- Speaker #0
J'arrête pas de dire dans mes posts que nous, experts de la data, on a le luxe de changer de secteur quand on veut. Alors pourquoi pas essayer et d'oser ? Au Luxembourg, c'est un peu différent. Vous pouvez avoir deux profils, même diplôme, même école, même année d'expérience. Juste, ils vont rentrer dans deux boîtes différentes. L'écart peut varier jusqu'à 30 000, 40 000 euros. Pour une personne dans la data science, 6 ans d'expérience, si elle est dans le secteur financier, moi je pense que les 100 cas, c'est facile. La tech. L'automatisation, c'est devenu une commodité. Le code, c'est devenu une commodité. Et la valeur ajoutée, c'est avoir une compréhension business et la connecter avec la coach.
- Speaker #1
Hello les amis, j'espère que vous allez bien. Dans cet épisode, vous allez découvrir pourquoi beaucoup de Français choisissent d'aller au Luxembourg pour pouvoir poursuivre leur carrière. On parlera justement du marché de la data et de l'IA au Luxembourg. On verra ensemble quels sont les avantages de poursuivre sa carrière au Luxembourg. Quelle est la démarche à mettre en place lorsqu'on vit en France pour aller au Luxembourg. Les opportunités, vous serez surprise, même étant en Afrique, vous pouvez avoir des opportunités directement en Afrique pour le Luxembourg. Pour en parler, j'ai le plaisir d'inviter dans le podcast Mohamed Lemine Bedia. Qui est Mohamed Lemine Bedia ? En réalité, Mohamed, c'est le Head of Detail and AI chez Canal+. Il travaille dans le groupe Canal+, depuis plusieurs années. Mais avant cela, il a travaillé pour Crédit Agricole. Il a également travaillé chez Deloitte. Donc, avec Mohamed, on parlera sans fil justement du marché de la data et de l'IA au Luxembourg. il parlera avec vous son expérience son parcours, comment est-ce qu'il a fait justement pour réussir à décrocher ses opportunités, à quoi ressemble le marché de l'emploi. Et un point qui m'a surpris, c'est justement que le Luxembourg c'est un pays qui est très ouvert. Même si aujourd'hui vous êtes en Afrique, je sais que dans mon audience vous avez une grosse partie en Afrique, mais aujourd'hui vous êtes en Afrique, vous souhaitez avoir des opportunités en Europe, sachez que le Luxembourg c'est l'un des pays qui est ouvert au sujet. Vous pouvez candidater auprès des entreprises et avoir des opportunités. Dans le podcast, Mohamed vous explique comment il partagera son expérience sans fil. Franchement, C'est une belle matinée parce que Mohamed vous ouvre. On parlera également, bien évidemment, de data et IA. On parlera des nouveautés en 2025. Bref, un échange sans flic entre Mohamed et moi. Avant de vous laisser avec la discussion, permettez-moi de vous présenter le sponsor de ce podcast. Ce podcast est sponsorisé par LDA Advisory, une entreprise que j'ai créée, ça fait bientôt deux ans, un an, huit mois pour être plus précise, dont la mission est de faire de la data et l'IA votre avantage compétitif à travers trois piliers. Le premier pilier, c'est le pilier... consulting. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu'aujourd'hui, vous êtes une institution financière, vous êtes une banque, vous voulez développer des modèles de machine learning, vous voulez mettre en place des solutions techniques pour justement apporter de la valeur avec la data et l'IA. Actuellement, je suis disponible. Vous me contactez avec plaisir. Je vous accompagne justement dans vos projets parce que ma mission à moi, c'est de faire en sorte que vos projets arrivent à avancer grâce à la data et l'intelligence artificielle. Deuxième pilier clé, ça c'est mon pilier de cœur, il s'agit de la formation. Moi, j'aime beaucoup former parce que je crois véritablement que c'est quand on partage l'information, qu'on arrive à créer un monde meilleur. Vous le voyez sur ma chaîne YouTube, vous le voyez dans mes interventions. Donc, aujourd'hui, vous souhaitez justement faire monter en compétence vos équipes en data, en IA. Cette année, je me suis beaucoup focalisée sur l'intelligence artificielle générative. Vous souhaitez avoir justement un programme adapté pour votre métier, que ce soit les comptes, les actuaires, les juristes, les comptables. Je mets en place un programme adapté à votre équipe et votre équipe réussit justement à monter en compétence rapidement. Troisième pilier clé, le pilier conférence-coating. Qu'est-ce que cela signifie ? Vous avez par exemple un séminaire, des conférences et vous souhaitez qu'on parle des nouveautés des data IA, Natacha est disponible pour pouvoir apporter le maximum de valeur à votre organisation. Donc si les sujets vous intéressent, il y a un lien en description. Vous mettez votre projet, franchement, je vous réponds dans 48 heures pour vous aider justement à faire de la data IA votre avantage compétitif. Avant de vous laisser avec l'échange, un autre point très important, Sachez que l'abonnement... C'est un acte qui est très simple, ça prend une seconde et ça a un impact significatif. Donc si vous souhaitez, si vous me suivez sur YouTube, cliquez sur abonner parce que c'est comme ça qu'on va faire en sorte que d'autres personnes auront envie de venir partager leur expérience en feed sur le podcast. Partagez autour de vous, mettez-moi des likes sur les plateformes audio, Spotify, Deezer, mettez-moi 5 étoiles les amis. Ce sont des gestes simples qui ont véritablement de l'espace. Moi aujourd'hui, je suis vraiment déterminée. à créer la plus belle communauté data et IA. Donc, je compte vraiment sur vous pour qu'on arrive. On a déjà créé. Moi, je pense qu'on a déjà créé la plus belle. Mais faisons ensemble que cette communauté grandisse encore plus loin. Je vise les 1 million d'abonnés. C'est très ambitieux. Mais j'y crois. Et je compte sur vous, justement, pour vous abonner, pour qu'on y arrive. Donc, likez, commentez, partagez. Vous avez réalisé des actions. Place à ma discussion avec Mohamed. Let's go ! On écoute à vous ! Hello Mohamed !
- Speaker #0
Salut Natacha !
- Speaker #1
Comment tu vas ?
- Speaker #0
Ça va, merci et toi ?
- Speaker #1
Ça va. Écoute, c'est toujours un plaisir de te recevoir sur le podcast. Parce que ça fait la deuxième fois que je t'invite, effectivement. Et d'ailleurs, pourquoi est-ce que je t'invite aujourd'hui ? Je t'explique. Il y a deux semaines, j'étais à Zurich. Quand je suis sortie du camp tout de suite, je me suis dit j'ai envie de vivre dans ce pays, j'ai envie de vivre dans cette ville. Et pendant mon séjour à Zurich, ce que je faisais c'est que j'étais sur YouTube, je regardais un peu à quoi ressemblait le travail en Suisse et j'ai découvert le concept du travail frontalier. Je me suis rappelé que quand je commençais à travailler beaucoup autour de moi, aller au Luxembourg, aller en Suisse, et sur le podcast je voulais justement comprendre la réalité des personnes qui sont dans la tech, dans la data, dans l'IA, qui vont justement choisir ce style de vie. C'est la raison pour laquelle je t'ai invité sur le podcast. Si tu es d'accord, je vais te laisser te présenter de la façon dont tu souhaites.
- Speaker #0
D'accord. Moi, c'est Mohamed Bedia. Je suis responsable Data et IA chez Canal+, plus particulièrement dans l'entité Benelux et Centrale Europe, donc à peu près sur dix pays. Dans mon équipe, on a la partie infra, donc tout ce qui est Data Engineering, Architecture, DevOps. On a la partie BI. et au final aussi, il y en a la partie data science.
- Speaker #1
D'accord. Belle casquette en fait, Head of Data dans le groupe Canal+, super. Maintenant, on va rentrer dans le dieu Mohamed. Je sais que tu as vécu en France avant justement de travailler au Luxembourg. La question que je me pose, c'est pourquoi est-ce que beaucoup de personnes françaises qui ont vécu en France, pourquoi toi, par exemple, tu as choisi de vivre, d'être frontalier ? Quelles étaient tes motivations ?
- Speaker #0
Très bonne question. Alors moi j'étais à Toulouse, j'ai fait mes études à Toulouse et j'ai intégré le groupe Crédit Agricole dans le Sud à Perpignan. Et voilà donc j'ai fait toute ma carrière au Crédit Agricole. Arrivé à un moment donné, je voulais m'orienter un peu plus vers une carrière internationale où je voulais utiliser l'anglais, switcher, croiser de nouvelles personnes. Voilà. et en même temps j'étais dans une démarche de naturalisation française donc je ne voulais pas et je ne pouvais pas sortir du territoire français donc le choix c'était ou le Luxembourg ou la Suisse sachant que le Luxembourg c'est beaucoup plus anglophone beaucoup plus axé sur l'anglais et c'est un hub financier sur la ville de Luxembourg il y a plus de 130 banques par exemple et voilà donc pour moi le choix était très évident Mais la Suisse aussi c'est un hub financier Merci. Oui, absolument. Mais au Luxembourg, la concentration de banques au niveau de la petite ville de Luxembourg, c'est quand même quelque chose d'impressionnant. Il faut le voir. D'accord.
- Speaker #1
Là, tu parles de banques, mais au final, tu travailles dans les médias. Est-ce que justement, tu as fait la transition dans une banque avant d'aller sur Canal+.
- Speaker #0
là c'est ouais quand je suis arrivé au Luxembourg jamais de la vie je n'aurais pensé que j'allais faire ce switch parce que J'adore la banque, j'ai toujours travaillé dans la finance et j'ai intégré Price, PwC et Deloitte, les Big Four, tout en restant dans le domaine de la banque. Je travaillais avec des banques principalement et un jour, j'ai vu cette offre de chez Canal+, et je me suis dit pourquoi pas. Je n'arrête pas de dire dans mes posts que nous, experts de la data, on a le luxe d'échanger de secteur quand on veut. Alors pourquoi pas essayer et déoser. J'ai adoré, je ne regrette pas du tout ce mouvement.
- Speaker #1
Ah super. Justement, dans mes poches, j'ai dit la même chose que toi. Mais moi, je n'ai pas encore eu le luxe de faire le switch. Je suis en cours de demande financière. Du moins, j'accompagne les banques. Après, je travaille un peu dans tous les domaines. En gros, finalement, tu as décidé de te frontalier parce que les soucis de naturalisation, comme tu l'as dit, qui te poussaient justement à être affrontalier. Justement, quand tu quittes la France, tu es au Crédit Agricole à Perpignan, tu vas justement chez Pédoulessy, au Luxembourg, chez Deloitte également, avant d'intégrer Canal+. Quelles étaient tes premières impressions entre le travail pour des boîtes françaises et des boîtes luxembourgeoises ? C'était quoi tes premières impressions, que ce soit sur la culture, l'ambiance des équipes, de façon globale ?
- Speaker #0
Alors, on va dire que je n'ai pas été... Tant dépaysé, parce que la bienveillance que j'avais en France, je l'ai vue au Luxembourg. Mais ce qui m'a beaucoup impressionné au Luxembourg, c'est vraiment l'envergure internationale, le nombre de gens qui parlent anglais. Certes, le français a un grand atout au Luxembourg, mais quand on ne parle pas anglais, c'est un grand handicap rapidement. Mais la mixité, la diversité culturelle. Quand j'étais chez Deloitte, dans notre équipe, il y avait plus d'une douzaine de nationalités. Dans mon équipe, là actuellement chez Canal+, dans mon équipe, on est une dizaine de nationalités.
- Speaker #1
Aussi assez cosmopolites.
- Speaker #0
Déjà c'est cosmopolite, c'est assez impressionnant. Et il y a aussi la rigueur de travail. Je ne sais pas si on peut lier ça aux horaires ou pas, mais par exemple en France, la semaine de 35 heures au Luxembourg, c'est 40 heures. Et voilà, donc il y a une certaine exigence au niveau du travail. Voilà, je dirais pas que ça manque en France, mais en tout cas au Luxembourg, je vois ça plus.
- Speaker #1
En tout cas, ça se voit que tu es un bosseur, donc je peux comprendre. D'accord, ok. Donc, l'ambiance, la bienveillance et le travail, la rigueur, la grandeur, ça ne t'a pas généré. Maintenant, on va parler justement de la réalité du travail au Luxembourg. Aujourd'hui, tu es manager d'une équipe d'Ata, BI, Data Scientist, DevOps et autres. À quoi ressemble, par exemple, une de tes journées de type en entreprise chez Canal+.
- Speaker #0
Moi, j'étais data scientist de base, donc je reste toujours dans ce domaine à rattacher plus. J'ai un penchant plus pour la data science, même si maintenant j'ai tous les spectres. Mais ma journée, j'ai des team leaders dans mon équipe sur lesquels je me repose, sur la partie infra, BI, data science. Je fais plus de la coordination, de la stratégie. Je dois coordonner aussi avec l'équipe en centrale à Paris. Beaucoup de discussions avec les stakeholders, avec le board, des roadmaps. Et j'essaie au maximum de rester le plus proche de la tech, le plus possible, d'essayer de coder de temps en temps, si le temps le permet. C'est un peu ça le quotidien.
- Speaker #1
C'est plus de l'organisation, définition des stratégies, la vision. J'appelle le roadmap. Toi, tu es très actif sur LinkedIn d'ailleurs, si vous me suivez, allez. Sur son compte LinkedIn, il partage justement des pépites en data et en IA. Mais imagine maintenant que j'ai envie d'aller au Luxembourg. Je me mets dans la poste d'une personne qui est data scientist, j'ai des compétences tech, et j'ai envie d'aller travailler au Luxembourg comme toi. Quelles sont les entreprises qui recrutent massivement en fait ? Quels sont les domaines les plus intéressants au Luxembourg ?
- Speaker #0
Au Luxembourg, c'est assez hétérogène. Je vois les entreprises qui recrutent le plus, c'est plutôt dans le conseil, les big four, ils recrutent pas mal. Maintenant, au niveau des packages attractifs, c'est la raison pour laquelle beaucoup de gens viennent au Luxembourg, même si on ne le dit pas, c'est plutôt en banque. C'est vraiment en banque où on va avoir des packages très intéressants. Mais en banque aussi, qui dit banque, qui dit perte d'agilité, on fait moins de... de choses intéressantes, pas parce qu'on ne veut pas, mais voilà, la banque quand même, c'est...
- Speaker #1
C'est intéressant, je suppose, d'un point de vue technique ou bien d'un point de vue avancé technologiquement. Oui, exactement,
- Speaker #0
avancé technologie, on parle d'agents, on parle de l'élève. C'est là où, dans notre secteur, on pouvait facilement mettre des use cases en banque. Ce n'est pas parce que les gens ne veulent pas, c'est juste parce qu'en banque, c'est très cadré, il y a beaucoup de sécurité à prendre en considération. Mais ouais, donc c'est plutôt, je dirais, le conseil au Luxembourg qui recrute le plus.
- Speaker #1
La banque et le conseil ?
- Speaker #0
La banque, c'est plus pour l'attractivité financière, etc. Mais vraiment, le secteur, c'est plus le conseil. Et généralement, en fait, le conseil va se traiter pour des banques.
- Speaker #1
Ouais, ok. Donc, si vous êtes à Luxembourg, il y a les banques, les boîtes de conseil comme PNVC, Deloitte. Est-ce que EYF est bien présente au Luxembourg ?
- Speaker #0
À mon arrivée, ils n'étaient pas très IA data, mais j'ai vu récemment, ils ont sorti des offres. Donc voilà, je pense qu'ils rattrapent un peu.
- Speaker #1
Maintenant, on va parler d'un sujet. Tu as parlé tout à l'heure de les gens vont au Luxembourg pour l'argent. On va être clair. Tout le monde pense que quand je quitte la France, je vais au Luxembourg, je gagne beaucoup plus. Est-ce que tu peux partager un peu de ton expérience ? Ça veut dire quoi beaucoup plus ? Une personne qui est junior, une personne qui a plus ou moins de l'expérience ? Combien est-ce qu'on peut prétendre justement dans le marché du Luxembourg ?
- Speaker #0
Alors, c'est une question assez intéressante. Et en fait, le Luxembourg a une particularité comparée à la France. Avec la France, quand on est à Paris, on utilise glace d'or, quelques outils. On sait à peu près, on a une idée de ce qu'on vaut sur le marché, quel est le prix pour lequel le marché est prêt à nous payer. Au Luxembourg, c'est un peu différent. Vous pouvez avoir deux profils, même diplôme, même école. même année d'expérience, juste ils vont rentrer dans deux boîtes différentes et l'écart peut varier jusqu'à 30-40 000 euros. Oui, c'est assez...
- Speaker #1
Les boîtes du même secteur ?
- Speaker #0
Même poste ?
- Speaker #1
Même niveau ?
- Speaker #0
Exactement. C'est énorme ! Oui, c'est énorme et il n'y a pas vraiment d'outils démocratisés qui se permettent de se benchmarker, etc. Moi, ce que je te dis là, je le... Je l'ai vu de mes propres yeux. C'était un peu difficile.
- Speaker #1
C'est énorme.
- Speaker #0
Après, le marché, on va dire que quand on est junior, c'est assez comme la France. Il n'y a pas vraiment de différence. Un junior au Luxembourg, il va démarrer à 55, entre 50 et 60, on va dire. Plus ou moins la même chose qu'à Paris. Je parle ici de profils plus data ingénieurs, data scientists. Data analyst, ça va être un tout petit peu moins payé à 2 entre 2, 5 cas de différence. Mais quand on va être plutôt senior, où là on va être plutôt dans des postes de manager et directeur, c'est là où l'écart vraiment se creuse. Par exemple, au niveau managérial, c'est généralement 100 à 130. Et dans des postes de direction, on peut facilement voisiner les 170. Mais tout ça, encore, ça dépend du secteur, de la boîte. Comme je dis, deux postes. équivalent, l'écart peut déjà être énorme.
- Speaker #1
Vous savez que finalement, il faut avoir l'information, par exemple la que j'ai invité sur le podcast, et surtout négocier finalement. C'est pas comme en France, en tant que jeune diplômé, quand tu sors de l'école, il y a justement le fait d'avoir fait telle ou telle école, donc on a à peu près quel est ton niveau de rémunération et tu t'alignes souvent au niveau de rémunération de ton école. Au Lissambourg, il n'y a pas ces benchmarks, c'est plus...
- Speaker #0
C'est ça, ouais. Moi, c'est quelque chose qui m'avait manqué quand je suis arrivé. C'est ces outils avec lesquels on peut se projeter, justement.
- Speaker #1
Ok. Prenons par exemple une personne comme moi qui a six ans d'expérience. Combien je peux demander sur le marché luxembourgeois ?
- Speaker #0
Toi, tu vas directement au but.
- Speaker #1
Je sais pourquoi je te pose la question, parce que je veux qu'on fasse la comparaison. Est-ce que le fait de gagner beaucoup plus par rapport au niveau de vie, il faut être d'accord que, certes, tu gagnes plus, mais est-ce que le niveau de vie te permet d'avoir un salaire plus intéressant qu'en France ? C'est pour ça que je prends l'exemple d'une personne qui a six ans d'expérience, par exemple. Combien est-ce qu'elle peut prêter ?
- Speaker #0
Oui, c'est une très bonne question. Les salaires sont élevés au Luxembourg parce que la vie coûte cher au Luxembourg. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de frontaliers, justement. On vit à la frontière avec un salaire luxembourgeois. C'est là où ça devient intéressant. Sinon, vivre au Luxembourg avec des salaires comme ceci, c'est comme finalement être à Paris. Il n'y a pas vraiment de grosse différence. Pour une personne dans la data science, à 6 ans d'expérience, si elle est dans le secteur financier, moi, je pense que les 100 cas, c'est facile pour la personne de franchir en tout cas la barre des 100 cas là ou à Paris, ça dépend. C'est pas tout le monde qui va franchir la barre des 100K. Mais encore une fois, si elle vit au Luxembourg, ça va être comme si elle était à Paris. Et c'est là où beaucoup de gens viennent pour être à la frontière belge, française ou allemande.
- Speaker #1
Et toi, justement, tu as fait le choix d'être frontalier. Est-ce que tu peux m'expliquer un peu en quoi ça consiste ? Au niveau des impôts, comment est-ce que tu cotises ? Est-ce que tu cotises en France, au Luxembourg ? La sécurité sociale, concrètement, dans le quotidien, à quoi ça ressemble d'être frontalier ?
- Speaker #0
Alors, en fait, on paie nos impôts au Luxembourg. Et quand on fait la déclaration annuelle en France, il y a juste un formulaire à remplir, c'est le même d'ailleurs pour les Suisses, pour dire que nos revenus sont issus du Luxembourg, etc. Et ça nous évite la double imposition. La seule contrainte, c'est au niveau du télétravail. Et ça, c'est l'une des raisons pour lesquelles les frontaliers quittent le Luxembourg définitivement, parce que c'est très galère. On a droit, si je ne dis pas de conneries, à 35 jours de télétravail et on peut aller jusqu'à 50 jours sans des conséquences de sécurité sociale sur l'entreprise. Et le delta entre les 35 et 50, c'est le salarié qui va déclarer séjour en France, c'est-à-dire que le Luxembourg. quand le monde aura payé ses impôts, va lui rembourser ce montant-là et lui va le déclarer en France. Donc c'est un peu une mécanique un peu complexe. C'est pour ça que beaucoup de gens ne veulent pas se casser la tête avec ça. Et surtout, les entreprises font en sorte que tu ne dépasses pas le seuil de la barre des 50 jours parce que ça a des conséquences aussi pour l'entreprise vis-à-vis de ta sécurité sociale.
- Speaker #1
Parce qu'en fait, si tu fais le télétravail, en réalité, tu travailles en France finalement. Dans 50 jours, c'est dans l'année ou c'est pas ?
- Speaker #0
C'est dans l'année, ouais.
- Speaker #1
C'est pas énorme.
- Speaker #0
C'est pas énorme, pas du tout. C'est vraiment une galère, en fait.
- Speaker #1
Ok, ouais, j'avoue. Et parlons de la Covid, comment vous avez fait ?
- Speaker #0
Ah, j'étais pas là. Je ne sais pas comment... Je ne sais pas, honnêtement, je ne sais pas s'il y a eu un régime spécial. Moi, je suis arrivé décembre 2021.
- Speaker #1
D'accord, ok, ok, effectivement. Ok, du coup, si je gagne le salaire, je prends 100K, salaire luxembourgeois. Je vis à la frontière, je cotise au Luxembourg, je paie les impôts au Luxembourg. Le Luxembourg va dire à l'État français que j'ai payé mes impôts. La sécurité sociale qui s'occupe de ça, c'est la France ou c'est le Luxembourg ? Le Luxembourg aussi ?
- Speaker #0
Oui, en fait, quand on déclare au Luxembourg, on paye au Luxembourg.
- Speaker #1
Super. Super, ok. Donc génial. Et en termes de fiscalité, pourquoi c'est avantageux d'être au Luxembourg du coup ?
- Speaker #0
En fait, c'est...
- Speaker #1
En termes de taux, est-ce que c'est...
- Speaker #0
Je ne les ai pas en tête, mais je sais que si on prend une personne célibataire dans les deux, la France-Luxembourg, c'est assez équivalent. Il n'y a pas vraiment une grosse différence. La différence, elle est où ? C'est quand on est frontalier et qu'on touche un salaire luxembourgeois. Là, le pouvoir d'achat est beaucoup plus conséquent que quand on vit au Luxembourg. C'est un peu le trade-off que beaucoup de gens font. Après, je vois beaucoup de personnes qui sont au Luxembourg. Justement, ils ne veulent pas perdre ses avantages, tes travails, beaucoup de choses. Parce que quand on est frontalier, on renonce à pas mal de bénéfices davantage au Luxembourg. Et ils essaient de s'éloigner un peu du centre pour tomber sur des loyers un peu attractifs. Parce que quand vous êtes à la frontière et que vous passez au Luxembourg, votre loyer peut être multiplié par trois facilement. Donc, c'est un peu...
- Speaker #1
Finalement, le gros salaire va aller dans le secteur. Ok, je comprends mieux. Et est-ce qu'au quotidien, là où tu as 50 jours de télétravail, Autorisée par un suite aux contraintes des deux pays. Est-ce que le trajet, ce n'est pas difficile ? Si tu vis à la frontière et que ton entreprise, je suppose que c'est au centre. Normalement, les entreprises sont souvent au centre. C'est quoi la durée de trajet que tu as au quotidien ? À quoi ça ressemble ?
- Speaker #0
Ça, c'est l'une des raisons, malheureusement, pour lesquelles les gens commencent au Luxembourg et finalement, à un moment donné, ils en ont marre et ils repartent. C'est le transport. c'est que en fait euh Prenons par exemple quelqu'un qui habite à Thionville, qui est la dernière ville, grosse ville, on va dire, française au niveau de la frontière. Il y en a d'autres, mais prenons Thionville. Pour aller au Luxembourg en voiture le matin, ça peut facilement prendre 1h30, 2h. Facilement. Alors que c'est quoi ? Pendant le week-end, par exemple, quand il n'y a pas de trafic, c'est 30 minutes. Donc, voilà. Et le train ? le train, il y a pas mal de retard de temps en temps c'est tout le temps blindé il y a énormément de monde vous allez prendre le train, vous allez prendre le train vous pouvez aller marcher quand vous êtes par exemple au Kirchberg au centre et donc au final si vous ne prenez pas la voiture et vous prenez le train vous allez faire quand même 1h20, 1h30 là où d'autre côté vous allez faire 2h donc beaucoup de gens qu'est-ce qu'ils font comme moi on attend un peu la vague et plus de partir tôt le matin Oh. On part après la vague à partir de 9h, 9h30. Le trafic est plus fluide, mais les conséquences, c'est que tu rentres tard aussi. Donc, c'est un peu jongler avec ça.
- Speaker #1
Pour le juste milieu, d'accord. Et une autre question, ça c'est une idée reçue que moi j'ai vue. Comment est la vie au Luxembourg ? Tu vois, à Paris, il y a les packs, il y a les bars, il y a des activités. À quoi ressemble la vie, justement, au Luxembourg ? C'est vrai que tu es à la frontière, mais comment est la vie quand on va au Luxembourg ?
- Speaker #0
Toi, tu veux me créer des problèmes. Alors, je ne sais pas où est-ce que j'avais vu ça, mais je crois que j'avais vu les trois raisons pour lesquelles les gens cutent le Luxembourg, malgré l'attractivité internationale et les gros salaires. C'était le manque d'activité quotidienne, le télétravail et les trajets transfrontaliers. Voilà, ça c'est quelque chose quand même qui manque au Luxembourg, même si le gouvernement fait tout son mieux pour améliorer. Moi, ça fait quoi ? Ça fait trois ans que je travaille au Luxembourg, j'ai vu énormément d'améliorations. Mais voilà, comparé à Paris, il n'y a pas photo. Et au niveau des jeunes, les nouvelles générations, ils le sentent directement.
- Speaker #1
Et s'il y avait des raisons, pour quelles raisons ? Quels sont les avantages justement ? à aller travailler au Luxembourg ? Tu as déjà parlé de quelques-uns depuis le début. Quels sont les avantages concrets que le Luxembourg offre pour les profits techs comme le nôtre ? Parce qu'on a un profit qui est attractif. Quel que soit le pays, on arrive à trouver des opportunités. Quels sont les avantages à s'intéresser au Luxembourg ? Pourquoi tu recommanderais le Luxembourg d'ailleurs ?
- Speaker #0
Je pense que c'est un pays très intéressant culturellement. Je vous ai parlé de la bienveillance des gens. Mais aussi, c'est l'innovation. C'est un pays qui prend vraiment la data et l'innovation à cœur. Moi, je le dédie en connaissance des causes parce que j'ai déjà travaillé avec certaines personnes au ministère de la digitalisation au Luxembourg. Et voilà, ce qui fait que je crois qu'il y a un partenariat il n'y a pas longtemps avec Mistral. Les choses évoluent. à un jour euh euh Il y a des meet-ups. Amazon a un grand siège au Luxembourg. Tout à l'heure, je t'ai dit que c'est les boîtes de conseil qui recrutent, mais Amazon aussi, c'est un grand recruteur au Luxembourg. Ils organisent des meet-ups régulièrement. Il y a des conférences tech, etc. Donc, ça bouge beaucoup et c'est quand même un petit pays. Donc, tu peux te faire un nom assez rapidement. Bouche à oreille, tu peux trouver des postes, des choses intéressantes. Donc, tout ça, ajouter à ça le contexte international, le fait que tu vas utiliser l'anglais dans ton quotidien. Moi, c'était un peu un challenge pour moi de venir là-bas. Je dis, OK, je veux utiliser l'anglais au quotidien.
- Speaker #1
J'avoue que l'anglais aussi, même pour sa carrière, c'est important qu'on ait de la tech, d'être fluide, d'être complètement biding en anglais. Un autre point que je me demande, c'est une question que je me suis posée quand je m'intéressais à Zurich. C'est une ville qui m'intéresse vraiment, à Frelux-Luxembourg. La question que je me suis posée, c'est, d'un point de vue administratif, est-ce que les démarches sont plutôt simples ? C'est quelles démarches je dois mettre pour me déclarer, je dois mettre en place Vous me déclarez comme salarié frontalier. Est-ce que trouver le logement, c'est facile ? Bref, quelles sont les difficultés que toi, tu as eues lorsque tu faisais ce changement à Progressif ?
- Speaker #0
Alors, ça se passe très rapidement. Moi, quand je l'avais fait, je n'étais pas encore français. J'avais un titre de séjour, passeport talent français. Et dans ce cas-là, il suffit juste d'avoir un permis de travail luxembourgeois. Et ça, c'est l'entreprise accueillante qui embauche, qui fait les démarches. Et moi, j'avais reçu mon permis en moins d'un mois. C'était très, très rapide. J'ai même connu des gens qui l'ont reçu encore plus rapide que ça.
- Speaker #1
Je me demande, en fait, en tant qu'écranger, tu as un permis de travail luxembourgeois. Et pourquoi tu restes encore en France ? Parce que de mon point de vue, ton emploi est luxembourgeois. Tu dois aller vivre au Luxembourg.
- Speaker #0
En fait, ton titre de séjour français qui te permettait de travailler, vu que maintenant tu travailles au Luxembourg, va être... transformé, tu vas plutôt avoir un statut de visiteur. Tu vas avoir un titre de séjour visiteur. Mais moi, entre-temps, je suis devenu français, donc je n'ai pas fait cette transition. Mais voilà, les quelques étrangers que je côtoie, ils ont des titres de séjour visiteur.
- Speaker #1
Et les titres de séjour visiteur te permettent de vivre sur le territoire français ? Pendant une longue période ?
- Speaker #0
Alors, je n'ai pas les détails en tête, mais je pense que c'est un peu l'équivalent de le titre de séjour classique, c'est juste que ça ne t'autorise plus à travailler.
- Speaker #1
Je comprends mieux. Du coup, tu disais justement que tu as eu le ticket de séjour, le permis de travail au Quentin Limache. Est-ce qu'il y a d'autres points que tu peux partager sur ce sujet ?
- Speaker #0
Alors, pour travailler au Luxembourg, je crois que c'était la seule démarche que j'ai dû faire, avoir le permis de travail. Il y avait deux trois attestations que je devais récupérer au niveau de la préfecture à laquelle j'étais affilié. Et c'est tout. Ça allait très très vite. J'avais discuté avec le recruteur en juin et je crois que mon permis de travail en juillet, je l'avais déjà.
- Speaker #1
Ok, donc le plus difficile c'est de trouver une opportunité. Après, le reste ce n'est que de l'administratif finalement. Ok, top. Et en termes de logement ?
- Speaker #0
trouver les logements à la frontière est-ce que c'est aussi développé est-ce que c'est facile c'est quoi ton expérience sur ce sujet juste pour revenir à l'ancien point que tu as dit j'ai une information assez intéressante que je n'ai pas dit surtout pour ton audience qui est plus africaine moi j'ai des amis qui ont été embauchés par des entreprises luxembourgeois alors qu'ils étaient même en Mauritanie ils n'étaient pas en Europe Donc ça te prouve l'ouverture. Et c'est aussi le fait que le marché luxembourgeois est assez ouvert. Il y a une besoin forte de main-d'oeuvre. Et ça, c'est des personnes qui étaient assis en Mauritanie. Ils ont signé des contrats depuis la Mauritanie. Et hop, ils ont commencé à travailler. Donc c'est intéressant,
- Speaker #1
je trouve. C'est cool. En gros, je peux être au Cameroun. Une entreprise luxembourgeoise m'intéresse. J'ai fait mon parcours en data science. Je suis candidate. Et si l'enquête se passe bien, on me recrute.
- Speaker #0
Absolument. Je crois que deux personnes dans ça. Deux ? Ouais.
- Speaker #1
Wow. En tout cas, tu me confirmes également un point que moi, j'observe depuis que plus le temps passe, c'est qu'en réalité, c'est l'information qui nous manque, en fait. C'est l'information qui nous empêche d'avoir des opportunités. Et c'est même de la raison que je fais le podcast et qu'on discute justement sur ce type de sujet, parce qu'on n'a pas accès à cette information-là. Comment j'aurais pu imaginer que...
- Speaker #0
étant au Cameroun, je pouvais déjà travailler au Luxembourg. Wow, ok. Là, on a parlé pas mal justement de ta vie au Luxembourg. Maintenant, je veux qu'on remette ta casquette. Est-ce qu'il y a d'autres éléments que j'ai oubliés que tu aimerais aborder sur ce point-là ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
On a fait le tour, on a parlé de salaire, on a parlé de changement de travail, trouver sa première opportunité, on a parlé du salarié frontalier. Donc, on va donc remettre ta casquette de manager. La ta science. Donc, en 2025, on parlait beaucoup d'Ayon IA. Toi, côté Canal+, quels sont les gros standards que tu as opté, qui t'ont marqué cette année ?
- Speaker #1
Alors, je pense que l'agentique, c'est quelque chose qui est en train de se développer. Beaucoup de gens parlent d'agentique un peu en mode hype. C'est the next big thing, comme on dit. Et l'année dernière, c'était l'IA générative. Avant, c'était... les racks par exemple chaque année il y a un buzzword le buzzword cette année c'est l'agentique mais vraiment au delà du buzzword c'est quelque chose qui est assez révolutionnaire et c'est des use cases que beaucoup d'équipes de data science ont pris en considération nous par exemple on travaillait beaucoup avec le ML traditionnel et quand on touchait à l'IA générative c'était plus faire du rack là on met en place des use cases en mode agentique Mais même au-delà de ça, quand je discute avec mes confrères qui sont dans plusieurs secteurs, dans le sport, dans la banque et tout, l'agentique est vraiment prepondérant. Maintenant, ceux qui ont vraiment mis en production et qui commencent à toucher le ROI, on n'en est pas encore là. Mais ça va arriver, c'est très prometteur.
- Speaker #0
Et concrètement, je sais qu'il y a pas mal d'accords de confidentialité dans les entreprises. Mais dans ton secteur à toi, quel use qui est justement sur l'agentique que tu as le plus impressionné cette année ?
- Speaker #1
Alors, moi, je pense qu'au niveau, par exemple, la partie coding, qu'on utilise plus des agents pour la production de code là où on faisait tout à la main. Et ça, je sais que ça a bien commencé avec la vague GPT, LLM, etc. Mais, ouais, maintenant avec Cursor, Lovable, Windsurf... Tu peux avoir une équipe purement data science qui veut mettre en prod un use case très avancé, qui ne sont pas bons en front, en combinant ces outils ils peuvent avoir une application prête avec un backend et après ce qui restera c'est avec l'aide d'un software ingénieur refactorisé pour aller en production. Moi les use cases qui m'ont assez intéressé dans ce sujet là. C'est vraiment les use cases où on va faire une action côté client. C'est-à-dire, par exemple, traditionnellement, on avait des workflows. L'équipe Data Science fait un modèle de machine learning. On a un score. On utilise ce score pour faire un ciblage. On utilise ce ciblage pour écrire aux clients, etc. Donc, c'est des séquentiels. Là, en fait, on met un agent au-dessus qui est orchestrateur. et en fait tu vas avoir le modèle de machine learning qui est un input pour l'agent et en fait l'agent qui va déterminer la meilleure action, le meilleur canal au meilleur moment et là tu passes plus dans une action agentique comme on dit, ou par exemple le fait de mettre en concurrence des agents, moi je te donne un use case qui m'a beaucoup intéressé c'est au niveau de la traduction, la traduction de contenu euh... Ça, c'est quelque chose qui est valable. Là, je ne parle pas avec ma casquette Canal+. C'est valable un peu partout. On veut créer une traduction pour un contenu. Et donc, on peut créer facilement aujourd'hui une application. On lui donne les contenus en input, que ce soit une vidéo ou un audio. Avec le speech-to-texte, on récupère le texte. Et on peut mettre plusieurs agents en concurrence pour faire la traduction. L'agent A qui fait la traduction, B, etc. Et on va avoir un LLM as judge qui va juger les travaux de ces agents. Donc au final, on fait communiquer des agents et ça, ça fait des gains énormes.
- Speaker #0
Est-ce que c'est efficace ? Tu vois, sur le papier, c'est beau. Est-ce que tu as dit qu'en termes de ROI, on ne l'a pas encore ? Moi, je te donne mon sentiment à moi, c'est que ces agents, tu vois par exemple OpenAI, il y a Deep Research. Non, Deep Research, ça va encore, Operator. Un agent qui peut faire des réservations pour toi, qui peut résumer des éléments, qui est autonome. Sur le papier, ça fait des choses, mais dans mon quotidien, si je veux réserver un hôtel, si je veux réserver un restaurant, si je veux réserver un billet d'avion, je ne vais pas l'utiliser au périteur. Même si ça fait le travail, parce qu'il y a d'abord le temps que ça prend pour comprendre mon besoin et ensuite mettre en place toutes les actions. J'ai testé, ça fait 15 minutes, c'est long. Alors que moi, quand je vais réserver, j'ai cliqué et j'ai réservé. Est-ce que justement dans ton cas, tu décris l'agent qui va prendre le contenu avec le speak-to-tell remplacé, prendre la vidéo, avoir le script, créer du contenu avec plusieurs agents qui vont justement... traduit et l'agent que tu as jugé, est-ce que tout ce système-là arrive à être aussi réactif que nous, êtres humains ? Ça, c'est la vraie question que je me pose.
- Speaker #1
En fait, je pense que tout est relatif au use case et quel est le pain point, la friction qu'on veut éliminer. L'exemple que je te donnais, c'est des process qui prenaient généralement à une agence ou à un être humain une journée, voire deux. au moment où ils reçoivent l'input et au moment où ils doivent rendre l'output, là avec l'agent en 5-7 minutes c'est fait donc c'est un gain de temps énorme ça élimine tous ces coûts qui sont au milieu, après là je te rejoins justement, c'est pour ça que je dis que le ROI n'est pas encore démontrable parce que les use case où on peut vraiment appliquer et avoir un retour sur investissement immédiat sont très peu et c'est là où justement le métier de toutes les personnes, head of data IA ou même c'est Moi, je trouve que la beauté du sujet, c'est sorti, ce n'est plus un sujet tech. Le business s'approprie les choses, savent c'est quoi un agent, et viennent même des fois voir l'équipe data, nous on a cette idée, et quand vous regardez l'idée qu'ils aient, elle est complète en fait. Il n'y a plus qu'automatiser, et des fois on voit même des personnes côté métier qui utilisent Make ou qui utilisent N8N, qui arrivent eux-mêmes à faire toute l'automatisation end-to-end. et c'est c'est vachement intéressant c'est pour ça je dis souvent qu'aujourd'hui la tech l'automatisation c'est devenu une commodité le code c'est devenu une commodité et la valeur ajoutée c'est avoir une compréhension business et la connecter avec la tech et
- Speaker #0
là je te rejoins complètement parce que durant le mois de septembre j'ai fait un challenge où pendant 5 jours je vais justement montrer aux personnes des possibilités de l'intelligence artificielle tu sais un fait qui m'a marqué moi personnellement c'est qu'il y avait des personnes tech Merci. qui n'avait jamais utilisé une IA pour coder. Je fais, what ? Les amis, vous pédez. En fait, c'est un gain de temps énorme. C'est vrai que ce n'est pas encore parfait, comme tu le dis, en fait. C'est vrai qu'on ne peut pas... Ça va même conduire à la prochaine question que je vais te poser. C'est vrai que ce n'est pas encore 100% parfait. Mais moi, il y a des applications, par exemple, que j'ai développées avant en une semaine. En deux heures, j'ai quelque chose qui marche. Et quand je le dis, on peut croire que c'est une blague. Mais allez prendre Cusso, allez prendre Lovable, allez prendre Unisurf. Amusez-vous pendant trois heures. Vous allez être surpris parce que vous pouvez développer, en fait. Surtout quand vous avez déjà le skill, la pensée logique, vous savez exactement ce que vous voulez, franchement. Quelques prompts et puis vous y arrivez.
- Speaker #1
C'est la culture de l'itération. C'est une image, un exemple que je disais à certains de mes collègues, juste hier seulement. Pour un peu illustrer le parcours qu'on a eu rapidement, pour scaler un peu ce qu'on fait, il y a une expérimentation qui a eu lieu dans les années 70-80. C'est un prof de photographie. En fait, il a pris sa classe, il a splitté en deux. Il y a un groupe, il leur a dit, vous avez trois mois, vous devez sortir la meilleure photographie. Vous pouvez penser à l'éclairage, à le landscape, tout ce que vous voulez. et l'autre groupe Vous avez la même task, vous devez me donner l'image parfaite, mais vous avez une contrainte en plus. Votre contrainte, c'est que depuis le jour 1, vous devez faire des photos. Vous devez continuellement faire des photos. Et au final, c'est le groupe 2, le groupe de la quantité, ceux qui ont pris plusieurs photos, qui sont arrivés à la meilleure photo. Et en fait, c'est l'itération. Même si ce n'est pas parfait, on s'en fout. Même si ce n'est pas top, le fait de l'utiliser, le fait d'améliorer, quand ça va devenir top, on sera déjà top. ou peut-être même que dans l'état actuel, on peut déjà faire des choses énormes avec.
- Speaker #0
C'est ça. Et cette culture de littération, moi, à titre personnel, ça me marque toujours parce qu'il y a beaucoup de personnes qui ne le comprennent pas. En réalité, c'est la quantité. Moi, je le formule comme ça, en fait. C'est que la quantité te permet de comprendre ce que ça signifie avoir de la qualité. Parce que beaucoup de... Moi, j'étais performantiste professionniste aussi. Mais quand tu vas être performantiste, tu n'as encore rien fait. Tu ne sais même pas ce qu'il faut faire. Tu vas lire des cahiers, tu vas lire des livres. En fait, tu ne fais rien du tout. Alors qu'une personne qui a le mindset de je veux faire des choses en quantité, je prends mon cas de la vidéo YouTube. Ma première vidéo YouTube, ce n'est pas la vidéo la plus parfaite de ma chaîne. Mais je l'ai produite. Mon premier post sur LinkedIn, ce n'est pas le post le plus incroyable de mes posts, mais à force de faire justement ces posts, ah tiens, quand on fait un post sur LinkedIn, attention, il faut faire attention. Ou que quand tu écris, il faut qu'une phrase se suit après l'autre. Il faut que ce soit une histoire. Après, quand tu racontes, les gens ont besoin de ressentir des émotions. Donc, tu rajoutes des petits éléments qui font en sorte que tu comprends ce que ça veut dire faire un post qui fait mille likes. Donc, franchement, et même sur l'IA, c'est pareil en fait. N'attendez pas que lovable, que winsov, bien qu'il soit parfait. Allez tester dès maintenant et vous allez voir comment vous allez progresser.
- Speaker #1
Absolument, je t'en rajoute.
- Speaker #0
Super. En tout cas, merci beaucoup Mohamed sur ce sujet-là. Et on n'a pas eu d'argentique. Pour toi d'ailleurs, je t'ai posé la question l'année passée, je vois pas ta réponse cette année. Quelles sont les compétences clés justement qui sont recherchées sur le marché luxembourgeois ou bien dans la tech en général aujourd'hui en 2025 ? Est-ce qu'il y a des changements ? Est-ce que tu as des nouveautés à mettre en avant ?
- Speaker #1
Quand on regarde les offres de postes sur le marché, il n'y a pas vraiment de gros changements entre l'année dernière et cette année. Sauf que certaines, surtout en data science, beaucoup d'entreprises maintenant parlent d'avoir des notions de RAG, de LLM Ops, Observability, des choses comme ça qui n'existaient pas il y a trois ans. Mais moi je dis souvent, en fait ces offres de postes sont souvent écrites par des personnes qui ne maîtrisent pas le sujet. Ou bien on utilise des trucs génériques, ou bien on utilise l'IA pour écrire le poste. J'avais fait un post LinkedIn la dernière fois où on est dans un paradoxe fou où les étudiants ou les demandeurs d'emploi utilisent l'IA pour créer leur CV. L'offre de poste qui a été faite, elle a été faite avec l'IA. Le recruteur, lui, utilise l'IA et les RH utilisent l'IA pour scanner, screener les candidatures. Donc c'est assez drôle. Mais voilà, pour revenir au sujet, je pense que le moyen de se démarquer, c'est lors de l'entretien. Et plus on montre une culture assez large, on a testé des rags, on a testé... Moi, je vois beaucoup, par exemple, des data scientists qui commencent à s'intéresser à Next.js, à React, à là où avant ils utilisaient Shiny ou... Comment on appelle ça ?
- Speaker #0
Un Python, Dash ? Dash, Streamlit.
- Speaker #1
Moi, par exemple, à titre perso, j'étais un... vraiment un amoureux de Shiny. Tout ce que je faisais, quand je devais... Je suis choqué ! Shiny, c'est AirShiny tout le temps. J'avais écrit un post sur LinkedIn il n'y a pas longtemps. Je disais que j'avais mis une croix sur Shiny et Streamlit que le next big thing, pour moi, c'est React. Les LLM le comprennent très bien. Il est beaucoup plus puissant et il t'ouvre beaucoup plus d'opportunités. J'avais eu le CTO de AirStudio qui est devenu maintenant Posit qui avait commenté...
- Speaker #0
sur le poste on a eu un échange où il n'était pas d'accord etc mais voilà et là aujourd'hui j'ai arrêté d'utiliser Shiny et j'ai arrêté d'utiliser Streamlix mais ça c'est une grosse nouvelle je te connais justement tu étais un fan de Shiny tu faisais partie de la team R ok je n'ai jamais testé j'ai déjà fait un react pour mes sites internet du moins quand je fais des tests rapides c'est du react qui ressort mais je ne savais pas que pour les applications d'IA aussi c'est pertinent d'utiliser du react en fait
- Speaker #1
Absolument et ça a volu vite par exemple là en React il y a des frameworks agentiques prêts pour React et tu peux passer d'une application web à mobile, bon là je parle de quelque chose qui n'est pas du tout dans mon scope que je maîtrise pas mais tu vois c'est ça la beauté des la beauté des LLM de l'IA génératif qui te permet d'aller explorer un territoire qui n'est pas le tien et que sans ces outils toi tu n'aurais jamais osé mettre les pieds dedans Exact,
- Speaker #0
en fait ça donne moi ce que je vois c'est que ça donne en réalité en fait aux personnes. J'ai fait un podcast récemment avec Pierre Péconant qui est chez Google et il disait à peu près la même chose que toi. Il disait en fait qu'il y a deux camps. Ça donne justement aux personnes qui sont spécialistes d'un domaine d'avoir une vision transmise sur d'autres. Donc si je veux faire une application end-to-end, si je connais seulement faire la partie centrale, mon IA, grâce à l'intelligence artificielle, je ne serai pas le meilleur développeur, je ne serai pas la meilleure personne qui va créer une solution solution « scalable » qui va à l'échelle. Mais je serai autonome pour le faire parce qu'il y a un mètre à le faire. Et ce sera le premier parcours dans les personnes qui ont cette capacité. Mais une personne qui est spécialiste en React, il va voir tout de suite où ça ne marche pas. Mais tu auras le mérite d'avoir fait quelque chose qui marche et d'avoir apporté de la valeur en entreprise, effectivement.
- Speaker #1
Absolument, et ça te permet d'aller plus loin. Moi, je fais le paradoxe, le corollaire avec mon équipe actuelle. Je sais que j'ai des data scientists qui sont dans mon équipe, qui sont sortis du classique data scientist notebook, qui fait un notebook et qui s'arrête là, il faut qu'il appelle l'IT pour déployer. L'IA, les outils comme Cursor, Windserve ou l'LM, les ont permis d'aller déployer ce qu'est un Dockerfile, pourquoi on utilise un Docker, pourquoi on utilise Kubernetes et comment on fait. Comment on déploie ? Et là aujourd'hui, ils sont 100% autonomes, ils font des API, il y en a même qui commencent à s'amuser à faire des applications end-to-end sans l'aide du software engineer. C'est assez intéressant de voir.
- Speaker #0
Super. Donc, en termes de compétences, n'hésitez pas à aller tester, justement, comment tu appelles ça, React, pour développer vos applications d'IA. OK. Et en termes de marché, à quoi ressemble l'état du marché luxembourgeois dans la data qu'il y a aujourd'hui ? Est-ce que c'est plutôt dynamique ? Quelle est ta vision sur le marché ? Est-ce qu'il y a des opportunités ? Aujourd'hui ?
- Speaker #1
Je ne regarde pas souvent, mais j'ai quand même constaté quelque chose. C'est que pendant un an, les offres étaient quasiment inexistantes. Je voyais de temps en temps une petite offre. Et là, depuis la rentrée, depuis septembre, je vois un boom. Je vois pas mal d'offres Data Science. Avant, pendant un an, on était resté plus sur la partie ingénierie. Toute la partie Data Science a été arrêtée. Et là, c'est reparti. Tant sur la partie ingénieure que sur la partie managériale et directeur, c'est même un parti, le recrutement.
- Speaker #0
Même en freelance, les deux marchés, le consulting, ok, super, bon à savoir. Une question que j'avais préparée pour toi. Si, selon toi, quelles sont les plus grandes idées reçues ? que les gens ont su le Luxembourg, que tu aimerais déconstruire tout de suite. Est-ce que tu en as quelques exemples comme ça ?
- Speaker #1
Alors moi, je pense que quand je discute avec des personnes qui ont une idée sur le Luxembourg, c'est que petit pays, pas très intéressant, alors que c'est complètement le contraire. On parlait tout à l'heure de l'aspect cosmopolitan, des gens de multi horizons qui sont là. Donc ça, c'est quand même quelque chose. L'autre côté, c'est aussi quand on pense au Luxembourg, on va avoir des gros salaires, etc. Alors que, comme on a dit tout à l'heure, ça dépend vraiment. Il y a un facteur, il y a quand même un facteur chance, je dirais, si je peux l'appeler comme ça. Parce qu'il faut que tu tombes sur la bonne boîte, dans le bon secteur. Ou bien que tu aies quelqu'un en place qui te donne les infos, qui te dit qu'il faut viser tel secteur. Donc voilà, je dirais ces deux idées-là.
- Speaker #0
D'accord, super. On arrive déjà à la fin. J'ai une autre question ici. S'il y avait une chose à améliorer pour rendre le marché encore plus attractif pour les internationaux, qu'est-ce que tu ferais ? Si tu étais ministre au Luxembourg.
- Speaker #1
Je te dirais la question du télétravail. Franchement, c'est ça qui fait que les gens partent. S'ils arrivent à trouver une solution, Voilà, les entreprises sont là, les sujets, l'innovation, les salaires sont attractifs. Tout est attractif au final. Il y a juste cet aspect télétravail ou peut-être même activité.
- Speaker #0
Est-ce que le télétravail c'est propre au Luxembourg ? Si par exemple je suis en France et que je télétravaille pour une entreprise américaine, 100%. La question se pose.
- Speaker #1
Ici, c'est plutôt des accords bilatéraux entre la France et Luxembourg qui fait qu'on en est à ces fameux 35 jours. Donc, je pense que ce n'est pas quand même que Luxembourg qui décide. C'est au niveau des deux États. Mais si ce problème arrive à être craqué, ce serait une grosse pub.
- Speaker #0
D'accord. On va passer sur la partie questions flash. Je pense que l'année dernière, si je te posais la question, tu allais me dire shiny. Et ici, des suites, des voies que tu quittes. Et puis toi, Julie, c'est quoi ton avis ?
- Speaker #1
Pour moi, aujourd'hui, c'est des voies fétules, en fait.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Parce qu'en fait, comme je te dis, le code, c'est devenu une commodité. Moi, par exemple, avant, tout ce que je faisais, c'est R. Je faisais que ce soit du NLP, du Computer Vision, des simulations, des business models, des business plans, tout. je faisais sur R mais maintenant en fait la technologie je m'en fous derrière j'utilise ces outils d'agents qui créent du code et tout et moi avec ma capacité de lire parce que voilà il faut quand même avoir les fondamentaux en algorithme pour lire
- Speaker #0
et au final tu choisis ce qui t'intéresse je sais que ça va pas plaire à beaucoup de gens moi ça me plaît à cette réponse parce que c'est une vision que je partage toujours dans mes posts Merci. C'est que l'outil, on s'en fout. Ce n'est pas le plus important. L'outil... Je me parais souvent prétentieuse quand je le dis parce que moi, il y a souvent tendance à dire que vous avez la capacité de créer des outils. Pourquoi vous voulez devenir expert R alors que vous savez comment faire pour créer un outil ? Donc, le plus important, c'est d'avoir la structure algorithmique, c'est d'avoir la compréhension business, savoir ce que vous voulez faire et l'intelligence actuelle aujourd'hui. Moi, aujourd'hui, je peux coder un tour, en fait, véritablement. J'ai cette conviction-là, donc. J'allais peut-être demander ton outil préféré, mais j'ai ta vie.
- Speaker #1
c'est un plaisir qu'on soit sur la longue gardante parce que je sais que j'ai ces débats avec des collègues on n'est pas d'accord,
- Speaker #0
mais ça dépend d'où est-ce que tu viens je pense que tous les deux on vient du business et si on a une casquette tech du coup je pense que c'est ça parce que moi aussi quand j'ai souvent tendance à intervenir c'est parce que je viens de la finance et même en finance j'étais dans un métier qui est très réglementé donc la partie métier était très importante et même pas très importante dans mon métier donc j'ai cette vision où en fait c'est pas l'outil c'est plus répondre aux besoins mais si on prend une autre personne qui par exemple a travaillé dans les équipes d'attaque qui n'avait pas forcément de vision métier très ancrée ces personnes auront tendance justement à mettre en avant les outils d'ailleurs dites-moi en commentaire ce qu'on dit qu'est-ce que vous pensez de ça en tout cas Mohamed aussi vient du chef de la banque je canalise aussi tu as la vision métier moi je suis en banque j'ai une vision métier du coup on a souvent tendance à se rejoindre sur ce
- Speaker #1
absolument Moi, actuellement, je suis... un peu au milieu entre le business et la tech. La plupart de mes collègues sont tech et nous, on nous labellise comme tech aussi. Data, ça reste quand même tech, même si on est un peu au milieu. Et on a souvent ces dévois, ces discussions là où quand tu es une personne qui est 100% tech, il va plutôt te parler de l'état de l'art, de framework, il faut qu'on fasse ceci, il faut que ça, ça, ça. Et ils ont tendance à oublier la finalité. Au final, nous, on veut répondre à une problématique, que ce soit avec l'outil A, B, C, on s'en fout.
- Speaker #0
Il y a aussi un post LinkedIn que je vois qui marche souvent. Le post qui marche souvent, c'est mes 10 paquets de pitons préférés. J'avoue que j'ai déjà fait ce post, mais pour moi, en vrai, ce n'est pas le post qu'il faut. D'ailleurs, je n'ai jamais fait ce post. Je vous l'annonce officiellement. Et maintenant, si on revient sur ta carrière, parce que quand même, toi, tu as une belle carrière. Aujourd'hui, tu manages une grosse équipe. C'était 20 personnes ?
- Speaker #1
Ouais, dans ces eaux-là, oui.
- Speaker #0
Quel est le meilleur conseil pro que tu as reçu, qui t'a justement permis d'atteindre ce niveau ?
- Speaker #1
Alors ça, c'est plus mon mentor, l'un de mes premiers mentors, on va dire. C'est en fait de ne pas se reposer sur ses lois. Tu peux être aujourd'hui au top, c'est toi le numéro un de la boîte, tout le monde ne sait que la référence, la superstar en quelque sorte. Et le temps passe, les choses changent, les nouvelles technologies émergentes. Et tu deviens obsolète, en fait. Toi-même, tu deviens obsolète, alors qu'il y a deux, trois ans, tu étais au saumon de ton art. Donc, toujours se remettre en question. Moi, par exemple, on en discute souvent. J'ai toujours été un fan de R, les dévois R-Piton. J'en ai même fait, je crois, pendant un an, c'était le cheval de bataille.
- Speaker #0
C'était R, et tu fais les poses, on peut mettre en production avec R.
- Speaker #1
Exactement, mais tu vois, avec l'avènement de ces technologies et tout ça, Je pense que ça ne sert plus à rien de se cantonner. Donc voilà, il faut changer de mindset et être prêt à bifurquer. Moi, aujourd'hui, je suis prêt à changer de carrière. Si demain, je vais dans une autre boîte ou je fais autre chose, du moment où j'arrive à connecter tech et business, ça me va.
- Speaker #0
Ça va, ok. Super, donc encore un peu le mindset de croissance et apprendre. Ta réponse me pousse à... a parlé d'un problème que la plupart des personnes qui ont de l'expérience ont. Quand tu prends de l'expérience en réalité à la tech, tu n'es plus... Je pense que toi, par exemple, tu parles sur les réseaux, tu as un blog, tu es actif. Je pense que ça t'aide aussi à être à jour. Mais moi, je connais des personnes qui... Déjà, mon expérience, 6 ans, ce n'est pas encore énorme. Mais après 6 ans, elles sont déjà complètement laguées. Complètement en sol, en fait. Donc, comment justement tu arrives à rester pertinent ? avec de l'expérience parce que la plupart des personnes qui ont de l'expérience c'est qu'ils ne se remettent pas en question. Tu vas devenir expert d'une petite niche et tu vois tu as vu Accenture a supprimé plus de 11 000 postes
- Speaker #1
Ah, ça, je ne savais pas. D'accord.
- Speaker #0
Oui, ça fait le buzz récemment. Je me suis posé parce que après, on n'a pas les vraies raisons. La raison officielle, c'est justement que les PS n'avaient pas réussi à faire la transition de l'IA. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Mais la réalité, c'est qu'il y a beaucoup de postes qui peuvent devenir obsolètes. Donc, imagine-toi, tu fais ton poste, tu es très performant, tu as de l'expérience et du jour au lendemain, on se rend compte que l'IA fait ça mieux que toi. Évidemment que tu ne vas pas continuer à faire ça.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Et comment tu fais pour t'inventer avec ça ? Parce que c'est une vraie question qu'il faut se poser en vrai.
- Speaker #1
Et c'est pour ça, et ça rejoint ce qu'on disait, c'est plus tu vas maîtriser le business, comment ton entreprise gère son cash, comment les rentrées arrivent, les sorties, plus tu as une vision métier des choses, plus toi, comme tu viens de la tech, en fait, c'est facile pour toi de jongler, de connecter. On va faire ceci, ça ne sert à rien de faire cela, etc. Et tu changes un peu de rôle. Là où ton rôle, maintenant, l'IA peut le faire, en fait, toi, tu t'en inventes un nouveau que l'IA ne peut pas faire. Et l'IA, aujourd'hui, n'a pas cette capacité à connecter métier, tech, industrialiser, etc. C'est un outil auquel il faut lui donner des ordres. Et on le voit quand tu prends deux personnes, même profil, même background, qui parlent à une IA, l'output n'est pas le même.
- Speaker #0
Non, exactement. Je crois qu'il y a une étude de C.A. qui l'a fait, qui montrait justement, en réalité, Merci. Parce qu'une peur qu'on a sur l'IA, c'est que ça va homogénéiser la pensée. En fait, il y a un article qui montre qu'en réalité, comme on a deux prismes différents, on a deux façons de penser qui ne sont pas identiques. Donc, le point d'entrée n'est pas le même. La réflexion que j'ai n'est pas exactement la même réflexion. Donc, ce que je suis capable de faire avec l'IA, une autre personne qui n'a pas la même expérience que moi ne pourra pas le faire avec l'IA. Super. Alors, maintenant, on n'a pas de conseils, ton outil pour fermer. S'il fallait changer une chose, parce que tout n'est pas beau. C'est faroce. Dans ton parcours, si tu pouvais, tu avais la capacité ou la vie de changer quelque chose, qu'est-ce que tu changerais ?
- Speaker #1
Alors, ça, c'est une question piège.
- Speaker #0
Non, c'est mon podcast, je ne piège pas mes invités. C'est pas une question de piège. Moi, l'idée, c'est juste...
- Speaker #1
Non, peut-être que j'aurais bien voulu tenter une expérience aux Etats-Unis. Là, maintenant, je pense plus beaucoup comme avant. Mais ouais, j'aurais bien voulu surtout avant toute la vague Genia et tout, j'aurais bien voulu être sur place. Je pense que voilà, c'est... Ouais, c'est vrai.
- Speaker #0
Ok. Et pourquoi je n'aime plus les faux aujourd'hui ? Pourquoi je n'y pense plus ? C'est encore possible ?
- Speaker #1
Ouais, mais bon...
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Super. En tout cas, les choses ont changé, c'est que... Ok. Et s'il y avait... La possibilité, tu avais la possibilité aujourd'hui d'offrir un livre à toute ma communauté. Quel est le livre que tu offrirais en premier ?
- Speaker #1
Là, il y en a pas mal qui viennent. qui me viennent à l'esprit. Moi, je suis plutôt un fan de développement personnel et tout. Après, je sais qu'il y en a qui peuvent trouver ça un peu boring. Moi,
- Speaker #0
j'adore le DFSO. On se rejoint pas, on se rejoint pas, on se rejoint pas. Moi, si tu vas à ma bibliothèque, il y a des livres de DFSO partout. Donc, t'inquiète. Et je sais qu'il y a des gens qui vont trouver, qui vont profiter du Balzac, aller lire Proust. Mais moi, j'ai lu le DFSO, ça me va très bien.
- Speaker #1
Tu sais, je pense que si je devais dire Merci. un truc qui reflète un peu ce qu'on peut faire et comment les choses changent. Plutôt un livre tech comme How to Automate Boring Stuff with Python. En fait, rien que relire ce livre avec le prix de 2025, on se rend compte de l'écart qu'on a parcouru. C'est un livre je crois 2019, c'était au top. Je ne sais pas combien d'exemplaires ont été vendus. Et c'est peut-être aussi intéressant pour les jeunes qui rentrent dans le marché. d'essayer de prendre les mêmes use cases que le gars avait automatisés avec Python et de les utiliser maintenant, aujourd'hui, l'agentique, pour essayer de les reprendre. C'est intéressant.
- Speaker #0
C'est disponible sur Amazon ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
How to automate boring stuff. Je pense que c'est la fin. Est-ce que tu as d'autres points à partager ? Est-ce qu'il y a un message clé que tu aimerais partager avec ma communauté ?
- Speaker #1
Message clé, en fait on n'arrête pas de le dire tous les deux sur LinkedIn je pense que c'est ça il faut rester curieux dans nos domaines et être prêt à bifurquer, il y a une nouvelle technologie il faut l'adopter, même si juste la tester pour voir ce que ça fait il ne faut pas se cantonner à ce qu'on connait aujourd'hui parce que le savoir les choses changent et ça évolue Exactement,
- Speaker #0
donc les choses changent, les choses évoluent restez curieux, testez ... Si vous n'avez jamais testé Curse of Loveable, bien sûr, franchement, je vous invite dès maintenant à arrêter le podcast, non, finissez, restez scarpins, bien sûr, et allez développer un outil, vos idées, vous allez être vraiment surpris. Sur la chaîne YouTube, moi, ma vision, c'est de vous donner le maximum d'informations. Aujourd'hui, vous avez découvert le parcours de Mohamed qui a fait le Luxembourg. Vous avez eu pas mal d'informations. Dites-moi en commentaire s'il y avait un seul mot qui vous vient à l'esprit suite à cette discussion. Quel est le mot en fait que vous retenez ? Je veux voir en commentaire. C'est tout pour vous qui est arrivé jusqu'à la fin, bravo. Parce que je sais à quel point dans le monde où la tension devient de plus en plus réduite, vous faites partie justement des personnes qui arrivent à la fin. Donc mettez à la fin en commentaire un mot clé pour résumer ce podcast. Et n'oubliez pas les amis... La chaîne grossit grâce à vos likes, grâce à vos commentaires, grâce à vos partages. Donc, likez, commentez, partagez. Faites tout ce que vous voulez, mais surtout, allez regarder le podcast qui s'affiche juste ici où je vous donne le parcours d'une personne qui a fait Google. On se dit à très bientôt pour un prochain épisode. Let's go. Bye.