Description
Ce violon s’appelle Il Cannone. Ce n’est pas un Stradivarius, mais un instrument issu de l’atelier crémonais de l’autre grand luthier italien du 18e siècle: Giuseppe Antonio Guarneri, alias del Gesù, dont il subsiste aujourd’hui quelques dizaines de violons.
Il Cannone est donc le plus prestigieux d’entre eux ; connu pour avoir été le violon préféré du virtuose Niccolo Paganini qui adorait sa puissance sonore. D’où ce surnom : “il cannone”, le canon.
Del Gesù a donc fabriqué Il cannone en 1743, un an avant de décéder à l’âge de 46 ans après une carrière fulgurante.
Ensuite, au 19e siècle, Paganini l’a légué à sa ville natale: Gênes. Et c’est donc elle qui vient de mandater des scientifiques français pour décortiquer la structure de l’instrument.
Objectif : mieux comprendre sa fabrication et donc mieux le conserver.
En partenariat avec le Premio Paganini, la municipalité génoise a confié le Cannone au Synchrotron de Grenoble pour une étude expérimentale aux rayons X à haute-énergie dans des conditions très strictes. Il a notamment fallu adapter le taux d’humidité dans le laboratoire pour ne pas abîmer le violon.
Maintenu à la verticale dans un cylindre en verre, l’instrument a subi un scan ultra précis, à 33 microns…ce qui est plus petit que la taille d’un cheveu. L’équipe du Synchrotron a donc pu modéliser le Cannone, tranche par tranche.
Première conclusion: le violon est en très bon état. Alleluïa. Et maintenant il va falloir prendre le temps d’étudier les résultats du scanner et définir le meilleur protocole d’entretien et de conservation au Palazzo Doria-Tursi de la ville de Gênes.
L’objectif est aussi, à terme, de faire résonner le son unique du Cannone sans prendre le risque de l’abîmer…et ainsi perpétuer les légendes entremêlées de Guarneri del Gesù et de Paganini.
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