- Speaker #0
Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Alec Henry, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Julien Janet. Comment tu vas ?
- Speaker #1
Ça va super, merci beaucoup pour l'invitation.
- Speaker #0
Écoute, avec grand plaisir, merci à toi d'être là. J'ai plein de questions à te poser. En plus de ça, on va parler d'un sujet qui me tient à cœur, c'est les bols. La nourriture en général me tient à cœur, mais moi j'adore ça, en particulier les bols. Donc rapidement, je te présente. Tu as été rugbyman professionnel pendant plus de 15 ans et aujourd'hui, tu es le cofondateur de Majou, une boîte que tu as lancée sans lever de fond, sans buzz, mais avec une obsession, résoudre un vrai problème du quotidien. sans complexifier la vie des gens. Et le pari est en train de payer en moins de 3 ans. Vous avez convaincu plus de 80 000 bolistes en France, généré plus de 6 millions d'euros de chiffre d'affaires et le tout sans levée de fonds, en misant sur un modèle rentable dès le départ. On t'invite aujourd'hui surtout pour comprendre comment on transforme un produit ultra niché en une boîte rentable, suivie par des dizaines de milliers de clients avec un modèle qui tient sans levée de fonds. Bienvenue sur le Déclic Julien.
- Speaker #1
Merci beaucoup, merci pour la présentation.
- Speaker #0
J'ai envie de te poser une première question qui est la suivante, c'est que tu es en pleine carrière encore dans le domaine du rugby. Quand tu commences à réfléchir à Majou, qu'est-ce qui te fait switcher vers l'entrepreneuriat et pourquoi un produit physique et ce produit spécifiquement ?
- Speaker #1
Clairement, ça vient d'une problématique que j'ai vécue et que mon associé vivait aussi également. Pour remettre un petit coup d'histoire, j'étais rugbyman de pro pendant 15 ans et pendant toute ma carrière, je devais faire attention à ce que je mangeais. Donc, j'avais des programmes nutritionnels où il fallait peser les aliments, il fallait compter les calories. Donc, c'était assez rébarbatif. Mon meilleur pote était aussi mon diététicien, donc ça tombait bien. Donc, c'est vrai qu'on échangeait beaucoup sur ces sujets-là. Et lui aussi, ses patients lui rapportaient exactement les mêmes souffrances. Donc, peser, compter, c'était un enfer. Mais c'était le seul moyen aussi de suivre un rééquilibrage alimentaire. Donc, on s'est dit, il faut qu'on invente quelque chose pour garder ce contrôle-là. mais tout en enlevant cette surcharge mentale liée à cette pesée et ce comptage de calories. Donc, c'est comme ça qu'est venue l'idée. C'est comme ça qu'on s'est dit, il faut qu'on solutionne ce problème.
- Speaker #0
Très clair. Et justement, qu'est-ce que Majou aujourd'hui et dans quelle mesure votre solution solutionne ce problème ?
- Speaker #1
Alors, quand on s'est rendu compte de ce problème, on a regardé ce qui existait un petit peu à côté. C'est vrai qu'il y avait le principe de l'assiette compartimentée. mais qui n'étaient pas réglables. Donc ça veut dire que tous les profils avaient un peu la même assiette. Et ça, ce n'est pas bon puisqu'on n'a pas les mêmes besoins en calories, en fonction de notre objectif, de notre âge et tout un tas de critères. Donc on a inventé un bol de trois compartiments. Il y a un compartiment pour les légumes, un compartiment pour les féculents et un compartiment pour les protéines. Chaque compartiment est réglable, ce qui permet d'augmenter ou de diminuer les quantités. Et par conséquent, on va avoir exactement le bon nombre de calories que notre corps a besoin. en fonction de notre objectif. Donc ce bol-là, il est connecté à une application. Dans l'application, on va faire un bilan nutritionnel. Donc c'est une quarantaine de questions, ce qui nous permet d'en apprendre un peu plus sur l'utilisateur. Et à la suite de ce questionnaire-là, l'algorithme va générer automatiquement les réglages qu'on va devoir adapter sur chacun des compartiments, légumes, protéines, féculents. Comme ça, on va pouvoir se servir dans notre bol et ça va automatiquement calculer le bon total calorique.
- Speaker #0
Donc ça permet finalement un gain de temps, de la facilité, de la maîtrise sur ce que l'on mange au quotidien.
- Speaker #1
Exactement, c'est d'avoir un contrôle mais de le rendre ludique, facile et simple qui vient parfaitement s'intégrer dans un quotidien qui est de plus en plus rythmé et de plus en plus pénible. Donc on essaye d'amener une nutrition au rééquilibrage alimentaire simple et fun.
- Speaker #0
Et finalement, qu'est-ce qui fait que vous vous êtes dit que c'est l'entreprenariat qu'il faut pour résoudre cette problématique parce que c'est quand même une aventure assez folle l'entreprenariat. Est-ce qu'il y avait déjà cette volonté d'entreprendre ? Il y a eu un déclic à un moment qui fait que vous êtes lancé dans cette aventure.
- Speaker #1
Oui, on a toujours été, avec mon associé, passionné par l'univers de l'entrepreneuriat, du marketing, création de produits. Tout ça nous fascinait assez et on s'y intéressait beaucoup. Mathias, mon associé, avait déjà un cabinet diététique où il était déjà dans ce milieu de l'entrepreneuriat. Et moi, passionné, j'ai fait une école de commerce, donc j'ai un peu baigné là-dedans aussi. Donc, c'est tout naturellement qu'on s'est lancé dans cette aventure. À partir du moment où on s'est dit, bon, il y a quelque chose à faire, on n'a pas hésité, on a pris beaucoup de risques, on s'est lancé. Et pour l'instant, c'est plutôt bien parti, on va dire.
- Speaker #0
On revient sur cette partie sport de haut niveau. qu'est-ce que le sport de haut niveau t'as appris pour ta vie d'entrepreneur ? Je vois souvent des grands sportifs réussir à performer aussi dans l'entrepreneuriat parce que finalement, il y a une analogie claire. L'entrepreneuriat, c'est du sport de haut niveau. Qu'est-ce que ça t'a permis d'appliquer ?
- Speaker #1
Il y a énormément de similitudes entre les deux mondes. Après, c'est des réponses un peu bateaux, mais tellement vraies. Le coût du travail, le coût de l'effort, aimer souffrir, c'est important, la résilience. Et l'obsession, l'obsession du résultat, l'obsession de la performance, ça, c'est quelque chose qui nous aide dans notre quotidien et qui est hyper important pour nous. Et dans le milieu du sport, c'est la même chose. C'est remettre en question chaque jour, chaque jour essayer d'être meilleur que de la veille. Donc voilà, ça, c'est des choses qui nous aident beaucoup aujourd'hui à grandir et à se remettre en question.
- Speaker #0
Complètement. J'ai envie de revenir vraiment sur le tout début de Majou, parce que peut-être que certains qui nous écoutent Merci. d'ailleurs je sais que tu es un auditeur également du Déclic donc ça me fait d'autant plus plaisir en plus de t'accueillir ici ont une idée, ont un projet ont une envie ou même sont déjà entrepreneurs mais veulent développer une nouvelle business unit au sens d'un produit physique et en l'occurrence vous c'est un produit physique qu'est-ce que ça implique de créer un produit physique en partant complètement de zéro dans le cadre d'une première aventure entrepreneuriale et en plus s'enlever de fond Donc, avec un financement qu'il faut trouver par ses propres moyens. Est-ce que tu peux nous raconter vraiment cette phase que vous avez vécue où on a une idée, on la dessine, on la structure, on déchire les feuilles ou on recommence de zéro, on essaye, ça ne marche pas, on réitère. Comment ça s'est passé ?
- Speaker #1
Ça me rappelle des souvenirs. Déjà, on a lancé vraiment la création de ce concept en janvier 2022. 2020, pardon, et on a lancé quand j'avais 2022. Donc, on a mis deux ans à tout développer. Donc, c'est très long. Donc, il faut être armé de patience et être un peu optimiste que je disais un petit peu tout à l'heure. C'est déjà le plus tôt possible à en parler à tout le monde autour de soi. Des fois, j'entends des gens qui disent, bon, j'ai peur qu'on me pique l'idée ou ce genre de choses. Mais ça, à mon avis, c'est une bêtise. Il faut le plus vite possible en parler. Et le vite... le plus vite possible, être confronté à de la critique et à un regard extérieur. Ça, c'est hyper important. Après, au bout d'un moment, il faut croire en son projet et il faut prendre un risque pour au moins lancer une toute première version avec les moyens du bord. C'est ce qu'on a fait avant de passer à l'échelle et d'aller plus loin dans la fabrication, surtout dans le produit. Nous, on avait fait aussi une LP qui présentait le produit. Voilà ce que ça résout comme problème. voilà à quoi ça sert, voilà à peu près auquel prix on va le vendre, est-ce que vous êtes intéressé ? Et on a fait un petit ad set et on a récolté mes 2 ou 3 000 mails en deux semaines. Donc on s'est dit, bon, il y a une grosse traction, donc ça veut dire qu'il y a quelque chose à faire. Puis la LP, on l'a passée en achat en précommande. Pareil, on a fait 400 ventes en 10 jours sans être connu, sans l'aide de rien ni personne, par nos propres moyens. Donc là, encore une fois, ça a validé. la faisabilité de ce concept-là et l'attraction. Et après, on a décidé de vraiment passer à l'échelle et d'accélérer. Mais c'est vrai qu'il y a une part de risque, c'est obligatoire, surtout dans le produit, où quand même il faut investir un peu d'argent pour pouvoir fabriquer les premières pièces.
- Speaker #0
Complètement. Et c'est à partir de quand que vous avez pris la décision de passer à l'échelle ? Parce que même passer à l'échelle, finalement, à ce moment-là, il faut gérer du stock peut-être. Est-ce qu'il faut avancer le stock ? Tu me parlais d'adset, donc sous-entendu. que vous avez démarré sans audience, sans rien, et que vous avez investi dans la publicité sur Facebook. Donc, il faut prendre un risque publicitaire. Est-ce que vous maîtrisiez en amont la publicité Facebook ? Toutes ces questions que finalement, beaucoup de gens se posent, mais qu'on ne creuse pas suffisamment.
- Speaker #1
Pour être très honnête, quand on a tout lancé, on ne maîtrisait strictement rien. Mais rien. On doutait de tout et on apprenait tout. On était juste des fous de travail. On travaillait 7 jours sur 7, H24. bon voilà Sur ça, en tout cas, si on n'a aucun reproche à nous faire là-dessus, c'est bien celui-là. Et on a tout appris sur le tas et après, on s'est entouré d'experts. Donc, au bout d'un moment, on a pris un expert sur la publicité, un expert sur l'injection plastique, un expert sur la supplicienne qui venait nous amener un petit peu des tips, nous apprendre. Mais ça aussi, être entouré le plus tôt possible avec des experts et avec les moyens qu'on a à disposition, c'est une priorité. Nous, on a eu la chance d'être incubés. dans une pépinière d'entreprise, de start-up innovante à Béziers, là où on était natif dans le sud de la France, qui s'appelle Innovo Sud, et qui nous a mis tous ces experts autour de nous, qui nous ont permis de se structurer, de challenger un petit peu le produit, le concept, le business, et nous faire avancer. Donc c'est vraiment... C'est une formation en accéléré, en dehors des écoles de commerce qui sont assez classiques. Là, c'est le grand bain et c'est vrai qu'on apprend très vite, mais il faut devenir un couteau suisse et toucher à tout.
- Speaker #0
Complètement. Outre les différents indicateurs que tu as évoqués, avec ces quelques réponses au formulaire où il y a un intérêt, à quel moment vous faites vos premières ventes ? À quel moment vous allez passer du B2C au B2B ? Parce qu'après, il y a tout un développement. Plus B2B, vous êtes notamment dans 150 pharmacies. en ce moment avec un objectif de 2000. Comment ça se passe ?
- Speaker #1
Au début, on a fait une ELP pour vendre en précommande au tout départ notre produit. C'était juste avant le lancement, ça devait être septembre-octobre, avant notre lancement en janvier. On a vu qu'il y avait l'attraction avec toutes les ventes, les précommandes qu'on avait pu faire. Donc, ça nous a permis de passer une grosse commande à notre usine et ça a démarré comme ça. Et après, en fonction, plus on vendait, plus on commandait. Et il y a eu un effet boule de neige. Donc, ça s'est fait assez naturellement. Après, pour la partie B2B, donc nous, aujourd'hui, donc juste, je me permets de te rectifier, on est dans 500 pharmacies.
- Speaker #0
500 ? Ah, waouh !
- Speaker #1
Oui, ça a accéléré. Depuis janvier, on a lancé la partie B2B, alors qu'on était vraiment des purs players sur la partie e-commerce jusqu'à présent. Aujourd'hui, la répartition, on fait 92 % de notre chiffre d'affaires sur notre e-commerce. donc on est très fort en tout cas pour l'instant, sur le digital. Mais depuis janvier, on a accéléré sur cette partie distributeur avec notamment les pharmacies, où pour l'instant, on a 500 points de vente aujourd'hui. Et l'idée, c'est d'aller plus loin et plus vite sur le levier-là.
- Speaker #0
Magnifique. Et justement, aujourd'hui, vous êtes sur 500 pharmacies. Comment est-ce que vous avez convaincu les premiers à vous faire confiance ? Je te pose cette question parce que, quel que soit le produit qu'on est en train de vendre ou de vouloir développer, Il y a un vrai sujet à chaque fois sur le début, parce que dès lors que tu as la confiance, l'inertie, la traction, c'est les premiers oui qui comptent. Et puis ensuite, tu peux utiliser ces oui comme effet de levier pour les autres, etc. Mais au départ, comment on fait ?
- Speaker #1
Nous, au début, il y avait surtout deux choix. Quand on a lancé le produit, on s'est dit, ce produit, on va le vendre à qui et comment ? Donc, soit on avait le choix de partir avec les pros dès le début, ou soit partir avec le B2C, donc avec le particulier. Donc moi, j'avais très envie de créer une marque forte, engagée, avec une grosse communauté. Pour moi, c'était hyper important dans ce secteur de la nutrition qui est complexe. On a besoin d'être engagé et de faire partie d'un univers. Et c'est ce qu'on a fait. Donc bon, c'est difficile et ça demande beaucoup de moyens, mais on a créé une grosse communauté. On avait déjà beaucoup de clients. Donc quand on est allé taper à la porte des pharmacies, on leur a dit, bon, mais voilà, on a deux ans, on est parti de rien. Et on a déjà plus de 50 000 clients. On a une communauté de plus de... de 15 000 personnes qui parlent tous les jours de leur repas, de leur recette. Il y a une vraie traction pour nous. On a beaucoup de demandes sur le fait, est-ce que vous êtes dispo en pharmacie ? Donc, on avait quand même beaucoup d'arguments que si on y était allé au tout départ, sans aucune data. Donc, ça s'est fait assez naturellement. Les gens aussi nous voyaient de par notre notoriété. Donc, on avait de plus en plus de volumes de pubs et de plus en plus d'impressions. Donc, forcément, ils nous voyaient. On avait aussi pas mal de flux entrant sur des demandes pour nous distribuer. Et après, on a eu la chance de... passer à l'émission « Qui va être mon associé ? » , qui a évidemment été un énorme accélérateur en février de cette année et qui nous a évidemment aidés. Ça, c'est clair et net.
- Speaker #0
Alors, je voulais te poser cette question un peu plus tard, mais je me permets de rebondir sur la partie de l'émission parce qu'il y a plein de sujets à évoquer, entre autres. Mais partons sur l'émission. Comment est-ce que ça s'est présenté à vous, cette opportunité ? Est-ce que c'était le bon moment pour vous ? beaucoup voient qui doit être mon associé comme une sorte de badge de légitimité pour vous est-ce que ça a changé quelque chose on parle souvent du fait que vous n'avez pas levé de fond mais finalement c'est une émission on va chercher des investisseurs donc c'était quoi l'objectif ça
- Speaker #1
peut être intéressant de creuser ce point là ouais nous on a eu de la chance parce que c'est le casting de l'émission qui est venu nous chercher donc il nous a contacté directement pour nous proposer de passer à l'émission Donc nous, l'opportunité qu'on a évidemment saisie, et que je conseille à tout le monde, s'ils ont la chance de pouvoir passer dans cette émission, il n'y a aucune raison de ne pas y aller, à mon avis. La visibilité que ça peut t'offrir, elle est inégalable. Aujourd'hui, en France, je pense que c'est le seul programme qui te permet de présenter ton projet pendant 20 minutes à une audience aux alentours des 2 millions de personnes. C'est monstrueux. au-delà d'avoir un conseil et un conseil. un financement de par des investisseurs de renom. Donc ça, c'est le premier point. Donc nous, ça s'est fait, comme je disais, assez naturellement parce qu'ils sont venus nous chercher. On a quand même passé toutes les étapes du casting jusqu'à l'enregistrement qui a eu lieu en octobre, qui s'est super bien passé. La diffusion qui a eu lieu en février de cette année, qui s'est aussi très bien passé. Donc il y a été un énorme boom sur notre site à faire, sur le volume de commandes, sur les demandes en 30. Donc voilà, du jour au lendemain, tu fais x10 sur tout. Donc il y a un peu tout qui tremble, que ce soit sur la production, les livraisons, la logistique, ton SAV. Même si tu te prépares et que tu as 6 mois pour te préparer, tu n'es jamais prêt. Ça c'est une évidence aussi, donc il faut baisser la tête, travailler et se servir de cette énorme...
- Speaker #0
coût médiatique pour surfer le plus longtemps possible cette vague complètement et autre point lié à ça ensuite tous ces clients qui vous découvrent qui achètent est-ce que vous voyez une récurrence est-ce que vous voyez une stabilité ou est-ce que c'est uniquement du one shot ouais nous pour revenir du coup sur le concept donc on propose notre bol que j'explique
- Speaker #1
qu'au début avec l'application. Donc quand tu achètes un bol, tu as accès à tout un tas de fonctionnalités qui sont incluses avec l'achat du bol. Mais tu as quelques fonctionnalités qui sont avec un abonnement, notamment pour parler avec un diététicien 6 jours sur 7, avoir un véritable conseiller dans la poche. En tout cas, tu peux t'abonner. Donc c'est des abonnements à partir de 5,90 euros par mois. Donc ça nous permet aussi d'avoir de la récurrence sur cet abonnement-là. Et c'est quelque chose qu'on développe aussi et qu'on est en train de développer pour les prochains mois. de rajouter beaucoup plus de fonctionnalités pour s'améliorer sur cette partie abonnement qui est un peu trop mince, en tout cas pour l'instant.
- Speaker #0
Ok, c'était ma question justement en proportion entre l'acquisition, la clientèle, et donc à chaque fois, c'est du CPA, un coût d'acquisition, versus un certain montant, et donc c'est la récurrence qui va permettre de faire perdurer le projet. Le but pour vous, c'est de transiter vers un modèle beaucoup plus tech, avec j'imagine une sorte de conseiller IA. qui va nous donner des différents éléments ou c'est tout autre chose ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. L'idée, c'est quand même de garder le concept de base qui est vraiment ce bol, qui est l'outil physique qui te rattache un petit peu à quelque chose, qui amène du fun, du ludique et c'est aussi notre innovation. On a deux brevets sur notre bol, en France, en Europe et maintenant, on vient de le déposer aux Etats-Unis. C'est vraiment notre porte d'entrée où on se différencie des autres et notre application. qui, toujours pareil, on est un business qui coûte cher à développer, donc on n'a pas pu tout développer comme on le souhaitait dès le début. Et là, enfin, on est en train de développer une application avec beaucoup plus de fonctionnalités, beaucoup plus de services pour mettre en place des abonnements et que ce soit un peu plus optimisé avec une meilleure expérience aussi. Donc, on tend vers un business model avec beaucoup plus de récurrence avec cette application. Mais au début, on a fait une application avec les moyens du bord, encore une fois. avec des fonctionnalités qui sont basiques, qui fonctionnent très bien, mais ce n'est pas notre application rêvée encore.
- Speaker #0
Complètement, complètement. C'est assez intéressant parce que finalement, vous avez généré des millions de chiffres d'affaires, vous avez des dizaines de milliers de clients, zéro levée, et puis c'est vraiment du scale en dur avec ce modèle d'acquisition, ce modèle réseau social, ce modèle de gestion des flux. C'est quoi les… Deux ou trois décisions qui ont vraiment changé l'échelle de la boîte pour ceux qui nous écoutent ?
- Speaker #1
C'est une question difficile. Je pense que c'est de voir grand dès le début. Au début, on s'est dit qu'on ne faisait pas d'application, qu'on ne faisait que le bol. Et on fait une notice avec un tableau où tu viens choisir tes réglages en fonction de ton pot à taille. Et on s'est dit que ce n'était pas ce qu'on voulait faire. On s'est dit qu'on allait prendre encore plus de risques, que ça allait coûter encore plus cher. mais on va faire un concept encore plus optimisé et celui qu'on imaginait dans le fin fond de nos rêves. C'est vraiment ce risque-là de se dire qu'on fait un gros truc dès le début. Je pense que c'est vraiment celui-ci. Après, c'est bataillé jamais. On en a quand même failli couler au début. On a eu des histoires où notre site a planté... Notre développeur est parti, on n'avait pas de nouvelles de lui, pendant trois semaines le site ne fonctionnait pas, donc impossible de faire de vente, une catastrophe. À une époque où on avait très peu de trésors, on s'est dit qu'on arrêtait, on n'avait plus de site, on n'avait plus rien, comment on fait ? On a réussi quand même à relever la tête, à refaire tourner le site, et trois jours après, un énorme problème de stock où notre livraison n'arrive pas, la livraison est perdue, bref. On a quand même traversé des épisodes assez complexes. On n'a jamais lâché, on y a toujours cru. Et au final, ça a payé. Donc c'est ça, c'est jamais, jamais, jamais, jamais lâché.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui fait que justement, vous n'avez jamais lâché ? Parce qu'aujourd'hui, tu me dis, tout le monde le dit, on n'apprend rien sous-entendu, c'est logique. Je suis d'accord avec toi, c'est logique. Beaucoup de gens ne l'appliquent pas. On le sait, en général, mais beaucoup de gens ne l'appliquent pas, ou tout du moins, parfois, c'est très compliqué lorsque tu es seul face à tes enjeux, à tes challenges, à tes difficultés. Qui plus est, en plus, vous, vous êtes deux associés, donc imagine quelqu'un qui peut-être est seul et face à ses problématiques, n'a pas d'associés, a envie d'abandonner. Qu'est-ce qui fait que vous, vous avez tenu ? Qu'est-ce que tu lui dirais face à ses difficultés ?
- Speaker #1
Moi, ce qui m'a fait tenir, en tout cas, c'est quand je voyais qu'on résolvait vraiment un vrai problème. Et on avait des retours des utilisateurs qui nous disaient clairement, « Bon, vous avez changé ma vie, c'est facile, j'ai atteint mon objectif, j'ai testé tous les régimes, je n'ai jamais vu un truc aussi simple qui marche. » C'est le genre de retour qu'on avait dès le début, où on s'est dit, Ce n'est pas possible qu'on ait des gens qui soient autant contents pour que ça ne marche pas et que ça ne plaise pas tout le monde. C'était ce truc qui arrivait à nos oreilles. On savait qu'il y avait quand même un chemin assez tracé, mais qu'il fallait surmonter toutes ces péripéties. Je dirais que c'est ce truc-là. C'est de se dire, est-ce que mon produit plaît vraiment ? Est-ce que mon produit a un vrai marché ? Est-ce que mon produit répond vraiment à nos demandes ? demande des consommateurs. Si toutes ces cases sont cochées, à mon avis, il ne faut pas abandonner.
- Speaker #0
Je rebondis sur un point que tu as évoqué parce que ça paraît évident quand tu le racontes, mais pour beaucoup peut-être, il y a un doute à certains moments. C'est quand tu dis les gens sont contents, ils font des feedbacks et là vous avez cette prise de conscience, il y a un signal clair. Donc, on ne doit pas abandonner parce qu'il y a vraiment des gens qui trouvent que ça change leur vie finalement, ou en tout cas ça résout un problème profond qu'ils ont avoir des retours positifs en général, selon le volume on peut toujours en avoir mais pour autant parfois on en a et le product market fit n'est pas forcément le bon pour différentes raisons parce qu'il n'y a pas juste l'équation produit à résoudre, il y a aussi l'équation acquisition à résoudre, il y a l'équation logistique à résoudre, il y a plein d'équations donc ma question c'est Qu'est-ce qui vous a permis d'identifier le bon signal dans ces échos positifs de votre marché qui auraient pu peut-être, dans une autre mesure, vous biaiser et vous faire continuer d'aller dans une direction qui n'était pas la bonne ?
- Speaker #1
Oui, complètement. On parle beaucoup des bons avis, mais les mauvais avis sont autant importants. moi je me rappelle au tout début j'appelais 100% des clients au départ pour savoir comment ils l'utilisaient, qu'est-ce qu'ils pensaient même les gens qui demandaient des remboursements qui n'étaient pas convaincus je les appelais pareil, qu'est-ce que vous aurez fait de différent donc on a eu quand même beaucoup de feedback grâce à ça et on continue à le faire encore aujourd'hui, c'est hyper important d'être très très proche de son consommateur ou consommateur potentiel après nous ce qui a péché chez nous au début Merci. c'est la présentation du concept et la présentation de l'offre. Nous, on s'est heurté à quelque chose qui n'existait pas. Notre bol n'existait pas avant. Tout ce qui n'existe pas est difficile à expliquer. Il fallait trouver la façon la plus simple d'expliquer à quoi ça sert et comment ça marche et l'efficacité que ça a. C'est vrai qu'on a mis beaucoup de temps à trouver la bonne formule. Pareil pour l'offre. On a pivoté d'offre à peu près un fois en trois ans. c'était complexe, l'application, le bol, les abonnements après, qu'est-ce que j'ai droit, qu'est-ce que je n'ai pas droit. C'était assez difficile de présenter quelque chose de clair dès le début. C'est ça, c'est ce que tu disais, même si des fois ça ne marche pas, ou tu as l'impression que ça ne marche pas, c'est peut-être la présentation de ton produit ou la présentation de l'offre de ton produit. Donc, ne pas hésiter à faire beaucoup de tests sur ça. sur DLP, sur son site. Donc, bouger un maximum de choses, analyser la data pour petit à petit trouver le bon discours, trouver le bon wording, etc. Et ça va, tu n'ondes ton offre, tu n'ondes ton produit, les adjectifs que tu vas utiliser, ta proposition de valeur. Bref, il faut aller vraiment en profondeur et chaque mot doit être testé à son importance. Et ça, vraiment, on a fait des centaines et des centaines de tests sur tout. le concept.
- Speaker #0
Je rebondis sur ce que tu viens d'évoquer rapidement, c'est qu'on a pivoté d'offres au moins 20 fois en 3 ans. C'est super intéressant à ce point-là. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? Parce que dans quelle mesure vous avez pivoté ? quels sont les indicateurs clés que vous avez identifiés ? Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez vraiment trouvé votre product market fit et l'offre restera à changer ou c'est encore quelque chose que vous faites ? Parce que le mot pivot est quand même différent du mot finalement optimisation ou amélioration, si tu vois ce que je veux dire.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
J'imagine qu'il est bien choisi ici. Ça peut être intéressant pour ceux qui nous écoutent parce qu'il y a vraiment souvent cette question de se dire, est-ce que je dois pivoter ? Est-ce que c'est le bon moment pour le faire ? comment ça marche ?
- Speaker #1
Il ne faut pas avoir peur de tester. Aujourd'hui, ce que je dis tout le temps à mes équipes, c'est que chaque semaine, il faut faire un nouveau test, peu importe où c'est. Il faut tester quelque chose et rentrer dans une routine, c'est accepter la mort. Vraiment, ce n'est que ça. La routine, ce n'est pas possible dans nos univers. En tout cas, c'est impossible. L'offre, on a pivoté. quand on a commencé à mettre beaucoup de fonctionnalités gratuites. Au début, on dissociait vraiment les deux, la partie bol, la partie application, où par exemple, les recettes étaient payantes, les menus étaient payants, les conseils étaient gratuits. Et c'est ça qu'on a arbitré à chaque fois. Qu'est-ce qu'on met de gratuit ? Qu'est-ce qu'on met de payant ? Qu'est-ce qu'on met avec l'abonnement ? Qu'est-ce qu'on met avec l'achat du bol ? Il y avait plusieurs mécaniques à adopter. Et là, on s'est dit, on a pivoté en mode, bon, aujourd'hui... On veut qu'il y ait beaucoup de monde qui utilise notre application, même s'ils ne payent pas l'abonnement. Parce qu'on veut avoir un effet de volume pour que quand on sortira une vraiment grosse application, on aura déjà une audience qui sera en attente de toutes ces nouvelles fonctionnalités. Parce qu'ils nous les demandent et que nous, on est en train de les fabriquer. Donc on s'est dit, on arrête un peu les abonnements, on met un peu une pause là-dessus, même si aujourd'hui, c'est clairement ce qui a le plus de valeur dans tous les business, on ne va pas se mentir. Mais c'était un pari de se dire, voilà, je préfère qu'il y ait beaucoup de monde sur mon appli. qui ne payent pas que très peu qui payent parce que dans ma croissance et dans ma roadmap je sais qu'un jour ou l'autre je vais les faire revenir je vais les faire se réabonner parce que les fonctionnalités que je vais leur proposer c'est exactement ce qu'ils attendent et là j'appelle ça un peu pivot tu vois ouais ouais complètement excuse-moi j'ai failli te couper mais tu
- Speaker #0
vois cette réflexion que tu viens de me partager c'est une réflexion je trouve très startup qui lève des fonds notamment et qui du coup savent qu'ils ont du cash devant eux parce qu'ils peuvent cramer tout simplement du cash, de la rentabilité, etc. Pendant un certain temps pour faire de l'acquisition et autres de par une conviction. Et donc là, tu as des investisseurs qui sont prêts à leur dire cramer de l'argent pour faire de l'acquisition et à terme, de par le MRR, de par tout ça, on sera rentable. Vous, vous n'aviez pas ce cash dès le départ. C'était autant financé. Vous avez choisi de ne pas lever des fonds. Est-ce que c'est un choix stratégique délibéré dès le démarrage ? Est-ce que vous avez essayé de lever des fonds mais malheureusement... vous n'avez pas eu l'opportunité de le faire. Comment s'est passé cette partie-là ? Parce que beaucoup de gens hésitent à lever des fonds, mais parfois peut-être n'y arrivent pas ou autre. Pour vous, ça s'est passé comment ?
- Speaker #1
Dès le début, on a choisi de ne pas lever de fonds. Ça nous représente bien, mais en tout cas, d'essayer de se débrouiller par nous-mêmes. On a eu de la chance d'être accompagné par notre banque, qui a fait différents crédits. pour fabriquer l'outillage, pour qu'on puisse fabriquer nos produits, etc. Cet accompagnement-là par nos banques et par de la dette. On a quand même fait une petite levée de fonds avec l'émission qui vient de m'en associer où on a fait un petit ticket avec Anthony Bourbon. Donc, il nous a rejoints là depuis quelques semaines. C'est tout frais. Mais jusqu'à présent, en tout cas, on n'avait jamais levé de fonds. Et parce qu'on s'est dit qu'on allait se la jouer en bon père de famille, si je peux dire. Et aussi, c'est la meilleure façon de rester un peu les pieds sur terre. Et c'est vrai que je regardais un peu du mauvais oeil. C'est une autre dimension, mais toutes ces startups qui n'étaient pas du tout rentables, qui cramaient de l'argent. Et je me disais qu'il y a un truc un peu contre-intuitif. Donc évidemment, c'est pour que derrière, c'est ce que tu disais tout à l'heure, c'est d'avoir un maximum de volume pour après. et récupérer tout ce que tu as cramé. Mais nous, on a préféré le faire en mode, comme je disais, bon père de famille. On aime bien cette expression, on l'utilise beaucoup. On essayait d'être rentable dès la première année. Ce qui permet aussi d'avoir aujourd'hui un socle assez solide et la boîte est hyper saine. Et quand on a eu ces moments hyper difficiles que je racontais un petit peu tout à l'heure et qu'on a eu besoin de la banque...
- Speaker #0
et d'un découvert, par exemple, de suite, ça a été accordé sans hésitation parce qu'ils savaient qu'on maîtrisait et qu'on gérait ça de façon assez rationnelle, si je peux dire. Mais clairement, aujourd'hui, pour rebondir sur ce que tu dis, aujourd'hui, c'est une évidence, on ne peut plus grandir sans lever de fond. C'est quasiment impossible. financer une croissance rapide sans lever de fonds, à part si c'est un SaaS, à mon avis, dans le produit, c'est impossible. En tout cas, je n'ai pas d'exemple de personnes qui ont réussi sans lever de fonds. Je n'ai aucun exemple. Si tu en as un, d'ailleurs, je suis preneur.
- Speaker #1
C'est une excellente question. C'est un bon point, effectivement.
- Speaker #0
Je n'en connais pas. J'ai cherché. Je n'en connais aucun qui a réussi à dépasser les 5, 6, 7 millions d'euros de chiffre d'affaires. en vendant des produits sans lever de fond. Il y en a certainement.
- Speaker #1
Il y en a certainement. Effectivement, il y en a même peut-être certains qui sont passés sur le déclic. On pourra creuser. Mais ce qui est hyper intéressant dans ton propos, c'est finalement cette lucidité sur la réalité de la croissance, la réalité de la pénétration d'un marché, la réalité du business physique. Parce que tu fais aussi le parallèle avec le SaaS ou une startup tech ou peu importe, souvent lié au SaaS d'ailleurs. mais il y a plein de variables à prendre en considération et le fait d'avoir été rentable alors peut-être pas au premier jour en effet mais dès la première année c'est vraiment un vrai enjeu et d'autant plus et on en revient sur cette histoire de pivot d'application, de MRR quand vous prenez la décision de lancer l'application vous prenez aussi la décision d'accepter toutes les contraintes qui vont avec c'est à dire que quand tu développes une app naturellement tu développes toute une transversale Merci. technologique dans un business qui à la base n'a pas forcément de techno à part de la data, des KPI, marketing et autres, mais plutôt un produit physique à vendre. Donc on parle de sécurité, on parle de base de données, on parle de RGPD, on parle d'avoir potentiellement un CTO ou d'autres choses, on parle de lignes de coût différentes, mais on parle surtout d'une expertise, d'un métier complètement différent que le produit physique. Donc c'est deux axes, pour autant c'est dans le même business. Est-ce qu'à ce moment-là, vous vous êtes tout de suite staffé ? Est-ce que vous avez, comme ce que vous avez fait au départ, un peu essayé par vous-même ? Et puis, c'est pour ça que tu dis, on n'a pas encore l'application qu'on rêve d'avoir, mais en tout cas, on a fait avec les moyens du bord. Et puis, certes, il y a peut-être ce qu'on appelle une dette technique, mais qu'on vient compenser par d'autres efforts. Comment vous avez fait pour en arriver là ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça, c'est la tête technique, l'expression me parle beaucoup. Au début, la première version de cette app, c'était une web app qui était hébergée sur WordPress, donc tu vois un peu le truc chaotique, mais qui quand même amenait cette expérience et ce surplus du concept. Ce n'était pas qu'un bol en plastique compartimenté et réglable, il y avait toute cette expérience à côté où tu peux aller piocher des recettes, des menus, le réglage personnalisé avec tes besoins. Donc, c'est ce truc-là aussi qui a fait la force du concept aujourd'hui. Donc, il fallait qu'on apprenne cette tête technique et qu'on paye encore aujourd'hui. Parce que comme tu le disais, faire de l'injection plastique, faire des stratégies marketing, investir dans le marketing et développer une application, bon, tu as trois leusiers qui sont costauds à développer et qui coûtent beaucoup d'argent. Mais en tout cas… C'est un risque qu'on a pris dès le début, c'est ce que je disais, on a eu quand même raison, en tout cas, de partir dans ce concept-là et de voir gros dès le début. Là, on a sorti une nouvelle application l'année dernière, donc on a enfin sorti de WordPress. Je ne sais pas s'il y a des adeptes de WordPress, mais moi, j'ai été traumatisé par WordPress. Donc, j'en parle en rigolant, mais on est sortis de WordPress, donc on a une véritable application disponible sur iOS et sur Android, donc avec une très très bonne expérience qui fait du bien dans l'évolution et là on travaille très activement sur une nouvelle application qui sortira début d'année prochaine où là vraiment on se rapproche de la privée avec aussi des innovations sur l'application qu'on retrouve nulle part ailleurs donc on est vraiment très excité de pouvoir ajouter ça à notre concept et de se dire bon mais voilà là on propose quelque chose de costaud autant sur l'app quand on se compare avec les apps propres de la nutrition qui n'ont que leur app on peut rivaliser avec eux mais en plus nous on a cette innovation produit qui est notre bol donc on est content en tout cas de la tournure que ça prend
- Speaker #1
Oui, clairement. Et je rebondis sur un point que tu as évoqué tout à l'heure. Vous avez fait l'émission « Anthony Bourbon a investi dans votre entreprise » . Il y a beaucoup de personnes qui, j'imagine, regardent l'émission en rêvant d'un jour pouvoir y participer de par l'exposition, de par aussi naturellement la notoriété des différents entrepreneurs qui investissent dans ces boîtes. parce qu'en plus d'être brillant et d'avoir un parcours d'entrepreneur hors du commun très souvent. Ce sont aussi des personnalités publiques désormais qui peuvent offrir une certaine visibilité et des opportunités pour développer sa boîte. Donc, ça donne envie. Toi qui l'as vécu, outre l'exposition et la visibilité de l'émission, ça fait quoi ensuite d'avoir un des jurés de qui veut être mon associé qui rentre dans sa boîte ? Comment ça se passe ? Est-ce qu'il y a des calls réguliers ? Est-ce que... c'est juste de l'argent ? Est-ce qu'il y a de l'exposition ? Est-ce qu'il y a un avant-après ? Est-ce qu'il y a des contacts ? Je te pose cette question, j'aurais pu la poser finalement à n'importe qui qui a passé sur l'émission, mais ça peut être intéressant pour ceux qui nous écoutent.
- Speaker #0
Oui, déjà l'expérience qui va nous associer, nous de A à Z, c'est extrêmement bien passé, on a été chouchoutés du début jusqu'à la fin, donc je ne peux qu'en dire du bien de cette émission parce que ça a été incroyable et la finalité l'a été tout autant. Sur ça, je la défendrai toujours parce qu'il nous a beaucoup apporté, au-delà de l'expérience incroyable. Ça a été génial. Anthony, tout le monde le connaît. Il a une expertise aussi. Son expérience, il a vu un paquet de boîtes. Nous, on a une relation hyper saine avec lui. Il est présent avec nous. Il est vraiment à notre disposition. En fonction de nos besoins, on peut le solliciter. Il est très réactif. Donc, on est hyper content de l'avoir dans cette aventure. La nutrition, c'est un sujet aussi qu'il affectionne. Donc, en plus de ça, au-delà de ses compétences qu'on peut retrouver marketing, financière ou autre, il a cette appétence pour notre univers qui est la nutrition. Donc, très ravi d'avoir Anthony dans notre aventure.
- Speaker #1
Tu parlais tout à l'heure de ton équipe. Aujourd'hui, vous êtes constitué comment dans votre… dans votre équipe parce que ce qui est intéressant c'est que souvent quand on fait 6 millions de chiffres d'affaires dans cet exemple où vous êtes dans plein de pharmacies vous distribuez partout en équivalent sur certains business ça fait des grosses équipes quand on est sur du e-commerce comme ça même s'il y a quand même 7 strats de produits 7 strats de tech c'est des plus petites équipes comment vous êtes staffé aujourd'hui comment vous êtes réparti est-ce que vous êtes en remote est-ce que vous êtes en physique comment
- Speaker #0
ça s'est développé c'est un gros débat ça gros gros gros débat Le remote, pardon. Nous, on est 10 aujourd'hui, répartis avec un pôle marketing, communication et direction artistique, donc un peu toute la marque. Et de l'autre côté, on a une partie diète avec des diététiciens parce qu'on a aussi cette expertise à amener et une partie un peu admin et financière. Voilà un peu comment on est répartis aujourd'hui dans l'équipe. Après, on bosse avec différentes agences qui nous accompagnent sur du CRM ou sur de l'acquisition, qui nous aident à aller plus loin, à aller un peu plus dans l'expertise.
- Speaker #1
Pourquoi c'est un grand débat, le remote ou le physique,
- Speaker #0
du coup ? Parce que c'est difficile de trouver un juste équilibre. Moi, en venant de sport collectif, j'ai vécu dans des équipes pendant 15 ans, 7 jours sur 7. L'esprit d'équipe et de se voir, en tout cas, me paraissait hyper important. L'évolution du monde montre que les gens veulent un peu plus rester, ou en tout cas aller un peu où ils veulent et avoir ce télétravail. On réfléchit, on est en pleine réflexion sur ce qu'on met en place dans les prochaines années, sachant qu'aujourd'hui on fait quand même pas mal de remote, on a trois jours de remote par semaine et deux jours de présentiel au bureau. Donc voilà, c'est ce débat. J'aimerais avoir ton avis là-dessus. Je me permets de te poser la question. C'est quoi la formule magique pour satisfaire tout le monde ? Bonne question, ça.
- Speaker #1
C'est une très bonne question. Je pense qu'il n'y a pas de formule magique. Oui, c'est ça. Il faut arrêter de la chercher. Comme ça, au moins, on est rassuré.
- Speaker #0
Ça dépend du business aussi. Pardon, je te coupe. Ça dépend du business,
- Speaker #1
mais surtout, au-delà de ça, dans la question, je pense que la vraie... problématique, c'est vouloir satisfaire tout le monde. Parce que tu ne pourras jamais satisfaire tout le monde. Après, c'est mon point de vue et ça m'appartient. Mais moi, la personne en tout cas que je cherche à satisfaire au plus... c'est l'entreprise, c'est le défendre l'intérêt de l'entreprise et donc sa capacité à générer de la performance et donc impacter ses clients le mieux possible. Donc finalement, si j'ai un profil qui va être remote mais qui est en accord parfait avec la culture de l'entreprise, qui performe, qui a les valeurs et pour une raison X ou Y, il a envie d'aller habiter à l'autre bout du monde et ça ne va en aucun cas avoir un impact sur ses performances, ça ne me gêne pas. Aujourd'hui, entrepreneurs.com, c'est plus de 110 personnes et on a peut-être 4 personnes au bureau. Par contre, tout au long de l'année, on a des gens qui viennent, ce qui fait qu'on est une dizaine de personnes plus ou moins toujours là. Ça oscille et ça ne fait que très récemment qu'on a repris des bureaux. Avant ça, on se voyait dans des meeting rooms, lors de nos immersions où on fait beaucoup de séminaires, beaucoup de choses comme ça. pendant toute l'année, une quinzaine, vingtaine, avec à chaque fois des centaines de clients qui sont réunis et des dizaines de personnes de l'équipe, qui fait que ça fédère, ça réunit des team building ou autre. Donc, l'idée, c'est avant tout, je pense, de recruter les bons profils, de créer des synergies internes, de bien communiquer, d'avoir un esprit d'équipe comme tu l'évoques et garder tout ça quand tu scales et qu'en plus tu es exigeant et qu'en plus tu... Tu recrutes beaucoup. Nous, pendant longtemps, on n'avait quasiment aucun turnover. Là, depuis deux ans et demi, on a une très grosse croissance. Naturellement, quand tu recrutes beaucoup plus, tu fais aussi plus d'erreurs. Parfois, les gens sont choqués de la vélocité de croissance et d'activité qu'ils ont dès le premier jour pratiquement chez nous. Donc, naturellement, il y a un turnover qui est boosté. Donc, c'est tous ces éléments qui font que… Il n'y a pas de formule magique. Je pense que la plus belle des formules magiques, c'est de se dire qu'on ne veut pas essayer de satisfaire tout le monde, mais essayer de faire au mieux avec les ressources dont on dispose. Mais tu vois, déjà, là, tu m'évoques trois jours sur deux en hybride. Je trouve un super compromis.
- Speaker #0
Oui, je trouve ça cool. C'est important quand même de se voir. Ça ne se passe pas de la même manière quand tu es en présentiel que quand tu es en distanciel. Donc voilà, c'est jongler un petit peu entre les deux. Donc on y travaille et c'est un sujet vraiment qui est sur le feu. Donc c'est pour ça que je rigolais de ça, parce que ce n'est pas simple à résoudre. Tu vois, ce n'est pas simple à se positionner.
- Speaker #1
J'ai encore deux questions à te poser. Il y en a une qui est elle aussi pas simple à résoudre. Elle est assez cocasse. C'est concernant les KPI d'un business comme le vôtre, qui finalement dépend, alors maintenant un peu moins, de par le développement B2B avec les pharmacies. et c'est un peu intéressant aussi ce point-là, mais de l'acquisition de trafic payant. Et tu l'as évoqué au tout départ avec tout de suite cette orientation vers Meta. Quand on a un business comme celui-ci, c'est un business essentiellement data-driven. Ce qui compte, c'est notre CPA, ce qui compte, c'est notre taux de conversion, ce qui compte, c'est notre Average Order Value, ce qui compte, c'est notre LTV, ce qui compte, c'est toutes ces variables que j'imagine vous connaissez par cœur. quels ont été les plus grands challenges auxquels vous avez fait face à l'égard de ces KPI, de cette acquisition ? Est-ce que vous maîtrisiez déjà ce sujet en amont ou autre ? Parce qu'aujourd'hui, j'imagine que ça fait partie de votre quotidien. Pour autant, il y a de ça quelques années, c'était quelque chose peut-être de complètement nébuleux ou inconnu. Et ça pourra motiver, je pense, plus d'une personne qui se pose plein de questions à ce sujet, qui voit le potentiel, mais qui n'ose pas.
- Speaker #0
Complètement. Déjà de base, une réf importante que j'aime bien rappeler, c'est quand tu vends un produit à faible récurrence, donc à la base comme notre bol qu'on vendait, le mec qui ne va pas en acheter un toutes les semaines, on part du principe, moi je suis parti du principe qu'il fallait avoir minimum 75% de marge pour pouvoir derrière payer tes coûts d'acquisition, payer tes pubs et évoluer. Donc ça c'est un peu une target qui est intéressante et à partir du moment où tu es au-dessus, 80-90, c'est l'idéal, évidemment. Mais au-dessus de 75, tu peux commencer à grandir sereinement. Ça, c'est le premier point qui me paraît important. Après, on voit aujourd'hui que les coûts d'acquisition ne cessent d'évoluer. C'est de plus en plus difficile de faire de la pub. Nous, notre coût d'acquisition, il est aux alentours des 20 euros. C'est quand même assez conséquent. Mais derrière, on sait... On va récupérer de l'abonnement, on vend aussi des accessoires. C'est essayer de dissoudre ce coût d'acquisition avec des upsells et des achats répit qui vont te permettre d'être de plus en plus rentable. C'est rajouter de la valeur à tes produits, conceptualiser tes produits pour que les gens acceptent de payer un peu plus cher ou d'aller chercher la donne supplémentaire.
- Speaker #1
Très clair.
- Speaker #0
Pour dépenser toujours plus, parce que c'est toujours pareil. Plus tu dépenses sur Meta et les différentes plateformes, plus tu as de volume et plus tu as de chances d'acquérir du client.
- Speaker #1
Oui, complètement. C'est vraiment intéressant aussi que tu partages cette notion où tu n'as pas d'autre choix que d'augmenter la valeur par client ou la valeur par prospect que tu as généré. Parce que sinon, tu peux… tu ne peux plus forcément dépenser, d'autant plus qu'aujourd'hui, et je pense que ça va aller crescendo, le coût d'acquisition est de plus en plus cher.
- Speaker #0
Oui, donc il faut trouver des techniques supplémentaires, il faut se diversifier, il faut diversifier les cibles aussi. Nous, un exemple concret, c'est qu'au début, on ciblait la jeune femme d'une quarantaine d'années qui voulait perdre un peu de poids après sa première grossesse. Donc, c'était un peu ça notre persona. Puis après, on est parti sur les étudiants. Puis après, on est parti sur les personnes un peu plus âgées. Là, on est en train de faire tout un pack spécial sportif. Donc, les sportifs qui préparent les marathons, le crossfit ou des aérox. Donc, diversifier aussi ses cibles. C'est hyper important, à mon avis. Surtout dans la conjoncture actuelle des publicités. Et voilà, rajouter de la valeur. Et aussi, prévoir dans ton tunnel d'achat que le premier achat n'est pas le dernier. Surtout pas. Et même si tu as un produit physique et pas de récurrence, c'est se dire, le mec a acheté aujourd'hui, qu'est-ce que je peux lui proposer dans deux semaines ? Qu'est-ce que je peux lui proposer dans trois semaines ? Le petit truc en plus, je veux dire, avec un peu de chance, il va être content de ce premier achat, il va certainement acheter le second truc que je suis en train de lui proposer. Donc, c'est avoir aussi cette réflexion-là sur ta LTV et de lui proposer le plus souvent possible quelque chose à racheter.
- Speaker #1
Complètement. Merci pour tous ces éléments Julien, j'ai adoré cet épisode, hyper dense, hyper diversifié, et puis surtout merci pour ta transparence, que ce soit les chiffres que tu as donnés, les éléments, les anecdotes que tu as partagées, c'est vraiment apprécié. D'ailleurs si vous avez eu autant de plaisir à écouter cet épisode que je n'en ai eu à l'animer, faites-le nous savoir comme à chaque fois en mettant bien sûr 5 étoiles sur Apple Podcasts ou votre plateforme de streaming. J'espère Julien d'ailleurs que tu as mis 5 étoiles, toi qui nous écoutes également de temps en temps.
- Speaker #0
Évidemment.
- Speaker #1
Magnifique, merci beaucoup. partager cet épisode à quelqu'un qui apprécierait assurément l'écouter et puis interagissez également sur nos autres réseaux comme LinkedIn ou autres, on partage à chaque fois nos derniers épisodes. Julien, j'ai une dernière question pour toi et puis je te remercie encore pour ta présence à nos côtés. Est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence dans ta vie ? Ça peut être une simple phrase, ça peut être une anecdote, une situation, une frustration, quelque chose de positif, moins positif, peu importe. que tu n'as pas encore partagé dans cet échange ou jamais dans aucune interview, tu as carte blanche pour le mot de la fin.
- Speaker #0
Non, c'est difficile, j'en ai tellement, mais c'est de me dire que n'importe qui peut atteindre n'importe quel objectif. Et ça, c'est vrai. C'est juste être prêt à mettre les efforts en face de tes objectifs. C'est la seule question à se poser. Mais après, peu importe d'où on vient, peu importe. Nous, on connaissait personne. Personne ne nous a aidés. On en a quand même arrivé là. Donc, c'est possible. Il faut se lancer, il faut travailler. Mais croire en ses objectifs et en ses rêves, c'est vraiment possible.
- Speaker #1
Merci Julien.
- Speaker #0
Avec plaisir. Merci beaucoup.