Speaker #0Bonjour et bienvenue à la revue de lecture du Lab du leadership, l'émission où je décode pour vous les idées les plus pertinentes pour les leaders de terrain. Aujourd'hui je vous présente le livre Une vie en confiance du psychiatre Christophe Massin publié en 2016. Pourquoi ce livre est-il approprié pour un leader en 2025 ? Parce qu'il affirme que presque tout tout ce que nous faisons pour bâtir la confiance est en réalité ce qui la détruit. L'auteur nous dit que notre quête pour nous rassurer et tout contrôler est précisément ce qui nous maintient dans un état de peur et d'anxiété. Puisqu'au-delà du leadership, je crois que les meilleures idées sont celles qu'on met à l'épreuve, je vais vous montrer comment tester concrètement les idées de l'auteur. Et c'est parti ! Je vais vous présenter trois vérités contre-intuitives tirées du livre. ainsi qu'un outil pratique pour transformer votre communication. Première vérité, et c'est la plus surprenante, vouloir se rassurer nourrit la peur. Voici ce que l'auteur nous dit. Notre réflexe, quand on a peur, c'est de chercher à contrôler, à vérifier, à obtenir des garanties. On veut le plan parfait, le risque zéro, la certitude que tout va bien se passer. Le Dr Massin explique que cette quête est un piège. Chaque fois que vous cherchez à être rassuré, vous envoyez un message à votre cerveau. La situation est dangereuse, je dois rester en alerte. Vous alimentez votre anxiété concrètement pour vous en tant que leader. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que votre besoin constant de mise à jour, vos suivis excessifs, votre microgestion, tout ça n'est pas un signe de rigueur, mais souvent le symptôme de votre peur. Et cette peur est contagieuse. L'expérience du Lab est donc la suivante. Cette semaine, identifiez une situation où vous cherchez toujours à être assuré. Au lieu de poser la question ou de vérifier, prenez une respiration et décidez consciemment de faire confiance au processus ou à votre équipe. C'est un acte de lâcher prise. Deuxième vérité, votre plus grande force est d'accepter votre peur. Pas de la cacher, l'auteur nous invite à cesser de nous juger d'avoir peur. La peur n'est pas une faiblesse, c'est une information. Le Dr Massin propose d'accueillir la partie de nous qui a peur avec bienveillance. Comme on le ferait avec un enfant effrayé, pour un leader, c'est un changement radical. Au lieu de projeter une image de super-héros infaillible, vous admettez votre propre vulnérabilité. Ne serait-ce que pour vous-même. Reconnaître votre stress avant une présentation difficile ne vous rend pas plus faible. Au contraire, ça vous permet de de le gérer. Au lieu de le laisser dicter vos réactions, l'expérience du lab en lien avec cette idée, la prochaine fois que vous sentez une émotion difficile monter, nommez-la simplement « Tiens, je ressens de la frustration » ou « J'ai peur de cette conversation » . Le simple fait de nommer l'émotion crée une distance et vous redonne le contrôle. Maintenant, comment traduire cette confiance intérieure en action de leadership ? C'est ici qu'intervient l'outil le plus puissant du livre pour un gestionnaire. Passer de l'attente à la demande. Le Dr Massin explique que l'attente est tyrannique. Quand vous attendez quelque chose de quelqu'un sans le formuler, vous créez une pression invisible et une certitude d'être déçu. Pour un leader, c'est dévastateur. Vous attendez que votre équipe soit proactive, qu'elle respecte des délais implicites, qu'elle devine vos priorités. C'est une source infinie de frustration pour vous et de stress pour eux. La solution est... et de transformer vos attentes en demandes claires et respectueuses. Une demande laisse à l'autre la liberté de dire oui, non ou de négocier. L'expérience du Lab est simple. Cette semaine, identifiez une attente non faite. formulée envers un collaborateur. Transformez-la en une demande explicite. Au lieu de vous irriter que le rapport ne soit pas prêt, demandez « Peux-tu me livrer ce rapport pour demain 16h ? » C'est une étape importante du projet. C'est un geste de clarté qui bâtit la confiance. Enfin, troisième vérité tirée du livre, la plus profonde, la confiance ultime n'a pas d'objet. L'auteur nous explique que la confiance la plus solide n'est pas la confiance en quelqu'un ou en un plan, c'est la confiance en la confiance elle-même. C'est un état de lâcher prise sur le résultat. Pour un leader, c'est le sommet de la résilience. Ça veut dire passer de « je suis confiant que ce projet va réussir » à « je suis confiant que, quoi qu'il arrive, Mon équipe et moi saurons y faire face. Vous cessez de vous battre avec l'incertitude et vous l'acceptez comme une donnée fondamentale de la vie. Votre énergie n'est plus gaspillée à prédire le futur, qui n'arrivera probablement pas, mais est entièrement consacrée à agir dans le présent. En résumé, pour bâtir une confiance authentique, cessez de vouloir vous rassurer. Acceptez votre propre peur avec bienveillance. Transformez vos attentes en demandes et abandonnez-vous à la confiance. Elle-même, votre mission pour cette semaine, si vous l'acceptez, est de choisir une des pratiques que nous avons vues, cesser de toujours vous rassurer, nommer une peur ou transformer une attente en demande. Partagez en commentaire celle que vous choisirez et pour que nos prochaines revues de lecture soient tout aussi pertinentes pour vous, S'il y a un article, une étude ou un livre qui vous interpelle, mentionnez-le en commentaire. Avant de se quitter, je vous rappelle que l'analyse d'aujourd'hui était basée sur le livre Une vie en confiance du Dr Christophe Massin. J'ai mis la référence complète dans la description et sur l'article du blog associé sur objectifcoaching.com. Merci de votre écoute. Pour ne rien manquer de mes prochaines analyses, pensez à vous abonner et partagez-la pour contribuer au Lab. À bientôt.