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Le podcast d'une expatriation réussie !

Maternité, expatriation et entrepreneuriat : le parcours de Pauline Fetu à Londres

Maternité, expatriation et entrepreneuriat : le parcours de Pauline Fetu à Londres

22min |18/03/2025
Play
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22min |18/03/2025
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Description

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une expatriation réussie ! Aujourd'hui, j'ai eu le plaisir d'échanger avec Pauline Fetu. Pauline est sage-femme, entrepreneuse, mais aussi une maman expatriée à Londres. Elle a grandi dans un contexte de multi-expatriation ce qui l'a poussée à poser ses valises à Londres avec sa famille il y a bientôt sept ans. Elle nous parlera de son parcours et de ses choix d'expatriation. Nous échangerons également sur son expérience de maman expatriée, et sur l'impact que cela a eu sur ses enfants.

Dans cet épisode, Pauline nous dévoile les dessous de son aventure entrepreneuse française à Londres, avec son projet 9 mois et plus, une application dédiée à l'accompagnement des jeunes parents dans le parcours de maternité, qu'ils soient en France ou à l’étranger. Nous aborderons également des sujets qui concernent tous les expats, comme le maintien des liens avec la culture française, la santé à l'étranger, et comment elle a su allier sa carrière avec sa vie d'expatriée.

Je vous laisse maintenant en compagnie de Pauline pour cet épisode inspirant. Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Une expatriation réussie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Pauline Fétu. Pauline est une sage-femme, entrepreneuse, mais aussi une maman expatriée à Londres. Elle a grandi dans un contexte de multi-expatriation, ce qui l'a poussée aujourd'hui à poser ses valises à Londres avec sa famille il y a bientôt 7 ans. Elle nous parlera de son parcours et de ses choix d'expatriation. Nous échangerons également sur son expérience de maman expatriée et sur l'impact que cela a eu sur ses enfants. Dans cet épisode... Pauline nous dévoile les dessous de son aventure entrepreneuse française à Londres avec son projet 9 mois et plus, une application dédiée à l'accompagnement des jeunes parents dans le parcours de la maternité, qu'ils soient en France ou à l'étranger. Nous aborderons également des sujets qui concernent tous les expats, comme le maintien des liens avec la culture française, la santé à l'étranger et comment elle a su allier sa carrière avec sa vie de maman expatriée. Je vous laisse maintenant en compagnie de Pauline pour cet épisode. inspirant. Bonne écoute. Salut Pauline, je suis ravie de t'avoir avec moi aujourd'hui pour cet épisode de podcast. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent peut-être pas ?

  • Speaker #1

    Hello Margot, écoute moi aussi je suis ravie d'être là. Alors je suis Pauline Fétu, je suis maman de trois enfants, sage-femme et entreprise. à Londres. J'ai lancé une app qui s'appelle 9 mois et plus et je vis à Londres depuis bientôt 7 ans. Après avoir grandi à l'étranger, j'ai eu envie de devenir expatriée avec mes trois petits ici à Londres.

  • Speaker #0

    Super ! Justement, tu dis que tu as grandi un peu à l'étranger. C'est quoi ton histoire d'expatriation ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis fille de multi-expatriés puisque je déménageais à peu près tous les trois ans de pays en pays. Donc, je suis une fille qui est en train de En gros, quand je suis née, mes parents habitaient en URSS à l'époque. Ensuite, on est allés en Thaïlande. Ensuite, on est venus en Angleterre pendant une durée un peu plus longue que d'habitude puisque je suis restée cinq ans. C'est peut-être ce qui a ancré un petit peu mon amour de ce pays. Et puis ensuite, après un court retour en France, on est partis à Singapour et ensuite aux États-Unis. Donc voilà, ça a été…

  • Speaker #0

    Super expérience, ça a dû t'apporter quand même pas mal de choses, certainement aussi cette envie de transmettre un peu la même chose à tes enfants.

  • Speaker #1

    Oui exactement, c'est vrai qu'il y a du plus et du moins comme dans toute expérience, mais ça apporte je pense une belle ouverture d'esprit. L'absence de peur de l'autre, l'absence de peur d'oser, de bouger, de voyager, de découvrir, donc je trouve que c'est formidable.

  • Speaker #0

    Super, aujourd'hui tu es en Angleterre, donc à Londres, pourquoi tu as choisi cette destination ? Un peu expliqué en disant que tu avais déjà eu l'occasion d'y vivre, mais bon là, tu es en famille avec trois enfants, pourquoi pas la Thaïlande où il y a un peu plus de soleil qu'en Angleterre ? Pourquoi l'Angleterre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que ça a été un vrai débat. Alors, la Thaïlande n'a jamais été dans le choix, mais par contre, le soleil, oui. Et je m'étais imaginée que si je partais au soleil, je n'irais jamais vivre en Angleterre après. Donc, il valait mieux commencer par l'Angleterre quitte à finir au soleil. Non, je voulais pas forcément partir loin et puis l'Angleterre c'était vraiment des racines pour moi dans mon enfance puisque j'y suis restée 5 ans et j'avais pas forcément envie de reproduire ce schéma de multi-expatriation pour mes enfants. Donc en fait, le choix de l'Angleterre s'est fait aussi, c'est un choix de cœur et j'avais vraiment envie de retrouver mes racines ici.

  • Speaker #0

    Super. Mais justement là t'es en Angleterre, est-ce que t'as envie... potentiellement de bouger, d'aller chercher du soleil ou de faire découvrir une nouvelle culture à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais pour l'instant, ce n'est pas prévu. Non, pour l'instant, je trouve ça aussi très chouette d'avoir des racines et de grandir, d'avoir des amis qui restent, qui durent, même si c'est un pays, c'est vrai qu'on croise beaucoup d'expatriés aussi à l'étranger qui vont et viennent. Donc, les enfants prennent l'habitude de se faire de nouveaux amis, de rencontrer de nouvelles personnes, d'intégrer de nouvelles personnes. Mais l'Angleterre a cette particulier que ce n'est pas vraiment une plaque tournante non plus. Il y a beaucoup de gens qui sont là pour rester, beaucoup de gens qui finalement sont binationaux aussi, donc qui sont nés et grandissent ici tout en ayant une culture française aussi. Voilà, c'est un peu particulier.

  • Speaker #0

    Mais justement, comment tu fais avec tes enfants aujourd'hui pour leur transmettre la culture française ? Parce que ça fait déjà quelques temps que vous êtes… expatriés, je ne sais pas s'ils ont eu vraiment l'occasion de vivre en France, comment vous gardez ce lien avec la France ?

  • Speaker #1

    En effet, ils n'ont quasiment pas vécu en France puisque l'aîné avait 3 ans et demi quand on est arrivé en Angleterre et la petite dernière avait 9 mois. Donc vraiment, ils sont très anglo-saxons. Déjà, il faut accepter qu'ils aimeront le fish and chips toute leur vie et puis qu'ils n'auront pas forcément les mêmes goûts. Déjà, ils sont dans une école française qui aide beaucoup évidemment pour l'apprentissage de la langue et de la culture, mais on rentre régulièrement en vacances aussi. Mais c'est un vrai sujet, qu'ils puissent aussi devenir des petits Français et aimer leur pays tout autant que nous. Je pense, l'ayant fait moi-même, que finalement la bande de la France, on l'a même à l'étranger et on peut l'apprendre tout à fait, même en habitant loin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un sujet qui revient souvent quand on est avec des parents, avec des enfants expats. Le sujet de la culture française, ça passe par la gastronomie, sinon les livres. les films, les chansons, mais c'est vrai qu'il y a quand même un lien fort qui se crée malgré la distance.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'ici, en plus, on a tendance aussi à rencontrer d'autres Français, on essaye de partager ces valeurs-là entre Français. Et puis, encore une fois, Londres est une destination un peu particulière parce qu'on reste quand même très proche de la France, on y rentre facilement quand même, donc ça permet de ne pas être totalement éloigné. Après, il faudra accepter, ayant fait grandir nos enfants à l'étranger, qu'ils ne rentreront peut-être pas si nous, on a envie de rentrer plus tard. C'est parti des risques.

  • Speaker #0

    Oui, et justement, est-ce que la France, ça serait une option ? Est-ce que tu te vois vivre de nouveau en France ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Oui, c'est régulièrement une question qui nous vient, de revoir les pour et les contre. On a une chance aussi, mon mari et moi, d'être tous les deux à notre compte, donc on pourrait. en fait choisir, c'est pas toujours possible, beaucoup de gens quand même sont menés par leur employeur dans leur pays d'adoption nous on a ce choix là, donc oui parce que proximité quand même de personnes qu'on aime proximité de la famille, proximité des cousins pour les enfants, donc c'est vrai que c'est une question qui revient régulièrement.

  • Speaker #0

    Ok, et bien justement c'est quoi un peu ce qui te manque avec la France et ce qui a été le plus compliqué ? en termes de différences culturelles quand tu t'es installée en Angleterre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que peut-être le biais d'y avoir grandi faisait qu'il n'y avait pas une énorme découverte. Ce n'était pas, je pense pour moi, une grosse aventure finalement. Je n'ai pas pris un risque énorme, surtout qu'à l'époque, il n'y avait pas eu le Brexit encore. Donc vraiment, le risque était assez faible et l'installation assez facile. Je dirais que c'est la proximité de personnes qu'on aime. C'est vrai que c'est toujours difficile quand on part vivre à l'étranger de laisser… On a l'impression de laisser certaines personnes derrière soi. Mais encore une fois, je trouve que c'est une richesse incroyable. On a l'impression de vivre une aventure au quotidien, de ne pas tourner en rond, d'offrir ça à nos enfants. Et puis, j'aime beaucoup ne pas entendre parler français autour de moi. Ça peut paraître un peu fou, mais j'aime bien ça. Je trouve que c'est assez enrichissant. Donc, finalement, découvrir une nouvelle culture aussi dans le travail. Je trouve ça très intéressant. Ça m'a permis de prendre beaucoup de recul sur ma façon de travailler aussi, cette découverte d'une nouvelle culture. Je trouve qu'il n'y avait vraiment pas beaucoup de points négatifs.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu as vu des vraies différences culturelles dans le milieu du travail ? Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Mon milieu est un peu particulier, puisque c'est le milieu de la naissance. Mais en France, on a quand même, de toute manière, en général, une grosse tendance à penser que ce qui est français est forcément mieux. Ça, c'est une des formations françaises, mais on est formés, nous les sages-femmes, en tout cas d'une manière assez médicale. On a beaucoup de connaissances médicales en France et c'est une très bonne chose. Mais finalement, en arrivant en Angleterre, j'ai découvert une façon de travailler beaucoup plus naturelle, plus physiologique. La culture est différente, la relation à la péridurale, par exemple, est différente, la relation à l'allaitement est différente, et le suivi. notamment en post-natale, est très différent. Donc, au début, on arrive, on est peut-être un peu choqué par certaines pratiques. Et au final, on se rend compte que ça s'explique culturellement aussi et que ça se passe très bien.

  • Speaker #0

    C'est juste, en fait, différent et qu'il faut peut-être un petit temps d'adaptation pour s'y faire, quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il faut ouvrir son esprit à de nouvelles façons de faire. Et puis, finalement, on se rend compte que tout a un peu un sens. Et voilà, ça s'explique bien.

  • Speaker #0

    Justement, là, on parle un peu de... de ton métier qui est en lien avec la santé. Bon, chez Sant'Expat, forcément, la santé est un sujet qui revient beaucoup. C'est aussi comme ça qu'on a pu se rencontrer. Aujourd'hui, est-ce que tu peux nous parler un peu de vous, comment vous êtes assurée, si vous êtes dans le NHS, si vous avez une assurance privée, comment ça se passe pour vous ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on a fait le choix d'être simplement NHS parce qu'on a la... En tout cas, on a la chance de ne pas avoir de gros soucis. Je sais qu'il faut prévoir et être… Mais en tout cas, pour l'instant, ça nous est convenu comme ça. Ça nous allait. On est aussi dans un pays où il y a un système public de soins. Ce n'est pas forcément le cas partout. Donc, pour l'instant, c'est un choix. Et de faire un peu du add-on si vraiment nécessaire. Mais donc, pour l'instant, c'est comme ça qu'on fonctionne avec nos enfants, suivi public NHS.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un système qui marche plutôt bien quand on n'a pas de soucis majeurs. Donc, on le comprend tout à fait. Nous, on essaye aussi de développer des offres qui puissent correspondre aux expats dû, comme tu le disais, à la proximité avec la France, donc qui soient un peu combinées. Mais on comprend tout à fait que la NHS soit une solution facile quand on est expatrié. C'est une chance, un peu comme la sécurité sociale en France.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est important en effet de prévoir. Moi, j'avais passé les étapes de grossesse justement ou autre, mais il y a toutes ces choses-là quand même qu'il faut envisager.

  • Speaker #0

    Et pas trop galère pour obtenir un GP ?

  • Speaker #1

    J'ai eu de la chance. Non, ça a été plutôt bien. Et puis, c'est ça en fait le système anglais, c'est qu'on a l'impression que c'est un petit peu aussi parfois de la chance ou du hasard. Nous, on est tombé dans une bonne clinique où le GP, ça se passe bien. Donc, je pense que ça aide aussi à faire confiance à ce système de soins.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Et du coup, toi qui es dans la santé et l'entrepreneuriat, pourquoi tu as décidé de lancer 9 mois et plus ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis rendu compte, exactement ce qu'on disait tout à l'heure, qu'il y a quand même une grande… confiance dans le système de soins français, quand on part à l'étranger, on a un peu l'impression qu'on va perdre ça. Ça fait partie quand même des vrais sujets quand on part à l'étranger, la santé, et on a conscience, et encore plus quand on est à l'étranger, on prend conscience de la qualité de notre système français, de la qualité de l'accès aux soins, de la qualité de la prise en charge. Et c'est vrai que... pour des Français à l'étranger, il y a souvent cette inquiétude de est-ce que les soins qui me sont dispensés sont les bons ? Est-ce qu'on n'oublie pas certaines choses ? Est-ce qu'ils ne passent pas à côté de quelque chose ? D'essayer de comprendre aussi ce suivi. Et puis souvent, la comparaison est faite avec la France. Donc le service de 9 mois et plus, déjà, il se veut vraiment médical. C'est-à-dire que c'est des sages-femmes. C'est vraiment un suivi par des sages-femmes. Et c'est apporter cette proximité aux femmes et aux couples français à l'étranger. de pouvoir discuter avec une sage-femme 24-24, 7 jours sur 7, ne jamais rester avec ses questions sans réponse, pouvoir faire de la téléconsultation en français. Voilà, garder sa langue, en même temps avoir des explications. L'idée, ce n'est pas de dire ce serait mieux en France. L'idée, c'est de dire voilà comment c'est chez vous et voilà pourquoi c'est bien et voilà pourquoi ça va aller. Et voilà, rendre les gens plus sereins là où ils sont.

  • Speaker #0

    Oui, ça apporte un peu de la réassurance et du conseil aussi, comme tu le disais, dans sa langue maternelle. qui est parfois compliqué, surtout si on n'est pas encore très habitué à la langue de son pays. L'anglais, ce n'est pas toujours non plus la solution à tout.

  • Speaker #1

    Exactement, et même quand c'est une langue qu'on maîtrise, c'est vrai qu'il y a des petites subtilités. Quand on est enceinte, c'est quand même pas de la vie un peu particulière, surtout si c'est la première fois et on est souvent content de pouvoir discuter dans sa langue, transmettre ses émotions plus facilement et se sentir un peu coucouné.

  • Speaker #0

    Super. Du coup, tu disais que tu n'avais pas rencontré de... grosses difficultés lors de votre installation, mais peut-être que tu pourrais nous raconter ton meilleur souvenir d'expatriation ou le plus drôle, quelque chose qui t'a vraiment marqué ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas évident parce que ça fait sept ans bientôt, donc il faut que je me souvienne des tout débuts. Non, ce que je trouve très agréable en Angleterre, notamment, c'est que finalement, la vie avec enfant, moi je l'ai trouvé très simple. J'arrivais de Paris, peut-être que c'est un biais aussi, mais je n'avais pas trouvé que la vie avec des enfants petits était si facile. et en arrivant ici où il y a des parcs, les trottoirs sont grands, les restaurants sont adaptés aux enfants, les musées sont gratuits, donc quand il pleut on sait toujours où atterrir, parce qu'il pleut quand même souvent. Donc c'est vrai que cette facilité de vie avec enfants, c'était vraiment quelque chose de très très très agréable. Bon évidemment le Covid s'est invité très rapidement après notre arrivée, donc ça a un peu transformé l'expérience. je pense, de l'expatriation, mais quelque chose que je trouve aussi très agréable, c'est qu'on se crée très vite une communauté autour de nous. Finalement, on rencontre de nouvelles personnes. Parfois, quand on est dans sa ville d'origine, on a ses amis, sa famille. On ne va pas forcément faire l'effort de rencontrer de nouvelles personnes, prendre le temps, puisque finalement, les week-ends sont déjà bien pris. Et à l'étranger, on arrive, on a une page vierge et on a envie de rencontrer des gens. Ça permet aussi de rencontrer des profils des gens. Très intéressant, qui eux-mêmes ont leurs propres expériences, ont vécu plein de choses. C'est vraiment hyper riche. On a rencontré des gens qui venaient de Cuba, des gens qui venaient des Émirats, des gens qui venaient d'Asie. Et les gens en expatriation le plus souvent choisissent d'être là. Ça donne une fraîcheur, un plaisir aussi à rencontrer les gens parce que les gens ne se plaignent pas en fait. Ils sont heureux d'être là, ils l'ont choisi le plus souvent et c'est très agréable.

  • Speaker #0

    Je comprends. Bon, après, en plus, c'est vrai qu'en tant que Français, on a tendance à être un peu râleur. C'est quelque chose qui est revenu dans certains des épisodes de podcast, qu'effectivement, on était un peu râleur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ça fait partie de notre ADN. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est quoi ce que l'expatriation t'a apporté de mieux ? On parlait de l'ouverture d'esprit, on parlait de la découverte du monde, de la culture. Si tu devais retenir peut-être une seule chose ?

  • Speaker #1

    Alors vraiment, je recentrerais ça sur mes enfants parce que je trouve que c'est vraiment pour eux qu'on choisit de rester ou qu'on choisit. L'envie de rentrer, elle existe, elle arrive, elle revient souvent. Et c'est vrai que de voir ce que ça peut apporter à nos enfants, c'est vraiment extraordinaire en fait. Et je dirais que dans le monde dans lequel on vit, où malheureusement reviennent souvent la peur de l'autre, certaines inquiétudes sur... Je trouve que c'est une vraie leçon de vie finalement. Alors voilà, sans forcément qu'il y ait de gros mélanges sociaux, on est tout à fait conscient que comme partout d'ailleurs, on vit dans un quartier et donc avec les gens qui eux-mêmes vivent dans le même quartier, mais on rencontre des gens de tous horizons, qui ont grandi partout, qui sont de couleurs, de peaux différentes, qui parlent des langues différentes. Et je trouve que pour des enfants aujourd'hui, c'est une vraie leçon. qui ne peut pas forcément être apprise à l'école, mais qu'il ne faut pas avoir peur de l'autre, qu'on a tous notre place et qu'on peut tout à fait cohabiter. Finalement, nous sommes des étrangers ici. Ça nous apprend aussi cette place qui n'est pas forcément toujours simple. Et nous-mêmes, ayant besoin d'être acceptés dans le pays où on arrive, je trouve que ça nous apprend beaucoup de choses sur des sujets, par exemple, en France à l'heure actuelle.

  • Speaker #0

    J'entends et je comprends. Est-ce que tu penses que, du coup, vous êtes partie en couple, vous êtes tous les deux entrepreneurs, donc c'est assez facile, mais est-ce que pour un conjoint suiveur, c'est aussi un peu important de savoir ce qu'il va faire en arrivant, ou pour toi, ça dépend vraiment du profil ?

  • Speaker #1

    Alors, je trouve que c'est très, très important, la place du conjoint suiveur, c'est un vrai sujet, on en parle beaucoup. J'étais un peu dans cette situation-là en arrivant, puisque j'étais en congé parental, et j'avais envie de renouveau dans ma carrière. Je n'étais pas entrepreneuse en France, donc c'est quelque chose qui a été vraiment découvert et mis en place à l'étranger. C'est vrai que mon conjoint, il n'y a pas eu de recherche d'emploi en arrivant, mais je me suis vite posé la question de quelle va être ma place ici. Et je pense que là aussi, il ne faut pas avoir peur et il faut oser y aller. Il faut aussi se renseigner sur les systèmes qui existent pour la garde d'enfants ou autres, parce que c'est vrai que ça peut être un vrai frein. Alors bon, moi je me positionne en tant que femme. conjoint-suiveur, il n'y a pas que des femmes, mais c'est très important d'avoir son projet à soi. On ne peut pas sans cesse suivre l'autre, même si c'est un... Tout dépend évidemment de la durée de l'expatriation aussi. Moi, j'ai une maman qui était pour le coup conjoint-suiveur et qui a eu des difficultés à travailler à chaque pays. Après, en effet, il y a les lois du pays qui font qu'on n'a pas toujours la possibilité de travailler. Donc, ce n'est pas toujours évident. Mais on peut toujours avoir une activité. Voilà. sans forcément avoir un travail rémunéré, le fait d'avoir une activité, de se donner un sens, je trouve que c'est super important.

  • Speaker #0

    Très clair. Est-ce que tu dirais aujourd'hui que c'est une expérience qui a changé ta vie, l'expatriation ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je remercie mes parents qui me l'ont mis dans mon ADN, justement, parce que je dirais que je n'ai pas pris beaucoup de risques, c'était déjà en moi. Je pense que finalement, quand on n'a jamais connu ça, qu'on n'est jamais sorti de... de l'endroit où on a grandi, c'est peut-être plus difficile d'avoir l'impulsion. Moi, elle m'a été un peu quand même offerte sur un plateau, cette impulsion. Et encore une fois, pour aller dans un pays qui finalement est peut-être moins compliqué que d'autres. Mais oui, je considère que c'est une vraie chance. Et le retour ne fait pas peur. Ce n'est pas une question de ne pas pouvoir revenir ensuite. On ne va pas s'en croûter parce qu'on ne rentre pas du tout. Je pense qu'on reviendra avec nos valises pleines de souvenirs et de richesses.

  • Speaker #0

    Super. Est-ce que tu aurais un conseil pour bien préparer son départ ? Si aujourd'hui, tu devais un peu te donner un seul conseil à toi-même pour ton premier départ à l'étranger, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que... Déjà, il ne faut pas avoir peur. Je dirais une recommandation, on arrive d'un pays, la France, qui est quand même un pays d'accueil incroyable, c'est-à-dire qu'au pire, on rentre. La France, on peut y revenir. Et je trouve que c'est ça aussi qui donne des ailes pour partir, parce que finalement, c'est un peu comme des parents qui seraient très accueillants et chaleureux. On sait qu'on peut revenir dans notre nid à tout moment, si on en a besoin. Donc, déjà, de ne pas avoir peur d'oser faire l'expérience. Après, évidemment, ça peut se préparer. Moi, je conseillerais vraiment de le préparer. Il y a aussi plein de gens qui peuvent nous aider à le préparer. Donc, ça, maintenant, de plus en plus. Mais notamment, si on a des enfants, de préparer leur arrivée en termes de scolarité. Ça, c'est important. Pouvoir aussi savoir où on va habiter en arrivant. Voilà. Donc, le logement, la scolarité, évidemment, la santé, parce que c'est des vrais sujets. Donc, c'est être renseigné un peu sur ces sujets-là. D'éventuels sujets de visa aussi, bien entendu. Et voilà, notre capacité à travailler dans le pays aussi.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton temps et cet échange qui est super intéressant Est-ce qu'il y aurait un mot de la fin que tu souhaiterais dire quelque chose pour nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Non mais vraiment je pense que ce que je disais sur oser Je pense qu'il faut vraiment, au pire on n'y arrive pas Je pense que c'est vraiment le pire qui puisse arriver et finalement c'est pas très grave La peur de l'échec freine un peu trop souvent, surtout en France On a quand même une... On n'a pas une très bonne culture de l'échec. Je dirais qu'il faut peut-être revoir ça un petit peu. Oser, ça vaut le coup, même pour une courte durée. C'est chouette, c'est une belle expérience. Il faut partir préparer, notamment avec 9 mois et plus dans votre sac, si jamais vous avez un projet bébé.

  • Speaker #0

    C'est une question que la maternité se pose. On rappelle aussi que 9 mois et plus, c'est pour les parents d'enfants en très bas âge, que ce soit les papas ou les mamans d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Pour vous accompagner de la grossesse à après aussi, toujours plus. Voilà tous les sujets qui vous concernent.

  • Speaker #0

    Super, merci Pauline. On n'hésitera pas du coup à mettre les liens de l'application 9 mois et plus en description pour que tout le monde puisse te retrouver facilement.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Margot. A bientôt.

  • Speaker #0

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Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une expatriation réussie ! Aujourd'hui, j'ai eu le plaisir d'échanger avec Pauline Fetu. Pauline est sage-femme, entrepreneuse, mais aussi une maman expatriée à Londres. Elle a grandi dans un contexte de multi-expatriation ce qui l'a poussée à poser ses valises à Londres avec sa famille il y a bientôt sept ans. Elle nous parlera de son parcours et de ses choix d'expatriation. Nous échangerons également sur son expérience de maman expatriée, et sur l'impact que cela a eu sur ses enfants.

Dans cet épisode, Pauline nous dévoile les dessous de son aventure entrepreneuse française à Londres, avec son projet 9 mois et plus, une application dédiée à l'accompagnement des jeunes parents dans le parcours de maternité, qu'ils soient en France ou à l’étranger. Nous aborderons également des sujets qui concernent tous les expats, comme le maintien des liens avec la culture française, la santé à l'étranger, et comment elle a su allier sa carrière avec sa vie d'expatriée.

Je vous laisse maintenant en compagnie de Pauline pour cet épisode inspirant. Bonne écoute !


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  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Une expatriation réussie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Pauline Fétu. Pauline est une sage-femme, entrepreneuse, mais aussi une maman expatriée à Londres. Elle a grandi dans un contexte de multi-expatriation, ce qui l'a poussée aujourd'hui à poser ses valises à Londres avec sa famille il y a bientôt 7 ans. Elle nous parlera de son parcours et de ses choix d'expatriation. Nous échangerons également sur son expérience de maman expatriée et sur l'impact que cela a eu sur ses enfants. Dans cet épisode... Pauline nous dévoile les dessous de son aventure entrepreneuse française à Londres avec son projet 9 mois et plus, une application dédiée à l'accompagnement des jeunes parents dans le parcours de la maternité, qu'ils soient en France ou à l'étranger. Nous aborderons également des sujets qui concernent tous les expats, comme le maintien des liens avec la culture française, la santé à l'étranger et comment elle a su allier sa carrière avec sa vie de maman expatriée. Je vous laisse maintenant en compagnie de Pauline pour cet épisode. inspirant. Bonne écoute. Salut Pauline, je suis ravie de t'avoir avec moi aujourd'hui pour cet épisode de podcast. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent peut-être pas ?

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    Hello Margot, écoute moi aussi je suis ravie d'être là. Alors je suis Pauline Fétu, je suis maman de trois enfants, sage-femme et entreprise. à Londres. J'ai lancé une app qui s'appelle 9 mois et plus et je vis à Londres depuis bientôt 7 ans. Après avoir grandi à l'étranger, j'ai eu envie de devenir expatriée avec mes trois petits ici à Londres.

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    Super ! Justement, tu dis que tu as grandi un peu à l'étranger. C'est quoi ton histoire d'expatriation ?

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    En fait, moi, je suis fille de multi-expatriés puisque je déménageais à peu près tous les trois ans de pays en pays. Donc, je suis une fille qui est en train de En gros, quand je suis née, mes parents habitaient en URSS à l'époque. Ensuite, on est allés en Thaïlande. Ensuite, on est venus en Angleterre pendant une durée un peu plus longue que d'habitude puisque je suis restée cinq ans. C'est peut-être ce qui a ancré un petit peu mon amour de ce pays. Et puis ensuite, après un court retour en France, on est partis à Singapour et ensuite aux États-Unis. Donc voilà, ça a été…

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    Super expérience, ça a dû t'apporter quand même pas mal de choses, certainement aussi cette envie de transmettre un peu la même chose à tes enfants.

  • Speaker #1

    Oui exactement, c'est vrai qu'il y a du plus et du moins comme dans toute expérience, mais ça apporte je pense une belle ouverture d'esprit. L'absence de peur de l'autre, l'absence de peur d'oser, de bouger, de voyager, de découvrir, donc je trouve que c'est formidable.

  • Speaker #0

    Super, aujourd'hui tu es en Angleterre, donc à Londres, pourquoi tu as choisi cette destination ? Un peu expliqué en disant que tu avais déjà eu l'occasion d'y vivre, mais bon là, tu es en famille avec trois enfants, pourquoi pas la Thaïlande où il y a un peu plus de soleil qu'en Angleterre ? Pourquoi l'Angleterre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que ça a été un vrai débat. Alors, la Thaïlande n'a jamais été dans le choix, mais par contre, le soleil, oui. Et je m'étais imaginée que si je partais au soleil, je n'irais jamais vivre en Angleterre après. Donc, il valait mieux commencer par l'Angleterre quitte à finir au soleil. Non, je voulais pas forcément partir loin et puis l'Angleterre c'était vraiment des racines pour moi dans mon enfance puisque j'y suis restée 5 ans et j'avais pas forcément envie de reproduire ce schéma de multi-expatriation pour mes enfants. Donc en fait, le choix de l'Angleterre s'est fait aussi, c'est un choix de cœur et j'avais vraiment envie de retrouver mes racines ici.

  • Speaker #0

    Super. Mais justement là t'es en Angleterre, est-ce que t'as envie... potentiellement de bouger, d'aller chercher du soleil ou de faire découvrir une nouvelle culture à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais pour l'instant, ce n'est pas prévu. Non, pour l'instant, je trouve ça aussi très chouette d'avoir des racines et de grandir, d'avoir des amis qui restent, qui durent, même si c'est un pays, c'est vrai qu'on croise beaucoup d'expatriés aussi à l'étranger qui vont et viennent. Donc, les enfants prennent l'habitude de se faire de nouveaux amis, de rencontrer de nouvelles personnes, d'intégrer de nouvelles personnes. Mais l'Angleterre a cette particulier que ce n'est pas vraiment une plaque tournante non plus. Il y a beaucoup de gens qui sont là pour rester, beaucoup de gens qui finalement sont binationaux aussi, donc qui sont nés et grandissent ici tout en ayant une culture française aussi. Voilà, c'est un peu particulier.

  • Speaker #0

    Mais justement, comment tu fais avec tes enfants aujourd'hui pour leur transmettre la culture française ? Parce que ça fait déjà quelques temps que vous êtes… expatriés, je ne sais pas s'ils ont eu vraiment l'occasion de vivre en France, comment vous gardez ce lien avec la France ?

  • Speaker #1

    En effet, ils n'ont quasiment pas vécu en France puisque l'aîné avait 3 ans et demi quand on est arrivé en Angleterre et la petite dernière avait 9 mois. Donc vraiment, ils sont très anglo-saxons. Déjà, il faut accepter qu'ils aimeront le fish and chips toute leur vie et puis qu'ils n'auront pas forcément les mêmes goûts. Déjà, ils sont dans une école française qui aide beaucoup évidemment pour l'apprentissage de la langue et de la culture, mais on rentre régulièrement en vacances aussi. Mais c'est un vrai sujet, qu'ils puissent aussi devenir des petits Français et aimer leur pays tout autant que nous. Je pense, l'ayant fait moi-même, que finalement la bande de la France, on l'a même à l'étranger et on peut l'apprendre tout à fait, même en habitant loin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un sujet qui revient souvent quand on est avec des parents, avec des enfants expats. Le sujet de la culture française, ça passe par la gastronomie, sinon les livres. les films, les chansons, mais c'est vrai qu'il y a quand même un lien fort qui se crée malgré la distance.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'ici, en plus, on a tendance aussi à rencontrer d'autres Français, on essaye de partager ces valeurs-là entre Français. Et puis, encore une fois, Londres est une destination un peu particulière parce qu'on reste quand même très proche de la France, on y rentre facilement quand même, donc ça permet de ne pas être totalement éloigné. Après, il faudra accepter, ayant fait grandir nos enfants à l'étranger, qu'ils ne rentreront peut-être pas si nous, on a envie de rentrer plus tard. C'est parti des risques.

  • Speaker #0

    Oui, et justement, est-ce que la France, ça serait une option ? Est-ce que tu te vois vivre de nouveau en France ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Oui, c'est régulièrement une question qui nous vient, de revoir les pour et les contre. On a une chance aussi, mon mari et moi, d'être tous les deux à notre compte, donc on pourrait. en fait choisir, c'est pas toujours possible, beaucoup de gens quand même sont menés par leur employeur dans leur pays d'adoption nous on a ce choix là, donc oui parce que proximité quand même de personnes qu'on aime proximité de la famille, proximité des cousins pour les enfants, donc c'est vrai que c'est une question qui revient régulièrement.

  • Speaker #0

    Ok, et bien justement c'est quoi un peu ce qui te manque avec la France et ce qui a été le plus compliqué ? en termes de différences culturelles quand tu t'es installée en Angleterre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que peut-être le biais d'y avoir grandi faisait qu'il n'y avait pas une énorme découverte. Ce n'était pas, je pense pour moi, une grosse aventure finalement. Je n'ai pas pris un risque énorme, surtout qu'à l'époque, il n'y avait pas eu le Brexit encore. Donc vraiment, le risque était assez faible et l'installation assez facile. Je dirais que c'est la proximité de personnes qu'on aime. C'est vrai que c'est toujours difficile quand on part vivre à l'étranger de laisser… On a l'impression de laisser certaines personnes derrière soi. Mais encore une fois, je trouve que c'est une richesse incroyable. On a l'impression de vivre une aventure au quotidien, de ne pas tourner en rond, d'offrir ça à nos enfants. Et puis, j'aime beaucoup ne pas entendre parler français autour de moi. Ça peut paraître un peu fou, mais j'aime bien ça. Je trouve que c'est assez enrichissant. Donc, finalement, découvrir une nouvelle culture aussi dans le travail. Je trouve ça très intéressant. Ça m'a permis de prendre beaucoup de recul sur ma façon de travailler aussi, cette découverte d'une nouvelle culture. Je trouve qu'il n'y avait vraiment pas beaucoup de points négatifs.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu as vu des vraies différences culturelles dans le milieu du travail ? Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Mon milieu est un peu particulier, puisque c'est le milieu de la naissance. Mais en France, on a quand même, de toute manière, en général, une grosse tendance à penser que ce qui est français est forcément mieux. Ça, c'est une des formations françaises, mais on est formés, nous les sages-femmes, en tout cas d'une manière assez médicale. On a beaucoup de connaissances médicales en France et c'est une très bonne chose. Mais finalement, en arrivant en Angleterre, j'ai découvert une façon de travailler beaucoup plus naturelle, plus physiologique. La culture est différente, la relation à la péridurale, par exemple, est différente, la relation à l'allaitement est différente, et le suivi. notamment en post-natale, est très différent. Donc, au début, on arrive, on est peut-être un peu choqué par certaines pratiques. Et au final, on se rend compte que ça s'explique culturellement aussi et que ça se passe très bien.

  • Speaker #0

    C'est juste, en fait, différent et qu'il faut peut-être un petit temps d'adaptation pour s'y faire, quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il faut ouvrir son esprit à de nouvelles façons de faire. Et puis, finalement, on se rend compte que tout a un peu un sens. Et voilà, ça s'explique bien.

  • Speaker #0

    Justement, là, on parle un peu de... de ton métier qui est en lien avec la santé. Bon, chez Sant'Expat, forcément, la santé est un sujet qui revient beaucoup. C'est aussi comme ça qu'on a pu se rencontrer. Aujourd'hui, est-ce que tu peux nous parler un peu de vous, comment vous êtes assurée, si vous êtes dans le NHS, si vous avez une assurance privée, comment ça se passe pour vous ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on a fait le choix d'être simplement NHS parce qu'on a la... En tout cas, on a la chance de ne pas avoir de gros soucis. Je sais qu'il faut prévoir et être… Mais en tout cas, pour l'instant, ça nous est convenu comme ça. Ça nous allait. On est aussi dans un pays où il y a un système public de soins. Ce n'est pas forcément le cas partout. Donc, pour l'instant, c'est un choix. Et de faire un peu du add-on si vraiment nécessaire. Mais donc, pour l'instant, c'est comme ça qu'on fonctionne avec nos enfants, suivi public NHS.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un système qui marche plutôt bien quand on n'a pas de soucis majeurs. Donc, on le comprend tout à fait. Nous, on essaye aussi de développer des offres qui puissent correspondre aux expats dû, comme tu le disais, à la proximité avec la France, donc qui soient un peu combinées. Mais on comprend tout à fait que la NHS soit une solution facile quand on est expatrié. C'est une chance, un peu comme la sécurité sociale en France.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est important en effet de prévoir. Moi, j'avais passé les étapes de grossesse justement ou autre, mais il y a toutes ces choses-là quand même qu'il faut envisager.

  • Speaker #0

    Et pas trop galère pour obtenir un GP ?

  • Speaker #1

    J'ai eu de la chance. Non, ça a été plutôt bien. Et puis, c'est ça en fait le système anglais, c'est qu'on a l'impression que c'est un petit peu aussi parfois de la chance ou du hasard. Nous, on est tombé dans une bonne clinique où le GP, ça se passe bien. Donc, je pense que ça aide aussi à faire confiance à ce système de soins.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Et du coup, toi qui es dans la santé et l'entrepreneuriat, pourquoi tu as décidé de lancer 9 mois et plus ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis rendu compte, exactement ce qu'on disait tout à l'heure, qu'il y a quand même une grande… confiance dans le système de soins français, quand on part à l'étranger, on a un peu l'impression qu'on va perdre ça. Ça fait partie quand même des vrais sujets quand on part à l'étranger, la santé, et on a conscience, et encore plus quand on est à l'étranger, on prend conscience de la qualité de notre système français, de la qualité de l'accès aux soins, de la qualité de la prise en charge. Et c'est vrai que... pour des Français à l'étranger, il y a souvent cette inquiétude de est-ce que les soins qui me sont dispensés sont les bons ? Est-ce qu'on n'oublie pas certaines choses ? Est-ce qu'ils ne passent pas à côté de quelque chose ? D'essayer de comprendre aussi ce suivi. Et puis souvent, la comparaison est faite avec la France. Donc le service de 9 mois et plus, déjà, il se veut vraiment médical. C'est-à-dire que c'est des sages-femmes. C'est vraiment un suivi par des sages-femmes. Et c'est apporter cette proximité aux femmes et aux couples français à l'étranger. de pouvoir discuter avec une sage-femme 24-24, 7 jours sur 7, ne jamais rester avec ses questions sans réponse, pouvoir faire de la téléconsultation en français. Voilà, garder sa langue, en même temps avoir des explications. L'idée, ce n'est pas de dire ce serait mieux en France. L'idée, c'est de dire voilà comment c'est chez vous et voilà pourquoi c'est bien et voilà pourquoi ça va aller. Et voilà, rendre les gens plus sereins là où ils sont.

  • Speaker #0

    Oui, ça apporte un peu de la réassurance et du conseil aussi, comme tu le disais, dans sa langue maternelle. qui est parfois compliqué, surtout si on n'est pas encore très habitué à la langue de son pays. L'anglais, ce n'est pas toujours non plus la solution à tout.

  • Speaker #1

    Exactement, et même quand c'est une langue qu'on maîtrise, c'est vrai qu'il y a des petites subtilités. Quand on est enceinte, c'est quand même pas de la vie un peu particulière, surtout si c'est la première fois et on est souvent content de pouvoir discuter dans sa langue, transmettre ses émotions plus facilement et se sentir un peu coucouné.

  • Speaker #0

    Super. Du coup, tu disais que tu n'avais pas rencontré de... grosses difficultés lors de votre installation, mais peut-être que tu pourrais nous raconter ton meilleur souvenir d'expatriation ou le plus drôle, quelque chose qui t'a vraiment marqué ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas évident parce que ça fait sept ans bientôt, donc il faut que je me souvienne des tout débuts. Non, ce que je trouve très agréable en Angleterre, notamment, c'est que finalement, la vie avec enfant, moi je l'ai trouvé très simple. J'arrivais de Paris, peut-être que c'est un biais aussi, mais je n'avais pas trouvé que la vie avec des enfants petits était si facile. et en arrivant ici où il y a des parcs, les trottoirs sont grands, les restaurants sont adaptés aux enfants, les musées sont gratuits, donc quand il pleut on sait toujours où atterrir, parce qu'il pleut quand même souvent. Donc c'est vrai que cette facilité de vie avec enfants, c'était vraiment quelque chose de très très très agréable. Bon évidemment le Covid s'est invité très rapidement après notre arrivée, donc ça a un peu transformé l'expérience. je pense, de l'expatriation, mais quelque chose que je trouve aussi très agréable, c'est qu'on se crée très vite une communauté autour de nous. Finalement, on rencontre de nouvelles personnes. Parfois, quand on est dans sa ville d'origine, on a ses amis, sa famille. On ne va pas forcément faire l'effort de rencontrer de nouvelles personnes, prendre le temps, puisque finalement, les week-ends sont déjà bien pris. Et à l'étranger, on arrive, on a une page vierge et on a envie de rencontrer des gens. Ça permet aussi de rencontrer des profils des gens. Très intéressant, qui eux-mêmes ont leurs propres expériences, ont vécu plein de choses. C'est vraiment hyper riche. On a rencontré des gens qui venaient de Cuba, des gens qui venaient des Émirats, des gens qui venaient d'Asie. Et les gens en expatriation le plus souvent choisissent d'être là. Ça donne une fraîcheur, un plaisir aussi à rencontrer les gens parce que les gens ne se plaignent pas en fait. Ils sont heureux d'être là, ils l'ont choisi le plus souvent et c'est très agréable.

  • Speaker #0

    Je comprends. Bon, après, en plus, c'est vrai qu'en tant que Français, on a tendance à être un peu râleur. C'est quelque chose qui est revenu dans certains des épisodes de podcast, qu'effectivement, on était un peu râleur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ça fait partie de notre ADN. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est quoi ce que l'expatriation t'a apporté de mieux ? On parlait de l'ouverture d'esprit, on parlait de la découverte du monde, de la culture. Si tu devais retenir peut-être une seule chose ?

  • Speaker #1

    Alors vraiment, je recentrerais ça sur mes enfants parce que je trouve que c'est vraiment pour eux qu'on choisit de rester ou qu'on choisit. L'envie de rentrer, elle existe, elle arrive, elle revient souvent. Et c'est vrai que de voir ce que ça peut apporter à nos enfants, c'est vraiment extraordinaire en fait. Et je dirais que dans le monde dans lequel on vit, où malheureusement reviennent souvent la peur de l'autre, certaines inquiétudes sur... Je trouve que c'est une vraie leçon de vie finalement. Alors voilà, sans forcément qu'il y ait de gros mélanges sociaux, on est tout à fait conscient que comme partout d'ailleurs, on vit dans un quartier et donc avec les gens qui eux-mêmes vivent dans le même quartier, mais on rencontre des gens de tous horizons, qui ont grandi partout, qui sont de couleurs, de peaux différentes, qui parlent des langues différentes. Et je trouve que pour des enfants aujourd'hui, c'est une vraie leçon. qui ne peut pas forcément être apprise à l'école, mais qu'il ne faut pas avoir peur de l'autre, qu'on a tous notre place et qu'on peut tout à fait cohabiter. Finalement, nous sommes des étrangers ici. Ça nous apprend aussi cette place qui n'est pas forcément toujours simple. Et nous-mêmes, ayant besoin d'être acceptés dans le pays où on arrive, je trouve que ça nous apprend beaucoup de choses sur des sujets, par exemple, en France à l'heure actuelle.

  • Speaker #0

    J'entends et je comprends. Est-ce que tu penses que, du coup, vous êtes partie en couple, vous êtes tous les deux entrepreneurs, donc c'est assez facile, mais est-ce que pour un conjoint suiveur, c'est aussi un peu important de savoir ce qu'il va faire en arrivant, ou pour toi, ça dépend vraiment du profil ?

  • Speaker #1

    Alors, je trouve que c'est très, très important, la place du conjoint suiveur, c'est un vrai sujet, on en parle beaucoup. J'étais un peu dans cette situation-là en arrivant, puisque j'étais en congé parental, et j'avais envie de renouveau dans ma carrière. Je n'étais pas entrepreneuse en France, donc c'est quelque chose qui a été vraiment découvert et mis en place à l'étranger. C'est vrai que mon conjoint, il n'y a pas eu de recherche d'emploi en arrivant, mais je me suis vite posé la question de quelle va être ma place ici. Et je pense que là aussi, il ne faut pas avoir peur et il faut oser y aller. Il faut aussi se renseigner sur les systèmes qui existent pour la garde d'enfants ou autres, parce que c'est vrai que ça peut être un vrai frein. Alors bon, moi je me positionne en tant que femme. conjoint-suiveur, il n'y a pas que des femmes, mais c'est très important d'avoir son projet à soi. On ne peut pas sans cesse suivre l'autre, même si c'est un... Tout dépend évidemment de la durée de l'expatriation aussi. Moi, j'ai une maman qui était pour le coup conjoint-suiveur et qui a eu des difficultés à travailler à chaque pays. Après, en effet, il y a les lois du pays qui font qu'on n'a pas toujours la possibilité de travailler. Donc, ce n'est pas toujours évident. Mais on peut toujours avoir une activité. Voilà. sans forcément avoir un travail rémunéré, le fait d'avoir une activité, de se donner un sens, je trouve que c'est super important.

  • Speaker #0

    Très clair. Est-ce que tu dirais aujourd'hui que c'est une expérience qui a changé ta vie, l'expatriation ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je remercie mes parents qui me l'ont mis dans mon ADN, justement, parce que je dirais que je n'ai pas pris beaucoup de risques, c'était déjà en moi. Je pense que finalement, quand on n'a jamais connu ça, qu'on n'est jamais sorti de... de l'endroit où on a grandi, c'est peut-être plus difficile d'avoir l'impulsion. Moi, elle m'a été un peu quand même offerte sur un plateau, cette impulsion. Et encore une fois, pour aller dans un pays qui finalement est peut-être moins compliqué que d'autres. Mais oui, je considère que c'est une vraie chance. Et le retour ne fait pas peur. Ce n'est pas une question de ne pas pouvoir revenir ensuite. On ne va pas s'en croûter parce qu'on ne rentre pas du tout. Je pense qu'on reviendra avec nos valises pleines de souvenirs et de richesses.

  • Speaker #0

    Super. Est-ce que tu aurais un conseil pour bien préparer son départ ? Si aujourd'hui, tu devais un peu te donner un seul conseil à toi-même pour ton premier départ à l'étranger, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que... Déjà, il ne faut pas avoir peur. Je dirais une recommandation, on arrive d'un pays, la France, qui est quand même un pays d'accueil incroyable, c'est-à-dire qu'au pire, on rentre. La France, on peut y revenir. Et je trouve que c'est ça aussi qui donne des ailes pour partir, parce que finalement, c'est un peu comme des parents qui seraient très accueillants et chaleureux. On sait qu'on peut revenir dans notre nid à tout moment, si on en a besoin. Donc, déjà, de ne pas avoir peur d'oser faire l'expérience. Après, évidemment, ça peut se préparer. Moi, je conseillerais vraiment de le préparer. Il y a aussi plein de gens qui peuvent nous aider à le préparer. Donc, ça, maintenant, de plus en plus. Mais notamment, si on a des enfants, de préparer leur arrivée en termes de scolarité. Ça, c'est important. Pouvoir aussi savoir où on va habiter en arrivant. Voilà. Donc, le logement, la scolarité, évidemment, la santé, parce que c'est des vrais sujets. Donc, c'est être renseigné un peu sur ces sujets-là. D'éventuels sujets de visa aussi, bien entendu. Et voilà, notre capacité à travailler dans le pays aussi.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton temps et cet échange qui est super intéressant Est-ce qu'il y aurait un mot de la fin que tu souhaiterais dire quelque chose pour nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Non mais vraiment je pense que ce que je disais sur oser Je pense qu'il faut vraiment, au pire on n'y arrive pas Je pense que c'est vraiment le pire qui puisse arriver et finalement c'est pas très grave La peur de l'échec freine un peu trop souvent, surtout en France On a quand même une... On n'a pas une très bonne culture de l'échec. Je dirais qu'il faut peut-être revoir ça un petit peu. Oser, ça vaut le coup, même pour une courte durée. C'est chouette, c'est une belle expérience. Il faut partir préparer, notamment avec 9 mois et plus dans votre sac, si jamais vous avez un projet bébé.

  • Speaker #0

    C'est une question que la maternité se pose. On rappelle aussi que 9 mois et plus, c'est pour les parents d'enfants en très bas âge, que ce soit les papas ou les mamans d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Pour vous accompagner de la grossesse à après aussi, toujours plus. Voilà tous les sujets qui vous concernent.

  • Speaker #0

    Super, merci Pauline. On n'hésitera pas du coup à mettre les liens de l'application 9 mois et plus en description pour que tout le monde puisse te retrouver facilement.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Margot. A bientôt.

  • Speaker #0

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Description

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une expatriation réussie ! Aujourd'hui, j'ai eu le plaisir d'échanger avec Pauline Fetu. Pauline est sage-femme, entrepreneuse, mais aussi une maman expatriée à Londres. Elle a grandi dans un contexte de multi-expatriation ce qui l'a poussée à poser ses valises à Londres avec sa famille il y a bientôt sept ans. Elle nous parlera de son parcours et de ses choix d'expatriation. Nous échangerons également sur son expérience de maman expatriée, et sur l'impact que cela a eu sur ses enfants.

Dans cet épisode, Pauline nous dévoile les dessous de son aventure entrepreneuse française à Londres, avec son projet 9 mois et plus, une application dédiée à l'accompagnement des jeunes parents dans le parcours de maternité, qu'ils soient en France ou à l’étranger. Nous aborderons également des sujets qui concernent tous les expats, comme le maintien des liens avec la culture française, la santé à l'étranger, et comment elle a su allier sa carrière avec sa vie d'expatriée.

Je vous laisse maintenant en compagnie de Pauline pour cet épisode inspirant. Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Une expatriation réussie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Pauline Fétu. Pauline est une sage-femme, entrepreneuse, mais aussi une maman expatriée à Londres. Elle a grandi dans un contexte de multi-expatriation, ce qui l'a poussée aujourd'hui à poser ses valises à Londres avec sa famille il y a bientôt 7 ans. Elle nous parlera de son parcours et de ses choix d'expatriation. Nous échangerons également sur son expérience de maman expatriée et sur l'impact que cela a eu sur ses enfants. Dans cet épisode... Pauline nous dévoile les dessous de son aventure entrepreneuse française à Londres avec son projet 9 mois et plus, une application dédiée à l'accompagnement des jeunes parents dans le parcours de la maternité, qu'ils soient en France ou à l'étranger. Nous aborderons également des sujets qui concernent tous les expats, comme le maintien des liens avec la culture française, la santé à l'étranger et comment elle a su allier sa carrière avec sa vie de maman expatriée. Je vous laisse maintenant en compagnie de Pauline pour cet épisode. inspirant. Bonne écoute. Salut Pauline, je suis ravie de t'avoir avec moi aujourd'hui pour cet épisode de podcast. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent peut-être pas ?

  • Speaker #1

    Hello Margot, écoute moi aussi je suis ravie d'être là. Alors je suis Pauline Fétu, je suis maman de trois enfants, sage-femme et entreprise. à Londres. J'ai lancé une app qui s'appelle 9 mois et plus et je vis à Londres depuis bientôt 7 ans. Après avoir grandi à l'étranger, j'ai eu envie de devenir expatriée avec mes trois petits ici à Londres.

  • Speaker #0

    Super ! Justement, tu dis que tu as grandi un peu à l'étranger. C'est quoi ton histoire d'expatriation ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis fille de multi-expatriés puisque je déménageais à peu près tous les trois ans de pays en pays. Donc, je suis une fille qui est en train de En gros, quand je suis née, mes parents habitaient en URSS à l'époque. Ensuite, on est allés en Thaïlande. Ensuite, on est venus en Angleterre pendant une durée un peu plus longue que d'habitude puisque je suis restée cinq ans. C'est peut-être ce qui a ancré un petit peu mon amour de ce pays. Et puis ensuite, après un court retour en France, on est partis à Singapour et ensuite aux États-Unis. Donc voilà, ça a été…

  • Speaker #0

    Super expérience, ça a dû t'apporter quand même pas mal de choses, certainement aussi cette envie de transmettre un peu la même chose à tes enfants.

  • Speaker #1

    Oui exactement, c'est vrai qu'il y a du plus et du moins comme dans toute expérience, mais ça apporte je pense une belle ouverture d'esprit. L'absence de peur de l'autre, l'absence de peur d'oser, de bouger, de voyager, de découvrir, donc je trouve que c'est formidable.

  • Speaker #0

    Super, aujourd'hui tu es en Angleterre, donc à Londres, pourquoi tu as choisi cette destination ? Un peu expliqué en disant que tu avais déjà eu l'occasion d'y vivre, mais bon là, tu es en famille avec trois enfants, pourquoi pas la Thaïlande où il y a un peu plus de soleil qu'en Angleterre ? Pourquoi l'Angleterre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que ça a été un vrai débat. Alors, la Thaïlande n'a jamais été dans le choix, mais par contre, le soleil, oui. Et je m'étais imaginée que si je partais au soleil, je n'irais jamais vivre en Angleterre après. Donc, il valait mieux commencer par l'Angleterre quitte à finir au soleil. Non, je voulais pas forcément partir loin et puis l'Angleterre c'était vraiment des racines pour moi dans mon enfance puisque j'y suis restée 5 ans et j'avais pas forcément envie de reproduire ce schéma de multi-expatriation pour mes enfants. Donc en fait, le choix de l'Angleterre s'est fait aussi, c'est un choix de cœur et j'avais vraiment envie de retrouver mes racines ici.

  • Speaker #0

    Super. Mais justement là t'es en Angleterre, est-ce que t'as envie... potentiellement de bouger, d'aller chercher du soleil ou de faire découvrir une nouvelle culture à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais pour l'instant, ce n'est pas prévu. Non, pour l'instant, je trouve ça aussi très chouette d'avoir des racines et de grandir, d'avoir des amis qui restent, qui durent, même si c'est un pays, c'est vrai qu'on croise beaucoup d'expatriés aussi à l'étranger qui vont et viennent. Donc, les enfants prennent l'habitude de se faire de nouveaux amis, de rencontrer de nouvelles personnes, d'intégrer de nouvelles personnes. Mais l'Angleterre a cette particulier que ce n'est pas vraiment une plaque tournante non plus. Il y a beaucoup de gens qui sont là pour rester, beaucoup de gens qui finalement sont binationaux aussi, donc qui sont nés et grandissent ici tout en ayant une culture française aussi. Voilà, c'est un peu particulier.

  • Speaker #0

    Mais justement, comment tu fais avec tes enfants aujourd'hui pour leur transmettre la culture française ? Parce que ça fait déjà quelques temps que vous êtes… expatriés, je ne sais pas s'ils ont eu vraiment l'occasion de vivre en France, comment vous gardez ce lien avec la France ?

  • Speaker #1

    En effet, ils n'ont quasiment pas vécu en France puisque l'aîné avait 3 ans et demi quand on est arrivé en Angleterre et la petite dernière avait 9 mois. Donc vraiment, ils sont très anglo-saxons. Déjà, il faut accepter qu'ils aimeront le fish and chips toute leur vie et puis qu'ils n'auront pas forcément les mêmes goûts. Déjà, ils sont dans une école française qui aide beaucoup évidemment pour l'apprentissage de la langue et de la culture, mais on rentre régulièrement en vacances aussi. Mais c'est un vrai sujet, qu'ils puissent aussi devenir des petits Français et aimer leur pays tout autant que nous. Je pense, l'ayant fait moi-même, que finalement la bande de la France, on l'a même à l'étranger et on peut l'apprendre tout à fait, même en habitant loin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un sujet qui revient souvent quand on est avec des parents, avec des enfants expats. Le sujet de la culture française, ça passe par la gastronomie, sinon les livres. les films, les chansons, mais c'est vrai qu'il y a quand même un lien fort qui se crée malgré la distance.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'ici, en plus, on a tendance aussi à rencontrer d'autres Français, on essaye de partager ces valeurs-là entre Français. Et puis, encore une fois, Londres est une destination un peu particulière parce qu'on reste quand même très proche de la France, on y rentre facilement quand même, donc ça permet de ne pas être totalement éloigné. Après, il faudra accepter, ayant fait grandir nos enfants à l'étranger, qu'ils ne rentreront peut-être pas si nous, on a envie de rentrer plus tard. C'est parti des risques.

  • Speaker #0

    Oui, et justement, est-ce que la France, ça serait une option ? Est-ce que tu te vois vivre de nouveau en France ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Oui, c'est régulièrement une question qui nous vient, de revoir les pour et les contre. On a une chance aussi, mon mari et moi, d'être tous les deux à notre compte, donc on pourrait. en fait choisir, c'est pas toujours possible, beaucoup de gens quand même sont menés par leur employeur dans leur pays d'adoption nous on a ce choix là, donc oui parce que proximité quand même de personnes qu'on aime proximité de la famille, proximité des cousins pour les enfants, donc c'est vrai que c'est une question qui revient régulièrement.

  • Speaker #0

    Ok, et bien justement c'est quoi un peu ce qui te manque avec la France et ce qui a été le plus compliqué ? en termes de différences culturelles quand tu t'es installée en Angleterre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que peut-être le biais d'y avoir grandi faisait qu'il n'y avait pas une énorme découverte. Ce n'était pas, je pense pour moi, une grosse aventure finalement. Je n'ai pas pris un risque énorme, surtout qu'à l'époque, il n'y avait pas eu le Brexit encore. Donc vraiment, le risque était assez faible et l'installation assez facile. Je dirais que c'est la proximité de personnes qu'on aime. C'est vrai que c'est toujours difficile quand on part vivre à l'étranger de laisser… On a l'impression de laisser certaines personnes derrière soi. Mais encore une fois, je trouve que c'est une richesse incroyable. On a l'impression de vivre une aventure au quotidien, de ne pas tourner en rond, d'offrir ça à nos enfants. Et puis, j'aime beaucoup ne pas entendre parler français autour de moi. Ça peut paraître un peu fou, mais j'aime bien ça. Je trouve que c'est assez enrichissant. Donc, finalement, découvrir une nouvelle culture aussi dans le travail. Je trouve ça très intéressant. Ça m'a permis de prendre beaucoup de recul sur ma façon de travailler aussi, cette découverte d'une nouvelle culture. Je trouve qu'il n'y avait vraiment pas beaucoup de points négatifs.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu as vu des vraies différences culturelles dans le milieu du travail ? Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Mon milieu est un peu particulier, puisque c'est le milieu de la naissance. Mais en France, on a quand même, de toute manière, en général, une grosse tendance à penser que ce qui est français est forcément mieux. Ça, c'est une des formations françaises, mais on est formés, nous les sages-femmes, en tout cas d'une manière assez médicale. On a beaucoup de connaissances médicales en France et c'est une très bonne chose. Mais finalement, en arrivant en Angleterre, j'ai découvert une façon de travailler beaucoup plus naturelle, plus physiologique. La culture est différente, la relation à la péridurale, par exemple, est différente, la relation à l'allaitement est différente, et le suivi. notamment en post-natale, est très différent. Donc, au début, on arrive, on est peut-être un peu choqué par certaines pratiques. Et au final, on se rend compte que ça s'explique culturellement aussi et que ça se passe très bien.

  • Speaker #0

    C'est juste, en fait, différent et qu'il faut peut-être un petit temps d'adaptation pour s'y faire, quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il faut ouvrir son esprit à de nouvelles façons de faire. Et puis, finalement, on se rend compte que tout a un peu un sens. Et voilà, ça s'explique bien.

  • Speaker #0

    Justement, là, on parle un peu de... de ton métier qui est en lien avec la santé. Bon, chez Sant'Expat, forcément, la santé est un sujet qui revient beaucoup. C'est aussi comme ça qu'on a pu se rencontrer. Aujourd'hui, est-ce que tu peux nous parler un peu de vous, comment vous êtes assurée, si vous êtes dans le NHS, si vous avez une assurance privée, comment ça se passe pour vous ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on a fait le choix d'être simplement NHS parce qu'on a la... En tout cas, on a la chance de ne pas avoir de gros soucis. Je sais qu'il faut prévoir et être… Mais en tout cas, pour l'instant, ça nous est convenu comme ça. Ça nous allait. On est aussi dans un pays où il y a un système public de soins. Ce n'est pas forcément le cas partout. Donc, pour l'instant, c'est un choix. Et de faire un peu du add-on si vraiment nécessaire. Mais donc, pour l'instant, c'est comme ça qu'on fonctionne avec nos enfants, suivi public NHS.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un système qui marche plutôt bien quand on n'a pas de soucis majeurs. Donc, on le comprend tout à fait. Nous, on essaye aussi de développer des offres qui puissent correspondre aux expats dû, comme tu le disais, à la proximité avec la France, donc qui soient un peu combinées. Mais on comprend tout à fait que la NHS soit une solution facile quand on est expatrié. C'est une chance, un peu comme la sécurité sociale en France.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est important en effet de prévoir. Moi, j'avais passé les étapes de grossesse justement ou autre, mais il y a toutes ces choses-là quand même qu'il faut envisager.

  • Speaker #0

    Et pas trop galère pour obtenir un GP ?

  • Speaker #1

    J'ai eu de la chance. Non, ça a été plutôt bien. Et puis, c'est ça en fait le système anglais, c'est qu'on a l'impression que c'est un petit peu aussi parfois de la chance ou du hasard. Nous, on est tombé dans une bonne clinique où le GP, ça se passe bien. Donc, je pense que ça aide aussi à faire confiance à ce système de soins.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Et du coup, toi qui es dans la santé et l'entrepreneuriat, pourquoi tu as décidé de lancer 9 mois et plus ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis rendu compte, exactement ce qu'on disait tout à l'heure, qu'il y a quand même une grande… confiance dans le système de soins français, quand on part à l'étranger, on a un peu l'impression qu'on va perdre ça. Ça fait partie quand même des vrais sujets quand on part à l'étranger, la santé, et on a conscience, et encore plus quand on est à l'étranger, on prend conscience de la qualité de notre système français, de la qualité de l'accès aux soins, de la qualité de la prise en charge. Et c'est vrai que... pour des Français à l'étranger, il y a souvent cette inquiétude de est-ce que les soins qui me sont dispensés sont les bons ? Est-ce qu'on n'oublie pas certaines choses ? Est-ce qu'ils ne passent pas à côté de quelque chose ? D'essayer de comprendre aussi ce suivi. Et puis souvent, la comparaison est faite avec la France. Donc le service de 9 mois et plus, déjà, il se veut vraiment médical. C'est-à-dire que c'est des sages-femmes. C'est vraiment un suivi par des sages-femmes. Et c'est apporter cette proximité aux femmes et aux couples français à l'étranger. de pouvoir discuter avec une sage-femme 24-24, 7 jours sur 7, ne jamais rester avec ses questions sans réponse, pouvoir faire de la téléconsultation en français. Voilà, garder sa langue, en même temps avoir des explications. L'idée, ce n'est pas de dire ce serait mieux en France. L'idée, c'est de dire voilà comment c'est chez vous et voilà pourquoi c'est bien et voilà pourquoi ça va aller. Et voilà, rendre les gens plus sereins là où ils sont.

  • Speaker #0

    Oui, ça apporte un peu de la réassurance et du conseil aussi, comme tu le disais, dans sa langue maternelle. qui est parfois compliqué, surtout si on n'est pas encore très habitué à la langue de son pays. L'anglais, ce n'est pas toujours non plus la solution à tout.

  • Speaker #1

    Exactement, et même quand c'est une langue qu'on maîtrise, c'est vrai qu'il y a des petites subtilités. Quand on est enceinte, c'est quand même pas de la vie un peu particulière, surtout si c'est la première fois et on est souvent content de pouvoir discuter dans sa langue, transmettre ses émotions plus facilement et se sentir un peu coucouné.

  • Speaker #0

    Super. Du coup, tu disais que tu n'avais pas rencontré de... grosses difficultés lors de votre installation, mais peut-être que tu pourrais nous raconter ton meilleur souvenir d'expatriation ou le plus drôle, quelque chose qui t'a vraiment marqué ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas évident parce que ça fait sept ans bientôt, donc il faut que je me souvienne des tout débuts. Non, ce que je trouve très agréable en Angleterre, notamment, c'est que finalement, la vie avec enfant, moi je l'ai trouvé très simple. J'arrivais de Paris, peut-être que c'est un biais aussi, mais je n'avais pas trouvé que la vie avec des enfants petits était si facile. et en arrivant ici où il y a des parcs, les trottoirs sont grands, les restaurants sont adaptés aux enfants, les musées sont gratuits, donc quand il pleut on sait toujours où atterrir, parce qu'il pleut quand même souvent. Donc c'est vrai que cette facilité de vie avec enfants, c'était vraiment quelque chose de très très très agréable. Bon évidemment le Covid s'est invité très rapidement après notre arrivée, donc ça a un peu transformé l'expérience. je pense, de l'expatriation, mais quelque chose que je trouve aussi très agréable, c'est qu'on se crée très vite une communauté autour de nous. Finalement, on rencontre de nouvelles personnes. Parfois, quand on est dans sa ville d'origine, on a ses amis, sa famille. On ne va pas forcément faire l'effort de rencontrer de nouvelles personnes, prendre le temps, puisque finalement, les week-ends sont déjà bien pris. Et à l'étranger, on arrive, on a une page vierge et on a envie de rencontrer des gens. Ça permet aussi de rencontrer des profils des gens. Très intéressant, qui eux-mêmes ont leurs propres expériences, ont vécu plein de choses. C'est vraiment hyper riche. On a rencontré des gens qui venaient de Cuba, des gens qui venaient des Émirats, des gens qui venaient d'Asie. Et les gens en expatriation le plus souvent choisissent d'être là. Ça donne une fraîcheur, un plaisir aussi à rencontrer les gens parce que les gens ne se plaignent pas en fait. Ils sont heureux d'être là, ils l'ont choisi le plus souvent et c'est très agréable.

  • Speaker #0

    Je comprends. Bon, après, en plus, c'est vrai qu'en tant que Français, on a tendance à être un peu râleur. C'est quelque chose qui est revenu dans certains des épisodes de podcast, qu'effectivement, on était un peu râleur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ça fait partie de notre ADN. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est quoi ce que l'expatriation t'a apporté de mieux ? On parlait de l'ouverture d'esprit, on parlait de la découverte du monde, de la culture. Si tu devais retenir peut-être une seule chose ?

  • Speaker #1

    Alors vraiment, je recentrerais ça sur mes enfants parce que je trouve que c'est vraiment pour eux qu'on choisit de rester ou qu'on choisit. L'envie de rentrer, elle existe, elle arrive, elle revient souvent. Et c'est vrai que de voir ce que ça peut apporter à nos enfants, c'est vraiment extraordinaire en fait. Et je dirais que dans le monde dans lequel on vit, où malheureusement reviennent souvent la peur de l'autre, certaines inquiétudes sur... Je trouve que c'est une vraie leçon de vie finalement. Alors voilà, sans forcément qu'il y ait de gros mélanges sociaux, on est tout à fait conscient que comme partout d'ailleurs, on vit dans un quartier et donc avec les gens qui eux-mêmes vivent dans le même quartier, mais on rencontre des gens de tous horizons, qui ont grandi partout, qui sont de couleurs, de peaux différentes, qui parlent des langues différentes. Et je trouve que pour des enfants aujourd'hui, c'est une vraie leçon. qui ne peut pas forcément être apprise à l'école, mais qu'il ne faut pas avoir peur de l'autre, qu'on a tous notre place et qu'on peut tout à fait cohabiter. Finalement, nous sommes des étrangers ici. Ça nous apprend aussi cette place qui n'est pas forcément toujours simple. Et nous-mêmes, ayant besoin d'être acceptés dans le pays où on arrive, je trouve que ça nous apprend beaucoup de choses sur des sujets, par exemple, en France à l'heure actuelle.

  • Speaker #0

    J'entends et je comprends. Est-ce que tu penses que, du coup, vous êtes partie en couple, vous êtes tous les deux entrepreneurs, donc c'est assez facile, mais est-ce que pour un conjoint suiveur, c'est aussi un peu important de savoir ce qu'il va faire en arrivant, ou pour toi, ça dépend vraiment du profil ?

  • Speaker #1

    Alors, je trouve que c'est très, très important, la place du conjoint suiveur, c'est un vrai sujet, on en parle beaucoup. J'étais un peu dans cette situation-là en arrivant, puisque j'étais en congé parental, et j'avais envie de renouveau dans ma carrière. Je n'étais pas entrepreneuse en France, donc c'est quelque chose qui a été vraiment découvert et mis en place à l'étranger. C'est vrai que mon conjoint, il n'y a pas eu de recherche d'emploi en arrivant, mais je me suis vite posé la question de quelle va être ma place ici. Et je pense que là aussi, il ne faut pas avoir peur et il faut oser y aller. Il faut aussi se renseigner sur les systèmes qui existent pour la garde d'enfants ou autres, parce que c'est vrai que ça peut être un vrai frein. Alors bon, moi je me positionne en tant que femme. conjoint-suiveur, il n'y a pas que des femmes, mais c'est très important d'avoir son projet à soi. On ne peut pas sans cesse suivre l'autre, même si c'est un... Tout dépend évidemment de la durée de l'expatriation aussi. Moi, j'ai une maman qui était pour le coup conjoint-suiveur et qui a eu des difficultés à travailler à chaque pays. Après, en effet, il y a les lois du pays qui font qu'on n'a pas toujours la possibilité de travailler. Donc, ce n'est pas toujours évident. Mais on peut toujours avoir une activité. Voilà. sans forcément avoir un travail rémunéré, le fait d'avoir une activité, de se donner un sens, je trouve que c'est super important.

  • Speaker #0

    Très clair. Est-ce que tu dirais aujourd'hui que c'est une expérience qui a changé ta vie, l'expatriation ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je remercie mes parents qui me l'ont mis dans mon ADN, justement, parce que je dirais que je n'ai pas pris beaucoup de risques, c'était déjà en moi. Je pense que finalement, quand on n'a jamais connu ça, qu'on n'est jamais sorti de... de l'endroit où on a grandi, c'est peut-être plus difficile d'avoir l'impulsion. Moi, elle m'a été un peu quand même offerte sur un plateau, cette impulsion. Et encore une fois, pour aller dans un pays qui finalement est peut-être moins compliqué que d'autres. Mais oui, je considère que c'est une vraie chance. Et le retour ne fait pas peur. Ce n'est pas une question de ne pas pouvoir revenir ensuite. On ne va pas s'en croûter parce qu'on ne rentre pas du tout. Je pense qu'on reviendra avec nos valises pleines de souvenirs et de richesses.

  • Speaker #0

    Super. Est-ce que tu aurais un conseil pour bien préparer son départ ? Si aujourd'hui, tu devais un peu te donner un seul conseil à toi-même pour ton premier départ à l'étranger, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que... Déjà, il ne faut pas avoir peur. Je dirais une recommandation, on arrive d'un pays, la France, qui est quand même un pays d'accueil incroyable, c'est-à-dire qu'au pire, on rentre. La France, on peut y revenir. Et je trouve que c'est ça aussi qui donne des ailes pour partir, parce que finalement, c'est un peu comme des parents qui seraient très accueillants et chaleureux. On sait qu'on peut revenir dans notre nid à tout moment, si on en a besoin. Donc, déjà, de ne pas avoir peur d'oser faire l'expérience. Après, évidemment, ça peut se préparer. Moi, je conseillerais vraiment de le préparer. Il y a aussi plein de gens qui peuvent nous aider à le préparer. Donc, ça, maintenant, de plus en plus. Mais notamment, si on a des enfants, de préparer leur arrivée en termes de scolarité. Ça, c'est important. Pouvoir aussi savoir où on va habiter en arrivant. Voilà. Donc, le logement, la scolarité, évidemment, la santé, parce que c'est des vrais sujets. Donc, c'est être renseigné un peu sur ces sujets-là. D'éventuels sujets de visa aussi, bien entendu. Et voilà, notre capacité à travailler dans le pays aussi.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton temps et cet échange qui est super intéressant Est-ce qu'il y aurait un mot de la fin que tu souhaiterais dire quelque chose pour nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Non mais vraiment je pense que ce que je disais sur oser Je pense qu'il faut vraiment, au pire on n'y arrive pas Je pense que c'est vraiment le pire qui puisse arriver et finalement c'est pas très grave La peur de l'échec freine un peu trop souvent, surtout en France On a quand même une... On n'a pas une très bonne culture de l'échec. Je dirais qu'il faut peut-être revoir ça un petit peu. Oser, ça vaut le coup, même pour une courte durée. C'est chouette, c'est une belle expérience. Il faut partir préparer, notamment avec 9 mois et plus dans votre sac, si jamais vous avez un projet bébé.

  • Speaker #0

    C'est une question que la maternité se pose. On rappelle aussi que 9 mois et plus, c'est pour les parents d'enfants en très bas âge, que ce soit les papas ou les mamans d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Pour vous accompagner de la grossesse à après aussi, toujours plus. Voilà tous les sujets qui vous concernent.

  • Speaker #0

    Super, merci Pauline. On n'hésitera pas du coup à mettre les liens de l'application 9 mois et plus en description pour que tout le monde puisse te retrouver facilement.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Margot. A bientôt.

  • Speaker #0

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Description

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une expatriation réussie ! Aujourd'hui, j'ai eu le plaisir d'échanger avec Pauline Fetu. Pauline est sage-femme, entrepreneuse, mais aussi une maman expatriée à Londres. Elle a grandi dans un contexte de multi-expatriation ce qui l'a poussée à poser ses valises à Londres avec sa famille il y a bientôt sept ans. Elle nous parlera de son parcours et de ses choix d'expatriation. Nous échangerons également sur son expérience de maman expatriée, et sur l'impact que cela a eu sur ses enfants.

Dans cet épisode, Pauline nous dévoile les dessous de son aventure entrepreneuse française à Londres, avec son projet 9 mois et plus, une application dédiée à l'accompagnement des jeunes parents dans le parcours de maternité, qu'ils soient en France ou à l’étranger. Nous aborderons également des sujets qui concernent tous les expats, comme le maintien des liens avec la culture française, la santé à l'étranger, et comment elle a su allier sa carrière avec sa vie d'expatriée.

Je vous laisse maintenant en compagnie de Pauline pour cet épisode inspirant. Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Une expatriation réussie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Pauline Fétu. Pauline est une sage-femme, entrepreneuse, mais aussi une maman expatriée à Londres. Elle a grandi dans un contexte de multi-expatriation, ce qui l'a poussée aujourd'hui à poser ses valises à Londres avec sa famille il y a bientôt 7 ans. Elle nous parlera de son parcours et de ses choix d'expatriation. Nous échangerons également sur son expérience de maman expatriée et sur l'impact que cela a eu sur ses enfants. Dans cet épisode... Pauline nous dévoile les dessous de son aventure entrepreneuse française à Londres avec son projet 9 mois et plus, une application dédiée à l'accompagnement des jeunes parents dans le parcours de la maternité, qu'ils soient en France ou à l'étranger. Nous aborderons également des sujets qui concernent tous les expats, comme le maintien des liens avec la culture française, la santé à l'étranger et comment elle a su allier sa carrière avec sa vie de maman expatriée. Je vous laisse maintenant en compagnie de Pauline pour cet épisode. inspirant. Bonne écoute. Salut Pauline, je suis ravie de t'avoir avec moi aujourd'hui pour cet épisode de podcast. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent peut-être pas ?

  • Speaker #1

    Hello Margot, écoute moi aussi je suis ravie d'être là. Alors je suis Pauline Fétu, je suis maman de trois enfants, sage-femme et entreprise. à Londres. J'ai lancé une app qui s'appelle 9 mois et plus et je vis à Londres depuis bientôt 7 ans. Après avoir grandi à l'étranger, j'ai eu envie de devenir expatriée avec mes trois petits ici à Londres.

  • Speaker #0

    Super ! Justement, tu dis que tu as grandi un peu à l'étranger. C'est quoi ton histoire d'expatriation ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis fille de multi-expatriés puisque je déménageais à peu près tous les trois ans de pays en pays. Donc, je suis une fille qui est en train de En gros, quand je suis née, mes parents habitaient en URSS à l'époque. Ensuite, on est allés en Thaïlande. Ensuite, on est venus en Angleterre pendant une durée un peu plus longue que d'habitude puisque je suis restée cinq ans. C'est peut-être ce qui a ancré un petit peu mon amour de ce pays. Et puis ensuite, après un court retour en France, on est partis à Singapour et ensuite aux États-Unis. Donc voilà, ça a été…

  • Speaker #0

    Super expérience, ça a dû t'apporter quand même pas mal de choses, certainement aussi cette envie de transmettre un peu la même chose à tes enfants.

  • Speaker #1

    Oui exactement, c'est vrai qu'il y a du plus et du moins comme dans toute expérience, mais ça apporte je pense une belle ouverture d'esprit. L'absence de peur de l'autre, l'absence de peur d'oser, de bouger, de voyager, de découvrir, donc je trouve que c'est formidable.

  • Speaker #0

    Super, aujourd'hui tu es en Angleterre, donc à Londres, pourquoi tu as choisi cette destination ? Un peu expliqué en disant que tu avais déjà eu l'occasion d'y vivre, mais bon là, tu es en famille avec trois enfants, pourquoi pas la Thaïlande où il y a un peu plus de soleil qu'en Angleterre ? Pourquoi l'Angleterre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que ça a été un vrai débat. Alors, la Thaïlande n'a jamais été dans le choix, mais par contre, le soleil, oui. Et je m'étais imaginée que si je partais au soleil, je n'irais jamais vivre en Angleterre après. Donc, il valait mieux commencer par l'Angleterre quitte à finir au soleil. Non, je voulais pas forcément partir loin et puis l'Angleterre c'était vraiment des racines pour moi dans mon enfance puisque j'y suis restée 5 ans et j'avais pas forcément envie de reproduire ce schéma de multi-expatriation pour mes enfants. Donc en fait, le choix de l'Angleterre s'est fait aussi, c'est un choix de cœur et j'avais vraiment envie de retrouver mes racines ici.

  • Speaker #0

    Super. Mais justement là t'es en Angleterre, est-ce que t'as envie... potentiellement de bouger, d'aller chercher du soleil ou de faire découvrir une nouvelle culture à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais pour l'instant, ce n'est pas prévu. Non, pour l'instant, je trouve ça aussi très chouette d'avoir des racines et de grandir, d'avoir des amis qui restent, qui durent, même si c'est un pays, c'est vrai qu'on croise beaucoup d'expatriés aussi à l'étranger qui vont et viennent. Donc, les enfants prennent l'habitude de se faire de nouveaux amis, de rencontrer de nouvelles personnes, d'intégrer de nouvelles personnes. Mais l'Angleterre a cette particulier que ce n'est pas vraiment une plaque tournante non plus. Il y a beaucoup de gens qui sont là pour rester, beaucoup de gens qui finalement sont binationaux aussi, donc qui sont nés et grandissent ici tout en ayant une culture française aussi. Voilà, c'est un peu particulier.

  • Speaker #0

    Mais justement, comment tu fais avec tes enfants aujourd'hui pour leur transmettre la culture française ? Parce que ça fait déjà quelques temps que vous êtes… expatriés, je ne sais pas s'ils ont eu vraiment l'occasion de vivre en France, comment vous gardez ce lien avec la France ?

  • Speaker #1

    En effet, ils n'ont quasiment pas vécu en France puisque l'aîné avait 3 ans et demi quand on est arrivé en Angleterre et la petite dernière avait 9 mois. Donc vraiment, ils sont très anglo-saxons. Déjà, il faut accepter qu'ils aimeront le fish and chips toute leur vie et puis qu'ils n'auront pas forcément les mêmes goûts. Déjà, ils sont dans une école française qui aide beaucoup évidemment pour l'apprentissage de la langue et de la culture, mais on rentre régulièrement en vacances aussi. Mais c'est un vrai sujet, qu'ils puissent aussi devenir des petits Français et aimer leur pays tout autant que nous. Je pense, l'ayant fait moi-même, que finalement la bande de la France, on l'a même à l'étranger et on peut l'apprendre tout à fait, même en habitant loin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un sujet qui revient souvent quand on est avec des parents, avec des enfants expats. Le sujet de la culture française, ça passe par la gastronomie, sinon les livres. les films, les chansons, mais c'est vrai qu'il y a quand même un lien fort qui se crée malgré la distance.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'ici, en plus, on a tendance aussi à rencontrer d'autres Français, on essaye de partager ces valeurs-là entre Français. Et puis, encore une fois, Londres est une destination un peu particulière parce qu'on reste quand même très proche de la France, on y rentre facilement quand même, donc ça permet de ne pas être totalement éloigné. Après, il faudra accepter, ayant fait grandir nos enfants à l'étranger, qu'ils ne rentreront peut-être pas si nous, on a envie de rentrer plus tard. C'est parti des risques.

  • Speaker #0

    Oui, et justement, est-ce que la France, ça serait une option ? Est-ce que tu te vois vivre de nouveau en France ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Oui, c'est régulièrement une question qui nous vient, de revoir les pour et les contre. On a une chance aussi, mon mari et moi, d'être tous les deux à notre compte, donc on pourrait. en fait choisir, c'est pas toujours possible, beaucoup de gens quand même sont menés par leur employeur dans leur pays d'adoption nous on a ce choix là, donc oui parce que proximité quand même de personnes qu'on aime proximité de la famille, proximité des cousins pour les enfants, donc c'est vrai que c'est une question qui revient régulièrement.

  • Speaker #0

    Ok, et bien justement c'est quoi un peu ce qui te manque avec la France et ce qui a été le plus compliqué ? en termes de différences culturelles quand tu t'es installée en Angleterre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que peut-être le biais d'y avoir grandi faisait qu'il n'y avait pas une énorme découverte. Ce n'était pas, je pense pour moi, une grosse aventure finalement. Je n'ai pas pris un risque énorme, surtout qu'à l'époque, il n'y avait pas eu le Brexit encore. Donc vraiment, le risque était assez faible et l'installation assez facile. Je dirais que c'est la proximité de personnes qu'on aime. C'est vrai que c'est toujours difficile quand on part vivre à l'étranger de laisser… On a l'impression de laisser certaines personnes derrière soi. Mais encore une fois, je trouve que c'est une richesse incroyable. On a l'impression de vivre une aventure au quotidien, de ne pas tourner en rond, d'offrir ça à nos enfants. Et puis, j'aime beaucoup ne pas entendre parler français autour de moi. Ça peut paraître un peu fou, mais j'aime bien ça. Je trouve que c'est assez enrichissant. Donc, finalement, découvrir une nouvelle culture aussi dans le travail. Je trouve ça très intéressant. Ça m'a permis de prendre beaucoup de recul sur ma façon de travailler aussi, cette découverte d'une nouvelle culture. Je trouve qu'il n'y avait vraiment pas beaucoup de points négatifs.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu as vu des vraies différences culturelles dans le milieu du travail ? Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Mon milieu est un peu particulier, puisque c'est le milieu de la naissance. Mais en France, on a quand même, de toute manière, en général, une grosse tendance à penser que ce qui est français est forcément mieux. Ça, c'est une des formations françaises, mais on est formés, nous les sages-femmes, en tout cas d'une manière assez médicale. On a beaucoup de connaissances médicales en France et c'est une très bonne chose. Mais finalement, en arrivant en Angleterre, j'ai découvert une façon de travailler beaucoup plus naturelle, plus physiologique. La culture est différente, la relation à la péridurale, par exemple, est différente, la relation à l'allaitement est différente, et le suivi. notamment en post-natale, est très différent. Donc, au début, on arrive, on est peut-être un peu choqué par certaines pratiques. Et au final, on se rend compte que ça s'explique culturellement aussi et que ça se passe très bien.

  • Speaker #0

    C'est juste, en fait, différent et qu'il faut peut-être un petit temps d'adaptation pour s'y faire, quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il faut ouvrir son esprit à de nouvelles façons de faire. Et puis, finalement, on se rend compte que tout a un peu un sens. Et voilà, ça s'explique bien.

  • Speaker #0

    Justement, là, on parle un peu de... de ton métier qui est en lien avec la santé. Bon, chez Sant'Expat, forcément, la santé est un sujet qui revient beaucoup. C'est aussi comme ça qu'on a pu se rencontrer. Aujourd'hui, est-ce que tu peux nous parler un peu de vous, comment vous êtes assurée, si vous êtes dans le NHS, si vous avez une assurance privée, comment ça se passe pour vous ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on a fait le choix d'être simplement NHS parce qu'on a la... En tout cas, on a la chance de ne pas avoir de gros soucis. Je sais qu'il faut prévoir et être… Mais en tout cas, pour l'instant, ça nous est convenu comme ça. Ça nous allait. On est aussi dans un pays où il y a un système public de soins. Ce n'est pas forcément le cas partout. Donc, pour l'instant, c'est un choix. Et de faire un peu du add-on si vraiment nécessaire. Mais donc, pour l'instant, c'est comme ça qu'on fonctionne avec nos enfants, suivi public NHS.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un système qui marche plutôt bien quand on n'a pas de soucis majeurs. Donc, on le comprend tout à fait. Nous, on essaye aussi de développer des offres qui puissent correspondre aux expats dû, comme tu le disais, à la proximité avec la France, donc qui soient un peu combinées. Mais on comprend tout à fait que la NHS soit une solution facile quand on est expatrié. C'est une chance, un peu comme la sécurité sociale en France.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est important en effet de prévoir. Moi, j'avais passé les étapes de grossesse justement ou autre, mais il y a toutes ces choses-là quand même qu'il faut envisager.

  • Speaker #0

    Et pas trop galère pour obtenir un GP ?

  • Speaker #1

    J'ai eu de la chance. Non, ça a été plutôt bien. Et puis, c'est ça en fait le système anglais, c'est qu'on a l'impression que c'est un petit peu aussi parfois de la chance ou du hasard. Nous, on est tombé dans une bonne clinique où le GP, ça se passe bien. Donc, je pense que ça aide aussi à faire confiance à ce système de soins.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Et du coup, toi qui es dans la santé et l'entrepreneuriat, pourquoi tu as décidé de lancer 9 mois et plus ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis rendu compte, exactement ce qu'on disait tout à l'heure, qu'il y a quand même une grande… confiance dans le système de soins français, quand on part à l'étranger, on a un peu l'impression qu'on va perdre ça. Ça fait partie quand même des vrais sujets quand on part à l'étranger, la santé, et on a conscience, et encore plus quand on est à l'étranger, on prend conscience de la qualité de notre système français, de la qualité de l'accès aux soins, de la qualité de la prise en charge. Et c'est vrai que... pour des Français à l'étranger, il y a souvent cette inquiétude de est-ce que les soins qui me sont dispensés sont les bons ? Est-ce qu'on n'oublie pas certaines choses ? Est-ce qu'ils ne passent pas à côté de quelque chose ? D'essayer de comprendre aussi ce suivi. Et puis souvent, la comparaison est faite avec la France. Donc le service de 9 mois et plus, déjà, il se veut vraiment médical. C'est-à-dire que c'est des sages-femmes. C'est vraiment un suivi par des sages-femmes. Et c'est apporter cette proximité aux femmes et aux couples français à l'étranger. de pouvoir discuter avec une sage-femme 24-24, 7 jours sur 7, ne jamais rester avec ses questions sans réponse, pouvoir faire de la téléconsultation en français. Voilà, garder sa langue, en même temps avoir des explications. L'idée, ce n'est pas de dire ce serait mieux en France. L'idée, c'est de dire voilà comment c'est chez vous et voilà pourquoi c'est bien et voilà pourquoi ça va aller. Et voilà, rendre les gens plus sereins là où ils sont.

  • Speaker #0

    Oui, ça apporte un peu de la réassurance et du conseil aussi, comme tu le disais, dans sa langue maternelle. qui est parfois compliqué, surtout si on n'est pas encore très habitué à la langue de son pays. L'anglais, ce n'est pas toujours non plus la solution à tout.

  • Speaker #1

    Exactement, et même quand c'est une langue qu'on maîtrise, c'est vrai qu'il y a des petites subtilités. Quand on est enceinte, c'est quand même pas de la vie un peu particulière, surtout si c'est la première fois et on est souvent content de pouvoir discuter dans sa langue, transmettre ses émotions plus facilement et se sentir un peu coucouné.

  • Speaker #0

    Super. Du coup, tu disais que tu n'avais pas rencontré de... grosses difficultés lors de votre installation, mais peut-être que tu pourrais nous raconter ton meilleur souvenir d'expatriation ou le plus drôle, quelque chose qui t'a vraiment marqué ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas évident parce que ça fait sept ans bientôt, donc il faut que je me souvienne des tout débuts. Non, ce que je trouve très agréable en Angleterre, notamment, c'est que finalement, la vie avec enfant, moi je l'ai trouvé très simple. J'arrivais de Paris, peut-être que c'est un biais aussi, mais je n'avais pas trouvé que la vie avec des enfants petits était si facile. et en arrivant ici où il y a des parcs, les trottoirs sont grands, les restaurants sont adaptés aux enfants, les musées sont gratuits, donc quand il pleut on sait toujours où atterrir, parce qu'il pleut quand même souvent. Donc c'est vrai que cette facilité de vie avec enfants, c'était vraiment quelque chose de très très très agréable. Bon évidemment le Covid s'est invité très rapidement après notre arrivée, donc ça a un peu transformé l'expérience. je pense, de l'expatriation, mais quelque chose que je trouve aussi très agréable, c'est qu'on se crée très vite une communauté autour de nous. Finalement, on rencontre de nouvelles personnes. Parfois, quand on est dans sa ville d'origine, on a ses amis, sa famille. On ne va pas forcément faire l'effort de rencontrer de nouvelles personnes, prendre le temps, puisque finalement, les week-ends sont déjà bien pris. Et à l'étranger, on arrive, on a une page vierge et on a envie de rencontrer des gens. Ça permet aussi de rencontrer des profils des gens. Très intéressant, qui eux-mêmes ont leurs propres expériences, ont vécu plein de choses. C'est vraiment hyper riche. On a rencontré des gens qui venaient de Cuba, des gens qui venaient des Émirats, des gens qui venaient d'Asie. Et les gens en expatriation le plus souvent choisissent d'être là. Ça donne une fraîcheur, un plaisir aussi à rencontrer les gens parce que les gens ne se plaignent pas en fait. Ils sont heureux d'être là, ils l'ont choisi le plus souvent et c'est très agréable.

  • Speaker #0

    Je comprends. Bon, après, en plus, c'est vrai qu'en tant que Français, on a tendance à être un peu râleur. C'est quelque chose qui est revenu dans certains des épisodes de podcast, qu'effectivement, on était un peu râleur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ça fait partie de notre ADN. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est quoi ce que l'expatriation t'a apporté de mieux ? On parlait de l'ouverture d'esprit, on parlait de la découverte du monde, de la culture. Si tu devais retenir peut-être une seule chose ?

  • Speaker #1

    Alors vraiment, je recentrerais ça sur mes enfants parce que je trouve que c'est vraiment pour eux qu'on choisit de rester ou qu'on choisit. L'envie de rentrer, elle existe, elle arrive, elle revient souvent. Et c'est vrai que de voir ce que ça peut apporter à nos enfants, c'est vraiment extraordinaire en fait. Et je dirais que dans le monde dans lequel on vit, où malheureusement reviennent souvent la peur de l'autre, certaines inquiétudes sur... Je trouve que c'est une vraie leçon de vie finalement. Alors voilà, sans forcément qu'il y ait de gros mélanges sociaux, on est tout à fait conscient que comme partout d'ailleurs, on vit dans un quartier et donc avec les gens qui eux-mêmes vivent dans le même quartier, mais on rencontre des gens de tous horizons, qui ont grandi partout, qui sont de couleurs, de peaux différentes, qui parlent des langues différentes. Et je trouve que pour des enfants aujourd'hui, c'est une vraie leçon. qui ne peut pas forcément être apprise à l'école, mais qu'il ne faut pas avoir peur de l'autre, qu'on a tous notre place et qu'on peut tout à fait cohabiter. Finalement, nous sommes des étrangers ici. Ça nous apprend aussi cette place qui n'est pas forcément toujours simple. Et nous-mêmes, ayant besoin d'être acceptés dans le pays où on arrive, je trouve que ça nous apprend beaucoup de choses sur des sujets, par exemple, en France à l'heure actuelle.

  • Speaker #0

    J'entends et je comprends. Est-ce que tu penses que, du coup, vous êtes partie en couple, vous êtes tous les deux entrepreneurs, donc c'est assez facile, mais est-ce que pour un conjoint suiveur, c'est aussi un peu important de savoir ce qu'il va faire en arrivant, ou pour toi, ça dépend vraiment du profil ?

  • Speaker #1

    Alors, je trouve que c'est très, très important, la place du conjoint suiveur, c'est un vrai sujet, on en parle beaucoup. J'étais un peu dans cette situation-là en arrivant, puisque j'étais en congé parental, et j'avais envie de renouveau dans ma carrière. Je n'étais pas entrepreneuse en France, donc c'est quelque chose qui a été vraiment découvert et mis en place à l'étranger. C'est vrai que mon conjoint, il n'y a pas eu de recherche d'emploi en arrivant, mais je me suis vite posé la question de quelle va être ma place ici. Et je pense que là aussi, il ne faut pas avoir peur et il faut oser y aller. Il faut aussi se renseigner sur les systèmes qui existent pour la garde d'enfants ou autres, parce que c'est vrai que ça peut être un vrai frein. Alors bon, moi je me positionne en tant que femme. conjoint-suiveur, il n'y a pas que des femmes, mais c'est très important d'avoir son projet à soi. On ne peut pas sans cesse suivre l'autre, même si c'est un... Tout dépend évidemment de la durée de l'expatriation aussi. Moi, j'ai une maman qui était pour le coup conjoint-suiveur et qui a eu des difficultés à travailler à chaque pays. Après, en effet, il y a les lois du pays qui font qu'on n'a pas toujours la possibilité de travailler. Donc, ce n'est pas toujours évident. Mais on peut toujours avoir une activité. Voilà. sans forcément avoir un travail rémunéré, le fait d'avoir une activité, de se donner un sens, je trouve que c'est super important.

  • Speaker #0

    Très clair. Est-ce que tu dirais aujourd'hui que c'est une expérience qui a changé ta vie, l'expatriation ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je remercie mes parents qui me l'ont mis dans mon ADN, justement, parce que je dirais que je n'ai pas pris beaucoup de risques, c'était déjà en moi. Je pense que finalement, quand on n'a jamais connu ça, qu'on n'est jamais sorti de... de l'endroit où on a grandi, c'est peut-être plus difficile d'avoir l'impulsion. Moi, elle m'a été un peu quand même offerte sur un plateau, cette impulsion. Et encore une fois, pour aller dans un pays qui finalement est peut-être moins compliqué que d'autres. Mais oui, je considère que c'est une vraie chance. Et le retour ne fait pas peur. Ce n'est pas une question de ne pas pouvoir revenir ensuite. On ne va pas s'en croûter parce qu'on ne rentre pas du tout. Je pense qu'on reviendra avec nos valises pleines de souvenirs et de richesses.

  • Speaker #0

    Super. Est-ce que tu aurais un conseil pour bien préparer son départ ? Si aujourd'hui, tu devais un peu te donner un seul conseil à toi-même pour ton premier départ à l'étranger, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que... Déjà, il ne faut pas avoir peur. Je dirais une recommandation, on arrive d'un pays, la France, qui est quand même un pays d'accueil incroyable, c'est-à-dire qu'au pire, on rentre. La France, on peut y revenir. Et je trouve que c'est ça aussi qui donne des ailes pour partir, parce que finalement, c'est un peu comme des parents qui seraient très accueillants et chaleureux. On sait qu'on peut revenir dans notre nid à tout moment, si on en a besoin. Donc, déjà, de ne pas avoir peur d'oser faire l'expérience. Après, évidemment, ça peut se préparer. Moi, je conseillerais vraiment de le préparer. Il y a aussi plein de gens qui peuvent nous aider à le préparer. Donc, ça, maintenant, de plus en plus. Mais notamment, si on a des enfants, de préparer leur arrivée en termes de scolarité. Ça, c'est important. Pouvoir aussi savoir où on va habiter en arrivant. Voilà. Donc, le logement, la scolarité, évidemment, la santé, parce que c'est des vrais sujets. Donc, c'est être renseigné un peu sur ces sujets-là. D'éventuels sujets de visa aussi, bien entendu. Et voilà, notre capacité à travailler dans le pays aussi.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ton temps et cet échange qui est super intéressant Est-ce qu'il y aurait un mot de la fin que tu souhaiterais dire quelque chose pour nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Non mais vraiment je pense que ce que je disais sur oser Je pense qu'il faut vraiment, au pire on n'y arrive pas Je pense que c'est vraiment le pire qui puisse arriver et finalement c'est pas très grave La peur de l'échec freine un peu trop souvent, surtout en France On a quand même une... On n'a pas une très bonne culture de l'échec. Je dirais qu'il faut peut-être revoir ça un petit peu. Oser, ça vaut le coup, même pour une courte durée. C'est chouette, c'est une belle expérience. Il faut partir préparer, notamment avec 9 mois et plus dans votre sac, si jamais vous avez un projet bébé.

  • Speaker #0

    C'est une question que la maternité se pose. On rappelle aussi que 9 mois et plus, c'est pour les parents d'enfants en très bas âge, que ce soit les papas ou les mamans d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Pour vous accompagner de la grossesse à après aussi, toujours plus. Voilà tous les sujets qui vous concernent.

  • Speaker #0

    Super, merci Pauline. On n'hésitera pas du coup à mettre les liens de l'application 9 mois et plus en description pour que tout le monde puisse te retrouver facilement.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Margot. A bientôt.

  • Speaker #0

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