Mario PlantinBonjour et bienvenue à la revue de lecture du Lab du Leadership, l'émission où je décode pour vous les idées les plus pertinentes pour les leaders de terrain. Combien de fois avez-vous dit oui à une demande pour le regretter cinq minutes plus tard ? Ce oui qui vous ajoute une tâche, qui déraille vos priorités ou qui vous met simplement dans le pétrin ? En tant que leader, votre tendance naturelle est souvent de vouloir aider, accommoder ou solutionner. Mais cette tendance peut vite devenir votre pire ennemi. C'est exactement le sujet de la revue de lecture d'aujourd'hui, basée sur le livre « Dire non sans culpabiliser » écrit par Patty Brittman et Connie Hatch, un guide pratique qui nous rappelle une vérité essentielle, savoir dire non. est une compétence les plus stratégiques du leadership. Ce n'est pas de l'égoïsme, c'est de la protection. La protection de votre temps, de votre énergie et des priorités de votre équipe. Puisqu'au lab du leadership, je crois que les meilleures idées sont celles qu'on met à l'épreuve, je vais vous démontrer comment les tester concrètement. Et c'est parti ! Le livre propose une multitude de stratégies, mais j'en ai retenu quatre qui sont vraiment très efficaces pour un leader. La première tactique, la plus simple et puissante, c'est de gagner du temps. L'idée des auteurs est que notre « oui » impulsif est souvent une réponse à la pression sociale de l'instant. On veut éviter le malaise d'un refus direct, alors on accepte. La solution, ne jamais répondre sur le champ. Ça veut dire que vous devez développer le réflexe du « laisse-moi valider et je te reviens là-dessus » . Que la demande vienne d'un collègue, d'un patron ou d'un client, cette simple phrase vous redonne le pouvoir. Elle crée un espace entre la demande et votre réponse. Un espace pour évaluer si la demande est réellement alignée avec vos priorités, pour vérifier si vous avez réellement la capacité de la prendre en charge et pour préparer un nom structuré si nécessaire. C'est la fin du leadership réactif et le début d'un leadership intentionnel. Alors, voici l'expérience du Lab pour cette première tactique. Pendant les prochaines 48 heures, interdisez-vous de dire oui sur le champ à toute demande non urgente. Répondez systématiquement. Excellente question, laisse-moi vérifier mon agenda et je te reviens. Observez simplement le sentiment de confiance. contrôle que ça vous procure. C'est un changement du jeu total. La deuxième tactique est ce qu'on appelle le bouclier professionnel. Invoquer un principe. Les auteurs expliquent que refuser en invoquant un principe dépersonnalise le nom. Le refus n'est plus dirigé contre la personne, mais est présenté comme le respect d'une règle préétablie, concrète et importante pour vous. Concrètement, c'est un outil très efficace. Au lieu de dire non, vous dites, j'ai pour principe de... Par exemple, j'ai pour principe de ne jamais prendre de décision sur l'affectation des ressources en direct lors d'une rencontre. Alors, envoyez-moi la demande par écrit. Ou encore, j'ai pour principe de protéger le focus de mon équipe en début de semaine. Alors, on pourra regarder ça mercredi. Vous voyez la différence ? Vous ne refusez pas. Vous appliquez une politique de saine gestion. Votre nom devient une preuve de votre rigueur et de votre professionnalisme. L'expérience du Lab pour vous cette semaine, en lien avec cette stratégie. Identifiez une situation où vous êtes souvent sollicité. Créez un principe de gestion simple pour encadrer cette situation. Par exemple... J'ai pour principe de ne pas interrompre un employé en période de travail concentré. Je lui envoie un courriel. Communiquez ce principe et appliquez-le. La troisième tactique est le non collaboratif ou l'art de négocier la surcharge. Le livre souligne qu'il n'est pas toujours possible ou judicieux de refuser une tâche, surtout si elle vient de votre supérieur. L'approche n'est donc pas de dire non. Mais de rendre les conséquences de ce oui parfaitement clair. Pour un leader, c'est une compétence de dialogue stratégique essentielle. Quand on vous demande de prendre un nouveau projet, la réponse n'est pas non, je n'ai pas le temps. La réponse est oui. La réponse est d'accord. Je comprends l'importance de ce nouveau projet, mais pour lui faire la place qu'il mérite, qu'est-ce que je dois mettre sur pause dans mes priorités actuelles ? Cette question magique change toute la dynamique. Vous ne vous opposez pas, vous collaborez. Vous montrez que votre temps et celui de votre équipe ne sont pas infinis et vous forcez une discussion sur les priorités stratégiques. Souvent, le simple fait de poser la question fait réaliser au demandeur que sa requête n'est peut-être pas si urgente que ça finalement. L'expérience du lab est donc très directe. La prochaine fois qu'on vous confie une tâche additionnelle significative, posez la question. Je comprends. Mais pour bien faire le travail, quelle autre priorité actuelle dois-je mettre de côté ? Vous transformez une directive en négociation. Enfin, la quatrième tactique est le non-préventif. L'idée est simple. La meilleure façon de ne pas avoir à dire non, c'est d'éviter que la demande ne soit faite. C'est l'heure de poser ses limites avant même d'être sollicité. Pour un leader, c'est un acte de communication proactive qui protège son équipe. Au lieu d'attendre que les demandes de dernière minute pleuvent, vous annoncez vos couleurs. Par exemple, juste pour vous informer, l'équipe sera en mode sprint final sur le projet Alpha pendant les deux prochaines semaines. Notre capacité à répondre aux demandes non urgentes sera donc très limitée. Ou avant une période de vacances. Je serai en congé la semaine prochaine. Pour toute urgence, veuillez contacter telle personne. Les autres dossiers seront traités à mon retour. Vous ne laissez pas de place à l'ambiguïté. Vous gérez les attentes en amont. C'est une marque de grand leadership. L'expérience du Lab, en lien avec cette quatrième tactique, cette semaine. Si votre équipe a une priorité critique, Communiquez-le clairement aux autres membres de l'organisation. Déclarez une période de focus et expliquez gentiment que les interruptions seront réduites au minimum. Vous protégez votre équipe et vous vous protégez vous-même. Alors, voilà les quatre tactiques proposées pour commencer à maîtriser l'art du non. Gagnez du temps pour éviter le oui réactif. invoquer un principe pour dépersonnaliser le refus, négocier la surcharge pour forcer la priorisation et prévenir pour éviter l'embuscade. Votre mission pour cette semaine, si vous l'acceptez, est de choisir une de ces quatre pratiques et de la tester consciemment. Juste une, celle qui vous semble la plus utile en ce moment. Partagez en commentaire celle que vous choisissez. Le simple fait de l'écrire augmente déjà les chances de passer à l'action. Et pour que nos prochaines revues de lecture soient tout aussi pertinentes pour vous, s'il y a un article, une étude ou un livre qui vous interpelle, mentionnez-le en commentaire. Avant de se quitter, je vous rappelle que l'analyse d'aujourd'hui était basée sur le livre intitulé « Dire non sans culpabiliser » par Patty Bretman et Connie Hatch. J'ai mis la référence complète dans la description de cette revue de lecture et sur l'article du blog associé sur ObjectiveCoaching.com. Pour ne rien manquer de mes prochaines analyses, pensez à vous abonner et partager cette vidéo pour contribuer au Lab. À bientôt !