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Le Labo : le podcast de l’optimisation sportive par AGÔN

1 - Secrets de Champion : Eliott SARTHOU et son Ascension en Jiu-Jitsu Brésilien

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45min |07/11/2024
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Le Labo : le podcast de l’optimisation sportive par AGÔN

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45min |07/11/2024
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Description

🎙️ Bienvenue dans cet épisode Du Labo, où nous explorons les secrets de la performance sportive au plus haut niveau ! Aujourd’hui, nous recevons Eliott SARTHOU, champion de France de Jiu-Jitsu brésilien et membre de l’équipe de France. À seulement 22 ans, Eliott incarne le talent et la détermination nécessaires pour briller dans cette discipline exigeante.


Au programme : Dans cette conversation, Eliott nous raconte son parcours inspirant, depuis ses débuts jusqu’à son ascension au sommet. Il dévoile les stratégies qui lui permettent de rester au meilleur de sa forme, d’aborder chaque compétition avec sérénité et de pousser toujours plus loin les limites de sa performance.


🔍 Performance et Entraînement : Découvrez les coulisses de son programme d’entraînement intensif et comment il gère la pression au quotidien.


🍽️ Nutrition et Analyses Personnalisées : Grâce à l’accompagnement d’AGÔN, Eliott a intégré des stratégies nutritionnelles et biologiques précises pour optimiser son énergie, sa récupération et sa santé. Il nous raconte l’impact de ces ajustements sur ses performances.


🧠 Mental et Récupération : Équilibre, récupération et prévention des blessures sont des éléments essentiels pour durer dans le sport de haut niveau. Eliott partage ses astuces pour prendre soin de son corps et de son mental.


Liens utiles :

• Retrouvez Eliott sur Instagram : https://www.instagram.com/eliott.srt/

• Suivez AGÔN pour plus de contenu sur l’optimisation de la performance : https://www.instagram.com/agon_data_nutrition/

• Visitez notre site pour en savoir plus sur l’accompagnement nutritionnel et performance : https://www.agon-datanutrition.com/


Envie de participer à l’aventure ? Si vous êtes un athlète, un coach, ou que vous connaissez quelqu’un dont le parcours mérite d’être partagé, n’hésitez pas à nous contacter par email (contact@agon-datanutrition.com) ou à laisser un commentaire sous cette vidéo.


Nous serions ravis de découvrir votre histoire ! Plongez dans Le Labo avec Eliott Sartout et découvrez les secrets d’un athlète au sommet de sa discipline !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qui ne me connaissent pas, moi c'est Eliott Sartou. J'ai 22 ans, je suis ceinture marron de Jiu-Jitsu brésilien. C'est dur dans le Jiu-Jitsu parce qu'il faut être prêt un peu toute la saison. C'est de réorganiser mes repas et d'avoir un repas léger le soir pour pouvoir dormir correctement. Je pense qu'à certains moments, il faut commencer à s'entraîner intelligemment. Et moins en quantité, il faut être plus efficace dans ses entraînements. Je pense que la France va devenir un des pays majeurs dans le Jiu-Jitsu brésilien en Europe. J'ai transmis une émotion, j'avais envie de pleurer. C'était magnifique, je suis en train de bloquer, et là mon genou pendant le combat il craque. La nutrition pour la récupération c'est très très important.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Le Labo, le podcast qui explore en profondeur l'univers de la performance sportive. Ici on décortique les parcours, les stratégies et les méthodes qui permettent aux athlètes de repousser leur ligne. Le Labo est produit par Agon Data Nutrition, une entreprise dédiée à l'optimisation de la performance sportive à travers l'analyse biologique, la nutrition personnalisée et un suivi santé de pointe. Aujourd'hui. nous avons le plaisir d'accueillir Eliott Sartou, un athlète qui nous partage son expérience et ses secrets pour exceller dans sa discipline. Je vous souhaite à tous une bonne écoute. Bonjour Eliott, merci d'être ici.

  • Speaker #0

    Bonjour Mathieu, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, merci. Je suis très heureux de te recevoir pour le premier épisode du Labo.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir, franchement, c'est un plaisir.

  • Speaker #1

    Également un plaisir partagé. Pour l'historique, je vais te présenter, mais juste avant, sachez, cher auditeur, que... Elliot, c'est un de mes premiers clients sur ma société Agone. Et c'est également mon professeur de gestion de l'éloignement. Donc voilà, quasiment tous les jours, il nous pousse pour être le meilleur dans cette super discipline. Donc ça fait un grand honneur de t'accueillir pour ces premiers épisodes de musique.

  • Speaker #0

    Un plaisir.

  • Speaker #1

    Du coup, ce que je vais te proposer, c'est de te présenter rapidement pour les auditeurs qui ne te connaissent pas. Qui tu es et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne me connaissent pas, moi c'est Elliot Sartou. J'ai 22 ans, je suis ceinture marron de Jiu-Jitsu brésilien. Depuis 3-4 ans, j'essaie de vivre du Jiu-Jitsu brésilien. Je suis athlète, je donne des cours, j'arbitre. Mon objectif, c'est vraiment d'être un athlète à part entière. Pour l'instant, je priorise athlète, mais sinon, je suis un peu multifacette dans le Jiu-Jitsu brésilien.

  • Speaker #1

    Je vais préciser, effectivement, parce que c'est le côté humble des sportifs, notamment en sport de combat. Tu es quand même champion de France cette année.

  • Speaker #0

    Champion de France la dernière fois.

  • Speaker #1

    Tu es FJB en ceinture marron. Tu fais partie de l'équipe de France. Du coup, tu participes aux compétitions internationales. C'est un beau petit niveau et j'espère que tu vas gagner. Merci. Du coup, si tu peux présenter rapidement le Jiu-Jitsu brésilien, qu'est-ce que c'est ? Parce que c'est vrai que c'est un sport qui est quand même assez récent. On voit un peu, on parle de plus en plus récemment avec des Elon Musk, plein de gens qui en font, et avec les MMA, c'est un peu mis en avant en France. Tu peux nous présenter rapidement ce que c'est que ça ?

  • Speaker #0

    Alors le Jiu-Jitsu brésilien, c'est un sport de préhension, qui mélange un petit peu le judo et la lutte, dans la partie debout, mais surtout qui va se finir au sol. L'objectif, c'est de soumettre son adversaire, ou de gagner le combat avec... des positions fortes qui nous rapportent des points mais du coup il n'y a pas de coups que des soumissions, des clés articulaires des étranglements et du coup en kimono il y a une partie qui s'appelle le grappling donc c'est sans kimono et du coup comme tu as dit en ce moment avec le MMA où il y a du grappling dans le MMA ça met beaucoup en avant le

  • Speaker #1

    jiu-jitsu brésilien et c'est en train de se démocratiser beaucoup en France actuellement c'est en plein essor donc c'est super c'est bien pour toi d'ailleurs pour la visibilité et pour l'avenir c'est... Il y a des beaux joueurs qui sont devant le juge supérieur. Ok, ça marche. Si on revient un petit peu sur toi, en termes de sport, c'est quoi ta première relation avec le sport ? Ça a démarré par quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, première relation avec le sport, je pense que mon premier sport que j'ai pratiqué en club, ça doit être le judo.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je pense que comme beaucoup d'enfants, quand on a 6 ans, nos parents ont envie de nous faire apprendre à tomber ou pour savoir peut-être se défendre. Mais en tout cas, c'est un sport où... Je pense que la majorité des personnes qui l'ont fait, actuellement, ils ne s'en souviennent plus de ce qu'ils ont fait. Parce que j'en ai fait pendant 3 ans, et ensuite j'ai arrêté, j'ai fait d'autres sports, j'ai fait du foot, un peu de tennis, j'ai fait du hand. Et ensuite, vers la fin de collège, j'ai commencé le jiu-jitsu brésilien. J'ai toujours été un grand sportif, j'ai toujours aimé le sport. Dans les sports que j'avais fait, apparemment, j'ai jamais fait de... de grosses compétitions, j'ai jamais été un gros compétiteur, c'est vraiment à partir du Jiu Jitsu brésilien que la compétition a pris part dans ma vie.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est il y a à peu près 6 ans, 7 ans ?

  • Speaker #0

    C'est il y a 8 ans, 8 ans. Là j'ai 22 ans, j'ai commencé quand j'avais 14 ans, en 3ème.

  • Speaker #1

    Du coup, il y a 8 ans, c'était pas encore. pour démocratiser, ça commençait peut-être un peu, parce que les mémoires étaient interdites en France. La Fédération Juicy-Boisien, ça fait très très peu qu'elle est vraiment reconnue, qu'elle est raffinée, je crois, à la Fédération Judo, du Judo précédemment. Pourquoi tu as décidé ce choix ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai un très bon ami à moi, j'ai toujours un très bon ami à moi, on était ensemble au collège, donc Bogdan, Bogdan Nozdev, pour ceux qui connaissent, il est professeur aussi dans la même académie que moi, il fait plus de grappling, un peu du MMA. On était des bons amis, à partir de la 4ème il a commencé le Jiu Jitsu brésilien et on commençait à faire un peu de corps à corps dans l'herbe on commençait à faire des techniques ils nous mettaient des souplesses, des clés de bois et nous on comprenait rien et du coup ça m'a donné envie de commencer le sport, j'ai regardé sur Google, j'ai mis Jiu Jitsu brésilien dans la ville où j'étais j'ai trouvé un club en septembre de 3ème je suis allé tester avec un ami à moi j'ai bien aimé, j'ai accroché et du coup ça a commencé comme ça et du coup

  • Speaker #1

    Quand t'as testé, moi j'ai testé, ça fait pas deux ans que j'en fais, en chair au début, ça va ce côté-là ? Parce que du coup, tu m'as dit que tu faisais pas mal de sports,

  • Speaker #0

    genre tennis,

  • Speaker #1

    foot, etc. Le sport de combat, mais tu me dis le judo, c'est il y a longtemps. Tu prends en chair quand même au début, t'as aimé ce côté-là tout de suite ?

  • Speaker #0

    C'est encore pire pour moi que pour toi qui as commencé à deux ans, parce que moi, quand j'ai commencé, j'avais 14 ans, et il n'y avait pas de cours enfant. Donc j'ai commencé direct dans le bain, dans le cours adulte. Donc... Des fois je prenais cher, et après il y a beaucoup de fois aussi, les gens ils y allaient doucement, ils me laissaient faire un petit peu. Mais c'est sûr que pendant les deux, trois premières années, je me faisais souvent passer la garde et tout quoi. Mais j'ai toujours gardé ce plaisir à m'entraîner quand même. Et du coup,

  • Speaker #1

    quand t'as démarré, t'as fait tout de suite les compètes ? Ou justement tu me dis qu'il n'y avait pas de cours enfant, est-ce qu'il y avait des compètes pour enfants pour 15, 16, 17 ans ?

  • Speaker #0

    Il y avait beaucoup de cours enfants, de compétitions pour enfants. Il y a toujours eu beaucoup de compétitions pour enfants. La première année, je n'ai pas fait de compétition. La deuxième, j'ai commencé un petit peu. Et quand je suis passé bleu juvénile, quand j'avais l'année de mes 16 ans, j'ai commencé à en faire beaucoup, faire plein de petites compètes. Et du coup, c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à vraiment m'entraîner sérieusement.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis entraîner sérieusement, c'est combien d'entraînements par semaine ?

  • Speaker #0

    Donc on a dit que c'était l'année de mes 16 ans, je crois que c'était au lycée. Moi j'ai essayé de m'entraîner le plus possible. La vérité, j'ai essayé de m'entraîner tous les jours si je pouvais.

  • Speaker #1

    C'est le moment déjà.

  • Speaker #0

    En fait, je me souviens avec Bogdan, on avait un planning. Et les jours où on ne faisait rien, comme le mercredi ou le samedi, on essayait de s'entraîner deux fois. Quand on avait des trous pendant les vacances, on allait s'entraîner partout. C'était vraiment, on était déjà addict. de ce sport, qu'on essayait déjà de s'entraîner le plus possible. Avant ça, je m'entraînais, on va dire, peut-être trois fois par semaine. Et à partir du moment où j'ai commencé à faire la compétition, j'ai vu qu'il fallait que je m'entraîne beaucoup vraiment pour pouvoir performer. J'ai dû commencer à m'entraîner peut-être cinq, six fois par semaine en kimono. Et ensuite, j'ai commencé à aller à la salle, etc. Petit à petit, de plus en plus.

  • Speaker #1

    Du coup, ça, c'est comment le passage où tu t'es dit... en fait, c'est plus qu'une passion où je suis piqué, j'ai envie d'en vivre, de devenir pro. Est-ce que c'était un déclic ou c'est là, par la force des choses, que ça m'est arrivé ?

  • Speaker #0

    Ça arrivait un peu plus tard parce que même quand j'ai commencé la compétition, je ne me disais pas que ça allait être mon métier. Donc, j'étais un peu en train, on va dire que c'était ma passion, mon loisir que j'aimais beaucoup et j'essayais d'être vraiment le plus fort, mais je ne me disais pas que je vais vivre de ça. Ces mouvements... Plus au moment où, un moment un peu fatidique pour tous les étudiants, le moment en terminale où on doit commencer à s'orienter, on doit commencer à faire des choix, dans quelle école je vais aller, qu'est-ce que je vais faire. C'est à ce moment-là où je me suis dit qu'il fallait que je me dirige vers le sport. Donc je me suis dirigé vers, j'ai commencé Staps. Ensuite je me suis réorienté parce que j'avais besoin de quelque chose de plus pratique. C'était très théorique pour moi, je ne m'attendais pas à ça et je me suis rendu et j'ai fait un BPGEP. Et je me suis dit que c'est au tour de cette période, il faut que je vive du Jiu Jitsu, sinon je vais devenir fou. J'étais déjà trop amoureux de ce sport. La période Covid m'a rendu encore plus amoureux parce qu'on se levait à 6 heures du matin, on mettait des tapis dans des parcs pour être un peu en secret, s'entraîner en secret. C'était marrant.

  • Speaker #1

    Tu dis BPGEPS, BPGEPS, tu vas être aussi coach ou entraîneur, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, moi j'ai fait un BPGEPS qui est un peu général, APT, donc activité physique pour tous. Donc en gros c'est éducateur sportif, je peux donner des cours dans tous les sports, c'est général.

  • Speaker #1

    Déjà, dès la réflexion de sortie de terminale, en gros qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ? L'idée c'était de continuer le sport et en parallèle d'être peut-être... préparateur physique ou coach ou ce genre de choses encadrant et toujours lié à ce sport c'est ça je me suis orienté vers ça,

  • Speaker #0

    je me suis dit il fallait que je vive de ça moi qui adore ce sport c'était un choix difficile mais j'ai tout donné pour ça ok c'est bon du coup on va passer un petit peu sur la partie entourage,

  • Speaker #1

    tout à l'heure tu parlais j'ai dû faire un choix terminal et tout Quand ce choix s'est fait, comment ça s'est passé au niveau de ton entourage ? Est-ce que ce choix, tu l'as fait avec ta famille, avec peut-être des encadrants, une structure ? Aujourd'hui, comment tu es un peu encadré ? C'est quoi l'équipe autour de toi ?

  • Speaker #0

    Alors moi, comme je te dis, j'avais commencé Staps. Et ensuite, je me posais beaucoup de questions. Il y avait mes parents qui... Les parents, ils veulent toujours le meilleur pour leurs enfants. Ils ont toujours envie de... faire les meilleures écoles, faire les meilleures études pour leur travailler une sécurité. Et quand ils ont vu que je voulais un peu aller vers le sport, qui est un secteur peut-être moins horrifique que d'autres écoles, d'autres secteurs, ils ont commencé à se poser des questions, à me dire est-ce que tu es sûr, etc. Et c'est moi qui ai dû les convaincre par ce que je faisais, par mes actions, par mon sérieux. Et il y a aussi mes professeurs qui m'ont guidé vers BPJ. Quand j'avais des doutes, je commençais à poser des questions. Mon premier professeur Mathias Jardin qui est actuellement mon entraîneur en équipe de France Je lui ai demandé mais toi t'as fait quoi justement pour être professeur ? Ce que tu fais actuellement ? Parce que je pense que Mathias à l'époque déjà il vivait on va dire presque du Jujitsu Et je lui ai demandé il avait fait quoi comme études ? Il m'avait dit il avait fait un... Lui c'était un... c'est différent parce que c'était un Judo, un PPJ de Judo Mais en gros c'est ça qui m'a orienté, j'ai fait mes recherches J'ai vu que c'était sur un an en alternance Du coup directement dans le monde du travail Et du coup, je suis allé.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Du coup, là, tu as parlé de l'équipe de France, Mathias Jardin qui t'a conseillé. Là, aujourd'hui, tu parles un petit peu de l'écosystème au Pantéliote. Ça se passe comment aujourd'hui ? Est-ce que tu as un club qui t'accompagne là-dessus ? Est-ce que c'est toi qui vas piocher à droite, à gauche, sur différents entités ?

  • Speaker #0

    Alors, principalement, J'ai mes deux entraîneurs, Kenji Set et Reda Hamzaoui, qui sont les deux nouveaux entraîneurs à Bourg-la-Reine. Anciennement, quand j'ai commencé, c'était Mathias Jardin. Mathias a dû changer de travail, de secteur. Du coup, c'est Reda et Kenji qui l'ont remplacé. Du coup, c'est mes deux coachs actuels. J'ai de la chance. J'avais un ami à moi qui devait me coacher à l'époque au foot. Quoi ? Au football. Il me coachait qui est kiné. Et du coup, quand j'ai commencé le jiu-jitsu, il avait aussi commencé le jiu-jitsu. Et du coup, au fur et à mesure, il m'a fait des soins, j'allais vers lui. Et du coup, on va dire actuellement, c'est mon kiné, donc c'est Amir Haddad. Et donc, sur ce côté-là, au club, j'ai mes coachs, j'ai mon kiné qui est au club. Mon préparateur physique aussi, encore un bon filon, c'est le préparateur physique de l'ACBB judo.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    donc quelqu'un de très très compétent et je suis rentré en contact avec lui par rapport à Reda qui lui faisait la prépa physique là-bas aussi, mon professeur. Il m'a fait rentrer en contact, il a vu que j'étais sérieux et donc là actuellement il prend bien soin de moi. Donc ouais c'est un peu par les réseaux tout ce qui est entourage, c'est pas encore quelque chose de très professionnel ou par exemple comme au football où c'est mon club qui me paye un kiné, qui me paye un préparateur physique. C'est un peu petit à petit, tu trouves les choses, c'est pas tout direct. Je vois en fait,

  • Speaker #1

    ton club t'apporte les compétences techniques, comment progresser dans le Jiu-Jitsu, et après c'est toi, par tes relations, par ton système, etc., tu as trouvé un kiné, en gros t'as un kiné, t'as un préparateur physique. Ok, ça marche. Si on avance un petit peu, si on regarde un peu ton approche de la performance... Aujourd'hui, tu es un champion, tu as un diplôme de France, tu vas avoir des échéances internationales à venir, ou même un titre à remettre en jeu pour être champion de France. Comment tu gères ton statut, la pression, l'approche des événements ?

  • Speaker #0

    C'est dur dans le Jiu-Jitsu parce qu'il faut être prêt toute la saison. Il y a beaucoup de compétitions qui sont importantes. Toute la saison, il n'y a pas qu'à la fin de la saison, au début de la saison. Donc toute la saison, il faut être prêt. Et toute la saison, il n'y a pas une compétition qui est... Enfin, il y a des compétitions qui sont plus importantes que d'autres, mais il faut être prêt. Chaque compétition, il faut être prêt, ça veut dire. La pression... Il y a toujours de la pression, il faut la gérer. Bien sûr, après, le fait d'être peut-être en équipe de France, t'as l'impression qu'il faut se mettre plus de pression. Après, il faut justement essayer d'enlever cette pression, de se dire que le mec qui vient d'un club perdu, dans le fin fond de la France, qui n'est pas en équipe de France, il va à la compétition, au final, c'est la même personne que toi. Il va à cette compétition, il va prendre des combats, il va combattre, pareil que toi. Et ce qu'il veut, c'est gagner. Du coup, il faut essayer de s'enlever cette pression, justement. Il faut se concentrer sur sa préparation, d'être prêt physiquement, techniquement.

  • Speaker #1

    Du coup, ce qu'on pense, c'est qu'au début de l'année, à part un mois off l'été, tu es à peu près constamment prêt parce que tu as des compétitions qui jalonnent ta saison. Plus ou moins. Tu as peut-être des grosses échéances, tu as des championnats de France, Europe, monde, ce genre de choses. Du coup, c'est quoi ta journée type ou ta semaine type que tu as mis en place aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ma journée type ? Journée type, c'est je me lève le matin autour de 8h, je vais à la prépa physique, donc c'est à Boulogne, donc autour de 10h du matin, je fais ma prépa physique, je peux finir vers 11h, 11h30. Ensuite, souvent j'ai des cours le midi, donc je donne des cours, dans la forêt, et du coup ce serait le midi jusqu'à 13h30, je donne un cours, des fois je m'entraîne pas dans ce cours, des fois je m'entraîne pas, c'est mon choix, ou je peux faire technique. très flot. Ça va dépendre de l'entraînement en fin de journée, si je veux que ce soit un entraînement dur ou pas dur. Donc je vais un peu choisir, ça dépend des jours. Donc après je rentre chez moi, j'ai le temps de me poser un petit peu, une ou deux heures. Je me pose, je me repose un petit peu. Parfois j'ai des cours aussi l'après-midi, le cours des enfants. Et ensuite le soir j'ai mon entraînement. Donc souvent c'est à Broularenne. Certains soirs j'ai pas d'entraînement, mais souvent l'entraînement c'est le soir. Et ça va être souvent le gros entraînement de la journée. Du coup, jusqu'à 22h, l'entraînement. Je rentre à 23h, je me couche à minuit et on repart pour les 5 jours de la semaine comme ça.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, c'est bien chargé au présent. Prépa physique le matin, des fois un entraînement technique léger le midi, entraînement le soir. Et entre-temps, on va dire repos nutrition. Oui,

  • Speaker #0

    ça, c'est vrai. Ok,

  • Speaker #1

    c'est bon. Et donc, du coup... C'est clair. Si on avance un peu sur le petit point nutrition, justement, on avait discuté ensemble, on avançait ensemble via Agone pour t'aider à se structurer sur la partie nutritionnelle. Tu as réalisé des analyses avec nous. C'est quoi les plus grandes découvertes suite aux analyses et les plans qui ont été mis en place ? Qu'est-ce que ça a été ? Et quels impacts as-tu eu ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai appris le plus, c'est surtout... au niveau nutritionnel, surtout l'organisation en fait. Parce que ça fait longtemps que je fais du sport, je m'informe, je prends des conseils à chaque fois autour des gens qui m'entourent. Donc je connaissais un petit peu, je savais à peu près comment m'organiser mais c'est vrai que quand j'ai eu un plan nutritionnel je me suis rendu compte que je faisais tout ça mais des fois pas dans le bon ordre. Ça veut dire par exemple là vu que moi je rentre tard le soir actuellement Je mange pas beaucoup le soir, j'ai un changement de programme, j'essaie de réorganiser mes repas et d'avoir un repas léger le soir pour pouvoir dormir correctement. Et ça, c'est quelque chose qui a beaucoup changé mon sommeil. C'est très dur de rentrer à 23h, tu viens de sortir de l'entraînement, ton corps est fatigué, t'arrives à minuit, tu veux te coucher, des fois tu dors pas. Mais surtout avec la digestion qui commence, t'as mangé beaucoup. Donc surtout l'organisation, essayer d'organiser ses repas, ensuite les quantités aussi bien sûr. Les quantités, c'est important de bien calibrer. J'avais beaucoup de connaissances, mais je ne savais pas comment les organiser. Avec un bon diététicien, tu réussis à te calibrer un petit peu. Maintenant que j'ai ça, je pense que je suis beaucoup plus efficient sur mes repas, sur ma nutrition. Ok,

  • Speaker #1

    tout à fait. On dit que tu es quelqu'un d'un sportif partie des rares, parce que je pense que tu as toujours été autodidacte. Et sur l'intestination, tu étais déjà très carré. Ça va. Tu mangeais de façon déjà très bien, plutôt saine. C'était plutôt effectivement sur la programmation, l'organisation, ce genre de choses. Tu te complémentais déjà. Aujourd'hui, tu te complémentes sur quoi ? C'est quoi que tu as mis en place ? C'est-à-dire les gros tips, nutrition, c'est comment tu te prépares ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, niveau complémentation, je suis sûr que je complémente avec de la whey, de la protéine. C'est difficile avec... avec un planning chargé de faire autant de repas pour avoir un apport en protéines suffisant, de la créatine. Forcément je pense que c'est obligatoire pour tous les athlètes qui s'entraînent beaucoup. Et par rapport justement, j'avais fait une analyse sanguine et j'ai essayé de voir justement par rapport à cette analyse les carences que j'avais. Donc actuellement je consomme des oméga-3 parce que j'avais une carence du coup en oméga-3 que j'ai pu voir avec cette analyse. Et aussi des compléments que j'utilise déjà avant, du zinc, du magnésium. Des minéraux. Exactement.

  • Speaker #1

    Qui sont nécessaires.

  • Speaker #0

    Ok super,

  • Speaker #1

    ça marche. Et la question, c'est par rapport à toi, justement, si on switch un peu maintenant sur la partie santé, récupération, tu soumets ton corps à de dures épreuves, en commun physique, j'ai dit que c'est quand même assez violent, brutal, tu n'es pas physique, tu n'as pas la prépa physique. C'est quoi pour toi les aspects les plus importants pour prendre soin de ta santé, pour bien récupérer ? C'est quoi en gros tes piliers ?

  • Speaker #0

    Moi je m'impose des jours de repos dans la semaine. Ça m'est arrivé à une certaine époque où je m'entraînais tous les jours. Et ensuite j'allais en compétition, je revenais le lundi et je m'entraînais déjà, je me réentraînais. Et en fait ça a cassé toute ma semaine. Dès le début de la semaine j'étais déjà fatigué, j'avais pas réussi à récupérer. Mes entraînements étaient moins efficaces, j'avais moins d'énergie. Et heureusement durant cette période j'ai pas eu beaucoup de blessures très importantes. Mais je pense qu'actuellement, sur la durée, ce n'est pas quelque chose qui marche. Du coup, j'essaie de m'imposer toujours un jour de repos, voire deux le week-end, du coup, samedi-dimanche. Souvent, samedi, je fais un jour tranquille, puis un entraînement technique, voire une petite troupa physique doucement, tu vois. Et le dimanche, j'essaie off, off totalement, donc pour vraiment essayer de récupérer, quoi.

  • Speaker #1

    Ok, ouais, ça va. Du coup, effectivement, c'est de te garder, tu cherches à te garder des jours vraiment de repos où tu ne fais rien. C'est moi, des jeunes. c'est tous les jours, un entraînement à fond, tu sais qu'il faut que ton corps se repose.

  • Speaker #0

    Si on parle de Jiu-Jitsu, je pense qu'il y a une certaine période où il faut vraiment s'entraîner, il faut emmagasiner de la technique. Quand j'étais ceinture bleue, je m'entraînais tout le temps, plus que je pouvais, je suis encore déjà au lycée, donc dès que je pouvais m'entraîner, je m'entraînais. Je n'avais pas le rythme actuel que j'ai aujourd'hui. Mais à partir d'un moment, le Jiu-Jitsu, c'est très... C'est très mauvais pour le corps. On a les genoux défoncés, les articulations. Je pense qu'à certains moments, il faut commencer à s'entraîner intelligemment. Et moins en quantité, il faut être plus efficace dans ses entraînements. Je pense que j'ai déjà atteint un stade où je n'ai pas besoin de m'entraîner tous les jours. Je peux prendre un jour de repos, voire deux jours de repos, déjà que je m'entraîne correctement. Mais je n'ai plus besoin d'avoir un volume très élevé d'entraînement. un entraînement correct mais sans... La qualité de l'entraînement. Ouais, sur la longueur. Faut tenir toute l'année en fait. Parce que si tu t'entraînes beaucoup, beaucoup pendant 3 mois et que après, juste avant les Europes, tu te blesses ou tu t'entraînes pendant les 7 mois de l'année et les Worlds et les championnats de France, c'est la fin d'année. Si tu tiens pas toute la saison et que boum, tu te blesses avant, tu te blesses avant comme moi l'année dernière. Ouais. Les Worlds et les France, tu les fais blesser et du coup t'es pas au max. Du coup... C'est un peu ça. Il faut essayer de gérer ça.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est ça. Donc, ce que tu as inclus, c'est un peu de repos dans ta semaine, des jours où tu vas être très léger, une meilleure nutrition, du coup, pour bien apporter le bon carburant pour ton corps. Et tu as parlé tout à l'heure du sommeil aussi. Et c'est ça aussi, ça va être le sommeil du coup le soir. Tu peux coucher plus léger au niveau digestion, plus tôt pour bien avoir tes heures de sommeil.

  • Speaker #0

    Ouais, j'essaie toujours de me coucher le plus tôt possible. C'est difficile avec le corps qui est encore chaud. Mais du coup, avec un repas plus léger, ça m'aide un petit peu. J'essaie de me lever à 8h, donc si je peux me coucher à minuit, c'est parfait. Après, souvent, je dépasse un petit peu. Du coup, j'essaie toujours d'avoir 8 heures de sommeil, une petite sieste dans la journée, si je suis fatigué.

  • Speaker #1

    Tu fais quand même... Tu arrives à te faire une petite sieste dans la journée.

  • Speaker #0

    J'essaie, j'essaie de me faire une petite micro-sieste, 25 minutes, 30 minutes. Ouais, c'est bien.

  • Speaker #1

    Ouais, de toute façon, je crois que j'avais lu 2-3 trucs, des études. 10-20 minutes, c'est pas mal. Sinon, après, il faut aller tout de suite sur 1h30, c'est le complexe.

  • Speaker #0

    Ouais, il vaut mieux faire des petites siestes, même 10 minutes, fermer les yeux, ça repose. Ouais,

  • Speaker #1

    tu sens que toi, c'est bénéfique. Ouais. C'est pas mal. Ok, ça marche. Une petite question. Est-ce que tu as déjà tenté des trucs un peu plus originaux sur ta récup, sur ta santé ? Je sais que j'ai vu des stories où tu prends des bains glacés. C'est des trucs que tu as testés ou que tu fais régulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors, bains glacés, je le fais régulièrement. À ma prépa physique, il y a un bain. Ok,

  • Speaker #1

    donc en fait, c'est ton préparateur physique.

  • Speaker #0

    Oui, à ma prépa physique, il y a un sauna et un bain. Et du coup, j'essaie de faire deux fois par semaine. Les jours où je fais un peu de cardio, endurance de force, j'essaie de faire, quand j'ai le temps, j'essaie de faire un petit cycle sauna, bain froid, sauna bien froid. Et ça, deux fois par semaine ? J'essaie de le faire. Après, quand je suis pressé par le temps, j'ai pas le temps, mais j'essaie des fois de le faire. Même la dernière fois, j'étais allé aussi dans un bain avec Bogdan. On était dans un bain. pour faire une petite journée de récupération, sauna, bain froid, pour se relâcher un petit peu.

  • Speaker #1

    Tu sens que ça fait du bien ça,

  • Speaker #0

    les barbes de feu ? Moi je pense que ça relâche pas mal. En fait, le mélange chaleur et froid, ça fait du bien. Même quand tu rentres, franchement, quand je rentre le soir, je me pose, j'allais dormir, je suis bien, je dors tôt. Ok, ça marche. Je pense que c'est une bonne chose.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. J'ai pas trop d'autres questions, sauf s'il y a des choses que tu veux ajouter sur ta préparation, mais c'est plutôt clair. Ta préparation, encore une fois, la question c'est ton corps physique, tu l'as mis en place, ton corps dense, vous avez discuté de son place, et la partie nutrition c'est Philippe, Philippe Hideros qui a mis ton plan et là que tu appliques. Cette partie analyse de santé, tu avais fait l'analyse, c'est des choses que tu vas refaire régulièrement ?

  • Speaker #0

    Moi, franchement, c'est intéressant pour voir comment tu évolues. Parce que si tu le fais une fois et que tu ne le refais pas, c'est moins intéressant. Moi, j'aimerais bien le refaire peut-être deux fois par an pour voir comment j'évolue début de saison, mi-saison. Donc, en plus, franchement, quand je vois le détail, ça me donne envie de l'améliorer. J'ai envie de l'améliorer.

  • Speaker #1

    C'est l'aspect hyper. En plus, c'est vrai que je suis à Gonne. On met un point. On met des petits codes couleurs, des pourcentages. Parce qu'on sait que les sportifs, votre sport avait quand même été très bien.

  • Speaker #0

    Je crois que j'étais à 68 sur 100.

  • Speaker #1

    Non, t'étais bien. Mais il y en a d'autres, ils me disent, moi je suis au poids, ça va. Et quand ils font leurs résultats, je sens l'esprit de compétition, ils font la gueule. Ah non, ça va pas du tout. Même au-delà de la santé, c'est l'esprit de compétition. Ah non, la prochaine fois, je vais péter l'escorte. Je te comprends. Je comprends, ça marche. Du coup, maintenant, on va passer sur un autre sujet qui est l'aspect un petit peu, on va dire, gestion de carrière, financier. Toi, aujourd'hui, tu disais que tu coachais. Est-ce que tu as des sponsors ? Est-ce que tu as des aides d'une FEDE, d'un club ? Aujourd'hui, comment tu peux réussir à vivre de ton sport ?

  • Speaker #0

    Alors, actuellement, dans le Jetsu, d'être purement, purement athlète. En France, je crois qu'il n'y en a aucun. Je ne suis pas sûr. Je crois qu'il n'y en a aucun. Quand je dis purement athlète, c'est faire que ça. Juste, je m'entraîne et j'ai un salaire par rapport à ça. Tous ceux qui vivent du Jiu-Jitsu, ils font soit des réseaux sociaux. Ils sont payés par des réseaux sociaux. Ils vendent des programmes sportifs, d'entraînement. Ils donnent des cours, des séminaires. Ils arbitrent. En fait, ça veut dire qu'il n'y a aucun athlète. Il n'y a aucun... Enfin... Le footballeur, il s'entraîne, il a sa paye, il rentre. Nous, on s'entraîne, on n'a rien qui rentre. Actuellement, ça veut dire que c'est encore un sport qui est très amateur. On est obligé de faire plusieurs choses, plusieurs corps de métier pour en vivre.

  • Speaker #1

    Donc du coup, si je comprends bien, vous n'avez pas vraiment de primes si vous gagnez ou ce genre de choses. Peut-être le monde ou France ou ce genre de choses.

  • Speaker #0

    En fait, ça va dépendre des contrats que tu as avec les sponsors. Mais c'est lié aux sponsors. C'est lié aux sponsors. C'est le sponsor. Ça veut dire qu'avec certains sponsors, tu gagnes certains types de compétitions, tu vas avoir une autre compense. Il y en a d'autres peut-être qui ont des arrangements avec leur club. Il y a beaucoup de clubs qui aident les athlètes. Par exemple, dans un club, il y a deux athlètes internationaux. Le club va faire des efforts, il va aider les athlètes parce qu'il faut les aider, ça fait progresser le club, etc. Donc il faut essayer de gratter un maximum un peu partout. Moi, par exemple, je donne des cours de jiu-jitsu brésilien. J'arbitre aussi la CFJB. Donc ça veut dire que ça, c'est mes deux plus grandes sources de revenus. Et après, j'ai un sponsor depuis deux ans qui est Athlète en Zomat, qui me fournit de l'équipement, qui me rembourse certaines compétitions. Pareil, il y a quelques primes. J'ai par exemple la CFJB aussi. La CFJB, je suis en équipe de France. Donc j'ai aussi des remboursements de certaines compétitions. J'ai des équipements aussi, je peux avoir des stages qui sont partiellement payés par la CFJB. Là par exemple mon kiné. il me fait ça, on a un arrangement entre nous, mais si c'était un autre kiné, il m'aurait fait payer. Pareil pour mon préparateur sportif. En fait, il faut essayer de trouver des arrangements. Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    effectivement, c'est de trouver des finances pour des petits métiers liés au Jiu-Jitsu,

  • Speaker #0

    pour du crach,

  • Speaker #1

    etc. Et après, c'est lié aux sponsors ou aux arrangements pour réussir.

  • Speaker #0

    Mais ouais, c'est sûr. Moi, si je devais choisir ce que je pouvais faire, c'est que j'aimerais juste m'entraîner. J'aime bien donner des cours, mais mon objectif premier, c'est d'être athlète.

  • Speaker #1

    Je te pose une question. En France, il y a cette situation où pour l'instant, tu arrives à en vivre. Tu dois faire des choses à côté. Il y a d'autres pays où tu peux vraiment vivre de ce sport ? Tu vois aux Etats-Unis, au Brésil, mais est-ce que les athlètes en vivent ?

  • Speaker #0

    En fait, Il y a d'autres pays qui en vivent, c'est sûr. Il y a d'autres pays où certains en vivent. Mais ce n'est pas surtout question de pays. Je pense que c'est question de personnes. Si tu es dans le top mondial, tu vas réussir à avoir des sponsors qui vont réussir à te financer beaucoup plus. Ou même ton club va te financer beaucoup plus. C'est comme un judoka. Un judoka, il est professionnel, il est en première div. S'il gagne les championnats de France, peut-être qu'il va gagner certaines choses. Mais s'il ne gagne pas, il... ...

  • Speaker #1

    ça dépend de ton niveau si tu en gagnes bien au judo c'est deux qui prennent les

  • Speaker #0

    Jeux Olympiques exactement les personnes qui en vivent du Judo Brésilien c'est le top niveau des Brésiliens ou des Américains qui sont là au Brésil qui ont des bons contrats en sponsor ou leur club aussi qui leur paye actuellement il y a quelques clubs qui commencent à faire un petit peu un petit peu comme dans le foot je dirais des transferts donc avec des salaires il y en a beaucoup beaucoup aux Émirats parce qu'ils ont envie de développer justement ce sport aux émirats et au brésil il ya quelques clubs fratresse remarque qui commence à débaucher des gens pour leur donner des avantages des salaires etc donc ça commence petit à petit mais c'est vraiment le début début en france pour l'instant c'est

  • Speaker #1

    loin de là et du tout du coup toi comme tu te projettes par rapport à ça ce que tu te dis effectivement ça va plus développer en france je reste sur ce mode de fonctionnement et et on verra ce qu'il y a. Comment tu te prépares par rapport à ça ? Et c'est quoi tes objectifs, même en termes de niveau de compétition ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que je suis en train de voir de la France, l'expansion du Jiu-Jitsu en France, elle est énorme. En fait, chaque année, les clubs se remplissent de plus en plus, il y a de plus en plus de visibilité. Tous les sports de combat, en général, sont en train de se développer. Donc, moi, je crois, je pense... que la France va devenir un des pays majeurs dans le Jiu-Jitsu brésilien en Europe. Je pense dans quelques années. Pas tout de suite parce qu'on est encore peut-être en retard au niveau des gros compétiteurs internationaux. On va dire que dans d'autres pays, il y a des gros compétiteurs internationaux et pas encore en France.

  • Speaker #1

    Il manque une porte de drapeau en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Peut-être un international qui fait une belle lumière.

  • Speaker #0

    Mais en fait, on a la CFJB qui est en train de faire un travail énorme. Et je le vois tout en plus, la qualité des compétitions. Moi, quand j'arbitre, je vois des juvéniles bleus. Si eux, ils continuent jusqu'à ceinture noire, ils vont faire un carnage. Parce que plus tu commences jeune, plus tu as la possibilité de...

  • Speaker #1

    Parce que je suis conscient, ça, on va parler, mais c'est comme les échecs, en fait. Il y a une dimension technique et d'ouverture de jeu où tu domines. Enfin, il y a toujours le contre du Et puis tu commences jeune, et tu as cette réflexion technique là-dedans.

  • Speaker #0

    Ouais, tu vois, à l'époque, il y a peut-être 10 ans, ceux qui gagnaient les compétitions en ceinture de couleur, c'était des gens, ils avaient passé 25 ans, tu vois. C'était des gens qui avaient la force de l'âge, qui étaient bons techniquement, et du coup ils gagnaient. Là, je vois de plus en plus de personnes de jeunes, de jeunes qui ont la vingtaine, ça fait un long temps qu'ils font du Jiu-Jitsu, ça veut dire qu'ils ont un grand potentiel. Et du coup, je pense que le niveau va beaucoup augmenter dans quelques années. Donc, pour revenir sur ta question, j'ai un peu dévié. Moi, je fais confiance au développement en France. Je pense que j'ai aussi ma part à prouver. Maintenant, actuellement, je trouve que j'ai grandi dans mon jiu-jitsu. Maintenant, il faut que j'aille gagner les grosses compétitions pour prouver, pour justement avoir tous les avantages qu'un compétiteur de haut niveau, du top mondial a. Donc il faut juste que j'aille gagner maintenant. C'est tout.

  • Speaker #1

    C'est tout.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu as mis en place,

  • Speaker #1

    travailler et gagner. C'est ce que je te souhaite. Merci. On part sur les bilans, etc. Est-ce que tu aurais un meilleur souvenir ? C'est quoi ton meilleur souvenir ou qui t'a le plus marqué ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est marrant parce que dans le Jiu-Jitsu, je pense que c'est un sport individuel, mais on est vraiment une famille, un club, une équipe. Je pense que peut-être c'est parce que je n'ai pas encore gagné de grands titres majeurs, mais mon meilleur souvenir, ça a toujours été quand mes amis ont gagné. Par exemple, j'ai mon professeur Kenji qui avait gagné les Europes. Et il m'avait transmis une émotion. J'avais envie de pleurer, c'était magnifique. Pareil, j'avais un ami à moi, on était partis au World Pro ensemble. J'avais perdu en quart de finale, j'étais dégoûté, fin de vie. Et lui, il continue à avancer dans le tournoi, il arrive en finale. Il avait besoin d'un coach, donc moi je rentre en tant que coach. C'était la finale de World Pro, c'était Younes Ben Ali. Et je rentre en tant que coach. Et ils gagnent, et pareil, une émotion incroyable. En fait, c'est fou d'avoir autant d'émotions. J'ai eu plus d'émotions quand j'ai vu des amis à moi gagner, enfin des amis, c'est des frères, des amis à moi gagner, que quand moi j'ai gagné les France, ou quand j'ai gagné une compétition. Donc pour l'instant, c'est... C'est super beau,

  • Speaker #1

    parce que ça manque, vous avez vraiment cet esprit, vous vous entraînez ensemble, vous combattez tout le temps ensemble.

  • Speaker #0

    c'est la famille, c'est vraiment la famille mais quand je gagnerai les Worlds je changerai ça et je dirai que ce sera c'est les autres gens que j'inviterai,

  • Speaker #1

    les plus jeunes en Jujitsu cette émission qui me diront c'est quand Elliot a été le meilleur joueur du monde que je te souhaite et le pire souvenir c'est quoi le plus dur dans Jujitsu le truc le plus dur pour toi peut-être pas un souvenir précis mais le truc qui t'emmerde le plus quand on parle

  • Speaker #0

    ça peut être la prépa physique je veux dire deux trucs je veux dire ce que j'aime le moins dans cette partie on va dire d'athlète et un souvenir relou ce que j'aime le moins c'est la prépa physique mais heureusement actuellement je le fais avec un groupe de judokas Et du coup, c'est un peu plus motivant de le faire avec des gens. Tu n'es pas seul. Il y a des gens qui te regardent. Du coup, tu ne peux pas décharger la barre, faire une séance mytho. Donc, c'est motivant un petit peu, mais c'est vraiment la chose qui me motive le moins. Ce n'est pas ce que j'aime faire, mais je sais que je dois le faire. Et du coup, je prends du plaisir à le faire. Mais avant de le faire, je n'ai pas envie de le faire.

  • Speaker #1

    Toi, tu fais ça le matin peut-être. Moi, c'est réglé.

  • Speaker #0

    Ça, c'est fait.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça que je comprends.

  • Speaker #0

    Et pire souvenir, je vais dire le... Le pire souvenir qui était proche dans le temps, j'étais un grand slam à Rome l'année dernière en avril. Je combats, j'arrive en demi-finale, je suis en train de gagner et il y a une position un peu compliquée. J'étais en 50-50, je suis en train de bloquer et là, mon genou pendant le combat, il craque. Pas, pas, pas, pas, pas, pas. D'un coup. Je suis obligé de céder la position. À cause de ça, je perds le combat. Du coup, je sors. je vais dans le tableau des repêchages. Donc là, je sais qu'il y a un truc à péter. Mais je suis encore chaud, du coup, je ne le sens pas trop. Je me pose des questions. Est-ce que je fais le repêchage ? Je ne fais pas le repêchage. Et je me dis, vas-y, c'est bon, on y va. Je vais me bagarrer. En plus, il y avait un peu d'argent à la clé si j'arrivais à faire troisième. Je vais au repêchage, j'ai gagné mon premier combat. Je perds mon deuxième combat, donc au petit final. Du coup, je finis quatrième. Pas de médaille, pas d'argent, rien. Et en plus, je repars avec une blessure.

  • Speaker #1

    En Corse,

  • Speaker #0

    c'est ça ? J'avais une grosse entorse légament externe, j'avais des contusions, un épanchement énorme. Le lendemain, je me réveille, je ne peux pas me poser le pied par terre. Heureusement que je n'étais pas tout seul, j'ai demandé à un ami d'aller acheter une béquille. Et du coup, je marche avec la béquille jusqu'à l'aéroport. Jusqu'à là, c'était marrant, on rigolait un petit peu. Parce que tu es dans l'ambiance avec un ami, tu es à Rome.

  • Speaker #1

    Quand tu te retrouves chez toi.

  • Speaker #0

    Mais attends, justement. Ensuite, j'avais un ami qui avait le vol plus tôt. Et du coup, lui il part et moi je me balade dans l'aéroport avec une béquille, je galère, j'ai mal, je rentre chez moi, et ma mère elle vient me chercher, et je suis posé dans la voiture, et je fais, j'ai pas l'air d'être vulgaire, mais je fais, punaise, c'est la fin de la saison, c'est fini. En fait, je me suis, mentalement ça allait, ça allait, ça allait, ensuite, fatigué, fin de journée, c'était le soir, je dis, ah j'étais... La dernière fois j'avais une entorse légalement interne, j'avais pris trois mois à revenir. Et là, dans un mois et demi, j'avais les Worlds, en deux mois j'avais les France. Et pour moi, j'avais déjà tout prévu, je devais y aller. Dans tous les cas, j'allais y aller. Et je me dis, punaise, c'est fini, fin de saison. Parce que voilà, les deux plus grosses compétitions, je ne veux pas pouvoir les faire, je suis dégoûté et du coup je rentre chez moi, c'était le pire moment je crois de la saison dernière.

  • Speaker #1

    Heureusement ça s'est pas trop mal fini, du coup c'est quand on a commencé le suivi que j'étais mis en relation avec Felipe, qui a mis le plan etc.

  • Speaker #0

    Exactement ouais.

  • Speaker #1

    Plus je pense une bonne récupération, un bon repos, elle s'est préparée pour la physique, elle a pu au final participer à ces deux compétitions.

  • Speaker #0

    Ouais en fait c'est...

  • Speaker #1

    Et si t'étais pas à 100% comme tu le disais.

  • Speaker #0

    C'est un peu un des côtés du sportif, il faut savoir rebondir, prendre le meilleur de chaque situation. Du coup, je me suis réveillé le lendemain, ça allait un peu mieux. Du coup, je me suis dit, dans tous les cas, je vais le faire. On va se mettre un plan, on va forcer sur la blessure, on va continuer à s'entraîner, on va faire une bonne récupération. Et je me suis dit, qu'est-ce que je peux faire en plus que je ne fais pas maintenant ? Qu'est-ce que je peux encore optimiser pour revenir encore plus fort ? Qu'est-ce que je peux faire ? Et je me suis dit, tiens, mon collègue... que j'entraîne, il avait un plan. Nutrition, moi j'ai besoin de récupérer. La nutrition pour la récupération, c'est très très important. Et du coup, je suis parti avec mon kiné, on a fait des séances. J'ai fait des analyses. Non, les analyses, c'était après, mais j'ai commencé le plan nutritionnel. Tout de suite, oui. J'ai commencé le plan nutritionnel tout de suite. Donc j'ai suivi un plan, je suivais vraiment tout à la lettre. J'étais très très motivé. Et ensuite, j'ai réussi à combattre au World. Malheureusement, j'ai pris un gaz solide. J'ai perdu. Au France, j'ai gagné ma catégorie, ensuite deux semaines plus tard, et j'ai fait une deuxième à l'absolute.

  • Speaker #1

    L'absolute, pour ceux qui ne savent pas, c'est en gros, quand tu gagnes ta catégorie, tu as le droit de concourir sur la hors catégorie. C'est les trois premiers, c'est ça, de chaque catégorie ?

  • Speaker #0

    C'est ça, chaque personne qui arrive sur le podium peut venir à l'absolute.

  • Speaker #1

    Tu fais quand même deuxième, du coup,

  • Speaker #0

    c'est bien. Du coup, ouais, j'avais bien combattu au France, j'étais un peu déçu parce que je cherche toujours le meilleur. Moi, j'avais l'impression que j'avais perdu ma compétition quand j'ai perdu à l'absolute. mais du coup après du coup j'ai vraiment pris une bonne pause bien faire récupérer mon genou parce que j'avais quand même forcé un peu dessus tu vois pour revenir vite mais du coup ouais ouais il y avait une période un peu creuse du coup j'en ai profité et

  • Speaker #1

    du coup on va arriver sur la fin tiens déjà merci à toi si tu avais un mot peut-être que tu pourrais dire à un jeune là qui nous écoute qui veut se lancer dans le Jujitsu de façon peut-être professionnelle ou faire de la compétition, c'est quoi le conseil que tu lui donnerais aujourd'hui ? Dans les sports de combat, peut-être en général, parce qu'on est souvent un peu la même.

  • Speaker #0

    Un seul mot, je n'en ai pas, mais bon, je vais te faire une phrase.

  • Speaker #1

    Pas de long crade, pas de souci.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut être réaliste, il faut se donner les moyens. Pas juste en s'entraînant dur que vous allez devenir des compétiteurs. Il faut réussir à comprendre le sport, il faut réussir à comprendre comment s'entraîner, il faut bien s'entourer, il faut travailler sérieusement, il faut travailler dur. Il faut faire beaucoup, beaucoup de sacrifices. Donc si vous voulez vous lancer, il faut y aller à fond, il ne faut pas y aller à moitié. Donc voilà, il faut plonger. Il faut plonger à la tête la première.

  • Speaker #1

    Toi, tu ne regrettes pas, tu kiffes ?

  • Speaker #0

    Non, franchement... Il faut parier sur soi-même. Tu paries sur toi-même.

  • Speaker #1

    Comme tu dis, plonger, y aller à fond. Mais y aller à fond, comme tu disais, pas bêtement. Savoir s'entourer, se former. D'accord. Ok, super. Et du coup, le dernier mot, c'est quoi ? C'est un truc qui te motive, toi, tous les jours, pour te dépasser, pour avancer dans ta carrière. C'est quoi qui te drive aujourd'hui ? Tu peux me dire n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Non, je sais. Moi, j'ai envie de rendre fiers les gens qui m'entourent. j'ai envie de rendre fière à mes professeurs j'ai envie de rendre fière à mes parents et j'ai envie un peu de me rendre fière à moi-même je me suis lancé dans le truc j'ai envie de me dire que j'ai réussi mais j'ai envie de représenter mon club mon

  • Speaker #1

    pays donc c'est un peu ça je te souhaite le meilleur en tout cas si juste un petit mot on le mettra en commentaire mais si on fait dessus sur le réseau donnez de la force vous pouvez me suivre sur Instagram

  • Speaker #0

    sur Instagram principalement et venez vous encourager aux prochaines compétitions venez vous entraîner à Meudon la forêt, Bill by Keys vous entraînez à Bourg-la-Reine, avec plaisir vous passez, c'est toujours un plaisir super,

  • Speaker #1

    on est avec toi du coup bien sûr, bien sûr merci à toi Eliott merci à toi Mathieu avec plaisir avec plaisir merci à toi Si vous êtes encore là, c'est que vous avez sûrement apprécié cet épisode. Alors n'hésitez pas à suivre notre invité sur les réseaux sociaux. Vous trouverez tous les liens en description. Et si vous voulez en savoir plus sur l'optimisation de la performance, la nutrition personnalisée et notre approche unique, rendez-vous sur le site d'Agode Data Nutrition. A très bientôt pour un nouvel épisode du Labo. Oui, cut.

Description

🎙️ Bienvenue dans cet épisode Du Labo, où nous explorons les secrets de la performance sportive au plus haut niveau ! Aujourd’hui, nous recevons Eliott SARTHOU, champion de France de Jiu-Jitsu brésilien et membre de l’équipe de France. À seulement 22 ans, Eliott incarne le talent et la détermination nécessaires pour briller dans cette discipline exigeante.


Au programme : Dans cette conversation, Eliott nous raconte son parcours inspirant, depuis ses débuts jusqu’à son ascension au sommet. Il dévoile les stratégies qui lui permettent de rester au meilleur de sa forme, d’aborder chaque compétition avec sérénité et de pousser toujours plus loin les limites de sa performance.


🔍 Performance et Entraînement : Découvrez les coulisses de son programme d’entraînement intensif et comment il gère la pression au quotidien.


🍽️ Nutrition et Analyses Personnalisées : Grâce à l’accompagnement d’AGÔN, Eliott a intégré des stratégies nutritionnelles et biologiques précises pour optimiser son énergie, sa récupération et sa santé. Il nous raconte l’impact de ces ajustements sur ses performances.


🧠 Mental et Récupération : Équilibre, récupération et prévention des blessures sont des éléments essentiels pour durer dans le sport de haut niveau. Eliott partage ses astuces pour prendre soin de son corps et de son mental.


Liens utiles :

• Retrouvez Eliott sur Instagram : https://www.instagram.com/eliott.srt/

• Suivez AGÔN pour plus de contenu sur l’optimisation de la performance : https://www.instagram.com/agon_data_nutrition/

• Visitez notre site pour en savoir plus sur l’accompagnement nutritionnel et performance : https://www.agon-datanutrition.com/


Envie de participer à l’aventure ? Si vous êtes un athlète, un coach, ou que vous connaissez quelqu’un dont le parcours mérite d’être partagé, n’hésitez pas à nous contacter par email (contact@agon-datanutrition.com) ou à laisser un commentaire sous cette vidéo.


Nous serions ravis de découvrir votre histoire ! Plongez dans Le Labo avec Eliott Sartout et découvrez les secrets d’un athlète au sommet de sa discipline !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qui ne me connaissent pas, moi c'est Eliott Sartou. J'ai 22 ans, je suis ceinture marron de Jiu-Jitsu brésilien. C'est dur dans le Jiu-Jitsu parce qu'il faut être prêt un peu toute la saison. C'est de réorganiser mes repas et d'avoir un repas léger le soir pour pouvoir dormir correctement. Je pense qu'à certains moments, il faut commencer à s'entraîner intelligemment. Et moins en quantité, il faut être plus efficace dans ses entraînements. Je pense que la France va devenir un des pays majeurs dans le Jiu-Jitsu brésilien en Europe. J'ai transmis une émotion, j'avais envie de pleurer. C'était magnifique, je suis en train de bloquer, et là mon genou pendant le combat il craque. La nutrition pour la récupération c'est très très important.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Le Labo, le podcast qui explore en profondeur l'univers de la performance sportive. Ici on décortique les parcours, les stratégies et les méthodes qui permettent aux athlètes de repousser leur ligne. Le Labo est produit par Agon Data Nutrition, une entreprise dédiée à l'optimisation de la performance sportive à travers l'analyse biologique, la nutrition personnalisée et un suivi santé de pointe. Aujourd'hui. nous avons le plaisir d'accueillir Eliott Sartou, un athlète qui nous partage son expérience et ses secrets pour exceller dans sa discipline. Je vous souhaite à tous une bonne écoute. Bonjour Eliott, merci d'être ici.

  • Speaker #0

    Bonjour Mathieu, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, merci. Je suis très heureux de te recevoir pour le premier épisode du Labo.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir, franchement, c'est un plaisir.

  • Speaker #1

    Également un plaisir partagé. Pour l'historique, je vais te présenter, mais juste avant, sachez, cher auditeur, que... Elliot, c'est un de mes premiers clients sur ma société Agone. Et c'est également mon professeur de gestion de l'éloignement. Donc voilà, quasiment tous les jours, il nous pousse pour être le meilleur dans cette super discipline. Donc ça fait un grand honneur de t'accueillir pour ces premiers épisodes de musique.

  • Speaker #0

    Un plaisir.

  • Speaker #1

    Du coup, ce que je vais te proposer, c'est de te présenter rapidement pour les auditeurs qui ne te connaissent pas. Qui tu es et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne me connaissent pas, moi c'est Elliot Sartou. J'ai 22 ans, je suis ceinture marron de Jiu-Jitsu brésilien. Depuis 3-4 ans, j'essaie de vivre du Jiu-Jitsu brésilien. Je suis athlète, je donne des cours, j'arbitre. Mon objectif, c'est vraiment d'être un athlète à part entière. Pour l'instant, je priorise athlète, mais sinon, je suis un peu multifacette dans le Jiu-Jitsu brésilien.

  • Speaker #1

    Je vais préciser, effectivement, parce que c'est le côté humble des sportifs, notamment en sport de combat. Tu es quand même champion de France cette année.

  • Speaker #0

    Champion de France la dernière fois.

  • Speaker #1

    Tu es FJB en ceinture marron. Tu fais partie de l'équipe de France. Du coup, tu participes aux compétitions internationales. C'est un beau petit niveau et j'espère que tu vas gagner. Merci. Du coup, si tu peux présenter rapidement le Jiu-Jitsu brésilien, qu'est-ce que c'est ? Parce que c'est vrai que c'est un sport qui est quand même assez récent. On voit un peu, on parle de plus en plus récemment avec des Elon Musk, plein de gens qui en font, et avec les MMA, c'est un peu mis en avant en France. Tu peux nous présenter rapidement ce que c'est que ça ?

  • Speaker #0

    Alors le Jiu-Jitsu brésilien, c'est un sport de préhension, qui mélange un petit peu le judo et la lutte, dans la partie debout, mais surtout qui va se finir au sol. L'objectif, c'est de soumettre son adversaire, ou de gagner le combat avec... des positions fortes qui nous rapportent des points mais du coup il n'y a pas de coups que des soumissions, des clés articulaires des étranglements et du coup en kimono il y a une partie qui s'appelle le grappling donc c'est sans kimono et du coup comme tu as dit en ce moment avec le MMA où il y a du grappling dans le MMA ça met beaucoup en avant le

  • Speaker #1

    jiu-jitsu brésilien et c'est en train de se démocratiser beaucoup en France actuellement c'est en plein essor donc c'est super c'est bien pour toi d'ailleurs pour la visibilité et pour l'avenir c'est... Il y a des beaux joueurs qui sont devant le juge supérieur. Ok, ça marche. Si on revient un petit peu sur toi, en termes de sport, c'est quoi ta première relation avec le sport ? Ça a démarré par quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, première relation avec le sport, je pense que mon premier sport que j'ai pratiqué en club, ça doit être le judo.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je pense que comme beaucoup d'enfants, quand on a 6 ans, nos parents ont envie de nous faire apprendre à tomber ou pour savoir peut-être se défendre. Mais en tout cas, c'est un sport où... Je pense que la majorité des personnes qui l'ont fait, actuellement, ils ne s'en souviennent plus de ce qu'ils ont fait. Parce que j'en ai fait pendant 3 ans, et ensuite j'ai arrêté, j'ai fait d'autres sports, j'ai fait du foot, un peu de tennis, j'ai fait du hand. Et ensuite, vers la fin de collège, j'ai commencé le jiu-jitsu brésilien. J'ai toujours été un grand sportif, j'ai toujours aimé le sport. Dans les sports que j'avais fait, apparemment, j'ai jamais fait de... de grosses compétitions, j'ai jamais été un gros compétiteur, c'est vraiment à partir du Jiu Jitsu brésilien que la compétition a pris part dans ma vie.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est il y a à peu près 6 ans, 7 ans ?

  • Speaker #0

    C'est il y a 8 ans, 8 ans. Là j'ai 22 ans, j'ai commencé quand j'avais 14 ans, en 3ème.

  • Speaker #1

    Du coup, il y a 8 ans, c'était pas encore. pour démocratiser, ça commençait peut-être un peu, parce que les mémoires étaient interdites en France. La Fédération Juicy-Boisien, ça fait très très peu qu'elle est vraiment reconnue, qu'elle est raffinée, je crois, à la Fédération Judo, du Judo précédemment. Pourquoi tu as décidé ce choix ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai un très bon ami à moi, j'ai toujours un très bon ami à moi, on était ensemble au collège, donc Bogdan, Bogdan Nozdev, pour ceux qui connaissent, il est professeur aussi dans la même académie que moi, il fait plus de grappling, un peu du MMA. On était des bons amis, à partir de la 4ème il a commencé le Jiu Jitsu brésilien et on commençait à faire un peu de corps à corps dans l'herbe on commençait à faire des techniques ils nous mettaient des souplesses, des clés de bois et nous on comprenait rien et du coup ça m'a donné envie de commencer le sport, j'ai regardé sur Google, j'ai mis Jiu Jitsu brésilien dans la ville où j'étais j'ai trouvé un club en septembre de 3ème je suis allé tester avec un ami à moi j'ai bien aimé, j'ai accroché et du coup ça a commencé comme ça et du coup

  • Speaker #1

    Quand t'as testé, moi j'ai testé, ça fait pas deux ans que j'en fais, en chair au début, ça va ce côté-là ? Parce que du coup, tu m'as dit que tu faisais pas mal de sports,

  • Speaker #0

    genre tennis,

  • Speaker #1

    foot, etc. Le sport de combat, mais tu me dis le judo, c'est il y a longtemps. Tu prends en chair quand même au début, t'as aimé ce côté-là tout de suite ?

  • Speaker #0

    C'est encore pire pour moi que pour toi qui as commencé à deux ans, parce que moi, quand j'ai commencé, j'avais 14 ans, et il n'y avait pas de cours enfant. Donc j'ai commencé direct dans le bain, dans le cours adulte. Donc... Des fois je prenais cher, et après il y a beaucoup de fois aussi, les gens ils y allaient doucement, ils me laissaient faire un petit peu. Mais c'est sûr que pendant les deux, trois premières années, je me faisais souvent passer la garde et tout quoi. Mais j'ai toujours gardé ce plaisir à m'entraîner quand même. Et du coup,

  • Speaker #1

    quand t'as démarré, t'as fait tout de suite les compètes ? Ou justement tu me dis qu'il n'y avait pas de cours enfant, est-ce qu'il y avait des compètes pour enfants pour 15, 16, 17 ans ?

  • Speaker #0

    Il y avait beaucoup de cours enfants, de compétitions pour enfants. Il y a toujours eu beaucoup de compétitions pour enfants. La première année, je n'ai pas fait de compétition. La deuxième, j'ai commencé un petit peu. Et quand je suis passé bleu juvénile, quand j'avais l'année de mes 16 ans, j'ai commencé à en faire beaucoup, faire plein de petites compètes. Et du coup, c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à vraiment m'entraîner sérieusement.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis entraîner sérieusement, c'est combien d'entraînements par semaine ?

  • Speaker #0

    Donc on a dit que c'était l'année de mes 16 ans, je crois que c'était au lycée. Moi j'ai essayé de m'entraîner le plus possible. La vérité, j'ai essayé de m'entraîner tous les jours si je pouvais.

  • Speaker #1

    C'est le moment déjà.

  • Speaker #0

    En fait, je me souviens avec Bogdan, on avait un planning. Et les jours où on ne faisait rien, comme le mercredi ou le samedi, on essayait de s'entraîner deux fois. Quand on avait des trous pendant les vacances, on allait s'entraîner partout. C'était vraiment, on était déjà addict. de ce sport, qu'on essayait déjà de s'entraîner le plus possible. Avant ça, je m'entraînais, on va dire, peut-être trois fois par semaine. Et à partir du moment où j'ai commencé à faire la compétition, j'ai vu qu'il fallait que je m'entraîne beaucoup vraiment pour pouvoir performer. J'ai dû commencer à m'entraîner peut-être cinq, six fois par semaine en kimono. Et ensuite, j'ai commencé à aller à la salle, etc. Petit à petit, de plus en plus.

  • Speaker #1

    Du coup, ça, c'est comment le passage où tu t'es dit... en fait, c'est plus qu'une passion où je suis piqué, j'ai envie d'en vivre, de devenir pro. Est-ce que c'était un déclic ou c'est là, par la force des choses, que ça m'est arrivé ?

  • Speaker #0

    Ça arrivait un peu plus tard parce que même quand j'ai commencé la compétition, je ne me disais pas que ça allait être mon métier. Donc, j'étais un peu en train, on va dire que c'était ma passion, mon loisir que j'aimais beaucoup et j'essayais d'être vraiment le plus fort, mais je ne me disais pas que je vais vivre de ça. Ces mouvements... Plus au moment où, un moment un peu fatidique pour tous les étudiants, le moment en terminale où on doit commencer à s'orienter, on doit commencer à faire des choix, dans quelle école je vais aller, qu'est-ce que je vais faire. C'est à ce moment-là où je me suis dit qu'il fallait que je me dirige vers le sport. Donc je me suis dirigé vers, j'ai commencé Staps. Ensuite je me suis réorienté parce que j'avais besoin de quelque chose de plus pratique. C'était très théorique pour moi, je ne m'attendais pas à ça et je me suis rendu et j'ai fait un BPGEP. Et je me suis dit que c'est au tour de cette période, il faut que je vive du Jiu Jitsu, sinon je vais devenir fou. J'étais déjà trop amoureux de ce sport. La période Covid m'a rendu encore plus amoureux parce qu'on se levait à 6 heures du matin, on mettait des tapis dans des parcs pour être un peu en secret, s'entraîner en secret. C'était marrant.

  • Speaker #1

    Tu dis BPGEPS, BPGEPS, tu vas être aussi coach ou entraîneur, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, moi j'ai fait un BPGEPS qui est un peu général, APT, donc activité physique pour tous. Donc en gros c'est éducateur sportif, je peux donner des cours dans tous les sports, c'est général.

  • Speaker #1

    Déjà, dès la réflexion de sortie de terminale, en gros qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ? L'idée c'était de continuer le sport et en parallèle d'être peut-être... préparateur physique ou coach ou ce genre de choses encadrant et toujours lié à ce sport c'est ça je me suis orienté vers ça,

  • Speaker #0

    je me suis dit il fallait que je vive de ça moi qui adore ce sport c'était un choix difficile mais j'ai tout donné pour ça ok c'est bon du coup on va passer un petit peu sur la partie entourage,

  • Speaker #1

    tout à l'heure tu parlais j'ai dû faire un choix terminal et tout Quand ce choix s'est fait, comment ça s'est passé au niveau de ton entourage ? Est-ce que ce choix, tu l'as fait avec ta famille, avec peut-être des encadrants, une structure ? Aujourd'hui, comment tu es un peu encadré ? C'est quoi l'équipe autour de toi ?

  • Speaker #0

    Alors moi, comme je te dis, j'avais commencé Staps. Et ensuite, je me posais beaucoup de questions. Il y avait mes parents qui... Les parents, ils veulent toujours le meilleur pour leurs enfants. Ils ont toujours envie de... faire les meilleures écoles, faire les meilleures études pour leur travailler une sécurité. Et quand ils ont vu que je voulais un peu aller vers le sport, qui est un secteur peut-être moins horrifique que d'autres écoles, d'autres secteurs, ils ont commencé à se poser des questions, à me dire est-ce que tu es sûr, etc. Et c'est moi qui ai dû les convaincre par ce que je faisais, par mes actions, par mon sérieux. Et il y a aussi mes professeurs qui m'ont guidé vers BPJ. Quand j'avais des doutes, je commençais à poser des questions. Mon premier professeur Mathias Jardin qui est actuellement mon entraîneur en équipe de France Je lui ai demandé mais toi t'as fait quoi justement pour être professeur ? Ce que tu fais actuellement ? Parce que je pense que Mathias à l'époque déjà il vivait on va dire presque du Jujitsu Et je lui ai demandé il avait fait quoi comme études ? Il m'avait dit il avait fait un... Lui c'était un... c'est différent parce que c'était un Judo, un PPJ de Judo Mais en gros c'est ça qui m'a orienté, j'ai fait mes recherches J'ai vu que c'était sur un an en alternance Du coup directement dans le monde du travail Et du coup, je suis allé.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Du coup, là, tu as parlé de l'équipe de France, Mathias Jardin qui t'a conseillé. Là, aujourd'hui, tu parles un petit peu de l'écosystème au Pantéliote. Ça se passe comment aujourd'hui ? Est-ce que tu as un club qui t'accompagne là-dessus ? Est-ce que c'est toi qui vas piocher à droite, à gauche, sur différents entités ?

  • Speaker #0

    Alors, principalement, J'ai mes deux entraîneurs, Kenji Set et Reda Hamzaoui, qui sont les deux nouveaux entraîneurs à Bourg-la-Reine. Anciennement, quand j'ai commencé, c'était Mathias Jardin. Mathias a dû changer de travail, de secteur. Du coup, c'est Reda et Kenji qui l'ont remplacé. Du coup, c'est mes deux coachs actuels. J'ai de la chance. J'avais un ami à moi qui devait me coacher à l'époque au foot. Quoi ? Au football. Il me coachait qui est kiné. Et du coup, quand j'ai commencé le jiu-jitsu, il avait aussi commencé le jiu-jitsu. Et du coup, au fur et à mesure, il m'a fait des soins, j'allais vers lui. Et du coup, on va dire actuellement, c'est mon kiné, donc c'est Amir Haddad. Et donc, sur ce côté-là, au club, j'ai mes coachs, j'ai mon kiné qui est au club. Mon préparateur physique aussi, encore un bon filon, c'est le préparateur physique de l'ACBB judo.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    donc quelqu'un de très très compétent et je suis rentré en contact avec lui par rapport à Reda qui lui faisait la prépa physique là-bas aussi, mon professeur. Il m'a fait rentrer en contact, il a vu que j'étais sérieux et donc là actuellement il prend bien soin de moi. Donc ouais c'est un peu par les réseaux tout ce qui est entourage, c'est pas encore quelque chose de très professionnel ou par exemple comme au football où c'est mon club qui me paye un kiné, qui me paye un préparateur physique. C'est un peu petit à petit, tu trouves les choses, c'est pas tout direct. Je vois en fait,

  • Speaker #1

    ton club t'apporte les compétences techniques, comment progresser dans le Jiu-Jitsu, et après c'est toi, par tes relations, par ton système, etc., tu as trouvé un kiné, en gros t'as un kiné, t'as un préparateur physique. Ok, ça marche. Si on avance un petit peu, si on regarde un peu ton approche de la performance... Aujourd'hui, tu es un champion, tu as un diplôme de France, tu vas avoir des échéances internationales à venir, ou même un titre à remettre en jeu pour être champion de France. Comment tu gères ton statut, la pression, l'approche des événements ?

  • Speaker #0

    C'est dur dans le Jiu-Jitsu parce qu'il faut être prêt toute la saison. Il y a beaucoup de compétitions qui sont importantes. Toute la saison, il n'y a pas qu'à la fin de la saison, au début de la saison. Donc toute la saison, il faut être prêt. Et toute la saison, il n'y a pas une compétition qui est... Enfin, il y a des compétitions qui sont plus importantes que d'autres, mais il faut être prêt. Chaque compétition, il faut être prêt, ça veut dire. La pression... Il y a toujours de la pression, il faut la gérer. Bien sûr, après, le fait d'être peut-être en équipe de France, t'as l'impression qu'il faut se mettre plus de pression. Après, il faut justement essayer d'enlever cette pression, de se dire que le mec qui vient d'un club perdu, dans le fin fond de la France, qui n'est pas en équipe de France, il va à la compétition, au final, c'est la même personne que toi. Il va à cette compétition, il va prendre des combats, il va combattre, pareil que toi. Et ce qu'il veut, c'est gagner. Du coup, il faut essayer de s'enlever cette pression, justement. Il faut se concentrer sur sa préparation, d'être prêt physiquement, techniquement.

  • Speaker #1

    Du coup, ce qu'on pense, c'est qu'au début de l'année, à part un mois off l'été, tu es à peu près constamment prêt parce que tu as des compétitions qui jalonnent ta saison. Plus ou moins. Tu as peut-être des grosses échéances, tu as des championnats de France, Europe, monde, ce genre de choses. Du coup, c'est quoi ta journée type ou ta semaine type que tu as mis en place aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ma journée type ? Journée type, c'est je me lève le matin autour de 8h, je vais à la prépa physique, donc c'est à Boulogne, donc autour de 10h du matin, je fais ma prépa physique, je peux finir vers 11h, 11h30. Ensuite, souvent j'ai des cours le midi, donc je donne des cours, dans la forêt, et du coup ce serait le midi jusqu'à 13h30, je donne un cours, des fois je m'entraîne pas dans ce cours, des fois je m'entraîne pas, c'est mon choix, ou je peux faire technique. très flot. Ça va dépendre de l'entraînement en fin de journée, si je veux que ce soit un entraînement dur ou pas dur. Donc je vais un peu choisir, ça dépend des jours. Donc après je rentre chez moi, j'ai le temps de me poser un petit peu, une ou deux heures. Je me pose, je me repose un petit peu. Parfois j'ai des cours aussi l'après-midi, le cours des enfants. Et ensuite le soir j'ai mon entraînement. Donc souvent c'est à Broularenne. Certains soirs j'ai pas d'entraînement, mais souvent l'entraînement c'est le soir. Et ça va être souvent le gros entraînement de la journée. Du coup, jusqu'à 22h, l'entraînement. Je rentre à 23h, je me couche à minuit et on repart pour les 5 jours de la semaine comme ça.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, c'est bien chargé au présent. Prépa physique le matin, des fois un entraînement technique léger le midi, entraînement le soir. Et entre-temps, on va dire repos nutrition. Oui,

  • Speaker #0

    ça, c'est vrai. Ok,

  • Speaker #1

    c'est bon. Et donc, du coup... C'est clair. Si on avance un peu sur le petit point nutrition, justement, on avait discuté ensemble, on avançait ensemble via Agone pour t'aider à se structurer sur la partie nutritionnelle. Tu as réalisé des analyses avec nous. C'est quoi les plus grandes découvertes suite aux analyses et les plans qui ont été mis en place ? Qu'est-ce que ça a été ? Et quels impacts as-tu eu ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai appris le plus, c'est surtout... au niveau nutritionnel, surtout l'organisation en fait. Parce que ça fait longtemps que je fais du sport, je m'informe, je prends des conseils à chaque fois autour des gens qui m'entourent. Donc je connaissais un petit peu, je savais à peu près comment m'organiser mais c'est vrai que quand j'ai eu un plan nutritionnel je me suis rendu compte que je faisais tout ça mais des fois pas dans le bon ordre. Ça veut dire par exemple là vu que moi je rentre tard le soir actuellement Je mange pas beaucoup le soir, j'ai un changement de programme, j'essaie de réorganiser mes repas et d'avoir un repas léger le soir pour pouvoir dormir correctement. Et ça, c'est quelque chose qui a beaucoup changé mon sommeil. C'est très dur de rentrer à 23h, tu viens de sortir de l'entraînement, ton corps est fatigué, t'arrives à minuit, tu veux te coucher, des fois tu dors pas. Mais surtout avec la digestion qui commence, t'as mangé beaucoup. Donc surtout l'organisation, essayer d'organiser ses repas, ensuite les quantités aussi bien sûr. Les quantités, c'est important de bien calibrer. J'avais beaucoup de connaissances, mais je ne savais pas comment les organiser. Avec un bon diététicien, tu réussis à te calibrer un petit peu. Maintenant que j'ai ça, je pense que je suis beaucoup plus efficient sur mes repas, sur ma nutrition. Ok,

  • Speaker #1

    tout à fait. On dit que tu es quelqu'un d'un sportif partie des rares, parce que je pense que tu as toujours été autodidacte. Et sur l'intestination, tu étais déjà très carré. Ça va. Tu mangeais de façon déjà très bien, plutôt saine. C'était plutôt effectivement sur la programmation, l'organisation, ce genre de choses. Tu te complémentais déjà. Aujourd'hui, tu te complémentes sur quoi ? C'est quoi que tu as mis en place ? C'est-à-dire les gros tips, nutrition, c'est comment tu te prépares ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, niveau complémentation, je suis sûr que je complémente avec de la whey, de la protéine. C'est difficile avec... avec un planning chargé de faire autant de repas pour avoir un apport en protéines suffisant, de la créatine. Forcément je pense que c'est obligatoire pour tous les athlètes qui s'entraînent beaucoup. Et par rapport justement, j'avais fait une analyse sanguine et j'ai essayé de voir justement par rapport à cette analyse les carences que j'avais. Donc actuellement je consomme des oméga-3 parce que j'avais une carence du coup en oméga-3 que j'ai pu voir avec cette analyse. Et aussi des compléments que j'utilise déjà avant, du zinc, du magnésium. Des minéraux. Exactement.

  • Speaker #1

    Qui sont nécessaires.

  • Speaker #0

    Ok super,

  • Speaker #1

    ça marche. Et la question, c'est par rapport à toi, justement, si on switch un peu maintenant sur la partie santé, récupération, tu soumets ton corps à de dures épreuves, en commun physique, j'ai dit que c'est quand même assez violent, brutal, tu n'es pas physique, tu n'as pas la prépa physique. C'est quoi pour toi les aspects les plus importants pour prendre soin de ta santé, pour bien récupérer ? C'est quoi en gros tes piliers ?

  • Speaker #0

    Moi je m'impose des jours de repos dans la semaine. Ça m'est arrivé à une certaine époque où je m'entraînais tous les jours. Et ensuite j'allais en compétition, je revenais le lundi et je m'entraînais déjà, je me réentraînais. Et en fait ça a cassé toute ma semaine. Dès le début de la semaine j'étais déjà fatigué, j'avais pas réussi à récupérer. Mes entraînements étaient moins efficaces, j'avais moins d'énergie. Et heureusement durant cette période j'ai pas eu beaucoup de blessures très importantes. Mais je pense qu'actuellement, sur la durée, ce n'est pas quelque chose qui marche. Du coup, j'essaie de m'imposer toujours un jour de repos, voire deux le week-end, du coup, samedi-dimanche. Souvent, samedi, je fais un jour tranquille, puis un entraînement technique, voire une petite troupa physique doucement, tu vois. Et le dimanche, j'essaie off, off totalement, donc pour vraiment essayer de récupérer, quoi.

  • Speaker #1

    Ok, ouais, ça va. Du coup, effectivement, c'est de te garder, tu cherches à te garder des jours vraiment de repos où tu ne fais rien. C'est moi, des jeunes. c'est tous les jours, un entraînement à fond, tu sais qu'il faut que ton corps se repose.

  • Speaker #0

    Si on parle de Jiu-Jitsu, je pense qu'il y a une certaine période où il faut vraiment s'entraîner, il faut emmagasiner de la technique. Quand j'étais ceinture bleue, je m'entraînais tout le temps, plus que je pouvais, je suis encore déjà au lycée, donc dès que je pouvais m'entraîner, je m'entraînais. Je n'avais pas le rythme actuel que j'ai aujourd'hui. Mais à partir d'un moment, le Jiu-Jitsu, c'est très... C'est très mauvais pour le corps. On a les genoux défoncés, les articulations. Je pense qu'à certains moments, il faut commencer à s'entraîner intelligemment. Et moins en quantité, il faut être plus efficace dans ses entraînements. Je pense que j'ai déjà atteint un stade où je n'ai pas besoin de m'entraîner tous les jours. Je peux prendre un jour de repos, voire deux jours de repos, déjà que je m'entraîne correctement. Mais je n'ai plus besoin d'avoir un volume très élevé d'entraînement. un entraînement correct mais sans... La qualité de l'entraînement. Ouais, sur la longueur. Faut tenir toute l'année en fait. Parce que si tu t'entraînes beaucoup, beaucoup pendant 3 mois et que après, juste avant les Europes, tu te blesses ou tu t'entraînes pendant les 7 mois de l'année et les Worlds et les championnats de France, c'est la fin d'année. Si tu tiens pas toute la saison et que boum, tu te blesses avant, tu te blesses avant comme moi l'année dernière. Ouais. Les Worlds et les France, tu les fais blesser et du coup t'es pas au max. Du coup... C'est un peu ça. Il faut essayer de gérer ça.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est ça. Donc, ce que tu as inclus, c'est un peu de repos dans ta semaine, des jours où tu vas être très léger, une meilleure nutrition, du coup, pour bien apporter le bon carburant pour ton corps. Et tu as parlé tout à l'heure du sommeil aussi. Et c'est ça aussi, ça va être le sommeil du coup le soir. Tu peux coucher plus léger au niveau digestion, plus tôt pour bien avoir tes heures de sommeil.

  • Speaker #0

    Ouais, j'essaie toujours de me coucher le plus tôt possible. C'est difficile avec le corps qui est encore chaud. Mais du coup, avec un repas plus léger, ça m'aide un petit peu. J'essaie de me lever à 8h, donc si je peux me coucher à minuit, c'est parfait. Après, souvent, je dépasse un petit peu. Du coup, j'essaie toujours d'avoir 8 heures de sommeil, une petite sieste dans la journée, si je suis fatigué.

  • Speaker #1

    Tu fais quand même... Tu arrives à te faire une petite sieste dans la journée.

  • Speaker #0

    J'essaie, j'essaie de me faire une petite micro-sieste, 25 minutes, 30 minutes. Ouais, c'est bien.

  • Speaker #1

    Ouais, de toute façon, je crois que j'avais lu 2-3 trucs, des études. 10-20 minutes, c'est pas mal. Sinon, après, il faut aller tout de suite sur 1h30, c'est le complexe.

  • Speaker #0

    Ouais, il vaut mieux faire des petites siestes, même 10 minutes, fermer les yeux, ça repose. Ouais,

  • Speaker #1

    tu sens que toi, c'est bénéfique. Ouais. C'est pas mal. Ok, ça marche. Une petite question. Est-ce que tu as déjà tenté des trucs un peu plus originaux sur ta récup, sur ta santé ? Je sais que j'ai vu des stories où tu prends des bains glacés. C'est des trucs que tu as testés ou que tu fais régulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors, bains glacés, je le fais régulièrement. À ma prépa physique, il y a un bain. Ok,

  • Speaker #1

    donc en fait, c'est ton préparateur physique.

  • Speaker #0

    Oui, à ma prépa physique, il y a un sauna et un bain. Et du coup, j'essaie de faire deux fois par semaine. Les jours où je fais un peu de cardio, endurance de force, j'essaie de faire, quand j'ai le temps, j'essaie de faire un petit cycle sauna, bain froid, sauna bien froid. Et ça, deux fois par semaine ? J'essaie de le faire. Après, quand je suis pressé par le temps, j'ai pas le temps, mais j'essaie des fois de le faire. Même la dernière fois, j'étais allé aussi dans un bain avec Bogdan. On était dans un bain. pour faire une petite journée de récupération, sauna, bain froid, pour se relâcher un petit peu.

  • Speaker #1

    Tu sens que ça fait du bien ça,

  • Speaker #0

    les barbes de feu ? Moi je pense que ça relâche pas mal. En fait, le mélange chaleur et froid, ça fait du bien. Même quand tu rentres, franchement, quand je rentre le soir, je me pose, j'allais dormir, je suis bien, je dors tôt. Ok, ça marche. Je pense que c'est une bonne chose.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. J'ai pas trop d'autres questions, sauf s'il y a des choses que tu veux ajouter sur ta préparation, mais c'est plutôt clair. Ta préparation, encore une fois, la question c'est ton corps physique, tu l'as mis en place, ton corps dense, vous avez discuté de son place, et la partie nutrition c'est Philippe, Philippe Hideros qui a mis ton plan et là que tu appliques. Cette partie analyse de santé, tu avais fait l'analyse, c'est des choses que tu vas refaire régulièrement ?

  • Speaker #0

    Moi, franchement, c'est intéressant pour voir comment tu évolues. Parce que si tu le fais une fois et que tu ne le refais pas, c'est moins intéressant. Moi, j'aimerais bien le refaire peut-être deux fois par an pour voir comment j'évolue début de saison, mi-saison. Donc, en plus, franchement, quand je vois le détail, ça me donne envie de l'améliorer. J'ai envie de l'améliorer.

  • Speaker #1

    C'est l'aspect hyper. En plus, c'est vrai que je suis à Gonne. On met un point. On met des petits codes couleurs, des pourcentages. Parce qu'on sait que les sportifs, votre sport avait quand même été très bien.

  • Speaker #0

    Je crois que j'étais à 68 sur 100.

  • Speaker #1

    Non, t'étais bien. Mais il y en a d'autres, ils me disent, moi je suis au poids, ça va. Et quand ils font leurs résultats, je sens l'esprit de compétition, ils font la gueule. Ah non, ça va pas du tout. Même au-delà de la santé, c'est l'esprit de compétition. Ah non, la prochaine fois, je vais péter l'escorte. Je te comprends. Je comprends, ça marche. Du coup, maintenant, on va passer sur un autre sujet qui est l'aspect un petit peu, on va dire, gestion de carrière, financier. Toi, aujourd'hui, tu disais que tu coachais. Est-ce que tu as des sponsors ? Est-ce que tu as des aides d'une FEDE, d'un club ? Aujourd'hui, comment tu peux réussir à vivre de ton sport ?

  • Speaker #0

    Alors, actuellement, dans le Jetsu, d'être purement, purement athlète. En France, je crois qu'il n'y en a aucun. Je ne suis pas sûr. Je crois qu'il n'y en a aucun. Quand je dis purement athlète, c'est faire que ça. Juste, je m'entraîne et j'ai un salaire par rapport à ça. Tous ceux qui vivent du Jiu-Jitsu, ils font soit des réseaux sociaux. Ils sont payés par des réseaux sociaux. Ils vendent des programmes sportifs, d'entraînement. Ils donnent des cours, des séminaires. Ils arbitrent. En fait, ça veut dire qu'il n'y a aucun athlète. Il n'y a aucun... Enfin... Le footballeur, il s'entraîne, il a sa paye, il rentre. Nous, on s'entraîne, on n'a rien qui rentre. Actuellement, ça veut dire que c'est encore un sport qui est très amateur. On est obligé de faire plusieurs choses, plusieurs corps de métier pour en vivre.

  • Speaker #1

    Donc du coup, si je comprends bien, vous n'avez pas vraiment de primes si vous gagnez ou ce genre de choses. Peut-être le monde ou France ou ce genre de choses.

  • Speaker #0

    En fait, ça va dépendre des contrats que tu as avec les sponsors. Mais c'est lié aux sponsors. C'est lié aux sponsors. C'est le sponsor. Ça veut dire qu'avec certains sponsors, tu gagnes certains types de compétitions, tu vas avoir une autre compense. Il y en a d'autres peut-être qui ont des arrangements avec leur club. Il y a beaucoup de clubs qui aident les athlètes. Par exemple, dans un club, il y a deux athlètes internationaux. Le club va faire des efforts, il va aider les athlètes parce qu'il faut les aider, ça fait progresser le club, etc. Donc il faut essayer de gratter un maximum un peu partout. Moi, par exemple, je donne des cours de jiu-jitsu brésilien. J'arbitre aussi la CFJB. Donc ça veut dire que ça, c'est mes deux plus grandes sources de revenus. Et après, j'ai un sponsor depuis deux ans qui est Athlète en Zomat, qui me fournit de l'équipement, qui me rembourse certaines compétitions. Pareil, il y a quelques primes. J'ai par exemple la CFJB aussi. La CFJB, je suis en équipe de France. Donc j'ai aussi des remboursements de certaines compétitions. J'ai des équipements aussi, je peux avoir des stages qui sont partiellement payés par la CFJB. Là par exemple mon kiné. il me fait ça, on a un arrangement entre nous, mais si c'était un autre kiné, il m'aurait fait payer. Pareil pour mon préparateur sportif. En fait, il faut essayer de trouver des arrangements. Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    effectivement, c'est de trouver des finances pour des petits métiers liés au Jiu-Jitsu,

  • Speaker #0

    pour du crach,

  • Speaker #1

    etc. Et après, c'est lié aux sponsors ou aux arrangements pour réussir.

  • Speaker #0

    Mais ouais, c'est sûr. Moi, si je devais choisir ce que je pouvais faire, c'est que j'aimerais juste m'entraîner. J'aime bien donner des cours, mais mon objectif premier, c'est d'être athlète.

  • Speaker #1

    Je te pose une question. En France, il y a cette situation où pour l'instant, tu arrives à en vivre. Tu dois faire des choses à côté. Il y a d'autres pays où tu peux vraiment vivre de ce sport ? Tu vois aux Etats-Unis, au Brésil, mais est-ce que les athlètes en vivent ?

  • Speaker #0

    En fait, Il y a d'autres pays qui en vivent, c'est sûr. Il y a d'autres pays où certains en vivent. Mais ce n'est pas surtout question de pays. Je pense que c'est question de personnes. Si tu es dans le top mondial, tu vas réussir à avoir des sponsors qui vont réussir à te financer beaucoup plus. Ou même ton club va te financer beaucoup plus. C'est comme un judoka. Un judoka, il est professionnel, il est en première div. S'il gagne les championnats de France, peut-être qu'il va gagner certaines choses. Mais s'il ne gagne pas, il... ...

  • Speaker #1

    ça dépend de ton niveau si tu en gagnes bien au judo c'est deux qui prennent les

  • Speaker #0

    Jeux Olympiques exactement les personnes qui en vivent du Judo Brésilien c'est le top niveau des Brésiliens ou des Américains qui sont là au Brésil qui ont des bons contrats en sponsor ou leur club aussi qui leur paye actuellement il y a quelques clubs qui commencent à faire un petit peu un petit peu comme dans le foot je dirais des transferts donc avec des salaires il y en a beaucoup beaucoup aux Émirats parce qu'ils ont envie de développer justement ce sport aux émirats et au brésil il ya quelques clubs fratresse remarque qui commence à débaucher des gens pour leur donner des avantages des salaires etc donc ça commence petit à petit mais c'est vraiment le début début en france pour l'instant c'est

  • Speaker #1

    loin de là et du tout du coup toi comme tu te projettes par rapport à ça ce que tu te dis effectivement ça va plus développer en france je reste sur ce mode de fonctionnement et et on verra ce qu'il y a. Comment tu te prépares par rapport à ça ? Et c'est quoi tes objectifs, même en termes de niveau de compétition ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que je suis en train de voir de la France, l'expansion du Jiu-Jitsu en France, elle est énorme. En fait, chaque année, les clubs se remplissent de plus en plus, il y a de plus en plus de visibilité. Tous les sports de combat, en général, sont en train de se développer. Donc, moi, je crois, je pense... que la France va devenir un des pays majeurs dans le Jiu-Jitsu brésilien en Europe. Je pense dans quelques années. Pas tout de suite parce qu'on est encore peut-être en retard au niveau des gros compétiteurs internationaux. On va dire que dans d'autres pays, il y a des gros compétiteurs internationaux et pas encore en France.

  • Speaker #1

    Il manque une porte de drapeau en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Peut-être un international qui fait une belle lumière.

  • Speaker #0

    Mais en fait, on a la CFJB qui est en train de faire un travail énorme. Et je le vois tout en plus, la qualité des compétitions. Moi, quand j'arbitre, je vois des juvéniles bleus. Si eux, ils continuent jusqu'à ceinture noire, ils vont faire un carnage. Parce que plus tu commences jeune, plus tu as la possibilité de...

  • Speaker #1

    Parce que je suis conscient, ça, on va parler, mais c'est comme les échecs, en fait. Il y a une dimension technique et d'ouverture de jeu où tu domines. Enfin, il y a toujours le contre du Et puis tu commences jeune, et tu as cette réflexion technique là-dedans.

  • Speaker #0

    Ouais, tu vois, à l'époque, il y a peut-être 10 ans, ceux qui gagnaient les compétitions en ceinture de couleur, c'était des gens, ils avaient passé 25 ans, tu vois. C'était des gens qui avaient la force de l'âge, qui étaient bons techniquement, et du coup ils gagnaient. Là, je vois de plus en plus de personnes de jeunes, de jeunes qui ont la vingtaine, ça fait un long temps qu'ils font du Jiu-Jitsu, ça veut dire qu'ils ont un grand potentiel. Et du coup, je pense que le niveau va beaucoup augmenter dans quelques années. Donc, pour revenir sur ta question, j'ai un peu dévié. Moi, je fais confiance au développement en France. Je pense que j'ai aussi ma part à prouver. Maintenant, actuellement, je trouve que j'ai grandi dans mon jiu-jitsu. Maintenant, il faut que j'aille gagner les grosses compétitions pour prouver, pour justement avoir tous les avantages qu'un compétiteur de haut niveau, du top mondial a. Donc il faut juste que j'aille gagner maintenant. C'est tout.

  • Speaker #1

    C'est tout.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu as mis en place,

  • Speaker #1

    travailler et gagner. C'est ce que je te souhaite. Merci. On part sur les bilans, etc. Est-ce que tu aurais un meilleur souvenir ? C'est quoi ton meilleur souvenir ou qui t'a le plus marqué ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est marrant parce que dans le Jiu-Jitsu, je pense que c'est un sport individuel, mais on est vraiment une famille, un club, une équipe. Je pense que peut-être c'est parce que je n'ai pas encore gagné de grands titres majeurs, mais mon meilleur souvenir, ça a toujours été quand mes amis ont gagné. Par exemple, j'ai mon professeur Kenji qui avait gagné les Europes. Et il m'avait transmis une émotion. J'avais envie de pleurer, c'était magnifique. Pareil, j'avais un ami à moi, on était partis au World Pro ensemble. J'avais perdu en quart de finale, j'étais dégoûté, fin de vie. Et lui, il continue à avancer dans le tournoi, il arrive en finale. Il avait besoin d'un coach, donc moi je rentre en tant que coach. C'était la finale de World Pro, c'était Younes Ben Ali. Et je rentre en tant que coach. Et ils gagnent, et pareil, une émotion incroyable. En fait, c'est fou d'avoir autant d'émotions. J'ai eu plus d'émotions quand j'ai vu des amis à moi gagner, enfin des amis, c'est des frères, des amis à moi gagner, que quand moi j'ai gagné les France, ou quand j'ai gagné une compétition. Donc pour l'instant, c'est... C'est super beau,

  • Speaker #1

    parce que ça manque, vous avez vraiment cet esprit, vous vous entraînez ensemble, vous combattez tout le temps ensemble.

  • Speaker #0

    c'est la famille, c'est vraiment la famille mais quand je gagnerai les Worlds je changerai ça et je dirai que ce sera c'est les autres gens que j'inviterai,

  • Speaker #1

    les plus jeunes en Jujitsu cette émission qui me diront c'est quand Elliot a été le meilleur joueur du monde que je te souhaite et le pire souvenir c'est quoi le plus dur dans Jujitsu le truc le plus dur pour toi peut-être pas un souvenir précis mais le truc qui t'emmerde le plus quand on parle

  • Speaker #0

    ça peut être la prépa physique je veux dire deux trucs je veux dire ce que j'aime le moins dans cette partie on va dire d'athlète et un souvenir relou ce que j'aime le moins c'est la prépa physique mais heureusement actuellement je le fais avec un groupe de judokas Et du coup, c'est un peu plus motivant de le faire avec des gens. Tu n'es pas seul. Il y a des gens qui te regardent. Du coup, tu ne peux pas décharger la barre, faire une séance mytho. Donc, c'est motivant un petit peu, mais c'est vraiment la chose qui me motive le moins. Ce n'est pas ce que j'aime faire, mais je sais que je dois le faire. Et du coup, je prends du plaisir à le faire. Mais avant de le faire, je n'ai pas envie de le faire.

  • Speaker #1

    Toi, tu fais ça le matin peut-être. Moi, c'est réglé.

  • Speaker #0

    Ça, c'est fait.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça que je comprends.

  • Speaker #0

    Et pire souvenir, je vais dire le... Le pire souvenir qui était proche dans le temps, j'étais un grand slam à Rome l'année dernière en avril. Je combats, j'arrive en demi-finale, je suis en train de gagner et il y a une position un peu compliquée. J'étais en 50-50, je suis en train de bloquer et là, mon genou pendant le combat, il craque. Pas, pas, pas, pas, pas, pas. D'un coup. Je suis obligé de céder la position. À cause de ça, je perds le combat. Du coup, je sors. je vais dans le tableau des repêchages. Donc là, je sais qu'il y a un truc à péter. Mais je suis encore chaud, du coup, je ne le sens pas trop. Je me pose des questions. Est-ce que je fais le repêchage ? Je ne fais pas le repêchage. Et je me dis, vas-y, c'est bon, on y va. Je vais me bagarrer. En plus, il y avait un peu d'argent à la clé si j'arrivais à faire troisième. Je vais au repêchage, j'ai gagné mon premier combat. Je perds mon deuxième combat, donc au petit final. Du coup, je finis quatrième. Pas de médaille, pas d'argent, rien. Et en plus, je repars avec une blessure.

  • Speaker #1

    En Corse,

  • Speaker #0

    c'est ça ? J'avais une grosse entorse légament externe, j'avais des contusions, un épanchement énorme. Le lendemain, je me réveille, je ne peux pas me poser le pied par terre. Heureusement que je n'étais pas tout seul, j'ai demandé à un ami d'aller acheter une béquille. Et du coup, je marche avec la béquille jusqu'à l'aéroport. Jusqu'à là, c'était marrant, on rigolait un petit peu. Parce que tu es dans l'ambiance avec un ami, tu es à Rome.

  • Speaker #1

    Quand tu te retrouves chez toi.

  • Speaker #0

    Mais attends, justement. Ensuite, j'avais un ami qui avait le vol plus tôt. Et du coup, lui il part et moi je me balade dans l'aéroport avec une béquille, je galère, j'ai mal, je rentre chez moi, et ma mère elle vient me chercher, et je suis posé dans la voiture, et je fais, j'ai pas l'air d'être vulgaire, mais je fais, punaise, c'est la fin de la saison, c'est fini. En fait, je me suis, mentalement ça allait, ça allait, ça allait, ensuite, fatigué, fin de journée, c'était le soir, je dis, ah j'étais... La dernière fois j'avais une entorse légalement interne, j'avais pris trois mois à revenir. Et là, dans un mois et demi, j'avais les Worlds, en deux mois j'avais les France. Et pour moi, j'avais déjà tout prévu, je devais y aller. Dans tous les cas, j'allais y aller. Et je me dis, punaise, c'est fini, fin de saison. Parce que voilà, les deux plus grosses compétitions, je ne veux pas pouvoir les faire, je suis dégoûté et du coup je rentre chez moi, c'était le pire moment je crois de la saison dernière.

  • Speaker #1

    Heureusement ça s'est pas trop mal fini, du coup c'est quand on a commencé le suivi que j'étais mis en relation avec Felipe, qui a mis le plan etc.

  • Speaker #0

    Exactement ouais.

  • Speaker #1

    Plus je pense une bonne récupération, un bon repos, elle s'est préparée pour la physique, elle a pu au final participer à ces deux compétitions.

  • Speaker #0

    Ouais en fait c'est...

  • Speaker #1

    Et si t'étais pas à 100% comme tu le disais.

  • Speaker #0

    C'est un peu un des côtés du sportif, il faut savoir rebondir, prendre le meilleur de chaque situation. Du coup, je me suis réveillé le lendemain, ça allait un peu mieux. Du coup, je me suis dit, dans tous les cas, je vais le faire. On va se mettre un plan, on va forcer sur la blessure, on va continuer à s'entraîner, on va faire une bonne récupération. Et je me suis dit, qu'est-ce que je peux faire en plus que je ne fais pas maintenant ? Qu'est-ce que je peux encore optimiser pour revenir encore plus fort ? Qu'est-ce que je peux faire ? Et je me suis dit, tiens, mon collègue... que j'entraîne, il avait un plan. Nutrition, moi j'ai besoin de récupérer. La nutrition pour la récupération, c'est très très important. Et du coup, je suis parti avec mon kiné, on a fait des séances. J'ai fait des analyses. Non, les analyses, c'était après, mais j'ai commencé le plan nutritionnel. Tout de suite, oui. J'ai commencé le plan nutritionnel tout de suite. Donc j'ai suivi un plan, je suivais vraiment tout à la lettre. J'étais très très motivé. Et ensuite, j'ai réussi à combattre au World. Malheureusement, j'ai pris un gaz solide. J'ai perdu. Au France, j'ai gagné ma catégorie, ensuite deux semaines plus tard, et j'ai fait une deuxième à l'absolute.

  • Speaker #1

    L'absolute, pour ceux qui ne savent pas, c'est en gros, quand tu gagnes ta catégorie, tu as le droit de concourir sur la hors catégorie. C'est les trois premiers, c'est ça, de chaque catégorie ?

  • Speaker #0

    C'est ça, chaque personne qui arrive sur le podium peut venir à l'absolute.

  • Speaker #1

    Tu fais quand même deuxième, du coup,

  • Speaker #0

    c'est bien. Du coup, ouais, j'avais bien combattu au France, j'étais un peu déçu parce que je cherche toujours le meilleur. Moi, j'avais l'impression que j'avais perdu ma compétition quand j'ai perdu à l'absolute. mais du coup après du coup j'ai vraiment pris une bonne pause bien faire récupérer mon genou parce que j'avais quand même forcé un peu dessus tu vois pour revenir vite mais du coup ouais ouais il y avait une période un peu creuse du coup j'en ai profité et

  • Speaker #1

    du coup on va arriver sur la fin tiens déjà merci à toi si tu avais un mot peut-être que tu pourrais dire à un jeune là qui nous écoute qui veut se lancer dans le Jujitsu de façon peut-être professionnelle ou faire de la compétition, c'est quoi le conseil que tu lui donnerais aujourd'hui ? Dans les sports de combat, peut-être en général, parce qu'on est souvent un peu la même.

  • Speaker #0

    Un seul mot, je n'en ai pas, mais bon, je vais te faire une phrase.

  • Speaker #1

    Pas de long crade, pas de souci.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut être réaliste, il faut se donner les moyens. Pas juste en s'entraînant dur que vous allez devenir des compétiteurs. Il faut réussir à comprendre le sport, il faut réussir à comprendre comment s'entraîner, il faut bien s'entourer, il faut travailler sérieusement, il faut travailler dur. Il faut faire beaucoup, beaucoup de sacrifices. Donc si vous voulez vous lancer, il faut y aller à fond, il ne faut pas y aller à moitié. Donc voilà, il faut plonger. Il faut plonger à la tête la première.

  • Speaker #1

    Toi, tu ne regrettes pas, tu kiffes ?

  • Speaker #0

    Non, franchement... Il faut parier sur soi-même. Tu paries sur toi-même.

  • Speaker #1

    Comme tu dis, plonger, y aller à fond. Mais y aller à fond, comme tu disais, pas bêtement. Savoir s'entourer, se former. D'accord. Ok, super. Et du coup, le dernier mot, c'est quoi ? C'est un truc qui te motive, toi, tous les jours, pour te dépasser, pour avancer dans ta carrière. C'est quoi qui te drive aujourd'hui ? Tu peux me dire n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Non, je sais. Moi, j'ai envie de rendre fiers les gens qui m'entourent. j'ai envie de rendre fière à mes professeurs j'ai envie de rendre fière à mes parents et j'ai envie un peu de me rendre fière à moi-même je me suis lancé dans le truc j'ai envie de me dire que j'ai réussi mais j'ai envie de représenter mon club mon

  • Speaker #1

    pays donc c'est un peu ça je te souhaite le meilleur en tout cas si juste un petit mot on le mettra en commentaire mais si on fait dessus sur le réseau donnez de la force vous pouvez me suivre sur Instagram

  • Speaker #0

    sur Instagram principalement et venez vous encourager aux prochaines compétitions venez vous entraîner à Meudon la forêt, Bill by Keys vous entraînez à Bourg-la-Reine, avec plaisir vous passez, c'est toujours un plaisir super,

  • Speaker #1

    on est avec toi du coup bien sûr, bien sûr merci à toi Eliott merci à toi Mathieu avec plaisir avec plaisir merci à toi Si vous êtes encore là, c'est que vous avez sûrement apprécié cet épisode. Alors n'hésitez pas à suivre notre invité sur les réseaux sociaux. Vous trouverez tous les liens en description. Et si vous voulez en savoir plus sur l'optimisation de la performance, la nutrition personnalisée et notre approche unique, rendez-vous sur le site d'Agode Data Nutrition. A très bientôt pour un nouvel épisode du Labo. Oui, cut.

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Description

🎙️ Bienvenue dans cet épisode Du Labo, où nous explorons les secrets de la performance sportive au plus haut niveau ! Aujourd’hui, nous recevons Eliott SARTHOU, champion de France de Jiu-Jitsu brésilien et membre de l’équipe de France. À seulement 22 ans, Eliott incarne le talent et la détermination nécessaires pour briller dans cette discipline exigeante.


Au programme : Dans cette conversation, Eliott nous raconte son parcours inspirant, depuis ses débuts jusqu’à son ascension au sommet. Il dévoile les stratégies qui lui permettent de rester au meilleur de sa forme, d’aborder chaque compétition avec sérénité et de pousser toujours plus loin les limites de sa performance.


🔍 Performance et Entraînement : Découvrez les coulisses de son programme d’entraînement intensif et comment il gère la pression au quotidien.


🍽️ Nutrition et Analyses Personnalisées : Grâce à l’accompagnement d’AGÔN, Eliott a intégré des stratégies nutritionnelles et biologiques précises pour optimiser son énergie, sa récupération et sa santé. Il nous raconte l’impact de ces ajustements sur ses performances.


🧠 Mental et Récupération : Équilibre, récupération et prévention des blessures sont des éléments essentiels pour durer dans le sport de haut niveau. Eliott partage ses astuces pour prendre soin de son corps et de son mental.


Liens utiles :

• Retrouvez Eliott sur Instagram : https://www.instagram.com/eliott.srt/

• Suivez AGÔN pour plus de contenu sur l’optimisation de la performance : https://www.instagram.com/agon_data_nutrition/

• Visitez notre site pour en savoir plus sur l’accompagnement nutritionnel et performance : https://www.agon-datanutrition.com/


Envie de participer à l’aventure ? Si vous êtes un athlète, un coach, ou que vous connaissez quelqu’un dont le parcours mérite d’être partagé, n’hésitez pas à nous contacter par email (contact@agon-datanutrition.com) ou à laisser un commentaire sous cette vidéo.


Nous serions ravis de découvrir votre histoire ! Plongez dans Le Labo avec Eliott Sartout et découvrez les secrets d’un athlète au sommet de sa discipline !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qui ne me connaissent pas, moi c'est Eliott Sartou. J'ai 22 ans, je suis ceinture marron de Jiu-Jitsu brésilien. C'est dur dans le Jiu-Jitsu parce qu'il faut être prêt un peu toute la saison. C'est de réorganiser mes repas et d'avoir un repas léger le soir pour pouvoir dormir correctement. Je pense qu'à certains moments, il faut commencer à s'entraîner intelligemment. Et moins en quantité, il faut être plus efficace dans ses entraînements. Je pense que la France va devenir un des pays majeurs dans le Jiu-Jitsu brésilien en Europe. J'ai transmis une émotion, j'avais envie de pleurer. C'était magnifique, je suis en train de bloquer, et là mon genou pendant le combat il craque. La nutrition pour la récupération c'est très très important.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Le Labo, le podcast qui explore en profondeur l'univers de la performance sportive. Ici on décortique les parcours, les stratégies et les méthodes qui permettent aux athlètes de repousser leur ligne. Le Labo est produit par Agon Data Nutrition, une entreprise dédiée à l'optimisation de la performance sportive à travers l'analyse biologique, la nutrition personnalisée et un suivi santé de pointe. Aujourd'hui. nous avons le plaisir d'accueillir Eliott Sartou, un athlète qui nous partage son expérience et ses secrets pour exceller dans sa discipline. Je vous souhaite à tous une bonne écoute. Bonjour Eliott, merci d'être ici.

  • Speaker #0

    Bonjour Mathieu, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, merci. Je suis très heureux de te recevoir pour le premier épisode du Labo.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir, franchement, c'est un plaisir.

  • Speaker #1

    Également un plaisir partagé. Pour l'historique, je vais te présenter, mais juste avant, sachez, cher auditeur, que... Elliot, c'est un de mes premiers clients sur ma société Agone. Et c'est également mon professeur de gestion de l'éloignement. Donc voilà, quasiment tous les jours, il nous pousse pour être le meilleur dans cette super discipline. Donc ça fait un grand honneur de t'accueillir pour ces premiers épisodes de musique.

  • Speaker #0

    Un plaisir.

  • Speaker #1

    Du coup, ce que je vais te proposer, c'est de te présenter rapidement pour les auditeurs qui ne te connaissent pas. Qui tu es et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne me connaissent pas, moi c'est Elliot Sartou. J'ai 22 ans, je suis ceinture marron de Jiu-Jitsu brésilien. Depuis 3-4 ans, j'essaie de vivre du Jiu-Jitsu brésilien. Je suis athlète, je donne des cours, j'arbitre. Mon objectif, c'est vraiment d'être un athlète à part entière. Pour l'instant, je priorise athlète, mais sinon, je suis un peu multifacette dans le Jiu-Jitsu brésilien.

  • Speaker #1

    Je vais préciser, effectivement, parce que c'est le côté humble des sportifs, notamment en sport de combat. Tu es quand même champion de France cette année.

  • Speaker #0

    Champion de France la dernière fois.

  • Speaker #1

    Tu es FJB en ceinture marron. Tu fais partie de l'équipe de France. Du coup, tu participes aux compétitions internationales. C'est un beau petit niveau et j'espère que tu vas gagner. Merci. Du coup, si tu peux présenter rapidement le Jiu-Jitsu brésilien, qu'est-ce que c'est ? Parce que c'est vrai que c'est un sport qui est quand même assez récent. On voit un peu, on parle de plus en plus récemment avec des Elon Musk, plein de gens qui en font, et avec les MMA, c'est un peu mis en avant en France. Tu peux nous présenter rapidement ce que c'est que ça ?

  • Speaker #0

    Alors le Jiu-Jitsu brésilien, c'est un sport de préhension, qui mélange un petit peu le judo et la lutte, dans la partie debout, mais surtout qui va se finir au sol. L'objectif, c'est de soumettre son adversaire, ou de gagner le combat avec... des positions fortes qui nous rapportent des points mais du coup il n'y a pas de coups que des soumissions, des clés articulaires des étranglements et du coup en kimono il y a une partie qui s'appelle le grappling donc c'est sans kimono et du coup comme tu as dit en ce moment avec le MMA où il y a du grappling dans le MMA ça met beaucoup en avant le

  • Speaker #1

    jiu-jitsu brésilien et c'est en train de se démocratiser beaucoup en France actuellement c'est en plein essor donc c'est super c'est bien pour toi d'ailleurs pour la visibilité et pour l'avenir c'est... Il y a des beaux joueurs qui sont devant le juge supérieur. Ok, ça marche. Si on revient un petit peu sur toi, en termes de sport, c'est quoi ta première relation avec le sport ? Ça a démarré par quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, première relation avec le sport, je pense que mon premier sport que j'ai pratiqué en club, ça doit être le judo.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je pense que comme beaucoup d'enfants, quand on a 6 ans, nos parents ont envie de nous faire apprendre à tomber ou pour savoir peut-être se défendre. Mais en tout cas, c'est un sport où... Je pense que la majorité des personnes qui l'ont fait, actuellement, ils ne s'en souviennent plus de ce qu'ils ont fait. Parce que j'en ai fait pendant 3 ans, et ensuite j'ai arrêté, j'ai fait d'autres sports, j'ai fait du foot, un peu de tennis, j'ai fait du hand. Et ensuite, vers la fin de collège, j'ai commencé le jiu-jitsu brésilien. J'ai toujours été un grand sportif, j'ai toujours aimé le sport. Dans les sports que j'avais fait, apparemment, j'ai jamais fait de... de grosses compétitions, j'ai jamais été un gros compétiteur, c'est vraiment à partir du Jiu Jitsu brésilien que la compétition a pris part dans ma vie.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est il y a à peu près 6 ans, 7 ans ?

  • Speaker #0

    C'est il y a 8 ans, 8 ans. Là j'ai 22 ans, j'ai commencé quand j'avais 14 ans, en 3ème.

  • Speaker #1

    Du coup, il y a 8 ans, c'était pas encore. pour démocratiser, ça commençait peut-être un peu, parce que les mémoires étaient interdites en France. La Fédération Juicy-Boisien, ça fait très très peu qu'elle est vraiment reconnue, qu'elle est raffinée, je crois, à la Fédération Judo, du Judo précédemment. Pourquoi tu as décidé ce choix ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai un très bon ami à moi, j'ai toujours un très bon ami à moi, on était ensemble au collège, donc Bogdan, Bogdan Nozdev, pour ceux qui connaissent, il est professeur aussi dans la même académie que moi, il fait plus de grappling, un peu du MMA. On était des bons amis, à partir de la 4ème il a commencé le Jiu Jitsu brésilien et on commençait à faire un peu de corps à corps dans l'herbe on commençait à faire des techniques ils nous mettaient des souplesses, des clés de bois et nous on comprenait rien et du coup ça m'a donné envie de commencer le sport, j'ai regardé sur Google, j'ai mis Jiu Jitsu brésilien dans la ville où j'étais j'ai trouvé un club en septembre de 3ème je suis allé tester avec un ami à moi j'ai bien aimé, j'ai accroché et du coup ça a commencé comme ça et du coup

  • Speaker #1

    Quand t'as testé, moi j'ai testé, ça fait pas deux ans que j'en fais, en chair au début, ça va ce côté-là ? Parce que du coup, tu m'as dit que tu faisais pas mal de sports,

  • Speaker #0

    genre tennis,

  • Speaker #1

    foot, etc. Le sport de combat, mais tu me dis le judo, c'est il y a longtemps. Tu prends en chair quand même au début, t'as aimé ce côté-là tout de suite ?

  • Speaker #0

    C'est encore pire pour moi que pour toi qui as commencé à deux ans, parce que moi, quand j'ai commencé, j'avais 14 ans, et il n'y avait pas de cours enfant. Donc j'ai commencé direct dans le bain, dans le cours adulte. Donc... Des fois je prenais cher, et après il y a beaucoup de fois aussi, les gens ils y allaient doucement, ils me laissaient faire un petit peu. Mais c'est sûr que pendant les deux, trois premières années, je me faisais souvent passer la garde et tout quoi. Mais j'ai toujours gardé ce plaisir à m'entraîner quand même. Et du coup,

  • Speaker #1

    quand t'as démarré, t'as fait tout de suite les compètes ? Ou justement tu me dis qu'il n'y avait pas de cours enfant, est-ce qu'il y avait des compètes pour enfants pour 15, 16, 17 ans ?

  • Speaker #0

    Il y avait beaucoup de cours enfants, de compétitions pour enfants. Il y a toujours eu beaucoup de compétitions pour enfants. La première année, je n'ai pas fait de compétition. La deuxième, j'ai commencé un petit peu. Et quand je suis passé bleu juvénile, quand j'avais l'année de mes 16 ans, j'ai commencé à en faire beaucoup, faire plein de petites compètes. Et du coup, c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à vraiment m'entraîner sérieusement.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis entraîner sérieusement, c'est combien d'entraînements par semaine ?

  • Speaker #0

    Donc on a dit que c'était l'année de mes 16 ans, je crois que c'était au lycée. Moi j'ai essayé de m'entraîner le plus possible. La vérité, j'ai essayé de m'entraîner tous les jours si je pouvais.

  • Speaker #1

    C'est le moment déjà.

  • Speaker #0

    En fait, je me souviens avec Bogdan, on avait un planning. Et les jours où on ne faisait rien, comme le mercredi ou le samedi, on essayait de s'entraîner deux fois. Quand on avait des trous pendant les vacances, on allait s'entraîner partout. C'était vraiment, on était déjà addict. de ce sport, qu'on essayait déjà de s'entraîner le plus possible. Avant ça, je m'entraînais, on va dire, peut-être trois fois par semaine. Et à partir du moment où j'ai commencé à faire la compétition, j'ai vu qu'il fallait que je m'entraîne beaucoup vraiment pour pouvoir performer. J'ai dû commencer à m'entraîner peut-être cinq, six fois par semaine en kimono. Et ensuite, j'ai commencé à aller à la salle, etc. Petit à petit, de plus en plus.

  • Speaker #1

    Du coup, ça, c'est comment le passage où tu t'es dit... en fait, c'est plus qu'une passion où je suis piqué, j'ai envie d'en vivre, de devenir pro. Est-ce que c'était un déclic ou c'est là, par la force des choses, que ça m'est arrivé ?

  • Speaker #0

    Ça arrivait un peu plus tard parce que même quand j'ai commencé la compétition, je ne me disais pas que ça allait être mon métier. Donc, j'étais un peu en train, on va dire que c'était ma passion, mon loisir que j'aimais beaucoup et j'essayais d'être vraiment le plus fort, mais je ne me disais pas que je vais vivre de ça. Ces mouvements... Plus au moment où, un moment un peu fatidique pour tous les étudiants, le moment en terminale où on doit commencer à s'orienter, on doit commencer à faire des choix, dans quelle école je vais aller, qu'est-ce que je vais faire. C'est à ce moment-là où je me suis dit qu'il fallait que je me dirige vers le sport. Donc je me suis dirigé vers, j'ai commencé Staps. Ensuite je me suis réorienté parce que j'avais besoin de quelque chose de plus pratique. C'était très théorique pour moi, je ne m'attendais pas à ça et je me suis rendu et j'ai fait un BPGEP. Et je me suis dit que c'est au tour de cette période, il faut que je vive du Jiu Jitsu, sinon je vais devenir fou. J'étais déjà trop amoureux de ce sport. La période Covid m'a rendu encore plus amoureux parce qu'on se levait à 6 heures du matin, on mettait des tapis dans des parcs pour être un peu en secret, s'entraîner en secret. C'était marrant.

  • Speaker #1

    Tu dis BPGEPS, BPGEPS, tu vas être aussi coach ou entraîneur, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, moi j'ai fait un BPGEPS qui est un peu général, APT, donc activité physique pour tous. Donc en gros c'est éducateur sportif, je peux donner des cours dans tous les sports, c'est général.

  • Speaker #1

    Déjà, dès la réflexion de sortie de terminale, en gros qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ? L'idée c'était de continuer le sport et en parallèle d'être peut-être... préparateur physique ou coach ou ce genre de choses encadrant et toujours lié à ce sport c'est ça je me suis orienté vers ça,

  • Speaker #0

    je me suis dit il fallait que je vive de ça moi qui adore ce sport c'était un choix difficile mais j'ai tout donné pour ça ok c'est bon du coup on va passer un petit peu sur la partie entourage,

  • Speaker #1

    tout à l'heure tu parlais j'ai dû faire un choix terminal et tout Quand ce choix s'est fait, comment ça s'est passé au niveau de ton entourage ? Est-ce que ce choix, tu l'as fait avec ta famille, avec peut-être des encadrants, une structure ? Aujourd'hui, comment tu es un peu encadré ? C'est quoi l'équipe autour de toi ?

  • Speaker #0

    Alors moi, comme je te dis, j'avais commencé Staps. Et ensuite, je me posais beaucoup de questions. Il y avait mes parents qui... Les parents, ils veulent toujours le meilleur pour leurs enfants. Ils ont toujours envie de... faire les meilleures écoles, faire les meilleures études pour leur travailler une sécurité. Et quand ils ont vu que je voulais un peu aller vers le sport, qui est un secteur peut-être moins horrifique que d'autres écoles, d'autres secteurs, ils ont commencé à se poser des questions, à me dire est-ce que tu es sûr, etc. Et c'est moi qui ai dû les convaincre par ce que je faisais, par mes actions, par mon sérieux. Et il y a aussi mes professeurs qui m'ont guidé vers BPJ. Quand j'avais des doutes, je commençais à poser des questions. Mon premier professeur Mathias Jardin qui est actuellement mon entraîneur en équipe de France Je lui ai demandé mais toi t'as fait quoi justement pour être professeur ? Ce que tu fais actuellement ? Parce que je pense que Mathias à l'époque déjà il vivait on va dire presque du Jujitsu Et je lui ai demandé il avait fait quoi comme études ? Il m'avait dit il avait fait un... Lui c'était un... c'est différent parce que c'était un Judo, un PPJ de Judo Mais en gros c'est ça qui m'a orienté, j'ai fait mes recherches J'ai vu que c'était sur un an en alternance Du coup directement dans le monde du travail Et du coup, je suis allé.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Du coup, là, tu as parlé de l'équipe de France, Mathias Jardin qui t'a conseillé. Là, aujourd'hui, tu parles un petit peu de l'écosystème au Pantéliote. Ça se passe comment aujourd'hui ? Est-ce que tu as un club qui t'accompagne là-dessus ? Est-ce que c'est toi qui vas piocher à droite, à gauche, sur différents entités ?

  • Speaker #0

    Alors, principalement, J'ai mes deux entraîneurs, Kenji Set et Reda Hamzaoui, qui sont les deux nouveaux entraîneurs à Bourg-la-Reine. Anciennement, quand j'ai commencé, c'était Mathias Jardin. Mathias a dû changer de travail, de secteur. Du coup, c'est Reda et Kenji qui l'ont remplacé. Du coup, c'est mes deux coachs actuels. J'ai de la chance. J'avais un ami à moi qui devait me coacher à l'époque au foot. Quoi ? Au football. Il me coachait qui est kiné. Et du coup, quand j'ai commencé le jiu-jitsu, il avait aussi commencé le jiu-jitsu. Et du coup, au fur et à mesure, il m'a fait des soins, j'allais vers lui. Et du coup, on va dire actuellement, c'est mon kiné, donc c'est Amir Haddad. Et donc, sur ce côté-là, au club, j'ai mes coachs, j'ai mon kiné qui est au club. Mon préparateur physique aussi, encore un bon filon, c'est le préparateur physique de l'ACBB judo.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    donc quelqu'un de très très compétent et je suis rentré en contact avec lui par rapport à Reda qui lui faisait la prépa physique là-bas aussi, mon professeur. Il m'a fait rentrer en contact, il a vu que j'étais sérieux et donc là actuellement il prend bien soin de moi. Donc ouais c'est un peu par les réseaux tout ce qui est entourage, c'est pas encore quelque chose de très professionnel ou par exemple comme au football où c'est mon club qui me paye un kiné, qui me paye un préparateur physique. C'est un peu petit à petit, tu trouves les choses, c'est pas tout direct. Je vois en fait,

  • Speaker #1

    ton club t'apporte les compétences techniques, comment progresser dans le Jiu-Jitsu, et après c'est toi, par tes relations, par ton système, etc., tu as trouvé un kiné, en gros t'as un kiné, t'as un préparateur physique. Ok, ça marche. Si on avance un petit peu, si on regarde un peu ton approche de la performance... Aujourd'hui, tu es un champion, tu as un diplôme de France, tu vas avoir des échéances internationales à venir, ou même un titre à remettre en jeu pour être champion de France. Comment tu gères ton statut, la pression, l'approche des événements ?

  • Speaker #0

    C'est dur dans le Jiu-Jitsu parce qu'il faut être prêt toute la saison. Il y a beaucoup de compétitions qui sont importantes. Toute la saison, il n'y a pas qu'à la fin de la saison, au début de la saison. Donc toute la saison, il faut être prêt. Et toute la saison, il n'y a pas une compétition qui est... Enfin, il y a des compétitions qui sont plus importantes que d'autres, mais il faut être prêt. Chaque compétition, il faut être prêt, ça veut dire. La pression... Il y a toujours de la pression, il faut la gérer. Bien sûr, après, le fait d'être peut-être en équipe de France, t'as l'impression qu'il faut se mettre plus de pression. Après, il faut justement essayer d'enlever cette pression, de se dire que le mec qui vient d'un club perdu, dans le fin fond de la France, qui n'est pas en équipe de France, il va à la compétition, au final, c'est la même personne que toi. Il va à cette compétition, il va prendre des combats, il va combattre, pareil que toi. Et ce qu'il veut, c'est gagner. Du coup, il faut essayer de s'enlever cette pression, justement. Il faut se concentrer sur sa préparation, d'être prêt physiquement, techniquement.

  • Speaker #1

    Du coup, ce qu'on pense, c'est qu'au début de l'année, à part un mois off l'été, tu es à peu près constamment prêt parce que tu as des compétitions qui jalonnent ta saison. Plus ou moins. Tu as peut-être des grosses échéances, tu as des championnats de France, Europe, monde, ce genre de choses. Du coup, c'est quoi ta journée type ou ta semaine type que tu as mis en place aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ma journée type ? Journée type, c'est je me lève le matin autour de 8h, je vais à la prépa physique, donc c'est à Boulogne, donc autour de 10h du matin, je fais ma prépa physique, je peux finir vers 11h, 11h30. Ensuite, souvent j'ai des cours le midi, donc je donne des cours, dans la forêt, et du coup ce serait le midi jusqu'à 13h30, je donne un cours, des fois je m'entraîne pas dans ce cours, des fois je m'entraîne pas, c'est mon choix, ou je peux faire technique. très flot. Ça va dépendre de l'entraînement en fin de journée, si je veux que ce soit un entraînement dur ou pas dur. Donc je vais un peu choisir, ça dépend des jours. Donc après je rentre chez moi, j'ai le temps de me poser un petit peu, une ou deux heures. Je me pose, je me repose un petit peu. Parfois j'ai des cours aussi l'après-midi, le cours des enfants. Et ensuite le soir j'ai mon entraînement. Donc souvent c'est à Broularenne. Certains soirs j'ai pas d'entraînement, mais souvent l'entraînement c'est le soir. Et ça va être souvent le gros entraînement de la journée. Du coup, jusqu'à 22h, l'entraînement. Je rentre à 23h, je me couche à minuit et on repart pour les 5 jours de la semaine comme ça.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, c'est bien chargé au présent. Prépa physique le matin, des fois un entraînement technique léger le midi, entraînement le soir. Et entre-temps, on va dire repos nutrition. Oui,

  • Speaker #0

    ça, c'est vrai. Ok,

  • Speaker #1

    c'est bon. Et donc, du coup... C'est clair. Si on avance un peu sur le petit point nutrition, justement, on avait discuté ensemble, on avançait ensemble via Agone pour t'aider à se structurer sur la partie nutritionnelle. Tu as réalisé des analyses avec nous. C'est quoi les plus grandes découvertes suite aux analyses et les plans qui ont été mis en place ? Qu'est-ce que ça a été ? Et quels impacts as-tu eu ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai appris le plus, c'est surtout... au niveau nutritionnel, surtout l'organisation en fait. Parce que ça fait longtemps que je fais du sport, je m'informe, je prends des conseils à chaque fois autour des gens qui m'entourent. Donc je connaissais un petit peu, je savais à peu près comment m'organiser mais c'est vrai que quand j'ai eu un plan nutritionnel je me suis rendu compte que je faisais tout ça mais des fois pas dans le bon ordre. Ça veut dire par exemple là vu que moi je rentre tard le soir actuellement Je mange pas beaucoup le soir, j'ai un changement de programme, j'essaie de réorganiser mes repas et d'avoir un repas léger le soir pour pouvoir dormir correctement. Et ça, c'est quelque chose qui a beaucoup changé mon sommeil. C'est très dur de rentrer à 23h, tu viens de sortir de l'entraînement, ton corps est fatigué, t'arrives à minuit, tu veux te coucher, des fois tu dors pas. Mais surtout avec la digestion qui commence, t'as mangé beaucoup. Donc surtout l'organisation, essayer d'organiser ses repas, ensuite les quantités aussi bien sûr. Les quantités, c'est important de bien calibrer. J'avais beaucoup de connaissances, mais je ne savais pas comment les organiser. Avec un bon diététicien, tu réussis à te calibrer un petit peu. Maintenant que j'ai ça, je pense que je suis beaucoup plus efficient sur mes repas, sur ma nutrition. Ok,

  • Speaker #1

    tout à fait. On dit que tu es quelqu'un d'un sportif partie des rares, parce que je pense que tu as toujours été autodidacte. Et sur l'intestination, tu étais déjà très carré. Ça va. Tu mangeais de façon déjà très bien, plutôt saine. C'était plutôt effectivement sur la programmation, l'organisation, ce genre de choses. Tu te complémentais déjà. Aujourd'hui, tu te complémentes sur quoi ? C'est quoi que tu as mis en place ? C'est-à-dire les gros tips, nutrition, c'est comment tu te prépares ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, niveau complémentation, je suis sûr que je complémente avec de la whey, de la protéine. C'est difficile avec... avec un planning chargé de faire autant de repas pour avoir un apport en protéines suffisant, de la créatine. Forcément je pense que c'est obligatoire pour tous les athlètes qui s'entraînent beaucoup. Et par rapport justement, j'avais fait une analyse sanguine et j'ai essayé de voir justement par rapport à cette analyse les carences que j'avais. Donc actuellement je consomme des oméga-3 parce que j'avais une carence du coup en oméga-3 que j'ai pu voir avec cette analyse. Et aussi des compléments que j'utilise déjà avant, du zinc, du magnésium. Des minéraux. Exactement.

  • Speaker #1

    Qui sont nécessaires.

  • Speaker #0

    Ok super,

  • Speaker #1

    ça marche. Et la question, c'est par rapport à toi, justement, si on switch un peu maintenant sur la partie santé, récupération, tu soumets ton corps à de dures épreuves, en commun physique, j'ai dit que c'est quand même assez violent, brutal, tu n'es pas physique, tu n'as pas la prépa physique. C'est quoi pour toi les aspects les plus importants pour prendre soin de ta santé, pour bien récupérer ? C'est quoi en gros tes piliers ?

  • Speaker #0

    Moi je m'impose des jours de repos dans la semaine. Ça m'est arrivé à une certaine époque où je m'entraînais tous les jours. Et ensuite j'allais en compétition, je revenais le lundi et je m'entraînais déjà, je me réentraînais. Et en fait ça a cassé toute ma semaine. Dès le début de la semaine j'étais déjà fatigué, j'avais pas réussi à récupérer. Mes entraînements étaient moins efficaces, j'avais moins d'énergie. Et heureusement durant cette période j'ai pas eu beaucoup de blessures très importantes. Mais je pense qu'actuellement, sur la durée, ce n'est pas quelque chose qui marche. Du coup, j'essaie de m'imposer toujours un jour de repos, voire deux le week-end, du coup, samedi-dimanche. Souvent, samedi, je fais un jour tranquille, puis un entraînement technique, voire une petite troupa physique doucement, tu vois. Et le dimanche, j'essaie off, off totalement, donc pour vraiment essayer de récupérer, quoi.

  • Speaker #1

    Ok, ouais, ça va. Du coup, effectivement, c'est de te garder, tu cherches à te garder des jours vraiment de repos où tu ne fais rien. C'est moi, des jeunes. c'est tous les jours, un entraînement à fond, tu sais qu'il faut que ton corps se repose.

  • Speaker #0

    Si on parle de Jiu-Jitsu, je pense qu'il y a une certaine période où il faut vraiment s'entraîner, il faut emmagasiner de la technique. Quand j'étais ceinture bleue, je m'entraînais tout le temps, plus que je pouvais, je suis encore déjà au lycée, donc dès que je pouvais m'entraîner, je m'entraînais. Je n'avais pas le rythme actuel que j'ai aujourd'hui. Mais à partir d'un moment, le Jiu-Jitsu, c'est très... C'est très mauvais pour le corps. On a les genoux défoncés, les articulations. Je pense qu'à certains moments, il faut commencer à s'entraîner intelligemment. Et moins en quantité, il faut être plus efficace dans ses entraînements. Je pense que j'ai déjà atteint un stade où je n'ai pas besoin de m'entraîner tous les jours. Je peux prendre un jour de repos, voire deux jours de repos, déjà que je m'entraîne correctement. Mais je n'ai plus besoin d'avoir un volume très élevé d'entraînement. un entraînement correct mais sans... La qualité de l'entraînement. Ouais, sur la longueur. Faut tenir toute l'année en fait. Parce que si tu t'entraînes beaucoup, beaucoup pendant 3 mois et que après, juste avant les Europes, tu te blesses ou tu t'entraînes pendant les 7 mois de l'année et les Worlds et les championnats de France, c'est la fin d'année. Si tu tiens pas toute la saison et que boum, tu te blesses avant, tu te blesses avant comme moi l'année dernière. Ouais. Les Worlds et les France, tu les fais blesser et du coup t'es pas au max. Du coup... C'est un peu ça. Il faut essayer de gérer ça.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est ça. Donc, ce que tu as inclus, c'est un peu de repos dans ta semaine, des jours où tu vas être très léger, une meilleure nutrition, du coup, pour bien apporter le bon carburant pour ton corps. Et tu as parlé tout à l'heure du sommeil aussi. Et c'est ça aussi, ça va être le sommeil du coup le soir. Tu peux coucher plus léger au niveau digestion, plus tôt pour bien avoir tes heures de sommeil.

  • Speaker #0

    Ouais, j'essaie toujours de me coucher le plus tôt possible. C'est difficile avec le corps qui est encore chaud. Mais du coup, avec un repas plus léger, ça m'aide un petit peu. J'essaie de me lever à 8h, donc si je peux me coucher à minuit, c'est parfait. Après, souvent, je dépasse un petit peu. Du coup, j'essaie toujours d'avoir 8 heures de sommeil, une petite sieste dans la journée, si je suis fatigué.

  • Speaker #1

    Tu fais quand même... Tu arrives à te faire une petite sieste dans la journée.

  • Speaker #0

    J'essaie, j'essaie de me faire une petite micro-sieste, 25 minutes, 30 minutes. Ouais, c'est bien.

  • Speaker #1

    Ouais, de toute façon, je crois que j'avais lu 2-3 trucs, des études. 10-20 minutes, c'est pas mal. Sinon, après, il faut aller tout de suite sur 1h30, c'est le complexe.

  • Speaker #0

    Ouais, il vaut mieux faire des petites siestes, même 10 minutes, fermer les yeux, ça repose. Ouais,

  • Speaker #1

    tu sens que toi, c'est bénéfique. Ouais. C'est pas mal. Ok, ça marche. Une petite question. Est-ce que tu as déjà tenté des trucs un peu plus originaux sur ta récup, sur ta santé ? Je sais que j'ai vu des stories où tu prends des bains glacés. C'est des trucs que tu as testés ou que tu fais régulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors, bains glacés, je le fais régulièrement. À ma prépa physique, il y a un bain. Ok,

  • Speaker #1

    donc en fait, c'est ton préparateur physique.

  • Speaker #0

    Oui, à ma prépa physique, il y a un sauna et un bain. Et du coup, j'essaie de faire deux fois par semaine. Les jours où je fais un peu de cardio, endurance de force, j'essaie de faire, quand j'ai le temps, j'essaie de faire un petit cycle sauna, bain froid, sauna bien froid. Et ça, deux fois par semaine ? J'essaie de le faire. Après, quand je suis pressé par le temps, j'ai pas le temps, mais j'essaie des fois de le faire. Même la dernière fois, j'étais allé aussi dans un bain avec Bogdan. On était dans un bain. pour faire une petite journée de récupération, sauna, bain froid, pour se relâcher un petit peu.

  • Speaker #1

    Tu sens que ça fait du bien ça,

  • Speaker #0

    les barbes de feu ? Moi je pense que ça relâche pas mal. En fait, le mélange chaleur et froid, ça fait du bien. Même quand tu rentres, franchement, quand je rentre le soir, je me pose, j'allais dormir, je suis bien, je dors tôt. Ok, ça marche. Je pense que c'est une bonne chose.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. J'ai pas trop d'autres questions, sauf s'il y a des choses que tu veux ajouter sur ta préparation, mais c'est plutôt clair. Ta préparation, encore une fois, la question c'est ton corps physique, tu l'as mis en place, ton corps dense, vous avez discuté de son place, et la partie nutrition c'est Philippe, Philippe Hideros qui a mis ton plan et là que tu appliques. Cette partie analyse de santé, tu avais fait l'analyse, c'est des choses que tu vas refaire régulièrement ?

  • Speaker #0

    Moi, franchement, c'est intéressant pour voir comment tu évolues. Parce que si tu le fais une fois et que tu ne le refais pas, c'est moins intéressant. Moi, j'aimerais bien le refaire peut-être deux fois par an pour voir comment j'évolue début de saison, mi-saison. Donc, en plus, franchement, quand je vois le détail, ça me donne envie de l'améliorer. J'ai envie de l'améliorer.

  • Speaker #1

    C'est l'aspect hyper. En plus, c'est vrai que je suis à Gonne. On met un point. On met des petits codes couleurs, des pourcentages. Parce qu'on sait que les sportifs, votre sport avait quand même été très bien.

  • Speaker #0

    Je crois que j'étais à 68 sur 100.

  • Speaker #1

    Non, t'étais bien. Mais il y en a d'autres, ils me disent, moi je suis au poids, ça va. Et quand ils font leurs résultats, je sens l'esprit de compétition, ils font la gueule. Ah non, ça va pas du tout. Même au-delà de la santé, c'est l'esprit de compétition. Ah non, la prochaine fois, je vais péter l'escorte. Je te comprends. Je comprends, ça marche. Du coup, maintenant, on va passer sur un autre sujet qui est l'aspect un petit peu, on va dire, gestion de carrière, financier. Toi, aujourd'hui, tu disais que tu coachais. Est-ce que tu as des sponsors ? Est-ce que tu as des aides d'une FEDE, d'un club ? Aujourd'hui, comment tu peux réussir à vivre de ton sport ?

  • Speaker #0

    Alors, actuellement, dans le Jetsu, d'être purement, purement athlète. En France, je crois qu'il n'y en a aucun. Je ne suis pas sûr. Je crois qu'il n'y en a aucun. Quand je dis purement athlète, c'est faire que ça. Juste, je m'entraîne et j'ai un salaire par rapport à ça. Tous ceux qui vivent du Jiu-Jitsu, ils font soit des réseaux sociaux. Ils sont payés par des réseaux sociaux. Ils vendent des programmes sportifs, d'entraînement. Ils donnent des cours, des séminaires. Ils arbitrent. En fait, ça veut dire qu'il n'y a aucun athlète. Il n'y a aucun... Enfin... Le footballeur, il s'entraîne, il a sa paye, il rentre. Nous, on s'entraîne, on n'a rien qui rentre. Actuellement, ça veut dire que c'est encore un sport qui est très amateur. On est obligé de faire plusieurs choses, plusieurs corps de métier pour en vivre.

  • Speaker #1

    Donc du coup, si je comprends bien, vous n'avez pas vraiment de primes si vous gagnez ou ce genre de choses. Peut-être le monde ou France ou ce genre de choses.

  • Speaker #0

    En fait, ça va dépendre des contrats que tu as avec les sponsors. Mais c'est lié aux sponsors. C'est lié aux sponsors. C'est le sponsor. Ça veut dire qu'avec certains sponsors, tu gagnes certains types de compétitions, tu vas avoir une autre compense. Il y en a d'autres peut-être qui ont des arrangements avec leur club. Il y a beaucoup de clubs qui aident les athlètes. Par exemple, dans un club, il y a deux athlètes internationaux. Le club va faire des efforts, il va aider les athlètes parce qu'il faut les aider, ça fait progresser le club, etc. Donc il faut essayer de gratter un maximum un peu partout. Moi, par exemple, je donne des cours de jiu-jitsu brésilien. J'arbitre aussi la CFJB. Donc ça veut dire que ça, c'est mes deux plus grandes sources de revenus. Et après, j'ai un sponsor depuis deux ans qui est Athlète en Zomat, qui me fournit de l'équipement, qui me rembourse certaines compétitions. Pareil, il y a quelques primes. J'ai par exemple la CFJB aussi. La CFJB, je suis en équipe de France. Donc j'ai aussi des remboursements de certaines compétitions. J'ai des équipements aussi, je peux avoir des stages qui sont partiellement payés par la CFJB. Là par exemple mon kiné. il me fait ça, on a un arrangement entre nous, mais si c'était un autre kiné, il m'aurait fait payer. Pareil pour mon préparateur sportif. En fait, il faut essayer de trouver des arrangements. Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    effectivement, c'est de trouver des finances pour des petits métiers liés au Jiu-Jitsu,

  • Speaker #0

    pour du crach,

  • Speaker #1

    etc. Et après, c'est lié aux sponsors ou aux arrangements pour réussir.

  • Speaker #0

    Mais ouais, c'est sûr. Moi, si je devais choisir ce que je pouvais faire, c'est que j'aimerais juste m'entraîner. J'aime bien donner des cours, mais mon objectif premier, c'est d'être athlète.

  • Speaker #1

    Je te pose une question. En France, il y a cette situation où pour l'instant, tu arrives à en vivre. Tu dois faire des choses à côté. Il y a d'autres pays où tu peux vraiment vivre de ce sport ? Tu vois aux Etats-Unis, au Brésil, mais est-ce que les athlètes en vivent ?

  • Speaker #0

    En fait, Il y a d'autres pays qui en vivent, c'est sûr. Il y a d'autres pays où certains en vivent. Mais ce n'est pas surtout question de pays. Je pense que c'est question de personnes. Si tu es dans le top mondial, tu vas réussir à avoir des sponsors qui vont réussir à te financer beaucoup plus. Ou même ton club va te financer beaucoup plus. C'est comme un judoka. Un judoka, il est professionnel, il est en première div. S'il gagne les championnats de France, peut-être qu'il va gagner certaines choses. Mais s'il ne gagne pas, il... ...

  • Speaker #1

    ça dépend de ton niveau si tu en gagnes bien au judo c'est deux qui prennent les

  • Speaker #0

    Jeux Olympiques exactement les personnes qui en vivent du Judo Brésilien c'est le top niveau des Brésiliens ou des Américains qui sont là au Brésil qui ont des bons contrats en sponsor ou leur club aussi qui leur paye actuellement il y a quelques clubs qui commencent à faire un petit peu un petit peu comme dans le foot je dirais des transferts donc avec des salaires il y en a beaucoup beaucoup aux Émirats parce qu'ils ont envie de développer justement ce sport aux émirats et au brésil il ya quelques clubs fratresse remarque qui commence à débaucher des gens pour leur donner des avantages des salaires etc donc ça commence petit à petit mais c'est vraiment le début début en france pour l'instant c'est

  • Speaker #1

    loin de là et du tout du coup toi comme tu te projettes par rapport à ça ce que tu te dis effectivement ça va plus développer en france je reste sur ce mode de fonctionnement et et on verra ce qu'il y a. Comment tu te prépares par rapport à ça ? Et c'est quoi tes objectifs, même en termes de niveau de compétition ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que je suis en train de voir de la France, l'expansion du Jiu-Jitsu en France, elle est énorme. En fait, chaque année, les clubs se remplissent de plus en plus, il y a de plus en plus de visibilité. Tous les sports de combat, en général, sont en train de se développer. Donc, moi, je crois, je pense... que la France va devenir un des pays majeurs dans le Jiu-Jitsu brésilien en Europe. Je pense dans quelques années. Pas tout de suite parce qu'on est encore peut-être en retard au niveau des gros compétiteurs internationaux. On va dire que dans d'autres pays, il y a des gros compétiteurs internationaux et pas encore en France.

  • Speaker #1

    Il manque une porte de drapeau en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Peut-être un international qui fait une belle lumière.

  • Speaker #0

    Mais en fait, on a la CFJB qui est en train de faire un travail énorme. Et je le vois tout en plus, la qualité des compétitions. Moi, quand j'arbitre, je vois des juvéniles bleus. Si eux, ils continuent jusqu'à ceinture noire, ils vont faire un carnage. Parce que plus tu commences jeune, plus tu as la possibilité de...

  • Speaker #1

    Parce que je suis conscient, ça, on va parler, mais c'est comme les échecs, en fait. Il y a une dimension technique et d'ouverture de jeu où tu domines. Enfin, il y a toujours le contre du Et puis tu commences jeune, et tu as cette réflexion technique là-dedans.

  • Speaker #0

    Ouais, tu vois, à l'époque, il y a peut-être 10 ans, ceux qui gagnaient les compétitions en ceinture de couleur, c'était des gens, ils avaient passé 25 ans, tu vois. C'était des gens qui avaient la force de l'âge, qui étaient bons techniquement, et du coup ils gagnaient. Là, je vois de plus en plus de personnes de jeunes, de jeunes qui ont la vingtaine, ça fait un long temps qu'ils font du Jiu-Jitsu, ça veut dire qu'ils ont un grand potentiel. Et du coup, je pense que le niveau va beaucoup augmenter dans quelques années. Donc, pour revenir sur ta question, j'ai un peu dévié. Moi, je fais confiance au développement en France. Je pense que j'ai aussi ma part à prouver. Maintenant, actuellement, je trouve que j'ai grandi dans mon jiu-jitsu. Maintenant, il faut que j'aille gagner les grosses compétitions pour prouver, pour justement avoir tous les avantages qu'un compétiteur de haut niveau, du top mondial a. Donc il faut juste que j'aille gagner maintenant. C'est tout.

  • Speaker #1

    C'est tout.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu as mis en place,

  • Speaker #1

    travailler et gagner. C'est ce que je te souhaite. Merci. On part sur les bilans, etc. Est-ce que tu aurais un meilleur souvenir ? C'est quoi ton meilleur souvenir ou qui t'a le plus marqué ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est marrant parce que dans le Jiu-Jitsu, je pense que c'est un sport individuel, mais on est vraiment une famille, un club, une équipe. Je pense que peut-être c'est parce que je n'ai pas encore gagné de grands titres majeurs, mais mon meilleur souvenir, ça a toujours été quand mes amis ont gagné. Par exemple, j'ai mon professeur Kenji qui avait gagné les Europes. Et il m'avait transmis une émotion. J'avais envie de pleurer, c'était magnifique. Pareil, j'avais un ami à moi, on était partis au World Pro ensemble. J'avais perdu en quart de finale, j'étais dégoûté, fin de vie. Et lui, il continue à avancer dans le tournoi, il arrive en finale. Il avait besoin d'un coach, donc moi je rentre en tant que coach. C'était la finale de World Pro, c'était Younes Ben Ali. Et je rentre en tant que coach. Et ils gagnent, et pareil, une émotion incroyable. En fait, c'est fou d'avoir autant d'émotions. J'ai eu plus d'émotions quand j'ai vu des amis à moi gagner, enfin des amis, c'est des frères, des amis à moi gagner, que quand moi j'ai gagné les France, ou quand j'ai gagné une compétition. Donc pour l'instant, c'est... C'est super beau,

  • Speaker #1

    parce que ça manque, vous avez vraiment cet esprit, vous vous entraînez ensemble, vous combattez tout le temps ensemble.

  • Speaker #0

    c'est la famille, c'est vraiment la famille mais quand je gagnerai les Worlds je changerai ça et je dirai que ce sera c'est les autres gens que j'inviterai,

  • Speaker #1

    les plus jeunes en Jujitsu cette émission qui me diront c'est quand Elliot a été le meilleur joueur du monde que je te souhaite et le pire souvenir c'est quoi le plus dur dans Jujitsu le truc le plus dur pour toi peut-être pas un souvenir précis mais le truc qui t'emmerde le plus quand on parle

  • Speaker #0

    ça peut être la prépa physique je veux dire deux trucs je veux dire ce que j'aime le moins dans cette partie on va dire d'athlète et un souvenir relou ce que j'aime le moins c'est la prépa physique mais heureusement actuellement je le fais avec un groupe de judokas Et du coup, c'est un peu plus motivant de le faire avec des gens. Tu n'es pas seul. Il y a des gens qui te regardent. Du coup, tu ne peux pas décharger la barre, faire une séance mytho. Donc, c'est motivant un petit peu, mais c'est vraiment la chose qui me motive le moins. Ce n'est pas ce que j'aime faire, mais je sais que je dois le faire. Et du coup, je prends du plaisir à le faire. Mais avant de le faire, je n'ai pas envie de le faire.

  • Speaker #1

    Toi, tu fais ça le matin peut-être. Moi, c'est réglé.

  • Speaker #0

    Ça, c'est fait.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça que je comprends.

  • Speaker #0

    Et pire souvenir, je vais dire le... Le pire souvenir qui était proche dans le temps, j'étais un grand slam à Rome l'année dernière en avril. Je combats, j'arrive en demi-finale, je suis en train de gagner et il y a une position un peu compliquée. J'étais en 50-50, je suis en train de bloquer et là, mon genou pendant le combat, il craque. Pas, pas, pas, pas, pas, pas. D'un coup. Je suis obligé de céder la position. À cause de ça, je perds le combat. Du coup, je sors. je vais dans le tableau des repêchages. Donc là, je sais qu'il y a un truc à péter. Mais je suis encore chaud, du coup, je ne le sens pas trop. Je me pose des questions. Est-ce que je fais le repêchage ? Je ne fais pas le repêchage. Et je me dis, vas-y, c'est bon, on y va. Je vais me bagarrer. En plus, il y avait un peu d'argent à la clé si j'arrivais à faire troisième. Je vais au repêchage, j'ai gagné mon premier combat. Je perds mon deuxième combat, donc au petit final. Du coup, je finis quatrième. Pas de médaille, pas d'argent, rien. Et en plus, je repars avec une blessure.

  • Speaker #1

    En Corse,

  • Speaker #0

    c'est ça ? J'avais une grosse entorse légament externe, j'avais des contusions, un épanchement énorme. Le lendemain, je me réveille, je ne peux pas me poser le pied par terre. Heureusement que je n'étais pas tout seul, j'ai demandé à un ami d'aller acheter une béquille. Et du coup, je marche avec la béquille jusqu'à l'aéroport. Jusqu'à là, c'était marrant, on rigolait un petit peu. Parce que tu es dans l'ambiance avec un ami, tu es à Rome.

  • Speaker #1

    Quand tu te retrouves chez toi.

  • Speaker #0

    Mais attends, justement. Ensuite, j'avais un ami qui avait le vol plus tôt. Et du coup, lui il part et moi je me balade dans l'aéroport avec une béquille, je galère, j'ai mal, je rentre chez moi, et ma mère elle vient me chercher, et je suis posé dans la voiture, et je fais, j'ai pas l'air d'être vulgaire, mais je fais, punaise, c'est la fin de la saison, c'est fini. En fait, je me suis, mentalement ça allait, ça allait, ça allait, ensuite, fatigué, fin de journée, c'était le soir, je dis, ah j'étais... La dernière fois j'avais une entorse légalement interne, j'avais pris trois mois à revenir. Et là, dans un mois et demi, j'avais les Worlds, en deux mois j'avais les France. Et pour moi, j'avais déjà tout prévu, je devais y aller. Dans tous les cas, j'allais y aller. Et je me dis, punaise, c'est fini, fin de saison. Parce que voilà, les deux plus grosses compétitions, je ne veux pas pouvoir les faire, je suis dégoûté et du coup je rentre chez moi, c'était le pire moment je crois de la saison dernière.

  • Speaker #1

    Heureusement ça s'est pas trop mal fini, du coup c'est quand on a commencé le suivi que j'étais mis en relation avec Felipe, qui a mis le plan etc.

  • Speaker #0

    Exactement ouais.

  • Speaker #1

    Plus je pense une bonne récupération, un bon repos, elle s'est préparée pour la physique, elle a pu au final participer à ces deux compétitions.

  • Speaker #0

    Ouais en fait c'est...

  • Speaker #1

    Et si t'étais pas à 100% comme tu le disais.

  • Speaker #0

    C'est un peu un des côtés du sportif, il faut savoir rebondir, prendre le meilleur de chaque situation. Du coup, je me suis réveillé le lendemain, ça allait un peu mieux. Du coup, je me suis dit, dans tous les cas, je vais le faire. On va se mettre un plan, on va forcer sur la blessure, on va continuer à s'entraîner, on va faire une bonne récupération. Et je me suis dit, qu'est-ce que je peux faire en plus que je ne fais pas maintenant ? Qu'est-ce que je peux encore optimiser pour revenir encore plus fort ? Qu'est-ce que je peux faire ? Et je me suis dit, tiens, mon collègue... que j'entraîne, il avait un plan. Nutrition, moi j'ai besoin de récupérer. La nutrition pour la récupération, c'est très très important. Et du coup, je suis parti avec mon kiné, on a fait des séances. J'ai fait des analyses. Non, les analyses, c'était après, mais j'ai commencé le plan nutritionnel. Tout de suite, oui. J'ai commencé le plan nutritionnel tout de suite. Donc j'ai suivi un plan, je suivais vraiment tout à la lettre. J'étais très très motivé. Et ensuite, j'ai réussi à combattre au World. Malheureusement, j'ai pris un gaz solide. J'ai perdu. Au France, j'ai gagné ma catégorie, ensuite deux semaines plus tard, et j'ai fait une deuxième à l'absolute.

  • Speaker #1

    L'absolute, pour ceux qui ne savent pas, c'est en gros, quand tu gagnes ta catégorie, tu as le droit de concourir sur la hors catégorie. C'est les trois premiers, c'est ça, de chaque catégorie ?

  • Speaker #0

    C'est ça, chaque personne qui arrive sur le podium peut venir à l'absolute.

  • Speaker #1

    Tu fais quand même deuxième, du coup,

  • Speaker #0

    c'est bien. Du coup, ouais, j'avais bien combattu au France, j'étais un peu déçu parce que je cherche toujours le meilleur. Moi, j'avais l'impression que j'avais perdu ma compétition quand j'ai perdu à l'absolute. mais du coup après du coup j'ai vraiment pris une bonne pause bien faire récupérer mon genou parce que j'avais quand même forcé un peu dessus tu vois pour revenir vite mais du coup ouais ouais il y avait une période un peu creuse du coup j'en ai profité et

  • Speaker #1

    du coup on va arriver sur la fin tiens déjà merci à toi si tu avais un mot peut-être que tu pourrais dire à un jeune là qui nous écoute qui veut se lancer dans le Jujitsu de façon peut-être professionnelle ou faire de la compétition, c'est quoi le conseil que tu lui donnerais aujourd'hui ? Dans les sports de combat, peut-être en général, parce qu'on est souvent un peu la même.

  • Speaker #0

    Un seul mot, je n'en ai pas, mais bon, je vais te faire une phrase.

  • Speaker #1

    Pas de long crade, pas de souci.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut être réaliste, il faut se donner les moyens. Pas juste en s'entraînant dur que vous allez devenir des compétiteurs. Il faut réussir à comprendre le sport, il faut réussir à comprendre comment s'entraîner, il faut bien s'entourer, il faut travailler sérieusement, il faut travailler dur. Il faut faire beaucoup, beaucoup de sacrifices. Donc si vous voulez vous lancer, il faut y aller à fond, il ne faut pas y aller à moitié. Donc voilà, il faut plonger. Il faut plonger à la tête la première.

  • Speaker #1

    Toi, tu ne regrettes pas, tu kiffes ?

  • Speaker #0

    Non, franchement... Il faut parier sur soi-même. Tu paries sur toi-même.

  • Speaker #1

    Comme tu dis, plonger, y aller à fond. Mais y aller à fond, comme tu disais, pas bêtement. Savoir s'entourer, se former. D'accord. Ok, super. Et du coup, le dernier mot, c'est quoi ? C'est un truc qui te motive, toi, tous les jours, pour te dépasser, pour avancer dans ta carrière. C'est quoi qui te drive aujourd'hui ? Tu peux me dire n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Non, je sais. Moi, j'ai envie de rendre fiers les gens qui m'entourent. j'ai envie de rendre fière à mes professeurs j'ai envie de rendre fière à mes parents et j'ai envie un peu de me rendre fière à moi-même je me suis lancé dans le truc j'ai envie de me dire que j'ai réussi mais j'ai envie de représenter mon club mon

  • Speaker #1

    pays donc c'est un peu ça je te souhaite le meilleur en tout cas si juste un petit mot on le mettra en commentaire mais si on fait dessus sur le réseau donnez de la force vous pouvez me suivre sur Instagram

  • Speaker #0

    sur Instagram principalement et venez vous encourager aux prochaines compétitions venez vous entraîner à Meudon la forêt, Bill by Keys vous entraînez à Bourg-la-Reine, avec plaisir vous passez, c'est toujours un plaisir super,

  • Speaker #1

    on est avec toi du coup bien sûr, bien sûr merci à toi Eliott merci à toi Mathieu avec plaisir avec plaisir merci à toi Si vous êtes encore là, c'est que vous avez sûrement apprécié cet épisode. Alors n'hésitez pas à suivre notre invité sur les réseaux sociaux. Vous trouverez tous les liens en description. Et si vous voulez en savoir plus sur l'optimisation de la performance, la nutrition personnalisée et notre approche unique, rendez-vous sur le site d'Agode Data Nutrition. A très bientôt pour un nouvel épisode du Labo. Oui, cut.

Description

🎙️ Bienvenue dans cet épisode Du Labo, où nous explorons les secrets de la performance sportive au plus haut niveau ! Aujourd’hui, nous recevons Eliott SARTHOU, champion de France de Jiu-Jitsu brésilien et membre de l’équipe de France. À seulement 22 ans, Eliott incarne le talent et la détermination nécessaires pour briller dans cette discipline exigeante.


Au programme : Dans cette conversation, Eliott nous raconte son parcours inspirant, depuis ses débuts jusqu’à son ascension au sommet. Il dévoile les stratégies qui lui permettent de rester au meilleur de sa forme, d’aborder chaque compétition avec sérénité et de pousser toujours plus loin les limites de sa performance.


🔍 Performance et Entraînement : Découvrez les coulisses de son programme d’entraînement intensif et comment il gère la pression au quotidien.


🍽️ Nutrition et Analyses Personnalisées : Grâce à l’accompagnement d’AGÔN, Eliott a intégré des stratégies nutritionnelles et biologiques précises pour optimiser son énergie, sa récupération et sa santé. Il nous raconte l’impact de ces ajustements sur ses performances.


🧠 Mental et Récupération : Équilibre, récupération et prévention des blessures sont des éléments essentiels pour durer dans le sport de haut niveau. Eliott partage ses astuces pour prendre soin de son corps et de son mental.


Liens utiles :

• Retrouvez Eliott sur Instagram : https://www.instagram.com/eliott.srt/

• Suivez AGÔN pour plus de contenu sur l’optimisation de la performance : https://www.instagram.com/agon_data_nutrition/

• Visitez notre site pour en savoir plus sur l’accompagnement nutritionnel et performance : https://www.agon-datanutrition.com/


Envie de participer à l’aventure ? Si vous êtes un athlète, un coach, ou que vous connaissez quelqu’un dont le parcours mérite d’être partagé, n’hésitez pas à nous contacter par email (contact@agon-datanutrition.com) ou à laisser un commentaire sous cette vidéo.


Nous serions ravis de découvrir votre histoire ! Plongez dans Le Labo avec Eliott Sartout et découvrez les secrets d’un athlète au sommet de sa discipline !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qui ne me connaissent pas, moi c'est Eliott Sartou. J'ai 22 ans, je suis ceinture marron de Jiu-Jitsu brésilien. C'est dur dans le Jiu-Jitsu parce qu'il faut être prêt un peu toute la saison. C'est de réorganiser mes repas et d'avoir un repas léger le soir pour pouvoir dormir correctement. Je pense qu'à certains moments, il faut commencer à s'entraîner intelligemment. Et moins en quantité, il faut être plus efficace dans ses entraînements. Je pense que la France va devenir un des pays majeurs dans le Jiu-Jitsu brésilien en Europe. J'ai transmis une émotion, j'avais envie de pleurer. C'était magnifique, je suis en train de bloquer, et là mon genou pendant le combat il craque. La nutrition pour la récupération c'est très très important.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Le Labo, le podcast qui explore en profondeur l'univers de la performance sportive. Ici on décortique les parcours, les stratégies et les méthodes qui permettent aux athlètes de repousser leur ligne. Le Labo est produit par Agon Data Nutrition, une entreprise dédiée à l'optimisation de la performance sportive à travers l'analyse biologique, la nutrition personnalisée et un suivi santé de pointe. Aujourd'hui. nous avons le plaisir d'accueillir Eliott Sartou, un athlète qui nous partage son expérience et ses secrets pour exceller dans sa discipline. Je vous souhaite à tous une bonne écoute. Bonjour Eliott, merci d'être ici.

  • Speaker #0

    Bonjour Mathieu, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, merci. Je suis très heureux de te recevoir pour le premier épisode du Labo.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir, franchement, c'est un plaisir.

  • Speaker #1

    Également un plaisir partagé. Pour l'historique, je vais te présenter, mais juste avant, sachez, cher auditeur, que... Elliot, c'est un de mes premiers clients sur ma société Agone. Et c'est également mon professeur de gestion de l'éloignement. Donc voilà, quasiment tous les jours, il nous pousse pour être le meilleur dans cette super discipline. Donc ça fait un grand honneur de t'accueillir pour ces premiers épisodes de musique.

  • Speaker #0

    Un plaisir.

  • Speaker #1

    Du coup, ce que je vais te proposer, c'est de te présenter rapidement pour les auditeurs qui ne te connaissent pas. Qui tu es et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne me connaissent pas, moi c'est Elliot Sartou. J'ai 22 ans, je suis ceinture marron de Jiu-Jitsu brésilien. Depuis 3-4 ans, j'essaie de vivre du Jiu-Jitsu brésilien. Je suis athlète, je donne des cours, j'arbitre. Mon objectif, c'est vraiment d'être un athlète à part entière. Pour l'instant, je priorise athlète, mais sinon, je suis un peu multifacette dans le Jiu-Jitsu brésilien.

  • Speaker #1

    Je vais préciser, effectivement, parce que c'est le côté humble des sportifs, notamment en sport de combat. Tu es quand même champion de France cette année.

  • Speaker #0

    Champion de France la dernière fois.

  • Speaker #1

    Tu es FJB en ceinture marron. Tu fais partie de l'équipe de France. Du coup, tu participes aux compétitions internationales. C'est un beau petit niveau et j'espère que tu vas gagner. Merci. Du coup, si tu peux présenter rapidement le Jiu-Jitsu brésilien, qu'est-ce que c'est ? Parce que c'est vrai que c'est un sport qui est quand même assez récent. On voit un peu, on parle de plus en plus récemment avec des Elon Musk, plein de gens qui en font, et avec les MMA, c'est un peu mis en avant en France. Tu peux nous présenter rapidement ce que c'est que ça ?

  • Speaker #0

    Alors le Jiu-Jitsu brésilien, c'est un sport de préhension, qui mélange un petit peu le judo et la lutte, dans la partie debout, mais surtout qui va se finir au sol. L'objectif, c'est de soumettre son adversaire, ou de gagner le combat avec... des positions fortes qui nous rapportent des points mais du coup il n'y a pas de coups que des soumissions, des clés articulaires des étranglements et du coup en kimono il y a une partie qui s'appelle le grappling donc c'est sans kimono et du coup comme tu as dit en ce moment avec le MMA où il y a du grappling dans le MMA ça met beaucoup en avant le

  • Speaker #1

    jiu-jitsu brésilien et c'est en train de se démocratiser beaucoup en France actuellement c'est en plein essor donc c'est super c'est bien pour toi d'ailleurs pour la visibilité et pour l'avenir c'est... Il y a des beaux joueurs qui sont devant le juge supérieur. Ok, ça marche. Si on revient un petit peu sur toi, en termes de sport, c'est quoi ta première relation avec le sport ? Ça a démarré par quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, première relation avec le sport, je pense que mon premier sport que j'ai pratiqué en club, ça doit être le judo.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je pense que comme beaucoup d'enfants, quand on a 6 ans, nos parents ont envie de nous faire apprendre à tomber ou pour savoir peut-être se défendre. Mais en tout cas, c'est un sport où... Je pense que la majorité des personnes qui l'ont fait, actuellement, ils ne s'en souviennent plus de ce qu'ils ont fait. Parce que j'en ai fait pendant 3 ans, et ensuite j'ai arrêté, j'ai fait d'autres sports, j'ai fait du foot, un peu de tennis, j'ai fait du hand. Et ensuite, vers la fin de collège, j'ai commencé le jiu-jitsu brésilien. J'ai toujours été un grand sportif, j'ai toujours aimé le sport. Dans les sports que j'avais fait, apparemment, j'ai jamais fait de... de grosses compétitions, j'ai jamais été un gros compétiteur, c'est vraiment à partir du Jiu Jitsu brésilien que la compétition a pris part dans ma vie.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est il y a à peu près 6 ans, 7 ans ?

  • Speaker #0

    C'est il y a 8 ans, 8 ans. Là j'ai 22 ans, j'ai commencé quand j'avais 14 ans, en 3ème.

  • Speaker #1

    Du coup, il y a 8 ans, c'était pas encore. pour démocratiser, ça commençait peut-être un peu, parce que les mémoires étaient interdites en France. La Fédération Juicy-Boisien, ça fait très très peu qu'elle est vraiment reconnue, qu'elle est raffinée, je crois, à la Fédération Judo, du Judo précédemment. Pourquoi tu as décidé ce choix ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai un très bon ami à moi, j'ai toujours un très bon ami à moi, on était ensemble au collège, donc Bogdan, Bogdan Nozdev, pour ceux qui connaissent, il est professeur aussi dans la même académie que moi, il fait plus de grappling, un peu du MMA. On était des bons amis, à partir de la 4ème il a commencé le Jiu Jitsu brésilien et on commençait à faire un peu de corps à corps dans l'herbe on commençait à faire des techniques ils nous mettaient des souplesses, des clés de bois et nous on comprenait rien et du coup ça m'a donné envie de commencer le sport, j'ai regardé sur Google, j'ai mis Jiu Jitsu brésilien dans la ville où j'étais j'ai trouvé un club en septembre de 3ème je suis allé tester avec un ami à moi j'ai bien aimé, j'ai accroché et du coup ça a commencé comme ça et du coup

  • Speaker #1

    Quand t'as testé, moi j'ai testé, ça fait pas deux ans que j'en fais, en chair au début, ça va ce côté-là ? Parce que du coup, tu m'as dit que tu faisais pas mal de sports,

  • Speaker #0

    genre tennis,

  • Speaker #1

    foot, etc. Le sport de combat, mais tu me dis le judo, c'est il y a longtemps. Tu prends en chair quand même au début, t'as aimé ce côté-là tout de suite ?

  • Speaker #0

    C'est encore pire pour moi que pour toi qui as commencé à deux ans, parce que moi, quand j'ai commencé, j'avais 14 ans, et il n'y avait pas de cours enfant. Donc j'ai commencé direct dans le bain, dans le cours adulte. Donc... Des fois je prenais cher, et après il y a beaucoup de fois aussi, les gens ils y allaient doucement, ils me laissaient faire un petit peu. Mais c'est sûr que pendant les deux, trois premières années, je me faisais souvent passer la garde et tout quoi. Mais j'ai toujours gardé ce plaisir à m'entraîner quand même. Et du coup,

  • Speaker #1

    quand t'as démarré, t'as fait tout de suite les compètes ? Ou justement tu me dis qu'il n'y avait pas de cours enfant, est-ce qu'il y avait des compètes pour enfants pour 15, 16, 17 ans ?

  • Speaker #0

    Il y avait beaucoup de cours enfants, de compétitions pour enfants. Il y a toujours eu beaucoup de compétitions pour enfants. La première année, je n'ai pas fait de compétition. La deuxième, j'ai commencé un petit peu. Et quand je suis passé bleu juvénile, quand j'avais l'année de mes 16 ans, j'ai commencé à en faire beaucoup, faire plein de petites compètes. Et du coup, c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à vraiment m'entraîner sérieusement.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis entraîner sérieusement, c'est combien d'entraînements par semaine ?

  • Speaker #0

    Donc on a dit que c'était l'année de mes 16 ans, je crois que c'était au lycée. Moi j'ai essayé de m'entraîner le plus possible. La vérité, j'ai essayé de m'entraîner tous les jours si je pouvais.

  • Speaker #1

    C'est le moment déjà.

  • Speaker #0

    En fait, je me souviens avec Bogdan, on avait un planning. Et les jours où on ne faisait rien, comme le mercredi ou le samedi, on essayait de s'entraîner deux fois. Quand on avait des trous pendant les vacances, on allait s'entraîner partout. C'était vraiment, on était déjà addict. de ce sport, qu'on essayait déjà de s'entraîner le plus possible. Avant ça, je m'entraînais, on va dire, peut-être trois fois par semaine. Et à partir du moment où j'ai commencé à faire la compétition, j'ai vu qu'il fallait que je m'entraîne beaucoup vraiment pour pouvoir performer. J'ai dû commencer à m'entraîner peut-être cinq, six fois par semaine en kimono. Et ensuite, j'ai commencé à aller à la salle, etc. Petit à petit, de plus en plus.

  • Speaker #1

    Du coup, ça, c'est comment le passage où tu t'es dit... en fait, c'est plus qu'une passion où je suis piqué, j'ai envie d'en vivre, de devenir pro. Est-ce que c'était un déclic ou c'est là, par la force des choses, que ça m'est arrivé ?

  • Speaker #0

    Ça arrivait un peu plus tard parce que même quand j'ai commencé la compétition, je ne me disais pas que ça allait être mon métier. Donc, j'étais un peu en train, on va dire que c'était ma passion, mon loisir que j'aimais beaucoup et j'essayais d'être vraiment le plus fort, mais je ne me disais pas que je vais vivre de ça. Ces mouvements... Plus au moment où, un moment un peu fatidique pour tous les étudiants, le moment en terminale où on doit commencer à s'orienter, on doit commencer à faire des choix, dans quelle école je vais aller, qu'est-ce que je vais faire. C'est à ce moment-là où je me suis dit qu'il fallait que je me dirige vers le sport. Donc je me suis dirigé vers, j'ai commencé Staps. Ensuite je me suis réorienté parce que j'avais besoin de quelque chose de plus pratique. C'était très théorique pour moi, je ne m'attendais pas à ça et je me suis rendu et j'ai fait un BPGEP. Et je me suis dit que c'est au tour de cette période, il faut que je vive du Jiu Jitsu, sinon je vais devenir fou. J'étais déjà trop amoureux de ce sport. La période Covid m'a rendu encore plus amoureux parce qu'on se levait à 6 heures du matin, on mettait des tapis dans des parcs pour être un peu en secret, s'entraîner en secret. C'était marrant.

  • Speaker #1

    Tu dis BPGEPS, BPGEPS, tu vas être aussi coach ou entraîneur, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, moi j'ai fait un BPGEPS qui est un peu général, APT, donc activité physique pour tous. Donc en gros c'est éducateur sportif, je peux donner des cours dans tous les sports, c'est général.

  • Speaker #1

    Déjà, dès la réflexion de sortie de terminale, en gros qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ? L'idée c'était de continuer le sport et en parallèle d'être peut-être... préparateur physique ou coach ou ce genre de choses encadrant et toujours lié à ce sport c'est ça je me suis orienté vers ça,

  • Speaker #0

    je me suis dit il fallait que je vive de ça moi qui adore ce sport c'était un choix difficile mais j'ai tout donné pour ça ok c'est bon du coup on va passer un petit peu sur la partie entourage,

  • Speaker #1

    tout à l'heure tu parlais j'ai dû faire un choix terminal et tout Quand ce choix s'est fait, comment ça s'est passé au niveau de ton entourage ? Est-ce que ce choix, tu l'as fait avec ta famille, avec peut-être des encadrants, une structure ? Aujourd'hui, comment tu es un peu encadré ? C'est quoi l'équipe autour de toi ?

  • Speaker #0

    Alors moi, comme je te dis, j'avais commencé Staps. Et ensuite, je me posais beaucoup de questions. Il y avait mes parents qui... Les parents, ils veulent toujours le meilleur pour leurs enfants. Ils ont toujours envie de... faire les meilleures écoles, faire les meilleures études pour leur travailler une sécurité. Et quand ils ont vu que je voulais un peu aller vers le sport, qui est un secteur peut-être moins horrifique que d'autres écoles, d'autres secteurs, ils ont commencé à se poser des questions, à me dire est-ce que tu es sûr, etc. Et c'est moi qui ai dû les convaincre par ce que je faisais, par mes actions, par mon sérieux. Et il y a aussi mes professeurs qui m'ont guidé vers BPJ. Quand j'avais des doutes, je commençais à poser des questions. Mon premier professeur Mathias Jardin qui est actuellement mon entraîneur en équipe de France Je lui ai demandé mais toi t'as fait quoi justement pour être professeur ? Ce que tu fais actuellement ? Parce que je pense que Mathias à l'époque déjà il vivait on va dire presque du Jujitsu Et je lui ai demandé il avait fait quoi comme études ? Il m'avait dit il avait fait un... Lui c'était un... c'est différent parce que c'était un Judo, un PPJ de Judo Mais en gros c'est ça qui m'a orienté, j'ai fait mes recherches J'ai vu que c'était sur un an en alternance Du coup directement dans le monde du travail Et du coup, je suis allé.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Du coup, là, tu as parlé de l'équipe de France, Mathias Jardin qui t'a conseillé. Là, aujourd'hui, tu parles un petit peu de l'écosystème au Pantéliote. Ça se passe comment aujourd'hui ? Est-ce que tu as un club qui t'accompagne là-dessus ? Est-ce que c'est toi qui vas piocher à droite, à gauche, sur différents entités ?

  • Speaker #0

    Alors, principalement, J'ai mes deux entraîneurs, Kenji Set et Reda Hamzaoui, qui sont les deux nouveaux entraîneurs à Bourg-la-Reine. Anciennement, quand j'ai commencé, c'était Mathias Jardin. Mathias a dû changer de travail, de secteur. Du coup, c'est Reda et Kenji qui l'ont remplacé. Du coup, c'est mes deux coachs actuels. J'ai de la chance. J'avais un ami à moi qui devait me coacher à l'époque au foot. Quoi ? Au football. Il me coachait qui est kiné. Et du coup, quand j'ai commencé le jiu-jitsu, il avait aussi commencé le jiu-jitsu. Et du coup, au fur et à mesure, il m'a fait des soins, j'allais vers lui. Et du coup, on va dire actuellement, c'est mon kiné, donc c'est Amir Haddad. Et donc, sur ce côté-là, au club, j'ai mes coachs, j'ai mon kiné qui est au club. Mon préparateur physique aussi, encore un bon filon, c'est le préparateur physique de l'ACBB judo.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    donc quelqu'un de très très compétent et je suis rentré en contact avec lui par rapport à Reda qui lui faisait la prépa physique là-bas aussi, mon professeur. Il m'a fait rentrer en contact, il a vu que j'étais sérieux et donc là actuellement il prend bien soin de moi. Donc ouais c'est un peu par les réseaux tout ce qui est entourage, c'est pas encore quelque chose de très professionnel ou par exemple comme au football où c'est mon club qui me paye un kiné, qui me paye un préparateur physique. C'est un peu petit à petit, tu trouves les choses, c'est pas tout direct. Je vois en fait,

  • Speaker #1

    ton club t'apporte les compétences techniques, comment progresser dans le Jiu-Jitsu, et après c'est toi, par tes relations, par ton système, etc., tu as trouvé un kiné, en gros t'as un kiné, t'as un préparateur physique. Ok, ça marche. Si on avance un petit peu, si on regarde un peu ton approche de la performance... Aujourd'hui, tu es un champion, tu as un diplôme de France, tu vas avoir des échéances internationales à venir, ou même un titre à remettre en jeu pour être champion de France. Comment tu gères ton statut, la pression, l'approche des événements ?

  • Speaker #0

    C'est dur dans le Jiu-Jitsu parce qu'il faut être prêt toute la saison. Il y a beaucoup de compétitions qui sont importantes. Toute la saison, il n'y a pas qu'à la fin de la saison, au début de la saison. Donc toute la saison, il faut être prêt. Et toute la saison, il n'y a pas une compétition qui est... Enfin, il y a des compétitions qui sont plus importantes que d'autres, mais il faut être prêt. Chaque compétition, il faut être prêt, ça veut dire. La pression... Il y a toujours de la pression, il faut la gérer. Bien sûr, après, le fait d'être peut-être en équipe de France, t'as l'impression qu'il faut se mettre plus de pression. Après, il faut justement essayer d'enlever cette pression, de se dire que le mec qui vient d'un club perdu, dans le fin fond de la France, qui n'est pas en équipe de France, il va à la compétition, au final, c'est la même personne que toi. Il va à cette compétition, il va prendre des combats, il va combattre, pareil que toi. Et ce qu'il veut, c'est gagner. Du coup, il faut essayer de s'enlever cette pression, justement. Il faut se concentrer sur sa préparation, d'être prêt physiquement, techniquement.

  • Speaker #1

    Du coup, ce qu'on pense, c'est qu'au début de l'année, à part un mois off l'été, tu es à peu près constamment prêt parce que tu as des compétitions qui jalonnent ta saison. Plus ou moins. Tu as peut-être des grosses échéances, tu as des championnats de France, Europe, monde, ce genre de choses. Du coup, c'est quoi ta journée type ou ta semaine type que tu as mis en place aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ma journée type ? Journée type, c'est je me lève le matin autour de 8h, je vais à la prépa physique, donc c'est à Boulogne, donc autour de 10h du matin, je fais ma prépa physique, je peux finir vers 11h, 11h30. Ensuite, souvent j'ai des cours le midi, donc je donne des cours, dans la forêt, et du coup ce serait le midi jusqu'à 13h30, je donne un cours, des fois je m'entraîne pas dans ce cours, des fois je m'entraîne pas, c'est mon choix, ou je peux faire technique. très flot. Ça va dépendre de l'entraînement en fin de journée, si je veux que ce soit un entraînement dur ou pas dur. Donc je vais un peu choisir, ça dépend des jours. Donc après je rentre chez moi, j'ai le temps de me poser un petit peu, une ou deux heures. Je me pose, je me repose un petit peu. Parfois j'ai des cours aussi l'après-midi, le cours des enfants. Et ensuite le soir j'ai mon entraînement. Donc souvent c'est à Broularenne. Certains soirs j'ai pas d'entraînement, mais souvent l'entraînement c'est le soir. Et ça va être souvent le gros entraînement de la journée. Du coup, jusqu'à 22h, l'entraînement. Je rentre à 23h, je me couche à minuit et on repart pour les 5 jours de la semaine comme ça.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, c'est bien chargé au présent. Prépa physique le matin, des fois un entraînement technique léger le midi, entraînement le soir. Et entre-temps, on va dire repos nutrition. Oui,

  • Speaker #0

    ça, c'est vrai. Ok,

  • Speaker #1

    c'est bon. Et donc, du coup... C'est clair. Si on avance un peu sur le petit point nutrition, justement, on avait discuté ensemble, on avançait ensemble via Agone pour t'aider à se structurer sur la partie nutritionnelle. Tu as réalisé des analyses avec nous. C'est quoi les plus grandes découvertes suite aux analyses et les plans qui ont été mis en place ? Qu'est-ce que ça a été ? Et quels impacts as-tu eu ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai appris le plus, c'est surtout... au niveau nutritionnel, surtout l'organisation en fait. Parce que ça fait longtemps que je fais du sport, je m'informe, je prends des conseils à chaque fois autour des gens qui m'entourent. Donc je connaissais un petit peu, je savais à peu près comment m'organiser mais c'est vrai que quand j'ai eu un plan nutritionnel je me suis rendu compte que je faisais tout ça mais des fois pas dans le bon ordre. Ça veut dire par exemple là vu que moi je rentre tard le soir actuellement Je mange pas beaucoup le soir, j'ai un changement de programme, j'essaie de réorganiser mes repas et d'avoir un repas léger le soir pour pouvoir dormir correctement. Et ça, c'est quelque chose qui a beaucoup changé mon sommeil. C'est très dur de rentrer à 23h, tu viens de sortir de l'entraînement, ton corps est fatigué, t'arrives à minuit, tu veux te coucher, des fois tu dors pas. Mais surtout avec la digestion qui commence, t'as mangé beaucoup. Donc surtout l'organisation, essayer d'organiser ses repas, ensuite les quantités aussi bien sûr. Les quantités, c'est important de bien calibrer. J'avais beaucoup de connaissances, mais je ne savais pas comment les organiser. Avec un bon diététicien, tu réussis à te calibrer un petit peu. Maintenant que j'ai ça, je pense que je suis beaucoup plus efficient sur mes repas, sur ma nutrition. Ok,

  • Speaker #1

    tout à fait. On dit que tu es quelqu'un d'un sportif partie des rares, parce que je pense que tu as toujours été autodidacte. Et sur l'intestination, tu étais déjà très carré. Ça va. Tu mangeais de façon déjà très bien, plutôt saine. C'était plutôt effectivement sur la programmation, l'organisation, ce genre de choses. Tu te complémentais déjà. Aujourd'hui, tu te complémentes sur quoi ? C'est quoi que tu as mis en place ? C'est-à-dire les gros tips, nutrition, c'est comment tu te prépares ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, niveau complémentation, je suis sûr que je complémente avec de la whey, de la protéine. C'est difficile avec... avec un planning chargé de faire autant de repas pour avoir un apport en protéines suffisant, de la créatine. Forcément je pense que c'est obligatoire pour tous les athlètes qui s'entraînent beaucoup. Et par rapport justement, j'avais fait une analyse sanguine et j'ai essayé de voir justement par rapport à cette analyse les carences que j'avais. Donc actuellement je consomme des oméga-3 parce que j'avais une carence du coup en oméga-3 que j'ai pu voir avec cette analyse. Et aussi des compléments que j'utilise déjà avant, du zinc, du magnésium. Des minéraux. Exactement.

  • Speaker #1

    Qui sont nécessaires.

  • Speaker #0

    Ok super,

  • Speaker #1

    ça marche. Et la question, c'est par rapport à toi, justement, si on switch un peu maintenant sur la partie santé, récupération, tu soumets ton corps à de dures épreuves, en commun physique, j'ai dit que c'est quand même assez violent, brutal, tu n'es pas physique, tu n'as pas la prépa physique. C'est quoi pour toi les aspects les plus importants pour prendre soin de ta santé, pour bien récupérer ? C'est quoi en gros tes piliers ?

  • Speaker #0

    Moi je m'impose des jours de repos dans la semaine. Ça m'est arrivé à une certaine époque où je m'entraînais tous les jours. Et ensuite j'allais en compétition, je revenais le lundi et je m'entraînais déjà, je me réentraînais. Et en fait ça a cassé toute ma semaine. Dès le début de la semaine j'étais déjà fatigué, j'avais pas réussi à récupérer. Mes entraînements étaient moins efficaces, j'avais moins d'énergie. Et heureusement durant cette période j'ai pas eu beaucoup de blessures très importantes. Mais je pense qu'actuellement, sur la durée, ce n'est pas quelque chose qui marche. Du coup, j'essaie de m'imposer toujours un jour de repos, voire deux le week-end, du coup, samedi-dimanche. Souvent, samedi, je fais un jour tranquille, puis un entraînement technique, voire une petite troupa physique doucement, tu vois. Et le dimanche, j'essaie off, off totalement, donc pour vraiment essayer de récupérer, quoi.

  • Speaker #1

    Ok, ouais, ça va. Du coup, effectivement, c'est de te garder, tu cherches à te garder des jours vraiment de repos où tu ne fais rien. C'est moi, des jeunes. c'est tous les jours, un entraînement à fond, tu sais qu'il faut que ton corps se repose.

  • Speaker #0

    Si on parle de Jiu-Jitsu, je pense qu'il y a une certaine période où il faut vraiment s'entraîner, il faut emmagasiner de la technique. Quand j'étais ceinture bleue, je m'entraînais tout le temps, plus que je pouvais, je suis encore déjà au lycée, donc dès que je pouvais m'entraîner, je m'entraînais. Je n'avais pas le rythme actuel que j'ai aujourd'hui. Mais à partir d'un moment, le Jiu-Jitsu, c'est très... C'est très mauvais pour le corps. On a les genoux défoncés, les articulations. Je pense qu'à certains moments, il faut commencer à s'entraîner intelligemment. Et moins en quantité, il faut être plus efficace dans ses entraînements. Je pense que j'ai déjà atteint un stade où je n'ai pas besoin de m'entraîner tous les jours. Je peux prendre un jour de repos, voire deux jours de repos, déjà que je m'entraîne correctement. Mais je n'ai plus besoin d'avoir un volume très élevé d'entraînement. un entraînement correct mais sans... La qualité de l'entraînement. Ouais, sur la longueur. Faut tenir toute l'année en fait. Parce que si tu t'entraînes beaucoup, beaucoup pendant 3 mois et que après, juste avant les Europes, tu te blesses ou tu t'entraînes pendant les 7 mois de l'année et les Worlds et les championnats de France, c'est la fin d'année. Si tu tiens pas toute la saison et que boum, tu te blesses avant, tu te blesses avant comme moi l'année dernière. Ouais. Les Worlds et les France, tu les fais blesser et du coup t'es pas au max. Du coup... C'est un peu ça. Il faut essayer de gérer ça.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est ça. Donc, ce que tu as inclus, c'est un peu de repos dans ta semaine, des jours où tu vas être très léger, une meilleure nutrition, du coup, pour bien apporter le bon carburant pour ton corps. Et tu as parlé tout à l'heure du sommeil aussi. Et c'est ça aussi, ça va être le sommeil du coup le soir. Tu peux coucher plus léger au niveau digestion, plus tôt pour bien avoir tes heures de sommeil.

  • Speaker #0

    Ouais, j'essaie toujours de me coucher le plus tôt possible. C'est difficile avec le corps qui est encore chaud. Mais du coup, avec un repas plus léger, ça m'aide un petit peu. J'essaie de me lever à 8h, donc si je peux me coucher à minuit, c'est parfait. Après, souvent, je dépasse un petit peu. Du coup, j'essaie toujours d'avoir 8 heures de sommeil, une petite sieste dans la journée, si je suis fatigué.

  • Speaker #1

    Tu fais quand même... Tu arrives à te faire une petite sieste dans la journée.

  • Speaker #0

    J'essaie, j'essaie de me faire une petite micro-sieste, 25 minutes, 30 minutes. Ouais, c'est bien.

  • Speaker #1

    Ouais, de toute façon, je crois que j'avais lu 2-3 trucs, des études. 10-20 minutes, c'est pas mal. Sinon, après, il faut aller tout de suite sur 1h30, c'est le complexe.

  • Speaker #0

    Ouais, il vaut mieux faire des petites siestes, même 10 minutes, fermer les yeux, ça repose. Ouais,

  • Speaker #1

    tu sens que toi, c'est bénéfique. Ouais. C'est pas mal. Ok, ça marche. Une petite question. Est-ce que tu as déjà tenté des trucs un peu plus originaux sur ta récup, sur ta santé ? Je sais que j'ai vu des stories où tu prends des bains glacés. C'est des trucs que tu as testés ou que tu fais régulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors, bains glacés, je le fais régulièrement. À ma prépa physique, il y a un bain. Ok,

  • Speaker #1

    donc en fait, c'est ton préparateur physique.

  • Speaker #0

    Oui, à ma prépa physique, il y a un sauna et un bain. Et du coup, j'essaie de faire deux fois par semaine. Les jours où je fais un peu de cardio, endurance de force, j'essaie de faire, quand j'ai le temps, j'essaie de faire un petit cycle sauna, bain froid, sauna bien froid. Et ça, deux fois par semaine ? J'essaie de le faire. Après, quand je suis pressé par le temps, j'ai pas le temps, mais j'essaie des fois de le faire. Même la dernière fois, j'étais allé aussi dans un bain avec Bogdan. On était dans un bain. pour faire une petite journée de récupération, sauna, bain froid, pour se relâcher un petit peu.

  • Speaker #1

    Tu sens que ça fait du bien ça,

  • Speaker #0

    les barbes de feu ? Moi je pense que ça relâche pas mal. En fait, le mélange chaleur et froid, ça fait du bien. Même quand tu rentres, franchement, quand je rentre le soir, je me pose, j'allais dormir, je suis bien, je dors tôt. Ok, ça marche. Je pense que c'est une bonne chose.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. J'ai pas trop d'autres questions, sauf s'il y a des choses que tu veux ajouter sur ta préparation, mais c'est plutôt clair. Ta préparation, encore une fois, la question c'est ton corps physique, tu l'as mis en place, ton corps dense, vous avez discuté de son place, et la partie nutrition c'est Philippe, Philippe Hideros qui a mis ton plan et là que tu appliques. Cette partie analyse de santé, tu avais fait l'analyse, c'est des choses que tu vas refaire régulièrement ?

  • Speaker #0

    Moi, franchement, c'est intéressant pour voir comment tu évolues. Parce que si tu le fais une fois et que tu ne le refais pas, c'est moins intéressant. Moi, j'aimerais bien le refaire peut-être deux fois par an pour voir comment j'évolue début de saison, mi-saison. Donc, en plus, franchement, quand je vois le détail, ça me donne envie de l'améliorer. J'ai envie de l'améliorer.

  • Speaker #1

    C'est l'aspect hyper. En plus, c'est vrai que je suis à Gonne. On met un point. On met des petits codes couleurs, des pourcentages. Parce qu'on sait que les sportifs, votre sport avait quand même été très bien.

  • Speaker #0

    Je crois que j'étais à 68 sur 100.

  • Speaker #1

    Non, t'étais bien. Mais il y en a d'autres, ils me disent, moi je suis au poids, ça va. Et quand ils font leurs résultats, je sens l'esprit de compétition, ils font la gueule. Ah non, ça va pas du tout. Même au-delà de la santé, c'est l'esprit de compétition. Ah non, la prochaine fois, je vais péter l'escorte. Je te comprends. Je comprends, ça marche. Du coup, maintenant, on va passer sur un autre sujet qui est l'aspect un petit peu, on va dire, gestion de carrière, financier. Toi, aujourd'hui, tu disais que tu coachais. Est-ce que tu as des sponsors ? Est-ce que tu as des aides d'une FEDE, d'un club ? Aujourd'hui, comment tu peux réussir à vivre de ton sport ?

  • Speaker #0

    Alors, actuellement, dans le Jetsu, d'être purement, purement athlète. En France, je crois qu'il n'y en a aucun. Je ne suis pas sûr. Je crois qu'il n'y en a aucun. Quand je dis purement athlète, c'est faire que ça. Juste, je m'entraîne et j'ai un salaire par rapport à ça. Tous ceux qui vivent du Jiu-Jitsu, ils font soit des réseaux sociaux. Ils sont payés par des réseaux sociaux. Ils vendent des programmes sportifs, d'entraînement. Ils donnent des cours, des séminaires. Ils arbitrent. En fait, ça veut dire qu'il n'y a aucun athlète. Il n'y a aucun... Enfin... Le footballeur, il s'entraîne, il a sa paye, il rentre. Nous, on s'entraîne, on n'a rien qui rentre. Actuellement, ça veut dire que c'est encore un sport qui est très amateur. On est obligé de faire plusieurs choses, plusieurs corps de métier pour en vivre.

  • Speaker #1

    Donc du coup, si je comprends bien, vous n'avez pas vraiment de primes si vous gagnez ou ce genre de choses. Peut-être le monde ou France ou ce genre de choses.

  • Speaker #0

    En fait, ça va dépendre des contrats que tu as avec les sponsors. Mais c'est lié aux sponsors. C'est lié aux sponsors. C'est le sponsor. Ça veut dire qu'avec certains sponsors, tu gagnes certains types de compétitions, tu vas avoir une autre compense. Il y en a d'autres peut-être qui ont des arrangements avec leur club. Il y a beaucoup de clubs qui aident les athlètes. Par exemple, dans un club, il y a deux athlètes internationaux. Le club va faire des efforts, il va aider les athlètes parce qu'il faut les aider, ça fait progresser le club, etc. Donc il faut essayer de gratter un maximum un peu partout. Moi, par exemple, je donne des cours de jiu-jitsu brésilien. J'arbitre aussi la CFJB. Donc ça veut dire que ça, c'est mes deux plus grandes sources de revenus. Et après, j'ai un sponsor depuis deux ans qui est Athlète en Zomat, qui me fournit de l'équipement, qui me rembourse certaines compétitions. Pareil, il y a quelques primes. J'ai par exemple la CFJB aussi. La CFJB, je suis en équipe de France. Donc j'ai aussi des remboursements de certaines compétitions. J'ai des équipements aussi, je peux avoir des stages qui sont partiellement payés par la CFJB. Là par exemple mon kiné. il me fait ça, on a un arrangement entre nous, mais si c'était un autre kiné, il m'aurait fait payer. Pareil pour mon préparateur sportif. En fait, il faut essayer de trouver des arrangements. Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    effectivement, c'est de trouver des finances pour des petits métiers liés au Jiu-Jitsu,

  • Speaker #0

    pour du crach,

  • Speaker #1

    etc. Et après, c'est lié aux sponsors ou aux arrangements pour réussir.

  • Speaker #0

    Mais ouais, c'est sûr. Moi, si je devais choisir ce que je pouvais faire, c'est que j'aimerais juste m'entraîner. J'aime bien donner des cours, mais mon objectif premier, c'est d'être athlète.

  • Speaker #1

    Je te pose une question. En France, il y a cette situation où pour l'instant, tu arrives à en vivre. Tu dois faire des choses à côté. Il y a d'autres pays où tu peux vraiment vivre de ce sport ? Tu vois aux Etats-Unis, au Brésil, mais est-ce que les athlètes en vivent ?

  • Speaker #0

    En fait, Il y a d'autres pays qui en vivent, c'est sûr. Il y a d'autres pays où certains en vivent. Mais ce n'est pas surtout question de pays. Je pense que c'est question de personnes. Si tu es dans le top mondial, tu vas réussir à avoir des sponsors qui vont réussir à te financer beaucoup plus. Ou même ton club va te financer beaucoup plus. C'est comme un judoka. Un judoka, il est professionnel, il est en première div. S'il gagne les championnats de France, peut-être qu'il va gagner certaines choses. Mais s'il ne gagne pas, il... ...

  • Speaker #1

    ça dépend de ton niveau si tu en gagnes bien au judo c'est deux qui prennent les

  • Speaker #0

    Jeux Olympiques exactement les personnes qui en vivent du Judo Brésilien c'est le top niveau des Brésiliens ou des Américains qui sont là au Brésil qui ont des bons contrats en sponsor ou leur club aussi qui leur paye actuellement il y a quelques clubs qui commencent à faire un petit peu un petit peu comme dans le foot je dirais des transferts donc avec des salaires il y en a beaucoup beaucoup aux Émirats parce qu'ils ont envie de développer justement ce sport aux émirats et au brésil il ya quelques clubs fratresse remarque qui commence à débaucher des gens pour leur donner des avantages des salaires etc donc ça commence petit à petit mais c'est vraiment le début début en france pour l'instant c'est

  • Speaker #1

    loin de là et du tout du coup toi comme tu te projettes par rapport à ça ce que tu te dis effectivement ça va plus développer en france je reste sur ce mode de fonctionnement et et on verra ce qu'il y a. Comment tu te prépares par rapport à ça ? Et c'est quoi tes objectifs, même en termes de niveau de compétition ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que je suis en train de voir de la France, l'expansion du Jiu-Jitsu en France, elle est énorme. En fait, chaque année, les clubs se remplissent de plus en plus, il y a de plus en plus de visibilité. Tous les sports de combat, en général, sont en train de se développer. Donc, moi, je crois, je pense... que la France va devenir un des pays majeurs dans le Jiu-Jitsu brésilien en Europe. Je pense dans quelques années. Pas tout de suite parce qu'on est encore peut-être en retard au niveau des gros compétiteurs internationaux. On va dire que dans d'autres pays, il y a des gros compétiteurs internationaux et pas encore en France.

  • Speaker #1

    Il manque une porte de drapeau en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Peut-être un international qui fait une belle lumière.

  • Speaker #0

    Mais en fait, on a la CFJB qui est en train de faire un travail énorme. Et je le vois tout en plus, la qualité des compétitions. Moi, quand j'arbitre, je vois des juvéniles bleus. Si eux, ils continuent jusqu'à ceinture noire, ils vont faire un carnage. Parce que plus tu commences jeune, plus tu as la possibilité de...

  • Speaker #1

    Parce que je suis conscient, ça, on va parler, mais c'est comme les échecs, en fait. Il y a une dimension technique et d'ouverture de jeu où tu domines. Enfin, il y a toujours le contre du Et puis tu commences jeune, et tu as cette réflexion technique là-dedans.

  • Speaker #0

    Ouais, tu vois, à l'époque, il y a peut-être 10 ans, ceux qui gagnaient les compétitions en ceinture de couleur, c'était des gens, ils avaient passé 25 ans, tu vois. C'était des gens qui avaient la force de l'âge, qui étaient bons techniquement, et du coup ils gagnaient. Là, je vois de plus en plus de personnes de jeunes, de jeunes qui ont la vingtaine, ça fait un long temps qu'ils font du Jiu-Jitsu, ça veut dire qu'ils ont un grand potentiel. Et du coup, je pense que le niveau va beaucoup augmenter dans quelques années. Donc, pour revenir sur ta question, j'ai un peu dévié. Moi, je fais confiance au développement en France. Je pense que j'ai aussi ma part à prouver. Maintenant, actuellement, je trouve que j'ai grandi dans mon jiu-jitsu. Maintenant, il faut que j'aille gagner les grosses compétitions pour prouver, pour justement avoir tous les avantages qu'un compétiteur de haut niveau, du top mondial a. Donc il faut juste que j'aille gagner maintenant. C'est tout.

  • Speaker #1

    C'est tout.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu as mis en place,

  • Speaker #1

    travailler et gagner. C'est ce que je te souhaite. Merci. On part sur les bilans, etc. Est-ce que tu aurais un meilleur souvenir ? C'est quoi ton meilleur souvenir ou qui t'a le plus marqué ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est marrant parce que dans le Jiu-Jitsu, je pense que c'est un sport individuel, mais on est vraiment une famille, un club, une équipe. Je pense que peut-être c'est parce que je n'ai pas encore gagné de grands titres majeurs, mais mon meilleur souvenir, ça a toujours été quand mes amis ont gagné. Par exemple, j'ai mon professeur Kenji qui avait gagné les Europes. Et il m'avait transmis une émotion. J'avais envie de pleurer, c'était magnifique. Pareil, j'avais un ami à moi, on était partis au World Pro ensemble. J'avais perdu en quart de finale, j'étais dégoûté, fin de vie. Et lui, il continue à avancer dans le tournoi, il arrive en finale. Il avait besoin d'un coach, donc moi je rentre en tant que coach. C'était la finale de World Pro, c'était Younes Ben Ali. Et je rentre en tant que coach. Et ils gagnent, et pareil, une émotion incroyable. En fait, c'est fou d'avoir autant d'émotions. J'ai eu plus d'émotions quand j'ai vu des amis à moi gagner, enfin des amis, c'est des frères, des amis à moi gagner, que quand moi j'ai gagné les France, ou quand j'ai gagné une compétition. Donc pour l'instant, c'est... C'est super beau,

  • Speaker #1

    parce que ça manque, vous avez vraiment cet esprit, vous vous entraînez ensemble, vous combattez tout le temps ensemble.

  • Speaker #0

    c'est la famille, c'est vraiment la famille mais quand je gagnerai les Worlds je changerai ça et je dirai que ce sera c'est les autres gens que j'inviterai,

  • Speaker #1

    les plus jeunes en Jujitsu cette émission qui me diront c'est quand Elliot a été le meilleur joueur du monde que je te souhaite et le pire souvenir c'est quoi le plus dur dans Jujitsu le truc le plus dur pour toi peut-être pas un souvenir précis mais le truc qui t'emmerde le plus quand on parle

  • Speaker #0

    ça peut être la prépa physique je veux dire deux trucs je veux dire ce que j'aime le moins dans cette partie on va dire d'athlète et un souvenir relou ce que j'aime le moins c'est la prépa physique mais heureusement actuellement je le fais avec un groupe de judokas Et du coup, c'est un peu plus motivant de le faire avec des gens. Tu n'es pas seul. Il y a des gens qui te regardent. Du coup, tu ne peux pas décharger la barre, faire une séance mytho. Donc, c'est motivant un petit peu, mais c'est vraiment la chose qui me motive le moins. Ce n'est pas ce que j'aime faire, mais je sais que je dois le faire. Et du coup, je prends du plaisir à le faire. Mais avant de le faire, je n'ai pas envie de le faire.

  • Speaker #1

    Toi, tu fais ça le matin peut-être. Moi, c'est réglé.

  • Speaker #0

    Ça, c'est fait.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça que je comprends.

  • Speaker #0

    Et pire souvenir, je vais dire le... Le pire souvenir qui était proche dans le temps, j'étais un grand slam à Rome l'année dernière en avril. Je combats, j'arrive en demi-finale, je suis en train de gagner et il y a une position un peu compliquée. J'étais en 50-50, je suis en train de bloquer et là, mon genou pendant le combat, il craque. Pas, pas, pas, pas, pas, pas. D'un coup. Je suis obligé de céder la position. À cause de ça, je perds le combat. Du coup, je sors. je vais dans le tableau des repêchages. Donc là, je sais qu'il y a un truc à péter. Mais je suis encore chaud, du coup, je ne le sens pas trop. Je me pose des questions. Est-ce que je fais le repêchage ? Je ne fais pas le repêchage. Et je me dis, vas-y, c'est bon, on y va. Je vais me bagarrer. En plus, il y avait un peu d'argent à la clé si j'arrivais à faire troisième. Je vais au repêchage, j'ai gagné mon premier combat. Je perds mon deuxième combat, donc au petit final. Du coup, je finis quatrième. Pas de médaille, pas d'argent, rien. Et en plus, je repars avec une blessure.

  • Speaker #1

    En Corse,

  • Speaker #0

    c'est ça ? J'avais une grosse entorse légament externe, j'avais des contusions, un épanchement énorme. Le lendemain, je me réveille, je ne peux pas me poser le pied par terre. Heureusement que je n'étais pas tout seul, j'ai demandé à un ami d'aller acheter une béquille. Et du coup, je marche avec la béquille jusqu'à l'aéroport. Jusqu'à là, c'était marrant, on rigolait un petit peu. Parce que tu es dans l'ambiance avec un ami, tu es à Rome.

  • Speaker #1

    Quand tu te retrouves chez toi.

  • Speaker #0

    Mais attends, justement. Ensuite, j'avais un ami qui avait le vol plus tôt. Et du coup, lui il part et moi je me balade dans l'aéroport avec une béquille, je galère, j'ai mal, je rentre chez moi, et ma mère elle vient me chercher, et je suis posé dans la voiture, et je fais, j'ai pas l'air d'être vulgaire, mais je fais, punaise, c'est la fin de la saison, c'est fini. En fait, je me suis, mentalement ça allait, ça allait, ça allait, ensuite, fatigué, fin de journée, c'était le soir, je dis, ah j'étais... La dernière fois j'avais une entorse légalement interne, j'avais pris trois mois à revenir. Et là, dans un mois et demi, j'avais les Worlds, en deux mois j'avais les France. Et pour moi, j'avais déjà tout prévu, je devais y aller. Dans tous les cas, j'allais y aller. Et je me dis, punaise, c'est fini, fin de saison. Parce que voilà, les deux plus grosses compétitions, je ne veux pas pouvoir les faire, je suis dégoûté et du coup je rentre chez moi, c'était le pire moment je crois de la saison dernière.

  • Speaker #1

    Heureusement ça s'est pas trop mal fini, du coup c'est quand on a commencé le suivi que j'étais mis en relation avec Felipe, qui a mis le plan etc.

  • Speaker #0

    Exactement ouais.

  • Speaker #1

    Plus je pense une bonne récupération, un bon repos, elle s'est préparée pour la physique, elle a pu au final participer à ces deux compétitions.

  • Speaker #0

    Ouais en fait c'est...

  • Speaker #1

    Et si t'étais pas à 100% comme tu le disais.

  • Speaker #0

    C'est un peu un des côtés du sportif, il faut savoir rebondir, prendre le meilleur de chaque situation. Du coup, je me suis réveillé le lendemain, ça allait un peu mieux. Du coup, je me suis dit, dans tous les cas, je vais le faire. On va se mettre un plan, on va forcer sur la blessure, on va continuer à s'entraîner, on va faire une bonne récupération. Et je me suis dit, qu'est-ce que je peux faire en plus que je ne fais pas maintenant ? Qu'est-ce que je peux encore optimiser pour revenir encore plus fort ? Qu'est-ce que je peux faire ? Et je me suis dit, tiens, mon collègue... que j'entraîne, il avait un plan. Nutrition, moi j'ai besoin de récupérer. La nutrition pour la récupération, c'est très très important. Et du coup, je suis parti avec mon kiné, on a fait des séances. J'ai fait des analyses. Non, les analyses, c'était après, mais j'ai commencé le plan nutritionnel. Tout de suite, oui. J'ai commencé le plan nutritionnel tout de suite. Donc j'ai suivi un plan, je suivais vraiment tout à la lettre. J'étais très très motivé. Et ensuite, j'ai réussi à combattre au World. Malheureusement, j'ai pris un gaz solide. J'ai perdu. Au France, j'ai gagné ma catégorie, ensuite deux semaines plus tard, et j'ai fait une deuxième à l'absolute.

  • Speaker #1

    L'absolute, pour ceux qui ne savent pas, c'est en gros, quand tu gagnes ta catégorie, tu as le droit de concourir sur la hors catégorie. C'est les trois premiers, c'est ça, de chaque catégorie ?

  • Speaker #0

    C'est ça, chaque personne qui arrive sur le podium peut venir à l'absolute.

  • Speaker #1

    Tu fais quand même deuxième, du coup,

  • Speaker #0

    c'est bien. Du coup, ouais, j'avais bien combattu au France, j'étais un peu déçu parce que je cherche toujours le meilleur. Moi, j'avais l'impression que j'avais perdu ma compétition quand j'ai perdu à l'absolute. mais du coup après du coup j'ai vraiment pris une bonne pause bien faire récupérer mon genou parce que j'avais quand même forcé un peu dessus tu vois pour revenir vite mais du coup ouais ouais il y avait une période un peu creuse du coup j'en ai profité et

  • Speaker #1

    du coup on va arriver sur la fin tiens déjà merci à toi si tu avais un mot peut-être que tu pourrais dire à un jeune là qui nous écoute qui veut se lancer dans le Jujitsu de façon peut-être professionnelle ou faire de la compétition, c'est quoi le conseil que tu lui donnerais aujourd'hui ? Dans les sports de combat, peut-être en général, parce qu'on est souvent un peu la même.

  • Speaker #0

    Un seul mot, je n'en ai pas, mais bon, je vais te faire une phrase.

  • Speaker #1

    Pas de long crade, pas de souci.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut être réaliste, il faut se donner les moyens. Pas juste en s'entraînant dur que vous allez devenir des compétiteurs. Il faut réussir à comprendre le sport, il faut réussir à comprendre comment s'entraîner, il faut bien s'entourer, il faut travailler sérieusement, il faut travailler dur. Il faut faire beaucoup, beaucoup de sacrifices. Donc si vous voulez vous lancer, il faut y aller à fond, il ne faut pas y aller à moitié. Donc voilà, il faut plonger. Il faut plonger à la tête la première.

  • Speaker #1

    Toi, tu ne regrettes pas, tu kiffes ?

  • Speaker #0

    Non, franchement... Il faut parier sur soi-même. Tu paries sur toi-même.

  • Speaker #1

    Comme tu dis, plonger, y aller à fond. Mais y aller à fond, comme tu disais, pas bêtement. Savoir s'entourer, se former. D'accord. Ok, super. Et du coup, le dernier mot, c'est quoi ? C'est un truc qui te motive, toi, tous les jours, pour te dépasser, pour avancer dans ta carrière. C'est quoi qui te drive aujourd'hui ? Tu peux me dire n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Non, je sais. Moi, j'ai envie de rendre fiers les gens qui m'entourent. j'ai envie de rendre fière à mes professeurs j'ai envie de rendre fière à mes parents et j'ai envie un peu de me rendre fière à moi-même je me suis lancé dans le truc j'ai envie de me dire que j'ai réussi mais j'ai envie de représenter mon club mon

  • Speaker #1

    pays donc c'est un peu ça je te souhaite le meilleur en tout cas si juste un petit mot on le mettra en commentaire mais si on fait dessus sur le réseau donnez de la force vous pouvez me suivre sur Instagram

  • Speaker #0

    sur Instagram principalement et venez vous encourager aux prochaines compétitions venez vous entraîner à Meudon la forêt, Bill by Keys vous entraînez à Bourg-la-Reine, avec plaisir vous passez, c'est toujours un plaisir super,

  • Speaker #1

    on est avec toi du coup bien sûr, bien sûr merci à toi Eliott merci à toi Mathieu avec plaisir avec plaisir merci à toi Si vous êtes encore là, c'est que vous avez sûrement apprécié cet épisode. Alors n'hésitez pas à suivre notre invité sur les réseaux sociaux. Vous trouverez tous les liens en description. Et si vous voulez en savoir plus sur l'optimisation de la performance, la nutrition personnalisée et notre approche unique, rendez-vous sur le site d'Agode Data Nutrition. A très bientôt pour un nouvel épisode du Labo. Oui, cut.

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