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Le Déclic | Podcast par Alec Henry

Ce que les sportifs de haut niveau savent… que les CEO ignorent | Guillaume Rivas | Déclic 317

Ce que les sportifs de haut niveau savent… que les CEO ignorent | Guillaume Rivas | Déclic 317

50min |21/07/2025
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Ce que les sportifs de haut niveau savent… que les CEO ignorent | Guillaume Rivas | Déclic 317

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Description

Et si le corps était votre meilleur allié pour décider, performer… et ne pas exploser ?


Dans cet épisode, je reçois Guillaume, entraîneur mental de haut niveau, qui accompagne aussi bien des athlètes olympiques que des CEO surmenés. Son approche est radicale : le corps sait avant le cerveau, encore faut-il savoir l’écouter.


Créateur du modèle Unity, Guillaume nous révèle pourquoi la posture est la première décision, comment nos blocages corporels cachent nos blocages mentaux, et pourquoi l’intelligence corporelle est LA clé oubliée de la performance durable.


- Pourquoi vos décisions sont biaisées si vous êtes mal posturé

- Ce que les sportifs d’élite font… que les dirigeants ne font jamais

- Les signaux corporels qui précèdent un burnout ou une erreur stratégique

- Comment retrouver clarté et énergie sans changer d’emploi du temps

- Pourquoi la répétition d’un mauvais geste crée une spirale d’échec

- Et comment réaligner votre corps, votre mental et votre intention


Un épisode pour tous ceux qui veulent performer sans se détruire, décider avec lucidité et agir avec justesse en entreprise comme dans la vie.


Si vous avez aimé ce podcast, je vous invite à vous abonner pour ne manquer aucun de nos prochains épisodes.


Pensez aussi à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d’écoute préférée et à nous laisser votre avis !


Enfin, si vous avez des questions ou des sujets spécifiques que vous aimeriez que j’aborde dans un futur épisode, n’hésitez pas à m’en faire part.


Site officiel du Podcast Le Déclic : https://podcastledeclic.fr/

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Aléganri, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Guillaume Rivas. Guillaume, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Très bien, je te remercie, ravi d'être là.

  • Speaker #0

    Écoute, avec grand plaisir, merci d'être là. J'ai plein de questions à te poser, mais avant ça, je vais te présenter comme à chaque fois. Tu es entraîneur mental, spécialiste dans la performance individuelle et collective dans le sport de haut niveau comme dans les organisations complexes. Depuis plus de 15 ans, tu accompagnes les athlètes, dirigeants, managers et équipes dans l'optimisation de leur potentiel par une approche inédite mêlant préparation mentale, neurosciences et intelligence corporelle. Tu es le concepteur du modèle Unity, une méthode qui s'appuie sur l'analyse des préférences posturales et motrices pour améliorer la prise de décision, la gestion du stress et la performance durable. Tu as fondé Unity Conseil où tu proposes des séminaires immersifs, du coaching de leader, des formations certifiantes pour replacer le corps au cœur des stratégies de réussite. Ton approche repose sur une conviction forte, le corps ne ment pas et toute performance commence par le mouvement juste, la posture juste et la décision juste, ta spécialité. relever le fonctionnement naturel de chacun à travers le corps et remettre l'humain en mouvement mentalement, émotionnellement et physiquement pour l'aider à décider, agir et performer avec clarté. Donc dans cet épisode, on veut comprendre comment tu as fait de cette approche aussi singulière un vrai levier de transformation pour les leaders, les équipes et les entreprises et pourquoi reconnecter à son corps, c'est souvent le plus grand déclic pour performer. Bienvenue dans le déclic Guillaume, j'ai plein de questions à te poser mais avant ça, d'où vient cette idée que le corps... est le meilleur indicateur de performance ?

  • Speaker #1

    Alors c'est une très longue histoire. Mon parcours a commencé d'abord à titre personnel par la pratique du sport et des arts martiaux. Et en 2001, j'ai créé une salle de gym qui était à destination des dirigeants et des athlètes blessés. Et l'idée, c'était de les remobiliser par le corps pour leur faire retrouver confiance et activité. Et je me suis très vite rendu compte que l'un des facteurs limitants de tout ça, c'était le mental. Donc, aux alentours de 2005, donc tu vois, ça remonte, j'ai commencé à me former hypnose, sophrologie. Et j'ai croisé un grand préparateur mental historique, Christian Target, qui m'a initié à la préparation mentale. Et donc, dès ce moment-là, je me suis lancé dans cette belle aventure. Et j'ai commencé à faire différentes rencontres que j'imagine je te présenterai au long de mon parcours. C'était vraiment le pont entre le physique fait la performance, le mental fait la différence. Voilà, et de cette petite déclic...

  • Speaker #0

    venant des arts martiaux j'avais déjà éprouvé et j'ai pu donc les trouver tout au long de ces expériences pour pouvoir essayer de créer ma propre unicité ma propre approche le physique fait la performance et le mental fait la différence ça je vais m'en souvenir et c'est vraiment important et je pense que c'est un peu pareil dans l'entreprenariat tu parles d'arts martiaux en l'occurrence mais dans l'entreprenariat c'est pareil on a tous plus ou moins les mêmes chances lorsqu'on se lance lorsqu'on démarre mais c'est aussi comment on va utiliser mobiliser les ressources dont on dispose et comment on va faire face aux enjeux qui nous font face, qu'on va pouvoir performer réellement. Il y a aussi un autre point, c'est que c'est une des premières fois que j'entends parler d'intelligence corporelle. Qu'est-ce que tu entends par là et pourquoi est-ce qu'elle est aussi sous-exploitée dans l'entreprise ou en tant qu'entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Écoute, on est dans un monde très cérébralisé, très technologique, très orienté vers l'identification des pensées avec l'identité. On oublie que le cerveau, c'est avant tout un organe. qui appartient au corps. Donc, j'ai rencontré pareil dans mon parcours. J'ai eu la chance de rencontrer des mentors. Il y a quelqu'un qui m'a vraiment créé un déclic. C'est Ralph Hippolyte, celui qui a inventé l'approche des préférences motrices. C'était l'un des premiers à faire un lien entre pensée et mouvement. Donc, c'est une méthode qui est issue, qu'il avait exploité pendant plus d'une trentaine d'années. C'était de se rendre compte qu'on ne pense pas parce qu'on bouge, on bouge parce qu'on pense. De cette approche, il a développé un système de... de testing et très rapidement il l'a mené en place à l'INSEP dans différents organismes et j'ai eu la chance de le rencontrer au moment donné où moi je commençais à travailler dans des grandes organisations. Donc il m'a initié à cette approche j'ai pu l'enseigner avec lui à Suisse Olympique et pour répondre à ta question j'ai l'impression que le système scolaire fait pour qu'il y ait un filtre autour des connaissances mais pas du savoir c'est-à-dire que le savoir il est vraiment à l'expérience c'est ce que je vis ce que je ressens La connaissance, c'est du réchauffé. C'est ce que les années avant, les personnes ont découvert et qu'on nous réapprend. Tout ce qu'on apprend, c'est du passé. qu'on nous resserre et qu'on retransforme. Par contre, le vivant, le vivantiel, le quotidien, c'est de l'incarner. C'est ce qu'on vit aujourd'hui. Et dans le monde des entreprises, en tout cas, j'ai eu la chance de rencontrer à la fois des grands athlètes et des grands dirigeants. Ce sont ceux qui sont capables d'incarner leur parole, d'incarner leur projet et d'incarner leurs actions à travers des mouvements concrets, complexes et qu'ils mettent en place immédiatement. En tout cas, c'est comme ça que moi, je vois la performance et je vois l'action.

  • Speaker #0

    Quand tu me parles d'incarnation, de concret, de… Tous ces éléments, je suis obligé de penser au mot leadership. Finalement, moi, c'est comme ça que je le perçois. Il vit ce qu'il est en train d'évoquer, de dire, de partager. Donc finalement, ce que tu partages au travers de l'intelligence corporelle et de tous les éléments permet à n'importe quel individu, s'il maîtrise ses bases ou ses éléments, ses fondations, d'amplifier sa capacité à transmettre du leadership et à incarner et véhiculer son message.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est pour ça qu'on parle de posture managériale ou de posture de leader. Il y a bien le mot posture. En posture, il y a quelque chose d'organique. C'est un peu comme un instrument de musique. Il faut qu'il soit accordé, que ce soit un chanteur, que ce soit un acteur, que ce soit un dirigeant, pour qu'il puisse émettre un son qui vibre, avoir une parole qui porte. Il faut qu'il y ait quelque chose de l'ordre du charisme. Et le charisme, ça ne s'apprend pas, ça se vit. Donc, il y en a qui ont la chance de naître avec quelque chose de… Et puis il y en a qui vont devoir le travailler à travers quelque chose de beaucoup plus corporel. Le corporel, c'est est-ce que j'arrive à incarner ce que je suis corporellement ? Donc c'est pour ça qu'il existe ce qu'on appelle les préférences motrices. C'est un peu comme main droite et main gauche, mais ça va être un œil, une épaule. On a tous un programme moteur, quelque chose de l'ordre de notre ADN qui fait qu'on va s'exprimer dans le monde. Généralement, on va apprendre des méthodes de leadership, on va apprendre des méthodes de management. Et pourtant, tous les gens qui sortent de ces grandes écoles, ceux qui réussissent, ils vont ajouter une patte personnelle. Ils vont dire, ça, ça marche ou ça, ça ne marche pas. Ça n'a rien à voir. C'est, est-ce que ça me correspond ou est-ce que ça me correspond moins ? Et donc, on va essayer, à travers ces expériences, de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas pour soi. Le seul petit problème, c'est que ce qui marche pour soi ne marche pas toujours pour l'autre. Et à travers cette lecture corporelle, l'idée, c'est de savoir qu'est-ce qui va me permettre à moi, leader, manager, athlète, chanteur, d'exprimer mon plein potentiel dans un contexte Et qu'est-ce qui va faire que moi, leader, j'ai pouvoir ? transmettre une information à quelqu'un qui a donc un programme mental différent va pouvoir le comprendre et l'incarner. Pour ça, il faut savoir qui on est, il faut pouvoir le positionner pour exister, mais il faut aussi légèrement son distancer pour laisser la place à l'autre. Si je parle une langue étrangère, si je parle italien et que tu parles allemand, j'aurais beau parler plus fort en italien, ça sert à rien, tu ne comprendras pas. Le bon leader, c'est celui qui arrive à assumer qui il est, c'est à dire qu'à chaque fois qu'on va l'attaquer pour qu'il change, il va tenir ses positions. de manière solide, n'est pas de manière rigide. Un peu comme le bambou, c'est-à-dire qu'il va se plier mais il ne bougera pas. Et c'est celui qui va laisser une place à l'autre. C'est ce qu'on appelle coacher l'intention par rapport à coacher l'action. Le bon manager, ce n'est pas celui qui va donner des consignes sur l'action à mener, c'est celui qui va donner le cap et la direction et qui va laisser à l'individu la possibilité de trouver son chemin pour accéder à l'excellence. C'est ce que je fais avec les athlètes, c'est ce que je fais avec les dirigeants. montrer aux entraîneurs ou aux managers quelle va être la direction. qu'elles puissent être expliquées à chacun, et trouver les systèmes les plus écologiques, individuels et collectifs, pour y passer. Je te donne un exemple. J'interviens très souvent dans des comex. Pour les plus connus, j'ai intervenu pour le groupe Métro, pour le groupe Lactalis. Et on se rendait compte qu'en fait, il y a des espèces de modes managériels. Des fois, ça marche, des fois, ça ne marche pas. Par contre, si on arrive à identifier la typologie d'un groupe, je te donne un exemple. Imagine que tu as un groupe que de droitiers, et que tu es un manager gaucher. Tu vas tous leur dire Pour exceller, il faut faire de la main gauche. Ça te semble normal ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Tu vas d'abord demander de quelle main vous écrivez. Oui. Ça, en management, on ne le fait jamais. En sport, on ne le fait jamais. Si tu prends le tir, si tu prends l'escrime, il y a des méthodes d'apprentissage où on va dire quel est le bon geste. En management, on va dire quelle est la bonne méthode. Maintenant, si on se positionne d'un point de vue humain. Quelles sont les compétences ? Quelles sont les capacités naturelles de l'individu ? Et quelle méthodologie va lui correspondre ? Voilà en tout cas ma façon de voir.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement. Et je reviens sur l'élément de base et clé que tu as partagé à l'issue de ma question, c'était la posture. Et tu dis à certains égards que la posture est la première décision. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que ça veut dire concrètement ? Parce que de ce que j'en comprends, moi, c'est finalement La posture que tu vas choisir d'avoir définit presque le résultat que tu auras en bout de chaîne et donc a une influence énorme à définir combien. sur l'issue qu'on veut chercher de la situation en question.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors en fait, ce n'est pas la posture que tu choisis, c'est la posture que tu es naturellement. Je te donne un exemple. Un dauphin, on peut lui demander de grimper aux arbres, il ne le fera jamais. Par contre, il va excéder dans la nage. C'est pareil pour l'être humain. L'enfant, quand il arrive au monde, il ne va pas apprendre à marcher. Il va se mettre debout, il va se positionner et il va explorer sa marche. Il y a des enfants qui marchent plutôt sur les talons, d'autres plutôt vers l'avant. C'est pareil pour les humains. Chaque humain a dans son ADN ce qu'on appelle un programme moteur, c'est-à-dire une tendance, un peu comme main droite et main gauche, mais beaucoup plus complexe, c'est-à-dire il a un système d'équilibration, il a un système de décision pour bouger. Comme je te le disais, il y a des enfants qui auront tendance à s'appuyer plutôt sur les talons et en cuisse, et ou plutôt vers l'avant. Ce système d'équilibration, c'est la première décision. si je décide de m'appuyer sur les talons ou si je décide de me projeter vers l'avant, au niveau de mes centres corticaux, ça ne va pas nécessiter la même capture d'informations et le même traitement. Un peu comme si j'étais un PC ou un Macintosh. On va pouvoir écrire un mail, mais les programmes ne seront pas les mêmes. Ces prototypes de programmes, pour l'enfant, ils vont se complexifier. Donc l'enfant va commencer à faire des gestes de plus en plus complexes. Et ensuite, il va commencer à avoir des pensées de plus en plus complexes. Et il va pouvoir ensuite parler et décider. Ça montre bien que l'enfant, quand il arrive au monde, il ne commence pas à parler et à bouger. De manière à montrer, d'abord, qu'il va faire des mouvements simples, qu'il va complexifier. Et plus il va complexifier ses gestes, plus son système nerveux va se complexifier et il va pouvoir faire de l'abstraction, de la pensée. Il va pouvoir dire le « moi, je » . Ces programmes, ils sont les mêmes pour l'adulte. L'idée, c'est de retrouver ces programmes. Bien sûr, à ces programmes vont apparaître les programmes appris, l'éducation, la culture, l'environnement. Donc moi, je n'interviens pas sur ces programmes. Ça, des coachs le font très bien, des consultants le font très bien. Moi, je vais trouver c'est quoi ton potentiel naturel. Bon, j'ai un peu triché, je t'ai vu bouger. Donc, j'ai vu comment tu fonctionnais. Donc, j'imagine pour toi, mettre du sens, comprendre, structurer, te projeter, c'est fondamental. D'accord ? Avec des pôles qui se déplacent, voilà. Ce n'est pas le cas pour moi. Moi, la priorité, et c'est pour ça que je te remercie que tu as mis cette vidéo, pour moi c'est créer du lien en premier pour que je puisse déployer ma pensée C'est pour ça que je t'ai demandé, merci de l'avoir accepté, de te mettre en vidéo pour que je puisse savoir est-ce que mes paroles font sens pour toi. Il existe comme ça un certain nombre de protocoles moteurs. Ce n'est pas de la magie, ce n'est pas issu de l'énergie éthique, c'est des vrais protocoles issus de neurosciences qu'on appelle la théorie du mouvement. Il y a de nombreux scientifiques, Alain Berthoz, enfin de nombreux qui travaillent là-dessus. Et ça a été modélisé par Alfie Paulit autour d'une méthode pour pouvoir les lire. Alors là, on parle de leadership. On parle de système de pensée. Mais t'imagines bien que quand j'ai accompagné au cercle d'un agent de Marseille, à l'OGC Nice des athlètes, je vais en premier lieu travailler sur le mouvement. Quand tu prends un Messi ou un Ronaldo, ils ne bougent pas pareil. Quand tu prends un Zidane, ils ne bougent pas pareil. Il y en a qui vont bouger en talons, d'autres en cuisses, d'autres en mollets. Donc, ça va optimiser leurs gestes. Une fois que tu as leurs gestes, tu sais aussi comment ils pensent. Pas ceux qui pensent, mais quel type d'informations ils ont besoin pour passer à l'action. C'est exactement ce que je fais avec les leaders. Je vais prendre par exemple leur équipe de comex. Plutôt que de remplir un questionnaire de type MBTI, DISC, qui est complémentaire de ce que je fais, je vais identifier quels sont leurs potentiels. En gros, est-ce qu'ils sont droitiers ou gauchers ? Et je vais avoir comme ça un mapping de l'équipe. Et je vais pouvoir proposer au leader, voilà qui tu es en face de toi, de manière incarnée, en termes de posture. Et je vais faire des propositions. Donc le leader, il va avoir sa conviction, qui il est, et il va pouvoir ensuite traduire sa pensée, sa vision. aux gens qui sont en face de lui. Donc, que ce soit d'un point de vue moteur entre l'entraîneur et l'athlète ou que ce soit d'un point de vue leader entre le dirigeant et son comité de direction, c'est la même chose. C'est qui est-ce que j'ai en face de moi ? Est-ce que j'ai un dauphin, un écureuil, un léopard ? Ce ne sont pas du tout les mêmes façons de fonctionner.

  • Speaker #0

    Et justement, je rebondis sur ces éléments parce que tu as dit tout à l'heure, ça permet d'identifier le potentiel naturel. Donc, ce n'est pas quelque chose qu'on peut travailler. Tu as dit... Par exemple, toi, tu bouges les épaules ou autre, donc tu as besoin de ça, ça, ça, ça. Est-ce que je pourrais me forcer, entre guillemets, pour vulgariser et que tout le monde puisse comprendre le propos, à être quelqu'un d'autre ? Parce que je me dirais, ok, donc si j'ai plutôt cette posture ou autre, je vais réussir à dégager peut-être plus de leadership, plus de charisme et donc atteindre mon objectif. Sous-entendu, est-ce que c'est quelque chose qu'une fois qu'on maîtrise, on peut chercher à amplifier certains traits ? deux façons à pouvoir avoir un meilleur impact et utiliser ces outils comme un élément qui va nous aider à atteindre notre objectif en tant qu'entrepreneur, en tant que dirigeant ou même en tant que sportif lorsque tu travailles avec des sportifs ou est-ce que c'est quelque chose plutôt qu'on doit... identifié comme étant acquis et de cette base, mettre en place une infrastructure, une architecture, un écosystème qui nous permet d'exploiter notre plein potentiel ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une très bonne question. Donc, théoriquement, tu as raison. Maintenant, on va se poser dans un autre concept. On va prendre le corps humain. D'accord ? Je vais te donner un exemple. On va dire, je parle beaucoup en métaphore. Ça, c'est mon côté à moi, de mon profil. C'est marrant. Donc, imagine, tu es droitier. D'accord ? On a 6 mois. pendant six mois, je vais te demander d'écrire dans la main gauche. Au bout des six mois, tu vas peut-être écrire correctement. Donc, tu as pu travailler tes points faibles, tu as pu les améliorer. Maintenant, ces mêmes six mois, on les met dans ta main droite. Qu'est-ce qui va se passer, d'après toi ?

  • Speaker #0

    Ça dépend de comment on va travailler, mais soit... Alors, c'est une super question. Tu vois, tu me poses une colle. Soit la courbe d'apprentissage va être beaucoup... Moi, selon moi, je dirais que la courbe d'apprentissage va être beaucoup moins faible sur la main droite parce qu'on a déjà un super niveau et que donc, on est déjà atteint le point d'inflexion de ma capacité à écrire correctement de la main droite par rapport à la main gauche.

  • Speaker #1

    Autre option, ta main droite va s'améliorer, on va pouvoir travailler de la calligraphie, on va pouvoir aller beaucoup plus loin à travers d'autres systèmes pédagogiques, comme on appelle ça l'apprentissage différentiel ou d'autres stratégies. Je vais te donner un autre exemple. Alors, je n'ai plus exactement le nom de l'étude, donc je ne veux pas la dénaturer. Mais je me souviens de cette étude dont j'avais entendu parler à l'époque. Ils avaient pris 10 handballeurs qui devaient travailler un tir de la main droite sur une cible de plus en plus petite. Et de la main gauche, ils pouvaient s'expérimenter, s'amuser, mais il n'y avait aucun objectif de la main droite. À la fin des trois semaines, ils avaient fait une petite étude mathématique. La main droite avait progressé de 40% et la main gauche avait progressé de 20%. Donc, en travaillant ta force... de manière beaucoup plus précise. Ils avaient fait ensuite la même chose avec la main gauche. D'accord ? En travaillant que la main gauche. La main gauche avait augmenté de 10% et la main droite avait réduit de 30%. Pourquoi ? Depuis que tu es enfant, tu vas créer ce qu'on appelle des préférences. Donc, des espèces d'autoroutes dans ton cerveau. C'est des connexions neuronales que tu fais depuis que tu apprends à marcher. J'imagine que tu ne t'es jamais posé la question est-ce que tu mets le plat du pied, le dos du pied ? tu avances, t'as l'épaule, ça se fait naturellement. Parce que dans ta tête, il y a une espèce d'autoroute où le flux nerveux va plus vite. Et t'as ensuite des petits canaux, des petites routes secondaires. Ces routes secondaires, pour pouvoir les développer, il faudrait que t'aies le même temps. Donc, à un moment donné, il y aura saturation. Donc, de mon point de vue, alors, c'est très valable sur le sport. Tu pourras poser les questions à des athlètes comme Florent Manodou ou quoi, qui ont à un moment dû faire des choix entre est-ce qu'ils font le 50 mètres, le 100 mètres ? d'autres athlètes quand ils ont dû changer leur technique. C'est où est-ce que je vais mettre mon énergie ? Dans l'optimisation de mes faiblesses ou dans l'optimisation de mes talents ? Ce n'est pas les mêmes stratégies. De mon sens, et c'est ce que je défends, je préfère que les gens travaillent complètement sur qui ils sont et s'appuient sur les autres, sur ce qu'ils ont en faiblesse. L'être humain est un être social. On ne peut pas être bon partout. Par contre, on peut être excellent dans ce qu'on fait. Autre exemple, Lionel Messi. si tu prends le volume de course qu'il fait, il court moins que les autres. Est-ce qu'il est moins performant ? Il a développé une autre tactique qui va être la prise d'information et la décision. Donc l'idée c'est qu'est-ce que tu sais faire naturellement ? Si naturellement tu sais faire ça et que je vais lui donner du potentiel, il y a de fortes chances que tu y arrives. C'est un petit peu ce qui se passe un petit peu problématiquement à l'école. À l'école, pour être bon, il faut avoir un certain chemin de pensée. On va partir du principe que quelqu'un qui a une intelligence émotionnelle Merci. que quelqu'un qui a une intelligence pratico-pratique, il serait moins intelligent parce qu'il ne sait pas arrêter tous les problèmes mathématiques. C'est faux. Il y a des gens qui sont très bons en mathématiques, socialement, ils n'ont aucune capacité à créer du lien. Donc l'idée, c'est de savoir comment tu es constitué. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas du déterminisme. Je ne dis pas qu'on ne peut pas faire d'autres choses. C'est juste qu'on peut tous tout faire, mais pas de la même manière. Donc, dans la lecture des profils, on va dire très simplement cerveau droit, cerveau gauche. Tu peux avoir des hommes politiques, tu peux avoir des artistes qui ont le même profil, la même façon de fonctionner, mais qui vont choisir un chemin particulier. Par exemple, si tu prends, je vais te donner un exemple, dans ma lecture, Zinedine Zidane et Jimi Hendrix ont le même profil. Jamiroquai et Bob Marley ont un autre profil. Ça va tout être des musiciens incroyables. Donc ils ont réussi leur intention, leur objectif. mais ils n'ont pas soigé le même chemin. Donc, c'est comment tu accèdes à un objectif en partant de toi. Et c'est ce que je propose aux leaders, c'est de partir d'eux, pas partir d'une... d'une idée d'excellence qui n'existe pas, ça ne sert à rien de recopier les autres. Si on doit recopier les autres, ce sont des gens qui nous ressemblent, qui ont le même schéma de pensée. Quelqu'un qui est très affectif, ça ne sert à rien. Il ne pourra pas en faire le Louis Wall Street. Par contre, il peut réussir dans la finance à sa manière à lui. En tout cas, voilà, c'est ce que moi, je défends.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et justement, pour quelqu'un qui nous écoute là, est-ce que c'est quelque chose qu'on peut faire chez soi, soi-même, seul, ou est-ce qu'on doit être accompagné pour pouvoir identifier plus ou moins son profil ? Alors, c'est un vrai métier, c'est leur expertise que tu as développée ou en quelques minutes, là, en mettant la visio, tu arrives à faire plus ou moins un diagnostic ou autre. Mais est-ce qu'il y a des choses, des traits qu'on peut identifier pour pouvoir ensuite, en sachant qui l'on est, mieux se connaître, interpréter certains signaux forts et donc travailler sur ces forces plutôt que d'essayer en vain de travailler sur des faiblesses et ainsi s'entourer parce que ce qu'il a évoqué tout à l'heure c'est vrai que ça se prête parfaitement aux sportifs de haut niveau mais ça se prête parfaitement aux entrepreneurs c'est ce qu'on enseigne concentre-toi sur tes forces tes bons vents devant et ensuite tout le reste délègue-le ou d'autres exemples par exemple mais comment est-ce qu'on pourrait identifier si on peut le faire ses propres forces et comment les amplifier est-ce qu'il y a des choses spécifiques à mettre en place pour pouvoir le travailler la première chose ça va être la notion de plaisir

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'un effort qui va dans ton sens te fait plaisir. Un effort qui va dans un sens que tu ne maîtrises pas, il va générer une espèce de résistance. Main droite et main gauche, la première chose. Déjà, c'est le ressenti. C'est pour ça que je parle du corps. Le corps ne ment pas. Quand c'est douloureux, je n'ai pas dit difficile. Quand c'est douloureux, quand il y a un sentiment de frustration, tu peux essayer. Signe de la main droite et signe de la main gauche, tu vas voir déjà la différence. Ensuite, effectivement, il y a des techniques spécifiques. Donc nous, pour lire, on va dire les... capacités cognitives, on va s'appuyer sur l'observation du mouvement. La première observation, ça va être la posture. Est-ce que ta posture, elle est contre la gravité ou avec la gravité ? Est-ce que tu es plutôt étiré vers le haut ou tassé vers le bas ? Donc déjà, ça va nous donner, est-ce que tu t'organises plutôt en bassin ? Donc, est-ce que tu as plutôt besoin d'être stable ? Ou est-ce que tu as plutôt besoin d'être étiré vers le haut, organisé et en tension ? Ça va nous donner déjà un premier besoin. Un besoin plutôt d'être stable ou un petit peu de besoin d'équilibre. Une fois qu'on a ces quelques lectures, on peut dire aux gens d'observer comment ils marchent. Est-ce que quand ils marchent, ils ont l'impression de s'appuyer avec les cuisses, d'être très lourds en talons ou de rebondir ? Donc, ça va donner des pistes. Donc, je ne te cache pas qu'on me pose souvent cette question parce qu'évidemment, on est dans un monde où ça doit aller vite, où les gens veulent tout faire tout seul. Donc, ce n'est pas ma lecture, mais j'entends le besoin. Donc, je suis en train de travailler sur un parcours que les gens pourront faire tout seul pour qu'ils puissent avoir, allez, une première lecture. J'avais travaillé aussi sur une caméra 3D qui prenait les mouvements. Je ne te cache pas que l'être humain est tellement complexe que je suis encore en train de chercher, mais j'y travaille. Pour le moment, il y a un certain nombre de personnes qui sont formées en Europe. J'ai formé avec un de mes associés plus d'une centaine de podologues qui utilisent cette méthode dans la partie médicale. Donc, il existe des gens aujourd'hui pour pouvoir avoir accès assez rapidement à cette technologie et ensuite pouvoir découvrir son potentiel et l'exploiter.

  • Speaker #0

    Très clair. Un autre point aussi, j'ai envie de rebondir sur ça, tu as travaillé avec beaucoup de sportifs de très haut niveau, je vois souvent des points de similitude entre les sportifs de haut niveau et les entrepreneurs, on a d'ailleurs énormément de sportifs de haut niveau qui après leur carrière se reconvertissent dans l'entrepreneuriat et qui parfois on les accompagne avec entrepreneurs.com, on en a reçu plein sur le déclic également, toi qui les vois dans un cadre on va dire plus d'accompagnant extérieurs pour leur permettre d'amplifier leur performance et puis de révéler leur plein potentiel. Qu'est-ce qu'ils font que les autres ne font pas et où on pourrait en ressortir des enseignements intéressants pour les entrepreneurs qui nous écoutent ?

  • Speaker #1

    Alors juste, première chose déjà, c'est qu'on raconte souvent l'histoire des vainqueurs. Donc, on ne voit les athlètes que ceux qui sont médiatisés et qui réussissent. Il y a beaucoup d'athlètes qui ont fait un parcours sportif. qui n'ont pas excellé de manière visible et qui ont fait des réussites incroyables. Pour moi, la première chose, c'est la résilience. D'abord, très jeunes, ils ont été portés à l'autonomie. Prenons l'exemple d'un nageur, il va commencer vers 9-10 ans, il est très rapidement confronté à la compétition, il va donc très rapidement aussi être confronté à l'échec. Deux possibilités, soit il s'identifie à l'échec et il arrête très rapidement, ou alors l'échec lui sert d'apprentissage. Donc très rapidement, le sport, ça va être un laboratoire pour s'expérimenter en tant que personne. Autre chose, il accède très rapidement à une équipe, une équipe de soignants, un préparateur physique, un coach. Et c'est surtout que l'expérience, elle est directe. Ça marche, ça ne marche pas. Il y a un chrono, il y a une machine. En management ? En entreprise, c'est tellement multifactoriel, c'est beaucoup plus complexe. Un sportif, à un moment donné, il est dans son bassin, il a sa course, c'est lui le patron. Dans une entreprise, l'accès à la décision, il est complexe. Il y a autre chose, là je te parle des différences, on fera après un pont sur les ressemblances. C'est que l'athlète, il a une préparation, il a un temps d'évaluation, il a son défi, il va pouvoir le fêter. Il va pouvoir récupérer ou ajuster s'il perd. Le dirigeant, il n'a pas ça. Le dirigeant, c'est je me prépare, je réussis. Pendant que je réussis, je me prépare un autre. Donc, il y a tout ce mélange. Ce qu'ils ont de commun, c'est le mindset. Le mindset, c'est un, l'envie de réussir, l'envie de se préparer et si possible, ne pas s'identifier à la réussite ou à l'échec. Et ce qui les ressemble le plus pour moi, c'est le rapport à la peur. Je peux faire la différence, j'ai rien contre les salariés, je fais bien attention à ce que je veux dire. C'est qu'un dirigeant, un manager, c'est un mindset particulier, comme un athlète. L'athlète qui va faire les Jeux Olympiques, c'est lui en direct. S'il rate, il ne peut pas mettre la faute aux autres. Un dirigeant qui met son argent, qui met sa signature, c'est lui en direct. Des grands managers aussi, attention. Mais ce mindset fait qu'il y a un rapport à l'engagement qui est particulier. Pour moi, les dirigeants, les managers... sont des athlètes de la décision, sont des athlètes de l'attention. Donc, ils ont tous les deux la performance. La seule chose, c'est que souvent, les athlètes oublient un peu le mental et c'est pour ça qu'ils ont inventé les préparateurs mentaux et les dirigeants oublient un peu le corps. Et donc, moi, je fais le pont entre les deux.

  • Speaker #0

    Et justement, qu'est-ce qu'on peut en tirer comme enseignement en faisant ce pont ? la plupart des concepts que tu partages ici et c'est pour ça que je suis super content d'enregistrer cet épisode avec toi, c'est pas des choses dont on entend parler couramment je trouve que c'est pas suffisamment médiatisé, c'est pas suffisamment connu alors qu'à t'écouter et puis en voyant aussi les différentes personnes que t'as pu accompagner, les résultats et à quel point ça permet aussi d'aller chercher son plein potentiel, c'est hyper important et d'ailleurs c'est souvent ici et dans ces nuances, dans ses spécificités plutôt qu'on arrive à aller chercher l'excellence parce que la norme, elle ne nécessite pas forcément de surperformance et de surrecherche et de surréflexion alors que c'est sur des petits détails où on va faire des points d'inflexion et pouvoir exploiter notre plein potentiel. Du coup, ma question c'est dans quelle mesure ces points peuvent aider quasiment n'importe quel individu à surperformer ou c'est quoi les grandes leçons que tu en tires qui peuvent être adaptées à quasi n'importe qui ?

  • Speaker #1

    Alors, ta question, elle est riche. Très, très riche. J'ai envie de la reprendre dans le sens. Donc, toi, tu parles des gains marginaux. Juste pour revenir d'abord sur la partie visible, un préparateur mental est au service de quelqu'un. Donc, ce n'est pas beaucoup médiatisé. Enfin, ça commence à l'être grâce à Léon Marchand, grâce aux gens que Thomas a accompagné, Thomas Samut, un de mes partenaires. Donc, en fait, nous, on existe à travers les autres. Donc, un préparateur mental qui se met en avant, c'est un peu compliqué parce qu'il n'y a que les autres qui peuvent parler de nos résultats. On ne peut pas les défendre. Donc, ça a très souvent et pendant très longtemps été un métier de l'ombre. Moi, ça me convient. Ça fait plus de 20 ans, donc 15 ans que j'accompagne au niveau, 20 ans que je fais ce métier, je n'avais pas de site Internet, je n'avais pas de plaquettes, c'était que de bouche à oreille et ça me convenait. Depuis le Covid, il y a eu un point d'inflexion où la demande est devenue exponentielle et où le besoin de partager est important. C'est pour ça qu'on a développé des formations, des outils digitaux. Pour reprendre maintenant ta question des points, la première chose, c'est de rappeler qu'on est un système physiologique. Quand ton téléphone est vidé, la première chose que tu fais, tu le recharges. À quel moment on fait ça pour le cerveau ? Dans le monde du sport, il y a des outils de mesure. J'ai développé une application qui utilise la variabilité cardiaque, c'est une mesure de la fréquence cardiaque pour savoir quel est mon niveau d'énergie nerveuse. Le matin, qu'est-ce que je vaux ? Dans le monde du sport, quand on ne vaut rien, on adopte de l'entraînement. Dans le monde de l'entreprise, on se lève, on est KO, on a quand même une réunion, on n'écoute pas ces besoins là Pour avoir accompagné des managers qui ont du jet lag, à chaque fois qu'ils arrivent et qu'ils n'ont pas préparé leur réunion, d'un point de vue bêtement énergétique, je te donne un exemple, si tu ne dors pas, tu manges mal, les parents qui ont des enfants en bas âge, ils savent très bien, tu te laisses à la tête dans le lavabo, tu ne vas pas être performant, ça n'est pas possible. Ton cerveau, c'est un motif physiologique. Un athlète de type tireur olympique sous stress, il va perdre 70% de son champ attentionnel. Les biathlètes qui font leur système cardiaque, Tu sais, ils courent, ils courent et ils vont tirer. S'ils n'ont pas de la caisse cardiaque, ils ne pourront pas pouvoir, à travers le frein vagal, baisser leur fréquence cardiaque et reprendre leur champ intentionnel. Donc la première base, c'est la physiologie.

  • Speaker #0

    de mon engagement. Moi, j'ai beaucoup de respect pour les hommes politiques, pour les grands dirigeants, qu'on les aime ou qu'on ne les aime pas. C'est que, nerveusement et physiologiquement, je demande à n'importe qui de passer une semaine avec le directeur d'Amazon, le président de la République, pour un peu de temps, une semaine de leur agenda, juste d'un point de vue volume. Une fois que ça, c'est fait, c'est de connaître, comme tu parles de points d'inflexion, quelles sont les choses et les typologies d'attention où je capture le plus d'informations. C'est comment je fonctionne. Essaie de se donner un maximum de chance pour être dans des challenges qui sont proches de notre nature. Souvent, le problème, imagine, je suis de niveau régional et je me mets un objectif international. Un athlète, il te dira, mais je n'ai pas les chronos. En France, tu es un très bon vendeur pour te féliciter, hop, on te met manager. Le management, c'est une compétence, ce n'est pas une valorisation. Donc ça, ça fait partie des problèmes, donc l'énergie basique, la physiologie. Se connaître, mettre en place ses objectifs et ensuite différencier but, objectif et intention. Souvent les gens, je vois un petit peu la nouvelle génération, je vais être sur YouTube pour gagner de l'argent, pour être heureux. Travailler, être heureux, ce n'est pas un bon système. Travailler, c'est travailler. Être heureux, c'est être heureux. Ça ne veut pas dire, ça ne peut pas être associé. Mais l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Tu peux avoir de l'argent et être malheureux, pas avoir d'argent et être malheureux. c'est de définir Qu'est-ce que tu veux ? Tu veux être heureux ? Ok. Pour être heureux, c'est quoi tes buts ? Là, tu vas les décomposer. Et chaque but, tu vas les décomposer en objectifs formels, mesurables et quantifiables. Et souvent, dans les mindsets qu'on a nous, il y a des gens, quand tu leur poses la question, mais pourquoi tu veux reprendre cette boîte ? Pourquoi ce poste ? Pour avoir confiance en moi. Exemple d'un nageur, pourquoi tu veux cette médaille d'or ? Et là, ça bloque. parce que pour qu'on me reconnaisse, pour faire plaisir à papa c'est pas l'objectif d'une médaille Une médaille, c'est un objectif. Ce n'est pas un but, ce n'est pas une intention. Donc, pour répondre à ta question, les points particuliers, c'est un, d'abord s'occuper de la physiologie, mon organisme, dans le sens nerveux, mon mode de fonctionnement, pour l'adapter à mon contexte, et ensuite, but, intention, objectif. On parle beaucoup des objectifs. Je veux cartonner, je veux faire tant de likes. Pourquoi faire ? C'est quoi l'objectif ? Et souvent, derrière tout ça, ce sont des gens qui cherchent qui ils sont. Les gens qui ne savent pas qui ils sont, Ils vont se donner des milliards d'objectifs, ils vont se disperser. Dans des milliards, ils vont monter la Napurna, ils vont monter l'Everest. Ce n'est pas là-bas qu'ils sont, ils sont ici et maintenant. Donc si on commence par faire des choses simples, et tous les grands athlètes que j'ai pu rencontrer, les Camille Lacour, ils ont quelque chose, c'est qu'ils savent qui ils sont. Et ils n'attendent pas la réussite de l'objectif pour savoir qui ils sont. Ils sont qui ils sont, ils vont développer leur plein potentiel. La médaille, c'est une conséquence. C'est quand la médaille devient un objectif que ça devient un problème parce que ça met trop de pression. Si je rate la médaille, si je rate ma montée en bourre, si je rate mon truc, je détruis qui je suis. Non. Être et faire, c'est différent. Donc tout ça, c'est des blocs que nous, préparateurs mentaux, on fait avec différents outils. Donc moi, je passe par le corps, par des mesures physiologiques, comme des entraînements, et ensuite des stratégies spécifiques pour un peu se désengrammer de ses croyances. C'est pas parce que tu rates que t'es mauvais. Si c'est parce que tu rates, c'est parce que tu as essayé. Maintenant, c'est qu'est-ce que tu en fais ? Et tout le travail du préparateur mental, c'est de maintenir une énergie. Alors évidemment, on va essayer de limiter les échecs en mesurant bien les compétences, en adaptant bien le méthode d'entraînement à ton objectif et en essayant d'axer sur pourquoi faire. et l'identité de la personne. Je ne sais pas si ça répond à ta question, mais en tout cas, c'est comme ça que je segmente.

  • Speaker #1

    Ça répond à ma question et surtout, c'est hyper intéressant parce qu'il y a plein de concepts. Tu parles de être FR, mais finalement, tu mets en évidence le fait qu'il faut être avant d'avoir. Tu parles, et j'en ai souri quand tu l'as évoqué, le niveau de nervosité constant et la charge mentale constante que peut avoir le dirigeant selon certains contextes, etc. et le fait que on a tu l'évoquais en intro, je l'ai évoqué, puis tu en as reparlé, mouvement juste, posture juste, et donc décision juste, alors que si ces éléments en amont ne sont pas bons, on ne peut pas forcément avoir la décision juste. Et ça me permet de rebondir sur une autre question, c'est, imaginons, on est en situation de stress ou de surcharge, justement, comment rapidement revenir à une posture ou à un mouvement juste, qui te permettra d'avoir une décision... juste ou en tout cas plus juste ou d'éviter une erreur ?

  • Speaker #0

    Déjà, pour que ce soit fait de manière rapide, il faut que tu te sois préparé à ça. Un athlète, c'est quelqu'un qui réagit rapidement parce qu'il s'est préparé à ça. Un Johann Zarco, c'est basique. Quand on parle du stress, on va prendre un lundi matin d'un dirigeant. Il ouvre son mail, il a 300 mails. Le cerveau n'est pas fait pour ça. Depuis le Covid, je parle du Covid parce qu'il y a un changement au niveau des réunions. D'accord ? Les réunions en Zoom, il y a des dirigeants, ils ne maîtrisent même plus leur agenda. Il y a une saturation cognitive. Pourquoi certains y arrivent ? Parce qu'ils ont un mindset et une préparation mentale. Ils ont juste des muscles nerveux plus gros. Ils ont entraîné ça. Ils savent couper. Je te donne un exemple. Je me lève le matin, je prends les embouteillages à Paris. J'arrive. Je me prends 400 mails, je passe d'une réunion, mes agendas, je finis. Je me reprends une heure et demie de bouchon. Je me mets sur mon téléphone, je me couche il y a une heure. Dans quel état tu veux te lever le matin ? Ce n'est pas possible. Un dirigeant, c'est un athlète. Pour qu'il réussisse, il faut qu'il se prépare. Comment se met en place une décision ? Si on ne comprend pas le processus de la décision, on peut apprendre. Là, je le vois bien sur Internet. Devenir millionnaire avec les 10 méthodes, c'est très bien. Il y a pareil dans le sport, il y a des recettes. Prenez trois doliprane et ça passera. Tu prends Léon Marchand, les heures de préparation qu'il y a dans un bassin, les heures d'abnégation, le mental, ça s'entraîne. Ça s'entraîne, il y a des choses toutes bêtes. La cohérence cardiaque, la méditation. Nous, notre travail de préparateur mentaux, c'est de trouver les exercices qui sont les plus adaptés à ton besoin. Il y a des gens, ils ont besoin de se relâcher, d'autres non. On a des outils de mesure, la variabilité cardiaque. On a ensuite des stratégies. Qu'est-ce que tu veux obtenir ? Typiquement, quand tu es un manager et que tu es en phase de licenciement, ce n'est pas pareil que quand tu es un start-upper en levée de fonds. On étudie le contexte. Est-ce que tu as besoin d'être endurant ? Est-ce que tu as besoin d'être puissant ? Est-ce que tu as besoin d'être adaptable ? Ensuite, on va essayer de trouver les gains marginaux. Qu'est-ce qu'on peut aller grappiller un peu plus ? Ensuite, on va aussi travailler sur l'individu. Pourquoi tu fais ça ? Tout ça, c'est une façon de découper comme un plan d'entraînement. Et maintenant, ça est redevenu à la mode. Quand tu vois la complexité d'un plan d'entraînement, tu vas travailler muscle par muscle dans un projet, tu vas augmenter la puissance. Pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas pour le mental ? C'est pareil. C'est exactement la même chose. C'est un plan d'entraînement.

  • Speaker #1

    Et c'est une superbe question. Pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas pour le mental ? Est-ce que selon toi, toi qui es un professionnel, entre autres, du mental, est-ce que c'est parce que, vu que c'est invisible, moins tangible, les gens y accordent moins d'importance ? Est-ce que c'est parce que... tu évoquais par exemple la France mais finalement c'est la francophonie tu vois peut-être que c'est un signe de faiblesse moi je le vois quand tu dis je suis suivi par un psy ou j'ai un coach parfois certains pensent que c'est presque un signe de faiblesse et ce qui est donc une question de mentalité est-ce qu'il y a autre chose qui fait que ce n'est pas suffisamment démocratisé malgré l'importance capitale que ça peut avoir et l'impact positif que ça peut avoir sur un individu qui soit entrepreneur ou pas d'ailleurs

  • Speaker #0

    Bon, alors je pense qu'on pourrait revenir à des visions judéo-chrétiennes. Le corps est un peu plus existentiel. Par contre, on est ce qu'on pense. On est persuadé qu'on est nos pensées. Donc déjà, c'est une identification. D'accord ? Donc déjà, si j'attaque mes pensées, c'est moi dans mon égo que j'attaque. On a mis des années à construire un semblant de confiance. Donc d'envisager que ce système, il est faux, c'est compliqué. Maintenant, croire. Pendant des années, on a cru que ceux qui avaient des préparatifs mentaux étaient faibles. Je n'ai pas l'impression que Teddy Riner, qui est accompagné, transpire la faiblesse. Moi, j'ai la chance d'accompagner des combattants du MMA, un combattant suisse, Volkan, qui est incroyable. C'est juste des gens qui vont dire, OK, on a fait le physique, on a fait la technique, on a fait la tactique, il ne nous reste qu'un élément. Il y a un moment donné où, quand on est tous très haut niveau, il faut atteindre les gains marginaux. Pourquoi c'est difficile ? Parce que, comme tu dis, ce n'est pas mesurable. Maintenant, il existe des outils de mesure. Donc moi j'ai des testings posturaux, j'ai des mesures cardiaques. Et ensuite, ce n'est pas rigolo. Ce n'est pas rigolo d'aller faire une diète. Ce n'est pas rigolo d'arrêter de fumer, d'arrêter de boire, d'aller faire du sport sous la pluie. Ce n'est pas rigolo. Maintenant, qu'est-ce qu'on veut faire ? Il faut avoir aussi un peu le courage de ses ambitions. C'est que le mental, c'est lui qui fabrique le problème. Je te donne un exemple. Un manager qui arrive catastrophé. J'ai raté ma vie, j'ai raté mon management. Moi, la réponse est est-ce que tu arrives à dormir ? Il m'a dit oui. Je lui dis « si tu avais un tigre dans ta chambre, tu ne dormirais pas parce que tu as un vrai danger. » À partir du moment où tu t'endors, ton mental est s'éteint, tu n'as plus de problème. Le matin, tu te réveilles, ton mental est allumé, tu as un problème. Ça montre bien que c'est le mental qui a créé le problème. S'attaquer à la source du problème, de dire « comment cette boîte noire, elle fonctionne ? Comment ça marche ? » Qu'est-ce qui fait que je réussis ma vie professionnelle ? je suis un grand monsieur, et puis d'un coup, on me dit, merci, c'est l'heure de la retraite. Et là... Le manager se retourne et il n'a plus aucun sens parce que c'était identifié. Tout ça, c'est des systèmes qu'il faut prévoir. On a beaucoup ça avec les athlètes. C'est quoi l'après-carrière ? L'après-carrière, c'est 25-30 ans. Donc, ce qu'ils ont de fort, les athlètes, c'est qu'ils vivent en condensé ce que vivent les dirigeants. Donc, tout ça, c'est parce que c'est une problématique d'apprentissage. Si on apprenait aux enfants, dès l'école, à s'aimer comme ils sont, avoir confiance dans leur potentiel, savoir gérer leur stress, peu importe les résultats. Moi, j'ai la chance d'avoir une fille. J'ai la chance parce que c'est elle mon meilleur coach. à l'école, il m'avait dit en primaire Elle pourra jamais apprendre à écrire et à lire en CP. Je savais à travers sa motricité qu'il fallait qu'elle soit en mouvement. Elle a appris à lire sur un trampoline. La dernière fois, elle m'a ramené une mauvaise note. Elle m'a dit « Papa, j'ai eu une mauvaise note, mais je ferai mieux la prochaine fois. » Vendue ! Elle est maligne, elle a évité de se faire disputer. Mais elle a tout compris. En France, on punit l'échec. L'échec, la chance de l'échec, c'est que ce sont des gens qui ont essayé. vivez moi je suis vraiment pour échouer mais avec panache ça c'est vraiment ma devise c'est ce que j'enseigne à mes étudiants c'est échouer avec panache échouer avec grandeur vous aurez la chance au moins d'expérimenter quelque chose alors évidemment dans le respect de l'individu mais échouer grand aux Etats-Unis tu ne montes pas une société si t'as pas au moins fait trois faillites en France dans notre système on n'apprend pas l'échec mais quelle chance on a la chance dans un pays où à la différence des Etats-Unis, on ne risque pas grand-chose. On a la chance d'avoir un système social, même les chaises d'entreprise. On peut s'effondrer, mais c'est rare qu'on mette quelqu'un à la porte, même dans les entreprises, un salarié, avant qu'il se fasse licencier, c'est compliqué. On a la chance d'avoir un pays où on nous soutient. Et on a encore plus peur que les autres. Donc peut-être que c'est parce que c'est un peu comme ces parents, si tu veux, un peu trop protecteurs, qui finalement font que les enfants ont peur d'échouer. On dit là, fais attention, tu vas... Non, mais c'est bon, on est là, tu ne risques rien. Peut-être parce qu'on ne risque rien, on ne prend pas. Moi, j'ai eu la chance d'être éduqué de manière un peu différente. Et j'ai été d'une médiocrité incroyable. J'ai monté quatre sociétés, je me suis effondré. Mais j'en ai récréé une cinquième et une sixième. Et tous les gens que j'ai rencontrés, quand on discute avec les gens qui ont de la vraie valeur, ils ne vont pas te renvoyer leur réussite, ils vont te parler de leurs échecs. et c'est souvent là qu'ils ont appris le plus. Donc c'est échouer. et apprenez de vos échecs.

  • Speaker #1

    Super intéressant et j'ai deux questions pour toi encore. On parle depuis plus d'une demi-heure, 40 minutes de différents sujets liés à comment exploiter son plein potentiel, comment identifier ses forces et les amplifier, etc. Mais j'ai aussi le sentiment que toute cette méthodologie, toute cette compréhension, toute cette maîtrise, elle permet parfois de prévenir, par exemple, un burn-out ou par exemple, à un moment donné, où le stress va être à un tel niveau qu'on va craquer. Comment on fait concrètement pour savoir si on est en désalignement, corps, posture, rythme ? Et c'est quoi les signaux faibles à capter pour pouvoir agir avant que ce soit trop tard ? Finalement, on dit souvent, il vaut mieux prévenir que guérir. Comment on va faire pour prévenir grâce à ces enseignements, ces méthodologies pour un entrepreneur qui peut-être nous écoute, qui peut-être est à bout ? On est dans une conjoncture qui est... compliqué et je ne pense pas que ça va aller en s'améliorant. Donc, soit tu as les bonnes stratégies, soit tu dois te donner les moyens, soit tu dois te dépasser ou les trois d'un coup. Donc, dans tous les cas, on est mené à rouer des preuves. Comment on fait pour gérer tout ça et comment on peut prévenir plutôt que guérir ?

  • Speaker #0

    Alors nous, évidemment, en tant que préparateur mentaux, on a des outils d'expertise. Donc, comme je te dis, moi, j'ai des outils de mesure qui me permettent d'anticiper. Alors, je vais donner un chiffre, mais un burn-out trois mois avant ou un surentraînement parce que la fréquence cadavre va se modifier. Je vais vous donner des tips. Mesurer votre fréquence cardiaque le matin au réveil. Si le matin au réveil, elle commence à augmenter, ça veut dire que vous ne récupérez pas. Première chose. Ensuite, le niveau d'irritabilité. Si je commence à être irritable, ça veut dire que je ne suis pas en contrôle de mes émotions. Ensuite, le champ attentionnel. Je commence à faire des fautes bêtes, à me taper, à faire des petits détails. Ça veut dire que je ne suis plus à l'agent clou d'endamme, je ne suis plus aware. Je ne capte plus les informations. Ensuite, il va y avoir le sommeil. difficulté à s'endormir ou difficulté à se réveiller. Ça, c'est des marqueurs physiologiques, basiques. C'est que quand on commence à en arriver à des modifications corporelles, c'est qu'on a déjà passé le seuil. Après, sur tout ce qui va être cognitif, on va avoir une difficulté à prendre une décision, de l'incompréhension, du brouhaha. Donc ça, c'est tous les signes externes. Au niveau de la posture, on va commencer à être incohérent. Un sportif va commencer à faire des petites erreurs techniques. On le voit au tennis, quand il commence à être fatigué, c'est là où les fautes arrivent, c'est là où on voit la différence entre quelqu'un qui a la caisse et quelqu'un qui ne l'a pas. Le cardio ou l'énergie. C'est pareil. Quand on commence à vouloir remplir et on perd le sens, on oublie pourquoi on l'a fait. L'un des facteurs les plus visibles, c'est la baisse de motivation. Et c'est d'ailleurs une erreur. C'est que souvent, moi, on me contacte en disant « je veux que vous travaillez sur la motivation de mes équipes » . La motivation, c'est la partie visible de l'iceberg. Avant, il y a « est-ce qu'ils sont en sécurité ? » « Est-ce qu'ils sont en sécurité ? » Est-ce qu'ils ont confiance dans le projet ? Ensuite, on va travailler la motivation. Mais en premier, c'est est-ce qu'ils sont en sécurité ? C'est-à-dire, est-ce que leur physiologie est respectée ? Est-ce qu'ils sont fatigués ? Est-ce qu'ils sont à base ? Est-ce qu'ils sont en sécurité les uns avec les autres ? Voilà, ensuite, on va monter comme ça. Donc, tous ces petits éléments, c'est des signaux faibles. Donc, comme je te dis, moi, quand je fais un accompagnement, j'ai mes mesures. Donc, j'accompagne sur mon téléphone, je reçois les mesures de mes athlètes d'entreprise et on a des courbes. et généralement ce qu'on fait c'est qu'on fait un plan d'entraînement donc là petit tips je vais peut-être perdre des clients mais tant pis vous serez autonome faites vous un plan comme des compétitions avec un tableau à psy c'est ordonné, où vous mettez vos challenges. Si dans votre challenge, il n'y a pas des temps de respiration, de récupération, des temps de victoire, déjà ça pose un problème. Et ensuite, vous faites une petite météo interne. Tous les matins, vous vous notez comment vous vous sentez. Généralement, au bout de trois jours, on a oublié. Donc si vous le faites régulièrement, vous allez avoir des courbes, des tendances. Et vous superposez les deux courbes. Si vous voyez que votre courbe commence à baisser et que dans 10-15 jours, vous avez un élément important, C'est qu'il y a quelque chose qui ne colle pas dans votre système. Ça sert à ça d'être accompagné. C'est d'avoir quelqu'un d'objectif qui vous permet d'avoir une lecture autre que la vôtre. L'athlète, il doit produire, il doit déléguer. Comme un chef d'entreprise, il ne peut pas faire la comptabilité, le marketing, il va déléguer. Le préparateur mental, c'est un outil complémentaire de l'athlète d'entreprise et qui va lui déléguer toute l'organisation de la libération de son potentiel. Des marqueurs, des mesures. Mais on est dans un monde qui s'accélère. où le challenge n'a jamais été aussi haut. où la complexité et l'incertitude des décisions augmentent. Il y a des guerres, il y a des changements géopolitiques. Si vous n'êtes pas prêt physiologiquement, physiologiquement, nerveusement, mentalement, émotionnellement, vous avez beau avoir les meilleurs diplômes du monde, vous ne passerez pas. Qu'est-ce qui fait la différence ? Dans un bassin, les gamins, quand ils démarrent, on leur apprend tous la même technique de natation. Qu'est-ce qui fait qu'il y en a qui passent ? D'abord, il y a une physiologie qui est différente. et dans tous les gens qui arrivent en équipe de France. Qu'est-ce qui fait qu'il y en a qui sont sélectionnés ? Donc tu vois, j'ai la chance de travailler avec des athlètes comme Mélanie Hennig, 16 participations aux championnats de France, 14 victoires. Elle arrive à la trentaine, elle se prépare déjà pour 2028. Donc là, c'est un projet qu'on a ensemble. Il faut avoir un mindset un peu solide pour sortir d'un truc et de recommencer. C'est tout ça qu'il faut se dire, c'est que quand on est en entreprise, on est un athlète. Il faut se préparer, il faut s'entraîner. Il ne faut pas juste répondre aux sollicitations de manière réactive. Il faut se poser, prendre de la hauteur, comprendre les process et partir du principe que si je recharge mon téléphone, si je mets à jour mon PC, il faut que je fasse pareil avec mon état mental.

  • Speaker #1

    Très clair. Merci Guillaume. Pour tous ces éléments, on aurait pu parler pendant des heures sur ces sujets qui sont hyper intéressants, passionnants et surtout hyper importants. Avant qu'on se quitte, j'ai une dernière question à te poser, comme je pose à chacun de nos invités du Déclic, mais avant ça, pour celles et ceux qui nous ont écoutés, si vous avez eu autant de plaisir à nous écouter que je n'en ai eu, à animer cet épisode. Faites-le nous savoir comme à chaque fois. Mettez 5 étoiles sur votre plateforme de streaming préférée. Partagez cet épisode autour de vous pour ceux qui ont besoin de l'écouter et puis interagissez sur le post LinkedIn qu'on aura fait spécifiquement pour cet épisode. Guillaume, on mettra d'ailleurs ton lien LinkedIn ou un lien spécifique de ton site ou autre directement en description de l'épisode comme on fait à chaque fois si vous voulez aller plus loin par rapport à ton expertise et ce que tu fais au quotidien avec tous ces athlètes et les athlètes de l'entreprise comme tu l'as évoqué Guillaume, merci. Et puis, j'ai une toute dernière question pour toi. Est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence dans ta vie ? Tu en as partagé un tout à l'heure en début d'épisode, mais j'aimerais que tu nous en partages un que tu n'as pas partagé dans cet épisode, que peut-être tu n'as partagé nulle part ailleurs. Ça peut être une simple phrase, une anecdote, une situation, quelque chose de positif, moins positif, peu importe, mais tu as carte blanche pour le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Écoutez, on va se dévoiler. J'ai monté ma première société, j'avais 21 ans. et j'ai fait un burn-out à 25. Sportif, athlète, dirigeant, famille aimante. Tout allait bien. J'avais une condition physique incroyable. Je faisais de la boxe-taille. J'étais jeune, j'étais ambitieux. Tout fonctionnait. Le mental a lâché. Je suis allé voir un médecin qui m'a donné des médicaments. J'ai eu la chance de croiser un préparateur mental, un sophrologue. Je me suis rendu compte qu'avec des outils simples, on pouvait se réapproprier sa vie. Et depuis, en fait, ce que j'ai vécu, ce que j'essaye humblement à mon petit niveau, c'est de partager au vôtre. Donc, faites-vous confiance. Aimez-vous suffisamment, ne lâchez rien et n'ayez pas peur de demander d'aide.

  • Speaker #1

    Merci Guillaume.

Description

Et si le corps était votre meilleur allié pour décider, performer… et ne pas exploser ?


Dans cet épisode, je reçois Guillaume, entraîneur mental de haut niveau, qui accompagne aussi bien des athlètes olympiques que des CEO surmenés. Son approche est radicale : le corps sait avant le cerveau, encore faut-il savoir l’écouter.


Créateur du modèle Unity, Guillaume nous révèle pourquoi la posture est la première décision, comment nos blocages corporels cachent nos blocages mentaux, et pourquoi l’intelligence corporelle est LA clé oubliée de la performance durable.


- Pourquoi vos décisions sont biaisées si vous êtes mal posturé

- Ce que les sportifs d’élite font… que les dirigeants ne font jamais

- Les signaux corporels qui précèdent un burnout ou une erreur stratégique

- Comment retrouver clarté et énergie sans changer d’emploi du temps

- Pourquoi la répétition d’un mauvais geste crée une spirale d’échec

- Et comment réaligner votre corps, votre mental et votre intention


Un épisode pour tous ceux qui veulent performer sans se détruire, décider avec lucidité et agir avec justesse en entreprise comme dans la vie.


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Transcription

  • Speaker #0

    Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Aléganri, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Guillaume Rivas. Guillaume, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Très bien, je te remercie, ravi d'être là.

  • Speaker #0

    Écoute, avec grand plaisir, merci d'être là. J'ai plein de questions à te poser, mais avant ça, je vais te présenter comme à chaque fois. Tu es entraîneur mental, spécialiste dans la performance individuelle et collective dans le sport de haut niveau comme dans les organisations complexes. Depuis plus de 15 ans, tu accompagnes les athlètes, dirigeants, managers et équipes dans l'optimisation de leur potentiel par une approche inédite mêlant préparation mentale, neurosciences et intelligence corporelle. Tu es le concepteur du modèle Unity, une méthode qui s'appuie sur l'analyse des préférences posturales et motrices pour améliorer la prise de décision, la gestion du stress et la performance durable. Tu as fondé Unity Conseil où tu proposes des séminaires immersifs, du coaching de leader, des formations certifiantes pour replacer le corps au cœur des stratégies de réussite. Ton approche repose sur une conviction forte, le corps ne ment pas et toute performance commence par le mouvement juste, la posture juste et la décision juste, ta spécialité. relever le fonctionnement naturel de chacun à travers le corps et remettre l'humain en mouvement mentalement, émotionnellement et physiquement pour l'aider à décider, agir et performer avec clarté. Donc dans cet épisode, on veut comprendre comment tu as fait de cette approche aussi singulière un vrai levier de transformation pour les leaders, les équipes et les entreprises et pourquoi reconnecter à son corps, c'est souvent le plus grand déclic pour performer. Bienvenue dans le déclic Guillaume, j'ai plein de questions à te poser mais avant ça, d'où vient cette idée que le corps... est le meilleur indicateur de performance ?

  • Speaker #1

    Alors c'est une très longue histoire. Mon parcours a commencé d'abord à titre personnel par la pratique du sport et des arts martiaux. Et en 2001, j'ai créé une salle de gym qui était à destination des dirigeants et des athlètes blessés. Et l'idée, c'était de les remobiliser par le corps pour leur faire retrouver confiance et activité. Et je me suis très vite rendu compte que l'un des facteurs limitants de tout ça, c'était le mental. Donc, aux alentours de 2005, donc tu vois, ça remonte, j'ai commencé à me former hypnose, sophrologie. Et j'ai croisé un grand préparateur mental historique, Christian Target, qui m'a initié à la préparation mentale. Et donc, dès ce moment-là, je me suis lancé dans cette belle aventure. Et j'ai commencé à faire différentes rencontres que j'imagine je te présenterai au long de mon parcours. C'était vraiment le pont entre le physique fait la performance, le mental fait la différence. Voilà, et de cette petite déclic...

  • Speaker #0

    venant des arts martiaux j'avais déjà éprouvé et j'ai pu donc les trouver tout au long de ces expériences pour pouvoir essayer de créer ma propre unicité ma propre approche le physique fait la performance et le mental fait la différence ça je vais m'en souvenir et c'est vraiment important et je pense que c'est un peu pareil dans l'entreprenariat tu parles d'arts martiaux en l'occurrence mais dans l'entreprenariat c'est pareil on a tous plus ou moins les mêmes chances lorsqu'on se lance lorsqu'on démarre mais c'est aussi comment on va utiliser mobiliser les ressources dont on dispose et comment on va faire face aux enjeux qui nous font face, qu'on va pouvoir performer réellement. Il y a aussi un autre point, c'est que c'est une des premières fois que j'entends parler d'intelligence corporelle. Qu'est-ce que tu entends par là et pourquoi est-ce qu'elle est aussi sous-exploitée dans l'entreprise ou en tant qu'entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Écoute, on est dans un monde très cérébralisé, très technologique, très orienté vers l'identification des pensées avec l'identité. On oublie que le cerveau, c'est avant tout un organe. qui appartient au corps. Donc, j'ai rencontré pareil dans mon parcours. J'ai eu la chance de rencontrer des mentors. Il y a quelqu'un qui m'a vraiment créé un déclic. C'est Ralph Hippolyte, celui qui a inventé l'approche des préférences motrices. C'était l'un des premiers à faire un lien entre pensée et mouvement. Donc, c'est une méthode qui est issue, qu'il avait exploité pendant plus d'une trentaine d'années. C'était de se rendre compte qu'on ne pense pas parce qu'on bouge, on bouge parce qu'on pense. De cette approche, il a développé un système de... de testing et très rapidement il l'a mené en place à l'INSEP dans différents organismes et j'ai eu la chance de le rencontrer au moment donné où moi je commençais à travailler dans des grandes organisations. Donc il m'a initié à cette approche j'ai pu l'enseigner avec lui à Suisse Olympique et pour répondre à ta question j'ai l'impression que le système scolaire fait pour qu'il y ait un filtre autour des connaissances mais pas du savoir c'est-à-dire que le savoir il est vraiment à l'expérience c'est ce que je vis ce que je ressens La connaissance, c'est du réchauffé. C'est ce que les années avant, les personnes ont découvert et qu'on nous réapprend. Tout ce qu'on apprend, c'est du passé. qu'on nous resserre et qu'on retransforme. Par contre, le vivant, le vivantiel, le quotidien, c'est de l'incarner. C'est ce qu'on vit aujourd'hui. Et dans le monde des entreprises, en tout cas, j'ai eu la chance de rencontrer à la fois des grands athlètes et des grands dirigeants. Ce sont ceux qui sont capables d'incarner leur parole, d'incarner leur projet et d'incarner leurs actions à travers des mouvements concrets, complexes et qu'ils mettent en place immédiatement. En tout cas, c'est comme ça que moi, je vois la performance et je vois l'action.

  • Speaker #0

    Quand tu me parles d'incarnation, de concret, de… Tous ces éléments, je suis obligé de penser au mot leadership. Finalement, moi, c'est comme ça que je le perçois. Il vit ce qu'il est en train d'évoquer, de dire, de partager. Donc finalement, ce que tu partages au travers de l'intelligence corporelle et de tous les éléments permet à n'importe quel individu, s'il maîtrise ses bases ou ses éléments, ses fondations, d'amplifier sa capacité à transmettre du leadership et à incarner et véhiculer son message.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est pour ça qu'on parle de posture managériale ou de posture de leader. Il y a bien le mot posture. En posture, il y a quelque chose d'organique. C'est un peu comme un instrument de musique. Il faut qu'il soit accordé, que ce soit un chanteur, que ce soit un acteur, que ce soit un dirigeant, pour qu'il puisse émettre un son qui vibre, avoir une parole qui porte. Il faut qu'il y ait quelque chose de l'ordre du charisme. Et le charisme, ça ne s'apprend pas, ça se vit. Donc, il y en a qui ont la chance de naître avec quelque chose de… Et puis il y en a qui vont devoir le travailler à travers quelque chose de beaucoup plus corporel. Le corporel, c'est est-ce que j'arrive à incarner ce que je suis corporellement ? Donc c'est pour ça qu'il existe ce qu'on appelle les préférences motrices. C'est un peu comme main droite et main gauche, mais ça va être un œil, une épaule. On a tous un programme moteur, quelque chose de l'ordre de notre ADN qui fait qu'on va s'exprimer dans le monde. Généralement, on va apprendre des méthodes de leadership, on va apprendre des méthodes de management. Et pourtant, tous les gens qui sortent de ces grandes écoles, ceux qui réussissent, ils vont ajouter une patte personnelle. Ils vont dire, ça, ça marche ou ça, ça ne marche pas. Ça n'a rien à voir. C'est, est-ce que ça me correspond ou est-ce que ça me correspond moins ? Et donc, on va essayer, à travers ces expériences, de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas pour soi. Le seul petit problème, c'est que ce qui marche pour soi ne marche pas toujours pour l'autre. Et à travers cette lecture corporelle, l'idée, c'est de savoir qu'est-ce qui va me permettre à moi, leader, manager, athlète, chanteur, d'exprimer mon plein potentiel dans un contexte Et qu'est-ce qui va faire que moi, leader, j'ai pouvoir ? transmettre une information à quelqu'un qui a donc un programme mental différent va pouvoir le comprendre et l'incarner. Pour ça, il faut savoir qui on est, il faut pouvoir le positionner pour exister, mais il faut aussi légèrement son distancer pour laisser la place à l'autre. Si je parle une langue étrangère, si je parle italien et que tu parles allemand, j'aurais beau parler plus fort en italien, ça sert à rien, tu ne comprendras pas. Le bon leader, c'est celui qui arrive à assumer qui il est, c'est à dire qu'à chaque fois qu'on va l'attaquer pour qu'il change, il va tenir ses positions. de manière solide, n'est pas de manière rigide. Un peu comme le bambou, c'est-à-dire qu'il va se plier mais il ne bougera pas. Et c'est celui qui va laisser une place à l'autre. C'est ce qu'on appelle coacher l'intention par rapport à coacher l'action. Le bon manager, ce n'est pas celui qui va donner des consignes sur l'action à mener, c'est celui qui va donner le cap et la direction et qui va laisser à l'individu la possibilité de trouver son chemin pour accéder à l'excellence. C'est ce que je fais avec les athlètes, c'est ce que je fais avec les dirigeants. montrer aux entraîneurs ou aux managers quelle va être la direction. qu'elles puissent être expliquées à chacun, et trouver les systèmes les plus écologiques, individuels et collectifs, pour y passer. Je te donne un exemple. J'interviens très souvent dans des comex. Pour les plus connus, j'ai intervenu pour le groupe Métro, pour le groupe Lactalis. Et on se rendait compte qu'en fait, il y a des espèces de modes managériels. Des fois, ça marche, des fois, ça ne marche pas. Par contre, si on arrive à identifier la typologie d'un groupe, je te donne un exemple. Imagine que tu as un groupe que de droitiers, et que tu es un manager gaucher. Tu vas tous leur dire Pour exceller, il faut faire de la main gauche. Ça te semble normal ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Tu vas d'abord demander de quelle main vous écrivez. Oui. Ça, en management, on ne le fait jamais. En sport, on ne le fait jamais. Si tu prends le tir, si tu prends l'escrime, il y a des méthodes d'apprentissage où on va dire quel est le bon geste. En management, on va dire quelle est la bonne méthode. Maintenant, si on se positionne d'un point de vue humain. Quelles sont les compétences ? Quelles sont les capacités naturelles de l'individu ? Et quelle méthodologie va lui correspondre ? Voilà en tout cas ma façon de voir.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement. Et je reviens sur l'élément de base et clé que tu as partagé à l'issue de ma question, c'était la posture. Et tu dis à certains égards que la posture est la première décision. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que ça veut dire concrètement ? Parce que de ce que j'en comprends, moi, c'est finalement La posture que tu vas choisir d'avoir définit presque le résultat que tu auras en bout de chaîne et donc a une influence énorme à définir combien. sur l'issue qu'on veut chercher de la situation en question.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors en fait, ce n'est pas la posture que tu choisis, c'est la posture que tu es naturellement. Je te donne un exemple. Un dauphin, on peut lui demander de grimper aux arbres, il ne le fera jamais. Par contre, il va excéder dans la nage. C'est pareil pour l'être humain. L'enfant, quand il arrive au monde, il ne va pas apprendre à marcher. Il va se mettre debout, il va se positionner et il va explorer sa marche. Il y a des enfants qui marchent plutôt sur les talons, d'autres plutôt vers l'avant. C'est pareil pour les humains. Chaque humain a dans son ADN ce qu'on appelle un programme moteur, c'est-à-dire une tendance, un peu comme main droite et main gauche, mais beaucoup plus complexe, c'est-à-dire il a un système d'équilibration, il a un système de décision pour bouger. Comme je te le disais, il y a des enfants qui auront tendance à s'appuyer plutôt sur les talons et en cuisse, et ou plutôt vers l'avant. Ce système d'équilibration, c'est la première décision. si je décide de m'appuyer sur les talons ou si je décide de me projeter vers l'avant, au niveau de mes centres corticaux, ça ne va pas nécessiter la même capture d'informations et le même traitement. Un peu comme si j'étais un PC ou un Macintosh. On va pouvoir écrire un mail, mais les programmes ne seront pas les mêmes. Ces prototypes de programmes, pour l'enfant, ils vont se complexifier. Donc l'enfant va commencer à faire des gestes de plus en plus complexes. Et ensuite, il va commencer à avoir des pensées de plus en plus complexes. Et il va pouvoir ensuite parler et décider. Ça montre bien que l'enfant, quand il arrive au monde, il ne commence pas à parler et à bouger. De manière à montrer, d'abord, qu'il va faire des mouvements simples, qu'il va complexifier. Et plus il va complexifier ses gestes, plus son système nerveux va se complexifier et il va pouvoir faire de l'abstraction, de la pensée. Il va pouvoir dire le « moi, je » . Ces programmes, ils sont les mêmes pour l'adulte. L'idée, c'est de retrouver ces programmes. Bien sûr, à ces programmes vont apparaître les programmes appris, l'éducation, la culture, l'environnement. Donc moi, je n'interviens pas sur ces programmes. Ça, des coachs le font très bien, des consultants le font très bien. Moi, je vais trouver c'est quoi ton potentiel naturel. Bon, j'ai un peu triché, je t'ai vu bouger. Donc, j'ai vu comment tu fonctionnais. Donc, j'imagine pour toi, mettre du sens, comprendre, structurer, te projeter, c'est fondamental. D'accord ? Avec des pôles qui se déplacent, voilà. Ce n'est pas le cas pour moi. Moi, la priorité, et c'est pour ça que je te remercie que tu as mis cette vidéo, pour moi c'est créer du lien en premier pour que je puisse déployer ma pensée C'est pour ça que je t'ai demandé, merci de l'avoir accepté, de te mettre en vidéo pour que je puisse savoir est-ce que mes paroles font sens pour toi. Il existe comme ça un certain nombre de protocoles moteurs. Ce n'est pas de la magie, ce n'est pas issu de l'énergie éthique, c'est des vrais protocoles issus de neurosciences qu'on appelle la théorie du mouvement. Il y a de nombreux scientifiques, Alain Berthoz, enfin de nombreux qui travaillent là-dessus. Et ça a été modélisé par Alfie Paulit autour d'une méthode pour pouvoir les lire. Alors là, on parle de leadership. On parle de système de pensée. Mais t'imagines bien que quand j'ai accompagné au cercle d'un agent de Marseille, à l'OGC Nice des athlètes, je vais en premier lieu travailler sur le mouvement. Quand tu prends un Messi ou un Ronaldo, ils ne bougent pas pareil. Quand tu prends un Zidane, ils ne bougent pas pareil. Il y en a qui vont bouger en talons, d'autres en cuisses, d'autres en mollets. Donc, ça va optimiser leurs gestes. Une fois que tu as leurs gestes, tu sais aussi comment ils pensent. Pas ceux qui pensent, mais quel type d'informations ils ont besoin pour passer à l'action. C'est exactement ce que je fais avec les leaders. Je vais prendre par exemple leur équipe de comex. Plutôt que de remplir un questionnaire de type MBTI, DISC, qui est complémentaire de ce que je fais, je vais identifier quels sont leurs potentiels. En gros, est-ce qu'ils sont droitiers ou gauchers ? Et je vais avoir comme ça un mapping de l'équipe. Et je vais pouvoir proposer au leader, voilà qui tu es en face de toi, de manière incarnée, en termes de posture. Et je vais faire des propositions. Donc le leader, il va avoir sa conviction, qui il est, et il va pouvoir ensuite traduire sa pensée, sa vision. aux gens qui sont en face de lui. Donc, que ce soit d'un point de vue moteur entre l'entraîneur et l'athlète ou que ce soit d'un point de vue leader entre le dirigeant et son comité de direction, c'est la même chose. C'est qui est-ce que j'ai en face de moi ? Est-ce que j'ai un dauphin, un écureuil, un léopard ? Ce ne sont pas du tout les mêmes façons de fonctionner.

  • Speaker #0

    Et justement, je rebondis sur ces éléments parce que tu as dit tout à l'heure, ça permet d'identifier le potentiel naturel. Donc, ce n'est pas quelque chose qu'on peut travailler. Tu as dit... Par exemple, toi, tu bouges les épaules ou autre, donc tu as besoin de ça, ça, ça, ça. Est-ce que je pourrais me forcer, entre guillemets, pour vulgariser et que tout le monde puisse comprendre le propos, à être quelqu'un d'autre ? Parce que je me dirais, ok, donc si j'ai plutôt cette posture ou autre, je vais réussir à dégager peut-être plus de leadership, plus de charisme et donc atteindre mon objectif. Sous-entendu, est-ce que c'est quelque chose qu'une fois qu'on maîtrise, on peut chercher à amplifier certains traits ? deux façons à pouvoir avoir un meilleur impact et utiliser ces outils comme un élément qui va nous aider à atteindre notre objectif en tant qu'entrepreneur, en tant que dirigeant ou même en tant que sportif lorsque tu travailles avec des sportifs ou est-ce que c'est quelque chose plutôt qu'on doit... identifié comme étant acquis et de cette base, mettre en place une infrastructure, une architecture, un écosystème qui nous permet d'exploiter notre plein potentiel ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une très bonne question. Donc, théoriquement, tu as raison. Maintenant, on va se poser dans un autre concept. On va prendre le corps humain. D'accord ? Je vais te donner un exemple. On va dire, je parle beaucoup en métaphore. Ça, c'est mon côté à moi, de mon profil. C'est marrant. Donc, imagine, tu es droitier. D'accord ? On a 6 mois. pendant six mois, je vais te demander d'écrire dans la main gauche. Au bout des six mois, tu vas peut-être écrire correctement. Donc, tu as pu travailler tes points faibles, tu as pu les améliorer. Maintenant, ces mêmes six mois, on les met dans ta main droite. Qu'est-ce qui va se passer, d'après toi ?

  • Speaker #0

    Ça dépend de comment on va travailler, mais soit... Alors, c'est une super question. Tu vois, tu me poses une colle. Soit la courbe d'apprentissage va être beaucoup... Moi, selon moi, je dirais que la courbe d'apprentissage va être beaucoup moins faible sur la main droite parce qu'on a déjà un super niveau et que donc, on est déjà atteint le point d'inflexion de ma capacité à écrire correctement de la main droite par rapport à la main gauche.

  • Speaker #1

    Autre option, ta main droite va s'améliorer, on va pouvoir travailler de la calligraphie, on va pouvoir aller beaucoup plus loin à travers d'autres systèmes pédagogiques, comme on appelle ça l'apprentissage différentiel ou d'autres stratégies. Je vais te donner un autre exemple. Alors, je n'ai plus exactement le nom de l'étude, donc je ne veux pas la dénaturer. Mais je me souviens de cette étude dont j'avais entendu parler à l'époque. Ils avaient pris 10 handballeurs qui devaient travailler un tir de la main droite sur une cible de plus en plus petite. Et de la main gauche, ils pouvaient s'expérimenter, s'amuser, mais il n'y avait aucun objectif de la main droite. À la fin des trois semaines, ils avaient fait une petite étude mathématique. La main droite avait progressé de 40% et la main gauche avait progressé de 20%. Donc, en travaillant ta force... de manière beaucoup plus précise. Ils avaient fait ensuite la même chose avec la main gauche. D'accord ? En travaillant que la main gauche. La main gauche avait augmenté de 10% et la main droite avait réduit de 30%. Pourquoi ? Depuis que tu es enfant, tu vas créer ce qu'on appelle des préférences. Donc, des espèces d'autoroutes dans ton cerveau. C'est des connexions neuronales que tu fais depuis que tu apprends à marcher. J'imagine que tu ne t'es jamais posé la question est-ce que tu mets le plat du pied, le dos du pied ? tu avances, t'as l'épaule, ça se fait naturellement. Parce que dans ta tête, il y a une espèce d'autoroute où le flux nerveux va plus vite. Et t'as ensuite des petits canaux, des petites routes secondaires. Ces routes secondaires, pour pouvoir les développer, il faudrait que t'aies le même temps. Donc, à un moment donné, il y aura saturation. Donc, de mon point de vue, alors, c'est très valable sur le sport. Tu pourras poser les questions à des athlètes comme Florent Manodou ou quoi, qui ont à un moment dû faire des choix entre est-ce qu'ils font le 50 mètres, le 100 mètres ? d'autres athlètes quand ils ont dû changer leur technique. C'est où est-ce que je vais mettre mon énergie ? Dans l'optimisation de mes faiblesses ou dans l'optimisation de mes talents ? Ce n'est pas les mêmes stratégies. De mon sens, et c'est ce que je défends, je préfère que les gens travaillent complètement sur qui ils sont et s'appuient sur les autres, sur ce qu'ils ont en faiblesse. L'être humain est un être social. On ne peut pas être bon partout. Par contre, on peut être excellent dans ce qu'on fait. Autre exemple, Lionel Messi. si tu prends le volume de course qu'il fait, il court moins que les autres. Est-ce qu'il est moins performant ? Il a développé une autre tactique qui va être la prise d'information et la décision. Donc l'idée c'est qu'est-ce que tu sais faire naturellement ? Si naturellement tu sais faire ça et que je vais lui donner du potentiel, il y a de fortes chances que tu y arrives. C'est un petit peu ce qui se passe un petit peu problématiquement à l'école. À l'école, pour être bon, il faut avoir un certain chemin de pensée. On va partir du principe que quelqu'un qui a une intelligence émotionnelle Merci. que quelqu'un qui a une intelligence pratico-pratique, il serait moins intelligent parce qu'il ne sait pas arrêter tous les problèmes mathématiques. C'est faux. Il y a des gens qui sont très bons en mathématiques, socialement, ils n'ont aucune capacité à créer du lien. Donc l'idée, c'est de savoir comment tu es constitué. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas du déterminisme. Je ne dis pas qu'on ne peut pas faire d'autres choses. C'est juste qu'on peut tous tout faire, mais pas de la même manière. Donc, dans la lecture des profils, on va dire très simplement cerveau droit, cerveau gauche. Tu peux avoir des hommes politiques, tu peux avoir des artistes qui ont le même profil, la même façon de fonctionner, mais qui vont choisir un chemin particulier. Par exemple, si tu prends, je vais te donner un exemple, dans ma lecture, Zinedine Zidane et Jimi Hendrix ont le même profil. Jamiroquai et Bob Marley ont un autre profil. Ça va tout être des musiciens incroyables. Donc ils ont réussi leur intention, leur objectif. mais ils n'ont pas soigé le même chemin. Donc, c'est comment tu accèdes à un objectif en partant de toi. Et c'est ce que je propose aux leaders, c'est de partir d'eux, pas partir d'une... d'une idée d'excellence qui n'existe pas, ça ne sert à rien de recopier les autres. Si on doit recopier les autres, ce sont des gens qui nous ressemblent, qui ont le même schéma de pensée. Quelqu'un qui est très affectif, ça ne sert à rien. Il ne pourra pas en faire le Louis Wall Street. Par contre, il peut réussir dans la finance à sa manière à lui. En tout cas, voilà, c'est ce que moi, je défends.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et justement, pour quelqu'un qui nous écoute là, est-ce que c'est quelque chose qu'on peut faire chez soi, soi-même, seul, ou est-ce qu'on doit être accompagné pour pouvoir identifier plus ou moins son profil ? Alors, c'est un vrai métier, c'est leur expertise que tu as développée ou en quelques minutes, là, en mettant la visio, tu arrives à faire plus ou moins un diagnostic ou autre. Mais est-ce qu'il y a des choses, des traits qu'on peut identifier pour pouvoir ensuite, en sachant qui l'on est, mieux se connaître, interpréter certains signaux forts et donc travailler sur ces forces plutôt que d'essayer en vain de travailler sur des faiblesses et ainsi s'entourer parce que ce qu'il a évoqué tout à l'heure c'est vrai que ça se prête parfaitement aux sportifs de haut niveau mais ça se prête parfaitement aux entrepreneurs c'est ce qu'on enseigne concentre-toi sur tes forces tes bons vents devant et ensuite tout le reste délègue-le ou d'autres exemples par exemple mais comment est-ce qu'on pourrait identifier si on peut le faire ses propres forces et comment les amplifier est-ce qu'il y a des choses spécifiques à mettre en place pour pouvoir le travailler la première chose ça va être la notion de plaisir

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'un effort qui va dans ton sens te fait plaisir. Un effort qui va dans un sens que tu ne maîtrises pas, il va générer une espèce de résistance. Main droite et main gauche, la première chose. Déjà, c'est le ressenti. C'est pour ça que je parle du corps. Le corps ne ment pas. Quand c'est douloureux, je n'ai pas dit difficile. Quand c'est douloureux, quand il y a un sentiment de frustration, tu peux essayer. Signe de la main droite et signe de la main gauche, tu vas voir déjà la différence. Ensuite, effectivement, il y a des techniques spécifiques. Donc nous, pour lire, on va dire les... capacités cognitives, on va s'appuyer sur l'observation du mouvement. La première observation, ça va être la posture. Est-ce que ta posture, elle est contre la gravité ou avec la gravité ? Est-ce que tu es plutôt étiré vers le haut ou tassé vers le bas ? Donc déjà, ça va nous donner, est-ce que tu t'organises plutôt en bassin ? Donc, est-ce que tu as plutôt besoin d'être stable ? Ou est-ce que tu as plutôt besoin d'être étiré vers le haut, organisé et en tension ? Ça va nous donner déjà un premier besoin. Un besoin plutôt d'être stable ou un petit peu de besoin d'équilibre. Une fois qu'on a ces quelques lectures, on peut dire aux gens d'observer comment ils marchent. Est-ce que quand ils marchent, ils ont l'impression de s'appuyer avec les cuisses, d'être très lourds en talons ou de rebondir ? Donc, ça va donner des pistes. Donc, je ne te cache pas qu'on me pose souvent cette question parce qu'évidemment, on est dans un monde où ça doit aller vite, où les gens veulent tout faire tout seul. Donc, ce n'est pas ma lecture, mais j'entends le besoin. Donc, je suis en train de travailler sur un parcours que les gens pourront faire tout seul pour qu'ils puissent avoir, allez, une première lecture. J'avais travaillé aussi sur une caméra 3D qui prenait les mouvements. Je ne te cache pas que l'être humain est tellement complexe que je suis encore en train de chercher, mais j'y travaille. Pour le moment, il y a un certain nombre de personnes qui sont formées en Europe. J'ai formé avec un de mes associés plus d'une centaine de podologues qui utilisent cette méthode dans la partie médicale. Donc, il existe des gens aujourd'hui pour pouvoir avoir accès assez rapidement à cette technologie et ensuite pouvoir découvrir son potentiel et l'exploiter.

  • Speaker #0

    Très clair. Un autre point aussi, j'ai envie de rebondir sur ça, tu as travaillé avec beaucoup de sportifs de très haut niveau, je vois souvent des points de similitude entre les sportifs de haut niveau et les entrepreneurs, on a d'ailleurs énormément de sportifs de haut niveau qui après leur carrière se reconvertissent dans l'entrepreneuriat et qui parfois on les accompagne avec entrepreneurs.com, on en a reçu plein sur le déclic également, toi qui les vois dans un cadre on va dire plus d'accompagnant extérieurs pour leur permettre d'amplifier leur performance et puis de révéler leur plein potentiel. Qu'est-ce qu'ils font que les autres ne font pas et où on pourrait en ressortir des enseignements intéressants pour les entrepreneurs qui nous écoutent ?

  • Speaker #1

    Alors juste, première chose déjà, c'est qu'on raconte souvent l'histoire des vainqueurs. Donc, on ne voit les athlètes que ceux qui sont médiatisés et qui réussissent. Il y a beaucoup d'athlètes qui ont fait un parcours sportif. qui n'ont pas excellé de manière visible et qui ont fait des réussites incroyables. Pour moi, la première chose, c'est la résilience. D'abord, très jeunes, ils ont été portés à l'autonomie. Prenons l'exemple d'un nageur, il va commencer vers 9-10 ans, il est très rapidement confronté à la compétition, il va donc très rapidement aussi être confronté à l'échec. Deux possibilités, soit il s'identifie à l'échec et il arrête très rapidement, ou alors l'échec lui sert d'apprentissage. Donc très rapidement, le sport, ça va être un laboratoire pour s'expérimenter en tant que personne. Autre chose, il accède très rapidement à une équipe, une équipe de soignants, un préparateur physique, un coach. Et c'est surtout que l'expérience, elle est directe. Ça marche, ça ne marche pas. Il y a un chrono, il y a une machine. En management ? En entreprise, c'est tellement multifactoriel, c'est beaucoup plus complexe. Un sportif, à un moment donné, il est dans son bassin, il a sa course, c'est lui le patron. Dans une entreprise, l'accès à la décision, il est complexe. Il y a autre chose, là je te parle des différences, on fera après un pont sur les ressemblances. C'est que l'athlète, il a une préparation, il a un temps d'évaluation, il a son défi, il va pouvoir le fêter. Il va pouvoir récupérer ou ajuster s'il perd. Le dirigeant, il n'a pas ça. Le dirigeant, c'est je me prépare, je réussis. Pendant que je réussis, je me prépare un autre. Donc, il y a tout ce mélange. Ce qu'ils ont de commun, c'est le mindset. Le mindset, c'est un, l'envie de réussir, l'envie de se préparer et si possible, ne pas s'identifier à la réussite ou à l'échec. Et ce qui les ressemble le plus pour moi, c'est le rapport à la peur. Je peux faire la différence, j'ai rien contre les salariés, je fais bien attention à ce que je veux dire. C'est qu'un dirigeant, un manager, c'est un mindset particulier, comme un athlète. L'athlète qui va faire les Jeux Olympiques, c'est lui en direct. S'il rate, il ne peut pas mettre la faute aux autres. Un dirigeant qui met son argent, qui met sa signature, c'est lui en direct. Des grands managers aussi, attention. Mais ce mindset fait qu'il y a un rapport à l'engagement qui est particulier. Pour moi, les dirigeants, les managers... sont des athlètes de la décision, sont des athlètes de l'attention. Donc, ils ont tous les deux la performance. La seule chose, c'est que souvent, les athlètes oublient un peu le mental et c'est pour ça qu'ils ont inventé les préparateurs mentaux et les dirigeants oublient un peu le corps. Et donc, moi, je fais le pont entre les deux.

  • Speaker #0

    Et justement, qu'est-ce qu'on peut en tirer comme enseignement en faisant ce pont ? la plupart des concepts que tu partages ici et c'est pour ça que je suis super content d'enregistrer cet épisode avec toi, c'est pas des choses dont on entend parler couramment je trouve que c'est pas suffisamment médiatisé, c'est pas suffisamment connu alors qu'à t'écouter et puis en voyant aussi les différentes personnes que t'as pu accompagner, les résultats et à quel point ça permet aussi d'aller chercher son plein potentiel, c'est hyper important et d'ailleurs c'est souvent ici et dans ces nuances, dans ses spécificités plutôt qu'on arrive à aller chercher l'excellence parce que la norme, elle ne nécessite pas forcément de surperformance et de surrecherche et de surréflexion alors que c'est sur des petits détails où on va faire des points d'inflexion et pouvoir exploiter notre plein potentiel. Du coup, ma question c'est dans quelle mesure ces points peuvent aider quasiment n'importe quel individu à surperformer ou c'est quoi les grandes leçons que tu en tires qui peuvent être adaptées à quasi n'importe qui ?

  • Speaker #1

    Alors, ta question, elle est riche. Très, très riche. J'ai envie de la reprendre dans le sens. Donc, toi, tu parles des gains marginaux. Juste pour revenir d'abord sur la partie visible, un préparateur mental est au service de quelqu'un. Donc, ce n'est pas beaucoup médiatisé. Enfin, ça commence à l'être grâce à Léon Marchand, grâce aux gens que Thomas a accompagné, Thomas Samut, un de mes partenaires. Donc, en fait, nous, on existe à travers les autres. Donc, un préparateur mental qui se met en avant, c'est un peu compliqué parce qu'il n'y a que les autres qui peuvent parler de nos résultats. On ne peut pas les défendre. Donc, ça a très souvent et pendant très longtemps été un métier de l'ombre. Moi, ça me convient. Ça fait plus de 20 ans, donc 15 ans que j'accompagne au niveau, 20 ans que je fais ce métier, je n'avais pas de site Internet, je n'avais pas de plaquettes, c'était que de bouche à oreille et ça me convenait. Depuis le Covid, il y a eu un point d'inflexion où la demande est devenue exponentielle et où le besoin de partager est important. C'est pour ça qu'on a développé des formations, des outils digitaux. Pour reprendre maintenant ta question des points, la première chose, c'est de rappeler qu'on est un système physiologique. Quand ton téléphone est vidé, la première chose que tu fais, tu le recharges. À quel moment on fait ça pour le cerveau ? Dans le monde du sport, il y a des outils de mesure. J'ai développé une application qui utilise la variabilité cardiaque, c'est une mesure de la fréquence cardiaque pour savoir quel est mon niveau d'énergie nerveuse. Le matin, qu'est-ce que je vaux ? Dans le monde du sport, quand on ne vaut rien, on adopte de l'entraînement. Dans le monde de l'entreprise, on se lève, on est KO, on a quand même une réunion, on n'écoute pas ces besoins là Pour avoir accompagné des managers qui ont du jet lag, à chaque fois qu'ils arrivent et qu'ils n'ont pas préparé leur réunion, d'un point de vue bêtement énergétique, je te donne un exemple, si tu ne dors pas, tu manges mal, les parents qui ont des enfants en bas âge, ils savent très bien, tu te laisses à la tête dans le lavabo, tu ne vas pas être performant, ça n'est pas possible. Ton cerveau, c'est un motif physiologique. Un athlète de type tireur olympique sous stress, il va perdre 70% de son champ attentionnel. Les biathlètes qui font leur système cardiaque, Tu sais, ils courent, ils courent et ils vont tirer. S'ils n'ont pas de la caisse cardiaque, ils ne pourront pas pouvoir, à travers le frein vagal, baisser leur fréquence cardiaque et reprendre leur champ intentionnel. Donc la première base, c'est la physiologie.

  • Speaker #0

    de mon engagement. Moi, j'ai beaucoup de respect pour les hommes politiques, pour les grands dirigeants, qu'on les aime ou qu'on ne les aime pas. C'est que, nerveusement et physiologiquement, je demande à n'importe qui de passer une semaine avec le directeur d'Amazon, le président de la République, pour un peu de temps, une semaine de leur agenda, juste d'un point de vue volume. Une fois que ça, c'est fait, c'est de connaître, comme tu parles de points d'inflexion, quelles sont les choses et les typologies d'attention où je capture le plus d'informations. C'est comment je fonctionne. Essaie de se donner un maximum de chance pour être dans des challenges qui sont proches de notre nature. Souvent, le problème, imagine, je suis de niveau régional et je me mets un objectif international. Un athlète, il te dira, mais je n'ai pas les chronos. En France, tu es un très bon vendeur pour te féliciter, hop, on te met manager. Le management, c'est une compétence, ce n'est pas une valorisation. Donc ça, ça fait partie des problèmes, donc l'énergie basique, la physiologie. Se connaître, mettre en place ses objectifs et ensuite différencier but, objectif et intention. Souvent les gens, je vois un petit peu la nouvelle génération, je vais être sur YouTube pour gagner de l'argent, pour être heureux. Travailler, être heureux, ce n'est pas un bon système. Travailler, c'est travailler. Être heureux, c'est être heureux. Ça ne veut pas dire, ça ne peut pas être associé. Mais l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Tu peux avoir de l'argent et être malheureux, pas avoir d'argent et être malheureux. c'est de définir Qu'est-ce que tu veux ? Tu veux être heureux ? Ok. Pour être heureux, c'est quoi tes buts ? Là, tu vas les décomposer. Et chaque but, tu vas les décomposer en objectifs formels, mesurables et quantifiables. Et souvent, dans les mindsets qu'on a nous, il y a des gens, quand tu leur poses la question, mais pourquoi tu veux reprendre cette boîte ? Pourquoi ce poste ? Pour avoir confiance en moi. Exemple d'un nageur, pourquoi tu veux cette médaille d'or ? Et là, ça bloque. parce que pour qu'on me reconnaisse, pour faire plaisir à papa c'est pas l'objectif d'une médaille Une médaille, c'est un objectif. Ce n'est pas un but, ce n'est pas une intention. Donc, pour répondre à ta question, les points particuliers, c'est un, d'abord s'occuper de la physiologie, mon organisme, dans le sens nerveux, mon mode de fonctionnement, pour l'adapter à mon contexte, et ensuite, but, intention, objectif. On parle beaucoup des objectifs. Je veux cartonner, je veux faire tant de likes. Pourquoi faire ? C'est quoi l'objectif ? Et souvent, derrière tout ça, ce sont des gens qui cherchent qui ils sont. Les gens qui ne savent pas qui ils sont, Ils vont se donner des milliards d'objectifs, ils vont se disperser. Dans des milliards, ils vont monter la Napurna, ils vont monter l'Everest. Ce n'est pas là-bas qu'ils sont, ils sont ici et maintenant. Donc si on commence par faire des choses simples, et tous les grands athlètes que j'ai pu rencontrer, les Camille Lacour, ils ont quelque chose, c'est qu'ils savent qui ils sont. Et ils n'attendent pas la réussite de l'objectif pour savoir qui ils sont. Ils sont qui ils sont, ils vont développer leur plein potentiel. La médaille, c'est une conséquence. C'est quand la médaille devient un objectif que ça devient un problème parce que ça met trop de pression. Si je rate la médaille, si je rate ma montée en bourre, si je rate mon truc, je détruis qui je suis. Non. Être et faire, c'est différent. Donc tout ça, c'est des blocs que nous, préparateurs mentaux, on fait avec différents outils. Donc moi, je passe par le corps, par des mesures physiologiques, comme des entraînements, et ensuite des stratégies spécifiques pour un peu se désengrammer de ses croyances. C'est pas parce que tu rates que t'es mauvais. Si c'est parce que tu rates, c'est parce que tu as essayé. Maintenant, c'est qu'est-ce que tu en fais ? Et tout le travail du préparateur mental, c'est de maintenir une énergie. Alors évidemment, on va essayer de limiter les échecs en mesurant bien les compétences, en adaptant bien le méthode d'entraînement à ton objectif et en essayant d'axer sur pourquoi faire. et l'identité de la personne. Je ne sais pas si ça répond à ta question, mais en tout cas, c'est comme ça que je segmente.

  • Speaker #1

    Ça répond à ma question et surtout, c'est hyper intéressant parce qu'il y a plein de concepts. Tu parles de être FR, mais finalement, tu mets en évidence le fait qu'il faut être avant d'avoir. Tu parles, et j'en ai souri quand tu l'as évoqué, le niveau de nervosité constant et la charge mentale constante que peut avoir le dirigeant selon certains contextes, etc. et le fait que on a tu l'évoquais en intro, je l'ai évoqué, puis tu en as reparlé, mouvement juste, posture juste, et donc décision juste, alors que si ces éléments en amont ne sont pas bons, on ne peut pas forcément avoir la décision juste. Et ça me permet de rebondir sur une autre question, c'est, imaginons, on est en situation de stress ou de surcharge, justement, comment rapidement revenir à une posture ou à un mouvement juste, qui te permettra d'avoir une décision... juste ou en tout cas plus juste ou d'éviter une erreur ?

  • Speaker #0

    Déjà, pour que ce soit fait de manière rapide, il faut que tu te sois préparé à ça. Un athlète, c'est quelqu'un qui réagit rapidement parce qu'il s'est préparé à ça. Un Johann Zarco, c'est basique. Quand on parle du stress, on va prendre un lundi matin d'un dirigeant. Il ouvre son mail, il a 300 mails. Le cerveau n'est pas fait pour ça. Depuis le Covid, je parle du Covid parce qu'il y a un changement au niveau des réunions. D'accord ? Les réunions en Zoom, il y a des dirigeants, ils ne maîtrisent même plus leur agenda. Il y a une saturation cognitive. Pourquoi certains y arrivent ? Parce qu'ils ont un mindset et une préparation mentale. Ils ont juste des muscles nerveux plus gros. Ils ont entraîné ça. Ils savent couper. Je te donne un exemple. Je me lève le matin, je prends les embouteillages à Paris. J'arrive. Je me prends 400 mails, je passe d'une réunion, mes agendas, je finis. Je me reprends une heure et demie de bouchon. Je me mets sur mon téléphone, je me couche il y a une heure. Dans quel état tu veux te lever le matin ? Ce n'est pas possible. Un dirigeant, c'est un athlète. Pour qu'il réussisse, il faut qu'il se prépare. Comment se met en place une décision ? Si on ne comprend pas le processus de la décision, on peut apprendre. Là, je le vois bien sur Internet. Devenir millionnaire avec les 10 méthodes, c'est très bien. Il y a pareil dans le sport, il y a des recettes. Prenez trois doliprane et ça passera. Tu prends Léon Marchand, les heures de préparation qu'il y a dans un bassin, les heures d'abnégation, le mental, ça s'entraîne. Ça s'entraîne, il y a des choses toutes bêtes. La cohérence cardiaque, la méditation. Nous, notre travail de préparateur mentaux, c'est de trouver les exercices qui sont les plus adaptés à ton besoin. Il y a des gens, ils ont besoin de se relâcher, d'autres non. On a des outils de mesure, la variabilité cardiaque. On a ensuite des stratégies. Qu'est-ce que tu veux obtenir ? Typiquement, quand tu es un manager et que tu es en phase de licenciement, ce n'est pas pareil que quand tu es un start-upper en levée de fonds. On étudie le contexte. Est-ce que tu as besoin d'être endurant ? Est-ce que tu as besoin d'être puissant ? Est-ce que tu as besoin d'être adaptable ? Ensuite, on va essayer de trouver les gains marginaux. Qu'est-ce qu'on peut aller grappiller un peu plus ? Ensuite, on va aussi travailler sur l'individu. Pourquoi tu fais ça ? Tout ça, c'est une façon de découper comme un plan d'entraînement. Et maintenant, ça est redevenu à la mode. Quand tu vois la complexité d'un plan d'entraînement, tu vas travailler muscle par muscle dans un projet, tu vas augmenter la puissance. Pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas pour le mental ? C'est pareil. C'est exactement la même chose. C'est un plan d'entraînement.

  • Speaker #1

    Et c'est une superbe question. Pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas pour le mental ? Est-ce que selon toi, toi qui es un professionnel, entre autres, du mental, est-ce que c'est parce que, vu que c'est invisible, moins tangible, les gens y accordent moins d'importance ? Est-ce que c'est parce que... tu évoquais par exemple la France mais finalement c'est la francophonie tu vois peut-être que c'est un signe de faiblesse moi je le vois quand tu dis je suis suivi par un psy ou j'ai un coach parfois certains pensent que c'est presque un signe de faiblesse et ce qui est donc une question de mentalité est-ce qu'il y a autre chose qui fait que ce n'est pas suffisamment démocratisé malgré l'importance capitale que ça peut avoir et l'impact positif que ça peut avoir sur un individu qui soit entrepreneur ou pas d'ailleurs

  • Speaker #0

    Bon, alors je pense qu'on pourrait revenir à des visions judéo-chrétiennes. Le corps est un peu plus existentiel. Par contre, on est ce qu'on pense. On est persuadé qu'on est nos pensées. Donc déjà, c'est une identification. D'accord ? Donc déjà, si j'attaque mes pensées, c'est moi dans mon égo que j'attaque. On a mis des années à construire un semblant de confiance. Donc d'envisager que ce système, il est faux, c'est compliqué. Maintenant, croire. Pendant des années, on a cru que ceux qui avaient des préparatifs mentaux étaient faibles. Je n'ai pas l'impression que Teddy Riner, qui est accompagné, transpire la faiblesse. Moi, j'ai la chance d'accompagner des combattants du MMA, un combattant suisse, Volkan, qui est incroyable. C'est juste des gens qui vont dire, OK, on a fait le physique, on a fait la technique, on a fait la tactique, il ne nous reste qu'un élément. Il y a un moment donné où, quand on est tous très haut niveau, il faut atteindre les gains marginaux. Pourquoi c'est difficile ? Parce que, comme tu dis, ce n'est pas mesurable. Maintenant, il existe des outils de mesure. Donc moi j'ai des testings posturaux, j'ai des mesures cardiaques. Et ensuite, ce n'est pas rigolo. Ce n'est pas rigolo d'aller faire une diète. Ce n'est pas rigolo d'arrêter de fumer, d'arrêter de boire, d'aller faire du sport sous la pluie. Ce n'est pas rigolo. Maintenant, qu'est-ce qu'on veut faire ? Il faut avoir aussi un peu le courage de ses ambitions. C'est que le mental, c'est lui qui fabrique le problème. Je te donne un exemple. Un manager qui arrive catastrophé. J'ai raté ma vie, j'ai raté mon management. Moi, la réponse est est-ce que tu arrives à dormir ? Il m'a dit oui. Je lui dis « si tu avais un tigre dans ta chambre, tu ne dormirais pas parce que tu as un vrai danger. » À partir du moment où tu t'endors, ton mental est s'éteint, tu n'as plus de problème. Le matin, tu te réveilles, ton mental est allumé, tu as un problème. Ça montre bien que c'est le mental qui a créé le problème. S'attaquer à la source du problème, de dire « comment cette boîte noire, elle fonctionne ? Comment ça marche ? » Qu'est-ce qui fait que je réussis ma vie professionnelle ? je suis un grand monsieur, et puis d'un coup, on me dit, merci, c'est l'heure de la retraite. Et là... Le manager se retourne et il n'a plus aucun sens parce que c'était identifié. Tout ça, c'est des systèmes qu'il faut prévoir. On a beaucoup ça avec les athlètes. C'est quoi l'après-carrière ? L'après-carrière, c'est 25-30 ans. Donc, ce qu'ils ont de fort, les athlètes, c'est qu'ils vivent en condensé ce que vivent les dirigeants. Donc, tout ça, c'est parce que c'est une problématique d'apprentissage. Si on apprenait aux enfants, dès l'école, à s'aimer comme ils sont, avoir confiance dans leur potentiel, savoir gérer leur stress, peu importe les résultats. Moi, j'ai la chance d'avoir une fille. J'ai la chance parce que c'est elle mon meilleur coach. à l'école, il m'avait dit en primaire Elle pourra jamais apprendre à écrire et à lire en CP. Je savais à travers sa motricité qu'il fallait qu'elle soit en mouvement. Elle a appris à lire sur un trampoline. La dernière fois, elle m'a ramené une mauvaise note. Elle m'a dit « Papa, j'ai eu une mauvaise note, mais je ferai mieux la prochaine fois. » Vendue ! Elle est maligne, elle a évité de se faire disputer. Mais elle a tout compris. En France, on punit l'échec. L'échec, la chance de l'échec, c'est que ce sont des gens qui ont essayé. vivez moi je suis vraiment pour échouer mais avec panache ça c'est vraiment ma devise c'est ce que j'enseigne à mes étudiants c'est échouer avec panache échouer avec grandeur vous aurez la chance au moins d'expérimenter quelque chose alors évidemment dans le respect de l'individu mais échouer grand aux Etats-Unis tu ne montes pas une société si t'as pas au moins fait trois faillites en France dans notre système on n'apprend pas l'échec mais quelle chance on a la chance dans un pays où à la différence des Etats-Unis, on ne risque pas grand-chose. On a la chance d'avoir un système social, même les chaises d'entreprise. On peut s'effondrer, mais c'est rare qu'on mette quelqu'un à la porte, même dans les entreprises, un salarié, avant qu'il se fasse licencier, c'est compliqué. On a la chance d'avoir un pays où on nous soutient. Et on a encore plus peur que les autres. Donc peut-être que c'est parce que c'est un peu comme ces parents, si tu veux, un peu trop protecteurs, qui finalement font que les enfants ont peur d'échouer. On dit là, fais attention, tu vas... Non, mais c'est bon, on est là, tu ne risques rien. Peut-être parce qu'on ne risque rien, on ne prend pas. Moi, j'ai eu la chance d'être éduqué de manière un peu différente. Et j'ai été d'une médiocrité incroyable. J'ai monté quatre sociétés, je me suis effondré. Mais j'en ai récréé une cinquième et une sixième. Et tous les gens que j'ai rencontrés, quand on discute avec les gens qui ont de la vraie valeur, ils ne vont pas te renvoyer leur réussite, ils vont te parler de leurs échecs. et c'est souvent là qu'ils ont appris le plus. Donc c'est échouer. et apprenez de vos échecs.

  • Speaker #1

    Super intéressant et j'ai deux questions pour toi encore. On parle depuis plus d'une demi-heure, 40 minutes de différents sujets liés à comment exploiter son plein potentiel, comment identifier ses forces et les amplifier, etc. Mais j'ai aussi le sentiment que toute cette méthodologie, toute cette compréhension, toute cette maîtrise, elle permet parfois de prévenir, par exemple, un burn-out ou par exemple, à un moment donné, où le stress va être à un tel niveau qu'on va craquer. Comment on fait concrètement pour savoir si on est en désalignement, corps, posture, rythme ? Et c'est quoi les signaux faibles à capter pour pouvoir agir avant que ce soit trop tard ? Finalement, on dit souvent, il vaut mieux prévenir que guérir. Comment on va faire pour prévenir grâce à ces enseignements, ces méthodologies pour un entrepreneur qui peut-être nous écoute, qui peut-être est à bout ? On est dans une conjoncture qui est... compliqué et je ne pense pas que ça va aller en s'améliorant. Donc, soit tu as les bonnes stratégies, soit tu dois te donner les moyens, soit tu dois te dépasser ou les trois d'un coup. Donc, dans tous les cas, on est mené à rouer des preuves. Comment on fait pour gérer tout ça et comment on peut prévenir plutôt que guérir ?

  • Speaker #0

    Alors nous, évidemment, en tant que préparateur mentaux, on a des outils d'expertise. Donc, comme je te dis, moi, j'ai des outils de mesure qui me permettent d'anticiper. Alors, je vais donner un chiffre, mais un burn-out trois mois avant ou un surentraînement parce que la fréquence cadavre va se modifier. Je vais vous donner des tips. Mesurer votre fréquence cardiaque le matin au réveil. Si le matin au réveil, elle commence à augmenter, ça veut dire que vous ne récupérez pas. Première chose. Ensuite, le niveau d'irritabilité. Si je commence à être irritable, ça veut dire que je ne suis pas en contrôle de mes émotions. Ensuite, le champ attentionnel. Je commence à faire des fautes bêtes, à me taper, à faire des petits détails. Ça veut dire que je ne suis plus à l'agent clou d'endamme, je ne suis plus aware. Je ne capte plus les informations. Ensuite, il va y avoir le sommeil. difficulté à s'endormir ou difficulté à se réveiller. Ça, c'est des marqueurs physiologiques, basiques. C'est que quand on commence à en arriver à des modifications corporelles, c'est qu'on a déjà passé le seuil. Après, sur tout ce qui va être cognitif, on va avoir une difficulté à prendre une décision, de l'incompréhension, du brouhaha. Donc ça, c'est tous les signes externes. Au niveau de la posture, on va commencer à être incohérent. Un sportif va commencer à faire des petites erreurs techniques. On le voit au tennis, quand il commence à être fatigué, c'est là où les fautes arrivent, c'est là où on voit la différence entre quelqu'un qui a la caisse et quelqu'un qui ne l'a pas. Le cardio ou l'énergie. C'est pareil. Quand on commence à vouloir remplir et on perd le sens, on oublie pourquoi on l'a fait. L'un des facteurs les plus visibles, c'est la baisse de motivation. Et c'est d'ailleurs une erreur. C'est que souvent, moi, on me contacte en disant « je veux que vous travaillez sur la motivation de mes équipes » . La motivation, c'est la partie visible de l'iceberg. Avant, il y a « est-ce qu'ils sont en sécurité ? » « Est-ce qu'ils sont en sécurité ? » Est-ce qu'ils ont confiance dans le projet ? Ensuite, on va travailler la motivation. Mais en premier, c'est est-ce qu'ils sont en sécurité ? C'est-à-dire, est-ce que leur physiologie est respectée ? Est-ce qu'ils sont fatigués ? Est-ce qu'ils sont à base ? Est-ce qu'ils sont en sécurité les uns avec les autres ? Voilà, ensuite, on va monter comme ça. Donc, tous ces petits éléments, c'est des signaux faibles. Donc, comme je te dis, moi, quand je fais un accompagnement, j'ai mes mesures. Donc, j'accompagne sur mon téléphone, je reçois les mesures de mes athlètes d'entreprise et on a des courbes. et généralement ce qu'on fait c'est qu'on fait un plan d'entraînement donc là petit tips je vais peut-être perdre des clients mais tant pis vous serez autonome faites vous un plan comme des compétitions avec un tableau à psy c'est ordonné, où vous mettez vos challenges. Si dans votre challenge, il n'y a pas des temps de respiration, de récupération, des temps de victoire, déjà ça pose un problème. Et ensuite, vous faites une petite météo interne. Tous les matins, vous vous notez comment vous vous sentez. Généralement, au bout de trois jours, on a oublié. Donc si vous le faites régulièrement, vous allez avoir des courbes, des tendances. Et vous superposez les deux courbes. Si vous voyez que votre courbe commence à baisser et que dans 10-15 jours, vous avez un élément important, C'est qu'il y a quelque chose qui ne colle pas dans votre système. Ça sert à ça d'être accompagné. C'est d'avoir quelqu'un d'objectif qui vous permet d'avoir une lecture autre que la vôtre. L'athlète, il doit produire, il doit déléguer. Comme un chef d'entreprise, il ne peut pas faire la comptabilité, le marketing, il va déléguer. Le préparateur mental, c'est un outil complémentaire de l'athlète d'entreprise et qui va lui déléguer toute l'organisation de la libération de son potentiel. Des marqueurs, des mesures. Mais on est dans un monde qui s'accélère. où le challenge n'a jamais été aussi haut. où la complexité et l'incertitude des décisions augmentent. Il y a des guerres, il y a des changements géopolitiques. Si vous n'êtes pas prêt physiologiquement, physiologiquement, nerveusement, mentalement, émotionnellement, vous avez beau avoir les meilleurs diplômes du monde, vous ne passerez pas. Qu'est-ce qui fait la différence ? Dans un bassin, les gamins, quand ils démarrent, on leur apprend tous la même technique de natation. Qu'est-ce qui fait qu'il y en a qui passent ? D'abord, il y a une physiologie qui est différente. et dans tous les gens qui arrivent en équipe de France. Qu'est-ce qui fait qu'il y en a qui sont sélectionnés ? Donc tu vois, j'ai la chance de travailler avec des athlètes comme Mélanie Hennig, 16 participations aux championnats de France, 14 victoires. Elle arrive à la trentaine, elle se prépare déjà pour 2028. Donc là, c'est un projet qu'on a ensemble. Il faut avoir un mindset un peu solide pour sortir d'un truc et de recommencer. C'est tout ça qu'il faut se dire, c'est que quand on est en entreprise, on est un athlète. Il faut se préparer, il faut s'entraîner. Il ne faut pas juste répondre aux sollicitations de manière réactive. Il faut se poser, prendre de la hauteur, comprendre les process et partir du principe que si je recharge mon téléphone, si je mets à jour mon PC, il faut que je fasse pareil avec mon état mental.

  • Speaker #1

    Très clair. Merci Guillaume. Pour tous ces éléments, on aurait pu parler pendant des heures sur ces sujets qui sont hyper intéressants, passionnants et surtout hyper importants. Avant qu'on se quitte, j'ai une dernière question à te poser, comme je pose à chacun de nos invités du Déclic, mais avant ça, pour celles et ceux qui nous ont écoutés, si vous avez eu autant de plaisir à nous écouter que je n'en ai eu, à animer cet épisode. Faites-le nous savoir comme à chaque fois. Mettez 5 étoiles sur votre plateforme de streaming préférée. Partagez cet épisode autour de vous pour ceux qui ont besoin de l'écouter et puis interagissez sur le post LinkedIn qu'on aura fait spécifiquement pour cet épisode. Guillaume, on mettra d'ailleurs ton lien LinkedIn ou un lien spécifique de ton site ou autre directement en description de l'épisode comme on fait à chaque fois si vous voulez aller plus loin par rapport à ton expertise et ce que tu fais au quotidien avec tous ces athlètes et les athlètes de l'entreprise comme tu l'as évoqué Guillaume, merci. Et puis, j'ai une toute dernière question pour toi. Est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence dans ta vie ? Tu en as partagé un tout à l'heure en début d'épisode, mais j'aimerais que tu nous en partages un que tu n'as pas partagé dans cet épisode, que peut-être tu n'as partagé nulle part ailleurs. Ça peut être une simple phrase, une anecdote, une situation, quelque chose de positif, moins positif, peu importe, mais tu as carte blanche pour le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Écoutez, on va se dévoiler. J'ai monté ma première société, j'avais 21 ans. et j'ai fait un burn-out à 25. Sportif, athlète, dirigeant, famille aimante. Tout allait bien. J'avais une condition physique incroyable. Je faisais de la boxe-taille. J'étais jeune, j'étais ambitieux. Tout fonctionnait. Le mental a lâché. Je suis allé voir un médecin qui m'a donné des médicaments. J'ai eu la chance de croiser un préparateur mental, un sophrologue. Je me suis rendu compte qu'avec des outils simples, on pouvait se réapproprier sa vie. Et depuis, en fait, ce que j'ai vécu, ce que j'essaye humblement à mon petit niveau, c'est de partager au vôtre. Donc, faites-vous confiance. Aimez-vous suffisamment, ne lâchez rien et n'ayez pas peur de demander d'aide.

  • Speaker #1

    Merci Guillaume.

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Et si le corps était votre meilleur allié pour décider, performer… et ne pas exploser ?


Dans cet épisode, je reçois Guillaume, entraîneur mental de haut niveau, qui accompagne aussi bien des athlètes olympiques que des CEO surmenés. Son approche est radicale : le corps sait avant le cerveau, encore faut-il savoir l’écouter.


Créateur du modèle Unity, Guillaume nous révèle pourquoi la posture est la première décision, comment nos blocages corporels cachent nos blocages mentaux, et pourquoi l’intelligence corporelle est LA clé oubliée de la performance durable.


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Transcription

  • Speaker #0

    Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Aléganri, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Guillaume Rivas. Guillaume, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Très bien, je te remercie, ravi d'être là.

  • Speaker #0

    Écoute, avec grand plaisir, merci d'être là. J'ai plein de questions à te poser, mais avant ça, je vais te présenter comme à chaque fois. Tu es entraîneur mental, spécialiste dans la performance individuelle et collective dans le sport de haut niveau comme dans les organisations complexes. Depuis plus de 15 ans, tu accompagnes les athlètes, dirigeants, managers et équipes dans l'optimisation de leur potentiel par une approche inédite mêlant préparation mentale, neurosciences et intelligence corporelle. Tu es le concepteur du modèle Unity, une méthode qui s'appuie sur l'analyse des préférences posturales et motrices pour améliorer la prise de décision, la gestion du stress et la performance durable. Tu as fondé Unity Conseil où tu proposes des séminaires immersifs, du coaching de leader, des formations certifiantes pour replacer le corps au cœur des stratégies de réussite. Ton approche repose sur une conviction forte, le corps ne ment pas et toute performance commence par le mouvement juste, la posture juste et la décision juste, ta spécialité. relever le fonctionnement naturel de chacun à travers le corps et remettre l'humain en mouvement mentalement, émotionnellement et physiquement pour l'aider à décider, agir et performer avec clarté. Donc dans cet épisode, on veut comprendre comment tu as fait de cette approche aussi singulière un vrai levier de transformation pour les leaders, les équipes et les entreprises et pourquoi reconnecter à son corps, c'est souvent le plus grand déclic pour performer. Bienvenue dans le déclic Guillaume, j'ai plein de questions à te poser mais avant ça, d'où vient cette idée que le corps... est le meilleur indicateur de performance ?

  • Speaker #1

    Alors c'est une très longue histoire. Mon parcours a commencé d'abord à titre personnel par la pratique du sport et des arts martiaux. Et en 2001, j'ai créé une salle de gym qui était à destination des dirigeants et des athlètes blessés. Et l'idée, c'était de les remobiliser par le corps pour leur faire retrouver confiance et activité. Et je me suis très vite rendu compte que l'un des facteurs limitants de tout ça, c'était le mental. Donc, aux alentours de 2005, donc tu vois, ça remonte, j'ai commencé à me former hypnose, sophrologie. Et j'ai croisé un grand préparateur mental historique, Christian Target, qui m'a initié à la préparation mentale. Et donc, dès ce moment-là, je me suis lancé dans cette belle aventure. Et j'ai commencé à faire différentes rencontres que j'imagine je te présenterai au long de mon parcours. C'était vraiment le pont entre le physique fait la performance, le mental fait la différence. Voilà, et de cette petite déclic...

  • Speaker #0

    venant des arts martiaux j'avais déjà éprouvé et j'ai pu donc les trouver tout au long de ces expériences pour pouvoir essayer de créer ma propre unicité ma propre approche le physique fait la performance et le mental fait la différence ça je vais m'en souvenir et c'est vraiment important et je pense que c'est un peu pareil dans l'entreprenariat tu parles d'arts martiaux en l'occurrence mais dans l'entreprenariat c'est pareil on a tous plus ou moins les mêmes chances lorsqu'on se lance lorsqu'on démarre mais c'est aussi comment on va utiliser mobiliser les ressources dont on dispose et comment on va faire face aux enjeux qui nous font face, qu'on va pouvoir performer réellement. Il y a aussi un autre point, c'est que c'est une des premières fois que j'entends parler d'intelligence corporelle. Qu'est-ce que tu entends par là et pourquoi est-ce qu'elle est aussi sous-exploitée dans l'entreprise ou en tant qu'entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Écoute, on est dans un monde très cérébralisé, très technologique, très orienté vers l'identification des pensées avec l'identité. On oublie que le cerveau, c'est avant tout un organe. qui appartient au corps. Donc, j'ai rencontré pareil dans mon parcours. J'ai eu la chance de rencontrer des mentors. Il y a quelqu'un qui m'a vraiment créé un déclic. C'est Ralph Hippolyte, celui qui a inventé l'approche des préférences motrices. C'était l'un des premiers à faire un lien entre pensée et mouvement. Donc, c'est une méthode qui est issue, qu'il avait exploité pendant plus d'une trentaine d'années. C'était de se rendre compte qu'on ne pense pas parce qu'on bouge, on bouge parce qu'on pense. De cette approche, il a développé un système de... de testing et très rapidement il l'a mené en place à l'INSEP dans différents organismes et j'ai eu la chance de le rencontrer au moment donné où moi je commençais à travailler dans des grandes organisations. Donc il m'a initié à cette approche j'ai pu l'enseigner avec lui à Suisse Olympique et pour répondre à ta question j'ai l'impression que le système scolaire fait pour qu'il y ait un filtre autour des connaissances mais pas du savoir c'est-à-dire que le savoir il est vraiment à l'expérience c'est ce que je vis ce que je ressens La connaissance, c'est du réchauffé. C'est ce que les années avant, les personnes ont découvert et qu'on nous réapprend. Tout ce qu'on apprend, c'est du passé. qu'on nous resserre et qu'on retransforme. Par contre, le vivant, le vivantiel, le quotidien, c'est de l'incarner. C'est ce qu'on vit aujourd'hui. Et dans le monde des entreprises, en tout cas, j'ai eu la chance de rencontrer à la fois des grands athlètes et des grands dirigeants. Ce sont ceux qui sont capables d'incarner leur parole, d'incarner leur projet et d'incarner leurs actions à travers des mouvements concrets, complexes et qu'ils mettent en place immédiatement. En tout cas, c'est comme ça que moi, je vois la performance et je vois l'action.

  • Speaker #0

    Quand tu me parles d'incarnation, de concret, de… Tous ces éléments, je suis obligé de penser au mot leadership. Finalement, moi, c'est comme ça que je le perçois. Il vit ce qu'il est en train d'évoquer, de dire, de partager. Donc finalement, ce que tu partages au travers de l'intelligence corporelle et de tous les éléments permet à n'importe quel individu, s'il maîtrise ses bases ou ses éléments, ses fondations, d'amplifier sa capacité à transmettre du leadership et à incarner et véhiculer son message.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est pour ça qu'on parle de posture managériale ou de posture de leader. Il y a bien le mot posture. En posture, il y a quelque chose d'organique. C'est un peu comme un instrument de musique. Il faut qu'il soit accordé, que ce soit un chanteur, que ce soit un acteur, que ce soit un dirigeant, pour qu'il puisse émettre un son qui vibre, avoir une parole qui porte. Il faut qu'il y ait quelque chose de l'ordre du charisme. Et le charisme, ça ne s'apprend pas, ça se vit. Donc, il y en a qui ont la chance de naître avec quelque chose de… Et puis il y en a qui vont devoir le travailler à travers quelque chose de beaucoup plus corporel. Le corporel, c'est est-ce que j'arrive à incarner ce que je suis corporellement ? Donc c'est pour ça qu'il existe ce qu'on appelle les préférences motrices. C'est un peu comme main droite et main gauche, mais ça va être un œil, une épaule. On a tous un programme moteur, quelque chose de l'ordre de notre ADN qui fait qu'on va s'exprimer dans le monde. Généralement, on va apprendre des méthodes de leadership, on va apprendre des méthodes de management. Et pourtant, tous les gens qui sortent de ces grandes écoles, ceux qui réussissent, ils vont ajouter une patte personnelle. Ils vont dire, ça, ça marche ou ça, ça ne marche pas. Ça n'a rien à voir. C'est, est-ce que ça me correspond ou est-ce que ça me correspond moins ? Et donc, on va essayer, à travers ces expériences, de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas pour soi. Le seul petit problème, c'est que ce qui marche pour soi ne marche pas toujours pour l'autre. Et à travers cette lecture corporelle, l'idée, c'est de savoir qu'est-ce qui va me permettre à moi, leader, manager, athlète, chanteur, d'exprimer mon plein potentiel dans un contexte Et qu'est-ce qui va faire que moi, leader, j'ai pouvoir ? transmettre une information à quelqu'un qui a donc un programme mental différent va pouvoir le comprendre et l'incarner. Pour ça, il faut savoir qui on est, il faut pouvoir le positionner pour exister, mais il faut aussi légèrement son distancer pour laisser la place à l'autre. Si je parle une langue étrangère, si je parle italien et que tu parles allemand, j'aurais beau parler plus fort en italien, ça sert à rien, tu ne comprendras pas. Le bon leader, c'est celui qui arrive à assumer qui il est, c'est à dire qu'à chaque fois qu'on va l'attaquer pour qu'il change, il va tenir ses positions. de manière solide, n'est pas de manière rigide. Un peu comme le bambou, c'est-à-dire qu'il va se plier mais il ne bougera pas. Et c'est celui qui va laisser une place à l'autre. C'est ce qu'on appelle coacher l'intention par rapport à coacher l'action. Le bon manager, ce n'est pas celui qui va donner des consignes sur l'action à mener, c'est celui qui va donner le cap et la direction et qui va laisser à l'individu la possibilité de trouver son chemin pour accéder à l'excellence. C'est ce que je fais avec les athlètes, c'est ce que je fais avec les dirigeants. montrer aux entraîneurs ou aux managers quelle va être la direction. qu'elles puissent être expliquées à chacun, et trouver les systèmes les plus écologiques, individuels et collectifs, pour y passer. Je te donne un exemple. J'interviens très souvent dans des comex. Pour les plus connus, j'ai intervenu pour le groupe Métro, pour le groupe Lactalis. Et on se rendait compte qu'en fait, il y a des espèces de modes managériels. Des fois, ça marche, des fois, ça ne marche pas. Par contre, si on arrive à identifier la typologie d'un groupe, je te donne un exemple. Imagine que tu as un groupe que de droitiers, et que tu es un manager gaucher. Tu vas tous leur dire Pour exceller, il faut faire de la main gauche. Ça te semble normal ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Tu vas d'abord demander de quelle main vous écrivez. Oui. Ça, en management, on ne le fait jamais. En sport, on ne le fait jamais. Si tu prends le tir, si tu prends l'escrime, il y a des méthodes d'apprentissage où on va dire quel est le bon geste. En management, on va dire quelle est la bonne méthode. Maintenant, si on se positionne d'un point de vue humain. Quelles sont les compétences ? Quelles sont les capacités naturelles de l'individu ? Et quelle méthodologie va lui correspondre ? Voilà en tout cas ma façon de voir.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement. Et je reviens sur l'élément de base et clé que tu as partagé à l'issue de ma question, c'était la posture. Et tu dis à certains égards que la posture est la première décision. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que ça veut dire concrètement ? Parce que de ce que j'en comprends, moi, c'est finalement La posture que tu vas choisir d'avoir définit presque le résultat que tu auras en bout de chaîne et donc a une influence énorme à définir combien. sur l'issue qu'on veut chercher de la situation en question.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors en fait, ce n'est pas la posture que tu choisis, c'est la posture que tu es naturellement. Je te donne un exemple. Un dauphin, on peut lui demander de grimper aux arbres, il ne le fera jamais. Par contre, il va excéder dans la nage. C'est pareil pour l'être humain. L'enfant, quand il arrive au monde, il ne va pas apprendre à marcher. Il va se mettre debout, il va se positionner et il va explorer sa marche. Il y a des enfants qui marchent plutôt sur les talons, d'autres plutôt vers l'avant. C'est pareil pour les humains. Chaque humain a dans son ADN ce qu'on appelle un programme moteur, c'est-à-dire une tendance, un peu comme main droite et main gauche, mais beaucoup plus complexe, c'est-à-dire il a un système d'équilibration, il a un système de décision pour bouger. Comme je te le disais, il y a des enfants qui auront tendance à s'appuyer plutôt sur les talons et en cuisse, et ou plutôt vers l'avant. Ce système d'équilibration, c'est la première décision. si je décide de m'appuyer sur les talons ou si je décide de me projeter vers l'avant, au niveau de mes centres corticaux, ça ne va pas nécessiter la même capture d'informations et le même traitement. Un peu comme si j'étais un PC ou un Macintosh. On va pouvoir écrire un mail, mais les programmes ne seront pas les mêmes. Ces prototypes de programmes, pour l'enfant, ils vont se complexifier. Donc l'enfant va commencer à faire des gestes de plus en plus complexes. Et ensuite, il va commencer à avoir des pensées de plus en plus complexes. Et il va pouvoir ensuite parler et décider. Ça montre bien que l'enfant, quand il arrive au monde, il ne commence pas à parler et à bouger. De manière à montrer, d'abord, qu'il va faire des mouvements simples, qu'il va complexifier. Et plus il va complexifier ses gestes, plus son système nerveux va se complexifier et il va pouvoir faire de l'abstraction, de la pensée. Il va pouvoir dire le « moi, je » . Ces programmes, ils sont les mêmes pour l'adulte. L'idée, c'est de retrouver ces programmes. Bien sûr, à ces programmes vont apparaître les programmes appris, l'éducation, la culture, l'environnement. Donc moi, je n'interviens pas sur ces programmes. Ça, des coachs le font très bien, des consultants le font très bien. Moi, je vais trouver c'est quoi ton potentiel naturel. Bon, j'ai un peu triché, je t'ai vu bouger. Donc, j'ai vu comment tu fonctionnais. Donc, j'imagine pour toi, mettre du sens, comprendre, structurer, te projeter, c'est fondamental. D'accord ? Avec des pôles qui se déplacent, voilà. Ce n'est pas le cas pour moi. Moi, la priorité, et c'est pour ça que je te remercie que tu as mis cette vidéo, pour moi c'est créer du lien en premier pour que je puisse déployer ma pensée C'est pour ça que je t'ai demandé, merci de l'avoir accepté, de te mettre en vidéo pour que je puisse savoir est-ce que mes paroles font sens pour toi. Il existe comme ça un certain nombre de protocoles moteurs. Ce n'est pas de la magie, ce n'est pas issu de l'énergie éthique, c'est des vrais protocoles issus de neurosciences qu'on appelle la théorie du mouvement. Il y a de nombreux scientifiques, Alain Berthoz, enfin de nombreux qui travaillent là-dessus. Et ça a été modélisé par Alfie Paulit autour d'une méthode pour pouvoir les lire. Alors là, on parle de leadership. On parle de système de pensée. Mais t'imagines bien que quand j'ai accompagné au cercle d'un agent de Marseille, à l'OGC Nice des athlètes, je vais en premier lieu travailler sur le mouvement. Quand tu prends un Messi ou un Ronaldo, ils ne bougent pas pareil. Quand tu prends un Zidane, ils ne bougent pas pareil. Il y en a qui vont bouger en talons, d'autres en cuisses, d'autres en mollets. Donc, ça va optimiser leurs gestes. Une fois que tu as leurs gestes, tu sais aussi comment ils pensent. Pas ceux qui pensent, mais quel type d'informations ils ont besoin pour passer à l'action. C'est exactement ce que je fais avec les leaders. Je vais prendre par exemple leur équipe de comex. Plutôt que de remplir un questionnaire de type MBTI, DISC, qui est complémentaire de ce que je fais, je vais identifier quels sont leurs potentiels. En gros, est-ce qu'ils sont droitiers ou gauchers ? Et je vais avoir comme ça un mapping de l'équipe. Et je vais pouvoir proposer au leader, voilà qui tu es en face de toi, de manière incarnée, en termes de posture. Et je vais faire des propositions. Donc le leader, il va avoir sa conviction, qui il est, et il va pouvoir ensuite traduire sa pensée, sa vision. aux gens qui sont en face de lui. Donc, que ce soit d'un point de vue moteur entre l'entraîneur et l'athlète ou que ce soit d'un point de vue leader entre le dirigeant et son comité de direction, c'est la même chose. C'est qui est-ce que j'ai en face de moi ? Est-ce que j'ai un dauphin, un écureuil, un léopard ? Ce ne sont pas du tout les mêmes façons de fonctionner.

  • Speaker #0

    Et justement, je rebondis sur ces éléments parce que tu as dit tout à l'heure, ça permet d'identifier le potentiel naturel. Donc, ce n'est pas quelque chose qu'on peut travailler. Tu as dit... Par exemple, toi, tu bouges les épaules ou autre, donc tu as besoin de ça, ça, ça, ça. Est-ce que je pourrais me forcer, entre guillemets, pour vulgariser et que tout le monde puisse comprendre le propos, à être quelqu'un d'autre ? Parce que je me dirais, ok, donc si j'ai plutôt cette posture ou autre, je vais réussir à dégager peut-être plus de leadership, plus de charisme et donc atteindre mon objectif. Sous-entendu, est-ce que c'est quelque chose qu'une fois qu'on maîtrise, on peut chercher à amplifier certains traits ? deux façons à pouvoir avoir un meilleur impact et utiliser ces outils comme un élément qui va nous aider à atteindre notre objectif en tant qu'entrepreneur, en tant que dirigeant ou même en tant que sportif lorsque tu travailles avec des sportifs ou est-ce que c'est quelque chose plutôt qu'on doit... identifié comme étant acquis et de cette base, mettre en place une infrastructure, une architecture, un écosystème qui nous permet d'exploiter notre plein potentiel ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une très bonne question. Donc, théoriquement, tu as raison. Maintenant, on va se poser dans un autre concept. On va prendre le corps humain. D'accord ? Je vais te donner un exemple. On va dire, je parle beaucoup en métaphore. Ça, c'est mon côté à moi, de mon profil. C'est marrant. Donc, imagine, tu es droitier. D'accord ? On a 6 mois. pendant six mois, je vais te demander d'écrire dans la main gauche. Au bout des six mois, tu vas peut-être écrire correctement. Donc, tu as pu travailler tes points faibles, tu as pu les améliorer. Maintenant, ces mêmes six mois, on les met dans ta main droite. Qu'est-ce qui va se passer, d'après toi ?

  • Speaker #0

    Ça dépend de comment on va travailler, mais soit... Alors, c'est une super question. Tu vois, tu me poses une colle. Soit la courbe d'apprentissage va être beaucoup... Moi, selon moi, je dirais que la courbe d'apprentissage va être beaucoup moins faible sur la main droite parce qu'on a déjà un super niveau et que donc, on est déjà atteint le point d'inflexion de ma capacité à écrire correctement de la main droite par rapport à la main gauche.

  • Speaker #1

    Autre option, ta main droite va s'améliorer, on va pouvoir travailler de la calligraphie, on va pouvoir aller beaucoup plus loin à travers d'autres systèmes pédagogiques, comme on appelle ça l'apprentissage différentiel ou d'autres stratégies. Je vais te donner un autre exemple. Alors, je n'ai plus exactement le nom de l'étude, donc je ne veux pas la dénaturer. Mais je me souviens de cette étude dont j'avais entendu parler à l'époque. Ils avaient pris 10 handballeurs qui devaient travailler un tir de la main droite sur une cible de plus en plus petite. Et de la main gauche, ils pouvaient s'expérimenter, s'amuser, mais il n'y avait aucun objectif de la main droite. À la fin des trois semaines, ils avaient fait une petite étude mathématique. La main droite avait progressé de 40% et la main gauche avait progressé de 20%. Donc, en travaillant ta force... de manière beaucoup plus précise. Ils avaient fait ensuite la même chose avec la main gauche. D'accord ? En travaillant que la main gauche. La main gauche avait augmenté de 10% et la main droite avait réduit de 30%. Pourquoi ? Depuis que tu es enfant, tu vas créer ce qu'on appelle des préférences. Donc, des espèces d'autoroutes dans ton cerveau. C'est des connexions neuronales que tu fais depuis que tu apprends à marcher. J'imagine que tu ne t'es jamais posé la question est-ce que tu mets le plat du pied, le dos du pied ? tu avances, t'as l'épaule, ça se fait naturellement. Parce que dans ta tête, il y a une espèce d'autoroute où le flux nerveux va plus vite. Et t'as ensuite des petits canaux, des petites routes secondaires. Ces routes secondaires, pour pouvoir les développer, il faudrait que t'aies le même temps. Donc, à un moment donné, il y aura saturation. Donc, de mon point de vue, alors, c'est très valable sur le sport. Tu pourras poser les questions à des athlètes comme Florent Manodou ou quoi, qui ont à un moment dû faire des choix entre est-ce qu'ils font le 50 mètres, le 100 mètres ? d'autres athlètes quand ils ont dû changer leur technique. C'est où est-ce que je vais mettre mon énergie ? Dans l'optimisation de mes faiblesses ou dans l'optimisation de mes talents ? Ce n'est pas les mêmes stratégies. De mon sens, et c'est ce que je défends, je préfère que les gens travaillent complètement sur qui ils sont et s'appuient sur les autres, sur ce qu'ils ont en faiblesse. L'être humain est un être social. On ne peut pas être bon partout. Par contre, on peut être excellent dans ce qu'on fait. Autre exemple, Lionel Messi. si tu prends le volume de course qu'il fait, il court moins que les autres. Est-ce qu'il est moins performant ? Il a développé une autre tactique qui va être la prise d'information et la décision. Donc l'idée c'est qu'est-ce que tu sais faire naturellement ? Si naturellement tu sais faire ça et que je vais lui donner du potentiel, il y a de fortes chances que tu y arrives. C'est un petit peu ce qui se passe un petit peu problématiquement à l'école. À l'école, pour être bon, il faut avoir un certain chemin de pensée. On va partir du principe que quelqu'un qui a une intelligence émotionnelle Merci. que quelqu'un qui a une intelligence pratico-pratique, il serait moins intelligent parce qu'il ne sait pas arrêter tous les problèmes mathématiques. C'est faux. Il y a des gens qui sont très bons en mathématiques, socialement, ils n'ont aucune capacité à créer du lien. Donc l'idée, c'est de savoir comment tu es constitué. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas du déterminisme. Je ne dis pas qu'on ne peut pas faire d'autres choses. C'est juste qu'on peut tous tout faire, mais pas de la même manière. Donc, dans la lecture des profils, on va dire très simplement cerveau droit, cerveau gauche. Tu peux avoir des hommes politiques, tu peux avoir des artistes qui ont le même profil, la même façon de fonctionner, mais qui vont choisir un chemin particulier. Par exemple, si tu prends, je vais te donner un exemple, dans ma lecture, Zinedine Zidane et Jimi Hendrix ont le même profil. Jamiroquai et Bob Marley ont un autre profil. Ça va tout être des musiciens incroyables. Donc ils ont réussi leur intention, leur objectif. mais ils n'ont pas soigé le même chemin. Donc, c'est comment tu accèdes à un objectif en partant de toi. Et c'est ce que je propose aux leaders, c'est de partir d'eux, pas partir d'une... d'une idée d'excellence qui n'existe pas, ça ne sert à rien de recopier les autres. Si on doit recopier les autres, ce sont des gens qui nous ressemblent, qui ont le même schéma de pensée. Quelqu'un qui est très affectif, ça ne sert à rien. Il ne pourra pas en faire le Louis Wall Street. Par contre, il peut réussir dans la finance à sa manière à lui. En tout cas, voilà, c'est ce que moi, je défends.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et justement, pour quelqu'un qui nous écoute là, est-ce que c'est quelque chose qu'on peut faire chez soi, soi-même, seul, ou est-ce qu'on doit être accompagné pour pouvoir identifier plus ou moins son profil ? Alors, c'est un vrai métier, c'est leur expertise que tu as développée ou en quelques minutes, là, en mettant la visio, tu arrives à faire plus ou moins un diagnostic ou autre. Mais est-ce qu'il y a des choses, des traits qu'on peut identifier pour pouvoir ensuite, en sachant qui l'on est, mieux se connaître, interpréter certains signaux forts et donc travailler sur ces forces plutôt que d'essayer en vain de travailler sur des faiblesses et ainsi s'entourer parce que ce qu'il a évoqué tout à l'heure c'est vrai que ça se prête parfaitement aux sportifs de haut niveau mais ça se prête parfaitement aux entrepreneurs c'est ce qu'on enseigne concentre-toi sur tes forces tes bons vents devant et ensuite tout le reste délègue-le ou d'autres exemples par exemple mais comment est-ce qu'on pourrait identifier si on peut le faire ses propres forces et comment les amplifier est-ce qu'il y a des choses spécifiques à mettre en place pour pouvoir le travailler la première chose ça va être la notion de plaisir

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'un effort qui va dans ton sens te fait plaisir. Un effort qui va dans un sens que tu ne maîtrises pas, il va générer une espèce de résistance. Main droite et main gauche, la première chose. Déjà, c'est le ressenti. C'est pour ça que je parle du corps. Le corps ne ment pas. Quand c'est douloureux, je n'ai pas dit difficile. Quand c'est douloureux, quand il y a un sentiment de frustration, tu peux essayer. Signe de la main droite et signe de la main gauche, tu vas voir déjà la différence. Ensuite, effectivement, il y a des techniques spécifiques. Donc nous, pour lire, on va dire les... capacités cognitives, on va s'appuyer sur l'observation du mouvement. La première observation, ça va être la posture. Est-ce que ta posture, elle est contre la gravité ou avec la gravité ? Est-ce que tu es plutôt étiré vers le haut ou tassé vers le bas ? Donc déjà, ça va nous donner, est-ce que tu t'organises plutôt en bassin ? Donc, est-ce que tu as plutôt besoin d'être stable ? Ou est-ce que tu as plutôt besoin d'être étiré vers le haut, organisé et en tension ? Ça va nous donner déjà un premier besoin. Un besoin plutôt d'être stable ou un petit peu de besoin d'équilibre. Une fois qu'on a ces quelques lectures, on peut dire aux gens d'observer comment ils marchent. Est-ce que quand ils marchent, ils ont l'impression de s'appuyer avec les cuisses, d'être très lourds en talons ou de rebondir ? Donc, ça va donner des pistes. Donc, je ne te cache pas qu'on me pose souvent cette question parce qu'évidemment, on est dans un monde où ça doit aller vite, où les gens veulent tout faire tout seul. Donc, ce n'est pas ma lecture, mais j'entends le besoin. Donc, je suis en train de travailler sur un parcours que les gens pourront faire tout seul pour qu'ils puissent avoir, allez, une première lecture. J'avais travaillé aussi sur une caméra 3D qui prenait les mouvements. Je ne te cache pas que l'être humain est tellement complexe que je suis encore en train de chercher, mais j'y travaille. Pour le moment, il y a un certain nombre de personnes qui sont formées en Europe. J'ai formé avec un de mes associés plus d'une centaine de podologues qui utilisent cette méthode dans la partie médicale. Donc, il existe des gens aujourd'hui pour pouvoir avoir accès assez rapidement à cette technologie et ensuite pouvoir découvrir son potentiel et l'exploiter.

  • Speaker #0

    Très clair. Un autre point aussi, j'ai envie de rebondir sur ça, tu as travaillé avec beaucoup de sportifs de très haut niveau, je vois souvent des points de similitude entre les sportifs de haut niveau et les entrepreneurs, on a d'ailleurs énormément de sportifs de haut niveau qui après leur carrière se reconvertissent dans l'entrepreneuriat et qui parfois on les accompagne avec entrepreneurs.com, on en a reçu plein sur le déclic également, toi qui les vois dans un cadre on va dire plus d'accompagnant extérieurs pour leur permettre d'amplifier leur performance et puis de révéler leur plein potentiel. Qu'est-ce qu'ils font que les autres ne font pas et où on pourrait en ressortir des enseignements intéressants pour les entrepreneurs qui nous écoutent ?

  • Speaker #1

    Alors juste, première chose déjà, c'est qu'on raconte souvent l'histoire des vainqueurs. Donc, on ne voit les athlètes que ceux qui sont médiatisés et qui réussissent. Il y a beaucoup d'athlètes qui ont fait un parcours sportif. qui n'ont pas excellé de manière visible et qui ont fait des réussites incroyables. Pour moi, la première chose, c'est la résilience. D'abord, très jeunes, ils ont été portés à l'autonomie. Prenons l'exemple d'un nageur, il va commencer vers 9-10 ans, il est très rapidement confronté à la compétition, il va donc très rapidement aussi être confronté à l'échec. Deux possibilités, soit il s'identifie à l'échec et il arrête très rapidement, ou alors l'échec lui sert d'apprentissage. Donc très rapidement, le sport, ça va être un laboratoire pour s'expérimenter en tant que personne. Autre chose, il accède très rapidement à une équipe, une équipe de soignants, un préparateur physique, un coach. Et c'est surtout que l'expérience, elle est directe. Ça marche, ça ne marche pas. Il y a un chrono, il y a une machine. En management ? En entreprise, c'est tellement multifactoriel, c'est beaucoup plus complexe. Un sportif, à un moment donné, il est dans son bassin, il a sa course, c'est lui le patron. Dans une entreprise, l'accès à la décision, il est complexe. Il y a autre chose, là je te parle des différences, on fera après un pont sur les ressemblances. C'est que l'athlète, il a une préparation, il a un temps d'évaluation, il a son défi, il va pouvoir le fêter. Il va pouvoir récupérer ou ajuster s'il perd. Le dirigeant, il n'a pas ça. Le dirigeant, c'est je me prépare, je réussis. Pendant que je réussis, je me prépare un autre. Donc, il y a tout ce mélange. Ce qu'ils ont de commun, c'est le mindset. Le mindset, c'est un, l'envie de réussir, l'envie de se préparer et si possible, ne pas s'identifier à la réussite ou à l'échec. Et ce qui les ressemble le plus pour moi, c'est le rapport à la peur. Je peux faire la différence, j'ai rien contre les salariés, je fais bien attention à ce que je veux dire. C'est qu'un dirigeant, un manager, c'est un mindset particulier, comme un athlète. L'athlète qui va faire les Jeux Olympiques, c'est lui en direct. S'il rate, il ne peut pas mettre la faute aux autres. Un dirigeant qui met son argent, qui met sa signature, c'est lui en direct. Des grands managers aussi, attention. Mais ce mindset fait qu'il y a un rapport à l'engagement qui est particulier. Pour moi, les dirigeants, les managers... sont des athlètes de la décision, sont des athlètes de l'attention. Donc, ils ont tous les deux la performance. La seule chose, c'est que souvent, les athlètes oublient un peu le mental et c'est pour ça qu'ils ont inventé les préparateurs mentaux et les dirigeants oublient un peu le corps. Et donc, moi, je fais le pont entre les deux.

  • Speaker #0

    Et justement, qu'est-ce qu'on peut en tirer comme enseignement en faisant ce pont ? la plupart des concepts que tu partages ici et c'est pour ça que je suis super content d'enregistrer cet épisode avec toi, c'est pas des choses dont on entend parler couramment je trouve que c'est pas suffisamment médiatisé, c'est pas suffisamment connu alors qu'à t'écouter et puis en voyant aussi les différentes personnes que t'as pu accompagner, les résultats et à quel point ça permet aussi d'aller chercher son plein potentiel, c'est hyper important et d'ailleurs c'est souvent ici et dans ces nuances, dans ses spécificités plutôt qu'on arrive à aller chercher l'excellence parce que la norme, elle ne nécessite pas forcément de surperformance et de surrecherche et de surréflexion alors que c'est sur des petits détails où on va faire des points d'inflexion et pouvoir exploiter notre plein potentiel. Du coup, ma question c'est dans quelle mesure ces points peuvent aider quasiment n'importe quel individu à surperformer ou c'est quoi les grandes leçons que tu en tires qui peuvent être adaptées à quasi n'importe qui ?

  • Speaker #1

    Alors, ta question, elle est riche. Très, très riche. J'ai envie de la reprendre dans le sens. Donc, toi, tu parles des gains marginaux. Juste pour revenir d'abord sur la partie visible, un préparateur mental est au service de quelqu'un. Donc, ce n'est pas beaucoup médiatisé. Enfin, ça commence à l'être grâce à Léon Marchand, grâce aux gens que Thomas a accompagné, Thomas Samut, un de mes partenaires. Donc, en fait, nous, on existe à travers les autres. Donc, un préparateur mental qui se met en avant, c'est un peu compliqué parce qu'il n'y a que les autres qui peuvent parler de nos résultats. On ne peut pas les défendre. Donc, ça a très souvent et pendant très longtemps été un métier de l'ombre. Moi, ça me convient. Ça fait plus de 20 ans, donc 15 ans que j'accompagne au niveau, 20 ans que je fais ce métier, je n'avais pas de site Internet, je n'avais pas de plaquettes, c'était que de bouche à oreille et ça me convenait. Depuis le Covid, il y a eu un point d'inflexion où la demande est devenue exponentielle et où le besoin de partager est important. C'est pour ça qu'on a développé des formations, des outils digitaux. Pour reprendre maintenant ta question des points, la première chose, c'est de rappeler qu'on est un système physiologique. Quand ton téléphone est vidé, la première chose que tu fais, tu le recharges. À quel moment on fait ça pour le cerveau ? Dans le monde du sport, il y a des outils de mesure. J'ai développé une application qui utilise la variabilité cardiaque, c'est une mesure de la fréquence cardiaque pour savoir quel est mon niveau d'énergie nerveuse. Le matin, qu'est-ce que je vaux ? Dans le monde du sport, quand on ne vaut rien, on adopte de l'entraînement. Dans le monde de l'entreprise, on se lève, on est KO, on a quand même une réunion, on n'écoute pas ces besoins là Pour avoir accompagné des managers qui ont du jet lag, à chaque fois qu'ils arrivent et qu'ils n'ont pas préparé leur réunion, d'un point de vue bêtement énergétique, je te donne un exemple, si tu ne dors pas, tu manges mal, les parents qui ont des enfants en bas âge, ils savent très bien, tu te laisses à la tête dans le lavabo, tu ne vas pas être performant, ça n'est pas possible. Ton cerveau, c'est un motif physiologique. Un athlète de type tireur olympique sous stress, il va perdre 70% de son champ attentionnel. Les biathlètes qui font leur système cardiaque, Tu sais, ils courent, ils courent et ils vont tirer. S'ils n'ont pas de la caisse cardiaque, ils ne pourront pas pouvoir, à travers le frein vagal, baisser leur fréquence cardiaque et reprendre leur champ intentionnel. Donc la première base, c'est la physiologie.

  • Speaker #0

    de mon engagement. Moi, j'ai beaucoup de respect pour les hommes politiques, pour les grands dirigeants, qu'on les aime ou qu'on ne les aime pas. C'est que, nerveusement et physiologiquement, je demande à n'importe qui de passer une semaine avec le directeur d'Amazon, le président de la République, pour un peu de temps, une semaine de leur agenda, juste d'un point de vue volume. Une fois que ça, c'est fait, c'est de connaître, comme tu parles de points d'inflexion, quelles sont les choses et les typologies d'attention où je capture le plus d'informations. C'est comment je fonctionne. Essaie de se donner un maximum de chance pour être dans des challenges qui sont proches de notre nature. Souvent, le problème, imagine, je suis de niveau régional et je me mets un objectif international. Un athlète, il te dira, mais je n'ai pas les chronos. En France, tu es un très bon vendeur pour te féliciter, hop, on te met manager. Le management, c'est une compétence, ce n'est pas une valorisation. Donc ça, ça fait partie des problèmes, donc l'énergie basique, la physiologie. Se connaître, mettre en place ses objectifs et ensuite différencier but, objectif et intention. Souvent les gens, je vois un petit peu la nouvelle génération, je vais être sur YouTube pour gagner de l'argent, pour être heureux. Travailler, être heureux, ce n'est pas un bon système. Travailler, c'est travailler. Être heureux, c'est être heureux. Ça ne veut pas dire, ça ne peut pas être associé. Mais l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Tu peux avoir de l'argent et être malheureux, pas avoir d'argent et être malheureux. c'est de définir Qu'est-ce que tu veux ? Tu veux être heureux ? Ok. Pour être heureux, c'est quoi tes buts ? Là, tu vas les décomposer. Et chaque but, tu vas les décomposer en objectifs formels, mesurables et quantifiables. Et souvent, dans les mindsets qu'on a nous, il y a des gens, quand tu leur poses la question, mais pourquoi tu veux reprendre cette boîte ? Pourquoi ce poste ? Pour avoir confiance en moi. Exemple d'un nageur, pourquoi tu veux cette médaille d'or ? Et là, ça bloque. parce que pour qu'on me reconnaisse, pour faire plaisir à papa c'est pas l'objectif d'une médaille Une médaille, c'est un objectif. Ce n'est pas un but, ce n'est pas une intention. Donc, pour répondre à ta question, les points particuliers, c'est un, d'abord s'occuper de la physiologie, mon organisme, dans le sens nerveux, mon mode de fonctionnement, pour l'adapter à mon contexte, et ensuite, but, intention, objectif. On parle beaucoup des objectifs. Je veux cartonner, je veux faire tant de likes. Pourquoi faire ? C'est quoi l'objectif ? Et souvent, derrière tout ça, ce sont des gens qui cherchent qui ils sont. Les gens qui ne savent pas qui ils sont, Ils vont se donner des milliards d'objectifs, ils vont se disperser. Dans des milliards, ils vont monter la Napurna, ils vont monter l'Everest. Ce n'est pas là-bas qu'ils sont, ils sont ici et maintenant. Donc si on commence par faire des choses simples, et tous les grands athlètes que j'ai pu rencontrer, les Camille Lacour, ils ont quelque chose, c'est qu'ils savent qui ils sont. Et ils n'attendent pas la réussite de l'objectif pour savoir qui ils sont. Ils sont qui ils sont, ils vont développer leur plein potentiel. La médaille, c'est une conséquence. C'est quand la médaille devient un objectif que ça devient un problème parce que ça met trop de pression. Si je rate la médaille, si je rate ma montée en bourre, si je rate mon truc, je détruis qui je suis. Non. Être et faire, c'est différent. Donc tout ça, c'est des blocs que nous, préparateurs mentaux, on fait avec différents outils. Donc moi, je passe par le corps, par des mesures physiologiques, comme des entraînements, et ensuite des stratégies spécifiques pour un peu se désengrammer de ses croyances. C'est pas parce que tu rates que t'es mauvais. Si c'est parce que tu rates, c'est parce que tu as essayé. Maintenant, c'est qu'est-ce que tu en fais ? Et tout le travail du préparateur mental, c'est de maintenir une énergie. Alors évidemment, on va essayer de limiter les échecs en mesurant bien les compétences, en adaptant bien le méthode d'entraînement à ton objectif et en essayant d'axer sur pourquoi faire. et l'identité de la personne. Je ne sais pas si ça répond à ta question, mais en tout cas, c'est comme ça que je segmente.

  • Speaker #1

    Ça répond à ma question et surtout, c'est hyper intéressant parce qu'il y a plein de concepts. Tu parles de être FR, mais finalement, tu mets en évidence le fait qu'il faut être avant d'avoir. Tu parles, et j'en ai souri quand tu l'as évoqué, le niveau de nervosité constant et la charge mentale constante que peut avoir le dirigeant selon certains contextes, etc. et le fait que on a tu l'évoquais en intro, je l'ai évoqué, puis tu en as reparlé, mouvement juste, posture juste, et donc décision juste, alors que si ces éléments en amont ne sont pas bons, on ne peut pas forcément avoir la décision juste. Et ça me permet de rebondir sur une autre question, c'est, imaginons, on est en situation de stress ou de surcharge, justement, comment rapidement revenir à une posture ou à un mouvement juste, qui te permettra d'avoir une décision... juste ou en tout cas plus juste ou d'éviter une erreur ?

  • Speaker #0

    Déjà, pour que ce soit fait de manière rapide, il faut que tu te sois préparé à ça. Un athlète, c'est quelqu'un qui réagit rapidement parce qu'il s'est préparé à ça. Un Johann Zarco, c'est basique. Quand on parle du stress, on va prendre un lundi matin d'un dirigeant. Il ouvre son mail, il a 300 mails. Le cerveau n'est pas fait pour ça. Depuis le Covid, je parle du Covid parce qu'il y a un changement au niveau des réunions. D'accord ? Les réunions en Zoom, il y a des dirigeants, ils ne maîtrisent même plus leur agenda. Il y a une saturation cognitive. Pourquoi certains y arrivent ? Parce qu'ils ont un mindset et une préparation mentale. Ils ont juste des muscles nerveux plus gros. Ils ont entraîné ça. Ils savent couper. Je te donne un exemple. Je me lève le matin, je prends les embouteillages à Paris. J'arrive. Je me prends 400 mails, je passe d'une réunion, mes agendas, je finis. Je me reprends une heure et demie de bouchon. Je me mets sur mon téléphone, je me couche il y a une heure. Dans quel état tu veux te lever le matin ? Ce n'est pas possible. Un dirigeant, c'est un athlète. Pour qu'il réussisse, il faut qu'il se prépare. Comment se met en place une décision ? Si on ne comprend pas le processus de la décision, on peut apprendre. Là, je le vois bien sur Internet. Devenir millionnaire avec les 10 méthodes, c'est très bien. Il y a pareil dans le sport, il y a des recettes. Prenez trois doliprane et ça passera. Tu prends Léon Marchand, les heures de préparation qu'il y a dans un bassin, les heures d'abnégation, le mental, ça s'entraîne. Ça s'entraîne, il y a des choses toutes bêtes. La cohérence cardiaque, la méditation. Nous, notre travail de préparateur mentaux, c'est de trouver les exercices qui sont les plus adaptés à ton besoin. Il y a des gens, ils ont besoin de se relâcher, d'autres non. On a des outils de mesure, la variabilité cardiaque. On a ensuite des stratégies. Qu'est-ce que tu veux obtenir ? Typiquement, quand tu es un manager et que tu es en phase de licenciement, ce n'est pas pareil que quand tu es un start-upper en levée de fonds. On étudie le contexte. Est-ce que tu as besoin d'être endurant ? Est-ce que tu as besoin d'être puissant ? Est-ce que tu as besoin d'être adaptable ? Ensuite, on va essayer de trouver les gains marginaux. Qu'est-ce qu'on peut aller grappiller un peu plus ? Ensuite, on va aussi travailler sur l'individu. Pourquoi tu fais ça ? Tout ça, c'est une façon de découper comme un plan d'entraînement. Et maintenant, ça est redevenu à la mode. Quand tu vois la complexité d'un plan d'entraînement, tu vas travailler muscle par muscle dans un projet, tu vas augmenter la puissance. Pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas pour le mental ? C'est pareil. C'est exactement la même chose. C'est un plan d'entraînement.

  • Speaker #1

    Et c'est une superbe question. Pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas pour le mental ? Est-ce que selon toi, toi qui es un professionnel, entre autres, du mental, est-ce que c'est parce que, vu que c'est invisible, moins tangible, les gens y accordent moins d'importance ? Est-ce que c'est parce que... tu évoquais par exemple la France mais finalement c'est la francophonie tu vois peut-être que c'est un signe de faiblesse moi je le vois quand tu dis je suis suivi par un psy ou j'ai un coach parfois certains pensent que c'est presque un signe de faiblesse et ce qui est donc une question de mentalité est-ce qu'il y a autre chose qui fait que ce n'est pas suffisamment démocratisé malgré l'importance capitale que ça peut avoir et l'impact positif que ça peut avoir sur un individu qui soit entrepreneur ou pas d'ailleurs

  • Speaker #0

    Bon, alors je pense qu'on pourrait revenir à des visions judéo-chrétiennes. Le corps est un peu plus existentiel. Par contre, on est ce qu'on pense. On est persuadé qu'on est nos pensées. Donc déjà, c'est une identification. D'accord ? Donc déjà, si j'attaque mes pensées, c'est moi dans mon égo que j'attaque. On a mis des années à construire un semblant de confiance. Donc d'envisager que ce système, il est faux, c'est compliqué. Maintenant, croire. Pendant des années, on a cru que ceux qui avaient des préparatifs mentaux étaient faibles. Je n'ai pas l'impression que Teddy Riner, qui est accompagné, transpire la faiblesse. Moi, j'ai la chance d'accompagner des combattants du MMA, un combattant suisse, Volkan, qui est incroyable. C'est juste des gens qui vont dire, OK, on a fait le physique, on a fait la technique, on a fait la tactique, il ne nous reste qu'un élément. Il y a un moment donné où, quand on est tous très haut niveau, il faut atteindre les gains marginaux. Pourquoi c'est difficile ? Parce que, comme tu dis, ce n'est pas mesurable. Maintenant, il existe des outils de mesure. Donc moi j'ai des testings posturaux, j'ai des mesures cardiaques. Et ensuite, ce n'est pas rigolo. Ce n'est pas rigolo d'aller faire une diète. Ce n'est pas rigolo d'arrêter de fumer, d'arrêter de boire, d'aller faire du sport sous la pluie. Ce n'est pas rigolo. Maintenant, qu'est-ce qu'on veut faire ? Il faut avoir aussi un peu le courage de ses ambitions. C'est que le mental, c'est lui qui fabrique le problème. Je te donne un exemple. Un manager qui arrive catastrophé. J'ai raté ma vie, j'ai raté mon management. Moi, la réponse est est-ce que tu arrives à dormir ? Il m'a dit oui. Je lui dis « si tu avais un tigre dans ta chambre, tu ne dormirais pas parce que tu as un vrai danger. » À partir du moment où tu t'endors, ton mental est s'éteint, tu n'as plus de problème. Le matin, tu te réveilles, ton mental est allumé, tu as un problème. Ça montre bien que c'est le mental qui a créé le problème. S'attaquer à la source du problème, de dire « comment cette boîte noire, elle fonctionne ? Comment ça marche ? » Qu'est-ce qui fait que je réussis ma vie professionnelle ? je suis un grand monsieur, et puis d'un coup, on me dit, merci, c'est l'heure de la retraite. Et là... Le manager se retourne et il n'a plus aucun sens parce que c'était identifié. Tout ça, c'est des systèmes qu'il faut prévoir. On a beaucoup ça avec les athlètes. C'est quoi l'après-carrière ? L'après-carrière, c'est 25-30 ans. Donc, ce qu'ils ont de fort, les athlètes, c'est qu'ils vivent en condensé ce que vivent les dirigeants. Donc, tout ça, c'est parce que c'est une problématique d'apprentissage. Si on apprenait aux enfants, dès l'école, à s'aimer comme ils sont, avoir confiance dans leur potentiel, savoir gérer leur stress, peu importe les résultats. Moi, j'ai la chance d'avoir une fille. J'ai la chance parce que c'est elle mon meilleur coach. à l'école, il m'avait dit en primaire Elle pourra jamais apprendre à écrire et à lire en CP. Je savais à travers sa motricité qu'il fallait qu'elle soit en mouvement. Elle a appris à lire sur un trampoline. La dernière fois, elle m'a ramené une mauvaise note. Elle m'a dit « Papa, j'ai eu une mauvaise note, mais je ferai mieux la prochaine fois. » Vendue ! Elle est maligne, elle a évité de se faire disputer. Mais elle a tout compris. En France, on punit l'échec. L'échec, la chance de l'échec, c'est que ce sont des gens qui ont essayé. vivez moi je suis vraiment pour échouer mais avec panache ça c'est vraiment ma devise c'est ce que j'enseigne à mes étudiants c'est échouer avec panache échouer avec grandeur vous aurez la chance au moins d'expérimenter quelque chose alors évidemment dans le respect de l'individu mais échouer grand aux Etats-Unis tu ne montes pas une société si t'as pas au moins fait trois faillites en France dans notre système on n'apprend pas l'échec mais quelle chance on a la chance dans un pays où à la différence des Etats-Unis, on ne risque pas grand-chose. On a la chance d'avoir un système social, même les chaises d'entreprise. On peut s'effondrer, mais c'est rare qu'on mette quelqu'un à la porte, même dans les entreprises, un salarié, avant qu'il se fasse licencier, c'est compliqué. On a la chance d'avoir un pays où on nous soutient. Et on a encore plus peur que les autres. Donc peut-être que c'est parce que c'est un peu comme ces parents, si tu veux, un peu trop protecteurs, qui finalement font que les enfants ont peur d'échouer. On dit là, fais attention, tu vas... Non, mais c'est bon, on est là, tu ne risques rien. Peut-être parce qu'on ne risque rien, on ne prend pas. Moi, j'ai eu la chance d'être éduqué de manière un peu différente. Et j'ai été d'une médiocrité incroyable. J'ai monté quatre sociétés, je me suis effondré. Mais j'en ai récréé une cinquième et une sixième. Et tous les gens que j'ai rencontrés, quand on discute avec les gens qui ont de la vraie valeur, ils ne vont pas te renvoyer leur réussite, ils vont te parler de leurs échecs. et c'est souvent là qu'ils ont appris le plus. Donc c'est échouer. et apprenez de vos échecs.

  • Speaker #1

    Super intéressant et j'ai deux questions pour toi encore. On parle depuis plus d'une demi-heure, 40 minutes de différents sujets liés à comment exploiter son plein potentiel, comment identifier ses forces et les amplifier, etc. Mais j'ai aussi le sentiment que toute cette méthodologie, toute cette compréhension, toute cette maîtrise, elle permet parfois de prévenir, par exemple, un burn-out ou par exemple, à un moment donné, où le stress va être à un tel niveau qu'on va craquer. Comment on fait concrètement pour savoir si on est en désalignement, corps, posture, rythme ? Et c'est quoi les signaux faibles à capter pour pouvoir agir avant que ce soit trop tard ? Finalement, on dit souvent, il vaut mieux prévenir que guérir. Comment on va faire pour prévenir grâce à ces enseignements, ces méthodologies pour un entrepreneur qui peut-être nous écoute, qui peut-être est à bout ? On est dans une conjoncture qui est... compliqué et je ne pense pas que ça va aller en s'améliorant. Donc, soit tu as les bonnes stratégies, soit tu dois te donner les moyens, soit tu dois te dépasser ou les trois d'un coup. Donc, dans tous les cas, on est mené à rouer des preuves. Comment on fait pour gérer tout ça et comment on peut prévenir plutôt que guérir ?

  • Speaker #0

    Alors nous, évidemment, en tant que préparateur mentaux, on a des outils d'expertise. Donc, comme je te dis, moi, j'ai des outils de mesure qui me permettent d'anticiper. Alors, je vais donner un chiffre, mais un burn-out trois mois avant ou un surentraînement parce que la fréquence cadavre va se modifier. Je vais vous donner des tips. Mesurer votre fréquence cardiaque le matin au réveil. Si le matin au réveil, elle commence à augmenter, ça veut dire que vous ne récupérez pas. Première chose. Ensuite, le niveau d'irritabilité. Si je commence à être irritable, ça veut dire que je ne suis pas en contrôle de mes émotions. Ensuite, le champ attentionnel. Je commence à faire des fautes bêtes, à me taper, à faire des petits détails. Ça veut dire que je ne suis plus à l'agent clou d'endamme, je ne suis plus aware. Je ne capte plus les informations. Ensuite, il va y avoir le sommeil. difficulté à s'endormir ou difficulté à se réveiller. Ça, c'est des marqueurs physiologiques, basiques. C'est que quand on commence à en arriver à des modifications corporelles, c'est qu'on a déjà passé le seuil. Après, sur tout ce qui va être cognitif, on va avoir une difficulté à prendre une décision, de l'incompréhension, du brouhaha. Donc ça, c'est tous les signes externes. Au niveau de la posture, on va commencer à être incohérent. Un sportif va commencer à faire des petites erreurs techniques. On le voit au tennis, quand il commence à être fatigué, c'est là où les fautes arrivent, c'est là où on voit la différence entre quelqu'un qui a la caisse et quelqu'un qui ne l'a pas. Le cardio ou l'énergie. C'est pareil. Quand on commence à vouloir remplir et on perd le sens, on oublie pourquoi on l'a fait. L'un des facteurs les plus visibles, c'est la baisse de motivation. Et c'est d'ailleurs une erreur. C'est que souvent, moi, on me contacte en disant « je veux que vous travaillez sur la motivation de mes équipes » . La motivation, c'est la partie visible de l'iceberg. Avant, il y a « est-ce qu'ils sont en sécurité ? » « Est-ce qu'ils sont en sécurité ? » Est-ce qu'ils ont confiance dans le projet ? Ensuite, on va travailler la motivation. Mais en premier, c'est est-ce qu'ils sont en sécurité ? C'est-à-dire, est-ce que leur physiologie est respectée ? Est-ce qu'ils sont fatigués ? Est-ce qu'ils sont à base ? Est-ce qu'ils sont en sécurité les uns avec les autres ? Voilà, ensuite, on va monter comme ça. Donc, tous ces petits éléments, c'est des signaux faibles. Donc, comme je te dis, moi, quand je fais un accompagnement, j'ai mes mesures. Donc, j'accompagne sur mon téléphone, je reçois les mesures de mes athlètes d'entreprise et on a des courbes. et généralement ce qu'on fait c'est qu'on fait un plan d'entraînement donc là petit tips je vais peut-être perdre des clients mais tant pis vous serez autonome faites vous un plan comme des compétitions avec un tableau à psy c'est ordonné, où vous mettez vos challenges. Si dans votre challenge, il n'y a pas des temps de respiration, de récupération, des temps de victoire, déjà ça pose un problème. Et ensuite, vous faites une petite météo interne. Tous les matins, vous vous notez comment vous vous sentez. Généralement, au bout de trois jours, on a oublié. Donc si vous le faites régulièrement, vous allez avoir des courbes, des tendances. Et vous superposez les deux courbes. Si vous voyez que votre courbe commence à baisser et que dans 10-15 jours, vous avez un élément important, C'est qu'il y a quelque chose qui ne colle pas dans votre système. Ça sert à ça d'être accompagné. C'est d'avoir quelqu'un d'objectif qui vous permet d'avoir une lecture autre que la vôtre. L'athlète, il doit produire, il doit déléguer. Comme un chef d'entreprise, il ne peut pas faire la comptabilité, le marketing, il va déléguer. Le préparateur mental, c'est un outil complémentaire de l'athlète d'entreprise et qui va lui déléguer toute l'organisation de la libération de son potentiel. Des marqueurs, des mesures. Mais on est dans un monde qui s'accélère. où le challenge n'a jamais été aussi haut. où la complexité et l'incertitude des décisions augmentent. Il y a des guerres, il y a des changements géopolitiques. Si vous n'êtes pas prêt physiologiquement, physiologiquement, nerveusement, mentalement, émotionnellement, vous avez beau avoir les meilleurs diplômes du monde, vous ne passerez pas. Qu'est-ce qui fait la différence ? Dans un bassin, les gamins, quand ils démarrent, on leur apprend tous la même technique de natation. Qu'est-ce qui fait qu'il y en a qui passent ? D'abord, il y a une physiologie qui est différente. et dans tous les gens qui arrivent en équipe de France. Qu'est-ce qui fait qu'il y en a qui sont sélectionnés ? Donc tu vois, j'ai la chance de travailler avec des athlètes comme Mélanie Hennig, 16 participations aux championnats de France, 14 victoires. Elle arrive à la trentaine, elle se prépare déjà pour 2028. Donc là, c'est un projet qu'on a ensemble. Il faut avoir un mindset un peu solide pour sortir d'un truc et de recommencer. C'est tout ça qu'il faut se dire, c'est que quand on est en entreprise, on est un athlète. Il faut se préparer, il faut s'entraîner. Il ne faut pas juste répondre aux sollicitations de manière réactive. Il faut se poser, prendre de la hauteur, comprendre les process et partir du principe que si je recharge mon téléphone, si je mets à jour mon PC, il faut que je fasse pareil avec mon état mental.

  • Speaker #1

    Très clair. Merci Guillaume. Pour tous ces éléments, on aurait pu parler pendant des heures sur ces sujets qui sont hyper intéressants, passionnants et surtout hyper importants. Avant qu'on se quitte, j'ai une dernière question à te poser, comme je pose à chacun de nos invités du Déclic, mais avant ça, pour celles et ceux qui nous ont écoutés, si vous avez eu autant de plaisir à nous écouter que je n'en ai eu, à animer cet épisode. Faites-le nous savoir comme à chaque fois. Mettez 5 étoiles sur votre plateforme de streaming préférée. Partagez cet épisode autour de vous pour ceux qui ont besoin de l'écouter et puis interagissez sur le post LinkedIn qu'on aura fait spécifiquement pour cet épisode. Guillaume, on mettra d'ailleurs ton lien LinkedIn ou un lien spécifique de ton site ou autre directement en description de l'épisode comme on fait à chaque fois si vous voulez aller plus loin par rapport à ton expertise et ce que tu fais au quotidien avec tous ces athlètes et les athlètes de l'entreprise comme tu l'as évoqué Guillaume, merci. Et puis, j'ai une toute dernière question pour toi. Est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence dans ta vie ? Tu en as partagé un tout à l'heure en début d'épisode, mais j'aimerais que tu nous en partages un que tu n'as pas partagé dans cet épisode, que peut-être tu n'as partagé nulle part ailleurs. Ça peut être une simple phrase, une anecdote, une situation, quelque chose de positif, moins positif, peu importe, mais tu as carte blanche pour le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Écoutez, on va se dévoiler. J'ai monté ma première société, j'avais 21 ans. et j'ai fait un burn-out à 25. Sportif, athlète, dirigeant, famille aimante. Tout allait bien. J'avais une condition physique incroyable. Je faisais de la boxe-taille. J'étais jeune, j'étais ambitieux. Tout fonctionnait. Le mental a lâché. Je suis allé voir un médecin qui m'a donné des médicaments. J'ai eu la chance de croiser un préparateur mental, un sophrologue. Je me suis rendu compte qu'avec des outils simples, on pouvait se réapproprier sa vie. Et depuis, en fait, ce que j'ai vécu, ce que j'essaye humblement à mon petit niveau, c'est de partager au vôtre. Donc, faites-vous confiance. Aimez-vous suffisamment, ne lâchez rien et n'ayez pas peur de demander d'aide.

  • Speaker #1

    Merci Guillaume.

Description

Et si le corps était votre meilleur allié pour décider, performer… et ne pas exploser ?


Dans cet épisode, je reçois Guillaume, entraîneur mental de haut niveau, qui accompagne aussi bien des athlètes olympiques que des CEO surmenés. Son approche est radicale : le corps sait avant le cerveau, encore faut-il savoir l’écouter.


Créateur du modèle Unity, Guillaume nous révèle pourquoi la posture est la première décision, comment nos blocages corporels cachent nos blocages mentaux, et pourquoi l’intelligence corporelle est LA clé oubliée de la performance durable.


- Pourquoi vos décisions sont biaisées si vous êtes mal posturé

- Ce que les sportifs d’élite font… que les dirigeants ne font jamais

- Les signaux corporels qui précèdent un burnout ou une erreur stratégique

- Comment retrouver clarté et énergie sans changer d’emploi du temps

- Pourquoi la répétition d’un mauvais geste crée une spirale d’échec

- Et comment réaligner votre corps, votre mental et votre intention


Un épisode pour tous ceux qui veulent performer sans se détruire, décider avec lucidité et agir avec justesse en entreprise comme dans la vie.


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Transcription

  • Speaker #0

    Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Aléganri, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Guillaume Rivas. Guillaume, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Très bien, je te remercie, ravi d'être là.

  • Speaker #0

    Écoute, avec grand plaisir, merci d'être là. J'ai plein de questions à te poser, mais avant ça, je vais te présenter comme à chaque fois. Tu es entraîneur mental, spécialiste dans la performance individuelle et collective dans le sport de haut niveau comme dans les organisations complexes. Depuis plus de 15 ans, tu accompagnes les athlètes, dirigeants, managers et équipes dans l'optimisation de leur potentiel par une approche inédite mêlant préparation mentale, neurosciences et intelligence corporelle. Tu es le concepteur du modèle Unity, une méthode qui s'appuie sur l'analyse des préférences posturales et motrices pour améliorer la prise de décision, la gestion du stress et la performance durable. Tu as fondé Unity Conseil où tu proposes des séminaires immersifs, du coaching de leader, des formations certifiantes pour replacer le corps au cœur des stratégies de réussite. Ton approche repose sur une conviction forte, le corps ne ment pas et toute performance commence par le mouvement juste, la posture juste et la décision juste, ta spécialité. relever le fonctionnement naturel de chacun à travers le corps et remettre l'humain en mouvement mentalement, émotionnellement et physiquement pour l'aider à décider, agir et performer avec clarté. Donc dans cet épisode, on veut comprendre comment tu as fait de cette approche aussi singulière un vrai levier de transformation pour les leaders, les équipes et les entreprises et pourquoi reconnecter à son corps, c'est souvent le plus grand déclic pour performer. Bienvenue dans le déclic Guillaume, j'ai plein de questions à te poser mais avant ça, d'où vient cette idée que le corps... est le meilleur indicateur de performance ?

  • Speaker #1

    Alors c'est une très longue histoire. Mon parcours a commencé d'abord à titre personnel par la pratique du sport et des arts martiaux. Et en 2001, j'ai créé une salle de gym qui était à destination des dirigeants et des athlètes blessés. Et l'idée, c'était de les remobiliser par le corps pour leur faire retrouver confiance et activité. Et je me suis très vite rendu compte que l'un des facteurs limitants de tout ça, c'était le mental. Donc, aux alentours de 2005, donc tu vois, ça remonte, j'ai commencé à me former hypnose, sophrologie. Et j'ai croisé un grand préparateur mental historique, Christian Target, qui m'a initié à la préparation mentale. Et donc, dès ce moment-là, je me suis lancé dans cette belle aventure. Et j'ai commencé à faire différentes rencontres que j'imagine je te présenterai au long de mon parcours. C'était vraiment le pont entre le physique fait la performance, le mental fait la différence. Voilà, et de cette petite déclic...

  • Speaker #0

    venant des arts martiaux j'avais déjà éprouvé et j'ai pu donc les trouver tout au long de ces expériences pour pouvoir essayer de créer ma propre unicité ma propre approche le physique fait la performance et le mental fait la différence ça je vais m'en souvenir et c'est vraiment important et je pense que c'est un peu pareil dans l'entreprenariat tu parles d'arts martiaux en l'occurrence mais dans l'entreprenariat c'est pareil on a tous plus ou moins les mêmes chances lorsqu'on se lance lorsqu'on démarre mais c'est aussi comment on va utiliser mobiliser les ressources dont on dispose et comment on va faire face aux enjeux qui nous font face, qu'on va pouvoir performer réellement. Il y a aussi un autre point, c'est que c'est une des premières fois que j'entends parler d'intelligence corporelle. Qu'est-ce que tu entends par là et pourquoi est-ce qu'elle est aussi sous-exploitée dans l'entreprise ou en tant qu'entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Écoute, on est dans un monde très cérébralisé, très technologique, très orienté vers l'identification des pensées avec l'identité. On oublie que le cerveau, c'est avant tout un organe. qui appartient au corps. Donc, j'ai rencontré pareil dans mon parcours. J'ai eu la chance de rencontrer des mentors. Il y a quelqu'un qui m'a vraiment créé un déclic. C'est Ralph Hippolyte, celui qui a inventé l'approche des préférences motrices. C'était l'un des premiers à faire un lien entre pensée et mouvement. Donc, c'est une méthode qui est issue, qu'il avait exploité pendant plus d'une trentaine d'années. C'était de se rendre compte qu'on ne pense pas parce qu'on bouge, on bouge parce qu'on pense. De cette approche, il a développé un système de... de testing et très rapidement il l'a mené en place à l'INSEP dans différents organismes et j'ai eu la chance de le rencontrer au moment donné où moi je commençais à travailler dans des grandes organisations. Donc il m'a initié à cette approche j'ai pu l'enseigner avec lui à Suisse Olympique et pour répondre à ta question j'ai l'impression que le système scolaire fait pour qu'il y ait un filtre autour des connaissances mais pas du savoir c'est-à-dire que le savoir il est vraiment à l'expérience c'est ce que je vis ce que je ressens La connaissance, c'est du réchauffé. C'est ce que les années avant, les personnes ont découvert et qu'on nous réapprend. Tout ce qu'on apprend, c'est du passé. qu'on nous resserre et qu'on retransforme. Par contre, le vivant, le vivantiel, le quotidien, c'est de l'incarner. C'est ce qu'on vit aujourd'hui. Et dans le monde des entreprises, en tout cas, j'ai eu la chance de rencontrer à la fois des grands athlètes et des grands dirigeants. Ce sont ceux qui sont capables d'incarner leur parole, d'incarner leur projet et d'incarner leurs actions à travers des mouvements concrets, complexes et qu'ils mettent en place immédiatement. En tout cas, c'est comme ça que moi, je vois la performance et je vois l'action.

  • Speaker #0

    Quand tu me parles d'incarnation, de concret, de… Tous ces éléments, je suis obligé de penser au mot leadership. Finalement, moi, c'est comme ça que je le perçois. Il vit ce qu'il est en train d'évoquer, de dire, de partager. Donc finalement, ce que tu partages au travers de l'intelligence corporelle et de tous les éléments permet à n'importe quel individu, s'il maîtrise ses bases ou ses éléments, ses fondations, d'amplifier sa capacité à transmettre du leadership et à incarner et véhiculer son message.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est pour ça qu'on parle de posture managériale ou de posture de leader. Il y a bien le mot posture. En posture, il y a quelque chose d'organique. C'est un peu comme un instrument de musique. Il faut qu'il soit accordé, que ce soit un chanteur, que ce soit un acteur, que ce soit un dirigeant, pour qu'il puisse émettre un son qui vibre, avoir une parole qui porte. Il faut qu'il y ait quelque chose de l'ordre du charisme. Et le charisme, ça ne s'apprend pas, ça se vit. Donc, il y en a qui ont la chance de naître avec quelque chose de… Et puis il y en a qui vont devoir le travailler à travers quelque chose de beaucoup plus corporel. Le corporel, c'est est-ce que j'arrive à incarner ce que je suis corporellement ? Donc c'est pour ça qu'il existe ce qu'on appelle les préférences motrices. C'est un peu comme main droite et main gauche, mais ça va être un œil, une épaule. On a tous un programme moteur, quelque chose de l'ordre de notre ADN qui fait qu'on va s'exprimer dans le monde. Généralement, on va apprendre des méthodes de leadership, on va apprendre des méthodes de management. Et pourtant, tous les gens qui sortent de ces grandes écoles, ceux qui réussissent, ils vont ajouter une patte personnelle. Ils vont dire, ça, ça marche ou ça, ça ne marche pas. Ça n'a rien à voir. C'est, est-ce que ça me correspond ou est-ce que ça me correspond moins ? Et donc, on va essayer, à travers ces expériences, de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas pour soi. Le seul petit problème, c'est que ce qui marche pour soi ne marche pas toujours pour l'autre. Et à travers cette lecture corporelle, l'idée, c'est de savoir qu'est-ce qui va me permettre à moi, leader, manager, athlète, chanteur, d'exprimer mon plein potentiel dans un contexte Et qu'est-ce qui va faire que moi, leader, j'ai pouvoir ? transmettre une information à quelqu'un qui a donc un programme mental différent va pouvoir le comprendre et l'incarner. Pour ça, il faut savoir qui on est, il faut pouvoir le positionner pour exister, mais il faut aussi légèrement son distancer pour laisser la place à l'autre. Si je parle une langue étrangère, si je parle italien et que tu parles allemand, j'aurais beau parler plus fort en italien, ça sert à rien, tu ne comprendras pas. Le bon leader, c'est celui qui arrive à assumer qui il est, c'est à dire qu'à chaque fois qu'on va l'attaquer pour qu'il change, il va tenir ses positions. de manière solide, n'est pas de manière rigide. Un peu comme le bambou, c'est-à-dire qu'il va se plier mais il ne bougera pas. Et c'est celui qui va laisser une place à l'autre. C'est ce qu'on appelle coacher l'intention par rapport à coacher l'action. Le bon manager, ce n'est pas celui qui va donner des consignes sur l'action à mener, c'est celui qui va donner le cap et la direction et qui va laisser à l'individu la possibilité de trouver son chemin pour accéder à l'excellence. C'est ce que je fais avec les athlètes, c'est ce que je fais avec les dirigeants. montrer aux entraîneurs ou aux managers quelle va être la direction. qu'elles puissent être expliquées à chacun, et trouver les systèmes les plus écologiques, individuels et collectifs, pour y passer. Je te donne un exemple. J'interviens très souvent dans des comex. Pour les plus connus, j'ai intervenu pour le groupe Métro, pour le groupe Lactalis. Et on se rendait compte qu'en fait, il y a des espèces de modes managériels. Des fois, ça marche, des fois, ça ne marche pas. Par contre, si on arrive à identifier la typologie d'un groupe, je te donne un exemple. Imagine que tu as un groupe que de droitiers, et que tu es un manager gaucher. Tu vas tous leur dire Pour exceller, il faut faire de la main gauche. Ça te semble normal ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Tu vas d'abord demander de quelle main vous écrivez. Oui. Ça, en management, on ne le fait jamais. En sport, on ne le fait jamais. Si tu prends le tir, si tu prends l'escrime, il y a des méthodes d'apprentissage où on va dire quel est le bon geste. En management, on va dire quelle est la bonne méthode. Maintenant, si on se positionne d'un point de vue humain. Quelles sont les compétences ? Quelles sont les capacités naturelles de l'individu ? Et quelle méthodologie va lui correspondre ? Voilà en tout cas ma façon de voir.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement. Et je reviens sur l'élément de base et clé que tu as partagé à l'issue de ma question, c'était la posture. Et tu dis à certains égards que la posture est la première décision. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que ça veut dire concrètement ? Parce que de ce que j'en comprends, moi, c'est finalement La posture que tu vas choisir d'avoir définit presque le résultat que tu auras en bout de chaîne et donc a une influence énorme à définir combien. sur l'issue qu'on veut chercher de la situation en question.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors en fait, ce n'est pas la posture que tu choisis, c'est la posture que tu es naturellement. Je te donne un exemple. Un dauphin, on peut lui demander de grimper aux arbres, il ne le fera jamais. Par contre, il va excéder dans la nage. C'est pareil pour l'être humain. L'enfant, quand il arrive au monde, il ne va pas apprendre à marcher. Il va se mettre debout, il va se positionner et il va explorer sa marche. Il y a des enfants qui marchent plutôt sur les talons, d'autres plutôt vers l'avant. C'est pareil pour les humains. Chaque humain a dans son ADN ce qu'on appelle un programme moteur, c'est-à-dire une tendance, un peu comme main droite et main gauche, mais beaucoup plus complexe, c'est-à-dire il a un système d'équilibration, il a un système de décision pour bouger. Comme je te le disais, il y a des enfants qui auront tendance à s'appuyer plutôt sur les talons et en cuisse, et ou plutôt vers l'avant. Ce système d'équilibration, c'est la première décision. si je décide de m'appuyer sur les talons ou si je décide de me projeter vers l'avant, au niveau de mes centres corticaux, ça ne va pas nécessiter la même capture d'informations et le même traitement. Un peu comme si j'étais un PC ou un Macintosh. On va pouvoir écrire un mail, mais les programmes ne seront pas les mêmes. Ces prototypes de programmes, pour l'enfant, ils vont se complexifier. Donc l'enfant va commencer à faire des gestes de plus en plus complexes. Et ensuite, il va commencer à avoir des pensées de plus en plus complexes. Et il va pouvoir ensuite parler et décider. Ça montre bien que l'enfant, quand il arrive au monde, il ne commence pas à parler et à bouger. De manière à montrer, d'abord, qu'il va faire des mouvements simples, qu'il va complexifier. Et plus il va complexifier ses gestes, plus son système nerveux va se complexifier et il va pouvoir faire de l'abstraction, de la pensée. Il va pouvoir dire le « moi, je » . Ces programmes, ils sont les mêmes pour l'adulte. L'idée, c'est de retrouver ces programmes. Bien sûr, à ces programmes vont apparaître les programmes appris, l'éducation, la culture, l'environnement. Donc moi, je n'interviens pas sur ces programmes. Ça, des coachs le font très bien, des consultants le font très bien. Moi, je vais trouver c'est quoi ton potentiel naturel. Bon, j'ai un peu triché, je t'ai vu bouger. Donc, j'ai vu comment tu fonctionnais. Donc, j'imagine pour toi, mettre du sens, comprendre, structurer, te projeter, c'est fondamental. D'accord ? Avec des pôles qui se déplacent, voilà. Ce n'est pas le cas pour moi. Moi, la priorité, et c'est pour ça que je te remercie que tu as mis cette vidéo, pour moi c'est créer du lien en premier pour que je puisse déployer ma pensée C'est pour ça que je t'ai demandé, merci de l'avoir accepté, de te mettre en vidéo pour que je puisse savoir est-ce que mes paroles font sens pour toi. Il existe comme ça un certain nombre de protocoles moteurs. Ce n'est pas de la magie, ce n'est pas issu de l'énergie éthique, c'est des vrais protocoles issus de neurosciences qu'on appelle la théorie du mouvement. Il y a de nombreux scientifiques, Alain Berthoz, enfin de nombreux qui travaillent là-dessus. Et ça a été modélisé par Alfie Paulit autour d'une méthode pour pouvoir les lire. Alors là, on parle de leadership. On parle de système de pensée. Mais t'imagines bien que quand j'ai accompagné au cercle d'un agent de Marseille, à l'OGC Nice des athlètes, je vais en premier lieu travailler sur le mouvement. Quand tu prends un Messi ou un Ronaldo, ils ne bougent pas pareil. Quand tu prends un Zidane, ils ne bougent pas pareil. Il y en a qui vont bouger en talons, d'autres en cuisses, d'autres en mollets. Donc, ça va optimiser leurs gestes. Une fois que tu as leurs gestes, tu sais aussi comment ils pensent. Pas ceux qui pensent, mais quel type d'informations ils ont besoin pour passer à l'action. C'est exactement ce que je fais avec les leaders. Je vais prendre par exemple leur équipe de comex. Plutôt que de remplir un questionnaire de type MBTI, DISC, qui est complémentaire de ce que je fais, je vais identifier quels sont leurs potentiels. En gros, est-ce qu'ils sont droitiers ou gauchers ? Et je vais avoir comme ça un mapping de l'équipe. Et je vais pouvoir proposer au leader, voilà qui tu es en face de toi, de manière incarnée, en termes de posture. Et je vais faire des propositions. Donc le leader, il va avoir sa conviction, qui il est, et il va pouvoir ensuite traduire sa pensée, sa vision. aux gens qui sont en face de lui. Donc, que ce soit d'un point de vue moteur entre l'entraîneur et l'athlète ou que ce soit d'un point de vue leader entre le dirigeant et son comité de direction, c'est la même chose. C'est qui est-ce que j'ai en face de moi ? Est-ce que j'ai un dauphin, un écureuil, un léopard ? Ce ne sont pas du tout les mêmes façons de fonctionner.

  • Speaker #0

    Et justement, je rebondis sur ces éléments parce que tu as dit tout à l'heure, ça permet d'identifier le potentiel naturel. Donc, ce n'est pas quelque chose qu'on peut travailler. Tu as dit... Par exemple, toi, tu bouges les épaules ou autre, donc tu as besoin de ça, ça, ça, ça. Est-ce que je pourrais me forcer, entre guillemets, pour vulgariser et que tout le monde puisse comprendre le propos, à être quelqu'un d'autre ? Parce que je me dirais, ok, donc si j'ai plutôt cette posture ou autre, je vais réussir à dégager peut-être plus de leadership, plus de charisme et donc atteindre mon objectif. Sous-entendu, est-ce que c'est quelque chose qu'une fois qu'on maîtrise, on peut chercher à amplifier certains traits ? deux façons à pouvoir avoir un meilleur impact et utiliser ces outils comme un élément qui va nous aider à atteindre notre objectif en tant qu'entrepreneur, en tant que dirigeant ou même en tant que sportif lorsque tu travailles avec des sportifs ou est-ce que c'est quelque chose plutôt qu'on doit... identifié comme étant acquis et de cette base, mettre en place une infrastructure, une architecture, un écosystème qui nous permet d'exploiter notre plein potentiel ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une très bonne question. Donc, théoriquement, tu as raison. Maintenant, on va se poser dans un autre concept. On va prendre le corps humain. D'accord ? Je vais te donner un exemple. On va dire, je parle beaucoup en métaphore. Ça, c'est mon côté à moi, de mon profil. C'est marrant. Donc, imagine, tu es droitier. D'accord ? On a 6 mois. pendant six mois, je vais te demander d'écrire dans la main gauche. Au bout des six mois, tu vas peut-être écrire correctement. Donc, tu as pu travailler tes points faibles, tu as pu les améliorer. Maintenant, ces mêmes six mois, on les met dans ta main droite. Qu'est-ce qui va se passer, d'après toi ?

  • Speaker #0

    Ça dépend de comment on va travailler, mais soit... Alors, c'est une super question. Tu vois, tu me poses une colle. Soit la courbe d'apprentissage va être beaucoup... Moi, selon moi, je dirais que la courbe d'apprentissage va être beaucoup moins faible sur la main droite parce qu'on a déjà un super niveau et que donc, on est déjà atteint le point d'inflexion de ma capacité à écrire correctement de la main droite par rapport à la main gauche.

  • Speaker #1

    Autre option, ta main droite va s'améliorer, on va pouvoir travailler de la calligraphie, on va pouvoir aller beaucoup plus loin à travers d'autres systèmes pédagogiques, comme on appelle ça l'apprentissage différentiel ou d'autres stratégies. Je vais te donner un autre exemple. Alors, je n'ai plus exactement le nom de l'étude, donc je ne veux pas la dénaturer. Mais je me souviens de cette étude dont j'avais entendu parler à l'époque. Ils avaient pris 10 handballeurs qui devaient travailler un tir de la main droite sur une cible de plus en plus petite. Et de la main gauche, ils pouvaient s'expérimenter, s'amuser, mais il n'y avait aucun objectif de la main droite. À la fin des trois semaines, ils avaient fait une petite étude mathématique. La main droite avait progressé de 40% et la main gauche avait progressé de 20%. Donc, en travaillant ta force... de manière beaucoup plus précise. Ils avaient fait ensuite la même chose avec la main gauche. D'accord ? En travaillant que la main gauche. La main gauche avait augmenté de 10% et la main droite avait réduit de 30%. Pourquoi ? Depuis que tu es enfant, tu vas créer ce qu'on appelle des préférences. Donc, des espèces d'autoroutes dans ton cerveau. C'est des connexions neuronales que tu fais depuis que tu apprends à marcher. J'imagine que tu ne t'es jamais posé la question est-ce que tu mets le plat du pied, le dos du pied ? tu avances, t'as l'épaule, ça se fait naturellement. Parce que dans ta tête, il y a une espèce d'autoroute où le flux nerveux va plus vite. Et t'as ensuite des petits canaux, des petites routes secondaires. Ces routes secondaires, pour pouvoir les développer, il faudrait que t'aies le même temps. Donc, à un moment donné, il y aura saturation. Donc, de mon point de vue, alors, c'est très valable sur le sport. Tu pourras poser les questions à des athlètes comme Florent Manodou ou quoi, qui ont à un moment dû faire des choix entre est-ce qu'ils font le 50 mètres, le 100 mètres ? d'autres athlètes quand ils ont dû changer leur technique. C'est où est-ce que je vais mettre mon énergie ? Dans l'optimisation de mes faiblesses ou dans l'optimisation de mes talents ? Ce n'est pas les mêmes stratégies. De mon sens, et c'est ce que je défends, je préfère que les gens travaillent complètement sur qui ils sont et s'appuient sur les autres, sur ce qu'ils ont en faiblesse. L'être humain est un être social. On ne peut pas être bon partout. Par contre, on peut être excellent dans ce qu'on fait. Autre exemple, Lionel Messi. si tu prends le volume de course qu'il fait, il court moins que les autres. Est-ce qu'il est moins performant ? Il a développé une autre tactique qui va être la prise d'information et la décision. Donc l'idée c'est qu'est-ce que tu sais faire naturellement ? Si naturellement tu sais faire ça et que je vais lui donner du potentiel, il y a de fortes chances que tu y arrives. C'est un petit peu ce qui se passe un petit peu problématiquement à l'école. À l'école, pour être bon, il faut avoir un certain chemin de pensée. On va partir du principe que quelqu'un qui a une intelligence émotionnelle Merci. que quelqu'un qui a une intelligence pratico-pratique, il serait moins intelligent parce qu'il ne sait pas arrêter tous les problèmes mathématiques. C'est faux. Il y a des gens qui sont très bons en mathématiques, socialement, ils n'ont aucune capacité à créer du lien. Donc l'idée, c'est de savoir comment tu es constitué. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas du déterminisme. Je ne dis pas qu'on ne peut pas faire d'autres choses. C'est juste qu'on peut tous tout faire, mais pas de la même manière. Donc, dans la lecture des profils, on va dire très simplement cerveau droit, cerveau gauche. Tu peux avoir des hommes politiques, tu peux avoir des artistes qui ont le même profil, la même façon de fonctionner, mais qui vont choisir un chemin particulier. Par exemple, si tu prends, je vais te donner un exemple, dans ma lecture, Zinedine Zidane et Jimi Hendrix ont le même profil. Jamiroquai et Bob Marley ont un autre profil. Ça va tout être des musiciens incroyables. Donc ils ont réussi leur intention, leur objectif. mais ils n'ont pas soigé le même chemin. Donc, c'est comment tu accèdes à un objectif en partant de toi. Et c'est ce que je propose aux leaders, c'est de partir d'eux, pas partir d'une... d'une idée d'excellence qui n'existe pas, ça ne sert à rien de recopier les autres. Si on doit recopier les autres, ce sont des gens qui nous ressemblent, qui ont le même schéma de pensée. Quelqu'un qui est très affectif, ça ne sert à rien. Il ne pourra pas en faire le Louis Wall Street. Par contre, il peut réussir dans la finance à sa manière à lui. En tout cas, voilà, c'est ce que moi, je défends.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et justement, pour quelqu'un qui nous écoute là, est-ce que c'est quelque chose qu'on peut faire chez soi, soi-même, seul, ou est-ce qu'on doit être accompagné pour pouvoir identifier plus ou moins son profil ? Alors, c'est un vrai métier, c'est leur expertise que tu as développée ou en quelques minutes, là, en mettant la visio, tu arrives à faire plus ou moins un diagnostic ou autre. Mais est-ce qu'il y a des choses, des traits qu'on peut identifier pour pouvoir ensuite, en sachant qui l'on est, mieux se connaître, interpréter certains signaux forts et donc travailler sur ces forces plutôt que d'essayer en vain de travailler sur des faiblesses et ainsi s'entourer parce que ce qu'il a évoqué tout à l'heure c'est vrai que ça se prête parfaitement aux sportifs de haut niveau mais ça se prête parfaitement aux entrepreneurs c'est ce qu'on enseigne concentre-toi sur tes forces tes bons vents devant et ensuite tout le reste délègue-le ou d'autres exemples par exemple mais comment est-ce qu'on pourrait identifier si on peut le faire ses propres forces et comment les amplifier est-ce qu'il y a des choses spécifiques à mettre en place pour pouvoir le travailler la première chose ça va être la notion de plaisir

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'un effort qui va dans ton sens te fait plaisir. Un effort qui va dans un sens que tu ne maîtrises pas, il va générer une espèce de résistance. Main droite et main gauche, la première chose. Déjà, c'est le ressenti. C'est pour ça que je parle du corps. Le corps ne ment pas. Quand c'est douloureux, je n'ai pas dit difficile. Quand c'est douloureux, quand il y a un sentiment de frustration, tu peux essayer. Signe de la main droite et signe de la main gauche, tu vas voir déjà la différence. Ensuite, effectivement, il y a des techniques spécifiques. Donc nous, pour lire, on va dire les... capacités cognitives, on va s'appuyer sur l'observation du mouvement. La première observation, ça va être la posture. Est-ce que ta posture, elle est contre la gravité ou avec la gravité ? Est-ce que tu es plutôt étiré vers le haut ou tassé vers le bas ? Donc déjà, ça va nous donner, est-ce que tu t'organises plutôt en bassin ? Donc, est-ce que tu as plutôt besoin d'être stable ? Ou est-ce que tu as plutôt besoin d'être étiré vers le haut, organisé et en tension ? Ça va nous donner déjà un premier besoin. Un besoin plutôt d'être stable ou un petit peu de besoin d'équilibre. Une fois qu'on a ces quelques lectures, on peut dire aux gens d'observer comment ils marchent. Est-ce que quand ils marchent, ils ont l'impression de s'appuyer avec les cuisses, d'être très lourds en talons ou de rebondir ? Donc, ça va donner des pistes. Donc, je ne te cache pas qu'on me pose souvent cette question parce qu'évidemment, on est dans un monde où ça doit aller vite, où les gens veulent tout faire tout seul. Donc, ce n'est pas ma lecture, mais j'entends le besoin. Donc, je suis en train de travailler sur un parcours que les gens pourront faire tout seul pour qu'ils puissent avoir, allez, une première lecture. J'avais travaillé aussi sur une caméra 3D qui prenait les mouvements. Je ne te cache pas que l'être humain est tellement complexe que je suis encore en train de chercher, mais j'y travaille. Pour le moment, il y a un certain nombre de personnes qui sont formées en Europe. J'ai formé avec un de mes associés plus d'une centaine de podologues qui utilisent cette méthode dans la partie médicale. Donc, il existe des gens aujourd'hui pour pouvoir avoir accès assez rapidement à cette technologie et ensuite pouvoir découvrir son potentiel et l'exploiter.

  • Speaker #0

    Très clair. Un autre point aussi, j'ai envie de rebondir sur ça, tu as travaillé avec beaucoup de sportifs de très haut niveau, je vois souvent des points de similitude entre les sportifs de haut niveau et les entrepreneurs, on a d'ailleurs énormément de sportifs de haut niveau qui après leur carrière se reconvertissent dans l'entrepreneuriat et qui parfois on les accompagne avec entrepreneurs.com, on en a reçu plein sur le déclic également, toi qui les vois dans un cadre on va dire plus d'accompagnant extérieurs pour leur permettre d'amplifier leur performance et puis de révéler leur plein potentiel. Qu'est-ce qu'ils font que les autres ne font pas et où on pourrait en ressortir des enseignements intéressants pour les entrepreneurs qui nous écoutent ?

  • Speaker #1

    Alors juste, première chose déjà, c'est qu'on raconte souvent l'histoire des vainqueurs. Donc, on ne voit les athlètes que ceux qui sont médiatisés et qui réussissent. Il y a beaucoup d'athlètes qui ont fait un parcours sportif. qui n'ont pas excellé de manière visible et qui ont fait des réussites incroyables. Pour moi, la première chose, c'est la résilience. D'abord, très jeunes, ils ont été portés à l'autonomie. Prenons l'exemple d'un nageur, il va commencer vers 9-10 ans, il est très rapidement confronté à la compétition, il va donc très rapidement aussi être confronté à l'échec. Deux possibilités, soit il s'identifie à l'échec et il arrête très rapidement, ou alors l'échec lui sert d'apprentissage. Donc très rapidement, le sport, ça va être un laboratoire pour s'expérimenter en tant que personne. Autre chose, il accède très rapidement à une équipe, une équipe de soignants, un préparateur physique, un coach. Et c'est surtout que l'expérience, elle est directe. Ça marche, ça ne marche pas. Il y a un chrono, il y a une machine. En management ? En entreprise, c'est tellement multifactoriel, c'est beaucoup plus complexe. Un sportif, à un moment donné, il est dans son bassin, il a sa course, c'est lui le patron. Dans une entreprise, l'accès à la décision, il est complexe. Il y a autre chose, là je te parle des différences, on fera après un pont sur les ressemblances. C'est que l'athlète, il a une préparation, il a un temps d'évaluation, il a son défi, il va pouvoir le fêter. Il va pouvoir récupérer ou ajuster s'il perd. Le dirigeant, il n'a pas ça. Le dirigeant, c'est je me prépare, je réussis. Pendant que je réussis, je me prépare un autre. Donc, il y a tout ce mélange. Ce qu'ils ont de commun, c'est le mindset. Le mindset, c'est un, l'envie de réussir, l'envie de se préparer et si possible, ne pas s'identifier à la réussite ou à l'échec. Et ce qui les ressemble le plus pour moi, c'est le rapport à la peur. Je peux faire la différence, j'ai rien contre les salariés, je fais bien attention à ce que je veux dire. C'est qu'un dirigeant, un manager, c'est un mindset particulier, comme un athlète. L'athlète qui va faire les Jeux Olympiques, c'est lui en direct. S'il rate, il ne peut pas mettre la faute aux autres. Un dirigeant qui met son argent, qui met sa signature, c'est lui en direct. Des grands managers aussi, attention. Mais ce mindset fait qu'il y a un rapport à l'engagement qui est particulier. Pour moi, les dirigeants, les managers... sont des athlètes de la décision, sont des athlètes de l'attention. Donc, ils ont tous les deux la performance. La seule chose, c'est que souvent, les athlètes oublient un peu le mental et c'est pour ça qu'ils ont inventé les préparateurs mentaux et les dirigeants oublient un peu le corps. Et donc, moi, je fais le pont entre les deux.

  • Speaker #0

    Et justement, qu'est-ce qu'on peut en tirer comme enseignement en faisant ce pont ? la plupart des concepts que tu partages ici et c'est pour ça que je suis super content d'enregistrer cet épisode avec toi, c'est pas des choses dont on entend parler couramment je trouve que c'est pas suffisamment médiatisé, c'est pas suffisamment connu alors qu'à t'écouter et puis en voyant aussi les différentes personnes que t'as pu accompagner, les résultats et à quel point ça permet aussi d'aller chercher son plein potentiel, c'est hyper important et d'ailleurs c'est souvent ici et dans ces nuances, dans ses spécificités plutôt qu'on arrive à aller chercher l'excellence parce que la norme, elle ne nécessite pas forcément de surperformance et de surrecherche et de surréflexion alors que c'est sur des petits détails où on va faire des points d'inflexion et pouvoir exploiter notre plein potentiel. Du coup, ma question c'est dans quelle mesure ces points peuvent aider quasiment n'importe quel individu à surperformer ou c'est quoi les grandes leçons que tu en tires qui peuvent être adaptées à quasi n'importe qui ?

  • Speaker #1

    Alors, ta question, elle est riche. Très, très riche. J'ai envie de la reprendre dans le sens. Donc, toi, tu parles des gains marginaux. Juste pour revenir d'abord sur la partie visible, un préparateur mental est au service de quelqu'un. Donc, ce n'est pas beaucoup médiatisé. Enfin, ça commence à l'être grâce à Léon Marchand, grâce aux gens que Thomas a accompagné, Thomas Samut, un de mes partenaires. Donc, en fait, nous, on existe à travers les autres. Donc, un préparateur mental qui se met en avant, c'est un peu compliqué parce qu'il n'y a que les autres qui peuvent parler de nos résultats. On ne peut pas les défendre. Donc, ça a très souvent et pendant très longtemps été un métier de l'ombre. Moi, ça me convient. Ça fait plus de 20 ans, donc 15 ans que j'accompagne au niveau, 20 ans que je fais ce métier, je n'avais pas de site Internet, je n'avais pas de plaquettes, c'était que de bouche à oreille et ça me convenait. Depuis le Covid, il y a eu un point d'inflexion où la demande est devenue exponentielle et où le besoin de partager est important. C'est pour ça qu'on a développé des formations, des outils digitaux. Pour reprendre maintenant ta question des points, la première chose, c'est de rappeler qu'on est un système physiologique. Quand ton téléphone est vidé, la première chose que tu fais, tu le recharges. À quel moment on fait ça pour le cerveau ? Dans le monde du sport, il y a des outils de mesure. J'ai développé une application qui utilise la variabilité cardiaque, c'est une mesure de la fréquence cardiaque pour savoir quel est mon niveau d'énergie nerveuse. Le matin, qu'est-ce que je vaux ? Dans le monde du sport, quand on ne vaut rien, on adopte de l'entraînement. Dans le monde de l'entreprise, on se lève, on est KO, on a quand même une réunion, on n'écoute pas ces besoins là Pour avoir accompagné des managers qui ont du jet lag, à chaque fois qu'ils arrivent et qu'ils n'ont pas préparé leur réunion, d'un point de vue bêtement énergétique, je te donne un exemple, si tu ne dors pas, tu manges mal, les parents qui ont des enfants en bas âge, ils savent très bien, tu te laisses à la tête dans le lavabo, tu ne vas pas être performant, ça n'est pas possible. Ton cerveau, c'est un motif physiologique. Un athlète de type tireur olympique sous stress, il va perdre 70% de son champ attentionnel. Les biathlètes qui font leur système cardiaque, Tu sais, ils courent, ils courent et ils vont tirer. S'ils n'ont pas de la caisse cardiaque, ils ne pourront pas pouvoir, à travers le frein vagal, baisser leur fréquence cardiaque et reprendre leur champ intentionnel. Donc la première base, c'est la physiologie.

  • Speaker #0

    de mon engagement. Moi, j'ai beaucoup de respect pour les hommes politiques, pour les grands dirigeants, qu'on les aime ou qu'on ne les aime pas. C'est que, nerveusement et physiologiquement, je demande à n'importe qui de passer une semaine avec le directeur d'Amazon, le président de la République, pour un peu de temps, une semaine de leur agenda, juste d'un point de vue volume. Une fois que ça, c'est fait, c'est de connaître, comme tu parles de points d'inflexion, quelles sont les choses et les typologies d'attention où je capture le plus d'informations. C'est comment je fonctionne. Essaie de se donner un maximum de chance pour être dans des challenges qui sont proches de notre nature. Souvent, le problème, imagine, je suis de niveau régional et je me mets un objectif international. Un athlète, il te dira, mais je n'ai pas les chronos. En France, tu es un très bon vendeur pour te féliciter, hop, on te met manager. Le management, c'est une compétence, ce n'est pas une valorisation. Donc ça, ça fait partie des problèmes, donc l'énergie basique, la physiologie. Se connaître, mettre en place ses objectifs et ensuite différencier but, objectif et intention. Souvent les gens, je vois un petit peu la nouvelle génération, je vais être sur YouTube pour gagner de l'argent, pour être heureux. Travailler, être heureux, ce n'est pas un bon système. Travailler, c'est travailler. Être heureux, c'est être heureux. Ça ne veut pas dire, ça ne peut pas être associé. Mais l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Tu peux avoir de l'argent et être malheureux, pas avoir d'argent et être malheureux. c'est de définir Qu'est-ce que tu veux ? Tu veux être heureux ? Ok. Pour être heureux, c'est quoi tes buts ? Là, tu vas les décomposer. Et chaque but, tu vas les décomposer en objectifs formels, mesurables et quantifiables. Et souvent, dans les mindsets qu'on a nous, il y a des gens, quand tu leur poses la question, mais pourquoi tu veux reprendre cette boîte ? Pourquoi ce poste ? Pour avoir confiance en moi. Exemple d'un nageur, pourquoi tu veux cette médaille d'or ? Et là, ça bloque. parce que pour qu'on me reconnaisse, pour faire plaisir à papa c'est pas l'objectif d'une médaille Une médaille, c'est un objectif. Ce n'est pas un but, ce n'est pas une intention. Donc, pour répondre à ta question, les points particuliers, c'est un, d'abord s'occuper de la physiologie, mon organisme, dans le sens nerveux, mon mode de fonctionnement, pour l'adapter à mon contexte, et ensuite, but, intention, objectif. On parle beaucoup des objectifs. Je veux cartonner, je veux faire tant de likes. Pourquoi faire ? C'est quoi l'objectif ? Et souvent, derrière tout ça, ce sont des gens qui cherchent qui ils sont. Les gens qui ne savent pas qui ils sont, Ils vont se donner des milliards d'objectifs, ils vont se disperser. Dans des milliards, ils vont monter la Napurna, ils vont monter l'Everest. Ce n'est pas là-bas qu'ils sont, ils sont ici et maintenant. Donc si on commence par faire des choses simples, et tous les grands athlètes que j'ai pu rencontrer, les Camille Lacour, ils ont quelque chose, c'est qu'ils savent qui ils sont. Et ils n'attendent pas la réussite de l'objectif pour savoir qui ils sont. Ils sont qui ils sont, ils vont développer leur plein potentiel. La médaille, c'est une conséquence. C'est quand la médaille devient un objectif que ça devient un problème parce que ça met trop de pression. Si je rate la médaille, si je rate ma montée en bourre, si je rate mon truc, je détruis qui je suis. Non. Être et faire, c'est différent. Donc tout ça, c'est des blocs que nous, préparateurs mentaux, on fait avec différents outils. Donc moi, je passe par le corps, par des mesures physiologiques, comme des entraînements, et ensuite des stratégies spécifiques pour un peu se désengrammer de ses croyances. C'est pas parce que tu rates que t'es mauvais. Si c'est parce que tu rates, c'est parce que tu as essayé. Maintenant, c'est qu'est-ce que tu en fais ? Et tout le travail du préparateur mental, c'est de maintenir une énergie. Alors évidemment, on va essayer de limiter les échecs en mesurant bien les compétences, en adaptant bien le méthode d'entraînement à ton objectif et en essayant d'axer sur pourquoi faire. et l'identité de la personne. Je ne sais pas si ça répond à ta question, mais en tout cas, c'est comme ça que je segmente.

  • Speaker #1

    Ça répond à ma question et surtout, c'est hyper intéressant parce qu'il y a plein de concepts. Tu parles de être FR, mais finalement, tu mets en évidence le fait qu'il faut être avant d'avoir. Tu parles, et j'en ai souri quand tu l'as évoqué, le niveau de nervosité constant et la charge mentale constante que peut avoir le dirigeant selon certains contextes, etc. et le fait que on a tu l'évoquais en intro, je l'ai évoqué, puis tu en as reparlé, mouvement juste, posture juste, et donc décision juste, alors que si ces éléments en amont ne sont pas bons, on ne peut pas forcément avoir la décision juste. Et ça me permet de rebondir sur une autre question, c'est, imaginons, on est en situation de stress ou de surcharge, justement, comment rapidement revenir à une posture ou à un mouvement juste, qui te permettra d'avoir une décision... juste ou en tout cas plus juste ou d'éviter une erreur ?

  • Speaker #0

    Déjà, pour que ce soit fait de manière rapide, il faut que tu te sois préparé à ça. Un athlète, c'est quelqu'un qui réagit rapidement parce qu'il s'est préparé à ça. Un Johann Zarco, c'est basique. Quand on parle du stress, on va prendre un lundi matin d'un dirigeant. Il ouvre son mail, il a 300 mails. Le cerveau n'est pas fait pour ça. Depuis le Covid, je parle du Covid parce qu'il y a un changement au niveau des réunions. D'accord ? Les réunions en Zoom, il y a des dirigeants, ils ne maîtrisent même plus leur agenda. Il y a une saturation cognitive. Pourquoi certains y arrivent ? Parce qu'ils ont un mindset et une préparation mentale. Ils ont juste des muscles nerveux plus gros. Ils ont entraîné ça. Ils savent couper. Je te donne un exemple. Je me lève le matin, je prends les embouteillages à Paris. J'arrive. Je me prends 400 mails, je passe d'une réunion, mes agendas, je finis. Je me reprends une heure et demie de bouchon. Je me mets sur mon téléphone, je me couche il y a une heure. Dans quel état tu veux te lever le matin ? Ce n'est pas possible. Un dirigeant, c'est un athlète. Pour qu'il réussisse, il faut qu'il se prépare. Comment se met en place une décision ? Si on ne comprend pas le processus de la décision, on peut apprendre. Là, je le vois bien sur Internet. Devenir millionnaire avec les 10 méthodes, c'est très bien. Il y a pareil dans le sport, il y a des recettes. Prenez trois doliprane et ça passera. Tu prends Léon Marchand, les heures de préparation qu'il y a dans un bassin, les heures d'abnégation, le mental, ça s'entraîne. Ça s'entraîne, il y a des choses toutes bêtes. La cohérence cardiaque, la méditation. Nous, notre travail de préparateur mentaux, c'est de trouver les exercices qui sont les plus adaptés à ton besoin. Il y a des gens, ils ont besoin de se relâcher, d'autres non. On a des outils de mesure, la variabilité cardiaque. On a ensuite des stratégies. Qu'est-ce que tu veux obtenir ? Typiquement, quand tu es un manager et que tu es en phase de licenciement, ce n'est pas pareil que quand tu es un start-upper en levée de fonds. On étudie le contexte. Est-ce que tu as besoin d'être endurant ? Est-ce que tu as besoin d'être puissant ? Est-ce que tu as besoin d'être adaptable ? Ensuite, on va essayer de trouver les gains marginaux. Qu'est-ce qu'on peut aller grappiller un peu plus ? Ensuite, on va aussi travailler sur l'individu. Pourquoi tu fais ça ? Tout ça, c'est une façon de découper comme un plan d'entraînement. Et maintenant, ça est redevenu à la mode. Quand tu vois la complexité d'un plan d'entraînement, tu vas travailler muscle par muscle dans un projet, tu vas augmenter la puissance. Pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas pour le mental ? C'est pareil. C'est exactement la même chose. C'est un plan d'entraînement.

  • Speaker #1

    Et c'est une superbe question. Pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas pour le mental ? Est-ce que selon toi, toi qui es un professionnel, entre autres, du mental, est-ce que c'est parce que, vu que c'est invisible, moins tangible, les gens y accordent moins d'importance ? Est-ce que c'est parce que... tu évoquais par exemple la France mais finalement c'est la francophonie tu vois peut-être que c'est un signe de faiblesse moi je le vois quand tu dis je suis suivi par un psy ou j'ai un coach parfois certains pensent que c'est presque un signe de faiblesse et ce qui est donc une question de mentalité est-ce qu'il y a autre chose qui fait que ce n'est pas suffisamment démocratisé malgré l'importance capitale que ça peut avoir et l'impact positif que ça peut avoir sur un individu qui soit entrepreneur ou pas d'ailleurs

  • Speaker #0

    Bon, alors je pense qu'on pourrait revenir à des visions judéo-chrétiennes. Le corps est un peu plus existentiel. Par contre, on est ce qu'on pense. On est persuadé qu'on est nos pensées. Donc déjà, c'est une identification. D'accord ? Donc déjà, si j'attaque mes pensées, c'est moi dans mon égo que j'attaque. On a mis des années à construire un semblant de confiance. Donc d'envisager que ce système, il est faux, c'est compliqué. Maintenant, croire. Pendant des années, on a cru que ceux qui avaient des préparatifs mentaux étaient faibles. Je n'ai pas l'impression que Teddy Riner, qui est accompagné, transpire la faiblesse. Moi, j'ai la chance d'accompagner des combattants du MMA, un combattant suisse, Volkan, qui est incroyable. C'est juste des gens qui vont dire, OK, on a fait le physique, on a fait la technique, on a fait la tactique, il ne nous reste qu'un élément. Il y a un moment donné où, quand on est tous très haut niveau, il faut atteindre les gains marginaux. Pourquoi c'est difficile ? Parce que, comme tu dis, ce n'est pas mesurable. Maintenant, il existe des outils de mesure. Donc moi j'ai des testings posturaux, j'ai des mesures cardiaques. Et ensuite, ce n'est pas rigolo. Ce n'est pas rigolo d'aller faire une diète. Ce n'est pas rigolo d'arrêter de fumer, d'arrêter de boire, d'aller faire du sport sous la pluie. Ce n'est pas rigolo. Maintenant, qu'est-ce qu'on veut faire ? Il faut avoir aussi un peu le courage de ses ambitions. C'est que le mental, c'est lui qui fabrique le problème. Je te donne un exemple. Un manager qui arrive catastrophé. J'ai raté ma vie, j'ai raté mon management. Moi, la réponse est est-ce que tu arrives à dormir ? Il m'a dit oui. Je lui dis « si tu avais un tigre dans ta chambre, tu ne dormirais pas parce que tu as un vrai danger. » À partir du moment où tu t'endors, ton mental est s'éteint, tu n'as plus de problème. Le matin, tu te réveilles, ton mental est allumé, tu as un problème. Ça montre bien que c'est le mental qui a créé le problème. S'attaquer à la source du problème, de dire « comment cette boîte noire, elle fonctionne ? Comment ça marche ? » Qu'est-ce qui fait que je réussis ma vie professionnelle ? je suis un grand monsieur, et puis d'un coup, on me dit, merci, c'est l'heure de la retraite. Et là... Le manager se retourne et il n'a plus aucun sens parce que c'était identifié. Tout ça, c'est des systèmes qu'il faut prévoir. On a beaucoup ça avec les athlètes. C'est quoi l'après-carrière ? L'après-carrière, c'est 25-30 ans. Donc, ce qu'ils ont de fort, les athlètes, c'est qu'ils vivent en condensé ce que vivent les dirigeants. Donc, tout ça, c'est parce que c'est une problématique d'apprentissage. Si on apprenait aux enfants, dès l'école, à s'aimer comme ils sont, avoir confiance dans leur potentiel, savoir gérer leur stress, peu importe les résultats. Moi, j'ai la chance d'avoir une fille. J'ai la chance parce que c'est elle mon meilleur coach. à l'école, il m'avait dit en primaire Elle pourra jamais apprendre à écrire et à lire en CP. Je savais à travers sa motricité qu'il fallait qu'elle soit en mouvement. Elle a appris à lire sur un trampoline. La dernière fois, elle m'a ramené une mauvaise note. Elle m'a dit « Papa, j'ai eu une mauvaise note, mais je ferai mieux la prochaine fois. » Vendue ! Elle est maligne, elle a évité de se faire disputer. Mais elle a tout compris. En France, on punit l'échec. L'échec, la chance de l'échec, c'est que ce sont des gens qui ont essayé. vivez moi je suis vraiment pour échouer mais avec panache ça c'est vraiment ma devise c'est ce que j'enseigne à mes étudiants c'est échouer avec panache échouer avec grandeur vous aurez la chance au moins d'expérimenter quelque chose alors évidemment dans le respect de l'individu mais échouer grand aux Etats-Unis tu ne montes pas une société si t'as pas au moins fait trois faillites en France dans notre système on n'apprend pas l'échec mais quelle chance on a la chance dans un pays où à la différence des Etats-Unis, on ne risque pas grand-chose. On a la chance d'avoir un système social, même les chaises d'entreprise. On peut s'effondrer, mais c'est rare qu'on mette quelqu'un à la porte, même dans les entreprises, un salarié, avant qu'il se fasse licencier, c'est compliqué. On a la chance d'avoir un pays où on nous soutient. Et on a encore plus peur que les autres. Donc peut-être que c'est parce que c'est un peu comme ces parents, si tu veux, un peu trop protecteurs, qui finalement font que les enfants ont peur d'échouer. On dit là, fais attention, tu vas... Non, mais c'est bon, on est là, tu ne risques rien. Peut-être parce qu'on ne risque rien, on ne prend pas. Moi, j'ai eu la chance d'être éduqué de manière un peu différente. Et j'ai été d'une médiocrité incroyable. J'ai monté quatre sociétés, je me suis effondré. Mais j'en ai récréé une cinquième et une sixième. Et tous les gens que j'ai rencontrés, quand on discute avec les gens qui ont de la vraie valeur, ils ne vont pas te renvoyer leur réussite, ils vont te parler de leurs échecs. et c'est souvent là qu'ils ont appris le plus. Donc c'est échouer. et apprenez de vos échecs.

  • Speaker #1

    Super intéressant et j'ai deux questions pour toi encore. On parle depuis plus d'une demi-heure, 40 minutes de différents sujets liés à comment exploiter son plein potentiel, comment identifier ses forces et les amplifier, etc. Mais j'ai aussi le sentiment que toute cette méthodologie, toute cette compréhension, toute cette maîtrise, elle permet parfois de prévenir, par exemple, un burn-out ou par exemple, à un moment donné, où le stress va être à un tel niveau qu'on va craquer. Comment on fait concrètement pour savoir si on est en désalignement, corps, posture, rythme ? Et c'est quoi les signaux faibles à capter pour pouvoir agir avant que ce soit trop tard ? Finalement, on dit souvent, il vaut mieux prévenir que guérir. Comment on va faire pour prévenir grâce à ces enseignements, ces méthodologies pour un entrepreneur qui peut-être nous écoute, qui peut-être est à bout ? On est dans une conjoncture qui est... compliqué et je ne pense pas que ça va aller en s'améliorant. Donc, soit tu as les bonnes stratégies, soit tu dois te donner les moyens, soit tu dois te dépasser ou les trois d'un coup. Donc, dans tous les cas, on est mené à rouer des preuves. Comment on fait pour gérer tout ça et comment on peut prévenir plutôt que guérir ?

  • Speaker #0

    Alors nous, évidemment, en tant que préparateur mentaux, on a des outils d'expertise. Donc, comme je te dis, moi, j'ai des outils de mesure qui me permettent d'anticiper. Alors, je vais donner un chiffre, mais un burn-out trois mois avant ou un surentraînement parce que la fréquence cadavre va se modifier. Je vais vous donner des tips. Mesurer votre fréquence cardiaque le matin au réveil. Si le matin au réveil, elle commence à augmenter, ça veut dire que vous ne récupérez pas. Première chose. Ensuite, le niveau d'irritabilité. Si je commence à être irritable, ça veut dire que je ne suis pas en contrôle de mes émotions. Ensuite, le champ attentionnel. Je commence à faire des fautes bêtes, à me taper, à faire des petits détails. Ça veut dire que je ne suis plus à l'agent clou d'endamme, je ne suis plus aware. Je ne capte plus les informations. Ensuite, il va y avoir le sommeil. difficulté à s'endormir ou difficulté à se réveiller. Ça, c'est des marqueurs physiologiques, basiques. C'est que quand on commence à en arriver à des modifications corporelles, c'est qu'on a déjà passé le seuil. Après, sur tout ce qui va être cognitif, on va avoir une difficulté à prendre une décision, de l'incompréhension, du brouhaha. Donc ça, c'est tous les signes externes. Au niveau de la posture, on va commencer à être incohérent. Un sportif va commencer à faire des petites erreurs techniques. On le voit au tennis, quand il commence à être fatigué, c'est là où les fautes arrivent, c'est là où on voit la différence entre quelqu'un qui a la caisse et quelqu'un qui ne l'a pas. Le cardio ou l'énergie. C'est pareil. Quand on commence à vouloir remplir et on perd le sens, on oublie pourquoi on l'a fait. L'un des facteurs les plus visibles, c'est la baisse de motivation. Et c'est d'ailleurs une erreur. C'est que souvent, moi, on me contacte en disant « je veux que vous travaillez sur la motivation de mes équipes » . La motivation, c'est la partie visible de l'iceberg. Avant, il y a « est-ce qu'ils sont en sécurité ? » « Est-ce qu'ils sont en sécurité ? » Est-ce qu'ils ont confiance dans le projet ? Ensuite, on va travailler la motivation. Mais en premier, c'est est-ce qu'ils sont en sécurité ? C'est-à-dire, est-ce que leur physiologie est respectée ? Est-ce qu'ils sont fatigués ? Est-ce qu'ils sont à base ? Est-ce qu'ils sont en sécurité les uns avec les autres ? Voilà, ensuite, on va monter comme ça. Donc, tous ces petits éléments, c'est des signaux faibles. Donc, comme je te dis, moi, quand je fais un accompagnement, j'ai mes mesures. Donc, j'accompagne sur mon téléphone, je reçois les mesures de mes athlètes d'entreprise et on a des courbes. et généralement ce qu'on fait c'est qu'on fait un plan d'entraînement donc là petit tips je vais peut-être perdre des clients mais tant pis vous serez autonome faites vous un plan comme des compétitions avec un tableau à psy c'est ordonné, où vous mettez vos challenges. Si dans votre challenge, il n'y a pas des temps de respiration, de récupération, des temps de victoire, déjà ça pose un problème. Et ensuite, vous faites une petite météo interne. Tous les matins, vous vous notez comment vous vous sentez. Généralement, au bout de trois jours, on a oublié. Donc si vous le faites régulièrement, vous allez avoir des courbes, des tendances. Et vous superposez les deux courbes. Si vous voyez que votre courbe commence à baisser et que dans 10-15 jours, vous avez un élément important, C'est qu'il y a quelque chose qui ne colle pas dans votre système. Ça sert à ça d'être accompagné. C'est d'avoir quelqu'un d'objectif qui vous permet d'avoir une lecture autre que la vôtre. L'athlète, il doit produire, il doit déléguer. Comme un chef d'entreprise, il ne peut pas faire la comptabilité, le marketing, il va déléguer. Le préparateur mental, c'est un outil complémentaire de l'athlète d'entreprise et qui va lui déléguer toute l'organisation de la libération de son potentiel. Des marqueurs, des mesures. Mais on est dans un monde qui s'accélère. où le challenge n'a jamais été aussi haut. où la complexité et l'incertitude des décisions augmentent. Il y a des guerres, il y a des changements géopolitiques. Si vous n'êtes pas prêt physiologiquement, physiologiquement, nerveusement, mentalement, émotionnellement, vous avez beau avoir les meilleurs diplômes du monde, vous ne passerez pas. Qu'est-ce qui fait la différence ? Dans un bassin, les gamins, quand ils démarrent, on leur apprend tous la même technique de natation. Qu'est-ce qui fait qu'il y en a qui passent ? D'abord, il y a une physiologie qui est différente. et dans tous les gens qui arrivent en équipe de France. Qu'est-ce qui fait qu'il y en a qui sont sélectionnés ? Donc tu vois, j'ai la chance de travailler avec des athlètes comme Mélanie Hennig, 16 participations aux championnats de France, 14 victoires. Elle arrive à la trentaine, elle se prépare déjà pour 2028. Donc là, c'est un projet qu'on a ensemble. Il faut avoir un mindset un peu solide pour sortir d'un truc et de recommencer. C'est tout ça qu'il faut se dire, c'est que quand on est en entreprise, on est un athlète. Il faut se préparer, il faut s'entraîner. Il ne faut pas juste répondre aux sollicitations de manière réactive. Il faut se poser, prendre de la hauteur, comprendre les process et partir du principe que si je recharge mon téléphone, si je mets à jour mon PC, il faut que je fasse pareil avec mon état mental.

  • Speaker #1

    Très clair. Merci Guillaume. Pour tous ces éléments, on aurait pu parler pendant des heures sur ces sujets qui sont hyper intéressants, passionnants et surtout hyper importants. Avant qu'on se quitte, j'ai une dernière question à te poser, comme je pose à chacun de nos invités du Déclic, mais avant ça, pour celles et ceux qui nous ont écoutés, si vous avez eu autant de plaisir à nous écouter que je n'en ai eu, à animer cet épisode. Faites-le nous savoir comme à chaque fois. Mettez 5 étoiles sur votre plateforme de streaming préférée. Partagez cet épisode autour de vous pour ceux qui ont besoin de l'écouter et puis interagissez sur le post LinkedIn qu'on aura fait spécifiquement pour cet épisode. Guillaume, on mettra d'ailleurs ton lien LinkedIn ou un lien spécifique de ton site ou autre directement en description de l'épisode comme on fait à chaque fois si vous voulez aller plus loin par rapport à ton expertise et ce que tu fais au quotidien avec tous ces athlètes et les athlètes de l'entreprise comme tu l'as évoqué Guillaume, merci. Et puis, j'ai une toute dernière question pour toi. Est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence dans ta vie ? Tu en as partagé un tout à l'heure en début d'épisode, mais j'aimerais que tu nous en partages un que tu n'as pas partagé dans cet épisode, que peut-être tu n'as partagé nulle part ailleurs. Ça peut être une simple phrase, une anecdote, une situation, quelque chose de positif, moins positif, peu importe, mais tu as carte blanche pour le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Écoutez, on va se dévoiler. J'ai monté ma première société, j'avais 21 ans. et j'ai fait un burn-out à 25. Sportif, athlète, dirigeant, famille aimante. Tout allait bien. J'avais une condition physique incroyable. Je faisais de la boxe-taille. J'étais jeune, j'étais ambitieux. Tout fonctionnait. Le mental a lâché. Je suis allé voir un médecin qui m'a donné des médicaments. J'ai eu la chance de croiser un préparateur mental, un sophrologue. Je me suis rendu compte qu'avec des outils simples, on pouvait se réapproprier sa vie. Et depuis, en fait, ce que j'ai vécu, ce que j'essaye humblement à mon petit niveau, c'est de partager au vôtre. Donc, faites-vous confiance. Aimez-vous suffisamment, ne lâchez rien et n'ayez pas peur de demander d'aide.

  • Speaker #1

    Merci Guillaume.

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