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Le Déclic | Podcast par Alec Henry

Pourquoi 99% des Français se trompent sur la santé (lui en a fait un empire) | Romain Quillot | Déclic 341

Pourquoi 99% des Français se trompent sur la santé (lui en a fait un empire) | Romain Quillot | Déclic 341

49min |13/10/2025
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Le Déclic | Podcast par Alec Henry

Pourquoi 99% des Français se trompent sur la santé (lui en a fait un empire) | Romain Quillot | Déclic 341

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49min |13/10/2025
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Description

Comment Romain Quillot est passé de banquier à 10M€ de chiffre d'affaires avec un seul produit… dans un marché saturé : le collagène.


Dans cet épisode du podcast Le Déclic, je reçois Romain Quillot, cofondateur de Humble+, une marque française dédiée au bien-vieillir par la prévention nutritionnelle.


Romain n’avait aucune expérience en nutrition, encore moins dans l’e-commerce. Il était banquier privé. Clientèle huppée. Carrière stable. Mais une sensation de vide… et une prise de conscience : “Si je continue comme ça, je vais faire ce métier toute ma vie, sans jamais avoir d’impact.”


Alors il plaque tout. Et il décide de se battre pour un sujet que la France ignore totalement : la prévention santé.


Pourquoi écouter cet épisode ? Parce que Romain vous dit TOUT.


Il vous partage :

- Comment il a stagné 4 ans avec un concept bancal (bar à smoothie dans une salle de sport)

- Le pivot qui a tout changé : passer du retail local au D2C avec un seul produit

- Pourquoi il croit dur comme fer à la prévention comme pilier de la performance entrepreneuriale

- Les erreurs stratégiques qu’il aurait aimé éviter (et que vous pouvez anticiper)

- Les KPIs santé qu’il suit comme ses indicateurs financiers

- Et bien sûr, les coulisses de son passage dans "Qui veut être mon associé", avec une vérité rarement partagée sur ce que cela implique VRAIMENT.


Ce que vous allez apprendre :

→ Pourquoi votre corps est votre premier actif entrepreneurial

→ Ce que signifie vraiment “construire une marque de confiance”

→ Les leviers marketing qui ont le plus performé (et ceux qui ne servent à rien)

→ Pourquoi la discipline quotidienne est plus puissante que la motivation

→ Et surtout : comment bâtir un business qui VOUS rend plus fort, pas l’inverse


Si vous avez aimé ce podcast, je vous invite à vous abonner pour ne manquer aucun de nos prochains épisodes.


Pensez aussi à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d’écoute préférée et à nous laisser votre avis !


Enfin, si vous avez des questions ou des sujets spécifiques que vous aimeriez que j’aborde dans un futur épisode, n’hésitez pas à m’en faire part.


Site officiel du Podcast Le Déclic : https://podcastledeclic.fr/

Compte Instagram : www.instagram.com/podcastledeclic

Compte TikTok : www.tiktok.com/@podcastledeclic

Compte LinkedIn : www.linkedin.com/company/podcast-le-declic-alec-henry/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Alec Henry, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Romain Kio. Romain, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Merveilleux. Merci de m'accueillir, Lek.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, avec grand plaisir. Bienvenue. Alors, rapidement, je te présente. Tu es cofondateur de Humble+, la marque française experte du bien vieillir. Et tu portes une ambition claire, démocratiser la prévention nutritionnelle en France en t'inspirant des modèles anglo-saxons qui ont une vraie culture de l'anticipation santé. Avant ça, tu étais banquier, mais tu en as eu marre et tu as voulu faire toute autre chose. Tu as voulu, au départ, révolutionner le petit déjeuner des Français. Et depuis trois ans, vous enchaînez une croissance assez dingue. L'année dernière encore x3, première année en 2023, 595 000 euros de chiffre d'affaires, 3,5 millions en 2024 et 10 millions projetés en 2025. Tu es venu pour nous parler d'un sujet central, mais trop souvent négligé, l'importance de la prévention dans un système de santé sous tension. Avec toi, on va parler de mission, on va parler de levier de croissance, on va parler de culture santé, culture d'entreprise aussi dans la croissance. et ce qu'il faut vraiment pour bâtir une marque qui change les comportements. Bienvenue ! sur le déclic romain.

  • Speaker #1

    Et c'est une très bonne synthèse. Je vais quand même juste préciser qu'on ne parle pas non plus de 595 000. 2019, on fait 30 000 euros. Il y a quand même une phase 2019-2023 où on était une marque pure retail, c'est-à-dire qu'on avait un point de vente physique dans une salle de crossfit. Et les chiffres étaient bien en deçà de ce qu'on a connu avec un gros pivot effectivement à partir de 2023. On est devenu plus une marque e-commerce et là où effectivement la croissance s'est accélérée.

  • Speaker #0

    Tu fais bien de le mentionner, j'allais en parler, on peut tout de suite passer sur ce point. À quel moment et pourquoi vous faites ce pivot ? Quel est ce pivot finalement ? Parce que ce pivot, c'est ce qui vous a séparé de cette croissance et de cet impact aujourd'hui, alors que beaucoup d'entrepreneurs parfois ne voient pas le moment opportun pour pivoter et restent pendant des années à stagner dans certains domaines ou à certaines échelles.

  • Speaker #1

    déjà comme tu le disais Enfin, on l'a fait beaucoup trop tard. Donc, comme tu le disais, sur certains entrepreneurs qui ne le font jamais, nous, on l'a fait trop tard, mais ça, bien sûr, tu le sais que plus tard. Ça partait effectivement de la première mission, qui était de vraiment changer l'alimentation et le petit déjeuner des Français. Donc, on avait vraiment cette vision d'inclure davantage de protéines, d'inclure davantage de collagène, là où les Français ont un petit déjeuner beaucoup plus sucré que peuvent l'avoir certains de nos collègues européens ou anglo-saxons, puisqu'effectivement, tu parlais des inspirations américaines. C'est vraiment malheureusement cette vision qui nous a mis des œillères et on s'est dit non, on va y arriver malgré le Covid, malgré un business qui n'était pas du tout scalable. Au départ, le bar à smoothie, la vision qu'on en avait, c'était plutôt un modèle de franchise avec des ouvertures dans différents coins de vente parisiens et après dans différentes villes françaises et européennes. et c'est littéralement à partir du moment où mon associé a dit écoute moi c'est simple j'en ai ras le bol de Paris je peux partir on s'est dit ok comment on fait pour concilier ta vérité de ne plus être à Paris avec notre vision qui a évolué au final avec davantage de compléments alimentaires, davantage de prévention et un petit peu moins d'alimentation et c'est en décembre 2022 où on s'est dit, voilà, on mise le tout pour le tout, on ferme le corner et puis on passe sur une boîte vraiment de compléments alimentaires donc ça a mis un petit peu de temps mais on ne le regrette pas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je reviens sur un point. Qu'est-ce qui fait que tu t'es lancé dans l'entrepreneuriat ? Parce qu'à la base, c'était banquier. Et à quel moment il y a un déclic, il y a un élément qui fait que tu te dis je vais me lancer dans cette aventure folle ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais effectivement banquier privé. Donc, on va dire que 80% de mes clients étaient des entrepreneurs qui avaient réussi. Les 20% restants étaient plutôt des familles patrimoniales ou successorales. Donc, j'étais vraiment dans cet écosystème que je trouvais intéressant. Prise de la trentaine, cash doré, un petit peu ras-le-bol de faire le même métier depuis 6 ans. Et quand je voyais mes collègues qui avaient plutôt 50-55 ans, je me dis mince, je vais faire le même métier toute ma vie. Donc j'ai pris un petit break de 6 mois avec pas mal de voyages à l'étranger. Et où j'ai vu effectivement des choses qui m'intéressaient sur l'alimentation, sur la prévention. Et je me suis dit, allez, il faut que vraiment je prenne un petit peu de temps pour tenter quelque chose qui alliait effectivement ma passion pour l'alimentation. le sport, la prévention. Et mon associé, qui était un petit peu dans le même mood professionnel avec trois ans d'avance, était partant. Donc, on s'est lancé. Et on a ouvert le point de vente en septembre 2019.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait que vous êtes lancé dans ce domaine-là typiquement ? Est-ce que tu as toujours été sensible au sport, au bien-être, à l'alimentation en général ? Ou est-ce qu'au contraire, il y a un élément qui a fait que tu as eu un certain déclic et que tu as voulu être un acteur de cette industrie ?

  • Speaker #1

    Le complément alimentaire, c'est quelque chose qu'on... On comprenait avec mon associé plutôt dans une optique de performance. Donc il y avait deux compléments qu'on prenait qui étaient le collagène et la créatine, qui sont les deux compléments piliers de la marque aujourd'hui Humble+. Mais vraiment, tu vois, c'était, on faisait du crossfit, Seb faisait énormément de trail, des grandes courses de 100-150 km. Donc on cherchait vraiment plutôt des mécanismes d'optimisation de la récupération et de la performance. Il y avait ce côté vraiment alimentation, avec un aspect très protéiné, où on faisait attention à ce qu'on mangeait. on comptait nos calories, on comptait l'apport protéiné. Et donc, c'est vraiment cette passion et cette sensibilité à vouloir le démocratiser et expliquer aux gens davantage parce qu'en France, on est nul. On est nul en alimentation, on est nul en complément alimentaire, on est nul en prévention. Je te donne un exemple, par exemple, des dépenses par Français de complément alimentaire. On est à 3 euros par Français, alors que ça ne veut pas dire grand-chose parce que forcément, il y a des gens qui dépensent énormément. Mais on va être à 5,50 euros en Italie. près du double, et on va être plutôt entre 10 à 12 dollars aux Etats-Unis. Donc tu sens qu'effectivement, cette culture de la prévention, elle n'est pas encore chez nous. Et donc c'est vraiment la volonté de se dire, il y a des choses toutes bêtes à mettre en place, donc une alimentation riche et équilibrée, du sport, ça, on ne peut pas faire grand-chose pour les Français, c'est à chacun, effectivement, d'en prendre conscience. Par contre, on peut leur offrir des suppléments qui soient de super bonne qualité, qui soient agréables à prendre et qui vont les aider, effectivement, à... à faire le 1% de mieux chaque jour pour les aider à bien vivre.

  • Speaker #0

    Complètement. Et c'est un bon point. Qu'est-ce qui fait que pour toi, en France, il y a encore autant de retard sur ce sujet ? Et si je ne vais pas juste sur la France, ne serait-ce que les entrepreneurs ? Je te l'ai évoqué en début d'épisode, moi, c'est un sujet qui me tient à cœur. Je fais attention à ce que je mange, à comment je dors, à bien m'hydrater. Des compléments, j'en prends une vingtaine, une trentaine. Je fais des prises de sang tous les trois mois pour justement être performant à certains égards. Pourquoi, en tant qu'entrepreneur, on accepte souvent de cramer son corps alors qu'on ne cramerait jamais sa boîte ou en tout cas qu'on fait tout pour essayer d'être le plus performant possible avec des stratégies, mais parfois pas forcément avec ce qu'on a de plus précieux, c'est-à-dire sa santé ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si c'est humain, latin ou français, mais j'ai quand même tendance à penser que c'est la vision humaine où on est toujours dans l'instantanéité et que la vision long terme est... beaucoup plus compliqué. Moi, le premier, c'est-à-dire que je continue, par exemple, à boire beaucoup trop de vin, beaucoup plus de vin que je ne devrais parce que j'ai une passion, effectivement, pour le vin. Je sais que sur le long terme, ce n'est absolument pas bon pour moi, mais je vais privilégier le plaisir de l'instantanéité. Donc ça, je pense que c'est la première chose. On a du mal à se projeter. La deuxième, on n'a pas d'éducation à l'école sur l'alimentation. Je pense que même, malheureusement, les professionnels de santé, que ce soit les médecins, ont très, très peu d'heures de... de cours sur la nutrition, sur la prévention. Je vais dire une bêtise, mais tu vois, je ne serais pas surpris que ce soit entre deux et cinq heures sur l'ensemble de leurs neuf années de cours sur lesquelles on va parler de ces sujets-là. Et troisièmement, je dirais que c'est quand même la qualité, pour l'instant, de notre système de santé, qui est absolument incroyable et qui prend tout en charge, mais qui est beaucoup plus axée sur le curatif que sur le préventif. Tu vois, par exemple, en Afrique du Sud... ce qui n'est quand même pas un modèle que tu cites comme ça instinctivement, mais chaque fois que tu badges à la salle de sport, ta mutuelle va te coûter un petit peu moins cher parce que mécaniquement, tes dépenses de santé que va devoir rembourser ta mutuelle normalement devraient être moindres puisque tu as un mode de vie actif. Et c'est toutes ces petites implications, tous ces petits mécanismes de stimulation qu'on n'a pas eu que en France, donc je pense que ça explique... Ces trois facteurs expliquent en partie ce petit retard que nous avons.

  • Speaker #0

    Ces mécaniques incitatives qui permettent justement de motiver l'individu, l'entrepreneur à être en mouvement et à s'améliorer. On n'en a pas forcément parlé, je suis directement rentré dans le vif du sujet. J'évoquais tout à l'heure en te présentant que tu as voulu révolutionner le petit déjeuner des Français. Tu peux nous en dire plus ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

  • Speaker #1

    Ouais, on a parlé un petit peu. C'est vrai qu'en France, on aime beaucoup le... le sucre et le gras au petit-déjeuner. Tu vois, on pense même naïvement que donner un verre de jus d'orange à ses enfants, c'est un réflexe sain. Alors, c'est pas catastrophique, ce n'est pas spécifiquement mauvais. Mais on pense que c'est bon pour leur santé, alors qu'on sait que c'est quand même énormément de sucre, assez peu de fibres quand c'est du jus industriel. Et donc, on n'a pas cette culture, effectivement, de manger plus protéiné, qui va te permettre énormément de choses. Premièrement, d'avoir un effet de satiété, donc d'avoir moins faim au global, de te permettre de construire une masse musculaire pour soutenir tes activités physiques, ou tout simplement de soutenir ton quotidien quand tu deviens de plus en plus âgé ou sur lesquels tu peux avoir des risques de sarcopénie, de perte de masse musculaire importante qui fait que tu vas moins bouger, que tu vas perdre en autonomie. Donc on a toujours tendance à penser en France que la protéine est plutôt un aspect très sportif, alors qu'en fait elle va gérer une grosse partie des mécanismes de ton système immunitaire, de ton système musculaire bien entendu, mais également lié à ton activité physique. Et ça en France, on n'a pas cette vision-là. Et donc nous avec Sébastien, on a beaucoup plus cette vision insportive de... nutritionnel, puisque Sébastien a un diplôme de nutrition, et 3, je dirais vraiment cette vision très anglo-saxonne de la supplémentation, on s'est dit il faut qu'on arrive à expliquer aux Français qu'on veut leur faire manger plus de protéines et à la base, ça partait de l'idée de vouloir faire un magasin slash restaurant de œufs à la minute. Donc l'idée, ça s'appelait Eggs and Shakes, le concept, le logo était absolument magnifique. Mais la promesse, c'est que tu rentrais chez Eggs and Shakes et en 2 minutes tu ressortais avec ton petit déjeuner protéiné. Donc, des œufs faits au micro-ondes, un smoothie protéiné, et on te comblait une grosse partie de tes apports nutritionnels en protéines pour la journée. La réalité, c'est que c'était absolument dégueulasse. Je ne sais pas si tu as déjà fait des œufs au micro-ondes. J'ai dû en manger, allez, peut-être des centaines sur des formes différentes, avec des moules, des différents ingrédients. Et honnêtement, ça n'a jamais été un moment de plaisir absolument incroyable. Donc, on a un petit peu abandonné l'idée et on a rebasculé sur le simple... barre à smoothie, protéiné, collagène qui a fait nos débuts.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, on a aussi évoqué le fait que pendant trois ans, vous aviez eu un certain chiffre d'affaires avant de pivoter. Qu'est-ce que vous faisiez à ce moment-là et quelles ont été les erreurs qui ont fait que vous avez stagné pendant tout ce temps ? Est-ce que c'est un positionnement produit, comme par exemple avec Eggs and Shake ? qui est un très bon exemple de ce que tu évoques, parce que les éomicrons que j'ai testés, je n'en ai pas fait des centaines, je n'ai pas eu le courage, mais effectivement, est-ce que c'est un positionnement produit, est-ce que c'est un positionnement marché, est-ce que c'est une conviction qui n'était pas la bonne, une stratégie qui n'a pas fonctionné, qu'est-ce qui fait qu'il y a eu cette stagnation, pourquoi je te pose cette question, parce que souvent un entrepreneur apprend plus de ses erreurs que de ses succès, et le but ici c'est aussi d'en partager quelques-uns pour ceux qui nous écoutent. puissent peut-être se reconnaître ou en tout cas les éviter ?

  • Speaker #1

    Il y en a deux. Un, il y a le charme du retail qui fait que tu es malheureusement conditionné au taux de passage dans ton magasin. Ce n'était pas illimité puisqu'on était dans une salle de sport et donc on était très tributaire du trafic de la salle de sport. Il est compliqué de faire entrer quelqu'un de l'extérieur pour venir prendre un smoothie. Donc ça, mécaniquement, je pense qu'on avait un nombre de clients maximum par mois qui ne nous permettait pas de dépasser 10 000 euros par mois. Ça, c'était le premier point. C'est pour ça qu'on a élargi la gamme des smoothies pour les proposer en bouteille, avec un process de stérilisation par haute pression. On les proposait avec des durées de vie de 30 à 35 jours. L'idée pour nous était d'ouvrir la GMS. On est rentré dans pas mal de magasins, que ce soit le Bon Marché, que ce soit des ventes en ligne Food Cherry. On a essayé pendant des mois et pratiquement des années de rentrer chez Monoprix, qui auraient pu... te permettre d'augmenter un peu les volumes, mais si tu n'as pas de volume dans l'agroalimentaire, la réalité, c'est que tu n'arriveras jamais à réussir, et pour faire des volumes, il te faut un canal de distribution qui soit performant et qui t'apporte ces volumes-là, et on ne l'avait pas du tout. Donc on s'est beaucoup trop obstinés en disant, voilà, si les smoothies n'ont pas marché en retail, on va les vendre en bouteille. Si ça ne marche pas, il va falloir qu'on trouve autre chose. Et c'est là où, encore une fois, on a eu l'idée de se dire, mais attends, On a le meilleur collagène, il est délicieux. on le met dans des smoothies, ils sont bons. Il y a peut-être un truc qui manque, c'est de proposer le collagène que tout le monde veut prendre, mais pas sous la forme smoothie. Je pense que c'était notre vision très malheureusement utopique de se dire qu'on va proposer des produits sous forme de compléments alimentaires, mais de manière différente. Et en fait, la réalité, c'est qu'on a voulu faire de la niche dans la niche. On doit faire du complément alimentaire parce que déjà, encore une fois, ce n'est pas un marché qui est encore excessivement répandu. Et à partir de ce moment-là, peut-être qu'en deux ou trois ans, on reviendra à l'alimentation. Mais c'était vraiment de vouloir résoudre un problème qui finalement n'existait pas. Et je pense que malheureusement, ça arrive à beaucoup d'entrepreneurs. de vouloir effectivement créer des problèmes ou résoudre des problèmes qui n'existent pas ou qui n'existent que pour eux.

  • Speaker #0

    Depuis le début, tu parles beaucoup de collagène. Tout votre projet part du collagène. C'est finalement la première brique. Est-ce que tu peux nous expliquer simplement ce que c'est pour ceux qui ne connaissent pas et pourquoi ça a été la révélation pour vous ?

  • Speaker #1

    Oui, donc le collagène, c'est une protéine que tu as naturellement dans le corps qui va composer environ 30% de tes protéines globales énormément dans le tissu conjonctif, peau, articulation, tendon. A partir de 25 ans, tu... commence à en produire moins, c'est-à-dire que ton corps produit du collagène naturellement avec l'alimentation que tu lui apportes, mais à un moment, ça ralentit, c'est le charme de l'âge. Donc moins de collagène, tu veillis, tu veillis, donc moins de collagène. Il est scientifiquement prouvé que venir de consommer du collagène va améliorer ta production de collagène. En un mot, les gens pensent bêtement, et c'est malheureusement... Les médias ne nous aident pas du tout à expliquer ça, c'est souvent très binaire. C'est un remède miracle, ça ne marche pas. C'est beaucoup plus complexe que ça, mais il y a une vraie science derrière. Et en fait, venir consommer du collagène va te permettre d'augmenter ta propre production de collagène. Ça marche par un phénomène de stimulation. C'est plutôt une espèce de messager. Donc, c'est ça qu'on a du mal, malheureusement, à faire comprendre aux gens. C'est pour ça que ce n'est pas un romain de miracle, que parfois, il te faut trois à six mois pour vraiment voir les bienfaits du collagène. Mais en tout cas, effectivement, ça fonctionne. Nous, on a commencé à 30 ans avec le... quantité de crossfit qu'on faisait en mettant des charges que je trouve maintenant un peu bêtes, mais tu vois, tu mets 120-130 kilos sur tes articulations en permanence, bon, tu vas venir user encore un petit peu plus vite ton corps, et c'est là où effectivement le collagène est rentré en face pour nous, pour nous aider effectivement à améliorer notre récupération, à améliorer notre quotidien, et tout simplement vivre mieux. Et fort de ça, on a voulu encore une fois le partager au plus grand nombre. Mais oui, tout est parti du collagène. On a eu la chance, en fait. C'est vrai qu'on prenait deux, voire trois compléments alimentaires. On prenait également des oméga-3. Mais c'est véritablement le collagène qu'on a voulu lancer au départ parce que c'est le produit qui est le plus compliqué à travailler en termes de goût puisque c'est un produit, c'est un dérivé animal. Ça provient de la peau de poisson. Donc mécaniquement, à la base, tu as un certain goût. Nous, on a réussi à le travailler pour faire en sorte qu'il soit plaisant à prendre. Et il s'avère qu'effectivement, parmi tous les compléments alimentaires et tous les ingrédients qui ont performé sur 2023, 2024, 2025, c'est le collagène qui a eu le vent en poupe. Donc, ne faisant que du collagène avec des fondateurs qui prennent leurs produits et qui ont une raison de l'avoir développé, on a réussi effectivement à avoir une croissance assez importante depuis les trois dernières années.

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant, ça répond un peu à la question de comment se démarquer, se différencier dans un marché ultra concurrentiel parce que pénétrer le marché du complément alimentaire c'est de loin pas facile il y a énormément d'acteurs, il y a énormément de marques, il y a énormément de produits différents de variétés à ce moment là, mis à part finalement la recette si j'ose dire la façon de pouvoir transformer le collagène en quelque chose de beaucoup plus agréable à consommer Est-ce qu'il y a d'autres éléments qui ont fait cette croissance, qui ont fait ce succès aussi rapide et fulgurant, si j'ose dire ?

  • Speaker #1

    On pourra parler, bien sûr, de qui va être mon associé qui a fortement aidé. Mais on avait déjà, tu vois, cette belle croissance à la base et qui était vraiment, encore une fois, je pense, filier à ça. C'est une boîte qui ne fait qu'un seul produit. Là où les concurrents, potentiellement certains en font jusqu'à 117. Donc, tu ne peux pas être bon dans 117 produits. Mais le fait de faire qu'un monoproduit et d'arriver à expliquer pourquoi tu le fais, je ne dis pas qu'on a été non plus les pionniers à mettre les fondateurs en avant, Respire l'a fait bien avant nous, mais je dirais qu'on a réussi à trouver la formule qui marchait et aujourd'hui on arrive à parler à nos clients qui vont de 30 jusqu'à 70 ans parce qu'effectivement les gens comprennent notre message et ils comprennent que ce qu'on leur explique, c'est la réalité et la vérité et qu'on le fait pour des bonnes raisons. Ce n'est pas juste encore des mecs qui surfent sur une tendance et qui essayent de s'enrichir. On a toujours des commentaires comme ça, on ne pourrait rien y faire, mais en tout cas, sur la majorité, les gens le comprennent bien. Donc, tu vois, avant, qui veut être moins associé ? Bon, on était à 3,5 millions fin 2024 de chiffre d'affaires. Sur qui veut être moins associé, on est passé le 19 février. Il y a eu... Effectivement, une belle accélération puisqu'on a réussi à faire un million d'euros de chiffre d'affaires entre le 19 février et le 19 mars. Donc, une forte accélération. Et derrière, on arrive, nous, à avoir un bon taux de réachat puisque les clients voient une amélioration de leur quotidien. Donc, ils reviennent, ils en parlent. bien sûr leurs amis et leurs familles, et on arrive comme ça à faire effet boule de neige, ce qui fait qu'effectivement, si tout se passe bien, on est à l'aube du QCAD, qui est forcément une période de forte activité pour tous les e-commerçants, et qu'on devrait terminer aux alentours de 10 millions d'euros si on arrive à faire un travail correctement sur cette fin de période.

  • Speaker #0

    Très clair. Donc, je résume. Un produit exceptionnel qui se démarque et qui est différent des autres sur le marché. Une vision monoproduit qui vous permet d'être focus sur... le fait de l'améliorer continuellement que ce soit dans le produit en tant que tel mais aussi dans tous ses cycles de vente et puis la fidélisation des clients et tout le reste une personnification de la marque avec le fait de créer un personal branding et puis de raconter une histoire et créer un lien avec ses consommateurs et vos clients et un effet de levier massif avec qui veut être mon associé qui a accéléré la visibilité la croissance et donc vous avez capitalisé dessus parmi ces 4 leviers si on parle purement d'acquisition client parce qu'effectivement derrière Merci. Il y a le fait d'avoir une grosse visibilité, il y a le fait de les convertir, il y a le fait de les garder, de les fidéliser dans le temps et potentiellement qu'ils en parlent autour d'eux. Ça, c'est un vrai sujet pour la plupart des entrepreneurs qui nous écoutent. Outre le fait d'avoir des valeurs certainement communes à ceux qui deviennent vos clients, outre des stratégies de nurturing, d'emailing, j'en passe, qu'on connaît tous plus ou moins dans le e-commerce, est-ce qu'il y a d'autres éléments que tu pourrais nous partager, qui pourraient être implémentés dans le business de ceux qui nous écoutent, quel que soit le business ? Finalement, nous on le voit même des fois des business très traditionnels, des PME, des TPE, des chaudronniers, des paysagistes, des plombiers, arrivent à mettre en place et s'approprier des stratégies dites plutôt digitales pour aller acquérir des clients, les fidéliser, développer leur commerce sans pour autant devoir dépenser des fortunes en budget publicitaire.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. 1. On dépense des fortunes en budget publicitaire. C'est une absolue catastrophe. et on doit essayer sur 2026 de... Non pas de ralentir, mais en tout cas de dépenser l'argent un peu mieux, ou en tout cas que ça rapporte un peu plus. On était vraiment focus acquisition méta, ça représente 90% de nos budgets. C'est littéralement une catastrophe, mais ça marche. C'est pour ça qu'on a appuyé fort sur ce qui marchait, et on s'est concentré sur pratiquement être en monoplateforme aussi. Et c'est qu'à partir de cette année, ça fait un mois, on a lancé l'affiliation. qu'on commence à se dire, bon, il y a peut-être effectivement d'autres canaux d'acquisition, il faut qu'on les creuse, mais je dirais que ça fait partie malheureusement aussi du plafond de verre, parce qu'on n'est que trois dans la société, donc il nous manque un petit peu de temps. Mais pour répondre à ta question, je pense que ce qu'on a réussi à faire également de manière, alors c'est exceptionnel, c'est peut-être le mot qui est un peu fort, mais je pense que sur la relation client, moi j'ai gardé vraiment tous les codes de la banque privée. On a des ratés, bien sûr, on a toujours des clients qui ne sont pas contents, mais j'aime à croire qu'on va leur apporter un service sur mesure qui est assez rare pour du e-commerce, que ce soit sur de l'accompagnement pré-achat, Ausha, moi je passe toute mon énergie à essayer d'optimiser l'accompagnement des clients, parce que tu sais qu'encore une fois, le collagène peut avoir un goût, une méthode de consommation, les bienfaits, donc on essaie vraiment de leur expliquer, de leur prendre par la main. Quand il y a des problématiques, je ne suis pas allé récupérer ma commande au point relais, elle est repartie. ok, pas de problème, on vous la renvoie à nos frais. Parce qu'en fait, on sait que quand on dépense entre 35 à 40 euros pour acquérir un client, en fait, les 3, 4, 5 euros que tu vas dépenser en plus pour le garder et obtenir sa satisfaction permanente et du coup sa fidélité, eh bien, ça vaut le coup de le faire. Et ça, c'est vrai que pour avoir pas mal d'expérience avec d'autres e-commerçants, mais que je ne passe pas forcément au complément alimentaire, je pense qu'on l'achète tous sur Internet, tu sais que tu as toujours des problématiques et... C'est souvent pour ça que tu as hâte de racheter une marque. Donc ça, on essaye de faire quelque chose d'un peu spécial, d'un peu sur mesure, qu'on essaye de ne pas perdre avec l'augmentation des volumes, parce que forcément, c'est plus compliqué de servir 80 000 clients que d'en servir 1 000. Mais ça fait vraiment partie des messages que je communique aux services clients en leur disant, vous avez l'autonomie pour, un, réfléchir à comment vous souhaiteriez qu'on vous traite dans cette situation, et deux, si ça coûte jusqu'à 10 euros, encore une fois, ayez en tête qu'on a dépensé 40 euros pour acquérir ce client, faites ce que vous avez à faire pour que ce client soit heureux. Et ça, je pense qu'effectivement, c'est quelque chose qui se perd un petit peu et qu'on essaye, encore une fois, de garder à notre niveau.

  • Speaker #0

    Dans tout ce qui est service client, relation client, tous ces éléments qui nécessitent, comme tu l'évoques, la personnalisation, est-ce que tout est fait encore manuellement avec de l'humain ou est-ce que vous avez déjà intégré des automatisations, de l'IA ? des agents au maximum ou pas encore.

  • Speaker #1

    On est très très mauvais l'appareil, c'est un problème de temps humain. Et je pense que pour avoir essayé un petit peu d'IA, je pense que si tu n'y passes pas plusieurs journées par semaine pendant des mois, ton truc ne sera pas parfait. Donc j'ai plutôt privilégié aujourd'hui l'humain. Bien sûr qu'on a un petit chat avec des réponses préenregistrées où on essaie de faire en sorte que le client n'ait pas besoin d'ouvrir un ticket humain. Mais je n'ai aucune problématique à le faire. Encore une fois, on voit à peu près combien coûte. un SMIC++ sur un service client. On voit ce qu'on dépense en acquisition. Bon, ça vaut le coup de mettre de l'humain derrière. Là, en revanche, je vais essayer une ligne téléphonique en IA, parce qu'effectivement, certaines personnes sont frustrées de ne pas pouvoir nous appeler. Je pense que je vais mettre quelqu'un en physique au service client parce que ça fait sens d'avoir quelqu'un que tu puisses appeler pour des conseils directement. Mais voilà, je vais mettre un petit filtre IA en espérant que pareil, elle arrive à résoudre une grosse partie des... demandes, mais c'est vrai que je suis un peu comme tous nos clients, même si tu as la réponse sur le site internet et qu'il faut faire deux clics pour la trouver, tu préfères toujours parler à quelqu'un.

  • Speaker #0

    Complètement. Je me permets de creuser le sujet parce que c'est intéressant le sujet de méta, de la pub, et la réflexion que tu as au niveau de ça nous a coûté tant d'acquérir un client, il faut donc essayer de le fidéliser, même si ça nous coûte tant, pardon, etc. Je trouve qu'elle est... Elle est très bonne, elle est très mature sur le sujet, elle est suffisamment puissante pour qu'on creuse ce point parce que beaucoup d'entrepreneurs ont peur de dépenser de l'argent dans l'acquisition au bout d'un certain moment, ne comprennent pas forcément les notions de Ausha, donc de retour sur investissement du budget publicitaire, de ROI différé, de LTV, de Lifetime Value, de rétention, qu'ils aient ou pas un business à abonnement, mais finalement tous ces concepts. Dans le e-commerce, ce que j'adore avec ce domaine, c'est que finalement, c'est un métier de chiffres avant tout. C'est des dashboards, des KPI absolument partout, où chaque variable peut avoir une influence majeure sur ton EBITDA en fin d'année et sur ta croissance. Toi, à la base, tu es issu du domaine bancaire, alors des chiffres, des finances, mais tu n'es pas du tout un marketeur. Qu'est-ce que tu as appris au fil de ces différentes années pour finalement devenir bon au marketing ? et faire en sorte d'avoir cette croissance, même si aujourd'hui, tu l'évoques, c'est un très gros centre de coûts, ça doit manger, je pense, une très grosse partie de votre rentabilité potentielle, voire peut-être même qu'à certains égards, vous êtes flat et il y a des périodes qui sont très chaudes sur l'acquisition de trafic payant, mais finalement, vous en êtes là aujourd'hui et vous savez comment vous allez consolider et capitaliser derrière, et c'est le principal. Bon, l'entrepreneur n'y arrive même pas à cette étape. à cause de ces fausses croyances sur l'Ads, toi, de ces dernières années qui viennent de s'écouler, qu'est-ce que tu pourrais partager sur ce sujet à ceux qui nous écoutent et ceux, quel que soit leur domaine ?

  • Speaker #1

    Ouais, sur une boîte comme la nôtre, mais je pense que c'est valable pour tous les e-commerçants qui vendent des produits physiques, je dirais que tu n'as que deux façons de te planter. Oui, non, en tout cas, tu en as deux. C'est tant d'acquisitions te coûtent plus cher que ce que tu vends et tu n'as pas les fonds assez profonds. donc forcément tu fais faillite. La deuxième, c'est que tu as trop stocké, et donc malheureusement tu crames tout ton cash en overstock, et donc pareil, tu mets la clé sur le tapis. Donc ça, c'est des choses sur lesquelles j'ai regardé, j'ai un oeil quotidien, littéralement, on a un dashboard, on utilise nous le logiciel qui s'appelle Triple Whale, qui est là pour notamment regarder un petit peu les différentes attributions, et pas uniquement se concentrer sur ce que te disent les différentes plateformes. Et au quotidien, je regarde les chiffres, je regarde le coût d'acquisition des nouveaux clients, parce que c'est surtout ça qui nous intéresse, et je sais exactement jusqu'à combien je peux dépenser pour faire en sorte que la première commande soit rentable. Et quand, effectivement, pendant 3-4 jours, la première commande n'est pas rentable, on a une mini-drayante crise en regardant qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qu'on fait, et quelles sont les différentes variables qu'on peut ajuster pour faire en sorte qu'on redevienne dans le droit chemin. Et donc, c'est vrai que j'ai l'impression... je suis sûr je peux encore une fois me tromper, mais que malheureusement, on a eu pas mal d'hécatombes sur l'e-commerce depuis 2-3 ans avec les différents sujets qu'on a connus. Nous, on n'a pas eu la chance de connaître l'e-commerce pendant le Covid, mais il paraît que c'était absolument incroyable qu'il y avait des coûts d'acquisition entre 5 et 15 euros pour des nouveaux clients sur le complément alimentaire. C'est là où effectivement, certains de nos, je ne dirais pas concurrents, mais confrères ont absolument explosé. Nous, on n'a pas connu ça. Et c'est vrai que si malheureusement, tu as toujours connu une mère... on va dire très calme et qu'il y a la tempête et que t'es pas réactif, ça peut être un petit peu chaud. Nous, c'était l'inverse, on s'est lancé, on a eu le Covid, ensuite on s'est lancé post-EOS 14, donc tout coûtait beaucoup plus cher. Donc on a toujours dû faire les choses de manière très conservatrice sur les dépenses. Et donc le fait de toujours avoir un œil sur les finances au quotidien fait qu'on a réussi à passer un peu les moments un petit peu chauds.

  • Speaker #0

    Et c'est peut-être malheureusement une culture financière. On n'a pas de culture complémentaire alimentaire et prévention, mais on n'a pas non plus énormément de culture financière en France. Et j'ai l'impression que souvent, pas mal de fondateurs se reposent plutôt sur des partenaires extérieurs, que ce soit des agences d'acquisition, pour essayer de faire en sorte que la magie prenne. alors que nous, on a plutôt cette compétence qui est internalisée et je connais l'ensemble de mes ratios, de mes chiffres. à l'euro près à chaque jour pratiquement du mois. Donc c'est ce qui fait qu'effectivement, encore une fois, on peut se planter. J'ai lancé un nouveau produit, c'est un carnage, ça n'a pas du tout marché. J'en ai pour 30 000 euros malheureusement de stock et j'en ai littéralement pour les trois prochaines années. Donc je suis un peu emmerdé. Mais voilà, c'est un risque mesuré. 30 000 euros de stock sur ce qu'on génère, ce n'est pas non plus catastrophique. Donc on peut se planter. Mais en revanche, je connais mon BFR, je connais mon CAC, je connais... le pourcentage de mes dépenses publicitaires par rapport aux chiffres d'affaires. Et puis, si quelque chose se décale, je le vois au quotidien, parce qu'encore une fois, j'ai un nez au quotidien dans les chiffres.

  • Speaker #1

    Complètement. On ne peut améliorer que ce que l'on maîtrise, d'où l'importance de maîtriser ces chiffres et les différentes KPIs que tu as évoquées. Tu as évoqué tout à l'heure qui veut être mon associé. Tu as dit avant, après, sans forcément creuser le sujet. Alors effectivement, en un mois, il y a eu un million de chiffres d'affaires. Donc, grosse visibilité, grosse conversion et grosse... acquisition de nouveaux clients que vous avez su capitaliser derrière outre ces éléments qu'est-ce que cette émission vous a apporté qu'est-ce que vous veniez chercher outre cette visibilité est-ce que vous l'avez trouvé ça peut être intéressant parce que moi j'adore cette émission on a aussi bon nombre des jurés de cette émission avec qui on travaille au travers d'entrepreneurs.com je connais pas mal de Merci. de personnes qui sont passées sur l'émission, qui sont passées aussi sur le déclic et qui ont une belle réussite. Et puis en plus, elles démocratisent l'entrepreneuriat, elles apportent énormément de valeur au marché, il y a de plus en plus d'audience également qui regarde l'émission. Et puis ce qu'on voit dans par exemple la précédente saison en termes de candidats versus la saison 1, il y a un niveau de maturité business qui est aussi complètement différent. Donc ça dénote aussi le niveau de conscience globale de l'entrepreneuriat qui s'élève. Dans ton cas, dans votre cas, qu'est-ce que ça vous a apporté ?

  • Speaker #0

    Beaucoup d'emmerdes, ça a été excessivement compliqué, notamment parce qu'on est en grève phare, on était trop âgés à la chose, et on va dire que le timing de la télévision, le timing de l'entrepreneur, il s'en moque un petit peu, donc je te donne vraiment concrètement le calendrier, mais on nous annonce go pour le 22 septembre, en disant voilà, vous êtes sélectionnés, ok cool, passage le 4 octobre, c'est-à-dire qu'il faut... Il faut toujours préparer la mise en scène, envoyer les produits, préparer les tenues. C'est vraiment un timing qui est assez chaud. Et tu n'as plus de nouvelles littéralement jusqu'au 10 février. Nous, on passait le 19. Et on te dit, normalement, l'émission peut commencer le 8 janvier. Donc, il faut que vos stocks soient prêts le 8 janvier. Donc, il faut te dire qu'au 31 décembre 2024, on avait 495 000 euros de stocks, 10 000 euros de trésorerie. Donc, on est passé à littéralement 10 000 euros de l'association de paiement, juste parce qu'on n'avait pas d'informations et on n'avait pas le bon timing. Donc, on a été un petit peu chaud. La diffusion se passe et là, on va dire qu'on a pu souffler parce que ça s'est bien passé. Mais si tu veux, même jusqu'à la semaine d'avant, tu n'as pas ton horaire de passage, tu ne sais pas ce qu'ils vont diffuser. Je ne sais pas si tu te rappelles de notre passage, mais on ne partait pas du tout avec un juré gagnant. Et je dirais même qu'au-delà, peut-être que là, sans être parano, pardon, je pense que la vélité de la chaîne était quand même de montrer une mauvaise image du collagène. Il y avait eu des reportages sur Capital, sur E-M6, sur le collagène, qui venait plutôt en dépeindre un attrape-nigaud. Donc je pense qu'ils étaient un petit peu chauds, et ils voulaient montrer que ce n'était pas forcément très très sérieux. Bon, ça s'est bien passé, et tant mieux, on est très très contents. Donc à partir de cela... À partir de ce moment-là, comme je disais, on a pu souffler, tout s'est accéléré. Nous, on venait chercher, je dirais, une seule chose absolument. Il était hors de question pour moi qu'une autre marque de collagène passe. Parce qu'encore une fois, nous, le collagène, on le vit depuis 2015. C'est notre passion, on a développé les choses. Il est compliqué d'avoir une connaissance sur le collagène, je dirais, aussi poussée. Et je dirais, des aussi bonnes raisons... que nous de proposer du collagène, parce qu'encore une fois, on est nos premiers clients, mon père est mon premier client, ma mère est mon premier client, enfin, on le fait véritablement pour des raisons, pour améliorer le bien-être. Donc ça nous aurait vraiment agacé de voir soit une marque de collagène pas très sérieuse, comme il peut en exister. parce que comme tout complément alimentaire, tu peux faire de la marque blanche et pas avoir un produit qui soit top, ou alors de réduire un peu du collagène à l'aspect très beauté et esthétique, alors qu'effectivement, nous, notre leitmotiv, c'est plutôt l'amélioration du bien vieillir. Donc c'est pour ça qu'on s'est battus, ça a été très très long, on s'est battus pour passer, et depuis, je pense qu'effectivement, les gens nous reconnaissent comme un des leaders du collagène, et maintenant, je dirais qu'on arrive... encore un petit peu capitalisé dessus. On a encore des petits badges sur le site, sur les pages photos vues à la télé. Mais je dirais que tu as un effet peut-être 3-4 mois qui veut être mon associé et après, il se tasse.

  • Speaker #1

    Merci de nous partager ce point-là en toute transparence. Ce n'est pas du tout la réponse à laquelle je m'attendais quand je te pose la question. Mais c'est hyper intéressant parce que finalement, tu parlais de chiffres tout à l'heure. Donc, quand tu anticipes... ton stock, que tu as un million d'euros quasiment de stock, que tu as 10 000 euros sur ton compte et que tu dois trouver des solutions et que tu ne sais toujours pas quand est-ce que tu vas sortir. C'est la vraie réalité des entrepreneurs. Outre ces éléments-là, aujourd'hui, plus par rapport à la santé, au collagène, à tout ce que tu évoques sur cette passion. tu l'as évoqué, c'est notre passion l'entrepreneur il doit être performant, moi je vois l'entrepreneuriat un petit peu comme un sport de haut niveau et finalement selon le niveau d'implication que tu vas donner à ta capacité à être performant, tu vas être dans la première ligue la troisième ligue, aux Jeux Olympiques ou peu importe je ressens effectivement chez toi, et j'imagine que c'est la même chose pour ton associé cette volonté d'aller rechercher la performance et de faire en sorte de maximiser son potentiel physique, humain, intellectuel, santé, pour pouvoir servir l'intérêt de l'entreprise ou en tout cas de ses objectifs personnels. Quel conseil tu donnerais aux entrepreneurs qui nous écoutent pour se créer une routine ou peut-être partager ta routine, toi aujourd'hui en tant que chef d'entreprise, pour maximiser ses performances au quotidien, que ce soit en termes d'alimentation, que ce soit en termes de complémentation, en termes de sport, en termes de sommeil ? parce que je l'évoquais très rapidement au début de l'épisode, mais souvent l'entrepreneur va chercher à tout prix à optimiser son entreprise, mais il ne comprend pas ou trop tard que le premier des leviers de son entreprise, c'est lui-même.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je vais te faire la réponse en deux temps. Je pense qu'il y a vraiment l'aspect entrepreneurial et il y a l'aspect personnel, et là-dessus, forcément, on se rejoint sur l'aspect personnel. L'important pour moi, c'est une amélioration de 1% au quotidien. Ça veut dire ? que grosso modo, il y a plein de choses que je fais aujourd'hui, je ne vois absolument aucune différence, que ce soit dans le complément alimentaire notamment, tu vois, je prends des produits où je ne me sens pas plus smart, je ne me sens pas plus en forme, c'est le cas des oméga-3 par exemple, qui a une vision très long terme sur la santé cardiovasculaire, avec des allégations santé qui sont reconnues par l'EFSA, qui est donc l'institut européen sur le complément alimentaire, donc ils délivrent très très peu de... très très peu d'allégations, ça c'en est une. Bon, pour autant, ça me fait un petit peu chier de prendre mon allégatroi au quotidien, mais je vise effectivement sur ce concept de 1% de mieux au quotidien, et en me disant que 1% de mieux au quotidien, en fait, en fin d'année, c'est 3600% de mieux avec le système des intérêts composés. Et en fait, c'est juste ça qu'il faut arriver à comprendre, c'est il n'y a pas une journée où je fais quelque chose qui n'est pas complètement stupide, encore une fois, que ce soit de l'alcool, que ce soit une mauvaise alimentation. Que ce soit d'avoir parfois la flemme de m'entraîner. En revanche, ce que j'essaye toujours, c'est de jamais avoir deux journées où je me laisse aller comme ça. Parfois, pour la santé du ciboulot, c'est très très bien de déconnecter, de ne pas faire de sport, de boire du vin et de mal manger. En revanche, la journée suivante, j'essaie de reprendre les bonnes habitudes. Et c'est vraiment, je pense, en tant qu'humain, c'est notre responsabilité. Pour un, nos enfants, c'est de faire en sorte d'un 70, 75, 80, de ne pas être un fardeau pour eux. Moi, je vois, j'ai un père qui n'est pas en grande santé physique, parce qu'il n'a jamais pris soin de lui. Je pense qu'il n'a jamais vraiment cru au concept de la prévention. Et aujourd'hui, tu vois, à 68 ans, je trouve qu'il a du mal à se lever tout seul du canapé. Ça veut dire que potentiellement, dans 5 ans, il aura du mal à se lever tout seul des toilettes. Je trouve qu'il commence à perdre un petit peu la mémoire, des problèmes douilles. Et donc, potentiellement, ça va être un fardeau pour sa femme et potentiellement pour nous. Et donc, je pense qu'en tant que... qu'humain, on doit essayer de faire en sorte de vivre en bonne santé le plus longtemps possible. On vit plus vieux, mais peut-être en moins bonne santé, et ça c'est quelque chose qu'il faut... qu'il faut faire évoluer. Et encore une fois, on parle de 30, 40, 50 ans devant nous. C'est pour ça que c'est un petit peu compliqué et c'est pour ça qu'encore une fois, le 1% de mieux au quotidien est très important. Et en revanche, pour la boîte, je pense qu'il y a quelque chose qui fait toujours un petit peu halluciner, malgré les 10 millions, où on devrait avoir une structure beaucoup plus compliquée, en tout cas beaucoup moins agile, mais c'est la capacité à prendre des décisions très rapidement et à se dire, bon, je me suis planté. Tu vois, ce matin encore, je parlais avec une agence de CRO où on doit lancer des AB tests réguliers sur le site internet pour faire en sorte d'améliorer la conversion. On parle d'une boîte qui facture 5000 euros par mois. Elle me dit « Bon, vous pensez que vous nous donnez la réponse quand ? » Je dis « Ben non, laisse tomber, écoute, on y va. Allez hop, lundi, tu commences et puis rendez-vous dans un mois. » surtout quand tu n'as pas de salarié, c'est quand même un salarié chargé à plein temps, pour une agence qui va bosser, je ne sais pas, entre 5 et 10 heures. En revanche, si j'arrive à améliorer mon taux de conversion, ne serait-ce que de 0,10%, à 10 millions de chiffre d'affaires, ça fait 100 000 de plus. Bon, tu y vas, et ça n'a pas marché, tant pis, et puis on fera autre chose.

  • Speaker #1

    Cette logique très matrix des choses, c'est quelque chose que tu as toujours eu ? C'est quelque chose qui est venu avec une prise de conscience à un moment. Alors certes, c'est aussi propre encore une fois au métier du e-commerce parce que c'est vraiment un métier de chiffre. Tu achètes du trafic, tu convertis le trafic, tu cherches à retenir au mieux tes clients derrière. Est-ce que ça t'est venu au fil du temps ou est-ce que ça a toujours été là ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça devient une drogue. Moi, je me lève et mon plaisir du matin, après mon café, c'est de regarder mon dashboard et... de voir ce qui s'est passé la veille, qu'est-ce qu'on a fait, qu'est-ce qui n'a pas bien passé, qu'est-ce qui ne s'est pas bien passé, de regarder le taux de réachat des clients existants. Ça, pour moi, c'est une des métriques, encore une fois, les plus importantes. Donc, je pense que ça s'accentue avec le temps. Et vu que j'ai toujours dans le viseur la rentabilité, en fait, je ne peux pas ne pas l'avoir. Mais bon, j'ai toujours été un petit peu... Enfin, encore une fois, quand tu es dans la banque privée, tu dois délivrer de la performance à tes clients. Donc je dirais qu'il y a quand même un lien indéniable, et je pense qu'il y a aussi un lien indéniable avec le sport, avec la vénité de toujours aller chercher la performance, l'optimisation. Tu vois, je suis encore à 38 ans, je me suis lancé un défi, c'est d'arriver à soulever 100 kilos en power snatch, donc c'est un moment d'haltérophilie, et tu vois, toutes les semaines, j'ai mes pourcentages qui sont censés augmenter de 1%, donc je passe de 87 à 80 000 kilos sur la répétition. Donc je pense que tu vois, tu es un petit peu allié. Et je pense qu'il est super important, si tu es un chef d'entreprise et que tu n'as pas cette dynamique-là, de trouver soit un associé, soit un partenaire qui lui l'a et qui en fait sa passion.

  • Speaker #1

    Complètement. Et justement, tu as un associé. Est-ce que tu peux nous partager cette complémentarité, même au niveau de vos effectifs, vos équipes ? Combien est-ce que vous êtes de collaborateurs ? Tu parlais d'agence, d'externalisation, de tous ces éléments. Comment c'est structuré ? Parce que souvent, il y a un rapport collaborateurs-chiffre d'affaires. dans ce domaine qui est relativement intéressant aussi et ça peut être intéressant d'en parler.

  • Speaker #0

    Oui. J'aime à croire qu'on est le meilleur rapport CA collaborateur, mais... Aujourd'hui, j'ai mon associé et je te parle un petit peu des missions. J'ai un alternant sur la partie e-commerce et en staff interne, c'est tout. J'ai un consultant externe qui fait office de CMO qui nous aide sur le media buying et l'acquisition. Après, j'ai une agence qui gère vraiment, elle, l'acquisition. Et après, j'ai trois personnes externalisées au service client, mais c'est à peu près tout. Et ça, ça me permet deux choses. C'est, un, de maîtriser le plus longtemps possible tous les sujets qui sont un capitaux pour la boîte avant de pouvoir les déléguer aux bonnes personnes. Et j'aime à croire que du coup, on arrive à donner une exemplarité sur les consultants, parce que c'est toujours compliqué pour un consultant d'adhérer aux valeurs, à la politique, et c'est souvent... plutôt des chasseurs de contrats. Chez nous, ils comprennent que vu que je maîtrise à peu près tout, si tu n'es pas bon, tu t'en vas. Et donc, on peut avoir un taux de rotation qui est assez vite et les gens qui restent sont souvent très, très bons. Mais bon, je dois apprendre un peu plus à déléguer. Ça, c'est un autre sujet. J'y travaille amplement. Et mon associé, là-dessus, on est complètement complémentaires parce que lui a plutôt un profil, on va dire, de salarié. Je dis ça sans aucun côté péjoratif. Mais comme je le dis à chaque fois, si on n'avait pas bossé ensemble... Soit la boîte aurait fait faillite il y a 4-5 ans, soit j'en serais 10 fois plus haut parce que j'aurais pris beaucoup plus de risques. Sébastien, lui, il a besoin, et j'aime bien le chambrer en disant ça, mais il lui faut 3 jours pour écrire un email. Moi, il me faut 3 secondes, mais l'email, il va y avoir des fautes, et il faut certainement que j'envoie un autre email derrière pour corriger ce que j'ai dit, parce que j'ai parlé beaucoup trop. Et en fait, le fait d'avoir cette complémentarité, il va nous falloir finalement un jour pour écrire un email, mais on a réussi à faire un truc qui est au juste milieu Et deuxièmement, là où Sébastien a une approche beaucoup plus branding et brand love long terme que moi je peux avoir, c'est vrai que nous on a conscience sur e-commerce que tu fais une promotion de 20%, les chiffres ils parlent d'eux-mêmes, les deux jours au lendemain tu as multiplié tes ventes par deux. Et lui de l'autre côté il essaie de faire en sorte qu'on ne soit pas axé que sur le court terme, qu'on fasse en sorte d'avoir une marque. qui est belle, qui est désirable, que les gens ont envie de référencer, parce que c'est lui qui s'occupe de toute la partie aujourd'hui B2B. Et donc, on a une mission, c'est de signer des pharmacies. Et pour signer des pharmacies, il faut qu'on arrive à leur apporter des clients qui aujourd'hui ne vont pas forcément en pharmacie. Donc, on essaie d'avoir des gens, tu vois, 30, 35, 40 ans, qui viennent en pharmacie pour chercher la Martin Bull Plus. Et les pharmaciens vont pouvoir, grâce à ça, gagner un petit peu plus d'argent. parce que c'est vrai qu'ils ne font pas d'argent sur le médicament, ou en tout cas très très peu. Donc voilà, on arrive à avoir cette approche très complémentaire. Je crois qu'on a mis trois ans à arriver à bosser ensemble. Je pense qu'il y a des fois, ils me détestaient, parce que j'ai une façon de présenter les choses qui est très crue, c'est-à-dire que soit c'est bien, soit c'est nul, et il n'y a pas de zone grise. Et c'est vrai que vu que pour moi, je suis complètement détaché de la chose qui est faite de la personne, quand je lui dis « mais ça c'est de la merde » , C'est vrai qu'il a tendance parfois à penser que lui c'est de la merde. Et en fait, quand il a compris ma façon de fonctionner après de longues années, aujourd'hui, on arrive à avoir effectivement une exécution qui est, je dirais, assez surprenante et assez exemplaire, encore une fois, par rapport au nombre de personnes qu'on est dans la boîte.

  • Speaker #1

    Merci. Merci de nous partager ça en transparence, parce que c'est la réalité de beaucoup d'entrepreneurs complémentaires qui ont des tempéraments complètement différents. Et ce n'est pas facile, tout de suite au début notamment, de réussir à s'ajuster, de s'aligner. et puis le fait d'accepter de prendre trois ans pour le faire et ensuite capitaliser sur quelque chose de puissant, il faut le faire. Rien que ce témoignage, ce partage permet à certains peut-être de prendre conscience de certaines choses et à d'autres de pouvoir agir différemment. Merci Romain pour tout ce qui a été partagé. J'aurais pu partager encore plein de questions pendant des heures et parler de chiffres. On aurait peut-être perdu certaines personnes qui nous écoutent et ce n'est pas l'objectif. J'ai une dernière question pour toi, mais avant ça... Pour toutes celles et ceux qui ont écouté cet épisode, si vous avez eu autant de plaisir à écouter cet épisode que j'en ai eu à l'anime, faites-le-moi savoir en mettant 5 étoiles sur votre plateforme de streaming préférée, en partageant l'épisode, en le likant, en le commentant aussi sur LinkedIn, on va le partager sur toutes les plateformes. Avant ça, Romain, est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence dans ta vie, que ce soit pro ou perso ? Ça peut être une simple phrase, ça peut être une situation, une frustration, quelque chose de positif, de moins positif, peu importe. que tu n'as pas partagé dans cet épisode encore ou peut-être jamais partagé dans aucune interview, tu as carte blanche pour le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Je dirais que là, je viens de faire un test sanguin avec une boîte qui s'appelle Lucis. C'est deux Français qui ont un peu la même mission que nous d'améliorer la longévité du plus grand monde. Et tu vois, là où je pensais que je faisais des choses plutôt correctes. Et je me rends compte qu'il y a des choses qui ne sont vraiment pas bon dans mes marqueurs biologiques et qui sont certainement liées notamment à ma consommation de vin et à ma consommation de viande rouge depuis maintenant pas mal de temps. Et donc, je dirais que je pensais que je mesurais à peu près tout et que je savais exactement tout ce que je devais optimiser. Et en fait, la réalité, je pense que tout le monde le sait, tu peux optimiser et tu ne peux améliorer que ce que tu mesures. Et je dirais qu'en fait, c'est ça que... Tout le monde doit faire au quotidien, que ce soit dans la santé ou que ce soit dans l'entreprenariat, mais c'est de trouver effectivement des éléments qui sont mesurables et de faire en sorte de les suivre et de pouvoir les améliorer. Et je pense que c'est que comme ça, encore une fois, que dans tous les aspects globaux, tu deviens à pour soi meilleur au quotidien. Merci Romain. Au plaisir.

Description

Comment Romain Quillot est passé de banquier à 10M€ de chiffre d'affaires avec un seul produit… dans un marché saturé : le collagène.


Dans cet épisode du podcast Le Déclic, je reçois Romain Quillot, cofondateur de Humble+, une marque française dédiée au bien-vieillir par la prévention nutritionnelle.


Romain n’avait aucune expérience en nutrition, encore moins dans l’e-commerce. Il était banquier privé. Clientèle huppée. Carrière stable. Mais une sensation de vide… et une prise de conscience : “Si je continue comme ça, je vais faire ce métier toute ma vie, sans jamais avoir d’impact.”


Alors il plaque tout. Et il décide de se battre pour un sujet que la France ignore totalement : la prévention santé.


Pourquoi écouter cet épisode ? Parce que Romain vous dit TOUT.


Il vous partage :

- Comment il a stagné 4 ans avec un concept bancal (bar à smoothie dans une salle de sport)

- Le pivot qui a tout changé : passer du retail local au D2C avec un seul produit

- Pourquoi il croit dur comme fer à la prévention comme pilier de la performance entrepreneuriale

- Les erreurs stratégiques qu’il aurait aimé éviter (et que vous pouvez anticiper)

- Les KPIs santé qu’il suit comme ses indicateurs financiers

- Et bien sûr, les coulisses de son passage dans "Qui veut être mon associé", avec une vérité rarement partagée sur ce que cela implique VRAIMENT.


Ce que vous allez apprendre :

→ Pourquoi votre corps est votre premier actif entrepreneurial

→ Ce que signifie vraiment “construire une marque de confiance”

→ Les leviers marketing qui ont le plus performé (et ceux qui ne servent à rien)

→ Pourquoi la discipline quotidienne est plus puissante que la motivation

→ Et surtout : comment bâtir un business qui VOUS rend plus fort, pas l’inverse


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Transcription

  • Speaker #0

    Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Alec Henry, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Romain Kio. Romain, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Merveilleux. Merci de m'accueillir, Lek.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, avec grand plaisir. Bienvenue. Alors, rapidement, je te présente. Tu es cofondateur de Humble+, la marque française experte du bien vieillir. Et tu portes une ambition claire, démocratiser la prévention nutritionnelle en France en t'inspirant des modèles anglo-saxons qui ont une vraie culture de l'anticipation santé. Avant ça, tu étais banquier, mais tu en as eu marre et tu as voulu faire toute autre chose. Tu as voulu, au départ, révolutionner le petit déjeuner des Français. Et depuis trois ans, vous enchaînez une croissance assez dingue. L'année dernière encore x3, première année en 2023, 595 000 euros de chiffre d'affaires, 3,5 millions en 2024 et 10 millions projetés en 2025. Tu es venu pour nous parler d'un sujet central, mais trop souvent négligé, l'importance de la prévention dans un système de santé sous tension. Avec toi, on va parler de mission, on va parler de levier de croissance, on va parler de culture santé, culture d'entreprise aussi dans la croissance. et ce qu'il faut vraiment pour bâtir une marque qui change les comportements. Bienvenue ! sur le déclic romain.

  • Speaker #1

    Et c'est une très bonne synthèse. Je vais quand même juste préciser qu'on ne parle pas non plus de 595 000. 2019, on fait 30 000 euros. Il y a quand même une phase 2019-2023 où on était une marque pure retail, c'est-à-dire qu'on avait un point de vente physique dans une salle de crossfit. Et les chiffres étaient bien en deçà de ce qu'on a connu avec un gros pivot effectivement à partir de 2023. On est devenu plus une marque e-commerce et là où effectivement la croissance s'est accélérée.

  • Speaker #0

    Tu fais bien de le mentionner, j'allais en parler, on peut tout de suite passer sur ce point. À quel moment et pourquoi vous faites ce pivot ? Quel est ce pivot finalement ? Parce que ce pivot, c'est ce qui vous a séparé de cette croissance et de cet impact aujourd'hui, alors que beaucoup d'entrepreneurs parfois ne voient pas le moment opportun pour pivoter et restent pendant des années à stagner dans certains domaines ou à certaines échelles.

  • Speaker #1

    déjà comme tu le disais Enfin, on l'a fait beaucoup trop tard. Donc, comme tu le disais, sur certains entrepreneurs qui ne le font jamais, nous, on l'a fait trop tard, mais ça, bien sûr, tu le sais que plus tard. Ça partait effectivement de la première mission, qui était de vraiment changer l'alimentation et le petit déjeuner des Français. Donc, on avait vraiment cette vision d'inclure davantage de protéines, d'inclure davantage de collagène, là où les Français ont un petit déjeuner beaucoup plus sucré que peuvent l'avoir certains de nos collègues européens ou anglo-saxons, puisqu'effectivement, tu parlais des inspirations américaines. C'est vraiment malheureusement cette vision qui nous a mis des œillères et on s'est dit non, on va y arriver malgré le Covid, malgré un business qui n'était pas du tout scalable. Au départ, le bar à smoothie, la vision qu'on en avait, c'était plutôt un modèle de franchise avec des ouvertures dans différents coins de vente parisiens et après dans différentes villes françaises et européennes. et c'est littéralement à partir du moment où mon associé a dit écoute moi c'est simple j'en ai ras le bol de Paris je peux partir on s'est dit ok comment on fait pour concilier ta vérité de ne plus être à Paris avec notre vision qui a évolué au final avec davantage de compléments alimentaires, davantage de prévention et un petit peu moins d'alimentation et c'est en décembre 2022 où on s'est dit, voilà, on mise le tout pour le tout, on ferme le corner et puis on passe sur une boîte vraiment de compléments alimentaires donc ça a mis un petit peu de temps mais on ne le regrette pas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je reviens sur un point. Qu'est-ce qui fait que tu t'es lancé dans l'entrepreneuriat ? Parce qu'à la base, c'était banquier. Et à quel moment il y a un déclic, il y a un élément qui fait que tu te dis je vais me lancer dans cette aventure folle ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais effectivement banquier privé. Donc, on va dire que 80% de mes clients étaient des entrepreneurs qui avaient réussi. Les 20% restants étaient plutôt des familles patrimoniales ou successorales. Donc, j'étais vraiment dans cet écosystème que je trouvais intéressant. Prise de la trentaine, cash doré, un petit peu ras-le-bol de faire le même métier depuis 6 ans. Et quand je voyais mes collègues qui avaient plutôt 50-55 ans, je me dis mince, je vais faire le même métier toute ma vie. Donc j'ai pris un petit break de 6 mois avec pas mal de voyages à l'étranger. Et où j'ai vu effectivement des choses qui m'intéressaient sur l'alimentation, sur la prévention. Et je me suis dit, allez, il faut que vraiment je prenne un petit peu de temps pour tenter quelque chose qui alliait effectivement ma passion pour l'alimentation. le sport, la prévention. Et mon associé, qui était un petit peu dans le même mood professionnel avec trois ans d'avance, était partant. Donc, on s'est lancé. Et on a ouvert le point de vente en septembre 2019.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait que vous êtes lancé dans ce domaine-là typiquement ? Est-ce que tu as toujours été sensible au sport, au bien-être, à l'alimentation en général ? Ou est-ce qu'au contraire, il y a un élément qui a fait que tu as eu un certain déclic et que tu as voulu être un acteur de cette industrie ?

  • Speaker #1

    Le complément alimentaire, c'est quelque chose qu'on... On comprenait avec mon associé plutôt dans une optique de performance. Donc il y avait deux compléments qu'on prenait qui étaient le collagène et la créatine, qui sont les deux compléments piliers de la marque aujourd'hui Humble+. Mais vraiment, tu vois, c'était, on faisait du crossfit, Seb faisait énormément de trail, des grandes courses de 100-150 km. Donc on cherchait vraiment plutôt des mécanismes d'optimisation de la récupération et de la performance. Il y avait ce côté vraiment alimentation, avec un aspect très protéiné, où on faisait attention à ce qu'on mangeait. on comptait nos calories, on comptait l'apport protéiné. Et donc, c'est vraiment cette passion et cette sensibilité à vouloir le démocratiser et expliquer aux gens davantage parce qu'en France, on est nul. On est nul en alimentation, on est nul en complément alimentaire, on est nul en prévention. Je te donne un exemple, par exemple, des dépenses par Français de complément alimentaire. On est à 3 euros par Français, alors que ça ne veut pas dire grand-chose parce que forcément, il y a des gens qui dépensent énormément. Mais on va être à 5,50 euros en Italie. près du double, et on va être plutôt entre 10 à 12 dollars aux Etats-Unis. Donc tu sens qu'effectivement, cette culture de la prévention, elle n'est pas encore chez nous. Et donc c'est vraiment la volonté de se dire, il y a des choses toutes bêtes à mettre en place, donc une alimentation riche et équilibrée, du sport, ça, on ne peut pas faire grand-chose pour les Français, c'est à chacun, effectivement, d'en prendre conscience. Par contre, on peut leur offrir des suppléments qui soient de super bonne qualité, qui soient agréables à prendre et qui vont les aider, effectivement, à... à faire le 1% de mieux chaque jour pour les aider à bien vivre.

  • Speaker #0

    Complètement. Et c'est un bon point. Qu'est-ce qui fait que pour toi, en France, il y a encore autant de retard sur ce sujet ? Et si je ne vais pas juste sur la France, ne serait-ce que les entrepreneurs ? Je te l'ai évoqué en début d'épisode, moi, c'est un sujet qui me tient à cœur. Je fais attention à ce que je mange, à comment je dors, à bien m'hydrater. Des compléments, j'en prends une vingtaine, une trentaine. Je fais des prises de sang tous les trois mois pour justement être performant à certains égards. Pourquoi, en tant qu'entrepreneur, on accepte souvent de cramer son corps alors qu'on ne cramerait jamais sa boîte ou en tout cas qu'on fait tout pour essayer d'être le plus performant possible avec des stratégies, mais parfois pas forcément avec ce qu'on a de plus précieux, c'est-à-dire sa santé ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si c'est humain, latin ou français, mais j'ai quand même tendance à penser que c'est la vision humaine où on est toujours dans l'instantanéité et que la vision long terme est... beaucoup plus compliqué. Moi, le premier, c'est-à-dire que je continue, par exemple, à boire beaucoup trop de vin, beaucoup plus de vin que je ne devrais parce que j'ai une passion, effectivement, pour le vin. Je sais que sur le long terme, ce n'est absolument pas bon pour moi, mais je vais privilégier le plaisir de l'instantanéité. Donc ça, je pense que c'est la première chose. On a du mal à se projeter. La deuxième, on n'a pas d'éducation à l'école sur l'alimentation. Je pense que même, malheureusement, les professionnels de santé, que ce soit les médecins, ont très, très peu d'heures de... de cours sur la nutrition, sur la prévention. Je vais dire une bêtise, mais tu vois, je ne serais pas surpris que ce soit entre deux et cinq heures sur l'ensemble de leurs neuf années de cours sur lesquelles on va parler de ces sujets-là. Et troisièmement, je dirais que c'est quand même la qualité, pour l'instant, de notre système de santé, qui est absolument incroyable et qui prend tout en charge, mais qui est beaucoup plus axée sur le curatif que sur le préventif. Tu vois, par exemple, en Afrique du Sud... ce qui n'est quand même pas un modèle que tu cites comme ça instinctivement, mais chaque fois que tu badges à la salle de sport, ta mutuelle va te coûter un petit peu moins cher parce que mécaniquement, tes dépenses de santé que va devoir rembourser ta mutuelle normalement devraient être moindres puisque tu as un mode de vie actif. Et c'est toutes ces petites implications, tous ces petits mécanismes de stimulation qu'on n'a pas eu que en France, donc je pense que ça explique... Ces trois facteurs expliquent en partie ce petit retard que nous avons.

  • Speaker #0

    Ces mécaniques incitatives qui permettent justement de motiver l'individu, l'entrepreneur à être en mouvement et à s'améliorer. On n'en a pas forcément parlé, je suis directement rentré dans le vif du sujet. J'évoquais tout à l'heure en te présentant que tu as voulu révolutionner le petit déjeuner des Français. Tu peux nous en dire plus ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

  • Speaker #1

    Ouais, on a parlé un petit peu. C'est vrai qu'en France, on aime beaucoup le... le sucre et le gras au petit-déjeuner. Tu vois, on pense même naïvement que donner un verre de jus d'orange à ses enfants, c'est un réflexe sain. Alors, c'est pas catastrophique, ce n'est pas spécifiquement mauvais. Mais on pense que c'est bon pour leur santé, alors qu'on sait que c'est quand même énormément de sucre, assez peu de fibres quand c'est du jus industriel. Et donc, on n'a pas cette culture, effectivement, de manger plus protéiné, qui va te permettre énormément de choses. Premièrement, d'avoir un effet de satiété, donc d'avoir moins faim au global, de te permettre de construire une masse musculaire pour soutenir tes activités physiques, ou tout simplement de soutenir ton quotidien quand tu deviens de plus en plus âgé ou sur lesquels tu peux avoir des risques de sarcopénie, de perte de masse musculaire importante qui fait que tu vas moins bouger, que tu vas perdre en autonomie. Donc on a toujours tendance à penser en France que la protéine est plutôt un aspect très sportif, alors qu'en fait elle va gérer une grosse partie des mécanismes de ton système immunitaire, de ton système musculaire bien entendu, mais également lié à ton activité physique. Et ça en France, on n'a pas cette vision-là. Et donc nous avec Sébastien, on a beaucoup plus cette vision insportive de... nutritionnel, puisque Sébastien a un diplôme de nutrition, et 3, je dirais vraiment cette vision très anglo-saxonne de la supplémentation, on s'est dit il faut qu'on arrive à expliquer aux Français qu'on veut leur faire manger plus de protéines et à la base, ça partait de l'idée de vouloir faire un magasin slash restaurant de œufs à la minute. Donc l'idée, ça s'appelait Eggs and Shakes, le concept, le logo était absolument magnifique. Mais la promesse, c'est que tu rentrais chez Eggs and Shakes et en 2 minutes tu ressortais avec ton petit déjeuner protéiné. Donc, des œufs faits au micro-ondes, un smoothie protéiné, et on te comblait une grosse partie de tes apports nutritionnels en protéines pour la journée. La réalité, c'est que c'était absolument dégueulasse. Je ne sais pas si tu as déjà fait des œufs au micro-ondes. J'ai dû en manger, allez, peut-être des centaines sur des formes différentes, avec des moules, des différents ingrédients. Et honnêtement, ça n'a jamais été un moment de plaisir absolument incroyable. Donc, on a un petit peu abandonné l'idée et on a rebasculé sur le simple... barre à smoothie, protéiné, collagène qui a fait nos débuts.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, on a aussi évoqué le fait que pendant trois ans, vous aviez eu un certain chiffre d'affaires avant de pivoter. Qu'est-ce que vous faisiez à ce moment-là et quelles ont été les erreurs qui ont fait que vous avez stagné pendant tout ce temps ? Est-ce que c'est un positionnement produit, comme par exemple avec Eggs and Shake ? qui est un très bon exemple de ce que tu évoques, parce que les éomicrons que j'ai testés, je n'en ai pas fait des centaines, je n'ai pas eu le courage, mais effectivement, est-ce que c'est un positionnement produit, est-ce que c'est un positionnement marché, est-ce que c'est une conviction qui n'était pas la bonne, une stratégie qui n'a pas fonctionné, qu'est-ce qui fait qu'il y a eu cette stagnation, pourquoi je te pose cette question, parce que souvent un entrepreneur apprend plus de ses erreurs que de ses succès, et le but ici c'est aussi d'en partager quelques-uns pour ceux qui nous écoutent. puissent peut-être se reconnaître ou en tout cas les éviter ?

  • Speaker #1

    Il y en a deux. Un, il y a le charme du retail qui fait que tu es malheureusement conditionné au taux de passage dans ton magasin. Ce n'était pas illimité puisqu'on était dans une salle de sport et donc on était très tributaire du trafic de la salle de sport. Il est compliqué de faire entrer quelqu'un de l'extérieur pour venir prendre un smoothie. Donc ça, mécaniquement, je pense qu'on avait un nombre de clients maximum par mois qui ne nous permettait pas de dépasser 10 000 euros par mois. Ça, c'était le premier point. C'est pour ça qu'on a élargi la gamme des smoothies pour les proposer en bouteille, avec un process de stérilisation par haute pression. On les proposait avec des durées de vie de 30 à 35 jours. L'idée pour nous était d'ouvrir la GMS. On est rentré dans pas mal de magasins, que ce soit le Bon Marché, que ce soit des ventes en ligne Food Cherry. On a essayé pendant des mois et pratiquement des années de rentrer chez Monoprix, qui auraient pu... te permettre d'augmenter un peu les volumes, mais si tu n'as pas de volume dans l'agroalimentaire, la réalité, c'est que tu n'arriveras jamais à réussir, et pour faire des volumes, il te faut un canal de distribution qui soit performant et qui t'apporte ces volumes-là, et on ne l'avait pas du tout. Donc on s'est beaucoup trop obstinés en disant, voilà, si les smoothies n'ont pas marché en retail, on va les vendre en bouteille. Si ça ne marche pas, il va falloir qu'on trouve autre chose. Et c'est là où, encore une fois, on a eu l'idée de se dire, mais attends, On a le meilleur collagène, il est délicieux. on le met dans des smoothies, ils sont bons. Il y a peut-être un truc qui manque, c'est de proposer le collagène que tout le monde veut prendre, mais pas sous la forme smoothie. Je pense que c'était notre vision très malheureusement utopique de se dire qu'on va proposer des produits sous forme de compléments alimentaires, mais de manière différente. Et en fait, la réalité, c'est qu'on a voulu faire de la niche dans la niche. On doit faire du complément alimentaire parce que déjà, encore une fois, ce n'est pas un marché qui est encore excessivement répandu. Et à partir de ce moment-là, peut-être qu'en deux ou trois ans, on reviendra à l'alimentation. Mais c'était vraiment de vouloir résoudre un problème qui finalement n'existait pas. Et je pense que malheureusement, ça arrive à beaucoup d'entrepreneurs. de vouloir effectivement créer des problèmes ou résoudre des problèmes qui n'existent pas ou qui n'existent que pour eux.

  • Speaker #0

    Depuis le début, tu parles beaucoup de collagène. Tout votre projet part du collagène. C'est finalement la première brique. Est-ce que tu peux nous expliquer simplement ce que c'est pour ceux qui ne connaissent pas et pourquoi ça a été la révélation pour vous ?

  • Speaker #1

    Oui, donc le collagène, c'est une protéine que tu as naturellement dans le corps qui va composer environ 30% de tes protéines globales énormément dans le tissu conjonctif, peau, articulation, tendon. A partir de 25 ans, tu... commence à en produire moins, c'est-à-dire que ton corps produit du collagène naturellement avec l'alimentation que tu lui apportes, mais à un moment, ça ralentit, c'est le charme de l'âge. Donc moins de collagène, tu veillis, tu veillis, donc moins de collagène. Il est scientifiquement prouvé que venir de consommer du collagène va améliorer ta production de collagène. En un mot, les gens pensent bêtement, et c'est malheureusement... Les médias ne nous aident pas du tout à expliquer ça, c'est souvent très binaire. C'est un remède miracle, ça ne marche pas. C'est beaucoup plus complexe que ça, mais il y a une vraie science derrière. Et en fait, venir consommer du collagène va te permettre d'augmenter ta propre production de collagène. Ça marche par un phénomène de stimulation. C'est plutôt une espèce de messager. Donc, c'est ça qu'on a du mal, malheureusement, à faire comprendre aux gens. C'est pour ça que ce n'est pas un romain de miracle, que parfois, il te faut trois à six mois pour vraiment voir les bienfaits du collagène. Mais en tout cas, effectivement, ça fonctionne. Nous, on a commencé à 30 ans avec le... quantité de crossfit qu'on faisait en mettant des charges que je trouve maintenant un peu bêtes, mais tu vois, tu mets 120-130 kilos sur tes articulations en permanence, bon, tu vas venir user encore un petit peu plus vite ton corps, et c'est là où effectivement le collagène est rentré en face pour nous, pour nous aider effectivement à améliorer notre récupération, à améliorer notre quotidien, et tout simplement vivre mieux. Et fort de ça, on a voulu encore une fois le partager au plus grand nombre. Mais oui, tout est parti du collagène. On a eu la chance, en fait. C'est vrai qu'on prenait deux, voire trois compléments alimentaires. On prenait également des oméga-3. Mais c'est véritablement le collagène qu'on a voulu lancer au départ parce que c'est le produit qui est le plus compliqué à travailler en termes de goût puisque c'est un produit, c'est un dérivé animal. Ça provient de la peau de poisson. Donc mécaniquement, à la base, tu as un certain goût. Nous, on a réussi à le travailler pour faire en sorte qu'il soit plaisant à prendre. Et il s'avère qu'effectivement, parmi tous les compléments alimentaires et tous les ingrédients qui ont performé sur 2023, 2024, 2025, c'est le collagène qui a eu le vent en poupe. Donc, ne faisant que du collagène avec des fondateurs qui prennent leurs produits et qui ont une raison de l'avoir développé, on a réussi effectivement à avoir une croissance assez importante depuis les trois dernières années.

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant, ça répond un peu à la question de comment se démarquer, se différencier dans un marché ultra concurrentiel parce que pénétrer le marché du complément alimentaire c'est de loin pas facile il y a énormément d'acteurs, il y a énormément de marques, il y a énormément de produits différents de variétés à ce moment là, mis à part finalement la recette si j'ose dire la façon de pouvoir transformer le collagène en quelque chose de beaucoup plus agréable à consommer Est-ce qu'il y a d'autres éléments qui ont fait cette croissance, qui ont fait ce succès aussi rapide et fulgurant, si j'ose dire ?

  • Speaker #1

    On pourra parler, bien sûr, de qui va être mon associé qui a fortement aidé. Mais on avait déjà, tu vois, cette belle croissance à la base et qui était vraiment, encore une fois, je pense, filier à ça. C'est une boîte qui ne fait qu'un seul produit. Là où les concurrents, potentiellement certains en font jusqu'à 117. Donc, tu ne peux pas être bon dans 117 produits. Mais le fait de faire qu'un monoproduit et d'arriver à expliquer pourquoi tu le fais, je ne dis pas qu'on a été non plus les pionniers à mettre les fondateurs en avant, Respire l'a fait bien avant nous, mais je dirais qu'on a réussi à trouver la formule qui marchait et aujourd'hui on arrive à parler à nos clients qui vont de 30 jusqu'à 70 ans parce qu'effectivement les gens comprennent notre message et ils comprennent que ce qu'on leur explique, c'est la réalité et la vérité et qu'on le fait pour des bonnes raisons. Ce n'est pas juste encore des mecs qui surfent sur une tendance et qui essayent de s'enrichir. On a toujours des commentaires comme ça, on ne pourrait rien y faire, mais en tout cas, sur la majorité, les gens le comprennent bien. Donc, tu vois, avant, qui veut être moins associé ? Bon, on était à 3,5 millions fin 2024 de chiffre d'affaires. Sur qui veut être moins associé, on est passé le 19 février. Il y a eu... Effectivement, une belle accélération puisqu'on a réussi à faire un million d'euros de chiffre d'affaires entre le 19 février et le 19 mars. Donc, une forte accélération. Et derrière, on arrive, nous, à avoir un bon taux de réachat puisque les clients voient une amélioration de leur quotidien. Donc, ils reviennent, ils en parlent. bien sûr leurs amis et leurs familles, et on arrive comme ça à faire effet boule de neige, ce qui fait qu'effectivement, si tout se passe bien, on est à l'aube du QCAD, qui est forcément une période de forte activité pour tous les e-commerçants, et qu'on devrait terminer aux alentours de 10 millions d'euros si on arrive à faire un travail correctement sur cette fin de période.

  • Speaker #0

    Très clair. Donc, je résume. Un produit exceptionnel qui se démarque et qui est différent des autres sur le marché. Une vision monoproduit qui vous permet d'être focus sur... le fait de l'améliorer continuellement que ce soit dans le produit en tant que tel mais aussi dans tous ses cycles de vente et puis la fidélisation des clients et tout le reste une personnification de la marque avec le fait de créer un personal branding et puis de raconter une histoire et créer un lien avec ses consommateurs et vos clients et un effet de levier massif avec qui veut être mon associé qui a accéléré la visibilité la croissance et donc vous avez capitalisé dessus parmi ces 4 leviers si on parle purement d'acquisition client parce qu'effectivement derrière Merci. Il y a le fait d'avoir une grosse visibilité, il y a le fait de les convertir, il y a le fait de les garder, de les fidéliser dans le temps et potentiellement qu'ils en parlent autour d'eux. Ça, c'est un vrai sujet pour la plupart des entrepreneurs qui nous écoutent. Outre le fait d'avoir des valeurs certainement communes à ceux qui deviennent vos clients, outre des stratégies de nurturing, d'emailing, j'en passe, qu'on connaît tous plus ou moins dans le e-commerce, est-ce qu'il y a d'autres éléments que tu pourrais nous partager, qui pourraient être implémentés dans le business de ceux qui nous écoutent, quel que soit le business ? Finalement, nous on le voit même des fois des business très traditionnels, des PME, des TPE, des chaudronniers, des paysagistes, des plombiers, arrivent à mettre en place et s'approprier des stratégies dites plutôt digitales pour aller acquérir des clients, les fidéliser, développer leur commerce sans pour autant devoir dépenser des fortunes en budget publicitaire.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. 1. On dépense des fortunes en budget publicitaire. C'est une absolue catastrophe. et on doit essayer sur 2026 de... Non pas de ralentir, mais en tout cas de dépenser l'argent un peu mieux, ou en tout cas que ça rapporte un peu plus. On était vraiment focus acquisition méta, ça représente 90% de nos budgets. C'est littéralement une catastrophe, mais ça marche. C'est pour ça qu'on a appuyé fort sur ce qui marchait, et on s'est concentré sur pratiquement être en monoplateforme aussi. Et c'est qu'à partir de cette année, ça fait un mois, on a lancé l'affiliation. qu'on commence à se dire, bon, il y a peut-être effectivement d'autres canaux d'acquisition, il faut qu'on les creuse, mais je dirais que ça fait partie malheureusement aussi du plafond de verre, parce qu'on n'est que trois dans la société, donc il nous manque un petit peu de temps. Mais pour répondre à ta question, je pense que ce qu'on a réussi à faire également de manière, alors c'est exceptionnel, c'est peut-être le mot qui est un peu fort, mais je pense que sur la relation client, moi j'ai gardé vraiment tous les codes de la banque privée. On a des ratés, bien sûr, on a toujours des clients qui ne sont pas contents, mais j'aime à croire qu'on va leur apporter un service sur mesure qui est assez rare pour du e-commerce, que ce soit sur de l'accompagnement pré-achat, Ausha, moi je passe toute mon énergie à essayer d'optimiser l'accompagnement des clients, parce que tu sais qu'encore une fois, le collagène peut avoir un goût, une méthode de consommation, les bienfaits, donc on essaie vraiment de leur expliquer, de leur prendre par la main. Quand il y a des problématiques, je ne suis pas allé récupérer ma commande au point relais, elle est repartie. ok, pas de problème, on vous la renvoie à nos frais. Parce qu'en fait, on sait que quand on dépense entre 35 à 40 euros pour acquérir un client, en fait, les 3, 4, 5 euros que tu vas dépenser en plus pour le garder et obtenir sa satisfaction permanente et du coup sa fidélité, eh bien, ça vaut le coup de le faire. Et ça, c'est vrai que pour avoir pas mal d'expérience avec d'autres e-commerçants, mais que je ne passe pas forcément au complément alimentaire, je pense qu'on l'achète tous sur Internet, tu sais que tu as toujours des problématiques et... C'est souvent pour ça que tu as hâte de racheter une marque. Donc ça, on essaye de faire quelque chose d'un peu spécial, d'un peu sur mesure, qu'on essaye de ne pas perdre avec l'augmentation des volumes, parce que forcément, c'est plus compliqué de servir 80 000 clients que d'en servir 1 000. Mais ça fait vraiment partie des messages que je communique aux services clients en leur disant, vous avez l'autonomie pour, un, réfléchir à comment vous souhaiteriez qu'on vous traite dans cette situation, et deux, si ça coûte jusqu'à 10 euros, encore une fois, ayez en tête qu'on a dépensé 40 euros pour acquérir ce client, faites ce que vous avez à faire pour que ce client soit heureux. Et ça, je pense qu'effectivement, c'est quelque chose qui se perd un petit peu et qu'on essaye, encore une fois, de garder à notre niveau.

  • Speaker #0

    Dans tout ce qui est service client, relation client, tous ces éléments qui nécessitent, comme tu l'évoques, la personnalisation, est-ce que tout est fait encore manuellement avec de l'humain ou est-ce que vous avez déjà intégré des automatisations, de l'IA ? des agents au maximum ou pas encore.

  • Speaker #1

    On est très très mauvais l'appareil, c'est un problème de temps humain. Et je pense que pour avoir essayé un petit peu d'IA, je pense que si tu n'y passes pas plusieurs journées par semaine pendant des mois, ton truc ne sera pas parfait. Donc j'ai plutôt privilégié aujourd'hui l'humain. Bien sûr qu'on a un petit chat avec des réponses préenregistrées où on essaie de faire en sorte que le client n'ait pas besoin d'ouvrir un ticket humain. Mais je n'ai aucune problématique à le faire. Encore une fois, on voit à peu près combien coûte. un SMIC++ sur un service client. On voit ce qu'on dépense en acquisition. Bon, ça vaut le coup de mettre de l'humain derrière. Là, en revanche, je vais essayer une ligne téléphonique en IA, parce qu'effectivement, certaines personnes sont frustrées de ne pas pouvoir nous appeler. Je pense que je vais mettre quelqu'un en physique au service client parce que ça fait sens d'avoir quelqu'un que tu puisses appeler pour des conseils directement. Mais voilà, je vais mettre un petit filtre IA en espérant que pareil, elle arrive à résoudre une grosse partie des... demandes, mais c'est vrai que je suis un peu comme tous nos clients, même si tu as la réponse sur le site internet et qu'il faut faire deux clics pour la trouver, tu préfères toujours parler à quelqu'un.

  • Speaker #0

    Complètement. Je me permets de creuser le sujet parce que c'est intéressant le sujet de méta, de la pub, et la réflexion que tu as au niveau de ça nous a coûté tant d'acquérir un client, il faut donc essayer de le fidéliser, même si ça nous coûte tant, pardon, etc. Je trouve qu'elle est... Elle est très bonne, elle est très mature sur le sujet, elle est suffisamment puissante pour qu'on creuse ce point parce que beaucoup d'entrepreneurs ont peur de dépenser de l'argent dans l'acquisition au bout d'un certain moment, ne comprennent pas forcément les notions de Ausha, donc de retour sur investissement du budget publicitaire, de ROI différé, de LTV, de Lifetime Value, de rétention, qu'ils aient ou pas un business à abonnement, mais finalement tous ces concepts. Dans le e-commerce, ce que j'adore avec ce domaine, c'est que finalement, c'est un métier de chiffres avant tout. C'est des dashboards, des KPI absolument partout, où chaque variable peut avoir une influence majeure sur ton EBITDA en fin d'année et sur ta croissance. Toi, à la base, tu es issu du domaine bancaire, alors des chiffres, des finances, mais tu n'es pas du tout un marketeur. Qu'est-ce que tu as appris au fil de ces différentes années pour finalement devenir bon au marketing ? et faire en sorte d'avoir cette croissance, même si aujourd'hui, tu l'évoques, c'est un très gros centre de coûts, ça doit manger, je pense, une très grosse partie de votre rentabilité potentielle, voire peut-être même qu'à certains égards, vous êtes flat et il y a des périodes qui sont très chaudes sur l'acquisition de trafic payant, mais finalement, vous en êtes là aujourd'hui et vous savez comment vous allez consolider et capitaliser derrière, et c'est le principal. Bon, l'entrepreneur n'y arrive même pas à cette étape. à cause de ces fausses croyances sur l'Ads, toi, de ces dernières années qui viennent de s'écouler, qu'est-ce que tu pourrais partager sur ce sujet à ceux qui nous écoutent et ceux, quel que soit leur domaine ?

  • Speaker #1

    Ouais, sur une boîte comme la nôtre, mais je pense que c'est valable pour tous les e-commerçants qui vendent des produits physiques, je dirais que tu n'as que deux façons de te planter. Oui, non, en tout cas, tu en as deux. C'est tant d'acquisitions te coûtent plus cher que ce que tu vends et tu n'as pas les fonds assez profonds. donc forcément tu fais faillite. La deuxième, c'est que tu as trop stocké, et donc malheureusement tu crames tout ton cash en overstock, et donc pareil, tu mets la clé sur le tapis. Donc ça, c'est des choses sur lesquelles j'ai regardé, j'ai un oeil quotidien, littéralement, on a un dashboard, on utilise nous le logiciel qui s'appelle Triple Whale, qui est là pour notamment regarder un petit peu les différentes attributions, et pas uniquement se concentrer sur ce que te disent les différentes plateformes. Et au quotidien, je regarde les chiffres, je regarde le coût d'acquisition des nouveaux clients, parce que c'est surtout ça qui nous intéresse, et je sais exactement jusqu'à combien je peux dépenser pour faire en sorte que la première commande soit rentable. Et quand, effectivement, pendant 3-4 jours, la première commande n'est pas rentable, on a une mini-drayante crise en regardant qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qu'on fait, et quelles sont les différentes variables qu'on peut ajuster pour faire en sorte qu'on redevienne dans le droit chemin. Et donc, c'est vrai que j'ai l'impression... je suis sûr je peux encore une fois me tromper, mais que malheureusement, on a eu pas mal d'hécatombes sur l'e-commerce depuis 2-3 ans avec les différents sujets qu'on a connus. Nous, on n'a pas eu la chance de connaître l'e-commerce pendant le Covid, mais il paraît que c'était absolument incroyable qu'il y avait des coûts d'acquisition entre 5 et 15 euros pour des nouveaux clients sur le complément alimentaire. C'est là où effectivement, certains de nos, je ne dirais pas concurrents, mais confrères ont absolument explosé. Nous, on n'a pas connu ça. Et c'est vrai que si malheureusement, tu as toujours connu une mère... on va dire très calme et qu'il y a la tempête et que t'es pas réactif, ça peut être un petit peu chaud. Nous, c'était l'inverse, on s'est lancé, on a eu le Covid, ensuite on s'est lancé post-EOS 14, donc tout coûtait beaucoup plus cher. Donc on a toujours dû faire les choses de manière très conservatrice sur les dépenses. Et donc le fait de toujours avoir un œil sur les finances au quotidien fait qu'on a réussi à passer un peu les moments un petit peu chauds.

  • Speaker #0

    Et c'est peut-être malheureusement une culture financière. On n'a pas de culture complémentaire alimentaire et prévention, mais on n'a pas non plus énormément de culture financière en France. Et j'ai l'impression que souvent, pas mal de fondateurs se reposent plutôt sur des partenaires extérieurs, que ce soit des agences d'acquisition, pour essayer de faire en sorte que la magie prenne. alors que nous, on a plutôt cette compétence qui est internalisée et je connais l'ensemble de mes ratios, de mes chiffres. à l'euro près à chaque jour pratiquement du mois. Donc c'est ce qui fait qu'effectivement, encore une fois, on peut se planter. J'ai lancé un nouveau produit, c'est un carnage, ça n'a pas du tout marché. J'en ai pour 30 000 euros malheureusement de stock et j'en ai littéralement pour les trois prochaines années. Donc je suis un peu emmerdé. Mais voilà, c'est un risque mesuré. 30 000 euros de stock sur ce qu'on génère, ce n'est pas non plus catastrophique. Donc on peut se planter. Mais en revanche, je connais mon BFR, je connais mon CAC, je connais... le pourcentage de mes dépenses publicitaires par rapport aux chiffres d'affaires. Et puis, si quelque chose se décale, je le vois au quotidien, parce qu'encore une fois, j'ai un nez au quotidien dans les chiffres.

  • Speaker #1

    Complètement. On ne peut améliorer que ce que l'on maîtrise, d'où l'importance de maîtriser ces chiffres et les différentes KPIs que tu as évoquées. Tu as évoqué tout à l'heure qui veut être mon associé. Tu as dit avant, après, sans forcément creuser le sujet. Alors effectivement, en un mois, il y a eu un million de chiffres d'affaires. Donc, grosse visibilité, grosse conversion et grosse... acquisition de nouveaux clients que vous avez su capitaliser derrière outre ces éléments qu'est-ce que cette émission vous a apporté qu'est-ce que vous veniez chercher outre cette visibilité est-ce que vous l'avez trouvé ça peut être intéressant parce que moi j'adore cette émission on a aussi bon nombre des jurés de cette émission avec qui on travaille au travers d'entrepreneurs.com je connais pas mal de Merci. de personnes qui sont passées sur l'émission, qui sont passées aussi sur le déclic et qui ont une belle réussite. Et puis en plus, elles démocratisent l'entrepreneuriat, elles apportent énormément de valeur au marché, il y a de plus en plus d'audience également qui regarde l'émission. Et puis ce qu'on voit dans par exemple la précédente saison en termes de candidats versus la saison 1, il y a un niveau de maturité business qui est aussi complètement différent. Donc ça dénote aussi le niveau de conscience globale de l'entrepreneuriat qui s'élève. Dans ton cas, dans votre cas, qu'est-ce que ça vous a apporté ?

  • Speaker #0

    Beaucoup d'emmerdes, ça a été excessivement compliqué, notamment parce qu'on est en grève phare, on était trop âgés à la chose, et on va dire que le timing de la télévision, le timing de l'entrepreneur, il s'en moque un petit peu, donc je te donne vraiment concrètement le calendrier, mais on nous annonce go pour le 22 septembre, en disant voilà, vous êtes sélectionnés, ok cool, passage le 4 octobre, c'est-à-dire qu'il faut... Il faut toujours préparer la mise en scène, envoyer les produits, préparer les tenues. C'est vraiment un timing qui est assez chaud. Et tu n'as plus de nouvelles littéralement jusqu'au 10 février. Nous, on passait le 19. Et on te dit, normalement, l'émission peut commencer le 8 janvier. Donc, il faut que vos stocks soient prêts le 8 janvier. Donc, il faut te dire qu'au 31 décembre 2024, on avait 495 000 euros de stocks, 10 000 euros de trésorerie. Donc, on est passé à littéralement 10 000 euros de l'association de paiement, juste parce qu'on n'avait pas d'informations et on n'avait pas le bon timing. Donc, on a été un petit peu chaud. La diffusion se passe et là, on va dire qu'on a pu souffler parce que ça s'est bien passé. Mais si tu veux, même jusqu'à la semaine d'avant, tu n'as pas ton horaire de passage, tu ne sais pas ce qu'ils vont diffuser. Je ne sais pas si tu te rappelles de notre passage, mais on ne partait pas du tout avec un juré gagnant. Et je dirais même qu'au-delà, peut-être que là, sans être parano, pardon, je pense que la vélité de la chaîne était quand même de montrer une mauvaise image du collagène. Il y avait eu des reportages sur Capital, sur E-M6, sur le collagène, qui venait plutôt en dépeindre un attrape-nigaud. Donc je pense qu'ils étaient un petit peu chauds, et ils voulaient montrer que ce n'était pas forcément très très sérieux. Bon, ça s'est bien passé, et tant mieux, on est très très contents. Donc à partir de cela... À partir de ce moment-là, comme je disais, on a pu souffler, tout s'est accéléré. Nous, on venait chercher, je dirais, une seule chose absolument. Il était hors de question pour moi qu'une autre marque de collagène passe. Parce qu'encore une fois, nous, le collagène, on le vit depuis 2015. C'est notre passion, on a développé les choses. Il est compliqué d'avoir une connaissance sur le collagène, je dirais, aussi poussée. Et je dirais, des aussi bonnes raisons... que nous de proposer du collagène, parce qu'encore une fois, on est nos premiers clients, mon père est mon premier client, ma mère est mon premier client, enfin, on le fait véritablement pour des raisons, pour améliorer le bien-être. Donc ça nous aurait vraiment agacé de voir soit une marque de collagène pas très sérieuse, comme il peut en exister. parce que comme tout complément alimentaire, tu peux faire de la marque blanche et pas avoir un produit qui soit top, ou alors de réduire un peu du collagène à l'aspect très beauté et esthétique, alors qu'effectivement, nous, notre leitmotiv, c'est plutôt l'amélioration du bien vieillir. Donc c'est pour ça qu'on s'est battus, ça a été très très long, on s'est battus pour passer, et depuis, je pense qu'effectivement, les gens nous reconnaissent comme un des leaders du collagène, et maintenant, je dirais qu'on arrive... encore un petit peu capitalisé dessus. On a encore des petits badges sur le site, sur les pages photos vues à la télé. Mais je dirais que tu as un effet peut-être 3-4 mois qui veut être mon associé et après, il se tasse.

  • Speaker #1

    Merci de nous partager ce point-là en toute transparence. Ce n'est pas du tout la réponse à laquelle je m'attendais quand je te pose la question. Mais c'est hyper intéressant parce que finalement, tu parlais de chiffres tout à l'heure. Donc, quand tu anticipes... ton stock, que tu as un million d'euros quasiment de stock, que tu as 10 000 euros sur ton compte et que tu dois trouver des solutions et que tu ne sais toujours pas quand est-ce que tu vas sortir. C'est la vraie réalité des entrepreneurs. Outre ces éléments-là, aujourd'hui, plus par rapport à la santé, au collagène, à tout ce que tu évoques sur cette passion. tu l'as évoqué, c'est notre passion l'entrepreneur il doit être performant, moi je vois l'entrepreneuriat un petit peu comme un sport de haut niveau et finalement selon le niveau d'implication que tu vas donner à ta capacité à être performant, tu vas être dans la première ligue la troisième ligue, aux Jeux Olympiques ou peu importe je ressens effectivement chez toi, et j'imagine que c'est la même chose pour ton associé cette volonté d'aller rechercher la performance et de faire en sorte de maximiser son potentiel physique, humain, intellectuel, santé, pour pouvoir servir l'intérêt de l'entreprise ou en tout cas de ses objectifs personnels. Quel conseil tu donnerais aux entrepreneurs qui nous écoutent pour se créer une routine ou peut-être partager ta routine, toi aujourd'hui en tant que chef d'entreprise, pour maximiser ses performances au quotidien, que ce soit en termes d'alimentation, que ce soit en termes de complémentation, en termes de sport, en termes de sommeil ? parce que je l'évoquais très rapidement au début de l'épisode, mais souvent l'entrepreneur va chercher à tout prix à optimiser son entreprise, mais il ne comprend pas ou trop tard que le premier des leviers de son entreprise, c'est lui-même.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je vais te faire la réponse en deux temps. Je pense qu'il y a vraiment l'aspect entrepreneurial et il y a l'aspect personnel, et là-dessus, forcément, on se rejoint sur l'aspect personnel. L'important pour moi, c'est une amélioration de 1% au quotidien. Ça veut dire ? que grosso modo, il y a plein de choses que je fais aujourd'hui, je ne vois absolument aucune différence, que ce soit dans le complément alimentaire notamment, tu vois, je prends des produits où je ne me sens pas plus smart, je ne me sens pas plus en forme, c'est le cas des oméga-3 par exemple, qui a une vision très long terme sur la santé cardiovasculaire, avec des allégations santé qui sont reconnues par l'EFSA, qui est donc l'institut européen sur le complément alimentaire, donc ils délivrent très très peu de... très très peu d'allégations, ça c'en est une. Bon, pour autant, ça me fait un petit peu chier de prendre mon allégatroi au quotidien, mais je vise effectivement sur ce concept de 1% de mieux au quotidien, et en me disant que 1% de mieux au quotidien, en fait, en fin d'année, c'est 3600% de mieux avec le système des intérêts composés. Et en fait, c'est juste ça qu'il faut arriver à comprendre, c'est il n'y a pas une journée où je fais quelque chose qui n'est pas complètement stupide, encore une fois, que ce soit de l'alcool, que ce soit une mauvaise alimentation. Que ce soit d'avoir parfois la flemme de m'entraîner. En revanche, ce que j'essaye toujours, c'est de jamais avoir deux journées où je me laisse aller comme ça. Parfois, pour la santé du ciboulot, c'est très très bien de déconnecter, de ne pas faire de sport, de boire du vin et de mal manger. En revanche, la journée suivante, j'essaie de reprendre les bonnes habitudes. Et c'est vraiment, je pense, en tant qu'humain, c'est notre responsabilité. Pour un, nos enfants, c'est de faire en sorte d'un 70, 75, 80, de ne pas être un fardeau pour eux. Moi, je vois, j'ai un père qui n'est pas en grande santé physique, parce qu'il n'a jamais pris soin de lui. Je pense qu'il n'a jamais vraiment cru au concept de la prévention. Et aujourd'hui, tu vois, à 68 ans, je trouve qu'il a du mal à se lever tout seul du canapé. Ça veut dire que potentiellement, dans 5 ans, il aura du mal à se lever tout seul des toilettes. Je trouve qu'il commence à perdre un petit peu la mémoire, des problèmes douilles. Et donc, potentiellement, ça va être un fardeau pour sa femme et potentiellement pour nous. Et donc, je pense qu'en tant que... qu'humain, on doit essayer de faire en sorte de vivre en bonne santé le plus longtemps possible. On vit plus vieux, mais peut-être en moins bonne santé, et ça c'est quelque chose qu'il faut... qu'il faut faire évoluer. Et encore une fois, on parle de 30, 40, 50 ans devant nous. C'est pour ça que c'est un petit peu compliqué et c'est pour ça qu'encore une fois, le 1% de mieux au quotidien est très important. Et en revanche, pour la boîte, je pense qu'il y a quelque chose qui fait toujours un petit peu halluciner, malgré les 10 millions, où on devrait avoir une structure beaucoup plus compliquée, en tout cas beaucoup moins agile, mais c'est la capacité à prendre des décisions très rapidement et à se dire, bon, je me suis planté. Tu vois, ce matin encore, je parlais avec une agence de CRO où on doit lancer des AB tests réguliers sur le site internet pour faire en sorte d'améliorer la conversion. On parle d'une boîte qui facture 5000 euros par mois. Elle me dit « Bon, vous pensez que vous nous donnez la réponse quand ? » Je dis « Ben non, laisse tomber, écoute, on y va. Allez hop, lundi, tu commences et puis rendez-vous dans un mois. » surtout quand tu n'as pas de salarié, c'est quand même un salarié chargé à plein temps, pour une agence qui va bosser, je ne sais pas, entre 5 et 10 heures. En revanche, si j'arrive à améliorer mon taux de conversion, ne serait-ce que de 0,10%, à 10 millions de chiffre d'affaires, ça fait 100 000 de plus. Bon, tu y vas, et ça n'a pas marché, tant pis, et puis on fera autre chose.

  • Speaker #1

    Cette logique très matrix des choses, c'est quelque chose que tu as toujours eu ? C'est quelque chose qui est venu avec une prise de conscience à un moment. Alors certes, c'est aussi propre encore une fois au métier du e-commerce parce que c'est vraiment un métier de chiffre. Tu achètes du trafic, tu convertis le trafic, tu cherches à retenir au mieux tes clients derrière. Est-ce que ça t'est venu au fil du temps ou est-ce que ça a toujours été là ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça devient une drogue. Moi, je me lève et mon plaisir du matin, après mon café, c'est de regarder mon dashboard et... de voir ce qui s'est passé la veille, qu'est-ce qu'on a fait, qu'est-ce qui n'a pas bien passé, qu'est-ce qui ne s'est pas bien passé, de regarder le taux de réachat des clients existants. Ça, pour moi, c'est une des métriques, encore une fois, les plus importantes. Donc, je pense que ça s'accentue avec le temps. Et vu que j'ai toujours dans le viseur la rentabilité, en fait, je ne peux pas ne pas l'avoir. Mais bon, j'ai toujours été un petit peu... Enfin, encore une fois, quand tu es dans la banque privée, tu dois délivrer de la performance à tes clients. Donc je dirais qu'il y a quand même un lien indéniable, et je pense qu'il y a aussi un lien indéniable avec le sport, avec la vénité de toujours aller chercher la performance, l'optimisation. Tu vois, je suis encore à 38 ans, je me suis lancé un défi, c'est d'arriver à soulever 100 kilos en power snatch, donc c'est un moment d'haltérophilie, et tu vois, toutes les semaines, j'ai mes pourcentages qui sont censés augmenter de 1%, donc je passe de 87 à 80 000 kilos sur la répétition. Donc je pense que tu vois, tu es un petit peu allié. Et je pense qu'il est super important, si tu es un chef d'entreprise et que tu n'as pas cette dynamique-là, de trouver soit un associé, soit un partenaire qui lui l'a et qui en fait sa passion.

  • Speaker #1

    Complètement. Et justement, tu as un associé. Est-ce que tu peux nous partager cette complémentarité, même au niveau de vos effectifs, vos équipes ? Combien est-ce que vous êtes de collaborateurs ? Tu parlais d'agence, d'externalisation, de tous ces éléments. Comment c'est structuré ? Parce que souvent, il y a un rapport collaborateurs-chiffre d'affaires. dans ce domaine qui est relativement intéressant aussi et ça peut être intéressant d'en parler.

  • Speaker #0

    Oui. J'aime à croire qu'on est le meilleur rapport CA collaborateur, mais... Aujourd'hui, j'ai mon associé et je te parle un petit peu des missions. J'ai un alternant sur la partie e-commerce et en staff interne, c'est tout. J'ai un consultant externe qui fait office de CMO qui nous aide sur le media buying et l'acquisition. Après, j'ai une agence qui gère vraiment, elle, l'acquisition. Et après, j'ai trois personnes externalisées au service client, mais c'est à peu près tout. Et ça, ça me permet deux choses. C'est, un, de maîtriser le plus longtemps possible tous les sujets qui sont un capitaux pour la boîte avant de pouvoir les déléguer aux bonnes personnes. Et j'aime à croire que du coup, on arrive à donner une exemplarité sur les consultants, parce que c'est toujours compliqué pour un consultant d'adhérer aux valeurs, à la politique, et c'est souvent... plutôt des chasseurs de contrats. Chez nous, ils comprennent que vu que je maîtrise à peu près tout, si tu n'es pas bon, tu t'en vas. Et donc, on peut avoir un taux de rotation qui est assez vite et les gens qui restent sont souvent très, très bons. Mais bon, je dois apprendre un peu plus à déléguer. Ça, c'est un autre sujet. J'y travaille amplement. Et mon associé, là-dessus, on est complètement complémentaires parce que lui a plutôt un profil, on va dire, de salarié. Je dis ça sans aucun côté péjoratif. Mais comme je le dis à chaque fois, si on n'avait pas bossé ensemble... Soit la boîte aurait fait faillite il y a 4-5 ans, soit j'en serais 10 fois plus haut parce que j'aurais pris beaucoup plus de risques. Sébastien, lui, il a besoin, et j'aime bien le chambrer en disant ça, mais il lui faut 3 jours pour écrire un email. Moi, il me faut 3 secondes, mais l'email, il va y avoir des fautes, et il faut certainement que j'envoie un autre email derrière pour corriger ce que j'ai dit, parce que j'ai parlé beaucoup trop. Et en fait, le fait d'avoir cette complémentarité, il va nous falloir finalement un jour pour écrire un email, mais on a réussi à faire un truc qui est au juste milieu Et deuxièmement, là où Sébastien a une approche beaucoup plus branding et brand love long terme que moi je peux avoir, c'est vrai que nous on a conscience sur e-commerce que tu fais une promotion de 20%, les chiffres ils parlent d'eux-mêmes, les deux jours au lendemain tu as multiplié tes ventes par deux. Et lui de l'autre côté il essaie de faire en sorte qu'on ne soit pas axé que sur le court terme, qu'on fasse en sorte d'avoir une marque. qui est belle, qui est désirable, que les gens ont envie de référencer, parce que c'est lui qui s'occupe de toute la partie aujourd'hui B2B. Et donc, on a une mission, c'est de signer des pharmacies. Et pour signer des pharmacies, il faut qu'on arrive à leur apporter des clients qui aujourd'hui ne vont pas forcément en pharmacie. Donc, on essaie d'avoir des gens, tu vois, 30, 35, 40 ans, qui viennent en pharmacie pour chercher la Martin Bull Plus. Et les pharmaciens vont pouvoir, grâce à ça, gagner un petit peu plus d'argent. parce que c'est vrai qu'ils ne font pas d'argent sur le médicament, ou en tout cas très très peu. Donc voilà, on arrive à avoir cette approche très complémentaire. Je crois qu'on a mis trois ans à arriver à bosser ensemble. Je pense qu'il y a des fois, ils me détestaient, parce que j'ai une façon de présenter les choses qui est très crue, c'est-à-dire que soit c'est bien, soit c'est nul, et il n'y a pas de zone grise. Et c'est vrai que vu que pour moi, je suis complètement détaché de la chose qui est faite de la personne, quand je lui dis « mais ça c'est de la merde » , C'est vrai qu'il a tendance parfois à penser que lui c'est de la merde. Et en fait, quand il a compris ma façon de fonctionner après de longues années, aujourd'hui, on arrive à avoir effectivement une exécution qui est, je dirais, assez surprenante et assez exemplaire, encore une fois, par rapport au nombre de personnes qu'on est dans la boîte.

  • Speaker #1

    Merci. Merci de nous partager ça en transparence, parce que c'est la réalité de beaucoup d'entrepreneurs complémentaires qui ont des tempéraments complètement différents. Et ce n'est pas facile, tout de suite au début notamment, de réussir à s'ajuster, de s'aligner. et puis le fait d'accepter de prendre trois ans pour le faire et ensuite capitaliser sur quelque chose de puissant, il faut le faire. Rien que ce témoignage, ce partage permet à certains peut-être de prendre conscience de certaines choses et à d'autres de pouvoir agir différemment. Merci Romain pour tout ce qui a été partagé. J'aurais pu partager encore plein de questions pendant des heures et parler de chiffres. On aurait peut-être perdu certaines personnes qui nous écoutent et ce n'est pas l'objectif. J'ai une dernière question pour toi, mais avant ça... Pour toutes celles et ceux qui ont écouté cet épisode, si vous avez eu autant de plaisir à écouter cet épisode que j'en ai eu à l'anime, faites-le-moi savoir en mettant 5 étoiles sur votre plateforme de streaming préférée, en partageant l'épisode, en le likant, en le commentant aussi sur LinkedIn, on va le partager sur toutes les plateformes. Avant ça, Romain, est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence dans ta vie, que ce soit pro ou perso ? Ça peut être une simple phrase, ça peut être une situation, une frustration, quelque chose de positif, de moins positif, peu importe. que tu n'as pas partagé dans cet épisode encore ou peut-être jamais partagé dans aucune interview, tu as carte blanche pour le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Je dirais que là, je viens de faire un test sanguin avec une boîte qui s'appelle Lucis. C'est deux Français qui ont un peu la même mission que nous d'améliorer la longévité du plus grand monde. Et tu vois, là où je pensais que je faisais des choses plutôt correctes. Et je me rends compte qu'il y a des choses qui ne sont vraiment pas bon dans mes marqueurs biologiques et qui sont certainement liées notamment à ma consommation de vin et à ma consommation de viande rouge depuis maintenant pas mal de temps. Et donc, je dirais que je pensais que je mesurais à peu près tout et que je savais exactement tout ce que je devais optimiser. Et en fait, la réalité, je pense que tout le monde le sait, tu peux optimiser et tu ne peux améliorer que ce que tu mesures. Et je dirais qu'en fait, c'est ça que... Tout le monde doit faire au quotidien, que ce soit dans la santé ou que ce soit dans l'entreprenariat, mais c'est de trouver effectivement des éléments qui sont mesurables et de faire en sorte de les suivre et de pouvoir les améliorer. Et je pense que c'est que comme ça, encore une fois, que dans tous les aspects globaux, tu deviens à pour soi meilleur au quotidien. Merci Romain. Au plaisir.

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Description

Comment Romain Quillot est passé de banquier à 10M€ de chiffre d'affaires avec un seul produit… dans un marché saturé : le collagène.


Dans cet épisode du podcast Le Déclic, je reçois Romain Quillot, cofondateur de Humble+, une marque française dédiée au bien-vieillir par la prévention nutritionnelle.


Romain n’avait aucune expérience en nutrition, encore moins dans l’e-commerce. Il était banquier privé. Clientèle huppée. Carrière stable. Mais une sensation de vide… et une prise de conscience : “Si je continue comme ça, je vais faire ce métier toute ma vie, sans jamais avoir d’impact.”


Alors il plaque tout. Et il décide de se battre pour un sujet que la France ignore totalement : la prévention santé.


Pourquoi écouter cet épisode ? Parce que Romain vous dit TOUT.


Il vous partage :

- Comment il a stagné 4 ans avec un concept bancal (bar à smoothie dans une salle de sport)

- Le pivot qui a tout changé : passer du retail local au D2C avec un seul produit

- Pourquoi il croit dur comme fer à la prévention comme pilier de la performance entrepreneuriale

- Les erreurs stratégiques qu’il aurait aimé éviter (et que vous pouvez anticiper)

- Les KPIs santé qu’il suit comme ses indicateurs financiers

- Et bien sûr, les coulisses de son passage dans "Qui veut être mon associé", avec une vérité rarement partagée sur ce que cela implique VRAIMENT.


Ce que vous allez apprendre :

→ Pourquoi votre corps est votre premier actif entrepreneurial

→ Ce que signifie vraiment “construire une marque de confiance”

→ Les leviers marketing qui ont le plus performé (et ceux qui ne servent à rien)

→ Pourquoi la discipline quotidienne est plus puissante que la motivation

→ Et surtout : comment bâtir un business qui VOUS rend plus fort, pas l’inverse


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Transcription

  • Speaker #0

    Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Alec Henry, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Romain Kio. Romain, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Merveilleux. Merci de m'accueillir, Lek.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, avec grand plaisir. Bienvenue. Alors, rapidement, je te présente. Tu es cofondateur de Humble+, la marque française experte du bien vieillir. Et tu portes une ambition claire, démocratiser la prévention nutritionnelle en France en t'inspirant des modèles anglo-saxons qui ont une vraie culture de l'anticipation santé. Avant ça, tu étais banquier, mais tu en as eu marre et tu as voulu faire toute autre chose. Tu as voulu, au départ, révolutionner le petit déjeuner des Français. Et depuis trois ans, vous enchaînez une croissance assez dingue. L'année dernière encore x3, première année en 2023, 595 000 euros de chiffre d'affaires, 3,5 millions en 2024 et 10 millions projetés en 2025. Tu es venu pour nous parler d'un sujet central, mais trop souvent négligé, l'importance de la prévention dans un système de santé sous tension. Avec toi, on va parler de mission, on va parler de levier de croissance, on va parler de culture santé, culture d'entreprise aussi dans la croissance. et ce qu'il faut vraiment pour bâtir une marque qui change les comportements. Bienvenue ! sur le déclic romain.

  • Speaker #1

    Et c'est une très bonne synthèse. Je vais quand même juste préciser qu'on ne parle pas non plus de 595 000. 2019, on fait 30 000 euros. Il y a quand même une phase 2019-2023 où on était une marque pure retail, c'est-à-dire qu'on avait un point de vente physique dans une salle de crossfit. Et les chiffres étaient bien en deçà de ce qu'on a connu avec un gros pivot effectivement à partir de 2023. On est devenu plus une marque e-commerce et là où effectivement la croissance s'est accélérée.

  • Speaker #0

    Tu fais bien de le mentionner, j'allais en parler, on peut tout de suite passer sur ce point. À quel moment et pourquoi vous faites ce pivot ? Quel est ce pivot finalement ? Parce que ce pivot, c'est ce qui vous a séparé de cette croissance et de cet impact aujourd'hui, alors que beaucoup d'entrepreneurs parfois ne voient pas le moment opportun pour pivoter et restent pendant des années à stagner dans certains domaines ou à certaines échelles.

  • Speaker #1

    déjà comme tu le disais Enfin, on l'a fait beaucoup trop tard. Donc, comme tu le disais, sur certains entrepreneurs qui ne le font jamais, nous, on l'a fait trop tard, mais ça, bien sûr, tu le sais que plus tard. Ça partait effectivement de la première mission, qui était de vraiment changer l'alimentation et le petit déjeuner des Français. Donc, on avait vraiment cette vision d'inclure davantage de protéines, d'inclure davantage de collagène, là où les Français ont un petit déjeuner beaucoup plus sucré que peuvent l'avoir certains de nos collègues européens ou anglo-saxons, puisqu'effectivement, tu parlais des inspirations américaines. C'est vraiment malheureusement cette vision qui nous a mis des œillères et on s'est dit non, on va y arriver malgré le Covid, malgré un business qui n'était pas du tout scalable. Au départ, le bar à smoothie, la vision qu'on en avait, c'était plutôt un modèle de franchise avec des ouvertures dans différents coins de vente parisiens et après dans différentes villes françaises et européennes. et c'est littéralement à partir du moment où mon associé a dit écoute moi c'est simple j'en ai ras le bol de Paris je peux partir on s'est dit ok comment on fait pour concilier ta vérité de ne plus être à Paris avec notre vision qui a évolué au final avec davantage de compléments alimentaires, davantage de prévention et un petit peu moins d'alimentation et c'est en décembre 2022 où on s'est dit, voilà, on mise le tout pour le tout, on ferme le corner et puis on passe sur une boîte vraiment de compléments alimentaires donc ça a mis un petit peu de temps mais on ne le regrette pas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je reviens sur un point. Qu'est-ce qui fait que tu t'es lancé dans l'entrepreneuriat ? Parce qu'à la base, c'était banquier. Et à quel moment il y a un déclic, il y a un élément qui fait que tu te dis je vais me lancer dans cette aventure folle ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais effectivement banquier privé. Donc, on va dire que 80% de mes clients étaient des entrepreneurs qui avaient réussi. Les 20% restants étaient plutôt des familles patrimoniales ou successorales. Donc, j'étais vraiment dans cet écosystème que je trouvais intéressant. Prise de la trentaine, cash doré, un petit peu ras-le-bol de faire le même métier depuis 6 ans. Et quand je voyais mes collègues qui avaient plutôt 50-55 ans, je me dis mince, je vais faire le même métier toute ma vie. Donc j'ai pris un petit break de 6 mois avec pas mal de voyages à l'étranger. Et où j'ai vu effectivement des choses qui m'intéressaient sur l'alimentation, sur la prévention. Et je me suis dit, allez, il faut que vraiment je prenne un petit peu de temps pour tenter quelque chose qui alliait effectivement ma passion pour l'alimentation. le sport, la prévention. Et mon associé, qui était un petit peu dans le même mood professionnel avec trois ans d'avance, était partant. Donc, on s'est lancé. Et on a ouvert le point de vente en septembre 2019.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait que vous êtes lancé dans ce domaine-là typiquement ? Est-ce que tu as toujours été sensible au sport, au bien-être, à l'alimentation en général ? Ou est-ce qu'au contraire, il y a un élément qui a fait que tu as eu un certain déclic et que tu as voulu être un acteur de cette industrie ?

  • Speaker #1

    Le complément alimentaire, c'est quelque chose qu'on... On comprenait avec mon associé plutôt dans une optique de performance. Donc il y avait deux compléments qu'on prenait qui étaient le collagène et la créatine, qui sont les deux compléments piliers de la marque aujourd'hui Humble+. Mais vraiment, tu vois, c'était, on faisait du crossfit, Seb faisait énormément de trail, des grandes courses de 100-150 km. Donc on cherchait vraiment plutôt des mécanismes d'optimisation de la récupération et de la performance. Il y avait ce côté vraiment alimentation, avec un aspect très protéiné, où on faisait attention à ce qu'on mangeait. on comptait nos calories, on comptait l'apport protéiné. Et donc, c'est vraiment cette passion et cette sensibilité à vouloir le démocratiser et expliquer aux gens davantage parce qu'en France, on est nul. On est nul en alimentation, on est nul en complément alimentaire, on est nul en prévention. Je te donne un exemple, par exemple, des dépenses par Français de complément alimentaire. On est à 3 euros par Français, alors que ça ne veut pas dire grand-chose parce que forcément, il y a des gens qui dépensent énormément. Mais on va être à 5,50 euros en Italie. près du double, et on va être plutôt entre 10 à 12 dollars aux Etats-Unis. Donc tu sens qu'effectivement, cette culture de la prévention, elle n'est pas encore chez nous. Et donc c'est vraiment la volonté de se dire, il y a des choses toutes bêtes à mettre en place, donc une alimentation riche et équilibrée, du sport, ça, on ne peut pas faire grand-chose pour les Français, c'est à chacun, effectivement, d'en prendre conscience. Par contre, on peut leur offrir des suppléments qui soient de super bonne qualité, qui soient agréables à prendre et qui vont les aider, effectivement, à... à faire le 1% de mieux chaque jour pour les aider à bien vivre.

  • Speaker #0

    Complètement. Et c'est un bon point. Qu'est-ce qui fait que pour toi, en France, il y a encore autant de retard sur ce sujet ? Et si je ne vais pas juste sur la France, ne serait-ce que les entrepreneurs ? Je te l'ai évoqué en début d'épisode, moi, c'est un sujet qui me tient à cœur. Je fais attention à ce que je mange, à comment je dors, à bien m'hydrater. Des compléments, j'en prends une vingtaine, une trentaine. Je fais des prises de sang tous les trois mois pour justement être performant à certains égards. Pourquoi, en tant qu'entrepreneur, on accepte souvent de cramer son corps alors qu'on ne cramerait jamais sa boîte ou en tout cas qu'on fait tout pour essayer d'être le plus performant possible avec des stratégies, mais parfois pas forcément avec ce qu'on a de plus précieux, c'est-à-dire sa santé ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si c'est humain, latin ou français, mais j'ai quand même tendance à penser que c'est la vision humaine où on est toujours dans l'instantanéité et que la vision long terme est... beaucoup plus compliqué. Moi, le premier, c'est-à-dire que je continue, par exemple, à boire beaucoup trop de vin, beaucoup plus de vin que je ne devrais parce que j'ai une passion, effectivement, pour le vin. Je sais que sur le long terme, ce n'est absolument pas bon pour moi, mais je vais privilégier le plaisir de l'instantanéité. Donc ça, je pense que c'est la première chose. On a du mal à se projeter. La deuxième, on n'a pas d'éducation à l'école sur l'alimentation. Je pense que même, malheureusement, les professionnels de santé, que ce soit les médecins, ont très, très peu d'heures de... de cours sur la nutrition, sur la prévention. Je vais dire une bêtise, mais tu vois, je ne serais pas surpris que ce soit entre deux et cinq heures sur l'ensemble de leurs neuf années de cours sur lesquelles on va parler de ces sujets-là. Et troisièmement, je dirais que c'est quand même la qualité, pour l'instant, de notre système de santé, qui est absolument incroyable et qui prend tout en charge, mais qui est beaucoup plus axée sur le curatif que sur le préventif. Tu vois, par exemple, en Afrique du Sud... ce qui n'est quand même pas un modèle que tu cites comme ça instinctivement, mais chaque fois que tu badges à la salle de sport, ta mutuelle va te coûter un petit peu moins cher parce que mécaniquement, tes dépenses de santé que va devoir rembourser ta mutuelle normalement devraient être moindres puisque tu as un mode de vie actif. Et c'est toutes ces petites implications, tous ces petits mécanismes de stimulation qu'on n'a pas eu que en France, donc je pense que ça explique... Ces trois facteurs expliquent en partie ce petit retard que nous avons.

  • Speaker #0

    Ces mécaniques incitatives qui permettent justement de motiver l'individu, l'entrepreneur à être en mouvement et à s'améliorer. On n'en a pas forcément parlé, je suis directement rentré dans le vif du sujet. J'évoquais tout à l'heure en te présentant que tu as voulu révolutionner le petit déjeuner des Français. Tu peux nous en dire plus ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

  • Speaker #1

    Ouais, on a parlé un petit peu. C'est vrai qu'en France, on aime beaucoup le... le sucre et le gras au petit-déjeuner. Tu vois, on pense même naïvement que donner un verre de jus d'orange à ses enfants, c'est un réflexe sain. Alors, c'est pas catastrophique, ce n'est pas spécifiquement mauvais. Mais on pense que c'est bon pour leur santé, alors qu'on sait que c'est quand même énormément de sucre, assez peu de fibres quand c'est du jus industriel. Et donc, on n'a pas cette culture, effectivement, de manger plus protéiné, qui va te permettre énormément de choses. Premièrement, d'avoir un effet de satiété, donc d'avoir moins faim au global, de te permettre de construire une masse musculaire pour soutenir tes activités physiques, ou tout simplement de soutenir ton quotidien quand tu deviens de plus en plus âgé ou sur lesquels tu peux avoir des risques de sarcopénie, de perte de masse musculaire importante qui fait que tu vas moins bouger, que tu vas perdre en autonomie. Donc on a toujours tendance à penser en France que la protéine est plutôt un aspect très sportif, alors qu'en fait elle va gérer une grosse partie des mécanismes de ton système immunitaire, de ton système musculaire bien entendu, mais également lié à ton activité physique. Et ça en France, on n'a pas cette vision-là. Et donc nous avec Sébastien, on a beaucoup plus cette vision insportive de... nutritionnel, puisque Sébastien a un diplôme de nutrition, et 3, je dirais vraiment cette vision très anglo-saxonne de la supplémentation, on s'est dit il faut qu'on arrive à expliquer aux Français qu'on veut leur faire manger plus de protéines et à la base, ça partait de l'idée de vouloir faire un magasin slash restaurant de œufs à la minute. Donc l'idée, ça s'appelait Eggs and Shakes, le concept, le logo était absolument magnifique. Mais la promesse, c'est que tu rentrais chez Eggs and Shakes et en 2 minutes tu ressortais avec ton petit déjeuner protéiné. Donc, des œufs faits au micro-ondes, un smoothie protéiné, et on te comblait une grosse partie de tes apports nutritionnels en protéines pour la journée. La réalité, c'est que c'était absolument dégueulasse. Je ne sais pas si tu as déjà fait des œufs au micro-ondes. J'ai dû en manger, allez, peut-être des centaines sur des formes différentes, avec des moules, des différents ingrédients. Et honnêtement, ça n'a jamais été un moment de plaisir absolument incroyable. Donc, on a un petit peu abandonné l'idée et on a rebasculé sur le simple... barre à smoothie, protéiné, collagène qui a fait nos débuts.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, on a aussi évoqué le fait que pendant trois ans, vous aviez eu un certain chiffre d'affaires avant de pivoter. Qu'est-ce que vous faisiez à ce moment-là et quelles ont été les erreurs qui ont fait que vous avez stagné pendant tout ce temps ? Est-ce que c'est un positionnement produit, comme par exemple avec Eggs and Shake ? qui est un très bon exemple de ce que tu évoques, parce que les éomicrons que j'ai testés, je n'en ai pas fait des centaines, je n'ai pas eu le courage, mais effectivement, est-ce que c'est un positionnement produit, est-ce que c'est un positionnement marché, est-ce que c'est une conviction qui n'était pas la bonne, une stratégie qui n'a pas fonctionné, qu'est-ce qui fait qu'il y a eu cette stagnation, pourquoi je te pose cette question, parce que souvent un entrepreneur apprend plus de ses erreurs que de ses succès, et le but ici c'est aussi d'en partager quelques-uns pour ceux qui nous écoutent. puissent peut-être se reconnaître ou en tout cas les éviter ?

  • Speaker #1

    Il y en a deux. Un, il y a le charme du retail qui fait que tu es malheureusement conditionné au taux de passage dans ton magasin. Ce n'était pas illimité puisqu'on était dans une salle de sport et donc on était très tributaire du trafic de la salle de sport. Il est compliqué de faire entrer quelqu'un de l'extérieur pour venir prendre un smoothie. Donc ça, mécaniquement, je pense qu'on avait un nombre de clients maximum par mois qui ne nous permettait pas de dépasser 10 000 euros par mois. Ça, c'était le premier point. C'est pour ça qu'on a élargi la gamme des smoothies pour les proposer en bouteille, avec un process de stérilisation par haute pression. On les proposait avec des durées de vie de 30 à 35 jours. L'idée pour nous était d'ouvrir la GMS. On est rentré dans pas mal de magasins, que ce soit le Bon Marché, que ce soit des ventes en ligne Food Cherry. On a essayé pendant des mois et pratiquement des années de rentrer chez Monoprix, qui auraient pu... te permettre d'augmenter un peu les volumes, mais si tu n'as pas de volume dans l'agroalimentaire, la réalité, c'est que tu n'arriveras jamais à réussir, et pour faire des volumes, il te faut un canal de distribution qui soit performant et qui t'apporte ces volumes-là, et on ne l'avait pas du tout. Donc on s'est beaucoup trop obstinés en disant, voilà, si les smoothies n'ont pas marché en retail, on va les vendre en bouteille. Si ça ne marche pas, il va falloir qu'on trouve autre chose. Et c'est là où, encore une fois, on a eu l'idée de se dire, mais attends, On a le meilleur collagène, il est délicieux. on le met dans des smoothies, ils sont bons. Il y a peut-être un truc qui manque, c'est de proposer le collagène que tout le monde veut prendre, mais pas sous la forme smoothie. Je pense que c'était notre vision très malheureusement utopique de se dire qu'on va proposer des produits sous forme de compléments alimentaires, mais de manière différente. Et en fait, la réalité, c'est qu'on a voulu faire de la niche dans la niche. On doit faire du complément alimentaire parce que déjà, encore une fois, ce n'est pas un marché qui est encore excessivement répandu. Et à partir de ce moment-là, peut-être qu'en deux ou trois ans, on reviendra à l'alimentation. Mais c'était vraiment de vouloir résoudre un problème qui finalement n'existait pas. Et je pense que malheureusement, ça arrive à beaucoup d'entrepreneurs. de vouloir effectivement créer des problèmes ou résoudre des problèmes qui n'existent pas ou qui n'existent que pour eux.

  • Speaker #0

    Depuis le début, tu parles beaucoup de collagène. Tout votre projet part du collagène. C'est finalement la première brique. Est-ce que tu peux nous expliquer simplement ce que c'est pour ceux qui ne connaissent pas et pourquoi ça a été la révélation pour vous ?

  • Speaker #1

    Oui, donc le collagène, c'est une protéine que tu as naturellement dans le corps qui va composer environ 30% de tes protéines globales énormément dans le tissu conjonctif, peau, articulation, tendon. A partir de 25 ans, tu... commence à en produire moins, c'est-à-dire que ton corps produit du collagène naturellement avec l'alimentation que tu lui apportes, mais à un moment, ça ralentit, c'est le charme de l'âge. Donc moins de collagène, tu veillis, tu veillis, donc moins de collagène. Il est scientifiquement prouvé que venir de consommer du collagène va améliorer ta production de collagène. En un mot, les gens pensent bêtement, et c'est malheureusement... Les médias ne nous aident pas du tout à expliquer ça, c'est souvent très binaire. C'est un remède miracle, ça ne marche pas. C'est beaucoup plus complexe que ça, mais il y a une vraie science derrière. Et en fait, venir consommer du collagène va te permettre d'augmenter ta propre production de collagène. Ça marche par un phénomène de stimulation. C'est plutôt une espèce de messager. Donc, c'est ça qu'on a du mal, malheureusement, à faire comprendre aux gens. C'est pour ça que ce n'est pas un romain de miracle, que parfois, il te faut trois à six mois pour vraiment voir les bienfaits du collagène. Mais en tout cas, effectivement, ça fonctionne. Nous, on a commencé à 30 ans avec le... quantité de crossfit qu'on faisait en mettant des charges que je trouve maintenant un peu bêtes, mais tu vois, tu mets 120-130 kilos sur tes articulations en permanence, bon, tu vas venir user encore un petit peu plus vite ton corps, et c'est là où effectivement le collagène est rentré en face pour nous, pour nous aider effectivement à améliorer notre récupération, à améliorer notre quotidien, et tout simplement vivre mieux. Et fort de ça, on a voulu encore une fois le partager au plus grand nombre. Mais oui, tout est parti du collagène. On a eu la chance, en fait. C'est vrai qu'on prenait deux, voire trois compléments alimentaires. On prenait également des oméga-3. Mais c'est véritablement le collagène qu'on a voulu lancer au départ parce que c'est le produit qui est le plus compliqué à travailler en termes de goût puisque c'est un produit, c'est un dérivé animal. Ça provient de la peau de poisson. Donc mécaniquement, à la base, tu as un certain goût. Nous, on a réussi à le travailler pour faire en sorte qu'il soit plaisant à prendre. Et il s'avère qu'effectivement, parmi tous les compléments alimentaires et tous les ingrédients qui ont performé sur 2023, 2024, 2025, c'est le collagène qui a eu le vent en poupe. Donc, ne faisant que du collagène avec des fondateurs qui prennent leurs produits et qui ont une raison de l'avoir développé, on a réussi effectivement à avoir une croissance assez importante depuis les trois dernières années.

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant, ça répond un peu à la question de comment se démarquer, se différencier dans un marché ultra concurrentiel parce que pénétrer le marché du complément alimentaire c'est de loin pas facile il y a énormément d'acteurs, il y a énormément de marques, il y a énormément de produits différents de variétés à ce moment là, mis à part finalement la recette si j'ose dire la façon de pouvoir transformer le collagène en quelque chose de beaucoup plus agréable à consommer Est-ce qu'il y a d'autres éléments qui ont fait cette croissance, qui ont fait ce succès aussi rapide et fulgurant, si j'ose dire ?

  • Speaker #1

    On pourra parler, bien sûr, de qui va être mon associé qui a fortement aidé. Mais on avait déjà, tu vois, cette belle croissance à la base et qui était vraiment, encore une fois, je pense, filier à ça. C'est une boîte qui ne fait qu'un seul produit. Là où les concurrents, potentiellement certains en font jusqu'à 117. Donc, tu ne peux pas être bon dans 117 produits. Mais le fait de faire qu'un monoproduit et d'arriver à expliquer pourquoi tu le fais, je ne dis pas qu'on a été non plus les pionniers à mettre les fondateurs en avant, Respire l'a fait bien avant nous, mais je dirais qu'on a réussi à trouver la formule qui marchait et aujourd'hui on arrive à parler à nos clients qui vont de 30 jusqu'à 70 ans parce qu'effectivement les gens comprennent notre message et ils comprennent que ce qu'on leur explique, c'est la réalité et la vérité et qu'on le fait pour des bonnes raisons. Ce n'est pas juste encore des mecs qui surfent sur une tendance et qui essayent de s'enrichir. On a toujours des commentaires comme ça, on ne pourrait rien y faire, mais en tout cas, sur la majorité, les gens le comprennent bien. Donc, tu vois, avant, qui veut être moins associé ? Bon, on était à 3,5 millions fin 2024 de chiffre d'affaires. Sur qui veut être moins associé, on est passé le 19 février. Il y a eu... Effectivement, une belle accélération puisqu'on a réussi à faire un million d'euros de chiffre d'affaires entre le 19 février et le 19 mars. Donc, une forte accélération. Et derrière, on arrive, nous, à avoir un bon taux de réachat puisque les clients voient une amélioration de leur quotidien. Donc, ils reviennent, ils en parlent. bien sûr leurs amis et leurs familles, et on arrive comme ça à faire effet boule de neige, ce qui fait qu'effectivement, si tout se passe bien, on est à l'aube du QCAD, qui est forcément une période de forte activité pour tous les e-commerçants, et qu'on devrait terminer aux alentours de 10 millions d'euros si on arrive à faire un travail correctement sur cette fin de période.

  • Speaker #0

    Très clair. Donc, je résume. Un produit exceptionnel qui se démarque et qui est différent des autres sur le marché. Une vision monoproduit qui vous permet d'être focus sur... le fait de l'améliorer continuellement que ce soit dans le produit en tant que tel mais aussi dans tous ses cycles de vente et puis la fidélisation des clients et tout le reste une personnification de la marque avec le fait de créer un personal branding et puis de raconter une histoire et créer un lien avec ses consommateurs et vos clients et un effet de levier massif avec qui veut être mon associé qui a accéléré la visibilité la croissance et donc vous avez capitalisé dessus parmi ces 4 leviers si on parle purement d'acquisition client parce qu'effectivement derrière Merci. Il y a le fait d'avoir une grosse visibilité, il y a le fait de les convertir, il y a le fait de les garder, de les fidéliser dans le temps et potentiellement qu'ils en parlent autour d'eux. Ça, c'est un vrai sujet pour la plupart des entrepreneurs qui nous écoutent. Outre le fait d'avoir des valeurs certainement communes à ceux qui deviennent vos clients, outre des stratégies de nurturing, d'emailing, j'en passe, qu'on connaît tous plus ou moins dans le e-commerce, est-ce qu'il y a d'autres éléments que tu pourrais nous partager, qui pourraient être implémentés dans le business de ceux qui nous écoutent, quel que soit le business ? Finalement, nous on le voit même des fois des business très traditionnels, des PME, des TPE, des chaudronniers, des paysagistes, des plombiers, arrivent à mettre en place et s'approprier des stratégies dites plutôt digitales pour aller acquérir des clients, les fidéliser, développer leur commerce sans pour autant devoir dépenser des fortunes en budget publicitaire.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. 1. On dépense des fortunes en budget publicitaire. C'est une absolue catastrophe. et on doit essayer sur 2026 de... Non pas de ralentir, mais en tout cas de dépenser l'argent un peu mieux, ou en tout cas que ça rapporte un peu plus. On était vraiment focus acquisition méta, ça représente 90% de nos budgets. C'est littéralement une catastrophe, mais ça marche. C'est pour ça qu'on a appuyé fort sur ce qui marchait, et on s'est concentré sur pratiquement être en monoplateforme aussi. Et c'est qu'à partir de cette année, ça fait un mois, on a lancé l'affiliation. qu'on commence à se dire, bon, il y a peut-être effectivement d'autres canaux d'acquisition, il faut qu'on les creuse, mais je dirais que ça fait partie malheureusement aussi du plafond de verre, parce qu'on n'est que trois dans la société, donc il nous manque un petit peu de temps. Mais pour répondre à ta question, je pense que ce qu'on a réussi à faire également de manière, alors c'est exceptionnel, c'est peut-être le mot qui est un peu fort, mais je pense que sur la relation client, moi j'ai gardé vraiment tous les codes de la banque privée. On a des ratés, bien sûr, on a toujours des clients qui ne sont pas contents, mais j'aime à croire qu'on va leur apporter un service sur mesure qui est assez rare pour du e-commerce, que ce soit sur de l'accompagnement pré-achat, Ausha, moi je passe toute mon énergie à essayer d'optimiser l'accompagnement des clients, parce que tu sais qu'encore une fois, le collagène peut avoir un goût, une méthode de consommation, les bienfaits, donc on essaie vraiment de leur expliquer, de leur prendre par la main. Quand il y a des problématiques, je ne suis pas allé récupérer ma commande au point relais, elle est repartie. ok, pas de problème, on vous la renvoie à nos frais. Parce qu'en fait, on sait que quand on dépense entre 35 à 40 euros pour acquérir un client, en fait, les 3, 4, 5 euros que tu vas dépenser en plus pour le garder et obtenir sa satisfaction permanente et du coup sa fidélité, eh bien, ça vaut le coup de le faire. Et ça, c'est vrai que pour avoir pas mal d'expérience avec d'autres e-commerçants, mais que je ne passe pas forcément au complément alimentaire, je pense qu'on l'achète tous sur Internet, tu sais que tu as toujours des problématiques et... C'est souvent pour ça que tu as hâte de racheter une marque. Donc ça, on essaye de faire quelque chose d'un peu spécial, d'un peu sur mesure, qu'on essaye de ne pas perdre avec l'augmentation des volumes, parce que forcément, c'est plus compliqué de servir 80 000 clients que d'en servir 1 000. Mais ça fait vraiment partie des messages que je communique aux services clients en leur disant, vous avez l'autonomie pour, un, réfléchir à comment vous souhaiteriez qu'on vous traite dans cette situation, et deux, si ça coûte jusqu'à 10 euros, encore une fois, ayez en tête qu'on a dépensé 40 euros pour acquérir ce client, faites ce que vous avez à faire pour que ce client soit heureux. Et ça, je pense qu'effectivement, c'est quelque chose qui se perd un petit peu et qu'on essaye, encore une fois, de garder à notre niveau.

  • Speaker #0

    Dans tout ce qui est service client, relation client, tous ces éléments qui nécessitent, comme tu l'évoques, la personnalisation, est-ce que tout est fait encore manuellement avec de l'humain ou est-ce que vous avez déjà intégré des automatisations, de l'IA ? des agents au maximum ou pas encore.

  • Speaker #1

    On est très très mauvais l'appareil, c'est un problème de temps humain. Et je pense que pour avoir essayé un petit peu d'IA, je pense que si tu n'y passes pas plusieurs journées par semaine pendant des mois, ton truc ne sera pas parfait. Donc j'ai plutôt privilégié aujourd'hui l'humain. Bien sûr qu'on a un petit chat avec des réponses préenregistrées où on essaie de faire en sorte que le client n'ait pas besoin d'ouvrir un ticket humain. Mais je n'ai aucune problématique à le faire. Encore une fois, on voit à peu près combien coûte. un SMIC++ sur un service client. On voit ce qu'on dépense en acquisition. Bon, ça vaut le coup de mettre de l'humain derrière. Là, en revanche, je vais essayer une ligne téléphonique en IA, parce qu'effectivement, certaines personnes sont frustrées de ne pas pouvoir nous appeler. Je pense que je vais mettre quelqu'un en physique au service client parce que ça fait sens d'avoir quelqu'un que tu puisses appeler pour des conseils directement. Mais voilà, je vais mettre un petit filtre IA en espérant que pareil, elle arrive à résoudre une grosse partie des... demandes, mais c'est vrai que je suis un peu comme tous nos clients, même si tu as la réponse sur le site internet et qu'il faut faire deux clics pour la trouver, tu préfères toujours parler à quelqu'un.

  • Speaker #0

    Complètement. Je me permets de creuser le sujet parce que c'est intéressant le sujet de méta, de la pub, et la réflexion que tu as au niveau de ça nous a coûté tant d'acquérir un client, il faut donc essayer de le fidéliser, même si ça nous coûte tant, pardon, etc. Je trouve qu'elle est... Elle est très bonne, elle est très mature sur le sujet, elle est suffisamment puissante pour qu'on creuse ce point parce que beaucoup d'entrepreneurs ont peur de dépenser de l'argent dans l'acquisition au bout d'un certain moment, ne comprennent pas forcément les notions de Ausha, donc de retour sur investissement du budget publicitaire, de ROI différé, de LTV, de Lifetime Value, de rétention, qu'ils aient ou pas un business à abonnement, mais finalement tous ces concepts. Dans le e-commerce, ce que j'adore avec ce domaine, c'est que finalement, c'est un métier de chiffres avant tout. C'est des dashboards, des KPI absolument partout, où chaque variable peut avoir une influence majeure sur ton EBITDA en fin d'année et sur ta croissance. Toi, à la base, tu es issu du domaine bancaire, alors des chiffres, des finances, mais tu n'es pas du tout un marketeur. Qu'est-ce que tu as appris au fil de ces différentes années pour finalement devenir bon au marketing ? et faire en sorte d'avoir cette croissance, même si aujourd'hui, tu l'évoques, c'est un très gros centre de coûts, ça doit manger, je pense, une très grosse partie de votre rentabilité potentielle, voire peut-être même qu'à certains égards, vous êtes flat et il y a des périodes qui sont très chaudes sur l'acquisition de trafic payant, mais finalement, vous en êtes là aujourd'hui et vous savez comment vous allez consolider et capitaliser derrière, et c'est le principal. Bon, l'entrepreneur n'y arrive même pas à cette étape. à cause de ces fausses croyances sur l'Ads, toi, de ces dernières années qui viennent de s'écouler, qu'est-ce que tu pourrais partager sur ce sujet à ceux qui nous écoutent et ceux, quel que soit leur domaine ?

  • Speaker #1

    Ouais, sur une boîte comme la nôtre, mais je pense que c'est valable pour tous les e-commerçants qui vendent des produits physiques, je dirais que tu n'as que deux façons de te planter. Oui, non, en tout cas, tu en as deux. C'est tant d'acquisitions te coûtent plus cher que ce que tu vends et tu n'as pas les fonds assez profonds. donc forcément tu fais faillite. La deuxième, c'est que tu as trop stocké, et donc malheureusement tu crames tout ton cash en overstock, et donc pareil, tu mets la clé sur le tapis. Donc ça, c'est des choses sur lesquelles j'ai regardé, j'ai un oeil quotidien, littéralement, on a un dashboard, on utilise nous le logiciel qui s'appelle Triple Whale, qui est là pour notamment regarder un petit peu les différentes attributions, et pas uniquement se concentrer sur ce que te disent les différentes plateformes. Et au quotidien, je regarde les chiffres, je regarde le coût d'acquisition des nouveaux clients, parce que c'est surtout ça qui nous intéresse, et je sais exactement jusqu'à combien je peux dépenser pour faire en sorte que la première commande soit rentable. Et quand, effectivement, pendant 3-4 jours, la première commande n'est pas rentable, on a une mini-drayante crise en regardant qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qu'on fait, et quelles sont les différentes variables qu'on peut ajuster pour faire en sorte qu'on redevienne dans le droit chemin. Et donc, c'est vrai que j'ai l'impression... je suis sûr je peux encore une fois me tromper, mais que malheureusement, on a eu pas mal d'hécatombes sur l'e-commerce depuis 2-3 ans avec les différents sujets qu'on a connus. Nous, on n'a pas eu la chance de connaître l'e-commerce pendant le Covid, mais il paraît que c'était absolument incroyable qu'il y avait des coûts d'acquisition entre 5 et 15 euros pour des nouveaux clients sur le complément alimentaire. C'est là où effectivement, certains de nos, je ne dirais pas concurrents, mais confrères ont absolument explosé. Nous, on n'a pas connu ça. Et c'est vrai que si malheureusement, tu as toujours connu une mère... on va dire très calme et qu'il y a la tempête et que t'es pas réactif, ça peut être un petit peu chaud. Nous, c'était l'inverse, on s'est lancé, on a eu le Covid, ensuite on s'est lancé post-EOS 14, donc tout coûtait beaucoup plus cher. Donc on a toujours dû faire les choses de manière très conservatrice sur les dépenses. Et donc le fait de toujours avoir un œil sur les finances au quotidien fait qu'on a réussi à passer un peu les moments un petit peu chauds.

  • Speaker #0

    Et c'est peut-être malheureusement une culture financière. On n'a pas de culture complémentaire alimentaire et prévention, mais on n'a pas non plus énormément de culture financière en France. Et j'ai l'impression que souvent, pas mal de fondateurs se reposent plutôt sur des partenaires extérieurs, que ce soit des agences d'acquisition, pour essayer de faire en sorte que la magie prenne. alors que nous, on a plutôt cette compétence qui est internalisée et je connais l'ensemble de mes ratios, de mes chiffres. à l'euro près à chaque jour pratiquement du mois. Donc c'est ce qui fait qu'effectivement, encore une fois, on peut se planter. J'ai lancé un nouveau produit, c'est un carnage, ça n'a pas du tout marché. J'en ai pour 30 000 euros malheureusement de stock et j'en ai littéralement pour les trois prochaines années. Donc je suis un peu emmerdé. Mais voilà, c'est un risque mesuré. 30 000 euros de stock sur ce qu'on génère, ce n'est pas non plus catastrophique. Donc on peut se planter. Mais en revanche, je connais mon BFR, je connais mon CAC, je connais... le pourcentage de mes dépenses publicitaires par rapport aux chiffres d'affaires. Et puis, si quelque chose se décale, je le vois au quotidien, parce qu'encore une fois, j'ai un nez au quotidien dans les chiffres.

  • Speaker #1

    Complètement. On ne peut améliorer que ce que l'on maîtrise, d'où l'importance de maîtriser ces chiffres et les différentes KPIs que tu as évoquées. Tu as évoqué tout à l'heure qui veut être mon associé. Tu as dit avant, après, sans forcément creuser le sujet. Alors effectivement, en un mois, il y a eu un million de chiffres d'affaires. Donc, grosse visibilité, grosse conversion et grosse... acquisition de nouveaux clients que vous avez su capitaliser derrière outre ces éléments qu'est-ce que cette émission vous a apporté qu'est-ce que vous veniez chercher outre cette visibilité est-ce que vous l'avez trouvé ça peut être intéressant parce que moi j'adore cette émission on a aussi bon nombre des jurés de cette émission avec qui on travaille au travers d'entrepreneurs.com je connais pas mal de Merci. de personnes qui sont passées sur l'émission, qui sont passées aussi sur le déclic et qui ont une belle réussite. Et puis en plus, elles démocratisent l'entrepreneuriat, elles apportent énormément de valeur au marché, il y a de plus en plus d'audience également qui regarde l'émission. Et puis ce qu'on voit dans par exemple la précédente saison en termes de candidats versus la saison 1, il y a un niveau de maturité business qui est aussi complètement différent. Donc ça dénote aussi le niveau de conscience globale de l'entrepreneuriat qui s'élève. Dans ton cas, dans votre cas, qu'est-ce que ça vous a apporté ?

  • Speaker #0

    Beaucoup d'emmerdes, ça a été excessivement compliqué, notamment parce qu'on est en grève phare, on était trop âgés à la chose, et on va dire que le timing de la télévision, le timing de l'entrepreneur, il s'en moque un petit peu, donc je te donne vraiment concrètement le calendrier, mais on nous annonce go pour le 22 septembre, en disant voilà, vous êtes sélectionnés, ok cool, passage le 4 octobre, c'est-à-dire qu'il faut... Il faut toujours préparer la mise en scène, envoyer les produits, préparer les tenues. C'est vraiment un timing qui est assez chaud. Et tu n'as plus de nouvelles littéralement jusqu'au 10 février. Nous, on passait le 19. Et on te dit, normalement, l'émission peut commencer le 8 janvier. Donc, il faut que vos stocks soient prêts le 8 janvier. Donc, il faut te dire qu'au 31 décembre 2024, on avait 495 000 euros de stocks, 10 000 euros de trésorerie. Donc, on est passé à littéralement 10 000 euros de l'association de paiement, juste parce qu'on n'avait pas d'informations et on n'avait pas le bon timing. Donc, on a été un petit peu chaud. La diffusion se passe et là, on va dire qu'on a pu souffler parce que ça s'est bien passé. Mais si tu veux, même jusqu'à la semaine d'avant, tu n'as pas ton horaire de passage, tu ne sais pas ce qu'ils vont diffuser. Je ne sais pas si tu te rappelles de notre passage, mais on ne partait pas du tout avec un juré gagnant. Et je dirais même qu'au-delà, peut-être que là, sans être parano, pardon, je pense que la vélité de la chaîne était quand même de montrer une mauvaise image du collagène. Il y avait eu des reportages sur Capital, sur E-M6, sur le collagène, qui venait plutôt en dépeindre un attrape-nigaud. Donc je pense qu'ils étaient un petit peu chauds, et ils voulaient montrer que ce n'était pas forcément très très sérieux. Bon, ça s'est bien passé, et tant mieux, on est très très contents. Donc à partir de cela... À partir de ce moment-là, comme je disais, on a pu souffler, tout s'est accéléré. Nous, on venait chercher, je dirais, une seule chose absolument. Il était hors de question pour moi qu'une autre marque de collagène passe. Parce qu'encore une fois, nous, le collagène, on le vit depuis 2015. C'est notre passion, on a développé les choses. Il est compliqué d'avoir une connaissance sur le collagène, je dirais, aussi poussée. Et je dirais, des aussi bonnes raisons... que nous de proposer du collagène, parce qu'encore une fois, on est nos premiers clients, mon père est mon premier client, ma mère est mon premier client, enfin, on le fait véritablement pour des raisons, pour améliorer le bien-être. Donc ça nous aurait vraiment agacé de voir soit une marque de collagène pas très sérieuse, comme il peut en exister. parce que comme tout complément alimentaire, tu peux faire de la marque blanche et pas avoir un produit qui soit top, ou alors de réduire un peu du collagène à l'aspect très beauté et esthétique, alors qu'effectivement, nous, notre leitmotiv, c'est plutôt l'amélioration du bien vieillir. Donc c'est pour ça qu'on s'est battus, ça a été très très long, on s'est battus pour passer, et depuis, je pense qu'effectivement, les gens nous reconnaissent comme un des leaders du collagène, et maintenant, je dirais qu'on arrive... encore un petit peu capitalisé dessus. On a encore des petits badges sur le site, sur les pages photos vues à la télé. Mais je dirais que tu as un effet peut-être 3-4 mois qui veut être mon associé et après, il se tasse.

  • Speaker #1

    Merci de nous partager ce point-là en toute transparence. Ce n'est pas du tout la réponse à laquelle je m'attendais quand je te pose la question. Mais c'est hyper intéressant parce que finalement, tu parlais de chiffres tout à l'heure. Donc, quand tu anticipes... ton stock, que tu as un million d'euros quasiment de stock, que tu as 10 000 euros sur ton compte et que tu dois trouver des solutions et que tu ne sais toujours pas quand est-ce que tu vas sortir. C'est la vraie réalité des entrepreneurs. Outre ces éléments-là, aujourd'hui, plus par rapport à la santé, au collagène, à tout ce que tu évoques sur cette passion. tu l'as évoqué, c'est notre passion l'entrepreneur il doit être performant, moi je vois l'entrepreneuriat un petit peu comme un sport de haut niveau et finalement selon le niveau d'implication que tu vas donner à ta capacité à être performant, tu vas être dans la première ligue la troisième ligue, aux Jeux Olympiques ou peu importe je ressens effectivement chez toi, et j'imagine que c'est la même chose pour ton associé cette volonté d'aller rechercher la performance et de faire en sorte de maximiser son potentiel physique, humain, intellectuel, santé, pour pouvoir servir l'intérêt de l'entreprise ou en tout cas de ses objectifs personnels. Quel conseil tu donnerais aux entrepreneurs qui nous écoutent pour se créer une routine ou peut-être partager ta routine, toi aujourd'hui en tant que chef d'entreprise, pour maximiser ses performances au quotidien, que ce soit en termes d'alimentation, que ce soit en termes de complémentation, en termes de sport, en termes de sommeil ? parce que je l'évoquais très rapidement au début de l'épisode, mais souvent l'entrepreneur va chercher à tout prix à optimiser son entreprise, mais il ne comprend pas ou trop tard que le premier des leviers de son entreprise, c'est lui-même.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je vais te faire la réponse en deux temps. Je pense qu'il y a vraiment l'aspect entrepreneurial et il y a l'aspect personnel, et là-dessus, forcément, on se rejoint sur l'aspect personnel. L'important pour moi, c'est une amélioration de 1% au quotidien. Ça veut dire ? que grosso modo, il y a plein de choses que je fais aujourd'hui, je ne vois absolument aucune différence, que ce soit dans le complément alimentaire notamment, tu vois, je prends des produits où je ne me sens pas plus smart, je ne me sens pas plus en forme, c'est le cas des oméga-3 par exemple, qui a une vision très long terme sur la santé cardiovasculaire, avec des allégations santé qui sont reconnues par l'EFSA, qui est donc l'institut européen sur le complément alimentaire, donc ils délivrent très très peu de... très très peu d'allégations, ça c'en est une. Bon, pour autant, ça me fait un petit peu chier de prendre mon allégatroi au quotidien, mais je vise effectivement sur ce concept de 1% de mieux au quotidien, et en me disant que 1% de mieux au quotidien, en fait, en fin d'année, c'est 3600% de mieux avec le système des intérêts composés. Et en fait, c'est juste ça qu'il faut arriver à comprendre, c'est il n'y a pas une journée où je fais quelque chose qui n'est pas complètement stupide, encore une fois, que ce soit de l'alcool, que ce soit une mauvaise alimentation. Que ce soit d'avoir parfois la flemme de m'entraîner. En revanche, ce que j'essaye toujours, c'est de jamais avoir deux journées où je me laisse aller comme ça. Parfois, pour la santé du ciboulot, c'est très très bien de déconnecter, de ne pas faire de sport, de boire du vin et de mal manger. En revanche, la journée suivante, j'essaie de reprendre les bonnes habitudes. Et c'est vraiment, je pense, en tant qu'humain, c'est notre responsabilité. Pour un, nos enfants, c'est de faire en sorte d'un 70, 75, 80, de ne pas être un fardeau pour eux. Moi, je vois, j'ai un père qui n'est pas en grande santé physique, parce qu'il n'a jamais pris soin de lui. Je pense qu'il n'a jamais vraiment cru au concept de la prévention. Et aujourd'hui, tu vois, à 68 ans, je trouve qu'il a du mal à se lever tout seul du canapé. Ça veut dire que potentiellement, dans 5 ans, il aura du mal à se lever tout seul des toilettes. Je trouve qu'il commence à perdre un petit peu la mémoire, des problèmes douilles. Et donc, potentiellement, ça va être un fardeau pour sa femme et potentiellement pour nous. Et donc, je pense qu'en tant que... qu'humain, on doit essayer de faire en sorte de vivre en bonne santé le plus longtemps possible. On vit plus vieux, mais peut-être en moins bonne santé, et ça c'est quelque chose qu'il faut... qu'il faut faire évoluer. Et encore une fois, on parle de 30, 40, 50 ans devant nous. C'est pour ça que c'est un petit peu compliqué et c'est pour ça qu'encore une fois, le 1% de mieux au quotidien est très important. Et en revanche, pour la boîte, je pense qu'il y a quelque chose qui fait toujours un petit peu halluciner, malgré les 10 millions, où on devrait avoir une structure beaucoup plus compliquée, en tout cas beaucoup moins agile, mais c'est la capacité à prendre des décisions très rapidement et à se dire, bon, je me suis planté. Tu vois, ce matin encore, je parlais avec une agence de CRO où on doit lancer des AB tests réguliers sur le site internet pour faire en sorte d'améliorer la conversion. On parle d'une boîte qui facture 5000 euros par mois. Elle me dit « Bon, vous pensez que vous nous donnez la réponse quand ? » Je dis « Ben non, laisse tomber, écoute, on y va. Allez hop, lundi, tu commences et puis rendez-vous dans un mois. » surtout quand tu n'as pas de salarié, c'est quand même un salarié chargé à plein temps, pour une agence qui va bosser, je ne sais pas, entre 5 et 10 heures. En revanche, si j'arrive à améliorer mon taux de conversion, ne serait-ce que de 0,10%, à 10 millions de chiffre d'affaires, ça fait 100 000 de plus. Bon, tu y vas, et ça n'a pas marché, tant pis, et puis on fera autre chose.

  • Speaker #1

    Cette logique très matrix des choses, c'est quelque chose que tu as toujours eu ? C'est quelque chose qui est venu avec une prise de conscience à un moment. Alors certes, c'est aussi propre encore une fois au métier du e-commerce parce que c'est vraiment un métier de chiffre. Tu achètes du trafic, tu convertis le trafic, tu cherches à retenir au mieux tes clients derrière. Est-ce que ça t'est venu au fil du temps ou est-ce que ça a toujours été là ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça devient une drogue. Moi, je me lève et mon plaisir du matin, après mon café, c'est de regarder mon dashboard et... de voir ce qui s'est passé la veille, qu'est-ce qu'on a fait, qu'est-ce qui n'a pas bien passé, qu'est-ce qui ne s'est pas bien passé, de regarder le taux de réachat des clients existants. Ça, pour moi, c'est une des métriques, encore une fois, les plus importantes. Donc, je pense que ça s'accentue avec le temps. Et vu que j'ai toujours dans le viseur la rentabilité, en fait, je ne peux pas ne pas l'avoir. Mais bon, j'ai toujours été un petit peu... Enfin, encore une fois, quand tu es dans la banque privée, tu dois délivrer de la performance à tes clients. Donc je dirais qu'il y a quand même un lien indéniable, et je pense qu'il y a aussi un lien indéniable avec le sport, avec la vénité de toujours aller chercher la performance, l'optimisation. Tu vois, je suis encore à 38 ans, je me suis lancé un défi, c'est d'arriver à soulever 100 kilos en power snatch, donc c'est un moment d'haltérophilie, et tu vois, toutes les semaines, j'ai mes pourcentages qui sont censés augmenter de 1%, donc je passe de 87 à 80 000 kilos sur la répétition. Donc je pense que tu vois, tu es un petit peu allié. Et je pense qu'il est super important, si tu es un chef d'entreprise et que tu n'as pas cette dynamique-là, de trouver soit un associé, soit un partenaire qui lui l'a et qui en fait sa passion.

  • Speaker #1

    Complètement. Et justement, tu as un associé. Est-ce que tu peux nous partager cette complémentarité, même au niveau de vos effectifs, vos équipes ? Combien est-ce que vous êtes de collaborateurs ? Tu parlais d'agence, d'externalisation, de tous ces éléments. Comment c'est structuré ? Parce que souvent, il y a un rapport collaborateurs-chiffre d'affaires. dans ce domaine qui est relativement intéressant aussi et ça peut être intéressant d'en parler.

  • Speaker #0

    Oui. J'aime à croire qu'on est le meilleur rapport CA collaborateur, mais... Aujourd'hui, j'ai mon associé et je te parle un petit peu des missions. J'ai un alternant sur la partie e-commerce et en staff interne, c'est tout. J'ai un consultant externe qui fait office de CMO qui nous aide sur le media buying et l'acquisition. Après, j'ai une agence qui gère vraiment, elle, l'acquisition. Et après, j'ai trois personnes externalisées au service client, mais c'est à peu près tout. Et ça, ça me permet deux choses. C'est, un, de maîtriser le plus longtemps possible tous les sujets qui sont un capitaux pour la boîte avant de pouvoir les déléguer aux bonnes personnes. Et j'aime à croire que du coup, on arrive à donner une exemplarité sur les consultants, parce que c'est toujours compliqué pour un consultant d'adhérer aux valeurs, à la politique, et c'est souvent... plutôt des chasseurs de contrats. Chez nous, ils comprennent que vu que je maîtrise à peu près tout, si tu n'es pas bon, tu t'en vas. Et donc, on peut avoir un taux de rotation qui est assez vite et les gens qui restent sont souvent très, très bons. Mais bon, je dois apprendre un peu plus à déléguer. Ça, c'est un autre sujet. J'y travaille amplement. Et mon associé, là-dessus, on est complètement complémentaires parce que lui a plutôt un profil, on va dire, de salarié. Je dis ça sans aucun côté péjoratif. Mais comme je le dis à chaque fois, si on n'avait pas bossé ensemble... Soit la boîte aurait fait faillite il y a 4-5 ans, soit j'en serais 10 fois plus haut parce que j'aurais pris beaucoup plus de risques. Sébastien, lui, il a besoin, et j'aime bien le chambrer en disant ça, mais il lui faut 3 jours pour écrire un email. Moi, il me faut 3 secondes, mais l'email, il va y avoir des fautes, et il faut certainement que j'envoie un autre email derrière pour corriger ce que j'ai dit, parce que j'ai parlé beaucoup trop. Et en fait, le fait d'avoir cette complémentarité, il va nous falloir finalement un jour pour écrire un email, mais on a réussi à faire un truc qui est au juste milieu Et deuxièmement, là où Sébastien a une approche beaucoup plus branding et brand love long terme que moi je peux avoir, c'est vrai que nous on a conscience sur e-commerce que tu fais une promotion de 20%, les chiffres ils parlent d'eux-mêmes, les deux jours au lendemain tu as multiplié tes ventes par deux. Et lui de l'autre côté il essaie de faire en sorte qu'on ne soit pas axé que sur le court terme, qu'on fasse en sorte d'avoir une marque. qui est belle, qui est désirable, que les gens ont envie de référencer, parce que c'est lui qui s'occupe de toute la partie aujourd'hui B2B. Et donc, on a une mission, c'est de signer des pharmacies. Et pour signer des pharmacies, il faut qu'on arrive à leur apporter des clients qui aujourd'hui ne vont pas forcément en pharmacie. Donc, on essaie d'avoir des gens, tu vois, 30, 35, 40 ans, qui viennent en pharmacie pour chercher la Martin Bull Plus. Et les pharmaciens vont pouvoir, grâce à ça, gagner un petit peu plus d'argent. parce que c'est vrai qu'ils ne font pas d'argent sur le médicament, ou en tout cas très très peu. Donc voilà, on arrive à avoir cette approche très complémentaire. Je crois qu'on a mis trois ans à arriver à bosser ensemble. Je pense qu'il y a des fois, ils me détestaient, parce que j'ai une façon de présenter les choses qui est très crue, c'est-à-dire que soit c'est bien, soit c'est nul, et il n'y a pas de zone grise. Et c'est vrai que vu que pour moi, je suis complètement détaché de la chose qui est faite de la personne, quand je lui dis « mais ça c'est de la merde » , C'est vrai qu'il a tendance parfois à penser que lui c'est de la merde. Et en fait, quand il a compris ma façon de fonctionner après de longues années, aujourd'hui, on arrive à avoir effectivement une exécution qui est, je dirais, assez surprenante et assez exemplaire, encore une fois, par rapport au nombre de personnes qu'on est dans la boîte.

  • Speaker #1

    Merci. Merci de nous partager ça en transparence, parce que c'est la réalité de beaucoup d'entrepreneurs complémentaires qui ont des tempéraments complètement différents. Et ce n'est pas facile, tout de suite au début notamment, de réussir à s'ajuster, de s'aligner. et puis le fait d'accepter de prendre trois ans pour le faire et ensuite capitaliser sur quelque chose de puissant, il faut le faire. Rien que ce témoignage, ce partage permet à certains peut-être de prendre conscience de certaines choses et à d'autres de pouvoir agir différemment. Merci Romain pour tout ce qui a été partagé. J'aurais pu partager encore plein de questions pendant des heures et parler de chiffres. On aurait peut-être perdu certaines personnes qui nous écoutent et ce n'est pas l'objectif. J'ai une dernière question pour toi, mais avant ça... Pour toutes celles et ceux qui ont écouté cet épisode, si vous avez eu autant de plaisir à écouter cet épisode que j'en ai eu à l'anime, faites-le-moi savoir en mettant 5 étoiles sur votre plateforme de streaming préférée, en partageant l'épisode, en le likant, en le commentant aussi sur LinkedIn, on va le partager sur toutes les plateformes. Avant ça, Romain, est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence dans ta vie, que ce soit pro ou perso ? Ça peut être une simple phrase, ça peut être une situation, une frustration, quelque chose de positif, de moins positif, peu importe. que tu n'as pas partagé dans cet épisode encore ou peut-être jamais partagé dans aucune interview, tu as carte blanche pour le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Je dirais que là, je viens de faire un test sanguin avec une boîte qui s'appelle Lucis. C'est deux Français qui ont un peu la même mission que nous d'améliorer la longévité du plus grand monde. Et tu vois, là où je pensais que je faisais des choses plutôt correctes. Et je me rends compte qu'il y a des choses qui ne sont vraiment pas bon dans mes marqueurs biologiques et qui sont certainement liées notamment à ma consommation de vin et à ma consommation de viande rouge depuis maintenant pas mal de temps. Et donc, je dirais que je pensais que je mesurais à peu près tout et que je savais exactement tout ce que je devais optimiser. Et en fait, la réalité, je pense que tout le monde le sait, tu peux optimiser et tu ne peux améliorer que ce que tu mesures. Et je dirais qu'en fait, c'est ça que... Tout le monde doit faire au quotidien, que ce soit dans la santé ou que ce soit dans l'entreprenariat, mais c'est de trouver effectivement des éléments qui sont mesurables et de faire en sorte de les suivre et de pouvoir les améliorer. Et je pense que c'est que comme ça, encore une fois, que dans tous les aspects globaux, tu deviens à pour soi meilleur au quotidien. Merci Romain. Au plaisir.

Description

Comment Romain Quillot est passé de banquier à 10M€ de chiffre d'affaires avec un seul produit… dans un marché saturé : le collagène.


Dans cet épisode du podcast Le Déclic, je reçois Romain Quillot, cofondateur de Humble+, une marque française dédiée au bien-vieillir par la prévention nutritionnelle.


Romain n’avait aucune expérience en nutrition, encore moins dans l’e-commerce. Il était banquier privé. Clientèle huppée. Carrière stable. Mais une sensation de vide… et une prise de conscience : “Si je continue comme ça, je vais faire ce métier toute ma vie, sans jamais avoir d’impact.”


Alors il plaque tout. Et il décide de se battre pour un sujet que la France ignore totalement : la prévention santé.


Pourquoi écouter cet épisode ? Parce que Romain vous dit TOUT.


Il vous partage :

- Comment il a stagné 4 ans avec un concept bancal (bar à smoothie dans une salle de sport)

- Le pivot qui a tout changé : passer du retail local au D2C avec un seul produit

- Pourquoi il croit dur comme fer à la prévention comme pilier de la performance entrepreneuriale

- Les erreurs stratégiques qu’il aurait aimé éviter (et que vous pouvez anticiper)

- Les KPIs santé qu’il suit comme ses indicateurs financiers

- Et bien sûr, les coulisses de son passage dans "Qui veut être mon associé", avec une vérité rarement partagée sur ce que cela implique VRAIMENT.


Ce que vous allez apprendre :

→ Pourquoi votre corps est votre premier actif entrepreneurial

→ Ce que signifie vraiment “construire une marque de confiance”

→ Les leviers marketing qui ont le plus performé (et ceux qui ne servent à rien)

→ Pourquoi la discipline quotidienne est plus puissante que la motivation

→ Et surtout : comment bâtir un business qui VOUS rend plus fort, pas l’inverse


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Transcription

  • Speaker #0

    Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Alec Henry, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez à votre tour faire la différence. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Romain Kio. Romain, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Merveilleux. Merci de m'accueillir, Lek.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, avec grand plaisir. Bienvenue. Alors, rapidement, je te présente. Tu es cofondateur de Humble+, la marque française experte du bien vieillir. Et tu portes une ambition claire, démocratiser la prévention nutritionnelle en France en t'inspirant des modèles anglo-saxons qui ont une vraie culture de l'anticipation santé. Avant ça, tu étais banquier, mais tu en as eu marre et tu as voulu faire toute autre chose. Tu as voulu, au départ, révolutionner le petit déjeuner des Français. Et depuis trois ans, vous enchaînez une croissance assez dingue. L'année dernière encore x3, première année en 2023, 595 000 euros de chiffre d'affaires, 3,5 millions en 2024 et 10 millions projetés en 2025. Tu es venu pour nous parler d'un sujet central, mais trop souvent négligé, l'importance de la prévention dans un système de santé sous tension. Avec toi, on va parler de mission, on va parler de levier de croissance, on va parler de culture santé, culture d'entreprise aussi dans la croissance. et ce qu'il faut vraiment pour bâtir une marque qui change les comportements. Bienvenue ! sur le déclic romain.

  • Speaker #1

    Et c'est une très bonne synthèse. Je vais quand même juste préciser qu'on ne parle pas non plus de 595 000. 2019, on fait 30 000 euros. Il y a quand même une phase 2019-2023 où on était une marque pure retail, c'est-à-dire qu'on avait un point de vente physique dans une salle de crossfit. Et les chiffres étaient bien en deçà de ce qu'on a connu avec un gros pivot effectivement à partir de 2023. On est devenu plus une marque e-commerce et là où effectivement la croissance s'est accélérée.

  • Speaker #0

    Tu fais bien de le mentionner, j'allais en parler, on peut tout de suite passer sur ce point. À quel moment et pourquoi vous faites ce pivot ? Quel est ce pivot finalement ? Parce que ce pivot, c'est ce qui vous a séparé de cette croissance et de cet impact aujourd'hui, alors que beaucoup d'entrepreneurs parfois ne voient pas le moment opportun pour pivoter et restent pendant des années à stagner dans certains domaines ou à certaines échelles.

  • Speaker #1

    déjà comme tu le disais Enfin, on l'a fait beaucoup trop tard. Donc, comme tu le disais, sur certains entrepreneurs qui ne le font jamais, nous, on l'a fait trop tard, mais ça, bien sûr, tu le sais que plus tard. Ça partait effectivement de la première mission, qui était de vraiment changer l'alimentation et le petit déjeuner des Français. Donc, on avait vraiment cette vision d'inclure davantage de protéines, d'inclure davantage de collagène, là où les Français ont un petit déjeuner beaucoup plus sucré que peuvent l'avoir certains de nos collègues européens ou anglo-saxons, puisqu'effectivement, tu parlais des inspirations américaines. C'est vraiment malheureusement cette vision qui nous a mis des œillères et on s'est dit non, on va y arriver malgré le Covid, malgré un business qui n'était pas du tout scalable. Au départ, le bar à smoothie, la vision qu'on en avait, c'était plutôt un modèle de franchise avec des ouvertures dans différents coins de vente parisiens et après dans différentes villes françaises et européennes. et c'est littéralement à partir du moment où mon associé a dit écoute moi c'est simple j'en ai ras le bol de Paris je peux partir on s'est dit ok comment on fait pour concilier ta vérité de ne plus être à Paris avec notre vision qui a évolué au final avec davantage de compléments alimentaires, davantage de prévention et un petit peu moins d'alimentation et c'est en décembre 2022 où on s'est dit, voilà, on mise le tout pour le tout, on ferme le corner et puis on passe sur une boîte vraiment de compléments alimentaires donc ça a mis un petit peu de temps mais on ne le regrette pas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je reviens sur un point. Qu'est-ce qui fait que tu t'es lancé dans l'entrepreneuriat ? Parce qu'à la base, c'était banquier. Et à quel moment il y a un déclic, il y a un élément qui fait que tu te dis je vais me lancer dans cette aventure folle ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais effectivement banquier privé. Donc, on va dire que 80% de mes clients étaient des entrepreneurs qui avaient réussi. Les 20% restants étaient plutôt des familles patrimoniales ou successorales. Donc, j'étais vraiment dans cet écosystème que je trouvais intéressant. Prise de la trentaine, cash doré, un petit peu ras-le-bol de faire le même métier depuis 6 ans. Et quand je voyais mes collègues qui avaient plutôt 50-55 ans, je me dis mince, je vais faire le même métier toute ma vie. Donc j'ai pris un petit break de 6 mois avec pas mal de voyages à l'étranger. Et où j'ai vu effectivement des choses qui m'intéressaient sur l'alimentation, sur la prévention. Et je me suis dit, allez, il faut que vraiment je prenne un petit peu de temps pour tenter quelque chose qui alliait effectivement ma passion pour l'alimentation. le sport, la prévention. Et mon associé, qui était un petit peu dans le même mood professionnel avec trois ans d'avance, était partant. Donc, on s'est lancé. Et on a ouvert le point de vente en septembre 2019.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait que vous êtes lancé dans ce domaine-là typiquement ? Est-ce que tu as toujours été sensible au sport, au bien-être, à l'alimentation en général ? Ou est-ce qu'au contraire, il y a un élément qui a fait que tu as eu un certain déclic et que tu as voulu être un acteur de cette industrie ?

  • Speaker #1

    Le complément alimentaire, c'est quelque chose qu'on... On comprenait avec mon associé plutôt dans une optique de performance. Donc il y avait deux compléments qu'on prenait qui étaient le collagène et la créatine, qui sont les deux compléments piliers de la marque aujourd'hui Humble+. Mais vraiment, tu vois, c'était, on faisait du crossfit, Seb faisait énormément de trail, des grandes courses de 100-150 km. Donc on cherchait vraiment plutôt des mécanismes d'optimisation de la récupération et de la performance. Il y avait ce côté vraiment alimentation, avec un aspect très protéiné, où on faisait attention à ce qu'on mangeait. on comptait nos calories, on comptait l'apport protéiné. Et donc, c'est vraiment cette passion et cette sensibilité à vouloir le démocratiser et expliquer aux gens davantage parce qu'en France, on est nul. On est nul en alimentation, on est nul en complément alimentaire, on est nul en prévention. Je te donne un exemple, par exemple, des dépenses par Français de complément alimentaire. On est à 3 euros par Français, alors que ça ne veut pas dire grand-chose parce que forcément, il y a des gens qui dépensent énormément. Mais on va être à 5,50 euros en Italie. près du double, et on va être plutôt entre 10 à 12 dollars aux Etats-Unis. Donc tu sens qu'effectivement, cette culture de la prévention, elle n'est pas encore chez nous. Et donc c'est vraiment la volonté de se dire, il y a des choses toutes bêtes à mettre en place, donc une alimentation riche et équilibrée, du sport, ça, on ne peut pas faire grand-chose pour les Français, c'est à chacun, effectivement, d'en prendre conscience. Par contre, on peut leur offrir des suppléments qui soient de super bonne qualité, qui soient agréables à prendre et qui vont les aider, effectivement, à... à faire le 1% de mieux chaque jour pour les aider à bien vivre.

  • Speaker #0

    Complètement. Et c'est un bon point. Qu'est-ce qui fait que pour toi, en France, il y a encore autant de retard sur ce sujet ? Et si je ne vais pas juste sur la France, ne serait-ce que les entrepreneurs ? Je te l'ai évoqué en début d'épisode, moi, c'est un sujet qui me tient à cœur. Je fais attention à ce que je mange, à comment je dors, à bien m'hydrater. Des compléments, j'en prends une vingtaine, une trentaine. Je fais des prises de sang tous les trois mois pour justement être performant à certains égards. Pourquoi, en tant qu'entrepreneur, on accepte souvent de cramer son corps alors qu'on ne cramerait jamais sa boîte ou en tout cas qu'on fait tout pour essayer d'être le plus performant possible avec des stratégies, mais parfois pas forcément avec ce qu'on a de plus précieux, c'est-à-dire sa santé ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si c'est humain, latin ou français, mais j'ai quand même tendance à penser que c'est la vision humaine où on est toujours dans l'instantanéité et que la vision long terme est... beaucoup plus compliqué. Moi, le premier, c'est-à-dire que je continue, par exemple, à boire beaucoup trop de vin, beaucoup plus de vin que je ne devrais parce que j'ai une passion, effectivement, pour le vin. Je sais que sur le long terme, ce n'est absolument pas bon pour moi, mais je vais privilégier le plaisir de l'instantanéité. Donc ça, je pense que c'est la première chose. On a du mal à se projeter. La deuxième, on n'a pas d'éducation à l'école sur l'alimentation. Je pense que même, malheureusement, les professionnels de santé, que ce soit les médecins, ont très, très peu d'heures de... de cours sur la nutrition, sur la prévention. Je vais dire une bêtise, mais tu vois, je ne serais pas surpris que ce soit entre deux et cinq heures sur l'ensemble de leurs neuf années de cours sur lesquelles on va parler de ces sujets-là. Et troisièmement, je dirais que c'est quand même la qualité, pour l'instant, de notre système de santé, qui est absolument incroyable et qui prend tout en charge, mais qui est beaucoup plus axée sur le curatif que sur le préventif. Tu vois, par exemple, en Afrique du Sud... ce qui n'est quand même pas un modèle que tu cites comme ça instinctivement, mais chaque fois que tu badges à la salle de sport, ta mutuelle va te coûter un petit peu moins cher parce que mécaniquement, tes dépenses de santé que va devoir rembourser ta mutuelle normalement devraient être moindres puisque tu as un mode de vie actif. Et c'est toutes ces petites implications, tous ces petits mécanismes de stimulation qu'on n'a pas eu que en France, donc je pense que ça explique... Ces trois facteurs expliquent en partie ce petit retard que nous avons.

  • Speaker #0

    Ces mécaniques incitatives qui permettent justement de motiver l'individu, l'entrepreneur à être en mouvement et à s'améliorer. On n'en a pas forcément parlé, je suis directement rentré dans le vif du sujet. J'évoquais tout à l'heure en te présentant que tu as voulu révolutionner le petit déjeuner des Français. Tu peux nous en dire plus ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

  • Speaker #1

    Ouais, on a parlé un petit peu. C'est vrai qu'en France, on aime beaucoup le... le sucre et le gras au petit-déjeuner. Tu vois, on pense même naïvement que donner un verre de jus d'orange à ses enfants, c'est un réflexe sain. Alors, c'est pas catastrophique, ce n'est pas spécifiquement mauvais. Mais on pense que c'est bon pour leur santé, alors qu'on sait que c'est quand même énormément de sucre, assez peu de fibres quand c'est du jus industriel. Et donc, on n'a pas cette culture, effectivement, de manger plus protéiné, qui va te permettre énormément de choses. Premièrement, d'avoir un effet de satiété, donc d'avoir moins faim au global, de te permettre de construire une masse musculaire pour soutenir tes activités physiques, ou tout simplement de soutenir ton quotidien quand tu deviens de plus en plus âgé ou sur lesquels tu peux avoir des risques de sarcopénie, de perte de masse musculaire importante qui fait que tu vas moins bouger, que tu vas perdre en autonomie. Donc on a toujours tendance à penser en France que la protéine est plutôt un aspect très sportif, alors qu'en fait elle va gérer une grosse partie des mécanismes de ton système immunitaire, de ton système musculaire bien entendu, mais également lié à ton activité physique. Et ça en France, on n'a pas cette vision-là. Et donc nous avec Sébastien, on a beaucoup plus cette vision insportive de... nutritionnel, puisque Sébastien a un diplôme de nutrition, et 3, je dirais vraiment cette vision très anglo-saxonne de la supplémentation, on s'est dit il faut qu'on arrive à expliquer aux Français qu'on veut leur faire manger plus de protéines et à la base, ça partait de l'idée de vouloir faire un magasin slash restaurant de œufs à la minute. Donc l'idée, ça s'appelait Eggs and Shakes, le concept, le logo était absolument magnifique. Mais la promesse, c'est que tu rentrais chez Eggs and Shakes et en 2 minutes tu ressortais avec ton petit déjeuner protéiné. Donc, des œufs faits au micro-ondes, un smoothie protéiné, et on te comblait une grosse partie de tes apports nutritionnels en protéines pour la journée. La réalité, c'est que c'était absolument dégueulasse. Je ne sais pas si tu as déjà fait des œufs au micro-ondes. J'ai dû en manger, allez, peut-être des centaines sur des formes différentes, avec des moules, des différents ingrédients. Et honnêtement, ça n'a jamais été un moment de plaisir absolument incroyable. Donc, on a un petit peu abandonné l'idée et on a rebasculé sur le simple... barre à smoothie, protéiné, collagène qui a fait nos débuts.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, on a aussi évoqué le fait que pendant trois ans, vous aviez eu un certain chiffre d'affaires avant de pivoter. Qu'est-ce que vous faisiez à ce moment-là et quelles ont été les erreurs qui ont fait que vous avez stagné pendant tout ce temps ? Est-ce que c'est un positionnement produit, comme par exemple avec Eggs and Shake ? qui est un très bon exemple de ce que tu évoques, parce que les éomicrons que j'ai testés, je n'en ai pas fait des centaines, je n'ai pas eu le courage, mais effectivement, est-ce que c'est un positionnement produit, est-ce que c'est un positionnement marché, est-ce que c'est une conviction qui n'était pas la bonne, une stratégie qui n'a pas fonctionné, qu'est-ce qui fait qu'il y a eu cette stagnation, pourquoi je te pose cette question, parce que souvent un entrepreneur apprend plus de ses erreurs que de ses succès, et le but ici c'est aussi d'en partager quelques-uns pour ceux qui nous écoutent. puissent peut-être se reconnaître ou en tout cas les éviter ?

  • Speaker #1

    Il y en a deux. Un, il y a le charme du retail qui fait que tu es malheureusement conditionné au taux de passage dans ton magasin. Ce n'était pas illimité puisqu'on était dans une salle de sport et donc on était très tributaire du trafic de la salle de sport. Il est compliqué de faire entrer quelqu'un de l'extérieur pour venir prendre un smoothie. Donc ça, mécaniquement, je pense qu'on avait un nombre de clients maximum par mois qui ne nous permettait pas de dépasser 10 000 euros par mois. Ça, c'était le premier point. C'est pour ça qu'on a élargi la gamme des smoothies pour les proposer en bouteille, avec un process de stérilisation par haute pression. On les proposait avec des durées de vie de 30 à 35 jours. L'idée pour nous était d'ouvrir la GMS. On est rentré dans pas mal de magasins, que ce soit le Bon Marché, que ce soit des ventes en ligne Food Cherry. On a essayé pendant des mois et pratiquement des années de rentrer chez Monoprix, qui auraient pu... te permettre d'augmenter un peu les volumes, mais si tu n'as pas de volume dans l'agroalimentaire, la réalité, c'est que tu n'arriveras jamais à réussir, et pour faire des volumes, il te faut un canal de distribution qui soit performant et qui t'apporte ces volumes-là, et on ne l'avait pas du tout. Donc on s'est beaucoup trop obstinés en disant, voilà, si les smoothies n'ont pas marché en retail, on va les vendre en bouteille. Si ça ne marche pas, il va falloir qu'on trouve autre chose. Et c'est là où, encore une fois, on a eu l'idée de se dire, mais attends, On a le meilleur collagène, il est délicieux. on le met dans des smoothies, ils sont bons. Il y a peut-être un truc qui manque, c'est de proposer le collagène que tout le monde veut prendre, mais pas sous la forme smoothie. Je pense que c'était notre vision très malheureusement utopique de se dire qu'on va proposer des produits sous forme de compléments alimentaires, mais de manière différente. Et en fait, la réalité, c'est qu'on a voulu faire de la niche dans la niche. On doit faire du complément alimentaire parce que déjà, encore une fois, ce n'est pas un marché qui est encore excessivement répandu. Et à partir de ce moment-là, peut-être qu'en deux ou trois ans, on reviendra à l'alimentation. Mais c'était vraiment de vouloir résoudre un problème qui finalement n'existait pas. Et je pense que malheureusement, ça arrive à beaucoup d'entrepreneurs. de vouloir effectivement créer des problèmes ou résoudre des problèmes qui n'existent pas ou qui n'existent que pour eux.

  • Speaker #0

    Depuis le début, tu parles beaucoup de collagène. Tout votre projet part du collagène. C'est finalement la première brique. Est-ce que tu peux nous expliquer simplement ce que c'est pour ceux qui ne connaissent pas et pourquoi ça a été la révélation pour vous ?

  • Speaker #1

    Oui, donc le collagène, c'est une protéine que tu as naturellement dans le corps qui va composer environ 30% de tes protéines globales énormément dans le tissu conjonctif, peau, articulation, tendon. A partir de 25 ans, tu... commence à en produire moins, c'est-à-dire que ton corps produit du collagène naturellement avec l'alimentation que tu lui apportes, mais à un moment, ça ralentit, c'est le charme de l'âge. Donc moins de collagène, tu veillis, tu veillis, donc moins de collagène. Il est scientifiquement prouvé que venir de consommer du collagène va améliorer ta production de collagène. En un mot, les gens pensent bêtement, et c'est malheureusement... Les médias ne nous aident pas du tout à expliquer ça, c'est souvent très binaire. C'est un remède miracle, ça ne marche pas. C'est beaucoup plus complexe que ça, mais il y a une vraie science derrière. Et en fait, venir consommer du collagène va te permettre d'augmenter ta propre production de collagène. Ça marche par un phénomène de stimulation. C'est plutôt une espèce de messager. Donc, c'est ça qu'on a du mal, malheureusement, à faire comprendre aux gens. C'est pour ça que ce n'est pas un romain de miracle, que parfois, il te faut trois à six mois pour vraiment voir les bienfaits du collagène. Mais en tout cas, effectivement, ça fonctionne. Nous, on a commencé à 30 ans avec le... quantité de crossfit qu'on faisait en mettant des charges que je trouve maintenant un peu bêtes, mais tu vois, tu mets 120-130 kilos sur tes articulations en permanence, bon, tu vas venir user encore un petit peu plus vite ton corps, et c'est là où effectivement le collagène est rentré en face pour nous, pour nous aider effectivement à améliorer notre récupération, à améliorer notre quotidien, et tout simplement vivre mieux. Et fort de ça, on a voulu encore une fois le partager au plus grand nombre. Mais oui, tout est parti du collagène. On a eu la chance, en fait. C'est vrai qu'on prenait deux, voire trois compléments alimentaires. On prenait également des oméga-3. Mais c'est véritablement le collagène qu'on a voulu lancer au départ parce que c'est le produit qui est le plus compliqué à travailler en termes de goût puisque c'est un produit, c'est un dérivé animal. Ça provient de la peau de poisson. Donc mécaniquement, à la base, tu as un certain goût. Nous, on a réussi à le travailler pour faire en sorte qu'il soit plaisant à prendre. Et il s'avère qu'effectivement, parmi tous les compléments alimentaires et tous les ingrédients qui ont performé sur 2023, 2024, 2025, c'est le collagène qui a eu le vent en poupe. Donc, ne faisant que du collagène avec des fondateurs qui prennent leurs produits et qui ont une raison de l'avoir développé, on a réussi effectivement à avoir une croissance assez importante depuis les trois dernières années.

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant, ça répond un peu à la question de comment se démarquer, se différencier dans un marché ultra concurrentiel parce que pénétrer le marché du complément alimentaire c'est de loin pas facile il y a énormément d'acteurs, il y a énormément de marques, il y a énormément de produits différents de variétés à ce moment là, mis à part finalement la recette si j'ose dire la façon de pouvoir transformer le collagène en quelque chose de beaucoup plus agréable à consommer Est-ce qu'il y a d'autres éléments qui ont fait cette croissance, qui ont fait ce succès aussi rapide et fulgurant, si j'ose dire ?

  • Speaker #1

    On pourra parler, bien sûr, de qui va être mon associé qui a fortement aidé. Mais on avait déjà, tu vois, cette belle croissance à la base et qui était vraiment, encore une fois, je pense, filier à ça. C'est une boîte qui ne fait qu'un seul produit. Là où les concurrents, potentiellement certains en font jusqu'à 117. Donc, tu ne peux pas être bon dans 117 produits. Mais le fait de faire qu'un monoproduit et d'arriver à expliquer pourquoi tu le fais, je ne dis pas qu'on a été non plus les pionniers à mettre les fondateurs en avant, Respire l'a fait bien avant nous, mais je dirais qu'on a réussi à trouver la formule qui marchait et aujourd'hui on arrive à parler à nos clients qui vont de 30 jusqu'à 70 ans parce qu'effectivement les gens comprennent notre message et ils comprennent que ce qu'on leur explique, c'est la réalité et la vérité et qu'on le fait pour des bonnes raisons. Ce n'est pas juste encore des mecs qui surfent sur une tendance et qui essayent de s'enrichir. On a toujours des commentaires comme ça, on ne pourrait rien y faire, mais en tout cas, sur la majorité, les gens le comprennent bien. Donc, tu vois, avant, qui veut être moins associé ? Bon, on était à 3,5 millions fin 2024 de chiffre d'affaires. Sur qui veut être moins associé, on est passé le 19 février. Il y a eu... Effectivement, une belle accélération puisqu'on a réussi à faire un million d'euros de chiffre d'affaires entre le 19 février et le 19 mars. Donc, une forte accélération. Et derrière, on arrive, nous, à avoir un bon taux de réachat puisque les clients voient une amélioration de leur quotidien. Donc, ils reviennent, ils en parlent. bien sûr leurs amis et leurs familles, et on arrive comme ça à faire effet boule de neige, ce qui fait qu'effectivement, si tout se passe bien, on est à l'aube du QCAD, qui est forcément une période de forte activité pour tous les e-commerçants, et qu'on devrait terminer aux alentours de 10 millions d'euros si on arrive à faire un travail correctement sur cette fin de période.

  • Speaker #0

    Très clair. Donc, je résume. Un produit exceptionnel qui se démarque et qui est différent des autres sur le marché. Une vision monoproduit qui vous permet d'être focus sur... le fait de l'améliorer continuellement que ce soit dans le produit en tant que tel mais aussi dans tous ses cycles de vente et puis la fidélisation des clients et tout le reste une personnification de la marque avec le fait de créer un personal branding et puis de raconter une histoire et créer un lien avec ses consommateurs et vos clients et un effet de levier massif avec qui veut être mon associé qui a accéléré la visibilité la croissance et donc vous avez capitalisé dessus parmi ces 4 leviers si on parle purement d'acquisition client parce qu'effectivement derrière Merci. Il y a le fait d'avoir une grosse visibilité, il y a le fait de les convertir, il y a le fait de les garder, de les fidéliser dans le temps et potentiellement qu'ils en parlent autour d'eux. Ça, c'est un vrai sujet pour la plupart des entrepreneurs qui nous écoutent. Outre le fait d'avoir des valeurs certainement communes à ceux qui deviennent vos clients, outre des stratégies de nurturing, d'emailing, j'en passe, qu'on connaît tous plus ou moins dans le e-commerce, est-ce qu'il y a d'autres éléments que tu pourrais nous partager, qui pourraient être implémentés dans le business de ceux qui nous écoutent, quel que soit le business ? Finalement, nous on le voit même des fois des business très traditionnels, des PME, des TPE, des chaudronniers, des paysagistes, des plombiers, arrivent à mettre en place et s'approprier des stratégies dites plutôt digitales pour aller acquérir des clients, les fidéliser, développer leur commerce sans pour autant devoir dépenser des fortunes en budget publicitaire.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. 1. On dépense des fortunes en budget publicitaire. C'est une absolue catastrophe. et on doit essayer sur 2026 de... Non pas de ralentir, mais en tout cas de dépenser l'argent un peu mieux, ou en tout cas que ça rapporte un peu plus. On était vraiment focus acquisition méta, ça représente 90% de nos budgets. C'est littéralement une catastrophe, mais ça marche. C'est pour ça qu'on a appuyé fort sur ce qui marchait, et on s'est concentré sur pratiquement être en monoplateforme aussi. Et c'est qu'à partir de cette année, ça fait un mois, on a lancé l'affiliation. qu'on commence à se dire, bon, il y a peut-être effectivement d'autres canaux d'acquisition, il faut qu'on les creuse, mais je dirais que ça fait partie malheureusement aussi du plafond de verre, parce qu'on n'est que trois dans la société, donc il nous manque un petit peu de temps. Mais pour répondre à ta question, je pense que ce qu'on a réussi à faire également de manière, alors c'est exceptionnel, c'est peut-être le mot qui est un peu fort, mais je pense que sur la relation client, moi j'ai gardé vraiment tous les codes de la banque privée. On a des ratés, bien sûr, on a toujours des clients qui ne sont pas contents, mais j'aime à croire qu'on va leur apporter un service sur mesure qui est assez rare pour du e-commerce, que ce soit sur de l'accompagnement pré-achat, Ausha, moi je passe toute mon énergie à essayer d'optimiser l'accompagnement des clients, parce que tu sais qu'encore une fois, le collagène peut avoir un goût, une méthode de consommation, les bienfaits, donc on essaie vraiment de leur expliquer, de leur prendre par la main. Quand il y a des problématiques, je ne suis pas allé récupérer ma commande au point relais, elle est repartie. ok, pas de problème, on vous la renvoie à nos frais. Parce qu'en fait, on sait que quand on dépense entre 35 à 40 euros pour acquérir un client, en fait, les 3, 4, 5 euros que tu vas dépenser en plus pour le garder et obtenir sa satisfaction permanente et du coup sa fidélité, eh bien, ça vaut le coup de le faire. Et ça, c'est vrai que pour avoir pas mal d'expérience avec d'autres e-commerçants, mais que je ne passe pas forcément au complément alimentaire, je pense qu'on l'achète tous sur Internet, tu sais que tu as toujours des problématiques et... C'est souvent pour ça que tu as hâte de racheter une marque. Donc ça, on essaye de faire quelque chose d'un peu spécial, d'un peu sur mesure, qu'on essaye de ne pas perdre avec l'augmentation des volumes, parce que forcément, c'est plus compliqué de servir 80 000 clients que d'en servir 1 000. Mais ça fait vraiment partie des messages que je communique aux services clients en leur disant, vous avez l'autonomie pour, un, réfléchir à comment vous souhaiteriez qu'on vous traite dans cette situation, et deux, si ça coûte jusqu'à 10 euros, encore une fois, ayez en tête qu'on a dépensé 40 euros pour acquérir ce client, faites ce que vous avez à faire pour que ce client soit heureux. Et ça, je pense qu'effectivement, c'est quelque chose qui se perd un petit peu et qu'on essaye, encore une fois, de garder à notre niveau.

  • Speaker #0

    Dans tout ce qui est service client, relation client, tous ces éléments qui nécessitent, comme tu l'évoques, la personnalisation, est-ce que tout est fait encore manuellement avec de l'humain ou est-ce que vous avez déjà intégré des automatisations, de l'IA ? des agents au maximum ou pas encore.

  • Speaker #1

    On est très très mauvais l'appareil, c'est un problème de temps humain. Et je pense que pour avoir essayé un petit peu d'IA, je pense que si tu n'y passes pas plusieurs journées par semaine pendant des mois, ton truc ne sera pas parfait. Donc j'ai plutôt privilégié aujourd'hui l'humain. Bien sûr qu'on a un petit chat avec des réponses préenregistrées où on essaie de faire en sorte que le client n'ait pas besoin d'ouvrir un ticket humain. Mais je n'ai aucune problématique à le faire. Encore une fois, on voit à peu près combien coûte. un SMIC++ sur un service client. On voit ce qu'on dépense en acquisition. Bon, ça vaut le coup de mettre de l'humain derrière. Là, en revanche, je vais essayer une ligne téléphonique en IA, parce qu'effectivement, certaines personnes sont frustrées de ne pas pouvoir nous appeler. Je pense que je vais mettre quelqu'un en physique au service client parce que ça fait sens d'avoir quelqu'un que tu puisses appeler pour des conseils directement. Mais voilà, je vais mettre un petit filtre IA en espérant que pareil, elle arrive à résoudre une grosse partie des... demandes, mais c'est vrai que je suis un peu comme tous nos clients, même si tu as la réponse sur le site internet et qu'il faut faire deux clics pour la trouver, tu préfères toujours parler à quelqu'un.

  • Speaker #0

    Complètement. Je me permets de creuser le sujet parce que c'est intéressant le sujet de méta, de la pub, et la réflexion que tu as au niveau de ça nous a coûté tant d'acquérir un client, il faut donc essayer de le fidéliser, même si ça nous coûte tant, pardon, etc. Je trouve qu'elle est... Elle est très bonne, elle est très mature sur le sujet, elle est suffisamment puissante pour qu'on creuse ce point parce que beaucoup d'entrepreneurs ont peur de dépenser de l'argent dans l'acquisition au bout d'un certain moment, ne comprennent pas forcément les notions de Ausha, donc de retour sur investissement du budget publicitaire, de ROI différé, de LTV, de Lifetime Value, de rétention, qu'ils aient ou pas un business à abonnement, mais finalement tous ces concepts. Dans le e-commerce, ce que j'adore avec ce domaine, c'est que finalement, c'est un métier de chiffres avant tout. C'est des dashboards, des KPI absolument partout, où chaque variable peut avoir une influence majeure sur ton EBITDA en fin d'année et sur ta croissance. Toi, à la base, tu es issu du domaine bancaire, alors des chiffres, des finances, mais tu n'es pas du tout un marketeur. Qu'est-ce que tu as appris au fil de ces différentes années pour finalement devenir bon au marketing ? et faire en sorte d'avoir cette croissance, même si aujourd'hui, tu l'évoques, c'est un très gros centre de coûts, ça doit manger, je pense, une très grosse partie de votre rentabilité potentielle, voire peut-être même qu'à certains égards, vous êtes flat et il y a des périodes qui sont très chaudes sur l'acquisition de trafic payant, mais finalement, vous en êtes là aujourd'hui et vous savez comment vous allez consolider et capitaliser derrière, et c'est le principal. Bon, l'entrepreneur n'y arrive même pas à cette étape. à cause de ces fausses croyances sur l'Ads, toi, de ces dernières années qui viennent de s'écouler, qu'est-ce que tu pourrais partager sur ce sujet à ceux qui nous écoutent et ceux, quel que soit leur domaine ?

  • Speaker #1

    Ouais, sur une boîte comme la nôtre, mais je pense que c'est valable pour tous les e-commerçants qui vendent des produits physiques, je dirais que tu n'as que deux façons de te planter. Oui, non, en tout cas, tu en as deux. C'est tant d'acquisitions te coûtent plus cher que ce que tu vends et tu n'as pas les fonds assez profonds. donc forcément tu fais faillite. La deuxième, c'est que tu as trop stocké, et donc malheureusement tu crames tout ton cash en overstock, et donc pareil, tu mets la clé sur le tapis. Donc ça, c'est des choses sur lesquelles j'ai regardé, j'ai un oeil quotidien, littéralement, on a un dashboard, on utilise nous le logiciel qui s'appelle Triple Whale, qui est là pour notamment regarder un petit peu les différentes attributions, et pas uniquement se concentrer sur ce que te disent les différentes plateformes. Et au quotidien, je regarde les chiffres, je regarde le coût d'acquisition des nouveaux clients, parce que c'est surtout ça qui nous intéresse, et je sais exactement jusqu'à combien je peux dépenser pour faire en sorte que la première commande soit rentable. Et quand, effectivement, pendant 3-4 jours, la première commande n'est pas rentable, on a une mini-drayante crise en regardant qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qu'on fait, et quelles sont les différentes variables qu'on peut ajuster pour faire en sorte qu'on redevienne dans le droit chemin. Et donc, c'est vrai que j'ai l'impression... je suis sûr je peux encore une fois me tromper, mais que malheureusement, on a eu pas mal d'hécatombes sur l'e-commerce depuis 2-3 ans avec les différents sujets qu'on a connus. Nous, on n'a pas eu la chance de connaître l'e-commerce pendant le Covid, mais il paraît que c'était absolument incroyable qu'il y avait des coûts d'acquisition entre 5 et 15 euros pour des nouveaux clients sur le complément alimentaire. C'est là où effectivement, certains de nos, je ne dirais pas concurrents, mais confrères ont absolument explosé. Nous, on n'a pas connu ça. Et c'est vrai que si malheureusement, tu as toujours connu une mère... on va dire très calme et qu'il y a la tempête et que t'es pas réactif, ça peut être un petit peu chaud. Nous, c'était l'inverse, on s'est lancé, on a eu le Covid, ensuite on s'est lancé post-EOS 14, donc tout coûtait beaucoup plus cher. Donc on a toujours dû faire les choses de manière très conservatrice sur les dépenses. Et donc le fait de toujours avoir un œil sur les finances au quotidien fait qu'on a réussi à passer un peu les moments un petit peu chauds.

  • Speaker #0

    Et c'est peut-être malheureusement une culture financière. On n'a pas de culture complémentaire alimentaire et prévention, mais on n'a pas non plus énormément de culture financière en France. Et j'ai l'impression que souvent, pas mal de fondateurs se reposent plutôt sur des partenaires extérieurs, que ce soit des agences d'acquisition, pour essayer de faire en sorte que la magie prenne. alors que nous, on a plutôt cette compétence qui est internalisée et je connais l'ensemble de mes ratios, de mes chiffres. à l'euro près à chaque jour pratiquement du mois. Donc c'est ce qui fait qu'effectivement, encore une fois, on peut se planter. J'ai lancé un nouveau produit, c'est un carnage, ça n'a pas du tout marché. J'en ai pour 30 000 euros malheureusement de stock et j'en ai littéralement pour les trois prochaines années. Donc je suis un peu emmerdé. Mais voilà, c'est un risque mesuré. 30 000 euros de stock sur ce qu'on génère, ce n'est pas non plus catastrophique. Donc on peut se planter. Mais en revanche, je connais mon BFR, je connais mon CAC, je connais... le pourcentage de mes dépenses publicitaires par rapport aux chiffres d'affaires. Et puis, si quelque chose se décale, je le vois au quotidien, parce qu'encore une fois, j'ai un nez au quotidien dans les chiffres.

  • Speaker #1

    Complètement. On ne peut améliorer que ce que l'on maîtrise, d'où l'importance de maîtriser ces chiffres et les différentes KPIs que tu as évoquées. Tu as évoqué tout à l'heure qui veut être mon associé. Tu as dit avant, après, sans forcément creuser le sujet. Alors effectivement, en un mois, il y a eu un million de chiffres d'affaires. Donc, grosse visibilité, grosse conversion et grosse... acquisition de nouveaux clients que vous avez su capitaliser derrière outre ces éléments qu'est-ce que cette émission vous a apporté qu'est-ce que vous veniez chercher outre cette visibilité est-ce que vous l'avez trouvé ça peut être intéressant parce que moi j'adore cette émission on a aussi bon nombre des jurés de cette émission avec qui on travaille au travers d'entrepreneurs.com je connais pas mal de Merci. de personnes qui sont passées sur l'émission, qui sont passées aussi sur le déclic et qui ont une belle réussite. Et puis en plus, elles démocratisent l'entrepreneuriat, elles apportent énormément de valeur au marché, il y a de plus en plus d'audience également qui regarde l'émission. Et puis ce qu'on voit dans par exemple la précédente saison en termes de candidats versus la saison 1, il y a un niveau de maturité business qui est aussi complètement différent. Donc ça dénote aussi le niveau de conscience globale de l'entrepreneuriat qui s'élève. Dans ton cas, dans votre cas, qu'est-ce que ça vous a apporté ?

  • Speaker #0

    Beaucoup d'emmerdes, ça a été excessivement compliqué, notamment parce qu'on est en grève phare, on était trop âgés à la chose, et on va dire que le timing de la télévision, le timing de l'entrepreneur, il s'en moque un petit peu, donc je te donne vraiment concrètement le calendrier, mais on nous annonce go pour le 22 septembre, en disant voilà, vous êtes sélectionnés, ok cool, passage le 4 octobre, c'est-à-dire qu'il faut... Il faut toujours préparer la mise en scène, envoyer les produits, préparer les tenues. C'est vraiment un timing qui est assez chaud. Et tu n'as plus de nouvelles littéralement jusqu'au 10 février. Nous, on passait le 19. Et on te dit, normalement, l'émission peut commencer le 8 janvier. Donc, il faut que vos stocks soient prêts le 8 janvier. Donc, il faut te dire qu'au 31 décembre 2024, on avait 495 000 euros de stocks, 10 000 euros de trésorerie. Donc, on est passé à littéralement 10 000 euros de l'association de paiement, juste parce qu'on n'avait pas d'informations et on n'avait pas le bon timing. Donc, on a été un petit peu chaud. La diffusion se passe et là, on va dire qu'on a pu souffler parce que ça s'est bien passé. Mais si tu veux, même jusqu'à la semaine d'avant, tu n'as pas ton horaire de passage, tu ne sais pas ce qu'ils vont diffuser. Je ne sais pas si tu te rappelles de notre passage, mais on ne partait pas du tout avec un juré gagnant. Et je dirais même qu'au-delà, peut-être que là, sans être parano, pardon, je pense que la vélité de la chaîne était quand même de montrer une mauvaise image du collagène. Il y avait eu des reportages sur Capital, sur E-M6, sur le collagène, qui venait plutôt en dépeindre un attrape-nigaud. Donc je pense qu'ils étaient un petit peu chauds, et ils voulaient montrer que ce n'était pas forcément très très sérieux. Bon, ça s'est bien passé, et tant mieux, on est très très contents. Donc à partir de cela... À partir de ce moment-là, comme je disais, on a pu souffler, tout s'est accéléré. Nous, on venait chercher, je dirais, une seule chose absolument. Il était hors de question pour moi qu'une autre marque de collagène passe. Parce qu'encore une fois, nous, le collagène, on le vit depuis 2015. C'est notre passion, on a développé les choses. Il est compliqué d'avoir une connaissance sur le collagène, je dirais, aussi poussée. Et je dirais, des aussi bonnes raisons... que nous de proposer du collagène, parce qu'encore une fois, on est nos premiers clients, mon père est mon premier client, ma mère est mon premier client, enfin, on le fait véritablement pour des raisons, pour améliorer le bien-être. Donc ça nous aurait vraiment agacé de voir soit une marque de collagène pas très sérieuse, comme il peut en exister. parce que comme tout complément alimentaire, tu peux faire de la marque blanche et pas avoir un produit qui soit top, ou alors de réduire un peu du collagène à l'aspect très beauté et esthétique, alors qu'effectivement, nous, notre leitmotiv, c'est plutôt l'amélioration du bien vieillir. Donc c'est pour ça qu'on s'est battus, ça a été très très long, on s'est battus pour passer, et depuis, je pense qu'effectivement, les gens nous reconnaissent comme un des leaders du collagène, et maintenant, je dirais qu'on arrive... encore un petit peu capitalisé dessus. On a encore des petits badges sur le site, sur les pages photos vues à la télé. Mais je dirais que tu as un effet peut-être 3-4 mois qui veut être mon associé et après, il se tasse.

  • Speaker #1

    Merci de nous partager ce point-là en toute transparence. Ce n'est pas du tout la réponse à laquelle je m'attendais quand je te pose la question. Mais c'est hyper intéressant parce que finalement, tu parlais de chiffres tout à l'heure. Donc, quand tu anticipes... ton stock, que tu as un million d'euros quasiment de stock, que tu as 10 000 euros sur ton compte et que tu dois trouver des solutions et que tu ne sais toujours pas quand est-ce que tu vas sortir. C'est la vraie réalité des entrepreneurs. Outre ces éléments-là, aujourd'hui, plus par rapport à la santé, au collagène, à tout ce que tu évoques sur cette passion. tu l'as évoqué, c'est notre passion l'entrepreneur il doit être performant, moi je vois l'entrepreneuriat un petit peu comme un sport de haut niveau et finalement selon le niveau d'implication que tu vas donner à ta capacité à être performant, tu vas être dans la première ligue la troisième ligue, aux Jeux Olympiques ou peu importe je ressens effectivement chez toi, et j'imagine que c'est la même chose pour ton associé cette volonté d'aller rechercher la performance et de faire en sorte de maximiser son potentiel physique, humain, intellectuel, santé, pour pouvoir servir l'intérêt de l'entreprise ou en tout cas de ses objectifs personnels. Quel conseil tu donnerais aux entrepreneurs qui nous écoutent pour se créer une routine ou peut-être partager ta routine, toi aujourd'hui en tant que chef d'entreprise, pour maximiser ses performances au quotidien, que ce soit en termes d'alimentation, que ce soit en termes de complémentation, en termes de sport, en termes de sommeil ? parce que je l'évoquais très rapidement au début de l'épisode, mais souvent l'entrepreneur va chercher à tout prix à optimiser son entreprise, mais il ne comprend pas ou trop tard que le premier des leviers de son entreprise, c'est lui-même.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je vais te faire la réponse en deux temps. Je pense qu'il y a vraiment l'aspect entrepreneurial et il y a l'aspect personnel, et là-dessus, forcément, on se rejoint sur l'aspect personnel. L'important pour moi, c'est une amélioration de 1% au quotidien. Ça veut dire ? que grosso modo, il y a plein de choses que je fais aujourd'hui, je ne vois absolument aucune différence, que ce soit dans le complément alimentaire notamment, tu vois, je prends des produits où je ne me sens pas plus smart, je ne me sens pas plus en forme, c'est le cas des oméga-3 par exemple, qui a une vision très long terme sur la santé cardiovasculaire, avec des allégations santé qui sont reconnues par l'EFSA, qui est donc l'institut européen sur le complément alimentaire, donc ils délivrent très très peu de... très très peu d'allégations, ça c'en est une. Bon, pour autant, ça me fait un petit peu chier de prendre mon allégatroi au quotidien, mais je vise effectivement sur ce concept de 1% de mieux au quotidien, et en me disant que 1% de mieux au quotidien, en fait, en fin d'année, c'est 3600% de mieux avec le système des intérêts composés. Et en fait, c'est juste ça qu'il faut arriver à comprendre, c'est il n'y a pas une journée où je fais quelque chose qui n'est pas complètement stupide, encore une fois, que ce soit de l'alcool, que ce soit une mauvaise alimentation. Que ce soit d'avoir parfois la flemme de m'entraîner. En revanche, ce que j'essaye toujours, c'est de jamais avoir deux journées où je me laisse aller comme ça. Parfois, pour la santé du ciboulot, c'est très très bien de déconnecter, de ne pas faire de sport, de boire du vin et de mal manger. En revanche, la journée suivante, j'essaie de reprendre les bonnes habitudes. Et c'est vraiment, je pense, en tant qu'humain, c'est notre responsabilité. Pour un, nos enfants, c'est de faire en sorte d'un 70, 75, 80, de ne pas être un fardeau pour eux. Moi, je vois, j'ai un père qui n'est pas en grande santé physique, parce qu'il n'a jamais pris soin de lui. Je pense qu'il n'a jamais vraiment cru au concept de la prévention. Et aujourd'hui, tu vois, à 68 ans, je trouve qu'il a du mal à se lever tout seul du canapé. Ça veut dire que potentiellement, dans 5 ans, il aura du mal à se lever tout seul des toilettes. Je trouve qu'il commence à perdre un petit peu la mémoire, des problèmes douilles. Et donc, potentiellement, ça va être un fardeau pour sa femme et potentiellement pour nous. Et donc, je pense qu'en tant que... qu'humain, on doit essayer de faire en sorte de vivre en bonne santé le plus longtemps possible. On vit plus vieux, mais peut-être en moins bonne santé, et ça c'est quelque chose qu'il faut... qu'il faut faire évoluer. Et encore une fois, on parle de 30, 40, 50 ans devant nous. C'est pour ça que c'est un petit peu compliqué et c'est pour ça qu'encore une fois, le 1% de mieux au quotidien est très important. Et en revanche, pour la boîte, je pense qu'il y a quelque chose qui fait toujours un petit peu halluciner, malgré les 10 millions, où on devrait avoir une structure beaucoup plus compliquée, en tout cas beaucoup moins agile, mais c'est la capacité à prendre des décisions très rapidement et à se dire, bon, je me suis planté. Tu vois, ce matin encore, je parlais avec une agence de CRO où on doit lancer des AB tests réguliers sur le site internet pour faire en sorte d'améliorer la conversion. On parle d'une boîte qui facture 5000 euros par mois. Elle me dit « Bon, vous pensez que vous nous donnez la réponse quand ? » Je dis « Ben non, laisse tomber, écoute, on y va. Allez hop, lundi, tu commences et puis rendez-vous dans un mois. » surtout quand tu n'as pas de salarié, c'est quand même un salarié chargé à plein temps, pour une agence qui va bosser, je ne sais pas, entre 5 et 10 heures. En revanche, si j'arrive à améliorer mon taux de conversion, ne serait-ce que de 0,10%, à 10 millions de chiffre d'affaires, ça fait 100 000 de plus. Bon, tu y vas, et ça n'a pas marché, tant pis, et puis on fera autre chose.

  • Speaker #1

    Cette logique très matrix des choses, c'est quelque chose que tu as toujours eu ? C'est quelque chose qui est venu avec une prise de conscience à un moment. Alors certes, c'est aussi propre encore une fois au métier du e-commerce parce que c'est vraiment un métier de chiffre. Tu achètes du trafic, tu convertis le trafic, tu cherches à retenir au mieux tes clients derrière. Est-ce que ça t'est venu au fil du temps ou est-ce que ça a toujours été là ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça devient une drogue. Moi, je me lève et mon plaisir du matin, après mon café, c'est de regarder mon dashboard et... de voir ce qui s'est passé la veille, qu'est-ce qu'on a fait, qu'est-ce qui n'a pas bien passé, qu'est-ce qui ne s'est pas bien passé, de regarder le taux de réachat des clients existants. Ça, pour moi, c'est une des métriques, encore une fois, les plus importantes. Donc, je pense que ça s'accentue avec le temps. Et vu que j'ai toujours dans le viseur la rentabilité, en fait, je ne peux pas ne pas l'avoir. Mais bon, j'ai toujours été un petit peu... Enfin, encore une fois, quand tu es dans la banque privée, tu dois délivrer de la performance à tes clients. Donc je dirais qu'il y a quand même un lien indéniable, et je pense qu'il y a aussi un lien indéniable avec le sport, avec la vénité de toujours aller chercher la performance, l'optimisation. Tu vois, je suis encore à 38 ans, je me suis lancé un défi, c'est d'arriver à soulever 100 kilos en power snatch, donc c'est un moment d'haltérophilie, et tu vois, toutes les semaines, j'ai mes pourcentages qui sont censés augmenter de 1%, donc je passe de 87 à 80 000 kilos sur la répétition. Donc je pense que tu vois, tu es un petit peu allié. Et je pense qu'il est super important, si tu es un chef d'entreprise et que tu n'as pas cette dynamique-là, de trouver soit un associé, soit un partenaire qui lui l'a et qui en fait sa passion.

  • Speaker #1

    Complètement. Et justement, tu as un associé. Est-ce que tu peux nous partager cette complémentarité, même au niveau de vos effectifs, vos équipes ? Combien est-ce que vous êtes de collaborateurs ? Tu parlais d'agence, d'externalisation, de tous ces éléments. Comment c'est structuré ? Parce que souvent, il y a un rapport collaborateurs-chiffre d'affaires. dans ce domaine qui est relativement intéressant aussi et ça peut être intéressant d'en parler.

  • Speaker #0

    Oui. J'aime à croire qu'on est le meilleur rapport CA collaborateur, mais... Aujourd'hui, j'ai mon associé et je te parle un petit peu des missions. J'ai un alternant sur la partie e-commerce et en staff interne, c'est tout. J'ai un consultant externe qui fait office de CMO qui nous aide sur le media buying et l'acquisition. Après, j'ai une agence qui gère vraiment, elle, l'acquisition. Et après, j'ai trois personnes externalisées au service client, mais c'est à peu près tout. Et ça, ça me permet deux choses. C'est, un, de maîtriser le plus longtemps possible tous les sujets qui sont un capitaux pour la boîte avant de pouvoir les déléguer aux bonnes personnes. Et j'aime à croire que du coup, on arrive à donner une exemplarité sur les consultants, parce que c'est toujours compliqué pour un consultant d'adhérer aux valeurs, à la politique, et c'est souvent... plutôt des chasseurs de contrats. Chez nous, ils comprennent que vu que je maîtrise à peu près tout, si tu n'es pas bon, tu t'en vas. Et donc, on peut avoir un taux de rotation qui est assez vite et les gens qui restent sont souvent très, très bons. Mais bon, je dois apprendre un peu plus à déléguer. Ça, c'est un autre sujet. J'y travaille amplement. Et mon associé, là-dessus, on est complètement complémentaires parce que lui a plutôt un profil, on va dire, de salarié. Je dis ça sans aucun côté péjoratif. Mais comme je le dis à chaque fois, si on n'avait pas bossé ensemble... Soit la boîte aurait fait faillite il y a 4-5 ans, soit j'en serais 10 fois plus haut parce que j'aurais pris beaucoup plus de risques. Sébastien, lui, il a besoin, et j'aime bien le chambrer en disant ça, mais il lui faut 3 jours pour écrire un email. Moi, il me faut 3 secondes, mais l'email, il va y avoir des fautes, et il faut certainement que j'envoie un autre email derrière pour corriger ce que j'ai dit, parce que j'ai parlé beaucoup trop. Et en fait, le fait d'avoir cette complémentarité, il va nous falloir finalement un jour pour écrire un email, mais on a réussi à faire un truc qui est au juste milieu Et deuxièmement, là où Sébastien a une approche beaucoup plus branding et brand love long terme que moi je peux avoir, c'est vrai que nous on a conscience sur e-commerce que tu fais une promotion de 20%, les chiffres ils parlent d'eux-mêmes, les deux jours au lendemain tu as multiplié tes ventes par deux. Et lui de l'autre côté il essaie de faire en sorte qu'on ne soit pas axé que sur le court terme, qu'on fasse en sorte d'avoir une marque. qui est belle, qui est désirable, que les gens ont envie de référencer, parce que c'est lui qui s'occupe de toute la partie aujourd'hui B2B. Et donc, on a une mission, c'est de signer des pharmacies. Et pour signer des pharmacies, il faut qu'on arrive à leur apporter des clients qui aujourd'hui ne vont pas forcément en pharmacie. Donc, on essaie d'avoir des gens, tu vois, 30, 35, 40 ans, qui viennent en pharmacie pour chercher la Martin Bull Plus. Et les pharmaciens vont pouvoir, grâce à ça, gagner un petit peu plus d'argent. parce que c'est vrai qu'ils ne font pas d'argent sur le médicament, ou en tout cas très très peu. Donc voilà, on arrive à avoir cette approche très complémentaire. Je crois qu'on a mis trois ans à arriver à bosser ensemble. Je pense qu'il y a des fois, ils me détestaient, parce que j'ai une façon de présenter les choses qui est très crue, c'est-à-dire que soit c'est bien, soit c'est nul, et il n'y a pas de zone grise. Et c'est vrai que vu que pour moi, je suis complètement détaché de la chose qui est faite de la personne, quand je lui dis « mais ça c'est de la merde » , C'est vrai qu'il a tendance parfois à penser que lui c'est de la merde. Et en fait, quand il a compris ma façon de fonctionner après de longues années, aujourd'hui, on arrive à avoir effectivement une exécution qui est, je dirais, assez surprenante et assez exemplaire, encore une fois, par rapport au nombre de personnes qu'on est dans la boîte.

  • Speaker #1

    Merci. Merci de nous partager ça en transparence, parce que c'est la réalité de beaucoup d'entrepreneurs complémentaires qui ont des tempéraments complètement différents. Et ce n'est pas facile, tout de suite au début notamment, de réussir à s'ajuster, de s'aligner. et puis le fait d'accepter de prendre trois ans pour le faire et ensuite capitaliser sur quelque chose de puissant, il faut le faire. Rien que ce témoignage, ce partage permet à certains peut-être de prendre conscience de certaines choses et à d'autres de pouvoir agir différemment. Merci Romain pour tout ce qui a été partagé. J'aurais pu partager encore plein de questions pendant des heures et parler de chiffres. On aurait peut-être perdu certaines personnes qui nous écoutent et ce n'est pas l'objectif. J'ai une dernière question pour toi, mais avant ça... Pour toutes celles et ceux qui ont écouté cet épisode, si vous avez eu autant de plaisir à écouter cet épisode que j'en ai eu à l'anime, faites-le-moi savoir en mettant 5 étoiles sur votre plateforme de streaming préférée, en partageant l'épisode, en le likant, en le commentant aussi sur LinkedIn, on va le partager sur toutes les plateformes. Avant ça, Romain, est-ce que tu peux nous partager le déclic qui a fait toute la différence dans ta vie, que ce soit pro ou perso ? Ça peut être une simple phrase, ça peut être une situation, une frustration, quelque chose de positif, de moins positif, peu importe. que tu n'as pas partagé dans cet épisode encore ou peut-être jamais partagé dans aucune interview, tu as carte blanche pour le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Je dirais que là, je viens de faire un test sanguin avec une boîte qui s'appelle Lucis. C'est deux Français qui ont un peu la même mission que nous d'améliorer la longévité du plus grand monde. Et tu vois, là où je pensais que je faisais des choses plutôt correctes. Et je me rends compte qu'il y a des choses qui ne sont vraiment pas bon dans mes marqueurs biologiques et qui sont certainement liées notamment à ma consommation de vin et à ma consommation de viande rouge depuis maintenant pas mal de temps. Et donc, je dirais que je pensais que je mesurais à peu près tout et que je savais exactement tout ce que je devais optimiser. Et en fait, la réalité, je pense que tout le monde le sait, tu peux optimiser et tu ne peux améliorer que ce que tu mesures. Et je dirais qu'en fait, c'est ça que... Tout le monde doit faire au quotidien, que ce soit dans la santé ou que ce soit dans l'entreprenariat, mais c'est de trouver effectivement des éléments qui sont mesurables et de faire en sorte de les suivre et de pouvoir les améliorer. Et je pense que c'est que comme ça, encore une fois, que dans tous les aspects globaux, tu deviens à pour soi meilleur au quotidien. Merci Romain. Au plaisir.

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