#101 Communication | Lancer sa stratégie de relations presse en startup - avec Clara Armand-Delille, Fondatrice de ThirdEyeMedia cover
#101 Communication | Lancer sa stratégie de relations presse en startup - avec Clara Armand-Delille, Fondatrice de ThirdEyeMedia cover
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#101 Communication | Lancer sa stratégie de relations presse en startup - avec Clara Armand-Delille, Fondatrice de ThirdEyeMedia

#101 Communication | Lancer sa stratégie de relations presse en startup - avec Clara Armand-Delille, Fondatrice de ThirdEyeMedia

32min |09/07/2024
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#101 Communication | Lancer sa stratégie de relations presse en startup - avec Clara Armand-Delille, Fondatrice de ThirdEyeMedia cover
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32min |09/07/2024
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Description

Les relations presse sont un levier de notoriété qui fait rêver les CEO...


... et cauchemarder certains marketeurs !


Parce qu'on est très loin des aspects techniques et analytiques qu'on peut retrouver dans d'autres leviers (comme les Ads, le SEO, etc.). Et parce que c'est un sujet relativement difficile à activer quand on débute ou que l'entreprise est jeune.


C'est d'ailleurs certainement l'une des activités marketing/communication les plus externalisées par les entreprises.


Pourtant, quand elles sont bien faites, les bénéfices peuvent être nombreux : notoriété, crédibilité, trafic et, in fine, business.


👉 Pourquoi s'intéresser aux relations presse en startup ?

👉 Quels sont les prérequis pour se démarrer ?

👉 Comment lancer ses premières actions (et lesquelles) ?

👉 Comment faire vivre les relations presse dans le temps ?


C'est ce qu'on va voir dans cet épisode avec Clara Armand-Delille, fondatrice de l'agence ThirdEyeMedia.


Bon épisode ☕


Le podcast est soutenu par Plezi, le logiciel de marketing automation B2B pour marketeurs malins ;)


Et si tu veux plus d'informations sur ThirdEyeMedia, tu peux les retrouver ici : LinkedIn page, Twitter, Instagram


Relations presse, RP, relations publiques


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Ah bah,

  • Speaker #1

    bon, bienvenue toi.

  • Speaker #2

    Être un marketeur B2B, c'est être constamment balancé entre les sujets stratégiques et la doodoo liste opérationnelle qui s'allonge. Sans compter les relations avec les sales et le CEO. Mais tu n'as pas à être seul. Entre et installe-toi, bienvenue au Café du Market. Je suis Axel Kaetka, ex-responsable marketing et solopreneur, créateur du Café du Market, la communauté francophone réservée aux marketeurs B2B. Avec ce podcast, j'ai créé le contenu que j'aurais aimé écouter pour progresser encore plus vite. quand j'ai pris mes premières responsabilités. On y débriefe les méthodes de base comme les dernières tendances marketing en compagnie des meilleurs experts du sujet. Et si tu veux aller encore plus loin, tu peux aussi t'abonner à un newsletter ou rejoindre directement la communauté pour échanger avec des pairs et donner un coup d'accélérateur à ta carrière. Et maintenant, détends-toi, prends ta boisson préférée et si tu entends des discussions intéressantes, sers-toi, c'est offert par la maison. Pour ce podcast, j'ai l'honneur d'être soutenu par ma solution de marketing automation préférée, C'est Plaisir. Si je t'en parle, c'est parce que je l'ai utilisé à titre pro et que j'en ai été pleinement satisfait. On le sait, quand on fait du marketing automation, ce qui est compliqué, c'est d'entretenir constamment des workflows de nurturing et de les mettre à jour avec de nouveaux contenus. Là où Pledis est très fort, c'est qu'ils ont développé une campagne intelligente et capable de pousser automatiquement le bon contenu au bon moment à la bonne personne, en fonction de ses centres d'intérêt et du stade de maturité du lead. Ce qui ne gâche rien, c'est qu'ils ont une équipe au top avec un service CSM dédié. qui est là pour t'aider à mener à bien ton projet. Mais assez parlé, passons à l'épisode.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue au Café du Market. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui fait rêver beaucoup de CEOs et de fondateurs de startups, qui est un vrai levier de notoriété, mais qui peut aussi être un levier business. Ce sujet, c'est les relations presse. Et l'idée, c'est qu'on puisse voir aujourd'hui justement comment s'y prendre pour lancer la stratégie RP quand on a une startup. Pour parler de ce sujet-là, je suis avec Clara Armand-Delisle, qui est fondatrice de l'agence Third Eye Media. Bonjour Clara.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir de t'avoir sur le podcast. C'est vrai que les sujets RP, on a commencé à en parler un petit peu déjà sur un ou deux épisodes. C'est un sujet qu'on est vite amené, en tout cas, à travailler. On est toujours un petit peu sollicité là-dessus, mais ce n'est pas forcément le levier que les marketeurs maîtrisent le plus, en tout cas dans mon cas. Je suis ravi de pouvoir en parler avec toi.

  • Speaker #0

    Génial. Oui, tout à fait. C'est un sujet qui n'est pas toujours très bien compris. On a tous une expérience un peu… immédiate des médias, mais on ne comprend pas forcément le mécanisme d'une salle de rédaction.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et du coup, on va rentrer dans le vif du sujet, mais juste avant, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Oui, donc je suis Clara, je suis franco-américaine, fondatrice de l'agence Third Eye Media, qui est une agence de relations médias pour start-up, scale-up et fonds de capital risque, qui est multilingue et multimarché. Et donc j'ai été élevée bilingue par une mère américaine, un père français, en France, où j'ai grandi. Et j'ai fait des études de sciences politiques qui m'ont vivement intéressée au sujet des médias, justement, pour très vite comprendre quels étaient les angles éditoriaux pris par un journal et un autre, par un pays et un autre, comment ça se reflète dans les médias. Donc j'étais, en fait, pendant toutes mes études, plongée dans les médias. Ce qui m'a... Ce qui explique, en fait, en partie... mon intérêt pour cette carrière et le fait que j'ai décidé après presque dix ans à travailler en interne chez Google, ensuite chez Axel Partners, et puis chez iZettle, qui était une société de fintech, d'ensuite lancer ma propre société. Voilà.

  • Speaker #1

    Très cool. Du coup, ça tombe bien parce qu'on va parler RP en un peu plus en détail aujourd'hui. Juste avant d'en se lancer dans le comment et de comment on s'y prend, j'aime bien toujours m'intéresser au pourquoi. Pourquoi ? L'idée, c'est de voir un petit peu quel est l'intérêt des RP, pourquoi s'intéresser aux RP. Pourquoi quand on dit RP, évidemment, c'est relations presse, relations publiques, on va toujours le même mot derrière, mais relations presse. C'est quoi l'intérêt, en tout cas, de ce type d'avis ?

  • Speaker #0

    En fait, en deux mots, je pense que les relations médias se distinguent de toute autre activité de communication externe par le simple fait qu'il y a une notoriété, une crédibilité qu'on obtient. en ayant de la couverture presse, qui est en fait expliquée par ce qu'on appelle la sélection éditoriale. Dans aucun autre canal, on a ce processus où en fait quand on va pitcher un journaliste, quand on va démarcher un journaliste et qu'il va recevoir notre communiqué de presse ou notre suggestion de narrative, il y a un processus de sélection qui s'opère. Est-ce que c'est une actu qui est, comment on appelle ça ? Est-ce qu'on va considérer ça comme une actu ? Est-ce que c'est important ? Est-ce que c'est en compétition avec d'autres actualités dans la journée ? Est-ce que ça s'inscrit dans une thématique qui est très tendance en ce moment et dont les journalistes ont tendance à parler, il y a déjà un cycle médiatique, etc. ? Ou pas ? Et c'est ça qui va déterminer si on obtient un oui du journaliste. qui va vouloir avancer avec une interview ou sous une autre forme. On n'a pas forcément besoin d'une interview pour avoir de la couverture presse, mais en tout cas, c'est ça qui va déterminer si on obtient de la couverture ou pas. Et une fois qu'on a obtenu de la couverture, ça crée une différence énorme. Et c'est en fait un sujet que j'essaie d'expliquer souvent à mes startups, surtout mes clients startups qui sont plutôt dans les phases d'amorçage, donc plutôt early stage. C'est en fait de dire voilà... Vous êtes une startup qui vient d'obtenir par exemple une levée en CID, comme beaucoup d'autres. Mais la différence, c'est que quand on vous google, on voit qu'il y a un ou deux articles, ça n'a pas besoin d'être des articles dans le Financial Times, mais il y a de la couverture médiatique. Quand vous êtes en recherche de série A et que les fonds de capital risque sont en train de faire des recherches, pour savoir par exemple, j'invente, vous êtes dans le secteur de la cybersécurité. Et donc le junior, parce que c'est comme ça que ça marche, le junior dans le fond de Capital Risk, il va avoir glané toutes les sociétés de cybersécurité en early stage qui potentiellement peuvent vouloir une série A, etc. à un moment T. Et il s'aperçoit que sur les 18 qu'il a vues, il y en a 10 qui sont intéressantes. Parmi les 10 qui sont intéressantes, il y en a deux qui ont un profil presse quelque part, dans un Madiness ou dans un French Web ou dans un IT Espresso. ou un équivalent ailleurs, Startup Italia, ou je ne sais quoi, EU Startups en anglais. Enfin bon, voilà, ça fait une différence. Parce que ça crée vraiment une notoriété.

  • Speaker #1

    C'est un levier de notoriété et de crédibilité du personnel. Complètement. Dans la perspective potentiellement d'enchaîner les levées, ou en tout cas d'une future levée, mais aussi on retrouve effectivement le même système, on va dire, chez les prospects, chez les clients qui vont vouloir faire des recherches sur une société et qui vont avoir qu'effectivement il y ait de la revue presse. Ça crée cet effet un petit peu d'autorité par association.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Très cool. Du coup, quand on veut se lancer dans les RP pour ces bonnes raisons-là, mais pas pour des raisons d'ego comme ça peut arriver parfois, par quoi est-ce qu'on commence ? C'est quoi les choses à anticiper, à préparer pour bien se lancer ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, cette question, elle peut être prise par plusieurs angles. Le premier angle, c'est quels sont les éléments... presque les documents ou les éléments de la société à organiser avant de pouvoir se lancer. Donc la première, c'est d'avoir des messages clés. Je vais le dire en anglais. Who are you ? What do you do ? Why is it new or different ? And why should I care ? Voilà, ça, ce sont les questions fondamentales. Donc qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce qu'il y a de nouveau ou de différent ? Et pourquoi est-ce que moi, je devrais trouver ça intéressant ? En gros, ça, c'est le travail de positionnement fondamental qu'une société doit faire. Et ce positionnement fondamental... comme tu dois le savoir, il va bien au-delà des relations médias, mais il est extrêmement important de l'avoir distillé de manière très claire, très succincte et très vendable pour les médias, parce qu'on est dans un environnement hautement compétitif, comme je l'expliquais tout à l'heure, ce processus de sélection éditoriale, c'est extrêmement compétitif. Vous arrivez avec une annonce de levée de fonds de 2 millions en CID, elle va être en compétition contre les 18 millions que l'autre a levés en série A avec la BPI. elle va être en compétition avec la série C qui est levée par telle, enfin voyez ce que je veux dire, chaque jour dans ce calendrier éditorial c'est très compétitif. Donc les messages clés c'est très important de les avoir parce que surtout en early stage il faut pouvoir comprendre qu'est-ce qui vous différencie très rapidement. La deuxième chose ça paraît d'une évidence une fois qu'on l'a dit, avoir un press kit. Vous pitchez un média, il y a zéro image, on ne vous connaît pas, il n'y a pas de logo, il y a zéro image des fondateurs. Il n'y a pas de screenshot de votre produit qui est nouveau, que les gens n'ont en principe jamais utilisé, on est dans le secteur de l'innovation. Donc très important d'avoir un press kit qui inclut des visuels de votre identité visuelle, des portraits des fondateurs, leur biographie, des screenshots produits, éventuellement une vidéo démo, qui n'est pas toujours le cas, il y a aussi des questions de budget dans les étapes un peu plus jeunes d'une société, mais ça c'est très important. Ensuite, en termes de ce qu'on prépare pour... Donc ça, ce sont les éléments, presque les infos qui sont nécessaires de rassembler et d'organiser, de les structurer avant de démarcher un média. Et ensuite, quand est-ce qu'on le démarche ? Il faut avoir, encore une fois, ça tombe sous le sens, mais il faut avoir une actu, parce que si on n'a pas d'actu, ce n'est pas intéressant. où l'actu, c'est l'histoire des fondateurs en eux-mêmes. Par exemple, le produit est très early stage, et on dit finalement la founding story, donc l'histoire de la création de la société. Il y avait tel problème, et tout à coup, j'ai eu un moment eureka, et je me suis rendue compte qu'en fait, c'était quelque chose qui était adressable avec tel et tel produit. On pouvait digitaliser tel mécanisme, et ça allait libérer du temps ou faciliter, soit pour l'individu ou l'entreprise. Voilà, il y a du storytelling derrière tout ça. qui aussi peut être pitchable. Mais bon, le notabene là, c'est que c'est de moins en moins le cas. On est aujourd'hui dans un monde où peut-être que ça, il y a dix ans, ça marchait mieux. Aujourd'hui, tout le monde a une idée qui inclut le digital, l'Internet, une appli, un téléphone. Donc en fait, les histoires comme ça se sont multipliées dans les dernières années et elles sont moins attractives pour un journaliste qu'autrefois. Donc voilà, c'est vraiment avoir une actu. Et alors ensuite, je pourrais par exemple... Donnez des exemples de ce qui constitue une actualité et ce qui ne constitue pas une actualité. Par exemple, vous refaites votre logo et votre identité visuelle. Genre, mettez-vous à la place du lecteur. Vous n'avez probablement pas envie, en tant que lecteur, de lire ça, même si en tant que fondateur, c'est crucial et vous avez refait votre brand identity. C'est une news majeure pour vous, mais ce n'est pas une actualité pour un lecteur. En revanche, une levée de fonds, une expansion dans un nouveau marché. un recrutement extrêmement prestigieux. Et quand je dis prestigieux, il faut que le nom soit reconnaissable. S'il est reconnaissable dans la verticale de l'industrie tech dans laquelle vous êtes, c'est peut-être moins reconnaissable tout court. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc, des nominations comme ça, il faut que ce soit des recrutements un peu visibles. Mais ce genre de choses-là, évidemment, des lancements produits, un pivot du produit, une nouvelle fonctionnalité, enfin, il y a plein de choses qui peuvent constituer une actu. Voilà.

  • Speaker #1

    Une actu, ça pourrait être, enfin, j'allais dire aussi... Tu as donné des exemples très liés au produit ou à la vie de l'entreprise, mais ça peut aussi être du contenu. Je pense à des études de marché, des baromètres, des trucs comme ça qu'on voit souvent repris dans la presse. Est-ce que tu penses que ça constitue une actu suffisante ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, ça peut. Il y a parfois ce qu'on appelle des white papers, qui sont des papiers de recherche qui peuvent constituer une actu. Les index, les baromètres. Je dirais que ça marche à condition que ce soit récurrent. Et ça aide beaucoup les marques à se démarquer, à se placer et à monter en notoriété. On voit ça par exemple, c'est un des index en tout cas les plus en vue en Europe, mais ce qu'on appelle le State of European Tech de Atomico Ventures qui sort tous les ans. En fait, ils le lancent à Slush. à Helsinki la première semaine de décembre. Et cet index, The State of European Tech, il est très lu et très repris par les médias. Donc oui, oui, ça peut marcher. Mais encore une fois, là, il y a aussi une question de budget qu'on n'a pas forcément quand on est dans les stades plus jeunes. Mais effectivement, pour tout ce qui est scale-up, ce sont des bonnes idées.

  • Speaker #1

    OK, donc du coup, si on reprend, tu as dit, il y a le kit de départ avec le message, des visuels. le pitch de l'entreprise, les fondateurs, un peu d'histoire autour de ça potentiellement, qui vont être identifiés, qui vont être aussi les interlocuteurs en interne sur les différents sujets et tout, donc ça c'est un peu ton kit de presse. Et puis après tu as l'actu qui va faire que tu vas lancer la première action. Maintenant qu'on a préparé un petit peu tout ça, justement, c'est le moment de se lancer. Comment est-ce que je m'y prends ? Qu'est-ce que je fais en premier ? J'ai préparé mon kit et donc maintenant, feu quoi !

  • Speaker #0

    Alors oui, donc par exemple, prenons un cas de figure d'une société assez jeune qui veut annoncer une levée. Elle a préparé son communiqué de presse, son presqu'it est prêt. Maintenant, il s'agit de démarcher les médias. Il y a quelque chose qui se pratique beaucoup aujourd'hui, c'est de démarcher les médias, ce qu'on appelle sous embargo. Donc c'est par exemple de décider que, ok, aujourd'hui nous sommes le 5 du mois et on va annoncer le... 15 à 10 heures du matin cette levée de fonds de 6 millions d'euros par exemple. Et donc qu'est-ce qui va se passer ? On a validé le communiqué de presse le 5, toute l'équipe est contente, il n'y a plus de commentaires sur le document, il est figé et donc on va pouvoir le partager ce embargo avec un certain nombre de publications et de journalistes en qui on a confiance et qu'on connaît. Donc on va démarcher des titres qui couvrent la tech et qui couvrent les levées. Et on va leur dire, écoutez, ça sort le 15, mais sous embargo jusqu'au 15 à 10 heures du matin, je voulais vous informer que la société X, qui est dans telle catégorie, lève 6 millions, et le tour de levée est mené par telle, avec des participations de telles. Enfin bref, on donne l'information, et même très souvent, avec les journalistes avec lesquels on travaille régulièrement, on va carrément copier le communiqué de presse dans son intégralité, sous embargo, parce qu'on leur fait confiance à ces journalistes. En leur demandant, voilà, est-ce que vous souhaitez couvrir ? Est-ce que vous souhaitez une interview avec le fondateur d'ici le 15 pour pouvoir couvrir en plus de détails, etc. ? Donc ça, c'est une stratégie qu'on utilise très fréquemment pour une news comme une levée, qu'on anticipe déjà va intéresser plusieurs médias. Et donc là, on la partage à plusieurs publications. On peut aussi, de manière confidentielle, négocier ce qu'on appelle une exclue. Donc là, c'est encore une fois, on est sous embargo parce que la news n'est pas encore publique. Par exemple, dans ce cas de figure, on est le 5 et on va démarcher un titre. en lui disant voilà on aimerait vous donner l'exclu sur cette info donc on va briefer personne d'autre. Donc généralement on peut faire ça quand la news est assez sensible et qu'on veut contrôler l'info et comment elle va atterrir entre guillemets dans la presse parce que sachant qu'une fois qu'elle a atterri dans un média ça va influencer la manière dont d'autres couvrent. On peut aussi proposer une exclu quand la news est plus difficile à vendre. Donc dans le cas d'une levée Si on sait que c'est une levée qui est petite, c'est un secteur qui est très compétitif, peut-être qu'on donne une exclue sur cette levée à un seul titre pour s'assurer qu'il y ait de la couverture un peu qualitative et ensuite on distribue. Ça nous arrive souvent par exemple qu'un client nous demande en anglais de faire une exclue avec TechCrunch, ce qui peut aider à avoir de la couverture de TechCrunch. Si jamais ils ne répondent pas, on va ensuite briefer sous embargo une multitude de titres. Par exemple, ça c'est un scénario possible.

  • Speaker #1

    ouais effectivement de toute façon ça se prépare tu diffuses pas l'annonce le jour où tu veux en parler parce qu'en fait une fois que c'est sorti c'est une actu et ça va moins intéresser les journalistes donc tu travailles sous embargo avec la possibilité pourquoi pas d'essayer d'aller chercher une exclusivité pour contrôler un petit peu le point de vue et ton message mais j'allais dire du coup c'est vrai que dans la relation où tu vas identifier les journalistes c'est sûr que alors Les relations presse, c'est aussi des relations humaines. Enfin, je veux dire, avec les journalistes, c'est quelque chose que tu vas travailler un petit peu au long cours parce que tu crées de la confiance. Mettons que je sois inconnu, je suis une petite start-up, je ne passe pas encore forcément par une agence, tu vois, pour externaliser, parce que c'est là que la relation avec l'agence, c'est intéressant de l'externaliser parce que c'est des gens qui sont au quotidien avec les journalistes, donc ils ont plus l'oreille des journalistes peut-être que quelqu'un qui ne les connaisse pas. Comment est-ce que je ferais ? Ce serait quoi tes tips si tu devais, je ne sais pas, conseiller quelqu'un qui n'a pas forcément... encore le budget de passer par une agence, mais qui voudraient commencer des premiers à mettre en place, peut-être essayer de contacter des journalistes, quelques revues ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Je pense, dans un premier temps, et c'est ce que je conseille souvent à mes clients early stage, c'est de mettre en place des alertes médias, même avec Google Alerts, c'est suffisant, sur des sujets et des mots-clés qui sont complètement en ligne avec votre activité. Donc, vous mettez comme mot-clé, par exemple, les noms des compétiteurs. soit les compétiteurs disruptifs, soit dans le secteur plus traditionnel. Vous mettez les noms de votre catégorie, par exemple dans la health tech, on mettrait health tech, on mettrait biotech, même on peut mettre health research, il y a des termes dépendants vraiment du produit ou du service en question. Et de là, commencer à comprendre quels sont les... les publications et les reporters, enfin les journalistes récurrents qui ont l'air de couvrir ces thématiques pour vous permettre de manuellement construire une liste presse pour ensuite pouvoir la démarcher. Après, est-ce que je conseille de tenter de faire ça soi-même ? C'est quand même un métier, on se rend compte, c'est un métier, bien souvent les startups, même Early Stage, viennent vers nous en disant on a un communiqué prêt, il s'agit juste de le distribuer et on se rend compte qu'il y a énormément de travail à refaire pour monter la story, structurer le... l'information dans le document, etc. Et puis des marchés, comme tu le disais, des journalistes qu'on connaît. Il n'y a pas besoin de les connaître tous. Et de toute façon, c'est vraiment des chaises musicales. Les journalistes, ils peuvent changer de desque, ils peuvent changer de sujet, ils changent de publication. C'est quand même des dizaines, voire des centaines de contacts. Donc on ne peut pas avoir cette prétention-là. Cela dit... pouvoir cibler et comprendre le sujet que couvre un journaliste à moyen ou à long terme pour le pitcher correctement et dire « Bonjour Jean, je viens de voir votre dernier article sur tel sujet et en fait j'ai une startup qui lève des fonds qui est exactement dans le même créneau. Est-ce que vous souhaitez vous entretenir avec le fondateur ? » C'est quand même différent. La personnalisation de ce pitch et de ce démarchage peut vraiment faire la différence.

  • Speaker #1

    Donc l'idée, ce serait plus effectivement de mettre en place la démarche pour identifier quelques journalistes qui sont pertinents par rapport au sujet et pouvoir les contacter de façon très personnalisée, plutôt que de construire, enfin j'allais dire c'est un peu comme la prospection, de construire une liste immense et puis d'arroser la terre entière avec son communiqué.

  • Speaker #0

    Complètement. Je pense que c'est vraiment un exercice de qualité et pas de quantité, même si effectivement la quantité c'est sympa pour l'ego. Et moi j'ai beaucoup d'histoires, encore une fois, et je ne sais pas pourquoi je parle autant de early stage aujourd'hui, mais bon peut-être que c'est parce que je sens que c'est en ligne avec l'audience, je ne sais pas. Mais j'ai beaucoup d'histoires de clients early stage qui sont pour nous beaucoup plus difficiles, parce que c'est un travail de pionnier qu'on doit faire. C'est des gens qui n'ont pas de footprint encore dans les médias. Donc, j'ai des histoires de clients early stage pour lesquels on a fait un peu de profiling avant qu'ils lèvent des fonds. C'est assez difficile, en fait, d'obtenir de la couverture parce qu'il n'y a aucun signal préexistant dans les médias que, « Ah, attention, ceux-là, quelqu'un a déjà écrit, donc il faut leur parler. Il y a peut-être quelque chose. C'est peut-être un cheval gagnant et si on le manque, c'est dommage. » Donc, en fait, c'est ça que crée le… la couverture presse. En réponse à cette question, ta toute première question, pourquoi faire des RP ? C'est vraiment ça l'idée. Et donc, j'ai beaucoup d'histoires de start-up early stage qui, en fait, nous demandent de faire du démarchage média, par exemple, avant une levée, pour les aider à obtenir leur levée en amorçage, qui est un exercice assez difficile. Et donc, on va le faire et on va peut-être obtenir un ou deux ou maximum trois articles articles qui sont peut-être dans des petits blogs. Et tout à coup, c'est la magie des RP, ils sont découverts par un fonds et ça les catapulte à un autre niveau. Donc, c'est vraiment ça la valeur des RP. C'est vraiment de pouvoir monter en autorité. Il y a une vraie différenciation dans les premiers mois ou les premières années d'une startup entre celle qui a obtenu de la couverture presse et celle qui ne l'a pas obtenue.

  • Speaker #1

    Ok, très cool. Et donc maintenant qu'on est là, on a diffusé cette première actu qu'on avait pour obtenir les premières retombées. On le disait, c'est les relations humaines, les relations presse, c'est aussi un travail sur le long terme. C'est pas, voilà, j'ai une actu maintenant, j'ai un communiqué de presse, je vais le faire. Et puis après, on n'entend plus parler de moi pendant deux ans en espérant que ça fonctionne. Comment est-ce qu'on fait pour faire vivre ces relations presse sur le long terme, même quand au final, on n'a pas toujours des actus très marquantes qui tombent ?

  • Speaker #0

    Tout à fait. C'est une très bonne question et c'est une tellement bonne question que ça m'amène à apporter une précision sur ce que je disais au début quand tu disais quand faire des RP. Je disais qu'il faut avoir une actu. Ça, c'est tout à fait vrai quand on est inconnu au bataillon. Une fois qu'on a un footprint média, là on rentre, et ça va être l'objet de cette réponse, là on rentre dans un autre rythme qui est le rythme de maintenir cette couverture régulière dans les médias. Une fois qu'on a pu annoncer une ou deux news ou faire un petit peu de profiling, comme je l'expliquais tout à l'heure, ça devient plus facile de pouvoir pitcher des journalistes et tenter de générer un footprint un peu plus régulier. Il y a certaines tactiques, comme par exemple les articles d'opinion, donc écrire une tribune, mais personne ne veut de votre tribune quand vous êtes inconnu. Une fois qu'il y a un profil de vous, une fois qu'il y a une news qui a été annoncée, votre société, vous êtes le dirigeant de société... Y, qui vient de lever temps ou qui vient de se lancer dans tel marché ou qui vient de sortir une solution innovante, votre tribune dans votre industrie sera intéressante. Donc là, c'est tout un côté rédactionnel, création de contenu assez stratégique. Et encore une fois, c'est du contenu qui se différencie du contenu que vous allez mettre sur vos canaux. Et c'est ça la grosse différence, c'est de dire les réseaux sociaux de votre société, c'est votre société qui parle d'elle-même sur ses propres canaux. La presse, c'est une tierce partie qui a été convaincue, qui est neutre, enfin en tout cas qui est censée être neutre, les médias d'aujourd'hui c'est un autre mot de parole, mais qui est neutre, et qui a été convaincue de votre histoire et de la pertinence de votre histoire et qui l'a donc couverte. Donc ça crée un autre poids, ça crée un autre... tout autre poids.

  • Speaker #1

    Du coup, tu disais, il y a les tribunes.

  • Speaker #0

    Donc, il y a les tribunes, oui, pardon. Il y a aussi d'autres tactiques. Encore une fois, une fois qu'on a une couverture, on peut faire du profiling en proactif et dire, voilà, cette startup qui a récemment annoncé telle actualité, est-ce que ça vous intéresse de faire un profil plus en profondeur ? Et alors, généralement, quand on va faire ce démarchage, De profiling, on va essayer d'avoir des petites accroches. Donc ce sont des accroches, des petites actus, une fonctionnalité, un partenariat qui... ne mérite pas forcément un communiqué de presse, mais peut faire l'objet d'une accroche, c'est quelque chose de nouveau qui n'a pas encore été couvert et qui peut intéresser un journaliste et le convaincre de peut-être regarder en plus de détails la société, le fondateur, etc. Et puis il y a un troisième volet, donc les tribunes, le profiling, et le troisième volet qui est un volet un petit peu annexe, mais qui est de toute façon intéressant quand on pense à la communication externe et aux relations médias, ce sont les prises de parole. dans des événements. Et donc ça, on fait beaucoup de pitching pour ce genre d'événements comme le EU Startup Summit, 4 Years From Now, qui est le volet plutôt startup, scale-up de Mobile World Congress à Barcelone. On travaille avec South Summit, on travaille avec Sifted Summit, on travaille avec Tech Open Air Berlin, Super Return pour nos fonds de capital risque. évidemment Web Summit, Slash que j'ai mentionné tout à l'heure. Bref, il y a tout un calendrier d'events qui sont importants et qui peuvent faire une vraie différence en termes de notoriété aussi pour des startups de toute taille. Et évidemment, dans ces events, il y a beaucoup de journalistes. Donc, ça permet souvent de faire d'une pierre deux coups.

  • Speaker #1

    D'accord. Ce que tu dis, c'est d'essayer de placer des orateurs.

  • Speaker #0

    Exactement, de les mettre sur des panels, d'obtenir des keynotes parfois. Quand le sujet est très inspirationnel, on peut obtenir des keynotes, ce qui est assez génial parce que les keynotes sont systématiquement sur les strates principales. Il y a toujours un main stage et des stages annexes. Et c'est vrai que les keynotes, ça donne beaucoup de visibilité. Et indépendamment du niveau de cette opportunité de prise de parole, Ça aide le SEO tout de suite parce qu'on est découvrable dans des plateformes majeures. Enfin, si vous avez une speaking opportunity à Web Summit, il y a quand même 70 000 personnes qui vont probablement googler le site du Web Summit pendant 3 à 4 jours. Et donc ça, ça va signaler au moteur de recherche pendant des mois à venir. un certain niveau de notoriété et d'autorité de votre marque.

  • Speaker #1

    Très cool. Merci beaucoup pour tous ces conseils et ces bonnes pratiques. C'est vrai qu'on parle toujours de bonnes pratiques sur le podcast et du coup, j'aime bien conclure aussi par les aspects qui sont des fois un peu moireaux. C'est pas se montrer que même si on a des bonnes pratiques, on galère tous aussi un peu sur certains sujets. C'est quoi rapidement tes challenges du moment ?

  • Speaker #0

    Alors je dirais que ce n'est pas forcément des choses du moment, mais je pense que le métier des relations de presse, c'est un métier qui est déjà chargé d'adrénaline, parce qu'on travaille avec des journalistes qui ont un tempo assez immédiat. Et je dirais qu'un des défis grandissants dans l'industrie, c'est que les salles de rédaction se vident de plus en plus. Il y a de moins en moins de budget pour le journalisme, tout simplement. qui est en compétition avec beaucoup d'autres méthodes et canaux de création de contenu. Et du coup, ayant moins de budget, il y a tout simplement moins de journalistes qui sont de plus en plus chargés. Si on rajoute la strat et la dimension de la tech, qui est l'industrie sur laquelle Third Amidia est focus, la tech, c'est un sujet qui grandit alors que le nombre de journalistes dédiés à couvrir les actus, se réduit. Donc ça fait du domaine extrêmement compétitif. Mais c'est un défi qui est très intéressant. Ça fait qu'en tant que professionnelle DRP, on est amené à être très créatif, à se renouveler perpétuellement, à trouver des tactiques pour générer de la couverture. Nous, par exemple, chez Third Eye Media, j'en parlais tout à l'heure, on a énormément accentué la dimension tribune. En fait, depuis quelques années, et je pense que c'est probablement depuis la pandémie, où la moitié des journalistes ne sont jamais retournés dans les salles de rédaction, ils sont injoignables par téléphone, répondent à leurs mails à des heures très restreintes. Envoyer du contenu déjà tout fait, relativement bien écrit, bien pensé, etc., ça aide à générer de la couverture pour nos clients dans l'absence de news.

  • Speaker #1

    Ouais, tu prémaches le travail au maximum, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Très cool. Si on devait résumer notre échange... C'est quoi le conseil que tu retiendrais à peu près de ce qu'on s'est dit ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais, en fait, avec les RP, prenez-vous-y assez tôt et probablement plus tôt que ce que vous me pensiez. Ça nous arrive souvent de parler à des startups qui sont beaucoup trop jeunes, qui sont en phase de peaufiner leurs produits et qui ont un truc à lancer, mais qui est déjà une me too d'une me too. Et donc, il y a déjà des sociétés qui ont raconté cette histoire avant. Bon, ça, OK, ça peut arriver et ce sera probablement… un peu prématuré d'essayer de pitcher ça. Cela dit, ça nous arrive aussi et probablement beaucoup plus fréquemment d'avoir des startups qui arrivent en disant voilà, on a signé une term sheet, on pense que ça va fuiter dans les médias, il faut que ça sorte dans trois jours. Et comme j'expliquais avec le processus des embargos, on aime laisser cinq à six jours ouvrés pour bien briefer les journalistes en amont, leur laisser le temps de prendre connaissance de l'info. Encore une fois, on est dans un domaine extrêmement compétitif où il y a peu de journalistes et où où tous les autres ont aussi préparé des embargos avec une timeline confortable. Donc on est en compétition réelle, en temps réel, avec d'autres stories, d'autres actus qui veulent sortir. Donc prenez-vous assez tôt sur le sujet, et puis faites ça bien. Je pense que si vous avez une actu majeure qui doit sortir, ça peut quand même valoir la peine de confier ça à un professionnel, même si ça va être un one-shot de 4 à 6 semaines. pour faire le rédactionnel du communiqué et faire sortir l'info correctement auprès des médias, ça vaut la peine.

  • Speaker #1

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci pour tout, Clara. C'était très chouette.

  • Speaker #0

    Merci,

  • Speaker #1

    Axelle. Il y a des petites questions pour toi. Du coup, on peut te retrouver sur LinkedIn ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis assez réactive par e-mail. Mon e-mail, c'est clara.thirdimedia.press, P-R-E-2-S. Et sinon, on me trouve évidemment sur LinkedIn. J'ai un Instagram pour ceux de la media. On a également un Twitter, mais bon, Mail ou LinkedIn, je dirais.

  • Speaker #1

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci beaucoup. Et il me reste à te souhaiter une bonne journée.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    À tous ceux qui ont tenu jusqu'ici, déjà, merci beaucoup. Et j'imagine que le sujet vous a plu. Donc, n'hésitez pas à envoyer de bonnes ondes à notre invité. Pour ceux qui le souhaitent, le meilleur moyen de soutenir le podcast, ça reste d'en parler autour de vous. et de laisser 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Je compte sur toi. Dans tous les cas, à bientôt pour un prochain rendez-vous au Café du Market.

Description

Les relations presse sont un levier de notoriété qui fait rêver les CEO...


... et cauchemarder certains marketeurs !


Parce qu'on est très loin des aspects techniques et analytiques qu'on peut retrouver dans d'autres leviers (comme les Ads, le SEO, etc.). Et parce que c'est un sujet relativement difficile à activer quand on débute ou que l'entreprise est jeune.


C'est d'ailleurs certainement l'une des activités marketing/communication les plus externalisées par les entreprises.


Pourtant, quand elles sont bien faites, les bénéfices peuvent être nombreux : notoriété, crédibilité, trafic et, in fine, business.


👉 Pourquoi s'intéresser aux relations presse en startup ?

👉 Quels sont les prérequis pour se démarrer ?

👉 Comment lancer ses premières actions (et lesquelles) ?

👉 Comment faire vivre les relations presse dans le temps ?


C'est ce qu'on va voir dans cet épisode avec Clara Armand-Delille, fondatrice de l'agence ThirdEyeMedia.


Bon épisode ☕


Le podcast est soutenu par Plezi, le logiciel de marketing automation B2B pour marketeurs malins ;)


Et si tu veux plus d'informations sur ThirdEyeMedia, tu peux les retrouver ici : LinkedIn page, Twitter, Instagram


Relations presse, RP, relations publiques


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Ah bah,

  • Speaker #1

    bon, bienvenue toi.

  • Speaker #2

    Être un marketeur B2B, c'est être constamment balancé entre les sujets stratégiques et la doodoo liste opérationnelle qui s'allonge. Sans compter les relations avec les sales et le CEO. Mais tu n'as pas à être seul. Entre et installe-toi, bienvenue au Café du Market. Je suis Axel Kaetka, ex-responsable marketing et solopreneur, créateur du Café du Market, la communauté francophone réservée aux marketeurs B2B. Avec ce podcast, j'ai créé le contenu que j'aurais aimé écouter pour progresser encore plus vite. quand j'ai pris mes premières responsabilités. On y débriefe les méthodes de base comme les dernières tendances marketing en compagnie des meilleurs experts du sujet. Et si tu veux aller encore plus loin, tu peux aussi t'abonner à un newsletter ou rejoindre directement la communauté pour échanger avec des pairs et donner un coup d'accélérateur à ta carrière. Et maintenant, détends-toi, prends ta boisson préférée et si tu entends des discussions intéressantes, sers-toi, c'est offert par la maison. Pour ce podcast, j'ai l'honneur d'être soutenu par ma solution de marketing automation préférée, C'est Plaisir. Si je t'en parle, c'est parce que je l'ai utilisé à titre pro et que j'en ai été pleinement satisfait. On le sait, quand on fait du marketing automation, ce qui est compliqué, c'est d'entretenir constamment des workflows de nurturing et de les mettre à jour avec de nouveaux contenus. Là où Pledis est très fort, c'est qu'ils ont développé une campagne intelligente et capable de pousser automatiquement le bon contenu au bon moment à la bonne personne, en fonction de ses centres d'intérêt et du stade de maturité du lead. Ce qui ne gâche rien, c'est qu'ils ont une équipe au top avec un service CSM dédié. qui est là pour t'aider à mener à bien ton projet. Mais assez parlé, passons à l'épisode.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue au Café du Market. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui fait rêver beaucoup de CEOs et de fondateurs de startups, qui est un vrai levier de notoriété, mais qui peut aussi être un levier business. Ce sujet, c'est les relations presse. Et l'idée, c'est qu'on puisse voir aujourd'hui justement comment s'y prendre pour lancer la stratégie RP quand on a une startup. Pour parler de ce sujet-là, je suis avec Clara Armand-Delisle, qui est fondatrice de l'agence Third Eye Media. Bonjour Clara.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir de t'avoir sur le podcast. C'est vrai que les sujets RP, on a commencé à en parler un petit peu déjà sur un ou deux épisodes. C'est un sujet qu'on est vite amené, en tout cas, à travailler. On est toujours un petit peu sollicité là-dessus, mais ce n'est pas forcément le levier que les marketeurs maîtrisent le plus, en tout cas dans mon cas. Je suis ravi de pouvoir en parler avec toi.

  • Speaker #0

    Génial. Oui, tout à fait. C'est un sujet qui n'est pas toujours très bien compris. On a tous une expérience un peu… immédiate des médias, mais on ne comprend pas forcément le mécanisme d'une salle de rédaction.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et du coup, on va rentrer dans le vif du sujet, mais juste avant, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Oui, donc je suis Clara, je suis franco-américaine, fondatrice de l'agence Third Eye Media, qui est une agence de relations médias pour start-up, scale-up et fonds de capital risque, qui est multilingue et multimarché. Et donc j'ai été élevée bilingue par une mère américaine, un père français, en France, où j'ai grandi. Et j'ai fait des études de sciences politiques qui m'ont vivement intéressée au sujet des médias, justement, pour très vite comprendre quels étaient les angles éditoriaux pris par un journal et un autre, par un pays et un autre, comment ça se reflète dans les médias. Donc j'étais, en fait, pendant toutes mes études, plongée dans les médias. Ce qui m'a... Ce qui explique, en fait, en partie... mon intérêt pour cette carrière et le fait que j'ai décidé après presque dix ans à travailler en interne chez Google, ensuite chez Axel Partners, et puis chez iZettle, qui était une société de fintech, d'ensuite lancer ma propre société. Voilà.

  • Speaker #1

    Très cool. Du coup, ça tombe bien parce qu'on va parler RP en un peu plus en détail aujourd'hui. Juste avant d'en se lancer dans le comment et de comment on s'y prend, j'aime bien toujours m'intéresser au pourquoi. Pourquoi ? L'idée, c'est de voir un petit peu quel est l'intérêt des RP, pourquoi s'intéresser aux RP. Pourquoi quand on dit RP, évidemment, c'est relations presse, relations publiques, on va toujours le même mot derrière, mais relations presse. C'est quoi l'intérêt, en tout cas, de ce type d'avis ?

  • Speaker #0

    En fait, en deux mots, je pense que les relations médias se distinguent de toute autre activité de communication externe par le simple fait qu'il y a une notoriété, une crédibilité qu'on obtient. en ayant de la couverture presse, qui est en fait expliquée par ce qu'on appelle la sélection éditoriale. Dans aucun autre canal, on a ce processus où en fait quand on va pitcher un journaliste, quand on va démarcher un journaliste et qu'il va recevoir notre communiqué de presse ou notre suggestion de narrative, il y a un processus de sélection qui s'opère. Est-ce que c'est une actu qui est, comment on appelle ça ? Est-ce qu'on va considérer ça comme une actu ? Est-ce que c'est important ? Est-ce que c'est en compétition avec d'autres actualités dans la journée ? Est-ce que ça s'inscrit dans une thématique qui est très tendance en ce moment et dont les journalistes ont tendance à parler, il y a déjà un cycle médiatique, etc. ? Ou pas ? Et c'est ça qui va déterminer si on obtient un oui du journaliste. qui va vouloir avancer avec une interview ou sous une autre forme. On n'a pas forcément besoin d'une interview pour avoir de la couverture presse, mais en tout cas, c'est ça qui va déterminer si on obtient de la couverture ou pas. Et une fois qu'on a obtenu de la couverture, ça crée une différence énorme. Et c'est en fait un sujet que j'essaie d'expliquer souvent à mes startups, surtout mes clients startups qui sont plutôt dans les phases d'amorçage, donc plutôt early stage. C'est en fait de dire voilà... Vous êtes une startup qui vient d'obtenir par exemple une levée en CID, comme beaucoup d'autres. Mais la différence, c'est que quand on vous google, on voit qu'il y a un ou deux articles, ça n'a pas besoin d'être des articles dans le Financial Times, mais il y a de la couverture médiatique. Quand vous êtes en recherche de série A et que les fonds de capital risque sont en train de faire des recherches, pour savoir par exemple, j'invente, vous êtes dans le secteur de la cybersécurité. Et donc le junior, parce que c'est comme ça que ça marche, le junior dans le fond de Capital Risk, il va avoir glané toutes les sociétés de cybersécurité en early stage qui potentiellement peuvent vouloir une série A, etc. à un moment T. Et il s'aperçoit que sur les 18 qu'il a vues, il y en a 10 qui sont intéressantes. Parmi les 10 qui sont intéressantes, il y en a deux qui ont un profil presse quelque part, dans un Madiness ou dans un French Web ou dans un IT Espresso. ou un équivalent ailleurs, Startup Italia, ou je ne sais quoi, EU Startups en anglais. Enfin bon, voilà, ça fait une différence. Parce que ça crée vraiment une notoriété.

  • Speaker #1

    C'est un levier de notoriété et de crédibilité du personnel. Complètement. Dans la perspective potentiellement d'enchaîner les levées, ou en tout cas d'une future levée, mais aussi on retrouve effectivement le même système, on va dire, chez les prospects, chez les clients qui vont vouloir faire des recherches sur une société et qui vont avoir qu'effectivement il y ait de la revue presse. Ça crée cet effet un petit peu d'autorité par association.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Très cool. Du coup, quand on veut se lancer dans les RP pour ces bonnes raisons-là, mais pas pour des raisons d'ego comme ça peut arriver parfois, par quoi est-ce qu'on commence ? C'est quoi les choses à anticiper, à préparer pour bien se lancer ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, cette question, elle peut être prise par plusieurs angles. Le premier angle, c'est quels sont les éléments... presque les documents ou les éléments de la société à organiser avant de pouvoir se lancer. Donc la première, c'est d'avoir des messages clés. Je vais le dire en anglais. Who are you ? What do you do ? Why is it new or different ? And why should I care ? Voilà, ça, ce sont les questions fondamentales. Donc qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce qu'il y a de nouveau ou de différent ? Et pourquoi est-ce que moi, je devrais trouver ça intéressant ? En gros, ça, c'est le travail de positionnement fondamental qu'une société doit faire. Et ce positionnement fondamental... comme tu dois le savoir, il va bien au-delà des relations médias, mais il est extrêmement important de l'avoir distillé de manière très claire, très succincte et très vendable pour les médias, parce qu'on est dans un environnement hautement compétitif, comme je l'expliquais tout à l'heure, ce processus de sélection éditoriale, c'est extrêmement compétitif. Vous arrivez avec une annonce de levée de fonds de 2 millions en CID, elle va être en compétition contre les 18 millions que l'autre a levés en série A avec la BPI. elle va être en compétition avec la série C qui est levée par telle, enfin voyez ce que je veux dire, chaque jour dans ce calendrier éditorial c'est très compétitif. Donc les messages clés c'est très important de les avoir parce que surtout en early stage il faut pouvoir comprendre qu'est-ce qui vous différencie très rapidement. La deuxième chose ça paraît d'une évidence une fois qu'on l'a dit, avoir un press kit. Vous pitchez un média, il y a zéro image, on ne vous connaît pas, il n'y a pas de logo, il y a zéro image des fondateurs. Il n'y a pas de screenshot de votre produit qui est nouveau, que les gens n'ont en principe jamais utilisé, on est dans le secteur de l'innovation. Donc très important d'avoir un press kit qui inclut des visuels de votre identité visuelle, des portraits des fondateurs, leur biographie, des screenshots produits, éventuellement une vidéo démo, qui n'est pas toujours le cas, il y a aussi des questions de budget dans les étapes un peu plus jeunes d'une société, mais ça c'est très important. Ensuite, en termes de ce qu'on prépare pour... Donc ça, ce sont les éléments, presque les infos qui sont nécessaires de rassembler et d'organiser, de les structurer avant de démarcher un média. Et ensuite, quand est-ce qu'on le démarche ? Il faut avoir, encore une fois, ça tombe sous le sens, mais il faut avoir une actu, parce que si on n'a pas d'actu, ce n'est pas intéressant. où l'actu, c'est l'histoire des fondateurs en eux-mêmes. Par exemple, le produit est très early stage, et on dit finalement la founding story, donc l'histoire de la création de la société. Il y avait tel problème, et tout à coup, j'ai eu un moment eureka, et je me suis rendue compte qu'en fait, c'était quelque chose qui était adressable avec tel et tel produit. On pouvait digitaliser tel mécanisme, et ça allait libérer du temps ou faciliter, soit pour l'individu ou l'entreprise. Voilà, il y a du storytelling derrière tout ça. qui aussi peut être pitchable. Mais bon, le notabene là, c'est que c'est de moins en moins le cas. On est aujourd'hui dans un monde où peut-être que ça, il y a dix ans, ça marchait mieux. Aujourd'hui, tout le monde a une idée qui inclut le digital, l'Internet, une appli, un téléphone. Donc en fait, les histoires comme ça se sont multipliées dans les dernières années et elles sont moins attractives pour un journaliste qu'autrefois. Donc voilà, c'est vraiment avoir une actu. Et alors ensuite, je pourrais par exemple... Donnez des exemples de ce qui constitue une actualité et ce qui ne constitue pas une actualité. Par exemple, vous refaites votre logo et votre identité visuelle. Genre, mettez-vous à la place du lecteur. Vous n'avez probablement pas envie, en tant que lecteur, de lire ça, même si en tant que fondateur, c'est crucial et vous avez refait votre brand identity. C'est une news majeure pour vous, mais ce n'est pas une actualité pour un lecteur. En revanche, une levée de fonds, une expansion dans un nouveau marché. un recrutement extrêmement prestigieux. Et quand je dis prestigieux, il faut que le nom soit reconnaissable. S'il est reconnaissable dans la verticale de l'industrie tech dans laquelle vous êtes, c'est peut-être moins reconnaissable tout court. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc, des nominations comme ça, il faut que ce soit des recrutements un peu visibles. Mais ce genre de choses-là, évidemment, des lancements produits, un pivot du produit, une nouvelle fonctionnalité, enfin, il y a plein de choses qui peuvent constituer une actu. Voilà.

  • Speaker #1

    Une actu, ça pourrait être, enfin, j'allais dire aussi... Tu as donné des exemples très liés au produit ou à la vie de l'entreprise, mais ça peut aussi être du contenu. Je pense à des études de marché, des baromètres, des trucs comme ça qu'on voit souvent repris dans la presse. Est-ce que tu penses que ça constitue une actu suffisante ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, ça peut. Il y a parfois ce qu'on appelle des white papers, qui sont des papiers de recherche qui peuvent constituer une actu. Les index, les baromètres. Je dirais que ça marche à condition que ce soit récurrent. Et ça aide beaucoup les marques à se démarquer, à se placer et à monter en notoriété. On voit ça par exemple, c'est un des index en tout cas les plus en vue en Europe, mais ce qu'on appelle le State of European Tech de Atomico Ventures qui sort tous les ans. En fait, ils le lancent à Slush. à Helsinki la première semaine de décembre. Et cet index, The State of European Tech, il est très lu et très repris par les médias. Donc oui, oui, ça peut marcher. Mais encore une fois, là, il y a aussi une question de budget qu'on n'a pas forcément quand on est dans les stades plus jeunes. Mais effectivement, pour tout ce qui est scale-up, ce sont des bonnes idées.

  • Speaker #1

    OK, donc du coup, si on reprend, tu as dit, il y a le kit de départ avec le message, des visuels. le pitch de l'entreprise, les fondateurs, un peu d'histoire autour de ça potentiellement, qui vont être identifiés, qui vont être aussi les interlocuteurs en interne sur les différents sujets et tout, donc ça c'est un peu ton kit de presse. Et puis après tu as l'actu qui va faire que tu vas lancer la première action. Maintenant qu'on a préparé un petit peu tout ça, justement, c'est le moment de se lancer. Comment est-ce que je m'y prends ? Qu'est-ce que je fais en premier ? J'ai préparé mon kit et donc maintenant, feu quoi !

  • Speaker #0

    Alors oui, donc par exemple, prenons un cas de figure d'une société assez jeune qui veut annoncer une levée. Elle a préparé son communiqué de presse, son presqu'it est prêt. Maintenant, il s'agit de démarcher les médias. Il y a quelque chose qui se pratique beaucoup aujourd'hui, c'est de démarcher les médias, ce qu'on appelle sous embargo. Donc c'est par exemple de décider que, ok, aujourd'hui nous sommes le 5 du mois et on va annoncer le... 15 à 10 heures du matin cette levée de fonds de 6 millions d'euros par exemple. Et donc qu'est-ce qui va se passer ? On a validé le communiqué de presse le 5, toute l'équipe est contente, il n'y a plus de commentaires sur le document, il est figé et donc on va pouvoir le partager ce embargo avec un certain nombre de publications et de journalistes en qui on a confiance et qu'on connaît. Donc on va démarcher des titres qui couvrent la tech et qui couvrent les levées. Et on va leur dire, écoutez, ça sort le 15, mais sous embargo jusqu'au 15 à 10 heures du matin, je voulais vous informer que la société X, qui est dans telle catégorie, lève 6 millions, et le tour de levée est mené par telle, avec des participations de telles. Enfin bref, on donne l'information, et même très souvent, avec les journalistes avec lesquels on travaille régulièrement, on va carrément copier le communiqué de presse dans son intégralité, sous embargo, parce qu'on leur fait confiance à ces journalistes. En leur demandant, voilà, est-ce que vous souhaitez couvrir ? Est-ce que vous souhaitez une interview avec le fondateur d'ici le 15 pour pouvoir couvrir en plus de détails, etc. ? Donc ça, c'est une stratégie qu'on utilise très fréquemment pour une news comme une levée, qu'on anticipe déjà va intéresser plusieurs médias. Et donc là, on la partage à plusieurs publications. On peut aussi, de manière confidentielle, négocier ce qu'on appelle une exclue. Donc là, c'est encore une fois, on est sous embargo parce que la news n'est pas encore publique. Par exemple, dans ce cas de figure, on est le 5 et on va démarcher un titre. en lui disant voilà on aimerait vous donner l'exclu sur cette info donc on va briefer personne d'autre. Donc généralement on peut faire ça quand la news est assez sensible et qu'on veut contrôler l'info et comment elle va atterrir entre guillemets dans la presse parce que sachant qu'une fois qu'elle a atterri dans un média ça va influencer la manière dont d'autres couvrent. On peut aussi proposer une exclu quand la news est plus difficile à vendre. Donc dans le cas d'une levée Si on sait que c'est une levée qui est petite, c'est un secteur qui est très compétitif, peut-être qu'on donne une exclue sur cette levée à un seul titre pour s'assurer qu'il y ait de la couverture un peu qualitative et ensuite on distribue. Ça nous arrive souvent par exemple qu'un client nous demande en anglais de faire une exclue avec TechCrunch, ce qui peut aider à avoir de la couverture de TechCrunch. Si jamais ils ne répondent pas, on va ensuite briefer sous embargo une multitude de titres. Par exemple, ça c'est un scénario possible.

  • Speaker #1

    ouais effectivement de toute façon ça se prépare tu diffuses pas l'annonce le jour où tu veux en parler parce qu'en fait une fois que c'est sorti c'est une actu et ça va moins intéresser les journalistes donc tu travailles sous embargo avec la possibilité pourquoi pas d'essayer d'aller chercher une exclusivité pour contrôler un petit peu le point de vue et ton message mais j'allais dire du coup c'est vrai que dans la relation où tu vas identifier les journalistes c'est sûr que alors Les relations presse, c'est aussi des relations humaines. Enfin, je veux dire, avec les journalistes, c'est quelque chose que tu vas travailler un petit peu au long cours parce que tu crées de la confiance. Mettons que je sois inconnu, je suis une petite start-up, je ne passe pas encore forcément par une agence, tu vois, pour externaliser, parce que c'est là que la relation avec l'agence, c'est intéressant de l'externaliser parce que c'est des gens qui sont au quotidien avec les journalistes, donc ils ont plus l'oreille des journalistes peut-être que quelqu'un qui ne les connaisse pas. Comment est-ce que je ferais ? Ce serait quoi tes tips si tu devais, je ne sais pas, conseiller quelqu'un qui n'a pas forcément... encore le budget de passer par une agence, mais qui voudraient commencer des premiers à mettre en place, peut-être essayer de contacter des journalistes, quelques revues ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Je pense, dans un premier temps, et c'est ce que je conseille souvent à mes clients early stage, c'est de mettre en place des alertes médias, même avec Google Alerts, c'est suffisant, sur des sujets et des mots-clés qui sont complètement en ligne avec votre activité. Donc, vous mettez comme mot-clé, par exemple, les noms des compétiteurs. soit les compétiteurs disruptifs, soit dans le secteur plus traditionnel. Vous mettez les noms de votre catégorie, par exemple dans la health tech, on mettrait health tech, on mettrait biotech, même on peut mettre health research, il y a des termes dépendants vraiment du produit ou du service en question. Et de là, commencer à comprendre quels sont les... les publications et les reporters, enfin les journalistes récurrents qui ont l'air de couvrir ces thématiques pour vous permettre de manuellement construire une liste presse pour ensuite pouvoir la démarcher. Après, est-ce que je conseille de tenter de faire ça soi-même ? C'est quand même un métier, on se rend compte, c'est un métier, bien souvent les startups, même Early Stage, viennent vers nous en disant on a un communiqué prêt, il s'agit juste de le distribuer et on se rend compte qu'il y a énormément de travail à refaire pour monter la story, structurer le... l'information dans le document, etc. Et puis des marchés, comme tu le disais, des journalistes qu'on connaît. Il n'y a pas besoin de les connaître tous. Et de toute façon, c'est vraiment des chaises musicales. Les journalistes, ils peuvent changer de desque, ils peuvent changer de sujet, ils changent de publication. C'est quand même des dizaines, voire des centaines de contacts. Donc on ne peut pas avoir cette prétention-là. Cela dit... pouvoir cibler et comprendre le sujet que couvre un journaliste à moyen ou à long terme pour le pitcher correctement et dire « Bonjour Jean, je viens de voir votre dernier article sur tel sujet et en fait j'ai une startup qui lève des fonds qui est exactement dans le même créneau. Est-ce que vous souhaitez vous entretenir avec le fondateur ? » C'est quand même différent. La personnalisation de ce pitch et de ce démarchage peut vraiment faire la différence.

  • Speaker #1

    Donc l'idée, ce serait plus effectivement de mettre en place la démarche pour identifier quelques journalistes qui sont pertinents par rapport au sujet et pouvoir les contacter de façon très personnalisée, plutôt que de construire, enfin j'allais dire c'est un peu comme la prospection, de construire une liste immense et puis d'arroser la terre entière avec son communiqué.

  • Speaker #0

    Complètement. Je pense que c'est vraiment un exercice de qualité et pas de quantité, même si effectivement la quantité c'est sympa pour l'ego. Et moi j'ai beaucoup d'histoires, encore une fois, et je ne sais pas pourquoi je parle autant de early stage aujourd'hui, mais bon peut-être que c'est parce que je sens que c'est en ligne avec l'audience, je ne sais pas. Mais j'ai beaucoup d'histoires de clients early stage qui sont pour nous beaucoup plus difficiles, parce que c'est un travail de pionnier qu'on doit faire. C'est des gens qui n'ont pas de footprint encore dans les médias. Donc, j'ai des histoires de clients early stage pour lesquels on a fait un peu de profiling avant qu'ils lèvent des fonds. C'est assez difficile, en fait, d'obtenir de la couverture parce qu'il n'y a aucun signal préexistant dans les médias que, « Ah, attention, ceux-là, quelqu'un a déjà écrit, donc il faut leur parler. Il y a peut-être quelque chose. C'est peut-être un cheval gagnant et si on le manque, c'est dommage. » Donc, en fait, c'est ça que crée le… la couverture presse. En réponse à cette question, ta toute première question, pourquoi faire des RP ? C'est vraiment ça l'idée. Et donc, j'ai beaucoup d'histoires de start-up early stage qui, en fait, nous demandent de faire du démarchage média, par exemple, avant une levée, pour les aider à obtenir leur levée en amorçage, qui est un exercice assez difficile. Et donc, on va le faire et on va peut-être obtenir un ou deux ou maximum trois articles articles qui sont peut-être dans des petits blogs. Et tout à coup, c'est la magie des RP, ils sont découverts par un fonds et ça les catapulte à un autre niveau. Donc, c'est vraiment ça la valeur des RP. C'est vraiment de pouvoir monter en autorité. Il y a une vraie différenciation dans les premiers mois ou les premières années d'une startup entre celle qui a obtenu de la couverture presse et celle qui ne l'a pas obtenue.

  • Speaker #1

    Ok, très cool. Et donc maintenant qu'on est là, on a diffusé cette première actu qu'on avait pour obtenir les premières retombées. On le disait, c'est les relations humaines, les relations presse, c'est aussi un travail sur le long terme. C'est pas, voilà, j'ai une actu maintenant, j'ai un communiqué de presse, je vais le faire. Et puis après, on n'entend plus parler de moi pendant deux ans en espérant que ça fonctionne. Comment est-ce qu'on fait pour faire vivre ces relations presse sur le long terme, même quand au final, on n'a pas toujours des actus très marquantes qui tombent ?

  • Speaker #0

    Tout à fait. C'est une très bonne question et c'est une tellement bonne question que ça m'amène à apporter une précision sur ce que je disais au début quand tu disais quand faire des RP. Je disais qu'il faut avoir une actu. Ça, c'est tout à fait vrai quand on est inconnu au bataillon. Une fois qu'on a un footprint média, là on rentre, et ça va être l'objet de cette réponse, là on rentre dans un autre rythme qui est le rythme de maintenir cette couverture régulière dans les médias. Une fois qu'on a pu annoncer une ou deux news ou faire un petit peu de profiling, comme je l'expliquais tout à l'heure, ça devient plus facile de pouvoir pitcher des journalistes et tenter de générer un footprint un peu plus régulier. Il y a certaines tactiques, comme par exemple les articles d'opinion, donc écrire une tribune, mais personne ne veut de votre tribune quand vous êtes inconnu. Une fois qu'il y a un profil de vous, une fois qu'il y a une news qui a été annoncée, votre société, vous êtes le dirigeant de société... Y, qui vient de lever temps ou qui vient de se lancer dans tel marché ou qui vient de sortir une solution innovante, votre tribune dans votre industrie sera intéressante. Donc là, c'est tout un côté rédactionnel, création de contenu assez stratégique. Et encore une fois, c'est du contenu qui se différencie du contenu que vous allez mettre sur vos canaux. Et c'est ça la grosse différence, c'est de dire les réseaux sociaux de votre société, c'est votre société qui parle d'elle-même sur ses propres canaux. La presse, c'est une tierce partie qui a été convaincue, qui est neutre, enfin en tout cas qui est censée être neutre, les médias d'aujourd'hui c'est un autre mot de parole, mais qui est neutre, et qui a été convaincue de votre histoire et de la pertinence de votre histoire et qui l'a donc couverte. Donc ça crée un autre poids, ça crée un autre... tout autre poids.

  • Speaker #1

    Du coup, tu disais, il y a les tribunes.

  • Speaker #0

    Donc, il y a les tribunes, oui, pardon. Il y a aussi d'autres tactiques. Encore une fois, une fois qu'on a une couverture, on peut faire du profiling en proactif et dire, voilà, cette startup qui a récemment annoncé telle actualité, est-ce que ça vous intéresse de faire un profil plus en profondeur ? Et alors, généralement, quand on va faire ce démarchage, De profiling, on va essayer d'avoir des petites accroches. Donc ce sont des accroches, des petites actus, une fonctionnalité, un partenariat qui... ne mérite pas forcément un communiqué de presse, mais peut faire l'objet d'une accroche, c'est quelque chose de nouveau qui n'a pas encore été couvert et qui peut intéresser un journaliste et le convaincre de peut-être regarder en plus de détails la société, le fondateur, etc. Et puis il y a un troisième volet, donc les tribunes, le profiling, et le troisième volet qui est un volet un petit peu annexe, mais qui est de toute façon intéressant quand on pense à la communication externe et aux relations médias, ce sont les prises de parole. dans des événements. Et donc ça, on fait beaucoup de pitching pour ce genre d'événements comme le EU Startup Summit, 4 Years From Now, qui est le volet plutôt startup, scale-up de Mobile World Congress à Barcelone. On travaille avec South Summit, on travaille avec Sifted Summit, on travaille avec Tech Open Air Berlin, Super Return pour nos fonds de capital risque. évidemment Web Summit, Slash que j'ai mentionné tout à l'heure. Bref, il y a tout un calendrier d'events qui sont importants et qui peuvent faire une vraie différence en termes de notoriété aussi pour des startups de toute taille. Et évidemment, dans ces events, il y a beaucoup de journalistes. Donc, ça permet souvent de faire d'une pierre deux coups.

  • Speaker #1

    D'accord. Ce que tu dis, c'est d'essayer de placer des orateurs.

  • Speaker #0

    Exactement, de les mettre sur des panels, d'obtenir des keynotes parfois. Quand le sujet est très inspirationnel, on peut obtenir des keynotes, ce qui est assez génial parce que les keynotes sont systématiquement sur les strates principales. Il y a toujours un main stage et des stages annexes. Et c'est vrai que les keynotes, ça donne beaucoup de visibilité. Et indépendamment du niveau de cette opportunité de prise de parole, Ça aide le SEO tout de suite parce qu'on est découvrable dans des plateformes majeures. Enfin, si vous avez une speaking opportunity à Web Summit, il y a quand même 70 000 personnes qui vont probablement googler le site du Web Summit pendant 3 à 4 jours. Et donc ça, ça va signaler au moteur de recherche pendant des mois à venir. un certain niveau de notoriété et d'autorité de votre marque.

  • Speaker #1

    Très cool. Merci beaucoup pour tous ces conseils et ces bonnes pratiques. C'est vrai qu'on parle toujours de bonnes pratiques sur le podcast et du coup, j'aime bien conclure aussi par les aspects qui sont des fois un peu moireaux. C'est pas se montrer que même si on a des bonnes pratiques, on galère tous aussi un peu sur certains sujets. C'est quoi rapidement tes challenges du moment ?

  • Speaker #0

    Alors je dirais que ce n'est pas forcément des choses du moment, mais je pense que le métier des relations de presse, c'est un métier qui est déjà chargé d'adrénaline, parce qu'on travaille avec des journalistes qui ont un tempo assez immédiat. Et je dirais qu'un des défis grandissants dans l'industrie, c'est que les salles de rédaction se vident de plus en plus. Il y a de moins en moins de budget pour le journalisme, tout simplement. qui est en compétition avec beaucoup d'autres méthodes et canaux de création de contenu. Et du coup, ayant moins de budget, il y a tout simplement moins de journalistes qui sont de plus en plus chargés. Si on rajoute la strat et la dimension de la tech, qui est l'industrie sur laquelle Third Amidia est focus, la tech, c'est un sujet qui grandit alors que le nombre de journalistes dédiés à couvrir les actus, se réduit. Donc ça fait du domaine extrêmement compétitif. Mais c'est un défi qui est très intéressant. Ça fait qu'en tant que professionnelle DRP, on est amené à être très créatif, à se renouveler perpétuellement, à trouver des tactiques pour générer de la couverture. Nous, par exemple, chez Third Eye Media, j'en parlais tout à l'heure, on a énormément accentué la dimension tribune. En fait, depuis quelques années, et je pense que c'est probablement depuis la pandémie, où la moitié des journalistes ne sont jamais retournés dans les salles de rédaction, ils sont injoignables par téléphone, répondent à leurs mails à des heures très restreintes. Envoyer du contenu déjà tout fait, relativement bien écrit, bien pensé, etc., ça aide à générer de la couverture pour nos clients dans l'absence de news.

  • Speaker #1

    Ouais, tu prémaches le travail au maximum, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Très cool. Si on devait résumer notre échange... C'est quoi le conseil que tu retiendrais à peu près de ce qu'on s'est dit ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais, en fait, avec les RP, prenez-vous-y assez tôt et probablement plus tôt que ce que vous me pensiez. Ça nous arrive souvent de parler à des startups qui sont beaucoup trop jeunes, qui sont en phase de peaufiner leurs produits et qui ont un truc à lancer, mais qui est déjà une me too d'une me too. Et donc, il y a déjà des sociétés qui ont raconté cette histoire avant. Bon, ça, OK, ça peut arriver et ce sera probablement… un peu prématuré d'essayer de pitcher ça. Cela dit, ça nous arrive aussi et probablement beaucoup plus fréquemment d'avoir des startups qui arrivent en disant voilà, on a signé une term sheet, on pense que ça va fuiter dans les médias, il faut que ça sorte dans trois jours. Et comme j'expliquais avec le processus des embargos, on aime laisser cinq à six jours ouvrés pour bien briefer les journalistes en amont, leur laisser le temps de prendre connaissance de l'info. Encore une fois, on est dans un domaine extrêmement compétitif où il y a peu de journalistes et où où tous les autres ont aussi préparé des embargos avec une timeline confortable. Donc on est en compétition réelle, en temps réel, avec d'autres stories, d'autres actus qui veulent sortir. Donc prenez-vous assez tôt sur le sujet, et puis faites ça bien. Je pense que si vous avez une actu majeure qui doit sortir, ça peut quand même valoir la peine de confier ça à un professionnel, même si ça va être un one-shot de 4 à 6 semaines. pour faire le rédactionnel du communiqué et faire sortir l'info correctement auprès des médias, ça vaut la peine.

  • Speaker #1

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci pour tout, Clara. C'était très chouette.

  • Speaker #0

    Merci,

  • Speaker #1

    Axelle. Il y a des petites questions pour toi. Du coup, on peut te retrouver sur LinkedIn ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis assez réactive par e-mail. Mon e-mail, c'est clara.thirdimedia.press, P-R-E-2-S. Et sinon, on me trouve évidemment sur LinkedIn. J'ai un Instagram pour ceux de la media. On a également un Twitter, mais bon, Mail ou LinkedIn, je dirais.

  • Speaker #1

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci beaucoup. Et il me reste à te souhaiter une bonne journée.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    À tous ceux qui ont tenu jusqu'ici, déjà, merci beaucoup. Et j'imagine que le sujet vous a plu. Donc, n'hésitez pas à envoyer de bonnes ondes à notre invité. Pour ceux qui le souhaitent, le meilleur moyen de soutenir le podcast, ça reste d'en parler autour de vous. et de laisser 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Je compte sur toi. Dans tous les cas, à bientôt pour un prochain rendez-vous au Café du Market.

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Description

Les relations presse sont un levier de notoriété qui fait rêver les CEO...


... et cauchemarder certains marketeurs !


Parce qu'on est très loin des aspects techniques et analytiques qu'on peut retrouver dans d'autres leviers (comme les Ads, le SEO, etc.). Et parce que c'est un sujet relativement difficile à activer quand on débute ou que l'entreprise est jeune.


C'est d'ailleurs certainement l'une des activités marketing/communication les plus externalisées par les entreprises.


Pourtant, quand elles sont bien faites, les bénéfices peuvent être nombreux : notoriété, crédibilité, trafic et, in fine, business.


👉 Pourquoi s'intéresser aux relations presse en startup ?

👉 Quels sont les prérequis pour se démarrer ?

👉 Comment lancer ses premières actions (et lesquelles) ?

👉 Comment faire vivre les relations presse dans le temps ?


C'est ce qu'on va voir dans cet épisode avec Clara Armand-Delille, fondatrice de l'agence ThirdEyeMedia.


Bon épisode ☕


Le podcast est soutenu par Plezi, le logiciel de marketing automation B2B pour marketeurs malins ;)


Et si tu veux plus d'informations sur ThirdEyeMedia, tu peux les retrouver ici : LinkedIn page, Twitter, Instagram


Relations presse, RP, relations publiques


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Ah bah,

  • Speaker #1

    bon, bienvenue toi.

  • Speaker #2

    Être un marketeur B2B, c'est être constamment balancé entre les sujets stratégiques et la doodoo liste opérationnelle qui s'allonge. Sans compter les relations avec les sales et le CEO. Mais tu n'as pas à être seul. Entre et installe-toi, bienvenue au Café du Market. Je suis Axel Kaetka, ex-responsable marketing et solopreneur, créateur du Café du Market, la communauté francophone réservée aux marketeurs B2B. Avec ce podcast, j'ai créé le contenu que j'aurais aimé écouter pour progresser encore plus vite. quand j'ai pris mes premières responsabilités. On y débriefe les méthodes de base comme les dernières tendances marketing en compagnie des meilleurs experts du sujet. Et si tu veux aller encore plus loin, tu peux aussi t'abonner à un newsletter ou rejoindre directement la communauté pour échanger avec des pairs et donner un coup d'accélérateur à ta carrière. Et maintenant, détends-toi, prends ta boisson préférée et si tu entends des discussions intéressantes, sers-toi, c'est offert par la maison. Pour ce podcast, j'ai l'honneur d'être soutenu par ma solution de marketing automation préférée, C'est Plaisir. Si je t'en parle, c'est parce que je l'ai utilisé à titre pro et que j'en ai été pleinement satisfait. On le sait, quand on fait du marketing automation, ce qui est compliqué, c'est d'entretenir constamment des workflows de nurturing et de les mettre à jour avec de nouveaux contenus. Là où Pledis est très fort, c'est qu'ils ont développé une campagne intelligente et capable de pousser automatiquement le bon contenu au bon moment à la bonne personne, en fonction de ses centres d'intérêt et du stade de maturité du lead. Ce qui ne gâche rien, c'est qu'ils ont une équipe au top avec un service CSM dédié. qui est là pour t'aider à mener à bien ton projet. Mais assez parlé, passons à l'épisode.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue au Café du Market. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui fait rêver beaucoup de CEOs et de fondateurs de startups, qui est un vrai levier de notoriété, mais qui peut aussi être un levier business. Ce sujet, c'est les relations presse. Et l'idée, c'est qu'on puisse voir aujourd'hui justement comment s'y prendre pour lancer la stratégie RP quand on a une startup. Pour parler de ce sujet-là, je suis avec Clara Armand-Delisle, qui est fondatrice de l'agence Third Eye Media. Bonjour Clara.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir de t'avoir sur le podcast. C'est vrai que les sujets RP, on a commencé à en parler un petit peu déjà sur un ou deux épisodes. C'est un sujet qu'on est vite amené, en tout cas, à travailler. On est toujours un petit peu sollicité là-dessus, mais ce n'est pas forcément le levier que les marketeurs maîtrisent le plus, en tout cas dans mon cas. Je suis ravi de pouvoir en parler avec toi.

  • Speaker #0

    Génial. Oui, tout à fait. C'est un sujet qui n'est pas toujours très bien compris. On a tous une expérience un peu… immédiate des médias, mais on ne comprend pas forcément le mécanisme d'une salle de rédaction.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et du coup, on va rentrer dans le vif du sujet, mais juste avant, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Oui, donc je suis Clara, je suis franco-américaine, fondatrice de l'agence Third Eye Media, qui est une agence de relations médias pour start-up, scale-up et fonds de capital risque, qui est multilingue et multimarché. Et donc j'ai été élevée bilingue par une mère américaine, un père français, en France, où j'ai grandi. Et j'ai fait des études de sciences politiques qui m'ont vivement intéressée au sujet des médias, justement, pour très vite comprendre quels étaient les angles éditoriaux pris par un journal et un autre, par un pays et un autre, comment ça se reflète dans les médias. Donc j'étais, en fait, pendant toutes mes études, plongée dans les médias. Ce qui m'a... Ce qui explique, en fait, en partie... mon intérêt pour cette carrière et le fait que j'ai décidé après presque dix ans à travailler en interne chez Google, ensuite chez Axel Partners, et puis chez iZettle, qui était une société de fintech, d'ensuite lancer ma propre société. Voilà.

  • Speaker #1

    Très cool. Du coup, ça tombe bien parce qu'on va parler RP en un peu plus en détail aujourd'hui. Juste avant d'en se lancer dans le comment et de comment on s'y prend, j'aime bien toujours m'intéresser au pourquoi. Pourquoi ? L'idée, c'est de voir un petit peu quel est l'intérêt des RP, pourquoi s'intéresser aux RP. Pourquoi quand on dit RP, évidemment, c'est relations presse, relations publiques, on va toujours le même mot derrière, mais relations presse. C'est quoi l'intérêt, en tout cas, de ce type d'avis ?

  • Speaker #0

    En fait, en deux mots, je pense que les relations médias se distinguent de toute autre activité de communication externe par le simple fait qu'il y a une notoriété, une crédibilité qu'on obtient. en ayant de la couverture presse, qui est en fait expliquée par ce qu'on appelle la sélection éditoriale. Dans aucun autre canal, on a ce processus où en fait quand on va pitcher un journaliste, quand on va démarcher un journaliste et qu'il va recevoir notre communiqué de presse ou notre suggestion de narrative, il y a un processus de sélection qui s'opère. Est-ce que c'est une actu qui est, comment on appelle ça ? Est-ce qu'on va considérer ça comme une actu ? Est-ce que c'est important ? Est-ce que c'est en compétition avec d'autres actualités dans la journée ? Est-ce que ça s'inscrit dans une thématique qui est très tendance en ce moment et dont les journalistes ont tendance à parler, il y a déjà un cycle médiatique, etc. ? Ou pas ? Et c'est ça qui va déterminer si on obtient un oui du journaliste. qui va vouloir avancer avec une interview ou sous une autre forme. On n'a pas forcément besoin d'une interview pour avoir de la couverture presse, mais en tout cas, c'est ça qui va déterminer si on obtient de la couverture ou pas. Et une fois qu'on a obtenu de la couverture, ça crée une différence énorme. Et c'est en fait un sujet que j'essaie d'expliquer souvent à mes startups, surtout mes clients startups qui sont plutôt dans les phases d'amorçage, donc plutôt early stage. C'est en fait de dire voilà... Vous êtes une startup qui vient d'obtenir par exemple une levée en CID, comme beaucoup d'autres. Mais la différence, c'est que quand on vous google, on voit qu'il y a un ou deux articles, ça n'a pas besoin d'être des articles dans le Financial Times, mais il y a de la couverture médiatique. Quand vous êtes en recherche de série A et que les fonds de capital risque sont en train de faire des recherches, pour savoir par exemple, j'invente, vous êtes dans le secteur de la cybersécurité. Et donc le junior, parce que c'est comme ça que ça marche, le junior dans le fond de Capital Risk, il va avoir glané toutes les sociétés de cybersécurité en early stage qui potentiellement peuvent vouloir une série A, etc. à un moment T. Et il s'aperçoit que sur les 18 qu'il a vues, il y en a 10 qui sont intéressantes. Parmi les 10 qui sont intéressantes, il y en a deux qui ont un profil presse quelque part, dans un Madiness ou dans un French Web ou dans un IT Espresso. ou un équivalent ailleurs, Startup Italia, ou je ne sais quoi, EU Startups en anglais. Enfin bon, voilà, ça fait une différence. Parce que ça crée vraiment une notoriété.

  • Speaker #1

    C'est un levier de notoriété et de crédibilité du personnel. Complètement. Dans la perspective potentiellement d'enchaîner les levées, ou en tout cas d'une future levée, mais aussi on retrouve effectivement le même système, on va dire, chez les prospects, chez les clients qui vont vouloir faire des recherches sur une société et qui vont avoir qu'effectivement il y ait de la revue presse. Ça crée cet effet un petit peu d'autorité par association.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Très cool. Du coup, quand on veut se lancer dans les RP pour ces bonnes raisons-là, mais pas pour des raisons d'ego comme ça peut arriver parfois, par quoi est-ce qu'on commence ? C'est quoi les choses à anticiper, à préparer pour bien se lancer ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, cette question, elle peut être prise par plusieurs angles. Le premier angle, c'est quels sont les éléments... presque les documents ou les éléments de la société à organiser avant de pouvoir se lancer. Donc la première, c'est d'avoir des messages clés. Je vais le dire en anglais. Who are you ? What do you do ? Why is it new or different ? And why should I care ? Voilà, ça, ce sont les questions fondamentales. Donc qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce qu'il y a de nouveau ou de différent ? Et pourquoi est-ce que moi, je devrais trouver ça intéressant ? En gros, ça, c'est le travail de positionnement fondamental qu'une société doit faire. Et ce positionnement fondamental... comme tu dois le savoir, il va bien au-delà des relations médias, mais il est extrêmement important de l'avoir distillé de manière très claire, très succincte et très vendable pour les médias, parce qu'on est dans un environnement hautement compétitif, comme je l'expliquais tout à l'heure, ce processus de sélection éditoriale, c'est extrêmement compétitif. Vous arrivez avec une annonce de levée de fonds de 2 millions en CID, elle va être en compétition contre les 18 millions que l'autre a levés en série A avec la BPI. elle va être en compétition avec la série C qui est levée par telle, enfin voyez ce que je veux dire, chaque jour dans ce calendrier éditorial c'est très compétitif. Donc les messages clés c'est très important de les avoir parce que surtout en early stage il faut pouvoir comprendre qu'est-ce qui vous différencie très rapidement. La deuxième chose ça paraît d'une évidence une fois qu'on l'a dit, avoir un press kit. Vous pitchez un média, il y a zéro image, on ne vous connaît pas, il n'y a pas de logo, il y a zéro image des fondateurs. Il n'y a pas de screenshot de votre produit qui est nouveau, que les gens n'ont en principe jamais utilisé, on est dans le secteur de l'innovation. Donc très important d'avoir un press kit qui inclut des visuels de votre identité visuelle, des portraits des fondateurs, leur biographie, des screenshots produits, éventuellement une vidéo démo, qui n'est pas toujours le cas, il y a aussi des questions de budget dans les étapes un peu plus jeunes d'une société, mais ça c'est très important. Ensuite, en termes de ce qu'on prépare pour... Donc ça, ce sont les éléments, presque les infos qui sont nécessaires de rassembler et d'organiser, de les structurer avant de démarcher un média. Et ensuite, quand est-ce qu'on le démarche ? Il faut avoir, encore une fois, ça tombe sous le sens, mais il faut avoir une actu, parce que si on n'a pas d'actu, ce n'est pas intéressant. où l'actu, c'est l'histoire des fondateurs en eux-mêmes. Par exemple, le produit est très early stage, et on dit finalement la founding story, donc l'histoire de la création de la société. Il y avait tel problème, et tout à coup, j'ai eu un moment eureka, et je me suis rendue compte qu'en fait, c'était quelque chose qui était adressable avec tel et tel produit. On pouvait digitaliser tel mécanisme, et ça allait libérer du temps ou faciliter, soit pour l'individu ou l'entreprise. Voilà, il y a du storytelling derrière tout ça. qui aussi peut être pitchable. Mais bon, le notabene là, c'est que c'est de moins en moins le cas. On est aujourd'hui dans un monde où peut-être que ça, il y a dix ans, ça marchait mieux. Aujourd'hui, tout le monde a une idée qui inclut le digital, l'Internet, une appli, un téléphone. Donc en fait, les histoires comme ça se sont multipliées dans les dernières années et elles sont moins attractives pour un journaliste qu'autrefois. Donc voilà, c'est vraiment avoir une actu. Et alors ensuite, je pourrais par exemple... Donnez des exemples de ce qui constitue une actualité et ce qui ne constitue pas une actualité. Par exemple, vous refaites votre logo et votre identité visuelle. Genre, mettez-vous à la place du lecteur. Vous n'avez probablement pas envie, en tant que lecteur, de lire ça, même si en tant que fondateur, c'est crucial et vous avez refait votre brand identity. C'est une news majeure pour vous, mais ce n'est pas une actualité pour un lecteur. En revanche, une levée de fonds, une expansion dans un nouveau marché. un recrutement extrêmement prestigieux. Et quand je dis prestigieux, il faut que le nom soit reconnaissable. S'il est reconnaissable dans la verticale de l'industrie tech dans laquelle vous êtes, c'est peut-être moins reconnaissable tout court. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc, des nominations comme ça, il faut que ce soit des recrutements un peu visibles. Mais ce genre de choses-là, évidemment, des lancements produits, un pivot du produit, une nouvelle fonctionnalité, enfin, il y a plein de choses qui peuvent constituer une actu. Voilà.

  • Speaker #1

    Une actu, ça pourrait être, enfin, j'allais dire aussi... Tu as donné des exemples très liés au produit ou à la vie de l'entreprise, mais ça peut aussi être du contenu. Je pense à des études de marché, des baromètres, des trucs comme ça qu'on voit souvent repris dans la presse. Est-ce que tu penses que ça constitue une actu suffisante ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, ça peut. Il y a parfois ce qu'on appelle des white papers, qui sont des papiers de recherche qui peuvent constituer une actu. Les index, les baromètres. Je dirais que ça marche à condition que ce soit récurrent. Et ça aide beaucoup les marques à se démarquer, à se placer et à monter en notoriété. On voit ça par exemple, c'est un des index en tout cas les plus en vue en Europe, mais ce qu'on appelle le State of European Tech de Atomico Ventures qui sort tous les ans. En fait, ils le lancent à Slush. à Helsinki la première semaine de décembre. Et cet index, The State of European Tech, il est très lu et très repris par les médias. Donc oui, oui, ça peut marcher. Mais encore une fois, là, il y a aussi une question de budget qu'on n'a pas forcément quand on est dans les stades plus jeunes. Mais effectivement, pour tout ce qui est scale-up, ce sont des bonnes idées.

  • Speaker #1

    OK, donc du coup, si on reprend, tu as dit, il y a le kit de départ avec le message, des visuels. le pitch de l'entreprise, les fondateurs, un peu d'histoire autour de ça potentiellement, qui vont être identifiés, qui vont être aussi les interlocuteurs en interne sur les différents sujets et tout, donc ça c'est un peu ton kit de presse. Et puis après tu as l'actu qui va faire que tu vas lancer la première action. Maintenant qu'on a préparé un petit peu tout ça, justement, c'est le moment de se lancer. Comment est-ce que je m'y prends ? Qu'est-ce que je fais en premier ? J'ai préparé mon kit et donc maintenant, feu quoi !

  • Speaker #0

    Alors oui, donc par exemple, prenons un cas de figure d'une société assez jeune qui veut annoncer une levée. Elle a préparé son communiqué de presse, son presqu'it est prêt. Maintenant, il s'agit de démarcher les médias. Il y a quelque chose qui se pratique beaucoup aujourd'hui, c'est de démarcher les médias, ce qu'on appelle sous embargo. Donc c'est par exemple de décider que, ok, aujourd'hui nous sommes le 5 du mois et on va annoncer le... 15 à 10 heures du matin cette levée de fonds de 6 millions d'euros par exemple. Et donc qu'est-ce qui va se passer ? On a validé le communiqué de presse le 5, toute l'équipe est contente, il n'y a plus de commentaires sur le document, il est figé et donc on va pouvoir le partager ce embargo avec un certain nombre de publications et de journalistes en qui on a confiance et qu'on connaît. Donc on va démarcher des titres qui couvrent la tech et qui couvrent les levées. Et on va leur dire, écoutez, ça sort le 15, mais sous embargo jusqu'au 15 à 10 heures du matin, je voulais vous informer que la société X, qui est dans telle catégorie, lève 6 millions, et le tour de levée est mené par telle, avec des participations de telles. Enfin bref, on donne l'information, et même très souvent, avec les journalistes avec lesquels on travaille régulièrement, on va carrément copier le communiqué de presse dans son intégralité, sous embargo, parce qu'on leur fait confiance à ces journalistes. En leur demandant, voilà, est-ce que vous souhaitez couvrir ? Est-ce que vous souhaitez une interview avec le fondateur d'ici le 15 pour pouvoir couvrir en plus de détails, etc. ? Donc ça, c'est une stratégie qu'on utilise très fréquemment pour une news comme une levée, qu'on anticipe déjà va intéresser plusieurs médias. Et donc là, on la partage à plusieurs publications. On peut aussi, de manière confidentielle, négocier ce qu'on appelle une exclue. Donc là, c'est encore une fois, on est sous embargo parce que la news n'est pas encore publique. Par exemple, dans ce cas de figure, on est le 5 et on va démarcher un titre. en lui disant voilà on aimerait vous donner l'exclu sur cette info donc on va briefer personne d'autre. Donc généralement on peut faire ça quand la news est assez sensible et qu'on veut contrôler l'info et comment elle va atterrir entre guillemets dans la presse parce que sachant qu'une fois qu'elle a atterri dans un média ça va influencer la manière dont d'autres couvrent. On peut aussi proposer une exclu quand la news est plus difficile à vendre. Donc dans le cas d'une levée Si on sait que c'est une levée qui est petite, c'est un secteur qui est très compétitif, peut-être qu'on donne une exclue sur cette levée à un seul titre pour s'assurer qu'il y ait de la couverture un peu qualitative et ensuite on distribue. Ça nous arrive souvent par exemple qu'un client nous demande en anglais de faire une exclue avec TechCrunch, ce qui peut aider à avoir de la couverture de TechCrunch. Si jamais ils ne répondent pas, on va ensuite briefer sous embargo une multitude de titres. Par exemple, ça c'est un scénario possible.

  • Speaker #1

    ouais effectivement de toute façon ça se prépare tu diffuses pas l'annonce le jour où tu veux en parler parce qu'en fait une fois que c'est sorti c'est une actu et ça va moins intéresser les journalistes donc tu travailles sous embargo avec la possibilité pourquoi pas d'essayer d'aller chercher une exclusivité pour contrôler un petit peu le point de vue et ton message mais j'allais dire du coup c'est vrai que dans la relation où tu vas identifier les journalistes c'est sûr que alors Les relations presse, c'est aussi des relations humaines. Enfin, je veux dire, avec les journalistes, c'est quelque chose que tu vas travailler un petit peu au long cours parce que tu crées de la confiance. Mettons que je sois inconnu, je suis une petite start-up, je ne passe pas encore forcément par une agence, tu vois, pour externaliser, parce que c'est là que la relation avec l'agence, c'est intéressant de l'externaliser parce que c'est des gens qui sont au quotidien avec les journalistes, donc ils ont plus l'oreille des journalistes peut-être que quelqu'un qui ne les connaisse pas. Comment est-ce que je ferais ? Ce serait quoi tes tips si tu devais, je ne sais pas, conseiller quelqu'un qui n'a pas forcément... encore le budget de passer par une agence, mais qui voudraient commencer des premiers à mettre en place, peut-être essayer de contacter des journalistes, quelques revues ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Je pense, dans un premier temps, et c'est ce que je conseille souvent à mes clients early stage, c'est de mettre en place des alertes médias, même avec Google Alerts, c'est suffisant, sur des sujets et des mots-clés qui sont complètement en ligne avec votre activité. Donc, vous mettez comme mot-clé, par exemple, les noms des compétiteurs. soit les compétiteurs disruptifs, soit dans le secteur plus traditionnel. Vous mettez les noms de votre catégorie, par exemple dans la health tech, on mettrait health tech, on mettrait biotech, même on peut mettre health research, il y a des termes dépendants vraiment du produit ou du service en question. Et de là, commencer à comprendre quels sont les... les publications et les reporters, enfin les journalistes récurrents qui ont l'air de couvrir ces thématiques pour vous permettre de manuellement construire une liste presse pour ensuite pouvoir la démarcher. Après, est-ce que je conseille de tenter de faire ça soi-même ? C'est quand même un métier, on se rend compte, c'est un métier, bien souvent les startups, même Early Stage, viennent vers nous en disant on a un communiqué prêt, il s'agit juste de le distribuer et on se rend compte qu'il y a énormément de travail à refaire pour monter la story, structurer le... l'information dans le document, etc. Et puis des marchés, comme tu le disais, des journalistes qu'on connaît. Il n'y a pas besoin de les connaître tous. Et de toute façon, c'est vraiment des chaises musicales. Les journalistes, ils peuvent changer de desque, ils peuvent changer de sujet, ils changent de publication. C'est quand même des dizaines, voire des centaines de contacts. Donc on ne peut pas avoir cette prétention-là. Cela dit... pouvoir cibler et comprendre le sujet que couvre un journaliste à moyen ou à long terme pour le pitcher correctement et dire « Bonjour Jean, je viens de voir votre dernier article sur tel sujet et en fait j'ai une startup qui lève des fonds qui est exactement dans le même créneau. Est-ce que vous souhaitez vous entretenir avec le fondateur ? » C'est quand même différent. La personnalisation de ce pitch et de ce démarchage peut vraiment faire la différence.

  • Speaker #1

    Donc l'idée, ce serait plus effectivement de mettre en place la démarche pour identifier quelques journalistes qui sont pertinents par rapport au sujet et pouvoir les contacter de façon très personnalisée, plutôt que de construire, enfin j'allais dire c'est un peu comme la prospection, de construire une liste immense et puis d'arroser la terre entière avec son communiqué.

  • Speaker #0

    Complètement. Je pense que c'est vraiment un exercice de qualité et pas de quantité, même si effectivement la quantité c'est sympa pour l'ego. Et moi j'ai beaucoup d'histoires, encore une fois, et je ne sais pas pourquoi je parle autant de early stage aujourd'hui, mais bon peut-être que c'est parce que je sens que c'est en ligne avec l'audience, je ne sais pas. Mais j'ai beaucoup d'histoires de clients early stage qui sont pour nous beaucoup plus difficiles, parce que c'est un travail de pionnier qu'on doit faire. C'est des gens qui n'ont pas de footprint encore dans les médias. Donc, j'ai des histoires de clients early stage pour lesquels on a fait un peu de profiling avant qu'ils lèvent des fonds. C'est assez difficile, en fait, d'obtenir de la couverture parce qu'il n'y a aucun signal préexistant dans les médias que, « Ah, attention, ceux-là, quelqu'un a déjà écrit, donc il faut leur parler. Il y a peut-être quelque chose. C'est peut-être un cheval gagnant et si on le manque, c'est dommage. » Donc, en fait, c'est ça que crée le… la couverture presse. En réponse à cette question, ta toute première question, pourquoi faire des RP ? C'est vraiment ça l'idée. Et donc, j'ai beaucoup d'histoires de start-up early stage qui, en fait, nous demandent de faire du démarchage média, par exemple, avant une levée, pour les aider à obtenir leur levée en amorçage, qui est un exercice assez difficile. Et donc, on va le faire et on va peut-être obtenir un ou deux ou maximum trois articles articles qui sont peut-être dans des petits blogs. Et tout à coup, c'est la magie des RP, ils sont découverts par un fonds et ça les catapulte à un autre niveau. Donc, c'est vraiment ça la valeur des RP. C'est vraiment de pouvoir monter en autorité. Il y a une vraie différenciation dans les premiers mois ou les premières années d'une startup entre celle qui a obtenu de la couverture presse et celle qui ne l'a pas obtenue.

  • Speaker #1

    Ok, très cool. Et donc maintenant qu'on est là, on a diffusé cette première actu qu'on avait pour obtenir les premières retombées. On le disait, c'est les relations humaines, les relations presse, c'est aussi un travail sur le long terme. C'est pas, voilà, j'ai une actu maintenant, j'ai un communiqué de presse, je vais le faire. Et puis après, on n'entend plus parler de moi pendant deux ans en espérant que ça fonctionne. Comment est-ce qu'on fait pour faire vivre ces relations presse sur le long terme, même quand au final, on n'a pas toujours des actus très marquantes qui tombent ?

  • Speaker #0

    Tout à fait. C'est une très bonne question et c'est une tellement bonne question que ça m'amène à apporter une précision sur ce que je disais au début quand tu disais quand faire des RP. Je disais qu'il faut avoir une actu. Ça, c'est tout à fait vrai quand on est inconnu au bataillon. Une fois qu'on a un footprint média, là on rentre, et ça va être l'objet de cette réponse, là on rentre dans un autre rythme qui est le rythme de maintenir cette couverture régulière dans les médias. Une fois qu'on a pu annoncer une ou deux news ou faire un petit peu de profiling, comme je l'expliquais tout à l'heure, ça devient plus facile de pouvoir pitcher des journalistes et tenter de générer un footprint un peu plus régulier. Il y a certaines tactiques, comme par exemple les articles d'opinion, donc écrire une tribune, mais personne ne veut de votre tribune quand vous êtes inconnu. Une fois qu'il y a un profil de vous, une fois qu'il y a une news qui a été annoncée, votre société, vous êtes le dirigeant de société... Y, qui vient de lever temps ou qui vient de se lancer dans tel marché ou qui vient de sortir une solution innovante, votre tribune dans votre industrie sera intéressante. Donc là, c'est tout un côté rédactionnel, création de contenu assez stratégique. Et encore une fois, c'est du contenu qui se différencie du contenu que vous allez mettre sur vos canaux. Et c'est ça la grosse différence, c'est de dire les réseaux sociaux de votre société, c'est votre société qui parle d'elle-même sur ses propres canaux. La presse, c'est une tierce partie qui a été convaincue, qui est neutre, enfin en tout cas qui est censée être neutre, les médias d'aujourd'hui c'est un autre mot de parole, mais qui est neutre, et qui a été convaincue de votre histoire et de la pertinence de votre histoire et qui l'a donc couverte. Donc ça crée un autre poids, ça crée un autre... tout autre poids.

  • Speaker #1

    Du coup, tu disais, il y a les tribunes.

  • Speaker #0

    Donc, il y a les tribunes, oui, pardon. Il y a aussi d'autres tactiques. Encore une fois, une fois qu'on a une couverture, on peut faire du profiling en proactif et dire, voilà, cette startup qui a récemment annoncé telle actualité, est-ce que ça vous intéresse de faire un profil plus en profondeur ? Et alors, généralement, quand on va faire ce démarchage, De profiling, on va essayer d'avoir des petites accroches. Donc ce sont des accroches, des petites actus, une fonctionnalité, un partenariat qui... ne mérite pas forcément un communiqué de presse, mais peut faire l'objet d'une accroche, c'est quelque chose de nouveau qui n'a pas encore été couvert et qui peut intéresser un journaliste et le convaincre de peut-être regarder en plus de détails la société, le fondateur, etc. Et puis il y a un troisième volet, donc les tribunes, le profiling, et le troisième volet qui est un volet un petit peu annexe, mais qui est de toute façon intéressant quand on pense à la communication externe et aux relations médias, ce sont les prises de parole. dans des événements. Et donc ça, on fait beaucoup de pitching pour ce genre d'événements comme le EU Startup Summit, 4 Years From Now, qui est le volet plutôt startup, scale-up de Mobile World Congress à Barcelone. On travaille avec South Summit, on travaille avec Sifted Summit, on travaille avec Tech Open Air Berlin, Super Return pour nos fonds de capital risque. évidemment Web Summit, Slash que j'ai mentionné tout à l'heure. Bref, il y a tout un calendrier d'events qui sont importants et qui peuvent faire une vraie différence en termes de notoriété aussi pour des startups de toute taille. Et évidemment, dans ces events, il y a beaucoup de journalistes. Donc, ça permet souvent de faire d'une pierre deux coups.

  • Speaker #1

    D'accord. Ce que tu dis, c'est d'essayer de placer des orateurs.

  • Speaker #0

    Exactement, de les mettre sur des panels, d'obtenir des keynotes parfois. Quand le sujet est très inspirationnel, on peut obtenir des keynotes, ce qui est assez génial parce que les keynotes sont systématiquement sur les strates principales. Il y a toujours un main stage et des stages annexes. Et c'est vrai que les keynotes, ça donne beaucoup de visibilité. Et indépendamment du niveau de cette opportunité de prise de parole, Ça aide le SEO tout de suite parce qu'on est découvrable dans des plateformes majeures. Enfin, si vous avez une speaking opportunity à Web Summit, il y a quand même 70 000 personnes qui vont probablement googler le site du Web Summit pendant 3 à 4 jours. Et donc ça, ça va signaler au moteur de recherche pendant des mois à venir. un certain niveau de notoriété et d'autorité de votre marque.

  • Speaker #1

    Très cool. Merci beaucoup pour tous ces conseils et ces bonnes pratiques. C'est vrai qu'on parle toujours de bonnes pratiques sur le podcast et du coup, j'aime bien conclure aussi par les aspects qui sont des fois un peu moireaux. C'est pas se montrer que même si on a des bonnes pratiques, on galère tous aussi un peu sur certains sujets. C'est quoi rapidement tes challenges du moment ?

  • Speaker #0

    Alors je dirais que ce n'est pas forcément des choses du moment, mais je pense que le métier des relations de presse, c'est un métier qui est déjà chargé d'adrénaline, parce qu'on travaille avec des journalistes qui ont un tempo assez immédiat. Et je dirais qu'un des défis grandissants dans l'industrie, c'est que les salles de rédaction se vident de plus en plus. Il y a de moins en moins de budget pour le journalisme, tout simplement. qui est en compétition avec beaucoup d'autres méthodes et canaux de création de contenu. Et du coup, ayant moins de budget, il y a tout simplement moins de journalistes qui sont de plus en plus chargés. Si on rajoute la strat et la dimension de la tech, qui est l'industrie sur laquelle Third Amidia est focus, la tech, c'est un sujet qui grandit alors que le nombre de journalistes dédiés à couvrir les actus, se réduit. Donc ça fait du domaine extrêmement compétitif. Mais c'est un défi qui est très intéressant. Ça fait qu'en tant que professionnelle DRP, on est amené à être très créatif, à se renouveler perpétuellement, à trouver des tactiques pour générer de la couverture. Nous, par exemple, chez Third Eye Media, j'en parlais tout à l'heure, on a énormément accentué la dimension tribune. En fait, depuis quelques années, et je pense que c'est probablement depuis la pandémie, où la moitié des journalistes ne sont jamais retournés dans les salles de rédaction, ils sont injoignables par téléphone, répondent à leurs mails à des heures très restreintes. Envoyer du contenu déjà tout fait, relativement bien écrit, bien pensé, etc., ça aide à générer de la couverture pour nos clients dans l'absence de news.

  • Speaker #1

    Ouais, tu prémaches le travail au maximum, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Très cool. Si on devait résumer notre échange... C'est quoi le conseil que tu retiendrais à peu près de ce qu'on s'est dit ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais, en fait, avec les RP, prenez-vous-y assez tôt et probablement plus tôt que ce que vous me pensiez. Ça nous arrive souvent de parler à des startups qui sont beaucoup trop jeunes, qui sont en phase de peaufiner leurs produits et qui ont un truc à lancer, mais qui est déjà une me too d'une me too. Et donc, il y a déjà des sociétés qui ont raconté cette histoire avant. Bon, ça, OK, ça peut arriver et ce sera probablement… un peu prématuré d'essayer de pitcher ça. Cela dit, ça nous arrive aussi et probablement beaucoup plus fréquemment d'avoir des startups qui arrivent en disant voilà, on a signé une term sheet, on pense que ça va fuiter dans les médias, il faut que ça sorte dans trois jours. Et comme j'expliquais avec le processus des embargos, on aime laisser cinq à six jours ouvrés pour bien briefer les journalistes en amont, leur laisser le temps de prendre connaissance de l'info. Encore une fois, on est dans un domaine extrêmement compétitif où il y a peu de journalistes et où où tous les autres ont aussi préparé des embargos avec une timeline confortable. Donc on est en compétition réelle, en temps réel, avec d'autres stories, d'autres actus qui veulent sortir. Donc prenez-vous assez tôt sur le sujet, et puis faites ça bien. Je pense que si vous avez une actu majeure qui doit sortir, ça peut quand même valoir la peine de confier ça à un professionnel, même si ça va être un one-shot de 4 à 6 semaines. pour faire le rédactionnel du communiqué et faire sortir l'info correctement auprès des médias, ça vaut la peine.

  • Speaker #1

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci pour tout, Clara. C'était très chouette.

  • Speaker #0

    Merci,

  • Speaker #1

    Axelle. Il y a des petites questions pour toi. Du coup, on peut te retrouver sur LinkedIn ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis assez réactive par e-mail. Mon e-mail, c'est clara.thirdimedia.press, P-R-E-2-S. Et sinon, on me trouve évidemment sur LinkedIn. J'ai un Instagram pour ceux de la media. On a également un Twitter, mais bon, Mail ou LinkedIn, je dirais.

  • Speaker #1

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci beaucoup. Et il me reste à te souhaiter une bonne journée.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    À tous ceux qui ont tenu jusqu'ici, déjà, merci beaucoup. Et j'imagine que le sujet vous a plu. Donc, n'hésitez pas à envoyer de bonnes ondes à notre invité. Pour ceux qui le souhaitent, le meilleur moyen de soutenir le podcast, ça reste d'en parler autour de vous. et de laisser 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Je compte sur toi. Dans tous les cas, à bientôt pour un prochain rendez-vous au Café du Market.

Description

Les relations presse sont un levier de notoriété qui fait rêver les CEO...


... et cauchemarder certains marketeurs !


Parce qu'on est très loin des aspects techniques et analytiques qu'on peut retrouver dans d'autres leviers (comme les Ads, le SEO, etc.). Et parce que c'est un sujet relativement difficile à activer quand on débute ou que l'entreprise est jeune.


C'est d'ailleurs certainement l'une des activités marketing/communication les plus externalisées par les entreprises.


Pourtant, quand elles sont bien faites, les bénéfices peuvent être nombreux : notoriété, crédibilité, trafic et, in fine, business.


👉 Pourquoi s'intéresser aux relations presse en startup ?

👉 Quels sont les prérequis pour se démarrer ?

👉 Comment lancer ses premières actions (et lesquelles) ?

👉 Comment faire vivre les relations presse dans le temps ?


C'est ce qu'on va voir dans cet épisode avec Clara Armand-Delille, fondatrice de l'agence ThirdEyeMedia.


Bon épisode ☕


Le podcast est soutenu par Plezi, le logiciel de marketing automation B2B pour marketeurs malins ;)


Et si tu veux plus d'informations sur ThirdEyeMedia, tu peux les retrouver ici : LinkedIn page, Twitter, Instagram


Relations presse, RP, relations publiques


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Ah bah,

  • Speaker #1

    bon, bienvenue toi.

  • Speaker #2

    Être un marketeur B2B, c'est être constamment balancé entre les sujets stratégiques et la doodoo liste opérationnelle qui s'allonge. Sans compter les relations avec les sales et le CEO. Mais tu n'as pas à être seul. Entre et installe-toi, bienvenue au Café du Market. Je suis Axel Kaetka, ex-responsable marketing et solopreneur, créateur du Café du Market, la communauté francophone réservée aux marketeurs B2B. Avec ce podcast, j'ai créé le contenu que j'aurais aimé écouter pour progresser encore plus vite. quand j'ai pris mes premières responsabilités. On y débriefe les méthodes de base comme les dernières tendances marketing en compagnie des meilleurs experts du sujet. Et si tu veux aller encore plus loin, tu peux aussi t'abonner à un newsletter ou rejoindre directement la communauté pour échanger avec des pairs et donner un coup d'accélérateur à ta carrière. Et maintenant, détends-toi, prends ta boisson préférée et si tu entends des discussions intéressantes, sers-toi, c'est offert par la maison. Pour ce podcast, j'ai l'honneur d'être soutenu par ma solution de marketing automation préférée, C'est Plaisir. Si je t'en parle, c'est parce que je l'ai utilisé à titre pro et que j'en ai été pleinement satisfait. On le sait, quand on fait du marketing automation, ce qui est compliqué, c'est d'entretenir constamment des workflows de nurturing et de les mettre à jour avec de nouveaux contenus. Là où Pledis est très fort, c'est qu'ils ont développé une campagne intelligente et capable de pousser automatiquement le bon contenu au bon moment à la bonne personne, en fonction de ses centres d'intérêt et du stade de maturité du lead. Ce qui ne gâche rien, c'est qu'ils ont une équipe au top avec un service CSM dédié. qui est là pour t'aider à mener à bien ton projet. Mais assez parlé, passons à l'épisode.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue au Café du Market. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui fait rêver beaucoup de CEOs et de fondateurs de startups, qui est un vrai levier de notoriété, mais qui peut aussi être un levier business. Ce sujet, c'est les relations presse. Et l'idée, c'est qu'on puisse voir aujourd'hui justement comment s'y prendre pour lancer la stratégie RP quand on a une startup. Pour parler de ce sujet-là, je suis avec Clara Armand-Delisle, qui est fondatrice de l'agence Third Eye Media. Bonjour Clara.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir de t'avoir sur le podcast. C'est vrai que les sujets RP, on a commencé à en parler un petit peu déjà sur un ou deux épisodes. C'est un sujet qu'on est vite amené, en tout cas, à travailler. On est toujours un petit peu sollicité là-dessus, mais ce n'est pas forcément le levier que les marketeurs maîtrisent le plus, en tout cas dans mon cas. Je suis ravi de pouvoir en parler avec toi.

  • Speaker #0

    Génial. Oui, tout à fait. C'est un sujet qui n'est pas toujours très bien compris. On a tous une expérience un peu… immédiate des médias, mais on ne comprend pas forcément le mécanisme d'une salle de rédaction.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et du coup, on va rentrer dans le vif du sujet, mais juste avant, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Oui, donc je suis Clara, je suis franco-américaine, fondatrice de l'agence Third Eye Media, qui est une agence de relations médias pour start-up, scale-up et fonds de capital risque, qui est multilingue et multimarché. Et donc j'ai été élevée bilingue par une mère américaine, un père français, en France, où j'ai grandi. Et j'ai fait des études de sciences politiques qui m'ont vivement intéressée au sujet des médias, justement, pour très vite comprendre quels étaient les angles éditoriaux pris par un journal et un autre, par un pays et un autre, comment ça se reflète dans les médias. Donc j'étais, en fait, pendant toutes mes études, plongée dans les médias. Ce qui m'a... Ce qui explique, en fait, en partie... mon intérêt pour cette carrière et le fait que j'ai décidé après presque dix ans à travailler en interne chez Google, ensuite chez Axel Partners, et puis chez iZettle, qui était une société de fintech, d'ensuite lancer ma propre société. Voilà.

  • Speaker #1

    Très cool. Du coup, ça tombe bien parce qu'on va parler RP en un peu plus en détail aujourd'hui. Juste avant d'en se lancer dans le comment et de comment on s'y prend, j'aime bien toujours m'intéresser au pourquoi. Pourquoi ? L'idée, c'est de voir un petit peu quel est l'intérêt des RP, pourquoi s'intéresser aux RP. Pourquoi quand on dit RP, évidemment, c'est relations presse, relations publiques, on va toujours le même mot derrière, mais relations presse. C'est quoi l'intérêt, en tout cas, de ce type d'avis ?

  • Speaker #0

    En fait, en deux mots, je pense que les relations médias se distinguent de toute autre activité de communication externe par le simple fait qu'il y a une notoriété, une crédibilité qu'on obtient. en ayant de la couverture presse, qui est en fait expliquée par ce qu'on appelle la sélection éditoriale. Dans aucun autre canal, on a ce processus où en fait quand on va pitcher un journaliste, quand on va démarcher un journaliste et qu'il va recevoir notre communiqué de presse ou notre suggestion de narrative, il y a un processus de sélection qui s'opère. Est-ce que c'est une actu qui est, comment on appelle ça ? Est-ce qu'on va considérer ça comme une actu ? Est-ce que c'est important ? Est-ce que c'est en compétition avec d'autres actualités dans la journée ? Est-ce que ça s'inscrit dans une thématique qui est très tendance en ce moment et dont les journalistes ont tendance à parler, il y a déjà un cycle médiatique, etc. ? Ou pas ? Et c'est ça qui va déterminer si on obtient un oui du journaliste. qui va vouloir avancer avec une interview ou sous une autre forme. On n'a pas forcément besoin d'une interview pour avoir de la couverture presse, mais en tout cas, c'est ça qui va déterminer si on obtient de la couverture ou pas. Et une fois qu'on a obtenu de la couverture, ça crée une différence énorme. Et c'est en fait un sujet que j'essaie d'expliquer souvent à mes startups, surtout mes clients startups qui sont plutôt dans les phases d'amorçage, donc plutôt early stage. C'est en fait de dire voilà... Vous êtes une startup qui vient d'obtenir par exemple une levée en CID, comme beaucoup d'autres. Mais la différence, c'est que quand on vous google, on voit qu'il y a un ou deux articles, ça n'a pas besoin d'être des articles dans le Financial Times, mais il y a de la couverture médiatique. Quand vous êtes en recherche de série A et que les fonds de capital risque sont en train de faire des recherches, pour savoir par exemple, j'invente, vous êtes dans le secteur de la cybersécurité. Et donc le junior, parce que c'est comme ça que ça marche, le junior dans le fond de Capital Risk, il va avoir glané toutes les sociétés de cybersécurité en early stage qui potentiellement peuvent vouloir une série A, etc. à un moment T. Et il s'aperçoit que sur les 18 qu'il a vues, il y en a 10 qui sont intéressantes. Parmi les 10 qui sont intéressantes, il y en a deux qui ont un profil presse quelque part, dans un Madiness ou dans un French Web ou dans un IT Espresso. ou un équivalent ailleurs, Startup Italia, ou je ne sais quoi, EU Startups en anglais. Enfin bon, voilà, ça fait une différence. Parce que ça crée vraiment une notoriété.

  • Speaker #1

    C'est un levier de notoriété et de crédibilité du personnel. Complètement. Dans la perspective potentiellement d'enchaîner les levées, ou en tout cas d'une future levée, mais aussi on retrouve effectivement le même système, on va dire, chez les prospects, chez les clients qui vont vouloir faire des recherches sur une société et qui vont avoir qu'effectivement il y ait de la revue presse. Ça crée cet effet un petit peu d'autorité par association.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Très cool. Du coup, quand on veut se lancer dans les RP pour ces bonnes raisons-là, mais pas pour des raisons d'ego comme ça peut arriver parfois, par quoi est-ce qu'on commence ? C'est quoi les choses à anticiper, à préparer pour bien se lancer ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, cette question, elle peut être prise par plusieurs angles. Le premier angle, c'est quels sont les éléments... presque les documents ou les éléments de la société à organiser avant de pouvoir se lancer. Donc la première, c'est d'avoir des messages clés. Je vais le dire en anglais. Who are you ? What do you do ? Why is it new or different ? And why should I care ? Voilà, ça, ce sont les questions fondamentales. Donc qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce qu'il y a de nouveau ou de différent ? Et pourquoi est-ce que moi, je devrais trouver ça intéressant ? En gros, ça, c'est le travail de positionnement fondamental qu'une société doit faire. Et ce positionnement fondamental... comme tu dois le savoir, il va bien au-delà des relations médias, mais il est extrêmement important de l'avoir distillé de manière très claire, très succincte et très vendable pour les médias, parce qu'on est dans un environnement hautement compétitif, comme je l'expliquais tout à l'heure, ce processus de sélection éditoriale, c'est extrêmement compétitif. Vous arrivez avec une annonce de levée de fonds de 2 millions en CID, elle va être en compétition contre les 18 millions que l'autre a levés en série A avec la BPI. elle va être en compétition avec la série C qui est levée par telle, enfin voyez ce que je veux dire, chaque jour dans ce calendrier éditorial c'est très compétitif. Donc les messages clés c'est très important de les avoir parce que surtout en early stage il faut pouvoir comprendre qu'est-ce qui vous différencie très rapidement. La deuxième chose ça paraît d'une évidence une fois qu'on l'a dit, avoir un press kit. Vous pitchez un média, il y a zéro image, on ne vous connaît pas, il n'y a pas de logo, il y a zéro image des fondateurs. Il n'y a pas de screenshot de votre produit qui est nouveau, que les gens n'ont en principe jamais utilisé, on est dans le secteur de l'innovation. Donc très important d'avoir un press kit qui inclut des visuels de votre identité visuelle, des portraits des fondateurs, leur biographie, des screenshots produits, éventuellement une vidéo démo, qui n'est pas toujours le cas, il y a aussi des questions de budget dans les étapes un peu plus jeunes d'une société, mais ça c'est très important. Ensuite, en termes de ce qu'on prépare pour... Donc ça, ce sont les éléments, presque les infos qui sont nécessaires de rassembler et d'organiser, de les structurer avant de démarcher un média. Et ensuite, quand est-ce qu'on le démarche ? Il faut avoir, encore une fois, ça tombe sous le sens, mais il faut avoir une actu, parce que si on n'a pas d'actu, ce n'est pas intéressant. où l'actu, c'est l'histoire des fondateurs en eux-mêmes. Par exemple, le produit est très early stage, et on dit finalement la founding story, donc l'histoire de la création de la société. Il y avait tel problème, et tout à coup, j'ai eu un moment eureka, et je me suis rendue compte qu'en fait, c'était quelque chose qui était adressable avec tel et tel produit. On pouvait digitaliser tel mécanisme, et ça allait libérer du temps ou faciliter, soit pour l'individu ou l'entreprise. Voilà, il y a du storytelling derrière tout ça. qui aussi peut être pitchable. Mais bon, le notabene là, c'est que c'est de moins en moins le cas. On est aujourd'hui dans un monde où peut-être que ça, il y a dix ans, ça marchait mieux. Aujourd'hui, tout le monde a une idée qui inclut le digital, l'Internet, une appli, un téléphone. Donc en fait, les histoires comme ça se sont multipliées dans les dernières années et elles sont moins attractives pour un journaliste qu'autrefois. Donc voilà, c'est vraiment avoir une actu. Et alors ensuite, je pourrais par exemple... Donnez des exemples de ce qui constitue une actualité et ce qui ne constitue pas une actualité. Par exemple, vous refaites votre logo et votre identité visuelle. Genre, mettez-vous à la place du lecteur. Vous n'avez probablement pas envie, en tant que lecteur, de lire ça, même si en tant que fondateur, c'est crucial et vous avez refait votre brand identity. C'est une news majeure pour vous, mais ce n'est pas une actualité pour un lecteur. En revanche, une levée de fonds, une expansion dans un nouveau marché. un recrutement extrêmement prestigieux. Et quand je dis prestigieux, il faut que le nom soit reconnaissable. S'il est reconnaissable dans la verticale de l'industrie tech dans laquelle vous êtes, c'est peut-être moins reconnaissable tout court. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc, des nominations comme ça, il faut que ce soit des recrutements un peu visibles. Mais ce genre de choses-là, évidemment, des lancements produits, un pivot du produit, une nouvelle fonctionnalité, enfin, il y a plein de choses qui peuvent constituer une actu. Voilà.

  • Speaker #1

    Une actu, ça pourrait être, enfin, j'allais dire aussi... Tu as donné des exemples très liés au produit ou à la vie de l'entreprise, mais ça peut aussi être du contenu. Je pense à des études de marché, des baromètres, des trucs comme ça qu'on voit souvent repris dans la presse. Est-ce que tu penses que ça constitue une actu suffisante ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, ça peut. Il y a parfois ce qu'on appelle des white papers, qui sont des papiers de recherche qui peuvent constituer une actu. Les index, les baromètres. Je dirais que ça marche à condition que ce soit récurrent. Et ça aide beaucoup les marques à se démarquer, à se placer et à monter en notoriété. On voit ça par exemple, c'est un des index en tout cas les plus en vue en Europe, mais ce qu'on appelle le State of European Tech de Atomico Ventures qui sort tous les ans. En fait, ils le lancent à Slush. à Helsinki la première semaine de décembre. Et cet index, The State of European Tech, il est très lu et très repris par les médias. Donc oui, oui, ça peut marcher. Mais encore une fois, là, il y a aussi une question de budget qu'on n'a pas forcément quand on est dans les stades plus jeunes. Mais effectivement, pour tout ce qui est scale-up, ce sont des bonnes idées.

  • Speaker #1

    OK, donc du coup, si on reprend, tu as dit, il y a le kit de départ avec le message, des visuels. le pitch de l'entreprise, les fondateurs, un peu d'histoire autour de ça potentiellement, qui vont être identifiés, qui vont être aussi les interlocuteurs en interne sur les différents sujets et tout, donc ça c'est un peu ton kit de presse. Et puis après tu as l'actu qui va faire que tu vas lancer la première action. Maintenant qu'on a préparé un petit peu tout ça, justement, c'est le moment de se lancer. Comment est-ce que je m'y prends ? Qu'est-ce que je fais en premier ? J'ai préparé mon kit et donc maintenant, feu quoi !

  • Speaker #0

    Alors oui, donc par exemple, prenons un cas de figure d'une société assez jeune qui veut annoncer une levée. Elle a préparé son communiqué de presse, son presqu'it est prêt. Maintenant, il s'agit de démarcher les médias. Il y a quelque chose qui se pratique beaucoup aujourd'hui, c'est de démarcher les médias, ce qu'on appelle sous embargo. Donc c'est par exemple de décider que, ok, aujourd'hui nous sommes le 5 du mois et on va annoncer le... 15 à 10 heures du matin cette levée de fonds de 6 millions d'euros par exemple. Et donc qu'est-ce qui va se passer ? On a validé le communiqué de presse le 5, toute l'équipe est contente, il n'y a plus de commentaires sur le document, il est figé et donc on va pouvoir le partager ce embargo avec un certain nombre de publications et de journalistes en qui on a confiance et qu'on connaît. Donc on va démarcher des titres qui couvrent la tech et qui couvrent les levées. Et on va leur dire, écoutez, ça sort le 15, mais sous embargo jusqu'au 15 à 10 heures du matin, je voulais vous informer que la société X, qui est dans telle catégorie, lève 6 millions, et le tour de levée est mené par telle, avec des participations de telles. Enfin bref, on donne l'information, et même très souvent, avec les journalistes avec lesquels on travaille régulièrement, on va carrément copier le communiqué de presse dans son intégralité, sous embargo, parce qu'on leur fait confiance à ces journalistes. En leur demandant, voilà, est-ce que vous souhaitez couvrir ? Est-ce que vous souhaitez une interview avec le fondateur d'ici le 15 pour pouvoir couvrir en plus de détails, etc. ? Donc ça, c'est une stratégie qu'on utilise très fréquemment pour une news comme une levée, qu'on anticipe déjà va intéresser plusieurs médias. Et donc là, on la partage à plusieurs publications. On peut aussi, de manière confidentielle, négocier ce qu'on appelle une exclue. Donc là, c'est encore une fois, on est sous embargo parce que la news n'est pas encore publique. Par exemple, dans ce cas de figure, on est le 5 et on va démarcher un titre. en lui disant voilà on aimerait vous donner l'exclu sur cette info donc on va briefer personne d'autre. Donc généralement on peut faire ça quand la news est assez sensible et qu'on veut contrôler l'info et comment elle va atterrir entre guillemets dans la presse parce que sachant qu'une fois qu'elle a atterri dans un média ça va influencer la manière dont d'autres couvrent. On peut aussi proposer une exclu quand la news est plus difficile à vendre. Donc dans le cas d'une levée Si on sait que c'est une levée qui est petite, c'est un secteur qui est très compétitif, peut-être qu'on donne une exclue sur cette levée à un seul titre pour s'assurer qu'il y ait de la couverture un peu qualitative et ensuite on distribue. Ça nous arrive souvent par exemple qu'un client nous demande en anglais de faire une exclue avec TechCrunch, ce qui peut aider à avoir de la couverture de TechCrunch. Si jamais ils ne répondent pas, on va ensuite briefer sous embargo une multitude de titres. Par exemple, ça c'est un scénario possible.

  • Speaker #1

    ouais effectivement de toute façon ça se prépare tu diffuses pas l'annonce le jour où tu veux en parler parce qu'en fait une fois que c'est sorti c'est une actu et ça va moins intéresser les journalistes donc tu travailles sous embargo avec la possibilité pourquoi pas d'essayer d'aller chercher une exclusivité pour contrôler un petit peu le point de vue et ton message mais j'allais dire du coup c'est vrai que dans la relation où tu vas identifier les journalistes c'est sûr que alors Les relations presse, c'est aussi des relations humaines. Enfin, je veux dire, avec les journalistes, c'est quelque chose que tu vas travailler un petit peu au long cours parce que tu crées de la confiance. Mettons que je sois inconnu, je suis une petite start-up, je ne passe pas encore forcément par une agence, tu vois, pour externaliser, parce que c'est là que la relation avec l'agence, c'est intéressant de l'externaliser parce que c'est des gens qui sont au quotidien avec les journalistes, donc ils ont plus l'oreille des journalistes peut-être que quelqu'un qui ne les connaisse pas. Comment est-ce que je ferais ? Ce serait quoi tes tips si tu devais, je ne sais pas, conseiller quelqu'un qui n'a pas forcément... encore le budget de passer par une agence, mais qui voudraient commencer des premiers à mettre en place, peut-être essayer de contacter des journalistes, quelques revues ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Je pense, dans un premier temps, et c'est ce que je conseille souvent à mes clients early stage, c'est de mettre en place des alertes médias, même avec Google Alerts, c'est suffisant, sur des sujets et des mots-clés qui sont complètement en ligne avec votre activité. Donc, vous mettez comme mot-clé, par exemple, les noms des compétiteurs. soit les compétiteurs disruptifs, soit dans le secteur plus traditionnel. Vous mettez les noms de votre catégorie, par exemple dans la health tech, on mettrait health tech, on mettrait biotech, même on peut mettre health research, il y a des termes dépendants vraiment du produit ou du service en question. Et de là, commencer à comprendre quels sont les... les publications et les reporters, enfin les journalistes récurrents qui ont l'air de couvrir ces thématiques pour vous permettre de manuellement construire une liste presse pour ensuite pouvoir la démarcher. Après, est-ce que je conseille de tenter de faire ça soi-même ? C'est quand même un métier, on se rend compte, c'est un métier, bien souvent les startups, même Early Stage, viennent vers nous en disant on a un communiqué prêt, il s'agit juste de le distribuer et on se rend compte qu'il y a énormément de travail à refaire pour monter la story, structurer le... l'information dans le document, etc. Et puis des marchés, comme tu le disais, des journalistes qu'on connaît. Il n'y a pas besoin de les connaître tous. Et de toute façon, c'est vraiment des chaises musicales. Les journalistes, ils peuvent changer de desque, ils peuvent changer de sujet, ils changent de publication. C'est quand même des dizaines, voire des centaines de contacts. Donc on ne peut pas avoir cette prétention-là. Cela dit... pouvoir cibler et comprendre le sujet que couvre un journaliste à moyen ou à long terme pour le pitcher correctement et dire « Bonjour Jean, je viens de voir votre dernier article sur tel sujet et en fait j'ai une startup qui lève des fonds qui est exactement dans le même créneau. Est-ce que vous souhaitez vous entretenir avec le fondateur ? » C'est quand même différent. La personnalisation de ce pitch et de ce démarchage peut vraiment faire la différence.

  • Speaker #1

    Donc l'idée, ce serait plus effectivement de mettre en place la démarche pour identifier quelques journalistes qui sont pertinents par rapport au sujet et pouvoir les contacter de façon très personnalisée, plutôt que de construire, enfin j'allais dire c'est un peu comme la prospection, de construire une liste immense et puis d'arroser la terre entière avec son communiqué.

  • Speaker #0

    Complètement. Je pense que c'est vraiment un exercice de qualité et pas de quantité, même si effectivement la quantité c'est sympa pour l'ego. Et moi j'ai beaucoup d'histoires, encore une fois, et je ne sais pas pourquoi je parle autant de early stage aujourd'hui, mais bon peut-être que c'est parce que je sens que c'est en ligne avec l'audience, je ne sais pas. Mais j'ai beaucoup d'histoires de clients early stage qui sont pour nous beaucoup plus difficiles, parce que c'est un travail de pionnier qu'on doit faire. C'est des gens qui n'ont pas de footprint encore dans les médias. Donc, j'ai des histoires de clients early stage pour lesquels on a fait un peu de profiling avant qu'ils lèvent des fonds. C'est assez difficile, en fait, d'obtenir de la couverture parce qu'il n'y a aucun signal préexistant dans les médias que, « Ah, attention, ceux-là, quelqu'un a déjà écrit, donc il faut leur parler. Il y a peut-être quelque chose. C'est peut-être un cheval gagnant et si on le manque, c'est dommage. » Donc, en fait, c'est ça que crée le… la couverture presse. En réponse à cette question, ta toute première question, pourquoi faire des RP ? C'est vraiment ça l'idée. Et donc, j'ai beaucoup d'histoires de start-up early stage qui, en fait, nous demandent de faire du démarchage média, par exemple, avant une levée, pour les aider à obtenir leur levée en amorçage, qui est un exercice assez difficile. Et donc, on va le faire et on va peut-être obtenir un ou deux ou maximum trois articles articles qui sont peut-être dans des petits blogs. Et tout à coup, c'est la magie des RP, ils sont découverts par un fonds et ça les catapulte à un autre niveau. Donc, c'est vraiment ça la valeur des RP. C'est vraiment de pouvoir monter en autorité. Il y a une vraie différenciation dans les premiers mois ou les premières années d'une startup entre celle qui a obtenu de la couverture presse et celle qui ne l'a pas obtenue.

  • Speaker #1

    Ok, très cool. Et donc maintenant qu'on est là, on a diffusé cette première actu qu'on avait pour obtenir les premières retombées. On le disait, c'est les relations humaines, les relations presse, c'est aussi un travail sur le long terme. C'est pas, voilà, j'ai une actu maintenant, j'ai un communiqué de presse, je vais le faire. Et puis après, on n'entend plus parler de moi pendant deux ans en espérant que ça fonctionne. Comment est-ce qu'on fait pour faire vivre ces relations presse sur le long terme, même quand au final, on n'a pas toujours des actus très marquantes qui tombent ?

  • Speaker #0

    Tout à fait. C'est une très bonne question et c'est une tellement bonne question que ça m'amène à apporter une précision sur ce que je disais au début quand tu disais quand faire des RP. Je disais qu'il faut avoir une actu. Ça, c'est tout à fait vrai quand on est inconnu au bataillon. Une fois qu'on a un footprint média, là on rentre, et ça va être l'objet de cette réponse, là on rentre dans un autre rythme qui est le rythme de maintenir cette couverture régulière dans les médias. Une fois qu'on a pu annoncer une ou deux news ou faire un petit peu de profiling, comme je l'expliquais tout à l'heure, ça devient plus facile de pouvoir pitcher des journalistes et tenter de générer un footprint un peu plus régulier. Il y a certaines tactiques, comme par exemple les articles d'opinion, donc écrire une tribune, mais personne ne veut de votre tribune quand vous êtes inconnu. Une fois qu'il y a un profil de vous, une fois qu'il y a une news qui a été annoncée, votre société, vous êtes le dirigeant de société... Y, qui vient de lever temps ou qui vient de se lancer dans tel marché ou qui vient de sortir une solution innovante, votre tribune dans votre industrie sera intéressante. Donc là, c'est tout un côté rédactionnel, création de contenu assez stratégique. Et encore une fois, c'est du contenu qui se différencie du contenu que vous allez mettre sur vos canaux. Et c'est ça la grosse différence, c'est de dire les réseaux sociaux de votre société, c'est votre société qui parle d'elle-même sur ses propres canaux. La presse, c'est une tierce partie qui a été convaincue, qui est neutre, enfin en tout cas qui est censée être neutre, les médias d'aujourd'hui c'est un autre mot de parole, mais qui est neutre, et qui a été convaincue de votre histoire et de la pertinence de votre histoire et qui l'a donc couverte. Donc ça crée un autre poids, ça crée un autre... tout autre poids.

  • Speaker #1

    Du coup, tu disais, il y a les tribunes.

  • Speaker #0

    Donc, il y a les tribunes, oui, pardon. Il y a aussi d'autres tactiques. Encore une fois, une fois qu'on a une couverture, on peut faire du profiling en proactif et dire, voilà, cette startup qui a récemment annoncé telle actualité, est-ce que ça vous intéresse de faire un profil plus en profondeur ? Et alors, généralement, quand on va faire ce démarchage, De profiling, on va essayer d'avoir des petites accroches. Donc ce sont des accroches, des petites actus, une fonctionnalité, un partenariat qui... ne mérite pas forcément un communiqué de presse, mais peut faire l'objet d'une accroche, c'est quelque chose de nouveau qui n'a pas encore été couvert et qui peut intéresser un journaliste et le convaincre de peut-être regarder en plus de détails la société, le fondateur, etc. Et puis il y a un troisième volet, donc les tribunes, le profiling, et le troisième volet qui est un volet un petit peu annexe, mais qui est de toute façon intéressant quand on pense à la communication externe et aux relations médias, ce sont les prises de parole. dans des événements. Et donc ça, on fait beaucoup de pitching pour ce genre d'événements comme le EU Startup Summit, 4 Years From Now, qui est le volet plutôt startup, scale-up de Mobile World Congress à Barcelone. On travaille avec South Summit, on travaille avec Sifted Summit, on travaille avec Tech Open Air Berlin, Super Return pour nos fonds de capital risque. évidemment Web Summit, Slash que j'ai mentionné tout à l'heure. Bref, il y a tout un calendrier d'events qui sont importants et qui peuvent faire une vraie différence en termes de notoriété aussi pour des startups de toute taille. Et évidemment, dans ces events, il y a beaucoup de journalistes. Donc, ça permet souvent de faire d'une pierre deux coups.

  • Speaker #1

    D'accord. Ce que tu dis, c'est d'essayer de placer des orateurs.

  • Speaker #0

    Exactement, de les mettre sur des panels, d'obtenir des keynotes parfois. Quand le sujet est très inspirationnel, on peut obtenir des keynotes, ce qui est assez génial parce que les keynotes sont systématiquement sur les strates principales. Il y a toujours un main stage et des stages annexes. Et c'est vrai que les keynotes, ça donne beaucoup de visibilité. Et indépendamment du niveau de cette opportunité de prise de parole, Ça aide le SEO tout de suite parce qu'on est découvrable dans des plateformes majeures. Enfin, si vous avez une speaking opportunity à Web Summit, il y a quand même 70 000 personnes qui vont probablement googler le site du Web Summit pendant 3 à 4 jours. Et donc ça, ça va signaler au moteur de recherche pendant des mois à venir. un certain niveau de notoriété et d'autorité de votre marque.

  • Speaker #1

    Très cool. Merci beaucoup pour tous ces conseils et ces bonnes pratiques. C'est vrai qu'on parle toujours de bonnes pratiques sur le podcast et du coup, j'aime bien conclure aussi par les aspects qui sont des fois un peu moireaux. C'est pas se montrer que même si on a des bonnes pratiques, on galère tous aussi un peu sur certains sujets. C'est quoi rapidement tes challenges du moment ?

  • Speaker #0

    Alors je dirais que ce n'est pas forcément des choses du moment, mais je pense que le métier des relations de presse, c'est un métier qui est déjà chargé d'adrénaline, parce qu'on travaille avec des journalistes qui ont un tempo assez immédiat. Et je dirais qu'un des défis grandissants dans l'industrie, c'est que les salles de rédaction se vident de plus en plus. Il y a de moins en moins de budget pour le journalisme, tout simplement. qui est en compétition avec beaucoup d'autres méthodes et canaux de création de contenu. Et du coup, ayant moins de budget, il y a tout simplement moins de journalistes qui sont de plus en plus chargés. Si on rajoute la strat et la dimension de la tech, qui est l'industrie sur laquelle Third Amidia est focus, la tech, c'est un sujet qui grandit alors que le nombre de journalistes dédiés à couvrir les actus, se réduit. Donc ça fait du domaine extrêmement compétitif. Mais c'est un défi qui est très intéressant. Ça fait qu'en tant que professionnelle DRP, on est amené à être très créatif, à se renouveler perpétuellement, à trouver des tactiques pour générer de la couverture. Nous, par exemple, chez Third Eye Media, j'en parlais tout à l'heure, on a énormément accentué la dimension tribune. En fait, depuis quelques années, et je pense que c'est probablement depuis la pandémie, où la moitié des journalistes ne sont jamais retournés dans les salles de rédaction, ils sont injoignables par téléphone, répondent à leurs mails à des heures très restreintes. Envoyer du contenu déjà tout fait, relativement bien écrit, bien pensé, etc., ça aide à générer de la couverture pour nos clients dans l'absence de news.

  • Speaker #1

    Ouais, tu prémaches le travail au maximum, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Très cool. Si on devait résumer notre échange... C'est quoi le conseil que tu retiendrais à peu près de ce qu'on s'est dit ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais, en fait, avec les RP, prenez-vous-y assez tôt et probablement plus tôt que ce que vous me pensiez. Ça nous arrive souvent de parler à des startups qui sont beaucoup trop jeunes, qui sont en phase de peaufiner leurs produits et qui ont un truc à lancer, mais qui est déjà une me too d'une me too. Et donc, il y a déjà des sociétés qui ont raconté cette histoire avant. Bon, ça, OK, ça peut arriver et ce sera probablement… un peu prématuré d'essayer de pitcher ça. Cela dit, ça nous arrive aussi et probablement beaucoup plus fréquemment d'avoir des startups qui arrivent en disant voilà, on a signé une term sheet, on pense que ça va fuiter dans les médias, il faut que ça sorte dans trois jours. Et comme j'expliquais avec le processus des embargos, on aime laisser cinq à six jours ouvrés pour bien briefer les journalistes en amont, leur laisser le temps de prendre connaissance de l'info. Encore une fois, on est dans un domaine extrêmement compétitif où il y a peu de journalistes et où où tous les autres ont aussi préparé des embargos avec une timeline confortable. Donc on est en compétition réelle, en temps réel, avec d'autres stories, d'autres actus qui veulent sortir. Donc prenez-vous assez tôt sur le sujet, et puis faites ça bien. Je pense que si vous avez une actu majeure qui doit sortir, ça peut quand même valoir la peine de confier ça à un professionnel, même si ça va être un one-shot de 4 à 6 semaines. pour faire le rédactionnel du communiqué et faire sortir l'info correctement auprès des médias, ça vaut la peine.

  • Speaker #1

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci pour tout, Clara. C'était très chouette.

  • Speaker #0

    Merci,

  • Speaker #1

    Axelle. Il y a des petites questions pour toi. Du coup, on peut te retrouver sur LinkedIn ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis assez réactive par e-mail. Mon e-mail, c'est clara.thirdimedia.press, P-R-E-2-S. Et sinon, on me trouve évidemment sur LinkedIn. J'ai un Instagram pour ceux de la media. On a également un Twitter, mais bon, Mail ou LinkedIn, je dirais.

  • Speaker #1

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci beaucoup. Et il me reste à te souhaiter une bonne journée.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    À tous ceux qui ont tenu jusqu'ici, déjà, merci beaucoup. Et j'imagine que le sujet vous a plu. Donc, n'hésitez pas à envoyer de bonnes ondes à notre invité. Pour ceux qui le souhaitent, le meilleur moyen de soutenir le podcast, ça reste d'en parler autour de vous. et de laisser 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Je compte sur toi. Dans tous les cas, à bientôt pour un prochain rendez-vous au Café du Market.

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