- Speaker #0
Le Grand Sourire,
- Speaker #1
une émission présentée par
- Speaker #0
Geoffroy Regouby. Bonjour à tous et à toutes, bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en public live au salon Aria Digital. à Lyon. Nous sommes ensemble pour 45 minutes d'échange et de débat avec des invités dont la compétence n'a d'égal que la sympathie qu'ils inspirent. Au grand sourire, nos invités sont toujours top, hyper pro et sympa. Mais là, je vous promets qu'ils sont vraiment très top, très pro et très sympa. Ça va être une belle émission. Et de l'autre côté du plateau, nous retrouvons le cactus du grand sourire. Existe-t-il un humour plus piquant que celui de notre humoriste Mathieu Polo ? Je ne crois pas, on l'applaudit bien fort ! Merci. Ça va Mathieu ?
- Speaker #2
Très bien et toi Geoffroy ?
- Speaker #0
Tu te souviens, il y a deux ans on était là déjà, et tu avais fait une magnifique chronique. Tu te souviens de la thématique de ta chronique ou pas ?
- Speaker #2
C'était la praline rose de Lyon.
- Speaker #0
La praline rose de Lyon. On peut la retrouver sur le podcast et sur, bien entendu, l'application Modulus Radio. Est-ce que tu te souviens Mathieu de la thématique de l'émission Diadoz ?
- Speaker #2
C'est un sujet technique
- Speaker #0
C'était un sujet tout à fait passionnant C'était sur l'interprofessionnalisation Les asthmes dentaires, les prothèses, les chirurgiens dentistes Tu m'as piégé un peu là Tu sais que j'adore ça Et nous sommes donc en live Au coeur du salon Aria Digital Véritable rencontre internationale Du digital dentaire qui a lieu tous les deux ans Donc on était là en 2022, on est là en 2024 Et le sujet de cette nouvelle émission, sache-le Mathieu Sera en phase avec la thématique d'Aria Et totalement d'actualité... Puisqu'on va aborder l'écologie et le numérique dentaire vers une dentisterie durable et innovante. Vers une dentisterie durable et innovante ? Point interrogation. C'est tout le sujet. Gestion des déchets dans l'univers médical. Pratique responsable de la médecine dentaire. Pour aborder ces sujets, nous sommes aujourd'hui accompagnés de quatre professionnels concernés. Tout d'abord, Blandine de la Terre d'Hier. Bonjour Blandine.
- Speaker #1
Bonjour à tous.
- Speaker #0
Blandine, vous êtes directrice générale de l'entreprise La Collecte Médicale et donc au cœur du sujet qui nous intéresse aujourd'hui. A vos côtés, nous retrouvons Marilyn Michel. Bonjour Marilyn.
- Speaker #3
Et bonjour !
- Speaker #0
Marine, vous êtes assistante dentaire, formatrice sur de nombreux domaines, dynamique, très dynamique. Votre expérience nous apportera de toute évidence un éclairage passionnant. Avec nous également, nous avons le docteur Emmanuel Boquet. Bonjour Emmanuel ! Bonjour ! Emmanuel, vous êtes chirurgien dentiste à Lille, particulièrement concerné par la pratique responsable de votre profession quant à l'adéquation entre évolution numérique et écologie. Et enfin, docteur Benjamin Evieux. Bonjour Benjamin ! Bonjour Geoffroy ! Benjamin, praticien en multiples facettes. Jeu de mots, vous l'avez, c'est bon ? Mathieu, tu valides ou pas ? Oui,
- Speaker #2
je valide.
- Speaker #0
Merci. Vous êtes notamment le co-président du salon Aria Digital. Merci docteur de nous accueillir chez vous. Nous allons débuter cette émission en vous présentant, chers invités, c'est la rubrique à pleines dents. Blandine de la Terre Dière, Blandine, vous habitez à Rennes, vous êtes titulaire d'un master d'affaires international que vous avez brillamment eu en 2008 à Paris, Nanterre, bravo. S'en est suivi une première carrière d'une quinzaine d'années dans la com, très exactement dans l'événementiel. En 1997, votre père, Patrice de la Terre Dière, que l'on salue, crée la collecte médicale au moment où la réglementation des déchets d'activité de soins à risque infectieux est passée. Il faut savoir qu'avant ça, avant 1997, ces déchets médicaux, ils terminaient dans les ordures ménagères. On ne s'en rend pas compte, mais il y a quand même... plein de choses qui a changé. C'était l'époque où on fumait dans les bars et où Yannick Noah faisait encore du tennis. C'était une autre époque. Et quand on a 12 ans, que votre père est entrepreneur et que vous passez vos week-ends à parler d'échais médicaux, évidemment, ça devient logique. C'est donc tout naturellement que vous avez rejoint l'aventure. Aujourd'hui, vous êtes la directrice générale de cette belle PME de 70 collaborateurs répartis sur l'ensemble du territoire. Rennes, Clermont, Valence, Paris, Bordeaux et Nancy. Comme Obi, on a la couture. Mais alors à un mode bon niveau, parce que vous faites des vêtements de A à Z. Non, mais ça, c'est vraiment un talent. Bravo. Et aussi de récupération, j'imagine. Donc, on est encore dans l'écologie. Extraordinaire. Marilyn, vous avez commencé chez des équipementiers sportifs.
- Speaker #3
C'est vrai.
- Speaker #0
Une vieille marque qui existe encore. Sergio Tacchini, c'est ça ? Oui. C'était la marque des années 80. C'était la bonne époque. Puis vous avez passé votre certification à l'assistante dentaire il y a une petite vingtaine d'années à Bordeaux. Puis tu as votre rencontre avec le docteur Patrick Bonne, que l'on salue aussi, et qui a déclenché, qui a été à l'origine de votre vocation. Vous vouliez faire de la chirurgie et vous avez donc fait une formation par eau. Pour vous, la formation continue est essentielle tout au long de la vie. D'ailleurs, vous êtes titulaire d'un DU de démarche qualité au donto. Et vous êtes vous-même formatrice et d'un caractère passionné avec une forte tendance pour la relation humaine, Marilyn. Docteur ! Docteur Emmanuel Boquet Emmanuel doctorat en chirurgie dentaire en 99 1999 siècle dernier mais c'est pas grave à la fac de Lille votre envie d'être en tournantiste ne date pas d'hier puisque cela vous est venu à l'âge de 12 ans suite à une visite chez l'ortho c'est quand même peu commun ça pas beaucoup d'enfants qui se disent en sortant de chez l'ortho voilà ce que je veux faire MCU pendant 10 ans à la fac dentaire de Lille, vous en avez même été le doyen pendant 2 ans. Alors docteur, juste pour les béossiens qui nous écoutent, MCU c'est ?
- Speaker #4
Maître de conférence des universités.
- Speaker #0
Maître de conférence des universités.
- Speaker #2
Rien à voir avec le Marvel Cinematic
- Speaker #0
Universe ? Ça pourrait, ça pourrait peut-être. Il y a rien, il y a rien. Docteur Bocquet est peut-être un super héros.
- Speaker #2
J'aimerais l'émission de plein d'interventions assez brises.
- Speaker #0
Mais je t'en prie, tu es chez toi, tu le sais. Merci. En 2023, vous reprenez un cabinet d'ortho en libéral et vous montez votre centre de formation d'orthodontie pour les praticiens qui veulent se diriger vers cette spécialité. Ça s'appelle Olio. Olio,
- Speaker #4
oui.
- Speaker #0
Qui veut dire ?
- Speaker #4
Ortho Lille in office.
- Speaker #0
Ortho Lille in office. Sportif, vous aimez courir, faire du tennis et le ski notamment. Pour un Lillois, ça va, c'est pas trop dur ?
- Speaker #4
Ça va, dans les dunes à Berck.
- Speaker #0
C'est bien, vous êtes courageux. Benjamin Vieux, 32 ans, vous êtes lyonnais de naissance et chirurgien dentiste omnipraticien depuis votre doctorat en 2016 à la fac d'odontologie de Lyon. Vous êtes collaborateur associé avec le docteur Onimus, qu'on connaît bien, qui est à Vienne et que l'on salue également. Vous exercez une activité hospitalo-universitaire auprès des Hospices de Lyon et de la fac d'odontologie de Lyon. Sportif à un niveau étonnant, judo, vous êtes ceinture noire deuxième dame, vous avez même fait dix ans de compétition. Tout à fait. Championnat de France KD tout de même, donc pas rien, bah ouais, comme quoi, voilà. Tout cela vous donne envie d'être kiné ou travailler dans la médecine sportive, mais finalement, ça sera le dentaire. Alors pourquoi ? En fait, c'est l'aspect scientifique et manuel à la fois qui vous a convaincu.
- Speaker #5
Exactement.
- Speaker #0
Médecin entrepreneur, vous impliquez il y a quatre ans dans l'organisation du magnifique salon Aria Digital qui nous reçoit aujourd'hui, dont vous êtes coprésident depuis 2022 avec Samir Bouteba, qui est prothésiste dentaire et que l'on salue également. Et nous allons maintenant passer, maintenant qu'on vous connaît mieux, à notre premier temps d'échange. sur cette thématique des technologies numériques et de l'écologie. Alors, la première question que je voudrais vous poser collégialement, c'est est-ce que les nouvelles technologies numériques se mettent-elles au service de l'écologie ou bien est-ce que c'est quelque chose qui est contradictoire, qui veut se lancer ? Benjamin, peut-être.
- Speaker #5
Alors, c'est une très bonne question pour démarrer. Il y a même plusieurs questions dans la question. Alors, j'ai envie de te répondre oui et puis j'ai envie de te répondre non, Geoffroy.
- Speaker #0
Ça c'est une bonne réponse. Voilà.
- Speaker #5
Pour différentes raisons, j'ai envie de te répondre oui, parce que la dentisterie numérique, notamment à travers l'essor des caméras dans les cabinets dentaires, va nous permettre, si tu veux, de diminuer le nombre de modèles qui vont être soit imprimés, soit même coulés pour des modèles plates.
- Speaker #0
Donc une dématérialisation de ces modèles.
- Speaker #5
Tout à fait. Et de ce fait-là aussi, on va, avec l'envoi des empreintes numériques, diminuer. les trajets des coursiers qui assurent le travail pour les laboratoires de prothèses. Et de ce fait-là, on va réduire l'empreinte carbone, puisque qui dit moins de trajets en voiture dit réduction de l'empreinte carbone. A l'inverse, tous ces outils numériques ou même l'intelligence artificielle sont très énergivores et vont demander beaucoup plus de consommation énergétique que ce qu'on pouvait avoir dans le passé avec une simple recherche Google ou la simple manipulation d'un ordinateur. Donc, quelque part, c'est un petit peu paradoxal de dire oui, ça participe au développement durable et à l'écologie, mais en même temps, ça mobilise des ressources énergétiques qui sont plus importantes. Donc, finalement, il y a réellement une contradiction dans la question que tu poses et qui soulève le débat aujourd'hui.
- Speaker #0
Alors, justement, pour pouvoir y répondre en détail, quels sont les leviers qui permettraient d'aller vers une dentisterie durable et notamment, Marilyn, pour... L'assistante dentaire, quels sont les leviers de l'assistante dentaire dans cette dentisterie durable ?
- Speaker #3
Notamment sur le choix et l'utilisation des matériaux qui vont être respectueux sur l'environnement. Et puis la gestion des déchets médicaux, qui est primordiale, on le sait, puisque l'assistante dentaire, c'est elle qui va faire le montage et le démontage des plateaux techniques. Donc, il y a quand même une participation et on ne peut instaurer, je pense qu'Emmanuel va... totalement appuyé mon discours parce que je crois qu'aujourd'hui on ne peut appuyer réellement cette volonté, ou en tout cas instaurer la volonté du développement durable, de l'écologie dans les cabinets dentaires dès lors qu'il y a une entière participation des équipes. Pour moi, ça semble absolument essentiel. Donc, ça passe par la formation et l'information. Et d'ailleurs, merci pour l'émission de radio, c'est très sympa, parce que ça permet de passer des petits messages.
- Speaker #0
Avec grand plaisir, si on peut être utile. Donc, en fait, la sensibilisation, la sensibilisation du praticien, la sensibilisation de l'assistante dentaire, du prothèse dentaire, mais aussi du patient. Le patient, est-ce qu'il a un rôle aussi dans ce cheminement d'une écologie, d'une dentisterie durable ?
- Speaker #4
Alors pour moi, oui, il a un rôle. Je vais prendre un exemple qui me concerne. Moi, je fais beaucoup de gouttières, ce qu'on appelle les aligneurs, donc des gouttières thermoformées. Et je demande à mes patients, une fois qu'ils ne portent plus leurs gouttières, de me les ramener pour que je puisse les faire recycler. Donc, c'est-à-dire que moi, quand je leur donne leurs gouttières, au lieu qu'ils les jettent dans leur poubelle même de recyclage, en fait, ils me ramènent tout leur stock de gouttières. Et souvent, quand je leur dis ça, ils sont hyper participatifs et très, très...
- Speaker #0
Ça veut dire que vous leur expliquez pourquoi vous leur dites...
- Speaker #4
Voilà. Je leur explique que derrière, je vais recycler, ça va être revalorisé par une société et je leur explique tout le cheminement de la société qui vient chercher mes déchets plastiques et ensuite qui va aller en effet les recycler. Et moi, ce qui m'importe également dans la société que j'ai choisie, c'est que c'est revalorisé et je sais comment c'est revalorisé. Et les patients sont à fond là-dedans et donc du coup, ils me ramènent tout leur stock de gouttières usagées. Mais voilà, donc... Oui, il faut les faire participer, c'est indéniable.
- Speaker #0
Si on vous écoute, Emmanuel, docteur Boquet, c'est qu'en fait, ça veut dire que même là, la notion d'écologie et de dentiste irresponsable devient presque un élément relationnel avec le patient qui lui permet de participer à son parcours de soins et d'être satisfait et d'être en relation avec le dentiste d'une autre manière. Tout à fait,
- Speaker #4
oui. Et puis moi, je fais attention aussi, hormis les gouttières, parce qu'on ne donne pas des gouttières comme ça, on donne des gouttières avec un packaging. Alors comme tout est fait au cabinet, c'est moi-même qui gère le packaging. J'essaie de mettre le moins de plastique possible, j'utilise des boîtes en carton. On est vraiment sur une participation et je reviens sur ce que disait Marilyn sur la sensibilisation des équipes. Un exemple qui va peut-être faire sourire le public mais moi qui me stresse quand même, c'est que j'ai une assistante qui ne m'écoute pas beaucoup et qui met les plastiques dans la poubelle.
- Speaker #0
Le message est passé.
- Speaker #4
Et donc le soir je fais les poubelles. dans mon cabinet pour récupérer les déchets plastiques qui devraient être dans la caisse qui est juste à côté de la poubelle.
- Speaker #0
Donc la sensibilisation, ma réponse, est essentielle.
- Speaker #3
Il faut savoir, si tu veux, il y a quand même un article qui a été publié par le Lancet il y a de cela deux ans et demi, que 4,5 à 5,2% des gaz à effet de serre sont émis par des établissements de santé. Ça laisse, à proportion mondiale, je parle, ça laisse quand même... Oui, c'est énorme. Oui, c'est énorme parce que si tu regardes, notamment en termes d'employeurs en France, ce que représente le monde de la santé, on va se rendre compte que c'est parmi les premiers employeurs. Le monde de la santé, ce n'est pas que les cabinets dentaires, tu vois. Donc, si chacun fait à son échelle, et c'est ça qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui, lorsqu'on parle d'écologie, de développement durable, d'engagement des équipes, on peut également envisager, et je pense que toi, Blandine, c'est totalement ton créneau, mais je pense qu'on peut même envisager... vraiment une connexion avec les entreprises qui vont récupérer ces déchets, les valoriser. C'est ce que disait Manuel, il faut savoir aussi ce que deviennent ces déchets. Et nous, nous sommes tous responsables de cette chaîne. Nous sommes tous responsables et à une échelle qui peut être différente. C'est l'entreprise qui valorise la gestion également de l'information et l'éducation. Alors notamment en médecine, en médecine générale, notamment aujourd'hui, il y a l'obligation d'un module. Sur l'écologie, il était plus dur. On l'a,
- Speaker #0
Benjamin, on l'a ce module dans la formation des chirurgiens dentistes ? Alors,
- Speaker #5
depuis très peu de temps, oui, ça arrive tout doucement, mais ça me fait la transition avec ce que je souhaitais rajouter, c'est-à-dire qu'il y a un autre acteur, enfin d'autres acteurs à sensibiliser pour moi, qui sont aussi les étudiants des trois filières. C'est-à-dire les étudiants en chirurgie dentaire, les étudiants prothésistes et les assistants dentaires, bien évidemment. Et je pense que... C'est de l'éducation professionnelle à faire au niveau des écoles et des universités pour que les praticiens, les assistantes arrivent dans les cabinets sensibilisés à ces problèmes écologiques. Et pareil pour les prothésistes qui arrivent dans les laboratoires ou qui souhaiteraient créer leur laboratoire.
- Speaker #0
Blandine, vous voyez-vous une évolution des... Alors vous n'êtes pas uniquement sur le chagrin de l'antisme, mais des professionnels de santé dans la prise en compte de ça ? Oui,
- Speaker #1
moi je trouve qu'il y a quand même une prise de conscience écologique aujourd'hui parce que ce sont les jeunes générations qui arrivent. dans les cabinets médicaux et qui sont d'autant plus sensibles que les générations précédentes dans justement la gestion des déchets, la gestion écologique d'un cabinet médical. Je trouve qu'il y a une vraie prise de conscience. Maintenant, je vous rejoins tout à fait. Effectivement, il faudrait qu'il y ait des modules de formation sur la gestion écologique et notamment dans notre partie sur la gestion des déchets qui aujourd'hui sont... C'est pas très bien géré, mais c'est vrai qu'il faut des formations. Il faudrait que nous, on se déplace beaucoup plus aussi pour expliquer comment on trie des déchets, ce que ça devient.
- Speaker #0
Quand vous y allez, quand vous rencontrez un centre de santé, un cabinet dentaire ou un cabinet médical, vous êtes face à des personnes qui sont, un, concernées et qui ont une connaissance ou pas du tout, il faut faire vraiment le béaba, en règle générale ?
- Speaker #1
Alors, ils nous appellent spontanément, donc il y a quand même une conscience, mais on n'arrive pas à analyser si la conscience est la réglementation. Et que s'ils n'ont pas leur convention de collecte de dasserie, ils ne peuvent pas ouvrir leur cabinet médical parce que c'est la réalité ? Ou est-ce qu'ils ont vraiment cette volonté de trier les déchets et de vraiment faire attention ? Nous, ce qu'on note aujourd'hui dans les cabinets dentaires notamment, c'est que, contrairement à ce que vous avez dit, ce sont les assistantes dentaires qui sont beaucoup plus à cheval que les pratiques. Le dantier,
- Speaker #0
il n'a pas de chance, du coup.
- Speaker #1
Non, mais en revanche...
- Speaker #3
Pour appuyer ton discours, ce qu'il faut savoir, c'est que même si les assistantes sont engagées ou drastiques sur le tri des déchets, la responsabilité, elle reste quand même sur le praticien. Moi, je pense que ça peut être que concubitant. Il faut que ce soit des équipes entières, que ce soit les étudiants en médecine. Et ça, je rejoins absolument Benjamin. C'est dès le début des études où nous devons engager tout le monde et mobiliser sur le terrain de la formation.
- Speaker #1
Ce qui signifie qu'il faut monter des modules de formation. Moi, je suis prête à me déplacer si vous voulez. Je vous explique.
- Speaker #0
Votre entreprise, la collecte médicale, elle le fait ça ?
- Speaker #1
Vous faites de la formation ? Pas dans les cabinets dentaires, c'est le sujet qui nous rassemble aujourd'hui, mais en tout cas dans les maisons de retraite notamment. On va avoir des équipes sur le terrain qui vont aller faire des états des lieux. Et donc là, qui vont retracer la chaîne de gestion des déchets depuis l'infirmerie, là où est stocké le contenant. jusqu'au local d'Asry. En fait, on va reprendre avec les infirmières cadres, comme on fait pour mettre les contenants sur le chariot de soins.
- Speaker #0
Et du coup, ça sera envisageable auprès des praticiens, sur les bonnes pratiques, etc.
- Speaker #1
On peut monter des... On en parlait avec Marilyn il n'y a pas longtemps, justement, monter des modules, peut-être en visio dans un premier temps, sur les réels, dans les réseaux sociaux, parce que finalement, beaucoup de monde est connecté là-dessus et va chercher les informations là-dessus. Ça, c'est des choses qui sont complètement envisageables.
- Speaker #0
Il y a un Insta, la collecte médicale ?
- Speaker #1
Oui, il y a un Insta qu'il faut faire vivre un peu plus. Donc,
- Speaker #0
on peut quand même aller voir. On va clôturer ce premier temps d'échange avec notre partenaire, l'Académie d'art dentaire.
- Speaker #3
Vous êtes un laboratoire ou un cabinet et vous cherchez les futurs talents qui rejoindront vos équipes ? Vous souhaitez vous former au métier du dentaire ou tout simplement enrichir votre cursus professionnel ? Depuis 30 ans, l'Académie d'art dentaire est la référence du secteur. Fondée par Isabelle Dutel, meilleure ouvrier de France, nous formons chaque année près de 1000 étudiants et professionnels partout en France au métier de prothésiste et d'assistant dentaire ainsi qu'à l'optimisation des techniques cliniques et comportementales du praticien. Alors n'attendez plus, rejoignez les 500 entreprises qui nous font déjà confiance. Retrouvez toutes les informations sur nos formations et nos stages sur www.academie-art-dentaire.fr L'Académie d'art dentaire Isabelle Dutel, l'engagement au service de la passion. les sourires en plus.
- Speaker #0
Et nous voilà de retour au Salon Aria Digital pour ce deuxième temps d'échange avec nos invités. Je voudrais qu'on aborde justement les freins, les freins que peuvent rencontrer les praticiens. On a parlé des assistantes dentaires aussi. Quels sont ces freins-là ? Est-ce que le fait de parler écologie, ce n'est pas une charge supplémentaire, quelque chose d'un peu chronophage, Marilyn ? En France, on a l'impression que oui, mais ça va me prendre du temps, ça va coûter cher.
- Speaker #3
Alors, de toute façon, Je vais reprendre une paraphrase que j'ai entendue il n'y a pas très longtemps, qui disait que le premier déchet qu'on peut éviter, c'est celui qu'on ne produit pas.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #3
Vous êtes d'accord,
- Speaker #0
Blondine, ça c'est une passe.
- Speaker #1
Moi je suis d'accord, mais il faut quand même continuer de produire du déchet, sinon tout le monde est malin.
- Speaker #3
C'est pour ça que je te taquine un peu. Mais oui, de manière évidente, il peut y avoir des freins. Il peut y avoir des freins d'abord, des freins de connaissances. Je pense qu'Emmanuel peut peut-être en parler. Est-ce que parmi les étudiants, lorsqu'on est à la fac, Est-ce qu'on apprend vraiment, dès le début, à trier ses déchets ?
- Speaker #0
Qu'en pense l'ancien doyen de la fac de l'île ? Non,
- Speaker #4
mais justement, je discutais avec Blandine avant l'émission, et moi, quand j'ai quitté la fac, j'étais effaré par tout ce qu'on pouvait jeter, un peu, tout et n'importe comment. Benjamin, toi, tu es... Je te rejoins. Tu me rejoins, bon ça va. Par tout ce qui est jeté n'importe comment, pourtant il y a des poubelles de tri, mais voilà, même les étudiants, ils ne font pas attention. On retrouve des gants pas dans la bonne poubelle, enfin, il n'y a pas du tout, pour moi, de conscience là-dessus, en tout cas qui est prise à la fac. Et donc, après, une fois qu'on arrive dans le cabinet, soit on commence à l'apprendre, soit non. Alors après, est-ce que c'est chronophage ? Moi, je ne trouve pas. C'est juste une habitude à prendre. On a des habitudes dans notre cabinet. On fait des choses quand même de façon très habituelle. Le matin, on ouvre l'ordinateur. Le tri des déchets, ça devient vraiment une habitude. Et après, au niveau coût, la société par laquelle je passe, je trouve que le coût n'est pas énorme. Et ça se fluidifie très bien dans mon activité.
- Speaker #3
Il peut y avoir également, pour rebondir sur ce que tu dis, l'obligation 1er janvier 2025, notamment sur les amalgames. Oui, oui. Un blandide. Donc là...
- Speaker #1
plus le droit de poser, mais par contre, il y a quand même de la dépose, donc la prestation amalgame est quand même importante.
- Speaker #3
Ce qui est important, il faut bien le noter, je pense qu'on est tous très engagés sur ce domaine, mais à un moment donné, il faut comprendre que les lois, elles évoluent, que le marché, justement, qui considère les déchets médicaux, puisqu'on a pris conscience qu'on était des gros producteurs dans le domaine de la santé, il faut, dès le début, ne pas produire peut-être ou... maîtriser, notamment je pense aux médicaments. Alors là, c'est plus les chirurgiens dentistes qui peuvent en parler. Mais la prescription et l'antibio, les antibiotiques, on fait des grosses campagnes là-dessus, mais il faut être très intéressé.
- Speaker #0
C'est être à la source, c'est-à-dire que là, par rapport à ce que vous dites, et là, docteur Bouquet, quand on a préparé cette émission, vous en parliez, c'est qu'en fait, il y a aussi le choix des matériaux utilisés. L'écologie, on croit toujours que, Blandine, c'est à la fin quand on doit les gérer, mais en fait, on peut les gérer au début, en fait.
- Speaker #4
Voilà, on peut gérer au début. Alors nous, on avait parlé, moi je reviens sur les aligneurs, j'utilise donc des plaques thermoformables. Et dans les plaques thermoformables, les seules plaques qui sont recyclables, c'est ce qu'on appelle des plaques monocouches. La plupart des plaques qui sont utilisées, on va dire, par les grandes sociétés de fabrication d'aligneurs sont des plaques tricouches, qui elles ne sont pas recyclables. Et donc du coup, moi mon choix s'est fait à partir du moment où j'ai su que j'ai su cette différence. Quand je reçois un représentant qui veut me vendre des plaques, la première chose que je lui demande, est-ce que vos plaques sont monocouches ou tricouches ? Si elles sont tricouches, je lui dis, voilà, c'est tout. On ne va pas faire le contrat, on ne l'aura pas ensemble, parce que moi, il me faut du monocouche. Voilà, donc le choix, il se fait déjà là. Après, je pense...
- Speaker #0
Quand vous dites ça à votre représentant, vous voyez dans ses yeux qu'il n'a jamais entendu parler... Si,
- Speaker #4
si, il n'a jamais entendu parler du recyclage, en particulier des plaques. Après, il est très déçu, puisqu'il n'aura pas la signature du contrat. Et après, je pense aussi à un déchet, c'est les petites... Je ne sais plus comment ça s'appelle, les petits trucs pour l'air et l'eau.
- Speaker #5
Les sprays ?
- Speaker #4
Les seringues.
- Speaker #1
Les embouts,
- Speaker #3
seringues et air-eau.
- Speaker #5
Embouts risque-contrôle.
- Speaker #4
Voilà, c'est ça.
- Speaker #3
Embouts risque-contrôle. Recitez les marques.
- Speaker #1
Nous en citons une autre.
- Speaker #5
Alors, on va rester sur les embouts.
- Speaker #4
Embouts air-eau. Voilà, c'est du plastique. Et à chaque patient, évidemment, on le change. Mais ça fait une... quantité par jour qui est astronomique. On peut très bien avoir des embouts en métal qu'on passe en décontamination et ensuite en stérilisation. Et du coup, déjà, ça, ça permet d'enlever aussi des déchets de notre cabinet. Voilà, c'est ces petites choses-là sur lesquelles, je pense, aussi, on peut jouer.
- Speaker #0
Parlez des freins et de la conscience française. Est-ce qu'on a d'autres pays où on a vu, finalement, que ça avait bien évolué, que ça avait bien marché ? Est-ce qu'on a d'autres exemples ? Marilyn, Benjamin ?
- Speaker #3
Tu as des communes qui vont faire une maîtrise de l'eau. Notamment, tu vois, par exemple, avec... Tu vois bien qu'avec, justement, les pénuries d'eau qu'on a pu avoir dans certains étés, qui étaient très, très chauds, il y a des communes françaises, maintenant, qui imposent, justement, une gestion de l'eau avec l'installation de récupérateurs à bac d'eau de pluie, etc. Mais ça, ça peut être installé. Moi, je connais des cabinets dentaires qui ont récupéré tout un tas de choses, qui sont mis en place, vraiment, à une volonté, avec des panneaux solaires, etc. Ça, encore une fois, il y a aussi une législation derrière. Il faut toujours s'appuyer. On ne peut pas faire ce qu'on veut. Et j'insiste bien sur le recyclage pour ne pas faire n'importe quoi. Parce que nous, on est dans un monde qui s'appelle le monde de la santé. Donc, on est bien sûr très encadré et il faut faire attention. Et c'est pour ça qu'on est là aussi pour dire attention, il y a un devoir d'information. On doit encadrer d'abord ce qu'on a le droit de faire, mettre en place des choses. Oui, mais pas tout et n'importe quoi. Et puis surtout, bien évidemment, moi, je pense que nos fournisseurs, et là-dessus, on est tous très d'accord, se mettre à table, proposer une table ronde avec les fournisseurs pour qu'on puisse avoir des matériaux. Oui,
- Speaker #0
les REL sont concernés par de fait.
- Speaker #3
Les fournisseurs sont très concernés. C'est grâce à eux aussi qu'on va avancer dans les cabinets dentaires.
- Speaker #0
Et il y a un enjeu réel parce que, Blandine, quand on préparait cette émission, vous nous expliquiez qu'il y avait plus de 30% des cabinets dentaires qui ne sont pas encore en rendez-vous, qui n'ont pas encore de procédure de gestion.
- Speaker #1
Pas de cabinet dentaire. cabinet médicaux, en règle générale.
- Speaker #0
Ah oui, donc c'est encore plus large.
- Speaker #1
Oui, il y en a encore. Il y a des gens qui n'ont pas cette prise de conscience-là et j'espère en tout cas qu'ils ont une bonne manière d'éliminer, si ce n'est par une version réglementaire. Je ne pense pas, mais il faut que ces gens-là prennent conscience de ça. Mais ce que je voulais revenir sur un point, c'est que l'écologie dans un cabinet, ce n'est pas uniquement de la gestion de déchets. Il y a mille autres points qu'on peut mettre en place. Effectivement, on en parlait avant l'émission. Ce sont les achats, il faut faire des achats responsables. La fabrication en Chine, on produit les mêmes produits en Europe. Nous, nos contenants d'acier, ils ne sont pas fabriqués en Chine, ils sont normés aux normes européennes, fabriqués en Espagne. Tout le matériel, en fait, mais même dans notre vie quotidienne. On a une conscience écologique, mais qui est un peu... Un peu biaisé par le tarif qu'on va payer, et c'est bien normal, tout le monde fait attention à ses achats, en tout cas à son pouvoir d'achat aujourd'hui. Donc il y a aussi cette notion d'achat responsable, d'eau, d'électricité, etc. Et d'organisation de cabinet.
- Speaker #3
Regrouper des rendez-vous, lorsque tu fais des rendez-vous longs. Évidemment, tu as une démarche qualité qui est axée aussi sur l'écologie. Pourquoi ? Parce que tu vas éviter à ton... à ton patient de faire plusieurs rendez-vous, ça veut dire plusieurs déplacements, ça veut dire plusieurs productions de gaz à effet de serre. Et c'est à partir de là où tu maîtrises cette conscience-là de dire on va regrouper les actes, on va travailler aussi. Ce sont des démarches, ça, ça fait partie de l'écologie.
- Speaker #0
C'est un paradigme à part entière dont vous parlez, Marilyn. Benjamin, vous, votre vision de ça ?
- Speaker #5
En complément de ce que vient de dire Marilyn, c'est intéressant parce que c'est vrai qu'en rassemblant les actes en grands rendez-vous, on peut... De fait, on mobilise moins de matériel, donc on est un peu plus écologique. Mais en revanche, ce qui est paradoxal, c'est qu'avec le numérique, on travaille aussi plus vite et plus efficacement. Et donc, on multiplie le nombre de rendez-vous. Donc finalement, l'un dans l'autre, c'est un peu aussi le serpent qui se mord la queue. Je reviens au point de départ et à la question de Geoffroy dans la première partie de l'émission. Donc oui, il y a des avantages et non, il y a des inconvénients. Mais par contre, la démarche qualité, il faut la conserver. Elle est très importante. Elle est très, très importante.
- Speaker #1
Oui, d'accord. et pas tout dématérialiser.
- Speaker #5
Et je rajouterais aussi,
- Speaker #0
quand vous dites pas tout dématérialiser, c'est pourquoi ?
- Speaker #1
Parce qu'en fait, il y a besoin d'un lien humain. En fait, l'écologie ne doit pas desservir le lien humain pour moi. Donc, les rendez-vous de prise en ligne, etc., c'est très bien. Mais il y a quand même un suivi du patient pour vous. T'es d'accord ? J'ai l'impression.
- Speaker #0
Je ne suis pas en train de vous parler du travail de l'assistante.
- Speaker #1
Non, mais c'est vrai. Non,
- Speaker #0
mais c'est fondamental, parce que l'assistante est dans la relation avec le patient fondamentalement. Et là, ce que vous dites, Blandine, c'est un sujet que vous aviez abordé aussi, docteur Boquet, quand on a préparé l'émission. C'est qu'à un moment donné, tous les quatre, vous en avez parlé, la dématérialisation va aussi dans la dématérialisation de la relation humaine. Et quelque part, la relation humaine fait partie d'un développement durable, parce qu'il y a le développement durable des déchets, de l'environnement de la planète. Mais le développement durable, il prend en compte aussi la relation humaine. Et il faut faire attention à ça, c'est ce que vous dites ?
- Speaker #1
Oui, c'est ce que je dis. Moi, surtout, je suis dans un métier de service. Je suis dans un métier de service aujourd'hui, donc je ne peux pas perdre le contact avec mes clients. Je ne peux pas avoir tous mes clients tous les jours au téléphone parce que là, ce serait très compliqué. Mais par contre, quand ils nous appellent, il faut qu'il y ait une réponse. Donc, il y a une partie des matérialisations sur un espace abonné pour des gens qui veulent être efficaces, plus rapides et puis qui n'ont pas envie de nous appeler parce que pas le temps. Mais il faut quand même être présent pour les gens qui ont besoin d'avoir un contact humain. Voilà.
- Speaker #0
Magnifique. On va maintenant clôturer cette deuxième phase d'échange avec une petite interview décalée avec vous. C'est l'interview sourire en coin. Blandine, on va commencer par vous. Alors, c'est facile. C'est question. Vous avez une alternative. Vous choisissez. Vous êtes prête ? Facebook ou Instagram ?
- Speaker #1
Insta.
- Speaker #0
Chien ou chat ?
- Speaker #1
Chien.
- Speaker #0
Bourgogne, Côte-du-Rhône ou Bordeaux ?
- Speaker #1
Ah bah Bourgogne !
- Speaker #0
Ah bah oui, évidemment, cri du cœur. Mer ou montagne ?
- Speaker #1
Mer.
- Speaker #0
Lundi ou vendredi ?
- Speaker #1
Oh, peu importe.
- Speaker #0
Ah c'est bien, mais ça c'est les entrepreneurs, les week-ends, de toute façon c'est même la semaine.
- Speaker #1
Moi, comme un lundi, non, merci.
- Speaker #0
C'est comme un lundi.
- Speaker #1
Ou on a basculé du bon côté de la semaine, non plus. Non, ça je n'entends pas.
- Speaker #0
Excellent. Marilyn ? Prête ? Allez. Omnipratique ou chirurgie ?
- Speaker #3
On ne choisit pas, les deux.
- Speaker #0
Les deux. Train ou avion ?
- Speaker #3
Écoute, franchement, j'aime bien le train, moi. Parce que je peux travailler dedans.
- Speaker #0
Heureusement que vous n'avez pas dit avion, vu le sujet de l'émission.
- Speaker #5
Non, non, non.
- Speaker #0
Bon, Marilyn, Bordeaux, Paris ou Lyon ?
- Speaker #3
Bordeaux, Paris ou Lyon ? Tu me poses des questions. Ouais, j'aime bien Paris, quand même.
- Speaker #0
Céramo métallique ou zircon stratifié ?
- Speaker #3
Ah non, zircon.
- Speaker #0
Benjamin vélo ou voiture ? vélo obligé prothésiste dentaire partenaire ou fournisseur ? partenaire labo intégré ou externalisé ?
- Speaker #5
externalisé
- Speaker #0
ARIA ou ADF ? je suis obligé là je ne peux pas évidemment mais j'ai beaucoup de respect pour l'ADF très très beau salon qu'on retrouve en novembre caméra intra-orale ou PUI ?
- Speaker #5
Ah bah, caméra intra-aural, j'offre pas.
- Speaker #0
Évidemment. OL ou OM ?
- Speaker #5
Ah bah là, tu parles à un pur lyonnais, donc évidemment, Olympique lyonnais.
- Speaker #0
Emmanuel. Prêt ? Ouais. Formation ou pratique ?
- Speaker #4
Formation.
- Speaker #0
Eh ouais, mais aujourd'hui, c'est beaucoup de formation, Emmanuel. Beaucoup de formation. Cinéma ou Netflix ?
- Speaker #4
Netflix, parce que je suis bien dans mon canapé.
- Speaker #0
Ouais, quand même. Ça aussi, c'est un gros sujet du moment. Empreinte numérique ou empreinte traditionnelle ? Ah non, numérique. Bah oui, évidemment. Facebook ou Insta ?
- Speaker #4
Insta.
- Speaker #0
Été ou hiver ? L'hiver. Ah oui, c'est bien.
- Speaker #4
Le ski dans les dunes.
- Speaker #0
Le ski dans le canapé, Netflix, l'hiver, là, c'est tout du bonheur. On arrive maintenant sur ce dernier temps d'échange. J'aimerais qu'on parle du défi et des perspectives d'avenir. Est-ce que vous considérez que la dématérialisation dont on parlait, notamment, elle est en train de s'accélérer ? Ou bien, Benjamin, c'est quelque chose qui a tendance à être freiné, justement, aujourd'hui ?
- Speaker #5
Alors moi, je dirais qu'elle a tendance à s'accélérer, surtout à la lumière du développement et de l'arrivée de l'intelligence artificielle et de l'impression 3D dans le secteur de la FAO. Et si on doit relier ça à l'écologie, il va falloir le prendre très au sérieux parce qu'à mon avis, il va y avoir du travail à faire. Il va y avoir du travail à faire parce que l'IA est beaucoup plus énergivore que tous les outils numériques que l'on manipule jusqu'à maintenant.
- Speaker #0
Et contrairement à ces outils, ça va tourner en continu.
- Speaker #5
Et ça va tourner en continu, exactement. Ça me fait penser à un point que je voulais aborder aussi tout à l'heure, c'est dans les habitudes cabinet, parfois, les ordinateurs qui tournent en continu, c'est vraiment un point sur lequel aussi on peut jouer.
- Speaker #0
Ça a beaucoup de bon sens, en fait. Il y a des choses sur lesquelles on ne peut rien faire, on va revenir sur l'intelligence artificielle, mais là, vous parlez des ordinateurs, en fait, c'est du bon sens.
- Speaker #1
C'est retour aux sources, en fait. On parle tant de circuits courts, de machins. Avant, c'était comme ça que ça se passait.
- Speaker #0
Mais alors comment on peut faire un retour aux sources Benjamin avec justement l'intelligence artificielle qui est là, qui pointe le bout de son nez, qui est même très là et qui est un sujet qui va être abordé encore au salon demain avec une très excellente conférence avec docteur Ducré et Xavier Bondil docteur Bondil comment on peut faire pour à un moment donné parler écologie avec l'arrivée de l'intelligence artificielle, c'est quand même contre-écolo non ?
- Speaker #5
En mettant une garantie humaine derrière Geoffroy, en mettant une garantie humaine c'est-à-dire un être humain au pilotage de l'IA... et qui va la piloter, la driver selon la fréquence d'utilisation à laquelle il souhaite la faire travailler. Et en garantissant cette main humaine sur l'outil informatique, je pense qu'on peut rester dans un développement durable, je pense qu'on peut rester sur quelque chose de maîtrisé, si tu veux, et ne pas perdre le contrôle sur ces nouvelles technologies. Pareil avec l'impression qui va aller, elle, pour le coup, dans le sens de l'écologie, puisqu'on imprime des pièces sur mesure. Donc, on va diminuer les chutes de biomatériaux, ce qui est quand même tout à fait intéressant d'un point de vue développement durable.
- Speaker #0
Donc là, c'est le côté positif de cette évolution.
- Speaker #5
Voilà, versus l'usinage où il y a quand même énormément de chutes après l'usinage d'une pièce prothétique, par exemple.
- Speaker #0
Votre point de vue sur les 10 années à venir, les enjeux écologiques de ces 10 années à venir pour vous, en tant que praticien professionnel du secteur, impliqué, intéressé ? C'est quoi ?
- Speaker #5
Mise en place au sein des cabinets, développement au sein de la profession, c'est-à-dire auprès des assistantes des laboratoires prothèses et des chirurgiens dentistes. Et vraiment échanger autour de ça, prendre les idées d'entreprises comme Dirige Blandine, parce que je pense que c'est vraiment eux qui vont nous apporter aussi les connaissances scientifiques nécessaires pour la mise en place dans les cabinets, ou dans les centres, ou dans les structures hospitalières. Donc ça c'est très important et puis surtout maîtriser la croissance des outils qui arrivent notamment avec l'IA et peut-être demain la robotique avec les IA intégrés aux robots.
- Speaker #0
Comment on va faire pour se sensibiliser, se former et comprendre ces arrivées de nouvelles technologies qui sont de plus en plus rapides, de plus en plus présentes ? et auxquels nous devons nous former ? Est-ce qu'il n'y a pas, à un moment donné, il ne va pas falloir se mettre tous autour de la table avec les industriels, les prothésistes, les ascendantaires, les chirurgien-antistes ? Est-ce qu'on peut continuer à chacun, à un moment donné, à avoir un point de vue, un avis, du bon sens pour les uns, une façon de faire pour les autres ? Comment vous voyez les choses, là ?
- Speaker #3
Alors moi, je reste très scolaire là-dessus, et c'est l'éternel étudiant qui va parler, mais je pense que les sociétés scientifiques et nos instances, je pense que... Emmanuel qui dit oui, oui, oui, tout le monde dit oui, oui, oui. Je pense que c'est nos instances aussi qui doivent prendre le sujet au sérieux. Ils se sont déjà réunis. On a déjà des quantités de fascicules sur les bonnes pratiques, sur la liste positive également, tu vois, des produits désinfectants, etc. Donc, pourquoi ne pas avoir une liste positive d'entreprises qui travaillent aussi avec le Comidan, avec nos instances ? C'est nos instances qui doivent travailler là-dessus. Et puis, bien sûr, le biomatériau de demain, je veux dire, il va arriver et on ne le connaît pas encore. Donc, il va falloir de toute façon que tout le monde se mette au TUNATA pour anticiper ses besoins de demain.
- Speaker #0
Là, sur ce que vous venez de dire, par rapport aux enjeux qui nous attendent, il y a quand même, je trouve, un manque de sensibilisation majeure. Là, je regardais, il y a eu un poste qui a été fait sur un groupe de prothésistes il y a deux jours. Et où il y avait une demande qui disait, voilà, question à mes collègues, à mes confrères et consoeurs, où est-ce que je mets mes déchets chimiques ? Mes liquides, je les mets où ? Et la question se pose. C'est-à-dire qu'à un moment donné, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas la réponse. Comment ça se fait ? Blandine ?
- Speaker #1
Je pense que ça m'est dirigé. Alors, les déchets chimiques, en fait, il y a des sociétés qui sont expertes à aller collecter dans les cabinets médicaux les déchets chimiques.
- Speaker #0
Mais les laboratoires, c'est des artisans, des prothésistes, mais ils ont accès à ces sociétés ?
- Speaker #1
Bien sûr,
- Speaker #0
mais pourquoi ces sociétés ne viennent pas les voir ?
- Speaker #1
Ils ne sont pas bons commercialement.
- Speaker #0
Donc, il y a quand même un manque, à un moment donné, de prise de conscience globale pour qu'il y ait une... une vision collective qui nous entoure tous, en fait.
- Speaker #1
Oui, si besoin, je peux donner les coordonnées à la personne qui a mis le poste. Mais voilà, il y a des sociétés dans les déchets qui sont expertes dans beaucoup de typologies. Il faut savoir que chaque déchet a son exutoire. Donc, un déchet d'ordure ménagère n'ira pas dans un site de traitement de déchets chimiques. Il faut que les sites soient homologués à réceptionner ces déchets. Voilà, donc il faut juste... Il y a plein de choses sur Internet là-dessus. Donc, si besoin...
- Speaker #0
Il y a un vrai sujet sur les prothèses dentaires qui ne sont pas des établissements de santé et donc qui sont un peu en dehors des sujets dont on parle et qui ont pourtant des déchets à gérer en ce sens. Comment on fait quand on fait partie de cet univers dentaire mais qu'on n'est pas un établissement de santé pour pouvoir justement être accompagné par ça comme une société comme vous ? Parce que vous, vous n'intervenez pas sur les prothèses dentaires par exemple.
- Speaker #1
Non, d'ailleurs c'était un sujet dont on avait parlé. Moi, je n'ai pas identifié de déchets médicaux chez les prothésistes dentaires. On en a quelques-uns. Je ne sais même pas ce qu'on collecte chez eux. C'est ça, ce n'est pas médical,
- Speaker #0
c'est chimique en fait.
- Speaker #1
Mais il faut savoir qu'un déchet médical, pour aller plus loin, ce n'est pas juste dans un cabinet médical. Un tatoueur a des déchets médicaux. Un barbier a des déchets médicaux. Des entreprises dans des infirmeries avec des infirmières de travail ont des déchets médicaux.
- Speaker #0
D'ailleurs, vous intervenez en dehors de l'asthme médical. Vous avez une société... Oui,
- Speaker #1
bien sûr. Oui, la collecte du coiffeur, exactement. On sort du truc parce qu'on collecte des cheveux. Et donc voilà, même si vous n'êtes pas dans le milieu médical, de toute manière, il y a une société qui peut venir collecter vos déchets. Il n'y a pas de sujet là-dessus.
- Speaker #3
Je repondais un petit peu sur l'histoire du liquide de ton prothésiste. Les daceries, ce ne sont pas des RCT. C'est-à-dire des RCT, c'est des déchets de soins à risque chimique. toxiques. Et eux, ils ont une législation qui est différente, notamment sur le terme du stockage. Donc ça, c'est important aussi, c'est-à-dire que, là aussi, sur la formation du prothésiste dentaire, il faut absolument, vu que les structures grossissent, vu qu'il y a également des regroupements, on va parler de regroupements, parce que ça existe aussi, à un moment donné, il n'est pas impossible qu'une législation, puisque ça existe dans les établissements tentés, notamment les CH, qu'ils aient une obligation de quantifier... et de normer leurs gaz à effet de serre. C'est-à-dire qu'ils doivent passer par des organismes qui analysent leur production de gaz à effet de serre et chaque année, ils doivent rendre un rapport là-dessus. Donc, à un moment donné, grossir, c'est très bien, mais tu vois, il peut y avoir ce genre de choses aussi. Et pour des cliniques privées, à partir de tant de personnes, vous aurez à savoir et à produire et à donner un rapport sur qu'est-ce que vous produisez en gaz à effet de serre.
- Speaker #0
Benjamin, est-ce qu'on va y arriver ? par la sensibilisation ou la contrainte, à votre avis ?
- Speaker #5
Je te répondrais peut-être par les deux.
- Speaker #0
On a commencé l'émission sur une réponse comme ça, et vous terminez l'émission sur une réponse comme ça. Ah oui,
- Speaker #5
mais les questions sont aussi ouvertes. Non, il y a les deux, parce qu'il faut sensibiliser, bien sûr, les étudiants en formation, il faut sensibiliser les jeunes praticiens, mais pourquoi ne pas récompenser les praticiens qui, comme Emmanuel, sont éco-conscients ? par peut-être des primes, des choses dans un premier temps écologiques.
- Speaker #0
Ah oui, donc il y a la contrainte, il y a la sensibilisation, mais il y a l'encouragement aussi du coup qu'on peut rajouter. Ça va avec, il me semble. Mais ça, ça n'existe pas aujourd'hui. Non,
- Speaker #5
mais pourquoi pas mettre ça sur la table justement dans cette fameuse discussion dont parlait Marie-Lyme avec les institutions professionnelles.
- Speaker #0
Il y a peut-être un poste de la liste de la santé qui va se libérer bientôt, Benjamin, donc si vous voulez postuler, c'est des bonnes choses.
- Speaker #5
Il y a des choses à dire, il y a des choses à faire, mais en tout cas, c'est une piste de réflexion. C'est une piste de réflexion. Comme, finalement, budgéter l'organisation du cabinet pour qu'il soit éco-conscient, ça se met dans un prévisionnel comptable. Je ne peux pas entendre cet argument-là. Pour moi, ce n'est pas un bon argument. Après, il y a un autre point, peut-être qu'on n'a pas trop abordé, et qui va aller dans le sens de l'évolution du métier avec l'arrivée des IA, le développement encore des outils numériques, etc. C'est la gestion du stockage des données. Parce qu'il faut savoir que ces données sont stockées dans d'énormes serveurs qui nécessitent un secteur de refroidissement très énergifiant, avec des câbles qui passent au fin fond des océans.
- Speaker #0
Le stockage, le cloud, tout ça, c'est un enjeu pour vous, vraiment ?
- Speaker #5
Complètement. Je discutais hier soir encore avec un des membres fondateurs d'Aria, qui est aujourd'hui retraité, et qui m'expliquait que quand il a quitté son cabinet, il a jeté 9 tonnes de modèles en plâtre.
- Speaker #0
9 tonnes ?
- Speaker #5
Mais peut-être qu'aujourd'hui, si on quantifiait en termes de tonnes les données qui sont stockées sur des serveurs, on ne serait pas à 9, mais peut-être à 18 ou à 36, voire plus. Et je pense que ça va tendre à croître dans le futur. Et il va y avoir un réel enjeu autour de ce stockage des données. Et peut-être qu'un jour, ça, c'est quelque chose qui va être aussi soumis à un abonnement ou qui va être soumis à une donnée économique plus importante.
- Speaker #4
Oui, moi je...... Pour rebondir là-dessus, c'est plus difficile à conscientiser. Parce que moi, le cabinet que j'ai repris, ça me fait penser aux 9 tonnes de modèles qui ont été jetés. J'ai repris un cabinet où la praticienne était là depuis 30 ans. Donc des modèles, j'en ai jeté. Des radios aussi. Des radios, des films, des argentiques. Je suis allé faire je ne sais pas combien d'allers-retours à la déchetterie pour mettre ça dans le bac spécial. Bravo ! Bah oui, parce que... Ça, on en a conscience, parce que les allers-retours, je les ai comptés. Mais les données comme ça, qui sont en fait virtuelles, on n'en a pas conscience, en fait. On n'y pense pas à ça.
- Speaker #5
Exactement.
- Speaker #4
C'est peut-être là où c'est encore un peu plus problématique.
- Speaker #5
Disons qu'il y a peut-être un, entre guillemets, un déblocage cérébral à faire auprès des praticiens, des assistants, des prothésistes, voire même certains industriels, peut-être. On n'est peut-être pas tout à fait ouvert à cette notion-là. Et il y a un travail aussi à faire dessus.
- Speaker #0
Il y a un vrai paradigme à acquérir. Eh bien, écoutez, je vais vous proposer une conclusion de cette émission. Vous allez me dire si ça vous va. Ce qu'on en retient, c'est que cette émission a permis d'aborder les enjeux majeurs autour de l'écologie et de l'innovation numérique dans le secteur dentaire. Il en ressort que la transformation vers une dentisterie plus durable et respectueuse de l'environnement est à la fois un défi, mais une opportunité. Il est clair que l'intégration des technologies numériques a le potentiel de réduire considérablement l'empreinte écologique du secteur dentaire. On l'a vu. Ces innovations permettent, par exemple, d'optimiser les matériaux, de limiter les déplacements des patients, et de réduire les déchets tout en améliorant la précision et la qualité des soins. C'est aussi quelque chose d'important, on a parlé d'intelligence artificielle. Cependant, il a été souligné que cette évolution du numérique doit s'accompagner d'une réflexion éthique et responsable avec un véritable paradigme nouveau à intégrer. Il est impératif que les nouvelles technologies soient déployées dans une démarche éco-consciente, tenant compte de l'impact environnemental des équipements et de la gestion des données numériques, avec, dès le départ dans les achats des produits et des matériaux, une vraie réflexion. Enfin, le rôle des professionnels de santé buccodentaire est central dans cette évolution. Ils doivent être non seulement continuellement formés aux évolutions des technologies nouvelles, on en parlait Blandine, mais aussi sensibilisés aux pratiques durables. L'éducation des patients, dont on a parlé, sur l'importance de la prévention et des gestes écoresponsables dans les soins dentaires, constitue un levier indispensable vers une dentisterie plus verte. C'est un sujet qui concerne l'ensemble du chemin et des personnes concernées sur le parcours de soins. En conclusion, la dentisterie de demain devra conjuguer innovation numérique et écologie pour répondre aux enjeux de santé tout en réduisant son impact sur l'environnement. Les échanges d'aujourd'hui montrent que nous sommes sur la bonne voie, mais que la collaboration entre les acteurs du secteur, les professionnels de santé, les patients et les décideurs est essentielle pour bâtir une dentisterie véritablement durable et innovante, sans oublier la relation humaine qui reste indispensable. Ça vous va comme conclusion ? On la garde ? Très vite. Eh bien, magnifique. Maintenant, on va laisser la parole à notre cactus piquant. C'est le rictus de Mathieu Polo.
- Speaker #2
Bonjour. Bonjour tout le monde. Merci. Bonjour. Vous allez bien ?
- Speaker #0
Voilà. Magnifique !
- Speaker #2
On a été sérieux pendant 30-40 minutes et maintenant ça va être du grand n'importe quoi.
- Speaker #0
J'adore quand tu commences comme ça.
- Speaker #2
Alors bonjour à tous. Lors de ma dernière chronique, pour la première fois, on a coupé une de mes vannes au montage.
- Speaker #0
Quelle honte ! Mais quelle honte !
- Speaker #2
Du coup j'ai assaini mon contenu, j'ai compris maintenant. Je vais faire que des vannes consensuelles aujourd'hui.
- Speaker #0
Je n'y crois pas.
- Speaker #2
Par exemple, je me disais en regardant la liste de nos invités aujourd'hui, Dr Emmanuel Boquet, heureusement que vous n'êtes pas prénommé Bill.
- Speaker #5
Voilà,
- Speaker #2
merci Il me fait un petit pas de jage J'imagine C'est sûr Même à mon père on l'a fait Le ton de la chronique est donné Le monde du dentaire est dans le vent Geoffroy Il était déjà aux premières loges cet été Au festival de Cannes Toutes ses parfaites dentitions Avec en première ligne Benoît Magimel Il a affiché une énorme prise de poids Et des dents complètement Maintenant on le surnomme la boule à facettes Merci Avec John Travolta à côté sur le tapis rouge, on se serait cru dans Saturday Night Fever, c'était magnifique. Un des dents si parfaites, si nettes, vous allez me dire, mais ça peut être que l'œuvre d'une machine. Alors pas si faux, c'est en partie grâce au numérique, c'est le thème d'aujourd'hui. Tu as vu cette transition magnifique ?
- Speaker #0
Magnifique.
- Speaker #2
Le numérique dans le médical, d'ailleurs, c'est une foultitude de technologies révolutionnaires. J'ai vu ça dans les scanners d'organes par photogrammétrie, de la modélisation 3D, de l'impression 3D. Voilà, on acquiesce, je vois des coloscopies en IMAX. J'ai vu ça projeté en live dans votre pâté Gaumont-Lavillette, magnifique. Et bientôt j'ai vu des vasectomies en 4DX vécues de l'intérieur, vraiment on s'y croirait, c'est splendide. Et malgré cette époque complexe, on se doit je trouve de questionner le progrès numérique. Dans notre affaire par exemple, c'est le dentaire aujourd'hui qui nous occupe, la dentisterie numérique, aussi appelée dentisterie digitale. Digitale qui comme vous le savez vient du latin digitalis, qui signifie doigt. En gros la dentisterie digitale c'est pour dire que maintenant pour fabriquer une prothèse, le dentiste est à deux doigts de faire ça sans lever le petit doigt. C'est plus facile pour lui. Il fait ça, les doigts dans le nez. Tremble Raymond Debaus ! Je suis un peu un Raymond Debaus de Wish, sauf que moi je transpire et respire normalement. Sauf que moi je respire tout court d'ailleurs aujourd'hui. J'ai fait des recherches. Le fait de vouloir confier à un ordinateur une tâche répétitive trouve son fondement dans le courant industriel dit de la standardisation. C'est-à-dire le fait de vouloir bannir les petites variations d'opérateurs humains, sources d'erreurs. Et ce concept a vu le jour, j'ai vu, dans les années 50, dans l'entreprise Toyota, grâce à un homme nommé Taishi Ono. Je ne sais pas si vous connaissez. Son prénom, c'est Taishi. Je pense qu'on peut faire confiance avec un mec qui a fait carrière avec le nom d'une danse de rééducation pour octogénaire arthrosique. Alors sérieusement, le gars est un sage japonais qui s'appelle Taishi. C'est quoi ce cliché ? C'est comme si un chef d'entreprise coréen s'appelait Gangnam Style ou un ingénieur martinique qui a collé serré. Vous voyez, c'est intéressant. Mais le vrai progrès technologique, d'après moi, ne semble pas résider dans la démarche qualité, mais plus dans l'exploitation de cette efficacité pour produire, par exemple, une industrie plus respectueuse de l'environnement, on en parlait. Une intervention en dentisterie avec les produits et les plastiques possède un impact carbone, on le sait, vous en avez parlé. Eh bien, mon dentiste, par exemple, j'ai vu, il a opté pour ce qu'on appelle la compensation carbone. C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il arrache une dent, il plante un arbre.
- Speaker #0
C'est une excellente idée. C'est une bonne proposition.
- Speaker #2
Il a profité. avec ce magnifique slogan dans sa salle d'attente Ici, quand on déracine, on enracine Avec une photo du chanteur Pete Doherty devant la forêt amazonienne. C'est magnifique. Mais l'écologie va bien au-delà et touche tout le monde médical. Même dans la gestion des patients en coma artificiel, les préceptes écologiques ont leur place. Rappelez-vous du proverbe Je baisse, j'éteins, je décale N'oubliez pas qu'un patient dans le coma laissé branché sur secteur, c'est 12 000 kW à l'heure, à l'année, soit plus de 2 000 euros. Ce n'est pas rien. C'est plein de petits gestes quotidiens comme ça qui vont nous permettre de sauver la planète. Mais il y en a plein d'autres, comme par exemple, diminuer l'assistance respiratoire des patients en soins palliatifs aux heures pleines. Vous voyez, c'est plein de petites mesures. Dans le monde du dentaire, par exemple, réduction de l'empreinte carbone des patients pour les arrachages de dents qui se tiendront directement au domicile des patients. Il leur suffira de se présenter à leur fenêtre. Alors pour les enfants, l'arrachage d'une dent de lait carré se fera en l'attachant à un drone. Vous voyez, par exemple. Et pour les adultes, l'arrachage d'une dent de sagesse, pareil, mais avec un hélicoptère. C'est très simple. Mais je propose plein d'autres idées écologiques, j'en ai plusieurs, je vous les donne à la volée, comme ça, je trouvais ça tout à l'heure. Par exemple, j'ai trouvé aquaculture de fruits et légumes sur les milliers de litres de salive aspirée chaque jour en cabinet. Est-ce que vous mangez ça ? Je ne sais pas. Ou encore pour les dentistes, l'utilisation de la fraise sera désormais proscrite en hiver. Oui, ce n'est pas la saison. Et enfin, pour l'approvisionnement en produits, il faudra que les dentistes adoptent la devise Oui au circuit court, non en court-circuit comme disait Claude François.
- Speaker #4
Oh,
- Speaker #3
allez tes fesses.
- Speaker #2
t'es facile mais je sais ce que je veux
- Speaker #0
Claude François d'ailleurs je le rappelle qui partage avec Sébastien Loeb le point commun d'être un excellent conducteur voilà j'ai fini c'est magnifique bravo on t'applaudit félicitations allez et bien merci merci Mathieu Mathieu Polo merci à vous à vous quatre la neuvième émission du Grand Souvoir se termine en direct du Salon Aria Digital à Lyon merci à nos quatre formidables invités dont la qualité n'a eu d'équivalence que le plaisir que nous avons eu à les accueillir et merci au Salon Aria de nous avoir accueillis aujourd'hui merci à toute l'équipe de Modulus notre chroniqueur Mathieu Polo Laura notre directrice des programmes Julien notre proditeur exécutif Lucas notre ingé son et une mention spéciale bien sûr à l'équipe organisatrice de ce salon nécessaire pour le présent et l'avenir de ceux qui conçoivent les sourires merci à nos partenaires et notamment l'Académie d'Arnenterre et toute l'équipe de cette belle école qu'elle soit Paris Bordeaux Aix-Lyon Rennes Lille ou Valenciennes je vous invite à écouter souvent tout le temps même Modulus Radio la radio qui donne le sourire via l'application sur Modulus quant au Grand Sourire retrouvez le replay tous les lundis à 18h les mercredis à 8h30 et les samedis à 10h et bien sûr sur modulus.fr et sur votre appli pour avoir le podcast Spotify Apple Podcast également et en attendant de vous retrouver pour la prochaine émission du Grand Sourire n'oubliez pas gardez le sourire