- Speaker #0
Le Grand Sourire, une émission présentée par Geoffroy Regoubi. Bonjour à tous et à toutes, bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en live aux entretiens de Garancières. Nous sommes ensemble pour 45 minutes d'échange et de débat avec des invités d'un niveau de qualité olympique. Pas de place pour le bronze ni pour l'argent, ce sont de véritables médailles d'or professionnelles dans leur domaine. Et de l'autre côté du plateau, nous retrouvons celui que l'on nomme le renard des Balkans, le chevreuil de la Drôme ou encore le petit hérisson de Bretagne à l'image de son humour toujours piquant, l'humoriste Mathieu Polo. Bonjour Mathieu ! Bonjour Geoffroy,
- Speaker #1
bonjour tout le monde !
- Speaker #0
Allo ! Alors Mathieu, tu es seul aujourd'hui comme chroniqueur, parce qu'on a notre autre chroniqueur qui s'appelle Mathieu aussi, mais qui, parce que c'est la rentrée, n'est pas là malheureusement. On l'embrasse, et qu'il nous revienne très vite. Alors quand je dis que t'es seul, en fait t'es pas vraiment seul, parce que le thème de cette émission, c'est l'intelligence artificielle. Et bien figurez-vous que nous, on a décidé de créer notre propre intelligence artificielle, qu'on a appelée ChatDent32.1. Et elle est avec nous, cette intelligence artificielle. On va lui dire bonjour. Bonjour, chat d'Antronde 2.1.
- Speaker #2
Bonjour.
- Speaker #0
Oh là là, ça marche bien, ça. La technologie sur Modulus, c'est extraordinaire. Mais qu'est-ce que serait une émission en live sans un public de qualité ? Eh oui, car aujourd'hui, cher auditeur Audit Springs, nous sommes en direct du congrès majeur de la profession du dentaire, les entretiens de garancières. Et à cette occasion, nous allons aborder un sujet passionnant, à la fois d'actualité, mais qui concerne également nos années à venir, l'intelligence artificielle dans l'univers dentaire. L'état des lieux, les outils, les enjeux, les incroyables opportunités pour les professionnels de santé et pour les patients, que nous sommes tous et toutes, mais les dangers aussi. Bref, nous allons plonger dans cet univers foisonnant avec trois invités spécialistes du sujet. Tout d'abord, le docteur Jérôme Lipovitch. Bonjour Jérôme. Jérôme, vous êtes chirurgien dentiste à Paris, est-ce que l'on peut appeler un serial entrepreneur ? On va voir ça. Et vous êtes notre président de séance aujourd'hui pour cette émission du Grand Sourire. Notre second invité est Vincent Malenfer. Bonjour Vincent.
- Speaker #3
Bonjour Vincent, bonjour Agris.
- Speaker #0
Vincent, vous êtes le patron fondateur du laboratoire Malenfer à Lyon et particulièrement férue d'intelligence artificielle dans votre métier. Et notre troisième invité, c'est le docteur et professeur Maxime Ducret. Bonjour Maxime. Bonjour. Maxime, vous êtes chirurgien dentiste hospitalier aux Hospices Civils de Lyon et professeur d'université à la Faculté dentaire Claude Bernard, Lyon 1. Et nous allons maintenant débuter cette émission en vous présentant, chers invités, c'est la rubrique à pleines dents. On va commencer par vous, Dr Lipovitch, Jérôme. Jérôme, vous êtes parisien, vous rejoignez la Faculté de Garancière l'année où nous gagnons notre première Coupe du Monde. Alors, vous pouvez nous inviter, sans qu'elle n'est... Ah bah quand même, ils sont incroyables. La première coupe du monde ?
- Speaker #3
98.
- Speaker #0
Merci, quand même ! On n'a pas que des milléniums à la table, évidemment. Alors que vous êtes tout jeune diplômé, vous avez l'ADN entrepreneurial, puisque vous rejoignez le docteur Jérôme Lipovitch, votre père, Joseph Lipovitch, votre père, que l'on salue dans la création du site internet ABCDAN. Premier site français sur formation continue, buccodentaire, et l'année d'après, Eugénol, site de référencement de formation continue dans le même univers. Bien sûr, sacré pari, car rappelons quand même que nous sommes à la fin des années 90 et que l'économie numérique n'en est alors qu'à ses débuts. Mais le pari est gagnant, puisqu'aujourd'hui, nous connaissons tous le succès d'ABC Dents et de Génol. En 2005, année de votre doctorat, vous passez votre thèse sur une thématique numérique, ce qui est intéressant pour notre sujet. Et dans les années qui suivent, vous co-créer l'Académie de Chirurgie Guidée. Et tout cela en exerçant, bien entendu, dans votre cabinet, parce qu'il ne faudrait pas voir, il faudrait voir, ne pas s'ennuyer quand même. La vie à pleines dents, docteur Lipovitch, bravo ! Maxime Ducré, docteur Ducré, vous avez 35 ans et êtes chirurgien dentiste hospitalier aux Hospices Civils de Lyon. On l'a dit, en parallèle, vous êtes professeur d'université à la faculté dentaire Claude-Bernard-Lyon. Vous participez donc à la formation des futurs praticiens et praticiennes. Vous êtes également chercheur, puisque cela va de concert avec le poste de professeur d'université. Attention, il faut savoir qu'évidemment qu'avant cela, vous étiez maître de conférence en cette même faculté et qu'après maître de conférence, il y a le professeur d'université. C'est intéressant à savoir, on en apprend des choses sur Modulus quand même. Et vous êtes membre de la SIFEM. Voilà, la SIFEM, c'est bon, tout le monde l'a ? Ouais, bien sûr, non. Bon, alors pour les Béossiens qui nous écoutent, la SIFEM, c'est la Société Internationale Francophone d'Éducation Médicale. Mais encore, la SIFEM est une société savante qui regroupe les personnes impliquées dans la formation et la recherche en éducation. Elle rejoint toutes les professions de la santé du monde francophone. Elle offre à ses membres des moyens d'explorer, d'approfondir et de favoriser le développement des connaissances et l'amélioration des pratiques en matière d'éducation. C'est beau, ça ! Vachement bien. Co-responsable depuis 2023, date de création, du diplôme d'intelligence artificielle en santé à la fac de médecine de Lyon en formation continue. Donc là, on est au-delà du dentaire. C'est vraiment sur les professionnels de santé de façon globale. Vous êtes conférencier en France et au-delà de nos frontières. Et heureusement, vous faites beaucoup de sport parce qu'il faut bien tenir ce rythme-là. Vincent, Vincent Malenfer, vous êtes Lyonnais d'origine. Évidemment, gastronome averti, ça va avec. Vous êtes prothésiste depuis 1999. Et après trois ans d'expérience en labo, seulement vous montez le laboratoire Malenfer. en 2002 et vous n'aviez que 25 ans. Envie d'indépendance, d'avoir la liberté du choix des matières et de faire de la prothèse à votre façon, c'est ce qui vous a motivé. Et vous avez eu raison, car plus de 20 ans plus tard, et que cela ne plaise ou non à votre humilité toute naturelle, Vincent, le labo Malenfer est une référence lyonnaise dans la matière. C'est par des échanges entre professionnels au tout début de l'intelligence artificielle il y a 3 ans que vous avez compris que les choses allaient très vite évoluer. Votre hobby, c'est la sculpture, la matière. Sculpteur averti, vous êtes en ce moment dans une période animalière, je crois que vous êtes même sur une biche ou quelque chose comme ça en ce moment. On a hâte de voir le résultat. Voilà, maintenant que nous connaissons mieux nos trois invités, nous allons passer à la rubrique On parle de quoi ? Alors cette rubrique est tout à fait exceptionnelle, vous l'avez compris, car notre chroniqueur Mathieu n'est pas là aujourd'hui et donc on a fait appel à un tout nouveau chroniqueur, c'est notre intelligence artificielle modiolus. ChatDent32.1. Rebonjour ChatDent32.1, ça va ?
- Speaker #2
Impeccable, merci.
- Speaker #0
Peux-tu nous dire, quelle voix suave cette incroyable intelligence artificielle, peux-tu nous dire de quoi nous allons parler ? Alors je tiens à préciser que ce texte-là est véritablement, véritablement fourni par une intelligence artificielle. Alors ChatDent32.1, de quoi nous allons parler ?
- Speaker #2
L'intelligence artificielle révolutionne de nombreux secteurs et le milieu dentaire n'échappe pas à cette transformation. En intégrant des technologies avancées comme le machine learning et l'analyse des données, l'IA offre de nouvelles opportunités pour améliorer les diagnostics, la planification des traitements et l'expérience des patients. De la détection précoce des maladies buccodentaires à la conception de prothèses personnalisées, les applications de l'IA en dentisterie ouvrent la voie à des soins plus précis, rapides et efficaces. Cette évolution technologique soulève également des questions éthiques et pratiques, mais promet de redéfinir le futur de la santé buccale.
- Speaker #0
Merci Tchadant32.1, voilà le sujet est posé. Donc on va commencer par notre premier échange, premier temps d'échange. Et je vais me tourner vers vous, notre président de séance, Dr Lipovitch. On va débuter de façon macro, de façon large. Concrètement, aujourd'hui, qu'entend-on par intelligence artificielle dans la dentisterie ?
- Speaker #1
C'est exactement la question qu'on s'est posée à table hier soir en famille. Donc on m'a demandé qu'est-ce que tu fais demain ? Eh bien je vais aux entretiens de garancières, c'est quoi ? C'est un congrès avec des dentistes. De quoi tu vas parler ? D'intelligence artificielle. De quoi tu vas parler ? Je ne sais pas encore. Et là le plus petit d'entre eux, mes enfants, me dit Demande à Tchétché Pété C'est dire quand même, hein, comment on s'est déjà ancré dans cette génération. Donc pour leur faire plaisir, évidemment, j'ai demandé à ChatGPT qu'est-ce que c'était l'intelligence artificielle en dentisterie. J'ai eu une réponse assez élaborée, assez longue. Je lui ai précisé à ChatGPT en une phrase, est-ce que tu peux plutôt me le définir ? Alors j'ai eu comme réponse, l'IA en dentisterie optimise les diagnostics, les traitements, la gestion des cabinets, tout en améliorant la précision des procédures et la prévention des maladies dentaires. Moi je trouve que c'est une... C'est peut-être un petit peu réducteur, mais c'est surtout une vision très positive. Et c'est là que je voudrais rebondir là-dessus, à propos du professeur Maxime Ducré. Est-ce que l'IA, c'est quelque chose de très positif pour la profession dentaire ?
- Speaker #0
Opportunité, danger, intérêt. Alors, Maxime, dites-nous.
- Speaker #4
Sur la question de est-ce que c'est quelque chose de positif, je pense profondément que ça l'est. Mais après, ça dépend comment on le perçoit. Est-ce que c'est l'intelligence artificielle comme un outil ? Et dans ce cas-là, ça va être un outil de plus qu'on va intégrer. dans notre pratique comme on a intégré plein d'autres outils. Après il y a l'IA un peu plus générale, un peu plus puissante avec de la robotique donc c'est quelque chose qui sera probablement à plus long terme et là il faudra se poser des questions de à quel point ça va changer notre métier, à quel point ça va changer le métier des gens qui travaillent avec nous et c'est là où on peut se poser des questions de est-ce que finalement on va vers quelque chose qui nous correspond aujourd'hui. J'en sais rien. Donc à court terme, je pense que c'est un outil de plus. À long terme, j'en sais rien.
- Speaker #0
Un outil de plus, quand vous nous dites un outil de plus, est-ce que vous pensez que ça veut dire qu'il y aurait un frein ? Et là, je vous pose la question à tous les deux, docteur Lipovitch et docteur Ducret. Est-ce qu'il y aurait un frein des praticiens à accepter, à intégrer l'intelligence artificielle ou bien tout naturellement, il y a une ouverture des cabinets dentaires pour les intégrer dans leur quotidien ?
- Speaker #1
Et je crois que les gens ne savent pas encore qu'est-ce que c'est que l'intelligence artificielle, parce que c'est aussi un mot qui est très galvaudé. On a plein de logiciels dans notre cabinet où il y a marqué IA. Est-ce que c'est vraiment de l'IA ? Est-ce que ce n'est pas simplement de simples algorithmes finalement ? Donc on a juste mis un nouveau nom là-dessus. Je pense que les praticiens, oui, sont prêts simplement à l'accepter, parce qu'ils se rendent compte qu'avec tous les nouveaux produits qui arrivent, ça leur simplifie peut-être leur quotidien, ça accélère certaines procédures. Maintenant, est-ce que ça va les remplacer ? Je ne pense pas que c'est la question qu'il se pose encore aujourd'hui, par exemple. Et puis surtout, pour l'instant, on ne parle que d'améliorer les traitements, mais on ne parle pas encore de la relation patient-praticien, où là, justement, on ne sait pas où est-ce que l'IA peut vraiment s'immiscer, où est-ce que l'IA peut véritablement aider.
- Speaker #0
C'est intéressant, docteur, parce que là, vous soulevez deux sujets. Le premier, qui est l'intelligence artificielle dans l'amélioration du soin donné aux patients. À voir. Comment vous nous le direz ? Et le deuxième, c'est l'intelligence artificielle comme un outil d'optimisation de la communication entre le praticien et le patient, qui est essentiel dans le chemin du patient, de soins du patient. Donc si on fait sur les deux, déjà dans un premier temps, en quoi l'IA peut améliorer le soin donné au patient ?
- Speaker #1
Déjà, je pense tout d'abord en premier lieu à tous les outils de diagnostic. C'est-à-dire que lorsqu'on fait une photographie, lorsqu'on fait une radiographie, à ce moment-là, on a un logiciel qui va nous aider au diagnostic et qui va nous permettre, parce qu'il aura un œil plus aiguisé et plus rapide, à détecter des pathologies. Et ça, pour moi, c'est essentiel. Mais non seulement il nous permet de détecter, mais en plus, il va mieux les visualiser, les rendre sur un document, par exemple, qu'on pourrait remettre au patient. Et ça, en termes de communication, je trouve que c'est assez fantastique.
- Speaker #0
Dans cette démarche d'amélioration du soin donné aux patients, il y a forcément l'optimisation de la relation avec le prothésiste dentaire. Et comment l'IA, à un moment donné, va du fauteuil au labo, du labo au fauteuil ? De quelle manière l'IA s'intègre dans la relation entre vous, les chirurgiens dentistes, et le prothésiste dentaire ? Donc là, la question, elle est pour vous trois, forcément.
- Speaker #3
Alors pour l'utiliser, pas de manière quotidienne, mais de manière ponctuelle avec des chirurgiens dentistes, on peut demander à l'IA aujourd'hui de réaliser un sourire, c'est-à-dire de refaire... totalement la bouche et d'avoir un nouveau sourire. Et l'IA nous aide à ce sujet, propose quelque chose aux patients, quelque chose qu'on peut après intégrer dans notre modélisation et conception. Et là, on a un véritable échange entre patients, praticiens et laboratoire de prothèses dentaires.
- Speaker #0
Donc ce sourire qui est élaboré par l'IA qui est proposé aux patients, elle est partagée aux praticiens ?
- Speaker #3
Oui, bien sûr, elle est partagée aux praticiens, transmise au laboratoire et le laboratoire après travaille à partir de ces images.
- Speaker #0
Sur cette base-là ?
- Speaker #3
Exactement.
- Speaker #0
Et est-ce que ça ne génère pas une promesse intenable ou pas ? Est-ce que l'IA prend en compte la difficulté aussi du sujet ?
- Speaker #3
Alors non, l'IA va proposer un esthétique. Après, ça va être tout le travail du prothésiste d'adapter cette esthétique à la fonctionnalité. Parce que la fonctionnalité est essentielle. Le premier objectif, c'est que ça marche. Et ensuite, on va adapter quand même. l'esthétique a cette fonctionnalité. Donc là, on a fait quelques cas et franchement, les patients sont plus que ravis.
- Speaker #0
Jérôme, vous travaillez avec vos prothésistes, avec l'IA ou pas ? Ou c'est vraiment dans votre cabinet ?
- Speaker #1
C'est plutôt dans le cabinet. Donc oui, on peut faire ce qu'on appelle du digital smile design. Donc on peut générer des souris automatiquement. Maintenant, évidemment, quand on va les présenter aux patients, ça va être présenté comme un objectif de traitement. Ça permet au patient de s'engager et surtout de mieux visualiser à quoi va ressembler son futur sourire. Maintenant, on lui dit tout de suite que ça ne sera peut-être pas exactement comme ça. Par contre, tous les documents qui vont être générés ensuite par les logiciels vont être transmis au laboratoire dentaire pour se rapprocher au mieux de cet objectif esthétique qui aura été rendu par le logiciel.
- Speaker #0
Le laboratoire est prêt à ça ? En général, les prothésistes dentaires sont sensibilisés ou pas ?
- Speaker #3
Tous les laboratoires qui sont équipés en numérique sont censés pouvoir traiter ce type d'informations. Après, pour rebondir à ce que disait Jérôme, souvent, effectivement, c'est une promesse pour le patient, qu'il faut effectivement expliquer, mais généralement, le prothésiste va au-delà de cette promesse, c'est-à-dire que là, on a juste une image. Alors effectivement en 3D peut-être, mais le prothésiste peut faire bien mieux. Avec toute la subtilité de son métier, on peut aller beaucoup plus loin. Et c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on va encore plus loin et le patient généralement...
- Speaker #1
C'est une bonne base de travail en tout cas.
- Speaker #3
Voilà, c'est une base.
- Speaker #0
Donc là l'intelligence artificielle dans la relation prothésiste-chirurgien-dentiste et dans la relation avec le patient est définie aujourd'hui là où on en est, où on se parle en 2024. Il faut même définir le mois tellement ça va vite. Donc en septembre 2024, c'est défini comme une base de travail permettant d'optimiser ce que l'on fait au quotidien.
- Speaker #1
Oui tout à fait. Non, pour faire une analogie par exemple, certains d'entre vous sûrement utilisent par exemple Jadjepété pour lui proposer un sujet et puis demander des explications. On ne va pas faire un copier-coller ensuite derrière de ce texte pour le proposer à son patron. Simplement, on va s'en servir de base de travail. On va piquer à la fourchette quelques idées, quelques éléments de langage et à ce moment-là ensuite développer sa propre idée, son propre texte. Là, je pense que c'est pareil quand on fait un design, quand on dessine une dent, on pourrait demander à l'intelligence artificielle bien sûr de commencer déjà le travail. de mâcher le travail si je puis dire, mais ensuite, le prothésiste dentaire, c'est d'abord un artiste. Et il a besoin de mettre sa patte à ce moment-là. Et je pense qu'il peut utiliser l'intelligence artificielle pour ensuite, par contre, personnaliser, animer un sourire, animer une dent, pour en faire véritablement quelque chose de très personnalisé. Et qu'on se retrouverait tous avec des patients qui ont tous les mêmes sourires.
- Speaker #0
L'uniformisation et le danger, c'est très important. Il faut rester sur quelque chose de totalement unique. Maxime, là on a parlé de la relation prothésie-chirurgien-dentiste, de l'optimisation par le chirurgien-dentiste, donc la communication avec le patient, comment l'intelligence artificielle peut apporter quelque chose de positif dans la relation avec le patient, dans la communication avec le patient ?
- Speaker #4
C'est pas une question simple.
- Speaker #0
Vous avez une heure.
- Speaker #4
Je pense que, enfin moi je perçois, parce que c'est un vrai sujet de travail pour moi, la manière dont l'intelligence artificielle va s'intégrer dans la relation de soins, mais aussi dans la manière dont on communique avec par exemple le laboratoire de prothèses. Et je pense qu'il faut un peu percevoir ça comme une relation de confiance. Tout à l'heure la question c'était, est-ce que le dentaire est prêt à intégrer l'IA ? Probablement que oui, parce que dès qu'il y a quelque chose de nouveau, on a un enthousiasme excessif qui se crée sur la nouveauté. Et donc on a envie d'adhérer. Et on a tendance, en plus de ça, à créer une confiance un peu disproportionnée dans l'effet de nouveauté. Ça s'appelle l'effet Wahoo, ou le hype en anglais, c'est pour ça qu'on parle de courbe du hype. Et en fait, on est vraiment à cette étape-là. Je pense qu'il faut faire très attention au stade où on est maintenant, à créer une confiance sur le long terme, et pas simplement à percevoir ça comme une nouveauté, comme une autre, parce que je pense que les changements que ça va impliquer derrière sont plus profonds.
- Speaker #0
Et la transparence, parce qu'on sait très bien que l'adhésion vient de la transparence sur les nouveaux outils. L'intelligence artificielle, aujourd'hui finalement, est encore assez opaque, c'est-à-dire pour bien le définir, c'est pour ça que cette émission est essentielle. Est-ce qu'on a quand même un danger de non-adhésion des praticiens, Jérôme, Maxime ? Donc un frein à l'intégration de l'intelligence artificielle, au début en tout cas, qui empêchera d'aller aussi vite qu'on pourrait aller ?
- Speaker #4
Je pense que justement, cette adhésion, elle sera... dépendante de la relation de confiance qui va se créer. En fait, si on reproduit les mêmes erreurs que par le passé, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a une nouvelle technologie et l'empreinte optique, ça s'est un peu passé comme ça, pour avoir vécu la difficulté d'accompagner pas mal de mes collègues à refaire confiance à l'empreinte optique, alors qu'ils avaient été déçus par le passé. En fait, il faut des années pour recréer de la confiance, quand la confiance est détruite très tôt, au moment justement où on crée une confiance excessive et qu'on ne voit pas toutes les parties cachées derrière. Donc je pense que si... On pouvait, avec l'intelligence artificielle dans notre profession, essayer de construire une confiance solide, avec de la transparence, et essayer de construire ça sur le long terme. Ce serait pour moi une bonne manière d'avoir une adhésion progressive, mature, par rapport à cette technologie.
- Speaker #0
Mais est-ce que ce n'est pas difficile ? Parce qu'on le voit, ça va extrêmement vite. Les changements ne se font pas en années, voire même en mois. Parfois, toutes les deux semaines, on a quelque chose de nouveau. Est-ce qu'on a le temps, aujourd'hui, de générer cette confiance et de s'approprier ça ?
- Speaker #4
C'est tout ce qu'on fait aujourd'hui, tout en commençant à en discuter, en parlant justement du fait que c'est pas simplement... Tout à l'heure j'ai dit que c'était un outil, mais c'est pas simplement un outil, il y a pas mal de parties cachées, mais je pense qu'on en parlera plus tard. En fait, en commençant à acculturer notre communauté à tous les challenges qui vont être associés à cette nouvelle technologie, on participe à dire oui, c'est bien l'enthousiasme, mais attention, c'est tout.
- Speaker #0
Jérôme, ça veut dire que vous devez systématiquement, vous les praticiens... être à la pointe, être hyper connecté, on l'a vu à une époque avec l'arrivée du numérique, aujourd'hui c'est l'IA, c'est-à-dire qu'il y a quand même un danger de ne pas s'y intéresser, de ne pas le voir, de le laisser de côté, ou de considérer que c'est un peu trop compliqué, et finalement de prendre du retard très vite, il y a un danger de ça ou pas ?
- Speaker #1
C'est un danger de manière comme toute, n'importe quelle évolution en fait, c'est que... Comme l'a rappelé Maxime, tous ceux qui ne se sont pas mis à l'empreinte optique, au numérique pour faire des empreintes dentaires, pour ne pas faire des empreintes physico-chimiques, avec, comme disent les patients, la pâte à dents, pour faire des empreintes, qui est très inconfortable, on se rend compte aujourd'hui que... Toute la génération qui n'a pas encore adopté cette technologie se retrouve un peu has-been vis-à-vis des patients. Beaucoup de patients recherchent justement un cabinet moderne qui adopterait ces techniques, alors que bien sûr que la technologie numérique améliore beaucoup les procédures. Maintenant, il n'y a pas non plus une supériorité substantielle par rapport aux techniques artisanales, classiques, conventionnelles, on va dire. Mais c'est vrai que beaucoup de praticiens se sentent déjà complètement dépassés, se sentent en retard. Pour ces simples technologies-là, qu'est-ce que ça va être avec l'IA ? Dans les cinq prochaines années, elle va être de plus en plus présente dans nos logiciels, dans nos cabinets. Un vrai enjeu. Si celui qui ne s'y intéresse pas maintenant, alors peut-être qu'il va céder aux sirènes commerciales de tous ces logiciels qui commencent à nous prospecter. Mais celui qui ne sera pas mis dans 5 ans, peut-être qu'il aura véritablement un train de retard. Maintenant, le problème de l'adoption de toutes ces technologies, c'est qu'il y en a plein qui nous rétorquent tout simplement. Je n'ai pas besoin qu'un ordinateur me dise ce qu'il y a sur la radio. Mais c'est réducteur comme réflexion, non ? Oui, c'est réducteur. Mais beaucoup disent que je peux me débrouiller par mes propres moyens et ne se rendent pas compte qu'ils passent peut-être à côté de quelque chose.
- Speaker #0
Eh bien, on va faire une première pause de ce temps d'échange avec notre premier partenaire, l'Académie d'art dentaire.
- Speaker #5
Vous êtes un laboratoire ou un cabinet et vous cherchez les futurs talents qui rejoindront vos équipes ? Vous souhaitez vous former au métier du dentaire ou tout simplement enrichir votre cursus professionnel ? Depuis 30 ans, l'Académie d'art dentaire est la référence du secteur. Fondée par Isabelle Dutel, meilleure ouvrier de France, nous formons chaque année près de 1000 étudiants et professionnels partout en France au métier de prothésiste et d'assistant dentaire. ainsi qu'à l'optimisation des techniques cliniques et comportementales du praticien. Alors n'attendez plus, rejoignez les 500 entreprises qui nous font déjà confiance. Retrouvez toutes les informations sur nos formations et nos stages sur www.academieardenter.fr. L'Académie d'Ardenter Isabelle Dutel, l'engagement au service de la passion, le sourire en plus.
- Speaker #0
Et nous voilà de retour sur le plateau du Grand Sourire. Avant de poursuivre ce deuxième temps d'échange, on va commencer par une petite chronique Sourire en coin. Alors, sourire en coin, tout simplement. Petite interview rapide. C'est un peu type thé ou café. On va commencer par vous, Vincent. Vous êtes prêt ? Tac au tac. On y va. Facebook ou Instagram ?
- Speaker #3
LinkedIn.
- Speaker #0
Merci. Bourgogne ou Côte d'Uronne ?
- Speaker #3
Bourgogne.
- Speaker #0
Ah oui. Fixe ou amovible ? Fixe. Peinture ou sculpture ?
- Speaker #3
Sculpture.
- Speaker #0
Bocuse ou rebuchon ?
- Speaker #3
Bocuse.
- Speaker #0
Bah oui, obligé,
- Speaker #3
Lyonnais. Mon voisin. En plus, je l'ai soigné. Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Spatule ou souris ?
- Speaker #3
Ah, difficile. Et souris maintenant,
- Speaker #0
oui. Mais pour un sculpteur, un peu la spatule quand même.
- Speaker #3
Les deux servent.
- Speaker #0
Allez, les deux, j'accepte. Merci Vincent. Jérôme, est-ce que vous êtes prêt ? Allez. On y va. Omnipratique ou chirurgie ?
- Speaker #1
Chirurgie.
- Speaker #0
Vélo ou voiture ?
- Speaker #1
Vélo.
- Speaker #0
Ça, c'est un vrai... Vélo. Vélo parisien. Prothèse dentaire, partenaire ou fournisseur ?
- Speaker #1
Partenaire.
- Speaker #0
Magnifique. Labo intégré ou externalisé ?
- Speaker #1
Joker.
- Speaker #0
On en reparlera. ADF ou IDS ?
- Speaker #1
ADF.
- Speaker #0
ADF quand même, qui se déroule tous les ans en novembre, on le rappelle, à Paris. Maxime, vous êtes prêt Maxime ? Oui. Enseignement, recherche ou pratique ?
- Speaker #3
Les trois.
- Speaker #0
Cinéma ou Netflix ?
- Speaker #4
Netflix.
- Speaker #0
OL ou OM ?
- Speaker #4
PSG.
- Speaker #0
Merci, vous savez où vous êtes, c'est bien.
- Speaker #1
Ah là là,
- Speaker #0
quelle politique. Empreinte numérique ou empreinte traditionnelle ?
- Speaker #4
Numérique.
- Speaker #0
Samedi, dimanche ou lundi ? Merci Maxime alors on parlait là de toute l'optimisation de l'intelligence artificielle en relation avec le praticien avec le prothésiste, avec le patient et bien entendu l'astendante inter qui en fait partie maintenant je voudrais concrètement pour qu'on voit parce que Jérôme Lipovitch nous le disait aujourd'hui quand on parle d'intelligence artificielle dans la dentisterie c'est encore très flou quelque part concrètement si on doit définir, je vous pose la question à tous les trois... les outils de l'intelligence artificielle en dentisterie, que ce soit en cabinet ou en laboratoire. Par exemple, Vincent, en laboratoire, concrètement, un outil d'intelligence artificielle, un exemple. Donnez-nous un exemple.
- Speaker #3
Dans les laboratoires, effectivement, c'est concrètement un outil qui est devenu un outil vraiment du quotidien. Donc, on l'utilise dans mon laboratoire, on l'utilise quotidiennement pour uniquement une chose, principalement pour une chose, on va dire, pour de la modélisation. Donc c'est un outil très très concret. où on a justement une conception d'une couronne qui est faite totalement automatiquement par l'intelligence artificielle et qui donne des très bons résultats.
- Speaker #0
Et ça, c'est quelque chose que vous intégrez quand ? Alors il faut savoir que l'intelligence artificielle dans notre métier existe depuis le numérique en fait. On a des tracés de limites automatiques, on a plein de choses qui sont intégrées. Ce qui est nouveau, c'est cette phase de génération en fait d'IA générative qui date à peu près de trois ans. Les premières IA génératives en prothèse dentaire sont sorties il y a trois ans. Et là on n'est plus sur un élément de la prothèse mais sur la conception de la totalité de la prothèse.
- Speaker #1
D'accord. Et ces IA génératives, on parle beaucoup de CHAT-GPT, etc., mais il en existe des tas. Les IA coréennes, les IA, enfin tout ce qu'on peut regarder quand on fait le dental forum, on parlait de l'IDS ou de l'ADF, on se rend compte qu'il y a de plus en plus de propositions d'IA.
- Speaker #0
Alors effectivement, elles sont innombrables. Aux prothésistes de les tester, de les tester régulièrement pour savoir ce qu'elles donnent. Parce que toutes les IA ne sont pas... pas qualitative, loin de là.
- Speaker #1
Où est-ce qu'on va chercher ? On ne sait pas où aller chercher cette information quand on est protégé.
- Speaker #0
Effectivement, c'est compliqué. C'est compliqué parce qu'il y a une espèce de... Effectivement, on n'en parle pas. Il y a une espèce de... Je ne cherche pas à trouver le mot.
- Speaker #1
D'opacité ?
- Speaker #0
Oui, c'est opaque. Les prothésistes n'aiment pas trop en parler. D'ailleurs, il y a une question de transparence. Est-ce qu'on doit en parler quand on utilise l'IA et qu'on est un laboratoire ? Nous, en tout cas, on a joué la carte de la transparence. On explique que sur chaque prothèse vendue et fabriquée avec l'IA, c'est noté conception avec l'IA.
- Speaker #1
Et vous dites d'ailleurs que l'IA peut véritablement faire monter en gamme les laboratoires. C'est-à-dire que ça permet de libérer du temps et donc ça permet de se concentrer sur l'esthétique, par exemple.
- Speaker #0
C'est exactement ça. En tout cas, c'est ma conviction et c'est ce qu'on applique au quotidien. C'est-à-dire que l'IA permet de faire des prothèses simples. de manière beaucoup plus rapide et nous libérer du temps. Alors après, chacun de faire ce qu'il souhaite de ce temps. Effectivement, on peut améliorer la phase de finition, par exemple, puisque l'intelligence artificielle rentre uniquement dans une étape du processus de fabrication, qui est la modélisation. Après, tout ce qui est finition, effectivement, la patte du prothésiste peut intervenir.
- Speaker #2
C'est intéressant ça, parce que, par exemple, sur les réseaux sociaux maintenant, tous les contenus créés... Par une IA générative, on est censé normalement le noter. Et donc ça apparaît sous une image créée par une IA. Est-ce que le patient devrait savoir que sa couronne a été créée par une IA ? Comme il doit savoir si ça a été réalisé en France, en UE, en dehors de l'Union Européenne éventuellement, est-ce qu'il a besoin de savoir que sa couronne a été créée totalement ou partiellement aussi par une IA ?
- Speaker #0
Pour moi ce qui est important c'est que le prothésiste ait un contrôle sur cette IA, c'est-à-dire qu'à un moment donné on a une modélisation qui est générée, mais on la valide ou pas, et là c'est un professionnel qui va valider ce travail. On rejette certaines couronnes parce qu'on ne les juge pas conformes, et ça c'est un premier contrôle, et après on a un deuxième contrôle, quand on réalise la couronne physiquement, et là on peut avoir un contrôle visuel. du résultat. Donc il y a énormément de contrôle qui fait que ce qui est important, c'est que c'est réalisé par une IA sous contrôle.
- Speaker #1
Jérôme, dans le cabinet dentaire, même question, un exemple d'outil, d'un logiciel d'intelligence artificielle de façon très concrète, vous pourriez nous le donner ?
- Speaker #2
Classiquement, il y a deux logiciels auxquels je pense. Le premier, c'est toute une série de logiciels de radiologie dentaire qui est capable de détecter des pathologies. directement sur une radio panoramique, donc c'est les radios en 2D où on voit toutes les dents.
- Speaker #1
La intelligence artificielle arrive dans la lecture de la radio à poser un diagnostic en fait. Voilà,
- Speaker #2
ici il y a une carie, ici il y a un abcès, ici il manque une dent évidemment qu'on ne l'aurait pas vue. Et là ce qui est intéressant c'est surtout sur une radio en 3D, il y a beaucoup plus d'informations que sur une radio en 2D, donc sur les scanners, ce qu'on appelle les conebeams. Et bien sûr c'est... Parfois on peut louper effectivement, alors déjà sur 2D on loupe parce qu'on n'a pas suffisamment d'informations, mais quelquefois sur la 3D on a trop d'informations et puis parfois on peut trop passer au travers finalement d'une image. Et là c'est là que l'IA peut tirer son épingle parce qu'elle va nous directement pointer du doigt quelque chose qui n'irait pas, qu'on n'aurait pas vu. A nous effectivement de valider, de dire oui c'est bien telle pathologie ou alors non c'est un artefact, c'est une fausse image, non c'est quelque chose de normal par exemple. Et c'est là qu'on travaille vraiment avec une IA, c'est qu'on apprend à l'IA également. que telle ou telle image est validée, telle diagnostic est validée ou invalidée. Et puis, dans mon métier aussi, un autre type de logiciel qui est intéressant, c'est la planification implantaire. Donc, sur un scanner radiologique, on va positionner virtuellement des implants dentaires. avant évidemment de les placer dans la bouche du patient. On va transposer ça après avec divers outils. Mais avant ça, on positionne les implants tranquillement sur son ordinateur, plutôt que de réfléchir sur des négatoscopes avec des vieilles planches. Et donc en 3D, aujourd'hui il est possible de laisser le logiciel positionner un implant là où il manque des dents. À nous, après de valider la position, de changer d'un ou deux degrés, de changer la taille, la forme de l'implant. Mais l'IA est capable aujourd'hui de positionner les implants tout seul. Et ça, ça fait gagner du temps.
- Speaker #1
Et elle apprend, comme vous le dites. Elle va apprendre, elle va être d'autant plus efficace.
- Speaker #2
Elle va certainement apprendre.
- Speaker #1
Maxime, dans la pratique, dans l'enseignement, dans la recherche, des exemples d'intelligence artificielle ?
- Speaker #3
Je vais rester sur la pratique parce que c'est un projet qui me tient à cœur, que j'ai ramené de mon passage au Canada, qui est un projet qui vise à utiliser les photos qu'on pourrait faire sur nos smartphones pour aider les patients qui sont un peu inquiets quand ils ont une blessure dans la bouche qui apparaît. Et en fait, l'idée, c'est vraiment de pouvoir accompagner le patient lorsqu'il va prendre une photo de cette lésure en bouche pour pouvoir peut-être aller voir plus vite un praticien, aller voir un spécialiste à l'hôpital.
- Speaker #1
Alors attendez, concrètement, c'est-à-dire, je suis patient, j'ai quelque chose en bouche qui n'est pas top top, je le prends en photo avec mon iPhone, je vous l'envoie. Et là, comment ça se passe à partir de là ?
- Speaker #3
Aujourd'hui, on teste simplement les performances que peut la technologie donner face à cette image. Après, la manière dont ça sera commercialisé, la manière dont ça sera utilisé au quotidien, ça je ne peux pas le dire, il y aura plein de modèles différents, mais l'idée c'est vraiment, il pourrait y avoir des rendez-vous donnés plus rapidement, si par exemple l'information est... pas très bonne. Il pourrait y avoir du texte associé à l'application pour essayer de rassurer le patient. Il y a énormément de questions par rapport à ce type d'outils, donc c'est pour ça qu'on est très prudent aujourd'hui avant de les développer et de les implémenter dans la vie réelle, parce qu'en fait, derrière l'enthousiasme, il y a pas mal d'enjeux.
- Speaker #1
Et dans l'enseignement, est-ce qu'un exemple d'utilisation de l'intelligence artificielle ?
- Speaker #3
Tout simple, maintenant on peut faire... J'en discutais avec un collègue, pas tout à l'heure, mais il y a quelques jours, en fait, maintenant, visiblement, une des dernières évolutions, alors c'est pas ChatGPT, mais un de ses concurrents, permet par exemple de transformer un cours PDF qu'on aurait pu préparer pour un étudiant, on le donne à l'intelligence artificielle, et ça crée un podcast de deux personnes qui discutent, en fait. Donc on a un podcast de 20 minutes qu'on peut donner aux étudiants, on a juste à vérifier que le contenu est bon, mais en fait ça permet de changer la manière dont on va pouvoir leur donner du contenu. C'est certainement plus sympa le matin dans le métro d'écouter un podcast que de lire son PDF sur son téléphone.
- Speaker #1
Donc ça veut dire que là, les auditeurs qui nous écoutent peuvent penser potentiellement que nous sommes la retranscription d'un podcast qui a été écrit préalablement. Intéressant.
- Speaker #3
Ce serait encore peut-être un secret que Modulus a...
- Speaker #1
On vous le dira plus tard. Nous allons maintenant faire la deuxième pause avec notre deuxième partenaire, évidemment, les entretiens de Garancières.
- Speaker #0
Les entretiens de garancières réuniront les chirurgiens dentistes et les professionnels du secteur buccodentaire autour d'un programme exceptionnel, innovant et attractif. Travaux pratiques, démonstrations cliniques en direct, séances DPC et bien d'autres formats viendront animer ces trois jours d'échange consacrés à la transmission et au postage. En nouveauté cette année, l'enregistrement d'une émission de radio en live. un escape game, une offre découverte ainsi qu'une soirée pour encore plus de rencontres intergénérationnelles et de convivialité. Les entretiens de garancières dans les locaux de la faculté d'odontologie sur le site de garancières 5 trues garancières Paris 6.
- Speaker #1
Un événement à ne manquer sous aucun prétexte.
- Speaker #0
Informations et inscriptions sur le site www.entretiendegarancières.fr
- Speaker #1
Et nous voilà de retour pour ce troisième temps d'échange avec nos trois merveilleuses invitées. que de choses passionnantes. Je voudrais qu'on aborde la thématique de la réglementation parce que tout ça, évidemment, pose beaucoup de questions. Maxime, je voudrais vous entendre là-dessus. Est-ce qu'il existe une réglementation en France, à l'étranger, aujourd'hui, à laquelle le praticien, le prothésidentaire, doit se confronter ?
- Speaker #3
La question est très compliquée à traiter. Moi, je m'intéresse beaucoup à la réglementation pour les praticiens. Et par exemple, il y a une réglementation, il y a des textes en France qui disent simplement que chaque fois qu'un praticien de santé utilise de l'intelligence artificielle, il est censé informer son patient.
- Speaker #1
Ce que disait le docteur Lipovitch, c'est-à-dire qu'à partir du moment, normalement, parce que comme on le fait sur l'analogie sur les photos où ça doit être marqué, etc. Donc là, ça veut dire ce qu'on dit, c'est qu'il existe déjà un texte de loi qui... qui dit à partir du moment que le praticien utilise l'intelligence artificielle, il doit informer le patient, c'est ça ?
- Speaker #3
Exactement. Et c'est comme ça partout en médecine, dans n'importe quel domaine médical, à partir du moment où se crée un coin dans la relation entre le patient et le praticien, par l'intermédiaire de l'intelligence artificielle et souvent autour de la question du diagnostic, et bien en fait le patient est censé être informé de ce coin.
- Speaker #1
Et est-ce que c'est systématiquement le cas dans votre expérience, Jérôme, j'imagine pour vous, et est-ce que vous... dans ce que vous voyez chez les confrères, est-ce que c'est quelque chose qui est systématiquement fait, cette information au patient ?
- Speaker #2
C'est pas un cas d'incidement, mais je pense qu'il faut transformer ça en quelque chose de positif. Encore une fois, pour la communication avec le patient, je trouve que c'est intéressant d'expliquer, d'abord quand on montre une image, de dire qu'on a été aidé par de l'intelligence artificielle, donc ça veut dire, tiens, mon dentiste utilise un outil moderne. Maintenant, bien lui montrer également qu'on a un œil critique, qu'on est capable d'interpréter la réponse, donc interpréter l'interprétation de l'IA. Et évidemment de rendre les résultats en quelque chose d'intelligible pour le patient. Ce qu'il ne faut pas oublier évidemment que l'information doit être adaptée, intelligible toujours pour le patient. Et parfois l'IA va simplement s'adresser aux dentistes et ne va pas encore s'adresser aux patients pour diagnostiquer une pathologie. Donc pour l'instant, sauf erreur de ma part, on ne peut pas envoyer une radio, un patient ne peut pas envoyer sa radio à un outil et puis le système lui donne toutes ses pathologies. ça doit être pour l'instant mis dans les mains d'un professionnel qui est capable d'avoir un œil critique, qui est capable de prendre du recul. Tout comme dans un laboratoire de prothèses, un dizaine nous est soumis, on est capable de pouvoir critiquer, de pouvoir corriger.
- Speaker #1
C'est intéressant ça, Maxime. Est-ce que ce n'est pas une dérive potentielle, justement, à terme, le patient qui, lui, est très informé de l'intelligence artificielle, quelque part ? Il n'y aurait pas des outils mis à disposition, des applications où on envoie une photo, ce qu'on disait tout à l'heure sur les photos ? On envoie une photo d'une radio en se disant, l'intelligence sociale va me dire si c'est grave ou pas, et on squeeze quelque part le professionnel de santé. Est-ce qu'il n'y a pas une dérive qui risque d'arriver de ce type-là ? Qu'est-ce qui empêche le patient de faire ça, à un moment donné, avec une application ?
- Speaker #3
Alors, rien n'empêche le patient de le faire. Donc après, ça sera le libre choix du patient. La seule chose qu'il faut avoir en tête, c'est qu'il y a le contexte français avec justement des choses sur le fait d'informer le patient. Et puis après, il y a le cadre européen qui est celui qui parle le plus et qui... est en train de se mettre en application.
- Speaker #1
Il est chiffé déjà le cadre européen ?
- Speaker #3
Oui, il se met en place progressivement en 2025-2026.
- Speaker #1
Mais 2025-2026, quand on parlera de 2024, ce sera l'après-histoire. C'est-à-dire que, est-ce que ce n'est pas trop long ?
- Speaker #3
En fait, ça dépend du type de technologie. Il y a des technologies qui étaient plus urgentes à réguler et à ce que ça puisse se mettre en place. Notamment parce qu'il y a la notion de défaite systémique. Sur certaines choses, par exemple, comme ChatGPT, quand ça commence à toucher près de 10%, 20% de la population de personnes en Europe, il y a une urgence à réguler une technologie qui impacte la vie de tous les jours. Et pour les praticiens, le propos, il est de dire quel est le niveau de risque de l'outil que je vais utiliser qui contient l'intelligence artificielle. Et cette réglementation, elle est construite comme ça. Elle établit des niveaux de risque en fonction des outils qui vont être utilisés et en fonction du niveau de risque, elle essaye de mettre des garde-fous. pour qu'il y ait toujours un responsable, parfois que la responsabilité puisse être partagée, que la confiance puisse se créer, que la transpirance puisse exister. Donc en fait, il y a tout un cadre qui s'est mis en place, qui est pour l'instant pas du tout maîtrisé par la grande partie de notre communauté, mais qui va falloir prendre en considération parce qu'aujourd'hui, il y a quelques outils, mais en fait, on sait tous que c'est exponentiel.
- Speaker #2
Et puis va arriver le moment où il y aura peut-être aussi la défiance vis-à-vis des professionnels de santé. où finalement le patient aura plus confiance en l'IA, surtout s'il aura utilisé deux logiciels qui vont lui aboutir au même diagnostic, qui peut être un faux positif à ce moment-là. Et puis le médecin, lui, ne se tromperait pas, sauf qu'il ne sera pas considéré par son patient. Parce que l'IA ou les IA, d'autres logiciels se seront trompés sur un diagnostic. Donc il y a forcément un jour où la méfiance va arriver.
- Speaker #1
Alors justement, j'en profite, parlons prospective par rapport à ça, dans les côtés positifs ou négatifs, à votre avis, tous les trois, donc Jérôme, Maxime, Vincent, l'évolution de l'intelligence artificielle à trois ans, à cinq ans, et on sait avec la rapidité avec laquelle ça va, on parle de quelque chose, on peut tout imaginer. A votre avis, aujourd'hui, ce n'est que de la prospective, on pourra réécouter cette émission dans trois ans, on verra. Jérôme, pour vous, l'évolution dans la dentisterie de l'intelligence artificielle dans trois, cinq ans, vous avez une idée ? On en a un peu parlé.
- Speaker #2
Bien malin celui qui le saurait. Mais ça peut être aussi un dangereux progrès. Moi, je pense aussi, je pense certainement à tous ces plans de traitement, par exemple, qui pourraient être élaborés par une IA, et puis qui seraient soumis à des praticiens, voire même... Lorsqu'il y a une relation de subordination, un patron qui déciderait à ce moment-là de décider que tous les plans de traitement seraient élaborés uniquement par l'IA et on devra suivre ce que dit l'IA, à ce moment-là on va se retrouver avec... C'est toute une génération de praticiens qui ne saura plus correctement faire de diagnostic, peut-être. En tout cas, qui ne sera pas entraîné à en faire, puisque c'est l'IA qui leur mâchera tout le travail depuis la sortie de la fac. Et on peut se retrouver à ce moment-là avec toute une génération de praticiens qui n'aura plus de recul et qui pourraient à ce moment-là se tromper. Non, ça peut être dangereux.
- Speaker #1
Maxime, il y a une sensibilisation qui est faite à la faculté aujourd'hui, faculté dentaire, sur ça justement, à 3-5 ans, puisque ceux qui rentrent aujourd'hui sortent dans 6 ans. Donc est-ce qu'il y a quelque chose de prévu dans le référentiel aujourd'hui d'enseignement en faculté dentaire, en chirurgie dentaire ?
- Speaker #3
Alors la question du référentiel en odontologie est un vaste débat, puisque j'ai la chance d'y participer. Il y a le référentiel qui va sortir, et il y a le référentiel que chaque fac s'approprie aujourd'hui. tant qu'on n'a pas un référentiel officiel. Et en fait, du coup, c'est à chaque équipe pédagogique la manière de vouloir implémenter ces sujets-là qui n'étaient pas présents dans ce qu'on pouvait avoir comme des documents il y a 15 ou 20 ans. Donc c'est beaucoup à l'initiative de personnes qui s'intéressent à ces sujets-là. Donc j'ai envie de dire, il y a une certaine hétérogénité là-dedans.
- Speaker #1
Vincent, côté prothèse, l'intelligence artificielle à 3 ans, pour vous, c'est quoi ?
- Speaker #0
Alors moi, je suis... complètement confiants. Beaucoup de prothésistes ont peur finalement que ça prenne carrément leur travail, leur quotidien. Ça, c'est le rêve d'industriels qui rêvent d'uniformiser et de standardiser les sourires. Mais alors pas du tout, en fait. Je pense que même dans les trois ans, pour nous, c'est du concret, c'est du quotidien, ce que je vous disais. Donc ça va évoluer. Il y aura d'autres modules qui vont être disponibles. On va pouvoir faire de plus en plus de choses. Pour l'instant, on fait des petites couronnes, mais on va pouvoir faire des bridges, on va pouvoir faire plein plein de choses. Mais pour nous, prothésistes, ça reste un outil en fait, un outil comme tant d'autres qu'on va pouvoir utiliser ou non. Et cet outil, il est juste libérateur, comme tu le disais, comme vous le disiez Geoffroy, cet outil, il est juste libérateur de temps pour se consacrer à d'autres choses. Donc le prothésiste va à la fois, j'ai des copains qui l'utilisent dans d'autres laboratoires, en se disant, Ben, ben... des petits travaux simples, si on n'a pas le temps de les faire dans la journée, on va pouvoir les donner à l'IA le soir et nos collaborateurs vont pouvoir finir à l'heure et ne pas faire d'heures supplémentaires. C'est quelque chose qui va améliorer le quotidien des prothésistes dentaires, à la fois sur leur habitude de vie, sur leur confort de vie, mais aussi sur la technique, on va pouvoir s'appuyer dessus, c'est un outil supplémentaire. Et voilà, je pense qu'au contraire, le niveau de la prothèse dentaire en France ne peut que monter grâce à l'IA, puisqu'on va pouvoir faire plein d'autres choses pendant que cette IA travaille pour nous.
- Speaker #1
Merci. Jérôme, docteur Lipovitch, notre président de séance, le mot de la fin pour conclure cette session.
- Speaker #2
J'ai hâte de voir ce qui va se passer, pas dans trois ans, mais déjà la semaine prochaine.
- Speaker #1
Un défi extraordinaire, c'est ça.
- Speaker #2
Ça va vraiment, vraiment très vite. Après, il faut rester quand même sur une note positive, oui. je parlais de dangereux progrès mais en fait il faudrait plus parler simplement de progrès tout court et simplement s'y préparer et que les gens n'en aient pas peur surtout les prothésistes je pense parce que beaucoup de laboratoires dentaires déjà pensaient que ne pas se mettre au numérique ça allait les mettre au chômage alors c'est sûr qu'ils ont pris à tous un sacré coup de vieux dans certaines disciplines de la prothèse dentaire s'ils ne se sont pas mis au numérique néanmoins il faut qu'il soit confiant parce que l'IA, ça ne va pas non plus normalement nuire à la créativité. Et donc, je pense qu'il devrait l'accueillir avec bienveillance.
- Speaker #1
Magnifique, merci beaucoup. On va maintenant terminer avec une magnifique rubrique, celle de Mathieu Polo, c'est le Rictus de Mathieu Polo.
- Speaker #4
Rebonjour tout le monde,
- Speaker #3
vous allez bien ?
- Speaker #4
Oula vous dormez, vous êtes chaud le public ou pas ? Vous êtes pas chaud, vous êtes chaud ou pas ? Mais non vous êtes pas chaud, vous êtes chaud ou pas ? On n'aura pas plus, je crois. Et donc l'IA, effectivement, c'est le sujet épineux d'aujourd'hui. Toute innovation technologique, d'après moi, n'est pas toujours bonne à prendre. Regardez aujourd'hui, par exemple, avec Internet, les gens peuvent donner des notes à tout et à n'importe quoi, même à des médecins. N'importe qui aujourd'hui, tenez-vous bien, peut noter un médecin, qu'on soit fleuriste, boulanger, expert comptable. On est habilité aujourd'hui, messieurs, dames, à évaluer un neurologue, par exemple, avec... qui a un bac plus 19 dans son domaine, mais en attendant, il y a Bernard77 sur Avis Google. Moi, je lui mets 2 étoiles sur 5 parce que je trouve que son diagnostic sur la névralgie était perfectible. Vous voyez, donc c'est assez intéressant. Mais comme autre innovation, l'intelligence artificielle, quant à elle, semble être capable du pire comme du meilleur. Alors, tenez, par exemple, ce qu'on appelle les générateurs d'enfants. Alors, ce n'est pas la dernière rapide rencontre lancée par Jean-Luc Laé. C'est un type d'appli, en fait, qui vous montre à quoi ressembleraient vos enfants si vous les conceviez avec... telle ou telle personne, peut-être que vous avez trouvé ça un outil d'IA passionnant, alors comment ça marche vous uploadez comme on dit une photo de vous ou de votre partenaire, et de votre partenaire pardon, et hop l'IA génère aussitôt des photos de ce à quoi ressembleraient vos enfants et c'est super bien fait, alors pour rigoler j'ai testé avec une photo par exemple de deux célébrités j'ai pris Brad Pitt et Angelina Jolie et ça marche super bien, ça m'a généré des magnifiques photos une ribambelle de petits renois, de petits asiatiques magnifique, c'était très joli à voir et j'ai fait un second test figurez-vous, j'ai mis une photo de moi... Et voilà, désolé, j'ai pas pu résister à la tentation. Une photo de moi avec ma sœur, juste pour voir. Et ça marche aussi, figurez-vous, parce que ça fait des magnifiques photos de petits trisomiques. Ils étaient très mignons. L'IA, vraiment, c'est bluffant. C'est bluffant, vraiment. Je vous avais manqué, je sais. Donc c'est vraiment bluffant, les progrès de l'IA. Ensuite, j'ai reproduit la même technique avec toutes les photos de mes cousines. Et à la fin, c'était sympa. J'avais sous les yeux tout le casting du film, un petit truc en plus. Donc c'était vraiment intéressant à voir. Alors en réalité, pour moi, il n'y a rien de choquant dans la consanguinité, comme vous le savez. du moment que ça reste en famille. Alors, on va repartir sur le point de base, il existerait également des outils d'intelligence artificielle. Accrochez-vous bien pour faire des tests de paternité. Alors tu rentres les caractéristiques génétiques de ton père supposé, et les tiennes, et ça te donne une probabilité qu'il soit ton vrai père biologique ou pas. Alors moi en l'occurrence, le paramètre qui mettait un peu en doute ma filiation, c'était le quotient intellectuel. D'un côté mon cher paternel supposé, qui est con à traire une poule, comme on dit, Et moi qui ai un QI de 135. Donc là, ma mère a été immédiatement diagnostiquée HPI, haut potentiel d'infidélité. C'est assez intéressant. Comme je dis souvent, je pense que ma naissance fut le fruit de plusieurs facteurs. C'est juste que la poste n'a jamais voulu me donner les noms. Alors que pour savoir l'impact de l'IA dans le monde du dentaire, parce que c'est le sujet qui nous occupe aujourd'hui, moi je pense qu'il suffit de demander aux principaux intéressés. Alors moi, il se trouve que j'habite juste devant un immeuble sur lequel il y a trois plaques de dentistes. Un des docteurs... Cohen, Attal et Elbaz. Leur cabinet aurait pu s'appeler La Vérité si je mens. Alors, je suis donc allé leur demander leur avis sur l'intelligence artificielle dans leur domaine. Et ils m'ont tous dit La vérité, l'intelligence artificielle, c'est l'avenir. Mazel Tov, Tchadjepeté. Ils étaient à fond, ils ont adoré. Alors apparemment, l'IA est censée favoriser leurs affaires. Je leur fais confiance. Moi, j'ai un pote feu, j'ai un excellent pote qui est un génie du business, un pléonasme. C'est lui d'ailleurs qui a créé la marque de produits alimentaires israélites pour vivre heureux, vivons cachers. Un génie. Concernant l'IA dans le monde du dentaire, j'ai vu qu'il y en avait une d'ailleurs qui défrayait la chronique, vous connaissez je pense, c'était Allison. J'ai vu ça.
- Speaker #1
Tu sais qu'ils sont là ?
- Speaker #4
Oui je sais, j'ai vu ça, j'ai vu ça. Allison, donc sur un site il y a un dentiste Thierry qui disait j'ai découvert Allison parce que j'étais curieux, tous mes copains l'avaient essayé. Alors je me dis mais qui est donc cette mystérieuse dame ? Et en fait on m'a dit non tu n'as rien compris, c'est une toute nouvelle appli d'intelligence artificielle.
- Speaker #1
Tout à fait passionnant.
- Speaker #4
Oui, c'est excellent. J'ai vu ça. En fait, Alicent, c'est une interface qui permet de rendre les radiographies dentaires beaucoup plus compréhensibles pour les patients en ajoutant un code couleur notamment. Alors en fait, ça révèle différentes zones. J'ai vu ça dans les zones d'endodontie, les zones d'inlay core, les lésions périapicales. Enfin voilà, pour les profanes, c'est tout de suite beaucoup plus clair pour nous. Mais l'IA, figurez-vous, aurait aussi, d'après moi, des vertus inattendues. Comme par exemple de traduire ce que me dit ma dentiste. Alors ça, c'est une histoire vraie. Sachez que c'est une anecdote authentique. Parce qu'en fait, ma dentiste, Katharina, charmante dame, ainsi que son assistante, ne communiquent entre elles qu'en portugais. Devant moi, donc je ne comprends pas du tout un mot de ce qu'elles se disent. Elles pourraient dire des horreurs sur moi pendant une heure, je ne me rendrais même pas compte. Mais bon, elle a plutôt l'air de dire des trucs sympas. Récemment, elle m'a même dit avec un sourire jusqu'aux oreilles pendant un détartrage, Meo Deus que sujo Voilà. Quelle langue sensuelle, je sentais qu'elle était sous le charme déjà, je sens, voilà. Comprends qui pourra. Je conclurai en tout cas par une citation que j'ai trouvée sur le net, qui pourrait tout à fait être un mantra, je pense, sur le sujet du jour qui nous occupe. Intelligence artificielle et imagerie médicale, de plus en plus il y aura une nécessité de profil hybride à l'intersection de ces deux mondes. Sans devenir un spécialiste, mais avec la volonté de s'y intéresser, il incombera à l'avenir à chaque médecin d'avoir un minimum de connaissances en IA. En tout cas, il n'a jamais été question de remplacer les interlocuteurs humains par une intelligence artificielle. Ces mots ont été écrits cette semaine par Tchadjipiti. Merci. Bravo,
- Speaker #1
monsieur Mathieu Polo, le rectus piquant de Mathieu Polo. On va maintenant passer à la conclusion de l'émission. Ce n'est pas moi qui vais la faire, ça va être notre intelligence artificielle, ChatDent32.1. On va demander à notre intelligence artificielle, on a demandé à notre intelligence artificielle, quelle serait la meilleure conclusion pour cette émission ? Alors Chat32.1, quelle est-elle ? En conclusion, l'intelligence artificielle dans le milieu dentaire présente des avantages indéniables, notamment en termes de précision diagnostique, d'efficacité des traitements et d'amélioration de l'expérience patient. Elle permet de révolutionner la manière dont les professionnels de la santé buccodentaire abordent les soins, tout en optimisant les processus. Cependant, des défis demeurent, tels que l'accessibilité de ces technologies, la formation des praticiens et les enjeux éthiques liés à l'utilisation des données personnelles. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre l'innovation technologique et les considérations humaines, afin que l'IA serve avant tout à renforcer la qualité des soins dans le respect des valeurs éthiques de la profession. Eh bien, écoutez, si vous les avez trouvés formidables ou mieux, vous pouvez les applaudir. Ils ont été ici pour nous parler d'intelligence artificielle. C'était la huitième émission du Grand Sourire qui se termine en direct dans le quotidien de la garantie. Merci à vous trois. Merci à toute l'équipe de Modulus. Notre chroniqueur Mathieu Polo, Laura, notre directrice des programmes, Julien, notre producteur exécutif, Lucas, notre ingé son et la voix grave et profonde de notre intelligence artificielle chat 32.1 assurée par Mathieu Boileau. Il n'y a que des Mathieu ici. Merci Mathieu d'avoir géré le jeu. et une mention spéciale bien sûr à l'équipe organisatrice de ce passionnant congrès des entretiens de Garancières. Merci à nos partenaires et notamment à l'Académie de l'Art dentaire et toute l'équipe de cette belle école investie dans la formation des futurs prothésistes et assistants dentaires qu'ils soient à Paris, Bordeaux Aix, Lyon, Rennes, Lille ou Valenciennes, ils sont partout je vous invite à écouter souvent et tout le temps même Modulus Radio, la radio qui donne le sourire via l'application ou sur modulus.fr vous y retrouverez de la bonne musique les infos, des épisodes d'entretiens avec un dentiste produit par le docteur Florence Echevary et bien d'autres choses encore Quant au Grand Sourire, cette émission, vous la retrouverez tous les lundis à 18h, les mercredis à 8h30 le matin, les samedis à 10h du matin et sur modulus.fr, ainsi qu'en format podcast sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Toutes les meilleures plateformes de streaming. 2024, c'était l'année des JO de Paris. 2025 sera l'année de la 50e édition des entretiens de Garancières. Un très grand moment en perspective. Donc, bouquez déjà votre mois de septembre 2025. Et en attendant de vous retrouver pour la prochaine émission qui sera réalisée au cœur du Salon Aria Digital. N'oubliez pas, gardez le sourire !