Speaker #1La jeunesse, comme ça, l'adolescence, le début de l'âge adulte, ça amène toutes sortes de défis dans la vie. C'est aussi un grand questionnement au niveau de l'identité. C'est une période de grands changements, surtout à l'adolescence, changements physiques, hormonaux. nous, changement cognitif, émotionnel, c'est là souvent qu'on a nos premières relations amoureuses, relations sexuelles, ça amène donc toutes sortes de questionnements au niveau de l'identité et de changement physique. Malheureusement pour Pour certains jeunes, principalement les jeunes filles, on va voir des troubles alimentaires apparaître à cette période-là. Alors, il y a différents troubles alimentaires, je vais en parler. On retrouve, bon, premièrement l'anorexie, l'anorexie mentale, qui est vraiment caractérisée par une obsession par rapport au poids et à la nourriture, dans le sens d'en consommer le moins possible, au minimum. On va voir des jeunes qui vont prendre une pomme dans leur jeu. journée ou une barre tendre et elles arrivent à contrôler malgré la faim parce qu'elles ressentent quand même la faim, mais malgré la faim, elles arrivent à contrôler parce que leur seule obsession, c'est pas seulement de ne pas prendre de pot, même d'en perdre en fait souvent et d'être le plus mince possible, voire maigre à un moment donné. Donc, c'est sûr que tout ce qui est médias sociaux, tout ce qu'on voit au niveau de la mode, des affiches, les magazines avec les mannequins... très mince et tout ça, ça n'aide pas à ce niveau-là. Ça met énormément de pression sociale sur les jeunes, comme je disais, principalement les jeunes filles, à vouloir être très minces et ça peut être une des causes de l'anorexie qui peut avoir de graves conséquences. On va y revenir tout à l'heure. On voit aussi la boulimie. Donc, c'est un peu différent de l'anorexie dans le sens que la boulimie, on va voir beaucoup de fluctuations au niveau du poids parce que dans la boulimie, la personne va autrement manger, et manger... manger, manger, manger, à en avoir mal au cœur, mais par après, parce qu'elle ne veut pas nécessairement agresser, bien sûr, elle va utiliser toutes sortes de façons pour... Donc, évidemment, des vomissements, des laxatifs pour aller aux toilettes, énormément d'efforts physiques, d'entraînement et tout ça pour perdre le plus de poids possible. Pour être en mesure après de refaire une séance de boulimie, puis manger, manger, manger sans arrêt. Donc, c'est quand même différent de l'anorexie à ce niveau-là. On va voir, on en parle un peu moins, mais pour certains jeunes, ça va être des problèmes au niveau d'une alimentation qui est plus sélective. C'est-à-dire qu'ils vont vraiment délaisser certaines classes d'aliments, par exemple les fruits, les légumes. Il y a des jeunes qui ne veulent rien savoir, ne vont jamais en manger, alors que c'est extrêmement important au niveau de tout ce que ça apporte comme vitamines, minéraux, au niveau nutritif. Donc, ils vont avoir une alimentation très, très, très restreinte. C'est sûr qu'on va voir ça davantage chez des jeunes qui ont des grandes rigidités, qui ont certains problèmes neurologiques. par exemple chez des jeunes autistes, des TSA, des troubles de spectre de l'autisme, on va voir ce genre de restrictions alimentaires. Enfin, on va voir des jeunes qui souffrent d'orthorexie. Donc, l'orthorexie, c'est vraiment d'avoir envie d'une alimentation qui est parfaite, c'est-à-dire sans graisse, sans sucre, sans sel, de vouloir manger, ortho, c'est droit, avec une droiture, pour vouloir vraiment avoir un corps qui est le plus sain possible au niveau alimentaire, en pensant que ça va amener le meilleur bien-être possible. Mais bien sûr, ça amène en même temps une certaine rigidité. Puis aussi, au niveau des plaisirs de la vie, au niveau alimentaire, c'est sûr que ça devient difficile parce que si on va au restaurant, si on va manger chez d'autres personnes, évidemment le menu ne sera pas parfait pour ces jeunes qui souffrent d'orthorexie. Tout à l'heure, je parlais des problèmes que ça peut apporter, entre autres l'anorexie et la boulimie. C'est sûr que pour les anorexiques, entre autres, il va y avoir une malnutrition, il y a vraiment... Un manque au niveau des nutriments, des vitamines, des minéraux, puis on le voit chez certaines qui deviennent très très maigres. Un arrêt même des menstruations. Il peut y avoir différentes conséquences au niveau de la santé physique, des conséquences même cardiaques. Il y a certaines anorexiques qui doivent être carrément hospitalisées parce qu'elles sont en danger au niveau de leur santé physique. Donc, il va y avoir vraiment des complications médicales à ce niveau-là. Au niveau osseux aussi, il va y avoir vraiment plein de manques nutritionnels pour les anorexiques principalement. Au niveau émotionnel, au niveau psychologique, c'est sûr que souvent c'est accompagné, entre autres l'anorexie ou la boulimie, accompagné d'anxiété puis aussi de dépression. Souvent, on va voir beaucoup d'anxiété, de dépression. Chez ces jeunes-là, on ne sait pas trop ce qui vient avant quoi, par contre. Est-ce que ça vient avant de développer le trouble alimentaire ou ça vient avec après ? Mais on va voir des problèmes de santé mentale aussi qui accompagnent les troubles alimentaires. Au niveau relationnel, on peut voir aussi de l'isolement social parce qu'à un moment donné, à force de maigrir par exemple, les jeunes peuvent avoir des commentaires. par leurs amis, par leur famille et finir par s'isoler de plus en plus, être toujours dans leur chambre, ne plus vouloir sortir, ne plus vouloir personne. Et aussi, ça aide à ne pas être tenté par la nourriture, puisque entre autres, les anorexiques veulent manger le moins possible. En s'isolant, elles sont moins tentées de consommer toutes sortes de nourriture. Au niveau cognitif, on va voir aussi des problèmes, évidemment, des difficultés de concentration et d'attention qui sont de plus en plus présentes, parce que la nourriture, c'est Notre énergie, c'est notre essence, comme pour la voiture. C'est ce qui fait qu'on a de l'énergie, qu'on est capable de bouger, de se concentrer au niveau cognitif pendant nos études ou au travail. Donc, en ne mangeant pas, on devient de plus en plus faible. Ça peut aller même jusqu'à la perte de conscience. Donc, c'est sûr que ça a un impact vraiment à ce niveau-là. On voit aussi beaucoup de distorsion au niveau de l'image corporelle. Donc, souvent, l'anorexie, quand elle se regarde dans le miroir, Elle se voit grosse, même si nous, on la voit extrêmement maigre. On parle, je ne sais pas, d'une personne qui pèse 80 livres, elle va encore se voir grosse, elle va encore voir des bourrelets, alors qu'elle est très, très, très maigre. Comme on dit, elle n'a que la peau sur les os. Donc, il y a vraiment une distorsion au niveau de l'image corporelle, entre autres, principalement les anorexies. Il peut y avoir des complications sociales aussi. J'en parlais un petit peu tout à l'heure. Il y a un impact souvent sur les relations, puisque les gens se mettent à poser des questions quand ça devient trop apparent. Peut-être chez les boulimiques, ça va être plus des gens qui remarquent que la personne va aller aux toilettes et les entend se faire vomir, par exemple, ou vont voir que la personne s'entraîne plusieurs heures par jour à aller courir et tout, pour pouvoir perdre du poids. Donc, c'est sûr qu'au niveau des relations, ça peut avoir un impact. Les gens qui ont des troubles alimentaires peuvent aussi se sentir un peu stigmatisés dans la société, surtout si physiquement ça paraît. Le trouble alimentaire, c'est sûr qu'ils peuvent vivre des préjugés, des drôles de regard par rapport à leur image corporelle. Donc, après avoir discuté un peu des différents troubles alimentaires, des causes, des conséquences, c'est quoi les stratégies qu'on peut mettre en place pour essayer de s'aider soi-même si on souffre d'un trouble alimentaire ? ou d'aider la personne proche de nous qui souffre d'un trouble alimentaire, que ce soit comme parent, comme amie ou comme... copains, copines, conjoints, conjointes, c'est sûr que ça demande vraiment une bonne évaluation complète, mais je dirais une évaluation multidisciplinaire, puisque là on parle autant de santé physique que de santé mentale. Donc ça prend bien sûr un médecin, médecin, infirmière, nutritionniste dans le dossier, évidemment bien sûr une psychologue, parfois même travailleur social, parce qu'on peut voir parfois que c'est en lien aussi avec les dynamiques, les relations familiales à la maison, il peut y avoir des tensions, des conflits parfois. qui sont là, donc ça peut prendre aussi une travailleuse sociale dans le dossier. Donc, ça prend vraiment une bonne évaluation complète des difficultés et des relations familiales. Évidemment, ça prend le soutien psychologique pour arriver à se sortir de ces obsessions par rapport à la nourriture, que ce soit dans la boulimie ou que ce soit pour l'anorexie qui refuse de manger complètement. Je parlais de nutritionniste tout à l'heure, c'est vraiment important de pouvoir consulter une nutritionniste qui va nous apprendre l'importance de manger tant de portions, selon notre grandeur, selon nos activités, le nombre de calories qu'on a besoin dans la journée et tout ça. Donc de nous faire un plan, un menu santé quand même, mais pour réintégrer de plus en plus la nourriture de façon saine, de façon équilibrée, que ce soit pour l'anorexie ou la boulimie. Le suivi médical, bien sûr, extrêmement important. Comme je disais tout à l'heure, il peut y avoir vraiment des conséquences graves, entre autres à l'anorexie. Donc, c'est vraiment important d'avoir un suivi médical pour voir au niveau cardiaque, au niveau de la tension, de la pression et tout ça, comment ça se passe pour ça. Donc, tout à l'heure, je parlais de dynamique familiale. Si vraiment les relations sont très détériorées dans les dynamiques familiales, parce que souvent, avant que la famille consulte, ça fait des mois, parfois des années. que les parents essaient de convaincre leurs jeunes de mieux manger. Et là, les jeunes se sentent surveillés, se sentent contrôlés. En contrepartie, elles mangent encore moins parce qu'elles ne veulent pas être contrôlées par leurs parents. Ça amène vraiment à une détérioration des relations familiales. Donc, c'est important à ce moment-là d'avoir peut-être une thérapie familiale pour en discuter tout le monde ensemble avec un thérapeute. Il y a des groupes de soutien, aussi des groupes de soutien pour des... des gens, des jeunes qui ont des problèmes alimentaires. Donc, ça peut aider aussi de voir qu'il y a d'autres personnes qui ont souffert de symptômes similaires aux siens. Je dirais que plus l'intervention est précoce, mieux c'est. Avant que ça se rende trop loin, puis que le jeune ait perdu énormément de poids, par exemple, c'est bien d'intervenir de façon plus précoce possible. Je suis consciente qu'il y a des jeunes qui ne veulent pas consulter, qui refusent ça. Alors, à ce moment-là, au moins les parents peuvent consulter en consultation parentale pour aider leurs jeunes le mieux possible, puis peut-être les amener éventuellement à ce que le jeune consulte également. Puis c'est sûr que c'est une approche globale, qu'on dit holistique les troubles alimentaires, comme je disais, parce que ça touche autant la santé physique que la santé mentale. Donc, c'est vraiment important de regarder tous ces niveaux-là pour ramener le jeune à avoir une bonne alimentation. qui est saine, qui est équilibrée, pour être capable de mener à terme ses projets, ses objectifs, ses études, par exemple, puis retrouver ses relations sociales, retrouver une joie de vivre, parce que souvent, ces jeunes-là, ils ont plus du tout de joie de vivre.