Speaker #0Salut toi ! Je t'appelle parce que j'ai trop envie qu'on se détende, qu'on se donne envie de tout oublier. Dormis-à plus tard le monde alentour, qu'on se parle de désir de façon simple, tendre, mais crépitante aussi, comme une flamme. Tu comprends ? Bah oui, tu comprends bien sûr ce que je veux dire. Je sais que tu ne connais que ma voix, mais j'aimerais que tu imagines mon visage, mon corps. Comme moi j'imagine le tien là. Je pense à toi. Je rêve de t'avoir contre moi. Tu sais, j'ai terriblement envie de sentir sur ma langue le goût de ta peau, sa douceur. Je ferme les yeux, tu fermes les yeux, et je pense à toi. Et sous mes paupières, tu es là. Et dans mon rêve, toi, tu es à l'entrée de ma chambre. Moi, je suis sur le lit. Je te désire en silence, et tu sais quoi ? Je te trouve sublime. Tu incarnes à la fois pour moi un rêve et un fantasme. Mon désir monte. J'ai mon corps qui me trahit, alors... Je lève un genou. Je ramène la couette plus haut pour me cacher de toi. Mais toi tu m'as vu, tu m'as vu bander pour toi. Alors tu te joues de moi, de mon envie. Tu m'aguiches, mine de rien, en sous-vêtements, tu passes, tu repasses devant moi. Tu sais quoi ? Tu me montres d'un hochement de tête que tu as remarqué mon érection, celle que je tente vainement de te dissimuler, que tu l'as vue, que cela te plaît, que tu l'as bien vue, et que tu voudrais que je m'en caresse. Alors, je glisse lentement ma main entre mes jambes, et je touche. Le bout de mon gland à l'aide de mon pouce, la lueur faiblarde de la lampe de ma table de chevet, projette mon va-et-vient en un théâtre d'ombres hypnotiques sur le mur. Rien ne nous excite davantage que cela, l'affrontement de nos regards, ce qui s'y dit, ce qui n'ose s'y dire, ce qui s'y promet, jusqu'à la menace même, je baisse les yeux en premier. Tes caresses jouent sur ma concentration et sur mon souffle. Caresse-moi bien. Caresse-moi encore et touche-toi. Touche-toi à ton tour, en même temps. J'aime t'entendre chémir jusqu'à l'inaudible, mais j'aime t'entendre crier aussi. Je ne juge pas, je ne juge rien. Je ne veux que ton plaisir, quelle que soit la façon dont il s'exprime. Et toi, tu es belle.