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Ep 4 - JORIS SEDDIK cover
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LE MENTAL ET LE COEUR, AU DELA DU TALENT - SPECIAL VOLLEY BALL - MAT PERFORMANCE

Ep 4 - JORIS SEDDIK

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49min |22/11/2024|

154

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LE MENTAL ET LE COEUR, AU DELA DU TALENT - SPECIAL VOLLEY BALL - MAT PERFORMANCE

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Description

Bienvenue dans « Le mental et le cœur », un podcast qui explore l'envers du décor des compétiteurs professionnels. Ici, nous allons au-delà des performances et des résultats pour découvrir des êtres humains à part entière. Dans cet épisode, nous recevons le jeune prodige de l'Equipe de France, ayant remporté la Volley Nation League, les Championnats du Monde U20 et la Super Coupe de France avec Montpellier Volley. Joris SEDDIK, outre le potentiel énorme, est aussi un jeune de 18 ans attachant qui se livre au jeu de l'interview avec une grande transparence. Nous allons découvrir qui se cache derrière ce top joueur qu'il faut suivre pour la suite.


Bienvenue à tous et toutes et bonne écoute !

Mat Performance




Mathieu Bord | Préparateur mental de sportifs/joueurs 🫵 (@mat_performances) • Photos et vidéos Instagram


Matperformance@outlook.fr




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toutes et à tous, bienvenue dans le mental et le cœur au-delà du talent. Dans ce podcast, on va découvrir l'envers du décor des voleilleurs de haut niveau. Ils ont réussi de grandes choses sur le terrain, mais comment ça se passe dans leur scène ? Nous avons le privilège de s'immiscer dans l'esprit de l'un ou l'une d'entre eux aujourd'hui. Moi, c'est Mathieu Bord, préparateur mental de voleilleurs au sein de Mat Performance. J'accompagne de nombreux joueurs et joueuses du championnat professionnel en France et à l'étranger. Alors, si toi aussi tu souhaites développer un mindset de champion, je t'offre un premier rendez-vous bilan d'une valeur de 60 euros. Pour cela, il te suffit de prendre contact sur mes réseaux sociaux ou par mail, dont les liens sont dans la description. Mais avant ça, il est l'heure d'écouter notre invité du jour nous dévoiler ses secrets de carrière. On va se régaler. Fin de l'échauffement, posez les ballons, on démarre. Salut Joris, bienvenue dans le mental et le coeur, au delà du talent. Je suis ravi de t'accueillir et de prendre le temps d'échanger avec toi. On s'est déjà connu, on a travaillé ensemble il y a 5-6 ans environ. Je t'avais entraîné au CRE M15 Oxy. à l'époque tu devais être m13 si je me souviens bien les décès étaient de participer au vol yad et on avait fait quelques quelques stages en commun maintenant tu es désormais joueur professionnel international ça va vite un sacré évolution mathieu

  • Speaker #1

    ben marc est un peu de ma caste Je trouve que c'est important aussi pour moi de parler de l'humain et aussi du côté volé. C'est vrai que ça va vraiment très vite, c'était de là il y a 5-6 ans. Je me rappelle encore quand on était en stage CRE et qu'on devait faire... préparation pour évoluer à Adelaide, le fait de me retrouver dans ce milieu-là professionnel et international, des fois je n'arrive pas trop à réaliser, je me dis que c'est passé vraiment très vite et je suis juste content de l'évolution maintenant. de rester le plus longtemps possible dans ce milieu-là.

  • Speaker #0

    Bien sûr. En tout cas, bravo pour ton début de parcours. Est-ce que tu pourrais te présenter brièvement, en trois minutes, un petit peu ton parcours ? Alors, beaucoup vont te connaître, ceux qui sont auditeurs sont assez friands de volleyball, mais si tu pouvais nous raconter un petit peu ton parcours, rapidement.

  • Speaker #1

    Yes. Alors, j'ai commencé le volley il y a, je dirais, six ans. à Mende, dans une petite ville à Lanzerre. J'ai commencé avec les M15 garçons. Donc après, je suis resté un an et demi à Mende. Après, je me suis directement déplacé au Pôle Espoir de Montpellier. Du coup j'ai fait un an pour l'espoir de Montpellier, j'avais 14 ans. En parallèle j'avais aussi signé avec le Montpellier Volet. Et j'ai fait du coup un an pour l'espoir, après j'étais au CNBB pendant deux ans. C'était toujours au Montpellier-Volay en parallèle. Après ces deux ans de CNVB, je suis sorti en Ligue 1 masculine avec Montpellier-Volay. Du coup, là, c'est ma deuxième année en pro. L'an dernier, je suis CFC pro. Et là, c'est ma première année réellement pro professionnelle, en train pro.

  • Speaker #0

    D'accord, je te remercie. Donc, tu as quitté le cocon familial pour entrer au Pôle Esport. Tu étais interne du coup à ce moment-là au Krebs ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Ce n'était pas officiellement au Crépes, mais quand j'ai quitté le cocon familial pour aller au Pôle Espoir, j'étais à l'internat du lycée. En gros, c'était une nouvelle réforme qu'ils avaient mis en place pour ceux qui étaient au Pôle Espoir volés, d'être à l'internat du lycée et pas au Crépes. J'ai été au Crépes qu'à partir du 7-2-B.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Alors maintenant tu es champion d'Europe U21, champion du monde U19, tu me dis si je me trompe, vainqueur.

  • Speaker #1

    Le titre européen c'est la seule chose que je n'ai pas, j'ai la médaille d'argent.

  • Speaker #0

    mais pardon excuse moi alors les cédés dans l'europe champion du monde 19 vainqueur avec montpellier de la super coupe et vainqueur de la volée nation league avec l'équipe de france a seulement 18 ans tu as 18 ans maintenant c'est pas mal quand même penses-tu que cette précocité mais une pression supplémentaire comment tu vis ça

  • Speaker #1

    Franchement, le fait de me dire que j'ai la chance avec l'équipe d'avoir été champion du monde, d'avoir gagné la Supercoupe, d'avoir gagné la Volleyball National League, forcément, moi, ça me met une pression, même si ça ne devrait pas. Les coachs me répètent qu'il ne faut pas me mettre la pression, qu'il faut juste que je joue au volley et que je fasse ce que je sais faire. Mais moi, intérieurement, forcément, ça me met une... une pression de garder un cap, de garder un niveau et ne pas descendre en dessous de ce niveau. Moi je pense fort à travers la performance et c'est vrai que moi je suis un joueur qui est très exigeant avec moi-même et qui veut toujours performer donc ça me met une petite pression et puis il y a le côté image aussi qui rentre en compte. On a été vu dans... Dans le monde du volley, il y a vraiment une image à garder.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est un état d'esprit qui me paraît être un bon état d'esprit de champion. C'est évident que tu es doté naturellement de qualité physique extraordinaire. Tu mesures combien ? 2,12 mètres ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, 2,12 mètres.

  • Speaker #0

    mètres 12 avec des qualités de détente déjà assez puissante. Malgré tout, il y a déjà eu des individus, des joueurs comme toi qui avaient des qualités physiques, en tout cas des grands grands gabarits et qui ont peut-être peut-être pas été aussi précoce que toi, c'est peut-être grâce à ton état d'esprit que tu en es là où tu en es aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'en fait, dans le monde du haut niveau, et mon père m'a voulu vous rappeler, il faut savoir rester humble et garder le travail. Et moi, de ce côté-là, je trouve que j'ai un très bon entourage familial, et aussi mes potes qui sont dans mon entourage. qui veille à ça et à ce que je sois vraiment humble et que je le reste et que je garde le travail dur. Pour moi, le travail dur sera vraiment la clé de la réussite. Il n'y a pas que le talent ou que la génétique.

  • Speaker #0

    Oui, tu viens de devancer ma question d'après parce que j'allais te dire, quand on arrive aussi vite, aussi haut, on est obligé de prendre la grosse tête, non ?

  • Speaker #1

    Exact. Non, non, non. C'est une question qui est assez partagée parce que je pense qu'il y a des athlètes qui vont me dire forcément la grosse tête, tu la prends inconsciemment. Mais pour moi, la grosse tête, ce n'est pas quelque chose qui se prend. Moi, je pense qu'il y a plein de personnes qui vont te dire, ouais, t'as pris la grosse tête, mais ça, ça ne restera que leur opinion. Moi, en tant que sportif... En tant qu'intérieur de sportif, je ne pense pas que la grosse tête c'est quelque chose qui doit se prendre et je ne pense pas que c'est quelque chose que j'ai.

  • Speaker #0

    Pour toi, quelqu'un qui prend la grosse tête, ce serait quelqu'un qui peut-être ne fait plus les efforts à l'entraînement, qui ne pense plus au travail et qui ne met pas ça en avant ?

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, le joueur qui prend la grosse tête, c'est celui qui se croit arriver et qui... qui rehausse les épaules sur tout le monde alors qu'il y a quand même pas mal de travail. Moi, je prends vraiment l'exemple d'Antoine Dupont, qui est vraiment un bosseur, un très bon bosseur, dont j'admire énormément. Et je prends l'exemple de, je ne sais pas si c'est un bon exemple, de prendre ça, mais je prends l'exemple de Kylian Mbappé à côté. Et je trouve qu'il y en a un qui a entre guillemets pris la grosse tête et un qui travaille dur. Et les deux se voient.

  • Speaker #0

    Ok, je comprends. Ça me paraît être un bon exemple, en tout cas de l'extérieur. On ne sait pas dans le quotidien la réalité de qui est NMEP, mais c'est vrai qu'il dégage cette image de bouleard. Et Antoine Dupont apparaît super humble à chaque fois qu'il vient à un interview.

  • Speaker #1

    C'est ça. au travers de son équipe moi je trouve que déjà à partir du moment où en équipe de france et chanson chanson de la marseillaise ou ne souhaite plus faire quelques déplacements avec l'équipe de france ou ou quand mais brassard c'est une dimension Comment dire ? Tu prends entre guillemets la grosse tête. Je trouve que ce n'est pas quelque chose, en tant que sportif, qui doit se prendre. Ce n'est pas quelque chose qui doit exister dans le monde du sport. À côté de ça, tu as Antoine Dupont qui la chante, la Marseillaise, et qui est là pour ses coéquipiers. Un leader.

  • Speaker #0

    Oui. Toi, quand tu chantes la Marseillaise, tu la vis à fond ?

  • Speaker #1

    Ouais, de ouf. Quand je chante La Marseillaise, je me rappelle les premiers frissons que j'ai eus quand j'ai chanté La Marseillaise. C'est toujours ces frissons-là que je ressens quand le début de La Marseillaise retentit. Et de la chante, ouais, c'est bon.

  • Speaker #0

    Ok. Quels objectifs as-tu pour ta carrière ? Tu es au tout début de ta carrière, tu viens de nous le dire l'an dernier c'était CFC Pro, première saison en Pro, cette année deuxième saison, alors tu as vécu un été avec l'équipe de France extraordinaire, mais bon. Tu as 18 ans, c'est quoi tes objectifs pour la suite ?

  • Speaker #1

    Mes outils sont forcément cette année de prendre l'expérience avec Montpellier sur les terrains et ensuite me diriger vers les meilleurs championnats du volet. qui sont la Pologne, l'Islande, donc moi ce que je veux c'est vraiment être un bon joueur international et en fait je veux pas me fixer de limite sur eux, je veux vraiment aller au plus haut niveau possible Et voilà, j'aimerais aller voir de quoi est fait un championnat polonais, de quoi est fait un championnat italien. Et sans me fixer de limites, aller le plus loin possible de ce que je peux accomplir.

  • Speaker #0

    Super, ok. C'est qui le Joris, l'humain qui se cache derrière la machine ? Tu pourrais nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #1

    Le joueuriste qui se cache derrière tout ça, c'est vraiment un joueuriste qui est en général très détendu, très généreux et qui est vraiment à l'écoute. qui aime discuter avec ses proches, qui aime donner des conseils, et qui est vraiment généreux à l'écoute et respectueux aussi. Pour moi, c'est quelque chose qui est très important. Le respect, c'est... C'est la première valeur du sport qu'on incarne. C'est quelque chose qui se retrouve chez l'ORIS en dehors du sport.

  • Speaker #0

    Ok, le respect. D'ailleurs, j'en profite pour enchaîner sur ta famille, ta cellule familiale. Alors, j'ai entraîné ton frère aussi à une époque. Je sais que tu as un grand frère. Je ne sais pas si tu as une fratrie encore plus grande ou pas, mais en tout cas, ton grand frère, je l'ai connu. Euh... Tu as leur soutien ? Comment ils sont dans ta carrière ? Comment ils te soutiennent dans ton ascension ?

  • Speaker #1

    Écoute, je sais que tu as entraîné mon frère, il me parle souvent des voléades et tout. Il me soutient énormément, il est à Montpellier avec moi, donc il vient voir mes matchs et de temps en temps sur des actions là où il a vu des... des écarts énormes avec ce que je fais d'habitude. Il me dit par exemple là, ton placement, tu aurais pu faire un pas de plus, tu aurais pu... Il me parle techniquement et il me soutient. Il est conscient de tout ce qui se passe au quotidien, avec l'équipe de France. Il est fan de tous les joueurs avec qui j'ai joué, mais j'ai vraiment un bon rapport avec lui. Même s'il est conscient de tout ça, il va rester lui-même. Et il va vraiment me parler. en tant que frère et pas en tant que ah ben c'est cool que tu sois dans ce milieu là c'est comment dire il va pas être intéressé que par le côté volé il va vraiment me parler en tant qu'humain 100% humain tu vois je sais un petit frère de 10 ans qui lui quand il vit un mémage il est complètement en pétard, il est en feu il m'encourage, il crie dans les tribunes Il crie à fond, il est conscient aussi de ce que je fais. Lui, par contre, il est trop content pour moi. Il est... Comment dire ? Chaque fois qu'on se voit, il ne me parle pas que de voler, mais il me demande à chaque fois de faire des petites passes avec lui, de m'expliquer comment, par exemple, la passe fonctionne, comment le service fonctionne, des petits trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Il fait du volley aussi en club ?

  • Speaker #1

    Pas encore, mais il va faire du volley. Il fait tous les sports possibles et là, il va finir au volley.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc tu nous as parlé de tes frères et tes parents aussi sont derrière toi. Alors tu as mis en avant la notion de respect. J'imagine que c'est aussi des valeurs familiales qui t'ont été transmises.

  • Speaker #1

    Mes parents sont à fond derrière moi. Ils ne sont pas à 100%, mais à 200%. Mon père m'appelle chaque fois après les matchs. Que j'ai fait un bon match ou un mauvais match, c'est pareil. Lui ne va pas me faire des retours sur la technique parce qu'il n'y connait rien. Il va me faire des retours sur l'actitude que j'ai eu sur le terrain et si c'était bon ou pas bon. Il y a un match, je me rappelle, où je n'ai pas été très performant, mais il m'a dit par exemple qu'il était exemplaire sur le terrain. Ou un match, par exemple, où j'ai fait une grosse performance, il va me dire là, je trouve que tu aurais pu mieux te comporter sur le terrain Ce n'est pas que si je fais des bonnes pertes, il va s'en foutre. Dans tous les cas, il va me faire des retours, que je sois content ou pas content sur l'attitude que j'ai eue sur le terrain. Et ma mère, elle y connaît encore moins. que mon père ou mon père, il connait rien du tout, mais elle est à fond derrière moi et elle s'intéresse beaucoup, elle regarde énormément le match. Donc voilà, mes parents ils sont à fond avec moi à 200% et là où je vais, ils bougent avec moi.

  • Speaker #0

    Ok, super. C'est cool d'avoir un entourage comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, franchement je suis vraiment chanceux et c'est vraiment une chance d'avoir un entourage comme ça.

  • Speaker #0

    Pour réagir sur ce que disait ton père sur l'attitude, il a tout à fait raison. Le seul truc 100% maîtrisable d'un sportif, d'un voilier, c'est l'attitude, la concentration et les efforts. Après, que tu fasses une belle perf ou pas, ça dépend aussi de l'adversaire, de tes coéquipiers. Là où tu es 100% maître à chaque match, c'est ces trois valeurs. C'est quoi ton plus gros sacrifice pour ta petite carrière pour l'instant ? On est qu'au début, mais c'est quoi ton plus gros sacrifice, le plus gros défi auquel tu dois faire face ?

  • Speaker #1

    Je dirais que mon plus gros sacrifice pour l'instant, dans mon début de carrière, c'est vraiment la famille, ne pas avoir la famille souvent. même si avant ils essayaient de monter sur Montpellier le plus souvent possible. Mais là, il s'est passé des événements entre temps qui ont fait que là, ils restent plus sur Mande. Ils montent plus souvent sur Montpellier. Ils essayent de temps en temps, mais c'est difficile. Et puis avec le travail et tout, c'est un peu tendu. Mais c'est vraiment la famille. Je dirais que c'est de ne pas avoir la famille, les grands-parents. Mes parents, c'est le plus gros sacrifice.

  • Speaker #0

    Ça pose question du coup sur une possible suite à l'étranger ? ça va être quelque chose peut-être qu'il va falloir sur lequel il va falloir travailler et bien accepter ce truc-là parce que à l'étranger tu seras certainement encore plus éloigné, j'imagine qu'ils ne vont pas t'accompagner. Tu as déjà pensé à ça ?

  • Speaker #1

    Ouais bien sûr après quand je parle de ce sacrifice-là c'est quelque chose qui j'ai pris l'habitude à accepter jour par jour de toucher à Montpellier donc là maintenant c'est vrai que mentalement je suis plus fort de ce côté-là, mais c'est vrai que jour après jour, je me prépare mentalement à l'étranger, pas physiquement, mais mentalement, physiquement aussi, mais mentalement plus, et je suis conscient qu'à l'étranger, je ne vais pas avoir papa et maman, encore. moins le frère donc je sais qu'ils seront toujours derrière le téléphone mais après je mentalement c'est vraiment une préparation que je suis en train de faire pour pouvoir être plus prêt possible quand je vais être dans un autre championnat.

  • Speaker #0

    Tu as connu tes premières sélections avec l'équipe de France A à 17 ans je crois. Tu as ressenti quelles émotions ?

  • Speaker #1

    Alors à 17 ans, quand je m'assois à côté de Trevor Klejno après un entraînement, ou je ne sais pas si je peux dire Jean Patry ou Anton Brisa, je pense que je ne réalise pas en fait. L'émotion elle est tellement forte que... Je pense que je ne la réalise pas du tout. J'étais fan d'eux, je suis toujours fan d'eux. Je les regardais, je les supportais. Et là, c'est vrai qu'à 17 ans ou plus, je me dis, est-ce que ce n'est pas pour son avis ? Est-ce que ce n'est pas juste pour... pour me faire kiffer et puis après on verra la suite, c'est une phase. J'étais très content mais à la fois je ne savais pas ce qui était en train de se passer. Si c'était vraiment moi, si c'était fait exprès, si ce n'était pas trompé, s'il n'y avait pas un autre joueur ici qui existait. Et quand à 18 ans ils m'ont rappelé pour la préparation et pour la VNL, il y a des choses qui se sont basses en breton, mais j'étais pareil. On est qu'en France-Yon.

  • Speaker #0

    Du coup en terme de performance pure, de niveau de jeu, tu as réussi à jouer ton jeu au début ? Tu as été acculé par la pression ? Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Au début, forcément j'avais de la pression parce que j'étais le nouveau qui arrivait dans mon groupe. Mais je pense qu'il y a quelque chose qui m'a aidé aussi, j'étais avec Amir Tiziwalou, mon pote depuis que... depuis qu'on se connaît. J'étais avec lui en sélection, du coup, j'étais pas vraiment tout seul. Mais c'est vrai qu'au début on avait vraiment beaucoup de pression. pour les entraînements parce que forcément on ne devait pas... J'avais ce pressentiment-là de vouloir bien faire, tu vois. Et step by step, je commençais à me relâcher, à être plus confiant. À l'hôtel, tu sais, les joueurs, ils parlent comme s'ils étaient en sélection avec toi depuis 15 ans. Ils sont agréables avec toi, ils sont respectueux, ils rigolent avec toi, comme si... T'étais leur pote depuis longtemps et step by step je me suis relâché. Ce qui a fait que quand le coach a annoncé mon premier match sur le terrain en tant que titulaire, à partir de ce moment-là, j'étais complètement relâché et prêt à ça. Du coup, j'ai foncé et ça a fait que j'ai pu être libéré sur le terrain et pouvoir faire de belles choses.

  • Speaker #0

    Ta première sélection, c'était contre quelle équipe ?

  • Speaker #1

    La première sélection c'était contre les USA.

  • Speaker #0

    Ok, ah oui, belle équipe.

  • Speaker #1

    Financiellement, en VNL contre les USA. Ouais,

  • Speaker #0

    belle équipe, des bons centraux en face.

  • Speaker #1

    Alors ils avaient pas encore leur grosse artillerie. Pense à Taylor Avril, Max Holt. Ils étaient pas encore à la première semaine de VNL, ils étaient pas là. Mais... il proposait ses serins lourd aussi il avait une très très bon joueur il avait pas encore des falco christiansson mais j'avais des très bons joueurs ok alors tu sais tu en as pas un peu parlé ton intégration au groupe de l'équipe de france

  • Speaker #0

    C'est à l'air d'être un groupe qui vit très bien, qui a l'air assez... Dans la déconne, etc. On en connaît pas mal. C'est vraiment un moment où tu t'es senti bien accueilli dans ce groupe-là ? Est-ce qu'il n'y a pas eu de la chambre un peu vilaine ? Tout était bienveillant ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Premièrement, je pense que je dirais que c'est pas un groupe, mais plutôt une famille. C'est vrai que tout le monde s'adore, se kiffe et se chambre aussi. À l'entraînement, c'était à base de chambrage, de la déconne, mais aussi beaucoup de sérieux dans les exercices. Et quand ça chambrait, ça chambrait tout le monde. Et quand je me faisais chambrer, forcément c'était bienveillant. Mais c'était aussi dans la déconnade, je le prenais bien à chaque fois. Et je pense aussi le fait que certains joueurs comme ça te chambrent, ça veut aussi dire qu'ils t'intègrent bien dans le groupe et ils te considèrent.

  • Speaker #0

    bien sûr ok comment tes coéquipiers plus âgés tu accueilles-t-il y at il une relation mentor un peu protégé qui qui t'inspire je sais que tu t'es volé avec avec nicole goff avec le sco en club, est-ce qu'il y a cette relation un petit peu de conseil ?

  • Speaker #1

    Ouais, à fond, on a une ganche avec des joueurs comme Nicolas Le Goffre au club et en équipe de France, ils sont vraiment très dans le conseil. Après, au niveau professionnel, c'est vraiment dans le conseil. ils me font des feedbacks, des retours et il y a vraiment ce truc là de mentor ils veulent vraiment me conseiller, ils veulent vraiment mon bien donc que ce soit Nicolas Le Goff Il était invité sur le terrain en équipe de France, Trevor Clavenot, je pense vraiment à Trevor Clavenot aussi, parce que sur le terrain, il me parlait beaucoup, énormément, et il me donnait énormément de conseils. Donc ouais, c'est une très bonne relation d'ancien à nouveau.

  • Speaker #0

    Trop bien. Tu sais, je suis préparateur mental. Est-ce que tu travailles cet aspect-là ? Est-ce que tu l'as déjà travaillé ou est-ce que tu y réfléchis ?

  • Speaker #1

    J'ai connu un préparant mental avec l'équipe de France cet été. Il était dans le staff de l'équipe de France, donc c'était un préparant mental qui travaille aussi avec Jean-Patrick. Enfin, qui travaille actuellement aussi avec Jean-Patrick. Avec moi, Stéphane Moyer. Pas de conneries. Et du coup, on a commencé aussi à travailler ensemble sur l'aspect technique et aussi sur l'aspect émotionnel. Dans un premier temps sur l'aspect émotionnel et après sur l'aspect technique. Mais ouais, c'est quelque chose que je travaille aussi assez souvent sur le côté émotionnel. Et c'est vraiment quand je sens que je suis en train de perdre les sensations et je suis en train de perdre les pédales. J'arrive à trouver un équilibre de ce côté-là, à lui parler de ce problème-là. Après la discussion, c'est vrai que je suis vraiment aidé. Ça m'a vraiment aidé.

  • Speaker #0

    Ok, super. Il y a des domaines dans lesquels tu sens que tu as encore besoin de progresser ?

  • Speaker #1

    Forcément, il y a plein de domaines dans lesquels tu as progressé. Je dirais que le premier domaine qui est le plus dur, c'est vraiment l'aspect mental. Les émotions, le contrôle de soi-même, c'est quelque chose que je dois vraiment évoluer et que je dois travailler. Et après, sur l'aspect technique, je dirais... En fait, il y a tout à travailler. Même si je pars avec des compétences, il y a un gros travail à faire. Je pense au service. L'entraînement, c'est quelque chose que je travaille beaucoup et dont je réussis beaucoup. Mais en match... C'est ce blocage psychologique qui fait que j'arrive pas à retrouver les mêmes sensations qu'avant le traitement. Donc je pense que ça, ça part du mental et c'est quelque chose que je dois contrôler et maîtriser si je veux aller performer, par exemple dans un championnat à l'étranger, là où il y a toute une tribune face à moi quand je suis au service.

  • Speaker #0

    Quand tu parles de la gestion des émotions, est-ce que c'est quelque chose de plus précis que tu pourrais décrire ? C'est quoi ? C'est la gestion de la pression ? C'est la gestion de l'échec ? je sais pas au contraire c'est sur l'euphorie le stress,

  • Speaker #1

    comment tu pourrais être plus précis un peu sur ça yes quand je dis la gestion des émotions c'est tu dois te contrôler si tu par exemple tu te prends un bloc ou si tu sers 4 fois d'affilé house c'est ce truc là qui devient en toi de t'énerver ou de perdre le calme quelque chose que tu dois contrôler tu dois savoir rester serein et sans froid sur le moment même... Il y a aussi l'aspect stress. Moi j'allie l'aspect stress avec la pression quand je suis au service. Parce que c'est quelque chose qui... En fait quand t'es au service, t'es tout seul avec la balle. Et tu dois faire quelque chose si c'est toi et toi-même. Donc je sais pas, voici quelque chose. et passer dans ta vie, il n'y aura personne pour t'aider à ce moment-là. Puis l'aspect émotionnel et mental prend dessus. Donc voilà, c'est quelque chose qui est... La pression, la gestion du stress, c'est quelque chose que je dois contrôler aussi énormément. Et savoir rester calme et serein.

  • Speaker #0

    D'accord. Il n'y a plus qu'à bosser, tu as largement le temps, c'est tout à fait normal selon moi, tu as même certainement pas mal d'avance, donc ça va le faire sans problème, surtout si tu travailles avec quelqu'un en accompagnement, je pense que souvent... l'accompagnement permet de gagner justement ce temps là cette vitesse parce que chacun peut trouver plus ou moins des outils sur internet et travailler tout seul ça peut marcher mais ça forcément ça prendra plus de temps que si tu te fait accompagner auquel cas tu gagnes monstrueux et puis tu as des outils qui sont proposés par un professionnel c'est cool en dehors du volet je te suis un peu sur les réseaux sociaux je vois que tu t'aimes bien faire la cuisine T'as d'autres centres d'intérêt qui te permettent de penser à autre chose, essayer de garder un équilibre ?

  • Speaker #1

    Yes, j'ai commencé à faire de la cuisine il n'y a pas très longtemps. J'ai découvert ça il n'y a pas très longtemps, et c'est vrai que je suis... Quand je fais Black Midin, je pense à autre chose. Sauf que je dois être focus à ce qui tourne sur le club. Mais je pense à autre chose. En fait, je me retrouve, je me recentre avec moi-même. Et ça me fait ne pas penser au volet. Et c'est quelque chose qui me permet d'évacuer.

  • Speaker #0

    tu es parfaitement dans le moment présent à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est important, c'est quelque chose que je mets en avant moi souvent, et même d'ailleurs j'en ai parlé dans d'autres podcasts. Je pense que le sportif, même l'humain en général, doit multiplier ses centres d'intérêt pour garder une certaine stabilité émotionnelle justement. L'impact du résultat, notamment quand on perd un match, peut être assez fort sur l'émotion et on peut aller très loin si on accumule dans la remise en question même totale de ce qu'on est en train de faire. pourquoi on est là aujourd'hui. Multiplier sans intérêt me paraît être une solution importante pour garder un équilibre et des fois se décentrer du résultat du court terme pour se rappeler d'un process et qu'il y a aussi d'autres choses sur lesquelles... je peux m'intéresser, la cuisine, n'importe quoi d'autre qui me stabilise je pense.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, je trouve que c'est quelque chose qui est important et c'est, comme tu as dit, se trouver un équilibre et ne pas trop penser à, moi par exemple, ça serait le volley quand je quitte les gymnases. Mais bref, c'est vraiment quelque chose de très important.

  • Speaker #0

    Ok. Quel est ton plus beau souvenir dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Mon plus beau souvenir, je dirais en premier temps, en premier lieu, je dirais que c'est la finale des championnats du monde. La victoire quand... le point de suite à la table en bloc et que la balle, on roule sur le fil, parce que c'est le cas de le dire, elle roule vraiment sur le fil et elle tombe de l'autre côté. Et actuellement, je suis sur le bras et quand j'ai vu ça, c'est vrai que c'est une émotion en fait. J'avais juste de me dire... on est en finale de championnat du monde et que si la balle tombe de leur côté on est champion du monde c'était juste une émotion waouh quoi donc mon plus beau souvenir c'était ça, quand on rentre sur le terrain j'avais juste une seule peur c'était que l'arbitre siffle un remètre ou faute de file ou quelque chose, une connerie dans ce genre et qui nous coupe le truc mais quand je vois que l'arbitre il siffle à la fin du match, qu'il y a tout le monde qui saute, les coachs ils sautent J'étais vraiment content et j'ai mis du temps à réaliser qu'on était vraiment champion du monde. Et je mets ça avant le titre de la VNL parce que c'est une émotion que je n'avais jamais ressentie avant. Même sur la vidéo, on voit que je suis debout et je ne comprends pas ce qui se passe. Et en deuxième temps, je dirais que c'est aussi la victoire en VNL avec tous les joueurs, et avec l'équipe réunie au complet. Babar était blessé, mais il était là pour la finale. Et on a tous dormi rentrés sur le terrain, on a sauté, on a couru de partout, on s'est pris dans les bras. Et c'était aussi une émotion très... très forte et incroyable. Quelque chose, j'aimerais bien la remettre en replay. en vie de première personne.

  • Speaker #0

    C'est génial parce qu'à chaque fois que j'aborde ces questions-là, du meilleur souvenir, etc., bien sûr, il y a la mise en avant d'un titre comme le championnat du monde ou la VNL, mais en fait, ce n'est pas la question de la médaille ou du trophée sur le CV, c'est toujours les émotions. Les émotions qui reviennent, est-ce que ça a créé comme émotion, comme... comme joie collective et c'est toujours ça qui reste le plus ancré j'ai l'impression chez les gens.

  • Speaker #1

    Voilà, forcément quand tu fais du sport de haut niveau, tu vis des émotions que, par exemple, ceux qui ne font pas de sport ne vivent pas. des émotions aussi qui sont très fortes et c'est des titres que tu gagnes, que tu dis putain c'est officiel c'est à moi, je l'ai fait, on l'a fait avec l'équipe pardon c'est important de mettre les titres dans le même sac et Je trouve que le côté émotion est plus important que juste le côté matériel, la médaille. Oui elle est belle, elle brille, mais ce que tu as ressenti sur le moment je trouve que c'est plus important.

  • Speaker #0

    En opposition, ce serait quoi ton plus gros échec dans ton parcours et quel rôle cela t'y jouait pour la suite ?

  • Speaker #1

    En fait, pour l'instant, je reste très jeune et je n'ai jamais encore vécu de truc qui dit putain, enfin… Là, c'est un gros échec. Je dirais ça peut-être quand j'aurai 25-30 ans. Mais pour moi, à mon stade, à mon niveau, à mon échelle, je dirais que c'est la finale des championnats d'Europe. On s'est fait marcher dessus par l'Italie et on n'a pas vraiment joué. On leur a donné la victoire. C'est vrai que la broloque elle est moins belle à l'argent, mais les émotions là par contre ils n'y étaient pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu m'étonnes. Et du coup pour la suite ça a joué quelque chose, je sais que vous les avez rencontrés à chaque fois quasiment à fiches. de toutes les compétitions derrière, tu crois que ça vous a servi ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que ça, le fait de perdre contre eux en finale, surtout que sur le terrain on les aime pas, après en dehors c'est autre chose, moi je suis pote avec quelques Italiens, mais sur le terrain je les aime pas du tout. Quand on les a rencontrés le prochain match, le match suivant la finale des championnats d'Europe, On s'est tous dit, on s'est tous regardé dans les yeux, on s'est dit là, on doit pas perdre, on peut pas perdre. Même si c'est un match de poule, on n'a pas le droit de perdre contre eux. Du coup, on a gagné. Et à partir de ce moment-là, ça a créé un sorte d'enchaînement qui a fait qu'ils nous ont pas... Là, je crois que depuis la finale, ils nous ont pas encore gagné une seule fois. Donc on a fait que gagner contre l'Italie. À chaque fois, on remettait ça sur le truc, on remettait ça, on avait l'ascendant. Ils avaient perdu je sais pas combien de fois. avant contre nous, du coup à chaque fois on remettait ce truc là de se dire les gars faut pas du tout qu'on perd contre l'Italie c'est pas possible tout sauf eux,

  • Speaker #0

    vous me dites on perd contre la Belgique ok mais pas contre l'Italie du coup tu penses que vous mettez une concentration une détermination plus grande contre eux ?

  • Speaker #1

    la concentration je pense que à ce moment là elle reste pareille que contre les autres équipes mais je pense que la arme et la gritta forcément je trouve que je pense qu'elle est plus grande. Mais la concentration et tout, le fait de bien réceptionner, bien passer, bien attaquer, ça reste pareil que contre les autres équipes, mais voilà, la grinta et la détermination, je pense qu'on l'a évolué d'un certain point de vue.

  • Speaker #0

    Je vais revenir sur les jeux olympiques, c'est un moment incroyable, un rêve pour tout sportif. Toi tu en étais proche même si tu n'as que 18 ans et ça paraissait assez fou de pouvoir en parler maintenant. mais avec la VNL, et puis tu as fait l'été avec l'équipe de France, finalement, j'imagine que la question s'est posée, tu t'es peut-être même projeté là-dedans, je ne sais pas. Le sélectionneur a fait un autre choix, comment tu l'as vécu ça ?

  • Speaker #1

    Avant toute chose, je suis très jeune, et c'est vrai que les Jeux Olympiques, j'espère de tout cœur que j'aurai la chance. d'en jouer mais c'est vrai que je me projetais quand je jouais en VNL, quand j'étais sur l'enchaînement de tous ces matchs-là, je me projetais vraiment sur les jeux et je pense que c'est ce que je n'aurais pas dû faire parce que j'arrive en quart de finale et... Pas dégueu, mais ce n'est pas un bon match que je fais non plus. En demi, je perds les pédales. Et après, ça s'est perdu à partir des quarts de finale. J'avais totalement perdu le truc. Et oui, les Jeux, c'est quelque chose qui fait rêver. Je reste sur terre et je me dis que je n'ai que 18 ans. Donc, le choix du coach à ce moment-là, il est totalement normal de prendre quelqu'un d'expérience et qui a déjà vécu des choses. choses avec le groupe auparavant. Et Andrea Gianni, je tiens aussi à le remercier de tout cœur et de lui dire une fois merci parce qu'il m'a pris en VNL, 18 ans. C'est pas tout coach pourrait faire ça, je pense. Il m'a fait jouer contre des très grosses équipes, je pense à l'Italie. Et là, par contre, ils avaient tous leurs joueurs. Il aurait pu juste me prendre sur le banc et me mettre sur le banc, être 5e central et juste regarder, mais il m'a fait jouer. central je tiens vraiment remercier c'est vraiment un truc ouf déjà dans le médaille de médaille de médaille dans la vnl quoi bien sûr ok donc tu dis tu tu

  • Speaker #0

    penses que c'est le fait d'être projeté à ce moment là qui a fait que tu as pu déjouer derrière sur le quart de finale demi

  • Speaker #1

    Pendant la VNL, j'en recevais énormément de messages et même mes proches me disaient Ah, mais là, c'est bon, les jeux sont pour toi. Même des joueurs de la Sécurité Nationale me disaient Mais mec, c'est bon, là, c'est pour toi et tout. à chaque match j'étais concentré je me disais c'est pas n'importe quoi parce que tu t'approches de plus en plus des jeux et la liste il l'annonçait après la finale de la dernière donc à partir des Je crois que j'avais joué une dizaine de matchs, 11 matchs je crois, avant les quarts, et 11 matchs complets. Et à partir des quarts, j'ai perdu les pédales parce que j'avais trop ce truc en tête. Et je pense que c'est ce qui a tout chamboulé dans mes pertes et tout. Et je pense que j'aurais dû rester premièrement focus sur la VNL, et après... après la VNL pouvoir penser aux Jeux si vraiment ça avait été pour moi après peut-être qu'aussi le choix du coach le premier choix du coach avait été de me faire jouer en VNL et après de faire partir Quentin au Jeux Olympiques mais il y a plein de personnes qui l'ont vu comme ça j'ai parlé avec le coach à la fin de la VNL pour lui demander qu'est-ce que... comment était son point de vue et il m'a dit que vraiment ce qui avait péché c'était le service quoi donc le niveau de jeu c'était il était bon mais le service avait péché de ce côté là et il est vrai je suis totalement d'accord avec lui après après c'est vraiment un truc de ouf ce qu'ils ont fait je pense ça compte un jour quoi moi je suis vraiment impressionné parce qu'il a fait en dans ses jeux olympiques et c'est entièrement mérité.

  • Speaker #0

    Et pour le coup, lui, c'est vrai que c'était son arme première, le service. Mais c'est vrai que dans ce Ausha, peut-être de remplaçant et de mec qui peut rentrer, avoir un petit impact sur le service, ça paraît assez judicieux à ce moment-là de prendre le compte.

  • Speaker #1

    Et en plus que lui avait un truc que moi je n'avais pas, c'était le service. Et c'était le truc que... C'était le domaine qu'Andrea Gianni voulait pour pouvoir faire, par exemple, chambouler un match ou faire la différence. C'est ce domaine-là.

  • Speaker #0

    C'est vrai que d'avoir reçu autant de messages, de te projeter peut-être, c'est sûr que ça a dû te desservir. Parce que ça fait double stress. Tu as un objectif de performer sur le moment, mais en même temps, tu penses à autre chose derrière. qui va influer sur ta performance sur le moment parce que si tu es performant tu penses que tu peux débloquer derrière quelque chose ça fait quand même beaucoup dans l'esprit je pense pour être serein et performer en plus à l'âge que tu as et au peu d'expérience que tu avais à ce niveau là ouais bah c'est

  • Speaker #1

    sûr après est-ce que j'aurais dû éteindre mon téléphone ? ça va c'est ça

  • Speaker #0

    Ouais, écoute, ça fait partie de l'expérience. Derrière ton état d'esprit pendant l'été suite à ça, tu as pris un coup quand même au moral ?

  • Speaker #1

    Franchement, ce serait mentir si je dirais non. J'ai pris un bon coup quand même. Parce que je me dis, c'est les Jeux Olympiques et qui ne rêve pas d'aller aux Jeux ? Mais franchement, je les ai regardés de... de A à Z, et j'étais tout autant content pour eux, mais je me disais, putain, si j'aurais pu être là à ce moment-là, faire partie de la fête... C'était un peu frustrant d'avoir fait tous les tirs avec eux et de les voir à travers la télé comme s'ils étaient juste un simple supporter, tu vois, qui n'avait jamais été... Ouais, ces idoles, putain, je cherchais le mot. Donc, un petit coup au moral, mais quand ils ont été champions, j'étais juste trop content et je me suis remis dans le truc très vite au travail.

  • Speaker #0

    Ça marche. Je te remercie pour cette transparence.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Revenons à quelque chose d'un petit peu plus joyeux. Sur le terrain, j'ai le sentiment de ce que j'ai vu, tu es très souriant. Tu as l'air... d'insister même sur sur ça sur le sourire sur le rire etc c'est quelque chose qui est naturel c'est quelque chose que tu mets en place parce que tu sais que ça peut avoir des bénéfices derrière ouais c'est premièrement quelque chose qui est quelque chose qui est très naturel et

  • Speaker #1

    Je trouve que surtout dans des moments un peu difficiles, il faut savoir être aussi focus. Mais avec Ravcore sur le terrain, on a un truc de se dire que dans les moments difficiles, on se regarde et on se fait un sourire. Pour vraiment ne pas perdre du regard ce truc-là et vraiment rester focus dans le truc, dans le moment présent. Et moi, c'est quelque chose qui est naturel. Sur le terrain... je vais ressentir les mentions à fond et par exemple, je sais pas moi si un mec met un bloc ou quoi ça va être vraiment très naturel ça va être très naturel et c'est pas quelque chose que je force pour essayer de rester dans le truc ou quoi c'est vraiment un aspect il est né en moi et je pense que c'est quelque chose qui est très important surtout quand quand le le match ne se passe pas très bien pour ton équipe Il faut savoir garder le sourire. Et montrer aussi à l'adversaire qu'on ne se frustre pas et qu'on reste détendu. Je pense que pour eux, mentalement, pour l'adversaire, c'est un peu difficile de voir que les joueurs en face, ils rigolent. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Ok. On arrive à la dernière question. Et après, je vais te libérer. Dans 5 ou 10 ans, t'en es où ?

  • Speaker #1

    Dans 5 ou 10 ans, je suis là. Je me vois dans un gros championnat ou dans le meilleur championnat de volley. Et dans 5 ou 10 ans, j'aimerais être le meilleur joueur à ce poste-là. Le meilleur joueur du monde à ce poste-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc le meilleur championnat de volley, tu dirais que c'est lequel ?

  • Speaker #1

    Beaucoup de... Italie, beaucoup vont dire Pologne, mais moi je dirais que c'est la Pologne. Donc je me vois peut-être en Pologne et avec le meilleur centre-ville du monde.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Grosse ambition et du coup à côté. en parallèle j'imagine équipe de france et cadres du coup si c'est ça aussi on était meilleur central du monde à ce moment là évidemment tu deviens cadre de l'équipe de france ok écoute alors rendez vous à ce moment là c'est la fin de cette interview merci beaucoup joris j'ai adoré vraiment cool j'ai aimé tes questions j'ai adoré discuter avec toi en transparence vrai plaisir toujours de voir mettre en avant ces humains qui se cachent derrière ces champions.

  • Speaker #1

    Merci à toi, franchement c'était cool, c'était des bonnes questions et j'ai vraiment parlé avec le cœur et j'étais vraiment juste moi-même quoi, donc c'était vraiment cool.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Joris, salut à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    ciao.

  • Speaker #1

    Ciao. Bisous.

  • Speaker #0

    Un grand merci à notre invité du jour. Quel plaisir de pouvoir échanger avec ces athlètes d'exception. Bien évidemment, merci à vous les auditeurs d'avoir écouté jusqu'au bout. J'espère que ce contenu vous aura plu et si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Si tout le monde l'envoie à deux personnes, nous serons des milliers très bientôt à découvrir le mental de nos voléeuses et voléeurs préférés. Si comme Lucie Jiquel, Romain Dewez, Marie-Andra Maïriso, Mathieu Garcia et bien d'autres, vous avez compris comme la préparation mentale est fondamentale dans la performance, alors prenez votre premier rendez-vous bilan offert, en me contactant directement sur les différents liens dans la description. Encore merci à tous, on se retrouve prochainement pour un nouvel épisode, et d'ici là, rangez les ballons, allez boire, et tirements pour tout le monde. Ciao !

Description

Bienvenue dans « Le mental et le cœur », un podcast qui explore l'envers du décor des compétiteurs professionnels. Ici, nous allons au-delà des performances et des résultats pour découvrir des êtres humains à part entière. Dans cet épisode, nous recevons le jeune prodige de l'Equipe de France, ayant remporté la Volley Nation League, les Championnats du Monde U20 et la Super Coupe de France avec Montpellier Volley. Joris SEDDIK, outre le potentiel énorme, est aussi un jeune de 18 ans attachant qui se livre au jeu de l'interview avec une grande transparence. Nous allons découvrir qui se cache derrière ce top joueur qu'il faut suivre pour la suite.


Bienvenue à tous et toutes et bonne écoute !

Mat Performance




Mathieu Bord | Préparateur mental de sportifs/joueurs 🫵 (@mat_performances) • Photos et vidéos Instagram


Matperformance@outlook.fr




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toutes et à tous, bienvenue dans le mental et le cœur au-delà du talent. Dans ce podcast, on va découvrir l'envers du décor des voleilleurs de haut niveau. Ils ont réussi de grandes choses sur le terrain, mais comment ça se passe dans leur scène ? Nous avons le privilège de s'immiscer dans l'esprit de l'un ou l'une d'entre eux aujourd'hui. Moi, c'est Mathieu Bord, préparateur mental de voleilleurs au sein de Mat Performance. J'accompagne de nombreux joueurs et joueuses du championnat professionnel en France et à l'étranger. Alors, si toi aussi tu souhaites développer un mindset de champion, je t'offre un premier rendez-vous bilan d'une valeur de 60 euros. Pour cela, il te suffit de prendre contact sur mes réseaux sociaux ou par mail, dont les liens sont dans la description. Mais avant ça, il est l'heure d'écouter notre invité du jour nous dévoiler ses secrets de carrière. On va se régaler. Fin de l'échauffement, posez les ballons, on démarre. Salut Joris, bienvenue dans le mental et le coeur, au delà du talent. Je suis ravi de t'accueillir et de prendre le temps d'échanger avec toi. On s'est déjà connu, on a travaillé ensemble il y a 5-6 ans environ. Je t'avais entraîné au CRE M15 Oxy. à l'époque tu devais être m13 si je me souviens bien les décès étaient de participer au vol yad et on avait fait quelques quelques stages en commun maintenant tu es désormais joueur professionnel international ça va vite un sacré évolution mathieu

  • Speaker #1

    ben marc est un peu de ma caste Je trouve que c'est important aussi pour moi de parler de l'humain et aussi du côté volé. C'est vrai que ça va vraiment très vite, c'était de là il y a 5-6 ans. Je me rappelle encore quand on était en stage CRE et qu'on devait faire... préparation pour évoluer à Adelaide, le fait de me retrouver dans ce milieu-là professionnel et international, des fois je n'arrive pas trop à réaliser, je me dis que c'est passé vraiment très vite et je suis juste content de l'évolution maintenant. de rester le plus longtemps possible dans ce milieu-là.

  • Speaker #0

    Bien sûr. En tout cas, bravo pour ton début de parcours. Est-ce que tu pourrais te présenter brièvement, en trois minutes, un petit peu ton parcours ? Alors, beaucoup vont te connaître, ceux qui sont auditeurs sont assez friands de volleyball, mais si tu pouvais nous raconter un petit peu ton parcours, rapidement.

  • Speaker #1

    Yes. Alors, j'ai commencé le volley il y a, je dirais, six ans. à Mende, dans une petite ville à Lanzerre. J'ai commencé avec les M15 garçons. Donc après, je suis resté un an et demi à Mende. Après, je me suis directement déplacé au Pôle Espoir de Montpellier. Du coup j'ai fait un an pour l'espoir de Montpellier, j'avais 14 ans. En parallèle j'avais aussi signé avec le Montpellier Volet. Et j'ai fait du coup un an pour l'espoir, après j'étais au CNBB pendant deux ans. C'était toujours au Montpellier-Volay en parallèle. Après ces deux ans de CNVB, je suis sorti en Ligue 1 masculine avec Montpellier-Volay. Du coup, là, c'est ma deuxième année en pro. L'an dernier, je suis CFC pro. Et là, c'est ma première année réellement pro professionnelle, en train pro.

  • Speaker #0

    D'accord, je te remercie. Donc, tu as quitté le cocon familial pour entrer au Pôle Esport. Tu étais interne du coup à ce moment-là au Krebs ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Ce n'était pas officiellement au Crépes, mais quand j'ai quitté le cocon familial pour aller au Pôle Espoir, j'étais à l'internat du lycée. En gros, c'était une nouvelle réforme qu'ils avaient mis en place pour ceux qui étaient au Pôle Espoir volés, d'être à l'internat du lycée et pas au Crépes. J'ai été au Crépes qu'à partir du 7-2-B.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Alors maintenant tu es champion d'Europe U21, champion du monde U19, tu me dis si je me trompe, vainqueur.

  • Speaker #1

    Le titre européen c'est la seule chose que je n'ai pas, j'ai la médaille d'argent.

  • Speaker #0

    mais pardon excuse moi alors les cédés dans l'europe champion du monde 19 vainqueur avec montpellier de la super coupe et vainqueur de la volée nation league avec l'équipe de france a seulement 18 ans tu as 18 ans maintenant c'est pas mal quand même penses-tu que cette précocité mais une pression supplémentaire comment tu vis ça

  • Speaker #1

    Franchement, le fait de me dire que j'ai la chance avec l'équipe d'avoir été champion du monde, d'avoir gagné la Supercoupe, d'avoir gagné la Volleyball National League, forcément, moi, ça me met une pression, même si ça ne devrait pas. Les coachs me répètent qu'il ne faut pas me mettre la pression, qu'il faut juste que je joue au volley et que je fasse ce que je sais faire. Mais moi, intérieurement, forcément, ça me met une... une pression de garder un cap, de garder un niveau et ne pas descendre en dessous de ce niveau. Moi je pense fort à travers la performance et c'est vrai que moi je suis un joueur qui est très exigeant avec moi-même et qui veut toujours performer donc ça me met une petite pression et puis il y a le côté image aussi qui rentre en compte. On a été vu dans... Dans le monde du volley, il y a vraiment une image à garder.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est un état d'esprit qui me paraît être un bon état d'esprit de champion. C'est évident que tu es doté naturellement de qualité physique extraordinaire. Tu mesures combien ? 2,12 mètres ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, 2,12 mètres.

  • Speaker #0

    mètres 12 avec des qualités de détente déjà assez puissante. Malgré tout, il y a déjà eu des individus, des joueurs comme toi qui avaient des qualités physiques, en tout cas des grands grands gabarits et qui ont peut-être peut-être pas été aussi précoce que toi, c'est peut-être grâce à ton état d'esprit que tu en es là où tu en es aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'en fait, dans le monde du haut niveau, et mon père m'a voulu vous rappeler, il faut savoir rester humble et garder le travail. Et moi, de ce côté-là, je trouve que j'ai un très bon entourage familial, et aussi mes potes qui sont dans mon entourage. qui veille à ça et à ce que je sois vraiment humble et que je le reste et que je garde le travail dur. Pour moi, le travail dur sera vraiment la clé de la réussite. Il n'y a pas que le talent ou que la génétique.

  • Speaker #0

    Oui, tu viens de devancer ma question d'après parce que j'allais te dire, quand on arrive aussi vite, aussi haut, on est obligé de prendre la grosse tête, non ?

  • Speaker #1

    Exact. Non, non, non. C'est une question qui est assez partagée parce que je pense qu'il y a des athlètes qui vont me dire forcément la grosse tête, tu la prends inconsciemment. Mais pour moi, la grosse tête, ce n'est pas quelque chose qui se prend. Moi, je pense qu'il y a plein de personnes qui vont te dire, ouais, t'as pris la grosse tête, mais ça, ça ne restera que leur opinion. Moi, en tant que sportif... En tant qu'intérieur de sportif, je ne pense pas que la grosse tête c'est quelque chose qui doit se prendre et je ne pense pas que c'est quelque chose que j'ai.

  • Speaker #0

    Pour toi, quelqu'un qui prend la grosse tête, ce serait quelqu'un qui peut-être ne fait plus les efforts à l'entraînement, qui ne pense plus au travail et qui ne met pas ça en avant ?

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, le joueur qui prend la grosse tête, c'est celui qui se croit arriver et qui... qui rehausse les épaules sur tout le monde alors qu'il y a quand même pas mal de travail. Moi, je prends vraiment l'exemple d'Antoine Dupont, qui est vraiment un bosseur, un très bon bosseur, dont j'admire énormément. Et je prends l'exemple de, je ne sais pas si c'est un bon exemple, de prendre ça, mais je prends l'exemple de Kylian Mbappé à côté. Et je trouve qu'il y en a un qui a entre guillemets pris la grosse tête et un qui travaille dur. Et les deux se voient.

  • Speaker #0

    Ok, je comprends. Ça me paraît être un bon exemple, en tout cas de l'extérieur. On ne sait pas dans le quotidien la réalité de qui est NMEP, mais c'est vrai qu'il dégage cette image de bouleard. Et Antoine Dupont apparaît super humble à chaque fois qu'il vient à un interview.

  • Speaker #1

    C'est ça. au travers de son équipe moi je trouve que déjà à partir du moment où en équipe de france et chanson chanson de la marseillaise ou ne souhaite plus faire quelques déplacements avec l'équipe de france ou ou quand mais brassard c'est une dimension Comment dire ? Tu prends entre guillemets la grosse tête. Je trouve que ce n'est pas quelque chose, en tant que sportif, qui doit se prendre. Ce n'est pas quelque chose qui doit exister dans le monde du sport. À côté de ça, tu as Antoine Dupont qui la chante, la Marseillaise, et qui est là pour ses coéquipiers. Un leader.

  • Speaker #0

    Oui. Toi, quand tu chantes la Marseillaise, tu la vis à fond ?

  • Speaker #1

    Ouais, de ouf. Quand je chante La Marseillaise, je me rappelle les premiers frissons que j'ai eus quand j'ai chanté La Marseillaise. C'est toujours ces frissons-là que je ressens quand le début de La Marseillaise retentit. Et de la chante, ouais, c'est bon.

  • Speaker #0

    Ok. Quels objectifs as-tu pour ta carrière ? Tu es au tout début de ta carrière, tu viens de nous le dire l'an dernier c'était CFC Pro, première saison en Pro, cette année deuxième saison, alors tu as vécu un été avec l'équipe de France extraordinaire, mais bon. Tu as 18 ans, c'est quoi tes objectifs pour la suite ?

  • Speaker #1

    Mes outils sont forcément cette année de prendre l'expérience avec Montpellier sur les terrains et ensuite me diriger vers les meilleurs championnats du volet. qui sont la Pologne, l'Islande, donc moi ce que je veux c'est vraiment être un bon joueur international et en fait je veux pas me fixer de limite sur eux, je veux vraiment aller au plus haut niveau possible Et voilà, j'aimerais aller voir de quoi est fait un championnat polonais, de quoi est fait un championnat italien. Et sans me fixer de limites, aller le plus loin possible de ce que je peux accomplir.

  • Speaker #0

    Super, ok. C'est qui le Joris, l'humain qui se cache derrière la machine ? Tu pourrais nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #1

    Le joueuriste qui se cache derrière tout ça, c'est vraiment un joueuriste qui est en général très détendu, très généreux et qui est vraiment à l'écoute. qui aime discuter avec ses proches, qui aime donner des conseils, et qui est vraiment généreux à l'écoute et respectueux aussi. Pour moi, c'est quelque chose qui est très important. Le respect, c'est... C'est la première valeur du sport qu'on incarne. C'est quelque chose qui se retrouve chez l'ORIS en dehors du sport.

  • Speaker #0

    Ok, le respect. D'ailleurs, j'en profite pour enchaîner sur ta famille, ta cellule familiale. Alors, j'ai entraîné ton frère aussi à une époque. Je sais que tu as un grand frère. Je ne sais pas si tu as une fratrie encore plus grande ou pas, mais en tout cas, ton grand frère, je l'ai connu. Euh... Tu as leur soutien ? Comment ils sont dans ta carrière ? Comment ils te soutiennent dans ton ascension ?

  • Speaker #1

    Écoute, je sais que tu as entraîné mon frère, il me parle souvent des voléades et tout. Il me soutient énormément, il est à Montpellier avec moi, donc il vient voir mes matchs et de temps en temps sur des actions là où il a vu des... des écarts énormes avec ce que je fais d'habitude. Il me dit par exemple là, ton placement, tu aurais pu faire un pas de plus, tu aurais pu... Il me parle techniquement et il me soutient. Il est conscient de tout ce qui se passe au quotidien, avec l'équipe de France. Il est fan de tous les joueurs avec qui j'ai joué, mais j'ai vraiment un bon rapport avec lui. Même s'il est conscient de tout ça, il va rester lui-même. Et il va vraiment me parler. en tant que frère et pas en tant que ah ben c'est cool que tu sois dans ce milieu là c'est comment dire il va pas être intéressé que par le côté volé il va vraiment me parler en tant qu'humain 100% humain tu vois je sais un petit frère de 10 ans qui lui quand il vit un mémage il est complètement en pétard, il est en feu il m'encourage, il crie dans les tribunes Il crie à fond, il est conscient aussi de ce que je fais. Lui, par contre, il est trop content pour moi. Il est... Comment dire ? Chaque fois qu'on se voit, il ne me parle pas que de voler, mais il me demande à chaque fois de faire des petites passes avec lui, de m'expliquer comment, par exemple, la passe fonctionne, comment le service fonctionne, des petits trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Il fait du volley aussi en club ?

  • Speaker #1

    Pas encore, mais il va faire du volley. Il fait tous les sports possibles et là, il va finir au volley.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc tu nous as parlé de tes frères et tes parents aussi sont derrière toi. Alors tu as mis en avant la notion de respect. J'imagine que c'est aussi des valeurs familiales qui t'ont été transmises.

  • Speaker #1

    Mes parents sont à fond derrière moi. Ils ne sont pas à 100%, mais à 200%. Mon père m'appelle chaque fois après les matchs. Que j'ai fait un bon match ou un mauvais match, c'est pareil. Lui ne va pas me faire des retours sur la technique parce qu'il n'y connait rien. Il va me faire des retours sur l'actitude que j'ai eu sur le terrain et si c'était bon ou pas bon. Il y a un match, je me rappelle, où je n'ai pas été très performant, mais il m'a dit par exemple qu'il était exemplaire sur le terrain. Ou un match, par exemple, où j'ai fait une grosse performance, il va me dire là, je trouve que tu aurais pu mieux te comporter sur le terrain Ce n'est pas que si je fais des bonnes pertes, il va s'en foutre. Dans tous les cas, il va me faire des retours, que je sois content ou pas content sur l'attitude que j'ai eue sur le terrain. Et ma mère, elle y connaît encore moins. que mon père ou mon père, il connait rien du tout, mais elle est à fond derrière moi et elle s'intéresse beaucoup, elle regarde énormément le match. Donc voilà, mes parents ils sont à fond avec moi à 200% et là où je vais, ils bougent avec moi.

  • Speaker #0

    Ok, super. C'est cool d'avoir un entourage comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, franchement je suis vraiment chanceux et c'est vraiment une chance d'avoir un entourage comme ça.

  • Speaker #0

    Pour réagir sur ce que disait ton père sur l'attitude, il a tout à fait raison. Le seul truc 100% maîtrisable d'un sportif, d'un voilier, c'est l'attitude, la concentration et les efforts. Après, que tu fasses une belle perf ou pas, ça dépend aussi de l'adversaire, de tes coéquipiers. Là où tu es 100% maître à chaque match, c'est ces trois valeurs. C'est quoi ton plus gros sacrifice pour ta petite carrière pour l'instant ? On est qu'au début, mais c'est quoi ton plus gros sacrifice, le plus gros défi auquel tu dois faire face ?

  • Speaker #1

    Je dirais que mon plus gros sacrifice pour l'instant, dans mon début de carrière, c'est vraiment la famille, ne pas avoir la famille souvent. même si avant ils essayaient de monter sur Montpellier le plus souvent possible. Mais là, il s'est passé des événements entre temps qui ont fait que là, ils restent plus sur Mande. Ils montent plus souvent sur Montpellier. Ils essayent de temps en temps, mais c'est difficile. Et puis avec le travail et tout, c'est un peu tendu. Mais c'est vraiment la famille. Je dirais que c'est de ne pas avoir la famille, les grands-parents. Mes parents, c'est le plus gros sacrifice.

  • Speaker #0

    Ça pose question du coup sur une possible suite à l'étranger ? ça va être quelque chose peut-être qu'il va falloir sur lequel il va falloir travailler et bien accepter ce truc-là parce que à l'étranger tu seras certainement encore plus éloigné, j'imagine qu'ils ne vont pas t'accompagner. Tu as déjà pensé à ça ?

  • Speaker #1

    Ouais bien sûr après quand je parle de ce sacrifice-là c'est quelque chose qui j'ai pris l'habitude à accepter jour par jour de toucher à Montpellier donc là maintenant c'est vrai que mentalement je suis plus fort de ce côté-là, mais c'est vrai que jour après jour, je me prépare mentalement à l'étranger, pas physiquement, mais mentalement, physiquement aussi, mais mentalement plus, et je suis conscient qu'à l'étranger, je ne vais pas avoir papa et maman, encore. moins le frère donc je sais qu'ils seront toujours derrière le téléphone mais après je mentalement c'est vraiment une préparation que je suis en train de faire pour pouvoir être plus prêt possible quand je vais être dans un autre championnat.

  • Speaker #0

    Tu as connu tes premières sélections avec l'équipe de France A à 17 ans je crois. Tu as ressenti quelles émotions ?

  • Speaker #1

    Alors à 17 ans, quand je m'assois à côté de Trevor Klejno après un entraînement, ou je ne sais pas si je peux dire Jean Patry ou Anton Brisa, je pense que je ne réalise pas en fait. L'émotion elle est tellement forte que... Je pense que je ne la réalise pas du tout. J'étais fan d'eux, je suis toujours fan d'eux. Je les regardais, je les supportais. Et là, c'est vrai qu'à 17 ans ou plus, je me dis, est-ce que ce n'est pas pour son avis ? Est-ce que ce n'est pas juste pour... pour me faire kiffer et puis après on verra la suite, c'est une phase. J'étais très content mais à la fois je ne savais pas ce qui était en train de se passer. Si c'était vraiment moi, si c'était fait exprès, si ce n'était pas trompé, s'il n'y avait pas un autre joueur ici qui existait. Et quand à 18 ans ils m'ont rappelé pour la préparation et pour la VNL, il y a des choses qui se sont basses en breton, mais j'étais pareil. On est qu'en France-Yon.

  • Speaker #0

    Du coup en terme de performance pure, de niveau de jeu, tu as réussi à jouer ton jeu au début ? Tu as été acculé par la pression ? Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Au début, forcément j'avais de la pression parce que j'étais le nouveau qui arrivait dans mon groupe. Mais je pense qu'il y a quelque chose qui m'a aidé aussi, j'étais avec Amir Tiziwalou, mon pote depuis que... depuis qu'on se connaît. J'étais avec lui en sélection, du coup, j'étais pas vraiment tout seul. Mais c'est vrai qu'au début on avait vraiment beaucoup de pression. pour les entraînements parce que forcément on ne devait pas... J'avais ce pressentiment-là de vouloir bien faire, tu vois. Et step by step, je commençais à me relâcher, à être plus confiant. À l'hôtel, tu sais, les joueurs, ils parlent comme s'ils étaient en sélection avec toi depuis 15 ans. Ils sont agréables avec toi, ils sont respectueux, ils rigolent avec toi, comme si... T'étais leur pote depuis longtemps et step by step je me suis relâché. Ce qui a fait que quand le coach a annoncé mon premier match sur le terrain en tant que titulaire, à partir de ce moment-là, j'étais complètement relâché et prêt à ça. Du coup, j'ai foncé et ça a fait que j'ai pu être libéré sur le terrain et pouvoir faire de belles choses.

  • Speaker #0

    Ta première sélection, c'était contre quelle équipe ?

  • Speaker #1

    La première sélection c'était contre les USA.

  • Speaker #0

    Ok, ah oui, belle équipe.

  • Speaker #1

    Financiellement, en VNL contre les USA. Ouais,

  • Speaker #0

    belle équipe, des bons centraux en face.

  • Speaker #1

    Alors ils avaient pas encore leur grosse artillerie. Pense à Taylor Avril, Max Holt. Ils étaient pas encore à la première semaine de VNL, ils étaient pas là. Mais... il proposait ses serins lourd aussi il avait une très très bon joueur il avait pas encore des falco christiansson mais j'avais des très bons joueurs ok alors tu sais tu en as pas un peu parlé ton intégration au groupe de l'équipe de france

  • Speaker #0

    C'est à l'air d'être un groupe qui vit très bien, qui a l'air assez... Dans la déconne, etc. On en connaît pas mal. C'est vraiment un moment où tu t'es senti bien accueilli dans ce groupe-là ? Est-ce qu'il n'y a pas eu de la chambre un peu vilaine ? Tout était bienveillant ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Premièrement, je pense que je dirais que c'est pas un groupe, mais plutôt une famille. C'est vrai que tout le monde s'adore, se kiffe et se chambre aussi. À l'entraînement, c'était à base de chambrage, de la déconne, mais aussi beaucoup de sérieux dans les exercices. Et quand ça chambrait, ça chambrait tout le monde. Et quand je me faisais chambrer, forcément c'était bienveillant. Mais c'était aussi dans la déconnade, je le prenais bien à chaque fois. Et je pense aussi le fait que certains joueurs comme ça te chambrent, ça veut aussi dire qu'ils t'intègrent bien dans le groupe et ils te considèrent.

  • Speaker #0

    bien sûr ok comment tes coéquipiers plus âgés tu accueilles-t-il y at il une relation mentor un peu protégé qui qui t'inspire je sais que tu t'es volé avec avec nicole goff avec le sco en club, est-ce qu'il y a cette relation un petit peu de conseil ?

  • Speaker #1

    Ouais, à fond, on a une ganche avec des joueurs comme Nicolas Le Goffre au club et en équipe de France, ils sont vraiment très dans le conseil. Après, au niveau professionnel, c'est vraiment dans le conseil. ils me font des feedbacks, des retours et il y a vraiment ce truc là de mentor ils veulent vraiment me conseiller, ils veulent vraiment mon bien donc que ce soit Nicolas Le Goff Il était invité sur le terrain en équipe de France, Trevor Clavenot, je pense vraiment à Trevor Clavenot aussi, parce que sur le terrain, il me parlait beaucoup, énormément, et il me donnait énormément de conseils. Donc ouais, c'est une très bonne relation d'ancien à nouveau.

  • Speaker #0

    Trop bien. Tu sais, je suis préparateur mental. Est-ce que tu travailles cet aspect-là ? Est-ce que tu l'as déjà travaillé ou est-ce que tu y réfléchis ?

  • Speaker #1

    J'ai connu un préparant mental avec l'équipe de France cet été. Il était dans le staff de l'équipe de France, donc c'était un préparant mental qui travaille aussi avec Jean-Patrick. Enfin, qui travaille actuellement aussi avec Jean-Patrick. Avec moi, Stéphane Moyer. Pas de conneries. Et du coup, on a commencé aussi à travailler ensemble sur l'aspect technique et aussi sur l'aspect émotionnel. Dans un premier temps sur l'aspect émotionnel et après sur l'aspect technique. Mais ouais, c'est quelque chose que je travaille aussi assez souvent sur le côté émotionnel. Et c'est vraiment quand je sens que je suis en train de perdre les sensations et je suis en train de perdre les pédales. J'arrive à trouver un équilibre de ce côté-là, à lui parler de ce problème-là. Après la discussion, c'est vrai que je suis vraiment aidé. Ça m'a vraiment aidé.

  • Speaker #0

    Ok, super. Il y a des domaines dans lesquels tu sens que tu as encore besoin de progresser ?

  • Speaker #1

    Forcément, il y a plein de domaines dans lesquels tu as progressé. Je dirais que le premier domaine qui est le plus dur, c'est vraiment l'aspect mental. Les émotions, le contrôle de soi-même, c'est quelque chose que je dois vraiment évoluer et que je dois travailler. Et après, sur l'aspect technique, je dirais... En fait, il y a tout à travailler. Même si je pars avec des compétences, il y a un gros travail à faire. Je pense au service. L'entraînement, c'est quelque chose que je travaille beaucoup et dont je réussis beaucoup. Mais en match... C'est ce blocage psychologique qui fait que j'arrive pas à retrouver les mêmes sensations qu'avant le traitement. Donc je pense que ça, ça part du mental et c'est quelque chose que je dois contrôler et maîtriser si je veux aller performer, par exemple dans un championnat à l'étranger, là où il y a toute une tribune face à moi quand je suis au service.

  • Speaker #0

    Quand tu parles de la gestion des émotions, est-ce que c'est quelque chose de plus précis que tu pourrais décrire ? C'est quoi ? C'est la gestion de la pression ? C'est la gestion de l'échec ? je sais pas au contraire c'est sur l'euphorie le stress,

  • Speaker #1

    comment tu pourrais être plus précis un peu sur ça yes quand je dis la gestion des émotions c'est tu dois te contrôler si tu par exemple tu te prends un bloc ou si tu sers 4 fois d'affilé house c'est ce truc là qui devient en toi de t'énerver ou de perdre le calme quelque chose que tu dois contrôler tu dois savoir rester serein et sans froid sur le moment même... Il y a aussi l'aspect stress. Moi j'allie l'aspect stress avec la pression quand je suis au service. Parce que c'est quelque chose qui... En fait quand t'es au service, t'es tout seul avec la balle. Et tu dois faire quelque chose si c'est toi et toi-même. Donc je sais pas, voici quelque chose. et passer dans ta vie, il n'y aura personne pour t'aider à ce moment-là. Puis l'aspect émotionnel et mental prend dessus. Donc voilà, c'est quelque chose qui est... La pression, la gestion du stress, c'est quelque chose que je dois contrôler aussi énormément. Et savoir rester calme et serein.

  • Speaker #0

    D'accord. Il n'y a plus qu'à bosser, tu as largement le temps, c'est tout à fait normal selon moi, tu as même certainement pas mal d'avance, donc ça va le faire sans problème, surtout si tu travailles avec quelqu'un en accompagnement, je pense que souvent... l'accompagnement permet de gagner justement ce temps là cette vitesse parce que chacun peut trouver plus ou moins des outils sur internet et travailler tout seul ça peut marcher mais ça forcément ça prendra plus de temps que si tu te fait accompagner auquel cas tu gagnes monstrueux et puis tu as des outils qui sont proposés par un professionnel c'est cool en dehors du volet je te suis un peu sur les réseaux sociaux je vois que tu t'aimes bien faire la cuisine T'as d'autres centres d'intérêt qui te permettent de penser à autre chose, essayer de garder un équilibre ?

  • Speaker #1

    Yes, j'ai commencé à faire de la cuisine il n'y a pas très longtemps. J'ai découvert ça il n'y a pas très longtemps, et c'est vrai que je suis... Quand je fais Black Midin, je pense à autre chose. Sauf que je dois être focus à ce qui tourne sur le club. Mais je pense à autre chose. En fait, je me retrouve, je me recentre avec moi-même. Et ça me fait ne pas penser au volet. Et c'est quelque chose qui me permet d'évacuer.

  • Speaker #0

    tu es parfaitement dans le moment présent à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est important, c'est quelque chose que je mets en avant moi souvent, et même d'ailleurs j'en ai parlé dans d'autres podcasts. Je pense que le sportif, même l'humain en général, doit multiplier ses centres d'intérêt pour garder une certaine stabilité émotionnelle justement. L'impact du résultat, notamment quand on perd un match, peut être assez fort sur l'émotion et on peut aller très loin si on accumule dans la remise en question même totale de ce qu'on est en train de faire. pourquoi on est là aujourd'hui. Multiplier sans intérêt me paraît être une solution importante pour garder un équilibre et des fois se décentrer du résultat du court terme pour se rappeler d'un process et qu'il y a aussi d'autres choses sur lesquelles... je peux m'intéresser, la cuisine, n'importe quoi d'autre qui me stabilise je pense.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, je trouve que c'est quelque chose qui est important et c'est, comme tu as dit, se trouver un équilibre et ne pas trop penser à, moi par exemple, ça serait le volley quand je quitte les gymnases. Mais bref, c'est vraiment quelque chose de très important.

  • Speaker #0

    Ok. Quel est ton plus beau souvenir dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Mon plus beau souvenir, je dirais en premier temps, en premier lieu, je dirais que c'est la finale des championnats du monde. La victoire quand... le point de suite à la table en bloc et que la balle, on roule sur le fil, parce que c'est le cas de le dire, elle roule vraiment sur le fil et elle tombe de l'autre côté. Et actuellement, je suis sur le bras et quand j'ai vu ça, c'est vrai que c'est une émotion en fait. J'avais juste de me dire... on est en finale de championnat du monde et que si la balle tombe de leur côté on est champion du monde c'était juste une émotion waouh quoi donc mon plus beau souvenir c'était ça, quand on rentre sur le terrain j'avais juste une seule peur c'était que l'arbitre siffle un remètre ou faute de file ou quelque chose, une connerie dans ce genre et qui nous coupe le truc mais quand je vois que l'arbitre il siffle à la fin du match, qu'il y a tout le monde qui saute, les coachs ils sautent J'étais vraiment content et j'ai mis du temps à réaliser qu'on était vraiment champion du monde. Et je mets ça avant le titre de la VNL parce que c'est une émotion que je n'avais jamais ressentie avant. Même sur la vidéo, on voit que je suis debout et je ne comprends pas ce qui se passe. Et en deuxième temps, je dirais que c'est aussi la victoire en VNL avec tous les joueurs, et avec l'équipe réunie au complet. Babar était blessé, mais il était là pour la finale. Et on a tous dormi rentrés sur le terrain, on a sauté, on a couru de partout, on s'est pris dans les bras. Et c'était aussi une émotion très... très forte et incroyable. Quelque chose, j'aimerais bien la remettre en replay. en vie de première personne.

  • Speaker #0

    C'est génial parce qu'à chaque fois que j'aborde ces questions-là, du meilleur souvenir, etc., bien sûr, il y a la mise en avant d'un titre comme le championnat du monde ou la VNL, mais en fait, ce n'est pas la question de la médaille ou du trophée sur le CV, c'est toujours les émotions. Les émotions qui reviennent, est-ce que ça a créé comme émotion, comme... comme joie collective et c'est toujours ça qui reste le plus ancré j'ai l'impression chez les gens.

  • Speaker #1

    Voilà, forcément quand tu fais du sport de haut niveau, tu vis des émotions que, par exemple, ceux qui ne font pas de sport ne vivent pas. des émotions aussi qui sont très fortes et c'est des titres que tu gagnes, que tu dis putain c'est officiel c'est à moi, je l'ai fait, on l'a fait avec l'équipe pardon c'est important de mettre les titres dans le même sac et Je trouve que le côté émotion est plus important que juste le côté matériel, la médaille. Oui elle est belle, elle brille, mais ce que tu as ressenti sur le moment je trouve que c'est plus important.

  • Speaker #0

    En opposition, ce serait quoi ton plus gros échec dans ton parcours et quel rôle cela t'y jouait pour la suite ?

  • Speaker #1

    En fait, pour l'instant, je reste très jeune et je n'ai jamais encore vécu de truc qui dit putain, enfin… Là, c'est un gros échec. Je dirais ça peut-être quand j'aurai 25-30 ans. Mais pour moi, à mon stade, à mon niveau, à mon échelle, je dirais que c'est la finale des championnats d'Europe. On s'est fait marcher dessus par l'Italie et on n'a pas vraiment joué. On leur a donné la victoire. C'est vrai que la broloque elle est moins belle à l'argent, mais les émotions là par contre ils n'y étaient pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu m'étonnes. Et du coup pour la suite ça a joué quelque chose, je sais que vous les avez rencontrés à chaque fois quasiment à fiches. de toutes les compétitions derrière, tu crois que ça vous a servi ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que ça, le fait de perdre contre eux en finale, surtout que sur le terrain on les aime pas, après en dehors c'est autre chose, moi je suis pote avec quelques Italiens, mais sur le terrain je les aime pas du tout. Quand on les a rencontrés le prochain match, le match suivant la finale des championnats d'Europe, On s'est tous dit, on s'est tous regardé dans les yeux, on s'est dit là, on doit pas perdre, on peut pas perdre. Même si c'est un match de poule, on n'a pas le droit de perdre contre eux. Du coup, on a gagné. Et à partir de ce moment-là, ça a créé un sorte d'enchaînement qui a fait qu'ils nous ont pas... Là, je crois que depuis la finale, ils nous ont pas encore gagné une seule fois. Donc on a fait que gagner contre l'Italie. À chaque fois, on remettait ça sur le truc, on remettait ça, on avait l'ascendant. Ils avaient perdu je sais pas combien de fois. avant contre nous, du coup à chaque fois on remettait ce truc là de se dire les gars faut pas du tout qu'on perd contre l'Italie c'est pas possible tout sauf eux,

  • Speaker #0

    vous me dites on perd contre la Belgique ok mais pas contre l'Italie du coup tu penses que vous mettez une concentration une détermination plus grande contre eux ?

  • Speaker #1

    la concentration je pense que à ce moment là elle reste pareille que contre les autres équipes mais je pense que la arme et la gritta forcément je trouve que je pense qu'elle est plus grande. Mais la concentration et tout, le fait de bien réceptionner, bien passer, bien attaquer, ça reste pareil que contre les autres équipes, mais voilà, la grinta et la détermination, je pense qu'on l'a évolué d'un certain point de vue.

  • Speaker #0

    Je vais revenir sur les jeux olympiques, c'est un moment incroyable, un rêve pour tout sportif. Toi tu en étais proche même si tu n'as que 18 ans et ça paraissait assez fou de pouvoir en parler maintenant. mais avec la VNL, et puis tu as fait l'été avec l'équipe de France, finalement, j'imagine que la question s'est posée, tu t'es peut-être même projeté là-dedans, je ne sais pas. Le sélectionneur a fait un autre choix, comment tu l'as vécu ça ?

  • Speaker #1

    Avant toute chose, je suis très jeune, et c'est vrai que les Jeux Olympiques, j'espère de tout cœur que j'aurai la chance. d'en jouer mais c'est vrai que je me projetais quand je jouais en VNL, quand j'étais sur l'enchaînement de tous ces matchs-là, je me projetais vraiment sur les jeux et je pense que c'est ce que je n'aurais pas dû faire parce que j'arrive en quart de finale et... Pas dégueu, mais ce n'est pas un bon match que je fais non plus. En demi, je perds les pédales. Et après, ça s'est perdu à partir des quarts de finale. J'avais totalement perdu le truc. Et oui, les Jeux, c'est quelque chose qui fait rêver. Je reste sur terre et je me dis que je n'ai que 18 ans. Donc, le choix du coach à ce moment-là, il est totalement normal de prendre quelqu'un d'expérience et qui a déjà vécu des choses. choses avec le groupe auparavant. Et Andrea Gianni, je tiens aussi à le remercier de tout cœur et de lui dire une fois merci parce qu'il m'a pris en VNL, 18 ans. C'est pas tout coach pourrait faire ça, je pense. Il m'a fait jouer contre des très grosses équipes, je pense à l'Italie. Et là, par contre, ils avaient tous leurs joueurs. Il aurait pu juste me prendre sur le banc et me mettre sur le banc, être 5e central et juste regarder, mais il m'a fait jouer. central je tiens vraiment remercier c'est vraiment un truc ouf déjà dans le médaille de médaille de médaille dans la vnl quoi bien sûr ok donc tu dis tu tu

  • Speaker #0

    penses que c'est le fait d'être projeté à ce moment là qui a fait que tu as pu déjouer derrière sur le quart de finale demi

  • Speaker #1

    Pendant la VNL, j'en recevais énormément de messages et même mes proches me disaient Ah, mais là, c'est bon, les jeux sont pour toi. Même des joueurs de la Sécurité Nationale me disaient Mais mec, c'est bon, là, c'est pour toi et tout. à chaque match j'étais concentré je me disais c'est pas n'importe quoi parce que tu t'approches de plus en plus des jeux et la liste il l'annonçait après la finale de la dernière donc à partir des Je crois que j'avais joué une dizaine de matchs, 11 matchs je crois, avant les quarts, et 11 matchs complets. Et à partir des quarts, j'ai perdu les pédales parce que j'avais trop ce truc en tête. Et je pense que c'est ce qui a tout chamboulé dans mes pertes et tout. Et je pense que j'aurais dû rester premièrement focus sur la VNL, et après... après la VNL pouvoir penser aux Jeux si vraiment ça avait été pour moi après peut-être qu'aussi le choix du coach le premier choix du coach avait été de me faire jouer en VNL et après de faire partir Quentin au Jeux Olympiques mais il y a plein de personnes qui l'ont vu comme ça j'ai parlé avec le coach à la fin de la VNL pour lui demander qu'est-ce que... comment était son point de vue et il m'a dit que vraiment ce qui avait péché c'était le service quoi donc le niveau de jeu c'était il était bon mais le service avait péché de ce côté là et il est vrai je suis totalement d'accord avec lui après après c'est vraiment un truc de ouf ce qu'ils ont fait je pense ça compte un jour quoi moi je suis vraiment impressionné parce qu'il a fait en dans ses jeux olympiques et c'est entièrement mérité.

  • Speaker #0

    Et pour le coup, lui, c'est vrai que c'était son arme première, le service. Mais c'est vrai que dans ce Ausha, peut-être de remplaçant et de mec qui peut rentrer, avoir un petit impact sur le service, ça paraît assez judicieux à ce moment-là de prendre le compte.

  • Speaker #1

    Et en plus que lui avait un truc que moi je n'avais pas, c'était le service. Et c'était le truc que... C'était le domaine qu'Andrea Gianni voulait pour pouvoir faire, par exemple, chambouler un match ou faire la différence. C'est ce domaine-là.

  • Speaker #0

    C'est vrai que d'avoir reçu autant de messages, de te projeter peut-être, c'est sûr que ça a dû te desservir. Parce que ça fait double stress. Tu as un objectif de performer sur le moment, mais en même temps, tu penses à autre chose derrière. qui va influer sur ta performance sur le moment parce que si tu es performant tu penses que tu peux débloquer derrière quelque chose ça fait quand même beaucoup dans l'esprit je pense pour être serein et performer en plus à l'âge que tu as et au peu d'expérience que tu avais à ce niveau là ouais bah c'est

  • Speaker #1

    sûr après est-ce que j'aurais dû éteindre mon téléphone ? ça va c'est ça

  • Speaker #0

    Ouais, écoute, ça fait partie de l'expérience. Derrière ton état d'esprit pendant l'été suite à ça, tu as pris un coup quand même au moral ?

  • Speaker #1

    Franchement, ce serait mentir si je dirais non. J'ai pris un bon coup quand même. Parce que je me dis, c'est les Jeux Olympiques et qui ne rêve pas d'aller aux Jeux ? Mais franchement, je les ai regardés de... de A à Z, et j'étais tout autant content pour eux, mais je me disais, putain, si j'aurais pu être là à ce moment-là, faire partie de la fête... C'était un peu frustrant d'avoir fait tous les tirs avec eux et de les voir à travers la télé comme s'ils étaient juste un simple supporter, tu vois, qui n'avait jamais été... Ouais, ces idoles, putain, je cherchais le mot. Donc, un petit coup au moral, mais quand ils ont été champions, j'étais juste trop content et je me suis remis dans le truc très vite au travail.

  • Speaker #0

    Ça marche. Je te remercie pour cette transparence.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Revenons à quelque chose d'un petit peu plus joyeux. Sur le terrain, j'ai le sentiment de ce que j'ai vu, tu es très souriant. Tu as l'air... d'insister même sur sur ça sur le sourire sur le rire etc c'est quelque chose qui est naturel c'est quelque chose que tu mets en place parce que tu sais que ça peut avoir des bénéfices derrière ouais c'est premièrement quelque chose qui est quelque chose qui est très naturel et

  • Speaker #1

    Je trouve que surtout dans des moments un peu difficiles, il faut savoir être aussi focus. Mais avec Ravcore sur le terrain, on a un truc de se dire que dans les moments difficiles, on se regarde et on se fait un sourire. Pour vraiment ne pas perdre du regard ce truc-là et vraiment rester focus dans le truc, dans le moment présent. Et moi, c'est quelque chose qui est naturel. Sur le terrain... je vais ressentir les mentions à fond et par exemple, je sais pas moi si un mec met un bloc ou quoi ça va être vraiment très naturel ça va être très naturel et c'est pas quelque chose que je force pour essayer de rester dans le truc ou quoi c'est vraiment un aspect il est né en moi et je pense que c'est quelque chose qui est très important surtout quand quand le le match ne se passe pas très bien pour ton équipe Il faut savoir garder le sourire. Et montrer aussi à l'adversaire qu'on ne se frustre pas et qu'on reste détendu. Je pense que pour eux, mentalement, pour l'adversaire, c'est un peu difficile de voir que les joueurs en face, ils rigolent. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Ok. On arrive à la dernière question. Et après, je vais te libérer. Dans 5 ou 10 ans, t'en es où ?

  • Speaker #1

    Dans 5 ou 10 ans, je suis là. Je me vois dans un gros championnat ou dans le meilleur championnat de volley. Et dans 5 ou 10 ans, j'aimerais être le meilleur joueur à ce poste-là. Le meilleur joueur du monde à ce poste-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc le meilleur championnat de volley, tu dirais que c'est lequel ?

  • Speaker #1

    Beaucoup de... Italie, beaucoup vont dire Pologne, mais moi je dirais que c'est la Pologne. Donc je me vois peut-être en Pologne et avec le meilleur centre-ville du monde.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Grosse ambition et du coup à côté. en parallèle j'imagine équipe de france et cadres du coup si c'est ça aussi on était meilleur central du monde à ce moment là évidemment tu deviens cadre de l'équipe de france ok écoute alors rendez vous à ce moment là c'est la fin de cette interview merci beaucoup joris j'ai adoré vraiment cool j'ai aimé tes questions j'ai adoré discuter avec toi en transparence vrai plaisir toujours de voir mettre en avant ces humains qui se cachent derrière ces champions.

  • Speaker #1

    Merci à toi, franchement c'était cool, c'était des bonnes questions et j'ai vraiment parlé avec le cœur et j'étais vraiment juste moi-même quoi, donc c'était vraiment cool.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Joris, salut à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    ciao.

  • Speaker #1

    Ciao. Bisous.

  • Speaker #0

    Un grand merci à notre invité du jour. Quel plaisir de pouvoir échanger avec ces athlètes d'exception. Bien évidemment, merci à vous les auditeurs d'avoir écouté jusqu'au bout. J'espère que ce contenu vous aura plu et si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Si tout le monde l'envoie à deux personnes, nous serons des milliers très bientôt à découvrir le mental de nos voléeuses et voléeurs préférés. Si comme Lucie Jiquel, Romain Dewez, Marie-Andra Maïriso, Mathieu Garcia et bien d'autres, vous avez compris comme la préparation mentale est fondamentale dans la performance, alors prenez votre premier rendez-vous bilan offert, en me contactant directement sur les différents liens dans la description. Encore merci à tous, on se retrouve prochainement pour un nouvel épisode, et d'ici là, rangez les ballons, allez boire, et tirements pour tout le monde. Ciao !

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Bienvenue dans « Le mental et le cœur », un podcast qui explore l'envers du décor des compétiteurs professionnels. Ici, nous allons au-delà des performances et des résultats pour découvrir des êtres humains à part entière. Dans cet épisode, nous recevons le jeune prodige de l'Equipe de France, ayant remporté la Volley Nation League, les Championnats du Monde U20 et la Super Coupe de France avec Montpellier Volley. Joris SEDDIK, outre le potentiel énorme, est aussi un jeune de 18 ans attachant qui se livre au jeu de l'interview avec une grande transparence. Nous allons découvrir qui se cache derrière ce top joueur qu'il faut suivre pour la suite.


Bienvenue à tous et toutes et bonne écoute !

Mat Performance




Mathieu Bord | Préparateur mental de sportifs/joueurs 🫵 (@mat_performances) • Photos et vidéos Instagram


Matperformance@outlook.fr




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toutes et à tous, bienvenue dans le mental et le cœur au-delà du talent. Dans ce podcast, on va découvrir l'envers du décor des voleilleurs de haut niveau. Ils ont réussi de grandes choses sur le terrain, mais comment ça se passe dans leur scène ? Nous avons le privilège de s'immiscer dans l'esprit de l'un ou l'une d'entre eux aujourd'hui. Moi, c'est Mathieu Bord, préparateur mental de voleilleurs au sein de Mat Performance. J'accompagne de nombreux joueurs et joueuses du championnat professionnel en France et à l'étranger. Alors, si toi aussi tu souhaites développer un mindset de champion, je t'offre un premier rendez-vous bilan d'une valeur de 60 euros. Pour cela, il te suffit de prendre contact sur mes réseaux sociaux ou par mail, dont les liens sont dans la description. Mais avant ça, il est l'heure d'écouter notre invité du jour nous dévoiler ses secrets de carrière. On va se régaler. Fin de l'échauffement, posez les ballons, on démarre. Salut Joris, bienvenue dans le mental et le coeur, au delà du talent. Je suis ravi de t'accueillir et de prendre le temps d'échanger avec toi. On s'est déjà connu, on a travaillé ensemble il y a 5-6 ans environ. Je t'avais entraîné au CRE M15 Oxy. à l'époque tu devais être m13 si je me souviens bien les décès étaient de participer au vol yad et on avait fait quelques quelques stages en commun maintenant tu es désormais joueur professionnel international ça va vite un sacré évolution mathieu

  • Speaker #1

    ben marc est un peu de ma caste Je trouve que c'est important aussi pour moi de parler de l'humain et aussi du côté volé. C'est vrai que ça va vraiment très vite, c'était de là il y a 5-6 ans. Je me rappelle encore quand on était en stage CRE et qu'on devait faire... préparation pour évoluer à Adelaide, le fait de me retrouver dans ce milieu-là professionnel et international, des fois je n'arrive pas trop à réaliser, je me dis que c'est passé vraiment très vite et je suis juste content de l'évolution maintenant. de rester le plus longtemps possible dans ce milieu-là.

  • Speaker #0

    Bien sûr. En tout cas, bravo pour ton début de parcours. Est-ce que tu pourrais te présenter brièvement, en trois minutes, un petit peu ton parcours ? Alors, beaucoup vont te connaître, ceux qui sont auditeurs sont assez friands de volleyball, mais si tu pouvais nous raconter un petit peu ton parcours, rapidement.

  • Speaker #1

    Yes. Alors, j'ai commencé le volley il y a, je dirais, six ans. à Mende, dans une petite ville à Lanzerre. J'ai commencé avec les M15 garçons. Donc après, je suis resté un an et demi à Mende. Après, je me suis directement déplacé au Pôle Espoir de Montpellier. Du coup j'ai fait un an pour l'espoir de Montpellier, j'avais 14 ans. En parallèle j'avais aussi signé avec le Montpellier Volet. Et j'ai fait du coup un an pour l'espoir, après j'étais au CNBB pendant deux ans. C'était toujours au Montpellier-Volay en parallèle. Après ces deux ans de CNVB, je suis sorti en Ligue 1 masculine avec Montpellier-Volay. Du coup, là, c'est ma deuxième année en pro. L'an dernier, je suis CFC pro. Et là, c'est ma première année réellement pro professionnelle, en train pro.

  • Speaker #0

    D'accord, je te remercie. Donc, tu as quitté le cocon familial pour entrer au Pôle Esport. Tu étais interne du coup à ce moment-là au Krebs ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Ce n'était pas officiellement au Crépes, mais quand j'ai quitté le cocon familial pour aller au Pôle Espoir, j'étais à l'internat du lycée. En gros, c'était une nouvelle réforme qu'ils avaient mis en place pour ceux qui étaient au Pôle Espoir volés, d'être à l'internat du lycée et pas au Crépes. J'ai été au Crépes qu'à partir du 7-2-B.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Alors maintenant tu es champion d'Europe U21, champion du monde U19, tu me dis si je me trompe, vainqueur.

  • Speaker #1

    Le titre européen c'est la seule chose que je n'ai pas, j'ai la médaille d'argent.

  • Speaker #0

    mais pardon excuse moi alors les cédés dans l'europe champion du monde 19 vainqueur avec montpellier de la super coupe et vainqueur de la volée nation league avec l'équipe de france a seulement 18 ans tu as 18 ans maintenant c'est pas mal quand même penses-tu que cette précocité mais une pression supplémentaire comment tu vis ça

  • Speaker #1

    Franchement, le fait de me dire que j'ai la chance avec l'équipe d'avoir été champion du monde, d'avoir gagné la Supercoupe, d'avoir gagné la Volleyball National League, forcément, moi, ça me met une pression, même si ça ne devrait pas. Les coachs me répètent qu'il ne faut pas me mettre la pression, qu'il faut juste que je joue au volley et que je fasse ce que je sais faire. Mais moi, intérieurement, forcément, ça me met une... une pression de garder un cap, de garder un niveau et ne pas descendre en dessous de ce niveau. Moi je pense fort à travers la performance et c'est vrai que moi je suis un joueur qui est très exigeant avec moi-même et qui veut toujours performer donc ça me met une petite pression et puis il y a le côté image aussi qui rentre en compte. On a été vu dans... Dans le monde du volley, il y a vraiment une image à garder.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est un état d'esprit qui me paraît être un bon état d'esprit de champion. C'est évident que tu es doté naturellement de qualité physique extraordinaire. Tu mesures combien ? 2,12 mètres ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, 2,12 mètres.

  • Speaker #0

    mètres 12 avec des qualités de détente déjà assez puissante. Malgré tout, il y a déjà eu des individus, des joueurs comme toi qui avaient des qualités physiques, en tout cas des grands grands gabarits et qui ont peut-être peut-être pas été aussi précoce que toi, c'est peut-être grâce à ton état d'esprit que tu en es là où tu en es aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'en fait, dans le monde du haut niveau, et mon père m'a voulu vous rappeler, il faut savoir rester humble et garder le travail. Et moi, de ce côté-là, je trouve que j'ai un très bon entourage familial, et aussi mes potes qui sont dans mon entourage. qui veille à ça et à ce que je sois vraiment humble et que je le reste et que je garde le travail dur. Pour moi, le travail dur sera vraiment la clé de la réussite. Il n'y a pas que le talent ou que la génétique.

  • Speaker #0

    Oui, tu viens de devancer ma question d'après parce que j'allais te dire, quand on arrive aussi vite, aussi haut, on est obligé de prendre la grosse tête, non ?

  • Speaker #1

    Exact. Non, non, non. C'est une question qui est assez partagée parce que je pense qu'il y a des athlètes qui vont me dire forcément la grosse tête, tu la prends inconsciemment. Mais pour moi, la grosse tête, ce n'est pas quelque chose qui se prend. Moi, je pense qu'il y a plein de personnes qui vont te dire, ouais, t'as pris la grosse tête, mais ça, ça ne restera que leur opinion. Moi, en tant que sportif... En tant qu'intérieur de sportif, je ne pense pas que la grosse tête c'est quelque chose qui doit se prendre et je ne pense pas que c'est quelque chose que j'ai.

  • Speaker #0

    Pour toi, quelqu'un qui prend la grosse tête, ce serait quelqu'un qui peut-être ne fait plus les efforts à l'entraînement, qui ne pense plus au travail et qui ne met pas ça en avant ?

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, le joueur qui prend la grosse tête, c'est celui qui se croit arriver et qui... qui rehausse les épaules sur tout le monde alors qu'il y a quand même pas mal de travail. Moi, je prends vraiment l'exemple d'Antoine Dupont, qui est vraiment un bosseur, un très bon bosseur, dont j'admire énormément. Et je prends l'exemple de, je ne sais pas si c'est un bon exemple, de prendre ça, mais je prends l'exemple de Kylian Mbappé à côté. Et je trouve qu'il y en a un qui a entre guillemets pris la grosse tête et un qui travaille dur. Et les deux se voient.

  • Speaker #0

    Ok, je comprends. Ça me paraît être un bon exemple, en tout cas de l'extérieur. On ne sait pas dans le quotidien la réalité de qui est NMEP, mais c'est vrai qu'il dégage cette image de bouleard. Et Antoine Dupont apparaît super humble à chaque fois qu'il vient à un interview.

  • Speaker #1

    C'est ça. au travers de son équipe moi je trouve que déjà à partir du moment où en équipe de france et chanson chanson de la marseillaise ou ne souhaite plus faire quelques déplacements avec l'équipe de france ou ou quand mais brassard c'est une dimension Comment dire ? Tu prends entre guillemets la grosse tête. Je trouve que ce n'est pas quelque chose, en tant que sportif, qui doit se prendre. Ce n'est pas quelque chose qui doit exister dans le monde du sport. À côté de ça, tu as Antoine Dupont qui la chante, la Marseillaise, et qui est là pour ses coéquipiers. Un leader.

  • Speaker #0

    Oui. Toi, quand tu chantes la Marseillaise, tu la vis à fond ?

  • Speaker #1

    Ouais, de ouf. Quand je chante La Marseillaise, je me rappelle les premiers frissons que j'ai eus quand j'ai chanté La Marseillaise. C'est toujours ces frissons-là que je ressens quand le début de La Marseillaise retentit. Et de la chante, ouais, c'est bon.

  • Speaker #0

    Ok. Quels objectifs as-tu pour ta carrière ? Tu es au tout début de ta carrière, tu viens de nous le dire l'an dernier c'était CFC Pro, première saison en Pro, cette année deuxième saison, alors tu as vécu un été avec l'équipe de France extraordinaire, mais bon. Tu as 18 ans, c'est quoi tes objectifs pour la suite ?

  • Speaker #1

    Mes outils sont forcément cette année de prendre l'expérience avec Montpellier sur les terrains et ensuite me diriger vers les meilleurs championnats du volet. qui sont la Pologne, l'Islande, donc moi ce que je veux c'est vraiment être un bon joueur international et en fait je veux pas me fixer de limite sur eux, je veux vraiment aller au plus haut niveau possible Et voilà, j'aimerais aller voir de quoi est fait un championnat polonais, de quoi est fait un championnat italien. Et sans me fixer de limites, aller le plus loin possible de ce que je peux accomplir.

  • Speaker #0

    Super, ok. C'est qui le Joris, l'humain qui se cache derrière la machine ? Tu pourrais nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #1

    Le joueuriste qui se cache derrière tout ça, c'est vraiment un joueuriste qui est en général très détendu, très généreux et qui est vraiment à l'écoute. qui aime discuter avec ses proches, qui aime donner des conseils, et qui est vraiment généreux à l'écoute et respectueux aussi. Pour moi, c'est quelque chose qui est très important. Le respect, c'est... C'est la première valeur du sport qu'on incarne. C'est quelque chose qui se retrouve chez l'ORIS en dehors du sport.

  • Speaker #0

    Ok, le respect. D'ailleurs, j'en profite pour enchaîner sur ta famille, ta cellule familiale. Alors, j'ai entraîné ton frère aussi à une époque. Je sais que tu as un grand frère. Je ne sais pas si tu as une fratrie encore plus grande ou pas, mais en tout cas, ton grand frère, je l'ai connu. Euh... Tu as leur soutien ? Comment ils sont dans ta carrière ? Comment ils te soutiennent dans ton ascension ?

  • Speaker #1

    Écoute, je sais que tu as entraîné mon frère, il me parle souvent des voléades et tout. Il me soutient énormément, il est à Montpellier avec moi, donc il vient voir mes matchs et de temps en temps sur des actions là où il a vu des... des écarts énormes avec ce que je fais d'habitude. Il me dit par exemple là, ton placement, tu aurais pu faire un pas de plus, tu aurais pu... Il me parle techniquement et il me soutient. Il est conscient de tout ce qui se passe au quotidien, avec l'équipe de France. Il est fan de tous les joueurs avec qui j'ai joué, mais j'ai vraiment un bon rapport avec lui. Même s'il est conscient de tout ça, il va rester lui-même. Et il va vraiment me parler. en tant que frère et pas en tant que ah ben c'est cool que tu sois dans ce milieu là c'est comment dire il va pas être intéressé que par le côté volé il va vraiment me parler en tant qu'humain 100% humain tu vois je sais un petit frère de 10 ans qui lui quand il vit un mémage il est complètement en pétard, il est en feu il m'encourage, il crie dans les tribunes Il crie à fond, il est conscient aussi de ce que je fais. Lui, par contre, il est trop content pour moi. Il est... Comment dire ? Chaque fois qu'on se voit, il ne me parle pas que de voler, mais il me demande à chaque fois de faire des petites passes avec lui, de m'expliquer comment, par exemple, la passe fonctionne, comment le service fonctionne, des petits trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Il fait du volley aussi en club ?

  • Speaker #1

    Pas encore, mais il va faire du volley. Il fait tous les sports possibles et là, il va finir au volley.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc tu nous as parlé de tes frères et tes parents aussi sont derrière toi. Alors tu as mis en avant la notion de respect. J'imagine que c'est aussi des valeurs familiales qui t'ont été transmises.

  • Speaker #1

    Mes parents sont à fond derrière moi. Ils ne sont pas à 100%, mais à 200%. Mon père m'appelle chaque fois après les matchs. Que j'ai fait un bon match ou un mauvais match, c'est pareil. Lui ne va pas me faire des retours sur la technique parce qu'il n'y connait rien. Il va me faire des retours sur l'actitude que j'ai eu sur le terrain et si c'était bon ou pas bon. Il y a un match, je me rappelle, où je n'ai pas été très performant, mais il m'a dit par exemple qu'il était exemplaire sur le terrain. Ou un match, par exemple, où j'ai fait une grosse performance, il va me dire là, je trouve que tu aurais pu mieux te comporter sur le terrain Ce n'est pas que si je fais des bonnes pertes, il va s'en foutre. Dans tous les cas, il va me faire des retours, que je sois content ou pas content sur l'attitude que j'ai eue sur le terrain. Et ma mère, elle y connaît encore moins. que mon père ou mon père, il connait rien du tout, mais elle est à fond derrière moi et elle s'intéresse beaucoup, elle regarde énormément le match. Donc voilà, mes parents ils sont à fond avec moi à 200% et là où je vais, ils bougent avec moi.

  • Speaker #0

    Ok, super. C'est cool d'avoir un entourage comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, franchement je suis vraiment chanceux et c'est vraiment une chance d'avoir un entourage comme ça.

  • Speaker #0

    Pour réagir sur ce que disait ton père sur l'attitude, il a tout à fait raison. Le seul truc 100% maîtrisable d'un sportif, d'un voilier, c'est l'attitude, la concentration et les efforts. Après, que tu fasses une belle perf ou pas, ça dépend aussi de l'adversaire, de tes coéquipiers. Là où tu es 100% maître à chaque match, c'est ces trois valeurs. C'est quoi ton plus gros sacrifice pour ta petite carrière pour l'instant ? On est qu'au début, mais c'est quoi ton plus gros sacrifice, le plus gros défi auquel tu dois faire face ?

  • Speaker #1

    Je dirais que mon plus gros sacrifice pour l'instant, dans mon début de carrière, c'est vraiment la famille, ne pas avoir la famille souvent. même si avant ils essayaient de monter sur Montpellier le plus souvent possible. Mais là, il s'est passé des événements entre temps qui ont fait que là, ils restent plus sur Mande. Ils montent plus souvent sur Montpellier. Ils essayent de temps en temps, mais c'est difficile. Et puis avec le travail et tout, c'est un peu tendu. Mais c'est vraiment la famille. Je dirais que c'est de ne pas avoir la famille, les grands-parents. Mes parents, c'est le plus gros sacrifice.

  • Speaker #0

    Ça pose question du coup sur une possible suite à l'étranger ? ça va être quelque chose peut-être qu'il va falloir sur lequel il va falloir travailler et bien accepter ce truc-là parce que à l'étranger tu seras certainement encore plus éloigné, j'imagine qu'ils ne vont pas t'accompagner. Tu as déjà pensé à ça ?

  • Speaker #1

    Ouais bien sûr après quand je parle de ce sacrifice-là c'est quelque chose qui j'ai pris l'habitude à accepter jour par jour de toucher à Montpellier donc là maintenant c'est vrai que mentalement je suis plus fort de ce côté-là, mais c'est vrai que jour après jour, je me prépare mentalement à l'étranger, pas physiquement, mais mentalement, physiquement aussi, mais mentalement plus, et je suis conscient qu'à l'étranger, je ne vais pas avoir papa et maman, encore. moins le frère donc je sais qu'ils seront toujours derrière le téléphone mais après je mentalement c'est vraiment une préparation que je suis en train de faire pour pouvoir être plus prêt possible quand je vais être dans un autre championnat.

  • Speaker #0

    Tu as connu tes premières sélections avec l'équipe de France A à 17 ans je crois. Tu as ressenti quelles émotions ?

  • Speaker #1

    Alors à 17 ans, quand je m'assois à côté de Trevor Klejno après un entraînement, ou je ne sais pas si je peux dire Jean Patry ou Anton Brisa, je pense que je ne réalise pas en fait. L'émotion elle est tellement forte que... Je pense que je ne la réalise pas du tout. J'étais fan d'eux, je suis toujours fan d'eux. Je les regardais, je les supportais. Et là, c'est vrai qu'à 17 ans ou plus, je me dis, est-ce que ce n'est pas pour son avis ? Est-ce que ce n'est pas juste pour... pour me faire kiffer et puis après on verra la suite, c'est une phase. J'étais très content mais à la fois je ne savais pas ce qui était en train de se passer. Si c'était vraiment moi, si c'était fait exprès, si ce n'était pas trompé, s'il n'y avait pas un autre joueur ici qui existait. Et quand à 18 ans ils m'ont rappelé pour la préparation et pour la VNL, il y a des choses qui se sont basses en breton, mais j'étais pareil. On est qu'en France-Yon.

  • Speaker #0

    Du coup en terme de performance pure, de niveau de jeu, tu as réussi à jouer ton jeu au début ? Tu as été acculé par la pression ? Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Au début, forcément j'avais de la pression parce que j'étais le nouveau qui arrivait dans mon groupe. Mais je pense qu'il y a quelque chose qui m'a aidé aussi, j'étais avec Amir Tiziwalou, mon pote depuis que... depuis qu'on se connaît. J'étais avec lui en sélection, du coup, j'étais pas vraiment tout seul. Mais c'est vrai qu'au début on avait vraiment beaucoup de pression. pour les entraînements parce que forcément on ne devait pas... J'avais ce pressentiment-là de vouloir bien faire, tu vois. Et step by step, je commençais à me relâcher, à être plus confiant. À l'hôtel, tu sais, les joueurs, ils parlent comme s'ils étaient en sélection avec toi depuis 15 ans. Ils sont agréables avec toi, ils sont respectueux, ils rigolent avec toi, comme si... T'étais leur pote depuis longtemps et step by step je me suis relâché. Ce qui a fait que quand le coach a annoncé mon premier match sur le terrain en tant que titulaire, à partir de ce moment-là, j'étais complètement relâché et prêt à ça. Du coup, j'ai foncé et ça a fait que j'ai pu être libéré sur le terrain et pouvoir faire de belles choses.

  • Speaker #0

    Ta première sélection, c'était contre quelle équipe ?

  • Speaker #1

    La première sélection c'était contre les USA.

  • Speaker #0

    Ok, ah oui, belle équipe.

  • Speaker #1

    Financiellement, en VNL contre les USA. Ouais,

  • Speaker #0

    belle équipe, des bons centraux en face.

  • Speaker #1

    Alors ils avaient pas encore leur grosse artillerie. Pense à Taylor Avril, Max Holt. Ils étaient pas encore à la première semaine de VNL, ils étaient pas là. Mais... il proposait ses serins lourd aussi il avait une très très bon joueur il avait pas encore des falco christiansson mais j'avais des très bons joueurs ok alors tu sais tu en as pas un peu parlé ton intégration au groupe de l'équipe de france

  • Speaker #0

    C'est à l'air d'être un groupe qui vit très bien, qui a l'air assez... Dans la déconne, etc. On en connaît pas mal. C'est vraiment un moment où tu t'es senti bien accueilli dans ce groupe-là ? Est-ce qu'il n'y a pas eu de la chambre un peu vilaine ? Tout était bienveillant ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Premièrement, je pense que je dirais que c'est pas un groupe, mais plutôt une famille. C'est vrai que tout le monde s'adore, se kiffe et se chambre aussi. À l'entraînement, c'était à base de chambrage, de la déconne, mais aussi beaucoup de sérieux dans les exercices. Et quand ça chambrait, ça chambrait tout le monde. Et quand je me faisais chambrer, forcément c'était bienveillant. Mais c'était aussi dans la déconnade, je le prenais bien à chaque fois. Et je pense aussi le fait que certains joueurs comme ça te chambrent, ça veut aussi dire qu'ils t'intègrent bien dans le groupe et ils te considèrent.

  • Speaker #0

    bien sûr ok comment tes coéquipiers plus âgés tu accueilles-t-il y at il une relation mentor un peu protégé qui qui t'inspire je sais que tu t'es volé avec avec nicole goff avec le sco en club, est-ce qu'il y a cette relation un petit peu de conseil ?

  • Speaker #1

    Ouais, à fond, on a une ganche avec des joueurs comme Nicolas Le Goffre au club et en équipe de France, ils sont vraiment très dans le conseil. Après, au niveau professionnel, c'est vraiment dans le conseil. ils me font des feedbacks, des retours et il y a vraiment ce truc là de mentor ils veulent vraiment me conseiller, ils veulent vraiment mon bien donc que ce soit Nicolas Le Goff Il était invité sur le terrain en équipe de France, Trevor Clavenot, je pense vraiment à Trevor Clavenot aussi, parce que sur le terrain, il me parlait beaucoup, énormément, et il me donnait énormément de conseils. Donc ouais, c'est une très bonne relation d'ancien à nouveau.

  • Speaker #0

    Trop bien. Tu sais, je suis préparateur mental. Est-ce que tu travailles cet aspect-là ? Est-ce que tu l'as déjà travaillé ou est-ce que tu y réfléchis ?

  • Speaker #1

    J'ai connu un préparant mental avec l'équipe de France cet été. Il était dans le staff de l'équipe de France, donc c'était un préparant mental qui travaille aussi avec Jean-Patrick. Enfin, qui travaille actuellement aussi avec Jean-Patrick. Avec moi, Stéphane Moyer. Pas de conneries. Et du coup, on a commencé aussi à travailler ensemble sur l'aspect technique et aussi sur l'aspect émotionnel. Dans un premier temps sur l'aspect émotionnel et après sur l'aspect technique. Mais ouais, c'est quelque chose que je travaille aussi assez souvent sur le côté émotionnel. Et c'est vraiment quand je sens que je suis en train de perdre les sensations et je suis en train de perdre les pédales. J'arrive à trouver un équilibre de ce côté-là, à lui parler de ce problème-là. Après la discussion, c'est vrai que je suis vraiment aidé. Ça m'a vraiment aidé.

  • Speaker #0

    Ok, super. Il y a des domaines dans lesquels tu sens que tu as encore besoin de progresser ?

  • Speaker #1

    Forcément, il y a plein de domaines dans lesquels tu as progressé. Je dirais que le premier domaine qui est le plus dur, c'est vraiment l'aspect mental. Les émotions, le contrôle de soi-même, c'est quelque chose que je dois vraiment évoluer et que je dois travailler. Et après, sur l'aspect technique, je dirais... En fait, il y a tout à travailler. Même si je pars avec des compétences, il y a un gros travail à faire. Je pense au service. L'entraînement, c'est quelque chose que je travaille beaucoup et dont je réussis beaucoup. Mais en match... C'est ce blocage psychologique qui fait que j'arrive pas à retrouver les mêmes sensations qu'avant le traitement. Donc je pense que ça, ça part du mental et c'est quelque chose que je dois contrôler et maîtriser si je veux aller performer, par exemple dans un championnat à l'étranger, là où il y a toute une tribune face à moi quand je suis au service.

  • Speaker #0

    Quand tu parles de la gestion des émotions, est-ce que c'est quelque chose de plus précis que tu pourrais décrire ? C'est quoi ? C'est la gestion de la pression ? C'est la gestion de l'échec ? je sais pas au contraire c'est sur l'euphorie le stress,

  • Speaker #1

    comment tu pourrais être plus précis un peu sur ça yes quand je dis la gestion des émotions c'est tu dois te contrôler si tu par exemple tu te prends un bloc ou si tu sers 4 fois d'affilé house c'est ce truc là qui devient en toi de t'énerver ou de perdre le calme quelque chose que tu dois contrôler tu dois savoir rester serein et sans froid sur le moment même... Il y a aussi l'aspect stress. Moi j'allie l'aspect stress avec la pression quand je suis au service. Parce que c'est quelque chose qui... En fait quand t'es au service, t'es tout seul avec la balle. Et tu dois faire quelque chose si c'est toi et toi-même. Donc je sais pas, voici quelque chose. et passer dans ta vie, il n'y aura personne pour t'aider à ce moment-là. Puis l'aspect émotionnel et mental prend dessus. Donc voilà, c'est quelque chose qui est... La pression, la gestion du stress, c'est quelque chose que je dois contrôler aussi énormément. Et savoir rester calme et serein.

  • Speaker #0

    D'accord. Il n'y a plus qu'à bosser, tu as largement le temps, c'est tout à fait normal selon moi, tu as même certainement pas mal d'avance, donc ça va le faire sans problème, surtout si tu travailles avec quelqu'un en accompagnement, je pense que souvent... l'accompagnement permet de gagner justement ce temps là cette vitesse parce que chacun peut trouver plus ou moins des outils sur internet et travailler tout seul ça peut marcher mais ça forcément ça prendra plus de temps que si tu te fait accompagner auquel cas tu gagnes monstrueux et puis tu as des outils qui sont proposés par un professionnel c'est cool en dehors du volet je te suis un peu sur les réseaux sociaux je vois que tu t'aimes bien faire la cuisine T'as d'autres centres d'intérêt qui te permettent de penser à autre chose, essayer de garder un équilibre ?

  • Speaker #1

    Yes, j'ai commencé à faire de la cuisine il n'y a pas très longtemps. J'ai découvert ça il n'y a pas très longtemps, et c'est vrai que je suis... Quand je fais Black Midin, je pense à autre chose. Sauf que je dois être focus à ce qui tourne sur le club. Mais je pense à autre chose. En fait, je me retrouve, je me recentre avec moi-même. Et ça me fait ne pas penser au volet. Et c'est quelque chose qui me permet d'évacuer.

  • Speaker #0

    tu es parfaitement dans le moment présent à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est important, c'est quelque chose que je mets en avant moi souvent, et même d'ailleurs j'en ai parlé dans d'autres podcasts. Je pense que le sportif, même l'humain en général, doit multiplier ses centres d'intérêt pour garder une certaine stabilité émotionnelle justement. L'impact du résultat, notamment quand on perd un match, peut être assez fort sur l'émotion et on peut aller très loin si on accumule dans la remise en question même totale de ce qu'on est en train de faire. pourquoi on est là aujourd'hui. Multiplier sans intérêt me paraît être une solution importante pour garder un équilibre et des fois se décentrer du résultat du court terme pour se rappeler d'un process et qu'il y a aussi d'autres choses sur lesquelles... je peux m'intéresser, la cuisine, n'importe quoi d'autre qui me stabilise je pense.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, je trouve que c'est quelque chose qui est important et c'est, comme tu as dit, se trouver un équilibre et ne pas trop penser à, moi par exemple, ça serait le volley quand je quitte les gymnases. Mais bref, c'est vraiment quelque chose de très important.

  • Speaker #0

    Ok. Quel est ton plus beau souvenir dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Mon plus beau souvenir, je dirais en premier temps, en premier lieu, je dirais que c'est la finale des championnats du monde. La victoire quand... le point de suite à la table en bloc et que la balle, on roule sur le fil, parce que c'est le cas de le dire, elle roule vraiment sur le fil et elle tombe de l'autre côté. Et actuellement, je suis sur le bras et quand j'ai vu ça, c'est vrai que c'est une émotion en fait. J'avais juste de me dire... on est en finale de championnat du monde et que si la balle tombe de leur côté on est champion du monde c'était juste une émotion waouh quoi donc mon plus beau souvenir c'était ça, quand on rentre sur le terrain j'avais juste une seule peur c'était que l'arbitre siffle un remètre ou faute de file ou quelque chose, une connerie dans ce genre et qui nous coupe le truc mais quand je vois que l'arbitre il siffle à la fin du match, qu'il y a tout le monde qui saute, les coachs ils sautent J'étais vraiment content et j'ai mis du temps à réaliser qu'on était vraiment champion du monde. Et je mets ça avant le titre de la VNL parce que c'est une émotion que je n'avais jamais ressentie avant. Même sur la vidéo, on voit que je suis debout et je ne comprends pas ce qui se passe. Et en deuxième temps, je dirais que c'est aussi la victoire en VNL avec tous les joueurs, et avec l'équipe réunie au complet. Babar était blessé, mais il était là pour la finale. Et on a tous dormi rentrés sur le terrain, on a sauté, on a couru de partout, on s'est pris dans les bras. Et c'était aussi une émotion très... très forte et incroyable. Quelque chose, j'aimerais bien la remettre en replay. en vie de première personne.

  • Speaker #0

    C'est génial parce qu'à chaque fois que j'aborde ces questions-là, du meilleur souvenir, etc., bien sûr, il y a la mise en avant d'un titre comme le championnat du monde ou la VNL, mais en fait, ce n'est pas la question de la médaille ou du trophée sur le CV, c'est toujours les émotions. Les émotions qui reviennent, est-ce que ça a créé comme émotion, comme... comme joie collective et c'est toujours ça qui reste le plus ancré j'ai l'impression chez les gens.

  • Speaker #1

    Voilà, forcément quand tu fais du sport de haut niveau, tu vis des émotions que, par exemple, ceux qui ne font pas de sport ne vivent pas. des émotions aussi qui sont très fortes et c'est des titres que tu gagnes, que tu dis putain c'est officiel c'est à moi, je l'ai fait, on l'a fait avec l'équipe pardon c'est important de mettre les titres dans le même sac et Je trouve que le côté émotion est plus important que juste le côté matériel, la médaille. Oui elle est belle, elle brille, mais ce que tu as ressenti sur le moment je trouve que c'est plus important.

  • Speaker #0

    En opposition, ce serait quoi ton plus gros échec dans ton parcours et quel rôle cela t'y jouait pour la suite ?

  • Speaker #1

    En fait, pour l'instant, je reste très jeune et je n'ai jamais encore vécu de truc qui dit putain, enfin… Là, c'est un gros échec. Je dirais ça peut-être quand j'aurai 25-30 ans. Mais pour moi, à mon stade, à mon niveau, à mon échelle, je dirais que c'est la finale des championnats d'Europe. On s'est fait marcher dessus par l'Italie et on n'a pas vraiment joué. On leur a donné la victoire. C'est vrai que la broloque elle est moins belle à l'argent, mais les émotions là par contre ils n'y étaient pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu m'étonnes. Et du coup pour la suite ça a joué quelque chose, je sais que vous les avez rencontrés à chaque fois quasiment à fiches. de toutes les compétitions derrière, tu crois que ça vous a servi ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que ça, le fait de perdre contre eux en finale, surtout que sur le terrain on les aime pas, après en dehors c'est autre chose, moi je suis pote avec quelques Italiens, mais sur le terrain je les aime pas du tout. Quand on les a rencontrés le prochain match, le match suivant la finale des championnats d'Europe, On s'est tous dit, on s'est tous regardé dans les yeux, on s'est dit là, on doit pas perdre, on peut pas perdre. Même si c'est un match de poule, on n'a pas le droit de perdre contre eux. Du coup, on a gagné. Et à partir de ce moment-là, ça a créé un sorte d'enchaînement qui a fait qu'ils nous ont pas... Là, je crois que depuis la finale, ils nous ont pas encore gagné une seule fois. Donc on a fait que gagner contre l'Italie. À chaque fois, on remettait ça sur le truc, on remettait ça, on avait l'ascendant. Ils avaient perdu je sais pas combien de fois. avant contre nous, du coup à chaque fois on remettait ce truc là de se dire les gars faut pas du tout qu'on perd contre l'Italie c'est pas possible tout sauf eux,

  • Speaker #0

    vous me dites on perd contre la Belgique ok mais pas contre l'Italie du coup tu penses que vous mettez une concentration une détermination plus grande contre eux ?

  • Speaker #1

    la concentration je pense que à ce moment là elle reste pareille que contre les autres équipes mais je pense que la arme et la gritta forcément je trouve que je pense qu'elle est plus grande. Mais la concentration et tout, le fait de bien réceptionner, bien passer, bien attaquer, ça reste pareil que contre les autres équipes, mais voilà, la grinta et la détermination, je pense qu'on l'a évolué d'un certain point de vue.

  • Speaker #0

    Je vais revenir sur les jeux olympiques, c'est un moment incroyable, un rêve pour tout sportif. Toi tu en étais proche même si tu n'as que 18 ans et ça paraissait assez fou de pouvoir en parler maintenant. mais avec la VNL, et puis tu as fait l'été avec l'équipe de France, finalement, j'imagine que la question s'est posée, tu t'es peut-être même projeté là-dedans, je ne sais pas. Le sélectionneur a fait un autre choix, comment tu l'as vécu ça ?

  • Speaker #1

    Avant toute chose, je suis très jeune, et c'est vrai que les Jeux Olympiques, j'espère de tout cœur que j'aurai la chance. d'en jouer mais c'est vrai que je me projetais quand je jouais en VNL, quand j'étais sur l'enchaînement de tous ces matchs-là, je me projetais vraiment sur les jeux et je pense que c'est ce que je n'aurais pas dû faire parce que j'arrive en quart de finale et... Pas dégueu, mais ce n'est pas un bon match que je fais non plus. En demi, je perds les pédales. Et après, ça s'est perdu à partir des quarts de finale. J'avais totalement perdu le truc. Et oui, les Jeux, c'est quelque chose qui fait rêver. Je reste sur terre et je me dis que je n'ai que 18 ans. Donc, le choix du coach à ce moment-là, il est totalement normal de prendre quelqu'un d'expérience et qui a déjà vécu des choses. choses avec le groupe auparavant. Et Andrea Gianni, je tiens aussi à le remercier de tout cœur et de lui dire une fois merci parce qu'il m'a pris en VNL, 18 ans. C'est pas tout coach pourrait faire ça, je pense. Il m'a fait jouer contre des très grosses équipes, je pense à l'Italie. Et là, par contre, ils avaient tous leurs joueurs. Il aurait pu juste me prendre sur le banc et me mettre sur le banc, être 5e central et juste regarder, mais il m'a fait jouer. central je tiens vraiment remercier c'est vraiment un truc ouf déjà dans le médaille de médaille de médaille dans la vnl quoi bien sûr ok donc tu dis tu tu

  • Speaker #0

    penses que c'est le fait d'être projeté à ce moment là qui a fait que tu as pu déjouer derrière sur le quart de finale demi

  • Speaker #1

    Pendant la VNL, j'en recevais énormément de messages et même mes proches me disaient Ah, mais là, c'est bon, les jeux sont pour toi. Même des joueurs de la Sécurité Nationale me disaient Mais mec, c'est bon, là, c'est pour toi et tout. à chaque match j'étais concentré je me disais c'est pas n'importe quoi parce que tu t'approches de plus en plus des jeux et la liste il l'annonçait après la finale de la dernière donc à partir des Je crois que j'avais joué une dizaine de matchs, 11 matchs je crois, avant les quarts, et 11 matchs complets. Et à partir des quarts, j'ai perdu les pédales parce que j'avais trop ce truc en tête. Et je pense que c'est ce qui a tout chamboulé dans mes pertes et tout. Et je pense que j'aurais dû rester premièrement focus sur la VNL, et après... après la VNL pouvoir penser aux Jeux si vraiment ça avait été pour moi après peut-être qu'aussi le choix du coach le premier choix du coach avait été de me faire jouer en VNL et après de faire partir Quentin au Jeux Olympiques mais il y a plein de personnes qui l'ont vu comme ça j'ai parlé avec le coach à la fin de la VNL pour lui demander qu'est-ce que... comment était son point de vue et il m'a dit que vraiment ce qui avait péché c'était le service quoi donc le niveau de jeu c'était il était bon mais le service avait péché de ce côté là et il est vrai je suis totalement d'accord avec lui après après c'est vraiment un truc de ouf ce qu'ils ont fait je pense ça compte un jour quoi moi je suis vraiment impressionné parce qu'il a fait en dans ses jeux olympiques et c'est entièrement mérité.

  • Speaker #0

    Et pour le coup, lui, c'est vrai que c'était son arme première, le service. Mais c'est vrai que dans ce Ausha, peut-être de remplaçant et de mec qui peut rentrer, avoir un petit impact sur le service, ça paraît assez judicieux à ce moment-là de prendre le compte.

  • Speaker #1

    Et en plus que lui avait un truc que moi je n'avais pas, c'était le service. Et c'était le truc que... C'était le domaine qu'Andrea Gianni voulait pour pouvoir faire, par exemple, chambouler un match ou faire la différence. C'est ce domaine-là.

  • Speaker #0

    C'est vrai que d'avoir reçu autant de messages, de te projeter peut-être, c'est sûr que ça a dû te desservir. Parce que ça fait double stress. Tu as un objectif de performer sur le moment, mais en même temps, tu penses à autre chose derrière. qui va influer sur ta performance sur le moment parce que si tu es performant tu penses que tu peux débloquer derrière quelque chose ça fait quand même beaucoup dans l'esprit je pense pour être serein et performer en plus à l'âge que tu as et au peu d'expérience que tu avais à ce niveau là ouais bah c'est

  • Speaker #1

    sûr après est-ce que j'aurais dû éteindre mon téléphone ? ça va c'est ça

  • Speaker #0

    Ouais, écoute, ça fait partie de l'expérience. Derrière ton état d'esprit pendant l'été suite à ça, tu as pris un coup quand même au moral ?

  • Speaker #1

    Franchement, ce serait mentir si je dirais non. J'ai pris un bon coup quand même. Parce que je me dis, c'est les Jeux Olympiques et qui ne rêve pas d'aller aux Jeux ? Mais franchement, je les ai regardés de... de A à Z, et j'étais tout autant content pour eux, mais je me disais, putain, si j'aurais pu être là à ce moment-là, faire partie de la fête... C'était un peu frustrant d'avoir fait tous les tirs avec eux et de les voir à travers la télé comme s'ils étaient juste un simple supporter, tu vois, qui n'avait jamais été... Ouais, ces idoles, putain, je cherchais le mot. Donc, un petit coup au moral, mais quand ils ont été champions, j'étais juste trop content et je me suis remis dans le truc très vite au travail.

  • Speaker #0

    Ça marche. Je te remercie pour cette transparence.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Revenons à quelque chose d'un petit peu plus joyeux. Sur le terrain, j'ai le sentiment de ce que j'ai vu, tu es très souriant. Tu as l'air... d'insister même sur sur ça sur le sourire sur le rire etc c'est quelque chose qui est naturel c'est quelque chose que tu mets en place parce que tu sais que ça peut avoir des bénéfices derrière ouais c'est premièrement quelque chose qui est quelque chose qui est très naturel et

  • Speaker #1

    Je trouve que surtout dans des moments un peu difficiles, il faut savoir être aussi focus. Mais avec Ravcore sur le terrain, on a un truc de se dire que dans les moments difficiles, on se regarde et on se fait un sourire. Pour vraiment ne pas perdre du regard ce truc-là et vraiment rester focus dans le truc, dans le moment présent. Et moi, c'est quelque chose qui est naturel. Sur le terrain... je vais ressentir les mentions à fond et par exemple, je sais pas moi si un mec met un bloc ou quoi ça va être vraiment très naturel ça va être très naturel et c'est pas quelque chose que je force pour essayer de rester dans le truc ou quoi c'est vraiment un aspect il est né en moi et je pense que c'est quelque chose qui est très important surtout quand quand le le match ne se passe pas très bien pour ton équipe Il faut savoir garder le sourire. Et montrer aussi à l'adversaire qu'on ne se frustre pas et qu'on reste détendu. Je pense que pour eux, mentalement, pour l'adversaire, c'est un peu difficile de voir que les joueurs en face, ils rigolent. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Ok. On arrive à la dernière question. Et après, je vais te libérer. Dans 5 ou 10 ans, t'en es où ?

  • Speaker #1

    Dans 5 ou 10 ans, je suis là. Je me vois dans un gros championnat ou dans le meilleur championnat de volley. Et dans 5 ou 10 ans, j'aimerais être le meilleur joueur à ce poste-là. Le meilleur joueur du monde à ce poste-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc le meilleur championnat de volley, tu dirais que c'est lequel ?

  • Speaker #1

    Beaucoup de... Italie, beaucoup vont dire Pologne, mais moi je dirais que c'est la Pologne. Donc je me vois peut-être en Pologne et avec le meilleur centre-ville du monde.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Grosse ambition et du coup à côté. en parallèle j'imagine équipe de france et cadres du coup si c'est ça aussi on était meilleur central du monde à ce moment là évidemment tu deviens cadre de l'équipe de france ok écoute alors rendez vous à ce moment là c'est la fin de cette interview merci beaucoup joris j'ai adoré vraiment cool j'ai aimé tes questions j'ai adoré discuter avec toi en transparence vrai plaisir toujours de voir mettre en avant ces humains qui se cachent derrière ces champions.

  • Speaker #1

    Merci à toi, franchement c'était cool, c'était des bonnes questions et j'ai vraiment parlé avec le cœur et j'étais vraiment juste moi-même quoi, donc c'était vraiment cool.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Joris, salut à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    ciao.

  • Speaker #1

    Ciao. Bisous.

  • Speaker #0

    Un grand merci à notre invité du jour. Quel plaisir de pouvoir échanger avec ces athlètes d'exception. Bien évidemment, merci à vous les auditeurs d'avoir écouté jusqu'au bout. J'espère que ce contenu vous aura plu et si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Si tout le monde l'envoie à deux personnes, nous serons des milliers très bientôt à découvrir le mental de nos voléeuses et voléeurs préférés. Si comme Lucie Jiquel, Romain Dewez, Marie-Andra Maïriso, Mathieu Garcia et bien d'autres, vous avez compris comme la préparation mentale est fondamentale dans la performance, alors prenez votre premier rendez-vous bilan offert, en me contactant directement sur les différents liens dans la description. Encore merci à tous, on se retrouve prochainement pour un nouvel épisode, et d'ici là, rangez les ballons, allez boire, et tirements pour tout le monde. Ciao !

Description

Bienvenue dans « Le mental et le cœur », un podcast qui explore l'envers du décor des compétiteurs professionnels. Ici, nous allons au-delà des performances et des résultats pour découvrir des êtres humains à part entière. Dans cet épisode, nous recevons le jeune prodige de l'Equipe de France, ayant remporté la Volley Nation League, les Championnats du Monde U20 et la Super Coupe de France avec Montpellier Volley. Joris SEDDIK, outre le potentiel énorme, est aussi un jeune de 18 ans attachant qui se livre au jeu de l'interview avec une grande transparence. Nous allons découvrir qui se cache derrière ce top joueur qu'il faut suivre pour la suite.


Bienvenue à tous et toutes et bonne écoute !

Mat Performance




Mathieu Bord | Préparateur mental de sportifs/joueurs 🫵 (@mat_performances) • Photos et vidéos Instagram


Matperformance@outlook.fr




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toutes et à tous, bienvenue dans le mental et le cœur au-delà du talent. Dans ce podcast, on va découvrir l'envers du décor des voleilleurs de haut niveau. Ils ont réussi de grandes choses sur le terrain, mais comment ça se passe dans leur scène ? Nous avons le privilège de s'immiscer dans l'esprit de l'un ou l'une d'entre eux aujourd'hui. Moi, c'est Mathieu Bord, préparateur mental de voleilleurs au sein de Mat Performance. J'accompagne de nombreux joueurs et joueuses du championnat professionnel en France et à l'étranger. Alors, si toi aussi tu souhaites développer un mindset de champion, je t'offre un premier rendez-vous bilan d'une valeur de 60 euros. Pour cela, il te suffit de prendre contact sur mes réseaux sociaux ou par mail, dont les liens sont dans la description. Mais avant ça, il est l'heure d'écouter notre invité du jour nous dévoiler ses secrets de carrière. On va se régaler. Fin de l'échauffement, posez les ballons, on démarre. Salut Joris, bienvenue dans le mental et le coeur, au delà du talent. Je suis ravi de t'accueillir et de prendre le temps d'échanger avec toi. On s'est déjà connu, on a travaillé ensemble il y a 5-6 ans environ. Je t'avais entraîné au CRE M15 Oxy. à l'époque tu devais être m13 si je me souviens bien les décès étaient de participer au vol yad et on avait fait quelques quelques stages en commun maintenant tu es désormais joueur professionnel international ça va vite un sacré évolution mathieu

  • Speaker #1

    ben marc est un peu de ma caste Je trouve que c'est important aussi pour moi de parler de l'humain et aussi du côté volé. C'est vrai que ça va vraiment très vite, c'était de là il y a 5-6 ans. Je me rappelle encore quand on était en stage CRE et qu'on devait faire... préparation pour évoluer à Adelaide, le fait de me retrouver dans ce milieu-là professionnel et international, des fois je n'arrive pas trop à réaliser, je me dis que c'est passé vraiment très vite et je suis juste content de l'évolution maintenant. de rester le plus longtemps possible dans ce milieu-là.

  • Speaker #0

    Bien sûr. En tout cas, bravo pour ton début de parcours. Est-ce que tu pourrais te présenter brièvement, en trois minutes, un petit peu ton parcours ? Alors, beaucoup vont te connaître, ceux qui sont auditeurs sont assez friands de volleyball, mais si tu pouvais nous raconter un petit peu ton parcours, rapidement.

  • Speaker #1

    Yes. Alors, j'ai commencé le volley il y a, je dirais, six ans. à Mende, dans une petite ville à Lanzerre. J'ai commencé avec les M15 garçons. Donc après, je suis resté un an et demi à Mende. Après, je me suis directement déplacé au Pôle Espoir de Montpellier. Du coup j'ai fait un an pour l'espoir de Montpellier, j'avais 14 ans. En parallèle j'avais aussi signé avec le Montpellier Volet. Et j'ai fait du coup un an pour l'espoir, après j'étais au CNBB pendant deux ans. C'était toujours au Montpellier-Volay en parallèle. Après ces deux ans de CNVB, je suis sorti en Ligue 1 masculine avec Montpellier-Volay. Du coup, là, c'est ma deuxième année en pro. L'an dernier, je suis CFC pro. Et là, c'est ma première année réellement pro professionnelle, en train pro.

  • Speaker #0

    D'accord, je te remercie. Donc, tu as quitté le cocon familial pour entrer au Pôle Esport. Tu étais interne du coup à ce moment-là au Krebs ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Ce n'était pas officiellement au Crépes, mais quand j'ai quitté le cocon familial pour aller au Pôle Espoir, j'étais à l'internat du lycée. En gros, c'était une nouvelle réforme qu'ils avaient mis en place pour ceux qui étaient au Pôle Espoir volés, d'être à l'internat du lycée et pas au Crépes. J'ai été au Crépes qu'à partir du 7-2-B.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Alors maintenant tu es champion d'Europe U21, champion du monde U19, tu me dis si je me trompe, vainqueur.

  • Speaker #1

    Le titre européen c'est la seule chose que je n'ai pas, j'ai la médaille d'argent.

  • Speaker #0

    mais pardon excuse moi alors les cédés dans l'europe champion du monde 19 vainqueur avec montpellier de la super coupe et vainqueur de la volée nation league avec l'équipe de france a seulement 18 ans tu as 18 ans maintenant c'est pas mal quand même penses-tu que cette précocité mais une pression supplémentaire comment tu vis ça

  • Speaker #1

    Franchement, le fait de me dire que j'ai la chance avec l'équipe d'avoir été champion du monde, d'avoir gagné la Supercoupe, d'avoir gagné la Volleyball National League, forcément, moi, ça me met une pression, même si ça ne devrait pas. Les coachs me répètent qu'il ne faut pas me mettre la pression, qu'il faut juste que je joue au volley et que je fasse ce que je sais faire. Mais moi, intérieurement, forcément, ça me met une... une pression de garder un cap, de garder un niveau et ne pas descendre en dessous de ce niveau. Moi je pense fort à travers la performance et c'est vrai que moi je suis un joueur qui est très exigeant avec moi-même et qui veut toujours performer donc ça me met une petite pression et puis il y a le côté image aussi qui rentre en compte. On a été vu dans... Dans le monde du volley, il y a vraiment une image à garder.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est un état d'esprit qui me paraît être un bon état d'esprit de champion. C'est évident que tu es doté naturellement de qualité physique extraordinaire. Tu mesures combien ? 2,12 mètres ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, 2,12 mètres.

  • Speaker #0

    mètres 12 avec des qualités de détente déjà assez puissante. Malgré tout, il y a déjà eu des individus, des joueurs comme toi qui avaient des qualités physiques, en tout cas des grands grands gabarits et qui ont peut-être peut-être pas été aussi précoce que toi, c'est peut-être grâce à ton état d'esprit que tu en es là où tu en es aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'en fait, dans le monde du haut niveau, et mon père m'a voulu vous rappeler, il faut savoir rester humble et garder le travail. Et moi, de ce côté-là, je trouve que j'ai un très bon entourage familial, et aussi mes potes qui sont dans mon entourage. qui veille à ça et à ce que je sois vraiment humble et que je le reste et que je garde le travail dur. Pour moi, le travail dur sera vraiment la clé de la réussite. Il n'y a pas que le talent ou que la génétique.

  • Speaker #0

    Oui, tu viens de devancer ma question d'après parce que j'allais te dire, quand on arrive aussi vite, aussi haut, on est obligé de prendre la grosse tête, non ?

  • Speaker #1

    Exact. Non, non, non. C'est une question qui est assez partagée parce que je pense qu'il y a des athlètes qui vont me dire forcément la grosse tête, tu la prends inconsciemment. Mais pour moi, la grosse tête, ce n'est pas quelque chose qui se prend. Moi, je pense qu'il y a plein de personnes qui vont te dire, ouais, t'as pris la grosse tête, mais ça, ça ne restera que leur opinion. Moi, en tant que sportif... En tant qu'intérieur de sportif, je ne pense pas que la grosse tête c'est quelque chose qui doit se prendre et je ne pense pas que c'est quelque chose que j'ai.

  • Speaker #0

    Pour toi, quelqu'un qui prend la grosse tête, ce serait quelqu'un qui peut-être ne fait plus les efforts à l'entraînement, qui ne pense plus au travail et qui ne met pas ça en avant ?

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, le joueur qui prend la grosse tête, c'est celui qui se croit arriver et qui... qui rehausse les épaules sur tout le monde alors qu'il y a quand même pas mal de travail. Moi, je prends vraiment l'exemple d'Antoine Dupont, qui est vraiment un bosseur, un très bon bosseur, dont j'admire énormément. Et je prends l'exemple de, je ne sais pas si c'est un bon exemple, de prendre ça, mais je prends l'exemple de Kylian Mbappé à côté. Et je trouve qu'il y en a un qui a entre guillemets pris la grosse tête et un qui travaille dur. Et les deux se voient.

  • Speaker #0

    Ok, je comprends. Ça me paraît être un bon exemple, en tout cas de l'extérieur. On ne sait pas dans le quotidien la réalité de qui est NMEP, mais c'est vrai qu'il dégage cette image de bouleard. Et Antoine Dupont apparaît super humble à chaque fois qu'il vient à un interview.

  • Speaker #1

    C'est ça. au travers de son équipe moi je trouve que déjà à partir du moment où en équipe de france et chanson chanson de la marseillaise ou ne souhaite plus faire quelques déplacements avec l'équipe de france ou ou quand mais brassard c'est une dimension Comment dire ? Tu prends entre guillemets la grosse tête. Je trouve que ce n'est pas quelque chose, en tant que sportif, qui doit se prendre. Ce n'est pas quelque chose qui doit exister dans le monde du sport. À côté de ça, tu as Antoine Dupont qui la chante, la Marseillaise, et qui est là pour ses coéquipiers. Un leader.

  • Speaker #0

    Oui. Toi, quand tu chantes la Marseillaise, tu la vis à fond ?

  • Speaker #1

    Ouais, de ouf. Quand je chante La Marseillaise, je me rappelle les premiers frissons que j'ai eus quand j'ai chanté La Marseillaise. C'est toujours ces frissons-là que je ressens quand le début de La Marseillaise retentit. Et de la chante, ouais, c'est bon.

  • Speaker #0

    Ok. Quels objectifs as-tu pour ta carrière ? Tu es au tout début de ta carrière, tu viens de nous le dire l'an dernier c'était CFC Pro, première saison en Pro, cette année deuxième saison, alors tu as vécu un été avec l'équipe de France extraordinaire, mais bon. Tu as 18 ans, c'est quoi tes objectifs pour la suite ?

  • Speaker #1

    Mes outils sont forcément cette année de prendre l'expérience avec Montpellier sur les terrains et ensuite me diriger vers les meilleurs championnats du volet. qui sont la Pologne, l'Islande, donc moi ce que je veux c'est vraiment être un bon joueur international et en fait je veux pas me fixer de limite sur eux, je veux vraiment aller au plus haut niveau possible Et voilà, j'aimerais aller voir de quoi est fait un championnat polonais, de quoi est fait un championnat italien. Et sans me fixer de limites, aller le plus loin possible de ce que je peux accomplir.

  • Speaker #0

    Super, ok. C'est qui le Joris, l'humain qui se cache derrière la machine ? Tu pourrais nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #1

    Le joueuriste qui se cache derrière tout ça, c'est vraiment un joueuriste qui est en général très détendu, très généreux et qui est vraiment à l'écoute. qui aime discuter avec ses proches, qui aime donner des conseils, et qui est vraiment généreux à l'écoute et respectueux aussi. Pour moi, c'est quelque chose qui est très important. Le respect, c'est... C'est la première valeur du sport qu'on incarne. C'est quelque chose qui se retrouve chez l'ORIS en dehors du sport.

  • Speaker #0

    Ok, le respect. D'ailleurs, j'en profite pour enchaîner sur ta famille, ta cellule familiale. Alors, j'ai entraîné ton frère aussi à une époque. Je sais que tu as un grand frère. Je ne sais pas si tu as une fratrie encore plus grande ou pas, mais en tout cas, ton grand frère, je l'ai connu. Euh... Tu as leur soutien ? Comment ils sont dans ta carrière ? Comment ils te soutiennent dans ton ascension ?

  • Speaker #1

    Écoute, je sais que tu as entraîné mon frère, il me parle souvent des voléades et tout. Il me soutient énormément, il est à Montpellier avec moi, donc il vient voir mes matchs et de temps en temps sur des actions là où il a vu des... des écarts énormes avec ce que je fais d'habitude. Il me dit par exemple là, ton placement, tu aurais pu faire un pas de plus, tu aurais pu... Il me parle techniquement et il me soutient. Il est conscient de tout ce qui se passe au quotidien, avec l'équipe de France. Il est fan de tous les joueurs avec qui j'ai joué, mais j'ai vraiment un bon rapport avec lui. Même s'il est conscient de tout ça, il va rester lui-même. Et il va vraiment me parler. en tant que frère et pas en tant que ah ben c'est cool que tu sois dans ce milieu là c'est comment dire il va pas être intéressé que par le côté volé il va vraiment me parler en tant qu'humain 100% humain tu vois je sais un petit frère de 10 ans qui lui quand il vit un mémage il est complètement en pétard, il est en feu il m'encourage, il crie dans les tribunes Il crie à fond, il est conscient aussi de ce que je fais. Lui, par contre, il est trop content pour moi. Il est... Comment dire ? Chaque fois qu'on se voit, il ne me parle pas que de voler, mais il me demande à chaque fois de faire des petites passes avec lui, de m'expliquer comment, par exemple, la passe fonctionne, comment le service fonctionne, des petits trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Il fait du volley aussi en club ?

  • Speaker #1

    Pas encore, mais il va faire du volley. Il fait tous les sports possibles et là, il va finir au volley.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc tu nous as parlé de tes frères et tes parents aussi sont derrière toi. Alors tu as mis en avant la notion de respect. J'imagine que c'est aussi des valeurs familiales qui t'ont été transmises.

  • Speaker #1

    Mes parents sont à fond derrière moi. Ils ne sont pas à 100%, mais à 200%. Mon père m'appelle chaque fois après les matchs. Que j'ai fait un bon match ou un mauvais match, c'est pareil. Lui ne va pas me faire des retours sur la technique parce qu'il n'y connait rien. Il va me faire des retours sur l'actitude que j'ai eu sur le terrain et si c'était bon ou pas bon. Il y a un match, je me rappelle, où je n'ai pas été très performant, mais il m'a dit par exemple qu'il était exemplaire sur le terrain. Ou un match, par exemple, où j'ai fait une grosse performance, il va me dire là, je trouve que tu aurais pu mieux te comporter sur le terrain Ce n'est pas que si je fais des bonnes pertes, il va s'en foutre. Dans tous les cas, il va me faire des retours, que je sois content ou pas content sur l'attitude que j'ai eue sur le terrain. Et ma mère, elle y connaît encore moins. que mon père ou mon père, il connait rien du tout, mais elle est à fond derrière moi et elle s'intéresse beaucoup, elle regarde énormément le match. Donc voilà, mes parents ils sont à fond avec moi à 200% et là où je vais, ils bougent avec moi.

  • Speaker #0

    Ok, super. C'est cool d'avoir un entourage comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, franchement je suis vraiment chanceux et c'est vraiment une chance d'avoir un entourage comme ça.

  • Speaker #0

    Pour réagir sur ce que disait ton père sur l'attitude, il a tout à fait raison. Le seul truc 100% maîtrisable d'un sportif, d'un voilier, c'est l'attitude, la concentration et les efforts. Après, que tu fasses une belle perf ou pas, ça dépend aussi de l'adversaire, de tes coéquipiers. Là où tu es 100% maître à chaque match, c'est ces trois valeurs. C'est quoi ton plus gros sacrifice pour ta petite carrière pour l'instant ? On est qu'au début, mais c'est quoi ton plus gros sacrifice, le plus gros défi auquel tu dois faire face ?

  • Speaker #1

    Je dirais que mon plus gros sacrifice pour l'instant, dans mon début de carrière, c'est vraiment la famille, ne pas avoir la famille souvent. même si avant ils essayaient de monter sur Montpellier le plus souvent possible. Mais là, il s'est passé des événements entre temps qui ont fait que là, ils restent plus sur Mande. Ils montent plus souvent sur Montpellier. Ils essayent de temps en temps, mais c'est difficile. Et puis avec le travail et tout, c'est un peu tendu. Mais c'est vraiment la famille. Je dirais que c'est de ne pas avoir la famille, les grands-parents. Mes parents, c'est le plus gros sacrifice.

  • Speaker #0

    Ça pose question du coup sur une possible suite à l'étranger ? ça va être quelque chose peut-être qu'il va falloir sur lequel il va falloir travailler et bien accepter ce truc-là parce que à l'étranger tu seras certainement encore plus éloigné, j'imagine qu'ils ne vont pas t'accompagner. Tu as déjà pensé à ça ?

  • Speaker #1

    Ouais bien sûr après quand je parle de ce sacrifice-là c'est quelque chose qui j'ai pris l'habitude à accepter jour par jour de toucher à Montpellier donc là maintenant c'est vrai que mentalement je suis plus fort de ce côté-là, mais c'est vrai que jour après jour, je me prépare mentalement à l'étranger, pas physiquement, mais mentalement, physiquement aussi, mais mentalement plus, et je suis conscient qu'à l'étranger, je ne vais pas avoir papa et maman, encore. moins le frère donc je sais qu'ils seront toujours derrière le téléphone mais après je mentalement c'est vraiment une préparation que je suis en train de faire pour pouvoir être plus prêt possible quand je vais être dans un autre championnat.

  • Speaker #0

    Tu as connu tes premières sélections avec l'équipe de France A à 17 ans je crois. Tu as ressenti quelles émotions ?

  • Speaker #1

    Alors à 17 ans, quand je m'assois à côté de Trevor Klejno après un entraînement, ou je ne sais pas si je peux dire Jean Patry ou Anton Brisa, je pense que je ne réalise pas en fait. L'émotion elle est tellement forte que... Je pense que je ne la réalise pas du tout. J'étais fan d'eux, je suis toujours fan d'eux. Je les regardais, je les supportais. Et là, c'est vrai qu'à 17 ans ou plus, je me dis, est-ce que ce n'est pas pour son avis ? Est-ce que ce n'est pas juste pour... pour me faire kiffer et puis après on verra la suite, c'est une phase. J'étais très content mais à la fois je ne savais pas ce qui était en train de se passer. Si c'était vraiment moi, si c'était fait exprès, si ce n'était pas trompé, s'il n'y avait pas un autre joueur ici qui existait. Et quand à 18 ans ils m'ont rappelé pour la préparation et pour la VNL, il y a des choses qui se sont basses en breton, mais j'étais pareil. On est qu'en France-Yon.

  • Speaker #0

    Du coup en terme de performance pure, de niveau de jeu, tu as réussi à jouer ton jeu au début ? Tu as été acculé par la pression ? Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    Au début, forcément j'avais de la pression parce que j'étais le nouveau qui arrivait dans mon groupe. Mais je pense qu'il y a quelque chose qui m'a aidé aussi, j'étais avec Amir Tiziwalou, mon pote depuis que... depuis qu'on se connaît. J'étais avec lui en sélection, du coup, j'étais pas vraiment tout seul. Mais c'est vrai qu'au début on avait vraiment beaucoup de pression. pour les entraînements parce que forcément on ne devait pas... J'avais ce pressentiment-là de vouloir bien faire, tu vois. Et step by step, je commençais à me relâcher, à être plus confiant. À l'hôtel, tu sais, les joueurs, ils parlent comme s'ils étaient en sélection avec toi depuis 15 ans. Ils sont agréables avec toi, ils sont respectueux, ils rigolent avec toi, comme si... T'étais leur pote depuis longtemps et step by step je me suis relâché. Ce qui a fait que quand le coach a annoncé mon premier match sur le terrain en tant que titulaire, à partir de ce moment-là, j'étais complètement relâché et prêt à ça. Du coup, j'ai foncé et ça a fait que j'ai pu être libéré sur le terrain et pouvoir faire de belles choses.

  • Speaker #0

    Ta première sélection, c'était contre quelle équipe ?

  • Speaker #1

    La première sélection c'était contre les USA.

  • Speaker #0

    Ok, ah oui, belle équipe.

  • Speaker #1

    Financiellement, en VNL contre les USA. Ouais,

  • Speaker #0

    belle équipe, des bons centraux en face.

  • Speaker #1

    Alors ils avaient pas encore leur grosse artillerie. Pense à Taylor Avril, Max Holt. Ils étaient pas encore à la première semaine de VNL, ils étaient pas là. Mais... il proposait ses serins lourd aussi il avait une très très bon joueur il avait pas encore des falco christiansson mais j'avais des très bons joueurs ok alors tu sais tu en as pas un peu parlé ton intégration au groupe de l'équipe de france

  • Speaker #0

    C'est à l'air d'être un groupe qui vit très bien, qui a l'air assez... Dans la déconne, etc. On en connaît pas mal. C'est vraiment un moment où tu t'es senti bien accueilli dans ce groupe-là ? Est-ce qu'il n'y a pas eu de la chambre un peu vilaine ? Tout était bienveillant ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Premièrement, je pense que je dirais que c'est pas un groupe, mais plutôt une famille. C'est vrai que tout le monde s'adore, se kiffe et se chambre aussi. À l'entraînement, c'était à base de chambrage, de la déconne, mais aussi beaucoup de sérieux dans les exercices. Et quand ça chambrait, ça chambrait tout le monde. Et quand je me faisais chambrer, forcément c'était bienveillant. Mais c'était aussi dans la déconnade, je le prenais bien à chaque fois. Et je pense aussi le fait que certains joueurs comme ça te chambrent, ça veut aussi dire qu'ils t'intègrent bien dans le groupe et ils te considèrent.

  • Speaker #0

    bien sûr ok comment tes coéquipiers plus âgés tu accueilles-t-il y at il une relation mentor un peu protégé qui qui t'inspire je sais que tu t'es volé avec avec nicole goff avec le sco en club, est-ce qu'il y a cette relation un petit peu de conseil ?

  • Speaker #1

    Ouais, à fond, on a une ganche avec des joueurs comme Nicolas Le Goffre au club et en équipe de France, ils sont vraiment très dans le conseil. Après, au niveau professionnel, c'est vraiment dans le conseil. ils me font des feedbacks, des retours et il y a vraiment ce truc là de mentor ils veulent vraiment me conseiller, ils veulent vraiment mon bien donc que ce soit Nicolas Le Goff Il était invité sur le terrain en équipe de France, Trevor Clavenot, je pense vraiment à Trevor Clavenot aussi, parce que sur le terrain, il me parlait beaucoup, énormément, et il me donnait énormément de conseils. Donc ouais, c'est une très bonne relation d'ancien à nouveau.

  • Speaker #0

    Trop bien. Tu sais, je suis préparateur mental. Est-ce que tu travailles cet aspect-là ? Est-ce que tu l'as déjà travaillé ou est-ce que tu y réfléchis ?

  • Speaker #1

    J'ai connu un préparant mental avec l'équipe de France cet été. Il était dans le staff de l'équipe de France, donc c'était un préparant mental qui travaille aussi avec Jean-Patrick. Enfin, qui travaille actuellement aussi avec Jean-Patrick. Avec moi, Stéphane Moyer. Pas de conneries. Et du coup, on a commencé aussi à travailler ensemble sur l'aspect technique et aussi sur l'aspect émotionnel. Dans un premier temps sur l'aspect émotionnel et après sur l'aspect technique. Mais ouais, c'est quelque chose que je travaille aussi assez souvent sur le côté émotionnel. Et c'est vraiment quand je sens que je suis en train de perdre les sensations et je suis en train de perdre les pédales. J'arrive à trouver un équilibre de ce côté-là, à lui parler de ce problème-là. Après la discussion, c'est vrai que je suis vraiment aidé. Ça m'a vraiment aidé.

  • Speaker #0

    Ok, super. Il y a des domaines dans lesquels tu sens que tu as encore besoin de progresser ?

  • Speaker #1

    Forcément, il y a plein de domaines dans lesquels tu as progressé. Je dirais que le premier domaine qui est le plus dur, c'est vraiment l'aspect mental. Les émotions, le contrôle de soi-même, c'est quelque chose que je dois vraiment évoluer et que je dois travailler. Et après, sur l'aspect technique, je dirais... En fait, il y a tout à travailler. Même si je pars avec des compétences, il y a un gros travail à faire. Je pense au service. L'entraînement, c'est quelque chose que je travaille beaucoup et dont je réussis beaucoup. Mais en match... C'est ce blocage psychologique qui fait que j'arrive pas à retrouver les mêmes sensations qu'avant le traitement. Donc je pense que ça, ça part du mental et c'est quelque chose que je dois contrôler et maîtriser si je veux aller performer, par exemple dans un championnat à l'étranger, là où il y a toute une tribune face à moi quand je suis au service.

  • Speaker #0

    Quand tu parles de la gestion des émotions, est-ce que c'est quelque chose de plus précis que tu pourrais décrire ? C'est quoi ? C'est la gestion de la pression ? C'est la gestion de l'échec ? je sais pas au contraire c'est sur l'euphorie le stress,

  • Speaker #1

    comment tu pourrais être plus précis un peu sur ça yes quand je dis la gestion des émotions c'est tu dois te contrôler si tu par exemple tu te prends un bloc ou si tu sers 4 fois d'affilé house c'est ce truc là qui devient en toi de t'énerver ou de perdre le calme quelque chose que tu dois contrôler tu dois savoir rester serein et sans froid sur le moment même... Il y a aussi l'aspect stress. Moi j'allie l'aspect stress avec la pression quand je suis au service. Parce que c'est quelque chose qui... En fait quand t'es au service, t'es tout seul avec la balle. Et tu dois faire quelque chose si c'est toi et toi-même. Donc je sais pas, voici quelque chose. et passer dans ta vie, il n'y aura personne pour t'aider à ce moment-là. Puis l'aspect émotionnel et mental prend dessus. Donc voilà, c'est quelque chose qui est... La pression, la gestion du stress, c'est quelque chose que je dois contrôler aussi énormément. Et savoir rester calme et serein.

  • Speaker #0

    D'accord. Il n'y a plus qu'à bosser, tu as largement le temps, c'est tout à fait normal selon moi, tu as même certainement pas mal d'avance, donc ça va le faire sans problème, surtout si tu travailles avec quelqu'un en accompagnement, je pense que souvent... l'accompagnement permet de gagner justement ce temps là cette vitesse parce que chacun peut trouver plus ou moins des outils sur internet et travailler tout seul ça peut marcher mais ça forcément ça prendra plus de temps que si tu te fait accompagner auquel cas tu gagnes monstrueux et puis tu as des outils qui sont proposés par un professionnel c'est cool en dehors du volet je te suis un peu sur les réseaux sociaux je vois que tu t'aimes bien faire la cuisine T'as d'autres centres d'intérêt qui te permettent de penser à autre chose, essayer de garder un équilibre ?

  • Speaker #1

    Yes, j'ai commencé à faire de la cuisine il n'y a pas très longtemps. J'ai découvert ça il n'y a pas très longtemps, et c'est vrai que je suis... Quand je fais Black Midin, je pense à autre chose. Sauf que je dois être focus à ce qui tourne sur le club. Mais je pense à autre chose. En fait, je me retrouve, je me recentre avec moi-même. Et ça me fait ne pas penser au volet. Et c'est quelque chose qui me permet d'évacuer.

  • Speaker #0

    tu es parfaitement dans le moment présent à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est important, c'est quelque chose que je mets en avant moi souvent, et même d'ailleurs j'en ai parlé dans d'autres podcasts. Je pense que le sportif, même l'humain en général, doit multiplier ses centres d'intérêt pour garder une certaine stabilité émotionnelle justement. L'impact du résultat, notamment quand on perd un match, peut être assez fort sur l'émotion et on peut aller très loin si on accumule dans la remise en question même totale de ce qu'on est en train de faire. pourquoi on est là aujourd'hui. Multiplier sans intérêt me paraît être une solution importante pour garder un équilibre et des fois se décentrer du résultat du court terme pour se rappeler d'un process et qu'il y a aussi d'autres choses sur lesquelles... je peux m'intéresser, la cuisine, n'importe quoi d'autre qui me stabilise je pense.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, je trouve que c'est quelque chose qui est important et c'est, comme tu as dit, se trouver un équilibre et ne pas trop penser à, moi par exemple, ça serait le volley quand je quitte les gymnases. Mais bref, c'est vraiment quelque chose de très important.

  • Speaker #0

    Ok. Quel est ton plus beau souvenir dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Mon plus beau souvenir, je dirais en premier temps, en premier lieu, je dirais que c'est la finale des championnats du monde. La victoire quand... le point de suite à la table en bloc et que la balle, on roule sur le fil, parce que c'est le cas de le dire, elle roule vraiment sur le fil et elle tombe de l'autre côté. Et actuellement, je suis sur le bras et quand j'ai vu ça, c'est vrai que c'est une émotion en fait. J'avais juste de me dire... on est en finale de championnat du monde et que si la balle tombe de leur côté on est champion du monde c'était juste une émotion waouh quoi donc mon plus beau souvenir c'était ça, quand on rentre sur le terrain j'avais juste une seule peur c'était que l'arbitre siffle un remètre ou faute de file ou quelque chose, une connerie dans ce genre et qui nous coupe le truc mais quand je vois que l'arbitre il siffle à la fin du match, qu'il y a tout le monde qui saute, les coachs ils sautent J'étais vraiment content et j'ai mis du temps à réaliser qu'on était vraiment champion du monde. Et je mets ça avant le titre de la VNL parce que c'est une émotion que je n'avais jamais ressentie avant. Même sur la vidéo, on voit que je suis debout et je ne comprends pas ce qui se passe. Et en deuxième temps, je dirais que c'est aussi la victoire en VNL avec tous les joueurs, et avec l'équipe réunie au complet. Babar était blessé, mais il était là pour la finale. Et on a tous dormi rentrés sur le terrain, on a sauté, on a couru de partout, on s'est pris dans les bras. Et c'était aussi une émotion très... très forte et incroyable. Quelque chose, j'aimerais bien la remettre en replay. en vie de première personne.

  • Speaker #0

    C'est génial parce qu'à chaque fois que j'aborde ces questions-là, du meilleur souvenir, etc., bien sûr, il y a la mise en avant d'un titre comme le championnat du monde ou la VNL, mais en fait, ce n'est pas la question de la médaille ou du trophée sur le CV, c'est toujours les émotions. Les émotions qui reviennent, est-ce que ça a créé comme émotion, comme... comme joie collective et c'est toujours ça qui reste le plus ancré j'ai l'impression chez les gens.

  • Speaker #1

    Voilà, forcément quand tu fais du sport de haut niveau, tu vis des émotions que, par exemple, ceux qui ne font pas de sport ne vivent pas. des émotions aussi qui sont très fortes et c'est des titres que tu gagnes, que tu dis putain c'est officiel c'est à moi, je l'ai fait, on l'a fait avec l'équipe pardon c'est important de mettre les titres dans le même sac et Je trouve que le côté émotion est plus important que juste le côté matériel, la médaille. Oui elle est belle, elle brille, mais ce que tu as ressenti sur le moment je trouve que c'est plus important.

  • Speaker #0

    En opposition, ce serait quoi ton plus gros échec dans ton parcours et quel rôle cela t'y jouait pour la suite ?

  • Speaker #1

    En fait, pour l'instant, je reste très jeune et je n'ai jamais encore vécu de truc qui dit putain, enfin… Là, c'est un gros échec. Je dirais ça peut-être quand j'aurai 25-30 ans. Mais pour moi, à mon stade, à mon niveau, à mon échelle, je dirais que c'est la finale des championnats d'Europe. On s'est fait marcher dessus par l'Italie et on n'a pas vraiment joué. On leur a donné la victoire. C'est vrai que la broloque elle est moins belle à l'argent, mais les émotions là par contre ils n'y étaient pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu m'étonnes. Et du coup pour la suite ça a joué quelque chose, je sais que vous les avez rencontrés à chaque fois quasiment à fiches. de toutes les compétitions derrière, tu crois que ça vous a servi ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que ça, le fait de perdre contre eux en finale, surtout que sur le terrain on les aime pas, après en dehors c'est autre chose, moi je suis pote avec quelques Italiens, mais sur le terrain je les aime pas du tout. Quand on les a rencontrés le prochain match, le match suivant la finale des championnats d'Europe, On s'est tous dit, on s'est tous regardé dans les yeux, on s'est dit là, on doit pas perdre, on peut pas perdre. Même si c'est un match de poule, on n'a pas le droit de perdre contre eux. Du coup, on a gagné. Et à partir de ce moment-là, ça a créé un sorte d'enchaînement qui a fait qu'ils nous ont pas... Là, je crois que depuis la finale, ils nous ont pas encore gagné une seule fois. Donc on a fait que gagner contre l'Italie. À chaque fois, on remettait ça sur le truc, on remettait ça, on avait l'ascendant. Ils avaient perdu je sais pas combien de fois. avant contre nous, du coup à chaque fois on remettait ce truc là de se dire les gars faut pas du tout qu'on perd contre l'Italie c'est pas possible tout sauf eux,

  • Speaker #0

    vous me dites on perd contre la Belgique ok mais pas contre l'Italie du coup tu penses que vous mettez une concentration une détermination plus grande contre eux ?

  • Speaker #1

    la concentration je pense que à ce moment là elle reste pareille que contre les autres équipes mais je pense que la arme et la gritta forcément je trouve que je pense qu'elle est plus grande. Mais la concentration et tout, le fait de bien réceptionner, bien passer, bien attaquer, ça reste pareil que contre les autres équipes, mais voilà, la grinta et la détermination, je pense qu'on l'a évolué d'un certain point de vue.

  • Speaker #0

    Je vais revenir sur les jeux olympiques, c'est un moment incroyable, un rêve pour tout sportif. Toi tu en étais proche même si tu n'as que 18 ans et ça paraissait assez fou de pouvoir en parler maintenant. mais avec la VNL, et puis tu as fait l'été avec l'équipe de France, finalement, j'imagine que la question s'est posée, tu t'es peut-être même projeté là-dedans, je ne sais pas. Le sélectionneur a fait un autre choix, comment tu l'as vécu ça ?

  • Speaker #1

    Avant toute chose, je suis très jeune, et c'est vrai que les Jeux Olympiques, j'espère de tout cœur que j'aurai la chance. d'en jouer mais c'est vrai que je me projetais quand je jouais en VNL, quand j'étais sur l'enchaînement de tous ces matchs-là, je me projetais vraiment sur les jeux et je pense que c'est ce que je n'aurais pas dû faire parce que j'arrive en quart de finale et... Pas dégueu, mais ce n'est pas un bon match que je fais non plus. En demi, je perds les pédales. Et après, ça s'est perdu à partir des quarts de finale. J'avais totalement perdu le truc. Et oui, les Jeux, c'est quelque chose qui fait rêver. Je reste sur terre et je me dis que je n'ai que 18 ans. Donc, le choix du coach à ce moment-là, il est totalement normal de prendre quelqu'un d'expérience et qui a déjà vécu des choses. choses avec le groupe auparavant. Et Andrea Gianni, je tiens aussi à le remercier de tout cœur et de lui dire une fois merci parce qu'il m'a pris en VNL, 18 ans. C'est pas tout coach pourrait faire ça, je pense. Il m'a fait jouer contre des très grosses équipes, je pense à l'Italie. Et là, par contre, ils avaient tous leurs joueurs. Il aurait pu juste me prendre sur le banc et me mettre sur le banc, être 5e central et juste regarder, mais il m'a fait jouer. central je tiens vraiment remercier c'est vraiment un truc ouf déjà dans le médaille de médaille de médaille dans la vnl quoi bien sûr ok donc tu dis tu tu

  • Speaker #0

    penses que c'est le fait d'être projeté à ce moment là qui a fait que tu as pu déjouer derrière sur le quart de finale demi

  • Speaker #1

    Pendant la VNL, j'en recevais énormément de messages et même mes proches me disaient Ah, mais là, c'est bon, les jeux sont pour toi. Même des joueurs de la Sécurité Nationale me disaient Mais mec, c'est bon, là, c'est pour toi et tout. à chaque match j'étais concentré je me disais c'est pas n'importe quoi parce que tu t'approches de plus en plus des jeux et la liste il l'annonçait après la finale de la dernière donc à partir des Je crois que j'avais joué une dizaine de matchs, 11 matchs je crois, avant les quarts, et 11 matchs complets. Et à partir des quarts, j'ai perdu les pédales parce que j'avais trop ce truc en tête. Et je pense que c'est ce qui a tout chamboulé dans mes pertes et tout. Et je pense que j'aurais dû rester premièrement focus sur la VNL, et après... après la VNL pouvoir penser aux Jeux si vraiment ça avait été pour moi après peut-être qu'aussi le choix du coach le premier choix du coach avait été de me faire jouer en VNL et après de faire partir Quentin au Jeux Olympiques mais il y a plein de personnes qui l'ont vu comme ça j'ai parlé avec le coach à la fin de la VNL pour lui demander qu'est-ce que... comment était son point de vue et il m'a dit que vraiment ce qui avait péché c'était le service quoi donc le niveau de jeu c'était il était bon mais le service avait péché de ce côté là et il est vrai je suis totalement d'accord avec lui après après c'est vraiment un truc de ouf ce qu'ils ont fait je pense ça compte un jour quoi moi je suis vraiment impressionné parce qu'il a fait en dans ses jeux olympiques et c'est entièrement mérité.

  • Speaker #0

    Et pour le coup, lui, c'est vrai que c'était son arme première, le service. Mais c'est vrai que dans ce Ausha, peut-être de remplaçant et de mec qui peut rentrer, avoir un petit impact sur le service, ça paraît assez judicieux à ce moment-là de prendre le compte.

  • Speaker #1

    Et en plus que lui avait un truc que moi je n'avais pas, c'était le service. Et c'était le truc que... C'était le domaine qu'Andrea Gianni voulait pour pouvoir faire, par exemple, chambouler un match ou faire la différence. C'est ce domaine-là.

  • Speaker #0

    C'est vrai que d'avoir reçu autant de messages, de te projeter peut-être, c'est sûr que ça a dû te desservir. Parce que ça fait double stress. Tu as un objectif de performer sur le moment, mais en même temps, tu penses à autre chose derrière. qui va influer sur ta performance sur le moment parce que si tu es performant tu penses que tu peux débloquer derrière quelque chose ça fait quand même beaucoup dans l'esprit je pense pour être serein et performer en plus à l'âge que tu as et au peu d'expérience que tu avais à ce niveau là ouais bah c'est

  • Speaker #1

    sûr après est-ce que j'aurais dû éteindre mon téléphone ? ça va c'est ça

  • Speaker #0

    Ouais, écoute, ça fait partie de l'expérience. Derrière ton état d'esprit pendant l'été suite à ça, tu as pris un coup quand même au moral ?

  • Speaker #1

    Franchement, ce serait mentir si je dirais non. J'ai pris un bon coup quand même. Parce que je me dis, c'est les Jeux Olympiques et qui ne rêve pas d'aller aux Jeux ? Mais franchement, je les ai regardés de... de A à Z, et j'étais tout autant content pour eux, mais je me disais, putain, si j'aurais pu être là à ce moment-là, faire partie de la fête... C'était un peu frustrant d'avoir fait tous les tirs avec eux et de les voir à travers la télé comme s'ils étaient juste un simple supporter, tu vois, qui n'avait jamais été... Ouais, ces idoles, putain, je cherchais le mot. Donc, un petit coup au moral, mais quand ils ont été champions, j'étais juste trop content et je me suis remis dans le truc très vite au travail.

  • Speaker #0

    Ça marche. Je te remercie pour cette transparence.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Revenons à quelque chose d'un petit peu plus joyeux. Sur le terrain, j'ai le sentiment de ce que j'ai vu, tu es très souriant. Tu as l'air... d'insister même sur sur ça sur le sourire sur le rire etc c'est quelque chose qui est naturel c'est quelque chose que tu mets en place parce que tu sais que ça peut avoir des bénéfices derrière ouais c'est premièrement quelque chose qui est quelque chose qui est très naturel et

  • Speaker #1

    Je trouve que surtout dans des moments un peu difficiles, il faut savoir être aussi focus. Mais avec Ravcore sur le terrain, on a un truc de se dire que dans les moments difficiles, on se regarde et on se fait un sourire. Pour vraiment ne pas perdre du regard ce truc-là et vraiment rester focus dans le truc, dans le moment présent. Et moi, c'est quelque chose qui est naturel. Sur le terrain... je vais ressentir les mentions à fond et par exemple, je sais pas moi si un mec met un bloc ou quoi ça va être vraiment très naturel ça va être très naturel et c'est pas quelque chose que je force pour essayer de rester dans le truc ou quoi c'est vraiment un aspect il est né en moi et je pense que c'est quelque chose qui est très important surtout quand quand le le match ne se passe pas très bien pour ton équipe Il faut savoir garder le sourire. Et montrer aussi à l'adversaire qu'on ne se frustre pas et qu'on reste détendu. Je pense que pour eux, mentalement, pour l'adversaire, c'est un peu difficile de voir que les joueurs en face, ils rigolent. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Ok. On arrive à la dernière question. Et après, je vais te libérer. Dans 5 ou 10 ans, t'en es où ?

  • Speaker #1

    Dans 5 ou 10 ans, je suis là. Je me vois dans un gros championnat ou dans le meilleur championnat de volley. Et dans 5 ou 10 ans, j'aimerais être le meilleur joueur à ce poste-là. Le meilleur joueur du monde à ce poste-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc le meilleur championnat de volley, tu dirais que c'est lequel ?

  • Speaker #1

    Beaucoup de... Italie, beaucoup vont dire Pologne, mais moi je dirais que c'est la Pologne. Donc je me vois peut-être en Pologne et avec le meilleur centre-ville du monde.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Grosse ambition et du coup à côté. en parallèle j'imagine équipe de france et cadres du coup si c'est ça aussi on était meilleur central du monde à ce moment là évidemment tu deviens cadre de l'équipe de france ok écoute alors rendez vous à ce moment là c'est la fin de cette interview merci beaucoup joris j'ai adoré vraiment cool j'ai aimé tes questions j'ai adoré discuter avec toi en transparence vrai plaisir toujours de voir mettre en avant ces humains qui se cachent derrière ces champions.

  • Speaker #1

    Merci à toi, franchement c'était cool, c'était des bonnes questions et j'ai vraiment parlé avec le cœur et j'étais vraiment juste moi-même quoi, donc c'était vraiment cool.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Joris, salut à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    ciao.

  • Speaker #1

    Ciao. Bisous.

  • Speaker #0

    Un grand merci à notre invité du jour. Quel plaisir de pouvoir échanger avec ces athlètes d'exception. Bien évidemment, merci à vous les auditeurs d'avoir écouté jusqu'au bout. J'espère que ce contenu vous aura plu et si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Si tout le monde l'envoie à deux personnes, nous serons des milliers très bientôt à découvrir le mental de nos voléeuses et voléeurs préférés. Si comme Lucie Jiquel, Romain Dewez, Marie-Andra Maïriso, Mathieu Garcia et bien d'autres, vous avez compris comme la préparation mentale est fondamentale dans la performance, alors prenez votre premier rendez-vous bilan offert, en me contactant directement sur les différents liens dans la description. Encore merci à tous, on se retrouve prochainement pour un nouvel épisode, et d'ici là, rangez les ballons, allez boire, et tirements pour tout le monde. Ciao !

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