en donner à votre cheval, pendant cette période de transition, ça va être de permettre aux micro-organismes mangeurs d'herbes de se développer plus rapidement. Vous allez les forcer à adopter des autres membres de leur famille. Vous allez les forcer à adopter leurs cousins. Donc ils vont rentrer dans la famille des micro-organismes mangeurs d'herbes. Donc ça peut être intéressant de donner des probiotiques en ce moment à nos chevaux. Et le dernier point, quand on n'a pas le choix, ça va être de surveiller pour anticiper. Ça va être... En fait, on va savoir. On va se dire, OK, moi j'ai vraiment pas le choix. On reprend notre exemple avec le gérant de pension qui met les chevaux au pré le 1er avril. Je prends cet exemple parce que je l'ai vécu. Qu'est-ce qu'on va faire ? À chaque fois qu'on y va, on va faire brouter notre cheval. On va prendre une partie de notre temps pour faire brouter notre cheval. Et après, le 1er, 2, 3, 4, et après d'avril, pendant 3, 4 semaines, donc tout le mois d'avril, on va observer notre cheval et on va observer les signes de fourbure, on va observer les signes de clinique et des coliques. on va observer les diarrhées, les écoulements anales, et on va travailler avec le vétérinaire pour améliorer ces points-là. On ne va pas faire du préventif, on va faire du curatif, et on va anticiper les problèmes. On sait qu'on va potentiellement avoir des problèmes, et on va mettre en place une surveillance pour ces problèmes. C'est ça qu'on va faire. Voilà, voilà l'objectif. Et donc du coup, ben... On refait pareil au mois d'octobre. Quand on refait la transition de l'herbe vers le foin, c'est pareil. Donc là, ça va être un peu plus facile, on va dire, puisque vous allez donner par exemple une ration de foin à votre cheval. Quand vous êtes au pensage, vous mettez une ration de foin à votre cheval. Et puis votre cheval va pouvoir, au fur et à mesure, vous allez donner de plus en plus de portions de foin. Et votre cheval va pouvoir augmenter sa quantité de micro-organismes mangeurs de foin. Il y a une solution dont j'ai oublié de parler. Une solution dont j'ai oublié de parler, c'est de potentiellement laisser le cheval au cheval. De le faire vivre au pré toute l'année, mais avec du foin. Et donc, les gérants de tension qui le font le voient très bien. En fait, les chevaux vont manger progressivement de plus en plus de foin, de moins en moins d'herbe. Donc ça, ça peut être une solution moins contrôlée que la solution de chronomètre combien de temps mon cheval passe à l'herbe et au foin. Mais ça peut être une solution à faire, en fait, de dire, par exemple, en ce moment, à votre gérant de pension, en fait, est-ce que tu ne veux pas ouvrir les prés et puis laisser les chevaux choisir ? Toujours en faisant attention à l'apportance des prés, c'est un gros critère pour les gérants de pension. Voilà, voilà, pour ce programme, pour cet épisode de podcast. Et du coup, c'est vrai que dans les prochains mois au niveau alimentation, on va de plus en plus parler d'herbes. Honnêtement, je vais arrêter de vous parler de foin. C'est bon, on va y passer. des problématiques alimentaires qui sont liées à l'herbe. Et on va partir du coup sur un petit programme de podcast. d'épisodes de podcast dédiés aux chevals qui mangent de l'herbe. Et c'est le moment où je vous rappelle aussi qu'on entend de plus en plus parler des analyses de foin. Les analyses de foin pour connaître l'alimentation de notre cheval rentrent de plus en plus dans le vocabulaire des personnes. Et c'est le moment aussi de vous rappeler qu'on peut faire une analyse d'herbe. Oui, c'est possible de faire une analyse d'herbe et donc de connaître les apports nutritionnels de l'herbe. Alors ok, à un instant T, parce que l'herbe évolue beaucoup, mais il y a des paramètres de l'herbe qui n'évoluent pas des masses, et ces paramètres, ça va être les minéraux. Donc les minéraux ne vont pas des masses changer au cours de la pousse de l'herbe. Et du coup, ça peut être intéressant, si ton cheval est à l'herbe la majorité de l'année, ça peut être intéressant de faire une analyse d'herbe pour savoir ce que ton cheval mange, et quelles sont potentiellement ses carences ou ses déséquilibres en minéraux, pour les corriger. Si tu veux une analyse d'herbe, c'est aussi un service que je propose dans mes bilans nutritionnels. Les bilans nutritionnels que je propose sont systématiquement accompagnés d'une analyse de fourrage, soit d'herbe, soit de foin. On peut analyser l'herbe et on va rentrer dans la période où on va pouvoir analyser l'herbe pour savoir ce que notre cheval va manger au printemps, en été et au début de l'automne. Et si tu veux retrouver tous mes services de nutrition... c'est possible sur le site internet murmure-animal.com C'est fini pour cet épisode je te remercie pour ton écoute et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode lié à l'alimentation du cheval à l'herbe. A très vite !

Chapters

  • Introduction à la transition herbe-foin

    01:07

  • Pourquoi la transition est importante en février

    01:12

  • Comprendre le microbiote du cheval

    04:33

  • Les dangers d'une transition trop rapide

    07:26

  • Comment effectuer une transition réussie

    13:14

  • Conclusion et prochaines étapes

    20:01

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