Mario PlantinBonjour et bienvenue à la Revue de lecture du LAB du leadership ! L'émission où je décode, pour vous, les idées les plus pertinentes pour les leaders de terrain. Aujourd'hui, on plonge dans une question que tout professionnel ambitieux se pose un jour ou l’autre. L'article s'intitule « Accepter ou renoncer à un poste de leader? ». L’article est signé par Jean-François Bertholet et Alexandre Rousseau. Il a été publié dans la revue Gestion de HEC Montréal. Le sujet est assez fondamental. Parce qu'accepter une promotion est une chose, mais choisir consciemment le leadership en est une autre. L'article nous met en scène deux personnages : Maxime, l'expert confiant qui saute sur l'occasion. Et Houda, la spécialiste compétente mais introvertie, qui doute d'elle-même. À votre avis, qui a le plus de chances de réussir ? La réponse risque de vous surprendre. Au LAB du leadership, je crois que les meilleures idées sont celles qu'on met à l'épreuve. Alors aujourd'hui, je ne vais pas simplement résumer l’article, je vais vous montrer comment le tester concrètement. Et, c'est parti. L'article nous amène à trois grandes réflexions. La première, c'est le paradoxe de la confiance. Les auteurs ce qu’ils nous disent. En fait, ils citent une étude qui montre que les personnes qui lèvent la main pour devenir leader performent souvent moins bien que celles qui sont choisies. Parce que les leaders autoproclamés, comme Maxime, ont souvent une confiance en eux qui est démesurée. Alors que les hésitants, comme Houda, font preuve de plus d'humilité. Concrètement, pour vous en tant que leader, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que votre doute, vos questionnements, votre sentiment de ne pas être « assez » ne sont probablement pas des faiblesses. Ce sont peut-être les symptômes de votre futur succès. L'humilité vous pousse à écouter, à apprendre et à vous remettre en question, des qualités essentielles pour un leader. Alors, voici l'expérience du LAB en lien avec cette réflexion. Pensez à votre équipe. Qui dans votre équipe est votre Houda ? Cette personne qui est brillante, compétente, mais qui n'oserait jamais demander une promotion. Votre mission : allez simplement lui dire que vous voyez son potentiel. Sans promesse, juste une reconnaissance. Ce que l’on doit retenir de l’article, l'humilité n'est pas un manque de confiance, c'est une force de leadership. La deuxième réflexion porte sur les trois questions à se poser avant de dire « oui ». Les auteurs nous proposent une introspection puissante. Avant d'accepter, posez-vous honnêtement ces trois questions : Ai-je des attentes réalistes du rôle, avec ses défis et son stress, ou une vision romantique ? Est-ce que je veux vraiment développer des humains ou est-ce que je préfère rester un super-expert, dans mon domaine ? Quelle est ma motivation profonde ? L'ego, le salaire... ou le désir sincère de contribuer ? Concrètement, pour vous, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que sans un « pourquoi » solide, vous allez vous épuiser. Le leadership est exigeant. Si vos motivations ne sont pas alignées avec la nature même du rôle, qui est de servir les autres, vous ne tiendrez pas le coup. Alors, l'expérience du LAB en lien avec cette réflexion : Bloquez 15 minutes dans votre agenda cette semaine. Seul, sans distraction. Et répondez par écrit à ces trois questions. L'honnêteté est la seule règle. Choisir d’être leader, ça se fait en pleine conscience. C’est réellement une base solide pour un leadership authentique et efficace. Enfin, la troisième idée, c'est le courage de renoncer. L'article aborde quand même un sujet tabou : savoir quitter son poste. Les auteurs expliquent que c'est un acte de leadership ultime, mais il est souvent freiné par un puissant biais cognitif : celui des coûts irrécupérables. On a tellement investi, en temps, en efforts, en sacrifices qu'on s'accroche, même quand ce n'est plus la bonne chose pour nous, pour l’équipe et pour l'organisation. Ça veut dire que votre rôle ce n'est pas une finalité. Ce n'est pas une couronne. C'est un mandat. Le succès ultime, c'est de savoir quand la mission requiert une autre personne, un autre style, ou que c’est le temps de passer le flambeau avec élégance. L'expérience du LAB pour tester cette idée ? Pensez à un projet ou une responsabilité que vous portez actuellement. Demandez-vous : « Si je n'avais pas déjà investi autant de temps et d’énergie, est-ce que je prendrais la même décision aujourd'hui ? » Cette question aide à déjouer les pièges des coûts irrécupérables. Le vrai leadership est au service de la mission, pas de l'ego. En conclusion, cet article nous rappelle trois vérités puissantes. • Le doute peut être un signe de force. • L'introspection est la base de la légitimité d’un leadership authentique et efficace. • Et le courage de renoncer est la marque de grands leaders. Votre mission pour cette semaine, si vous l'acceptez, est de choisir UNE des trois micro-expériences que je vous ai proposées. Celle qui vous interpelle le plus. Et, partagez en commentaire celle que vous choisissez : reconnaître un talent, faire votre introspection, ou évaluer un coût irrécupérable. Et avant de se quitter, pour celles et ceux qui veulent approfondir... Je vous ai laissé, évidemment dans la description, tous les détails de l’article. Je vous rappelle le titre, c’est « Accepter ou renoncer à un poste de leader? ». Écrit par Jean-François Bertholet et Alexandre Rousseau. Ça été publié dans la revue Gestion de HEC Montréal, en 2025. Merci de votre écoute, et à très bientôt pour une nouvelle dose de leadership en action.