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SYNDROME DE L’INFIRMIERE : 4 RAISONS D'ARRÊTER DE TENIR CE ROLE cover
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Le Pervers Narcissique par Pascal Couderc, Podcast sur la manipulation affective et les relations toxiques

SYNDROME DE L’INFIRMIERE : 4 RAISONS D'ARRÊTER DE TENIR CE ROLE

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12min |27/02/2023|

2519

Play
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Le Pervers Narcissique par Pascal Couderc, Podcast sur la manipulation affective et les relations toxiques

SYNDROME DE L’INFIRMIERE : 4 RAISONS D'ARRÊTER DE TENIR CE ROLE

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12min |27/02/2023|

2519

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Description

Dans ce nouvel épisode du podcast "Le Pervers Narcissique", Pascal Couderc, psychanalyste et psychologue clinicien, explore en profondeur le phénomène du syndrome de l'infirmière, un comportement souvent observé chez les femmes, qui se manifeste par une tendance à se sacrifier pour le bien-être des autres, au détriment de leur propre santé psychique et physique. Ce syndrome est particulièrement pertinent dans le contexte des victimes de pervers narcissiques, où les comportements de manipulation et de contrôle coercitif peuvent exacerber cette dynamique.


Pascal Couderc souligne que, bien que ce comportement puisse sembler altruiste, il est en réalité le reflet d'un déficit de confiance en soi et d'une quête de validation personnelle. Les victimes de pervers narcissiques peuvent facilement tomber dans ce piège, se retrouvant piégées dans des relations toxiques où elles se sentent obligées de répondre aux besoins des autres, souvent au prix de leur propre bien-être. Dans cet épisode, l'expert met en lumière les dangers de ce schéma relationnel dysfonctionnel et propose quatre raisons convaincantes pour abandonner ce rôle de sauveuse.


Ces raisons incluent le fait que cette attitude peut mener à des relations déséquilibrées, à la dévalorisation de soi et à des risques de burn-out. En effet, les comportements des pervers narcissiques, qu'ils soient masculins ou féminins, exploitent souvent cette dynamique de dépendance affective, rendant les victimes encore plus vulnérables à la manipulation. Pascal Couderc insiste sur l'importance de reconnaître ces signes de maltraitance psychologique et d'apprendre à se protéger contre un pervers narcissique.


L'épisode se conclut par des conseils pratiques sur la nécessité de poser des limites saines et de rechercher un soutien professionnel pour ceux qui se reconnaissent dans ce comportement. En abordant des thématiques telles que la rupture avec un manipulateur, la gestion d'une relation toxique, et la communication avec un pervers narcissique, Pascal Couderc offre des outils précieux pour sortir de l'emprise et retrouver une estime de soi saine.


Que vous soyez confronté à une mère perverse narcissique, à des violences psychologiques dans votre couple, ou que vous souhaitiez simplement mieux comprendre les caractéristiques des pervers narcissiques, cet épisode est une ressource essentielle. Ne manquez pas cette occasion d'approfondir votre compréhension des dynamiques relationnelles complexes et d'apprendre à vous libérer de l'emprise des manipulateurs.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Syndrome de l'infirmière. Quatre raisons d'arrêter de tenir ce rôle. Au risque de jeter un pavé dans la mare, endosser le rôle symbolique de la servante protectrice et dévouée aux autres n'a rien de louable. Au contraire, il faut sortir au plus vite du dysfonctionnement psychologique du syndrome de l'infirmière. Sa dénomination en syndrome induit d'ailleurs son caractère pathogène, bien que le phénomène ne bénéficie pas d'une reconnaissance scientifique à proprement parler. Alors pourquoi ? Pourquoi se positionner soi-même comme l'éternelle sauveuse, l'héroïne, va changer le destin des protégés qu'elle prend en charge ? Que cache cette volonté de faire passer le bonheur d'autrui avant le sien ? Voyons-en quoi ce schéma problématique fragilise et met en danger ces femmes sacrificielles qui le perpétuent, et découvrez les quatre bonnes raisons d'y mettre un terme.

  • Speaker #1

    Cette réflexion est tirée d'un article du site internet www.pervers- narcissique.com, dirigée par Pascal Coudert, psychanalyste et psychologue clinicien, co-auteur de l'ouvrage de référence La manipulation affective dans le couple, faire face à un pervers narcissique Depuis plus de 30 ans, Pascal Coudert et son équipe de thérapeutes spécialistes des questions autour de la manipulation sentimentale prennent en charge les victimes de PN francophones partout dans le monde grâce à la vidéoconsultation. Rendez-vous sur pervers-narcissique.com pour accéder gratuitement à une multitude de ressources précieuses.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que le syndrome de l'infirmière ? Le syndrome de l'infirmière est semblable au syndrome du sauveur, à ceci près que, d'une part, il concerne majoritairement les femmes et que, d'autre part, il est dénué de dimensions narcissiques. En effet, dans ce dernier cas, l'altruisme n'est qu'un moyen détourné de redorer sa propre estime de soi. Comment les femmes manifestent-elles leur syndrome de bonne samaritaine ? Parmi les femmes qui prennent sur elles de vouloir sauver le monde à leur propre détriment, il s'agit surtout d'une pulsion inconsciente à satisfaire les autres, et par extension, à leur plaire. Ce mécanisme s'appuie sur leur grande empathie, qualité faisant parfois défaut au profil du sauveur, surtout dans le cas concerné par le triangle de Karpman, ce qui les différencie d'autant plus. Elles nourrissent l'inlassable espoir de faire la différence dans la vie de quelqu'un. Le plus souvent, leur attention se focalise sur un conjoint à problème. Ceux-ci sont généralement d'ordre affectif, comme des difficultés relationnelles, comportementales, avec des addictions par exemple, psychologiques, dépressions et autres formes de troubles anxieux, financiers, etc. La pseudo-infirmière s'empare de la mission de sauver cette pauvre âme égarée en déployant une énergie incroyable. Cette charge prend le pas sur ses propres besoins. quitte à risquer le burn-out ou la banqueroute. Dans cet élan altruiste, elle s'oublie derrière la responsabilité qu'elle se donne elle-même et qui, presque à chaque fois, arrange bien le bénéficiaire de ses soins. Ainsi, une relation bancale s'installe dans laquelle il n'y a qu'un donneur et qu'un receveur, sans alternance des rôles. Que révèle l'attitude sacrificielle de ces pseudo-infirmières ? Il est admis de tous qu'on ne peut pas sauver quelqu'un qui ne veut pas se sauver lui-même. Alors qu'est-ce qui pousse certaines personnes à s'épuiser à le tenter, envers et contre tous ? Le syndrome de l'infirmière concernerait les femmes porteuses d'un important déficit de confiance en elles. Ainsi, être appréciées simplement pour ce qu'elles sont leur semblerait impossible. Pour remédier à cette croyance, elles rétabliraient leur potentiel attractif en devenant utiles, en se donnant une fonction elle pense restaurer une certaine valeur aux yeux d'autrui. L'intention sous-jacente est de se rendre indispensable afin de minimiser la peur du rejet ou de l'abandon. La cause de cette faible estime de soi remonterait une fois de plus au développement de la personnalité lors de la petite enfance. Des parents peu expressifs ou peu affectueux ou une parentification de l'enfant inscriraient dans sa psyché l'idée qu'il n'est pas assez aimable, dans le sens étymologique du terme, c'est-à-dire digne d'être aimé. Or, pour assurer sa survie, l'humain a besoin d'appartenir à un groupe. La nécessité vitale de construire du lien social le pousserait donc à adapter sa désirabilité en s'instrumentalisant lui-même. Il existe aussi des cas de personnes ayant développé ce syndrome suite à un traumatisme qui auraient laissé en eux la pensée qu'ils ont une responsabilité vis-à-vis d'autrui, soit parce qu'ils n'ont pu empêcher un drame, soit, au contraire, parce qu'ils y ont joué un rôle déterminant. Pourquoi faut-il abandonner le rôle de l'infirmière ? 4 raisons. Aider son prochain est largement valorisé dans notre société. Plus le don de soi est conséquent, plus il est salué. Mais en quoi n'est-ce pas forcément une bonne chose ? Et pourquoi cela retombe-t-il plus souvent sur les femmes ? Répondre à ces questions permet de comprendre pourquoi le schéma de l'éternel garde-malade est malsain. Raison numéro 1. Jouer l'âme charitable est mensonger. Nous avons vu qu'une générosité débordante cachait le plus souvent un mal-être. La faible estime de soi que l'on retrouve à l'origine du syndrome de l'infirmière peut ne pas être consciente, mais elle nécessite toutefois un travail introspectif, préférablement mené avec l'aide d'un psy. Lorsque l'on commence réellement à s'interroger sur nos envies et besoins, on réalise que la plupart de nos comportements ne sont pas en accord avec nos aspirations profondes. Ainsi, Ne pas savoir dire non par peur de froisser, c'est non seulement se mentir à soi-même, mais également à la personne qui reçoit une réponse de complaisance. Or, sans sincérité, il ne peut y avoir de relation saine. Raison numéro 2. La quête de sauvetage de l'autre est utopique. Chacun est responsable de son propre sauvetage. En tant que psychologue clinicien, nous sommes confrontés à cette réalité au quotidien. Il appartient à chacun de se sauver lui-même. En vérité, c'est même extrêmement présomptueux de croire que l'on peut réparer quelqu'un d'autre que soi. Personne n'a ce pouvoir. Tout ce que l'on peut faire, c'est aider à accompagner le processus de reconstruction à condition d'y mettre suffisamment de distance pour ne pas se laisser entraîner dans une éventuelle chute. Chacun doit être acteur de son destin. Et finalement, ce n'est ni réaliste ni souhaitable de vouloir faire ce travail à la place de l'individu concerné. même lorsqu'on l'aime profondément. Réaliser cette limite permet de faire retomber la pression et d'éviter la culpabilité en cas de déconvenu. C'est tout simplement libérateur. Raison numéro 3. Le syndrome de l'infirmière est dévalorisant. On se concentre sur les problèmes d'autrui pour ne pas se pencher sur nos propres failles. En déplaçant l'attention loin du sujet principal, on est condamné à répéter le même schéma qui ne mène nulle part. Mais tout cercle vicieux peut se transformer en mauvais engrenage. Ainsi, plus vous donnez, plus on s'habitue à ce que vous le fassiez. Vous pouvez vous user à être toujours la personne fiable qui prendra soin des autres jusqu'à risquer le burn-out, d'autant plus que personne ne pense à se demander si vous-même allez bien ou avez besoin de soutien. De même, ceux qui ont l'habitude de bénéficier de votre générosité ont tendance à oser en demander toujours un petit peu plus parce que ça n'a pas l'air de vous déranger. Ainsi... et ils dévalorisent irrémédiablement vos actions. Et gare à vous si vous diminuez vos efforts pour les autres. Cela se ressentira instantanément et ouvrira la voie aux plaintes et critiques, engendrant certainement chez vous une immense culpabilité, voire de la honte. N'oublions pas non plus que certains ont la mémoire très courte et que s'ils finissent effectivement par sortir de leur déboire, ils n'auront pas toujours de scrupules à continuer leur vie sans infirmière. En définitive, le peu de satisfaction à retirer de la gratitude momentanée de ceux que vous servez est bien peu de chose, comparé au mal-être que cette relation déséquilibrée provoquera à terme chez vous. Le risque de dépression est bien réel et doit être pris au sérieux. Raison numéro 4. Se mettre au service de quelqu'un est dangereux. Même si les infirmières improvisées se donnent leur rôle volontairement, elles n'en restent pas moins soumises à leur... pseudo-malade. En général, ce dernier s'accommode d'ailleurs très bien de la situation et n'a donc aucune raison d'en changer. Après tout, qui ne rêverait pas d'une assistante personnelle qui prend tout en charge ? Qui refuserait de voir sa dette épongée par une aide providentielle ? Qui oserait demander à quelqu'un d'en faire moins pour nous alors qu'il affirme que cela est naturel, voire lui fait plaisir ? Citons la psychanalyste Anne Dufour-Mantel. et son essai sur la femme et le sacrifice. Début de citation. La femme sacrificielle n'existe pas seulement dans nos mythes. Elle est la figure récurrente des légendes d'amour, des religions et des textes fondateurs de notre culture. Mais elle est aussi terriblement banale. On la côtoie, on lui adresse la parole, on la malmène, on la convoque, parce qu'elle est logée là, au plus près de nous, dans les sous-bassements des histoires de famille, du côté de la honte et du secret, de la mort et de la naissance. Du côté de la transmission impossible et de la mémoire qui insiste pour ne pas être tue. Du côté silencieux du courage et de toutes les formes de refus. Fin de citation. Certaines personnes, plus majoritairement les hommes, et a fortiori les pervers narcissiques, recherchent ces profils exagérément altruistes. Et oui, curieusement, vouloir aider les autres à tout prix peut mener tout droit à la dépendance et donc à la manipulation. Lorsqu'une pseudo-infirmière croise un vampire émotionnel, elle risque très fortement de tomber, voire de se jeter dans ses griffes. Le syndrome de l'infirmière traduit un mécanisme relationnel dysfonctionnel. On veut sauver autrui pour nier l'évidence. C'est l'infirmière qui a besoin d'aide. Le plus dur est donc de se rendre compte de ses automatismes, mais aussi d'apprendre à risquer de décevoir l'autre. En effet, abandonner le rôle de sauveuse implique de poser ses limites et d'accepter que cela déplaise à certains. Pourtant, cela permet de faire le tri dans son entourage. et de ne conserver que les personnes qui vous aiment réellement pour ce que vous êtes, et non pour ce que vous faites pour eux.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à vous faire accompagner par des thérapeutes spécialistes des questions de la perversité narcissique. Rendez-vous sur www.pervers-narcissique.com et trouvez-y de nombreux conseils sur... comment gérer la séparation, comment gérer l'après, la reconstruction et vous pourrez également rentrer en contact avec un membre de l'équipe. Ne restez pas seul. Merci d'avoir écouté ce podcast. Rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à vous abonner pour ne rien manquer des prochaines publications. À très bientôt.

Chapters

  • Introduction au syndrome de l'infirmière

    00:20

  • Qu'est-ce que le syndrome de l'infirmière ?

    01:50

  • Pourquoi abandonner le rôle de l'infirmière ?

    05:08

  • Raison 1 : La fausse générosité

    05:35

  • Raison 2 : L'utopie du sauvetage

    06:22

  • Raison 3 : La dévalorisation personnelle

    07:18

  • Raison 4 : Les dangers du sacrifice

    08:51

  • Conclusion et conseils pratiques

    11:19

Description

Dans ce nouvel épisode du podcast "Le Pervers Narcissique", Pascal Couderc, psychanalyste et psychologue clinicien, explore en profondeur le phénomène du syndrome de l'infirmière, un comportement souvent observé chez les femmes, qui se manifeste par une tendance à se sacrifier pour le bien-être des autres, au détriment de leur propre santé psychique et physique. Ce syndrome est particulièrement pertinent dans le contexte des victimes de pervers narcissiques, où les comportements de manipulation et de contrôle coercitif peuvent exacerber cette dynamique.


Pascal Couderc souligne que, bien que ce comportement puisse sembler altruiste, il est en réalité le reflet d'un déficit de confiance en soi et d'une quête de validation personnelle. Les victimes de pervers narcissiques peuvent facilement tomber dans ce piège, se retrouvant piégées dans des relations toxiques où elles se sentent obligées de répondre aux besoins des autres, souvent au prix de leur propre bien-être. Dans cet épisode, l'expert met en lumière les dangers de ce schéma relationnel dysfonctionnel et propose quatre raisons convaincantes pour abandonner ce rôle de sauveuse.


Ces raisons incluent le fait que cette attitude peut mener à des relations déséquilibrées, à la dévalorisation de soi et à des risques de burn-out. En effet, les comportements des pervers narcissiques, qu'ils soient masculins ou féminins, exploitent souvent cette dynamique de dépendance affective, rendant les victimes encore plus vulnérables à la manipulation. Pascal Couderc insiste sur l'importance de reconnaître ces signes de maltraitance psychologique et d'apprendre à se protéger contre un pervers narcissique.


L'épisode se conclut par des conseils pratiques sur la nécessité de poser des limites saines et de rechercher un soutien professionnel pour ceux qui se reconnaissent dans ce comportement. En abordant des thématiques telles que la rupture avec un manipulateur, la gestion d'une relation toxique, et la communication avec un pervers narcissique, Pascal Couderc offre des outils précieux pour sortir de l'emprise et retrouver une estime de soi saine.


Que vous soyez confronté à une mère perverse narcissique, à des violences psychologiques dans votre couple, ou que vous souhaitiez simplement mieux comprendre les caractéristiques des pervers narcissiques, cet épisode est une ressource essentielle. Ne manquez pas cette occasion d'approfondir votre compréhension des dynamiques relationnelles complexes et d'apprendre à vous libérer de l'emprise des manipulateurs.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Syndrome de l'infirmière. Quatre raisons d'arrêter de tenir ce rôle. Au risque de jeter un pavé dans la mare, endosser le rôle symbolique de la servante protectrice et dévouée aux autres n'a rien de louable. Au contraire, il faut sortir au plus vite du dysfonctionnement psychologique du syndrome de l'infirmière. Sa dénomination en syndrome induit d'ailleurs son caractère pathogène, bien que le phénomène ne bénéficie pas d'une reconnaissance scientifique à proprement parler. Alors pourquoi ? Pourquoi se positionner soi-même comme l'éternelle sauveuse, l'héroïne, va changer le destin des protégés qu'elle prend en charge ? Que cache cette volonté de faire passer le bonheur d'autrui avant le sien ? Voyons-en quoi ce schéma problématique fragilise et met en danger ces femmes sacrificielles qui le perpétuent, et découvrez les quatre bonnes raisons d'y mettre un terme.

  • Speaker #1

    Cette réflexion est tirée d'un article du site internet www.pervers- narcissique.com, dirigée par Pascal Coudert, psychanalyste et psychologue clinicien, co-auteur de l'ouvrage de référence La manipulation affective dans le couple, faire face à un pervers narcissique Depuis plus de 30 ans, Pascal Coudert et son équipe de thérapeutes spécialistes des questions autour de la manipulation sentimentale prennent en charge les victimes de PN francophones partout dans le monde grâce à la vidéoconsultation. Rendez-vous sur pervers-narcissique.com pour accéder gratuitement à une multitude de ressources précieuses.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que le syndrome de l'infirmière ? Le syndrome de l'infirmière est semblable au syndrome du sauveur, à ceci près que, d'une part, il concerne majoritairement les femmes et que, d'autre part, il est dénué de dimensions narcissiques. En effet, dans ce dernier cas, l'altruisme n'est qu'un moyen détourné de redorer sa propre estime de soi. Comment les femmes manifestent-elles leur syndrome de bonne samaritaine ? Parmi les femmes qui prennent sur elles de vouloir sauver le monde à leur propre détriment, il s'agit surtout d'une pulsion inconsciente à satisfaire les autres, et par extension, à leur plaire. Ce mécanisme s'appuie sur leur grande empathie, qualité faisant parfois défaut au profil du sauveur, surtout dans le cas concerné par le triangle de Karpman, ce qui les différencie d'autant plus. Elles nourrissent l'inlassable espoir de faire la différence dans la vie de quelqu'un. Le plus souvent, leur attention se focalise sur un conjoint à problème. Ceux-ci sont généralement d'ordre affectif, comme des difficultés relationnelles, comportementales, avec des addictions par exemple, psychologiques, dépressions et autres formes de troubles anxieux, financiers, etc. La pseudo-infirmière s'empare de la mission de sauver cette pauvre âme égarée en déployant une énergie incroyable. Cette charge prend le pas sur ses propres besoins. quitte à risquer le burn-out ou la banqueroute. Dans cet élan altruiste, elle s'oublie derrière la responsabilité qu'elle se donne elle-même et qui, presque à chaque fois, arrange bien le bénéficiaire de ses soins. Ainsi, une relation bancale s'installe dans laquelle il n'y a qu'un donneur et qu'un receveur, sans alternance des rôles. Que révèle l'attitude sacrificielle de ces pseudo-infirmières ? Il est admis de tous qu'on ne peut pas sauver quelqu'un qui ne veut pas se sauver lui-même. Alors qu'est-ce qui pousse certaines personnes à s'épuiser à le tenter, envers et contre tous ? Le syndrome de l'infirmière concernerait les femmes porteuses d'un important déficit de confiance en elles. Ainsi, être appréciées simplement pour ce qu'elles sont leur semblerait impossible. Pour remédier à cette croyance, elles rétabliraient leur potentiel attractif en devenant utiles, en se donnant une fonction elle pense restaurer une certaine valeur aux yeux d'autrui. L'intention sous-jacente est de se rendre indispensable afin de minimiser la peur du rejet ou de l'abandon. La cause de cette faible estime de soi remonterait une fois de plus au développement de la personnalité lors de la petite enfance. Des parents peu expressifs ou peu affectueux ou une parentification de l'enfant inscriraient dans sa psyché l'idée qu'il n'est pas assez aimable, dans le sens étymologique du terme, c'est-à-dire digne d'être aimé. Or, pour assurer sa survie, l'humain a besoin d'appartenir à un groupe. La nécessité vitale de construire du lien social le pousserait donc à adapter sa désirabilité en s'instrumentalisant lui-même. Il existe aussi des cas de personnes ayant développé ce syndrome suite à un traumatisme qui auraient laissé en eux la pensée qu'ils ont une responsabilité vis-à-vis d'autrui, soit parce qu'ils n'ont pu empêcher un drame, soit, au contraire, parce qu'ils y ont joué un rôle déterminant. Pourquoi faut-il abandonner le rôle de l'infirmière ? 4 raisons. Aider son prochain est largement valorisé dans notre société. Plus le don de soi est conséquent, plus il est salué. Mais en quoi n'est-ce pas forcément une bonne chose ? Et pourquoi cela retombe-t-il plus souvent sur les femmes ? Répondre à ces questions permet de comprendre pourquoi le schéma de l'éternel garde-malade est malsain. Raison numéro 1. Jouer l'âme charitable est mensonger. Nous avons vu qu'une générosité débordante cachait le plus souvent un mal-être. La faible estime de soi que l'on retrouve à l'origine du syndrome de l'infirmière peut ne pas être consciente, mais elle nécessite toutefois un travail introspectif, préférablement mené avec l'aide d'un psy. Lorsque l'on commence réellement à s'interroger sur nos envies et besoins, on réalise que la plupart de nos comportements ne sont pas en accord avec nos aspirations profondes. Ainsi, Ne pas savoir dire non par peur de froisser, c'est non seulement se mentir à soi-même, mais également à la personne qui reçoit une réponse de complaisance. Or, sans sincérité, il ne peut y avoir de relation saine. Raison numéro 2. La quête de sauvetage de l'autre est utopique. Chacun est responsable de son propre sauvetage. En tant que psychologue clinicien, nous sommes confrontés à cette réalité au quotidien. Il appartient à chacun de se sauver lui-même. En vérité, c'est même extrêmement présomptueux de croire que l'on peut réparer quelqu'un d'autre que soi. Personne n'a ce pouvoir. Tout ce que l'on peut faire, c'est aider à accompagner le processus de reconstruction à condition d'y mettre suffisamment de distance pour ne pas se laisser entraîner dans une éventuelle chute. Chacun doit être acteur de son destin. Et finalement, ce n'est ni réaliste ni souhaitable de vouloir faire ce travail à la place de l'individu concerné. même lorsqu'on l'aime profondément. Réaliser cette limite permet de faire retomber la pression et d'éviter la culpabilité en cas de déconvenu. C'est tout simplement libérateur. Raison numéro 3. Le syndrome de l'infirmière est dévalorisant. On se concentre sur les problèmes d'autrui pour ne pas se pencher sur nos propres failles. En déplaçant l'attention loin du sujet principal, on est condamné à répéter le même schéma qui ne mène nulle part. Mais tout cercle vicieux peut se transformer en mauvais engrenage. Ainsi, plus vous donnez, plus on s'habitue à ce que vous le fassiez. Vous pouvez vous user à être toujours la personne fiable qui prendra soin des autres jusqu'à risquer le burn-out, d'autant plus que personne ne pense à se demander si vous-même allez bien ou avez besoin de soutien. De même, ceux qui ont l'habitude de bénéficier de votre générosité ont tendance à oser en demander toujours un petit peu plus parce que ça n'a pas l'air de vous déranger. Ainsi... et ils dévalorisent irrémédiablement vos actions. Et gare à vous si vous diminuez vos efforts pour les autres. Cela se ressentira instantanément et ouvrira la voie aux plaintes et critiques, engendrant certainement chez vous une immense culpabilité, voire de la honte. N'oublions pas non plus que certains ont la mémoire très courte et que s'ils finissent effectivement par sortir de leur déboire, ils n'auront pas toujours de scrupules à continuer leur vie sans infirmière. En définitive, le peu de satisfaction à retirer de la gratitude momentanée de ceux que vous servez est bien peu de chose, comparé au mal-être que cette relation déséquilibrée provoquera à terme chez vous. Le risque de dépression est bien réel et doit être pris au sérieux. Raison numéro 4. Se mettre au service de quelqu'un est dangereux. Même si les infirmières improvisées se donnent leur rôle volontairement, elles n'en restent pas moins soumises à leur... pseudo-malade. En général, ce dernier s'accommode d'ailleurs très bien de la situation et n'a donc aucune raison d'en changer. Après tout, qui ne rêverait pas d'une assistante personnelle qui prend tout en charge ? Qui refuserait de voir sa dette épongée par une aide providentielle ? Qui oserait demander à quelqu'un d'en faire moins pour nous alors qu'il affirme que cela est naturel, voire lui fait plaisir ? Citons la psychanalyste Anne Dufour-Mantel. et son essai sur la femme et le sacrifice. Début de citation. La femme sacrificielle n'existe pas seulement dans nos mythes. Elle est la figure récurrente des légendes d'amour, des religions et des textes fondateurs de notre culture. Mais elle est aussi terriblement banale. On la côtoie, on lui adresse la parole, on la malmène, on la convoque, parce qu'elle est logée là, au plus près de nous, dans les sous-bassements des histoires de famille, du côté de la honte et du secret, de la mort et de la naissance. Du côté de la transmission impossible et de la mémoire qui insiste pour ne pas être tue. Du côté silencieux du courage et de toutes les formes de refus. Fin de citation. Certaines personnes, plus majoritairement les hommes, et a fortiori les pervers narcissiques, recherchent ces profils exagérément altruistes. Et oui, curieusement, vouloir aider les autres à tout prix peut mener tout droit à la dépendance et donc à la manipulation. Lorsqu'une pseudo-infirmière croise un vampire émotionnel, elle risque très fortement de tomber, voire de se jeter dans ses griffes. Le syndrome de l'infirmière traduit un mécanisme relationnel dysfonctionnel. On veut sauver autrui pour nier l'évidence. C'est l'infirmière qui a besoin d'aide. Le plus dur est donc de se rendre compte de ses automatismes, mais aussi d'apprendre à risquer de décevoir l'autre. En effet, abandonner le rôle de sauveuse implique de poser ses limites et d'accepter que cela déplaise à certains. Pourtant, cela permet de faire le tri dans son entourage. et de ne conserver que les personnes qui vous aiment réellement pour ce que vous êtes, et non pour ce que vous faites pour eux.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à vous faire accompagner par des thérapeutes spécialistes des questions de la perversité narcissique. Rendez-vous sur www.pervers-narcissique.com et trouvez-y de nombreux conseils sur... comment gérer la séparation, comment gérer l'après, la reconstruction et vous pourrez également rentrer en contact avec un membre de l'équipe. Ne restez pas seul. Merci d'avoir écouté ce podcast. Rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à vous abonner pour ne rien manquer des prochaines publications. À très bientôt.

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  • Introduction au syndrome de l'infirmière

    00:20

  • Qu'est-ce que le syndrome de l'infirmière ?

    01:50

  • Pourquoi abandonner le rôle de l'infirmière ?

    05:08

  • Raison 1 : La fausse générosité

    05:35

  • Raison 2 : L'utopie du sauvetage

    06:22

  • Raison 3 : La dévalorisation personnelle

    07:18

  • Raison 4 : Les dangers du sacrifice

    08:51

  • Conclusion et conseils pratiques

    11:19

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Dans ce nouvel épisode du podcast "Le Pervers Narcissique", Pascal Couderc, psychanalyste et psychologue clinicien, explore en profondeur le phénomène du syndrome de l'infirmière, un comportement souvent observé chez les femmes, qui se manifeste par une tendance à se sacrifier pour le bien-être des autres, au détriment de leur propre santé psychique et physique. Ce syndrome est particulièrement pertinent dans le contexte des victimes de pervers narcissiques, où les comportements de manipulation et de contrôle coercitif peuvent exacerber cette dynamique.


Pascal Couderc souligne que, bien que ce comportement puisse sembler altruiste, il est en réalité le reflet d'un déficit de confiance en soi et d'une quête de validation personnelle. Les victimes de pervers narcissiques peuvent facilement tomber dans ce piège, se retrouvant piégées dans des relations toxiques où elles se sentent obligées de répondre aux besoins des autres, souvent au prix de leur propre bien-être. Dans cet épisode, l'expert met en lumière les dangers de ce schéma relationnel dysfonctionnel et propose quatre raisons convaincantes pour abandonner ce rôle de sauveuse.


Ces raisons incluent le fait que cette attitude peut mener à des relations déséquilibrées, à la dévalorisation de soi et à des risques de burn-out. En effet, les comportements des pervers narcissiques, qu'ils soient masculins ou féminins, exploitent souvent cette dynamique de dépendance affective, rendant les victimes encore plus vulnérables à la manipulation. Pascal Couderc insiste sur l'importance de reconnaître ces signes de maltraitance psychologique et d'apprendre à se protéger contre un pervers narcissique.


L'épisode se conclut par des conseils pratiques sur la nécessité de poser des limites saines et de rechercher un soutien professionnel pour ceux qui se reconnaissent dans ce comportement. En abordant des thématiques telles que la rupture avec un manipulateur, la gestion d'une relation toxique, et la communication avec un pervers narcissique, Pascal Couderc offre des outils précieux pour sortir de l'emprise et retrouver une estime de soi saine.


Que vous soyez confronté à une mère perverse narcissique, à des violences psychologiques dans votre couple, ou que vous souhaitiez simplement mieux comprendre les caractéristiques des pervers narcissiques, cet épisode est une ressource essentielle. Ne manquez pas cette occasion d'approfondir votre compréhension des dynamiques relationnelles complexes et d'apprendre à vous libérer de l'emprise des manipulateurs.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Syndrome de l'infirmière. Quatre raisons d'arrêter de tenir ce rôle. Au risque de jeter un pavé dans la mare, endosser le rôle symbolique de la servante protectrice et dévouée aux autres n'a rien de louable. Au contraire, il faut sortir au plus vite du dysfonctionnement psychologique du syndrome de l'infirmière. Sa dénomination en syndrome induit d'ailleurs son caractère pathogène, bien que le phénomène ne bénéficie pas d'une reconnaissance scientifique à proprement parler. Alors pourquoi ? Pourquoi se positionner soi-même comme l'éternelle sauveuse, l'héroïne, va changer le destin des protégés qu'elle prend en charge ? Que cache cette volonté de faire passer le bonheur d'autrui avant le sien ? Voyons-en quoi ce schéma problématique fragilise et met en danger ces femmes sacrificielles qui le perpétuent, et découvrez les quatre bonnes raisons d'y mettre un terme.

  • Speaker #1

    Cette réflexion est tirée d'un article du site internet www.pervers- narcissique.com, dirigée par Pascal Coudert, psychanalyste et psychologue clinicien, co-auteur de l'ouvrage de référence La manipulation affective dans le couple, faire face à un pervers narcissique Depuis plus de 30 ans, Pascal Coudert et son équipe de thérapeutes spécialistes des questions autour de la manipulation sentimentale prennent en charge les victimes de PN francophones partout dans le monde grâce à la vidéoconsultation. Rendez-vous sur pervers-narcissique.com pour accéder gratuitement à une multitude de ressources précieuses.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que le syndrome de l'infirmière ? Le syndrome de l'infirmière est semblable au syndrome du sauveur, à ceci près que, d'une part, il concerne majoritairement les femmes et que, d'autre part, il est dénué de dimensions narcissiques. En effet, dans ce dernier cas, l'altruisme n'est qu'un moyen détourné de redorer sa propre estime de soi. Comment les femmes manifestent-elles leur syndrome de bonne samaritaine ? Parmi les femmes qui prennent sur elles de vouloir sauver le monde à leur propre détriment, il s'agit surtout d'une pulsion inconsciente à satisfaire les autres, et par extension, à leur plaire. Ce mécanisme s'appuie sur leur grande empathie, qualité faisant parfois défaut au profil du sauveur, surtout dans le cas concerné par le triangle de Karpman, ce qui les différencie d'autant plus. Elles nourrissent l'inlassable espoir de faire la différence dans la vie de quelqu'un. Le plus souvent, leur attention se focalise sur un conjoint à problème. Ceux-ci sont généralement d'ordre affectif, comme des difficultés relationnelles, comportementales, avec des addictions par exemple, psychologiques, dépressions et autres formes de troubles anxieux, financiers, etc. La pseudo-infirmière s'empare de la mission de sauver cette pauvre âme égarée en déployant une énergie incroyable. Cette charge prend le pas sur ses propres besoins. quitte à risquer le burn-out ou la banqueroute. Dans cet élan altruiste, elle s'oublie derrière la responsabilité qu'elle se donne elle-même et qui, presque à chaque fois, arrange bien le bénéficiaire de ses soins. Ainsi, une relation bancale s'installe dans laquelle il n'y a qu'un donneur et qu'un receveur, sans alternance des rôles. Que révèle l'attitude sacrificielle de ces pseudo-infirmières ? Il est admis de tous qu'on ne peut pas sauver quelqu'un qui ne veut pas se sauver lui-même. Alors qu'est-ce qui pousse certaines personnes à s'épuiser à le tenter, envers et contre tous ? Le syndrome de l'infirmière concernerait les femmes porteuses d'un important déficit de confiance en elles. Ainsi, être appréciées simplement pour ce qu'elles sont leur semblerait impossible. Pour remédier à cette croyance, elles rétabliraient leur potentiel attractif en devenant utiles, en se donnant une fonction elle pense restaurer une certaine valeur aux yeux d'autrui. L'intention sous-jacente est de se rendre indispensable afin de minimiser la peur du rejet ou de l'abandon. La cause de cette faible estime de soi remonterait une fois de plus au développement de la personnalité lors de la petite enfance. Des parents peu expressifs ou peu affectueux ou une parentification de l'enfant inscriraient dans sa psyché l'idée qu'il n'est pas assez aimable, dans le sens étymologique du terme, c'est-à-dire digne d'être aimé. Or, pour assurer sa survie, l'humain a besoin d'appartenir à un groupe. La nécessité vitale de construire du lien social le pousserait donc à adapter sa désirabilité en s'instrumentalisant lui-même. Il existe aussi des cas de personnes ayant développé ce syndrome suite à un traumatisme qui auraient laissé en eux la pensée qu'ils ont une responsabilité vis-à-vis d'autrui, soit parce qu'ils n'ont pu empêcher un drame, soit, au contraire, parce qu'ils y ont joué un rôle déterminant. Pourquoi faut-il abandonner le rôle de l'infirmière ? 4 raisons. Aider son prochain est largement valorisé dans notre société. Plus le don de soi est conséquent, plus il est salué. Mais en quoi n'est-ce pas forcément une bonne chose ? Et pourquoi cela retombe-t-il plus souvent sur les femmes ? Répondre à ces questions permet de comprendre pourquoi le schéma de l'éternel garde-malade est malsain. Raison numéro 1. Jouer l'âme charitable est mensonger. Nous avons vu qu'une générosité débordante cachait le plus souvent un mal-être. La faible estime de soi que l'on retrouve à l'origine du syndrome de l'infirmière peut ne pas être consciente, mais elle nécessite toutefois un travail introspectif, préférablement mené avec l'aide d'un psy. Lorsque l'on commence réellement à s'interroger sur nos envies et besoins, on réalise que la plupart de nos comportements ne sont pas en accord avec nos aspirations profondes. Ainsi, Ne pas savoir dire non par peur de froisser, c'est non seulement se mentir à soi-même, mais également à la personne qui reçoit une réponse de complaisance. Or, sans sincérité, il ne peut y avoir de relation saine. Raison numéro 2. La quête de sauvetage de l'autre est utopique. Chacun est responsable de son propre sauvetage. En tant que psychologue clinicien, nous sommes confrontés à cette réalité au quotidien. Il appartient à chacun de se sauver lui-même. En vérité, c'est même extrêmement présomptueux de croire que l'on peut réparer quelqu'un d'autre que soi. Personne n'a ce pouvoir. Tout ce que l'on peut faire, c'est aider à accompagner le processus de reconstruction à condition d'y mettre suffisamment de distance pour ne pas se laisser entraîner dans une éventuelle chute. Chacun doit être acteur de son destin. Et finalement, ce n'est ni réaliste ni souhaitable de vouloir faire ce travail à la place de l'individu concerné. même lorsqu'on l'aime profondément. Réaliser cette limite permet de faire retomber la pression et d'éviter la culpabilité en cas de déconvenu. C'est tout simplement libérateur. Raison numéro 3. Le syndrome de l'infirmière est dévalorisant. On se concentre sur les problèmes d'autrui pour ne pas se pencher sur nos propres failles. En déplaçant l'attention loin du sujet principal, on est condamné à répéter le même schéma qui ne mène nulle part. Mais tout cercle vicieux peut se transformer en mauvais engrenage. Ainsi, plus vous donnez, plus on s'habitue à ce que vous le fassiez. Vous pouvez vous user à être toujours la personne fiable qui prendra soin des autres jusqu'à risquer le burn-out, d'autant plus que personne ne pense à se demander si vous-même allez bien ou avez besoin de soutien. De même, ceux qui ont l'habitude de bénéficier de votre générosité ont tendance à oser en demander toujours un petit peu plus parce que ça n'a pas l'air de vous déranger. Ainsi... et ils dévalorisent irrémédiablement vos actions. Et gare à vous si vous diminuez vos efforts pour les autres. Cela se ressentira instantanément et ouvrira la voie aux plaintes et critiques, engendrant certainement chez vous une immense culpabilité, voire de la honte. N'oublions pas non plus que certains ont la mémoire très courte et que s'ils finissent effectivement par sortir de leur déboire, ils n'auront pas toujours de scrupules à continuer leur vie sans infirmière. En définitive, le peu de satisfaction à retirer de la gratitude momentanée de ceux que vous servez est bien peu de chose, comparé au mal-être que cette relation déséquilibrée provoquera à terme chez vous. Le risque de dépression est bien réel et doit être pris au sérieux. Raison numéro 4. Se mettre au service de quelqu'un est dangereux. Même si les infirmières improvisées se donnent leur rôle volontairement, elles n'en restent pas moins soumises à leur... pseudo-malade. En général, ce dernier s'accommode d'ailleurs très bien de la situation et n'a donc aucune raison d'en changer. Après tout, qui ne rêverait pas d'une assistante personnelle qui prend tout en charge ? Qui refuserait de voir sa dette épongée par une aide providentielle ? Qui oserait demander à quelqu'un d'en faire moins pour nous alors qu'il affirme que cela est naturel, voire lui fait plaisir ? Citons la psychanalyste Anne Dufour-Mantel. et son essai sur la femme et le sacrifice. Début de citation. La femme sacrificielle n'existe pas seulement dans nos mythes. Elle est la figure récurrente des légendes d'amour, des religions et des textes fondateurs de notre culture. Mais elle est aussi terriblement banale. On la côtoie, on lui adresse la parole, on la malmène, on la convoque, parce qu'elle est logée là, au plus près de nous, dans les sous-bassements des histoires de famille, du côté de la honte et du secret, de la mort et de la naissance. Du côté de la transmission impossible et de la mémoire qui insiste pour ne pas être tue. Du côté silencieux du courage et de toutes les formes de refus. Fin de citation. Certaines personnes, plus majoritairement les hommes, et a fortiori les pervers narcissiques, recherchent ces profils exagérément altruistes. Et oui, curieusement, vouloir aider les autres à tout prix peut mener tout droit à la dépendance et donc à la manipulation. Lorsqu'une pseudo-infirmière croise un vampire émotionnel, elle risque très fortement de tomber, voire de se jeter dans ses griffes. Le syndrome de l'infirmière traduit un mécanisme relationnel dysfonctionnel. On veut sauver autrui pour nier l'évidence. C'est l'infirmière qui a besoin d'aide. Le plus dur est donc de se rendre compte de ses automatismes, mais aussi d'apprendre à risquer de décevoir l'autre. En effet, abandonner le rôle de sauveuse implique de poser ses limites et d'accepter que cela déplaise à certains. Pourtant, cela permet de faire le tri dans son entourage. et de ne conserver que les personnes qui vous aiment réellement pour ce que vous êtes, et non pour ce que vous faites pour eux.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à vous faire accompagner par des thérapeutes spécialistes des questions de la perversité narcissique. Rendez-vous sur www.pervers-narcissique.com et trouvez-y de nombreux conseils sur... comment gérer la séparation, comment gérer l'après, la reconstruction et vous pourrez également rentrer en contact avec un membre de l'équipe. Ne restez pas seul. Merci d'avoir écouté ce podcast. Rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à vous abonner pour ne rien manquer des prochaines publications. À très bientôt.

Chapters

  • Introduction au syndrome de l'infirmière

    00:20

  • Qu'est-ce que le syndrome de l'infirmière ?

    01:50

  • Pourquoi abandonner le rôle de l'infirmière ?

    05:08

  • Raison 1 : La fausse générosité

    05:35

  • Raison 2 : L'utopie du sauvetage

    06:22

  • Raison 3 : La dévalorisation personnelle

    07:18

  • Raison 4 : Les dangers du sacrifice

    08:51

  • Conclusion et conseils pratiques

    11:19

Description

Dans ce nouvel épisode du podcast "Le Pervers Narcissique", Pascal Couderc, psychanalyste et psychologue clinicien, explore en profondeur le phénomène du syndrome de l'infirmière, un comportement souvent observé chez les femmes, qui se manifeste par une tendance à se sacrifier pour le bien-être des autres, au détriment de leur propre santé psychique et physique. Ce syndrome est particulièrement pertinent dans le contexte des victimes de pervers narcissiques, où les comportements de manipulation et de contrôle coercitif peuvent exacerber cette dynamique.


Pascal Couderc souligne que, bien que ce comportement puisse sembler altruiste, il est en réalité le reflet d'un déficit de confiance en soi et d'une quête de validation personnelle. Les victimes de pervers narcissiques peuvent facilement tomber dans ce piège, se retrouvant piégées dans des relations toxiques où elles se sentent obligées de répondre aux besoins des autres, souvent au prix de leur propre bien-être. Dans cet épisode, l'expert met en lumière les dangers de ce schéma relationnel dysfonctionnel et propose quatre raisons convaincantes pour abandonner ce rôle de sauveuse.


Ces raisons incluent le fait que cette attitude peut mener à des relations déséquilibrées, à la dévalorisation de soi et à des risques de burn-out. En effet, les comportements des pervers narcissiques, qu'ils soient masculins ou féminins, exploitent souvent cette dynamique de dépendance affective, rendant les victimes encore plus vulnérables à la manipulation. Pascal Couderc insiste sur l'importance de reconnaître ces signes de maltraitance psychologique et d'apprendre à se protéger contre un pervers narcissique.


L'épisode se conclut par des conseils pratiques sur la nécessité de poser des limites saines et de rechercher un soutien professionnel pour ceux qui se reconnaissent dans ce comportement. En abordant des thématiques telles que la rupture avec un manipulateur, la gestion d'une relation toxique, et la communication avec un pervers narcissique, Pascal Couderc offre des outils précieux pour sortir de l'emprise et retrouver une estime de soi saine.


Que vous soyez confronté à une mère perverse narcissique, à des violences psychologiques dans votre couple, ou que vous souhaitiez simplement mieux comprendre les caractéristiques des pervers narcissiques, cet épisode est une ressource essentielle. Ne manquez pas cette occasion d'approfondir votre compréhension des dynamiques relationnelles complexes et d'apprendre à vous libérer de l'emprise des manipulateurs.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Syndrome de l'infirmière. Quatre raisons d'arrêter de tenir ce rôle. Au risque de jeter un pavé dans la mare, endosser le rôle symbolique de la servante protectrice et dévouée aux autres n'a rien de louable. Au contraire, il faut sortir au plus vite du dysfonctionnement psychologique du syndrome de l'infirmière. Sa dénomination en syndrome induit d'ailleurs son caractère pathogène, bien que le phénomène ne bénéficie pas d'une reconnaissance scientifique à proprement parler. Alors pourquoi ? Pourquoi se positionner soi-même comme l'éternelle sauveuse, l'héroïne, va changer le destin des protégés qu'elle prend en charge ? Que cache cette volonté de faire passer le bonheur d'autrui avant le sien ? Voyons-en quoi ce schéma problématique fragilise et met en danger ces femmes sacrificielles qui le perpétuent, et découvrez les quatre bonnes raisons d'y mettre un terme.

  • Speaker #1

    Cette réflexion est tirée d'un article du site internet www.pervers- narcissique.com, dirigée par Pascal Coudert, psychanalyste et psychologue clinicien, co-auteur de l'ouvrage de référence La manipulation affective dans le couple, faire face à un pervers narcissique Depuis plus de 30 ans, Pascal Coudert et son équipe de thérapeutes spécialistes des questions autour de la manipulation sentimentale prennent en charge les victimes de PN francophones partout dans le monde grâce à la vidéoconsultation. Rendez-vous sur pervers-narcissique.com pour accéder gratuitement à une multitude de ressources précieuses.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que le syndrome de l'infirmière ? Le syndrome de l'infirmière est semblable au syndrome du sauveur, à ceci près que, d'une part, il concerne majoritairement les femmes et que, d'autre part, il est dénué de dimensions narcissiques. En effet, dans ce dernier cas, l'altruisme n'est qu'un moyen détourné de redorer sa propre estime de soi. Comment les femmes manifestent-elles leur syndrome de bonne samaritaine ? Parmi les femmes qui prennent sur elles de vouloir sauver le monde à leur propre détriment, il s'agit surtout d'une pulsion inconsciente à satisfaire les autres, et par extension, à leur plaire. Ce mécanisme s'appuie sur leur grande empathie, qualité faisant parfois défaut au profil du sauveur, surtout dans le cas concerné par le triangle de Karpman, ce qui les différencie d'autant plus. Elles nourrissent l'inlassable espoir de faire la différence dans la vie de quelqu'un. Le plus souvent, leur attention se focalise sur un conjoint à problème. Ceux-ci sont généralement d'ordre affectif, comme des difficultés relationnelles, comportementales, avec des addictions par exemple, psychologiques, dépressions et autres formes de troubles anxieux, financiers, etc. La pseudo-infirmière s'empare de la mission de sauver cette pauvre âme égarée en déployant une énergie incroyable. Cette charge prend le pas sur ses propres besoins. quitte à risquer le burn-out ou la banqueroute. Dans cet élan altruiste, elle s'oublie derrière la responsabilité qu'elle se donne elle-même et qui, presque à chaque fois, arrange bien le bénéficiaire de ses soins. Ainsi, une relation bancale s'installe dans laquelle il n'y a qu'un donneur et qu'un receveur, sans alternance des rôles. Que révèle l'attitude sacrificielle de ces pseudo-infirmières ? Il est admis de tous qu'on ne peut pas sauver quelqu'un qui ne veut pas se sauver lui-même. Alors qu'est-ce qui pousse certaines personnes à s'épuiser à le tenter, envers et contre tous ? Le syndrome de l'infirmière concernerait les femmes porteuses d'un important déficit de confiance en elles. Ainsi, être appréciées simplement pour ce qu'elles sont leur semblerait impossible. Pour remédier à cette croyance, elles rétabliraient leur potentiel attractif en devenant utiles, en se donnant une fonction elle pense restaurer une certaine valeur aux yeux d'autrui. L'intention sous-jacente est de se rendre indispensable afin de minimiser la peur du rejet ou de l'abandon. La cause de cette faible estime de soi remonterait une fois de plus au développement de la personnalité lors de la petite enfance. Des parents peu expressifs ou peu affectueux ou une parentification de l'enfant inscriraient dans sa psyché l'idée qu'il n'est pas assez aimable, dans le sens étymologique du terme, c'est-à-dire digne d'être aimé. Or, pour assurer sa survie, l'humain a besoin d'appartenir à un groupe. La nécessité vitale de construire du lien social le pousserait donc à adapter sa désirabilité en s'instrumentalisant lui-même. Il existe aussi des cas de personnes ayant développé ce syndrome suite à un traumatisme qui auraient laissé en eux la pensée qu'ils ont une responsabilité vis-à-vis d'autrui, soit parce qu'ils n'ont pu empêcher un drame, soit, au contraire, parce qu'ils y ont joué un rôle déterminant. Pourquoi faut-il abandonner le rôle de l'infirmière ? 4 raisons. Aider son prochain est largement valorisé dans notre société. Plus le don de soi est conséquent, plus il est salué. Mais en quoi n'est-ce pas forcément une bonne chose ? Et pourquoi cela retombe-t-il plus souvent sur les femmes ? Répondre à ces questions permet de comprendre pourquoi le schéma de l'éternel garde-malade est malsain. Raison numéro 1. Jouer l'âme charitable est mensonger. Nous avons vu qu'une générosité débordante cachait le plus souvent un mal-être. La faible estime de soi que l'on retrouve à l'origine du syndrome de l'infirmière peut ne pas être consciente, mais elle nécessite toutefois un travail introspectif, préférablement mené avec l'aide d'un psy. Lorsque l'on commence réellement à s'interroger sur nos envies et besoins, on réalise que la plupart de nos comportements ne sont pas en accord avec nos aspirations profondes. Ainsi, Ne pas savoir dire non par peur de froisser, c'est non seulement se mentir à soi-même, mais également à la personne qui reçoit une réponse de complaisance. Or, sans sincérité, il ne peut y avoir de relation saine. Raison numéro 2. La quête de sauvetage de l'autre est utopique. Chacun est responsable de son propre sauvetage. En tant que psychologue clinicien, nous sommes confrontés à cette réalité au quotidien. Il appartient à chacun de se sauver lui-même. En vérité, c'est même extrêmement présomptueux de croire que l'on peut réparer quelqu'un d'autre que soi. Personne n'a ce pouvoir. Tout ce que l'on peut faire, c'est aider à accompagner le processus de reconstruction à condition d'y mettre suffisamment de distance pour ne pas se laisser entraîner dans une éventuelle chute. Chacun doit être acteur de son destin. Et finalement, ce n'est ni réaliste ni souhaitable de vouloir faire ce travail à la place de l'individu concerné. même lorsqu'on l'aime profondément. Réaliser cette limite permet de faire retomber la pression et d'éviter la culpabilité en cas de déconvenu. C'est tout simplement libérateur. Raison numéro 3. Le syndrome de l'infirmière est dévalorisant. On se concentre sur les problèmes d'autrui pour ne pas se pencher sur nos propres failles. En déplaçant l'attention loin du sujet principal, on est condamné à répéter le même schéma qui ne mène nulle part. Mais tout cercle vicieux peut se transformer en mauvais engrenage. Ainsi, plus vous donnez, plus on s'habitue à ce que vous le fassiez. Vous pouvez vous user à être toujours la personne fiable qui prendra soin des autres jusqu'à risquer le burn-out, d'autant plus que personne ne pense à se demander si vous-même allez bien ou avez besoin de soutien. De même, ceux qui ont l'habitude de bénéficier de votre générosité ont tendance à oser en demander toujours un petit peu plus parce que ça n'a pas l'air de vous déranger. Ainsi... et ils dévalorisent irrémédiablement vos actions. Et gare à vous si vous diminuez vos efforts pour les autres. Cela se ressentira instantanément et ouvrira la voie aux plaintes et critiques, engendrant certainement chez vous une immense culpabilité, voire de la honte. N'oublions pas non plus que certains ont la mémoire très courte et que s'ils finissent effectivement par sortir de leur déboire, ils n'auront pas toujours de scrupules à continuer leur vie sans infirmière. En définitive, le peu de satisfaction à retirer de la gratitude momentanée de ceux que vous servez est bien peu de chose, comparé au mal-être que cette relation déséquilibrée provoquera à terme chez vous. Le risque de dépression est bien réel et doit être pris au sérieux. Raison numéro 4. Se mettre au service de quelqu'un est dangereux. Même si les infirmières improvisées se donnent leur rôle volontairement, elles n'en restent pas moins soumises à leur... pseudo-malade. En général, ce dernier s'accommode d'ailleurs très bien de la situation et n'a donc aucune raison d'en changer. Après tout, qui ne rêverait pas d'une assistante personnelle qui prend tout en charge ? Qui refuserait de voir sa dette épongée par une aide providentielle ? Qui oserait demander à quelqu'un d'en faire moins pour nous alors qu'il affirme que cela est naturel, voire lui fait plaisir ? Citons la psychanalyste Anne Dufour-Mantel. et son essai sur la femme et le sacrifice. Début de citation. La femme sacrificielle n'existe pas seulement dans nos mythes. Elle est la figure récurrente des légendes d'amour, des religions et des textes fondateurs de notre culture. Mais elle est aussi terriblement banale. On la côtoie, on lui adresse la parole, on la malmène, on la convoque, parce qu'elle est logée là, au plus près de nous, dans les sous-bassements des histoires de famille, du côté de la honte et du secret, de la mort et de la naissance. Du côté de la transmission impossible et de la mémoire qui insiste pour ne pas être tue. Du côté silencieux du courage et de toutes les formes de refus. Fin de citation. Certaines personnes, plus majoritairement les hommes, et a fortiori les pervers narcissiques, recherchent ces profils exagérément altruistes. Et oui, curieusement, vouloir aider les autres à tout prix peut mener tout droit à la dépendance et donc à la manipulation. Lorsqu'une pseudo-infirmière croise un vampire émotionnel, elle risque très fortement de tomber, voire de se jeter dans ses griffes. Le syndrome de l'infirmière traduit un mécanisme relationnel dysfonctionnel. On veut sauver autrui pour nier l'évidence. C'est l'infirmière qui a besoin d'aide. Le plus dur est donc de se rendre compte de ses automatismes, mais aussi d'apprendre à risquer de décevoir l'autre. En effet, abandonner le rôle de sauveuse implique de poser ses limites et d'accepter que cela déplaise à certains. Pourtant, cela permet de faire le tri dans son entourage. et de ne conserver que les personnes qui vous aiment réellement pour ce que vous êtes, et non pour ce que vous faites pour eux.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à vous faire accompagner par des thérapeutes spécialistes des questions de la perversité narcissique. Rendez-vous sur www.pervers-narcissique.com et trouvez-y de nombreux conseils sur... comment gérer la séparation, comment gérer l'après, la reconstruction et vous pourrez également rentrer en contact avec un membre de l'équipe. Ne restez pas seul. Merci d'avoir écouté ce podcast. Rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à vous abonner pour ne rien manquer des prochaines publications. À très bientôt.

Chapters

  • Introduction au syndrome de l'infirmière

    00:20

  • Qu'est-ce que le syndrome de l'infirmière ?

    01:50

  • Pourquoi abandonner le rôle de l'infirmière ?

    05:08

  • Raison 1 : La fausse générosité

    05:35

  • Raison 2 : L'utopie du sauvetage

    06:22

  • Raison 3 : La dévalorisation personnelle

    07:18

  • Raison 4 : Les dangers du sacrifice

    08:51

  • Conclusion et conseils pratiques

    11:19

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