Speaker #0Bienvenue dans le podcast Le Bonheur est dans le Foin, le seul podcast qui t'aide à y voir plus clair dans l'alimentation de ton cheval. Moi c'est Audrey, l'hôte de ce podcast, et je suis nutritionniste équin formée à AgroParisTech par l'association française Zootechnie. Je te propose des bilans nutritionnels individualisés ainsi que des formations en ligne pour te permettre de prendre en main facilement l'alimentation de ton compagnon en crinière. La mission de ce podcast, c'est de t'aider à faire des choix éclairés pour l'alimentation de ton cheval en te fournissant... les informations dont tu as besoin pour faire ces choix. Avant de lancer cet épisode, je te rappelle que tu peux t'abonner au podcast depuis ta plateforme d'écoute préférée pour ne louper aucune sortie d'épisode. Tu peux également t'abonner à la newsletter, ainsi qu'au compte Instagram at murmure.animal afin de recevoir plein de réflexions supplémentaires. Tous les liens sont en description de cet épisode. Je te souhaite une bonne écoute où que tu sois, mais si tu vois ton cheval aujourd'hui, fais-lui plein de gratuits de ma part. Et bonjour ! On se retrouve aujourd'hui pour l'épisode 6 du podcast Le Bonheur dans le Foin et comme promis dans l'épisode précédent, aujourd'hui on va parler pognon. On va parler argent, on va parler de combien ça coûte l'alimentation de son cheval. Et pour ça, je vais me baser sur un peu la structure de l'épisode 1, c'est-à-dire l'épisode sur les composants de base de l'alimentation équine, où je te parlais... Du fourrage, où je te parlais des protéines, où je te parlais des minéraux et des vitamines. Donc du coup, on va diviser dans cet épisode le coût du fourrage, le coût des protéines et le coût des minéraux et vitamines. Et on verra dans une dernière partie le coût de l'absence de ce fourrage, ces protéines ou ces minéraux et vitamines. Donc du coup, on va attaquer tout de suite par le coût du fourrage. Alors, ne me tombez pas dessus les sudistes ! Je sais que pour vous, le fourrage est beaucoup, beaucoup plus cher que pour, par exemple, les personnes qui nous écoutent depuis la Normandie. Il y a une énorme disparité du coût du fourrage pour les chevaux selon la région dans laquelle on est. Alors déjà, par fourrage, on va entendre du foin ou de l'herbe que l'on retrouve... en quantité dans certaines régions, que l'on retrouve en moyenne quantité dans d'autres régions, et que l'on retrouve en très très faible quantité dans les régions notamment du Sud, mais aussi un peu de l'Île-de-France. Donc je vais vous prendre plutôt trois cas, on va dire, on va prendre le cas Normandie, on va prendre le cas Île-de-France, et on va prendre le cas Sud, pour le fourrage. Et donc, pour vous parler... Du fourrage, je vais commencer par la généralité, c'est-à-dire on va prendre un cheval moyen de 500 kg. Ce cheval de 500 kg doit manger, je vais prendre l'exemple du foin, parce qu'en fait c'est ce qui est vraiment le plus facile à quantifier. On va dire qu'on a des prix à la tonne, alors que pour l'herbe, on n'a pas des prix à la tonne, on a des prix à l'hectare, mais qui dépendent de la quantité d'herbe qu'il y a dessus, de la quantité de chevaux qu'on met dessus, enfin bref. ça devient compliqué à estimer. Donc, je vais partir, pour cet exemple, sur du fourrage sec. Encore une fois, je ne vais pas prendre de l'enrubané, je ne vais pas prendre du préfané. Je vais prendre un foin classique que mangent 80% des chevaux en hiver, on va dire. Et donc, un cheval aussi, entre guillemets, classique, donc un cheval de 500 kg, va manger, en moyenne, 15 kg de foin par jour. Là encore, ne tombez pas dessus, c'est les moyennes. Ce qui nous fait environ 450 kilos de foin par mois. Si je prends l'exemple de la Normandie, on est sur une tonne de foin qui va coûter entre 100 et 110 euros. Donc on est pour un cheval qui va en manger 450 kilos par mois, sur environ 50 euros par mois. Ce prix va potentiellement doubler. Si on va passer par exemple en Ile-de-France, on va être plus aux environs d'une centaine d'euros par mois. Et ce prix va aller jusqu'à quadrupler. En effet, si vous êtes dans le sud de la France, on va être à 4 fois plus cher la tonne de foin. Donc on va en effet facilement tomber sur du 200 euros de foin pour un cheval par mois. Donc il y a une énorme disparité. selon la région, mais également selon le mode de stockage et bien évidemment selon la météo de l'année. C'est à dire qu'il y a des années où il y a beaucoup plus de foin qui est disponible et d'herbes du coup aussi. Et donc du coup forcément il y a de l'offre et de la demande donc ça va coûter moins cher. Et il y a des années où on va avoir une difficulté à produire du fourrage, notamment des années de sécheresse, où on va potentiellement ne faire qu'une seule coupe de fourrage. Et donc du coup ces années là... le foin va coûter plus cher. Donc, moi je vais partir dans mon exemple Normandie, où on va être sur 50 euros par mois. Ensuite, le second poste de dépense dans l'alimentation de son cheval, encore une fois pour nourrir son cheval correctement, il va falloir que son alimentation couvre ses besoins en protéines. Et ce poste est aussi très dépendant du besoin du cheval, et également de la qualité du fourrage. C'est-à-dire qu'un fourrage qui va être... Plus le fourrage, en général, va être fauché tôt, ou consommé tôt, si c'est de l'herbe, plus il va être riche en protéines. La protéine est majoritairement contenue dans les feuilles du fourrage. Et donc, du coup, quand le fourrage est monté en graines, il a moins de protéines. Ce qui est le cas, par exemple, de cette année. Ou cette année, donc en 2024, pour ceux qui écouteraient le podcast peut-être avec deux ans plus tard. En 2024, on a eu une année qui a été très très très humide. Donc du coup, il a plu énormément. Il a énormément plu. Donc du coup, les agriculteurs ont fauché beaucoup plus tard que ce qu'ils font d'habitude. Normalement, il y a une fauche qui se fait fin mai, début juin. Et bien là, on a plutôt eu des fauches qui se sont faites fin juin, début juillet. Sauf que les plantes, elles ont continué de pousser. Elles n'ont pas attendu les agriculteurs. Donc du coup, on a eu des plantes qui se sont plus montées en graines. Et donc, on a des foins. en 2024 qui sont très pauvres en protéines. La mauvaise nouvelle, c'est que la protéine, c'est ce qui coûte le plus cher à fournir. C'est ce qui coûte le plus cher à apporter à notre cheval. C'est vraiment, enfin, à notre cheval, quel que soit l'animal, quand il faut fournir de la protéine, même chez l'humain, quand vous devez vous fournir de la protéine, ça va être de la viande, potentiellement de la viande rouge. Les végétariens ne tombaient pas dessus. On a moyen de se fournir de la protéine végétale, nous les humains, comme les chevaux. vous voyez que ça va être de la protéine qui va vous coûter beaucoup plus cher. Pareil, même si vous êtes végétarien, de vous fournir en protéines de qualité, ça coûte beaucoup plus cher que de se fournir des aliments qui sont pauvres en protéines. Donc du coup, c'est là où c'est intéressant d'avoir un fourrage qui est riche en protéines, parce que ça va nous faire économiser de l'argent, notamment sur les concentrés, les aliments concentrés, qui sont le troisième poste de dépense, et qui en fait sont dépendants... du fourrage. C'est-à-dire que si votre fourrage est trop pauvre en énergie ou si votre fourrage est trop pauvre en protéines, il va potentiellement falloir apporter des concentrés à votre cheval. Et ces concentrés, bon, pour le coup, ça dépend. Le prix dépend principalement de est-ce qu'on est sur un aliment simple ou est-ce qu'on est sur un aliment transformé. Typiquement, si vous êtes juste sur un litre d'orge par jour par cheval, ça va vous coûter que... 5 euros du moins en général. Par contre, si vous allez chercher des aliments du commerce, du type d'Inavena, du type Lambé, du type Cavalor, donc vous voyez, des aliments complexes, on va dire, là en effet, les prix vont beaucoup augmenter. Le fait d'avoir ces prix qui sont des prix pour des aliments simples, comme l'orge, le blé, je pense également à l'avoine, Ce sont des composés qui ne sont pas très chers. Ça permet aussi de comprendre pourquoi il est apparemment plus économique de nourrir un cheval avec des céréales plutôt qu'avec du fourrage. Vous voyez que c'est moins cher d'alimenter son cheval avec des céréales. Par contre, on verra après qu'il y a un coût caché. Il y a un coût caché à ça. Ça va être le coût sur la santé de votre cheval. Et enfin, le quatrième poste de dépense. c'est le coût en minéraux et vitamines. Et là, le prix, il reste toujours dépendant des besoins du cheval et de ses apports en fourrage et ou en concentré. Oui, et en concentré. Mais le prix, là, devient pour le coup très très très dépendant de la marque d'aliments sélectionnés. Et puis, il y a... Enfin, je vais rester sur mes marques d'aliments. sélectionner les marques de CNV, du coup de complément minéro-vitamine. Si on se fait une petite étude sur quelques produits qui ont des compositions similaires, c'est-à-dire que là, j'ai pris des CMV qui ont un rapport zinc sur cuivre qui est relativement équivalent, qui n'apportent pas de fer, qui sont plutôt bien équilibrés au niveau des minéraux qu'ils apportent, comme on a pu le voir dans les déséquilibres des rations chez les chevals dans l'épisode 3. Donc j'ai pris des CMV qui sont plutôt équilibrés et adaptés à des chevaux. J'ai pas pris des CMV de merde. Qu'on s'entende ! Et bien là, on passe pour un cheval de loisir de 500 kilos, donc avec les doses qui sont recommandées sur le paquet, on est entre 60 centimes et 2,70 euros la dose. Donc vous voyez que la différence est énorme. Et j'ai pris les doses qui sont recommandées sur les paquets. On passe du coup soit de 18 euros à 81 euros le mois pour notre cheval de 500 kilos. Donc ouais, on est à 1 fois 4 aussi. comme pour le fourrage. Donc pour des apports, je vous le rappelle, équivalents. Et dans les minéraux et vitamines, il y a aussi un autre coût qui est un peu caché, qu'on n'a pas forcément l'habitude, auquel on n'a pas l'habitude de réfléchir, c'est le coût des essais-erreurs pour trouver le bon complément minéraux-vitamines pour notre cheval. Parce qu'en général, les postes de dépense sur le fourrage, sur les aliments concentrés et donc sur les protéines, c'est dépendant du lieu d'hébergement de notre cheval. C'est dépendant de notre pension, puisque c'est la pension qui le fournit, ou c'est dépendant, si vous êtes à Iguachval chez vous, de la disponibilité des fournisseurs alentours. Vous n'allez pas prendre le fournisseur qui est à 300 km. Vous allez prendre le fournisseur qui est dans un périmètre, on va dire, de 20-30 km autour de chez vous. Alors que pour les minéraux et vitamines, on est très libre de choisir ce qu'on donne à notre cheval. Merci Internet et la livraison en 2 à 3 jours ouvrés. Et du coup... ça fait qu'on est beaucoup plus tenté par les sirènes du marketing et par le fait de se dire, bah oui, mais en fait, ce CMV-là, il est recommandé, donc c'est qu'il est forcément bon, donc je vais l'essayer. Sauf que ce CMV n'est pas forcément bon pour notre cheval. Et au mieux, on finit le paquet, entre guillemets, le CMV n'est pas très adapté à notre cheval. Et au pire, le CMV n'est pas du tout adapté à notre cheval et on jette le reste du paquet. Donc vous voyez qu'il y a un coût aussi caché au fait de trouver le bon... CMV pour son cheval. Ma conclusion au coût de l'alimentation, c'est que du coup vous voyez que selon la région, selon le type de cheval et selon ses besoins, et bien l'alimentation va passer du simple au quadruple. Le prix de l'alimentation va passer du simple au quadruple. Donc c'est assez dur de vous faire des moyennes. Par contre, là où je peux vous mettre en garde, c'est sur le coût. de l'absence de cette alimentation équilibrée. Et ça, on va en parler tout au long de ce podcast. J'en ai déjà parlé dans l'épisode 5 sur le fait d'évaluer le poids de son cheval et des risques quand on a un cheval qui est en surpoids ou en sous-poids. Mais vous allez voir qu'il y a d'autres épisodes qui vont arriver sur le sujet. Mais par exemple, si je vais vous juste prendre des exemples, le fait de ne pas donner assez de fourrage à son cheval va potentiellement lui causer des ulcères. Rien que pour diagnostiquer les ulcères, on est sur du 300-400 euros pour faire une gastroscopie. Et ensuite, le traitement pour les ulcères, il est 250 euros la semaine. Et le traitement, c'est 4 à 6, voire 8, voire plus, de semaines. Donc à 250 euros la semaine, vous voyez qu'on peut déjà tomber, on est sur du 1000 euros le mois. Donc vous allez être potentiellement sur du 2000 euros de traitement pour les ulcères de votre cheval. Et le fait que votre cheval ait des ulcères va potentiellement augmenter le risque de récidive qu'il en est, et donc que vous ayez à refaire des traitements. Donc vous voyez que de ne pas donner de fourrage à votre cheval, ça peut vous coûter beaucoup plus cher que de lui en donner. Le fait de ne pas avoir assez de protéines, ce qu'on peut mettre en avant, ça va être un cheval qui va potentiellement avoir des problèmes immunitaires. Donc le cheval qui va vous faire des problèmes immunitaires, qui va avoir des sarcoïdes, qui va avoir... à un rhume tout le temps, tout l'hiver. Donc ça va être un cheval que vous n'allez pas pouvoir travailler, mais ça va aussi être des frais vétos. Pour le coup, je ne connais pas les frais vétos liés à un rhume. Je touche du bois pour l'instant. Et ensuite, je vais vous parler des CMV. Donc quel serait le coût de ne pas avoir de CMV pour votre cheval et que son aliment soit déséquilibré, que le reste de sa ration soit déséquilibré ? Le coût qu'on peut assez chiffrer, c'est au niveau des pieds. Enfin, assez chiffré, non, parce que ça monte aussi relativement vite. Mais ça va être, par exemple, des problèmes d'abcès à répétition. Les abcès à répétition, c'est long, c'est chiant, et ça vous coûte de l'argent. Ça va vous coûter de faire venir le vétérinaire plus ou moins souvent. Ça va vous coûter également les bandages à faire pour les pieds de votre cheval. Et bien évidemment, le fait que votre cheval soit souffrant, ok, le fait qu'on peut mal monter, c'est chiant, mais je sais que le principal coût pour les propriétaires, ça va surtout être de voir votre cheval souffrir. Et ça va être le cas... Dans la plupart des problèmes de santé, ce ne sont pas des problèmes de santé qui vont se résoudre en deux jours. Les abfaits, à répétition, ça va être potentiellement des semaines où vous allez avoir votre cheval, vous allez le voir souffrir. Et ça, je sais que ça vous coûte. Je sais que c'est le plus dur pour les propriétaires qui aiment leur cheval, c'est de voir leur cheval qui souffre. Ce n'est pas un coût qui est chiffrable, mais c'est un coût qu'on subit. quand même en tant que propriétaire. Donc c'est vraiment l'importance d'avoir une ration qui est équilibrée pour son cheval de manière la plus juste possible pour s'éviter ses problèmes de santé. Et c'est ce que je vous propose de voir dans deux choses. Déjà, dans le cours Choisis ton CMV en une heure pour ton cheval Excuse-moi. Donc, choisis ton CMV en une heure. Ça va te permettre de choisir le CMV qui est adapté à ton cheval selon les observations que tu as faites. Et donc, ça va te permettre d'économiser ces essais-erreurs dont je te parlais et d'économiser potentiellement des frais vétérinaires. Et la deuxième chose dont on parlera pour équilibrer l'alimentation de son cheval et donc diminuer le coût du fourrage. le coût de l'alimentation, le coût du fourrage est difficile à économiser, mais le coût de l'alimentation générale de ton cheval, on en parlera dans l'épisode prochain, qui est sur les tableaux de calcul de ration, et comment les tableaux de calcul de ration peuvent nous aider aussi à gérer le coût de l'alimentation pour notre cheval. Je te donne rendez-vous dans le prochain épisode. En attendant, tu peux retrouver... Toutes les informations sur le cours Choisis ton CMV en une heure en description de cet épisode ou sur le site internet murmure-animal.com. Je te mets tous ces liens en description et je te dis à très vite pour le prochain épisode.