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Confessions d'Andréa, artiste érotique - féminisme, burlesque et mise à nu cover
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Le Son du Désir - érotisme, sexe et fantasmes

Confessions d'Andréa, artiste érotique - féminisme, burlesque et mise à nu

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17min |21/06/2025
Play
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17min |21/06/2025
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Description

Dans cet épisode intime et captivant du Son du Désir, Andrea, performeuse et artiste érotique, partage sans filtre ses confessions sur le corps, le désir et la scène. Loin des clichés du strip-tease ou du burlesque classique, Andrea incarne une nouvelle forme d’art érotique immersif, puissamment poétique et intensément incarné.


✨ Découvrez comment cette "fille de joie contemporaine" transforme le nu intégral en acte artistique et féministe, recréant l’univers des courtisanes d’antan, des muses mythologiques et des spectacles immersifs à la fois intimes et magistraux.


💫 Andrea nous parle de son collectif Les Fiancées de la Lune, de la frontière entre fantasme et réalité, du pouvoir du regard et de la force d’assumer pleinement sa sensualité sur scène — sans jamais se laisser réduire à un objet.


🕯️ Entre confession personnelle et manifeste artistique, cet épisode est une immersion dans une forme radicalement moderne d’érotisme scénique où chaque tableau raconte une histoire de séduction, de pouvoir et de beauté brute.


👉 Parfait pour ceux qui s’interrogent sur :

  • La différence entre burlesque et performance érotique

  • Le rapport au corps nu et au regard dans l’art vivant

  • Le spectacle immersif et interactif en contexte érotique

  • Le pouvoir de se réapproprier son image et son désir


📲 Suivez Andrea et les Fiancées de la Lune sur Instagram pour connaître les prochaines dates de leurs spectacles érotiques immersifs.


leur insta : https://www.instagram.com/lesfianceesdelalune


🔗 Pour écouter d'autres épisodes ou devenir VIP rdv sur www.lesondudesir.fr


Découvrez Le Son du Désir !

Notre podcast d'histoires érotiques célèbre la sexualité féminine et encourage à revendiquer ses désirs sans tabous. Les récits offrent des espaces sûr où les femmes peuvent s'exprimer et explorer leur intimité. Comme Voxxx ou Femtasy, Le Son du Désir fait partie des plateformes audio érotique les plus écoutées en France.

 

Rejoignez-nous dans des histoires érotiques pour une expérience auditive de sexe audio unique. Que vous soyez en quête d'inspiration, de détente ou d'une soirée intime, "Le Son du Désir" est là pour vous accompagner. Préparez-vous à laisser vos sens s’éveiller et à découvrir un monde où vos fantasmes prennent vie.

 

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Devenez VIP pour écouter des centaines d'audios sexe romantique sur www.lesondudesir.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis complètement une fille de joie, ça a toujours été en moi. Ces courtisanes qui sortent leur poitrine et qui sont nues avec des colliers de perles, ça c'est vraiment ce qui me fascine le plus. J'ai plus envie de me cacher derrière des artifices.

  • Speaker #1

    Le son du désir.

  • Speaker #2

    Il y a plusieurs manières d'appréhender le spectacle burlesque. Et d'ailleurs, burlesque, ça veut dire quoi ? Parce que ça peut être tant de choses et tant d'autres. Peut-être que le mieux, c'est de poser la question à une artiste qui se définit comme... artistes érotiques.

  • Speaker #1

    Pour devenir VIP du son du désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives ainsi qu'à de nombreux audios de relaxation intime, une seule adresse lesondudésir.fr et abonnez-vous discrètement en seulement trois clics. Lesondudésir.fr Votre destination secrète vers l'érotisme audio.

  • Speaker #2

    Ah, je suis avec Andrea, on vient de s'asseoir à une terrasse de café. Elle va partir en répétition dans quelques instants. Andrea, bonjour. Pourquoi on se retrouve ici ? Comment ça se fait d'être là alors que tu devrais être à une répétition dans quelques minutes à l'autre bout de Paris ?

  • Speaker #0

    On se retrouve aujourd'hui pour discuter de mon travail en tant que performeuse érotique. C'est comme ça que je me nomme, même si ce n'est pas forcément un nom qui existe. Mais il faut bien, à un moment donné, pouvoir définir ce qu'on fait dans la vie. Moi,

  • Speaker #2

    j'ai dit artiste érotique et toi, tu dis performeuse.

  • Speaker #0

    Ouais, et bien artiste, c'est plus joli. Le mot performance, je n'aime pas trop tout à fait, mais c'est juste que souvent, quand on monte sur scène, on nous dit « tu vas faire une performance » , donc on a synthétisé en disant « performance érotique » , mais je suis plus qu'une performeuse érotique, puisque je crée aussi, donc ce n'est pas que de la performance, parce qu'il y a de l'écriture dans les personnages que j'incarne, que j'invente, il y a de la réflexion scénaristique, vu que moi je fais surtout des spectacles interactifs et immersifs, donc on va définir ça comme artiste érotique. et du coup je me détache. Du burlesque, donc je ne pourrais pas vraiment répondre effectivement parce que le burlesque c'est vasque, ça veut dire grotesque à l'origine et je ne fais pas des choses grotesques.

  • Speaker #2

    Pas du tout du grotesque. En fait, la personne que j'ai en face de moi, elle fait de l'art, elle fait des performances artistiques où il y a beaucoup de nus, où il y a beaucoup d'effeuillage, mais ce n'est pas une effeuilleuse. C'est bien plus que ça. D'ailleurs, pourquoi tu n'es pas une effeuilleuse ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas commencé en tant qu'effeuilleuse. J'ai commencé... pour la première fois dans ce monde de l'érotisme, danse d'un théâtre érotique sur Paris. Je dirais que je n'en avais pas conscience, c'est-à-dire que je ne pensais pas que ça existait. Et en fait, je me suis présentée pour passer une audition dans un théâtre érotique, plutôt pour un challenge personnel et plutôt me faire violence, parce que simplement j'allais devoir me présenter devant des juristes, si on peut dire ça, et qui allaient me juger principalement sur mon corps et sur ma façon de danser. Et la danse, c'est quelque chose que j'ai le plus précieux chez moi. Et donc je suis arrivée là-bas en pensant que c'était plutôt un strip club, on va dire, pour être honnête. Et je suis tombée dans un monde fou et un univers qui, en fait, tout de suite correspondait au mien, d'érotisme d'époque. Pour parler des différences avec le burlesque, mes inspirations sont beaucoup plus anciennes, puisque en travaillant la nudité, on a aussi des références comme la mythologie, donc les déesses, les muses. Moi, tout ce qui est courtisane, c'est des univers qui me font vraiment fantasmer. Alors que le burlesque, on est sur une esthétique beaucoup plus glamour, sensuelle, avec beaucoup d'artifices. Finalement, la nudité, je trouve, est présentée d'une manière jolie, mais elle est présentée d'une manière assez pudique. Et tout, comme dans les feuillages, revient à comment on enlève son gant délicatement en faisant monter son public. Et ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait vraiment trétiller. Moi, j'ai trouvé mon compte dans la performance où je fais du nu intégral. Parce que le corps est brut à ce moment-là, il est vrai, il est pur et je n'ai plus envie de me cacher derrière des artifices. Et je trouve qu'il y a une façon beaucoup plus puissante et à la fois vulnérable, parce qu'on est nus, mais quelque chose de fort et puissant, d'incarner en fait plutôt ce mythe de la déesse et du corps immaculé, mais suprême et tout puissant. Et c'est comme ça que moi j'incarne mes numéros et je ne trouve donc pas mon compte dans les feuillages, que je trouve juste sans dénigrer. Très belles choses qui se font aussi, mais je trouve qu'on reste sur une esthétique jolie. Et moi, j'ai besoin de quelque chose qui me transcende plus, et ça me parle plus en tout cas l'érotisme d'époque. Je ne sais pas trop si ça peut se décrire comme ça, mais mes images à moi, c'est vraiment ces courtisanes qui sortent leur poitrine et qui sont nues avec des colliers de perles. Ça, c'est vraiment ce qui me fascine le plus.

  • Speaker #2

    Alors, si je comprends bien, ce n'est pas du burlesque, ce n'est pas dans l'esprit boudoir, c'est un peu ça ce que tu veux dire. Est-ce qu'on se rapproche plus de la danse contemporaine, mais Avec un esprit très 17e, 18e siècle.

  • Speaker #0

    Non, je ne dirais pas de la danse contemporaine, parce que dans la danse contemporaine, s'il y a de la nudité engagée, elle n'est pas du tout perçue comme sexualisée. Et moi, je sexualise mon corps. C'est voulu, je sexualise ma nudité, je ne sais pas si ça se dit, mais ce n'est pas montrer un corps pour un corps et le détacher de ce qu'on peut injecter. Je parle de désir par exemple, non, moi je suis complètement une fille de joie, contemporaine certes, mais en tout cas une fille de joie, et dans mes performances, ce n'est pas de la danse pour de la danse. Je ne vais pas dire que j'incarne le désir, mais en tout cas je séduis. Mon travail c'est séduire, bien sûr dans un contexte où ça reste du spectacle, mais c'est plus que de la danse, même si ça peut être de la danse. sexy et sexualisée, ce qui n'est pas forcément du coup de la danse campanforenne, bien au contraire. Mais il y a une volonté en tout cas de prendre à partie le public, le regarder dans les yeux et dire tu es l'homme que je désire le plus au monde et d'amener cette personne à croire ça. L'espace d'un instant de croire qu'on va partir tous les deux sur la lune.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence entre un spectacle que tu vas monter, et on va pouvoir d'ailleurs citer le nom du spectacle que tu montes avec deux autres performeuses érotiques, ce qu'on pourrait voir dans un strip. Club à Las Vegas, par exemple.

  • Speaker #0

    Du coup, effectivement, j'ai créé, je suis la directrice des fiancées de la Lune, donc il y a d'autres filles qui travaillent avec moi, et on prépare un spectacle érotique et immersif, parce que c'est un petit peu aussi notre plus-value. Au-delà de voir des nanas sur scène de loin, on prend le public à partie. C'est encore une fois cette histoire de retranscrire des univers anciens et de faire vivre une expérience. C'est plus qu'un spectacle classique, c'est aussi une expérience. Le public peut être aussi... pris à partie dans le sens où il peut participer. Donc c'est aussi interactif. On ne déshabille pas les gens sur scène, il n'y a que nous. Il y a une espèce de hiérarchie aussi qui est importante dans ce qu'on crée. On est vraiment les toutes suprêmes, les déesses, les muses, et on mène la danse. On ne déshabille personne sur scène parce que les gens ne la poseraient pas aux autres. Parce qu'il y a des personnes qui n'ont pas forcément envie d'être déshabillées, mais aussi de voir d'autres gens déshabillés. Quand ça sort du cadre du spectacle, on ne touche pas, personne ne nous touche. Nous, on touche un peu les gens, mais ça se passe toujours dans le respect en tout cas. On sait aussi imposer notre respect, d'où le fait qu'on fait des performances quand même, je dirais, exigeantes, exigeantes esthétiquement, mais exigeantes avec les règles qu'on impose. Il n'y a pas des gardes du corps, mais il peut y avoir par exemple des majeurs d'hommes qui sont là pour imposer une espèce de respect. Donc l'idée des spectacles qu'on crée, c'est vraiment de recréer des univers passés. Donc en fait, les gens vont vraiment se plonger dans un monde comme ils pouvaient l'imaginer à Versailles. avec ces femmes de joie, ces courtisanes qui étaient là pour animer une soirée. Parce que c'était quand même des femmes qui avaient le droit à la littérature, à l'art. Contrairement à beaucoup d'autres femmes à cette époque, c'était des femmes cultivées parce qu'elles devaient plaire avec leur intelligence, leur art. Et donc, en fait, c'est un peu ces personnages-là qu'on interprète. Et voilà.

  • Speaker #2

    Quand tu te définis comme tout à l'heure, tu dis « je suis une fille de joie » , il y a des personnes qui peuvent... Faire un amalgame très rapidement avec, bah oui c'est de la prostitution, et bien je peux transgresser certaines règles. Comment ça se passe en fait pour maintenir une certaine distance ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question parce qu'effectivement des fois on peut nous la poser, on me la pose souvent. Et j'ai envie de dire que déjà, premièrement je suis une vraie fraude parce que même dans ma vie intime, je ne suis clairement pas dans le libertinage par exemple. On pourrait penser que je suis vraiment la nana hyper chaude et on me le sort souvent, mais pas du tout. Je suis très classique. Moi je reste inaccessible avec les fiancées de la lune, on est absolument inaccessible. On donne beaucoup sur scène mais il y a une barrière à clairement pas franchir et c'est celle qu'on décrit là. Il n'y a pas de après, il n'y a pas de plus. Et justement à la fin d'un spectacle, quand on part, on ne se fait pas applaudir. On part vraiment, on casse. Il y a une rupture pour justement conserver ce mythe d'inaccessibilité. Et en fait on ne vient pas se faire applaudir parce qu'on incarne des personnages sacrés et mystiques. qu'on ne veut pas effacer de la mémoire des gens. Et donc, quand on se retire, il y a une espèce de frustration, une frustration qu'on crée chez les gens, de « elles ne viennent pas se faire applaudir ? » Eh bien non. Et en fait, il y a ce côté de déesse qui retourne. On en a fini avec vous, et au revoir, en fait. Il n'y a pas d'après. C'est vraiment comme ça qu'on maintient aussi notre distance avec le public, de ne pas être dans quelque chose de familier. Donc, je pense que les gens comprennent. Et il y a un respect qui s'installe. Il peut y avoir un petit peu de déberdement, des gens qui essayent un tout petit peu à avoir des... Quand on est dans l'interaction nous-mêmes, on est très très proche des gens. Donc je peux comprendre que des fois il y a un petit malentendu. Quand on dévisage quelqu'un et qu'on lui lance le regard le plus noir parce qu'il a eu une main baladeuse, en réalité il se tient à carreau parce qu'on l'a remis en place devant 100 autres personnes et la personne se vend plutôt honte. Et en fait ça se passe toujours très bien comme ça, on n'a jamais de garde du corps, on n'a jamais besoin de sortir quelqu'un. Et puis en plus on a un prix du pillet, non pas que ça justifie quoi que ce soit, mais c'est pas un spectacle qui se vend à 20 euros. ou des gens bourrés viennent, on fait quoi chez Rixois, on va voir des meufs à poil, c'est pas du tout ça, les gens ont envie de vivre ça. Et je pense que du coup le prix du billet justifie quand même l'intérêt réel pour la performance et le côté artistique plutôt que le nu en soi. Les gens ne viennent pas nécessairement chercher que des filles nues, même si ça peut plaire aussi évidemment.

  • Speaker #2

    Comment on fait pour tenir ? Deux heures et demie de spectacle sur le thème de l'érotisme avec du nu. Ce sont des tableaux ? Ce sont des histoires ? C'est du chant ?

  • Speaker #0

    On les tient facilement. Moi, parfois, j'ai la peur d'être inintéressante et d'ennuyer mon public. C'est quelque chose que je combat au quotidien. Et je donne des cours de ça aussi. Bon, c'est un autre sujet. Mais de se suffire à soi-même et juste d'exister. Et souvent, ce que je dis, c'est quand on est une muse, une muse n'a besoin de rien faire. Elle a juste besoin d'être. Et en fait, c'est ses admirateurs de la muse qui l'a fait exister. Bon, au-delà de ça... La proposition artistique, elle est quand même conséquente, c'est-à-dire qu'on crée des histoires, on raconte des histoires. Et effectivement, ça peut mêler théâtre, interactif, ça peut être du chant. Alors pas moi, je chante très mal, mais en tout cas, une de mes coéquipières des fiancées à l'une fait du chant d'opéra et de la danse. Chacune a un peu sa spécificité, mais il y a tellement une multitude d'inspirations quand on a une quarantaine de numéros qui ne se ressemblent pas du tout. C'est toujours des univers ou des époques différentes. des personnages et des histoires. Et la musique aussi, quand même, est très, très importante. On a une recherche musicale pour créer un univers et une atmosphère vraiment à part entière. Et en fait, à chaque fois que les gens nous voient sur scène, il y a toujours un renouveau et du coup, ils ne se lassent pas. Et effectivement, c'est sous forme de tableaux. Il y a des formats où c'est plusieurs tableaux qui vont s'enchaîner en solo ou en duo ou en trio, parce qu'on fait des trios, qui vont s'enchaîner et en fait, tout cumuler. Finalement, ça va très vite et on arrive amplement à deux heures et demie. on a même des formats plus longs qui prennent place plutôt dans un contexte de banquet érotique où on est en full improvisation pendant presque cinq heures. Et c'est les courtisanes qui invitent les convives à venir au château. Et voilà, l'érotisme prend place dans un contexte où on recrée des scènes où les gens viennent manger, mais pas à table. On donne à manger aux gens. C'est ponctué par des performances artistiques, donc de la danse pour moi. Claral peut faire de la poésie. Désirée peut faire de la poésie. On verra avec elle quel nom on utilise. Et Thaïs, et peut-être qu'il fera pas l'âge de son nom. Et une autre fiancée de la Lune qui chante. Tout en interaction, on est vraiment avec le public. C'est que pour une trentaine d'intimistes, de convives, de privilégiés. Et ensuite, on finit sur un dessert qui est servi sur un cornu, inspiré d'un art japonais. Ça, c'est des spectacles qui durent cinq heures, mais c'est un autre format, plus intimiste. Mais toujours en respectant les limites, les règles de « il n'y a rien après, nous sommes que du vent » . On n'est que du rêve, en fait. Pour moi, concrétiser, perdre toute la valeur de ce qu'on fait. Non, ça casse le mythe. Je n'ai pas envie de me dévoiler face à des personnes que j'ai fait rêver.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose d'excitant à se mettre nue devant un public ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire oui. Et je pense qu'on aurait peut-être toutes une réponse différente à cette question. Difficile à dire, mais j'étais quelqu'un d'excessivement pudique. J'avais vraiment un dégoût profond pour mon corps nu, mais profond de chez profond. Pendant des années, j'ai aussi été anorexique et j'ai vachement violenté mon corps. Je pense que j'ai toujours vu quand même du désir dans le regard des gens. qui me blessait plus qu'autre chose parce que c'est pas forcément ce que je cherchais. Moi j'ai toujours été un petit peu la petite fille que je voulais qu'on aime. Et en fait moi j'ai été sexualisée très jeune, pas forcément parfois. Du coup j'ai quand même beaucoup souffert de mon rapport à mon propre corps, mais aussi au regard des autres, parce que ça pouvait générer. Et j'ai voulu aussi beaucoup m'en détacher, d'où l'anorexie, de ne plus être un être sexuel. Et j'ai mené un peu ce combat pendant des années avec moi-même. Encore une fois c'est grâce à cette expérience dans le théâtre érotique dans lequel j'ai travaillé. Un peu par hasard, donc au début c'était vraiment ce challenge de me confronter à un jugement face à ma danse et à mon corps. C'était vraiment ça. Et finalement mon corps n'avait peu d'importance, c'était ce que je pouvais faire sur scène qui avait de l'importance, ce que je pouvais incarner. Mes débuts étaient un peu chaotiques parce que je ne pensais pas devoir finir nue et j'étais absolument terrifiée à l'idée de me mettre nue. Moi je pensais, en fait j'étais très naïve. Danser sexy j'ai toujours su faire et ça a toujours été moi. C'est grand, qu'on me voit, c'était mes moments, mes bulles à moi, mes parenthèses dans lesquelles... je me réfugiais, je me sentais forte. C'est ce que j'étais vraiment, socialement, toujours un peu en retrait. J'avais toujours la peur de ne pas plaire, de ne pas être aimée, de ne pas être assez intelligente, etc. Quand je dansais, je voyais qu'il se passait quelque chose. Et j'incarnais encore cette idée de personnage, de fille de joie. Ça a toujours été en moi. Et là, d'avoir un espace dans lequel j'étais payée pour ça, ça a fait sens. Et donc, il m'a fallu quand même quelques temps pour me dire « Je vais être nue. Arrête de te regarder dans un miroir. Ça va être brut, ça va être toi. » Cette expérience a vraiment bouleversé ma vie et en fait, c'est une vraie revanche d'une fille qui a été sexualisée et qui a souffert de ça. Et au lieu de se battre contre ça, j'en tire un bénéfice. Je pense que je réenforce en tout cas le stéréotype de genre dans lequel la femme est désirable et sexualisée. Je suis en plein dedans et je l'accepte. Mais je trouve qu'il y a un pouvoir énorme à en tirer du fait que les gens payent pour voir mon corps nu. Et je trouve que c'est tellement absurde. Et en fait, je trouve ça tellement absurde que j'en ris et que du coup, ce rire-là... Ce petit rire dans les loges avant de monter sur ça, je me dis, bah en fait c'est ça, c'est ça notre pouvoir. Et on se bat pour ne plus être sexualisé, mais arrêtons de nous battre, c'est ok. Et en fait je suis ok avec ça. Je suis ok d'être sexualisé, je suis ok d'être un être de désir, et au contraire, mon égo est très content et ravi de ça finalement. C'est moi qui décide, on ne me l'impose pas. C'est un deal en fait, on signe presque un contrat, donc tout le monde est d'accord en fait, tout le monde se respecte et tout le monde est d'accord avec ça.

  • Speaker #2

    Donc, est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui est mal dans sa peau de se mettre à poil devant les autres ?

  • Speaker #0

    Non, en vrai je ne conseillerais pas ça parce que je pense que ça dépend de l'histoire de chacune. Je ne pense pas que ce soit forcément la cure pour tout le monde, ça a été ma cure à moi. Ça demande du culot de le faire, c'est pas anodin. Moi, quand je monte sur scène, j'ai le ventre noué. C'est jamais anodin d'être nue devant un public et de tenir son public et d'avoir les yeux rivés sur nous. Mais une fois qu'on l'a fait, on se sent vachement mieux et vachement plus forte. Vraiment forte, clairement. Et après, cette force-là, j'essaie ensuite de l'intégrer dans mon quotidien. Parce que dans mon quotidien, je ne suis pas cette femme surpuissante. Vraiment, je suis une arnaque. Je le dis au nom de mon compagnon de vie qui me le dit tous les jours. Parce que lui, pour me voir nue, il faut qu'il y aille.

  • Speaker #2

    Comment on peut donner envie au public qui écoute ce podcast ? de venir te voir en spectacle, spectacle que l'on peut retrouver sur ta page Instagram.

  • Speaker #0

    C'est le moment de faire ma pub, je ne suis pas très forte pour ça. J'invite tous ceux qui ont peut-être déjà vu des spectacles burlesques, des cabarets et non pas, de venir voir nos spectacles érotiques, au spectacle des fiancées de la Lune, et à vivre cette expérience avec nous. Vous allez voir, je pense, des choses auxquelles vous ne vous y attendez pas.

  • Speaker #2

    Donc c'est érotique, mais c'est poétique. avant tout beaucoup de poésie. Il y a du nu, mais il n'y a pas que ça, de la danse, du chant, des moments de rêve. On ne voit pas le temps passer. C'est avec vous, Andrea, mais également vos collègues co-artistes. On vous y retrouvera avec les fiancés de la Lune. On voit ça sur votre compte Instagram, les fiancés de la Lune, et tout se passera bien. Merci beaucoup, Andrea.

  • Speaker #1

    Pour devenir VIP.

Description

Dans cet épisode intime et captivant du Son du Désir, Andrea, performeuse et artiste érotique, partage sans filtre ses confessions sur le corps, le désir et la scène. Loin des clichés du strip-tease ou du burlesque classique, Andrea incarne une nouvelle forme d’art érotique immersif, puissamment poétique et intensément incarné.


✨ Découvrez comment cette "fille de joie contemporaine" transforme le nu intégral en acte artistique et féministe, recréant l’univers des courtisanes d’antan, des muses mythologiques et des spectacles immersifs à la fois intimes et magistraux.


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  • Le rapport au corps nu et au regard dans l’art vivant

  • Le spectacle immersif et interactif en contexte érotique

  • Le pouvoir de se réapproprier son image et son désir


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  • Speaker #0

    Je suis complètement une fille de joie, ça a toujours été en moi. Ces courtisanes qui sortent leur poitrine et qui sont nues avec des colliers de perles, ça c'est vraiment ce qui me fascine le plus. J'ai plus envie de me cacher derrière des artifices.

  • Speaker #1

    Le son du désir.

  • Speaker #2

    Il y a plusieurs manières d'appréhender le spectacle burlesque. Et d'ailleurs, burlesque, ça veut dire quoi ? Parce que ça peut être tant de choses et tant d'autres. Peut-être que le mieux, c'est de poser la question à une artiste qui se définit comme... artistes érotiques.

  • Speaker #1

    Pour devenir VIP du son du désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives ainsi qu'à de nombreux audios de relaxation intime, une seule adresse lesondudésir.fr et abonnez-vous discrètement en seulement trois clics. Lesondudésir.fr Votre destination secrète vers l'érotisme audio.

  • Speaker #2

    Ah, je suis avec Andrea, on vient de s'asseoir à une terrasse de café. Elle va partir en répétition dans quelques instants. Andrea, bonjour. Pourquoi on se retrouve ici ? Comment ça se fait d'être là alors que tu devrais être à une répétition dans quelques minutes à l'autre bout de Paris ?

  • Speaker #0

    On se retrouve aujourd'hui pour discuter de mon travail en tant que performeuse érotique. C'est comme ça que je me nomme, même si ce n'est pas forcément un nom qui existe. Mais il faut bien, à un moment donné, pouvoir définir ce qu'on fait dans la vie. Moi,

  • Speaker #2

    j'ai dit artiste érotique et toi, tu dis performeuse.

  • Speaker #0

    Ouais, et bien artiste, c'est plus joli. Le mot performance, je n'aime pas trop tout à fait, mais c'est juste que souvent, quand on monte sur scène, on nous dit « tu vas faire une performance » , donc on a synthétisé en disant « performance érotique » , mais je suis plus qu'une performeuse érotique, puisque je crée aussi, donc ce n'est pas que de la performance, parce qu'il y a de l'écriture dans les personnages que j'incarne, que j'invente, il y a de la réflexion scénaristique, vu que moi je fais surtout des spectacles interactifs et immersifs, donc on va définir ça comme artiste érotique. et du coup je me détache. Du burlesque, donc je ne pourrais pas vraiment répondre effectivement parce que le burlesque c'est vasque, ça veut dire grotesque à l'origine et je ne fais pas des choses grotesques.

  • Speaker #2

    Pas du tout du grotesque. En fait, la personne que j'ai en face de moi, elle fait de l'art, elle fait des performances artistiques où il y a beaucoup de nus, où il y a beaucoup d'effeuillage, mais ce n'est pas une effeuilleuse. C'est bien plus que ça. D'ailleurs, pourquoi tu n'es pas une effeuilleuse ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas commencé en tant qu'effeuilleuse. J'ai commencé... pour la première fois dans ce monde de l'érotisme, danse d'un théâtre érotique sur Paris. Je dirais que je n'en avais pas conscience, c'est-à-dire que je ne pensais pas que ça existait. Et en fait, je me suis présentée pour passer une audition dans un théâtre érotique, plutôt pour un challenge personnel et plutôt me faire violence, parce que simplement j'allais devoir me présenter devant des juristes, si on peut dire ça, et qui allaient me juger principalement sur mon corps et sur ma façon de danser. Et la danse, c'est quelque chose que j'ai le plus précieux chez moi. Et donc je suis arrivée là-bas en pensant que c'était plutôt un strip club, on va dire, pour être honnête. Et je suis tombée dans un monde fou et un univers qui, en fait, tout de suite correspondait au mien, d'érotisme d'époque. Pour parler des différences avec le burlesque, mes inspirations sont beaucoup plus anciennes, puisque en travaillant la nudité, on a aussi des références comme la mythologie, donc les déesses, les muses. Moi, tout ce qui est courtisane, c'est des univers qui me font vraiment fantasmer. Alors que le burlesque, on est sur une esthétique beaucoup plus glamour, sensuelle, avec beaucoup d'artifices. Finalement, la nudité, je trouve, est présentée d'une manière jolie, mais elle est présentée d'une manière assez pudique. Et tout, comme dans les feuillages, revient à comment on enlève son gant délicatement en faisant monter son public. Et ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait vraiment trétiller. Moi, j'ai trouvé mon compte dans la performance où je fais du nu intégral. Parce que le corps est brut à ce moment-là, il est vrai, il est pur et je n'ai plus envie de me cacher derrière des artifices. Et je trouve qu'il y a une façon beaucoup plus puissante et à la fois vulnérable, parce qu'on est nus, mais quelque chose de fort et puissant, d'incarner en fait plutôt ce mythe de la déesse et du corps immaculé, mais suprême et tout puissant. Et c'est comme ça que moi j'incarne mes numéros et je ne trouve donc pas mon compte dans les feuillages, que je trouve juste sans dénigrer. Très belles choses qui se font aussi, mais je trouve qu'on reste sur une esthétique jolie. Et moi, j'ai besoin de quelque chose qui me transcende plus, et ça me parle plus en tout cas l'érotisme d'époque. Je ne sais pas trop si ça peut se décrire comme ça, mais mes images à moi, c'est vraiment ces courtisanes qui sortent leur poitrine et qui sont nues avec des colliers de perles. Ça, c'est vraiment ce qui me fascine le plus.

  • Speaker #2

    Alors, si je comprends bien, ce n'est pas du burlesque, ce n'est pas dans l'esprit boudoir, c'est un peu ça ce que tu veux dire. Est-ce qu'on se rapproche plus de la danse contemporaine, mais Avec un esprit très 17e, 18e siècle.

  • Speaker #0

    Non, je ne dirais pas de la danse contemporaine, parce que dans la danse contemporaine, s'il y a de la nudité engagée, elle n'est pas du tout perçue comme sexualisée. Et moi, je sexualise mon corps. C'est voulu, je sexualise ma nudité, je ne sais pas si ça se dit, mais ce n'est pas montrer un corps pour un corps et le détacher de ce qu'on peut injecter. Je parle de désir par exemple, non, moi je suis complètement une fille de joie, contemporaine certes, mais en tout cas une fille de joie, et dans mes performances, ce n'est pas de la danse pour de la danse. Je ne vais pas dire que j'incarne le désir, mais en tout cas je séduis. Mon travail c'est séduire, bien sûr dans un contexte où ça reste du spectacle, mais c'est plus que de la danse, même si ça peut être de la danse. sexy et sexualisée, ce qui n'est pas forcément du coup de la danse campanforenne, bien au contraire. Mais il y a une volonté en tout cas de prendre à partie le public, le regarder dans les yeux et dire tu es l'homme que je désire le plus au monde et d'amener cette personne à croire ça. L'espace d'un instant de croire qu'on va partir tous les deux sur la lune.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence entre un spectacle que tu vas monter, et on va pouvoir d'ailleurs citer le nom du spectacle que tu montes avec deux autres performeuses érotiques, ce qu'on pourrait voir dans un strip. Club à Las Vegas, par exemple.

  • Speaker #0

    Du coup, effectivement, j'ai créé, je suis la directrice des fiancées de la Lune, donc il y a d'autres filles qui travaillent avec moi, et on prépare un spectacle érotique et immersif, parce que c'est un petit peu aussi notre plus-value. Au-delà de voir des nanas sur scène de loin, on prend le public à partie. C'est encore une fois cette histoire de retranscrire des univers anciens et de faire vivre une expérience. C'est plus qu'un spectacle classique, c'est aussi une expérience. Le public peut être aussi... pris à partie dans le sens où il peut participer. Donc c'est aussi interactif. On ne déshabille pas les gens sur scène, il n'y a que nous. Il y a une espèce de hiérarchie aussi qui est importante dans ce qu'on crée. On est vraiment les toutes suprêmes, les déesses, les muses, et on mène la danse. On ne déshabille personne sur scène parce que les gens ne la poseraient pas aux autres. Parce qu'il y a des personnes qui n'ont pas forcément envie d'être déshabillées, mais aussi de voir d'autres gens déshabillés. Quand ça sort du cadre du spectacle, on ne touche pas, personne ne nous touche. Nous, on touche un peu les gens, mais ça se passe toujours dans le respect en tout cas. On sait aussi imposer notre respect, d'où le fait qu'on fait des performances quand même, je dirais, exigeantes, exigeantes esthétiquement, mais exigeantes avec les règles qu'on impose. Il n'y a pas des gardes du corps, mais il peut y avoir par exemple des majeurs d'hommes qui sont là pour imposer une espèce de respect. Donc l'idée des spectacles qu'on crée, c'est vraiment de recréer des univers passés. Donc en fait, les gens vont vraiment se plonger dans un monde comme ils pouvaient l'imaginer à Versailles. avec ces femmes de joie, ces courtisanes qui étaient là pour animer une soirée. Parce que c'était quand même des femmes qui avaient le droit à la littérature, à l'art. Contrairement à beaucoup d'autres femmes à cette époque, c'était des femmes cultivées parce qu'elles devaient plaire avec leur intelligence, leur art. Et donc, en fait, c'est un peu ces personnages-là qu'on interprète. Et voilà.

  • Speaker #2

    Quand tu te définis comme tout à l'heure, tu dis « je suis une fille de joie » , il y a des personnes qui peuvent... Faire un amalgame très rapidement avec, bah oui c'est de la prostitution, et bien je peux transgresser certaines règles. Comment ça se passe en fait pour maintenir une certaine distance ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question parce qu'effectivement des fois on peut nous la poser, on me la pose souvent. Et j'ai envie de dire que déjà, premièrement je suis une vraie fraude parce que même dans ma vie intime, je ne suis clairement pas dans le libertinage par exemple. On pourrait penser que je suis vraiment la nana hyper chaude et on me le sort souvent, mais pas du tout. Je suis très classique. Moi je reste inaccessible avec les fiancées de la lune, on est absolument inaccessible. On donne beaucoup sur scène mais il y a une barrière à clairement pas franchir et c'est celle qu'on décrit là. Il n'y a pas de après, il n'y a pas de plus. Et justement à la fin d'un spectacle, quand on part, on ne se fait pas applaudir. On part vraiment, on casse. Il y a une rupture pour justement conserver ce mythe d'inaccessibilité. Et en fait on ne vient pas se faire applaudir parce qu'on incarne des personnages sacrés et mystiques. qu'on ne veut pas effacer de la mémoire des gens. Et donc, quand on se retire, il y a une espèce de frustration, une frustration qu'on crée chez les gens, de « elles ne viennent pas se faire applaudir ? » Eh bien non. Et en fait, il y a ce côté de déesse qui retourne. On en a fini avec vous, et au revoir, en fait. Il n'y a pas d'après. C'est vraiment comme ça qu'on maintient aussi notre distance avec le public, de ne pas être dans quelque chose de familier. Donc, je pense que les gens comprennent. Et il y a un respect qui s'installe. Il peut y avoir un petit peu de déberdement, des gens qui essayent un tout petit peu à avoir des... Quand on est dans l'interaction nous-mêmes, on est très très proche des gens. Donc je peux comprendre que des fois il y a un petit malentendu. Quand on dévisage quelqu'un et qu'on lui lance le regard le plus noir parce qu'il a eu une main baladeuse, en réalité il se tient à carreau parce qu'on l'a remis en place devant 100 autres personnes et la personne se vend plutôt honte. Et en fait ça se passe toujours très bien comme ça, on n'a jamais de garde du corps, on n'a jamais besoin de sortir quelqu'un. Et puis en plus on a un prix du pillet, non pas que ça justifie quoi que ce soit, mais c'est pas un spectacle qui se vend à 20 euros. ou des gens bourrés viennent, on fait quoi chez Rixois, on va voir des meufs à poil, c'est pas du tout ça, les gens ont envie de vivre ça. Et je pense que du coup le prix du billet justifie quand même l'intérêt réel pour la performance et le côté artistique plutôt que le nu en soi. Les gens ne viennent pas nécessairement chercher que des filles nues, même si ça peut plaire aussi évidemment.

  • Speaker #2

    Comment on fait pour tenir ? Deux heures et demie de spectacle sur le thème de l'érotisme avec du nu. Ce sont des tableaux ? Ce sont des histoires ? C'est du chant ?

  • Speaker #0

    On les tient facilement. Moi, parfois, j'ai la peur d'être inintéressante et d'ennuyer mon public. C'est quelque chose que je combat au quotidien. Et je donne des cours de ça aussi. Bon, c'est un autre sujet. Mais de se suffire à soi-même et juste d'exister. Et souvent, ce que je dis, c'est quand on est une muse, une muse n'a besoin de rien faire. Elle a juste besoin d'être. Et en fait, c'est ses admirateurs de la muse qui l'a fait exister. Bon, au-delà de ça... La proposition artistique, elle est quand même conséquente, c'est-à-dire qu'on crée des histoires, on raconte des histoires. Et effectivement, ça peut mêler théâtre, interactif, ça peut être du chant. Alors pas moi, je chante très mal, mais en tout cas, une de mes coéquipières des fiancées à l'une fait du chant d'opéra et de la danse. Chacune a un peu sa spécificité, mais il y a tellement une multitude d'inspirations quand on a une quarantaine de numéros qui ne se ressemblent pas du tout. C'est toujours des univers ou des époques différentes. des personnages et des histoires. Et la musique aussi, quand même, est très, très importante. On a une recherche musicale pour créer un univers et une atmosphère vraiment à part entière. Et en fait, à chaque fois que les gens nous voient sur scène, il y a toujours un renouveau et du coup, ils ne se lassent pas. Et effectivement, c'est sous forme de tableaux. Il y a des formats où c'est plusieurs tableaux qui vont s'enchaîner en solo ou en duo ou en trio, parce qu'on fait des trios, qui vont s'enchaîner et en fait, tout cumuler. Finalement, ça va très vite et on arrive amplement à deux heures et demie. on a même des formats plus longs qui prennent place plutôt dans un contexte de banquet érotique où on est en full improvisation pendant presque cinq heures. Et c'est les courtisanes qui invitent les convives à venir au château. Et voilà, l'érotisme prend place dans un contexte où on recrée des scènes où les gens viennent manger, mais pas à table. On donne à manger aux gens. C'est ponctué par des performances artistiques, donc de la danse pour moi. Claral peut faire de la poésie. Désirée peut faire de la poésie. On verra avec elle quel nom on utilise. Et Thaïs, et peut-être qu'il fera pas l'âge de son nom. Et une autre fiancée de la Lune qui chante. Tout en interaction, on est vraiment avec le public. C'est que pour une trentaine d'intimistes, de convives, de privilégiés. Et ensuite, on finit sur un dessert qui est servi sur un cornu, inspiré d'un art japonais. Ça, c'est des spectacles qui durent cinq heures, mais c'est un autre format, plus intimiste. Mais toujours en respectant les limites, les règles de « il n'y a rien après, nous sommes que du vent » . On n'est que du rêve, en fait. Pour moi, concrétiser, perdre toute la valeur de ce qu'on fait. Non, ça casse le mythe. Je n'ai pas envie de me dévoiler face à des personnes que j'ai fait rêver.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose d'excitant à se mettre nue devant un public ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire oui. Et je pense qu'on aurait peut-être toutes une réponse différente à cette question. Difficile à dire, mais j'étais quelqu'un d'excessivement pudique. J'avais vraiment un dégoût profond pour mon corps nu, mais profond de chez profond. Pendant des années, j'ai aussi été anorexique et j'ai vachement violenté mon corps. Je pense que j'ai toujours vu quand même du désir dans le regard des gens. qui me blessait plus qu'autre chose parce que c'est pas forcément ce que je cherchais. Moi j'ai toujours été un petit peu la petite fille que je voulais qu'on aime. Et en fait moi j'ai été sexualisée très jeune, pas forcément parfois. Du coup j'ai quand même beaucoup souffert de mon rapport à mon propre corps, mais aussi au regard des autres, parce que ça pouvait générer. Et j'ai voulu aussi beaucoup m'en détacher, d'où l'anorexie, de ne plus être un être sexuel. Et j'ai mené un peu ce combat pendant des années avec moi-même. Encore une fois c'est grâce à cette expérience dans le théâtre érotique dans lequel j'ai travaillé. Un peu par hasard, donc au début c'était vraiment ce challenge de me confronter à un jugement face à ma danse et à mon corps. C'était vraiment ça. Et finalement mon corps n'avait peu d'importance, c'était ce que je pouvais faire sur scène qui avait de l'importance, ce que je pouvais incarner. Mes débuts étaient un peu chaotiques parce que je ne pensais pas devoir finir nue et j'étais absolument terrifiée à l'idée de me mettre nue. Moi je pensais, en fait j'étais très naïve. Danser sexy j'ai toujours su faire et ça a toujours été moi. C'est grand, qu'on me voit, c'était mes moments, mes bulles à moi, mes parenthèses dans lesquelles... je me réfugiais, je me sentais forte. C'est ce que j'étais vraiment, socialement, toujours un peu en retrait. J'avais toujours la peur de ne pas plaire, de ne pas être aimée, de ne pas être assez intelligente, etc. Quand je dansais, je voyais qu'il se passait quelque chose. Et j'incarnais encore cette idée de personnage, de fille de joie. Ça a toujours été en moi. Et là, d'avoir un espace dans lequel j'étais payée pour ça, ça a fait sens. Et donc, il m'a fallu quand même quelques temps pour me dire « Je vais être nue. Arrête de te regarder dans un miroir. Ça va être brut, ça va être toi. » Cette expérience a vraiment bouleversé ma vie et en fait, c'est une vraie revanche d'une fille qui a été sexualisée et qui a souffert de ça. Et au lieu de se battre contre ça, j'en tire un bénéfice. Je pense que je réenforce en tout cas le stéréotype de genre dans lequel la femme est désirable et sexualisée. Je suis en plein dedans et je l'accepte. Mais je trouve qu'il y a un pouvoir énorme à en tirer du fait que les gens payent pour voir mon corps nu. Et je trouve que c'est tellement absurde. Et en fait, je trouve ça tellement absurde que j'en ris et que du coup, ce rire-là... Ce petit rire dans les loges avant de monter sur ça, je me dis, bah en fait c'est ça, c'est ça notre pouvoir. Et on se bat pour ne plus être sexualisé, mais arrêtons de nous battre, c'est ok. Et en fait je suis ok avec ça. Je suis ok d'être sexualisé, je suis ok d'être un être de désir, et au contraire, mon égo est très content et ravi de ça finalement. C'est moi qui décide, on ne me l'impose pas. C'est un deal en fait, on signe presque un contrat, donc tout le monde est d'accord en fait, tout le monde se respecte et tout le monde est d'accord avec ça.

  • Speaker #2

    Donc, est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui est mal dans sa peau de se mettre à poil devant les autres ?

  • Speaker #0

    Non, en vrai je ne conseillerais pas ça parce que je pense que ça dépend de l'histoire de chacune. Je ne pense pas que ce soit forcément la cure pour tout le monde, ça a été ma cure à moi. Ça demande du culot de le faire, c'est pas anodin. Moi, quand je monte sur scène, j'ai le ventre noué. C'est jamais anodin d'être nue devant un public et de tenir son public et d'avoir les yeux rivés sur nous. Mais une fois qu'on l'a fait, on se sent vachement mieux et vachement plus forte. Vraiment forte, clairement. Et après, cette force-là, j'essaie ensuite de l'intégrer dans mon quotidien. Parce que dans mon quotidien, je ne suis pas cette femme surpuissante. Vraiment, je suis une arnaque. Je le dis au nom de mon compagnon de vie qui me le dit tous les jours. Parce que lui, pour me voir nue, il faut qu'il y aille.

  • Speaker #2

    Comment on peut donner envie au public qui écoute ce podcast ? de venir te voir en spectacle, spectacle que l'on peut retrouver sur ta page Instagram.

  • Speaker #0

    C'est le moment de faire ma pub, je ne suis pas très forte pour ça. J'invite tous ceux qui ont peut-être déjà vu des spectacles burlesques, des cabarets et non pas, de venir voir nos spectacles érotiques, au spectacle des fiancées de la Lune, et à vivre cette expérience avec nous. Vous allez voir, je pense, des choses auxquelles vous ne vous y attendez pas.

  • Speaker #2

    Donc c'est érotique, mais c'est poétique. avant tout beaucoup de poésie. Il y a du nu, mais il n'y a pas que ça, de la danse, du chant, des moments de rêve. On ne voit pas le temps passer. C'est avec vous, Andrea, mais également vos collègues co-artistes. On vous y retrouvera avec les fiancés de la Lune. On voit ça sur votre compte Instagram, les fiancés de la Lune, et tout se passera bien. Merci beaucoup, Andrea.

  • Speaker #1

    Pour devenir VIP.

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Description

Dans cet épisode intime et captivant du Son du Désir, Andrea, performeuse et artiste érotique, partage sans filtre ses confessions sur le corps, le désir et la scène. Loin des clichés du strip-tease ou du burlesque classique, Andrea incarne une nouvelle forme d’art érotique immersif, puissamment poétique et intensément incarné.


✨ Découvrez comment cette "fille de joie contemporaine" transforme le nu intégral en acte artistique et féministe, recréant l’univers des courtisanes d’antan, des muses mythologiques et des spectacles immersifs à la fois intimes et magistraux.


💫 Andrea nous parle de son collectif Les Fiancées de la Lune, de la frontière entre fantasme et réalité, du pouvoir du regard et de la force d’assumer pleinement sa sensualité sur scène — sans jamais se laisser réduire à un objet.


🕯️ Entre confession personnelle et manifeste artistique, cet épisode est une immersion dans une forme radicalement moderne d’érotisme scénique où chaque tableau raconte une histoire de séduction, de pouvoir et de beauté brute.


👉 Parfait pour ceux qui s’interrogent sur :

  • La différence entre burlesque et performance érotique

  • Le rapport au corps nu et au regard dans l’art vivant

  • Le spectacle immersif et interactif en contexte érotique

  • Le pouvoir de se réapproprier son image et son désir


📲 Suivez Andrea et les Fiancées de la Lune sur Instagram pour connaître les prochaines dates de leurs spectacles érotiques immersifs.


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Transcription

  • Speaker #0

    Je suis complètement une fille de joie, ça a toujours été en moi. Ces courtisanes qui sortent leur poitrine et qui sont nues avec des colliers de perles, ça c'est vraiment ce qui me fascine le plus. J'ai plus envie de me cacher derrière des artifices.

  • Speaker #1

    Le son du désir.

  • Speaker #2

    Il y a plusieurs manières d'appréhender le spectacle burlesque. Et d'ailleurs, burlesque, ça veut dire quoi ? Parce que ça peut être tant de choses et tant d'autres. Peut-être que le mieux, c'est de poser la question à une artiste qui se définit comme... artistes érotiques.

  • Speaker #1

    Pour devenir VIP du son du désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives ainsi qu'à de nombreux audios de relaxation intime, une seule adresse lesondudésir.fr et abonnez-vous discrètement en seulement trois clics. Lesondudésir.fr Votre destination secrète vers l'érotisme audio.

  • Speaker #2

    Ah, je suis avec Andrea, on vient de s'asseoir à une terrasse de café. Elle va partir en répétition dans quelques instants. Andrea, bonjour. Pourquoi on se retrouve ici ? Comment ça se fait d'être là alors que tu devrais être à une répétition dans quelques minutes à l'autre bout de Paris ?

  • Speaker #0

    On se retrouve aujourd'hui pour discuter de mon travail en tant que performeuse érotique. C'est comme ça que je me nomme, même si ce n'est pas forcément un nom qui existe. Mais il faut bien, à un moment donné, pouvoir définir ce qu'on fait dans la vie. Moi,

  • Speaker #2

    j'ai dit artiste érotique et toi, tu dis performeuse.

  • Speaker #0

    Ouais, et bien artiste, c'est plus joli. Le mot performance, je n'aime pas trop tout à fait, mais c'est juste que souvent, quand on monte sur scène, on nous dit « tu vas faire une performance » , donc on a synthétisé en disant « performance érotique » , mais je suis plus qu'une performeuse érotique, puisque je crée aussi, donc ce n'est pas que de la performance, parce qu'il y a de l'écriture dans les personnages que j'incarne, que j'invente, il y a de la réflexion scénaristique, vu que moi je fais surtout des spectacles interactifs et immersifs, donc on va définir ça comme artiste érotique. et du coup je me détache. Du burlesque, donc je ne pourrais pas vraiment répondre effectivement parce que le burlesque c'est vasque, ça veut dire grotesque à l'origine et je ne fais pas des choses grotesques.

  • Speaker #2

    Pas du tout du grotesque. En fait, la personne que j'ai en face de moi, elle fait de l'art, elle fait des performances artistiques où il y a beaucoup de nus, où il y a beaucoup d'effeuillage, mais ce n'est pas une effeuilleuse. C'est bien plus que ça. D'ailleurs, pourquoi tu n'es pas une effeuilleuse ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas commencé en tant qu'effeuilleuse. J'ai commencé... pour la première fois dans ce monde de l'érotisme, danse d'un théâtre érotique sur Paris. Je dirais que je n'en avais pas conscience, c'est-à-dire que je ne pensais pas que ça existait. Et en fait, je me suis présentée pour passer une audition dans un théâtre érotique, plutôt pour un challenge personnel et plutôt me faire violence, parce que simplement j'allais devoir me présenter devant des juristes, si on peut dire ça, et qui allaient me juger principalement sur mon corps et sur ma façon de danser. Et la danse, c'est quelque chose que j'ai le plus précieux chez moi. Et donc je suis arrivée là-bas en pensant que c'était plutôt un strip club, on va dire, pour être honnête. Et je suis tombée dans un monde fou et un univers qui, en fait, tout de suite correspondait au mien, d'érotisme d'époque. Pour parler des différences avec le burlesque, mes inspirations sont beaucoup plus anciennes, puisque en travaillant la nudité, on a aussi des références comme la mythologie, donc les déesses, les muses. Moi, tout ce qui est courtisane, c'est des univers qui me font vraiment fantasmer. Alors que le burlesque, on est sur une esthétique beaucoup plus glamour, sensuelle, avec beaucoup d'artifices. Finalement, la nudité, je trouve, est présentée d'une manière jolie, mais elle est présentée d'une manière assez pudique. Et tout, comme dans les feuillages, revient à comment on enlève son gant délicatement en faisant monter son public. Et ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait vraiment trétiller. Moi, j'ai trouvé mon compte dans la performance où je fais du nu intégral. Parce que le corps est brut à ce moment-là, il est vrai, il est pur et je n'ai plus envie de me cacher derrière des artifices. Et je trouve qu'il y a une façon beaucoup plus puissante et à la fois vulnérable, parce qu'on est nus, mais quelque chose de fort et puissant, d'incarner en fait plutôt ce mythe de la déesse et du corps immaculé, mais suprême et tout puissant. Et c'est comme ça que moi j'incarne mes numéros et je ne trouve donc pas mon compte dans les feuillages, que je trouve juste sans dénigrer. Très belles choses qui se font aussi, mais je trouve qu'on reste sur une esthétique jolie. Et moi, j'ai besoin de quelque chose qui me transcende plus, et ça me parle plus en tout cas l'érotisme d'époque. Je ne sais pas trop si ça peut se décrire comme ça, mais mes images à moi, c'est vraiment ces courtisanes qui sortent leur poitrine et qui sont nues avec des colliers de perles. Ça, c'est vraiment ce qui me fascine le plus.

  • Speaker #2

    Alors, si je comprends bien, ce n'est pas du burlesque, ce n'est pas dans l'esprit boudoir, c'est un peu ça ce que tu veux dire. Est-ce qu'on se rapproche plus de la danse contemporaine, mais Avec un esprit très 17e, 18e siècle.

  • Speaker #0

    Non, je ne dirais pas de la danse contemporaine, parce que dans la danse contemporaine, s'il y a de la nudité engagée, elle n'est pas du tout perçue comme sexualisée. Et moi, je sexualise mon corps. C'est voulu, je sexualise ma nudité, je ne sais pas si ça se dit, mais ce n'est pas montrer un corps pour un corps et le détacher de ce qu'on peut injecter. Je parle de désir par exemple, non, moi je suis complètement une fille de joie, contemporaine certes, mais en tout cas une fille de joie, et dans mes performances, ce n'est pas de la danse pour de la danse. Je ne vais pas dire que j'incarne le désir, mais en tout cas je séduis. Mon travail c'est séduire, bien sûr dans un contexte où ça reste du spectacle, mais c'est plus que de la danse, même si ça peut être de la danse. sexy et sexualisée, ce qui n'est pas forcément du coup de la danse campanforenne, bien au contraire. Mais il y a une volonté en tout cas de prendre à partie le public, le regarder dans les yeux et dire tu es l'homme que je désire le plus au monde et d'amener cette personne à croire ça. L'espace d'un instant de croire qu'on va partir tous les deux sur la lune.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence entre un spectacle que tu vas monter, et on va pouvoir d'ailleurs citer le nom du spectacle que tu montes avec deux autres performeuses érotiques, ce qu'on pourrait voir dans un strip. Club à Las Vegas, par exemple.

  • Speaker #0

    Du coup, effectivement, j'ai créé, je suis la directrice des fiancées de la Lune, donc il y a d'autres filles qui travaillent avec moi, et on prépare un spectacle érotique et immersif, parce que c'est un petit peu aussi notre plus-value. Au-delà de voir des nanas sur scène de loin, on prend le public à partie. C'est encore une fois cette histoire de retranscrire des univers anciens et de faire vivre une expérience. C'est plus qu'un spectacle classique, c'est aussi une expérience. Le public peut être aussi... pris à partie dans le sens où il peut participer. Donc c'est aussi interactif. On ne déshabille pas les gens sur scène, il n'y a que nous. Il y a une espèce de hiérarchie aussi qui est importante dans ce qu'on crée. On est vraiment les toutes suprêmes, les déesses, les muses, et on mène la danse. On ne déshabille personne sur scène parce que les gens ne la poseraient pas aux autres. Parce qu'il y a des personnes qui n'ont pas forcément envie d'être déshabillées, mais aussi de voir d'autres gens déshabillés. Quand ça sort du cadre du spectacle, on ne touche pas, personne ne nous touche. Nous, on touche un peu les gens, mais ça se passe toujours dans le respect en tout cas. On sait aussi imposer notre respect, d'où le fait qu'on fait des performances quand même, je dirais, exigeantes, exigeantes esthétiquement, mais exigeantes avec les règles qu'on impose. Il n'y a pas des gardes du corps, mais il peut y avoir par exemple des majeurs d'hommes qui sont là pour imposer une espèce de respect. Donc l'idée des spectacles qu'on crée, c'est vraiment de recréer des univers passés. Donc en fait, les gens vont vraiment se plonger dans un monde comme ils pouvaient l'imaginer à Versailles. avec ces femmes de joie, ces courtisanes qui étaient là pour animer une soirée. Parce que c'était quand même des femmes qui avaient le droit à la littérature, à l'art. Contrairement à beaucoup d'autres femmes à cette époque, c'était des femmes cultivées parce qu'elles devaient plaire avec leur intelligence, leur art. Et donc, en fait, c'est un peu ces personnages-là qu'on interprète. Et voilà.

  • Speaker #2

    Quand tu te définis comme tout à l'heure, tu dis « je suis une fille de joie » , il y a des personnes qui peuvent... Faire un amalgame très rapidement avec, bah oui c'est de la prostitution, et bien je peux transgresser certaines règles. Comment ça se passe en fait pour maintenir une certaine distance ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question parce qu'effectivement des fois on peut nous la poser, on me la pose souvent. Et j'ai envie de dire que déjà, premièrement je suis une vraie fraude parce que même dans ma vie intime, je ne suis clairement pas dans le libertinage par exemple. On pourrait penser que je suis vraiment la nana hyper chaude et on me le sort souvent, mais pas du tout. Je suis très classique. Moi je reste inaccessible avec les fiancées de la lune, on est absolument inaccessible. On donne beaucoup sur scène mais il y a une barrière à clairement pas franchir et c'est celle qu'on décrit là. Il n'y a pas de après, il n'y a pas de plus. Et justement à la fin d'un spectacle, quand on part, on ne se fait pas applaudir. On part vraiment, on casse. Il y a une rupture pour justement conserver ce mythe d'inaccessibilité. Et en fait on ne vient pas se faire applaudir parce qu'on incarne des personnages sacrés et mystiques. qu'on ne veut pas effacer de la mémoire des gens. Et donc, quand on se retire, il y a une espèce de frustration, une frustration qu'on crée chez les gens, de « elles ne viennent pas se faire applaudir ? » Eh bien non. Et en fait, il y a ce côté de déesse qui retourne. On en a fini avec vous, et au revoir, en fait. Il n'y a pas d'après. C'est vraiment comme ça qu'on maintient aussi notre distance avec le public, de ne pas être dans quelque chose de familier. Donc, je pense que les gens comprennent. Et il y a un respect qui s'installe. Il peut y avoir un petit peu de déberdement, des gens qui essayent un tout petit peu à avoir des... Quand on est dans l'interaction nous-mêmes, on est très très proche des gens. Donc je peux comprendre que des fois il y a un petit malentendu. Quand on dévisage quelqu'un et qu'on lui lance le regard le plus noir parce qu'il a eu une main baladeuse, en réalité il se tient à carreau parce qu'on l'a remis en place devant 100 autres personnes et la personne se vend plutôt honte. Et en fait ça se passe toujours très bien comme ça, on n'a jamais de garde du corps, on n'a jamais besoin de sortir quelqu'un. Et puis en plus on a un prix du pillet, non pas que ça justifie quoi que ce soit, mais c'est pas un spectacle qui se vend à 20 euros. ou des gens bourrés viennent, on fait quoi chez Rixois, on va voir des meufs à poil, c'est pas du tout ça, les gens ont envie de vivre ça. Et je pense que du coup le prix du billet justifie quand même l'intérêt réel pour la performance et le côté artistique plutôt que le nu en soi. Les gens ne viennent pas nécessairement chercher que des filles nues, même si ça peut plaire aussi évidemment.

  • Speaker #2

    Comment on fait pour tenir ? Deux heures et demie de spectacle sur le thème de l'érotisme avec du nu. Ce sont des tableaux ? Ce sont des histoires ? C'est du chant ?

  • Speaker #0

    On les tient facilement. Moi, parfois, j'ai la peur d'être inintéressante et d'ennuyer mon public. C'est quelque chose que je combat au quotidien. Et je donne des cours de ça aussi. Bon, c'est un autre sujet. Mais de se suffire à soi-même et juste d'exister. Et souvent, ce que je dis, c'est quand on est une muse, une muse n'a besoin de rien faire. Elle a juste besoin d'être. Et en fait, c'est ses admirateurs de la muse qui l'a fait exister. Bon, au-delà de ça... La proposition artistique, elle est quand même conséquente, c'est-à-dire qu'on crée des histoires, on raconte des histoires. Et effectivement, ça peut mêler théâtre, interactif, ça peut être du chant. Alors pas moi, je chante très mal, mais en tout cas, une de mes coéquipières des fiancées à l'une fait du chant d'opéra et de la danse. Chacune a un peu sa spécificité, mais il y a tellement une multitude d'inspirations quand on a une quarantaine de numéros qui ne se ressemblent pas du tout. C'est toujours des univers ou des époques différentes. des personnages et des histoires. Et la musique aussi, quand même, est très, très importante. On a une recherche musicale pour créer un univers et une atmosphère vraiment à part entière. Et en fait, à chaque fois que les gens nous voient sur scène, il y a toujours un renouveau et du coup, ils ne se lassent pas. Et effectivement, c'est sous forme de tableaux. Il y a des formats où c'est plusieurs tableaux qui vont s'enchaîner en solo ou en duo ou en trio, parce qu'on fait des trios, qui vont s'enchaîner et en fait, tout cumuler. Finalement, ça va très vite et on arrive amplement à deux heures et demie. on a même des formats plus longs qui prennent place plutôt dans un contexte de banquet érotique où on est en full improvisation pendant presque cinq heures. Et c'est les courtisanes qui invitent les convives à venir au château. Et voilà, l'érotisme prend place dans un contexte où on recrée des scènes où les gens viennent manger, mais pas à table. On donne à manger aux gens. C'est ponctué par des performances artistiques, donc de la danse pour moi. Claral peut faire de la poésie. Désirée peut faire de la poésie. On verra avec elle quel nom on utilise. Et Thaïs, et peut-être qu'il fera pas l'âge de son nom. Et une autre fiancée de la Lune qui chante. Tout en interaction, on est vraiment avec le public. C'est que pour une trentaine d'intimistes, de convives, de privilégiés. Et ensuite, on finit sur un dessert qui est servi sur un cornu, inspiré d'un art japonais. Ça, c'est des spectacles qui durent cinq heures, mais c'est un autre format, plus intimiste. Mais toujours en respectant les limites, les règles de « il n'y a rien après, nous sommes que du vent » . On n'est que du rêve, en fait. Pour moi, concrétiser, perdre toute la valeur de ce qu'on fait. Non, ça casse le mythe. Je n'ai pas envie de me dévoiler face à des personnes que j'ai fait rêver.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose d'excitant à se mettre nue devant un public ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire oui. Et je pense qu'on aurait peut-être toutes une réponse différente à cette question. Difficile à dire, mais j'étais quelqu'un d'excessivement pudique. J'avais vraiment un dégoût profond pour mon corps nu, mais profond de chez profond. Pendant des années, j'ai aussi été anorexique et j'ai vachement violenté mon corps. Je pense que j'ai toujours vu quand même du désir dans le regard des gens. qui me blessait plus qu'autre chose parce que c'est pas forcément ce que je cherchais. Moi j'ai toujours été un petit peu la petite fille que je voulais qu'on aime. Et en fait moi j'ai été sexualisée très jeune, pas forcément parfois. Du coup j'ai quand même beaucoup souffert de mon rapport à mon propre corps, mais aussi au regard des autres, parce que ça pouvait générer. Et j'ai voulu aussi beaucoup m'en détacher, d'où l'anorexie, de ne plus être un être sexuel. Et j'ai mené un peu ce combat pendant des années avec moi-même. Encore une fois c'est grâce à cette expérience dans le théâtre érotique dans lequel j'ai travaillé. Un peu par hasard, donc au début c'était vraiment ce challenge de me confronter à un jugement face à ma danse et à mon corps. C'était vraiment ça. Et finalement mon corps n'avait peu d'importance, c'était ce que je pouvais faire sur scène qui avait de l'importance, ce que je pouvais incarner. Mes débuts étaient un peu chaotiques parce que je ne pensais pas devoir finir nue et j'étais absolument terrifiée à l'idée de me mettre nue. Moi je pensais, en fait j'étais très naïve. Danser sexy j'ai toujours su faire et ça a toujours été moi. C'est grand, qu'on me voit, c'était mes moments, mes bulles à moi, mes parenthèses dans lesquelles... je me réfugiais, je me sentais forte. C'est ce que j'étais vraiment, socialement, toujours un peu en retrait. J'avais toujours la peur de ne pas plaire, de ne pas être aimée, de ne pas être assez intelligente, etc. Quand je dansais, je voyais qu'il se passait quelque chose. Et j'incarnais encore cette idée de personnage, de fille de joie. Ça a toujours été en moi. Et là, d'avoir un espace dans lequel j'étais payée pour ça, ça a fait sens. Et donc, il m'a fallu quand même quelques temps pour me dire « Je vais être nue. Arrête de te regarder dans un miroir. Ça va être brut, ça va être toi. » Cette expérience a vraiment bouleversé ma vie et en fait, c'est une vraie revanche d'une fille qui a été sexualisée et qui a souffert de ça. Et au lieu de se battre contre ça, j'en tire un bénéfice. Je pense que je réenforce en tout cas le stéréotype de genre dans lequel la femme est désirable et sexualisée. Je suis en plein dedans et je l'accepte. Mais je trouve qu'il y a un pouvoir énorme à en tirer du fait que les gens payent pour voir mon corps nu. Et je trouve que c'est tellement absurde. Et en fait, je trouve ça tellement absurde que j'en ris et que du coup, ce rire-là... Ce petit rire dans les loges avant de monter sur ça, je me dis, bah en fait c'est ça, c'est ça notre pouvoir. Et on se bat pour ne plus être sexualisé, mais arrêtons de nous battre, c'est ok. Et en fait je suis ok avec ça. Je suis ok d'être sexualisé, je suis ok d'être un être de désir, et au contraire, mon égo est très content et ravi de ça finalement. C'est moi qui décide, on ne me l'impose pas. C'est un deal en fait, on signe presque un contrat, donc tout le monde est d'accord en fait, tout le monde se respecte et tout le monde est d'accord avec ça.

  • Speaker #2

    Donc, est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui est mal dans sa peau de se mettre à poil devant les autres ?

  • Speaker #0

    Non, en vrai je ne conseillerais pas ça parce que je pense que ça dépend de l'histoire de chacune. Je ne pense pas que ce soit forcément la cure pour tout le monde, ça a été ma cure à moi. Ça demande du culot de le faire, c'est pas anodin. Moi, quand je monte sur scène, j'ai le ventre noué. C'est jamais anodin d'être nue devant un public et de tenir son public et d'avoir les yeux rivés sur nous. Mais une fois qu'on l'a fait, on se sent vachement mieux et vachement plus forte. Vraiment forte, clairement. Et après, cette force-là, j'essaie ensuite de l'intégrer dans mon quotidien. Parce que dans mon quotidien, je ne suis pas cette femme surpuissante. Vraiment, je suis une arnaque. Je le dis au nom de mon compagnon de vie qui me le dit tous les jours. Parce que lui, pour me voir nue, il faut qu'il y aille.

  • Speaker #2

    Comment on peut donner envie au public qui écoute ce podcast ? de venir te voir en spectacle, spectacle que l'on peut retrouver sur ta page Instagram.

  • Speaker #0

    C'est le moment de faire ma pub, je ne suis pas très forte pour ça. J'invite tous ceux qui ont peut-être déjà vu des spectacles burlesques, des cabarets et non pas, de venir voir nos spectacles érotiques, au spectacle des fiancées de la Lune, et à vivre cette expérience avec nous. Vous allez voir, je pense, des choses auxquelles vous ne vous y attendez pas.

  • Speaker #2

    Donc c'est érotique, mais c'est poétique. avant tout beaucoup de poésie. Il y a du nu, mais il n'y a pas que ça, de la danse, du chant, des moments de rêve. On ne voit pas le temps passer. C'est avec vous, Andrea, mais également vos collègues co-artistes. On vous y retrouvera avec les fiancés de la Lune. On voit ça sur votre compte Instagram, les fiancés de la Lune, et tout se passera bien. Merci beaucoup, Andrea.

  • Speaker #1

    Pour devenir VIP.

Description

Dans cet épisode intime et captivant du Son du Désir, Andrea, performeuse et artiste érotique, partage sans filtre ses confessions sur le corps, le désir et la scène. Loin des clichés du strip-tease ou du burlesque classique, Andrea incarne une nouvelle forme d’art érotique immersif, puissamment poétique et intensément incarné.


✨ Découvrez comment cette "fille de joie contemporaine" transforme le nu intégral en acte artistique et féministe, recréant l’univers des courtisanes d’antan, des muses mythologiques et des spectacles immersifs à la fois intimes et magistraux.


💫 Andrea nous parle de son collectif Les Fiancées de la Lune, de la frontière entre fantasme et réalité, du pouvoir du regard et de la force d’assumer pleinement sa sensualité sur scène — sans jamais se laisser réduire à un objet.


🕯️ Entre confession personnelle et manifeste artistique, cet épisode est une immersion dans une forme radicalement moderne d’érotisme scénique où chaque tableau raconte une histoire de séduction, de pouvoir et de beauté brute.


👉 Parfait pour ceux qui s’interrogent sur :

  • La différence entre burlesque et performance érotique

  • Le rapport au corps nu et au regard dans l’art vivant

  • Le spectacle immersif et interactif en contexte érotique

  • Le pouvoir de se réapproprier son image et son désir


📲 Suivez Andrea et les Fiancées de la Lune sur Instagram pour connaître les prochaines dates de leurs spectacles érotiques immersifs.


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Notre podcast d'histoires érotiques célèbre la sexualité féminine et encourage à revendiquer ses désirs sans tabous. Les récits offrent des espaces sûr où les femmes peuvent s'exprimer et explorer leur intimité. Comme Voxxx ou Femtasy, Le Son du Désir fait partie des plateformes audio érotique les plus écoutées en France.

 

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Transcription

  • Speaker #0

    Je suis complètement une fille de joie, ça a toujours été en moi. Ces courtisanes qui sortent leur poitrine et qui sont nues avec des colliers de perles, ça c'est vraiment ce qui me fascine le plus. J'ai plus envie de me cacher derrière des artifices.

  • Speaker #1

    Le son du désir.

  • Speaker #2

    Il y a plusieurs manières d'appréhender le spectacle burlesque. Et d'ailleurs, burlesque, ça veut dire quoi ? Parce que ça peut être tant de choses et tant d'autres. Peut-être que le mieux, c'est de poser la question à une artiste qui se définit comme... artistes érotiques.

  • Speaker #1

    Pour devenir VIP du son du désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives ainsi qu'à de nombreux audios de relaxation intime, une seule adresse lesondudésir.fr et abonnez-vous discrètement en seulement trois clics. Lesondudésir.fr Votre destination secrète vers l'érotisme audio.

  • Speaker #2

    Ah, je suis avec Andrea, on vient de s'asseoir à une terrasse de café. Elle va partir en répétition dans quelques instants. Andrea, bonjour. Pourquoi on se retrouve ici ? Comment ça se fait d'être là alors que tu devrais être à une répétition dans quelques minutes à l'autre bout de Paris ?

  • Speaker #0

    On se retrouve aujourd'hui pour discuter de mon travail en tant que performeuse érotique. C'est comme ça que je me nomme, même si ce n'est pas forcément un nom qui existe. Mais il faut bien, à un moment donné, pouvoir définir ce qu'on fait dans la vie. Moi,

  • Speaker #2

    j'ai dit artiste érotique et toi, tu dis performeuse.

  • Speaker #0

    Ouais, et bien artiste, c'est plus joli. Le mot performance, je n'aime pas trop tout à fait, mais c'est juste que souvent, quand on monte sur scène, on nous dit « tu vas faire une performance » , donc on a synthétisé en disant « performance érotique » , mais je suis plus qu'une performeuse érotique, puisque je crée aussi, donc ce n'est pas que de la performance, parce qu'il y a de l'écriture dans les personnages que j'incarne, que j'invente, il y a de la réflexion scénaristique, vu que moi je fais surtout des spectacles interactifs et immersifs, donc on va définir ça comme artiste érotique. et du coup je me détache. Du burlesque, donc je ne pourrais pas vraiment répondre effectivement parce que le burlesque c'est vasque, ça veut dire grotesque à l'origine et je ne fais pas des choses grotesques.

  • Speaker #2

    Pas du tout du grotesque. En fait, la personne que j'ai en face de moi, elle fait de l'art, elle fait des performances artistiques où il y a beaucoup de nus, où il y a beaucoup d'effeuillage, mais ce n'est pas une effeuilleuse. C'est bien plus que ça. D'ailleurs, pourquoi tu n'es pas une effeuilleuse ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas commencé en tant qu'effeuilleuse. J'ai commencé... pour la première fois dans ce monde de l'érotisme, danse d'un théâtre érotique sur Paris. Je dirais que je n'en avais pas conscience, c'est-à-dire que je ne pensais pas que ça existait. Et en fait, je me suis présentée pour passer une audition dans un théâtre érotique, plutôt pour un challenge personnel et plutôt me faire violence, parce que simplement j'allais devoir me présenter devant des juristes, si on peut dire ça, et qui allaient me juger principalement sur mon corps et sur ma façon de danser. Et la danse, c'est quelque chose que j'ai le plus précieux chez moi. Et donc je suis arrivée là-bas en pensant que c'était plutôt un strip club, on va dire, pour être honnête. Et je suis tombée dans un monde fou et un univers qui, en fait, tout de suite correspondait au mien, d'érotisme d'époque. Pour parler des différences avec le burlesque, mes inspirations sont beaucoup plus anciennes, puisque en travaillant la nudité, on a aussi des références comme la mythologie, donc les déesses, les muses. Moi, tout ce qui est courtisane, c'est des univers qui me font vraiment fantasmer. Alors que le burlesque, on est sur une esthétique beaucoup plus glamour, sensuelle, avec beaucoup d'artifices. Finalement, la nudité, je trouve, est présentée d'une manière jolie, mais elle est présentée d'une manière assez pudique. Et tout, comme dans les feuillages, revient à comment on enlève son gant délicatement en faisant monter son public. Et ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait vraiment trétiller. Moi, j'ai trouvé mon compte dans la performance où je fais du nu intégral. Parce que le corps est brut à ce moment-là, il est vrai, il est pur et je n'ai plus envie de me cacher derrière des artifices. Et je trouve qu'il y a une façon beaucoup plus puissante et à la fois vulnérable, parce qu'on est nus, mais quelque chose de fort et puissant, d'incarner en fait plutôt ce mythe de la déesse et du corps immaculé, mais suprême et tout puissant. Et c'est comme ça que moi j'incarne mes numéros et je ne trouve donc pas mon compte dans les feuillages, que je trouve juste sans dénigrer. Très belles choses qui se font aussi, mais je trouve qu'on reste sur une esthétique jolie. Et moi, j'ai besoin de quelque chose qui me transcende plus, et ça me parle plus en tout cas l'érotisme d'époque. Je ne sais pas trop si ça peut se décrire comme ça, mais mes images à moi, c'est vraiment ces courtisanes qui sortent leur poitrine et qui sont nues avec des colliers de perles. Ça, c'est vraiment ce qui me fascine le plus.

  • Speaker #2

    Alors, si je comprends bien, ce n'est pas du burlesque, ce n'est pas dans l'esprit boudoir, c'est un peu ça ce que tu veux dire. Est-ce qu'on se rapproche plus de la danse contemporaine, mais Avec un esprit très 17e, 18e siècle.

  • Speaker #0

    Non, je ne dirais pas de la danse contemporaine, parce que dans la danse contemporaine, s'il y a de la nudité engagée, elle n'est pas du tout perçue comme sexualisée. Et moi, je sexualise mon corps. C'est voulu, je sexualise ma nudité, je ne sais pas si ça se dit, mais ce n'est pas montrer un corps pour un corps et le détacher de ce qu'on peut injecter. Je parle de désir par exemple, non, moi je suis complètement une fille de joie, contemporaine certes, mais en tout cas une fille de joie, et dans mes performances, ce n'est pas de la danse pour de la danse. Je ne vais pas dire que j'incarne le désir, mais en tout cas je séduis. Mon travail c'est séduire, bien sûr dans un contexte où ça reste du spectacle, mais c'est plus que de la danse, même si ça peut être de la danse. sexy et sexualisée, ce qui n'est pas forcément du coup de la danse campanforenne, bien au contraire. Mais il y a une volonté en tout cas de prendre à partie le public, le regarder dans les yeux et dire tu es l'homme que je désire le plus au monde et d'amener cette personne à croire ça. L'espace d'un instant de croire qu'on va partir tous les deux sur la lune.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence entre un spectacle que tu vas monter, et on va pouvoir d'ailleurs citer le nom du spectacle que tu montes avec deux autres performeuses érotiques, ce qu'on pourrait voir dans un strip. Club à Las Vegas, par exemple.

  • Speaker #0

    Du coup, effectivement, j'ai créé, je suis la directrice des fiancées de la Lune, donc il y a d'autres filles qui travaillent avec moi, et on prépare un spectacle érotique et immersif, parce que c'est un petit peu aussi notre plus-value. Au-delà de voir des nanas sur scène de loin, on prend le public à partie. C'est encore une fois cette histoire de retranscrire des univers anciens et de faire vivre une expérience. C'est plus qu'un spectacle classique, c'est aussi une expérience. Le public peut être aussi... pris à partie dans le sens où il peut participer. Donc c'est aussi interactif. On ne déshabille pas les gens sur scène, il n'y a que nous. Il y a une espèce de hiérarchie aussi qui est importante dans ce qu'on crée. On est vraiment les toutes suprêmes, les déesses, les muses, et on mène la danse. On ne déshabille personne sur scène parce que les gens ne la poseraient pas aux autres. Parce qu'il y a des personnes qui n'ont pas forcément envie d'être déshabillées, mais aussi de voir d'autres gens déshabillés. Quand ça sort du cadre du spectacle, on ne touche pas, personne ne nous touche. Nous, on touche un peu les gens, mais ça se passe toujours dans le respect en tout cas. On sait aussi imposer notre respect, d'où le fait qu'on fait des performances quand même, je dirais, exigeantes, exigeantes esthétiquement, mais exigeantes avec les règles qu'on impose. Il n'y a pas des gardes du corps, mais il peut y avoir par exemple des majeurs d'hommes qui sont là pour imposer une espèce de respect. Donc l'idée des spectacles qu'on crée, c'est vraiment de recréer des univers passés. Donc en fait, les gens vont vraiment se plonger dans un monde comme ils pouvaient l'imaginer à Versailles. avec ces femmes de joie, ces courtisanes qui étaient là pour animer une soirée. Parce que c'était quand même des femmes qui avaient le droit à la littérature, à l'art. Contrairement à beaucoup d'autres femmes à cette époque, c'était des femmes cultivées parce qu'elles devaient plaire avec leur intelligence, leur art. Et donc, en fait, c'est un peu ces personnages-là qu'on interprète. Et voilà.

  • Speaker #2

    Quand tu te définis comme tout à l'heure, tu dis « je suis une fille de joie » , il y a des personnes qui peuvent... Faire un amalgame très rapidement avec, bah oui c'est de la prostitution, et bien je peux transgresser certaines règles. Comment ça se passe en fait pour maintenir une certaine distance ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question parce qu'effectivement des fois on peut nous la poser, on me la pose souvent. Et j'ai envie de dire que déjà, premièrement je suis une vraie fraude parce que même dans ma vie intime, je ne suis clairement pas dans le libertinage par exemple. On pourrait penser que je suis vraiment la nana hyper chaude et on me le sort souvent, mais pas du tout. Je suis très classique. Moi je reste inaccessible avec les fiancées de la lune, on est absolument inaccessible. On donne beaucoup sur scène mais il y a une barrière à clairement pas franchir et c'est celle qu'on décrit là. Il n'y a pas de après, il n'y a pas de plus. Et justement à la fin d'un spectacle, quand on part, on ne se fait pas applaudir. On part vraiment, on casse. Il y a une rupture pour justement conserver ce mythe d'inaccessibilité. Et en fait on ne vient pas se faire applaudir parce qu'on incarne des personnages sacrés et mystiques. qu'on ne veut pas effacer de la mémoire des gens. Et donc, quand on se retire, il y a une espèce de frustration, une frustration qu'on crée chez les gens, de « elles ne viennent pas se faire applaudir ? » Eh bien non. Et en fait, il y a ce côté de déesse qui retourne. On en a fini avec vous, et au revoir, en fait. Il n'y a pas d'après. C'est vraiment comme ça qu'on maintient aussi notre distance avec le public, de ne pas être dans quelque chose de familier. Donc, je pense que les gens comprennent. Et il y a un respect qui s'installe. Il peut y avoir un petit peu de déberdement, des gens qui essayent un tout petit peu à avoir des... Quand on est dans l'interaction nous-mêmes, on est très très proche des gens. Donc je peux comprendre que des fois il y a un petit malentendu. Quand on dévisage quelqu'un et qu'on lui lance le regard le plus noir parce qu'il a eu une main baladeuse, en réalité il se tient à carreau parce qu'on l'a remis en place devant 100 autres personnes et la personne se vend plutôt honte. Et en fait ça se passe toujours très bien comme ça, on n'a jamais de garde du corps, on n'a jamais besoin de sortir quelqu'un. Et puis en plus on a un prix du pillet, non pas que ça justifie quoi que ce soit, mais c'est pas un spectacle qui se vend à 20 euros. ou des gens bourrés viennent, on fait quoi chez Rixois, on va voir des meufs à poil, c'est pas du tout ça, les gens ont envie de vivre ça. Et je pense que du coup le prix du billet justifie quand même l'intérêt réel pour la performance et le côté artistique plutôt que le nu en soi. Les gens ne viennent pas nécessairement chercher que des filles nues, même si ça peut plaire aussi évidemment.

  • Speaker #2

    Comment on fait pour tenir ? Deux heures et demie de spectacle sur le thème de l'érotisme avec du nu. Ce sont des tableaux ? Ce sont des histoires ? C'est du chant ?

  • Speaker #0

    On les tient facilement. Moi, parfois, j'ai la peur d'être inintéressante et d'ennuyer mon public. C'est quelque chose que je combat au quotidien. Et je donne des cours de ça aussi. Bon, c'est un autre sujet. Mais de se suffire à soi-même et juste d'exister. Et souvent, ce que je dis, c'est quand on est une muse, une muse n'a besoin de rien faire. Elle a juste besoin d'être. Et en fait, c'est ses admirateurs de la muse qui l'a fait exister. Bon, au-delà de ça... La proposition artistique, elle est quand même conséquente, c'est-à-dire qu'on crée des histoires, on raconte des histoires. Et effectivement, ça peut mêler théâtre, interactif, ça peut être du chant. Alors pas moi, je chante très mal, mais en tout cas, une de mes coéquipières des fiancées à l'une fait du chant d'opéra et de la danse. Chacune a un peu sa spécificité, mais il y a tellement une multitude d'inspirations quand on a une quarantaine de numéros qui ne se ressemblent pas du tout. C'est toujours des univers ou des époques différentes. des personnages et des histoires. Et la musique aussi, quand même, est très, très importante. On a une recherche musicale pour créer un univers et une atmosphère vraiment à part entière. Et en fait, à chaque fois que les gens nous voient sur scène, il y a toujours un renouveau et du coup, ils ne se lassent pas. Et effectivement, c'est sous forme de tableaux. Il y a des formats où c'est plusieurs tableaux qui vont s'enchaîner en solo ou en duo ou en trio, parce qu'on fait des trios, qui vont s'enchaîner et en fait, tout cumuler. Finalement, ça va très vite et on arrive amplement à deux heures et demie. on a même des formats plus longs qui prennent place plutôt dans un contexte de banquet érotique où on est en full improvisation pendant presque cinq heures. Et c'est les courtisanes qui invitent les convives à venir au château. Et voilà, l'érotisme prend place dans un contexte où on recrée des scènes où les gens viennent manger, mais pas à table. On donne à manger aux gens. C'est ponctué par des performances artistiques, donc de la danse pour moi. Claral peut faire de la poésie. Désirée peut faire de la poésie. On verra avec elle quel nom on utilise. Et Thaïs, et peut-être qu'il fera pas l'âge de son nom. Et une autre fiancée de la Lune qui chante. Tout en interaction, on est vraiment avec le public. C'est que pour une trentaine d'intimistes, de convives, de privilégiés. Et ensuite, on finit sur un dessert qui est servi sur un cornu, inspiré d'un art japonais. Ça, c'est des spectacles qui durent cinq heures, mais c'est un autre format, plus intimiste. Mais toujours en respectant les limites, les règles de « il n'y a rien après, nous sommes que du vent » . On n'est que du rêve, en fait. Pour moi, concrétiser, perdre toute la valeur de ce qu'on fait. Non, ça casse le mythe. Je n'ai pas envie de me dévoiler face à des personnes que j'ai fait rêver.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose d'excitant à se mettre nue devant un public ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire oui. Et je pense qu'on aurait peut-être toutes une réponse différente à cette question. Difficile à dire, mais j'étais quelqu'un d'excessivement pudique. J'avais vraiment un dégoût profond pour mon corps nu, mais profond de chez profond. Pendant des années, j'ai aussi été anorexique et j'ai vachement violenté mon corps. Je pense que j'ai toujours vu quand même du désir dans le regard des gens. qui me blessait plus qu'autre chose parce que c'est pas forcément ce que je cherchais. Moi j'ai toujours été un petit peu la petite fille que je voulais qu'on aime. Et en fait moi j'ai été sexualisée très jeune, pas forcément parfois. Du coup j'ai quand même beaucoup souffert de mon rapport à mon propre corps, mais aussi au regard des autres, parce que ça pouvait générer. Et j'ai voulu aussi beaucoup m'en détacher, d'où l'anorexie, de ne plus être un être sexuel. Et j'ai mené un peu ce combat pendant des années avec moi-même. Encore une fois c'est grâce à cette expérience dans le théâtre érotique dans lequel j'ai travaillé. Un peu par hasard, donc au début c'était vraiment ce challenge de me confronter à un jugement face à ma danse et à mon corps. C'était vraiment ça. Et finalement mon corps n'avait peu d'importance, c'était ce que je pouvais faire sur scène qui avait de l'importance, ce que je pouvais incarner. Mes débuts étaient un peu chaotiques parce que je ne pensais pas devoir finir nue et j'étais absolument terrifiée à l'idée de me mettre nue. Moi je pensais, en fait j'étais très naïve. Danser sexy j'ai toujours su faire et ça a toujours été moi. C'est grand, qu'on me voit, c'était mes moments, mes bulles à moi, mes parenthèses dans lesquelles... je me réfugiais, je me sentais forte. C'est ce que j'étais vraiment, socialement, toujours un peu en retrait. J'avais toujours la peur de ne pas plaire, de ne pas être aimée, de ne pas être assez intelligente, etc. Quand je dansais, je voyais qu'il se passait quelque chose. Et j'incarnais encore cette idée de personnage, de fille de joie. Ça a toujours été en moi. Et là, d'avoir un espace dans lequel j'étais payée pour ça, ça a fait sens. Et donc, il m'a fallu quand même quelques temps pour me dire « Je vais être nue. Arrête de te regarder dans un miroir. Ça va être brut, ça va être toi. » Cette expérience a vraiment bouleversé ma vie et en fait, c'est une vraie revanche d'une fille qui a été sexualisée et qui a souffert de ça. Et au lieu de se battre contre ça, j'en tire un bénéfice. Je pense que je réenforce en tout cas le stéréotype de genre dans lequel la femme est désirable et sexualisée. Je suis en plein dedans et je l'accepte. Mais je trouve qu'il y a un pouvoir énorme à en tirer du fait que les gens payent pour voir mon corps nu. Et je trouve que c'est tellement absurde. Et en fait, je trouve ça tellement absurde que j'en ris et que du coup, ce rire-là... Ce petit rire dans les loges avant de monter sur ça, je me dis, bah en fait c'est ça, c'est ça notre pouvoir. Et on se bat pour ne plus être sexualisé, mais arrêtons de nous battre, c'est ok. Et en fait je suis ok avec ça. Je suis ok d'être sexualisé, je suis ok d'être un être de désir, et au contraire, mon égo est très content et ravi de ça finalement. C'est moi qui décide, on ne me l'impose pas. C'est un deal en fait, on signe presque un contrat, donc tout le monde est d'accord en fait, tout le monde se respecte et tout le monde est d'accord avec ça.

  • Speaker #2

    Donc, est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui est mal dans sa peau de se mettre à poil devant les autres ?

  • Speaker #0

    Non, en vrai je ne conseillerais pas ça parce que je pense que ça dépend de l'histoire de chacune. Je ne pense pas que ce soit forcément la cure pour tout le monde, ça a été ma cure à moi. Ça demande du culot de le faire, c'est pas anodin. Moi, quand je monte sur scène, j'ai le ventre noué. C'est jamais anodin d'être nue devant un public et de tenir son public et d'avoir les yeux rivés sur nous. Mais une fois qu'on l'a fait, on se sent vachement mieux et vachement plus forte. Vraiment forte, clairement. Et après, cette force-là, j'essaie ensuite de l'intégrer dans mon quotidien. Parce que dans mon quotidien, je ne suis pas cette femme surpuissante. Vraiment, je suis une arnaque. Je le dis au nom de mon compagnon de vie qui me le dit tous les jours. Parce que lui, pour me voir nue, il faut qu'il y aille.

  • Speaker #2

    Comment on peut donner envie au public qui écoute ce podcast ? de venir te voir en spectacle, spectacle que l'on peut retrouver sur ta page Instagram.

  • Speaker #0

    C'est le moment de faire ma pub, je ne suis pas très forte pour ça. J'invite tous ceux qui ont peut-être déjà vu des spectacles burlesques, des cabarets et non pas, de venir voir nos spectacles érotiques, au spectacle des fiancées de la Lune, et à vivre cette expérience avec nous. Vous allez voir, je pense, des choses auxquelles vous ne vous y attendez pas.

  • Speaker #2

    Donc c'est érotique, mais c'est poétique. avant tout beaucoup de poésie. Il y a du nu, mais il n'y a pas que ça, de la danse, du chant, des moments de rêve. On ne voit pas le temps passer. C'est avec vous, Andrea, mais également vos collègues co-artistes. On vous y retrouvera avec les fiancés de la Lune. On voit ça sur votre compte Instagram, les fiancés de la Lune, et tout se passera bien. Merci beaucoup, Andrea.

  • Speaker #1

    Pour devenir VIP.

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