Speaker #1La coparentalité est un défi qui exige une grande communication et une compréhension mutuelle entre les deux parents. Lorsque deux personnes différentes, avec leurs propres expériences de vie et leurs valeurs éducatives respectives, décident d'élever un enfant, il devient essentiel de définir une posture parentale cohérente et harmonieuse. Cela permet non seulement de préserver la sérénité familiale, mais aussi de garantir le bien-être et le développement optimal de l'enfant. Bien évidemment, Alors, anticiper ce sujet en faisant un atelier alors que bébé est encore bien au chaud dans le ventre de maman est de très loin la meilleure option. Cela permet d'échanger tranquillement, à froid, à tête et corps reposés, sans que les familles respectives ne se soient encore mêlées de choix éducatifs et surtout, cela nous laisse le temps de travailler sur des problématiques individuelles de fond avant la grande vague du tsunami post-naissance. La première étape consiste à identifier les attentes, les besoins, et les désaccords potentiels entre les deux parents. Il s'agit de poser les bases d'un dialogue constructif en se demandant comment voyons-nous l'éducation, quelles sont nos priorités, une réflexion précoce qui évite des conflits ultérieurs et permet de mettre en lumière les points de convergence et de divergence dès le départ. Chaque parent a été élevé dans un cadre spécifique, avec des valeurs transmises par ses propres parents. Ces expériences influencent profondément leur vision de l'éducation. Que ce soit pour aller vers de la reproduction des schémas d'une enfance heureuse ou au contraire vers le rejet total d'une enfance subie, voire même traumatisante. Il est donc important de ressortir ces grands principes pour comprendre comment chacun envisage l'éducation de l'enfant. Par exemple, certains parents privilégieront l'autonomie et l'indépendance, tandis que d'autres mettront l'accent sur la discipline rigoureuse ou encore sur l'écoute et l'empathie. En partageant ces visions, les parents peuvent mieux se positionner face Ausha éducatifs futurs. Ce que je fais ensuite faire aux parents est de déterminer leurs lignes rouges respectives. Ces limites incontournables que chacun d'entre eux refuse de franchir avec son enfant. Elles reflètent souvent des convictions profondes ou des traumatismes personnels liés à leur propre enfance. Par exemple, un parent pourrait refuser catégoriquement toute forme de punition physique, alors qu'un autre pourrait considérer que certaines formes de sanctions sont nécessaires. Il est essentiel de discuter de ces lignes rouges pour éviter tout malentendu ou conflit ultérieur. Surtout quand il se produit devant l'enfant qui se retrouve totalement perdu. Chaque parent doit également exprimer les raisons sous-jacentes à ses interdits, afin que l'autre puisse comprendre et respecter ses limites si elles lui conviennent également. Il arrive d'ailleurs fréquemment que pendant l'atelier, le parent réalise que cette limite ne lui appartient pas et qu'il n'est finalement pas en accord avec elle. C'est souvent celle dont la justification d'enfant était « parce que c'est comme ça et puis c'est tout » . Entendu maintes et maintes fois, vient ensuite la visualisation de la posture du couple parental et la place de chacun dans la tête des enfants pour aboutir au meilleur équilibre. Nous le savons très bien aujourd'hui, l'enfant perçoit naturellement les interactions entre ses parents. Il est donc indispensable de prévisualiser la posture du couple parental telle qu'elle sera perçue par l'enfant qui a impérieusement besoin de cohérence et de stabilité émotionnelle. Si les parents adoptent des approches trop divergente, cela va créer de la confusion chez l'enfant. Par conséquent, il est essentiel de trouver un équilibre où chacun assume son rôle sans heurter les valeurs de l'autre. Par exemple, si l'un des parents est plus flexible, l'autre peut être davantage structuré, sans forcément entrer dans le schéma du gentil et du méchant flic qui enfermera chacun dans un rôle. Mais ils doivent travailler ensemble pour offrir une image unifiée et rassurante à l'enfant. Enfin, il est primordial de définir un projet de vie de famille commun, centré sur l'éducation de l'enfant. Ce projet doit intégrer les valeurs fondamentales de chacun, tout en tenant compte des besoins. Il s'agit de fixer des objectifs communs, comme encourager l'estime de soi, base de la confiance en soi, indispensable tout au long de sa vie, la responsabilité, la solidarité ou encore la curiosité intellectuelle. Ce projet doit être régulièrement revisité au fil du temps, car les besoins de l'enfant évoluent avec son âge et son développement. En conclusion, définir une posture parentale en accord avec les valeurs de chacun et dans l'intérêt du développement de l'enfant est un processus collaboratif et continu. Il repose sur une communication ouverte, une écoute attentive et une volonté commune de construire une éducation harmonieuse. En prenant le temps de discuter des attentes, des principes éducatifs et des limites personnelles, les parents peuvent bâtir une alliance solide qui favorisera le bien-être de leur enfant. La clé réside donc dans la capacité à trouver un équilibre entre les différences individuelles et les besoins communs de la famille, tout en gardant toujours à l'esprit que l'enfant est au cœur du projet. Au plaisir de vous retrouver lors de la prochaine chronique du coin des parents dans laquelle nous aborderons la transition du couple conjugal à l'équipe parentale comment sublimer la seconde sans faire disparaître le premier. D'ici là, surfez sur la vague de la parentalité, entre houle crête et creux en visant le tube et si vous vous retrouvez dans une bahine, rejoignez la communauté des parents par robot sur les réseaux.