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Le podcast d'une expatriation réussie !

Se réinventer professionnellement grâce à une expatriation en Espagne, le parcours de Blandine

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22min |22/01/2025
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Description

Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger Blandine, une Française qui a fait le choix de s'expatrier à Cordoue, en Andalousie, il y a près de cinq ans avec sa famille. Elle nous expliquera les raisons derrière ce choix, mêlant souvenirs d'Erasmus et opportunités professionnelles, et comment elle a trouvé un nouvel équilibre de vie en Espagne. Professionnellement, Blandine a su se réinventer en devenant professeure indépendante et en créant "L'école des petits expats", un projet dédié à l'accompagnement des enfants francophones à l'étranger. Elle nous parlera des défis qu'elle a rencontrés, comme l'adaptation à une nouvelle culture et les démarches administratives. Un épisode inspirant et plein de précieux conseils pour tous ceux qui rêvent de tenter l'aventure de l'expatriation en famille. Nous vous laissons avec l'expatriation réussie de Blandine. Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le podcast d'une expatriation réussie. Ensemble, nous partirons à la rencontre de Français et Françaises qui ont fait le choix de vivre à l'étranger, que ce soit pour quelques mois, un tour du monde ou pour la vie. Nous découvrirons avec eux les difficultés auxquelles ils ont dû faire face à l'étranger, mais également leurs plus beaux souvenirs. Et comme l'expatriation est l'expérience d'une vie, ils partageront avec nous ce que cela leur a apporté et nous livrerons leurs conseils pour réussir votre expatriation. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Blandine, une Française qui a fait le choix de s'expatrier à Cordoue en Espagne, il y a maintenant 5 ans avec toute sa famille. Elle nous expliquera les raisons derrière ce choix, mais elle en souvenir d'Erasmus et opportunités professionnelles, et comment elle a su trouver un nouvel équilibre en Espagne. Professionnellement parlant, Blandine a su se réinventer en devenant professeure indépendante et en créant l'École des Petits Expats, un projet dédié à l'accompagnement des enfants francophones à l'étranger. Elle nous parlera des défis qu'elle a rencontrés comme l'adaptation à une nouvelle culture et les démarches administratives. C'est un épisode inspirant et plein de précieux conseils pour tous ceux qui rêvent de tenter l'aventure d'une expatriation en famille. Nous vous laissons avec l'expatriation réussie de Blandine. Bonne écoute ! Bonjour Blandine, merci d'être avec moi aujourd'hui pour ce nouveau podcast. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Bonjour, merci de l'invitation. Je suis Blandine, j'ai 38 ans et je vis à Cordoue, en Andalousie, dans le sud de l'Andalousie, depuis bientôt 5 ans. J'habite avec mes deux enfants de 5 et 8 ans et mon mari.

  • Speaker #0

    Ok, super. Et pourquoi cette destination ? Est-ce que ça a été un coup de cœur ou c'était un peu par hasard ?

  • Speaker #1

    On a toujours eu cette envie de vivre une expatriation en famille. Quand j'étais étudiante, j'ai fait un Erasmus ici en Espagne, dans une autre ville. J'avais adoré, ça m'avait beaucoup marquée. Et lui aussi, mon mari aussi, avait fait une partie de ses études à Valence. Et voilà, on a fini nos études en France, on a commencé nos carrières professionnelles en France. On s'est mariés, on a eu un enfant, on a même acheté une maison. Et puis, il y avait toujours cette envie qui était là. Et un jour, l'occasion s'est présentée du côté de mon mari, une occasion professionnelle, et on a dit bingo, on y va.

  • Speaker #0

    Super, du coup une expatriation avec des enfants, si j'ai bien compris le premier est né en France mais du coup le deuxième est né en Espagne ?

  • Speaker #1

    Non, il est né en France mais trois mois avant le départ, donc il a vécu une grande partie de sa vie en Espagne.

  • Speaker #0

    Trop bien, et du coup l'adaptation avec les enfants ça a été, comment vous l'avez géré vous de votre côté ?

  • Speaker #1

    Ça a été un petit peu... compliqué la première année parce que il y a eu le Covid quelques mois, 5 ou 6 mois après notre arrivée et on commençait tout juste à le grand, on commençait tout juste à aller à l'école et voilà ça nous a un petit peu, comment on dit coupé l'herbe sous le pied mais voilà tout ça c'est loin maintenant derrière nous et maintenant il est parfaitement intégré, le deuxième aussi il a fait son entrée à la crèche puis à l'école et ils sont parfaitement intégrés, ils parlent mieux espagnol que nous Non, en tout cas.

  • Speaker #0

    Bon, comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez incroyable.

  • Speaker #0

    Du coup, là, vous êtes en Espagne. Vous avez toujours été en France et en Espagne. Est-ce qu'il y a d'autres destinations qui vous donneraient envie pour faire une nouvelle expatriation ? Ou vraiment, vous êtes bien en Espagne et pour le moment, vous n'avez pas du tout comme idée de bouger ?

  • Speaker #1

    Non, pour l'instant, c'est vrai qu'on est plus dans l'optique de... Je ne m'imagine pas refaire une autre aventure ailleurs, dans un autre pays, et tout recommencer. C'est vrai que c'est un gros challenge, un gros travail d'adaptation, d'intégration, etc. Je ne m'imagine pas repartir dans un autre pays, non.

  • Speaker #0

    Tu parles de challenge d'adaptation. Pour vous, c'est quoi qui a été le plus gros challenge quand vous êtes arrivée en Espagne ?

  • Speaker #1

    Le plus gros challenge, ça a été... Pas tellement la langue parce qu'on parlait assez bien. Ça a été tout ce qui était administratif au départ. Justement parce que comme je pensais bien maîtriser la langue, je me suis dit allez, c'est bon, ça va être facile J'avais déjà vécu une année ici et j'ai voulu faire tout toute seule. Et ça a été vraiment difficile, toute la partie s'inscrire à la sécurité sociale, trouver un appartement, ouvrir un compte. l'inscription des enfants, tout ça, ça a été très très long et ça a été difficile.

  • Speaker #0

    Après c'est sûr que parfois il vaut mieux se faire accompagner mais bon c'est aussi un peu la magie de partir en expatriation de mettre les mains dans tous les documents on se rend compte que c'est compliqué au final on y arrive bien oui oui on y arrive on y arrive mais c'est vrai que voilà on s'imagine je pense qu'on ouais

  • Speaker #1

    faut pas se dire c'est bon ce pays je connais bien ça va être facile Surtout que j'y étais allée, mon premier souvenir d'expatriation, des races nus ici, j'avais 20 ans, je n'avais pas d'enfant, et c'est vrai que c'est autre chose de s'installer avec sa famille. Mais effectivement, je pense qu'il ne faut pas hésiter à se faire accompagner. Maintenant, il y a des agences de relocation, des choses comme ça, ça peut être intéressant de se faire aider pour atterrir en douceur.

  • Speaker #0

    Super. Tu parlais de sécurité sociale, je ne sais pas trop comment ça se passe, le système de santé, santé en Espagne. Est-ce que vous vous êtes rattaché du coup au système local ? Est-ce que vous avez pris une complémentaire à l'étranger ? Est-ce que les soins sont bons aussi en Espagne ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est effectivement, donc nous on est inscrit à la sécurité sociale ici, donc dans le système public. Il y a deux systèmes en fait, le système public, voilà comme... comme en France, et puis vraiment un système privé. On a choisi de rester dans le public. Et c'est vrai que c'est assez différent parce qu'ici, une fois qu'on est inscrit, on nous assigne un médecin pour chaque membre de la famille et un pédiatre pour les enfants. Donc, on n'a pas le choix. On nous dit, voilà, vous allez dans tel centre de santé et vous avez tel médecin pour vous, tel pédiatre pour vos enfants. Alors, c'est bien, c'est vrai qu'on n'avance aucun frais dans le système public. C'est-à-dire qu'on va comme ça, on a notre rendez-vous, on repart et on n'avance vraiment aucun frais. Les soins sont bons. Je ne sais pas si on va à l'hôpital, par exemple, s'il y a une urgence, les soins sont quand même bons. Je pense que le point noir, c'est les délais, en fait. Les délais pour prendre un rendez-vous, par exemple. Je ne sais pas, moi, mes enfants, ça m'arrive assez souvent de vouloir prendre un rendez-vous pour un... Je ne sais pas, une petite gastro, une fièvre, on est un peu inquiet, on veut voir un médecin. Et des fois, ça m'est déjà arrivé par exemple d'avoir 15 jours d'attente pour un enfant. Donc ça m'est déjà arrivé d'aller dans un petit centre, un petit cabinet privé quand il y avait trop d'urgence. Mais c'est vraiment ça. Ou pour voir un dermatologue, pour voir un spécialiste. Je pense que la qualité des soins est bonne. mais c'est les délais d'attente. C'est complètement fou.

  • Speaker #0

    C'est un peu le même système qu'au UK, qu'à Londres. Effectivement, il y a ce qu'on appelle le GP à qui ils sont rattachés. Mais effectivement, les délais d'attente peuvent être très longs. C'est pourquoi plusieurs expatriés font le choix de s'orienter vers des mutuelles privées pour pouvoir avoir accès gratuitement, sans avance de frais, plus rapidement. sur des systèmes privés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. C'est vrai qu'on a beaucoup de chance. On n'a pas de problème de santé en particulier. Les enfants non plus, on n'a pas de suivi, pas de traitement qui requiert vraiment... Voilà, mais c'est vrai que je ne recommanderais pas le système public si une famille arrive là avec un enfant qui a un diabète ou un enfant qui a un problème. en particulier parce que c'est vraiment des délais très très longs.

  • Speaker #0

    Moi, je t'ai connue par rapport à ton compte Instagram, donc l'école des petits expats. Peut-être que tu peux nous en dire un mot, nous dire un peu ce que toi tu fais depuis l'Espagne et comment t'accompagnent les autres expatriés ?

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, moi en France, j'étais professeure des écoles pendant une dizaine d'années et quand je suis arrivée là, je me suis mise à mon compte. J'ai commencé à... Voilà, je travaille comme professeure indépendante. Et j'ai commencé ici, en fait, en faisant des petits ateliers de français pour les francophones de la ville. Parce que c'est pas une très grosse ville, il n'y a pas une très grosse communauté française, il n'y a pas de lycée français, il n'y a pas d'école française, il n'y a pas du tout ce genre de choses. Mais pourtant, il y a quand même pas mal de familles, quand on cherche un petit peu, on arrive à trouver des familles avec des enfants. Et souvent, les enfants, par exemple, il y a beaucoup de couples mixtes, donc la maman française, le papa espagnol. Et en fait, les enfants, ils... parlent français qu'avec une personne, avec leur maman. Ils manquent de vocabulaire, ils manquent de mots, ils n'apprennent pas forcément à l'écrire et à le lire. Je me suis dit, tiens, il y a quelque chose à faire. J'ai fait des petits ateliers pour eux. Maintenant, j'ai réfléchi à comment je pouvais développer mon idée et j'ai eu l'idée de le faire en ligne. Je propose des cours en ligne pour les enfants francophones qui vivent à l'étranger. et qui sont scolarisés, par exemple, dans une école anglophone ou hispanophone et qui parlent français avec un de leurs parents, mais qui n'apprennent pas à l'écrire ni à le lire. Donc voilà, ça va faire un an, là, au mois de septembre 2024. Ça fera un an que j'ai commencé. Et voilà, je suis très contente.

  • Speaker #0

    Ben ouais, c'est un super projet. C'est super chouette. On parle là, du coup, de la langue. Toi, du coup, tu as deux enfants. Vous, vous êtes tous les deux francophones de nature, si on peut dire ça comme ça. Comment vous faites pour garder le lien avec la France pour vos enfants qui ont peut-être très peu de souvenirs de ce pays-là ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'ils sont partis, un qui était bébé, l'autre avait 3 ans. On essaye de leur transmettre la culture française. Ça peut passer par plein de choses, ça peut passer par les livres déjà. On essaye d'acheter des livres en français. Tu vois, on a plein d'Astérix, Obélix, on a des Tintins, des Schtroumpfs. Les classiques. Les classiques, les Fables de la Fontaine. On a des jeux aussi. On a beaucoup de jeux de société, comme le Millborn, ou tu vois, des classiques de notre enfance. Et puis, la télé, on met... Ouais, on aime bien mettre des dessins animés en français aussi. Et puis, voilà, là, il y a les Jeux Olympiques, donc on regarde les Jeux Olympiques en français. Voilà, on essaye de saisir un peu toutes les occasions pour maintenir la culture. française à la maison.

  • Speaker #0

    Vous avez tendance à rentrer facilement en France, peut-être pour voir les grands-parents ? Oui,

  • Speaker #1

    généralement, on rentre deux fois par an. On rentre à Noël et puis en été. C'est vrai qu'il fait très chaud ici, à Cordoue, il faut savoir qu'il fait... L'été ici, c'est un four. Donc, on s'organise pour que les enfants passent une partie de l'été à la fraîche, en France. Super !

  • Speaker #0

    Du coup, ça fait quand même quelques années que vous êtes en Espagne. Est-ce que la France, tu t'y vois y vivre à nouveau, que ce soit demain ou dans quelques années, ou au final, vraiment un gros coup de cœur pour l'Espagne et tu t'y vois bien faire toute ta vie ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, je ne sais pas. C'est pas facile. Non, c'est vrai qu'on est bien ici, on est vraiment bien, on a une belle qualité de vie, je trouve, les gens. Il y a une mentalité qu'on... qu'on aime bien. C'est vrai que les gens sont souriants, ils sont accueillants, le rythme de la vie est cool. C'est vrai que quand on rentre en France, il y a toujours le petit coup de déprime. Il y a toujours une espèce de morosité, les gens râlent.

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    Ça dépend, oui. Mais c'est vrai qu'il y a aussi le coup de la vie, il faut le dire aussi. En Espagne, on a un pouvoir d'achat qu'on n'aurait probablement pas si on était resté en France. C'est vrai qu'on... On offre à nos enfants un beau cadre de vie. Ils font beaucoup d'activités, des activités extrascolaires. On fait beaucoup de voyages, beaucoup de sorties. C'est vrai qu'il y a ça aussi. Et puis, mine de rien, ils font leurs petites racines ici. Ils ont des copains, ils ont des amis. Oui, c'est sûr que plus qu'ils sont petits,

  • Speaker #0

    en arrivant, pour eux, c'est devenu normal. C'est un peu leur quotidien. Ce n'est pas comme quand on arrache des ados à un pays.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Ça peut être un peu plus compliqué pour l'adaptation.

  • Speaker #1

    Complètement. Je pense que la France ne leur manque pas, parce qu'ils ne s'en souviennent pas plus que ça. Et chez eux, c'est ici. Donc, c'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    La France, c'est bien, mais pour les vacances.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton meilleur souvenir d'expatriation ou le plus drôle, une petite anecdote que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #1

    J'ai réfléchi. C'est vrai que je n'ai pas un souvenir en particulier.

  • Speaker #0

    Surtout quand ça fait plusieurs années.

  • Speaker #1

    Oui. Mais vraiment, mes meilleurs souvenirs, c'est quand la famille vient nous rendre visite ici, la famille ou les amis, et quand on leur fait découvrir la ville. C'est une très, très belle ville. En fait, je crois qu'ils sont quatre ou cinq fois au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il y a des choses assez incroyables à voir ici. Et de leur faire visiter ça, de faire un petit peu leur guide, de les emmener dans... les restos, de leur recommander tel ou tel plat. On se sent un petit peu comme des locaux et c'est la fierté de montrer la ville et de montrer la région aussi qui est très belle. C'est vraiment des très bons souvenirs généralement.

  • Speaker #0

    Trop bien. Oui, puis ça fait le lien aussi avec ses proches, le fait de revoir aussi des gens qu'on voit un peu moins. Il y a un vrai contact entre... qui parfois peut manquer, les revoir et effectivement donner les bonnes adresses et les bons plans,

  • Speaker #1

    ça fait trop plaisir.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu dirais que l'expatriation t'a apporté de mieux ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça m'a apporté, moi, à titre personnel, ça m'a apporté beaucoup de confiance en moi. C'est vrai que je me suis réinventée professionnellement, je pense qu'on peut dire. Ce n'est pas non plus une reconversion parce que je reste enseignante, mais c'est quand même un bon virage professionnel entre être fonctionnaire et être à son compte. C'est quand même très, très différent. Je pense que si j'étais restée en France, je ne sais pas si j'aurais... oser changer comme ça et changer de métier et me mettre à mon compte je reste je reste non je pense pas que j'aurais osé donc voilà ça m'a apporté beaucoup à ce niveau là et oui la confiance en moi et et comment dire un ouais un épanouissement professionnel que que ouais que j'aurais surtout pas certainement pas trouvé en france je pense et puis voilà ça m'a permis aussi de De trouver un concept assez original, d'enseigner le français à des petits expats, je n'aurais jamais eu l'idée si j'étais restée en France. Je me sens vraiment à ma place et je me sens légitime pour faire ça parce que je vis moi-même cette situation.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. C'est trop chouette. C'est sûr que ça peut permettre d'avoir des nouveaux projets et d'oser, surtout que toi, tu es la suiveuse du couple. C'est souvent le cas. c'est souvent les femmes qui suivent le mari à l'étranger. Toi, tu l'as vécu comment, cette situation ? Après, c'est souvent une décision qui est quand même prise en couple. Mais malgré tout, comme tu dis, tu as dû te réinventer professionnellement. Ça ne devait pas être simple au début. Donc, je suis curieuse de savoir comment tu as vécu ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je n'ai pas eu l'impression de subir. Non, comme je te disais, c'était une envie qu'on avait depuis très longtemps. Donc, ça a été assez facile. Non, je pense qu'il y a eu pas mal d'enthousiasme en fait, parce que j'ai adoré mon métier en France. J'ai vraiment adoré, mais je pense que j'étais épuisée. C'est un métier qui m'a vraiment épuisée parce que j'étais très impliquée, très investie. Je pense que j'avais besoin de changement, mais en même temps, je n'arrivais pas non plus à prendre le taureau par les cornes et à le faire vraiment. Le fait de me réinventer professionnellement, je m'y attendais. C'est quelque chose que je voulais au fond de moi. Trop bien.

  • Speaker #0

    C'était un peu le déclic.

  • Speaker #1

    Oui, c'était ça. C'était l'occasion que j'attendais depuis longtemps.

  • Speaker #0

    C'est le petit quand on nous pousse dans le vide comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il faut y aller.

  • Speaker #0

    Trop bien. Aujourd'hui, si tu devais partir pour la… première fois à l'étranger, quel est le conseil que tu te donnerais ?

  • Speaker #1

    En expatriation ou en voyage ?

  • Speaker #0

    Plutôt en expatriation.

  • Speaker #1

    Vraiment, ne pas hésiter à se faire accompagner et surtout si on part en famille avec des enfants, voilà, ne pas hésiter à déjà bien se renseigner, commencer par faire des groupes Facebook de Français expatriés dans le pays qu'on vise, commencer à... à glaner quelques conseils là-dessus, poser ses questions, prendre contact avec des gens qui sont sur place. Et voilà. Ne pas rester seule, en fait. Ne pas rester tout seul dans son coin, vraiment. Parce qu'en fait, on perd un temps précieux. Alors qu'en demandant conseils autour de soi, on va beaucoup plus vite et on gagne en sérénité, je pense. Se faire aider, se créer son petit réseau et ne pas avoir peur. C'est vrai que des fois, on dit Ah, mais... J'entends beaucoup de personnes qui disent non, on ne veut pas rester entre expats, on ne veut pas rester entre Français, donc on ne va surtout pas prendre contact avec des Français sur place Non, mais il n'y a rien de mal, l'un n'empêche pas l'autre, ça n'empêche pas aussi de se sentir intégré et de se faire des amis sur place. On peut tout à fait avoir des amis du pays et des amis francophones et c'est très bien. L'un n'est pas incompatible avec l'autre, je trouve ça. Je trouve ça bien de garder un lien avec sa culture d'origine, avec d'autres francophones de sa ville, parce qu'on en trouve toujours, il y en a toujours.

  • Speaker #0

    Super ! Est-ce que tu dirais aujourd'hui que c'est une expérience qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, complètement. Complètement. Non, non, je me sens vraiment bien. Je me sens vraiment bien au niveau professionnel, je me sens très bien. Je suis hyper contente de ma petite famille, de voir comment... comment mes enfants grandissent, ils ont un beau cadre de vie, ils ont une belle qualité de vie, ils sont bilingues, ils maîtrisent deux langues, ils ont un parfait accent, ils sont parfaitement intégrés, c'est des enfants qui sont curieux, ils sont tolérants, ils n'ont pas peur de parler à des inconnus. J'espère que ça fera des adultes au vert d'esprit et que le fait de maîtriser deux langues comme ça va leur ouvrir plein de portes. quand ils seront plus grands. Donc voilà, je suis contente de pouvoir offrir ça à mes enfants et de le vivre moi aussi.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Non, c'est vrai que ça apporte beaucoup de soft skills, une expatriation, d'autant plus à des enfants qui ont la chance un peu d'être baignés entre deux cultures. C'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ils baignent entre deux cultures et c'est une chance extraordinaire. On entend beaucoup, il y a des personnes qui sont un peu réticentes des fois. Tu sais, le bilinguisme, il y a des personnes qui ne connaissent pas trop ce que c'est et qui se disent oh là là mais les enfants, est-ce que c'est bien pour eux ? Ils mélangent les langues, c'est le bazar dans leur tête. Et non, non, en fait, pas du tout. C'est qu'il n'y a que des effets positifs. C'est une chance qu'on offre à ces enfants.

  • Speaker #0

    Je suis plutôt d'accord. Trop bien, c'était un échange hyper intéressant. Est-ce que tu aurais quelque chose que tu aurais envie de rajouter avant qu'on arrête cet épisode ? Une anecdote, un conseil, une petite phrase pour donner envie aux gens ? expatriés en Espagne ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment ne pas hésiter à sauter le pas, à suivre ses rêves. Si c'est quelque chose qui vous fait envie depuis longtemps, faites-le. Ne laissez pas défiler les années. Vraiment, on peut le faire à tout âge. Je pense qu'on peut le faire à tout âge, quel que soit l'âge des enfants. Après, c'est vrai que ça peut devenir un peu délicat par rapport à l'âge des enfants, mais vraiment, ne pas hésiter à sauter le pas et si ça se passe mal, tant pis, ce n'est pas grave. Au moins, on aura essayé.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas d'échec lors d'une expatriation,

  • Speaker #1

    il n'y a que des leçons. Exactement.

  • Speaker #0

    Trop bien, je te remercie du temps que tu m'as accordé, et de cette agence qui était super intéressante. On n'hésitera pas à réorienter les petits expats vers ta page Instagram pour qu'ils puissent prendre contact avec toi pour les faire.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, et au plaisir de pouvoir rééchanger avec toi dans le futur.

  • Speaker #1

    Merci, ça m'a fait très plaisir aussi. Et j'espère que ça pourra être utile à d'autres personnes qui nous écoutent, même si c'est juste mon expérience. Je ne prétends pas être représentative de tout ce qui se passe en Espagne, mais en tout cas, j'espère que certains conseils ou certaines expériences pourront être utiles pour des personnes qui préparent leur arrivée ici.

  • Speaker #0

    Super, merci. Ce podcast vous est présenté par Santexpat. le premier courtier et comparateur d'assurance santé internationale. Santexpat.fr compare plus de 300 offres d'assurance santé auprès de 28 partenaires assureurs. Plus qu'un simple comparateur, Santexpat.fr c'est votre partenaire santé à l'étranger. Vous bénéficierez d'un accompagnement par des experts en santé internationale, ainsi que des services santé pour vous accompagner dans votre bien-être à l'étranger. Tout cela est sans surcoût. Rendez-vous dès maintenant sur Santexpat.fr pour faire votre demande de devis gratuitement.

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Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger Blandine, une Française qui a fait le choix de s'expatrier à Cordoue, en Andalousie, il y a près de cinq ans avec sa famille. Elle nous expliquera les raisons derrière ce choix, mêlant souvenirs d'Erasmus et opportunités professionnelles, et comment elle a trouvé un nouvel équilibre de vie en Espagne. Professionnellement, Blandine a su se réinventer en devenant professeure indépendante et en créant "L'école des petits expats", un projet dédié à l'accompagnement des enfants francophones à l'étranger. Elle nous parlera des défis qu'elle a rencontrés, comme l'adaptation à une nouvelle culture et les démarches administratives. Un épisode inspirant et plein de précieux conseils pour tous ceux qui rêvent de tenter l'aventure de l'expatriation en famille. Nous vous laissons avec l'expatriation réussie de Blandine. Bonne écoute !


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  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le podcast d'une expatriation réussie. Ensemble, nous partirons à la rencontre de Français et Françaises qui ont fait le choix de vivre à l'étranger, que ce soit pour quelques mois, un tour du monde ou pour la vie. Nous découvrirons avec eux les difficultés auxquelles ils ont dû faire face à l'étranger, mais également leurs plus beaux souvenirs. Et comme l'expatriation est l'expérience d'une vie, ils partageront avec nous ce que cela leur a apporté et nous livrerons leurs conseils pour réussir votre expatriation. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Blandine, une Française qui a fait le choix de s'expatrier à Cordoue en Espagne, il y a maintenant 5 ans avec toute sa famille. Elle nous expliquera les raisons derrière ce choix, mais elle en souvenir d'Erasmus et opportunités professionnelles, et comment elle a su trouver un nouvel équilibre en Espagne. Professionnellement parlant, Blandine a su se réinventer en devenant professeure indépendante et en créant l'École des Petits Expats, un projet dédié à l'accompagnement des enfants francophones à l'étranger. Elle nous parlera des défis qu'elle a rencontrés comme l'adaptation à une nouvelle culture et les démarches administratives. C'est un épisode inspirant et plein de précieux conseils pour tous ceux qui rêvent de tenter l'aventure d'une expatriation en famille. Nous vous laissons avec l'expatriation réussie de Blandine. Bonne écoute ! Bonjour Blandine, merci d'être avec moi aujourd'hui pour ce nouveau podcast. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Bonjour, merci de l'invitation. Je suis Blandine, j'ai 38 ans et je vis à Cordoue, en Andalousie, dans le sud de l'Andalousie, depuis bientôt 5 ans. J'habite avec mes deux enfants de 5 et 8 ans et mon mari.

  • Speaker #0

    Ok, super. Et pourquoi cette destination ? Est-ce que ça a été un coup de cœur ou c'était un peu par hasard ?

  • Speaker #1

    On a toujours eu cette envie de vivre une expatriation en famille. Quand j'étais étudiante, j'ai fait un Erasmus ici en Espagne, dans une autre ville. J'avais adoré, ça m'avait beaucoup marquée. Et lui aussi, mon mari aussi, avait fait une partie de ses études à Valence. Et voilà, on a fini nos études en France, on a commencé nos carrières professionnelles en France. On s'est mariés, on a eu un enfant, on a même acheté une maison. Et puis, il y avait toujours cette envie qui était là. Et un jour, l'occasion s'est présentée du côté de mon mari, une occasion professionnelle, et on a dit bingo, on y va.

  • Speaker #0

    Super, du coup une expatriation avec des enfants, si j'ai bien compris le premier est né en France mais du coup le deuxième est né en Espagne ?

  • Speaker #1

    Non, il est né en France mais trois mois avant le départ, donc il a vécu une grande partie de sa vie en Espagne.

  • Speaker #0

    Trop bien, et du coup l'adaptation avec les enfants ça a été, comment vous l'avez géré vous de votre côté ?

  • Speaker #1

    Ça a été un petit peu... compliqué la première année parce que il y a eu le Covid quelques mois, 5 ou 6 mois après notre arrivée et on commençait tout juste à le grand, on commençait tout juste à aller à l'école et voilà ça nous a un petit peu, comment on dit coupé l'herbe sous le pied mais voilà tout ça c'est loin maintenant derrière nous et maintenant il est parfaitement intégré, le deuxième aussi il a fait son entrée à la crèche puis à l'école et ils sont parfaitement intégrés, ils parlent mieux espagnol que nous Non, en tout cas.

  • Speaker #0

    Bon, comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez incroyable.

  • Speaker #0

    Du coup, là, vous êtes en Espagne. Vous avez toujours été en France et en Espagne. Est-ce qu'il y a d'autres destinations qui vous donneraient envie pour faire une nouvelle expatriation ? Ou vraiment, vous êtes bien en Espagne et pour le moment, vous n'avez pas du tout comme idée de bouger ?

  • Speaker #1

    Non, pour l'instant, c'est vrai qu'on est plus dans l'optique de... Je ne m'imagine pas refaire une autre aventure ailleurs, dans un autre pays, et tout recommencer. C'est vrai que c'est un gros challenge, un gros travail d'adaptation, d'intégration, etc. Je ne m'imagine pas repartir dans un autre pays, non.

  • Speaker #0

    Tu parles de challenge d'adaptation. Pour vous, c'est quoi qui a été le plus gros challenge quand vous êtes arrivée en Espagne ?

  • Speaker #1

    Le plus gros challenge, ça a été... Pas tellement la langue parce qu'on parlait assez bien. Ça a été tout ce qui était administratif au départ. Justement parce que comme je pensais bien maîtriser la langue, je me suis dit allez, c'est bon, ça va être facile J'avais déjà vécu une année ici et j'ai voulu faire tout toute seule. Et ça a été vraiment difficile, toute la partie s'inscrire à la sécurité sociale, trouver un appartement, ouvrir un compte. l'inscription des enfants, tout ça, ça a été très très long et ça a été difficile.

  • Speaker #0

    Après c'est sûr que parfois il vaut mieux se faire accompagner mais bon c'est aussi un peu la magie de partir en expatriation de mettre les mains dans tous les documents on se rend compte que c'est compliqué au final on y arrive bien oui oui on y arrive on y arrive mais c'est vrai que voilà on s'imagine je pense qu'on ouais

  • Speaker #1

    faut pas se dire c'est bon ce pays je connais bien ça va être facile Surtout que j'y étais allée, mon premier souvenir d'expatriation, des races nus ici, j'avais 20 ans, je n'avais pas d'enfant, et c'est vrai que c'est autre chose de s'installer avec sa famille. Mais effectivement, je pense qu'il ne faut pas hésiter à se faire accompagner. Maintenant, il y a des agences de relocation, des choses comme ça, ça peut être intéressant de se faire aider pour atterrir en douceur.

  • Speaker #0

    Super. Tu parlais de sécurité sociale, je ne sais pas trop comment ça se passe, le système de santé, santé en Espagne. Est-ce que vous vous êtes rattaché du coup au système local ? Est-ce que vous avez pris une complémentaire à l'étranger ? Est-ce que les soins sont bons aussi en Espagne ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est effectivement, donc nous on est inscrit à la sécurité sociale ici, donc dans le système public. Il y a deux systèmes en fait, le système public, voilà comme... comme en France, et puis vraiment un système privé. On a choisi de rester dans le public. Et c'est vrai que c'est assez différent parce qu'ici, une fois qu'on est inscrit, on nous assigne un médecin pour chaque membre de la famille et un pédiatre pour les enfants. Donc, on n'a pas le choix. On nous dit, voilà, vous allez dans tel centre de santé et vous avez tel médecin pour vous, tel pédiatre pour vos enfants. Alors, c'est bien, c'est vrai qu'on n'avance aucun frais dans le système public. C'est-à-dire qu'on va comme ça, on a notre rendez-vous, on repart et on n'avance vraiment aucun frais. Les soins sont bons. Je ne sais pas si on va à l'hôpital, par exemple, s'il y a une urgence, les soins sont quand même bons. Je pense que le point noir, c'est les délais, en fait. Les délais pour prendre un rendez-vous, par exemple. Je ne sais pas, moi, mes enfants, ça m'arrive assez souvent de vouloir prendre un rendez-vous pour un... Je ne sais pas, une petite gastro, une fièvre, on est un peu inquiet, on veut voir un médecin. Et des fois, ça m'est déjà arrivé par exemple d'avoir 15 jours d'attente pour un enfant. Donc ça m'est déjà arrivé d'aller dans un petit centre, un petit cabinet privé quand il y avait trop d'urgence. Mais c'est vraiment ça. Ou pour voir un dermatologue, pour voir un spécialiste. Je pense que la qualité des soins est bonne. mais c'est les délais d'attente. C'est complètement fou.

  • Speaker #0

    C'est un peu le même système qu'au UK, qu'à Londres. Effectivement, il y a ce qu'on appelle le GP à qui ils sont rattachés. Mais effectivement, les délais d'attente peuvent être très longs. C'est pourquoi plusieurs expatriés font le choix de s'orienter vers des mutuelles privées pour pouvoir avoir accès gratuitement, sans avance de frais, plus rapidement. sur des systèmes privés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. C'est vrai qu'on a beaucoup de chance. On n'a pas de problème de santé en particulier. Les enfants non plus, on n'a pas de suivi, pas de traitement qui requiert vraiment... Voilà, mais c'est vrai que je ne recommanderais pas le système public si une famille arrive là avec un enfant qui a un diabète ou un enfant qui a un problème. en particulier parce que c'est vraiment des délais très très longs.

  • Speaker #0

    Moi, je t'ai connue par rapport à ton compte Instagram, donc l'école des petits expats. Peut-être que tu peux nous en dire un mot, nous dire un peu ce que toi tu fais depuis l'Espagne et comment t'accompagnent les autres expatriés ?

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, moi en France, j'étais professeure des écoles pendant une dizaine d'années et quand je suis arrivée là, je me suis mise à mon compte. J'ai commencé à... Voilà, je travaille comme professeure indépendante. Et j'ai commencé ici, en fait, en faisant des petits ateliers de français pour les francophones de la ville. Parce que c'est pas une très grosse ville, il n'y a pas une très grosse communauté française, il n'y a pas de lycée français, il n'y a pas d'école française, il n'y a pas du tout ce genre de choses. Mais pourtant, il y a quand même pas mal de familles, quand on cherche un petit peu, on arrive à trouver des familles avec des enfants. Et souvent, les enfants, par exemple, il y a beaucoup de couples mixtes, donc la maman française, le papa espagnol. Et en fait, les enfants, ils... parlent français qu'avec une personne, avec leur maman. Ils manquent de vocabulaire, ils manquent de mots, ils n'apprennent pas forcément à l'écrire et à le lire. Je me suis dit, tiens, il y a quelque chose à faire. J'ai fait des petits ateliers pour eux. Maintenant, j'ai réfléchi à comment je pouvais développer mon idée et j'ai eu l'idée de le faire en ligne. Je propose des cours en ligne pour les enfants francophones qui vivent à l'étranger. et qui sont scolarisés, par exemple, dans une école anglophone ou hispanophone et qui parlent français avec un de leurs parents, mais qui n'apprennent pas à l'écrire ni à le lire. Donc voilà, ça va faire un an, là, au mois de septembre 2024. Ça fera un an que j'ai commencé. Et voilà, je suis très contente.

  • Speaker #0

    Ben ouais, c'est un super projet. C'est super chouette. On parle là, du coup, de la langue. Toi, du coup, tu as deux enfants. Vous, vous êtes tous les deux francophones de nature, si on peut dire ça comme ça. Comment vous faites pour garder le lien avec la France pour vos enfants qui ont peut-être très peu de souvenirs de ce pays-là ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'ils sont partis, un qui était bébé, l'autre avait 3 ans. On essaye de leur transmettre la culture française. Ça peut passer par plein de choses, ça peut passer par les livres déjà. On essaye d'acheter des livres en français. Tu vois, on a plein d'Astérix, Obélix, on a des Tintins, des Schtroumpfs. Les classiques. Les classiques, les Fables de la Fontaine. On a des jeux aussi. On a beaucoup de jeux de société, comme le Millborn, ou tu vois, des classiques de notre enfance. Et puis, la télé, on met... Ouais, on aime bien mettre des dessins animés en français aussi. Et puis, voilà, là, il y a les Jeux Olympiques, donc on regarde les Jeux Olympiques en français. Voilà, on essaye de saisir un peu toutes les occasions pour maintenir la culture. française à la maison.

  • Speaker #0

    Vous avez tendance à rentrer facilement en France, peut-être pour voir les grands-parents ? Oui,

  • Speaker #1

    généralement, on rentre deux fois par an. On rentre à Noël et puis en été. C'est vrai qu'il fait très chaud ici, à Cordoue, il faut savoir qu'il fait... L'été ici, c'est un four. Donc, on s'organise pour que les enfants passent une partie de l'été à la fraîche, en France. Super !

  • Speaker #0

    Du coup, ça fait quand même quelques années que vous êtes en Espagne. Est-ce que la France, tu t'y vois y vivre à nouveau, que ce soit demain ou dans quelques années, ou au final, vraiment un gros coup de cœur pour l'Espagne et tu t'y vois bien faire toute ta vie ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, je ne sais pas. C'est pas facile. Non, c'est vrai qu'on est bien ici, on est vraiment bien, on a une belle qualité de vie, je trouve, les gens. Il y a une mentalité qu'on... qu'on aime bien. C'est vrai que les gens sont souriants, ils sont accueillants, le rythme de la vie est cool. C'est vrai que quand on rentre en France, il y a toujours le petit coup de déprime. Il y a toujours une espèce de morosité, les gens râlent.

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    Ça dépend, oui. Mais c'est vrai qu'il y a aussi le coup de la vie, il faut le dire aussi. En Espagne, on a un pouvoir d'achat qu'on n'aurait probablement pas si on était resté en France. C'est vrai qu'on... On offre à nos enfants un beau cadre de vie. Ils font beaucoup d'activités, des activités extrascolaires. On fait beaucoup de voyages, beaucoup de sorties. C'est vrai qu'il y a ça aussi. Et puis, mine de rien, ils font leurs petites racines ici. Ils ont des copains, ils ont des amis. Oui, c'est sûr que plus qu'ils sont petits,

  • Speaker #0

    en arrivant, pour eux, c'est devenu normal. C'est un peu leur quotidien. Ce n'est pas comme quand on arrache des ados à un pays.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Ça peut être un peu plus compliqué pour l'adaptation.

  • Speaker #1

    Complètement. Je pense que la France ne leur manque pas, parce qu'ils ne s'en souviennent pas plus que ça. Et chez eux, c'est ici. Donc, c'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    La France, c'est bien, mais pour les vacances.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton meilleur souvenir d'expatriation ou le plus drôle, une petite anecdote que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #1

    J'ai réfléchi. C'est vrai que je n'ai pas un souvenir en particulier.

  • Speaker #0

    Surtout quand ça fait plusieurs années.

  • Speaker #1

    Oui. Mais vraiment, mes meilleurs souvenirs, c'est quand la famille vient nous rendre visite ici, la famille ou les amis, et quand on leur fait découvrir la ville. C'est une très, très belle ville. En fait, je crois qu'ils sont quatre ou cinq fois au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il y a des choses assez incroyables à voir ici. Et de leur faire visiter ça, de faire un petit peu leur guide, de les emmener dans... les restos, de leur recommander tel ou tel plat. On se sent un petit peu comme des locaux et c'est la fierté de montrer la ville et de montrer la région aussi qui est très belle. C'est vraiment des très bons souvenirs généralement.

  • Speaker #0

    Trop bien. Oui, puis ça fait le lien aussi avec ses proches, le fait de revoir aussi des gens qu'on voit un peu moins. Il y a un vrai contact entre... qui parfois peut manquer, les revoir et effectivement donner les bonnes adresses et les bons plans,

  • Speaker #1

    ça fait trop plaisir.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu dirais que l'expatriation t'a apporté de mieux ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça m'a apporté, moi, à titre personnel, ça m'a apporté beaucoup de confiance en moi. C'est vrai que je me suis réinventée professionnellement, je pense qu'on peut dire. Ce n'est pas non plus une reconversion parce que je reste enseignante, mais c'est quand même un bon virage professionnel entre être fonctionnaire et être à son compte. C'est quand même très, très différent. Je pense que si j'étais restée en France, je ne sais pas si j'aurais... oser changer comme ça et changer de métier et me mettre à mon compte je reste je reste non je pense pas que j'aurais osé donc voilà ça m'a apporté beaucoup à ce niveau là et oui la confiance en moi et et comment dire un ouais un épanouissement professionnel que que ouais que j'aurais surtout pas certainement pas trouvé en france je pense et puis voilà ça m'a permis aussi de De trouver un concept assez original, d'enseigner le français à des petits expats, je n'aurais jamais eu l'idée si j'étais restée en France. Je me sens vraiment à ma place et je me sens légitime pour faire ça parce que je vis moi-même cette situation.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. C'est trop chouette. C'est sûr que ça peut permettre d'avoir des nouveaux projets et d'oser, surtout que toi, tu es la suiveuse du couple. C'est souvent le cas. c'est souvent les femmes qui suivent le mari à l'étranger. Toi, tu l'as vécu comment, cette situation ? Après, c'est souvent une décision qui est quand même prise en couple. Mais malgré tout, comme tu dis, tu as dû te réinventer professionnellement. Ça ne devait pas être simple au début. Donc, je suis curieuse de savoir comment tu as vécu ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je n'ai pas eu l'impression de subir. Non, comme je te disais, c'était une envie qu'on avait depuis très longtemps. Donc, ça a été assez facile. Non, je pense qu'il y a eu pas mal d'enthousiasme en fait, parce que j'ai adoré mon métier en France. J'ai vraiment adoré, mais je pense que j'étais épuisée. C'est un métier qui m'a vraiment épuisée parce que j'étais très impliquée, très investie. Je pense que j'avais besoin de changement, mais en même temps, je n'arrivais pas non plus à prendre le taureau par les cornes et à le faire vraiment. Le fait de me réinventer professionnellement, je m'y attendais. C'est quelque chose que je voulais au fond de moi. Trop bien.

  • Speaker #0

    C'était un peu le déclic.

  • Speaker #1

    Oui, c'était ça. C'était l'occasion que j'attendais depuis longtemps.

  • Speaker #0

    C'est le petit quand on nous pousse dans le vide comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il faut y aller.

  • Speaker #0

    Trop bien. Aujourd'hui, si tu devais partir pour la… première fois à l'étranger, quel est le conseil que tu te donnerais ?

  • Speaker #1

    En expatriation ou en voyage ?

  • Speaker #0

    Plutôt en expatriation.

  • Speaker #1

    Vraiment, ne pas hésiter à se faire accompagner et surtout si on part en famille avec des enfants, voilà, ne pas hésiter à déjà bien se renseigner, commencer par faire des groupes Facebook de Français expatriés dans le pays qu'on vise, commencer à... à glaner quelques conseils là-dessus, poser ses questions, prendre contact avec des gens qui sont sur place. Et voilà. Ne pas rester seule, en fait. Ne pas rester tout seul dans son coin, vraiment. Parce qu'en fait, on perd un temps précieux. Alors qu'en demandant conseils autour de soi, on va beaucoup plus vite et on gagne en sérénité, je pense. Se faire aider, se créer son petit réseau et ne pas avoir peur. C'est vrai que des fois, on dit Ah, mais... J'entends beaucoup de personnes qui disent non, on ne veut pas rester entre expats, on ne veut pas rester entre Français, donc on ne va surtout pas prendre contact avec des Français sur place Non, mais il n'y a rien de mal, l'un n'empêche pas l'autre, ça n'empêche pas aussi de se sentir intégré et de se faire des amis sur place. On peut tout à fait avoir des amis du pays et des amis francophones et c'est très bien. L'un n'est pas incompatible avec l'autre, je trouve ça. Je trouve ça bien de garder un lien avec sa culture d'origine, avec d'autres francophones de sa ville, parce qu'on en trouve toujours, il y en a toujours.

  • Speaker #0

    Super ! Est-ce que tu dirais aujourd'hui que c'est une expérience qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, complètement. Complètement. Non, non, je me sens vraiment bien. Je me sens vraiment bien au niveau professionnel, je me sens très bien. Je suis hyper contente de ma petite famille, de voir comment... comment mes enfants grandissent, ils ont un beau cadre de vie, ils ont une belle qualité de vie, ils sont bilingues, ils maîtrisent deux langues, ils ont un parfait accent, ils sont parfaitement intégrés, c'est des enfants qui sont curieux, ils sont tolérants, ils n'ont pas peur de parler à des inconnus. J'espère que ça fera des adultes au vert d'esprit et que le fait de maîtriser deux langues comme ça va leur ouvrir plein de portes. quand ils seront plus grands. Donc voilà, je suis contente de pouvoir offrir ça à mes enfants et de le vivre moi aussi.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Non, c'est vrai que ça apporte beaucoup de soft skills, une expatriation, d'autant plus à des enfants qui ont la chance un peu d'être baignés entre deux cultures. C'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ils baignent entre deux cultures et c'est une chance extraordinaire. On entend beaucoup, il y a des personnes qui sont un peu réticentes des fois. Tu sais, le bilinguisme, il y a des personnes qui ne connaissent pas trop ce que c'est et qui se disent oh là là mais les enfants, est-ce que c'est bien pour eux ? Ils mélangent les langues, c'est le bazar dans leur tête. Et non, non, en fait, pas du tout. C'est qu'il n'y a que des effets positifs. C'est une chance qu'on offre à ces enfants.

  • Speaker #0

    Je suis plutôt d'accord. Trop bien, c'était un échange hyper intéressant. Est-ce que tu aurais quelque chose que tu aurais envie de rajouter avant qu'on arrête cet épisode ? Une anecdote, un conseil, une petite phrase pour donner envie aux gens ? expatriés en Espagne ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment ne pas hésiter à sauter le pas, à suivre ses rêves. Si c'est quelque chose qui vous fait envie depuis longtemps, faites-le. Ne laissez pas défiler les années. Vraiment, on peut le faire à tout âge. Je pense qu'on peut le faire à tout âge, quel que soit l'âge des enfants. Après, c'est vrai que ça peut devenir un peu délicat par rapport à l'âge des enfants, mais vraiment, ne pas hésiter à sauter le pas et si ça se passe mal, tant pis, ce n'est pas grave. Au moins, on aura essayé.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas d'échec lors d'une expatriation,

  • Speaker #1

    il n'y a que des leçons. Exactement.

  • Speaker #0

    Trop bien, je te remercie du temps que tu m'as accordé, et de cette agence qui était super intéressante. On n'hésitera pas à réorienter les petits expats vers ta page Instagram pour qu'ils puissent prendre contact avec toi pour les faire.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, et au plaisir de pouvoir rééchanger avec toi dans le futur.

  • Speaker #1

    Merci, ça m'a fait très plaisir aussi. Et j'espère que ça pourra être utile à d'autres personnes qui nous écoutent, même si c'est juste mon expérience. Je ne prétends pas être représentative de tout ce qui se passe en Espagne, mais en tout cas, j'espère que certains conseils ou certaines expériences pourront être utiles pour des personnes qui préparent leur arrivée ici.

  • Speaker #0

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Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger Blandine, une Française qui a fait le choix de s'expatrier à Cordoue, en Andalousie, il y a près de cinq ans avec sa famille. Elle nous expliquera les raisons derrière ce choix, mêlant souvenirs d'Erasmus et opportunités professionnelles, et comment elle a trouvé un nouvel équilibre de vie en Espagne. Professionnellement, Blandine a su se réinventer en devenant professeure indépendante et en créant "L'école des petits expats", un projet dédié à l'accompagnement des enfants francophones à l'étranger. Elle nous parlera des défis qu'elle a rencontrés, comme l'adaptation à une nouvelle culture et les démarches administratives. Un épisode inspirant et plein de précieux conseils pour tous ceux qui rêvent de tenter l'aventure de l'expatriation en famille. Nous vous laissons avec l'expatriation réussie de Blandine. Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le podcast d'une expatriation réussie. Ensemble, nous partirons à la rencontre de Français et Françaises qui ont fait le choix de vivre à l'étranger, que ce soit pour quelques mois, un tour du monde ou pour la vie. Nous découvrirons avec eux les difficultés auxquelles ils ont dû faire face à l'étranger, mais également leurs plus beaux souvenirs. Et comme l'expatriation est l'expérience d'une vie, ils partageront avec nous ce que cela leur a apporté et nous livrerons leurs conseils pour réussir votre expatriation. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Blandine, une Française qui a fait le choix de s'expatrier à Cordoue en Espagne, il y a maintenant 5 ans avec toute sa famille. Elle nous expliquera les raisons derrière ce choix, mais elle en souvenir d'Erasmus et opportunités professionnelles, et comment elle a su trouver un nouvel équilibre en Espagne. Professionnellement parlant, Blandine a su se réinventer en devenant professeure indépendante et en créant l'École des Petits Expats, un projet dédié à l'accompagnement des enfants francophones à l'étranger. Elle nous parlera des défis qu'elle a rencontrés comme l'adaptation à une nouvelle culture et les démarches administratives. C'est un épisode inspirant et plein de précieux conseils pour tous ceux qui rêvent de tenter l'aventure d'une expatriation en famille. Nous vous laissons avec l'expatriation réussie de Blandine. Bonne écoute ! Bonjour Blandine, merci d'être avec moi aujourd'hui pour ce nouveau podcast. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Bonjour, merci de l'invitation. Je suis Blandine, j'ai 38 ans et je vis à Cordoue, en Andalousie, dans le sud de l'Andalousie, depuis bientôt 5 ans. J'habite avec mes deux enfants de 5 et 8 ans et mon mari.

  • Speaker #0

    Ok, super. Et pourquoi cette destination ? Est-ce que ça a été un coup de cœur ou c'était un peu par hasard ?

  • Speaker #1

    On a toujours eu cette envie de vivre une expatriation en famille. Quand j'étais étudiante, j'ai fait un Erasmus ici en Espagne, dans une autre ville. J'avais adoré, ça m'avait beaucoup marquée. Et lui aussi, mon mari aussi, avait fait une partie de ses études à Valence. Et voilà, on a fini nos études en France, on a commencé nos carrières professionnelles en France. On s'est mariés, on a eu un enfant, on a même acheté une maison. Et puis, il y avait toujours cette envie qui était là. Et un jour, l'occasion s'est présentée du côté de mon mari, une occasion professionnelle, et on a dit bingo, on y va.

  • Speaker #0

    Super, du coup une expatriation avec des enfants, si j'ai bien compris le premier est né en France mais du coup le deuxième est né en Espagne ?

  • Speaker #1

    Non, il est né en France mais trois mois avant le départ, donc il a vécu une grande partie de sa vie en Espagne.

  • Speaker #0

    Trop bien, et du coup l'adaptation avec les enfants ça a été, comment vous l'avez géré vous de votre côté ?

  • Speaker #1

    Ça a été un petit peu... compliqué la première année parce que il y a eu le Covid quelques mois, 5 ou 6 mois après notre arrivée et on commençait tout juste à le grand, on commençait tout juste à aller à l'école et voilà ça nous a un petit peu, comment on dit coupé l'herbe sous le pied mais voilà tout ça c'est loin maintenant derrière nous et maintenant il est parfaitement intégré, le deuxième aussi il a fait son entrée à la crèche puis à l'école et ils sont parfaitement intégrés, ils parlent mieux espagnol que nous Non, en tout cas.

  • Speaker #0

    Bon, comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez incroyable.

  • Speaker #0

    Du coup, là, vous êtes en Espagne. Vous avez toujours été en France et en Espagne. Est-ce qu'il y a d'autres destinations qui vous donneraient envie pour faire une nouvelle expatriation ? Ou vraiment, vous êtes bien en Espagne et pour le moment, vous n'avez pas du tout comme idée de bouger ?

  • Speaker #1

    Non, pour l'instant, c'est vrai qu'on est plus dans l'optique de... Je ne m'imagine pas refaire une autre aventure ailleurs, dans un autre pays, et tout recommencer. C'est vrai que c'est un gros challenge, un gros travail d'adaptation, d'intégration, etc. Je ne m'imagine pas repartir dans un autre pays, non.

  • Speaker #0

    Tu parles de challenge d'adaptation. Pour vous, c'est quoi qui a été le plus gros challenge quand vous êtes arrivée en Espagne ?

  • Speaker #1

    Le plus gros challenge, ça a été... Pas tellement la langue parce qu'on parlait assez bien. Ça a été tout ce qui était administratif au départ. Justement parce que comme je pensais bien maîtriser la langue, je me suis dit allez, c'est bon, ça va être facile J'avais déjà vécu une année ici et j'ai voulu faire tout toute seule. Et ça a été vraiment difficile, toute la partie s'inscrire à la sécurité sociale, trouver un appartement, ouvrir un compte. l'inscription des enfants, tout ça, ça a été très très long et ça a été difficile.

  • Speaker #0

    Après c'est sûr que parfois il vaut mieux se faire accompagner mais bon c'est aussi un peu la magie de partir en expatriation de mettre les mains dans tous les documents on se rend compte que c'est compliqué au final on y arrive bien oui oui on y arrive on y arrive mais c'est vrai que voilà on s'imagine je pense qu'on ouais

  • Speaker #1

    faut pas se dire c'est bon ce pays je connais bien ça va être facile Surtout que j'y étais allée, mon premier souvenir d'expatriation, des races nus ici, j'avais 20 ans, je n'avais pas d'enfant, et c'est vrai que c'est autre chose de s'installer avec sa famille. Mais effectivement, je pense qu'il ne faut pas hésiter à se faire accompagner. Maintenant, il y a des agences de relocation, des choses comme ça, ça peut être intéressant de se faire aider pour atterrir en douceur.

  • Speaker #0

    Super. Tu parlais de sécurité sociale, je ne sais pas trop comment ça se passe, le système de santé, santé en Espagne. Est-ce que vous vous êtes rattaché du coup au système local ? Est-ce que vous avez pris une complémentaire à l'étranger ? Est-ce que les soins sont bons aussi en Espagne ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est effectivement, donc nous on est inscrit à la sécurité sociale ici, donc dans le système public. Il y a deux systèmes en fait, le système public, voilà comme... comme en France, et puis vraiment un système privé. On a choisi de rester dans le public. Et c'est vrai que c'est assez différent parce qu'ici, une fois qu'on est inscrit, on nous assigne un médecin pour chaque membre de la famille et un pédiatre pour les enfants. Donc, on n'a pas le choix. On nous dit, voilà, vous allez dans tel centre de santé et vous avez tel médecin pour vous, tel pédiatre pour vos enfants. Alors, c'est bien, c'est vrai qu'on n'avance aucun frais dans le système public. C'est-à-dire qu'on va comme ça, on a notre rendez-vous, on repart et on n'avance vraiment aucun frais. Les soins sont bons. Je ne sais pas si on va à l'hôpital, par exemple, s'il y a une urgence, les soins sont quand même bons. Je pense que le point noir, c'est les délais, en fait. Les délais pour prendre un rendez-vous, par exemple. Je ne sais pas, moi, mes enfants, ça m'arrive assez souvent de vouloir prendre un rendez-vous pour un... Je ne sais pas, une petite gastro, une fièvre, on est un peu inquiet, on veut voir un médecin. Et des fois, ça m'est déjà arrivé par exemple d'avoir 15 jours d'attente pour un enfant. Donc ça m'est déjà arrivé d'aller dans un petit centre, un petit cabinet privé quand il y avait trop d'urgence. Mais c'est vraiment ça. Ou pour voir un dermatologue, pour voir un spécialiste. Je pense que la qualité des soins est bonne. mais c'est les délais d'attente. C'est complètement fou.

  • Speaker #0

    C'est un peu le même système qu'au UK, qu'à Londres. Effectivement, il y a ce qu'on appelle le GP à qui ils sont rattachés. Mais effectivement, les délais d'attente peuvent être très longs. C'est pourquoi plusieurs expatriés font le choix de s'orienter vers des mutuelles privées pour pouvoir avoir accès gratuitement, sans avance de frais, plus rapidement. sur des systèmes privés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. C'est vrai qu'on a beaucoup de chance. On n'a pas de problème de santé en particulier. Les enfants non plus, on n'a pas de suivi, pas de traitement qui requiert vraiment... Voilà, mais c'est vrai que je ne recommanderais pas le système public si une famille arrive là avec un enfant qui a un diabète ou un enfant qui a un problème. en particulier parce que c'est vraiment des délais très très longs.

  • Speaker #0

    Moi, je t'ai connue par rapport à ton compte Instagram, donc l'école des petits expats. Peut-être que tu peux nous en dire un mot, nous dire un peu ce que toi tu fais depuis l'Espagne et comment t'accompagnent les autres expatriés ?

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, moi en France, j'étais professeure des écoles pendant une dizaine d'années et quand je suis arrivée là, je me suis mise à mon compte. J'ai commencé à... Voilà, je travaille comme professeure indépendante. Et j'ai commencé ici, en fait, en faisant des petits ateliers de français pour les francophones de la ville. Parce que c'est pas une très grosse ville, il n'y a pas une très grosse communauté française, il n'y a pas de lycée français, il n'y a pas d'école française, il n'y a pas du tout ce genre de choses. Mais pourtant, il y a quand même pas mal de familles, quand on cherche un petit peu, on arrive à trouver des familles avec des enfants. Et souvent, les enfants, par exemple, il y a beaucoup de couples mixtes, donc la maman française, le papa espagnol. Et en fait, les enfants, ils... parlent français qu'avec une personne, avec leur maman. Ils manquent de vocabulaire, ils manquent de mots, ils n'apprennent pas forcément à l'écrire et à le lire. Je me suis dit, tiens, il y a quelque chose à faire. J'ai fait des petits ateliers pour eux. Maintenant, j'ai réfléchi à comment je pouvais développer mon idée et j'ai eu l'idée de le faire en ligne. Je propose des cours en ligne pour les enfants francophones qui vivent à l'étranger. et qui sont scolarisés, par exemple, dans une école anglophone ou hispanophone et qui parlent français avec un de leurs parents, mais qui n'apprennent pas à l'écrire ni à le lire. Donc voilà, ça va faire un an, là, au mois de septembre 2024. Ça fera un an que j'ai commencé. Et voilà, je suis très contente.

  • Speaker #0

    Ben ouais, c'est un super projet. C'est super chouette. On parle là, du coup, de la langue. Toi, du coup, tu as deux enfants. Vous, vous êtes tous les deux francophones de nature, si on peut dire ça comme ça. Comment vous faites pour garder le lien avec la France pour vos enfants qui ont peut-être très peu de souvenirs de ce pays-là ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'ils sont partis, un qui était bébé, l'autre avait 3 ans. On essaye de leur transmettre la culture française. Ça peut passer par plein de choses, ça peut passer par les livres déjà. On essaye d'acheter des livres en français. Tu vois, on a plein d'Astérix, Obélix, on a des Tintins, des Schtroumpfs. Les classiques. Les classiques, les Fables de la Fontaine. On a des jeux aussi. On a beaucoup de jeux de société, comme le Millborn, ou tu vois, des classiques de notre enfance. Et puis, la télé, on met... Ouais, on aime bien mettre des dessins animés en français aussi. Et puis, voilà, là, il y a les Jeux Olympiques, donc on regarde les Jeux Olympiques en français. Voilà, on essaye de saisir un peu toutes les occasions pour maintenir la culture. française à la maison.

  • Speaker #0

    Vous avez tendance à rentrer facilement en France, peut-être pour voir les grands-parents ? Oui,

  • Speaker #1

    généralement, on rentre deux fois par an. On rentre à Noël et puis en été. C'est vrai qu'il fait très chaud ici, à Cordoue, il faut savoir qu'il fait... L'été ici, c'est un four. Donc, on s'organise pour que les enfants passent une partie de l'été à la fraîche, en France. Super !

  • Speaker #0

    Du coup, ça fait quand même quelques années que vous êtes en Espagne. Est-ce que la France, tu t'y vois y vivre à nouveau, que ce soit demain ou dans quelques années, ou au final, vraiment un gros coup de cœur pour l'Espagne et tu t'y vois bien faire toute ta vie ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, je ne sais pas. C'est pas facile. Non, c'est vrai qu'on est bien ici, on est vraiment bien, on a une belle qualité de vie, je trouve, les gens. Il y a une mentalité qu'on... qu'on aime bien. C'est vrai que les gens sont souriants, ils sont accueillants, le rythme de la vie est cool. C'est vrai que quand on rentre en France, il y a toujours le petit coup de déprime. Il y a toujours une espèce de morosité, les gens râlent.

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    Ça dépend, oui. Mais c'est vrai qu'il y a aussi le coup de la vie, il faut le dire aussi. En Espagne, on a un pouvoir d'achat qu'on n'aurait probablement pas si on était resté en France. C'est vrai qu'on... On offre à nos enfants un beau cadre de vie. Ils font beaucoup d'activités, des activités extrascolaires. On fait beaucoup de voyages, beaucoup de sorties. C'est vrai qu'il y a ça aussi. Et puis, mine de rien, ils font leurs petites racines ici. Ils ont des copains, ils ont des amis. Oui, c'est sûr que plus qu'ils sont petits,

  • Speaker #0

    en arrivant, pour eux, c'est devenu normal. C'est un peu leur quotidien. Ce n'est pas comme quand on arrache des ados à un pays.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Ça peut être un peu plus compliqué pour l'adaptation.

  • Speaker #1

    Complètement. Je pense que la France ne leur manque pas, parce qu'ils ne s'en souviennent pas plus que ça. Et chez eux, c'est ici. Donc, c'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    La France, c'est bien, mais pour les vacances.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton meilleur souvenir d'expatriation ou le plus drôle, une petite anecdote que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #1

    J'ai réfléchi. C'est vrai que je n'ai pas un souvenir en particulier.

  • Speaker #0

    Surtout quand ça fait plusieurs années.

  • Speaker #1

    Oui. Mais vraiment, mes meilleurs souvenirs, c'est quand la famille vient nous rendre visite ici, la famille ou les amis, et quand on leur fait découvrir la ville. C'est une très, très belle ville. En fait, je crois qu'ils sont quatre ou cinq fois au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il y a des choses assez incroyables à voir ici. Et de leur faire visiter ça, de faire un petit peu leur guide, de les emmener dans... les restos, de leur recommander tel ou tel plat. On se sent un petit peu comme des locaux et c'est la fierté de montrer la ville et de montrer la région aussi qui est très belle. C'est vraiment des très bons souvenirs généralement.

  • Speaker #0

    Trop bien. Oui, puis ça fait le lien aussi avec ses proches, le fait de revoir aussi des gens qu'on voit un peu moins. Il y a un vrai contact entre... qui parfois peut manquer, les revoir et effectivement donner les bonnes adresses et les bons plans,

  • Speaker #1

    ça fait trop plaisir.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu dirais que l'expatriation t'a apporté de mieux ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça m'a apporté, moi, à titre personnel, ça m'a apporté beaucoup de confiance en moi. C'est vrai que je me suis réinventée professionnellement, je pense qu'on peut dire. Ce n'est pas non plus une reconversion parce que je reste enseignante, mais c'est quand même un bon virage professionnel entre être fonctionnaire et être à son compte. C'est quand même très, très différent. Je pense que si j'étais restée en France, je ne sais pas si j'aurais... oser changer comme ça et changer de métier et me mettre à mon compte je reste je reste non je pense pas que j'aurais osé donc voilà ça m'a apporté beaucoup à ce niveau là et oui la confiance en moi et et comment dire un ouais un épanouissement professionnel que que ouais que j'aurais surtout pas certainement pas trouvé en france je pense et puis voilà ça m'a permis aussi de De trouver un concept assez original, d'enseigner le français à des petits expats, je n'aurais jamais eu l'idée si j'étais restée en France. Je me sens vraiment à ma place et je me sens légitime pour faire ça parce que je vis moi-même cette situation.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. C'est trop chouette. C'est sûr que ça peut permettre d'avoir des nouveaux projets et d'oser, surtout que toi, tu es la suiveuse du couple. C'est souvent le cas. c'est souvent les femmes qui suivent le mari à l'étranger. Toi, tu l'as vécu comment, cette situation ? Après, c'est souvent une décision qui est quand même prise en couple. Mais malgré tout, comme tu dis, tu as dû te réinventer professionnellement. Ça ne devait pas être simple au début. Donc, je suis curieuse de savoir comment tu as vécu ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je n'ai pas eu l'impression de subir. Non, comme je te disais, c'était une envie qu'on avait depuis très longtemps. Donc, ça a été assez facile. Non, je pense qu'il y a eu pas mal d'enthousiasme en fait, parce que j'ai adoré mon métier en France. J'ai vraiment adoré, mais je pense que j'étais épuisée. C'est un métier qui m'a vraiment épuisée parce que j'étais très impliquée, très investie. Je pense que j'avais besoin de changement, mais en même temps, je n'arrivais pas non plus à prendre le taureau par les cornes et à le faire vraiment. Le fait de me réinventer professionnellement, je m'y attendais. C'est quelque chose que je voulais au fond de moi. Trop bien.

  • Speaker #0

    C'était un peu le déclic.

  • Speaker #1

    Oui, c'était ça. C'était l'occasion que j'attendais depuis longtemps.

  • Speaker #0

    C'est le petit quand on nous pousse dans le vide comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il faut y aller.

  • Speaker #0

    Trop bien. Aujourd'hui, si tu devais partir pour la… première fois à l'étranger, quel est le conseil que tu te donnerais ?

  • Speaker #1

    En expatriation ou en voyage ?

  • Speaker #0

    Plutôt en expatriation.

  • Speaker #1

    Vraiment, ne pas hésiter à se faire accompagner et surtout si on part en famille avec des enfants, voilà, ne pas hésiter à déjà bien se renseigner, commencer par faire des groupes Facebook de Français expatriés dans le pays qu'on vise, commencer à... à glaner quelques conseils là-dessus, poser ses questions, prendre contact avec des gens qui sont sur place. Et voilà. Ne pas rester seule, en fait. Ne pas rester tout seul dans son coin, vraiment. Parce qu'en fait, on perd un temps précieux. Alors qu'en demandant conseils autour de soi, on va beaucoup plus vite et on gagne en sérénité, je pense. Se faire aider, se créer son petit réseau et ne pas avoir peur. C'est vrai que des fois, on dit Ah, mais... J'entends beaucoup de personnes qui disent non, on ne veut pas rester entre expats, on ne veut pas rester entre Français, donc on ne va surtout pas prendre contact avec des Français sur place Non, mais il n'y a rien de mal, l'un n'empêche pas l'autre, ça n'empêche pas aussi de se sentir intégré et de se faire des amis sur place. On peut tout à fait avoir des amis du pays et des amis francophones et c'est très bien. L'un n'est pas incompatible avec l'autre, je trouve ça. Je trouve ça bien de garder un lien avec sa culture d'origine, avec d'autres francophones de sa ville, parce qu'on en trouve toujours, il y en a toujours.

  • Speaker #0

    Super ! Est-ce que tu dirais aujourd'hui que c'est une expérience qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, complètement. Complètement. Non, non, je me sens vraiment bien. Je me sens vraiment bien au niveau professionnel, je me sens très bien. Je suis hyper contente de ma petite famille, de voir comment... comment mes enfants grandissent, ils ont un beau cadre de vie, ils ont une belle qualité de vie, ils sont bilingues, ils maîtrisent deux langues, ils ont un parfait accent, ils sont parfaitement intégrés, c'est des enfants qui sont curieux, ils sont tolérants, ils n'ont pas peur de parler à des inconnus. J'espère que ça fera des adultes au vert d'esprit et que le fait de maîtriser deux langues comme ça va leur ouvrir plein de portes. quand ils seront plus grands. Donc voilà, je suis contente de pouvoir offrir ça à mes enfants et de le vivre moi aussi.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Non, c'est vrai que ça apporte beaucoup de soft skills, une expatriation, d'autant plus à des enfants qui ont la chance un peu d'être baignés entre deux cultures. C'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ils baignent entre deux cultures et c'est une chance extraordinaire. On entend beaucoup, il y a des personnes qui sont un peu réticentes des fois. Tu sais, le bilinguisme, il y a des personnes qui ne connaissent pas trop ce que c'est et qui se disent oh là là mais les enfants, est-ce que c'est bien pour eux ? Ils mélangent les langues, c'est le bazar dans leur tête. Et non, non, en fait, pas du tout. C'est qu'il n'y a que des effets positifs. C'est une chance qu'on offre à ces enfants.

  • Speaker #0

    Je suis plutôt d'accord. Trop bien, c'était un échange hyper intéressant. Est-ce que tu aurais quelque chose que tu aurais envie de rajouter avant qu'on arrête cet épisode ? Une anecdote, un conseil, une petite phrase pour donner envie aux gens ? expatriés en Espagne ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment ne pas hésiter à sauter le pas, à suivre ses rêves. Si c'est quelque chose qui vous fait envie depuis longtemps, faites-le. Ne laissez pas défiler les années. Vraiment, on peut le faire à tout âge. Je pense qu'on peut le faire à tout âge, quel que soit l'âge des enfants. Après, c'est vrai que ça peut devenir un peu délicat par rapport à l'âge des enfants, mais vraiment, ne pas hésiter à sauter le pas et si ça se passe mal, tant pis, ce n'est pas grave. Au moins, on aura essayé.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas d'échec lors d'une expatriation,

  • Speaker #1

    il n'y a que des leçons. Exactement.

  • Speaker #0

    Trop bien, je te remercie du temps que tu m'as accordé, et de cette agence qui était super intéressante. On n'hésitera pas à réorienter les petits expats vers ta page Instagram pour qu'ils puissent prendre contact avec toi pour les faire.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, et au plaisir de pouvoir rééchanger avec toi dans le futur.

  • Speaker #1

    Merci, ça m'a fait très plaisir aussi. Et j'espère que ça pourra être utile à d'autres personnes qui nous écoutent, même si c'est juste mon expérience. Je ne prétends pas être représentative de tout ce qui se passe en Espagne, mais en tout cas, j'espère que certains conseils ou certaines expériences pourront être utiles pour des personnes qui préparent leur arrivée ici.

  • Speaker #0

    Super, merci. Ce podcast vous est présenté par Santexpat. le premier courtier et comparateur d'assurance santé internationale. Santexpat.fr compare plus de 300 offres d'assurance santé auprès de 28 partenaires assureurs. Plus qu'un simple comparateur, Santexpat.fr c'est votre partenaire santé à l'étranger. Vous bénéficierez d'un accompagnement par des experts en santé internationale, ainsi que des services santé pour vous accompagner dans votre bien-être à l'étranger. Tout cela est sans surcoût. Rendez-vous dès maintenant sur Santexpat.fr pour faire votre demande de devis gratuitement.

Description

Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger Blandine, une Française qui a fait le choix de s'expatrier à Cordoue, en Andalousie, il y a près de cinq ans avec sa famille. Elle nous expliquera les raisons derrière ce choix, mêlant souvenirs d'Erasmus et opportunités professionnelles, et comment elle a trouvé un nouvel équilibre de vie en Espagne. Professionnellement, Blandine a su se réinventer en devenant professeure indépendante et en créant "L'école des petits expats", un projet dédié à l'accompagnement des enfants francophones à l'étranger. Elle nous parlera des défis qu'elle a rencontrés, comme l'adaptation à une nouvelle culture et les démarches administratives. Un épisode inspirant et plein de précieux conseils pour tous ceux qui rêvent de tenter l'aventure de l'expatriation en famille. Nous vous laissons avec l'expatriation réussie de Blandine. Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le podcast d'une expatriation réussie. Ensemble, nous partirons à la rencontre de Français et Françaises qui ont fait le choix de vivre à l'étranger, que ce soit pour quelques mois, un tour du monde ou pour la vie. Nous découvrirons avec eux les difficultés auxquelles ils ont dû faire face à l'étranger, mais également leurs plus beaux souvenirs. Et comme l'expatriation est l'expérience d'une vie, ils partageront avec nous ce que cela leur a apporté et nous livrerons leurs conseils pour réussir votre expatriation. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Blandine, une Française qui a fait le choix de s'expatrier à Cordoue en Espagne, il y a maintenant 5 ans avec toute sa famille. Elle nous expliquera les raisons derrière ce choix, mais elle en souvenir d'Erasmus et opportunités professionnelles, et comment elle a su trouver un nouvel équilibre en Espagne. Professionnellement parlant, Blandine a su se réinventer en devenant professeure indépendante et en créant l'École des Petits Expats, un projet dédié à l'accompagnement des enfants francophones à l'étranger. Elle nous parlera des défis qu'elle a rencontrés comme l'adaptation à une nouvelle culture et les démarches administratives. C'est un épisode inspirant et plein de précieux conseils pour tous ceux qui rêvent de tenter l'aventure d'une expatriation en famille. Nous vous laissons avec l'expatriation réussie de Blandine. Bonne écoute ! Bonjour Blandine, merci d'être avec moi aujourd'hui pour ce nouveau podcast. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Bonjour, merci de l'invitation. Je suis Blandine, j'ai 38 ans et je vis à Cordoue, en Andalousie, dans le sud de l'Andalousie, depuis bientôt 5 ans. J'habite avec mes deux enfants de 5 et 8 ans et mon mari.

  • Speaker #0

    Ok, super. Et pourquoi cette destination ? Est-ce que ça a été un coup de cœur ou c'était un peu par hasard ?

  • Speaker #1

    On a toujours eu cette envie de vivre une expatriation en famille. Quand j'étais étudiante, j'ai fait un Erasmus ici en Espagne, dans une autre ville. J'avais adoré, ça m'avait beaucoup marquée. Et lui aussi, mon mari aussi, avait fait une partie de ses études à Valence. Et voilà, on a fini nos études en France, on a commencé nos carrières professionnelles en France. On s'est mariés, on a eu un enfant, on a même acheté une maison. Et puis, il y avait toujours cette envie qui était là. Et un jour, l'occasion s'est présentée du côté de mon mari, une occasion professionnelle, et on a dit bingo, on y va.

  • Speaker #0

    Super, du coup une expatriation avec des enfants, si j'ai bien compris le premier est né en France mais du coup le deuxième est né en Espagne ?

  • Speaker #1

    Non, il est né en France mais trois mois avant le départ, donc il a vécu une grande partie de sa vie en Espagne.

  • Speaker #0

    Trop bien, et du coup l'adaptation avec les enfants ça a été, comment vous l'avez géré vous de votre côté ?

  • Speaker #1

    Ça a été un petit peu... compliqué la première année parce que il y a eu le Covid quelques mois, 5 ou 6 mois après notre arrivée et on commençait tout juste à le grand, on commençait tout juste à aller à l'école et voilà ça nous a un petit peu, comment on dit coupé l'herbe sous le pied mais voilà tout ça c'est loin maintenant derrière nous et maintenant il est parfaitement intégré, le deuxième aussi il a fait son entrée à la crèche puis à l'école et ils sont parfaitement intégrés, ils parlent mieux espagnol que nous Non, en tout cas.

  • Speaker #0

    Bon, comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez incroyable.

  • Speaker #0

    Du coup, là, vous êtes en Espagne. Vous avez toujours été en France et en Espagne. Est-ce qu'il y a d'autres destinations qui vous donneraient envie pour faire une nouvelle expatriation ? Ou vraiment, vous êtes bien en Espagne et pour le moment, vous n'avez pas du tout comme idée de bouger ?

  • Speaker #1

    Non, pour l'instant, c'est vrai qu'on est plus dans l'optique de... Je ne m'imagine pas refaire une autre aventure ailleurs, dans un autre pays, et tout recommencer. C'est vrai que c'est un gros challenge, un gros travail d'adaptation, d'intégration, etc. Je ne m'imagine pas repartir dans un autre pays, non.

  • Speaker #0

    Tu parles de challenge d'adaptation. Pour vous, c'est quoi qui a été le plus gros challenge quand vous êtes arrivée en Espagne ?

  • Speaker #1

    Le plus gros challenge, ça a été... Pas tellement la langue parce qu'on parlait assez bien. Ça a été tout ce qui était administratif au départ. Justement parce que comme je pensais bien maîtriser la langue, je me suis dit allez, c'est bon, ça va être facile J'avais déjà vécu une année ici et j'ai voulu faire tout toute seule. Et ça a été vraiment difficile, toute la partie s'inscrire à la sécurité sociale, trouver un appartement, ouvrir un compte. l'inscription des enfants, tout ça, ça a été très très long et ça a été difficile.

  • Speaker #0

    Après c'est sûr que parfois il vaut mieux se faire accompagner mais bon c'est aussi un peu la magie de partir en expatriation de mettre les mains dans tous les documents on se rend compte que c'est compliqué au final on y arrive bien oui oui on y arrive on y arrive mais c'est vrai que voilà on s'imagine je pense qu'on ouais

  • Speaker #1

    faut pas se dire c'est bon ce pays je connais bien ça va être facile Surtout que j'y étais allée, mon premier souvenir d'expatriation, des races nus ici, j'avais 20 ans, je n'avais pas d'enfant, et c'est vrai que c'est autre chose de s'installer avec sa famille. Mais effectivement, je pense qu'il ne faut pas hésiter à se faire accompagner. Maintenant, il y a des agences de relocation, des choses comme ça, ça peut être intéressant de se faire aider pour atterrir en douceur.

  • Speaker #0

    Super. Tu parlais de sécurité sociale, je ne sais pas trop comment ça se passe, le système de santé, santé en Espagne. Est-ce que vous vous êtes rattaché du coup au système local ? Est-ce que vous avez pris une complémentaire à l'étranger ? Est-ce que les soins sont bons aussi en Espagne ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est effectivement, donc nous on est inscrit à la sécurité sociale ici, donc dans le système public. Il y a deux systèmes en fait, le système public, voilà comme... comme en France, et puis vraiment un système privé. On a choisi de rester dans le public. Et c'est vrai que c'est assez différent parce qu'ici, une fois qu'on est inscrit, on nous assigne un médecin pour chaque membre de la famille et un pédiatre pour les enfants. Donc, on n'a pas le choix. On nous dit, voilà, vous allez dans tel centre de santé et vous avez tel médecin pour vous, tel pédiatre pour vos enfants. Alors, c'est bien, c'est vrai qu'on n'avance aucun frais dans le système public. C'est-à-dire qu'on va comme ça, on a notre rendez-vous, on repart et on n'avance vraiment aucun frais. Les soins sont bons. Je ne sais pas si on va à l'hôpital, par exemple, s'il y a une urgence, les soins sont quand même bons. Je pense que le point noir, c'est les délais, en fait. Les délais pour prendre un rendez-vous, par exemple. Je ne sais pas, moi, mes enfants, ça m'arrive assez souvent de vouloir prendre un rendez-vous pour un... Je ne sais pas, une petite gastro, une fièvre, on est un peu inquiet, on veut voir un médecin. Et des fois, ça m'est déjà arrivé par exemple d'avoir 15 jours d'attente pour un enfant. Donc ça m'est déjà arrivé d'aller dans un petit centre, un petit cabinet privé quand il y avait trop d'urgence. Mais c'est vraiment ça. Ou pour voir un dermatologue, pour voir un spécialiste. Je pense que la qualité des soins est bonne. mais c'est les délais d'attente. C'est complètement fou.

  • Speaker #0

    C'est un peu le même système qu'au UK, qu'à Londres. Effectivement, il y a ce qu'on appelle le GP à qui ils sont rattachés. Mais effectivement, les délais d'attente peuvent être très longs. C'est pourquoi plusieurs expatriés font le choix de s'orienter vers des mutuelles privées pour pouvoir avoir accès gratuitement, sans avance de frais, plus rapidement. sur des systèmes privés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. C'est vrai qu'on a beaucoup de chance. On n'a pas de problème de santé en particulier. Les enfants non plus, on n'a pas de suivi, pas de traitement qui requiert vraiment... Voilà, mais c'est vrai que je ne recommanderais pas le système public si une famille arrive là avec un enfant qui a un diabète ou un enfant qui a un problème. en particulier parce que c'est vraiment des délais très très longs.

  • Speaker #0

    Moi, je t'ai connue par rapport à ton compte Instagram, donc l'école des petits expats. Peut-être que tu peux nous en dire un mot, nous dire un peu ce que toi tu fais depuis l'Espagne et comment t'accompagnent les autres expatriés ?

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, moi en France, j'étais professeure des écoles pendant une dizaine d'années et quand je suis arrivée là, je me suis mise à mon compte. J'ai commencé à... Voilà, je travaille comme professeure indépendante. Et j'ai commencé ici, en fait, en faisant des petits ateliers de français pour les francophones de la ville. Parce que c'est pas une très grosse ville, il n'y a pas une très grosse communauté française, il n'y a pas de lycée français, il n'y a pas d'école française, il n'y a pas du tout ce genre de choses. Mais pourtant, il y a quand même pas mal de familles, quand on cherche un petit peu, on arrive à trouver des familles avec des enfants. Et souvent, les enfants, par exemple, il y a beaucoup de couples mixtes, donc la maman française, le papa espagnol. Et en fait, les enfants, ils... parlent français qu'avec une personne, avec leur maman. Ils manquent de vocabulaire, ils manquent de mots, ils n'apprennent pas forcément à l'écrire et à le lire. Je me suis dit, tiens, il y a quelque chose à faire. J'ai fait des petits ateliers pour eux. Maintenant, j'ai réfléchi à comment je pouvais développer mon idée et j'ai eu l'idée de le faire en ligne. Je propose des cours en ligne pour les enfants francophones qui vivent à l'étranger. et qui sont scolarisés, par exemple, dans une école anglophone ou hispanophone et qui parlent français avec un de leurs parents, mais qui n'apprennent pas à l'écrire ni à le lire. Donc voilà, ça va faire un an, là, au mois de septembre 2024. Ça fera un an que j'ai commencé. Et voilà, je suis très contente.

  • Speaker #0

    Ben ouais, c'est un super projet. C'est super chouette. On parle là, du coup, de la langue. Toi, du coup, tu as deux enfants. Vous, vous êtes tous les deux francophones de nature, si on peut dire ça comme ça. Comment vous faites pour garder le lien avec la France pour vos enfants qui ont peut-être très peu de souvenirs de ce pays-là ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'ils sont partis, un qui était bébé, l'autre avait 3 ans. On essaye de leur transmettre la culture française. Ça peut passer par plein de choses, ça peut passer par les livres déjà. On essaye d'acheter des livres en français. Tu vois, on a plein d'Astérix, Obélix, on a des Tintins, des Schtroumpfs. Les classiques. Les classiques, les Fables de la Fontaine. On a des jeux aussi. On a beaucoup de jeux de société, comme le Millborn, ou tu vois, des classiques de notre enfance. Et puis, la télé, on met... Ouais, on aime bien mettre des dessins animés en français aussi. Et puis, voilà, là, il y a les Jeux Olympiques, donc on regarde les Jeux Olympiques en français. Voilà, on essaye de saisir un peu toutes les occasions pour maintenir la culture. française à la maison.

  • Speaker #0

    Vous avez tendance à rentrer facilement en France, peut-être pour voir les grands-parents ? Oui,

  • Speaker #1

    généralement, on rentre deux fois par an. On rentre à Noël et puis en été. C'est vrai qu'il fait très chaud ici, à Cordoue, il faut savoir qu'il fait... L'été ici, c'est un four. Donc, on s'organise pour que les enfants passent une partie de l'été à la fraîche, en France. Super !

  • Speaker #0

    Du coup, ça fait quand même quelques années que vous êtes en Espagne. Est-ce que la France, tu t'y vois y vivre à nouveau, que ce soit demain ou dans quelques années, ou au final, vraiment un gros coup de cœur pour l'Espagne et tu t'y vois bien faire toute ta vie ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, je ne sais pas. C'est pas facile. Non, c'est vrai qu'on est bien ici, on est vraiment bien, on a une belle qualité de vie, je trouve, les gens. Il y a une mentalité qu'on... qu'on aime bien. C'est vrai que les gens sont souriants, ils sont accueillants, le rythme de la vie est cool. C'est vrai que quand on rentre en France, il y a toujours le petit coup de déprime. Il y a toujours une espèce de morosité, les gens râlent.

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    Ça dépend, oui. Mais c'est vrai qu'il y a aussi le coup de la vie, il faut le dire aussi. En Espagne, on a un pouvoir d'achat qu'on n'aurait probablement pas si on était resté en France. C'est vrai qu'on... On offre à nos enfants un beau cadre de vie. Ils font beaucoup d'activités, des activités extrascolaires. On fait beaucoup de voyages, beaucoup de sorties. C'est vrai qu'il y a ça aussi. Et puis, mine de rien, ils font leurs petites racines ici. Ils ont des copains, ils ont des amis. Oui, c'est sûr que plus qu'ils sont petits,

  • Speaker #0

    en arrivant, pour eux, c'est devenu normal. C'est un peu leur quotidien. Ce n'est pas comme quand on arrache des ados à un pays.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Ça peut être un peu plus compliqué pour l'adaptation.

  • Speaker #1

    Complètement. Je pense que la France ne leur manque pas, parce qu'ils ne s'en souviennent pas plus que ça. Et chez eux, c'est ici. Donc, c'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    La France, c'est bien, mais pour les vacances.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton meilleur souvenir d'expatriation ou le plus drôle, une petite anecdote que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #1

    J'ai réfléchi. C'est vrai que je n'ai pas un souvenir en particulier.

  • Speaker #0

    Surtout quand ça fait plusieurs années.

  • Speaker #1

    Oui. Mais vraiment, mes meilleurs souvenirs, c'est quand la famille vient nous rendre visite ici, la famille ou les amis, et quand on leur fait découvrir la ville. C'est une très, très belle ville. En fait, je crois qu'ils sont quatre ou cinq fois au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il y a des choses assez incroyables à voir ici. Et de leur faire visiter ça, de faire un petit peu leur guide, de les emmener dans... les restos, de leur recommander tel ou tel plat. On se sent un petit peu comme des locaux et c'est la fierté de montrer la ville et de montrer la région aussi qui est très belle. C'est vraiment des très bons souvenirs généralement.

  • Speaker #0

    Trop bien. Oui, puis ça fait le lien aussi avec ses proches, le fait de revoir aussi des gens qu'on voit un peu moins. Il y a un vrai contact entre... qui parfois peut manquer, les revoir et effectivement donner les bonnes adresses et les bons plans,

  • Speaker #1

    ça fait trop plaisir.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu dirais que l'expatriation t'a apporté de mieux ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça m'a apporté, moi, à titre personnel, ça m'a apporté beaucoup de confiance en moi. C'est vrai que je me suis réinventée professionnellement, je pense qu'on peut dire. Ce n'est pas non plus une reconversion parce que je reste enseignante, mais c'est quand même un bon virage professionnel entre être fonctionnaire et être à son compte. C'est quand même très, très différent. Je pense que si j'étais restée en France, je ne sais pas si j'aurais... oser changer comme ça et changer de métier et me mettre à mon compte je reste je reste non je pense pas que j'aurais osé donc voilà ça m'a apporté beaucoup à ce niveau là et oui la confiance en moi et et comment dire un ouais un épanouissement professionnel que que ouais que j'aurais surtout pas certainement pas trouvé en france je pense et puis voilà ça m'a permis aussi de De trouver un concept assez original, d'enseigner le français à des petits expats, je n'aurais jamais eu l'idée si j'étais restée en France. Je me sens vraiment à ma place et je me sens légitime pour faire ça parce que je vis moi-même cette situation.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. C'est trop chouette. C'est sûr que ça peut permettre d'avoir des nouveaux projets et d'oser, surtout que toi, tu es la suiveuse du couple. C'est souvent le cas. c'est souvent les femmes qui suivent le mari à l'étranger. Toi, tu l'as vécu comment, cette situation ? Après, c'est souvent une décision qui est quand même prise en couple. Mais malgré tout, comme tu dis, tu as dû te réinventer professionnellement. Ça ne devait pas être simple au début. Donc, je suis curieuse de savoir comment tu as vécu ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je n'ai pas eu l'impression de subir. Non, comme je te disais, c'était une envie qu'on avait depuis très longtemps. Donc, ça a été assez facile. Non, je pense qu'il y a eu pas mal d'enthousiasme en fait, parce que j'ai adoré mon métier en France. J'ai vraiment adoré, mais je pense que j'étais épuisée. C'est un métier qui m'a vraiment épuisée parce que j'étais très impliquée, très investie. Je pense que j'avais besoin de changement, mais en même temps, je n'arrivais pas non plus à prendre le taureau par les cornes et à le faire vraiment. Le fait de me réinventer professionnellement, je m'y attendais. C'est quelque chose que je voulais au fond de moi. Trop bien.

  • Speaker #0

    C'était un peu le déclic.

  • Speaker #1

    Oui, c'était ça. C'était l'occasion que j'attendais depuis longtemps.

  • Speaker #0

    C'est le petit quand on nous pousse dans le vide comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il faut y aller.

  • Speaker #0

    Trop bien. Aujourd'hui, si tu devais partir pour la… première fois à l'étranger, quel est le conseil que tu te donnerais ?

  • Speaker #1

    En expatriation ou en voyage ?

  • Speaker #0

    Plutôt en expatriation.

  • Speaker #1

    Vraiment, ne pas hésiter à se faire accompagner et surtout si on part en famille avec des enfants, voilà, ne pas hésiter à déjà bien se renseigner, commencer par faire des groupes Facebook de Français expatriés dans le pays qu'on vise, commencer à... à glaner quelques conseils là-dessus, poser ses questions, prendre contact avec des gens qui sont sur place. Et voilà. Ne pas rester seule, en fait. Ne pas rester tout seul dans son coin, vraiment. Parce qu'en fait, on perd un temps précieux. Alors qu'en demandant conseils autour de soi, on va beaucoup plus vite et on gagne en sérénité, je pense. Se faire aider, se créer son petit réseau et ne pas avoir peur. C'est vrai que des fois, on dit Ah, mais... J'entends beaucoup de personnes qui disent non, on ne veut pas rester entre expats, on ne veut pas rester entre Français, donc on ne va surtout pas prendre contact avec des Français sur place Non, mais il n'y a rien de mal, l'un n'empêche pas l'autre, ça n'empêche pas aussi de se sentir intégré et de se faire des amis sur place. On peut tout à fait avoir des amis du pays et des amis francophones et c'est très bien. L'un n'est pas incompatible avec l'autre, je trouve ça. Je trouve ça bien de garder un lien avec sa culture d'origine, avec d'autres francophones de sa ville, parce qu'on en trouve toujours, il y en a toujours.

  • Speaker #0

    Super ! Est-ce que tu dirais aujourd'hui que c'est une expérience qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, complètement. Complètement. Non, non, je me sens vraiment bien. Je me sens vraiment bien au niveau professionnel, je me sens très bien. Je suis hyper contente de ma petite famille, de voir comment... comment mes enfants grandissent, ils ont un beau cadre de vie, ils ont une belle qualité de vie, ils sont bilingues, ils maîtrisent deux langues, ils ont un parfait accent, ils sont parfaitement intégrés, c'est des enfants qui sont curieux, ils sont tolérants, ils n'ont pas peur de parler à des inconnus. J'espère que ça fera des adultes au vert d'esprit et que le fait de maîtriser deux langues comme ça va leur ouvrir plein de portes. quand ils seront plus grands. Donc voilà, je suis contente de pouvoir offrir ça à mes enfants et de le vivre moi aussi.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Non, c'est vrai que ça apporte beaucoup de soft skills, une expatriation, d'autant plus à des enfants qui ont la chance un peu d'être baignés entre deux cultures. C'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ils baignent entre deux cultures et c'est une chance extraordinaire. On entend beaucoup, il y a des personnes qui sont un peu réticentes des fois. Tu sais, le bilinguisme, il y a des personnes qui ne connaissent pas trop ce que c'est et qui se disent oh là là mais les enfants, est-ce que c'est bien pour eux ? Ils mélangent les langues, c'est le bazar dans leur tête. Et non, non, en fait, pas du tout. C'est qu'il n'y a que des effets positifs. C'est une chance qu'on offre à ces enfants.

  • Speaker #0

    Je suis plutôt d'accord. Trop bien, c'était un échange hyper intéressant. Est-ce que tu aurais quelque chose que tu aurais envie de rajouter avant qu'on arrête cet épisode ? Une anecdote, un conseil, une petite phrase pour donner envie aux gens ? expatriés en Espagne ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment ne pas hésiter à sauter le pas, à suivre ses rêves. Si c'est quelque chose qui vous fait envie depuis longtemps, faites-le. Ne laissez pas défiler les années. Vraiment, on peut le faire à tout âge. Je pense qu'on peut le faire à tout âge, quel que soit l'âge des enfants. Après, c'est vrai que ça peut devenir un peu délicat par rapport à l'âge des enfants, mais vraiment, ne pas hésiter à sauter le pas et si ça se passe mal, tant pis, ce n'est pas grave. Au moins, on aura essayé.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas d'échec lors d'une expatriation,

  • Speaker #1

    il n'y a que des leçons. Exactement.

  • Speaker #0

    Trop bien, je te remercie du temps que tu m'as accordé, et de cette agence qui était super intéressante. On n'hésitera pas à réorienter les petits expats vers ta page Instagram pour qu'ils puissent prendre contact avec toi pour les faire.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, et au plaisir de pouvoir rééchanger avec toi dans le futur.

  • Speaker #1

    Merci, ça m'a fait très plaisir aussi. Et j'espère que ça pourra être utile à d'autres personnes qui nous écoutent, même si c'est juste mon expérience. Je ne prétends pas être représentative de tout ce qui se passe en Espagne, mais en tout cas, j'espère que certains conseils ou certaines expériences pourront être utiles pour des personnes qui préparent leur arrivée ici.

  • Speaker #0

    Super, merci. Ce podcast vous est présenté par Santexpat. le premier courtier et comparateur d'assurance santé internationale. Santexpat.fr compare plus de 300 offres d'assurance santé auprès de 28 partenaires assureurs. Plus qu'un simple comparateur, Santexpat.fr c'est votre partenaire santé à l'étranger. Vous bénéficierez d'un accompagnement par des experts en santé internationale, ainsi que des services santé pour vous accompagner dans votre bien-être à l'étranger. Tout cela est sans surcoût. Rendez-vous dès maintenant sur Santexpat.fr pour faire votre demande de devis gratuitement.

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