Speaker #0Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'EM Normandie. Je suis Benjamin Rey, diplômé de la promo 2019, et je vais vous raconter ce qui m'a amené à devenir acheteur chez Safran Nassel. Alors j'ai vraiment passé de très belles années à l'EM Normandie, y compris mes années d'alternance, où j'ai fait deux ans en alternance. Et c'est vraiment ces années-là où j'ai pris le plus de plaisir. C'est un cadre qui change. Onn est vraiment dans une école, dans une cohésion avec des camarades, etc. et on passe vraiment dans le monde professionnel très rapidement, donc on est vite baigné. Et j'ai eu cette chance, moi j'ai fait mon alternance deux ans chez Valeo, et j'ai continué après quelques années chez Valeo, d'avoir vraiment ce tremplin de faire mes deux ans d'apprentissage, de partir en VIE, et cette chance de deux ans d'apprentissage, de trouver six mois avant mon VIE, d'être embauché et de partir en Hongrie, faire deux ans en Hongrie, pour ensuite monter en compétences, etc. Et ça a été, je pense, une chance. Alors Valeo, il faut rappeler, c'est important. Donc Valeo, c'est équipementier automobile. Ils sont présents dans toutes les voitures. Et je suis arrivé deux ans en tant qu'acheteur productivité, donc série, ce qu'on peut appeler série, acheteur série. Un an d'apprentissage, donc vraiment lié à un acheteur, pour apprendre en fait ce métier d'acheteur qui est très très complexe et qui a une notion qui est très large. Et ensuite, un an vraiment d'acheteur projet, donc développement d'un projet sur des switches au volant Renault, et donc vraiment purement focus automobile, qui m'a vraiment énormément apporté. Et je pense que c'est une chance en fait de commencer vraiment dans ce secteur automobile quand on est acheteur, ce qui fait vraiment un tremplin pour les achats. J'ai été très bien accompagné, mon manager Mélanie Segon, qui m'a accompagné en VIE et je suis parti en Hongrie avec elle. En fait, on arrive et on connaît très peu de techniques, et les personnes qui ont envie de faire ce métier d'acheteur, elles se disent que ça va être tout de suite très difficile, parce qu'on achète des pièces, il faut avoir la connaissance, il faut développer, il faut industrialiser. Mais pas forcément. En fait, je pense que c'est vraiment l'état d'esprit. Comme je dis, le métier d'acheteur, c'est une notion qui est très large. Ça peut différencier du fournisseur, différencier de la technologie, etc. Et je me suis adapté du sens où j'étais très bien accompagné, donc un management très direct, au quotidien, très rapidement, avec beaucoup d'autonomie. Et je me suis, je pense, adapté sur la technicité des pièces, à m'intéresser à aller voir les pièces, à comprendre, à savoir, poser des questions. Et je pense que c'est la force de quelqu'un qui commence dans les achats, c'est vraiment être curieux, parce que c'est ce qui fera la différence. Cette curiosité, je pense que oui, elle a été dès très jeune, j'ai aimé m'intéresser à beaucoup de choses. Ça a été vraiment de s'orienter sur un domaine qui me plaisait, l'automobile. Je fais ça, je pense, depuis très petit, mon père étant dedans, commercial depuis des années, à la retraite, et j'ai été baigné dans ça. Donc les pièces automobiles m'ont très vite intéressé, la manière de faire, les composants, etc. Donc cette curiosité est venue tout seul, je dirais, dans l'automobile. Et ça s'est renforcé avec les années, selon le secteur où je travaillais et avecle métier que je fais, parce que dans le métier d'acheteur, il y a forcément beaucoup de choses, il y a notamment la négociation. Je me suis intéressé à tous ces secteurs de négociation parce qu'on joue sur des leviers, ça se prépare. Il n'y a pas de feeling, on ne naît pas négociateur, on le devient selon les compétences qu'on va acquérir sur l'expérience. C'est cette notion-là qu'il faut retenir. Il y a tout ce travail à faire et je me suis intéressé à ça durant mon parcours. Volontariat international en entreprise chez Valeo et je pense même dans mon entreprise actuelle, mais beaucoup les entreprises françaises. C'est un volontariat qui vous permet de faire un maximum de deux ans, jusqu'à 28 ans maximum, de faire une mission à l'étranger. On parle de mission, on n'a pas un salaire, on a des indemnités de mission et de faire un travail sur un poste à autonomie à l'étranger et rémunéré par l'État, donc Business France. J'ai eu cette proposition six mois pendant mon alternance. J'ai beaucoup réfléchi parce que je devais partir dans un poste un peu plus conséquent. Et j'ai fait ce choix, donc je suis parti un peu à l'aventure. Et ça m'a apporté énormément de choses. Ça m'a permis de monter très vite en compétence. Et moi, c'est ce que je dis toujours aux apprentis qui sont chez nous, dans mon entreprise, c'est faites ce pari et vous allez voir que vous allez monter très, très vite en compétence. Ça va vous donner beaucoup plus de recul sur des situations, etc. Et donc, ce choix s'est fait vraiment naturellement. Et j'en suis très content à l'heure actuelle d'avoir fait ce parcours, que ce soit avec l'école, alternance et ensuite directement VIE, qui m'a permis de m'ouvrir complètement à énormément d'opportunités et de renforcer mes compétences. Ça a été très dur au début, sans mentir, du fait de se rhabituer à une culture, je dirais, d'entreprise, se rhabituer à une culture aussi des collègues et d'un monde, d'un secteur achat, qui est différent d'une relation qu'on avait dans l'automobile. Donc ça a été, je pense, pour moi, important de faire des efforts, etc. Et j'ai passé, là, ça fait un an et demi, chez Safran Nassel, où j'apprends tous les jours. Et je pense que les acquis qu'on pense avoir en tant qu'acheteur, dès qu'on change de société, on les a plus parce qu'on change de monde, je dirais. Et c'est ça que je voulais aussi, de voir un peu ce qu'on pouvait trouver ailleurs et changer un peu du monde de l'automobile qui n'est pas chronophage parce qu'on n'arrête jamais. Il y a des crises, pour comparer un peu l'auto et l'aéro, pour donner un peu d'explication. Quand vous avez une crise, par exemple, dans l'auto, vous avez une semaine pour la gérer, sinon vous bloquez une ligne de production. Vous avez une semaine pour la traiter ou voire deux jours, trois jours. Dans l'aéro, ça peut prendre des mois. On parle de crise des mois. On n'est pas sur les mêmes délais, on n'est pas sur les mêmes exigences, donc ce n'est pas forcément comparable. Donc ça a été pour moi une très grande adaptation du fait de rejoindre Safran Nacelle. Il y a les repères. Alors on change pas mal de fournisseurs, mais on a les repères, on commence à avoir les repères. La technicité qui commence à monter. Ça prend toujours un an, un peu plus d'un an pour monter en compétence. Et je pense que chez Safran Nacelle, ça prend presque pour avoir vraiment cette mue d'acheteurs confirmés ça prend à peu près deux ans pour comprendre parce qu'on est dans des industriels qui sont très très je dirais spécifique on a des choses qui sont très spécifiques à l'aéronautique c'est très exigeant donc cette mue va venir forcément on est toujours dans l'apprentissage et je suis très content parce que comme je les mentionnais j'en apprends tous les jours donc j'espère que cette mue va venir mais on est on a forcément les compétences achats qu'on est qu'on m'a inculqué pendant cinq ans sur le commerce chez Valeo, qui revient toujours parce qu'on sait gérer son portefeuille, on a vraiment de l'autonomie. Donc ça, ça reste ce qui va venir, c'est la technicité, c'est la compréhension des pièces, la compréhension du monde aéronautique. Et ça, ça prendra le temps et c'est en très bonne voie, je pense. Je suis fan en fait de l'alternance, donc je pronerais tout de suite de faire l'alternance parce que, alors moi je parle par rapport à mon expérience, le métier d'acheteur ne s' apprend pas forcément à l'école et comme beaucoup de métiers, et en fait de pratiquer et de mettre en application ce qu'on apprend à l'école, c'est rentrer tout de suite en alternance, c'est faire un VIE, moi je suis presque ambassadeur du VIE également, et c'est d'avoir cette phase qui fait qu'on monte plus facilement en compétence que si on avait fait vraiment un cursus je dirais "normal" dans le sens où on va se mettre en difficulté tout de suite. Il faut savoir s'adapter à l'étranger, il faut savoir s'adapter tout de suite en entreprise, en alternance. C'est pas facile, des fois on a des projets qui sont très conséquents quand on est en alternance. Et donc on va je dirais subir une certaine pression qu'on n'a pas forcément à l'école. Et donc ça c'est ce que je dirais, c'est de partir sur de l'alternance et ensuite partir sur un VIE ou partir sur autre chose, un contrat local à l'étranger ou au contraire, peut-être un contrat français, mais moi, je vais résumer la question, c'est vraiment l'alternance et le VIE qui m'a fait, je dirais, " step up" très rapidement. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt.