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Les chroniques du design

#7 - Laure Gabrielle Chatenet - La cerise sur le sundae - Capian

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53min |06/10/2024|

84

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#7 - Laure Gabrielle Chatenet - La cerise sur le sundae - Capian

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53min |06/10/2024|

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Description

Laure partage son parcours en tant que fondatrice d'UX-co au Québec et co-fondatrice du logiciel Capian pour les audits d'interface.

Elle discute des échecs rencontrés dans le service conseil, des difficultés personnelles et professionnelles liées à la gestion de Capian, ainsi que de sa décision difficile de se retirer d'un contrat gouvernemental.

Laure parle de ses difficultés et erreurs passées dans la gestion de son entreprise, notamment des problèmes liés aux choix de collaborateurs inappropriés et à la gestion financière.

Elle évoque l'importance du réseau professionnel pour surmonter les obstacles rencontrés, ainsi que la nécessité d'établir un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle.

La discussion se termine avec des réflexions sur les leçons apprises et les ajustements effectués dans l'entreprise pour améliorer sa performance.

Les chroniques du design, by Frontguys


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas

    Bonjour à tous et bienvenue dans les chroniques du design. Je suis Nicolas Guy, designer et cofondateur de l'agence conseil Frontguise. Frontguise est une agence conseil spécialisée en product design et en développement front. Dans cette série de podcasts, nous plongeons dans le témoignage de professionnels qui font le design d'aujourd'hui et découvrons comment elles ont triomphé de leurs échecs et surmonté les difficultés pour en sortir grandis. Aujourd'hui pour ce nouveau numéro, nous recevons Laure. Bonjour Laure !

  • Laure

    Salut, enchantée Nicolas.

  • Nicolas

    Enchanté, j'espère que tu vas bien aujourd'hui. Ben oui. Pour cet enregistrement. Merci d'être là pour ce nouvel épisode. Est-ce que tu peux te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

  • Laure

    Oui, je suis Laure-Gabrielle Châtenay, je suis fondatrice de UXco, c'est une entreprise de services conseils en expérience utilisateur, expérience client numérique, au Québec. Pour cet épisode de podcast, on est transporté de l'autre bord de l'Atlantique.

  • Nicolas

    C'est parfait.

  • Laure

    Je suis co-fondatrice du logiciel pour faire des audis d'interface dans le logiciel Capian pour tout ce qui est révision d'interface avec mon associé Jean-Michel Lacroix. Et ça fait ma 17e année que je suis au Capian.

  • Nicolas

    C'est ce que j'avais demandé, 17e année d'expérience dans le design aussi.

  • Laure

    15 ans dans le design et je suis venue faire mes études au Québec. Je suis une petite native française à la base.

  • Nicolas

    C'est vrai ?

  • Laure

    Oui, qui a pris l'avion pour compléter ses études en France au Québec.

  • Nicolas

    Tu es tombée amoureuse et tu es restée.

  • Laure

    Surtout, je trouvais que le contexte était plus facile pour moi de commencer à travailler au Québec. Puis, fil en aiguille, j'ai commencé à m'impliquer dans différentes associations, j'ai étendu mon réseau. J'ai eu ma première job et au bout de quelques mois je me suis dit pourquoi pas je pourrais partir mon compte. Voilà, la vie m'a amenée à rester au Québec.

  • Nicolas

    Des enchaînements, parfait. Merci beaucoup pour cette présentation. Alors aujourd'hui, de quoi tu vas nous parler ?

  • Laure

    On va parler de quelques fails que j'ai connus dans le monde du service conseil. Et oui, c'est certain. certains impacts que ça peut aussi avoir sur les vies perso. C'est pas juste des machines. C'est pas quand on a des projets qui vont pas bien et qu'on a des états de fatigue un peu plus avancés. C'est plus compliqué.

  • Nicolas

    Ok, très bien. Nickel, c'est parfait. C'est exactement le thème de ce podcast. Ça va être parti. Si tu veux commencer à introduire le sujet et puis je réagis. Je suis là, je t'écoute, nous t'écoutons tous. Ok,

  • Laure

    super. Par où commencer ? Nous, on a un logiciel qui s'appelle Capiam, qu'on a appris à avoir, essayer de rentrer dans des incubateurs, accélérateurs. Il y a certaines entreprises qui ne sont pas hyper bien passées. Par exemple, quand il y a un mal, qu'ils nous disent des investisseurs, ouais, là, si je te donne 100 000 dollars, Je m'attends à que tu mettes tout, ta maison, ton chien, puis... C'est vraiment d'un ton extrêmement agressif. Ouais. Puis là, 100 000$, on s'entend que... C'était avant la pandémie, mais ça ramène pas une perloie non plus. Peut-être avoir du renoué pour genre 3 mois. Puis là, fallait tout abandonner. Fallait abandonner notre vie, tout ça. Fait que à un moment, j'ai... un peu énervé, et puis là, j'ai dit, tiens, tu veux mon rein aussi ?

  • Nicolas

    Bon, ça a fait que ça, je suis là. Ça n'a pas passé,

  • Laure

    ça. Bah là,

  • Nicolas

    quand même. Avant de continuer, d'aller un petit peu plus dans le détail, est-ce que tu pourrais présenter Capian de façon un peu plus précise pour qu'on sache vraiment exactement de quoi on parle, comment ça s'est créé, d'où c'est parti, où vous en êtes, etc.

  • Laure

    Bah oui, oui, tout à fait, oui. Donc, Capien, comme je disais tantôt, c'est un logiciel à SaaS Software as a Service, donc un mode-membre mensuel ou annuel, qu'on a développé pour aider les designers UX à la base, c'est ça. Nous, en fait, on avait un petit souci de productivité et aussi de qualité de travail, parce qu'on avait, à mon mentor de l'époque, on avait filé un template Word ou PowerPoint, et on a fait un lien avec Philippe sur leur tablette. Là c'était cool parce que là je prenais mes captures d'écran, après je mettais mes annotations, puis après ça je les mettais dans le template. La problématique c'est que moi je ne suis pas hyper bonne dans les en-pages, fait que chaque fois je pétais la mise en page du template, fait que là je prenais full le temps là-dessus. Puis je pouvais juste faire, mettons, quelques recommandations, enfin quelques captures d'écran, mettons 5 captures d'écran. Je mettais ça dans le template, je tapais mes critères. J'utilisais des critères de Bastien Escapin. Je prenais ces critères-là, puis après, à chaque fois, je faisais des descriptions, des recommandations, etc. Avec les critères de sévérité. Je me tapais tout à la main. Là, mon associé, lui, qui est plus orienté produit, il m'a vu travailler. Il a fait comme... Je vais t'organiser ça.

  • Nicolas

    Il a le moyen d'automatiser tout ça.

  • Laure

    Voilà. Et pourquoi il n'y a personne qui l'a fait avant ? C'est bizarre, ça. Là il m'a regardé travailler, il a fait une première version, la première version était relativement bien pensée mais pas vraiment pour mes besoins. Finalement on s'est qualifié sur mes besoins et sur les besoins de mon mentor aussi à l'époque. Finalement il m'a fait une extension Chrome. Capian à la base ça fonctionne avec une extension Chrome pour l'instant, puis on a aussi l'extension qu'on a développé pour Edge et pour Mozilla.

  • Nicolas

    Mozilla on a pas quelqu'un qui plaît là.

  • Laure

    Ouais, alors ça va, on est comblés. Puis là, donc, ils m'équipent, puis là, on commence à faire des rapports d'audit pour les compagnies. Puis là, on se rend compte qu'on gagne vraiment 70% de notre temps. Et puis la qualité du travail est vraiment énorme, fait qu'après, c'est une façon de packagier le truc, là, mais on s'aperçoit aussi que le client, il est vraiment, vraiment plus content, parce qu'on est capable d'apporter beaucoup plus de valeur à l'outil. plutôt que de passer son temps, genre, mettons, 35, 40 heures, 60, 10 heures, par rapport, sur un rapport, puis, mettons, tu passes, genre, plus de 50 de ton temps à faire de la mise en page. Fait que le rapport de la plus-value avec le client est vraiment mis en avant. Fait que là, on se dit, bon, ben, cool, pourquoi pas, genre, le diffuser à d'autres personnes. Puis, là, mon associé est vraiment super stressé, il me dit, genre, un matin, il a dit... petit bug, la femme même, on peut pas sortir ça, puis là je dis let's go, on y va.

  • Nicolas

    On est des gens du produit, on teste and learn.

  • Laure

    C'est ça, c'est ça exact, puis je dis t'sais on va pas avoir 2000 personnes qui vont essayer Capian du jour au lendemain, le jour où on va avoir des retours de bug, on va les corriger au fur et à mesure, puis ça va être bien correct. Puis à un moment je demande à, je commence à demander à certains designers qui utilisent la version évidemment gratuite au début pour récupérer de la donnée, puis récupérer du feedback. Et là, je leur dis Mais tu sais, il y a des bugs, mais ça te tente quand même de payer. Yo, yo, je serais prêt à payer. Hey, même avec des bugs, tu sais.

  • Nicolas

    Let's go !

  • Laure

    Fait que là, c'est parti. On commence à charger un petit peu. Bon, évidemment, on a eu des coups pour en ramasser, mais c'est pas grave, parce qu'on est toujours un peu timide au début. Puis là, on a commencé, on a rancé le site web. Parce qu'on avait genre une espèce de ligne de pêche, on a rancé le site web. Puis là, on a commencé à attendre certains marchés. Pas de façon super facile, mais le bouche-à-oreille a quand même... bien opéré au début, on a récupéré quand même pas mal de feedback, on a pu le faire évoluer. Puis après ça, on s'est dit on va regarder si on peut faire scaler ça. Ça a été ça un peu la genèse. Avec ça aussi, les retours qu'on a eu, on est allé dans des concerts en Saucigny pour faire connaître un peu le Capin, mais surtout faire connaître la fameuse méthodologie dogfooding. Genre manger sa propre bouffe à chiens. C'est top. C'est ça. Donc là, nous, on s'est beaucoup basé là-dessus aussi pour avoir de l'expérience dans le produit, pour accompagner d'autres clients de services conseils. C'est pas mal ça, l'idée de l'histoire et l'idée de Capium derrière.

  • Nicolas

    C'est une belle histoire.

  • Laure

    Ouais, on aimerait ça que ça grossisse encore. C'est pour ça qu'on était allés voir des incubateurs et tout ça.

  • Nicolas

    Ah oui, on en arrive là, justement.

  • Laure

    Ouais, donc c'est ça, en 2017, je pense, on a commencé à rencontrer des fins. Puis la problématique, c'est qu'il me disait, Ouais, mais là, toi, t'es actionnaire majoritaire. Pas grand-chose, mais je suis actionnaire majoritaire dans la compagnie. Il me dit, Ouais, mais toi, le jour où t'as envie d'avoir des enfants, tu n'auras plus à rentrer au boulot. Fait qu'il va falloir que tu vendes tes actions à ton conjoint, à ton associé. Mais il ne savait pas qu'on était... Parce qu'avec mon associé, on est aussi un couple. Fait que là, il me dit, J'ai un clou. Tu vas tout lui vendre. Je dis, Non.

  • Nicolas

    C'est fou, cette remarque subsiste.

  • Laure

    Ouais, fait que je vais... Non, non, non, non, non. Fait que là, évidemment, sur certains d'entre eux, ça se passait pas très bien. Ils étaient très gourbants aussi. Il y a certaines choses qu'ils comprenaient pas aussi dans la dynamique de l'expérience utilisateur. On se restitue à 2016-2017. Il y a eu beaucoup d'évolutions dans le domaine. Puis Sigma n'était pas encore arrivé à ce moment-là aussi. Donc là, on s'est dit... très très très vaillant comme entrepreneur on s'est dit on va nous trapper avec nos propres moyens quand on va voir on va être à une certaine courbe un certain point d'inflexion là on va aller sur la dette et d'accord bon très bien moi j'ai un associé aussi qui veut pas faire de service Mais il a décidé que c'était 100% produit parce que les fonds d'investissement, ils veulent 100% de produit. Sauf qu'il faut en vendre, comme on dirait au Québec, il faut en vendre en tabarnouche là, mais... Pelletier. Ouais, des grosses, grosses pelletées pour arriver à un certain seuil de scalabilité puis d'autonomie en fait financière. Donc qu'est-ce qu'on fait, enfin qu'est-ce que je fais ? Je fais du service pour bootstrapper le produit et... c'est un panier complètement percé. Je pense qu'il n'y a même pas de fond dans le panier. On fait de l'argent.

  • Nicolas

    Quand tu dis que tu fais du service, tu prends un boulot de consultante chez des clients et c'est là que tu fais la démo du produit. Tu utilises le produit chez un client pour faire l'épreuve.

  • Laure

    Au début, c'est ce qu'on essaye de faire. Finalement, les mandats... Nous, on a une maturité au Québec sur le design qui n'est peut-être pas aussi importante qu'en France. En fait, c'est hyper simple à comprendre, c'est que les gros joueurs, les grosses industries qui sont capables de faire de l'éducation, il n'y en a pas tant que ça. Maintenant, on a le système bancaire qui est très fort, comme on a l'Agric du Nord. Puis après ça, on va trouver le service public, puis on va trouver le parapublic. Après ça, on va trouver la PME. Ici, les grosses PME, elles sont à peu près à 2500 personnes, 5000 personnes. C'est pas mal. C'est déjà pas mal, mais il n'y en a pas tant que ça. Maintenant, il y en a peut-être... mettons 500 au Québec, là. 500, je pense que c'est pas mal tiré par les chevaux, la somme de 500. Fait que là, on est plutôt dans la micro-PME, puis beaucoup dans l'industrie de la sous-traitance. Par exemple, Ubisoft est venue s'installer ici, fait que là, on a de la sous-traitance pour Ubisoft. Il y a pas de... ben pas moi, non, mais tu sais, comme le domaine allemand. Donc ça reste qu'il y a une certaine appropriation de l'éducation, de la main-d'œuvre, des... ben... La métropole, la technique, qui est moins importante. Donc on arrive chez les clients et ils veulent plus de design, moins du UX. Même moins du UX, vraiment de la production.

  • Nicolas

    Ils veulent des maquettes. C'est ça.

  • Laure

    Il faut que ce soit beau, il faut que ça l'ouvre.

  • Nicolas

    Il faut qu'il y ait un effet waouh. Ah vous l'avez aussi au Québec, l'effet waouh.

  • Laure

    Je l'ai eu encore là, avec un client dans le public. Avec du SharePoint online, il voulait du Word. C'est comme, tu sais, mais... Bref. Fait que, ouais, on est encore là-dedans, là, dans ces années-là. Puis, fait que là, ben, on arrive à avoir un service qui est un peu découplé. Donc, il y a que le service conseil, puis le produit. Donc, c'est pas... On n'arrive pas trop à travailler en synergie. Donc, fait que là, ben, je ramène des contrats, je ramène des contrats. On essaie de les faire. Évidemment, je les fais. Je serai réussi à embaucher un peu. Mais, tu sais, c'est un peu épuisant. Puis là, mon associé, ben, il déve, Quelques démos, il déjouait. Que Davey, il fait des chaînes de mails, il fait un peu de marketing, on embarque aussi sur des démos, puis au début, on fait comme tout le monde, on fait des erreurs, on met du Google Ads. Grosse erreur, très très percée. Sachant que les gens chez Google, ils me disent, tant que tu ne fais pas 50, 60 000, juste avec ton funnel, On n'a pas d'argent, c'est eux-mêmes qui le disent chez Google. Nous on fait comme... Bah non, non, non,

  • Nicolas

    nous on sait mieux que vous Google.

  • Laure

    Voilà, on va en mettre encore plus ! Parce qu'on cherche où est le point de réflexion. On peut mettre 1000$ par mois ou 2000$, mais si ça nous en rapporte 4000$, on est mort de rire. Il est où le point de réflexion ? On ne trouve pas le point de réflexion. Il y a un moment, on fait comme... Ouais, c'est cher. et que là on se dit bon bah ce qu'on va faire c'est que je coupe mon salaire je coupe mon salaire puis on met on met tout le salaire sur Jean-Michel parce que on a des erreurs parce que ça met des tensions psychologiquement il

  • Nicolas

    faut que je travaille pour rien c'est pas forcément vrai mais je suis pareil c'est de l'investissement quand même mais oui c'est vrai que psychologiquement du coup c'est un peu dur de se positionner comme ça

  • Laure

    Ben ouais, c'est dur. C'est dur. Et puis plus on prend de l'âge, plus c'est dur de faire ça. Et puis bon, à cette époque-là, il n'y a pas de maison, il n'y a pas d'enfant, il n'y a même pas de voiture. En fait, la voiture est clair, puis on a des petits besoins.

  • Nicolas

    Oui, ça peut passer dans le principe.

  • Laure

    C'est un poker en quelque sorte. Et finalement, on se dit bon ben là, il faut grossir l'équipe. Donc là, on embauche un peu plus de... Un peu plus de stagiaire. Deuxième erreur. Le stagiaire c'est long.

  • Nicolas

    La main d'oeuf pas chère.

  • Laure

    Là c'est pas cher mais ça va pas vite et quand c'est pas cher c'est que ça vaut pas cher aussi. Et puis il y en a un à Stagiaire, c'est la première fois que j'ai fait ça, et puis je l'ai pas si je l'ai refait une fois, mais on l'a viré. Il était tellement pas bon qu'on l'a viré à Stagiaire. Et puis ils nous foutaient pas mal le bazar. Donc là on a fait le monde, ok. Donc là on s'en est laissé de se recentrer, tout ça, donc bon, très bien. Et puis ah oui, il y a un autre truc aussi que je fais, c'est que comme j'ai pas assez d'activités, entre le service conseil qui le produit puis la vente donc de ces deux affaires là plus la production de ces deux affaires là je fais mais soirée aux excès des jours et que chez de l'événementiel mais oui avec ux call voilà pour pour se faire connaître le ux pour faire un peu les mentalités pour faire connaître les méthodes aux petits et si on a eu huit sco petites parenthèses tu peux en parler de l'expo pour un petit peu présenté

  • Nicolas

    Qu'est-ce que ça représente ? Ça fait combien de temps ? C'est une communauté ? Tu peux nous détailler un petit peu plus ?

  • Laure

    UXCo, c'est une entreprise de service conseil en expérience utilisateur, expérience client numérique. UX, user experience. Ok. C'est un peu le concept. J'ai commencé ça quand j'étais... En fait, j'ai d'abord commencé de travailler en retenant. Puis après ça, j'ai incorporé la compagnie. Puis on a commencé à avoir quelques employés. On était surtout sur des mandats sur du public, à Québec même, puis au Québec il y a quand même pas mal de public, fait qu'on a starté ça de même. Puis après, justement en faisant des mandats avec UX4, là on a trouvé l'iné de Capian.

  • Nicolas

    Ok, très bien, merci.

  • Laure

    Puis c'est vrai que je me suis dit, fait qu'en Rio X, j'ai débarqué sur le marché en 2011-2012. On nous disait Ah, UX design, ça n'a pas de la marre, va plutôt faire une formation en intégration et développeur français.

  • Nicolas

    Ok, ça ne claquera pas, c'est pas ce que j'ai envie de faire.

  • Laure

    J'ai rempli tout, puis j'ai fait une maîtrise en UX, c'est comme une des premières qui était donnée au Québec. J'ai dit Ah, bon, je me suis dit en 2012. On va faire des soirées, on va éduquer le monde, ça coûte pas cher. Et oui ça coûte cher d'éduquer le monde. Parce qu'après il faut récupérer les contrats d'une façon, si on veut que ce soit aussi rentable. Si on parle d'un point de vue business, puis rentabilité, si on veut pas s'épuiser. Je me suis dit que les soirées c'est pas assez. Donc là on va faire les journées UX. Et les trois premières années, non je pense que c'est les deux premières années, on les a fait sur invitation seulement. parce que je voulais taper dans les stakeholders, je voulais vraiment aller taper dans les dirigeants. C'est que là on avait des gros dirigeants de compagnies financières et tout ça, mais là au bout de deux ans je me suis dit, mais c'est pas eux qui donnent les contrats. Fait que là c'est bien beau, je les ai mis sur invitation seulement, ça me coûte quand même assez cher, mais finalement derrière il y a rien qui se passe. Ou très peu. Fait que là on s'est dit, let's go, là on ouvre tout ça, open à tout le monde, fait que là... La première année, il y a Amélie Boucher et Nicolas S. qui sont venus. Là, leurs noms sont quand même bien réputés. Ça a quand même super bien marché. On a laissé des petits jaloux aussi parce qu'on avait remboursé des billets. Autre erreur, on s'est gênés. On commence à mettre un dos du monde. Pour vrai, ça partait d'un bon sentiment. Je me suis dit, je te rembourse parce que je vais t'emmerder. Je vais t'emmerder, c'est pas fait pour toi. C'est trop early stage. Tu vas vraiment t'emmerder. Autre erreur. Puis après ça, donc, la troisième année, donc on a invité Jacinthe Busson, Corinne Lelier, puis Nadej Bide. Fait que là... Puis on avait évidemment d'autres personnes, donc Christelle Black aussi, qui était à l'époque chez Didier. Fait que là... Puis j'ai cherché moi à juste... Ben pas juste à avoir des femmes, mais majoritairement à avoir des femmes. Parce que le domaine du UX, c'est quand même... très féminine, une profession qui est très féminine, puis il y a une approche aussi que je trouve un peu différente que les grosses agences de marketing, qui prônent un petit peu le UX mais pas tant que ça finalement.

  • Nicolas

    Oui, c'est ça.

  • Laure

    Fait que là, la journée a super bien marché, sauf qu'après derrière, ben, tu te sens trop fatigué parce que c'est deux mois quasiment full-time, j'étais capable de gérer centaines, à l'époque c'était 100-150 personnes seules, puis l'année suivante, je me suis dit ah, mais pourquoi on ferait pas ça encore plus gros ? et que là, il va l'ordre. Les deux années suivantes, je me tape ça.

  • Nicolas

    Et tout ça en parallèle de la gestion de Capian, du coup. Ouais, bah oui ! Évidemment, sinon ça serait trop facile.

  • Laure

    Ben oui c'est ça, Piliers Capian, on dit bon ben UXCo puis Capian, on sort du bois aussi parce qu'on s'était dit, là ça a été une autre erreur aussi, on a fait, oh ben UXCo puis Capian ça va super bien ensemble mais on a pas osé le promouvoir ensemble. C'est à dire que Capian est un produit en fait d'UXCo, peu importe la façon dont on tourne le spin. C'est parce qu'il y a certaines agences qui nous disaient en UX, oh mais vous faites du service, vous êtes nos compétiteurs. Je dis que non mais le service est tellement hyper local que... Peu importe.

  • Nicolas

    Peu importe oui, je suis d'accord, il y a de la place pour tout.

  • Laure

    Et puis c'est ça, même à Québec, il y a des agences qui disent ouais mais toi, on prendra jamais Capian, on en aurait vraiment besoin, mais on prendra jamais Capian parce que vous êtes nos compétiteurs Ouais, on est même pas sur les mêmes marchés, t'en as l'impression ? C'est quand même bon, ok. C'est pour ça qu'on a été hyper raritants. Puis là aujourd'hui, je fais quand même bon, regarde, UXCo a sorti un produit Capian, Capian est dans UXCo, appartient à UXCo Pour l'instant, c'est ça. Ouais. Fait que...

  • Nicolas

    Est-ce que tu penses que ça pouvait pas venir aussi du fait que c'était pas vraiment clair le lien ? On sentait qu'il y avait un lien entre Xco et Capian, mais c'était pas tout à fait transparent. Tu penses que ça pouvait venir de ça ? Maintenant que ton positionnement aujourd'hui est plus clair, t'as moins ces problèmes-là ou pas ?

  • Laure

    Oh, ça s'est mis un peu plus, je pense. C'est qu'on est moins timide, on a pris l'expérience. Il y a des agences qui savent très bien que... qui utilisent Capia. Des groupes, nous c'est sûr qu'on vit plus le gros B2B, c'est comme au banque...

  • Nicolas

    Le client définitif quoi.

  • Laure

    Ouais c'est ça, peu importe que ce soit une agence ou des agences, c'est sûr qu'elles sont plus frileuses parce qu'elles supportent 100% des outils à l'interne. Elles ne sont pas capables de refiler la facture au client. Ça peut-être que ça les énerve un peu, puis bon...

  • Nicolas

    Ah oui les agences ça fonctionne comme ça, c'est à dire que de manière générale les agences par exemple quand tu es une agence conseil au Québec et que tu en gros c'est toi qui paye les licences Figma par exemple de ton client c'est pas le client qui prend les licences Figma pour les gens qui viennent bosser Ah ouais c'est marrant ça,

  • Laure

    c'est fou hein Ouais c'est dingue Ils sont pas hyper vente, fait que là ils viennent Oh la la la la belle de genre je sais pas moi 2000-3000$ par mois d'antilles mais ouais mais

  • Nicolas

    Et donc du coup, vous faites de la refacturation aux clients derrière ou même pas ? Ou c'est vous qui assumez les frais complètement ?

  • Laure

    Moi, quand j'utilise des outils spécifiques pour des clients, oui, je les refile aux clients pour le service conseil. Pour Capian, moi, c'est ce que je leur dis. Puis en fait, avec les dernières années, on s'est dit, mais ce qu'on pourrait avoir, c'est un programme d'affiliés. C'est-à-dire que, mettons, tu payes ta licence, mettons, genre 59 US par mois. Si tu le prends juste mensuel, sinon c'est 39 US par mois. puis ce que tu fais, c'est que tu peux les installer les licences chez les clients. C'est pas à toi de les payer. Fait que là, si tu les installes chez les clients, si tu fais des ventes finalement, là, nous, on te refile 20% d'argent. Tu sais, c'est comme, mettons, c'est plus une dépense, c'est un rôle. Oui,

  • Nicolas

    c'est un vrai programme d'affiliation, c'est cool.

  • Laure

    Oui, oui, oui, c'est pas genre des licences gratuites.

  • Nicolas

    Oui, avec le full package, avec toutes les options et tout. Ouais.

  • Laure

    Tant que c'est actif, il n'y a pas de 3 ans ou de 6 mois, tout bad pour toi. Non, non, nous, c'est actif. Ça nous a permis quand même de rentrer un peu plus sur certains groupes, mais les agences sont quand même très fuleuses. Je ne sais pas pourquoi, pourtant, la facturation peut être extrêmement transparente. Il n'y a rien d'opaque. Après, je ne sais pas comment ils gèrent ça, mais au Québec, c'est plus compliqué. Aux États-Unis, ils ont haut. qu'un problème avec ça ça les américains c'est vraiment c'est vraiment intéressant de les regarder chaleureux on s'inspire ça doit être une petite barrière culturelle ça doit être comme ça ouais ouais vraiment je pense que c'est dans la culture un peu judéo-chrétienne où l'argent est sale je pense que ça doit être quelque chose de même peut-être fait que c'est ça on On essaie de bootstrapper le produit, puis là sur les dernières années, je commence à être un peu fatiguée. Et en 2018, il y a un enfant qui est arrivé.

  • Nicolas

    La petite cerise sur le gâteau.

  • Laure

    Et voilà, et la dernière année en 2018, j'ai fait une journée UX en somme. En fait, j'ai couché un mois plus tard. Ok.

  • Nicolas

    C'était vrai. C'était génial. Ça fait une chose.

  • Laure

    Moi c'était vraiment chaud, mais j'étais pas trop capable de marcher. Fait que bon. Fait que là, ça me tirait pas mal d'énergie. Puis l'année suivante, je me suis dit, oh bah tiens. Puis en vrai, j'ai eu... Moi l'écoutoir s'est extrêmement mal passé, j'ai mis six mois à remarcher et tout ça. Puis j'ai été... ça m'a vraiment affectée.

  • Nicolas

    Ouais, au niveau du moral.

  • Laure

    Au niveau de la performance, physiquement, bref. Et là on s'est dit, 2019, on refait une journée UX.

  • Nicolas

    C'est notre année.

  • Laure

    C'est notre année ! Bon ben voilà. Et puis là, c'est sûr qu'on a fait plus de pubs les deux dernières années, donc on s'est quand même un peu plus fait connaître. Et là, Capian, il y avait quand même une croissance, donc il fallait quand même la soutenir, puis surtout répondre aux demandes d'amélioration du produit. C'était vraiment ça, parce que nous on avait des freins à certaines fonctionnalités. C'est en même temps de sécurité. Maintenant, on est sur une entreprise qui a de la donnée, comme E-comm, peu importe. Là, ils font des rapports, mais il fallait qu'ils floutent certaines choses, et que ce soit brûlé sur nos serveurs. Ça, c'était des demandes. Il fallait répondre assez vite pour avoir ce genre de contrôle-là. Et faire des API, ça dépend. Les API, des fois, ça peut être quand même assez complexe à mettre en place. Puis il faut que les gens le testent, qu'ils l'utilisent. Là, on a encore des idées. Et là, en 2019, j'ai un gouvernement qui me dit, enfin un service gouvernemental qui me dit Ouais, c'est vraiment cool ce que tu fais, on aurait besoin d'une personne exactement comme toi pour monter le département d'expérience utilisateur au gouvernement du Québec. Voilà,

  • Nicolas

    grosse opportunité.

  • Laure

    Grosse opportunité,

  • Nicolas

    effectivement. Rappelons qu'à ce moment-là, tu es déjà sur les genoux, on est d'accord.

  • Laure

    Eh bien, le problème, c'est que je ne sais pas que je suis sur les genoux. je ne sais pas si quelqu'un de fatigue quand même importante mais bon je suis quand même dans le déni avant moi je vois mes coachs j'ai fait à l'école d'un travail en chine de branche au québec le king est celle de développer les rangs dans le monde carrément je vois mon corps jeudi mais je comprends pas pourquoi j'arrive pas à tout faire j'ai calculé ça avec mon associé puis j'ai un chien et je comprends pas il ya j'ai dix jours de travail par semaine et là il dit ok on va leur faire l'exercice c'est quand là on le refait puis il dit Fait que sinon ça rentre pas. Y a bien l'école, l'événementiel, ça rentre pas. Et puis en plus, il me semble que t'as un enfant ! Et puis nous on a pas de famille sur place, enfin dans la ville. Et les parents de mon chum sont à 2h, quasiment 2h30. Oui,

  • Nicolas

    donc c'est pas un soutien normal non quoi.

  • Laure

    Non, c'est ça. Et puis on a plus d'entrepreneurs qu'à l'intel. Mais en plus les amis, y a pas tant que ça ! On va rectifier ça aussi par la suite. Et là, je dis Non, mais c'est sûr que ça rentre, ça rentre. C'est comme Ok, aide-moi à trouver comment 10 journées de travail en 5 jours, mettons, ça rentre. Puis évidemment, étant enfant, il rentre à la garderie. Qu'est-ce qu'il fait les premiers mois ? Et toi aussi, qu'est-ce que tu vas faire sur le samedi ? Et là, j'ai embauché dans le déni total. Donc là, je me dis Bon, ben, let's go. Finalement, au bout de 4-6 mois où il me tourne autour le gouvernement, Quand je tombe en contrat de gris à gris en plus, qui n'est pas des gros contrats, mais qui permet de rentrer, puis après on s'ajuste avec leur technicité interne. Et là, je me tape une crise d'envoi. Ah bon ? J'ai pas de tendance à faire ce genre de choses-là, mais je rentre, là je rajoute les contrats, puis là je suis obligée de rencontrer la directrice, la directrice générale de ce service-là. Puis je sors de là, puis je sais pas ce qu'il se passe, je me tape une crise d'envoi, c'est des gens où ça m'a pas du tout quoi. Le problème, c'est que j'ai cité le contrat. Et là, ça ne marche pas. Il y a quelque chose qui ne marche pas.

  • Nicolas

    Quand tu dis crise d'angoisse, c'est genre vraiment souffle court, du mal à respirer, transpiration, ça ne va pas. Tu ne sais pas d'où ça vient.

  • Laure

    C'est ça. Moi, j'ai une caractéristique, c'est que j'ai peut-être plus de temps avec un enfant, mais moi, je n'ai pas peur de mourir. Je ne veux pas être tombée dans des situations d'un décapit majeur. mais j'ai pas peur de mourir, j'ai pas l'impression que je vais mourir de ma crise d'angoisse, mais je me sens vraiment pas bien, puis je commence à avoir un peu des idées noires, et puis là je suis comme, ouais,

  • Nicolas

    c'est chaud.

  • Laure

    Ouais, c'est chaud. Et puis là, je suis comme, il me semble qu'il y a quelque chose qui marche pas, mais toujours dans mon bon déni. En France.

  • Nicolas

    C'est le déni de la passion, tu crois ? Ou ça vient d'où ce déni ? Parce que ça vient d'une volonté d'avancer. Mais cette volonté d'avancer et de continuer d'avancer, elle vient d'où ?

  • Laure

    Elle vient de... Je parle, c'est éducatif. Ouais. Pas merci, maman.

  • Nicolas

    On ne lâche pas. C'était des entrepreneurs. Ah oui, on ne lâche pas. Oui, mais ne pas lâcher, ça ne veut pas dire en prendre encore plus.

  • Laure

    Ouais, mais ça... Ça je pense qu'il faut que tu te prennes des peines dans la face pour comprendre ça. Moi j'ai toujours, à un moment donné, des difficultés dans la compagnie les premières années. Puis moi j'ai toujours trouvé des solutions. Puis moi c'est l'action. Je crois qu'il faut que je passe à l'action.

  • Nicolas

    J'ai fait des profils psychologiques aussi à un moment avec les collègues en soins de chine de Beauce et je me suis rendu compte que j'étais trop dans l'action, pas forcément assez dans l'analyse.

  • Laure

    Ah bon ouais.

  • Nicolas

    Pour une designer UX c'est quand même assez drôle.

  • Laure

    Ouais tu m'étonnes.

  • Nicolas

    Paradoxal. Là je me dis bon ben là faut que je trouve une solution. Quand je me suis fait ma crise d'angoisse. Fait que là, je me suis dit, ce que je vais faire, c'est que je vais justement, dans ma solution, je vais pas en parler à mon conjoint. Je m'en parle pas.

  • Laure

    Super bonne solution.

  • Nicolas

    Autre erreur. Bon, d'accord. Et je me suis dit, ce que je vais faire, c'est que comme j'arrive pas trop à travailler le jour, parce que notre fille est malade et tout ça, fait que je vais travailler le soir ou la nuit. Parce que de toute manière, je dors pas. Parce que de toute manière, je suis épuisée. Ouais,

  • Laure

    j'ai eu un épuisement moral, quoi.

  • Nicolas

    Voilà. Total, c'est la totale et Capian commence à bâtir un peu mon manque de disponibilité, les suivis, les démos, clients, etc. Mon shop associé me dit Ah tiens, je te transfère un petit mail ! Et là je dis Ah tiens, je te transfère un petit mail ! Et puis elle dit J'en ai eu qu'un jour, putain de p... putain de p... Et là évidemment, mon contrat avec le gouvernement, je peux pas s'outrider, je peux pas parler d'autres personnes, donc il faut que je le fasse. Et là je me rends compte que... Et ben ils savent pas où est-ce qu'ils s'en vont avec leurs skis comme au Vieux-Québec. Et puis ils ont... Je peux parler avec personne. Donc là je fais quoi ?

  • Laure

    Comment ça tu peux pas parler avec personne ? Il n'y a pas d'interlocuteur qui est dédié pour toi quoi.

  • Nicolas

    Ben en théorie oui, mais je me rends compte que... En fait en posant la question, est-ce que je peux parler avec la directrice générale ? Est-ce que je peux parler avec la chaîne de série ? Est-ce que... Ah ben non, faut que tu nous fasses... Faut que tu calls des réunions, pis faut que tu calls des... Genre une espèce de planification. J'ai dit, moi je suis quand même... Faut les moyens, c'est que...

  • Laure

    Fais un ticket pour... Un ticket, je dirais, pour voir la personne.

  • Nicolas

    Mais ces personnes-là sont genre à l'autre bord du parad, non ? Ouais, ouais. Je leur parlais. C'est pétant, là, je me dis, mais où est-ce que je suis tombée, sérieux, là ? Pis là, je dois faire... Finalement, je dois faire des dossiers d'affaires, c'est une procédure, donc... J'ai pas été embauchée pour ça, puis là il faut que je fasse un genre de lexique, de mots, de terminologie, de méthodologie, j'ai pas été embauchée pour ça. Fait que là, là, je me rends compte que ça part complètement en vrille, j'ai comme pas le droit de parler avec du monde, je me fais bitcher aussi dans le dos parce que genre, mettons, sur un PowerPoint j'ai fait une faute d'orthographe. Puis il y a personne qui me dit ça, mais il y a une personne qui est mon alliée dans le service, fait qu'elle me fait remonter des trucs, donc il y a personne qui me dit rien. Fait que là je me dis ok, là je suis vraiment tombée dans un panique crame, je pense qu'ils savent aucunement, y en a pas qui sait vraiment ce qu'il faut faire. Ouais. Pis là moi je commence à prendre le téléphone pis là j'appelle la direction numérique en France, fait que là j'ai réussi à parler avec du monde, je fais jouer mon réseau. Pis là je leur remonte ça pis là tu sais y a des trucs qui fonctionnent super bien en France, pis y en a en Allemagne, pis en Angleterre, pourquoi on se base pas un peu là-dessus ? Pis là ils disent ah non non, nous on va faire notre propre gros problème de sociologie, je dis oui mais tu sais on peut parler à la responsable de ce service là, c'est comme ces personnes là vont l'en proposer, il n'y a jamais rien à faire, jamais jamais jamais, fait qu'à un moment je dis que moi j'étais quand même sous l'eau, ça a marché juste pour dormir encore moins, puis là merci seigneur la pandémie est arrivée.

  • Laure

    Une des rares personnes qui a kiffé la pandémie quoi.

  • Nicolas

    ben je vais pas en fait quand c'est arrivé c'est dans mon amie n'a jamais fait pas tout à fait notre fille avait qu'un 14 15 mois et commençait à marcher on était en plein de travaux on avait un cours de boue qui est un appartement qu'on a acheté fait que là on est en plein de travaux et il avait la poussée repartir face à un toit mais non mais non mais du mental donc bon les chansons c'est une déni On est venus les nous gagner. Et puis à un moment, j'ai eu la chance d'être bien accompagnée avec l'école interprenarchie de Bross, parce que je faisais une cohorte avec eux. Et en fait, ils poulaient toutes les cohortes ensemble. Et là, on faisait des appels. Et là, on se rend compte que finalement, c'est un bordel partout. Je parle avec une personne, je lui dis, je ne sais pas si ça va donner un contrat, mais je ne sais pas ce qui se passe. Puis elle me dit, écoute, tu as deux choix. C'est ou bien tu t'accroches... pour avoir genre un revenu. Ou bien, sur le coup, tout ferme, mais après, les investissements sont repartis, le signe s'est reparti genre deux mois plus tard. Ou bien, tu prends un avocat, puis tu te casses. C'est aussi que ça. Je parle à un de mes coachs, puis un de mes coachs, ça dure deux heures, et là, je me rends compte que j'aime plus ce qui se passe. On parle. Sur le groupe, pendant les deux secondes, je comprends, mais après ça me prit.

  • Laure

    Et après ça me prit, oui.

  • Nicolas

    Fait que là, toute l'accumulation qu'on a eu sur les dernières années, puis tous les problèmes ou personnes physiques que j'ai eues, ben là, ça pète. Et à un moment, il me dit, il dit Ouais, mais au fond de toi, qu'est-ce que tu veux vraiment ? Puis là, je dis Réfléchis pas, dis-le. Puis il me dit Ben, on repose. Fait que là, il me dit Les opportunités, il me dit, t'en auras d'autres. Il m'a dit tout ce que tu vas avoir dans les prochaines années, tu pourras l'essayer, tu pourras le refaire. Mais là, il dit je ne suis pas ton père, avec tout ce que tu me rappelles, on va refaire. Fait que là, on a raccroché et j'ai eu le sentiment d'effondrement, comme si je m'étanche, je m'effondrais vraiment sur le sol. Fait que là, j'ai dit à mon associé, tu ne veux pas faire de service, tu vas en faire, mais on mentit. Il ne faut pas trop que je dise non plus, c'est bon. Fait que là, en vrai. Fait que là, il s'est trouvé des contrats, de toute manière, il n'y a plus rien qui fonctionnait. Fait que là, j'ai réussi, plusieurs mois plus tard, j'ai réussi à signer une entente comme quoi je n'étais plus sur le contrat avec le gouvernement. Quand on est en gré à gré, ça relève du son. Fait que là, tant qu'ils ne sont pas contents de ce qui a été fait, ils peuvent dire non, non, non, non, tu peux continuer puis ça peut être à trifré. Ils peuvent aller chercher une firme, puis c'est moi qui vais devoir la payer. Fait que mettons, ils sont à 500$ de l'heure, puis moi, exemple, je suis à 100, 500...

  • Laure

    Je dois payer la différence. C'est génial. T'as réussi à s'en sortir de ça. Déjà, ça devait être... J'imagine même pas. Quand tu apprends, parce que ça, tu le savais pas dès le début, j'imagine que si tu quittais le poste, tu devais raquer pour l'agence en question. J'imagine que ça doit être un petit peu entre les deux. Comment Tout à fait. Alors, le déni est fini, ça y est, tu as enfin compris qu'il fallait te reposer. Donc, j'imagine que tu l'as fait ?

  • Nicolas

    Pas vraiment, en fait.

  • Laure

    Putain,

  • Nicolas

    c'est pas vrai. Oui, on va dire sur les premiers jours. Mais la problématique, c'est que quand tu as une business, il y a des trucs qui continuent à rouler. C'est toute l'énergie que tu as poussée sur le bateau pour faire avancer les affaires. Mais même si tu veux l'arrêter, ça peut quand même à certains moments...

  • Laure

    Oui, il y a une inertie. Oui.

  • Nicolas

    Fait que là, j'ai... J'suis allée voir d'autres designers, pis j'ai leur dit, ben t'sais, je vais te sous-traiter. Parce que eux, ils avaient vraiment plus rien, tout s'était arrêté. Autre erreur, quand t'es trop désespéré dans la situation, tu fais les mauvais choix. Fait que là, j'ai remarqué un designer, pis alors deux semaines plus tard, il dit, euh... Je m'en vais en road trip, vers Vancouver, j'ai qu'un... Quoi ? J'ai présenté au client, euh... Quoi ? J'ai... C'est quoi ce bordel, sérieux ? Et le mec, ben connexion pas stable, désaffirmable, parce que ben y'a des clients qui ont dit ben t'es bien gentil

  • Laure

    Mais il est lui là ?

  • Nicolas

    C'est le petit le dude là, que tu t'es foutu sur le contrat. Et à un moment, c'est vraiment, ça c'est le thrill sur le Sunday, à un moment donc le mec il a fait son rentrée, puis il est arrivé sur une plage au Chopero là, on est en Mexique là, puis il fait un appel conférence en bedaine, c'est-à-dire, explication du terme bedaine, il n'a pas mis son T-shirt ! sur une plage torse nu parfait ouais fait que là avec le stand qu'on a avec warvay j'ai réussi à l'expulser mais je pense que le dommage était déjà bon voilà j'ai perdu des clients aussi comme ça des clients qu'on a pas que j'ai pas réussi à bien servir on les a bien on les a servi correctement avec capian justement c'est une des services de fin mai mais dans la qualité dans le suivi ça a été ça a été à l'enfer parce que j'étais pas capable d'enchaîner quoi Donc c'est ça, j'ai étiré, j'ai espacé. Là on s'est dit il faut faire des choix, on a mis moins de temps sur Canva, on a mis plus de temps sur le marketing. J'ai vu pourquoi tu ne veux faire des erreurs. On n'a pas embauché les personnes. C'est ça, c'est la vie. Il y a une personne qu'on avait embauchée et qui nous a fraudé clairement. Je n'étais pas forcément capable de la suivre correctement. Donc elle me disait oui j'ai fait ça, j'ai fait ça mais j'avais pas accès dans sa boîte mail. C'était normal. Oui, normal.

  • Laure

    C'était essentiel.

  • Nicolas

    Et je me suis rendu compte que finalement, on foutait pas la rave. Donc elle nous a comme volé des heures, elle disait qu'elle faisait des affaires. Et puis j'ai pris un campagne de retard sur Capian et on a arrêté le développement techno sur Capian, sur les évolutions parce qu'en fait on était plus capable à ce moment-là. Donc là, c'est reparti depuis. Et puis l'an passé, ça fait plus d'un an qu'on a remis du temps, de l'effort. Puis en 2022, là, on a été reparti aussi sur les efforts. Mais ça arde à... Est-ce qu'on a perdu un momentum ? Je ne le sais pas. Est-ce qu'on a perdu des clients ? peut-être mais on n'a pas eu un churn énorme par contre on a grâce aux investissements marketing qu'on a fait c'est à dire du contenu un peu plus qualitatif on a coupé les adwords on a coupé le juste en 2021 qu'on a coupé les adwords c'est fou quand même qu'on

  • Laure

    a mis dans un panier percé est-ce que vous avez continué pendant des années à mettre de l'adwords alors que vous voyez bien qu'il n'y avait pas de

  • Nicolas

    de retour sur investissement ou alors s'il y en avait un peu mais c'était moyen c'était très faible c'est que juste avec avec le seo organique c'était délacé mais on s'acharnait puis on a rêvé on avait beaucoup de difficultés à être bien conseillé en seo et que là ça y est on s'est équipé cette année on a une personne à l'inter on a envie d'avoir de l'énergie et que ça va continuer

  • Laure

    Alors, c'est ce que j'allais te demander, peut-être pour conclure, parce que je vois que le temps file. Aujourd'hui, alors, qu'est-ce que tu pourrais nous apprendre de tout ça ? Parce que là, je n'ai pas compté les erreurs, mais il y en a eu des pelletées. C'était quoi l'expression tout à l'heure quand tu as dit une pelletée ? Moi, j'ai dit une pelletée et tu disais... Bref, donc aujourd'hui, ça va mieux ?

  • Nicolas

    Un char, un char.

  • Laure

    Aujourd'hui, tout, tout, tout, ça va mieux ? déjà toi personnellement est ce que tu arrives maintenant à faire des choix et imprimés non mais surtout faire des choix et ben avoir un rythme normal rythme normal ne sais pas c'est

  • Nicolas

    sûr que il ya eu des choix personnels à faire fait que là c'est le moment je me suis dit c'est en fait les premiers mois de la ligne de notre qui n'était pas extrêmement présente là Une semaine après la coussin, j'étais derrière mon ordi parce qu'il y a des clients qui me disaient Là, tu dois être présente. Mais non, je vous avais dit que j'avais six semaines. Six semaines, c'était que dalle. J'étais tellement mal physiquement que je prenais un taxi pour l'obvio pour faire du présentéisme au bout de deux mois et demi après. Là, déjà, ça partait mal. À un moment, j'ai réalisé tout ça avec la pandémie, plus en août 2009. 2020. Parce que le matin, j'en mets l'après-midi tellement j'étais bourrée avec les enfants. Ouais. Et là, je me suis mis... Je cours finalement dans la nuit. Je veux passer du temps quand même avec ma fille. Peut-être qu'on aura juste un seul enfant. Puis c'est pas vrai que je vais reporter ça sur le deuxième si on en a d'autres. On en a une, on va quand même essayer de s'en occuper. Ah oui,

  • Laure

    c'est ça !

  • Nicolas

    Ça serait pas mal. Pour éviter de payer trop de succursales. Donc là on s'est dit bon ben c'est quoi qu'on veut. Donc là on s'est réorganisé, on a modifié nos services, on a modifié nos offres pour justement coupler Capian puis Xcode. Donc avoir une offre puis travailler aussi plus sur les contenus sur qu'est-ce que ça fait Capian réellement, comment on peut les aider parce qu'il y a beaucoup de compagnons qui nous contactent mais finalement on a dit je sais pas faire, est-ce que vous pouvez nous former ou est-ce que vous pouvez au moins nous mettre le pied à l'étrier pour les présenter On a reformaté une offre de service. J'en ai beaucoup parlé avec Jason et Bichon, qui ont eu un peu le même processus. Donc là, tous les échanges... Moi, je les appelle mes girlboss On se parle souvent avec Amélie, chez Wessia on se parle souvent, parce qu'elles m'ont énormément aidée, et même encore sur certaines problématiques clientes. C'est comme mon réseau, ma team Toutes les situations que j'ai pu avoir avec elle, on leur dit C'est ça, on tue beaucoup aussi toi dans la vie, vous n'avez pas voulu essayer de faire monter des choses alors que c'est pas efficace, c'est pas efficient. Là, on s'est dit On coupe du service avec du produit. Ça, c'était des très grosses discussions avec mon associé parce que le soir, ça m'a conjoigné. Ça, c'est chaud. Parce qu'au début, c'est cool, c'est merveilleux. Quand tu fais 12 ans que tu travailles à la télé, et que tu vois 24 heures sur 24, la journée longue...

  • Laure

    Quand tout va bien, ça va. Mais quand tout d'un coup, ça part un peu en vrille, forcément, ça doit avoir une incidence sur ta vie de couple. Oui.

  • Nicolas

    Une fois de jeu, l'un de soir, autre chance qu'on avait d'autre genre. Oui. Aujourd'hui, ça va mieux. On a restructuré les services. On a... fait des embauches clés pour le produit. Parce qu'embaucher pour le service et pour le produit, c'est deux profils qui sont quand même différents. Puis à un moment, il y avait l'envolée des salaires, c'était quand même assez fou raide. Là, ils arrivaient tous avec leurs exigences. Surtout au Québec, je ne sais pas en France comment ça se passe, mais au Québec, on a une cour démographique qui est quand même négative. Là, les gens ont mis dans le choix. Oui aujourd'hui parce que ça frappe dur et maintenant la récession depuis quelques semaines, on va avoir quelques voies, il y a énormément de coupes. Le marché s'est assoupli là-dessus, moins sur les contrats, c'est toujours un effet de balancier. Là on a pu remettre un peu plus d'énergie, on a fait travailler aussi nos équipes sur des fonctions électriques. On sait vraiment c'est quoi le besoin d'utilisateur parce que des fois on a des idées puis on se croit, on finit par se croire dans nos d'autres produits. Ah oui ça. Mais on peut revenir vraiment à la fausse. On a reparlé à nos utilisateurs et on est... Puis là, c'est pas encore officiel, mais là on a changé UXCo pour UX & Company. Donc on fait pas que du UX, on fait du SO aussi parce que maintenant on a une compétence à l'interne que je vais pouvoir sous-traiter. Pour l'exchange c'est pas cool. Donc maintenant, on a cette compétence-là, qui nous sert pour les deux, service. Pour les deux,

  • Laure

    carrément.

  • Nicolas

    Et ça, ça va quand même beaucoup mieux.

  • Laure

    Tu vois ta fille ?

  • Nicolas

    Oui, pour aujourd'hui, je ne sais pas. Je vais la chercher un peu plus tôt à l'école. On n'attend pas la fermeture de l'école.

  • Laure

    Bon, écoute, merci beaucoup, beaucoup pour ça. Est-ce que tu aurais un petit take-out, comme on dit ? Qu'est-ce qu'au final, très globalement, qu'est-ce que tu retiens de tout ça ? Il y a beaucoup de choses que tu ne referais plus, on ne va pas rentrer dans le détail, mais globalement, qu'est-ce que tu retiendrais de tout ça et qu'est-ce que tu aurais envie de transmettre à tout le monde ?

  • Nicolas

    Moi ce qui m'a sauvée dans toutes ces histoires là, c'est le réseau professionnel. Si j'avais pas eu comme les appels de mes girlboss, puis le coach là,

  • Laure

    dont t'avais parlé là.

  • Nicolas

    Ouais mais le coach aussi, puis l'école d'entrepreneurs de Brousse, cette cohorte là. Mais ça aurait été plus compliqué, puis peut-être, à un moment on s'est posé la question, et à un moment on avait des difficultés évidemment financières, parce que j'ai fait de toute façon n'importe quoi avec l'argent. parce que je le suivais pas, je me trouvais fatiguée. Puis on aurait pu faire faillite, on aurait pu vraiment se mettre dans des grosses difficultés. On avait pas de dette, fait qu'à la rigueur, on serait allé sur la dette, c'est un peu le truc qu'il faut rembourser, quoi. Moi, j'avais très, très peur de la dette. Puis ça, je pense que c'est une caractéristique française. Fait que la dette, c'est pas comme le perso, tu t'endettes pas, tu te finances. Fait qu'on aurait peut-être dû aller justement sur le financement, parce que les taux d'intérêt, ça fait du type, en fait, ça te fait du gaz, pour la suite, c'est du carburant. Fait que je dis pas qu'aujourd'hui j'irai encore dans la dette, mais si c'est nécessaire, j'aurais moins de difficultés à aller sur du financement externe. Ouais. Fait que c'est ça, puis surtout le réseau, c'était important. Y en a beaucoup qui me disaient mais tu sais quoi, tu peux pas faire les choses différentes ? Ben non. Fait que le réseau de confiance, ça c'était moja. Puis à un moment, s'il y a des tensions avec des associés, il faut aller avec des coachs à l'externe parce que c'est sûr que ça va finir par péter. Oui,

  • Laure

    donc on en revient aux relations humaines. Toujours et encore, il faut être bien accompagné, bien entouré pour gérer ce genre de situation.

  • Nicolas

    Oui, c'est majeur. Puis on a plein de croyances. Moi, je me suis rendu compte de ça. J'ai plein de croyances qui sont complètement absurdes. Puis en fait, ils m'appartiennent même pas. Ils appartiennent très surtout à moi.

  • Laure

    À la société ou aux parents.

  • Nicolas

    Ouais, ouais, vraiment. Avec, ouais, quand tu te ramasses des claques à ce point-là, dans la tranche, ouais, c'est... Tu ressors plus fort. Mais des fois, t'es pas obligé d'en subir autant pour ressortir plus fort.

  • Laure

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Mais bon, après, ça, c'est très personnel. Ça dépend vraiment des ambitions et de la volonté des gens. Mais effectivement, avec toutes ces claques-là, t'as dû beaucoup apprendre. Ouais,

  • Nicolas

    et puis dans un temps quand même aussi assez restreint. Ouais. Top. Après, on a eu d'autres soucis, mais en perso, c'est à travers.

  • Laure

    On va faire un deuxième épisode ?

  • Nicolas

    Ouais, non. Non, mais tu sais, on a eu des pelles, mais on a eu la pioche aussi. C'était nécessaire de faire autrement. Après tu te dis, tu as passé 10 ans, mais dans le plus difficile, c'est quoi les 10 prochaines années ? Là c'est quoi post-pandémie ? C'est quoi les 10 prochaines années ? À quoi Capian va ressembler ? On s'est posé la question aussi, est-ce qu'on a la bonne équipe ? Est-ce qu'on a les bonnes personnes ? Et en nous on s'est rendu compte avec mon associé que ça nous prend une troisième personne. Je sais pas si ce couple là vous le connaissez, là c'est Ricardo et sa femme.

  • Laure

    Ça me dit quelque chose,

  • Nicolas

    ouais. C'est un cuisinier qui a fait des livres de recettes et tout ça. Puis lui là, j'adore cette histoire là, je sais pas si elle est vraie, mais c'est ce qu'il raconte. C'est que le matin ils partent tous les deux au bureau, chacun dans son voiture. On est en Amérique du Nord, hein, donc bon. Donc là ils partent tous les deux au bureau, ils ont leurs équipes. Elle, c'est quand même une CEO, elle s'appelle Brigitte, puis lui, c'est Ricardo l'arrivée. Et ils gèrent leurs opérations tous les deux. Le soir, ils reviennent, ils se collent dans la voiture, ils s'appellent dans la voiture. Là, ils font leur bilan dans la voiture. Ils arrivent chez eux, ils parlent très peu business. Ça, à mon avis, ça m'étonnerait, ça impondrait. Mais je trouve que l'idée est vraiment bonne. Aujourd'hui, c'est ça qu'on essaie.

  • Laure

    Richard a vraiment dissocié perso, vie pro.

  • Nicolas

    Ouais, parce que sinon, c'est trop.

  • Laure

    Merci beaucoup, beaucoup, Laure, pour ce témoignage très sincère. C'était vraiment hyper agréable et en plus drôle. Parce que tu le prends avec le sourire quand tu racontes ça. Alors maintenant, c'est passé, etc. J'imagine qu'il n'y a pas eu que du rire, etc. Mais en tout cas, ta façon de le raconter joyeuse et de façon humoristique, c'est vraiment hyper agréable. Et je suis sûr que ça va inspirer beaucoup de personnes. Donc vraiment, merci. Merci beaucoup.

  • Nicolas

    Ça peut être aidant.

  • Laure

    Oui, c'est le but et j'en suis convaincu. J'ai un dernier tout petit truc, c'est que j'essaye de faire une petite nouveauté dans ce podcast. J'aurais dû t'en parler avant, mais est-ce que tu pourrais me suggérer un prochain invité ? Est-ce que tu as quelqu'un comme ça qui te vient en tête, qui pourrait faire un témoignage sur ce genre de thématique ?

  • Nicolas

    Écoute, oui, je pense que mes girlboss, ce serait très approprié.

  • Laure

    J'ai déjà eu Nadège.

  • Nicolas

    Je te recommande de prendre contact avec Jacinthe, Busson, qui ont le même cursus, un peu que nous. Aujourd'hui, leur compagnie, Fastory, ça va super bien. Ils ont eu d'autres produits aussi avant. Ils ont été englobés dans Trello, c'est Contest à l'époque. Jacinthe et Sylvain sont les présidents, directeurs généraux de Fastory. Ça fonctionne super bien dans leur business. Ils sont pas mal pluggés sur les Jeux Olympiques ce temps-ci. Ah bah, tu m'as dit. Ils ont eu des hauts et des bas. Et pareil, en fait, ça a été dans des discussions où ils ont commencé à mettre des services pour supporter et vendre le produit parce que c'est pas si facile que ça pour les utilisateurs d'embarquer juste le produit dans leur business. C'est comme ça, un outil de plus ou... Ou ça peut être une contrainte juste pour l'expérience employée aussi. Oui, carrément. C'est des choses qui leur sont imposées. Et quand il y a un service, ça permet quand même... De mieux embarquer le produit....de supporter le contexte de l'entreprise. OK. Fait que j'ai assez de puissance pour le prochain épisode.

  • Laure

    OK, moi, je vais la contacter. Merci encore mille fois, Laure. Écoute, je te souhaite une bonne continuation, une bonne fin de journée, un bon week-end. Et puis, je te dis à très bientôt.

  • Nicolas

    A très bientôt, puis si jamais il y en a qui veulent continuer les échanges en privé,

  • Laure

    c'est un immense plaisir. N'hésitez pas. Merci encore beaucoup, à très vite.

  • Nicolas

    Merci, salut.

  • Laure

    Salut.

Description

Laure partage son parcours en tant que fondatrice d'UX-co au Québec et co-fondatrice du logiciel Capian pour les audits d'interface.

Elle discute des échecs rencontrés dans le service conseil, des difficultés personnelles et professionnelles liées à la gestion de Capian, ainsi que de sa décision difficile de se retirer d'un contrat gouvernemental.

Laure parle de ses difficultés et erreurs passées dans la gestion de son entreprise, notamment des problèmes liés aux choix de collaborateurs inappropriés et à la gestion financière.

Elle évoque l'importance du réseau professionnel pour surmonter les obstacles rencontrés, ainsi que la nécessité d'établir un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle.

La discussion se termine avec des réflexions sur les leçons apprises et les ajustements effectués dans l'entreprise pour améliorer sa performance.

Les chroniques du design, by Frontguys


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas

    Bonjour à tous et bienvenue dans les chroniques du design. Je suis Nicolas Guy, designer et cofondateur de l'agence conseil Frontguise. Frontguise est une agence conseil spécialisée en product design et en développement front. Dans cette série de podcasts, nous plongeons dans le témoignage de professionnels qui font le design d'aujourd'hui et découvrons comment elles ont triomphé de leurs échecs et surmonté les difficultés pour en sortir grandis. Aujourd'hui pour ce nouveau numéro, nous recevons Laure. Bonjour Laure !

  • Laure

    Salut, enchantée Nicolas.

  • Nicolas

    Enchanté, j'espère que tu vas bien aujourd'hui. Ben oui. Pour cet enregistrement. Merci d'être là pour ce nouvel épisode. Est-ce que tu peux te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

  • Laure

    Oui, je suis Laure-Gabrielle Châtenay, je suis fondatrice de UXco, c'est une entreprise de services conseils en expérience utilisateur, expérience client numérique, au Québec. Pour cet épisode de podcast, on est transporté de l'autre bord de l'Atlantique.

  • Nicolas

    C'est parfait.

  • Laure

    Je suis co-fondatrice du logiciel pour faire des audis d'interface dans le logiciel Capian pour tout ce qui est révision d'interface avec mon associé Jean-Michel Lacroix. Et ça fait ma 17e année que je suis au Capian.

  • Nicolas

    C'est ce que j'avais demandé, 17e année d'expérience dans le design aussi.

  • Laure

    15 ans dans le design et je suis venue faire mes études au Québec. Je suis une petite native française à la base.

  • Nicolas

    C'est vrai ?

  • Laure

    Oui, qui a pris l'avion pour compléter ses études en France au Québec.

  • Nicolas

    Tu es tombée amoureuse et tu es restée.

  • Laure

    Surtout, je trouvais que le contexte était plus facile pour moi de commencer à travailler au Québec. Puis, fil en aiguille, j'ai commencé à m'impliquer dans différentes associations, j'ai étendu mon réseau. J'ai eu ma première job et au bout de quelques mois je me suis dit pourquoi pas je pourrais partir mon compte. Voilà, la vie m'a amenée à rester au Québec.

  • Nicolas

    Des enchaînements, parfait. Merci beaucoup pour cette présentation. Alors aujourd'hui, de quoi tu vas nous parler ?

  • Laure

    On va parler de quelques fails que j'ai connus dans le monde du service conseil. Et oui, c'est certain. certains impacts que ça peut aussi avoir sur les vies perso. C'est pas juste des machines. C'est pas quand on a des projets qui vont pas bien et qu'on a des états de fatigue un peu plus avancés. C'est plus compliqué.

  • Nicolas

    Ok, très bien. Nickel, c'est parfait. C'est exactement le thème de ce podcast. Ça va être parti. Si tu veux commencer à introduire le sujet et puis je réagis. Je suis là, je t'écoute, nous t'écoutons tous. Ok,

  • Laure

    super. Par où commencer ? Nous, on a un logiciel qui s'appelle Capiam, qu'on a appris à avoir, essayer de rentrer dans des incubateurs, accélérateurs. Il y a certaines entreprises qui ne sont pas hyper bien passées. Par exemple, quand il y a un mal, qu'ils nous disent des investisseurs, ouais, là, si je te donne 100 000 dollars, Je m'attends à que tu mettes tout, ta maison, ton chien, puis... C'est vraiment d'un ton extrêmement agressif. Ouais. Puis là, 100 000$, on s'entend que... C'était avant la pandémie, mais ça ramène pas une perloie non plus. Peut-être avoir du renoué pour genre 3 mois. Puis là, fallait tout abandonner. Fallait abandonner notre vie, tout ça. Fait que à un moment, j'ai... un peu énervé, et puis là, j'ai dit, tiens, tu veux mon rein aussi ?

  • Nicolas

    Bon, ça a fait que ça, je suis là. Ça n'a pas passé,

  • Laure

    ça. Bah là,

  • Nicolas

    quand même. Avant de continuer, d'aller un petit peu plus dans le détail, est-ce que tu pourrais présenter Capian de façon un peu plus précise pour qu'on sache vraiment exactement de quoi on parle, comment ça s'est créé, d'où c'est parti, où vous en êtes, etc.

  • Laure

    Bah oui, oui, tout à fait, oui. Donc, Capien, comme je disais tantôt, c'est un logiciel à SaaS Software as a Service, donc un mode-membre mensuel ou annuel, qu'on a développé pour aider les designers UX à la base, c'est ça. Nous, en fait, on avait un petit souci de productivité et aussi de qualité de travail, parce qu'on avait, à mon mentor de l'époque, on avait filé un template Word ou PowerPoint, et on a fait un lien avec Philippe sur leur tablette. Là c'était cool parce que là je prenais mes captures d'écran, après je mettais mes annotations, puis après ça je les mettais dans le template. La problématique c'est que moi je ne suis pas hyper bonne dans les en-pages, fait que chaque fois je pétais la mise en page du template, fait que là je prenais full le temps là-dessus. Puis je pouvais juste faire, mettons, quelques recommandations, enfin quelques captures d'écran, mettons 5 captures d'écran. Je mettais ça dans le template, je tapais mes critères. J'utilisais des critères de Bastien Escapin. Je prenais ces critères-là, puis après, à chaque fois, je faisais des descriptions, des recommandations, etc. Avec les critères de sévérité. Je me tapais tout à la main. Là, mon associé, lui, qui est plus orienté produit, il m'a vu travailler. Il a fait comme... Je vais t'organiser ça.

  • Nicolas

    Il a le moyen d'automatiser tout ça.

  • Laure

    Voilà. Et pourquoi il n'y a personne qui l'a fait avant ? C'est bizarre, ça. Là il m'a regardé travailler, il a fait une première version, la première version était relativement bien pensée mais pas vraiment pour mes besoins. Finalement on s'est qualifié sur mes besoins et sur les besoins de mon mentor aussi à l'époque. Finalement il m'a fait une extension Chrome. Capian à la base ça fonctionne avec une extension Chrome pour l'instant, puis on a aussi l'extension qu'on a développé pour Edge et pour Mozilla.

  • Nicolas

    Mozilla on a pas quelqu'un qui plaît là.

  • Laure

    Ouais, alors ça va, on est comblés. Puis là, donc, ils m'équipent, puis là, on commence à faire des rapports d'audit pour les compagnies. Puis là, on se rend compte qu'on gagne vraiment 70% de notre temps. Et puis la qualité du travail est vraiment énorme, fait qu'après, c'est une façon de packagier le truc, là, mais on s'aperçoit aussi que le client, il est vraiment, vraiment plus content, parce qu'on est capable d'apporter beaucoup plus de valeur à l'outil. plutôt que de passer son temps, genre, mettons, 35, 40 heures, 60, 10 heures, par rapport, sur un rapport, puis, mettons, tu passes, genre, plus de 50 de ton temps à faire de la mise en page. Fait que le rapport de la plus-value avec le client est vraiment mis en avant. Fait que là, on se dit, bon, ben, cool, pourquoi pas, genre, le diffuser à d'autres personnes. Puis, là, mon associé est vraiment super stressé, il me dit, genre, un matin, il a dit... petit bug, la femme même, on peut pas sortir ça, puis là je dis let's go, on y va.

  • Nicolas

    On est des gens du produit, on teste and learn.

  • Laure

    C'est ça, c'est ça exact, puis je dis t'sais on va pas avoir 2000 personnes qui vont essayer Capian du jour au lendemain, le jour où on va avoir des retours de bug, on va les corriger au fur et à mesure, puis ça va être bien correct. Puis à un moment je demande à, je commence à demander à certains designers qui utilisent la version évidemment gratuite au début pour récupérer de la donnée, puis récupérer du feedback. Et là, je leur dis Mais tu sais, il y a des bugs, mais ça te tente quand même de payer. Yo, yo, je serais prêt à payer. Hey, même avec des bugs, tu sais.

  • Nicolas

    Let's go !

  • Laure

    Fait que là, c'est parti. On commence à charger un petit peu. Bon, évidemment, on a eu des coups pour en ramasser, mais c'est pas grave, parce qu'on est toujours un peu timide au début. Puis là, on a commencé, on a rancé le site web. Parce qu'on avait genre une espèce de ligne de pêche, on a rancé le site web. Puis là, on a commencé à attendre certains marchés. Pas de façon super facile, mais le bouche-à-oreille a quand même... bien opéré au début, on a récupéré quand même pas mal de feedback, on a pu le faire évoluer. Puis après ça, on s'est dit on va regarder si on peut faire scaler ça. Ça a été ça un peu la genèse. Avec ça aussi, les retours qu'on a eu, on est allé dans des concerts en Saucigny pour faire connaître un peu le Capin, mais surtout faire connaître la fameuse méthodologie dogfooding. Genre manger sa propre bouffe à chiens. C'est top. C'est ça. Donc là, nous, on s'est beaucoup basé là-dessus aussi pour avoir de l'expérience dans le produit, pour accompagner d'autres clients de services conseils. C'est pas mal ça, l'idée de l'histoire et l'idée de Capium derrière.

  • Nicolas

    C'est une belle histoire.

  • Laure

    Ouais, on aimerait ça que ça grossisse encore. C'est pour ça qu'on était allés voir des incubateurs et tout ça.

  • Nicolas

    Ah oui, on en arrive là, justement.

  • Laure

    Ouais, donc c'est ça, en 2017, je pense, on a commencé à rencontrer des fins. Puis la problématique, c'est qu'il me disait, Ouais, mais là, toi, t'es actionnaire majoritaire. Pas grand-chose, mais je suis actionnaire majoritaire dans la compagnie. Il me dit, Ouais, mais toi, le jour où t'as envie d'avoir des enfants, tu n'auras plus à rentrer au boulot. Fait qu'il va falloir que tu vendes tes actions à ton conjoint, à ton associé. Mais il ne savait pas qu'on était... Parce qu'avec mon associé, on est aussi un couple. Fait que là, il me dit, J'ai un clou. Tu vas tout lui vendre. Je dis, Non.

  • Nicolas

    C'est fou, cette remarque subsiste.

  • Laure

    Ouais, fait que je vais... Non, non, non, non, non. Fait que là, évidemment, sur certains d'entre eux, ça se passait pas très bien. Ils étaient très gourbants aussi. Il y a certaines choses qu'ils comprenaient pas aussi dans la dynamique de l'expérience utilisateur. On se restitue à 2016-2017. Il y a eu beaucoup d'évolutions dans le domaine. Puis Sigma n'était pas encore arrivé à ce moment-là aussi. Donc là, on s'est dit... très très très vaillant comme entrepreneur on s'est dit on va nous trapper avec nos propres moyens quand on va voir on va être à une certaine courbe un certain point d'inflexion là on va aller sur la dette et d'accord bon très bien moi j'ai un associé aussi qui veut pas faire de service Mais il a décidé que c'était 100% produit parce que les fonds d'investissement, ils veulent 100% de produit. Sauf qu'il faut en vendre, comme on dirait au Québec, il faut en vendre en tabarnouche là, mais... Pelletier. Ouais, des grosses, grosses pelletées pour arriver à un certain seuil de scalabilité puis d'autonomie en fait financière. Donc qu'est-ce qu'on fait, enfin qu'est-ce que je fais ? Je fais du service pour bootstrapper le produit et... c'est un panier complètement percé. Je pense qu'il n'y a même pas de fond dans le panier. On fait de l'argent.

  • Nicolas

    Quand tu dis que tu fais du service, tu prends un boulot de consultante chez des clients et c'est là que tu fais la démo du produit. Tu utilises le produit chez un client pour faire l'épreuve.

  • Laure

    Au début, c'est ce qu'on essaye de faire. Finalement, les mandats... Nous, on a une maturité au Québec sur le design qui n'est peut-être pas aussi importante qu'en France. En fait, c'est hyper simple à comprendre, c'est que les gros joueurs, les grosses industries qui sont capables de faire de l'éducation, il n'y en a pas tant que ça. Maintenant, on a le système bancaire qui est très fort, comme on a l'Agric du Nord. Puis après ça, on va trouver le service public, puis on va trouver le parapublic. Après ça, on va trouver la PME. Ici, les grosses PME, elles sont à peu près à 2500 personnes, 5000 personnes. C'est pas mal. C'est déjà pas mal, mais il n'y en a pas tant que ça. Maintenant, il y en a peut-être... mettons 500 au Québec, là. 500, je pense que c'est pas mal tiré par les chevaux, la somme de 500. Fait que là, on est plutôt dans la micro-PME, puis beaucoup dans l'industrie de la sous-traitance. Par exemple, Ubisoft est venue s'installer ici, fait que là, on a de la sous-traitance pour Ubisoft. Il y a pas de... ben pas moi, non, mais tu sais, comme le domaine allemand. Donc ça reste qu'il y a une certaine appropriation de l'éducation, de la main-d'œuvre, des... ben... La métropole, la technique, qui est moins importante. Donc on arrive chez les clients et ils veulent plus de design, moins du UX. Même moins du UX, vraiment de la production.

  • Nicolas

    Ils veulent des maquettes. C'est ça.

  • Laure

    Il faut que ce soit beau, il faut que ça l'ouvre.

  • Nicolas

    Il faut qu'il y ait un effet waouh. Ah vous l'avez aussi au Québec, l'effet waouh.

  • Laure

    Je l'ai eu encore là, avec un client dans le public. Avec du SharePoint online, il voulait du Word. C'est comme, tu sais, mais... Bref. Fait que, ouais, on est encore là-dedans, là, dans ces années-là. Puis, fait que là, ben, on arrive à avoir un service qui est un peu découplé. Donc, il y a que le service conseil, puis le produit. Donc, c'est pas... On n'arrive pas trop à travailler en synergie. Donc, fait que là, ben, je ramène des contrats, je ramène des contrats. On essaie de les faire. Évidemment, je les fais. Je serai réussi à embaucher un peu. Mais, tu sais, c'est un peu épuisant. Puis là, mon associé, ben, il déve, Quelques démos, il déjouait. Que Davey, il fait des chaînes de mails, il fait un peu de marketing, on embarque aussi sur des démos, puis au début, on fait comme tout le monde, on fait des erreurs, on met du Google Ads. Grosse erreur, très très percée. Sachant que les gens chez Google, ils me disent, tant que tu ne fais pas 50, 60 000, juste avec ton funnel, On n'a pas d'argent, c'est eux-mêmes qui le disent chez Google. Nous on fait comme... Bah non, non, non,

  • Nicolas

    nous on sait mieux que vous Google.

  • Laure

    Voilà, on va en mettre encore plus ! Parce qu'on cherche où est le point de réflexion. On peut mettre 1000$ par mois ou 2000$, mais si ça nous en rapporte 4000$, on est mort de rire. Il est où le point de réflexion ? On ne trouve pas le point de réflexion. Il y a un moment, on fait comme... Ouais, c'est cher. et que là on se dit bon bah ce qu'on va faire c'est que je coupe mon salaire je coupe mon salaire puis on met on met tout le salaire sur Jean-Michel parce que on a des erreurs parce que ça met des tensions psychologiquement il

  • Nicolas

    faut que je travaille pour rien c'est pas forcément vrai mais je suis pareil c'est de l'investissement quand même mais oui c'est vrai que psychologiquement du coup c'est un peu dur de se positionner comme ça

  • Laure

    Ben ouais, c'est dur. C'est dur. Et puis plus on prend de l'âge, plus c'est dur de faire ça. Et puis bon, à cette époque-là, il n'y a pas de maison, il n'y a pas d'enfant, il n'y a même pas de voiture. En fait, la voiture est clair, puis on a des petits besoins.

  • Nicolas

    Oui, ça peut passer dans le principe.

  • Laure

    C'est un poker en quelque sorte. Et finalement, on se dit bon ben là, il faut grossir l'équipe. Donc là, on embauche un peu plus de... Un peu plus de stagiaire. Deuxième erreur. Le stagiaire c'est long.

  • Nicolas

    La main d'oeuf pas chère.

  • Laure

    Là c'est pas cher mais ça va pas vite et quand c'est pas cher c'est que ça vaut pas cher aussi. Et puis il y en a un à Stagiaire, c'est la première fois que j'ai fait ça, et puis je l'ai pas si je l'ai refait une fois, mais on l'a viré. Il était tellement pas bon qu'on l'a viré à Stagiaire. Et puis ils nous foutaient pas mal le bazar. Donc là on a fait le monde, ok. Donc là on s'en est laissé de se recentrer, tout ça, donc bon, très bien. Et puis ah oui, il y a un autre truc aussi que je fais, c'est que comme j'ai pas assez d'activités, entre le service conseil qui le produit puis la vente donc de ces deux affaires là plus la production de ces deux affaires là je fais mais soirée aux excès des jours et que chez de l'événementiel mais oui avec ux call voilà pour pour se faire connaître le ux pour faire un peu les mentalités pour faire connaître les méthodes aux petits et si on a eu huit sco petites parenthèses tu peux en parler de l'expo pour un petit peu présenté

  • Nicolas

    Qu'est-ce que ça représente ? Ça fait combien de temps ? C'est une communauté ? Tu peux nous détailler un petit peu plus ?

  • Laure

    UXCo, c'est une entreprise de service conseil en expérience utilisateur, expérience client numérique. UX, user experience. Ok. C'est un peu le concept. J'ai commencé ça quand j'étais... En fait, j'ai d'abord commencé de travailler en retenant. Puis après ça, j'ai incorporé la compagnie. Puis on a commencé à avoir quelques employés. On était surtout sur des mandats sur du public, à Québec même, puis au Québec il y a quand même pas mal de public, fait qu'on a starté ça de même. Puis après, justement en faisant des mandats avec UX4, là on a trouvé l'iné de Capian.

  • Nicolas

    Ok, très bien, merci.

  • Laure

    Puis c'est vrai que je me suis dit, fait qu'en Rio X, j'ai débarqué sur le marché en 2011-2012. On nous disait Ah, UX design, ça n'a pas de la marre, va plutôt faire une formation en intégration et développeur français.

  • Nicolas

    Ok, ça ne claquera pas, c'est pas ce que j'ai envie de faire.

  • Laure

    J'ai rempli tout, puis j'ai fait une maîtrise en UX, c'est comme une des premières qui était donnée au Québec. J'ai dit Ah, bon, je me suis dit en 2012. On va faire des soirées, on va éduquer le monde, ça coûte pas cher. Et oui ça coûte cher d'éduquer le monde. Parce qu'après il faut récupérer les contrats d'une façon, si on veut que ce soit aussi rentable. Si on parle d'un point de vue business, puis rentabilité, si on veut pas s'épuiser. Je me suis dit que les soirées c'est pas assez. Donc là on va faire les journées UX. Et les trois premières années, non je pense que c'est les deux premières années, on les a fait sur invitation seulement. parce que je voulais taper dans les stakeholders, je voulais vraiment aller taper dans les dirigeants. C'est que là on avait des gros dirigeants de compagnies financières et tout ça, mais là au bout de deux ans je me suis dit, mais c'est pas eux qui donnent les contrats. Fait que là c'est bien beau, je les ai mis sur invitation seulement, ça me coûte quand même assez cher, mais finalement derrière il y a rien qui se passe. Ou très peu. Fait que là on s'est dit, let's go, là on ouvre tout ça, open à tout le monde, fait que là... La première année, il y a Amélie Boucher et Nicolas S. qui sont venus. Là, leurs noms sont quand même bien réputés. Ça a quand même super bien marché. On a laissé des petits jaloux aussi parce qu'on avait remboursé des billets. Autre erreur, on s'est gênés. On commence à mettre un dos du monde. Pour vrai, ça partait d'un bon sentiment. Je me suis dit, je te rembourse parce que je vais t'emmerder. Je vais t'emmerder, c'est pas fait pour toi. C'est trop early stage. Tu vas vraiment t'emmerder. Autre erreur. Puis après ça, donc, la troisième année, donc on a invité Jacinthe Busson, Corinne Lelier, puis Nadej Bide. Fait que là... Puis on avait évidemment d'autres personnes, donc Christelle Black aussi, qui était à l'époque chez Didier. Fait que là... Puis j'ai cherché moi à juste... Ben pas juste à avoir des femmes, mais majoritairement à avoir des femmes. Parce que le domaine du UX, c'est quand même... très féminine, une profession qui est très féminine, puis il y a une approche aussi que je trouve un peu différente que les grosses agences de marketing, qui prônent un petit peu le UX mais pas tant que ça finalement.

  • Nicolas

    Oui, c'est ça.

  • Laure

    Fait que là, la journée a super bien marché, sauf qu'après derrière, ben, tu te sens trop fatigué parce que c'est deux mois quasiment full-time, j'étais capable de gérer centaines, à l'époque c'était 100-150 personnes seules, puis l'année suivante, je me suis dit ah, mais pourquoi on ferait pas ça encore plus gros ? et que là, il va l'ordre. Les deux années suivantes, je me tape ça.

  • Nicolas

    Et tout ça en parallèle de la gestion de Capian, du coup. Ouais, bah oui ! Évidemment, sinon ça serait trop facile.

  • Laure

    Ben oui c'est ça, Piliers Capian, on dit bon ben UXCo puis Capian, on sort du bois aussi parce qu'on s'était dit, là ça a été une autre erreur aussi, on a fait, oh ben UXCo puis Capian ça va super bien ensemble mais on a pas osé le promouvoir ensemble. C'est à dire que Capian est un produit en fait d'UXCo, peu importe la façon dont on tourne le spin. C'est parce qu'il y a certaines agences qui nous disaient en UX, oh mais vous faites du service, vous êtes nos compétiteurs. Je dis que non mais le service est tellement hyper local que... Peu importe.

  • Nicolas

    Peu importe oui, je suis d'accord, il y a de la place pour tout.

  • Laure

    Et puis c'est ça, même à Québec, il y a des agences qui disent ouais mais toi, on prendra jamais Capian, on en aurait vraiment besoin, mais on prendra jamais Capian parce que vous êtes nos compétiteurs Ouais, on est même pas sur les mêmes marchés, t'en as l'impression ? C'est quand même bon, ok. C'est pour ça qu'on a été hyper raritants. Puis là aujourd'hui, je fais quand même bon, regarde, UXCo a sorti un produit Capian, Capian est dans UXCo, appartient à UXCo Pour l'instant, c'est ça. Ouais. Fait que...

  • Nicolas

    Est-ce que tu penses que ça pouvait pas venir aussi du fait que c'était pas vraiment clair le lien ? On sentait qu'il y avait un lien entre Xco et Capian, mais c'était pas tout à fait transparent. Tu penses que ça pouvait venir de ça ? Maintenant que ton positionnement aujourd'hui est plus clair, t'as moins ces problèmes-là ou pas ?

  • Laure

    Oh, ça s'est mis un peu plus, je pense. C'est qu'on est moins timide, on a pris l'expérience. Il y a des agences qui savent très bien que... qui utilisent Capia. Des groupes, nous c'est sûr qu'on vit plus le gros B2B, c'est comme au banque...

  • Nicolas

    Le client définitif quoi.

  • Laure

    Ouais c'est ça, peu importe que ce soit une agence ou des agences, c'est sûr qu'elles sont plus frileuses parce qu'elles supportent 100% des outils à l'interne. Elles ne sont pas capables de refiler la facture au client. Ça peut-être que ça les énerve un peu, puis bon...

  • Nicolas

    Ah oui les agences ça fonctionne comme ça, c'est à dire que de manière générale les agences par exemple quand tu es une agence conseil au Québec et que tu en gros c'est toi qui paye les licences Figma par exemple de ton client c'est pas le client qui prend les licences Figma pour les gens qui viennent bosser Ah ouais c'est marrant ça,

  • Laure

    c'est fou hein Ouais c'est dingue Ils sont pas hyper vente, fait que là ils viennent Oh la la la la belle de genre je sais pas moi 2000-3000$ par mois d'antilles mais ouais mais

  • Nicolas

    Et donc du coup, vous faites de la refacturation aux clients derrière ou même pas ? Ou c'est vous qui assumez les frais complètement ?

  • Laure

    Moi, quand j'utilise des outils spécifiques pour des clients, oui, je les refile aux clients pour le service conseil. Pour Capian, moi, c'est ce que je leur dis. Puis en fait, avec les dernières années, on s'est dit, mais ce qu'on pourrait avoir, c'est un programme d'affiliés. C'est-à-dire que, mettons, tu payes ta licence, mettons, genre 59 US par mois. Si tu le prends juste mensuel, sinon c'est 39 US par mois. puis ce que tu fais, c'est que tu peux les installer les licences chez les clients. C'est pas à toi de les payer. Fait que là, si tu les installes chez les clients, si tu fais des ventes finalement, là, nous, on te refile 20% d'argent. Tu sais, c'est comme, mettons, c'est plus une dépense, c'est un rôle. Oui,

  • Nicolas

    c'est un vrai programme d'affiliation, c'est cool.

  • Laure

    Oui, oui, oui, c'est pas genre des licences gratuites.

  • Nicolas

    Oui, avec le full package, avec toutes les options et tout. Ouais.

  • Laure

    Tant que c'est actif, il n'y a pas de 3 ans ou de 6 mois, tout bad pour toi. Non, non, nous, c'est actif. Ça nous a permis quand même de rentrer un peu plus sur certains groupes, mais les agences sont quand même très fuleuses. Je ne sais pas pourquoi, pourtant, la facturation peut être extrêmement transparente. Il n'y a rien d'opaque. Après, je ne sais pas comment ils gèrent ça, mais au Québec, c'est plus compliqué. Aux États-Unis, ils ont haut. qu'un problème avec ça ça les américains c'est vraiment c'est vraiment intéressant de les regarder chaleureux on s'inspire ça doit être une petite barrière culturelle ça doit être comme ça ouais ouais vraiment je pense que c'est dans la culture un peu judéo-chrétienne où l'argent est sale je pense que ça doit être quelque chose de même peut-être fait que c'est ça on On essaie de bootstrapper le produit, puis là sur les dernières années, je commence à être un peu fatiguée. Et en 2018, il y a un enfant qui est arrivé.

  • Nicolas

    La petite cerise sur le gâteau.

  • Laure

    Et voilà, et la dernière année en 2018, j'ai fait une journée UX en somme. En fait, j'ai couché un mois plus tard. Ok.

  • Nicolas

    C'était vrai. C'était génial. Ça fait une chose.

  • Laure

    Moi c'était vraiment chaud, mais j'étais pas trop capable de marcher. Fait que bon. Fait que là, ça me tirait pas mal d'énergie. Puis l'année suivante, je me suis dit, oh bah tiens. Puis en vrai, j'ai eu... Moi l'écoutoir s'est extrêmement mal passé, j'ai mis six mois à remarcher et tout ça. Puis j'ai été... ça m'a vraiment affectée.

  • Nicolas

    Ouais, au niveau du moral.

  • Laure

    Au niveau de la performance, physiquement, bref. Et là on s'est dit, 2019, on refait une journée UX.

  • Nicolas

    C'est notre année.

  • Laure

    C'est notre année ! Bon ben voilà. Et puis là, c'est sûr qu'on a fait plus de pubs les deux dernières années, donc on s'est quand même un peu plus fait connaître. Et là, Capian, il y avait quand même une croissance, donc il fallait quand même la soutenir, puis surtout répondre aux demandes d'amélioration du produit. C'était vraiment ça, parce que nous on avait des freins à certaines fonctionnalités. C'est en même temps de sécurité. Maintenant, on est sur une entreprise qui a de la donnée, comme E-comm, peu importe. Là, ils font des rapports, mais il fallait qu'ils floutent certaines choses, et que ce soit brûlé sur nos serveurs. Ça, c'était des demandes. Il fallait répondre assez vite pour avoir ce genre de contrôle-là. Et faire des API, ça dépend. Les API, des fois, ça peut être quand même assez complexe à mettre en place. Puis il faut que les gens le testent, qu'ils l'utilisent. Là, on a encore des idées. Et là, en 2019, j'ai un gouvernement qui me dit, enfin un service gouvernemental qui me dit Ouais, c'est vraiment cool ce que tu fais, on aurait besoin d'une personne exactement comme toi pour monter le département d'expérience utilisateur au gouvernement du Québec. Voilà,

  • Nicolas

    grosse opportunité.

  • Laure

    Grosse opportunité,

  • Nicolas

    effectivement. Rappelons qu'à ce moment-là, tu es déjà sur les genoux, on est d'accord.

  • Laure

    Eh bien, le problème, c'est que je ne sais pas que je suis sur les genoux. je ne sais pas si quelqu'un de fatigue quand même importante mais bon je suis quand même dans le déni avant moi je vois mes coachs j'ai fait à l'école d'un travail en chine de branche au québec le king est celle de développer les rangs dans le monde carrément je vois mon corps jeudi mais je comprends pas pourquoi j'arrive pas à tout faire j'ai calculé ça avec mon associé puis j'ai un chien et je comprends pas il ya j'ai dix jours de travail par semaine et là il dit ok on va leur faire l'exercice c'est quand là on le refait puis il dit Fait que sinon ça rentre pas. Y a bien l'école, l'événementiel, ça rentre pas. Et puis en plus, il me semble que t'as un enfant ! Et puis nous on a pas de famille sur place, enfin dans la ville. Et les parents de mon chum sont à 2h, quasiment 2h30. Oui,

  • Nicolas

    donc c'est pas un soutien normal non quoi.

  • Laure

    Non, c'est ça. Et puis on a plus d'entrepreneurs qu'à l'intel. Mais en plus les amis, y a pas tant que ça ! On va rectifier ça aussi par la suite. Et là, je dis Non, mais c'est sûr que ça rentre, ça rentre. C'est comme Ok, aide-moi à trouver comment 10 journées de travail en 5 jours, mettons, ça rentre. Puis évidemment, étant enfant, il rentre à la garderie. Qu'est-ce qu'il fait les premiers mois ? Et toi aussi, qu'est-ce que tu vas faire sur le samedi ? Et là, j'ai embauché dans le déni total. Donc là, je me dis Bon, ben, let's go. Finalement, au bout de 4-6 mois où il me tourne autour le gouvernement, Quand je tombe en contrat de gris à gris en plus, qui n'est pas des gros contrats, mais qui permet de rentrer, puis après on s'ajuste avec leur technicité interne. Et là, je me tape une crise d'envoi. Ah bon ? J'ai pas de tendance à faire ce genre de choses-là, mais je rentre, là je rajoute les contrats, puis là je suis obligée de rencontrer la directrice, la directrice générale de ce service-là. Puis je sors de là, puis je sais pas ce qu'il se passe, je me tape une crise d'envoi, c'est des gens où ça m'a pas du tout quoi. Le problème, c'est que j'ai cité le contrat. Et là, ça ne marche pas. Il y a quelque chose qui ne marche pas.

  • Nicolas

    Quand tu dis crise d'angoisse, c'est genre vraiment souffle court, du mal à respirer, transpiration, ça ne va pas. Tu ne sais pas d'où ça vient.

  • Laure

    C'est ça. Moi, j'ai une caractéristique, c'est que j'ai peut-être plus de temps avec un enfant, mais moi, je n'ai pas peur de mourir. Je ne veux pas être tombée dans des situations d'un décapit majeur. mais j'ai pas peur de mourir, j'ai pas l'impression que je vais mourir de ma crise d'angoisse, mais je me sens vraiment pas bien, puis je commence à avoir un peu des idées noires, et puis là je suis comme, ouais,

  • Nicolas

    c'est chaud.

  • Laure

    Ouais, c'est chaud. Et puis là, je suis comme, il me semble qu'il y a quelque chose qui marche pas, mais toujours dans mon bon déni. En France.

  • Nicolas

    C'est le déni de la passion, tu crois ? Ou ça vient d'où ce déni ? Parce que ça vient d'une volonté d'avancer. Mais cette volonté d'avancer et de continuer d'avancer, elle vient d'où ?

  • Laure

    Elle vient de... Je parle, c'est éducatif. Ouais. Pas merci, maman.

  • Nicolas

    On ne lâche pas. C'était des entrepreneurs. Ah oui, on ne lâche pas. Oui, mais ne pas lâcher, ça ne veut pas dire en prendre encore plus.

  • Laure

    Ouais, mais ça... Ça je pense qu'il faut que tu te prennes des peines dans la face pour comprendre ça. Moi j'ai toujours, à un moment donné, des difficultés dans la compagnie les premières années. Puis moi j'ai toujours trouvé des solutions. Puis moi c'est l'action. Je crois qu'il faut que je passe à l'action.

  • Nicolas

    J'ai fait des profils psychologiques aussi à un moment avec les collègues en soins de chine de Beauce et je me suis rendu compte que j'étais trop dans l'action, pas forcément assez dans l'analyse.

  • Laure

    Ah bon ouais.

  • Nicolas

    Pour une designer UX c'est quand même assez drôle.

  • Laure

    Ouais tu m'étonnes.

  • Nicolas

    Paradoxal. Là je me dis bon ben là faut que je trouve une solution. Quand je me suis fait ma crise d'angoisse. Fait que là, je me suis dit, ce que je vais faire, c'est que je vais justement, dans ma solution, je vais pas en parler à mon conjoint. Je m'en parle pas.

  • Laure

    Super bonne solution.

  • Nicolas

    Autre erreur. Bon, d'accord. Et je me suis dit, ce que je vais faire, c'est que comme j'arrive pas trop à travailler le jour, parce que notre fille est malade et tout ça, fait que je vais travailler le soir ou la nuit. Parce que de toute manière, je dors pas. Parce que de toute manière, je suis épuisée. Ouais,

  • Laure

    j'ai eu un épuisement moral, quoi.

  • Nicolas

    Voilà. Total, c'est la totale et Capian commence à bâtir un peu mon manque de disponibilité, les suivis, les démos, clients, etc. Mon shop associé me dit Ah tiens, je te transfère un petit mail ! Et là je dis Ah tiens, je te transfère un petit mail ! Et puis elle dit J'en ai eu qu'un jour, putain de p... putain de p... Et là évidemment, mon contrat avec le gouvernement, je peux pas s'outrider, je peux pas parler d'autres personnes, donc il faut que je le fasse. Et là je me rends compte que... Et ben ils savent pas où est-ce qu'ils s'en vont avec leurs skis comme au Vieux-Québec. Et puis ils ont... Je peux parler avec personne. Donc là je fais quoi ?

  • Laure

    Comment ça tu peux pas parler avec personne ? Il n'y a pas d'interlocuteur qui est dédié pour toi quoi.

  • Nicolas

    Ben en théorie oui, mais je me rends compte que... En fait en posant la question, est-ce que je peux parler avec la directrice générale ? Est-ce que je peux parler avec la chaîne de série ? Est-ce que... Ah ben non, faut que tu nous fasses... Faut que tu calls des réunions, pis faut que tu calls des... Genre une espèce de planification. J'ai dit, moi je suis quand même... Faut les moyens, c'est que...

  • Laure

    Fais un ticket pour... Un ticket, je dirais, pour voir la personne.

  • Nicolas

    Mais ces personnes-là sont genre à l'autre bord du parad, non ? Ouais, ouais. Je leur parlais. C'est pétant, là, je me dis, mais où est-ce que je suis tombée, sérieux, là ? Pis là, je dois faire... Finalement, je dois faire des dossiers d'affaires, c'est une procédure, donc... J'ai pas été embauchée pour ça, puis là il faut que je fasse un genre de lexique, de mots, de terminologie, de méthodologie, j'ai pas été embauchée pour ça. Fait que là, là, je me rends compte que ça part complètement en vrille, j'ai comme pas le droit de parler avec du monde, je me fais bitcher aussi dans le dos parce que genre, mettons, sur un PowerPoint j'ai fait une faute d'orthographe. Puis il y a personne qui me dit ça, mais il y a une personne qui est mon alliée dans le service, fait qu'elle me fait remonter des trucs, donc il y a personne qui me dit rien. Fait que là je me dis ok, là je suis vraiment tombée dans un panique crame, je pense qu'ils savent aucunement, y en a pas qui sait vraiment ce qu'il faut faire. Ouais. Pis là moi je commence à prendre le téléphone pis là j'appelle la direction numérique en France, fait que là j'ai réussi à parler avec du monde, je fais jouer mon réseau. Pis là je leur remonte ça pis là tu sais y a des trucs qui fonctionnent super bien en France, pis y en a en Allemagne, pis en Angleterre, pourquoi on se base pas un peu là-dessus ? Pis là ils disent ah non non, nous on va faire notre propre gros problème de sociologie, je dis oui mais tu sais on peut parler à la responsable de ce service là, c'est comme ces personnes là vont l'en proposer, il n'y a jamais rien à faire, jamais jamais jamais, fait qu'à un moment je dis que moi j'étais quand même sous l'eau, ça a marché juste pour dormir encore moins, puis là merci seigneur la pandémie est arrivée.

  • Laure

    Une des rares personnes qui a kiffé la pandémie quoi.

  • Nicolas

    ben je vais pas en fait quand c'est arrivé c'est dans mon amie n'a jamais fait pas tout à fait notre fille avait qu'un 14 15 mois et commençait à marcher on était en plein de travaux on avait un cours de boue qui est un appartement qu'on a acheté fait que là on est en plein de travaux et il avait la poussée repartir face à un toit mais non mais non mais du mental donc bon les chansons c'est une déni On est venus les nous gagner. Et puis à un moment, j'ai eu la chance d'être bien accompagnée avec l'école interprenarchie de Bross, parce que je faisais une cohorte avec eux. Et en fait, ils poulaient toutes les cohortes ensemble. Et là, on faisait des appels. Et là, on se rend compte que finalement, c'est un bordel partout. Je parle avec une personne, je lui dis, je ne sais pas si ça va donner un contrat, mais je ne sais pas ce qui se passe. Puis elle me dit, écoute, tu as deux choix. C'est ou bien tu t'accroches... pour avoir genre un revenu. Ou bien, sur le coup, tout ferme, mais après, les investissements sont repartis, le signe s'est reparti genre deux mois plus tard. Ou bien, tu prends un avocat, puis tu te casses. C'est aussi que ça. Je parle à un de mes coachs, puis un de mes coachs, ça dure deux heures, et là, je me rends compte que j'aime plus ce qui se passe. On parle. Sur le groupe, pendant les deux secondes, je comprends, mais après ça me prit.

  • Laure

    Et après ça me prit, oui.

  • Nicolas

    Fait que là, toute l'accumulation qu'on a eu sur les dernières années, puis tous les problèmes ou personnes physiques que j'ai eues, ben là, ça pète. Et à un moment, il me dit, il dit Ouais, mais au fond de toi, qu'est-ce que tu veux vraiment ? Puis là, je dis Réfléchis pas, dis-le. Puis il me dit Ben, on repose. Fait que là, il me dit Les opportunités, il me dit, t'en auras d'autres. Il m'a dit tout ce que tu vas avoir dans les prochaines années, tu pourras l'essayer, tu pourras le refaire. Mais là, il dit je ne suis pas ton père, avec tout ce que tu me rappelles, on va refaire. Fait que là, on a raccroché et j'ai eu le sentiment d'effondrement, comme si je m'étanche, je m'effondrais vraiment sur le sol. Fait que là, j'ai dit à mon associé, tu ne veux pas faire de service, tu vas en faire, mais on mentit. Il ne faut pas trop que je dise non plus, c'est bon. Fait que là, en vrai. Fait que là, il s'est trouvé des contrats, de toute manière, il n'y a plus rien qui fonctionnait. Fait que là, j'ai réussi, plusieurs mois plus tard, j'ai réussi à signer une entente comme quoi je n'étais plus sur le contrat avec le gouvernement. Quand on est en gré à gré, ça relève du son. Fait que là, tant qu'ils ne sont pas contents de ce qui a été fait, ils peuvent dire non, non, non, non, tu peux continuer puis ça peut être à trifré. Ils peuvent aller chercher une firme, puis c'est moi qui vais devoir la payer. Fait que mettons, ils sont à 500$ de l'heure, puis moi, exemple, je suis à 100, 500...

  • Laure

    Je dois payer la différence. C'est génial. T'as réussi à s'en sortir de ça. Déjà, ça devait être... J'imagine même pas. Quand tu apprends, parce que ça, tu le savais pas dès le début, j'imagine que si tu quittais le poste, tu devais raquer pour l'agence en question. J'imagine que ça doit être un petit peu entre les deux. Comment Tout à fait. Alors, le déni est fini, ça y est, tu as enfin compris qu'il fallait te reposer. Donc, j'imagine que tu l'as fait ?

  • Nicolas

    Pas vraiment, en fait.

  • Laure

    Putain,

  • Nicolas

    c'est pas vrai. Oui, on va dire sur les premiers jours. Mais la problématique, c'est que quand tu as une business, il y a des trucs qui continuent à rouler. C'est toute l'énergie que tu as poussée sur le bateau pour faire avancer les affaires. Mais même si tu veux l'arrêter, ça peut quand même à certains moments...

  • Laure

    Oui, il y a une inertie. Oui.

  • Nicolas

    Fait que là, j'ai... J'suis allée voir d'autres designers, pis j'ai leur dit, ben t'sais, je vais te sous-traiter. Parce que eux, ils avaient vraiment plus rien, tout s'était arrêté. Autre erreur, quand t'es trop désespéré dans la situation, tu fais les mauvais choix. Fait que là, j'ai remarqué un designer, pis alors deux semaines plus tard, il dit, euh... Je m'en vais en road trip, vers Vancouver, j'ai qu'un... Quoi ? J'ai présenté au client, euh... Quoi ? J'ai... C'est quoi ce bordel, sérieux ? Et le mec, ben connexion pas stable, désaffirmable, parce que ben y'a des clients qui ont dit ben t'es bien gentil

  • Laure

    Mais il est lui là ?

  • Nicolas

    C'est le petit le dude là, que tu t'es foutu sur le contrat. Et à un moment, c'est vraiment, ça c'est le thrill sur le Sunday, à un moment donc le mec il a fait son rentrée, puis il est arrivé sur une plage au Chopero là, on est en Mexique là, puis il fait un appel conférence en bedaine, c'est-à-dire, explication du terme bedaine, il n'a pas mis son T-shirt ! sur une plage torse nu parfait ouais fait que là avec le stand qu'on a avec warvay j'ai réussi à l'expulser mais je pense que le dommage était déjà bon voilà j'ai perdu des clients aussi comme ça des clients qu'on a pas que j'ai pas réussi à bien servir on les a bien on les a servi correctement avec capian justement c'est une des services de fin mai mais dans la qualité dans le suivi ça a été ça a été à l'enfer parce que j'étais pas capable d'enchaîner quoi Donc c'est ça, j'ai étiré, j'ai espacé. Là on s'est dit il faut faire des choix, on a mis moins de temps sur Canva, on a mis plus de temps sur le marketing. J'ai vu pourquoi tu ne veux faire des erreurs. On n'a pas embauché les personnes. C'est ça, c'est la vie. Il y a une personne qu'on avait embauchée et qui nous a fraudé clairement. Je n'étais pas forcément capable de la suivre correctement. Donc elle me disait oui j'ai fait ça, j'ai fait ça mais j'avais pas accès dans sa boîte mail. C'était normal. Oui, normal.

  • Laure

    C'était essentiel.

  • Nicolas

    Et je me suis rendu compte que finalement, on foutait pas la rave. Donc elle nous a comme volé des heures, elle disait qu'elle faisait des affaires. Et puis j'ai pris un campagne de retard sur Capian et on a arrêté le développement techno sur Capian, sur les évolutions parce qu'en fait on était plus capable à ce moment-là. Donc là, c'est reparti depuis. Et puis l'an passé, ça fait plus d'un an qu'on a remis du temps, de l'effort. Puis en 2022, là, on a été reparti aussi sur les efforts. Mais ça arde à... Est-ce qu'on a perdu un momentum ? Je ne le sais pas. Est-ce qu'on a perdu des clients ? peut-être mais on n'a pas eu un churn énorme par contre on a grâce aux investissements marketing qu'on a fait c'est à dire du contenu un peu plus qualitatif on a coupé les adwords on a coupé le juste en 2021 qu'on a coupé les adwords c'est fou quand même qu'on

  • Laure

    a mis dans un panier percé est-ce que vous avez continué pendant des années à mettre de l'adwords alors que vous voyez bien qu'il n'y avait pas de

  • Nicolas

    de retour sur investissement ou alors s'il y en avait un peu mais c'était moyen c'était très faible c'est que juste avec avec le seo organique c'était délacé mais on s'acharnait puis on a rêvé on avait beaucoup de difficultés à être bien conseillé en seo et que là ça y est on s'est équipé cette année on a une personne à l'inter on a envie d'avoir de l'énergie et que ça va continuer

  • Laure

    Alors, c'est ce que j'allais te demander, peut-être pour conclure, parce que je vois que le temps file. Aujourd'hui, alors, qu'est-ce que tu pourrais nous apprendre de tout ça ? Parce que là, je n'ai pas compté les erreurs, mais il y en a eu des pelletées. C'était quoi l'expression tout à l'heure quand tu as dit une pelletée ? Moi, j'ai dit une pelletée et tu disais... Bref, donc aujourd'hui, ça va mieux ?

  • Nicolas

    Un char, un char.

  • Laure

    Aujourd'hui, tout, tout, tout, ça va mieux ? déjà toi personnellement est ce que tu arrives maintenant à faire des choix et imprimés non mais surtout faire des choix et ben avoir un rythme normal rythme normal ne sais pas c'est

  • Nicolas

    sûr que il ya eu des choix personnels à faire fait que là c'est le moment je me suis dit c'est en fait les premiers mois de la ligne de notre qui n'était pas extrêmement présente là Une semaine après la coussin, j'étais derrière mon ordi parce qu'il y a des clients qui me disaient Là, tu dois être présente. Mais non, je vous avais dit que j'avais six semaines. Six semaines, c'était que dalle. J'étais tellement mal physiquement que je prenais un taxi pour l'obvio pour faire du présentéisme au bout de deux mois et demi après. Là, déjà, ça partait mal. À un moment, j'ai réalisé tout ça avec la pandémie, plus en août 2009. 2020. Parce que le matin, j'en mets l'après-midi tellement j'étais bourrée avec les enfants. Ouais. Et là, je me suis mis... Je cours finalement dans la nuit. Je veux passer du temps quand même avec ma fille. Peut-être qu'on aura juste un seul enfant. Puis c'est pas vrai que je vais reporter ça sur le deuxième si on en a d'autres. On en a une, on va quand même essayer de s'en occuper. Ah oui,

  • Laure

    c'est ça !

  • Nicolas

    Ça serait pas mal. Pour éviter de payer trop de succursales. Donc là on s'est dit bon ben c'est quoi qu'on veut. Donc là on s'est réorganisé, on a modifié nos services, on a modifié nos offres pour justement coupler Capian puis Xcode. Donc avoir une offre puis travailler aussi plus sur les contenus sur qu'est-ce que ça fait Capian réellement, comment on peut les aider parce qu'il y a beaucoup de compagnons qui nous contactent mais finalement on a dit je sais pas faire, est-ce que vous pouvez nous former ou est-ce que vous pouvez au moins nous mettre le pied à l'étrier pour les présenter On a reformaté une offre de service. J'en ai beaucoup parlé avec Jason et Bichon, qui ont eu un peu le même processus. Donc là, tous les échanges... Moi, je les appelle mes girlboss On se parle souvent avec Amélie, chez Wessia on se parle souvent, parce qu'elles m'ont énormément aidée, et même encore sur certaines problématiques clientes. C'est comme mon réseau, ma team Toutes les situations que j'ai pu avoir avec elle, on leur dit C'est ça, on tue beaucoup aussi toi dans la vie, vous n'avez pas voulu essayer de faire monter des choses alors que c'est pas efficace, c'est pas efficient. Là, on s'est dit On coupe du service avec du produit. Ça, c'était des très grosses discussions avec mon associé parce que le soir, ça m'a conjoigné. Ça, c'est chaud. Parce qu'au début, c'est cool, c'est merveilleux. Quand tu fais 12 ans que tu travailles à la télé, et que tu vois 24 heures sur 24, la journée longue...

  • Laure

    Quand tout va bien, ça va. Mais quand tout d'un coup, ça part un peu en vrille, forcément, ça doit avoir une incidence sur ta vie de couple. Oui.

  • Nicolas

    Une fois de jeu, l'un de soir, autre chance qu'on avait d'autre genre. Oui. Aujourd'hui, ça va mieux. On a restructuré les services. On a... fait des embauches clés pour le produit. Parce qu'embaucher pour le service et pour le produit, c'est deux profils qui sont quand même différents. Puis à un moment, il y avait l'envolée des salaires, c'était quand même assez fou raide. Là, ils arrivaient tous avec leurs exigences. Surtout au Québec, je ne sais pas en France comment ça se passe, mais au Québec, on a une cour démographique qui est quand même négative. Là, les gens ont mis dans le choix. Oui aujourd'hui parce que ça frappe dur et maintenant la récession depuis quelques semaines, on va avoir quelques voies, il y a énormément de coupes. Le marché s'est assoupli là-dessus, moins sur les contrats, c'est toujours un effet de balancier. Là on a pu remettre un peu plus d'énergie, on a fait travailler aussi nos équipes sur des fonctions électriques. On sait vraiment c'est quoi le besoin d'utilisateur parce que des fois on a des idées puis on se croit, on finit par se croire dans nos d'autres produits. Ah oui ça. Mais on peut revenir vraiment à la fausse. On a reparlé à nos utilisateurs et on est... Puis là, c'est pas encore officiel, mais là on a changé UXCo pour UX & Company. Donc on fait pas que du UX, on fait du SO aussi parce que maintenant on a une compétence à l'interne que je vais pouvoir sous-traiter. Pour l'exchange c'est pas cool. Donc maintenant, on a cette compétence-là, qui nous sert pour les deux, service. Pour les deux,

  • Laure

    carrément.

  • Nicolas

    Et ça, ça va quand même beaucoup mieux.

  • Laure

    Tu vois ta fille ?

  • Nicolas

    Oui, pour aujourd'hui, je ne sais pas. Je vais la chercher un peu plus tôt à l'école. On n'attend pas la fermeture de l'école.

  • Laure

    Bon, écoute, merci beaucoup, beaucoup pour ça. Est-ce que tu aurais un petit take-out, comme on dit ? Qu'est-ce qu'au final, très globalement, qu'est-ce que tu retiens de tout ça ? Il y a beaucoup de choses que tu ne referais plus, on ne va pas rentrer dans le détail, mais globalement, qu'est-ce que tu retiendrais de tout ça et qu'est-ce que tu aurais envie de transmettre à tout le monde ?

  • Nicolas

    Moi ce qui m'a sauvée dans toutes ces histoires là, c'est le réseau professionnel. Si j'avais pas eu comme les appels de mes girlboss, puis le coach là,

  • Laure

    dont t'avais parlé là.

  • Nicolas

    Ouais mais le coach aussi, puis l'école d'entrepreneurs de Brousse, cette cohorte là. Mais ça aurait été plus compliqué, puis peut-être, à un moment on s'est posé la question, et à un moment on avait des difficultés évidemment financières, parce que j'ai fait de toute façon n'importe quoi avec l'argent. parce que je le suivais pas, je me trouvais fatiguée. Puis on aurait pu faire faillite, on aurait pu vraiment se mettre dans des grosses difficultés. On avait pas de dette, fait qu'à la rigueur, on serait allé sur la dette, c'est un peu le truc qu'il faut rembourser, quoi. Moi, j'avais très, très peur de la dette. Puis ça, je pense que c'est une caractéristique française. Fait que la dette, c'est pas comme le perso, tu t'endettes pas, tu te finances. Fait qu'on aurait peut-être dû aller justement sur le financement, parce que les taux d'intérêt, ça fait du type, en fait, ça te fait du gaz, pour la suite, c'est du carburant. Fait que je dis pas qu'aujourd'hui j'irai encore dans la dette, mais si c'est nécessaire, j'aurais moins de difficultés à aller sur du financement externe. Ouais. Fait que c'est ça, puis surtout le réseau, c'était important. Y en a beaucoup qui me disaient mais tu sais quoi, tu peux pas faire les choses différentes ? Ben non. Fait que le réseau de confiance, ça c'était moja. Puis à un moment, s'il y a des tensions avec des associés, il faut aller avec des coachs à l'externe parce que c'est sûr que ça va finir par péter. Oui,

  • Laure

    donc on en revient aux relations humaines. Toujours et encore, il faut être bien accompagné, bien entouré pour gérer ce genre de situation.

  • Nicolas

    Oui, c'est majeur. Puis on a plein de croyances. Moi, je me suis rendu compte de ça. J'ai plein de croyances qui sont complètement absurdes. Puis en fait, ils m'appartiennent même pas. Ils appartiennent très surtout à moi.

  • Laure

    À la société ou aux parents.

  • Nicolas

    Ouais, ouais, vraiment. Avec, ouais, quand tu te ramasses des claques à ce point-là, dans la tranche, ouais, c'est... Tu ressors plus fort. Mais des fois, t'es pas obligé d'en subir autant pour ressortir plus fort.

  • Laure

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Mais bon, après, ça, c'est très personnel. Ça dépend vraiment des ambitions et de la volonté des gens. Mais effectivement, avec toutes ces claques-là, t'as dû beaucoup apprendre. Ouais,

  • Nicolas

    et puis dans un temps quand même aussi assez restreint. Ouais. Top. Après, on a eu d'autres soucis, mais en perso, c'est à travers.

  • Laure

    On va faire un deuxième épisode ?

  • Nicolas

    Ouais, non. Non, mais tu sais, on a eu des pelles, mais on a eu la pioche aussi. C'était nécessaire de faire autrement. Après tu te dis, tu as passé 10 ans, mais dans le plus difficile, c'est quoi les 10 prochaines années ? Là c'est quoi post-pandémie ? C'est quoi les 10 prochaines années ? À quoi Capian va ressembler ? On s'est posé la question aussi, est-ce qu'on a la bonne équipe ? Est-ce qu'on a les bonnes personnes ? Et en nous on s'est rendu compte avec mon associé que ça nous prend une troisième personne. Je sais pas si ce couple là vous le connaissez, là c'est Ricardo et sa femme.

  • Laure

    Ça me dit quelque chose,

  • Nicolas

    ouais. C'est un cuisinier qui a fait des livres de recettes et tout ça. Puis lui là, j'adore cette histoire là, je sais pas si elle est vraie, mais c'est ce qu'il raconte. C'est que le matin ils partent tous les deux au bureau, chacun dans son voiture. On est en Amérique du Nord, hein, donc bon. Donc là ils partent tous les deux au bureau, ils ont leurs équipes. Elle, c'est quand même une CEO, elle s'appelle Brigitte, puis lui, c'est Ricardo l'arrivée. Et ils gèrent leurs opérations tous les deux. Le soir, ils reviennent, ils se collent dans la voiture, ils s'appellent dans la voiture. Là, ils font leur bilan dans la voiture. Ils arrivent chez eux, ils parlent très peu business. Ça, à mon avis, ça m'étonnerait, ça impondrait. Mais je trouve que l'idée est vraiment bonne. Aujourd'hui, c'est ça qu'on essaie.

  • Laure

    Richard a vraiment dissocié perso, vie pro.

  • Nicolas

    Ouais, parce que sinon, c'est trop.

  • Laure

    Merci beaucoup, beaucoup, Laure, pour ce témoignage très sincère. C'était vraiment hyper agréable et en plus drôle. Parce que tu le prends avec le sourire quand tu racontes ça. Alors maintenant, c'est passé, etc. J'imagine qu'il n'y a pas eu que du rire, etc. Mais en tout cas, ta façon de le raconter joyeuse et de façon humoristique, c'est vraiment hyper agréable. Et je suis sûr que ça va inspirer beaucoup de personnes. Donc vraiment, merci. Merci beaucoup.

  • Nicolas

    Ça peut être aidant.

  • Laure

    Oui, c'est le but et j'en suis convaincu. J'ai un dernier tout petit truc, c'est que j'essaye de faire une petite nouveauté dans ce podcast. J'aurais dû t'en parler avant, mais est-ce que tu pourrais me suggérer un prochain invité ? Est-ce que tu as quelqu'un comme ça qui te vient en tête, qui pourrait faire un témoignage sur ce genre de thématique ?

  • Nicolas

    Écoute, oui, je pense que mes girlboss, ce serait très approprié.

  • Laure

    J'ai déjà eu Nadège.

  • Nicolas

    Je te recommande de prendre contact avec Jacinthe, Busson, qui ont le même cursus, un peu que nous. Aujourd'hui, leur compagnie, Fastory, ça va super bien. Ils ont eu d'autres produits aussi avant. Ils ont été englobés dans Trello, c'est Contest à l'époque. Jacinthe et Sylvain sont les présidents, directeurs généraux de Fastory. Ça fonctionne super bien dans leur business. Ils sont pas mal pluggés sur les Jeux Olympiques ce temps-ci. Ah bah, tu m'as dit. Ils ont eu des hauts et des bas. Et pareil, en fait, ça a été dans des discussions où ils ont commencé à mettre des services pour supporter et vendre le produit parce que c'est pas si facile que ça pour les utilisateurs d'embarquer juste le produit dans leur business. C'est comme ça, un outil de plus ou... Ou ça peut être une contrainte juste pour l'expérience employée aussi. Oui, carrément. C'est des choses qui leur sont imposées. Et quand il y a un service, ça permet quand même... De mieux embarquer le produit....de supporter le contexte de l'entreprise. OK. Fait que j'ai assez de puissance pour le prochain épisode.

  • Laure

    OK, moi, je vais la contacter. Merci encore mille fois, Laure. Écoute, je te souhaite une bonne continuation, une bonne fin de journée, un bon week-end. Et puis, je te dis à très bientôt.

  • Nicolas

    A très bientôt, puis si jamais il y en a qui veulent continuer les échanges en privé,

  • Laure

    c'est un immense plaisir. N'hésitez pas. Merci encore beaucoup, à très vite.

  • Nicolas

    Merci, salut.

  • Laure

    Salut.

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Description

Laure partage son parcours en tant que fondatrice d'UX-co au Québec et co-fondatrice du logiciel Capian pour les audits d'interface.

Elle discute des échecs rencontrés dans le service conseil, des difficultés personnelles et professionnelles liées à la gestion de Capian, ainsi que de sa décision difficile de se retirer d'un contrat gouvernemental.

Laure parle de ses difficultés et erreurs passées dans la gestion de son entreprise, notamment des problèmes liés aux choix de collaborateurs inappropriés et à la gestion financière.

Elle évoque l'importance du réseau professionnel pour surmonter les obstacles rencontrés, ainsi que la nécessité d'établir un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle.

La discussion se termine avec des réflexions sur les leçons apprises et les ajustements effectués dans l'entreprise pour améliorer sa performance.

Les chroniques du design, by Frontguys


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas

    Bonjour à tous et bienvenue dans les chroniques du design. Je suis Nicolas Guy, designer et cofondateur de l'agence conseil Frontguise. Frontguise est une agence conseil spécialisée en product design et en développement front. Dans cette série de podcasts, nous plongeons dans le témoignage de professionnels qui font le design d'aujourd'hui et découvrons comment elles ont triomphé de leurs échecs et surmonté les difficultés pour en sortir grandis. Aujourd'hui pour ce nouveau numéro, nous recevons Laure. Bonjour Laure !

  • Laure

    Salut, enchantée Nicolas.

  • Nicolas

    Enchanté, j'espère que tu vas bien aujourd'hui. Ben oui. Pour cet enregistrement. Merci d'être là pour ce nouvel épisode. Est-ce que tu peux te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

  • Laure

    Oui, je suis Laure-Gabrielle Châtenay, je suis fondatrice de UXco, c'est une entreprise de services conseils en expérience utilisateur, expérience client numérique, au Québec. Pour cet épisode de podcast, on est transporté de l'autre bord de l'Atlantique.

  • Nicolas

    C'est parfait.

  • Laure

    Je suis co-fondatrice du logiciel pour faire des audis d'interface dans le logiciel Capian pour tout ce qui est révision d'interface avec mon associé Jean-Michel Lacroix. Et ça fait ma 17e année que je suis au Capian.

  • Nicolas

    C'est ce que j'avais demandé, 17e année d'expérience dans le design aussi.

  • Laure

    15 ans dans le design et je suis venue faire mes études au Québec. Je suis une petite native française à la base.

  • Nicolas

    C'est vrai ?

  • Laure

    Oui, qui a pris l'avion pour compléter ses études en France au Québec.

  • Nicolas

    Tu es tombée amoureuse et tu es restée.

  • Laure

    Surtout, je trouvais que le contexte était plus facile pour moi de commencer à travailler au Québec. Puis, fil en aiguille, j'ai commencé à m'impliquer dans différentes associations, j'ai étendu mon réseau. J'ai eu ma première job et au bout de quelques mois je me suis dit pourquoi pas je pourrais partir mon compte. Voilà, la vie m'a amenée à rester au Québec.

  • Nicolas

    Des enchaînements, parfait. Merci beaucoup pour cette présentation. Alors aujourd'hui, de quoi tu vas nous parler ?

  • Laure

    On va parler de quelques fails que j'ai connus dans le monde du service conseil. Et oui, c'est certain. certains impacts que ça peut aussi avoir sur les vies perso. C'est pas juste des machines. C'est pas quand on a des projets qui vont pas bien et qu'on a des états de fatigue un peu plus avancés. C'est plus compliqué.

  • Nicolas

    Ok, très bien. Nickel, c'est parfait. C'est exactement le thème de ce podcast. Ça va être parti. Si tu veux commencer à introduire le sujet et puis je réagis. Je suis là, je t'écoute, nous t'écoutons tous. Ok,

  • Laure

    super. Par où commencer ? Nous, on a un logiciel qui s'appelle Capiam, qu'on a appris à avoir, essayer de rentrer dans des incubateurs, accélérateurs. Il y a certaines entreprises qui ne sont pas hyper bien passées. Par exemple, quand il y a un mal, qu'ils nous disent des investisseurs, ouais, là, si je te donne 100 000 dollars, Je m'attends à que tu mettes tout, ta maison, ton chien, puis... C'est vraiment d'un ton extrêmement agressif. Ouais. Puis là, 100 000$, on s'entend que... C'était avant la pandémie, mais ça ramène pas une perloie non plus. Peut-être avoir du renoué pour genre 3 mois. Puis là, fallait tout abandonner. Fallait abandonner notre vie, tout ça. Fait que à un moment, j'ai... un peu énervé, et puis là, j'ai dit, tiens, tu veux mon rein aussi ?

  • Nicolas

    Bon, ça a fait que ça, je suis là. Ça n'a pas passé,

  • Laure

    ça. Bah là,

  • Nicolas

    quand même. Avant de continuer, d'aller un petit peu plus dans le détail, est-ce que tu pourrais présenter Capian de façon un peu plus précise pour qu'on sache vraiment exactement de quoi on parle, comment ça s'est créé, d'où c'est parti, où vous en êtes, etc.

  • Laure

    Bah oui, oui, tout à fait, oui. Donc, Capien, comme je disais tantôt, c'est un logiciel à SaaS Software as a Service, donc un mode-membre mensuel ou annuel, qu'on a développé pour aider les designers UX à la base, c'est ça. Nous, en fait, on avait un petit souci de productivité et aussi de qualité de travail, parce qu'on avait, à mon mentor de l'époque, on avait filé un template Word ou PowerPoint, et on a fait un lien avec Philippe sur leur tablette. Là c'était cool parce que là je prenais mes captures d'écran, après je mettais mes annotations, puis après ça je les mettais dans le template. La problématique c'est que moi je ne suis pas hyper bonne dans les en-pages, fait que chaque fois je pétais la mise en page du template, fait que là je prenais full le temps là-dessus. Puis je pouvais juste faire, mettons, quelques recommandations, enfin quelques captures d'écran, mettons 5 captures d'écran. Je mettais ça dans le template, je tapais mes critères. J'utilisais des critères de Bastien Escapin. Je prenais ces critères-là, puis après, à chaque fois, je faisais des descriptions, des recommandations, etc. Avec les critères de sévérité. Je me tapais tout à la main. Là, mon associé, lui, qui est plus orienté produit, il m'a vu travailler. Il a fait comme... Je vais t'organiser ça.

  • Nicolas

    Il a le moyen d'automatiser tout ça.

  • Laure

    Voilà. Et pourquoi il n'y a personne qui l'a fait avant ? C'est bizarre, ça. Là il m'a regardé travailler, il a fait une première version, la première version était relativement bien pensée mais pas vraiment pour mes besoins. Finalement on s'est qualifié sur mes besoins et sur les besoins de mon mentor aussi à l'époque. Finalement il m'a fait une extension Chrome. Capian à la base ça fonctionne avec une extension Chrome pour l'instant, puis on a aussi l'extension qu'on a développé pour Edge et pour Mozilla.

  • Nicolas

    Mozilla on a pas quelqu'un qui plaît là.

  • Laure

    Ouais, alors ça va, on est comblés. Puis là, donc, ils m'équipent, puis là, on commence à faire des rapports d'audit pour les compagnies. Puis là, on se rend compte qu'on gagne vraiment 70% de notre temps. Et puis la qualité du travail est vraiment énorme, fait qu'après, c'est une façon de packagier le truc, là, mais on s'aperçoit aussi que le client, il est vraiment, vraiment plus content, parce qu'on est capable d'apporter beaucoup plus de valeur à l'outil. plutôt que de passer son temps, genre, mettons, 35, 40 heures, 60, 10 heures, par rapport, sur un rapport, puis, mettons, tu passes, genre, plus de 50 de ton temps à faire de la mise en page. Fait que le rapport de la plus-value avec le client est vraiment mis en avant. Fait que là, on se dit, bon, ben, cool, pourquoi pas, genre, le diffuser à d'autres personnes. Puis, là, mon associé est vraiment super stressé, il me dit, genre, un matin, il a dit... petit bug, la femme même, on peut pas sortir ça, puis là je dis let's go, on y va.

  • Nicolas

    On est des gens du produit, on teste and learn.

  • Laure

    C'est ça, c'est ça exact, puis je dis t'sais on va pas avoir 2000 personnes qui vont essayer Capian du jour au lendemain, le jour où on va avoir des retours de bug, on va les corriger au fur et à mesure, puis ça va être bien correct. Puis à un moment je demande à, je commence à demander à certains designers qui utilisent la version évidemment gratuite au début pour récupérer de la donnée, puis récupérer du feedback. Et là, je leur dis Mais tu sais, il y a des bugs, mais ça te tente quand même de payer. Yo, yo, je serais prêt à payer. Hey, même avec des bugs, tu sais.

  • Nicolas

    Let's go !

  • Laure

    Fait que là, c'est parti. On commence à charger un petit peu. Bon, évidemment, on a eu des coups pour en ramasser, mais c'est pas grave, parce qu'on est toujours un peu timide au début. Puis là, on a commencé, on a rancé le site web. Parce qu'on avait genre une espèce de ligne de pêche, on a rancé le site web. Puis là, on a commencé à attendre certains marchés. Pas de façon super facile, mais le bouche-à-oreille a quand même... bien opéré au début, on a récupéré quand même pas mal de feedback, on a pu le faire évoluer. Puis après ça, on s'est dit on va regarder si on peut faire scaler ça. Ça a été ça un peu la genèse. Avec ça aussi, les retours qu'on a eu, on est allé dans des concerts en Saucigny pour faire connaître un peu le Capin, mais surtout faire connaître la fameuse méthodologie dogfooding. Genre manger sa propre bouffe à chiens. C'est top. C'est ça. Donc là, nous, on s'est beaucoup basé là-dessus aussi pour avoir de l'expérience dans le produit, pour accompagner d'autres clients de services conseils. C'est pas mal ça, l'idée de l'histoire et l'idée de Capium derrière.

  • Nicolas

    C'est une belle histoire.

  • Laure

    Ouais, on aimerait ça que ça grossisse encore. C'est pour ça qu'on était allés voir des incubateurs et tout ça.

  • Nicolas

    Ah oui, on en arrive là, justement.

  • Laure

    Ouais, donc c'est ça, en 2017, je pense, on a commencé à rencontrer des fins. Puis la problématique, c'est qu'il me disait, Ouais, mais là, toi, t'es actionnaire majoritaire. Pas grand-chose, mais je suis actionnaire majoritaire dans la compagnie. Il me dit, Ouais, mais toi, le jour où t'as envie d'avoir des enfants, tu n'auras plus à rentrer au boulot. Fait qu'il va falloir que tu vendes tes actions à ton conjoint, à ton associé. Mais il ne savait pas qu'on était... Parce qu'avec mon associé, on est aussi un couple. Fait que là, il me dit, J'ai un clou. Tu vas tout lui vendre. Je dis, Non.

  • Nicolas

    C'est fou, cette remarque subsiste.

  • Laure

    Ouais, fait que je vais... Non, non, non, non, non. Fait que là, évidemment, sur certains d'entre eux, ça se passait pas très bien. Ils étaient très gourbants aussi. Il y a certaines choses qu'ils comprenaient pas aussi dans la dynamique de l'expérience utilisateur. On se restitue à 2016-2017. Il y a eu beaucoup d'évolutions dans le domaine. Puis Sigma n'était pas encore arrivé à ce moment-là aussi. Donc là, on s'est dit... très très très vaillant comme entrepreneur on s'est dit on va nous trapper avec nos propres moyens quand on va voir on va être à une certaine courbe un certain point d'inflexion là on va aller sur la dette et d'accord bon très bien moi j'ai un associé aussi qui veut pas faire de service Mais il a décidé que c'était 100% produit parce que les fonds d'investissement, ils veulent 100% de produit. Sauf qu'il faut en vendre, comme on dirait au Québec, il faut en vendre en tabarnouche là, mais... Pelletier. Ouais, des grosses, grosses pelletées pour arriver à un certain seuil de scalabilité puis d'autonomie en fait financière. Donc qu'est-ce qu'on fait, enfin qu'est-ce que je fais ? Je fais du service pour bootstrapper le produit et... c'est un panier complètement percé. Je pense qu'il n'y a même pas de fond dans le panier. On fait de l'argent.

  • Nicolas

    Quand tu dis que tu fais du service, tu prends un boulot de consultante chez des clients et c'est là que tu fais la démo du produit. Tu utilises le produit chez un client pour faire l'épreuve.

  • Laure

    Au début, c'est ce qu'on essaye de faire. Finalement, les mandats... Nous, on a une maturité au Québec sur le design qui n'est peut-être pas aussi importante qu'en France. En fait, c'est hyper simple à comprendre, c'est que les gros joueurs, les grosses industries qui sont capables de faire de l'éducation, il n'y en a pas tant que ça. Maintenant, on a le système bancaire qui est très fort, comme on a l'Agric du Nord. Puis après ça, on va trouver le service public, puis on va trouver le parapublic. Après ça, on va trouver la PME. Ici, les grosses PME, elles sont à peu près à 2500 personnes, 5000 personnes. C'est pas mal. C'est déjà pas mal, mais il n'y en a pas tant que ça. Maintenant, il y en a peut-être... mettons 500 au Québec, là. 500, je pense que c'est pas mal tiré par les chevaux, la somme de 500. Fait que là, on est plutôt dans la micro-PME, puis beaucoup dans l'industrie de la sous-traitance. Par exemple, Ubisoft est venue s'installer ici, fait que là, on a de la sous-traitance pour Ubisoft. Il y a pas de... ben pas moi, non, mais tu sais, comme le domaine allemand. Donc ça reste qu'il y a une certaine appropriation de l'éducation, de la main-d'œuvre, des... ben... La métropole, la technique, qui est moins importante. Donc on arrive chez les clients et ils veulent plus de design, moins du UX. Même moins du UX, vraiment de la production.

  • Nicolas

    Ils veulent des maquettes. C'est ça.

  • Laure

    Il faut que ce soit beau, il faut que ça l'ouvre.

  • Nicolas

    Il faut qu'il y ait un effet waouh. Ah vous l'avez aussi au Québec, l'effet waouh.

  • Laure

    Je l'ai eu encore là, avec un client dans le public. Avec du SharePoint online, il voulait du Word. C'est comme, tu sais, mais... Bref. Fait que, ouais, on est encore là-dedans, là, dans ces années-là. Puis, fait que là, ben, on arrive à avoir un service qui est un peu découplé. Donc, il y a que le service conseil, puis le produit. Donc, c'est pas... On n'arrive pas trop à travailler en synergie. Donc, fait que là, ben, je ramène des contrats, je ramène des contrats. On essaie de les faire. Évidemment, je les fais. Je serai réussi à embaucher un peu. Mais, tu sais, c'est un peu épuisant. Puis là, mon associé, ben, il déve, Quelques démos, il déjouait. Que Davey, il fait des chaînes de mails, il fait un peu de marketing, on embarque aussi sur des démos, puis au début, on fait comme tout le monde, on fait des erreurs, on met du Google Ads. Grosse erreur, très très percée. Sachant que les gens chez Google, ils me disent, tant que tu ne fais pas 50, 60 000, juste avec ton funnel, On n'a pas d'argent, c'est eux-mêmes qui le disent chez Google. Nous on fait comme... Bah non, non, non,

  • Nicolas

    nous on sait mieux que vous Google.

  • Laure

    Voilà, on va en mettre encore plus ! Parce qu'on cherche où est le point de réflexion. On peut mettre 1000$ par mois ou 2000$, mais si ça nous en rapporte 4000$, on est mort de rire. Il est où le point de réflexion ? On ne trouve pas le point de réflexion. Il y a un moment, on fait comme... Ouais, c'est cher. et que là on se dit bon bah ce qu'on va faire c'est que je coupe mon salaire je coupe mon salaire puis on met on met tout le salaire sur Jean-Michel parce que on a des erreurs parce que ça met des tensions psychologiquement il

  • Nicolas

    faut que je travaille pour rien c'est pas forcément vrai mais je suis pareil c'est de l'investissement quand même mais oui c'est vrai que psychologiquement du coup c'est un peu dur de se positionner comme ça

  • Laure

    Ben ouais, c'est dur. C'est dur. Et puis plus on prend de l'âge, plus c'est dur de faire ça. Et puis bon, à cette époque-là, il n'y a pas de maison, il n'y a pas d'enfant, il n'y a même pas de voiture. En fait, la voiture est clair, puis on a des petits besoins.

  • Nicolas

    Oui, ça peut passer dans le principe.

  • Laure

    C'est un poker en quelque sorte. Et finalement, on se dit bon ben là, il faut grossir l'équipe. Donc là, on embauche un peu plus de... Un peu plus de stagiaire. Deuxième erreur. Le stagiaire c'est long.

  • Nicolas

    La main d'oeuf pas chère.

  • Laure

    Là c'est pas cher mais ça va pas vite et quand c'est pas cher c'est que ça vaut pas cher aussi. Et puis il y en a un à Stagiaire, c'est la première fois que j'ai fait ça, et puis je l'ai pas si je l'ai refait une fois, mais on l'a viré. Il était tellement pas bon qu'on l'a viré à Stagiaire. Et puis ils nous foutaient pas mal le bazar. Donc là on a fait le monde, ok. Donc là on s'en est laissé de se recentrer, tout ça, donc bon, très bien. Et puis ah oui, il y a un autre truc aussi que je fais, c'est que comme j'ai pas assez d'activités, entre le service conseil qui le produit puis la vente donc de ces deux affaires là plus la production de ces deux affaires là je fais mais soirée aux excès des jours et que chez de l'événementiel mais oui avec ux call voilà pour pour se faire connaître le ux pour faire un peu les mentalités pour faire connaître les méthodes aux petits et si on a eu huit sco petites parenthèses tu peux en parler de l'expo pour un petit peu présenté

  • Nicolas

    Qu'est-ce que ça représente ? Ça fait combien de temps ? C'est une communauté ? Tu peux nous détailler un petit peu plus ?

  • Laure

    UXCo, c'est une entreprise de service conseil en expérience utilisateur, expérience client numérique. UX, user experience. Ok. C'est un peu le concept. J'ai commencé ça quand j'étais... En fait, j'ai d'abord commencé de travailler en retenant. Puis après ça, j'ai incorporé la compagnie. Puis on a commencé à avoir quelques employés. On était surtout sur des mandats sur du public, à Québec même, puis au Québec il y a quand même pas mal de public, fait qu'on a starté ça de même. Puis après, justement en faisant des mandats avec UX4, là on a trouvé l'iné de Capian.

  • Nicolas

    Ok, très bien, merci.

  • Laure

    Puis c'est vrai que je me suis dit, fait qu'en Rio X, j'ai débarqué sur le marché en 2011-2012. On nous disait Ah, UX design, ça n'a pas de la marre, va plutôt faire une formation en intégration et développeur français.

  • Nicolas

    Ok, ça ne claquera pas, c'est pas ce que j'ai envie de faire.

  • Laure

    J'ai rempli tout, puis j'ai fait une maîtrise en UX, c'est comme une des premières qui était donnée au Québec. J'ai dit Ah, bon, je me suis dit en 2012. On va faire des soirées, on va éduquer le monde, ça coûte pas cher. Et oui ça coûte cher d'éduquer le monde. Parce qu'après il faut récupérer les contrats d'une façon, si on veut que ce soit aussi rentable. Si on parle d'un point de vue business, puis rentabilité, si on veut pas s'épuiser. Je me suis dit que les soirées c'est pas assez. Donc là on va faire les journées UX. Et les trois premières années, non je pense que c'est les deux premières années, on les a fait sur invitation seulement. parce que je voulais taper dans les stakeholders, je voulais vraiment aller taper dans les dirigeants. C'est que là on avait des gros dirigeants de compagnies financières et tout ça, mais là au bout de deux ans je me suis dit, mais c'est pas eux qui donnent les contrats. Fait que là c'est bien beau, je les ai mis sur invitation seulement, ça me coûte quand même assez cher, mais finalement derrière il y a rien qui se passe. Ou très peu. Fait que là on s'est dit, let's go, là on ouvre tout ça, open à tout le monde, fait que là... La première année, il y a Amélie Boucher et Nicolas S. qui sont venus. Là, leurs noms sont quand même bien réputés. Ça a quand même super bien marché. On a laissé des petits jaloux aussi parce qu'on avait remboursé des billets. Autre erreur, on s'est gênés. On commence à mettre un dos du monde. Pour vrai, ça partait d'un bon sentiment. Je me suis dit, je te rembourse parce que je vais t'emmerder. Je vais t'emmerder, c'est pas fait pour toi. C'est trop early stage. Tu vas vraiment t'emmerder. Autre erreur. Puis après ça, donc, la troisième année, donc on a invité Jacinthe Busson, Corinne Lelier, puis Nadej Bide. Fait que là... Puis on avait évidemment d'autres personnes, donc Christelle Black aussi, qui était à l'époque chez Didier. Fait que là... Puis j'ai cherché moi à juste... Ben pas juste à avoir des femmes, mais majoritairement à avoir des femmes. Parce que le domaine du UX, c'est quand même... très féminine, une profession qui est très féminine, puis il y a une approche aussi que je trouve un peu différente que les grosses agences de marketing, qui prônent un petit peu le UX mais pas tant que ça finalement.

  • Nicolas

    Oui, c'est ça.

  • Laure

    Fait que là, la journée a super bien marché, sauf qu'après derrière, ben, tu te sens trop fatigué parce que c'est deux mois quasiment full-time, j'étais capable de gérer centaines, à l'époque c'était 100-150 personnes seules, puis l'année suivante, je me suis dit ah, mais pourquoi on ferait pas ça encore plus gros ? et que là, il va l'ordre. Les deux années suivantes, je me tape ça.

  • Nicolas

    Et tout ça en parallèle de la gestion de Capian, du coup. Ouais, bah oui ! Évidemment, sinon ça serait trop facile.

  • Laure

    Ben oui c'est ça, Piliers Capian, on dit bon ben UXCo puis Capian, on sort du bois aussi parce qu'on s'était dit, là ça a été une autre erreur aussi, on a fait, oh ben UXCo puis Capian ça va super bien ensemble mais on a pas osé le promouvoir ensemble. C'est à dire que Capian est un produit en fait d'UXCo, peu importe la façon dont on tourne le spin. C'est parce qu'il y a certaines agences qui nous disaient en UX, oh mais vous faites du service, vous êtes nos compétiteurs. Je dis que non mais le service est tellement hyper local que... Peu importe.

  • Nicolas

    Peu importe oui, je suis d'accord, il y a de la place pour tout.

  • Laure

    Et puis c'est ça, même à Québec, il y a des agences qui disent ouais mais toi, on prendra jamais Capian, on en aurait vraiment besoin, mais on prendra jamais Capian parce que vous êtes nos compétiteurs Ouais, on est même pas sur les mêmes marchés, t'en as l'impression ? C'est quand même bon, ok. C'est pour ça qu'on a été hyper raritants. Puis là aujourd'hui, je fais quand même bon, regarde, UXCo a sorti un produit Capian, Capian est dans UXCo, appartient à UXCo Pour l'instant, c'est ça. Ouais. Fait que...

  • Nicolas

    Est-ce que tu penses que ça pouvait pas venir aussi du fait que c'était pas vraiment clair le lien ? On sentait qu'il y avait un lien entre Xco et Capian, mais c'était pas tout à fait transparent. Tu penses que ça pouvait venir de ça ? Maintenant que ton positionnement aujourd'hui est plus clair, t'as moins ces problèmes-là ou pas ?

  • Laure

    Oh, ça s'est mis un peu plus, je pense. C'est qu'on est moins timide, on a pris l'expérience. Il y a des agences qui savent très bien que... qui utilisent Capia. Des groupes, nous c'est sûr qu'on vit plus le gros B2B, c'est comme au banque...

  • Nicolas

    Le client définitif quoi.

  • Laure

    Ouais c'est ça, peu importe que ce soit une agence ou des agences, c'est sûr qu'elles sont plus frileuses parce qu'elles supportent 100% des outils à l'interne. Elles ne sont pas capables de refiler la facture au client. Ça peut-être que ça les énerve un peu, puis bon...

  • Nicolas

    Ah oui les agences ça fonctionne comme ça, c'est à dire que de manière générale les agences par exemple quand tu es une agence conseil au Québec et que tu en gros c'est toi qui paye les licences Figma par exemple de ton client c'est pas le client qui prend les licences Figma pour les gens qui viennent bosser Ah ouais c'est marrant ça,

  • Laure

    c'est fou hein Ouais c'est dingue Ils sont pas hyper vente, fait que là ils viennent Oh la la la la belle de genre je sais pas moi 2000-3000$ par mois d'antilles mais ouais mais

  • Nicolas

    Et donc du coup, vous faites de la refacturation aux clients derrière ou même pas ? Ou c'est vous qui assumez les frais complètement ?

  • Laure

    Moi, quand j'utilise des outils spécifiques pour des clients, oui, je les refile aux clients pour le service conseil. Pour Capian, moi, c'est ce que je leur dis. Puis en fait, avec les dernières années, on s'est dit, mais ce qu'on pourrait avoir, c'est un programme d'affiliés. C'est-à-dire que, mettons, tu payes ta licence, mettons, genre 59 US par mois. Si tu le prends juste mensuel, sinon c'est 39 US par mois. puis ce que tu fais, c'est que tu peux les installer les licences chez les clients. C'est pas à toi de les payer. Fait que là, si tu les installes chez les clients, si tu fais des ventes finalement, là, nous, on te refile 20% d'argent. Tu sais, c'est comme, mettons, c'est plus une dépense, c'est un rôle. Oui,

  • Nicolas

    c'est un vrai programme d'affiliation, c'est cool.

  • Laure

    Oui, oui, oui, c'est pas genre des licences gratuites.

  • Nicolas

    Oui, avec le full package, avec toutes les options et tout. Ouais.

  • Laure

    Tant que c'est actif, il n'y a pas de 3 ans ou de 6 mois, tout bad pour toi. Non, non, nous, c'est actif. Ça nous a permis quand même de rentrer un peu plus sur certains groupes, mais les agences sont quand même très fuleuses. Je ne sais pas pourquoi, pourtant, la facturation peut être extrêmement transparente. Il n'y a rien d'opaque. Après, je ne sais pas comment ils gèrent ça, mais au Québec, c'est plus compliqué. Aux États-Unis, ils ont haut. qu'un problème avec ça ça les américains c'est vraiment c'est vraiment intéressant de les regarder chaleureux on s'inspire ça doit être une petite barrière culturelle ça doit être comme ça ouais ouais vraiment je pense que c'est dans la culture un peu judéo-chrétienne où l'argent est sale je pense que ça doit être quelque chose de même peut-être fait que c'est ça on On essaie de bootstrapper le produit, puis là sur les dernières années, je commence à être un peu fatiguée. Et en 2018, il y a un enfant qui est arrivé.

  • Nicolas

    La petite cerise sur le gâteau.

  • Laure

    Et voilà, et la dernière année en 2018, j'ai fait une journée UX en somme. En fait, j'ai couché un mois plus tard. Ok.

  • Nicolas

    C'était vrai. C'était génial. Ça fait une chose.

  • Laure

    Moi c'était vraiment chaud, mais j'étais pas trop capable de marcher. Fait que bon. Fait que là, ça me tirait pas mal d'énergie. Puis l'année suivante, je me suis dit, oh bah tiens. Puis en vrai, j'ai eu... Moi l'écoutoir s'est extrêmement mal passé, j'ai mis six mois à remarcher et tout ça. Puis j'ai été... ça m'a vraiment affectée.

  • Nicolas

    Ouais, au niveau du moral.

  • Laure

    Au niveau de la performance, physiquement, bref. Et là on s'est dit, 2019, on refait une journée UX.

  • Nicolas

    C'est notre année.

  • Laure

    C'est notre année ! Bon ben voilà. Et puis là, c'est sûr qu'on a fait plus de pubs les deux dernières années, donc on s'est quand même un peu plus fait connaître. Et là, Capian, il y avait quand même une croissance, donc il fallait quand même la soutenir, puis surtout répondre aux demandes d'amélioration du produit. C'était vraiment ça, parce que nous on avait des freins à certaines fonctionnalités. C'est en même temps de sécurité. Maintenant, on est sur une entreprise qui a de la donnée, comme E-comm, peu importe. Là, ils font des rapports, mais il fallait qu'ils floutent certaines choses, et que ce soit brûlé sur nos serveurs. Ça, c'était des demandes. Il fallait répondre assez vite pour avoir ce genre de contrôle-là. Et faire des API, ça dépend. Les API, des fois, ça peut être quand même assez complexe à mettre en place. Puis il faut que les gens le testent, qu'ils l'utilisent. Là, on a encore des idées. Et là, en 2019, j'ai un gouvernement qui me dit, enfin un service gouvernemental qui me dit Ouais, c'est vraiment cool ce que tu fais, on aurait besoin d'une personne exactement comme toi pour monter le département d'expérience utilisateur au gouvernement du Québec. Voilà,

  • Nicolas

    grosse opportunité.

  • Laure

    Grosse opportunité,

  • Nicolas

    effectivement. Rappelons qu'à ce moment-là, tu es déjà sur les genoux, on est d'accord.

  • Laure

    Eh bien, le problème, c'est que je ne sais pas que je suis sur les genoux. je ne sais pas si quelqu'un de fatigue quand même importante mais bon je suis quand même dans le déni avant moi je vois mes coachs j'ai fait à l'école d'un travail en chine de branche au québec le king est celle de développer les rangs dans le monde carrément je vois mon corps jeudi mais je comprends pas pourquoi j'arrive pas à tout faire j'ai calculé ça avec mon associé puis j'ai un chien et je comprends pas il ya j'ai dix jours de travail par semaine et là il dit ok on va leur faire l'exercice c'est quand là on le refait puis il dit Fait que sinon ça rentre pas. Y a bien l'école, l'événementiel, ça rentre pas. Et puis en plus, il me semble que t'as un enfant ! Et puis nous on a pas de famille sur place, enfin dans la ville. Et les parents de mon chum sont à 2h, quasiment 2h30. Oui,

  • Nicolas

    donc c'est pas un soutien normal non quoi.

  • Laure

    Non, c'est ça. Et puis on a plus d'entrepreneurs qu'à l'intel. Mais en plus les amis, y a pas tant que ça ! On va rectifier ça aussi par la suite. Et là, je dis Non, mais c'est sûr que ça rentre, ça rentre. C'est comme Ok, aide-moi à trouver comment 10 journées de travail en 5 jours, mettons, ça rentre. Puis évidemment, étant enfant, il rentre à la garderie. Qu'est-ce qu'il fait les premiers mois ? Et toi aussi, qu'est-ce que tu vas faire sur le samedi ? Et là, j'ai embauché dans le déni total. Donc là, je me dis Bon, ben, let's go. Finalement, au bout de 4-6 mois où il me tourne autour le gouvernement, Quand je tombe en contrat de gris à gris en plus, qui n'est pas des gros contrats, mais qui permet de rentrer, puis après on s'ajuste avec leur technicité interne. Et là, je me tape une crise d'envoi. Ah bon ? J'ai pas de tendance à faire ce genre de choses-là, mais je rentre, là je rajoute les contrats, puis là je suis obligée de rencontrer la directrice, la directrice générale de ce service-là. Puis je sors de là, puis je sais pas ce qu'il se passe, je me tape une crise d'envoi, c'est des gens où ça m'a pas du tout quoi. Le problème, c'est que j'ai cité le contrat. Et là, ça ne marche pas. Il y a quelque chose qui ne marche pas.

  • Nicolas

    Quand tu dis crise d'angoisse, c'est genre vraiment souffle court, du mal à respirer, transpiration, ça ne va pas. Tu ne sais pas d'où ça vient.

  • Laure

    C'est ça. Moi, j'ai une caractéristique, c'est que j'ai peut-être plus de temps avec un enfant, mais moi, je n'ai pas peur de mourir. Je ne veux pas être tombée dans des situations d'un décapit majeur. mais j'ai pas peur de mourir, j'ai pas l'impression que je vais mourir de ma crise d'angoisse, mais je me sens vraiment pas bien, puis je commence à avoir un peu des idées noires, et puis là je suis comme, ouais,

  • Nicolas

    c'est chaud.

  • Laure

    Ouais, c'est chaud. Et puis là, je suis comme, il me semble qu'il y a quelque chose qui marche pas, mais toujours dans mon bon déni. En France.

  • Nicolas

    C'est le déni de la passion, tu crois ? Ou ça vient d'où ce déni ? Parce que ça vient d'une volonté d'avancer. Mais cette volonté d'avancer et de continuer d'avancer, elle vient d'où ?

  • Laure

    Elle vient de... Je parle, c'est éducatif. Ouais. Pas merci, maman.

  • Nicolas

    On ne lâche pas. C'était des entrepreneurs. Ah oui, on ne lâche pas. Oui, mais ne pas lâcher, ça ne veut pas dire en prendre encore plus.

  • Laure

    Ouais, mais ça... Ça je pense qu'il faut que tu te prennes des peines dans la face pour comprendre ça. Moi j'ai toujours, à un moment donné, des difficultés dans la compagnie les premières années. Puis moi j'ai toujours trouvé des solutions. Puis moi c'est l'action. Je crois qu'il faut que je passe à l'action.

  • Nicolas

    J'ai fait des profils psychologiques aussi à un moment avec les collègues en soins de chine de Beauce et je me suis rendu compte que j'étais trop dans l'action, pas forcément assez dans l'analyse.

  • Laure

    Ah bon ouais.

  • Nicolas

    Pour une designer UX c'est quand même assez drôle.

  • Laure

    Ouais tu m'étonnes.

  • Nicolas

    Paradoxal. Là je me dis bon ben là faut que je trouve une solution. Quand je me suis fait ma crise d'angoisse. Fait que là, je me suis dit, ce que je vais faire, c'est que je vais justement, dans ma solution, je vais pas en parler à mon conjoint. Je m'en parle pas.

  • Laure

    Super bonne solution.

  • Nicolas

    Autre erreur. Bon, d'accord. Et je me suis dit, ce que je vais faire, c'est que comme j'arrive pas trop à travailler le jour, parce que notre fille est malade et tout ça, fait que je vais travailler le soir ou la nuit. Parce que de toute manière, je dors pas. Parce que de toute manière, je suis épuisée. Ouais,

  • Laure

    j'ai eu un épuisement moral, quoi.

  • Nicolas

    Voilà. Total, c'est la totale et Capian commence à bâtir un peu mon manque de disponibilité, les suivis, les démos, clients, etc. Mon shop associé me dit Ah tiens, je te transfère un petit mail ! Et là je dis Ah tiens, je te transfère un petit mail ! Et puis elle dit J'en ai eu qu'un jour, putain de p... putain de p... Et là évidemment, mon contrat avec le gouvernement, je peux pas s'outrider, je peux pas parler d'autres personnes, donc il faut que je le fasse. Et là je me rends compte que... Et ben ils savent pas où est-ce qu'ils s'en vont avec leurs skis comme au Vieux-Québec. Et puis ils ont... Je peux parler avec personne. Donc là je fais quoi ?

  • Laure

    Comment ça tu peux pas parler avec personne ? Il n'y a pas d'interlocuteur qui est dédié pour toi quoi.

  • Nicolas

    Ben en théorie oui, mais je me rends compte que... En fait en posant la question, est-ce que je peux parler avec la directrice générale ? Est-ce que je peux parler avec la chaîne de série ? Est-ce que... Ah ben non, faut que tu nous fasses... Faut que tu calls des réunions, pis faut que tu calls des... Genre une espèce de planification. J'ai dit, moi je suis quand même... Faut les moyens, c'est que...

  • Laure

    Fais un ticket pour... Un ticket, je dirais, pour voir la personne.

  • Nicolas

    Mais ces personnes-là sont genre à l'autre bord du parad, non ? Ouais, ouais. Je leur parlais. C'est pétant, là, je me dis, mais où est-ce que je suis tombée, sérieux, là ? Pis là, je dois faire... Finalement, je dois faire des dossiers d'affaires, c'est une procédure, donc... J'ai pas été embauchée pour ça, puis là il faut que je fasse un genre de lexique, de mots, de terminologie, de méthodologie, j'ai pas été embauchée pour ça. Fait que là, là, je me rends compte que ça part complètement en vrille, j'ai comme pas le droit de parler avec du monde, je me fais bitcher aussi dans le dos parce que genre, mettons, sur un PowerPoint j'ai fait une faute d'orthographe. Puis il y a personne qui me dit ça, mais il y a une personne qui est mon alliée dans le service, fait qu'elle me fait remonter des trucs, donc il y a personne qui me dit rien. Fait que là je me dis ok, là je suis vraiment tombée dans un panique crame, je pense qu'ils savent aucunement, y en a pas qui sait vraiment ce qu'il faut faire. Ouais. Pis là moi je commence à prendre le téléphone pis là j'appelle la direction numérique en France, fait que là j'ai réussi à parler avec du monde, je fais jouer mon réseau. Pis là je leur remonte ça pis là tu sais y a des trucs qui fonctionnent super bien en France, pis y en a en Allemagne, pis en Angleterre, pourquoi on se base pas un peu là-dessus ? Pis là ils disent ah non non, nous on va faire notre propre gros problème de sociologie, je dis oui mais tu sais on peut parler à la responsable de ce service là, c'est comme ces personnes là vont l'en proposer, il n'y a jamais rien à faire, jamais jamais jamais, fait qu'à un moment je dis que moi j'étais quand même sous l'eau, ça a marché juste pour dormir encore moins, puis là merci seigneur la pandémie est arrivée.

  • Laure

    Une des rares personnes qui a kiffé la pandémie quoi.

  • Nicolas

    ben je vais pas en fait quand c'est arrivé c'est dans mon amie n'a jamais fait pas tout à fait notre fille avait qu'un 14 15 mois et commençait à marcher on était en plein de travaux on avait un cours de boue qui est un appartement qu'on a acheté fait que là on est en plein de travaux et il avait la poussée repartir face à un toit mais non mais non mais du mental donc bon les chansons c'est une déni On est venus les nous gagner. Et puis à un moment, j'ai eu la chance d'être bien accompagnée avec l'école interprenarchie de Bross, parce que je faisais une cohorte avec eux. Et en fait, ils poulaient toutes les cohortes ensemble. Et là, on faisait des appels. Et là, on se rend compte que finalement, c'est un bordel partout. Je parle avec une personne, je lui dis, je ne sais pas si ça va donner un contrat, mais je ne sais pas ce qui se passe. Puis elle me dit, écoute, tu as deux choix. C'est ou bien tu t'accroches... pour avoir genre un revenu. Ou bien, sur le coup, tout ferme, mais après, les investissements sont repartis, le signe s'est reparti genre deux mois plus tard. Ou bien, tu prends un avocat, puis tu te casses. C'est aussi que ça. Je parle à un de mes coachs, puis un de mes coachs, ça dure deux heures, et là, je me rends compte que j'aime plus ce qui se passe. On parle. Sur le groupe, pendant les deux secondes, je comprends, mais après ça me prit.

  • Laure

    Et après ça me prit, oui.

  • Nicolas

    Fait que là, toute l'accumulation qu'on a eu sur les dernières années, puis tous les problèmes ou personnes physiques que j'ai eues, ben là, ça pète. Et à un moment, il me dit, il dit Ouais, mais au fond de toi, qu'est-ce que tu veux vraiment ? Puis là, je dis Réfléchis pas, dis-le. Puis il me dit Ben, on repose. Fait que là, il me dit Les opportunités, il me dit, t'en auras d'autres. Il m'a dit tout ce que tu vas avoir dans les prochaines années, tu pourras l'essayer, tu pourras le refaire. Mais là, il dit je ne suis pas ton père, avec tout ce que tu me rappelles, on va refaire. Fait que là, on a raccroché et j'ai eu le sentiment d'effondrement, comme si je m'étanche, je m'effondrais vraiment sur le sol. Fait que là, j'ai dit à mon associé, tu ne veux pas faire de service, tu vas en faire, mais on mentit. Il ne faut pas trop que je dise non plus, c'est bon. Fait que là, en vrai. Fait que là, il s'est trouvé des contrats, de toute manière, il n'y a plus rien qui fonctionnait. Fait que là, j'ai réussi, plusieurs mois plus tard, j'ai réussi à signer une entente comme quoi je n'étais plus sur le contrat avec le gouvernement. Quand on est en gré à gré, ça relève du son. Fait que là, tant qu'ils ne sont pas contents de ce qui a été fait, ils peuvent dire non, non, non, non, tu peux continuer puis ça peut être à trifré. Ils peuvent aller chercher une firme, puis c'est moi qui vais devoir la payer. Fait que mettons, ils sont à 500$ de l'heure, puis moi, exemple, je suis à 100, 500...

  • Laure

    Je dois payer la différence. C'est génial. T'as réussi à s'en sortir de ça. Déjà, ça devait être... J'imagine même pas. Quand tu apprends, parce que ça, tu le savais pas dès le début, j'imagine que si tu quittais le poste, tu devais raquer pour l'agence en question. J'imagine que ça doit être un petit peu entre les deux. Comment Tout à fait. Alors, le déni est fini, ça y est, tu as enfin compris qu'il fallait te reposer. Donc, j'imagine que tu l'as fait ?

  • Nicolas

    Pas vraiment, en fait.

  • Laure

    Putain,

  • Nicolas

    c'est pas vrai. Oui, on va dire sur les premiers jours. Mais la problématique, c'est que quand tu as une business, il y a des trucs qui continuent à rouler. C'est toute l'énergie que tu as poussée sur le bateau pour faire avancer les affaires. Mais même si tu veux l'arrêter, ça peut quand même à certains moments...

  • Laure

    Oui, il y a une inertie. Oui.

  • Nicolas

    Fait que là, j'ai... J'suis allée voir d'autres designers, pis j'ai leur dit, ben t'sais, je vais te sous-traiter. Parce que eux, ils avaient vraiment plus rien, tout s'était arrêté. Autre erreur, quand t'es trop désespéré dans la situation, tu fais les mauvais choix. Fait que là, j'ai remarqué un designer, pis alors deux semaines plus tard, il dit, euh... Je m'en vais en road trip, vers Vancouver, j'ai qu'un... Quoi ? J'ai présenté au client, euh... Quoi ? J'ai... C'est quoi ce bordel, sérieux ? Et le mec, ben connexion pas stable, désaffirmable, parce que ben y'a des clients qui ont dit ben t'es bien gentil

  • Laure

    Mais il est lui là ?

  • Nicolas

    C'est le petit le dude là, que tu t'es foutu sur le contrat. Et à un moment, c'est vraiment, ça c'est le thrill sur le Sunday, à un moment donc le mec il a fait son rentrée, puis il est arrivé sur une plage au Chopero là, on est en Mexique là, puis il fait un appel conférence en bedaine, c'est-à-dire, explication du terme bedaine, il n'a pas mis son T-shirt ! sur une plage torse nu parfait ouais fait que là avec le stand qu'on a avec warvay j'ai réussi à l'expulser mais je pense que le dommage était déjà bon voilà j'ai perdu des clients aussi comme ça des clients qu'on a pas que j'ai pas réussi à bien servir on les a bien on les a servi correctement avec capian justement c'est une des services de fin mai mais dans la qualité dans le suivi ça a été ça a été à l'enfer parce que j'étais pas capable d'enchaîner quoi Donc c'est ça, j'ai étiré, j'ai espacé. Là on s'est dit il faut faire des choix, on a mis moins de temps sur Canva, on a mis plus de temps sur le marketing. J'ai vu pourquoi tu ne veux faire des erreurs. On n'a pas embauché les personnes. C'est ça, c'est la vie. Il y a une personne qu'on avait embauchée et qui nous a fraudé clairement. Je n'étais pas forcément capable de la suivre correctement. Donc elle me disait oui j'ai fait ça, j'ai fait ça mais j'avais pas accès dans sa boîte mail. C'était normal. Oui, normal.

  • Laure

    C'était essentiel.

  • Nicolas

    Et je me suis rendu compte que finalement, on foutait pas la rave. Donc elle nous a comme volé des heures, elle disait qu'elle faisait des affaires. Et puis j'ai pris un campagne de retard sur Capian et on a arrêté le développement techno sur Capian, sur les évolutions parce qu'en fait on était plus capable à ce moment-là. Donc là, c'est reparti depuis. Et puis l'an passé, ça fait plus d'un an qu'on a remis du temps, de l'effort. Puis en 2022, là, on a été reparti aussi sur les efforts. Mais ça arde à... Est-ce qu'on a perdu un momentum ? Je ne le sais pas. Est-ce qu'on a perdu des clients ? peut-être mais on n'a pas eu un churn énorme par contre on a grâce aux investissements marketing qu'on a fait c'est à dire du contenu un peu plus qualitatif on a coupé les adwords on a coupé le juste en 2021 qu'on a coupé les adwords c'est fou quand même qu'on

  • Laure

    a mis dans un panier percé est-ce que vous avez continué pendant des années à mettre de l'adwords alors que vous voyez bien qu'il n'y avait pas de

  • Nicolas

    de retour sur investissement ou alors s'il y en avait un peu mais c'était moyen c'était très faible c'est que juste avec avec le seo organique c'était délacé mais on s'acharnait puis on a rêvé on avait beaucoup de difficultés à être bien conseillé en seo et que là ça y est on s'est équipé cette année on a une personne à l'inter on a envie d'avoir de l'énergie et que ça va continuer

  • Laure

    Alors, c'est ce que j'allais te demander, peut-être pour conclure, parce que je vois que le temps file. Aujourd'hui, alors, qu'est-ce que tu pourrais nous apprendre de tout ça ? Parce que là, je n'ai pas compté les erreurs, mais il y en a eu des pelletées. C'était quoi l'expression tout à l'heure quand tu as dit une pelletée ? Moi, j'ai dit une pelletée et tu disais... Bref, donc aujourd'hui, ça va mieux ?

  • Nicolas

    Un char, un char.

  • Laure

    Aujourd'hui, tout, tout, tout, ça va mieux ? déjà toi personnellement est ce que tu arrives maintenant à faire des choix et imprimés non mais surtout faire des choix et ben avoir un rythme normal rythme normal ne sais pas c'est

  • Nicolas

    sûr que il ya eu des choix personnels à faire fait que là c'est le moment je me suis dit c'est en fait les premiers mois de la ligne de notre qui n'était pas extrêmement présente là Une semaine après la coussin, j'étais derrière mon ordi parce qu'il y a des clients qui me disaient Là, tu dois être présente. Mais non, je vous avais dit que j'avais six semaines. Six semaines, c'était que dalle. J'étais tellement mal physiquement que je prenais un taxi pour l'obvio pour faire du présentéisme au bout de deux mois et demi après. Là, déjà, ça partait mal. À un moment, j'ai réalisé tout ça avec la pandémie, plus en août 2009. 2020. Parce que le matin, j'en mets l'après-midi tellement j'étais bourrée avec les enfants. Ouais. Et là, je me suis mis... Je cours finalement dans la nuit. Je veux passer du temps quand même avec ma fille. Peut-être qu'on aura juste un seul enfant. Puis c'est pas vrai que je vais reporter ça sur le deuxième si on en a d'autres. On en a une, on va quand même essayer de s'en occuper. Ah oui,

  • Laure

    c'est ça !

  • Nicolas

    Ça serait pas mal. Pour éviter de payer trop de succursales. Donc là on s'est dit bon ben c'est quoi qu'on veut. Donc là on s'est réorganisé, on a modifié nos services, on a modifié nos offres pour justement coupler Capian puis Xcode. Donc avoir une offre puis travailler aussi plus sur les contenus sur qu'est-ce que ça fait Capian réellement, comment on peut les aider parce qu'il y a beaucoup de compagnons qui nous contactent mais finalement on a dit je sais pas faire, est-ce que vous pouvez nous former ou est-ce que vous pouvez au moins nous mettre le pied à l'étrier pour les présenter On a reformaté une offre de service. J'en ai beaucoup parlé avec Jason et Bichon, qui ont eu un peu le même processus. Donc là, tous les échanges... Moi, je les appelle mes girlboss On se parle souvent avec Amélie, chez Wessia on se parle souvent, parce qu'elles m'ont énormément aidée, et même encore sur certaines problématiques clientes. C'est comme mon réseau, ma team Toutes les situations que j'ai pu avoir avec elle, on leur dit C'est ça, on tue beaucoup aussi toi dans la vie, vous n'avez pas voulu essayer de faire monter des choses alors que c'est pas efficace, c'est pas efficient. Là, on s'est dit On coupe du service avec du produit. Ça, c'était des très grosses discussions avec mon associé parce que le soir, ça m'a conjoigné. Ça, c'est chaud. Parce qu'au début, c'est cool, c'est merveilleux. Quand tu fais 12 ans que tu travailles à la télé, et que tu vois 24 heures sur 24, la journée longue...

  • Laure

    Quand tout va bien, ça va. Mais quand tout d'un coup, ça part un peu en vrille, forcément, ça doit avoir une incidence sur ta vie de couple. Oui.

  • Nicolas

    Une fois de jeu, l'un de soir, autre chance qu'on avait d'autre genre. Oui. Aujourd'hui, ça va mieux. On a restructuré les services. On a... fait des embauches clés pour le produit. Parce qu'embaucher pour le service et pour le produit, c'est deux profils qui sont quand même différents. Puis à un moment, il y avait l'envolée des salaires, c'était quand même assez fou raide. Là, ils arrivaient tous avec leurs exigences. Surtout au Québec, je ne sais pas en France comment ça se passe, mais au Québec, on a une cour démographique qui est quand même négative. Là, les gens ont mis dans le choix. Oui aujourd'hui parce que ça frappe dur et maintenant la récession depuis quelques semaines, on va avoir quelques voies, il y a énormément de coupes. Le marché s'est assoupli là-dessus, moins sur les contrats, c'est toujours un effet de balancier. Là on a pu remettre un peu plus d'énergie, on a fait travailler aussi nos équipes sur des fonctions électriques. On sait vraiment c'est quoi le besoin d'utilisateur parce que des fois on a des idées puis on se croit, on finit par se croire dans nos d'autres produits. Ah oui ça. Mais on peut revenir vraiment à la fausse. On a reparlé à nos utilisateurs et on est... Puis là, c'est pas encore officiel, mais là on a changé UXCo pour UX & Company. Donc on fait pas que du UX, on fait du SO aussi parce que maintenant on a une compétence à l'interne que je vais pouvoir sous-traiter. Pour l'exchange c'est pas cool. Donc maintenant, on a cette compétence-là, qui nous sert pour les deux, service. Pour les deux,

  • Laure

    carrément.

  • Nicolas

    Et ça, ça va quand même beaucoup mieux.

  • Laure

    Tu vois ta fille ?

  • Nicolas

    Oui, pour aujourd'hui, je ne sais pas. Je vais la chercher un peu plus tôt à l'école. On n'attend pas la fermeture de l'école.

  • Laure

    Bon, écoute, merci beaucoup, beaucoup pour ça. Est-ce que tu aurais un petit take-out, comme on dit ? Qu'est-ce qu'au final, très globalement, qu'est-ce que tu retiens de tout ça ? Il y a beaucoup de choses que tu ne referais plus, on ne va pas rentrer dans le détail, mais globalement, qu'est-ce que tu retiendrais de tout ça et qu'est-ce que tu aurais envie de transmettre à tout le monde ?

  • Nicolas

    Moi ce qui m'a sauvée dans toutes ces histoires là, c'est le réseau professionnel. Si j'avais pas eu comme les appels de mes girlboss, puis le coach là,

  • Laure

    dont t'avais parlé là.

  • Nicolas

    Ouais mais le coach aussi, puis l'école d'entrepreneurs de Brousse, cette cohorte là. Mais ça aurait été plus compliqué, puis peut-être, à un moment on s'est posé la question, et à un moment on avait des difficultés évidemment financières, parce que j'ai fait de toute façon n'importe quoi avec l'argent. parce que je le suivais pas, je me trouvais fatiguée. Puis on aurait pu faire faillite, on aurait pu vraiment se mettre dans des grosses difficultés. On avait pas de dette, fait qu'à la rigueur, on serait allé sur la dette, c'est un peu le truc qu'il faut rembourser, quoi. Moi, j'avais très, très peur de la dette. Puis ça, je pense que c'est une caractéristique française. Fait que la dette, c'est pas comme le perso, tu t'endettes pas, tu te finances. Fait qu'on aurait peut-être dû aller justement sur le financement, parce que les taux d'intérêt, ça fait du type, en fait, ça te fait du gaz, pour la suite, c'est du carburant. Fait que je dis pas qu'aujourd'hui j'irai encore dans la dette, mais si c'est nécessaire, j'aurais moins de difficultés à aller sur du financement externe. Ouais. Fait que c'est ça, puis surtout le réseau, c'était important. Y en a beaucoup qui me disaient mais tu sais quoi, tu peux pas faire les choses différentes ? Ben non. Fait que le réseau de confiance, ça c'était moja. Puis à un moment, s'il y a des tensions avec des associés, il faut aller avec des coachs à l'externe parce que c'est sûr que ça va finir par péter. Oui,

  • Laure

    donc on en revient aux relations humaines. Toujours et encore, il faut être bien accompagné, bien entouré pour gérer ce genre de situation.

  • Nicolas

    Oui, c'est majeur. Puis on a plein de croyances. Moi, je me suis rendu compte de ça. J'ai plein de croyances qui sont complètement absurdes. Puis en fait, ils m'appartiennent même pas. Ils appartiennent très surtout à moi.

  • Laure

    À la société ou aux parents.

  • Nicolas

    Ouais, ouais, vraiment. Avec, ouais, quand tu te ramasses des claques à ce point-là, dans la tranche, ouais, c'est... Tu ressors plus fort. Mais des fois, t'es pas obligé d'en subir autant pour ressortir plus fort.

  • Laure

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Mais bon, après, ça, c'est très personnel. Ça dépend vraiment des ambitions et de la volonté des gens. Mais effectivement, avec toutes ces claques-là, t'as dû beaucoup apprendre. Ouais,

  • Nicolas

    et puis dans un temps quand même aussi assez restreint. Ouais. Top. Après, on a eu d'autres soucis, mais en perso, c'est à travers.

  • Laure

    On va faire un deuxième épisode ?

  • Nicolas

    Ouais, non. Non, mais tu sais, on a eu des pelles, mais on a eu la pioche aussi. C'était nécessaire de faire autrement. Après tu te dis, tu as passé 10 ans, mais dans le plus difficile, c'est quoi les 10 prochaines années ? Là c'est quoi post-pandémie ? C'est quoi les 10 prochaines années ? À quoi Capian va ressembler ? On s'est posé la question aussi, est-ce qu'on a la bonne équipe ? Est-ce qu'on a les bonnes personnes ? Et en nous on s'est rendu compte avec mon associé que ça nous prend une troisième personne. Je sais pas si ce couple là vous le connaissez, là c'est Ricardo et sa femme.

  • Laure

    Ça me dit quelque chose,

  • Nicolas

    ouais. C'est un cuisinier qui a fait des livres de recettes et tout ça. Puis lui là, j'adore cette histoire là, je sais pas si elle est vraie, mais c'est ce qu'il raconte. C'est que le matin ils partent tous les deux au bureau, chacun dans son voiture. On est en Amérique du Nord, hein, donc bon. Donc là ils partent tous les deux au bureau, ils ont leurs équipes. Elle, c'est quand même une CEO, elle s'appelle Brigitte, puis lui, c'est Ricardo l'arrivée. Et ils gèrent leurs opérations tous les deux. Le soir, ils reviennent, ils se collent dans la voiture, ils s'appellent dans la voiture. Là, ils font leur bilan dans la voiture. Ils arrivent chez eux, ils parlent très peu business. Ça, à mon avis, ça m'étonnerait, ça impondrait. Mais je trouve que l'idée est vraiment bonne. Aujourd'hui, c'est ça qu'on essaie.

  • Laure

    Richard a vraiment dissocié perso, vie pro.

  • Nicolas

    Ouais, parce que sinon, c'est trop.

  • Laure

    Merci beaucoup, beaucoup, Laure, pour ce témoignage très sincère. C'était vraiment hyper agréable et en plus drôle. Parce que tu le prends avec le sourire quand tu racontes ça. Alors maintenant, c'est passé, etc. J'imagine qu'il n'y a pas eu que du rire, etc. Mais en tout cas, ta façon de le raconter joyeuse et de façon humoristique, c'est vraiment hyper agréable. Et je suis sûr que ça va inspirer beaucoup de personnes. Donc vraiment, merci. Merci beaucoup.

  • Nicolas

    Ça peut être aidant.

  • Laure

    Oui, c'est le but et j'en suis convaincu. J'ai un dernier tout petit truc, c'est que j'essaye de faire une petite nouveauté dans ce podcast. J'aurais dû t'en parler avant, mais est-ce que tu pourrais me suggérer un prochain invité ? Est-ce que tu as quelqu'un comme ça qui te vient en tête, qui pourrait faire un témoignage sur ce genre de thématique ?

  • Nicolas

    Écoute, oui, je pense que mes girlboss, ce serait très approprié.

  • Laure

    J'ai déjà eu Nadège.

  • Nicolas

    Je te recommande de prendre contact avec Jacinthe, Busson, qui ont le même cursus, un peu que nous. Aujourd'hui, leur compagnie, Fastory, ça va super bien. Ils ont eu d'autres produits aussi avant. Ils ont été englobés dans Trello, c'est Contest à l'époque. Jacinthe et Sylvain sont les présidents, directeurs généraux de Fastory. Ça fonctionne super bien dans leur business. Ils sont pas mal pluggés sur les Jeux Olympiques ce temps-ci. Ah bah, tu m'as dit. Ils ont eu des hauts et des bas. Et pareil, en fait, ça a été dans des discussions où ils ont commencé à mettre des services pour supporter et vendre le produit parce que c'est pas si facile que ça pour les utilisateurs d'embarquer juste le produit dans leur business. C'est comme ça, un outil de plus ou... Ou ça peut être une contrainte juste pour l'expérience employée aussi. Oui, carrément. C'est des choses qui leur sont imposées. Et quand il y a un service, ça permet quand même... De mieux embarquer le produit....de supporter le contexte de l'entreprise. OK. Fait que j'ai assez de puissance pour le prochain épisode.

  • Laure

    OK, moi, je vais la contacter. Merci encore mille fois, Laure. Écoute, je te souhaite une bonne continuation, une bonne fin de journée, un bon week-end. Et puis, je te dis à très bientôt.

  • Nicolas

    A très bientôt, puis si jamais il y en a qui veulent continuer les échanges en privé,

  • Laure

    c'est un immense plaisir. N'hésitez pas. Merci encore beaucoup, à très vite.

  • Nicolas

    Merci, salut.

  • Laure

    Salut.

Description

Laure partage son parcours en tant que fondatrice d'UX-co au Québec et co-fondatrice du logiciel Capian pour les audits d'interface.

Elle discute des échecs rencontrés dans le service conseil, des difficultés personnelles et professionnelles liées à la gestion de Capian, ainsi que de sa décision difficile de se retirer d'un contrat gouvernemental.

Laure parle de ses difficultés et erreurs passées dans la gestion de son entreprise, notamment des problèmes liés aux choix de collaborateurs inappropriés et à la gestion financière.

Elle évoque l'importance du réseau professionnel pour surmonter les obstacles rencontrés, ainsi que la nécessité d'établir un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle.

La discussion se termine avec des réflexions sur les leçons apprises et les ajustements effectués dans l'entreprise pour améliorer sa performance.

Les chroniques du design, by Frontguys


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas

    Bonjour à tous et bienvenue dans les chroniques du design. Je suis Nicolas Guy, designer et cofondateur de l'agence conseil Frontguise. Frontguise est une agence conseil spécialisée en product design et en développement front. Dans cette série de podcasts, nous plongeons dans le témoignage de professionnels qui font le design d'aujourd'hui et découvrons comment elles ont triomphé de leurs échecs et surmonté les difficultés pour en sortir grandis. Aujourd'hui pour ce nouveau numéro, nous recevons Laure. Bonjour Laure !

  • Laure

    Salut, enchantée Nicolas.

  • Nicolas

    Enchanté, j'espère que tu vas bien aujourd'hui. Ben oui. Pour cet enregistrement. Merci d'être là pour ce nouvel épisode. Est-ce que tu peux te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

  • Laure

    Oui, je suis Laure-Gabrielle Châtenay, je suis fondatrice de UXco, c'est une entreprise de services conseils en expérience utilisateur, expérience client numérique, au Québec. Pour cet épisode de podcast, on est transporté de l'autre bord de l'Atlantique.

  • Nicolas

    C'est parfait.

  • Laure

    Je suis co-fondatrice du logiciel pour faire des audis d'interface dans le logiciel Capian pour tout ce qui est révision d'interface avec mon associé Jean-Michel Lacroix. Et ça fait ma 17e année que je suis au Capian.

  • Nicolas

    C'est ce que j'avais demandé, 17e année d'expérience dans le design aussi.

  • Laure

    15 ans dans le design et je suis venue faire mes études au Québec. Je suis une petite native française à la base.

  • Nicolas

    C'est vrai ?

  • Laure

    Oui, qui a pris l'avion pour compléter ses études en France au Québec.

  • Nicolas

    Tu es tombée amoureuse et tu es restée.

  • Laure

    Surtout, je trouvais que le contexte était plus facile pour moi de commencer à travailler au Québec. Puis, fil en aiguille, j'ai commencé à m'impliquer dans différentes associations, j'ai étendu mon réseau. J'ai eu ma première job et au bout de quelques mois je me suis dit pourquoi pas je pourrais partir mon compte. Voilà, la vie m'a amenée à rester au Québec.

  • Nicolas

    Des enchaînements, parfait. Merci beaucoup pour cette présentation. Alors aujourd'hui, de quoi tu vas nous parler ?

  • Laure

    On va parler de quelques fails que j'ai connus dans le monde du service conseil. Et oui, c'est certain. certains impacts que ça peut aussi avoir sur les vies perso. C'est pas juste des machines. C'est pas quand on a des projets qui vont pas bien et qu'on a des états de fatigue un peu plus avancés. C'est plus compliqué.

  • Nicolas

    Ok, très bien. Nickel, c'est parfait. C'est exactement le thème de ce podcast. Ça va être parti. Si tu veux commencer à introduire le sujet et puis je réagis. Je suis là, je t'écoute, nous t'écoutons tous. Ok,

  • Laure

    super. Par où commencer ? Nous, on a un logiciel qui s'appelle Capiam, qu'on a appris à avoir, essayer de rentrer dans des incubateurs, accélérateurs. Il y a certaines entreprises qui ne sont pas hyper bien passées. Par exemple, quand il y a un mal, qu'ils nous disent des investisseurs, ouais, là, si je te donne 100 000 dollars, Je m'attends à que tu mettes tout, ta maison, ton chien, puis... C'est vraiment d'un ton extrêmement agressif. Ouais. Puis là, 100 000$, on s'entend que... C'était avant la pandémie, mais ça ramène pas une perloie non plus. Peut-être avoir du renoué pour genre 3 mois. Puis là, fallait tout abandonner. Fallait abandonner notre vie, tout ça. Fait que à un moment, j'ai... un peu énervé, et puis là, j'ai dit, tiens, tu veux mon rein aussi ?

  • Nicolas

    Bon, ça a fait que ça, je suis là. Ça n'a pas passé,

  • Laure

    ça. Bah là,

  • Nicolas

    quand même. Avant de continuer, d'aller un petit peu plus dans le détail, est-ce que tu pourrais présenter Capian de façon un peu plus précise pour qu'on sache vraiment exactement de quoi on parle, comment ça s'est créé, d'où c'est parti, où vous en êtes, etc.

  • Laure

    Bah oui, oui, tout à fait, oui. Donc, Capien, comme je disais tantôt, c'est un logiciel à SaaS Software as a Service, donc un mode-membre mensuel ou annuel, qu'on a développé pour aider les designers UX à la base, c'est ça. Nous, en fait, on avait un petit souci de productivité et aussi de qualité de travail, parce qu'on avait, à mon mentor de l'époque, on avait filé un template Word ou PowerPoint, et on a fait un lien avec Philippe sur leur tablette. Là c'était cool parce que là je prenais mes captures d'écran, après je mettais mes annotations, puis après ça je les mettais dans le template. La problématique c'est que moi je ne suis pas hyper bonne dans les en-pages, fait que chaque fois je pétais la mise en page du template, fait que là je prenais full le temps là-dessus. Puis je pouvais juste faire, mettons, quelques recommandations, enfin quelques captures d'écran, mettons 5 captures d'écran. Je mettais ça dans le template, je tapais mes critères. J'utilisais des critères de Bastien Escapin. Je prenais ces critères-là, puis après, à chaque fois, je faisais des descriptions, des recommandations, etc. Avec les critères de sévérité. Je me tapais tout à la main. Là, mon associé, lui, qui est plus orienté produit, il m'a vu travailler. Il a fait comme... Je vais t'organiser ça.

  • Nicolas

    Il a le moyen d'automatiser tout ça.

  • Laure

    Voilà. Et pourquoi il n'y a personne qui l'a fait avant ? C'est bizarre, ça. Là il m'a regardé travailler, il a fait une première version, la première version était relativement bien pensée mais pas vraiment pour mes besoins. Finalement on s'est qualifié sur mes besoins et sur les besoins de mon mentor aussi à l'époque. Finalement il m'a fait une extension Chrome. Capian à la base ça fonctionne avec une extension Chrome pour l'instant, puis on a aussi l'extension qu'on a développé pour Edge et pour Mozilla.

  • Nicolas

    Mozilla on a pas quelqu'un qui plaît là.

  • Laure

    Ouais, alors ça va, on est comblés. Puis là, donc, ils m'équipent, puis là, on commence à faire des rapports d'audit pour les compagnies. Puis là, on se rend compte qu'on gagne vraiment 70% de notre temps. Et puis la qualité du travail est vraiment énorme, fait qu'après, c'est une façon de packagier le truc, là, mais on s'aperçoit aussi que le client, il est vraiment, vraiment plus content, parce qu'on est capable d'apporter beaucoup plus de valeur à l'outil. plutôt que de passer son temps, genre, mettons, 35, 40 heures, 60, 10 heures, par rapport, sur un rapport, puis, mettons, tu passes, genre, plus de 50 de ton temps à faire de la mise en page. Fait que le rapport de la plus-value avec le client est vraiment mis en avant. Fait que là, on se dit, bon, ben, cool, pourquoi pas, genre, le diffuser à d'autres personnes. Puis, là, mon associé est vraiment super stressé, il me dit, genre, un matin, il a dit... petit bug, la femme même, on peut pas sortir ça, puis là je dis let's go, on y va.

  • Nicolas

    On est des gens du produit, on teste and learn.

  • Laure

    C'est ça, c'est ça exact, puis je dis t'sais on va pas avoir 2000 personnes qui vont essayer Capian du jour au lendemain, le jour où on va avoir des retours de bug, on va les corriger au fur et à mesure, puis ça va être bien correct. Puis à un moment je demande à, je commence à demander à certains designers qui utilisent la version évidemment gratuite au début pour récupérer de la donnée, puis récupérer du feedback. Et là, je leur dis Mais tu sais, il y a des bugs, mais ça te tente quand même de payer. Yo, yo, je serais prêt à payer. Hey, même avec des bugs, tu sais.

  • Nicolas

    Let's go !

  • Laure

    Fait que là, c'est parti. On commence à charger un petit peu. Bon, évidemment, on a eu des coups pour en ramasser, mais c'est pas grave, parce qu'on est toujours un peu timide au début. Puis là, on a commencé, on a rancé le site web. Parce qu'on avait genre une espèce de ligne de pêche, on a rancé le site web. Puis là, on a commencé à attendre certains marchés. Pas de façon super facile, mais le bouche-à-oreille a quand même... bien opéré au début, on a récupéré quand même pas mal de feedback, on a pu le faire évoluer. Puis après ça, on s'est dit on va regarder si on peut faire scaler ça. Ça a été ça un peu la genèse. Avec ça aussi, les retours qu'on a eu, on est allé dans des concerts en Saucigny pour faire connaître un peu le Capin, mais surtout faire connaître la fameuse méthodologie dogfooding. Genre manger sa propre bouffe à chiens. C'est top. C'est ça. Donc là, nous, on s'est beaucoup basé là-dessus aussi pour avoir de l'expérience dans le produit, pour accompagner d'autres clients de services conseils. C'est pas mal ça, l'idée de l'histoire et l'idée de Capium derrière.

  • Nicolas

    C'est une belle histoire.

  • Laure

    Ouais, on aimerait ça que ça grossisse encore. C'est pour ça qu'on était allés voir des incubateurs et tout ça.

  • Nicolas

    Ah oui, on en arrive là, justement.

  • Laure

    Ouais, donc c'est ça, en 2017, je pense, on a commencé à rencontrer des fins. Puis la problématique, c'est qu'il me disait, Ouais, mais là, toi, t'es actionnaire majoritaire. Pas grand-chose, mais je suis actionnaire majoritaire dans la compagnie. Il me dit, Ouais, mais toi, le jour où t'as envie d'avoir des enfants, tu n'auras plus à rentrer au boulot. Fait qu'il va falloir que tu vendes tes actions à ton conjoint, à ton associé. Mais il ne savait pas qu'on était... Parce qu'avec mon associé, on est aussi un couple. Fait que là, il me dit, J'ai un clou. Tu vas tout lui vendre. Je dis, Non.

  • Nicolas

    C'est fou, cette remarque subsiste.

  • Laure

    Ouais, fait que je vais... Non, non, non, non, non. Fait que là, évidemment, sur certains d'entre eux, ça se passait pas très bien. Ils étaient très gourbants aussi. Il y a certaines choses qu'ils comprenaient pas aussi dans la dynamique de l'expérience utilisateur. On se restitue à 2016-2017. Il y a eu beaucoup d'évolutions dans le domaine. Puis Sigma n'était pas encore arrivé à ce moment-là aussi. Donc là, on s'est dit... très très très vaillant comme entrepreneur on s'est dit on va nous trapper avec nos propres moyens quand on va voir on va être à une certaine courbe un certain point d'inflexion là on va aller sur la dette et d'accord bon très bien moi j'ai un associé aussi qui veut pas faire de service Mais il a décidé que c'était 100% produit parce que les fonds d'investissement, ils veulent 100% de produit. Sauf qu'il faut en vendre, comme on dirait au Québec, il faut en vendre en tabarnouche là, mais... Pelletier. Ouais, des grosses, grosses pelletées pour arriver à un certain seuil de scalabilité puis d'autonomie en fait financière. Donc qu'est-ce qu'on fait, enfin qu'est-ce que je fais ? Je fais du service pour bootstrapper le produit et... c'est un panier complètement percé. Je pense qu'il n'y a même pas de fond dans le panier. On fait de l'argent.

  • Nicolas

    Quand tu dis que tu fais du service, tu prends un boulot de consultante chez des clients et c'est là que tu fais la démo du produit. Tu utilises le produit chez un client pour faire l'épreuve.

  • Laure

    Au début, c'est ce qu'on essaye de faire. Finalement, les mandats... Nous, on a une maturité au Québec sur le design qui n'est peut-être pas aussi importante qu'en France. En fait, c'est hyper simple à comprendre, c'est que les gros joueurs, les grosses industries qui sont capables de faire de l'éducation, il n'y en a pas tant que ça. Maintenant, on a le système bancaire qui est très fort, comme on a l'Agric du Nord. Puis après ça, on va trouver le service public, puis on va trouver le parapublic. Après ça, on va trouver la PME. Ici, les grosses PME, elles sont à peu près à 2500 personnes, 5000 personnes. C'est pas mal. C'est déjà pas mal, mais il n'y en a pas tant que ça. Maintenant, il y en a peut-être... mettons 500 au Québec, là. 500, je pense que c'est pas mal tiré par les chevaux, la somme de 500. Fait que là, on est plutôt dans la micro-PME, puis beaucoup dans l'industrie de la sous-traitance. Par exemple, Ubisoft est venue s'installer ici, fait que là, on a de la sous-traitance pour Ubisoft. Il y a pas de... ben pas moi, non, mais tu sais, comme le domaine allemand. Donc ça reste qu'il y a une certaine appropriation de l'éducation, de la main-d'œuvre, des... ben... La métropole, la technique, qui est moins importante. Donc on arrive chez les clients et ils veulent plus de design, moins du UX. Même moins du UX, vraiment de la production.

  • Nicolas

    Ils veulent des maquettes. C'est ça.

  • Laure

    Il faut que ce soit beau, il faut que ça l'ouvre.

  • Nicolas

    Il faut qu'il y ait un effet waouh. Ah vous l'avez aussi au Québec, l'effet waouh.

  • Laure

    Je l'ai eu encore là, avec un client dans le public. Avec du SharePoint online, il voulait du Word. C'est comme, tu sais, mais... Bref. Fait que, ouais, on est encore là-dedans, là, dans ces années-là. Puis, fait que là, ben, on arrive à avoir un service qui est un peu découplé. Donc, il y a que le service conseil, puis le produit. Donc, c'est pas... On n'arrive pas trop à travailler en synergie. Donc, fait que là, ben, je ramène des contrats, je ramène des contrats. On essaie de les faire. Évidemment, je les fais. Je serai réussi à embaucher un peu. Mais, tu sais, c'est un peu épuisant. Puis là, mon associé, ben, il déve, Quelques démos, il déjouait. Que Davey, il fait des chaînes de mails, il fait un peu de marketing, on embarque aussi sur des démos, puis au début, on fait comme tout le monde, on fait des erreurs, on met du Google Ads. Grosse erreur, très très percée. Sachant que les gens chez Google, ils me disent, tant que tu ne fais pas 50, 60 000, juste avec ton funnel, On n'a pas d'argent, c'est eux-mêmes qui le disent chez Google. Nous on fait comme... Bah non, non, non,

  • Nicolas

    nous on sait mieux que vous Google.

  • Laure

    Voilà, on va en mettre encore plus ! Parce qu'on cherche où est le point de réflexion. On peut mettre 1000$ par mois ou 2000$, mais si ça nous en rapporte 4000$, on est mort de rire. Il est où le point de réflexion ? On ne trouve pas le point de réflexion. Il y a un moment, on fait comme... Ouais, c'est cher. et que là on se dit bon bah ce qu'on va faire c'est que je coupe mon salaire je coupe mon salaire puis on met on met tout le salaire sur Jean-Michel parce que on a des erreurs parce que ça met des tensions psychologiquement il

  • Nicolas

    faut que je travaille pour rien c'est pas forcément vrai mais je suis pareil c'est de l'investissement quand même mais oui c'est vrai que psychologiquement du coup c'est un peu dur de se positionner comme ça

  • Laure

    Ben ouais, c'est dur. C'est dur. Et puis plus on prend de l'âge, plus c'est dur de faire ça. Et puis bon, à cette époque-là, il n'y a pas de maison, il n'y a pas d'enfant, il n'y a même pas de voiture. En fait, la voiture est clair, puis on a des petits besoins.

  • Nicolas

    Oui, ça peut passer dans le principe.

  • Laure

    C'est un poker en quelque sorte. Et finalement, on se dit bon ben là, il faut grossir l'équipe. Donc là, on embauche un peu plus de... Un peu plus de stagiaire. Deuxième erreur. Le stagiaire c'est long.

  • Nicolas

    La main d'oeuf pas chère.

  • Laure

    Là c'est pas cher mais ça va pas vite et quand c'est pas cher c'est que ça vaut pas cher aussi. Et puis il y en a un à Stagiaire, c'est la première fois que j'ai fait ça, et puis je l'ai pas si je l'ai refait une fois, mais on l'a viré. Il était tellement pas bon qu'on l'a viré à Stagiaire. Et puis ils nous foutaient pas mal le bazar. Donc là on a fait le monde, ok. Donc là on s'en est laissé de se recentrer, tout ça, donc bon, très bien. Et puis ah oui, il y a un autre truc aussi que je fais, c'est que comme j'ai pas assez d'activités, entre le service conseil qui le produit puis la vente donc de ces deux affaires là plus la production de ces deux affaires là je fais mais soirée aux excès des jours et que chez de l'événementiel mais oui avec ux call voilà pour pour se faire connaître le ux pour faire un peu les mentalités pour faire connaître les méthodes aux petits et si on a eu huit sco petites parenthèses tu peux en parler de l'expo pour un petit peu présenté

  • Nicolas

    Qu'est-ce que ça représente ? Ça fait combien de temps ? C'est une communauté ? Tu peux nous détailler un petit peu plus ?

  • Laure

    UXCo, c'est une entreprise de service conseil en expérience utilisateur, expérience client numérique. UX, user experience. Ok. C'est un peu le concept. J'ai commencé ça quand j'étais... En fait, j'ai d'abord commencé de travailler en retenant. Puis après ça, j'ai incorporé la compagnie. Puis on a commencé à avoir quelques employés. On était surtout sur des mandats sur du public, à Québec même, puis au Québec il y a quand même pas mal de public, fait qu'on a starté ça de même. Puis après, justement en faisant des mandats avec UX4, là on a trouvé l'iné de Capian.

  • Nicolas

    Ok, très bien, merci.

  • Laure

    Puis c'est vrai que je me suis dit, fait qu'en Rio X, j'ai débarqué sur le marché en 2011-2012. On nous disait Ah, UX design, ça n'a pas de la marre, va plutôt faire une formation en intégration et développeur français.

  • Nicolas

    Ok, ça ne claquera pas, c'est pas ce que j'ai envie de faire.

  • Laure

    J'ai rempli tout, puis j'ai fait une maîtrise en UX, c'est comme une des premières qui était donnée au Québec. J'ai dit Ah, bon, je me suis dit en 2012. On va faire des soirées, on va éduquer le monde, ça coûte pas cher. Et oui ça coûte cher d'éduquer le monde. Parce qu'après il faut récupérer les contrats d'une façon, si on veut que ce soit aussi rentable. Si on parle d'un point de vue business, puis rentabilité, si on veut pas s'épuiser. Je me suis dit que les soirées c'est pas assez. Donc là on va faire les journées UX. Et les trois premières années, non je pense que c'est les deux premières années, on les a fait sur invitation seulement. parce que je voulais taper dans les stakeholders, je voulais vraiment aller taper dans les dirigeants. C'est que là on avait des gros dirigeants de compagnies financières et tout ça, mais là au bout de deux ans je me suis dit, mais c'est pas eux qui donnent les contrats. Fait que là c'est bien beau, je les ai mis sur invitation seulement, ça me coûte quand même assez cher, mais finalement derrière il y a rien qui se passe. Ou très peu. Fait que là on s'est dit, let's go, là on ouvre tout ça, open à tout le monde, fait que là... La première année, il y a Amélie Boucher et Nicolas S. qui sont venus. Là, leurs noms sont quand même bien réputés. Ça a quand même super bien marché. On a laissé des petits jaloux aussi parce qu'on avait remboursé des billets. Autre erreur, on s'est gênés. On commence à mettre un dos du monde. Pour vrai, ça partait d'un bon sentiment. Je me suis dit, je te rembourse parce que je vais t'emmerder. Je vais t'emmerder, c'est pas fait pour toi. C'est trop early stage. Tu vas vraiment t'emmerder. Autre erreur. Puis après ça, donc, la troisième année, donc on a invité Jacinthe Busson, Corinne Lelier, puis Nadej Bide. Fait que là... Puis on avait évidemment d'autres personnes, donc Christelle Black aussi, qui était à l'époque chez Didier. Fait que là... Puis j'ai cherché moi à juste... Ben pas juste à avoir des femmes, mais majoritairement à avoir des femmes. Parce que le domaine du UX, c'est quand même... très féminine, une profession qui est très féminine, puis il y a une approche aussi que je trouve un peu différente que les grosses agences de marketing, qui prônent un petit peu le UX mais pas tant que ça finalement.

  • Nicolas

    Oui, c'est ça.

  • Laure

    Fait que là, la journée a super bien marché, sauf qu'après derrière, ben, tu te sens trop fatigué parce que c'est deux mois quasiment full-time, j'étais capable de gérer centaines, à l'époque c'était 100-150 personnes seules, puis l'année suivante, je me suis dit ah, mais pourquoi on ferait pas ça encore plus gros ? et que là, il va l'ordre. Les deux années suivantes, je me tape ça.

  • Nicolas

    Et tout ça en parallèle de la gestion de Capian, du coup. Ouais, bah oui ! Évidemment, sinon ça serait trop facile.

  • Laure

    Ben oui c'est ça, Piliers Capian, on dit bon ben UXCo puis Capian, on sort du bois aussi parce qu'on s'était dit, là ça a été une autre erreur aussi, on a fait, oh ben UXCo puis Capian ça va super bien ensemble mais on a pas osé le promouvoir ensemble. C'est à dire que Capian est un produit en fait d'UXCo, peu importe la façon dont on tourne le spin. C'est parce qu'il y a certaines agences qui nous disaient en UX, oh mais vous faites du service, vous êtes nos compétiteurs. Je dis que non mais le service est tellement hyper local que... Peu importe.

  • Nicolas

    Peu importe oui, je suis d'accord, il y a de la place pour tout.

  • Laure

    Et puis c'est ça, même à Québec, il y a des agences qui disent ouais mais toi, on prendra jamais Capian, on en aurait vraiment besoin, mais on prendra jamais Capian parce que vous êtes nos compétiteurs Ouais, on est même pas sur les mêmes marchés, t'en as l'impression ? C'est quand même bon, ok. C'est pour ça qu'on a été hyper raritants. Puis là aujourd'hui, je fais quand même bon, regarde, UXCo a sorti un produit Capian, Capian est dans UXCo, appartient à UXCo Pour l'instant, c'est ça. Ouais. Fait que...

  • Nicolas

    Est-ce que tu penses que ça pouvait pas venir aussi du fait que c'était pas vraiment clair le lien ? On sentait qu'il y avait un lien entre Xco et Capian, mais c'était pas tout à fait transparent. Tu penses que ça pouvait venir de ça ? Maintenant que ton positionnement aujourd'hui est plus clair, t'as moins ces problèmes-là ou pas ?

  • Laure

    Oh, ça s'est mis un peu plus, je pense. C'est qu'on est moins timide, on a pris l'expérience. Il y a des agences qui savent très bien que... qui utilisent Capia. Des groupes, nous c'est sûr qu'on vit plus le gros B2B, c'est comme au banque...

  • Nicolas

    Le client définitif quoi.

  • Laure

    Ouais c'est ça, peu importe que ce soit une agence ou des agences, c'est sûr qu'elles sont plus frileuses parce qu'elles supportent 100% des outils à l'interne. Elles ne sont pas capables de refiler la facture au client. Ça peut-être que ça les énerve un peu, puis bon...

  • Nicolas

    Ah oui les agences ça fonctionne comme ça, c'est à dire que de manière générale les agences par exemple quand tu es une agence conseil au Québec et que tu en gros c'est toi qui paye les licences Figma par exemple de ton client c'est pas le client qui prend les licences Figma pour les gens qui viennent bosser Ah ouais c'est marrant ça,

  • Laure

    c'est fou hein Ouais c'est dingue Ils sont pas hyper vente, fait que là ils viennent Oh la la la la belle de genre je sais pas moi 2000-3000$ par mois d'antilles mais ouais mais

  • Nicolas

    Et donc du coup, vous faites de la refacturation aux clients derrière ou même pas ? Ou c'est vous qui assumez les frais complètement ?

  • Laure

    Moi, quand j'utilise des outils spécifiques pour des clients, oui, je les refile aux clients pour le service conseil. Pour Capian, moi, c'est ce que je leur dis. Puis en fait, avec les dernières années, on s'est dit, mais ce qu'on pourrait avoir, c'est un programme d'affiliés. C'est-à-dire que, mettons, tu payes ta licence, mettons, genre 59 US par mois. Si tu le prends juste mensuel, sinon c'est 39 US par mois. puis ce que tu fais, c'est que tu peux les installer les licences chez les clients. C'est pas à toi de les payer. Fait que là, si tu les installes chez les clients, si tu fais des ventes finalement, là, nous, on te refile 20% d'argent. Tu sais, c'est comme, mettons, c'est plus une dépense, c'est un rôle. Oui,

  • Nicolas

    c'est un vrai programme d'affiliation, c'est cool.

  • Laure

    Oui, oui, oui, c'est pas genre des licences gratuites.

  • Nicolas

    Oui, avec le full package, avec toutes les options et tout. Ouais.

  • Laure

    Tant que c'est actif, il n'y a pas de 3 ans ou de 6 mois, tout bad pour toi. Non, non, nous, c'est actif. Ça nous a permis quand même de rentrer un peu plus sur certains groupes, mais les agences sont quand même très fuleuses. Je ne sais pas pourquoi, pourtant, la facturation peut être extrêmement transparente. Il n'y a rien d'opaque. Après, je ne sais pas comment ils gèrent ça, mais au Québec, c'est plus compliqué. Aux États-Unis, ils ont haut. qu'un problème avec ça ça les américains c'est vraiment c'est vraiment intéressant de les regarder chaleureux on s'inspire ça doit être une petite barrière culturelle ça doit être comme ça ouais ouais vraiment je pense que c'est dans la culture un peu judéo-chrétienne où l'argent est sale je pense que ça doit être quelque chose de même peut-être fait que c'est ça on On essaie de bootstrapper le produit, puis là sur les dernières années, je commence à être un peu fatiguée. Et en 2018, il y a un enfant qui est arrivé.

  • Nicolas

    La petite cerise sur le gâteau.

  • Laure

    Et voilà, et la dernière année en 2018, j'ai fait une journée UX en somme. En fait, j'ai couché un mois plus tard. Ok.

  • Nicolas

    C'était vrai. C'était génial. Ça fait une chose.

  • Laure

    Moi c'était vraiment chaud, mais j'étais pas trop capable de marcher. Fait que bon. Fait que là, ça me tirait pas mal d'énergie. Puis l'année suivante, je me suis dit, oh bah tiens. Puis en vrai, j'ai eu... Moi l'écoutoir s'est extrêmement mal passé, j'ai mis six mois à remarcher et tout ça. Puis j'ai été... ça m'a vraiment affectée.

  • Nicolas

    Ouais, au niveau du moral.

  • Laure

    Au niveau de la performance, physiquement, bref. Et là on s'est dit, 2019, on refait une journée UX.

  • Nicolas

    C'est notre année.

  • Laure

    C'est notre année ! Bon ben voilà. Et puis là, c'est sûr qu'on a fait plus de pubs les deux dernières années, donc on s'est quand même un peu plus fait connaître. Et là, Capian, il y avait quand même une croissance, donc il fallait quand même la soutenir, puis surtout répondre aux demandes d'amélioration du produit. C'était vraiment ça, parce que nous on avait des freins à certaines fonctionnalités. C'est en même temps de sécurité. Maintenant, on est sur une entreprise qui a de la donnée, comme E-comm, peu importe. Là, ils font des rapports, mais il fallait qu'ils floutent certaines choses, et que ce soit brûlé sur nos serveurs. Ça, c'était des demandes. Il fallait répondre assez vite pour avoir ce genre de contrôle-là. Et faire des API, ça dépend. Les API, des fois, ça peut être quand même assez complexe à mettre en place. Puis il faut que les gens le testent, qu'ils l'utilisent. Là, on a encore des idées. Et là, en 2019, j'ai un gouvernement qui me dit, enfin un service gouvernemental qui me dit Ouais, c'est vraiment cool ce que tu fais, on aurait besoin d'une personne exactement comme toi pour monter le département d'expérience utilisateur au gouvernement du Québec. Voilà,

  • Nicolas

    grosse opportunité.

  • Laure

    Grosse opportunité,

  • Nicolas

    effectivement. Rappelons qu'à ce moment-là, tu es déjà sur les genoux, on est d'accord.

  • Laure

    Eh bien, le problème, c'est que je ne sais pas que je suis sur les genoux. je ne sais pas si quelqu'un de fatigue quand même importante mais bon je suis quand même dans le déni avant moi je vois mes coachs j'ai fait à l'école d'un travail en chine de branche au québec le king est celle de développer les rangs dans le monde carrément je vois mon corps jeudi mais je comprends pas pourquoi j'arrive pas à tout faire j'ai calculé ça avec mon associé puis j'ai un chien et je comprends pas il ya j'ai dix jours de travail par semaine et là il dit ok on va leur faire l'exercice c'est quand là on le refait puis il dit Fait que sinon ça rentre pas. Y a bien l'école, l'événementiel, ça rentre pas. Et puis en plus, il me semble que t'as un enfant ! Et puis nous on a pas de famille sur place, enfin dans la ville. Et les parents de mon chum sont à 2h, quasiment 2h30. Oui,

  • Nicolas

    donc c'est pas un soutien normal non quoi.

  • Laure

    Non, c'est ça. Et puis on a plus d'entrepreneurs qu'à l'intel. Mais en plus les amis, y a pas tant que ça ! On va rectifier ça aussi par la suite. Et là, je dis Non, mais c'est sûr que ça rentre, ça rentre. C'est comme Ok, aide-moi à trouver comment 10 journées de travail en 5 jours, mettons, ça rentre. Puis évidemment, étant enfant, il rentre à la garderie. Qu'est-ce qu'il fait les premiers mois ? Et toi aussi, qu'est-ce que tu vas faire sur le samedi ? Et là, j'ai embauché dans le déni total. Donc là, je me dis Bon, ben, let's go. Finalement, au bout de 4-6 mois où il me tourne autour le gouvernement, Quand je tombe en contrat de gris à gris en plus, qui n'est pas des gros contrats, mais qui permet de rentrer, puis après on s'ajuste avec leur technicité interne. Et là, je me tape une crise d'envoi. Ah bon ? J'ai pas de tendance à faire ce genre de choses-là, mais je rentre, là je rajoute les contrats, puis là je suis obligée de rencontrer la directrice, la directrice générale de ce service-là. Puis je sors de là, puis je sais pas ce qu'il se passe, je me tape une crise d'envoi, c'est des gens où ça m'a pas du tout quoi. Le problème, c'est que j'ai cité le contrat. Et là, ça ne marche pas. Il y a quelque chose qui ne marche pas.

  • Nicolas

    Quand tu dis crise d'angoisse, c'est genre vraiment souffle court, du mal à respirer, transpiration, ça ne va pas. Tu ne sais pas d'où ça vient.

  • Laure

    C'est ça. Moi, j'ai une caractéristique, c'est que j'ai peut-être plus de temps avec un enfant, mais moi, je n'ai pas peur de mourir. Je ne veux pas être tombée dans des situations d'un décapit majeur. mais j'ai pas peur de mourir, j'ai pas l'impression que je vais mourir de ma crise d'angoisse, mais je me sens vraiment pas bien, puis je commence à avoir un peu des idées noires, et puis là je suis comme, ouais,

  • Nicolas

    c'est chaud.

  • Laure

    Ouais, c'est chaud. Et puis là, je suis comme, il me semble qu'il y a quelque chose qui marche pas, mais toujours dans mon bon déni. En France.

  • Nicolas

    C'est le déni de la passion, tu crois ? Ou ça vient d'où ce déni ? Parce que ça vient d'une volonté d'avancer. Mais cette volonté d'avancer et de continuer d'avancer, elle vient d'où ?

  • Laure

    Elle vient de... Je parle, c'est éducatif. Ouais. Pas merci, maman.

  • Nicolas

    On ne lâche pas. C'était des entrepreneurs. Ah oui, on ne lâche pas. Oui, mais ne pas lâcher, ça ne veut pas dire en prendre encore plus.

  • Laure

    Ouais, mais ça... Ça je pense qu'il faut que tu te prennes des peines dans la face pour comprendre ça. Moi j'ai toujours, à un moment donné, des difficultés dans la compagnie les premières années. Puis moi j'ai toujours trouvé des solutions. Puis moi c'est l'action. Je crois qu'il faut que je passe à l'action.

  • Nicolas

    J'ai fait des profils psychologiques aussi à un moment avec les collègues en soins de chine de Beauce et je me suis rendu compte que j'étais trop dans l'action, pas forcément assez dans l'analyse.

  • Laure

    Ah bon ouais.

  • Nicolas

    Pour une designer UX c'est quand même assez drôle.

  • Laure

    Ouais tu m'étonnes.

  • Nicolas

    Paradoxal. Là je me dis bon ben là faut que je trouve une solution. Quand je me suis fait ma crise d'angoisse. Fait que là, je me suis dit, ce que je vais faire, c'est que je vais justement, dans ma solution, je vais pas en parler à mon conjoint. Je m'en parle pas.

  • Laure

    Super bonne solution.

  • Nicolas

    Autre erreur. Bon, d'accord. Et je me suis dit, ce que je vais faire, c'est que comme j'arrive pas trop à travailler le jour, parce que notre fille est malade et tout ça, fait que je vais travailler le soir ou la nuit. Parce que de toute manière, je dors pas. Parce que de toute manière, je suis épuisée. Ouais,

  • Laure

    j'ai eu un épuisement moral, quoi.

  • Nicolas

    Voilà. Total, c'est la totale et Capian commence à bâtir un peu mon manque de disponibilité, les suivis, les démos, clients, etc. Mon shop associé me dit Ah tiens, je te transfère un petit mail ! Et là je dis Ah tiens, je te transfère un petit mail ! Et puis elle dit J'en ai eu qu'un jour, putain de p... putain de p... Et là évidemment, mon contrat avec le gouvernement, je peux pas s'outrider, je peux pas parler d'autres personnes, donc il faut que je le fasse. Et là je me rends compte que... Et ben ils savent pas où est-ce qu'ils s'en vont avec leurs skis comme au Vieux-Québec. Et puis ils ont... Je peux parler avec personne. Donc là je fais quoi ?

  • Laure

    Comment ça tu peux pas parler avec personne ? Il n'y a pas d'interlocuteur qui est dédié pour toi quoi.

  • Nicolas

    Ben en théorie oui, mais je me rends compte que... En fait en posant la question, est-ce que je peux parler avec la directrice générale ? Est-ce que je peux parler avec la chaîne de série ? Est-ce que... Ah ben non, faut que tu nous fasses... Faut que tu calls des réunions, pis faut que tu calls des... Genre une espèce de planification. J'ai dit, moi je suis quand même... Faut les moyens, c'est que...

  • Laure

    Fais un ticket pour... Un ticket, je dirais, pour voir la personne.

  • Nicolas

    Mais ces personnes-là sont genre à l'autre bord du parad, non ? Ouais, ouais. Je leur parlais. C'est pétant, là, je me dis, mais où est-ce que je suis tombée, sérieux, là ? Pis là, je dois faire... Finalement, je dois faire des dossiers d'affaires, c'est une procédure, donc... J'ai pas été embauchée pour ça, puis là il faut que je fasse un genre de lexique, de mots, de terminologie, de méthodologie, j'ai pas été embauchée pour ça. Fait que là, là, je me rends compte que ça part complètement en vrille, j'ai comme pas le droit de parler avec du monde, je me fais bitcher aussi dans le dos parce que genre, mettons, sur un PowerPoint j'ai fait une faute d'orthographe. Puis il y a personne qui me dit ça, mais il y a une personne qui est mon alliée dans le service, fait qu'elle me fait remonter des trucs, donc il y a personne qui me dit rien. Fait que là je me dis ok, là je suis vraiment tombée dans un panique crame, je pense qu'ils savent aucunement, y en a pas qui sait vraiment ce qu'il faut faire. Ouais. Pis là moi je commence à prendre le téléphone pis là j'appelle la direction numérique en France, fait que là j'ai réussi à parler avec du monde, je fais jouer mon réseau. Pis là je leur remonte ça pis là tu sais y a des trucs qui fonctionnent super bien en France, pis y en a en Allemagne, pis en Angleterre, pourquoi on se base pas un peu là-dessus ? Pis là ils disent ah non non, nous on va faire notre propre gros problème de sociologie, je dis oui mais tu sais on peut parler à la responsable de ce service là, c'est comme ces personnes là vont l'en proposer, il n'y a jamais rien à faire, jamais jamais jamais, fait qu'à un moment je dis que moi j'étais quand même sous l'eau, ça a marché juste pour dormir encore moins, puis là merci seigneur la pandémie est arrivée.

  • Laure

    Une des rares personnes qui a kiffé la pandémie quoi.

  • Nicolas

    ben je vais pas en fait quand c'est arrivé c'est dans mon amie n'a jamais fait pas tout à fait notre fille avait qu'un 14 15 mois et commençait à marcher on était en plein de travaux on avait un cours de boue qui est un appartement qu'on a acheté fait que là on est en plein de travaux et il avait la poussée repartir face à un toit mais non mais non mais du mental donc bon les chansons c'est une déni On est venus les nous gagner. Et puis à un moment, j'ai eu la chance d'être bien accompagnée avec l'école interprenarchie de Bross, parce que je faisais une cohorte avec eux. Et en fait, ils poulaient toutes les cohortes ensemble. Et là, on faisait des appels. Et là, on se rend compte que finalement, c'est un bordel partout. Je parle avec une personne, je lui dis, je ne sais pas si ça va donner un contrat, mais je ne sais pas ce qui se passe. Puis elle me dit, écoute, tu as deux choix. C'est ou bien tu t'accroches... pour avoir genre un revenu. Ou bien, sur le coup, tout ferme, mais après, les investissements sont repartis, le signe s'est reparti genre deux mois plus tard. Ou bien, tu prends un avocat, puis tu te casses. C'est aussi que ça. Je parle à un de mes coachs, puis un de mes coachs, ça dure deux heures, et là, je me rends compte que j'aime plus ce qui se passe. On parle. Sur le groupe, pendant les deux secondes, je comprends, mais après ça me prit.

  • Laure

    Et après ça me prit, oui.

  • Nicolas

    Fait que là, toute l'accumulation qu'on a eu sur les dernières années, puis tous les problèmes ou personnes physiques que j'ai eues, ben là, ça pète. Et à un moment, il me dit, il dit Ouais, mais au fond de toi, qu'est-ce que tu veux vraiment ? Puis là, je dis Réfléchis pas, dis-le. Puis il me dit Ben, on repose. Fait que là, il me dit Les opportunités, il me dit, t'en auras d'autres. Il m'a dit tout ce que tu vas avoir dans les prochaines années, tu pourras l'essayer, tu pourras le refaire. Mais là, il dit je ne suis pas ton père, avec tout ce que tu me rappelles, on va refaire. Fait que là, on a raccroché et j'ai eu le sentiment d'effondrement, comme si je m'étanche, je m'effondrais vraiment sur le sol. Fait que là, j'ai dit à mon associé, tu ne veux pas faire de service, tu vas en faire, mais on mentit. Il ne faut pas trop que je dise non plus, c'est bon. Fait que là, en vrai. Fait que là, il s'est trouvé des contrats, de toute manière, il n'y a plus rien qui fonctionnait. Fait que là, j'ai réussi, plusieurs mois plus tard, j'ai réussi à signer une entente comme quoi je n'étais plus sur le contrat avec le gouvernement. Quand on est en gré à gré, ça relève du son. Fait que là, tant qu'ils ne sont pas contents de ce qui a été fait, ils peuvent dire non, non, non, non, tu peux continuer puis ça peut être à trifré. Ils peuvent aller chercher une firme, puis c'est moi qui vais devoir la payer. Fait que mettons, ils sont à 500$ de l'heure, puis moi, exemple, je suis à 100, 500...

  • Laure

    Je dois payer la différence. C'est génial. T'as réussi à s'en sortir de ça. Déjà, ça devait être... J'imagine même pas. Quand tu apprends, parce que ça, tu le savais pas dès le début, j'imagine que si tu quittais le poste, tu devais raquer pour l'agence en question. J'imagine que ça doit être un petit peu entre les deux. Comment Tout à fait. Alors, le déni est fini, ça y est, tu as enfin compris qu'il fallait te reposer. Donc, j'imagine que tu l'as fait ?

  • Nicolas

    Pas vraiment, en fait.

  • Laure

    Putain,

  • Nicolas

    c'est pas vrai. Oui, on va dire sur les premiers jours. Mais la problématique, c'est que quand tu as une business, il y a des trucs qui continuent à rouler. C'est toute l'énergie que tu as poussée sur le bateau pour faire avancer les affaires. Mais même si tu veux l'arrêter, ça peut quand même à certains moments...

  • Laure

    Oui, il y a une inertie. Oui.

  • Nicolas

    Fait que là, j'ai... J'suis allée voir d'autres designers, pis j'ai leur dit, ben t'sais, je vais te sous-traiter. Parce que eux, ils avaient vraiment plus rien, tout s'était arrêté. Autre erreur, quand t'es trop désespéré dans la situation, tu fais les mauvais choix. Fait que là, j'ai remarqué un designer, pis alors deux semaines plus tard, il dit, euh... Je m'en vais en road trip, vers Vancouver, j'ai qu'un... Quoi ? J'ai présenté au client, euh... Quoi ? J'ai... C'est quoi ce bordel, sérieux ? Et le mec, ben connexion pas stable, désaffirmable, parce que ben y'a des clients qui ont dit ben t'es bien gentil

  • Laure

    Mais il est lui là ?

  • Nicolas

    C'est le petit le dude là, que tu t'es foutu sur le contrat. Et à un moment, c'est vraiment, ça c'est le thrill sur le Sunday, à un moment donc le mec il a fait son rentrée, puis il est arrivé sur une plage au Chopero là, on est en Mexique là, puis il fait un appel conférence en bedaine, c'est-à-dire, explication du terme bedaine, il n'a pas mis son T-shirt ! sur une plage torse nu parfait ouais fait que là avec le stand qu'on a avec warvay j'ai réussi à l'expulser mais je pense que le dommage était déjà bon voilà j'ai perdu des clients aussi comme ça des clients qu'on a pas que j'ai pas réussi à bien servir on les a bien on les a servi correctement avec capian justement c'est une des services de fin mai mais dans la qualité dans le suivi ça a été ça a été à l'enfer parce que j'étais pas capable d'enchaîner quoi Donc c'est ça, j'ai étiré, j'ai espacé. Là on s'est dit il faut faire des choix, on a mis moins de temps sur Canva, on a mis plus de temps sur le marketing. J'ai vu pourquoi tu ne veux faire des erreurs. On n'a pas embauché les personnes. C'est ça, c'est la vie. Il y a une personne qu'on avait embauchée et qui nous a fraudé clairement. Je n'étais pas forcément capable de la suivre correctement. Donc elle me disait oui j'ai fait ça, j'ai fait ça mais j'avais pas accès dans sa boîte mail. C'était normal. Oui, normal.

  • Laure

    C'était essentiel.

  • Nicolas

    Et je me suis rendu compte que finalement, on foutait pas la rave. Donc elle nous a comme volé des heures, elle disait qu'elle faisait des affaires. Et puis j'ai pris un campagne de retard sur Capian et on a arrêté le développement techno sur Capian, sur les évolutions parce qu'en fait on était plus capable à ce moment-là. Donc là, c'est reparti depuis. Et puis l'an passé, ça fait plus d'un an qu'on a remis du temps, de l'effort. Puis en 2022, là, on a été reparti aussi sur les efforts. Mais ça arde à... Est-ce qu'on a perdu un momentum ? Je ne le sais pas. Est-ce qu'on a perdu des clients ? peut-être mais on n'a pas eu un churn énorme par contre on a grâce aux investissements marketing qu'on a fait c'est à dire du contenu un peu plus qualitatif on a coupé les adwords on a coupé le juste en 2021 qu'on a coupé les adwords c'est fou quand même qu'on

  • Laure

    a mis dans un panier percé est-ce que vous avez continué pendant des années à mettre de l'adwords alors que vous voyez bien qu'il n'y avait pas de

  • Nicolas

    de retour sur investissement ou alors s'il y en avait un peu mais c'était moyen c'était très faible c'est que juste avec avec le seo organique c'était délacé mais on s'acharnait puis on a rêvé on avait beaucoup de difficultés à être bien conseillé en seo et que là ça y est on s'est équipé cette année on a une personne à l'inter on a envie d'avoir de l'énergie et que ça va continuer

  • Laure

    Alors, c'est ce que j'allais te demander, peut-être pour conclure, parce que je vois que le temps file. Aujourd'hui, alors, qu'est-ce que tu pourrais nous apprendre de tout ça ? Parce que là, je n'ai pas compté les erreurs, mais il y en a eu des pelletées. C'était quoi l'expression tout à l'heure quand tu as dit une pelletée ? Moi, j'ai dit une pelletée et tu disais... Bref, donc aujourd'hui, ça va mieux ?

  • Nicolas

    Un char, un char.

  • Laure

    Aujourd'hui, tout, tout, tout, ça va mieux ? déjà toi personnellement est ce que tu arrives maintenant à faire des choix et imprimés non mais surtout faire des choix et ben avoir un rythme normal rythme normal ne sais pas c'est

  • Nicolas

    sûr que il ya eu des choix personnels à faire fait que là c'est le moment je me suis dit c'est en fait les premiers mois de la ligne de notre qui n'était pas extrêmement présente là Une semaine après la coussin, j'étais derrière mon ordi parce qu'il y a des clients qui me disaient Là, tu dois être présente. Mais non, je vous avais dit que j'avais six semaines. Six semaines, c'était que dalle. J'étais tellement mal physiquement que je prenais un taxi pour l'obvio pour faire du présentéisme au bout de deux mois et demi après. Là, déjà, ça partait mal. À un moment, j'ai réalisé tout ça avec la pandémie, plus en août 2009. 2020. Parce que le matin, j'en mets l'après-midi tellement j'étais bourrée avec les enfants. Ouais. Et là, je me suis mis... Je cours finalement dans la nuit. Je veux passer du temps quand même avec ma fille. Peut-être qu'on aura juste un seul enfant. Puis c'est pas vrai que je vais reporter ça sur le deuxième si on en a d'autres. On en a une, on va quand même essayer de s'en occuper. Ah oui,

  • Laure

    c'est ça !

  • Nicolas

    Ça serait pas mal. Pour éviter de payer trop de succursales. Donc là on s'est dit bon ben c'est quoi qu'on veut. Donc là on s'est réorganisé, on a modifié nos services, on a modifié nos offres pour justement coupler Capian puis Xcode. Donc avoir une offre puis travailler aussi plus sur les contenus sur qu'est-ce que ça fait Capian réellement, comment on peut les aider parce qu'il y a beaucoup de compagnons qui nous contactent mais finalement on a dit je sais pas faire, est-ce que vous pouvez nous former ou est-ce que vous pouvez au moins nous mettre le pied à l'étrier pour les présenter On a reformaté une offre de service. J'en ai beaucoup parlé avec Jason et Bichon, qui ont eu un peu le même processus. Donc là, tous les échanges... Moi, je les appelle mes girlboss On se parle souvent avec Amélie, chez Wessia on se parle souvent, parce qu'elles m'ont énormément aidée, et même encore sur certaines problématiques clientes. C'est comme mon réseau, ma team Toutes les situations que j'ai pu avoir avec elle, on leur dit C'est ça, on tue beaucoup aussi toi dans la vie, vous n'avez pas voulu essayer de faire monter des choses alors que c'est pas efficace, c'est pas efficient. Là, on s'est dit On coupe du service avec du produit. Ça, c'était des très grosses discussions avec mon associé parce que le soir, ça m'a conjoigné. Ça, c'est chaud. Parce qu'au début, c'est cool, c'est merveilleux. Quand tu fais 12 ans que tu travailles à la télé, et que tu vois 24 heures sur 24, la journée longue...

  • Laure

    Quand tout va bien, ça va. Mais quand tout d'un coup, ça part un peu en vrille, forcément, ça doit avoir une incidence sur ta vie de couple. Oui.

  • Nicolas

    Une fois de jeu, l'un de soir, autre chance qu'on avait d'autre genre. Oui. Aujourd'hui, ça va mieux. On a restructuré les services. On a... fait des embauches clés pour le produit. Parce qu'embaucher pour le service et pour le produit, c'est deux profils qui sont quand même différents. Puis à un moment, il y avait l'envolée des salaires, c'était quand même assez fou raide. Là, ils arrivaient tous avec leurs exigences. Surtout au Québec, je ne sais pas en France comment ça se passe, mais au Québec, on a une cour démographique qui est quand même négative. Là, les gens ont mis dans le choix. Oui aujourd'hui parce que ça frappe dur et maintenant la récession depuis quelques semaines, on va avoir quelques voies, il y a énormément de coupes. Le marché s'est assoupli là-dessus, moins sur les contrats, c'est toujours un effet de balancier. Là on a pu remettre un peu plus d'énergie, on a fait travailler aussi nos équipes sur des fonctions électriques. On sait vraiment c'est quoi le besoin d'utilisateur parce que des fois on a des idées puis on se croit, on finit par se croire dans nos d'autres produits. Ah oui ça. Mais on peut revenir vraiment à la fausse. On a reparlé à nos utilisateurs et on est... Puis là, c'est pas encore officiel, mais là on a changé UXCo pour UX & Company. Donc on fait pas que du UX, on fait du SO aussi parce que maintenant on a une compétence à l'interne que je vais pouvoir sous-traiter. Pour l'exchange c'est pas cool. Donc maintenant, on a cette compétence-là, qui nous sert pour les deux, service. Pour les deux,

  • Laure

    carrément.

  • Nicolas

    Et ça, ça va quand même beaucoup mieux.

  • Laure

    Tu vois ta fille ?

  • Nicolas

    Oui, pour aujourd'hui, je ne sais pas. Je vais la chercher un peu plus tôt à l'école. On n'attend pas la fermeture de l'école.

  • Laure

    Bon, écoute, merci beaucoup, beaucoup pour ça. Est-ce que tu aurais un petit take-out, comme on dit ? Qu'est-ce qu'au final, très globalement, qu'est-ce que tu retiens de tout ça ? Il y a beaucoup de choses que tu ne referais plus, on ne va pas rentrer dans le détail, mais globalement, qu'est-ce que tu retiendrais de tout ça et qu'est-ce que tu aurais envie de transmettre à tout le monde ?

  • Nicolas

    Moi ce qui m'a sauvée dans toutes ces histoires là, c'est le réseau professionnel. Si j'avais pas eu comme les appels de mes girlboss, puis le coach là,

  • Laure

    dont t'avais parlé là.

  • Nicolas

    Ouais mais le coach aussi, puis l'école d'entrepreneurs de Brousse, cette cohorte là. Mais ça aurait été plus compliqué, puis peut-être, à un moment on s'est posé la question, et à un moment on avait des difficultés évidemment financières, parce que j'ai fait de toute façon n'importe quoi avec l'argent. parce que je le suivais pas, je me trouvais fatiguée. Puis on aurait pu faire faillite, on aurait pu vraiment se mettre dans des grosses difficultés. On avait pas de dette, fait qu'à la rigueur, on serait allé sur la dette, c'est un peu le truc qu'il faut rembourser, quoi. Moi, j'avais très, très peur de la dette. Puis ça, je pense que c'est une caractéristique française. Fait que la dette, c'est pas comme le perso, tu t'endettes pas, tu te finances. Fait qu'on aurait peut-être dû aller justement sur le financement, parce que les taux d'intérêt, ça fait du type, en fait, ça te fait du gaz, pour la suite, c'est du carburant. Fait que je dis pas qu'aujourd'hui j'irai encore dans la dette, mais si c'est nécessaire, j'aurais moins de difficultés à aller sur du financement externe. Ouais. Fait que c'est ça, puis surtout le réseau, c'était important. Y en a beaucoup qui me disaient mais tu sais quoi, tu peux pas faire les choses différentes ? Ben non. Fait que le réseau de confiance, ça c'était moja. Puis à un moment, s'il y a des tensions avec des associés, il faut aller avec des coachs à l'externe parce que c'est sûr que ça va finir par péter. Oui,

  • Laure

    donc on en revient aux relations humaines. Toujours et encore, il faut être bien accompagné, bien entouré pour gérer ce genre de situation.

  • Nicolas

    Oui, c'est majeur. Puis on a plein de croyances. Moi, je me suis rendu compte de ça. J'ai plein de croyances qui sont complètement absurdes. Puis en fait, ils m'appartiennent même pas. Ils appartiennent très surtout à moi.

  • Laure

    À la société ou aux parents.

  • Nicolas

    Ouais, ouais, vraiment. Avec, ouais, quand tu te ramasses des claques à ce point-là, dans la tranche, ouais, c'est... Tu ressors plus fort. Mais des fois, t'es pas obligé d'en subir autant pour ressortir plus fort.

  • Laure

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Mais bon, après, ça, c'est très personnel. Ça dépend vraiment des ambitions et de la volonté des gens. Mais effectivement, avec toutes ces claques-là, t'as dû beaucoup apprendre. Ouais,

  • Nicolas

    et puis dans un temps quand même aussi assez restreint. Ouais. Top. Après, on a eu d'autres soucis, mais en perso, c'est à travers.

  • Laure

    On va faire un deuxième épisode ?

  • Nicolas

    Ouais, non. Non, mais tu sais, on a eu des pelles, mais on a eu la pioche aussi. C'était nécessaire de faire autrement. Après tu te dis, tu as passé 10 ans, mais dans le plus difficile, c'est quoi les 10 prochaines années ? Là c'est quoi post-pandémie ? C'est quoi les 10 prochaines années ? À quoi Capian va ressembler ? On s'est posé la question aussi, est-ce qu'on a la bonne équipe ? Est-ce qu'on a les bonnes personnes ? Et en nous on s'est rendu compte avec mon associé que ça nous prend une troisième personne. Je sais pas si ce couple là vous le connaissez, là c'est Ricardo et sa femme.

  • Laure

    Ça me dit quelque chose,

  • Nicolas

    ouais. C'est un cuisinier qui a fait des livres de recettes et tout ça. Puis lui là, j'adore cette histoire là, je sais pas si elle est vraie, mais c'est ce qu'il raconte. C'est que le matin ils partent tous les deux au bureau, chacun dans son voiture. On est en Amérique du Nord, hein, donc bon. Donc là ils partent tous les deux au bureau, ils ont leurs équipes. Elle, c'est quand même une CEO, elle s'appelle Brigitte, puis lui, c'est Ricardo l'arrivée. Et ils gèrent leurs opérations tous les deux. Le soir, ils reviennent, ils se collent dans la voiture, ils s'appellent dans la voiture. Là, ils font leur bilan dans la voiture. Ils arrivent chez eux, ils parlent très peu business. Ça, à mon avis, ça m'étonnerait, ça impondrait. Mais je trouve que l'idée est vraiment bonne. Aujourd'hui, c'est ça qu'on essaie.

  • Laure

    Richard a vraiment dissocié perso, vie pro.

  • Nicolas

    Ouais, parce que sinon, c'est trop.

  • Laure

    Merci beaucoup, beaucoup, Laure, pour ce témoignage très sincère. C'était vraiment hyper agréable et en plus drôle. Parce que tu le prends avec le sourire quand tu racontes ça. Alors maintenant, c'est passé, etc. J'imagine qu'il n'y a pas eu que du rire, etc. Mais en tout cas, ta façon de le raconter joyeuse et de façon humoristique, c'est vraiment hyper agréable. Et je suis sûr que ça va inspirer beaucoup de personnes. Donc vraiment, merci. Merci beaucoup.

  • Nicolas

    Ça peut être aidant.

  • Laure

    Oui, c'est le but et j'en suis convaincu. J'ai un dernier tout petit truc, c'est que j'essaye de faire une petite nouveauté dans ce podcast. J'aurais dû t'en parler avant, mais est-ce que tu pourrais me suggérer un prochain invité ? Est-ce que tu as quelqu'un comme ça qui te vient en tête, qui pourrait faire un témoignage sur ce genre de thématique ?

  • Nicolas

    Écoute, oui, je pense que mes girlboss, ce serait très approprié.

  • Laure

    J'ai déjà eu Nadège.

  • Nicolas

    Je te recommande de prendre contact avec Jacinthe, Busson, qui ont le même cursus, un peu que nous. Aujourd'hui, leur compagnie, Fastory, ça va super bien. Ils ont eu d'autres produits aussi avant. Ils ont été englobés dans Trello, c'est Contest à l'époque. Jacinthe et Sylvain sont les présidents, directeurs généraux de Fastory. Ça fonctionne super bien dans leur business. Ils sont pas mal pluggés sur les Jeux Olympiques ce temps-ci. Ah bah, tu m'as dit. Ils ont eu des hauts et des bas. Et pareil, en fait, ça a été dans des discussions où ils ont commencé à mettre des services pour supporter et vendre le produit parce que c'est pas si facile que ça pour les utilisateurs d'embarquer juste le produit dans leur business. C'est comme ça, un outil de plus ou... Ou ça peut être une contrainte juste pour l'expérience employée aussi. Oui, carrément. C'est des choses qui leur sont imposées. Et quand il y a un service, ça permet quand même... De mieux embarquer le produit....de supporter le contexte de l'entreprise. OK. Fait que j'ai assez de puissance pour le prochain épisode.

  • Laure

    OK, moi, je vais la contacter. Merci encore mille fois, Laure. Écoute, je te souhaite une bonne continuation, une bonne fin de journée, un bon week-end. Et puis, je te dis à très bientôt.

  • Nicolas

    A très bientôt, puis si jamais il y en a qui veulent continuer les échanges en privé,

  • Laure

    c'est un immense plaisir. N'hésitez pas. Merci encore beaucoup, à très vite.

  • Nicolas

    Merci, salut.

  • Laure

    Salut.

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