- Speaker #0
Welcome sur ce podcast Les Croqueuses. Je suis Pauline pour vous guider, à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de sens rituel et de stages. Oui, oui, tout ça ! En fait, je suis exploratrice de tous les possibles. Les Croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience. la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de Good Vibes ! Puisque vacances d'été riment aussi avec rentrer à préparer et que je sais à quel point ça peut être épuisant, alors si vous avez envie d'un été qui vous ressource et d'une rentrée sereine, j'ai créé spécialement pour vous un challenge gratuit. 21 jours pour une rentrée sereine. C'est 3 semaines pour vous accompagner et vous aider à préparer la rentrée la plus zen possible et conserver les bénéfices de vos vacances le plus longtemps possible aussi. Chaque jour, vous recevez un mail court et dynamique qui va vous booster, vous donner des idées et vous aider à baliser la rentrée pour vous et votre tribu. Pour vous inscrire, c'est super simple. Vous mettez l'épisode en pause et vous filez dans les notes de l'épisode. Bonne écoute ! On attend souvent des femmes et des filles qu'elles soient aimables, sages, calmes, ordonnées, généreuses, dévouées. Autant d'adjectifs inculqués des petites. Et même si certaines mentalités évoluent, beaucoup d'entre nous, nous sommes adaptés, suradaptés et avons suivi ce qu'on attendait de nous. Dans ces épisodes, j'ai rencontré des femmes dont j'admire les choix. parfois contraires à ceux dictés par la société, qui vivent en accord avec leurs valeurs et leurs envies, qui font preuve de courage parfois, qui ont soif de liberté et d'être pleinement elles. Elles osent exister entièrement aux yeux du monde. Ce sont des histoires de vie, des choix forts et assumés, des voies et une route qu'elles ont choisi de se tracer elles. Et comme dit Léa Salamé, nous sommes toutes construites par d'autres parcours que les nôtres, Il est important d'avoir des femmes à qui s'identifier dans une époque où 80% des objets d'identification restent masculins. Alors, chères croqueuses, laissez-vous inspirer par mon invité du jour. Salut Aminata !
- Speaker #1
Salut !
- Speaker #0
On est chez toi, dans ton cocon à toi. On est dans ton bureau, tu m'accueilles avec. tes stroum photos du coup avec tes lunettes très très fraîches et colorées avec tes boucles d'oreilles avec ok de la musique il ya quelques années effectivement trop bien et voilà aujourd'hui on est ensemble pour parler de toi pour pour parler de féminité, pour parler de puissance, de vulnérabilité, de choix, de vie, etc. L'objectif est bien pour que toutes celles qui écoutent puissent trouver source d'inspiration ou entendre des chemins de vie un petit peu différents. Et donc, pour te présenter, eh bien, on va commencer par un portrait chinois. Ok,
- Speaker #1
vas-y.
- Speaker #0
T'es prête ?
- Speaker #1
Je suis prête.
- Speaker #0
Alors, c'est... pas on se prend la tête et on fait en mode scolaire où il faut absolument telle ou telle réponse etc. L'idée c'est que vraiment à travers les réponses que tu feras, tu parles de toi en fait.
- Speaker #1
Ça me va et puis tout ce qui est scolaire c'est pas tellement ma chose donc ça va aller.
- Speaker #0
Parfait. Et tu parles à une ancienne maîtresse d'école.
- Speaker #1
Ah bah écoute, alors je pense que le scolaire jusqu'au collège ça l'a fait. Je n'étais pas spécialement bonne, mais à partir du collège, j'ai des souvenirs de trucs très douloureux. C'est revenu bien dans mes études supérieures.
- Speaker #0
Où là, tu as trouvé ta place.
- Speaker #1
C'est ça. Avec des profs qui te valorisent un peu plus, tout ça, tout ça. Mais voilà, ça a été... Je me suis tapé un lot de casseroles scolaires. Donc, je pense que voilà.
- Speaker #0
Ça a été souffrance.
- Speaker #1
Ça a été souffrance, c'est ça.
- Speaker #0
Donc, j'ai revisité mon portrait chinois pour que toi, tu puisses nous parler de toi, de ce que... thèmes, de ce qui t'anime et qu'on comprenne vraiment qui tu es.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Allez, go. Si tu étais, toi, un symbole ou une forme, tu serais quoi ?
- Speaker #1
Hum... Un rond. Un rond, j'ai un amour pour les choses rondes de façon générale. Je sais que par exemple, j'aime beaucoup les créations de Niki de Saint-Fal, ces gros personnages d'Akala. Je me souviens que j'avais une C3 à un moment donné, j'aime bien la forme ronde, enveloppante, mon animal préféré. Alors peut-être que ça viendra après, mais c'est l'hippopotame. J'aime bien ce côté un peu enveloppant. Et le rond, c'est le truc qui fait cercle, qui rassemble, qui fait lien. J'aime bien le... si j'étais un symbole, je crois que ce serait un rond.
- Speaker #0
Le rond pour le côté rassurant et lien, duplicité.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Super.
- Speaker #0
Si tu étais une couleur, parce que là, aujourd'hui, tu as toutes les couleurs, alors je ne sais pas si ça va être petit pour toi d'en choisir une.
- Speaker #1
J'ai une couleur préférée, alors qui n'est jamais évidente pour les gens, parce que ce n'est pas la couleur que je porte tous les jours, mais j'adore le violet. C'est ma couleur préférée. Vraiment, tu me fais un plaisir, tu m'offres un truc violet, j'adore. Par contre, je lis quand même, mais c'est ma couleur préférée.
- Speaker #0
Ok. Eh bien, moi, je suis venue avec une voiture violette, donc c'est parfait. Mais oui,
- Speaker #1
je n'ai pas eu de se dire, ah, t'as une voiture violette, et tu l'as gardée dans ma tête en me disant, oh, elle s'en fiche. Eh ben non, c'est quoi, je m'en fiche. J'adore le violet, ouais.
- Speaker #0
Trop bien. Si t'étais un animal, du coup ?
- Speaker #1
Ben, l'hippopotame. L'hippopotame, alors, les gens me disent souvent, ah, ben, c'est l'animal le plus meurtri. Ben, tu vois, il y en a un peu autour de nous, là. J'en ai un là, j'en ai un sur... Je m'en suis tatouée, hein. Et en fait, je leur dis, mais l'hippopotame, si tu ne vas pas l'embêter... te laisse tranquille. Donc moi c'est pareil, si tu ne veux pas m'embêter, je te laisse tranquille. C'est vraiment un animal que j'aime beaucoup et depuis des années maintenant, une bonne vingtaine d'années. Et un jour, ma mère m'a expliqué que je suis originaire du Mali. Mes parents sont nés là-bas, moi je suis née en France. Et en fait, un jour elle m'a dit, tu sais qu'une des langues qui est parlée au Mali, c'est Bambara. Et elle m'a dit, en Bambara, Mali c'est Hippopotame. Hippopotame c'est Mali, donc du coup je dis... Trop bien, en plus, le nom de mon animal préféré, c'est aussi le nom de mon pays d'origine.
- Speaker #0
Une belle... ça envoie du tout.
- Speaker #1
Ouais, exactement.
- Speaker #0
Tu en as déjà vu ?
- Speaker #1
En vrai, dans des eaux, quoi. Ok.
- Speaker #0
Ouais, c'est tout. Parce que moi, je suis allée au Mali. Ah,
- Speaker #1
excellent.
- Speaker #0
Et je me suis baignée dans le Niger.
- Speaker #1
Et t'as vu...
- Speaker #0
Et juste à côté d'un hippopotame que je n'avais pas vu du tout.
- Speaker #1
Oh my god, ça doit être hyper impressionnant.
- Speaker #0
En fait, c'est une fois remontée. On m'a dit, mais il y avait un hippopotame là ! Et je n'avais pas du tout vu, ce qui fait que j'ai kiffé ma baignade, mais si j'avais vu, je pense que je n'y serais pas allée.
- Speaker #1
Après c'est clair, oui, parce que vraiment, ce sont des animaux qui n'aiment pas qu'on vienne les emmerder. Ah ouais, oh là là ! Mon rêve, pas d'avoir peur à cause de l'hippopotame, mais j'aimerais trop le voir dans son milieu naturel. C'est rigolo. Trop bien.
- Speaker #0
Du coup, moi, j'ai été du côté de Mopti. J'ai séjourné pendant quatre mois à Bandiagara, puisque la ville de Rennes est jumelée avec le plateau de Rennes.
- Speaker #1
Il y a plein de... Enfin, les jumelages sont un peu en pause un peu partout maintenant avec le Mali. Mais oui, moi, j'ai été à Mopti. J'y suis allé quelques fois, au Mali. Je n'ai pas la connaissance fine de ce pays. C'est juste un pays d'origine qui est celui de mes parents. Mais voilà, j'ai quand même eu cette chance d'y aller quelques fois.
- Speaker #0
OK, trop bien. Donc, l'hippopotame qui se dit Mali.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
exactement Bambara ok génial trop bien si t'étais une musique une chanson un air à fredonner ce serait lequel ?
- Speaker #1
ça pour le coup c'est très compliqué parce que j'aime beaucoup beaucoup de chansons je suis très très variée dans mes goûts je sais pas si en fait le choix que je vais faire doit être en enfin parce que j'ai des chansons histoire et bon si je raconte une histoire avec une chanson que j'aime trop et qui me parle beaucoup de ma soeur qui est une personne très très importante dans ma vie Ce serait celle de Morane et de Lara Fabian. Qui est mon astre. Ouais, voilà. Et ça, c'est vraiment une chanson très, très importante dans ma vie. Donc, ça serait celle-ci, du coup. Aujourd'hui, c'est celle-ci que je choisirais.
- Speaker #0
Ok,
- Speaker #1
génial. Peut-être Vanessa Paradis ou du Claude François ou du Francis Cabrel d'autrefois, mais aujourd'hui...
- Speaker #0
Aujourd'hui, c'est celle-ci que tu as envie de choisir.
- Speaker #1
C'est ça. Ouais, ouais. J'adore. Moi, vraiment. Et puis, pour ma soeur, pour son mariage, j'avais repris les paroles pour commencer mon discours. Et c'est vraiment... Ouais, c'est... C'est notre chanson, quoi.
- Speaker #0
Ok, avec une belle symbolique. Et si tu étais une fleur, laquelle tu choisirais ? Est-ce que tu resterais sur la violette ?
- Speaker #1
Non, Maniolia. D'ailleurs, mon mari a planté un arbre, enfin un Maniolia, dans notre jardin, parce que voilà, en partant de la chanson de Claude François, Maniolia Forever, c'est vraiment... Je n'ai pas une connaissance fine des noms des fleurs, tout ça, bon, c'est une pâquerette. Je peux me tromper entre Hortensia et l'autre, Camélia, enfin voilà, pourtant ça n'a rien à voir, mais bon. Je n'ai pas branché mon cerveau sur l'apprentissage du nom des fleurs en tout cas, mais Magnolia, si je dois finir en fleurs, je vais bien être magnolienne.
- Speaker #0
Ok, trop bien. Donc à la fois pour Claude-François et pour la préciosité de cette fleur, parce que c'est un arbre qui met très très longtemps à fleurir.
- Speaker #1
Et qui reste longtemps fleuri quand même, et qui prend de la place. Je prends ma place.
- Speaker #0
Parfait, génial. Si tu étais une valeur, laquelle tu choisirais ?
- Speaker #1
Je ne sais pas si c'est une valeur, la loyauté. La loyauté, du coup, je vais choisir ça de chapeau. Valeur, il doit y avoir qui découle. Moi, ce qui est important pour moi, en tout cas, c'est ça, d'être loyale et désormais d'être loyale à moi-même. Ça, c'est vraiment quelque chose que je m'impose désormais comme ligne conductrice. C'est pas que ce soit un combat chaque jour, mais quand même, il faut se le rappeler. Je me raccroche à ça parce que j'ai été très longtemps loyale aux autres, à ma famille notamment, et du coup, j'ai décidé désormais de me brancher en loyauté sur moi. Donc après, de ça découlent des valeurs, je ne sais pas, ce qu'on dirait humanistes, mais en tout cas, de faire en sorte de faire de mal à personne, ça c'est important aussi pour moi, donc ça découle de ça. Si je suis loyale à qui je suis, je suis ce que je définis une bonne personne, on va dire. Une bonne personne pour moi, en tout cas, ça veut dire plein de choses. On pourra sûrement en discuter, mais en tout cas, de faire de mal à personne. Si j'entends valeur, moi j'entends ça derrière, mais c'est sûrement pas la définition exacte aujourd'hui du mot valeur que chacun et chacune pourrait avoir, mais ça pour moi c'est important.
- Speaker #0
Ok, donc c'est quelque chose que tu incarnes en fait, et qui s'est modifié un petit peu dans ton approche.
- Speaker #1
Oui, parce que jusqu'à présent, c'était important pour moi d'être loyale. J'ai découvert plus tardivement aussi que mon prénom signifiait être digne de confiance et loyale. Aminata, c'est ce que ça signifie. Et cette loyauté-là, pour moi, c'était un peu un espèce de fer de lance. Je suis loyale à mes amis, à ma famille. Je conserve les secrets, ceci, cela, s'il faut, même dans mon détriment. Et ça, j'ai appris à inverser la tendance et à être loyale à moi-même. pour ne plus me faire souffrir aussi, en oubliant la première personne qui devait être importante pour moi, c'est-à-dire moi-même.
- Speaker #0
Du coup, derrière ça, j'entends aussi beaucoup de respect, peut-être de toi, avant tout.
- Speaker #1
Oui, ça c'est primordial désormais pour moi. Oui, parce qu'en fait, ce respect-là, on dit souvent, oui, respecte-toi, c'est pour que les autres te respectent. Bien évidemment, pour moi, ce n'est pas juste un mot comme ça qu'on balance, mais surtout, ça me permet de donner mes limites aux autres. À moi-même, en off, on se disait comment on respecte aussi sa fatigue, ces choses-là. Et tout ça, c'est le respect, il passe par plein de choses différentes. Je respecte la façon dont je parle de moi-même. Si je me regarde dans le miroir tous les jours et que je me dis t'es une imbécile je vais finir par me dénigrer. Mais par contre, moi je commence ma journée depuis plusieurs années en me regardant dans le miroir en me disant je t'aime Le respect comme ça, après chacun et chacune le trouve dans ce qu'il veut. Mais moi, en tout cas, ça, c'est hyper important de me respecter pour après ne pas attendre que les gens me respectent. Mais de toute façon, je ne leur laisse pas le choix. C'est-à-dire que ce n'est pas un sujet pour moi de me laisser marcher dessus désormais.
- Speaker #0
Oui, et puis dans ce respect et cette loyauté que tu t'accordes à toi en premier, découle une bonne partie des choix que tu vas faire. C'est ça. Aussi bien dans la façon que tu vas t'entourer, en fait.
- Speaker #1
Exactement. Et ça, c'est clairement. J'ai tellement été dans des attentes. à des moments de ma vie, des recherches d'amour, tout ça, que j'étais prête à oublier mes besoins et donc à moins respecter ce que j'étais pour plaire ou convenir ou être aimée et rentrer dans un groupe. Et quand je parle d'un groupe, il y a plein de types de groupes, groupes professionnels, groupes d'amis, groupes ceci, groupes cela. Et ça, c'est plus... Je ne suis pas devenue asociale pour autant. Je ne dis pas que je n'ai plus besoin de personne pour vivre. Mais ce n'est plus aussi important. Je n'ai plus peur de ne pas être à ma place ou des choses comme ça. Parce que comme je me respecte et que du coup, de ça découle aussi mon respect vis-à-vis des autres. Je peux entendre aussi quelqu'un qui me dit, non, je n'ai pas envie de ci. Même si c'est avec moi. Quelquefois, je me dis, mais quand même, tu m'aimes trop. Avec moi, tu aurais envie de faire ça. Non, en fait, ça peut être toi ou quelqu'un d'autre. Si je n'ai pas envie, je ne vais pas me forcer parce que c'est toi. Donc, en me respectant, j'ai appris aussi à respecter, je pense, mieux les autres personnes.
- Speaker #0
Oui. C'est comme cet adage qui dit aime-toi toi-même et tu peux pas aimer les autres si tu t'aimes pas d'abord.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Donc c'est la même chose avec le respect. Et ma dernière question. J'ai une petite idée, mais peut-être que je me trompe et que tu vas me surprendre avec une autre réponse, mais si tu étais une culture ou un pays, tu serais quoi ?
- Speaker #1
Ah ! Un pays nordique ! Ok !
- Speaker #0
Alors rien à voir avec le Mali !
- Speaker #1
Un pays nordique, pendant des années, quand les gens me demandaient Ah, tu viens d'où ? et tout, je disais Ah, je suis suédoise ! Parce que je ne sais pas d'où vient cet amour, pour le vrai, j'aime pas du tout le froid. Je kiffe pas le froid, j'aime pas non plus trop la chaleur. Je suis plutôt une fille, j'allais dire tempérée en température. Parce que moi, ça parle beaucoup de mon amour pour les vêtements. J'aime pouvoir mettre des vêtements différents, et je crois que je serais trop triste s'il devait mettre des robes toute l'année, des petites claquettes, ou je serais trop triste s'il devait mettre aussi que des gros... manteaux et machin mais pour autant J'adore les pays nordiques, donc j'en ai fait quelques-uns. Si je devais en choisir qu'un seul, que je n'ai pas encore fait, c'est la Finlande. Mais non, pour de vrai, on a fait l'Islande avec ma famille et j'ai adoré. Mais j'élargis ça aussi au Québec. Tous ces pays-là, j'ai vraiment une fascination. Pas pour dire que l'Irlande est plus verte ailleurs, mais si je devais être un pays, je serais un pays nordique. Et là, si je choisissais aujourd'hui, je serais l'Islande.
- Speaker #0
Ok, trop bien. C'est une destination qui me donne aussi très, très envie pour le côté un peu magique aussi, précieux de la nature et du climat qui vraiment est, je pense, très, très préservé.
- Speaker #1
Ouais, ça et puis...
- Speaker #0
Il y a d'images que j'en ai.
- Speaker #1
Je pense que si je vivais à l'année, je pense que ce qu'on arrive à faire un peu en ce moment, comme le temps est tout pourri, c'est de saisir l'opportunité de se faire du bien. C'est-à-dire que dans ces pays où... Il pleut très souvent, il fait très froid. Dès qu'il y a un rayon de soleil, hop, les gens sortent, se mettent en short et tout. Et je pense qu'à vivre toute l'année, je ne sais pas si on garde cette philosophie-là, mais malgré tout, ça incite à profiter de l'instant présent un peu plus, je pense, parce qu'on se dit de toute façon, il va me dire il y a un rayon de soleil, je dirais dans deux heures. Maintenant, dans deux heures, il est parti le rayon de soleil. Je trouve que ça incite à ça quand même, ce genre de pays où tu prends ce que la nature te propose.
- Speaker #0
parce que c'est éphémère ok super, merci pour cette présentation haute en couleur merci,
- Speaker #1
et puis moi j'avais jamais fait de portrait chinois je pense, ou pas en entier et pas avec ces questions là en tout cas donc c'est cool,
- Speaker #0
merci pour la nouveauté c'est une façon de parler de soi de dévoiler ce qu'on a envie en tout cas évidemment on n'est pas obligé de tout dire mais on commence à cerner un petit peu des traits de personnalité chez l'autre et je trouve ça hyper intéressant.
- Speaker #1
Merci pour l'exercice. Effectivement, on n'avait rien de scolaire, comme tu le disais en introduction. Oui.
- Speaker #0
Et du coup, si aujourd'hui on est là, c'est aussi parce que il y a quelque chose qui émane de toi, qui n'est pas commun, qui n'est pas lambda ordinaire, et qui est très inspirant. Avec des personnes qui s'y reconnaissent ou qui s'y reconnaissent, moi, peu importe, c'est même pas le sujet. Mais c'est ce côté inspiration au quotidien, dans cette liberté d'assumer pleinement celle que tu es, moi, qui me fascine et qui m'a donné envie de t'écouter aujourd'hui. Si je te dis que tu es une femme inspirante à Minata, qu'est-ce que tu me réponds ?
- Speaker #1
Je réponds que maintenant, j'arrive à comprendre pourquoi. Parce qu'il y a des gens qui m'ont dit ça, et je me suis dit... Être inspirante pour moi c'était ces femmes qu'on voyait à la télé ou ces femmes qui, je sais pas, globalement avaient pu créer quelque chose qui révolutionne notre quotidien, enfin voilà. Après l'inspiration, comme je le disais, par rapport à la nature, elle peut venir de plein plein de choses. On peut voir un chat qui s'étire et se dire ah c'est inspirant. Donc pour moi, comme c'est devenu moins sacré, c'est-à-dire que je me dis que finalement on peut inspirer par plein de choses et ça ne veut pas dire que tout ce qui est Aminata... Tout ce qui est moi est inspirant, mais il y a certaines choses de moi qui peuvent être inspirantes, donc je l'accepte. Avant, je pense qu'il y a quelques années, j'aurais vu Oh, non ! Ça me parle. Je comprends en quoi je peux inspirer certaines personnes, sur cette forme, comme tu disais, de liberté, parce qu'effectivement, tu as décrit au micro mes bijoux, mes fantaisies que j'aime sur le plan vestimentaire, mais je croise dans mon quotidien plein de gens au boulot ou dans la rue qui me disent Oh, j'aime trop ! Tout le monde devrait faire ci ! Enfin, je me dis Bah non, pas tout le monde, ceux qui ont envie. Et donc, du coup, j'entends ce qu'il y a derrière, et ça me rend l'inspiration plus, j'allais dire, démocratique. J'ai l'impression qu'on peut, chacun et chacune, être l'inspiration de quelqu'un d'autre. Moi, j'ai commencé à me sentir inspirée par, tu vois, des boulangères, des gens qui sont à leur compte, comme toi, qui ont une activité dans laquelle on met tout son énergie, et qui vont vers les autres. Je trouve qu'il y a plein de sources d'inspiration et quelquefois, on va les chercher hyper loin alors qu'on a nos voisines, nos grand-mères ou que sais-je encore qui peuvent nous inspirer. Ça me va d'être dans cette... Parce que j'ai l'impression que c'est une chaîne qui est très grande. Elle est sortie de ces femmes qu'on voyait à la télé uniquement. On peut être inspirante, même en étant une femme lambda C'est le côté accessibilité aussi.
- Speaker #0
C'est rendre... l'inspiration accessible à nous et permettre à chacun et chacune d'être lui-même ou elle-même inspirante c'est ça,
- Speaker #1
et moi j'ai eu la chance d'avoir des amis qui ont des je parle beaucoup des femmes parce que je me définis comme une féministe Et je le dis souvent, féministe du quotidien n'est pas une féministe qui va virer les hommes de sa vie. Je suis hétérosexuelle, je suis mariée depuis des années, j'ai trois fils, j'ai des amis hommes, enfin voilà. Moi ce qui m'intéresse c'est comment on fait pour vivre ensemble de façon générale, que ce soit par le prisme du féminisme ou autre chose. Mais je suis très inspirée souvent par les filles de mes amis, comme elles parlent de leurs ados, comment elles se positionnent et tout et tout. Et je trouve ça hyper inspirant, je me dis waouh ! Bien évidemment, je vois aussi ce qu'on a pu ouvrir, nous, les FAB des années, des siècles et des décennies précédentes. Je ne dis pas qu'elles ont tout compris aujourd'hui, parce que ça vient de quelque part, mais je suis hyper fascinée et inspirée par ce que j'appelle des gamines qui se positionnent sur des trucs qui sont collages ou lycées. Je me dis waouh, c'est trop bien ! et ça, je trouve ça hyper inspirant. Donc, c'est pour ça que je dis ouais, je trouve ça hyper facile d'accepter cette étiquette-là de l'inspiration aujourd'hui. Ce qui ne paraissait pas être une évidence il y a quelques années.
- Speaker #0
C'est intéressant ce que tu partages dans cette évolution qu'a été pour toi, ce cheminement entre il y a quelques années, trop humble, modeste, tu n'aurais pas forcément accepté. Alors qu'aujourd'hui, tu es en mesure d'accepter ça, de le prendre, peut-être même comme un compliment. Dans cette idée de cheminement, j'ai envie de t'entendre sur la puissance que tu peux ressentir entre la Minata d'aujourd'hui qui assume ce côté inspirant, qui incarne son féminisme et sa façon de le vivre, et celle que tu étais il y a quelques années déjà, dans ce processus-là d'évolution, de croissance personnelle que tu as eue. Comment est-ce que tu positionnes ta puissance ou la puissance de façon générale ?
- Speaker #1
En fait, la puissance, je trouve que dans ma vie, à un moment donné, c'était un gros bout. Pas parce que je le ressentais comme ça, mais parce que c'est ce qu'on me renvoyait. Par exemple, je parlais du magnolia et je disais, c'est un arbre qui prend sa place, qui prend de la place. Et pendant longtemps, j'avais peur de prendre trop de place parce que déjà, j'entendais, je fais 1m88, je suis plus grande que la moyenne, j'allais dire, féminine et même masculine. Et déjà, quand j'étais en petite classe ou quoi, on me disait... Fais attention, elle est plus petite que toi, fais attention au plus petit, fais attention. Mais ils avaient le même âge que moi, c'est plus petit et c'est plus petit. Mais voilà, donc il y avait déjà ce côté-là physiquement, de faire attention à ne pas prendre trop de place. Dans ma famille aussi, j'avais quelque chose de discret. En tout cas, je prenais soin des autres et tout et tout. Donc il y avait une forme de puissance, mais plutôt sourde, cachée. Être capable de s'occuper des autres, c'est quand même puissant. Mais ça peut être enfermant aussi, parce que ça, ça m'a été... Ça a été mon poison en même temps que ma puissance de m'occuper des autres en me disant que je suis assez forte pour m'occuper de ces personnes-là. Et après, au niveau du boulot aussi, j'ai une voix un peu plus forte que certaines personnes, je m'autorise plus à prendre la parole, ceci, cela. Donc je le faisais à des moments en me disant bon, fais attention de ne pas écraser ceci, cela Quand j'ai démarré mon podcast, je me suis rendu compte que je faisais très attention à la voix de mes invités. Il m'a fallu presque un an pour comprendre que je me silençais parce que je ne voulais pas prendre trop de place. Donc cette puissance-là, à un moment donné, c'était un peu le truc, ouais, c'est presque tellement évident parce que tu es grande et tu parles fort, ta puissance, elle existe déjà même en dehors de toi, donc fais gaffe de ne pas l'être trop. Donc il a fallu que je réapprenne que la puissance, ce n'était pas juste ça et que ça ne voulait pas dire écraser les autres. J'ai d'ailleurs créé une exposition, dans l'exposition, une des photos, c'est tu n'écraseras personne, mais personne ne t'écrasera non plus. Et il a fallu que j'apprenne ça parce qu'à vouloir trop camoufler cette puissance... qui existaient et qui pouvaient se matérialiser dans plein de choses différentes, des compétences sur tel ou tel sujet, des capacités à faire telle ou telle chose, que du coup, j'étais en mode confidentiel. Je suis dépuissante, ne le dis pas trop fort, parce que tu pourrais faire peur, et on pourrait avoir moins envie d'être avec toi, ou ceci ou cela. Donc il a fallu que, souvent on dit j'ai travaillé sur moi j'ai fait appel en tout cas à des compétences que je n'avais pas, et qui étaient externes à moi, hypnothérapie, kinésiologie. le sport, enfin plein plein de choses, il y a plein de choses que j'ai faites pour essayer de me comprendre et de me connaître parce que de cette puissance il a fallu que je retire la colère et la colère qui peut être une bonne alliée pour la puissance peut être aussi un poison pour la personne qui la porte et moi j'avais beaucoup de colère en moi, la colère qui m'appartenait pas forcément mais la colère qui m'avait structurée pendant plusieurs années et j'ai mis au monde des enfants et je sentais que cette colère était là et je voulais pas qu'elle soit destructrice et qu'elle vienne se mettre entre mes enfants et moi, et je voulais sûrement pas la transmettre aussi, leur transmettre comme ça, et qu'ils se retrouvent eux aussi habité d'une colère qui ne les concerne pas, enfin voilà. Donc il a fallu que je prenne sur moi pour aller demander de l'aide, parce que dans la puissance que je ressentais, j'avais pas besoin des autres pour aller mieux. Puisque j'étais toujours celle qui revenait voir pour aller mieux, je me disais que je n'avais pas besoin, puisqu'on vient me chercher. Donc, c'est que moi, je n'ai pas besoin d'être aidée. Ça a été vraiment un apprentissage. Et il a fallu que j'accepte d'être fragile, d'avoir des craintes. Les peurs, je les avais, je les connaissais, mais je n'en parlais jamais. Je suis plus puissante depuis que je suis fragile aussi. Et que je le dis sans honte. Parce qu'autrement, avant, ça ne me rendait pas humaine presque. Il y a des gens qui me voyaient comme une espèce de Wonder Woman, donc je m'en gargarisais. Je me disais, ouais, je suis forte. Et en fait, ce n'était pas vrai. Puisque du coup, toute seule après, je pleurais dans mon coin, je serrais les dents, enfin voilà, je faisais claquer mon corps. J'ai été longtemps à ne plus pouvoir digérer. Enfin voilà, donc... Donc il y avait plein de choses qui se bloquaient. Et en fait, j'étais une fausse personne. J'étais une fausse personne à l'extérieur. À l'intérieur, je savais ce qui bouillonnait et tout ça, mais je n'en faisais part à personne. Et du coup, ma puissance, elle était terne. Les gens ne la voyaient pas comme ça, mais en tout cas, elle n'était pas complète. Et c'était pour de faux, quoi.
- Speaker #0
Donc c'est quand tu as été à la recherche de ce qui brûlait à l'intérieur de toi. que tu as fait sortir certaines choses que tu cachais sous une apparence, sous un masque, pour te protéger aussi. Et j'entends pour protéger les autres, parce que dans ce dévouement à l'autre, t'avais peur de trop écraser, t'avais peur d'être trop imposante, t'avais peur de prendre ta place de Magnolia. Et bien du coup, finalement, t'as été chercher quelque chose de beaucoup plus sensible, vulnérable, en faisant tomber les armures.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et que c'est... en rassemblant toutes ces parties de toi, que là, tu te sens puissante.
- Speaker #1
C'est ça. Et le mot masque que tu viens d'utiliser est hyper important parce que j'ai, en 2020, juste avant le confinement, en février 2020, je suis à Paris sur un temps de week-end. J'étais dans une période où je recherchais pas mal de choses. Je me disais, bon, alors, j'ai testé ci, j'ai testé ça. Comment je fais pour aller ? encore plus loin dans la connaissance de celle que je suis, tout ça. Et j'écoutais un podcast, un podcasteur qui s'appelle Angelo Follet. Il n'est pas que podcasteur, mais il avait cette casquette-là à ce moment-là. Il avait créé un podcast qui s'appelle Balance ta peur. Donc j'ai écouté ses épisodes et à chaque fois, il parlait de peur. Je me dis, la peur d'être seul, la peur d'être seul en soirée, de ne pas être... Je me dis, mais ce sont des peurs pour d'autres personnes, ça. Mais je les avais tellement en moi et je n'en avais jamais entendu parler que je me suis dit que c'est quand même bizarre et tout. Et j'écoutais et je me dis, mais oui, c'est moi, c'est moi, c'est moi. à regarder le travail qu'il pouvait proposer et il a un travail thérapeutique à côté, il accompagne des gens, des groupes et il proposait un stage je me vois sur mon canapé m'inscrire à ce stage là qui était, alors je me souviens plus du titre exactement mais qui parlait de l'ego et des masques que l'on porte dans la vie et tout. Dans la description je me dis mais c'est ça que je veux parce qu'à ce moment là j'avais fait aussi un travail sur une semaine, avec le théâtre de l'opprimé voilà sur toutes ces choses là vraiment je voulais trouver une forme ou théâtrale ou quoi qui me permette de sortir de ce schéma dans lequel j'étais. Donc je m'inscris et j'y vais. Et en fait, ça a été un week-end très très intense. Il y a plein de fois, ils nous avaient prévenu, ils nous avaient dit votre ego va vous demander de partir, de quitter l'espace de travail parce que ça va être trop dur et que ça va vous ramener machin et tout. Il faudra lutter contre ça parce que l'ego est là aussi pour nous protéger et il nous met des signaux, mais quelquefois, il a des schémas qu'il a besoin de protéger, donc voilà. Et bah je pense que voilà on était quinze, chacun à notre tour, on avait des moments où on disait ah bah si c'est bon je me barre voilà donc on était là à pleurer et à crier. Ça a été, je sais pas si je peux parler de renaissance, mais en tout cas il y a eu quelque chose de très très très fort à ce moment-là, j'en garde une amitié très forte. Je sais qu'il va entendre ce moment-là, c'est un moment fondateur pour tous les deux, on s'est découverts à ce moment-là, lui il avait autre chose à traiter, moi je traitais mes propres questionnements, il a eu une place très importante dans mon travail d'exposition, il a créé trois titres. trois musiques merveilleuses. Et on s'est découvert à ce moment-là, t'es devenue une personne très très importante dans ma vie. Et on a vraiment cette certitude que notre vie, on lui a donné une impulsion complètement différente. Ça a été, je pense, vraiment salvateur quand même pour moi, parce que c'était juste avant le confinement, un mois après on était confinés, on ne savait pas à ce moment-là qu'on allait être confinés. Heureusement que j'avais travaillé sur ça, parce que ça a été très douloureux, cette période de confinement, pour plein de personnes et pour plein de raisons différentes. Moi qui étais dans ce besoin d'être avec les autres, pour exister, pour me sentir bien, tout ça, tout ça. Là, les autres, on était tous chacun chez nous. Les autres qui étaient ma famille, ce n'était pas les territoires sur lesquels j'avais à vérifier des choses.
- Speaker #0
On vérifie des choses avec sa propre famille, bien évidemment, mais j'avais des certitudes avec ma famille que je n'avais pas avec mon entourage amical. Et du coup, si je n'avais pas travaillé sur ce stage-là, sur mon égo, les masques, qu'est-ce que représente dans ma vie tel ou tel fonctionnement ? Je pense que ça aurait fait beaucoup de dégâts chez moi, ce confinement, encore plus que ça a pu laisser des traces, mais pour de vrai, pas si terribles. Et je pense que ça aurait été très compliqué pour moi.
- Speaker #1
Donc, tu as été à la rencontre... de ses peurs, de ses masques. Tu as même contré ton égo pour finalement rassembler un peu tous les bouts de toi.
- Speaker #0
C'est ça. Je suis sortie d'une hypocrisie et d'une sorte de mensonge, d'histoire que je me racontais vis-à-vis de moi. Ce n'est pas grave, on se raconte des histoires et ça nous tient aussi. J'en parlais hier avec une amie. Moi, la colère a eu une fonction. À un moment, elle m'a tenue, elle m'a permis de survivre face à des moments difficiles et tout. Moi je ne veux plus survivre en tout cas, je veux juste vivre la survie. Je veux remettre ce mot-là à un bon endroit. La survie, c'est des gens qui sont en période de guerre, c'est des gens qui sont en période de famine, de choses comme ça. On ne peut pas être en France, dans un village, dans une vie comme la mienne et parler de survie, enfin, c'est même indécent. Donc pour sortir de ça, il fallait absolument que je trouve une façon de vivre différemment et de vivre pour moi, pour pouvoir mieux vivre aussi. Et j'ai arrêté de mentir aux autres aussi en faisant comme si tout était facile. pour moi. Et quand je dis que tout était facile, c'était dans les émotions ou les événements. Parce que bien évidemment, je ne suis pas pétée de thunes et machin. Ce n'était pas cette facilité-là sur laquelle je mentais, mais c'était plutôt Ah non, moi, je n'ai pas peur. Tout va bien. Les gens, ils me... me voyait toujours souriante et tout et tout. Je pouvais avoir pleuré dix minutes avant dans ma voiture, mais les gens ne me voyaient pas. Les gens qui n'étaient pas intimes ne me voyaient pas. Donc voilà. Et même les intimes n'avaient pas accès à tout. Je suis sortie du mensonge, vous allez dire, qui m'a permis de tenir, aller pendant les 40 premières années de ma vie.
- Speaker #1
Oui. Dans ce que tu viens de partager, il y a cette idée de faire tomber les masques, d'arrêter d'être dans le mensonge et dans l'hypocrisie et finalement de montrer un peu toutes ces palettes. d'émotions qui te traversent et pas uniquement celle de la toute puissance que tu avais envie de renvoyer à l'époque donc il y a cette vulnérabilité t'as parlé de fragilité, moi j'utilise davantage le mot vulnérabilité mais c'est des équivalents quelle place aujourd'hui tu lui donnes dans ton quotidien parce que j'ai l'impression que vous vous avez renoué un peu ensemble
- Speaker #0
Elle a le droit de prendre la même place que la joie, que la colère. On peut parler à nos émotions, ça parlera à certains des auditeurs, et ce n'est pas à tout le monde, mais il y a des moments où ce n'est pas le moment de fondre en larmes. Donc, quelquefois, je lui dis, bon, écoute, là, on va se serrer un peu les dents. Demain, ce soir, allez, on se lâchera, on criera et machin. Donc, je lui laisse sa place. Et quelquefois, je mets du temps à l'écouter. Et je me dis, ah, tu as loupé un truc, qu'est-ce qui se passe ? Donc, voilà, je me check. Je me dis, bon... Là, tu vois, par exemple, je sens que ma digestion, en ce moment-là, au moment où je te parle, je sens que ma digestion est plus lente depuis 2-3 jours. J'ai moins d'appétit. Bon, j'essaie de mettre le doigt, qu'est-ce que c'est ? Il y a des choses qui sont conjoncturelles, il y a des choses qui sont fonctionnelles, donc j'essaie de comprendre un peu tout ça. Donc je lui laisse vraiment cette place-là. En fait, j'ai appris que si je ne lui laissais pas de place, après ça me faisait claquer. Je ne sais pas bien, je ne suis pas alignée. Ça ne me rend pas agréable pour moi ni pour les autres. pour de vrai, la place que mes enfants ont dans ma vie, c'est que je ne veux vraiment pas les leurrer sur ce qu'on est censé être ou pas être. En plus, je n'ai que des garçons, ce n'est pas un problème pour moi, mais dans la société, la place, c'est comme je parlais de féminisme tout à l'heure, la place que l'on assigne aux hommes et aux jeunes garçons, elle n'est pas facile non plus. Bien évidemment, elle n'est pas facile pour les femmes, mais là, on ne va pas faire un concours de c'est plus dur pour qui, bien évidemment. On sait qu'il y a des signaux quand même qui sont plus forts et de combats à mener du côté du féminin, mais ce n'est pas facile aussi pour... pour les hommes, parce qu'on a des attentes fortes vis-à-vis d'eux, et moi j'élève des futurs hommes, comment on fait pour leur dire, t'as le droit d'être aussi ça, ça, de pleurer, de t'habiller comme tu veux, enfin voilà. Et les vulnérables, quand je suis pas bien, je les envahis pas avec mes émotions non plus, en me disant, je suis trop triste, console-moi, mais les ordres du malade, en ce moment je suis pas bien, j'ai des périodes de deuil, je sais que là on y arrive, et tu vois, en t'en parlant, je pense que j'arrive aussi dans ces périodes-là, l'été, c'est une période que j'aime beaucoup, Mais c'est toujours une période qui me ramène à des deuils. Mon père est décédé en juillet, ma mère est décédée en août. Donc ce sont des périodes qui sont de toute façon tout le temps un savant mélange de joie et de tristesse. Donc je prends, je fais avec. Et tu vois, je mets parfois un peu de temps à mettre le doigt dessus. Là, tu vois, on en parle, donc c'est bien. Je me dis, bon, petite attention, on y arrive, c'est moi là. Quelquefois je me dis, je ne suis pas si basique que ça, mon corps il ne va pas se dire, allez on est en juillet, tu dois être triste. Mais en fait, quelques fois, même si je me dis non, non, ça va le faire, que je le veuille ou non, je rentre dedans. Donc c'est vraiment cette place-là à dire, écoute, aujourd'hui tu as envie de manger du chocolat, tu manges du chocolat. Aujourd'hui tu as envie d'être vulnérable, tu es vulnérable et puis c'est tout. Dans ces cas-là, je ferme si j'ai un truc qui n'est pas obligatoire, c'est-à-dire je ne sais pas, aller au boulot ou quoi, une sortie ou quoi que ce soit. Mais mes amis maintenant désormais savent que... je peux leur dire, je n'en prends pas trop aujourd'hui, on va faire sans.
- Speaker #1
On est toujours dans le respect de toi, la loyauté envers toi. Et j'aurais tendance à dire aussi, la permission que tu te donnes à toi et par l'exemple que tu donnes aussi à tes enfants.
- Speaker #0
En fait, comme nos enfants, quand je dis nos enfants, c'est de façon générale en société, que tu as des enfants ou pas, on peut tous et toutes être un modèle pour quelqu'un d'autre. Et je trouve que si on fait... Je suis parent, donc il n'y a jamais rien qui me gêne, je suis toujours bien, et nanani nanana. Le jour où nos enfants, s'ils veulent devenir parents, ils vont dire Bon, ça se fait, je suis adulte, je ne vais pas toujours bien, j'ai peut-être loupé quelque chose. Ça n'a aucun intérêt parce que du coup, tu donnes une espèce d'objectif inatteignable à des personnes. Et le modèle que l'on donne, c'est pareil. On a eu beaucoup ces discours-là autour des intergrameuses ou machin. Ah, mais j'ai cinq enfants et je fais mes gâteaux moi-même, et nanani nanana, ma maison est toujours clean et compagnie. Bien évidemment, on a une intelligence qui nous permet de nous dire C'est normal, quand tu fais une vidéo, tu veux qu'elle soit jolie, tu ne vas pas montrer la poussière, les moutons qui sont sous ton canapé. Mais il y a un truc qui fait qu'on n'arrive pas à se détacher et on continue de se comparer, et ceci, cela. Donc moi, vraiment, et c'est ça aussi qui fait que mon podcast s'appelle Tout le monde passe sur le trône c'est pour ça. Arrêtons de nous comparer, en fait. Tu fais caca, je fais caca, bon bah... On fait tous la même chose, donc de toute façon, ta vie elle est pas mieux que la mienne, ni moins bien, on a des vies différentes, ce que tu fais dans ta vie ça te plaît, mais moi ça pourrait ne pas me plaire, et ce que je fais dans ma vie qui me plaît, ça pourrait ne pas te plaire aussi. Moi j'ai pas l'ambition qu'on fasse tous et toutes la même chose, la seule ligne que je veux pas qu'on franchisse, et que j'essaie de pas franchir, c'est le mal que tu fais à d'autres par un manque de respect. Ça vraiment, mais des lunettes vertes, une culotte jaune, des chaussures dépareillées, je m'en... tape, tant que tu me demandes pas de faire la même chose que toi, ou tant que tu me dis pas que je suis une merde parce que je m'habille tout en noir ou machin, moi quand les gens me disent comme je disais tout à l'heure, ah ça serait bien que tout le monde fasse comme vous et machin tout bien évidemment ça me ferait rire de voir dans la rue des gens avec un collier de confetti ou machin ou quoi mais je suis pas en train d'attendre ça pour me dire que je vais le faire parce que sinon on ferait jamais rien, après il y a des gens qui disent oui mais ça libérerait, mais oui mais promène-toi en pyjama si t'as envie, mais bon pour de vrai oh les gens qui le feraient malheureusement c'est encore un peu compliqué je vois bien hier, il y a deux jours j'avais une robe verte qui est très voyante avec des bouts de rose dedans et tout et rien que ça les gens étaient là moi effectivement je me sens belle je me sens puissante dedans ça me fait des épaules plus larges mais je vois bien ce que ça fait ce que ça produit chez les gens mais avant tout moi quand je la mets tous mes bijoux d'ailleurs ont cette valeur là c'est ma culotte de Wonder Woman quoi
- Speaker #1
c'est ton costume que tu endosses qui te fait te sentir vraiment puissante,
- Speaker #0
pleine complète le matin quand je mets ma tenue à laquelle j'ai pensé le soir en me disant demain je vais mettre ça je vais mettre tel bijou, tel accessoire et le matin quand je les mets je fais ça y est, là je vais les placer dans le sol et rien que ça, après je marche dans la rue je ne suis pas en train de me la péter mais je suis contente je me dis, je me sens bien je mets des vêtements qui me font du bien... Et je suis trop contente. La journée, même s'il pleut, c'est pas grave. J'ai mis un truc. Il y a au moins un moment dans la journée où j'aurais été contente si on mettait ces vêtements-là.
- Speaker #1
On a parlé tout à l'heure un petit peu en off du plaisir qui drive une bonne partie de ce que tu fais. Moi, clairement, qui drive tout ce que je fais aussi. Notamment le nom de mon podcast qui s'appelle Les Croqueuses pour continuer d'être dans le plaisir. Moi, ça passe aussi beaucoup par l'essence et par ce que je mange. Je suis une très grande gourmande et particulièrement de chocolat, mais de tout en fait. Et d'humain et de, voilà, cette idée de plaisir. Et du coup, quand tu es dans le plaisir, là, dans ce que tu choisis de mettre un peu, c'est comme si tu es prête pour le show de la vie, pour créer ton truc.
- Speaker #0
Exactement. Il y a quelques années en arrière, je me dis, je rêverais d'être barmaid pour pouvoir me... m'habiller comme je veux et machin, et un jour je me suis bon alors j'ai changé de boulot quand même, j'étais assistante sociale il y a quelques années, alors on n'est plus dans le petit chapeau, les gants blancs et compagnie mais c'est quand même assez codifié, et puis j'allais en visiter des gens, enfin voilà, il y a des images un peu qu'on se fait, il ne faut pas mettre tel type de choses, enfin voilà Deux images, chaque métier a ses codes, enfin voilà. Et donc quand j'ai changé de métier, je me suis dit j'arrive avec des nouveaux collègues et tout, je veux pas qu'ils aient, ah bah t'as changé de style et machin, je veux qu'ils me découvrent avec celle que je suis pour de vrai. Et donc j'ai commencé d'emblée à mettre mes bijoux et mes collants et machin, colorés et tout et tout. Et en fait, c'est vraiment, ouais tu vois, une espèce de colonne vertébrale de se dire le plaisir, c'est pas un gros mot et on peut faire les choses pour se faire du bien. Et donc, je me suis dit, finalement, je ne suis pas obligée d'attendre d'être barmaid pour m'habiller comme je veux. Il y a un collègue qui me disait, ah bah non, c'est soit les discos et tout. Bah non, on est en journée. en fait moi je m'en fiche des sequins c'est pas juste à Noël, c'est pas juste le soir si je veux partir avec un pantalon à sequins entièrement, bah dès le matin je le mets ou elle parle des désheurs regarder des heures des vêtements alors à un moment j'ai dit ouais je suis désolée je suis futile mais non je suis pas futile, en fait c'est mon plaisir comme toi tu vas faire plaisir en mangeant autre chose du chocolat ou quoi, moi je suis une grande gourmande aussi j'aime plein plein de choses et c'est vraiment, moi ce que je veux que les gens se disent c'est en fait le plaisir on peut se mettre dans plein de choses et il y a un moment avant de me lâcher sur mes... des accessoires, j'avais acheté une culotte avec un smiley à l'arrière et devant c'était Be Happy qui était écrit donc quelquefois je mettais cette culotte là et rien que je mettais ça, je me dis ouais tout va bien se passer aujourd'hui, et à l'extérieur je pouvais être habillée de façon très classique et j'avais ma culotte Be Happy avec le gros smiley sur les fesses et rien que d'imaginer qu'il y avait ça, j'étais là ouais donc c'est rigolo, j'aime quand mes choix plaisent aux autres bien évidemment je vais pas mentir et dire, ah je m'en fiche de la vie de tout le monde tout le temps, et des fois c'est plus important que d'autres, mais la plupart du temps, je m'en tape, vraiment... lâchons-nous en fait, plus on le fera et plus ce sera facile et plus les gens arrêteront de dire ah tu devrais t'habiller comme ça parce que tu travailles dans une banque, tu devrais t'habiller comme ça parce que tu travailles je ne sais où l'expression le plaisir des uns s'arrête ou comment celui des autres pour moi elle a vraiment une importance et vraiment la liberté et le plaisir, oui sans faire de mal aux autres c'est vraiment mon leitmotiv principal j'aime beaucoup,
- Speaker #1
qui me vient quand je t'entends parler de tous tes choix vestimentaires, des accessoires soir, de ta façon de marcher avec quand tu sais que t'as ton smiley ou ton VIP pour ta culotte. J'ai l'impression aussi que c'est tu vois, s'autoriser un peu le côté multifacette parce que dans la société globalement, on s'enferme dans une posture, dans une identité, dans un trait de caractère, dans une dominante et il y a parfois... des jugements extérieurs, dès lors qu'on s'autorise quelque chose de nouveau, dès lors qu'on change d'avis, tu vois ? Et en ayant plein de styles différents, plein de looks différents, en prenant autant de plaisir que toi à façonner un peu ces apparences-là que tu peux avoir, c'est aussi, mais peut-être que tu ne seras pas en accord avec moi, une façon de dire au monde je suis tout ça à la fois
- Speaker #0
Ah bah clairement ! Et avant, j'en avais honte. Quand je regardais, j'aime bien, j'ai quelques comptes sur Insta que je suis de modeuse ou quoi, et je voyais, je me disais, c'est comme un parfum. Je me disais, quand tu sens ce parfum-là, tu sais que c'est un tel. Quand tu vois cette modeuse-là habillée comme ça, c'est comme son uniforme, même si c'est des tenues différentes. Et à chaque fois, j'étais là, même. Je regardais mes trucs, j'ai encore une tenue différente, ah j'ai encore... Et j'étais malheureuse de me dire, globalement les gros bijoux, les machins, ça finit par faire une identité, mais aujourd'hui je vois j'ai une robe rouge avec une veste en jean, demain je vais avoir un costume 3 pièces, enfin voilà. Et finalement, comme pour les passions, un jour, je disais à une amie, Ah, ben, putain, c'est trop bien. Il y a des gens qui font du cheval depuis 20 ans, des gens qui font ceci et tout. Je n'ai pas de passion. J'ai fait de la danse, j'ai fait ceci. Elle me dit, Mais t'es multi-passionnée. Je fais, Ah, c'est... Céline, c'est pour toi. C'est toi qui m'as dit ça et qui m'as libéré de plein de choses. Et donc, du coup, j'ai appris à me dire, c'est possible. On n'est pas obligé d'avoir une passion. J'ai l'impression que c'est un peu comme une dilettante. Les gens qui ne savent pas trop ce qu'ils veulent et tout. Qui vont toucher un peu à tout. Et moi, de façon générale, ce que j'aime, c'est être généraliste. Dans mon boulot d'assistant social, j'étais généraliste. Dans mon boulot actuellement, je suis généraliste aussi. Un jour, il m'a dit, je voudrais faire de la formation. On m'avait dit, sur quoi je fais ? Tout ! Patricia m'avait dit, c'est pas possible de choisir un sujet. Je suis, oh, alors non. Du coup, ça ne m'intéresse pas du tout. Et en fait, oui, ma façon de penser et de vivre, c'est ça, c'est une multifacette. C'est exactement ce que tu dis. Et je suis trop contente maintenant de pouvoir l'accepter parce qu'au début, je me suis dit, mais trouve-toi un style qu'on dise, ah, l'uniforme, ceci, le pantalon à carreaux rayé dans ce sens-là, ça, c'est Aminata. En fait, je voulais que les gens puissent avoir une définition de moi en se disant, quand je dis ça, ça me fait penser à Minata. Quand je vois ça, ça me fait penser à Minata. Ça, ça parlait encore de l'amour que je voulais qu'on ait pour moi, de rentrer dans cette case, d'être comme les autres. Et j'ai été un caméléon social pendant des années.
- Speaker #1
Dans ces interviews, là, Femmes Inspirantes, on est sur des approches qui sont un peu différentes. Et donc, j'ai aussi envie de continuer un petit peu sur cette idée-là des émotions et du lien que tu fais avec la nourriture. Très bien.
- Speaker #0
Go ? Go.
- Speaker #1
Donc, qu'est-ce que tu manges ou qu'est-ce qui te donne envie quand tu es en joie ?
- Speaker #0
J'adore le foie de veau. J'ai vu ta grille basse ! Oui, mais moi, dans ma famille, on mangeait beaucoup d'abats. Vraiment. Le foie de veau, les rognons, tout ça, j'aime trop.
- Speaker #1
Alors, on va... Je ne vais pas manger avec toi.
- Speaker #0
Mais je peux manger d'autres choses. L'andouille, tout ça, vraiment, tout ce truc-là, j'adore.
- Speaker #1
Ah, ok. Et donc quand t'es triste ?
- Speaker #0
Je pense que vraiment ce que je dois avoir sous la main, ça peut être du fromage, ça peut être des fruits secs, du chocolat. Un truc réconfortant pour moi c'est vraiment, j'adore cuisiner et même toute seule, enfin quelquefois j'ai envie de dire tout seul, j'aime pas me faire amour. prendre le temps, éplucher mes oignons, couper, faire un truc, et même m'enfermer d'avance tellement ça va me faire du bien. Un plat fait avec amour, alors après si j'ai des chips sous la main, enfin vraiment n'importe quelle nourriture peut me faire du bien si je suis triste.
- Speaker #1
Dès lors que tu manges pour te réconforter.
- Speaker #0
c'est ça alors que j'ai vraiment un truc pour moi me dire allez hop quelle que soit l'heure je m'en fiche je vais bientôt passer à table ou quoi si j'ai besoin je vais le prendre ok qu'est-ce qui pour toi du coup est synonyme de partage et de convivialité dans les repas dans la nourriture Moi j'aime bien cuisiner des gros plats. Alors je fais beaucoup moins d'invitations à la maison, mais quand j'invitais, j'aimais bien les plats mijotés. Il y avait le côté pratique de pouvoir le faire la veille et de pouvoir profiter des invités quand ils étaient là. Mais j'aime bien les plats où on peut se resservir. lire, ou éventuellement même il en reste pour que les gens soit repartent avec, soit qu'ils m'en restent le lendemain. Ça peut être des grosses ratatouilles, mais ça peut être aussi, je sais pas, alors risotto. Alors c'est pas des gros plats forcément auxquels les gens pensent, mais moi j'aime bien faire du risotto, du bourguignon, enfin voilà, j'aime bien les gros plats comme ça, voilà.
- Speaker #1
Ce serait quoi le plat qui illustre vraiment les valeurs que t'as choisi d'incarner dans ton quotidien ? À savoir le respect, la loyauté, le plaisir, la liberté, tu vois.
- Speaker #0
Hum ! Le premier, je vais parler d'un plat qui me vient dans la tête, qui est un plat souvenir d'enfance, que tu as dû manger en étant en Mali, qu'on appelle le zamay là-bas, le riz gras pour certains. Ça ressemble un peu à une tente de risotto. qui est cuit dans une sauce tomate, alors qu'on peut faire aussi avec une sauce blanche, avec des oignons, tout ça, avec de la viande, alors moi j'aime beaucoup l'agneau, tout ça, le mouton, ou avec du boeuf, c'est un gros plat comme ça qui permet de partager. Tu l'as pratiqué ? aussi au Mali, on avait beaucoup ce truc-là, nous, quand on était petits, d'avoir un gros plat coma, où on va manger à la main, et on partage, on se lèche les doigts après, enfin voilà, c'est ce truc-là qui permet de nourrir plusieurs personnes, qui est un plat rond, on se met autour, on mange, et pour le coup, alors on était par terre, mais nous, on nous mettait par terre dans la cuisine, parce qu'on mettait du papier journal pour pas salir le sol, on mettait par terre, et on mangeait, voilà, et ça a obligé à respecter l'autre, parce que je me souviens que ma mère, quand elle était petite, elle venait couper une... les morceaux pour que chacun ait assez de carottes, de viande et machin, pour pas que le premier gourmand vienne prendre la part de l'autre. Parfois, j'étais la gourmand qui adore la viande, j'aime toujours la viande, qui avait piqué vite fait les morceaux. Genre, non, non, non, j'en ai pas encore eu. Donc, il m'oblige à respecter, à être loyal, tout ça. Ce plat-là, tu vois, il est venu tout de suite dans ma tête.
- Speaker #1
Génial. Et puisque moi, c'est le chocolat, est-ce que t'étais plutôt chocolat noir, chocolat au lait ou chocolat blanc ?
- Speaker #0
Alors... Le chocolat, j'ai appris à l'apprécier sous différentes formes. Le chocolat noir, il faut vraiment qu'il soit agrémenté d'autres choses, fleur de sel, piment, machin. Chocolat noir pour chocolat noir tout seul comme ça, un carré à la limite, mais je vais manger un gâteau à côté ou quelque chose. Si je devais en choisir qu'un seul et que je n'ai pas le droit d'en prendre d'autres, ce serait le chocolat au lait.
- Speaker #1
Ok, super. Un grand merci pour ton temps et ta disponibilité.
- Speaker #0
Merci à toi, jusqu'à moi, et puis d'avoir pensé à moi, comme femme aspirante, que je suis... suis, je le sais. Oui, bien sûr, il faut assumer. J'assume, et en tout cas, voilà, je suis vraiment ravie d'avoir pris ce temps-là et de découvrir, d'avoir pu découvrir ton podcast aussi, parce qu'il y en a beaucoup, beaucoup, et on tombe pas toujours sur les podcasts qui nous parlent comme ça par hasard, donc merci d'avoir pensé ce hasard, et je suis ravie de te rencontrer en vrai.
- Speaker #1
Oui, le plaisir est vraiment partagé, et si jamais on veut te retrouver, comment on fait ?
- Speaker #0
Alors, je suis google-lisable désormais. Mon nom entier, c'est Aminata Blea Sangaré. Donc, si on tape ça, on va tomber sur plein de choses qui me concernent. Mais sinon, sur Instagram, sur quasiment chacun de mes comptes, il y a une adresse courriel. Pas Bomba Fé, celui où je parle de mon plaisir pour la mode. C'est comme ça que tu m'as trouvé, la mode, les vêtements, les bijoux. Mais j'ai un compte dont tout le monde passe sur le trône. Ça, c'est pour le podcast. J'ai mon adresse mail. Je suis Aminata pour l'exposition. Il y a une adresse courriel aussi. Je réponds à tout le monde.
- Speaker #1
Eh bien, je mettrai toutes les infos pour pouvoir te retrouver sur toutes... tes facettes, toutes tes personnalités et tout ce que tu fais. Merci beaucoup Aminat. Et voilà, c'est la fin de cet épisode en compagnie de mon invitée. Un grand merci à elle pour sa générosité et sa gourmandise assumée. Si vous avez apprécié ce moment, partagez-le sans hésiter et donnez-lui de l'éclat en le notant sur votre plateforme d'écoute préférée. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochaines rencontres, en solo ou accompagné d'invités tout aussi inspirantes. Passez une délicieuse journée ou soirée, remplie de gourmandise évidemment et de bonne humeur. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance et d'inspiration. A très vite !