- Speaker #0
Hello tout le monde j'espère que vous allez bien on se retrouve pour un live en direct de station f pour vous connaissez maintenant on est un peu entre entre plein de régions en france chez vdc donc là on est à station f on va accueillir notamment ben voilà l'irréductible mohamed voilà qui est toujours là qui est co host de ce live maintenant puisqu'on le on le co host parce qu'on est américain on parle anglais aussi mais du coup on le gère à deux et est donc mon mot qui va me rejoindre qui est café déjà je crois qu'il a fait ta demande je sais pas bon enfin bref Momo qui va nous rejoindre et surtout Basile qui va nous rejoindre. Alors, qui est Basile ? Basile, c'est un entrepreneur et notamment créateur de contenu sur la thématique entrepreneuriale. Ils se sont rencontrés notamment avec Momo sur différents échanges, notamment, je crois, sur LinkedIn, en rapport effectivement avec le rôle de l'expert comptable pour les entrepreneurs. Et de ce fait, on s'est dit que ça serait hyper intéressant d'avoir un échange entre un expert comptable et un entrepreneur comme Basile. Et du coup, c'est ce qu'on va tenter de faire effectivement durant ce live. Donc là, effectivement, le but, ça va être de parler de la relation entre l'expert comptable et l'entrepreneur. Mais quand on dit expert comptable, on parle aussi, bien sûr, du collaborateur comptable, du chef de mission, de l'assistant comptable, du gestionnaire de paie, de toutes les personnes qui, effectivement, travaillent dans un cabinet d'expertise comptable et qui viennent, effectivement, en aide, ou en tout cas, qui travaillent avec et pour les entrepreneurs et donc les entreprises. Mohamed, je ne vois pas ta demande. Je t'ai vu, je sais que tu es là, mais je ne vois pas ta demande pour rejoindre le live. Ensuite, on a effectivement Basile qui va rejoindre le live et qui du coup, lui, comme je le disais, est entrepreneur comme moi du coup et accessoirement aussi créateur de contenu pour l'entrepreneuriat. Donc effectivement, il fait plein de contenus en ce sens alors que je vois que Basile est là. Hello Basile. Je suis là pour te demander si tu as des questions. pour joindre le live Momo pareil, je ne sais pas pourquoi tu ne peux pas rejoindre le live je te laisse faire le live quand tu peux comme tu peux ah ok deux petites minutes je n'ai pas accès aux messages alors que Basile comment tu vas ?
- Speaker #1
ça va et toi ?
- Speaker #0
Ça va très très bien.
- Speaker #1
On sait que j'ai une invitation, c'est pour ça que je suis parmi les joueurs un peu plus tôt, mais avec plaisir d'être là maintenant.
- Speaker #0
Bien sûr, bien sûr. Alors comment est-ce que tu vas ? Tu es où exactement ? Comment tu vas ? Comment ça se passe ? Comment va la vie ?
- Speaker #1
Là, je suis basé en Alsace. Aujourd'hui, c'était mon jour de repos, donc je n'avais pas de sport particulièrement à faire. Et là, il y a plein de neige dehors, donc c'est assez marrant, c'est assez cool, c'est assez fun. On rentre dans l'hiver. Oui,
- Speaker #0
c'est clair. C'est vrai que d'habitude, l'Alsace, il y a quand même un peu de froid, mais pas souvent de neige.
- Speaker #1
On a quand même quelques fois de la neige par année et après il fait assez froid. Ok,
- Speaker #0
ok, je vois.
- Speaker #2
Les amis ?
- Speaker #0
Hello Mohamed, comment tu vas ? Alors pour ceux qui nous rejoignent, Mohamed qui est ici, Basile qui est là aussi et moi-même. Donc le but là, ça va être effectivement d'échanger sur le rôle de l'expert comptable par rapport notamment à ce qu'il peut apporter pour les entrepreneurs, pour l'entrepreneur. Avec Basile du coup qui, on va dire, joue le rôle un peu de… de l'entrepreneur dans l'échange et dans la relation qu'on va avoir. Et donc Mohamed, expert comptable, qui joue le rôle de l'expert comptable. Mohamed, on te laisse te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore.
- Speaker #2
Alors déjà, désolé parce que je suis en déplacement sur Bordeaux, ce qui fait que là je suis en voiture, je suis à l'ARF.
- Speaker #0
Pas de souci.
- Speaker #2
Du coup, moi je suis expert comptable, basé sur Lyon. On accompagne les entreprises sur plein de domaines. Et avec Basile, on s'est rencontrés il y a peut-être une quinzaine de jours sur un... Sur un post, il y avait une phrase qui m'a un peu piqué en tant qu'expert comptable.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Je fais pas mal de contenu sur les experts comptables en ce moment. J'avais fait une newsletter dessus et je pense que tu as dû voir le post sur LinkedIn. Je ne sais pas quelle phrase t'a fait piquer, mais ça fait drôle si tu t'en rappelles.
- Speaker #2
Non, sur le fait que les clients râlent sur leurs experts comptables qui sont un peu en retard. C'était sur la facture électronique, ton exemple.
- Speaker #1
Ah,
- Speaker #2
c'est possible. Un mail reçu de facture électronique non mis à jour avec la nouvelle loi. Exact. Le mot à texte qui était sorti. Et je me suis dit, vas-y, l'entrepreneur. go on va discuter parce que c'est bien de dire du bien toujours des experts comptables mais ce qui ne va pas il faut peut-être avoir l'information et le traiter publiquement tous ensemble complètement et c'est la meilleure façon d'avancer et de s'améliorer c'est clair,
- Speaker #0
juste j'aimerais revenir sur Basile du coup parce que Momo on le connait un peu plus maintenant qu'il a été un habitué de l'échange mais Basile est-ce que tu peux peut-être vous en dire un petit peu plus sur toi, t'as l'air d'avoir un parcours atypique c'est hyper intéressant ouais ben moi je suis entrepreneur sportif,
- Speaker #1
créateur de contenu... Actuellement, j'ai une société dans l'édition. On crée des jeux de société, des livres autour de l'entrepreneuriat pour le moment. Et on fouettit pas mal de vidéos sur les réseaux sociaux. Sur Ebazilu, autour de l'entrepreneuriat, on a aussi un autre compte actuellement sur l'immobilier. Et on va développer d'autres comptes dans les mois qui viennent. Et en parallèle aussi, je suis en train de réfléchir à développer un projet dans la santé. Probablement une application autour du préventif. Mais je n'ai pas encore la verticale. Ce sera peut-être autour de l'obésité, l'endométriose, le sommeil, la santé mentale. À voir encore.
- Speaker #0
Trop cool, énorme, trop bien, trop bien. Accessoirement, moi aussi, je suis entrepreneur et je ne suis pas expert comptable. Pour que tu le fasses, du coup, voilà.
- Speaker #1
Je pense que tu es expert comptable, justement.
- Speaker #0
Non, justement, c'est pour ça que c'est intéressant aussi. Pas du tout.
- Speaker #2
C'est un ingénieur de je ne sais pas quel domaine.
- Speaker #0
Ingénieur en aéronautique et spatiale. Mais c'est pour ça aussi que c'est intéressant d'avoir des formations différentes. Et du coup, moi aussi, je suis entrepreneur. Je sais que c'est hyper intéressant de te recevoir, Basile, et effectivement d'avoir ton avis et voir un peu ce qu'on va pouvoir sortir de cet échange avec Mohamed, qui lui est un expert comptable et représente du coup les experts comptables. Pour la petite anecdote, vous l'avez peut-être reconnue pour ceux qui savent, je suis à Station F, et Momo qui est déjà aussi venu ici. Station F, pour ceux qui ne le savent pas, c'est le plus grand campus de startups au monde, avec énormément de startups hyper intéressantes. La plupart des startups qui ont un peu buzzé ces dernières années en France, notamment, sont passées par Station F. Donc voilà, ceux qui veulent y passer, n'hésitez pas aussi à nous envoyer un petit DM, on peut vous trouver des petites places pour venir visiter ça. pour ça merci basil pour la présentation moi je pense que ça serait peut-être intéressant de revenir peut-être momo si tu te rappelles effectivement comme disait basil ça serait marrant sur ce que ce qui t'a fait tiquer ce qui t'a voilà donc tu la cites un petit peu et peut-être qu'on arrive à aller là dedans et moi je le jure je le promets je suis neutre mais je
- Speaker #2
saurais mettre mon grain de sel si je pense que voilà si je suis d'accord avec l'eau avec l'autre non mais non mais ce qui m'avait fait filter ça un poste de basil sur l'accompagnement des experts comptables, le fait qu'ils ne soient pas forcément à jour sur certaines informations, notamment là, c'est en l'occurrence une communication sur la facture électronique, et que certains clients puissent encore râler de leurs experts comptables, on va dire, et ça m'a fait tilter dans le sens où ça ne devrait pas arriver à mon sens, donc certains experts comptables, peut-être, ne sont pas à la page de ça exactement. Je me suis dit, vas-y, l'entrepreneur, mais... On va en discuter sur un live pour avoir son avis en tant qu'entrepreneur. Ce qui ne va pas, ce qui ne va pas, qu'est-ce qui pourrait être amélioré selon son point de vue. Et voilà.
- Speaker #1
Moi, initialement, le problème suite au post-linked-in que tu avais évoqué, c'était que le cabinet d'expertise comptable a fait une newsletter indiquant que la facture électronique se rapprochait, il fallait se préparer à tout ça. Super. Et proposait comme solution, justement, le portail que le gouvernement proposait. alors que le gouvernement a prévu d'abandonner ce portail, c'était annoncé il y a trois semaines. Et donc cette newsletter, elle est sortie, elle n'a pas été mise à jour. Je ne sais pas comment ils ont fait, mais il y a quand même un délai de trois semaines. Et je me dis, si en fait le cabinet accompagne de la même manière ces entrepreneurs qui font la même manière qu'ils font leur newsletter, ça ne peut pas aller. Et là, ce n'est même pas quelque chose qui était sur un ou deux jours. L'annonce ne venait pas d'être faite. Et je pense que ça peut être problématique parce que s'ils font ça sur... une annonce en fait, qu'est-ce qu'ils font à côté sur l'accompagnement justement qu'ils peuvent offrir aux experts comptables. Après, c'était un cabinet, mais ça peut se produire dans d'autres cabinets aussi. C'est bien de tous les retours que j'ai eu.
- Speaker #2
A te poser, toi en tant qu'entrepreneur, c'est quoi tes attentes quand tu vas chez un expert comptable ?
- Speaker #1
Moi, c'est tout. D'abord, mon métier, ce n'est pas forcément de faire la comptabilité. Donc, ce premier point-là, c'est qu'il s'occupe de la comptabilité, dépôt du bilan, l'église fiscale, etc. Après aussi, une partie conseil sur les missions où il est spécialiste, on va dire. Parce qu'aujourd'hui, on a des experts comptables qui s'occupent très bien de la comptabilité. Il y en a beaucoup qui vendent aussi des missions d'accompagnement qui, certains, sont compétents pour le faire, d'autres pas forcément. Et par exemple, certains avocats seraient plus compétents, notamment des avocats fiscalistes, pour répondre à certaines questions que les experts comptables. Et donc, sur ce point-là, je pense qu'il y a des rôles à bien délimiter.
- Speaker #0
Je me permets, les gars, juste de rebondir sur un commentaire que je trouve intéressant sur le live de JC Berghem qui nous dit que le premier problème est la formation des entrepreneurs. qui subissent et sont dépendants de leur comptable sans rien y comprendre. Je suis assez d'accord avec ça. Basile, je ne sais pas ce que toi tu en penses, mais c'est vrai que nous en tant qu'entrepreneurs, effectivement, il y a des sujets qui nous dépassent. Alors même si effectivement, Basile, j'ai un peu vu les contenus que tu fais, effectivement, toi tu as l'air calé là-dessus, moi je le suis beaucoup moins. Tu vois, c'est des choses où des fois, oui, effectivement, je suis dépassé. Puisque va me dire mon expert comptable, c'est simple, je vais le prendre pour argent comptant et me dire, ok, c'est ça la vérité et puis je passe à la suite. Et comme tu disais toi Basile aussi, le but c'est que lui fasse la compta. sur cette définition de l'expert comptable et cette vision que peut avoir l'entrepreneur de son expert comptable.
- Speaker #2
Moi, je pars d'un principe, du moins avec mes clients et ceux que je peux accompagner, c'est qu'on a un premier rôle d'accompagnement sur ce que tu as dit, Basile, sur l'aspect comptable qui est notre métier, etc. On a un deuxième rôle qui est sur le conseil. Aujourd'hui, nous, on a un devoir de conseil qui a plein d'horizons, qui peut inclure plusieurs casquettes sur de la partie juridique, fiscale, etc. Mais moi, ce que j'inclus dans mon accompagnement, vraiment, c'est cette partie éducation financière. Je parle du principe que quand j'échange avec un client, on doit parler la même langue. Je dois comprendre son activité, donc son terrain, je dois comprendre ses mots, et lui doit comprendre non pas mon métier, mais la langue que je parle sur le bilan, ce que j'explique dans le bilan, le compte de résultat et l'analyse qu'on peut en faire. S'il sort du rendez-vous et qu'il me dit j'ai rien compris, mais je te fais confiance ce n'est pas une réussite, mais vraiment un échec.
- Speaker #1
Et justement, toi, tu abordes une approche purement comptable ou tu abordes une approche plutôt, on va dire, financière et entrepreneuriale parce qu'on sait que parfois les chiffres comptables et les chiffres que l'entrepreneur voit ou qu'il a en réalité dans son business ne sont pas exactement les mêmes, surtout qu'il y a un décalage en général entre le moment où la réalité du terrain et l'approche comptable. En fait,
- Speaker #2
moi, j'ai vraiment deux approches. Il y a cet aspect comptable parce que c'est une obligation et on fait l'aspect finance pour tout ce qui va être indicateur. Mais dans l'aspect finance... Non, on va inclure deux choses. On va inclure dans une première partie ce qui va être l'analyse de marché. On prend tous les concurrents, le marché dans la ville, etc. On compare à son activité, on rajoute une troisième colonne pour le comparer à ce que lui pense avoir fait de son année, un retour terme. Et derrière, on a une comparaison, et c'est là où on va rentrer dans du détail, de l'information et du conseil avec lui.
- Speaker #1
Est-ce que tu penses que tous les cabinets font ça, ou vous avez peut-être 5-10% à le faire ? Parce que moi, d'après les retours que j'ai, j'ai l'impression qu'il y a très peu de cabinets qui ont cette démarche-là, et c'est ça le problème.
- Speaker #2
En réalité, c'est beaucoup plus que 5-10%. On est énormément à le faire. Je pense que malheureusement, il y a une minorité peut-être d'experts comptables par défaillance à un moment ou peut-être par manque de temps, par manque de collaborateurs qui n'ont pas pu réaliser certaines missions. Mais en l'occurrence, la majorité des cabinets le proposent, il y a cet accompagnement-là. Et après, par moment, c'est un besoin avec le client qu'on définit. Si le client estime qu'il n'a pas ce besoin-là, mais qu'en réalité, il en a, nous on réalise pas de la mission et derrière ça crée chez lui une frustration qui fait que en finalité cette frustration va faire qu'il y ait un mécontentement, ce mécontentement il en parle et derrière il y a une mauvaise image d'expert comptable qui est relayée moi je parle beaucoup du principe que quand je fais un rendez-vous ma première question c'est quel est ton besoin tu peux venir avec un besoin simplement comptable avec un besoin de moi j'y connais rien il faut qu'on restructure la totalité, j'ai besoin d'indicateurs tous les mois Parce qu'en un mois, tout peut basculer dans mon domaine. Donc, je pars du principe que le client définit le besoin et l'expert comptable, avec l'écoute active et passive qu'il peut avoir, définit aussi le besoin et qu'il en a compris de ce rendez-vous-là. Ok,
- Speaker #1
mais justement, comment est-ce que tu arrives à définir ce besoin ? Parce que ça revient un peu à ce qu'on disait avant, les entrepreneurs, ils connaissent peut-être bien leur business, mais tout ce qui tourne autour, la comptabilité, le juridique, ils ne connaissent pas forcément. Et ils ne savent même pas quel besoin identifier, en fait. Donc, ils arrivent au rendez-vous, tu vas leur dire, oui, il faudrait faire ça, faire ça, et ils vont... peut-être penser à autre chose, mais ils n'auront pas tout en tête.
- Speaker #2
C'est de là que parle le premier rendez-vous, qui est très important. C'est que quand tu vas définir le besoin, ce n'est pas simplement… Moi, du moins, quand j'ai changé avec eux, on est beaucoup à le faire. C'est, tu viens pour de la compta, pour du juridique, ok. Est-ce qu'on a besoin de travailler ? Est-ce que tu vas te rémunérer ? Donc, il y a une stratégie de rémunération. Est-ce qu'il y a un intérêt à suivre tes indicateurs clés ? Je prends le cas d'un restaurateur, c'est important de suivre l'évolution de sa marge, etc., de sa masse salariale. Donc… C'est un échange que nous, on fait limite à un questionnaire informel qu'on devrait avoir, qu'on pose au client qui va nous permettre de définir le besoin. Ça ne peut pas le faire dans l'autre sens. Le client qui ne maîtrise absolument rien, soit celui qui a déjà des entreprises et qui maîtrise, mais celui qui ne comprend rien, il va te dire, moi, je dois faire des TVA et je dois faire une IAS, je ne sais pas ce que c'est, mais il faut que ça soit fait. C'est à toi de prendre le lit et de dire, bon, ok, il faut qu'on parle de ta rémunération, il faut... qu'on parle de ton évolution, est-ce qu'il y a une restructuration d'entreprise à faire ou pas, il faut qu'on parle de tes objectifs, c'est un mot que j'aime bien utiliser dans les rendez-vous, parce que l'objectif détermine la structuration des juridiques que tu vas en faire derrière potentiellement. Est-ce que pour toi, c'est faire une entreprise, faire un exit ? Est-ce que pour toi, c'est structurer pour avoir une audite et financer plein d'autres projets ? Est-ce que pour toi, c'est un truc familial ? On rentre dans plein de petits détails. Pour moi, ce rôle, il est vraiment double. Le client doit jouer le jeu et donner les informations et l'expert comptable doit aussi poser les bonnes questions.
- Speaker #1
Je vois...
- Speaker #2
je vois et il ya 5 10% pour être transparent on est beaucoup plus aujourd'hui on a créé un groupe à ce qu'on doit être 1300 1400 dedans quand on échange en fait le les problématiques qu'on a c'est que les expériences on peut avoir en france elles sont énormes entre les pva les biens les bilans des cadres et c'est on a une manque de main d'oeuvre qui est très importante mais ça c'est un gros problème en fait on se focalise beaucoup aujourd'hui on le voit les petits cabinets vont se mettre dans des niches d'activité potentiellement être généraliste au démarrage, mais ils vont se nicher dans des niches de la restauration, de la franchise, etc. Et c'est cette image-là de ce que je dis souvent, c'est que nos aînés étaient sur le terrain. Alors attendez deux secondes. Je sais que... Je peux passer avec moi, s'il te plaît ?
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #2
Je disais qu'en fait, nos aînés étaient souvent sur le terrain, et que derrière eux, leur job, ils étaient très bons dans de la technique. Il produisait, il était dans la technique, il conseillait, mais sans forcément le valoriser. Nous, on est arrivé en mode, si on accompagne nos clients, il faut qu'on présente quelque chose de nouveau. Et le fait de changer un peu ces codes-là, on se reconnaît beaucoup plus avec les clients actuels. C'est un petit compte GT1, je suis diplômé depuis un an, mais on a une meilleure image potentiellement auprès des chefs d'entreprise, parce qu'il y a une nouvelle génération qui arrive.
- Speaker #1
Je suis d'accord avec le décalage générationnel aussi.
- Speaker #2
Mais moi, je pars du principe qu'on remercie nos aînés pour les travaux qu'ils ont pu faire. Parce que la technique, c'est grâce à eux qu'on l'a acquis, notamment. Je suis désolé, j'ai un petit problème de lumière. Je pars du principe que c'est eux qui nous ont tout appris. Et qu'aujourd'hui, nous, on doit simplement améliorer ce qui ne se faisait pas par le passé. Simplement. Non, on n'est pas à 5,8%. Je pense plus qu'on est... Après, il faut dissocier. On a les cabinets en ligne qui n'ont pas forcément ces missions-là et ils sont là pour produire.
- Speaker #1
Oui, mais ça, il faut vraiment distinguer. C'est ce que j'ai fait dans ma newsletter. Si tu as un comptable à 50 euros par mois, forcément, tu ne peux pas attendre de conseils sur ce que tu prends là-bas.
- Speaker #2
Les cabinets en ligne, ils ont quand même pas mal de dossiers.
- Speaker #1
Oui, mais non, je ne sais pas. Ils vous auront récupéré aussi pas mal après.
- Speaker #2
Un cabinet peut avoir jusqu'à 14 000, 15 000 dossiers, donc c'est énorme. Mais si on part... des cabinets traditionnels, moi, ma tranche, c'est potentiellement plus sur du 70-80.
- Speaker #1
Ok. Par exemple, par comptable.
- Speaker #2
Ouais, franchement, ouais. Et on a une minorité qui est encore dans de la production, etc. Mais la faute, je l'assume, on va dire, en partie, mais il y a une bonne partie où on manque de main-d'oeuvre et du coup, on se focalise que sur de la production et on oublie certains intérêts clients par moment.
- Speaker #1
Et justement, je pense que si je reviens sur ce que tu disais avant sur le premier rendez-vous client, souvent il va durer entre une heure et deux heures. Forcément, tu n'auras pas le temps de tout aborder par rapport aux spécificités du client. Je sais que certains cabinets, surtout s'ils sont sur une niche, s'ils n'arrivent plus facilement à le faire, ils offrent une documentation après à leurs clients. Ce n'est pas le cas de nombreux, nombreux cabinets. C'est aussi pour ça que j'avais sorti mon livre, parce que c'est une base qui peut aider pas mal d'entrepreneurs. Mais je sais que justement, ça pêche un peu à ce niveau-là, parce que l'entrepreneur, il sort de cette heure de rendez-vous avec l'expert comptable. Il pense qu'il a balayé les sujets principaux. Et en fait, après, il se retrouve à avoir un décalage de trésorerie par rapport à sa TV à payer parce qu'il est en annuel et pas en mensuel, ou par rapport à ses charges sociales qui sont décalées parce qu'il est en TNS, en SARL. Et malheureusement, il n'a pas pensé à poser la question à l'expert comptable. L'expert comptable, il n'a pas pensé à lui parler. Et tout d'un coup, il se retrouve avec 30 000 euros à payer deux ans plus tard.
- Speaker #2
Malheureusement, par moments, il y a des sujets qui paraissent logiques pour tout le monde. On a l'impression qu'ils maîtrisent potentiellement, donc on ne va pas forcément nous aborder. Mais c'est là où c'est important aussi, c'est de, quand je parle de définir le besoin, c'est de dire peut-être faire des points récurrents. Pas tous les mois, mais une fois tous les trimestres, par exemple, ou deux fois dans l'année, pour évoquer ces sujets-là. Tu rentres dans la compta, si tu rencontres la personne tous les trimestres, tu rentres dans la compta, s'il n'y a pas de prélèvement sur des cotisations TNS, tu vas te poser la question directement, etc. Et après, je pense que les cabinets, aujourd'hui, on a du mal à facturer le conseil.
- Speaker #1
Quand tu dis que vous avez du mal à facturer le conseil, c'est qu'il n'apparaît pas ou il apparaît difficilement dans la lettre de mission initialement, vous avez du mal à la facturer ensuite parce qu'il y a un rapport avec l'entrepreneur qui fait qu'il vous boit comme un coût et pas forcément comme un bénéfice.
- Speaker #2
Alors cette phrase est très très bien. De un, c'est qu'on a du mal à le facturer parce que par habitude, on le fait verbalement et qu'on ne produit jamais de rapport. Tu n'as pas de livrable, le client, c'est dur de lui vendre quelque chose où tu n'as pas de livrable. Tu prends le cas des avocats, tu te rends un rendez-vous, tu as un échange, à la fin, tu as un petit compte rendu explicatif, tu payes ta facture, ça te fait moins de mal. Nous, au cabinet, on fait beaucoup de verbales, très peu de livrables, ce qui fait que derrière, on a un peu ce mal-là à facturer, de un. Et de deux, le client voit aussi beaucoup le coût à la place du bénéfice. Quand tu vas travailler sur une restructuration, sur un montage financier, si tu lui fais gagner X euros et que tu lui factures un certain montant, si... S'il est élevé, il ne va pas forcément comprendre son montant. Aujourd'hui, on travaille pas mal sur ça. On a Olivier Sanchez qui travaille pas mal sur l'aspect conseil. Il y a une solution qui s'appelle Atom 8. C'est un accompagnement sur le chef d'entreprise à 360 degrés sur le conseil. Et aujourd'hui, j'espère que sa solution cartonnera dans la profession. Moi, personnellement, j'y crois. Parce que ça va être une solution qui va nous permettre de facturer du conseil, augmenter le panier moyen et faire... Percevoir la valeur au client.
- Speaker #1
Tu sais, aujourd'hui,
- Speaker #2
si je t'explique une différence entre une SS et une SRL, n'importe que ça, en fonction de la forme juridique, etc. Tu peux taper la même chose sur Google et dire j'ai compris. Mais en réalité, je sais que tu as des notions quand même dans ce domaine-là. les leçons sont beaucoup plus complexes quand tu rentres dans du détail mais pour moi, le vendeur ne veut pas ce détail là parce que tu vas lui dire c'est 1000 balles, c'est 2000 balles, c'est un montage qu'on fait etc il va dire ok non, j'ai l'info principale et voilà donc du coup il te voit comme un coup et c'est compliqué de rentrer on va dire dans le process de vente, tu pars déjà du point de départ t'as un coût et t'as pas un bénéfice pour lui, je vais te rendre une mission, ça va être compliqué, il y a un risque qu'il parte du cabinet parce que tu vas potentiellement lui faire facturer quelque chose, etc. Et ce step-là, on ne l'a pas encore passé à mon sens.
- Speaker #1
Par rapport à cette question, comment est-ce que l'entrepreneur, une fois qu'il a son expert comptable, il peut valoriser ou il peut savoir quelle est l'expertise de son expert comptable, au-delà de la comptabilité, en matière juridique, fiscale ? Parce qu'un avocat fiscaliste, il pourra aller plus loin sur les questions fiscales, mais dans ce cas-là, est-ce que l'entrepreneur doit s'adresser à l'expert comptable ? Comment est-ce qu'il peut savoir s'il peut avoir assez confiance en lui pour lui adresser ses questions ou pas ?
- Speaker #2
Ça,
- Speaker #1
c'est très difficile parce qu'il n'y a pas de benchmark, en fait.
- Speaker #2
Oui. Non, c'est compliqué, mais après, il faut voir quel est l'impact de l'accompagnement proposé par l'expert comptable. Si le client est satisfait, si la stratégie de mise en place fonctionne, si on a des ratios, des indicateurs qui sont… cohérent par rapport au marché, par rapport à ses attentes, si sa rémunération répond à son besoin. Tout ça, c'est déjà des premiers signaux pour lui. Ensuite, pour revenir à ta question, par moment, on a besoin de fiscalistes, on a besoin d'avocats, on a besoin de juristes sur certains domaines, on a besoin de partenaires extérieurs pour faire des éléments. Nous, on a un diplôme qui est à la fois généraliste et très technique, mais par moment, ça nous dépasse et pour ne pas prendre le risque, on va faire appel à des partenaires qui vont travailler sur le dossier. Moi, je suis de cette école-là. Je pars du principe que mon métier, c'est la strat. C'est les indicateurs, c'est les chiffres. On bosse sur ça. Quand on rentre dans le jeu juridique, j'aime bien être le pion du milieu qui va à la fois faire appel à un avocat, un gestionnaire de patrimoine. On travaille avec son équipe. On formule les éléments. Chacun est rémunéré en fonction de l'apport et de ce qu'il fait. On reste quand même les décisionnaires parce qu'on est au centre de la stratégie du dirigeant. L'avocat n'a pas les informations que le CGP a, le CGP n'a pas les informations du gestionnaire de paye, etc. Nous, on les a toutes. Donc le fait de centraliser ça chez nous, ça va nous permettre à la fois d'avoir toutes les infos qui viennent d'ailleurs et de dire, OK, maintenant que j'ai toutes les infos, j'ai trois possibilités potentiellement, c'est celle-là la meilleure. Et quand on donne ça au client, le client est satisfait. Il sait qu'il y a une armada derrière de personnes qualifiées qui l'accompagnent.
- Speaker #1
Et si je reviens par rapport à ce qu'on évoquait avant, justement sur la lettre de mission, où tu disais que vous aviez du mal justement à faire comprendre que la mission de conseil pouvait être importante, comment est-ce que tu penses que vous pourriez le faire dans la relation initiale ou le premier rendez-vous avec l'entrepreneur justement ? Parce que cette lettre de mission, elle est assez vague en général et parfois elle est lue un peu en diagonale par les entrepreneurs comme un contrat, ils se disent bon ok, ça marche pour faire la compta, mais ils ne comprennent pas vraiment ce qu'il y a dedans. Entre un accompagnement à 250 euros, 1000 euros... Oui voilà,
- Speaker #2
elle est très rarement lue dans sa globalité. C'est le mail qui explique d'eux, ok, on t'accompagne sur la compta, le juridique, le social, qui est lu, mais la lettre de mission, elle est rarement lue. Comment inclure le conseil ? Je pense qu'en amont, tu dois avoir des process établis pour le conseil. C'est ok, tu viens pour une strata de rémunération, moi en amont, je dois avoir mes matrices de calcul pour te sortir un livrable de strata sur ta rémunération. Pour une restructuration, l'impact fiscal que ça peut avoir, etc. Donc je pense que le travail doit être fermement chez nous. pour proposer tout un process au client et dire ok, tu veux du conseil sur ça, dès le départ je te le vends et je ne te dis pas ok, on t'accompagne là-dessus, ça inclut dans l'offre ou on verra plus tard. En fait, on verra plus tard, on porte préjudice. Moi par exemple, dans mes lettres de mission, j'inclus cet accompagnement dès le démarrage.
- Speaker #1
Je dis ok, il y a une offre conseil. Tu l'inclus comment alors ? C'est un supplément de la partie comptabilité ? C'est ça,
- Speaker #2
c'est un supplément en fait. qui va être valorisé soit au forfait, soit à l'heure, en fonction du montage qu'on peut faire, l'élément sur lequel on va étudier. Et ensuite, au moment où on va bosser dessus, il a déjà toutes les informations sur le forfait, le nombre d'heures qu'on peut passer dessus selon les choses à étudier, ou à l'heure. Et au moment où on va bosser dessus, il a un avenant à la lettre de mission disant avec tous les éléments qu'on a à disposition et selon l'offre qu'on avait faite initialement, c'est...
- Speaker #1
en deux heures avec x euros et voilà ok et ce que tu as initialement je fais que certains cabinets aussi qui ont une offre initiale d'accompagnement dans leur Dans leur lettre de mission, tu as par exemple trois heures par an et après tu les prends comme tu veux. Et après, en effet, si tu dépasses ce forfait, c'est facturé à l'heure. Au moins, tu sais que tu as trois ans à garantir, par exemple, comme tu disais, avec un rendez-vous trimestriel qui est signé. Comme ça, tu es sûr d'avoir un accompagnement régulier. Ça,
- Speaker #2
c'est le premier rendez-vous. Moi, par exemple, je définis beaucoup pendant le premier rendez-vous. Est-ce que tu as besoin qu'on se rencontre de manière régulière ? Oui. Est-ce que tous les trois mois, ça te va ? Ou est-ce que tu préfères tous les mois ? Ok, si lui me dit tous les mois parce qu'il a envie de me voir, ok, c'est une chose. Tous les mois, qu'est-ce qu'on va analyser selon toi ? Est-ce que tu veux qu'on analyse des indicateurs ? Ok. Lesquels ? Je te présente ceux de ton métier. Est-ce que c'est pour toi intéressant ou pas ? Ok. Et dès qu'on a répondu à cette chaîne de questions, c'est un interrogatoire. Moi, je leur dis, c'est limite une percise qu'on fait, mais au moment où on a toutes les infos, à partir de ça, on établit. Par exemple, moi, j'ai accompagné une personne récemment. Il voulait qu'on travaille sur un montage en holding. À la base, ce n'était pas du tout prévu. il a changé un peu sa stratégie, etc. Je lui ai donné un forfait d'heure, 5 heures d'accompagnement sur ça, à X euros. Tu les pioches quand tu as envie pour échanger sur la thématique. Sachant qu'on limitait les thématiques, c'est-à-dire qu'on explique la holding, le fonctionnement une fois, deux fois on fait une analyse qu'on va étudier, etc. Et en fait, dès le démarrage, tu vas le préciser à ton client, il aura plus facilement cette faculté à l'accepter plus tard. Alors que si tu lui dis que c'est 250 balles, La compta, 50 balles par mois le juridique pour TPV. Lui, il est arrivé deux ans après, il va te dire, mais tu ne m'en as jamais parlé de ces prix-là. Tu vas lui dire, c'est écrit dans la lettre de mission sur des lignes tierces. Je n'ai pas regardé, j'ai juste parlé de compta et ça. Il y a une petite phrase que j'aime bien mettre, c'est sur des conseils courants, tu m'appelles pour une info rapide, etc. C'est-à-dire que le conseil est limité aux missions de due diligence. C'est-à-dire que tu dois prendre une décision sur... Est-ce que je peux recruter quelqu'un ou pas ? C'est quelque chose qui peut se faire potentiellement, simplement, parce qu'on a de la data sociale, on a le chiffre d'affaires, etc. On peut le faire rapidement. Mais si ça nécessite, dès lors que ça nécessite une heure de travaux, c'est une étude livrable derrière.
- Speaker #1
Ça marche.
- Speaker #2
Et ça, c'est notre job de communiquer dessus.
- Speaker #1
Mais c'est bien, c'est bien. Je pense que la transparence à ce niveau-là, elle est importante, que ce soit au niveau de l'expert comptable et de l'entrepreneur. Et je dis souvent ici que c'est une relation qui va dans les deux sens. Il faut qu'il y ait une démarche proactive à la fois de l'expert comptable et à la fois de l'entrepreneur pour que ça marche. On ne peut pas attendre de l'expert comptable qui prévienne à chaque fois l'entrepreneur dès qu'il y a potentiellement un souci ou dès qu'il y a des optimisations possibles. Il faut aussi que l'entrepreneur pose des questions à l'expert comptable de manière régulière. Et qu'il n'attende pas justement le bilan un an après et qu'il dise Ah moi, c'est vraiment trop tard
- Speaker #2
Mais ça, ça répond à un problème qui est plus profond, c'est-à-dire qu'on a des cabinets qui ne sont pas forcément digitalisés. Ce qui fait qu'on a l'info beaucoup trop tardivement et qu'on sort les éléments beaucoup trop tardivement.
- Speaker #1
et ça arrive encore beaucoup,
- Speaker #2
j'ai souvent ces retours là clairement on les a encore mais on va dire Dieu merci c'est en train de s'améliorer les outils sont totalement performants, aujourd'hui pour être digital la facture électronique va arriver c'est un problème qui ne va plus exister, on va transformer des postes etc, mais du coup les cabinets qui ne le font pas encore, ils doivent se mettre à jour assez rapidement de toute façon ils n'auront pas le choix parce que les clients ils entendent et ils voient les pubs passer sur les outils qui sont totalement performants, digitales etc ils vont aller naturellement vers ça et des études qui sont faites... sur la partie data et digitalisation, aujourd'hui, les clients sont demandeurs. Ce n'est même plus le cabinet qui doit proposer comme ça se faisait avant. 89% des clients ou des prospects qui sont rencontrés sont demandeurs de solutions qui sont totalement digitalisées ou sur de l'analyse de données, etc.
- Speaker #0
Les amis, juste pour vous dire, on est censé finir vers 19h, donc il nous reste à peu près encore quelques minutes. N'hésitez pas. Moi, j'aimerais juste rebondir sur un sujet que je trouvais intéressant. C'était notamment lié au livre que Basile a pu écrire, que je n'ai pas lu, mais j'ai pu voir dans les commentaires que certains l'avaient lu. Et effectivement, c'est une question du coup pour Momo. Quand quelqu'un comme Basile, qui du coup est un entrepreneur, qui va parler le langage entre guillemets de l'entrepreneur, et qui va faire un livre, du coup, il va expliquer à l'entrepreneur les bases de ce qu'il est censé savoir pour bien gérer son entreprise. Est-ce que ce n'est pas aussi, alors je l'ai vu aussi dans d'autres commentaires, est-ce que ce n'est pas aussi la base de ce qu'on devrait inculquer aux entrepreneurs ? Est-ce qu'on ne devrait pas arriver avec un livret comme celui que, par exemple, le livre qu'a fait Basile ? pour qu'effectivement même l'entrepreneur puisse se former lui-même et savoir aussi où est-ce qu'il va mettre les pieds. Parce que c'est vrai que pour nous, c'est parfois compliqué. Certains termes sont compliqués, certaines façons de faire sont complexes. C'est toujours pareil, tu parlais tout à l'heure de TNS, on parle aussi de TVA. La TVA, elle peut être mensuelle, elle peut être biannuelle, elle peut être annuelle. Il y a plein de choses à savoir et c'est vrai que ça complexifie beaucoup les choses. Et comme le disait Basile, moi qui suis aussi de l'autre côté en tant qu'entrepreneur, moi j'ai aussi la sensation que ce n'est pas mon taf, je ne suis pas censé faire ça. Moi, j'ai déjà beaucoup de choses à faire. Le restaurateur, il doit faire tourner son restaurant. Moi, la startup, il faut que je gère mes salariés, il faut que je fasse la relation avec mes clients, etc. Donc, est-ce que, Momo, tu penses que ça ne serait pas une des voies pour effectivement trouver des solutions ?
- Speaker #2
L'onboarding client, c'est un gros problème chez les cabinets.
- Speaker #0
ça il faut être clair là dessus aujourd'hui il y a des choses qui se mettent en place c'est à dire qu'avant tu avais rarement un rendez-vous de bienvenue quand tu attaquais la mission aujourd'hui c'est de plus en plus pour présenter les outils, les équipes et présenter la spécificité du dossier première chose, j'ai un caméraman avec moi les gars et deuxième chose c'est que de plus en plus maintenant il y a un petit livret d'accueil qui est donné aussi au client ce livret d'accueil c'est juste pour qu'il ait information de certains éléments etc. Mais c'est à nous, c'est ce que je disais au tout début, c'est à nous aussi d'éduquer le client. Moi, quand je rencontre, je veux qu'il parle la même langue que moi. Pas qu'il soit dans de la technique, mais quand je vais lui parler de marge, quand je vais lui parler de masse salariale, de chiffre d'affaires, de résultats, de ratios qui vont être spécifiques, je veux qu'il le comprenne. Je veux pas qu'il sorte et qu'il me dise, mais je te fais confiance, c'est bon, go, mais j'ai rien compris. Et ça, en fait, tu le fais au fil du temps, parce que c'est un acte qui sont, on va dire, entrepreneurs et qui maîtrisent ces thématiques, donc c'est top. Et tu en as qui ne le sont pas du tout, et tu ne peux pas venir en 2-3 heures de rendez-vous les transformer en des personnes qui comprennent. Ça se fait vraiment au fil du temps, et ces personnes-là, vraiment, il faut leur proposer un accompagnement, pour qu'au moment du bilan, quand tu vas leur expliquer les éléments, ils vont te dire, Ok, demain, je n'ai limite même pas besoin de t'appeler, si j'ai trop de stock, ça vient impacter tes choses. Ça, c'est magnifique. Et pour moi, je pense que ce principe-là, c'est que nous, on accompagne, mais il faut qu'on donne les informations pour que, face à une situation, il ne soit pas assisté. Il puisse prendre sa décision en disant Ok, on m'a éduqué sur la thématique. En faisant ça, ça impacte ça, c'est top. Comme ça, quand tu le revois la deuxième fois, tu rentres plus dans la technique. Tu prends ta data, tu l'analyses différemment. Tu ne vas pas lui dire Ok, tu as fait une évolution de 20%, 30%, ça impacte ça, etc. Il le comprend, il le voit. On attaque autre chose qui est beaucoup plus importante pour toi.
- Speaker #1
Et comment... Vas-y, vas-y, pardon. Non,
- Speaker #2
non, vas-y. Par rapport à ça, chacun a une manière différente d'apprendre des choses, de découvrir des choses. certains sont sensibles au livre, d'autres sont sensibles à une base de données en ligne, d'autres à des vidéos, d'autres à écouter des choses sous forme de podcasts plutôt. Et comment est-ce que justement l'expert comptable peut trouver le moyen d'inculquer ses bases aux entrepreneurs ? Parce que tu peux avoir un livret, mais si c'est pas la bonne manière avec l'entrepreneur, il va le mettre de côté, il va jamais le lire.
- Speaker #0
Je suis d'accord avec toi. En fait, je veux dire qu'on a les clients qu'on sème, enfin on récolte un peu ce qu'on sème auprès des clients. Donc quand tu leur expliques pendant le rendez-vous que toi tu fournis un livret, etc., il y en a qui vont te dire je ne vais même pas le lire Tu sais qu'avec eux, le livret, c'est une obligation qu'on donne, on va le présenter différemment. Le rendez-vous de bienvenue, on va lui dire ok, tu as une TVA mensuelle qui se calcule de cette manière-là, TPNS par exemple, ça a tel impact, etc. Mais en réalité, ce travail se fait même en amont, parce que quand on crée la société, c'est du conseil qu'on donne également pour dire ok, quels sont les choix en matière d'impôts, de social, etc. Donc en réalité, on le fait quand même en amont, on le refait au moment où on attaque. Et après, franchement, moi, j'estime que c'est un accompagnement, une éducation qui est continue. Et quand je dis éducation, ce n'est pas péjoratif.
- Speaker #2
C'est une tranquillisation et une éducation.
- Speaker #0
Je me sensibilise aussi auprès des clients sur leur domaine d'activité. j'ai besoin de comprendre comment ça fonctionne leur métier qu'elle est question de problématiques les dangers et c'est enfin tu fais une limite un modèle testé dans ta tête pour définir tout ce que tu dois connaître de la boîte pour derrière analyser du roquet ce que j'ai la compétence c'est ce que je suis devant est ce que je peux prendre le dossier ici oui comment
- Speaker #1
je peux la compagnie tu vois mathilda c'est ce qu'elle disait peut-être une personne qui fait tampon entre l'expert comptable et l'entrepreneur pour former sur tout ça est ce que ces personnes là c'est pas c'est on a des collaborateurs pour qui sont censés faire
- Speaker #0
ce lien-là.
- Speaker #2
Souvent, ils ne sont pas formés pour faire ce lien-là. Certains sont justement comptables ou de formation plutôt comptable, donc ils auront une formation chiffre, mais ils n'auront pas vraiment la formation terrain de l'entrepreneur. Je sais que certains cabinets ont justement des gens opérationnels qui, eux, sont vraiment très bons pour faire ce lien, mais d'autres qui sont plus issus de la formation comptable ne sont pas bons justement pour faire ce lien-là. Et ça fait péché après le cabinet. Totalement,
- Speaker #0
mais aujourd'hui, tout dépend de la taille du cabinet. Des cabinets qui vont être un peu plus structurés, tu auras de... enfin tu auras le service 5 étoiles un peu d'un hôtel c'est que tu viens, tu as les personnes qui vont produire la compta, tu as l'expert comptable, ceux qui vont t'accompagner sur la stratégie et tu auras quelqu'un qui va gérer le relationnel client donc ça dépend de la taille, un cabinet où tu es tout seul et tu dois tout faire à un moment donné je pense que tu perds ce filon de tout expliquer aux dirigeants etc et ça devient compliqué mais je suis d'accord que c'est bien d'avoir quelqu'un qui fasse cette partie temps fond
- Speaker #1
Et est-ce que ce quelqu'un justement, c'est pas, alors c'est toujours pareil, c'est facile de remettre comme ça la faute sur eux, mais est-ce que justement c'est pas l'État, est-ce que c'est pas l'éducation nationale, je vais loin, mais est-ce que justement on n'est pas censé avoir ces notions-là, je sais pas, au lycée, au collège, je sais pas, mais faire en sorte qu'effectivement on puisse commencer à avoir des notions là-dessus. Je dis pas être des professionnels, mais au moins avoir des notions, et faire en sorte que lorsqu'on va venir parler avec quelqu'un comme Mohamed qui est expert comptable, ben ça y est, on sait de quoi tu parles.
- Speaker #0
Moi, je pars du principe qu'aujourd'hui, l'entrepreneuriat explose en France. Donc, on doit inculquer ces notions en amont. Ce n'est pas non plus quatre mois de formation, mais simplement expliquer comment on s'entreprend en France. Quand tu vois des jeunes qui sont parfois même étudiants et qui font pas mal de chiffres d'affaires à côté puisqu'ils ont des activités dans du dropshipping, etc., on offre quelques heures de formation sur l'aspect création d'entreprise, sur l'aspect juridique vraiment badique. Pour inculquer déjà ces infos au futur des gens ou salariés, même s'ils sont salariés, ils ont ces infos. Mais je pense que 5, 6 heures ou même 10 heures dans une année ou dans un cursus de 2, 3 ans, ça peut être pas mal.
- Speaker #1
On va voir quelqu'un comme Basile, qui est entrepreneur, mais qui a fait l'effort malgré tout de comprendre et d'approfondir un peu le sujet comptable, notamment, mais pas que, parce que je crois que tu parles aussi de paye, donc de social, etc. Et de faire en sorte effectivement d'aller mâcher le travail. et de ne pas aller trop loin non plus, c'est pas le but, le but c'est pas d'aller profondément, ça c'est le travail d'expert comptable, mais on met en surface et faire en sorte qu'il y ait quelques takeaways, quelques keywords sur lesquels on puisse dire ok ça je sais ce que c'est, et au moins quand on va discuter avec son expert comptable, voilà, ça a du sens.
- Speaker #0
Je pense que ça devrait être fait, ouais. Et puis même, je vais dire, il faudrait même que nous-mêmes on démocratise un peu l'information. Ça se fait un peu en ce moment où... On a pas mal d'experts comptables qui arrivent sur les réseaux sociaux, qui parlent un peu de la profession, qui parlent un peu des thématiques. Ça, c'est pas mal parce qu'aujourd'hui, l'information, elle se lit rapidement et elle s'apprend assez rapidement. Donc, des petites vidéos, ce qu'on fait potentiellement aussi avec Vitecomptable, les articles sur l'entrepreneuriat où on explique des choses, ça peut être pas mal. Il faut juste trouver le format qui va toucher le plus de monde.
- Speaker #1
Bien évidemment, je vous laisse le mot de la fin, mais je pense qu'on arrive à peu près au bout de cette première pelote de laine qu'on a commencé à tirer ensemble.
- Speaker #0
Moi j'ai une question pour Badil. Est-ce que toi tu es satisfait de ton expert comptable ? Est-ce que la communication est transparente avec lui ? Oui,
- Speaker #2
actuellement je suis satisfait de mon expert comptable. Avant j'en avais un autre, je n'étais pas satisfait et j'ai changé.
- Speaker #0
Parce que tu as posé tes bases avec lui, tu as expliqué ton besoin ?
- Speaker #2
Aussi. Si parce que je sais beaucoup plus de choses qu'avant.
- Speaker #1
Et est-ce que Basile, ce n'était pas aussi lié à ta mauvaise expérience avec le précédent où tu t'es dit, par contre sur le second, on va poser les bases tout de suite ?
- Speaker #2
Ça a forcément participé à avoir une meilleure expérience ensuite avec le second, mais je pense que le premier n'a pas été forcément très qualitatif. Et même j'ai eu d'autres retours dessus où ce n'était pas…
- Speaker #0
Dernier, j'en profite. Aujourd'hui, si tu dois conseiller… j'ai compris que tu ne l'enverrais pas vers une compta en ligne, quelqu'un en physique, etc. Mais tu lui dirais d'analyser quoi chez un expert comptable ? Tu procèdes et je cherche un expert comptable. Est-ce que tu as des critères pour choisir un expert comptable dans ta tête ?
- Speaker #2
Moi, je pense qu'il peut avoir deux, trois retours clients pour voir la manière dont il a été accompagné par l'expert comptable, justement, si c'est un bon point. Et après, voir s'il y a une bonne... relation humaine même si ça va pas être le plus important mais vraiment voir s'il ya déjà eu avec d'autres clients d'air un bon accompagnement ou pas et ensuite aussi voir la manière dont le cabinet est à l'ère 2024 on va dire comme tu disais avant avec les outils digitaux et tout ça parce que si par exemple un cabinet il te parle juste de ouais super tu vas pouvoir prendre tes reçus en photo et il s'est fait identifier la tv automatiquement c'est plus suffisant. C'était suffisant il y a 10-15 ans, mais maintenant, c'est déjà trop tard.
- Speaker #0
Tu disais que le relationnel, ce n'était pas forcément si important. Ça l'est, mais pas...
- Speaker #2
C'est important, mais le but, ce n'est pas de bien s'entendre avec son expert comptable. S'il faut un moment qu'il rentre dedans parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas, il faut qu'il puisse rentrer dedans et l'entrepreneur doit l'accepter.
- Speaker #0
Pour moi, ça fait partie du fait qu'on doit bien s'entendre. Quand ça va, on se dit des choses. Quand ça ne va pas, je rentre dedans et on se dit des choses. Moi, je pars du principe que... tout en gardant le principe d'indépendance, c'est que tous mes clients, on devient comme des meilleurs amis. C'est-à-dire qu'on doit tout se dire. Le jour où ça va, on se le dit aussi, c'est important, ça permet de donner un peu de force. Le jour où ça ne va pas, il faut aussi apprendre à se rentrer dedans professionnellement pour dire qu'il y a des choses qui sont dépassées, on les améliore.
- Speaker #2
Finalement, on revient au sujet de la transparence entre l'expert quant à l'entrepreneur.
- Speaker #0
Tu n'as pas le choix. Pour moi, je crois que le principe, c'est que nous, on est vraiment au centre de tout le monde. Donc si on n'a pas une information, à un moment donné, le conseil qu'on donnera ou la mission qu'on réalisera, elle est faussée quoi qu'il arrive. C'est pour ça que nous, on va dire un peu nouvelle génération, on essaie de se placer vraiment au centre de cet écosystème en disant que ce n'est pas nous contre les avocats, nous contre les gestionnaires de paix, c'est tous ensemble qu'on fait les choses. Mais nous, on a l'avantage de pouvoir toucher à plein de choses. On fait tout ensemble et ensuite, on finalise avec notre client parce que c'est dans nos prérogatives d'exercice.
- Speaker #2
Moi, ce que j'aimerais bien un jour, c'est que quand je dis Tiens, tu veux lancer ton entreprise, va voir un expert comptable, il saura te conseiller que je sois sûr à 100% qu'entre nous, il va y avoir un expert comptable et qu'il ait les bons conseils. Aujourd'hui, je ne suis pas sûr à 100% en fait parce que ça dépend à chaque fois de chez qui il se retrouve. Je sais qu'il y a des gens où le conseil ne sera pas forcément au rendez-vous.
- Speaker #0
C'est pour ça que c'est important pour le client de partir avec une bonne base. La bonne base, c'est d'arriver chez son expert comptable en sachant potentiellement ce qu'il recherche. On sait tout ce qu'on veut, entre guillemets. Il y a des choses dont on n'a pas les notions. Ou de questionner, selon tout ce que je vous ai dit, qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce qu'il y a des besoins particuliers ? Est-ce que je dois faire des choses ? Et ça rentre dans le rôle de conseil aussi. Donc, ça vient créer cette relation. Et s'il y a un défaut à un moment donné, il y a défaut de conseil ou défaut d'accompagnement, je ne sais pas comment on peut appeler ça. Donc voilà.
- Speaker #1
Très clair. Messieurs, déjà, c'était un très bel échange. Je pense que… Oui, ça a été bien. Merci beaucoup, Basile. Très, très intéressant. Et du coup, pour ceux qui ne le savent pas, voilà, Basile, il fait pas mal de contenu sur l'entrepreneuriat de façon globale. Et notamment sur, on va dire, la vulgarisation. Alors, ce n'est pas péjoratif, mais c'est… Non,
- Speaker #2
c'est pas de la vulgarisation. Voilà.
- Speaker #1
du coup de la compta, du social, etc. Donc voilà, pour ceux qui veulent se lancer, c'est une super chose. Et même pour les comptables qui nous suivent et qui veulent effectivement voir un peu, peut-être avoir une idée de comment est-ce qu'il faut parler peut-être aux entrepreneurs. Ben voilà, Basile, comme il le fait, je pense que c'est la très bonne façon de faire. Et de l'autre côté, on a Momo qui du coup est jeune expert comptable qui se lance qu'à son cabinet. Donc pareil, si vous avez des questions, j'imagine que vous pourrez le solliciter. Et de l'autre côté, Vite comptable, du coup plus grande communauté de comptables sur les réseaux sociaux en France. Au plaisir, messieurs, ça a été en tout cas un vrai kiff. Au plaisir peut-être de refaire cet échange-là, peut-être avec d'autres experts comptables, d'autres entrepreneurs qui sont avec toi. Et en tout cas, ça a été un vrai kiff et peut-être qu'on se refera ça si vous êtes chaud. En tout cas, merci beaucoup à vous deux. Avec plaisir. Très bonne soirée. Merci beaucoup.
- Speaker #0
Bye bye.
- Speaker #1
Ciao les gars.