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LES CROQUEUSES | LE podcast inspirant et résilient

70 [chemin de résilience] - Une rage de vivre authentique : l'histoire de Cindy

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32min |17/07/2024|

58

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Description

🥳 Vous aimez les vibes positives et les moments de joie ? ✨


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💜 L'histoire de Cindy : une vie pleine de sens et d'authenticité, où la rage de vivre domine


Cindy a grandi en pensant que sa naissance avait déclenché une série de bouleversements physiques et psychiques dans sa famille.

C’est tout au long de sa vie, de ses rencontres et de ses études qu’elle a mis des mots sur ces dysfonctionnements et qu’elle a choisi ce qu’elle voulait vivre.


💪 Une rage de vivre authentique 💪

Cindy a la rage de vivre, de vivre vraiment et de façon authentique. Professionnellement et personnellement, elle s’est construite une vie qui lui correspond, dans laquelle tout a du sens.

Educatrice, doula, amoureuse et maman, elle incarne une vraie qualité de présence et l’envie d’offrir un quotidien plus doux et sécurisant à ceux qui gravitent autour d’elle : ses enfants, son couple, les familles qu’elle accompagne… 🥰



🌟 Pour retrouver Cindy, c'est par ici :

https://www.instagram.com/coup2boost.fr/

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Welcome sur ce podcast Les Croqueuses. Je suis Pauline pour vous guider, à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de sens rituel et de stages. Oui, oui, tout ça ! En fait, je suis exploratrice de tous les possibles. Les Croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience. la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de Good Vibes ! Youhou ! Je suis trop contente de voir avec vous et de vous annoncer cette super grande nouvelle. Je ne sais pas si vous aimez les vibes positives et les moments de joie. En tout cas, je suis certaine que vous allez adorer mon cadeau de fou ! C'est la boîte à Good Vibes. Donc vous pouvez la télécharger dès maintenant pour avoir accès à une collection exclusive avec des cartes inspirantes qui vont illuminer votre journée à chaque tirage. Et le meilleur dans tout ça, c'est que c'est gratuit. La boîte à Good Vibes, c'est un cadeau que vous pouvez télécharger, que vous pouvez utiliser en PDF, que vous pouvez imprimer avec plein de belles surprises qui vous attendent. Vous allez voir et même de quoi faire des activités créatives. Ne manquez pas ! pas cette occasion de répandre la bonne humeur pour vous dans votre quotidien et autour de vous. Vous pouvez télécharger la boîte, je vous mets tout le nécessaire dans la description de l'épisode et surtout n'hésitez pas ! Aujourd'hui j'accueille Cindy qui m'a reçu chez elle pour enregistrer notre conversation en direct de son canapé. Après plusieurs mois de réflexion... Elle a eu envie de porter sa voix pour parler de son histoire complexe, comme elle aime préciser, pensant que sa naissance avait déclenché une série de bouleversements physiques et psychiques dans sa famille. C'est tout au long de sa vie, de ses rencontres et de ses études qu'elle a fini par mettre des mots sur tous ses dysfonctionnements et qu'elle a vraiment choisi là ce qu'elle voulait vivre pour elle. Parce que oui, Cindy, elle a la rage de vivre, mais pas de survivre, bien de vivre. pleinement et de façon authentique. Professionnellement et personnellement, elle s'est construit une vie qui lui correspond et dans laquelle tout a du sens. Aussi bien en tant qu'éduque, doula, amoureuse et maman. Une vraie qualité de présence et l'envie d'offrir un quotidien plus doux et sécurisant à ceux qui gravitent autour d'elle, que ce soit ses enfants, que ce soit dans son couple ou pour toutes les familles aussi qu'elle accompagne. Restez bien à l'écoute pour découvrir son histoire. et ses gourmandises épicées. Mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir tout de suite notre conversation. Hello ! Bienvenue à toi Cindy ! Je suis chez toi, on est toutes les deux là pour enregistrer sur ton canapé après un bon moment papotage et zénitude pour être dans les meilleures conditions possibles. Merci ! d'avoir accepté, je sais à quel point c'est un challenge pour toi, que c'est pas évident de prendre la parole et en plus on est filmé là, donc c'est double challenge. Merci infiniment d'avoir accepté de le faire et de le faire avec moi à mon micro. Je suis super contente, tu vas nous parler de toi, rentrer dans le détail un peu de l'intime que aujourd'hui tu as choisi d'ouvrir justement. Et pour commencer... pour que les croqueuses apprennent à te connaître. Qu'est-ce que tu as envie de nous dire de toi, de qui tu es profondément et de ce qui t'anime au quotidien ?

  • Speaker #1

    Déjà, merci à toi de me faire vivre ce moment très challengeant. Donc moi, c'est Cindy, j'ai 32 ans, j'habite à Chavagne. Si je peux dire un petit peu mes valeurs, ce serait l'authenticité, la liberté et le vivre ensemble. Quoi dire de plus, je suis une grande fan de kebab. J'ai grandi à Villejean, donc un quartier à l'ouest de Rennes. Et je suis partie à l'âge de mes 20 ans. Et j'adore tout ce qui est autour du quartier, du vivre ensemble. Je suis aussi maman de deux enfants, en couple depuis 14 ans, avec tous les challenges que ça comporte. C'est beau sur le papier comme ça, mais c'est très challengeant aussi. Que dire de plus ? Je suis éducatrice de jeunes enfants depuis 10 ans et doula depuis 2 ans. Et j'accompagne les parents à vivre leur parentalité ensemble. Et mon credo, c'est vraiment le couple comme allié dans la parentalité. Trop bien !

  • Speaker #0

    Le couple comme allié dans la parentalité et le vivre ensemble et ça rejoint pleinement en fait toutes les valeurs dont tu viens de parler, de ce triptyque, de ce trio de valeurs là sur lesquelles tu fondes aussi bien ta vie personnelle que ta vie professionnelle. Merci beaucoup pour cette petite introduction en mode kebab gourmande et j'avais envie aujourd'hui de parler de toi. de parler de ce chemin que tu as entrepris, de ce qui fait qui tu es aujourd'hui et pourquoi c'est aussi fort pour toi le ensemble, la parentalité et l'accompagnement de chacun dans son authenticité et dans son individualité. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de toi dans cette intimité justement profonde qui a toute sa place aujourd'hui sur le podcast ?

  • Speaker #1

    Parti ! Alors, moi j'ai une enfance assez complexe. J'aime pas dire du tout le mot difficile parce que ça met dans une case que j'aime pas trop. Mais on pourrait la nommer quand même comme ça. J'ai grandi du coup dans une famille complètement dysfonctionnelle, avec de la violence physique, psychique, l'indisponibilité, beaucoup. La violence physique jusqu'à là je le mets 4 ans, et après j'ai grandi avec ma mère en famille monoparentale. et avec une indisponibilité de ma mère très très présente. Et j'ai grandi avec mon frère jusqu'à l'âge de mes 10 ans, parce qu'après il a quitté la maison. On a 8 ans d'écart entre nos deux, donc en fait on n'a pas vécu finalement très longtemps ensemble. Et donc dans cette famille dysfonctionnelle, comme les psy ou autres, elle devait nommer, en fait c'est un gros bordel quoi. Surtout ça, c'est un gros bordel. Et j'ai navigué dans ce gros bordel un peu solo en fait. J'ai confiance en moi parce que je n'ai pas eu le choix d'avoir confiance en moi. Mais par contre, je n'ai pas eu de miroir vraiment où on a montré ma valeur. Donc ma valeur, je la prends un peu tous les jours maintenant en tant qu'adulte.

  • Speaker #0

    Du coup, quand tu parles de ce gros bordel et de cette famille dysfonctionnelle, du fait que tu n'aies pas vécu, j'imagine non plus, le même quotidien que celui de ton frère, puisque vous... vous avez vécu à des moments différents avec votre écart d'âge. Est-ce qu'il y a des choses, des événements, des moments qui ont été particulièrement marquants et qui, toi, t'accompagnent aujourd'hui dans ta construction, dans ton identité et dans cette confiance que tu as réussi à recréer derrière, en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, quand j'étais enfant, je ne voyais pas trop que c'était un gros bordel. Parce que c'était ma norme et dans mon quartier, en fait, c'était un peu le gros bordel pour tout le monde. Et on partageait ensemble ce gros bordel-là. Entre enfants, on parlait beaucoup de ce qu'on vivait sans pour autant avoir cette notion de... C'est pas vraiment normal, en fait. C'était notre normalité. J'étais d'ailleurs souvent celle à qui on venait confier les histoires de problèmes de relations, d'inceste, de violence. C'était souvent à moi qu'on confiait les choses. Ça me parle beaucoup parce qu'aujourd'hui, je suis toujours celle à qui on vient déposer. Mais là, par choix. Donc c'est différent.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu subissais avant, en fait, le fait d'être un peu l'oreille, la confidente, avec peut-être même la difficulté de se dire, en fait, oui d'accord, je t'écoute, toi, dans ce que tu es en train de vivre, sauf que finalement, j'ai la même chose que toi.

  • Speaker #1

    Maintenant que tu le dis, oui, peut-être que je le subissais un peu parce que je n'osais pas forcément dire, j'avais l'impression que c'était plus grave chez les autres. Donc en fait, vu que ce n'était plus ma réalité à moi, la violence de mon père était sortie de la maison. Il ne restait plus finalement que l'indisponibilité de ma mère, l'indisponibilité psychique. Et du coup, ma mère était là. Donc en fait, je ne me sentais pas d'en parler parce que c'est de l'ordre de l'invisible en fait. Et donc les personnes qui me confiaient des choses, effectivement, moi j'étais prête à les écouter. J'avais l'impression que de partager nos soucis, on se soutenait comme ça en fait. Mais finalement, moi je partageais peu parce que je soutenais finalement les autres.

  • Speaker #0

    Et puis... déjà dans cette posture d'accompagnante, d'aidante et d'oreille attentive, et à ce moment-là, tu n'avais pas identifié que ce que tu vivais, toi, était d'une, pas la norme, ou en tout cas, pouvait potentiellement être problématique, toi, dans ton propre développement, mais en plus, que derrière, en fait, ça aurait peut-être des répercussions.

  • Speaker #1

    En fait, j'étais déjà, oui, effectivement, dans cette posture-là, et parce que je l'étais au quotidien, en fait, j'étais déjà la mère de ma mère. Je m'occupais d'elle. Je dis souvent que mon sourire, c'est ma plus belle cicatrice. Mais oui, c'est ma plus belle cicatrice, en fait. Parce que ma mère, elle m'appelait le rayon de soleil. Et parce que je faisais tout pour la faire sourire parce qu'elle n'était pas bien du tout. Et j'ai grandi en me disant, ne parle pas de toi, de ce que tu vis à l'intérieur. Garde-le pour toi parce que ça ferait souffrir les autres. Donc j'ai gardé ça pendant des années. Mon seul confident était mon doudou. Et lui, il a senti les larmes passer. J'ai toujours été à cette posture-là. Mais je l'ai subie pendant plusieurs années. Aujourd'hui, maintenant, je l'ai... Je choisis d'être à cette place-là et dans mon cadre et dans la manière dont j'ai envie en tout cas.

  • Speaker #0

    Oui, et ce qui est différent aussi, c'est que tu as ramené cet équilibre à côté aussi qui fait que tu n'es pas dans l'oubli de toi et tu n'es pas dans le sacrifice ou dans je passe après parce que je suis moins importante. Le rôle que tu avais pris de ce rayon de soleil, c'était un masque en fait pour faire tenir la famille.

  • Speaker #1

    Exactement, oui, c'était un masque. Parce que je savais à quel point le danger était réel. Moi, j'ai grandi en rentrant de l'école, en me demandant si ma mère, elle n'aurait pas sauté par la fenêtre. Si elle n'était pas en bas du balcon. Et je me rappelle sortir de l'école en me disant, je vais me dépêcher, je vais aller voir. Donc cette sensation de stress constant, en fait, de savoir si ma mère est vivante, parce qu'elle nous répétait sans cesse. Enfin, elle me répétait parce que mon frère était déjà parti à ce moment-là. Elle me répétait sans cesse que si on n'existait pas, elle aurait sauté depuis longtemps. J'ai vécu avec un attachement complètement insécure pendant des années, sans vraiment le savoir. C'est après, je l'ai su quand j'ai fait mes études d'éduc. J'ai compris les différents attachements qu'il y avait. Et j'ai pu mettre des mots justement sur moi, sur mon histoire.

  • Speaker #0

    Et c'est à ce moment-là, quand tu as construit ta vie professionnelle, que ça a mis en lumière. tout le mécanisme dans lequel tu t'étais construite et ça t'a permis d'accéder à des bouts de compréhension de toi peut-être, de certains automatismes qui avaient pu se mettre en place, etc.

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai compris les mécanismes, j'ai compris comment moi je réagissais et comment eux aussi ils avaient fait aussi de leur mieux malgré tout. J'ai mis en lien en fait ce que moi j'avais vécu avec la théorie que je pouvais avoir et c'était hyper enrichissant. Mais je pense que le déclic le plus important qu'il y a eu dans ma vie, c'était la naissance de ma nièce. Ça, ça a été le plus gros déclic de ma vie. C'était comme une première naissance de mère, en fait. Je l'ai vécu un peu comme ça. Avec le recul, j'arrive à mettre ces mots-là, mais comme une naissance de mère. Parce que maintenant, j'ai eu mes deux enfants. Mais j'ai vraiment la sensation qu'à mes 12 ans, j'ai eu une première naissance de mère, quand elle est née. J'ai vu toute cette beauté de la naissance, tous ces questionnements. Mais j'ai vu aussi tout l'envers du décor. des relations, des non-dits et puis la volonté profonde que j'avais à l'intérieur de moi de me dire je ne veux pas de ça pour elle je ne veux pas qu'elle vive la vie que j'ai vécue et c'est là que j'ai compris que mon enfance elle n'avait pas été si belle et c'est vraiment à mes 12 ans que j'ai réalisé les difficultés que j'avais connues avant avant pour moi c'était très flou j'avais très peu de souvenirs de mon enfance mon cerveau a décidé de... de me cacher, d'oublier certaines choses. Et pour le coup, à la naissance de ma nièce, il y a des choses qui sont venues. Et je suis revenue questionner auprès de ma mère qu'est-ce qui s'était passé avec mon père, plein de choses de cet ordre-là, en fait. J'avais oublié pourquoi mes parents, en fait, s'étaient séparés. Et puis, en fait, tout est revenu au fur et à mesure, ados, adultes, j'ai des bribes qui sont venues au fur et à mesure. Et sur cette période de l'enfance, pour le coup, j'ai vraiment que des souvenirs que j'avais gardés positifs. de ma rencontre avec ma belle-sœur, des moments avec ma belle-sœur, donc la copine de mon frère, des moments où en fait cette femme-là m'a donné beaucoup d'amour et a rempli ma jauge, et des moments avec ma grand-mère aussi, enfin voilà, c'était des souvenirs comme ça en fait que j'avais, et que mon cerveau a gardé bien précieusement, c'est très bien aussi, mais effectivement à la naissance de ma nièce c'est revenu clac ! Tiens, finalement c'était pas facile et tu veux pas de ça pour ta nièce.

  • Speaker #0

    Donc en fait ça a été un choix que tu as fait à ce moment-là où en observant tout le mécanisme qui se met en place autour de la parentalité, autour de la famille, autour de l'amour, tu as compris certaines choses et au fur et à mesure peut-être quand tu étais prête à les entendre en fait souvent et tu le sais déjà énormément dans tout ce que tu fais mais il y a ce mécanisme de protection, de dissociation qui se met en place pour éviter de te faire enceindre. de trop souffrir parce que, oui, il y a des choses qui sont tellement difficiles à vivre que le cerveau cherche à nous en protéger. Le conscient et l'inconscient entrent en jeu dans ces cas-là. Et donc, il y a toute une partie qui est rangée dans un coin et on n'y accède que quand on est prêt émotionnellement, nerveusement, tout ça. Et donc finalement, ce job de, ok, cette blessure qui réapparaît, bon, je la traite, je vois quoi faire avec ce souvenir-là, et puis je vois quoi construire derrière. Parce que grâce à ta nièce, t'as posé un choix.

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai posé un choix de qu'elle vive, elle, en étant aimée et protégée, qu'elle le sente vraiment toute sa vie. Et ça pour moi, c'est déjà le rôle d'une mère. C'était vraiment ça en fait. C'était vraiment le choix de se dire, elle, elle va être aimée et protégée. Et en fait, c'est à ce moment-là, alors c'est au moment aussi de la crise d'ado, parce qu'à 12 ans, ça commence à vous dire un peu, on avance visiblement. Mais en fait, j'ai commencé à affirmer mes choix à ce moment-là et à ne plus vouloir accepter ce que je pouvais accepter. La seule chose finalement que j'acceptais, c'était de continuer à prendre soin de ma mère parce que si je ne le faisais pas, en gros, tout partait en live. Moi avec, finalement, parce qu'en fait je la portais, mais moi j'aurais pu vivre ailleurs et ça aurait été compliqué. Et ce qui est très ambivalent, c'est qu'à côté de ça, j'étais entourée de ma grand-mère et de mon grand-père pendant des années. Là vraiment, je sentais un milieu avec beaucoup d'amour. Ma grand-mère, c'est une relation incroyable. Et en fait, j'avais ce côté complètement dysfonctionnel d'un côté et l'amour de ma grand-mère de l'autre. Mon grand-père est... Montrait pas forcément son amour, mais je sais qu'il m'aimait. Mais c'était encore différent. Et j'étais dans ce moment-là avec eux, j'étais bien, quoi. Bien, j'étais tout le temps dans la nature. Et on passait du temps avec moi, en plus.

  • Speaker #0

    T'étais au centre et tu n'étais plus celle qui relie, celle qui veille, celle qui protège. Et tu pouvais être enfant.

  • Speaker #1

    Exactement. J'étais enfant, alors que de l'autre côté, j'étais mère. Mère de ma mère.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup ? avec cette crise d'ado, ce choix que t'as posé, ces brides de souvenirs qui réapparaissent etc. Ça a été quoi ton cheminement psychologique, émotionnel, thérapeutique qui fait qu'aujourd'hui t'es une mère, que t'es une éduque et que t'es doula et que t'accompagnes des couples dans le on fait ensemble et on est parents ensemble et on fait famille. Ça a été quoi tout ton cheminement, tout ton processus ?

  • Speaker #1

    Dans toutes ces difficultés que j'ai eues, j'ai toujours eu des personnes qui sont arrivées au bon moment sur ma route. Qui sont vraiment pile arrivées au bon moment. Et j'ai su aussi m'en saisir et me raccrocher au bon moment. Pour continuer le chemin des personnes qui étaient à l'écoute et qui étaient soutenantes. Et qui reconnaissaient aussi ce que j'avais vécu. Et en fait, ce combo-là, je dis souvent écouter, soutenir et reconnaître, mais c'est vraiment ça. On peut tous vivre des difficultés. Mais je pense que quand ce... combo des trois est réuni, on peut aller très très loin et on peut continuer un chemin qui est dur et on peut rebondir et on peut se relever. Des fois, il faut s'en saisir, il faut aller chercher. Ce n'est pas toujours simple, mais j'ai toujours eu des super personnes au bon moment. Il y a eu ma belle-sœur, il y a eu un surveillant au collège qui a cru en moi et qui m'a aidé à passer mon brevet, qui a fait des heures sup et qui a pris du temps pour aider et pour me dépasser et pour me donner aussi confiance en qui j'étais et ce que je faisais. C'est aussi de l'amour finalement que tu peux offrir aux gens. Et quand tu l'as, tu peux aller plus loin, tu peux te dépasser. Et ensuite, j'ai rencontré ma deuxième belle-sœur, parce que mon frère s'est séparé de ma première belle-sœur. Et puis j'ai rencontré une deuxième belle-sœur, elle qui est arrivée au bon moment. Pour moi, il n'y a pas de hasard dans la vie. Il n'y a que des rendez-vous, c'est exactement ça. Il n'y a vraiment que des rendez-vous. Et ma formation d'éduc a été aussi un sacré rendez-vous, puisque j'ai beaucoup travaillé sur moi. et j'ai rencontré mes amis qui sont devenus ma famille. Et ça, ça a été un gros bond dans mon histoire. Et en parallèle, j'ai rencontré mon mari. Pendant longtemps, ça a été mon gros, gros pilier. On a grandi ensemble. Et ensuite, j'ai travaillé effectivement sur moi. J'ai fait de l'hypnose.

  • Speaker #0

    Déjà, dans toute ta formation d'éduc, tu as mis des mots sur des concepts de développement psychologique. développement de l'enfant, des différentes formes d'attachement dont tu parlais, des fonctionnements corrects ou en tout cas ordinaires, je ne sais pas quel adjectif mettre avec, ou des dysfonctionnements. Tout ça, ça t'a peut-être amené à une compréhension et une analyse de certaines choses pour, en tout cas, moi c'est comme ça que je l'ai vécu, aussi m'extraire de certaines choses, avoir Tu parlais de la reconnaissance, d'être reconnu. Donc finalement quand on comprend certains concepts, on reconnaît que ça c'était pas normal, en fait ça j'avais pas à vivre ça et à expérimenter ça, et donc je comprends pourquoi derrière je suis comme ci ou comme ça, que j'ai cette réaction que jusqu'à présent je jugeais, et ça te permet de prendre suffisamment de distance pour t'extraire de ce truc-là aussi, pour pouvoir t'en libérer.

  • Speaker #1

    Exactement. La formation d'éduc, un gros travail sur soi tout au long de la formation. Oui, effectivement, c'est exactement ça. Le fait de comprendre, de décortiquer, ça m'a beaucoup aidée. J'ai fait mon mémoire sur l'héritage familial. Comment l'éducateur de jeunes enfants accompagne le parent dans son héritage familial pour l'éducation de son enfant. On est vraiment au cœur du sujet. Ça a été mon mémoire de fin d'année. Effectivement, j'ai compris par ces trois années d'études qu'en fait... Le problème, ce n'était pas moi. Ça a été dit plusieurs fois que le problème, c'était moi, que j'étais une ado difficile. Mon frère m'a longtemps dit que c'était ma naissance qui avait déclenché tous les problèmes dans notre famille. Donc voilà. J'ai compris sur ma formation d'éduc que je n'étais pas le problème.

  • Speaker #0

    Toi, tu as grandi en étant persuadée que c'était toi le problème.

  • Speaker #1

    Que ma naissance, oui, était un problème. Elle a été le déclencheur de problèmes dans ma famille. Mon frère mettait en lien ma naissance et la violence de mon père. Moi, quand je suis allée décortiquer, ce n'était pas le cas. Mais effectivement, moi, j'ai grandi avec un frère qui me répétait ça.

  • Speaker #0

    D'où aussi le côté je prends soin de ma mère pour compenser

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai pris soin de ma mère parce que... Oui, peut-être parce que je me sentais redevable, mais parce qu'en fait, elle était toute seule. Mon frère n'était pas là. Il y avait beaucoup de... n'ont dit, donc mes grands-parents, ils n'étaient pas vraiment au courant, en fait. C'était très étrange, en fait. C'est comme si mes grands-parents, ils savaient sans vraiment savoir. Je me rappelle de Noël où ma mère était toute souriante, complètement enjouée. Ça s'est répété plein de fois, ces moments-là, et je me suis dit mais c'est trop bizarre, en fait. Trop, trop bizarre. Alors, soit elle est hyper heureuse de la retrouver, soit c'est un masque, mais en fait, je sentais que c'était faux, quoi. Moi, les personnes qui sont incongruentes, je ne peux pas, quoi. Je le sens, j'ai une épère sensibilité qui fait que je sens quand c'est pas authentique. Quand les choses sont pas dites.

  • Speaker #0

    Et tu fuis ça.

  • Speaker #1

    Et je fuis, ouais. J'attire facilement aussi. Mais oui, je fuis quand même. En fait, j'ai un peu le côté où je me dis, je laisse la chance à tout le monde et je crois beaucoup en... le pouvoir aussi de modifier, le pouvoir de résilience. Donc en fait, des gens qui ont vécu des choses compliquées, qui arrondissent et qui évoluent et tout ça. Donc je laisse un peu la chance des fois à tout le monde. Des fois, je ne devrais pas, mais... Des fois, je devrais vraiment écouter cette petite voix qui dit On n'y va pas

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, Cindy, tu as un rôle professionnel qui est totalement en accord avec ce que tu as vécu dans, non pas forcément la réparation, mais dans le rendu et dans la promesse. que tu t'es faite à toi et que t'as faite à ta nièce de je ne veux pas qu'elle vive la même chose. Et personnellement, dans ce que tu construis, dans ton cocon familial, c'est quelque chose d'extrêmement fort aussi. C'est quoi du coup les enseignements les plus symboliques, les plus forts qui te nourrissent aujourd'hui dans ces rôles, ces casquettes, ces identités ? Parce que oui, on a plein de facettes à l'intérieur de nous. et tu n'es pas tout rose tout le temps et c'est parfois difficile d'harmoniser pro et perso. Malgré tout, il y a quand même un gros fil conducteur chez toi qui est assez visible. C'est quoi du coup les enseignements qui te nourrissent et qui nourrissent ça chez toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que le premier, c'est de prendre soin de sa santé mentale. Ça me semble un gros, gros indispensable. Je mets un gros point d'honneur là-dessus. Ce qui me permet aussi de poser moi mes limites. Et je dirais auprès de mes enfants, c'est d'être là. D'être disponible, autant physiquement que psychiquement, d'avoir des moments de qualité. Je ne suis pas pour qu'on soit tout le temps ensemble, mais que ces moments-là soient des moments de qualité. Et des moments de qualité quand ça ne va pas et quand ça va bien. Ça, c'est mon...

  • Speaker #0

    Une vraie présence.

  • Speaker #1

    Une vraie présence. Pas du fictif, pas je suis là mais je ne suis pas là. Et c'est aussi sur lequel je travaillais en fait à la crèche, sur l'accompagnement des professionnels quand j'ai travaillé 8 ans en crèche. C'était très fort chez moi d'accompagner les professionnels à être disponibles pour les enfants. Parce qu'on peut être là, mais on peut être là sans être là. Et ça, c'est très important pour moi. Oui, dans ma vie, dans ma famille, c'est d'être ensemble, de faire famille. Beaucoup de travail sur la relation des uns avec les autres, dans la relation de couple. Beaucoup de gestionnement. L'enseignement pour moi, c'est de prendre soin de soi. pour prendre soin des autres. Et ça, c'est valable autant pour mon mari que pour moi, pour qu'on fasse famille. Alors, ce n'est pas si simple que ça au quotidien. Mais en tout cas, moi, je mets un gros point d'honneur. C'est aussi ma bataille au quotidien dans mon couple, de prendre soin de soi, prendre soin des autres. Et c'est aussi ce que je fais dans mon travail. Je prends soin de moi pour prendre aussi soin des autres. Et là, tout ça, c'est choisi maintenant. Ça ne l'était pas quand j'étais enfant, mais maintenant, c'est bien choisi.

  • Speaker #0

    Et tu sais pourquoi tu le choisis.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est pourquoi je le choisis. Moi, j'ai toujours dit que j'avais eu... Enfant, ado, j'ai eu toujours beaucoup de colère en moi. Et en fait, c'est vraiment une rage de vivre. Mais de vivre, c'est pas de survivre. C'est vraiment de vivre. Et j'ai envie, moi, que dans ma vie professionnelle, dans ma vie familiale, que les relations, en fait, elles soient vraies. Elles soient authentiques. On ne soit pas sur quelque chose de superficiel. J'ai horreur des relations superficielles. C'est... Non, je peux pas, ouais.

  • Speaker #0

    Peut-être que tu vas te répéter dans... comme on arrive à la fin de cette interview. J'aime bien un peu ponctuer, tu vois, comme un point d'orgue, un point final, l'accord final, l'accord parfait. Si jamais tu devais conclure là, en un mot ou une phrase, en lien avec ce que t'as vécu, ce que t'as partagé, ce que tu transmets aujourd'hui, ce serait quoi ? Peut-être que... Ce serait la rage de vivre ? Peut-être que ce serait autre chose ? Qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #1

    Je dirais que la vie ne tient qu'à un fil et que ce fil, il faut vraiment en prendre soin et que la rage de vivre, ça fait déplacer des montagnes. Et que j'aime bien savoir, j'aime bien regarder dans le rétroviseur pour savoir ce qui s'est passé avant, voir tout le chemin parcouru et de me dire putain, je suis là en fait Ouais. Et en fait, je suis très très fière de mon histoire, même si elle n'est pas simple. Elle est très complexe, mais je suis très fière parce qu'en fait aujourd'hui je suis la femme que je suis et je le suis parce que j'ai vécu tout ça en fait. Et je ne serais pas la mère que je suis avec mes enfants si je n'avais pas vécu tout ça, je ne serais pas la professionnelle que je suis si je n'avais pas vécu tout ça en fait. Donc mon histoire, elle interagit dans toutes les facettes que j'ai et toutes les sphères que j'ai. Et c'est pour ça que j'ai une qualité de présence aussi qui est là quoi. Quand je suis avec quelqu'un, je suis avec quelqu'un.

  • Speaker #0

    disponible dans des relations vraies et authentiques et c'est exactement ce qui t'a manqué et aujourd'hui ce qui t'anime au quotidien professionnellement et personnellement génial ! et donc tu es une mangeuse de kebab et moi je suis une grande gourmande et dans ces parcours de vie qui sont complexes parfois dysfonctionnels mais que bien souvent on... on ne regrette pas parce que ça nous a construit, ça nous a construite, ça nous fait être pleinement et offrir au monde quelque chose qu'on n'aurait pas pu offrir autrement. Moi j'ai remis cette notion de plaisir et de gourmandise vraiment au cœur de tout dans cette idée de la vie à un moment donné si tu n'en profites pas, si tu ne t'émerveilles pas, si tu ne la savoures pas et ne la dégustes pas, ben à quoi ça sert d'être là quoi. Donc j'ai mon fameux quiz gourmand de fin d'interview et j'aimerais beaucoup que tu te prêtes au jeu. Est-ce que t'es ok ?

  • Speaker #1

    Je suis ok. Super. Alors,

  • Speaker #0

    peut-être que tu vas nous reparler du kebab ou pas. C'est quoi ton péché mignon, cette gourmandise que t'adores, que tu sniffes, que tu regardes, que tu cuisines peut-être et à laquelle tu ne peux absolument pas résister ?

  • Speaker #1

    Oh ! Un curry. Je ne peux pas résister à un curry. Un curry de bœuf. Ok. Avec du riz ? Oui. Et des légumes à côté. Ok. Au curry. Un tout curry. Un tout, ouais. Un 100% curry. J'aime la vie pimentée.

  • Speaker #0

    Et si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ?

  • Speaker #1

    Bah, un curry. Avec toutes les épices qu'il y a et le piment qu'il peut y avoir dans un curry.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt radis, hamburger, falafel ou bourguignon ?

  • Speaker #1

    Hamburger.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aimes plutôt thé, café, bière, eau, vin, autre ?

  • Speaker #1

    Comme ça, je dirais vin rouge, mais la vérité, c'est que je bois un thé au lait tous les jours. Donc, le thé au lait.

  • Speaker #0

    Le thé au lait, avec un morceau de sucre.

  • Speaker #1

    Ah oui, toujours.

  • Speaker #0

    Je l'ai aperçu.

  • Speaker #2

    Et moi,

  • Speaker #0

    je suis une croqueuse de chocolat. Donc, il me faut la traditionnelle question sur le chocolat. Est-ce que tu aimes plutôt... Le chocolat noir, le chocolat blanc ou le chocolat au lait ?

  • Speaker #1

    Noir. Chocolat noir. Ouais, chocolat noir.

  • Speaker #0

    Ok. Merci beaucoup Cindy de t'être prêtée au jeu, d'avoir osé parler, d'avoir osé porter ta voix aujourd'hui pour te nommer et pour faire cette rétrospective-là qu'on n'ait plus à faire toutes les deux. Si on veut te retrouver, on fait comme...

  • Speaker #1

    Et bien si on veut me retrouver, je suis sur Instagram, alors c'est coop.boost, c-o-u-p.boost, b-o-o-s-t, ou sur mon site internet, coop.boost aussi. Voilà, merci beaucoup Pauline.

  • Speaker #0

    Merci Cindy. Je remettrai tous les liens de toute façon dans la description pour qu'on puisse te retrouver. Belle journée aux croqueuses, bonne nuit peut-être, bonne soirée, bon week-end, peu importe. Et merci Cindy.

  • Speaker #2

    Merci à toi. Et voilà, c'est la fin de cet épisode en compagnie de mon invitée. Un grand merci à elle pour sa générosité et sa gourmandise assumée. Si vous avez apprécié ce moment, partagez-le sans hésiter et donnez-lui de l'éclat en le notant sur votre plateforme d'écoute préférée. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochaines rencontres en solo. ou accompagné d'invités tout aussi inspirants. Passez une délicieuse journée ou soirée, remplie de gourmandise évidemment et de bonne humeur. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance et d'inspiration. À très vite !

Description

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💜 L'histoire de Cindy : une vie pleine de sens et d'authenticité, où la rage de vivre domine


Cindy a grandi en pensant que sa naissance avait déclenché une série de bouleversements physiques et psychiques dans sa famille.

C’est tout au long de sa vie, de ses rencontres et de ses études qu’elle a mis des mots sur ces dysfonctionnements et qu’elle a choisi ce qu’elle voulait vivre.


💪 Une rage de vivre authentique 💪

Cindy a la rage de vivre, de vivre vraiment et de façon authentique. Professionnellement et personnellement, elle s’est construite une vie qui lui correspond, dans laquelle tout a du sens.

Educatrice, doula, amoureuse et maman, elle incarne une vraie qualité de présence et l’envie d’offrir un quotidien plus doux et sécurisant à ceux qui gravitent autour d’elle : ses enfants, son couple, les familles qu’elle accompagne… 🥰



🌟 Pour retrouver Cindy, c'est par ici :

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Transcription

  • Speaker #0

    Welcome sur ce podcast Les Croqueuses. Je suis Pauline pour vous guider, à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de sens rituel et de stages. Oui, oui, tout ça ! En fait, je suis exploratrice de tous les possibles. Les Croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience. la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de Good Vibes ! Youhou ! Je suis trop contente de voir avec vous et de vous annoncer cette super grande nouvelle. Je ne sais pas si vous aimez les vibes positives et les moments de joie. En tout cas, je suis certaine que vous allez adorer mon cadeau de fou ! C'est la boîte à Good Vibes. Donc vous pouvez la télécharger dès maintenant pour avoir accès à une collection exclusive avec des cartes inspirantes qui vont illuminer votre journée à chaque tirage. Et le meilleur dans tout ça, c'est que c'est gratuit. La boîte à Good Vibes, c'est un cadeau que vous pouvez télécharger, que vous pouvez utiliser en PDF, que vous pouvez imprimer avec plein de belles surprises qui vous attendent. Vous allez voir et même de quoi faire des activités créatives. Ne manquez pas ! pas cette occasion de répandre la bonne humeur pour vous dans votre quotidien et autour de vous. Vous pouvez télécharger la boîte, je vous mets tout le nécessaire dans la description de l'épisode et surtout n'hésitez pas ! Aujourd'hui j'accueille Cindy qui m'a reçu chez elle pour enregistrer notre conversation en direct de son canapé. Après plusieurs mois de réflexion... Elle a eu envie de porter sa voix pour parler de son histoire complexe, comme elle aime préciser, pensant que sa naissance avait déclenché une série de bouleversements physiques et psychiques dans sa famille. C'est tout au long de sa vie, de ses rencontres et de ses études qu'elle a fini par mettre des mots sur tous ses dysfonctionnements et qu'elle a vraiment choisi là ce qu'elle voulait vivre pour elle. Parce que oui, Cindy, elle a la rage de vivre, mais pas de survivre, bien de vivre. pleinement et de façon authentique. Professionnellement et personnellement, elle s'est construit une vie qui lui correspond et dans laquelle tout a du sens. Aussi bien en tant qu'éduque, doula, amoureuse et maman. Une vraie qualité de présence et l'envie d'offrir un quotidien plus doux et sécurisant à ceux qui gravitent autour d'elle, que ce soit ses enfants, que ce soit dans son couple ou pour toutes les familles aussi qu'elle accompagne. Restez bien à l'écoute pour découvrir son histoire. et ses gourmandises épicées. Mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir tout de suite notre conversation. Hello ! Bienvenue à toi Cindy ! Je suis chez toi, on est toutes les deux là pour enregistrer sur ton canapé après un bon moment papotage et zénitude pour être dans les meilleures conditions possibles. Merci ! d'avoir accepté, je sais à quel point c'est un challenge pour toi, que c'est pas évident de prendre la parole et en plus on est filmé là, donc c'est double challenge. Merci infiniment d'avoir accepté de le faire et de le faire avec moi à mon micro. Je suis super contente, tu vas nous parler de toi, rentrer dans le détail un peu de l'intime que aujourd'hui tu as choisi d'ouvrir justement. Et pour commencer... pour que les croqueuses apprennent à te connaître. Qu'est-ce que tu as envie de nous dire de toi, de qui tu es profondément et de ce qui t'anime au quotidien ?

  • Speaker #1

    Déjà, merci à toi de me faire vivre ce moment très challengeant. Donc moi, c'est Cindy, j'ai 32 ans, j'habite à Chavagne. Si je peux dire un petit peu mes valeurs, ce serait l'authenticité, la liberté et le vivre ensemble. Quoi dire de plus, je suis une grande fan de kebab. J'ai grandi à Villejean, donc un quartier à l'ouest de Rennes. Et je suis partie à l'âge de mes 20 ans. Et j'adore tout ce qui est autour du quartier, du vivre ensemble. Je suis aussi maman de deux enfants, en couple depuis 14 ans, avec tous les challenges que ça comporte. C'est beau sur le papier comme ça, mais c'est très challengeant aussi. Que dire de plus ? Je suis éducatrice de jeunes enfants depuis 10 ans et doula depuis 2 ans. Et j'accompagne les parents à vivre leur parentalité ensemble. Et mon credo, c'est vraiment le couple comme allié dans la parentalité. Trop bien !

  • Speaker #0

    Le couple comme allié dans la parentalité et le vivre ensemble et ça rejoint pleinement en fait toutes les valeurs dont tu viens de parler, de ce triptyque, de ce trio de valeurs là sur lesquelles tu fondes aussi bien ta vie personnelle que ta vie professionnelle. Merci beaucoup pour cette petite introduction en mode kebab gourmande et j'avais envie aujourd'hui de parler de toi. de parler de ce chemin que tu as entrepris, de ce qui fait qui tu es aujourd'hui et pourquoi c'est aussi fort pour toi le ensemble, la parentalité et l'accompagnement de chacun dans son authenticité et dans son individualité. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de toi dans cette intimité justement profonde qui a toute sa place aujourd'hui sur le podcast ?

  • Speaker #1

    Parti ! Alors, moi j'ai une enfance assez complexe. J'aime pas dire du tout le mot difficile parce que ça met dans une case que j'aime pas trop. Mais on pourrait la nommer quand même comme ça. J'ai grandi du coup dans une famille complètement dysfonctionnelle, avec de la violence physique, psychique, l'indisponibilité, beaucoup. La violence physique jusqu'à là je le mets 4 ans, et après j'ai grandi avec ma mère en famille monoparentale. et avec une indisponibilité de ma mère très très présente. Et j'ai grandi avec mon frère jusqu'à l'âge de mes 10 ans, parce qu'après il a quitté la maison. On a 8 ans d'écart entre nos deux, donc en fait on n'a pas vécu finalement très longtemps ensemble. Et donc dans cette famille dysfonctionnelle, comme les psy ou autres, elle devait nommer, en fait c'est un gros bordel quoi. Surtout ça, c'est un gros bordel. Et j'ai navigué dans ce gros bordel un peu solo en fait. J'ai confiance en moi parce que je n'ai pas eu le choix d'avoir confiance en moi. Mais par contre, je n'ai pas eu de miroir vraiment où on a montré ma valeur. Donc ma valeur, je la prends un peu tous les jours maintenant en tant qu'adulte.

  • Speaker #0

    Du coup, quand tu parles de ce gros bordel et de cette famille dysfonctionnelle, du fait que tu n'aies pas vécu, j'imagine non plus, le même quotidien que celui de ton frère, puisque vous... vous avez vécu à des moments différents avec votre écart d'âge. Est-ce qu'il y a des choses, des événements, des moments qui ont été particulièrement marquants et qui, toi, t'accompagnent aujourd'hui dans ta construction, dans ton identité et dans cette confiance que tu as réussi à recréer derrière, en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, quand j'étais enfant, je ne voyais pas trop que c'était un gros bordel. Parce que c'était ma norme et dans mon quartier, en fait, c'était un peu le gros bordel pour tout le monde. Et on partageait ensemble ce gros bordel-là. Entre enfants, on parlait beaucoup de ce qu'on vivait sans pour autant avoir cette notion de... C'est pas vraiment normal, en fait. C'était notre normalité. J'étais d'ailleurs souvent celle à qui on venait confier les histoires de problèmes de relations, d'inceste, de violence. C'était souvent à moi qu'on confiait les choses. Ça me parle beaucoup parce qu'aujourd'hui, je suis toujours celle à qui on vient déposer. Mais là, par choix. Donc c'est différent.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu subissais avant, en fait, le fait d'être un peu l'oreille, la confidente, avec peut-être même la difficulté de se dire, en fait, oui d'accord, je t'écoute, toi, dans ce que tu es en train de vivre, sauf que finalement, j'ai la même chose que toi.

  • Speaker #1

    Maintenant que tu le dis, oui, peut-être que je le subissais un peu parce que je n'osais pas forcément dire, j'avais l'impression que c'était plus grave chez les autres. Donc en fait, vu que ce n'était plus ma réalité à moi, la violence de mon père était sortie de la maison. Il ne restait plus finalement que l'indisponibilité de ma mère, l'indisponibilité psychique. Et du coup, ma mère était là. Donc en fait, je ne me sentais pas d'en parler parce que c'est de l'ordre de l'invisible en fait. Et donc les personnes qui me confiaient des choses, effectivement, moi j'étais prête à les écouter. J'avais l'impression que de partager nos soucis, on se soutenait comme ça en fait. Mais finalement, moi je partageais peu parce que je soutenais finalement les autres.

  • Speaker #0

    Et puis... déjà dans cette posture d'accompagnante, d'aidante et d'oreille attentive, et à ce moment-là, tu n'avais pas identifié que ce que tu vivais, toi, était d'une, pas la norme, ou en tout cas, pouvait potentiellement être problématique, toi, dans ton propre développement, mais en plus, que derrière, en fait, ça aurait peut-être des répercussions.

  • Speaker #1

    En fait, j'étais déjà, oui, effectivement, dans cette posture-là, et parce que je l'étais au quotidien, en fait, j'étais déjà la mère de ma mère. Je m'occupais d'elle. Je dis souvent que mon sourire, c'est ma plus belle cicatrice. Mais oui, c'est ma plus belle cicatrice, en fait. Parce que ma mère, elle m'appelait le rayon de soleil. Et parce que je faisais tout pour la faire sourire parce qu'elle n'était pas bien du tout. Et j'ai grandi en me disant, ne parle pas de toi, de ce que tu vis à l'intérieur. Garde-le pour toi parce que ça ferait souffrir les autres. Donc j'ai gardé ça pendant des années. Mon seul confident était mon doudou. Et lui, il a senti les larmes passer. J'ai toujours été à cette posture-là. Mais je l'ai subie pendant plusieurs années. Aujourd'hui, maintenant, je l'ai... Je choisis d'être à cette place-là et dans mon cadre et dans la manière dont j'ai envie en tout cas.

  • Speaker #0

    Oui, et ce qui est différent aussi, c'est que tu as ramené cet équilibre à côté aussi qui fait que tu n'es pas dans l'oubli de toi et tu n'es pas dans le sacrifice ou dans je passe après parce que je suis moins importante. Le rôle que tu avais pris de ce rayon de soleil, c'était un masque en fait pour faire tenir la famille.

  • Speaker #1

    Exactement, oui, c'était un masque. Parce que je savais à quel point le danger était réel. Moi, j'ai grandi en rentrant de l'école, en me demandant si ma mère, elle n'aurait pas sauté par la fenêtre. Si elle n'était pas en bas du balcon. Et je me rappelle sortir de l'école en me disant, je vais me dépêcher, je vais aller voir. Donc cette sensation de stress constant, en fait, de savoir si ma mère est vivante, parce qu'elle nous répétait sans cesse. Enfin, elle me répétait parce que mon frère était déjà parti à ce moment-là. Elle me répétait sans cesse que si on n'existait pas, elle aurait sauté depuis longtemps. J'ai vécu avec un attachement complètement insécure pendant des années, sans vraiment le savoir. C'est après, je l'ai su quand j'ai fait mes études d'éduc. J'ai compris les différents attachements qu'il y avait. Et j'ai pu mettre des mots justement sur moi, sur mon histoire.

  • Speaker #0

    Et c'est à ce moment-là, quand tu as construit ta vie professionnelle, que ça a mis en lumière. tout le mécanisme dans lequel tu t'étais construite et ça t'a permis d'accéder à des bouts de compréhension de toi peut-être, de certains automatismes qui avaient pu se mettre en place, etc.

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai compris les mécanismes, j'ai compris comment moi je réagissais et comment eux aussi ils avaient fait aussi de leur mieux malgré tout. J'ai mis en lien en fait ce que moi j'avais vécu avec la théorie que je pouvais avoir et c'était hyper enrichissant. Mais je pense que le déclic le plus important qu'il y a eu dans ma vie, c'était la naissance de ma nièce. Ça, ça a été le plus gros déclic de ma vie. C'était comme une première naissance de mère, en fait. Je l'ai vécu un peu comme ça. Avec le recul, j'arrive à mettre ces mots-là, mais comme une naissance de mère. Parce que maintenant, j'ai eu mes deux enfants. Mais j'ai vraiment la sensation qu'à mes 12 ans, j'ai eu une première naissance de mère, quand elle est née. J'ai vu toute cette beauté de la naissance, tous ces questionnements. Mais j'ai vu aussi tout l'envers du décor. des relations, des non-dits et puis la volonté profonde que j'avais à l'intérieur de moi de me dire je ne veux pas de ça pour elle je ne veux pas qu'elle vive la vie que j'ai vécue et c'est là que j'ai compris que mon enfance elle n'avait pas été si belle et c'est vraiment à mes 12 ans que j'ai réalisé les difficultés que j'avais connues avant avant pour moi c'était très flou j'avais très peu de souvenirs de mon enfance mon cerveau a décidé de... de me cacher, d'oublier certaines choses. Et pour le coup, à la naissance de ma nièce, il y a des choses qui sont venues. Et je suis revenue questionner auprès de ma mère qu'est-ce qui s'était passé avec mon père, plein de choses de cet ordre-là, en fait. J'avais oublié pourquoi mes parents, en fait, s'étaient séparés. Et puis, en fait, tout est revenu au fur et à mesure, ados, adultes, j'ai des bribes qui sont venues au fur et à mesure. Et sur cette période de l'enfance, pour le coup, j'ai vraiment que des souvenirs que j'avais gardés positifs. de ma rencontre avec ma belle-sœur, des moments avec ma belle-sœur, donc la copine de mon frère, des moments où en fait cette femme-là m'a donné beaucoup d'amour et a rempli ma jauge, et des moments avec ma grand-mère aussi, enfin voilà, c'était des souvenirs comme ça en fait que j'avais, et que mon cerveau a gardé bien précieusement, c'est très bien aussi, mais effectivement à la naissance de ma nièce c'est revenu clac ! Tiens, finalement c'était pas facile et tu veux pas de ça pour ta nièce.

  • Speaker #0

    Donc en fait ça a été un choix que tu as fait à ce moment-là où en observant tout le mécanisme qui se met en place autour de la parentalité, autour de la famille, autour de l'amour, tu as compris certaines choses et au fur et à mesure peut-être quand tu étais prête à les entendre en fait souvent et tu le sais déjà énormément dans tout ce que tu fais mais il y a ce mécanisme de protection, de dissociation qui se met en place pour éviter de te faire enceindre. de trop souffrir parce que, oui, il y a des choses qui sont tellement difficiles à vivre que le cerveau cherche à nous en protéger. Le conscient et l'inconscient entrent en jeu dans ces cas-là. Et donc, il y a toute une partie qui est rangée dans un coin et on n'y accède que quand on est prêt émotionnellement, nerveusement, tout ça. Et donc finalement, ce job de, ok, cette blessure qui réapparaît, bon, je la traite, je vois quoi faire avec ce souvenir-là, et puis je vois quoi construire derrière. Parce que grâce à ta nièce, t'as posé un choix.

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai posé un choix de qu'elle vive, elle, en étant aimée et protégée, qu'elle le sente vraiment toute sa vie. Et ça pour moi, c'est déjà le rôle d'une mère. C'était vraiment ça en fait. C'était vraiment le choix de se dire, elle, elle va être aimée et protégée. Et en fait, c'est à ce moment-là, alors c'est au moment aussi de la crise d'ado, parce qu'à 12 ans, ça commence à vous dire un peu, on avance visiblement. Mais en fait, j'ai commencé à affirmer mes choix à ce moment-là et à ne plus vouloir accepter ce que je pouvais accepter. La seule chose finalement que j'acceptais, c'était de continuer à prendre soin de ma mère parce que si je ne le faisais pas, en gros, tout partait en live. Moi avec, finalement, parce qu'en fait je la portais, mais moi j'aurais pu vivre ailleurs et ça aurait été compliqué. Et ce qui est très ambivalent, c'est qu'à côté de ça, j'étais entourée de ma grand-mère et de mon grand-père pendant des années. Là vraiment, je sentais un milieu avec beaucoup d'amour. Ma grand-mère, c'est une relation incroyable. Et en fait, j'avais ce côté complètement dysfonctionnel d'un côté et l'amour de ma grand-mère de l'autre. Mon grand-père est... Montrait pas forcément son amour, mais je sais qu'il m'aimait. Mais c'était encore différent. Et j'étais dans ce moment-là avec eux, j'étais bien, quoi. Bien, j'étais tout le temps dans la nature. Et on passait du temps avec moi, en plus.

  • Speaker #0

    T'étais au centre et tu n'étais plus celle qui relie, celle qui veille, celle qui protège. Et tu pouvais être enfant.

  • Speaker #1

    Exactement. J'étais enfant, alors que de l'autre côté, j'étais mère. Mère de ma mère.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup ? avec cette crise d'ado, ce choix que t'as posé, ces brides de souvenirs qui réapparaissent etc. Ça a été quoi ton cheminement psychologique, émotionnel, thérapeutique qui fait qu'aujourd'hui t'es une mère, que t'es une éduque et que t'es doula et que t'accompagnes des couples dans le on fait ensemble et on est parents ensemble et on fait famille. Ça a été quoi tout ton cheminement, tout ton processus ?

  • Speaker #1

    Dans toutes ces difficultés que j'ai eues, j'ai toujours eu des personnes qui sont arrivées au bon moment sur ma route. Qui sont vraiment pile arrivées au bon moment. Et j'ai su aussi m'en saisir et me raccrocher au bon moment. Pour continuer le chemin des personnes qui étaient à l'écoute et qui étaient soutenantes. Et qui reconnaissaient aussi ce que j'avais vécu. Et en fait, ce combo-là, je dis souvent écouter, soutenir et reconnaître, mais c'est vraiment ça. On peut tous vivre des difficultés. Mais je pense que quand ce... combo des trois est réuni, on peut aller très très loin et on peut continuer un chemin qui est dur et on peut rebondir et on peut se relever. Des fois, il faut s'en saisir, il faut aller chercher. Ce n'est pas toujours simple, mais j'ai toujours eu des super personnes au bon moment. Il y a eu ma belle-sœur, il y a eu un surveillant au collège qui a cru en moi et qui m'a aidé à passer mon brevet, qui a fait des heures sup et qui a pris du temps pour aider et pour me dépasser et pour me donner aussi confiance en qui j'étais et ce que je faisais. C'est aussi de l'amour finalement que tu peux offrir aux gens. Et quand tu l'as, tu peux aller plus loin, tu peux te dépasser. Et ensuite, j'ai rencontré ma deuxième belle-sœur, parce que mon frère s'est séparé de ma première belle-sœur. Et puis j'ai rencontré une deuxième belle-sœur, elle qui est arrivée au bon moment. Pour moi, il n'y a pas de hasard dans la vie. Il n'y a que des rendez-vous, c'est exactement ça. Il n'y a vraiment que des rendez-vous. Et ma formation d'éduc a été aussi un sacré rendez-vous, puisque j'ai beaucoup travaillé sur moi. et j'ai rencontré mes amis qui sont devenus ma famille. Et ça, ça a été un gros bond dans mon histoire. Et en parallèle, j'ai rencontré mon mari. Pendant longtemps, ça a été mon gros, gros pilier. On a grandi ensemble. Et ensuite, j'ai travaillé effectivement sur moi. J'ai fait de l'hypnose.

  • Speaker #0

    Déjà, dans toute ta formation d'éduc, tu as mis des mots sur des concepts de développement psychologique. développement de l'enfant, des différentes formes d'attachement dont tu parlais, des fonctionnements corrects ou en tout cas ordinaires, je ne sais pas quel adjectif mettre avec, ou des dysfonctionnements. Tout ça, ça t'a peut-être amené à une compréhension et une analyse de certaines choses pour, en tout cas, moi c'est comme ça que je l'ai vécu, aussi m'extraire de certaines choses, avoir Tu parlais de la reconnaissance, d'être reconnu. Donc finalement quand on comprend certains concepts, on reconnaît que ça c'était pas normal, en fait ça j'avais pas à vivre ça et à expérimenter ça, et donc je comprends pourquoi derrière je suis comme ci ou comme ça, que j'ai cette réaction que jusqu'à présent je jugeais, et ça te permet de prendre suffisamment de distance pour t'extraire de ce truc-là aussi, pour pouvoir t'en libérer.

  • Speaker #1

    Exactement. La formation d'éduc, un gros travail sur soi tout au long de la formation. Oui, effectivement, c'est exactement ça. Le fait de comprendre, de décortiquer, ça m'a beaucoup aidée. J'ai fait mon mémoire sur l'héritage familial. Comment l'éducateur de jeunes enfants accompagne le parent dans son héritage familial pour l'éducation de son enfant. On est vraiment au cœur du sujet. Ça a été mon mémoire de fin d'année. Effectivement, j'ai compris par ces trois années d'études qu'en fait... Le problème, ce n'était pas moi. Ça a été dit plusieurs fois que le problème, c'était moi, que j'étais une ado difficile. Mon frère m'a longtemps dit que c'était ma naissance qui avait déclenché tous les problèmes dans notre famille. Donc voilà. J'ai compris sur ma formation d'éduc que je n'étais pas le problème.

  • Speaker #0

    Toi, tu as grandi en étant persuadée que c'était toi le problème.

  • Speaker #1

    Que ma naissance, oui, était un problème. Elle a été le déclencheur de problèmes dans ma famille. Mon frère mettait en lien ma naissance et la violence de mon père. Moi, quand je suis allée décortiquer, ce n'était pas le cas. Mais effectivement, moi, j'ai grandi avec un frère qui me répétait ça.

  • Speaker #0

    D'où aussi le côté je prends soin de ma mère pour compenser

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai pris soin de ma mère parce que... Oui, peut-être parce que je me sentais redevable, mais parce qu'en fait, elle était toute seule. Mon frère n'était pas là. Il y avait beaucoup de... n'ont dit, donc mes grands-parents, ils n'étaient pas vraiment au courant, en fait. C'était très étrange, en fait. C'est comme si mes grands-parents, ils savaient sans vraiment savoir. Je me rappelle de Noël où ma mère était toute souriante, complètement enjouée. Ça s'est répété plein de fois, ces moments-là, et je me suis dit mais c'est trop bizarre, en fait. Trop, trop bizarre. Alors, soit elle est hyper heureuse de la retrouver, soit c'est un masque, mais en fait, je sentais que c'était faux, quoi. Moi, les personnes qui sont incongruentes, je ne peux pas, quoi. Je le sens, j'ai une épère sensibilité qui fait que je sens quand c'est pas authentique. Quand les choses sont pas dites.

  • Speaker #0

    Et tu fuis ça.

  • Speaker #1

    Et je fuis, ouais. J'attire facilement aussi. Mais oui, je fuis quand même. En fait, j'ai un peu le côté où je me dis, je laisse la chance à tout le monde et je crois beaucoup en... le pouvoir aussi de modifier, le pouvoir de résilience. Donc en fait, des gens qui ont vécu des choses compliquées, qui arrondissent et qui évoluent et tout ça. Donc je laisse un peu la chance des fois à tout le monde. Des fois, je ne devrais pas, mais... Des fois, je devrais vraiment écouter cette petite voix qui dit On n'y va pas

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, Cindy, tu as un rôle professionnel qui est totalement en accord avec ce que tu as vécu dans, non pas forcément la réparation, mais dans le rendu et dans la promesse. que tu t'es faite à toi et que t'as faite à ta nièce de je ne veux pas qu'elle vive la même chose. Et personnellement, dans ce que tu construis, dans ton cocon familial, c'est quelque chose d'extrêmement fort aussi. C'est quoi du coup les enseignements les plus symboliques, les plus forts qui te nourrissent aujourd'hui dans ces rôles, ces casquettes, ces identités ? Parce que oui, on a plein de facettes à l'intérieur de nous. et tu n'es pas tout rose tout le temps et c'est parfois difficile d'harmoniser pro et perso. Malgré tout, il y a quand même un gros fil conducteur chez toi qui est assez visible. C'est quoi du coup les enseignements qui te nourrissent et qui nourrissent ça chez toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que le premier, c'est de prendre soin de sa santé mentale. Ça me semble un gros, gros indispensable. Je mets un gros point d'honneur là-dessus. Ce qui me permet aussi de poser moi mes limites. Et je dirais auprès de mes enfants, c'est d'être là. D'être disponible, autant physiquement que psychiquement, d'avoir des moments de qualité. Je ne suis pas pour qu'on soit tout le temps ensemble, mais que ces moments-là soient des moments de qualité. Et des moments de qualité quand ça ne va pas et quand ça va bien. Ça, c'est mon...

  • Speaker #0

    Une vraie présence.

  • Speaker #1

    Une vraie présence. Pas du fictif, pas je suis là mais je ne suis pas là. Et c'est aussi sur lequel je travaillais en fait à la crèche, sur l'accompagnement des professionnels quand j'ai travaillé 8 ans en crèche. C'était très fort chez moi d'accompagner les professionnels à être disponibles pour les enfants. Parce qu'on peut être là, mais on peut être là sans être là. Et ça, c'est très important pour moi. Oui, dans ma vie, dans ma famille, c'est d'être ensemble, de faire famille. Beaucoup de travail sur la relation des uns avec les autres, dans la relation de couple. Beaucoup de gestionnement. L'enseignement pour moi, c'est de prendre soin de soi. pour prendre soin des autres. Et ça, c'est valable autant pour mon mari que pour moi, pour qu'on fasse famille. Alors, ce n'est pas si simple que ça au quotidien. Mais en tout cas, moi, je mets un gros point d'honneur. C'est aussi ma bataille au quotidien dans mon couple, de prendre soin de soi, prendre soin des autres. Et c'est aussi ce que je fais dans mon travail. Je prends soin de moi pour prendre aussi soin des autres. Et là, tout ça, c'est choisi maintenant. Ça ne l'était pas quand j'étais enfant, mais maintenant, c'est bien choisi.

  • Speaker #0

    Et tu sais pourquoi tu le choisis.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est pourquoi je le choisis. Moi, j'ai toujours dit que j'avais eu... Enfant, ado, j'ai eu toujours beaucoup de colère en moi. Et en fait, c'est vraiment une rage de vivre. Mais de vivre, c'est pas de survivre. C'est vraiment de vivre. Et j'ai envie, moi, que dans ma vie professionnelle, dans ma vie familiale, que les relations, en fait, elles soient vraies. Elles soient authentiques. On ne soit pas sur quelque chose de superficiel. J'ai horreur des relations superficielles. C'est... Non, je peux pas, ouais.

  • Speaker #0

    Peut-être que tu vas te répéter dans... comme on arrive à la fin de cette interview. J'aime bien un peu ponctuer, tu vois, comme un point d'orgue, un point final, l'accord final, l'accord parfait. Si jamais tu devais conclure là, en un mot ou une phrase, en lien avec ce que t'as vécu, ce que t'as partagé, ce que tu transmets aujourd'hui, ce serait quoi ? Peut-être que... Ce serait la rage de vivre ? Peut-être que ce serait autre chose ? Qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #1

    Je dirais que la vie ne tient qu'à un fil et que ce fil, il faut vraiment en prendre soin et que la rage de vivre, ça fait déplacer des montagnes. Et que j'aime bien savoir, j'aime bien regarder dans le rétroviseur pour savoir ce qui s'est passé avant, voir tout le chemin parcouru et de me dire putain, je suis là en fait Ouais. Et en fait, je suis très très fière de mon histoire, même si elle n'est pas simple. Elle est très complexe, mais je suis très fière parce qu'en fait aujourd'hui je suis la femme que je suis et je le suis parce que j'ai vécu tout ça en fait. Et je ne serais pas la mère que je suis avec mes enfants si je n'avais pas vécu tout ça, je ne serais pas la professionnelle que je suis si je n'avais pas vécu tout ça en fait. Donc mon histoire, elle interagit dans toutes les facettes que j'ai et toutes les sphères que j'ai. Et c'est pour ça que j'ai une qualité de présence aussi qui est là quoi. Quand je suis avec quelqu'un, je suis avec quelqu'un.

  • Speaker #0

    disponible dans des relations vraies et authentiques et c'est exactement ce qui t'a manqué et aujourd'hui ce qui t'anime au quotidien professionnellement et personnellement génial ! et donc tu es une mangeuse de kebab et moi je suis une grande gourmande et dans ces parcours de vie qui sont complexes parfois dysfonctionnels mais que bien souvent on... on ne regrette pas parce que ça nous a construit, ça nous a construite, ça nous fait être pleinement et offrir au monde quelque chose qu'on n'aurait pas pu offrir autrement. Moi j'ai remis cette notion de plaisir et de gourmandise vraiment au cœur de tout dans cette idée de la vie à un moment donné si tu n'en profites pas, si tu ne t'émerveilles pas, si tu ne la savoures pas et ne la dégustes pas, ben à quoi ça sert d'être là quoi. Donc j'ai mon fameux quiz gourmand de fin d'interview et j'aimerais beaucoup que tu te prêtes au jeu. Est-ce que t'es ok ?

  • Speaker #1

    Je suis ok. Super. Alors,

  • Speaker #0

    peut-être que tu vas nous reparler du kebab ou pas. C'est quoi ton péché mignon, cette gourmandise que t'adores, que tu sniffes, que tu regardes, que tu cuisines peut-être et à laquelle tu ne peux absolument pas résister ?

  • Speaker #1

    Oh ! Un curry. Je ne peux pas résister à un curry. Un curry de bœuf. Ok. Avec du riz ? Oui. Et des légumes à côté. Ok. Au curry. Un tout curry. Un tout, ouais. Un 100% curry. J'aime la vie pimentée.

  • Speaker #0

    Et si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ?

  • Speaker #1

    Bah, un curry. Avec toutes les épices qu'il y a et le piment qu'il peut y avoir dans un curry.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt radis, hamburger, falafel ou bourguignon ?

  • Speaker #1

    Hamburger.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aimes plutôt thé, café, bière, eau, vin, autre ?

  • Speaker #1

    Comme ça, je dirais vin rouge, mais la vérité, c'est que je bois un thé au lait tous les jours. Donc, le thé au lait.

  • Speaker #0

    Le thé au lait, avec un morceau de sucre.

  • Speaker #1

    Ah oui, toujours.

  • Speaker #0

    Je l'ai aperçu.

  • Speaker #2

    Et moi,

  • Speaker #0

    je suis une croqueuse de chocolat. Donc, il me faut la traditionnelle question sur le chocolat. Est-ce que tu aimes plutôt... Le chocolat noir, le chocolat blanc ou le chocolat au lait ?

  • Speaker #1

    Noir. Chocolat noir. Ouais, chocolat noir.

  • Speaker #0

    Ok. Merci beaucoup Cindy de t'être prêtée au jeu, d'avoir osé parler, d'avoir osé porter ta voix aujourd'hui pour te nommer et pour faire cette rétrospective-là qu'on n'ait plus à faire toutes les deux. Si on veut te retrouver, on fait comme...

  • Speaker #1

    Et bien si on veut me retrouver, je suis sur Instagram, alors c'est coop.boost, c-o-u-p.boost, b-o-o-s-t, ou sur mon site internet, coop.boost aussi. Voilà, merci beaucoup Pauline.

  • Speaker #0

    Merci Cindy. Je remettrai tous les liens de toute façon dans la description pour qu'on puisse te retrouver. Belle journée aux croqueuses, bonne nuit peut-être, bonne soirée, bon week-end, peu importe. Et merci Cindy.

  • Speaker #2

    Merci à toi. Et voilà, c'est la fin de cet épisode en compagnie de mon invitée. Un grand merci à elle pour sa générosité et sa gourmandise assumée. Si vous avez apprécié ce moment, partagez-le sans hésiter et donnez-lui de l'éclat en le notant sur votre plateforme d'écoute préférée. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochaines rencontres en solo. ou accompagné d'invités tout aussi inspirants. Passez une délicieuse journée ou soirée, remplie de gourmandise évidemment et de bonne humeur. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance et d'inspiration. À très vite !

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  • Speaker #1

    Déjà, merci à toi de me faire vivre ce moment très challengeant. Donc moi, c'est Cindy, j'ai 32 ans, j'habite à Chavagne. Si je peux dire un petit peu mes valeurs, ce serait l'authenticité, la liberté et le vivre ensemble. Quoi dire de plus, je suis une grande fan de kebab. J'ai grandi à Villejean, donc un quartier à l'ouest de Rennes. Et je suis partie à l'âge de mes 20 ans. Et j'adore tout ce qui est autour du quartier, du vivre ensemble. Je suis aussi maman de deux enfants, en couple depuis 14 ans, avec tous les challenges que ça comporte. C'est beau sur le papier comme ça, mais c'est très challengeant aussi. Que dire de plus ? Je suis éducatrice de jeunes enfants depuis 10 ans et doula depuis 2 ans. Et j'accompagne les parents à vivre leur parentalité ensemble. Et mon credo, c'est vraiment le couple comme allié dans la parentalité. Trop bien !

  • Speaker #0

    Le couple comme allié dans la parentalité et le vivre ensemble et ça rejoint pleinement en fait toutes les valeurs dont tu viens de parler, de ce triptyque, de ce trio de valeurs là sur lesquelles tu fondes aussi bien ta vie personnelle que ta vie professionnelle. Merci beaucoup pour cette petite introduction en mode kebab gourmande et j'avais envie aujourd'hui de parler de toi. de parler de ce chemin que tu as entrepris, de ce qui fait qui tu es aujourd'hui et pourquoi c'est aussi fort pour toi le ensemble, la parentalité et l'accompagnement de chacun dans son authenticité et dans son individualité. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de toi dans cette intimité justement profonde qui a toute sa place aujourd'hui sur le podcast ?

  • Speaker #1

    Parti ! Alors, moi j'ai une enfance assez complexe. J'aime pas dire du tout le mot difficile parce que ça met dans une case que j'aime pas trop. Mais on pourrait la nommer quand même comme ça. J'ai grandi du coup dans une famille complètement dysfonctionnelle, avec de la violence physique, psychique, l'indisponibilité, beaucoup. La violence physique jusqu'à là je le mets 4 ans, et après j'ai grandi avec ma mère en famille monoparentale. et avec une indisponibilité de ma mère très très présente. Et j'ai grandi avec mon frère jusqu'à l'âge de mes 10 ans, parce qu'après il a quitté la maison. On a 8 ans d'écart entre nos deux, donc en fait on n'a pas vécu finalement très longtemps ensemble. Et donc dans cette famille dysfonctionnelle, comme les psy ou autres, elle devait nommer, en fait c'est un gros bordel quoi. Surtout ça, c'est un gros bordel. Et j'ai navigué dans ce gros bordel un peu solo en fait. J'ai confiance en moi parce que je n'ai pas eu le choix d'avoir confiance en moi. Mais par contre, je n'ai pas eu de miroir vraiment où on a montré ma valeur. Donc ma valeur, je la prends un peu tous les jours maintenant en tant qu'adulte.

  • Speaker #0

    Du coup, quand tu parles de ce gros bordel et de cette famille dysfonctionnelle, du fait que tu n'aies pas vécu, j'imagine non plus, le même quotidien que celui de ton frère, puisque vous... vous avez vécu à des moments différents avec votre écart d'âge. Est-ce qu'il y a des choses, des événements, des moments qui ont été particulièrement marquants et qui, toi, t'accompagnent aujourd'hui dans ta construction, dans ton identité et dans cette confiance que tu as réussi à recréer derrière, en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, quand j'étais enfant, je ne voyais pas trop que c'était un gros bordel. Parce que c'était ma norme et dans mon quartier, en fait, c'était un peu le gros bordel pour tout le monde. Et on partageait ensemble ce gros bordel-là. Entre enfants, on parlait beaucoup de ce qu'on vivait sans pour autant avoir cette notion de... C'est pas vraiment normal, en fait. C'était notre normalité. J'étais d'ailleurs souvent celle à qui on venait confier les histoires de problèmes de relations, d'inceste, de violence. C'était souvent à moi qu'on confiait les choses. Ça me parle beaucoup parce qu'aujourd'hui, je suis toujours celle à qui on vient déposer. Mais là, par choix. Donc c'est différent.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu subissais avant, en fait, le fait d'être un peu l'oreille, la confidente, avec peut-être même la difficulté de se dire, en fait, oui d'accord, je t'écoute, toi, dans ce que tu es en train de vivre, sauf que finalement, j'ai la même chose que toi.

  • Speaker #1

    Maintenant que tu le dis, oui, peut-être que je le subissais un peu parce que je n'osais pas forcément dire, j'avais l'impression que c'était plus grave chez les autres. Donc en fait, vu que ce n'était plus ma réalité à moi, la violence de mon père était sortie de la maison. Il ne restait plus finalement que l'indisponibilité de ma mère, l'indisponibilité psychique. Et du coup, ma mère était là. Donc en fait, je ne me sentais pas d'en parler parce que c'est de l'ordre de l'invisible en fait. Et donc les personnes qui me confiaient des choses, effectivement, moi j'étais prête à les écouter. J'avais l'impression que de partager nos soucis, on se soutenait comme ça en fait. Mais finalement, moi je partageais peu parce que je soutenais finalement les autres.

  • Speaker #0

    Et puis... déjà dans cette posture d'accompagnante, d'aidante et d'oreille attentive, et à ce moment-là, tu n'avais pas identifié que ce que tu vivais, toi, était d'une, pas la norme, ou en tout cas, pouvait potentiellement être problématique, toi, dans ton propre développement, mais en plus, que derrière, en fait, ça aurait peut-être des répercussions.

  • Speaker #1

    En fait, j'étais déjà, oui, effectivement, dans cette posture-là, et parce que je l'étais au quotidien, en fait, j'étais déjà la mère de ma mère. Je m'occupais d'elle. Je dis souvent que mon sourire, c'est ma plus belle cicatrice. Mais oui, c'est ma plus belle cicatrice, en fait. Parce que ma mère, elle m'appelait le rayon de soleil. Et parce que je faisais tout pour la faire sourire parce qu'elle n'était pas bien du tout. Et j'ai grandi en me disant, ne parle pas de toi, de ce que tu vis à l'intérieur. Garde-le pour toi parce que ça ferait souffrir les autres. Donc j'ai gardé ça pendant des années. Mon seul confident était mon doudou. Et lui, il a senti les larmes passer. J'ai toujours été à cette posture-là. Mais je l'ai subie pendant plusieurs années. Aujourd'hui, maintenant, je l'ai... Je choisis d'être à cette place-là et dans mon cadre et dans la manière dont j'ai envie en tout cas.

  • Speaker #0

    Oui, et ce qui est différent aussi, c'est que tu as ramené cet équilibre à côté aussi qui fait que tu n'es pas dans l'oubli de toi et tu n'es pas dans le sacrifice ou dans je passe après parce que je suis moins importante. Le rôle que tu avais pris de ce rayon de soleil, c'était un masque en fait pour faire tenir la famille.

  • Speaker #1

    Exactement, oui, c'était un masque. Parce que je savais à quel point le danger était réel. Moi, j'ai grandi en rentrant de l'école, en me demandant si ma mère, elle n'aurait pas sauté par la fenêtre. Si elle n'était pas en bas du balcon. Et je me rappelle sortir de l'école en me disant, je vais me dépêcher, je vais aller voir. Donc cette sensation de stress constant, en fait, de savoir si ma mère est vivante, parce qu'elle nous répétait sans cesse. Enfin, elle me répétait parce que mon frère était déjà parti à ce moment-là. Elle me répétait sans cesse que si on n'existait pas, elle aurait sauté depuis longtemps. J'ai vécu avec un attachement complètement insécure pendant des années, sans vraiment le savoir. C'est après, je l'ai su quand j'ai fait mes études d'éduc. J'ai compris les différents attachements qu'il y avait. Et j'ai pu mettre des mots justement sur moi, sur mon histoire.

  • Speaker #0

    Et c'est à ce moment-là, quand tu as construit ta vie professionnelle, que ça a mis en lumière. tout le mécanisme dans lequel tu t'étais construite et ça t'a permis d'accéder à des bouts de compréhension de toi peut-être, de certains automatismes qui avaient pu se mettre en place, etc.

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai compris les mécanismes, j'ai compris comment moi je réagissais et comment eux aussi ils avaient fait aussi de leur mieux malgré tout. J'ai mis en lien en fait ce que moi j'avais vécu avec la théorie que je pouvais avoir et c'était hyper enrichissant. Mais je pense que le déclic le plus important qu'il y a eu dans ma vie, c'était la naissance de ma nièce. Ça, ça a été le plus gros déclic de ma vie. C'était comme une première naissance de mère, en fait. Je l'ai vécu un peu comme ça. Avec le recul, j'arrive à mettre ces mots-là, mais comme une naissance de mère. Parce que maintenant, j'ai eu mes deux enfants. Mais j'ai vraiment la sensation qu'à mes 12 ans, j'ai eu une première naissance de mère, quand elle est née. J'ai vu toute cette beauté de la naissance, tous ces questionnements. Mais j'ai vu aussi tout l'envers du décor. des relations, des non-dits et puis la volonté profonde que j'avais à l'intérieur de moi de me dire je ne veux pas de ça pour elle je ne veux pas qu'elle vive la vie que j'ai vécue et c'est là que j'ai compris que mon enfance elle n'avait pas été si belle et c'est vraiment à mes 12 ans que j'ai réalisé les difficultés que j'avais connues avant avant pour moi c'était très flou j'avais très peu de souvenirs de mon enfance mon cerveau a décidé de... de me cacher, d'oublier certaines choses. Et pour le coup, à la naissance de ma nièce, il y a des choses qui sont venues. Et je suis revenue questionner auprès de ma mère qu'est-ce qui s'était passé avec mon père, plein de choses de cet ordre-là, en fait. J'avais oublié pourquoi mes parents, en fait, s'étaient séparés. Et puis, en fait, tout est revenu au fur et à mesure, ados, adultes, j'ai des bribes qui sont venues au fur et à mesure. Et sur cette période de l'enfance, pour le coup, j'ai vraiment que des souvenirs que j'avais gardés positifs. de ma rencontre avec ma belle-sœur, des moments avec ma belle-sœur, donc la copine de mon frère, des moments où en fait cette femme-là m'a donné beaucoup d'amour et a rempli ma jauge, et des moments avec ma grand-mère aussi, enfin voilà, c'était des souvenirs comme ça en fait que j'avais, et que mon cerveau a gardé bien précieusement, c'est très bien aussi, mais effectivement à la naissance de ma nièce c'est revenu clac ! Tiens, finalement c'était pas facile et tu veux pas de ça pour ta nièce.

  • Speaker #0

    Donc en fait ça a été un choix que tu as fait à ce moment-là où en observant tout le mécanisme qui se met en place autour de la parentalité, autour de la famille, autour de l'amour, tu as compris certaines choses et au fur et à mesure peut-être quand tu étais prête à les entendre en fait souvent et tu le sais déjà énormément dans tout ce que tu fais mais il y a ce mécanisme de protection, de dissociation qui se met en place pour éviter de te faire enceindre. de trop souffrir parce que, oui, il y a des choses qui sont tellement difficiles à vivre que le cerveau cherche à nous en protéger. Le conscient et l'inconscient entrent en jeu dans ces cas-là. Et donc, il y a toute une partie qui est rangée dans un coin et on n'y accède que quand on est prêt émotionnellement, nerveusement, tout ça. Et donc finalement, ce job de, ok, cette blessure qui réapparaît, bon, je la traite, je vois quoi faire avec ce souvenir-là, et puis je vois quoi construire derrière. Parce que grâce à ta nièce, t'as posé un choix.

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai posé un choix de qu'elle vive, elle, en étant aimée et protégée, qu'elle le sente vraiment toute sa vie. Et ça pour moi, c'est déjà le rôle d'une mère. C'était vraiment ça en fait. C'était vraiment le choix de se dire, elle, elle va être aimée et protégée. Et en fait, c'est à ce moment-là, alors c'est au moment aussi de la crise d'ado, parce qu'à 12 ans, ça commence à vous dire un peu, on avance visiblement. Mais en fait, j'ai commencé à affirmer mes choix à ce moment-là et à ne plus vouloir accepter ce que je pouvais accepter. La seule chose finalement que j'acceptais, c'était de continuer à prendre soin de ma mère parce que si je ne le faisais pas, en gros, tout partait en live. Moi avec, finalement, parce qu'en fait je la portais, mais moi j'aurais pu vivre ailleurs et ça aurait été compliqué. Et ce qui est très ambivalent, c'est qu'à côté de ça, j'étais entourée de ma grand-mère et de mon grand-père pendant des années. Là vraiment, je sentais un milieu avec beaucoup d'amour. Ma grand-mère, c'est une relation incroyable. Et en fait, j'avais ce côté complètement dysfonctionnel d'un côté et l'amour de ma grand-mère de l'autre. Mon grand-père est... Montrait pas forcément son amour, mais je sais qu'il m'aimait. Mais c'était encore différent. Et j'étais dans ce moment-là avec eux, j'étais bien, quoi. Bien, j'étais tout le temps dans la nature. Et on passait du temps avec moi, en plus.

  • Speaker #0

    T'étais au centre et tu n'étais plus celle qui relie, celle qui veille, celle qui protège. Et tu pouvais être enfant.

  • Speaker #1

    Exactement. J'étais enfant, alors que de l'autre côté, j'étais mère. Mère de ma mère.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup ? avec cette crise d'ado, ce choix que t'as posé, ces brides de souvenirs qui réapparaissent etc. Ça a été quoi ton cheminement psychologique, émotionnel, thérapeutique qui fait qu'aujourd'hui t'es une mère, que t'es une éduque et que t'es doula et que t'accompagnes des couples dans le on fait ensemble et on est parents ensemble et on fait famille. Ça a été quoi tout ton cheminement, tout ton processus ?

  • Speaker #1

    Dans toutes ces difficultés que j'ai eues, j'ai toujours eu des personnes qui sont arrivées au bon moment sur ma route. Qui sont vraiment pile arrivées au bon moment. Et j'ai su aussi m'en saisir et me raccrocher au bon moment. Pour continuer le chemin des personnes qui étaient à l'écoute et qui étaient soutenantes. Et qui reconnaissaient aussi ce que j'avais vécu. Et en fait, ce combo-là, je dis souvent écouter, soutenir et reconnaître, mais c'est vraiment ça. On peut tous vivre des difficultés. Mais je pense que quand ce... combo des trois est réuni, on peut aller très très loin et on peut continuer un chemin qui est dur et on peut rebondir et on peut se relever. Des fois, il faut s'en saisir, il faut aller chercher. Ce n'est pas toujours simple, mais j'ai toujours eu des super personnes au bon moment. Il y a eu ma belle-sœur, il y a eu un surveillant au collège qui a cru en moi et qui m'a aidé à passer mon brevet, qui a fait des heures sup et qui a pris du temps pour aider et pour me dépasser et pour me donner aussi confiance en qui j'étais et ce que je faisais. C'est aussi de l'amour finalement que tu peux offrir aux gens. Et quand tu l'as, tu peux aller plus loin, tu peux te dépasser. Et ensuite, j'ai rencontré ma deuxième belle-sœur, parce que mon frère s'est séparé de ma première belle-sœur. Et puis j'ai rencontré une deuxième belle-sœur, elle qui est arrivée au bon moment. Pour moi, il n'y a pas de hasard dans la vie. Il n'y a que des rendez-vous, c'est exactement ça. Il n'y a vraiment que des rendez-vous. Et ma formation d'éduc a été aussi un sacré rendez-vous, puisque j'ai beaucoup travaillé sur moi. et j'ai rencontré mes amis qui sont devenus ma famille. Et ça, ça a été un gros bond dans mon histoire. Et en parallèle, j'ai rencontré mon mari. Pendant longtemps, ça a été mon gros, gros pilier. On a grandi ensemble. Et ensuite, j'ai travaillé effectivement sur moi. J'ai fait de l'hypnose.

  • Speaker #0

    Déjà, dans toute ta formation d'éduc, tu as mis des mots sur des concepts de développement psychologique. développement de l'enfant, des différentes formes d'attachement dont tu parlais, des fonctionnements corrects ou en tout cas ordinaires, je ne sais pas quel adjectif mettre avec, ou des dysfonctionnements. Tout ça, ça t'a peut-être amené à une compréhension et une analyse de certaines choses pour, en tout cas, moi c'est comme ça que je l'ai vécu, aussi m'extraire de certaines choses, avoir Tu parlais de la reconnaissance, d'être reconnu. Donc finalement quand on comprend certains concepts, on reconnaît que ça c'était pas normal, en fait ça j'avais pas à vivre ça et à expérimenter ça, et donc je comprends pourquoi derrière je suis comme ci ou comme ça, que j'ai cette réaction que jusqu'à présent je jugeais, et ça te permet de prendre suffisamment de distance pour t'extraire de ce truc-là aussi, pour pouvoir t'en libérer.

  • Speaker #1

    Exactement. La formation d'éduc, un gros travail sur soi tout au long de la formation. Oui, effectivement, c'est exactement ça. Le fait de comprendre, de décortiquer, ça m'a beaucoup aidée. J'ai fait mon mémoire sur l'héritage familial. Comment l'éducateur de jeunes enfants accompagne le parent dans son héritage familial pour l'éducation de son enfant. On est vraiment au cœur du sujet. Ça a été mon mémoire de fin d'année. Effectivement, j'ai compris par ces trois années d'études qu'en fait... Le problème, ce n'était pas moi. Ça a été dit plusieurs fois que le problème, c'était moi, que j'étais une ado difficile. Mon frère m'a longtemps dit que c'était ma naissance qui avait déclenché tous les problèmes dans notre famille. Donc voilà. J'ai compris sur ma formation d'éduc que je n'étais pas le problème.

  • Speaker #0

    Toi, tu as grandi en étant persuadée que c'était toi le problème.

  • Speaker #1

    Que ma naissance, oui, était un problème. Elle a été le déclencheur de problèmes dans ma famille. Mon frère mettait en lien ma naissance et la violence de mon père. Moi, quand je suis allée décortiquer, ce n'était pas le cas. Mais effectivement, moi, j'ai grandi avec un frère qui me répétait ça.

  • Speaker #0

    D'où aussi le côté je prends soin de ma mère pour compenser

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai pris soin de ma mère parce que... Oui, peut-être parce que je me sentais redevable, mais parce qu'en fait, elle était toute seule. Mon frère n'était pas là. Il y avait beaucoup de... n'ont dit, donc mes grands-parents, ils n'étaient pas vraiment au courant, en fait. C'était très étrange, en fait. C'est comme si mes grands-parents, ils savaient sans vraiment savoir. Je me rappelle de Noël où ma mère était toute souriante, complètement enjouée. Ça s'est répété plein de fois, ces moments-là, et je me suis dit mais c'est trop bizarre, en fait. Trop, trop bizarre. Alors, soit elle est hyper heureuse de la retrouver, soit c'est un masque, mais en fait, je sentais que c'était faux, quoi. Moi, les personnes qui sont incongruentes, je ne peux pas, quoi. Je le sens, j'ai une épère sensibilité qui fait que je sens quand c'est pas authentique. Quand les choses sont pas dites.

  • Speaker #0

    Et tu fuis ça.

  • Speaker #1

    Et je fuis, ouais. J'attire facilement aussi. Mais oui, je fuis quand même. En fait, j'ai un peu le côté où je me dis, je laisse la chance à tout le monde et je crois beaucoup en... le pouvoir aussi de modifier, le pouvoir de résilience. Donc en fait, des gens qui ont vécu des choses compliquées, qui arrondissent et qui évoluent et tout ça. Donc je laisse un peu la chance des fois à tout le monde. Des fois, je ne devrais pas, mais... Des fois, je devrais vraiment écouter cette petite voix qui dit On n'y va pas

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, Cindy, tu as un rôle professionnel qui est totalement en accord avec ce que tu as vécu dans, non pas forcément la réparation, mais dans le rendu et dans la promesse. que tu t'es faite à toi et que t'as faite à ta nièce de je ne veux pas qu'elle vive la même chose. Et personnellement, dans ce que tu construis, dans ton cocon familial, c'est quelque chose d'extrêmement fort aussi. C'est quoi du coup les enseignements les plus symboliques, les plus forts qui te nourrissent aujourd'hui dans ces rôles, ces casquettes, ces identités ? Parce que oui, on a plein de facettes à l'intérieur de nous. et tu n'es pas tout rose tout le temps et c'est parfois difficile d'harmoniser pro et perso. Malgré tout, il y a quand même un gros fil conducteur chez toi qui est assez visible. C'est quoi du coup les enseignements qui te nourrissent et qui nourrissent ça chez toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que le premier, c'est de prendre soin de sa santé mentale. Ça me semble un gros, gros indispensable. Je mets un gros point d'honneur là-dessus. Ce qui me permet aussi de poser moi mes limites. Et je dirais auprès de mes enfants, c'est d'être là. D'être disponible, autant physiquement que psychiquement, d'avoir des moments de qualité. Je ne suis pas pour qu'on soit tout le temps ensemble, mais que ces moments-là soient des moments de qualité. Et des moments de qualité quand ça ne va pas et quand ça va bien. Ça, c'est mon...

  • Speaker #0

    Une vraie présence.

  • Speaker #1

    Une vraie présence. Pas du fictif, pas je suis là mais je ne suis pas là. Et c'est aussi sur lequel je travaillais en fait à la crèche, sur l'accompagnement des professionnels quand j'ai travaillé 8 ans en crèche. C'était très fort chez moi d'accompagner les professionnels à être disponibles pour les enfants. Parce qu'on peut être là, mais on peut être là sans être là. Et ça, c'est très important pour moi. Oui, dans ma vie, dans ma famille, c'est d'être ensemble, de faire famille. Beaucoup de travail sur la relation des uns avec les autres, dans la relation de couple. Beaucoup de gestionnement. L'enseignement pour moi, c'est de prendre soin de soi. pour prendre soin des autres. Et ça, c'est valable autant pour mon mari que pour moi, pour qu'on fasse famille. Alors, ce n'est pas si simple que ça au quotidien. Mais en tout cas, moi, je mets un gros point d'honneur. C'est aussi ma bataille au quotidien dans mon couple, de prendre soin de soi, prendre soin des autres. Et c'est aussi ce que je fais dans mon travail. Je prends soin de moi pour prendre aussi soin des autres. Et là, tout ça, c'est choisi maintenant. Ça ne l'était pas quand j'étais enfant, mais maintenant, c'est bien choisi.

  • Speaker #0

    Et tu sais pourquoi tu le choisis.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est pourquoi je le choisis. Moi, j'ai toujours dit que j'avais eu... Enfant, ado, j'ai eu toujours beaucoup de colère en moi. Et en fait, c'est vraiment une rage de vivre. Mais de vivre, c'est pas de survivre. C'est vraiment de vivre. Et j'ai envie, moi, que dans ma vie professionnelle, dans ma vie familiale, que les relations, en fait, elles soient vraies. Elles soient authentiques. On ne soit pas sur quelque chose de superficiel. J'ai horreur des relations superficielles. C'est... Non, je peux pas, ouais.

  • Speaker #0

    Peut-être que tu vas te répéter dans... comme on arrive à la fin de cette interview. J'aime bien un peu ponctuer, tu vois, comme un point d'orgue, un point final, l'accord final, l'accord parfait. Si jamais tu devais conclure là, en un mot ou une phrase, en lien avec ce que t'as vécu, ce que t'as partagé, ce que tu transmets aujourd'hui, ce serait quoi ? Peut-être que... Ce serait la rage de vivre ? Peut-être que ce serait autre chose ? Qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #1

    Je dirais que la vie ne tient qu'à un fil et que ce fil, il faut vraiment en prendre soin et que la rage de vivre, ça fait déplacer des montagnes. Et que j'aime bien savoir, j'aime bien regarder dans le rétroviseur pour savoir ce qui s'est passé avant, voir tout le chemin parcouru et de me dire putain, je suis là en fait Ouais. Et en fait, je suis très très fière de mon histoire, même si elle n'est pas simple. Elle est très complexe, mais je suis très fière parce qu'en fait aujourd'hui je suis la femme que je suis et je le suis parce que j'ai vécu tout ça en fait. Et je ne serais pas la mère que je suis avec mes enfants si je n'avais pas vécu tout ça, je ne serais pas la professionnelle que je suis si je n'avais pas vécu tout ça en fait. Donc mon histoire, elle interagit dans toutes les facettes que j'ai et toutes les sphères que j'ai. Et c'est pour ça que j'ai une qualité de présence aussi qui est là quoi. Quand je suis avec quelqu'un, je suis avec quelqu'un.

  • Speaker #0

    disponible dans des relations vraies et authentiques et c'est exactement ce qui t'a manqué et aujourd'hui ce qui t'anime au quotidien professionnellement et personnellement génial ! et donc tu es une mangeuse de kebab et moi je suis une grande gourmande et dans ces parcours de vie qui sont complexes parfois dysfonctionnels mais que bien souvent on... on ne regrette pas parce que ça nous a construit, ça nous a construite, ça nous fait être pleinement et offrir au monde quelque chose qu'on n'aurait pas pu offrir autrement. Moi j'ai remis cette notion de plaisir et de gourmandise vraiment au cœur de tout dans cette idée de la vie à un moment donné si tu n'en profites pas, si tu ne t'émerveilles pas, si tu ne la savoures pas et ne la dégustes pas, ben à quoi ça sert d'être là quoi. Donc j'ai mon fameux quiz gourmand de fin d'interview et j'aimerais beaucoup que tu te prêtes au jeu. Est-ce que t'es ok ?

  • Speaker #1

    Je suis ok. Super. Alors,

  • Speaker #0

    peut-être que tu vas nous reparler du kebab ou pas. C'est quoi ton péché mignon, cette gourmandise que t'adores, que tu sniffes, que tu regardes, que tu cuisines peut-être et à laquelle tu ne peux absolument pas résister ?

  • Speaker #1

    Oh ! Un curry. Je ne peux pas résister à un curry. Un curry de bœuf. Ok. Avec du riz ? Oui. Et des légumes à côté. Ok. Au curry. Un tout curry. Un tout, ouais. Un 100% curry. J'aime la vie pimentée.

  • Speaker #0

    Et si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ?

  • Speaker #1

    Bah, un curry. Avec toutes les épices qu'il y a et le piment qu'il peut y avoir dans un curry.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt radis, hamburger, falafel ou bourguignon ?

  • Speaker #1

    Hamburger.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aimes plutôt thé, café, bière, eau, vin, autre ?

  • Speaker #1

    Comme ça, je dirais vin rouge, mais la vérité, c'est que je bois un thé au lait tous les jours. Donc, le thé au lait.

  • Speaker #0

    Le thé au lait, avec un morceau de sucre.

  • Speaker #1

    Ah oui, toujours.

  • Speaker #0

    Je l'ai aperçu.

  • Speaker #2

    Et moi,

  • Speaker #0

    je suis une croqueuse de chocolat. Donc, il me faut la traditionnelle question sur le chocolat. Est-ce que tu aimes plutôt... Le chocolat noir, le chocolat blanc ou le chocolat au lait ?

  • Speaker #1

    Noir. Chocolat noir. Ouais, chocolat noir.

  • Speaker #0

    Ok. Merci beaucoup Cindy de t'être prêtée au jeu, d'avoir osé parler, d'avoir osé porter ta voix aujourd'hui pour te nommer et pour faire cette rétrospective-là qu'on n'ait plus à faire toutes les deux. Si on veut te retrouver, on fait comme...

  • Speaker #1

    Et bien si on veut me retrouver, je suis sur Instagram, alors c'est coop.boost, c-o-u-p.boost, b-o-o-s-t, ou sur mon site internet, coop.boost aussi. Voilà, merci beaucoup Pauline.

  • Speaker #0

    Merci Cindy. Je remettrai tous les liens de toute façon dans la description pour qu'on puisse te retrouver. Belle journée aux croqueuses, bonne nuit peut-être, bonne soirée, bon week-end, peu importe. Et merci Cindy.

  • Speaker #2

    Merci à toi. Et voilà, c'est la fin de cet épisode en compagnie de mon invitée. Un grand merci à elle pour sa générosité et sa gourmandise assumée. Si vous avez apprécié ce moment, partagez-le sans hésiter et donnez-lui de l'éclat en le notant sur votre plateforme d'écoute préférée. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochaines rencontres en solo. ou accompagné d'invités tout aussi inspirants. Passez une délicieuse journée ou soirée, remplie de gourmandise évidemment et de bonne humeur. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance et d'inspiration. À très vite !

Description

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💜 L'histoire de Cindy : une vie pleine de sens et d'authenticité, où la rage de vivre domine


Cindy a grandi en pensant que sa naissance avait déclenché une série de bouleversements physiques et psychiques dans sa famille.

C’est tout au long de sa vie, de ses rencontres et de ses études qu’elle a mis des mots sur ces dysfonctionnements et qu’elle a choisi ce qu’elle voulait vivre.


💪 Une rage de vivre authentique 💪

Cindy a la rage de vivre, de vivre vraiment et de façon authentique. Professionnellement et personnellement, elle s’est construite une vie qui lui correspond, dans laquelle tout a du sens.

Educatrice, doula, amoureuse et maman, elle incarne une vraie qualité de présence et l’envie d’offrir un quotidien plus doux et sécurisant à ceux qui gravitent autour d’elle : ses enfants, son couple, les familles qu’elle accompagne… 🥰



🌟 Pour retrouver Cindy, c'est par ici :

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Transcription

  • Speaker #0

    Welcome sur ce podcast Les Croqueuses. Je suis Pauline pour vous guider, à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de sens rituel et de stages. Oui, oui, tout ça ! En fait, je suis exploratrice de tous les possibles. Les Croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience. la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de Good Vibes ! Youhou ! Je suis trop contente de voir avec vous et de vous annoncer cette super grande nouvelle. Je ne sais pas si vous aimez les vibes positives et les moments de joie. En tout cas, je suis certaine que vous allez adorer mon cadeau de fou ! C'est la boîte à Good Vibes. Donc vous pouvez la télécharger dès maintenant pour avoir accès à une collection exclusive avec des cartes inspirantes qui vont illuminer votre journée à chaque tirage. Et le meilleur dans tout ça, c'est que c'est gratuit. La boîte à Good Vibes, c'est un cadeau que vous pouvez télécharger, que vous pouvez utiliser en PDF, que vous pouvez imprimer avec plein de belles surprises qui vous attendent. Vous allez voir et même de quoi faire des activités créatives. Ne manquez pas ! pas cette occasion de répandre la bonne humeur pour vous dans votre quotidien et autour de vous. Vous pouvez télécharger la boîte, je vous mets tout le nécessaire dans la description de l'épisode et surtout n'hésitez pas ! Aujourd'hui j'accueille Cindy qui m'a reçu chez elle pour enregistrer notre conversation en direct de son canapé. Après plusieurs mois de réflexion... Elle a eu envie de porter sa voix pour parler de son histoire complexe, comme elle aime préciser, pensant que sa naissance avait déclenché une série de bouleversements physiques et psychiques dans sa famille. C'est tout au long de sa vie, de ses rencontres et de ses études qu'elle a fini par mettre des mots sur tous ses dysfonctionnements et qu'elle a vraiment choisi là ce qu'elle voulait vivre pour elle. Parce que oui, Cindy, elle a la rage de vivre, mais pas de survivre, bien de vivre. pleinement et de façon authentique. Professionnellement et personnellement, elle s'est construit une vie qui lui correspond et dans laquelle tout a du sens. Aussi bien en tant qu'éduque, doula, amoureuse et maman. Une vraie qualité de présence et l'envie d'offrir un quotidien plus doux et sécurisant à ceux qui gravitent autour d'elle, que ce soit ses enfants, que ce soit dans son couple ou pour toutes les familles aussi qu'elle accompagne. Restez bien à l'écoute pour découvrir son histoire. et ses gourmandises épicées. Mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir tout de suite notre conversation. Hello ! Bienvenue à toi Cindy ! Je suis chez toi, on est toutes les deux là pour enregistrer sur ton canapé après un bon moment papotage et zénitude pour être dans les meilleures conditions possibles. Merci ! d'avoir accepté, je sais à quel point c'est un challenge pour toi, que c'est pas évident de prendre la parole et en plus on est filmé là, donc c'est double challenge. Merci infiniment d'avoir accepté de le faire et de le faire avec moi à mon micro. Je suis super contente, tu vas nous parler de toi, rentrer dans le détail un peu de l'intime que aujourd'hui tu as choisi d'ouvrir justement. Et pour commencer... pour que les croqueuses apprennent à te connaître. Qu'est-ce que tu as envie de nous dire de toi, de qui tu es profondément et de ce qui t'anime au quotidien ?

  • Speaker #1

    Déjà, merci à toi de me faire vivre ce moment très challengeant. Donc moi, c'est Cindy, j'ai 32 ans, j'habite à Chavagne. Si je peux dire un petit peu mes valeurs, ce serait l'authenticité, la liberté et le vivre ensemble. Quoi dire de plus, je suis une grande fan de kebab. J'ai grandi à Villejean, donc un quartier à l'ouest de Rennes. Et je suis partie à l'âge de mes 20 ans. Et j'adore tout ce qui est autour du quartier, du vivre ensemble. Je suis aussi maman de deux enfants, en couple depuis 14 ans, avec tous les challenges que ça comporte. C'est beau sur le papier comme ça, mais c'est très challengeant aussi. Que dire de plus ? Je suis éducatrice de jeunes enfants depuis 10 ans et doula depuis 2 ans. Et j'accompagne les parents à vivre leur parentalité ensemble. Et mon credo, c'est vraiment le couple comme allié dans la parentalité. Trop bien !

  • Speaker #0

    Le couple comme allié dans la parentalité et le vivre ensemble et ça rejoint pleinement en fait toutes les valeurs dont tu viens de parler, de ce triptyque, de ce trio de valeurs là sur lesquelles tu fondes aussi bien ta vie personnelle que ta vie professionnelle. Merci beaucoup pour cette petite introduction en mode kebab gourmande et j'avais envie aujourd'hui de parler de toi. de parler de ce chemin que tu as entrepris, de ce qui fait qui tu es aujourd'hui et pourquoi c'est aussi fort pour toi le ensemble, la parentalité et l'accompagnement de chacun dans son authenticité et dans son individualité. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de toi dans cette intimité justement profonde qui a toute sa place aujourd'hui sur le podcast ?

  • Speaker #1

    Parti ! Alors, moi j'ai une enfance assez complexe. J'aime pas dire du tout le mot difficile parce que ça met dans une case que j'aime pas trop. Mais on pourrait la nommer quand même comme ça. J'ai grandi du coup dans une famille complètement dysfonctionnelle, avec de la violence physique, psychique, l'indisponibilité, beaucoup. La violence physique jusqu'à là je le mets 4 ans, et après j'ai grandi avec ma mère en famille monoparentale. et avec une indisponibilité de ma mère très très présente. Et j'ai grandi avec mon frère jusqu'à l'âge de mes 10 ans, parce qu'après il a quitté la maison. On a 8 ans d'écart entre nos deux, donc en fait on n'a pas vécu finalement très longtemps ensemble. Et donc dans cette famille dysfonctionnelle, comme les psy ou autres, elle devait nommer, en fait c'est un gros bordel quoi. Surtout ça, c'est un gros bordel. Et j'ai navigué dans ce gros bordel un peu solo en fait. J'ai confiance en moi parce que je n'ai pas eu le choix d'avoir confiance en moi. Mais par contre, je n'ai pas eu de miroir vraiment où on a montré ma valeur. Donc ma valeur, je la prends un peu tous les jours maintenant en tant qu'adulte.

  • Speaker #0

    Du coup, quand tu parles de ce gros bordel et de cette famille dysfonctionnelle, du fait que tu n'aies pas vécu, j'imagine non plus, le même quotidien que celui de ton frère, puisque vous... vous avez vécu à des moments différents avec votre écart d'âge. Est-ce qu'il y a des choses, des événements, des moments qui ont été particulièrement marquants et qui, toi, t'accompagnent aujourd'hui dans ta construction, dans ton identité et dans cette confiance que tu as réussi à recréer derrière, en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, quand j'étais enfant, je ne voyais pas trop que c'était un gros bordel. Parce que c'était ma norme et dans mon quartier, en fait, c'était un peu le gros bordel pour tout le monde. Et on partageait ensemble ce gros bordel-là. Entre enfants, on parlait beaucoup de ce qu'on vivait sans pour autant avoir cette notion de... C'est pas vraiment normal, en fait. C'était notre normalité. J'étais d'ailleurs souvent celle à qui on venait confier les histoires de problèmes de relations, d'inceste, de violence. C'était souvent à moi qu'on confiait les choses. Ça me parle beaucoup parce qu'aujourd'hui, je suis toujours celle à qui on vient déposer. Mais là, par choix. Donc c'est différent.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu subissais avant, en fait, le fait d'être un peu l'oreille, la confidente, avec peut-être même la difficulté de se dire, en fait, oui d'accord, je t'écoute, toi, dans ce que tu es en train de vivre, sauf que finalement, j'ai la même chose que toi.

  • Speaker #1

    Maintenant que tu le dis, oui, peut-être que je le subissais un peu parce que je n'osais pas forcément dire, j'avais l'impression que c'était plus grave chez les autres. Donc en fait, vu que ce n'était plus ma réalité à moi, la violence de mon père était sortie de la maison. Il ne restait plus finalement que l'indisponibilité de ma mère, l'indisponibilité psychique. Et du coup, ma mère était là. Donc en fait, je ne me sentais pas d'en parler parce que c'est de l'ordre de l'invisible en fait. Et donc les personnes qui me confiaient des choses, effectivement, moi j'étais prête à les écouter. J'avais l'impression que de partager nos soucis, on se soutenait comme ça en fait. Mais finalement, moi je partageais peu parce que je soutenais finalement les autres.

  • Speaker #0

    Et puis... déjà dans cette posture d'accompagnante, d'aidante et d'oreille attentive, et à ce moment-là, tu n'avais pas identifié que ce que tu vivais, toi, était d'une, pas la norme, ou en tout cas, pouvait potentiellement être problématique, toi, dans ton propre développement, mais en plus, que derrière, en fait, ça aurait peut-être des répercussions.

  • Speaker #1

    En fait, j'étais déjà, oui, effectivement, dans cette posture-là, et parce que je l'étais au quotidien, en fait, j'étais déjà la mère de ma mère. Je m'occupais d'elle. Je dis souvent que mon sourire, c'est ma plus belle cicatrice. Mais oui, c'est ma plus belle cicatrice, en fait. Parce que ma mère, elle m'appelait le rayon de soleil. Et parce que je faisais tout pour la faire sourire parce qu'elle n'était pas bien du tout. Et j'ai grandi en me disant, ne parle pas de toi, de ce que tu vis à l'intérieur. Garde-le pour toi parce que ça ferait souffrir les autres. Donc j'ai gardé ça pendant des années. Mon seul confident était mon doudou. Et lui, il a senti les larmes passer. J'ai toujours été à cette posture-là. Mais je l'ai subie pendant plusieurs années. Aujourd'hui, maintenant, je l'ai... Je choisis d'être à cette place-là et dans mon cadre et dans la manière dont j'ai envie en tout cas.

  • Speaker #0

    Oui, et ce qui est différent aussi, c'est que tu as ramené cet équilibre à côté aussi qui fait que tu n'es pas dans l'oubli de toi et tu n'es pas dans le sacrifice ou dans je passe après parce que je suis moins importante. Le rôle que tu avais pris de ce rayon de soleil, c'était un masque en fait pour faire tenir la famille.

  • Speaker #1

    Exactement, oui, c'était un masque. Parce que je savais à quel point le danger était réel. Moi, j'ai grandi en rentrant de l'école, en me demandant si ma mère, elle n'aurait pas sauté par la fenêtre. Si elle n'était pas en bas du balcon. Et je me rappelle sortir de l'école en me disant, je vais me dépêcher, je vais aller voir. Donc cette sensation de stress constant, en fait, de savoir si ma mère est vivante, parce qu'elle nous répétait sans cesse. Enfin, elle me répétait parce que mon frère était déjà parti à ce moment-là. Elle me répétait sans cesse que si on n'existait pas, elle aurait sauté depuis longtemps. J'ai vécu avec un attachement complètement insécure pendant des années, sans vraiment le savoir. C'est après, je l'ai su quand j'ai fait mes études d'éduc. J'ai compris les différents attachements qu'il y avait. Et j'ai pu mettre des mots justement sur moi, sur mon histoire.

  • Speaker #0

    Et c'est à ce moment-là, quand tu as construit ta vie professionnelle, que ça a mis en lumière. tout le mécanisme dans lequel tu t'étais construite et ça t'a permis d'accéder à des bouts de compréhension de toi peut-être, de certains automatismes qui avaient pu se mettre en place, etc.

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai compris les mécanismes, j'ai compris comment moi je réagissais et comment eux aussi ils avaient fait aussi de leur mieux malgré tout. J'ai mis en lien en fait ce que moi j'avais vécu avec la théorie que je pouvais avoir et c'était hyper enrichissant. Mais je pense que le déclic le plus important qu'il y a eu dans ma vie, c'était la naissance de ma nièce. Ça, ça a été le plus gros déclic de ma vie. C'était comme une première naissance de mère, en fait. Je l'ai vécu un peu comme ça. Avec le recul, j'arrive à mettre ces mots-là, mais comme une naissance de mère. Parce que maintenant, j'ai eu mes deux enfants. Mais j'ai vraiment la sensation qu'à mes 12 ans, j'ai eu une première naissance de mère, quand elle est née. J'ai vu toute cette beauté de la naissance, tous ces questionnements. Mais j'ai vu aussi tout l'envers du décor. des relations, des non-dits et puis la volonté profonde que j'avais à l'intérieur de moi de me dire je ne veux pas de ça pour elle je ne veux pas qu'elle vive la vie que j'ai vécue et c'est là que j'ai compris que mon enfance elle n'avait pas été si belle et c'est vraiment à mes 12 ans que j'ai réalisé les difficultés que j'avais connues avant avant pour moi c'était très flou j'avais très peu de souvenirs de mon enfance mon cerveau a décidé de... de me cacher, d'oublier certaines choses. Et pour le coup, à la naissance de ma nièce, il y a des choses qui sont venues. Et je suis revenue questionner auprès de ma mère qu'est-ce qui s'était passé avec mon père, plein de choses de cet ordre-là, en fait. J'avais oublié pourquoi mes parents, en fait, s'étaient séparés. Et puis, en fait, tout est revenu au fur et à mesure, ados, adultes, j'ai des bribes qui sont venues au fur et à mesure. Et sur cette période de l'enfance, pour le coup, j'ai vraiment que des souvenirs que j'avais gardés positifs. de ma rencontre avec ma belle-sœur, des moments avec ma belle-sœur, donc la copine de mon frère, des moments où en fait cette femme-là m'a donné beaucoup d'amour et a rempli ma jauge, et des moments avec ma grand-mère aussi, enfin voilà, c'était des souvenirs comme ça en fait que j'avais, et que mon cerveau a gardé bien précieusement, c'est très bien aussi, mais effectivement à la naissance de ma nièce c'est revenu clac ! Tiens, finalement c'était pas facile et tu veux pas de ça pour ta nièce.

  • Speaker #0

    Donc en fait ça a été un choix que tu as fait à ce moment-là où en observant tout le mécanisme qui se met en place autour de la parentalité, autour de la famille, autour de l'amour, tu as compris certaines choses et au fur et à mesure peut-être quand tu étais prête à les entendre en fait souvent et tu le sais déjà énormément dans tout ce que tu fais mais il y a ce mécanisme de protection, de dissociation qui se met en place pour éviter de te faire enceindre. de trop souffrir parce que, oui, il y a des choses qui sont tellement difficiles à vivre que le cerveau cherche à nous en protéger. Le conscient et l'inconscient entrent en jeu dans ces cas-là. Et donc, il y a toute une partie qui est rangée dans un coin et on n'y accède que quand on est prêt émotionnellement, nerveusement, tout ça. Et donc finalement, ce job de, ok, cette blessure qui réapparaît, bon, je la traite, je vois quoi faire avec ce souvenir-là, et puis je vois quoi construire derrière. Parce que grâce à ta nièce, t'as posé un choix.

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai posé un choix de qu'elle vive, elle, en étant aimée et protégée, qu'elle le sente vraiment toute sa vie. Et ça pour moi, c'est déjà le rôle d'une mère. C'était vraiment ça en fait. C'était vraiment le choix de se dire, elle, elle va être aimée et protégée. Et en fait, c'est à ce moment-là, alors c'est au moment aussi de la crise d'ado, parce qu'à 12 ans, ça commence à vous dire un peu, on avance visiblement. Mais en fait, j'ai commencé à affirmer mes choix à ce moment-là et à ne plus vouloir accepter ce que je pouvais accepter. La seule chose finalement que j'acceptais, c'était de continuer à prendre soin de ma mère parce que si je ne le faisais pas, en gros, tout partait en live. Moi avec, finalement, parce qu'en fait je la portais, mais moi j'aurais pu vivre ailleurs et ça aurait été compliqué. Et ce qui est très ambivalent, c'est qu'à côté de ça, j'étais entourée de ma grand-mère et de mon grand-père pendant des années. Là vraiment, je sentais un milieu avec beaucoup d'amour. Ma grand-mère, c'est une relation incroyable. Et en fait, j'avais ce côté complètement dysfonctionnel d'un côté et l'amour de ma grand-mère de l'autre. Mon grand-père est... Montrait pas forcément son amour, mais je sais qu'il m'aimait. Mais c'était encore différent. Et j'étais dans ce moment-là avec eux, j'étais bien, quoi. Bien, j'étais tout le temps dans la nature. Et on passait du temps avec moi, en plus.

  • Speaker #0

    T'étais au centre et tu n'étais plus celle qui relie, celle qui veille, celle qui protège. Et tu pouvais être enfant.

  • Speaker #1

    Exactement. J'étais enfant, alors que de l'autre côté, j'étais mère. Mère de ma mère.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup ? avec cette crise d'ado, ce choix que t'as posé, ces brides de souvenirs qui réapparaissent etc. Ça a été quoi ton cheminement psychologique, émotionnel, thérapeutique qui fait qu'aujourd'hui t'es une mère, que t'es une éduque et que t'es doula et que t'accompagnes des couples dans le on fait ensemble et on est parents ensemble et on fait famille. Ça a été quoi tout ton cheminement, tout ton processus ?

  • Speaker #1

    Dans toutes ces difficultés que j'ai eues, j'ai toujours eu des personnes qui sont arrivées au bon moment sur ma route. Qui sont vraiment pile arrivées au bon moment. Et j'ai su aussi m'en saisir et me raccrocher au bon moment. Pour continuer le chemin des personnes qui étaient à l'écoute et qui étaient soutenantes. Et qui reconnaissaient aussi ce que j'avais vécu. Et en fait, ce combo-là, je dis souvent écouter, soutenir et reconnaître, mais c'est vraiment ça. On peut tous vivre des difficultés. Mais je pense que quand ce... combo des trois est réuni, on peut aller très très loin et on peut continuer un chemin qui est dur et on peut rebondir et on peut se relever. Des fois, il faut s'en saisir, il faut aller chercher. Ce n'est pas toujours simple, mais j'ai toujours eu des super personnes au bon moment. Il y a eu ma belle-sœur, il y a eu un surveillant au collège qui a cru en moi et qui m'a aidé à passer mon brevet, qui a fait des heures sup et qui a pris du temps pour aider et pour me dépasser et pour me donner aussi confiance en qui j'étais et ce que je faisais. C'est aussi de l'amour finalement que tu peux offrir aux gens. Et quand tu l'as, tu peux aller plus loin, tu peux te dépasser. Et ensuite, j'ai rencontré ma deuxième belle-sœur, parce que mon frère s'est séparé de ma première belle-sœur. Et puis j'ai rencontré une deuxième belle-sœur, elle qui est arrivée au bon moment. Pour moi, il n'y a pas de hasard dans la vie. Il n'y a que des rendez-vous, c'est exactement ça. Il n'y a vraiment que des rendez-vous. Et ma formation d'éduc a été aussi un sacré rendez-vous, puisque j'ai beaucoup travaillé sur moi. et j'ai rencontré mes amis qui sont devenus ma famille. Et ça, ça a été un gros bond dans mon histoire. Et en parallèle, j'ai rencontré mon mari. Pendant longtemps, ça a été mon gros, gros pilier. On a grandi ensemble. Et ensuite, j'ai travaillé effectivement sur moi. J'ai fait de l'hypnose.

  • Speaker #0

    Déjà, dans toute ta formation d'éduc, tu as mis des mots sur des concepts de développement psychologique. développement de l'enfant, des différentes formes d'attachement dont tu parlais, des fonctionnements corrects ou en tout cas ordinaires, je ne sais pas quel adjectif mettre avec, ou des dysfonctionnements. Tout ça, ça t'a peut-être amené à une compréhension et une analyse de certaines choses pour, en tout cas, moi c'est comme ça que je l'ai vécu, aussi m'extraire de certaines choses, avoir Tu parlais de la reconnaissance, d'être reconnu. Donc finalement quand on comprend certains concepts, on reconnaît que ça c'était pas normal, en fait ça j'avais pas à vivre ça et à expérimenter ça, et donc je comprends pourquoi derrière je suis comme ci ou comme ça, que j'ai cette réaction que jusqu'à présent je jugeais, et ça te permet de prendre suffisamment de distance pour t'extraire de ce truc-là aussi, pour pouvoir t'en libérer.

  • Speaker #1

    Exactement. La formation d'éduc, un gros travail sur soi tout au long de la formation. Oui, effectivement, c'est exactement ça. Le fait de comprendre, de décortiquer, ça m'a beaucoup aidée. J'ai fait mon mémoire sur l'héritage familial. Comment l'éducateur de jeunes enfants accompagne le parent dans son héritage familial pour l'éducation de son enfant. On est vraiment au cœur du sujet. Ça a été mon mémoire de fin d'année. Effectivement, j'ai compris par ces trois années d'études qu'en fait... Le problème, ce n'était pas moi. Ça a été dit plusieurs fois que le problème, c'était moi, que j'étais une ado difficile. Mon frère m'a longtemps dit que c'était ma naissance qui avait déclenché tous les problèmes dans notre famille. Donc voilà. J'ai compris sur ma formation d'éduc que je n'étais pas le problème.

  • Speaker #0

    Toi, tu as grandi en étant persuadée que c'était toi le problème.

  • Speaker #1

    Que ma naissance, oui, était un problème. Elle a été le déclencheur de problèmes dans ma famille. Mon frère mettait en lien ma naissance et la violence de mon père. Moi, quand je suis allée décortiquer, ce n'était pas le cas. Mais effectivement, moi, j'ai grandi avec un frère qui me répétait ça.

  • Speaker #0

    D'où aussi le côté je prends soin de ma mère pour compenser

  • Speaker #1

    Je pense que j'ai pris soin de ma mère parce que... Oui, peut-être parce que je me sentais redevable, mais parce qu'en fait, elle était toute seule. Mon frère n'était pas là. Il y avait beaucoup de... n'ont dit, donc mes grands-parents, ils n'étaient pas vraiment au courant, en fait. C'était très étrange, en fait. C'est comme si mes grands-parents, ils savaient sans vraiment savoir. Je me rappelle de Noël où ma mère était toute souriante, complètement enjouée. Ça s'est répété plein de fois, ces moments-là, et je me suis dit mais c'est trop bizarre, en fait. Trop, trop bizarre. Alors, soit elle est hyper heureuse de la retrouver, soit c'est un masque, mais en fait, je sentais que c'était faux, quoi. Moi, les personnes qui sont incongruentes, je ne peux pas, quoi. Je le sens, j'ai une épère sensibilité qui fait que je sens quand c'est pas authentique. Quand les choses sont pas dites.

  • Speaker #0

    Et tu fuis ça.

  • Speaker #1

    Et je fuis, ouais. J'attire facilement aussi. Mais oui, je fuis quand même. En fait, j'ai un peu le côté où je me dis, je laisse la chance à tout le monde et je crois beaucoup en... le pouvoir aussi de modifier, le pouvoir de résilience. Donc en fait, des gens qui ont vécu des choses compliquées, qui arrondissent et qui évoluent et tout ça. Donc je laisse un peu la chance des fois à tout le monde. Des fois, je ne devrais pas, mais... Des fois, je devrais vraiment écouter cette petite voix qui dit On n'y va pas

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, Cindy, tu as un rôle professionnel qui est totalement en accord avec ce que tu as vécu dans, non pas forcément la réparation, mais dans le rendu et dans la promesse. que tu t'es faite à toi et que t'as faite à ta nièce de je ne veux pas qu'elle vive la même chose. Et personnellement, dans ce que tu construis, dans ton cocon familial, c'est quelque chose d'extrêmement fort aussi. C'est quoi du coup les enseignements les plus symboliques, les plus forts qui te nourrissent aujourd'hui dans ces rôles, ces casquettes, ces identités ? Parce que oui, on a plein de facettes à l'intérieur de nous. et tu n'es pas tout rose tout le temps et c'est parfois difficile d'harmoniser pro et perso. Malgré tout, il y a quand même un gros fil conducteur chez toi qui est assez visible. C'est quoi du coup les enseignements qui te nourrissent et qui nourrissent ça chez toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que le premier, c'est de prendre soin de sa santé mentale. Ça me semble un gros, gros indispensable. Je mets un gros point d'honneur là-dessus. Ce qui me permet aussi de poser moi mes limites. Et je dirais auprès de mes enfants, c'est d'être là. D'être disponible, autant physiquement que psychiquement, d'avoir des moments de qualité. Je ne suis pas pour qu'on soit tout le temps ensemble, mais que ces moments-là soient des moments de qualité. Et des moments de qualité quand ça ne va pas et quand ça va bien. Ça, c'est mon...

  • Speaker #0

    Une vraie présence.

  • Speaker #1

    Une vraie présence. Pas du fictif, pas je suis là mais je ne suis pas là. Et c'est aussi sur lequel je travaillais en fait à la crèche, sur l'accompagnement des professionnels quand j'ai travaillé 8 ans en crèche. C'était très fort chez moi d'accompagner les professionnels à être disponibles pour les enfants. Parce qu'on peut être là, mais on peut être là sans être là. Et ça, c'est très important pour moi. Oui, dans ma vie, dans ma famille, c'est d'être ensemble, de faire famille. Beaucoup de travail sur la relation des uns avec les autres, dans la relation de couple. Beaucoup de gestionnement. L'enseignement pour moi, c'est de prendre soin de soi. pour prendre soin des autres. Et ça, c'est valable autant pour mon mari que pour moi, pour qu'on fasse famille. Alors, ce n'est pas si simple que ça au quotidien. Mais en tout cas, moi, je mets un gros point d'honneur. C'est aussi ma bataille au quotidien dans mon couple, de prendre soin de soi, prendre soin des autres. Et c'est aussi ce que je fais dans mon travail. Je prends soin de moi pour prendre aussi soin des autres. Et là, tout ça, c'est choisi maintenant. Ça ne l'était pas quand j'étais enfant, mais maintenant, c'est bien choisi.

  • Speaker #0

    Et tu sais pourquoi tu le choisis.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est pourquoi je le choisis. Moi, j'ai toujours dit que j'avais eu... Enfant, ado, j'ai eu toujours beaucoup de colère en moi. Et en fait, c'est vraiment une rage de vivre. Mais de vivre, c'est pas de survivre. C'est vraiment de vivre. Et j'ai envie, moi, que dans ma vie professionnelle, dans ma vie familiale, que les relations, en fait, elles soient vraies. Elles soient authentiques. On ne soit pas sur quelque chose de superficiel. J'ai horreur des relations superficielles. C'est... Non, je peux pas, ouais.

  • Speaker #0

    Peut-être que tu vas te répéter dans... comme on arrive à la fin de cette interview. J'aime bien un peu ponctuer, tu vois, comme un point d'orgue, un point final, l'accord final, l'accord parfait. Si jamais tu devais conclure là, en un mot ou une phrase, en lien avec ce que t'as vécu, ce que t'as partagé, ce que tu transmets aujourd'hui, ce serait quoi ? Peut-être que... Ce serait la rage de vivre ? Peut-être que ce serait autre chose ? Qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #1

    Je dirais que la vie ne tient qu'à un fil et que ce fil, il faut vraiment en prendre soin et que la rage de vivre, ça fait déplacer des montagnes. Et que j'aime bien savoir, j'aime bien regarder dans le rétroviseur pour savoir ce qui s'est passé avant, voir tout le chemin parcouru et de me dire putain, je suis là en fait Ouais. Et en fait, je suis très très fière de mon histoire, même si elle n'est pas simple. Elle est très complexe, mais je suis très fière parce qu'en fait aujourd'hui je suis la femme que je suis et je le suis parce que j'ai vécu tout ça en fait. Et je ne serais pas la mère que je suis avec mes enfants si je n'avais pas vécu tout ça, je ne serais pas la professionnelle que je suis si je n'avais pas vécu tout ça en fait. Donc mon histoire, elle interagit dans toutes les facettes que j'ai et toutes les sphères que j'ai. Et c'est pour ça que j'ai une qualité de présence aussi qui est là quoi. Quand je suis avec quelqu'un, je suis avec quelqu'un.

  • Speaker #0

    disponible dans des relations vraies et authentiques et c'est exactement ce qui t'a manqué et aujourd'hui ce qui t'anime au quotidien professionnellement et personnellement génial ! et donc tu es une mangeuse de kebab et moi je suis une grande gourmande et dans ces parcours de vie qui sont complexes parfois dysfonctionnels mais que bien souvent on... on ne regrette pas parce que ça nous a construit, ça nous a construite, ça nous fait être pleinement et offrir au monde quelque chose qu'on n'aurait pas pu offrir autrement. Moi j'ai remis cette notion de plaisir et de gourmandise vraiment au cœur de tout dans cette idée de la vie à un moment donné si tu n'en profites pas, si tu ne t'émerveilles pas, si tu ne la savoures pas et ne la dégustes pas, ben à quoi ça sert d'être là quoi. Donc j'ai mon fameux quiz gourmand de fin d'interview et j'aimerais beaucoup que tu te prêtes au jeu. Est-ce que t'es ok ?

  • Speaker #1

    Je suis ok. Super. Alors,

  • Speaker #0

    peut-être que tu vas nous reparler du kebab ou pas. C'est quoi ton péché mignon, cette gourmandise que t'adores, que tu sniffes, que tu regardes, que tu cuisines peut-être et à laquelle tu ne peux absolument pas résister ?

  • Speaker #1

    Oh ! Un curry. Je ne peux pas résister à un curry. Un curry de bœuf. Ok. Avec du riz ? Oui. Et des légumes à côté. Ok. Au curry. Un tout curry. Un tout, ouais. Un 100% curry. J'aime la vie pimentée.

  • Speaker #0

    Et si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ?

  • Speaker #1

    Bah, un curry. Avec toutes les épices qu'il y a et le piment qu'il peut y avoir dans un curry.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt radis, hamburger, falafel ou bourguignon ?

  • Speaker #1

    Hamburger.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aimes plutôt thé, café, bière, eau, vin, autre ?

  • Speaker #1

    Comme ça, je dirais vin rouge, mais la vérité, c'est que je bois un thé au lait tous les jours. Donc, le thé au lait.

  • Speaker #0

    Le thé au lait, avec un morceau de sucre.

  • Speaker #1

    Ah oui, toujours.

  • Speaker #0

    Je l'ai aperçu.

  • Speaker #2

    Et moi,

  • Speaker #0

    je suis une croqueuse de chocolat. Donc, il me faut la traditionnelle question sur le chocolat. Est-ce que tu aimes plutôt... Le chocolat noir, le chocolat blanc ou le chocolat au lait ?

  • Speaker #1

    Noir. Chocolat noir. Ouais, chocolat noir.

  • Speaker #0

    Ok. Merci beaucoup Cindy de t'être prêtée au jeu, d'avoir osé parler, d'avoir osé porter ta voix aujourd'hui pour te nommer et pour faire cette rétrospective-là qu'on n'ait plus à faire toutes les deux. Si on veut te retrouver, on fait comme...

  • Speaker #1

    Et bien si on veut me retrouver, je suis sur Instagram, alors c'est coop.boost, c-o-u-p.boost, b-o-o-s-t, ou sur mon site internet, coop.boost aussi. Voilà, merci beaucoup Pauline.

  • Speaker #0

    Merci Cindy. Je remettrai tous les liens de toute façon dans la description pour qu'on puisse te retrouver. Belle journée aux croqueuses, bonne nuit peut-être, bonne soirée, bon week-end, peu importe. Et merci Cindy.

  • Speaker #2

    Merci à toi. Et voilà, c'est la fin de cet épisode en compagnie de mon invitée. Un grand merci à elle pour sa générosité et sa gourmandise assumée. Si vous avez apprécié ce moment, partagez-le sans hésiter et donnez-lui de l'éclat en le notant sur votre plateforme d'écoute préférée. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochaines rencontres en solo. ou accompagné d'invités tout aussi inspirants. Passez une délicieuse journée ou soirée, remplie de gourmandise évidemment et de bonne humeur. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance et d'inspiration. À très vite !

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