Ep 38 - Maitriser les risques avec la loi de Murphy cover
Ep 38 - Maitriser les risques avec la loi de Murphy cover
L'Efficientiste

Ep 38 - Maitriser les risques avec la loi de Murphy

Ep 38 - Maitriser les risques avec la loi de Murphy

14min |01/05/2024|

7

Play
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14min |01/05/2024|

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Description

Connaissez-vous la loi de l'emmerdement maximal?

En gros: s'il existe une possibilité que ça tourne mal, il se trouvera toujours quelqu'un, quelque part qui prendra le mauvais chemin.

Un idiome à la fois drôle mais pertinent que l'on doit à l'ingénieur Edward Murphy et que nous décortiquons dans cet épisode:

  • Qu'est-ce que la loi de Murphy et qu'est-ce qu'elle n'est pas

  • Comment l'appliquer à notre gestion des risques au quotidien?

Ecoutez l'épisode sur votre plateforme de podcast préférée et sur l'Efficientiste.com > Episode 38


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Connaissez-vous la loi de l'emmerdement maximal ? Aussi appelée la loi de Murphy pour les intimes. La loi de Murphy, c'est celle-là qui dit que tout ce qui peut arriver de mal arrivera certainement. C'est un peu le genre de réflexion défaitiste, voire pessimiste. qui, quand on l'écoute, on se dit, à ce moment, autant ne rien faire. Loin de là, la loi de Murphy nous enseigne beaucoup de choses en matière de gestion de projets, de pilotage de nos activités ou de tenue de nos objectifs. Et dans cet épisode, je vous dis comment. Bonjour et bienvenue chez l'Efficientiste, le show de l'efficacité personnelle et professionnelle pour apprendre à faire mieux avec moins. Je suis Ini, je suis chef de projet certifiée et je vous accompagne dans un cheminement pour une meilleure efficacité, une meilleure performance, une meilleure opérationnalité. Aujourd'hui justement j'aborde avec vous une loi que j'apprécie tout particulièrement parce que déjà elle est très drôle, mais en même temps elle a un fond très très intéressant en matière de gestion des risques. On verra ensemble qu'est-ce que la loi de Murphy. quel est son fondement, qu'est-ce qu'elle n'est pas, surtout, et comment on peut agir concrètement dans le quotidien de nos opérations, de notre gestion de projet, de notre gestion d'activité, ou tout simplement de notre vie quotidienne et de notre efficacité. Comment on peut utiliser les enseignements de la loi de Murphy pour sécuriser tout ce qu'on a à faire ? Je le disais tantôt, d'après la loi de Murphy, élaborée par l'ingénieur aérospatial américain Edward Murphy Jr., tout ce qui est susceptible d'aller mal ira mal. Une autre variante nous dit, s'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un, quelque part, pour emprunter cette voie. Il n'est pas question ici de mettre l'utilisateur ou de mettre l'autre en position de fautif. Non, il est plutôt question de se dire, dans ma réflexion globale sur mon activité, sur mon projet, sur ma conception, quels sont les chemins possibles, quelles sont les activités possibles, et pour chacun de ces cheminements, où sont les risques, où sont les facteurs pouvant faire que ça ne se passe pas bien. Pour se mettre dans la tête d'Edward Murphy et mieux comprendre le fondement de cette loi, il faut savoir qu'Edward Murphy évolue dans un contexte technique et scientifique. Un ingénieur aérospatial, ce qu'il fait, c'est de l'aérospatial. Il fait de la conception, il fait des choses pour lesquelles les calculs sont très fins, très compliqués, pour lesquelles on va concevoir des équipements, on va concevoir des machines. Et il inclut dans cette philosophie de conception la part de l'utilisateur, la part de la personne qui va utiliser l'équipement. Et donc, dans sa réflexion, quand bien même vous auriez tout fait, tout conçu, tout produit de manière à ce que ça donne le résultat escompté dans les conditions normales de température et de pression, il faut envisager que la personne, l'utilisateur, le bénéficiaire de ce travail, pourrait l'utiliser d'une manière qui remettrait tout en question et qui ferait tout foirer. Tout simplement, il faut dire les choses comme elles sont. On n'est pas tous des ingénieurs aérospatiaux, on n'est pas tous des scientifiques ou des techniciens. Donc vous me direz en quoi ça me concerne, moi. Minute papillon. Si je vous en parle, c'est parce que la loi de Murphy s'applique à à peu près tous les volets, tous les secteurs de notre vie, personnel et professionnel. Et c'est dans un contexte de gestion de projet que je l'ai découverte pour la première fois. Comment ? Par définition, le projet, c'est un ensemble d'activités. C'est une initiative permettant d'atteindre un changement quelconque. Mettons en œuvre des ressources. humaines ou matérielles pour pouvoir atteindre ses objectifs. Qui dit cela suppose que dans un projet, vous avez une vue d'ensemble, vous avez des activités, vous avez des personnes, de l'humain, et derrière, vous avez un produit que vous allez chercher à faire sortir. En s'inspirant de cette loi, de la loi de Murphy, ce qu'il est question de faire, c'est 1. avoir la vue d'ensemble, 2. Découper cette vue d'ensemble en activités. 3. Identifier pour chacune de ces activités quels sont les facteurs de risque. Quels sont les risques potentiels ? Et je vous avoue que la gestion des risques, c'est un peu le parent pauvre de la gestion de projet, de toutes nos initiatives de manière générale, qui souhaiterait voir s'accomplir des risques, qui voudrait voir des problèmes. Dès lors que vous démarrez une initiative qui vous excite, qui vous enthousiasme, pour laquelle vous voyez un changement positif dans votre vie ou dans votre travail, vous êtes bien embêté de devoir penser les risques ou les problèmes qui vont en ressortir. La loi de Murphy nous invite vivement à identifier pour chaque activité, chaque volet de ce projet qu'on va initier, chaque volet de cette activité, identifier quels sont les facteurs de risque, quels sont les éventuels points de friction, quels sont les éventuels endroits où une personne ou une chose pourrait mal comprendre, mal appliquer, mal réagir. Et tout simplement faire foirer l'ensemble. Donc vous voyez maintenant comment est-ce qu'une loi qui pourrait être prise sous l'angle humoristique ou l'angle sarcastique vient nous apporter une matière somme toute précieuse et valable pour nous accompagner sur la gestion des risques de nos activités et de nos projets. Prenons un exemple. Sur un projet de mise en œuvre d'un nouvel outil RH, gestion des ressources humaines pour une entreprise. Au début du projet, on a identifié l'objectif qui était de mettre en place un nouvel outil, de permettre aux opérateurs, aux agents de la gestion des ressources humaines, de pouvoir suivre tout le processus de recherche de talent, d'interview, de rencontre des personnes, d'onboarding au sein de l'entreprise. voire même le processus de gestion de la paye, de la formation et de la sortie, le cas échéant. Cet outil RH a été réfléchi, on a pensé aux objectifs, on a consulté les personnes des ressources humaines, on a retenu un progiciel du marché parce que ça répond absolument à nos besoins. On a mis en œuvre un projet qui aura duré 2, 3, 6 mois, 1 an. pour intégrer ce nouveau progiciel dans notre entreprise et dans nos fonctions. Jusque-là, tout va bien. On n'a pas forcément fait de gestion de risque. On s'est dit, c'est un progiciel du marché. Qu'est-ce qui pourrait mal fonctionner ? Ça marche aujourd'hui pour d'autres dans d'autres secteurs et dans d'autres entreprises. Il est temps de lancer le logiciel au sein de la structure, de faire des formations. On les fait avec les personnes des ressources humaines et c'est le big bang. Il est l'heure de lancer le nouveau logiciel. Jour J, tout le monde a été formé, tout le monde comprend ce qu'il y a à faire. Une nouvelle personne arrive dans l'équipe, on va dire que c'est le stagiaire. Et cette personne, en se connectant sur le logiciel de gestion de projet, s'est trompée de bouton et a effacé la base de données. A qui la faute ? Est-ce la faute au stagiaire ? Est-ce la faute au formateur qui n'a pas laissé suffisamment de matière pour former ou orienter les nouveaux utilisateurs ? Est-ce la faute au projet qui n'a pas pensé suffisamment aux facteurs de risque pour pouvoir limiter la possibilité de subrimer la base de données pour quiconque ne serait pas un administrateur ? Est-ce la faute à l'entreprise qui a pensé globalement la mise en place de ce projet Ciel mais n'a pas suffisamment réfléchi à... l'interaction avec les utilisateurs finaux et surtout, ne connaissez pas la loi de Murphy. Très probablement, la personne qui a pensé les spécifications du cahier des charges ne connaissait pas une autre version de la loi de Murphy qui dit si ce gars a la moindre possibilité de faire une erreur, il la fera. Regardez un peu les logiciels que vous utilisez au quotidien, que ce soit Word, Excel, PowerPoint, que vous alliez sur des choses un peu plus techniques, un peu plus tactiques. Avez-vous remarqué que pour chaque action que vous faites, quand bien même vous la faites dix fois dans la journée, vous demandez au logiciel de vous supprimer une ligne dans un tableau, il vous présente un message d'erreur systématiquement. Vous avez dit que vous souhaitez supprimer cette ligne. Cette action est irréversible. Êtes-vous sûr ? Vous voulez supprimer un onglet dans Excel ? Vous allez supprimer un onglet de votre feuille Excel. Cette action est irréversible. Êtes-vous sûr ? Parfois, quand vous faites ça plusieurs fois dans la journée, vous êtes tenté d'appuyer sur le petit bouton, la petite coche en général qui vous dit ne plus afficher ce message. Certes, mais la prochaine fois que vous ferez cela, pensez à la loi de Murphy. Pensez au fait qu'un jour, quelqu'un, quelque part, a supprimé la page, a supprimé la ligne, a supprimé le tableau, Et sans ce message qui prévoyait qu'il le ferait par inadvertance, il a peut-être perdu une journée, une semaine, un mois de son travail. Alors merci à Edward Murphy qui a pensé, qui a formalisé d'une manière un peu humoristique mais très très psychologique, une réalité de nos activités quotidiennes, de nos projets ou même de nos activités sociales. On a parlé de comment appliquer la loi, ou en tout cas les enseignements de la loi de Murphy à notre quotidien. Je vais en faire un petit récap pour vous. Étape 1. Avoir la vue d'ensemble. Quel est l'objectif que je veux atteindre ? Étape 2. Découper cet objectif général en actions, en activités. Donc partir du général, descendre au spécifique. Étape 3. Identifier les risques attenant à chacune de ces activités. Ça peut être des risques d'ordre humain, d'ordre ressources, d'ordre planning. En tout cas, prendre le temps d'identifier qu'est-ce qui pourrait aller mal depuis l'activité de réalisation, dans le cadre de notre logiciel de gestion de projet, c'était le projet lui-même, jusqu'à l'activité de transfert opérationnel. Ici, c'est le moment où le projet est lancé et qu'il est dans les mains de l'utilisateur final. Au final, quels sont les risques possibles ? Et pour ça, vous avez plein de méthodes qu'on ne pourra pas aborder ici. Je pense par exemple à la philosophie de l'absurde. Pensez à des choses complètement absurdes, des choses qui ne devraient pas arriver, des choses qui, si la personne était correctement formée, elle ne pourrait pas le faire. Et si elle n'est pas formée ? Enfin, il ne sert pas à grand chose d'identifier des risques si on ne met pas en place des plans de remédiation. Dans l'exemple de notre logiciel, de notre Word, de notre Excel, le plan de remédiation pour le risque de supprimer par inadvertance une feuille de notre classeur Excel, c'est d'avoir un bouton. qui nous demande de confirmer si on veut bien le faire. C'est un plan de gestion des risques comme il en existe d'autres. On reviendra peut-être à l'occasion d'un prochain épisode sur les différents types de risques et la manière de les adresser. Et voilà, vous savez maintenant ce qu'est la loi de Murphy. Vous pourrez briller à la machine à café en parlant de la loi de l'emmerdement maximal. Et surtout, vous pourrez l'appliquer dans la gestion de vos activités, la planification de vos projets. Et ainsi, limiter un peu le risque que ce qui peut mal se passer, se passe effectivement mal. Si vous avez aimé cet épisode sur la loi de Murphy, vous adorerez le prochain épisode sur la loi de Parkinson. La loi de Parkinson s'applique pour le coup à la gestion du temps. Grosso modo, elle nous dit, le travail s'étend jusqu'à remplir le temps disponible pour son achèvement. Généralement, il faut lire deux fois cette phrase avant de commencer à comprendre de quoi il retourne. Mais pour vous, il s'agira simplement d'écouter le prochain épisode et de découvrir comment la loi de Parkinson aussi peut améliorer votre gestion du temps et votre productivité. D'ici là, portez-vous bien et n'oubliez pas, vous êtes ce que vous avez de plus précieux. Alors prenez soin de vous.

Description

Connaissez-vous la loi de l'emmerdement maximal?

En gros: s'il existe une possibilité que ça tourne mal, il se trouvera toujours quelqu'un, quelque part qui prendra le mauvais chemin.

Un idiome à la fois drôle mais pertinent que l'on doit à l'ingénieur Edward Murphy et que nous décortiquons dans cet épisode:

  • Qu'est-ce que la loi de Murphy et qu'est-ce qu'elle n'est pas

  • Comment l'appliquer à notre gestion des risques au quotidien?

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  • Speaker #0

    Connaissez-vous la loi de l'emmerdement maximal ? Aussi appelée la loi de Murphy pour les intimes. La loi de Murphy, c'est celle-là qui dit que tout ce qui peut arriver de mal arrivera certainement. C'est un peu le genre de réflexion défaitiste, voire pessimiste. qui, quand on l'écoute, on se dit, à ce moment, autant ne rien faire. Loin de là, la loi de Murphy nous enseigne beaucoup de choses en matière de gestion de projets, de pilotage de nos activités ou de tenue de nos objectifs. Et dans cet épisode, je vous dis comment. Bonjour et bienvenue chez l'Efficientiste, le show de l'efficacité personnelle et professionnelle pour apprendre à faire mieux avec moins. Je suis Ini, je suis chef de projet certifiée et je vous accompagne dans un cheminement pour une meilleure efficacité, une meilleure performance, une meilleure opérationnalité. Aujourd'hui justement j'aborde avec vous une loi que j'apprécie tout particulièrement parce que déjà elle est très drôle, mais en même temps elle a un fond très très intéressant en matière de gestion des risques. On verra ensemble qu'est-ce que la loi de Murphy. quel est son fondement, qu'est-ce qu'elle n'est pas, surtout, et comment on peut agir concrètement dans le quotidien de nos opérations, de notre gestion de projet, de notre gestion d'activité, ou tout simplement de notre vie quotidienne et de notre efficacité. Comment on peut utiliser les enseignements de la loi de Murphy pour sécuriser tout ce qu'on a à faire ? Je le disais tantôt, d'après la loi de Murphy, élaborée par l'ingénieur aérospatial américain Edward Murphy Jr., tout ce qui est susceptible d'aller mal ira mal. Une autre variante nous dit, s'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un, quelque part, pour emprunter cette voie. Il n'est pas question ici de mettre l'utilisateur ou de mettre l'autre en position de fautif. Non, il est plutôt question de se dire, dans ma réflexion globale sur mon activité, sur mon projet, sur ma conception, quels sont les chemins possibles, quelles sont les activités possibles, et pour chacun de ces cheminements, où sont les risques, où sont les facteurs pouvant faire que ça ne se passe pas bien. Pour se mettre dans la tête d'Edward Murphy et mieux comprendre le fondement de cette loi, il faut savoir qu'Edward Murphy évolue dans un contexte technique et scientifique. Un ingénieur aérospatial, ce qu'il fait, c'est de l'aérospatial. Il fait de la conception, il fait des choses pour lesquelles les calculs sont très fins, très compliqués, pour lesquelles on va concevoir des équipements, on va concevoir des machines. Et il inclut dans cette philosophie de conception la part de l'utilisateur, la part de la personne qui va utiliser l'équipement. Et donc, dans sa réflexion, quand bien même vous auriez tout fait, tout conçu, tout produit de manière à ce que ça donne le résultat escompté dans les conditions normales de température et de pression, il faut envisager que la personne, l'utilisateur, le bénéficiaire de ce travail, pourrait l'utiliser d'une manière qui remettrait tout en question et qui ferait tout foirer. Tout simplement, il faut dire les choses comme elles sont. On n'est pas tous des ingénieurs aérospatiaux, on n'est pas tous des scientifiques ou des techniciens. Donc vous me direz en quoi ça me concerne, moi. Minute papillon. Si je vous en parle, c'est parce que la loi de Murphy s'applique à à peu près tous les volets, tous les secteurs de notre vie, personnel et professionnel. Et c'est dans un contexte de gestion de projet que je l'ai découverte pour la première fois. Comment ? Par définition, le projet, c'est un ensemble d'activités. C'est une initiative permettant d'atteindre un changement quelconque. Mettons en œuvre des ressources. humaines ou matérielles pour pouvoir atteindre ses objectifs. Qui dit cela suppose que dans un projet, vous avez une vue d'ensemble, vous avez des activités, vous avez des personnes, de l'humain, et derrière, vous avez un produit que vous allez chercher à faire sortir. En s'inspirant de cette loi, de la loi de Murphy, ce qu'il est question de faire, c'est 1. avoir la vue d'ensemble, 2. Découper cette vue d'ensemble en activités. 3. Identifier pour chacune de ces activités quels sont les facteurs de risque. Quels sont les risques potentiels ? Et je vous avoue que la gestion des risques, c'est un peu le parent pauvre de la gestion de projet, de toutes nos initiatives de manière générale, qui souhaiterait voir s'accomplir des risques, qui voudrait voir des problèmes. Dès lors que vous démarrez une initiative qui vous excite, qui vous enthousiasme, pour laquelle vous voyez un changement positif dans votre vie ou dans votre travail, vous êtes bien embêté de devoir penser les risques ou les problèmes qui vont en ressortir. La loi de Murphy nous invite vivement à identifier pour chaque activité, chaque volet de ce projet qu'on va initier, chaque volet de cette activité, identifier quels sont les facteurs de risque, quels sont les éventuels points de friction, quels sont les éventuels endroits où une personne ou une chose pourrait mal comprendre, mal appliquer, mal réagir. Et tout simplement faire foirer l'ensemble. Donc vous voyez maintenant comment est-ce qu'une loi qui pourrait être prise sous l'angle humoristique ou l'angle sarcastique vient nous apporter une matière somme toute précieuse et valable pour nous accompagner sur la gestion des risques de nos activités et de nos projets. Prenons un exemple. Sur un projet de mise en œuvre d'un nouvel outil RH, gestion des ressources humaines pour une entreprise. Au début du projet, on a identifié l'objectif qui était de mettre en place un nouvel outil, de permettre aux opérateurs, aux agents de la gestion des ressources humaines, de pouvoir suivre tout le processus de recherche de talent, d'interview, de rencontre des personnes, d'onboarding au sein de l'entreprise. voire même le processus de gestion de la paye, de la formation et de la sortie, le cas échéant. Cet outil RH a été réfléchi, on a pensé aux objectifs, on a consulté les personnes des ressources humaines, on a retenu un progiciel du marché parce que ça répond absolument à nos besoins. On a mis en œuvre un projet qui aura duré 2, 3, 6 mois, 1 an. pour intégrer ce nouveau progiciel dans notre entreprise et dans nos fonctions. Jusque-là, tout va bien. On n'a pas forcément fait de gestion de risque. On s'est dit, c'est un progiciel du marché. Qu'est-ce qui pourrait mal fonctionner ? Ça marche aujourd'hui pour d'autres dans d'autres secteurs et dans d'autres entreprises. Il est temps de lancer le logiciel au sein de la structure, de faire des formations. On les fait avec les personnes des ressources humaines et c'est le big bang. Il est l'heure de lancer le nouveau logiciel. Jour J, tout le monde a été formé, tout le monde comprend ce qu'il y a à faire. Une nouvelle personne arrive dans l'équipe, on va dire que c'est le stagiaire. Et cette personne, en se connectant sur le logiciel de gestion de projet, s'est trompée de bouton et a effacé la base de données. A qui la faute ? Est-ce la faute au stagiaire ? Est-ce la faute au formateur qui n'a pas laissé suffisamment de matière pour former ou orienter les nouveaux utilisateurs ? Est-ce la faute au projet qui n'a pas pensé suffisamment aux facteurs de risque pour pouvoir limiter la possibilité de subrimer la base de données pour quiconque ne serait pas un administrateur ? Est-ce la faute à l'entreprise qui a pensé globalement la mise en place de ce projet Ciel mais n'a pas suffisamment réfléchi à... l'interaction avec les utilisateurs finaux et surtout, ne connaissez pas la loi de Murphy. Très probablement, la personne qui a pensé les spécifications du cahier des charges ne connaissait pas une autre version de la loi de Murphy qui dit si ce gars a la moindre possibilité de faire une erreur, il la fera. Regardez un peu les logiciels que vous utilisez au quotidien, que ce soit Word, Excel, PowerPoint, que vous alliez sur des choses un peu plus techniques, un peu plus tactiques. Avez-vous remarqué que pour chaque action que vous faites, quand bien même vous la faites dix fois dans la journée, vous demandez au logiciel de vous supprimer une ligne dans un tableau, il vous présente un message d'erreur systématiquement. Vous avez dit que vous souhaitez supprimer cette ligne. Cette action est irréversible. Êtes-vous sûr ? Vous voulez supprimer un onglet dans Excel ? Vous allez supprimer un onglet de votre feuille Excel. Cette action est irréversible. Êtes-vous sûr ? Parfois, quand vous faites ça plusieurs fois dans la journée, vous êtes tenté d'appuyer sur le petit bouton, la petite coche en général qui vous dit ne plus afficher ce message. Certes, mais la prochaine fois que vous ferez cela, pensez à la loi de Murphy. Pensez au fait qu'un jour, quelqu'un, quelque part, a supprimé la page, a supprimé la ligne, a supprimé le tableau, Et sans ce message qui prévoyait qu'il le ferait par inadvertance, il a peut-être perdu une journée, une semaine, un mois de son travail. Alors merci à Edward Murphy qui a pensé, qui a formalisé d'une manière un peu humoristique mais très très psychologique, une réalité de nos activités quotidiennes, de nos projets ou même de nos activités sociales. On a parlé de comment appliquer la loi, ou en tout cas les enseignements de la loi de Murphy à notre quotidien. Je vais en faire un petit récap pour vous. Étape 1. Avoir la vue d'ensemble. Quel est l'objectif que je veux atteindre ? Étape 2. Découper cet objectif général en actions, en activités. Donc partir du général, descendre au spécifique. Étape 3. Identifier les risques attenant à chacune de ces activités. Ça peut être des risques d'ordre humain, d'ordre ressources, d'ordre planning. En tout cas, prendre le temps d'identifier qu'est-ce qui pourrait aller mal depuis l'activité de réalisation, dans le cadre de notre logiciel de gestion de projet, c'était le projet lui-même, jusqu'à l'activité de transfert opérationnel. Ici, c'est le moment où le projet est lancé et qu'il est dans les mains de l'utilisateur final. Au final, quels sont les risques possibles ? Et pour ça, vous avez plein de méthodes qu'on ne pourra pas aborder ici. Je pense par exemple à la philosophie de l'absurde. Pensez à des choses complètement absurdes, des choses qui ne devraient pas arriver, des choses qui, si la personne était correctement formée, elle ne pourrait pas le faire. Et si elle n'est pas formée ? Enfin, il ne sert pas à grand chose d'identifier des risques si on ne met pas en place des plans de remédiation. Dans l'exemple de notre logiciel, de notre Word, de notre Excel, le plan de remédiation pour le risque de supprimer par inadvertance une feuille de notre classeur Excel, c'est d'avoir un bouton. qui nous demande de confirmer si on veut bien le faire. C'est un plan de gestion des risques comme il en existe d'autres. On reviendra peut-être à l'occasion d'un prochain épisode sur les différents types de risques et la manière de les adresser. Et voilà, vous savez maintenant ce qu'est la loi de Murphy. Vous pourrez briller à la machine à café en parlant de la loi de l'emmerdement maximal. Et surtout, vous pourrez l'appliquer dans la gestion de vos activités, la planification de vos projets. Et ainsi, limiter un peu le risque que ce qui peut mal se passer, se passe effectivement mal. Si vous avez aimé cet épisode sur la loi de Murphy, vous adorerez le prochain épisode sur la loi de Parkinson. La loi de Parkinson s'applique pour le coup à la gestion du temps. Grosso modo, elle nous dit, le travail s'étend jusqu'à remplir le temps disponible pour son achèvement. Généralement, il faut lire deux fois cette phrase avant de commencer à comprendre de quoi il retourne. Mais pour vous, il s'agira simplement d'écouter le prochain épisode et de découvrir comment la loi de Parkinson aussi peut améliorer votre gestion du temps et votre productivité. D'ici là, portez-vous bien et n'oubliez pas, vous êtes ce que vous avez de plus précieux. Alors prenez soin de vous.

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Connaissez-vous la loi de l'emmerdement maximal?

En gros: s'il existe une possibilité que ça tourne mal, il se trouvera toujours quelqu'un, quelque part qui prendra le mauvais chemin.

Un idiome à la fois drôle mais pertinent que l'on doit à l'ingénieur Edward Murphy et que nous décortiquons dans cet épisode:

  • Qu'est-ce que la loi de Murphy et qu'est-ce qu'elle n'est pas

  • Comment l'appliquer à notre gestion des risques au quotidien?

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    Connaissez-vous la loi de l'emmerdement maximal ? Aussi appelée la loi de Murphy pour les intimes. La loi de Murphy, c'est celle-là qui dit que tout ce qui peut arriver de mal arrivera certainement. C'est un peu le genre de réflexion défaitiste, voire pessimiste. qui, quand on l'écoute, on se dit, à ce moment, autant ne rien faire. Loin de là, la loi de Murphy nous enseigne beaucoup de choses en matière de gestion de projets, de pilotage de nos activités ou de tenue de nos objectifs. Et dans cet épisode, je vous dis comment. Bonjour et bienvenue chez l'Efficientiste, le show de l'efficacité personnelle et professionnelle pour apprendre à faire mieux avec moins. Je suis Ini, je suis chef de projet certifiée et je vous accompagne dans un cheminement pour une meilleure efficacité, une meilleure performance, une meilleure opérationnalité. Aujourd'hui justement j'aborde avec vous une loi que j'apprécie tout particulièrement parce que déjà elle est très drôle, mais en même temps elle a un fond très très intéressant en matière de gestion des risques. On verra ensemble qu'est-ce que la loi de Murphy. quel est son fondement, qu'est-ce qu'elle n'est pas, surtout, et comment on peut agir concrètement dans le quotidien de nos opérations, de notre gestion de projet, de notre gestion d'activité, ou tout simplement de notre vie quotidienne et de notre efficacité. Comment on peut utiliser les enseignements de la loi de Murphy pour sécuriser tout ce qu'on a à faire ? Je le disais tantôt, d'après la loi de Murphy, élaborée par l'ingénieur aérospatial américain Edward Murphy Jr., tout ce qui est susceptible d'aller mal ira mal. Une autre variante nous dit, s'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un, quelque part, pour emprunter cette voie. Il n'est pas question ici de mettre l'utilisateur ou de mettre l'autre en position de fautif. Non, il est plutôt question de se dire, dans ma réflexion globale sur mon activité, sur mon projet, sur ma conception, quels sont les chemins possibles, quelles sont les activités possibles, et pour chacun de ces cheminements, où sont les risques, où sont les facteurs pouvant faire que ça ne se passe pas bien. Pour se mettre dans la tête d'Edward Murphy et mieux comprendre le fondement de cette loi, il faut savoir qu'Edward Murphy évolue dans un contexte technique et scientifique. Un ingénieur aérospatial, ce qu'il fait, c'est de l'aérospatial. Il fait de la conception, il fait des choses pour lesquelles les calculs sont très fins, très compliqués, pour lesquelles on va concevoir des équipements, on va concevoir des machines. Et il inclut dans cette philosophie de conception la part de l'utilisateur, la part de la personne qui va utiliser l'équipement. Et donc, dans sa réflexion, quand bien même vous auriez tout fait, tout conçu, tout produit de manière à ce que ça donne le résultat escompté dans les conditions normales de température et de pression, il faut envisager que la personne, l'utilisateur, le bénéficiaire de ce travail, pourrait l'utiliser d'une manière qui remettrait tout en question et qui ferait tout foirer. Tout simplement, il faut dire les choses comme elles sont. On n'est pas tous des ingénieurs aérospatiaux, on n'est pas tous des scientifiques ou des techniciens. Donc vous me direz en quoi ça me concerne, moi. Minute papillon. Si je vous en parle, c'est parce que la loi de Murphy s'applique à à peu près tous les volets, tous les secteurs de notre vie, personnel et professionnel. Et c'est dans un contexte de gestion de projet que je l'ai découverte pour la première fois. Comment ? Par définition, le projet, c'est un ensemble d'activités. C'est une initiative permettant d'atteindre un changement quelconque. Mettons en œuvre des ressources. humaines ou matérielles pour pouvoir atteindre ses objectifs. Qui dit cela suppose que dans un projet, vous avez une vue d'ensemble, vous avez des activités, vous avez des personnes, de l'humain, et derrière, vous avez un produit que vous allez chercher à faire sortir. En s'inspirant de cette loi, de la loi de Murphy, ce qu'il est question de faire, c'est 1. avoir la vue d'ensemble, 2. Découper cette vue d'ensemble en activités. 3. Identifier pour chacune de ces activités quels sont les facteurs de risque. Quels sont les risques potentiels ? Et je vous avoue que la gestion des risques, c'est un peu le parent pauvre de la gestion de projet, de toutes nos initiatives de manière générale, qui souhaiterait voir s'accomplir des risques, qui voudrait voir des problèmes. Dès lors que vous démarrez une initiative qui vous excite, qui vous enthousiasme, pour laquelle vous voyez un changement positif dans votre vie ou dans votre travail, vous êtes bien embêté de devoir penser les risques ou les problèmes qui vont en ressortir. La loi de Murphy nous invite vivement à identifier pour chaque activité, chaque volet de ce projet qu'on va initier, chaque volet de cette activité, identifier quels sont les facteurs de risque, quels sont les éventuels points de friction, quels sont les éventuels endroits où une personne ou une chose pourrait mal comprendre, mal appliquer, mal réagir. Et tout simplement faire foirer l'ensemble. Donc vous voyez maintenant comment est-ce qu'une loi qui pourrait être prise sous l'angle humoristique ou l'angle sarcastique vient nous apporter une matière somme toute précieuse et valable pour nous accompagner sur la gestion des risques de nos activités et de nos projets. Prenons un exemple. Sur un projet de mise en œuvre d'un nouvel outil RH, gestion des ressources humaines pour une entreprise. Au début du projet, on a identifié l'objectif qui était de mettre en place un nouvel outil, de permettre aux opérateurs, aux agents de la gestion des ressources humaines, de pouvoir suivre tout le processus de recherche de talent, d'interview, de rencontre des personnes, d'onboarding au sein de l'entreprise. voire même le processus de gestion de la paye, de la formation et de la sortie, le cas échéant. Cet outil RH a été réfléchi, on a pensé aux objectifs, on a consulté les personnes des ressources humaines, on a retenu un progiciel du marché parce que ça répond absolument à nos besoins. On a mis en œuvre un projet qui aura duré 2, 3, 6 mois, 1 an. pour intégrer ce nouveau progiciel dans notre entreprise et dans nos fonctions. Jusque-là, tout va bien. On n'a pas forcément fait de gestion de risque. On s'est dit, c'est un progiciel du marché. Qu'est-ce qui pourrait mal fonctionner ? Ça marche aujourd'hui pour d'autres dans d'autres secteurs et dans d'autres entreprises. Il est temps de lancer le logiciel au sein de la structure, de faire des formations. On les fait avec les personnes des ressources humaines et c'est le big bang. Il est l'heure de lancer le nouveau logiciel. Jour J, tout le monde a été formé, tout le monde comprend ce qu'il y a à faire. Une nouvelle personne arrive dans l'équipe, on va dire que c'est le stagiaire. Et cette personne, en se connectant sur le logiciel de gestion de projet, s'est trompée de bouton et a effacé la base de données. A qui la faute ? Est-ce la faute au stagiaire ? Est-ce la faute au formateur qui n'a pas laissé suffisamment de matière pour former ou orienter les nouveaux utilisateurs ? Est-ce la faute au projet qui n'a pas pensé suffisamment aux facteurs de risque pour pouvoir limiter la possibilité de subrimer la base de données pour quiconque ne serait pas un administrateur ? Est-ce la faute à l'entreprise qui a pensé globalement la mise en place de ce projet Ciel mais n'a pas suffisamment réfléchi à... l'interaction avec les utilisateurs finaux et surtout, ne connaissez pas la loi de Murphy. Très probablement, la personne qui a pensé les spécifications du cahier des charges ne connaissait pas une autre version de la loi de Murphy qui dit si ce gars a la moindre possibilité de faire une erreur, il la fera. Regardez un peu les logiciels que vous utilisez au quotidien, que ce soit Word, Excel, PowerPoint, que vous alliez sur des choses un peu plus techniques, un peu plus tactiques. Avez-vous remarqué que pour chaque action que vous faites, quand bien même vous la faites dix fois dans la journée, vous demandez au logiciel de vous supprimer une ligne dans un tableau, il vous présente un message d'erreur systématiquement. Vous avez dit que vous souhaitez supprimer cette ligne. Cette action est irréversible. Êtes-vous sûr ? Vous voulez supprimer un onglet dans Excel ? Vous allez supprimer un onglet de votre feuille Excel. Cette action est irréversible. Êtes-vous sûr ? Parfois, quand vous faites ça plusieurs fois dans la journée, vous êtes tenté d'appuyer sur le petit bouton, la petite coche en général qui vous dit ne plus afficher ce message. Certes, mais la prochaine fois que vous ferez cela, pensez à la loi de Murphy. Pensez au fait qu'un jour, quelqu'un, quelque part, a supprimé la page, a supprimé la ligne, a supprimé le tableau, Et sans ce message qui prévoyait qu'il le ferait par inadvertance, il a peut-être perdu une journée, une semaine, un mois de son travail. Alors merci à Edward Murphy qui a pensé, qui a formalisé d'une manière un peu humoristique mais très très psychologique, une réalité de nos activités quotidiennes, de nos projets ou même de nos activités sociales. On a parlé de comment appliquer la loi, ou en tout cas les enseignements de la loi de Murphy à notre quotidien. Je vais en faire un petit récap pour vous. Étape 1. Avoir la vue d'ensemble. Quel est l'objectif que je veux atteindre ? Étape 2. Découper cet objectif général en actions, en activités. Donc partir du général, descendre au spécifique. Étape 3. Identifier les risques attenant à chacune de ces activités. Ça peut être des risques d'ordre humain, d'ordre ressources, d'ordre planning. En tout cas, prendre le temps d'identifier qu'est-ce qui pourrait aller mal depuis l'activité de réalisation, dans le cadre de notre logiciel de gestion de projet, c'était le projet lui-même, jusqu'à l'activité de transfert opérationnel. Ici, c'est le moment où le projet est lancé et qu'il est dans les mains de l'utilisateur final. Au final, quels sont les risques possibles ? Et pour ça, vous avez plein de méthodes qu'on ne pourra pas aborder ici. Je pense par exemple à la philosophie de l'absurde. Pensez à des choses complètement absurdes, des choses qui ne devraient pas arriver, des choses qui, si la personne était correctement formée, elle ne pourrait pas le faire. Et si elle n'est pas formée ? Enfin, il ne sert pas à grand chose d'identifier des risques si on ne met pas en place des plans de remédiation. Dans l'exemple de notre logiciel, de notre Word, de notre Excel, le plan de remédiation pour le risque de supprimer par inadvertance une feuille de notre classeur Excel, c'est d'avoir un bouton. qui nous demande de confirmer si on veut bien le faire. C'est un plan de gestion des risques comme il en existe d'autres. On reviendra peut-être à l'occasion d'un prochain épisode sur les différents types de risques et la manière de les adresser. Et voilà, vous savez maintenant ce qu'est la loi de Murphy. Vous pourrez briller à la machine à café en parlant de la loi de l'emmerdement maximal. Et surtout, vous pourrez l'appliquer dans la gestion de vos activités, la planification de vos projets. Et ainsi, limiter un peu le risque que ce qui peut mal se passer, se passe effectivement mal. Si vous avez aimé cet épisode sur la loi de Murphy, vous adorerez le prochain épisode sur la loi de Parkinson. La loi de Parkinson s'applique pour le coup à la gestion du temps. Grosso modo, elle nous dit, le travail s'étend jusqu'à remplir le temps disponible pour son achèvement. Généralement, il faut lire deux fois cette phrase avant de commencer à comprendre de quoi il retourne. Mais pour vous, il s'agira simplement d'écouter le prochain épisode et de découvrir comment la loi de Parkinson aussi peut améliorer votre gestion du temps et votre productivité. D'ici là, portez-vous bien et n'oubliez pas, vous êtes ce que vous avez de plus précieux. Alors prenez soin de vous.

Description

Connaissez-vous la loi de l'emmerdement maximal?

En gros: s'il existe une possibilité que ça tourne mal, il se trouvera toujours quelqu'un, quelque part qui prendra le mauvais chemin.

Un idiome à la fois drôle mais pertinent que l'on doit à l'ingénieur Edward Murphy et que nous décortiquons dans cet épisode:

  • Qu'est-ce que la loi de Murphy et qu'est-ce qu'elle n'est pas

  • Comment l'appliquer à notre gestion des risques au quotidien?

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Transcription

  • Speaker #0

    Connaissez-vous la loi de l'emmerdement maximal ? Aussi appelée la loi de Murphy pour les intimes. La loi de Murphy, c'est celle-là qui dit que tout ce qui peut arriver de mal arrivera certainement. C'est un peu le genre de réflexion défaitiste, voire pessimiste. qui, quand on l'écoute, on se dit, à ce moment, autant ne rien faire. Loin de là, la loi de Murphy nous enseigne beaucoup de choses en matière de gestion de projets, de pilotage de nos activités ou de tenue de nos objectifs. Et dans cet épisode, je vous dis comment. Bonjour et bienvenue chez l'Efficientiste, le show de l'efficacité personnelle et professionnelle pour apprendre à faire mieux avec moins. Je suis Ini, je suis chef de projet certifiée et je vous accompagne dans un cheminement pour une meilleure efficacité, une meilleure performance, une meilleure opérationnalité. Aujourd'hui justement j'aborde avec vous une loi que j'apprécie tout particulièrement parce que déjà elle est très drôle, mais en même temps elle a un fond très très intéressant en matière de gestion des risques. On verra ensemble qu'est-ce que la loi de Murphy. quel est son fondement, qu'est-ce qu'elle n'est pas, surtout, et comment on peut agir concrètement dans le quotidien de nos opérations, de notre gestion de projet, de notre gestion d'activité, ou tout simplement de notre vie quotidienne et de notre efficacité. Comment on peut utiliser les enseignements de la loi de Murphy pour sécuriser tout ce qu'on a à faire ? Je le disais tantôt, d'après la loi de Murphy, élaborée par l'ingénieur aérospatial américain Edward Murphy Jr., tout ce qui est susceptible d'aller mal ira mal. Une autre variante nous dit, s'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un, quelque part, pour emprunter cette voie. Il n'est pas question ici de mettre l'utilisateur ou de mettre l'autre en position de fautif. Non, il est plutôt question de se dire, dans ma réflexion globale sur mon activité, sur mon projet, sur ma conception, quels sont les chemins possibles, quelles sont les activités possibles, et pour chacun de ces cheminements, où sont les risques, où sont les facteurs pouvant faire que ça ne se passe pas bien. Pour se mettre dans la tête d'Edward Murphy et mieux comprendre le fondement de cette loi, il faut savoir qu'Edward Murphy évolue dans un contexte technique et scientifique. Un ingénieur aérospatial, ce qu'il fait, c'est de l'aérospatial. Il fait de la conception, il fait des choses pour lesquelles les calculs sont très fins, très compliqués, pour lesquelles on va concevoir des équipements, on va concevoir des machines. Et il inclut dans cette philosophie de conception la part de l'utilisateur, la part de la personne qui va utiliser l'équipement. Et donc, dans sa réflexion, quand bien même vous auriez tout fait, tout conçu, tout produit de manière à ce que ça donne le résultat escompté dans les conditions normales de température et de pression, il faut envisager que la personne, l'utilisateur, le bénéficiaire de ce travail, pourrait l'utiliser d'une manière qui remettrait tout en question et qui ferait tout foirer. Tout simplement, il faut dire les choses comme elles sont. On n'est pas tous des ingénieurs aérospatiaux, on n'est pas tous des scientifiques ou des techniciens. Donc vous me direz en quoi ça me concerne, moi. Minute papillon. Si je vous en parle, c'est parce que la loi de Murphy s'applique à à peu près tous les volets, tous les secteurs de notre vie, personnel et professionnel. Et c'est dans un contexte de gestion de projet que je l'ai découverte pour la première fois. Comment ? Par définition, le projet, c'est un ensemble d'activités. C'est une initiative permettant d'atteindre un changement quelconque. Mettons en œuvre des ressources. humaines ou matérielles pour pouvoir atteindre ses objectifs. Qui dit cela suppose que dans un projet, vous avez une vue d'ensemble, vous avez des activités, vous avez des personnes, de l'humain, et derrière, vous avez un produit que vous allez chercher à faire sortir. En s'inspirant de cette loi, de la loi de Murphy, ce qu'il est question de faire, c'est 1. avoir la vue d'ensemble, 2. Découper cette vue d'ensemble en activités. 3. Identifier pour chacune de ces activités quels sont les facteurs de risque. Quels sont les risques potentiels ? Et je vous avoue que la gestion des risques, c'est un peu le parent pauvre de la gestion de projet, de toutes nos initiatives de manière générale, qui souhaiterait voir s'accomplir des risques, qui voudrait voir des problèmes. Dès lors que vous démarrez une initiative qui vous excite, qui vous enthousiasme, pour laquelle vous voyez un changement positif dans votre vie ou dans votre travail, vous êtes bien embêté de devoir penser les risques ou les problèmes qui vont en ressortir. La loi de Murphy nous invite vivement à identifier pour chaque activité, chaque volet de ce projet qu'on va initier, chaque volet de cette activité, identifier quels sont les facteurs de risque, quels sont les éventuels points de friction, quels sont les éventuels endroits où une personne ou une chose pourrait mal comprendre, mal appliquer, mal réagir. Et tout simplement faire foirer l'ensemble. Donc vous voyez maintenant comment est-ce qu'une loi qui pourrait être prise sous l'angle humoristique ou l'angle sarcastique vient nous apporter une matière somme toute précieuse et valable pour nous accompagner sur la gestion des risques de nos activités et de nos projets. Prenons un exemple. Sur un projet de mise en œuvre d'un nouvel outil RH, gestion des ressources humaines pour une entreprise. Au début du projet, on a identifié l'objectif qui était de mettre en place un nouvel outil, de permettre aux opérateurs, aux agents de la gestion des ressources humaines, de pouvoir suivre tout le processus de recherche de talent, d'interview, de rencontre des personnes, d'onboarding au sein de l'entreprise. voire même le processus de gestion de la paye, de la formation et de la sortie, le cas échéant. Cet outil RH a été réfléchi, on a pensé aux objectifs, on a consulté les personnes des ressources humaines, on a retenu un progiciel du marché parce que ça répond absolument à nos besoins. On a mis en œuvre un projet qui aura duré 2, 3, 6 mois, 1 an. pour intégrer ce nouveau progiciel dans notre entreprise et dans nos fonctions. Jusque-là, tout va bien. On n'a pas forcément fait de gestion de risque. On s'est dit, c'est un progiciel du marché. Qu'est-ce qui pourrait mal fonctionner ? Ça marche aujourd'hui pour d'autres dans d'autres secteurs et dans d'autres entreprises. Il est temps de lancer le logiciel au sein de la structure, de faire des formations. On les fait avec les personnes des ressources humaines et c'est le big bang. Il est l'heure de lancer le nouveau logiciel. Jour J, tout le monde a été formé, tout le monde comprend ce qu'il y a à faire. Une nouvelle personne arrive dans l'équipe, on va dire que c'est le stagiaire. Et cette personne, en se connectant sur le logiciel de gestion de projet, s'est trompée de bouton et a effacé la base de données. A qui la faute ? Est-ce la faute au stagiaire ? Est-ce la faute au formateur qui n'a pas laissé suffisamment de matière pour former ou orienter les nouveaux utilisateurs ? Est-ce la faute au projet qui n'a pas pensé suffisamment aux facteurs de risque pour pouvoir limiter la possibilité de subrimer la base de données pour quiconque ne serait pas un administrateur ? Est-ce la faute à l'entreprise qui a pensé globalement la mise en place de ce projet Ciel mais n'a pas suffisamment réfléchi à... l'interaction avec les utilisateurs finaux et surtout, ne connaissez pas la loi de Murphy. Très probablement, la personne qui a pensé les spécifications du cahier des charges ne connaissait pas une autre version de la loi de Murphy qui dit si ce gars a la moindre possibilité de faire une erreur, il la fera. Regardez un peu les logiciels que vous utilisez au quotidien, que ce soit Word, Excel, PowerPoint, que vous alliez sur des choses un peu plus techniques, un peu plus tactiques. Avez-vous remarqué que pour chaque action que vous faites, quand bien même vous la faites dix fois dans la journée, vous demandez au logiciel de vous supprimer une ligne dans un tableau, il vous présente un message d'erreur systématiquement. Vous avez dit que vous souhaitez supprimer cette ligne. Cette action est irréversible. Êtes-vous sûr ? Vous voulez supprimer un onglet dans Excel ? Vous allez supprimer un onglet de votre feuille Excel. Cette action est irréversible. Êtes-vous sûr ? Parfois, quand vous faites ça plusieurs fois dans la journée, vous êtes tenté d'appuyer sur le petit bouton, la petite coche en général qui vous dit ne plus afficher ce message. Certes, mais la prochaine fois que vous ferez cela, pensez à la loi de Murphy. Pensez au fait qu'un jour, quelqu'un, quelque part, a supprimé la page, a supprimé la ligne, a supprimé le tableau, Et sans ce message qui prévoyait qu'il le ferait par inadvertance, il a peut-être perdu une journée, une semaine, un mois de son travail. Alors merci à Edward Murphy qui a pensé, qui a formalisé d'une manière un peu humoristique mais très très psychologique, une réalité de nos activités quotidiennes, de nos projets ou même de nos activités sociales. On a parlé de comment appliquer la loi, ou en tout cas les enseignements de la loi de Murphy à notre quotidien. Je vais en faire un petit récap pour vous. Étape 1. Avoir la vue d'ensemble. Quel est l'objectif que je veux atteindre ? Étape 2. Découper cet objectif général en actions, en activités. Donc partir du général, descendre au spécifique. Étape 3. Identifier les risques attenant à chacune de ces activités. Ça peut être des risques d'ordre humain, d'ordre ressources, d'ordre planning. En tout cas, prendre le temps d'identifier qu'est-ce qui pourrait aller mal depuis l'activité de réalisation, dans le cadre de notre logiciel de gestion de projet, c'était le projet lui-même, jusqu'à l'activité de transfert opérationnel. Ici, c'est le moment où le projet est lancé et qu'il est dans les mains de l'utilisateur final. Au final, quels sont les risques possibles ? Et pour ça, vous avez plein de méthodes qu'on ne pourra pas aborder ici. Je pense par exemple à la philosophie de l'absurde. Pensez à des choses complètement absurdes, des choses qui ne devraient pas arriver, des choses qui, si la personne était correctement formée, elle ne pourrait pas le faire. Et si elle n'est pas formée ? Enfin, il ne sert pas à grand chose d'identifier des risques si on ne met pas en place des plans de remédiation. Dans l'exemple de notre logiciel, de notre Word, de notre Excel, le plan de remédiation pour le risque de supprimer par inadvertance une feuille de notre classeur Excel, c'est d'avoir un bouton. qui nous demande de confirmer si on veut bien le faire. C'est un plan de gestion des risques comme il en existe d'autres. On reviendra peut-être à l'occasion d'un prochain épisode sur les différents types de risques et la manière de les adresser. Et voilà, vous savez maintenant ce qu'est la loi de Murphy. Vous pourrez briller à la machine à café en parlant de la loi de l'emmerdement maximal. Et surtout, vous pourrez l'appliquer dans la gestion de vos activités, la planification de vos projets. Et ainsi, limiter un peu le risque que ce qui peut mal se passer, se passe effectivement mal. Si vous avez aimé cet épisode sur la loi de Murphy, vous adorerez le prochain épisode sur la loi de Parkinson. La loi de Parkinson s'applique pour le coup à la gestion du temps. Grosso modo, elle nous dit, le travail s'étend jusqu'à remplir le temps disponible pour son achèvement. Généralement, il faut lire deux fois cette phrase avant de commencer à comprendre de quoi il retourne. Mais pour vous, il s'agira simplement d'écouter le prochain épisode et de découvrir comment la loi de Parkinson aussi peut améliorer votre gestion du temps et votre productivité. D'ici là, portez-vous bien et n'oubliez pas, vous êtes ce que vous avez de plus précieux. Alors prenez soin de vous.

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