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LES FEMMES COMPTENT

LOI DE FINANCES 2026

LOI DE FINANCES 2026

18min |19/11/2025
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LOI DE FINANCES 2026

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18min |19/11/2025
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Description

Pour en savoir plus sur le budget qui se prépare à l’Assemblée Nationale, la loi de finances 2026, la flag taxe et autres impôts qui nous concernent toutes et tous.


Les Femmes Comptent : le podcast qui remet de l’intelligence financière dans les mains des femmes.

Si tu veux comprendre sans être jugée ?
Si tu veux une vraie conversation, pas une leçon ?
Si tu veux que ton argent commence à bosser pour toi ?

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les femmes comptent. L'émission qui t'aide à comprendre, structurer et faire fructifier ton argent. Parce qu'on n'a pas brisé des plafonds de verre pour finir à découvert. Mesdames, l'argent est un outil, un choix, une liberté. Je m'appelle Audrey et avec Laurie, on ouvre ce micro pour parler argent sans filtrer, sans complexe. Aujourd'hui dans Les Femmes Comptent, on vous propose une émission un peu particulière d'un format différent, un format où on va parler de sujets brûlants d'actualité, d'actualité économique. Et pour ça, je reçois donc Franck Jacon. Bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey.

  • Speaker #0

    Vous êtes le fondateur Défi Patrimoine, un cabinet de gestion en patrimoine dans le Rouennais.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc nous collaborons en... en partie sur l'éducation financière sur cette émission Les Femmes comptent.

  • Speaker #1

    Tout à fait, vaste sujet pour la France.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, j'aimerais que vous puissiez nous expliquer qu'est-ce que c'est qu'une loi de finance ?

  • Speaker #1

    C'est un sujet très actuel puisqu'on est en plein dedans pour la loi de finance justement de 2026. Une loi de finance, elle fixe pour une année donnée la nature, le montant. est l'affectation des ressources et des dépenses de l'État. Elle est votée par le Parlement avant le début d'un exercice budgétaire. Donc là, par exemple, elle est en train d'être votée pour 2026. Pour résumer, ça définit les recettes et les dépenses à venir pour l'État, tout simplement.

  • Speaker #0

    Et le commun des mortels, comment on est... Comment on est éduqué ou comment on a accès aux sujets qui se traitent, par exemple, là sur la loi de finances 2026, qui, j'imagine, va complètement nous impacter, nous toutes et nous tous ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, la presse locale, la presse spécialisée financière en parle énormément. Donc, pour être au courant, il suffit juste d'aller sur ce genre de médias-là et de prendre les informations. actuellement Il y a trois mesures qui sont beaucoup beaucoup discutées sur ces médias-là, qui est l'augmentation, la première c'est l'augmentation de la flat tax qui risque de passer de 30 à 36%. Ils veulent également, là pour le coup c'est encore plus actuel puisque ça date pratiquement d'hier, puisqu'ils veulent supprimer la réforme des retraites jusqu'en janvier 2028. Donc on resterait à une retraite à 62 ans et 170 trimestres. Et la troisième, qui est un peu la suite de tout ce qu'on a entendu sur la taxe Zucman, qui est de taxer les holdings patrimoniales de plus de 5 millions d'euros. C'est vraiment de la justice fiscale qui est souhaitée et c'est la suite logique de ce qui a été dit sur la taxe Zucman.

  • Speaker #0

    D'accord, donc si jamais on veut briller en société, Il faut retenir donc trois grands sujets pour la loi de finances 2026, ou en tout cas là aujourd'hui, ces trois sujets dont on s'empare. La flat tax, la question de la réforme des retraites, parce qu'en ce moment, avec le gouvernement qui se fait, qui se défait, qui se refait, c'est un peu compliqué. Et puis, effectivement, la taxe Zucman sur les hauts patrimoines. Qu'est-ce qui se passe ? taxe Léo Patrimoine. Là, justement, je voudrais qu'on zoome un petit peu sur cette taxe Zucman. Elle a fait beaucoup de bruit. On en a beaucoup entendu parler. Elle a fait peur. Elle a mis en colère. Elle a fait parler dans les repas de famille, entre amis. J'ai besoin pour que tout le monde comprenne bien qu'est-ce que c'était, quel était le but, et finalement, qu'est-ce qu'il en ressort ?

  • Speaker #1

    C'était un but tout à fait louable au départ, puisque la recherche faite par M. Zucman, c'est de la justice fiscale, pour essayer de lutter contre l'optimisation fiscale des gros patrimoines. Et le principe était assez simple, c'était de taxer chaque année les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros, qui correspondent grosso modo à 18 000 foyers en France. On les taxait donc de 2% chaque année. le principe est très bien, faire de la contribution plus importante pour ceux qui ont des patrimoines plus importants est tout à fait logique, mais elle a été finalement pas très bien câblée dans l'assiette, c'est-à-dire que l'assiette, c'est ce qui va être taxé et ce qui a beaucoup posé problème et ce qui était énormément débattu, c'est justement ce qui va être taxé. On peut taxer n'importe quel patrimoine, mais le gros du problème c'était de taxer des patrimoines qui n'étaient pas existants. Je vais prendre un exemple assez simple que beaucoup de gens connaissent, qui est Mistral AI, qui est une intelligence artificielle française. L'entreprise est valorisée 12 milliards d'euros. On parle d'une valorisation qui est fictive. Est-ce que quelqu'un achèterait cette société 12 milliards d'euros ? On n'en sait absolument rien. Mais en tout cas, elle est valorisée 12 milliards d'euros. Avec la taxe Zucman, le propriétaire de Mistral AI aurait dû sortir 240 millions par an de taxes. par rapport à la valorisation de sa société. Sauf que sa société n'engendre aucun revenu, n'engendre aucun flux financier. Donc pour pouvoir payer cette taxe, il aurait fallu soit qu'il emprunte pour pouvoir la payer, ou alors... Monsieur Zucman a dit qu'il pouvait très bien céder 2% de sa société directement à l'État. Ça veut dire que l'État devient actionnaire des entreprises du fleuron français, ce qui est quand même assez incroyable et c'est quand même très dommageable pour beaucoup d'entreprises. Donc c'est exactement ce principe-là qui a posé problème, de taxer quelque chose qui n'est pas encore réel. Une valorisation, ça reste fictif. si l'intelligence artificielle s'arrête demain, Mistralaï vaut zéro. Donc payer 240 millions pour une hypothèse de valorisation, ça devient très compliqué et pour le coup on est loin d'être sur de la justice fiscale.

  • Speaker #0

    Ok, donc ça fait quand même beaucoup de bruit, c'est 2% où on va essayer de faire de la justice fiscale, mais en fait quand on regardait de plus près... C'est pas possible de taxer de la valorisation fictive qu'on taxe du patrimoine réel. Alors par exemple, ce serait quoi un patrimoine réel contre du patrimoine fictif ?

  • Speaker #1

    C'est là où il faut faire une différence entre les stocks et les flux financiers. Le stock, c'est par exemple justement la valorisation de cette société de Mistralahi de 12 milliards d'euros. Ça c'est le stock. Le flux financier, il est égal à zéro. Il n'y a pas de sortie. de dividendes ou de revenus distribués à des actionnaires. Donc ce qui aurait été judicieux, c'est justement de taxer les flux financiers uniquement et non pas les stocks. Taxer les stocks, on va prendre un exemple que tout le monde peut comprendre. Vous avez une maison qui vaut X milliers ou X millions d'euros.

  • Speaker #0

    Elle a une valeur.

  • Speaker #1

    Elle a une valeur. Si on vous demande de payer 2% de cette valeur chaque année, Comment vous faites ? Si vous n'avez pas de liquidité à côté, vous êtes obligé de vendre la maison ou alors de vendre une partie à l'État pour pouvoir payer cette taxe. Ça paraît quand même assez difficile à mettre en place et en plus pas forcément très juste pour le coup, même si le principe de départ l'était.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ce que je comprends, c'est que cette taxe, elle a quand même... Elle a déjà été très discutée, elle a été très médiatisée, mais finalement, dans le milieu économique, on sait parfaitement qu'elle est inapplicable, ou en tout cas, elle aurait des remparts tellement énormes qu'il faudrait qu'elle soit décousue au point de se vider de son sens. Ce qu'on peut garder, c'est le fait qu'il faut en France une justice économique, fiscale. Ça, c'est OK, mais effectivement, l'assiette... vous appelez l'assiette et donc ce qu'on décide de taxer, ça c'est à revoir. Sauf que pendant qu'on faisait beaucoup de bruit avec cette taxe Zucman, qu'est-ce qui a été concrètement de plus en plus discuté ? Parce que par exemple dans les off, la question de l'augmentation de la flat tax qui ça est beaucoup plus facile à mettre en place, beaucoup plus rapide à mettre en place. Ça en parallèle, ça s'est discuté.

  • Speaker #1

    c'est Pas forcément en parallèle, la taxe Zucman était un petit peu, si on prend une analogie, c'est l'arbre qui cache un petit peu la forêt. La taxe Zucman, elle a été énormément discutée, elle a été très mal comprise par la plupart des gens, parce que le principe de départ, tout le monde le comprend et tout le monde est d'accord avec ça, mais dès que vous rentrez dans le détail, ceux qui n'ont pas forcément compris justement qu'on taxait les stocks et non pas les stocks, Les flux n'ont pas compris pourquoi beaucoup de gens étaient contre cette taxe. Elle a été grosso modo abandonnée jusque-là, et on parle aujourd'hui, justement dans la loi de finances, de certaines choses qui peuvent justement aller dans le sens de la justice fiscale, mais qui n'auraient pas cette problématique de stock et de flux. Donc la flat tax, et donc sur la suite de la taxe Zucman, c'est ce dont on parle aujourd'hui dans la loi de finances. par rapport à la taxation des holdings patrimoniales qui détiennent plus de 5 millions d'euros, qui paieraient une taxe supplémentaire à l'IFI. L'IFI qui est l'impôt sur la fortune immobilière. Dans beaucoup de holdings patrimoniales, il y a énormément d'immobiliers. Donc, ils paieraient l'IFI plus une taxe supplémentaire. Et ça, pour le coup, c'est plus logique puisque sur les holdings patrimoniales, en général, il y a des actifs. Ce n'est pas juste des valorisations qui sont liées à une activité, c'est des valorisations qui sont liées à soit des placements, soit de l'immobilier. Donc c'est beaucoup plus simple de pouvoir le taxer et c'est beaucoup plus logique puisque c'est du patrimoine existant, pas du patrimoine fictif.

  • Speaker #0

    D'accord. Et là aussi, ça représente à peu près combien de...

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup plus. Des holdings patrimoniales qui font plus de 5 millions d'euros. On n'est pas du tout sur le même ordre de grandeur, puisque l'ordre de grandeur de la taxe d'Ukman était de 100 millions d'euros. Là, on est descendu à 5 millions d'euros. Donc, il y a beaucoup plus de gens qui vont être concernés par cette future taxe qui risque d'intégrer la loi de finances 2026. Mais on n'en est pas encore là. C'est des discussions. Ça va être voté au Parlement. La flat tax dont vous parlez, elle est aujourd'hui de 30%. Et l'objectif de l'État, c'est de la passer à 36%. Je reviens juste très rapidement quand même sur le principe de la loi de finances. On a parlé de deux choses dans la définition. On a parlé des recettes et on a parlé des dépenses. Et le mal français, c'est toujours de regarder ce qu'on peut augmenter comme recettes. Sans jamais aller regarder qu'est-ce qu'on peut réduire comme dépense. Pourtant, dans beaucoup d'entreprises, n'importe quel entrepreneur va essayer, quand il a des problèmes de trésorerie, de regarder ce qu'il peut réduire en dépense et ce qu'il peut augmenter en recettes. Pourquoi l'État ne regarde toujours que les recettes ? Parce que c'est facile d'augmenter les taxes et de faire payer le contribuable français, mais c'est beaucoup plus difficile d'aller réformer les dépenses On en a pour preuve la réforme des retraites qui vient quasiment d'être enterrée. Là, on parle bien de dépenses pour le coup.

  • Speaker #0

    Ok, donc justement en parlant de ces fameuses recettes sur lesquelles on se concentre, plutôt que de diminuer les dépenses.

  • Speaker #1

    Ce qui est très dommage quand même.

  • Speaker #0

    Pour que ce soit aussi très clair, dans ces différents mécanismes économiques, pour aller chercher de la recette... Concernant l'État, il faut aller puiser de la recette, et en tout cas c'est une des stratégies, même si là je vois qu'effectivement vous mettez le doigt sur il faut aussi qu'on aille regarder nos économies, comment on dépense moins. En tout cas, concernant les recettes, vous pouvez m'expliquer la différence entre l'impôt sur le revenu et la flat tax ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, c'est très simple. L'impôt sur le revenu, c'est l'impôt qui va être payé sur les revenus du travail. La flat tax, elle, elle est sur les revenus liés aux capitaux. Donc soit les capitaux liquides financiers qui sont des placements financiers, soit la partie immobilière, les plus-values immobilières ou les recettes immobilières. La flat tax, elle, elle va avoir lieu uniquement sur cette partie-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc alors quand même... Ça veut dire que la plupart des gens doivent payer un impôt. Par contre, ce n'est pas quand même la majorité des gens qui doivent payer une flat tax. Parce que ça veut dire qu'il faut déjà posséder un certain capital, un certain patrimoine.

  • Speaker #1

    Oui et non. vous avez énormément d'épargnes en France qui sont placées sur les livrets bancaires, livrets A, LDD, ce genre de choses, qui sont très utiles pour le côté pratique, mais assez peu pour la rentabilité. Mais cette partie-là n'engendre aucune flat tax, puisque c'est des placements qui sont complètement défiscalisés. Mais tout le reste, assurance vie, plan d'épargne retraite, PEA, tout ça, va intégrer la flat tax et énormément de gens ont des assurances vie. En France, quasiment la totalité de la dette française, on est grosso modo à 3000 milliards, et bien il y a pratiquement la même chose en assurance vie. Donc beaucoup de français sont concernés par l'augmentation de cette flat tax, ne serait-ce que pour leurs assurances vie.

  • Speaker #0

    Pour vraiment qu'on soit dans le concret pour nos auditrices et nos auditeurs. Je vais prendre un exemple. J'ai 1000 euros de dividendes qui proviennent de mes placements. Eh bien, qu'est-ce que je paye avec la flat tax sur ces 1000 euros ? Est-ce qu'il existe un peu comme pour les impôts des barèmes ?

  • Speaker #1

    Alors justement, on va refaire un petit point très rapide. Le barème... qui existe, c'est le barème pour l'impôt sur le revenu, donc sur les revenus du travail. Le barème, il va grosso modo, c'est pas à l'euro près, mais on n'est pas taxé en France jusqu'à 11 500 euros de revenus pour une personne, pour une part. De 11 500 jusqu'à 30 000, on est taxé à 11%. De 30 000 jusqu'à 83 500, on est taxé à 30%. jusqu'à 180 000 euros à 41%, et au-dessus de 180 000 euros, on parle de revenus quand même très conséquents, on est taxé à 45%. Ça, c'est le barème de l'impôt sur le revenu. La flat tax, elle, elle est unique, elle est de 30%, elle est décomposée d'une taxation de 12,8% et de 17,2% de cotisations sociales, qui vont pour tout ce qui va aider les systèmes sociaux qui existent. Quelqu'un qui va sortir 1 000 euros de son placement, 1 000 euros d'une assurance vie, va payer une flat tax. Donc s'il sort 1 000 euros d'intérêt, à l'heure actuelle, il va payer 300 euros de flat tax. Et demain, si la taxe augmente, il va payer 360. Il y a une option pour passer sur le barème si c'est plus avantageux, mais... Pour être plus avantageux, ça veut dire que les personnes qui choisissent cette option doivent être à la tranche d'imposition inférieure à 30%. C'est-à-dire qu'ils doivent avoir comme revenu autre que les revenus déplacements inférieur à 30 000 euros. Ce qui n'est quand même pas énorme. Donc beaucoup de gens sont sur la tranche à 30%. Donc ça veut dire que j'ai pas énormément de choix, la flat tax est à 30 à l'heure actuelle, le barème est à 30, c'est la même chose. Demain, il vaudra mieux passer sur les revenus, 30%, plutôt que la flat tax à 36.

  • Speaker #0

    D'accord, et ce montage là ? pour savoir quelle stratégie, comment je fais finalement pour déclarer mes dividendes, vers qui je me tourne ?

  • Speaker #1

    Vous avez beaucoup de corps de métier qui peuvent vous accompagner. Vous avez les comptables pour les entrepreneurs qui sont là pour justement aider pour les rémunérations et pour arbitrer quels choix il faut faire. Vous avez les avocats fiscalistes qui peuvent aider aussi, les conseillers en gestion de patrimoine bien sûr. et potentiellement quelques banquiers aussi, même si c'est quand même un peu moins leur métier.

  • Speaker #0

    Merci Franck Jacon d'arriver à la fin de notre émission. C'était passionnant. Au plaisir de toutes et tous vous retrouver pour une prochaine émission, sur RVR évidemment.

  • Speaker #1

    Merci Audrey.

  • Speaker #0

    À la semaine prochaine et d'ici là, prends soin de ton argent et de ta liberté. Si ce sujet t'a inspiré et questionné, Retrouve toutes nos infos et nos contacts sur le site de la radio rvrradio.fr.

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  • Speaker #0

    Les femmes comptent. L'émission qui t'aide à comprendre, structurer et faire fructifier ton argent. Parce qu'on n'a pas brisé des plafonds de verre pour finir à découvert. Mesdames, l'argent est un outil, un choix, une liberté. Je m'appelle Audrey et avec Laurie, on ouvre ce micro pour parler argent sans filtrer, sans complexe. Aujourd'hui dans Les Femmes Comptent, on vous propose une émission un peu particulière d'un format différent, un format où on va parler de sujets brûlants d'actualité, d'actualité économique. Et pour ça, je reçois donc Franck Jacon. Bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey.

  • Speaker #0

    Vous êtes le fondateur Défi Patrimoine, un cabinet de gestion en patrimoine dans le Rouennais.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc nous collaborons en... en partie sur l'éducation financière sur cette émission Les Femmes comptent.

  • Speaker #1

    Tout à fait, vaste sujet pour la France.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, j'aimerais que vous puissiez nous expliquer qu'est-ce que c'est qu'une loi de finance ?

  • Speaker #1

    C'est un sujet très actuel puisqu'on est en plein dedans pour la loi de finance justement de 2026. Une loi de finance, elle fixe pour une année donnée la nature, le montant. est l'affectation des ressources et des dépenses de l'État. Elle est votée par le Parlement avant le début d'un exercice budgétaire. Donc là, par exemple, elle est en train d'être votée pour 2026. Pour résumer, ça définit les recettes et les dépenses à venir pour l'État, tout simplement.

  • Speaker #0

    Et le commun des mortels, comment on est... Comment on est éduqué ou comment on a accès aux sujets qui se traitent, par exemple, là sur la loi de finances 2026, qui, j'imagine, va complètement nous impacter, nous toutes et nous tous ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, la presse locale, la presse spécialisée financière en parle énormément. Donc, pour être au courant, il suffit juste d'aller sur ce genre de médias-là et de prendre les informations. actuellement Il y a trois mesures qui sont beaucoup beaucoup discutées sur ces médias-là, qui est l'augmentation, la première c'est l'augmentation de la flat tax qui risque de passer de 30 à 36%. Ils veulent également, là pour le coup c'est encore plus actuel puisque ça date pratiquement d'hier, puisqu'ils veulent supprimer la réforme des retraites jusqu'en janvier 2028. Donc on resterait à une retraite à 62 ans et 170 trimestres. Et la troisième, qui est un peu la suite de tout ce qu'on a entendu sur la taxe Zucman, qui est de taxer les holdings patrimoniales de plus de 5 millions d'euros. C'est vraiment de la justice fiscale qui est souhaitée et c'est la suite logique de ce qui a été dit sur la taxe Zucman.

  • Speaker #0

    D'accord, donc si jamais on veut briller en société, Il faut retenir donc trois grands sujets pour la loi de finances 2026, ou en tout cas là aujourd'hui, ces trois sujets dont on s'empare. La flat tax, la question de la réforme des retraites, parce qu'en ce moment, avec le gouvernement qui se fait, qui se défait, qui se refait, c'est un peu compliqué. Et puis, effectivement, la taxe Zucman sur les hauts patrimoines. Qu'est-ce qui se passe ? taxe Léo Patrimoine. Là, justement, je voudrais qu'on zoome un petit peu sur cette taxe Zucman. Elle a fait beaucoup de bruit. On en a beaucoup entendu parler. Elle a fait peur. Elle a mis en colère. Elle a fait parler dans les repas de famille, entre amis. J'ai besoin pour que tout le monde comprenne bien qu'est-ce que c'était, quel était le but, et finalement, qu'est-ce qu'il en ressort ?

  • Speaker #1

    C'était un but tout à fait louable au départ, puisque la recherche faite par M. Zucman, c'est de la justice fiscale, pour essayer de lutter contre l'optimisation fiscale des gros patrimoines. Et le principe était assez simple, c'était de taxer chaque année les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros, qui correspondent grosso modo à 18 000 foyers en France. On les taxait donc de 2% chaque année. le principe est très bien, faire de la contribution plus importante pour ceux qui ont des patrimoines plus importants est tout à fait logique, mais elle a été finalement pas très bien câblée dans l'assiette, c'est-à-dire que l'assiette, c'est ce qui va être taxé et ce qui a beaucoup posé problème et ce qui était énormément débattu, c'est justement ce qui va être taxé. On peut taxer n'importe quel patrimoine, mais le gros du problème c'était de taxer des patrimoines qui n'étaient pas existants. Je vais prendre un exemple assez simple que beaucoup de gens connaissent, qui est Mistral AI, qui est une intelligence artificielle française. L'entreprise est valorisée 12 milliards d'euros. On parle d'une valorisation qui est fictive. Est-ce que quelqu'un achèterait cette société 12 milliards d'euros ? On n'en sait absolument rien. Mais en tout cas, elle est valorisée 12 milliards d'euros. Avec la taxe Zucman, le propriétaire de Mistral AI aurait dû sortir 240 millions par an de taxes. par rapport à la valorisation de sa société. Sauf que sa société n'engendre aucun revenu, n'engendre aucun flux financier. Donc pour pouvoir payer cette taxe, il aurait fallu soit qu'il emprunte pour pouvoir la payer, ou alors... Monsieur Zucman a dit qu'il pouvait très bien céder 2% de sa société directement à l'État. Ça veut dire que l'État devient actionnaire des entreprises du fleuron français, ce qui est quand même assez incroyable et c'est quand même très dommageable pour beaucoup d'entreprises. Donc c'est exactement ce principe-là qui a posé problème, de taxer quelque chose qui n'est pas encore réel. Une valorisation, ça reste fictif. si l'intelligence artificielle s'arrête demain, Mistralaï vaut zéro. Donc payer 240 millions pour une hypothèse de valorisation, ça devient très compliqué et pour le coup on est loin d'être sur de la justice fiscale.

  • Speaker #0

    Ok, donc ça fait quand même beaucoup de bruit, c'est 2% où on va essayer de faire de la justice fiscale, mais en fait quand on regardait de plus près... C'est pas possible de taxer de la valorisation fictive qu'on taxe du patrimoine réel. Alors par exemple, ce serait quoi un patrimoine réel contre du patrimoine fictif ?

  • Speaker #1

    C'est là où il faut faire une différence entre les stocks et les flux financiers. Le stock, c'est par exemple justement la valorisation de cette société de Mistralahi de 12 milliards d'euros. Ça c'est le stock. Le flux financier, il est égal à zéro. Il n'y a pas de sortie. de dividendes ou de revenus distribués à des actionnaires. Donc ce qui aurait été judicieux, c'est justement de taxer les flux financiers uniquement et non pas les stocks. Taxer les stocks, on va prendre un exemple que tout le monde peut comprendre. Vous avez une maison qui vaut X milliers ou X millions d'euros.

  • Speaker #0

    Elle a une valeur.

  • Speaker #1

    Elle a une valeur. Si on vous demande de payer 2% de cette valeur chaque année, Comment vous faites ? Si vous n'avez pas de liquidité à côté, vous êtes obligé de vendre la maison ou alors de vendre une partie à l'État pour pouvoir payer cette taxe. Ça paraît quand même assez difficile à mettre en place et en plus pas forcément très juste pour le coup, même si le principe de départ l'était.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ce que je comprends, c'est que cette taxe, elle a quand même... Elle a déjà été très discutée, elle a été très médiatisée, mais finalement, dans le milieu économique, on sait parfaitement qu'elle est inapplicable, ou en tout cas, elle aurait des remparts tellement énormes qu'il faudrait qu'elle soit décousue au point de se vider de son sens. Ce qu'on peut garder, c'est le fait qu'il faut en France une justice économique, fiscale. Ça, c'est OK, mais effectivement, l'assiette... vous appelez l'assiette et donc ce qu'on décide de taxer, ça c'est à revoir. Sauf que pendant qu'on faisait beaucoup de bruit avec cette taxe Zucman, qu'est-ce qui a été concrètement de plus en plus discuté ? Parce que par exemple dans les off, la question de l'augmentation de la flat tax qui ça est beaucoup plus facile à mettre en place, beaucoup plus rapide à mettre en place. Ça en parallèle, ça s'est discuté.

  • Speaker #1

    c'est Pas forcément en parallèle, la taxe Zucman était un petit peu, si on prend une analogie, c'est l'arbre qui cache un petit peu la forêt. La taxe Zucman, elle a été énormément discutée, elle a été très mal comprise par la plupart des gens, parce que le principe de départ, tout le monde le comprend et tout le monde est d'accord avec ça, mais dès que vous rentrez dans le détail, ceux qui n'ont pas forcément compris justement qu'on taxait les stocks et non pas les stocks, Les flux n'ont pas compris pourquoi beaucoup de gens étaient contre cette taxe. Elle a été grosso modo abandonnée jusque-là, et on parle aujourd'hui, justement dans la loi de finances, de certaines choses qui peuvent justement aller dans le sens de la justice fiscale, mais qui n'auraient pas cette problématique de stock et de flux. Donc la flat tax, et donc sur la suite de la taxe Zucman, c'est ce dont on parle aujourd'hui dans la loi de finances. par rapport à la taxation des holdings patrimoniales qui détiennent plus de 5 millions d'euros, qui paieraient une taxe supplémentaire à l'IFI. L'IFI qui est l'impôt sur la fortune immobilière. Dans beaucoup de holdings patrimoniales, il y a énormément d'immobiliers. Donc, ils paieraient l'IFI plus une taxe supplémentaire. Et ça, pour le coup, c'est plus logique puisque sur les holdings patrimoniales, en général, il y a des actifs. Ce n'est pas juste des valorisations qui sont liées à une activité, c'est des valorisations qui sont liées à soit des placements, soit de l'immobilier. Donc c'est beaucoup plus simple de pouvoir le taxer et c'est beaucoup plus logique puisque c'est du patrimoine existant, pas du patrimoine fictif.

  • Speaker #0

    D'accord. Et là aussi, ça représente à peu près combien de...

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup plus. Des holdings patrimoniales qui font plus de 5 millions d'euros. On n'est pas du tout sur le même ordre de grandeur, puisque l'ordre de grandeur de la taxe d'Ukman était de 100 millions d'euros. Là, on est descendu à 5 millions d'euros. Donc, il y a beaucoup plus de gens qui vont être concernés par cette future taxe qui risque d'intégrer la loi de finances 2026. Mais on n'en est pas encore là. C'est des discussions. Ça va être voté au Parlement. La flat tax dont vous parlez, elle est aujourd'hui de 30%. Et l'objectif de l'État, c'est de la passer à 36%. Je reviens juste très rapidement quand même sur le principe de la loi de finances. On a parlé de deux choses dans la définition. On a parlé des recettes et on a parlé des dépenses. Et le mal français, c'est toujours de regarder ce qu'on peut augmenter comme recettes. Sans jamais aller regarder qu'est-ce qu'on peut réduire comme dépense. Pourtant, dans beaucoup d'entreprises, n'importe quel entrepreneur va essayer, quand il a des problèmes de trésorerie, de regarder ce qu'il peut réduire en dépense et ce qu'il peut augmenter en recettes. Pourquoi l'État ne regarde toujours que les recettes ? Parce que c'est facile d'augmenter les taxes et de faire payer le contribuable français, mais c'est beaucoup plus difficile d'aller réformer les dépenses On en a pour preuve la réforme des retraites qui vient quasiment d'être enterrée. Là, on parle bien de dépenses pour le coup.

  • Speaker #0

    Ok, donc justement en parlant de ces fameuses recettes sur lesquelles on se concentre, plutôt que de diminuer les dépenses.

  • Speaker #1

    Ce qui est très dommage quand même.

  • Speaker #0

    Pour que ce soit aussi très clair, dans ces différents mécanismes économiques, pour aller chercher de la recette... Concernant l'État, il faut aller puiser de la recette, et en tout cas c'est une des stratégies, même si là je vois qu'effectivement vous mettez le doigt sur il faut aussi qu'on aille regarder nos économies, comment on dépense moins. En tout cas, concernant les recettes, vous pouvez m'expliquer la différence entre l'impôt sur le revenu et la flat tax ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, c'est très simple. L'impôt sur le revenu, c'est l'impôt qui va être payé sur les revenus du travail. La flat tax, elle, elle est sur les revenus liés aux capitaux. Donc soit les capitaux liquides financiers qui sont des placements financiers, soit la partie immobilière, les plus-values immobilières ou les recettes immobilières. La flat tax, elle, elle va avoir lieu uniquement sur cette partie-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc alors quand même... Ça veut dire que la plupart des gens doivent payer un impôt. Par contre, ce n'est pas quand même la majorité des gens qui doivent payer une flat tax. Parce que ça veut dire qu'il faut déjà posséder un certain capital, un certain patrimoine.

  • Speaker #1

    Oui et non. vous avez énormément d'épargnes en France qui sont placées sur les livrets bancaires, livrets A, LDD, ce genre de choses, qui sont très utiles pour le côté pratique, mais assez peu pour la rentabilité. Mais cette partie-là n'engendre aucune flat tax, puisque c'est des placements qui sont complètement défiscalisés. Mais tout le reste, assurance vie, plan d'épargne retraite, PEA, tout ça, va intégrer la flat tax et énormément de gens ont des assurances vie. En France, quasiment la totalité de la dette française, on est grosso modo à 3000 milliards, et bien il y a pratiquement la même chose en assurance vie. Donc beaucoup de français sont concernés par l'augmentation de cette flat tax, ne serait-ce que pour leurs assurances vie.

  • Speaker #0

    Pour vraiment qu'on soit dans le concret pour nos auditrices et nos auditeurs. Je vais prendre un exemple. J'ai 1000 euros de dividendes qui proviennent de mes placements. Eh bien, qu'est-ce que je paye avec la flat tax sur ces 1000 euros ? Est-ce qu'il existe un peu comme pour les impôts des barèmes ?

  • Speaker #1

    Alors justement, on va refaire un petit point très rapide. Le barème... qui existe, c'est le barème pour l'impôt sur le revenu, donc sur les revenus du travail. Le barème, il va grosso modo, c'est pas à l'euro près, mais on n'est pas taxé en France jusqu'à 11 500 euros de revenus pour une personne, pour une part. De 11 500 jusqu'à 30 000, on est taxé à 11%. De 30 000 jusqu'à 83 500, on est taxé à 30%. jusqu'à 180 000 euros à 41%, et au-dessus de 180 000 euros, on parle de revenus quand même très conséquents, on est taxé à 45%. Ça, c'est le barème de l'impôt sur le revenu. La flat tax, elle, elle est unique, elle est de 30%, elle est décomposée d'une taxation de 12,8% et de 17,2% de cotisations sociales, qui vont pour tout ce qui va aider les systèmes sociaux qui existent. Quelqu'un qui va sortir 1 000 euros de son placement, 1 000 euros d'une assurance vie, va payer une flat tax. Donc s'il sort 1 000 euros d'intérêt, à l'heure actuelle, il va payer 300 euros de flat tax. Et demain, si la taxe augmente, il va payer 360. Il y a une option pour passer sur le barème si c'est plus avantageux, mais... Pour être plus avantageux, ça veut dire que les personnes qui choisissent cette option doivent être à la tranche d'imposition inférieure à 30%. C'est-à-dire qu'ils doivent avoir comme revenu autre que les revenus déplacements inférieur à 30 000 euros. Ce qui n'est quand même pas énorme. Donc beaucoup de gens sont sur la tranche à 30%. Donc ça veut dire que j'ai pas énormément de choix, la flat tax est à 30 à l'heure actuelle, le barème est à 30, c'est la même chose. Demain, il vaudra mieux passer sur les revenus, 30%, plutôt que la flat tax à 36.

  • Speaker #0

    D'accord, et ce montage là ? pour savoir quelle stratégie, comment je fais finalement pour déclarer mes dividendes, vers qui je me tourne ?

  • Speaker #1

    Vous avez beaucoup de corps de métier qui peuvent vous accompagner. Vous avez les comptables pour les entrepreneurs qui sont là pour justement aider pour les rémunérations et pour arbitrer quels choix il faut faire. Vous avez les avocats fiscalistes qui peuvent aider aussi, les conseillers en gestion de patrimoine bien sûr. et potentiellement quelques banquiers aussi, même si c'est quand même un peu moins leur métier.

  • Speaker #0

    Merci Franck Jacon d'arriver à la fin de notre émission. C'était passionnant. Au plaisir de toutes et tous vous retrouver pour une prochaine émission, sur RVR évidemment.

  • Speaker #1

    Merci Audrey.

  • Speaker #0

    À la semaine prochaine et d'ici là, prends soin de ton argent et de ta liberté. Si ce sujet t'a inspiré et questionné, Retrouve toutes nos infos et nos contacts sur le site de la radio rvrradio.fr.

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Pour en savoir plus sur le budget qui se prépare à l’Assemblée Nationale, la loi de finances 2026, la flag taxe et autres impôts qui nous concernent toutes et tous.


Les Femmes Comptent : le podcast qui remet de l’intelligence financière dans les mains des femmes.

Si tu veux comprendre sans être jugée ?
Si tu veux une vraie conversation, pas une leçon ?
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les femmes comptent. L'émission qui t'aide à comprendre, structurer et faire fructifier ton argent. Parce qu'on n'a pas brisé des plafonds de verre pour finir à découvert. Mesdames, l'argent est un outil, un choix, une liberté. Je m'appelle Audrey et avec Laurie, on ouvre ce micro pour parler argent sans filtrer, sans complexe. Aujourd'hui dans Les Femmes Comptent, on vous propose une émission un peu particulière d'un format différent, un format où on va parler de sujets brûlants d'actualité, d'actualité économique. Et pour ça, je reçois donc Franck Jacon. Bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey.

  • Speaker #0

    Vous êtes le fondateur Défi Patrimoine, un cabinet de gestion en patrimoine dans le Rouennais.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc nous collaborons en... en partie sur l'éducation financière sur cette émission Les Femmes comptent.

  • Speaker #1

    Tout à fait, vaste sujet pour la France.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, j'aimerais que vous puissiez nous expliquer qu'est-ce que c'est qu'une loi de finance ?

  • Speaker #1

    C'est un sujet très actuel puisqu'on est en plein dedans pour la loi de finance justement de 2026. Une loi de finance, elle fixe pour une année donnée la nature, le montant. est l'affectation des ressources et des dépenses de l'État. Elle est votée par le Parlement avant le début d'un exercice budgétaire. Donc là, par exemple, elle est en train d'être votée pour 2026. Pour résumer, ça définit les recettes et les dépenses à venir pour l'État, tout simplement.

  • Speaker #0

    Et le commun des mortels, comment on est... Comment on est éduqué ou comment on a accès aux sujets qui se traitent, par exemple, là sur la loi de finances 2026, qui, j'imagine, va complètement nous impacter, nous toutes et nous tous ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, la presse locale, la presse spécialisée financière en parle énormément. Donc, pour être au courant, il suffit juste d'aller sur ce genre de médias-là et de prendre les informations. actuellement Il y a trois mesures qui sont beaucoup beaucoup discutées sur ces médias-là, qui est l'augmentation, la première c'est l'augmentation de la flat tax qui risque de passer de 30 à 36%. Ils veulent également, là pour le coup c'est encore plus actuel puisque ça date pratiquement d'hier, puisqu'ils veulent supprimer la réforme des retraites jusqu'en janvier 2028. Donc on resterait à une retraite à 62 ans et 170 trimestres. Et la troisième, qui est un peu la suite de tout ce qu'on a entendu sur la taxe Zucman, qui est de taxer les holdings patrimoniales de plus de 5 millions d'euros. C'est vraiment de la justice fiscale qui est souhaitée et c'est la suite logique de ce qui a été dit sur la taxe Zucman.

  • Speaker #0

    D'accord, donc si jamais on veut briller en société, Il faut retenir donc trois grands sujets pour la loi de finances 2026, ou en tout cas là aujourd'hui, ces trois sujets dont on s'empare. La flat tax, la question de la réforme des retraites, parce qu'en ce moment, avec le gouvernement qui se fait, qui se défait, qui se refait, c'est un peu compliqué. Et puis, effectivement, la taxe Zucman sur les hauts patrimoines. Qu'est-ce qui se passe ? taxe Léo Patrimoine. Là, justement, je voudrais qu'on zoome un petit peu sur cette taxe Zucman. Elle a fait beaucoup de bruit. On en a beaucoup entendu parler. Elle a fait peur. Elle a mis en colère. Elle a fait parler dans les repas de famille, entre amis. J'ai besoin pour que tout le monde comprenne bien qu'est-ce que c'était, quel était le but, et finalement, qu'est-ce qu'il en ressort ?

  • Speaker #1

    C'était un but tout à fait louable au départ, puisque la recherche faite par M. Zucman, c'est de la justice fiscale, pour essayer de lutter contre l'optimisation fiscale des gros patrimoines. Et le principe était assez simple, c'était de taxer chaque année les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros, qui correspondent grosso modo à 18 000 foyers en France. On les taxait donc de 2% chaque année. le principe est très bien, faire de la contribution plus importante pour ceux qui ont des patrimoines plus importants est tout à fait logique, mais elle a été finalement pas très bien câblée dans l'assiette, c'est-à-dire que l'assiette, c'est ce qui va être taxé et ce qui a beaucoup posé problème et ce qui était énormément débattu, c'est justement ce qui va être taxé. On peut taxer n'importe quel patrimoine, mais le gros du problème c'était de taxer des patrimoines qui n'étaient pas existants. Je vais prendre un exemple assez simple que beaucoup de gens connaissent, qui est Mistral AI, qui est une intelligence artificielle française. L'entreprise est valorisée 12 milliards d'euros. On parle d'une valorisation qui est fictive. Est-ce que quelqu'un achèterait cette société 12 milliards d'euros ? On n'en sait absolument rien. Mais en tout cas, elle est valorisée 12 milliards d'euros. Avec la taxe Zucman, le propriétaire de Mistral AI aurait dû sortir 240 millions par an de taxes. par rapport à la valorisation de sa société. Sauf que sa société n'engendre aucun revenu, n'engendre aucun flux financier. Donc pour pouvoir payer cette taxe, il aurait fallu soit qu'il emprunte pour pouvoir la payer, ou alors... Monsieur Zucman a dit qu'il pouvait très bien céder 2% de sa société directement à l'État. Ça veut dire que l'État devient actionnaire des entreprises du fleuron français, ce qui est quand même assez incroyable et c'est quand même très dommageable pour beaucoup d'entreprises. Donc c'est exactement ce principe-là qui a posé problème, de taxer quelque chose qui n'est pas encore réel. Une valorisation, ça reste fictif. si l'intelligence artificielle s'arrête demain, Mistralaï vaut zéro. Donc payer 240 millions pour une hypothèse de valorisation, ça devient très compliqué et pour le coup on est loin d'être sur de la justice fiscale.

  • Speaker #0

    Ok, donc ça fait quand même beaucoup de bruit, c'est 2% où on va essayer de faire de la justice fiscale, mais en fait quand on regardait de plus près... C'est pas possible de taxer de la valorisation fictive qu'on taxe du patrimoine réel. Alors par exemple, ce serait quoi un patrimoine réel contre du patrimoine fictif ?

  • Speaker #1

    C'est là où il faut faire une différence entre les stocks et les flux financiers. Le stock, c'est par exemple justement la valorisation de cette société de Mistralahi de 12 milliards d'euros. Ça c'est le stock. Le flux financier, il est égal à zéro. Il n'y a pas de sortie. de dividendes ou de revenus distribués à des actionnaires. Donc ce qui aurait été judicieux, c'est justement de taxer les flux financiers uniquement et non pas les stocks. Taxer les stocks, on va prendre un exemple que tout le monde peut comprendre. Vous avez une maison qui vaut X milliers ou X millions d'euros.

  • Speaker #0

    Elle a une valeur.

  • Speaker #1

    Elle a une valeur. Si on vous demande de payer 2% de cette valeur chaque année, Comment vous faites ? Si vous n'avez pas de liquidité à côté, vous êtes obligé de vendre la maison ou alors de vendre une partie à l'État pour pouvoir payer cette taxe. Ça paraît quand même assez difficile à mettre en place et en plus pas forcément très juste pour le coup, même si le principe de départ l'était.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ce que je comprends, c'est que cette taxe, elle a quand même... Elle a déjà été très discutée, elle a été très médiatisée, mais finalement, dans le milieu économique, on sait parfaitement qu'elle est inapplicable, ou en tout cas, elle aurait des remparts tellement énormes qu'il faudrait qu'elle soit décousue au point de se vider de son sens. Ce qu'on peut garder, c'est le fait qu'il faut en France une justice économique, fiscale. Ça, c'est OK, mais effectivement, l'assiette... vous appelez l'assiette et donc ce qu'on décide de taxer, ça c'est à revoir. Sauf que pendant qu'on faisait beaucoup de bruit avec cette taxe Zucman, qu'est-ce qui a été concrètement de plus en plus discuté ? Parce que par exemple dans les off, la question de l'augmentation de la flat tax qui ça est beaucoup plus facile à mettre en place, beaucoup plus rapide à mettre en place. Ça en parallèle, ça s'est discuté.

  • Speaker #1

    c'est Pas forcément en parallèle, la taxe Zucman était un petit peu, si on prend une analogie, c'est l'arbre qui cache un petit peu la forêt. La taxe Zucman, elle a été énormément discutée, elle a été très mal comprise par la plupart des gens, parce que le principe de départ, tout le monde le comprend et tout le monde est d'accord avec ça, mais dès que vous rentrez dans le détail, ceux qui n'ont pas forcément compris justement qu'on taxait les stocks et non pas les stocks, Les flux n'ont pas compris pourquoi beaucoup de gens étaient contre cette taxe. Elle a été grosso modo abandonnée jusque-là, et on parle aujourd'hui, justement dans la loi de finances, de certaines choses qui peuvent justement aller dans le sens de la justice fiscale, mais qui n'auraient pas cette problématique de stock et de flux. Donc la flat tax, et donc sur la suite de la taxe Zucman, c'est ce dont on parle aujourd'hui dans la loi de finances. par rapport à la taxation des holdings patrimoniales qui détiennent plus de 5 millions d'euros, qui paieraient une taxe supplémentaire à l'IFI. L'IFI qui est l'impôt sur la fortune immobilière. Dans beaucoup de holdings patrimoniales, il y a énormément d'immobiliers. Donc, ils paieraient l'IFI plus une taxe supplémentaire. Et ça, pour le coup, c'est plus logique puisque sur les holdings patrimoniales, en général, il y a des actifs. Ce n'est pas juste des valorisations qui sont liées à une activité, c'est des valorisations qui sont liées à soit des placements, soit de l'immobilier. Donc c'est beaucoup plus simple de pouvoir le taxer et c'est beaucoup plus logique puisque c'est du patrimoine existant, pas du patrimoine fictif.

  • Speaker #0

    D'accord. Et là aussi, ça représente à peu près combien de...

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup plus. Des holdings patrimoniales qui font plus de 5 millions d'euros. On n'est pas du tout sur le même ordre de grandeur, puisque l'ordre de grandeur de la taxe d'Ukman était de 100 millions d'euros. Là, on est descendu à 5 millions d'euros. Donc, il y a beaucoup plus de gens qui vont être concernés par cette future taxe qui risque d'intégrer la loi de finances 2026. Mais on n'en est pas encore là. C'est des discussions. Ça va être voté au Parlement. La flat tax dont vous parlez, elle est aujourd'hui de 30%. Et l'objectif de l'État, c'est de la passer à 36%. Je reviens juste très rapidement quand même sur le principe de la loi de finances. On a parlé de deux choses dans la définition. On a parlé des recettes et on a parlé des dépenses. Et le mal français, c'est toujours de regarder ce qu'on peut augmenter comme recettes. Sans jamais aller regarder qu'est-ce qu'on peut réduire comme dépense. Pourtant, dans beaucoup d'entreprises, n'importe quel entrepreneur va essayer, quand il a des problèmes de trésorerie, de regarder ce qu'il peut réduire en dépense et ce qu'il peut augmenter en recettes. Pourquoi l'État ne regarde toujours que les recettes ? Parce que c'est facile d'augmenter les taxes et de faire payer le contribuable français, mais c'est beaucoup plus difficile d'aller réformer les dépenses On en a pour preuve la réforme des retraites qui vient quasiment d'être enterrée. Là, on parle bien de dépenses pour le coup.

  • Speaker #0

    Ok, donc justement en parlant de ces fameuses recettes sur lesquelles on se concentre, plutôt que de diminuer les dépenses.

  • Speaker #1

    Ce qui est très dommage quand même.

  • Speaker #0

    Pour que ce soit aussi très clair, dans ces différents mécanismes économiques, pour aller chercher de la recette... Concernant l'État, il faut aller puiser de la recette, et en tout cas c'est une des stratégies, même si là je vois qu'effectivement vous mettez le doigt sur il faut aussi qu'on aille regarder nos économies, comment on dépense moins. En tout cas, concernant les recettes, vous pouvez m'expliquer la différence entre l'impôt sur le revenu et la flat tax ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, c'est très simple. L'impôt sur le revenu, c'est l'impôt qui va être payé sur les revenus du travail. La flat tax, elle, elle est sur les revenus liés aux capitaux. Donc soit les capitaux liquides financiers qui sont des placements financiers, soit la partie immobilière, les plus-values immobilières ou les recettes immobilières. La flat tax, elle, elle va avoir lieu uniquement sur cette partie-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc alors quand même... Ça veut dire que la plupart des gens doivent payer un impôt. Par contre, ce n'est pas quand même la majorité des gens qui doivent payer une flat tax. Parce que ça veut dire qu'il faut déjà posséder un certain capital, un certain patrimoine.

  • Speaker #1

    Oui et non. vous avez énormément d'épargnes en France qui sont placées sur les livrets bancaires, livrets A, LDD, ce genre de choses, qui sont très utiles pour le côté pratique, mais assez peu pour la rentabilité. Mais cette partie-là n'engendre aucune flat tax, puisque c'est des placements qui sont complètement défiscalisés. Mais tout le reste, assurance vie, plan d'épargne retraite, PEA, tout ça, va intégrer la flat tax et énormément de gens ont des assurances vie. En France, quasiment la totalité de la dette française, on est grosso modo à 3000 milliards, et bien il y a pratiquement la même chose en assurance vie. Donc beaucoup de français sont concernés par l'augmentation de cette flat tax, ne serait-ce que pour leurs assurances vie.

  • Speaker #0

    Pour vraiment qu'on soit dans le concret pour nos auditrices et nos auditeurs. Je vais prendre un exemple. J'ai 1000 euros de dividendes qui proviennent de mes placements. Eh bien, qu'est-ce que je paye avec la flat tax sur ces 1000 euros ? Est-ce qu'il existe un peu comme pour les impôts des barèmes ?

  • Speaker #1

    Alors justement, on va refaire un petit point très rapide. Le barème... qui existe, c'est le barème pour l'impôt sur le revenu, donc sur les revenus du travail. Le barème, il va grosso modo, c'est pas à l'euro près, mais on n'est pas taxé en France jusqu'à 11 500 euros de revenus pour une personne, pour une part. De 11 500 jusqu'à 30 000, on est taxé à 11%. De 30 000 jusqu'à 83 500, on est taxé à 30%. jusqu'à 180 000 euros à 41%, et au-dessus de 180 000 euros, on parle de revenus quand même très conséquents, on est taxé à 45%. Ça, c'est le barème de l'impôt sur le revenu. La flat tax, elle, elle est unique, elle est de 30%, elle est décomposée d'une taxation de 12,8% et de 17,2% de cotisations sociales, qui vont pour tout ce qui va aider les systèmes sociaux qui existent. Quelqu'un qui va sortir 1 000 euros de son placement, 1 000 euros d'une assurance vie, va payer une flat tax. Donc s'il sort 1 000 euros d'intérêt, à l'heure actuelle, il va payer 300 euros de flat tax. Et demain, si la taxe augmente, il va payer 360. Il y a une option pour passer sur le barème si c'est plus avantageux, mais... Pour être plus avantageux, ça veut dire que les personnes qui choisissent cette option doivent être à la tranche d'imposition inférieure à 30%. C'est-à-dire qu'ils doivent avoir comme revenu autre que les revenus déplacements inférieur à 30 000 euros. Ce qui n'est quand même pas énorme. Donc beaucoup de gens sont sur la tranche à 30%. Donc ça veut dire que j'ai pas énormément de choix, la flat tax est à 30 à l'heure actuelle, le barème est à 30, c'est la même chose. Demain, il vaudra mieux passer sur les revenus, 30%, plutôt que la flat tax à 36.

  • Speaker #0

    D'accord, et ce montage là ? pour savoir quelle stratégie, comment je fais finalement pour déclarer mes dividendes, vers qui je me tourne ?

  • Speaker #1

    Vous avez beaucoup de corps de métier qui peuvent vous accompagner. Vous avez les comptables pour les entrepreneurs qui sont là pour justement aider pour les rémunérations et pour arbitrer quels choix il faut faire. Vous avez les avocats fiscalistes qui peuvent aider aussi, les conseillers en gestion de patrimoine bien sûr. et potentiellement quelques banquiers aussi, même si c'est quand même un peu moins leur métier.

  • Speaker #0

    Merci Franck Jacon d'arriver à la fin de notre émission. C'était passionnant. Au plaisir de toutes et tous vous retrouver pour une prochaine émission, sur RVR évidemment.

  • Speaker #1

    Merci Audrey.

  • Speaker #0

    À la semaine prochaine et d'ici là, prends soin de ton argent et de ta liberté. Si ce sujet t'a inspiré et questionné, Retrouve toutes nos infos et nos contacts sur le site de la radio rvrradio.fr.

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Transcription

  • Speaker #0

    Les femmes comptent. L'émission qui t'aide à comprendre, structurer et faire fructifier ton argent. Parce qu'on n'a pas brisé des plafonds de verre pour finir à découvert. Mesdames, l'argent est un outil, un choix, une liberté. Je m'appelle Audrey et avec Laurie, on ouvre ce micro pour parler argent sans filtrer, sans complexe. Aujourd'hui dans Les Femmes Comptent, on vous propose une émission un peu particulière d'un format différent, un format où on va parler de sujets brûlants d'actualité, d'actualité économique. Et pour ça, je reçois donc Franck Jacon. Bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey.

  • Speaker #0

    Vous êtes le fondateur Défi Patrimoine, un cabinet de gestion en patrimoine dans le Rouennais.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc nous collaborons en... en partie sur l'éducation financière sur cette émission Les Femmes comptent.

  • Speaker #1

    Tout à fait, vaste sujet pour la France.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, j'aimerais que vous puissiez nous expliquer qu'est-ce que c'est qu'une loi de finance ?

  • Speaker #1

    C'est un sujet très actuel puisqu'on est en plein dedans pour la loi de finance justement de 2026. Une loi de finance, elle fixe pour une année donnée la nature, le montant. est l'affectation des ressources et des dépenses de l'État. Elle est votée par le Parlement avant le début d'un exercice budgétaire. Donc là, par exemple, elle est en train d'être votée pour 2026. Pour résumer, ça définit les recettes et les dépenses à venir pour l'État, tout simplement.

  • Speaker #0

    Et le commun des mortels, comment on est... Comment on est éduqué ou comment on a accès aux sujets qui se traitent, par exemple, là sur la loi de finances 2026, qui, j'imagine, va complètement nous impacter, nous toutes et nous tous ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, la presse locale, la presse spécialisée financière en parle énormément. Donc, pour être au courant, il suffit juste d'aller sur ce genre de médias-là et de prendre les informations. actuellement Il y a trois mesures qui sont beaucoup beaucoup discutées sur ces médias-là, qui est l'augmentation, la première c'est l'augmentation de la flat tax qui risque de passer de 30 à 36%. Ils veulent également, là pour le coup c'est encore plus actuel puisque ça date pratiquement d'hier, puisqu'ils veulent supprimer la réforme des retraites jusqu'en janvier 2028. Donc on resterait à une retraite à 62 ans et 170 trimestres. Et la troisième, qui est un peu la suite de tout ce qu'on a entendu sur la taxe Zucman, qui est de taxer les holdings patrimoniales de plus de 5 millions d'euros. C'est vraiment de la justice fiscale qui est souhaitée et c'est la suite logique de ce qui a été dit sur la taxe Zucman.

  • Speaker #0

    D'accord, donc si jamais on veut briller en société, Il faut retenir donc trois grands sujets pour la loi de finances 2026, ou en tout cas là aujourd'hui, ces trois sujets dont on s'empare. La flat tax, la question de la réforme des retraites, parce qu'en ce moment, avec le gouvernement qui se fait, qui se défait, qui se refait, c'est un peu compliqué. Et puis, effectivement, la taxe Zucman sur les hauts patrimoines. Qu'est-ce qui se passe ? taxe Léo Patrimoine. Là, justement, je voudrais qu'on zoome un petit peu sur cette taxe Zucman. Elle a fait beaucoup de bruit. On en a beaucoup entendu parler. Elle a fait peur. Elle a mis en colère. Elle a fait parler dans les repas de famille, entre amis. J'ai besoin pour que tout le monde comprenne bien qu'est-ce que c'était, quel était le but, et finalement, qu'est-ce qu'il en ressort ?

  • Speaker #1

    C'était un but tout à fait louable au départ, puisque la recherche faite par M. Zucman, c'est de la justice fiscale, pour essayer de lutter contre l'optimisation fiscale des gros patrimoines. Et le principe était assez simple, c'était de taxer chaque année les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros, qui correspondent grosso modo à 18 000 foyers en France. On les taxait donc de 2% chaque année. le principe est très bien, faire de la contribution plus importante pour ceux qui ont des patrimoines plus importants est tout à fait logique, mais elle a été finalement pas très bien câblée dans l'assiette, c'est-à-dire que l'assiette, c'est ce qui va être taxé et ce qui a beaucoup posé problème et ce qui était énormément débattu, c'est justement ce qui va être taxé. On peut taxer n'importe quel patrimoine, mais le gros du problème c'était de taxer des patrimoines qui n'étaient pas existants. Je vais prendre un exemple assez simple que beaucoup de gens connaissent, qui est Mistral AI, qui est une intelligence artificielle française. L'entreprise est valorisée 12 milliards d'euros. On parle d'une valorisation qui est fictive. Est-ce que quelqu'un achèterait cette société 12 milliards d'euros ? On n'en sait absolument rien. Mais en tout cas, elle est valorisée 12 milliards d'euros. Avec la taxe Zucman, le propriétaire de Mistral AI aurait dû sortir 240 millions par an de taxes. par rapport à la valorisation de sa société. Sauf que sa société n'engendre aucun revenu, n'engendre aucun flux financier. Donc pour pouvoir payer cette taxe, il aurait fallu soit qu'il emprunte pour pouvoir la payer, ou alors... Monsieur Zucman a dit qu'il pouvait très bien céder 2% de sa société directement à l'État. Ça veut dire que l'État devient actionnaire des entreprises du fleuron français, ce qui est quand même assez incroyable et c'est quand même très dommageable pour beaucoup d'entreprises. Donc c'est exactement ce principe-là qui a posé problème, de taxer quelque chose qui n'est pas encore réel. Une valorisation, ça reste fictif. si l'intelligence artificielle s'arrête demain, Mistralaï vaut zéro. Donc payer 240 millions pour une hypothèse de valorisation, ça devient très compliqué et pour le coup on est loin d'être sur de la justice fiscale.

  • Speaker #0

    Ok, donc ça fait quand même beaucoup de bruit, c'est 2% où on va essayer de faire de la justice fiscale, mais en fait quand on regardait de plus près... C'est pas possible de taxer de la valorisation fictive qu'on taxe du patrimoine réel. Alors par exemple, ce serait quoi un patrimoine réel contre du patrimoine fictif ?

  • Speaker #1

    C'est là où il faut faire une différence entre les stocks et les flux financiers. Le stock, c'est par exemple justement la valorisation de cette société de Mistralahi de 12 milliards d'euros. Ça c'est le stock. Le flux financier, il est égal à zéro. Il n'y a pas de sortie. de dividendes ou de revenus distribués à des actionnaires. Donc ce qui aurait été judicieux, c'est justement de taxer les flux financiers uniquement et non pas les stocks. Taxer les stocks, on va prendre un exemple que tout le monde peut comprendre. Vous avez une maison qui vaut X milliers ou X millions d'euros.

  • Speaker #0

    Elle a une valeur.

  • Speaker #1

    Elle a une valeur. Si on vous demande de payer 2% de cette valeur chaque année, Comment vous faites ? Si vous n'avez pas de liquidité à côté, vous êtes obligé de vendre la maison ou alors de vendre une partie à l'État pour pouvoir payer cette taxe. Ça paraît quand même assez difficile à mettre en place et en plus pas forcément très juste pour le coup, même si le principe de départ l'était.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ce que je comprends, c'est que cette taxe, elle a quand même... Elle a déjà été très discutée, elle a été très médiatisée, mais finalement, dans le milieu économique, on sait parfaitement qu'elle est inapplicable, ou en tout cas, elle aurait des remparts tellement énormes qu'il faudrait qu'elle soit décousue au point de se vider de son sens. Ce qu'on peut garder, c'est le fait qu'il faut en France une justice économique, fiscale. Ça, c'est OK, mais effectivement, l'assiette... vous appelez l'assiette et donc ce qu'on décide de taxer, ça c'est à revoir. Sauf que pendant qu'on faisait beaucoup de bruit avec cette taxe Zucman, qu'est-ce qui a été concrètement de plus en plus discuté ? Parce que par exemple dans les off, la question de l'augmentation de la flat tax qui ça est beaucoup plus facile à mettre en place, beaucoup plus rapide à mettre en place. Ça en parallèle, ça s'est discuté.

  • Speaker #1

    c'est Pas forcément en parallèle, la taxe Zucman était un petit peu, si on prend une analogie, c'est l'arbre qui cache un petit peu la forêt. La taxe Zucman, elle a été énormément discutée, elle a été très mal comprise par la plupart des gens, parce que le principe de départ, tout le monde le comprend et tout le monde est d'accord avec ça, mais dès que vous rentrez dans le détail, ceux qui n'ont pas forcément compris justement qu'on taxait les stocks et non pas les stocks, Les flux n'ont pas compris pourquoi beaucoup de gens étaient contre cette taxe. Elle a été grosso modo abandonnée jusque-là, et on parle aujourd'hui, justement dans la loi de finances, de certaines choses qui peuvent justement aller dans le sens de la justice fiscale, mais qui n'auraient pas cette problématique de stock et de flux. Donc la flat tax, et donc sur la suite de la taxe Zucman, c'est ce dont on parle aujourd'hui dans la loi de finances. par rapport à la taxation des holdings patrimoniales qui détiennent plus de 5 millions d'euros, qui paieraient une taxe supplémentaire à l'IFI. L'IFI qui est l'impôt sur la fortune immobilière. Dans beaucoup de holdings patrimoniales, il y a énormément d'immobiliers. Donc, ils paieraient l'IFI plus une taxe supplémentaire. Et ça, pour le coup, c'est plus logique puisque sur les holdings patrimoniales, en général, il y a des actifs. Ce n'est pas juste des valorisations qui sont liées à une activité, c'est des valorisations qui sont liées à soit des placements, soit de l'immobilier. Donc c'est beaucoup plus simple de pouvoir le taxer et c'est beaucoup plus logique puisque c'est du patrimoine existant, pas du patrimoine fictif.

  • Speaker #0

    D'accord. Et là aussi, ça représente à peu près combien de...

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup plus. Des holdings patrimoniales qui font plus de 5 millions d'euros. On n'est pas du tout sur le même ordre de grandeur, puisque l'ordre de grandeur de la taxe d'Ukman était de 100 millions d'euros. Là, on est descendu à 5 millions d'euros. Donc, il y a beaucoup plus de gens qui vont être concernés par cette future taxe qui risque d'intégrer la loi de finances 2026. Mais on n'en est pas encore là. C'est des discussions. Ça va être voté au Parlement. La flat tax dont vous parlez, elle est aujourd'hui de 30%. Et l'objectif de l'État, c'est de la passer à 36%. Je reviens juste très rapidement quand même sur le principe de la loi de finances. On a parlé de deux choses dans la définition. On a parlé des recettes et on a parlé des dépenses. Et le mal français, c'est toujours de regarder ce qu'on peut augmenter comme recettes. Sans jamais aller regarder qu'est-ce qu'on peut réduire comme dépense. Pourtant, dans beaucoup d'entreprises, n'importe quel entrepreneur va essayer, quand il a des problèmes de trésorerie, de regarder ce qu'il peut réduire en dépense et ce qu'il peut augmenter en recettes. Pourquoi l'État ne regarde toujours que les recettes ? Parce que c'est facile d'augmenter les taxes et de faire payer le contribuable français, mais c'est beaucoup plus difficile d'aller réformer les dépenses On en a pour preuve la réforme des retraites qui vient quasiment d'être enterrée. Là, on parle bien de dépenses pour le coup.

  • Speaker #0

    Ok, donc justement en parlant de ces fameuses recettes sur lesquelles on se concentre, plutôt que de diminuer les dépenses.

  • Speaker #1

    Ce qui est très dommage quand même.

  • Speaker #0

    Pour que ce soit aussi très clair, dans ces différents mécanismes économiques, pour aller chercher de la recette... Concernant l'État, il faut aller puiser de la recette, et en tout cas c'est une des stratégies, même si là je vois qu'effectivement vous mettez le doigt sur il faut aussi qu'on aille regarder nos économies, comment on dépense moins. En tout cas, concernant les recettes, vous pouvez m'expliquer la différence entre l'impôt sur le revenu et la flat tax ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, c'est très simple. L'impôt sur le revenu, c'est l'impôt qui va être payé sur les revenus du travail. La flat tax, elle, elle est sur les revenus liés aux capitaux. Donc soit les capitaux liquides financiers qui sont des placements financiers, soit la partie immobilière, les plus-values immobilières ou les recettes immobilières. La flat tax, elle, elle va avoir lieu uniquement sur cette partie-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc alors quand même... Ça veut dire que la plupart des gens doivent payer un impôt. Par contre, ce n'est pas quand même la majorité des gens qui doivent payer une flat tax. Parce que ça veut dire qu'il faut déjà posséder un certain capital, un certain patrimoine.

  • Speaker #1

    Oui et non. vous avez énormément d'épargnes en France qui sont placées sur les livrets bancaires, livrets A, LDD, ce genre de choses, qui sont très utiles pour le côté pratique, mais assez peu pour la rentabilité. Mais cette partie-là n'engendre aucune flat tax, puisque c'est des placements qui sont complètement défiscalisés. Mais tout le reste, assurance vie, plan d'épargne retraite, PEA, tout ça, va intégrer la flat tax et énormément de gens ont des assurances vie. En France, quasiment la totalité de la dette française, on est grosso modo à 3000 milliards, et bien il y a pratiquement la même chose en assurance vie. Donc beaucoup de français sont concernés par l'augmentation de cette flat tax, ne serait-ce que pour leurs assurances vie.

  • Speaker #0

    Pour vraiment qu'on soit dans le concret pour nos auditrices et nos auditeurs. Je vais prendre un exemple. J'ai 1000 euros de dividendes qui proviennent de mes placements. Eh bien, qu'est-ce que je paye avec la flat tax sur ces 1000 euros ? Est-ce qu'il existe un peu comme pour les impôts des barèmes ?

  • Speaker #1

    Alors justement, on va refaire un petit point très rapide. Le barème... qui existe, c'est le barème pour l'impôt sur le revenu, donc sur les revenus du travail. Le barème, il va grosso modo, c'est pas à l'euro près, mais on n'est pas taxé en France jusqu'à 11 500 euros de revenus pour une personne, pour une part. De 11 500 jusqu'à 30 000, on est taxé à 11%. De 30 000 jusqu'à 83 500, on est taxé à 30%. jusqu'à 180 000 euros à 41%, et au-dessus de 180 000 euros, on parle de revenus quand même très conséquents, on est taxé à 45%. Ça, c'est le barème de l'impôt sur le revenu. La flat tax, elle, elle est unique, elle est de 30%, elle est décomposée d'une taxation de 12,8% et de 17,2% de cotisations sociales, qui vont pour tout ce qui va aider les systèmes sociaux qui existent. Quelqu'un qui va sortir 1 000 euros de son placement, 1 000 euros d'une assurance vie, va payer une flat tax. Donc s'il sort 1 000 euros d'intérêt, à l'heure actuelle, il va payer 300 euros de flat tax. Et demain, si la taxe augmente, il va payer 360. Il y a une option pour passer sur le barème si c'est plus avantageux, mais... Pour être plus avantageux, ça veut dire que les personnes qui choisissent cette option doivent être à la tranche d'imposition inférieure à 30%. C'est-à-dire qu'ils doivent avoir comme revenu autre que les revenus déplacements inférieur à 30 000 euros. Ce qui n'est quand même pas énorme. Donc beaucoup de gens sont sur la tranche à 30%. Donc ça veut dire que j'ai pas énormément de choix, la flat tax est à 30 à l'heure actuelle, le barème est à 30, c'est la même chose. Demain, il vaudra mieux passer sur les revenus, 30%, plutôt que la flat tax à 36.

  • Speaker #0

    D'accord, et ce montage là ? pour savoir quelle stratégie, comment je fais finalement pour déclarer mes dividendes, vers qui je me tourne ?

  • Speaker #1

    Vous avez beaucoup de corps de métier qui peuvent vous accompagner. Vous avez les comptables pour les entrepreneurs qui sont là pour justement aider pour les rémunérations et pour arbitrer quels choix il faut faire. Vous avez les avocats fiscalistes qui peuvent aider aussi, les conseillers en gestion de patrimoine bien sûr. et potentiellement quelques banquiers aussi, même si c'est quand même un peu moins leur métier.

  • Speaker #0

    Merci Franck Jacon d'arriver à la fin de notre émission. C'était passionnant. Au plaisir de toutes et tous vous retrouver pour une prochaine émission, sur RVR évidemment.

  • Speaker #1

    Merci Audrey.

  • Speaker #0

    À la semaine prochaine et d'ici là, prends soin de ton argent et de ta liberté. Si ce sujet t'a inspiré et questionné, Retrouve toutes nos infos et nos contacts sur le site de la radio rvrradio.fr.

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