- Speaker #0
L'industrie de la construction est en plein bouleversement. Nouvelles normes. utilisation des matériaux, consommation énergétique sont nos enjeux. Je m'appelle Richard Mita, je suis serial entrepreneur et CEO de Synax. Chez Synax, nous digitalisons l'industrie des matériaux de construction. Ma passion, le digital appliqué à des secteurs qui ne l'attendaient pas. Dans Les Bâtisseurs, j'interview des visionnaires de l'industrie pour vous inspirer dans votre propre transformation environnementale, digitale et managériale. Bienvenue dans Les Bâtisseurs, le podcast de Ceux qui bâtissent aujourd'hui pour demain. Bienvenue dans ce nouvel épisode des bâtisseurs. Aujourd'hui, je suis avec Jocelyn Quignon, le directeur innovation du groupe NGE. Salut Jocelyn.
- Speaker #1
Bonjour Richard.
- Speaker #0
Ça fait longtemps qu'on veut essayer de faire cet épisode. Jocelyn, moi je te connais, je me rappelle la première fois qu'on s'est rencontré, c'était sur une péniche lors de... premier événement Contech, du lancement de la Contech.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Je te rends compte, tu faisais partie d'un autre groupe dans la construction. On reviendra bien évidemment sur ton parcours. Et tu me parles, on se parle et tout, puis d'un coup, tu me mentionnes une entreprise que j'ai rachetée trois mois plus tard.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Donc, c'est toujours un... Ça fait extrêmement plaisir de t'avoir. Alors, est-ce qu'on peut parler de vétérans de la construction ? Peut-être pas encore. mais quand même avec 20 ans d'expérience dans le milieu, tu fais partie de ces quelques-uns qui savent de quoi ils parlent, qui a connu le terrain et qui aujourd'hui promeut l'innovation au sein de ce fabuleux groupe qui est NGE. Mais peut-être avant d'aller aborder tout ça, si tu peux te présenter s'il te plaît.
- Speaker #1
Parfait, tout d'abord merci Richard. Je suis ravi de t'accueillir dans les locaux d'NGE à Issy-Moulineau. Pour me présenter, Jocelyn Quignon, j'ai 40 ans. Ça fait 20 ans que je suis dans le BTP. J'ai commencé sur le terrain, j'ai travaillé chez SPIE. Le Spitrandel, ça montre que j'ai pris de l'âge quand même quand on donne les anciens noms des entreprises.
- Speaker #0
Bah oui.
- Speaker #1
Donc j'ai travaillé, j'étais sur les parties des MGP. Donc c'est les MGP aujourd'hui, c'est les marchés à garantie de performance qu'on appelait les PPP à l'époque.
- Speaker #0
PPP, partenariat public-privé, c'est ça ?
- Speaker #1
Exactement. Et donc c'était sur l'agglomération de Sergi Pontoise, c'était les premières missions. C'était où je devais gérer l'alimentation électrique de l'agglomération de Sergi Pontoise pour alimenter les candélables, les feux tricolores. les abribus, les vélos, voilà, tous les équipements d'une ville qui sont tous connectés et où on avait des contrats sur une vingtaine d'années. Et donc, il fallait gérer l'exploitation. Et donc, c'était dans les années 2005-2006, donc il n'y avait pas encore du digital partout. Il n'y avait pas de cartographie, il n'y avait pas de SIG, donc les systèmes d'information géographique. Et quand je suis arrivé, la première mission était de pouvoir cartographier l'ensemble de nos équipements, connaître l'ensemble de nos activités et les activités de nos équipes. pour pouvoir anticiper le renouvellement du marché, qui est des marchés à 200 millions sur 18 ans. Et donc, il fallait anticiper ce qu'on allait faire parce que le marché basculait d'un marché à garantie de moyens vers un marché à garantie de résultats.
- Speaker #0
Ce n'est pas du tout la même chose en plus.
- Speaker #1
Ce n'est pas du tout la même chose. Donc, il faut savoir ce qu'on fait, il faut savoir mesurer, il faut savoir anticiper et savoir se projeter pour avoir des retours sur l'investissement et pouvoir convaincre du meilleur prix pour le client.
- Speaker #0
Ok. C'est chez SPIE.
- Speaker #1
C'était chez SPIE, c'était la première confrontation à terrain et pour faire toute cette digitalisation et cette prise de connaissances, je me suis dit il faut utiliser le digital. Et donc le SPIE ça reste des boîtes de BTP, surtout à l'époque, on séparait quand même les métiers de construction et les métiers du digital, il y avait SPIE IT à côté. Et donc je me suis fait entourer de beaucoup de partenaires, des Microsoft, c'était Windows 10 à l'époque qui arrivait sur tablette mobile. Panasonic avec tablette durcie pour intégrer sur Microsoft des startups pour gérer. la planification des interventions terrain, des startups pour gérer la partie inventaire du matériel. Et il fallait que tous ces acteurs collaborent ensemble pour créer une solution unique, pour que le client puisse avoir une vision de ce que nous allions faire et pouvoir anticiper les contraintes du contrat et du marché parce qu'on était objectivés sur le résultat. Donc ça, c'était vraiment ma première expérience terrain. Et après, j'ai pu... Donc ça fait durant cinq ans, ça passe vite. Et je me suis dit, c'était quand même bien le digital. Ça permet déjà d'avoir les idées claires, de voir les choses simples, de pouvoir se projeter et d'améliorer les choses. Donc c'était mon objectif de se dire, on peut faire les choses et on peut les faire bien. Et on peut toujours les faire mieux avec du digital et des solutions informatiques. Et donc je suis parti après dans différentes boîtes de BTP ou même du transport ferroviaire avec comme client la SNCF. Donc il y a un monde passionnant. Je fais 10 ans avec, accompagné de la SNCF, où il fallait tout digitaliser. Donc c'était toujours le même. problèmes de départ, des équipes sur le terrain qui prenaient des informations manuellement, il fallait numériser l'ensemble pour rendre visibles les actions terrain optimisées. Je prends un exemple qui est caractéristique de la SNCF, c'était, tu avais des techniciens qui longent les voies pour savoir si les bonbonnes de gaz qui alimentent les aiguillages sont vides. Et donc toute la journée, le technicien passe le long des voies, prend la bonbonne de gaz, regarde si c'est vide, le note sans son calepin, il rentre au bureau, il le remet à la main. Le chef fait la planification des remplacements de bonbonnes de gaz le lendemain. Et un technicien refait le même parcours pour changer juste les bonbonnes de gaz. Donc c'est là où on peut parler IoT, communication, planification d'intervention. Et donc on optimise à la fois pour l'entreprise, parce que c'est un gain pour l'entreprise. On améliore la sécurité des collaborateurs et des cheminots sur le terrain. Et le cheminot, il ne fait pas 20 kilomètres quand il ne pourra en faire que 3 pour le même résultat. Donc, tout le monde est gagnant et c'est ça que je recherchais. J'ai fait ça pendant 10 ans pour différentes boîtes d'entreprise.
- Speaker #0
D'accord. Et ensuite, tu es arrivé ?
- Speaker #1
Je suis arrivé chez NGE, début 2025, avec l'objectif d'avoir une entreprise qui m'accompagne dans la mission de transition écologique et de pouvoir avoir plus de sens dans les actions. Et que l'innovation est un levier justement de croissance et d'impact et d'amélioration dans le monde de la construction.
- Speaker #0
Alors, NGE pour moi... On dit toujours que NGE c'est un peu le dernier ou le futur des grands du BTP. Certains l'appellent le trublion du BTP. Moi ce que je retiens d'NGE avant tout c'est quand même celui qui vient bousculer. Avec un nom déjà qui forcément interpelle quand on parle des nouvelles générations d'entrepreneurs. Aujourd'hui c'est 24 000 collaborateurs, 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, présence dans 20 pays, un groupe qui s'est nommé en 2002, mais qui existe depuis très longtemps. On parlait de Gantoli. Moi, je pensais que c'était le G d'NGE à la base, mais pas du tout. Parle-moi un peu de ce groupe, parce que, vraiment, d'un point de vue extérieur, on voit les vidéos, on écoute, on parle effectivement d'entrepreneurs, de gens qui sont indépendants, qui sont plutôt terrain. On parle de transition écologique, mais parle-moi un peu de ce groupe.
- Speaker #1
C'est un beau groupe, avec des valeurs poussées. Et c'est surtout un groupe qui change. des majors du BTP. Je veux dire par là que c'est un groupe qui double le chiffre d'affaires tous les 5 ans, qui grandit en hypercroissance, qui se renouvelle sans cesse, qui est un groupe originaire de Tarascon, donc entre Avignon et Arles, donc un groupe du Sud, qui maintient ses racines, qui en est fier. Et c'est un groupe qui se donne justement sur l'enjeu de la transition écologique des ambitions d'impact et de réussite pour ses clients privés et publics avec des objectifs clairs. et mesurable. Et donc, ça, c'est important pour moi. C'est qu'un chantier, on va mesurer l'empreinte carbone du chantier et on va se donner des objectifs pour les atteindre. Parce qu'en 2030, c'est un objectif du groupe, mais c'est aussi un objectif de toute la fédération des travaux publics. Donc, c'est sur les empreintes carbone, on parle de 275 kg de CO2 par millier de chiffres d'affaires. C'est un chiffre concret, c'est un chiffre mesurable. Il faut savoir le mesurer. Mais au moins, on est tous dans la même mission avec le client. On n'est pas sous le client, on accompagne le client qui en est un partenaire pour avoir ses ambitions de transition écologique.
- Speaker #0
Sachant qu'aujourd'hui, on est à 600 kg de CO2 par millier d'euros de chiffre d'affaires.
- Speaker #1
En fourchette basse, oui. Entre 600 et 900. Donc, il y a du travail à faire. Sachant que la réduction de l'empreinte carbone, c'est moins 40% selon nos indices des années 90. Donc, ça voulait tout et rien dire. Moins 40% de personnes ne sait ce que c'est. et qu'on dit 215 kg de CO2. personne ne sait vraiment ce que c'est.
- Speaker #0
Moi, je ne vois pas très bien ce que c'est, mais...
- Speaker #1
Exactement. Donc, ça demande une force de mise en place, de conduite du changement, parce qu'il faut embarquer le client, savoir si le client veut vraiment aller là-dessus, les efforts qu'il veut mettre en place. Rembarquer les collaborateurs, parce que pareil, une conduite du changement sur des méthodes de travail à mettre en place. Et pour faire ça, on a créé une filiale, NGE Transition, qui est une entreprise à mission. Donc ça, c'est spécifique dans le BTP. Vous êtes les seuls ? On est les seuls, on aime bien être différents.
- Speaker #0
C'est clair, sur les médecins, vous êtes les seuls. Après, peut-être en bureau d'études et tout, il y en a sûrement, mais c'est clair qu'à ce niveau-là, en tout cas, vous devez être les seuls, je pense. So yeah ! Et en ré... Et en... Il y a qui d'autre, là ? Tant que j'y pense, il y a... Une personne qu'on a eue... Acorus, ils sont entrés en rédaction. Ok, mais... Et donc, vous avez créé NGE Transition dans ce cadre-là.
- Speaker #1
Dans ce cadre-là, avec une mission sur 5 ans qui nous amène en 2030 de tester toutes les solutions possibles permettant d'atteindre cet objectif. Parce qu'on ne va pas y arriver seul. Et donc, on se fait accompagner par des startups, des bureaux d'études, des fabricants, des sous-traitants, des écoles, des centres de recherche. Peu importe, la personne qui veut nous aider, on peut tester sur les chantiers directement des nouvelles méthodes et voir l'impact. Donc ça peut être juste les engins électriques qu'il y a beaucoup chez nous. Un engin électrique, ce n'est pas juste remplacer un engin thermique en engin électrique. C'est comment je la recharge, est-ce que l'engin électrique dure 6 heures, mais sur un chantier paumé au milieu de nulle part, je le recharge comment ? Je ne vais pas l'emplacer en centre-ville, me brancher sur une borne de recharge. Donc on a des Killoo2, des Loxam qui nous accompagnent. qui veulent tester aussi ces solutions-là. Volvo également, sur des gros engins de chantier. Et on va avoir des startups ou des fabricants qui vont nous accompagner pour mettre en place des bandes de recharge sur site. Et la startup va venir recharger électriquement toutes les nuits le transfo électrique pour pouvoir les monter. Voilà, la station de recharge.
- Speaker #0
Et peut-être avant le rentraînement, dans les innovations, dans ce que tu essaies de promouvoir au sein du groupe, il y a Parlez-moi peut-être un peu des autres entités du groupe. Le ferroviaire est très important chez NGE. La partie tunnel, exactement. Tu peux juste décrire un peu le groupe, tu vois. Comme ça, on a une bonne visibilité de tout le métier.
- Speaker #1
Le groupe, on est 25 000 collaborateurs, presque 5 milliards de chiffre d'affaires. Et on a une forte appétence pour les travaux publics. C'est notre cœur historique. On est très présent dans le ferroviaire. Parce que ça accompagne justement la mobilité douce et l'extension des réseaux ferroviaires en France et à l'étranger. La même chose sur la partie eau. On a racheté la SAD en mai 2024. À Veolia. À Veolia. Donc c'est sur les 5 milliards de chiffre d'affaires, la SAD c'est 1,2 milliard. Donc c'est important.
- Speaker #0
C'est ce qui vous a permis de grandir d'un coup l'an dernier en tout cas. C'est clair.
- Speaker #1
Ça nous a permis de booster, d'exploser et d'être bien visible par rapport au majeur et de montrer qu'on ne s'arrêterait pas là. Et ça permet aussi d'accéder à la ressource en eau, parce que c'est pareil, c'est un enjeu important pour la transition, c'est les ressources. Et la SAD et NGE, on fait à peu près le même métier, on fait des tranchées, soit on tire du câble, soit on met des tuyaux, mais on est au service du client pour créer les infrastructures de demain, et c'est ça qui nous relie.
- Speaker #0
Et puis vous avez aussi une partie télécom, quand tu parlais de câbles et tuyaux, vous avez ça.
- Speaker #1
C'est vrai, comme toute entreprise de BTP, on se diversifie, on fait un peu de tout. On est présent en mobilier, en immobilier, on est présent dans le bâtiment, NGE bâtiment, on est présent à NGE énergie solution, donc c'est la même chose sur la fibre, sur les antennes, sur les réseaux de ville. Et après on a du NGE paysage, on a beaucoup de petites agences sur les aménagements urbains, donc sur les villes, les pistes cyclables, les panneaux avec Agilis, une de nos filiales aussi. Donc non, c'est très diversifié et on répond sur les marchés directement aux clients en termes de NGE. Et après, on fait travailler tous nos exploitants. Et c'est un peu notre force aussi, c'est qu'on a une logique de multimétier, multirégion. On répond de manière globalisée aux clients. Et après, la partie réalisation terrain, on le fait tous ensemble en collectif, avec différentes filiales du groupe, mais on est tous NGE. Et donc, une des particularités aussi de NGE, c'est que l'actionnariat, les salariés sont actionnaires de NGE, dans 72%. Donc ça, ça change aussi dans la culture de l'entreprise.
- Speaker #0
C'est clair, ça change beaucoup de choses.
- Speaker #1
Ça change beaucoup de choses, oui.
- Speaker #0
Et tu me disais là que vous aviez fait un pari, vous avez vu le grand pari arriver et vous vous êtes dit on va acheter notre tunnelier.
- Speaker #1
Oui, c'est une particularité. C'est un beau pari ça quand même. C'est vrai qu'on veut avoir la compréhension de toute la chaîne de valeur et on se dit si on a besoin d'Engie pour donner un coup de boost, on y va. Et donc on peut se porter investisseur. Donc sur les clients, on finance des projets. On peut faire la concession des projets, on fait les travaux, on fait l'exploitation, on fait la maintenance. On essaye d'avoir pour le client une solution clé en main qui lui permet d'enlever tous les risques. Donc on se fera accompagner de la même manière. Le financement, ce n'est pas NGE qui paye cash les investissements, mais on s'est accompagné à la Banque des Territoires ou d'autres investisseurs. Et la même chose sur des bureaux d'études pour nous aider à bien prendre en compte toutes les spécificités d'un chantier. et tous les domaines nous permettent de... d'y accéder pour NGE, tant que ça amène des travaux de génie civil, de travaux publics. Donc on est présent dans le nucléaire également, on peut travailler dans les data centers, dans les gigafactory. C'est un bâtiment à construire, donc on apprend, on le fait, on apprend sur le tas. Et donc sur le Grand Paris, on a réussi à faire des lignes et aujourd'hui on fait beaucoup de lignes.
- Speaker #0
L'extension de la ligne 14, c'est ça ?
- Speaker #1
L'extension de la ligne 14 et après les Grand Paris, 15, 16, 17, on a des belles lignes. Et ça nous permet aussi de répondre à l'international. C'est une des forces de NGE. On est présent au Canada, on est présent au Maroc. Donc au Maroc, on fait la ligne TGV du Maroc. Ça fait 30 ans qu'on est présent à NGE au Maroc. On l'oublie un petit peu. Donc c'est une de nos plus grosses filiales à l'étranger. On fait l'autoroute, les échangeurs au Maroc. C'est l'autoroute la plus exploitée au Maroc. Et donc c'est des pays qu'on accompagne et qu'on développe. parce que c'est notre vraie force et d'expertise qu'on veut mettre au service des clients en France et à l'international.
- Speaker #0
Ok. Merci pour ce panorama. La question et en fait ce qui est intéressant quand tu nous présentes le groupe, on sent quand même en filigrane qu'il y a à un moment des paris qui sont faits, qu'il y a des prises de risque qui sont faites, qu'il y a un chapeau commun qui est ce côté entrepreneurial c'est un peu fort mais au moins ce côté unique de marque. Parle-moi un peu de... Comment aujourd'hui, quand tu es directeur d'innovation de NGE, qu'est-ce que tu fais au quotidien ? Qu'est-ce que tu fais ? Parle-moi un peu de cette initiative-là, puisque je crois qu'il n'y en avait pas avant toi.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Dis-nous un petit peu en quoi consiste l'innovation chez NGE. C'est vraiment une grosse question. C'est une grosse question. Mais vas-y, parle-nous un peu. Je n'ai pas d'autres questions, mais vas-y.
- Speaker #1
Ce qui est très intéressant, c'est qu'on a tous la même volonté chez NGE, c'est de trouver de l'activité pour nos équipes terrain. Que ce soit le développement, le commerce ou l'innovation, c'est notre principale mission. Moi, je suis arrivé en début d'année, c'est une création de poste. C'est ce qui est génial pour moi, c'est parce que je peux mettre en pratique mon expérience, ce que j'ai déjà vu, ce que je sais qui marche, ce qui ne marche pas, et de pouvoir le déployer. Je suis arrivé en janvier 2025 et mon métier est de trouver des collaborateurs, des partenariats. mon métier est de trouver des partenaires startup, dans l'écosystème startup pour aller chercher des nouveaux marchés en lien avec la mission de NGE. Donc, mon métier passionnant, c'est de discuter avec des startups qui ont des visions positives du futur, qui ont détecté un problème à résoudre, qui ont trouvé une solution qui résout ce problème, certes, à petite échelle. Et moi, c'est de dire, votre solution, oui, c'est un marché niche aujourd'hui, mais si elle était déployée à grande échelle, en 2030, ça serait une vraie solution. Et pour passer à cette échelle-là, Pourquoi ne pas se faire accompagner par un grand groupe et NGE ? Parce qu'on partage la même philosophie, les mêmes valeurs. Donc, mon métier, c'est de faire des partenariats avec ces partenaires. Mon métier, c'est de faire des partenariats pour trouver des nouveaux marchés pour nos clients et de les accompagner. Donc, élargir un peu ce cercle autour de la table de plein de partenaires qui veulent résoudre la même mission.
- Speaker #0
Je te laisse compléter la phrase. L'innovation et ce que tu fais sera un succès si...
- Speaker #1
L'innovation sera un succès si on a des cas concrets, mesurables, lisibles et visibles sur le terrain. Moi, les choses qu'on souhaite communiquer à la fin, c'est uniquement des réalisations terrain. On n'aura jamais l'innovation chez NGE, c'est penser à l'hydrogène de demain, c'est pencher au panneau solaire de demain. Non, on a tous la même mission, c'est de trouver des bâtiments écologiques. Si le bâtiment est construit, qu'il y a des panneaux solaires dessus, qu'il y a... de la récupération d'énergie fatale, qu'on a mis de la géothermie. Pour moi, c'est de l'innovation. Si j'arrive à le passer à l'échelle et que tous les bâtiments demain ont des panneaux solaires sur le toit. C'est ça ma mission.
- Speaker #0
Ok, ok. Et donc, moi, il y a deux choses. J'ai deux questions qui m'arrivent directement. La première, c'est ça veut dire quoi être accompagné par un jeu ?
- Speaker #1
Très bonne question.
- Speaker #0
Après, je te dirai la deuxième après, mais vas-y. ça veut dire quoi être accompagné par un jeu aujourd'hui ?
- Speaker #1
Être accompagné par NGE, c'est se rendre compte de la valeur de l'entreprise et d'un grand groupe. Parce que oui, on a la force opérationnelle de pouvoir déployer 24 000 techniciens s'il le faut. Donc une startup qui déploie des capteurs sur 4-5 bâtiments, si elle doit en déployer sur 300 bâtiments, il faut qu'elle se fasse accompagner. Donc ça, c'est une force opérationnelle. Après, la force d'un grand groupe, c'est de la mise en réseau. On connaît beaucoup de monde, on est apprécié, on est partenaire de clients depuis 40 ans. Donc, tu as un tir de confiance qui valide un peu ta solution et qui te permet d'accéder à des types de marchés que tu ne pourrais pas aller tout seul. Après, c'est aussi une force de communication. Le fait de mettre le logo NGE, ça t'apporte de la visibilité et un accès, pareil, journaliste, communication de presse, donc améliorer ta communication. Après, quelque chose de très simple, c'est une startup même petite. Si elle fait son dossier et qu'elle fait une demande de subvention, moi je peux lui faire une lettre d'accompagnement en indiquant que si la BPI ou un autre investisseur lui fournit de l'argent, NGE sera un partenaire dans le déploiement terrain. Donc ça, ça fait beaucoup de choses, parce que ça débloque des situations où le client verrait un risque en disant « oui, si je donne de l'argent à cette startup-là, qu'est-ce qu'il me dit que dans deux ans elle sera là ? » Peut-être que le premier déploiement terrain, elle va arriver contre un mur, elle ne saura pas comment faire. On est là pour accompagner cette solution-là. Et donc, l'accompagnement est vaste. Et justement, on est à l'écoute. Et c'est à la startup de me dire ce qu'elle attend d'un grand groupe. Et on trouvera une solution.
- Speaker #0
Très bien. Donc, on peut imaginer la chose. Donc, moi, j'ai une entreprise à Nice, tu vois, qui s'appelle Busit, que tu connais bien. On fait du smart building et des capteurs sur les chantiers. On récupère des datas. Donc, typiquement, pour une entreprise de ce type, on a une plateforme IoT. Donc, typiquement, pour une entreprise de ce type-là, je peux venir taper à la porte de NGE. Et je peux dire, attendez, j'ai vu qu'il y avait des besoins métiers sur tel et tel endroit, ou j'étais en contact avec des équipes métiers là-dessus. Comment on peut soit décliner ce qu'on a fait déjà ensemble, si on a fait des choses ensemble, ou sinon dire, comment est-ce qu'on peut aller travailler ensemble ? C'est un peu ça, ce que tu proposes aujourd'hui. Entre autres, je dis, je prends un exemple concret, hyper concret, mais c'est ça. Et puis demain, si en plus on fait quelque chose ensemble, tu peux aller mettre ton tampon en disant, regardez regardez Ces gars-là, Denis, je les connais, ils sont bien. Vous pouvez avancer avec eux.
- Speaker #1
C'est à deux niveaux de lecture. C'est vrai qu'aujourd'hui, mon boulot, c'est 80% tourné sur la génération de chiffre d'affaires et de réponse à des clients finaux, publics ou privés. Et après, 20%, oui, à un besoin en interne sur des méthodes de fonctionnement en interne. Chez NGE, on est bottom-up, donc tout vient du terrain. Donc, il faut qu'il y ait un besoin terrain et il faut que ta solution soit validée par les équipes terrain. Aujourd'hui, elles n'ont pas besoin de passer par moi pour faire ça. sinon j'aurais pu le vivre Ah bah sinon ce serait compliqué si t'avais 24 000 personnes qui viennent te voir Et chez NGE justement dans cette mentalité d'entrepreneur, ils sont innovants tout le monde est innovant chez NGE s'ils veulent trouver une solution, ils savent la trouver eux-mêmes donc ils peuvent prendre contact avec toi toi tu peux même prendre contact avec eux s'ils ont un problème à résoudre,
- Speaker #0
vous allez résoudre le problème ensemble Et comme moi je n'ai pas attendu qu'il y ait un directeur innovation chez NGE pour prendre contact avec les équipes d'NGE,
- Speaker #1
ça va dans les deux sens Et donc ça c'est pas mon rôle justement mon rôle c'est de Découvrir qu'on toi, tu viens me voir et tu me dis « Ah bah j'ai travaillé avec les carrières NGE dans l'Est de la France, ah bah c'est génial, t'as répondu à un besoin d'une carrière dans l'Est de la France. » Toutes nos filières sont quand même indépendantes et autonomes, elles n'ont pas vocation à révolutionner toutes les carrières de NGE. Par contre moi, je peux montrer la réussite que t'as eue en accompagnant la carrière dans l'Est de la France et le mettre en visibilité auprès de toutes les carrières. Et les directeurs de carrière peuvent dire, ah, j'ai vu la solution qui a été déployée en interne là-bas, est-ce que je peux le faire chez moi ? Et donc ça, tu auras un résultat en interne. Et après, ça, c'est parce qu'on veut transformer aussi en interne, trouver les bonnes pratiques qui existent. Et moi, mon métier, c'est d'essayer de trouver une solution et un discours de résultat de notre collaboration auprès d'un client final. Et donc, c'est ça qu'il faut essayer de trouver pour embarquer un client final qui va... faire booster ce marché-là. Parce que sinon, tu seras dépendant des carrières de NGE et donc tu ne sais pas ce qu'on recherche.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Après, les auditeurs, ils me connaissent. J'aime bien parler de carrière. Et le cas du Jocelyn, vu qu'on se connaît bien, il prend cet exemple-là directement. Je n'ai pas encore d'exemple avec des carrières de NGE dans l'Est, mais j'espère en avoir un jour. OK. Donc, la deuxième question qui venait. C'est bien de prendre des cas concrets, comme ça, au moins, les auditeurs aussi peuvent voir et peuvent s'imaginer. et je vais en venir juste après là-dessus ma deuxième question c'est Vous êtes vraiment en train de devenir un majeur du BTP, parce que vous parlez d'innovation, vous parlez de mettre en place des endroits où on peut innover. Qu'est-ce qui va être différent chez vous ? Parce que la réalité, c'est que vous prenez, sans les nommer, mais on prend des gens qui ont mis en place des incubateurs déjà. Vous prenez même vos voisins, pas très loin d'ici, Moly Monino, qui ont des actions qui sont en train d'être mises en place. En quoi vous allez être différent ? Tu vois Jocelyn, parce que... Et en plus... Tu as cette capacité, toi personnellement, d'aller chercher les choses qui sont plutôt dures. Et quand c'est la voie facile en général, tu ne l'apprends pas. Donc, dis-nous un petit peu, qu'est-ce qui va faire que vous allez être différent ?
- Speaker #1
Oui, la différenciation, c'est une des valeurs de l'NGE. Donc ça, c'est vrai qu'on se bat pour faire différent de nos voisins, de se dire qu'on cherche quelque chose qui va marcher vite. Et donc, on ne veut pas copier des solutions existantes qui n'ont peut-être pas encore, qui ne vont pas assez vite à notre...
- Speaker #0
Et qui ne marchent pas. Pas forcément, mais ça c'est encore une autre histoire.
- Speaker #1
On essaye de se dire qu'il faut de l'impact, il faut aller vite, donc il faut faire autrement. Parce que justement, comme c'est la transition écologique, on voit aussi les années 2030, 2050, ça arrive vite. Surtout que tu te dis que ça fait 20 ans qu'on travaille. Quand on dit 2030, c'est dans 5 ans. C'est demain. Ça va très vite. Et 2050, moi, je suis à la retraite de 2052. Donc si on se dit, je crois que j'attends jusqu'au bout.
- Speaker #0
Tu penses être à la retraite dans 2052, j'espère.
- Speaker #1
C'est une mission de vie. Tu te dis, je vais me retourner à la fin. Et je te dis, on a résolu ce problème où j'ai fait ma part au maximum de ce que je pouvais faire. Dans les cas concrets, on est quand même en hypercroissance. On veut agir. On crée des partenariats. Par exemple, je suis arrivé au mois de janvier, au mois de juin à Vivatech, on a annoncé des partenariats avec Village by CA. Village by CA, c'est l'incubateur du crédit agricole. C'est 55 villages dans toute la France qui permettent d'incuber des startups, de les faire passer un peu l'échelle, de structurer un business plan, les faire rencontrer avec des clients finaux. Et moi, on s'est dit, ça ne me suffit pas, je ne vais pas répliquer cette partie-là. Donc, je suis allé voir ces incubateurs-là. parce qu'il dit, moi, je ne veux pas faire un incubateur NGE. Vous, vous avez un incubateur, mais pour moi, un incubateur, la startup, elle grossit, elle est structurée, elle atteint un marché, mais elle n'arrive pas à avoir de l'impact comme elle le voudrait parce qu'elle arrive à un plat de fond de verre. Moi, je leur propose de passer ce plat de fond de verre en se faisant accompagner dès le départ par des experts NGE. Donc, mettre l'expertise NGE au service des startups.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Mais pas directement, je le fais avec Village Basea, leur expertise. Donc, c'est des clients qui viennent avec des problématiques. Village BCA vont sourcer des solutions avec des startups. Et moi, je mets à disposition l'expertise NGE pour que dès le départ, un POC, un pilote, ce ne soit qu'une première phase avant un déploiement général. Et donc, ce premier POC ne peut pas s'arrêter à juste une imagination PowerPoint. Ça doit être une réalisation de terrain. Et donc, il faut prendre en compte les contraintes terrain qui sont souvent les plus difficiles. Donc, c'est vraiment cette logique-là que j'essaie de pousser au maximum.
- Speaker #0
Et après, ce que tu me disais aussi, sur une des choses que toi, tu vois complètement différemment, c'est ce que tu me disais juste avant. C'était cette capacité à aller te dire, je vais rendre visibles des initiatives qui sont locales et je vais voir comment je les mets à l'échelle. Et ça, dans notre discussion, souvent, tu m'as dit, non mais attends, moi, je ne suis pas là pour t'introduire. C'est, tu as une problématique que tu résous, va voir sur le terrain, d'abord, va le vendre aux équipes. Et après, que ce soit bien évidemment à l'intérieur du groupe ou à l'extérieur du groupe, de ce que j'entends. Et à ce moment-là, c'est une fois que vous voyez ça et que ça rentre dans votre feuille de route, parce qu'il n'y a pas que le gars qui va te faire du béton moins cher mais plus nocif, vous n'allez peut-être pas forcément le mettre en avant, mais c'est un peu ça aussi, je crois. Et c'est quelque chose sur lequel je crois que tu avais quelque chose que tu voulais partager, parce que ça te démangeait de dire, mais attends, on est vraiment là pour... créer un des grands acteurs de demain. Ce n'est pas en aidant les petits à rester petits qu'on va y arriver. C'est ça que tu me disais ? Peut-être que je le dis mal.
- Speaker #1
L'objectif, c'est que la startup grandisse. Mon filtre de choisir les startups partenaires, c'est que plus la startup grandit, plus elle apporte de l'activité à NGE. Je n'ai aucune vocation à l'étouffer à un moment donné. Une startup, c'est une entreprise comme une autre. Donc je me dis, mon but, c'est de la faire grossir. Et si elle grossit beaucoup, ça va amener beaucoup d'activités à NGE. Et donc, on a chacun nos responsabilités. Et donc, on a un combo. C'est l'offre de la startup plus l'offre NGE. Ça fait une offre décuplée. Ce n'est pas 1 plus 1 égale 2. Là, c'est plus 3 parce que c'est une nouveauté. On répond à tous ces pans. On peut peut-être prendre un cas terrain qui nous plaît et qui rentre dans la philosophie aussi NGE. C'était sur les logiques des bandes de recharge. On peut se dire, Jocelyn, vous faites quoi pour les bandes de recharge ? Moi, je fais selon une demande d'un client. Donc si tous les grands groupes vont sur les bandes de recharge, il n'y a aucun intérêt qu'un NGE vienne et dise « je suis un installateur de bandes de recharge, j'ai déjà tout ce qu'il faut, le marché est mature, etc. » Par contre, les bandes de recharge, c'est intéressant parce que ça entraîne une conduite du changement pour adopter l'électrique, qui n'est pas juste un transfert d'un véhicule thermique en électrique. Nous, on a des clients. qui viennent avec des demandes. Donc là, c'est comme une startup, on va dire. C'est un gestionnaire de réseau de bandes de recharge pour les poids lourds. Quand il vient me voir, il me dit « Est-ce que NGE peut m'aider à installer des bandes de recharge ? »
- Speaker #0
Est-ce que le problème qu'on veut résoudre pour les bandes de recharge de poids lourd, c'est juste l'alimentation électrique ? Non, quand on pense poids lourd, c'est un poids lourd qui va s'arrêter pour se recharger. Il ne va pas se recharger en 10 minutes, il va prendre son temps. Et un poids lourd qui reste sur une zone de stationnement pendant une heure, il a un risque de vol, qui est déjà aujourd'hui, que tout le monde connaît. Qu'est-ce que va faire le poids lourd en attendant, etc. Et donc nous on vient avec une solution complète, clé en main, pour que ce client puisse booster cette offre. Parce que c'est un opérateur de bande de recharge. Il ne va vendre qu'à ses clients finaux des bandes de recharge. On dit non, si tu mets la carte NGE, quand tu vends tes bandes de recharge pour poids lourd, tu peux dire à ton client qu'il y aura des ombrières, qu'il y aura des panneaux solaires, qu'il y aura des clôtures, parce qu'il faut sécuriser le site, il y aura des caméras de surveillance, il y aura du contrôle d'accès, et donc tout un parcours utilisateur pour que le chauffeur poids lourd se sente en sécurité et qu'il veuille passer... au poids lourd électrique, que ce ne soit plus une contrainte. Et donc, c'est ça qu'on lui propose, c'est de décupler son offre pour faire la différence et que demain, tu penses bande de recharge poids lourd, c'est cette startup qui sera mise en avant. Ce n'est pas NGE. NGE, derrière, on est là pour faciliter l'adoption et le déploiement parce qu'on veut, dans notre stratégie NGE, aider les mobilités douces et le déploiement des véhicules décarbonés.
- Speaker #1
Ok, et ça, vous avez un tuyau. Tu me citais là, vous avez fait ça à Milance, c'est ça ? Ça,
- Speaker #0
on l'a fait avec Milance. Avec Milance, oui. Et donc, dans toutes ces solutions-là, moi, c'est sans fin. C'est ça que j'adore dans l'innovation. Si on me dit, oui, il faut mettre des panneaux solaires, je vais faire rencontrer, élargir le cercle avec d'autres startups qui font des panneaux solaires. Ah, ça serait bien de récupérer et de faire de la géothermie pour alimenter le petit bâtiment à côté. Eh bien, j'ai des startups qui font de la géothermie. C'est NGE qui va le faire après. C'est NGE Fondation qui vont faire les tranchées, qui vont faire les fondations qui vont faire les pluies. Donc, on a une synergie entre les startups et la partie opérationnelle chez nous. Et c'est ça qui me manquait, je pense, dans la vision d'innovation, qui est innover pour innover. Et il manquait une passerelle vers la partie opérationnelle. Et c'est ce que j'aime faire chez NGE, que dès le départ, l'opérationnel soit au cœur de la solution.
- Speaker #1
Et donc là, sur six mois, j'ai une innovation ou j'ai quelque chose que je veux présenter, je passe par NGE Transition. Par exemple, si ça rentre dans la dimension de transition écologique.
- Speaker #0
Ce qui est bien chez NGE, c'est que tout le monde est NGE. Donc même si tu passes par NGE Transition, Bruno Marion, qui est le directeur d'NGE Transition, il va m'appeler. Il n'y a pas beaucoup de silos. Il va me dire, j'ai une startup qui m'a demandé, startup égale Jocelyn, je vais demander ce que Jocelyn en pense. Donc il y a une communication beaucoup plus transverse et plus facile chez NGE. C'est pour ça que ça booste. On a l'habitude de dire qu'on est multi-casquettes, ça c'est sûr. Et donc on fait tous parce qu'on a tous la même mission. donc on duplique cette partie-là on est collectif et on est tous pour NGE parce qu'à la fin on est tous actionnaires
- Speaker #1
NGE donc on veut tous qu'on soit gagnants et dis-moi un petit peu cette initiative d'innovation c'est le cercle innovation qui est un état d'esprit aujourd'hui qui va se matérialiser par un endroit physique qui se trouve ici là où on est ici à Lémonino et comment tu... vois un peu cette initiative d'innovation dans le groupe, tu vois, si t'arrives à te projeter d'ici 2030, est-ce que tu peux nous partager un peu ce que tu vois d'ici 2030 ?
- Speaker #0
Le cercle innovation, c'est un peu mon état d'esprit et l'esprit collaboratif que je fais avec les startups, mais c'était pas matérialisé. En fait, ça passait toujours par Jocelyn. C'est moi qui faisais les mises en relation. Si je veux avoir de l'impact, je peux pas me dupliquer moi-même, donc il faut avoir des relais. Et l'un des relais, c'est l'ouverture en février 2026 du Hub Innovation. C'est un espace collab, donc c'est un espace collaboratif. C'est au troisième étage de notre tour, ici les Moulineaux. C'est une tour de sept étages. J'ai un troisième étage dédié à cette partie-là. C'est un espace de collaboration où on aura des TEDx, des tables rondes, des hackathons. C'est où les gens vont se retrouver. Et pour moi, c'est une facilité pour les opérationnels de s'approprier ces sujets. et d'interagir avec des startups ou des acteurs extérieurs. Au lieu de convier des collaborateurs à se déplacer dans d'autres locaux, là, on est directement chez eux. Donc, ils vont descendre d'un étage ou de deux étages et rencontrer des startups qui ont des solutions. Et le BTP, c'est avant tout humain. Donc, c'est des rencontres humaines. Les teams, ça va, mais quand on se rencontre directement, ça remplace les teams. Et donc, c'est un accélérateur. Donc, c'est toujours dans cette vision-là d'impact. Ce lieu a vocation à booster. Justement les collaborations pour des rendus terrain.
- Speaker #1
Ok. Et si on parle de vision, à 2030 par exemple, comment tu vois un peu toutes ces initiatives ? Comment tu les vois en 2030 ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Speaker #0
Vision 2030, pour moi, c'est qu'on aura un catalogue de 1000 startups. C'est notre objectif. Donc j'ai 1000 startups en portefeuille qui sont prêtes à travailler avec des entités NGE. Donc j'ai toutes les solutions pour répondre aux enjeux écologiques. Après, c'est d'autres difficultés. C'est de voir la conduite du changement, convaincre, faire de la pédagogie. C'est de la suivi de projets, c'est du déploiement. Mais dès aujourd'hui, on a déjà des startups qui ont des solutions. Donc notre rôle est de les aider à se déployer. Et donc, cet espace a cette vocation-là. Et donc, en 2030, on aura un tiroir avec toutes les solutions. Et quand on aura résolu les problèmes de 2030, on s'attaquera aux problèmes de 2050. Il y en aura toujours d'autres.
- Speaker #1
Ok. Attends, mais j'ai trouvé ton nouveau nom. C'est l'homme aux mille startups, Jocelyn. Écoute, il y a un sujet que ceux qui te suivent sur les réseaux savent. Et je voulais en profiter pour en parler parce que je pense que c'est intéressant. pour comprendre à quel point tu es résilient. En fait, tu fais un trailer, même un ultra trailer. C'est bien ça.
- Speaker #0
Exactement, j'essaie, je cours un peu, un pas après l'autre.
- Speaker #1
Un pas après l'autre. Et de temps en temps, ça peut faire jusqu'à 100 kilomètres sur certaines courses. Ce qui, je pense, peut intéresser nos auditeurs. Et on a eu, par le passé, on a eu un navigateur qui avait fait le Vendée Globe au sein des bâtisseurs. Et moi, ce que je trouve intéressant, c'est cette résilience-là. Comment tu fais le lien entre, tu vois, peut-être parlons un peu du trail, de ce que tu fais, puis comment tu fais le lien avec ton travail au quotidien ?
- Speaker #0
Le trail, pour moi, c'est une leçon de vie. Donc, c'est pour ça, c'est la compréhension de la robustesse. Et dans ma compréhension, c'est la compréhension du temps long. Moi, le trail, c'est savoir penser en temps long. Et donc, c'est la passerelle que je fais avec l'innovation et la vision à long terme. Parce que tu ne te dis pas du jour au lendemain, je vais faire 100 km, ce n'est pas possible. Tu peux dire je fais un marathon, je ne sais pas dans quel état tu vas finir et tu ne vas peut-être pas reproduire l'expérience, mais 100 km tu ne feras pas du jour au lendemain, ça c'est impossible. Et donc tu es obligé de te dire je vais le faire d'ici 3 ans, 5 ans, et donc dire j'ai des étapes à faire entre deux, j'ai un entraînement à anticiper, j'ai de la compréhension de soi-même, jusqu'où je peux aller, parce que tout le monde ne peut pas faire 10 km c'est déjà très bien, 50 km c'est encore plus. Est-ce que j'ai besoin d'aller jusqu'à 200 km ? Donc chacun a ses propres limites. Et après, c'est la compréhension de la nutrition, le sommeil, donc comprendre l'équilibre vie pro, vie perso. Donc on ne peut pas s'épuiser à vouloir courir tout le temps. À un moment, il y a des phases de récupération et des phases de sommeil. C'est la même chose dans le boulot. Tu ne peux pas être à 100% tout le temps. Il faut trouver son équilibre pour être au max et arriver au bout du projet parce que la finalité, c'est que le projet fonctionne à la fin. Donc ça, je pratique depuis 5 ans. Pour moi, c'est un équilibre. J'en ai besoin. Et j'arrive à trouver des similitudes dans le travail, dans les méthodes de travail, dans toutes ces méthodes de travail.
- Speaker #1
Et donc, quand Jocelyn nous dit sa vision en 2030, je pense qu'on peut être sûr qu'il va la faire parce qu'il a cette vision du temps long. Il sait ce que c'est, en fait. Et ça, il ne faut jamais l'oublier.
- Speaker #0
La vision du temps long. Et surtout, dans le trail, tu ne peux pas tout planifier. Exactement. Tu peux te tordre la cheville, tu ne peux plus avoir d'eau, il peut faire très chaud.
- Speaker #1
Il peut faire aussi une tempête, tu peux taper une tempête de neige.
- Speaker #0
Exactement, donc c'est une vie d'entrepreneur, il faut savoir réagir. Il y a différentes phases, quand tu cours, tu es euphorique à un moment, après tu n'en peux plus, tu passes la pain cave, donc tu te dis j'y arriverai plus. La quoi ? La pain cave.
- Speaker #1
Ok, mais c'est quoi la pain cave ?
- Speaker #0
Tu es obligé de souffrir dans un trail.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Tu ne peux pas anticiper à un moment, tu as des phases, donc sur 100 kilomètres. Au bout de 30 km, tu te dis J'ai utilisé toutes les calories d'une journée Donc ton corps, il doit trouver d'autres ressources.
- Speaker #1
Ça c'est au bout de 30 km tout le temps ?
- Speaker #0
T'as tes 2500 calories, donc c'est ce que tu utilises sur une journée. Donc après au bout de 50 km, il va commencer à puiser dans les muscles. Et donc t'as mal, tu peux pas faire autrement, il va avancer. Et c'est là, après c'est le mental qui prend. Donc il me dit mais j'ai mal, mais c'est transitoire. J'ai mal mais à la fin quand j'aurai fini ma course... Je vais reprendre des forces et demain ça ira mieux et je serai tellement fier de ce que j'ai réussi. Ça vaut le coup de passer par ces étapes difficiles. Ça c'est la vie d'entrepreneur. Tout n'est pas rose, etc. Et donc c'est des choses que tu apprends, parce que petit à petit tu apprends ces parties-là. Donc il faut apprendre la nutrition, parce que oui, si tu ne manges pas, au bout de 30 bornes tu ne peux plus marcher. C'est physique. Donc pareil pour l'hydratation, il faut boire. Une course sur 100 km, tu perds 12 000 calories. Donc c'est quand même beaucoup. Une journée c'est 2 litres. Enorme. Et donc tu fais par exemple quand tu dois boire, je bois 12 litres d'eau sur une course.
- Speaker #1
Une course de 100 km c'est 12 litres d'eau ?
- Speaker #0
12 litres d'eau. sur une journée, tout le monde doit boire 2 litres. Tu vas dire, mais j'ai pas le temps, je travaille, j'ai pas le temps de boire. Bah c'est ton corps, c'est pas l'un ou l'autre en fait. Tu dois faire les deux, tu dois prendre le temps de boire des petites gorgées tout le temps, toute la journée. Donc moi j'ai une gourde que je bois avec, il y a des métrés sur la gourde pour que je n'oublie pas, pour qu'à la fin de la journée je bois 2 litres, bah c'est ce qu'il faut pour que le corps soit hydraté et à pleine mesure de son potentiel. Donc c'est la même chose sur ton projet, il faut aller analyser les ressources. Les ressources c'est pas tout le temps au maximum. Il y a des périodes sur un chantier où tu as besoin de 4 camions, le mardi un peu moins, et s'il pleut, tu ne travailles pas parce que le béton ne va pas sécher, donc ça décale le chantier. Pour moi, c'est la vie d'un chantier, ce ne sont pas des contraintes, ce sont des choses qu'il faut prendre en compte dès le départ et trouver des solutions, soit digitales ou autres, qui nous allègent une charge mentale et nous disent que c'était prévisible. Donc soit tu fais du court terme, tu es en mode pompier et tu ne fais que réagir. Et ça, tu t'épuises. Ou soit tu prends le temps, tu mets des méthodes, tu mets des outils, et tu te projettes à long terme. Le chantier, il faut le finir. Donc ça te permet... Et c'est pour ça que je fais le parallèle aussi avec les startups. C'est-à-dire, moi, je ne suis pas là pour faire des pocs ou des expérimentations pour montrer que ça marche. Si tu me dis que ça marche, je te crois. Si tu viens avec moi, c'est que ça marchera sur 300 bâtiments, sur 200 kilomètres d'autoroute. Il faut que ça ait un impact. Et ça prendra peut-être 3 ans, 5 ans à déployer. Est-ce qu'on est prêt à faire un projet sur 5 ans ? et c'est là où tu auras le plus d'impact et ça donc c'est la mentalité du trailer est-ce que tu veux faire 100 bornes ? Ah oui ce serait cool non non c'est pas cool de faire 100 bornes c'est que ça prend autre chose donc c'est ça que moi qui me passionne et j'essaye de transposer dans la vie réelle et dans la vie pro hyper intéressant tu vas sortir un livre à ce sujet là ? je vais justement prendre toutes ces leçons là c'est un vrai travail de faire un livre et je trouvais ça passionnant ça te permet de prendre du recul de bien comprendre ce que tu as vécu, de réussir à le synthétiser pour le passé, parce qu'on n'est que là pour passer de l'expérience à la nouvelle génération. Tout ce qu'on fait, nous, c'est pour améliorer la nouvelle génération, et donc il faut bien l'écrire quelque part. Et donc, moi, ça te fait gagner du temps aux autres, c'est ce que je cherche aussi à chaque fois, et donc là, je vais essayer de faire... Ça sortira en début 2026, donc c'est une nouvelle aventure aussi, et donc là, le maïscri est fini, on est dans toute la phase... éditions, les enregistrements, ça c'est un nouveau monde aussi.
- Speaker #1
On enregistre cet épisode, on est à l'automne 2025. Donc voilà, pour ceux qui nous écoutent un peu plus tard. En tout cas, début 2026, très challenging. En tout cas, beaucoup d'actualités pour toi. Est-ce qu'il y a un sujet que je n'ai pas évoqué que tu voudrais partager ? On a fait un bon tour.
- Speaker #0
On a fait un bon tour. Non, peut-être le dernier sujet, c'est le côté positif. Moi je cherche que les startups soient positives, on en a besoin. Moi j'essaie d'être toujours positif, de sourire. Il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions, c'est ce qu'on se dit souvent. Le but c'est de le déployer et donc c'est ça la mission. Donc non, il faut que les startups soient toujours positives, surtout en ces temps difficiles. Ah ben,
- Speaker #1
on peut en parler, tiens, c'est le temps en ce moment. Donc en ce moment, il faut savoir que tout est à l'arrêt, qu'il ne se passe plus rien, que le béton ne coûte plus du tout.
- Speaker #0
Exactement, mais on est rythmé par ces c'est pour ça que le BTP c'est dans le temps long l'année prochaine c'est les municipales, après c'est les élections présidentielles donc oui il y a des rythmes, il y a des contrats qui s'arrêtent il y en a d'autres qui repartent mais il faut voir le positif sur du long terme et dès qu'on fait un projet on y va donc il faut le voir comme une période de calme avant un boost et la tempête par la suite et donc il faut en profiter il faut des moments de calme aussi pour se ressourcer et de repartir de plein pied après
- Speaker #1
Super, merci pour sur Ce rappel du côté et de trouver le positif dans la situation actuelle. Moi, ce que je vais retenir, tu as dit quelque chose un peu avant qui vraiment résonne, qui est si tu veux faire 300 bâtiments, si tu veux faire 200 kilomètres de route, alors oui, tu peux venir avec nous.
- Speaker #0
Exactement. On est un grand groupe, on ne fait que des grands projets. Donc, il faut voir le grand et il faut y aller.
- Speaker #1
Non, mais c'est hyper bien. Ça veut dire que oui, il n'y a pas de souci pour aller accompagner. Il n'y a pas de souci pour venir. En revanche, sois prêt à aller loin.
- Speaker #0
Aller loin et en prenant toutes les contraintes possibles d'un grand groupe.
- Speaker #1
Exactement. C'est pour ça. Ok. Écoute, merci beaucoup Jocelyn. Je vais répéter parce que je trouve que c'est l'homme au mille start-up. Mais en tout cas, merci beaucoup pour cette initiative. Et tout ce qu'on fait, effectivement, c'est pour transmettre à cette nouvelle génération d'entrepreneurs. Tout ce qu'on fait au quotidien. Merci beaucoup, Jocelyn. Si vous nous avez écoutés jusqu'ici... Je vous remercie. Sachez que pour que le podcast soit partagé et vu, n'hésitez pas à liker ou commenter. Sur Apple Podcast, en fait, ça marche, je vous le dis. Vraiment, à chaque fois que des gens likent, ça me fait remonter dans les classements. Et ça permet surtout d'avoir de nouveaux intervenants, des gens qui viennent de grands groupes. Alors, moi, je suis ravi d'avoir eu quelqu'un d'NGE aujourd'hui. J'aimerais bien un jour avoir des gens d'autres grands groupes. donc je fais un appel entre parenthèses mais voilà, en tout cas, merci merci de nous avoir suivis et Jossemin, merci beaucoup pour ton accueil.
- Speaker #0
Merci à toi Alexandre Au revoir à tous
- Speaker #1
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il vous a plu n'oubliez pas de le noter et de le commenter sur Apple Podcast ou Spotify et d'en parler autour de vous C'est ce qui m'aide à le faire connaître et à motiver de nouveaux invités à partager leur vision. Et pour continuer cette conversation, retrouvez-moi sur LinkedIn.