undefined cover
undefined cover
#40 Bruno Albos - Exodigo : Cartographier l’invisible pour maîtriser les risques cover
#40 Bruno Albos - Exodigo : Cartographier l’invisible pour maîtriser les risques cover
Les Bâtisseurs

#40 Bruno Albos - Exodigo : Cartographier l’invisible pour maîtriser les risques

#40 Bruno Albos - Exodigo : Cartographier l’invisible pour maîtriser les risques

25min |07/11/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#40 Bruno Albos - Exodigo : Cartographier l’invisible pour maîtriser les risques cover
#40 Bruno Albos - Exodigo : Cartographier l’invisible pour maîtriser les risques cover
Les Bâtisseurs

#40 Bruno Albos - Exodigo : Cartographier l’invisible pour maîtriser les risques

#40 Bruno Albos - Exodigo : Cartographier l’invisible pour maîtriser les risques

25min |07/11/2025
Play

Description

Exodigo : cartographier l’invisible pour maîtriser les risques

Dans cet épisode spécial de Les Bâtisseurs, je reçois Bruno Albos, Directeur Commercial Europe chez Exodigo, la société qui révolutionne la détection des réseaux enterrés grâce à l’IA et aux capteurs multi-technologiques. Mais au-delà des réseaux enterrés, Exodigo ouvre la voie à une ingénierie du souterrain augmentée par l’IA :
analyser, modéliser et décider plus vite, sur des données fiables.


👉 On plonge dans un enjeu critique pour la construction :

  • Dommages aux réseaux

  • Retards de chantier

  • Explosion des coûts
    💸 Un problème qui représente des dizaines de milliards d’euros par an en Europe.


Bruno nous explique :

  • Comment Exodigo détecte 50% de réseaux supplémentaires vs. méthodes traditionnelles

  • Comment ils transforment l’analyse du sous-sol en un modèle prédictif précis

  • Leur feuille de route : géotechnique, cavités, archéologie…

  • Les défis humains et comportementaux derrière l’innovation sur chantier


Si vous êtes constructeur, MOA, ingénierie, exploitant de réseaux ou acteur de l’innovation BTP, cet épisode est un must.


Suivez Les Batisseurs et Abonnez-Vous à notre page linkedin 👉 https://www.linkedin.com/showcase/les-batisseurs-le-podcast/about

Suive Richad Mitha directement sur sa page linkedin 👉 https://linkedin.com/in/rmitha

Et abonnez-vous à notre newsletter Synaxe 👉 https://www.synaxe.com/suite-dune/newsletter


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Générique Générique Générique

  • Speaker #1

    L'industrie de la construction ... est en plein bouleversement. Nouvelles normes, utilisation des matériaux, consommation énergétique sont nos enjeux. Je m'appelle Richard Mita, je suis serial entrepreneur et CEO de Synax. Chez Synax, nous digitalisons l'industrie des matériaux de construction. Ma passion, le digital appliqué à des secteurs qui ne l'attendaient pas. Dans Les bâtisseurs, j'interview des visionnaires de l'industrie pour vous inspirer dans votre propre transformation environnementale, digitale et managériale. Bienvenue dans Les bâtisseurs, le podcast de ceux qui bâtissent aujourd'hui pour demain. Bienvenue dans ce nouvel épisode des bâtisseurs. Dans cette série un peu particulière, je suis avec Bruno Albaus, le directeur commercial Europe d'Exodigo. Salut Bruno.

  • Speaker #0

    Salut et merci de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Je t'en prie. Bruno, cette série d'épisodes fait partie de la série Contact Built Wounds où nous enregistrons chez Léonard. Ça devient un peu... Quelque chose d'assez commun, je pense que je vais devoir demander des choses à Julien. Il était là récemment à notre micro, donc il me connaît un petit peu. Bruno, peut-être pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, du coup, moi c'est Bruno. J'ai commencé ma carrière à la SPI, donc plutôt sur des fonctions opérationnelles, pendant près de 7 ans, donc à l'époque des plans France très haut débit et du déploiement de la fibre optique. Et après, j'ai voulu faire une transition et m'orienter plus dans la technologie pour le BTP. en m'occupant des postes plus orientés business. D'accord. Et c'est comme ça que j'ai atterri il y a un an chez Exodigo, où j'occupe en effet une fonction de directeur commercial Europe.

  • Speaker #1

    Parle-moi d'Exodigo, parce qu'à vrai dire, j'en avais entendu parler un petit peu en début d'année, il y a quelques mois, parce que vous avez fait un peu la une pour ce que vous faisiez, notamment votre tour de financement, mais mon sujet c'est plutôt de comprendre. Ce que fait Exodigo, moi j'ai compris que vous étiez des gens un peu du souterrain.

  • Speaker #0

    Exactement, donc c'est aussi en lien justement avec ce que je faisais à la SPI, donc tout ce qui est réseau intérêt. Nous, notre mission chez Exodigo, elle est extrêmement simple, c'est de livrer des cartographies très précises du souterrain pour maîtriser les risques des projets de construction. En maîtrisant du coup les délais, les budgets et donc à terme la satisfaction de clients.

  • Speaker #1

    Alors tu as mentionné pas mal de choses, tu as mentionné souterrain, cartographie. réseau et tu as même parlé de choses envers les clients donc reprenons-les une par une concrètement je suis SPI voilà on va prendre un exemple hyper que tu connais je veux utiliser Exodigo comment je fais qu'est-ce que je fais qu'est-ce que ça m'apporte alors ça fait beaucoup de questions vas-y prends ton temps explique-moi vraiment concrètement ce que vous faites tu vois j'ai besoin de comprendre ça

  • Speaker #0

    Je pense que ce qui est important, c'est déjà de préciser un peu le contexte dans l'environnement et la construction, tout ce qui est lié au réseau enterré. Donc j'ai parlé en effet de souterrain, tu l'as précisé. Pour l'instant, dans cette première partie, on va se focaliser sur tout ce qui est réseau enterré, parce que le souterrain, c'est beaucoup de choses. Donc déjà, ce qu'il faut avoir en tête, c'est que la partie réseau enterré, ça représente des coûts assez importants tous les ans dans l'environnement de la construction, liés à des dommages, liés à des données incorrectes. qui engendre des retards, etc. Donc par exemple, aujourd'hui, en France, on estime que les dommages sur réseau, ça peut représenter plusieurs millions d'euros, plusieurs centaines de millions d'euros. En Europe, on estime que c'est plusieurs dizaines de milliards d'euros tous les ans. Donc de coûts supplémentaires liés à soit des données incomplètes, soit des dommages sur réseau, soit des arrêts d'exploitation.

  • Speaker #1

    Le truc classique, c'est qu'on creuse un endroit, on ne pensait pas tomber sur une gaine ou sur un câble, bim, on tombe dessus et...

  • Speaker #0

    Câble abandonné, arrêt de chantier, mise en sécurité, etc. Et tous les coups d'arrêt de chantier qui en découlent. Donc ça, c'est le constat. On le voit de manière systématique sur nos projets aujourd'hui qui prennent du retard, notamment les grands projets d'infrastructure. On peut parler du Grand Paris, par exemple, ce n'est pas pour le cibler, mais c'est pour dire que c'est un exemple.

  • Speaker #1

    Ils ne sont pas en retard, le Grand Paris ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, ils sont même plutôt en avance. Non, non, mais je veux dire que c'est des retards qui sont souvent inhérents au projet. Et aujourd'hui, il y a plus de 12 milliards d'euros de dépassement de budget, plusieurs années de retard sur le projet. On estime qu'en général, 20-25% de ces dépassements et retards sont pour origine les réseaux enterrés. Donc les réseaux enterrés, les dévoilements de réseaux, etc. Donc c'est face à ce constat-là que Exodigo a été créé. pour justement réduire le niveau d'incertitude et maîtriser les risques pour les projets de construction.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc l'idée d'Exodigo, c'est plutôt d'arrêter en fonction des typologies de projets, les maîtrises d'ouvrage, les ingénieries ou alors les entreprises lorsqu'elles sont en conception et réalisation pour leur fournir une cartographie précise du souterrain. Et donc on va intervenir plutôt en amont des projets, donc en études de faisabilité ou en études préalables ou au moment de la conception, pour s'assurer en fait que le projet avance. avec des données fiables sur les réseaux et éviter des nouvelles études ou des études qui seront en conflit avec les réseaux existants. Ou encore pire, l'exemple que tu as très bien cité, d'avoir des surprises au moment des premières fouilles.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu peux nous partager un exemple concret, sur un de vos derniers clients ou un de vos derniers chantiers sur lequel vous étiez intervenu ou vous êtes intervenu ?

  • Speaker #0

    Oui. En effet, l'exemple le plus concret que je peux donner sur le marché français, on a été incubé par Léonard et dans ce contexte-là, on a réalisé un projet avec Vinci Construction, GRDF, on y tombe. Fantastique. Donc voilà, sur un site de dépôt RATP.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc, ce qui a été fait, c'est qu'il y a eu un comparatif technologique qui a été fait entre Exodigo et les méthodes traditionnelles de détection.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, les méthodes traditionnelles de détection sont appuyées. appuyer sur les retours de DT, de déclaration de travaux. On fait une auscultation à l'aide de Géoradar et il y avait un autre capteur, je ne sais plus quel c'est. Et on va situer une cartographie des réseaux.

  • Speaker #1

    Station totale ou une chose comme ça ? Ou non, on est encore différent parce que vous êtes vraiment dans le réseau antérieur.

  • Speaker #0

    On parle de capteur géophysique. Ok,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Et donc après, nous on est passé avec notre méthodologie Exodigo. Il y a de l'innovation technologique, mais il y a aussi une méthodologie propre à Exodigo.

  • Speaker #1

    Tu peux nous la partager un peu ?

  • Speaker #0

    Vas-y, bien sûr. Donc la première étape, en fait, c'est qu'on va faire une première analyse à distance. On va collecter un maximum de données, donc les données de DT, les bases de données SIG, des données qui sont parfois aussi accessibles sur le web.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et on va...

  • Speaker #1

    Ce qui est open data,

  • Speaker #0

    quoi. Oui, exactement. De plus en plus, on voit des concessionnaires qui peuvent mettre à disposition leurs données. Et on va combiner ça avec de l'imagerie satellite, par exemple. OK. Donc on peut remonter dans le temps pour dire, attention, là, il y a une tranchée qui a été réalisée il y a 40 ans. et qui a été recouverte. Donc, on suppose qu'il y a une planchette, enfin un réseau qui est à cet endroit-là. Et on va aussi utiliser ce qui est de la computer vision. Donc, par exemple, avec Google Street View, quand c'est disponible, détecter automatiquement une remontée à l'air et souterraine, une bande d'incendie, etc. et supposer qu'il y a des réseaux. Donc là, c'est la première étape. Et sans intervention sur le terrain, avec nos algorithmes, on fournit une première cartographie pour en fait comprendre un peu le niveau de connaissance qu'on a, le niveau de risque qu'il y a dans le sous-sol. et après en phase 2 Là, c'est pour le coup, on envoie nos équipes avec une auscultation physique. Donc, ça peut être un chariot, un drone ou un véhicule où on va combiner les données de quatre capteurs géophysiques. Donc, les géoradars, l'électromagnétique, le magnétique et le détecteur de métaux. Chaque capteur est destiné à détecter des types de réseaux en fonction de leur matériau, etc. Donc, on complète cette première étape à distance avec cette consultation physique sur le terrain. Et puis, en fait, c'est l'intelligence artificielle qui va venir interpréter les résultats. puisqu'on va se retrouver avec 6-7 couches de données différentes sur un point de GPS précis qui va traiter les résultats et fournir une seule image du souterrain pour tout combiner. L'exemple qu'on prend souvent et qui peut beaucoup parler, c'est que généralement quand vous êtes malade, vous allez chez le médecin, il y a un IRM, il y a un scanner, il y a une échographie. Donc on a trois images différentes et on ne sait pas comment les combiner et en faire qu'une seule définitive pour vraiment comprendre et gérer le problème. C'est exactement pareil, on va collecter... plusieurs sources d'imagerie de données différentes. On va les combiner, les analyser avec l'IA et restituer une version finale du souterrain.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça, c'est la méthode O, ExoDigo, donc ça c'est les trois parties. Et la quatrième, c'est la restitution du mail.

  • Speaker #0

    C'est le livrable. Le livrable qui peut être en plusieurs formats. Là, on adapte au format du client. Ça peut être en SIG, en CAD, en BIM 3D. Aujourd'hui, on fait de plus en plus de BIM pour intégrer la maquette du souterrain directement dans le processus digital d'un chantier.

  • Speaker #1

    Et là, si on reprend l'exemple que tu donnais, du dépôt des RATP sur un chantier, Vinci Construction et GRDF, explique-nous la comparaison qu'il y a eu. entre la méthode traditionnelle et la méthode exodigo. Dis-nous un petit peu la suite de l'histoire.

  • Speaker #0

    En fait, très rapidement, avec la première étape d'analyse à distance, on s'est rendu compte que des réseaux Enedis n'avaient pas été mis à jour. Donc, il y avait un décalage parce qu'en effet, la tranchée était décalée par rapport à l'emplacement des réseaux. Et puis, surtout, le bilan, ça a été qu'on a détecté à peu près 50% de réseaux en plus que les méthodes traditionnelles. Donc il y a des réseaux abandonnés qui n'avaient pas été remontés, qui n'ont pas été détectés. Et il y a aussi un niveau de précision, donc on a gagné en précision par rapport à ce réseau dont je parlais, qui n'était pas au bon endroit. Ce qui fait qu'on a amené énormément de fiabilité et de robustesse dans l'acquisition de données pour avoir vraiment beaucoup plus de certitude et limiter les aléas lorsque les fouilles ont été réalisées. L'objectif d'Exodigo en fait aussi... ça c'est la deuxième finalité c'est que vu qu'on a une méthode qui est non intrusive et beaucoup plus complète et précise on arrive à réduire en fait les sondages intrusifs de 50 à 70% ok donc c'est un impact de coût conséquent sur le projet je dirais ça limite aussi énormément les contraintes parce que dans certaines zones dans Paris par exemple on peut être enfin faire des sondages intrusifs ça peut être extrêmement problématique donc voilà donc il y a ces deux aspects là on a mis en évidence avec ce comparatif technologique.

  • Speaker #1

    Donc là, ce que tu es en train de me dire, c'est Exodigo, c'est un peu ton assurance pour avoir le moins de problèmes possibles quand tu commences à creuser dans tes chantiers. C'est un peu ça.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Ce qu'on propose, c'est de la maîtrise des risques.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc là, sur un chantier comme le Grand Paris, je ne sais plus combien on a, mais tu disais tout à l'heure que 25% du coût de dépassement était lié Merci. à des problématiques justement lors des fouilles.

  • Speaker #0

    Alors, on estime, c'est des estimations, parce que c'est toujours difficile de quantifier exactement l'origine, on estime aujourd'hui que 20 à 25% des retards de chantier sont dus...

  • Speaker #1

    Des retards de chantier,

  • Speaker #0

    pardon. Des retards de chantier sont dus à des problèmes de réseau qui ne sont pas forcément bien identifiés ou mal cartographiés, ou alors dû à des problèmes de dévoiement de réseau.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, avec votre expérience, vous savez votre degré de précision, pas forcément en termes de là où se trouvent les réseaux, mais plutôt de manière générale, sur combien vous arrivez à faire gagner, ou combien, tu vois, est-ce que vous êtes arrivé à un chiffre de ce type-là, ou arrivé à dire, bah tiens, effectivement, avec Exoligo, c'est X temps de retard en moins. Enfin, tu vois, je caricature un petit peu la chose, mais est-ce que vous êtes arrivé à quelque chose de ce type-là ou pas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Justement, on fait des études pour avoir une tendance, et alors ça dépend des marchés. Aujourd'hui, sur le marché français, on n'est pas sur le même niveau que sur le marché américain, par exemple. D'accord. Le marché français, en 2012, il y a eu une loi des TDICT qui a permis d'augmenter le niveau d'exigence et d'être beaucoup plus qualitatif sur la cartographie des réseaux.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En tout cas, sur le marché français, aujourd'hui, on estime que sur 1 euro investi sur la détection préalable, on en sauve 10 à terme sur la réalisation du projet. Ah oui,

  • Speaker #1

    ok.

  • Speaker #0

    Et aux Etats-Unis, on estime que c'est plutôt de 1 à 20.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tiens, quelle différence tu vois entre les deux marchés ? Par rapport à ce que... j'imagine que tu n'es pas sur le marché américain parce que tu es en Europe, peut-être que tu le connais un peu mais c'est quoi un travail différent ? Avec tes collègues, c'est quoi un peu les retours que vous avez ?

  • Speaker #0

    Alors les grosses différences c'est que la notion de responsabilité n'est pas la même entre les Etats-Unis et la France je dirais les bases de données ne sont pas non plus de la même qualité donc je dirais qu'en France aujourd'hui avec cette loi-là, on a tout ce qui est réseau sensible aujourd'hui sont quand même extrêmement bien cartographiées. D'accord. Donc le niveau d'incertitude est plutôt, j'irais, plutôt bon. Ok. Là où on va avoir l'incertitude, c'est potentiellement sur des parcelles privées, par exemple, où l'effort de cartographie n'a pas forcément été fait de manière systématique. Ou alors sur des vieilles parcelles, des sites industriels. Le risque a quand même été bien résorbé avec justement la mise en place de lois, de réglementations. Et aussi parce qu'on peut mieux connaître les réseaux, mais il y a quelque chose... ce qu'on n'enlèvera pas, c'est le comportement. Et cette loi aussi a beaucoup aidé à changer les comportements et avoir une approche plus préventive. Et donc, à terme, de réduire les incidents.

  • Speaker #1

    Ça va être 2012 ?

  • Speaker #0

    Exactement, toujours la même.

  • Speaker #1

    Et par rapport aux autres pays européens, tu commences à avoir une vision là-dessus ?

  • Speaker #0

    Oui, j'étais en Espagne la semaine dernière. Donc justement, en Espagne, il y a des gros sujets de réseaux enterrés, puisqu'il n'y a pas une loi équivalente qui a été mise en place. Et donc ce qu'on m'a raconté, c'est qu'en fait, ils abandonnaient les réseaux sans les cartographier et reconstruisaient dessus.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pourquoi pas. Mais en tout cas, quand il y a des nouveaux projets à faire et qu'on veut savoir où passer, ça devient compliqué. Je vous partage le retour qu'on m'a fait. Il y a un gros besoin d'être extrêmement précis sur la cartographie et d'entre en mesure d'utiliser des solutions comme la nôtre où on va combiner plusieurs sources de données, plusieurs capteurs géophysiques, etc.

  • Speaker #1

    Donc là, ça c'est Exodigo. Tu nous as présenté ce que faisait Exodigo aujourd'hui. C'est quoi un peu votre feuille de route ? C'est quoi un peu ce que vous voulez faire demain ?

  • Speaker #0

    La feuille de route d'ExoDigo, je dirais, elle est assez claire aujourd'hui. Pour l'instant, on se focalise sur les réseaux enterrés, détection de réseaux. D'accord. Là, cette année, on a déjà en développement la partie géotechnique. Donc là, ce n'est plus les lignes, mais c'est les couches dans le sol, la recherche de cavités, de sites archéologiques. On l'a connu, je pense, tous sur des projets où il y a eu des découvertes de sites archéologiques qui ont complètement arrêté les projets.

  • Speaker #1

    Ah bah ça j'espère que quand on l'a connu une fois c'est lui on fait attention.

  • Speaker #0

    Exactement alors l'enjeu c'est que la détection géotechnique s'appuie sur des capteurs différents il faut aller plus en profondeur donc il faut ajouter des capteurs supplémentaires que l'IA va devoir traiter par contre c'est un marché qui est beaucoup plus important et conséquent et c'est pour ça qu'on a la vocation aussi d'aller sur ce marché là

  • Speaker #1

    Ok et donc que... Et donc là, la feuille de route, c'est sur quoi ? Deux, trois ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Alors là, l'objectif cette année, c'est la partie en effet développer et proposer un produit géotechnique.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et après, on a vocation à proposer des interfaces à nos clients de gestion de la donnée, etc. Et après, commencer à réfléchir à comment l'intelligence artificielle qu'on utilise déjà aujourd'hui pourrait faciliter l'ingénierie du souterrain de manière un peu plus large.

  • Speaker #1

    Ok. Et dernier point, toi ? qui était effectivement du côté maîtrise d'ouvrage, si j'entends bien.

  • Speaker #0

    Côté entreprise plutôt. Côté entreprise,

  • Speaker #1

    oui, pardon. Qui est aujourd'hui dans une boîte plutôt tech. Comment tu vois évoluer un peu notre industrie ? Tu vois, parce que tu la connais un petit peu. Tu as vu plusieurs facettes. C'est quoi un peu, toi, ta vision ? Qu'est-ce que tu peux nous partager ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que j'ai commencé à l'ASPI sur le... plutôt avec des premières phases sur chantier, donc très opérationnelles sur le terrain, où j'étais au contact des opérateurs, etc. Et c'était un peu au début des... Je dirais que c'était aux prémices des smartphones, de la digitalisation, etc. Donc déjà, il y a eu un gros chemin qui a été fait avec la digitalisation, l'arrivée des smartphones pour digitaliser les process, et l'arrivée de beaucoup de technologies sur chantier. Ce que je vois, c'est qu'il y en a de plus en plus. Donc, en me mettant côté constructeur où j'étais dans le passé, j'imagine que ça devient de plus en plus compliqué de lire les arrivées technologiques et de les faire correspondre sur la chaîne de valeur chantier au bon endroit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si on prend de la phase de pré-étude ou d'appel d'offre jusqu'à la livraison, aujourd'hui, il y a plein d'outils qui se développent dans tous les sens. Et savoir bien les identifier et les délimiter. Puisque chaque outil s'étend aussi, il y a parfois un peu de superposition entre les différents outils. Et je pense que l'enjeu des entreprises aujourd'hui, c'est de faire une bonne cartographie claire, outils versus chaînes de valeur chantier.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    La deuxième chose, c'est que je pense qu'on peut avoir les meilleurs outils les plus performants, et c'est le cas aujourd'hui chez ExoDigo. On a un outil qui est extrêmement performant, qui est à la pointe de la technologie qu'on peut voir aujourd'hui. Par contre, il y a un aspect qui je pense est encore plus important, c'est l'aspect comportemental. On en a parlé rapidement tout à l'heure. Dans le sens où on peut fournir une carte du souterrain la plus précise possible au centimètre près. Par contre, la méthode d'approche, les bonnes pratiques d'excavation, etc. C'est du comportement. C'est du mode opératoire du comportement. au même titre que vous pouvez fournir un outil digital à un opérateur, il va falloir qu'il l'utilise en fait. Donc qu'il rentre de la donnée, que la donnée soit consistante pour pouvoir l'exploiter. Donc je pense qu'il y a un énorme sujet, la technologie on y arrivera, je n'ai aucun doute là-dessus, on arrivera à faire des assises sans chantier très rapidement, je pense qu'on va y arriver très rapidement. avec de la commande vocale.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Par contre, la partie comportement, je pense que c'est le gros sujet et c'est une industrie à transformer. En tout cas, pas à transformer, mais plutôt à faire évoluer. À faire évoluer. Et ça nécessite du temps, de l'accompagnement. Le temps, on n'en a pas forcément quand on est sur chantier parce qu'on est toujours dans l'urgence de livrer et de faire vite. Pour moi, ce sont des déploiements qui doivent être acceptés par le terrain, mais avec une volonté de la direction d'accompagner ces déploiements pour que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Et plus gros frein aujourd'hui d'un point de vue comportement ? Moi ce que j'entends dans ce que tu me dis, c'est vraiment ce côté de se dire la techno, elle y arrivera quoi qu'il arrive. la problématique qu'on a c'est qu'on aurait beau mettre la meilleure techno, la meilleure outil du monde dans les mains de quelqu'un, si la personne ne sait pas l'utiliser ça va servir à rien premièrement si c'est pas interfacé non plus avec les différents outils et troisièmement tu dis il faut aussi que tout ce qu'il y a autour, les gens comprennent comment utiliser ces données qui arrivent et comment derrière changer leur comportement ou changer leur façon de faire et aujourd'hui ma question c'est plutôt quel frein tu vois au fait que tu vois on Il y a encore besoin de ces changements de comportement, comme tu l'indiques toi. C'est quoi le principal frein ?

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est la conduite des changements. Je pense qu'il y a des... Comme je l'ai connu, quand j'ai commencé à l'ASPI, j'ai des collaborateurs à qui j'ai montré comment allumer un ordinateur. À qui j'ai montré comment ouvrir un fichier Excel.

  • Speaker #1

    Juste pour info, Bruno n'a pas 60 ans. Il est devant moi, vous ne le voyez pas, mais il n'a pas 60 ans.

  • Speaker #0

    Quand tu dis quand j'ai commencé,

  • Speaker #1

    c'est il n'y a pas si longtemps que ça.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas si longtemps, on parle de 2012. Ah oui ?

  • Speaker #1

    2010,

  • Speaker #0

    2012 pardon. Ok. Dans ces années-là, donc vraiment prémices. Et donc oui, après il faut expliquer pourquoi on fait ça. Et pour moi ça relève de la conduite du changement, donc expliquer pourquoi il y a une nouvelle outil qui arrive, quelle est sa fonction, quelle est la finalité et pourquoi on en a besoin. et en expliquant pourquoi on a besoin, quelle est l'affinité et la finalité et en mettant les moyens de le mettre en oeuvre donc ça c'est du déploiement pour adapter les comportements et garantir en fait l'adhésion de l'environnement de la construction à l'arrivée de nouvelles technologies

  • Speaker #1

    Ce que je comprends et c'est une très bonne conclusion c'est aujourd'hui les solutions que vous apportez Merci. sont à un très bon niveau aujourd'hui. Et l'accompagnement que vous fournissez, puisque j'imagine que tes paroles, tu les traduis en actes, que l'accompagnement que vous fournissez pour aller justement travailler autour de l'écosystème et faire en sorte que les solutions que vous apportez soient utilisées, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Tout à fait.

  • Speaker #1

    C'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Exodigo, on est vraiment sous une cartographie des réseaux enterrés, si j'ai le bon terme, mais un accompagnement, pour le coup, en réel. Et au-dessus ?

  • Speaker #0

    Là, avec Zodigo, c'est encore plus simple. C'est que c'est nous qui faisons le service. Donc, c'est nos équipes qui déploient. Donc là, il n'y a pas cette... Pour l'instant, en tout cas, sur le modèle qu'on a actuellement, parce que notre modèle pourra évoluer dans le futur, on n'a pas cette problématique d'adhésion à notre technologie.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu veux laisser un dernier message à nos auditeurs ? qui sont en général plutôt des gens de la construction. On a des conducteurs de chantier, mais évidemment, comme auditeur, est-ce que tu as un message que tu veux laisser ? Un dernier message que tu veux partager ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. L'environnement de la construction, c'est un environnement dans lequel je suis depuis maintenant plus de 10 ans. Je suis absolument passionné par cet environnement. Tout d'abord, ce qui m'a passionné, c'est l'aspect humain que j'ai découvert très rapidement sur le chantier qui, je pense, mérite d'être plus valorisé. Et je pense que l'une des manières de le valoriser plus passera aussi par l'innovation.

  • Speaker #1

    Écoute Bruno, je te remercie énormément pour ton temps.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Si vous nous avez écouté jusque là, je vous remercie. Bien évidemment, on peut te contacter sur LinkedIn, Bruno.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, n'hésitez pas.

  • Speaker #1

    Donc n'hésitez pas à le contacter. Il a envie de venir à votre rencontre et mieux comprendre comment Exodigo peut vous aider. Et en tout cas, à très vite pour un prochain épisode de Débatisseurs.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout S'il vous a plu n'oubliez pas de le noter et de le commenter sur Apple Podcast ou Spotify et d'en parler autour de vous C'est ce qui m'aide à le faire connaître et à motiver de nouveaux invités à partager leur vision Et pour continuer cette conversation retrouvez-moi sur LinkedIn

Description

Exodigo : cartographier l’invisible pour maîtriser les risques

Dans cet épisode spécial de Les Bâtisseurs, je reçois Bruno Albos, Directeur Commercial Europe chez Exodigo, la société qui révolutionne la détection des réseaux enterrés grâce à l’IA et aux capteurs multi-technologiques. Mais au-delà des réseaux enterrés, Exodigo ouvre la voie à une ingénierie du souterrain augmentée par l’IA :
analyser, modéliser et décider plus vite, sur des données fiables.


👉 On plonge dans un enjeu critique pour la construction :

  • Dommages aux réseaux

  • Retards de chantier

  • Explosion des coûts
    💸 Un problème qui représente des dizaines de milliards d’euros par an en Europe.


Bruno nous explique :

  • Comment Exodigo détecte 50% de réseaux supplémentaires vs. méthodes traditionnelles

  • Comment ils transforment l’analyse du sous-sol en un modèle prédictif précis

  • Leur feuille de route : géotechnique, cavités, archéologie…

  • Les défis humains et comportementaux derrière l’innovation sur chantier


Si vous êtes constructeur, MOA, ingénierie, exploitant de réseaux ou acteur de l’innovation BTP, cet épisode est un must.


Suivez Les Batisseurs et Abonnez-Vous à notre page linkedin 👉 https://www.linkedin.com/showcase/les-batisseurs-le-podcast/about

Suive Richad Mitha directement sur sa page linkedin 👉 https://linkedin.com/in/rmitha

Et abonnez-vous à notre newsletter Synaxe 👉 https://www.synaxe.com/suite-dune/newsletter


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Générique Générique Générique

  • Speaker #1

    L'industrie de la construction ... est en plein bouleversement. Nouvelles normes, utilisation des matériaux, consommation énergétique sont nos enjeux. Je m'appelle Richard Mita, je suis serial entrepreneur et CEO de Synax. Chez Synax, nous digitalisons l'industrie des matériaux de construction. Ma passion, le digital appliqué à des secteurs qui ne l'attendaient pas. Dans Les bâtisseurs, j'interview des visionnaires de l'industrie pour vous inspirer dans votre propre transformation environnementale, digitale et managériale. Bienvenue dans Les bâtisseurs, le podcast de ceux qui bâtissent aujourd'hui pour demain. Bienvenue dans ce nouvel épisode des bâtisseurs. Dans cette série un peu particulière, je suis avec Bruno Albaus, le directeur commercial Europe d'Exodigo. Salut Bruno.

  • Speaker #0

    Salut et merci de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Je t'en prie. Bruno, cette série d'épisodes fait partie de la série Contact Built Wounds où nous enregistrons chez Léonard. Ça devient un peu... Quelque chose d'assez commun, je pense que je vais devoir demander des choses à Julien. Il était là récemment à notre micro, donc il me connaît un petit peu. Bruno, peut-être pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, du coup, moi c'est Bruno. J'ai commencé ma carrière à la SPI, donc plutôt sur des fonctions opérationnelles, pendant près de 7 ans, donc à l'époque des plans France très haut débit et du déploiement de la fibre optique. Et après, j'ai voulu faire une transition et m'orienter plus dans la technologie pour le BTP. en m'occupant des postes plus orientés business. D'accord. Et c'est comme ça que j'ai atterri il y a un an chez Exodigo, où j'occupe en effet une fonction de directeur commercial Europe.

  • Speaker #1

    Parle-moi d'Exodigo, parce qu'à vrai dire, j'en avais entendu parler un petit peu en début d'année, il y a quelques mois, parce que vous avez fait un peu la une pour ce que vous faisiez, notamment votre tour de financement, mais mon sujet c'est plutôt de comprendre. Ce que fait Exodigo, moi j'ai compris que vous étiez des gens un peu du souterrain.

  • Speaker #0

    Exactement, donc c'est aussi en lien justement avec ce que je faisais à la SPI, donc tout ce qui est réseau intérêt. Nous, notre mission chez Exodigo, elle est extrêmement simple, c'est de livrer des cartographies très précises du souterrain pour maîtriser les risques des projets de construction. En maîtrisant du coup les délais, les budgets et donc à terme la satisfaction de clients.

  • Speaker #1

    Alors tu as mentionné pas mal de choses, tu as mentionné souterrain, cartographie. réseau et tu as même parlé de choses envers les clients donc reprenons-les une par une concrètement je suis SPI voilà on va prendre un exemple hyper que tu connais je veux utiliser Exodigo comment je fais qu'est-ce que je fais qu'est-ce que ça m'apporte alors ça fait beaucoup de questions vas-y prends ton temps explique-moi vraiment concrètement ce que vous faites tu vois j'ai besoin de comprendre ça

  • Speaker #0

    Je pense que ce qui est important, c'est déjà de préciser un peu le contexte dans l'environnement et la construction, tout ce qui est lié au réseau enterré. Donc j'ai parlé en effet de souterrain, tu l'as précisé. Pour l'instant, dans cette première partie, on va se focaliser sur tout ce qui est réseau enterré, parce que le souterrain, c'est beaucoup de choses. Donc déjà, ce qu'il faut avoir en tête, c'est que la partie réseau enterré, ça représente des coûts assez importants tous les ans dans l'environnement de la construction, liés à des dommages, liés à des données incorrectes. qui engendre des retards, etc. Donc par exemple, aujourd'hui, en France, on estime que les dommages sur réseau, ça peut représenter plusieurs millions d'euros, plusieurs centaines de millions d'euros. En Europe, on estime que c'est plusieurs dizaines de milliards d'euros tous les ans. Donc de coûts supplémentaires liés à soit des données incomplètes, soit des dommages sur réseau, soit des arrêts d'exploitation.

  • Speaker #1

    Le truc classique, c'est qu'on creuse un endroit, on ne pensait pas tomber sur une gaine ou sur un câble, bim, on tombe dessus et...

  • Speaker #0

    Câble abandonné, arrêt de chantier, mise en sécurité, etc. Et tous les coups d'arrêt de chantier qui en découlent. Donc ça, c'est le constat. On le voit de manière systématique sur nos projets aujourd'hui qui prennent du retard, notamment les grands projets d'infrastructure. On peut parler du Grand Paris, par exemple, ce n'est pas pour le cibler, mais c'est pour dire que c'est un exemple.

  • Speaker #1

    Ils ne sont pas en retard, le Grand Paris ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, ils sont même plutôt en avance. Non, non, mais je veux dire que c'est des retards qui sont souvent inhérents au projet. Et aujourd'hui, il y a plus de 12 milliards d'euros de dépassement de budget, plusieurs années de retard sur le projet. On estime qu'en général, 20-25% de ces dépassements et retards sont pour origine les réseaux enterrés. Donc les réseaux enterrés, les dévoilements de réseaux, etc. Donc c'est face à ce constat-là que Exodigo a été créé. pour justement réduire le niveau d'incertitude et maîtriser les risques pour les projets de construction.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc l'idée d'Exodigo, c'est plutôt d'arrêter en fonction des typologies de projets, les maîtrises d'ouvrage, les ingénieries ou alors les entreprises lorsqu'elles sont en conception et réalisation pour leur fournir une cartographie précise du souterrain. Et donc on va intervenir plutôt en amont des projets, donc en études de faisabilité ou en études préalables ou au moment de la conception, pour s'assurer en fait que le projet avance. avec des données fiables sur les réseaux et éviter des nouvelles études ou des études qui seront en conflit avec les réseaux existants. Ou encore pire, l'exemple que tu as très bien cité, d'avoir des surprises au moment des premières fouilles.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu peux nous partager un exemple concret, sur un de vos derniers clients ou un de vos derniers chantiers sur lequel vous étiez intervenu ou vous êtes intervenu ?

  • Speaker #0

    Oui. En effet, l'exemple le plus concret que je peux donner sur le marché français, on a été incubé par Léonard et dans ce contexte-là, on a réalisé un projet avec Vinci Construction, GRDF, on y tombe. Fantastique. Donc voilà, sur un site de dépôt RATP.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc, ce qui a été fait, c'est qu'il y a eu un comparatif technologique qui a été fait entre Exodigo et les méthodes traditionnelles de détection.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, les méthodes traditionnelles de détection sont appuyées. appuyer sur les retours de DT, de déclaration de travaux. On fait une auscultation à l'aide de Géoradar et il y avait un autre capteur, je ne sais plus quel c'est. Et on va situer une cartographie des réseaux.

  • Speaker #1

    Station totale ou une chose comme ça ? Ou non, on est encore différent parce que vous êtes vraiment dans le réseau antérieur.

  • Speaker #0

    On parle de capteur géophysique. Ok,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Et donc après, nous on est passé avec notre méthodologie Exodigo. Il y a de l'innovation technologique, mais il y a aussi une méthodologie propre à Exodigo.

  • Speaker #1

    Tu peux nous la partager un peu ?

  • Speaker #0

    Vas-y, bien sûr. Donc la première étape, en fait, c'est qu'on va faire une première analyse à distance. On va collecter un maximum de données, donc les données de DT, les bases de données SIG, des données qui sont parfois aussi accessibles sur le web.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et on va...

  • Speaker #1

    Ce qui est open data,

  • Speaker #0

    quoi. Oui, exactement. De plus en plus, on voit des concessionnaires qui peuvent mettre à disposition leurs données. Et on va combiner ça avec de l'imagerie satellite, par exemple. OK. Donc on peut remonter dans le temps pour dire, attention, là, il y a une tranchée qui a été réalisée il y a 40 ans. et qui a été recouverte. Donc, on suppose qu'il y a une planchette, enfin un réseau qui est à cet endroit-là. Et on va aussi utiliser ce qui est de la computer vision. Donc, par exemple, avec Google Street View, quand c'est disponible, détecter automatiquement une remontée à l'air et souterraine, une bande d'incendie, etc. et supposer qu'il y a des réseaux. Donc là, c'est la première étape. Et sans intervention sur le terrain, avec nos algorithmes, on fournit une première cartographie pour en fait comprendre un peu le niveau de connaissance qu'on a, le niveau de risque qu'il y a dans le sous-sol. et après en phase 2 Là, c'est pour le coup, on envoie nos équipes avec une auscultation physique. Donc, ça peut être un chariot, un drone ou un véhicule où on va combiner les données de quatre capteurs géophysiques. Donc, les géoradars, l'électromagnétique, le magnétique et le détecteur de métaux. Chaque capteur est destiné à détecter des types de réseaux en fonction de leur matériau, etc. Donc, on complète cette première étape à distance avec cette consultation physique sur le terrain. Et puis, en fait, c'est l'intelligence artificielle qui va venir interpréter les résultats. puisqu'on va se retrouver avec 6-7 couches de données différentes sur un point de GPS précis qui va traiter les résultats et fournir une seule image du souterrain pour tout combiner. L'exemple qu'on prend souvent et qui peut beaucoup parler, c'est que généralement quand vous êtes malade, vous allez chez le médecin, il y a un IRM, il y a un scanner, il y a une échographie. Donc on a trois images différentes et on ne sait pas comment les combiner et en faire qu'une seule définitive pour vraiment comprendre et gérer le problème. C'est exactement pareil, on va collecter... plusieurs sources d'imagerie de données différentes. On va les combiner, les analyser avec l'IA et restituer une version finale du souterrain.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça, c'est la méthode O, ExoDigo, donc ça c'est les trois parties. Et la quatrième, c'est la restitution du mail.

  • Speaker #0

    C'est le livrable. Le livrable qui peut être en plusieurs formats. Là, on adapte au format du client. Ça peut être en SIG, en CAD, en BIM 3D. Aujourd'hui, on fait de plus en plus de BIM pour intégrer la maquette du souterrain directement dans le processus digital d'un chantier.

  • Speaker #1

    Et là, si on reprend l'exemple que tu donnais, du dépôt des RATP sur un chantier, Vinci Construction et GRDF, explique-nous la comparaison qu'il y a eu. entre la méthode traditionnelle et la méthode exodigo. Dis-nous un petit peu la suite de l'histoire.

  • Speaker #0

    En fait, très rapidement, avec la première étape d'analyse à distance, on s'est rendu compte que des réseaux Enedis n'avaient pas été mis à jour. Donc, il y avait un décalage parce qu'en effet, la tranchée était décalée par rapport à l'emplacement des réseaux. Et puis, surtout, le bilan, ça a été qu'on a détecté à peu près 50% de réseaux en plus que les méthodes traditionnelles. Donc il y a des réseaux abandonnés qui n'avaient pas été remontés, qui n'ont pas été détectés. Et il y a aussi un niveau de précision, donc on a gagné en précision par rapport à ce réseau dont je parlais, qui n'était pas au bon endroit. Ce qui fait qu'on a amené énormément de fiabilité et de robustesse dans l'acquisition de données pour avoir vraiment beaucoup plus de certitude et limiter les aléas lorsque les fouilles ont été réalisées. L'objectif d'Exodigo en fait aussi... ça c'est la deuxième finalité c'est que vu qu'on a une méthode qui est non intrusive et beaucoup plus complète et précise on arrive à réduire en fait les sondages intrusifs de 50 à 70% ok donc c'est un impact de coût conséquent sur le projet je dirais ça limite aussi énormément les contraintes parce que dans certaines zones dans Paris par exemple on peut être enfin faire des sondages intrusifs ça peut être extrêmement problématique donc voilà donc il y a ces deux aspects là on a mis en évidence avec ce comparatif technologique.

  • Speaker #1

    Donc là, ce que tu es en train de me dire, c'est Exodigo, c'est un peu ton assurance pour avoir le moins de problèmes possibles quand tu commences à creuser dans tes chantiers. C'est un peu ça.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Ce qu'on propose, c'est de la maîtrise des risques.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc là, sur un chantier comme le Grand Paris, je ne sais plus combien on a, mais tu disais tout à l'heure que 25% du coût de dépassement était lié Merci. à des problématiques justement lors des fouilles.

  • Speaker #0

    Alors, on estime, c'est des estimations, parce que c'est toujours difficile de quantifier exactement l'origine, on estime aujourd'hui que 20 à 25% des retards de chantier sont dus...

  • Speaker #1

    Des retards de chantier,

  • Speaker #0

    pardon. Des retards de chantier sont dus à des problèmes de réseau qui ne sont pas forcément bien identifiés ou mal cartographiés, ou alors dû à des problèmes de dévoiement de réseau.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, avec votre expérience, vous savez votre degré de précision, pas forcément en termes de là où se trouvent les réseaux, mais plutôt de manière générale, sur combien vous arrivez à faire gagner, ou combien, tu vois, est-ce que vous êtes arrivé à un chiffre de ce type-là, ou arrivé à dire, bah tiens, effectivement, avec Exoligo, c'est X temps de retard en moins. Enfin, tu vois, je caricature un petit peu la chose, mais est-ce que vous êtes arrivé à quelque chose de ce type-là ou pas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Justement, on fait des études pour avoir une tendance, et alors ça dépend des marchés. Aujourd'hui, sur le marché français, on n'est pas sur le même niveau que sur le marché américain, par exemple. D'accord. Le marché français, en 2012, il y a eu une loi des TDICT qui a permis d'augmenter le niveau d'exigence et d'être beaucoup plus qualitatif sur la cartographie des réseaux.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En tout cas, sur le marché français, aujourd'hui, on estime que sur 1 euro investi sur la détection préalable, on en sauve 10 à terme sur la réalisation du projet. Ah oui,

  • Speaker #1

    ok.

  • Speaker #0

    Et aux Etats-Unis, on estime que c'est plutôt de 1 à 20.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tiens, quelle différence tu vois entre les deux marchés ? Par rapport à ce que... j'imagine que tu n'es pas sur le marché américain parce que tu es en Europe, peut-être que tu le connais un peu mais c'est quoi un travail différent ? Avec tes collègues, c'est quoi un peu les retours que vous avez ?

  • Speaker #0

    Alors les grosses différences c'est que la notion de responsabilité n'est pas la même entre les Etats-Unis et la France je dirais les bases de données ne sont pas non plus de la même qualité donc je dirais qu'en France aujourd'hui avec cette loi-là, on a tout ce qui est réseau sensible aujourd'hui sont quand même extrêmement bien cartographiées. D'accord. Donc le niveau d'incertitude est plutôt, j'irais, plutôt bon. Ok. Là où on va avoir l'incertitude, c'est potentiellement sur des parcelles privées, par exemple, où l'effort de cartographie n'a pas forcément été fait de manière systématique. Ou alors sur des vieilles parcelles, des sites industriels. Le risque a quand même été bien résorbé avec justement la mise en place de lois, de réglementations. Et aussi parce qu'on peut mieux connaître les réseaux, mais il y a quelque chose... ce qu'on n'enlèvera pas, c'est le comportement. Et cette loi aussi a beaucoup aidé à changer les comportements et avoir une approche plus préventive. Et donc, à terme, de réduire les incidents.

  • Speaker #1

    Ça va être 2012 ?

  • Speaker #0

    Exactement, toujours la même.

  • Speaker #1

    Et par rapport aux autres pays européens, tu commences à avoir une vision là-dessus ?

  • Speaker #0

    Oui, j'étais en Espagne la semaine dernière. Donc justement, en Espagne, il y a des gros sujets de réseaux enterrés, puisqu'il n'y a pas une loi équivalente qui a été mise en place. Et donc ce qu'on m'a raconté, c'est qu'en fait, ils abandonnaient les réseaux sans les cartographier et reconstruisaient dessus.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pourquoi pas. Mais en tout cas, quand il y a des nouveaux projets à faire et qu'on veut savoir où passer, ça devient compliqué. Je vous partage le retour qu'on m'a fait. Il y a un gros besoin d'être extrêmement précis sur la cartographie et d'entre en mesure d'utiliser des solutions comme la nôtre où on va combiner plusieurs sources de données, plusieurs capteurs géophysiques, etc.

  • Speaker #1

    Donc là, ça c'est Exodigo. Tu nous as présenté ce que faisait Exodigo aujourd'hui. C'est quoi un peu votre feuille de route ? C'est quoi un peu ce que vous voulez faire demain ?

  • Speaker #0

    La feuille de route d'ExoDigo, je dirais, elle est assez claire aujourd'hui. Pour l'instant, on se focalise sur les réseaux enterrés, détection de réseaux. D'accord. Là, cette année, on a déjà en développement la partie géotechnique. Donc là, ce n'est plus les lignes, mais c'est les couches dans le sol, la recherche de cavités, de sites archéologiques. On l'a connu, je pense, tous sur des projets où il y a eu des découvertes de sites archéologiques qui ont complètement arrêté les projets.

  • Speaker #1

    Ah bah ça j'espère que quand on l'a connu une fois c'est lui on fait attention.

  • Speaker #0

    Exactement alors l'enjeu c'est que la détection géotechnique s'appuie sur des capteurs différents il faut aller plus en profondeur donc il faut ajouter des capteurs supplémentaires que l'IA va devoir traiter par contre c'est un marché qui est beaucoup plus important et conséquent et c'est pour ça qu'on a la vocation aussi d'aller sur ce marché là

  • Speaker #1

    Ok et donc que... Et donc là, la feuille de route, c'est sur quoi ? Deux, trois ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Alors là, l'objectif cette année, c'est la partie en effet développer et proposer un produit géotechnique.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et après, on a vocation à proposer des interfaces à nos clients de gestion de la donnée, etc. Et après, commencer à réfléchir à comment l'intelligence artificielle qu'on utilise déjà aujourd'hui pourrait faciliter l'ingénierie du souterrain de manière un peu plus large.

  • Speaker #1

    Ok. Et dernier point, toi ? qui était effectivement du côté maîtrise d'ouvrage, si j'entends bien.

  • Speaker #0

    Côté entreprise plutôt. Côté entreprise,

  • Speaker #1

    oui, pardon. Qui est aujourd'hui dans une boîte plutôt tech. Comment tu vois évoluer un peu notre industrie ? Tu vois, parce que tu la connais un petit peu. Tu as vu plusieurs facettes. C'est quoi un peu, toi, ta vision ? Qu'est-ce que tu peux nous partager ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que j'ai commencé à l'ASPI sur le... plutôt avec des premières phases sur chantier, donc très opérationnelles sur le terrain, où j'étais au contact des opérateurs, etc. Et c'était un peu au début des... Je dirais que c'était aux prémices des smartphones, de la digitalisation, etc. Donc déjà, il y a eu un gros chemin qui a été fait avec la digitalisation, l'arrivée des smartphones pour digitaliser les process, et l'arrivée de beaucoup de technologies sur chantier. Ce que je vois, c'est qu'il y en a de plus en plus. Donc, en me mettant côté constructeur où j'étais dans le passé, j'imagine que ça devient de plus en plus compliqué de lire les arrivées technologiques et de les faire correspondre sur la chaîne de valeur chantier au bon endroit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si on prend de la phase de pré-étude ou d'appel d'offre jusqu'à la livraison, aujourd'hui, il y a plein d'outils qui se développent dans tous les sens. Et savoir bien les identifier et les délimiter. Puisque chaque outil s'étend aussi, il y a parfois un peu de superposition entre les différents outils. Et je pense que l'enjeu des entreprises aujourd'hui, c'est de faire une bonne cartographie claire, outils versus chaînes de valeur chantier.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    La deuxième chose, c'est que je pense qu'on peut avoir les meilleurs outils les plus performants, et c'est le cas aujourd'hui chez ExoDigo. On a un outil qui est extrêmement performant, qui est à la pointe de la technologie qu'on peut voir aujourd'hui. Par contre, il y a un aspect qui je pense est encore plus important, c'est l'aspect comportemental. On en a parlé rapidement tout à l'heure. Dans le sens où on peut fournir une carte du souterrain la plus précise possible au centimètre près. Par contre, la méthode d'approche, les bonnes pratiques d'excavation, etc. C'est du comportement. C'est du mode opératoire du comportement. au même titre que vous pouvez fournir un outil digital à un opérateur, il va falloir qu'il l'utilise en fait. Donc qu'il rentre de la donnée, que la donnée soit consistante pour pouvoir l'exploiter. Donc je pense qu'il y a un énorme sujet, la technologie on y arrivera, je n'ai aucun doute là-dessus, on arrivera à faire des assises sans chantier très rapidement, je pense qu'on va y arriver très rapidement. avec de la commande vocale.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Par contre, la partie comportement, je pense que c'est le gros sujet et c'est une industrie à transformer. En tout cas, pas à transformer, mais plutôt à faire évoluer. À faire évoluer. Et ça nécessite du temps, de l'accompagnement. Le temps, on n'en a pas forcément quand on est sur chantier parce qu'on est toujours dans l'urgence de livrer et de faire vite. Pour moi, ce sont des déploiements qui doivent être acceptés par le terrain, mais avec une volonté de la direction d'accompagner ces déploiements pour que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Et plus gros frein aujourd'hui d'un point de vue comportement ? Moi ce que j'entends dans ce que tu me dis, c'est vraiment ce côté de se dire la techno, elle y arrivera quoi qu'il arrive. la problématique qu'on a c'est qu'on aurait beau mettre la meilleure techno, la meilleure outil du monde dans les mains de quelqu'un, si la personne ne sait pas l'utiliser ça va servir à rien premièrement si c'est pas interfacé non plus avec les différents outils et troisièmement tu dis il faut aussi que tout ce qu'il y a autour, les gens comprennent comment utiliser ces données qui arrivent et comment derrière changer leur comportement ou changer leur façon de faire et aujourd'hui ma question c'est plutôt quel frein tu vois au fait que tu vois on Il y a encore besoin de ces changements de comportement, comme tu l'indiques toi. C'est quoi le principal frein ?

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est la conduite des changements. Je pense qu'il y a des... Comme je l'ai connu, quand j'ai commencé à l'ASPI, j'ai des collaborateurs à qui j'ai montré comment allumer un ordinateur. À qui j'ai montré comment ouvrir un fichier Excel.

  • Speaker #1

    Juste pour info, Bruno n'a pas 60 ans. Il est devant moi, vous ne le voyez pas, mais il n'a pas 60 ans.

  • Speaker #0

    Quand tu dis quand j'ai commencé,

  • Speaker #1

    c'est il n'y a pas si longtemps que ça.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas si longtemps, on parle de 2012. Ah oui ?

  • Speaker #1

    2010,

  • Speaker #0

    2012 pardon. Ok. Dans ces années-là, donc vraiment prémices. Et donc oui, après il faut expliquer pourquoi on fait ça. Et pour moi ça relève de la conduite du changement, donc expliquer pourquoi il y a une nouvelle outil qui arrive, quelle est sa fonction, quelle est la finalité et pourquoi on en a besoin. et en expliquant pourquoi on a besoin, quelle est l'affinité et la finalité et en mettant les moyens de le mettre en oeuvre donc ça c'est du déploiement pour adapter les comportements et garantir en fait l'adhésion de l'environnement de la construction à l'arrivée de nouvelles technologies

  • Speaker #1

    Ce que je comprends et c'est une très bonne conclusion c'est aujourd'hui les solutions que vous apportez Merci. sont à un très bon niveau aujourd'hui. Et l'accompagnement que vous fournissez, puisque j'imagine que tes paroles, tu les traduis en actes, que l'accompagnement que vous fournissez pour aller justement travailler autour de l'écosystème et faire en sorte que les solutions que vous apportez soient utilisées, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Tout à fait.

  • Speaker #1

    C'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Exodigo, on est vraiment sous une cartographie des réseaux enterrés, si j'ai le bon terme, mais un accompagnement, pour le coup, en réel. Et au-dessus ?

  • Speaker #0

    Là, avec Zodigo, c'est encore plus simple. C'est que c'est nous qui faisons le service. Donc, c'est nos équipes qui déploient. Donc là, il n'y a pas cette... Pour l'instant, en tout cas, sur le modèle qu'on a actuellement, parce que notre modèle pourra évoluer dans le futur, on n'a pas cette problématique d'adhésion à notre technologie.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu veux laisser un dernier message à nos auditeurs ? qui sont en général plutôt des gens de la construction. On a des conducteurs de chantier, mais évidemment, comme auditeur, est-ce que tu as un message que tu veux laisser ? Un dernier message que tu veux partager ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. L'environnement de la construction, c'est un environnement dans lequel je suis depuis maintenant plus de 10 ans. Je suis absolument passionné par cet environnement. Tout d'abord, ce qui m'a passionné, c'est l'aspect humain que j'ai découvert très rapidement sur le chantier qui, je pense, mérite d'être plus valorisé. Et je pense que l'une des manières de le valoriser plus passera aussi par l'innovation.

  • Speaker #1

    Écoute Bruno, je te remercie énormément pour ton temps.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Si vous nous avez écouté jusque là, je vous remercie. Bien évidemment, on peut te contacter sur LinkedIn, Bruno.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, n'hésitez pas.

  • Speaker #1

    Donc n'hésitez pas à le contacter. Il a envie de venir à votre rencontre et mieux comprendre comment Exodigo peut vous aider. Et en tout cas, à très vite pour un prochain épisode de Débatisseurs.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout S'il vous a plu n'oubliez pas de le noter et de le commenter sur Apple Podcast ou Spotify et d'en parler autour de vous C'est ce qui m'aide à le faire connaître et à motiver de nouveaux invités à partager leur vision Et pour continuer cette conversation retrouvez-moi sur LinkedIn

Share

Embed

You may also like

Description

Exodigo : cartographier l’invisible pour maîtriser les risques

Dans cet épisode spécial de Les Bâtisseurs, je reçois Bruno Albos, Directeur Commercial Europe chez Exodigo, la société qui révolutionne la détection des réseaux enterrés grâce à l’IA et aux capteurs multi-technologiques. Mais au-delà des réseaux enterrés, Exodigo ouvre la voie à une ingénierie du souterrain augmentée par l’IA :
analyser, modéliser et décider plus vite, sur des données fiables.


👉 On plonge dans un enjeu critique pour la construction :

  • Dommages aux réseaux

  • Retards de chantier

  • Explosion des coûts
    💸 Un problème qui représente des dizaines de milliards d’euros par an en Europe.


Bruno nous explique :

  • Comment Exodigo détecte 50% de réseaux supplémentaires vs. méthodes traditionnelles

  • Comment ils transforment l’analyse du sous-sol en un modèle prédictif précis

  • Leur feuille de route : géotechnique, cavités, archéologie…

  • Les défis humains et comportementaux derrière l’innovation sur chantier


Si vous êtes constructeur, MOA, ingénierie, exploitant de réseaux ou acteur de l’innovation BTP, cet épisode est un must.


Suivez Les Batisseurs et Abonnez-Vous à notre page linkedin 👉 https://www.linkedin.com/showcase/les-batisseurs-le-podcast/about

Suive Richad Mitha directement sur sa page linkedin 👉 https://linkedin.com/in/rmitha

Et abonnez-vous à notre newsletter Synaxe 👉 https://www.synaxe.com/suite-dune/newsletter


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Générique Générique Générique

  • Speaker #1

    L'industrie de la construction ... est en plein bouleversement. Nouvelles normes, utilisation des matériaux, consommation énergétique sont nos enjeux. Je m'appelle Richard Mita, je suis serial entrepreneur et CEO de Synax. Chez Synax, nous digitalisons l'industrie des matériaux de construction. Ma passion, le digital appliqué à des secteurs qui ne l'attendaient pas. Dans Les bâtisseurs, j'interview des visionnaires de l'industrie pour vous inspirer dans votre propre transformation environnementale, digitale et managériale. Bienvenue dans Les bâtisseurs, le podcast de ceux qui bâtissent aujourd'hui pour demain. Bienvenue dans ce nouvel épisode des bâtisseurs. Dans cette série un peu particulière, je suis avec Bruno Albaus, le directeur commercial Europe d'Exodigo. Salut Bruno.

  • Speaker #0

    Salut et merci de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Je t'en prie. Bruno, cette série d'épisodes fait partie de la série Contact Built Wounds où nous enregistrons chez Léonard. Ça devient un peu... Quelque chose d'assez commun, je pense que je vais devoir demander des choses à Julien. Il était là récemment à notre micro, donc il me connaît un petit peu. Bruno, peut-être pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, du coup, moi c'est Bruno. J'ai commencé ma carrière à la SPI, donc plutôt sur des fonctions opérationnelles, pendant près de 7 ans, donc à l'époque des plans France très haut débit et du déploiement de la fibre optique. Et après, j'ai voulu faire une transition et m'orienter plus dans la technologie pour le BTP. en m'occupant des postes plus orientés business. D'accord. Et c'est comme ça que j'ai atterri il y a un an chez Exodigo, où j'occupe en effet une fonction de directeur commercial Europe.

  • Speaker #1

    Parle-moi d'Exodigo, parce qu'à vrai dire, j'en avais entendu parler un petit peu en début d'année, il y a quelques mois, parce que vous avez fait un peu la une pour ce que vous faisiez, notamment votre tour de financement, mais mon sujet c'est plutôt de comprendre. Ce que fait Exodigo, moi j'ai compris que vous étiez des gens un peu du souterrain.

  • Speaker #0

    Exactement, donc c'est aussi en lien justement avec ce que je faisais à la SPI, donc tout ce qui est réseau intérêt. Nous, notre mission chez Exodigo, elle est extrêmement simple, c'est de livrer des cartographies très précises du souterrain pour maîtriser les risques des projets de construction. En maîtrisant du coup les délais, les budgets et donc à terme la satisfaction de clients.

  • Speaker #1

    Alors tu as mentionné pas mal de choses, tu as mentionné souterrain, cartographie. réseau et tu as même parlé de choses envers les clients donc reprenons-les une par une concrètement je suis SPI voilà on va prendre un exemple hyper que tu connais je veux utiliser Exodigo comment je fais qu'est-ce que je fais qu'est-ce que ça m'apporte alors ça fait beaucoup de questions vas-y prends ton temps explique-moi vraiment concrètement ce que vous faites tu vois j'ai besoin de comprendre ça

  • Speaker #0

    Je pense que ce qui est important, c'est déjà de préciser un peu le contexte dans l'environnement et la construction, tout ce qui est lié au réseau enterré. Donc j'ai parlé en effet de souterrain, tu l'as précisé. Pour l'instant, dans cette première partie, on va se focaliser sur tout ce qui est réseau enterré, parce que le souterrain, c'est beaucoup de choses. Donc déjà, ce qu'il faut avoir en tête, c'est que la partie réseau enterré, ça représente des coûts assez importants tous les ans dans l'environnement de la construction, liés à des dommages, liés à des données incorrectes. qui engendre des retards, etc. Donc par exemple, aujourd'hui, en France, on estime que les dommages sur réseau, ça peut représenter plusieurs millions d'euros, plusieurs centaines de millions d'euros. En Europe, on estime que c'est plusieurs dizaines de milliards d'euros tous les ans. Donc de coûts supplémentaires liés à soit des données incomplètes, soit des dommages sur réseau, soit des arrêts d'exploitation.

  • Speaker #1

    Le truc classique, c'est qu'on creuse un endroit, on ne pensait pas tomber sur une gaine ou sur un câble, bim, on tombe dessus et...

  • Speaker #0

    Câble abandonné, arrêt de chantier, mise en sécurité, etc. Et tous les coups d'arrêt de chantier qui en découlent. Donc ça, c'est le constat. On le voit de manière systématique sur nos projets aujourd'hui qui prennent du retard, notamment les grands projets d'infrastructure. On peut parler du Grand Paris, par exemple, ce n'est pas pour le cibler, mais c'est pour dire que c'est un exemple.

  • Speaker #1

    Ils ne sont pas en retard, le Grand Paris ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, ils sont même plutôt en avance. Non, non, mais je veux dire que c'est des retards qui sont souvent inhérents au projet. Et aujourd'hui, il y a plus de 12 milliards d'euros de dépassement de budget, plusieurs années de retard sur le projet. On estime qu'en général, 20-25% de ces dépassements et retards sont pour origine les réseaux enterrés. Donc les réseaux enterrés, les dévoilements de réseaux, etc. Donc c'est face à ce constat-là que Exodigo a été créé. pour justement réduire le niveau d'incertitude et maîtriser les risques pour les projets de construction.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc l'idée d'Exodigo, c'est plutôt d'arrêter en fonction des typologies de projets, les maîtrises d'ouvrage, les ingénieries ou alors les entreprises lorsqu'elles sont en conception et réalisation pour leur fournir une cartographie précise du souterrain. Et donc on va intervenir plutôt en amont des projets, donc en études de faisabilité ou en études préalables ou au moment de la conception, pour s'assurer en fait que le projet avance. avec des données fiables sur les réseaux et éviter des nouvelles études ou des études qui seront en conflit avec les réseaux existants. Ou encore pire, l'exemple que tu as très bien cité, d'avoir des surprises au moment des premières fouilles.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu peux nous partager un exemple concret, sur un de vos derniers clients ou un de vos derniers chantiers sur lequel vous étiez intervenu ou vous êtes intervenu ?

  • Speaker #0

    Oui. En effet, l'exemple le plus concret que je peux donner sur le marché français, on a été incubé par Léonard et dans ce contexte-là, on a réalisé un projet avec Vinci Construction, GRDF, on y tombe. Fantastique. Donc voilà, sur un site de dépôt RATP.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc, ce qui a été fait, c'est qu'il y a eu un comparatif technologique qui a été fait entre Exodigo et les méthodes traditionnelles de détection.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, les méthodes traditionnelles de détection sont appuyées. appuyer sur les retours de DT, de déclaration de travaux. On fait une auscultation à l'aide de Géoradar et il y avait un autre capteur, je ne sais plus quel c'est. Et on va situer une cartographie des réseaux.

  • Speaker #1

    Station totale ou une chose comme ça ? Ou non, on est encore différent parce que vous êtes vraiment dans le réseau antérieur.

  • Speaker #0

    On parle de capteur géophysique. Ok,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Et donc après, nous on est passé avec notre méthodologie Exodigo. Il y a de l'innovation technologique, mais il y a aussi une méthodologie propre à Exodigo.

  • Speaker #1

    Tu peux nous la partager un peu ?

  • Speaker #0

    Vas-y, bien sûr. Donc la première étape, en fait, c'est qu'on va faire une première analyse à distance. On va collecter un maximum de données, donc les données de DT, les bases de données SIG, des données qui sont parfois aussi accessibles sur le web.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et on va...

  • Speaker #1

    Ce qui est open data,

  • Speaker #0

    quoi. Oui, exactement. De plus en plus, on voit des concessionnaires qui peuvent mettre à disposition leurs données. Et on va combiner ça avec de l'imagerie satellite, par exemple. OK. Donc on peut remonter dans le temps pour dire, attention, là, il y a une tranchée qui a été réalisée il y a 40 ans. et qui a été recouverte. Donc, on suppose qu'il y a une planchette, enfin un réseau qui est à cet endroit-là. Et on va aussi utiliser ce qui est de la computer vision. Donc, par exemple, avec Google Street View, quand c'est disponible, détecter automatiquement une remontée à l'air et souterraine, une bande d'incendie, etc. et supposer qu'il y a des réseaux. Donc là, c'est la première étape. Et sans intervention sur le terrain, avec nos algorithmes, on fournit une première cartographie pour en fait comprendre un peu le niveau de connaissance qu'on a, le niveau de risque qu'il y a dans le sous-sol. et après en phase 2 Là, c'est pour le coup, on envoie nos équipes avec une auscultation physique. Donc, ça peut être un chariot, un drone ou un véhicule où on va combiner les données de quatre capteurs géophysiques. Donc, les géoradars, l'électromagnétique, le magnétique et le détecteur de métaux. Chaque capteur est destiné à détecter des types de réseaux en fonction de leur matériau, etc. Donc, on complète cette première étape à distance avec cette consultation physique sur le terrain. Et puis, en fait, c'est l'intelligence artificielle qui va venir interpréter les résultats. puisqu'on va se retrouver avec 6-7 couches de données différentes sur un point de GPS précis qui va traiter les résultats et fournir une seule image du souterrain pour tout combiner. L'exemple qu'on prend souvent et qui peut beaucoup parler, c'est que généralement quand vous êtes malade, vous allez chez le médecin, il y a un IRM, il y a un scanner, il y a une échographie. Donc on a trois images différentes et on ne sait pas comment les combiner et en faire qu'une seule définitive pour vraiment comprendre et gérer le problème. C'est exactement pareil, on va collecter... plusieurs sources d'imagerie de données différentes. On va les combiner, les analyser avec l'IA et restituer une version finale du souterrain.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça, c'est la méthode O, ExoDigo, donc ça c'est les trois parties. Et la quatrième, c'est la restitution du mail.

  • Speaker #0

    C'est le livrable. Le livrable qui peut être en plusieurs formats. Là, on adapte au format du client. Ça peut être en SIG, en CAD, en BIM 3D. Aujourd'hui, on fait de plus en plus de BIM pour intégrer la maquette du souterrain directement dans le processus digital d'un chantier.

  • Speaker #1

    Et là, si on reprend l'exemple que tu donnais, du dépôt des RATP sur un chantier, Vinci Construction et GRDF, explique-nous la comparaison qu'il y a eu. entre la méthode traditionnelle et la méthode exodigo. Dis-nous un petit peu la suite de l'histoire.

  • Speaker #0

    En fait, très rapidement, avec la première étape d'analyse à distance, on s'est rendu compte que des réseaux Enedis n'avaient pas été mis à jour. Donc, il y avait un décalage parce qu'en effet, la tranchée était décalée par rapport à l'emplacement des réseaux. Et puis, surtout, le bilan, ça a été qu'on a détecté à peu près 50% de réseaux en plus que les méthodes traditionnelles. Donc il y a des réseaux abandonnés qui n'avaient pas été remontés, qui n'ont pas été détectés. Et il y a aussi un niveau de précision, donc on a gagné en précision par rapport à ce réseau dont je parlais, qui n'était pas au bon endroit. Ce qui fait qu'on a amené énormément de fiabilité et de robustesse dans l'acquisition de données pour avoir vraiment beaucoup plus de certitude et limiter les aléas lorsque les fouilles ont été réalisées. L'objectif d'Exodigo en fait aussi... ça c'est la deuxième finalité c'est que vu qu'on a une méthode qui est non intrusive et beaucoup plus complète et précise on arrive à réduire en fait les sondages intrusifs de 50 à 70% ok donc c'est un impact de coût conséquent sur le projet je dirais ça limite aussi énormément les contraintes parce que dans certaines zones dans Paris par exemple on peut être enfin faire des sondages intrusifs ça peut être extrêmement problématique donc voilà donc il y a ces deux aspects là on a mis en évidence avec ce comparatif technologique.

  • Speaker #1

    Donc là, ce que tu es en train de me dire, c'est Exodigo, c'est un peu ton assurance pour avoir le moins de problèmes possibles quand tu commences à creuser dans tes chantiers. C'est un peu ça.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Ce qu'on propose, c'est de la maîtrise des risques.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc là, sur un chantier comme le Grand Paris, je ne sais plus combien on a, mais tu disais tout à l'heure que 25% du coût de dépassement était lié Merci. à des problématiques justement lors des fouilles.

  • Speaker #0

    Alors, on estime, c'est des estimations, parce que c'est toujours difficile de quantifier exactement l'origine, on estime aujourd'hui que 20 à 25% des retards de chantier sont dus...

  • Speaker #1

    Des retards de chantier,

  • Speaker #0

    pardon. Des retards de chantier sont dus à des problèmes de réseau qui ne sont pas forcément bien identifiés ou mal cartographiés, ou alors dû à des problèmes de dévoiement de réseau.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, avec votre expérience, vous savez votre degré de précision, pas forcément en termes de là où se trouvent les réseaux, mais plutôt de manière générale, sur combien vous arrivez à faire gagner, ou combien, tu vois, est-ce que vous êtes arrivé à un chiffre de ce type-là, ou arrivé à dire, bah tiens, effectivement, avec Exoligo, c'est X temps de retard en moins. Enfin, tu vois, je caricature un petit peu la chose, mais est-ce que vous êtes arrivé à quelque chose de ce type-là ou pas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Justement, on fait des études pour avoir une tendance, et alors ça dépend des marchés. Aujourd'hui, sur le marché français, on n'est pas sur le même niveau que sur le marché américain, par exemple. D'accord. Le marché français, en 2012, il y a eu une loi des TDICT qui a permis d'augmenter le niveau d'exigence et d'être beaucoup plus qualitatif sur la cartographie des réseaux.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En tout cas, sur le marché français, aujourd'hui, on estime que sur 1 euro investi sur la détection préalable, on en sauve 10 à terme sur la réalisation du projet. Ah oui,

  • Speaker #1

    ok.

  • Speaker #0

    Et aux Etats-Unis, on estime que c'est plutôt de 1 à 20.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tiens, quelle différence tu vois entre les deux marchés ? Par rapport à ce que... j'imagine que tu n'es pas sur le marché américain parce que tu es en Europe, peut-être que tu le connais un peu mais c'est quoi un travail différent ? Avec tes collègues, c'est quoi un peu les retours que vous avez ?

  • Speaker #0

    Alors les grosses différences c'est que la notion de responsabilité n'est pas la même entre les Etats-Unis et la France je dirais les bases de données ne sont pas non plus de la même qualité donc je dirais qu'en France aujourd'hui avec cette loi-là, on a tout ce qui est réseau sensible aujourd'hui sont quand même extrêmement bien cartographiées. D'accord. Donc le niveau d'incertitude est plutôt, j'irais, plutôt bon. Ok. Là où on va avoir l'incertitude, c'est potentiellement sur des parcelles privées, par exemple, où l'effort de cartographie n'a pas forcément été fait de manière systématique. Ou alors sur des vieilles parcelles, des sites industriels. Le risque a quand même été bien résorbé avec justement la mise en place de lois, de réglementations. Et aussi parce qu'on peut mieux connaître les réseaux, mais il y a quelque chose... ce qu'on n'enlèvera pas, c'est le comportement. Et cette loi aussi a beaucoup aidé à changer les comportements et avoir une approche plus préventive. Et donc, à terme, de réduire les incidents.

  • Speaker #1

    Ça va être 2012 ?

  • Speaker #0

    Exactement, toujours la même.

  • Speaker #1

    Et par rapport aux autres pays européens, tu commences à avoir une vision là-dessus ?

  • Speaker #0

    Oui, j'étais en Espagne la semaine dernière. Donc justement, en Espagne, il y a des gros sujets de réseaux enterrés, puisqu'il n'y a pas une loi équivalente qui a été mise en place. Et donc ce qu'on m'a raconté, c'est qu'en fait, ils abandonnaient les réseaux sans les cartographier et reconstruisaient dessus.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pourquoi pas. Mais en tout cas, quand il y a des nouveaux projets à faire et qu'on veut savoir où passer, ça devient compliqué. Je vous partage le retour qu'on m'a fait. Il y a un gros besoin d'être extrêmement précis sur la cartographie et d'entre en mesure d'utiliser des solutions comme la nôtre où on va combiner plusieurs sources de données, plusieurs capteurs géophysiques, etc.

  • Speaker #1

    Donc là, ça c'est Exodigo. Tu nous as présenté ce que faisait Exodigo aujourd'hui. C'est quoi un peu votre feuille de route ? C'est quoi un peu ce que vous voulez faire demain ?

  • Speaker #0

    La feuille de route d'ExoDigo, je dirais, elle est assez claire aujourd'hui. Pour l'instant, on se focalise sur les réseaux enterrés, détection de réseaux. D'accord. Là, cette année, on a déjà en développement la partie géotechnique. Donc là, ce n'est plus les lignes, mais c'est les couches dans le sol, la recherche de cavités, de sites archéologiques. On l'a connu, je pense, tous sur des projets où il y a eu des découvertes de sites archéologiques qui ont complètement arrêté les projets.

  • Speaker #1

    Ah bah ça j'espère que quand on l'a connu une fois c'est lui on fait attention.

  • Speaker #0

    Exactement alors l'enjeu c'est que la détection géotechnique s'appuie sur des capteurs différents il faut aller plus en profondeur donc il faut ajouter des capteurs supplémentaires que l'IA va devoir traiter par contre c'est un marché qui est beaucoup plus important et conséquent et c'est pour ça qu'on a la vocation aussi d'aller sur ce marché là

  • Speaker #1

    Ok et donc que... Et donc là, la feuille de route, c'est sur quoi ? Deux, trois ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Alors là, l'objectif cette année, c'est la partie en effet développer et proposer un produit géotechnique.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et après, on a vocation à proposer des interfaces à nos clients de gestion de la donnée, etc. Et après, commencer à réfléchir à comment l'intelligence artificielle qu'on utilise déjà aujourd'hui pourrait faciliter l'ingénierie du souterrain de manière un peu plus large.

  • Speaker #1

    Ok. Et dernier point, toi ? qui était effectivement du côté maîtrise d'ouvrage, si j'entends bien.

  • Speaker #0

    Côté entreprise plutôt. Côté entreprise,

  • Speaker #1

    oui, pardon. Qui est aujourd'hui dans une boîte plutôt tech. Comment tu vois évoluer un peu notre industrie ? Tu vois, parce que tu la connais un petit peu. Tu as vu plusieurs facettes. C'est quoi un peu, toi, ta vision ? Qu'est-ce que tu peux nous partager ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que j'ai commencé à l'ASPI sur le... plutôt avec des premières phases sur chantier, donc très opérationnelles sur le terrain, où j'étais au contact des opérateurs, etc. Et c'était un peu au début des... Je dirais que c'était aux prémices des smartphones, de la digitalisation, etc. Donc déjà, il y a eu un gros chemin qui a été fait avec la digitalisation, l'arrivée des smartphones pour digitaliser les process, et l'arrivée de beaucoup de technologies sur chantier. Ce que je vois, c'est qu'il y en a de plus en plus. Donc, en me mettant côté constructeur où j'étais dans le passé, j'imagine que ça devient de plus en plus compliqué de lire les arrivées technologiques et de les faire correspondre sur la chaîne de valeur chantier au bon endroit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si on prend de la phase de pré-étude ou d'appel d'offre jusqu'à la livraison, aujourd'hui, il y a plein d'outils qui se développent dans tous les sens. Et savoir bien les identifier et les délimiter. Puisque chaque outil s'étend aussi, il y a parfois un peu de superposition entre les différents outils. Et je pense que l'enjeu des entreprises aujourd'hui, c'est de faire une bonne cartographie claire, outils versus chaînes de valeur chantier.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    La deuxième chose, c'est que je pense qu'on peut avoir les meilleurs outils les plus performants, et c'est le cas aujourd'hui chez ExoDigo. On a un outil qui est extrêmement performant, qui est à la pointe de la technologie qu'on peut voir aujourd'hui. Par contre, il y a un aspect qui je pense est encore plus important, c'est l'aspect comportemental. On en a parlé rapidement tout à l'heure. Dans le sens où on peut fournir une carte du souterrain la plus précise possible au centimètre près. Par contre, la méthode d'approche, les bonnes pratiques d'excavation, etc. C'est du comportement. C'est du mode opératoire du comportement. au même titre que vous pouvez fournir un outil digital à un opérateur, il va falloir qu'il l'utilise en fait. Donc qu'il rentre de la donnée, que la donnée soit consistante pour pouvoir l'exploiter. Donc je pense qu'il y a un énorme sujet, la technologie on y arrivera, je n'ai aucun doute là-dessus, on arrivera à faire des assises sans chantier très rapidement, je pense qu'on va y arriver très rapidement. avec de la commande vocale.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Par contre, la partie comportement, je pense que c'est le gros sujet et c'est une industrie à transformer. En tout cas, pas à transformer, mais plutôt à faire évoluer. À faire évoluer. Et ça nécessite du temps, de l'accompagnement. Le temps, on n'en a pas forcément quand on est sur chantier parce qu'on est toujours dans l'urgence de livrer et de faire vite. Pour moi, ce sont des déploiements qui doivent être acceptés par le terrain, mais avec une volonté de la direction d'accompagner ces déploiements pour que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Et plus gros frein aujourd'hui d'un point de vue comportement ? Moi ce que j'entends dans ce que tu me dis, c'est vraiment ce côté de se dire la techno, elle y arrivera quoi qu'il arrive. la problématique qu'on a c'est qu'on aurait beau mettre la meilleure techno, la meilleure outil du monde dans les mains de quelqu'un, si la personne ne sait pas l'utiliser ça va servir à rien premièrement si c'est pas interfacé non plus avec les différents outils et troisièmement tu dis il faut aussi que tout ce qu'il y a autour, les gens comprennent comment utiliser ces données qui arrivent et comment derrière changer leur comportement ou changer leur façon de faire et aujourd'hui ma question c'est plutôt quel frein tu vois au fait que tu vois on Il y a encore besoin de ces changements de comportement, comme tu l'indiques toi. C'est quoi le principal frein ?

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est la conduite des changements. Je pense qu'il y a des... Comme je l'ai connu, quand j'ai commencé à l'ASPI, j'ai des collaborateurs à qui j'ai montré comment allumer un ordinateur. À qui j'ai montré comment ouvrir un fichier Excel.

  • Speaker #1

    Juste pour info, Bruno n'a pas 60 ans. Il est devant moi, vous ne le voyez pas, mais il n'a pas 60 ans.

  • Speaker #0

    Quand tu dis quand j'ai commencé,

  • Speaker #1

    c'est il n'y a pas si longtemps que ça.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas si longtemps, on parle de 2012. Ah oui ?

  • Speaker #1

    2010,

  • Speaker #0

    2012 pardon. Ok. Dans ces années-là, donc vraiment prémices. Et donc oui, après il faut expliquer pourquoi on fait ça. Et pour moi ça relève de la conduite du changement, donc expliquer pourquoi il y a une nouvelle outil qui arrive, quelle est sa fonction, quelle est la finalité et pourquoi on en a besoin. et en expliquant pourquoi on a besoin, quelle est l'affinité et la finalité et en mettant les moyens de le mettre en oeuvre donc ça c'est du déploiement pour adapter les comportements et garantir en fait l'adhésion de l'environnement de la construction à l'arrivée de nouvelles technologies

  • Speaker #1

    Ce que je comprends et c'est une très bonne conclusion c'est aujourd'hui les solutions que vous apportez Merci. sont à un très bon niveau aujourd'hui. Et l'accompagnement que vous fournissez, puisque j'imagine que tes paroles, tu les traduis en actes, que l'accompagnement que vous fournissez pour aller justement travailler autour de l'écosystème et faire en sorte que les solutions que vous apportez soient utilisées, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Tout à fait.

  • Speaker #1

    C'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Exodigo, on est vraiment sous une cartographie des réseaux enterrés, si j'ai le bon terme, mais un accompagnement, pour le coup, en réel. Et au-dessus ?

  • Speaker #0

    Là, avec Zodigo, c'est encore plus simple. C'est que c'est nous qui faisons le service. Donc, c'est nos équipes qui déploient. Donc là, il n'y a pas cette... Pour l'instant, en tout cas, sur le modèle qu'on a actuellement, parce que notre modèle pourra évoluer dans le futur, on n'a pas cette problématique d'adhésion à notre technologie.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu veux laisser un dernier message à nos auditeurs ? qui sont en général plutôt des gens de la construction. On a des conducteurs de chantier, mais évidemment, comme auditeur, est-ce que tu as un message que tu veux laisser ? Un dernier message que tu veux partager ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. L'environnement de la construction, c'est un environnement dans lequel je suis depuis maintenant plus de 10 ans. Je suis absolument passionné par cet environnement. Tout d'abord, ce qui m'a passionné, c'est l'aspect humain que j'ai découvert très rapidement sur le chantier qui, je pense, mérite d'être plus valorisé. Et je pense que l'une des manières de le valoriser plus passera aussi par l'innovation.

  • Speaker #1

    Écoute Bruno, je te remercie énormément pour ton temps.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Si vous nous avez écouté jusque là, je vous remercie. Bien évidemment, on peut te contacter sur LinkedIn, Bruno.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, n'hésitez pas.

  • Speaker #1

    Donc n'hésitez pas à le contacter. Il a envie de venir à votre rencontre et mieux comprendre comment Exodigo peut vous aider. Et en tout cas, à très vite pour un prochain épisode de Débatisseurs.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout S'il vous a plu n'oubliez pas de le noter et de le commenter sur Apple Podcast ou Spotify et d'en parler autour de vous C'est ce qui m'aide à le faire connaître et à motiver de nouveaux invités à partager leur vision Et pour continuer cette conversation retrouvez-moi sur LinkedIn

Description

Exodigo : cartographier l’invisible pour maîtriser les risques

Dans cet épisode spécial de Les Bâtisseurs, je reçois Bruno Albos, Directeur Commercial Europe chez Exodigo, la société qui révolutionne la détection des réseaux enterrés grâce à l’IA et aux capteurs multi-technologiques. Mais au-delà des réseaux enterrés, Exodigo ouvre la voie à une ingénierie du souterrain augmentée par l’IA :
analyser, modéliser et décider plus vite, sur des données fiables.


👉 On plonge dans un enjeu critique pour la construction :

  • Dommages aux réseaux

  • Retards de chantier

  • Explosion des coûts
    💸 Un problème qui représente des dizaines de milliards d’euros par an en Europe.


Bruno nous explique :

  • Comment Exodigo détecte 50% de réseaux supplémentaires vs. méthodes traditionnelles

  • Comment ils transforment l’analyse du sous-sol en un modèle prédictif précis

  • Leur feuille de route : géotechnique, cavités, archéologie…

  • Les défis humains et comportementaux derrière l’innovation sur chantier


Si vous êtes constructeur, MOA, ingénierie, exploitant de réseaux ou acteur de l’innovation BTP, cet épisode est un must.


Suivez Les Batisseurs et Abonnez-Vous à notre page linkedin 👉 https://www.linkedin.com/showcase/les-batisseurs-le-podcast/about

Suive Richad Mitha directement sur sa page linkedin 👉 https://linkedin.com/in/rmitha

Et abonnez-vous à notre newsletter Synaxe 👉 https://www.synaxe.com/suite-dune/newsletter


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Générique Générique Générique

  • Speaker #1

    L'industrie de la construction ... est en plein bouleversement. Nouvelles normes, utilisation des matériaux, consommation énergétique sont nos enjeux. Je m'appelle Richard Mita, je suis serial entrepreneur et CEO de Synax. Chez Synax, nous digitalisons l'industrie des matériaux de construction. Ma passion, le digital appliqué à des secteurs qui ne l'attendaient pas. Dans Les bâtisseurs, j'interview des visionnaires de l'industrie pour vous inspirer dans votre propre transformation environnementale, digitale et managériale. Bienvenue dans Les bâtisseurs, le podcast de ceux qui bâtissent aujourd'hui pour demain. Bienvenue dans ce nouvel épisode des bâtisseurs. Dans cette série un peu particulière, je suis avec Bruno Albaus, le directeur commercial Europe d'Exodigo. Salut Bruno.

  • Speaker #0

    Salut et merci de m'accueillir.

  • Speaker #1

    Je t'en prie. Bruno, cette série d'épisodes fait partie de la série Contact Built Wounds où nous enregistrons chez Léonard. Ça devient un peu... Quelque chose d'assez commun, je pense que je vais devoir demander des choses à Julien. Il était là récemment à notre micro, donc il me connaît un petit peu. Bruno, peut-être pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, du coup, moi c'est Bruno. J'ai commencé ma carrière à la SPI, donc plutôt sur des fonctions opérationnelles, pendant près de 7 ans, donc à l'époque des plans France très haut débit et du déploiement de la fibre optique. Et après, j'ai voulu faire une transition et m'orienter plus dans la technologie pour le BTP. en m'occupant des postes plus orientés business. D'accord. Et c'est comme ça que j'ai atterri il y a un an chez Exodigo, où j'occupe en effet une fonction de directeur commercial Europe.

  • Speaker #1

    Parle-moi d'Exodigo, parce qu'à vrai dire, j'en avais entendu parler un petit peu en début d'année, il y a quelques mois, parce que vous avez fait un peu la une pour ce que vous faisiez, notamment votre tour de financement, mais mon sujet c'est plutôt de comprendre. Ce que fait Exodigo, moi j'ai compris que vous étiez des gens un peu du souterrain.

  • Speaker #0

    Exactement, donc c'est aussi en lien justement avec ce que je faisais à la SPI, donc tout ce qui est réseau intérêt. Nous, notre mission chez Exodigo, elle est extrêmement simple, c'est de livrer des cartographies très précises du souterrain pour maîtriser les risques des projets de construction. En maîtrisant du coup les délais, les budgets et donc à terme la satisfaction de clients.

  • Speaker #1

    Alors tu as mentionné pas mal de choses, tu as mentionné souterrain, cartographie. réseau et tu as même parlé de choses envers les clients donc reprenons-les une par une concrètement je suis SPI voilà on va prendre un exemple hyper que tu connais je veux utiliser Exodigo comment je fais qu'est-ce que je fais qu'est-ce que ça m'apporte alors ça fait beaucoup de questions vas-y prends ton temps explique-moi vraiment concrètement ce que vous faites tu vois j'ai besoin de comprendre ça

  • Speaker #0

    Je pense que ce qui est important, c'est déjà de préciser un peu le contexte dans l'environnement et la construction, tout ce qui est lié au réseau enterré. Donc j'ai parlé en effet de souterrain, tu l'as précisé. Pour l'instant, dans cette première partie, on va se focaliser sur tout ce qui est réseau enterré, parce que le souterrain, c'est beaucoup de choses. Donc déjà, ce qu'il faut avoir en tête, c'est que la partie réseau enterré, ça représente des coûts assez importants tous les ans dans l'environnement de la construction, liés à des dommages, liés à des données incorrectes. qui engendre des retards, etc. Donc par exemple, aujourd'hui, en France, on estime que les dommages sur réseau, ça peut représenter plusieurs millions d'euros, plusieurs centaines de millions d'euros. En Europe, on estime que c'est plusieurs dizaines de milliards d'euros tous les ans. Donc de coûts supplémentaires liés à soit des données incomplètes, soit des dommages sur réseau, soit des arrêts d'exploitation.

  • Speaker #1

    Le truc classique, c'est qu'on creuse un endroit, on ne pensait pas tomber sur une gaine ou sur un câble, bim, on tombe dessus et...

  • Speaker #0

    Câble abandonné, arrêt de chantier, mise en sécurité, etc. Et tous les coups d'arrêt de chantier qui en découlent. Donc ça, c'est le constat. On le voit de manière systématique sur nos projets aujourd'hui qui prennent du retard, notamment les grands projets d'infrastructure. On peut parler du Grand Paris, par exemple, ce n'est pas pour le cibler, mais c'est pour dire que c'est un exemple.

  • Speaker #1

    Ils ne sont pas en retard, le Grand Paris ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, ils sont même plutôt en avance. Non, non, mais je veux dire que c'est des retards qui sont souvent inhérents au projet. Et aujourd'hui, il y a plus de 12 milliards d'euros de dépassement de budget, plusieurs années de retard sur le projet. On estime qu'en général, 20-25% de ces dépassements et retards sont pour origine les réseaux enterrés. Donc les réseaux enterrés, les dévoilements de réseaux, etc. Donc c'est face à ce constat-là que Exodigo a été créé. pour justement réduire le niveau d'incertitude et maîtriser les risques pour les projets de construction.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc l'idée d'Exodigo, c'est plutôt d'arrêter en fonction des typologies de projets, les maîtrises d'ouvrage, les ingénieries ou alors les entreprises lorsqu'elles sont en conception et réalisation pour leur fournir une cartographie précise du souterrain. Et donc on va intervenir plutôt en amont des projets, donc en études de faisabilité ou en études préalables ou au moment de la conception, pour s'assurer en fait que le projet avance. avec des données fiables sur les réseaux et éviter des nouvelles études ou des études qui seront en conflit avec les réseaux existants. Ou encore pire, l'exemple que tu as très bien cité, d'avoir des surprises au moment des premières fouilles.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu peux nous partager un exemple concret, sur un de vos derniers clients ou un de vos derniers chantiers sur lequel vous étiez intervenu ou vous êtes intervenu ?

  • Speaker #0

    Oui. En effet, l'exemple le plus concret que je peux donner sur le marché français, on a été incubé par Léonard et dans ce contexte-là, on a réalisé un projet avec Vinci Construction, GRDF, on y tombe. Fantastique. Donc voilà, sur un site de dépôt RATP.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc, ce qui a été fait, c'est qu'il y a eu un comparatif technologique qui a été fait entre Exodigo et les méthodes traditionnelles de détection.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, les méthodes traditionnelles de détection sont appuyées. appuyer sur les retours de DT, de déclaration de travaux. On fait une auscultation à l'aide de Géoradar et il y avait un autre capteur, je ne sais plus quel c'est. Et on va situer une cartographie des réseaux.

  • Speaker #1

    Station totale ou une chose comme ça ? Ou non, on est encore différent parce que vous êtes vraiment dans le réseau antérieur.

  • Speaker #0

    On parle de capteur géophysique. Ok,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Et donc après, nous on est passé avec notre méthodologie Exodigo. Il y a de l'innovation technologique, mais il y a aussi une méthodologie propre à Exodigo.

  • Speaker #1

    Tu peux nous la partager un peu ?

  • Speaker #0

    Vas-y, bien sûr. Donc la première étape, en fait, c'est qu'on va faire une première analyse à distance. On va collecter un maximum de données, donc les données de DT, les bases de données SIG, des données qui sont parfois aussi accessibles sur le web.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et on va...

  • Speaker #1

    Ce qui est open data,

  • Speaker #0

    quoi. Oui, exactement. De plus en plus, on voit des concessionnaires qui peuvent mettre à disposition leurs données. Et on va combiner ça avec de l'imagerie satellite, par exemple. OK. Donc on peut remonter dans le temps pour dire, attention, là, il y a une tranchée qui a été réalisée il y a 40 ans. et qui a été recouverte. Donc, on suppose qu'il y a une planchette, enfin un réseau qui est à cet endroit-là. Et on va aussi utiliser ce qui est de la computer vision. Donc, par exemple, avec Google Street View, quand c'est disponible, détecter automatiquement une remontée à l'air et souterraine, une bande d'incendie, etc. et supposer qu'il y a des réseaux. Donc là, c'est la première étape. Et sans intervention sur le terrain, avec nos algorithmes, on fournit une première cartographie pour en fait comprendre un peu le niveau de connaissance qu'on a, le niveau de risque qu'il y a dans le sous-sol. et après en phase 2 Là, c'est pour le coup, on envoie nos équipes avec une auscultation physique. Donc, ça peut être un chariot, un drone ou un véhicule où on va combiner les données de quatre capteurs géophysiques. Donc, les géoradars, l'électromagnétique, le magnétique et le détecteur de métaux. Chaque capteur est destiné à détecter des types de réseaux en fonction de leur matériau, etc. Donc, on complète cette première étape à distance avec cette consultation physique sur le terrain. Et puis, en fait, c'est l'intelligence artificielle qui va venir interpréter les résultats. puisqu'on va se retrouver avec 6-7 couches de données différentes sur un point de GPS précis qui va traiter les résultats et fournir une seule image du souterrain pour tout combiner. L'exemple qu'on prend souvent et qui peut beaucoup parler, c'est que généralement quand vous êtes malade, vous allez chez le médecin, il y a un IRM, il y a un scanner, il y a une échographie. Donc on a trois images différentes et on ne sait pas comment les combiner et en faire qu'une seule définitive pour vraiment comprendre et gérer le problème. C'est exactement pareil, on va collecter... plusieurs sources d'imagerie de données différentes. On va les combiner, les analyser avec l'IA et restituer une version finale du souterrain.

  • Speaker #1

    Ok, donc ça, c'est la méthode O, ExoDigo, donc ça c'est les trois parties. Et la quatrième, c'est la restitution du mail.

  • Speaker #0

    C'est le livrable. Le livrable qui peut être en plusieurs formats. Là, on adapte au format du client. Ça peut être en SIG, en CAD, en BIM 3D. Aujourd'hui, on fait de plus en plus de BIM pour intégrer la maquette du souterrain directement dans le processus digital d'un chantier.

  • Speaker #1

    Et là, si on reprend l'exemple que tu donnais, du dépôt des RATP sur un chantier, Vinci Construction et GRDF, explique-nous la comparaison qu'il y a eu. entre la méthode traditionnelle et la méthode exodigo. Dis-nous un petit peu la suite de l'histoire.

  • Speaker #0

    En fait, très rapidement, avec la première étape d'analyse à distance, on s'est rendu compte que des réseaux Enedis n'avaient pas été mis à jour. Donc, il y avait un décalage parce qu'en effet, la tranchée était décalée par rapport à l'emplacement des réseaux. Et puis, surtout, le bilan, ça a été qu'on a détecté à peu près 50% de réseaux en plus que les méthodes traditionnelles. Donc il y a des réseaux abandonnés qui n'avaient pas été remontés, qui n'ont pas été détectés. Et il y a aussi un niveau de précision, donc on a gagné en précision par rapport à ce réseau dont je parlais, qui n'était pas au bon endroit. Ce qui fait qu'on a amené énormément de fiabilité et de robustesse dans l'acquisition de données pour avoir vraiment beaucoup plus de certitude et limiter les aléas lorsque les fouilles ont été réalisées. L'objectif d'Exodigo en fait aussi... ça c'est la deuxième finalité c'est que vu qu'on a une méthode qui est non intrusive et beaucoup plus complète et précise on arrive à réduire en fait les sondages intrusifs de 50 à 70% ok donc c'est un impact de coût conséquent sur le projet je dirais ça limite aussi énormément les contraintes parce que dans certaines zones dans Paris par exemple on peut être enfin faire des sondages intrusifs ça peut être extrêmement problématique donc voilà donc il y a ces deux aspects là on a mis en évidence avec ce comparatif technologique.

  • Speaker #1

    Donc là, ce que tu es en train de me dire, c'est Exodigo, c'est un peu ton assurance pour avoir le moins de problèmes possibles quand tu commences à creuser dans tes chantiers. C'est un peu ça.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Ce qu'on propose, c'est de la maîtrise des risques.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc là, sur un chantier comme le Grand Paris, je ne sais plus combien on a, mais tu disais tout à l'heure que 25% du coût de dépassement était lié Merci. à des problématiques justement lors des fouilles.

  • Speaker #0

    Alors, on estime, c'est des estimations, parce que c'est toujours difficile de quantifier exactement l'origine, on estime aujourd'hui que 20 à 25% des retards de chantier sont dus...

  • Speaker #1

    Des retards de chantier,

  • Speaker #0

    pardon. Des retards de chantier sont dus à des problèmes de réseau qui ne sont pas forcément bien identifiés ou mal cartographiés, ou alors dû à des problèmes de dévoiement de réseau.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, avec votre expérience, vous savez votre degré de précision, pas forcément en termes de là où se trouvent les réseaux, mais plutôt de manière générale, sur combien vous arrivez à faire gagner, ou combien, tu vois, est-ce que vous êtes arrivé à un chiffre de ce type-là, ou arrivé à dire, bah tiens, effectivement, avec Exoligo, c'est X temps de retard en moins. Enfin, tu vois, je caricature un petit peu la chose, mais est-ce que vous êtes arrivé à quelque chose de ce type-là ou pas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Justement, on fait des études pour avoir une tendance, et alors ça dépend des marchés. Aujourd'hui, sur le marché français, on n'est pas sur le même niveau que sur le marché américain, par exemple. D'accord. Le marché français, en 2012, il y a eu une loi des TDICT qui a permis d'augmenter le niveau d'exigence et d'être beaucoup plus qualitatif sur la cartographie des réseaux.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En tout cas, sur le marché français, aujourd'hui, on estime que sur 1 euro investi sur la détection préalable, on en sauve 10 à terme sur la réalisation du projet. Ah oui,

  • Speaker #1

    ok.

  • Speaker #0

    Et aux Etats-Unis, on estime que c'est plutôt de 1 à 20.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tiens, quelle différence tu vois entre les deux marchés ? Par rapport à ce que... j'imagine que tu n'es pas sur le marché américain parce que tu es en Europe, peut-être que tu le connais un peu mais c'est quoi un travail différent ? Avec tes collègues, c'est quoi un peu les retours que vous avez ?

  • Speaker #0

    Alors les grosses différences c'est que la notion de responsabilité n'est pas la même entre les Etats-Unis et la France je dirais les bases de données ne sont pas non plus de la même qualité donc je dirais qu'en France aujourd'hui avec cette loi-là, on a tout ce qui est réseau sensible aujourd'hui sont quand même extrêmement bien cartographiées. D'accord. Donc le niveau d'incertitude est plutôt, j'irais, plutôt bon. Ok. Là où on va avoir l'incertitude, c'est potentiellement sur des parcelles privées, par exemple, où l'effort de cartographie n'a pas forcément été fait de manière systématique. Ou alors sur des vieilles parcelles, des sites industriels. Le risque a quand même été bien résorbé avec justement la mise en place de lois, de réglementations. Et aussi parce qu'on peut mieux connaître les réseaux, mais il y a quelque chose... ce qu'on n'enlèvera pas, c'est le comportement. Et cette loi aussi a beaucoup aidé à changer les comportements et avoir une approche plus préventive. Et donc, à terme, de réduire les incidents.

  • Speaker #1

    Ça va être 2012 ?

  • Speaker #0

    Exactement, toujours la même.

  • Speaker #1

    Et par rapport aux autres pays européens, tu commences à avoir une vision là-dessus ?

  • Speaker #0

    Oui, j'étais en Espagne la semaine dernière. Donc justement, en Espagne, il y a des gros sujets de réseaux enterrés, puisqu'il n'y a pas une loi équivalente qui a été mise en place. Et donc ce qu'on m'a raconté, c'est qu'en fait, ils abandonnaient les réseaux sans les cartographier et reconstruisaient dessus.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pourquoi pas. Mais en tout cas, quand il y a des nouveaux projets à faire et qu'on veut savoir où passer, ça devient compliqué. Je vous partage le retour qu'on m'a fait. Il y a un gros besoin d'être extrêmement précis sur la cartographie et d'entre en mesure d'utiliser des solutions comme la nôtre où on va combiner plusieurs sources de données, plusieurs capteurs géophysiques, etc.

  • Speaker #1

    Donc là, ça c'est Exodigo. Tu nous as présenté ce que faisait Exodigo aujourd'hui. C'est quoi un peu votre feuille de route ? C'est quoi un peu ce que vous voulez faire demain ?

  • Speaker #0

    La feuille de route d'ExoDigo, je dirais, elle est assez claire aujourd'hui. Pour l'instant, on se focalise sur les réseaux enterrés, détection de réseaux. D'accord. Là, cette année, on a déjà en développement la partie géotechnique. Donc là, ce n'est plus les lignes, mais c'est les couches dans le sol, la recherche de cavités, de sites archéologiques. On l'a connu, je pense, tous sur des projets où il y a eu des découvertes de sites archéologiques qui ont complètement arrêté les projets.

  • Speaker #1

    Ah bah ça j'espère que quand on l'a connu une fois c'est lui on fait attention.

  • Speaker #0

    Exactement alors l'enjeu c'est que la détection géotechnique s'appuie sur des capteurs différents il faut aller plus en profondeur donc il faut ajouter des capteurs supplémentaires que l'IA va devoir traiter par contre c'est un marché qui est beaucoup plus important et conséquent et c'est pour ça qu'on a la vocation aussi d'aller sur ce marché là

  • Speaker #1

    Ok et donc que... Et donc là, la feuille de route, c'est sur quoi ? Deux, trois ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Alors là, l'objectif cette année, c'est la partie en effet développer et proposer un produit géotechnique.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et après, on a vocation à proposer des interfaces à nos clients de gestion de la donnée, etc. Et après, commencer à réfléchir à comment l'intelligence artificielle qu'on utilise déjà aujourd'hui pourrait faciliter l'ingénierie du souterrain de manière un peu plus large.

  • Speaker #1

    Ok. Et dernier point, toi ? qui était effectivement du côté maîtrise d'ouvrage, si j'entends bien.

  • Speaker #0

    Côté entreprise plutôt. Côté entreprise,

  • Speaker #1

    oui, pardon. Qui est aujourd'hui dans une boîte plutôt tech. Comment tu vois évoluer un peu notre industrie ? Tu vois, parce que tu la connais un petit peu. Tu as vu plusieurs facettes. C'est quoi un peu, toi, ta vision ? Qu'est-ce que tu peux nous partager ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que j'ai commencé à l'ASPI sur le... plutôt avec des premières phases sur chantier, donc très opérationnelles sur le terrain, où j'étais au contact des opérateurs, etc. Et c'était un peu au début des... Je dirais que c'était aux prémices des smartphones, de la digitalisation, etc. Donc déjà, il y a eu un gros chemin qui a été fait avec la digitalisation, l'arrivée des smartphones pour digitaliser les process, et l'arrivée de beaucoup de technologies sur chantier. Ce que je vois, c'est qu'il y en a de plus en plus. Donc, en me mettant côté constructeur où j'étais dans le passé, j'imagine que ça devient de plus en plus compliqué de lire les arrivées technologiques et de les faire correspondre sur la chaîne de valeur chantier au bon endroit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si on prend de la phase de pré-étude ou d'appel d'offre jusqu'à la livraison, aujourd'hui, il y a plein d'outils qui se développent dans tous les sens. Et savoir bien les identifier et les délimiter. Puisque chaque outil s'étend aussi, il y a parfois un peu de superposition entre les différents outils. Et je pense que l'enjeu des entreprises aujourd'hui, c'est de faire une bonne cartographie claire, outils versus chaînes de valeur chantier.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    La deuxième chose, c'est que je pense qu'on peut avoir les meilleurs outils les plus performants, et c'est le cas aujourd'hui chez ExoDigo. On a un outil qui est extrêmement performant, qui est à la pointe de la technologie qu'on peut voir aujourd'hui. Par contre, il y a un aspect qui je pense est encore plus important, c'est l'aspect comportemental. On en a parlé rapidement tout à l'heure. Dans le sens où on peut fournir une carte du souterrain la plus précise possible au centimètre près. Par contre, la méthode d'approche, les bonnes pratiques d'excavation, etc. C'est du comportement. C'est du mode opératoire du comportement. au même titre que vous pouvez fournir un outil digital à un opérateur, il va falloir qu'il l'utilise en fait. Donc qu'il rentre de la donnée, que la donnée soit consistante pour pouvoir l'exploiter. Donc je pense qu'il y a un énorme sujet, la technologie on y arrivera, je n'ai aucun doute là-dessus, on arrivera à faire des assises sans chantier très rapidement, je pense qu'on va y arriver très rapidement. avec de la commande vocale.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Par contre, la partie comportement, je pense que c'est le gros sujet et c'est une industrie à transformer. En tout cas, pas à transformer, mais plutôt à faire évoluer. À faire évoluer. Et ça nécessite du temps, de l'accompagnement. Le temps, on n'en a pas forcément quand on est sur chantier parce qu'on est toujours dans l'urgence de livrer et de faire vite. Pour moi, ce sont des déploiements qui doivent être acceptés par le terrain, mais avec une volonté de la direction d'accompagner ces déploiements pour que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Et plus gros frein aujourd'hui d'un point de vue comportement ? Moi ce que j'entends dans ce que tu me dis, c'est vraiment ce côté de se dire la techno, elle y arrivera quoi qu'il arrive. la problématique qu'on a c'est qu'on aurait beau mettre la meilleure techno, la meilleure outil du monde dans les mains de quelqu'un, si la personne ne sait pas l'utiliser ça va servir à rien premièrement si c'est pas interfacé non plus avec les différents outils et troisièmement tu dis il faut aussi que tout ce qu'il y a autour, les gens comprennent comment utiliser ces données qui arrivent et comment derrière changer leur comportement ou changer leur façon de faire et aujourd'hui ma question c'est plutôt quel frein tu vois au fait que tu vois on Il y a encore besoin de ces changements de comportement, comme tu l'indiques toi. C'est quoi le principal frein ?

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est la conduite des changements. Je pense qu'il y a des... Comme je l'ai connu, quand j'ai commencé à l'ASPI, j'ai des collaborateurs à qui j'ai montré comment allumer un ordinateur. À qui j'ai montré comment ouvrir un fichier Excel.

  • Speaker #1

    Juste pour info, Bruno n'a pas 60 ans. Il est devant moi, vous ne le voyez pas, mais il n'a pas 60 ans.

  • Speaker #0

    Quand tu dis quand j'ai commencé,

  • Speaker #1

    c'est il n'y a pas si longtemps que ça.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas si longtemps, on parle de 2012. Ah oui ?

  • Speaker #1

    2010,

  • Speaker #0

    2012 pardon. Ok. Dans ces années-là, donc vraiment prémices. Et donc oui, après il faut expliquer pourquoi on fait ça. Et pour moi ça relève de la conduite du changement, donc expliquer pourquoi il y a une nouvelle outil qui arrive, quelle est sa fonction, quelle est la finalité et pourquoi on en a besoin. et en expliquant pourquoi on a besoin, quelle est l'affinité et la finalité et en mettant les moyens de le mettre en oeuvre donc ça c'est du déploiement pour adapter les comportements et garantir en fait l'adhésion de l'environnement de la construction à l'arrivée de nouvelles technologies

  • Speaker #1

    Ce que je comprends et c'est une très bonne conclusion c'est aujourd'hui les solutions que vous apportez Merci. sont à un très bon niveau aujourd'hui. Et l'accompagnement que vous fournissez, puisque j'imagine que tes paroles, tu les traduis en actes, que l'accompagnement que vous fournissez pour aller justement travailler autour de l'écosystème et faire en sorte que les solutions que vous apportez soient utilisées, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Tout à fait.

  • Speaker #1

    C'est bien ça ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Exodigo, on est vraiment sous une cartographie des réseaux enterrés, si j'ai le bon terme, mais un accompagnement, pour le coup, en réel. Et au-dessus ?

  • Speaker #0

    Là, avec Zodigo, c'est encore plus simple. C'est que c'est nous qui faisons le service. Donc, c'est nos équipes qui déploient. Donc là, il n'y a pas cette... Pour l'instant, en tout cas, sur le modèle qu'on a actuellement, parce que notre modèle pourra évoluer dans le futur, on n'a pas cette problématique d'adhésion à notre technologie.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu veux laisser un dernier message à nos auditeurs ? qui sont en général plutôt des gens de la construction. On a des conducteurs de chantier, mais évidemment, comme auditeur, est-ce que tu as un message que tu veux laisser ? Un dernier message que tu veux partager ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. L'environnement de la construction, c'est un environnement dans lequel je suis depuis maintenant plus de 10 ans. Je suis absolument passionné par cet environnement. Tout d'abord, ce qui m'a passionné, c'est l'aspect humain que j'ai découvert très rapidement sur le chantier qui, je pense, mérite d'être plus valorisé. Et je pense que l'une des manières de le valoriser plus passera aussi par l'innovation.

  • Speaker #1

    Écoute Bruno, je te remercie énormément pour ton temps.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Si vous nous avez écouté jusque là, je vous remercie. Bien évidemment, on peut te contacter sur LinkedIn, Bruno.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, n'hésitez pas.

  • Speaker #1

    Donc n'hésitez pas à le contacter. Il a envie de venir à votre rencontre et mieux comprendre comment Exodigo peut vous aider. Et en tout cas, à très vite pour un prochain épisode de Débatisseurs.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout S'il vous a plu n'oubliez pas de le noter et de le commenter sur Apple Podcast ou Spotify et d'en parler autour de vous C'est ce qui m'aide à le faire connaître et à motiver de nouveaux invités à partager leur vision Et pour continuer cette conversation retrouvez-moi sur LinkedIn

Share

Embed

You may also like