- Speaker #0
Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Alain Canry, l'initiateur du mouvement entrepreneurs.com. Et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Le Déclic. Je suis, une fois de plus, en très bonne compagnie avec... Laurine Schein. Laurine, comment tu vas ?
- Speaker #1
Ça va super bien. Bonjour. Bonjour à tous. Je suis vraiment ravie d'être là avec toi aujourd'hui. Ça me fait super plaisir.
- Speaker #0
Écoute, c'est moi qui suis super content parce qu'on a plein de questions à te poser. Il y a un sacré parcours, une sacrée histoire. Tu as 30 ans, tu es lyonnaise, fondatrice de La Belle Boucle. Tu as bâti avec ton conjoint Alexis Muller ce projet qui est bien plus qu'un projet aujourd'hui. On va en parler à l'origine. tu étais destiné à être opticienne lunetière, mais dès 2017, tu te lances dans tout ce qui est Instagram, le blog, etc. Tu lances la belle boucle avec l'idée de partager ta passion pour les cheveux bouclés. Tu deviens la première femme en France à te spécialiser à 100% sur ce sujet sur Internet. En 2019, à 24 ans, tu quittes le métier d'opticienne et avec 5 000 euros d'économie, tu lances ton site e-commerce. Aujourd'hui, la belle boucle s'est imposée sur le marché français. C'est plus de 400 références multimarques, votre propre gamme de soins et un réseau de boutiques et de salons. notamment 9 adresses prévues d'ici fin d'année. On en parlera aussi. Le switch du business physique versus le e-commerce, c'est effectivement un monde. Vous atteignez 15 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2025 avec plus de 100 collaborateurs, 100 levées de fonds et rentables dès le premier jour. Tu vas nous partager les coulisses de ta croissance organique, comment tu es passé du digital au retail, comment tu as construit ton équipe et surtout comment rester fidèle aux valeurs qui t'animent depuis le premier jour. Bienvenue, Laurine, sur le Déclic.
- Speaker #1
Merci beaucoup pour cette belle présentation très complète. Et j'ai hâte d'entendre tes questions et de pouvoir partager tout ça avec les personnes qui nous écoutent.
- Speaker #0
Écoute, avec grand plaisir. Ma première question, c'est qu'est-ce qui fait que tu t'es lancée dans cette folle d'aventure qu'est l'entreprenariat ? Parce que ce n'est pas simple, ce n'est pas anodin. Tu étais dans le domaine de l'optique. Et là, tu te dis, OK, j'identifie un besoin. J'ai envie d'y aller à fond. Qu'est-ce qui fait que tu as osé là où beaucoup, malheureusement, parfois n'osent pas ?
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que j'ai... toujours grandi du coup avec l'idée d'entreprendre. Moi j'ai un papa qui est entrepreneur, qui lui-même avait un papa entrepreneur, donc mon grand-père aussi avait son entreprise. Et en fait je suis l'aînée de ma famille et on m'a toujours éduquée avec l'idée que j'allais ouvrir mon entreprise. Donc à l'époque quand j'étais petite, on ne savait pas l'entreprise de quoi, mais en tout cas j'ai toujours entendu et j'ai toujours été élevée même à l'école quand j'ai choisi mes différentes matières, mes différents cursus, etc. C'était toujours avec l'idée de pouvoir ouvrir ma propre entreprise. Donc finalement, je trouve que c'est une chance que j'ai eue dans mon éducation parce que ça m'a paru en fait très logique et pas forcément trop difficile dans le sens où j'avais toujours été éduquée avec cette vision-là. J'attendais juste de trouver la bonne idée ou le sujet qui allait me passionner. C'est pour ça que j'ai choisi à la base des études d'opticienne, parce que ça me paraissait être un bon parcours pour ouvrir ma propre boutique de lunettes ou créer ma marque de lunettes. En tout cas, c'est un secteur qui me paraissait très propice à être à son compte et à ouvrir son entreprise. Et au final, ma passion pour les boucles, pour les cheveux bouclés, a pris le dessus. Et donc, j'ai fini par me dire que c'était plutôt sur ce domaine-là que je voulais entreprendre. Mais je pense que si ça avait été les lunettes, je pense qu'aujourd'hui, j'aurais mon magasin. Donc, c'était plutôt trouver le bon sujet au bon moment et pouvoir vivre de sa passion. Au final, c'est encore mieux parce que même si j'adorais le métier d'opticienne, ce n'était pas ce qui me passionnait non plus le plus au monde.
- Speaker #0
Complètement. Je rebondis sur un point que tu viens d'évoquer et qui est vraiment hyper intéressant pour toutes les personnes qui veulent se lancer. Ils se posent la question tout le temps, parfois 100 fois, trouver le bon sujet au bon moment. Comment tu as fait, toi, pour identifier les vrais besoins des personnes que je veux boucler ? Comment est-ce que tu continues à les écouter aujourd'hui ? Et qu'est-ce qui fait que tu t'es dit, ce n'est pas juste une passion, ça peut aussi être un business, ça peut être mon métier et on peut construire quelque chose de génial ?
- Speaker #1
En fait, je dis souvent que je suis ma première cliente, dans le sens où j'ai vraiment identifié d'abord mon propre besoin et mon propre manque dans ma vie de jeune femme, puisque j'ai toujours eu les cheveux bouclés, mais j'ai toujours été très très complexée, parce que j'avais du mal à trouver les bons produits ou des coiffeurs spécialisés. En tout cas, sur le marché, il y avait une sorte de trou, il y avait vraiment une ignorance totale de la part des professionnels ou des grandes marques du secteur. Et donc, ça a commencé comme ça, avec un constat simple. Moi, j'ai un problème. Donc, il y a forcément d'autres femmes qui ont le même problème que moi. Et donc, d'identifier ce problème-là sur le marché, je me suis dit, mais ce n'est pas normal. Il faudrait faire bouger les choses. Il faudrait créer quelque chose. Et finalement, c'est ça qui m'a conduit à choisir ce domaine-là, à choisir les cheveux bouclés. C'est un thème qui m'est tombé dessus, finalement, que je n'ai pas... choisi, j'ai pas passé des heures à réfléchir au bon sujet etc puisque ça m'est tombé dessus un peu naturellement dans le sens où c'était un besoin que moi j'avais déjà et j'ai créé ce que j'aurais rêvé d'avoir en fait à cette époque où il n'existait rien quoi donc je pense que les personnes qui veulent se lancer comme moi à l'époque mais qui ne savent pas dans quel domaine au final de pouvoir identifier déjà ses propres besoins personnels et s'il y a un manque sur le marché ça peut être une bonne étape déjà pour commencer
- Speaker #0
Complètement. Et quand on raconte l'histoire, presque dix ans plus tard, ça paraît hyper fluide et on se dit « Waouh ! Génial ! Bravo ! Incroyable ! » Et c'est le cas. Bravo, c'est magnifique ce que tu as réussi à créer, ce que vous avez réussi à créer.
- Speaker #1
Mais c'était quoi les premières étapes ?
- Speaker #0
C'était quoi les premières étapes ? Parce que finalement, on se dit « Bon, il y a un marché, je ne trouve pas des réponses à mes questions, les problématiques auxquelles je fais face ou le besoin. » que j'ai au quotidien, je ne peux pas y répondre avec la gamme qui est proposée sur le marché. Tu rentres dans une industrie qui est très complexe, qui est saturée, où il y a énormément de budget, tant sur les produits que sur le marketing, énormément sur le marketing en particulier. Comment on fait pour se différencier et quelles sont les premières étapes ?
- Speaker #1
La première étape, avec le recul, ça a vraiment été d'aller interroger directement les personnes concernées, puisque j'ai commencé en créant ma communauté sur les réseaux sociaux. Donc, à l'époque, il n'y avait pas forcément tout de suite dit des business parce que moi, j'étais encore étudiante. Donc, c'est assez naturellement que j'ai créé mon blog, j'ai créé mes pages Instagram, la belle boucle, page Instagram, page Facebook, etc. Et au début, c'était vraiment juste, voilà, j'ai un problème en tant que jeune femme, j'ai eu mes complexes d'adolescente, etc. Est-ce qu'il y a d'autres femmes en France qui partagent ces complexes ? Et si oui, venez toutes ensemble, on va s'entraider. on va trouver des solutions. Et j'avais qu'une envie, en fait, c'était de leur partager les petits tips, les petites astuces, les conseils, les produits que moi, j'avais découverts ces dernières années. Et en fait, au final, c'était avec le recul, comme une sorte d'étude de marché, même si je l'ai fait de façon très, très authentique et très naturelle, puisque ça m'a permis, dès le début, de constater qu'effectivement, il y avait un énorme besoin sur le marché, que je n'étais pas toute seule à exprimer ces besoins et ces propositions. problématiques et au final, au moment où j'ai vraiment créé une entreprise et que Labelbook est vraiment devenue une entreprise, j'avais déjà une communauté de plus de 30 000 personnes qui étaient les cibles parfaites pour derrière développer les produits et les services qui correspondaient à leurs besoins. Donc c'est vrai que finalement ça s'est fait de façon très naturelle mais avec le recul, c'est une bonne stratégie pour quelqu'un qui voudrait se lancer aujourd'hui. d'abord aller questionner la cible potentielle et s'entourer d'une communauté qui pourrait correspondre à l'idée du produit ou du service qu'on a en tête.
- Speaker #0
Complètement. Et justement, tu dis, à un moment donné, l'entreprise, la belle boucle est devenue une entreprise, et là, tu avais déjà 30 000 personnes, alors j'imagine, soit sur les réseaux, soit des lecteurs, soit dans une base de données, ou peu importe. C'était quoi la première étape de la monétisation ? parce que... Ce premier euro qu'on arrive à générer en ligne ou hors ligne, on s'en souvient en général. C'était quoi les premières steps et les premières choses que tu mets en place pour te dire, OK, là, le modèle économique, finalement, il peut commencer vraiment à faire du sens. On va pouvoir commencer à constituer une équipe. On va mettre en place des produits. On va mettre en place des mécaniques qui vont faire qu'en effet, on transforme cette base de données, cette communauté, cette mission. dans un réel business pour y avoir encore plus d'impact ?
- Speaker #1
Oui. En fait, à l'époque, comme je conseillais beaucoup de produits via mon blog et mes réseaux sociaux, j'envoyais ma communauté aller acheter sur d'autres sites qui existaient déjà ou dans des boutiques dans leur ville. Et en fait, il suffisait d'un message, mais c'était du conseil, moi je n'y gagnais rien derrière. Sauf que quand j'envoyais un message en disant « Tiens, je te conseille d'acheter tel shampoing » , je voyais que même pas 5 minutes après la personne me répondait ah bah super merci je viens de valider ma commande je te fais confiance tu m'as dit d'acheter ça donc j'ai acheté ça merci beaucoup je te sens au courant et en fait ça a été ça des dizaines et des dizaines et des dizaines de fois moi j'étais encore étudiante à côté donc j'avais en plus j'étais en alternance donc j'avais mon salaire à côté etc mais du coup je me suis dit là en fait il y a quelque chose à faire parce que je passe mes journées à envoyer des personnes acheter ailleurs donc si j'avais moi Merci. ma propre plateforme, mon propre site ou ma propre marque, si les personnes sont prêtes à me faire confiance pour aller acheter ailleurs, sur des sites que parfois elles viennent tout juste de découvrir, elles me feraient forcément confiance si j'avais moi ma propre plateforme. Et donc du coup, toute cette relation de confiance et ce rôle d'experte qui s'est mis en place dès le début, je pense que ça a contribué derrière à ce que je sois assez en contact confiance au moment où j'ai créé ma propre plateforme parce que j'avais déjà pu observer le comportement de potentielles clientes via d'autres méthodes et en fait j'étais assez sereine au moment où j'ai du coup ouvert ma propre boutique en ligne c'était en 2019 j'ai transformé mon blog en fait en boutique en ligne donc j'ai acheté du stock pour le revendre sur la plateforme et en fait dès le premier jour la minute de l'ouverture du site j'ai tout de suite eu Merci. plusieurs dizaines de communs, mais c'était les personnes qui me faisaient confiance depuis déjà plusieurs mois sur les réseaux sociaux et sur le blog.
- Speaker #0
Très clair. Tu mets en lumière encore une fois l'importance de créer une communauté ou de la personal brand. Pour ceux qui nous écoutent, c'est quoi votre modèle économique ou le business model ? Parce que j'entends qu'il y a une partie où, à un moment donné, tu achètes du stock, donc des produits existants, puis tu les revends via ta visibilité grâce à... à cette audience que tu as créée, donc j'imagine en tant que revendeur officiel. Peut-être qu'à certains moments, il y a une sorte d'affiliation qui se met en place avec une rétro-commission ou autre. Par la suite, vous lancez votre propre programme de produits. Comment le business model finalement a évolué ? Parce que j'imagine que ce n'est plus du tout la même chose qu'il y a de ça 7 ans ou 5 ans ou 2 ans encore, avec en plus ce switch dont on va parler tout à l'heure, du digital au business physique au retail. Ça peut être intéressant pour ceux qui nous écoutent afin de voir aussi l'évolution des business models parce que ce n'est pas quelque chose qui est figé dans le temps. C'est à chaque fois quelque chose qui évolue avec la vélocité de croissance d'un business en général.
- Speaker #1
Exactement. C'est vrai qu'au début, en 2019, c'était vraiment 100% digital. Du coup, c'est un business model très classique d'achat-revente de distributeurs. Label Boucle est avant tout une plateforme de distributeurs, mais on n'est pas une marketplace. on achetait vraiment le stock dès le jour 1 on a acheté le stock de produits donc du coup de plusieurs marques comme par exemple la marque les secrets de loli que je sais que tu connais très bien et que tout le monde connaît aujourd'hui mais d'autres marques aussi aujourd'hui on a plus de 40 marque partenaires donc il y avait plein plein de marques qui est aujourd'hui notre catalogue est assez fourni donc on achète vraiment le stock il est du coup stocké chez notre logisticien donc moi j'habite à lyon donc on a un entrepôt logistique externalisé dans la région lyonnaise Et de là, notre logisticien prépare les commandes qui sont passées sur le site e-commerce et les expédie. Donc nous, notre business model, c'est vraiment acheter des produits, les mettre en vente sur le site, les revendre. Et ça, c'est vraiment la première source de revenus à l'époque, en 2019. Sachant que cette activité est très, très largement portée, on va dire, par mon influence sur les réseaux sociaux, puisqu'on n'avait aucun budget. de communication ou de marketing autre, en fait, que ma propre identité sur les réseaux sociaux. Et donc, du coup, c'était une sorte... Enfin, je dis souvent, j'étais un peu ma propre influenceuse, c'est-à-dire que j'étais... Voilà, j'incarnais vraiment toute la partie, finalement, publicité de la marque et du site e-commerce. Donc ça, c'était la façon dont on a commencé. Après, deux ans plus tard, on a sorti notre premier produit de notre propre programme La Belle Boucle. Donc là, c'est un business différent puisque du coup, on est producteur de cosmétiques. Donc nous, en interne, on a une chef de produit avec laquelle je travaille pour concevoir des produits. Donc on fait des shampoings, des soins, des produits coiffants, des accessoires, etc. On travaille avec des usines partenaires pour les fabriquer. Et donc du coup, là, on est vraiment dans un business de développement produit qui nécessite de la recherche au développement. des investissements de production, des investissements de packaging. Et ensuite, on revend le produit fini uniquement au sein du réseau Labelbook. Donc aujourd'hui, c'est vraiment notre marque de distributeurs. On ne revend pas cette marque Labelbook ailleurs qu'à travers notre propre réseau. Et en parallèle, notre troisième activité, c'est du coup le retail, puisque en 2021, donc assez rapidement finalement, on a imaginé le concept Label Book Studio. Donc un studio, c'est un vrai lieu de vie où tu retrouves une partie boutique dans laquelle tu peux retrouver les mêmes produits que sur Internet. Donc là aussi, on est sur le business d'achat-revente de produits de nos marques partenaires et de la marque Label Book. Mais à côté, tu as également une zone salon de coiffure. avec du coup des vrais coiffeurs et coiffeuses diplômés qui reçoivent tous les jours nos clientes pour leur proposer des services de prestations de coiffure, donc coupe, soins, coiffage. Et donc ça aujourd'hui, c'est vraiment nos trois activités principales, donc l'achat-revente de produits, la production de notre propre marque et toute la partie retail avec notamment l'activité salon de coiffure. Et donc c'est vrai que... On dit souvent qu'on ne s'ennuie pas chez Labelle Boucle parce que du coup, on répond aux besoins de façon 360 et on a plein d'activités différentes qui se gèrent de façon très différente aussi. Ce n'est pas du tout les mêmes types d'équipes, ce n'est pas les mêmes besoins. Les clientes qui commandent sur Internet n'ont pas forcément les mêmes exigences que celles qui viennent nous voir en physique, en magasin ou au salon de coiffure. Donc effectivement, ça a bien évolué. Mais en tout cas, aujourd'hui, le modèle de Labelle Boucle, c'est ça.
- Speaker #0
Complètement, merci pour ces explications, c'est hyper intéressant, ça permet de mettre en lumière aussi la diversité d'une part de l'activité et puis comment ça a évolué également. Comment tu fais pour, alors j'ai plein de questions par rapport à ce que tu as partagé là, merci, mais comment tu fais justement pour orienter le message et l'axe stratégique au niveau par exemple de l'offre ou du marketing, parce qu'en l'occurrence tu l'évoques, il y a presque trois métiers. au sein de la belle boucle par rapport à ce que tu as évoqué, que ce soit la distribution, la production, et tout ce que vous mettez en place, même là avec le retail, etc. Comment on gère le focus des équipes ? Alors aujourd'hui, vous êtes une centaine, donc il y a plein d'axes à développer, mais surtout en restant connecté au terrain, parce que s'il y a bien un truc que j'identifie, et ce dès le premier jour, et j'imagine encore aujourd'hui, c'est cette connexion, cette proximité qui a été créé avec l'audience, audience qui est devenue une communauté, communauté qui sont devenues des clients, clients qui sont j'imagine devenus des ambassadeurs également pour faire en sorte d'évoluer, transformer une base de données en un actif réel qui crée de l'attraction. Ça peut être intéressant de creuser ce point-là parce qu'on en parle de plus en plus du fait de créer une communauté, on parle de plus en plus des réseaux, on parle de plus en plus du personal branding et à l'époque quand toi tu commences à déjà te positionner dessus et capitaliser dessus ce n'est pas du tout quelque chose de populaire.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. En fait, c'est vrai que quand j'ai commencé, le terme même personal branding, je crois que je n'en avais jamais entendu parler. Et c'est vrai que je pense quand même aujourd'hui, avec le recul, c'est vraiment ce qui a porté la belle boucle au début parce que le fait que ce soit autant incarné finalement, la belle boucle avant d'être un nom de marque, c'était mon pseudo. Encore aujourd'hui, ça m'arrive de croiser des clientes dans la rue, elles me voient, elles me disent « Ah, la belle boucle ! » c'est vraiment mon pseudo donc il y en avait jusqu'à encore tard, limite elle pensait que c'était moi qui faisais, à la fois je préparais les colis à la fois c'était moi à la caisse dans le magasin à la fois c'était moi qui faisais les vidéos et donc du coup c'était finalement assez challengeant de créer une vraie entreprise avec du coup des équipes qui avaient chacune son expertise et surtout des process pour comme tu le dis, être capable de travailler tous ensemble Merci. quand de l'extérieur, beaucoup de clientes voyaient la belle boucle vraiment uniquement en ma personne et pas forcément comme une grande marque. Voilà, donc du coup, il faut réussir à garder ce côté proximité et authenticité et c'est des valeurs qu'on tente du coup de partager à nos équipes. Et là, tu vois, récemment, l'été dernier, on a fait notre premier séminaire. de toute l'histoire de Labelle Boucle. Donc, on était presque 100. Du coup, on s'est tous réunis. C'était l'occasion parfaite, en fait, pour justement partager tout ça, partager les changements, les évolutions de Labelle Boucle et reparler des valeurs. Et en fait, au final, peu importe le métier qu'on fait chez Labelle Boucle et il y a du coup plein, plein, plein de types de métiers différents. Au final, on a tous le même objectif, c'est la satisfaction client et répondre aux besoins de nos clientes. Parce que c'est des clientes qui ont été tellement... oubliées sur le marché pendant des années. En fait, elles mettent leur confiance entre nos mains et derrière, en fait, elles méritent de recevoir les meilleurs services, les meilleurs produits. Et donc, nous, c'est vrai qu'on fait évoluer l'entreprise avec une certaine exigence et des valeurs d'excellence parce qu'en fait, on considère que nos clientes, elles méritent d'avoir le mieux de ce qui peut exister sur le marché. Et donc, aujourd'hui, que tu sois coiffeuse, conseillère de vente ou que tu fasses des newsletters sur le site, il y a vraiment cet objectif de répondre aux besoins et de vraiment apporter de la valeur ajoutée. à nos clientes. On dit souvent chez La Belle Boucle, on n'est pas que des vendeurs de shampoing, ça va bien au-delà de juste vendre des produits pour se laver les cheveux. Les clientes qui viennent nous voir, elles passent du temps avec nous pour nous raconter leur vie, pour nous expliquer leur complexe. Parfois, on se rend compte que c'est presque une séance de psy. Il y en a qui ressortent du salon en pleurant de joie, en nous disant que ça a changé leur vie. On essaye vraiment de cultiver cette expérience client. unique, rien n'est laissé au hasard tous les détails ont été pensés pour que ça soit une expérience inoubliable et unique sur le marché donc plus on grandit, plus le challenge est réel parce que au final c'est facile quand t'as qu'un seul point de vente et que t'es sur place toute la journée, tu peux tout maîtriser et voir le moindre détail là on va bientôt atteindre 10 adresses en France et bien il faut mettre en place des process, recruter Merci. des équipes pour que toutes ces valeurs-là puissent continuer d'exister. Et ça a été des grosses étapes ces dernières années chez La Belle Boucle de senioriser les équipes, mettre des managers, responsabiliser les équipes et les personnes. Et effectivement, ça se fait étape par étape, mais aujourd'hui, on est hyper fiers d'avoir réussi cinq ans plus tard à enfin avoir une entreprise bien structurée. Mais je te confirme que ça n'a pas été un long fleuve tranquille et que ça prend vraiment du temps de trouver les bonnes personnes et de trouver les bons process pour que ton idée, jour 1, quand tu es toute seule dans ta chambre chez tes parents, à imaginer ton entreprise de rêve et tes services et tes produits de rêve puissent réellement exister dans la réalité 5-6 ans plus tard quand tu as une équipe de 100 personnes. Et ça, ça a été un long chemin pour réussir.
- Speaker #0
Merci parce que tu as même répondu à une question que je vais te poser à l'égard de l'expérience client et tu as ouvert plein de portes, notamment celle du scaling, de la croissance. C'est un vrai sujet. On ne passe pas de 0 à 100 salariés en claquant des doigts. Ces salariés, il faut les manager, les recruter, les trouver, les fidéliser. Il y a plein d'erreurs. Quand on a 100, finalement, il y en a peut-être 200 ou 300 ou plus ou moins qui sont passés par ton activité, par ton entreprise parce que naturellement, il y a du Il y a du turnover naturel qui se met en place à certains égards. Qui plus est, zéro levée de fonds. Ça aussi, il faut le souligner parce que c'est une boîte qui est bootstrap, c'est-à-dire rentable dès le premier jour, qui doit s'autosuffire à elle-même avec les fonds de base que tu avais pour la créer. Pas de levée de fonds initiales. Aujourd'hui, c'est 15 millions de CA projetés sur 2025. Tu parles que ce n'est pas un long fuel of tranquille, donc de challenge auquel vous avez fait face. s'il y a euh trois challenges majeurs qui t'ont marqué sur ces cinq dernières années pour en arriver là où vous en êtes avec les critères que j'ai évoqués qui sont bootstrap, pas de levée de fonds, 100 salariés, 15 millions et qu'en plus de ça, il y a aussi cette volonté d'aller sur le retail désormais. C'est quoi les différents points clés que tu pourrais nous partager sur cette épopée ?
- Speaker #1
Oui, je pense comme beaucoup d'entreprises, le challenge humain fait partie souvent des plus gros challenges parce que quand tu... Tu recrutes, enfin moi tu vois, j'ai commencé à recruter, j'avais 24 ans, donc on dit souvent que manager, c'est pas inné, l'entreprise a tellement grandi que finalement j'ai pas forcément eu le temps de faire une super grosse formation en management, en recrutement, etc. Donc en fait, sur les premières équipes, tu recrutes des personnes qui sont animées par le côté startup, où il y a tout à faire, où il n'y a pas trop de cadres et pas trop de process, mais justement… beaucoup de liberté et donc du coup, ça permet de grandir très, très vite dans cette façon. Mais en fait, plus le temps passe et plus tu as des gros objectifs avec des gros ambitions, que finalement, les process sont inévitables pour réussir à continuer à grandir parce que sinon, tu peux très rapidement complètement être sous l'eau, sans process. Voilà, c'était parfois des périodes compliquées parce que l'entreprise faisait finalement beaucoup plus de chiffres d'affaires. qu'une entreprise normale, c'est-à-dire par rapport à l'état de structure que nous, on avait. On avait la sensation que l'activité était beaucoup plus... La croissance de l'activité était plus haute que nous, notre croissance, on va dire, de structure interne. Donc ça, ça a été assez challengeant. Et puis surtout, forcément, quand tu mets des nouveaux process en place, quand tu essayes de structurer un peu mieux l'entreprise, les personnes qui étaient à la base attirées par un côté beaucoup plus start-up, liberté, pas de cadre, etc.
- Speaker #0
ne se retrouvent plus forcément dans une entreprise qui commence à ressembler à quelque chose de plus classique, traditionnel. Sauf que nous, on ne peut pas adapter l'entreprise aux envies de ces équipes-là et on est obligé de suivre la croissance naturelle de l'entreprise. Et donc, c'est là que les équipes peuvent être amenées à changer parce que finalement, ça allait tellement vite que des personnes qui ont rejoint l'entreprise pour une certaine raison quelques temps plus tard ne retrouvaient plus ces raisons-là. Et c'est, voilà, nous, on était très, très, on est très en phase avec la façon dont l'entreprise s'est structurée et a grandi. Tu vois, là, par exemple, je viens tout juste d'accueillir notre RH interne. Donc, il était temps, au bout de 100 personnes, mais en fait, jusqu'à maintenant, on avait un cabinet externe RH. On commençait à en voir les limites. Voilà, pour la très grande majorité des collaborateurs, c'est une super bonne nouvelle d'avoir une RH en interne et ça va apporter énormément de cadres, Merci. de confiance et ça va rassurer la majorité des équipes. Mais il y a forcément un petit pourcentage qui est plutôt inquiet face à cette nouvelle, qui se reconnaît moins dans les nouveaux process qu'on a mis en place. Et ça, c'est inévitable. Je pense que c'est humain. On a tous des envies et des besoins différents dans le travail. Et donc ça, c'est vraiment un challenge au quotidien d'être capable de continuer à grandir et garder sa vision sans être trop impacté. par les équipes qui changent ou qui ne sont pas d'accord avec les nouveaux process. Donc ça, ça fait partie des challenges. Du coup, bien s'entourer aussi parce que sur les premières années de Label Book, on était des équipes très très jeunes, plutôt juniors, etc. Là, en 2025 aussi, on a commencé à senioriser les équipes avec des directeurs de pôle, des personnes qu'on considère vraiment maintenant comme des bras droits. Donc ça nous permet de ne plus être ... en contact forcément direct en termes de management avec l'ensemble des personnes, que ce soit dans les bureaux ou sur le terrain. Et si parfois on pense aux échecs qu'on a pu avoir, je dirais que peut-être c'est le fait d'avoir cru que j'étais capable aussi longtemps de manager en direct autant de personnes. Je pense que c'est un échec qui est un peu inévitable parce qu'avec le recul, on n'aurait pas pu faire autrement dans le sens où tu ne peux pas recruter. Dès le jour 1, plein de directeurs de pôle. Au début, sur les premières années, c'est très opérationnel. Et tu es obligé, surtout avec la croissance, de faire les choses. Et donc, du coup, tu es un peu dans un tunnel d'opérationnel. Mais voilà, avec le recul, même si c'est un échec un peu inévitable, je me dis que je suis bien contente d'avoir pris cette décision cette année, de senioriser l'équipe, parce que ça ne peut pas durer des années et des années d'être autant en contact direct. sur le terrain avec les équipes. Donc, voilà, je pense que le challenge humain, c'est sûrement le plus gros qu'on ait connu et qu'on connaît encore aujourd'hui. Après, comme tu l'as dit, vu qu'on est autofinancé, il y a quand même un sujet de financement parce que même si on n'a pas fait de levée de fonds, aujourd'hui, c'est les banques qui nous accompagnent, notamment pour la croissance de notre enseigne partout en France. Donc, ça, ça a été un des défis aussi d'aller convaincre les banques. plusieurs partenaires bancaires qui nous accompagnent, avec qui on s'entend très bien, qui sont hyper contents de nous accompagner, surtout que là, on est en pleine croissance et ça marche super bien, donc ça nous permet vraiment de créer des bonnes relations. Mais le tout premier partenaire qu'il faut aller chercher quand t'as encore pas prouvé grand-chose, que t'as juste ton site internet, ta petite boutique à Lyon et que t'arrives avec plein, plein, plein d'ambition pour aller conquérir toute la France. c'est vrai que ça a été un premier défi d'aller chercher ce financement et chercher cette confiance auprès des banques. Mais aujourd'hui, ça nous a permis de rester indépendants et on est très contents de ce choix. Ce n'était pas forcément une volonté de notre part de faire une levée de fonds. Donc aujourd'hui, tant qu'on peut continuer à avancer et atteindre nos objectifs et nos ambitions avec les banques, on est ravis. donc voilà je pars du principe que euh euh En fait, il y avait une époque où entreprendre, ça était forcément synonyme de lever des fonds. Et moi, pour être honnête, quand j'ai créé mon entreprise à 24 ans, je n'avais aucune connaissance sur ce sujet-là. Je ne savais à peine ce que c'était, je ne savais pas comment ça fonctionnait. Donc, en fait, je ne me suis pas posé la question. J'ai fait comme si ça n'existait pas, en fait, et je me suis dit que je n'ai pas le choix que d'être rentable. Et tout le business model que j'ai imaginé, c'était dans l'objectif. d'être rentable dès le premier jour. Donc finalement, aujourd'hui, on est encore dans ce modèle-là. Mais c'est vrai que je pense, de par mon innocence de l'époque, le fait que je n'avais aucune idée de comment ça fonctionnait, les levées de fonds, eh bien, ça a fait que j'étais finalement un peu obligée d'être rentable. Donc voilà, ça fait partie des défis. Et puis après, comme tu l'as dit, c'est un peu le côté multi... multi-canaux, le côté omnicanal, le fait de pouvoir à la fois faire de la croissance aussi bien en ligne qu'en retail. C'est vrai qu'aujourd'hui, notre croissance est très portée par le retail, notamment avec les ouvertures de magasins, puisqu'on a un plan très clair sur les différentes villes dans lesquelles on veut s'implanter, le plan de recrutement, c'est très clair. Quand on ouvre un magasin, en général, on recrute une dizaine de personnes à chaque fois, on sait d'avance dans quelle ville on va ouvrir. On sait exactement comment créer de zéro une boutique avec nos architectes et les mêmes avec lesquels on travaille à chaque fois. Donc, c'est très rapide. Aujourd'hui, ce process-là est très bien cadré. Par contre, vu qu'on s'est bien concentré sur le retail ces dernières années, c'est vrai qu'on est resté assez flat, linéaire sur la partie e-commerce. Donc là, le prochain défi, ça va être justement de retrouver de la croissance sur la partie digitale et d'être capable de faire évoluer les deux et fonctionner les deux sans qu'il y ait un canal qui prenne le dessus et qui soit trop présent par rapport à l'autre, donc là ça va être le défi des prochains mois
- Speaker #1
Très clair, merci pour tous ces éléments et pour la transparence c'est hyper intéressant, je rebondis sur la partie humain tu évoques le fait d'avoir pris la décision assez récemment entre guillemets de senioriser l'équipe, pour reprendre ton propos Comment est-ce que vous vous y êtes pris ? Est-ce que tu as fait monter des anciens collaborateurs en manager et en responsabilité ? Est-ce que vous avez recruté des gens de l'extérieur qui avaient une certaine ancienneté ou une certaine expérience dans un domaine similaire, mais sur des postes à plus haut niveau de responsabilité parce que votre entreprise avait passé un cap ? Ça, c'est une vraie question que beaucoup d'entrepreneurs se posent lorsqu'ils commencent à scaler. Est-ce que je fais monter d'anciens collaborateurs à des postes à responsabilité ou manageriaux ? Ou est-ce que je vais recruter des gens de l'extérieur pour apporter quelque chose que je n'ai pas encore vécu ?
- Speaker #0
C'est vrai que c'est une vraie question parce que quand, avec Alexis, mon conjoint et associé, on a imaginé nos premières équipes, on avait un peu ce modèle idéal de l'entreprise où on s'est dit, nous, on a envie de recruter des jeunes, de les former, de leur donner leur chance. Vu que nous, on avait un esprit très entrepreneurial, bah Pour moi, tout le monde, tu vois, avait un peu cet esprit-là et je me disais, bah oui, tout le monde a envie de grandir, de prendre des responsabilités, d'évoluer, etc. Donc, il y a certains profils qu'on a pu faire grandir au sein de l'entreprise et qui ont, tu vois, sur quatre ans, déjà changé peut-être deux, trois fois de type de poste, qui ont gagné en responsabilité, etc. Mais en fait, nous, comme on avait quand même de base des équipes quand même très jeunes... On ne pouvait pas non plus attendre de ces profils-là ce qu'on recherchait vraiment en termes d'expérience. Là, tu vois, les personnes qu'on a recrutées cette année, elles ont plutôt une quarantaine d'années et comme tu le dis, elles ont plusieurs années d'expérience dans des grosses entreprises, dans la cosmétique et qui ont déjà fait leur preuve et connu en fait des problématiques et des challenges que parfois nous, on n'a même pas encore connus. c'est-à-dire qu'ils sont capables d'anticiper des choses et en fait d'accueillir beaucoup plus sereinement qu'Alexis et moi certains problèmes puisqu'ils les ont déjà vécus alors que finalement nous avec Alexis vu qu'on était les plus vieux de la boîte alors qu'en fait on a 30 ans donc ce qui est quand même pas tu vois hyper enfin l'expérience au final moi j'ai fait mon alternance en tant qu'opticienne mais finalement la belle boucle c'est mon premier travail souvent on nous demande vous avez fait quoi avant et tout mais au final on n'a rien fait avant enfin on était étudiants donc Merci. Donc, je n'ai pas non plus une expérience. Voilà, tout ce qui se passe chez La Belle Boucle, c'est des premières fois pour moi. J'apprends sur le terrain et voilà. Et le fait du coup de pouvoir accueillir au sein de l'entreprise des personnes qui ont déjà vécu certains défis, c'est vraiment hyper bénéfique pour nous parce qu'on peut se reposer sur leur expérience. On gagne en sérénité. Et au final, même les équipes qui étaient plus jeunes de base sont même ravies de pouvoir compter aussi sur des... profils comme ça parce que parfois, nous, avec Alexis, on atteignait aussi nos limites et on recevait de la part de nos équipes des demandes et on voyait qu'elles avaient des besoins auxquels, nous, on ne pouvait pas forcément répondre parce que c'était parfois au-delà de nos compétences ou de notre expérience. Donc, pour vraiment rentrer dans le détail, on est passé par des cabinets de recrutement pour recruter des personnes extérieures, notamment sur ces postes clés. de responsabilité, de direction de pôle, etc. Et là, soit ça va faire un an, et franchement, aucun regret. On est hyper contents d'avoir fait ça, parce que je pense qu'on aurait toujours fini par atteindre certaines limites si on avait voulu vraiment rester sur notre premier objectif de faire monter les personnes en enferme.
- Speaker #1
Très clair. Vous êtes en remote ou dans des bureaux ?
- Speaker #0
Non, nos bureaux sont à Lyon. Le siège est à Lyon. Du coup, vu qu'on est millionnés encore avec Alexis, on n'a pas encore succombé à Paris et je pense pas qu'on succombera on est plutôt heureux à Lyon et en fait au siège on est pas si nombreux que ça on est 12 tu vois en fait c'est plein de petites équipes de 10 au final on est 100 mais chaque équipe c'est une dizaine de personnes donc que ce soit au siège ou dans chaque magasin à chaque fois c'est des équipes de 10 et on est du coup tous ensemble dans les bureaux alors après effectivement il y a quelques journées de télétravail mais dans l'ensemble on travaille tous ensemble au quotidien donc c'est très agréable Merci.
- Speaker #1
Il y a beaucoup d'entreprises comme ça qui sont un petit peu éclatées, par exemple partout en France ou même partout en Europe ou même dans différents pays avec des modèles soit full remote, soit plusieurs bureaux comme tu l'évoques. De votre expérience, comment est-ce qu'il y a des rituels ou des choses que vous avez mis en place pour garder une certaine culture, une certaine symbiose ? Tu as évoqué le fait tout à l'heure que vous avez fait votre premier événement, votre premier team building global tous ensemble. Alors j'imagine que c'est une piste. Mais est-ce qu'il y a d'autres choses que vous mettez au quotidien, notamment pour simplifier les communications ? Parce que lorsque tu es avec des collègues dans un bureau, c'est beaucoup plus simple aussi d'échanger, de discuter, de créer du lien et d'avancer que lorsqu'on est tous éclatés un petit peu partout. Quelles sont les choses que vous avez mises en place pour garder cette culture et cette vision commune ?
- Speaker #0
Oui, c'est justement là que nos managers sont des personnes clés. dans cette aventure et sur lesquelles on peut compter parce que du coup, chaque semaine, même si c'est à distance, il y a des réunions avec l'ensemble des managers pilotées ensuite par les directeurs retail, enfin voilà, responsables retail. Ça, ça permet même à distance de quand même tous se réunir une fois par semaine au moins et partager justement les problématiques des uns des autres et tous être alignés sur les mêmes... la même direction. Donc voilà, tout ce qui va être d'un point de vue très opérationnel, les opérations commerciales qu'on met en place, les nouveautés produits, les challenges, etc. Et après, au sein même des équipes, chaque manager, en fait, entretient les valeurs de l'entreprise avec des challenges au sein de chaque équipe. Là, par exemple, pour la petite anecdote, on a une équipe qui a créé... le fort boyard de la boucle et donc ils sont en train de faire tout un jeu autour de inspirer de forts boyards pour vendre le plus de produits de telles marques et comme ça ils gagnent des cadeaux, enfin voilà tu vois et en fait ça ensuite c'est partagé à l'ensemble du réseau et chaque personne va pouvoir s'inspirer et montrer un petit peu l'énergie qu'il y a dans chaque équipe après comme tu l'as dit finalement moi ce que je trouve il n'y a rien de mieux que de se retrouver quand même en physique alors effectivement c'est quelque chose qu'on ne peut pas faire tous les mois vu le nombre de personnes qu'on est aujourd'hui. Et puis, de toute façon, ça serait trop compliqué de tous se réunir. Mais le premier séminaire qu'on a réalisé du coup en juin dernier, c'était vraiment un moment exceptionnel et inoubliable pour l'ensemble de nos équipes parce que de tous se retrouver, toutes les villes qui ont pu prendre conscience aussi de l'ampleur de l'entreprise parce que comme chaque personne évolue au sein de sa petite équipe de 10, en fait, de tous se retrouver à presque 100. Ça fait prendre conscience aussi que toutes ces personnes-là travaillent pour le même objectif et se lèvent le matin avec la même mission, la même ambition. Et ça, c'était vraiment une énergie incroyable. Et ça, on a forcément l'ambition de le refaire chaque année, de pouvoir aussi faire venir les managers de chaque ville au siège parce que du coup, il y a aussi tout un challenge entre l'équipe du siège et les équipes sur le terrain parce que du coup, pareil, c'est... des problématiques différentes, des missions différentes, etc. Et donc aujourd'hui, on essaye de fluidifier les communications. Après, si tu veux vraiment qu'on rentre dans le détail des outils, nous, on va utiliser beaucoup Slack, Motion, ça va être des outils comme ça qui permettent de rester en contact et de transmettre les infos au quotidien. Et ça fonctionne franchement plutôt bien. Mais aujourd'hui, c'est vraiment grâce aux compétences. De nos managers, on a des très bons profils sur l'ensemble du réseau et c'est eux qui maintiennent toutes ces... toutes ces valeurs-là et cette union, en fait, finalement, au sein de leurs études respectives. Donc, on a beaucoup de chance aussi sur ce point-là d'avoir les bonnes personnes.
- Speaker #1
Oui, l'équipe, à chaque fois, c'est ce qui ressort très souvent.
- Speaker #0
c'est vrai. On finit toujours par parler de ça parce que l'humain, c'est au centre de toutes les entreprises. Je pense que même si tu commences tout seul, au final, tu ne peux pas aller très, très loin tout seul. Tu es obligé de t'entourer. C'est le plus gros défi, mais c'est pour moi aussi le plus gros facteur de succès parce que forcément, c'est très dur, mais si tu le fais bien, c'est ce qui te ramènera le plus de positif derrière. Donc, c'est pour ça que c'est vraiment un challenge quotidien.
- Speaker #1
Totalement. Un autre point qui est clé, c'est l'acquisition client. Pendant longtemps, vous avez pu compter uniquement sur l'organique, le blog que tu avais créé, les réseaux sociaux, etc. Est-ce que c'est... encore aujourd'hui le cas, quel est votre ratio plus ou moins entre la dépense publicitaire et puis l'organique ? Il me semble que vous dépensez quasi rien en pub et que l'organique est vraiment très très puissant derrière. Comment on fait pour créer un organique si puissant qui vient soutenir une croissance à ces niveaux de chiffre d'affaires ? Parce que souvent l'organique a quelques limites, on arrive à générer éventuellement quelques centaines de milliers, quelques millions de chiffre d'affaires, mais là il y a une vraie croissance qui est soutenue au global. grâce à l'organique notamment. Comment est-ce que vous gérez cette partie-là au quotidien ?
- Speaker #0
Oui, tu as totalement raison. On a très peu de dépenses, notamment en budget ads. Aujourd'hui, ça représente moins de 1% de notre chiffre d'affaires, ce qui est quand même très peu. Quand je discute avec d'autres entrepreneurs, en général, ils sont plutôt surpris de notre budget. Après, on en est quand même assez… nos newsletters par exemple ont beaucoup d'impact donc ça on a quand même toute une stratégie d'emailing, là récemment on s'est lancé sur WhatsApp aussi ça fonctionne très bien ça c'est de l'acquisition un canal d'acquisition, toute la partie mail, WhatsApp, SMS qui fonctionne bien chez nous mais effectivement pour toute la partie budget ads là c'est très peu et donc du coup c'est plutôt de l'acquisition organique via les réseaux sociaux ou même via Google après honnêtement je pense aussi que le développement retail c'est une sorte de publicité quand t'as ton enseigne le nom de ta marque dans une rue commerçante dans les plus grandes villes de France en fait naturellement ça crée de la notoriété et ça crée de l'acquisition en fait aujourd'hui nous chez La Belle Boucle même une belle vitrine de magasin c'est de l'acquisition parce que ça va faire rentrer les gens puis quelqu'un qui connait l'enseigne dans sa rue peut-être va venir commander sur le site internet ensuite. Donc en fait, c'est tout un écosystème qui contribue finalement à la notoriété de LabelBook et du coup à l'acquisition de nouveaux clients. Mais aujourd'hui, c'est vrai que de par la communauté historique sur les réseaux sociaux de l'époque où du coup j'incarnais à 100% la marque, on a quand même réussi à fidéliser et à garder encore aujourd'hui, 5 ans plus tard, toute cette communauté. Il faut savoir qu'aujourd'hui, à peu près chaque mois, 70% des clients, c'est des clients récurrents. Donc, c'est de la fidélité. Donc, on pourrait aller chercher encore plus de nouveaux clients. C'est le but, ça va être le but là sur les prochains mois. Mais on a quand même un très, très fort pourcentage en fait de fidélisation. L'un des très gros avantages de Label Book, c'est qu'on vend des produits consommables. Enfin, c'est des produits du shampoing. Tu l'utilises, tu n'en as plus, tu dois en racheter. Tu as beaucoup de personnes qui... qui aiment tester des nouvelles choses dès qu'il y a une nouveauté. Souvent, c'est des innovations. Et comme tu as tout de suite sur le cheveu, c'est différent des soins pour la peau parce qu'en fait, sur le cheveu, tu vois instantanément le résultat. Contrairement à une crème de jour, par exemple, où tu dois faire une application de ta crème pendant parfois plusieurs semaines, plusieurs mois pour commencer à observer le résultat de ta crème. Là, avec les cheveux, la majorité des produits, tu peux voir directement. le résultat si c'est positif ou pas sur tes cheveux la majorité majoritairement c'est positif parce que chez la Bellbook c'est important pour nous de bien conseiller donc si on est doué normalement le produit fonctionne bien mais du coup c'est un de très gros avantages et donc du coup c'est vrai qu'on travaille aussi beaucoup cette partie là de fidélisation parce que l'objectif c'est une fois qu'elle a terminé son produit c'est que la cliente elle revienne chez nous et qu'elle repense à nous pour venir découvrir un nouveau produit ou acheter un nouveau produit Merci. Et après, c'est vrai qu'au-delà de l'aspect purement produit, nos services en salon de coiffure contribuent aussi à une très forte acquisition parce qu'aujourd'hui, sur la France, on est vraiment leader du marché en termes de coiffeurs experts pour les cheveux bouclés. Et donc, on propose des services qui sont quasiment uniques en France. C'est-à-dire que tu trouves aujourd'hui à Paris quelques coiffeurs Merci. qui commencent à proposer des prestations pour les cheveux bouclés, mais la façon dont nous, on le fait, l'expérience qu'on propose, c'est vraiment unique. C'est d'ailleurs pour ça que nos plannings sont, pour la plupart, remplis trois semaines en avance, voire un mois en avance. Et en fait, forcément, c'est un super canal d'acquisition parce que comme on est finalement la seule solution sur le marché aujourd'hui, eh bien, ça attire des clientes via cette porte-là, en fait, du salon de coiffure. et donc une cliente qui est satisfaite grâce à nos services au salon de coiffure. Franchement, il y a 99% des clientes qui achètent les produits derrière. Donc, du coup, ça crée une synergie parfaite. La personne qui sort du salon, elle va prendre les produits qu'on a utilisés sur ses cheveux pendant la prestation. Et derrière, nous, c'est notre rôle après de la faire revenir aussi sur le site Internet à l'occasion d'offres commerciales exceptionnelles, etc. Donc, Tu vois, c'est une synergie globale qui permet pour le moment de ne pas du tout être dépendant d'un budget ads ou de publicité payante. Et ça fonctionne super bien. Tout un écosystème, en fait, qui travaille, chaque pôle travaille pour l'autre, finalement. Donc, c'est un peu la map Disney. Tu vois, je ne sais pas si tu vois.
- Speaker #1
Et comme lui, tu l'avais dessiné avant de mettre en place tout ça ou elle se construit au fur et à mesure ?
- Speaker #0
Franchement, quand j'ai créé La Belle Boucle à l'époque, même quand j'étais étudiante, moi j'ai toujours été très ambitieuse et j'ai toujours rêvé grand. Donc du coup, tu vois, même le jour où j'ai posté mon premier post Instagram, c'était en fin 2017, j'ai tout de suite verbalisé en disant « Non mais tu te rends compte, imagine un jour, j'ai mes propres produits, imagine un jour, j'ai mon salon de coiffure, imagine un jour. » Et en fait, du coup, dans ma tête, tout était déjà possible. Par contre, je t'avoue que j'aurais... peut-être pas imaginé que ça allait aussi vite parce que là avec le recul j'ai l'impression que c'est passé à une vitesse folle mais c'est vrai qu'au fond de moi j'ai toujours eu cette vision et encore aujourd'hui j'essaye de toujours rêver grand alors c'est plus facile de rêver grand quand t'as encore rien commencé parce que tu sais pas sur quel challenge tu vas être mangé, maintenant que tu comprends la réalité, parfois tu t'es un petit peu plus terre à terre mais j'essaye quand même aujourd'hui 6 ans plus tard de toujours rêver grand et de mettre les moyens pour atteindre ces ambitions.
- Speaker #1
Complètement. Deux questions encore à te poser et merci pour tout ce que tu partages, vraiment hyper intéressant. Indirectement, tu en as parlé, tu as évoqué pas mal de points à ce sujet, c'est au niveau de la transition vers le retail et tous les avantages que ça peut apporter à une marque qui est d'abord plutôt digitale ou en tout cas une visibilité d'abord plutôt digitale. Mais quel conseil tu partagerais à quelqu'un qui, il... où elle démarre par le digital et ensuite veut absolument aller dans le retail parce que finalement, c'est un peu la consécration. C'est le circuit de distribution le plus concret, le plus visible. Alors oui, ce n'est pas les mêmes niveaux de marge. Oui, ce n'est pas le même niveau de distribution. Oui, il y a plein de problématiques logistiques, humaines et bien d'autres. On parle aussi d'immobilier, on parle de plein de choses. Mais pour autant, ça reste quand même quelque chose de très concret sur lequel on peut se pencher. de projeter, valoriser, construire, quelque chose de très solide. C'est quoi les quelques conseils, après coup, avec l'expérience qui a été accumulée ces dernières années, sur le passage, la transition du digital au retail, au physique ?
- Speaker #0
Oui, comme tu le dis, en fait, les clientes, même si tu peux être très, très, très fort en digital, c'est vrai que le contact humain, il n'y a rien de plus sincère, de plus réel. Et c'est là où tu peux faire passer toutes les émotions. Aujourd'hui, même en ligne, sur les réseaux, tu peux faire passer des messages. mais les vraies émotions. humaine, je trouve qu'il n'y a rien de plus fort que quand je me déplace en magasin, quand on fait les ouvertures de magasin, etc. Donc, c'est vrai que je suis plutôt pro-retail. Pour donner des conseils, alors nous, avant d'ouvrir notre... En fait, on a ouvert notre première boutique à Lyon. C'était plutôt facile vu qu'on était sur place. Déjà, on a fait le choix aussi de pas forcément ouvrir le premier à Paris. Beaucoup de personnes à l'époque nous disaient, mais vous êtes sûres, surtout dans la beauté, etc., pour exister, pour avoir de la notoriété. il faudrait que vous puissiez ouvrir à Paris, etc. Nous, c'est peut-être notre côté un peu chauvin, mais on était très contents d'ouvrir à Lyon. Et c'est vrai que c'était aussi facile parce que du coup, on était à côté tout le temps. Donc déjà, ça permet de maîtriser à 100% son premier concept. Et avant d'aller déployer dans le reste de la France, on a fait un format pop-up dans le sud de la France. Donc ça, c'est peut-être quelque chose que les personnes qui sont uniquement sur le digital peuvent tenter avant d'aller ouvrir une première boutique, tout ce qui va être pop-up store ou vente éphémère au sein d'une boutique ou d'un lieu qui existe déjà. Aller à la rencontre des clients pour comprendre quels sont leurs besoins parce que ce n'est pas la même chose, comme je disais au début, quelqu'un ne va pas chercher la même chose sur Internet. Sur Internet, tu vas plutôt chercher la rapidité, éviter d'avoir des soucis techniques, trouver facilement tes produits, quelque chose d'assez… un UX design de façon à ce que ça soit hyper facile, etc. Alors qu'en magasin, au contraire, tu as plus peut-être envie de prendre ton temps, de flâner, d'être conseillé, de discuter longtemps, etc. Donc, c'est vraiment différent. L'approche est différente. Donc, je dirais la première étape, ce serait vraiment d'aller à la rencontre des gens sur le terrain. Et puis après, dans un second temps, je pense qu'au-delà du retail et de la vente uniquement de produits, Aujourd'hui, toutes les enseignes, tous les magasins devraient vraiment penser à la partie expérience et notamment le service. Ça fait vraiment la différence, c'est la belle boucle, le fait qu'on ne soit pas uniquement un magasin avec des produits à vendre. Toute la partie expérience, que ce soit conseil, coaching capillaire et puis la partie salon de coiffure qui est très poussée. C'est ça qui va faire la vraie expérience et pourquoi les clientes veulent venir et pourquoi elles veulent revenir. Et je pense que ça peut s'appliquer dans n'importe quel domaine. Je discutais récemment avec le leader de la pêche en ligne. Donc, ça n'a rien à voir, mais ils viennent d'ouvrir leur premier magasin où ils vendent tout le matériel de pêche et ils ont réussi à créer au sein de la boutique une sorte de petit étang artificiel. Et en fait, ça leur permet de faire des démonstrations avec les outils de canne à pêche, etc. Et en fait, du coup, ça t'apporte toute une expérience différente. Et c'est la preuve qu'en soi, il n'y a aucun lien entre vendre des produits cosmétiques et vendre des cannes à pêche. Mais je pense que ça peut s'appliquer dans n'importe quel domaine. Il ne faut pas juste penser à ton étagère avec tes produits dessus. Il faut vraiment penser à qu'est-ce que tu vas apporter comme valeur ajoutée, pourquoi ton client va se déplacer dans ton magasin plutôt que d'acheter sur Internet. Et il faut vraiment trouver une réponse à ça parce qu'aujourd'hui, malheureusement, on voit tellement d'enseignes dans le prêt-à-porter, dans la mode, dans la déco, etc., qui ferment parce que ce sont des enseignes qui, je pense, n'ont pas réussi à trouver une valeur ajoutée à quelque chose qui est différent par rapport à commander en ligne. Et moi-même, en tant que consommatrice, quand je vais me balader en ville et que je rentre dans un magasin, si je vis une mauvaise expérience, j'aurais envie d'acheter en ligne plutôt que de revenir. Et ça, c'est vraiment très, très important pour toutes les personnes qui veulent se projeter dans le retail et qui veulent potentiellement ouvrir des boutiques physiques. Vraiment penser expérience client, service client et faire vivre vraiment une expérience unique et qui sera impossible à reproduire sur Internet.
- Speaker #1
Complètement. Super conseil. Ça permet à bon nombre de personnes qui ont des business physiques de lutter contre la puissance digitale, mais aussi bon nombre de personnes. du digital, de pouvoir pénétrer le marché du physique avec une stratégie différenciante parce que c'est pas non plus quelque chose de facile parce qu'on va casser une habitude on vient de voir s'implémenter et se démarquer donc super conseil, merci beaucoup Laurine pour tout ce que tu as partagé dans le cadre de cet épisode, c'était vraiment un plaisir que de t'avoir ici sur le déclic, j'ai adoré et d'ailleurs j'ai une dernière question pour toi mais avant ça si vous avez eu autant de plaisir à écouter cet épisode que je n'en ai eu à l'anime Comme à chaque fois, faites-le nous savoir en mettant 5 étoiles sur votre plateforme de streaming préférée. D'ailleurs, je compte sur toi pour le mettre sur Spotify, vu que je sais que tu écoutes les épisodes sur Spotify aussi. Bien sûr, réagissez sur LinkedIn, on va partager aussi l'épisode, et puis partagez cet épisode à toutes les personnes qui devraient l'écouter. J'ai une dernière question pour toi, est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence pour toi ? Que ce soit professionnellement, personnellement, ça peut être une simple phrase, une anecdote, une situation, une frustration, quelque chose de positif, moins positif, peu importe, mais quelque chose que tu n'as pas encore partagé dans cet échange, peut-être que tu n'as jamais partagé. Tu as carte blanche pour le mot de la fin.
- Speaker #0
Écoute, déjà, merci beaucoup aussi à toi pour cet échange. C'était vraiment super de pouvoir te partager quelques infos sur la belle boucle. Et du coup, pour répondre à ta question, c'est un déclic plutôt récent. Parce que je pense que j'ai déjà bien bien raconté toute l'histoire de la belle boucle. Il y a beaucoup de personnes qui connaissent déjà, mais un déclic qui est assez récent. J'ai eu 30 ans cette année et honnêtement, je ne pensais pas que ça allait autant m'impacter d'avoir 30 ans, de faire ce passage de la trentaine. Mais ça a été un véritable déclic pour moi parce qu'en fait, j'ai pris conscience, j'ai réussi à prendre seulement cette année le recul et de me rendre compte de tout ce que j'ai. créer ces dix dernières années entre mes 20 ans et mes 30 ans de prendre conscience en fait que j'ai fait beaucoup de sacrifices et d'efforts et de travail pour créer finalement la vie que je rêvais quand j'étais adolescente et de réaliser la très grande majorité de mes rêves professionnels donc ça c'est je trouve ça tellement important quand t'es dans un tunnel d'entrepreneuriat t'as beaucoup de mal à sortir la tête de l'eau et je sais qu'on est très très très nombreux à être dans cette spirale infernale et un peu se dire, mais quand est-ce que ça va s'arrêter ? Bon, spoiler, ça ne s'arrête jamais. Et je pense que quand tu es entrepreneur, il ne faut pas attendre que ça s'arrête parce que tu es toujours dans cette roue. Et en fait, le fait cette année de prendre du recul et de prendre conscience de tout ce qu'on a réalisé ces dernières années, ça m'a vraiment donné le déclic nécessaire pour les prochaines étapes. dans ma vie d'entrepreneur, dans ma vie personnelle aussi et dans la vie de la belle boucle. Et je pense que j'ai trop négligé ces dernières années l'aspect personnel et le côté mental de ma vie d'entrepreneur. Et si j'ai ce dernier conseil, c'est qu'il faut prendre le temps parfois de se poser et d'apprécier tout ce qui a été construit pour mieux construire les années qui s'apprêtent. à arriver. Je ne sais pas si ça répond à ta question, mais en tout cas, c'est le dernier déclic que j'ai eu et qui m'a fait beaucoup de bien.
- Speaker #1
Merci, Laurine.
- Speaker #0
Merci beaucoup. À très bientôt.