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Conseil Sport, le podcast bien-être, santé et nutrition de DECATHLON

[Coup de coeur] La réponse : périostites, essuie-glace, comment faire pour courir ?

[Coup de coeur] La réponse : périostites, essuie-glace, comment faire pour courir ?

15min |06/05/2025|

2563

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Description

Une nouvelle histoire se prépare pour la chaîne. Avant de revenir très vite avec des épisodes inédits, on se replonge dans vos épisodes coups de cœur. Bonne écoute et à très bientôt !


Périostite, syndrome de l'essuie-glace ou de la bandelette ilio tibiale, cet épisode vous détaille de deux des grandes pathologies des coureur•ses. À quoi sont-elles dues et peut-on courir avec ? Comment s'en débarrasser ? Martin Barillon, kiné du sport nous explique.


Conseil Sport, c’est le podcast bien-être, santé et nutrition made by DECATHLON pour prendre soin de vous, garder la forme et bien manger. On y parle sport, connaissance de soi, épanouissement, voyage... L’objectif ? S’informer, s’évader, se trouver de nouvelles manières de s’épanouir et de performer par le sport et le mouvement.


Chaque mercredi, Céciliane et Manon, sportives passionnées et journalistes chez Decathlon, vous proposent un nouvel épisode.


Retrouvez : “La réponse” (des interviews d’experte·s du sport et de la santé sur des sujets ciblés et d’actualité), “Le déclic” (des interviews de personnalités et influenceur·ses sur un déclic sportif, un événement qui a transformé leur vie) et “L’aventure” (le récit immersif d’une aventure sportive extraordinaire).


🎧🗣 Cet épisode vous a plu ? Abonnez-vous à l’émission pour être notifié•e des nouveaux épisodes. Parlez-en et partagez-le autour de vous ! Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire et des étoiles sur Apple podcast ou Spotify, toute l’équipe a hâte de vous lire.


Et si vous aimez courir, découvrez nos épisodes dédiés au running : https://podcast.ausha.co/les-conseils-de-sportifs/playlist/courses-a-pied-tous-les-episodes-dedies-du-podcast-de-decathlon


Le podcast Conseil Sport peut plaire à toutes celles et ceux qui veulent prendre soin d’eux, de leur corps, leur santé, leur bien-être mental et physique, celles et ceux qui cherchent des conseils pour un lifestyle healthy, se remettre au sport, entretenir leur santé, que ce soit à travers le running, le yoga, le cyclisme… Ou tout autre sport, ou encore mettre en place de bonnes habitudes d’alimentation et de nutrition sportive, ou enfin celles et ceux qui cherchent de l’inspiration à travers des récits d’aventures sportives extraordinaires ou passer un bon moment en découvrant une nouvelle facette de leurs athlètes et créateur•ices de contenus préférés.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Douleur au genou, au tibia, qui n'a pas déjà été freinée dans sa progression en course à pied par ce genre de gêne. En tout cas, si ce n'est pas votre cas, tant mieux. Mais peut-être que vous voulez tout de même en savoir un peu plus pour ne jamais y goûter. Et ça tombe bien, dans cet épisode, on vous détaille les deux grandes pathologies des runners et runneuses. Et c'est Martin Barillon, kiné du sport, qui se charge de nous éclairer. Vous avez une question ? On a la réponse. Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Martin.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir dans ton cabinet pour parler des bobos fréquents, des coureurs et des coureuses. Alors on a déjà parlé de la tendinopathie avec l'un de tes confrères. J'aimerais qu'on s'attaque à la douleur au tibia. Il y en a plein autour de moi, je ne sais pas, tout le monde s'est mis à reprendre la course à pied. Douleurs aux genoux aussi qui peuvent apparaître soit en reprise, soit au milieu de parcours. d'une prépa de marathon par exemple. Donc, allons-y. Quand on a mal au tibia, Martin, là, juste devant, là.

  • Speaker #1

    Je vois.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que c'est ? D'ailleurs, tu vas peut-être me préciser où c'est exactement.

  • Speaker #1

    Alors, quand on a mal au tibia, surtout sur une reprise de course ou sur un entraînement qui prend un petit peu d'intensité, on va avoir des douleurs au niveau du bord postéromédial. Donc, lorsqu'on longe la crête tibiale, c'est l'os qui est saillant devant. On a un méplat qui est en dedans. Et juste en arrière de ce méplat, on va avoir le bord postéromédial.

  • Speaker #0

    J'espère que vous avez tous les doigts sur le tibia en train d'essayer de chercher l'endroit clé. En tout cas, je sens sur le côté intérieur.

  • Speaker #1

    Sur le côté intérieur.

  • Speaker #0

    C'est dur ou pas cette zone ?

  • Speaker #1

    Cette zone-là est dure, c'est de l'os. Et lorsqu'on vient juste en arrière et qu'on va pousser sur cette partie-là, le long, alors entre la maléole médiale et... les deux tiers inférieurs, le tiers inférieur, on va avoir des douleurs possibles qui correspondent à une périostite tibiale.

  • Speaker #0

    Ok, et c'est quand on appuie qu'on a mal ou même quand on n'appuie pas ?

  • Speaker #1

    Ça dépend de quand est-ce que ça a commencé, ça dépend de ce qui a été fait dessus. Parfois, ça peut être douloureux spontanément, parfois c'est douloureux uniquement à l'appui. Par contre, si on n'a jamais mal, on ne se plaint pas et qu'on appuie dessus et que ça fait mal, ce n'est pas la peine de s'inquiéter. D'accord. Il faut qu'il y ait aussi une symptomatologie, une plainte du patient sportif. Il faut qu'il y ait une gêne pendant la pratique pour qu'on s'inquiète un petit peu et qu'on se pose la question, est-ce que j'ai une périocyte tibiale ? Mais cette périocyte, elle va être en dedans du tibia et en arrière. Lorsque c'est sur la crête en dehors, on aura d'autres pathologies qui ne seront pas forcément sur les mêmes mécanismes pour lesquels on peut consulter, mais qui ne correspondront pas à une périocyte tibiale.

  • Speaker #0

    C'est spécifique aux coureurs et coureuses, la périostite ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est plus fréquent chez les coureurs et les coureuses. C'est spécifique lorsqu'on a un sport où il y a des contraintes d'appui. Ça peut être de la course à pied, ça peut être du trail, mais ça peut être chez les footballeurs, ça peut être chez les rugbymans. Ça peut être beaucoup plus aussi sur les sports de parquet, handball, basketball, où on va avoir des impacts. et ces impacts vont entraîner des contraintes mécaniques au niveau du périoste. Le périoste est la structure qui recouvre l'os en périphérie sur laquelle vont venir s'insérer les structures tendineuses. Sur cette partie-là, on a un muscle qui va pénétrer directement dans l'os, dans le périoste, qui va devenir tendineux au moment où il pénètre dans cette structure-là, contrairement à la plupart des autres muscles, où on a du muscle, du tendon, et après ça, l'attache à l'os. Sur cette zone-là, on va avoir des contraintes qui vont solliciter le périoste et qui vont l'inflammé et provoquer des douleurs. La douleur, c'est une douleur de type inflammatoire, mais le problème en lui-même n'est pas l'inflammation. Le problème, c'est la surcharge mécanique qu'on met sur ces muscles-là.

  • Speaker #0

    Parce que ça pourrait dévier vers quelque chose de plus grave ?

  • Speaker #1

    Alors, pas systématiquement, pas tout de suite, mais il peut arriver avec une augmentation. de ne pas s'écouter, le fait de continuer à courir longtemps avec des douleurs intenses, on peut avoir une fracture de fatigue qui apparaît. Et donc dans ce cas-là, on va avoir un point, au lieu d'être le long de la crête tibiale, on va avoir un point qui va être très précis, qui va être très douloureux à chaque pas impact, à la marche, à la course, à la montée des escaliers, à la descente des escaliers. Et ce point précis n'est pas forcément une fracture de fatigue, mais ça peut.

  • Speaker #0

    Donc il faut s'en inquiéter et aller consulter.

  • Speaker #1

    Voilà, il vaut mieux aller consulter quand on commence à avoir des douleurs qui nous gênent à la course à pied et que l'entraînement va être perturbé à cause de cette gêne. Mais sinon,

  • Speaker #0

    on pourrait courir avec ça si c'est une légère sensation ? Avec la périostite, pas avec la fracture de fétine.

  • Speaker #1

    Voilà, avec la périostite, comme pour les tendinopathies, ça va être une question d'intensité de la douleur. Pour les tendinopathies, on tolère une douleur à 3, 4 sur 10 maximum. Pour la périostite, c'est la même chose. Si on peut continuer à s'entraîner et qu'on prend le temps de travailler à côté de ça sur sa périostite, on peut continuer à courir tant que la douleur ne dépasse pas 3 sur 10 pendant et après l'entraînement.

  • Speaker #0

    D'accord. Comment on la traite cette périostite ?

  • Speaker #1

    Alors, elle peut être traitée de différentes manières. Moi, je vous parlais uniquement de la thérapie qu'on utilise en kiné. On va venir travailler déjà sur le pied. On va renforcer le pied parce que les muscles qui viennent tirer ici, sur le bord postéromédial du tibia, sont les muscles tibial postérieur, muscles longs fléchisseurs de gros orteils et longs fléchisseurs des orteils.

  • Speaker #0

    J'ai vu des vidéos de travail comme s'ils griffaient le sol avec leurs orteils.

  • Speaker #1

    Voilà, alors ça c'est un des exercices. Il y a les exercices de griffer et il y a également des exercices de gainage du pied. C'est-à-dire essayer de s'entraîner à faire le pied court sans griffer les orteils. On va recruter différemment les muscles.

  • Speaker #0

    On appuie en fait. En fait,

  • Speaker #1

    il faut raccourcir le pied et venir appuyer, tu vois, sur cette partie-là, l'espèce du talon avant du pied, la partie où le pied repose par terre avant les orteils. Avoir cette partie-là qui se rapproche, voilà, les petits coussinets, cette partie-là qui se rapproche du talon, mais les orteils qui ne se griffent pas. Et essayer d'augmenter la voûte du pied. Souvent, un des facteurs de risque de la pérustite, en plus du facteur principal qui est le non-respect d'une progressivité, la surcharge d'entraînement, le manque de repos, on va avoir aussi parfois un pied qui va avoir une tendance à être plat de façon dynamique, et donc à s'écraser et augmenter les contraintes au niveau de la voûte médiale, et donc surcharger les tendons qui passent sous cette voûte.

  • Speaker #0

    Donc tu es en train de me dire que la position du pied, enfin les... Les déficits peut-être musculaires autour du pied, de la cheville, peuvent participer ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est plutôt un déficit de contrôle musculaire, plutôt qu'une physiologie de pied qui serait un petit peu plat. Oui d'accord,

  • Speaker #0

    ce n'est pas parce qu'on a un pied plat qu'on va faire plus de fuites.

  • Speaker #1

    Exactement, on pourrait avoir un pied un petit peu plat qui est quand même tonique, et donc ça est moins problématique qu'un pied plat dynamique.

  • Speaker #0

    C'est dur à dire ça, de pied plat dynamique. Moi, je voulais aussi parler d'une douleur assez délicieuse au niveau du genou que j'ai personnellement expérimenté, évidemment, avec la reprise de la course à pied. C'est le syndrome de l'essuie-glace. Tu nous expliques ?

  • Speaker #1

    Alors, le syndrome de l'essuie-glace, c'est ce qu'on appelle le syndrome de la bandelette iliotibiale. Ça, c'est aussi facile. le syndrome de la bandelette ilotibiale qu'on appelait comme ça autrefois parce qu'on pensait que c'était un syndrome de frottement du tractus ilotibial. C'est un long tendon qui vient sur le bord latéral de la cuisse, qui passe au niveau du condyle fémoral latéral, donc juste en arrière de la rotule, à la droite, à peu près au milieu de la rotule. On a une surface osseuse qui est un petit peu saillante. Pile au milieu du genou, à l'arrière du genou. On a une surface osseuse qui est saillante, qui est l'épicondyle latéral du fémur.

  • Speaker #0

    On peut le sentir là ?

  • Speaker #1

    On peut le sentir là. Il est à peu près au niveau du milieu de la rotule, vers l'arrière. On a cet épicondyle. Et on a le tractus silotibial qui va passer dessus et qui va s'y adhérer fortement. Autrefois, on pensait qu'il frottait. C'est pour ça qu'on appelait ça le syndrome de l'essuie-glace. En fait, on sait qu'il est adhérent et donc c'est plus un syndrome de compression. De la même manière que pour les périocytes, lorsqu'on va avoir une augmentation de la charge de travail, on peut augmenter les phénomènes de compression-décompression au niveau de cette zone-là. Et on va avoir une inflammation de la bourse qui est juste en dessous, qui va devenir douloureuse. Elle va s'inflammer, elle va devenir douloureuse et provoquer des douleurs à la marche ou à la course.

  • Speaker #0

    Oui, moi souvent elles arrivent peut-être après 20 minutes de course à pied. C'est possible que ça arrive après, pendant la pratique ?

  • Speaker #1

    C'est extrêmement variable. Plus tu vas solliciter, moins tu vas t'écouter et plus ça peut arriver tôt. C'est souvent soit un déficit au niveau de la voûte plantaire qui va changer l'attaque au sol et qui va tirer sur les structures latérales, soit un déficit du tronc ou des fessiers qui fait qu'avec la fatigue, tu as moins de capacité de contrôle. Et donc, si tu as moins de capacité de contrôle de ton tronc et de ton membre inférieur, tu vas perturber ta biomécanique de course et donc tu vas augmenter des contraintes sur cette zone-là. À partir du moment où le fait d'augmenter les contraintes va provoquer une inflammation de la bourse et une douleur, tu vas être de plus en plus sensible. Et donc le travail ne sera pas forcément sur cette zone-là, mais le travail ce sera apprentissage du contrôle du pied, si jamais le déficit vient du pied, apprentissage de renforcement du tronc et des fessiers qui vont contrôler ton genou dans le plan frontal. Et après ça, une course parfois, favoriser la course sur tapis en montée pour augmenter la flexion du genou et avoir moins ces contraintes qui sont aux alentours de 30 degrés de flexion de genou. Et puis petit à petit, redescendre à plat. et augmenter progressivement les durées de course.

  • Speaker #0

    C'est hyper précis. Je ne m'attendais pas, alors peut-être que ça en questionne aussi plus d'un et plus d'une, je ne m'attendais pas à ce qu'on doive travailler une autre zone, mais monter jusqu'au tronc pour pouvoir éviter de sentir cette sensation au niveau du genou.

  • Speaker #1

    En fait, ce genre de pathologies de surcharge mécanique sont dues au fait qu'on a une fatigue qui arrive ou alors un défaut de biomécanique du membre inférieur. Ça peut arriver soit parce que la biomécanique est défaillante, Et donc dans ce cas-là, il faudra travailler dessus. Pourquoi pas équiper de semelles ? Pourquoi pas commencer à réapprendre à courir correctement ? Ou alors c'est une fatigue musculaire qui va entraîner une perturbation de cette biomécanique. Et donc il faut, chez le kiné, faire évaluer les différents déficits et travailler dessus.

  • Speaker #0

    Je me mets à la place de quelqu'un qui entend tout ce qu'on raconte. S'il y a une douleur au genou qui ressemble fortement à ce syndrome de l'essuie-glace, tu préconises d'aller chez le médecin. d'abord, puis ensuite, le médecin va probablement diriger vers le kiné pour faire un test. Et après, le kiné pourra aussi dire « Bon, t'as peut-être besoin d'aller voir un podologue pour aller plus loin dans le travail du pied. »

  • Speaker #1

    Exactement. En général, ça se passe comme ça. Il faut aller chez le médecin parce que c'est lui qui prescrit, qui a les capacités de diagnostic. Alors, ça peut être un médecin du sport qui est très spécialisé ou un médecin généraliste qui va orienter chez le kiné. Et le kiné a pour rôle... d'évaluer, de bilanter le patient quand il arrive, le sportif lorsqu'il arrive, et de déterminer comment cette pathologie arrive. Qu'est-ce qui provoque ça ? Les causes. Voilà, les causes.

  • Speaker #0

    S'il ne fait que les guérir, ça va revenir.

  • Speaker #1

    Exactement. S'il fait juste, par exemple, alors je dis des bêtises, mais s'il fait juste des ondes de choc qui vont permettre de soulager la douleur, s'il ne soigne pas la biomécanique qui entraîne ça, ce sera compliqué d'évaluer.

  • Speaker #0

    On le revoit souvent, son kiné.

  • Speaker #1

    Exactement. Dans la façon d'évaluer, si la douleur arrive au bout d'une heure vingt, ça peut être demandé aux sportifs de courir pendant une heure vingt et de venir pour l'évaluer lorsque sa biomécanique est perturbée. Et comme ça, on peut l'évaluer une première fois lorsqu'il a pas mal, voir comment il court, le filmer, dos, face, profil, le faire revenir une prochaine fois où il va courir, le temps qu'il faut pour provoquer la douleur, et le refaire courir sur le tapis, sur le tapis ou à l'extérieur. pour voir comment sa biomécanique est perturbée par rapport à un état de non-fatigue qui est donc douloureux.

  • Speaker #0

    Moi, j'allais te demander quels exercices, mais en fait, ça dépend de ce bilan-là que tu auras fait avec le sportif ou la sportive. Et à partir de là, les exercices vont varier, soit des exercices de gainage, de fessier, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Exactement. Après ça, les gens aiment bien, je pense, avoir toujours des petites recettes, même si on peut rarement faire des recettes. mais si on a une condition physique qui est bonne... On a moins de risques de développer ce genre de choses. Je parle pour le sportif lambda qui aime bien aller courir régulièrement. En général, il va courir une fois 10, 12, 15 bornes par semaine, une seule fois par semaine. Donc, il y a un déficit d'endurance qui est présent en général parce qu'il ne s'entraîne pas suffisamment pour supporter ses contraintes. Pas systématiquement, mais ça peut arriver. Et donc, le fait d'avoir une condition physique du renforcement des abdominaux, du renforcement des fessiers, du renforcement du pied. Il est sûr d'essayer de couvrir un maximum de plages pour faire en sorte qu'il diminue son risque. Mais le mieux dans ces cas-là, c'est quand même d'essayer d'être progressif dans l'augmentation de ses courses, de ses sorties, et d'essayer d'être le plus régulier possible. Le corps, il est capable de s'adapter à tout, mais il faut lui donner le temps de s'adapter à ça. On peut soulever des charges avec son dos, on peut courir de nombreux kilomètres, mais il faut laisser le temps au corps de s'adapter. pour qu'il puisse supporter les contraintes qu'on lui met.

  • Speaker #0

    Et être patient et patiente avec notre progression,

  • Speaker #1

    notre adaptation. On retrouve aussi ces douleurs sur les cyclistes, les douleurs de l'essuie-glace, le syndrome de la mandelette et le tibial. En général, c'est plus une question de posture. Et donc dans ce cas-là, il ne faut surtout pas hésiter à aller consulter, je ne sais pas comment on appelle ça exactement, mais un posturologue sur vélo, quelqu'un qui va vous faire une étude posturale. Je sais qu'il y en a chez Decathlon qui font ça très très bien. Il y en a d'autres, vous pouvez consulter Sportslab. On peut consulter ça également à l'extérieur. Il ne faut pas hésiter, lorsqu'on a ses douleurs sur un changement de vélo, une reprise de saison, etc., d'aller consulter et faire une étude posturale sur vélo pour pouvoir justement régler. La plupart du temps, c'est un problème de calme. Ça peut être également un problème de hauteur de selle. Il y a différentes choses qui sont à travailler et à traiter.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un dernier message pour que nos coureuses et coureurs, ou même cyclistes, évitent ces mots ? Tu vas te répéter.

  • Speaker #1

    Je vais me répéter, mais ce que vous avez déjà dit sur les tendinopathies, c'est la progressivité. Et puis garder une condition physique suffisante pour faire des épreuves qui sont longues.

  • Speaker #0

    Très bien. Merci Martin.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, partagez-le. Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et si vous en voulez encore, abonnez-vous. et laissez-moi des commentaires, je serai ravie d'y répondre.

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Périostite, syndrome de l'essuie-glace ou de la bandelette ilio tibiale, cet épisode vous détaille de deux des grandes pathologies des coureur•ses. À quoi sont-elles dues et peut-on courir avec ? Comment s'en débarrasser ? Martin Barillon, kiné du sport nous explique.


Conseil Sport, c’est le podcast bien-être, santé et nutrition made by DECATHLON pour prendre soin de vous, garder la forme et bien manger. On y parle sport, connaissance de soi, épanouissement, voyage... L’objectif ? S’informer, s’évader, se trouver de nouvelles manières de s’épanouir et de performer par le sport et le mouvement.


Chaque mercredi, Céciliane et Manon, sportives passionnées et journalistes chez Decathlon, vous proposent un nouvel épisode.


Retrouvez : “La réponse” (des interviews d’experte·s du sport et de la santé sur des sujets ciblés et d’actualité), “Le déclic” (des interviews de personnalités et influenceur·ses sur un déclic sportif, un événement qui a transformé leur vie) et “L’aventure” (le récit immersif d’une aventure sportive extraordinaire).


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Le podcast Conseil Sport peut plaire à toutes celles et ceux qui veulent prendre soin d’eux, de leur corps, leur santé, leur bien-être mental et physique, celles et ceux qui cherchent des conseils pour un lifestyle healthy, se remettre au sport, entretenir leur santé, que ce soit à travers le running, le yoga, le cyclisme… Ou tout autre sport, ou encore mettre en place de bonnes habitudes d’alimentation et de nutrition sportive, ou enfin celles et ceux qui cherchent de l’inspiration à travers des récits d’aventures sportives extraordinaires ou passer un bon moment en découvrant une nouvelle facette de leurs athlètes et créateur•ices de contenus préférés.


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Transcription

  • Speaker #0

    Douleur au genou, au tibia, qui n'a pas déjà été freinée dans sa progression en course à pied par ce genre de gêne. En tout cas, si ce n'est pas votre cas, tant mieux. Mais peut-être que vous voulez tout de même en savoir un peu plus pour ne jamais y goûter. Et ça tombe bien, dans cet épisode, on vous détaille les deux grandes pathologies des runners et runneuses. Et c'est Martin Barillon, kiné du sport, qui se charge de nous éclairer. Vous avez une question ? On a la réponse. Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Martin.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir dans ton cabinet pour parler des bobos fréquents, des coureurs et des coureuses. Alors on a déjà parlé de la tendinopathie avec l'un de tes confrères. J'aimerais qu'on s'attaque à la douleur au tibia. Il y en a plein autour de moi, je ne sais pas, tout le monde s'est mis à reprendre la course à pied. Douleurs aux genoux aussi qui peuvent apparaître soit en reprise, soit au milieu de parcours. d'une prépa de marathon par exemple. Donc, allons-y. Quand on a mal au tibia, Martin, là, juste devant, là.

  • Speaker #1

    Je vois.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que c'est ? D'ailleurs, tu vas peut-être me préciser où c'est exactement.

  • Speaker #1

    Alors, quand on a mal au tibia, surtout sur une reprise de course ou sur un entraînement qui prend un petit peu d'intensité, on va avoir des douleurs au niveau du bord postéromédial. Donc, lorsqu'on longe la crête tibiale, c'est l'os qui est saillant devant. On a un méplat qui est en dedans. Et juste en arrière de ce méplat, on va avoir le bord postéromédial.

  • Speaker #0

    J'espère que vous avez tous les doigts sur le tibia en train d'essayer de chercher l'endroit clé. En tout cas, je sens sur le côté intérieur.

  • Speaker #1

    Sur le côté intérieur.

  • Speaker #0

    C'est dur ou pas cette zone ?

  • Speaker #1

    Cette zone-là est dure, c'est de l'os. Et lorsqu'on vient juste en arrière et qu'on va pousser sur cette partie-là, le long, alors entre la maléole médiale et... les deux tiers inférieurs, le tiers inférieur, on va avoir des douleurs possibles qui correspondent à une périostite tibiale.

  • Speaker #0

    Ok, et c'est quand on appuie qu'on a mal ou même quand on n'appuie pas ?

  • Speaker #1

    Ça dépend de quand est-ce que ça a commencé, ça dépend de ce qui a été fait dessus. Parfois, ça peut être douloureux spontanément, parfois c'est douloureux uniquement à l'appui. Par contre, si on n'a jamais mal, on ne se plaint pas et qu'on appuie dessus et que ça fait mal, ce n'est pas la peine de s'inquiéter. D'accord. Il faut qu'il y ait aussi une symptomatologie, une plainte du patient sportif. Il faut qu'il y ait une gêne pendant la pratique pour qu'on s'inquiète un petit peu et qu'on se pose la question, est-ce que j'ai une périocyte tibiale ? Mais cette périocyte, elle va être en dedans du tibia et en arrière. Lorsque c'est sur la crête en dehors, on aura d'autres pathologies qui ne seront pas forcément sur les mêmes mécanismes pour lesquels on peut consulter, mais qui ne correspondront pas à une périocyte tibiale.

  • Speaker #0

    C'est spécifique aux coureurs et coureuses, la périostite ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est plus fréquent chez les coureurs et les coureuses. C'est spécifique lorsqu'on a un sport où il y a des contraintes d'appui. Ça peut être de la course à pied, ça peut être du trail, mais ça peut être chez les footballeurs, ça peut être chez les rugbymans. Ça peut être beaucoup plus aussi sur les sports de parquet, handball, basketball, où on va avoir des impacts. et ces impacts vont entraîner des contraintes mécaniques au niveau du périoste. Le périoste est la structure qui recouvre l'os en périphérie sur laquelle vont venir s'insérer les structures tendineuses. Sur cette partie-là, on a un muscle qui va pénétrer directement dans l'os, dans le périoste, qui va devenir tendineux au moment où il pénètre dans cette structure-là, contrairement à la plupart des autres muscles, où on a du muscle, du tendon, et après ça, l'attache à l'os. Sur cette zone-là, on va avoir des contraintes qui vont solliciter le périoste et qui vont l'inflammé et provoquer des douleurs. La douleur, c'est une douleur de type inflammatoire, mais le problème en lui-même n'est pas l'inflammation. Le problème, c'est la surcharge mécanique qu'on met sur ces muscles-là.

  • Speaker #0

    Parce que ça pourrait dévier vers quelque chose de plus grave ?

  • Speaker #1

    Alors, pas systématiquement, pas tout de suite, mais il peut arriver avec une augmentation. de ne pas s'écouter, le fait de continuer à courir longtemps avec des douleurs intenses, on peut avoir une fracture de fatigue qui apparaît. Et donc dans ce cas-là, on va avoir un point, au lieu d'être le long de la crête tibiale, on va avoir un point qui va être très précis, qui va être très douloureux à chaque pas impact, à la marche, à la course, à la montée des escaliers, à la descente des escaliers. Et ce point précis n'est pas forcément une fracture de fatigue, mais ça peut.

  • Speaker #0

    Donc il faut s'en inquiéter et aller consulter.

  • Speaker #1

    Voilà, il vaut mieux aller consulter quand on commence à avoir des douleurs qui nous gênent à la course à pied et que l'entraînement va être perturbé à cause de cette gêne. Mais sinon,

  • Speaker #0

    on pourrait courir avec ça si c'est une légère sensation ? Avec la périostite, pas avec la fracture de fétine.

  • Speaker #1

    Voilà, avec la périostite, comme pour les tendinopathies, ça va être une question d'intensité de la douleur. Pour les tendinopathies, on tolère une douleur à 3, 4 sur 10 maximum. Pour la périostite, c'est la même chose. Si on peut continuer à s'entraîner et qu'on prend le temps de travailler à côté de ça sur sa périostite, on peut continuer à courir tant que la douleur ne dépasse pas 3 sur 10 pendant et après l'entraînement.

  • Speaker #0

    D'accord. Comment on la traite cette périostite ?

  • Speaker #1

    Alors, elle peut être traitée de différentes manières. Moi, je vous parlais uniquement de la thérapie qu'on utilise en kiné. On va venir travailler déjà sur le pied. On va renforcer le pied parce que les muscles qui viennent tirer ici, sur le bord postéromédial du tibia, sont les muscles tibial postérieur, muscles longs fléchisseurs de gros orteils et longs fléchisseurs des orteils.

  • Speaker #0

    J'ai vu des vidéos de travail comme s'ils griffaient le sol avec leurs orteils.

  • Speaker #1

    Voilà, alors ça c'est un des exercices. Il y a les exercices de griffer et il y a également des exercices de gainage du pied. C'est-à-dire essayer de s'entraîner à faire le pied court sans griffer les orteils. On va recruter différemment les muscles.

  • Speaker #0

    On appuie en fait. En fait,

  • Speaker #1

    il faut raccourcir le pied et venir appuyer, tu vois, sur cette partie-là, l'espèce du talon avant du pied, la partie où le pied repose par terre avant les orteils. Avoir cette partie-là qui se rapproche, voilà, les petits coussinets, cette partie-là qui se rapproche du talon, mais les orteils qui ne se griffent pas. Et essayer d'augmenter la voûte du pied. Souvent, un des facteurs de risque de la pérustite, en plus du facteur principal qui est le non-respect d'une progressivité, la surcharge d'entraînement, le manque de repos, on va avoir aussi parfois un pied qui va avoir une tendance à être plat de façon dynamique, et donc à s'écraser et augmenter les contraintes au niveau de la voûte médiale, et donc surcharger les tendons qui passent sous cette voûte.

  • Speaker #0

    Donc tu es en train de me dire que la position du pied, enfin les... Les déficits peut-être musculaires autour du pied, de la cheville, peuvent participer ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est plutôt un déficit de contrôle musculaire, plutôt qu'une physiologie de pied qui serait un petit peu plat. Oui d'accord,

  • Speaker #0

    ce n'est pas parce qu'on a un pied plat qu'on va faire plus de fuites.

  • Speaker #1

    Exactement, on pourrait avoir un pied un petit peu plat qui est quand même tonique, et donc ça est moins problématique qu'un pied plat dynamique.

  • Speaker #0

    C'est dur à dire ça, de pied plat dynamique. Moi, je voulais aussi parler d'une douleur assez délicieuse au niveau du genou que j'ai personnellement expérimenté, évidemment, avec la reprise de la course à pied. C'est le syndrome de l'essuie-glace. Tu nous expliques ?

  • Speaker #1

    Alors, le syndrome de l'essuie-glace, c'est ce qu'on appelle le syndrome de la bandelette iliotibiale. Ça, c'est aussi facile. le syndrome de la bandelette ilotibiale qu'on appelait comme ça autrefois parce qu'on pensait que c'était un syndrome de frottement du tractus ilotibial. C'est un long tendon qui vient sur le bord latéral de la cuisse, qui passe au niveau du condyle fémoral latéral, donc juste en arrière de la rotule, à la droite, à peu près au milieu de la rotule. On a une surface osseuse qui est un petit peu saillante. Pile au milieu du genou, à l'arrière du genou. On a une surface osseuse qui est saillante, qui est l'épicondyle latéral du fémur.

  • Speaker #0

    On peut le sentir là ?

  • Speaker #1

    On peut le sentir là. Il est à peu près au niveau du milieu de la rotule, vers l'arrière. On a cet épicondyle. Et on a le tractus silotibial qui va passer dessus et qui va s'y adhérer fortement. Autrefois, on pensait qu'il frottait. C'est pour ça qu'on appelait ça le syndrome de l'essuie-glace. En fait, on sait qu'il est adhérent et donc c'est plus un syndrome de compression. De la même manière que pour les périocytes, lorsqu'on va avoir une augmentation de la charge de travail, on peut augmenter les phénomènes de compression-décompression au niveau de cette zone-là. Et on va avoir une inflammation de la bourse qui est juste en dessous, qui va devenir douloureuse. Elle va s'inflammer, elle va devenir douloureuse et provoquer des douleurs à la marche ou à la course.

  • Speaker #0

    Oui, moi souvent elles arrivent peut-être après 20 minutes de course à pied. C'est possible que ça arrive après, pendant la pratique ?

  • Speaker #1

    C'est extrêmement variable. Plus tu vas solliciter, moins tu vas t'écouter et plus ça peut arriver tôt. C'est souvent soit un déficit au niveau de la voûte plantaire qui va changer l'attaque au sol et qui va tirer sur les structures latérales, soit un déficit du tronc ou des fessiers qui fait qu'avec la fatigue, tu as moins de capacité de contrôle. Et donc, si tu as moins de capacité de contrôle de ton tronc et de ton membre inférieur, tu vas perturber ta biomécanique de course et donc tu vas augmenter des contraintes sur cette zone-là. À partir du moment où le fait d'augmenter les contraintes va provoquer une inflammation de la bourse et une douleur, tu vas être de plus en plus sensible. Et donc le travail ne sera pas forcément sur cette zone-là, mais le travail ce sera apprentissage du contrôle du pied, si jamais le déficit vient du pied, apprentissage de renforcement du tronc et des fessiers qui vont contrôler ton genou dans le plan frontal. Et après ça, une course parfois, favoriser la course sur tapis en montée pour augmenter la flexion du genou et avoir moins ces contraintes qui sont aux alentours de 30 degrés de flexion de genou. Et puis petit à petit, redescendre à plat. et augmenter progressivement les durées de course.

  • Speaker #0

    C'est hyper précis. Je ne m'attendais pas, alors peut-être que ça en questionne aussi plus d'un et plus d'une, je ne m'attendais pas à ce qu'on doive travailler une autre zone, mais monter jusqu'au tronc pour pouvoir éviter de sentir cette sensation au niveau du genou.

  • Speaker #1

    En fait, ce genre de pathologies de surcharge mécanique sont dues au fait qu'on a une fatigue qui arrive ou alors un défaut de biomécanique du membre inférieur. Ça peut arriver soit parce que la biomécanique est défaillante, Et donc dans ce cas-là, il faudra travailler dessus. Pourquoi pas équiper de semelles ? Pourquoi pas commencer à réapprendre à courir correctement ? Ou alors c'est une fatigue musculaire qui va entraîner une perturbation de cette biomécanique. Et donc il faut, chez le kiné, faire évaluer les différents déficits et travailler dessus.

  • Speaker #0

    Je me mets à la place de quelqu'un qui entend tout ce qu'on raconte. S'il y a une douleur au genou qui ressemble fortement à ce syndrome de l'essuie-glace, tu préconises d'aller chez le médecin. d'abord, puis ensuite, le médecin va probablement diriger vers le kiné pour faire un test. Et après, le kiné pourra aussi dire « Bon, t'as peut-être besoin d'aller voir un podologue pour aller plus loin dans le travail du pied. »

  • Speaker #1

    Exactement. En général, ça se passe comme ça. Il faut aller chez le médecin parce que c'est lui qui prescrit, qui a les capacités de diagnostic. Alors, ça peut être un médecin du sport qui est très spécialisé ou un médecin généraliste qui va orienter chez le kiné. Et le kiné a pour rôle... d'évaluer, de bilanter le patient quand il arrive, le sportif lorsqu'il arrive, et de déterminer comment cette pathologie arrive. Qu'est-ce qui provoque ça ? Les causes. Voilà, les causes.

  • Speaker #0

    S'il ne fait que les guérir, ça va revenir.

  • Speaker #1

    Exactement. S'il fait juste, par exemple, alors je dis des bêtises, mais s'il fait juste des ondes de choc qui vont permettre de soulager la douleur, s'il ne soigne pas la biomécanique qui entraîne ça, ce sera compliqué d'évaluer.

  • Speaker #0

    On le revoit souvent, son kiné.

  • Speaker #1

    Exactement. Dans la façon d'évaluer, si la douleur arrive au bout d'une heure vingt, ça peut être demandé aux sportifs de courir pendant une heure vingt et de venir pour l'évaluer lorsque sa biomécanique est perturbée. Et comme ça, on peut l'évaluer une première fois lorsqu'il a pas mal, voir comment il court, le filmer, dos, face, profil, le faire revenir une prochaine fois où il va courir, le temps qu'il faut pour provoquer la douleur, et le refaire courir sur le tapis, sur le tapis ou à l'extérieur. pour voir comment sa biomécanique est perturbée par rapport à un état de non-fatigue qui est donc douloureux.

  • Speaker #0

    Moi, j'allais te demander quels exercices, mais en fait, ça dépend de ce bilan-là que tu auras fait avec le sportif ou la sportive. Et à partir de là, les exercices vont varier, soit des exercices de gainage, de fessier, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Exactement. Après ça, les gens aiment bien, je pense, avoir toujours des petites recettes, même si on peut rarement faire des recettes. mais si on a une condition physique qui est bonne... On a moins de risques de développer ce genre de choses. Je parle pour le sportif lambda qui aime bien aller courir régulièrement. En général, il va courir une fois 10, 12, 15 bornes par semaine, une seule fois par semaine. Donc, il y a un déficit d'endurance qui est présent en général parce qu'il ne s'entraîne pas suffisamment pour supporter ses contraintes. Pas systématiquement, mais ça peut arriver. Et donc, le fait d'avoir une condition physique du renforcement des abdominaux, du renforcement des fessiers, du renforcement du pied. Il est sûr d'essayer de couvrir un maximum de plages pour faire en sorte qu'il diminue son risque. Mais le mieux dans ces cas-là, c'est quand même d'essayer d'être progressif dans l'augmentation de ses courses, de ses sorties, et d'essayer d'être le plus régulier possible. Le corps, il est capable de s'adapter à tout, mais il faut lui donner le temps de s'adapter à ça. On peut soulever des charges avec son dos, on peut courir de nombreux kilomètres, mais il faut laisser le temps au corps de s'adapter. pour qu'il puisse supporter les contraintes qu'on lui met.

  • Speaker #0

    Et être patient et patiente avec notre progression,

  • Speaker #1

    notre adaptation. On retrouve aussi ces douleurs sur les cyclistes, les douleurs de l'essuie-glace, le syndrome de la mandelette et le tibial. En général, c'est plus une question de posture. Et donc dans ce cas-là, il ne faut surtout pas hésiter à aller consulter, je ne sais pas comment on appelle ça exactement, mais un posturologue sur vélo, quelqu'un qui va vous faire une étude posturale. Je sais qu'il y en a chez Decathlon qui font ça très très bien. Il y en a d'autres, vous pouvez consulter Sportslab. On peut consulter ça également à l'extérieur. Il ne faut pas hésiter, lorsqu'on a ses douleurs sur un changement de vélo, une reprise de saison, etc., d'aller consulter et faire une étude posturale sur vélo pour pouvoir justement régler. La plupart du temps, c'est un problème de calme. Ça peut être également un problème de hauteur de selle. Il y a différentes choses qui sont à travailler et à traiter.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un dernier message pour que nos coureuses et coureurs, ou même cyclistes, évitent ces mots ? Tu vas te répéter.

  • Speaker #1

    Je vais me répéter, mais ce que vous avez déjà dit sur les tendinopathies, c'est la progressivité. Et puis garder une condition physique suffisante pour faire des épreuves qui sont longues.

  • Speaker #0

    Très bien. Merci Martin.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, partagez-le. Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et si vous en voulez encore, abonnez-vous. et laissez-moi des commentaires, je serai ravie d'y répondre.

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Une nouvelle histoire se prépare pour la chaîne. Avant de revenir très vite avec des épisodes inédits, on se replonge dans vos épisodes coups de cœur. Bonne écoute et à très bientôt !


Périostite, syndrome de l'essuie-glace ou de la bandelette ilio tibiale, cet épisode vous détaille de deux des grandes pathologies des coureur•ses. À quoi sont-elles dues et peut-on courir avec ? Comment s'en débarrasser ? Martin Barillon, kiné du sport nous explique.


Conseil Sport, c’est le podcast bien-être, santé et nutrition made by DECATHLON pour prendre soin de vous, garder la forme et bien manger. On y parle sport, connaissance de soi, épanouissement, voyage... L’objectif ? S’informer, s’évader, se trouver de nouvelles manières de s’épanouir et de performer par le sport et le mouvement.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Douleur au genou, au tibia, qui n'a pas déjà été freinée dans sa progression en course à pied par ce genre de gêne. En tout cas, si ce n'est pas votre cas, tant mieux. Mais peut-être que vous voulez tout de même en savoir un peu plus pour ne jamais y goûter. Et ça tombe bien, dans cet épisode, on vous détaille les deux grandes pathologies des runners et runneuses. Et c'est Martin Barillon, kiné du sport, qui se charge de nous éclairer. Vous avez une question ? On a la réponse. Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Martin.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir dans ton cabinet pour parler des bobos fréquents, des coureurs et des coureuses. Alors on a déjà parlé de la tendinopathie avec l'un de tes confrères. J'aimerais qu'on s'attaque à la douleur au tibia. Il y en a plein autour de moi, je ne sais pas, tout le monde s'est mis à reprendre la course à pied. Douleurs aux genoux aussi qui peuvent apparaître soit en reprise, soit au milieu de parcours. d'une prépa de marathon par exemple. Donc, allons-y. Quand on a mal au tibia, Martin, là, juste devant, là.

  • Speaker #1

    Je vois.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que c'est ? D'ailleurs, tu vas peut-être me préciser où c'est exactement.

  • Speaker #1

    Alors, quand on a mal au tibia, surtout sur une reprise de course ou sur un entraînement qui prend un petit peu d'intensité, on va avoir des douleurs au niveau du bord postéromédial. Donc, lorsqu'on longe la crête tibiale, c'est l'os qui est saillant devant. On a un méplat qui est en dedans. Et juste en arrière de ce méplat, on va avoir le bord postéromédial.

  • Speaker #0

    J'espère que vous avez tous les doigts sur le tibia en train d'essayer de chercher l'endroit clé. En tout cas, je sens sur le côté intérieur.

  • Speaker #1

    Sur le côté intérieur.

  • Speaker #0

    C'est dur ou pas cette zone ?

  • Speaker #1

    Cette zone-là est dure, c'est de l'os. Et lorsqu'on vient juste en arrière et qu'on va pousser sur cette partie-là, le long, alors entre la maléole médiale et... les deux tiers inférieurs, le tiers inférieur, on va avoir des douleurs possibles qui correspondent à une périostite tibiale.

  • Speaker #0

    Ok, et c'est quand on appuie qu'on a mal ou même quand on n'appuie pas ?

  • Speaker #1

    Ça dépend de quand est-ce que ça a commencé, ça dépend de ce qui a été fait dessus. Parfois, ça peut être douloureux spontanément, parfois c'est douloureux uniquement à l'appui. Par contre, si on n'a jamais mal, on ne se plaint pas et qu'on appuie dessus et que ça fait mal, ce n'est pas la peine de s'inquiéter. D'accord. Il faut qu'il y ait aussi une symptomatologie, une plainte du patient sportif. Il faut qu'il y ait une gêne pendant la pratique pour qu'on s'inquiète un petit peu et qu'on se pose la question, est-ce que j'ai une périocyte tibiale ? Mais cette périocyte, elle va être en dedans du tibia et en arrière. Lorsque c'est sur la crête en dehors, on aura d'autres pathologies qui ne seront pas forcément sur les mêmes mécanismes pour lesquels on peut consulter, mais qui ne correspondront pas à une périocyte tibiale.

  • Speaker #0

    C'est spécifique aux coureurs et coureuses, la périostite ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est plus fréquent chez les coureurs et les coureuses. C'est spécifique lorsqu'on a un sport où il y a des contraintes d'appui. Ça peut être de la course à pied, ça peut être du trail, mais ça peut être chez les footballeurs, ça peut être chez les rugbymans. Ça peut être beaucoup plus aussi sur les sports de parquet, handball, basketball, où on va avoir des impacts. et ces impacts vont entraîner des contraintes mécaniques au niveau du périoste. Le périoste est la structure qui recouvre l'os en périphérie sur laquelle vont venir s'insérer les structures tendineuses. Sur cette partie-là, on a un muscle qui va pénétrer directement dans l'os, dans le périoste, qui va devenir tendineux au moment où il pénètre dans cette structure-là, contrairement à la plupart des autres muscles, où on a du muscle, du tendon, et après ça, l'attache à l'os. Sur cette zone-là, on va avoir des contraintes qui vont solliciter le périoste et qui vont l'inflammé et provoquer des douleurs. La douleur, c'est une douleur de type inflammatoire, mais le problème en lui-même n'est pas l'inflammation. Le problème, c'est la surcharge mécanique qu'on met sur ces muscles-là.

  • Speaker #0

    Parce que ça pourrait dévier vers quelque chose de plus grave ?

  • Speaker #1

    Alors, pas systématiquement, pas tout de suite, mais il peut arriver avec une augmentation. de ne pas s'écouter, le fait de continuer à courir longtemps avec des douleurs intenses, on peut avoir une fracture de fatigue qui apparaît. Et donc dans ce cas-là, on va avoir un point, au lieu d'être le long de la crête tibiale, on va avoir un point qui va être très précis, qui va être très douloureux à chaque pas impact, à la marche, à la course, à la montée des escaliers, à la descente des escaliers. Et ce point précis n'est pas forcément une fracture de fatigue, mais ça peut.

  • Speaker #0

    Donc il faut s'en inquiéter et aller consulter.

  • Speaker #1

    Voilà, il vaut mieux aller consulter quand on commence à avoir des douleurs qui nous gênent à la course à pied et que l'entraînement va être perturbé à cause de cette gêne. Mais sinon,

  • Speaker #0

    on pourrait courir avec ça si c'est une légère sensation ? Avec la périostite, pas avec la fracture de fétine.

  • Speaker #1

    Voilà, avec la périostite, comme pour les tendinopathies, ça va être une question d'intensité de la douleur. Pour les tendinopathies, on tolère une douleur à 3, 4 sur 10 maximum. Pour la périostite, c'est la même chose. Si on peut continuer à s'entraîner et qu'on prend le temps de travailler à côté de ça sur sa périostite, on peut continuer à courir tant que la douleur ne dépasse pas 3 sur 10 pendant et après l'entraînement.

  • Speaker #0

    D'accord. Comment on la traite cette périostite ?

  • Speaker #1

    Alors, elle peut être traitée de différentes manières. Moi, je vous parlais uniquement de la thérapie qu'on utilise en kiné. On va venir travailler déjà sur le pied. On va renforcer le pied parce que les muscles qui viennent tirer ici, sur le bord postéromédial du tibia, sont les muscles tibial postérieur, muscles longs fléchisseurs de gros orteils et longs fléchisseurs des orteils.

  • Speaker #0

    J'ai vu des vidéos de travail comme s'ils griffaient le sol avec leurs orteils.

  • Speaker #1

    Voilà, alors ça c'est un des exercices. Il y a les exercices de griffer et il y a également des exercices de gainage du pied. C'est-à-dire essayer de s'entraîner à faire le pied court sans griffer les orteils. On va recruter différemment les muscles.

  • Speaker #0

    On appuie en fait. En fait,

  • Speaker #1

    il faut raccourcir le pied et venir appuyer, tu vois, sur cette partie-là, l'espèce du talon avant du pied, la partie où le pied repose par terre avant les orteils. Avoir cette partie-là qui se rapproche, voilà, les petits coussinets, cette partie-là qui se rapproche du talon, mais les orteils qui ne se griffent pas. Et essayer d'augmenter la voûte du pied. Souvent, un des facteurs de risque de la pérustite, en plus du facteur principal qui est le non-respect d'une progressivité, la surcharge d'entraînement, le manque de repos, on va avoir aussi parfois un pied qui va avoir une tendance à être plat de façon dynamique, et donc à s'écraser et augmenter les contraintes au niveau de la voûte médiale, et donc surcharger les tendons qui passent sous cette voûte.

  • Speaker #0

    Donc tu es en train de me dire que la position du pied, enfin les... Les déficits peut-être musculaires autour du pied, de la cheville, peuvent participer ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est plutôt un déficit de contrôle musculaire, plutôt qu'une physiologie de pied qui serait un petit peu plat. Oui d'accord,

  • Speaker #0

    ce n'est pas parce qu'on a un pied plat qu'on va faire plus de fuites.

  • Speaker #1

    Exactement, on pourrait avoir un pied un petit peu plat qui est quand même tonique, et donc ça est moins problématique qu'un pied plat dynamique.

  • Speaker #0

    C'est dur à dire ça, de pied plat dynamique. Moi, je voulais aussi parler d'une douleur assez délicieuse au niveau du genou que j'ai personnellement expérimenté, évidemment, avec la reprise de la course à pied. C'est le syndrome de l'essuie-glace. Tu nous expliques ?

  • Speaker #1

    Alors, le syndrome de l'essuie-glace, c'est ce qu'on appelle le syndrome de la bandelette iliotibiale. Ça, c'est aussi facile. le syndrome de la bandelette ilotibiale qu'on appelait comme ça autrefois parce qu'on pensait que c'était un syndrome de frottement du tractus ilotibial. C'est un long tendon qui vient sur le bord latéral de la cuisse, qui passe au niveau du condyle fémoral latéral, donc juste en arrière de la rotule, à la droite, à peu près au milieu de la rotule. On a une surface osseuse qui est un petit peu saillante. Pile au milieu du genou, à l'arrière du genou. On a une surface osseuse qui est saillante, qui est l'épicondyle latéral du fémur.

  • Speaker #0

    On peut le sentir là ?

  • Speaker #1

    On peut le sentir là. Il est à peu près au niveau du milieu de la rotule, vers l'arrière. On a cet épicondyle. Et on a le tractus silotibial qui va passer dessus et qui va s'y adhérer fortement. Autrefois, on pensait qu'il frottait. C'est pour ça qu'on appelait ça le syndrome de l'essuie-glace. En fait, on sait qu'il est adhérent et donc c'est plus un syndrome de compression. De la même manière que pour les périocytes, lorsqu'on va avoir une augmentation de la charge de travail, on peut augmenter les phénomènes de compression-décompression au niveau de cette zone-là. Et on va avoir une inflammation de la bourse qui est juste en dessous, qui va devenir douloureuse. Elle va s'inflammer, elle va devenir douloureuse et provoquer des douleurs à la marche ou à la course.

  • Speaker #0

    Oui, moi souvent elles arrivent peut-être après 20 minutes de course à pied. C'est possible que ça arrive après, pendant la pratique ?

  • Speaker #1

    C'est extrêmement variable. Plus tu vas solliciter, moins tu vas t'écouter et plus ça peut arriver tôt. C'est souvent soit un déficit au niveau de la voûte plantaire qui va changer l'attaque au sol et qui va tirer sur les structures latérales, soit un déficit du tronc ou des fessiers qui fait qu'avec la fatigue, tu as moins de capacité de contrôle. Et donc, si tu as moins de capacité de contrôle de ton tronc et de ton membre inférieur, tu vas perturber ta biomécanique de course et donc tu vas augmenter des contraintes sur cette zone-là. À partir du moment où le fait d'augmenter les contraintes va provoquer une inflammation de la bourse et une douleur, tu vas être de plus en plus sensible. Et donc le travail ne sera pas forcément sur cette zone-là, mais le travail ce sera apprentissage du contrôle du pied, si jamais le déficit vient du pied, apprentissage de renforcement du tronc et des fessiers qui vont contrôler ton genou dans le plan frontal. Et après ça, une course parfois, favoriser la course sur tapis en montée pour augmenter la flexion du genou et avoir moins ces contraintes qui sont aux alentours de 30 degrés de flexion de genou. Et puis petit à petit, redescendre à plat. et augmenter progressivement les durées de course.

  • Speaker #0

    C'est hyper précis. Je ne m'attendais pas, alors peut-être que ça en questionne aussi plus d'un et plus d'une, je ne m'attendais pas à ce qu'on doive travailler une autre zone, mais monter jusqu'au tronc pour pouvoir éviter de sentir cette sensation au niveau du genou.

  • Speaker #1

    En fait, ce genre de pathologies de surcharge mécanique sont dues au fait qu'on a une fatigue qui arrive ou alors un défaut de biomécanique du membre inférieur. Ça peut arriver soit parce que la biomécanique est défaillante, Et donc dans ce cas-là, il faudra travailler dessus. Pourquoi pas équiper de semelles ? Pourquoi pas commencer à réapprendre à courir correctement ? Ou alors c'est une fatigue musculaire qui va entraîner une perturbation de cette biomécanique. Et donc il faut, chez le kiné, faire évaluer les différents déficits et travailler dessus.

  • Speaker #0

    Je me mets à la place de quelqu'un qui entend tout ce qu'on raconte. S'il y a une douleur au genou qui ressemble fortement à ce syndrome de l'essuie-glace, tu préconises d'aller chez le médecin. d'abord, puis ensuite, le médecin va probablement diriger vers le kiné pour faire un test. Et après, le kiné pourra aussi dire « Bon, t'as peut-être besoin d'aller voir un podologue pour aller plus loin dans le travail du pied. »

  • Speaker #1

    Exactement. En général, ça se passe comme ça. Il faut aller chez le médecin parce que c'est lui qui prescrit, qui a les capacités de diagnostic. Alors, ça peut être un médecin du sport qui est très spécialisé ou un médecin généraliste qui va orienter chez le kiné. Et le kiné a pour rôle... d'évaluer, de bilanter le patient quand il arrive, le sportif lorsqu'il arrive, et de déterminer comment cette pathologie arrive. Qu'est-ce qui provoque ça ? Les causes. Voilà, les causes.

  • Speaker #0

    S'il ne fait que les guérir, ça va revenir.

  • Speaker #1

    Exactement. S'il fait juste, par exemple, alors je dis des bêtises, mais s'il fait juste des ondes de choc qui vont permettre de soulager la douleur, s'il ne soigne pas la biomécanique qui entraîne ça, ce sera compliqué d'évaluer.

  • Speaker #0

    On le revoit souvent, son kiné.

  • Speaker #1

    Exactement. Dans la façon d'évaluer, si la douleur arrive au bout d'une heure vingt, ça peut être demandé aux sportifs de courir pendant une heure vingt et de venir pour l'évaluer lorsque sa biomécanique est perturbée. Et comme ça, on peut l'évaluer une première fois lorsqu'il a pas mal, voir comment il court, le filmer, dos, face, profil, le faire revenir une prochaine fois où il va courir, le temps qu'il faut pour provoquer la douleur, et le refaire courir sur le tapis, sur le tapis ou à l'extérieur. pour voir comment sa biomécanique est perturbée par rapport à un état de non-fatigue qui est donc douloureux.

  • Speaker #0

    Moi, j'allais te demander quels exercices, mais en fait, ça dépend de ce bilan-là que tu auras fait avec le sportif ou la sportive. Et à partir de là, les exercices vont varier, soit des exercices de gainage, de fessier, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Exactement. Après ça, les gens aiment bien, je pense, avoir toujours des petites recettes, même si on peut rarement faire des recettes. mais si on a une condition physique qui est bonne... On a moins de risques de développer ce genre de choses. Je parle pour le sportif lambda qui aime bien aller courir régulièrement. En général, il va courir une fois 10, 12, 15 bornes par semaine, une seule fois par semaine. Donc, il y a un déficit d'endurance qui est présent en général parce qu'il ne s'entraîne pas suffisamment pour supporter ses contraintes. Pas systématiquement, mais ça peut arriver. Et donc, le fait d'avoir une condition physique du renforcement des abdominaux, du renforcement des fessiers, du renforcement du pied. Il est sûr d'essayer de couvrir un maximum de plages pour faire en sorte qu'il diminue son risque. Mais le mieux dans ces cas-là, c'est quand même d'essayer d'être progressif dans l'augmentation de ses courses, de ses sorties, et d'essayer d'être le plus régulier possible. Le corps, il est capable de s'adapter à tout, mais il faut lui donner le temps de s'adapter à ça. On peut soulever des charges avec son dos, on peut courir de nombreux kilomètres, mais il faut laisser le temps au corps de s'adapter. pour qu'il puisse supporter les contraintes qu'on lui met.

  • Speaker #0

    Et être patient et patiente avec notre progression,

  • Speaker #1

    notre adaptation. On retrouve aussi ces douleurs sur les cyclistes, les douleurs de l'essuie-glace, le syndrome de la mandelette et le tibial. En général, c'est plus une question de posture. Et donc dans ce cas-là, il ne faut surtout pas hésiter à aller consulter, je ne sais pas comment on appelle ça exactement, mais un posturologue sur vélo, quelqu'un qui va vous faire une étude posturale. Je sais qu'il y en a chez Decathlon qui font ça très très bien. Il y en a d'autres, vous pouvez consulter Sportslab. On peut consulter ça également à l'extérieur. Il ne faut pas hésiter, lorsqu'on a ses douleurs sur un changement de vélo, une reprise de saison, etc., d'aller consulter et faire une étude posturale sur vélo pour pouvoir justement régler. La plupart du temps, c'est un problème de calme. Ça peut être également un problème de hauteur de selle. Il y a différentes choses qui sont à travailler et à traiter.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un dernier message pour que nos coureuses et coureurs, ou même cyclistes, évitent ces mots ? Tu vas te répéter.

  • Speaker #1

    Je vais me répéter, mais ce que vous avez déjà dit sur les tendinopathies, c'est la progressivité. Et puis garder une condition physique suffisante pour faire des épreuves qui sont longues.

  • Speaker #0

    Très bien. Merci Martin.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, partagez-le. Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et si vous en voulez encore, abonnez-vous. et laissez-moi des commentaires, je serai ravie d'y répondre.

Description

Une nouvelle histoire se prépare pour la chaîne. Avant de revenir très vite avec des épisodes inédits, on se replonge dans vos épisodes coups de cœur. Bonne écoute et à très bientôt !


Périostite, syndrome de l'essuie-glace ou de la bandelette ilio tibiale, cet épisode vous détaille de deux des grandes pathologies des coureur•ses. À quoi sont-elles dues et peut-on courir avec ? Comment s'en débarrasser ? Martin Barillon, kiné du sport nous explique.


Conseil Sport, c’est le podcast bien-être, santé et nutrition made by DECATHLON pour prendre soin de vous, garder la forme et bien manger. On y parle sport, connaissance de soi, épanouissement, voyage... L’objectif ? S’informer, s’évader, se trouver de nouvelles manières de s’épanouir et de performer par le sport et le mouvement.


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Transcription

  • Speaker #0

    Douleur au genou, au tibia, qui n'a pas déjà été freinée dans sa progression en course à pied par ce genre de gêne. En tout cas, si ce n'est pas votre cas, tant mieux. Mais peut-être que vous voulez tout de même en savoir un peu plus pour ne jamais y goûter. Et ça tombe bien, dans cet épisode, on vous détaille les deux grandes pathologies des runners et runneuses. Et c'est Martin Barillon, kiné du sport, qui se charge de nous éclairer. Vous avez une question ? On a la réponse. Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Martin.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir dans ton cabinet pour parler des bobos fréquents, des coureurs et des coureuses. Alors on a déjà parlé de la tendinopathie avec l'un de tes confrères. J'aimerais qu'on s'attaque à la douleur au tibia. Il y en a plein autour de moi, je ne sais pas, tout le monde s'est mis à reprendre la course à pied. Douleurs aux genoux aussi qui peuvent apparaître soit en reprise, soit au milieu de parcours. d'une prépa de marathon par exemple. Donc, allons-y. Quand on a mal au tibia, Martin, là, juste devant, là.

  • Speaker #1

    Je vois.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que c'est ? D'ailleurs, tu vas peut-être me préciser où c'est exactement.

  • Speaker #1

    Alors, quand on a mal au tibia, surtout sur une reprise de course ou sur un entraînement qui prend un petit peu d'intensité, on va avoir des douleurs au niveau du bord postéromédial. Donc, lorsqu'on longe la crête tibiale, c'est l'os qui est saillant devant. On a un méplat qui est en dedans. Et juste en arrière de ce méplat, on va avoir le bord postéromédial.

  • Speaker #0

    J'espère que vous avez tous les doigts sur le tibia en train d'essayer de chercher l'endroit clé. En tout cas, je sens sur le côté intérieur.

  • Speaker #1

    Sur le côté intérieur.

  • Speaker #0

    C'est dur ou pas cette zone ?

  • Speaker #1

    Cette zone-là est dure, c'est de l'os. Et lorsqu'on vient juste en arrière et qu'on va pousser sur cette partie-là, le long, alors entre la maléole médiale et... les deux tiers inférieurs, le tiers inférieur, on va avoir des douleurs possibles qui correspondent à une périostite tibiale.

  • Speaker #0

    Ok, et c'est quand on appuie qu'on a mal ou même quand on n'appuie pas ?

  • Speaker #1

    Ça dépend de quand est-ce que ça a commencé, ça dépend de ce qui a été fait dessus. Parfois, ça peut être douloureux spontanément, parfois c'est douloureux uniquement à l'appui. Par contre, si on n'a jamais mal, on ne se plaint pas et qu'on appuie dessus et que ça fait mal, ce n'est pas la peine de s'inquiéter. D'accord. Il faut qu'il y ait aussi une symptomatologie, une plainte du patient sportif. Il faut qu'il y ait une gêne pendant la pratique pour qu'on s'inquiète un petit peu et qu'on se pose la question, est-ce que j'ai une périocyte tibiale ? Mais cette périocyte, elle va être en dedans du tibia et en arrière. Lorsque c'est sur la crête en dehors, on aura d'autres pathologies qui ne seront pas forcément sur les mêmes mécanismes pour lesquels on peut consulter, mais qui ne correspondront pas à une périocyte tibiale.

  • Speaker #0

    C'est spécifique aux coureurs et coureuses, la périostite ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est plus fréquent chez les coureurs et les coureuses. C'est spécifique lorsqu'on a un sport où il y a des contraintes d'appui. Ça peut être de la course à pied, ça peut être du trail, mais ça peut être chez les footballeurs, ça peut être chez les rugbymans. Ça peut être beaucoup plus aussi sur les sports de parquet, handball, basketball, où on va avoir des impacts. et ces impacts vont entraîner des contraintes mécaniques au niveau du périoste. Le périoste est la structure qui recouvre l'os en périphérie sur laquelle vont venir s'insérer les structures tendineuses. Sur cette partie-là, on a un muscle qui va pénétrer directement dans l'os, dans le périoste, qui va devenir tendineux au moment où il pénètre dans cette structure-là, contrairement à la plupart des autres muscles, où on a du muscle, du tendon, et après ça, l'attache à l'os. Sur cette zone-là, on va avoir des contraintes qui vont solliciter le périoste et qui vont l'inflammé et provoquer des douleurs. La douleur, c'est une douleur de type inflammatoire, mais le problème en lui-même n'est pas l'inflammation. Le problème, c'est la surcharge mécanique qu'on met sur ces muscles-là.

  • Speaker #0

    Parce que ça pourrait dévier vers quelque chose de plus grave ?

  • Speaker #1

    Alors, pas systématiquement, pas tout de suite, mais il peut arriver avec une augmentation. de ne pas s'écouter, le fait de continuer à courir longtemps avec des douleurs intenses, on peut avoir une fracture de fatigue qui apparaît. Et donc dans ce cas-là, on va avoir un point, au lieu d'être le long de la crête tibiale, on va avoir un point qui va être très précis, qui va être très douloureux à chaque pas impact, à la marche, à la course, à la montée des escaliers, à la descente des escaliers. Et ce point précis n'est pas forcément une fracture de fatigue, mais ça peut.

  • Speaker #0

    Donc il faut s'en inquiéter et aller consulter.

  • Speaker #1

    Voilà, il vaut mieux aller consulter quand on commence à avoir des douleurs qui nous gênent à la course à pied et que l'entraînement va être perturbé à cause de cette gêne. Mais sinon,

  • Speaker #0

    on pourrait courir avec ça si c'est une légère sensation ? Avec la périostite, pas avec la fracture de fétine.

  • Speaker #1

    Voilà, avec la périostite, comme pour les tendinopathies, ça va être une question d'intensité de la douleur. Pour les tendinopathies, on tolère une douleur à 3, 4 sur 10 maximum. Pour la périostite, c'est la même chose. Si on peut continuer à s'entraîner et qu'on prend le temps de travailler à côté de ça sur sa périostite, on peut continuer à courir tant que la douleur ne dépasse pas 3 sur 10 pendant et après l'entraînement.

  • Speaker #0

    D'accord. Comment on la traite cette périostite ?

  • Speaker #1

    Alors, elle peut être traitée de différentes manières. Moi, je vous parlais uniquement de la thérapie qu'on utilise en kiné. On va venir travailler déjà sur le pied. On va renforcer le pied parce que les muscles qui viennent tirer ici, sur le bord postéromédial du tibia, sont les muscles tibial postérieur, muscles longs fléchisseurs de gros orteils et longs fléchisseurs des orteils.

  • Speaker #0

    J'ai vu des vidéos de travail comme s'ils griffaient le sol avec leurs orteils.

  • Speaker #1

    Voilà, alors ça c'est un des exercices. Il y a les exercices de griffer et il y a également des exercices de gainage du pied. C'est-à-dire essayer de s'entraîner à faire le pied court sans griffer les orteils. On va recruter différemment les muscles.

  • Speaker #0

    On appuie en fait. En fait,

  • Speaker #1

    il faut raccourcir le pied et venir appuyer, tu vois, sur cette partie-là, l'espèce du talon avant du pied, la partie où le pied repose par terre avant les orteils. Avoir cette partie-là qui se rapproche, voilà, les petits coussinets, cette partie-là qui se rapproche du talon, mais les orteils qui ne se griffent pas. Et essayer d'augmenter la voûte du pied. Souvent, un des facteurs de risque de la pérustite, en plus du facteur principal qui est le non-respect d'une progressivité, la surcharge d'entraînement, le manque de repos, on va avoir aussi parfois un pied qui va avoir une tendance à être plat de façon dynamique, et donc à s'écraser et augmenter les contraintes au niveau de la voûte médiale, et donc surcharger les tendons qui passent sous cette voûte.

  • Speaker #0

    Donc tu es en train de me dire que la position du pied, enfin les... Les déficits peut-être musculaires autour du pied, de la cheville, peuvent participer ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est plutôt un déficit de contrôle musculaire, plutôt qu'une physiologie de pied qui serait un petit peu plat. Oui d'accord,

  • Speaker #0

    ce n'est pas parce qu'on a un pied plat qu'on va faire plus de fuites.

  • Speaker #1

    Exactement, on pourrait avoir un pied un petit peu plat qui est quand même tonique, et donc ça est moins problématique qu'un pied plat dynamique.

  • Speaker #0

    C'est dur à dire ça, de pied plat dynamique. Moi, je voulais aussi parler d'une douleur assez délicieuse au niveau du genou que j'ai personnellement expérimenté, évidemment, avec la reprise de la course à pied. C'est le syndrome de l'essuie-glace. Tu nous expliques ?

  • Speaker #1

    Alors, le syndrome de l'essuie-glace, c'est ce qu'on appelle le syndrome de la bandelette iliotibiale. Ça, c'est aussi facile. le syndrome de la bandelette ilotibiale qu'on appelait comme ça autrefois parce qu'on pensait que c'était un syndrome de frottement du tractus ilotibial. C'est un long tendon qui vient sur le bord latéral de la cuisse, qui passe au niveau du condyle fémoral latéral, donc juste en arrière de la rotule, à la droite, à peu près au milieu de la rotule. On a une surface osseuse qui est un petit peu saillante. Pile au milieu du genou, à l'arrière du genou. On a une surface osseuse qui est saillante, qui est l'épicondyle latéral du fémur.

  • Speaker #0

    On peut le sentir là ?

  • Speaker #1

    On peut le sentir là. Il est à peu près au niveau du milieu de la rotule, vers l'arrière. On a cet épicondyle. Et on a le tractus silotibial qui va passer dessus et qui va s'y adhérer fortement. Autrefois, on pensait qu'il frottait. C'est pour ça qu'on appelait ça le syndrome de l'essuie-glace. En fait, on sait qu'il est adhérent et donc c'est plus un syndrome de compression. De la même manière que pour les périocytes, lorsqu'on va avoir une augmentation de la charge de travail, on peut augmenter les phénomènes de compression-décompression au niveau de cette zone-là. Et on va avoir une inflammation de la bourse qui est juste en dessous, qui va devenir douloureuse. Elle va s'inflammer, elle va devenir douloureuse et provoquer des douleurs à la marche ou à la course.

  • Speaker #0

    Oui, moi souvent elles arrivent peut-être après 20 minutes de course à pied. C'est possible que ça arrive après, pendant la pratique ?

  • Speaker #1

    C'est extrêmement variable. Plus tu vas solliciter, moins tu vas t'écouter et plus ça peut arriver tôt. C'est souvent soit un déficit au niveau de la voûte plantaire qui va changer l'attaque au sol et qui va tirer sur les structures latérales, soit un déficit du tronc ou des fessiers qui fait qu'avec la fatigue, tu as moins de capacité de contrôle. Et donc, si tu as moins de capacité de contrôle de ton tronc et de ton membre inférieur, tu vas perturber ta biomécanique de course et donc tu vas augmenter des contraintes sur cette zone-là. À partir du moment où le fait d'augmenter les contraintes va provoquer une inflammation de la bourse et une douleur, tu vas être de plus en plus sensible. Et donc le travail ne sera pas forcément sur cette zone-là, mais le travail ce sera apprentissage du contrôle du pied, si jamais le déficit vient du pied, apprentissage de renforcement du tronc et des fessiers qui vont contrôler ton genou dans le plan frontal. Et après ça, une course parfois, favoriser la course sur tapis en montée pour augmenter la flexion du genou et avoir moins ces contraintes qui sont aux alentours de 30 degrés de flexion de genou. Et puis petit à petit, redescendre à plat. et augmenter progressivement les durées de course.

  • Speaker #0

    C'est hyper précis. Je ne m'attendais pas, alors peut-être que ça en questionne aussi plus d'un et plus d'une, je ne m'attendais pas à ce qu'on doive travailler une autre zone, mais monter jusqu'au tronc pour pouvoir éviter de sentir cette sensation au niveau du genou.

  • Speaker #1

    En fait, ce genre de pathologies de surcharge mécanique sont dues au fait qu'on a une fatigue qui arrive ou alors un défaut de biomécanique du membre inférieur. Ça peut arriver soit parce que la biomécanique est défaillante, Et donc dans ce cas-là, il faudra travailler dessus. Pourquoi pas équiper de semelles ? Pourquoi pas commencer à réapprendre à courir correctement ? Ou alors c'est une fatigue musculaire qui va entraîner une perturbation de cette biomécanique. Et donc il faut, chez le kiné, faire évaluer les différents déficits et travailler dessus.

  • Speaker #0

    Je me mets à la place de quelqu'un qui entend tout ce qu'on raconte. S'il y a une douleur au genou qui ressemble fortement à ce syndrome de l'essuie-glace, tu préconises d'aller chez le médecin. d'abord, puis ensuite, le médecin va probablement diriger vers le kiné pour faire un test. Et après, le kiné pourra aussi dire « Bon, t'as peut-être besoin d'aller voir un podologue pour aller plus loin dans le travail du pied. »

  • Speaker #1

    Exactement. En général, ça se passe comme ça. Il faut aller chez le médecin parce que c'est lui qui prescrit, qui a les capacités de diagnostic. Alors, ça peut être un médecin du sport qui est très spécialisé ou un médecin généraliste qui va orienter chez le kiné. Et le kiné a pour rôle... d'évaluer, de bilanter le patient quand il arrive, le sportif lorsqu'il arrive, et de déterminer comment cette pathologie arrive. Qu'est-ce qui provoque ça ? Les causes. Voilà, les causes.

  • Speaker #0

    S'il ne fait que les guérir, ça va revenir.

  • Speaker #1

    Exactement. S'il fait juste, par exemple, alors je dis des bêtises, mais s'il fait juste des ondes de choc qui vont permettre de soulager la douleur, s'il ne soigne pas la biomécanique qui entraîne ça, ce sera compliqué d'évaluer.

  • Speaker #0

    On le revoit souvent, son kiné.

  • Speaker #1

    Exactement. Dans la façon d'évaluer, si la douleur arrive au bout d'une heure vingt, ça peut être demandé aux sportifs de courir pendant une heure vingt et de venir pour l'évaluer lorsque sa biomécanique est perturbée. Et comme ça, on peut l'évaluer une première fois lorsqu'il a pas mal, voir comment il court, le filmer, dos, face, profil, le faire revenir une prochaine fois où il va courir, le temps qu'il faut pour provoquer la douleur, et le refaire courir sur le tapis, sur le tapis ou à l'extérieur. pour voir comment sa biomécanique est perturbée par rapport à un état de non-fatigue qui est donc douloureux.

  • Speaker #0

    Moi, j'allais te demander quels exercices, mais en fait, ça dépend de ce bilan-là que tu auras fait avec le sportif ou la sportive. Et à partir de là, les exercices vont varier, soit des exercices de gainage, de fessier, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Exactement. Après ça, les gens aiment bien, je pense, avoir toujours des petites recettes, même si on peut rarement faire des recettes. mais si on a une condition physique qui est bonne... On a moins de risques de développer ce genre de choses. Je parle pour le sportif lambda qui aime bien aller courir régulièrement. En général, il va courir une fois 10, 12, 15 bornes par semaine, une seule fois par semaine. Donc, il y a un déficit d'endurance qui est présent en général parce qu'il ne s'entraîne pas suffisamment pour supporter ses contraintes. Pas systématiquement, mais ça peut arriver. Et donc, le fait d'avoir une condition physique du renforcement des abdominaux, du renforcement des fessiers, du renforcement du pied. Il est sûr d'essayer de couvrir un maximum de plages pour faire en sorte qu'il diminue son risque. Mais le mieux dans ces cas-là, c'est quand même d'essayer d'être progressif dans l'augmentation de ses courses, de ses sorties, et d'essayer d'être le plus régulier possible. Le corps, il est capable de s'adapter à tout, mais il faut lui donner le temps de s'adapter à ça. On peut soulever des charges avec son dos, on peut courir de nombreux kilomètres, mais il faut laisser le temps au corps de s'adapter. pour qu'il puisse supporter les contraintes qu'on lui met.

  • Speaker #0

    Et être patient et patiente avec notre progression,

  • Speaker #1

    notre adaptation. On retrouve aussi ces douleurs sur les cyclistes, les douleurs de l'essuie-glace, le syndrome de la mandelette et le tibial. En général, c'est plus une question de posture. Et donc dans ce cas-là, il ne faut surtout pas hésiter à aller consulter, je ne sais pas comment on appelle ça exactement, mais un posturologue sur vélo, quelqu'un qui va vous faire une étude posturale. Je sais qu'il y en a chez Decathlon qui font ça très très bien. Il y en a d'autres, vous pouvez consulter Sportslab. On peut consulter ça également à l'extérieur. Il ne faut pas hésiter, lorsqu'on a ses douleurs sur un changement de vélo, une reprise de saison, etc., d'aller consulter et faire une étude posturale sur vélo pour pouvoir justement régler. La plupart du temps, c'est un problème de calme. Ça peut être également un problème de hauteur de selle. Il y a différentes choses qui sont à travailler et à traiter.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un dernier message pour que nos coureuses et coureurs, ou même cyclistes, évitent ces mots ? Tu vas te répéter.

  • Speaker #1

    Je vais me répéter, mais ce que vous avez déjà dit sur les tendinopathies, c'est la progressivité. Et puis garder une condition physique suffisante pour faire des épreuves qui sont longues.

  • Speaker #0

    Très bien. Merci Martin.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, partagez-le. Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et si vous en voulez encore, abonnez-vous. et laissez-moi des commentaires, je serai ravie d'y répondre.

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