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Le OV Show

De la France à l'Afrique : Catherine Corea, aromachologue, partage son parcours inspirant et motivant

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2h27 |27/04/2025
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Description

Et si l'odeur pouvait changer votre vie ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Catherine Corea, une traductrice olfactive et créatrice de parfums dont le parcours de vie exceptionnel nous plonge au cœur de la magie des fragrances. Originaire de France avec des racines africaines, Catherine partage avec nous comment sa sensibilité aux odeurs l'a propulsée dans un univers où chaque parfum raconte une histoire unique, libérant ainsi des émotions profondes chez ses clients.


Au fil de cet échange inspirant, découvrez comment Catherine utilise son talent pour traduire les récits personnels en créations olfactives, permettant à chacun de se libérer de ses narrations internes. Elle aborde également l'importance des odeurs dans notre mémoire et nos émotions, révélant comment elles influencent notre perception de nous-mêmes et des autres. Que vous soyez passionné par le business, l'entrepreneuriat ou simplement curieux d'explorer de nouvelles dimensions de la créativité, cet épisode du OV Show vous offre une perspective inédite sur le pouvoir des senteurs.


En outre, Catherine évoque les défis qu'elle a rencontrés sur son chemin, ainsi que les succès éclatants qu'elle a réalisés, notamment le buzz incroyable généré par une vidéo virale sur les réseaux sociaux. Ses expériences nous rappellent que la motivation et l'inspiration peuvent venir de n'importe où, que ce soit du Sénégal, de la Côte d'Ivoire ou du Cameroun, et que chaque entrepreneur passionné a une histoire captivante à partager.


Plongez dans cet univers olfactif où les histoires se mêlent aux senteurs et où chaque fragrance est une invitation à la découverte de soi. Que vous soyez en quête de motivation pour votre carrière ou d'inspiration pour un changement de vie, cet épisode du OV Show est un véritable trésor de secrets de réussite et d'histoires inspirantes. Rejoignez-nous pour explorer comment l'odeur peut devenir un puissant vecteur de transformation personnelle et professionnelle, et laissez-vous emporter par le récit fascinant de Catherine Corea.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis une traductrice olfactive. Le test passe, il me dit 135. Je me dis, mais de quoi on parle ? Oui, 135 de cul. La langue française, elle est super intéressante à ce niveau-là. Cette personne-là, je la sens ou je la sent pas. Parce qu'au Bénin, j'ai dit, j'ai créé Attrape-moi. Je suis arrivée au...

  • Speaker #1

    Au Côte d'Ivoire.

  • Speaker #0

    Au Côte d'Ivoire, là. Là, c'est un autre niveau. Là-bas, j'ai créé Poursuis-moi. Je crée des parfums. pour vous libérer de vos émotions. Quand tu crées un parfum avec moi, quand je t'emmène et que je traduis ton parfum et que je mets l'objectif dedans, je t'emmène à te libérer de la prison narrative dans laquelle tu t'es enfermée. Parce qu'on se raconte des histoires.

  • Speaker #1

    Hello, hello les incroyables, la team incroyable ! J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show. Bienvenue à tous ceux qui nous écoutent, que ce soit sur les plateformes d'écoute Deezer, Spotify, Apple Podcasts ou si vous êtes sur YouTube, que vous préférez l'image et le son, installez-vous. confortablement parce qu'aujourd'hui on va avoir une discussion Heyyyy ! Aujourd'hui ça va chauffer ! Vous voyez elle rigole déjà, ça va chauffer aujourd'hui, on va dire les termes ! Donc aujourd'hui je reçois dans le off-show une femme qui maîtrise les odeurs, une femme qui maîtrise les parfums, une femme qui peut vous envoûter ! Une femme qui peut réveiller vos couples, je reçois Catherine Poea dans le home show !

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Catherine.

  • Speaker #0

    Pour le coup là je suis un petit peu intimidée, j'ai peur.

  • Speaker #1

    Non, n'aie pas peur, n'aie pas peur, sens-toi en confiance. Comment tu vas ?

  • Speaker #0

    J'ai bien, franchement j'ai bien.

  • Speaker #1

    Tu vas bien, bien installée ?

  • Speaker #0

    Bien installée.

  • Speaker #1

    À l'aise pour parler ? Oui,

  • Speaker #0

    je suis à l'aise, tranquille, je suis calée sur le fauteuil et tout.

  • Speaker #1

    Je vais vous prévenir les gens qui écoutent le podcast là. Aujourd'hui on va parler. vous-même installez-vous confortablement parce que Catherine c'est le genre d'invité que je kiffe elle n'a pas la langue dans sa poche elle va dire les termes, elle va dire les choses et elle va nous raconter une histoire de vie incroyable, vous n'êtes pas prêts mais bon, en tout cas, viens on va planter les bases toi aussi,

  • Speaker #0

    j'avais décidé de venir avec les lunettes poser avec les talons, j'ai dit je vais te calmer non,

  • Speaker #1

    laisse ça nous on veut la violence aujourd'hui bon bah mon rôle,

  • Speaker #0

    je le mets de côté femme sérieuse de l'autre côté non tu peux être sérieuse au début Merci.

  • Speaker #1

    Mais quand on va rentrer dans les sujets là, tu peux te lâcher. Bon, en tout cas. La première question que je pose à tous mes invités, Catherine, avant qu'on rentre dans ton parcours, dans ton histoire de vie, c'est aujourd'hui, Catherine, quelqu'un qui ne te connaît pas. Comment tu te présentes ?

  • Speaker #0

    Je dirais que je suis une traductrice olfactive. C'est-à-dire que lorsque je te vois, il y a une plante qui arrive.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Par exemple, là, je te vois, c'est une cannelle. Ce n'est pas à cause des couleurs. La cannelle, c'est la créativité. C'est le côté, je vais chercher, je vais prendre le point A, le point B, et je vais créer un point C qui n'a rien à voir avec le A et B. Ce côté-là, en fait. Ça, c'est Olivier.

  • Speaker #1

    Cannelle ou carrel, tu me vois aussi en tant que cannelle.

  • Speaker #0

    Regarde, aux États-Unis, tout leur chewing-gum, c'est cinnamon.

  • Speaker #1

    Cinnamon, oui.

  • Speaker #0

    La cannelle, c'est la créativité. C'est la créativité à l'état pur. Tu snipes de la cannelle d'une certaine façon, bien sûr. Pas n'importe quelle cannelle. Tu es en mode créativité.

  • Speaker #1

    Faites attention dans les commentaires à ce que vous allez dire. Le premier qui m'appelle cannelle dans les commentaires, faites attention. Bon bref. Donc aujourd'hui, c'est ça. Comment tu as rédacté ? Traductrice olfactive.

  • Speaker #0

    Donc en fait, je te décris à travers les odeurs. Parce que moi, depuis petite, j'étais très sensible aux odeurs. Ok. Non,

  • Speaker #1

    t'inquiète.

  • Speaker #0

    Très sensible. Et donc, dès que je sens une personne, je sais à qui j'ai affaire. C'est pour ça que je dis, et la langue française, elle est super intéressante à ce niveau-là, c'est cette personne-là, je la sens ou je la sens pas. Donc, si son odeur me convient, je peux dealer avec. Mais si son odeur... Parce que je me dis, si elle a choisi cette personne-là, c'est qu'elle doit avoir ça. ou ça, ou elle est comme ça au niveau du caractère. D'accord. Du coup, moi, c'est un indicateur. Après, heureusement, je peux me tromper, mais à 80%.

  • Speaker #1

    Mais rarement, tu peux. Ouais, 80%. D'accord, ok. Donc maintenant, on va rentrer un petit peu plus dans ton histoire, dans ton parcours, pour découvrir ce que tu fais justement aujourd'hui. Moi, pour te dire très honnêtement, et je te l'ai dit parce que Catherine et moi, on a fait une pré-rencontre. C'est la première fois que je fais une pré-rencontre avec un de mes invités parce que Catherine, justement, m'a créé un parfum pour que je puisse tester et vous dire la vérité. qu'est-ce que j'ai ressenti ? Mais ça, ça sera pour la fin. Donc je disais, on a fait une pré-rencontre, mais je ne t'ai pas posé de questions par rapport à toi, ton parcours et tout. Et donc c'est aujourd'hui que je vais vraiment découvrir ta vie. Toi d'abord, tu n'es où ?

  • Speaker #0

    Je suis née à Pékin. Je suis une boy Pékin. Je suis arrivée à 8 mois en France. En fait, dans l'histoire, normalement, je devais naître en France, mais j'étais trop pressée de sortir. Donc, je suis née à la maison. On m'a mis dans une baignoire. On m'a emmenée à la Pékin, Madame Gassi. Et voilà, c'est là qu'il fallait attendre que j'ai quelques mois pour m'emmener en France.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu es née ici à Pékin et très rapidement, tu pars en France. Tu fais toute ta jeunesse en France ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Jusqu'à quel âge ?

  • Speaker #0

    Toute ma jeunesse, et la chance que j'ai eue, c'est que mon père nous emmenait chaque année pour qu'on soit aux fêtes et en contact avec l'Afrique. D'accord. Les papas africains, là. C'est pas parce qu'un crocodile fait partie ou est à côté d'un nénuphar qu'il va devenir un nénuphar. Du coup, il nous a toujours fait comprendre qu'on était des Africains et qu'on était amenés à rentrer et à être chez nous, en fait. et que par rapport à... Ce qui s'est passé en Guinée-Bissau, parce qu'on a eu notre indépendance tard. Donc, il a dû fuir au Sénégal. Et donc, il est venu pour des raisons économiques en France. Pour avoir une bonne vie à cause de la guerre qu'on avait en Guinée-Bissau.

  • Speaker #1

    D'accord, parce que toi, tu es originaire de père et de mère de Guinée-Bissau. D'accord, mais vous étiez au Sénégal avant de partir en France. Voilà,

  • Speaker #0

    c'était plus simple au niveau de l'aéroport.

  • Speaker #1

    D'accord. Et en France, tu arrives où ?

  • Speaker #0

    J'arrive d'abord à Saint-Denis. Ouais. Et ensuite, s'harceler. Et les vrais trucs. J'avais un bel petit pote et j'habitais à Jérusalem City, donc juste à côté de la synagogue. Donc, j'ai côtoyé les Juifs, les Turcs, les Chaldéens, parce que, pas que je confonde. Et en fait, c'était... Là où j'étais, c'était vraiment le mélange. Il y avait aussi bien des Chaldéens, des Arabes, des Algériens.

  • Speaker #1

    C'est quoi des Chaldéens ?

  • Speaker #0

    Chaldéens, c'est les Turcs chrétiens. D'accord. Voilà. Et en fait, ils ont tendance à vouloir se séparer des Turcs musulmans.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai grandi avec eux, aussi bien avec les personnes de confession juive, mais vraiment ceux qui n'utilisent pas l'électricité le vendredi. Du coup, il y avait la dame d'en dessous du sixième étage qui me demandait de monter pour faire marcher certaines choses parce qu'elle n'avait pas le droit de toucher. OK. Et le deal avec elle, c'est qu'elle me donnait des cours de maths.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'ai beaucoup aimé les maths par la suite. En fait, elle m'a fait comprendre que les maths, c'était magique et qu'on pouvait faire plein de choses avec. Le nombre d'or, elle me l'a expliqué. Le nombre de phares, le pi, tout ça. Enfin, tout ça, elle m'a expliqué Thalès, Pythagore, toutes ces choses-là. Et en plus, c'est elle qui m'a initiée aux connaissances égyptiennes, en fait. Et mon père aussi, mais pour d'autres raisons, mon père.

  • Speaker #1

    D'accord, d'accord. Donc, tu grandis en France, Sarcelles. Tu fais beaucoup d'allers-retours quand même sur le continent. Exactement. Pour ne pas perdre tes racines et tes repères aussi par rapport à ça. Tu décrirais ton enfance comment dans tes souvenirs ? Tu dirais... Déjà, tu as beaucoup de frères et sœurs ?

  • Speaker #0

    Oui, on est quatre. Quatre ? Quatre de ma mère et huit. Ma mère, on en a élevé huit.

  • Speaker #1

    Huit quoi ?

  • Speaker #0

    Huit enfants.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais de même père, même mère, vous êtes quatre. Quatre. Mais à la maison, vous étiez huit. Huit. Waouh.

  • Speaker #0

    Ouais. Mon père, c'était le genre de personne, il voyait un enfant qui était en difficulté, il partait à la mairie, à Dakar ou autre, il disait que c'était son enfant. Il l'a ramené. Il appelait ma mère, il me dit « Oh, il y a un enfant là, je le ramène. » Wow !

  • Speaker #1

    Mais comment tu vis ça en tant qu'enfant ?

  • Speaker #0

    Nous, on a aimé. Ouais ? Parce que ma mère, en fait, elle faisait pas de différence entre nous.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Mais en fait, elle disait qu'elle aimerait bien qu'on traite ses enfants de la même façon. D'accord. Donc elle nous a toujours traités de manière égale, en fait.

  • Speaker #1

    Donc vous grandissez à

  • Speaker #0

    8 ? Oui, mais ça tourne en fait parce que les... Deux grandes, elles sont parties plus tôt, donc on était à 6 et puis à 5. 5 sur, mais on est monté jusqu'à 8.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc belle enfance, tes beaux souvenirs ?

  • Speaker #0

    Ah oui, si, si. Oh super. Ouais. Oh oui, oui. Bagarre, flanc. On n'avait pas besoin d'amis.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    On était nous. On était notre clan en fait. Ouais. La famille. Tout ce qui est amitié longue et durable, ça a été au lycée. D'accord. Avant, non.

  • Speaker #1

    D'accord. Avant, c'était vraiment votre groupe,

  • Speaker #0

    votre famille. On était nous. C'est nous contre tout le monde, en fait. Ou soit on te rentrait dans notre bande. On aimait bien faire rentrer les gens dans notre bande. Mais non, c'était nous.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tu dis que, petite déjà, tu découvres un intérêt pour les odeurs.

  • Speaker #0

    Oui, je suis gourmande.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, c'était cuisine ? C'est quoi tes premiers... Soit tu es premier toi ou tu remarques que j'ai quand même un truc qui m'intéresse par rapport aux odeurs, ou c'est les gens qui te font remarquer que Catherine, tu as un truc.

  • Speaker #0

    C'est les deux. Je vais expliquer la première par rapport à ma mère, pourquoi j'ai aussi mis de côté ce côté sensibilité aux odeurs. C'est quand il y avait un tonton. Des tontons qui venaient à la maison, les tontons foyers, comme je les appelle. Tontons foyers, c'est ils ont laissé leur femme au pays, ils sont au foyer, ils squattent les gens pour manger gratuitement.

  • Speaker #1

    Ils arrivent toujours à 18h. Ah voilà,

  • Speaker #0

    les tontons foyers. Et ils sentaient toujours mauvais. Et la chance que j'ai eue, c'est que mon père ne me forçait pas à leur dire bonjour.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et c'était ma mère qui, bon, le côté sociable, etc., l'éducation, elle me forçait. Souffrance. Il sentait... C'est pas qu'il sentait mauvais. Vraiment, c'est leur aura que je sentais. Ils étaient mauvais, méchants, vicieux, limite pédophiles, etc. Tu le sens au regard, à l'odeur. En fait, quand ils arrivent, ils arrivent avec une certaine énergie. En fait, moi, ce que je ressentais, c'est avec l'odeur et aussi la chaleur qui venait sur moi. Donc, du coup, je me bloquais là. Je me remets dans l'état émotionnel dans lequel j'étais. Donc, du coup, j'avais un retrait. Et je me mettais loin d'eux. Par contre, les gens qui avaient des bonnes odeurs ou qui étaient bonnes vibes, je les collais, je pleurais quand ils devaient rentrer parce que je voulais être avec eux, parce que je me sentais bien. Et après, pour la bouffe, quand il y avait un plat, donc la soupe caña pour moi, je sentais la soupe caña, j'étais trop enthousiaste. Déjà, dès que ma mère le servait, j'étais en mode... Je reniflais de sentir la nourriture et j'avais trop un patate autour de la tête. En fait, parce que quand je commence à sentir ce plat, je transporte parce que je suis déjà en train de m'imaginer le bien-être que je vais avoir. C'est en mode pré-dégustation.

  • Speaker #1

    Tu anticipes déjà toutes les sensations que ce plat va te procurer quand tu vas manger. Non,

  • Speaker #0

    après, tu mets ça en bouche et ça correspond à ce que tu as senti. Oh là là, t'es au paradis. Tu manges ça doucement pour faire durer le plaisir. il fait doucement il est 11h28 du matin là on commence à avoir faim tu me parles de soupes kandia attention dès qu'on sort d'ici là soupes kandia c'est extraordinaire mais après j'ai compris pourquoi c'était le côté fumé que j'aimais beaucoup et ça c'est une de mes particularités au niveau du parfum j'adore moi j'ai un côté fumé quand je fais mes parfums c'est ce côté retardateur d'accord Et dans ton parfum aussi, c'est ce que j'ai fait. C'est qu'il y a un côté retardateur. C'est qu'il y a la première sensation, mais après, tu as l'effet double effet qui est derrière, qui fait que ça reste dans le temps et ça traise dans la narine. Comme ce que disait tout à l'heure notre cher ami.

  • Speaker #1

    Notre cher ami Samba.

  • Speaker #0

    C'est ça que je travaille au niveau du parfum. C'est que tu as le premier, et puis tu as l'effet retardateur, l'arrière, le côté qui va te scotcher. La vraie odeur. C'est ça que j'aime bien. Et en cuisine, quand je fais mes mélanges, mes aides culinaires, c'est ça que je sais. La personne qui m'aide à la maison, je lui ai appris, je lui ai donné un de mes secrets. Mais elle hallucine, elle nous a fait un chip. Même ma mère, elle a défoncé. Elle m'a dit le chip était terrible. La petite, elle a amélioré.

  • Speaker #1

    On va parler après le podcast. Nous aussi, on veut goûter le chip avec Karel. Il faut que tu nous envoies les portions.

  • Speaker #0

    Si, c'est un truc bien spécifique à mélange que j'ai fait. qui fait qu'il y a ce côté arrière-goût.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a le... En fait, quand c'est bon, il y a le premier effet. Oh, c'est savoureux.

  • Speaker #1

    Mais quand ça revient derrière, après, là...

  • Speaker #0

    Voilà, le relent. Voilà, exactement. Le côté qui revient après, derrière. Et qui reste en bouche et qui te maintient dans un certain niveau émotionnel. Et ça, c'est le top.

  • Speaker #1

    Vous vous rendez compte qu'on parle d'un chef, là ? Vous ne savez pas. Là, on a deux personnes qui aiment manger, en plus. Non.

  • Speaker #0

    Donc du coup, comme je t'avais expliqué que le bulbe olfactif permet de traduire ce qui se passe aussi bien au niveau de la bouche que du nez, donc du coup ce que tu sens, forcément tu le... Tu le goûtes, c'est pareil, c'est le même but olfactif. Donc quand les gens me disent oui, j'ai pas d'odorat, quand tu manges un bon plat, par exemple, c'est quoi le plat que t'aimes ? Moi j'aime bien le pesto. Tu le sens le pesto ? Tu goûtes, donc du coup tu as la même chose, c'est qu'en fait tu sais pas donner le nommé. C'est la même chose quand une personne me dit qu'elle ne sent rien et qu'elle me dit qu'elle reconnaît les goûts au niveau de sa bouche, il y a juste un problème et c'est juste une rééducation à faire.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, petite, tu constates et ton entourage constate en tout cas que tu es déjà réceptive aux odeurs, aux énergies, que ce soit des personnes ou que ce soit par rapport à la cuisine et tout. Mais si je comprends bien ton histoire et ton parcours, tu ne t'orientes pas tout de suite vers ce que tu fais. Déjà quand tu arrives au lycée, parce qu'on va dire que c'est la première orientation que la vie te donne. Quand tu arrives au lycée, tu t'orientes vers quoi ? Vu que tu disais que tu aimais les maths tout à l'heure, est-ce que tu t'orientes vers le côté scientifique ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Non, pas tout de suite. C'est arrivé bien après à la fac, les maths. Parce que pourquoi je n'ai pas été dans tout ce qui est odeurs et parfumerie, c'est que comme je reniflais et que j'avais toujours un cacato sur la tête, il ne faut pas aller là-bas, je l'ai engrammé. Ma mère, ce n'est pas bien de renifler, c'est des animaux, etc. Donc c'était un peu... Mais c'est resté. J'ai toujours été sensible aux odeurs, etc. À la nourriture. Quand je faisais la cuisine, les gens adoraient me dire « C'est trop bon, qu'est-ce que t'as mis ? » Mais en fait, quand je suis arrivée au lycée, j'ai quand même fait un peu de bio. J'ai une filière bio. Parce que j'aimais bien tout ce qui était en rapport avec... À l'époque, c'était SVT.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Science et vie de la Terre.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, je m'intéressais au corps, aux expériences aussi, parce que j'adorais la physique chimie. J'aimais bien fabriquer des potions, des cocktails. cocktails, cocktails, oui, parce que j'aimais bien recevoir à la maison des cocktails, des punchs chargés sur les rédacteurs. Et pour justement créer une émotion et je testais. Et là, tu viens de me faire réaliser un truc, c'est que j'ai toujours testé, mais j'ai toujours fait des tests. J'ai toujours fait des mixtures.

  • Speaker #1

    Parce que c'est ça que j'allais te dire. Quand je t'écoute parler là, ce côté aimer la biologie, aimer la physique, comme tu dis, aimer les mélanges, tu es déjà un petit peu dans la... création de senteurs, d'odeurs, tout, sans savoir que ça va t'amener vers ce que tu fais aujourd'hui. Mais tu as déjà cet attrait, cette curiosité et surtout ce côté quand même scientifique, parce qu'il faut quand même, tu fais des tests, tu prends des notes, tu regardes qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui ne marche pas et tu essaies d'analyser ce que tu crées déjà.

  • Speaker #0

    Exactement ça, c'est pour ça que j'ai toujours un cahier avec moi. Je suis en train de noter, parce que quand je parle à une personne, comme il y a toujours une question qui en suspend, Après, dès que j'ai un élément de réponse grâce aux autres, je le note. Tout de suite pour ne pas perdre le fil. J'ai une réflexion en arborescence, ça peut partir dans tous les sens. Mais comme je suis une créative, c'est un peu normal que j'ouvre tous mes canaux comme ça. Et dès que je capte une information, je note. Et comme ça, je rassemble à la fin de la journée et je crée un nouveau truc.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, le lycée, tu t'orientes vers quoi finalement ?

  • Speaker #0

    J'ai fait une filière D en fait.

  • Speaker #1

    D, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    D, c'était bio.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, il y a eu le S,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Oui, après, il y a eu S, E, S, L. Et aujourd'hui, il y a des nouveaux trucs aussi, je ne sais pas. Donc, tu t'orientes vers la biologie. Oui,

  • Speaker #0

    biologie,

  • Speaker #1

    oui. Ok, donc finalement, pas trop loin de ce que tu fais aujourd'hui, mais sans savoir que tu y vas. Donc, tu fais un bac D. Tu finis ton bac D. Oui. Qu'est-ce que tu fais après ?

  • Speaker #0

    Moi, j'essaie d'aller à la fac.

  • Speaker #1

    Tu as déjà dit j'essaie.

  • Speaker #0

    moi je m'en souviens parce qu'en fait je savais pas trop Comme je voulais faire infirmière, tu vois. Parce que j'étais conditionnée, qu'il fallait être... C'est bien, c'est un beau métier. Et médecine, ça ne me disait rien. C'est comme j'avais le basket à côté. Je ne voulais pas... Mais j'ai perdu deux ans. J'ai erré, j'ai eu une sorte d'errance scolaire. J'ai pas... Mais j'ai bossé. Donc j'ai arrêté. Je travaillais. Enfin, je faisais beaucoup de boulot alimentaire. Je travaillais à Ikea. J'ai fait quoi encore ? J'étais éducatrice. J'ai eu une longue errance.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et cette errance, ça s'est arrêté en 2005. 2005. Et avant ça, oui, j'étais éducatrice. Mais bon, c'est dans la continuité, comme je faisais du basket. C'était dans la continuité du basket. Je suis devenue éducatrice P. Je m'occupais d'enfants, etc. qui étaient placés. J'ai arrêté cette... ce métier-là parce que j'ai eu un incident de parcours qui m'a traumatisée. On parlait quand même. J'ai une petite qui est partie au Mali, qui s'est fait exciser. Et donc, du coup, ça a été traumatisant pour moi. Et donc, du coup, je n'ai pas pu supporter. C'était trop dur parce que la petite, je l'aimais beaucoup.

  • Speaker #1

    Même moi qui ne connais pas cette petite fille, qui ne connaît pas la situation, juste le fait que tu me le racontes, ça me met mal à l'aise. Donc, je n'imagine pas. Quand c'est une petite fille avec qui tu as tissé des liens, tu as créé une relation et tu la vois revenir, tu la vois partir épanouie et tu la vois revenir peut-être différente, ça doit être très dur à gérer émotionnellement.

  • Speaker #0

    Et en fait, ce qui m'a fait partir, c'est aussi bien les parents et la structure dans laquelle j'étais. C'est leur coutume.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas essayé de chercher peut-être à aider cette petite fille ? Ouais. Non, je comprends ton ressenti.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai arrêté de bosser. J'ai fait un premier bilan de compétences. Et lors de ce bilan de compétences, est apparu le côté... cosmétiques, parfumerie. Et l'autre côté, c'était ingénierie pour devenir informaticienne.

  • Speaker #1

    Alors, un bilan de compétences. Qu'est-ce que c'est exactement ? Tu vas voir quelqu'un et avec qui tu as une discussion sur ton parcours. Ça dure trois mois.

  • Speaker #0

    C'est trois mois quand même. En fait, vous faites un vision board, elle fait différents tests. Il y a le sosie, je ne me rappelle plus parce que ça fait un peu longtemps. Et à la fin, j'avais deux profils.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Soit je faisais... Je restais dans le technique. Ouais. Donc, j'aimais bien tout ce qui est innovation. J'avais une sensibilité à tout ce qui était informatique. Soit c'était le côté cosmétique.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, ça ressort déjà dans ton évaluation.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et donc, à l'époque, j'étais une basketteuse. Erseau manquait. Esthétique, je dis, on s'est dit que c'est moi. Donc, j'ai rejeté ça en bloc. Et j'ai repris mes études pour devenir ingénieur en informatique.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'elle arrive à te l'expliquer ? Pourquoi elle décèle ça chez toi à ce moment-là ou elle te l'explique pas ?

  • Speaker #0

    Elle a essayé.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu voulais pas entendre ?

  • Speaker #0

    Non, ça m'intéressait pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens quand même des arguments de qu'elle te dit ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, elle a dit que c'était quelqu'un de très empathe, très sensible. Et j'avais une sensibilité esthétique et j'avais une qualité à reconnaître le beau.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    À rendre beau les choses, à rendre belles les choses et à magnifier les choses, les sublimer.

  • Speaker #1

    D'accord. Ouais. D'accord, c'est ce qu'elle te dit pour te dire que... tu as ce côté-là qui peut peut-être, tu peux développer. Mais toi, ça ne te parle pas, donc tu vas de l'autre côté.

  • Speaker #0

    J'ai regardé, j'ai raconté quoi ? Les hippies, elle avait la coupe, la façon, on peut s'en foutre, avec plein de fleurs.

  • Speaker #1

    Un pantalon un peu kaki, le même genre.

  • Speaker #0

    Velours. Ah, velours.

  • Speaker #1

    On voit tout à fait le style. Non,

  • Speaker #0

    j'ai dit, elle a fait une projection sur moi, mais c'est bon, je ne suis pas ta fille, je ne suis pas ta... Non, laisse-moi dans mon basket, je fais cours en plus. C'était quoi ? J'ai le crâne rasé, les nez percés, bouche percée, nombril percé, crâne... Je n'avais pas de cheveux, j'étais blonde. Ah ouais ? Non, je ne me voyais pas. Donc j'ai repris mes études pour devenir ingénieur radio. Mais je vais quand même raconter quelque chose qui me concerne. C'est qu'en fait, quand j'étais plus petite... Mon père avait toujours son poste radio pour écouter tous les résultats du tiercé. D'accord. Et moi, je les entendais parler et tout ça. Et quand mon père partait dans une pièce, je disais au monsieur qui est dans la radio, mais arrêtez de parler, reposez-vous, il faut que vous reposiez.

  • Speaker #1

    Attends, tu parlais à la radio ?

  • Speaker #0

    Je parlais à la radio, mais je suis petite. Oui. Et donc, il ne voulait pas m'écouter. J'ai dit, OK, je t'avoue. Donc, mon père est parti, j'ai allumé la radio, je disais au monsieur, si tu ne sors pas, tu n'arrêtes pas de parler. Je vais te faire sortir degré ou de force. Donc, à la télé, on a toujours eu la séquence où la voiture tombe dans un lac et tout le monde sort pour survivre. Donc, ce que j'ai fait, j'ai rempli une bassine d'eau. J'ai mis la radio dedans. Et là, j'ai dit, maintenant, on va voir si tu ne vas pas sortir. On connaît le résultat. Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #1

    Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #0

    Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #1

    Mais il y a surtout papa qui est revenu, qui a vu sa radio dans l'eau.

  • Speaker #0

    Attends. Donc, j'ai nettoyé et j'ai posé. Je n'arrivais pas pour écouter la radio. Je me dis, qu'est-ce qui a cassé ma radio ? Il commence à crier. Moi, j'arrive main dans les poches parce que j'étais une enfant assez désinvolte. Maintenant les poches. Je lui explique. Non, c'est moi, parce que le monsieur, je lui dis d'arrêter de parler et tout. Il ne veut pas m'écouter. Donc, j'ai dit, je mets dans la bassine et comme ça, il sort. Mon père, il bug. Il appelle ma mère. Il lui explique. Il se regarde. Ils n'éclatent de rien. Je le regarde. Pourquoi il rigole ? Et après, je lui dis, mais pourquoi tu as pensé ça ? Je lui dis, parce que je voulais qu'il sorte. Les gens, ils sont fatigués. Il faut qu'ils se reposent. Après, il a essayé de m'expliquer à sa façon. Pourquoi la radio ? Pourquoi c'est comme ça fonctionne avec les antennes, etc. Son explication était bancale, mais c'est mon père, je respecte, je n'ai rien. Et en fait, ce truc-là, il est resté dans ma tête.

  • Speaker #1

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #0

    Ces années. Et en fait, pour te dire, quand la femme qui m'a fait passer le test pour bilan de compétences, elle m'a dit ingénieur en informatique, etc., goût pour l'innovation. En fait, j'ai choisi la radio. Radio Télécom. Parce que c'est un truc qui restait dans ma tête depuis petite. Et en fait, je suis devenue ingénieur radio. à cause de cet épisode-là. Et je remercie mes parents de m'avoir permis de le faire, parce que s'ils m'avaient réprimandé, j'aurais peut-être tué.

  • Speaker #1

    Oui, tu aurais eu une expérience négative avec la radio et donc moins de curiosité par rapport à ça. Et effectivement, c'est là où c'est louable de leur part de ne pas avoir automatiquement crié, tapé, dit « t'as cassé la radio » , au contraire de vouloir t'expliquer comment ça fonctionne et de prendre ça à la rigolade parce que... forcément, ça a dû encore plus piquer ta curiosité.

  • Speaker #0

    Exactement. Non, c'est l'explication bancale de mon père.

  • Speaker #1

    Non, mais toi aussi, tu étais jeune. Il ne pouvait pas rentrer dans une explication avec les fréquences, les si et les ça.

  • Speaker #0

    Mais il ne savait pas. Il ne défend pas, il ne savait pas.

  • Speaker #1

    J'essaie de le défendre.

  • Speaker #0

    Chacun son domaine. Il a d'autres qualités, mais ça non. C'était flagué.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu t'orientes en ingénieur radio. Oui. C'est combien d'années d'études, ça ?

  • Speaker #0

    En fait, comme j'avais quand même fait des petites études, des petites formations, j'ai fait une sorte de VAE d'abord pour valider certains acquis. Une fois que j'ai validé certains modules, etc., j'ai intégré l'Université de Rennes pour devenir ingénieur. Du coup, j'ai fait de la sécurité en rapport à la radio. Ça s'appelle Azure.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais tu vois, aujourd'hui, pour moi aussi, ce côté radio résonne quand même avec ce que tu fais aujourd'hui, parce qu'on parle toujours quand même de fréquences. Tu vois ce que tu disais tout à l'heure en tant que petite, les fréquences que ces messieurs te dégageaient quand ils venaient te voir. Tu vois, on reste quand même dans le... Dans le même domaine, tu vois ?

  • Speaker #0

    D'accord avec toi. J'allais y venir. Ouais. J'allais y venir. C'est juste dans la continuité de ça. C'est-à-dire que là, je suis venu à Réunis. Et en plus, le pire, c'est que je suis devenue ingénieur solution. C'est-à-dire que je m'assurais que la cosse, la qualité de service, soit parfaite.

  • Speaker #1

    La qualité de service de...

  • Speaker #0

    En fait, au niveau des abonnés. de l'opérateur pour qui je travaillais.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai travaillé pour un grand opérateur en France. D'accord. J'ai fait ça pendant 17 ans. Oh, 17 ans ! Je suis vieille.

  • Speaker #1

    Non, non, moi, ce n'est pas le côté âge, c'est le côté, on va venir parce que tu as un changement de carrière après, tu vois. Mais OK, donc tu fais ça pendant 17 ans, tu t'occupes que le client ait une qualité de réception. C'est ça, radio ? Exactement. Donc on va dire, par exemple, tout ce qui est réseau Internet, réseau SMS...

  • Speaker #0

    Les deux ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout ça. Les missions réception, que ce soit au top. J'étais dans le service COS, qualité de service.

  • Speaker #1

    Et tu fais ça pendant 17 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, 17 ans. Au départ, j'étais à l'exploitation pendant 7 ans. Et après, je suis passée au déploiement au niveau de la gestion de projet. Je suis devenue chef de projet.

  • Speaker #1

    Donc, tu gères des équipes, tu gères du monde. Oui,

  • Speaker #0

    dont des apprentis.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce qui te fait quitter tout ça ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui me fait quitter tout ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui fait que... Parce que, tu vois, j'ai reçu une invitée il n'y a pas longtemps, Fatou Diagne, que je salue, qui est pareille, tu vois, elle était dans la banque. Elle a fait 15 ans en France, dont 13 ans ou 12 ans de banque. établie. Elle a un bon poste. Jusqu'à un moment, elle était même devenue tellement indispensable à sa boîte, elle est devenue freelance et elle était payée à la journée. Je ne vais pas divulguer parce qu'on me l'a dit en off, mais elle était hyper bien payée. Tu sais, ça reste quand même un système pour les gens qui ne connaissent pas la France. Tu commences à payer pour la retraite, tu as pris sûrement des crédits pour des trucs que tu achètes. Tu es dans un engrenage où aujourd'hui, quitter ça, arrêter ça, sortir de ça, c'est dur. Surtout que tu as appris de l'âge, tu as développé des choses. Peu nombreux sont les gens qui prennent le risque d'arrêter tout ça. Et moi, ma question, c'est ça. Et c'est ça qui est super inspirant, je pense, dans ton parcours. Qu'est-ce qui fait que tu te dis à un moment, ok, tout ça c'est bien beau, ça fait 17 ans que je fais ça, ben tu sais quoi, je vais prendre tout ça, et je vais commencer autre chose, je vais faire autre chose.

  • Speaker #0

    Mais en fait, comment ça s'est passé qu'un peu... Parce qu'à l'intérieur de mon poste, j'étais mentor, maître d'apprentissage pour jeunes ingénieurs. Donc,

  • Speaker #1

    c'est pour dire le niveau où tu étais. Tu n'étais pas juste une employée lambda, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais j'ai toujours aimé transmettre parce qu'en fait, comme j'étais éducatrice, j'ai toujours aimé transmettre parce que, comme disait le papa, la connaissance, c'est la seule chose que tu donnes sans la perdre. Donc partager les connaissances et en plus, tu gagnes. Quand la personne revient avec ses propres connaissances, ses propres interprétations, ça t'enrichit. Donc en fait, j'ai toujours aimé transmettre à ce que je vivais et le partage, etc. Et à l'intérieur de mes missions en tant que maître d'apprentissage, je formais mes apprentis au savoir-être. Parce que le savoir-faire, tu peux toujours l'acquérir. La preuve, c'est que j'ai repris mes études. Donc, tu peux toujours accueillir, mais le savoir-être. Et en fait, je travaillais ces personnes-là, leur zone de génie. D'accord. C'est-à-dire que je regardais le CV, c'est moi qui passais les entretiens, etc. Avec la RH, je regardais les écoles, le programme de l'école. Et par rapport à ces informations que j'ai recueillies lors de l'entretien, l'école et ce qu'elles veulent, et ce qu'elles ont fait par rapport à leur CV, je réfléchissais à quelle mission je pourrais leur donner. Et celle qui me paraissait la plus simple et la plus fluide, c'est cette personne-là que je sélectionnais. non pas parce qu'elle était meilleure ou pas c'est que je pouvais travailler quelque chose sur elle et la faire devenir la meilleure version de même par rapport à mes compétences et ce que je pouvais lui apporter et donc c'est comme ça que je faisais mes mes entretiens, enfin mes recrutements et donc ce qui s'est passé c'est que je me suis aperçu que j'étais pas suffisamment équipée pour les accompagner au mieux Donc, je me suis formée en coaching. Je fais la formation HEC. Je me suis formée dans tout ce qui est disques. Donc, comment les couleurs, par exemple, il y a le D de dominant, le I d'influenceur, le S de stabilité et le C de conformité. Et par rapport à ces quatre couleurs, je regardais ce que moi, j'allais leur offrir et leur proposer en tant que mission. Ensuite, j'ai fait ce qu'on appelle le MBTI. C'est-à-dire que les lettres qui te permettent... En fait, c'est 16 personnalités. et qui... ces 16 personnalités me permettent de savoir en stress comment tu fonctionnes, ta zone de génie, où est-ce qu'elle se trouve. Et en fait, je compilais toutes ces choses-là pour ensuite leur donner des missions adaptées. Ensuite, j'ai fait une formation au Greta Design qui se trouve à Bastille, donc c'est la meilleure école de design, pour être conseillère en images. Je faisais ça en cours du soir. D'accord. Elle met ça de ma poche. D'accord. Parce que je voulais, déjà pour moi, pour changer de style, mais aussi leur permettre d'avoir une tenue vestimentaire qui corresponde et qui les aide à avoir décroché leur premier emploi en étant en stage avec moi. C'est-à-dire que moi, j'ai comme objectif, ils étaient trois ans avec moi. La deuxième année, ils étaient à peu près opérationnels. Mais la troisième année, je leur demandais de postuler pour avoir un CD avant qu'ils finissent avec moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'était l'objectif que je me suis donné. D'accord. Et donc, j'ai fait ça.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est une mission personnelle que tu te donnes. Ce n'est pas ton employeur qui te demande de faire ça.

  • Speaker #0

    C'est mon défi à moi. C'est mon défi à moi et ça me faisait plaisir. Et donc, du coup, je me suis éclatée après ça.

  • Speaker #1

    Pourquoi je te dis ça ? Excuse-moi de t'interrompre, mais pourquoi je te dis ça ? Parce que les gens vont le découvrir après dans la discussion, mais on en revient à ce côté, permettre aux gens de découvrir leur plein potentiel, de donner la meilleure version d'eux-mêmes. Et c'est tout ça aujourd'hui, parce que quand je regarde toutes ces formations que tu as faites, même si elles sont dans le but premier, de servir au mieux ce que tu fais aujourd'hui avec l'opérateur avec qui tu travailles, finalement, tu es en train de te former pour tout ce que tu fais aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, donc je te laisse continuer. Donc tu fais tes formations, tout.

  • Speaker #0

    Mais je ne le savais pas encore.

  • Speaker #1

    Oui, non, tu ne le savais pas. C'est ça. Et c'est ça qui est fou dans l'histoire. C'est que, tu sais, moi, je crois beaucoup au destin et au chemin que... Que Dieu prépare pour nous et nous, on fait que suivre. On pense que c'est nous qui décidons et tout. Mais voilà, tu vois, c'est ça qui est impressionnant. C'est que finalement, tu te dessines à quelque chose sans que toi-même, tu sois au courant de ce que tu vas faire. Parce que toi, tu es dans ton schéma de je suis dans mon boulot, je suis dans mon 9 à 5, j'ai mon salaire tous les mois. Pour toi, c'est tout droit. C'est ça la vie.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je ne me posais pas plus de questions que ça. Et j'aimais bien ce que je faisais. Et donc là, j'ai fait... toutes ces choses-là. Je me suis formée. Donc là, tac, tac, tous les diplômes. Et j'ai eu un petit module quand j'étais au Greta où on parlait de parfum.

  • Speaker #1

    Ah, ok. C'est là que le parfum arrive. Ok. Et là,

  • Speaker #0

    tu dis... Et là, je suis adulte. J'ai pas droit au cacato, donc ça va. Donc je regarde un petit peu. Mais la formation était un peu trop légère. Une petite frustration.

  • Speaker #1

    Mais c'est un module qui parle de quoi ? Qui te parle en tant que stagiaire ou autre quand tu te présentes devant quelqu'un ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est comment se parfumer par rapport aux situations.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    En fait, tu te sors des groupes chez Dior, c'est ça, chez non, non, non. Et puis, on sélectionne et puis on accompagne en mode personal perfume.

  • Speaker #1

    Il y a personal shopper,

  • Speaker #0

    il y a personal perfume aussi.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est ton premier contact frontal avec le parfum. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais avec un goût d'inachevé. Il y a des parfums qui me perturbent, mais pourquoi ça me perturbe ? Toujours ce côté ingénieux, tu vois. Ingénieur, tu vois, tu cherches. Bon, comme je n'avais pas de réponse, j'ai dit, je mets ça de côté. J'ai fait les formations. Après est arrivé un investisseur qui a racheté ma boîte.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et j'ai dit, seigneur, lui, il demande de faire un gâteau au chocolat sans chocolat. À la tête de moi, je me barre. Dans ma tête, il faut que je me barre. Je ne sais pas comment je vais faire, mais je me barre. C'est pas possible, ça. C'est un fou. Et est arrivé le premier plan de départ.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Premier plan de départ.

  • Speaker #1

    J'aime bien parce que tu as dit le premier. On va voir il y en a combien après.

  • Speaker #0

    Premier plan de départ. On m'a eu, on m'a changé, on m'a eu échangé l'intitulé de mon poste. Donc du coup, je n'ai pas pu. Je n'ai pas pu partir. Je voulais mourir. Je ne vais pas rester ici, ce n'est pas possible. Bon, je continue à faire ce que j'ai à faire. Et après, on me retire la possibilité d'être tutrice. que problème du budget, etc. Mais je sais très bien ce qu'il en est, parce que là, je peux le dire, je m'en fous. Moi, je recrutais que des Noirs et des Arabes. Parce que moi, j'ai souffert de ça, parce que je n'ai pas eu mon diplôme, parce que je n'ai pas pu faire mon stage. Et donc, j'ai raté, j'ai dû repiquer mon année. J'avais le mort. Et moi, je me suis juré, quand je serai en poste, de prendre que des Noirs et des Arabes pour faciliter l'inclusion. Français, bien sûr, ils sont Français. Sauf que voilà. et celle que j'ai prise là la dernière elle portait le voile

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est la goutte d'eau qui fait des bandes de vache.

  • Speaker #0

    Alors là, ils ont dit non. Mais le pire, c'est qu'on a dit, elle, moi, c'est qu'elle a été majeure de sa promotion.

  • Speaker #1

    C'est ça qui rend fou.

  • Speaker #0

    Majeure de sa promotion. Elle a tout.

  • Speaker #1

    Elle a tout. Elle est excellente dans tout.

  • Speaker #0

    Elle a cartonné. Et en fait, elle a été prise. Son contrat se terminait en septembre. Elle a passé un entretien en juin. Elle était prise. Ils étaient prêts à attendre. C'était Nokia en plus. Nokia test validation. Parce qu'à l'époque, on déployait une nouvelle technologie sur la 4G. Du coup, je l'ai fait travailler dessus, que sur ça. Je l'ai donné la doc et tout. Je l'ai laissé en totale autonomie. Et je n'hésite pas à me demander. On traduit. Et donc, du coup, quand elle a présenté son mémoire, elle avait déjà son expertise. Elle était là, elle était employée tout de suite. Parce qu'elle travaillait que sur ça. Moi, je me débrouillais sur les trucs, même si elle était censée me soulager quelque part. Mais j'ai préféré...

  • Speaker #1

    De donner full responsabilité.

  • Speaker #0

    J'avais confiance. Parce qu'elle avait quelque chose à prouver. Parce qu'elle était au courant de comment ça s'est passé. Comment moi, j'ai eu des problèmes. Et donc, elle a respecté ça. Sa mère est venue me voir. Pour me remercier. Elle me faisait plein de petits gâteaux. Moi, j'étais gâtée. Elle est trois ans. J'ai mangé. J'ai mangé tous les gâteaux. Mais en fait, j'expliquais à cette femme que c'est normal, en fait. Moi, je donne la chance. Moi, je n'ai pas eu cette chance, mais je veux que l'autre personne l'ait. Donc, j'ai fait ce qui était juste, en fait. Et donc, elle a eu, elle a été reprise par Nokia, elle est montée en grade. Enfin, juste extraordinaire. Je suis super fière d'elle. Et donc, là, c'est le premier PDV. Et donc, le deuxième plan de départ. Là, pareil, ils ont essayé de me foutre des bâtons dans les roues. Et là... ils ont joué sur... Je les ai tellement fait chier qu'ils ont presque cédé. Mais en termes de timing, c'était chaud.

  • Speaker #1

    En fait, eux, ils ne voulaient pas te laisser partir.

  • Speaker #0

    Non, ils ne voulaient pas me laisser partir parce que c'est... Comment on appelle ça, les handlers ? Il y a un terme qui nous désigne. C'est-à-dire qu'en fait, on est des toxic handlers. Voilà. C'est un terme qui a été inventé par des sociologues qui dit que dans chaque entreprise, il y a des personnes, quand elles sont là... Tout va mieux dans l'entreprise. Tout va mieux dans l'équipe. Et moi, je suis une toxic handler. C'est-à-dire que je prenais toute la toxicité, j'effaçais et tout était fluide. En termes de gestion de projet, moi, j'ai une intelligence interpersonnelle au taquet. C'est-à-dire que je sais décrypter les gens. Je sais comment leur dire et je sais comment constituer mes équipes au niveau de la gestion de projet. Donc, c'était un atout pour l'aboutissement de mes projets. Et donc, ça a avancé. Et quand il y avait un problème, je savais qui appeler. Je venais avec des chocobons, je me mets avec une tarte aux pommes je vais soudoyer tout le monde.

  • Speaker #1

    En fait, toi, dans l'entreprise, tu fluidifiais tellement tout que te perdre et perdre un profil comme toi, c'était trop coûteux pour eux parce qu'ils vont peut-être trouver quelqu'un qui ne va pas être bon, donc ils vont devoir changer de personne et peut-être faire 4, 5, 6 personnes avant de trouver un profil aussi performant que toi. C'est pour ça que pour l'entreprise, aujourd'hui, j'essaie de résumer pour que les auditeurs puissent bien comprendre qu'aujourd'hui, pour une entreprise, même si toi, tu as envie de partir, perdre un profil comme toi, C'est trop d'argent qu'ils vont devoir investir pour avoir quelque chose d'équivalent et qui pourra gérer aussi bien l'entreprise.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, ce qu'il faut voir, c'est que je n'avais pas vraiment une expertise. C'est le côté j'harmonisais. C'est quand tout le monde venait à mes réunions. Bon, je suis quelqu'un de très moqueuse. J'ai toujours une petite vanne, un petit truc. Et je m'intéressais à tout le monde. Je connaissais la vie de tout le monde.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, pour moi, il y a deux choses qui... font ça, le côté famille nombreuse. Tu as su apprendre à dealer avec du monde et à devoir gérer tes émotions et les émotions d'autres personnes. Donc forcément, inconsciemment, ça t'aide à gérer des équipes. Et tu as ce côté basket. Parce qu'il faut y revenir aussi, tu vois, en tant qu'ancien basketeur, tu vois, on défend notre sport. Mais tu apprends déjà dans ton quotidien à dealer avec une équipe. Et comme tu l'as dit, jusqu'au lycée, vous étiez une équipe.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Et tu as le côté sportif où tu apprends aussi à dealer avec des personnes que tu ne connaissais pas avant et à construire une équipe et vous avez une ambition, gagner et tout et tout. Donc pour moi, forcément, tu as déjà ces aptitudes-là, tu vois ?

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    inconsciemment, tu les as déjà. Donc, quand tu as un profil comme le tien, qui en plus, elle est curieuse, et en plus, tu as ce côté, comme tu as dit, quand il y a quelque chose que tu ne comprends pas, tu cherches à comprendre. Tu t'auto-formes. Tu prends plaisir à te former pour pouvoir donner le meilleur à tes équipes. Moi-même, en tant qu'employeur, je te signe tout de suite. Je veux te garder, parce que je me dis, mais elle, si c'est bon, si elle gère mes équipes, moi, je suis tranquille, je peux m'asseoir.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Quand je n'étais pas là, il était... perdu le manager. Bien sûr. Quand je posais mes congés, il m'a dit, tu pars en congé combien de temps ? Je pars trois semaines. Trois semaines, mais il y a le projet qui est là. Vous vous débrouillez. Je lui disais, il y a plein de personnes indispensables dans le cimetière. Du coup, moi, là, je pars, c'est tout. Mais je pourrais t'arranger pour deux... Non, il y a toujours cinq semaines. Si tu me rajoutes une sixième semaine, OK. Tu as la capacité de le faire ? Non. ok, moi je pars, j'ai bien prévu, je pars il me dit tu pars, tu peux pas déca... non, tu peux pas y aller comment dire, j'ai des pénalités oui mais c'était important, mais tu savais pas mais ça a pris du retard, c'est de ma faute je répète, il y a plein de personnes indispensables dans les cimetières, donc on me laisse partir et pour en revenir au deuxième plan de départ j'ai failli pas partir mais il y a une personne que je remercierai jusqu'au bout jusqu'au bout. Elle se fait appeler Angèle. Oui. Ou Néla.

  • Speaker #1

    Bravo, Angèle !

  • Speaker #0

    Qui, le soir de son anniversaire, est restée avec moi jusqu'à 1h du matin pour que je puisse finir le dossier que je devais présenter le lendemain.

  • Speaker #1

    Dossier 2.

  • Speaker #0

    Pour partir de la boîte.

  • Speaker #1

    Pour expliquer aux gens pourquoi j'ai appuyé... Angèle. Pour les gens qui nous suivent car elle et moi, on a fait une levée de fonds pour un plat Ausha. qu'on nous a proposé, qu'on a vendu. Angèle, c'est la cousine de Karel. Angèle, c'est elle qui nous a aidé à monter ce projet. Et comme le monde est petit, quand Catherine et moi, on se connecte, je découvre qu'en fait, elle connaît Angèle et qu'Angèle l'a aidée dans une situation de vie qui a été un déclic et qui a changé beaucoup de choses. Donc, c'est pour ça que je fais une dédicace à Angèle. T'as t'en ai là. On se voit bientôt. Bref, on reprend. Donc, tu dis que tu devais remettre un dossier.

  • Speaker #0

    Ah oui, un dossier pour déploiement volontaire. Il fallait constituer le dossier. Et j'ai été dans la panade, en stress total.

  • Speaker #1

    Tu dois le déposer le lendemain. Mais c'est quoi, ils te préviennent la veille ?

  • Speaker #0

    En fait, ils m'ont prévenu genre mercredi. J'ai eu un entretien samedi matin à l'arrache avec une personne qui était payée. Elle était là pour m'aider, mais elle ne m'a pas aidée du tout. J'appelle, elle était sur les réseaux anglais, j'avais déjà discuté avec elle. Après, je l'explique. J'étais franchin. J'ai dit, là, franchement, je joue pour le... tout pour le tout, je suis foutue. Mais ma chance, c'est que le projet que je me suis présenté était intéressant. C'est-à-dire que je parlais d'hypersensible, de sourdoué, parce que moi j'ai fait le test, j'ai appris dernièrement que j'étais une sourdouée, et que c'était pas une tare. Donc je lui ai présenté tout un protocole que j'ai mis en place par rapport à ça, l'aromacologie, les parfums, etc. Sans avoir l'expérience que j'ai aujourd'hui, parce que je me suis encore formée depuis. Et je lui ai présenté le truc. Elle a trouvé sa coréante. Donc, elle me l'a refondu. Il était mignon le dossier qu'elle m'a fait. Même moi, j'ai kiffé. J'ai dit, même moi, je m'en prends même. Elle est franchement trop bien.

  • Speaker #1

    Alors, pour que je comprenne bien, c'est-à-dire qu'en gros, ton employeur, tu dois lui présenter un dossier qui, en gros, qui justifie que toi, tu veux arrêter pour aller faire quelque chose. C'est ça ? En gros, tu dois justifier...

  • Speaker #0

    Voilà. Pour que je vais créer une entreprise et que je peux en vivre.

  • Speaker #1

    Mais attends, attends, attends. Donc, c'est-à-dire que si, par exemple, ton dossier n'est pas bon, ton employeur peut te dire, ben non, c'est pas bon, tu restes ?

  • Speaker #0

    Tu restes, ouais. C'est pour ça que je t'en stresse.

  • Speaker #1

    Et la dernière question, parce que c'est une situation qui ne m'est jamais arrivée, et justement, je cherche à comprendre. Parce que ça veut dire que quoi ? Si ton dossier est bon, est-ce que ça veut dire que ton employeur, genre, ou que, je ne sais pas, peut-être le système te... Tu sais, comme quand tu pars au chômage, tu as des frais d'indemnité quand tu pars au chômage. Donc en gros, si tu présentes un bon dossier qui est validé par ton employeur. Tu sais quoi ? Tu as des mois où tu touches quand même un salaire malgré que tu ne bosses plus ? Deux ans. Ok, tu as deux ans où tu touches un salaire de ton ancien salaire. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Plus mon chèque.

  • Speaker #1

    Ton chèque de quoi, de départ ? 17 ans. D'accord.

  • Speaker #0

    Plus une indemnité, parce que j'ai créé une entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais ça, c'est qu'au bon vouloir de ton employeur. C'est que si lui valide, c'est ça ?

  • Speaker #0

    En fait, il a mandaté une commission.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Que ce soit impartiale.

  • Speaker #1

    Oui, ok. D'accord. Donc, tu passes devant une commission à qui tu présentes ton dossier. Et eux, ils analysent ton dossier et s'ils le valident, tu peux partir avec... ton chèque de départ de 17 ans, deux ans de salaire.

  • Speaker #0

    Congé reclassement, ils appellent ça.

  • Speaker #1

    Congé reclassement. Et tu peux partir à l'aventure.

  • Speaker #0

    Et après, j'ai mon chômage juste après.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Je comprends le stress de faire le dossier. Je comprends, je comprends. Tu vois, quand c'est expliqué comme ça, tu vois bien. OK, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc du coup, comme Madame m'a aidé, comme c'est Madame Chiffre, c'est une experte dans son domaine. Elle aime les chiffres, elle sait faire parler les chiffres. C'est comme moi, je sais faire... faire parler les odeurs, S et les chiffres. Et qu'en fait, elle raconte une histoire avec les chiffres. Et comment elle a raconté ce que moi, j'avais dans tous les sens. Et surtout que j'étais dans l'émotion, il fallait absolument que je parte, je ne pouvais plus. Et elle a fait ça, ils ont kiffé le dossier.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais donc, quand toi, tu montes ton dossier, donc tu t'orientes déjà vers la parfumerie. La parfumerie. Oui. Mais comment tu... Qu'est-ce qui te fait dire que c'est ça que je veux faire quand je quitte. Parce que ça, tu ne l'as pas expliqué encore. Parce que tu as dit que tu avais ton module, ou tu as aimé. Ou tu te dis, c'était bien, mais je n'ai pas eu assez d'informations. Je dois creuser. À quel moment que tu te dis, quand tu veux faire ton plan de départ, que c'est vers ça que je veux m'orienter ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que... C'est vrai qu'il manque un bon point.

  • Speaker #1

    T'inquiète, je ne perds pas le nord, moi. Je vois ça,

  • Speaker #0

    je vois ça. En fait, ce qui s'est passé, c'est que quand j'ai eu le premier échec, Plan de départ, là. J'ai fait un burn-out.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Un burn-out de fou. Et après, j'ai eu aussi un traumatisme familial. C'est-à-dire que j'ai mon cousin qui s'est fait assassiner. Et donc, du coup, le rachat...

  • Speaker #1

    De l'entreprise.

  • Speaker #0

    De l'entreprise. le PDB qui m'a refusé et l'assassinat de mon cousin j'ai fait un burn-out j'ai descendu aux enfers, envie de suicidaire eczéma généralisé sur tout le corps une descente aux enfers et j'arrivais pas à faire quoi que ce soit je faisais des arrêts, je revenais et tout ça, et à ce moment-là il y a une médecin du travail qui est en intérim, parce que celle qui était là elle s'est barrée, parce que c'était vraiment horrible, tout le monde était pas bien dans la boîte, et elle, elle arrive Elle me regarde, elle me dit « Madame Coréen, est-ce que vous avez des fulgurances ? » Je dis « De quoi ? » « Des quoi ? » « Des fulgurances. »

  • Speaker #1

    « Fulgurances, ok. »

  • Speaker #0

    Je la regarde, je ne sais pas d'où ça vient. Elle me dit « Oui, des fulgurances, c'est-à-dire que vous êtes là et puis vous avez une idée qui arrive de manière fulgurante dans votre esprit. »

  • Speaker #1

    « Ok, d'accord. »

  • Speaker #0

    Je dis « Oui, ça m'arrive. » Ça vous arrive dans quelles circonstances ? « Hum, quand je fais à manger. » C'est le fait de manger ou de cuisiner ? « Oui, mais quand je fais à manger. » « Non, mais c'est cuisiner. » Et le terme « cuisiner » , il y a le verbe. Il me dit « Oui, j'aime bien mélanger des saveurs, etc. Et puis je pense à ça, et puis ça me donne envie. » Et après, il me dit « Est-ce que vous réussissez à reproduire la même recette ? » Non. Donc après, elle m'explique qu'en fait, les personnes comme moi, en fait, elles avaient l'habitude de reconnaître les profils comme les miens, c'est-à-dire qu'on est des hypersensibles, des multipots, des multipotentiels, et on a tendance à s'ennuyer. En fait, moi, je dis burn-out pour que tout le monde comprenne parce que c'est dans les termes.

  • Speaker #1

    C'est le terme le plus global et où tout le monde se reconnaît un peu.

  • Speaker #0

    C'est le bore-out. Je m'emmerde, c'est chaud. mais vraiment vrai parce qu'ils m'ont retiré la possibilité d'encadrer des apprentis et en fait tout est réformé c'est ça qui t'épanouissait trop bien tu leur donnes des trucs des enfants, des élèves ou des apprentis qui sont bons et ils te Ausha et moi je leur donnais la liberté de parole ils avaient le droit de me tirer à balle réelle c'était ok parce que moi j'ai pas d'égo bizarre moi je suis là pour apprendre ... N'importe qui peut m'apprendre. En fait, mon père m'a toujours dit, croise le chemin des personnes qui te croisent, parce que ça va t'aiguiser, ça va aiguiser ta pensée. Et au moment de trancher, tu pourras trancher de manière nette et précise, parce que tu as été aiguisé. Et donc moi, peu importe ton âge, j'écoutais. Et là, tout ça, mis bout à bout, je pétais un pont. Je m'emmerdais. Et elle m'a dit, bon, voici le numéro d'une personne que je connais, allez-y. Je regarde la carte. Je dis non, je ne la prends pas. Mais prenez-la quand même. Je la prends. Je la mets dans mon portefeuille. Je ne calcule pas. Je vois, je réfléchis. Je regarde sur Internet. Quoi ? De quoi me parle ? Fulgurance ? Après, je dis bon, j'appelle le monsieur. Je l'appelle pour prendre rendez-vous. Ah, Madame Correa. Enfin.

  • Speaker #1

    Ah, OK.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, elle...

  • Speaker #1

    Elle avait déjà parlé de toi.

  • Speaker #0

    Oui. Je vais passer pour le test. Je passe le test. J'ai aimé au début La partie linguistique, la partie logico-mathématique, le fait de l'espace sur le temporel, etc. Tu reproduis des figures, etc. Après, au bout d'un moment, j'arrête. Le test m'emmerde. Il me dit de continuer, de faire ce que je peux. Donc je fais.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as plus l'envie.

  • Speaker #0

    Oui, mais je voulais bâcler parce que je pense qu'à ce moment-là, je commençais à comprendre ce qui se passait.

  • Speaker #1

    Où il voulait t'amener.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai bâclé. Il a fait, donc deux semaines après, on va reprendre rendez-vous, restitution. Il me dit, oui, bon, vous avez une intelligence interpersonnelle au taquet. C'est-à-dire que j'ai rarement vu ça. Et après, je lui dis, mais peut-être parce que je suis africaine. Il me dit, il n'y a pas que ça. Naturellement, vous avez déjà ce terrain-là, vous êtes quelqu'un, vous devinez, vous arrivez à anticiper. Après, je lui dis, oui, c'est peut-être parce que j'ai une grande densité, il fallait que je sois hyper vigilante. Non, non, il y a hyper vigilance, qui est un traumatisme, et il y a le fait que vous soyez... Vous avez cette intelligence émotionnelle interpersonnelle qui est très forte. Parce que t'es le Madame Coréen, y'a pas de soucis. Si on tombe dans l'imposteur, on connaît, on peut en en reparler. Pourquoi il me parle lui encore ? En fait, moi, quand on me qualifie, j'ai toujours ce côté... On parle de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu veux me mettre dans une case ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je déteste ça. Donc on fait, le test passe, il me dit 135. Je lui dis, mais de quoi on parle ? Il me dit 135 de QI. Je lui dis, mais pour moi, je l'avais raté. Parce que...

  • Speaker #1

    J'ai pas été jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    J'ai bâclé. Mais en fait, ce qu'ils m'expliquaient, c'est qu'ils ont la possibilité de reproduire et qu'ils ont l'habitude, avec des personnes comme moi un peu urbaines, de reconstituer le test correctement. Et d'avoir une approximation de ce que je fais. Donc, ça tombe. L'angoisse qui monte là. Et ils posent le paquet de mouchoirs devant moi. Ils me disent, vous n'avez rien à dire ? Bah, j'ai le test, 135. Moi, ça me parle pas. Je m'en fous, ça changera ma vie. Il n'y a rien. Il ne vous a rien à me dire. Il pousse le mouchoir. Je regarde. Je ne sais pas ce qui se passe. Et là, je commence à avoir des acouphènes, avoir mal derrière la nuque, l'estomac qui chenoue. Enfin, tout. Et mes mains qui commencent à devenir froides, comme maintenant, là. Mes mains froides. Je ne suis pas bien. Un malaise. Il repousse une dernière fois le paquet de mouchoirs. Là, je pleure. Et ? Je pleure. Mais je pleure. Et je pleure. J'en ai même limite à... À vomir. Enfin, tellement j'étais... Voilà. Et une fois que c'est fini, il m'a donné de l'eau. Et il m'a dit, maintenant, comment vous vous sentez ? Je ne sais pas, mais ça m'a soulagée. Il m'a dit, pourquoi vous vous êtes soulagée ? Je suis normale, en fait. Je suis normale dans ma normalité. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'ai toujours cru que j'étais abandonnée. Enfin, que j'étais une enfant adoptée. J'étais bizarre. Enfin, ce côté, tu sais, quand tu... Quand tu vas quelque part, tu as tes cousines ou le monde de ta famille, tu sais que ça va partir en vrille, tu sais que ce n'est pas bon. Tu essaies de leur dire, mais comme tout le monde est contre moi...

  • Speaker #1

    Comme le groupe te met dans une direction... Tu te tais.

  • Speaker #0

    Et puis, ce que tu avais prédit, c'est ça. Ou soit quand tu es petite, il y a la maîtresse qui met problème au tableau, tu as la réponse. Tout de suite, tu as compris où est-ce qu'elles vont venir. Et tu dis, c'est ça. Tu me dis comment tu as fait. incapable de le démontrer. Incapable. Et donc, du coup, c'est la chance. Et quand la maîtresse te dit c'est de la chance, c'est au hasard, c'est au pif, ben, tu y crois. Donc, finalement, tu fais plus attention à ce truc qui arrive rapidement. Parce que ce qu'il faut savoir, c'est que cette partie inconsciente, dans notre subconscient, toute cette partie dont on n'a pas conscience, c'est elle qui est la plus rapide, en fait, en termes de traitement d'informations. D'accord. Et moi, quand j'étais plus jeune, comme j'étais une enfant assez spontanée, ça arrivait vite. et voilà je devenais vite faible même quand je jouais au basket j'avais cette intelligence de jeu parce que même le capitaine mon plus grand désarroi et en plus il m'appelait Correa il m'a dit Correa c'est toi le capitaine parce que j'arrivais à lire les jeux j'arrivais à comprendre comment qui faisait quoi c'était quoi la systémie de l'autre groupe comment faire comment m'appuyer sur les forces de chacune enfin j'arrivais à le voir rapidement et donc tout ça Il me donne le test, hyper sensible. Et maintenant, j'ai décidé de me former pour devenir une accompagnatrice pour les surdouettes. Donc je suis formée, et à l'intérieur de mon poste, Sans le faire exprès, les deux apprentis que j'ai eus par la suite étaient des surdoués. Du coup, je les ai accompagnés. Aussi bien en conseil en images, parfums et le côté j'accepte ma douance pour ce qu'elle est.

  • Speaker #1

    J'accepte ma douance ?

  • Speaker #0

    Ma douance, oui. La douance, le surdoué.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Pas parce que je suis supérieur, mais parce que je suis neuroatypique. C'est-à-dire que je pense différemment. Mais c'est pas... Ce n'est pas être supérieur.

  • Speaker #1

    Ça ne veut pas dire que je suis meilleur que quelqu'un. C'est juste que j'ai une manière différente de traiter l'information par rapport à quelqu'un. Mais juste pour revenir sur ce passage-là, en fait, concrètement, si je comprends bien, tu pleures. Parce que toutes ces années où tu t'es sentie finalement, toi, différente, tu comprends à ce moment-là pourquoi tu t'es sentie différente. C'est l'émotion de toutes ces années-là qui sort à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Où j'étais seule, j'en sentais, on me reprochait. Pourquoi tu ne nous as pas dit ? Mais si je vous l'ai dit, mais non, tu ne l'as pas dit fort. Maintenant, on est dans la merde et tout. Toi, tu n'es pas venue, tu savais que ça allait être comme ça. Des reproches, des erreurs de leur non-responsabilité. Enfin, tout ça, ça m'a... Ça m'a saoulé même si j'aimais bien ma famille, etc.

  • Speaker #1

    Ah oui, bien sûr, il y a des non-dits dans toutes les familles. Il y a des non-dits, il y a des trucs comme ça que tu gardes pour toi, des mal-êtres que tu gardes pour toi. Et vu que tu n'as personne à qui en parler, tu essaies de porter un jugement sur toi-même et tu te dis c'est moi qui ne suis pas bien, c'est moi qui suis ci, c'est moi qui suis ça. Et finalement, tu te crées des... des douleurs, tu te crées des trucs où tu ne devrais pas. C'est juste que malheureusement, soit les parents n'ont pas le temps de t'écouter pour t'accompagner, ou tu n'as pas des gens à côté de toi pour déceler ça, et tu dois te digérer seul. de ces choses-là. Donc, ça vaut que ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Non, c'était très, très, très, très, très dur. Donc, tu vas voir des psys, tu vas voir, tu fais des thérapies. Ah, mais moi, comme je suis une arnaque, j'ai fait des psys. Oh là là, mon Dieu. Mais, on revient encore au parfum. On revient encore au parfum parce que quand j'étais en train de chercher tout ce qui était fulgurance, etc., je suis tombée sur la science qu'on appelle l'aromacologie, la contraction entre arômes et psychologie. Comment les arômes peuvent influencer, etc. J'aimais bien les odeurs. C'est vrai que quand je mangeais le souk, quand il y a de ma mère, j'étais comme ça. Peut-être que... Et j'ai cherché et j'ai trouvé. Et donc, j'étais en train de chercher une formation qui correspondait. Il n'y en avait pas. Oh purée, j'ai trouvé. Et puis, j'avais laissé tomber. Et un jour, un ami qui me dit « Oui, il y a une dame qui travaille les émotions. » Et il y a une amie à elle qui était un ancien né dans une grande maison de parfumerie qui a lancé sa formation en aromacologie. Je suis super positif Tu m'aimes, tu m'aimes, tu m'aimes. Et je l'ai poursuivie, la femme. Je l'ai poursuivie en mode harcèlement. J'ai dit, je veux, je ne sais pas combien ça coûte, mais je veux. Donc, elle m'a formée. Et tellement j'étais en curiosité, j'ai cherché, j'ai pris des livres et tout. À chaque fois que je revenais en formation, elle me donnait des travaux à faire et tout ça. Et je revenais encore plus.

  • Speaker #1

    Demandez encore plus d'informations.

  • Speaker #0

    Et là, pour dire, on est devenus amis. Tellement, même moi, en fait, je l'ai dépassé sur le côté. neuroparfumerie, c'est-à-dire qu'elle était parfumeuse, c'était un nez. Elle a fait des études dans ce sens-là. Elle a été formée en aromacologie aux Etats-Unis. Et moi, je suis arrivée avec cette dimension neuroparfumerie. Mais vraiment, parce que j'étais jusqu'au bout, en fait. J'ai mêlé la neurosciences à la parfumerie. C'est-à-dire que même si l'aromacologie en fait, mais c'est de manière plus esthétique. Moi, je suis arrivée, vraiment, il fallait que je comprenne par rapport au biais cognitif. par rapport à la prise de décision, etc., par rapport à mon passé de coach. La PNL, la thé, les drivers, tout ça. Toute la tambouille pour du coaching. Et la neurosciences. Du coup, maintenant, j'ai créé une activité qui s'appelle la Neuroparfumerie. Et donc, maintenant, aujourd'hui, je mélange le fait que j'adore bouffer, que j'adore faire des expériences, ce que j'ai fait quand j'étais au lycée, la biologie, le fait que je fasse des mixtures pour les gens. Enfin, tout toute mon activité, l'ensemble de tout ça, la cosse. Parce qu'au jour d'aujourd'hui, je crée des parfums. pour vous libérer de vos émotions, grâce au parfum, en fait. On est emprisonné par nos émotions, par notre réalité, par les histoires qu'on raconte. Le parfum, comme c'est le seul sens qui est directement connecté au cerveau, c'est le seul sens qui est directement connecté au cerveau sans passer par la conscience. La conscience, c'est le fait qu'on soit tous les deux en train de discuter et qui permet des changements durables. C'est-à-dire que quand tu crées un parfum avec moi, quand je t'emmène, et que je traduis ton parfum et que je mets l'objectif dedans, je t'emmène à te libérer de la prison narrative dans laquelle tu t'es enfermée. Parce qu'on se raconte des histoires. Moi, par exemple, j'ai dit, je suis une femme noire, je ne peux pas être intelligente, je ne peux pas faire ça. Quelqu'un m'a raconté cette histoire et j'y ai cru. Et donc, du coup, j'ai modélé toutes les décisions que j'ai prises par la suite par rapport à cette narration. Et donc, le parfum que je crée, par exemple le lori Qui est un liban, j'adore le laurier. Et pour te dire pourquoi j'ai eu cette audace par rapport à celle que... Comment dirais-je ?

  • Speaker #1

    Celle qui t'a formée ? Oui,

  • Speaker #0

    parce que j'ai sniffé le laurier du matin au soir.

  • Speaker #1

    Alors, pour expliquer aux gens pourquoi tu parles du laurier, qu'est-ce que ça, le laurier ?

  • Speaker #0

    Le laurier, oui. Le laurier, je ne sais pas... Bon, pour ceux qui ont la référence, à l'époque, l'agréco-romaine portait des sortes de couronnes de laurier.

  • Speaker #1

    Par exemple, Jules César, si vous regardez les photos de Jules César, il y a toujours cette couronne de laurier qu'il a autour de la tête. Oui,

  • Speaker #0

    le relix astérix. Exactement. Tous les romains, ils ont cette couronne de laurier. A l'époque, ils appelaient ça bac, des bacs à laurier. Donc, toutes les personnes qui étaient, disons, viriles, qui devaient avoir une épreuve, portaient tous des couronnes dans des bacs à laurier. Et dès qu'ils réussissaient, ils passaient cette épreuve avec brio. gagner ou que... Passer cette épreuve-là, ils devenaient des bacs à lauréats. D'où cette couronne de laurier que nous avons dans nos bacs à lauréats, tout simplement. Et le laurier, à l'époque, les gens savaient, Napoléon le savait, quand tu sniffes le laurier, quand tu prends le laurier, tu bois, tu fais tout, au bout d'un moment, tu as une réaction de conquérant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Vraiment de conquérant. Mais en fait, c'est même pas... Les gens se trompent quand ils viennent me voir en me disant « Oui, j'ai fait ton orier, mais j'ai pas... » Non, non, non. En fait, le truc, il faut pas que t'en aies conscience. Parce que les décisions, elles se prennent dans cette partie inconsciente. Et ensuite, la conscience te fait prendre, réaliser ce qui se passe. Tu ne réalises simplement. Même le terme en français, réaliser. C'est-à-dire que t'es pas... Les gens qui me disent « Oui, je contrôle tout. » gars déjà t'es emprisonné par ton éducation l'histoire dans laquelle tu te racontes, tes aptitudes toutes ces choses là qui font que t'es conditionné après quand on parle de Spinoza qui parle de déterminisme etc je suis d'accord avec lui mais grâce au progrès à la physique quantique et la chance que nous avons d'être des humains et d'avoir le libre-arbitre, on peut se libérer de ce déterminisme. C'est-à-dire que moi, je suis une femme noire, je suis une femme, mais si je modifie la perception que j'ai de la situation, je peux en modifier le résultat. Oui,

  • Speaker #1

    je comprends ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que quand on parle de déterminisme, oui, je suis une femme et tout, mais si je change la perception et que je prends... des décisions pour m'amener vers le résultat que je veux, tout change. Et sans ça, que le parfum m'aide en tant que support pour emmener les personnes à changer.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc quand on parle de « attrape-moi » , rien que le mot, rien que le mot c'est ça, persécute-moi. Le point des mots, parce que quand je dis « attrape-moi » , je crée une histoire, je crée une narrative. Et en plus, si je mets les parfums qui correspondent à cette narrative...

  • Speaker #1

    Le combo est fait. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que les noms de mes parfums sont volontairement comme ça, impactants, parce que je sais ce que je mets dedans. Et je sais qu'en donnant des noms bien spécifiques, il va se passer ça.

  • Speaker #1

    Et surtout qu'après, on va en parler, mais tu m'as montré que le fait de donner un nom à un parfum a une incidence, mais on va en parler. Donc, avec Angèle... Vous bossez toute une nuit. Le soir de son anniversaire.

  • Speaker #0

    Précisé.

  • Speaker #1

    Elle prend sur son temps. Vous bossez toute la soirée sur ce plan-là. C'est la troisième tentative. Non,

  • Speaker #0

    c'est la deuxième.

  • Speaker #1

    Plan de sortie de ses 17 ans dans ton entreprise. Tu vas pitcher le lundi.

  • Speaker #0

    Je vais pitcher le mercredi parce qu'on a fait ça du lundi au mardi. Donc le mardi, je dépose, passe en commission le mercredi.

  • Speaker #1

    Mercredi, tu pitches ton truc. Il te donne une réponse tout de suite ?

  • Speaker #0

    La semaine d'après.

  • Speaker #1

    La semaine d'après. Quand tu reçois la réponse ?

  • Speaker #0

    J'appelle direct. J'ai appelé direct. Mais j'ai des larmes.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est quoi, toi, ton ressenti quand tu lis la réponse et que tu vois que c'est bon ? Comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    En fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a une personne qui était à la commission que je connaissais qui m'a appelée.

  • Speaker #1

    avant,

  • Speaker #0

    elle me dit ton dossier était terrible, on a kiffé c'est innovant, franchement on savait pas que les odeurs avaient tel impact franchement j'ai pitié le truc, il était mignon parce que j'ai documenté elle me l'a repaginé elle m'a reformulé parce que j'étais un peu trop cash dans mes termes et elle me l'a rendu sexy non, sexy c'est faible mais je te dis la personne qui était à la commission m'a appelé avant qu'on me donne la réponse ouais Et donc, soulagement et c'est parti. Et donc, après, elle m'a aidée pour créer mon site. Comme elle accompagne une autre fille.

  • Speaker #1

    On est en quelle année ?

  • Speaker #0

    2017.

  • Speaker #1

    2017, d'accord.

  • Speaker #0

    Attends, attends, attends. Je ne sais même plus. 2018 alors.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai quitté la boîte, parce que c'était les deux ans. Plus le chômage. Je suis sortie de la boîte des effectifs le 5 février 2023.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, là, tu sais que c'est bon.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Que tu vas pouvoir te lancer. C'est là où tu rencontres la dame ou la dame qui t'a formée, tu l'as rencontrée avant. Non,

  • Speaker #0

    après.

  • Speaker #1

    C'est après que tu la rencontres.

  • Speaker #0

    Parce que la boîte, on a fait en sorte avec Angèle qu'on me finance cette formation. Oui. En plus.

  • Speaker #1

    Donc, tu fais combien de temps de formation ?

  • Speaker #0

    18 mois.

  • Speaker #1

    18 mois, ok. Ces 18 mois, qu'est-ce que ça change pour toi ?

  • Speaker #0

    Ça change tout parce que tout ce que j'avais senti et pressenti et ressenti par rapport aux odeurs, c'était simple. J'avais raison, j'avais raison, j'avais raison.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que là, tu as des réponses, plein de questions que tu te posais dans ta vie.

  • Speaker #0

    Et j'ai tout compris, en fait. Tout avait un sens, en fait. J'ai toujours été driveée par une odeur. J'ai commencé par le laurier. Et pendant que j'étais avec elle, pendant la formation, j'ai eu le cèdre ensuite, par la suite. Et le cèdre, quand on est dans l'énergie du cèdre, c'est l'atteinte d'objectifs et la constance. Ensuite, quand j'étais bien, j'étais à l'aise, j'étais en mode ilanguilang. C'est-à-dire que là, je suis prise, je suis à l'aise longue, ouais, finger on the nose, je suis dans la zone de génie. Et là, après, quand je devais passer mon examen, je repris le laurier. pour me sentir ce côté le baccalauréat.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que tu as repris le laurier, c'est-à-dire que tu te parfumais ?

  • Speaker #0

    Non, je sniffais. J'ai toujours des petits sticks comme ça. Je mets Ausha. Tu mets des huiles essentielles, une petite tige en coton, et puis tu sniffes.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu te fais des rappels d'odeurs ?

  • Speaker #0

    Des rappels d'odeurs, et je me reconditionne, c'est-à-dire que je me raconte une histoire. En fait, quand je donne un parfum, il faut vous raconter une histoire. Par rapport à ça, et réécrire une histoire. c'est à dire que j'ai un examen qui va passer ah ok oh la la c'est extraordinaire j'ai mis de l'ylang-ylang de la lavande dans celui-ci et du cèdre de l'atlas c'est des odeurs que j'aime beaucoup et mélanger ça donne un truc je suis ancrée, je suis aware et je peux avancer rien ne peut me stopper dans cet état d'esprit. Mais ça, ça fonctionne avec moi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Une autre personne qui sentirait la même chose n'aurait pas le même ressenti. Non,

  • Speaker #0

    elle n'aurait pas le même ressenti par rapport à l'histoire qu'elle se raconte.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est toujours l'histoire sur laquelle... Parce que les effets sont les mêmes. La lavande, sa formule chimique fonctionne comme ça sur le corps humain. Mais c'est toi, ta réponse par rapport à l'odeur. Simplement.

  • Speaker #1

    Et la réponse par rapport à l'odeur, c'est toi qui te l'as construite. C'est ça, c'est un travail. Parce qu'après, on va y venir. Tu m'expliquais quand on s'est rencontrés que tu as des sessions de travail avec tes clients. Oui. qui sont des sessions qui peuvent être de 21 jours, même un peu plus. Donc c'est un vrai travail de fond sur travail d'odeur, mais travail aussi de perception de soi, et comme tu dis, de réécrire son histoire. Et donc tu fais tes deux ans de formation.

  • Speaker #0

    Ouais, 18 mois.

  • Speaker #1

    18 mois, on va dire, 18 mois de formation. Tes 18 mois finissent.

  • Speaker #0

    Et je deviens parfumeuse aromacologue.

  • Speaker #1

    Ouais, mais maintenant comment tu fais pour te lancer dans ce marché-là ? Parce que j'imagine... Alors, est-ce qu'il y en a déjà beaucoup ? Est-ce qu'il y a beaucoup de concurrence ? Et comment tu fais pour justement te démarquer ?

  • Speaker #0

    En France, il y en a. Mais au Sénégal, je suis la première. Je suis la première. Et donc, on appelle ça en marketing ou en entrepreneurial. Je suis dans un océan bleu. C'est-à-dire que je suis la seule à le faire. Et bientôt, on sera plusieurs parce que je vais former des gens. Et j'ai décidé de créer une académie parce que je me sentais seule. Et que je suis suffisamment... Dans mon esprit et dans l'histoire que je me raconte, je suis légitime pour former à mon métier.

  • Speaker #1

    Mais quand tu finis tes deux ans, tu as déjà l'objectif de revenir au Sénégal ? Non. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Je viens d'abord pour créer une boulangerie. Oui,

  • Speaker #1

    une boulangerie.

  • Speaker #0

    C'est ça que tu voulais me parler, mais je ne voulais pas en parler.

  • Speaker #1

    On rigole parce que, comme je t'ai dit, on s'est vus. À un moment, on est là dans la discussion, elle me dit « Oui, mais là, j'ai les impôts de boulangerie en bas. » Je dis « Mais comment ça, les affaires de boulangerie ? » Elle me dit « Oui, parce qu'à la base, je devais rentrer faire une boulangerie. » Et je dis « Ok, d'accord. » Maintenant, je peux te poser toutes mes questions par rapport à la boulangerie. Attends, tu as les deux ans de formation. Les deux ans de formation ? Donc ça a fini en 2019 ? 2020 ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai fini en 2020.

  • Speaker #1

    2020.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça a fini en 2020. En 2020, il y a Covid.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu fais quoi pendant Covid ?

  • Speaker #0

    Justement, oui. Pendant le Covid, comme elle m'avait bien formé la dame, il y avait l'hôpital de Garches qui avait une équipe pour permettre aux gens victimes d'anosmie, donc perte de sens, perte d'odorat, Oui. pour faire de la rééducation. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    C'était beaucoup. Oui,

  • Speaker #0

    effectivement. Du coup, elle m'a demandé d'être en support pour certaines et elle m'a aidé justement à faire de la rééducation de l'odorat.

  • Speaker #1

    Effectivement, parce que c'était une grosse période où effectivement, les gens ont perdu le goût, perdu l'odorat pendant des longues périodes et donc, vous rééduquiez les gens. Comment tu rééduques quelqu'un sur l'odorat ou sur le goût ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a, je ne sais pas, je t'avais montré la boîte d'odeur.

  • Speaker #1

    Oui, t'as ta grosse boîte de panoramique.

  • Speaker #0

    Exactement. En fait, il y en a un autre avec des odeurs qui sont faites par des chimistes. On leur demande de faire des certaines... C'est pas moi. Comme elle, elle avait déjà l'habitude, elle m'a juste donné son coffret. Et donc, par rapport à l'histoire de la personne, par exemple, une personne qui a grandi au Vietnam, on va lui balancer du gnoc man. Des épices de Ausha. Un Indien, ça va être du curry. Un Mexicain, ça va être du cumin. Mais on va travailler... un panel par rapport à son histoire. Est ce qu'elle a vécu toujours au Mexique ou ensuite elle est venue en France ? Donc on va peut être rajouter de la charcuterie, on va peut être rajouter du notaire de bois, par exemple, si elle était dans le Cantal, peut être le fromage. Tout est créé pour susciter des émotions. Parce qu'à partir du moment où tu suscites une émotion, si tu tapes dans le limbic... Attends, je l'ai emmené là. On va le voir si je...

  • Speaker #1

    Donc, quand tu dis que tu fais la rééducation, c'est ça, tu fais tout ce travail d'abord de recherche de l'histoire de la personne.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour lui présenter des odeurs qu'elle connaît.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok. Si on voit bien le voir, c'est toi qui dois le voir de toute façon. Cette partie-là, en fait, là où il y a la partie limbique, la partie de la mémoire.

  • Speaker #1

    Attends, regarde, dans moi, ce que je vais faire, c'est que moi, tu vas expliquer et je vais essayer de montrer aux gens de côté. Ok, vas-y. On a le plan là. Donc la partie limbique,

  • Speaker #0

    c'est celle-ci sur laquelle on va travailler. C'est-à-dire que cette partie limbique, c'est le siège de la mémoire, le siège des émotions. À partir du moment où tu suscites de l'émotion, tu fais appel à ta mémoire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, à chaque fois, on va leur demander, vous ressentez ça ? Et qu'est-ce que ça vous fait ? Pensez à quoi ? Oui, je marche. Mais vous marchez où ? À quel endroit ? Et donc, du coup, le fait de faire appel à leur imagination, en fait, tu fais appel à ta mémoire. Et en faisant ça, ça leur permet de recréer des chemins. pour faire appel parce qu'en fait cette partie-là de la mémoire, l'odorat, a une sorte de base de données d'odeur. Dire qu'on va les décrypter, on va dire que la banane ça va être... être 110001, la fraise, ça va être 111101, ainsi de suite. Et donc, c'est dans des cases. Et donc, quand elle va se sentir en odeur, du coup, on va recréer des cartes olfactives qui sont perdues à cause de la maladie. On va juste recréer. Et des fois, les personnes, elles avaient l'habitude de sentir le coca d'une certaine façon, sentir un peu plus la cannelle. Cette fois-ci, elles vont peut-être... plus sentia de façon avec la muscade. Mais c'est juste une interprétation.

  • Speaker #1

    D'accord. Ça devait être un sacré challenge.

  • Speaker #0

    C'était pas simple. Parce que les personnes qui venaient nous voir étaient dépressives. Parce que quand t'as pas de goût et t'as pas d'odorat, t'as plus de goût à la vie. Tu te rends compte ? Même moi, je me mettais à leur place. Tu te rends compte ? Je ne peux plus manger le soup canard de ma mère. C'est bien.

  • Speaker #1

    On a tous mal au cœur à penser à cette idée-là.

  • Speaker #0

    Tu manges ça, tu frottes tes pieds.

  • Speaker #1

    J'avoue, c'était tellement déprimant. Dieu merci, moi, je n'ai pas connu ce Covid-là où tu n'as plus d'odorat, plus de goût, mais je n'imagine pas.

  • Speaker #0

    J'avais trop peur de ça. Il peut tout m'arriver. salam moum Les plaisirs simples de la vie, tu t'assois, ou soit tu sens une bonne odeur là maintenant aussi, je suis en mode, je crée des odeurs et tout. Déjà, par plaisir, je crée un parfum. Petit truc sur une mèche, et puis je me pose, je dis, oh c'est mieux. Parce que là, on se mange en mode choux de cacao, j'ai pris toute version de cacao en fait. Avec de la canette, de la muscade, je teste. Et oh, le cacao, oh le cacao seigneur.

  • Speaker #1

    Le chocolat.

  • Speaker #0

    Le chocolat avec la chute qui part dessus et puis tu mets une soupe de cannelle et puis tu mets... Heureusement,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de micro sur nos ventes, sinon vous allez entendre des gargouilles de Moïse.

  • Speaker #0

    Oui, si, si.

  • Speaker #1

    Donc, Covid passe. Ça se termine. Tout le monde reprend la vie. Est-ce que c'est à ce moment-là que tu commences à réfléchir à venir au Sénégal ou d'abord tu restes dans ce plan de je suis en France et je vais développer...

  • Speaker #0

    C'est grâce au Covid que je décide de venir au Sénégal.

  • Speaker #1

    C'est quoi qui te fait dire ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, c'était d'être enfermée. Parce qu'en fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai perdu ma grand-mère aussi entre-temps. Mais bon, avec son décès, c'est un deal, elle et moi. C'est... Comment dire ? J'étais triste, mais sans être triste, parce qu'on a beaucoup parlé, elle et moi. Et elle, moi, m'a dit au revoir. elle a pas dit au revoir à ma mère parce que ma mère elle est dans tous ses arbres c'est ce qui s'est passé moi elle m'a dit je suis fatiguée je suis arrière grand mère j'ai vécu je t'ai connu un vrai salopard que tu es parce qu'on se disputait beaucoup elle et moi mais voilà c'est bon je peux partir là je vais rentrer on se reverra plus merci pour tout etc Bon, j'ai gardé le truc. Elle est décédée. Je n'étais pas surprise. Parce qu'elle l'avait dit.

  • Speaker #1

    Elle te l'avait dit, ouais.

  • Speaker #0

    Elle me l'avait dit. Et elle avait même prévu de le faire au même moment que sa mère. Mon art grand-mère que j'ai connue est morte le 10 octobre, un samedi. Et elle, elle est morte le 13 octobre, un samedi. Voilà. Donc, elle a décidé, même mon art grand-mère, c'est ce qu'elle avait dit. Maintenant qu'elle a vu Jacqueline, parce qu'elle m'a appelé Jacqueline, elle peut mourir. Pareil. On a eu cette discussion. Mais j'étais un peu plus jeune. ça m'a un peu plus traumatisée. Mais là, ma grand-mère, c'était OK. Et quand je suis partie faire la cérémonie et que je suis revenue au moment où c'était confinement complet, où j'étais en liberté totale quand j'étais en Guilébissao, et venir ici, je me suis dit non, c'est mort. Quelqu'un ne peut pas décider que je sors et je dois m'autoriser à sortir. Mais non, non, j'ai dit non, il faut que je parte. J'ai décidé de partir. Je ne sais pas comment, mais je dois partir. Le pourquoi, il était clair, je pars. Voilà. Comme j'étais déjà en sortie des effectifs de la boîte, enfin, en cours de reclassement, en train de me former, etc. J'ai décidé de partir.

  • Speaker #1

    Mais ton premier plan quand tu viens ici, c'est la boulangerie. Ouais. Mais finalement...

  • Speaker #0

    En fait, ce qui s'est passé, c'est que je n'étais pas du tout préparée pour gérer le personnel. Je n'avais pas fait de vraies études de marché parce qu'en fait, ce n'était pas ça que j'avais déposé quand j'étais chez SFR.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est ça. Ce n'est pas ça le plan de départ.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, ma question, c'est pourquoi la boulangerie ? Pourquoi tu décides de vouloir venir faire de la boulangerie ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, comme ce n'était pas connu, mon travail n'est pas très connu. Je me suis dit, la boulangerie, on aime le pain et moi, j'aime le bon pain. Et j'ai dit, pareil. Oui, très bonne question. Parce qu'en fait, j'ai voulu faire du pain parce que je voulais manger le pain comme j'aime.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'ai voulu faire ça en faisant du pain comme j'aime, avec le bon beurre salé, le petit filet de miel par-dessus. Tu croques ça bien frais, bien chaud, Seigneur. Tu vois ? Non, mais moi, j'aime manger.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais moi aussi, en fait, c'est ça le problème.

  • Speaker #0

    Et j'aime bien manger. Et donc, du coup, j'ai préféré faire mon propre pain. Donc, du coup, je vais aller sur la petite côte pendant presque deux ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Presque deux ans. Je suis battue avec les employés, etc. Et au bout d'un moment, ça s'essouffle. Je n'y arrive plus. Je n'arrive pas à gérer. Je n'arrive pas à prendre la direction parce que j'invente le principe de pain pré-cuit. C'est-à-dire pour augmenter ma productivité. Donc pré-cuit, ça veut dire que les personnes qui viennent, je leur donne une recette que j'appelle le pain pizza. D'accord. C'est du pain... pas tout à fait cuit. Donc du coup, je leur donne une petite astuce avec de l'huile à base d'ail, la tomate, etc. Enlever la mie de pain, mettre le fromage, etc. Et terminer la cuisson à 15 minutes. pour avoir un pain pizza. Et certains clients ont détourné ça pour avoir du pain frais tout le temps. Parce que je congelais mon pain pré-cuit et ils venaient chercher, ils prenaient des grosses commandes, ils mettaient ça au congélateur. Et donc du coup, quand je leur expliquais qu'il me fallait mettre la casserole dans une casserole d'eau ou un bol en métal en dessous du four, et je badigeonnais le pain avec de l'eau, puis sceller cette humidification avec de l'huile et de mettre ça au four à un certain degré. ils avaient du pain frais tous les matins ou le week-end quand ils revenaient et donc ça ça a bien fonctionné et quand je dis aux gens que j'utilisais du pain et que je mettais du bouille pour faire monter d'une certaine façon le pain, les gens me disent mais non, mais en fait c'est quoi la réflexion c'était quoi ? c'est que la levure qui est vivante aime le sucre aime l'acidité donc le bouille ça aime tout ça donc tu mets ça, j'ai testé Je me suis foirée. Ça n'a pas marché le premier coup.

  • Speaker #1

    Ah non, ça ne marche jamais du premier coup. De toute façon, il faut des tests, c'est sûr.

  • Speaker #0

    J'ai testé, testé, testé. Et j'ai fait le pain. Même moi, j'étais choquée.

  • Speaker #1

    Un pain en bouille ?

  • Speaker #0

    Un pain en bouille. Mais le sucre était mangé par la levure. Et l'acidité, après, tu mets ça. Non, c'est extraordinaire. Extraordinaire. Surtout quand je faisais du pain à maïs. Extraordinaire.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi tu arrêtes ?

  • Speaker #0

    Pourquoi j'ai arrêté ? Parce que je n'ai pas les employés et j'en avais marre d'être hyène, j'étais noir parce que j'habite au Marist. Et c'était compliqué. Du coup, j'ai une matarelle de boulangerie chez moi. Mon père, à chaque fois, il me dit il faut que tu le vendes. Mais en fait, comme je n'ai pas trouvé le partenaire ou la partenaire pour le faire, parce que j'ai vraiment envie de le refaire parce que j'avais aussi inventé une recette, un mélange de mécaté, les beignets congolais avec les donuts. C'est un mélange, on veut de la pâte. viens on arrête de parler de nourriture parce que là c'est pas bon tu manges ça seigneur mais tu vois quand on s'était vu mardi justement je t'ai posé une question par

  • Speaker #1

    rapport à la parfumerie et à la restauration et tu m'avais dit parce que je t'avais demandé est-ce que tu fais des parfums que pour monsieur et madame tout le monde ah non non Et tu m'avais dit que tu fais des parfums pour des entreprises et que tu fais des parfums pour des restaurants.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et comment ça se matérialise, ça ? Ça veut dire qu'aujourd'hui, des restaurants peuvent faire appel à toi pour créer une ambiance dans le restaurant pour que les clients restent ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, c'est ça. C'est vrai que tu m'avais posé la question, je commençais à te répondre. Après, tu as dit non, non, non, je vais te la poser. Et je vais te répondre. J'ai fait ça pour une amie à moi. C'est que par rapport à sa cuisine, Donc on crée, comme je t'ai expliqué, là encore ici.

  • Speaker #1

    Yes !

  • Speaker #0

    Tu vois, comme tu sais, comme je t'avais expliqué, le bulbe olfactif va traduire aussi bien ce qui se passe par le nez et ce qui se passe par la bouche.

  • Speaker #1

    Donc le bulbe olfactif,

  • Speaker #0

    c'est la brotte à dents là.

  • Speaker #1

    Exactement. va amener l'information au cerveau.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, de toute façon, t'as vu, j'ai mis fin satiété. Moi, la bouffe, c'est la vie. Voilà. Et en fait, quand tu crées une odeur qui correspond à la cuisine du restaurateur, l'expérience client est deux fois plus intense.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que ce qu'il sent et ce qu'il mange, c'est la même chose.

  • Speaker #1

    Sans concordance.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça crée le côté « Ah, c'était trop bon ! » Parce que ce que tu sentais, Merci. Ce n'était pas un parfum d'herbe et que tu manges un truc fumé. Ça n'a pas de sens. Donc, si tu mets une odeur un peu cumin, un peu muscade épicée et que tu fais une cuisine fumée bien africaine, c'est concordant, c'est cohérent et c'est logique au niveau de l'interprétation du cerveau. Parce que tout est interprétation au niveau du cerveau. Le fait que tu me vois, c'est une reconstitution de... cerveau de ce que tu vois de moi. Le cerveau ne fait que analyser,

  • Speaker #1

    capter.

  • Speaker #0

    Il reconstitue. C'est pour ça que je dis, est-ce que c'est vraiment vrai ce que tu vois ? Mais ça, je ne vais pas me lancer dans ce débat parce que je n'ai pas suffisamment les connaissances pour y aller. Je ne veux pas y aller là-bas. Je vous enleve par faim, pardon.

  • Speaker #1

    Donc, tu dis que le Covid finit, tu vis au Sénégal. Pendant deux ans, tu es à Yen. Tu fais la boulangerie. Donc, on est en 2022. Tu arrêtes la boulangerie ?

  • Speaker #0

    J'arrête la boulangerie en exactement 2024.

  • Speaker #1

    2024 ? Donc c'est tout récent. Ça fait moins d'un an que tu arrêtes ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté le 30 mars 2024.

  • Speaker #1

    30 mars 2024. Et quand tu finis, là tu décides de te concentrer à 100% sur l'aroma...

  • Speaker #0

    Bah, co-logie.

  • Speaker #1

    C'est l'arôme épidémologique. Voilà, exactement. Tu décides de te concentrer à fond dessus ? Ouais,

  • Speaker #0

    je reprends mes bouquins, mes séances, je reprends tout. Mais je reviens d'abord en France.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je reviens d'abord en France pour acheter les essences, parce que j'en avais plus. Et il y en avait quelques-unes qui étaient périmées. Donc du coup...

  • Speaker #1

    Elle a une sacrée boîte d'essences. Parce que tout à l'heure, j'ai fait la blague panoramique, elle a rigolé, mais en fait, vous imaginez pas, elle a une boîte. tu penses qu'elle a commandé non ?

  • Speaker #0

    je sais pas Mais minimum, je crois, peut-être une centaine.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et moi, ce qui m'a impressionné, parce que quand on a eu la discussion où tu as créé un parfum pour moi, c'était de voir comment mes réponses par rapport à la discussion, tu allais directement, tu savais où est-ce que tu allais piocher, ce que tu allais chercher. Comment mes réponses influençaient. ou je ne sais pas si c'est influencer ou guider, tes mains quand tu allais chercher... Quand tu allais me guider,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Donc tu décides de te mettre à 100% 2024. Et 2024, tu as un buzz de fou. Parce que moi, c'est comme ça que je te découvre. C'est là où on arrive à aujourd'hui, tu vois. Moi, je suis sur Instagram. Je suis là en train de scroll. Et d'un coup, je vois une dame, je vois une meuf sur une vidéo. qui est là et qui me parle de 1, 2, 3 soleil et qui commence à me raconter que, ouais, alors j'ai fait un parfum pour une dame et qui dit que, ouais, que... Maintenant, dès qu'elle bouge dans la maison, son mari l'attrape et dit, eh, viens ici, on va dans la chambre, on va se coucher. Je tombe sur cette vidéo. Et en fait, au-delà de ce que tu racontes, je dis, mais c'est qui cette folle ? Je dis, j'aime trop sa vibe, j'aime trop son énergie, j'aime trop comment elle raconte le truc. Elle m'a... J'ai kiffé. Les quelques secondes, j'ai dit... Et tu vois, pour moi, comme c'était... Je pense que c'est en France que tu as tourné cette vidéo.

  • Speaker #0

    Oui, Station F.

  • Speaker #1

    Voilà, Station F, effectivement. Je vois le fond, je me dis... Ah bon, elle est en France, malheureusement, je ne pourrais pas... Je dis... Tu sais, direct, quand je t'ai vue, j'ai dit... J'aimerais trop la voir dans mon podcast. C'est d'abord, elle dégage une énergie, j'aimerais trop l'avoir. Mais je me dis, bon, elle doit être en France. Bon, je ne l'aurai jamais, quoi. Et part une amie en commun, Tennessee.

  • Speaker #0

    Coucou. Salut, Tennessee.

  • Speaker #1

    Qui vient à la maison. Et elle nous dit, après, je dois partir. J'ai un rendez-vous. Je dois aller voir Catherine pour aller faire un parfum. on dit mais comment ça pour aller faire un parfum Elle me dit oui, mais vous l'avez sûrement vu sur les réseaux, Nani. Elle nous montre la vidéo. J'ai dit mais attends, attends, attends, la dame, elle est à Dakar ? Et moi, je pensais que tu étais de passage. Elle me dit oui, elle est à Dakar. J'ai dit ah non, mais j'aurais trop voulu la voir pour mon casque. Elle me dit mais elle est là. J'ai commencé à aller là. Elle me dit elle habite ici. J'ai dit quoi ? J'ai dit non, là, il faut que je la vois, il faut que je parle. Et pour moi, je ne sais pas, tu vas me corriger si je me trompe, mais j'ai l'impression que cette vidéo a été un déclencheur pour toi dans ce que tu fais aujourd'hui. Ou nous-mêmes, on n'a pas idée des retombées de cette vidéo. Est-ce que tu peux nous expliquer comment cette vidéo se fait, quand elle se fait et justement, quand elle est publiée sur les réseaux ? Qu'est-ce que ça a été pour toi ?

  • Speaker #0

    On va dire la vérité, la première semaine j'étais en PLS.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est sûr !

  • Speaker #0

    Ah, j'étais en PLS, je ne m'y attendais pas du tout. Parce qu'en fait, je fais partie d'un groupe qui s'appelle Héropathe Africa. Ouais. Et j'enregistre la vidéo... la veille de mon départ en France.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ça ne devait pas se faire. D'accord. Dernier, on a eu du mal parce qu'il y a beaucoup de choses à régler au niveau de repas. Et on fait ça la veille. On fait et je fais la vidéo, mais tranquille, sans stress. Je raconte ce que je fais en fait. Exactement. Cara, qui est le président de l'association, me posait des questions, parce qu'il me connaît un petit peu. Il me posait des questions, il me fait parler, etc. Et je s'en filtre. J'ai décidé de raconter cette histoire. J'en ai raconté d'autres, mais j'ai décidé de raconter comme ça. Et encore cette anecdote-là, ce n'est pas la plus...

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète, on va revenir sur les anecdotes.

  • Speaker #0

    C'était la plus haute. Les autres, c'était gentil. Et à partir de là, celle qui est en charge de la communication digitale, elle me dit, le 19 décembre à 20h, je lance ta vidéo. Ok. Je dis, mais tu as déjà lancé la vidéo le 5 décembre. Ouais, mais on a coupé, il y a la partie là, on aime bien, un, deux, trois soleils, on va la mettre. Je dis, ok. Mais je me dis, bon, elle va faire 40 000 vues comme la précédente. Je vois 200 000 vues. Ma cousine dit, mais t'es célèbre, c'est quoi ce truc ? C'est quoi cette vidéo ? C'est la vidéo que j'ai faite le 5 décembre. Elle dit, non, elle est trop marrante. 200 000. Je vois samedi, parce que c'était jeudi, jeudi 19 à 20h. Je m'en souviens toute ma vie. Samedi, ça monte à un million. J'ai aussi Les autres disent non, non, non, ça va monter. Ça va monter, ça va monter. Et les messages... Et là, il y a mon cousin François et un ami à moi, Jérémy, qui m'aident à gérer le flux. Parce que je n'en pouvais plus. Honnêtement, j'ai une crise d'angoisse.

  • Speaker #1

    Ah non, bien sûr, les gens ne se rendent pas compte. Mais quand tu as un buzz sur Internet, et surtout qu'en plus, toi, c'est un service que tu vends, quand tu as un buzz comme ça, c'est-à-dire que tout le monde doit débarquer sur toi et tout le monde doit vouloir acheter le produit. Sauf que toi, tu n'es pas prêt. Non. Tu n'as pas de stock. Tu n'as pas prévu que je vais passer de... Allez. Je dis une bêtise. Peut-être qu'en moyenne, chaque jour, tu vends 10 parfums. Sauf qu'il faut, pour que les gens comprennent, c'est que tu passes de 10 à peut-être une demande de 10 000. C'est x 1000. Comment tu gères ça ? Et c'est ça ma question. Parce que vraiment, cette vidéo a buzzé. Et même encore, je pense qu'il y a 2-3 jours, j'étais dans ma loupe sur Instagram et je la voyais encore, la vidéo. Non,

  • Speaker #0

    non, elle recommence.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Donc moi, c'est ça que c'est comment... Ça, c'est plus pour les gens qui nous suivent, qui ont des business. C'est comment tu gères un buzz ? Parce que ça, ça a été un buzz.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai été accompagnée. Franchement, au début, comme pour qualifier les leads, parce que c'est ce qui s'est passé, j'ai eu Jérémy François, donc il a un truc qui s'appelle Upgrade, et François Dacilva, mon cousin, qui m'ont aidé à gérer tout ça. Franchement, ils n'auraient pas été là, j'étais foutue. Et après, j'ai eu une community manager que j'avais instinctivement. Je fais appel à elle. J'ai cherché à avoir une community manager. Je sentais qu'il allait se passer quelque chose. En fait, j'étais mûre. Je ne sais pas comment expliquer. Les autres fois, il y avait la boulangerie. Je cherchais des prétextes pour dire je vais m'installer au Sénégal, etc. Et je ne voulais pas vraiment venir avec mon idée d'aromacologue parce que j'avais peur de l'échec. D'accord. Il y avait ça, il faut se dire la vérité. Maintenant, je me raconte la vérité. Je me dis la vérité.

  • Speaker #1

    Et c'est compréhensible. C'est un métier qui n'existe pas, comme tu as dit tout à l'heure. Tu es seul dans l'océan. C'est un métier qui n'existe pas ici. Donc, tu n'as aucun référent pour te dire, OK, il y a de la demande ou non, il n'y a pas de demande. C'est l'inconnu total.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai préféré passer par la boulangerie où je connaissais le marché, plus ou moins. Je sais qu'il y a une demande. Donc, c'était plus simple pour moi d'étudier. de voir et d'appréhender le Sénégal, comment ça allait se passer. Et déjà aussi prendre la langue. Et là, c'est de l'aide à qualifier les leads. Et grâce à ça, j'ai pu réajuster mes commandes et faire évoluer les parfums. Bien sûr. Donc le premier parfum, c'était le soleil, mais en fait, c'est essayer de me résister. Quand j'étais à Cotonou, parce que je suis partie au Bénin avec le repas de tour, repas d'Africa, là-bas... Les Béninoises m'ont fait créer le parfum qui s'appelle Attrape-moi. Parce qu'elles sont... Parce qu'essayer de me résister, c'était trop doux pour elles.

  • Speaker #1

    Les Béninoises, j'en connais une.

  • Speaker #0

    Moi, je ne vais rien dire. Elle m'a dit Attrape-moi. Donc, du coup, à partir de là, j'ai fait Attrape-moi quand j'étais à Cotonou. Quand j'étais à Cotonou, j'ai une personne pour qui je veux créer un parfum. C'est un styliste qui est à Abidjan qui me dit, comme tu es à Cotonou, passe à Abidjan. J'ai dit non. Il y a le billet. Il me dit, le billet, c'est combien ? Là, je bug. Je commence à avoir peur. Je dis, comment ? Il me pose la question. C'est peut-être qu'il veut... Moi, j'ai dit non. Je ne fais pas attention. Deux jours après, il me relance. Il me dit, alors, tu t'es renseigné pour le billet ? Je dis, non, je ne me suis pas renseigné parce que je ne t'ai pas pris au sérieux. Il me dit, mais pourquoi ? Il me dit, mais c'est... Attends, je regarde. Je regarde le billet. Je dis, ouais, c'est 300 000. Il me dit, ouais, 300 000. OK, t'as un wave. Et là, je bug complet. Je bug complet. Donc, je prends un Zem pour aller jusqu'à la dernière agence. Et je dis à la dame, oui, je dois partir et tout. Voilà, c'est à Abidjan. Et comme je fais escale de Cotonou à Abidjan pour aller à Dakar. Donc, du coup, le deux trucs. Donc, elle me coupe le billet en deux. C'est ça.

  • Speaker #1

    Plutôt que tu fasses l'escale, c'est que tu fais un arrêt à Abidjan, quelques jours, et après, tu pars à Dakar.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ce que j'ai fait. Et donc, on a payé, je suis arrivée. Je lui, on a travaillé sa première formulation de parfum. Quand je dis sa première formulation, c'est l'ambiance et qu'est-ce qu'il veut faire avec son parfum. Alors c'est un parfum,

  • Speaker #1

    lui c'est un créateur de mode, mais lui veut un parfum pour quoi ? Pour un parfum pour ses clients, pour qu'ils mettent avec les tenues.

  • Speaker #0

    Avec les tenues.

  • Speaker #1

    Ok, c'est un parfum qui va accompagner finalement ses créations vestimentaires.

  • Speaker #0

    Exactement ça. D'accord. Et donc du coup, c'est un certain nombre... environnement, certains standings, etc. C'est un parfum assez luxueux.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Ça, c'est le premier. Donc, arrivé à Abidjan, j'ai dit, bon, je suis à Abidjan. Il y avait des messages. Ma community manager m'a dit, il y a des femmes à Abidjan et t'attends. J'ai dit, ok. Bon, je prends un local. Et je dis aux gens, oui, j'ai un planning, venez. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je tournais entre 8 et 10 clients par jour quand j'étais là-bas.

  • Speaker #1

    Alors, pour que les gens comprennent, je veux essayer de restructurer tout ça. Donc, ta vidéo pète. Toi, tu es avec RepatAfrica. Donc, il y a un voyage RepatAfrica à Cotonou. Après cette vidéo. Tu vas à Cotonou ou tu fais un atelier ?

  • Speaker #0

    Un atelier parfum.

  • Speaker #1

    Un atelier, c'est quoi ? C'est une matinée, une journée ?

  • Speaker #0

    C'est une soirée, on la fait sans fin de soirée, pour les personnes du repas de tour.

  • Speaker #1

    D'accord. Les ateliers, c'est quoi ta mission dans les ateliers ? C'est de faire une introduction ?

  • Speaker #0

    Je fais une introduction.

  • Speaker #1

    À ton domaine, et pour que les gens, après, s'ils veulent continuer, te contactent. Et ça ? Je suis en mode crapule. C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Là, je vais poser les deux pieds par terre.

  • Speaker #1

    Elle a posé les deux pieds. Pose le carnet. Elle dit, bon, venez, on parle maintenant.

  • Speaker #0

    On va parler. Pendant mes ateliers, moi, je vous regarde tous. Moi, franchement, les personnes qui vont les écouter et qui auront assisté à mes ateliers, ils vont confirmer ce que j'ai en train de dire. Quand vous venez avec mes ateliers, moi, déjà, je vous scanne tous. D'accord. Je vous regarde un par un. Après, d'abord, je demande à ce qu'il y ait une présentation croisée. C'est-à-dire que vous venez, il y a une personne, vous êtes en duo. Il y a soi-disant un tirage au sort, mais le tirage au sort, il est biaisé. D'accord. Mais je sais comment le biaiser. Maintenant, vous savez. Donc, il y a des binômes qui se font. Donc, toi, par exemple, on est tous les deux. Moi, je vais te présenter, toi, tu vas me présenter. D'accord. Donc, c'est plus simple de présenter une autre personne que de se présenter soi-même.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Et à travers de cette présentation, j'ai une première perception. Donc, comment l'autre a t'aperçu ? Donc, moi, j'écoute les mots qui ont été choisis. Les personnes, quand elles sont présentées au début, La personne qui t'a présenté. Du coup, moi, j'ai une double lecture. Et moi, je note sur un tableau blanc ou sur papier ce que je ressens. D'accord. Ce que je vois. Et je commence déjà ma traduction.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ensuite, je fais mon introduction sur l'hormoncologie. Et je vois la réaction des gens. Les questions. Derrière les questions, j'ai la réponse. Voilà. Et j'ai un début de raisonnement. D'accord. Donc du coup, toi, t'es comme ça. Toi, t'es comme ça. Et je te... Tac, tac. Une fois que c'est fait... Je sors la boîte.

  • Speaker #1

    Magique.

  • Speaker #0

    Je pose la boîte. Et là, je dis, chacun dose sa mort. C'est comme ça que je parle. Chacun dose sa mort. Une fois que je les laisse faire, je les observe. Et comme j'avais déjà une idée de ce que je vais faire pour le parfum, des fois, les personnes sont cohérentes dans ce qu'elles me racontent, dans leur parfum, parce que tu me racontes une histoire, la création de ton parfum. Et des fois, c'est complètement... Et je pose la question, je dis, mais pourquoi tu as voulu faire ça ? Parce que ce n'est pas ça que tu as dit, ce n'est pas ça qui a été retranscrit. Qu'est-ce qui s'est passé entre temps ? En ce que tu as dit, ce qui a été dit sur toi et le parfum que tu crées. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que tu n'as pas voulu me dire ? Et la personne a dit, mais non, ce n'est pas ça. Parce que là, tu as dit que tu étais plutôt prude, tu as été députée. Là, tu m'as fait un parfum.

  • Speaker #1

    Un parfum de cochonne. Non, tu m'as fait un parfum de vraie,

  • Speaker #0

    vraie,

  • Speaker #1

    vraie coquille.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui n'a pas marché ? elle m'a dit non mais en fait je pensais pas que c'était hé c'est écrit arrête je sais ce que t'as mis après je reprends je me lève je prends les bouteilles t'as mis ça et ça parce que alors donc ça c'est à dire que les participants ils ont une fiche avec les sur

  • Speaker #1

    les bouteilles de parfum sur les bouteilles et je veux dire l'effet je mets tout d'accord et donc chacun a sa petite fiche et crée À partir de ça, ça c'est un peu l'excitation. Ok, je vais mettre des gouttes et des trucs comme ça, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Quelles gouttes ?

  • Speaker #1

    Non, bon ! Je veux juste cette fiole-là, la seule.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, mais les gens sont dans l'exagération. Moi, tu voyais, parce qu'en fait, à un atelier, j'ai dit, bon, j'ai les parfums standards, et j'ai les parfums où il y a des noms, et les gens, ils ont dit, jette ça.

  • Speaker #1

    Nous, on veut.

  • Speaker #0

    Ils ont pris la limite. Elle a pris la boîte et elle m'a dit, on n'en veut pas. Je lui ai dit, non, je n'en veux pas. J'en veux ça. Et quand je les voyais faire, je rigolais. Les gens, ils sont trop chauds.

  • Speaker #1

    Donc l'atelier, c'est des questions sur eux-mêmes, présentation. Ils créent leur parfum avec toi, les informations que tu leur donnes. Sur les bouteilles. Sur les bouteilles. Et toi, tu passes pour voir si c'est en concordance avec la présentation qu'ils ont fait d'eux-mêmes et ce qu'ils sont en train de créer. Exactement. D'accord.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en général, j'augmente. ça se trouve facile sinon ah je mets du plus mais je le dis c'est pas comme si c'était pas dit je dis ça là si je rajoute ça est-ce que tu es prête est-ce que ça là t'as mis ça comme ça comme ça tu mets ça ça va faire ça on y va ou pas la personne elle me dit non ok je mets quand même parce qu'en fait il y a le il y a le verbal et le paraverbal bien sûr Donc du coup, si le paraverbal me dit le contraire, c'est comme si la personne dit, mais en fait, ça ne me dérange pas. Non, ça ne me dérange pas, franchement, non. Ça ne me dérange pas. En fait, elle t'a dit non. Et comme je fais très attention au paraverbal, parce que des fois, les gens, ils n'osent pas. Donc du coup, quand tu restes dans ta zone de confort, il n'y a pas vraiment de grand changement. Tu es venu faire un parfum qui va changer ta perspective.

  • Speaker #1

    Oui. Pourquoi ? Prendre des risques.

  • Speaker #0

    Pas de demi-mesure, vas-y, sois ! Le parachute, il est là, le parfum, il va t'aider, t'inquiète pas. Et donc, en fait, c'est ça qui se passe. Et je rigole. C'est extraordinaire. Les parfums qui sont créés, des fois, là, il y en a un, j'ai senti le parfum, j'ai regardé la personne, j'ai dit, mais... Parfum, elle sait que t'es venue faire un parfum ? Non, je pose la question, est-ce qu'elle sait que t'es là ? Elle sait qui je suis ? Elle m'a dit, on tue sur les réseaux et tout. soit vous êtes fous tous les deux soit vous avez décidé un week-end vous partez, vous allez faire ça tout le week-end c'est quoi ?

  • Speaker #1

    c'est pour essayer seulement c'est la curiosité non,

  • Speaker #0

    non, non, Olivia je suis désolée toi tu sais que tu vas mélanger, attrape-moi Les parfums, oui. Il faut revenir au Côte d'Ivoire. Parce qu'au Bénin, j'ai dit, j'ai créé Attrape-moi. Oui. Voilà. Je suis arrivée au...

  • Speaker #1

    Au Côte d'Ivoire.

  • Speaker #0

    Au Côte d'Ivoire, là. Là, c'est un autre niveau. Là-bas, j'ai créé Poursuis-moi. Yeah ! Non !

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'avant de l'attraper, il faut d'abord la poursuivre.

  • Speaker #0

    C'est ça. Parce qu'en fait, la dame est venue, je lui ai présenté le rattrape-moi. Elle a dit non, non, non, moi, mon gars, il faut qu'il me poursuive. J'ai dit, ah, comment ça ? J'ai dit, il faut qu'il me poursuive, le même chien, il faut qu'il me poursuive. Après, parce que tu as vu les chiens qui étaient dans la cour et tout, je me suis dit que si le chien, quand je le sens, il me poursuit, c'est que ça marche. J'ai dit, mais ton gars, c'est être humain ou pas ? Voilà. Donc, on a fait le parfum. Tous les chiens, coucou, coucou, coucou. On m'a regardé, ça marche. Donc, après, on est retournés dans le sac pour prendre une deuxième fiole. Elle m'a redonné l'argent, on a fait deuxième. Puis, elle est partie. Elle est calée. Elle m'a dit, Kategine. Tu vois, non ? Est-ce qu'il y a une limite à ce que je vais dire ? Non,

  • Speaker #1

    tu peux parler. On est ensemble.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, la femme-là, bon. Comme je ne vais pas dire ton nom, ça va aller. Quand j'ai fait le parfum pour suive-moi,

  • Speaker #1

    bon,

  • Speaker #0

    le premier était bien. Et puis, comment elle a commencé le deuxième ? De toute façon, je suis un peu provocatrice. La dose, la première, j'ai mis une dose pour le premier. Le deuxième, j'ai mis trois doses.

  • Speaker #1

    C'est même pas deux, trois.

  • Speaker #0

    Non, trois. Il faut multiplier par trois. J'ai mis trois doses. Elle m'a dit mais je comprends pas c'est parce que là là là comment ça se passe avec mon mari là c'est c'est c'est c'est c'est plus un deux trois coups là c'est c'est je suis fatiguée même je suis en mode je lui propose deuxième femme ça y est.

  • Speaker #1

    Les gars ils vont me chercher pour suivre les gens les gars qui veulent deuxième troisième femme là.

  • Speaker #0

    Faut que j'explique jusqu'au bout faut que j'explique jusqu'au bout. Il me dit j'ai j'ai c'est sûr après j'ai après. elle entend que je suis en silence elle m'a dit Catherine t'as fait quoi ? j'ai rien fait ? non non non t'as fait quoi ? quand j'ai fait le deuxième là tu étais en train de sourire c'était bizarre j'étais contente parce que tu as vu que le parfum c'est vraiment fonctionné parce que les chiens t'ont suivi donc du coup on est revenu pour faire ton parfum il faut que ma cliente soit contente et moi j'étais en train de continuer son ... son raisonnement en disant c'était à la suite du premier poursuivre-moi, c'est pour ça que ça a continué, ça a augmenté. Mais quand elle a mis le deuxième, c'était encore plus chaud. J'ai dit, je ne sais pas. Elle insiste. Elle m'a dit, non, Catherine, tu t'appelles en visio. Ce n'est pas possible. Je lui ai dit, non, ce n'est pas la peine. Je lui ai dit, Catherine, tu t'appelles en visio. Je veux te voir dans les yeux, ce n'est pas possible. Elle m'appelle. Elle m'appelle, j'éclate de rire. Et là, je lui dis qu'en fait, j'ai mis trois doses au lieu d'une. Je me dis, quoi ?

  • Speaker #1

    Tu veux me tuer ?

  • Speaker #0

    Je comprends, tu sais. On a fait ça une fois, il m'a fait ça tout le week-end. Tu prends la pomme de douche, tu changes le jet, et puis tu mets l'eau froide, et puis tu mets ça pour refroidir ça.

  • Speaker #1

    Et la pauvre !

  • Speaker #0

    Et là, je suis tombée.

  • Speaker #1

    C'est pas bien, tu l'as mis en danse de mort. La pauvre !

  • Speaker #0

    Oh je t'aide ! Ce jour-là, j'ai gui ! Et donc là, grâce à elle, j'ai créé Persécute-moi.

  • Speaker #1

    Ah ça c'est Persécute-moi ! Donc il y a Attrape-moi, Poursuis-moi et Persécute-moi.

  • Speaker #0

    À suite de cette histoire-là en fait. Parce que comme j'ai mis trois doses, c'est devenu le Persécute-moi.

  • Speaker #1

    Ah oui, là c'est la persécution.

  • Speaker #0

    Non, persécution, c'est petit. C'est persécution, c'était petit. De toute façon, elle m'a dit, j'ai pris le gel de douche et tout, j'ai mis ça pour refroidir. Tu sais, comme on était un centi, là. Ah, là, j'ai dit non. J'étais mort. Hé, Olivier, ce jour-là, j'ai cru que j'allais mourir. J'avais mal à la côte, là. Hé, mais j'ai ri.

  • Speaker #1

    J'imagine, j'imagine.

  • Speaker #0

    Et puis, elle m'a raconté son malheur. C'est des vrais problèmes, ça. Moi, j'aimerais bien que toutes les femmes aient ce problème-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ce que je souhaite à toutes les femmes.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, justement, parce que l'on dit que c'est ce qu'on souhaite à toutes les femmes, mais je t'ai posé la question justement quand on s'est vus avant. Je te demandais, est-ce que tu as plus de femmes ou d'hommes qui te contactent ? Et moi, inconsciemment, je te l'ai dit, je me suis dit, c'est sûr que tu as plus de femmes. Mais tu m'as dit qu'en fait, tu as beaucoup, mais beaucoup, beaucoup plus d'hommes.

  • Speaker #0

    Non, j'ai beaucoup plus d'hommes. En fait, en termes de proportion, il ne faut pas que je mente aussi, j'ai 55-45. Ok.

  • Speaker #1

    Mais avec quand même une dominance masculine. Homme.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Et eux, ils payent cash. Il y en a un, il est aux Etats-Unis. Il m'a envoyé 500 dollars. 500 dollars.

  • Speaker #1

    Pour avoir du parfum.

  • Speaker #0

    Pour avoir du parfum.

  • Speaker #1

    Mais quand ils te contactent, est-ce que c'est dû justement à cette vidéo dont on parlait ? Ok. Ah ! Que des coquins !

  • Speaker #0

    Oui. Cash. Ils payent DHL tout, tout. Non ! Mais non, il y en a même un au Sénégal, mais lui, il a été d'une élégance. Ah, ce mec-là, j'ai kiffé. Le mec, il a sa femme au Sénégal et une autre aux Etats-Unis. Il a dit, j'en ai une qui vient. Il m'a envoyé 200 000 pour un parfum. Il me dit, mais je veux que ce parfum-là, c'est pour l'accueillir parce qu'on a décidé de passer un week-end, etc. Je t'enverrai mon chauffeur, tu me donnes ta localisation et tout. Il m'a donné 200 000 sur Enwave.

  • Speaker #1

    Ok. Et il t'a demandé de créer un parfum pour lui ?

  • Speaker #0

    Pour sa femme et tout. Il me l'a décrite. Ok. Il m'a dit, elle est comme ça, elle travaille ça, ça, ça, ça, ça. Elle aime ça, ça, ça, ça. Voici ses parfums. Il a été super... En fait, je crois qu'il s'est renseigné sur ce que je faisais, comment j'étais. Donc, il m'a donné une liste de ce qu'elle est, de son âge, où est-ce qu'elle a grandi. Il m'a fait le truc nickel. Un dossier, en fait, un dossier de presse sur sa femme. Et à partir de là... C'est une facilité de faire son parfum. Je me suis régalée. Et il a senti. Il m'a dit, c'est top. Il m'a envoyé un message le lundi. Ils sont partis en week-end. En fait, elle est arrivée jeudi. Ensuite, ils sont partis en week-end le lendemain pour revenir. Et lundi, il m'a fait son retour.

  • Speaker #1

    Nous attendons tous le retour. Depuis, elle est enceinte de six mois.

  • Speaker #0

    Non, au départ je pensais, il m'a dit, au départ je pensais c'est parce que je lui manquais. Ça faisait trois mois qu'elle était partie. Catherine. J'aime bien laisser les gars quand ils me prononcent. Le titre c'est Catherine.

  • Speaker #1

    Catherine.

  • Speaker #0

    Catherine. Comment dire cette femme-là ? Je ne savais pas qu'elle savait faire ce genre de choses. Non, Catherine. Tu sais, ma femme était plutôt de bonne famille, etc. Et puis, c'était plus ou moins...

  • Speaker #1

    Il a eu un côté obscur de sa femme.

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est moi. Mais il a kiffé. Il a kiffé parce qu'en fait, c'est sa femme. Oui. C'est sa femme. Du coup, elle était toujours... Elle s'est comportée en épouse. Oui. Et là, elle s'est comportée en coquine. Elle a pris les choses en main dans tous les sens du terme.

  • Speaker #1

    Oui. Tu sais que ce podcast va te créer des problèmes.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir encore plus de commandes.

  • Speaker #0

    Non, non, attends. Ça, regarde. J'ai eu... Je ne peux pas avoir pire que le cauchemar que j'ai eu.

  • Speaker #1

    Oui, j'avoue que le...

  • Speaker #0

    Je ne peux pas, parce que je n'étais pas prête. Là, étant donné que je changeais ma stratégie, j'ai repris certains produits. J'ai refait ma formulation et je ne serai plus aussi accessible qu'avant. D'accord. C'est-à-dire qu'au jour d'aujourd'hui, les personnes qui auront accès à mes services, déjà, il y aura un travail plus poussé. Le flaconnage ne sera pas le même. Il y aura un livret qui sera livré.

  • Speaker #1

    Un livret où il y a écrit « Attention, ce parfois est dangereux. Je ne suis pas responsable de ce qui va se passer. » J'ai déjà signalé,

  • Speaker #0

    je décline toute responsabilité.

  • Speaker #1

    Quand tu achètes le parfum, tu dois signer une clause comme quoi tu t'engages à, s'il y a des problèmes, bon, ce n'est pas moi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, du coup, oui.

  • Speaker #1

    Mais c'est super intéressant ce que tu dis sur le monsieur. Parce que, bon, tu vois, effectivement, je vais dire le grand public, on est tous curieux et friands de ce petit côté parfum coquin, parfum qui va réveiller l'appétit sexuel ou des choses comme ça. Mais je trouve ça super intéressant parce que, tu vois, moi, quand tu m'as raconté ça tout de suite, dans ma tête, ce qui est venu, c'est... Ah, mais c'est une super idée de cadeau, tu vois, pour un anniversaire ou un cadeau, je ne sais pas, de cadeau de mariage ou un truc comme ça. En fait, en gros, par exemple, aujourd'hui, si demain, je suis amené à faire un cadeau de mariage à Carel, je peux te raconter, par exemple, notre mariage, la journée, ce que j'ai eu en mémoire de cette journée-là, ce que ça a dégagé, peut-être ce qu'on a mangé et tout et tout. Et tu es capable, toi, à partir de tout ça, des informations que tu vas récolter chez la personne. de créer un parfum qui va, je ne vais pas dire synthétiser, mais essayer de se rapprocher de ce qui a été ressenti dans cette journée-là.

  • Speaker #0

    Exactement. Ça se me suit. Je n'y avais jamais pensé, mais c'est grâce à lui. C'est-à-dire qu'il m'a fait un dossier de presse, mais c'était juste extraordinaire. En fait, par rapport à ses études, elle vit aux Etats-Unis. Donc du coup, forcément, j'ai mis un truc qui se ressemble à la cannelle. Mais en fait, j'ai retravaillé tout ça. Et le mec, il m'a dit, je ne sais pas où. connue. Elle était... Mais j'étais heureux.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    je lui ai dit, parce que j'ai changé de parfum, mais je n'ai pas dit que c'était toi qui m'avais fait le parfum. Parce que ça allait peut-être casser, comme tu m'avais dit. Il y a des choses qu'on peut dire. Après, je dis bien, ce n'est pas de la manipulation. À partir du moment où c'est marié-femme et que tu veux du bien. Et en fait... c'est pas quelque chose qui t'enlève ta prise de décision qui t'empêche en fait ça va juste désinhiber comme je dis, le parfum libère de la narration dans laquelle tu t'enfermes, tout simplement il ne fait que libérer les émotions qui sont emprisonnées donc après on est libérant ça sort, et s'il y en a beaucoup qui t'ont emprisonné parce qu'il fallait que tu te comportes en épouse,

  • Speaker #1

    quand ça sort tout sort d'un coup,

  • Speaker #0

    t'es sorti d'un coup mais en fait il nie, elle était une furie mhm j'ai dit seigneur à un moment donné il m'a raconté et moi je ne demandais pas autant de détails il m'a raconté, il m'a dit pour te dire Catherine à un moment donné je l'ai pris, je l'ai ramené sur la douche pour la refroidir parce que je ne pouvais pas être en dessous de ce qu'elle avait d'avoir, parce que c'était toujours moi qui venait qui donnait Le tempo, tu vois, la cadence. Et là, c'était... Non, je ne pouvais pas. Non, il fallait que je soigne. Et je me dis, oh Seigneur. Et donc, ouais, ils me disent, même sous la douche, quand il venait là, je dis, oh Seigneur.

  • Speaker #1

    Oh, il a eu ce qu'il a eu. Non,

  • Speaker #0

    il a eu. Il a eu. Mais en fait, lui, ce que j'aime bien aussi chez lui, c'est que lui, il a pris un abonnement, par contre.

  • Speaker #1

    Ah ok, t'as des formules d'abonnement.

  • Speaker #0

    En fait, c'est... Moi, les offres viennent par rapport aux clients. C'est-à-dire que je n'ai pas d'offres préétablies. En fait, je reste dans cette casquette de surmesure.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce que j'allais expliquer aux gens, c'est qu'effectivement, il y a ce côté, tu as buzzé avec cette histoire d'un, deux, trois soleils. Tu as beaucoup de demandes, effectivement, sur le côté raviver la flamme et tout. Mais tu ne fais pas que ça. Parce que quand tu me disais, c'est que tu as des séances de travail avec certains de tes clients. Comme on disait tout à l'heure, des fois, c'est des 21 jours. Où tu permets aux gens, avec les odeurs, de retravailler sur, comme tu as dit, l'histoire qu'ils se racontent d'eux-mêmes. Et ça va au-delà de, effectivement, ce côté joueur coquin. C'est des gens, c'est la perception qu'ils ont d'eux-mêmes et le lâcher prise. Tu vois, par exemple, tu m'avais parlé d'un exemple d'une dame qui a été hyper carrée dans sa vie. Mais par le travail que vous avez fait ensemble sur 21 jours, inconsciemment, elle a appris à lâcher prise et ne plus être parfaite. Et elle a vu que ça lui a fait du bien parce qu'elle ne se sentait pas bien. Donc, c'est pour que les gens comprennent que tu parles des histoires qu'ils racontent, par les souvenirs qu'ils ont, par le vécu qu'ils ont eu. Toi, tu es... tu es capable avec ces connaissances qu'ils vont te donner sur leur vie et toi, tes connaissances sur le côté réaction des odeurs et tout, de les recadrer ou les recentrer ou de leur permettre d'avoir une autre perception d'eux-mêmes par les parfums que tu crées.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est vraiment une autre perception d'eux-mêmes parce que je repense encore à cette jeune mariée qui a culbuté son mari. Parce que j'ai libéré, en fait, je l'ai autorisée. Du coup, elle est devenue actrice de leur échange, en fait. On va dire échange.

  • Speaker #1

    De leur discussion.

  • Speaker #0

    De leur discussion intime. Elle est devenue maîtresse de ça, en fait. On maîtrise. Et c'était OK. Parce que, lui, il savait. Ça aurait été dans un autre cadre. C'est-à-dire qu'elle était aussi... Elle prenait le risque. de se faire rejeter. Mais comme son mari, il avait utilisé parfois quelle est cette réaction, il l'assumait. Et donc, il devait encourager. Parce que je lui ai dit, c'est pas parce que tu as... Et puis tu lui dis, non, non, non. Ça, c'est... Tu casses un truc. Et quand on casse ce genre de choses, le cerveau, comme il va stimuler ça à de la douleur, il ne reviendra plus. Même si il y a le stimuli. Donc, encourage et assume ce qui va se passer. Il m'a dit, je vais assumer. Je lui ai dit, tu m'as donné 200 000 gars. Avec les 200 000, là, je t'ai fait un truc. Ah, je t'ai fait quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est Rosima. Non,

  • Speaker #0

    je... Non, je... Quand un gars te respecte comme ça, le mec, il te dit 200 000, puis là, on voit son chauffeur, le chauffeur, la voiture, tu vois la voiture que c'est. Le gars...

  • Speaker #1

    Et puis, le gars a pris un abonnement. Maintenant, le gars, c'est pas... C'est ça ? Non,

  • Speaker #0

    je vois. En fait, quand je reçois, il me prévient pas. Ouais. Si je reçois de l'argent sur mon F. Et je vois le nom. Et puis, je lui envoie un message. C'est laquelle ?

  • Speaker #1

    C'est pour laquelle ? C'est pour laquelle ? Je suis sur le plan pour la troisième, là, maintenant.

  • Speaker #0

    Ou je lui dis, elle revient. Voilà. Donc, c'est ça.

  • Speaker #1

    Tu as déjà eu des demandes bizarres ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est quoi, les demandes ? Oui,

  • Speaker #0

    oui. Les premiers temps, quand c'était pas qualifié, c'est la personne m'appelait. Est-ce que votre parfum rallonge mon phallus ? Ah, OK. Par exemple.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Est-ce que... ma femme, elle va vouloir faire ce genre de choses. Des choses un peu bizarres. Et je dis, non, c'est pas... Vous ne volez pas, vous ne modifiez rien qui n'existe pas. À partir du moment où ça n'existe pas, ça ne sera pas modifié. Parce que je ne fais que transformer. C'est déjà formé, je change juste la forme. Mais le truc, il est déjà là. Moi, je ne fais pas de magie.

  • Speaker #1

    Et c'est ça que j'allais te demander un petit peu. Est-ce que tu n'as pas peur que justement, du fait des réseaux et des trucs comme ça, que les gens te catégorisent dans un seul type de... de création de parfum. Tu vois, ils vont parce que les gens sont rapides dans les raccourcis. Et c'est pour ça que pour moi, c'est important de raconter ton histoire parce que je n'ai pas envie que les gens associent juste à « Ok, Catherine, elle fait des parfums, on va dire, aphrodisiaques. » Tu vois, on va appeler ça aphrodisiaques. C'est que ça va tellement au-delà ce que tu crées pour que les gens comprennent. Tu vois, quand on a créé le parfum qu'on a fait toi et moi, tu m'as demandé, Olivier, quelle est ton intention avec ce parfum-là ? Moi, j'ai dit, « Tiens, c'est un parfum que je vais faire pour le podcast. » C'est un parfum que j'ai envie de faire pour que quand les gens viennent s'asseoir ici, ils aient envie de parler et de libérer leurs paroles. Et donc, on a créé un parfum par rapport à ça. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Attends, attends, attends. Parce que là, j'ai parlé trop, trop, trop de choses, je ne devais pas parler de ça. Ma parade.

  • Speaker #1

    Mais donc, tu vois, est-ce que tu n'as pas peur que justement, les réseaux... Fasse que les gens ne te contactent que pour ça. Tu vois ? Et quelle est pour toi aujourd'hui, justement, ta stratégie ? Parce que là, je vois que tu as de plus en plus de demandes pour des ateliers. Tu es hyper demandé. D'ailleurs, tu pars la semaine prochaine à Abidjan, tout. Est-ce que tu avais anticipé justement ces demandes-là ? Et comment tu vois ton projet dans 4-5 ans ?

  • Speaker #0

    Pas d'anticipation, ça je te dis tout de suite. Et là, ce que j'ai découvert par contre, c'est que moi, j'adore les ateliers. J'adore l'interaction où toute la journée, vous êtes avec moi, où je vous bombarde d'odeurs et que je vous pousse, je vous titille parce que je suis très taquine. Et c'est là, quand je vois, lors de mes ateliers, il y en a toujours une qui fait un switch. à 180 degrés. Il y en a toujours, j'ai toujours eu, depuis que j'ai commencé à faire des ateliers de parfum, j'en ai toujours une qui fait un switch lors de l'atelier. Elle est venue avec une énergie, elle repart avec une autre. Toujours ça s'est passé. Donc là, j'ai créé une académie où je vais former des gens avec ma méthode, la méthode Dao Inan. Dao Inan, ça veut dire voir et obtient ce que tu veux dans ma langue, qui est le Manjaku. D'accord. Et donc, je vais créer la première cohorte qui va commencer en juin, où il y aura les pionnières, la promo Alpha. Ok. Des femmes qui sont là pour m'épauler et pour dispenser de cette formation, cette méthode-là, qui va mélanger le coaching. Oui. les connaissances au niveau de la physique quantique, mais au niveau de... on va pas... mais les scientifiques, et les parfums en support. Et elles vont accompagner avec leurs caractéristiques. C'est-à-dire que moi, je suis une claire audiante. C'est-à-dire que moi, ce que tu vas me dire, je vais entendre les mots M-A-U-X à travers les mots que tu vas employer. Donc moi, je suis très dans le signifié. Pas dans le signifiant, parce que tout le monde... On est tous des menteurs. Même quand je dis une menteur, c'est qu'on joue tous des rôles. Et le mot que tu vas employer par rapport à la question que je vais te poser, la réponse que tu vas me donner va donner une indication sur le véritable problème. D'accord. Ou plutôt la situation dans laquelle tu es, qui est problématique. Donc après, j'apporte des choses qui vont venir bouger cette réalité, bouger le fait que... tu vas continuer à prendre les mêmes décisions parce que tu es toujours dans cette même boîte dans le même cercle voilà et donc le parfum va te permettre soit de créer une brèche soit de prendre de la hauteur soit carrément de sortir de la boîte c'est selon les gens s'ils sont mûrs ou pas d'accord quand ils ne sont pas mûrs c'est juste une brèche quand ils sont un tout petit peu plus mûrs ils vont prendre juste de la hauteur et quand ils sont vraiment prêts ils sortent de la boîte ils laissent tomber d'accord je jure c'est vite fait c'est radical d'accord et j'en dis mais voilà C'est ce que la formation, là, elle est prête. J'ai des bonnes nuits blanches. Et là, elle va commencer. J'ai déjà 16 inscrites. Wow. Mais je ne vais en prendre que 8. D'accord. Voilà. Donc, c'est un questionnaire, interview. Et ce n'est pas éliminatoire dans le sens que tu n'es pas capable. C'est être en mesure. Parce qu'étant donné que je vais donner des outils que j'ai travaillés, qui sont le fruit de 10 ans de travail, bientôt 12. plutôt. Et je mélange de la neurosciences, tradition africaine et de la romacologie en fait. Et la neurosciences, tout ça. Je mélange tout ça en fait. Et ça, je l'adapte à toi. C'est-à-dire que le premier module, je vais les déconstruire. Je vais déconstruire tout le monde. C'est-à-dire que quand je déconstruis, c'est pas que je détruis. C'est-à-dire que ta narration, je vais t'expliquer en quoi cette narration t'a mené ici. Maintenant, quelle est ton histoire qui est adaptée à toi ? on va la valider ensemble les autres vont la valider et à partir de là tes points forts c'est ça et c'est sur ça que tu vas accompagner tes clientes et les clientes qui vont venir te voir elles auront ça comme problématique et c'est en ça que tu vas être bonne d'accord voilà

  • Speaker #1

    c'est ce que je vais faire avec elles et c'est très une formation de combien de temps ?

  • Speaker #0

    là pour la première cohorte c'est 3 mois

  • Speaker #1

    3 mois ok 3 mois et est-ce que des gens est-ce qu'ils ont besoin d'être forcément au Sénégal ? non c'est même à distance à distance oui oui

  • Speaker #0

    parce qu'en présentiel si c'est en France je pourrais venir faire passer les examens et au Sénégal par contre je fais France, Paris Dakar, s'il y en a à Abidjan, à Cotonou ou autre,

  • Speaker #1

    je suis désolé on le fera ça à distance un truc aussi qui était super intéressant que tu m'as appris par rapport aux odeurs et je pense que beaucoup de gens comme moi ne le savent pas c'est que par exemple tu me disais les odeurs sont tellement importantes que même des scientifiques ont démontré que pour les gens atteints d'Alzheimer, ils peuvent, je ne vais pas dire soigner, mais en tout cas réduire les effets des pertes de mémoire qu'ils peuvent avoir via les odeurs. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'était celle-là que je t'avais présentée. Vous voyez ? En fait, en haut, on voit que c'est la brosse à dents. Ici. Et ces récepteurs-là vont transporter... les informations de manière physique, donc électrique, jusqu'à la partie limbique de tout à l'heure. Oui,

  • Speaker #1

    qu'on disait tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Et quand c'est une odeur qu'ils ne connaissent pas ou qu'il manque la possibilité d'interpréter cette odeur-là correctement, le cerveau va créer des nouveaux neurones.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    pour justement recréer la bonne odeur. Donc du coup, ça va recréer de la mémoire. D'accord. Et si tu recrées de la mémoire, il sera comme c'est construit, c'est un pont qui est construit. Donc, on va pouvoir utiliser ce même pont. pour faire circuler d'autres informations qui deviennent à la mémoire. D'accord. C'est Pierre Marietto, c'est ce mec-là qui, en 2003, avait démontré que l'aromacologie, le fait de stimuler l'olfaction, pouvait aider à retarder. Pas retarder, mais pas... Je ne parle pas de guérison. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. J'ai bien dit, ce n'est pas une guérison, mais ça permet d'atténuer les effets d'Alzheimer et que tes pertes de mémoire soient moins...

  • Speaker #0

    Les absences rapides,

  • Speaker #1

    peut être la dégénérescence soit moins rapide.

  • Speaker #0

    Exactement. Ouais, donc si on fait ça de manière régulière, c'est comme le sport. Ça permet aux personnes de revenir, d'être plus avec nous. C'est à dire que si tous les jours tu le présente, il avait l'habitude. J'adore le cantal, j'adore le fromage. Donc tu vas lui faire sentir le camembert bien coulant. Il va dire ah j'ai mangé ça. Puis on joue à la pétanque. qui revient pointé. Puis il y a l'émotion qui est là.

  • Speaker #1

    Ça le ramène dans des moments.

  • Speaker #0

    Et ça le ramène à des moments, et ça le ramène à l'émotion, parce que l'émotion de joie, le cerveau adore ça. Il est bien. Et donc, du coup, quand il y a les bons neurones transmetteurs au niveau du cerveau, les circuits sont bien huilés. Et donc, ça fonctionne bien.

  • Speaker #1

    J'aurais une dernière question pour toi. C'est quoi les faits les plus surprenants ou les plus marquants que tu as découvert sur le parfum, parmi toutes tes années d'études, de recherches ? Est-ce que tu as des... Tu vois, comme moi, par exemple, ce que tu me dis là par rapport à Alzheimer, j'ai trouvé ça super intéressant, marquant. Est-ce qu'il y a d'autres trucs comme ça sur le parfum ou sur la parfumerie qui t'ont... Tu t'es dit, ah ouais, c'est extraordinaire, je ne le savais pas.

  • Speaker #0

    La rapidité. J'ai toujours été surprise, même encore aujourd'hui, je suis surprise par le fait que je me trompe sur la force du parfum. Un exemple, une fille toute mignonne, toute jolie, on dirait une poupée, toute menue, un poste à responsabilité. Elle avait du mal à s'affirmer et dire ce qu'elle pensait.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En une semaine, il y a une collègue qui est venue lui dire « Oui, là, j'ai un dossier, je n'y arrive pas. Est-ce que tu pourrais, comme tu es meilleur que moi ? » Elle lui dit non. La personne lui dit « Mais pourquoi ? » Elle lui dit « Mais non, c'est une réponse. C'est quoi ton problème ? » Elle lui envoie un mail. Elle met en copie le chef en disant qu'elle a refusé de le faire et tout et que c'est important, etc. Elle envoie le mail. Elle le décortique. Tu m'as fait ça, ça, ça, ça, ça. Elle me met en copie. Elle me met en copie en me disant je ne sais pas ce que j'ai, mais j'ai envoyé un mail à ma collègue et en fait, j'étais en mode, je n'en avais plus rien à faire. En fait, en mode, je n'ai plus rien à perdre. Parce que dans la séance, à chaque fois, je vais répéter. S'il se passe ça, ce que tu penses qu'il va se passer, concrètement, qu'est-ce que tu risques ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe pour toi ?

  • Speaker #0

    C'est quoi la vraie perte ? Parce qu'en étant comme ça, tu gagnes quelque chose. Parce que là, j'ai un outil qui s'appelle Kouguin. C'est-à-dire que si tu restes dans cette situation, c'est que tu gagnes quelque chose. Même si elle te déplait. Qu'est-ce que tu gagnes en restant dans cette situation ? Et qu'est-ce que ça te coûte d'en sortir ? C'est la question que je pose quand je balance les parfums. Et on me répond, il me dit en fait, je n'ose pas trop parce qu'après, je serai mal vu. Ok, donc du coup, si tu dis non, tu seras mal vu, mais qui ? Vous avez de qui en fait ? Elle me dit ouais, mais par rapport à moi, c'est pour ça. Je dis ouais, mais donc tu dis non parce que tu ne peux pas le faire, tu n'as pas envie ou parce que ce n'est pas ton périmètre ? C'est différentes choses. Je dis ouais, mais ce n'est pas mon périmètre, mais bon, comme ils disent que je sais le faire et tout. admettons que tu ne le fais pas qu'est-ce qui se passe ? qu'est-ce qui se joue ? donc du coup tu as besoin qu'on te reconnaisse qu'on te sente utile mais en fait tu es utile tu es utile à moi parce que là tu m'as payé franchement j'ai mangé ton argent je suis bien, c'est très utile mais ton problème est bon parce que si tu n'avais pas ce problème tu ne serais pas venu me voir mais je n'ai pas envie de le prendre plus longtemps concrètement, sérieusement et puis elle a réalisé qu'en fait Et ça raconte une histoire. Maintenant, toute la semaine, tu vas dire non par plaisir. Tu es un distributeur de non. Même si tu peux le faire, tu dis non. En fait, non. Elle a fait direct. L'autre, elle a voulu faire sa ouf en écrivant et qu'elle allait être intimidée. Elle a fait un mail, elle m'a mis en copie, mais j'ai kiffé.

  • Speaker #1

    Et donc ça, c'est parce que vous avez eu une séance et tu as aussi créé... Un parfum où elle est partie au travail avec ça. Donc, on en revient à ce que tu disais, à ce côté perception de soi, l'histoire qu'on se raconte de nous-mêmes. Exactement. Et vu qu'elle est avec ce parfum qu'elle a créé avec toi, avec une intention dans ce parfum, de le porter, de le sentir, elle se rappelle l'histoire qu'elle veut se raconter.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok. Mais le mail ! j'ai dit, seigneur, moi je parle français, j'écris français, mais là... Elle a été une grammaticienne géniale. Si la femme est revenue après ça, elle n'est plus revenue. Et puis, quand elle a reçu le mail, elle est venue à son bureau, elle a dit, mais c'est quoi ce mail ? Déjà, tu vas baisser d'un ton. On va sortir, tu n'as pas dit ça. Je te jure, je lui ai dit ça. Hé, Catherine, je ne suis pas reconnue. Parce qu'en fait, c'était tellement bon. de lui avoir dit non et d'avoir répondu ça et qu'il n'y a eu aucun impact réel. Je n'en avais rien à faire. Mais elle m'a dit, je n'en avais rien. Elle m'a dit un autre mot. Je n'en avais rien à faire. Je m'en fous. Je m'en moquais total. Et Catherine, j'étais tellement contente. Et quand elle est venue, elle m'a impressionnée. Je dis limite après la fin, je lui dis ferme ta bouche en fait. Elle dit je m'en fous. Ah là là, j'étais trop fière d'elle. Et là, depuis, elle s'est reprise au sport. Elle a décidé de partir en vacances. Elle a posé ses vacances, je parle d'une semaine. Elle avait des congés parce qu'en fait, c'était le genre de personne à sacrifier pour tout le monde. Tout le monde pouvait compter sur elle, on pouvait changer de planning. Elle était là. Elle était la tour de garde. Et des fois, la RH le forçait à prendre des vacances.

  • Speaker #1

    Tellement elle était dévouée pour son travail.

  • Speaker #0

    C'est terminé.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est...

  • Speaker #0

    Ça a été rapide. Là, je serais toujours surprise par la rapidité de prise de conscience grâce au parfum. Je m'y attends plus ou moins, parce qu'il y a toujours ce délai d'attente, etc. Mais c'est comme je t'expliquais tout à l'heure, c'est dans cette boîte, il y a la brèche, il y a la prise de hauteur, et tu sors de la boîte, tu t'en vas, tu la laisses. Et quand il y a le côté, je sors de la boîte, c'est que la personne était prête. Elle attendait juste que je lui donne l'autorisation et qu'elle soit actrice. Quand tu es auteur, tu te donnes une autorisation. Et ces autorisations, c'est le côté je suis de nouveau acteur de ma vie. D'accord.

  • Speaker #1

    En tout cas, Catherine, ça a été un vrai plaisir d'échanger avec toi. Ah, c'est vrai ! J'avais oublié ce détail-là.

  • Speaker #0

    J'ai dit que quand tu es partie, il fallait que je fasse une traduction. de Olivier.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Quand on s'est vus avec Catherine, elle m'a dit, OK, c'est bien, on a fait le parfum pour ton podcast, mais maintenant, je vais te faire un parfum que tu découvriras le jour du tournage qui te traduit. Et donc, elle m'a traduit dans un parfum.

  • Speaker #0

    Et j'ai pris des notes. OK. Pour dire tout, tout, tout, tout, tout ce que j'ai mis dedans.

  • Speaker #1

    OK. Donc je le découvre en même temps que vous. Voilà. Vous voyez, c'est une petite fiole, c'est une bombe. Quand c'est petit comme ça, c'est que c'est concentré. Quand tu as les grandes fioles comme ça, c'est trop dilué. Ce n'est pas ça, tu vois. Attends, je pose ça bien. Je vais découvrir en même temps. Il faut que j'enlève ça. Il y a double fermeture, c'est que c'est très puissant.

  • Speaker #0

    Je peux tirer avec douceur. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Attendez, attendez.

  • Speaker #0

    Tiens !

  • Speaker #1

    Ça sent bon,

  • Speaker #0

    hein ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est moi, ça ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est toi. Je dirais. Mets ça sur ta peau d'abord. Et ensuite, je vais t'écrire.

  • Speaker #1

    Attendez.

  • Speaker #0

    Après tu mets sur ta main, tu vas frôler. Puis tu sens. Voilà. Sens maintenant.

  • Speaker #1

    Karel, est-ce que tu es prête ?

  • Speaker #0

    Tiens ! Voilà. Tu as senti. Maintenant.

  • Speaker #1

    Et ça sent bon,

  • Speaker #0

    ça ! Voilà. J'ai fait un petit pitch et tout, mais je vais aller à l'essentiel. Donc, j'avais dit, quand j'ai rencontré Olivier, j'ai tout de suite perçu un équilibre riche entre énergie solaire, une grande sensibilité émotionnelle, une clarté dans son expression. Donc, mon objectif en créant ce parfum était de traduire toutes ces facettes avec subtilité, mais avec impact.

  • Speaker #1

    BAMBO CLATS !

  • Speaker #0

    Donc première étape, j'ai commencé par une base vanillée et amande.

  • Speaker #1

    Oh, j'adore !

  • Speaker #0

    C'est une note qui est très enveloppante. douce et régressive. Tu sais le côté régressif qui revient tout le temps ? C'est ça que j'ai voulu travailler.

  • Speaker #1

    C'est une tuerie !

  • Speaker #0

    Elle évoque la tendresse, la générosité et crée un confiance immédiat. Quand on sent ce parfum, c'est exactement ce que dégage Olivier dès les premiers échanges. J'ai voulu traduire, quand t'es venu, c'est ce côté un peu on a envie de...

  • Speaker #1

    J'aime bien l'odeur, si je me rencontrais la première fois et que je sens ça, je dis ouais, il est pu... T'as envie de bitter l'heure, je suis comme ça.

  • Speaker #0

    Une forme de chaleur humaine naturelle, chez toi, qui est caractérisée chez toi. Ensuite, j'ai rajouté le patchouli. Le patchouli, c'est une note boisée très profonde, qui donne une structure au parfum. C'est un parfum qui ancre et qui pose les choses. Même si ça a un côté un peu enveloppant, on est là. C'est le côté ancrant. Il représente la solidité intellectuelle. En fait, je voulais représenter... ta façon de penser, ton côté perfectionniste dans la recherche de qualité. Et c'est ça que ça représente au niveau du patchouli. Cette curiosité intellectuelle qui te correspond. Et cette intelligence émotionnelle aussi qui te correspond.

  • Speaker #1

    Ça s'en trouve.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, les aisances relationnelles, etc. De toute façon, ça, je vais te l'envoyer en numérique. Ensuite, pour apporter... la fraîcheur et la spontanéité qui caractérisent. Donc, j'ai pris de la fraise et des fruits des bois. C'est la fraise que tu as acheté chez moi, où tu as bien réagi.

  • Speaker #1

    J'ai fait comme ça.

  • Speaker #0

    Et ça, je l'ai remise, pour justement te rappeler le moment qu'on a passé ensemble.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Et le côté un peu gourmand qui caractérise. Et en fait, ce sont des notes dynamiques et qui représentent aussi ton côté espiègle, enfant, taquin. Voilà. C'est ça que je voulais. Et voilà. Je lui ai dit le presque espiel qui rappelle son côté joueur, vif et réactif. Voilà. Ses accords apportent aussi une forme gourmande. OK. Voilà. Ensuite, j'ai rajouté le côté un peu solaire. Ça sent trop bon. T'es quelqu'un de solaire. Et donc, du coup, c'est le monoeil et le sable des îles.

  • Speaker #1

    J'adore le monoeil en plus.

  • Speaker #0

    Elles viennent traduire ton côté solaire. Ce sont des notes évocatrices de libération, de lâcher prise.

  • Speaker #1

    Le sable des îles, t'as dit ?

  • Speaker #0

    Oui, le sable des îles. Sable et désile dans le sable et désile.

  • Speaker #1

    C'est vrai que maintenant, je le sens le monoeil comme tu le dis. C'est une tuerie.

  • Speaker #0

    Sable et désile. Du coup, c'est pour représenter ton charisme sans effort. Tu n'as pas besoin d'en faire trop. En fait, c'est le côté... Continue,

  • Speaker #1

    continue. Continue, continue. Continue, continue. Vas-y, vas-y. J'aime bien, j'aime bien.

  • Speaker #0

    Ton charisme, c'est une manière d'apporter de la lumière dans un échange sans forcer. En fait, ce côté, tu es là. Tu n'as pas besoin de surjouer. Tu es là, tu es Olivier, point.

  • Speaker #1

    Il faut me dire je te dois combien pour la talacou après. Je me dis, je te fais un wave.

  • Speaker #0

    C'est plus des sous naturels. Ensuite, j'ai rajouté deux, trois fleurs. Donc l'ilanguilang, la fleur de paradis et la fleur d'oranger. La fleur de paradis, c'est de l'ilanguilang plus du monoeil.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc en fait, ça va exprimer ta sensibilité fine, ton côté et ta capacité à ressentir et à écouter et à retraduire ce que tu perçois des autres. Sans le côté intrusif, sans le côté mackerel, sans le côté tu veux fouiller. C'est le côté, tu vas être à l'écoute de la personne, tu vas lui poser des questions pour en savoir un peu plus, mais sans être oppressant et intrusif.

  • Speaker #1

    Je comprends ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et ces fleurs-là, c'est ce qu'elles permettent. Parce que l'Ylang-Ylang, c'est le lâcher-prise. Et la fleur d'oranger, c'est l'apaisement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et la fleur de paradis qui est entre les deux, c'est le Ausha et l'Ylang-Ylang.

  • Speaker #1

    Ça sent super beau. Franchement, les gens...

  • Speaker #0

    Et enfin, pour envelopper le tout, j'ai pris une fragrance qui est très amandée, parce que quand tu étais venue à la maison, t'as buggé sur cette odeur-là, côté amande. Donc je te l'ai remise pour lier tout ce qu'il y a au-dessus. D'accord. Si je les mets en dernier, c'est vraiment pour les rassembler et pour les mettre ensemble.

  • Speaker #1

    Moi, ma question, Catherine, le parfum, je dois mettre ça dans quelles circonstances ?

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est le...

  • Speaker #1

    Ça peut être parfum tous les jours, quoi.

  • Speaker #0

    C'est Olivier.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que je peux avoir le même, mais avec la dose de...

  • Speaker #0

    Non, pardon.

  • Speaker #1

    Tu vois, juste pour... Le Carel, on va l'appeler le Carel, celui-là. Tu vois, c'est celui que tu mets... Le même, exactement le même, avec 3, 4 gouttes d'oeufs.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Achève-moi.

  • Speaker #1

    Ouais, non. Tu mets tout. Tu mets achève-moi, poursuive-moi, attrape-moi, enterre-moi.

  • Speaker #0

    Tout. Donc, pour les notes de fond qui font que ça va durer dans le ton, je t'ai mis du luna-nol. C'est une tuerie. Je t'ai mis de l'imonelle. L'imonelle, parce qu'en fait, il y a le côté agrume par rapport aux enfants. Pour te permettre, parce que comme t'es père de famille... Je t'avais expliqué que les mandarines, tout ce qui était orange sanguine, mandarine jaune, etc. Catherine,

  • Speaker #1

    c'est ça, je te dis, je veux le même, mais ça, les agrumes, je veux pour l'adulte qui est à la maison. C'est la version pour les agrumes avec les enfants.

  • Speaker #0

    C'est ça. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est une tuerie. Et c'est mon premier cadeau d'invité. Franchement, ça tue. J'ai hâte de le faire sentir à d'autres personnes. Ils sont trop, trop bons.

  • Speaker #0

    Mais en fait, c'est comme ça que je t'ai traduit. Ouais. Il y a tous ces aspects-là. Parce qu'en fait, quand je fais un parfum, je prends vraiment en compte tous vos aspects.

  • Speaker #1

    Et c'est marrant parce que tu as mis des odeurs que j'apprécie sans que je te les dise. Parce que oui, la menthe en a parlé, mais tu vois, le monoeil, on n'en a pas parlé. La vanille, on n'en a pas parlé.

  • Speaker #0

    Je ne t'en ai pas mis dans l'autre parfum.

  • Speaker #1

    Je te l'ai même proposé.

  • Speaker #0

    Parce que l'intention était différente.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. L'intention était différente. C'était moi qui t'exprimais ce que je voulais.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tandis que là, toi t'as fait ce que tu as ressenti de moi quand tu m'as vu. Exactement. Mais c'est marrant que dans ce que tu as créé de ressenti de moi, tu as mis des choses que moi j'aime naturellement comme odeur, sans que je t'en ai parlé, mais à aucun moment. Hey, ça j'aime beaucoup. Et il est là, quoi.

  • Speaker #0

    Il est là.

  • Speaker #1

    Tu vois ? C'est ça en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est présent.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    En fait, présent sans être écoeurant.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Sans être envahissant. Il est présent. Il est juste là. Mais en fait, c'est comme ça que tu es. Toi, t'es juste là. T'es juste Olivier.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça que je ressens. Quand je le sens, je sens qu'il est... Je sens qu'il est là, mais il est pas fort. Il est pas... C'est pas genre il est là, mais il m'agresse ou là, il est... Tu vois, il est là.

  • Speaker #0

    Il est là.

  • Speaker #1

    Ouais, on est là, gros.

  • Speaker #0

    Une autre personne, par exemple, qui a beaucoup de charisme et tout, il aurait mis sur lui, toute la pièce aurait senti, en fait. C'est parce que c'est comme ça, ils prennent un... Bon, on va pas donner son nom, parce que j'aime pas ce mec-là. Mais une personne qui dit moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, je vais faire moi, moi, moi, moi, moi. Et on n'a revu que lui, que lui, que lui. C'est sa demande. Je ne vais pas minimiser par rapport à mes biais. Je vais faire le parfum comme il veut.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Même si je déteste le parfum par la suite.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Lui, c'est sa demande, c'est son intention. C'est ce qu'il veut. Exactement. Comme tu as dit, on en revient à l'histoire qu'il veut raconter de lui-même.

  • Speaker #0

    L'histoire qu'il veut se raconter,

  • Speaker #1

    exactement. Mais tu vois ce que j'aime beaucoup dans cette création, on en revient... C'est fou comment... Avec le temps, tu sens les autres odeurs qui arrivent, mais on en revient à ce côté, le parfum que tu as créé après que le monsieur t'ait fait le dossier de presse de son épouse. Et c'est ça où je trouve que c'est intéressant pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. Vous pouvez créer quelque chose que vous ne retrouverez pas dans une parfumerie. Non. Vous pouvez créer quelque chose qui vous ressemble consciemment et inconsciemment dans les créations. Et je trouve que c'est super original pour justement, tu sais, tout ça. Je te dis une bêtise. De toute façon, on va en parler dans le bonus. Parce que dans le bonus, je t'ai demandé un truc spécifique. Tu sais, tu as des moments de vie que tu as associés à des odeurs. Oui. Et tu as envie de te rappeler ces moments-là ou tu as envie de te ramener à ces trucs-là. Tu peux même créer des parfums qui te rappellent mon adolescence ou le parfum qui va me rappeler...

  • Speaker #0

    Thierry Mugler, c'est ce qu'il a fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avec Angèle, sa grand-mère.

  • Speaker #1

    Ah, ok. Tu vois, je ne savais pas ça. Donc, Angèle, qui est un parfum qui a été un carton, lui, de base, il le crée parce qu'il veut se rappeler sa grand-mère.

  • Speaker #0

    Oui. Et pourquoi ça crée autant ? autant d'impact parce que c'était beaucoup d'amour. Il y avait beaucoup d'amour.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    c'était gourmand, c'était apaisant c'était appétissant déjà je l'ai porté des années parce que c'était réconfortant, c'était une mamie qui était à côté de moi ok, on va te voir on en apprend tous les jours en tout cas ça a été un plaisir de te recevoir ça a été un très très bel échange moi j'ai kiffé la tête que t'as faite j'attendais que ça quand je l'ai fait j'étais en mode gargamel exactement,

  • Speaker #1

    les éclairs derrière la fumée, la dernière goutte tu pfff En tout cas, un plaisir. J'invite vraiment les gens qui ne te connaissent pas et qui t'ont découvert dans le podcast d'aller voir tes réseaux, d'aller voir tes pages et surtout de tenter l'expérience. Parce que moi, ça a été super intéressant de tenter l'expérience. Comme tu disais tout à l'heure, on a Samba qui est là. Samba, il a senti le parfum que tu m'as créé pour le podcast, le premier. Et il est dans ma poche, t'inquiète. Il est là. C'est pour la parole. Mais la réaction de Samba, je l'ai vue. Et c'est pour ça que je voulais te voir avant le podcast. Parce que... Là, je peux témoigner. Je peux témoigner de « j'ai vu comment on a créé, j'ai vu le résultat sur quelqu'un qui a senti le parfum qu'on a créé avec une intention. » Et si je peux rajouter un dernier petit truc, une information que tu m'as donnée sur les parfums et que j'ai trouvée surprenante et intéressante de fou, c'est que Catherine m'a montré une vidéo YouTube qui montrait… Parce qu'elle m'a dit, Olivier, tu prends le parfum, tu rentres à la maison, tu le mets au frigo 24 heures et après, tu lui donnes un nom. Mais je ne dois pas savoir le nom. Et je lui ai demandé pourquoi. Elle m'a montré scientifiquement que quand tu prononces un nom ou une phrase ou des mots face... à de l'eau ou face à un liquide, ce liquide se transforme d'un point de vue moléculaire. C'est ça ? Structurel. Et elle m'a montré, et on voyait des vidéos, de l'eau, mais il suffit qu'un mot soit prononcé dessus, la structure de l'eau change. Et donc, tu m'expliquais qu'aujourd'hui, je dois donner un nom au parfum que tu m'as créé, parce que ça va changer sa structure et ça va créer quelque chose de nouveau. Vibration. Du point de vue des vibrations. Et on en revient à la radio. Toujours. Toujours. Toujours. Tout à l'heure. Donc, c'est vraiment un univers qui est… On pense que c'est simple, la parfumerie, mais il y a tellement de choses. Et j'avoue qu'on pense très rarement à l'implication… au niveau du subconscient, le fait de mettre un parfum sur soi, de choisir un parfum dans une parfumerie, comment ça peut impacter sur notre quotidien et sur notre personne. Donc, ça a été hyper intéressant, super enrichissant de partager ce moment avec toi. J'espère venir participer à un atelier bientôt.

  • Speaker #0

    Oui, j'espère. Je vais en faire un bientôt, c'est sûr. Parce que là, il y a une plateforme qui m'a contactée. Celle qui gère ça, elle est super emballée. Donc, je vais faire ça. là j'ai encore préparé d'autres jeux des jeux que j'ai inventés pas celui que non comment non comment parce que là je me suis fait attraper par le col t'as une personne ma Néla merci

  • Speaker #1

    Néla je t'aime en tout cas tu es une personne brillante une personne passionnée et tu es une personne on sent que tu es enjouée tu es épanouie dans ce que tu fais tu te transmets aux gens je te souhaite de continuer de faire de Rêver les gens, de faire que les gens s'attrapent, se poursuivent et s'achèvent.

  • Speaker #0

    Là, c'est le dernier parlement. Mais là, tu m'as donné un nom. Un nom ? Détruis-moi.

  • Speaker #1

    Il y a détruis-moi, enterre-moi, étrangle-moi, fracasse-moi. Si tu veux le nom, on peut te donner le nom.

  • Speaker #0

    Fracasse-moi, c'est pas mal.

  • Speaker #1

    Faut me fracasser.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a eu persécute. Moi, je suis partie parce qu'en fait, il faut raconter la suite. Parce qu'il y a eu persécuté-moi. En fait, le persécuter moins. Pourquoi je suis passé à achever moins ? Parce qu'il y a une femme, elle m'a dit, je veux qu'il m'achève. C'est elle qui cherche les problèmes. Non, je veux achever. Total soumission, il m'achève.

  • Speaker #1

    Sur ces belles paroles. En tout cas, on espère que vous aurez pris autant de plaisir que nous à écouter cette discussion. Je vous invite à aller la suivre sur ces réseaux, à aller voir tout ce qu'elle fait et surtout à aller vivre l'expérience. Donc, ne loupez pas les ateliers et demandez même des séances privées. Et 1-1, franchement, c'était... top le moment que j'ai passé avec elle. Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode du Off Show. Et d'ici là, portez-vous bien la famille.

  • Speaker #0

    Peace !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Son enfance cosmopolite à Sarcelle

    04:34

  • Orientation et premiers boulots

    14:45

  • Quitter 17 ans de vie en ingénieur radio

    25:50

  • Pourquoi la parfumerie?

    46:23

  • Formation, Covid & retour au Sénégal

    01:04:12

  • 2024, le lancement 🚀 & 1,2,3 Soleil

    01:25:09

  • Un travail sur-mesure

    01:52:39

  • Ateliers et formation

    01:56:32

  • La rapidité du parfum

    02:05:09

  • Surprise et conclusion

    02:11:23

Description

Et si l'odeur pouvait changer votre vie ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Catherine Corea, une traductrice olfactive et créatrice de parfums dont le parcours de vie exceptionnel nous plonge au cœur de la magie des fragrances. Originaire de France avec des racines africaines, Catherine partage avec nous comment sa sensibilité aux odeurs l'a propulsée dans un univers où chaque parfum raconte une histoire unique, libérant ainsi des émotions profondes chez ses clients.


Au fil de cet échange inspirant, découvrez comment Catherine utilise son talent pour traduire les récits personnels en créations olfactives, permettant à chacun de se libérer de ses narrations internes. Elle aborde également l'importance des odeurs dans notre mémoire et nos émotions, révélant comment elles influencent notre perception de nous-mêmes et des autres. Que vous soyez passionné par le business, l'entrepreneuriat ou simplement curieux d'explorer de nouvelles dimensions de la créativité, cet épisode du OV Show vous offre une perspective inédite sur le pouvoir des senteurs.


En outre, Catherine évoque les défis qu'elle a rencontrés sur son chemin, ainsi que les succès éclatants qu'elle a réalisés, notamment le buzz incroyable généré par une vidéo virale sur les réseaux sociaux. Ses expériences nous rappellent que la motivation et l'inspiration peuvent venir de n'importe où, que ce soit du Sénégal, de la Côte d'Ivoire ou du Cameroun, et que chaque entrepreneur passionné a une histoire captivante à partager.


Plongez dans cet univers olfactif où les histoires se mêlent aux senteurs et où chaque fragrance est une invitation à la découverte de soi. Que vous soyez en quête de motivation pour votre carrière ou d'inspiration pour un changement de vie, cet épisode du OV Show est un véritable trésor de secrets de réussite et d'histoires inspirantes. Rejoignez-nous pour explorer comment l'odeur peut devenir un puissant vecteur de transformation personnelle et professionnelle, et laissez-vous emporter par le récit fascinant de Catherine Corea.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis une traductrice olfactive. Le test passe, il me dit 135. Je me dis, mais de quoi on parle ? Oui, 135 de cul. La langue française, elle est super intéressante à ce niveau-là. Cette personne-là, je la sens ou je la sent pas. Parce qu'au Bénin, j'ai dit, j'ai créé Attrape-moi. Je suis arrivée au...

  • Speaker #1

    Au Côte d'Ivoire.

  • Speaker #0

    Au Côte d'Ivoire, là. Là, c'est un autre niveau. Là-bas, j'ai créé Poursuis-moi. Je crée des parfums. pour vous libérer de vos émotions. Quand tu crées un parfum avec moi, quand je t'emmène et que je traduis ton parfum et que je mets l'objectif dedans, je t'emmène à te libérer de la prison narrative dans laquelle tu t'es enfermée. Parce qu'on se raconte des histoires.

  • Speaker #1

    Hello, hello les incroyables, la team incroyable ! J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show. Bienvenue à tous ceux qui nous écoutent, que ce soit sur les plateformes d'écoute Deezer, Spotify, Apple Podcasts ou si vous êtes sur YouTube, que vous préférez l'image et le son, installez-vous. confortablement parce qu'aujourd'hui on va avoir une discussion Heyyyy ! Aujourd'hui ça va chauffer ! Vous voyez elle rigole déjà, ça va chauffer aujourd'hui, on va dire les termes ! Donc aujourd'hui je reçois dans le off-show une femme qui maîtrise les odeurs, une femme qui maîtrise les parfums, une femme qui peut vous envoûter ! Une femme qui peut réveiller vos couples, je reçois Catherine Poea dans le home show !

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Catherine.

  • Speaker #0

    Pour le coup là je suis un petit peu intimidée, j'ai peur.

  • Speaker #1

    Non, n'aie pas peur, n'aie pas peur, sens-toi en confiance. Comment tu vas ?

  • Speaker #0

    J'ai bien, franchement j'ai bien.

  • Speaker #1

    Tu vas bien, bien installée ?

  • Speaker #0

    Bien installée.

  • Speaker #1

    À l'aise pour parler ? Oui,

  • Speaker #0

    je suis à l'aise, tranquille, je suis calée sur le fauteuil et tout.

  • Speaker #1

    Je vais vous prévenir les gens qui écoutent le podcast là. Aujourd'hui on va parler. vous-même installez-vous confortablement parce que Catherine c'est le genre d'invité que je kiffe elle n'a pas la langue dans sa poche elle va dire les termes, elle va dire les choses et elle va nous raconter une histoire de vie incroyable, vous n'êtes pas prêts mais bon, en tout cas, viens on va planter les bases toi aussi,

  • Speaker #0

    j'avais décidé de venir avec les lunettes poser avec les talons, j'ai dit je vais te calmer non,

  • Speaker #1

    laisse ça nous on veut la violence aujourd'hui bon bah mon rôle,

  • Speaker #0

    je le mets de côté femme sérieuse de l'autre côté non tu peux être sérieuse au début Merci.

  • Speaker #1

    Mais quand on va rentrer dans les sujets là, tu peux te lâcher. Bon, en tout cas. La première question que je pose à tous mes invités, Catherine, avant qu'on rentre dans ton parcours, dans ton histoire de vie, c'est aujourd'hui, Catherine, quelqu'un qui ne te connaît pas. Comment tu te présentes ?

  • Speaker #0

    Je dirais que je suis une traductrice olfactive. C'est-à-dire que lorsque je te vois, il y a une plante qui arrive.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Par exemple, là, je te vois, c'est une cannelle. Ce n'est pas à cause des couleurs. La cannelle, c'est la créativité. C'est le côté, je vais chercher, je vais prendre le point A, le point B, et je vais créer un point C qui n'a rien à voir avec le A et B. Ce côté-là, en fait. Ça, c'est Olivier.

  • Speaker #1

    Cannelle ou carrel, tu me vois aussi en tant que cannelle.

  • Speaker #0

    Regarde, aux États-Unis, tout leur chewing-gum, c'est cinnamon.

  • Speaker #1

    Cinnamon, oui.

  • Speaker #0

    La cannelle, c'est la créativité. C'est la créativité à l'état pur. Tu snipes de la cannelle d'une certaine façon, bien sûr. Pas n'importe quelle cannelle. Tu es en mode créativité.

  • Speaker #1

    Faites attention dans les commentaires à ce que vous allez dire. Le premier qui m'appelle cannelle dans les commentaires, faites attention. Bon bref. Donc aujourd'hui, c'est ça. Comment tu as rédacté ? Traductrice olfactive.

  • Speaker #0

    Donc en fait, je te décris à travers les odeurs. Parce que moi, depuis petite, j'étais très sensible aux odeurs. Ok. Non,

  • Speaker #1

    t'inquiète.

  • Speaker #0

    Très sensible. Et donc, dès que je sens une personne, je sais à qui j'ai affaire. C'est pour ça que je dis, et la langue française, elle est super intéressante à ce niveau-là, c'est cette personne-là, je la sens ou je la sens pas. Donc, si son odeur me convient, je peux dealer avec. Mais si son odeur... Parce que je me dis, si elle a choisi cette personne-là, c'est qu'elle doit avoir ça. ou ça, ou elle est comme ça au niveau du caractère. D'accord. Du coup, moi, c'est un indicateur. Après, heureusement, je peux me tromper, mais à 80%.

  • Speaker #1

    Mais rarement, tu peux. Ouais, 80%. D'accord, ok. Donc maintenant, on va rentrer un petit peu plus dans ton histoire, dans ton parcours, pour découvrir ce que tu fais justement aujourd'hui. Moi, pour te dire très honnêtement, et je te l'ai dit parce que Catherine et moi, on a fait une pré-rencontre. C'est la première fois que je fais une pré-rencontre avec un de mes invités parce que Catherine, justement, m'a créé un parfum pour que je puisse tester et vous dire la vérité. qu'est-ce que j'ai ressenti ? Mais ça, ça sera pour la fin. Donc je disais, on a fait une pré-rencontre, mais je ne t'ai pas posé de questions par rapport à toi, ton parcours et tout. Et donc c'est aujourd'hui que je vais vraiment découvrir ta vie. Toi d'abord, tu n'es où ?

  • Speaker #0

    Je suis née à Pékin. Je suis une boy Pékin. Je suis arrivée à 8 mois en France. En fait, dans l'histoire, normalement, je devais naître en France, mais j'étais trop pressée de sortir. Donc, je suis née à la maison. On m'a mis dans une baignoire. On m'a emmenée à la Pékin, Madame Gassi. Et voilà, c'est là qu'il fallait attendre que j'ai quelques mois pour m'emmener en France.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu es née ici à Pékin et très rapidement, tu pars en France. Tu fais toute ta jeunesse en France ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Jusqu'à quel âge ?

  • Speaker #0

    Toute ma jeunesse, et la chance que j'ai eue, c'est que mon père nous emmenait chaque année pour qu'on soit aux fêtes et en contact avec l'Afrique. D'accord. Les papas africains, là. C'est pas parce qu'un crocodile fait partie ou est à côté d'un nénuphar qu'il va devenir un nénuphar. Du coup, il nous a toujours fait comprendre qu'on était des Africains et qu'on était amenés à rentrer et à être chez nous, en fait. et que par rapport à... Ce qui s'est passé en Guinée-Bissau, parce qu'on a eu notre indépendance tard. Donc, il a dû fuir au Sénégal. Et donc, il est venu pour des raisons économiques en France. Pour avoir une bonne vie à cause de la guerre qu'on avait en Guinée-Bissau.

  • Speaker #1

    D'accord, parce que toi, tu es originaire de père et de mère de Guinée-Bissau. D'accord, mais vous étiez au Sénégal avant de partir en France. Voilà,

  • Speaker #0

    c'était plus simple au niveau de l'aéroport.

  • Speaker #1

    D'accord. Et en France, tu arrives où ?

  • Speaker #0

    J'arrive d'abord à Saint-Denis. Ouais. Et ensuite, s'harceler. Et les vrais trucs. J'avais un bel petit pote et j'habitais à Jérusalem City, donc juste à côté de la synagogue. Donc, j'ai côtoyé les Juifs, les Turcs, les Chaldéens, parce que, pas que je confonde. Et en fait, c'était... Là où j'étais, c'était vraiment le mélange. Il y avait aussi bien des Chaldéens, des Arabes, des Algériens.

  • Speaker #1

    C'est quoi des Chaldéens ?

  • Speaker #0

    Chaldéens, c'est les Turcs chrétiens. D'accord. Voilà. Et en fait, ils ont tendance à vouloir se séparer des Turcs musulmans.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai grandi avec eux, aussi bien avec les personnes de confession juive, mais vraiment ceux qui n'utilisent pas l'électricité le vendredi. Du coup, il y avait la dame d'en dessous du sixième étage qui me demandait de monter pour faire marcher certaines choses parce qu'elle n'avait pas le droit de toucher. OK. Et le deal avec elle, c'est qu'elle me donnait des cours de maths.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'ai beaucoup aimé les maths par la suite. En fait, elle m'a fait comprendre que les maths, c'était magique et qu'on pouvait faire plein de choses avec. Le nombre d'or, elle me l'a expliqué. Le nombre de phares, le pi, tout ça. Enfin, tout ça, elle m'a expliqué Thalès, Pythagore, toutes ces choses-là. Et en plus, c'est elle qui m'a initiée aux connaissances égyptiennes, en fait. Et mon père aussi, mais pour d'autres raisons, mon père.

  • Speaker #1

    D'accord, d'accord. Donc, tu grandis en France, Sarcelles. Tu fais beaucoup d'allers-retours quand même sur le continent. Exactement. Pour ne pas perdre tes racines et tes repères aussi par rapport à ça. Tu décrirais ton enfance comment dans tes souvenirs ? Tu dirais... Déjà, tu as beaucoup de frères et sœurs ?

  • Speaker #0

    Oui, on est quatre. Quatre ? Quatre de ma mère et huit. Ma mère, on en a élevé huit.

  • Speaker #1

    Huit quoi ?

  • Speaker #0

    Huit enfants.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais de même père, même mère, vous êtes quatre. Quatre. Mais à la maison, vous étiez huit. Huit. Waouh.

  • Speaker #0

    Ouais. Mon père, c'était le genre de personne, il voyait un enfant qui était en difficulté, il partait à la mairie, à Dakar ou autre, il disait que c'était son enfant. Il l'a ramené. Il appelait ma mère, il me dit « Oh, il y a un enfant là, je le ramène. » Wow !

  • Speaker #1

    Mais comment tu vis ça en tant qu'enfant ?

  • Speaker #0

    Nous, on a aimé. Ouais ? Parce que ma mère, en fait, elle faisait pas de différence entre nous.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Mais en fait, elle disait qu'elle aimerait bien qu'on traite ses enfants de la même façon. D'accord. Donc elle nous a toujours traités de manière égale, en fait.

  • Speaker #1

    Donc vous grandissez à

  • Speaker #0

    8 ? Oui, mais ça tourne en fait parce que les... Deux grandes, elles sont parties plus tôt, donc on était à 6 et puis à 5. 5 sur, mais on est monté jusqu'à 8.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc belle enfance, tes beaux souvenirs ?

  • Speaker #0

    Ah oui, si, si. Oh super. Ouais. Oh oui, oui. Bagarre, flanc. On n'avait pas besoin d'amis.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    On était nous. On était notre clan en fait. Ouais. La famille. Tout ce qui est amitié longue et durable, ça a été au lycée. D'accord. Avant, non.

  • Speaker #1

    D'accord. Avant, c'était vraiment votre groupe,

  • Speaker #0

    votre famille. On était nous. C'est nous contre tout le monde, en fait. Ou soit on te rentrait dans notre bande. On aimait bien faire rentrer les gens dans notre bande. Mais non, c'était nous.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tu dis que, petite déjà, tu découvres un intérêt pour les odeurs.

  • Speaker #0

    Oui, je suis gourmande.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, c'était cuisine ? C'est quoi tes premiers... Soit tu es premier toi ou tu remarques que j'ai quand même un truc qui m'intéresse par rapport aux odeurs, ou c'est les gens qui te font remarquer que Catherine, tu as un truc.

  • Speaker #0

    C'est les deux. Je vais expliquer la première par rapport à ma mère, pourquoi j'ai aussi mis de côté ce côté sensibilité aux odeurs. C'est quand il y avait un tonton. Des tontons qui venaient à la maison, les tontons foyers, comme je les appelle. Tontons foyers, c'est ils ont laissé leur femme au pays, ils sont au foyer, ils squattent les gens pour manger gratuitement.

  • Speaker #1

    Ils arrivent toujours à 18h. Ah voilà,

  • Speaker #0

    les tontons foyers. Et ils sentaient toujours mauvais. Et la chance que j'ai eue, c'est que mon père ne me forçait pas à leur dire bonjour.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et c'était ma mère qui, bon, le côté sociable, etc., l'éducation, elle me forçait. Souffrance. Il sentait... C'est pas qu'il sentait mauvais. Vraiment, c'est leur aura que je sentais. Ils étaient mauvais, méchants, vicieux, limite pédophiles, etc. Tu le sens au regard, à l'odeur. En fait, quand ils arrivent, ils arrivent avec une certaine énergie. En fait, moi, ce que je ressentais, c'est avec l'odeur et aussi la chaleur qui venait sur moi. Donc, du coup, je me bloquais là. Je me remets dans l'état émotionnel dans lequel j'étais. Donc, du coup, j'avais un retrait. Et je me mettais loin d'eux. Par contre, les gens qui avaient des bonnes odeurs ou qui étaient bonnes vibes, je les collais, je pleurais quand ils devaient rentrer parce que je voulais être avec eux, parce que je me sentais bien. Et après, pour la bouffe, quand il y avait un plat, donc la soupe caña pour moi, je sentais la soupe caña, j'étais trop enthousiaste. Déjà, dès que ma mère le servait, j'étais en mode... Je reniflais de sentir la nourriture et j'avais trop un patate autour de la tête. En fait, parce que quand je commence à sentir ce plat, je transporte parce que je suis déjà en train de m'imaginer le bien-être que je vais avoir. C'est en mode pré-dégustation.

  • Speaker #1

    Tu anticipes déjà toutes les sensations que ce plat va te procurer quand tu vas manger. Non,

  • Speaker #0

    après, tu mets ça en bouche et ça correspond à ce que tu as senti. Oh là là, t'es au paradis. Tu manges ça doucement pour faire durer le plaisir. il fait doucement il est 11h28 du matin là on commence à avoir faim tu me parles de soupes kandia attention dès qu'on sort d'ici là soupes kandia c'est extraordinaire mais après j'ai compris pourquoi c'était le côté fumé que j'aimais beaucoup et ça c'est une de mes particularités au niveau du parfum j'adore moi j'ai un côté fumé quand je fais mes parfums c'est ce côté retardateur d'accord Et dans ton parfum aussi, c'est ce que j'ai fait. C'est qu'il y a un côté retardateur. C'est qu'il y a la première sensation, mais après, tu as l'effet double effet qui est derrière, qui fait que ça reste dans le temps et ça traise dans la narine. Comme ce que disait tout à l'heure notre cher ami.

  • Speaker #1

    Notre cher ami Samba.

  • Speaker #0

    C'est ça que je travaille au niveau du parfum. C'est que tu as le premier, et puis tu as l'effet retardateur, l'arrière, le côté qui va te scotcher. La vraie odeur. C'est ça que j'aime bien. Et en cuisine, quand je fais mes mélanges, mes aides culinaires, c'est ça que je sais. La personne qui m'aide à la maison, je lui ai appris, je lui ai donné un de mes secrets. Mais elle hallucine, elle nous a fait un chip. Même ma mère, elle a défoncé. Elle m'a dit le chip était terrible. La petite, elle a amélioré.

  • Speaker #1

    On va parler après le podcast. Nous aussi, on veut goûter le chip avec Karel. Il faut que tu nous envoies les portions.

  • Speaker #0

    Si, c'est un truc bien spécifique à mélange que j'ai fait. qui fait qu'il y a ce côté arrière-goût.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a le... En fait, quand c'est bon, il y a le premier effet. Oh, c'est savoureux.

  • Speaker #1

    Mais quand ça revient derrière, après, là...

  • Speaker #0

    Voilà, le relent. Voilà, exactement. Le côté qui revient après, derrière. Et qui reste en bouche et qui te maintient dans un certain niveau émotionnel. Et ça, c'est le top.

  • Speaker #1

    Vous vous rendez compte qu'on parle d'un chef, là ? Vous ne savez pas. Là, on a deux personnes qui aiment manger, en plus. Non.

  • Speaker #0

    Donc du coup, comme je t'avais expliqué que le bulbe olfactif permet de traduire ce qui se passe aussi bien au niveau de la bouche que du nez, donc du coup ce que tu sens, forcément tu le... Tu le goûtes, c'est pareil, c'est le même but olfactif. Donc quand les gens me disent oui, j'ai pas d'odorat, quand tu manges un bon plat, par exemple, c'est quoi le plat que t'aimes ? Moi j'aime bien le pesto. Tu le sens le pesto ? Tu goûtes, donc du coup tu as la même chose, c'est qu'en fait tu sais pas donner le nommé. C'est la même chose quand une personne me dit qu'elle ne sent rien et qu'elle me dit qu'elle reconnaît les goûts au niveau de sa bouche, il y a juste un problème et c'est juste une rééducation à faire.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, petite, tu constates et ton entourage constate en tout cas que tu es déjà réceptive aux odeurs, aux énergies, que ce soit des personnes ou que ce soit par rapport à la cuisine et tout. Mais si je comprends bien ton histoire et ton parcours, tu ne t'orientes pas tout de suite vers ce que tu fais. Déjà quand tu arrives au lycée, parce qu'on va dire que c'est la première orientation que la vie te donne. Quand tu arrives au lycée, tu t'orientes vers quoi ? Vu que tu disais que tu aimais les maths tout à l'heure, est-ce que tu t'orientes vers le côté scientifique ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Non, pas tout de suite. C'est arrivé bien après à la fac, les maths. Parce que pourquoi je n'ai pas été dans tout ce qui est odeurs et parfumerie, c'est que comme je reniflais et que j'avais toujours un cacato sur la tête, il ne faut pas aller là-bas, je l'ai engrammé. Ma mère, ce n'est pas bien de renifler, c'est des animaux, etc. Donc c'était un peu... Mais c'est resté. J'ai toujours été sensible aux odeurs, etc. À la nourriture. Quand je faisais la cuisine, les gens adoraient me dire « C'est trop bon, qu'est-ce que t'as mis ? » Mais en fait, quand je suis arrivée au lycée, j'ai quand même fait un peu de bio. J'ai une filière bio. Parce que j'aimais bien tout ce qui était en rapport avec... À l'époque, c'était SVT.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Science et vie de la Terre.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, je m'intéressais au corps, aux expériences aussi, parce que j'adorais la physique chimie. J'aimais bien fabriquer des potions, des cocktails. cocktails, cocktails, oui, parce que j'aimais bien recevoir à la maison des cocktails, des punchs chargés sur les rédacteurs. Et pour justement créer une émotion et je testais. Et là, tu viens de me faire réaliser un truc, c'est que j'ai toujours testé, mais j'ai toujours fait des tests. J'ai toujours fait des mixtures.

  • Speaker #1

    Parce que c'est ça que j'allais te dire. Quand je t'écoute parler là, ce côté aimer la biologie, aimer la physique, comme tu dis, aimer les mélanges, tu es déjà un petit peu dans la... création de senteurs, d'odeurs, tout, sans savoir que ça va t'amener vers ce que tu fais aujourd'hui. Mais tu as déjà cet attrait, cette curiosité et surtout ce côté quand même scientifique, parce qu'il faut quand même, tu fais des tests, tu prends des notes, tu regardes qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui ne marche pas et tu essaies d'analyser ce que tu crées déjà.

  • Speaker #0

    Exactement ça, c'est pour ça que j'ai toujours un cahier avec moi. Je suis en train de noter, parce que quand je parle à une personne, comme il y a toujours une question qui en suspend, Après, dès que j'ai un élément de réponse grâce aux autres, je le note. Tout de suite pour ne pas perdre le fil. J'ai une réflexion en arborescence, ça peut partir dans tous les sens. Mais comme je suis une créative, c'est un peu normal que j'ouvre tous mes canaux comme ça. Et dès que je capte une information, je note. Et comme ça, je rassemble à la fin de la journée et je crée un nouveau truc.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, le lycée, tu t'orientes vers quoi finalement ?

  • Speaker #0

    J'ai fait une filière D en fait.

  • Speaker #1

    D, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    D, c'était bio.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, il y a eu le S,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Oui, après, il y a eu S, E, S, L. Et aujourd'hui, il y a des nouveaux trucs aussi, je ne sais pas. Donc, tu t'orientes vers la biologie. Oui,

  • Speaker #0

    biologie,

  • Speaker #1

    oui. Ok, donc finalement, pas trop loin de ce que tu fais aujourd'hui, mais sans savoir que tu y vas. Donc, tu fais un bac D. Tu finis ton bac D. Oui. Qu'est-ce que tu fais après ?

  • Speaker #0

    Moi, j'essaie d'aller à la fac.

  • Speaker #1

    Tu as déjà dit j'essaie.

  • Speaker #0

    moi je m'en souviens parce qu'en fait je savais pas trop Comme je voulais faire infirmière, tu vois. Parce que j'étais conditionnée, qu'il fallait être... C'est bien, c'est un beau métier. Et médecine, ça ne me disait rien. C'est comme j'avais le basket à côté. Je ne voulais pas... Mais j'ai perdu deux ans. J'ai erré, j'ai eu une sorte d'errance scolaire. J'ai pas... Mais j'ai bossé. Donc j'ai arrêté. Je travaillais. Enfin, je faisais beaucoup de boulot alimentaire. Je travaillais à Ikea. J'ai fait quoi encore ? J'étais éducatrice. J'ai eu une longue errance.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et cette errance, ça s'est arrêté en 2005. 2005. Et avant ça, oui, j'étais éducatrice. Mais bon, c'est dans la continuité, comme je faisais du basket. C'était dans la continuité du basket. Je suis devenue éducatrice P. Je m'occupais d'enfants, etc. qui étaient placés. J'ai arrêté cette... ce métier-là parce que j'ai eu un incident de parcours qui m'a traumatisée. On parlait quand même. J'ai une petite qui est partie au Mali, qui s'est fait exciser. Et donc, du coup, ça a été traumatisant pour moi. Et donc, du coup, je n'ai pas pu supporter. C'était trop dur parce que la petite, je l'aimais beaucoup.

  • Speaker #1

    Même moi qui ne connais pas cette petite fille, qui ne connaît pas la situation, juste le fait que tu me le racontes, ça me met mal à l'aise. Donc, je n'imagine pas. Quand c'est une petite fille avec qui tu as tissé des liens, tu as créé une relation et tu la vois revenir, tu la vois partir épanouie et tu la vois revenir peut-être différente, ça doit être très dur à gérer émotionnellement.

  • Speaker #0

    Et en fait, ce qui m'a fait partir, c'est aussi bien les parents et la structure dans laquelle j'étais. C'est leur coutume.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas essayé de chercher peut-être à aider cette petite fille ? Ouais. Non, je comprends ton ressenti.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai arrêté de bosser. J'ai fait un premier bilan de compétences. Et lors de ce bilan de compétences, est apparu le côté... cosmétiques, parfumerie. Et l'autre côté, c'était ingénierie pour devenir informaticienne.

  • Speaker #1

    Alors, un bilan de compétences. Qu'est-ce que c'est exactement ? Tu vas voir quelqu'un et avec qui tu as une discussion sur ton parcours. Ça dure trois mois.

  • Speaker #0

    C'est trois mois quand même. En fait, vous faites un vision board, elle fait différents tests. Il y a le sosie, je ne me rappelle plus parce que ça fait un peu longtemps. Et à la fin, j'avais deux profils.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Soit je faisais... Je restais dans le technique. Ouais. Donc, j'aimais bien tout ce qui est innovation. J'avais une sensibilité à tout ce qui était informatique. Soit c'était le côté cosmétique.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, ça ressort déjà dans ton évaluation.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et donc, à l'époque, j'étais une basketteuse. Erseau manquait. Esthétique, je dis, on s'est dit que c'est moi. Donc, j'ai rejeté ça en bloc. Et j'ai repris mes études pour devenir ingénieur en informatique.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'elle arrive à te l'expliquer ? Pourquoi elle décèle ça chez toi à ce moment-là ou elle te l'explique pas ?

  • Speaker #0

    Elle a essayé.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu voulais pas entendre ?

  • Speaker #0

    Non, ça m'intéressait pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens quand même des arguments de qu'elle te dit ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, elle a dit que c'était quelqu'un de très empathe, très sensible. Et j'avais une sensibilité esthétique et j'avais une qualité à reconnaître le beau.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    À rendre beau les choses, à rendre belles les choses et à magnifier les choses, les sublimer.

  • Speaker #1

    D'accord. Ouais. D'accord, c'est ce qu'elle te dit pour te dire que... tu as ce côté-là qui peut peut-être, tu peux développer. Mais toi, ça ne te parle pas, donc tu vas de l'autre côté.

  • Speaker #0

    J'ai regardé, j'ai raconté quoi ? Les hippies, elle avait la coupe, la façon, on peut s'en foutre, avec plein de fleurs.

  • Speaker #1

    Un pantalon un peu kaki, le même genre.

  • Speaker #0

    Velours. Ah, velours.

  • Speaker #1

    On voit tout à fait le style. Non,

  • Speaker #0

    j'ai dit, elle a fait une projection sur moi, mais c'est bon, je ne suis pas ta fille, je ne suis pas ta... Non, laisse-moi dans mon basket, je fais cours en plus. C'était quoi ? J'ai le crâne rasé, les nez percés, bouche percée, nombril percé, crâne... Je n'avais pas de cheveux, j'étais blonde. Ah ouais ? Non, je ne me voyais pas. Donc j'ai repris mes études pour devenir ingénieur radio. Mais je vais quand même raconter quelque chose qui me concerne. C'est qu'en fait, quand j'étais plus petite... Mon père avait toujours son poste radio pour écouter tous les résultats du tiercé. D'accord. Et moi, je les entendais parler et tout ça. Et quand mon père partait dans une pièce, je disais au monsieur qui est dans la radio, mais arrêtez de parler, reposez-vous, il faut que vous reposiez.

  • Speaker #1

    Attends, tu parlais à la radio ?

  • Speaker #0

    Je parlais à la radio, mais je suis petite. Oui. Et donc, il ne voulait pas m'écouter. J'ai dit, OK, je t'avoue. Donc, mon père est parti, j'ai allumé la radio, je disais au monsieur, si tu ne sors pas, tu n'arrêtes pas de parler. Je vais te faire sortir degré ou de force. Donc, à la télé, on a toujours eu la séquence où la voiture tombe dans un lac et tout le monde sort pour survivre. Donc, ce que j'ai fait, j'ai rempli une bassine d'eau. J'ai mis la radio dedans. Et là, j'ai dit, maintenant, on va voir si tu ne vas pas sortir. On connaît le résultat. Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #1

    Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #0

    Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #1

    Mais il y a surtout papa qui est revenu, qui a vu sa radio dans l'eau.

  • Speaker #0

    Attends. Donc, j'ai nettoyé et j'ai posé. Je n'arrivais pas pour écouter la radio. Je me dis, qu'est-ce qui a cassé ma radio ? Il commence à crier. Moi, j'arrive main dans les poches parce que j'étais une enfant assez désinvolte. Maintenant les poches. Je lui explique. Non, c'est moi, parce que le monsieur, je lui dis d'arrêter de parler et tout. Il ne veut pas m'écouter. Donc, j'ai dit, je mets dans la bassine et comme ça, il sort. Mon père, il bug. Il appelle ma mère. Il lui explique. Il se regarde. Ils n'éclatent de rien. Je le regarde. Pourquoi il rigole ? Et après, je lui dis, mais pourquoi tu as pensé ça ? Je lui dis, parce que je voulais qu'il sorte. Les gens, ils sont fatigués. Il faut qu'ils se reposent. Après, il a essayé de m'expliquer à sa façon. Pourquoi la radio ? Pourquoi c'est comme ça fonctionne avec les antennes, etc. Son explication était bancale, mais c'est mon père, je respecte, je n'ai rien. Et en fait, ce truc-là, il est resté dans ma tête.

  • Speaker #1

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #0

    Ces années. Et en fait, pour te dire, quand la femme qui m'a fait passer le test pour bilan de compétences, elle m'a dit ingénieur en informatique, etc., goût pour l'innovation. En fait, j'ai choisi la radio. Radio Télécom. Parce que c'est un truc qui restait dans ma tête depuis petite. Et en fait, je suis devenue ingénieur radio. à cause de cet épisode-là. Et je remercie mes parents de m'avoir permis de le faire, parce que s'ils m'avaient réprimandé, j'aurais peut-être tué.

  • Speaker #1

    Oui, tu aurais eu une expérience négative avec la radio et donc moins de curiosité par rapport à ça. Et effectivement, c'est là où c'est louable de leur part de ne pas avoir automatiquement crié, tapé, dit « t'as cassé la radio » , au contraire de vouloir t'expliquer comment ça fonctionne et de prendre ça à la rigolade parce que... forcément, ça a dû encore plus piquer ta curiosité.

  • Speaker #0

    Exactement. Non, c'est l'explication bancale de mon père.

  • Speaker #1

    Non, mais toi aussi, tu étais jeune. Il ne pouvait pas rentrer dans une explication avec les fréquences, les si et les ça.

  • Speaker #0

    Mais il ne savait pas. Il ne défend pas, il ne savait pas.

  • Speaker #1

    J'essaie de le défendre.

  • Speaker #0

    Chacun son domaine. Il a d'autres qualités, mais ça non. C'était flagué.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu t'orientes en ingénieur radio. Oui. C'est combien d'années d'études, ça ?

  • Speaker #0

    En fait, comme j'avais quand même fait des petites études, des petites formations, j'ai fait une sorte de VAE d'abord pour valider certains acquis. Une fois que j'ai validé certains modules, etc., j'ai intégré l'Université de Rennes pour devenir ingénieur. Du coup, j'ai fait de la sécurité en rapport à la radio. Ça s'appelle Azure.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais tu vois, aujourd'hui, pour moi aussi, ce côté radio résonne quand même avec ce que tu fais aujourd'hui, parce qu'on parle toujours quand même de fréquences. Tu vois ce que tu disais tout à l'heure en tant que petite, les fréquences que ces messieurs te dégageaient quand ils venaient te voir. Tu vois, on reste quand même dans le... Dans le même domaine, tu vois ?

  • Speaker #0

    D'accord avec toi. J'allais y venir. Ouais. J'allais y venir. C'est juste dans la continuité de ça. C'est-à-dire que là, je suis venu à Réunis. Et en plus, le pire, c'est que je suis devenue ingénieur solution. C'est-à-dire que je m'assurais que la cosse, la qualité de service, soit parfaite.

  • Speaker #1

    La qualité de service de...

  • Speaker #0

    En fait, au niveau des abonnés. de l'opérateur pour qui je travaillais.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai travaillé pour un grand opérateur en France. D'accord. J'ai fait ça pendant 17 ans. Oh, 17 ans ! Je suis vieille.

  • Speaker #1

    Non, non, moi, ce n'est pas le côté âge, c'est le côté, on va venir parce que tu as un changement de carrière après, tu vois. Mais OK, donc tu fais ça pendant 17 ans, tu t'occupes que le client ait une qualité de réception. C'est ça, radio ? Exactement. Donc on va dire, par exemple, tout ce qui est réseau Internet, réseau SMS...

  • Speaker #0

    Les deux ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout ça. Les missions réception, que ce soit au top. J'étais dans le service COS, qualité de service.

  • Speaker #1

    Et tu fais ça pendant 17 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, 17 ans. Au départ, j'étais à l'exploitation pendant 7 ans. Et après, je suis passée au déploiement au niveau de la gestion de projet. Je suis devenue chef de projet.

  • Speaker #1

    Donc, tu gères des équipes, tu gères du monde. Oui,

  • Speaker #0

    dont des apprentis.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce qui te fait quitter tout ça ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui me fait quitter tout ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui fait que... Parce que, tu vois, j'ai reçu une invitée il n'y a pas longtemps, Fatou Diagne, que je salue, qui est pareille, tu vois, elle était dans la banque. Elle a fait 15 ans en France, dont 13 ans ou 12 ans de banque. établie. Elle a un bon poste. Jusqu'à un moment, elle était même devenue tellement indispensable à sa boîte, elle est devenue freelance et elle était payée à la journée. Je ne vais pas divulguer parce qu'on me l'a dit en off, mais elle était hyper bien payée. Tu sais, ça reste quand même un système pour les gens qui ne connaissent pas la France. Tu commences à payer pour la retraite, tu as pris sûrement des crédits pour des trucs que tu achètes. Tu es dans un engrenage où aujourd'hui, quitter ça, arrêter ça, sortir de ça, c'est dur. Surtout que tu as appris de l'âge, tu as développé des choses. Peu nombreux sont les gens qui prennent le risque d'arrêter tout ça. Et moi, ma question, c'est ça. Et c'est ça qui est super inspirant, je pense, dans ton parcours. Qu'est-ce qui fait que tu te dis à un moment, ok, tout ça c'est bien beau, ça fait 17 ans que je fais ça, ben tu sais quoi, je vais prendre tout ça, et je vais commencer autre chose, je vais faire autre chose.

  • Speaker #0

    Mais en fait, comment ça s'est passé qu'un peu... Parce qu'à l'intérieur de mon poste, j'étais mentor, maître d'apprentissage pour jeunes ingénieurs. Donc,

  • Speaker #1

    c'est pour dire le niveau où tu étais. Tu n'étais pas juste une employée lambda, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais j'ai toujours aimé transmettre parce qu'en fait, comme j'étais éducatrice, j'ai toujours aimé transmettre parce que, comme disait le papa, la connaissance, c'est la seule chose que tu donnes sans la perdre. Donc partager les connaissances et en plus, tu gagnes. Quand la personne revient avec ses propres connaissances, ses propres interprétations, ça t'enrichit. Donc en fait, j'ai toujours aimé transmettre à ce que je vivais et le partage, etc. Et à l'intérieur de mes missions en tant que maître d'apprentissage, je formais mes apprentis au savoir-être. Parce que le savoir-faire, tu peux toujours l'acquérir. La preuve, c'est que j'ai repris mes études. Donc, tu peux toujours accueillir, mais le savoir-être. Et en fait, je travaillais ces personnes-là, leur zone de génie. D'accord. C'est-à-dire que je regardais le CV, c'est moi qui passais les entretiens, etc. Avec la RH, je regardais les écoles, le programme de l'école. Et par rapport à ces informations que j'ai recueillies lors de l'entretien, l'école et ce qu'elles veulent, et ce qu'elles ont fait par rapport à leur CV, je réfléchissais à quelle mission je pourrais leur donner. Et celle qui me paraissait la plus simple et la plus fluide, c'est cette personne-là que je sélectionnais. non pas parce qu'elle était meilleure ou pas c'est que je pouvais travailler quelque chose sur elle et la faire devenir la meilleure version de même par rapport à mes compétences et ce que je pouvais lui apporter et donc c'est comme ça que je faisais mes mes entretiens, enfin mes recrutements et donc ce qui s'est passé c'est que je me suis aperçu que j'étais pas suffisamment équipée pour les accompagner au mieux Donc, je me suis formée en coaching. Je fais la formation HEC. Je me suis formée dans tout ce qui est disques. Donc, comment les couleurs, par exemple, il y a le D de dominant, le I d'influenceur, le S de stabilité et le C de conformité. Et par rapport à ces quatre couleurs, je regardais ce que moi, j'allais leur offrir et leur proposer en tant que mission. Ensuite, j'ai fait ce qu'on appelle le MBTI. C'est-à-dire que les lettres qui te permettent... En fait, c'est 16 personnalités. et qui... ces 16 personnalités me permettent de savoir en stress comment tu fonctionnes, ta zone de génie, où est-ce qu'elle se trouve. Et en fait, je compilais toutes ces choses-là pour ensuite leur donner des missions adaptées. Ensuite, j'ai fait une formation au Greta Design qui se trouve à Bastille, donc c'est la meilleure école de design, pour être conseillère en images. Je faisais ça en cours du soir. D'accord. Elle met ça de ma poche. D'accord. Parce que je voulais, déjà pour moi, pour changer de style, mais aussi leur permettre d'avoir une tenue vestimentaire qui corresponde et qui les aide à avoir décroché leur premier emploi en étant en stage avec moi. C'est-à-dire que moi, j'ai comme objectif, ils étaient trois ans avec moi. La deuxième année, ils étaient à peu près opérationnels. Mais la troisième année, je leur demandais de postuler pour avoir un CD avant qu'ils finissent avec moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'était l'objectif que je me suis donné. D'accord. Et donc, j'ai fait ça.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est une mission personnelle que tu te donnes. Ce n'est pas ton employeur qui te demande de faire ça.

  • Speaker #0

    C'est mon défi à moi. C'est mon défi à moi et ça me faisait plaisir. Et donc, du coup, je me suis éclatée après ça.

  • Speaker #1

    Pourquoi je te dis ça ? Excuse-moi de t'interrompre, mais pourquoi je te dis ça ? Parce que les gens vont le découvrir après dans la discussion, mais on en revient à ce côté, permettre aux gens de découvrir leur plein potentiel, de donner la meilleure version d'eux-mêmes. Et c'est tout ça aujourd'hui, parce que quand je regarde toutes ces formations que tu as faites, même si elles sont dans le but premier, de servir au mieux ce que tu fais aujourd'hui avec l'opérateur avec qui tu travailles, finalement, tu es en train de te former pour tout ce que tu fais aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, donc je te laisse continuer. Donc tu fais tes formations, tout.

  • Speaker #0

    Mais je ne le savais pas encore.

  • Speaker #1

    Oui, non, tu ne le savais pas. C'est ça. Et c'est ça qui est fou dans l'histoire. C'est que, tu sais, moi, je crois beaucoup au destin et au chemin que... Que Dieu prépare pour nous et nous, on fait que suivre. On pense que c'est nous qui décidons et tout. Mais voilà, tu vois, c'est ça qui est impressionnant. C'est que finalement, tu te dessines à quelque chose sans que toi-même, tu sois au courant de ce que tu vas faire. Parce que toi, tu es dans ton schéma de je suis dans mon boulot, je suis dans mon 9 à 5, j'ai mon salaire tous les mois. Pour toi, c'est tout droit. C'est ça la vie.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je ne me posais pas plus de questions que ça. Et j'aimais bien ce que je faisais. Et donc là, j'ai fait... toutes ces choses-là. Je me suis formée. Donc là, tac, tac, tous les diplômes. Et j'ai eu un petit module quand j'étais au Greta où on parlait de parfum.

  • Speaker #1

    Ah, ok. C'est là que le parfum arrive. Ok. Et là,

  • Speaker #0

    tu dis... Et là, je suis adulte. J'ai pas droit au cacato, donc ça va. Donc je regarde un petit peu. Mais la formation était un peu trop légère. Une petite frustration.

  • Speaker #1

    Mais c'est un module qui parle de quoi ? Qui te parle en tant que stagiaire ou autre quand tu te présentes devant quelqu'un ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est comment se parfumer par rapport aux situations.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    En fait, tu te sors des groupes chez Dior, c'est ça, chez non, non, non. Et puis, on sélectionne et puis on accompagne en mode personal perfume.

  • Speaker #1

    Il y a personal shopper,

  • Speaker #0

    il y a personal perfume aussi.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est ton premier contact frontal avec le parfum. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais avec un goût d'inachevé. Il y a des parfums qui me perturbent, mais pourquoi ça me perturbe ? Toujours ce côté ingénieux, tu vois. Ingénieur, tu vois, tu cherches. Bon, comme je n'avais pas de réponse, j'ai dit, je mets ça de côté. J'ai fait les formations. Après est arrivé un investisseur qui a racheté ma boîte.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et j'ai dit, seigneur, lui, il demande de faire un gâteau au chocolat sans chocolat. À la tête de moi, je me barre. Dans ma tête, il faut que je me barre. Je ne sais pas comment je vais faire, mais je me barre. C'est pas possible, ça. C'est un fou. Et est arrivé le premier plan de départ.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Premier plan de départ.

  • Speaker #1

    J'aime bien parce que tu as dit le premier. On va voir il y en a combien après.

  • Speaker #0

    Premier plan de départ. On m'a eu, on m'a changé, on m'a eu échangé l'intitulé de mon poste. Donc du coup, je n'ai pas pu. Je n'ai pas pu partir. Je voulais mourir. Je ne vais pas rester ici, ce n'est pas possible. Bon, je continue à faire ce que j'ai à faire. Et après, on me retire la possibilité d'être tutrice. que problème du budget, etc. Mais je sais très bien ce qu'il en est, parce que là, je peux le dire, je m'en fous. Moi, je recrutais que des Noirs et des Arabes. Parce que moi, j'ai souffert de ça, parce que je n'ai pas eu mon diplôme, parce que je n'ai pas pu faire mon stage. Et donc, j'ai raté, j'ai dû repiquer mon année. J'avais le mort. Et moi, je me suis juré, quand je serai en poste, de prendre que des Noirs et des Arabes pour faciliter l'inclusion. Français, bien sûr, ils sont Français. Sauf que voilà. et celle que j'ai prise là la dernière elle portait le voile

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est la goutte d'eau qui fait des bandes de vache.

  • Speaker #0

    Alors là, ils ont dit non. Mais le pire, c'est qu'on a dit, elle, moi, c'est qu'elle a été majeure de sa promotion.

  • Speaker #1

    C'est ça qui rend fou.

  • Speaker #0

    Majeure de sa promotion. Elle a tout.

  • Speaker #1

    Elle a tout. Elle est excellente dans tout.

  • Speaker #0

    Elle a cartonné. Et en fait, elle a été prise. Son contrat se terminait en septembre. Elle a passé un entretien en juin. Elle était prise. Ils étaient prêts à attendre. C'était Nokia en plus. Nokia test validation. Parce qu'à l'époque, on déployait une nouvelle technologie sur la 4G. Du coup, je l'ai fait travailler dessus, que sur ça. Je l'ai donné la doc et tout. Je l'ai laissé en totale autonomie. Et je n'hésite pas à me demander. On traduit. Et donc, du coup, quand elle a présenté son mémoire, elle avait déjà son expertise. Elle était là, elle était employée tout de suite. Parce qu'elle travaillait que sur ça. Moi, je me débrouillais sur les trucs, même si elle était censée me soulager quelque part. Mais j'ai préféré...

  • Speaker #1

    De donner full responsabilité.

  • Speaker #0

    J'avais confiance. Parce qu'elle avait quelque chose à prouver. Parce qu'elle était au courant de comment ça s'est passé. Comment moi, j'ai eu des problèmes. Et donc, elle a respecté ça. Sa mère est venue me voir. Pour me remercier. Elle me faisait plein de petits gâteaux. Moi, j'étais gâtée. Elle est trois ans. J'ai mangé. J'ai mangé tous les gâteaux. Mais en fait, j'expliquais à cette femme que c'est normal, en fait. Moi, je donne la chance. Moi, je n'ai pas eu cette chance, mais je veux que l'autre personne l'ait. Donc, j'ai fait ce qui était juste, en fait. Et donc, elle a eu, elle a été reprise par Nokia, elle est montée en grade. Enfin, juste extraordinaire. Je suis super fière d'elle. Et donc, là, c'est le premier PDV. Et donc, le deuxième plan de départ. Là, pareil, ils ont essayé de me foutre des bâtons dans les roues. Et là... ils ont joué sur... Je les ai tellement fait chier qu'ils ont presque cédé. Mais en termes de timing, c'était chaud.

  • Speaker #1

    En fait, eux, ils ne voulaient pas te laisser partir.

  • Speaker #0

    Non, ils ne voulaient pas me laisser partir parce que c'est... Comment on appelle ça, les handlers ? Il y a un terme qui nous désigne. C'est-à-dire qu'en fait, on est des toxic handlers. Voilà. C'est un terme qui a été inventé par des sociologues qui dit que dans chaque entreprise, il y a des personnes, quand elles sont là... Tout va mieux dans l'entreprise. Tout va mieux dans l'équipe. Et moi, je suis une toxic handler. C'est-à-dire que je prenais toute la toxicité, j'effaçais et tout était fluide. En termes de gestion de projet, moi, j'ai une intelligence interpersonnelle au taquet. C'est-à-dire que je sais décrypter les gens. Je sais comment leur dire et je sais comment constituer mes équipes au niveau de la gestion de projet. Donc, c'était un atout pour l'aboutissement de mes projets. Et donc, ça a avancé. Et quand il y avait un problème, je savais qui appeler. Je venais avec des chocobons, je me mets avec une tarte aux pommes je vais soudoyer tout le monde.

  • Speaker #1

    En fait, toi, dans l'entreprise, tu fluidifiais tellement tout que te perdre et perdre un profil comme toi, c'était trop coûteux pour eux parce qu'ils vont peut-être trouver quelqu'un qui ne va pas être bon, donc ils vont devoir changer de personne et peut-être faire 4, 5, 6 personnes avant de trouver un profil aussi performant que toi. C'est pour ça que pour l'entreprise, aujourd'hui, j'essaie de résumer pour que les auditeurs puissent bien comprendre qu'aujourd'hui, pour une entreprise, même si toi, tu as envie de partir, perdre un profil comme toi, C'est trop d'argent qu'ils vont devoir investir pour avoir quelque chose d'équivalent et qui pourra gérer aussi bien l'entreprise.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, ce qu'il faut voir, c'est que je n'avais pas vraiment une expertise. C'est le côté j'harmonisais. C'est quand tout le monde venait à mes réunions. Bon, je suis quelqu'un de très moqueuse. J'ai toujours une petite vanne, un petit truc. Et je m'intéressais à tout le monde. Je connaissais la vie de tout le monde.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, pour moi, il y a deux choses qui... font ça, le côté famille nombreuse. Tu as su apprendre à dealer avec du monde et à devoir gérer tes émotions et les émotions d'autres personnes. Donc forcément, inconsciemment, ça t'aide à gérer des équipes. Et tu as ce côté basket. Parce qu'il faut y revenir aussi, tu vois, en tant qu'ancien basketeur, tu vois, on défend notre sport. Mais tu apprends déjà dans ton quotidien à dealer avec une équipe. Et comme tu l'as dit, jusqu'au lycée, vous étiez une équipe.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Et tu as le côté sportif où tu apprends aussi à dealer avec des personnes que tu ne connaissais pas avant et à construire une équipe et vous avez une ambition, gagner et tout et tout. Donc pour moi, forcément, tu as déjà ces aptitudes-là, tu vois ?

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    inconsciemment, tu les as déjà. Donc, quand tu as un profil comme le tien, qui en plus, elle est curieuse, et en plus, tu as ce côté, comme tu as dit, quand il y a quelque chose que tu ne comprends pas, tu cherches à comprendre. Tu t'auto-formes. Tu prends plaisir à te former pour pouvoir donner le meilleur à tes équipes. Moi-même, en tant qu'employeur, je te signe tout de suite. Je veux te garder, parce que je me dis, mais elle, si c'est bon, si elle gère mes équipes, moi, je suis tranquille, je peux m'asseoir.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Quand je n'étais pas là, il était... perdu le manager. Bien sûr. Quand je posais mes congés, il m'a dit, tu pars en congé combien de temps ? Je pars trois semaines. Trois semaines, mais il y a le projet qui est là. Vous vous débrouillez. Je lui disais, il y a plein de personnes indispensables dans le cimetière. Du coup, moi, là, je pars, c'est tout. Mais je pourrais t'arranger pour deux... Non, il y a toujours cinq semaines. Si tu me rajoutes une sixième semaine, OK. Tu as la capacité de le faire ? Non. ok, moi je pars, j'ai bien prévu, je pars il me dit tu pars, tu peux pas déca... non, tu peux pas y aller comment dire, j'ai des pénalités oui mais c'était important, mais tu savais pas mais ça a pris du retard, c'est de ma faute je répète, il y a plein de personnes indispensables dans les cimetières, donc on me laisse partir et pour en revenir au deuxième plan de départ j'ai failli pas partir mais il y a une personne que je remercierai jusqu'au bout jusqu'au bout. Elle se fait appeler Angèle. Oui. Ou Néla.

  • Speaker #1

    Bravo, Angèle !

  • Speaker #0

    Qui, le soir de son anniversaire, est restée avec moi jusqu'à 1h du matin pour que je puisse finir le dossier que je devais présenter le lendemain.

  • Speaker #1

    Dossier 2.

  • Speaker #0

    Pour partir de la boîte.

  • Speaker #1

    Pour expliquer aux gens pourquoi j'ai appuyé... Angèle. Pour les gens qui nous suivent car elle et moi, on a fait une levée de fonds pour un plat Ausha. qu'on nous a proposé, qu'on a vendu. Angèle, c'est la cousine de Karel. Angèle, c'est elle qui nous a aidé à monter ce projet. Et comme le monde est petit, quand Catherine et moi, on se connecte, je découvre qu'en fait, elle connaît Angèle et qu'Angèle l'a aidée dans une situation de vie qui a été un déclic et qui a changé beaucoup de choses. Donc, c'est pour ça que je fais une dédicace à Angèle. T'as t'en ai là. On se voit bientôt. Bref, on reprend. Donc, tu dis que tu devais remettre un dossier.

  • Speaker #0

    Ah oui, un dossier pour déploiement volontaire. Il fallait constituer le dossier. Et j'ai été dans la panade, en stress total.

  • Speaker #1

    Tu dois le déposer le lendemain. Mais c'est quoi, ils te préviennent la veille ?

  • Speaker #0

    En fait, ils m'ont prévenu genre mercredi. J'ai eu un entretien samedi matin à l'arrache avec une personne qui était payée. Elle était là pour m'aider, mais elle ne m'a pas aidée du tout. J'appelle, elle était sur les réseaux anglais, j'avais déjà discuté avec elle. Après, je l'explique. J'étais franchin. J'ai dit, là, franchement, je joue pour le... tout pour le tout, je suis foutue. Mais ma chance, c'est que le projet que je me suis présenté était intéressant. C'est-à-dire que je parlais d'hypersensible, de sourdoué, parce que moi j'ai fait le test, j'ai appris dernièrement que j'étais une sourdouée, et que c'était pas une tare. Donc je lui ai présenté tout un protocole que j'ai mis en place par rapport à ça, l'aromacologie, les parfums, etc. Sans avoir l'expérience que j'ai aujourd'hui, parce que je me suis encore formée depuis. Et je lui ai présenté le truc. Elle a trouvé sa coréante. Donc, elle me l'a refondu. Il était mignon le dossier qu'elle m'a fait. Même moi, j'ai kiffé. J'ai dit, même moi, je m'en prends même. Elle est franchement trop bien.

  • Speaker #1

    Alors, pour que je comprenne bien, c'est-à-dire qu'en gros, ton employeur, tu dois lui présenter un dossier qui, en gros, qui justifie que toi, tu veux arrêter pour aller faire quelque chose. C'est ça ? En gros, tu dois justifier...

  • Speaker #0

    Voilà. Pour que je vais créer une entreprise et que je peux en vivre.

  • Speaker #1

    Mais attends, attends, attends. Donc, c'est-à-dire que si, par exemple, ton dossier n'est pas bon, ton employeur peut te dire, ben non, c'est pas bon, tu restes ?

  • Speaker #0

    Tu restes, ouais. C'est pour ça que je t'en stresse.

  • Speaker #1

    Et la dernière question, parce que c'est une situation qui ne m'est jamais arrivée, et justement, je cherche à comprendre. Parce que ça veut dire que quoi ? Si ton dossier est bon, est-ce que ça veut dire que ton employeur, genre, ou que, je ne sais pas, peut-être le système te... Tu sais, comme quand tu pars au chômage, tu as des frais d'indemnité quand tu pars au chômage. Donc en gros, si tu présentes un bon dossier qui est validé par ton employeur. Tu sais quoi ? Tu as des mois où tu touches quand même un salaire malgré que tu ne bosses plus ? Deux ans. Ok, tu as deux ans où tu touches un salaire de ton ancien salaire. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Plus mon chèque.

  • Speaker #1

    Ton chèque de quoi, de départ ? 17 ans. D'accord.

  • Speaker #0

    Plus une indemnité, parce que j'ai créé une entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais ça, c'est qu'au bon vouloir de ton employeur. C'est que si lui valide, c'est ça ?

  • Speaker #0

    En fait, il a mandaté une commission.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Que ce soit impartiale.

  • Speaker #1

    Oui, ok. D'accord. Donc, tu passes devant une commission à qui tu présentes ton dossier. Et eux, ils analysent ton dossier et s'ils le valident, tu peux partir avec... ton chèque de départ de 17 ans, deux ans de salaire.

  • Speaker #0

    Congé reclassement, ils appellent ça.

  • Speaker #1

    Congé reclassement. Et tu peux partir à l'aventure.

  • Speaker #0

    Et après, j'ai mon chômage juste après.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Je comprends le stress de faire le dossier. Je comprends, je comprends. Tu vois, quand c'est expliqué comme ça, tu vois bien. OK, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc du coup, comme Madame m'a aidé, comme c'est Madame Chiffre, c'est une experte dans son domaine. Elle aime les chiffres, elle sait faire parler les chiffres. C'est comme moi, je sais faire... faire parler les odeurs, S et les chiffres. Et qu'en fait, elle raconte une histoire avec les chiffres. Et comment elle a raconté ce que moi, j'avais dans tous les sens. Et surtout que j'étais dans l'émotion, il fallait absolument que je parte, je ne pouvais plus. Et elle a fait ça, ils ont kiffé le dossier.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais donc, quand toi, tu montes ton dossier, donc tu t'orientes déjà vers la parfumerie. La parfumerie. Oui. Mais comment tu... Qu'est-ce qui te fait dire que c'est ça que je veux faire quand je quitte. Parce que ça, tu ne l'as pas expliqué encore. Parce que tu as dit que tu avais ton module, ou tu as aimé. Ou tu te dis, c'était bien, mais je n'ai pas eu assez d'informations. Je dois creuser. À quel moment que tu te dis, quand tu veux faire ton plan de départ, que c'est vers ça que je veux m'orienter ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que... C'est vrai qu'il manque un bon point.

  • Speaker #1

    T'inquiète, je ne perds pas le nord, moi. Je vois ça,

  • Speaker #0

    je vois ça. En fait, ce qui s'est passé, c'est que quand j'ai eu le premier échec, Plan de départ, là. J'ai fait un burn-out.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Un burn-out de fou. Et après, j'ai eu aussi un traumatisme familial. C'est-à-dire que j'ai mon cousin qui s'est fait assassiner. Et donc, du coup, le rachat...

  • Speaker #1

    De l'entreprise.

  • Speaker #0

    De l'entreprise. le PDB qui m'a refusé et l'assassinat de mon cousin j'ai fait un burn-out j'ai descendu aux enfers, envie de suicidaire eczéma généralisé sur tout le corps une descente aux enfers et j'arrivais pas à faire quoi que ce soit je faisais des arrêts, je revenais et tout ça, et à ce moment-là il y a une médecin du travail qui est en intérim, parce que celle qui était là elle s'est barrée, parce que c'était vraiment horrible, tout le monde était pas bien dans la boîte, et elle, elle arrive Elle me regarde, elle me dit « Madame Coréen, est-ce que vous avez des fulgurances ? » Je dis « De quoi ? » « Des quoi ? » « Des fulgurances. »

  • Speaker #1

    « Fulgurances, ok. »

  • Speaker #0

    Je la regarde, je ne sais pas d'où ça vient. Elle me dit « Oui, des fulgurances, c'est-à-dire que vous êtes là et puis vous avez une idée qui arrive de manière fulgurante dans votre esprit. »

  • Speaker #1

    « Ok, d'accord. »

  • Speaker #0

    Je dis « Oui, ça m'arrive. » Ça vous arrive dans quelles circonstances ? « Hum, quand je fais à manger. » C'est le fait de manger ou de cuisiner ? « Oui, mais quand je fais à manger. » « Non, mais c'est cuisiner. » Et le terme « cuisiner » , il y a le verbe. Il me dit « Oui, j'aime bien mélanger des saveurs, etc. Et puis je pense à ça, et puis ça me donne envie. » Et après, il me dit « Est-ce que vous réussissez à reproduire la même recette ? » Non. Donc après, elle m'explique qu'en fait, les personnes comme moi, en fait, elles avaient l'habitude de reconnaître les profils comme les miens, c'est-à-dire qu'on est des hypersensibles, des multipots, des multipotentiels, et on a tendance à s'ennuyer. En fait, moi, je dis burn-out pour que tout le monde comprenne parce que c'est dans les termes.

  • Speaker #1

    C'est le terme le plus global et où tout le monde se reconnaît un peu.

  • Speaker #0

    C'est le bore-out. Je m'emmerde, c'est chaud. mais vraiment vrai parce qu'ils m'ont retiré la possibilité d'encadrer des apprentis et en fait tout est réformé c'est ça qui t'épanouissait trop bien tu leur donnes des trucs des enfants, des élèves ou des apprentis qui sont bons et ils te Ausha et moi je leur donnais la liberté de parole ils avaient le droit de me tirer à balle réelle c'était ok parce que moi j'ai pas d'égo bizarre moi je suis là pour apprendre ... N'importe qui peut m'apprendre. En fait, mon père m'a toujours dit, croise le chemin des personnes qui te croisent, parce que ça va t'aiguiser, ça va aiguiser ta pensée. Et au moment de trancher, tu pourras trancher de manière nette et précise, parce que tu as été aiguisé. Et donc moi, peu importe ton âge, j'écoutais. Et là, tout ça, mis bout à bout, je pétais un pont. Je m'emmerdais. Et elle m'a dit, bon, voici le numéro d'une personne que je connais, allez-y. Je regarde la carte. Je dis non, je ne la prends pas. Mais prenez-la quand même. Je la prends. Je la mets dans mon portefeuille. Je ne calcule pas. Je vois, je réfléchis. Je regarde sur Internet. Quoi ? De quoi me parle ? Fulgurance ? Après, je dis bon, j'appelle le monsieur. Je l'appelle pour prendre rendez-vous. Ah, Madame Correa. Enfin.

  • Speaker #1

    Ah, OK.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, elle...

  • Speaker #1

    Elle avait déjà parlé de toi.

  • Speaker #0

    Oui. Je vais passer pour le test. Je passe le test. J'ai aimé au début La partie linguistique, la partie logico-mathématique, le fait de l'espace sur le temporel, etc. Tu reproduis des figures, etc. Après, au bout d'un moment, j'arrête. Le test m'emmerde. Il me dit de continuer, de faire ce que je peux. Donc je fais.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as plus l'envie.

  • Speaker #0

    Oui, mais je voulais bâcler parce que je pense qu'à ce moment-là, je commençais à comprendre ce qui se passait.

  • Speaker #1

    Où il voulait t'amener.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai bâclé. Il a fait, donc deux semaines après, on va reprendre rendez-vous, restitution. Il me dit, oui, bon, vous avez une intelligence interpersonnelle au taquet. C'est-à-dire que j'ai rarement vu ça. Et après, je lui dis, mais peut-être parce que je suis africaine. Il me dit, il n'y a pas que ça. Naturellement, vous avez déjà ce terrain-là, vous êtes quelqu'un, vous devinez, vous arrivez à anticiper. Après, je lui dis, oui, c'est peut-être parce que j'ai une grande densité, il fallait que je sois hyper vigilante. Non, non, il y a hyper vigilance, qui est un traumatisme, et il y a le fait que vous soyez... Vous avez cette intelligence émotionnelle interpersonnelle qui est très forte. Parce que t'es le Madame Coréen, y'a pas de soucis. Si on tombe dans l'imposteur, on connaît, on peut en en reparler. Pourquoi il me parle lui encore ? En fait, moi, quand on me qualifie, j'ai toujours ce côté... On parle de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu veux me mettre dans une case ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je déteste ça. Donc on fait, le test passe, il me dit 135. Je lui dis, mais de quoi on parle ? Il me dit 135 de QI. Je lui dis, mais pour moi, je l'avais raté. Parce que...

  • Speaker #1

    J'ai pas été jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    J'ai bâclé. Mais en fait, ce qu'ils m'expliquaient, c'est qu'ils ont la possibilité de reproduire et qu'ils ont l'habitude, avec des personnes comme moi un peu urbaines, de reconstituer le test correctement. Et d'avoir une approximation de ce que je fais. Donc, ça tombe. L'angoisse qui monte là. Et ils posent le paquet de mouchoirs devant moi. Ils me disent, vous n'avez rien à dire ? Bah, j'ai le test, 135. Moi, ça me parle pas. Je m'en fous, ça changera ma vie. Il n'y a rien. Il ne vous a rien à me dire. Il pousse le mouchoir. Je regarde. Je ne sais pas ce qui se passe. Et là, je commence à avoir des acouphènes, avoir mal derrière la nuque, l'estomac qui chenoue. Enfin, tout. Et mes mains qui commencent à devenir froides, comme maintenant, là. Mes mains froides. Je ne suis pas bien. Un malaise. Il repousse une dernière fois le paquet de mouchoirs. Là, je pleure. Et ? Je pleure. Mais je pleure. Et je pleure. J'en ai même limite à... À vomir. Enfin, tellement j'étais... Voilà. Et une fois que c'est fini, il m'a donné de l'eau. Et il m'a dit, maintenant, comment vous vous sentez ? Je ne sais pas, mais ça m'a soulagée. Il m'a dit, pourquoi vous vous êtes soulagée ? Je suis normale, en fait. Je suis normale dans ma normalité. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'ai toujours cru que j'étais abandonnée. Enfin, que j'étais une enfant adoptée. J'étais bizarre. Enfin, ce côté, tu sais, quand tu... Quand tu vas quelque part, tu as tes cousines ou le monde de ta famille, tu sais que ça va partir en vrille, tu sais que ce n'est pas bon. Tu essaies de leur dire, mais comme tout le monde est contre moi...

  • Speaker #1

    Comme le groupe te met dans une direction... Tu te tais.

  • Speaker #0

    Et puis, ce que tu avais prédit, c'est ça. Ou soit quand tu es petite, il y a la maîtresse qui met problème au tableau, tu as la réponse. Tout de suite, tu as compris où est-ce qu'elles vont venir. Et tu dis, c'est ça. Tu me dis comment tu as fait. incapable de le démontrer. Incapable. Et donc, du coup, c'est la chance. Et quand la maîtresse te dit c'est de la chance, c'est au hasard, c'est au pif, ben, tu y crois. Donc, finalement, tu fais plus attention à ce truc qui arrive rapidement. Parce que ce qu'il faut savoir, c'est que cette partie inconsciente, dans notre subconscient, toute cette partie dont on n'a pas conscience, c'est elle qui est la plus rapide, en fait, en termes de traitement d'informations. D'accord. Et moi, quand j'étais plus jeune, comme j'étais une enfant assez spontanée, ça arrivait vite. et voilà je devenais vite faible même quand je jouais au basket j'avais cette intelligence de jeu parce que même le capitaine mon plus grand désarroi et en plus il m'appelait Correa il m'a dit Correa c'est toi le capitaine parce que j'arrivais à lire les jeux j'arrivais à comprendre comment qui faisait quoi c'était quoi la systémie de l'autre groupe comment faire comment m'appuyer sur les forces de chacune enfin j'arrivais à le voir rapidement et donc tout ça Il me donne le test, hyper sensible. Et maintenant, j'ai décidé de me former pour devenir une accompagnatrice pour les surdouettes. Donc je suis formée, et à l'intérieur de mon poste, Sans le faire exprès, les deux apprentis que j'ai eus par la suite étaient des surdoués. Du coup, je les ai accompagnés. Aussi bien en conseil en images, parfums et le côté j'accepte ma douance pour ce qu'elle est.

  • Speaker #1

    J'accepte ma douance ?

  • Speaker #0

    Ma douance, oui. La douance, le surdoué.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Pas parce que je suis supérieur, mais parce que je suis neuroatypique. C'est-à-dire que je pense différemment. Mais c'est pas... Ce n'est pas être supérieur.

  • Speaker #1

    Ça ne veut pas dire que je suis meilleur que quelqu'un. C'est juste que j'ai une manière différente de traiter l'information par rapport à quelqu'un. Mais juste pour revenir sur ce passage-là, en fait, concrètement, si je comprends bien, tu pleures. Parce que toutes ces années où tu t'es sentie finalement, toi, différente, tu comprends à ce moment-là pourquoi tu t'es sentie différente. C'est l'émotion de toutes ces années-là qui sort à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Où j'étais seule, j'en sentais, on me reprochait. Pourquoi tu ne nous as pas dit ? Mais si je vous l'ai dit, mais non, tu ne l'as pas dit fort. Maintenant, on est dans la merde et tout. Toi, tu n'es pas venue, tu savais que ça allait être comme ça. Des reproches, des erreurs de leur non-responsabilité. Enfin, tout ça, ça m'a... Ça m'a saoulé même si j'aimais bien ma famille, etc.

  • Speaker #1

    Ah oui, bien sûr, il y a des non-dits dans toutes les familles. Il y a des non-dits, il y a des trucs comme ça que tu gardes pour toi, des mal-êtres que tu gardes pour toi. Et vu que tu n'as personne à qui en parler, tu essaies de porter un jugement sur toi-même et tu te dis c'est moi qui ne suis pas bien, c'est moi qui suis ci, c'est moi qui suis ça. Et finalement, tu te crées des... des douleurs, tu te crées des trucs où tu ne devrais pas. C'est juste que malheureusement, soit les parents n'ont pas le temps de t'écouter pour t'accompagner, ou tu n'as pas des gens à côté de toi pour déceler ça, et tu dois te digérer seul. de ces choses-là. Donc, ça vaut que ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Non, c'était très, très, très, très, très dur. Donc, tu vas voir des psys, tu vas voir, tu fais des thérapies. Ah, mais moi, comme je suis une arnaque, j'ai fait des psys. Oh là là, mon Dieu. Mais, on revient encore au parfum. On revient encore au parfum parce que quand j'étais en train de chercher tout ce qui était fulgurance, etc., je suis tombée sur la science qu'on appelle l'aromacologie, la contraction entre arômes et psychologie. Comment les arômes peuvent influencer, etc. J'aimais bien les odeurs. C'est vrai que quand je mangeais le souk, quand il y a de ma mère, j'étais comme ça. Peut-être que... Et j'ai cherché et j'ai trouvé. Et donc, j'étais en train de chercher une formation qui correspondait. Il n'y en avait pas. Oh purée, j'ai trouvé. Et puis, j'avais laissé tomber. Et un jour, un ami qui me dit « Oui, il y a une dame qui travaille les émotions. » Et il y a une amie à elle qui était un ancien né dans une grande maison de parfumerie qui a lancé sa formation en aromacologie. Je suis super positif Tu m'aimes, tu m'aimes, tu m'aimes. Et je l'ai poursuivie, la femme. Je l'ai poursuivie en mode harcèlement. J'ai dit, je veux, je ne sais pas combien ça coûte, mais je veux. Donc, elle m'a formée. Et tellement j'étais en curiosité, j'ai cherché, j'ai pris des livres et tout. À chaque fois que je revenais en formation, elle me donnait des travaux à faire et tout ça. Et je revenais encore plus.

  • Speaker #1

    Demandez encore plus d'informations.

  • Speaker #0

    Et là, pour dire, on est devenus amis. Tellement, même moi, en fait, je l'ai dépassé sur le côté. neuroparfumerie, c'est-à-dire qu'elle était parfumeuse, c'était un nez. Elle a fait des études dans ce sens-là. Elle a été formée en aromacologie aux Etats-Unis. Et moi, je suis arrivée avec cette dimension neuroparfumerie. Mais vraiment, parce que j'étais jusqu'au bout, en fait. J'ai mêlé la neurosciences à la parfumerie. C'est-à-dire que même si l'aromacologie en fait, mais c'est de manière plus esthétique. Moi, je suis arrivée, vraiment, il fallait que je comprenne par rapport au biais cognitif. par rapport à la prise de décision, etc., par rapport à mon passé de coach. La PNL, la thé, les drivers, tout ça. Toute la tambouille pour du coaching. Et la neurosciences. Du coup, maintenant, j'ai créé une activité qui s'appelle la Neuroparfumerie. Et donc, maintenant, aujourd'hui, je mélange le fait que j'adore bouffer, que j'adore faire des expériences, ce que j'ai fait quand j'étais au lycée, la biologie, le fait que je fasse des mixtures pour les gens. Enfin, tout toute mon activité, l'ensemble de tout ça, la cosse. Parce qu'au jour d'aujourd'hui, je crée des parfums. pour vous libérer de vos émotions, grâce au parfum, en fait. On est emprisonné par nos émotions, par notre réalité, par les histoires qu'on raconte. Le parfum, comme c'est le seul sens qui est directement connecté au cerveau, c'est le seul sens qui est directement connecté au cerveau sans passer par la conscience. La conscience, c'est le fait qu'on soit tous les deux en train de discuter et qui permet des changements durables. C'est-à-dire que quand tu crées un parfum avec moi, quand je t'emmène, et que je traduis ton parfum et que je mets l'objectif dedans, je t'emmène à te libérer de la prison narrative dans laquelle tu t'es enfermée. Parce qu'on se raconte des histoires. Moi, par exemple, j'ai dit, je suis une femme noire, je ne peux pas être intelligente, je ne peux pas faire ça. Quelqu'un m'a raconté cette histoire et j'y ai cru. Et donc, du coup, j'ai modélé toutes les décisions que j'ai prises par la suite par rapport à cette narration. Et donc, le parfum que je crée, par exemple le lori Qui est un liban, j'adore le laurier. Et pour te dire pourquoi j'ai eu cette audace par rapport à celle que... Comment dirais-je ?

  • Speaker #1

    Celle qui t'a formée ? Oui,

  • Speaker #0

    parce que j'ai sniffé le laurier du matin au soir.

  • Speaker #1

    Alors, pour expliquer aux gens pourquoi tu parles du laurier, qu'est-ce que ça, le laurier ?

  • Speaker #0

    Le laurier, oui. Le laurier, je ne sais pas... Bon, pour ceux qui ont la référence, à l'époque, l'agréco-romaine portait des sortes de couronnes de laurier.

  • Speaker #1

    Par exemple, Jules César, si vous regardez les photos de Jules César, il y a toujours cette couronne de laurier qu'il a autour de la tête. Oui,

  • Speaker #0

    le relix astérix. Exactement. Tous les romains, ils ont cette couronne de laurier. A l'époque, ils appelaient ça bac, des bacs à laurier. Donc, toutes les personnes qui étaient, disons, viriles, qui devaient avoir une épreuve, portaient tous des couronnes dans des bacs à laurier. Et dès qu'ils réussissaient, ils passaient cette épreuve avec brio. gagner ou que... Passer cette épreuve-là, ils devenaient des bacs à lauréats. D'où cette couronne de laurier que nous avons dans nos bacs à lauréats, tout simplement. Et le laurier, à l'époque, les gens savaient, Napoléon le savait, quand tu sniffes le laurier, quand tu prends le laurier, tu bois, tu fais tout, au bout d'un moment, tu as une réaction de conquérant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Vraiment de conquérant. Mais en fait, c'est même pas... Les gens se trompent quand ils viennent me voir en me disant « Oui, j'ai fait ton orier, mais j'ai pas... » Non, non, non. En fait, le truc, il faut pas que t'en aies conscience. Parce que les décisions, elles se prennent dans cette partie inconsciente. Et ensuite, la conscience te fait prendre, réaliser ce qui se passe. Tu ne réalises simplement. Même le terme en français, réaliser. C'est-à-dire que t'es pas... Les gens qui me disent « Oui, je contrôle tout. » gars déjà t'es emprisonné par ton éducation l'histoire dans laquelle tu te racontes, tes aptitudes toutes ces choses là qui font que t'es conditionné après quand on parle de Spinoza qui parle de déterminisme etc je suis d'accord avec lui mais grâce au progrès à la physique quantique et la chance que nous avons d'être des humains et d'avoir le libre-arbitre, on peut se libérer de ce déterminisme. C'est-à-dire que moi, je suis une femme noire, je suis une femme, mais si je modifie la perception que j'ai de la situation, je peux en modifier le résultat. Oui,

  • Speaker #1

    je comprends ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que quand on parle de déterminisme, oui, je suis une femme et tout, mais si je change la perception et que je prends... des décisions pour m'amener vers le résultat que je veux, tout change. Et sans ça, que le parfum m'aide en tant que support pour emmener les personnes à changer.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc quand on parle de « attrape-moi » , rien que le mot, rien que le mot c'est ça, persécute-moi. Le point des mots, parce que quand je dis « attrape-moi » , je crée une histoire, je crée une narrative. Et en plus, si je mets les parfums qui correspondent à cette narrative...

  • Speaker #1

    Le combo est fait. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que les noms de mes parfums sont volontairement comme ça, impactants, parce que je sais ce que je mets dedans. Et je sais qu'en donnant des noms bien spécifiques, il va se passer ça.

  • Speaker #1

    Et surtout qu'après, on va en parler, mais tu m'as montré que le fait de donner un nom à un parfum a une incidence, mais on va en parler. Donc, avec Angèle... Vous bossez toute une nuit. Le soir de son anniversaire.

  • Speaker #0

    Précisé.

  • Speaker #1

    Elle prend sur son temps. Vous bossez toute la soirée sur ce plan-là. C'est la troisième tentative. Non,

  • Speaker #0

    c'est la deuxième.

  • Speaker #1

    Plan de sortie de ses 17 ans dans ton entreprise. Tu vas pitcher le lundi.

  • Speaker #0

    Je vais pitcher le mercredi parce qu'on a fait ça du lundi au mardi. Donc le mardi, je dépose, passe en commission le mercredi.

  • Speaker #1

    Mercredi, tu pitches ton truc. Il te donne une réponse tout de suite ?

  • Speaker #0

    La semaine d'après.

  • Speaker #1

    La semaine d'après. Quand tu reçois la réponse ?

  • Speaker #0

    J'appelle direct. J'ai appelé direct. Mais j'ai des larmes.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est quoi, toi, ton ressenti quand tu lis la réponse et que tu vois que c'est bon ? Comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    En fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a une personne qui était à la commission que je connaissais qui m'a appelée.

  • Speaker #1

    avant,

  • Speaker #0

    elle me dit ton dossier était terrible, on a kiffé c'est innovant, franchement on savait pas que les odeurs avaient tel impact franchement j'ai pitié le truc, il était mignon parce que j'ai documenté elle me l'a repaginé elle m'a reformulé parce que j'étais un peu trop cash dans mes termes et elle me l'a rendu sexy non, sexy c'est faible mais je te dis la personne qui était à la commission m'a appelé avant qu'on me donne la réponse ouais Et donc, soulagement et c'est parti. Et donc, après, elle m'a aidée pour créer mon site. Comme elle accompagne une autre fille.

  • Speaker #1

    On est en quelle année ?

  • Speaker #0

    2017.

  • Speaker #1

    2017, d'accord.

  • Speaker #0

    Attends, attends, attends. Je ne sais même plus. 2018 alors.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai quitté la boîte, parce que c'était les deux ans. Plus le chômage. Je suis sortie de la boîte des effectifs le 5 février 2023.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, là, tu sais que c'est bon.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Que tu vas pouvoir te lancer. C'est là où tu rencontres la dame ou la dame qui t'a formée, tu l'as rencontrée avant. Non,

  • Speaker #0

    après.

  • Speaker #1

    C'est après que tu la rencontres.

  • Speaker #0

    Parce que la boîte, on a fait en sorte avec Angèle qu'on me finance cette formation. Oui. En plus.

  • Speaker #1

    Donc, tu fais combien de temps de formation ?

  • Speaker #0

    18 mois.

  • Speaker #1

    18 mois, ok. Ces 18 mois, qu'est-ce que ça change pour toi ?

  • Speaker #0

    Ça change tout parce que tout ce que j'avais senti et pressenti et ressenti par rapport aux odeurs, c'était simple. J'avais raison, j'avais raison, j'avais raison.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que là, tu as des réponses, plein de questions que tu te posais dans ta vie.

  • Speaker #0

    Et j'ai tout compris, en fait. Tout avait un sens, en fait. J'ai toujours été driveée par une odeur. J'ai commencé par le laurier. Et pendant que j'étais avec elle, pendant la formation, j'ai eu le cèdre ensuite, par la suite. Et le cèdre, quand on est dans l'énergie du cèdre, c'est l'atteinte d'objectifs et la constance. Ensuite, quand j'étais bien, j'étais à l'aise, j'étais en mode ilanguilang. C'est-à-dire que là, je suis prise, je suis à l'aise longue, ouais, finger on the nose, je suis dans la zone de génie. Et là, après, quand je devais passer mon examen, je repris le laurier. pour me sentir ce côté le baccalauréat.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que tu as repris le laurier, c'est-à-dire que tu te parfumais ?

  • Speaker #0

    Non, je sniffais. J'ai toujours des petits sticks comme ça. Je mets Ausha. Tu mets des huiles essentielles, une petite tige en coton, et puis tu sniffes.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu te fais des rappels d'odeurs ?

  • Speaker #0

    Des rappels d'odeurs, et je me reconditionne, c'est-à-dire que je me raconte une histoire. En fait, quand je donne un parfum, il faut vous raconter une histoire. Par rapport à ça, et réécrire une histoire. c'est à dire que j'ai un examen qui va passer ah ok oh la la c'est extraordinaire j'ai mis de l'ylang-ylang de la lavande dans celui-ci et du cèdre de l'atlas c'est des odeurs que j'aime beaucoup et mélanger ça donne un truc je suis ancrée, je suis aware et je peux avancer rien ne peut me stopper dans cet état d'esprit. Mais ça, ça fonctionne avec moi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Une autre personne qui sentirait la même chose n'aurait pas le même ressenti. Non,

  • Speaker #0

    elle n'aurait pas le même ressenti par rapport à l'histoire qu'elle se raconte.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est toujours l'histoire sur laquelle... Parce que les effets sont les mêmes. La lavande, sa formule chimique fonctionne comme ça sur le corps humain. Mais c'est toi, ta réponse par rapport à l'odeur. Simplement.

  • Speaker #1

    Et la réponse par rapport à l'odeur, c'est toi qui te l'as construite. C'est ça, c'est un travail. Parce qu'après, on va y venir. Tu m'expliquais quand on s'est rencontrés que tu as des sessions de travail avec tes clients. Oui. qui sont des sessions qui peuvent être de 21 jours, même un peu plus. Donc c'est un vrai travail de fond sur travail d'odeur, mais travail aussi de perception de soi, et comme tu dis, de réécrire son histoire. Et donc tu fais tes deux ans de formation.

  • Speaker #0

    Ouais, 18 mois.

  • Speaker #1

    18 mois, on va dire, 18 mois de formation. Tes 18 mois finissent.

  • Speaker #0

    Et je deviens parfumeuse aromacologue.

  • Speaker #1

    Ouais, mais maintenant comment tu fais pour te lancer dans ce marché-là ? Parce que j'imagine... Alors, est-ce qu'il y en a déjà beaucoup ? Est-ce qu'il y a beaucoup de concurrence ? Et comment tu fais pour justement te démarquer ?

  • Speaker #0

    En France, il y en a. Mais au Sénégal, je suis la première. Je suis la première. Et donc, on appelle ça en marketing ou en entrepreneurial. Je suis dans un océan bleu. C'est-à-dire que je suis la seule à le faire. Et bientôt, on sera plusieurs parce que je vais former des gens. Et j'ai décidé de créer une académie parce que je me sentais seule. Et que je suis suffisamment... Dans mon esprit et dans l'histoire que je me raconte, je suis légitime pour former à mon métier.

  • Speaker #1

    Mais quand tu finis tes deux ans, tu as déjà l'objectif de revenir au Sénégal ? Non. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Je viens d'abord pour créer une boulangerie. Oui,

  • Speaker #1

    une boulangerie.

  • Speaker #0

    C'est ça que tu voulais me parler, mais je ne voulais pas en parler.

  • Speaker #1

    On rigole parce que, comme je t'ai dit, on s'est vus. À un moment, on est là dans la discussion, elle me dit « Oui, mais là, j'ai les impôts de boulangerie en bas. » Je dis « Mais comment ça, les affaires de boulangerie ? » Elle me dit « Oui, parce qu'à la base, je devais rentrer faire une boulangerie. » Et je dis « Ok, d'accord. » Maintenant, je peux te poser toutes mes questions par rapport à la boulangerie. Attends, tu as les deux ans de formation. Les deux ans de formation ? Donc ça a fini en 2019 ? 2020 ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai fini en 2020.

  • Speaker #1

    2020.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça a fini en 2020. En 2020, il y a Covid.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu fais quoi pendant Covid ?

  • Speaker #0

    Justement, oui. Pendant le Covid, comme elle m'avait bien formé la dame, il y avait l'hôpital de Garches qui avait une équipe pour permettre aux gens victimes d'anosmie, donc perte de sens, perte d'odorat, Oui. pour faire de la rééducation. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    C'était beaucoup. Oui,

  • Speaker #0

    effectivement. Du coup, elle m'a demandé d'être en support pour certaines et elle m'a aidé justement à faire de la rééducation de l'odorat.

  • Speaker #1

    Effectivement, parce que c'était une grosse période où effectivement, les gens ont perdu le goût, perdu l'odorat pendant des longues périodes et donc, vous rééduquiez les gens. Comment tu rééduques quelqu'un sur l'odorat ou sur le goût ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a, je ne sais pas, je t'avais montré la boîte d'odeur.

  • Speaker #1

    Oui, t'as ta grosse boîte de panoramique.

  • Speaker #0

    Exactement. En fait, il y en a un autre avec des odeurs qui sont faites par des chimistes. On leur demande de faire des certaines... C'est pas moi. Comme elle, elle avait déjà l'habitude, elle m'a juste donné son coffret. Et donc, par rapport à l'histoire de la personne, par exemple, une personne qui a grandi au Vietnam, on va lui balancer du gnoc man. Des épices de Ausha. Un Indien, ça va être du curry. Un Mexicain, ça va être du cumin. Mais on va travailler... un panel par rapport à son histoire. Est ce qu'elle a vécu toujours au Mexique ou ensuite elle est venue en France ? Donc on va peut être rajouter de la charcuterie, on va peut être rajouter du notaire de bois, par exemple, si elle était dans le Cantal, peut être le fromage. Tout est créé pour susciter des émotions. Parce qu'à partir du moment où tu suscites une émotion, si tu tapes dans le limbic... Attends, je l'ai emmené là. On va le voir si je...

  • Speaker #1

    Donc, quand tu dis que tu fais la rééducation, c'est ça, tu fais tout ce travail d'abord de recherche de l'histoire de la personne.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour lui présenter des odeurs qu'elle connaît.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok. Si on voit bien le voir, c'est toi qui dois le voir de toute façon. Cette partie-là, en fait, là où il y a la partie limbique, la partie de la mémoire.

  • Speaker #1

    Attends, regarde, dans moi, ce que je vais faire, c'est que moi, tu vas expliquer et je vais essayer de montrer aux gens de côté. Ok, vas-y. On a le plan là. Donc la partie limbique,

  • Speaker #0

    c'est celle-ci sur laquelle on va travailler. C'est-à-dire que cette partie limbique, c'est le siège de la mémoire, le siège des émotions. À partir du moment où tu suscites de l'émotion, tu fais appel à ta mémoire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, à chaque fois, on va leur demander, vous ressentez ça ? Et qu'est-ce que ça vous fait ? Pensez à quoi ? Oui, je marche. Mais vous marchez où ? À quel endroit ? Et donc, du coup, le fait de faire appel à leur imagination, en fait, tu fais appel à ta mémoire. Et en faisant ça, ça leur permet de recréer des chemins. pour faire appel parce qu'en fait cette partie-là de la mémoire, l'odorat, a une sorte de base de données d'odeur. Dire qu'on va les décrypter, on va dire que la banane ça va être... être 110001, la fraise, ça va être 111101, ainsi de suite. Et donc, c'est dans des cases. Et donc, quand elle va se sentir en odeur, du coup, on va recréer des cartes olfactives qui sont perdues à cause de la maladie. On va juste recréer. Et des fois, les personnes, elles avaient l'habitude de sentir le coca d'une certaine façon, sentir un peu plus la cannelle. Cette fois-ci, elles vont peut-être... plus sentia de façon avec la muscade. Mais c'est juste une interprétation.

  • Speaker #1

    D'accord. Ça devait être un sacré challenge.

  • Speaker #0

    C'était pas simple. Parce que les personnes qui venaient nous voir étaient dépressives. Parce que quand t'as pas de goût et t'as pas d'odorat, t'as plus de goût à la vie. Tu te rends compte ? Même moi, je me mettais à leur place. Tu te rends compte ? Je ne peux plus manger le soup canard de ma mère. C'est bien.

  • Speaker #1

    On a tous mal au cœur à penser à cette idée-là.

  • Speaker #0

    Tu manges ça, tu frottes tes pieds.

  • Speaker #1

    J'avoue, c'était tellement déprimant. Dieu merci, moi, je n'ai pas connu ce Covid-là où tu n'as plus d'odorat, plus de goût, mais je n'imagine pas.

  • Speaker #0

    J'avais trop peur de ça. Il peut tout m'arriver. salam moum Les plaisirs simples de la vie, tu t'assois, ou soit tu sens une bonne odeur là maintenant aussi, je suis en mode, je crée des odeurs et tout. Déjà, par plaisir, je crée un parfum. Petit truc sur une mèche, et puis je me pose, je dis, oh c'est mieux. Parce que là, on se mange en mode choux de cacao, j'ai pris toute version de cacao en fait. Avec de la canette, de la muscade, je teste. Et oh, le cacao, oh le cacao seigneur.

  • Speaker #1

    Le chocolat.

  • Speaker #0

    Le chocolat avec la chute qui part dessus et puis tu mets une soupe de cannelle et puis tu mets... Heureusement,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de micro sur nos ventes, sinon vous allez entendre des gargouilles de Moïse.

  • Speaker #0

    Oui, si, si.

  • Speaker #1

    Donc, Covid passe. Ça se termine. Tout le monde reprend la vie. Est-ce que c'est à ce moment-là que tu commences à réfléchir à venir au Sénégal ou d'abord tu restes dans ce plan de je suis en France et je vais développer...

  • Speaker #0

    C'est grâce au Covid que je décide de venir au Sénégal.

  • Speaker #1

    C'est quoi qui te fait dire ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, c'était d'être enfermée. Parce qu'en fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai perdu ma grand-mère aussi entre-temps. Mais bon, avec son décès, c'est un deal, elle et moi. C'est... Comment dire ? J'étais triste, mais sans être triste, parce qu'on a beaucoup parlé, elle et moi. Et elle, moi, m'a dit au revoir. elle a pas dit au revoir à ma mère parce que ma mère elle est dans tous ses arbres c'est ce qui s'est passé moi elle m'a dit je suis fatiguée je suis arrière grand mère j'ai vécu je t'ai connu un vrai salopard que tu es parce qu'on se disputait beaucoup elle et moi mais voilà c'est bon je peux partir là je vais rentrer on se reverra plus merci pour tout etc Bon, j'ai gardé le truc. Elle est décédée. Je n'étais pas surprise. Parce qu'elle l'avait dit.

  • Speaker #1

    Elle te l'avait dit, ouais.

  • Speaker #0

    Elle me l'avait dit. Et elle avait même prévu de le faire au même moment que sa mère. Mon art grand-mère que j'ai connue est morte le 10 octobre, un samedi. Et elle, elle est morte le 13 octobre, un samedi. Voilà. Donc, elle a décidé, même mon art grand-mère, c'est ce qu'elle avait dit. Maintenant qu'elle a vu Jacqueline, parce qu'elle m'a appelé Jacqueline, elle peut mourir. Pareil. On a eu cette discussion. Mais j'étais un peu plus jeune. ça m'a un peu plus traumatisée. Mais là, ma grand-mère, c'était OK. Et quand je suis partie faire la cérémonie et que je suis revenue au moment où c'était confinement complet, où j'étais en liberté totale quand j'étais en Guilébissao, et venir ici, je me suis dit non, c'est mort. Quelqu'un ne peut pas décider que je sors et je dois m'autoriser à sortir. Mais non, non, j'ai dit non, il faut que je parte. J'ai décidé de partir. Je ne sais pas comment, mais je dois partir. Le pourquoi, il était clair, je pars. Voilà. Comme j'étais déjà en sortie des effectifs de la boîte, enfin, en cours de reclassement, en train de me former, etc. J'ai décidé de partir.

  • Speaker #1

    Mais ton premier plan quand tu viens ici, c'est la boulangerie. Ouais. Mais finalement...

  • Speaker #0

    En fait, ce qui s'est passé, c'est que je n'étais pas du tout préparée pour gérer le personnel. Je n'avais pas fait de vraies études de marché parce qu'en fait, ce n'était pas ça que j'avais déposé quand j'étais chez SFR.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est ça. Ce n'est pas ça le plan de départ.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, ma question, c'est pourquoi la boulangerie ? Pourquoi tu décides de vouloir venir faire de la boulangerie ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, comme ce n'était pas connu, mon travail n'est pas très connu. Je me suis dit, la boulangerie, on aime le pain et moi, j'aime le bon pain. Et j'ai dit, pareil. Oui, très bonne question. Parce qu'en fait, j'ai voulu faire du pain parce que je voulais manger le pain comme j'aime.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'ai voulu faire ça en faisant du pain comme j'aime, avec le bon beurre salé, le petit filet de miel par-dessus. Tu croques ça bien frais, bien chaud, Seigneur. Tu vois ? Non, mais moi, j'aime manger.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais moi aussi, en fait, c'est ça le problème.

  • Speaker #0

    Et j'aime bien manger. Et donc, du coup, j'ai préféré faire mon propre pain. Donc, du coup, je vais aller sur la petite côte pendant presque deux ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Presque deux ans. Je suis battue avec les employés, etc. Et au bout d'un moment, ça s'essouffle. Je n'y arrive plus. Je n'arrive pas à gérer. Je n'arrive pas à prendre la direction parce que j'invente le principe de pain pré-cuit. C'est-à-dire pour augmenter ma productivité. Donc pré-cuit, ça veut dire que les personnes qui viennent, je leur donne une recette que j'appelle le pain pizza. D'accord. C'est du pain... pas tout à fait cuit. Donc du coup, je leur donne une petite astuce avec de l'huile à base d'ail, la tomate, etc. Enlever la mie de pain, mettre le fromage, etc. Et terminer la cuisson à 15 minutes. pour avoir un pain pizza. Et certains clients ont détourné ça pour avoir du pain frais tout le temps. Parce que je congelais mon pain pré-cuit et ils venaient chercher, ils prenaient des grosses commandes, ils mettaient ça au congélateur. Et donc du coup, quand je leur expliquais qu'il me fallait mettre la casserole dans une casserole d'eau ou un bol en métal en dessous du four, et je badigeonnais le pain avec de l'eau, puis sceller cette humidification avec de l'huile et de mettre ça au four à un certain degré. ils avaient du pain frais tous les matins ou le week-end quand ils revenaient et donc ça ça a bien fonctionné et quand je dis aux gens que j'utilisais du pain et que je mettais du bouille pour faire monter d'une certaine façon le pain, les gens me disent mais non, mais en fait c'est quoi la réflexion c'était quoi ? c'est que la levure qui est vivante aime le sucre aime l'acidité donc le bouille ça aime tout ça donc tu mets ça, j'ai testé Je me suis foirée. Ça n'a pas marché le premier coup.

  • Speaker #1

    Ah non, ça ne marche jamais du premier coup. De toute façon, il faut des tests, c'est sûr.

  • Speaker #0

    J'ai testé, testé, testé. Et j'ai fait le pain. Même moi, j'étais choquée.

  • Speaker #1

    Un pain en bouille ?

  • Speaker #0

    Un pain en bouille. Mais le sucre était mangé par la levure. Et l'acidité, après, tu mets ça. Non, c'est extraordinaire. Extraordinaire. Surtout quand je faisais du pain à maïs. Extraordinaire.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi tu arrêtes ?

  • Speaker #0

    Pourquoi j'ai arrêté ? Parce que je n'ai pas les employés et j'en avais marre d'être hyène, j'étais noir parce que j'habite au Marist. Et c'était compliqué. Du coup, j'ai une matarelle de boulangerie chez moi. Mon père, à chaque fois, il me dit il faut que tu le vendes. Mais en fait, comme je n'ai pas trouvé le partenaire ou la partenaire pour le faire, parce que j'ai vraiment envie de le refaire parce que j'avais aussi inventé une recette, un mélange de mécaté, les beignets congolais avec les donuts. C'est un mélange, on veut de la pâte. viens on arrête de parler de nourriture parce que là c'est pas bon tu manges ça seigneur mais tu vois quand on s'était vu mardi justement je t'ai posé une question par

  • Speaker #1

    rapport à la parfumerie et à la restauration et tu m'avais dit parce que je t'avais demandé est-ce que tu fais des parfums que pour monsieur et madame tout le monde ah non non Et tu m'avais dit que tu fais des parfums pour des entreprises et que tu fais des parfums pour des restaurants.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et comment ça se matérialise, ça ? Ça veut dire qu'aujourd'hui, des restaurants peuvent faire appel à toi pour créer une ambiance dans le restaurant pour que les clients restent ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, c'est ça. C'est vrai que tu m'avais posé la question, je commençais à te répondre. Après, tu as dit non, non, non, je vais te la poser. Et je vais te répondre. J'ai fait ça pour une amie à moi. C'est que par rapport à sa cuisine, Donc on crée, comme je t'ai expliqué, là encore ici.

  • Speaker #1

    Yes !

  • Speaker #0

    Tu vois, comme tu sais, comme je t'avais expliqué, le bulbe olfactif va traduire aussi bien ce qui se passe par le nez et ce qui se passe par la bouche.

  • Speaker #1

    Donc le bulbe olfactif,

  • Speaker #0

    c'est la brotte à dents là.

  • Speaker #1

    Exactement. va amener l'information au cerveau.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, de toute façon, t'as vu, j'ai mis fin satiété. Moi, la bouffe, c'est la vie. Voilà. Et en fait, quand tu crées une odeur qui correspond à la cuisine du restaurateur, l'expérience client est deux fois plus intense.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que ce qu'il sent et ce qu'il mange, c'est la même chose.

  • Speaker #1

    Sans concordance.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça crée le côté « Ah, c'était trop bon ! » Parce que ce que tu sentais, Merci. Ce n'était pas un parfum d'herbe et que tu manges un truc fumé. Ça n'a pas de sens. Donc, si tu mets une odeur un peu cumin, un peu muscade épicée et que tu fais une cuisine fumée bien africaine, c'est concordant, c'est cohérent et c'est logique au niveau de l'interprétation du cerveau. Parce que tout est interprétation au niveau du cerveau. Le fait que tu me vois, c'est une reconstitution de... cerveau de ce que tu vois de moi. Le cerveau ne fait que analyser,

  • Speaker #1

    capter.

  • Speaker #0

    Il reconstitue. C'est pour ça que je dis, est-ce que c'est vraiment vrai ce que tu vois ? Mais ça, je ne vais pas me lancer dans ce débat parce que je n'ai pas suffisamment les connaissances pour y aller. Je ne veux pas y aller là-bas. Je vous enleve par faim, pardon.

  • Speaker #1

    Donc, tu dis que le Covid finit, tu vis au Sénégal. Pendant deux ans, tu es à Yen. Tu fais la boulangerie. Donc, on est en 2022. Tu arrêtes la boulangerie ?

  • Speaker #0

    J'arrête la boulangerie en exactement 2024.

  • Speaker #1

    2024 ? Donc c'est tout récent. Ça fait moins d'un an que tu arrêtes ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté le 30 mars 2024.

  • Speaker #1

    30 mars 2024. Et quand tu finis, là tu décides de te concentrer à 100% sur l'aroma...

  • Speaker #0

    Bah, co-logie.

  • Speaker #1

    C'est l'arôme épidémologique. Voilà, exactement. Tu décides de te concentrer à fond dessus ? Ouais,

  • Speaker #0

    je reprends mes bouquins, mes séances, je reprends tout. Mais je reviens d'abord en France.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je reviens d'abord en France pour acheter les essences, parce que j'en avais plus. Et il y en avait quelques-unes qui étaient périmées. Donc du coup...

  • Speaker #1

    Elle a une sacrée boîte d'essences. Parce que tout à l'heure, j'ai fait la blague panoramique, elle a rigolé, mais en fait, vous imaginez pas, elle a une boîte. tu penses qu'elle a commandé non ?

  • Speaker #0

    je sais pas Mais minimum, je crois, peut-être une centaine.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et moi, ce qui m'a impressionné, parce que quand on a eu la discussion où tu as créé un parfum pour moi, c'était de voir comment mes réponses par rapport à la discussion, tu allais directement, tu savais où est-ce que tu allais piocher, ce que tu allais chercher. Comment mes réponses influençaient. ou je ne sais pas si c'est influencer ou guider, tes mains quand tu allais chercher... Quand tu allais me guider,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Donc tu décides de te mettre à 100% 2024. Et 2024, tu as un buzz de fou. Parce que moi, c'est comme ça que je te découvre. C'est là où on arrive à aujourd'hui, tu vois. Moi, je suis sur Instagram. Je suis là en train de scroll. Et d'un coup, je vois une dame, je vois une meuf sur une vidéo. qui est là et qui me parle de 1, 2, 3 soleil et qui commence à me raconter que, ouais, alors j'ai fait un parfum pour une dame et qui dit que, ouais, que... Maintenant, dès qu'elle bouge dans la maison, son mari l'attrape et dit, eh, viens ici, on va dans la chambre, on va se coucher. Je tombe sur cette vidéo. Et en fait, au-delà de ce que tu racontes, je dis, mais c'est qui cette folle ? Je dis, j'aime trop sa vibe, j'aime trop son énergie, j'aime trop comment elle raconte le truc. Elle m'a... J'ai kiffé. Les quelques secondes, j'ai dit... Et tu vois, pour moi, comme c'était... Je pense que c'est en France que tu as tourné cette vidéo.

  • Speaker #0

    Oui, Station F.

  • Speaker #1

    Voilà, Station F, effectivement. Je vois le fond, je me dis... Ah bon, elle est en France, malheureusement, je ne pourrais pas... Je dis... Tu sais, direct, quand je t'ai vue, j'ai dit... J'aimerais trop la voir dans mon podcast. C'est d'abord, elle dégage une énergie, j'aimerais trop l'avoir. Mais je me dis, bon, elle doit être en France. Bon, je ne l'aurai jamais, quoi. Et part une amie en commun, Tennessee.

  • Speaker #0

    Coucou. Salut, Tennessee.

  • Speaker #1

    Qui vient à la maison. Et elle nous dit, après, je dois partir. J'ai un rendez-vous. Je dois aller voir Catherine pour aller faire un parfum. on dit mais comment ça pour aller faire un parfum Elle me dit oui, mais vous l'avez sûrement vu sur les réseaux, Nani. Elle nous montre la vidéo. J'ai dit mais attends, attends, attends, la dame, elle est à Dakar ? Et moi, je pensais que tu étais de passage. Elle me dit oui, elle est à Dakar. J'ai dit ah non, mais j'aurais trop voulu la voir pour mon casque. Elle me dit mais elle est là. J'ai commencé à aller là. Elle me dit elle habite ici. J'ai dit quoi ? J'ai dit non, là, il faut que je la vois, il faut que je parle. Et pour moi, je ne sais pas, tu vas me corriger si je me trompe, mais j'ai l'impression que cette vidéo a été un déclencheur pour toi dans ce que tu fais aujourd'hui. Ou nous-mêmes, on n'a pas idée des retombées de cette vidéo. Est-ce que tu peux nous expliquer comment cette vidéo se fait, quand elle se fait et justement, quand elle est publiée sur les réseaux ? Qu'est-ce que ça a été pour toi ?

  • Speaker #0

    On va dire la vérité, la première semaine j'étais en PLS.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est sûr !

  • Speaker #0

    Ah, j'étais en PLS, je ne m'y attendais pas du tout. Parce qu'en fait, je fais partie d'un groupe qui s'appelle Héropathe Africa. Ouais. Et j'enregistre la vidéo... la veille de mon départ en France.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ça ne devait pas se faire. D'accord. Dernier, on a eu du mal parce qu'il y a beaucoup de choses à régler au niveau de repas. Et on fait ça la veille. On fait et je fais la vidéo, mais tranquille, sans stress. Je raconte ce que je fais en fait. Exactement. Cara, qui est le président de l'association, me posait des questions, parce qu'il me connaît un petit peu. Il me posait des questions, il me fait parler, etc. Et je s'en filtre. J'ai décidé de raconter cette histoire. J'en ai raconté d'autres, mais j'ai décidé de raconter comme ça. Et encore cette anecdote-là, ce n'est pas la plus...

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète, on va revenir sur les anecdotes.

  • Speaker #0

    C'était la plus haute. Les autres, c'était gentil. Et à partir de là, celle qui est en charge de la communication digitale, elle me dit, le 19 décembre à 20h, je lance ta vidéo. Ok. Je dis, mais tu as déjà lancé la vidéo le 5 décembre. Ouais, mais on a coupé, il y a la partie là, on aime bien, un, deux, trois soleils, on va la mettre. Je dis, ok. Mais je me dis, bon, elle va faire 40 000 vues comme la précédente. Je vois 200 000 vues. Ma cousine dit, mais t'es célèbre, c'est quoi ce truc ? C'est quoi cette vidéo ? C'est la vidéo que j'ai faite le 5 décembre. Elle dit, non, elle est trop marrante. 200 000. Je vois samedi, parce que c'était jeudi, jeudi 19 à 20h. Je m'en souviens toute ma vie. Samedi, ça monte à un million. J'ai aussi Les autres disent non, non, non, ça va monter. Ça va monter, ça va monter. Et les messages... Et là, il y a mon cousin François et un ami à moi, Jérémy, qui m'aident à gérer le flux. Parce que je n'en pouvais plus. Honnêtement, j'ai une crise d'angoisse.

  • Speaker #1

    Ah non, bien sûr, les gens ne se rendent pas compte. Mais quand tu as un buzz sur Internet, et surtout qu'en plus, toi, c'est un service que tu vends, quand tu as un buzz comme ça, c'est-à-dire que tout le monde doit débarquer sur toi et tout le monde doit vouloir acheter le produit. Sauf que toi, tu n'es pas prêt. Non. Tu n'as pas de stock. Tu n'as pas prévu que je vais passer de... Allez. Je dis une bêtise. Peut-être qu'en moyenne, chaque jour, tu vends 10 parfums. Sauf qu'il faut, pour que les gens comprennent, c'est que tu passes de 10 à peut-être une demande de 10 000. C'est x 1000. Comment tu gères ça ? Et c'est ça ma question. Parce que vraiment, cette vidéo a buzzé. Et même encore, je pense qu'il y a 2-3 jours, j'étais dans ma loupe sur Instagram et je la voyais encore, la vidéo. Non,

  • Speaker #0

    non, elle recommence.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Donc moi, c'est ça que c'est comment... Ça, c'est plus pour les gens qui nous suivent, qui ont des business. C'est comment tu gères un buzz ? Parce que ça, ça a été un buzz.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai été accompagnée. Franchement, au début, comme pour qualifier les leads, parce que c'est ce qui s'est passé, j'ai eu Jérémy François, donc il a un truc qui s'appelle Upgrade, et François Dacilva, mon cousin, qui m'ont aidé à gérer tout ça. Franchement, ils n'auraient pas été là, j'étais foutue. Et après, j'ai eu une community manager que j'avais instinctivement. Je fais appel à elle. J'ai cherché à avoir une community manager. Je sentais qu'il allait se passer quelque chose. En fait, j'étais mûre. Je ne sais pas comment expliquer. Les autres fois, il y avait la boulangerie. Je cherchais des prétextes pour dire je vais m'installer au Sénégal, etc. Et je ne voulais pas vraiment venir avec mon idée d'aromacologue parce que j'avais peur de l'échec. D'accord. Il y avait ça, il faut se dire la vérité. Maintenant, je me raconte la vérité. Je me dis la vérité.

  • Speaker #1

    Et c'est compréhensible. C'est un métier qui n'existe pas, comme tu as dit tout à l'heure. Tu es seul dans l'océan. C'est un métier qui n'existe pas ici. Donc, tu n'as aucun référent pour te dire, OK, il y a de la demande ou non, il n'y a pas de demande. C'est l'inconnu total.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai préféré passer par la boulangerie où je connaissais le marché, plus ou moins. Je sais qu'il y a une demande. Donc, c'était plus simple pour moi d'étudier. de voir et d'appréhender le Sénégal, comment ça allait se passer. Et déjà aussi prendre la langue. Et là, c'est de l'aide à qualifier les leads. Et grâce à ça, j'ai pu réajuster mes commandes et faire évoluer les parfums. Bien sûr. Donc le premier parfum, c'était le soleil, mais en fait, c'est essayer de me résister. Quand j'étais à Cotonou, parce que je suis partie au Bénin avec le repas de tour, repas d'Africa, là-bas... Les Béninoises m'ont fait créer le parfum qui s'appelle Attrape-moi. Parce qu'elles sont... Parce qu'essayer de me résister, c'était trop doux pour elles.

  • Speaker #1

    Les Béninoises, j'en connais une.

  • Speaker #0

    Moi, je ne vais rien dire. Elle m'a dit Attrape-moi. Donc, du coup, à partir de là, j'ai fait Attrape-moi quand j'étais à Cotonou. Quand j'étais à Cotonou, j'ai une personne pour qui je veux créer un parfum. C'est un styliste qui est à Abidjan qui me dit, comme tu es à Cotonou, passe à Abidjan. J'ai dit non. Il y a le billet. Il me dit, le billet, c'est combien ? Là, je bug. Je commence à avoir peur. Je dis, comment ? Il me pose la question. C'est peut-être qu'il veut... Moi, j'ai dit non. Je ne fais pas attention. Deux jours après, il me relance. Il me dit, alors, tu t'es renseigné pour le billet ? Je dis, non, je ne me suis pas renseigné parce que je ne t'ai pas pris au sérieux. Il me dit, mais pourquoi ? Il me dit, mais c'est... Attends, je regarde. Je regarde le billet. Je dis, ouais, c'est 300 000. Il me dit, ouais, 300 000. OK, t'as un wave. Et là, je bug complet. Je bug complet. Donc, je prends un Zem pour aller jusqu'à la dernière agence. Et je dis à la dame, oui, je dois partir et tout. Voilà, c'est à Abidjan. Et comme je fais escale de Cotonou à Abidjan pour aller à Dakar. Donc, du coup, le deux trucs. Donc, elle me coupe le billet en deux. C'est ça.

  • Speaker #1

    Plutôt que tu fasses l'escale, c'est que tu fais un arrêt à Abidjan, quelques jours, et après, tu pars à Dakar.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ce que j'ai fait. Et donc, on a payé, je suis arrivée. Je lui, on a travaillé sa première formulation de parfum. Quand je dis sa première formulation, c'est l'ambiance et qu'est-ce qu'il veut faire avec son parfum. Alors c'est un parfum,

  • Speaker #1

    lui c'est un créateur de mode, mais lui veut un parfum pour quoi ? Pour un parfum pour ses clients, pour qu'ils mettent avec les tenues.

  • Speaker #0

    Avec les tenues.

  • Speaker #1

    Ok, c'est un parfum qui va accompagner finalement ses créations vestimentaires.

  • Speaker #0

    Exactement ça. D'accord. Et donc du coup, c'est un certain nombre... environnement, certains standings, etc. C'est un parfum assez luxueux.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Ça, c'est le premier. Donc, arrivé à Abidjan, j'ai dit, bon, je suis à Abidjan. Il y avait des messages. Ma community manager m'a dit, il y a des femmes à Abidjan et t'attends. J'ai dit, ok. Bon, je prends un local. Et je dis aux gens, oui, j'ai un planning, venez. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je tournais entre 8 et 10 clients par jour quand j'étais là-bas.

  • Speaker #1

    Alors, pour que les gens comprennent, je veux essayer de restructurer tout ça. Donc, ta vidéo pète. Toi, tu es avec RepatAfrica. Donc, il y a un voyage RepatAfrica à Cotonou. Après cette vidéo. Tu vas à Cotonou ou tu fais un atelier ?

  • Speaker #0

    Un atelier parfum.

  • Speaker #1

    Un atelier, c'est quoi ? C'est une matinée, une journée ?

  • Speaker #0

    C'est une soirée, on la fait sans fin de soirée, pour les personnes du repas de tour.

  • Speaker #1

    D'accord. Les ateliers, c'est quoi ta mission dans les ateliers ? C'est de faire une introduction ?

  • Speaker #0

    Je fais une introduction.

  • Speaker #1

    À ton domaine, et pour que les gens, après, s'ils veulent continuer, te contactent. Et ça ? Je suis en mode crapule. C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Là, je vais poser les deux pieds par terre.

  • Speaker #1

    Elle a posé les deux pieds. Pose le carnet. Elle dit, bon, venez, on parle maintenant.

  • Speaker #0

    On va parler. Pendant mes ateliers, moi, je vous regarde tous. Moi, franchement, les personnes qui vont les écouter et qui auront assisté à mes ateliers, ils vont confirmer ce que j'ai en train de dire. Quand vous venez avec mes ateliers, moi, déjà, je vous scanne tous. D'accord. Je vous regarde un par un. Après, d'abord, je demande à ce qu'il y ait une présentation croisée. C'est-à-dire que vous venez, il y a une personne, vous êtes en duo. Il y a soi-disant un tirage au sort, mais le tirage au sort, il est biaisé. D'accord. Mais je sais comment le biaiser. Maintenant, vous savez. Donc, il y a des binômes qui se font. Donc, toi, par exemple, on est tous les deux. Moi, je vais te présenter, toi, tu vas me présenter. D'accord. Donc, c'est plus simple de présenter une autre personne que de se présenter soi-même.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Et à travers de cette présentation, j'ai une première perception. Donc, comment l'autre a t'aperçu ? Donc, moi, j'écoute les mots qui ont été choisis. Les personnes, quand elles sont présentées au début, La personne qui t'a présenté. Du coup, moi, j'ai une double lecture. Et moi, je note sur un tableau blanc ou sur papier ce que je ressens. D'accord. Ce que je vois. Et je commence déjà ma traduction.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ensuite, je fais mon introduction sur l'hormoncologie. Et je vois la réaction des gens. Les questions. Derrière les questions, j'ai la réponse. Voilà. Et j'ai un début de raisonnement. D'accord. Donc du coup, toi, t'es comme ça. Toi, t'es comme ça. Et je te... Tac, tac. Une fois que c'est fait... Je sors la boîte.

  • Speaker #1

    Magique.

  • Speaker #0

    Je pose la boîte. Et là, je dis, chacun dose sa mort. C'est comme ça que je parle. Chacun dose sa mort. Une fois que je les laisse faire, je les observe. Et comme j'avais déjà une idée de ce que je vais faire pour le parfum, des fois, les personnes sont cohérentes dans ce qu'elles me racontent, dans leur parfum, parce que tu me racontes une histoire, la création de ton parfum. Et des fois, c'est complètement... Et je pose la question, je dis, mais pourquoi tu as voulu faire ça ? Parce que ce n'est pas ça que tu as dit, ce n'est pas ça qui a été retranscrit. Qu'est-ce qui s'est passé entre temps ? En ce que tu as dit, ce qui a été dit sur toi et le parfum que tu crées. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que tu n'as pas voulu me dire ? Et la personne a dit, mais non, ce n'est pas ça. Parce que là, tu as dit que tu étais plutôt prude, tu as été députée. Là, tu m'as fait un parfum.

  • Speaker #1

    Un parfum de cochonne. Non, tu m'as fait un parfum de vraie,

  • Speaker #0

    vraie,

  • Speaker #1

    vraie coquille.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui n'a pas marché ? elle m'a dit non mais en fait je pensais pas que c'était hé c'est écrit arrête je sais ce que t'as mis après je reprends je me lève je prends les bouteilles t'as mis ça et ça parce que alors donc ça c'est à dire que les participants ils ont une fiche avec les sur

  • Speaker #1

    les bouteilles de parfum sur les bouteilles et je veux dire l'effet je mets tout d'accord et donc chacun a sa petite fiche et crée À partir de ça, ça c'est un peu l'excitation. Ok, je vais mettre des gouttes et des trucs comme ça, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Quelles gouttes ?

  • Speaker #1

    Non, bon ! Je veux juste cette fiole-là, la seule.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, mais les gens sont dans l'exagération. Moi, tu voyais, parce qu'en fait, à un atelier, j'ai dit, bon, j'ai les parfums standards, et j'ai les parfums où il y a des noms, et les gens, ils ont dit, jette ça.

  • Speaker #1

    Nous, on veut.

  • Speaker #0

    Ils ont pris la limite. Elle a pris la boîte et elle m'a dit, on n'en veut pas. Je lui ai dit, non, je n'en veux pas. J'en veux ça. Et quand je les voyais faire, je rigolais. Les gens, ils sont trop chauds.

  • Speaker #1

    Donc l'atelier, c'est des questions sur eux-mêmes, présentation. Ils créent leur parfum avec toi, les informations que tu leur donnes. Sur les bouteilles. Sur les bouteilles. Et toi, tu passes pour voir si c'est en concordance avec la présentation qu'ils ont fait d'eux-mêmes et ce qu'ils sont en train de créer. Exactement. D'accord.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en général, j'augmente. ça se trouve facile sinon ah je mets du plus mais je le dis c'est pas comme si c'était pas dit je dis ça là si je rajoute ça est-ce que tu es prête est-ce que ça là t'as mis ça comme ça comme ça tu mets ça ça va faire ça on y va ou pas la personne elle me dit non ok je mets quand même parce qu'en fait il y a le il y a le verbal et le paraverbal bien sûr Donc du coup, si le paraverbal me dit le contraire, c'est comme si la personne dit, mais en fait, ça ne me dérange pas. Non, ça ne me dérange pas, franchement, non. Ça ne me dérange pas. En fait, elle t'a dit non. Et comme je fais très attention au paraverbal, parce que des fois, les gens, ils n'osent pas. Donc du coup, quand tu restes dans ta zone de confort, il n'y a pas vraiment de grand changement. Tu es venu faire un parfum qui va changer ta perspective.

  • Speaker #1

    Oui. Pourquoi ? Prendre des risques.

  • Speaker #0

    Pas de demi-mesure, vas-y, sois ! Le parachute, il est là, le parfum, il va t'aider, t'inquiète pas. Et donc, en fait, c'est ça qui se passe. Et je rigole. C'est extraordinaire. Les parfums qui sont créés, des fois, là, il y en a un, j'ai senti le parfum, j'ai regardé la personne, j'ai dit, mais... Parfum, elle sait que t'es venue faire un parfum ? Non, je pose la question, est-ce qu'elle sait que t'es là ? Elle sait qui je suis ? Elle m'a dit, on tue sur les réseaux et tout. soit vous êtes fous tous les deux soit vous avez décidé un week-end vous partez, vous allez faire ça tout le week-end c'est quoi ?

  • Speaker #1

    c'est pour essayer seulement c'est la curiosité non,

  • Speaker #0

    non, non, Olivia je suis désolée toi tu sais que tu vas mélanger, attrape-moi Les parfums, oui. Il faut revenir au Côte d'Ivoire. Parce qu'au Bénin, j'ai dit, j'ai créé Attrape-moi. Oui. Voilà. Je suis arrivée au...

  • Speaker #1

    Au Côte d'Ivoire.

  • Speaker #0

    Au Côte d'Ivoire, là. Là, c'est un autre niveau. Là-bas, j'ai créé Poursuis-moi. Yeah ! Non !

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'avant de l'attraper, il faut d'abord la poursuivre.

  • Speaker #0

    C'est ça. Parce qu'en fait, la dame est venue, je lui ai présenté le rattrape-moi. Elle a dit non, non, non, moi, mon gars, il faut qu'il me poursuive. J'ai dit, ah, comment ça ? J'ai dit, il faut qu'il me poursuive, le même chien, il faut qu'il me poursuive. Après, parce que tu as vu les chiens qui étaient dans la cour et tout, je me suis dit que si le chien, quand je le sens, il me poursuit, c'est que ça marche. J'ai dit, mais ton gars, c'est être humain ou pas ? Voilà. Donc, on a fait le parfum. Tous les chiens, coucou, coucou, coucou. On m'a regardé, ça marche. Donc, après, on est retournés dans le sac pour prendre une deuxième fiole. Elle m'a redonné l'argent, on a fait deuxième. Puis, elle est partie. Elle est calée. Elle m'a dit, Kategine. Tu vois, non ? Est-ce qu'il y a une limite à ce que je vais dire ? Non,

  • Speaker #1

    tu peux parler. On est ensemble.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, la femme-là, bon. Comme je ne vais pas dire ton nom, ça va aller. Quand j'ai fait le parfum pour suive-moi,

  • Speaker #1

    bon,

  • Speaker #0

    le premier était bien. Et puis, comment elle a commencé le deuxième ? De toute façon, je suis un peu provocatrice. La dose, la première, j'ai mis une dose pour le premier. Le deuxième, j'ai mis trois doses.

  • Speaker #1

    C'est même pas deux, trois.

  • Speaker #0

    Non, trois. Il faut multiplier par trois. J'ai mis trois doses. Elle m'a dit mais je comprends pas c'est parce que là là là comment ça se passe avec mon mari là c'est c'est c'est c'est c'est plus un deux trois coups là c'est c'est je suis fatiguée même je suis en mode je lui propose deuxième femme ça y est.

  • Speaker #1

    Les gars ils vont me chercher pour suivre les gens les gars qui veulent deuxième troisième femme là.

  • Speaker #0

    Faut que j'explique jusqu'au bout faut que j'explique jusqu'au bout. Il me dit j'ai j'ai c'est sûr après j'ai après. elle entend que je suis en silence elle m'a dit Catherine t'as fait quoi ? j'ai rien fait ? non non non t'as fait quoi ? quand j'ai fait le deuxième là tu étais en train de sourire c'était bizarre j'étais contente parce que tu as vu que le parfum c'est vraiment fonctionné parce que les chiens t'ont suivi donc du coup on est revenu pour faire ton parfum il faut que ma cliente soit contente et moi j'étais en train de continuer son ... son raisonnement en disant c'était à la suite du premier poursuivre-moi, c'est pour ça que ça a continué, ça a augmenté. Mais quand elle a mis le deuxième, c'était encore plus chaud. J'ai dit, je ne sais pas. Elle insiste. Elle m'a dit, non, Catherine, tu t'appelles en visio. Ce n'est pas possible. Je lui ai dit, non, ce n'est pas la peine. Je lui ai dit, Catherine, tu t'appelles en visio. Je veux te voir dans les yeux, ce n'est pas possible. Elle m'appelle. Elle m'appelle, j'éclate de rire. Et là, je lui dis qu'en fait, j'ai mis trois doses au lieu d'une. Je me dis, quoi ?

  • Speaker #1

    Tu veux me tuer ?

  • Speaker #0

    Je comprends, tu sais. On a fait ça une fois, il m'a fait ça tout le week-end. Tu prends la pomme de douche, tu changes le jet, et puis tu mets l'eau froide, et puis tu mets ça pour refroidir ça.

  • Speaker #1

    Et la pauvre !

  • Speaker #0

    Et là, je suis tombée.

  • Speaker #1

    C'est pas bien, tu l'as mis en danse de mort. La pauvre !

  • Speaker #0

    Oh je t'aide ! Ce jour-là, j'ai gui ! Et donc là, grâce à elle, j'ai créé Persécute-moi.

  • Speaker #1

    Ah ça c'est Persécute-moi ! Donc il y a Attrape-moi, Poursuis-moi et Persécute-moi.

  • Speaker #0

    À suite de cette histoire-là en fait. Parce que comme j'ai mis trois doses, c'est devenu le Persécute-moi.

  • Speaker #1

    Ah oui, là c'est la persécution.

  • Speaker #0

    Non, persécution, c'est petit. C'est persécution, c'était petit. De toute façon, elle m'a dit, j'ai pris le gel de douche et tout, j'ai mis ça pour refroidir. Tu sais, comme on était un centi, là. Ah, là, j'ai dit non. J'étais mort. Hé, Olivier, ce jour-là, j'ai cru que j'allais mourir. J'avais mal à la côte, là. Hé, mais j'ai ri.

  • Speaker #1

    J'imagine, j'imagine.

  • Speaker #0

    Et puis, elle m'a raconté son malheur. C'est des vrais problèmes, ça. Moi, j'aimerais bien que toutes les femmes aient ce problème-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ce que je souhaite à toutes les femmes.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, justement, parce que l'on dit que c'est ce qu'on souhaite à toutes les femmes, mais je t'ai posé la question justement quand on s'est vus avant. Je te demandais, est-ce que tu as plus de femmes ou d'hommes qui te contactent ? Et moi, inconsciemment, je te l'ai dit, je me suis dit, c'est sûr que tu as plus de femmes. Mais tu m'as dit qu'en fait, tu as beaucoup, mais beaucoup, beaucoup plus d'hommes.

  • Speaker #0

    Non, j'ai beaucoup plus d'hommes. En fait, en termes de proportion, il ne faut pas que je mente aussi, j'ai 55-45. Ok.

  • Speaker #1

    Mais avec quand même une dominance masculine. Homme.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Et eux, ils payent cash. Il y en a un, il est aux Etats-Unis. Il m'a envoyé 500 dollars. 500 dollars.

  • Speaker #1

    Pour avoir du parfum.

  • Speaker #0

    Pour avoir du parfum.

  • Speaker #1

    Mais quand ils te contactent, est-ce que c'est dû justement à cette vidéo dont on parlait ? Ok. Ah ! Que des coquins !

  • Speaker #0

    Oui. Cash. Ils payent DHL tout, tout. Non ! Mais non, il y en a même un au Sénégal, mais lui, il a été d'une élégance. Ah, ce mec-là, j'ai kiffé. Le mec, il a sa femme au Sénégal et une autre aux Etats-Unis. Il a dit, j'en ai une qui vient. Il m'a envoyé 200 000 pour un parfum. Il me dit, mais je veux que ce parfum-là, c'est pour l'accueillir parce qu'on a décidé de passer un week-end, etc. Je t'enverrai mon chauffeur, tu me donnes ta localisation et tout. Il m'a donné 200 000 sur Enwave.

  • Speaker #1

    Ok. Et il t'a demandé de créer un parfum pour lui ?

  • Speaker #0

    Pour sa femme et tout. Il me l'a décrite. Ok. Il m'a dit, elle est comme ça, elle travaille ça, ça, ça, ça, ça. Elle aime ça, ça, ça, ça. Voici ses parfums. Il a été super... En fait, je crois qu'il s'est renseigné sur ce que je faisais, comment j'étais. Donc, il m'a donné une liste de ce qu'elle est, de son âge, où est-ce qu'elle a grandi. Il m'a fait le truc nickel. Un dossier, en fait, un dossier de presse sur sa femme. Et à partir de là... C'est une facilité de faire son parfum. Je me suis régalée. Et il a senti. Il m'a dit, c'est top. Il m'a envoyé un message le lundi. Ils sont partis en week-end. En fait, elle est arrivée jeudi. Ensuite, ils sont partis en week-end le lendemain pour revenir. Et lundi, il m'a fait son retour.

  • Speaker #1

    Nous attendons tous le retour. Depuis, elle est enceinte de six mois.

  • Speaker #0

    Non, au départ je pensais, il m'a dit, au départ je pensais c'est parce que je lui manquais. Ça faisait trois mois qu'elle était partie. Catherine. J'aime bien laisser les gars quand ils me prononcent. Le titre c'est Catherine.

  • Speaker #1

    Catherine.

  • Speaker #0

    Catherine. Comment dire cette femme-là ? Je ne savais pas qu'elle savait faire ce genre de choses. Non, Catherine. Tu sais, ma femme était plutôt de bonne famille, etc. Et puis, c'était plus ou moins...

  • Speaker #1

    Il a eu un côté obscur de sa femme.

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est moi. Mais il a kiffé. Il a kiffé parce qu'en fait, c'est sa femme. Oui. C'est sa femme. Du coup, elle était toujours... Elle s'est comportée en épouse. Oui. Et là, elle s'est comportée en coquine. Elle a pris les choses en main dans tous les sens du terme.

  • Speaker #1

    Oui. Tu sais que ce podcast va te créer des problèmes.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir encore plus de commandes.

  • Speaker #0

    Non, non, attends. Ça, regarde. J'ai eu... Je ne peux pas avoir pire que le cauchemar que j'ai eu.

  • Speaker #1

    Oui, j'avoue que le...

  • Speaker #0

    Je ne peux pas, parce que je n'étais pas prête. Là, étant donné que je changeais ma stratégie, j'ai repris certains produits. J'ai refait ma formulation et je ne serai plus aussi accessible qu'avant. D'accord. C'est-à-dire qu'au jour d'aujourd'hui, les personnes qui auront accès à mes services, déjà, il y aura un travail plus poussé. Le flaconnage ne sera pas le même. Il y aura un livret qui sera livré.

  • Speaker #1

    Un livret où il y a écrit « Attention, ce parfois est dangereux. Je ne suis pas responsable de ce qui va se passer. » J'ai déjà signalé,

  • Speaker #0

    je décline toute responsabilité.

  • Speaker #1

    Quand tu achètes le parfum, tu dois signer une clause comme quoi tu t'engages à, s'il y a des problèmes, bon, ce n'est pas moi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, du coup, oui.

  • Speaker #1

    Mais c'est super intéressant ce que tu dis sur le monsieur. Parce que, bon, tu vois, effectivement, je vais dire le grand public, on est tous curieux et friands de ce petit côté parfum coquin, parfum qui va réveiller l'appétit sexuel ou des choses comme ça. Mais je trouve ça super intéressant parce que, tu vois, moi, quand tu m'as raconté ça tout de suite, dans ma tête, ce qui est venu, c'est... Ah, mais c'est une super idée de cadeau, tu vois, pour un anniversaire ou un cadeau, je ne sais pas, de cadeau de mariage ou un truc comme ça. En fait, en gros, par exemple, aujourd'hui, si demain, je suis amené à faire un cadeau de mariage à Carel, je peux te raconter, par exemple, notre mariage, la journée, ce que j'ai eu en mémoire de cette journée-là, ce que ça a dégagé, peut-être ce qu'on a mangé et tout et tout. Et tu es capable, toi, à partir de tout ça, des informations que tu vas récolter chez la personne. de créer un parfum qui va, je ne vais pas dire synthétiser, mais essayer de se rapprocher de ce qui a été ressenti dans cette journée-là.

  • Speaker #0

    Exactement. Ça se me suit. Je n'y avais jamais pensé, mais c'est grâce à lui. C'est-à-dire qu'il m'a fait un dossier de presse, mais c'était juste extraordinaire. En fait, par rapport à ses études, elle vit aux Etats-Unis. Donc du coup, forcément, j'ai mis un truc qui se ressemble à la cannelle. Mais en fait, j'ai retravaillé tout ça. Et le mec, il m'a dit, je ne sais pas où. connue. Elle était... Mais j'étais heureux.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    je lui ai dit, parce que j'ai changé de parfum, mais je n'ai pas dit que c'était toi qui m'avais fait le parfum. Parce que ça allait peut-être casser, comme tu m'avais dit. Il y a des choses qu'on peut dire. Après, je dis bien, ce n'est pas de la manipulation. À partir du moment où c'est marié-femme et que tu veux du bien. Et en fait... c'est pas quelque chose qui t'enlève ta prise de décision qui t'empêche en fait ça va juste désinhiber comme je dis, le parfum libère de la narration dans laquelle tu t'enfermes, tout simplement il ne fait que libérer les émotions qui sont emprisonnées donc après on est libérant ça sort, et s'il y en a beaucoup qui t'ont emprisonné parce qu'il fallait que tu te comportes en épouse,

  • Speaker #1

    quand ça sort tout sort d'un coup,

  • Speaker #0

    t'es sorti d'un coup mais en fait il nie, elle était une furie mhm j'ai dit seigneur à un moment donné il m'a raconté et moi je ne demandais pas autant de détails il m'a raconté, il m'a dit pour te dire Catherine à un moment donné je l'ai pris, je l'ai ramené sur la douche pour la refroidir parce que je ne pouvais pas être en dessous de ce qu'elle avait d'avoir, parce que c'était toujours moi qui venait qui donnait Le tempo, tu vois, la cadence. Et là, c'était... Non, je ne pouvais pas. Non, il fallait que je soigne. Et je me dis, oh Seigneur. Et donc, ouais, ils me disent, même sous la douche, quand il venait là, je dis, oh Seigneur.

  • Speaker #1

    Oh, il a eu ce qu'il a eu. Non,

  • Speaker #0

    il a eu. Il a eu. Mais en fait, lui, ce que j'aime bien aussi chez lui, c'est que lui, il a pris un abonnement, par contre.

  • Speaker #1

    Ah ok, t'as des formules d'abonnement.

  • Speaker #0

    En fait, c'est... Moi, les offres viennent par rapport aux clients. C'est-à-dire que je n'ai pas d'offres préétablies. En fait, je reste dans cette casquette de surmesure.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce que j'allais expliquer aux gens, c'est qu'effectivement, il y a ce côté, tu as buzzé avec cette histoire d'un, deux, trois soleils. Tu as beaucoup de demandes, effectivement, sur le côté raviver la flamme et tout. Mais tu ne fais pas que ça. Parce que quand tu me disais, c'est que tu as des séances de travail avec certains de tes clients. Comme on disait tout à l'heure, des fois, c'est des 21 jours. Où tu permets aux gens, avec les odeurs, de retravailler sur, comme tu as dit, l'histoire qu'ils se racontent d'eux-mêmes. Et ça va au-delà de, effectivement, ce côté joueur coquin. C'est des gens, c'est la perception qu'ils ont d'eux-mêmes et le lâcher prise. Tu vois, par exemple, tu m'avais parlé d'un exemple d'une dame qui a été hyper carrée dans sa vie. Mais par le travail que vous avez fait ensemble sur 21 jours, inconsciemment, elle a appris à lâcher prise et ne plus être parfaite. Et elle a vu que ça lui a fait du bien parce qu'elle ne se sentait pas bien. Donc, c'est pour que les gens comprennent que tu parles des histoires qu'ils racontent, par les souvenirs qu'ils ont, par le vécu qu'ils ont eu. Toi, tu es... tu es capable avec ces connaissances qu'ils vont te donner sur leur vie et toi, tes connaissances sur le côté réaction des odeurs et tout, de les recadrer ou les recentrer ou de leur permettre d'avoir une autre perception d'eux-mêmes par les parfums que tu crées.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est vraiment une autre perception d'eux-mêmes parce que je repense encore à cette jeune mariée qui a culbuté son mari. Parce que j'ai libéré, en fait, je l'ai autorisée. Du coup, elle est devenue actrice de leur échange, en fait. On va dire échange.

  • Speaker #1

    De leur discussion.

  • Speaker #0

    De leur discussion intime. Elle est devenue maîtresse de ça, en fait. On maîtrise. Et c'était OK. Parce que, lui, il savait. Ça aurait été dans un autre cadre. C'est-à-dire qu'elle était aussi... Elle prenait le risque. de se faire rejeter. Mais comme son mari, il avait utilisé parfois quelle est cette réaction, il l'assumait. Et donc, il devait encourager. Parce que je lui ai dit, c'est pas parce que tu as... Et puis tu lui dis, non, non, non. Ça, c'est... Tu casses un truc. Et quand on casse ce genre de choses, le cerveau, comme il va stimuler ça à de la douleur, il ne reviendra plus. Même si il y a le stimuli. Donc, encourage et assume ce qui va se passer. Il m'a dit, je vais assumer. Je lui ai dit, tu m'as donné 200 000 gars. Avec les 200 000, là, je t'ai fait un truc. Ah, je t'ai fait quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est Rosima. Non,

  • Speaker #0

    je... Non, je... Quand un gars te respecte comme ça, le mec, il te dit 200 000, puis là, on voit son chauffeur, le chauffeur, la voiture, tu vois la voiture que c'est. Le gars...

  • Speaker #1

    Et puis, le gars a pris un abonnement. Maintenant, le gars, c'est pas... C'est ça ? Non,

  • Speaker #0

    je vois. En fait, quand je reçois, il me prévient pas. Ouais. Si je reçois de l'argent sur mon F. Et je vois le nom. Et puis, je lui envoie un message. C'est laquelle ?

  • Speaker #1

    C'est pour laquelle ? C'est pour laquelle ? Je suis sur le plan pour la troisième, là, maintenant.

  • Speaker #0

    Ou je lui dis, elle revient. Voilà. Donc, c'est ça.

  • Speaker #1

    Tu as déjà eu des demandes bizarres ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est quoi, les demandes ? Oui,

  • Speaker #0

    oui. Les premiers temps, quand c'était pas qualifié, c'est la personne m'appelait. Est-ce que votre parfum rallonge mon phallus ? Ah, OK. Par exemple.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Est-ce que... ma femme, elle va vouloir faire ce genre de choses. Des choses un peu bizarres. Et je dis, non, c'est pas... Vous ne volez pas, vous ne modifiez rien qui n'existe pas. À partir du moment où ça n'existe pas, ça ne sera pas modifié. Parce que je ne fais que transformer. C'est déjà formé, je change juste la forme. Mais le truc, il est déjà là. Moi, je ne fais pas de magie.

  • Speaker #1

    Et c'est ça que j'allais te demander un petit peu. Est-ce que tu n'as pas peur que justement, du fait des réseaux et des trucs comme ça, que les gens te catégorisent dans un seul type de... de création de parfum. Tu vois, ils vont parce que les gens sont rapides dans les raccourcis. Et c'est pour ça que pour moi, c'est important de raconter ton histoire parce que je n'ai pas envie que les gens associent juste à « Ok, Catherine, elle fait des parfums, on va dire, aphrodisiaques. » Tu vois, on va appeler ça aphrodisiaques. C'est que ça va tellement au-delà ce que tu crées pour que les gens comprennent. Tu vois, quand on a créé le parfum qu'on a fait toi et moi, tu m'as demandé, Olivier, quelle est ton intention avec ce parfum-là ? Moi, j'ai dit, « Tiens, c'est un parfum que je vais faire pour le podcast. » C'est un parfum que j'ai envie de faire pour que quand les gens viennent s'asseoir ici, ils aient envie de parler et de libérer leurs paroles. Et donc, on a créé un parfum par rapport à ça. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Attends, attends, attends. Parce que là, j'ai parlé trop, trop, trop de choses, je ne devais pas parler de ça. Ma parade.

  • Speaker #1

    Mais donc, tu vois, est-ce que tu n'as pas peur que justement, les réseaux... Fasse que les gens ne te contactent que pour ça. Tu vois ? Et quelle est pour toi aujourd'hui, justement, ta stratégie ? Parce que là, je vois que tu as de plus en plus de demandes pour des ateliers. Tu es hyper demandé. D'ailleurs, tu pars la semaine prochaine à Abidjan, tout. Est-ce que tu avais anticipé justement ces demandes-là ? Et comment tu vois ton projet dans 4-5 ans ?

  • Speaker #0

    Pas d'anticipation, ça je te dis tout de suite. Et là, ce que j'ai découvert par contre, c'est que moi, j'adore les ateliers. J'adore l'interaction où toute la journée, vous êtes avec moi, où je vous bombarde d'odeurs et que je vous pousse, je vous titille parce que je suis très taquine. Et c'est là, quand je vois, lors de mes ateliers, il y en a toujours une qui fait un switch. à 180 degrés. Il y en a toujours, j'ai toujours eu, depuis que j'ai commencé à faire des ateliers de parfum, j'en ai toujours une qui fait un switch lors de l'atelier. Elle est venue avec une énergie, elle repart avec une autre. Toujours ça s'est passé. Donc là, j'ai créé une académie où je vais former des gens avec ma méthode, la méthode Dao Inan. Dao Inan, ça veut dire voir et obtient ce que tu veux dans ma langue, qui est le Manjaku. D'accord. Et donc, je vais créer la première cohorte qui va commencer en juin, où il y aura les pionnières, la promo Alpha. Ok. Des femmes qui sont là pour m'épauler et pour dispenser de cette formation, cette méthode-là, qui va mélanger le coaching. Oui. les connaissances au niveau de la physique quantique, mais au niveau de... on va pas... mais les scientifiques, et les parfums en support. Et elles vont accompagner avec leurs caractéristiques. C'est-à-dire que moi, je suis une claire audiante. C'est-à-dire que moi, ce que tu vas me dire, je vais entendre les mots M-A-U-X à travers les mots que tu vas employer. Donc moi, je suis très dans le signifié. Pas dans le signifiant, parce que tout le monde... On est tous des menteurs. Même quand je dis une menteur, c'est qu'on joue tous des rôles. Et le mot que tu vas employer par rapport à la question que je vais te poser, la réponse que tu vas me donner va donner une indication sur le véritable problème. D'accord. Ou plutôt la situation dans laquelle tu es, qui est problématique. Donc après, j'apporte des choses qui vont venir bouger cette réalité, bouger le fait que... tu vas continuer à prendre les mêmes décisions parce que tu es toujours dans cette même boîte dans le même cercle voilà et donc le parfum va te permettre soit de créer une brèche soit de prendre de la hauteur soit carrément de sortir de la boîte c'est selon les gens s'ils sont mûrs ou pas d'accord quand ils ne sont pas mûrs c'est juste une brèche quand ils sont un tout petit peu plus mûrs ils vont prendre juste de la hauteur et quand ils sont vraiment prêts ils sortent de la boîte ils laissent tomber d'accord je jure c'est vite fait c'est radical d'accord et j'en dis mais voilà C'est ce que la formation, là, elle est prête. J'ai des bonnes nuits blanches. Et là, elle va commencer. J'ai déjà 16 inscrites. Wow. Mais je ne vais en prendre que 8. D'accord. Voilà. Donc, c'est un questionnaire, interview. Et ce n'est pas éliminatoire dans le sens que tu n'es pas capable. C'est être en mesure. Parce qu'étant donné que je vais donner des outils que j'ai travaillés, qui sont le fruit de 10 ans de travail, bientôt 12. plutôt. Et je mélange de la neurosciences, tradition africaine et de la romacologie en fait. Et la neurosciences, tout ça. Je mélange tout ça en fait. Et ça, je l'adapte à toi. C'est-à-dire que le premier module, je vais les déconstruire. Je vais déconstruire tout le monde. C'est-à-dire que quand je déconstruis, c'est pas que je détruis. C'est-à-dire que ta narration, je vais t'expliquer en quoi cette narration t'a mené ici. Maintenant, quelle est ton histoire qui est adaptée à toi ? on va la valider ensemble les autres vont la valider et à partir de là tes points forts c'est ça et c'est sur ça que tu vas accompagner tes clientes et les clientes qui vont venir te voir elles auront ça comme problématique et c'est en ça que tu vas être bonne d'accord voilà

  • Speaker #1

    c'est ce que je vais faire avec elles et c'est très une formation de combien de temps ?

  • Speaker #0

    là pour la première cohorte c'est 3 mois

  • Speaker #1

    3 mois ok 3 mois et est-ce que des gens est-ce qu'ils ont besoin d'être forcément au Sénégal ? non c'est même à distance à distance oui oui

  • Speaker #0

    parce qu'en présentiel si c'est en France je pourrais venir faire passer les examens et au Sénégal par contre je fais France, Paris Dakar, s'il y en a à Abidjan, à Cotonou ou autre,

  • Speaker #1

    je suis désolé on le fera ça à distance un truc aussi qui était super intéressant que tu m'as appris par rapport aux odeurs et je pense que beaucoup de gens comme moi ne le savent pas c'est que par exemple tu me disais les odeurs sont tellement importantes que même des scientifiques ont démontré que pour les gens atteints d'Alzheimer, ils peuvent, je ne vais pas dire soigner, mais en tout cas réduire les effets des pertes de mémoire qu'ils peuvent avoir via les odeurs. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'était celle-là que je t'avais présentée. Vous voyez ? En fait, en haut, on voit que c'est la brosse à dents. Ici. Et ces récepteurs-là vont transporter... les informations de manière physique, donc électrique, jusqu'à la partie limbique de tout à l'heure. Oui,

  • Speaker #1

    qu'on disait tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Et quand c'est une odeur qu'ils ne connaissent pas ou qu'il manque la possibilité d'interpréter cette odeur-là correctement, le cerveau va créer des nouveaux neurones.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    pour justement recréer la bonne odeur. Donc du coup, ça va recréer de la mémoire. D'accord. Et si tu recrées de la mémoire, il sera comme c'est construit, c'est un pont qui est construit. Donc, on va pouvoir utiliser ce même pont. pour faire circuler d'autres informations qui deviennent à la mémoire. D'accord. C'est Pierre Marietto, c'est ce mec-là qui, en 2003, avait démontré que l'aromacologie, le fait de stimuler l'olfaction, pouvait aider à retarder. Pas retarder, mais pas... Je ne parle pas de guérison. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. J'ai bien dit, ce n'est pas une guérison, mais ça permet d'atténuer les effets d'Alzheimer et que tes pertes de mémoire soient moins...

  • Speaker #0

    Les absences rapides,

  • Speaker #1

    peut être la dégénérescence soit moins rapide.

  • Speaker #0

    Exactement. Ouais, donc si on fait ça de manière régulière, c'est comme le sport. Ça permet aux personnes de revenir, d'être plus avec nous. C'est à dire que si tous les jours tu le présente, il avait l'habitude. J'adore le cantal, j'adore le fromage. Donc tu vas lui faire sentir le camembert bien coulant. Il va dire ah j'ai mangé ça. Puis on joue à la pétanque. qui revient pointé. Puis il y a l'émotion qui est là.

  • Speaker #1

    Ça le ramène dans des moments.

  • Speaker #0

    Et ça le ramène à des moments, et ça le ramène à l'émotion, parce que l'émotion de joie, le cerveau adore ça. Il est bien. Et donc, du coup, quand il y a les bons neurones transmetteurs au niveau du cerveau, les circuits sont bien huilés. Et donc, ça fonctionne bien.

  • Speaker #1

    J'aurais une dernière question pour toi. C'est quoi les faits les plus surprenants ou les plus marquants que tu as découvert sur le parfum, parmi toutes tes années d'études, de recherches ? Est-ce que tu as des... Tu vois, comme moi, par exemple, ce que tu me dis là par rapport à Alzheimer, j'ai trouvé ça super intéressant, marquant. Est-ce qu'il y a d'autres trucs comme ça sur le parfum ou sur la parfumerie qui t'ont... Tu t'es dit, ah ouais, c'est extraordinaire, je ne le savais pas.

  • Speaker #0

    La rapidité. J'ai toujours été surprise, même encore aujourd'hui, je suis surprise par le fait que je me trompe sur la force du parfum. Un exemple, une fille toute mignonne, toute jolie, on dirait une poupée, toute menue, un poste à responsabilité. Elle avait du mal à s'affirmer et dire ce qu'elle pensait.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En une semaine, il y a une collègue qui est venue lui dire « Oui, là, j'ai un dossier, je n'y arrive pas. Est-ce que tu pourrais, comme tu es meilleur que moi ? » Elle lui dit non. La personne lui dit « Mais pourquoi ? » Elle lui dit « Mais non, c'est une réponse. C'est quoi ton problème ? » Elle lui envoie un mail. Elle met en copie le chef en disant qu'elle a refusé de le faire et tout et que c'est important, etc. Elle envoie le mail. Elle le décortique. Tu m'as fait ça, ça, ça, ça, ça. Elle me met en copie. Elle me met en copie en me disant je ne sais pas ce que j'ai, mais j'ai envoyé un mail à ma collègue et en fait, j'étais en mode, je n'en avais plus rien à faire. En fait, en mode, je n'ai plus rien à perdre. Parce que dans la séance, à chaque fois, je vais répéter. S'il se passe ça, ce que tu penses qu'il va se passer, concrètement, qu'est-ce que tu risques ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe pour toi ?

  • Speaker #0

    C'est quoi la vraie perte ? Parce qu'en étant comme ça, tu gagnes quelque chose. Parce que là, j'ai un outil qui s'appelle Kouguin. C'est-à-dire que si tu restes dans cette situation, c'est que tu gagnes quelque chose. Même si elle te déplait. Qu'est-ce que tu gagnes en restant dans cette situation ? Et qu'est-ce que ça te coûte d'en sortir ? C'est la question que je pose quand je balance les parfums. Et on me répond, il me dit en fait, je n'ose pas trop parce qu'après, je serai mal vu. Ok, donc du coup, si tu dis non, tu seras mal vu, mais qui ? Vous avez de qui en fait ? Elle me dit ouais, mais par rapport à moi, c'est pour ça. Je dis ouais, mais donc tu dis non parce que tu ne peux pas le faire, tu n'as pas envie ou parce que ce n'est pas ton périmètre ? C'est différentes choses. Je dis ouais, mais ce n'est pas mon périmètre, mais bon, comme ils disent que je sais le faire et tout. admettons que tu ne le fais pas qu'est-ce qui se passe ? qu'est-ce qui se joue ? donc du coup tu as besoin qu'on te reconnaisse qu'on te sente utile mais en fait tu es utile tu es utile à moi parce que là tu m'as payé franchement j'ai mangé ton argent je suis bien, c'est très utile mais ton problème est bon parce que si tu n'avais pas ce problème tu ne serais pas venu me voir mais je n'ai pas envie de le prendre plus longtemps concrètement, sérieusement et puis elle a réalisé qu'en fait Et ça raconte une histoire. Maintenant, toute la semaine, tu vas dire non par plaisir. Tu es un distributeur de non. Même si tu peux le faire, tu dis non. En fait, non. Elle a fait direct. L'autre, elle a voulu faire sa ouf en écrivant et qu'elle allait être intimidée. Elle a fait un mail, elle m'a mis en copie, mais j'ai kiffé.

  • Speaker #1

    Et donc ça, c'est parce que vous avez eu une séance et tu as aussi créé... Un parfum où elle est partie au travail avec ça. Donc, on en revient à ce que tu disais, à ce côté perception de soi, l'histoire qu'on se raconte de nous-mêmes. Exactement. Et vu qu'elle est avec ce parfum qu'elle a créé avec toi, avec une intention dans ce parfum, de le porter, de le sentir, elle se rappelle l'histoire qu'elle veut se raconter.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok. Mais le mail ! j'ai dit, seigneur, moi je parle français, j'écris français, mais là... Elle a été une grammaticienne géniale. Si la femme est revenue après ça, elle n'est plus revenue. Et puis, quand elle a reçu le mail, elle est venue à son bureau, elle a dit, mais c'est quoi ce mail ? Déjà, tu vas baisser d'un ton. On va sortir, tu n'as pas dit ça. Je te jure, je lui ai dit ça. Hé, Catherine, je ne suis pas reconnue. Parce qu'en fait, c'était tellement bon. de lui avoir dit non et d'avoir répondu ça et qu'il n'y a eu aucun impact réel. Je n'en avais rien à faire. Mais elle m'a dit, je n'en avais rien. Elle m'a dit un autre mot. Je n'en avais rien à faire. Je m'en fous. Je m'en moquais total. Et Catherine, j'étais tellement contente. Et quand elle est venue, elle m'a impressionnée. Je dis limite après la fin, je lui dis ferme ta bouche en fait. Elle dit je m'en fous. Ah là là, j'étais trop fière d'elle. Et là, depuis, elle s'est reprise au sport. Elle a décidé de partir en vacances. Elle a posé ses vacances, je parle d'une semaine. Elle avait des congés parce qu'en fait, c'était le genre de personne à sacrifier pour tout le monde. Tout le monde pouvait compter sur elle, on pouvait changer de planning. Elle était là. Elle était la tour de garde. Et des fois, la RH le forçait à prendre des vacances.

  • Speaker #1

    Tellement elle était dévouée pour son travail.

  • Speaker #0

    C'est terminé.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est...

  • Speaker #0

    Ça a été rapide. Là, je serais toujours surprise par la rapidité de prise de conscience grâce au parfum. Je m'y attends plus ou moins, parce qu'il y a toujours ce délai d'attente, etc. Mais c'est comme je t'expliquais tout à l'heure, c'est dans cette boîte, il y a la brèche, il y a la prise de hauteur, et tu sors de la boîte, tu t'en vas, tu la laisses. Et quand il y a le côté, je sors de la boîte, c'est que la personne était prête. Elle attendait juste que je lui donne l'autorisation et qu'elle soit actrice. Quand tu es auteur, tu te donnes une autorisation. Et ces autorisations, c'est le côté je suis de nouveau acteur de ma vie. D'accord.

  • Speaker #1

    En tout cas, Catherine, ça a été un vrai plaisir d'échanger avec toi. Ah, c'est vrai ! J'avais oublié ce détail-là.

  • Speaker #0

    J'ai dit que quand tu es partie, il fallait que je fasse une traduction. de Olivier.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Quand on s'est vus avec Catherine, elle m'a dit, OK, c'est bien, on a fait le parfum pour ton podcast, mais maintenant, je vais te faire un parfum que tu découvriras le jour du tournage qui te traduit. Et donc, elle m'a traduit dans un parfum.

  • Speaker #0

    Et j'ai pris des notes. OK. Pour dire tout, tout, tout, tout, tout ce que j'ai mis dedans.

  • Speaker #1

    OK. Donc je le découvre en même temps que vous. Voilà. Vous voyez, c'est une petite fiole, c'est une bombe. Quand c'est petit comme ça, c'est que c'est concentré. Quand tu as les grandes fioles comme ça, c'est trop dilué. Ce n'est pas ça, tu vois. Attends, je pose ça bien. Je vais découvrir en même temps. Il faut que j'enlève ça. Il y a double fermeture, c'est que c'est très puissant.

  • Speaker #0

    Je peux tirer avec douceur. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Attendez, attendez.

  • Speaker #0

    Tiens !

  • Speaker #1

    Ça sent bon,

  • Speaker #0

    hein ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est moi, ça ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est toi. Je dirais. Mets ça sur ta peau d'abord. Et ensuite, je vais t'écrire.

  • Speaker #1

    Attendez.

  • Speaker #0

    Après tu mets sur ta main, tu vas frôler. Puis tu sens. Voilà. Sens maintenant.

  • Speaker #1

    Karel, est-ce que tu es prête ?

  • Speaker #0

    Tiens ! Voilà. Tu as senti. Maintenant.

  • Speaker #1

    Et ça sent bon,

  • Speaker #0

    ça ! Voilà. J'ai fait un petit pitch et tout, mais je vais aller à l'essentiel. Donc, j'avais dit, quand j'ai rencontré Olivier, j'ai tout de suite perçu un équilibre riche entre énergie solaire, une grande sensibilité émotionnelle, une clarté dans son expression. Donc, mon objectif en créant ce parfum était de traduire toutes ces facettes avec subtilité, mais avec impact.

  • Speaker #1

    BAMBO CLATS !

  • Speaker #0

    Donc première étape, j'ai commencé par une base vanillée et amande.

  • Speaker #1

    Oh, j'adore !

  • Speaker #0

    C'est une note qui est très enveloppante. douce et régressive. Tu sais le côté régressif qui revient tout le temps ? C'est ça que j'ai voulu travailler.

  • Speaker #1

    C'est une tuerie !

  • Speaker #0

    Elle évoque la tendresse, la générosité et crée un confiance immédiat. Quand on sent ce parfum, c'est exactement ce que dégage Olivier dès les premiers échanges. J'ai voulu traduire, quand t'es venu, c'est ce côté un peu on a envie de...

  • Speaker #1

    J'aime bien l'odeur, si je me rencontrais la première fois et que je sens ça, je dis ouais, il est pu... T'as envie de bitter l'heure, je suis comme ça.

  • Speaker #0

    Une forme de chaleur humaine naturelle, chez toi, qui est caractérisée chez toi. Ensuite, j'ai rajouté le patchouli. Le patchouli, c'est une note boisée très profonde, qui donne une structure au parfum. C'est un parfum qui ancre et qui pose les choses. Même si ça a un côté un peu enveloppant, on est là. C'est le côté ancrant. Il représente la solidité intellectuelle. En fait, je voulais représenter... ta façon de penser, ton côté perfectionniste dans la recherche de qualité. Et c'est ça que ça représente au niveau du patchouli. Cette curiosité intellectuelle qui te correspond. Et cette intelligence émotionnelle aussi qui te correspond.

  • Speaker #1

    Ça s'en trouve.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, les aisances relationnelles, etc. De toute façon, ça, je vais te l'envoyer en numérique. Ensuite, pour apporter... la fraîcheur et la spontanéité qui caractérisent. Donc, j'ai pris de la fraise et des fruits des bois. C'est la fraise que tu as acheté chez moi, où tu as bien réagi.

  • Speaker #1

    J'ai fait comme ça.

  • Speaker #0

    Et ça, je l'ai remise, pour justement te rappeler le moment qu'on a passé ensemble.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Et le côté un peu gourmand qui caractérise. Et en fait, ce sont des notes dynamiques et qui représentent aussi ton côté espiègle, enfant, taquin. Voilà. C'est ça que je voulais. Et voilà. Je lui ai dit le presque espiel qui rappelle son côté joueur, vif et réactif. Voilà. Ses accords apportent aussi une forme gourmande. OK. Voilà. Ensuite, j'ai rajouté le côté un peu solaire. Ça sent trop bon. T'es quelqu'un de solaire. Et donc, du coup, c'est le monoeil et le sable des îles.

  • Speaker #1

    J'adore le monoeil en plus.

  • Speaker #0

    Elles viennent traduire ton côté solaire. Ce sont des notes évocatrices de libération, de lâcher prise.

  • Speaker #1

    Le sable des îles, t'as dit ?

  • Speaker #0

    Oui, le sable des îles. Sable et désile dans le sable et désile.

  • Speaker #1

    C'est vrai que maintenant, je le sens le monoeil comme tu le dis. C'est une tuerie.

  • Speaker #0

    Sable et désile. Du coup, c'est pour représenter ton charisme sans effort. Tu n'as pas besoin d'en faire trop. En fait, c'est le côté... Continue,

  • Speaker #1

    continue. Continue, continue. Continue, continue. Vas-y, vas-y. J'aime bien, j'aime bien.

  • Speaker #0

    Ton charisme, c'est une manière d'apporter de la lumière dans un échange sans forcer. En fait, ce côté, tu es là. Tu n'as pas besoin de surjouer. Tu es là, tu es Olivier, point.

  • Speaker #1

    Il faut me dire je te dois combien pour la talacou après. Je me dis, je te fais un wave.

  • Speaker #0

    C'est plus des sous naturels. Ensuite, j'ai rajouté deux, trois fleurs. Donc l'ilanguilang, la fleur de paradis et la fleur d'oranger. La fleur de paradis, c'est de l'ilanguilang plus du monoeil.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc en fait, ça va exprimer ta sensibilité fine, ton côté et ta capacité à ressentir et à écouter et à retraduire ce que tu perçois des autres. Sans le côté intrusif, sans le côté mackerel, sans le côté tu veux fouiller. C'est le côté, tu vas être à l'écoute de la personne, tu vas lui poser des questions pour en savoir un peu plus, mais sans être oppressant et intrusif.

  • Speaker #1

    Je comprends ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et ces fleurs-là, c'est ce qu'elles permettent. Parce que l'Ylang-Ylang, c'est le lâcher-prise. Et la fleur d'oranger, c'est l'apaisement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et la fleur de paradis qui est entre les deux, c'est le Ausha et l'Ylang-Ylang.

  • Speaker #1

    Ça sent super beau. Franchement, les gens...

  • Speaker #0

    Et enfin, pour envelopper le tout, j'ai pris une fragrance qui est très amandée, parce que quand tu étais venue à la maison, t'as buggé sur cette odeur-là, côté amande. Donc je te l'ai remise pour lier tout ce qu'il y a au-dessus. D'accord. Si je les mets en dernier, c'est vraiment pour les rassembler et pour les mettre ensemble.

  • Speaker #1

    Moi, ma question, Catherine, le parfum, je dois mettre ça dans quelles circonstances ?

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est le...

  • Speaker #1

    Ça peut être parfum tous les jours, quoi.

  • Speaker #0

    C'est Olivier.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que je peux avoir le même, mais avec la dose de...

  • Speaker #0

    Non, pardon.

  • Speaker #1

    Tu vois, juste pour... Le Carel, on va l'appeler le Carel, celui-là. Tu vois, c'est celui que tu mets... Le même, exactement le même, avec 3, 4 gouttes d'oeufs.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Achève-moi.

  • Speaker #1

    Ouais, non. Tu mets tout. Tu mets achève-moi, poursuive-moi, attrape-moi, enterre-moi.

  • Speaker #0

    Tout. Donc, pour les notes de fond qui font que ça va durer dans le ton, je t'ai mis du luna-nol. C'est une tuerie. Je t'ai mis de l'imonelle. L'imonelle, parce qu'en fait, il y a le côté agrume par rapport aux enfants. Pour te permettre, parce que comme t'es père de famille... Je t'avais expliqué que les mandarines, tout ce qui était orange sanguine, mandarine jaune, etc. Catherine,

  • Speaker #1

    c'est ça, je te dis, je veux le même, mais ça, les agrumes, je veux pour l'adulte qui est à la maison. C'est la version pour les agrumes avec les enfants.

  • Speaker #0

    C'est ça. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est une tuerie. Et c'est mon premier cadeau d'invité. Franchement, ça tue. J'ai hâte de le faire sentir à d'autres personnes. Ils sont trop, trop bons.

  • Speaker #0

    Mais en fait, c'est comme ça que je t'ai traduit. Ouais. Il y a tous ces aspects-là. Parce qu'en fait, quand je fais un parfum, je prends vraiment en compte tous vos aspects.

  • Speaker #1

    Et c'est marrant parce que tu as mis des odeurs que j'apprécie sans que je te les dise. Parce que oui, la menthe en a parlé, mais tu vois, le monoeil, on n'en a pas parlé. La vanille, on n'en a pas parlé.

  • Speaker #0

    Je ne t'en ai pas mis dans l'autre parfum.

  • Speaker #1

    Je te l'ai même proposé.

  • Speaker #0

    Parce que l'intention était différente.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. L'intention était différente. C'était moi qui t'exprimais ce que je voulais.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tandis que là, toi t'as fait ce que tu as ressenti de moi quand tu m'as vu. Exactement. Mais c'est marrant que dans ce que tu as créé de ressenti de moi, tu as mis des choses que moi j'aime naturellement comme odeur, sans que je t'en ai parlé, mais à aucun moment. Hey, ça j'aime beaucoup. Et il est là, quoi.

  • Speaker #0

    Il est là.

  • Speaker #1

    Tu vois ? C'est ça en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est présent.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    En fait, présent sans être écoeurant.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Sans être envahissant. Il est présent. Il est juste là. Mais en fait, c'est comme ça que tu es. Toi, t'es juste là. T'es juste Olivier.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça que je ressens. Quand je le sens, je sens qu'il est... Je sens qu'il est là, mais il est pas fort. Il est pas... C'est pas genre il est là, mais il m'agresse ou là, il est... Tu vois, il est là.

  • Speaker #0

    Il est là.

  • Speaker #1

    Ouais, on est là, gros.

  • Speaker #0

    Une autre personne, par exemple, qui a beaucoup de charisme et tout, il aurait mis sur lui, toute la pièce aurait senti, en fait. C'est parce que c'est comme ça, ils prennent un... Bon, on va pas donner son nom, parce que j'aime pas ce mec-là. Mais une personne qui dit moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, je vais faire moi, moi, moi, moi, moi. Et on n'a revu que lui, que lui, que lui. C'est sa demande. Je ne vais pas minimiser par rapport à mes biais. Je vais faire le parfum comme il veut.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Même si je déteste le parfum par la suite.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Lui, c'est sa demande, c'est son intention. C'est ce qu'il veut. Exactement. Comme tu as dit, on en revient à l'histoire qu'il veut raconter de lui-même.

  • Speaker #0

    L'histoire qu'il veut se raconter,

  • Speaker #1

    exactement. Mais tu vois ce que j'aime beaucoup dans cette création, on en revient... C'est fou comment... Avec le temps, tu sens les autres odeurs qui arrivent, mais on en revient à ce côté, le parfum que tu as créé après que le monsieur t'ait fait le dossier de presse de son épouse. Et c'est ça où je trouve que c'est intéressant pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. Vous pouvez créer quelque chose que vous ne retrouverez pas dans une parfumerie. Non. Vous pouvez créer quelque chose qui vous ressemble consciemment et inconsciemment dans les créations. Et je trouve que c'est super original pour justement, tu sais, tout ça. Je te dis une bêtise. De toute façon, on va en parler dans le bonus. Parce que dans le bonus, je t'ai demandé un truc spécifique. Tu sais, tu as des moments de vie que tu as associés à des odeurs. Oui. Et tu as envie de te rappeler ces moments-là ou tu as envie de te ramener à ces trucs-là. Tu peux même créer des parfums qui te rappellent mon adolescence ou le parfum qui va me rappeler...

  • Speaker #0

    Thierry Mugler, c'est ce qu'il a fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avec Angèle, sa grand-mère.

  • Speaker #1

    Ah, ok. Tu vois, je ne savais pas ça. Donc, Angèle, qui est un parfum qui a été un carton, lui, de base, il le crée parce qu'il veut se rappeler sa grand-mère.

  • Speaker #0

    Oui. Et pourquoi ça crée autant ? autant d'impact parce que c'était beaucoup d'amour. Il y avait beaucoup d'amour.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    c'était gourmand, c'était apaisant c'était appétissant déjà je l'ai porté des années parce que c'était réconfortant, c'était une mamie qui était à côté de moi ok, on va te voir on en apprend tous les jours en tout cas ça a été un plaisir de te recevoir ça a été un très très bel échange moi j'ai kiffé la tête que t'as faite j'attendais que ça quand je l'ai fait j'étais en mode gargamel exactement,

  • Speaker #1

    les éclairs derrière la fumée, la dernière goutte tu pfff En tout cas, un plaisir. J'invite vraiment les gens qui ne te connaissent pas et qui t'ont découvert dans le podcast d'aller voir tes réseaux, d'aller voir tes pages et surtout de tenter l'expérience. Parce que moi, ça a été super intéressant de tenter l'expérience. Comme tu disais tout à l'heure, on a Samba qui est là. Samba, il a senti le parfum que tu m'as créé pour le podcast, le premier. Et il est dans ma poche, t'inquiète. Il est là. C'est pour la parole. Mais la réaction de Samba, je l'ai vue. Et c'est pour ça que je voulais te voir avant le podcast. Parce que... Là, je peux témoigner. Je peux témoigner de « j'ai vu comment on a créé, j'ai vu le résultat sur quelqu'un qui a senti le parfum qu'on a créé avec une intention. » Et si je peux rajouter un dernier petit truc, une information que tu m'as donnée sur les parfums et que j'ai trouvée surprenante et intéressante de fou, c'est que Catherine m'a montré une vidéo YouTube qui montrait… Parce qu'elle m'a dit, Olivier, tu prends le parfum, tu rentres à la maison, tu le mets au frigo 24 heures et après, tu lui donnes un nom. Mais je ne dois pas savoir le nom. Et je lui ai demandé pourquoi. Elle m'a montré scientifiquement que quand tu prononces un nom ou une phrase ou des mots face... à de l'eau ou face à un liquide, ce liquide se transforme d'un point de vue moléculaire. C'est ça ? Structurel. Et elle m'a montré, et on voyait des vidéos, de l'eau, mais il suffit qu'un mot soit prononcé dessus, la structure de l'eau change. Et donc, tu m'expliquais qu'aujourd'hui, je dois donner un nom au parfum que tu m'as créé, parce que ça va changer sa structure et ça va créer quelque chose de nouveau. Vibration. Du point de vue des vibrations. Et on en revient à la radio. Toujours. Toujours. Toujours. Tout à l'heure. Donc, c'est vraiment un univers qui est… On pense que c'est simple, la parfumerie, mais il y a tellement de choses. Et j'avoue qu'on pense très rarement à l'implication… au niveau du subconscient, le fait de mettre un parfum sur soi, de choisir un parfum dans une parfumerie, comment ça peut impacter sur notre quotidien et sur notre personne. Donc, ça a été hyper intéressant, super enrichissant de partager ce moment avec toi. J'espère venir participer à un atelier bientôt.

  • Speaker #0

    Oui, j'espère. Je vais en faire un bientôt, c'est sûr. Parce que là, il y a une plateforme qui m'a contactée. Celle qui gère ça, elle est super emballée. Donc, je vais faire ça. là j'ai encore préparé d'autres jeux des jeux que j'ai inventés pas celui que non comment non comment parce que là je me suis fait attraper par le col t'as une personne ma Néla merci

  • Speaker #1

    Néla je t'aime en tout cas tu es une personne brillante une personne passionnée et tu es une personne on sent que tu es enjouée tu es épanouie dans ce que tu fais tu te transmets aux gens je te souhaite de continuer de faire de Rêver les gens, de faire que les gens s'attrapent, se poursuivent et s'achèvent.

  • Speaker #0

    Là, c'est le dernier parlement. Mais là, tu m'as donné un nom. Un nom ? Détruis-moi.

  • Speaker #1

    Il y a détruis-moi, enterre-moi, étrangle-moi, fracasse-moi. Si tu veux le nom, on peut te donner le nom.

  • Speaker #0

    Fracasse-moi, c'est pas mal.

  • Speaker #1

    Faut me fracasser.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a eu persécute. Moi, je suis partie parce qu'en fait, il faut raconter la suite. Parce qu'il y a eu persécuté-moi. En fait, le persécuter moins. Pourquoi je suis passé à achever moins ? Parce qu'il y a une femme, elle m'a dit, je veux qu'il m'achève. C'est elle qui cherche les problèmes. Non, je veux achever. Total soumission, il m'achève.

  • Speaker #1

    Sur ces belles paroles. En tout cas, on espère que vous aurez pris autant de plaisir que nous à écouter cette discussion. Je vous invite à aller la suivre sur ces réseaux, à aller voir tout ce qu'elle fait et surtout à aller vivre l'expérience. Donc, ne loupez pas les ateliers et demandez même des séances privées. Et 1-1, franchement, c'était... top le moment que j'ai passé avec elle. Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode du Off Show. Et d'ici là, portez-vous bien la famille.

  • Speaker #0

    Peace !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Son enfance cosmopolite à Sarcelle

    04:34

  • Orientation et premiers boulots

    14:45

  • Quitter 17 ans de vie en ingénieur radio

    25:50

  • Pourquoi la parfumerie?

    46:23

  • Formation, Covid & retour au Sénégal

    01:04:12

  • 2024, le lancement 🚀 & 1,2,3 Soleil

    01:25:09

  • Un travail sur-mesure

    01:52:39

  • Ateliers et formation

    01:56:32

  • La rapidité du parfum

    02:05:09

  • Surprise et conclusion

    02:11:23

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Description

Et si l'odeur pouvait changer votre vie ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Catherine Corea, une traductrice olfactive et créatrice de parfums dont le parcours de vie exceptionnel nous plonge au cœur de la magie des fragrances. Originaire de France avec des racines africaines, Catherine partage avec nous comment sa sensibilité aux odeurs l'a propulsée dans un univers où chaque parfum raconte une histoire unique, libérant ainsi des émotions profondes chez ses clients.


Au fil de cet échange inspirant, découvrez comment Catherine utilise son talent pour traduire les récits personnels en créations olfactives, permettant à chacun de se libérer de ses narrations internes. Elle aborde également l'importance des odeurs dans notre mémoire et nos émotions, révélant comment elles influencent notre perception de nous-mêmes et des autres. Que vous soyez passionné par le business, l'entrepreneuriat ou simplement curieux d'explorer de nouvelles dimensions de la créativité, cet épisode du OV Show vous offre une perspective inédite sur le pouvoir des senteurs.


En outre, Catherine évoque les défis qu'elle a rencontrés sur son chemin, ainsi que les succès éclatants qu'elle a réalisés, notamment le buzz incroyable généré par une vidéo virale sur les réseaux sociaux. Ses expériences nous rappellent que la motivation et l'inspiration peuvent venir de n'importe où, que ce soit du Sénégal, de la Côte d'Ivoire ou du Cameroun, et que chaque entrepreneur passionné a une histoire captivante à partager.


Plongez dans cet univers olfactif où les histoires se mêlent aux senteurs et où chaque fragrance est une invitation à la découverte de soi. Que vous soyez en quête de motivation pour votre carrière ou d'inspiration pour un changement de vie, cet épisode du OV Show est un véritable trésor de secrets de réussite et d'histoires inspirantes. Rejoignez-nous pour explorer comment l'odeur peut devenir un puissant vecteur de transformation personnelle et professionnelle, et laissez-vous emporter par le récit fascinant de Catherine Corea.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis une traductrice olfactive. Le test passe, il me dit 135. Je me dis, mais de quoi on parle ? Oui, 135 de cul. La langue française, elle est super intéressante à ce niveau-là. Cette personne-là, je la sens ou je la sent pas. Parce qu'au Bénin, j'ai dit, j'ai créé Attrape-moi. Je suis arrivée au...

  • Speaker #1

    Au Côte d'Ivoire.

  • Speaker #0

    Au Côte d'Ivoire, là. Là, c'est un autre niveau. Là-bas, j'ai créé Poursuis-moi. Je crée des parfums. pour vous libérer de vos émotions. Quand tu crées un parfum avec moi, quand je t'emmène et que je traduis ton parfum et que je mets l'objectif dedans, je t'emmène à te libérer de la prison narrative dans laquelle tu t'es enfermée. Parce qu'on se raconte des histoires.

  • Speaker #1

    Hello, hello les incroyables, la team incroyable ! J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show. Bienvenue à tous ceux qui nous écoutent, que ce soit sur les plateformes d'écoute Deezer, Spotify, Apple Podcasts ou si vous êtes sur YouTube, que vous préférez l'image et le son, installez-vous. confortablement parce qu'aujourd'hui on va avoir une discussion Heyyyy ! Aujourd'hui ça va chauffer ! Vous voyez elle rigole déjà, ça va chauffer aujourd'hui, on va dire les termes ! Donc aujourd'hui je reçois dans le off-show une femme qui maîtrise les odeurs, une femme qui maîtrise les parfums, une femme qui peut vous envoûter ! Une femme qui peut réveiller vos couples, je reçois Catherine Poea dans le home show !

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Catherine.

  • Speaker #0

    Pour le coup là je suis un petit peu intimidée, j'ai peur.

  • Speaker #1

    Non, n'aie pas peur, n'aie pas peur, sens-toi en confiance. Comment tu vas ?

  • Speaker #0

    J'ai bien, franchement j'ai bien.

  • Speaker #1

    Tu vas bien, bien installée ?

  • Speaker #0

    Bien installée.

  • Speaker #1

    À l'aise pour parler ? Oui,

  • Speaker #0

    je suis à l'aise, tranquille, je suis calée sur le fauteuil et tout.

  • Speaker #1

    Je vais vous prévenir les gens qui écoutent le podcast là. Aujourd'hui on va parler. vous-même installez-vous confortablement parce que Catherine c'est le genre d'invité que je kiffe elle n'a pas la langue dans sa poche elle va dire les termes, elle va dire les choses et elle va nous raconter une histoire de vie incroyable, vous n'êtes pas prêts mais bon, en tout cas, viens on va planter les bases toi aussi,

  • Speaker #0

    j'avais décidé de venir avec les lunettes poser avec les talons, j'ai dit je vais te calmer non,

  • Speaker #1

    laisse ça nous on veut la violence aujourd'hui bon bah mon rôle,

  • Speaker #0

    je le mets de côté femme sérieuse de l'autre côté non tu peux être sérieuse au début Merci.

  • Speaker #1

    Mais quand on va rentrer dans les sujets là, tu peux te lâcher. Bon, en tout cas. La première question que je pose à tous mes invités, Catherine, avant qu'on rentre dans ton parcours, dans ton histoire de vie, c'est aujourd'hui, Catherine, quelqu'un qui ne te connaît pas. Comment tu te présentes ?

  • Speaker #0

    Je dirais que je suis une traductrice olfactive. C'est-à-dire que lorsque je te vois, il y a une plante qui arrive.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Par exemple, là, je te vois, c'est une cannelle. Ce n'est pas à cause des couleurs. La cannelle, c'est la créativité. C'est le côté, je vais chercher, je vais prendre le point A, le point B, et je vais créer un point C qui n'a rien à voir avec le A et B. Ce côté-là, en fait. Ça, c'est Olivier.

  • Speaker #1

    Cannelle ou carrel, tu me vois aussi en tant que cannelle.

  • Speaker #0

    Regarde, aux États-Unis, tout leur chewing-gum, c'est cinnamon.

  • Speaker #1

    Cinnamon, oui.

  • Speaker #0

    La cannelle, c'est la créativité. C'est la créativité à l'état pur. Tu snipes de la cannelle d'une certaine façon, bien sûr. Pas n'importe quelle cannelle. Tu es en mode créativité.

  • Speaker #1

    Faites attention dans les commentaires à ce que vous allez dire. Le premier qui m'appelle cannelle dans les commentaires, faites attention. Bon bref. Donc aujourd'hui, c'est ça. Comment tu as rédacté ? Traductrice olfactive.

  • Speaker #0

    Donc en fait, je te décris à travers les odeurs. Parce que moi, depuis petite, j'étais très sensible aux odeurs. Ok. Non,

  • Speaker #1

    t'inquiète.

  • Speaker #0

    Très sensible. Et donc, dès que je sens une personne, je sais à qui j'ai affaire. C'est pour ça que je dis, et la langue française, elle est super intéressante à ce niveau-là, c'est cette personne-là, je la sens ou je la sens pas. Donc, si son odeur me convient, je peux dealer avec. Mais si son odeur... Parce que je me dis, si elle a choisi cette personne-là, c'est qu'elle doit avoir ça. ou ça, ou elle est comme ça au niveau du caractère. D'accord. Du coup, moi, c'est un indicateur. Après, heureusement, je peux me tromper, mais à 80%.

  • Speaker #1

    Mais rarement, tu peux. Ouais, 80%. D'accord, ok. Donc maintenant, on va rentrer un petit peu plus dans ton histoire, dans ton parcours, pour découvrir ce que tu fais justement aujourd'hui. Moi, pour te dire très honnêtement, et je te l'ai dit parce que Catherine et moi, on a fait une pré-rencontre. C'est la première fois que je fais une pré-rencontre avec un de mes invités parce que Catherine, justement, m'a créé un parfum pour que je puisse tester et vous dire la vérité. qu'est-ce que j'ai ressenti ? Mais ça, ça sera pour la fin. Donc je disais, on a fait une pré-rencontre, mais je ne t'ai pas posé de questions par rapport à toi, ton parcours et tout. Et donc c'est aujourd'hui que je vais vraiment découvrir ta vie. Toi d'abord, tu n'es où ?

  • Speaker #0

    Je suis née à Pékin. Je suis une boy Pékin. Je suis arrivée à 8 mois en France. En fait, dans l'histoire, normalement, je devais naître en France, mais j'étais trop pressée de sortir. Donc, je suis née à la maison. On m'a mis dans une baignoire. On m'a emmenée à la Pékin, Madame Gassi. Et voilà, c'est là qu'il fallait attendre que j'ai quelques mois pour m'emmener en France.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu es née ici à Pékin et très rapidement, tu pars en France. Tu fais toute ta jeunesse en France ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Jusqu'à quel âge ?

  • Speaker #0

    Toute ma jeunesse, et la chance que j'ai eue, c'est que mon père nous emmenait chaque année pour qu'on soit aux fêtes et en contact avec l'Afrique. D'accord. Les papas africains, là. C'est pas parce qu'un crocodile fait partie ou est à côté d'un nénuphar qu'il va devenir un nénuphar. Du coup, il nous a toujours fait comprendre qu'on était des Africains et qu'on était amenés à rentrer et à être chez nous, en fait. et que par rapport à... Ce qui s'est passé en Guinée-Bissau, parce qu'on a eu notre indépendance tard. Donc, il a dû fuir au Sénégal. Et donc, il est venu pour des raisons économiques en France. Pour avoir une bonne vie à cause de la guerre qu'on avait en Guinée-Bissau.

  • Speaker #1

    D'accord, parce que toi, tu es originaire de père et de mère de Guinée-Bissau. D'accord, mais vous étiez au Sénégal avant de partir en France. Voilà,

  • Speaker #0

    c'était plus simple au niveau de l'aéroport.

  • Speaker #1

    D'accord. Et en France, tu arrives où ?

  • Speaker #0

    J'arrive d'abord à Saint-Denis. Ouais. Et ensuite, s'harceler. Et les vrais trucs. J'avais un bel petit pote et j'habitais à Jérusalem City, donc juste à côté de la synagogue. Donc, j'ai côtoyé les Juifs, les Turcs, les Chaldéens, parce que, pas que je confonde. Et en fait, c'était... Là où j'étais, c'était vraiment le mélange. Il y avait aussi bien des Chaldéens, des Arabes, des Algériens.

  • Speaker #1

    C'est quoi des Chaldéens ?

  • Speaker #0

    Chaldéens, c'est les Turcs chrétiens. D'accord. Voilà. Et en fait, ils ont tendance à vouloir se séparer des Turcs musulmans.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai grandi avec eux, aussi bien avec les personnes de confession juive, mais vraiment ceux qui n'utilisent pas l'électricité le vendredi. Du coup, il y avait la dame d'en dessous du sixième étage qui me demandait de monter pour faire marcher certaines choses parce qu'elle n'avait pas le droit de toucher. OK. Et le deal avec elle, c'est qu'elle me donnait des cours de maths.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'ai beaucoup aimé les maths par la suite. En fait, elle m'a fait comprendre que les maths, c'était magique et qu'on pouvait faire plein de choses avec. Le nombre d'or, elle me l'a expliqué. Le nombre de phares, le pi, tout ça. Enfin, tout ça, elle m'a expliqué Thalès, Pythagore, toutes ces choses-là. Et en plus, c'est elle qui m'a initiée aux connaissances égyptiennes, en fait. Et mon père aussi, mais pour d'autres raisons, mon père.

  • Speaker #1

    D'accord, d'accord. Donc, tu grandis en France, Sarcelles. Tu fais beaucoup d'allers-retours quand même sur le continent. Exactement. Pour ne pas perdre tes racines et tes repères aussi par rapport à ça. Tu décrirais ton enfance comment dans tes souvenirs ? Tu dirais... Déjà, tu as beaucoup de frères et sœurs ?

  • Speaker #0

    Oui, on est quatre. Quatre ? Quatre de ma mère et huit. Ma mère, on en a élevé huit.

  • Speaker #1

    Huit quoi ?

  • Speaker #0

    Huit enfants.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais de même père, même mère, vous êtes quatre. Quatre. Mais à la maison, vous étiez huit. Huit. Waouh.

  • Speaker #0

    Ouais. Mon père, c'était le genre de personne, il voyait un enfant qui était en difficulté, il partait à la mairie, à Dakar ou autre, il disait que c'était son enfant. Il l'a ramené. Il appelait ma mère, il me dit « Oh, il y a un enfant là, je le ramène. » Wow !

  • Speaker #1

    Mais comment tu vis ça en tant qu'enfant ?

  • Speaker #0

    Nous, on a aimé. Ouais ? Parce que ma mère, en fait, elle faisait pas de différence entre nous.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Mais en fait, elle disait qu'elle aimerait bien qu'on traite ses enfants de la même façon. D'accord. Donc elle nous a toujours traités de manière égale, en fait.

  • Speaker #1

    Donc vous grandissez à

  • Speaker #0

    8 ? Oui, mais ça tourne en fait parce que les... Deux grandes, elles sont parties plus tôt, donc on était à 6 et puis à 5. 5 sur, mais on est monté jusqu'à 8.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc belle enfance, tes beaux souvenirs ?

  • Speaker #0

    Ah oui, si, si. Oh super. Ouais. Oh oui, oui. Bagarre, flanc. On n'avait pas besoin d'amis.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    On était nous. On était notre clan en fait. Ouais. La famille. Tout ce qui est amitié longue et durable, ça a été au lycée. D'accord. Avant, non.

  • Speaker #1

    D'accord. Avant, c'était vraiment votre groupe,

  • Speaker #0

    votre famille. On était nous. C'est nous contre tout le monde, en fait. Ou soit on te rentrait dans notre bande. On aimait bien faire rentrer les gens dans notre bande. Mais non, c'était nous.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tu dis que, petite déjà, tu découvres un intérêt pour les odeurs.

  • Speaker #0

    Oui, je suis gourmande.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, c'était cuisine ? C'est quoi tes premiers... Soit tu es premier toi ou tu remarques que j'ai quand même un truc qui m'intéresse par rapport aux odeurs, ou c'est les gens qui te font remarquer que Catherine, tu as un truc.

  • Speaker #0

    C'est les deux. Je vais expliquer la première par rapport à ma mère, pourquoi j'ai aussi mis de côté ce côté sensibilité aux odeurs. C'est quand il y avait un tonton. Des tontons qui venaient à la maison, les tontons foyers, comme je les appelle. Tontons foyers, c'est ils ont laissé leur femme au pays, ils sont au foyer, ils squattent les gens pour manger gratuitement.

  • Speaker #1

    Ils arrivent toujours à 18h. Ah voilà,

  • Speaker #0

    les tontons foyers. Et ils sentaient toujours mauvais. Et la chance que j'ai eue, c'est que mon père ne me forçait pas à leur dire bonjour.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et c'était ma mère qui, bon, le côté sociable, etc., l'éducation, elle me forçait. Souffrance. Il sentait... C'est pas qu'il sentait mauvais. Vraiment, c'est leur aura que je sentais. Ils étaient mauvais, méchants, vicieux, limite pédophiles, etc. Tu le sens au regard, à l'odeur. En fait, quand ils arrivent, ils arrivent avec une certaine énergie. En fait, moi, ce que je ressentais, c'est avec l'odeur et aussi la chaleur qui venait sur moi. Donc, du coup, je me bloquais là. Je me remets dans l'état émotionnel dans lequel j'étais. Donc, du coup, j'avais un retrait. Et je me mettais loin d'eux. Par contre, les gens qui avaient des bonnes odeurs ou qui étaient bonnes vibes, je les collais, je pleurais quand ils devaient rentrer parce que je voulais être avec eux, parce que je me sentais bien. Et après, pour la bouffe, quand il y avait un plat, donc la soupe caña pour moi, je sentais la soupe caña, j'étais trop enthousiaste. Déjà, dès que ma mère le servait, j'étais en mode... Je reniflais de sentir la nourriture et j'avais trop un patate autour de la tête. En fait, parce que quand je commence à sentir ce plat, je transporte parce que je suis déjà en train de m'imaginer le bien-être que je vais avoir. C'est en mode pré-dégustation.

  • Speaker #1

    Tu anticipes déjà toutes les sensations que ce plat va te procurer quand tu vas manger. Non,

  • Speaker #0

    après, tu mets ça en bouche et ça correspond à ce que tu as senti. Oh là là, t'es au paradis. Tu manges ça doucement pour faire durer le plaisir. il fait doucement il est 11h28 du matin là on commence à avoir faim tu me parles de soupes kandia attention dès qu'on sort d'ici là soupes kandia c'est extraordinaire mais après j'ai compris pourquoi c'était le côté fumé que j'aimais beaucoup et ça c'est une de mes particularités au niveau du parfum j'adore moi j'ai un côté fumé quand je fais mes parfums c'est ce côté retardateur d'accord Et dans ton parfum aussi, c'est ce que j'ai fait. C'est qu'il y a un côté retardateur. C'est qu'il y a la première sensation, mais après, tu as l'effet double effet qui est derrière, qui fait que ça reste dans le temps et ça traise dans la narine. Comme ce que disait tout à l'heure notre cher ami.

  • Speaker #1

    Notre cher ami Samba.

  • Speaker #0

    C'est ça que je travaille au niveau du parfum. C'est que tu as le premier, et puis tu as l'effet retardateur, l'arrière, le côté qui va te scotcher. La vraie odeur. C'est ça que j'aime bien. Et en cuisine, quand je fais mes mélanges, mes aides culinaires, c'est ça que je sais. La personne qui m'aide à la maison, je lui ai appris, je lui ai donné un de mes secrets. Mais elle hallucine, elle nous a fait un chip. Même ma mère, elle a défoncé. Elle m'a dit le chip était terrible. La petite, elle a amélioré.

  • Speaker #1

    On va parler après le podcast. Nous aussi, on veut goûter le chip avec Karel. Il faut que tu nous envoies les portions.

  • Speaker #0

    Si, c'est un truc bien spécifique à mélange que j'ai fait. qui fait qu'il y a ce côté arrière-goût.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a le... En fait, quand c'est bon, il y a le premier effet. Oh, c'est savoureux.

  • Speaker #1

    Mais quand ça revient derrière, après, là...

  • Speaker #0

    Voilà, le relent. Voilà, exactement. Le côté qui revient après, derrière. Et qui reste en bouche et qui te maintient dans un certain niveau émotionnel. Et ça, c'est le top.

  • Speaker #1

    Vous vous rendez compte qu'on parle d'un chef, là ? Vous ne savez pas. Là, on a deux personnes qui aiment manger, en plus. Non.

  • Speaker #0

    Donc du coup, comme je t'avais expliqué que le bulbe olfactif permet de traduire ce qui se passe aussi bien au niveau de la bouche que du nez, donc du coup ce que tu sens, forcément tu le... Tu le goûtes, c'est pareil, c'est le même but olfactif. Donc quand les gens me disent oui, j'ai pas d'odorat, quand tu manges un bon plat, par exemple, c'est quoi le plat que t'aimes ? Moi j'aime bien le pesto. Tu le sens le pesto ? Tu goûtes, donc du coup tu as la même chose, c'est qu'en fait tu sais pas donner le nommé. C'est la même chose quand une personne me dit qu'elle ne sent rien et qu'elle me dit qu'elle reconnaît les goûts au niveau de sa bouche, il y a juste un problème et c'est juste une rééducation à faire.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, petite, tu constates et ton entourage constate en tout cas que tu es déjà réceptive aux odeurs, aux énergies, que ce soit des personnes ou que ce soit par rapport à la cuisine et tout. Mais si je comprends bien ton histoire et ton parcours, tu ne t'orientes pas tout de suite vers ce que tu fais. Déjà quand tu arrives au lycée, parce qu'on va dire que c'est la première orientation que la vie te donne. Quand tu arrives au lycée, tu t'orientes vers quoi ? Vu que tu disais que tu aimais les maths tout à l'heure, est-ce que tu t'orientes vers le côté scientifique ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Non, pas tout de suite. C'est arrivé bien après à la fac, les maths. Parce que pourquoi je n'ai pas été dans tout ce qui est odeurs et parfumerie, c'est que comme je reniflais et que j'avais toujours un cacato sur la tête, il ne faut pas aller là-bas, je l'ai engrammé. Ma mère, ce n'est pas bien de renifler, c'est des animaux, etc. Donc c'était un peu... Mais c'est resté. J'ai toujours été sensible aux odeurs, etc. À la nourriture. Quand je faisais la cuisine, les gens adoraient me dire « C'est trop bon, qu'est-ce que t'as mis ? » Mais en fait, quand je suis arrivée au lycée, j'ai quand même fait un peu de bio. J'ai une filière bio. Parce que j'aimais bien tout ce qui était en rapport avec... À l'époque, c'était SVT.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Science et vie de la Terre.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, je m'intéressais au corps, aux expériences aussi, parce que j'adorais la physique chimie. J'aimais bien fabriquer des potions, des cocktails. cocktails, cocktails, oui, parce que j'aimais bien recevoir à la maison des cocktails, des punchs chargés sur les rédacteurs. Et pour justement créer une émotion et je testais. Et là, tu viens de me faire réaliser un truc, c'est que j'ai toujours testé, mais j'ai toujours fait des tests. J'ai toujours fait des mixtures.

  • Speaker #1

    Parce que c'est ça que j'allais te dire. Quand je t'écoute parler là, ce côté aimer la biologie, aimer la physique, comme tu dis, aimer les mélanges, tu es déjà un petit peu dans la... création de senteurs, d'odeurs, tout, sans savoir que ça va t'amener vers ce que tu fais aujourd'hui. Mais tu as déjà cet attrait, cette curiosité et surtout ce côté quand même scientifique, parce qu'il faut quand même, tu fais des tests, tu prends des notes, tu regardes qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui ne marche pas et tu essaies d'analyser ce que tu crées déjà.

  • Speaker #0

    Exactement ça, c'est pour ça que j'ai toujours un cahier avec moi. Je suis en train de noter, parce que quand je parle à une personne, comme il y a toujours une question qui en suspend, Après, dès que j'ai un élément de réponse grâce aux autres, je le note. Tout de suite pour ne pas perdre le fil. J'ai une réflexion en arborescence, ça peut partir dans tous les sens. Mais comme je suis une créative, c'est un peu normal que j'ouvre tous mes canaux comme ça. Et dès que je capte une information, je note. Et comme ça, je rassemble à la fin de la journée et je crée un nouveau truc.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, le lycée, tu t'orientes vers quoi finalement ?

  • Speaker #0

    J'ai fait une filière D en fait.

  • Speaker #1

    D, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    D, c'était bio.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, il y a eu le S,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Oui, après, il y a eu S, E, S, L. Et aujourd'hui, il y a des nouveaux trucs aussi, je ne sais pas. Donc, tu t'orientes vers la biologie. Oui,

  • Speaker #0

    biologie,

  • Speaker #1

    oui. Ok, donc finalement, pas trop loin de ce que tu fais aujourd'hui, mais sans savoir que tu y vas. Donc, tu fais un bac D. Tu finis ton bac D. Oui. Qu'est-ce que tu fais après ?

  • Speaker #0

    Moi, j'essaie d'aller à la fac.

  • Speaker #1

    Tu as déjà dit j'essaie.

  • Speaker #0

    moi je m'en souviens parce qu'en fait je savais pas trop Comme je voulais faire infirmière, tu vois. Parce que j'étais conditionnée, qu'il fallait être... C'est bien, c'est un beau métier. Et médecine, ça ne me disait rien. C'est comme j'avais le basket à côté. Je ne voulais pas... Mais j'ai perdu deux ans. J'ai erré, j'ai eu une sorte d'errance scolaire. J'ai pas... Mais j'ai bossé. Donc j'ai arrêté. Je travaillais. Enfin, je faisais beaucoup de boulot alimentaire. Je travaillais à Ikea. J'ai fait quoi encore ? J'étais éducatrice. J'ai eu une longue errance.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et cette errance, ça s'est arrêté en 2005. 2005. Et avant ça, oui, j'étais éducatrice. Mais bon, c'est dans la continuité, comme je faisais du basket. C'était dans la continuité du basket. Je suis devenue éducatrice P. Je m'occupais d'enfants, etc. qui étaient placés. J'ai arrêté cette... ce métier-là parce que j'ai eu un incident de parcours qui m'a traumatisée. On parlait quand même. J'ai une petite qui est partie au Mali, qui s'est fait exciser. Et donc, du coup, ça a été traumatisant pour moi. Et donc, du coup, je n'ai pas pu supporter. C'était trop dur parce que la petite, je l'aimais beaucoup.

  • Speaker #1

    Même moi qui ne connais pas cette petite fille, qui ne connaît pas la situation, juste le fait que tu me le racontes, ça me met mal à l'aise. Donc, je n'imagine pas. Quand c'est une petite fille avec qui tu as tissé des liens, tu as créé une relation et tu la vois revenir, tu la vois partir épanouie et tu la vois revenir peut-être différente, ça doit être très dur à gérer émotionnellement.

  • Speaker #0

    Et en fait, ce qui m'a fait partir, c'est aussi bien les parents et la structure dans laquelle j'étais. C'est leur coutume.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas essayé de chercher peut-être à aider cette petite fille ? Ouais. Non, je comprends ton ressenti.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai arrêté de bosser. J'ai fait un premier bilan de compétences. Et lors de ce bilan de compétences, est apparu le côté... cosmétiques, parfumerie. Et l'autre côté, c'était ingénierie pour devenir informaticienne.

  • Speaker #1

    Alors, un bilan de compétences. Qu'est-ce que c'est exactement ? Tu vas voir quelqu'un et avec qui tu as une discussion sur ton parcours. Ça dure trois mois.

  • Speaker #0

    C'est trois mois quand même. En fait, vous faites un vision board, elle fait différents tests. Il y a le sosie, je ne me rappelle plus parce que ça fait un peu longtemps. Et à la fin, j'avais deux profils.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Soit je faisais... Je restais dans le technique. Ouais. Donc, j'aimais bien tout ce qui est innovation. J'avais une sensibilité à tout ce qui était informatique. Soit c'était le côté cosmétique.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, ça ressort déjà dans ton évaluation.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et donc, à l'époque, j'étais une basketteuse. Erseau manquait. Esthétique, je dis, on s'est dit que c'est moi. Donc, j'ai rejeté ça en bloc. Et j'ai repris mes études pour devenir ingénieur en informatique.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'elle arrive à te l'expliquer ? Pourquoi elle décèle ça chez toi à ce moment-là ou elle te l'explique pas ?

  • Speaker #0

    Elle a essayé.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu voulais pas entendre ?

  • Speaker #0

    Non, ça m'intéressait pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens quand même des arguments de qu'elle te dit ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, elle a dit que c'était quelqu'un de très empathe, très sensible. Et j'avais une sensibilité esthétique et j'avais une qualité à reconnaître le beau.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    À rendre beau les choses, à rendre belles les choses et à magnifier les choses, les sublimer.

  • Speaker #1

    D'accord. Ouais. D'accord, c'est ce qu'elle te dit pour te dire que... tu as ce côté-là qui peut peut-être, tu peux développer. Mais toi, ça ne te parle pas, donc tu vas de l'autre côté.

  • Speaker #0

    J'ai regardé, j'ai raconté quoi ? Les hippies, elle avait la coupe, la façon, on peut s'en foutre, avec plein de fleurs.

  • Speaker #1

    Un pantalon un peu kaki, le même genre.

  • Speaker #0

    Velours. Ah, velours.

  • Speaker #1

    On voit tout à fait le style. Non,

  • Speaker #0

    j'ai dit, elle a fait une projection sur moi, mais c'est bon, je ne suis pas ta fille, je ne suis pas ta... Non, laisse-moi dans mon basket, je fais cours en plus. C'était quoi ? J'ai le crâne rasé, les nez percés, bouche percée, nombril percé, crâne... Je n'avais pas de cheveux, j'étais blonde. Ah ouais ? Non, je ne me voyais pas. Donc j'ai repris mes études pour devenir ingénieur radio. Mais je vais quand même raconter quelque chose qui me concerne. C'est qu'en fait, quand j'étais plus petite... Mon père avait toujours son poste radio pour écouter tous les résultats du tiercé. D'accord. Et moi, je les entendais parler et tout ça. Et quand mon père partait dans une pièce, je disais au monsieur qui est dans la radio, mais arrêtez de parler, reposez-vous, il faut que vous reposiez.

  • Speaker #1

    Attends, tu parlais à la radio ?

  • Speaker #0

    Je parlais à la radio, mais je suis petite. Oui. Et donc, il ne voulait pas m'écouter. J'ai dit, OK, je t'avoue. Donc, mon père est parti, j'ai allumé la radio, je disais au monsieur, si tu ne sors pas, tu n'arrêtes pas de parler. Je vais te faire sortir degré ou de force. Donc, à la télé, on a toujours eu la séquence où la voiture tombe dans un lac et tout le monde sort pour survivre. Donc, ce que j'ai fait, j'ai rempli une bassine d'eau. J'ai mis la radio dedans. Et là, j'ai dit, maintenant, on va voir si tu ne vas pas sortir. On connaît le résultat. Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #1

    Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #0

    Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #1

    Mais il y a surtout papa qui est revenu, qui a vu sa radio dans l'eau.

  • Speaker #0

    Attends. Donc, j'ai nettoyé et j'ai posé. Je n'arrivais pas pour écouter la radio. Je me dis, qu'est-ce qui a cassé ma radio ? Il commence à crier. Moi, j'arrive main dans les poches parce que j'étais une enfant assez désinvolte. Maintenant les poches. Je lui explique. Non, c'est moi, parce que le monsieur, je lui dis d'arrêter de parler et tout. Il ne veut pas m'écouter. Donc, j'ai dit, je mets dans la bassine et comme ça, il sort. Mon père, il bug. Il appelle ma mère. Il lui explique. Il se regarde. Ils n'éclatent de rien. Je le regarde. Pourquoi il rigole ? Et après, je lui dis, mais pourquoi tu as pensé ça ? Je lui dis, parce que je voulais qu'il sorte. Les gens, ils sont fatigués. Il faut qu'ils se reposent. Après, il a essayé de m'expliquer à sa façon. Pourquoi la radio ? Pourquoi c'est comme ça fonctionne avec les antennes, etc. Son explication était bancale, mais c'est mon père, je respecte, je n'ai rien. Et en fait, ce truc-là, il est resté dans ma tête.

  • Speaker #1

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #0

    Ces années. Et en fait, pour te dire, quand la femme qui m'a fait passer le test pour bilan de compétences, elle m'a dit ingénieur en informatique, etc., goût pour l'innovation. En fait, j'ai choisi la radio. Radio Télécom. Parce que c'est un truc qui restait dans ma tête depuis petite. Et en fait, je suis devenue ingénieur radio. à cause de cet épisode-là. Et je remercie mes parents de m'avoir permis de le faire, parce que s'ils m'avaient réprimandé, j'aurais peut-être tué.

  • Speaker #1

    Oui, tu aurais eu une expérience négative avec la radio et donc moins de curiosité par rapport à ça. Et effectivement, c'est là où c'est louable de leur part de ne pas avoir automatiquement crié, tapé, dit « t'as cassé la radio » , au contraire de vouloir t'expliquer comment ça fonctionne et de prendre ça à la rigolade parce que... forcément, ça a dû encore plus piquer ta curiosité.

  • Speaker #0

    Exactement. Non, c'est l'explication bancale de mon père.

  • Speaker #1

    Non, mais toi aussi, tu étais jeune. Il ne pouvait pas rentrer dans une explication avec les fréquences, les si et les ça.

  • Speaker #0

    Mais il ne savait pas. Il ne défend pas, il ne savait pas.

  • Speaker #1

    J'essaie de le défendre.

  • Speaker #0

    Chacun son domaine. Il a d'autres qualités, mais ça non. C'était flagué.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu t'orientes en ingénieur radio. Oui. C'est combien d'années d'études, ça ?

  • Speaker #0

    En fait, comme j'avais quand même fait des petites études, des petites formations, j'ai fait une sorte de VAE d'abord pour valider certains acquis. Une fois que j'ai validé certains modules, etc., j'ai intégré l'Université de Rennes pour devenir ingénieur. Du coup, j'ai fait de la sécurité en rapport à la radio. Ça s'appelle Azure.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais tu vois, aujourd'hui, pour moi aussi, ce côté radio résonne quand même avec ce que tu fais aujourd'hui, parce qu'on parle toujours quand même de fréquences. Tu vois ce que tu disais tout à l'heure en tant que petite, les fréquences que ces messieurs te dégageaient quand ils venaient te voir. Tu vois, on reste quand même dans le... Dans le même domaine, tu vois ?

  • Speaker #0

    D'accord avec toi. J'allais y venir. Ouais. J'allais y venir. C'est juste dans la continuité de ça. C'est-à-dire que là, je suis venu à Réunis. Et en plus, le pire, c'est que je suis devenue ingénieur solution. C'est-à-dire que je m'assurais que la cosse, la qualité de service, soit parfaite.

  • Speaker #1

    La qualité de service de...

  • Speaker #0

    En fait, au niveau des abonnés. de l'opérateur pour qui je travaillais.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai travaillé pour un grand opérateur en France. D'accord. J'ai fait ça pendant 17 ans. Oh, 17 ans ! Je suis vieille.

  • Speaker #1

    Non, non, moi, ce n'est pas le côté âge, c'est le côté, on va venir parce que tu as un changement de carrière après, tu vois. Mais OK, donc tu fais ça pendant 17 ans, tu t'occupes que le client ait une qualité de réception. C'est ça, radio ? Exactement. Donc on va dire, par exemple, tout ce qui est réseau Internet, réseau SMS...

  • Speaker #0

    Les deux ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout ça. Les missions réception, que ce soit au top. J'étais dans le service COS, qualité de service.

  • Speaker #1

    Et tu fais ça pendant 17 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, 17 ans. Au départ, j'étais à l'exploitation pendant 7 ans. Et après, je suis passée au déploiement au niveau de la gestion de projet. Je suis devenue chef de projet.

  • Speaker #1

    Donc, tu gères des équipes, tu gères du monde. Oui,

  • Speaker #0

    dont des apprentis.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce qui te fait quitter tout ça ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui me fait quitter tout ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui fait que... Parce que, tu vois, j'ai reçu une invitée il n'y a pas longtemps, Fatou Diagne, que je salue, qui est pareille, tu vois, elle était dans la banque. Elle a fait 15 ans en France, dont 13 ans ou 12 ans de banque. établie. Elle a un bon poste. Jusqu'à un moment, elle était même devenue tellement indispensable à sa boîte, elle est devenue freelance et elle était payée à la journée. Je ne vais pas divulguer parce qu'on me l'a dit en off, mais elle était hyper bien payée. Tu sais, ça reste quand même un système pour les gens qui ne connaissent pas la France. Tu commences à payer pour la retraite, tu as pris sûrement des crédits pour des trucs que tu achètes. Tu es dans un engrenage où aujourd'hui, quitter ça, arrêter ça, sortir de ça, c'est dur. Surtout que tu as appris de l'âge, tu as développé des choses. Peu nombreux sont les gens qui prennent le risque d'arrêter tout ça. Et moi, ma question, c'est ça. Et c'est ça qui est super inspirant, je pense, dans ton parcours. Qu'est-ce qui fait que tu te dis à un moment, ok, tout ça c'est bien beau, ça fait 17 ans que je fais ça, ben tu sais quoi, je vais prendre tout ça, et je vais commencer autre chose, je vais faire autre chose.

  • Speaker #0

    Mais en fait, comment ça s'est passé qu'un peu... Parce qu'à l'intérieur de mon poste, j'étais mentor, maître d'apprentissage pour jeunes ingénieurs. Donc,

  • Speaker #1

    c'est pour dire le niveau où tu étais. Tu n'étais pas juste une employée lambda, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais j'ai toujours aimé transmettre parce qu'en fait, comme j'étais éducatrice, j'ai toujours aimé transmettre parce que, comme disait le papa, la connaissance, c'est la seule chose que tu donnes sans la perdre. Donc partager les connaissances et en plus, tu gagnes. Quand la personne revient avec ses propres connaissances, ses propres interprétations, ça t'enrichit. Donc en fait, j'ai toujours aimé transmettre à ce que je vivais et le partage, etc. Et à l'intérieur de mes missions en tant que maître d'apprentissage, je formais mes apprentis au savoir-être. Parce que le savoir-faire, tu peux toujours l'acquérir. La preuve, c'est que j'ai repris mes études. Donc, tu peux toujours accueillir, mais le savoir-être. Et en fait, je travaillais ces personnes-là, leur zone de génie. D'accord. C'est-à-dire que je regardais le CV, c'est moi qui passais les entretiens, etc. Avec la RH, je regardais les écoles, le programme de l'école. Et par rapport à ces informations que j'ai recueillies lors de l'entretien, l'école et ce qu'elles veulent, et ce qu'elles ont fait par rapport à leur CV, je réfléchissais à quelle mission je pourrais leur donner. Et celle qui me paraissait la plus simple et la plus fluide, c'est cette personne-là que je sélectionnais. non pas parce qu'elle était meilleure ou pas c'est que je pouvais travailler quelque chose sur elle et la faire devenir la meilleure version de même par rapport à mes compétences et ce que je pouvais lui apporter et donc c'est comme ça que je faisais mes mes entretiens, enfin mes recrutements et donc ce qui s'est passé c'est que je me suis aperçu que j'étais pas suffisamment équipée pour les accompagner au mieux Donc, je me suis formée en coaching. Je fais la formation HEC. Je me suis formée dans tout ce qui est disques. Donc, comment les couleurs, par exemple, il y a le D de dominant, le I d'influenceur, le S de stabilité et le C de conformité. Et par rapport à ces quatre couleurs, je regardais ce que moi, j'allais leur offrir et leur proposer en tant que mission. Ensuite, j'ai fait ce qu'on appelle le MBTI. C'est-à-dire que les lettres qui te permettent... En fait, c'est 16 personnalités. et qui... ces 16 personnalités me permettent de savoir en stress comment tu fonctionnes, ta zone de génie, où est-ce qu'elle se trouve. Et en fait, je compilais toutes ces choses-là pour ensuite leur donner des missions adaptées. Ensuite, j'ai fait une formation au Greta Design qui se trouve à Bastille, donc c'est la meilleure école de design, pour être conseillère en images. Je faisais ça en cours du soir. D'accord. Elle met ça de ma poche. D'accord. Parce que je voulais, déjà pour moi, pour changer de style, mais aussi leur permettre d'avoir une tenue vestimentaire qui corresponde et qui les aide à avoir décroché leur premier emploi en étant en stage avec moi. C'est-à-dire que moi, j'ai comme objectif, ils étaient trois ans avec moi. La deuxième année, ils étaient à peu près opérationnels. Mais la troisième année, je leur demandais de postuler pour avoir un CD avant qu'ils finissent avec moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'était l'objectif que je me suis donné. D'accord. Et donc, j'ai fait ça.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est une mission personnelle que tu te donnes. Ce n'est pas ton employeur qui te demande de faire ça.

  • Speaker #0

    C'est mon défi à moi. C'est mon défi à moi et ça me faisait plaisir. Et donc, du coup, je me suis éclatée après ça.

  • Speaker #1

    Pourquoi je te dis ça ? Excuse-moi de t'interrompre, mais pourquoi je te dis ça ? Parce que les gens vont le découvrir après dans la discussion, mais on en revient à ce côté, permettre aux gens de découvrir leur plein potentiel, de donner la meilleure version d'eux-mêmes. Et c'est tout ça aujourd'hui, parce que quand je regarde toutes ces formations que tu as faites, même si elles sont dans le but premier, de servir au mieux ce que tu fais aujourd'hui avec l'opérateur avec qui tu travailles, finalement, tu es en train de te former pour tout ce que tu fais aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, donc je te laisse continuer. Donc tu fais tes formations, tout.

  • Speaker #0

    Mais je ne le savais pas encore.

  • Speaker #1

    Oui, non, tu ne le savais pas. C'est ça. Et c'est ça qui est fou dans l'histoire. C'est que, tu sais, moi, je crois beaucoup au destin et au chemin que... Que Dieu prépare pour nous et nous, on fait que suivre. On pense que c'est nous qui décidons et tout. Mais voilà, tu vois, c'est ça qui est impressionnant. C'est que finalement, tu te dessines à quelque chose sans que toi-même, tu sois au courant de ce que tu vas faire. Parce que toi, tu es dans ton schéma de je suis dans mon boulot, je suis dans mon 9 à 5, j'ai mon salaire tous les mois. Pour toi, c'est tout droit. C'est ça la vie.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je ne me posais pas plus de questions que ça. Et j'aimais bien ce que je faisais. Et donc là, j'ai fait... toutes ces choses-là. Je me suis formée. Donc là, tac, tac, tous les diplômes. Et j'ai eu un petit module quand j'étais au Greta où on parlait de parfum.

  • Speaker #1

    Ah, ok. C'est là que le parfum arrive. Ok. Et là,

  • Speaker #0

    tu dis... Et là, je suis adulte. J'ai pas droit au cacato, donc ça va. Donc je regarde un petit peu. Mais la formation était un peu trop légère. Une petite frustration.

  • Speaker #1

    Mais c'est un module qui parle de quoi ? Qui te parle en tant que stagiaire ou autre quand tu te présentes devant quelqu'un ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est comment se parfumer par rapport aux situations.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    En fait, tu te sors des groupes chez Dior, c'est ça, chez non, non, non. Et puis, on sélectionne et puis on accompagne en mode personal perfume.

  • Speaker #1

    Il y a personal shopper,

  • Speaker #0

    il y a personal perfume aussi.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est ton premier contact frontal avec le parfum. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais avec un goût d'inachevé. Il y a des parfums qui me perturbent, mais pourquoi ça me perturbe ? Toujours ce côté ingénieux, tu vois. Ingénieur, tu vois, tu cherches. Bon, comme je n'avais pas de réponse, j'ai dit, je mets ça de côté. J'ai fait les formations. Après est arrivé un investisseur qui a racheté ma boîte.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et j'ai dit, seigneur, lui, il demande de faire un gâteau au chocolat sans chocolat. À la tête de moi, je me barre. Dans ma tête, il faut que je me barre. Je ne sais pas comment je vais faire, mais je me barre. C'est pas possible, ça. C'est un fou. Et est arrivé le premier plan de départ.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Premier plan de départ.

  • Speaker #1

    J'aime bien parce que tu as dit le premier. On va voir il y en a combien après.

  • Speaker #0

    Premier plan de départ. On m'a eu, on m'a changé, on m'a eu échangé l'intitulé de mon poste. Donc du coup, je n'ai pas pu. Je n'ai pas pu partir. Je voulais mourir. Je ne vais pas rester ici, ce n'est pas possible. Bon, je continue à faire ce que j'ai à faire. Et après, on me retire la possibilité d'être tutrice. que problème du budget, etc. Mais je sais très bien ce qu'il en est, parce que là, je peux le dire, je m'en fous. Moi, je recrutais que des Noirs et des Arabes. Parce que moi, j'ai souffert de ça, parce que je n'ai pas eu mon diplôme, parce que je n'ai pas pu faire mon stage. Et donc, j'ai raté, j'ai dû repiquer mon année. J'avais le mort. Et moi, je me suis juré, quand je serai en poste, de prendre que des Noirs et des Arabes pour faciliter l'inclusion. Français, bien sûr, ils sont Français. Sauf que voilà. et celle que j'ai prise là la dernière elle portait le voile

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est la goutte d'eau qui fait des bandes de vache.

  • Speaker #0

    Alors là, ils ont dit non. Mais le pire, c'est qu'on a dit, elle, moi, c'est qu'elle a été majeure de sa promotion.

  • Speaker #1

    C'est ça qui rend fou.

  • Speaker #0

    Majeure de sa promotion. Elle a tout.

  • Speaker #1

    Elle a tout. Elle est excellente dans tout.

  • Speaker #0

    Elle a cartonné. Et en fait, elle a été prise. Son contrat se terminait en septembre. Elle a passé un entretien en juin. Elle était prise. Ils étaient prêts à attendre. C'était Nokia en plus. Nokia test validation. Parce qu'à l'époque, on déployait une nouvelle technologie sur la 4G. Du coup, je l'ai fait travailler dessus, que sur ça. Je l'ai donné la doc et tout. Je l'ai laissé en totale autonomie. Et je n'hésite pas à me demander. On traduit. Et donc, du coup, quand elle a présenté son mémoire, elle avait déjà son expertise. Elle était là, elle était employée tout de suite. Parce qu'elle travaillait que sur ça. Moi, je me débrouillais sur les trucs, même si elle était censée me soulager quelque part. Mais j'ai préféré...

  • Speaker #1

    De donner full responsabilité.

  • Speaker #0

    J'avais confiance. Parce qu'elle avait quelque chose à prouver. Parce qu'elle était au courant de comment ça s'est passé. Comment moi, j'ai eu des problèmes. Et donc, elle a respecté ça. Sa mère est venue me voir. Pour me remercier. Elle me faisait plein de petits gâteaux. Moi, j'étais gâtée. Elle est trois ans. J'ai mangé. J'ai mangé tous les gâteaux. Mais en fait, j'expliquais à cette femme que c'est normal, en fait. Moi, je donne la chance. Moi, je n'ai pas eu cette chance, mais je veux que l'autre personne l'ait. Donc, j'ai fait ce qui était juste, en fait. Et donc, elle a eu, elle a été reprise par Nokia, elle est montée en grade. Enfin, juste extraordinaire. Je suis super fière d'elle. Et donc, là, c'est le premier PDV. Et donc, le deuxième plan de départ. Là, pareil, ils ont essayé de me foutre des bâtons dans les roues. Et là... ils ont joué sur... Je les ai tellement fait chier qu'ils ont presque cédé. Mais en termes de timing, c'était chaud.

  • Speaker #1

    En fait, eux, ils ne voulaient pas te laisser partir.

  • Speaker #0

    Non, ils ne voulaient pas me laisser partir parce que c'est... Comment on appelle ça, les handlers ? Il y a un terme qui nous désigne. C'est-à-dire qu'en fait, on est des toxic handlers. Voilà. C'est un terme qui a été inventé par des sociologues qui dit que dans chaque entreprise, il y a des personnes, quand elles sont là... Tout va mieux dans l'entreprise. Tout va mieux dans l'équipe. Et moi, je suis une toxic handler. C'est-à-dire que je prenais toute la toxicité, j'effaçais et tout était fluide. En termes de gestion de projet, moi, j'ai une intelligence interpersonnelle au taquet. C'est-à-dire que je sais décrypter les gens. Je sais comment leur dire et je sais comment constituer mes équipes au niveau de la gestion de projet. Donc, c'était un atout pour l'aboutissement de mes projets. Et donc, ça a avancé. Et quand il y avait un problème, je savais qui appeler. Je venais avec des chocobons, je me mets avec une tarte aux pommes je vais soudoyer tout le monde.

  • Speaker #1

    En fait, toi, dans l'entreprise, tu fluidifiais tellement tout que te perdre et perdre un profil comme toi, c'était trop coûteux pour eux parce qu'ils vont peut-être trouver quelqu'un qui ne va pas être bon, donc ils vont devoir changer de personne et peut-être faire 4, 5, 6 personnes avant de trouver un profil aussi performant que toi. C'est pour ça que pour l'entreprise, aujourd'hui, j'essaie de résumer pour que les auditeurs puissent bien comprendre qu'aujourd'hui, pour une entreprise, même si toi, tu as envie de partir, perdre un profil comme toi, C'est trop d'argent qu'ils vont devoir investir pour avoir quelque chose d'équivalent et qui pourra gérer aussi bien l'entreprise.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, ce qu'il faut voir, c'est que je n'avais pas vraiment une expertise. C'est le côté j'harmonisais. C'est quand tout le monde venait à mes réunions. Bon, je suis quelqu'un de très moqueuse. J'ai toujours une petite vanne, un petit truc. Et je m'intéressais à tout le monde. Je connaissais la vie de tout le monde.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, pour moi, il y a deux choses qui... font ça, le côté famille nombreuse. Tu as su apprendre à dealer avec du monde et à devoir gérer tes émotions et les émotions d'autres personnes. Donc forcément, inconsciemment, ça t'aide à gérer des équipes. Et tu as ce côté basket. Parce qu'il faut y revenir aussi, tu vois, en tant qu'ancien basketeur, tu vois, on défend notre sport. Mais tu apprends déjà dans ton quotidien à dealer avec une équipe. Et comme tu l'as dit, jusqu'au lycée, vous étiez une équipe.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Et tu as le côté sportif où tu apprends aussi à dealer avec des personnes que tu ne connaissais pas avant et à construire une équipe et vous avez une ambition, gagner et tout et tout. Donc pour moi, forcément, tu as déjà ces aptitudes-là, tu vois ?

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    inconsciemment, tu les as déjà. Donc, quand tu as un profil comme le tien, qui en plus, elle est curieuse, et en plus, tu as ce côté, comme tu as dit, quand il y a quelque chose que tu ne comprends pas, tu cherches à comprendre. Tu t'auto-formes. Tu prends plaisir à te former pour pouvoir donner le meilleur à tes équipes. Moi-même, en tant qu'employeur, je te signe tout de suite. Je veux te garder, parce que je me dis, mais elle, si c'est bon, si elle gère mes équipes, moi, je suis tranquille, je peux m'asseoir.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Quand je n'étais pas là, il était... perdu le manager. Bien sûr. Quand je posais mes congés, il m'a dit, tu pars en congé combien de temps ? Je pars trois semaines. Trois semaines, mais il y a le projet qui est là. Vous vous débrouillez. Je lui disais, il y a plein de personnes indispensables dans le cimetière. Du coup, moi, là, je pars, c'est tout. Mais je pourrais t'arranger pour deux... Non, il y a toujours cinq semaines. Si tu me rajoutes une sixième semaine, OK. Tu as la capacité de le faire ? Non. ok, moi je pars, j'ai bien prévu, je pars il me dit tu pars, tu peux pas déca... non, tu peux pas y aller comment dire, j'ai des pénalités oui mais c'était important, mais tu savais pas mais ça a pris du retard, c'est de ma faute je répète, il y a plein de personnes indispensables dans les cimetières, donc on me laisse partir et pour en revenir au deuxième plan de départ j'ai failli pas partir mais il y a une personne que je remercierai jusqu'au bout jusqu'au bout. Elle se fait appeler Angèle. Oui. Ou Néla.

  • Speaker #1

    Bravo, Angèle !

  • Speaker #0

    Qui, le soir de son anniversaire, est restée avec moi jusqu'à 1h du matin pour que je puisse finir le dossier que je devais présenter le lendemain.

  • Speaker #1

    Dossier 2.

  • Speaker #0

    Pour partir de la boîte.

  • Speaker #1

    Pour expliquer aux gens pourquoi j'ai appuyé... Angèle. Pour les gens qui nous suivent car elle et moi, on a fait une levée de fonds pour un plat Ausha. qu'on nous a proposé, qu'on a vendu. Angèle, c'est la cousine de Karel. Angèle, c'est elle qui nous a aidé à monter ce projet. Et comme le monde est petit, quand Catherine et moi, on se connecte, je découvre qu'en fait, elle connaît Angèle et qu'Angèle l'a aidée dans une situation de vie qui a été un déclic et qui a changé beaucoup de choses. Donc, c'est pour ça que je fais une dédicace à Angèle. T'as t'en ai là. On se voit bientôt. Bref, on reprend. Donc, tu dis que tu devais remettre un dossier.

  • Speaker #0

    Ah oui, un dossier pour déploiement volontaire. Il fallait constituer le dossier. Et j'ai été dans la panade, en stress total.

  • Speaker #1

    Tu dois le déposer le lendemain. Mais c'est quoi, ils te préviennent la veille ?

  • Speaker #0

    En fait, ils m'ont prévenu genre mercredi. J'ai eu un entretien samedi matin à l'arrache avec une personne qui était payée. Elle était là pour m'aider, mais elle ne m'a pas aidée du tout. J'appelle, elle était sur les réseaux anglais, j'avais déjà discuté avec elle. Après, je l'explique. J'étais franchin. J'ai dit, là, franchement, je joue pour le... tout pour le tout, je suis foutue. Mais ma chance, c'est que le projet que je me suis présenté était intéressant. C'est-à-dire que je parlais d'hypersensible, de sourdoué, parce que moi j'ai fait le test, j'ai appris dernièrement que j'étais une sourdouée, et que c'était pas une tare. Donc je lui ai présenté tout un protocole que j'ai mis en place par rapport à ça, l'aromacologie, les parfums, etc. Sans avoir l'expérience que j'ai aujourd'hui, parce que je me suis encore formée depuis. Et je lui ai présenté le truc. Elle a trouvé sa coréante. Donc, elle me l'a refondu. Il était mignon le dossier qu'elle m'a fait. Même moi, j'ai kiffé. J'ai dit, même moi, je m'en prends même. Elle est franchement trop bien.

  • Speaker #1

    Alors, pour que je comprenne bien, c'est-à-dire qu'en gros, ton employeur, tu dois lui présenter un dossier qui, en gros, qui justifie que toi, tu veux arrêter pour aller faire quelque chose. C'est ça ? En gros, tu dois justifier...

  • Speaker #0

    Voilà. Pour que je vais créer une entreprise et que je peux en vivre.

  • Speaker #1

    Mais attends, attends, attends. Donc, c'est-à-dire que si, par exemple, ton dossier n'est pas bon, ton employeur peut te dire, ben non, c'est pas bon, tu restes ?

  • Speaker #0

    Tu restes, ouais. C'est pour ça que je t'en stresse.

  • Speaker #1

    Et la dernière question, parce que c'est une situation qui ne m'est jamais arrivée, et justement, je cherche à comprendre. Parce que ça veut dire que quoi ? Si ton dossier est bon, est-ce que ça veut dire que ton employeur, genre, ou que, je ne sais pas, peut-être le système te... Tu sais, comme quand tu pars au chômage, tu as des frais d'indemnité quand tu pars au chômage. Donc en gros, si tu présentes un bon dossier qui est validé par ton employeur. Tu sais quoi ? Tu as des mois où tu touches quand même un salaire malgré que tu ne bosses plus ? Deux ans. Ok, tu as deux ans où tu touches un salaire de ton ancien salaire. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Plus mon chèque.

  • Speaker #1

    Ton chèque de quoi, de départ ? 17 ans. D'accord.

  • Speaker #0

    Plus une indemnité, parce que j'ai créé une entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais ça, c'est qu'au bon vouloir de ton employeur. C'est que si lui valide, c'est ça ?

  • Speaker #0

    En fait, il a mandaté une commission.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Que ce soit impartiale.

  • Speaker #1

    Oui, ok. D'accord. Donc, tu passes devant une commission à qui tu présentes ton dossier. Et eux, ils analysent ton dossier et s'ils le valident, tu peux partir avec... ton chèque de départ de 17 ans, deux ans de salaire.

  • Speaker #0

    Congé reclassement, ils appellent ça.

  • Speaker #1

    Congé reclassement. Et tu peux partir à l'aventure.

  • Speaker #0

    Et après, j'ai mon chômage juste après.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Je comprends le stress de faire le dossier. Je comprends, je comprends. Tu vois, quand c'est expliqué comme ça, tu vois bien. OK, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc du coup, comme Madame m'a aidé, comme c'est Madame Chiffre, c'est une experte dans son domaine. Elle aime les chiffres, elle sait faire parler les chiffres. C'est comme moi, je sais faire... faire parler les odeurs, S et les chiffres. Et qu'en fait, elle raconte une histoire avec les chiffres. Et comment elle a raconté ce que moi, j'avais dans tous les sens. Et surtout que j'étais dans l'émotion, il fallait absolument que je parte, je ne pouvais plus. Et elle a fait ça, ils ont kiffé le dossier.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais donc, quand toi, tu montes ton dossier, donc tu t'orientes déjà vers la parfumerie. La parfumerie. Oui. Mais comment tu... Qu'est-ce qui te fait dire que c'est ça que je veux faire quand je quitte. Parce que ça, tu ne l'as pas expliqué encore. Parce que tu as dit que tu avais ton module, ou tu as aimé. Ou tu te dis, c'était bien, mais je n'ai pas eu assez d'informations. Je dois creuser. À quel moment que tu te dis, quand tu veux faire ton plan de départ, que c'est vers ça que je veux m'orienter ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que... C'est vrai qu'il manque un bon point.

  • Speaker #1

    T'inquiète, je ne perds pas le nord, moi. Je vois ça,

  • Speaker #0

    je vois ça. En fait, ce qui s'est passé, c'est que quand j'ai eu le premier échec, Plan de départ, là. J'ai fait un burn-out.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Un burn-out de fou. Et après, j'ai eu aussi un traumatisme familial. C'est-à-dire que j'ai mon cousin qui s'est fait assassiner. Et donc, du coup, le rachat...

  • Speaker #1

    De l'entreprise.

  • Speaker #0

    De l'entreprise. le PDB qui m'a refusé et l'assassinat de mon cousin j'ai fait un burn-out j'ai descendu aux enfers, envie de suicidaire eczéma généralisé sur tout le corps une descente aux enfers et j'arrivais pas à faire quoi que ce soit je faisais des arrêts, je revenais et tout ça, et à ce moment-là il y a une médecin du travail qui est en intérim, parce que celle qui était là elle s'est barrée, parce que c'était vraiment horrible, tout le monde était pas bien dans la boîte, et elle, elle arrive Elle me regarde, elle me dit « Madame Coréen, est-ce que vous avez des fulgurances ? » Je dis « De quoi ? » « Des quoi ? » « Des fulgurances. »

  • Speaker #1

    « Fulgurances, ok. »

  • Speaker #0

    Je la regarde, je ne sais pas d'où ça vient. Elle me dit « Oui, des fulgurances, c'est-à-dire que vous êtes là et puis vous avez une idée qui arrive de manière fulgurante dans votre esprit. »

  • Speaker #1

    « Ok, d'accord. »

  • Speaker #0

    Je dis « Oui, ça m'arrive. » Ça vous arrive dans quelles circonstances ? « Hum, quand je fais à manger. » C'est le fait de manger ou de cuisiner ? « Oui, mais quand je fais à manger. » « Non, mais c'est cuisiner. » Et le terme « cuisiner » , il y a le verbe. Il me dit « Oui, j'aime bien mélanger des saveurs, etc. Et puis je pense à ça, et puis ça me donne envie. » Et après, il me dit « Est-ce que vous réussissez à reproduire la même recette ? » Non. Donc après, elle m'explique qu'en fait, les personnes comme moi, en fait, elles avaient l'habitude de reconnaître les profils comme les miens, c'est-à-dire qu'on est des hypersensibles, des multipots, des multipotentiels, et on a tendance à s'ennuyer. En fait, moi, je dis burn-out pour que tout le monde comprenne parce que c'est dans les termes.

  • Speaker #1

    C'est le terme le plus global et où tout le monde se reconnaît un peu.

  • Speaker #0

    C'est le bore-out. Je m'emmerde, c'est chaud. mais vraiment vrai parce qu'ils m'ont retiré la possibilité d'encadrer des apprentis et en fait tout est réformé c'est ça qui t'épanouissait trop bien tu leur donnes des trucs des enfants, des élèves ou des apprentis qui sont bons et ils te Ausha et moi je leur donnais la liberté de parole ils avaient le droit de me tirer à balle réelle c'était ok parce que moi j'ai pas d'égo bizarre moi je suis là pour apprendre ... N'importe qui peut m'apprendre. En fait, mon père m'a toujours dit, croise le chemin des personnes qui te croisent, parce que ça va t'aiguiser, ça va aiguiser ta pensée. Et au moment de trancher, tu pourras trancher de manière nette et précise, parce que tu as été aiguisé. Et donc moi, peu importe ton âge, j'écoutais. Et là, tout ça, mis bout à bout, je pétais un pont. Je m'emmerdais. Et elle m'a dit, bon, voici le numéro d'une personne que je connais, allez-y. Je regarde la carte. Je dis non, je ne la prends pas. Mais prenez-la quand même. Je la prends. Je la mets dans mon portefeuille. Je ne calcule pas. Je vois, je réfléchis. Je regarde sur Internet. Quoi ? De quoi me parle ? Fulgurance ? Après, je dis bon, j'appelle le monsieur. Je l'appelle pour prendre rendez-vous. Ah, Madame Correa. Enfin.

  • Speaker #1

    Ah, OK.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, elle...

  • Speaker #1

    Elle avait déjà parlé de toi.

  • Speaker #0

    Oui. Je vais passer pour le test. Je passe le test. J'ai aimé au début La partie linguistique, la partie logico-mathématique, le fait de l'espace sur le temporel, etc. Tu reproduis des figures, etc. Après, au bout d'un moment, j'arrête. Le test m'emmerde. Il me dit de continuer, de faire ce que je peux. Donc je fais.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as plus l'envie.

  • Speaker #0

    Oui, mais je voulais bâcler parce que je pense qu'à ce moment-là, je commençais à comprendre ce qui se passait.

  • Speaker #1

    Où il voulait t'amener.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai bâclé. Il a fait, donc deux semaines après, on va reprendre rendez-vous, restitution. Il me dit, oui, bon, vous avez une intelligence interpersonnelle au taquet. C'est-à-dire que j'ai rarement vu ça. Et après, je lui dis, mais peut-être parce que je suis africaine. Il me dit, il n'y a pas que ça. Naturellement, vous avez déjà ce terrain-là, vous êtes quelqu'un, vous devinez, vous arrivez à anticiper. Après, je lui dis, oui, c'est peut-être parce que j'ai une grande densité, il fallait que je sois hyper vigilante. Non, non, il y a hyper vigilance, qui est un traumatisme, et il y a le fait que vous soyez... Vous avez cette intelligence émotionnelle interpersonnelle qui est très forte. Parce que t'es le Madame Coréen, y'a pas de soucis. Si on tombe dans l'imposteur, on connaît, on peut en en reparler. Pourquoi il me parle lui encore ? En fait, moi, quand on me qualifie, j'ai toujours ce côté... On parle de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu veux me mettre dans une case ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je déteste ça. Donc on fait, le test passe, il me dit 135. Je lui dis, mais de quoi on parle ? Il me dit 135 de QI. Je lui dis, mais pour moi, je l'avais raté. Parce que...

  • Speaker #1

    J'ai pas été jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    J'ai bâclé. Mais en fait, ce qu'ils m'expliquaient, c'est qu'ils ont la possibilité de reproduire et qu'ils ont l'habitude, avec des personnes comme moi un peu urbaines, de reconstituer le test correctement. Et d'avoir une approximation de ce que je fais. Donc, ça tombe. L'angoisse qui monte là. Et ils posent le paquet de mouchoirs devant moi. Ils me disent, vous n'avez rien à dire ? Bah, j'ai le test, 135. Moi, ça me parle pas. Je m'en fous, ça changera ma vie. Il n'y a rien. Il ne vous a rien à me dire. Il pousse le mouchoir. Je regarde. Je ne sais pas ce qui se passe. Et là, je commence à avoir des acouphènes, avoir mal derrière la nuque, l'estomac qui chenoue. Enfin, tout. Et mes mains qui commencent à devenir froides, comme maintenant, là. Mes mains froides. Je ne suis pas bien. Un malaise. Il repousse une dernière fois le paquet de mouchoirs. Là, je pleure. Et ? Je pleure. Mais je pleure. Et je pleure. J'en ai même limite à... À vomir. Enfin, tellement j'étais... Voilà. Et une fois que c'est fini, il m'a donné de l'eau. Et il m'a dit, maintenant, comment vous vous sentez ? Je ne sais pas, mais ça m'a soulagée. Il m'a dit, pourquoi vous vous êtes soulagée ? Je suis normale, en fait. Je suis normale dans ma normalité. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'ai toujours cru que j'étais abandonnée. Enfin, que j'étais une enfant adoptée. J'étais bizarre. Enfin, ce côté, tu sais, quand tu... Quand tu vas quelque part, tu as tes cousines ou le monde de ta famille, tu sais que ça va partir en vrille, tu sais que ce n'est pas bon. Tu essaies de leur dire, mais comme tout le monde est contre moi...

  • Speaker #1

    Comme le groupe te met dans une direction... Tu te tais.

  • Speaker #0

    Et puis, ce que tu avais prédit, c'est ça. Ou soit quand tu es petite, il y a la maîtresse qui met problème au tableau, tu as la réponse. Tout de suite, tu as compris où est-ce qu'elles vont venir. Et tu dis, c'est ça. Tu me dis comment tu as fait. incapable de le démontrer. Incapable. Et donc, du coup, c'est la chance. Et quand la maîtresse te dit c'est de la chance, c'est au hasard, c'est au pif, ben, tu y crois. Donc, finalement, tu fais plus attention à ce truc qui arrive rapidement. Parce que ce qu'il faut savoir, c'est que cette partie inconsciente, dans notre subconscient, toute cette partie dont on n'a pas conscience, c'est elle qui est la plus rapide, en fait, en termes de traitement d'informations. D'accord. Et moi, quand j'étais plus jeune, comme j'étais une enfant assez spontanée, ça arrivait vite. et voilà je devenais vite faible même quand je jouais au basket j'avais cette intelligence de jeu parce que même le capitaine mon plus grand désarroi et en plus il m'appelait Correa il m'a dit Correa c'est toi le capitaine parce que j'arrivais à lire les jeux j'arrivais à comprendre comment qui faisait quoi c'était quoi la systémie de l'autre groupe comment faire comment m'appuyer sur les forces de chacune enfin j'arrivais à le voir rapidement et donc tout ça Il me donne le test, hyper sensible. Et maintenant, j'ai décidé de me former pour devenir une accompagnatrice pour les surdouettes. Donc je suis formée, et à l'intérieur de mon poste, Sans le faire exprès, les deux apprentis que j'ai eus par la suite étaient des surdoués. Du coup, je les ai accompagnés. Aussi bien en conseil en images, parfums et le côté j'accepte ma douance pour ce qu'elle est.

  • Speaker #1

    J'accepte ma douance ?

  • Speaker #0

    Ma douance, oui. La douance, le surdoué.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Pas parce que je suis supérieur, mais parce que je suis neuroatypique. C'est-à-dire que je pense différemment. Mais c'est pas... Ce n'est pas être supérieur.

  • Speaker #1

    Ça ne veut pas dire que je suis meilleur que quelqu'un. C'est juste que j'ai une manière différente de traiter l'information par rapport à quelqu'un. Mais juste pour revenir sur ce passage-là, en fait, concrètement, si je comprends bien, tu pleures. Parce que toutes ces années où tu t'es sentie finalement, toi, différente, tu comprends à ce moment-là pourquoi tu t'es sentie différente. C'est l'émotion de toutes ces années-là qui sort à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Où j'étais seule, j'en sentais, on me reprochait. Pourquoi tu ne nous as pas dit ? Mais si je vous l'ai dit, mais non, tu ne l'as pas dit fort. Maintenant, on est dans la merde et tout. Toi, tu n'es pas venue, tu savais que ça allait être comme ça. Des reproches, des erreurs de leur non-responsabilité. Enfin, tout ça, ça m'a... Ça m'a saoulé même si j'aimais bien ma famille, etc.

  • Speaker #1

    Ah oui, bien sûr, il y a des non-dits dans toutes les familles. Il y a des non-dits, il y a des trucs comme ça que tu gardes pour toi, des mal-êtres que tu gardes pour toi. Et vu que tu n'as personne à qui en parler, tu essaies de porter un jugement sur toi-même et tu te dis c'est moi qui ne suis pas bien, c'est moi qui suis ci, c'est moi qui suis ça. Et finalement, tu te crées des... des douleurs, tu te crées des trucs où tu ne devrais pas. C'est juste que malheureusement, soit les parents n'ont pas le temps de t'écouter pour t'accompagner, ou tu n'as pas des gens à côté de toi pour déceler ça, et tu dois te digérer seul. de ces choses-là. Donc, ça vaut que ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Non, c'était très, très, très, très, très dur. Donc, tu vas voir des psys, tu vas voir, tu fais des thérapies. Ah, mais moi, comme je suis une arnaque, j'ai fait des psys. Oh là là, mon Dieu. Mais, on revient encore au parfum. On revient encore au parfum parce que quand j'étais en train de chercher tout ce qui était fulgurance, etc., je suis tombée sur la science qu'on appelle l'aromacologie, la contraction entre arômes et psychologie. Comment les arômes peuvent influencer, etc. J'aimais bien les odeurs. C'est vrai que quand je mangeais le souk, quand il y a de ma mère, j'étais comme ça. Peut-être que... Et j'ai cherché et j'ai trouvé. Et donc, j'étais en train de chercher une formation qui correspondait. Il n'y en avait pas. Oh purée, j'ai trouvé. Et puis, j'avais laissé tomber. Et un jour, un ami qui me dit « Oui, il y a une dame qui travaille les émotions. » Et il y a une amie à elle qui était un ancien né dans une grande maison de parfumerie qui a lancé sa formation en aromacologie. Je suis super positif Tu m'aimes, tu m'aimes, tu m'aimes. Et je l'ai poursuivie, la femme. Je l'ai poursuivie en mode harcèlement. J'ai dit, je veux, je ne sais pas combien ça coûte, mais je veux. Donc, elle m'a formée. Et tellement j'étais en curiosité, j'ai cherché, j'ai pris des livres et tout. À chaque fois que je revenais en formation, elle me donnait des travaux à faire et tout ça. Et je revenais encore plus.

  • Speaker #1

    Demandez encore plus d'informations.

  • Speaker #0

    Et là, pour dire, on est devenus amis. Tellement, même moi, en fait, je l'ai dépassé sur le côté. neuroparfumerie, c'est-à-dire qu'elle était parfumeuse, c'était un nez. Elle a fait des études dans ce sens-là. Elle a été formée en aromacologie aux Etats-Unis. Et moi, je suis arrivée avec cette dimension neuroparfumerie. Mais vraiment, parce que j'étais jusqu'au bout, en fait. J'ai mêlé la neurosciences à la parfumerie. C'est-à-dire que même si l'aromacologie en fait, mais c'est de manière plus esthétique. Moi, je suis arrivée, vraiment, il fallait que je comprenne par rapport au biais cognitif. par rapport à la prise de décision, etc., par rapport à mon passé de coach. La PNL, la thé, les drivers, tout ça. Toute la tambouille pour du coaching. Et la neurosciences. Du coup, maintenant, j'ai créé une activité qui s'appelle la Neuroparfumerie. Et donc, maintenant, aujourd'hui, je mélange le fait que j'adore bouffer, que j'adore faire des expériences, ce que j'ai fait quand j'étais au lycée, la biologie, le fait que je fasse des mixtures pour les gens. Enfin, tout toute mon activité, l'ensemble de tout ça, la cosse. Parce qu'au jour d'aujourd'hui, je crée des parfums. pour vous libérer de vos émotions, grâce au parfum, en fait. On est emprisonné par nos émotions, par notre réalité, par les histoires qu'on raconte. Le parfum, comme c'est le seul sens qui est directement connecté au cerveau, c'est le seul sens qui est directement connecté au cerveau sans passer par la conscience. La conscience, c'est le fait qu'on soit tous les deux en train de discuter et qui permet des changements durables. C'est-à-dire que quand tu crées un parfum avec moi, quand je t'emmène, et que je traduis ton parfum et que je mets l'objectif dedans, je t'emmène à te libérer de la prison narrative dans laquelle tu t'es enfermée. Parce qu'on se raconte des histoires. Moi, par exemple, j'ai dit, je suis une femme noire, je ne peux pas être intelligente, je ne peux pas faire ça. Quelqu'un m'a raconté cette histoire et j'y ai cru. Et donc, du coup, j'ai modélé toutes les décisions que j'ai prises par la suite par rapport à cette narration. Et donc, le parfum que je crée, par exemple le lori Qui est un liban, j'adore le laurier. Et pour te dire pourquoi j'ai eu cette audace par rapport à celle que... Comment dirais-je ?

  • Speaker #1

    Celle qui t'a formée ? Oui,

  • Speaker #0

    parce que j'ai sniffé le laurier du matin au soir.

  • Speaker #1

    Alors, pour expliquer aux gens pourquoi tu parles du laurier, qu'est-ce que ça, le laurier ?

  • Speaker #0

    Le laurier, oui. Le laurier, je ne sais pas... Bon, pour ceux qui ont la référence, à l'époque, l'agréco-romaine portait des sortes de couronnes de laurier.

  • Speaker #1

    Par exemple, Jules César, si vous regardez les photos de Jules César, il y a toujours cette couronne de laurier qu'il a autour de la tête. Oui,

  • Speaker #0

    le relix astérix. Exactement. Tous les romains, ils ont cette couronne de laurier. A l'époque, ils appelaient ça bac, des bacs à laurier. Donc, toutes les personnes qui étaient, disons, viriles, qui devaient avoir une épreuve, portaient tous des couronnes dans des bacs à laurier. Et dès qu'ils réussissaient, ils passaient cette épreuve avec brio. gagner ou que... Passer cette épreuve-là, ils devenaient des bacs à lauréats. D'où cette couronne de laurier que nous avons dans nos bacs à lauréats, tout simplement. Et le laurier, à l'époque, les gens savaient, Napoléon le savait, quand tu sniffes le laurier, quand tu prends le laurier, tu bois, tu fais tout, au bout d'un moment, tu as une réaction de conquérant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Vraiment de conquérant. Mais en fait, c'est même pas... Les gens se trompent quand ils viennent me voir en me disant « Oui, j'ai fait ton orier, mais j'ai pas... » Non, non, non. En fait, le truc, il faut pas que t'en aies conscience. Parce que les décisions, elles se prennent dans cette partie inconsciente. Et ensuite, la conscience te fait prendre, réaliser ce qui se passe. Tu ne réalises simplement. Même le terme en français, réaliser. C'est-à-dire que t'es pas... Les gens qui me disent « Oui, je contrôle tout. » gars déjà t'es emprisonné par ton éducation l'histoire dans laquelle tu te racontes, tes aptitudes toutes ces choses là qui font que t'es conditionné après quand on parle de Spinoza qui parle de déterminisme etc je suis d'accord avec lui mais grâce au progrès à la physique quantique et la chance que nous avons d'être des humains et d'avoir le libre-arbitre, on peut se libérer de ce déterminisme. C'est-à-dire que moi, je suis une femme noire, je suis une femme, mais si je modifie la perception que j'ai de la situation, je peux en modifier le résultat. Oui,

  • Speaker #1

    je comprends ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que quand on parle de déterminisme, oui, je suis une femme et tout, mais si je change la perception et que je prends... des décisions pour m'amener vers le résultat que je veux, tout change. Et sans ça, que le parfum m'aide en tant que support pour emmener les personnes à changer.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc quand on parle de « attrape-moi » , rien que le mot, rien que le mot c'est ça, persécute-moi. Le point des mots, parce que quand je dis « attrape-moi » , je crée une histoire, je crée une narrative. Et en plus, si je mets les parfums qui correspondent à cette narrative...

  • Speaker #1

    Le combo est fait. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que les noms de mes parfums sont volontairement comme ça, impactants, parce que je sais ce que je mets dedans. Et je sais qu'en donnant des noms bien spécifiques, il va se passer ça.

  • Speaker #1

    Et surtout qu'après, on va en parler, mais tu m'as montré que le fait de donner un nom à un parfum a une incidence, mais on va en parler. Donc, avec Angèle... Vous bossez toute une nuit. Le soir de son anniversaire.

  • Speaker #0

    Précisé.

  • Speaker #1

    Elle prend sur son temps. Vous bossez toute la soirée sur ce plan-là. C'est la troisième tentative. Non,

  • Speaker #0

    c'est la deuxième.

  • Speaker #1

    Plan de sortie de ses 17 ans dans ton entreprise. Tu vas pitcher le lundi.

  • Speaker #0

    Je vais pitcher le mercredi parce qu'on a fait ça du lundi au mardi. Donc le mardi, je dépose, passe en commission le mercredi.

  • Speaker #1

    Mercredi, tu pitches ton truc. Il te donne une réponse tout de suite ?

  • Speaker #0

    La semaine d'après.

  • Speaker #1

    La semaine d'après. Quand tu reçois la réponse ?

  • Speaker #0

    J'appelle direct. J'ai appelé direct. Mais j'ai des larmes.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est quoi, toi, ton ressenti quand tu lis la réponse et que tu vois que c'est bon ? Comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    En fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a une personne qui était à la commission que je connaissais qui m'a appelée.

  • Speaker #1

    avant,

  • Speaker #0

    elle me dit ton dossier était terrible, on a kiffé c'est innovant, franchement on savait pas que les odeurs avaient tel impact franchement j'ai pitié le truc, il était mignon parce que j'ai documenté elle me l'a repaginé elle m'a reformulé parce que j'étais un peu trop cash dans mes termes et elle me l'a rendu sexy non, sexy c'est faible mais je te dis la personne qui était à la commission m'a appelé avant qu'on me donne la réponse ouais Et donc, soulagement et c'est parti. Et donc, après, elle m'a aidée pour créer mon site. Comme elle accompagne une autre fille.

  • Speaker #1

    On est en quelle année ?

  • Speaker #0

    2017.

  • Speaker #1

    2017, d'accord.

  • Speaker #0

    Attends, attends, attends. Je ne sais même plus. 2018 alors.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai quitté la boîte, parce que c'était les deux ans. Plus le chômage. Je suis sortie de la boîte des effectifs le 5 février 2023.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, là, tu sais que c'est bon.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Que tu vas pouvoir te lancer. C'est là où tu rencontres la dame ou la dame qui t'a formée, tu l'as rencontrée avant. Non,

  • Speaker #0

    après.

  • Speaker #1

    C'est après que tu la rencontres.

  • Speaker #0

    Parce que la boîte, on a fait en sorte avec Angèle qu'on me finance cette formation. Oui. En plus.

  • Speaker #1

    Donc, tu fais combien de temps de formation ?

  • Speaker #0

    18 mois.

  • Speaker #1

    18 mois, ok. Ces 18 mois, qu'est-ce que ça change pour toi ?

  • Speaker #0

    Ça change tout parce que tout ce que j'avais senti et pressenti et ressenti par rapport aux odeurs, c'était simple. J'avais raison, j'avais raison, j'avais raison.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que là, tu as des réponses, plein de questions que tu te posais dans ta vie.

  • Speaker #0

    Et j'ai tout compris, en fait. Tout avait un sens, en fait. J'ai toujours été driveée par une odeur. J'ai commencé par le laurier. Et pendant que j'étais avec elle, pendant la formation, j'ai eu le cèdre ensuite, par la suite. Et le cèdre, quand on est dans l'énergie du cèdre, c'est l'atteinte d'objectifs et la constance. Ensuite, quand j'étais bien, j'étais à l'aise, j'étais en mode ilanguilang. C'est-à-dire que là, je suis prise, je suis à l'aise longue, ouais, finger on the nose, je suis dans la zone de génie. Et là, après, quand je devais passer mon examen, je repris le laurier. pour me sentir ce côté le baccalauréat.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que tu as repris le laurier, c'est-à-dire que tu te parfumais ?

  • Speaker #0

    Non, je sniffais. J'ai toujours des petits sticks comme ça. Je mets Ausha. Tu mets des huiles essentielles, une petite tige en coton, et puis tu sniffes.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu te fais des rappels d'odeurs ?

  • Speaker #0

    Des rappels d'odeurs, et je me reconditionne, c'est-à-dire que je me raconte une histoire. En fait, quand je donne un parfum, il faut vous raconter une histoire. Par rapport à ça, et réécrire une histoire. c'est à dire que j'ai un examen qui va passer ah ok oh la la c'est extraordinaire j'ai mis de l'ylang-ylang de la lavande dans celui-ci et du cèdre de l'atlas c'est des odeurs que j'aime beaucoup et mélanger ça donne un truc je suis ancrée, je suis aware et je peux avancer rien ne peut me stopper dans cet état d'esprit. Mais ça, ça fonctionne avec moi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Une autre personne qui sentirait la même chose n'aurait pas le même ressenti. Non,

  • Speaker #0

    elle n'aurait pas le même ressenti par rapport à l'histoire qu'elle se raconte.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est toujours l'histoire sur laquelle... Parce que les effets sont les mêmes. La lavande, sa formule chimique fonctionne comme ça sur le corps humain. Mais c'est toi, ta réponse par rapport à l'odeur. Simplement.

  • Speaker #1

    Et la réponse par rapport à l'odeur, c'est toi qui te l'as construite. C'est ça, c'est un travail. Parce qu'après, on va y venir. Tu m'expliquais quand on s'est rencontrés que tu as des sessions de travail avec tes clients. Oui. qui sont des sessions qui peuvent être de 21 jours, même un peu plus. Donc c'est un vrai travail de fond sur travail d'odeur, mais travail aussi de perception de soi, et comme tu dis, de réécrire son histoire. Et donc tu fais tes deux ans de formation.

  • Speaker #0

    Ouais, 18 mois.

  • Speaker #1

    18 mois, on va dire, 18 mois de formation. Tes 18 mois finissent.

  • Speaker #0

    Et je deviens parfumeuse aromacologue.

  • Speaker #1

    Ouais, mais maintenant comment tu fais pour te lancer dans ce marché-là ? Parce que j'imagine... Alors, est-ce qu'il y en a déjà beaucoup ? Est-ce qu'il y a beaucoup de concurrence ? Et comment tu fais pour justement te démarquer ?

  • Speaker #0

    En France, il y en a. Mais au Sénégal, je suis la première. Je suis la première. Et donc, on appelle ça en marketing ou en entrepreneurial. Je suis dans un océan bleu. C'est-à-dire que je suis la seule à le faire. Et bientôt, on sera plusieurs parce que je vais former des gens. Et j'ai décidé de créer une académie parce que je me sentais seule. Et que je suis suffisamment... Dans mon esprit et dans l'histoire que je me raconte, je suis légitime pour former à mon métier.

  • Speaker #1

    Mais quand tu finis tes deux ans, tu as déjà l'objectif de revenir au Sénégal ? Non. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Je viens d'abord pour créer une boulangerie. Oui,

  • Speaker #1

    une boulangerie.

  • Speaker #0

    C'est ça que tu voulais me parler, mais je ne voulais pas en parler.

  • Speaker #1

    On rigole parce que, comme je t'ai dit, on s'est vus. À un moment, on est là dans la discussion, elle me dit « Oui, mais là, j'ai les impôts de boulangerie en bas. » Je dis « Mais comment ça, les affaires de boulangerie ? » Elle me dit « Oui, parce qu'à la base, je devais rentrer faire une boulangerie. » Et je dis « Ok, d'accord. » Maintenant, je peux te poser toutes mes questions par rapport à la boulangerie. Attends, tu as les deux ans de formation. Les deux ans de formation ? Donc ça a fini en 2019 ? 2020 ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai fini en 2020.

  • Speaker #1

    2020.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça a fini en 2020. En 2020, il y a Covid.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu fais quoi pendant Covid ?

  • Speaker #0

    Justement, oui. Pendant le Covid, comme elle m'avait bien formé la dame, il y avait l'hôpital de Garches qui avait une équipe pour permettre aux gens victimes d'anosmie, donc perte de sens, perte d'odorat, Oui. pour faire de la rééducation. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    C'était beaucoup. Oui,

  • Speaker #0

    effectivement. Du coup, elle m'a demandé d'être en support pour certaines et elle m'a aidé justement à faire de la rééducation de l'odorat.

  • Speaker #1

    Effectivement, parce que c'était une grosse période où effectivement, les gens ont perdu le goût, perdu l'odorat pendant des longues périodes et donc, vous rééduquiez les gens. Comment tu rééduques quelqu'un sur l'odorat ou sur le goût ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a, je ne sais pas, je t'avais montré la boîte d'odeur.

  • Speaker #1

    Oui, t'as ta grosse boîte de panoramique.

  • Speaker #0

    Exactement. En fait, il y en a un autre avec des odeurs qui sont faites par des chimistes. On leur demande de faire des certaines... C'est pas moi. Comme elle, elle avait déjà l'habitude, elle m'a juste donné son coffret. Et donc, par rapport à l'histoire de la personne, par exemple, une personne qui a grandi au Vietnam, on va lui balancer du gnoc man. Des épices de Ausha. Un Indien, ça va être du curry. Un Mexicain, ça va être du cumin. Mais on va travailler... un panel par rapport à son histoire. Est ce qu'elle a vécu toujours au Mexique ou ensuite elle est venue en France ? Donc on va peut être rajouter de la charcuterie, on va peut être rajouter du notaire de bois, par exemple, si elle était dans le Cantal, peut être le fromage. Tout est créé pour susciter des émotions. Parce qu'à partir du moment où tu suscites une émotion, si tu tapes dans le limbic... Attends, je l'ai emmené là. On va le voir si je...

  • Speaker #1

    Donc, quand tu dis que tu fais la rééducation, c'est ça, tu fais tout ce travail d'abord de recherche de l'histoire de la personne.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour lui présenter des odeurs qu'elle connaît.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok. Si on voit bien le voir, c'est toi qui dois le voir de toute façon. Cette partie-là, en fait, là où il y a la partie limbique, la partie de la mémoire.

  • Speaker #1

    Attends, regarde, dans moi, ce que je vais faire, c'est que moi, tu vas expliquer et je vais essayer de montrer aux gens de côté. Ok, vas-y. On a le plan là. Donc la partie limbique,

  • Speaker #0

    c'est celle-ci sur laquelle on va travailler. C'est-à-dire que cette partie limbique, c'est le siège de la mémoire, le siège des émotions. À partir du moment où tu suscites de l'émotion, tu fais appel à ta mémoire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, à chaque fois, on va leur demander, vous ressentez ça ? Et qu'est-ce que ça vous fait ? Pensez à quoi ? Oui, je marche. Mais vous marchez où ? À quel endroit ? Et donc, du coup, le fait de faire appel à leur imagination, en fait, tu fais appel à ta mémoire. Et en faisant ça, ça leur permet de recréer des chemins. pour faire appel parce qu'en fait cette partie-là de la mémoire, l'odorat, a une sorte de base de données d'odeur. Dire qu'on va les décrypter, on va dire que la banane ça va être... être 110001, la fraise, ça va être 111101, ainsi de suite. Et donc, c'est dans des cases. Et donc, quand elle va se sentir en odeur, du coup, on va recréer des cartes olfactives qui sont perdues à cause de la maladie. On va juste recréer. Et des fois, les personnes, elles avaient l'habitude de sentir le coca d'une certaine façon, sentir un peu plus la cannelle. Cette fois-ci, elles vont peut-être... plus sentia de façon avec la muscade. Mais c'est juste une interprétation.

  • Speaker #1

    D'accord. Ça devait être un sacré challenge.

  • Speaker #0

    C'était pas simple. Parce que les personnes qui venaient nous voir étaient dépressives. Parce que quand t'as pas de goût et t'as pas d'odorat, t'as plus de goût à la vie. Tu te rends compte ? Même moi, je me mettais à leur place. Tu te rends compte ? Je ne peux plus manger le soup canard de ma mère. C'est bien.

  • Speaker #1

    On a tous mal au cœur à penser à cette idée-là.

  • Speaker #0

    Tu manges ça, tu frottes tes pieds.

  • Speaker #1

    J'avoue, c'était tellement déprimant. Dieu merci, moi, je n'ai pas connu ce Covid-là où tu n'as plus d'odorat, plus de goût, mais je n'imagine pas.

  • Speaker #0

    J'avais trop peur de ça. Il peut tout m'arriver. salam moum Les plaisirs simples de la vie, tu t'assois, ou soit tu sens une bonne odeur là maintenant aussi, je suis en mode, je crée des odeurs et tout. Déjà, par plaisir, je crée un parfum. Petit truc sur une mèche, et puis je me pose, je dis, oh c'est mieux. Parce que là, on se mange en mode choux de cacao, j'ai pris toute version de cacao en fait. Avec de la canette, de la muscade, je teste. Et oh, le cacao, oh le cacao seigneur.

  • Speaker #1

    Le chocolat.

  • Speaker #0

    Le chocolat avec la chute qui part dessus et puis tu mets une soupe de cannelle et puis tu mets... Heureusement,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de micro sur nos ventes, sinon vous allez entendre des gargouilles de Moïse.

  • Speaker #0

    Oui, si, si.

  • Speaker #1

    Donc, Covid passe. Ça se termine. Tout le monde reprend la vie. Est-ce que c'est à ce moment-là que tu commences à réfléchir à venir au Sénégal ou d'abord tu restes dans ce plan de je suis en France et je vais développer...

  • Speaker #0

    C'est grâce au Covid que je décide de venir au Sénégal.

  • Speaker #1

    C'est quoi qui te fait dire ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, c'était d'être enfermée. Parce qu'en fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai perdu ma grand-mère aussi entre-temps. Mais bon, avec son décès, c'est un deal, elle et moi. C'est... Comment dire ? J'étais triste, mais sans être triste, parce qu'on a beaucoup parlé, elle et moi. Et elle, moi, m'a dit au revoir. elle a pas dit au revoir à ma mère parce que ma mère elle est dans tous ses arbres c'est ce qui s'est passé moi elle m'a dit je suis fatiguée je suis arrière grand mère j'ai vécu je t'ai connu un vrai salopard que tu es parce qu'on se disputait beaucoup elle et moi mais voilà c'est bon je peux partir là je vais rentrer on se reverra plus merci pour tout etc Bon, j'ai gardé le truc. Elle est décédée. Je n'étais pas surprise. Parce qu'elle l'avait dit.

  • Speaker #1

    Elle te l'avait dit, ouais.

  • Speaker #0

    Elle me l'avait dit. Et elle avait même prévu de le faire au même moment que sa mère. Mon art grand-mère que j'ai connue est morte le 10 octobre, un samedi. Et elle, elle est morte le 13 octobre, un samedi. Voilà. Donc, elle a décidé, même mon art grand-mère, c'est ce qu'elle avait dit. Maintenant qu'elle a vu Jacqueline, parce qu'elle m'a appelé Jacqueline, elle peut mourir. Pareil. On a eu cette discussion. Mais j'étais un peu plus jeune. ça m'a un peu plus traumatisée. Mais là, ma grand-mère, c'était OK. Et quand je suis partie faire la cérémonie et que je suis revenue au moment où c'était confinement complet, où j'étais en liberté totale quand j'étais en Guilébissao, et venir ici, je me suis dit non, c'est mort. Quelqu'un ne peut pas décider que je sors et je dois m'autoriser à sortir. Mais non, non, j'ai dit non, il faut que je parte. J'ai décidé de partir. Je ne sais pas comment, mais je dois partir. Le pourquoi, il était clair, je pars. Voilà. Comme j'étais déjà en sortie des effectifs de la boîte, enfin, en cours de reclassement, en train de me former, etc. J'ai décidé de partir.

  • Speaker #1

    Mais ton premier plan quand tu viens ici, c'est la boulangerie. Ouais. Mais finalement...

  • Speaker #0

    En fait, ce qui s'est passé, c'est que je n'étais pas du tout préparée pour gérer le personnel. Je n'avais pas fait de vraies études de marché parce qu'en fait, ce n'était pas ça que j'avais déposé quand j'étais chez SFR.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est ça. Ce n'est pas ça le plan de départ.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, ma question, c'est pourquoi la boulangerie ? Pourquoi tu décides de vouloir venir faire de la boulangerie ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, comme ce n'était pas connu, mon travail n'est pas très connu. Je me suis dit, la boulangerie, on aime le pain et moi, j'aime le bon pain. Et j'ai dit, pareil. Oui, très bonne question. Parce qu'en fait, j'ai voulu faire du pain parce que je voulais manger le pain comme j'aime.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'ai voulu faire ça en faisant du pain comme j'aime, avec le bon beurre salé, le petit filet de miel par-dessus. Tu croques ça bien frais, bien chaud, Seigneur. Tu vois ? Non, mais moi, j'aime manger.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais moi aussi, en fait, c'est ça le problème.

  • Speaker #0

    Et j'aime bien manger. Et donc, du coup, j'ai préféré faire mon propre pain. Donc, du coup, je vais aller sur la petite côte pendant presque deux ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Presque deux ans. Je suis battue avec les employés, etc. Et au bout d'un moment, ça s'essouffle. Je n'y arrive plus. Je n'arrive pas à gérer. Je n'arrive pas à prendre la direction parce que j'invente le principe de pain pré-cuit. C'est-à-dire pour augmenter ma productivité. Donc pré-cuit, ça veut dire que les personnes qui viennent, je leur donne une recette que j'appelle le pain pizza. D'accord. C'est du pain... pas tout à fait cuit. Donc du coup, je leur donne une petite astuce avec de l'huile à base d'ail, la tomate, etc. Enlever la mie de pain, mettre le fromage, etc. Et terminer la cuisson à 15 minutes. pour avoir un pain pizza. Et certains clients ont détourné ça pour avoir du pain frais tout le temps. Parce que je congelais mon pain pré-cuit et ils venaient chercher, ils prenaient des grosses commandes, ils mettaient ça au congélateur. Et donc du coup, quand je leur expliquais qu'il me fallait mettre la casserole dans une casserole d'eau ou un bol en métal en dessous du four, et je badigeonnais le pain avec de l'eau, puis sceller cette humidification avec de l'huile et de mettre ça au four à un certain degré. ils avaient du pain frais tous les matins ou le week-end quand ils revenaient et donc ça ça a bien fonctionné et quand je dis aux gens que j'utilisais du pain et que je mettais du bouille pour faire monter d'une certaine façon le pain, les gens me disent mais non, mais en fait c'est quoi la réflexion c'était quoi ? c'est que la levure qui est vivante aime le sucre aime l'acidité donc le bouille ça aime tout ça donc tu mets ça, j'ai testé Je me suis foirée. Ça n'a pas marché le premier coup.

  • Speaker #1

    Ah non, ça ne marche jamais du premier coup. De toute façon, il faut des tests, c'est sûr.

  • Speaker #0

    J'ai testé, testé, testé. Et j'ai fait le pain. Même moi, j'étais choquée.

  • Speaker #1

    Un pain en bouille ?

  • Speaker #0

    Un pain en bouille. Mais le sucre était mangé par la levure. Et l'acidité, après, tu mets ça. Non, c'est extraordinaire. Extraordinaire. Surtout quand je faisais du pain à maïs. Extraordinaire.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi tu arrêtes ?

  • Speaker #0

    Pourquoi j'ai arrêté ? Parce que je n'ai pas les employés et j'en avais marre d'être hyène, j'étais noir parce que j'habite au Marist. Et c'était compliqué. Du coup, j'ai une matarelle de boulangerie chez moi. Mon père, à chaque fois, il me dit il faut que tu le vendes. Mais en fait, comme je n'ai pas trouvé le partenaire ou la partenaire pour le faire, parce que j'ai vraiment envie de le refaire parce que j'avais aussi inventé une recette, un mélange de mécaté, les beignets congolais avec les donuts. C'est un mélange, on veut de la pâte. viens on arrête de parler de nourriture parce que là c'est pas bon tu manges ça seigneur mais tu vois quand on s'était vu mardi justement je t'ai posé une question par

  • Speaker #1

    rapport à la parfumerie et à la restauration et tu m'avais dit parce que je t'avais demandé est-ce que tu fais des parfums que pour monsieur et madame tout le monde ah non non Et tu m'avais dit que tu fais des parfums pour des entreprises et que tu fais des parfums pour des restaurants.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et comment ça se matérialise, ça ? Ça veut dire qu'aujourd'hui, des restaurants peuvent faire appel à toi pour créer une ambiance dans le restaurant pour que les clients restent ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, c'est ça. C'est vrai que tu m'avais posé la question, je commençais à te répondre. Après, tu as dit non, non, non, je vais te la poser. Et je vais te répondre. J'ai fait ça pour une amie à moi. C'est que par rapport à sa cuisine, Donc on crée, comme je t'ai expliqué, là encore ici.

  • Speaker #1

    Yes !

  • Speaker #0

    Tu vois, comme tu sais, comme je t'avais expliqué, le bulbe olfactif va traduire aussi bien ce qui se passe par le nez et ce qui se passe par la bouche.

  • Speaker #1

    Donc le bulbe olfactif,

  • Speaker #0

    c'est la brotte à dents là.

  • Speaker #1

    Exactement. va amener l'information au cerveau.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, de toute façon, t'as vu, j'ai mis fin satiété. Moi, la bouffe, c'est la vie. Voilà. Et en fait, quand tu crées une odeur qui correspond à la cuisine du restaurateur, l'expérience client est deux fois plus intense.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que ce qu'il sent et ce qu'il mange, c'est la même chose.

  • Speaker #1

    Sans concordance.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça crée le côté « Ah, c'était trop bon ! » Parce que ce que tu sentais, Merci. Ce n'était pas un parfum d'herbe et que tu manges un truc fumé. Ça n'a pas de sens. Donc, si tu mets une odeur un peu cumin, un peu muscade épicée et que tu fais une cuisine fumée bien africaine, c'est concordant, c'est cohérent et c'est logique au niveau de l'interprétation du cerveau. Parce que tout est interprétation au niveau du cerveau. Le fait que tu me vois, c'est une reconstitution de... cerveau de ce que tu vois de moi. Le cerveau ne fait que analyser,

  • Speaker #1

    capter.

  • Speaker #0

    Il reconstitue. C'est pour ça que je dis, est-ce que c'est vraiment vrai ce que tu vois ? Mais ça, je ne vais pas me lancer dans ce débat parce que je n'ai pas suffisamment les connaissances pour y aller. Je ne veux pas y aller là-bas. Je vous enleve par faim, pardon.

  • Speaker #1

    Donc, tu dis que le Covid finit, tu vis au Sénégal. Pendant deux ans, tu es à Yen. Tu fais la boulangerie. Donc, on est en 2022. Tu arrêtes la boulangerie ?

  • Speaker #0

    J'arrête la boulangerie en exactement 2024.

  • Speaker #1

    2024 ? Donc c'est tout récent. Ça fait moins d'un an que tu arrêtes ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté le 30 mars 2024.

  • Speaker #1

    30 mars 2024. Et quand tu finis, là tu décides de te concentrer à 100% sur l'aroma...

  • Speaker #0

    Bah, co-logie.

  • Speaker #1

    C'est l'arôme épidémologique. Voilà, exactement. Tu décides de te concentrer à fond dessus ? Ouais,

  • Speaker #0

    je reprends mes bouquins, mes séances, je reprends tout. Mais je reviens d'abord en France.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je reviens d'abord en France pour acheter les essences, parce que j'en avais plus. Et il y en avait quelques-unes qui étaient périmées. Donc du coup...

  • Speaker #1

    Elle a une sacrée boîte d'essences. Parce que tout à l'heure, j'ai fait la blague panoramique, elle a rigolé, mais en fait, vous imaginez pas, elle a une boîte. tu penses qu'elle a commandé non ?

  • Speaker #0

    je sais pas Mais minimum, je crois, peut-être une centaine.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et moi, ce qui m'a impressionné, parce que quand on a eu la discussion où tu as créé un parfum pour moi, c'était de voir comment mes réponses par rapport à la discussion, tu allais directement, tu savais où est-ce que tu allais piocher, ce que tu allais chercher. Comment mes réponses influençaient. ou je ne sais pas si c'est influencer ou guider, tes mains quand tu allais chercher... Quand tu allais me guider,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Donc tu décides de te mettre à 100% 2024. Et 2024, tu as un buzz de fou. Parce que moi, c'est comme ça que je te découvre. C'est là où on arrive à aujourd'hui, tu vois. Moi, je suis sur Instagram. Je suis là en train de scroll. Et d'un coup, je vois une dame, je vois une meuf sur une vidéo. qui est là et qui me parle de 1, 2, 3 soleil et qui commence à me raconter que, ouais, alors j'ai fait un parfum pour une dame et qui dit que, ouais, que... Maintenant, dès qu'elle bouge dans la maison, son mari l'attrape et dit, eh, viens ici, on va dans la chambre, on va se coucher. Je tombe sur cette vidéo. Et en fait, au-delà de ce que tu racontes, je dis, mais c'est qui cette folle ? Je dis, j'aime trop sa vibe, j'aime trop son énergie, j'aime trop comment elle raconte le truc. Elle m'a... J'ai kiffé. Les quelques secondes, j'ai dit... Et tu vois, pour moi, comme c'était... Je pense que c'est en France que tu as tourné cette vidéo.

  • Speaker #0

    Oui, Station F.

  • Speaker #1

    Voilà, Station F, effectivement. Je vois le fond, je me dis... Ah bon, elle est en France, malheureusement, je ne pourrais pas... Je dis... Tu sais, direct, quand je t'ai vue, j'ai dit... J'aimerais trop la voir dans mon podcast. C'est d'abord, elle dégage une énergie, j'aimerais trop l'avoir. Mais je me dis, bon, elle doit être en France. Bon, je ne l'aurai jamais, quoi. Et part une amie en commun, Tennessee.

  • Speaker #0

    Coucou. Salut, Tennessee.

  • Speaker #1

    Qui vient à la maison. Et elle nous dit, après, je dois partir. J'ai un rendez-vous. Je dois aller voir Catherine pour aller faire un parfum. on dit mais comment ça pour aller faire un parfum Elle me dit oui, mais vous l'avez sûrement vu sur les réseaux, Nani. Elle nous montre la vidéo. J'ai dit mais attends, attends, attends, la dame, elle est à Dakar ? Et moi, je pensais que tu étais de passage. Elle me dit oui, elle est à Dakar. J'ai dit ah non, mais j'aurais trop voulu la voir pour mon casque. Elle me dit mais elle est là. J'ai commencé à aller là. Elle me dit elle habite ici. J'ai dit quoi ? J'ai dit non, là, il faut que je la vois, il faut que je parle. Et pour moi, je ne sais pas, tu vas me corriger si je me trompe, mais j'ai l'impression que cette vidéo a été un déclencheur pour toi dans ce que tu fais aujourd'hui. Ou nous-mêmes, on n'a pas idée des retombées de cette vidéo. Est-ce que tu peux nous expliquer comment cette vidéo se fait, quand elle se fait et justement, quand elle est publiée sur les réseaux ? Qu'est-ce que ça a été pour toi ?

  • Speaker #0

    On va dire la vérité, la première semaine j'étais en PLS.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est sûr !

  • Speaker #0

    Ah, j'étais en PLS, je ne m'y attendais pas du tout. Parce qu'en fait, je fais partie d'un groupe qui s'appelle Héropathe Africa. Ouais. Et j'enregistre la vidéo... la veille de mon départ en France.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ça ne devait pas se faire. D'accord. Dernier, on a eu du mal parce qu'il y a beaucoup de choses à régler au niveau de repas. Et on fait ça la veille. On fait et je fais la vidéo, mais tranquille, sans stress. Je raconte ce que je fais en fait. Exactement. Cara, qui est le président de l'association, me posait des questions, parce qu'il me connaît un petit peu. Il me posait des questions, il me fait parler, etc. Et je s'en filtre. J'ai décidé de raconter cette histoire. J'en ai raconté d'autres, mais j'ai décidé de raconter comme ça. Et encore cette anecdote-là, ce n'est pas la plus...

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète, on va revenir sur les anecdotes.

  • Speaker #0

    C'était la plus haute. Les autres, c'était gentil. Et à partir de là, celle qui est en charge de la communication digitale, elle me dit, le 19 décembre à 20h, je lance ta vidéo. Ok. Je dis, mais tu as déjà lancé la vidéo le 5 décembre. Ouais, mais on a coupé, il y a la partie là, on aime bien, un, deux, trois soleils, on va la mettre. Je dis, ok. Mais je me dis, bon, elle va faire 40 000 vues comme la précédente. Je vois 200 000 vues. Ma cousine dit, mais t'es célèbre, c'est quoi ce truc ? C'est quoi cette vidéo ? C'est la vidéo que j'ai faite le 5 décembre. Elle dit, non, elle est trop marrante. 200 000. Je vois samedi, parce que c'était jeudi, jeudi 19 à 20h. Je m'en souviens toute ma vie. Samedi, ça monte à un million. J'ai aussi Les autres disent non, non, non, ça va monter. Ça va monter, ça va monter. Et les messages... Et là, il y a mon cousin François et un ami à moi, Jérémy, qui m'aident à gérer le flux. Parce que je n'en pouvais plus. Honnêtement, j'ai une crise d'angoisse.

  • Speaker #1

    Ah non, bien sûr, les gens ne se rendent pas compte. Mais quand tu as un buzz sur Internet, et surtout qu'en plus, toi, c'est un service que tu vends, quand tu as un buzz comme ça, c'est-à-dire que tout le monde doit débarquer sur toi et tout le monde doit vouloir acheter le produit. Sauf que toi, tu n'es pas prêt. Non. Tu n'as pas de stock. Tu n'as pas prévu que je vais passer de... Allez. Je dis une bêtise. Peut-être qu'en moyenne, chaque jour, tu vends 10 parfums. Sauf qu'il faut, pour que les gens comprennent, c'est que tu passes de 10 à peut-être une demande de 10 000. C'est x 1000. Comment tu gères ça ? Et c'est ça ma question. Parce que vraiment, cette vidéo a buzzé. Et même encore, je pense qu'il y a 2-3 jours, j'étais dans ma loupe sur Instagram et je la voyais encore, la vidéo. Non,

  • Speaker #0

    non, elle recommence.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Donc moi, c'est ça que c'est comment... Ça, c'est plus pour les gens qui nous suivent, qui ont des business. C'est comment tu gères un buzz ? Parce que ça, ça a été un buzz.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai été accompagnée. Franchement, au début, comme pour qualifier les leads, parce que c'est ce qui s'est passé, j'ai eu Jérémy François, donc il a un truc qui s'appelle Upgrade, et François Dacilva, mon cousin, qui m'ont aidé à gérer tout ça. Franchement, ils n'auraient pas été là, j'étais foutue. Et après, j'ai eu une community manager que j'avais instinctivement. Je fais appel à elle. J'ai cherché à avoir une community manager. Je sentais qu'il allait se passer quelque chose. En fait, j'étais mûre. Je ne sais pas comment expliquer. Les autres fois, il y avait la boulangerie. Je cherchais des prétextes pour dire je vais m'installer au Sénégal, etc. Et je ne voulais pas vraiment venir avec mon idée d'aromacologue parce que j'avais peur de l'échec. D'accord. Il y avait ça, il faut se dire la vérité. Maintenant, je me raconte la vérité. Je me dis la vérité.

  • Speaker #1

    Et c'est compréhensible. C'est un métier qui n'existe pas, comme tu as dit tout à l'heure. Tu es seul dans l'océan. C'est un métier qui n'existe pas ici. Donc, tu n'as aucun référent pour te dire, OK, il y a de la demande ou non, il n'y a pas de demande. C'est l'inconnu total.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai préféré passer par la boulangerie où je connaissais le marché, plus ou moins. Je sais qu'il y a une demande. Donc, c'était plus simple pour moi d'étudier. de voir et d'appréhender le Sénégal, comment ça allait se passer. Et déjà aussi prendre la langue. Et là, c'est de l'aide à qualifier les leads. Et grâce à ça, j'ai pu réajuster mes commandes et faire évoluer les parfums. Bien sûr. Donc le premier parfum, c'était le soleil, mais en fait, c'est essayer de me résister. Quand j'étais à Cotonou, parce que je suis partie au Bénin avec le repas de tour, repas d'Africa, là-bas... Les Béninoises m'ont fait créer le parfum qui s'appelle Attrape-moi. Parce qu'elles sont... Parce qu'essayer de me résister, c'était trop doux pour elles.

  • Speaker #1

    Les Béninoises, j'en connais une.

  • Speaker #0

    Moi, je ne vais rien dire. Elle m'a dit Attrape-moi. Donc, du coup, à partir de là, j'ai fait Attrape-moi quand j'étais à Cotonou. Quand j'étais à Cotonou, j'ai une personne pour qui je veux créer un parfum. C'est un styliste qui est à Abidjan qui me dit, comme tu es à Cotonou, passe à Abidjan. J'ai dit non. Il y a le billet. Il me dit, le billet, c'est combien ? Là, je bug. Je commence à avoir peur. Je dis, comment ? Il me pose la question. C'est peut-être qu'il veut... Moi, j'ai dit non. Je ne fais pas attention. Deux jours après, il me relance. Il me dit, alors, tu t'es renseigné pour le billet ? Je dis, non, je ne me suis pas renseigné parce que je ne t'ai pas pris au sérieux. Il me dit, mais pourquoi ? Il me dit, mais c'est... Attends, je regarde. Je regarde le billet. Je dis, ouais, c'est 300 000. Il me dit, ouais, 300 000. OK, t'as un wave. Et là, je bug complet. Je bug complet. Donc, je prends un Zem pour aller jusqu'à la dernière agence. Et je dis à la dame, oui, je dois partir et tout. Voilà, c'est à Abidjan. Et comme je fais escale de Cotonou à Abidjan pour aller à Dakar. Donc, du coup, le deux trucs. Donc, elle me coupe le billet en deux. C'est ça.

  • Speaker #1

    Plutôt que tu fasses l'escale, c'est que tu fais un arrêt à Abidjan, quelques jours, et après, tu pars à Dakar.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ce que j'ai fait. Et donc, on a payé, je suis arrivée. Je lui, on a travaillé sa première formulation de parfum. Quand je dis sa première formulation, c'est l'ambiance et qu'est-ce qu'il veut faire avec son parfum. Alors c'est un parfum,

  • Speaker #1

    lui c'est un créateur de mode, mais lui veut un parfum pour quoi ? Pour un parfum pour ses clients, pour qu'ils mettent avec les tenues.

  • Speaker #0

    Avec les tenues.

  • Speaker #1

    Ok, c'est un parfum qui va accompagner finalement ses créations vestimentaires.

  • Speaker #0

    Exactement ça. D'accord. Et donc du coup, c'est un certain nombre... environnement, certains standings, etc. C'est un parfum assez luxueux.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Ça, c'est le premier. Donc, arrivé à Abidjan, j'ai dit, bon, je suis à Abidjan. Il y avait des messages. Ma community manager m'a dit, il y a des femmes à Abidjan et t'attends. J'ai dit, ok. Bon, je prends un local. Et je dis aux gens, oui, j'ai un planning, venez. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je tournais entre 8 et 10 clients par jour quand j'étais là-bas.

  • Speaker #1

    Alors, pour que les gens comprennent, je veux essayer de restructurer tout ça. Donc, ta vidéo pète. Toi, tu es avec RepatAfrica. Donc, il y a un voyage RepatAfrica à Cotonou. Après cette vidéo. Tu vas à Cotonou ou tu fais un atelier ?

  • Speaker #0

    Un atelier parfum.

  • Speaker #1

    Un atelier, c'est quoi ? C'est une matinée, une journée ?

  • Speaker #0

    C'est une soirée, on la fait sans fin de soirée, pour les personnes du repas de tour.

  • Speaker #1

    D'accord. Les ateliers, c'est quoi ta mission dans les ateliers ? C'est de faire une introduction ?

  • Speaker #0

    Je fais une introduction.

  • Speaker #1

    À ton domaine, et pour que les gens, après, s'ils veulent continuer, te contactent. Et ça ? Je suis en mode crapule. C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Là, je vais poser les deux pieds par terre.

  • Speaker #1

    Elle a posé les deux pieds. Pose le carnet. Elle dit, bon, venez, on parle maintenant.

  • Speaker #0

    On va parler. Pendant mes ateliers, moi, je vous regarde tous. Moi, franchement, les personnes qui vont les écouter et qui auront assisté à mes ateliers, ils vont confirmer ce que j'ai en train de dire. Quand vous venez avec mes ateliers, moi, déjà, je vous scanne tous. D'accord. Je vous regarde un par un. Après, d'abord, je demande à ce qu'il y ait une présentation croisée. C'est-à-dire que vous venez, il y a une personne, vous êtes en duo. Il y a soi-disant un tirage au sort, mais le tirage au sort, il est biaisé. D'accord. Mais je sais comment le biaiser. Maintenant, vous savez. Donc, il y a des binômes qui se font. Donc, toi, par exemple, on est tous les deux. Moi, je vais te présenter, toi, tu vas me présenter. D'accord. Donc, c'est plus simple de présenter une autre personne que de se présenter soi-même.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Et à travers de cette présentation, j'ai une première perception. Donc, comment l'autre a t'aperçu ? Donc, moi, j'écoute les mots qui ont été choisis. Les personnes, quand elles sont présentées au début, La personne qui t'a présenté. Du coup, moi, j'ai une double lecture. Et moi, je note sur un tableau blanc ou sur papier ce que je ressens. D'accord. Ce que je vois. Et je commence déjà ma traduction.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ensuite, je fais mon introduction sur l'hormoncologie. Et je vois la réaction des gens. Les questions. Derrière les questions, j'ai la réponse. Voilà. Et j'ai un début de raisonnement. D'accord. Donc du coup, toi, t'es comme ça. Toi, t'es comme ça. Et je te... Tac, tac. Une fois que c'est fait... Je sors la boîte.

  • Speaker #1

    Magique.

  • Speaker #0

    Je pose la boîte. Et là, je dis, chacun dose sa mort. C'est comme ça que je parle. Chacun dose sa mort. Une fois que je les laisse faire, je les observe. Et comme j'avais déjà une idée de ce que je vais faire pour le parfum, des fois, les personnes sont cohérentes dans ce qu'elles me racontent, dans leur parfum, parce que tu me racontes une histoire, la création de ton parfum. Et des fois, c'est complètement... Et je pose la question, je dis, mais pourquoi tu as voulu faire ça ? Parce que ce n'est pas ça que tu as dit, ce n'est pas ça qui a été retranscrit. Qu'est-ce qui s'est passé entre temps ? En ce que tu as dit, ce qui a été dit sur toi et le parfum que tu crées. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que tu n'as pas voulu me dire ? Et la personne a dit, mais non, ce n'est pas ça. Parce que là, tu as dit que tu étais plutôt prude, tu as été députée. Là, tu m'as fait un parfum.

  • Speaker #1

    Un parfum de cochonne. Non, tu m'as fait un parfum de vraie,

  • Speaker #0

    vraie,

  • Speaker #1

    vraie coquille.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui n'a pas marché ? elle m'a dit non mais en fait je pensais pas que c'était hé c'est écrit arrête je sais ce que t'as mis après je reprends je me lève je prends les bouteilles t'as mis ça et ça parce que alors donc ça c'est à dire que les participants ils ont une fiche avec les sur

  • Speaker #1

    les bouteilles de parfum sur les bouteilles et je veux dire l'effet je mets tout d'accord et donc chacun a sa petite fiche et crée À partir de ça, ça c'est un peu l'excitation. Ok, je vais mettre des gouttes et des trucs comme ça, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Quelles gouttes ?

  • Speaker #1

    Non, bon ! Je veux juste cette fiole-là, la seule.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, mais les gens sont dans l'exagération. Moi, tu voyais, parce qu'en fait, à un atelier, j'ai dit, bon, j'ai les parfums standards, et j'ai les parfums où il y a des noms, et les gens, ils ont dit, jette ça.

  • Speaker #1

    Nous, on veut.

  • Speaker #0

    Ils ont pris la limite. Elle a pris la boîte et elle m'a dit, on n'en veut pas. Je lui ai dit, non, je n'en veux pas. J'en veux ça. Et quand je les voyais faire, je rigolais. Les gens, ils sont trop chauds.

  • Speaker #1

    Donc l'atelier, c'est des questions sur eux-mêmes, présentation. Ils créent leur parfum avec toi, les informations que tu leur donnes. Sur les bouteilles. Sur les bouteilles. Et toi, tu passes pour voir si c'est en concordance avec la présentation qu'ils ont fait d'eux-mêmes et ce qu'ils sont en train de créer. Exactement. D'accord.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en général, j'augmente. ça se trouve facile sinon ah je mets du plus mais je le dis c'est pas comme si c'était pas dit je dis ça là si je rajoute ça est-ce que tu es prête est-ce que ça là t'as mis ça comme ça comme ça tu mets ça ça va faire ça on y va ou pas la personne elle me dit non ok je mets quand même parce qu'en fait il y a le il y a le verbal et le paraverbal bien sûr Donc du coup, si le paraverbal me dit le contraire, c'est comme si la personne dit, mais en fait, ça ne me dérange pas. Non, ça ne me dérange pas, franchement, non. Ça ne me dérange pas. En fait, elle t'a dit non. Et comme je fais très attention au paraverbal, parce que des fois, les gens, ils n'osent pas. Donc du coup, quand tu restes dans ta zone de confort, il n'y a pas vraiment de grand changement. Tu es venu faire un parfum qui va changer ta perspective.

  • Speaker #1

    Oui. Pourquoi ? Prendre des risques.

  • Speaker #0

    Pas de demi-mesure, vas-y, sois ! Le parachute, il est là, le parfum, il va t'aider, t'inquiète pas. Et donc, en fait, c'est ça qui se passe. Et je rigole. C'est extraordinaire. Les parfums qui sont créés, des fois, là, il y en a un, j'ai senti le parfum, j'ai regardé la personne, j'ai dit, mais... Parfum, elle sait que t'es venue faire un parfum ? Non, je pose la question, est-ce qu'elle sait que t'es là ? Elle sait qui je suis ? Elle m'a dit, on tue sur les réseaux et tout. soit vous êtes fous tous les deux soit vous avez décidé un week-end vous partez, vous allez faire ça tout le week-end c'est quoi ?

  • Speaker #1

    c'est pour essayer seulement c'est la curiosité non,

  • Speaker #0

    non, non, Olivia je suis désolée toi tu sais que tu vas mélanger, attrape-moi Les parfums, oui. Il faut revenir au Côte d'Ivoire. Parce qu'au Bénin, j'ai dit, j'ai créé Attrape-moi. Oui. Voilà. Je suis arrivée au...

  • Speaker #1

    Au Côte d'Ivoire.

  • Speaker #0

    Au Côte d'Ivoire, là. Là, c'est un autre niveau. Là-bas, j'ai créé Poursuis-moi. Yeah ! Non !

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'avant de l'attraper, il faut d'abord la poursuivre.

  • Speaker #0

    C'est ça. Parce qu'en fait, la dame est venue, je lui ai présenté le rattrape-moi. Elle a dit non, non, non, moi, mon gars, il faut qu'il me poursuive. J'ai dit, ah, comment ça ? J'ai dit, il faut qu'il me poursuive, le même chien, il faut qu'il me poursuive. Après, parce que tu as vu les chiens qui étaient dans la cour et tout, je me suis dit que si le chien, quand je le sens, il me poursuit, c'est que ça marche. J'ai dit, mais ton gars, c'est être humain ou pas ? Voilà. Donc, on a fait le parfum. Tous les chiens, coucou, coucou, coucou. On m'a regardé, ça marche. Donc, après, on est retournés dans le sac pour prendre une deuxième fiole. Elle m'a redonné l'argent, on a fait deuxième. Puis, elle est partie. Elle est calée. Elle m'a dit, Kategine. Tu vois, non ? Est-ce qu'il y a une limite à ce que je vais dire ? Non,

  • Speaker #1

    tu peux parler. On est ensemble.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, la femme-là, bon. Comme je ne vais pas dire ton nom, ça va aller. Quand j'ai fait le parfum pour suive-moi,

  • Speaker #1

    bon,

  • Speaker #0

    le premier était bien. Et puis, comment elle a commencé le deuxième ? De toute façon, je suis un peu provocatrice. La dose, la première, j'ai mis une dose pour le premier. Le deuxième, j'ai mis trois doses.

  • Speaker #1

    C'est même pas deux, trois.

  • Speaker #0

    Non, trois. Il faut multiplier par trois. J'ai mis trois doses. Elle m'a dit mais je comprends pas c'est parce que là là là comment ça se passe avec mon mari là c'est c'est c'est c'est c'est plus un deux trois coups là c'est c'est je suis fatiguée même je suis en mode je lui propose deuxième femme ça y est.

  • Speaker #1

    Les gars ils vont me chercher pour suivre les gens les gars qui veulent deuxième troisième femme là.

  • Speaker #0

    Faut que j'explique jusqu'au bout faut que j'explique jusqu'au bout. Il me dit j'ai j'ai c'est sûr après j'ai après. elle entend que je suis en silence elle m'a dit Catherine t'as fait quoi ? j'ai rien fait ? non non non t'as fait quoi ? quand j'ai fait le deuxième là tu étais en train de sourire c'était bizarre j'étais contente parce que tu as vu que le parfum c'est vraiment fonctionné parce que les chiens t'ont suivi donc du coup on est revenu pour faire ton parfum il faut que ma cliente soit contente et moi j'étais en train de continuer son ... son raisonnement en disant c'était à la suite du premier poursuivre-moi, c'est pour ça que ça a continué, ça a augmenté. Mais quand elle a mis le deuxième, c'était encore plus chaud. J'ai dit, je ne sais pas. Elle insiste. Elle m'a dit, non, Catherine, tu t'appelles en visio. Ce n'est pas possible. Je lui ai dit, non, ce n'est pas la peine. Je lui ai dit, Catherine, tu t'appelles en visio. Je veux te voir dans les yeux, ce n'est pas possible. Elle m'appelle. Elle m'appelle, j'éclate de rire. Et là, je lui dis qu'en fait, j'ai mis trois doses au lieu d'une. Je me dis, quoi ?

  • Speaker #1

    Tu veux me tuer ?

  • Speaker #0

    Je comprends, tu sais. On a fait ça une fois, il m'a fait ça tout le week-end. Tu prends la pomme de douche, tu changes le jet, et puis tu mets l'eau froide, et puis tu mets ça pour refroidir ça.

  • Speaker #1

    Et la pauvre !

  • Speaker #0

    Et là, je suis tombée.

  • Speaker #1

    C'est pas bien, tu l'as mis en danse de mort. La pauvre !

  • Speaker #0

    Oh je t'aide ! Ce jour-là, j'ai gui ! Et donc là, grâce à elle, j'ai créé Persécute-moi.

  • Speaker #1

    Ah ça c'est Persécute-moi ! Donc il y a Attrape-moi, Poursuis-moi et Persécute-moi.

  • Speaker #0

    À suite de cette histoire-là en fait. Parce que comme j'ai mis trois doses, c'est devenu le Persécute-moi.

  • Speaker #1

    Ah oui, là c'est la persécution.

  • Speaker #0

    Non, persécution, c'est petit. C'est persécution, c'était petit. De toute façon, elle m'a dit, j'ai pris le gel de douche et tout, j'ai mis ça pour refroidir. Tu sais, comme on était un centi, là. Ah, là, j'ai dit non. J'étais mort. Hé, Olivier, ce jour-là, j'ai cru que j'allais mourir. J'avais mal à la côte, là. Hé, mais j'ai ri.

  • Speaker #1

    J'imagine, j'imagine.

  • Speaker #0

    Et puis, elle m'a raconté son malheur. C'est des vrais problèmes, ça. Moi, j'aimerais bien que toutes les femmes aient ce problème-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ce que je souhaite à toutes les femmes.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, justement, parce que l'on dit que c'est ce qu'on souhaite à toutes les femmes, mais je t'ai posé la question justement quand on s'est vus avant. Je te demandais, est-ce que tu as plus de femmes ou d'hommes qui te contactent ? Et moi, inconsciemment, je te l'ai dit, je me suis dit, c'est sûr que tu as plus de femmes. Mais tu m'as dit qu'en fait, tu as beaucoup, mais beaucoup, beaucoup plus d'hommes.

  • Speaker #0

    Non, j'ai beaucoup plus d'hommes. En fait, en termes de proportion, il ne faut pas que je mente aussi, j'ai 55-45. Ok.

  • Speaker #1

    Mais avec quand même une dominance masculine. Homme.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Et eux, ils payent cash. Il y en a un, il est aux Etats-Unis. Il m'a envoyé 500 dollars. 500 dollars.

  • Speaker #1

    Pour avoir du parfum.

  • Speaker #0

    Pour avoir du parfum.

  • Speaker #1

    Mais quand ils te contactent, est-ce que c'est dû justement à cette vidéo dont on parlait ? Ok. Ah ! Que des coquins !

  • Speaker #0

    Oui. Cash. Ils payent DHL tout, tout. Non ! Mais non, il y en a même un au Sénégal, mais lui, il a été d'une élégance. Ah, ce mec-là, j'ai kiffé. Le mec, il a sa femme au Sénégal et une autre aux Etats-Unis. Il a dit, j'en ai une qui vient. Il m'a envoyé 200 000 pour un parfum. Il me dit, mais je veux que ce parfum-là, c'est pour l'accueillir parce qu'on a décidé de passer un week-end, etc. Je t'enverrai mon chauffeur, tu me donnes ta localisation et tout. Il m'a donné 200 000 sur Enwave.

  • Speaker #1

    Ok. Et il t'a demandé de créer un parfum pour lui ?

  • Speaker #0

    Pour sa femme et tout. Il me l'a décrite. Ok. Il m'a dit, elle est comme ça, elle travaille ça, ça, ça, ça, ça. Elle aime ça, ça, ça, ça. Voici ses parfums. Il a été super... En fait, je crois qu'il s'est renseigné sur ce que je faisais, comment j'étais. Donc, il m'a donné une liste de ce qu'elle est, de son âge, où est-ce qu'elle a grandi. Il m'a fait le truc nickel. Un dossier, en fait, un dossier de presse sur sa femme. Et à partir de là... C'est une facilité de faire son parfum. Je me suis régalée. Et il a senti. Il m'a dit, c'est top. Il m'a envoyé un message le lundi. Ils sont partis en week-end. En fait, elle est arrivée jeudi. Ensuite, ils sont partis en week-end le lendemain pour revenir. Et lundi, il m'a fait son retour.

  • Speaker #1

    Nous attendons tous le retour. Depuis, elle est enceinte de six mois.

  • Speaker #0

    Non, au départ je pensais, il m'a dit, au départ je pensais c'est parce que je lui manquais. Ça faisait trois mois qu'elle était partie. Catherine. J'aime bien laisser les gars quand ils me prononcent. Le titre c'est Catherine.

  • Speaker #1

    Catherine.

  • Speaker #0

    Catherine. Comment dire cette femme-là ? Je ne savais pas qu'elle savait faire ce genre de choses. Non, Catherine. Tu sais, ma femme était plutôt de bonne famille, etc. Et puis, c'était plus ou moins...

  • Speaker #1

    Il a eu un côté obscur de sa femme.

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est moi. Mais il a kiffé. Il a kiffé parce qu'en fait, c'est sa femme. Oui. C'est sa femme. Du coup, elle était toujours... Elle s'est comportée en épouse. Oui. Et là, elle s'est comportée en coquine. Elle a pris les choses en main dans tous les sens du terme.

  • Speaker #1

    Oui. Tu sais que ce podcast va te créer des problèmes.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir encore plus de commandes.

  • Speaker #0

    Non, non, attends. Ça, regarde. J'ai eu... Je ne peux pas avoir pire que le cauchemar que j'ai eu.

  • Speaker #1

    Oui, j'avoue que le...

  • Speaker #0

    Je ne peux pas, parce que je n'étais pas prête. Là, étant donné que je changeais ma stratégie, j'ai repris certains produits. J'ai refait ma formulation et je ne serai plus aussi accessible qu'avant. D'accord. C'est-à-dire qu'au jour d'aujourd'hui, les personnes qui auront accès à mes services, déjà, il y aura un travail plus poussé. Le flaconnage ne sera pas le même. Il y aura un livret qui sera livré.

  • Speaker #1

    Un livret où il y a écrit « Attention, ce parfois est dangereux. Je ne suis pas responsable de ce qui va se passer. » J'ai déjà signalé,

  • Speaker #0

    je décline toute responsabilité.

  • Speaker #1

    Quand tu achètes le parfum, tu dois signer une clause comme quoi tu t'engages à, s'il y a des problèmes, bon, ce n'est pas moi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, du coup, oui.

  • Speaker #1

    Mais c'est super intéressant ce que tu dis sur le monsieur. Parce que, bon, tu vois, effectivement, je vais dire le grand public, on est tous curieux et friands de ce petit côté parfum coquin, parfum qui va réveiller l'appétit sexuel ou des choses comme ça. Mais je trouve ça super intéressant parce que, tu vois, moi, quand tu m'as raconté ça tout de suite, dans ma tête, ce qui est venu, c'est... Ah, mais c'est une super idée de cadeau, tu vois, pour un anniversaire ou un cadeau, je ne sais pas, de cadeau de mariage ou un truc comme ça. En fait, en gros, par exemple, aujourd'hui, si demain, je suis amené à faire un cadeau de mariage à Carel, je peux te raconter, par exemple, notre mariage, la journée, ce que j'ai eu en mémoire de cette journée-là, ce que ça a dégagé, peut-être ce qu'on a mangé et tout et tout. Et tu es capable, toi, à partir de tout ça, des informations que tu vas récolter chez la personne. de créer un parfum qui va, je ne vais pas dire synthétiser, mais essayer de se rapprocher de ce qui a été ressenti dans cette journée-là.

  • Speaker #0

    Exactement. Ça se me suit. Je n'y avais jamais pensé, mais c'est grâce à lui. C'est-à-dire qu'il m'a fait un dossier de presse, mais c'était juste extraordinaire. En fait, par rapport à ses études, elle vit aux Etats-Unis. Donc du coup, forcément, j'ai mis un truc qui se ressemble à la cannelle. Mais en fait, j'ai retravaillé tout ça. Et le mec, il m'a dit, je ne sais pas où. connue. Elle était... Mais j'étais heureux.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    je lui ai dit, parce que j'ai changé de parfum, mais je n'ai pas dit que c'était toi qui m'avais fait le parfum. Parce que ça allait peut-être casser, comme tu m'avais dit. Il y a des choses qu'on peut dire. Après, je dis bien, ce n'est pas de la manipulation. À partir du moment où c'est marié-femme et que tu veux du bien. Et en fait... c'est pas quelque chose qui t'enlève ta prise de décision qui t'empêche en fait ça va juste désinhiber comme je dis, le parfum libère de la narration dans laquelle tu t'enfermes, tout simplement il ne fait que libérer les émotions qui sont emprisonnées donc après on est libérant ça sort, et s'il y en a beaucoup qui t'ont emprisonné parce qu'il fallait que tu te comportes en épouse,

  • Speaker #1

    quand ça sort tout sort d'un coup,

  • Speaker #0

    t'es sorti d'un coup mais en fait il nie, elle était une furie mhm j'ai dit seigneur à un moment donné il m'a raconté et moi je ne demandais pas autant de détails il m'a raconté, il m'a dit pour te dire Catherine à un moment donné je l'ai pris, je l'ai ramené sur la douche pour la refroidir parce que je ne pouvais pas être en dessous de ce qu'elle avait d'avoir, parce que c'était toujours moi qui venait qui donnait Le tempo, tu vois, la cadence. Et là, c'était... Non, je ne pouvais pas. Non, il fallait que je soigne. Et je me dis, oh Seigneur. Et donc, ouais, ils me disent, même sous la douche, quand il venait là, je dis, oh Seigneur.

  • Speaker #1

    Oh, il a eu ce qu'il a eu. Non,

  • Speaker #0

    il a eu. Il a eu. Mais en fait, lui, ce que j'aime bien aussi chez lui, c'est que lui, il a pris un abonnement, par contre.

  • Speaker #1

    Ah ok, t'as des formules d'abonnement.

  • Speaker #0

    En fait, c'est... Moi, les offres viennent par rapport aux clients. C'est-à-dire que je n'ai pas d'offres préétablies. En fait, je reste dans cette casquette de surmesure.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce que j'allais expliquer aux gens, c'est qu'effectivement, il y a ce côté, tu as buzzé avec cette histoire d'un, deux, trois soleils. Tu as beaucoup de demandes, effectivement, sur le côté raviver la flamme et tout. Mais tu ne fais pas que ça. Parce que quand tu me disais, c'est que tu as des séances de travail avec certains de tes clients. Comme on disait tout à l'heure, des fois, c'est des 21 jours. Où tu permets aux gens, avec les odeurs, de retravailler sur, comme tu as dit, l'histoire qu'ils se racontent d'eux-mêmes. Et ça va au-delà de, effectivement, ce côté joueur coquin. C'est des gens, c'est la perception qu'ils ont d'eux-mêmes et le lâcher prise. Tu vois, par exemple, tu m'avais parlé d'un exemple d'une dame qui a été hyper carrée dans sa vie. Mais par le travail que vous avez fait ensemble sur 21 jours, inconsciemment, elle a appris à lâcher prise et ne plus être parfaite. Et elle a vu que ça lui a fait du bien parce qu'elle ne se sentait pas bien. Donc, c'est pour que les gens comprennent que tu parles des histoires qu'ils racontent, par les souvenirs qu'ils ont, par le vécu qu'ils ont eu. Toi, tu es... tu es capable avec ces connaissances qu'ils vont te donner sur leur vie et toi, tes connaissances sur le côté réaction des odeurs et tout, de les recadrer ou les recentrer ou de leur permettre d'avoir une autre perception d'eux-mêmes par les parfums que tu crées.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est vraiment une autre perception d'eux-mêmes parce que je repense encore à cette jeune mariée qui a culbuté son mari. Parce que j'ai libéré, en fait, je l'ai autorisée. Du coup, elle est devenue actrice de leur échange, en fait. On va dire échange.

  • Speaker #1

    De leur discussion.

  • Speaker #0

    De leur discussion intime. Elle est devenue maîtresse de ça, en fait. On maîtrise. Et c'était OK. Parce que, lui, il savait. Ça aurait été dans un autre cadre. C'est-à-dire qu'elle était aussi... Elle prenait le risque. de se faire rejeter. Mais comme son mari, il avait utilisé parfois quelle est cette réaction, il l'assumait. Et donc, il devait encourager. Parce que je lui ai dit, c'est pas parce que tu as... Et puis tu lui dis, non, non, non. Ça, c'est... Tu casses un truc. Et quand on casse ce genre de choses, le cerveau, comme il va stimuler ça à de la douleur, il ne reviendra plus. Même si il y a le stimuli. Donc, encourage et assume ce qui va se passer. Il m'a dit, je vais assumer. Je lui ai dit, tu m'as donné 200 000 gars. Avec les 200 000, là, je t'ai fait un truc. Ah, je t'ai fait quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est Rosima. Non,

  • Speaker #0

    je... Non, je... Quand un gars te respecte comme ça, le mec, il te dit 200 000, puis là, on voit son chauffeur, le chauffeur, la voiture, tu vois la voiture que c'est. Le gars...

  • Speaker #1

    Et puis, le gars a pris un abonnement. Maintenant, le gars, c'est pas... C'est ça ? Non,

  • Speaker #0

    je vois. En fait, quand je reçois, il me prévient pas. Ouais. Si je reçois de l'argent sur mon F. Et je vois le nom. Et puis, je lui envoie un message. C'est laquelle ?

  • Speaker #1

    C'est pour laquelle ? C'est pour laquelle ? Je suis sur le plan pour la troisième, là, maintenant.

  • Speaker #0

    Ou je lui dis, elle revient. Voilà. Donc, c'est ça.

  • Speaker #1

    Tu as déjà eu des demandes bizarres ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est quoi, les demandes ? Oui,

  • Speaker #0

    oui. Les premiers temps, quand c'était pas qualifié, c'est la personne m'appelait. Est-ce que votre parfum rallonge mon phallus ? Ah, OK. Par exemple.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Est-ce que... ma femme, elle va vouloir faire ce genre de choses. Des choses un peu bizarres. Et je dis, non, c'est pas... Vous ne volez pas, vous ne modifiez rien qui n'existe pas. À partir du moment où ça n'existe pas, ça ne sera pas modifié. Parce que je ne fais que transformer. C'est déjà formé, je change juste la forme. Mais le truc, il est déjà là. Moi, je ne fais pas de magie.

  • Speaker #1

    Et c'est ça que j'allais te demander un petit peu. Est-ce que tu n'as pas peur que justement, du fait des réseaux et des trucs comme ça, que les gens te catégorisent dans un seul type de... de création de parfum. Tu vois, ils vont parce que les gens sont rapides dans les raccourcis. Et c'est pour ça que pour moi, c'est important de raconter ton histoire parce que je n'ai pas envie que les gens associent juste à « Ok, Catherine, elle fait des parfums, on va dire, aphrodisiaques. » Tu vois, on va appeler ça aphrodisiaques. C'est que ça va tellement au-delà ce que tu crées pour que les gens comprennent. Tu vois, quand on a créé le parfum qu'on a fait toi et moi, tu m'as demandé, Olivier, quelle est ton intention avec ce parfum-là ? Moi, j'ai dit, « Tiens, c'est un parfum que je vais faire pour le podcast. » C'est un parfum que j'ai envie de faire pour que quand les gens viennent s'asseoir ici, ils aient envie de parler et de libérer leurs paroles. Et donc, on a créé un parfum par rapport à ça. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Attends, attends, attends. Parce que là, j'ai parlé trop, trop, trop de choses, je ne devais pas parler de ça. Ma parade.

  • Speaker #1

    Mais donc, tu vois, est-ce que tu n'as pas peur que justement, les réseaux... Fasse que les gens ne te contactent que pour ça. Tu vois ? Et quelle est pour toi aujourd'hui, justement, ta stratégie ? Parce que là, je vois que tu as de plus en plus de demandes pour des ateliers. Tu es hyper demandé. D'ailleurs, tu pars la semaine prochaine à Abidjan, tout. Est-ce que tu avais anticipé justement ces demandes-là ? Et comment tu vois ton projet dans 4-5 ans ?

  • Speaker #0

    Pas d'anticipation, ça je te dis tout de suite. Et là, ce que j'ai découvert par contre, c'est que moi, j'adore les ateliers. J'adore l'interaction où toute la journée, vous êtes avec moi, où je vous bombarde d'odeurs et que je vous pousse, je vous titille parce que je suis très taquine. Et c'est là, quand je vois, lors de mes ateliers, il y en a toujours une qui fait un switch. à 180 degrés. Il y en a toujours, j'ai toujours eu, depuis que j'ai commencé à faire des ateliers de parfum, j'en ai toujours une qui fait un switch lors de l'atelier. Elle est venue avec une énergie, elle repart avec une autre. Toujours ça s'est passé. Donc là, j'ai créé une académie où je vais former des gens avec ma méthode, la méthode Dao Inan. Dao Inan, ça veut dire voir et obtient ce que tu veux dans ma langue, qui est le Manjaku. D'accord. Et donc, je vais créer la première cohorte qui va commencer en juin, où il y aura les pionnières, la promo Alpha. Ok. Des femmes qui sont là pour m'épauler et pour dispenser de cette formation, cette méthode-là, qui va mélanger le coaching. Oui. les connaissances au niveau de la physique quantique, mais au niveau de... on va pas... mais les scientifiques, et les parfums en support. Et elles vont accompagner avec leurs caractéristiques. C'est-à-dire que moi, je suis une claire audiante. C'est-à-dire que moi, ce que tu vas me dire, je vais entendre les mots M-A-U-X à travers les mots que tu vas employer. Donc moi, je suis très dans le signifié. Pas dans le signifiant, parce que tout le monde... On est tous des menteurs. Même quand je dis une menteur, c'est qu'on joue tous des rôles. Et le mot que tu vas employer par rapport à la question que je vais te poser, la réponse que tu vas me donner va donner une indication sur le véritable problème. D'accord. Ou plutôt la situation dans laquelle tu es, qui est problématique. Donc après, j'apporte des choses qui vont venir bouger cette réalité, bouger le fait que... tu vas continuer à prendre les mêmes décisions parce que tu es toujours dans cette même boîte dans le même cercle voilà et donc le parfum va te permettre soit de créer une brèche soit de prendre de la hauteur soit carrément de sortir de la boîte c'est selon les gens s'ils sont mûrs ou pas d'accord quand ils ne sont pas mûrs c'est juste une brèche quand ils sont un tout petit peu plus mûrs ils vont prendre juste de la hauteur et quand ils sont vraiment prêts ils sortent de la boîte ils laissent tomber d'accord je jure c'est vite fait c'est radical d'accord et j'en dis mais voilà C'est ce que la formation, là, elle est prête. J'ai des bonnes nuits blanches. Et là, elle va commencer. J'ai déjà 16 inscrites. Wow. Mais je ne vais en prendre que 8. D'accord. Voilà. Donc, c'est un questionnaire, interview. Et ce n'est pas éliminatoire dans le sens que tu n'es pas capable. C'est être en mesure. Parce qu'étant donné que je vais donner des outils que j'ai travaillés, qui sont le fruit de 10 ans de travail, bientôt 12. plutôt. Et je mélange de la neurosciences, tradition africaine et de la romacologie en fait. Et la neurosciences, tout ça. Je mélange tout ça en fait. Et ça, je l'adapte à toi. C'est-à-dire que le premier module, je vais les déconstruire. Je vais déconstruire tout le monde. C'est-à-dire que quand je déconstruis, c'est pas que je détruis. C'est-à-dire que ta narration, je vais t'expliquer en quoi cette narration t'a mené ici. Maintenant, quelle est ton histoire qui est adaptée à toi ? on va la valider ensemble les autres vont la valider et à partir de là tes points forts c'est ça et c'est sur ça que tu vas accompagner tes clientes et les clientes qui vont venir te voir elles auront ça comme problématique et c'est en ça que tu vas être bonne d'accord voilà

  • Speaker #1

    c'est ce que je vais faire avec elles et c'est très une formation de combien de temps ?

  • Speaker #0

    là pour la première cohorte c'est 3 mois

  • Speaker #1

    3 mois ok 3 mois et est-ce que des gens est-ce qu'ils ont besoin d'être forcément au Sénégal ? non c'est même à distance à distance oui oui

  • Speaker #0

    parce qu'en présentiel si c'est en France je pourrais venir faire passer les examens et au Sénégal par contre je fais France, Paris Dakar, s'il y en a à Abidjan, à Cotonou ou autre,

  • Speaker #1

    je suis désolé on le fera ça à distance un truc aussi qui était super intéressant que tu m'as appris par rapport aux odeurs et je pense que beaucoup de gens comme moi ne le savent pas c'est que par exemple tu me disais les odeurs sont tellement importantes que même des scientifiques ont démontré que pour les gens atteints d'Alzheimer, ils peuvent, je ne vais pas dire soigner, mais en tout cas réduire les effets des pertes de mémoire qu'ils peuvent avoir via les odeurs. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'était celle-là que je t'avais présentée. Vous voyez ? En fait, en haut, on voit que c'est la brosse à dents. Ici. Et ces récepteurs-là vont transporter... les informations de manière physique, donc électrique, jusqu'à la partie limbique de tout à l'heure. Oui,

  • Speaker #1

    qu'on disait tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Et quand c'est une odeur qu'ils ne connaissent pas ou qu'il manque la possibilité d'interpréter cette odeur-là correctement, le cerveau va créer des nouveaux neurones.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    pour justement recréer la bonne odeur. Donc du coup, ça va recréer de la mémoire. D'accord. Et si tu recrées de la mémoire, il sera comme c'est construit, c'est un pont qui est construit. Donc, on va pouvoir utiliser ce même pont. pour faire circuler d'autres informations qui deviennent à la mémoire. D'accord. C'est Pierre Marietto, c'est ce mec-là qui, en 2003, avait démontré que l'aromacologie, le fait de stimuler l'olfaction, pouvait aider à retarder. Pas retarder, mais pas... Je ne parle pas de guérison. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. J'ai bien dit, ce n'est pas une guérison, mais ça permet d'atténuer les effets d'Alzheimer et que tes pertes de mémoire soient moins...

  • Speaker #0

    Les absences rapides,

  • Speaker #1

    peut être la dégénérescence soit moins rapide.

  • Speaker #0

    Exactement. Ouais, donc si on fait ça de manière régulière, c'est comme le sport. Ça permet aux personnes de revenir, d'être plus avec nous. C'est à dire que si tous les jours tu le présente, il avait l'habitude. J'adore le cantal, j'adore le fromage. Donc tu vas lui faire sentir le camembert bien coulant. Il va dire ah j'ai mangé ça. Puis on joue à la pétanque. qui revient pointé. Puis il y a l'émotion qui est là.

  • Speaker #1

    Ça le ramène dans des moments.

  • Speaker #0

    Et ça le ramène à des moments, et ça le ramène à l'émotion, parce que l'émotion de joie, le cerveau adore ça. Il est bien. Et donc, du coup, quand il y a les bons neurones transmetteurs au niveau du cerveau, les circuits sont bien huilés. Et donc, ça fonctionne bien.

  • Speaker #1

    J'aurais une dernière question pour toi. C'est quoi les faits les plus surprenants ou les plus marquants que tu as découvert sur le parfum, parmi toutes tes années d'études, de recherches ? Est-ce que tu as des... Tu vois, comme moi, par exemple, ce que tu me dis là par rapport à Alzheimer, j'ai trouvé ça super intéressant, marquant. Est-ce qu'il y a d'autres trucs comme ça sur le parfum ou sur la parfumerie qui t'ont... Tu t'es dit, ah ouais, c'est extraordinaire, je ne le savais pas.

  • Speaker #0

    La rapidité. J'ai toujours été surprise, même encore aujourd'hui, je suis surprise par le fait que je me trompe sur la force du parfum. Un exemple, une fille toute mignonne, toute jolie, on dirait une poupée, toute menue, un poste à responsabilité. Elle avait du mal à s'affirmer et dire ce qu'elle pensait.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En une semaine, il y a une collègue qui est venue lui dire « Oui, là, j'ai un dossier, je n'y arrive pas. Est-ce que tu pourrais, comme tu es meilleur que moi ? » Elle lui dit non. La personne lui dit « Mais pourquoi ? » Elle lui dit « Mais non, c'est une réponse. C'est quoi ton problème ? » Elle lui envoie un mail. Elle met en copie le chef en disant qu'elle a refusé de le faire et tout et que c'est important, etc. Elle envoie le mail. Elle le décortique. Tu m'as fait ça, ça, ça, ça, ça. Elle me met en copie. Elle me met en copie en me disant je ne sais pas ce que j'ai, mais j'ai envoyé un mail à ma collègue et en fait, j'étais en mode, je n'en avais plus rien à faire. En fait, en mode, je n'ai plus rien à perdre. Parce que dans la séance, à chaque fois, je vais répéter. S'il se passe ça, ce que tu penses qu'il va se passer, concrètement, qu'est-ce que tu risques ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe pour toi ?

  • Speaker #0

    C'est quoi la vraie perte ? Parce qu'en étant comme ça, tu gagnes quelque chose. Parce que là, j'ai un outil qui s'appelle Kouguin. C'est-à-dire que si tu restes dans cette situation, c'est que tu gagnes quelque chose. Même si elle te déplait. Qu'est-ce que tu gagnes en restant dans cette situation ? Et qu'est-ce que ça te coûte d'en sortir ? C'est la question que je pose quand je balance les parfums. Et on me répond, il me dit en fait, je n'ose pas trop parce qu'après, je serai mal vu. Ok, donc du coup, si tu dis non, tu seras mal vu, mais qui ? Vous avez de qui en fait ? Elle me dit ouais, mais par rapport à moi, c'est pour ça. Je dis ouais, mais donc tu dis non parce que tu ne peux pas le faire, tu n'as pas envie ou parce que ce n'est pas ton périmètre ? C'est différentes choses. Je dis ouais, mais ce n'est pas mon périmètre, mais bon, comme ils disent que je sais le faire et tout. admettons que tu ne le fais pas qu'est-ce qui se passe ? qu'est-ce qui se joue ? donc du coup tu as besoin qu'on te reconnaisse qu'on te sente utile mais en fait tu es utile tu es utile à moi parce que là tu m'as payé franchement j'ai mangé ton argent je suis bien, c'est très utile mais ton problème est bon parce que si tu n'avais pas ce problème tu ne serais pas venu me voir mais je n'ai pas envie de le prendre plus longtemps concrètement, sérieusement et puis elle a réalisé qu'en fait Et ça raconte une histoire. Maintenant, toute la semaine, tu vas dire non par plaisir. Tu es un distributeur de non. Même si tu peux le faire, tu dis non. En fait, non. Elle a fait direct. L'autre, elle a voulu faire sa ouf en écrivant et qu'elle allait être intimidée. Elle a fait un mail, elle m'a mis en copie, mais j'ai kiffé.

  • Speaker #1

    Et donc ça, c'est parce que vous avez eu une séance et tu as aussi créé... Un parfum où elle est partie au travail avec ça. Donc, on en revient à ce que tu disais, à ce côté perception de soi, l'histoire qu'on se raconte de nous-mêmes. Exactement. Et vu qu'elle est avec ce parfum qu'elle a créé avec toi, avec une intention dans ce parfum, de le porter, de le sentir, elle se rappelle l'histoire qu'elle veut se raconter.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok. Mais le mail ! j'ai dit, seigneur, moi je parle français, j'écris français, mais là... Elle a été une grammaticienne géniale. Si la femme est revenue après ça, elle n'est plus revenue. Et puis, quand elle a reçu le mail, elle est venue à son bureau, elle a dit, mais c'est quoi ce mail ? Déjà, tu vas baisser d'un ton. On va sortir, tu n'as pas dit ça. Je te jure, je lui ai dit ça. Hé, Catherine, je ne suis pas reconnue. Parce qu'en fait, c'était tellement bon. de lui avoir dit non et d'avoir répondu ça et qu'il n'y a eu aucun impact réel. Je n'en avais rien à faire. Mais elle m'a dit, je n'en avais rien. Elle m'a dit un autre mot. Je n'en avais rien à faire. Je m'en fous. Je m'en moquais total. Et Catherine, j'étais tellement contente. Et quand elle est venue, elle m'a impressionnée. Je dis limite après la fin, je lui dis ferme ta bouche en fait. Elle dit je m'en fous. Ah là là, j'étais trop fière d'elle. Et là, depuis, elle s'est reprise au sport. Elle a décidé de partir en vacances. Elle a posé ses vacances, je parle d'une semaine. Elle avait des congés parce qu'en fait, c'était le genre de personne à sacrifier pour tout le monde. Tout le monde pouvait compter sur elle, on pouvait changer de planning. Elle était là. Elle était la tour de garde. Et des fois, la RH le forçait à prendre des vacances.

  • Speaker #1

    Tellement elle était dévouée pour son travail.

  • Speaker #0

    C'est terminé.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est...

  • Speaker #0

    Ça a été rapide. Là, je serais toujours surprise par la rapidité de prise de conscience grâce au parfum. Je m'y attends plus ou moins, parce qu'il y a toujours ce délai d'attente, etc. Mais c'est comme je t'expliquais tout à l'heure, c'est dans cette boîte, il y a la brèche, il y a la prise de hauteur, et tu sors de la boîte, tu t'en vas, tu la laisses. Et quand il y a le côté, je sors de la boîte, c'est que la personne était prête. Elle attendait juste que je lui donne l'autorisation et qu'elle soit actrice. Quand tu es auteur, tu te donnes une autorisation. Et ces autorisations, c'est le côté je suis de nouveau acteur de ma vie. D'accord.

  • Speaker #1

    En tout cas, Catherine, ça a été un vrai plaisir d'échanger avec toi. Ah, c'est vrai ! J'avais oublié ce détail-là.

  • Speaker #0

    J'ai dit que quand tu es partie, il fallait que je fasse une traduction. de Olivier.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Quand on s'est vus avec Catherine, elle m'a dit, OK, c'est bien, on a fait le parfum pour ton podcast, mais maintenant, je vais te faire un parfum que tu découvriras le jour du tournage qui te traduit. Et donc, elle m'a traduit dans un parfum.

  • Speaker #0

    Et j'ai pris des notes. OK. Pour dire tout, tout, tout, tout, tout ce que j'ai mis dedans.

  • Speaker #1

    OK. Donc je le découvre en même temps que vous. Voilà. Vous voyez, c'est une petite fiole, c'est une bombe. Quand c'est petit comme ça, c'est que c'est concentré. Quand tu as les grandes fioles comme ça, c'est trop dilué. Ce n'est pas ça, tu vois. Attends, je pose ça bien. Je vais découvrir en même temps. Il faut que j'enlève ça. Il y a double fermeture, c'est que c'est très puissant.

  • Speaker #0

    Je peux tirer avec douceur. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Attendez, attendez.

  • Speaker #0

    Tiens !

  • Speaker #1

    Ça sent bon,

  • Speaker #0

    hein ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est moi, ça ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est toi. Je dirais. Mets ça sur ta peau d'abord. Et ensuite, je vais t'écrire.

  • Speaker #1

    Attendez.

  • Speaker #0

    Après tu mets sur ta main, tu vas frôler. Puis tu sens. Voilà. Sens maintenant.

  • Speaker #1

    Karel, est-ce que tu es prête ?

  • Speaker #0

    Tiens ! Voilà. Tu as senti. Maintenant.

  • Speaker #1

    Et ça sent bon,

  • Speaker #0

    ça ! Voilà. J'ai fait un petit pitch et tout, mais je vais aller à l'essentiel. Donc, j'avais dit, quand j'ai rencontré Olivier, j'ai tout de suite perçu un équilibre riche entre énergie solaire, une grande sensibilité émotionnelle, une clarté dans son expression. Donc, mon objectif en créant ce parfum était de traduire toutes ces facettes avec subtilité, mais avec impact.

  • Speaker #1

    BAMBO CLATS !

  • Speaker #0

    Donc première étape, j'ai commencé par une base vanillée et amande.

  • Speaker #1

    Oh, j'adore !

  • Speaker #0

    C'est une note qui est très enveloppante. douce et régressive. Tu sais le côté régressif qui revient tout le temps ? C'est ça que j'ai voulu travailler.

  • Speaker #1

    C'est une tuerie !

  • Speaker #0

    Elle évoque la tendresse, la générosité et crée un confiance immédiat. Quand on sent ce parfum, c'est exactement ce que dégage Olivier dès les premiers échanges. J'ai voulu traduire, quand t'es venu, c'est ce côté un peu on a envie de...

  • Speaker #1

    J'aime bien l'odeur, si je me rencontrais la première fois et que je sens ça, je dis ouais, il est pu... T'as envie de bitter l'heure, je suis comme ça.

  • Speaker #0

    Une forme de chaleur humaine naturelle, chez toi, qui est caractérisée chez toi. Ensuite, j'ai rajouté le patchouli. Le patchouli, c'est une note boisée très profonde, qui donne une structure au parfum. C'est un parfum qui ancre et qui pose les choses. Même si ça a un côté un peu enveloppant, on est là. C'est le côté ancrant. Il représente la solidité intellectuelle. En fait, je voulais représenter... ta façon de penser, ton côté perfectionniste dans la recherche de qualité. Et c'est ça que ça représente au niveau du patchouli. Cette curiosité intellectuelle qui te correspond. Et cette intelligence émotionnelle aussi qui te correspond.

  • Speaker #1

    Ça s'en trouve.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, les aisances relationnelles, etc. De toute façon, ça, je vais te l'envoyer en numérique. Ensuite, pour apporter... la fraîcheur et la spontanéité qui caractérisent. Donc, j'ai pris de la fraise et des fruits des bois. C'est la fraise que tu as acheté chez moi, où tu as bien réagi.

  • Speaker #1

    J'ai fait comme ça.

  • Speaker #0

    Et ça, je l'ai remise, pour justement te rappeler le moment qu'on a passé ensemble.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Et le côté un peu gourmand qui caractérise. Et en fait, ce sont des notes dynamiques et qui représentent aussi ton côté espiègle, enfant, taquin. Voilà. C'est ça que je voulais. Et voilà. Je lui ai dit le presque espiel qui rappelle son côté joueur, vif et réactif. Voilà. Ses accords apportent aussi une forme gourmande. OK. Voilà. Ensuite, j'ai rajouté le côté un peu solaire. Ça sent trop bon. T'es quelqu'un de solaire. Et donc, du coup, c'est le monoeil et le sable des îles.

  • Speaker #1

    J'adore le monoeil en plus.

  • Speaker #0

    Elles viennent traduire ton côté solaire. Ce sont des notes évocatrices de libération, de lâcher prise.

  • Speaker #1

    Le sable des îles, t'as dit ?

  • Speaker #0

    Oui, le sable des îles. Sable et désile dans le sable et désile.

  • Speaker #1

    C'est vrai que maintenant, je le sens le monoeil comme tu le dis. C'est une tuerie.

  • Speaker #0

    Sable et désile. Du coup, c'est pour représenter ton charisme sans effort. Tu n'as pas besoin d'en faire trop. En fait, c'est le côté... Continue,

  • Speaker #1

    continue. Continue, continue. Continue, continue. Vas-y, vas-y. J'aime bien, j'aime bien.

  • Speaker #0

    Ton charisme, c'est une manière d'apporter de la lumière dans un échange sans forcer. En fait, ce côté, tu es là. Tu n'as pas besoin de surjouer. Tu es là, tu es Olivier, point.

  • Speaker #1

    Il faut me dire je te dois combien pour la talacou après. Je me dis, je te fais un wave.

  • Speaker #0

    C'est plus des sous naturels. Ensuite, j'ai rajouté deux, trois fleurs. Donc l'ilanguilang, la fleur de paradis et la fleur d'oranger. La fleur de paradis, c'est de l'ilanguilang plus du monoeil.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc en fait, ça va exprimer ta sensibilité fine, ton côté et ta capacité à ressentir et à écouter et à retraduire ce que tu perçois des autres. Sans le côté intrusif, sans le côté mackerel, sans le côté tu veux fouiller. C'est le côté, tu vas être à l'écoute de la personne, tu vas lui poser des questions pour en savoir un peu plus, mais sans être oppressant et intrusif.

  • Speaker #1

    Je comprends ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et ces fleurs-là, c'est ce qu'elles permettent. Parce que l'Ylang-Ylang, c'est le lâcher-prise. Et la fleur d'oranger, c'est l'apaisement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et la fleur de paradis qui est entre les deux, c'est le Ausha et l'Ylang-Ylang.

  • Speaker #1

    Ça sent super beau. Franchement, les gens...

  • Speaker #0

    Et enfin, pour envelopper le tout, j'ai pris une fragrance qui est très amandée, parce que quand tu étais venue à la maison, t'as buggé sur cette odeur-là, côté amande. Donc je te l'ai remise pour lier tout ce qu'il y a au-dessus. D'accord. Si je les mets en dernier, c'est vraiment pour les rassembler et pour les mettre ensemble.

  • Speaker #1

    Moi, ma question, Catherine, le parfum, je dois mettre ça dans quelles circonstances ?

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est le...

  • Speaker #1

    Ça peut être parfum tous les jours, quoi.

  • Speaker #0

    C'est Olivier.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que je peux avoir le même, mais avec la dose de...

  • Speaker #0

    Non, pardon.

  • Speaker #1

    Tu vois, juste pour... Le Carel, on va l'appeler le Carel, celui-là. Tu vois, c'est celui que tu mets... Le même, exactement le même, avec 3, 4 gouttes d'oeufs.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Achève-moi.

  • Speaker #1

    Ouais, non. Tu mets tout. Tu mets achève-moi, poursuive-moi, attrape-moi, enterre-moi.

  • Speaker #0

    Tout. Donc, pour les notes de fond qui font que ça va durer dans le ton, je t'ai mis du luna-nol. C'est une tuerie. Je t'ai mis de l'imonelle. L'imonelle, parce qu'en fait, il y a le côté agrume par rapport aux enfants. Pour te permettre, parce que comme t'es père de famille... Je t'avais expliqué que les mandarines, tout ce qui était orange sanguine, mandarine jaune, etc. Catherine,

  • Speaker #1

    c'est ça, je te dis, je veux le même, mais ça, les agrumes, je veux pour l'adulte qui est à la maison. C'est la version pour les agrumes avec les enfants.

  • Speaker #0

    C'est ça. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est une tuerie. Et c'est mon premier cadeau d'invité. Franchement, ça tue. J'ai hâte de le faire sentir à d'autres personnes. Ils sont trop, trop bons.

  • Speaker #0

    Mais en fait, c'est comme ça que je t'ai traduit. Ouais. Il y a tous ces aspects-là. Parce qu'en fait, quand je fais un parfum, je prends vraiment en compte tous vos aspects.

  • Speaker #1

    Et c'est marrant parce que tu as mis des odeurs que j'apprécie sans que je te les dise. Parce que oui, la menthe en a parlé, mais tu vois, le monoeil, on n'en a pas parlé. La vanille, on n'en a pas parlé.

  • Speaker #0

    Je ne t'en ai pas mis dans l'autre parfum.

  • Speaker #1

    Je te l'ai même proposé.

  • Speaker #0

    Parce que l'intention était différente.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. L'intention était différente. C'était moi qui t'exprimais ce que je voulais.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tandis que là, toi t'as fait ce que tu as ressenti de moi quand tu m'as vu. Exactement. Mais c'est marrant que dans ce que tu as créé de ressenti de moi, tu as mis des choses que moi j'aime naturellement comme odeur, sans que je t'en ai parlé, mais à aucun moment. Hey, ça j'aime beaucoup. Et il est là, quoi.

  • Speaker #0

    Il est là.

  • Speaker #1

    Tu vois ? C'est ça en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est présent.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    En fait, présent sans être écoeurant.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Sans être envahissant. Il est présent. Il est juste là. Mais en fait, c'est comme ça que tu es. Toi, t'es juste là. T'es juste Olivier.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça que je ressens. Quand je le sens, je sens qu'il est... Je sens qu'il est là, mais il est pas fort. Il est pas... C'est pas genre il est là, mais il m'agresse ou là, il est... Tu vois, il est là.

  • Speaker #0

    Il est là.

  • Speaker #1

    Ouais, on est là, gros.

  • Speaker #0

    Une autre personne, par exemple, qui a beaucoup de charisme et tout, il aurait mis sur lui, toute la pièce aurait senti, en fait. C'est parce que c'est comme ça, ils prennent un... Bon, on va pas donner son nom, parce que j'aime pas ce mec-là. Mais une personne qui dit moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, je vais faire moi, moi, moi, moi, moi. Et on n'a revu que lui, que lui, que lui. C'est sa demande. Je ne vais pas minimiser par rapport à mes biais. Je vais faire le parfum comme il veut.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Même si je déteste le parfum par la suite.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Lui, c'est sa demande, c'est son intention. C'est ce qu'il veut. Exactement. Comme tu as dit, on en revient à l'histoire qu'il veut raconter de lui-même.

  • Speaker #0

    L'histoire qu'il veut se raconter,

  • Speaker #1

    exactement. Mais tu vois ce que j'aime beaucoup dans cette création, on en revient... C'est fou comment... Avec le temps, tu sens les autres odeurs qui arrivent, mais on en revient à ce côté, le parfum que tu as créé après que le monsieur t'ait fait le dossier de presse de son épouse. Et c'est ça où je trouve que c'est intéressant pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. Vous pouvez créer quelque chose que vous ne retrouverez pas dans une parfumerie. Non. Vous pouvez créer quelque chose qui vous ressemble consciemment et inconsciemment dans les créations. Et je trouve que c'est super original pour justement, tu sais, tout ça. Je te dis une bêtise. De toute façon, on va en parler dans le bonus. Parce que dans le bonus, je t'ai demandé un truc spécifique. Tu sais, tu as des moments de vie que tu as associés à des odeurs. Oui. Et tu as envie de te rappeler ces moments-là ou tu as envie de te ramener à ces trucs-là. Tu peux même créer des parfums qui te rappellent mon adolescence ou le parfum qui va me rappeler...

  • Speaker #0

    Thierry Mugler, c'est ce qu'il a fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avec Angèle, sa grand-mère.

  • Speaker #1

    Ah, ok. Tu vois, je ne savais pas ça. Donc, Angèle, qui est un parfum qui a été un carton, lui, de base, il le crée parce qu'il veut se rappeler sa grand-mère.

  • Speaker #0

    Oui. Et pourquoi ça crée autant ? autant d'impact parce que c'était beaucoup d'amour. Il y avait beaucoup d'amour.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    c'était gourmand, c'était apaisant c'était appétissant déjà je l'ai porté des années parce que c'était réconfortant, c'était une mamie qui était à côté de moi ok, on va te voir on en apprend tous les jours en tout cas ça a été un plaisir de te recevoir ça a été un très très bel échange moi j'ai kiffé la tête que t'as faite j'attendais que ça quand je l'ai fait j'étais en mode gargamel exactement,

  • Speaker #1

    les éclairs derrière la fumée, la dernière goutte tu pfff En tout cas, un plaisir. J'invite vraiment les gens qui ne te connaissent pas et qui t'ont découvert dans le podcast d'aller voir tes réseaux, d'aller voir tes pages et surtout de tenter l'expérience. Parce que moi, ça a été super intéressant de tenter l'expérience. Comme tu disais tout à l'heure, on a Samba qui est là. Samba, il a senti le parfum que tu m'as créé pour le podcast, le premier. Et il est dans ma poche, t'inquiète. Il est là. C'est pour la parole. Mais la réaction de Samba, je l'ai vue. Et c'est pour ça que je voulais te voir avant le podcast. Parce que... Là, je peux témoigner. Je peux témoigner de « j'ai vu comment on a créé, j'ai vu le résultat sur quelqu'un qui a senti le parfum qu'on a créé avec une intention. » Et si je peux rajouter un dernier petit truc, une information que tu m'as donnée sur les parfums et que j'ai trouvée surprenante et intéressante de fou, c'est que Catherine m'a montré une vidéo YouTube qui montrait… Parce qu'elle m'a dit, Olivier, tu prends le parfum, tu rentres à la maison, tu le mets au frigo 24 heures et après, tu lui donnes un nom. Mais je ne dois pas savoir le nom. Et je lui ai demandé pourquoi. Elle m'a montré scientifiquement que quand tu prononces un nom ou une phrase ou des mots face... à de l'eau ou face à un liquide, ce liquide se transforme d'un point de vue moléculaire. C'est ça ? Structurel. Et elle m'a montré, et on voyait des vidéos, de l'eau, mais il suffit qu'un mot soit prononcé dessus, la structure de l'eau change. Et donc, tu m'expliquais qu'aujourd'hui, je dois donner un nom au parfum que tu m'as créé, parce que ça va changer sa structure et ça va créer quelque chose de nouveau. Vibration. Du point de vue des vibrations. Et on en revient à la radio. Toujours. Toujours. Toujours. Tout à l'heure. Donc, c'est vraiment un univers qui est… On pense que c'est simple, la parfumerie, mais il y a tellement de choses. Et j'avoue qu'on pense très rarement à l'implication… au niveau du subconscient, le fait de mettre un parfum sur soi, de choisir un parfum dans une parfumerie, comment ça peut impacter sur notre quotidien et sur notre personne. Donc, ça a été hyper intéressant, super enrichissant de partager ce moment avec toi. J'espère venir participer à un atelier bientôt.

  • Speaker #0

    Oui, j'espère. Je vais en faire un bientôt, c'est sûr. Parce que là, il y a une plateforme qui m'a contactée. Celle qui gère ça, elle est super emballée. Donc, je vais faire ça. là j'ai encore préparé d'autres jeux des jeux que j'ai inventés pas celui que non comment non comment parce que là je me suis fait attraper par le col t'as une personne ma Néla merci

  • Speaker #1

    Néla je t'aime en tout cas tu es une personne brillante une personne passionnée et tu es une personne on sent que tu es enjouée tu es épanouie dans ce que tu fais tu te transmets aux gens je te souhaite de continuer de faire de Rêver les gens, de faire que les gens s'attrapent, se poursuivent et s'achèvent.

  • Speaker #0

    Là, c'est le dernier parlement. Mais là, tu m'as donné un nom. Un nom ? Détruis-moi.

  • Speaker #1

    Il y a détruis-moi, enterre-moi, étrangle-moi, fracasse-moi. Si tu veux le nom, on peut te donner le nom.

  • Speaker #0

    Fracasse-moi, c'est pas mal.

  • Speaker #1

    Faut me fracasser.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a eu persécute. Moi, je suis partie parce qu'en fait, il faut raconter la suite. Parce qu'il y a eu persécuté-moi. En fait, le persécuter moins. Pourquoi je suis passé à achever moins ? Parce qu'il y a une femme, elle m'a dit, je veux qu'il m'achève. C'est elle qui cherche les problèmes. Non, je veux achever. Total soumission, il m'achève.

  • Speaker #1

    Sur ces belles paroles. En tout cas, on espère que vous aurez pris autant de plaisir que nous à écouter cette discussion. Je vous invite à aller la suivre sur ces réseaux, à aller voir tout ce qu'elle fait et surtout à aller vivre l'expérience. Donc, ne loupez pas les ateliers et demandez même des séances privées. Et 1-1, franchement, c'était... top le moment que j'ai passé avec elle. Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode du Off Show. Et d'ici là, portez-vous bien la famille.

  • Speaker #0

    Peace !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Son enfance cosmopolite à Sarcelle

    04:34

  • Orientation et premiers boulots

    14:45

  • Quitter 17 ans de vie en ingénieur radio

    25:50

  • Pourquoi la parfumerie?

    46:23

  • Formation, Covid & retour au Sénégal

    01:04:12

  • 2024, le lancement 🚀 & 1,2,3 Soleil

    01:25:09

  • Un travail sur-mesure

    01:52:39

  • Ateliers et formation

    01:56:32

  • La rapidité du parfum

    02:05:09

  • Surprise et conclusion

    02:11:23

Description

Et si l'odeur pouvait changer votre vie ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Catherine Corea, une traductrice olfactive et créatrice de parfums dont le parcours de vie exceptionnel nous plonge au cœur de la magie des fragrances. Originaire de France avec des racines africaines, Catherine partage avec nous comment sa sensibilité aux odeurs l'a propulsée dans un univers où chaque parfum raconte une histoire unique, libérant ainsi des émotions profondes chez ses clients.


Au fil de cet échange inspirant, découvrez comment Catherine utilise son talent pour traduire les récits personnels en créations olfactives, permettant à chacun de se libérer de ses narrations internes. Elle aborde également l'importance des odeurs dans notre mémoire et nos émotions, révélant comment elles influencent notre perception de nous-mêmes et des autres. Que vous soyez passionné par le business, l'entrepreneuriat ou simplement curieux d'explorer de nouvelles dimensions de la créativité, cet épisode du OV Show vous offre une perspective inédite sur le pouvoir des senteurs.


En outre, Catherine évoque les défis qu'elle a rencontrés sur son chemin, ainsi que les succès éclatants qu'elle a réalisés, notamment le buzz incroyable généré par une vidéo virale sur les réseaux sociaux. Ses expériences nous rappellent que la motivation et l'inspiration peuvent venir de n'importe où, que ce soit du Sénégal, de la Côte d'Ivoire ou du Cameroun, et que chaque entrepreneur passionné a une histoire captivante à partager.


Plongez dans cet univers olfactif où les histoires se mêlent aux senteurs et où chaque fragrance est une invitation à la découverte de soi. Que vous soyez en quête de motivation pour votre carrière ou d'inspiration pour un changement de vie, cet épisode du OV Show est un véritable trésor de secrets de réussite et d'histoires inspirantes. Rejoignez-nous pour explorer comment l'odeur peut devenir un puissant vecteur de transformation personnelle et professionnelle, et laissez-vous emporter par le récit fascinant de Catherine Corea.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis une traductrice olfactive. Le test passe, il me dit 135. Je me dis, mais de quoi on parle ? Oui, 135 de cul. La langue française, elle est super intéressante à ce niveau-là. Cette personne-là, je la sens ou je la sent pas. Parce qu'au Bénin, j'ai dit, j'ai créé Attrape-moi. Je suis arrivée au...

  • Speaker #1

    Au Côte d'Ivoire.

  • Speaker #0

    Au Côte d'Ivoire, là. Là, c'est un autre niveau. Là-bas, j'ai créé Poursuis-moi. Je crée des parfums. pour vous libérer de vos émotions. Quand tu crées un parfum avec moi, quand je t'emmène et que je traduis ton parfum et que je mets l'objectif dedans, je t'emmène à te libérer de la prison narrative dans laquelle tu t'es enfermée. Parce qu'on se raconte des histoires.

  • Speaker #1

    Hello, hello les incroyables, la team incroyable ! J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show. Bienvenue à tous ceux qui nous écoutent, que ce soit sur les plateformes d'écoute Deezer, Spotify, Apple Podcasts ou si vous êtes sur YouTube, que vous préférez l'image et le son, installez-vous. confortablement parce qu'aujourd'hui on va avoir une discussion Heyyyy ! Aujourd'hui ça va chauffer ! Vous voyez elle rigole déjà, ça va chauffer aujourd'hui, on va dire les termes ! Donc aujourd'hui je reçois dans le off-show une femme qui maîtrise les odeurs, une femme qui maîtrise les parfums, une femme qui peut vous envoûter ! Une femme qui peut réveiller vos couples, je reçois Catherine Poea dans le home show !

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Catherine.

  • Speaker #0

    Pour le coup là je suis un petit peu intimidée, j'ai peur.

  • Speaker #1

    Non, n'aie pas peur, n'aie pas peur, sens-toi en confiance. Comment tu vas ?

  • Speaker #0

    J'ai bien, franchement j'ai bien.

  • Speaker #1

    Tu vas bien, bien installée ?

  • Speaker #0

    Bien installée.

  • Speaker #1

    À l'aise pour parler ? Oui,

  • Speaker #0

    je suis à l'aise, tranquille, je suis calée sur le fauteuil et tout.

  • Speaker #1

    Je vais vous prévenir les gens qui écoutent le podcast là. Aujourd'hui on va parler. vous-même installez-vous confortablement parce que Catherine c'est le genre d'invité que je kiffe elle n'a pas la langue dans sa poche elle va dire les termes, elle va dire les choses et elle va nous raconter une histoire de vie incroyable, vous n'êtes pas prêts mais bon, en tout cas, viens on va planter les bases toi aussi,

  • Speaker #0

    j'avais décidé de venir avec les lunettes poser avec les talons, j'ai dit je vais te calmer non,

  • Speaker #1

    laisse ça nous on veut la violence aujourd'hui bon bah mon rôle,

  • Speaker #0

    je le mets de côté femme sérieuse de l'autre côté non tu peux être sérieuse au début Merci.

  • Speaker #1

    Mais quand on va rentrer dans les sujets là, tu peux te lâcher. Bon, en tout cas. La première question que je pose à tous mes invités, Catherine, avant qu'on rentre dans ton parcours, dans ton histoire de vie, c'est aujourd'hui, Catherine, quelqu'un qui ne te connaît pas. Comment tu te présentes ?

  • Speaker #0

    Je dirais que je suis une traductrice olfactive. C'est-à-dire que lorsque je te vois, il y a une plante qui arrive.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Par exemple, là, je te vois, c'est une cannelle. Ce n'est pas à cause des couleurs. La cannelle, c'est la créativité. C'est le côté, je vais chercher, je vais prendre le point A, le point B, et je vais créer un point C qui n'a rien à voir avec le A et B. Ce côté-là, en fait. Ça, c'est Olivier.

  • Speaker #1

    Cannelle ou carrel, tu me vois aussi en tant que cannelle.

  • Speaker #0

    Regarde, aux États-Unis, tout leur chewing-gum, c'est cinnamon.

  • Speaker #1

    Cinnamon, oui.

  • Speaker #0

    La cannelle, c'est la créativité. C'est la créativité à l'état pur. Tu snipes de la cannelle d'une certaine façon, bien sûr. Pas n'importe quelle cannelle. Tu es en mode créativité.

  • Speaker #1

    Faites attention dans les commentaires à ce que vous allez dire. Le premier qui m'appelle cannelle dans les commentaires, faites attention. Bon bref. Donc aujourd'hui, c'est ça. Comment tu as rédacté ? Traductrice olfactive.

  • Speaker #0

    Donc en fait, je te décris à travers les odeurs. Parce que moi, depuis petite, j'étais très sensible aux odeurs. Ok. Non,

  • Speaker #1

    t'inquiète.

  • Speaker #0

    Très sensible. Et donc, dès que je sens une personne, je sais à qui j'ai affaire. C'est pour ça que je dis, et la langue française, elle est super intéressante à ce niveau-là, c'est cette personne-là, je la sens ou je la sens pas. Donc, si son odeur me convient, je peux dealer avec. Mais si son odeur... Parce que je me dis, si elle a choisi cette personne-là, c'est qu'elle doit avoir ça. ou ça, ou elle est comme ça au niveau du caractère. D'accord. Du coup, moi, c'est un indicateur. Après, heureusement, je peux me tromper, mais à 80%.

  • Speaker #1

    Mais rarement, tu peux. Ouais, 80%. D'accord, ok. Donc maintenant, on va rentrer un petit peu plus dans ton histoire, dans ton parcours, pour découvrir ce que tu fais justement aujourd'hui. Moi, pour te dire très honnêtement, et je te l'ai dit parce que Catherine et moi, on a fait une pré-rencontre. C'est la première fois que je fais une pré-rencontre avec un de mes invités parce que Catherine, justement, m'a créé un parfum pour que je puisse tester et vous dire la vérité. qu'est-ce que j'ai ressenti ? Mais ça, ça sera pour la fin. Donc je disais, on a fait une pré-rencontre, mais je ne t'ai pas posé de questions par rapport à toi, ton parcours et tout. Et donc c'est aujourd'hui que je vais vraiment découvrir ta vie. Toi d'abord, tu n'es où ?

  • Speaker #0

    Je suis née à Pékin. Je suis une boy Pékin. Je suis arrivée à 8 mois en France. En fait, dans l'histoire, normalement, je devais naître en France, mais j'étais trop pressée de sortir. Donc, je suis née à la maison. On m'a mis dans une baignoire. On m'a emmenée à la Pékin, Madame Gassi. Et voilà, c'est là qu'il fallait attendre que j'ai quelques mois pour m'emmener en France.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu es née ici à Pékin et très rapidement, tu pars en France. Tu fais toute ta jeunesse en France ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Jusqu'à quel âge ?

  • Speaker #0

    Toute ma jeunesse, et la chance que j'ai eue, c'est que mon père nous emmenait chaque année pour qu'on soit aux fêtes et en contact avec l'Afrique. D'accord. Les papas africains, là. C'est pas parce qu'un crocodile fait partie ou est à côté d'un nénuphar qu'il va devenir un nénuphar. Du coup, il nous a toujours fait comprendre qu'on était des Africains et qu'on était amenés à rentrer et à être chez nous, en fait. et que par rapport à... Ce qui s'est passé en Guinée-Bissau, parce qu'on a eu notre indépendance tard. Donc, il a dû fuir au Sénégal. Et donc, il est venu pour des raisons économiques en France. Pour avoir une bonne vie à cause de la guerre qu'on avait en Guinée-Bissau.

  • Speaker #1

    D'accord, parce que toi, tu es originaire de père et de mère de Guinée-Bissau. D'accord, mais vous étiez au Sénégal avant de partir en France. Voilà,

  • Speaker #0

    c'était plus simple au niveau de l'aéroport.

  • Speaker #1

    D'accord. Et en France, tu arrives où ?

  • Speaker #0

    J'arrive d'abord à Saint-Denis. Ouais. Et ensuite, s'harceler. Et les vrais trucs. J'avais un bel petit pote et j'habitais à Jérusalem City, donc juste à côté de la synagogue. Donc, j'ai côtoyé les Juifs, les Turcs, les Chaldéens, parce que, pas que je confonde. Et en fait, c'était... Là où j'étais, c'était vraiment le mélange. Il y avait aussi bien des Chaldéens, des Arabes, des Algériens.

  • Speaker #1

    C'est quoi des Chaldéens ?

  • Speaker #0

    Chaldéens, c'est les Turcs chrétiens. D'accord. Voilà. Et en fait, ils ont tendance à vouloir se séparer des Turcs musulmans.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai grandi avec eux, aussi bien avec les personnes de confession juive, mais vraiment ceux qui n'utilisent pas l'électricité le vendredi. Du coup, il y avait la dame d'en dessous du sixième étage qui me demandait de monter pour faire marcher certaines choses parce qu'elle n'avait pas le droit de toucher. OK. Et le deal avec elle, c'est qu'elle me donnait des cours de maths.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'ai beaucoup aimé les maths par la suite. En fait, elle m'a fait comprendre que les maths, c'était magique et qu'on pouvait faire plein de choses avec. Le nombre d'or, elle me l'a expliqué. Le nombre de phares, le pi, tout ça. Enfin, tout ça, elle m'a expliqué Thalès, Pythagore, toutes ces choses-là. Et en plus, c'est elle qui m'a initiée aux connaissances égyptiennes, en fait. Et mon père aussi, mais pour d'autres raisons, mon père.

  • Speaker #1

    D'accord, d'accord. Donc, tu grandis en France, Sarcelles. Tu fais beaucoup d'allers-retours quand même sur le continent. Exactement. Pour ne pas perdre tes racines et tes repères aussi par rapport à ça. Tu décrirais ton enfance comment dans tes souvenirs ? Tu dirais... Déjà, tu as beaucoup de frères et sœurs ?

  • Speaker #0

    Oui, on est quatre. Quatre ? Quatre de ma mère et huit. Ma mère, on en a élevé huit.

  • Speaker #1

    Huit quoi ?

  • Speaker #0

    Huit enfants.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais de même père, même mère, vous êtes quatre. Quatre. Mais à la maison, vous étiez huit. Huit. Waouh.

  • Speaker #0

    Ouais. Mon père, c'était le genre de personne, il voyait un enfant qui était en difficulté, il partait à la mairie, à Dakar ou autre, il disait que c'était son enfant. Il l'a ramené. Il appelait ma mère, il me dit « Oh, il y a un enfant là, je le ramène. » Wow !

  • Speaker #1

    Mais comment tu vis ça en tant qu'enfant ?

  • Speaker #0

    Nous, on a aimé. Ouais ? Parce que ma mère, en fait, elle faisait pas de différence entre nous.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Mais en fait, elle disait qu'elle aimerait bien qu'on traite ses enfants de la même façon. D'accord. Donc elle nous a toujours traités de manière égale, en fait.

  • Speaker #1

    Donc vous grandissez à

  • Speaker #0

    8 ? Oui, mais ça tourne en fait parce que les... Deux grandes, elles sont parties plus tôt, donc on était à 6 et puis à 5. 5 sur, mais on est monté jusqu'à 8.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc belle enfance, tes beaux souvenirs ?

  • Speaker #0

    Ah oui, si, si. Oh super. Ouais. Oh oui, oui. Bagarre, flanc. On n'avait pas besoin d'amis.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    On était nous. On était notre clan en fait. Ouais. La famille. Tout ce qui est amitié longue et durable, ça a été au lycée. D'accord. Avant, non.

  • Speaker #1

    D'accord. Avant, c'était vraiment votre groupe,

  • Speaker #0

    votre famille. On était nous. C'est nous contre tout le monde, en fait. Ou soit on te rentrait dans notre bande. On aimait bien faire rentrer les gens dans notre bande. Mais non, c'était nous.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tu dis que, petite déjà, tu découvres un intérêt pour les odeurs.

  • Speaker #0

    Oui, je suis gourmande.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, c'était cuisine ? C'est quoi tes premiers... Soit tu es premier toi ou tu remarques que j'ai quand même un truc qui m'intéresse par rapport aux odeurs, ou c'est les gens qui te font remarquer que Catherine, tu as un truc.

  • Speaker #0

    C'est les deux. Je vais expliquer la première par rapport à ma mère, pourquoi j'ai aussi mis de côté ce côté sensibilité aux odeurs. C'est quand il y avait un tonton. Des tontons qui venaient à la maison, les tontons foyers, comme je les appelle. Tontons foyers, c'est ils ont laissé leur femme au pays, ils sont au foyer, ils squattent les gens pour manger gratuitement.

  • Speaker #1

    Ils arrivent toujours à 18h. Ah voilà,

  • Speaker #0

    les tontons foyers. Et ils sentaient toujours mauvais. Et la chance que j'ai eue, c'est que mon père ne me forçait pas à leur dire bonjour.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et c'était ma mère qui, bon, le côté sociable, etc., l'éducation, elle me forçait. Souffrance. Il sentait... C'est pas qu'il sentait mauvais. Vraiment, c'est leur aura que je sentais. Ils étaient mauvais, méchants, vicieux, limite pédophiles, etc. Tu le sens au regard, à l'odeur. En fait, quand ils arrivent, ils arrivent avec une certaine énergie. En fait, moi, ce que je ressentais, c'est avec l'odeur et aussi la chaleur qui venait sur moi. Donc, du coup, je me bloquais là. Je me remets dans l'état émotionnel dans lequel j'étais. Donc, du coup, j'avais un retrait. Et je me mettais loin d'eux. Par contre, les gens qui avaient des bonnes odeurs ou qui étaient bonnes vibes, je les collais, je pleurais quand ils devaient rentrer parce que je voulais être avec eux, parce que je me sentais bien. Et après, pour la bouffe, quand il y avait un plat, donc la soupe caña pour moi, je sentais la soupe caña, j'étais trop enthousiaste. Déjà, dès que ma mère le servait, j'étais en mode... Je reniflais de sentir la nourriture et j'avais trop un patate autour de la tête. En fait, parce que quand je commence à sentir ce plat, je transporte parce que je suis déjà en train de m'imaginer le bien-être que je vais avoir. C'est en mode pré-dégustation.

  • Speaker #1

    Tu anticipes déjà toutes les sensations que ce plat va te procurer quand tu vas manger. Non,

  • Speaker #0

    après, tu mets ça en bouche et ça correspond à ce que tu as senti. Oh là là, t'es au paradis. Tu manges ça doucement pour faire durer le plaisir. il fait doucement il est 11h28 du matin là on commence à avoir faim tu me parles de soupes kandia attention dès qu'on sort d'ici là soupes kandia c'est extraordinaire mais après j'ai compris pourquoi c'était le côté fumé que j'aimais beaucoup et ça c'est une de mes particularités au niveau du parfum j'adore moi j'ai un côté fumé quand je fais mes parfums c'est ce côté retardateur d'accord Et dans ton parfum aussi, c'est ce que j'ai fait. C'est qu'il y a un côté retardateur. C'est qu'il y a la première sensation, mais après, tu as l'effet double effet qui est derrière, qui fait que ça reste dans le temps et ça traise dans la narine. Comme ce que disait tout à l'heure notre cher ami.

  • Speaker #1

    Notre cher ami Samba.

  • Speaker #0

    C'est ça que je travaille au niveau du parfum. C'est que tu as le premier, et puis tu as l'effet retardateur, l'arrière, le côté qui va te scotcher. La vraie odeur. C'est ça que j'aime bien. Et en cuisine, quand je fais mes mélanges, mes aides culinaires, c'est ça que je sais. La personne qui m'aide à la maison, je lui ai appris, je lui ai donné un de mes secrets. Mais elle hallucine, elle nous a fait un chip. Même ma mère, elle a défoncé. Elle m'a dit le chip était terrible. La petite, elle a amélioré.

  • Speaker #1

    On va parler après le podcast. Nous aussi, on veut goûter le chip avec Karel. Il faut que tu nous envoies les portions.

  • Speaker #0

    Si, c'est un truc bien spécifique à mélange que j'ai fait. qui fait qu'il y a ce côté arrière-goût.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a le... En fait, quand c'est bon, il y a le premier effet. Oh, c'est savoureux.

  • Speaker #1

    Mais quand ça revient derrière, après, là...

  • Speaker #0

    Voilà, le relent. Voilà, exactement. Le côté qui revient après, derrière. Et qui reste en bouche et qui te maintient dans un certain niveau émotionnel. Et ça, c'est le top.

  • Speaker #1

    Vous vous rendez compte qu'on parle d'un chef, là ? Vous ne savez pas. Là, on a deux personnes qui aiment manger, en plus. Non.

  • Speaker #0

    Donc du coup, comme je t'avais expliqué que le bulbe olfactif permet de traduire ce qui se passe aussi bien au niveau de la bouche que du nez, donc du coup ce que tu sens, forcément tu le... Tu le goûtes, c'est pareil, c'est le même but olfactif. Donc quand les gens me disent oui, j'ai pas d'odorat, quand tu manges un bon plat, par exemple, c'est quoi le plat que t'aimes ? Moi j'aime bien le pesto. Tu le sens le pesto ? Tu goûtes, donc du coup tu as la même chose, c'est qu'en fait tu sais pas donner le nommé. C'est la même chose quand une personne me dit qu'elle ne sent rien et qu'elle me dit qu'elle reconnaît les goûts au niveau de sa bouche, il y a juste un problème et c'est juste une rééducation à faire.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, petite, tu constates et ton entourage constate en tout cas que tu es déjà réceptive aux odeurs, aux énergies, que ce soit des personnes ou que ce soit par rapport à la cuisine et tout. Mais si je comprends bien ton histoire et ton parcours, tu ne t'orientes pas tout de suite vers ce que tu fais. Déjà quand tu arrives au lycée, parce qu'on va dire que c'est la première orientation que la vie te donne. Quand tu arrives au lycée, tu t'orientes vers quoi ? Vu que tu disais que tu aimais les maths tout à l'heure, est-ce que tu t'orientes vers le côté scientifique ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Non, pas tout de suite. C'est arrivé bien après à la fac, les maths. Parce que pourquoi je n'ai pas été dans tout ce qui est odeurs et parfumerie, c'est que comme je reniflais et que j'avais toujours un cacato sur la tête, il ne faut pas aller là-bas, je l'ai engrammé. Ma mère, ce n'est pas bien de renifler, c'est des animaux, etc. Donc c'était un peu... Mais c'est resté. J'ai toujours été sensible aux odeurs, etc. À la nourriture. Quand je faisais la cuisine, les gens adoraient me dire « C'est trop bon, qu'est-ce que t'as mis ? » Mais en fait, quand je suis arrivée au lycée, j'ai quand même fait un peu de bio. J'ai une filière bio. Parce que j'aimais bien tout ce qui était en rapport avec... À l'époque, c'était SVT.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Science et vie de la Terre.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, je m'intéressais au corps, aux expériences aussi, parce que j'adorais la physique chimie. J'aimais bien fabriquer des potions, des cocktails. cocktails, cocktails, oui, parce que j'aimais bien recevoir à la maison des cocktails, des punchs chargés sur les rédacteurs. Et pour justement créer une émotion et je testais. Et là, tu viens de me faire réaliser un truc, c'est que j'ai toujours testé, mais j'ai toujours fait des tests. J'ai toujours fait des mixtures.

  • Speaker #1

    Parce que c'est ça que j'allais te dire. Quand je t'écoute parler là, ce côté aimer la biologie, aimer la physique, comme tu dis, aimer les mélanges, tu es déjà un petit peu dans la... création de senteurs, d'odeurs, tout, sans savoir que ça va t'amener vers ce que tu fais aujourd'hui. Mais tu as déjà cet attrait, cette curiosité et surtout ce côté quand même scientifique, parce qu'il faut quand même, tu fais des tests, tu prends des notes, tu regardes qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui ne marche pas et tu essaies d'analyser ce que tu crées déjà.

  • Speaker #0

    Exactement ça, c'est pour ça que j'ai toujours un cahier avec moi. Je suis en train de noter, parce que quand je parle à une personne, comme il y a toujours une question qui en suspend, Après, dès que j'ai un élément de réponse grâce aux autres, je le note. Tout de suite pour ne pas perdre le fil. J'ai une réflexion en arborescence, ça peut partir dans tous les sens. Mais comme je suis une créative, c'est un peu normal que j'ouvre tous mes canaux comme ça. Et dès que je capte une information, je note. Et comme ça, je rassemble à la fin de la journée et je crée un nouveau truc.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, le lycée, tu t'orientes vers quoi finalement ?

  • Speaker #0

    J'ai fait une filière D en fait.

  • Speaker #1

    D, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    D, c'était bio.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, il y a eu le S,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Oui, après, il y a eu S, E, S, L. Et aujourd'hui, il y a des nouveaux trucs aussi, je ne sais pas. Donc, tu t'orientes vers la biologie. Oui,

  • Speaker #0

    biologie,

  • Speaker #1

    oui. Ok, donc finalement, pas trop loin de ce que tu fais aujourd'hui, mais sans savoir que tu y vas. Donc, tu fais un bac D. Tu finis ton bac D. Oui. Qu'est-ce que tu fais après ?

  • Speaker #0

    Moi, j'essaie d'aller à la fac.

  • Speaker #1

    Tu as déjà dit j'essaie.

  • Speaker #0

    moi je m'en souviens parce qu'en fait je savais pas trop Comme je voulais faire infirmière, tu vois. Parce que j'étais conditionnée, qu'il fallait être... C'est bien, c'est un beau métier. Et médecine, ça ne me disait rien. C'est comme j'avais le basket à côté. Je ne voulais pas... Mais j'ai perdu deux ans. J'ai erré, j'ai eu une sorte d'errance scolaire. J'ai pas... Mais j'ai bossé. Donc j'ai arrêté. Je travaillais. Enfin, je faisais beaucoup de boulot alimentaire. Je travaillais à Ikea. J'ai fait quoi encore ? J'étais éducatrice. J'ai eu une longue errance.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et cette errance, ça s'est arrêté en 2005. 2005. Et avant ça, oui, j'étais éducatrice. Mais bon, c'est dans la continuité, comme je faisais du basket. C'était dans la continuité du basket. Je suis devenue éducatrice P. Je m'occupais d'enfants, etc. qui étaient placés. J'ai arrêté cette... ce métier-là parce que j'ai eu un incident de parcours qui m'a traumatisée. On parlait quand même. J'ai une petite qui est partie au Mali, qui s'est fait exciser. Et donc, du coup, ça a été traumatisant pour moi. Et donc, du coup, je n'ai pas pu supporter. C'était trop dur parce que la petite, je l'aimais beaucoup.

  • Speaker #1

    Même moi qui ne connais pas cette petite fille, qui ne connaît pas la situation, juste le fait que tu me le racontes, ça me met mal à l'aise. Donc, je n'imagine pas. Quand c'est une petite fille avec qui tu as tissé des liens, tu as créé une relation et tu la vois revenir, tu la vois partir épanouie et tu la vois revenir peut-être différente, ça doit être très dur à gérer émotionnellement.

  • Speaker #0

    Et en fait, ce qui m'a fait partir, c'est aussi bien les parents et la structure dans laquelle j'étais. C'est leur coutume.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas essayé de chercher peut-être à aider cette petite fille ? Ouais. Non, je comprends ton ressenti.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai arrêté de bosser. J'ai fait un premier bilan de compétences. Et lors de ce bilan de compétences, est apparu le côté... cosmétiques, parfumerie. Et l'autre côté, c'était ingénierie pour devenir informaticienne.

  • Speaker #1

    Alors, un bilan de compétences. Qu'est-ce que c'est exactement ? Tu vas voir quelqu'un et avec qui tu as une discussion sur ton parcours. Ça dure trois mois.

  • Speaker #0

    C'est trois mois quand même. En fait, vous faites un vision board, elle fait différents tests. Il y a le sosie, je ne me rappelle plus parce que ça fait un peu longtemps. Et à la fin, j'avais deux profils.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Soit je faisais... Je restais dans le technique. Ouais. Donc, j'aimais bien tout ce qui est innovation. J'avais une sensibilité à tout ce qui était informatique. Soit c'était le côté cosmétique.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, ça ressort déjà dans ton évaluation.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et donc, à l'époque, j'étais une basketteuse. Erseau manquait. Esthétique, je dis, on s'est dit que c'est moi. Donc, j'ai rejeté ça en bloc. Et j'ai repris mes études pour devenir ingénieur en informatique.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'elle arrive à te l'expliquer ? Pourquoi elle décèle ça chez toi à ce moment-là ou elle te l'explique pas ?

  • Speaker #0

    Elle a essayé.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu voulais pas entendre ?

  • Speaker #0

    Non, ça m'intéressait pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens quand même des arguments de qu'elle te dit ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, elle a dit que c'était quelqu'un de très empathe, très sensible. Et j'avais une sensibilité esthétique et j'avais une qualité à reconnaître le beau.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    À rendre beau les choses, à rendre belles les choses et à magnifier les choses, les sublimer.

  • Speaker #1

    D'accord. Ouais. D'accord, c'est ce qu'elle te dit pour te dire que... tu as ce côté-là qui peut peut-être, tu peux développer. Mais toi, ça ne te parle pas, donc tu vas de l'autre côté.

  • Speaker #0

    J'ai regardé, j'ai raconté quoi ? Les hippies, elle avait la coupe, la façon, on peut s'en foutre, avec plein de fleurs.

  • Speaker #1

    Un pantalon un peu kaki, le même genre.

  • Speaker #0

    Velours. Ah, velours.

  • Speaker #1

    On voit tout à fait le style. Non,

  • Speaker #0

    j'ai dit, elle a fait une projection sur moi, mais c'est bon, je ne suis pas ta fille, je ne suis pas ta... Non, laisse-moi dans mon basket, je fais cours en plus. C'était quoi ? J'ai le crâne rasé, les nez percés, bouche percée, nombril percé, crâne... Je n'avais pas de cheveux, j'étais blonde. Ah ouais ? Non, je ne me voyais pas. Donc j'ai repris mes études pour devenir ingénieur radio. Mais je vais quand même raconter quelque chose qui me concerne. C'est qu'en fait, quand j'étais plus petite... Mon père avait toujours son poste radio pour écouter tous les résultats du tiercé. D'accord. Et moi, je les entendais parler et tout ça. Et quand mon père partait dans une pièce, je disais au monsieur qui est dans la radio, mais arrêtez de parler, reposez-vous, il faut que vous reposiez.

  • Speaker #1

    Attends, tu parlais à la radio ?

  • Speaker #0

    Je parlais à la radio, mais je suis petite. Oui. Et donc, il ne voulait pas m'écouter. J'ai dit, OK, je t'avoue. Donc, mon père est parti, j'ai allumé la radio, je disais au monsieur, si tu ne sors pas, tu n'arrêtes pas de parler. Je vais te faire sortir degré ou de force. Donc, à la télé, on a toujours eu la séquence où la voiture tombe dans un lac et tout le monde sort pour survivre. Donc, ce que j'ai fait, j'ai rempli une bassine d'eau. J'ai mis la radio dedans. Et là, j'ai dit, maintenant, on va voir si tu ne vas pas sortir. On connaît le résultat. Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #1

    Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #0

    Il n'y a personne qui est sorti.

  • Speaker #1

    Mais il y a surtout papa qui est revenu, qui a vu sa radio dans l'eau.

  • Speaker #0

    Attends. Donc, j'ai nettoyé et j'ai posé. Je n'arrivais pas pour écouter la radio. Je me dis, qu'est-ce qui a cassé ma radio ? Il commence à crier. Moi, j'arrive main dans les poches parce que j'étais une enfant assez désinvolte. Maintenant les poches. Je lui explique. Non, c'est moi, parce que le monsieur, je lui dis d'arrêter de parler et tout. Il ne veut pas m'écouter. Donc, j'ai dit, je mets dans la bassine et comme ça, il sort. Mon père, il bug. Il appelle ma mère. Il lui explique. Il se regarde. Ils n'éclatent de rien. Je le regarde. Pourquoi il rigole ? Et après, je lui dis, mais pourquoi tu as pensé ça ? Je lui dis, parce que je voulais qu'il sorte. Les gens, ils sont fatigués. Il faut qu'ils se reposent. Après, il a essayé de m'expliquer à sa façon. Pourquoi la radio ? Pourquoi c'est comme ça fonctionne avec les antennes, etc. Son explication était bancale, mais c'est mon père, je respecte, je n'ai rien. Et en fait, ce truc-là, il est resté dans ma tête.

  • Speaker #1

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #0

    Ces années. Et en fait, pour te dire, quand la femme qui m'a fait passer le test pour bilan de compétences, elle m'a dit ingénieur en informatique, etc., goût pour l'innovation. En fait, j'ai choisi la radio. Radio Télécom. Parce que c'est un truc qui restait dans ma tête depuis petite. Et en fait, je suis devenue ingénieur radio. à cause de cet épisode-là. Et je remercie mes parents de m'avoir permis de le faire, parce que s'ils m'avaient réprimandé, j'aurais peut-être tué.

  • Speaker #1

    Oui, tu aurais eu une expérience négative avec la radio et donc moins de curiosité par rapport à ça. Et effectivement, c'est là où c'est louable de leur part de ne pas avoir automatiquement crié, tapé, dit « t'as cassé la radio » , au contraire de vouloir t'expliquer comment ça fonctionne et de prendre ça à la rigolade parce que... forcément, ça a dû encore plus piquer ta curiosité.

  • Speaker #0

    Exactement. Non, c'est l'explication bancale de mon père.

  • Speaker #1

    Non, mais toi aussi, tu étais jeune. Il ne pouvait pas rentrer dans une explication avec les fréquences, les si et les ça.

  • Speaker #0

    Mais il ne savait pas. Il ne défend pas, il ne savait pas.

  • Speaker #1

    J'essaie de le défendre.

  • Speaker #0

    Chacun son domaine. Il a d'autres qualités, mais ça non. C'était flagué.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu t'orientes en ingénieur radio. Oui. C'est combien d'années d'études, ça ?

  • Speaker #0

    En fait, comme j'avais quand même fait des petites études, des petites formations, j'ai fait une sorte de VAE d'abord pour valider certains acquis. Une fois que j'ai validé certains modules, etc., j'ai intégré l'Université de Rennes pour devenir ingénieur. Du coup, j'ai fait de la sécurité en rapport à la radio. Ça s'appelle Azure.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais tu vois, aujourd'hui, pour moi aussi, ce côté radio résonne quand même avec ce que tu fais aujourd'hui, parce qu'on parle toujours quand même de fréquences. Tu vois ce que tu disais tout à l'heure en tant que petite, les fréquences que ces messieurs te dégageaient quand ils venaient te voir. Tu vois, on reste quand même dans le... Dans le même domaine, tu vois ?

  • Speaker #0

    D'accord avec toi. J'allais y venir. Ouais. J'allais y venir. C'est juste dans la continuité de ça. C'est-à-dire que là, je suis venu à Réunis. Et en plus, le pire, c'est que je suis devenue ingénieur solution. C'est-à-dire que je m'assurais que la cosse, la qualité de service, soit parfaite.

  • Speaker #1

    La qualité de service de...

  • Speaker #0

    En fait, au niveau des abonnés. de l'opérateur pour qui je travaillais.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai travaillé pour un grand opérateur en France. D'accord. J'ai fait ça pendant 17 ans. Oh, 17 ans ! Je suis vieille.

  • Speaker #1

    Non, non, moi, ce n'est pas le côté âge, c'est le côté, on va venir parce que tu as un changement de carrière après, tu vois. Mais OK, donc tu fais ça pendant 17 ans, tu t'occupes que le client ait une qualité de réception. C'est ça, radio ? Exactement. Donc on va dire, par exemple, tout ce qui est réseau Internet, réseau SMS...

  • Speaker #0

    Les deux ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout ça. Les missions réception, que ce soit au top. J'étais dans le service COS, qualité de service.

  • Speaker #1

    Et tu fais ça pendant 17 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, 17 ans. Au départ, j'étais à l'exploitation pendant 7 ans. Et après, je suis passée au déploiement au niveau de la gestion de projet. Je suis devenue chef de projet.

  • Speaker #1

    Donc, tu gères des équipes, tu gères du monde. Oui,

  • Speaker #0

    dont des apprentis.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce qui te fait quitter tout ça ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui me fait quitter tout ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui fait que... Parce que, tu vois, j'ai reçu une invitée il n'y a pas longtemps, Fatou Diagne, que je salue, qui est pareille, tu vois, elle était dans la banque. Elle a fait 15 ans en France, dont 13 ans ou 12 ans de banque. établie. Elle a un bon poste. Jusqu'à un moment, elle était même devenue tellement indispensable à sa boîte, elle est devenue freelance et elle était payée à la journée. Je ne vais pas divulguer parce qu'on me l'a dit en off, mais elle était hyper bien payée. Tu sais, ça reste quand même un système pour les gens qui ne connaissent pas la France. Tu commences à payer pour la retraite, tu as pris sûrement des crédits pour des trucs que tu achètes. Tu es dans un engrenage où aujourd'hui, quitter ça, arrêter ça, sortir de ça, c'est dur. Surtout que tu as appris de l'âge, tu as développé des choses. Peu nombreux sont les gens qui prennent le risque d'arrêter tout ça. Et moi, ma question, c'est ça. Et c'est ça qui est super inspirant, je pense, dans ton parcours. Qu'est-ce qui fait que tu te dis à un moment, ok, tout ça c'est bien beau, ça fait 17 ans que je fais ça, ben tu sais quoi, je vais prendre tout ça, et je vais commencer autre chose, je vais faire autre chose.

  • Speaker #0

    Mais en fait, comment ça s'est passé qu'un peu... Parce qu'à l'intérieur de mon poste, j'étais mentor, maître d'apprentissage pour jeunes ingénieurs. Donc,

  • Speaker #1

    c'est pour dire le niveau où tu étais. Tu n'étais pas juste une employée lambda, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais j'ai toujours aimé transmettre parce qu'en fait, comme j'étais éducatrice, j'ai toujours aimé transmettre parce que, comme disait le papa, la connaissance, c'est la seule chose que tu donnes sans la perdre. Donc partager les connaissances et en plus, tu gagnes. Quand la personne revient avec ses propres connaissances, ses propres interprétations, ça t'enrichit. Donc en fait, j'ai toujours aimé transmettre à ce que je vivais et le partage, etc. Et à l'intérieur de mes missions en tant que maître d'apprentissage, je formais mes apprentis au savoir-être. Parce que le savoir-faire, tu peux toujours l'acquérir. La preuve, c'est que j'ai repris mes études. Donc, tu peux toujours accueillir, mais le savoir-être. Et en fait, je travaillais ces personnes-là, leur zone de génie. D'accord. C'est-à-dire que je regardais le CV, c'est moi qui passais les entretiens, etc. Avec la RH, je regardais les écoles, le programme de l'école. Et par rapport à ces informations que j'ai recueillies lors de l'entretien, l'école et ce qu'elles veulent, et ce qu'elles ont fait par rapport à leur CV, je réfléchissais à quelle mission je pourrais leur donner. Et celle qui me paraissait la plus simple et la plus fluide, c'est cette personne-là que je sélectionnais. non pas parce qu'elle était meilleure ou pas c'est que je pouvais travailler quelque chose sur elle et la faire devenir la meilleure version de même par rapport à mes compétences et ce que je pouvais lui apporter et donc c'est comme ça que je faisais mes mes entretiens, enfin mes recrutements et donc ce qui s'est passé c'est que je me suis aperçu que j'étais pas suffisamment équipée pour les accompagner au mieux Donc, je me suis formée en coaching. Je fais la formation HEC. Je me suis formée dans tout ce qui est disques. Donc, comment les couleurs, par exemple, il y a le D de dominant, le I d'influenceur, le S de stabilité et le C de conformité. Et par rapport à ces quatre couleurs, je regardais ce que moi, j'allais leur offrir et leur proposer en tant que mission. Ensuite, j'ai fait ce qu'on appelle le MBTI. C'est-à-dire que les lettres qui te permettent... En fait, c'est 16 personnalités. et qui... ces 16 personnalités me permettent de savoir en stress comment tu fonctionnes, ta zone de génie, où est-ce qu'elle se trouve. Et en fait, je compilais toutes ces choses-là pour ensuite leur donner des missions adaptées. Ensuite, j'ai fait une formation au Greta Design qui se trouve à Bastille, donc c'est la meilleure école de design, pour être conseillère en images. Je faisais ça en cours du soir. D'accord. Elle met ça de ma poche. D'accord. Parce que je voulais, déjà pour moi, pour changer de style, mais aussi leur permettre d'avoir une tenue vestimentaire qui corresponde et qui les aide à avoir décroché leur premier emploi en étant en stage avec moi. C'est-à-dire que moi, j'ai comme objectif, ils étaient trois ans avec moi. La deuxième année, ils étaient à peu près opérationnels. Mais la troisième année, je leur demandais de postuler pour avoir un CD avant qu'ils finissent avec moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'était l'objectif que je me suis donné. D'accord. Et donc, j'ai fait ça.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est une mission personnelle que tu te donnes. Ce n'est pas ton employeur qui te demande de faire ça.

  • Speaker #0

    C'est mon défi à moi. C'est mon défi à moi et ça me faisait plaisir. Et donc, du coup, je me suis éclatée après ça.

  • Speaker #1

    Pourquoi je te dis ça ? Excuse-moi de t'interrompre, mais pourquoi je te dis ça ? Parce que les gens vont le découvrir après dans la discussion, mais on en revient à ce côté, permettre aux gens de découvrir leur plein potentiel, de donner la meilleure version d'eux-mêmes. Et c'est tout ça aujourd'hui, parce que quand je regarde toutes ces formations que tu as faites, même si elles sont dans le but premier, de servir au mieux ce que tu fais aujourd'hui avec l'opérateur avec qui tu travailles, finalement, tu es en train de te former pour tout ce que tu fais aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, donc je te laisse continuer. Donc tu fais tes formations, tout.

  • Speaker #0

    Mais je ne le savais pas encore.

  • Speaker #1

    Oui, non, tu ne le savais pas. C'est ça. Et c'est ça qui est fou dans l'histoire. C'est que, tu sais, moi, je crois beaucoup au destin et au chemin que... Que Dieu prépare pour nous et nous, on fait que suivre. On pense que c'est nous qui décidons et tout. Mais voilà, tu vois, c'est ça qui est impressionnant. C'est que finalement, tu te dessines à quelque chose sans que toi-même, tu sois au courant de ce que tu vas faire. Parce que toi, tu es dans ton schéma de je suis dans mon boulot, je suis dans mon 9 à 5, j'ai mon salaire tous les mois. Pour toi, c'est tout droit. C'est ça la vie.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je ne me posais pas plus de questions que ça. Et j'aimais bien ce que je faisais. Et donc là, j'ai fait... toutes ces choses-là. Je me suis formée. Donc là, tac, tac, tous les diplômes. Et j'ai eu un petit module quand j'étais au Greta où on parlait de parfum.

  • Speaker #1

    Ah, ok. C'est là que le parfum arrive. Ok. Et là,

  • Speaker #0

    tu dis... Et là, je suis adulte. J'ai pas droit au cacato, donc ça va. Donc je regarde un petit peu. Mais la formation était un peu trop légère. Une petite frustration.

  • Speaker #1

    Mais c'est un module qui parle de quoi ? Qui te parle en tant que stagiaire ou autre quand tu te présentes devant quelqu'un ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est comment se parfumer par rapport aux situations.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    En fait, tu te sors des groupes chez Dior, c'est ça, chez non, non, non. Et puis, on sélectionne et puis on accompagne en mode personal perfume.

  • Speaker #1

    Il y a personal shopper,

  • Speaker #0

    il y a personal perfume aussi.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est ton premier contact frontal avec le parfum. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais avec un goût d'inachevé. Il y a des parfums qui me perturbent, mais pourquoi ça me perturbe ? Toujours ce côté ingénieux, tu vois. Ingénieur, tu vois, tu cherches. Bon, comme je n'avais pas de réponse, j'ai dit, je mets ça de côté. J'ai fait les formations. Après est arrivé un investisseur qui a racheté ma boîte.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et j'ai dit, seigneur, lui, il demande de faire un gâteau au chocolat sans chocolat. À la tête de moi, je me barre. Dans ma tête, il faut que je me barre. Je ne sais pas comment je vais faire, mais je me barre. C'est pas possible, ça. C'est un fou. Et est arrivé le premier plan de départ.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Premier plan de départ.

  • Speaker #1

    J'aime bien parce que tu as dit le premier. On va voir il y en a combien après.

  • Speaker #0

    Premier plan de départ. On m'a eu, on m'a changé, on m'a eu échangé l'intitulé de mon poste. Donc du coup, je n'ai pas pu. Je n'ai pas pu partir. Je voulais mourir. Je ne vais pas rester ici, ce n'est pas possible. Bon, je continue à faire ce que j'ai à faire. Et après, on me retire la possibilité d'être tutrice. que problème du budget, etc. Mais je sais très bien ce qu'il en est, parce que là, je peux le dire, je m'en fous. Moi, je recrutais que des Noirs et des Arabes. Parce que moi, j'ai souffert de ça, parce que je n'ai pas eu mon diplôme, parce que je n'ai pas pu faire mon stage. Et donc, j'ai raté, j'ai dû repiquer mon année. J'avais le mort. Et moi, je me suis juré, quand je serai en poste, de prendre que des Noirs et des Arabes pour faciliter l'inclusion. Français, bien sûr, ils sont Français. Sauf que voilà. et celle que j'ai prise là la dernière elle portait le voile

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est la goutte d'eau qui fait des bandes de vache.

  • Speaker #0

    Alors là, ils ont dit non. Mais le pire, c'est qu'on a dit, elle, moi, c'est qu'elle a été majeure de sa promotion.

  • Speaker #1

    C'est ça qui rend fou.

  • Speaker #0

    Majeure de sa promotion. Elle a tout.

  • Speaker #1

    Elle a tout. Elle est excellente dans tout.

  • Speaker #0

    Elle a cartonné. Et en fait, elle a été prise. Son contrat se terminait en septembre. Elle a passé un entretien en juin. Elle était prise. Ils étaient prêts à attendre. C'était Nokia en plus. Nokia test validation. Parce qu'à l'époque, on déployait une nouvelle technologie sur la 4G. Du coup, je l'ai fait travailler dessus, que sur ça. Je l'ai donné la doc et tout. Je l'ai laissé en totale autonomie. Et je n'hésite pas à me demander. On traduit. Et donc, du coup, quand elle a présenté son mémoire, elle avait déjà son expertise. Elle était là, elle était employée tout de suite. Parce qu'elle travaillait que sur ça. Moi, je me débrouillais sur les trucs, même si elle était censée me soulager quelque part. Mais j'ai préféré...

  • Speaker #1

    De donner full responsabilité.

  • Speaker #0

    J'avais confiance. Parce qu'elle avait quelque chose à prouver. Parce qu'elle était au courant de comment ça s'est passé. Comment moi, j'ai eu des problèmes. Et donc, elle a respecté ça. Sa mère est venue me voir. Pour me remercier. Elle me faisait plein de petits gâteaux. Moi, j'étais gâtée. Elle est trois ans. J'ai mangé. J'ai mangé tous les gâteaux. Mais en fait, j'expliquais à cette femme que c'est normal, en fait. Moi, je donne la chance. Moi, je n'ai pas eu cette chance, mais je veux que l'autre personne l'ait. Donc, j'ai fait ce qui était juste, en fait. Et donc, elle a eu, elle a été reprise par Nokia, elle est montée en grade. Enfin, juste extraordinaire. Je suis super fière d'elle. Et donc, là, c'est le premier PDV. Et donc, le deuxième plan de départ. Là, pareil, ils ont essayé de me foutre des bâtons dans les roues. Et là... ils ont joué sur... Je les ai tellement fait chier qu'ils ont presque cédé. Mais en termes de timing, c'était chaud.

  • Speaker #1

    En fait, eux, ils ne voulaient pas te laisser partir.

  • Speaker #0

    Non, ils ne voulaient pas me laisser partir parce que c'est... Comment on appelle ça, les handlers ? Il y a un terme qui nous désigne. C'est-à-dire qu'en fait, on est des toxic handlers. Voilà. C'est un terme qui a été inventé par des sociologues qui dit que dans chaque entreprise, il y a des personnes, quand elles sont là... Tout va mieux dans l'entreprise. Tout va mieux dans l'équipe. Et moi, je suis une toxic handler. C'est-à-dire que je prenais toute la toxicité, j'effaçais et tout était fluide. En termes de gestion de projet, moi, j'ai une intelligence interpersonnelle au taquet. C'est-à-dire que je sais décrypter les gens. Je sais comment leur dire et je sais comment constituer mes équipes au niveau de la gestion de projet. Donc, c'était un atout pour l'aboutissement de mes projets. Et donc, ça a avancé. Et quand il y avait un problème, je savais qui appeler. Je venais avec des chocobons, je me mets avec une tarte aux pommes je vais soudoyer tout le monde.

  • Speaker #1

    En fait, toi, dans l'entreprise, tu fluidifiais tellement tout que te perdre et perdre un profil comme toi, c'était trop coûteux pour eux parce qu'ils vont peut-être trouver quelqu'un qui ne va pas être bon, donc ils vont devoir changer de personne et peut-être faire 4, 5, 6 personnes avant de trouver un profil aussi performant que toi. C'est pour ça que pour l'entreprise, aujourd'hui, j'essaie de résumer pour que les auditeurs puissent bien comprendre qu'aujourd'hui, pour une entreprise, même si toi, tu as envie de partir, perdre un profil comme toi, C'est trop d'argent qu'ils vont devoir investir pour avoir quelque chose d'équivalent et qui pourra gérer aussi bien l'entreprise.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, ce qu'il faut voir, c'est que je n'avais pas vraiment une expertise. C'est le côté j'harmonisais. C'est quand tout le monde venait à mes réunions. Bon, je suis quelqu'un de très moqueuse. J'ai toujours une petite vanne, un petit truc. Et je m'intéressais à tout le monde. Je connaissais la vie de tout le monde.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, pour moi, il y a deux choses qui... font ça, le côté famille nombreuse. Tu as su apprendre à dealer avec du monde et à devoir gérer tes émotions et les émotions d'autres personnes. Donc forcément, inconsciemment, ça t'aide à gérer des équipes. Et tu as ce côté basket. Parce qu'il faut y revenir aussi, tu vois, en tant qu'ancien basketeur, tu vois, on défend notre sport. Mais tu apprends déjà dans ton quotidien à dealer avec une équipe. Et comme tu l'as dit, jusqu'au lycée, vous étiez une équipe.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Et tu as le côté sportif où tu apprends aussi à dealer avec des personnes que tu ne connaissais pas avant et à construire une équipe et vous avez une ambition, gagner et tout et tout. Donc pour moi, forcément, tu as déjà ces aptitudes-là, tu vois ?

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    inconsciemment, tu les as déjà. Donc, quand tu as un profil comme le tien, qui en plus, elle est curieuse, et en plus, tu as ce côté, comme tu as dit, quand il y a quelque chose que tu ne comprends pas, tu cherches à comprendre. Tu t'auto-formes. Tu prends plaisir à te former pour pouvoir donner le meilleur à tes équipes. Moi-même, en tant qu'employeur, je te signe tout de suite. Je veux te garder, parce que je me dis, mais elle, si c'est bon, si elle gère mes équipes, moi, je suis tranquille, je peux m'asseoir.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Quand je n'étais pas là, il était... perdu le manager. Bien sûr. Quand je posais mes congés, il m'a dit, tu pars en congé combien de temps ? Je pars trois semaines. Trois semaines, mais il y a le projet qui est là. Vous vous débrouillez. Je lui disais, il y a plein de personnes indispensables dans le cimetière. Du coup, moi, là, je pars, c'est tout. Mais je pourrais t'arranger pour deux... Non, il y a toujours cinq semaines. Si tu me rajoutes une sixième semaine, OK. Tu as la capacité de le faire ? Non. ok, moi je pars, j'ai bien prévu, je pars il me dit tu pars, tu peux pas déca... non, tu peux pas y aller comment dire, j'ai des pénalités oui mais c'était important, mais tu savais pas mais ça a pris du retard, c'est de ma faute je répète, il y a plein de personnes indispensables dans les cimetières, donc on me laisse partir et pour en revenir au deuxième plan de départ j'ai failli pas partir mais il y a une personne que je remercierai jusqu'au bout jusqu'au bout. Elle se fait appeler Angèle. Oui. Ou Néla.

  • Speaker #1

    Bravo, Angèle !

  • Speaker #0

    Qui, le soir de son anniversaire, est restée avec moi jusqu'à 1h du matin pour que je puisse finir le dossier que je devais présenter le lendemain.

  • Speaker #1

    Dossier 2.

  • Speaker #0

    Pour partir de la boîte.

  • Speaker #1

    Pour expliquer aux gens pourquoi j'ai appuyé... Angèle. Pour les gens qui nous suivent car elle et moi, on a fait une levée de fonds pour un plat Ausha. qu'on nous a proposé, qu'on a vendu. Angèle, c'est la cousine de Karel. Angèle, c'est elle qui nous a aidé à monter ce projet. Et comme le monde est petit, quand Catherine et moi, on se connecte, je découvre qu'en fait, elle connaît Angèle et qu'Angèle l'a aidée dans une situation de vie qui a été un déclic et qui a changé beaucoup de choses. Donc, c'est pour ça que je fais une dédicace à Angèle. T'as t'en ai là. On se voit bientôt. Bref, on reprend. Donc, tu dis que tu devais remettre un dossier.

  • Speaker #0

    Ah oui, un dossier pour déploiement volontaire. Il fallait constituer le dossier. Et j'ai été dans la panade, en stress total.

  • Speaker #1

    Tu dois le déposer le lendemain. Mais c'est quoi, ils te préviennent la veille ?

  • Speaker #0

    En fait, ils m'ont prévenu genre mercredi. J'ai eu un entretien samedi matin à l'arrache avec une personne qui était payée. Elle était là pour m'aider, mais elle ne m'a pas aidée du tout. J'appelle, elle était sur les réseaux anglais, j'avais déjà discuté avec elle. Après, je l'explique. J'étais franchin. J'ai dit, là, franchement, je joue pour le... tout pour le tout, je suis foutue. Mais ma chance, c'est que le projet que je me suis présenté était intéressant. C'est-à-dire que je parlais d'hypersensible, de sourdoué, parce que moi j'ai fait le test, j'ai appris dernièrement que j'étais une sourdouée, et que c'était pas une tare. Donc je lui ai présenté tout un protocole que j'ai mis en place par rapport à ça, l'aromacologie, les parfums, etc. Sans avoir l'expérience que j'ai aujourd'hui, parce que je me suis encore formée depuis. Et je lui ai présenté le truc. Elle a trouvé sa coréante. Donc, elle me l'a refondu. Il était mignon le dossier qu'elle m'a fait. Même moi, j'ai kiffé. J'ai dit, même moi, je m'en prends même. Elle est franchement trop bien.

  • Speaker #1

    Alors, pour que je comprenne bien, c'est-à-dire qu'en gros, ton employeur, tu dois lui présenter un dossier qui, en gros, qui justifie que toi, tu veux arrêter pour aller faire quelque chose. C'est ça ? En gros, tu dois justifier...

  • Speaker #0

    Voilà. Pour que je vais créer une entreprise et que je peux en vivre.

  • Speaker #1

    Mais attends, attends, attends. Donc, c'est-à-dire que si, par exemple, ton dossier n'est pas bon, ton employeur peut te dire, ben non, c'est pas bon, tu restes ?

  • Speaker #0

    Tu restes, ouais. C'est pour ça que je t'en stresse.

  • Speaker #1

    Et la dernière question, parce que c'est une situation qui ne m'est jamais arrivée, et justement, je cherche à comprendre. Parce que ça veut dire que quoi ? Si ton dossier est bon, est-ce que ça veut dire que ton employeur, genre, ou que, je ne sais pas, peut-être le système te... Tu sais, comme quand tu pars au chômage, tu as des frais d'indemnité quand tu pars au chômage. Donc en gros, si tu présentes un bon dossier qui est validé par ton employeur. Tu sais quoi ? Tu as des mois où tu touches quand même un salaire malgré que tu ne bosses plus ? Deux ans. Ok, tu as deux ans où tu touches un salaire de ton ancien salaire. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Plus mon chèque.

  • Speaker #1

    Ton chèque de quoi, de départ ? 17 ans. D'accord.

  • Speaker #0

    Plus une indemnité, parce que j'ai créé une entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais ça, c'est qu'au bon vouloir de ton employeur. C'est que si lui valide, c'est ça ?

  • Speaker #0

    En fait, il a mandaté une commission.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Que ce soit impartiale.

  • Speaker #1

    Oui, ok. D'accord. Donc, tu passes devant une commission à qui tu présentes ton dossier. Et eux, ils analysent ton dossier et s'ils le valident, tu peux partir avec... ton chèque de départ de 17 ans, deux ans de salaire.

  • Speaker #0

    Congé reclassement, ils appellent ça.

  • Speaker #1

    Congé reclassement. Et tu peux partir à l'aventure.

  • Speaker #0

    Et après, j'ai mon chômage juste après.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Je comprends le stress de faire le dossier. Je comprends, je comprends. Tu vois, quand c'est expliqué comme ça, tu vois bien. OK, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc du coup, comme Madame m'a aidé, comme c'est Madame Chiffre, c'est une experte dans son domaine. Elle aime les chiffres, elle sait faire parler les chiffres. C'est comme moi, je sais faire... faire parler les odeurs, S et les chiffres. Et qu'en fait, elle raconte une histoire avec les chiffres. Et comment elle a raconté ce que moi, j'avais dans tous les sens. Et surtout que j'étais dans l'émotion, il fallait absolument que je parte, je ne pouvais plus. Et elle a fait ça, ils ont kiffé le dossier.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais donc, quand toi, tu montes ton dossier, donc tu t'orientes déjà vers la parfumerie. La parfumerie. Oui. Mais comment tu... Qu'est-ce qui te fait dire que c'est ça que je veux faire quand je quitte. Parce que ça, tu ne l'as pas expliqué encore. Parce que tu as dit que tu avais ton module, ou tu as aimé. Ou tu te dis, c'était bien, mais je n'ai pas eu assez d'informations. Je dois creuser. À quel moment que tu te dis, quand tu veux faire ton plan de départ, que c'est vers ça que je veux m'orienter ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que... C'est vrai qu'il manque un bon point.

  • Speaker #1

    T'inquiète, je ne perds pas le nord, moi. Je vois ça,

  • Speaker #0

    je vois ça. En fait, ce qui s'est passé, c'est que quand j'ai eu le premier échec, Plan de départ, là. J'ai fait un burn-out.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Un burn-out de fou. Et après, j'ai eu aussi un traumatisme familial. C'est-à-dire que j'ai mon cousin qui s'est fait assassiner. Et donc, du coup, le rachat...

  • Speaker #1

    De l'entreprise.

  • Speaker #0

    De l'entreprise. le PDB qui m'a refusé et l'assassinat de mon cousin j'ai fait un burn-out j'ai descendu aux enfers, envie de suicidaire eczéma généralisé sur tout le corps une descente aux enfers et j'arrivais pas à faire quoi que ce soit je faisais des arrêts, je revenais et tout ça, et à ce moment-là il y a une médecin du travail qui est en intérim, parce que celle qui était là elle s'est barrée, parce que c'était vraiment horrible, tout le monde était pas bien dans la boîte, et elle, elle arrive Elle me regarde, elle me dit « Madame Coréen, est-ce que vous avez des fulgurances ? » Je dis « De quoi ? » « Des quoi ? » « Des fulgurances. »

  • Speaker #1

    « Fulgurances, ok. »

  • Speaker #0

    Je la regarde, je ne sais pas d'où ça vient. Elle me dit « Oui, des fulgurances, c'est-à-dire que vous êtes là et puis vous avez une idée qui arrive de manière fulgurante dans votre esprit. »

  • Speaker #1

    « Ok, d'accord. »

  • Speaker #0

    Je dis « Oui, ça m'arrive. » Ça vous arrive dans quelles circonstances ? « Hum, quand je fais à manger. » C'est le fait de manger ou de cuisiner ? « Oui, mais quand je fais à manger. » « Non, mais c'est cuisiner. » Et le terme « cuisiner » , il y a le verbe. Il me dit « Oui, j'aime bien mélanger des saveurs, etc. Et puis je pense à ça, et puis ça me donne envie. » Et après, il me dit « Est-ce que vous réussissez à reproduire la même recette ? » Non. Donc après, elle m'explique qu'en fait, les personnes comme moi, en fait, elles avaient l'habitude de reconnaître les profils comme les miens, c'est-à-dire qu'on est des hypersensibles, des multipots, des multipotentiels, et on a tendance à s'ennuyer. En fait, moi, je dis burn-out pour que tout le monde comprenne parce que c'est dans les termes.

  • Speaker #1

    C'est le terme le plus global et où tout le monde se reconnaît un peu.

  • Speaker #0

    C'est le bore-out. Je m'emmerde, c'est chaud. mais vraiment vrai parce qu'ils m'ont retiré la possibilité d'encadrer des apprentis et en fait tout est réformé c'est ça qui t'épanouissait trop bien tu leur donnes des trucs des enfants, des élèves ou des apprentis qui sont bons et ils te Ausha et moi je leur donnais la liberté de parole ils avaient le droit de me tirer à balle réelle c'était ok parce que moi j'ai pas d'égo bizarre moi je suis là pour apprendre ... N'importe qui peut m'apprendre. En fait, mon père m'a toujours dit, croise le chemin des personnes qui te croisent, parce que ça va t'aiguiser, ça va aiguiser ta pensée. Et au moment de trancher, tu pourras trancher de manière nette et précise, parce que tu as été aiguisé. Et donc moi, peu importe ton âge, j'écoutais. Et là, tout ça, mis bout à bout, je pétais un pont. Je m'emmerdais. Et elle m'a dit, bon, voici le numéro d'une personne que je connais, allez-y. Je regarde la carte. Je dis non, je ne la prends pas. Mais prenez-la quand même. Je la prends. Je la mets dans mon portefeuille. Je ne calcule pas. Je vois, je réfléchis. Je regarde sur Internet. Quoi ? De quoi me parle ? Fulgurance ? Après, je dis bon, j'appelle le monsieur. Je l'appelle pour prendre rendez-vous. Ah, Madame Correa. Enfin.

  • Speaker #1

    Ah, OK.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, elle...

  • Speaker #1

    Elle avait déjà parlé de toi.

  • Speaker #0

    Oui. Je vais passer pour le test. Je passe le test. J'ai aimé au début La partie linguistique, la partie logico-mathématique, le fait de l'espace sur le temporel, etc. Tu reproduis des figures, etc. Après, au bout d'un moment, j'arrête. Le test m'emmerde. Il me dit de continuer, de faire ce que je peux. Donc je fais.

  • Speaker #1

    Mais tu n'as plus l'envie.

  • Speaker #0

    Oui, mais je voulais bâcler parce que je pense qu'à ce moment-là, je commençais à comprendre ce qui se passait.

  • Speaker #1

    Où il voulait t'amener.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai bâclé. Il a fait, donc deux semaines après, on va reprendre rendez-vous, restitution. Il me dit, oui, bon, vous avez une intelligence interpersonnelle au taquet. C'est-à-dire que j'ai rarement vu ça. Et après, je lui dis, mais peut-être parce que je suis africaine. Il me dit, il n'y a pas que ça. Naturellement, vous avez déjà ce terrain-là, vous êtes quelqu'un, vous devinez, vous arrivez à anticiper. Après, je lui dis, oui, c'est peut-être parce que j'ai une grande densité, il fallait que je sois hyper vigilante. Non, non, il y a hyper vigilance, qui est un traumatisme, et il y a le fait que vous soyez... Vous avez cette intelligence émotionnelle interpersonnelle qui est très forte. Parce que t'es le Madame Coréen, y'a pas de soucis. Si on tombe dans l'imposteur, on connaît, on peut en en reparler. Pourquoi il me parle lui encore ? En fait, moi, quand on me qualifie, j'ai toujours ce côté... On parle de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu veux me mettre dans une case ? Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je déteste ça. Donc on fait, le test passe, il me dit 135. Je lui dis, mais de quoi on parle ? Il me dit 135 de QI. Je lui dis, mais pour moi, je l'avais raté. Parce que...

  • Speaker #1

    J'ai pas été jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    J'ai bâclé. Mais en fait, ce qu'ils m'expliquaient, c'est qu'ils ont la possibilité de reproduire et qu'ils ont l'habitude, avec des personnes comme moi un peu urbaines, de reconstituer le test correctement. Et d'avoir une approximation de ce que je fais. Donc, ça tombe. L'angoisse qui monte là. Et ils posent le paquet de mouchoirs devant moi. Ils me disent, vous n'avez rien à dire ? Bah, j'ai le test, 135. Moi, ça me parle pas. Je m'en fous, ça changera ma vie. Il n'y a rien. Il ne vous a rien à me dire. Il pousse le mouchoir. Je regarde. Je ne sais pas ce qui se passe. Et là, je commence à avoir des acouphènes, avoir mal derrière la nuque, l'estomac qui chenoue. Enfin, tout. Et mes mains qui commencent à devenir froides, comme maintenant, là. Mes mains froides. Je ne suis pas bien. Un malaise. Il repousse une dernière fois le paquet de mouchoirs. Là, je pleure. Et ? Je pleure. Mais je pleure. Et je pleure. J'en ai même limite à... À vomir. Enfin, tellement j'étais... Voilà. Et une fois que c'est fini, il m'a donné de l'eau. Et il m'a dit, maintenant, comment vous vous sentez ? Je ne sais pas, mais ça m'a soulagée. Il m'a dit, pourquoi vous vous êtes soulagée ? Je suis normale, en fait. Je suis normale dans ma normalité. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'ai toujours cru que j'étais abandonnée. Enfin, que j'étais une enfant adoptée. J'étais bizarre. Enfin, ce côté, tu sais, quand tu... Quand tu vas quelque part, tu as tes cousines ou le monde de ta famille, tu sais que ça va partir en vrille, tu sais que ce n'est pas bon. Tu essaies de leur dire, mais comme tout le monde est contre moi...

  • Speaker #1

    Comme le groupe te met dans une direction... Tu te tais.

  • Speaker #0

    Et puis, ce que tu avais prédit, c'est ça. Ou soit quand tu es petite, il y a la maîtresse qui met problème au tableau, tu as la réponse. Tout de suite, tu as compris où est-ce qu'elles vont venir. Et tu dis, c'est ça. Tu me dis comment tu as fait. incapable de le démontrer. Incapable. Et donc, du coup, c'est la chance. Et quand la maîtresse te dit c'est de la chance, c'est au hasard, c'est au pif, ben, tu y crois. Donc, finalement, tu fais plus attention à ce truc qui arrive rapidement. Parce que ce qu'il faut savoir, c'est que cette partie inconsciente, dans notre subconscient, toute cette partie dont on n'a pas conscience, c'est elle qui est la plus rapide, en fait, en termes de traitement d'informations. D'accord. Et moi, quand j'étais plus jeune, comme j'étais une enfant assez spontanée, ça arrivait vite. et voilà je devenais vite faible même quand je jouais au basket j'avais cette intelligence de jeu parce que même le capitaine mon plus grand désarroi et en plus il m'appelait Correa il m'a dit Correa c'est toi le capitaine parce que j'arrivais à lire les jeux j'arrivais à comprendre comment qui faisait quoi c'était quoi la systémie de l'autre groupe comment faire comment m'appuyer sur les forces de chacune enfin j'arrivais à le voir rapidement et donc tout ça Il me donne le test, hyper sensible. Et maintenant, j'ai décidé de me former pour devenir une accompagnatrice pour les surdouettes. Donc je suis formée, et à l'intérieur de mon poste, Sans le faire exprès, les deux apprentis que j'ai eus par la suite étaient des surdoués. Du coup, je les ai accompagnés. Aussi bien en conseil en images, parfums et le côté j'accepte ma douance pour ce qu'elle est.

  • Speaker #1

    J'accepte ma douance ?

  • Speaker #0

    Ma douance, oui. La douance, le surdoué.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Pas parce que je suis supérieur, mais parce que je suis neuroatypique. C'est-à-dire que je pense différemment. Mais c'est pas... Ce n'est pas être supérieur.

  • Speaker #1

    Ça ne veut pas dire que je suis meilleur que quelqu'un. C'est juste que j'ai une manière différente de traiter l'information par rapport à quelqu'un. Mais juste pour revenir sur ce passage-là, en fait, concrètement, si je comprends bien, tu pleures. Parce que toutes ces années où tu t'es sentie finalement, toi, différente, tu comprends à ce moment-là pourquoi tu t'es sentie différente. C'est l'émotion de toutes ces années-là qui sort à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Où j'étais seule, j'en sentais, on me reprochait. Pourquoi tu ne nous as pas dit ? Mais si je vous l'ai dit, mais non, tu ne l'as pas dit fort. Maintenant, on est dans la merde et tout. Toi, tu n'es pas venue, tu savais que ça allait être comme ça. Des reproches, des erreurs de leur non-responsabilité. Enfin, tout ça, ça m'a... Ça m'a saoulé même si j'aimais bien ma famille, etc.

  • Speaker #1

    Ah oui, bien sûr, il y a des non-dits dans toutes les familles. Il y a des non-dits, il y a des trucs comme ça que tu gardes pour toi, des mal-êtres que tu gardes pour toi. Et vu que tu n'as personne à qui en parler, tu essaies de porter un jugement sur toi-même et tu te dis c'est moi qui ne suis pas bien, c'est moi qui suis ci, c'est moi qui suis ça. Et finalement, tu te crées des... des douleurs, tu te crées des trucs où tu ne devrais pas. C'est juste que malheureusement, soit les parents n'ont pas le temps de t'écouter pour t'accompagner, ou tu n'as pas des gens à côté de toi pour déceler ça, et tu dois te digérer seul. de ces choses-là. Donc, ça vaut que ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Non, c'était très, très, très, très, très dur. Donc, tu vas voir des psys, tu vas voir, tu fais des thérapies. Ah, mais moi, comme je suis une arnaque, j'ai fait des psys. Oh là là, mon Dieu. Mais, on revient encore au parfum. On revient encore au parfum parce que quand j'étais en train de chercher tout ce qui était fulgurance, etc., je suis tombée sur la science qu'on appelle l'aromacologie, la contraction entre arômes et psychologie. Comment les arômes peuvent influencer, etc. J'aimais bien les odeurs. C'est vrai que quand je mangeais le souk, quand il y a de ma mère, j'étais comme ça. Peut-être que... Et j'ai cherché et j'ai trouvé. Et donc, j'étais en train de chercher une formation qui correspondait. Il n'y en avait pas. Oh purée, j'ai trouvé. Et puis, j'avais laissé tomber. Et un jour, un ami qui me dit « Oui, il y a une dame qui travaille les émotions. » Et il y a une amie à elle qui était un ancien né dans une grande maison de parfumerie qui a lancé sa formation en aromacologie. Je suis super positif Tu m'aimes, tu m'aimes, tu m'aimes. Et je l'ai poursuivie, la femme. Je l'ai poursuivie en mode harcèlement. J'ai dit, je veux, je ne sais pas combien ça coûte, mais je veux. Donc, elle m'a formée. Et tellement j'étais en curiosité, j'ai cherché, j'ai pris des livres et tout. À chaque fois que je revenais en formation, elle me donnait des travaux à faire et tout ça. Et je revenais encore plus.

  • Speaker #1

    Demandez encore plus d'informations.

  • Speaker #0

    Et là, pour dire, on est devenus amis. Tellement, même moi, en fait, je l'ai dépassé sur le côté. neuroparfumerie, c'est-à-dire qu'elle était parfumeuse, c'était un nez. Elle a fait des études dans ce sens-là. Elle a été formée en aromacologie aux Etats-Unis. Et moi, je suis arrivée avec cette dimension neuroparfumerie. Mais vraiment, parce que j'étais jusqu'au bout, en fait. J'ai mêlé la neurosciences à la parfumerie. C'est-à-dire que même si l'aromacologie en fait, mais c'est de manière plus esthétique. Moi, je suis arrivée, vraiment, il fallait que je comprenne par rapport au biais cognitif. par rapport à la prise de décision, etc., par rapport à mon passé de coach. La PNL, la thé, les drivers, tout ça. Toute la tambouille pour du coaching. Et la neurosciences. Du coup, maintenant, j'ai créé une activité qui s'appelle la Neuroparfumerie. Et donc, maintenant, aujourd'hui, je mélange le fait que j'adore bouffer, que j'adore faire des expériences, ce que j'ai fait quand j'étais au lycée, la biologie, le fait que je fasse des mixtures pour les gens. Enfin, tout toute mon activité, l'ensemble de tout ça, la cosse. Parce qu'au jour d'aujourd'hui, je crée des parfums. pour vous libérer de vos émotions, grâce au parfum, en fait. On est emprisonné par nos émotions, par notre réalité, par les histoires qu'on raconte. Le parfum, comme c'est le seul sens qui est directement connecté au cerveau, c'est le seul sens qui est directement connecté au cerveau sans passer par la conscience. La conscience, c'est le fait qu'on soit tous les deux en train de discuter et qui permet des changements durables. C'est-à-dire que quand tu crées un parfum avec moi, quand je t'emmène, et que je traduis ton parfum et que je mets l'objectif dedans, je t'emmène à te libérer de la prison narrative dans laquelle tu t'es enfermée. Parce qu'on se raconte des histoires. Moi, par exemple, j'ai dit, je suis une femme noire, je ne peux pas être intelligente, je ne peux pas faire ça. Quelqu'un m'a raconté cette histoire et j'y ai cru. Et donc, du coup, j'ai modélé toutes les décisions que j'ai prises par la suite par rapport à cette narration. Et donc, le parfum que je crée, par exemple le lori Qui est un liban, j'adore le laurier. Et pour te dire pourquoi j'ai eu cette audace par rapport à celle que... Comment dirais-je ?

  • Speaker #1

    Celle qui t'a formée ? Oui,

  • Speaker #0

    parce que j'ai sniffé le laurier du matin au soir.

  • Speaker #1

    Alors, pour expliquer aux gens pourquoi tu parles du laurier, qu'est-ce que ça, le laurier ?

  • Speaker #0

    Le laurier, oui. Le laurier, je ne sais pas... Bon, pour ceux qui ont la référence, à l'époque, l'agréco-romaine portait des sortes de couronnes de laurier.

  • Speaker #1

    Par exemple, Jules César, si vous regardez les photos de Jules César, il y a toujours cette couronne de laurier qu'il a autour de la tête. Oui,

  • Speaker #0

    le relix astérix. Exactement. Tous les romains, ils ont cette couronne de laurier. A l'époque, ils appelaient ça bac, des bacs à laurier. Donc, toutes les personnes qui étaient, disons, viriles, qui devaient avoir une épreuve, portaient tous des couronnes dans des bacs à laurier. Et dès qu'ils réussissaient, ils passaient cette épreuve avec brio. gagner ou que... Passer cette épreuve-là, ils devenaient des bacs à lauréats. D'où cette couronne de laurier que nous avons dans nos bacs à lauréats, tout simplement. Et le laurier, à l'époque, les gens savaient, Napoléon le savait, quand tu sniffes le laurier, quand tu prends le laurier, tu bois, tu fais tout, au bout d'un moment, tu as une réaction de conquérant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Vraiment de conquérant. Mais en fait, c'est même pas... Les gens se trompent quand ils viennent me voir en me disant « Oui, j'ai fait ton orier, mais j'ai pas... » Non, non, non. En fait, le truc, il faut pas que t'en aies conscience. Parce que les décisions, elles se prennent dans cette partie inconsciente. Et ensuite, la conscience te fait prendre, réaliser ce qui se passe. Tu ne réalises simplement. Même le terme en français, réaliser. C'est-à-dire que t'es pas... Les gens qui me disent « Oui, je contrôle tout. » gars déjà t'es emprisonné par ton éducation l'histoire dans laquelle tu te racontes, tes aptitudes toutes ces choses là qui font que t'es conditionné après quand on parle de Spinoza qui parle de déterminisme etc je suis d'accord avec lui mais grâce au progrès à la physique quantique et la chance que nous avons d'être des humains et d'avoir le libre-arbitre, on peut se libérer de ce déterminisme. C'est-à-dire que moi, je suis une femme noire, je suis une femme, mais si je modifie la perception que j'ai de la situation, je peux en modifier le résultat. Oui,

  • Speaker #1

    je comprends ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que quand on parle de déterminisme, oui, je suis une femme et tout, mais si je change la perception et que je prends... des décisions pour m'amener vers le résultat que je veux, tout change. Et sans ça, que le parfum m'aide en tant que support pour emmener les personnes à changer.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc quand on parle de « attrape-moi » , rien que le mot, rien que le mot c'est ça, persécute-moi. Le point des mots, parce que quand je dis « attrape-moi » , je crée une histoire, je crée une narrative. Et en plus, si je mets les parfums qui correspondent à cette narrative...

  • Speaker #1

    Le combo est fait. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que les noms de mes parfums sont volontairement comme ça, impactants, parce que je sais ce que je mets dedans. Et je sais qu'en donnant des noms bien spécifiques, il va se passer ça.

  • Speaker #1

    Et surtout qu'après, on va en parler, mais tu m'as montré que le fait de donner un nom à un parfum a une incidence, mais on va en parler. Donc, avec Angèle... Vous bossez toute une nuit. Le soir de son anniversaire.

  • Speaker #0

    Précisé.

  • Speaker #1

    Elle prend sur son temps. Vous bossez toute la soirée sur ce plan-là. C'est la troisième tentative. Non,

  • Speaker #0

    c'est la deuxième.

  • Speaker #1

    Plan de sortie de ses 17 ans dans ton entreprise. Tu vas pitcher le lundi.

  • Speaker #0

    Je vais pitcher le mercredi parce qu'on a fait ça du lundi au mardi. Donc le mardi, je dépose, passe en commission le mercredi.

  • Speaker #1

    Mercredi, tu pitches ton truc. Il te donne une réponse tout de suite ?

  • Speaker #0

    La semaine d'après.

  • Speaker #1

    La semaine d'après. Quand tu reçois la réponse ?

  • Speaker #0

    J'appelle direct. J'ai appelé direct. Mais j'ai des larmes.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est quoi, toi, ton ressenti quand tu lis la réponse et que tu vois que c'est bon ? Comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    En fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a une personne qui était à la commission que je connaissais qui m'a appelée.

  • Speaker #1

    avant,

  • Speaker #0

    elle me dit ton dossier était terrible, on a kiffé c'est innovant, franchement on savait pas que les odeurs avaient tel impact franchement j'ai pitié le truc, il était mignon parce que j'ai documenté elle me l'a repaginé elle m'a reformulé parce que j'étais un peu trop cash dans mes termes et elle me l'a rendu sexy non, sexy c'est faible mais je te dis la personne qui était à la commission m'a appelé avant qu'on me donne la réponse ouais Et donc, soulagement et c'est parti. Et donc, après, elle m'a aidée pour créer mon site. Comme elle accompagne une autre fille.

  • Speaker #1

    On est en quelle année ?

  • Speaker #0

    2017.

  • Speaker #1

    2017, d'accord.

  • Speaker #0

    Attends, attends, attends. Je ne sais même plus. 2018 alors.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai quitté la boîte, parce que c'était les deux ans. Plus le chômage. Je suis sortie de la boîte des effectifs le 5 février 2023.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, là, tu sais que c'est bon.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Que tu vas pouvoir te lancer. C'est là où tu rencontres la dame ou la dame qui t'a formée, tu l'as rencontrée avant. Non,

  • Speaker #0

    après.

  • Speaker #1

    C'est après que tu la rencontres.

  • Speaker #0

    Parce que la boîte, on a fait en sorte avec Angèle qu'on me finance cette formation. Oui. En plus.

  • Speaker #1

    Donc, tu fais combien de temps de formation ?

  • Speaker #0

    18 mois.

  • Speaker #1

    18 mois, ok. Ces 18 mois, qu'est-ce que ça change pour toi ?

  • Speaker #0

    Ça change tout parce que tout ce que j'avais senti et pressenti et ressenti par rapport aux odeurs, c'était simple. J'avais raison, j'avais raison, j'avais raison.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que là, tu as des réponses, plein de questions que tu te posais dans ta vie.

  • Speaker #0

    Et j'ai tout compris, en fait. Tout avait un sens, en fait. J'ai toujours été driveée par une odeur. J'ai commencé par le laurier. Et pendant que j'étais avec elle, pendant la formation, j'ai eu le cèdre ensuite, par la suite. Et le cèdre, quand on est dans l'énergie du cèdre, c'est l'atteinte d'objectifs et la constance. Ensuite, quand j'étais bien, j'étais à l'aise, j'étais en mode ilanguilang. C'est-à-dire que là, je suis prise, je suis à l'aise longue, ouais, finger on the nose, je suis dans la zone de génie. Et là, après, quand je devais passer mon examen, je repris le laurier. pour me sentir ce côté le baccalauréat.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que tu as repris le laurier, c'est-à-dire que tu te parfumais ?

  • Speaker #0

    Non, je sniffais. J'ai toujours des petits sticks comme ça. Je mets Ausha. Tu mets des huiles essentielles, une petite tige en coton, et puis tu sniffes.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu te fais des rappels d'odeurs ?

  • Speaker #0

    Des rappels d'odeurs, et je me reconditionne, c'est-à-dire que je me raconte une histoire. En fait, quand je donne un parfum, il faut vous raconter une histoire. Par rapport à ça, et réécrire une histoire. c'est à dire que j'ai un examen qui va passer ah ok oh la la c'est extraordinaire j'ai mis de l'ylang-ylang de la lavande dans celui-ci et du cèdre de l'atlas c'est des odeurs que j'aime beaucoup et mélanger ça donne un truc je suis ancrée, je suis aware et je peux avancer rien ne peut me stopper dans cet état d'esprit. Mais ça, ça fonctionne avec moi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Une autre personne qui sentirait la même chose n'aurait pas le même ressenti. Non,

  • Speaker #0

    elle n'aurait pas le même ressenti par rapport à l'histoire qu'elle se raconte.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est toujours l'histoire sur laquelle... Parce que les effets sont les mêmes. La lavande, sa formule chimique fonctionne comme ça sur le corps humain. Mais c'est toi, ta réponse par rapport à l'odeur. Simplement.

  • Speaker #1

    Et la réponse par rapport à l'odeur, c'est toi qui te l'as construite. C'est ça, c'est un travail. Parce qu'après, on va y venir. Tu m'expliquais quand on s'est rencontrés que tu as des sessions de travail avec tes clients. Oui. qui sont des sessions qui peuvent être de 21 jours, même un peu plus. Donc c'est un vrai travail de fond sur travail d'odeur, mais travail aussi de perception de soi, et comme tu dis, de réécrire son histoire. Et donc tu fais tes deux ans de formation.

  • Speaker #0

    Ouais, 18 mois.

  • Speaker #1

    18 mois, on va dire, 18 mois de formation. Tes 18 mois finissent.

  • Speaker #0

    Et je deviens parfumeuse aromacologue.

  • Speaker #1

    Ouais, mais maintenant comment tu fais pour te lancer dans ce marché-là ? Parce que j'imagine... Alors, est-ce qu'il y en a déjà beaucoup ? Est-ce qu'il y a beaucoup de concurrence ? Et comment tu fais pour justement te démarquer ?

  • Speaker #0

    En France, il y en a. Mais au Sénégal, je suis la première. Je suis la première. Et donc, on appelle ça en marketing ou en entrepreneurial. Je suis dans un océan bleu. C'est-à-dire que je suis la seule à le faire. Et bientôt, on sera plusieurs parce que je vais former des gens. Et j'ai décidé de créer une académie parce que je me sentais seule. Et que je suis suffisamment... Dans mon esprit et dans l'histoire que je me raconte, je suis légitime pour former à mon métier.

  • Speaker #1

    Mais quand tu finis tes deux ans, tu as déjà l'objectif de revenir au Sénégal ? Non. Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Je viens d'abord pour créer une boulangerie. Oui,

  • Speaker #1

    une boulangerie.

  • Speaker #0

    C'est ça que tu voulais me parler, mais je ne voulais pas en parler.

  • Speaker #1

    On rigole parce que, comme je t'ai dit, on s'est vus. À un moment, on est là dans la discussion, elle me dit « Oui, mais là, j'ai les impôts de boulangerie en bas. » Je dis « Mais comment ça, les affaires de boulangerie ? » Elle me dit « Oui, parce qu'à la base, je devais rentrer faire une boulangerie. » Et je dis « Ok, d'accord. » Maintenant, je peux te poser toutes mes questions par rapport à la boulangerie. Attends, tu as les deux ans de formation. Les deux ans de formation ? Donc ça a fini en 2019 ? 2020 ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai fini en 2020.

  • Speaker #1

    2020.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ça a fini en 2020. En 2020, il y a Covid.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu fais quoi pendant Covid ?

  • Speaker #0

    Justement, oui. Pendant le Covid, comme elle m'avait bien formé la dame, il y avait l'hôpital de Garches qui avait une équipe pour permettre aux gens victimes d'anosmie, donc perte de sens, perte d'odorat, Oui. pour faire de la rééducation. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    C'était beaucoup. Oui,

  • Speaker #0

    effectivement. Du coup, elle m'a demandé d'être en support pour certaines et elle m'a aidé justement à faire de la rééducation de l'odorat.

  • Speaker #1

    Effectivement, parce que c'était une grosse période où effectivement, les gens ont perdu le goût, perdu l'odorat pendant des longues périodes et donc, vous rééduquiez les gens. Comment tu rééduques quelqu'un sur l'odorat ou sur le goût ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a, je ne sais pas, je t'avais montré la boîte d'odeur.

  • Speaker #1

    Oui, t'as ta grosse boîte de panoramique.

  • Speaker #0

    Exactement. En fait, il y en a un autre avec des odeurs qui sont faites par des chimistes. On leur demande de faire des certaines... C'est pas moi. Comme elle, elle avait déjà l'habitude, elle m'a juste donné son coffret. Et donc, par rapport à l'histoire de la personne, par exemple, une personne qui a grandi au Vietnam, on va lui balancer du gnoc man. Des épices de Ausha. Un Indien, ça va être du curry. Un Mexicain, ça va être du cumin. Mais on va travailler... un panel par rapport à son histoire. Est ce qu'elle a vécu toujours au Mexique ou ensuite elle est venue en France ? Donc on va peut être rajouter de la charcuterie, on va peut être rajouter du notaire de bois, par exemple, si elle était dans le Cantal, peut être le fromage. Tout est créé pour susciter des émotions. Parce qu'à partir du moment où tu suscites une émotion, si tu tapes dans le limbic... Attends, je l'ai emmené là. On va le voir si je...

  • Speaker #1

    Donc, quand tu dis que tu fais la rééducation, c'est ça, tu fais tout ce travail d'abord de recherche de l'histoire de la personne.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour lui présenter des odeurs qu'elle connaît.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok. Si on voit bien le voir, c'est toi qui dois le voir de toute façon. Cette partie-là, en fait, là où il y a la partie limbique, la partie de la mémoire.

  • Speaker #1

    Attends, regarde, dans moi, ce que je vais faire, c'est que moi, tu vas expliquer et je vais essayer de montrer aux gens de côté. Ok, vas-y. On a le plan là. Donc la partie limbique,

  • Speaker #0

    c'est celle-ci sur laquelle on va travailler. C'est-à-dire que cette partie limbique, c'est le siège de la mémoire, le siège des émotions. À partir du moment où tu suscites de l'émotion, tu fais appel à ta mémoire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, à chaque fois, on va leur demander, vous ressentez ça ? Et qu'est-ce que ça vous fait ? Pensez à quoi ? Oui, je marche. Mais vous marchez où ? À quel endroit ? Et donc, du coup, le fait de faire appel à leur imagination, en fait, tu fais appel à ta mémoire. Et en faisant ça, ça leur permet de recréer des chemins. pour faire appel parce qu'en fait cette partie-là de la mémoire, l'odorat, a une sorte de base de données d'odeur. Dire qu'on va les décrypter, on va dire que la banane ça va être... être 110001, la fraise, ça va être 111101, ainsi de suite. Et donc, c'est dans des cases. Et donc, quand elle va se sentir en odeur, du coup, on va recréer des cartes olfactives qui sont perdues à cause de la maladie. On va juste recréer. Et des fois, les personnes, elles avaient l'habitude de sentir le coca d'une certaine façon, sentir un peu plus la cannelle. Cette fois-ci, elles vont peut-être... plus sentia de façon avec la muscade. Mais c'est juste une interprétation.

  • Speaker #1

    D'accord. Ça devait être un sacré challenge.

  • Speaker #0

    C'était pas simple. Parce que les personnes qui venaient nous voir étaient dépressives. Parce que quand t'as pas de goût et t'as pas d'odorat, t'as plus de goût à la vie. Tu te rends compte ? Même moi, je me mettais à leur place. Tu te rends compte ? Je ne peux plus manger le soup canard de ma mère. C'est bien.

  • Speaker #1

    On a tous mal au cœur à penser à cette idée-là.

  • Speaker #0

    Tu manges ça, tu frottes tes pieds.

  • Speaker #1

    J'avoue, c'était tellement déprimant. Dieu merci, moi, je n'ai pas connu ce Covid-là où tu n'as plus d'odorat, plus de goût, mais je n'imagine pas.

  • Speaker #0

    J'avais trop peur de ça. Il peut tout m'arriver. salam moum Les plaisirs simples de la vie, tu t'assois, ou soit tu sens une bonne odeur là maintenant aussi, je suis en mode, je crée des odeurs et tout. Déjà, par plaisir, je crée un parfum. Petit truc sur une mèche, et puis je me pose, je dis, oh c'est mieux. Parce que là, on se mange en mode choux de cacao, j'ai pris toute version de cacao en fait. Avec de la canette, de la muscade, je teste. Et oh, le cacao, oh le cacao seigneur.

  • Speaker #1

    Le chocolat.

  • Speaker #0

    Le chocolat avec la chute qui part dessus et puis tu mets une soupe de cannelle et puis tu mets... Heureusement,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de micro sur nos ventes, sinon vous allez entendre des gargouilles de Moïse.

  • Speaker #0

    Oui, si, si.

  • Speaker #1

    Donc, Covid passe. Ça se termine. Tout le monde reprend la vie. Est-ce que c'est à ce moment-là que tu commences à réfléchir à venir au Sénégal ou d'abord tu restes dans ce plan de je suis en France et je vais développer...

  • Speaker #0

    C'est grâce au Covid que je décide de venir au Sénégal.

  • Speaker #1

    C'est quoi qui te fait dire ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, c'était d'être enfermée. Parce qu'en fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai perdu ma grand-mère aussi entre-temps. Mais bon, avec son décès, c'est un deal, elle et moi. C'est... Comment dire ? J'étais triste, mais sans être triste, parce qu'on a beaucoup parlé, elle et moi. Et elle, moi, m'a dit au revoir. elle a pas dit au revoir à ma mère parce que ma mère elle est dans tous ses arbres c'est ce qui s'est passé moi elle m'a dit je suis fatiguée je suis arrière grand mère j'ai vécu je t'ai connu un vrai salopard que tu es parce qu'on se disputait beaucoup elle et moi mais voilà c'est bon je peux partir là je vais rentrer on se reverra plus merci pour tout etc Bon, j'ai gardé le truc. Elle est décédée. Je n'étais pas surprise. Parce qu'elle l'avait dit.

  • Speaker #1

    Elle te l'avait dit, ouais.

  • Speaker #0

    Elle me l'avait dit. Et elle avait même prévu de le faire au même moment que sa mère. Mon art grand-mère que j'ai connue est morte le 10 octobre, un samedi. Et elle, elle est morte le 13 octobre, un samedi. Voilà. Donc, elle a décidé, même mon art grand-mère, c'est ce qu'elle avait dit. Maintenant qu'elle a vu Jacqueline, parce qu'elle m'a appelé Jacqueline, elle peut mourir. Pareil. On a eu cette discussion. Mais j'étais un peu plus jeune. ça m'a un peu plus traumatisée. Mais là, ma grand-mère, c'était OK. Et quand je suis partie faire la cérémonie et que je suis revenue au moment où c'était confinement complet, où j'étais en liberté totale quand j'étais en Guilébissao, et venir ici, je me suis dit non, c'est mort. Quelqu'un ne peut pas décider que je sors et je dois m'autoriser à sortir. Mais non, non, j'ai dit non, il faut que je parte. J'ai décidé de partir. Je ne sais pas comment, mais je dois partir. Le pourquoi, il était clair, je pars. Voilà. Comme j'étais déjà en sortie des effectifs de la boîte, enfin, en cours de reclassement, en train de me former, etc. J'ai décidé de partir.

  • Speaker #1

    Mais ton premier plan quand tu viens ici, c'est la boulangerie. Ouais. Mais finalement...

  • Speaker #0

    En fait, ce qui s'est passé, c'est que je n'étais pas du tout préparée pour gérer le personnel. Je n'avais pas fait de vraies études de marché parce qu'en fait, ce n'était pas ça que j'avais déposé quand j'étais chez SFR.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est ça. Ce n'est pas ça le plan de départ.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, ma question, c'est pourquoi la boulangerie ? Pourquoi tu décides de vouloir venir faire de la boulangerie ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, comme ce n'était pas connu, mon travail n'est pas très connu. Je me suis dit, la boulangerie, on aime le pain et moi, j'aime le bon pain. Et j'ai dit, pareil. Oui, très bonne question. Parce qu'en fait, j'ai voulu faire du pain parce que je voulais manger le pain comme j'aime.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'ai voulu faire ça en faisant du pain comme j'aime, avec le bon beurre salé, le petit filet de miel par-dessus. Tu croques ça bien frais, bien chaud, Seigneur. Tu vois ? Non, mais moi, j'aime manger.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais moi aussi, en fait, c'est ça le problème.

  • Speaker #0

    Et j'aime bien manger. Et donc, du coup, j'ai préféré faire mon propre pain. Donc, du coup, je vais aller sur la petite côte pendant presque deux ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Presque deux ans. Je suis battue avec les employés, etc. Et au bout d'un moment, ça s'essouffle. Je n'y arrive plus. Je n'arrive pas à gérer. Je n'arrive pas à prendre la direction parce que j'invente le principe de pain pré-cuit. C'est-à-dire pour augmenter ma productivité. Donc pré-cuit, ça veut dire que les personnes qui viennent, je leur donne une recette que j'appelle le pain pizza. D'accord. C'est du pain... pas tout à fait cuit. Donc du coup, je leur donne une petite astuce avec de l'huile à base d'ail, la tomate, etc. Enlever la mie de pain, mettre le fromage, etc. Et terminer la cuisson à 15 minutes. pour avoir un pain pizza. Et certains clients ont détourné ça pour avoir du pain frais tout le temps. Parce que je congelais mon pain pré-cuit et ils venaient chercher, ils prenaient des grosses commandes, ils mettaient ça au congélateur. Et donc du coup, quand je leur expliquais qu'il me fallait mettre la casserole dans une casserole d'eau ou un bol en métal en dessous du four, et je badigeonnais le pain avec de l'eau, puis sceller cette humidification avec de l'huile et de mettre ça au four à un certain degré. ils avaient du pain frais tous les matins ou le week-end quand ils revenaient et donc ça ça a bien fonctionné et quand je dis aux gens que j'utilisais du pain et que je mettais du bouille pour faire monter d'une certaine façon le pain, les gens me disent mais non, mais en fait c'est quoi la réflexion c'était quoi ? c'est que la levure qui est vivante aime le sucre aime l'acidité donc le bouille ça aime tout ça donc tu mets ça, j'ai testé Je me suis foirée. Ça n'a pas marché le premier coup.

  • Speaker #1

    Ah non, ça ne marche jamais du premier coup. De toute façon, il faut des tests, c'est sûr.

  • Speaker #0

    J'ai testé, testé, testé. Et j'ai fait le pain. Même moi, j'étais choquée.

  • Speaker #1

    Un pain en bouille ?

  • Speaker #0

    Un pain en bouille. Mais le sucre était mangé par la levure. Et l'acidité, après, tu mets ça. Non, c'est extraordinaire. Extraordinaire. Surtout quand je faisais du pain à maïs. Extraordinaire.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi tu arrêtes ?

  • Speaker #0

    Pourquoi j'ai arrêté ? Parce que je n'ai pas les employés et j'en avais marre d'être hyène, j'étais noir parce que j'habite au Marist. Et c'était compliqué. Du coup, j'ai une matarelle de boulangerie chez moi. Mon père, à chaque fois, il me dit il faut que tu le vendes. Mais en fait, comme je n'ai pas trouvé le partenaire ou la partenaire pour le faire, parce que j'ai vraiment envie de le refaire parce que j'avais aussi inventé une recette, un mélange de mécaté, les beignets congolais avec les donuts. C'est un mélange, on veut de la pâte. viens on arrête de parler de nourriture parce que là c'est pas bon tu manges ça seigneur mais tu vois quand on s'était vu mardi justement je t'ai posé une question par

  • Speaker #1

    rapport à la parfumerie et à la restauration et tu m'avais dit parce que je t'avais demandé est-ce que tu fais des parfums que pour monsieur et madame tout le monde ah non non Et tu m'avais dit que tu fais des parfums pour des entreprises et que tu fais des parfums pour des restaurants.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et comment ça se matérialise, ça ? Ça veut dire qu'aujourd'hui, des restaurants peuvent faire appel à toi pour créer une ambiance dans le restaurant pour que les clients restent ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, c'est ça. C'est vrai que tu m'avais posé la question, je commençais à te répondre. Après, tu as dit non, non, non, je vais te la poser. Et je vais te répondre. J'ai fait ça pour une amie à moi. C'est que par rapport à sa cuisine, Donc on crée, comme je t'ai expliqué, là encore ici.

  • Speaker #1

    Yes !

  • Speaker #0

    Tu vois, comme tu sais, comme je t'avais expliqué, le bulbe olfactif va traduire aussi bien ce qui se passe par le nez et ce qui se passe par la bouche.

  • Speaker #1

    Donc le bulbe olfactif,

  • Speaker #0

    c'est la brotte à dents là.

  • Speaker #1

    Exactement. va amener l'information au cerveau.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, de toute façon, t'as vu, j'ai mis fin satiété. Moi, la bouffe, c'est la vie. Voilà. Et en fait, quand tu crées une odeur qui correspond à la cuisine du restaurateur, l'expérience client est deux fois plus intense.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que ce qu'il sent et ce qu'il mange, c'est la même chose.

  • Speaker #1

    Sans concordance.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça crée le côté « Ah, c'était trop bon ! » Parce que ce que tu sentais, Merci. Ce n'était pas un parfum d'herbe et que tu manges un truc fumé. Ça n'a pas de sens. Donc, si tu mets une odeur un peu cumin, un peu muscade épicée et que tu fais une cuisine fumée bien africaine, c'est concordant, c'est cohérent et c'est logique au niveau de l'interprétation du cerveau. Parce que tout est interprétation au niveau du cerveau. Le fait que tu me vois, c'est une reconstitution de... cerveau de ce que tu vois de moi. Le cerveau ne fait que analyser,

  • Speaker #1

    capter.

  • Speaker #0

    Il reconstitue. C'est pour ça que je dis, est-ce que c'est vraiment vrai ce que tu vois ? Mais ça, je ne vais pas me lancer dans ce débat parce que je n'ai pas suffisamment les connaissances pour y aller. Je ne veux pas y aller là-bas. Je vous enleve par faim, pardon.

  • Speaker #1

    Donc, tu dis que le Covid finit, tu vis au Sénégal. Pendant deux ans, tu es à Yen. Tu fais la boulangerie. Donc, on est en 2022. Tu arrêtes la boulangerie ?

  • Speaker #0

    J'arrête la boulangerie en exactement 2024.

  • Speaker #1

    2024 ? Donc c'est tout récent. Ça fait moins d'un an que tu arrêtes ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté le 30 mars 2024.

  • Speaker #1

    30 mars 2024. Et quand tu finis, là tu décides de te concentrer à 100% sur l'aroma...

  • Speaker #0

    Bah, co-logie.

  • Speaker #1

    C'est l'arôme épidémologique. Voilà, exactement. Tu décides de te concentrer à fond dessus ? Ouais,

  • Speaker #0

    je reprends mes bouquins, mes séances, je reprends tout. Mais je reviens d'abord en France.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je reviens d'abord en France pour acheter les essences, parce que j'en avais plus. Et il y en avait quelques-unes qui étaient périmées. Donc du coup...

  • Speaker #1

    Elle a une sacrée boîte d'essences. Parce que tout à l'heure, j'ai fait la blague panoramique, elle a rigolé, mais en fait, vous imaginez pas, elle a une boîte. tu penses qu'elle a commandé non ?

  • Speaker #0

    je sais pas Mais minimum, je crois, peut-être une centaine.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et moi, ce qui m'a impressionné, parce que quand on a eu la discussion où tu as créé un parfum pour moi, c'était de voir comment mes réponses par rapport à la discussion, tu allais directement, tu savais où est-ce que tu allais piocher, ce que tu allais chercher. Comment mes réponses influençaient. ou je ne sais pas si c'est influencer ou guider, tes mains quand tu allais chercher... Quand tu allais me guider,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Donc tu décides de te mettre à 100% 2024. Et 2024, tu as un buzz de fou. Parce que moi, c'est comme ça que je te découvre. C'est là où on arrive à aujourd'hui, tu vois. Moi, je suis sur Instagram. Je suis là en train de scroll. Et d'un coup, je vois une dame, je vois une meuf sur une vidéo. qui est là et qui me parle de 1, 2, 3 soleil et qui commence à me raconter que, ouais, alors j'ai fait un parfum pour une dame et qui dit que, ouais, que... Maintenant, dès qu'elle bouge dans la maison, son mari l'attrape et dit, eh, viens ici, on va dans la chambre, on va se coucher. Je tombe sur cette vidéo. Et en fait, au-delà de ce que tu racontes, je dis, mais c'est qui cette folle ? Je dis, j'aime trop sa vibe, j'aime trop son énergie, j'aime trop comment elle raconte le truc. Elle m'a... J'ai kiffé. Les quelques secondes, j'ai dit... Et tu vois, pour moi, comme c'était... Je pense que c'est en France que tu as tourné cette vidéo.

  • Speaker #0

    Oui, Station F.

  • Speaker #1

    Voilà, Station F, effectivement. Je vois le fond, je me dis... Ah bon, elle est en France, malheureusement, je ne pourrais pas... Je dis... Tu sais, direct, quand je t'ai vue, j'ai dit... J'aimerais trop la voir dans mon podcast. C'est d'abord, elle dégage une énergie, j'aimerais trop l'avoir. Mais je me dis, bon, elle doit être en France. Bon, je ne l'aurai jamais, quoi. Et part une amie en commun, Tennessee.

  • Speaker #0

    Coucou. Salut, Tennessee.

  • Speaker #1

    Qui vient à la maison. Et elle nous dit, après, je dois partir. J'ai un rendez-vous. Je dois aller voir Catherine pour aller faire un parfum. on dit mais comment ça pour aller faire un parfum Elle me dit oui, mais vous l'avez sûrement vu sur les réseaux, Nani. Elle nous montre la vidéo. J'ai dit mais attends, attends, attends, la dame, elle est à Dakar ? Et moi, je pensais que tu étais de passage. Elle me dit oui, elle est à Dakar. J'ai dit ah non, mais j'aurais trop voulu la voir pour mon casque. Elle me dit mais elle est là. J'ai commencé à aller là. Elle me dit elle habite ici. J'ai dit quoi ? J'ai dit non, là, il faut que je la vois, il faut que je parle. Et pour moi, je ne sais pas, tu vas me corriger si je me trompe, mais j'ai l'impression que cette vidéo a été un déclencheur pour toi dans ce que tu fais aujourd'hui. Ou nous-mêmes, on n'a pas idée des retombées de cette vidéo. Est-ce que tu peux nous expliquer comment cette vidéo se fait, quand elle se fait et justement, quand elle est publiée sur les réseaux ? Qu'est-ce que ça a été pour toi ?

  • Speaker #0

    On va dire la vérité, la première semaine j'étais en PLS.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est sûr !

  • Speaker #0

    Ah, j'étais en PLS, je ne m'y attendais pas du tout. Parce qu'en fait, je fais partie d'un groupe qui s'appelle Héropathe Africa. Ouais. Et j'enregistre la vidéo... la veille de mon départ en France.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ça ne devait pas se faire. D'accord. Dernier, on a eu du mal parce qu'il y a beaucoup de choses à régler au niveau de repas. Et on fait ça la veille. On fait et je fais la vidéo, mais tranquille, sans stress. Je raconte ce que je fais en fait. Exactement. Cara, qui est le président de l'association, me posait des questions, parce qu'il me connaît un petit peu. Il me posait des questions, il me fait parler, etc. Et je s'en filtre. J'ai décidé de raconter cette histoire. J'en ai raconté d'autres, mais j'ai décidé de raconter comme ça. Et encore cette anecdote-là, ce n'est pas la plus...

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète, on va revenir sur les anecdotes.

  • Speaker #0

    C'était la plus haute. Les autres, c'était gentil. Et à partir de là, celle qui est en charge de la communication digitale, elle me dit, le 19 décembre à 20h, je lance ta vidéo. Ok. Je dis, mais tu as déjà lancé la vidéo le 5 décembre. Ouais, mais on a coupé, il y a la partie là, on aime bien, un, deux, trois soleils, on va la mettre. Je dis, ok. Mais je me dis, bon, elle va faire 40 000 vues comme la précédente. Je vois 200 000 vues. Ma cousine dit, mais t'es célèbre, c'est quoi ce truc ? C'est quoi cette vidéo ? C'est la vidéo que j'ai faite le 5 décembre. Elle dit, non, elle est trop marrante. 200 000. Je vois samedi, parce que c'était jeudi, jeudi 19 à 20h. Je m'en souviens toute ma vie. Samedi, ça monte à un million. J'ai aussi Les autres disent non, non, non, ça va monter. Ça va monter, ça va monter. Et les messages... Et là, il y a mon cousin François et un ami à moi, Jérémy, qui m'aident à gérer le flux. Parce que je n'en pouvais plus. Honnêtement, j'ai une crise d'angoisse.

  • Speaker #1

    Ah non, bien sûr, les gens ne se rendent pas compte. Mais quand tu as un buzz sur Internet, et surtout qu'en plus, toi, c'est un service que tu vends, quand tu as un buzz comme ça, c'est-à-dire que tout le monde doit débarquer sur toi et tout le monde doit vouloir acheter le produit. Sauf que toi, tu n'es pas prêt. Non. Tu n'as pas de stock. Tu n'as pas prévu que je vais passer de... Allez. Je dis une bêtise. Peut-être qu'en moyenne, chaque jour, tu vends 10 parfums. Sauf qu'il faut, pour que les gens comprennent, c'est que tu passes de 10 à peut-être une demande de 10 000. C'est x 1000. Comment tu gères ça ? Et c'est ça ma question. Parce que vraiment, cette vidéo a buzzé. Et même encore, je pense qu'il y a 2-3 jours, j'étais dans ma loupe sur Instagram et je la voyais encore, la vidéo. Non,

  • Speaker #0

    non, elle recommence.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Donc moi, c'est ça que c'est comment... Ça, c'est plus pour les gens qui nous suivent, qui ont des business. C'est comment tu gères un buzz ? Parce que ça, ça a été un buzz.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai été accompagnée. Franchement, au début, comme pour qualifier les leads, parce que c'est ce qui s'est passé, j'ai eu Jérémy François, donc il a un truc qui s'appelle Upgrade, et François Dacilva, mon cousin, qui m'ont aidé à gérer tout ça. Franchement, ils n'auraient pas été là, j'étais foutue. Et après, j'ai eu une community manager que j'avais instinctivement. Je fais appel à elle. J'ai cherché à avoir une community manager. Je sentais qu'il allait se passer quelque chose. En fait, j'étais mûre. Je ne sais pas comment expliquer. Les autres fois, il y avait la boulangerie. Je cherchais des prétextes pour dire je vais m'installer au Sénégal, etc. Et je ne voulais pas vraiment venir avec mon idée d'aromacologue parce que j'avais peur de l'échec. D'accord. Il y avait ça, il faut se dire la vérité. Maintenant, je me raconte la vérité. Je me dis la vérité.

  • Speaker #1

    Et c'est compréhensible. C'est un métier qui n'existe pas, comme tu as dit tout à l'heure. Tu es seul dans l'océan. C'est un métier qui n'existe pas ici. Donc, tu n'as aucun référent pour te dire, OK, il y a de la demande ou non, il n'y a pas de demande. C'est l'inconnu total.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai préféré passer par la boulangerie où je connaissais le marché, plus ou moins. Je sais qu'il y a une demande. Donc, c'était plus simple pour moi d'étudier. de voir et d'appréhender le Sénégal, comment ça allait se passer. Et déjà aussi prendre la langue. Et là, c'est de l'aide à qualifier les leads. Et grâce à ça, j'ai pu réajuster mes commandes et faire évoluer les parfums. Bien sûr. Donc le premier parfum, c'était le soleil, mais en fait, c'est essayer de me résister. Quand j'étais à Cotonou, parce que je suis partie au Bénin avec le repas de tour, repas d'Africa, là-bas... Les Béninoises m'ont fait créer le parfum qui s'appelle Attrape-moi. Parce qu'elles sont... Parce qu'essayer de me résister, c'était trop doux pour elles.

  • Speaker #1

    Les Béninoises, j'en connais une.

  • Speaker #0

    Moi, je ne vais rien dire. Elle m'a dit Attrape-moi. Donc, du coup, à partir de là, j'ai fait Attrape-moi quand j'étais à Cotonou. Quand j'étais à Cotonou, j'ai une personne pour qui je veux créer un parfum. C'est un styliste qui est à Abidjan qui me dit, comme tu es à Cotonou, passe à Abidjan. J'ai dit non. Il y a le billet. Il me dit, le billet, c'est combien ? Là, je bug. Je commence à avoir peur. Je dis, comment ? Il me pose la question. C'est peut-être qu'il veut... Moi, j'ai dit non. Je ne fais pas attention. Deux jours après, il me relance. Il me dit, alors, tu t'es renseigné pour le billet ? Je dis, non, je ne me suis pas renseigné parce que je ne t'ai pas pris au sérieux. Il me dit, mais pourquoi ? Il me dit, mais c'est... Attends, je regarde. Je regarde le billet. Je dis, ouais, c'est 300 000. Il me dit, ouais, 300 000. OK, t'as un wave. Et là, je bug complet. Je bug complet. Donc, je prends un Zem pour aller jusqu'à la dernière agence. Et je dis à la dame, oui, je dois partir et tout. Voilà, c'est à Abidjan. Et comme je fais escale de Cotonou à Abidjan pour aller à Dakar. Donc, du coup, le deux trucs. Donc, elle me coupe le billet en deux. C'est ça.

  • Speaker #1

    Plutôt que tu fasses l'escale, c'est que tu fais un arrêt à Abidjan, quelques jours, et après, tu pars à Dakar.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ce que j'ai fait. Et donc, on a payé, je suis arrivée. Je lui, on a travaillé sa première formulation de parfum. Quand je dis sa première formulation, c'est l'ambiance et qu'est-ce qu'il veut faire avec son parfum. Alors c'est un parfum,

  • Speaker #1

    lui c'est un créateur de mode, mais lui veut un parfum pour quoi ? Pour un parfum pour ses clients, pour qu'ils mettent avec les tenues.

  • Speaker #0

    Avec les tenues.

  • Speaker #1

    Ok, c'est un parfum qui va accompagner finalement ses créations vestimentaires.

  • Speaker #0

    Exactement ça. D'accord. Et donc du coup, c'est un certain nombre... environnement, certains standings, etc. C'est un parfum assez luxueux.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Ça, c'est le premier. Donc, arrivé à Abidjan, j'ai dit, bon, je suis à Abidjan. Il y avait des messages. Ma community manager m'a dit, il y a des femmes à Abidjan et t'attends. J'ai dit, ok. Bon, je prends un local. Et je dis aux gens, oui, j'ai un planning, venez. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je tournais entre 8 et 10 clients par jour quand j'étais là-bas.

  • Speaker #1

    Alors, pour que les gens comprennent, je veux essayer de restructurer tout ça. Donc, ta vidéo pète. Toi, tu es avec RepatAfrica. Donc, il y a un voyage RepatAfrica à Cotonou. Après cette vidéo. Tu vas à Cotonou ou tu fais un atelier ?

  • Speaker #0

    Un atelier parfum.

  • Speaker #1

    Un atelier, c'est quoi ? C'est une matinée, une journée ?

  • Speaker #0

    C'est une soirée, on la fait sans fin de soirée, pour les personnes du repas de tour.

  • Speaker #1

    D'accord. Les ateliers, c'est quoi ta mission dans les ateliers ? C'est de faire une introduction ?

  • Speaker #0

    Je fais une introduction.

  • Speaker #1

    À ton domaine, et pour que les gens, après, s'ils veulent continuer, te contactent. Et ça ? Je suis en mode crapule. C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Là, je vais poser les deux pieds par terre.

  • Speaker #1

    Elle a posé les deux pieds. Pose le carnet. Elle dit, bon, venez, on parle maintenant.

  • Speaker #0

    On va parler. Pendant mes ateliers, moi, je vous regarde tous. Moi, franchement, les personnes qui vont les écouter et qui auront assisté à mes ateliers, ils vont confirmer ce que j'ai en train de dire. Quand vous venez avec mes ateliers, moi, déjà, je vous scanne tous. D'accord. Je vous regarde un par un. Après, d'abord, je demande à ce qu'il y ait une présentation croisée. C'est-à-dire que vous venez, il y a une personne, vous êtes en duo. Il y a soi-disant un tirage au sort, mais le tirage au sort, il est biaisé. D'accord. Mais je sais comment le biaiser. Maintenant, vous savez. Donc, il y a des binômes qui se font. Donc, toi, par exemple, on est tous les deux. Moi, je vais te présenter, toi, tu vas me présenter. D'accord. Donc, c'est plus simple de présenter une autre personne que de se présenter soi-même.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Et à travers de cette présentation, j'ai une première perception. Donc, comment l'autre a t'aperçu ? Donc, moi, j'écoute les mots qui ont été choisis. Les personnes, quand elles sont présentées au début, La personne qui t'a présenté. Du coup, moi, j'ai une double lecture. Et moi, je note sur un tableau blanc ou sur papier ce que je ressens. D'accord. Ce que je vois. Et je commence déjà ma traduction.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ensuite, je fais mon introduction sur l'hormoncologie. Et je vois la réaction des gens. Les questions. Derrière les questions, j'ai la réponse. Voilà. Et j'ai un début de raisonnement. D'accord. Donc du coup, toi, t'es comme ça. Toi, t'es comme ça. Et je te... Tac, tac. Une fois que c'est fait... Je sors la boîte.

  • Speaker #1

    Magique.

  • Speaker #0

    Je pose la boîte. Et là, je dis, chacun dose sa mort. C'est comme ça que je parle. Chacun dose sa mort. Une fois que je les laisse faire, je les observe. Et comme j'avais déjà une idée de ce que je vais faire pour le parfum, des fois, les personnes sont cohérentes dans ce qu'elles me racontent, dans leur parfum, parce que tu me racontes une histoire, la création de ton parfum. Et des fois, c'est complètement... Et je pose la question, je dis, mais pourquoi tu as voulu faire ça ? Parce que ce n'est pas ça que tu as dit, ce n'est pas ça qui a été retranscrit. Qu'est-ce qui s'est passé entre temps ? En ce que tu as dit, ce qui a été dit sur toi et le parfum que tu crées. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que tu n'as pas voulu me dire ? Et la personne a dit, mais non, ce n'est pas ça. Parce que là, tu as dit que tu étais plutôt prude, tu as été députée. Là, tu m'as fait un parfum.

  • Speaker #1

    Un parfum de cochonne. Non, tu m'as fait un parfum de vraie,

  • Speaker #0

    vraie,

  • Speaker #1

    vraie coquille.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui n'a pas marché ? elle m'a dit non mais en fait je pensais pas que c'était hé c'est écrit arrête je sais ce que t'as mis après je reprends je me lève je prends les bouteilles t'as mis ça et ça parce que alors donc ça c'est à dire que les participants ils ont une fiche avec les sur

  • Speaker #1

    les bouteilles de parfum sur les bouteilles et je veux dire l'effet je mets tout d'accord et donc chacun a sa petite fiche et crée À partir de ça, ça c'est un peu l'excitation. Ok, je vais mettre des gouttes et des trucs comme ça, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Quelles gouttes ?

  • Speaker #1

    Non, bon ! Je veux juste cette fiole-là, la seule.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, mais les gens sont dans l'exagération. Moi, tu voyais, parce qu'en fait, à un atelier, j'ai dit, bon, j'ai les parfums standards, et j'ai les parfums où il y a des noms, et les gens, ils ont dit, jette ça.

  • Speaker #1

    Nous, on veut.

  • Speaker #0

    Ils ont pris la limite. Elle a pris la boîte et elle m'a dit, on n'en veut pas. Je lui ai dit, non, je n'en veux pas. J'en veux ça. Et quand je les voyais faire, je rigolais. Les gens, ils sont trop chauds.

  • Speaker #1

    Donc l'atelier, c'est des questions sur eux-mêmes, présentation. Ils créent leur parfum avec toi, les informations que tu leur donnes. Sur les bouteilles. Sur les bouteilles. Et toi, tu passes pour voir si c'est en concordance avec la présentation qu'ils ont fait d'eux-mêmes et ce qu'ils sont en train de créer. Exactement. D'accord.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en général, j'augmente. ça se trouve facile sinon ah je mets du plus mais je le dis c'est pas comme si c'était pas dit je dis ça là si je rajoute ça est-ce que tu es prête est-ce que ça là t'as mis ça comme ça comme ça tu mets ça ça va faire ça on y va ou pas la personne elle me dit non ok je mets quand même parce qu'en fait il y a le il y a le verbal et le paraverbal bien sûr Donc du coup, si le paraverbal me dit le contraire, c'est comme si la personne dit, mais en fait, ça ne me dérange pas. Non, ça ne me dérange pas, franchement, non. Ça ne me dérange pas. En fait, elle t'a dit non. Et comme je fais très attention au paraverbal, parce que des fois, les gens, ils n'osent pas. Donc du coup, quand tu restes dans ta zone de confort, il n'y a pas vraiment de grand changement. Tu es venu faire un parfum qui va changer ta perspective.

  • Speaker #1

    Oui. Pourquoi ? Prendre des risques.

  • Speaker #0

    Pas de demi-mesure, vas-y, sois ! Le parachute, il est là, le parfum, il va t'aider, t'inquiète pas. Et donc, en fait, c'est ça qui se passe. Et je rigole. C'est extraordinaire. Les parfums qui sont créés, des fois, là, il y en a un, j'ai senti le parfum, j'ai regardé la personne, j'ai dit, mais... Parfum, elle sait que t'es venue faire un parfum ? Non, je pose la question, est-ce qu'elle sait que t'es là ? Elle sait qui je suis ? Elle m'a dit, on tue sur les réseaux et tout. soit vous êtes fous tous les deux soit vous avez décidé un week-end vous partez, vous allez faire ça tout le week-end c'est quoi ?

  • Speaker #1

    c'est pour essayer seulement c'est la curiosité non,

  • Speaker #0

    non, non, Olivia je suis désolée toi tu sais que tu vas mélanger, attrape-moi Les parfums, oui. Il faut revenir au Côte d'Ivoire. Parce qu'au Bénin, j'ai dit, j'ai créé Attrape-moi. Oui. Voilà. Je suis arrivée au...

  • Speaker #1

    Au Côte d'Ivoire.

  • Speaker #0

    Au Côte d'Ivoire, là. Là, c'est un autre niveau. Là-bas, j'ai créé Poursuis-moi. Yeah ! Non !

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'avant de l'attraper, il faut d'abord la poursuivre.

  • Speaker #0

    C'est ça. Parce qu'en fait, la dame est venue, je lui ai présenté le rattrape-moi. Elle a dit non, non, non, moi, mon gars, il faut qu'il me poursuive. J'ai dit, ah, comment ça ? J'ai dit, il faut qu'il me poursuive, le même chien, il faut qu'il me poursuive. Après, parce que tu as vu les chiens qui étaient dans la cour et tout, je me suis dit que si le chien, quand je le sens, il me poursuit, c'est que ça marche. J'ai dit, mais ton gars, c'est être humain ou pas ? Voilà. Donc, on a fait le parfum. Tous les chiens, coucou, coucou, coucou. On m'a regardé, ça marche. Donc, après, on est retournés dans le sac pour prendre une deuxième fiole. Elle m'a redonné l'argent, on a fait deuxième. Puis, elle est partie. Elle est calée. Elle m'a dit, Kategine. Tu vois, non ? Est-ce qu'il y a une limite à ce que je vais dire ? Non,

  • Speaker #1

    tu peux parler. On est ensemble.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, la femme-là, bon. Comme je ne vais pas dire ton nom, ça va aller. Quand j'ai fait le parfum pour suive-moi,

  • Speaker #1

    bon,

  • Speaker #0

    le premier était bien. Et puis, comment elle a commencé le deuxième ? De toute façon, je suis un peu provocatrice. La dose, la première, j'ai mis une dose pour le premier. Le deuxième, j'ai mis trois doses.

  • Speaker #1

    C'est même pas deux, trois.

  • Speaker #0

    Non, trois. Il faut multiplier par trois. J'ai mis trois doses. Elle m'a dit mais je comprends pas c'est parce que là là là comment ça se passe avec mon mari là c'est c'est c'est c'est c'est plus un deux trois coups là c'est c'est je suis fatiguée même je suis en mode je lui propose deuxième femme ça y est.

  • Speaker #1

    Les gars ils vont me chercher pour suivre les gens les gars qui veulent deuxième troisième femme là.

  • Speaker #0

    Faut que j'explique jusqu'au bout faut que j'explique jusqu'au bout. Il me dit j'ai j'ai c'est sûr après j'ai après. elle entend que je suis en silence elle m'a dit Catherine t'as fait quoi ? j'ai rien fait ? non non non t'as fait quoi ? quand j'ai fait le deuxième là tu étais en train de sourire c'était bizarre j'étais contente parce que tu as vu que le parfum c'est vraiment fonctionné parce que les chiens t'ont suivi donc du coup on est revenu pour faire ton parfum il faut que ma cliente soit contente et moi j'étais en train de continuer son ... son raisonnement en disant c'était à la suite du premier poursuivre-moi, c'est pour ça que ça a continué, ça a augmenté. Mais quand elle a mis le deuxième, c'était encore plus chaud. J'ai dit, je ne sais pas. Elle insiste. Elle m'a dit, non, Catherine, tu t'appelles en visio. Ce n'est pas possible. Je lui ai dit, non, ce n'est pas la peine. Je lui ai dit, Catherine, tu t'appelles en visio. Je veux te voir dans les yeux, ce n'est pas possible. Elle m'appelle. Elle m'appelle, j'éclate de rire. Et là, je lui dis qu'en fait, j'ai mis trois doses au lieu d'une. Je me dis, quoi ?

  • Speaker #1

    Tu veux me tuer ?

  • Speaker #0

    Je comprends, tu sais. On a fait ça une fois, il m'a fait ça tout le week-end. Tu prends la pomme de douche, tu changes le jet, et puis tu mets l'eau froide, et puis tu mets ça pour refroidir ça.

  • Speaker #1

    Et la pauvre !

  • Speaker #0

    Et là, je suis tombée.

  • Speaker #1

    C'est pas bien, tu l'as mis en danse de mort. La pauvre !

  • Speaker #0

    Oh je t'aide ! Ce jour-là, j'ai gui ! Et donc là, grâce à elle, j'ai créé Persécute-moi.

  • Speaker #1

    Ah ça c'est Persécute-moi ! Donc il y a Attrape-moi, Poursuis-moi et Persécute-moi.

  • Speaker #0

    À suite de cette histoire-là en fait. Parce que comme j'ai mis trois doses, c'est devenu le Persécute-moi.

  • Speaker #1

    Ah oui, là c'est la persécution.

  • Speaker #0

    Non, persécution, c'est petit. C'est persécution, c'était petit. De toute façon, elle m'a dit, j'ai pris le gel de douche et tout, j'ai mis ça pour refroidir. Tu sais, comme on était un centi, là. Ah, là, j'ai dit non. J'étais mort. Hé, Olivier, ce jour-là, j'ai cru que j'allais mourir. J'avais mal à la côte, là. Hé, mais j'ai ri.

  • Speaker #1

    J'imagine, j'imagine.

  • Speaker #0

    Et puis, elle m'a raconté son malheur. C'est des vrais problèmes, ça. Moi, j'aimerais bien que toutes les femmes aient ce problème-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ce que je souhaite à toutes les femmes.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, justement, parce que l'on dit que c'est ce qu'on souhaite à toutes les femmes, mais je t'ai posé la question justement quand on s'est vus avant. Je te demandais, est-ce que tu as plus de femmes ou d'hommes qui te contactent ? Et moi, inconsciemment, je te l'ai dit, je me suis dit, c'est sûr que tu as plus de femmes. Mais tu m'as dit qu'en fait, tu as beaucoup, mais beaucoup, beaucoup plus d'hommes.

  • Speaker #0

    Non, j'ai beaucoup plus d'hommes. En fait, en termes de proportion, il ne faut pas que je mente aussi, j'ai 55-45. Ok.

  • Speaker #1

    Mais avec quand même une dominance masculine. Homme.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Et eux, ils payent cash. Il y en a un, il est aux Etats-Unis. Il m'a envoyé 500 dollars. 500 dollars.

  • Speaker #1

    Pour avoir du parfum.

  • Speaker #0

    Pour avoir du parfum.

  • Speaker #1

    Mais quand ils te contactent, est-ce que c'est dû justement à cette vidéo dont on parlait ? Ok. Ah ! Que des coquins !

  • Speaker #0

    Oui. Cash. Ils payent DHL tout, tout. Non ! Mais non, il y en a même un au Sénégal, mais lui, il a été d'une élégance. Ah, ce mec-là, j'ai kiffé. Le mec, il a sa femme au Sénégal et une autre aux Etats-Unis. Il a dit, j'en ai une qui vient. Il m'a envoyé 200 000 pour un parfum. Il me dit, mais je veux que ce parfum-là, c'est pour l'accueillir parce qu'on a décidé de passer un week-end, etc. Je t'enverrai mon chauffeur, tu me donnes ta localisation et tout. Il m'a donné 200 000 sur Enwave.

  • Speaker #1

    Ok. Et il t'a demandé de créer un parfum pour lui ?

  • Speaker #0

    Pour sa femme et tout. Il me l'a décrite. Ok. Il m'a dit, elle est comme ça, elle travaille ça, ça, ça, ça, ça. Elle aime ça, ça, ça, ça. Voici ses parfums. Il a été super... En fait, je crois qu'il s'est renseigné sur ce que je faisais, comment j'étais. Donc, il m'a donné une liste de ce qu'elle est, de son âge, où est-ce qu'elle a grandi. Il m'a fait le truc nickel. Un dossier, en fait, un dossier de presse sur sa femme. Et à partir de là... C'est une facilité de faire son parfum. Je me suis régalée. Et il a senti. Il m'a dit, c'est top. Il m'a envoyé un message le lundi. Ils sont partis en week-end. En fait, elle est arrivée jeudi. Ensuite, ils sont partis en week-end le lendemain pour revenir. Et lundi, il m'a fait son retour.

  • Speaker #1

    Nous attendons tous le retour. Depuis, elle est enceinte de six mois.

  • Speaker #0

    Non, au départ je pensais, il m'a dit, au départ je pensais c'est parce que je lui manquais. Ça faisait trois mois qu'elle était partie. Catherine. J'aime bien laisser les gars quand ils me prononcent. Le titre c'est Catherine.

  • Speaker #1

    Catherine.

  • Speaker #0

    Catherine. Comment dire cette femme-là ? Je ne savais pas qu'elle savait faire ce genre de choses. Non, Catherine. Tu sais, ma femme était plutôt de bonne famille, etc. Et puis, c'était plus ou moins...

  • Speaker #1

    Il a eu un côté obscur de sa femme.

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est moi. Mais il a kiffé. Il a kiffé parce qu'en fait, c'est sa femme. Oui. C'est sa femme. Du coup, elle était toujours... Elle s'est comportée en épouse. Oui. Et là, elle s'est comportée en coquine. Elle a pris les choses en main dans tous les sens du terme.

  • Speaker #1

    Oui. Tu sais que ce podcast va te créer des problèmes.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Tu vas avoir encore plus de commandes.

  • Speaker #0

    Non, non, attends. Ça, regarde. J'ai eu... Je ne peux pas avoir pire que le cauchemar que j'ai eu.

  • Speaker #1

    Oui, j'avoue que le...

  • Speaker #0

    Je ne peux pas, parce que je n'étais pas prête. Là, étant donné que je changeais ma stratégie, j'ai repris certains produits. J'ai refait ma formulation et je ne serai plus aussi accessible qu'avant. D'accord. C'est-à-dire qu'au jour d'aujourd'hui, les personnes qui auront accès à mes services, déjà, il y aura un travail plus poussé. Le flaconnage ne sera pas le même. Il y aura un livret qui sera livré.

  • Speaker #1

    Un livret où il y a écrit « Attention, ce parfois est dangereux. Je ne suis pas responsable de ce qui va se passer. » J'ai déjà signalé,

  • Speaker #0

    je décline toute responsabilité.

  • Speaker #1

    Quand tu achètes le parfum, tu dois signer une clause comme quoi tu t'engages à, s'il y a des problèmes, bon, ce n'est pas moi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, du coup, oui.

  • Speaker #1

    Mais c'est super intéressant ce que tu dis sur le monsieur. Parce que, bon, tu vois, effectivement, je vais dire le grand public, on est tous curieux et friands de ce petit côté parfum coquin, parfum qui va réveiller l'appétit sexuel ou des choses comme ça. Mais je trouve ça super intéressant parce que, tu vois, moi, quand tu m'as raconté ça tout de suite, dans ma tête, ce qui est venu, c'est... Ah, mais c'est une super idée de cadeau, tu vois, pour un anniversaire ou un cadeau, je ne sais pas, de cadeau de mariage ou un truc comme ça. En fait, en gros, par exemple, aujourd'hui, si demain, je suis amené à faire un cadeau de mariage à Carel, je peux te raconter, par exemple, notre mariage, la journée, ce que j'ai eu en mémoire de cette journée-là, ce que ça a dégagé, peut-être ce qu'on a mangé et tout et tout. Et tu es capable, toi, à partir de tout ça, des informations que tu vas récolter chez la personne. de créer un parfum qui va, je ne vais pas dire synthétiser, mais essayer de se rapprocher de ce qui a été ressenti dans cette journée-là.

  • Speaker #0

    Exactement. Ça se me suit. Je n'y avais jamais pensé, mais c'est grâce à lui. C'est-à-dire qu'il m'a fait un dossier de presse, mais c'était juste extraordinaire. En fait, par rapport à ses études, elle vit aux Etats-Unis. Donc du coup, forcément, j'ai mis un truc qui se ressemble à la cannelle. Mais en fait, j'ai retravaillé tout ça. Et le mec, il m'a dit, je ne sais pas où. connue. Elle était... Mais j'étais heureux.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    je lui ai dit, parce que j'ai changé de parfum, mais je n'ai pas dit que c'était toi qui m'avais fait le parfum. Parce que ça allait peut-être casser, comme tu m'avais dit. Il y a des choses qu'on peut dire. Après, je dis bien, ce n'est pas de la manipulation. À partir du moment où c'est marié-femme et que tu veux du bien. Et en fait... c'est pas quelque chose qui t'enlève ta prise de décision qui t'empêche en fait ça va juste désinhiber comme je dis, le parfum libère de la narration dans laquelle tu t'enfermes, tout simplement il ne fait que libérer les émotions qui sont emprisonnées donc après on est libérant ça sort, et s'il y en a beaucoup qui t'ont emprisonné parce qu'il fallait que tu te comportes en épouse,

  • Speaker #1

    quand ça sort tout sort d'un coup,

  • Speaker #0

    t'es sorti d'un coup mais en fait il nie, elle était une furie mhm j'ai dit seigneur à un moment donné il m'a raconté et moi je ne demandais pas autant de détails il m'a raconté, il m'a dit pour te dire Catherine à un moment donné je l'ai pris, je l'ai ramené sur la douche pour la refroidir parce que je ne pouvais pas être en dessous de ce qu'elle avait d'avoir, parce que c'était toujours moi qui venait qui donnait Le tempo, tu vois, la cadence. Et là, c'était... Non, je ne pouvais pas. Non, il fallait que je soigne. Et je me dis, oh Seigneur. Et donc, ouais, ils me disent, même sous la douche, quand il venait là, je dis, oh Seigneur.

  • Speaker #1

    Oh, il a eu ce qu'il a eu. Non,

  • Speaker #0

    il a eu. Il a eu. Mais en fait, lui, ce que j'aime bien aussi chez lui, c'est que lui, il a pris un abonnement, par contre.

  • Speaker #1

    Ah ok, t'as des formules d'abonnement.

  • Speaker #0

    En fait, c'est... Moi, les offres viennent par rapport aux clients. C'est-à-dire que je n'ai pas d'offres préétablies. En fait, je reste dans cette casquette de surmesure.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce que j'allais expliquer aux gens, c'est qu'effectivement, il y a ce côté, tu as buzzé avec cette histoire d'un, deux, trois soleils. Tu as beaucoup de demandes, effectivement, sur le côté raviver la flamme et tout. Mais tu ne fais pas que ça. Parce que quand tu me disais, c'est que tu as des séances de travail avec certains de tes clients. Comme on disait tout à l'heure, des fois, c'est des 21 jours. Où tu permets aux gens, avec les odeurs, de retravailler sur, comme tu as dit, l'histoire qu'ils se racontent d'eux-mêmes. Et ça va au-delà de, effectivement, ce côté joueur coquin. C'est des gens, c'est la perception qu'ils ont d'eux-mêmes et le lâcher prise. Tu vois, par exemple, tu m'avais parlé d'un exemple d'une dame qui a été hyper carrée dans sa vie. Mais par le travail que vous avez fait ensemble sur 21 jours, inconsciemment, elle a appris à lâcher prise et ne plus être parfaite. Et elle a vu que ça lui a fait du bien parce qu'elle ne se sentait pas bien. Donc, c'est pour que les gens comprennent que tu parles des histoires qu'ils racontent, par les souvenirs qu'ils ont, par le vécu qu'ils ont eu. Toi, tu es... tu es capable avec ces connaissances qu'ils vont te donner sur leur vie et toi, tes connaissances sur le côté réaction des odeurs et tout, de les recadrer ou les recentrer ou de leur permettre d'avoir une autre perception d'eux-mêmes par les parfums que tu crées.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est vraiment une autre perception d'eux-mêmes parce que je repense encore à cette jeune mariée qui a culbuté son mari. Parce que j'ai libéré, en fait, je l'ai autorisée. Du coup, elle est devenue actrice de leur échange, en fait. On va dire échange.

  • Speaker #1

    De leur discussion.

  • Speaker #0

    De leur discussion intime. Elle est devenue maîtresse de ça, en fait. On maîtrise. Et c'était OK. Parce que, lui, il savait. Ça aurait été dans un autre cadre. C'est-à-dire qu'elle était aussi... Elle prenait le risque. de se faire rejeter. Mais comme son mari, il avait utilisé parfois quelle est cette réaction, il l'assumait. Et donc, il devait encourager. Parce que je lui ai dit, c'est pas parce que tu as... Et puis tu lui dis, non, non, non. Ça, c'est... Tu casses un truc. Et quand on casse ce genre de choses, le cerveau, comme il va stimuler ça à de la douleur, il ne reviendra plus. Même si il y a le stimuli. Donc, encourage et assume ce qui va se passer. Il m'a dit, je vais assumer. Je lui ai dit, tu m'as donné 200 000 gars. Avec les 200 000, là, je t'ai fait un truc. Ah, je t'ai fait quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est Rosima. Non,

  • Speaker #0

    je... Non, je... Quand un gars te respecte comme ça, le mec, il te dit 200 000, puis là, on voit son chauffeur, le chauffeur, la voiture, tu vois la voiture que c'est. Le gars...

  • Speaker #1

    Et puis, le gars a pris un abonnement. Maintenant, le gars, c'est pas... C'est ça ? Non,

  • Speaker #0

    je vois. En fait, quand je reçois, il me prévient pas. Ouais. Si je reçois de l'argent sur mon F. Et je vois le nom. Et puis, je lui envoie un message. C'est laquelle ?

  • Speaker #1

    C'est pour laquelle ? C'est pour laquelle ? Je suis sur le plan pour la troisième, là, maintenant.

  • Speaker #0

    Ou je lui dis, elle revient. Voilà. Donc, c'est ça.

  • Speaker #1

    Tu as déjà eu des demandes bizarres ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est quoi, les demandes ? Oui,

  • Speaker #0

    oui. Les premiers temps, quand c'était pas qualifié, c'est la personne m'appelait. Est-ce que votre parfum rallonge mon phallus ? Ah, OK. Par exemple.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Est-ce que... ma femme, elle va vouloir faire ce genre de choses. Des choses un peu bizarres. Et je dis, non, c'est pas... Vous ne volez pas, vous ne modifiez rien qui n'existe pas. À partir du moment où ça n'existe pas, ça ne sera pas modifié. Parce que je ne fais que transformer. C'est déjà formé, je change juste la forme. Mais le truc, il est déjà là. Moi, je ne fais pas de magie.

  • Speaker #1

    Et c'est ça que j'allais te demander un petit peu. Est-ce que tu n'as pas peur que justement, du fait des réseaux et des trucs comme ça, que les gens te catégorisent dans un seul type de... de création de parfum. Tu vois, ils vont parce que les gens sont rapides dans les raccourcis. Et c'est pour ça que pour moi, c'est important de raconter ton histoire parce que je n'ai pas envie que les gens associent juste à « Ok, Catherine, elle fait des parfums, on va dire, aphrodisiaques. » Tu vois, on va appeler ça aphrodisiaques. C'est que ça va tellement au-delà ce que tu crées pour que les gens comprennent. Tu vois, quand on a créé le parfum qu'on a fait toi et moi, tu m'as demandé, Olivier, quelle est ton intention avec ce parfum-là ? Moi, j'ai dit, « Tiens, c'est un parfum que je vais faire pour le podcast. » C'est un parfum que j'ai envie de faire pour que quand les gens viennent s'asseoir ici, ils aient envie de parler et de libérer leurs paroles. Et donc, on a créé un parfum par rapport à ça. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Attends, attends, attends. Parce que là, j'ai parlé trop, trop, trop de choses, je ne devais pas parler de ça. Ma parade.

  • Speaker #1

    Mais donc, tu vois, est-ce que tu n'as pas peur que justement, les réseaux... Fasse que les gens ne te contactent que pour ça. Tu vois ? Et quelle est pour toi aujourd'hui, justement, ta stratégie ? Parce que là, je vois que tu as de plus en plus de demandes pour des ateliers. Tu es hyper demandé. D'ailleurs, tu pars la semaine prochaine à Abidjan, tout. Est-ce que tu avais anticipé justement ces demandes-là ? Et comment tu vois ton projet dans 4-5 ans ?

  • Speaker #0

    Pas d'anticipation, ça je te dis tout de suite. Et là, ce que j'ai découvert par contre, c'est que moi, j'adore les ateliers. J'adore l'interaction où toute la journée, vous êtes avec moi, où je vous bombarde d'odeurs et que je vous pousse, je vous titille parce que je suis très taquine. Et c'est là, quand je vois, lors de mes ateliers, il y en a toujours une qui fait un switch. à 180 degrés. Il y en a toujours, j'ai toujours eu, depuis que j'ai commencé à faire des ateliers de parfum, j'en ai toujours une qui fait un switch lors de l'atelier. Elle est venue avec une énergie, elle repart avec une autre. Toujours ça s'est passé. Donc là, j'ai créé une académie où je vais former des gens avec ma méthode, la méthode Dao Inan. Dao Inan, ça veut dire voir et obtient ce que tu veux dans ma langue, qui est le Manjaku. D'accord. Et donc, je vais créer la première cohorte qui va commencer en juin, où il y aura les pionnières, la promo Alpha. Ok. Des femmes qui sont là pour m'épauler et pour dispenser de cette formation, cette méthode-là, qui va mélanger le coaching. Oui. les connaissances au niveau de la physique quantique, mais au niveau de... on va pas... mais les scientifiques, et les parfums en support. Et elles vont accompagner avec leurs caractéristiques. C'est-à-dire que moi, je suis une claire audiante. C'est-à-dire que moi, ce que tu vas me dire, je vais entendre les mots M-A-U-X à travers les mots que tu vas employer. Donc moi, je suis très dans le signifié. Pas dans le signifiant, parce que tout le monde... On est tous des menteurs. Même quand je dis une menteur, c'est qu'on joue tous des rôles. Et le mot que tu vas employer par rapport à la question que je vais te poser, la réponse que tu vas me donner va donner une indication sur le véritable problème. D'accord. Ou plutôt la situation dans laquelle tu es, qui est problématique. Donc après, j'apporte des choses qui vont venir bouger cette réalité, bouger le fait que... tu vas continuer à prendre les mêmes décisions parce que tu es toujours dans cette même boîte dans le même cercle voilà et donc le parfum va te permettre soit de créer une brèche soit de prendre de la hauteur soit carrément de sortir de la boîte c'est selon les gens s'ils sont mûrs ou pas d'accord quand ils ne sont pas mûrs c'est juste une brèche quand ils sont un tout petit peu plus mûrs ils vont prendre juste de la hauteur et quand ils sont vraiment prêts ils sortent de la boîte ils laissent tomber d'accord je jure c'est vite fait c'est radical d'accord et j'en dis mais voilà C'est ce que la formation, là, elle est prête. J'ai des bonnes nuits blanches. Et là, elle va commencer. J'ai déjà 16 inscrites. Wow. Mais je ne vais en prendre que 8. D'accord. Voilà. Donc, c'est un questionnaire, interview. Et ce n'est pas éliminatoire dans le sens que tu n'es pas capable. C'est être en mesure. Parce qu'étant donné que je vais donner des outils que j'ai travaillés, qui sont le fruit de 10 ans de travail, bientôt 12. plutôt. Et je mélange de la neurosciences, tradition africaine et de la romacologie en fait. Et la neurosciences, tout ça. Je mélange tout ça en fait. Et ça, je l'adapte à toi. C'est-à-dire que le premier module, je vais les déconstruire. Je vais déconstruire tout le monde. C'est-à-dire que quand je déconstruis, c'est pas que je détruis. C'est-à-dire que ta narration, je vais t'expliquer en quoi cette narration t'a mené ici. Maintenant, quelle est ton histoire qui est adaptée à toi ? on va la valider ensemble les autres vont la valider et à partir de là tes points forts c'est ça et c'est sur ça que tu vas accompagner tes clientes et les clientes qui vont venir te voir elles auront ça comme problématique et c'est en ça que tu vas être bonne d'accord voilà

  • Speaker #1

    c'est ce que je vais faire avec elles et c'est très une formation de combien de temps ?

  • Speaker #0

    là pour la première cohorte c'est 3 mois

  • Speaker #1

    3 mois ok 3 mois et est-ce que des gens est-ce qu'ils ont besoin d'être forcément au Sénégal ? non c'est même à distance à distance oui oui

  • Speaker #0

    parce qu'en présentiel si c'est en France je pourrais venir faire passer les examens et au Sénégal par contre je fais France, Paris Dakar, s'il y en a à Abidjan, à Cotonou ou autre,

  • Speaker #1

    je suis désolé on le fera ça à distance un truc aussi qui était super intéressant que tu m'as appris par rapport aux odeurs et je pense que beaucoup de gens comme moi ne le savent pas c'est que par exemple tu me disais les odeurs sont tellement importantes que même des scientifiques ont démontré que pour les gens atteints d'Alzheimer, ils peuvent, je ne vais pas dire soigner, mais en tout cas réduire les effets des pertes de mémoire qu'ils peuvent avoir via les odeurs. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'était celle-là que je t'avais présentée. Vous voyez ? En fait, en haut, on voit que c'est la brosse à dents. Ici. Et ces récepteurs-là vont transporter... les informations de manière physique, donc électrique, jusqu'à la partie limbique de tout à l'heure. Oui,

  • Speaker #1

    qu'on disait tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Et quand c'est une odeur qu'ils ne connaissent pas ou qu'il manque la possibilité d'interpréter cette odeur-là correctement, le cerveau va créer des nouveaux neurones.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    pour justement recréer la bonne odeur. Donc du coup, ça va recréer de la mémoire. D'accord. Et si tu recrées de la mémoire, il sera comme c'est construit, c'est un pont qui est construit. Donc, on va pouvoir utiliser ce même pont. pour faire circuler d'autres informations qui deviennent à la mémoire. D'accord. C'est Pierre Marietto, c'est ce mec-là qui, en 2003, avait démontré que l'aromacologie, le fait de stimuler l'olfaction, pouvait aider à retarder. Pas retarder, mais pas... Je ne parle pas de guérison. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. J'ai bien dit, ce n'est pas une guérison, mais ça permet d'atténuer les effets d'Alzheimer et que tes pertes de mémoire soient moins...

  • Speaker #0

    Les absences rapides,

  • Speaker #1

    peut être la dégénérescence soit moins rapide.

  • Speaker #0

    Exactement. Ouais, donc si on fait ça de manière régulière, c'est comme le sport. Ça permet aux personnes de revenir, d'être plus avec nous. C'est à dire que si tous les jours tu le présente, il avait l'habitude. J'adore le cantal, j'adore le fromage. Donc tu vas lui faire sentir le camembert bien coulant. Il va dire ah j'ai mangé ça. Puis on joue à la pétanque. qui revient pointé. Puis il y a l'émotion qui est là.

  • Speaker #1

    Ça le ramène dans des moments.

  • Speaker #0

    Et ça le ramène à des moments, et ça le ramène à l'émotion, parce que l'émotion de joie, le cerveau adore ça. Il est bien. Et donc, du coup, quand il y a les bons neurones transmetteurs au niveau du cerveau, les circuits sont bien huilés. Et donc, ça fonctionne bien.

  • Speaker #1

    J'aurais une dernière question pour toi. C'est quoi les faits les plus surprenants ou les plus marquants que tu as découvert sur le parfum, parmi toutes tes années d'études, de recherches ? Est-ce que tu as des... Tu vois, comme moi, par exemple, ce que tu me dis là par rapport à Alzheimer, j'ai trouvé ça super intéressant, marquant. Est-ce qu'il y a d'autres trucs comme ça sur le parfum ou sur la parfumerie qui t'ont... Tu t'es dit, ah ouais, c'est extraordinaire, je ne le savais pas.

  • Speaker #0

    La rapidité. J'ai toujours été surprise, même encore aujourd'hui, je suis surprise par le fait que je me trompe sur la force du parfum. Un exemple, une fille toute mignonne, toute jolie, on dirait une poupée, toute menue, un poste à responsabilité. Elle avait du mal à s'affirmer et dire ce qu'elle pensait.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En une semaine, il y a une collègue qui est venue lui dire « Oui, là, j'ai un dossier, je n'y arrive pas. Est-ce que tu pourrais, comme tu es meilleur que moi ? » Elle lui dit non. La personne lui dit « Mais pourquoi ? » Elle lui dit « Mais non, c'est une réponse. C'est quoi ton problème ? » Elle lui envoie un mail. Elle met en copie le chef en disant qu'elle a refusé de le faire et tout et que c'est important, etc. Elle envoie le mail. Elle le décortique. Tu m'as fait ça, ça, ça, ça, ça. Elle me met en copie. Elle me met en copie en me disant je ne sais pas ce que j'ai, mais j'ai envoyé un mail à ma collègue et en fait, j'étais en mode, je n'en avais plus rien à faire. En fait, en mode, je n'ai plus rien à perdre. Parce que dans la séance, à chaque fois, je vais répéter. S'il se passe ça, ce que tu penses qu'il va se passer, concrètement, qu'est-ce que tu risques ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe pour toi ?

  • Speaker #0

    C'est quoi la vraie perte ? Parce qu'en étant comme ça, tu gagnes quelque chose. Parce que là, j'ai un outil qui s'appelle Kouguin. C'est-à-dire que si tu restes dans cette situation, c'est que tu gagnes quelque chose. Même si elle te déplait. Qu'est-ce que tu gagnes en restant dans cette situation ? Et qu'est-ce que ça te coûte d'en sortir ? C'est la question que je pose quand je balance les parfums. Et on me répond, il me dit en fait, je n'ose pas trop parce qu'après, je serai mal vu. Ok, donc du coup, si tu dis non, tu seras mal vu, mais qui ? Vous avez de qui en fait ? Elle me dit ouais, mais par rapport à moi, c'est pour ça. Je dis ouais, mais donc tu dis non parce que tu ne peux pas le faire, tu n'as pas envie ou parce que ce n'est pas ton périmètre ? C'est différentes choses. Je dis ouais, mais ce n'est pas mon périmètre, mais bon, comme ils disent que je sais le faire et tout. admettons que tu ne le fais pas qu'est-ce qui se passe ? qu'est-ce qui se joue ? donc du coup tu as besoin qu'on te reconnaisse qu'on te sente utile mais en fait tu es utile tu es utile à moi parce que là tu m'as payé franchement j'ai mangé ton argent je suis bien, c'est très utile mais ton problème est bon parce que si tu n'avais pas ce problème tu ne serais pas venu me voir mais je n'ai pas envie de le prendre plus longtemps concrètement, sérieusement et puis elle a réalisé qu'en fait Et ça raconte une histoire. Maintenant, toute la semaine, tu vas dire non par plaisir. Tu es un distributeur de non. Même si tu peux le faire, tu dis non. En fait, non. Elle a fait direct. L'autre, elle a voulu faire sa ouf en écrivant et qu'elle allait être intimidée. Elle a fait un mail, elle m'a mis en copie, mais j'ai kiffé.

  • Speaker #1

    Et donc ça, c'est parce que vous avez eu une séance et tu as aussi créé... Un parfum où elle est partie au travail avec ça. Donc, on en revient à ce que tu disais, à ce côté perception de soi, l'histoire qu'on se raconte de nous-mêmes. Exactement. Et vu qu'elle est avec ce parfum qu'elle a créé avec toi, avec une intention dans ce parfum, de le porter, de le sentir, elle se rappelle l'histoire qu'elle veut se raconter.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok. Mais le mail ! j'ai dit, seigneur, moi je parle français, j'écris français, mais là... Elle a été une grammaticienne géniale. Si la femme est revenue après ça, elle n'est plus revenue. Et puis, quand elle a reçu le mail, elle est venue à son bureau, elle a dit, mais c'est quoi ce mail ? Déjà, tu vas baisser d'un ton. On va sortir, tu n'as pas dit ça. Je te jure, je lui ai dit ça. Hé, Catherine, je ne suis pas reconnue. Parce qu'en fait, c'était tellement bon. de lui avoir dit non et d'avoir répondu ça et qu'il n'y a eu aucun impact réel. Je n'en avais rien à faire. Mais elle m'a dit, je n'en avais rien. Elle m'a dit un autre mot. Je n'en avais rien à faire. Je m'en fous. Je m'en moquais total. Et Catherine, j'étais tellement contente. Et quand elle est venue, elle m'a impressionnée. Je dis limite après la fin, je lui dis ferme ta bouche en fait. Elle dit je m'en fous. Ah là là, j'étais trop fière d'elle. Et là, depuis, elle s'est reprise au sport. Elle a décidé de partir en vacances. Elle a posé ses vacances, je parle d'une semaine. Elle avait des congés parce qu'en fait, c'était le genre de personne à sacrifier pour tout le monde. Tout le monde pouvait compter sur elle, on pouvait changer de planning. Elle était là. Elle était la tour de garde. Et des fois, la RH le forçait à prendre des vacances.

  • Speaker #1

    Tellement elle était dévouée pour son travail.

  • Speaker #0

    C'est terminé.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est...

  • Speaker #0

    Ça a été rapide. Là, je serais toujours surprise par la rapidité de prise de conscience grâce au parfum. Je m'y attends plus ou moins, parce qu'il y a toujours ce délai d'attente, etc. Mais c'est comme je t'expliquais tout à l'heure, c'est dans cette boîte, il y a la brèche, il y a la prise de hauteur, et tu sors de la boîte, tu t'en vas, tu la laisses. Et quand il y a le côté, je sors de la boîte, c'est que la personne était prête. Elle attendait juste que je lui donne l'autorisation et qu'elle soit actrice. Quand tu es auteur, tu te donnes une autorisation. Et ces autorisations, c'est le côté je suis de nouveau acteur de ma vie. D'accord.

  • Speaker #1

    En tout cas, Catherine, ça a été un vrai plaisir d'échanger avec toi. Ah, c'est vrai ! J'avais oublié ce détail-là.

  • Speaker #0

    J'ai dit que quand tu es partie, il fallait que je fasse une traduction. de Olivier.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Quand on s'est vus avec Catherine, elle m'a dit, OK, c'est bien, on a fait le parfum pour ton podcast, mais maintenant, je vais te faire un parfum que tu découvriras le jour du tournage qui te traduit. Et donc, elle m'a traduit dans un parfum.

  • Speaker #0

    Et j'ai pris des notes. OK. Pour dire tout, tout, tout, tout, tout ce que j'ai mis dedans.

  • Speaker #1

    OK. Donc je le découvre en même temps que vous. Voilà. Vous voyez, c'est une petite fiole, c'est une bombe. Quand c'est petit comme ça, c'est que c'est concentré. Quand tu as les grandes fioles comme ça, c'est trop dilué. Ce n'est pas ça, tu vois. Attends, je pose ça bien. Je vais découvrir en même temps. Il faut que j'enlève ça. Il y a double fermeture, c'est que c'est très puissant.

  • Speaker #0

    Je peux tirer avec douceur. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Attendez, attendez.

  • Speaker #0

    Tiens !

  • Speaker #1

    Ça sent bon,

  • Speaker #0

    hein ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est moi, ça ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est toi. Je dirais. Mets ça sur ta peau d'abord. Et ensuite, je vais t'écrire.

  • Speaker #1

    Attendez.

  • Speaker #0

    Après tu mets sur ta main, tu vas frôler. Puis tu sens. Voilà. Sens maintenant.

  • Speaker #1

    Karel, est-ce que tu es prête ?

  • Speaker #0

    Tiens ! Voilà. Tu as senti. Maintenant.

  • Speaker #1

    Et ça sent bon,

  • Speaker #0

    ça ! Voilà. J'ai fait un petit pitch et tout, mais je vais aller à l'essentiel. Donc, j'avais dit, quand j'ai rencontré Olivier, j'ai tout de suite perçu un équilibre riche entre énergie solaire, une grande sensibilité émotionnelle, une clarté dans son expression. Donc, mon objectif en créant ce parfum était de traduire toutes ces facettes avec subtilité, mais avec impact.

  • Speaker #1

    BAMBO CLATS !

  • Speaker #0

    Donc première étape, j'ai commencé par une base vanillée et amande.

  • Speaker #1

    Oh, j'adore !

  • Speaker #0

    C'est une note qui est très enveloppante. douce et régressive. Tu sais le côté régressif qui revient tout le temps ? C'est ça que j'ai voulu travailler.

  • Speaker #1

    C'est une tuerie !

  • Speaker #0

    Elle évoque la tendresse, la générosité et crée un confiance immédiat. Quand on sent ce parfum, c'est exactement ce que dégage Olivier dès les premiers échanges. J'ai voulu traduire, quand t'es venu, c'est ce côté un peu on a envie de...

  • Speaker #1

    J'aime bien l'odeur, si je me rencontrais la première fois et que je sens ça, je dis ouais, il est pu... T'as envie de bitter l'heure, je suis comme ça.

  • Speaker #0

    Une forme de chaleur humaine naturelle, chez toi, qui est caractérisée chez toi. Ensuite, j'ai rajouté le patchouli. Le patchouli, c'est une note boisée très profonde, qui donne une structure au parfum. C'est un parfum qui ancre et qui pose les choses. Même si ça a un côté un peu enveloppant, on est là. C'est le côté ancrant. Il représente la solidité intellectuelle. En fait, je voulais représenter... ta façon de penser, ton côté perfectionniste dans la recherche de qualité. Et c'est ça que ça représente au niveau du patchouli. Cette curiosité intellectuelle qui te correspond. Et cette intelligence émotionnelle aussi qui te correspond.

  • Speaker #1

    Ça s'en trouve.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, les aisances relationnelles, etc. De toute façon, ça, je vais te l'envoyer en numérique. Ensuite, pour apporter... la fraîcheur et la spontanéité qui caractérisent. Donc, j'ai pris de la fraise et des fruits des bois. C'est la fraise que tu as acheté chez moi, où tu as bien réagi.

  • Speaker #1

    J'ai fait comme ça.

  • Speaker #0

    Et ça, je l'ai remise, pour justement te rappeler le moment qu'on a passé ensemble.

  • Speaker #1

    Effectivement.

  • Speaker #0

    Et le côté un peu gourmand qui caractérise. Et en fait, ce sont des notes dynamiques et qui représentent aussi ton côté espiègle, enfant, taquin. Voilà. C'est ça que je voulais. Et voilà. Je lui ai dit le presque espiel qui rappelle son côté joueur, vif et réactif. Voilà. Ses accords apportent aussi une forme gourmande. OK. Voilà. Ensuite, j'ai rajouté le côté un peu solaire. Ça sent trop bon. T'es quelqu'un de solaire. Et donc, du coup, c'est le monoeil et le sable des îles.

  • Speaker #1

    J'adore le monoeil en plus.

  • Speaker #0

    Elles viennent traduire ton côté solaire. Ce sont des notes évocatrices de libération, de lâcher prise.

  • Speaker #1

    Le sable des îles, t'as dit ?

  • Speaker #0

    Oui, le sable des îles. Sable et désile dans le sable et désile.

  • Speaker #1

    C'est vrai que maintenant, je le sens le monoeil comme tu le dis. C'est une tuerie.

  • Speaker #0

    Sable et désile. Du coup, c'est pour représenter ton charisme sans effort. Tu n'as pas besoin d'en faire trop. En fait, c'est le côté... Continue,

  • Speaker #1

    continue. Continue, continue. Continue, continue. Vas-y, vas-y. J'aime bien, j'aime bien.

  • Speaker #0

    Ton charisme, c'est une manière d'apporter de la lumière dans un échange sans forcer. En fait, ce côté, tu es là. Tu n'as pas besoin de surjouer. Tu es là, tu es Olivier, point.

  • Speaker #1

    Il faut me dire je te dois combien pour la talacou après. Je me dis, je te fais un wave.

  • Speaker #0

    C'est plus des sous naturels. Ensuite, j'ai rajouté deux, trois fleurs. Donc l'ilanguilang, la fleur de paradis et la fleur d'oranger. La fleur de paradis, c'est de l'ilanguilang plus du monoeil.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc en fait, ça va exprimer ta sensibilité fine, ton côté et ta capacité à ressentir et à écouter et à retraduire ce que tu perçois des autres. Sans le côté intrusif, sans le côté mackerel, sans le côté tu veux fouiller. C'est le côté, tu vas être à l'écoute de la personne, tu vas lui poser des questions pour en savoir un peu plus, mais sans être oppressant et intrusif.

  • Speaker #1

    Je comprends ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et ces fleurs-là, c'est ce qu'elles permettent. Parce que l'Ylang-Ylang, c'est le lâcher-prise. Et la fleur d'oranger, c'est l'apaisement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et la fleur de paradis qui est entre les deux, c'est le Ausha et l'Ylang-Ylang.

  • Speaker #1

    Ça sent super beau. Franchement, les gens...

  • Speaker #0

    Et enfin, pour envelopper le tout, j'ai pris une fragrance qui est très amandée, parce que quand tu étais venue à la maison, t'as buggé sur cette odeur-là, côté amande. Donc je te l'ai remise pour lier tout ce qu'il y a au-dessus. D'accord. Si je les mets en dernier, c'est vraiment pour les rassembler et pour les mettre ensemble.

  • Speaker #1

    Moi, ma question, Catherine, le parfum, je dois mettre ça dans quelles circonstances ?

  • Speaker #0

    Non, ça, c'est le...

  • Speaker #1

    Ça peut être parfum tous les jours, quoi.

  • Speaker #0

    C'est Olivier.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que je peux avoir le même, mais avec la dose de...

  • Speaker #0

    Non, pardon.

  • Speaker #1

    Tu vois, juste pour... Le Carel, on va l'appeler le Carel, celui-là. Tu vois, c'est celui que tu mets... Le même, exactement le même, avec 3, 4 gouttes d'oeufs.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Achève-moi.

  • Speaker #1

    Ouais, non. Tu mets tout. Tu mets achève-moi, poursuive-moi, attrape-moi, enterre-moi.

  • Speaker #0

    Tout. Donc, pour les notes de fond qui font que ça va durer dans le ton, je t'ai mis du luna-nol. C'est une tuerie. Je t'ai mis de l'imonelle. L'imonelle, parce qu'en fait, il y a le côté agrume par rapport aux enfants. Pour te permettre, parce que comme t'es père de famille... Je t'avais expliqué que les mandarines, tout ce qui était orange sanguine, mandarine jaune, etc. Catherine,

  • Speaker #1

    c'est ça, je te dis, je veux le même, mais ça, les agrumes, je veux pour l'adulte qui est à la maison. C'est la version pour les agrumes avec les enfants.

  • Speaker #0

    C'est ça. Voilà.

  • Speaker #1

    C'est une tuerie. Et c'est mon premier cadeau d'invité. Franchement, ça tue. J'ai hâte de le faire sentir à d'autres personnes. Ils sont trop, trop bons.

  • Speaker #0

    Mais en fait, c'est comme ça que je t'ai traduit. Ouais. Il y a tous ces aspects-là. Parce qu'en fait, quand je fais un parfum, je prends vraiment en compte tous vos aspects.

  • Speaker #1

    Et c'est marrant parce que tu as mis des odeurs que j'apprécie sans que je te les dise. Parce que oui, la menthe en a parlé, mais tu vois, le monoeil, on n'en a pas parlé. La vanille, on n'en a pas parlé.

  • Speaker #0

    Je ne t'en ai pas mis dans l'autre parfum.

  • Speaker #1

    Je te l'ai même proposé.

  • Speaker #0

    Parce que l'intention était différente.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. L'intention était différente. C'était moi qui t'exprimais ce que je voulais.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tandis que là, toi t'as fait ce que tu as ressenti de moi quand tu m'as vu. Exactement. Mais c'est marrant que dans ce que tu as créé de ressenti de moi, tu as mis des choses que moi j'aime naturellement comme odeur, sans que je t'en ai parlé, mais à aucun moment. Hey, ça j'aime beaucoup. Et il est là, quoi.

  • Speaker #0

    Il est là.

  • Speaker #1

    Tu vois ? C'est ça en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est présent.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    En fait, présent sans être écoeurant.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Sans être envahissant. Il est présent. Il est juste là. Mais en fait, c'est comme ça que tu es. Toi, t'es juste là. T'es juste Olivier.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça que je ressens. Quand je le sens, je sens qu'il est... Je sens qu'il est là, mais il est pas fort. Il est pas... C'est pas genre il est là, mais il m'agresse ou là, il est... Tu vois, il est là.

  • Speaker #0

    Il est là.

  • Speaker #1

    Ouais, on est là, gros.

  • Speaker #0

    Une autre personne, par exemple, qui a beaucoup de charisme et tout, il aurait mis sur lui, toute la pièce aurait senti, en fait. C'est parce que c'est comme ça, ils prennent un... Bon, on va pas donner son nom, parce que j'aime pas ce mec-là. Mais une personne qui dit moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, je vais faire moi, moi, moi, moi, moi. Et on n'a revu que lui, que lui, que lui. C'est sa demande. Je ne vais pas minimiser par rapport à mes biais. Je vais faire le parfum comme il veut.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Même si je déteste le parfum par la suite.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Lui, c'est sa demande, c'est son intention. C'est ce qu'il veut. Exactement. Comme tu as dit, on en revient à l'histoire qu'il veut raconter de lui-même.

  • Speaker #0

    L'histoire qu'il veut se raconter,

  • Speaker #1

    exactement. Mais tu vois ce que j'aime beaucoup dans cette création, on en revient... C'est fou comment... Avec le temps, tu sens les autres odeurs qui arrivent, mais on en revient à ce côté, le parfum que tu as créé après que le monsieur t'ait fait le dossier de presse de son épouse. Et c'est ça où je trouve que c'est intéressant pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. Vous pouvez créer quelque chose que vous ne retrouverez pas dans une parfumerie. Non. Vous pouvez créer quelque chose qui vous ressemble consciemment et inconsciemment dans les créations. Et je trouve que c'est super original pour justement, tu sais, tout ça. Je te dis une bêtise. De toute façon, on va en parler dans le bonus. Parce que dans le bonus, je t'ai demandé un truc spécifique. Tu sais, tu as des moments de vie que tu as associés à des odeurs. Oui. Et tu as envie de te rappeler ces moments-là ou tu as envie de te ramener à ces trucs-là. Tu peux même créer des parfums qui te rappellent mon adolescence ou le parfum qui va me rappeler...

  • Speaker #0

    Thierry Mugler, c'est ce qu'il a fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avec Angèle, sa grand-mère.

  • Speaker #1

    Ah, ok. Tu vois, je ne savais pas ça. Donc, Angèle, qui est un parfum qui a été un carton, lui, de base, il le crée parce qu'il veut se rappeler sa grand-mère.

  • Speaker #0

    Oui. Et pourquoi ça crée autant ? autant d'impact parce que c'était beaucoup d'amour. Il y avait beaucoup d'amour.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    c'était gourmand, c'était apaisant c'était appétissant déjà je l'ai porté des années parce que c'était réconfortant, c'était une mamie qui était à côté de moi ok, on va te voir on en apprend tous les jours en tout cas ça a été un plaisir de te recevoir ça a été un très très bel échange moi j'ai kiffé la tête que t'as faite j'attendais que ça quand je l'ai fait j'étais en mode gargamel exactement,

  • Speaker #1

    les éclairs derrière la fumée, la dernière goutte tu pfff En tout cas, un plaisir. J'invite vraiment les gens qui ne te connaissent pas et qui t'ont découvert dans le podcast d'aller voir tes réseaux, d'aller voir tes pages et surtout de tenter l'expérience. Parce que moi, ça a été super intéressant de tenter l'expérience. Comme tu disais tout à l'heure, on a Samba qui est là. Samba, il a senti le parfum que tu m'as créé pour le podcast, le premier. Et il est dans ma poche, t'inquiète. Il est là. C'est pour la parole. Mais la réaction de Samba, je l'ai vue. Et c'est pour ça que je voulais te voir avant le podcast. Parce que... Là, je peux témoigner. Je peux témoigner de « j'ai vu comment on a créé, j'ai vu le résultat sur quelqu'un qui a senti le parfum qu'on a créé avec une intention. » Et si je peux rajouter un dernier petit truc, une information que tu m'as donnée sur les parfums et que j'ai trouvée surprenante et intéressante de fou, c'est que Catherine m'a montré une vidéo YouTube qui montrait… Parce qu'elle m'a dit, Olivier, tu prends le parfum, tu rentres à la maison, tu le mets au frigo 24 heures et après, tu lui donnes un nom. Mais je ne dois pas savoir le nom. Et je lui ai demandé pourquoi. Elle m'a montré scientifiquement que quand tu prononces un nom ou une phrase ou des mots face... à de l'eau ou face à un liquide, ce liquide se transforme d'un point de vue moléculaire. C'est ça ? Structurel. Et elle m'a montré, et on voyait des vidéos, de l'eau, mais il suffit qu'un mot soit prononcé dessus, la structure de l'eau change. Et donc, tu m'expliquais qu'aujourd'hui, je dois donner un nom au parfum que tu m'as créé, parce que ça va changer sa structure et ça va créer quelque chose de nouveau. Vibration. Du point de vue des vibrations. Et on en revient à la radio. Toujours. Toujours. Toujours. Tout à l'heure. Donc, c'est vraiment un univers qui est… On pense que c'est simple, la parfumerie, mais il y a tellement de choses. Et j'avoue qu'on pense très rarement à l'implication… au niveau du subconscient, le fait de mettre un parfum sur soi, de choisir un parfum dans une parfumerie, comment ça peut impacter sur notre quotidien et sur notre personne. Donc, ça a été hyper intéressant, super enrichissant de partager ce moment avec toi. J'espère venir participer à un atelier bientôt.

  • Speaker #0

    Oui, j'espère. Je vais en faire un bientôt, c'est sûr. Parce que là, il y a une plateforme qui m'a contactée. Celle qui gère ça, elle est super emballée. Donc, je vais faire ça. là j'ai encore préparé d'autres jeux des jeux que j'ai inventés pas celui que non comment non comment parce que là je me suis fait attraper par le col t'as une personne ma Néla merci

  • Speaker #1

    Néla je t'aime en tout cas tu es une personne brillante une personne passionnée et tu es une personne on sent que tu es enjouée tu es épanouie dans ce que tu fais tu te transmets aux gens je te souhaite de continuer de faire de Rêver les gens, de faire que les gens s'attrapent, se poursuivent et s'achèvent.

  • Speaker #0

    Là, c'est le dernier parlement. Mais là, tu m'as donné un nom. Un nom ? Détruis-moi.

  • Speaker #1

    Il y a détruis-moi, enterre-moi, étrangle-moi, fracasse-moi. Si tu veux le nom, on peut te donner le nom.

  • Speaker #0

    Fracasse-moi, c'est pas mal.

  • Speaker #1

    Faut me fracasser.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a eu persécute. Moi, je suis partie parce qu'en fait, il faut raconter la suite. Parce qu'il y a eu persécuté-moi. En fait, le persécuter moins. Pourquoi je suis passé à achever moins ? Parce qu'il y a une femme, elle m'a dit, je veux qu'il m'achève. C'est elle qui cherche les problèmes. Non, je veux achever. Total soumission, il m'achève.

  • Speaker #1

    Sur ces belles paroles. En tout cas, on espère que vous aurez pris autant de plaisir que nous à écouter cette discussion. Je vous invite à aller la suivre sur ces réseaux, à aller voir tout ce qu'elle fait et surtout à aller vivre l'expérience. Donc, ne loupez pas les ateliers et demandez même des séances privées. Et 1-1, franchement, c'était... top le moment que j'ai passé avec elle. Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode du Off Show. Et d'ici là, portez-vous bien la famille.

  • Speaker #0

    Peace !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Son enfance cosmopolite à Sarcelle

    04:34

  • Orientation et premiers boulots

    14:45

  • Quitter 17 ans de vie en ingénieur radio

    25:50

  • Pourquoi la parfumerie?

    46:23

  • Formation, Covid & retour au Sénégal

    01:04:12

  • 2024, le lancement 🚀 & 1,2,3 Soleil

    01:25:09

  • Un travail sur-mesure

    01:52:39

  • Ateliers et formation

    01:56:32

  • La rapidité du parfum

    02:05:09

  • Surprise et conclusion

    02:11:23

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