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LES LOIS NATURELLES - Le podcast de la naturopathie holistique & de la santé naturelle

28- "Le Burn Out: Comprendre, Prévenir et Surmonter" avec Sara CRAHE, naturopathe & coach business

28- "Le Burn Out: Comprendre, Prévenir et Surmonter" avec Sara CRAHE, naturopathe & coach business

51min |17/10/2024
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LES LOIS NATURELLES - Le podcast de la naturopathie holistique & de la santé naturelle

28- "Le Burn Out: Comprendre, Prévenir et Surmonter" avec Sara CRAHE, naturopathe & coach business

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51min |17/10/2024
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Description

“To burn out”, littéralement “se consumer de l’intérieur”… Le burn-out, c’est cet état d’épuisement intense, aussi bien physique que mental, qui nous vide de notre énergie et de notre motivation. Mais que se passe-t-il réellement dans notre corps quand on atteint ce point de rupture ? Et surtout, comment pouvons-nous le prévenir ou y faire face ?


Dans ce nouvel épisode des Lois Naturelles, j’ai eu la chance de recevoir Sara Crahé, naturopathe et coach business, pour aborder en profondeur ce sujet qui touche de plus en plus de personnes, que ce soit dans la sphère professionnelle, sportive, scolaire ou même parentale.


✨ Avec son expérience personnelle et professionnelle, Sara partage :

👉 Les signes avant-coureurs à identifier

👉 Ce que le burn-out fait à notre corps et à notre esprit

👉 Des conseils concrets et des outils de naturopathie pour mieux gérer le stress, et retrouver son équilibre


C’est en transformant mon hygiène de vie, en particulier mon alimentation, que j’ai découvert toute l’énergie et la vitalité dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation, basée sur des habitudes saines, que je souhaite vous offrir. 💫


Je suis Camille LANGLET, naturopathe passionnée de santé naturelle et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main : que vous soyez épuisé par le stress, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie en leur inculquant des habitudes de vie saines, et notamment une cuisine santé riche en fruits et légumes variés de saison.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts et des témoignages inspirants, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Ensemble, nous aborderons des sujets comme la santé holistique, la relaxation, la gestion du stress, et comment intégrer une routine de santé intégrative dans votre quotidien.

Convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je consacre une partie de mon activité à accompagner les parents soucieux de guider leurs enfants, de la petite enfance à l’adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


Si vous aimez le podcast Les Lois Naturelles, laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 ⭐ de préférence, ou un commentaire sur ApplePodcast. En plus de diffuser et valoriser mon travail, cela aide à faire connaître la naturopathie et la santé naturelle, afin de promouvoir une approche intégrative du bien-être et de la santé.


🎙️ Pour ne rater aucun épisode, abonnez-vous à la newsletter.


🌿 Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie. Je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche, que ce soit pour manger mieux, retrouver votre vitalité, ou améliorer votre bien-être général.


Pour prendre rendez-vous, contactez-moi via Instagram @lesloisnaturelles, ou envoyez-moi un mail à lesloisnaturelles@gmail.com.


Vous aimerez cet épisode, si vous aimez :

Métamorphose • Live from the heart Podcast • Healthy Living • Bionutrition • 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlais, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, Je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois Naturelles. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet délicat, mais malheureusement de plus en plus courant, le burn-out. Le burn-out est un état d'épuisement profond, tant physique que mental, qui survient souvent lorsque les exigences professionnelles ou les exigences d'une situation de vie dépassent nos capacités d'adaptation et de résistance au stress. A l'origine, le burn-out est un état d'épuisement professionnel et c'est dans les années 60 qu'est apparu ce phénomène. auprès des travailleurs sociaux. Étymologiquement, le mot en dit long puisqu'il vient de l'anglais to burn out qui signifie littéralement brûler de l'intérieur, se consumer. Le burn out est défini en fonction de trois composantes. Un épuisement physique et émotionnel qui se caractérise par une diminution significative d'énergie accompagnée de fatigue, de stress, d'irritabilité et potentiellement de manifestations somatiques, c'est-à-dire au niveau du corps. D'une dépersonnalisation, c'est-à-dire une distance qui vient venir entre autrui et la personne en question, voire une forme de désengagement relationnel, et enfin une chute de l'accomplissement personnel, c'est-à-dire qu'il y aura de plus en plus d'écarts entre la réalité et l'idée du métier ou de la situation vécue que se faisait la personne. Mais le burn-out ne touche pas que la sphère professionnelle, puisque récemment cette notion a été étendue à d'autres domaines comme le sport de haut niveau, la scolarité mais aussi la parentalité. Et quand on parle de parentalité, on pense essentiellement aux mères de famille. Mais que se passe-t-il réellement dans notre corps lors d'un burn-out ? Et surtout, comment pouvons-nous le prévenir au mieux ou alors y faire face ? Pour répondre à ces questions, j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Sarah Krahel. Sarah est naturopathe et coach business avec une expertise particulière sur le burn-out, non seulement pour avoir accompagné de nombreuses personnes dans cette épreuve grâce aux outils qu'offre la naturopathie, mais aussi parce qu'elle-même a traversé cette situation. Son expérience personnelle et professionnelle lui donne une perspective unique sur ce phénomène.

  • Speaker #1

    Bonjour Sarah ! Hello ! Merci pour ton invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'avoir accepté, je suis ravie de t'avoir aujourd'hui sur le podcast et de pouvoir échanger avec toi sur ce sujet. J'ai donné en introduction un petit peu les contours de ce que peut être le burn-out. J'aimerais... qu'on fasse un peu une lecture naturopathique de la chose et qu'on analyse physiologiquement ce qui se passe au niveau du corps lorsque la situation professionnelle ou la situation de vie vient à dégénérer et qu'on s'approche du burn-out.

  • Speaker #1

    Alors déjà, il faut savoir que, comme tu disais dans l'introduction, un burn-out, c'est la résultante d'un stress intense et prolongé. Mais en réalité, le stress, à la base, c'est une bonne chose. Le stress, c'est une réaction d'adaptation du corps face à un danger qu'on a depuis la nuit des temps et qui est venu à plusieurs reprises nous sauver la vie et nous empêche bien des ennuis. Ce qui va se passer, c'est que dès que l'on va se retrouver confronté à un danger, qu'il soit physique ou psychologique, automatiquement, le corps va se mettre en mode alerte. Qu'est-ce que c'est le mode alerte ? Le but, c'est de lutter. ou de fuir. Et donc, c'est par exemple, si on traverse la route et qu'on voit une voiture nous foncer dessus, heureusement qu'on a ce stress, parce que ça va nous permettre de réagir très rapidement et d'éviter l'accident. En revanche, la problématique, c'est quand ce stress intense dure dans le temps. Plusieurs semaines, ça passe. Plusieurs mois, ça commence à devenir compliqué. Mais alors, plusieurs années, là, ça devient très, très, très compliqué. Ce qui va se passer, c'est qu'en fait, il va y avoir une... une suractivation de ce qu'on appelle le système nerveux sympathique. Il y a deux branches dans le système nerveux et c'est le système nerveux sympathique qui va être fortement activé et qui va déclencher la libération de certaines hormones par les glandes surrénales qui sont des glandes qu'on a au niveau de la bande du soutien-gorge plutôt dans la partie dorsale. Les surrénales vont libérer de l'adrénaline et du cortisol. Et ces hormones-là, encore une fois, heureusement qu'elles existent. Le problème, c'est quand il y a un excès de libération de ces hormones-là dans la durée. Donc l'adrénaline, elle, elle va préparer le corps à réagir très rapidement. Ça va permettre d'augmenter le rythme cardiaque. Et donc, ça va permettre au sang d'aller apporter les nutriments nécessaires aux organes qui sont impliqués dans la survie, même si c'est un stress psychologique. On va avoir les pupilles qui se dilatent. Et puis, on va avoir une vigilance qui est accrue. Et le cortisol, lui, va permettre de libérer du sucre dans le sang. Ça va augmenter la glycémie. pour nous donner l'énergie et nous permettre de prioriser la gestion des émotions. Donc, tant que c'est instantané, ça va, je le répète encore, on a besoin de ce stress. Le problème, c'est quand ça dure, et quand il y a un excès de libération de ces hormones-là, on finit par les épuiser. Les surrénales, les glandes surrénales sont épuisées. Elles passent leur temps à libérer ces hormones-là, et au bout d'un moment, il y en a de moins en moins. Et donc là, le problème, c'est qu'on va ressentir une... très grande fatigue physique. Le cortisol va aussi diminuer la réaction immunitaire, ce qui fait que chez les personnes qui commencent à frôler le burn-out, ce sont des personnes qui vont être beaucoup plus vulnérables aux microbes et qui vont être plus souvent malades. Il va y avoir un effet sur le cerveau. L'effet sur le cerveau, c'est que ça va attaquer deux parties. Il y a l'hippocampe qui est impliqué dans l'apprentissage, la mémoire, la concentration. Et il y a aussi l'amidale qui, elle, nous aide plus à gérer nos émotions. Donc, on va se sentir plus susceptible, plus réactif face aux propos des autres. On est plus anxieux. On peut être plus impatient, plus colérique. On peut se mettre à pleurer beaucoup plus facilement. Grosso modo, émotionnellement, voilà ce qui va se passer. Et en fait, le problème, c'est comme je le disais au départ, c'est d'abord le système nerveux sympathique qui est déclenché. qui envoient un message aux surrénales qui, elles, vont libérer ces fameuses hormones. Mais si donc, c'est à cause, je mets des guillemets, on ne voit pas là, du système nerveux sympathique que le problème arrive, c'est de ce côté-là qu'on doit faire, c'est là-dessus qu'on va travailler pour pouvoir limiter la libération de ces hormones-là et économiser les surrénales. En fait, le système nerveux sympathique, le problème, c'est qu'il va nous empêcher complètement de nous relâcher, de nous détendre. Quand il est en suractivité, Il va nous empêcher justement de faire des activités comme dormir, tout simplement, qui est une activité, on va dire ça comme ça. Pour pouvoir dormir, il faut du lâcher prise. Et si le système nerveux sympathique est activé en permanence, on ne va pas pouvoir se laisser aller dans le sommeil. Et ça, c'est un cercle vicieux qui s'opère, puisque plus le système nerveux est activé, moins j'arrive à dormir, moins j'arrive à dormir, plus je suis épuisée, plus je suis épuisée. plus je suis nerveux, plus je suis nerveux, moins j'arrive à dormir. Clac, la boucle, elle est bouclée. Voilà. Et puis, donc, fatigue, on l'a dit, parce que tout ça, c'est épuisant, en fait. Quand on est en état de stress permanent, le corps va grignoter énormément de vitamines, de minéraux, d'oligo-éléments qui nous donnent de l'énergie, qui font fonctionner chacun de nos organes. Donc, en fait, tout le corps s'épuise. Ça crée beaucoup d'acidité, beaucoup d'inflammation, et donc des douleurs. Des douleurs musculaires, des tensions. Aussi, parce que pour pouvoir lutter, lutter ou fuir, même si évidemment on n'est pas en guerre, même si c'est un stress qui souvent est psychologique, la réponse est exactement la même. On va se contracter, on va se contracter très fort et on va se retrouver avec des tensions, on appelle ça des contractures. Et ça libère de l'acide lactique comme si on venait de faire des heures de sport. Et on a mal dans les bras, on a mal dans le dos, on a mal dans le cou. Et puis pour certains, mais pas forcément chez tout le monde, il peut y avoir une prise de poids. à cause du stress. Ça, ça va dépendre un peu des morphos. Il y en a qui en perdent. mais il y en a qui en prennent plus facilement. Et les fameux troubles digestifs. Moi, je sais que j'étais hyper concernée par ça pendant le... Enfin, honnêtement, j'ai coché toutes les cases. Là, ce que je suis en train de vous dire, ce que je suis en train de te dire, là, je les ai vraiment absolument toutes coquées. Troubles digestifs, donc ça peut être des ulcères, des syndromes de l'intestin irritable. Voilà, on va essayer de chercher pourquoi on a mal au ventre. Quel est le problème ? Qu'est-ce qu'on a mal digéré ? Oui, l'alimentation peut aider, on va... J'imagine y revenir tout à l'heure, mais c'est avant tout le mental qui a besoin d'être guéri avant de soigner l'assiette, même si les deux ensemble, évidemment, ça sera encore plus intéressant. On peut aussi avoir des troubles cardiovasculaires avec de l'hypertension. Évidemment, tous ces symptômes-là vont être d'autant plus accentués qu'on approche vraiment du burn-out. Et les fameuses palpitations, augmentation du rythme cardiaque à n'importe quel moment de la journée. puisqu'on est plus capable, en fait, notre système nerveux et nos glandes ne sont plus capables de fonctionner normalement. Donc, pour un oui, pour un non, ça va se déclencher. Voilà, grosso modo, ce qu'on peut dire des effets qu'on va retrouver du mécanisme physiologique. Donc, qu'est-ce qui se passe dans notre corps, justement, quand on avance doucement vers le burn-out ? Évidemment, moins on écoute le corps, plus il crie, plus ses symptômes vont être exacerbés. Et encore, il y en a plein d'autres où moi-même j'en avais, j'avais l'impression que le matin, je me réveillais et que j'avais la gueule de bois, sans avoir bu l'abeille. Sentiment de gueule de bois, la vision un peu floue, l'impression d'être dans une espèce de brouillard mental, comme ça, permanent. J'ai ce souvenir-là.

  • Speaker #0

    Oui, alors tout ce que tu dis, ça appelle plein d'observations de ma part. Alors déjà, je te remercie d'avoir fait la distinction avec le stress, parce que c'était ma question suivante, en fait. Comment distinguer le stress habituel du burn-out ? Parce qu'il y a une vraie différence. Ce n'est pas la même chose. Le stress peut être positif. Et c'est quand il devient chronique que ça devient délétère. Tu nous as bien expliqué qu'il y a vraiment une atteinte physique. Ce n'est pas du tout juste émotionnel ou mental. Il y a vraiment une répercussion physique. Tu nous en as un petit peu parlé vers la fin, concrètement. Tu parlais un petit peu des douleurs au niveau digestif, mais concrètement, quand tu parles de l'augmentation du cortisol, qu'est-ce qui se passe ? Comment on peut s'en apercevoir ? Au-delà, tu nous as parlé des douleurs digestives, des douleurs musculaires. Quelles autres manifestations concrètes, comment ça peut se traduire ?

  • Speaker #1

    De toute façon, avant le burn-out, il y a des prémices. En fait, quand il y a un excès de stress prolongé, sans parler de burn-out, ça va directement affecter notre... Certes, le cortisol affecte directement le système immunitaire, mais tout simplement, il ne faut pas oublier que le système immunitaire, il y en a une grande partie qui se retrouve localisée, il y a énormément de globules blancs localisés dans l'intestin. Et quand on est dans une situation de stress intense, la priorité n'est pas à la digestion. La priorité est à la survie. Donc quand on répète un stress régulier, automatiquement tout notre sang va quitter le système digestif, les intestins, le foie, l'estomac, pour pouvoir aller se réfugier dans les muscles, dans le cœur pour battre plus fort, dans les poumons pour prendre un max d'oxygène, dans la tête pour réfléchir aux solutions, et beaucoup moins au niveau du système digestif et du système génital aussi, reproducteur. Et s'il y a moins d'irrigation sanguine, au niveau du digestif, le système digestif va moins bien fonctionner. Et à force de moins bien fonctionner, il va y avoir de l'inflammation à cet endroit-là, ça va irriter la muqueuse intestinale, alors ça va se manifester par des troubles digestifs, mais à la longue, à force de troubles digestifs, on affecte au niveau de la muqueuse, il y a ce qu'on appelle du tissu lymphoïde qui renferme les globules blancs, et donc c'est aussi ce tissu-là qui est affecté, et donc notre système immunitaire s'en trouve aussi touché. Donc voilà, de toute façon, même avant le burn-out, un stress, les phases avant, il peut déjà y avoir ces symptômes-là qui commencent à apparaître et qui doivent nous alerter. Et en plus de ça, c'est un cercle vicieux parce que là aussi, au niveau du système immunitaire, il y a des tas de neurotransmetteurs qui servent au fonctionnement, je parle notamment de la sérotonine, qui servent au fonctionnement du cerveau. Et si on a un intestin qui ne fonctionne pas bien, on n'aura pas suffisamment de sérotonine. Donc en fait, il y a un cerveau qui ne fonctionne pas bien. Donc on a intérêt de s'occuper et de la tête, et du corps, et notamment aussi du système digestif.

  • Speaker #0

    C'est le cercle vicieux dont tu parlais tout à l'heure aussi pour le sommeil.

  • Speaker #1

    Yes. En fait, tout est interrelié. Il n'y a pas un seul, tout notre système génital, immunitaire, cardiovasculaire, le système nerveux, tous ces systèmes-là ne sont pas indépendants, ils sont interdépendants. Donc on est obligé, en tout cas nous en tant que naturopathes, de prendre le temps d'évaluer tout ça. Et quand vous allez bouger quelque chose à un endroit, ça va avoir des répercussions à d'autres endroits.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que la naturopathie est d'une aide assez précieuse dans ce type de situation. A ton avis, à partir de combien de temps on peut considérer qu'un stress devient chronique ?

  • Speaker #1

    Ça, ça dépend des personnes. Je pense que le corps est assez bien fait. Il peut résister plusieurs jours, il peut résister plusieurs semaines. À partir de plusieurs mois, il faut commencer à s'inquiéter. Après, tout dépend de l'intensité du stress. Si j'ai un stress chronique... qui est long et modéré, peut-être que le burn-out peut arriver plus tard que quelqu'un qui va avoir un stress chronique intense sur une période un peu plus longue.

  • Speaker #0

    Puis on n'a pas tous la même capacité de résistance au stress aussi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a tous les capacités, mais ça, j'imaginais qu'on en parlerait plus tard, et peut-être que je peux faire un petit teasing maintenant, mais là, ça va être mon côté coach aussi qui va parler. Pourquoi certaines personnes font des burn-outs et d'autres n'en font pas ? Moi, je me suis retrouvée dans ce cas de figure où j'avais exactement le même métier que les autres. Certes, on m'avait confié un peu plus de responsabilité, mais n'empêche. que je me chargeais la mule dix fois plus que les autres. Et en fait, ça, c'est des comportements autodestructeurs qu'on acquiert très jeunes. Au départ, ce sont des mécanismes de défense, c'est-à-dire que tant qu'on est jeune, on apprend à dire oui pour faire plaisir, on apprend à être validé, on attend la validation des autres, on a besoin de la reconnaissance des autres pour pouvoir avancer. Et en fait, tout dépend de l'extérieur, toute notre vie va dépendre. pendre de l'extérieur. Donc pour pouvoir se sentir aimé, valorisé, reconnu, on va constamment aller dans le sens du courant extérieur, de ce que les autres attendent de nous. Si dans notre éducation, on ne nous a pas appris à penser librement, à oser être soi-même, authentique, à se libérer de cette validation-là, du regard de l'autre, c'est vrai qu'on va avoir des comportements qui vont... dans le sens de ce que veulent les autres. Et nous, on va se vider quelque part, entre guillemets, avec le temps de notre substance. Donc, tant qu'on est enfant, qu'on est petit, ado, jeune, jeune adulte, c'est classique d'adopter un pouvoir de comportement. Parce que quand on est petit, on n'a pas tellement le choix. Et puis, on a été éduqué d'une certaine manière, à la maison, à l'école, ce qu'on voit à la télé, ce qu'on voit dans la rue. Voilà, on est nourri de ça. Et on croit que c'est normal, justement. Et pour se protéger, on grandit comme ça. Sauf qu'après, les circonstances changent, on est des adultes, on oublie qu'on peut faire différemment, mais on ne le sait pas. Et changer de façon de faire, ça fait très peur. Parce qu'après, il y a la peur du rejet et tout, et dans le boulot notamment, de ne pas être validé, de ne pas être reconnu, qu'on ne nous dise pas que c'est bien ce qu'on a fait, que les résultats ne soient peut-être pas à la hauteur de ce qu'on avait pu obtenir avant. Donc du coup, on reste dans nos schémas, on reste dans nos habitudes, et on se fait mal. Moi, en gros, c'est ce qui s'est passé. Il a fallu que je fasse un gros travail de thérapie, puis de coaching sur moi-même pour défaire ces croyances que j'avais et qui conditionnaient mes comportements pour pouvoir commencer à envisager la vie autrement et à penser plus librement en me souciant beaucoup moins du regard de l'autre. On l'a toujours un petit peu, je ne dis pas le contraire. Mais en me libérant de tout ça pour être enfin moi-même, me valoriser, ne pas attendre que les autres me valorisent. Et là, je crois qu'aujourd'hui, ce serait... pratiquement impossible pour moi de faire un burn-out tellement j'ai... Ça prend des années. Je ne dis pas que ça s'est fait comme ça, mais parce que aujourd'hui, je vois les choses totalement autrement. Et c'est ça ce qui fait la distinction entre certaines personnes qui font des burn-outs et celles qui n'en font pas. C'est qu'il y a les personnes qui vont avoir des comportements, donc des schémas à la fois de défense mais qui nous autodétruisent à la longue et il y a ces personnes qui sont beaucoup plus libres et qui n'en ont rien à faire de ce que pensent les autres. et qui, eux, s'aiment déjà comme ils sont, et ils ont bien raison, et qui vont, du coup, être moins perméables à l'avis des autres, à l'approbation des autres. Ils savent ce qu'ils valent.

  • Speaker #0

    Oui, ça nous dit qu'en fait, il peut y avoir un système de croyance qui nous prédisposerait, en quelque sorte, à ce type de situation, du burn-out.

  • Speaker #1

    Exact. Tu peux résumer en une phrase ce que j'ai essayé de dire en 10 minutes.

  • Speaker #0

    Non, mais il fallait le détailler. Mais ce que tu dis aussi me fait penser que souvent, ce qu'on peut rencontrer d'ailleurs dans le monde du travail, c'est que les gens sont associés à leur travail. Ils sont leur travail et il n'y a pas de dissociation entre les deux. Et je pense que tu vas me donner ton avis là-dessus. que c'est ça qui peut être problématique. C'est quand on ne fait pas la dissociation entre qui on est et son travail.

  • Speaker #1

    Mais carrément, je suis entièrement d'accord. Et merci de soulever ce point-là parce que je n'avais pas pensé à l'aborder sous cet angle, mais oui. Et d'ailleurs, aujourd'hui, moi, je ne travaille plus en entreprise, je travaille avec des entrepreneurs, mais c'est le même problème parce que les entrepreneurs sont tout aussi concernés par le burn-out. Il n'y a pas de boss derrière eux, mais ils sont leurs pires boss. On peut être très exigeant avec soi-même et se pousser beaucoup trop loin. Et donc, il y a ce truc de... Si je ne fais pas les résultats suffisants, je suis bidon. Donc, j'associe ma valeur aux résultats de mon entreprise ou aux résultats que j'ai faits dans l'entreprise à laquelle j'appartiens. Et donc, associer sa valeur aux résultats, c'est très dangereux parce que les résultats ne dépendent pas que de nous. Les résultats dépendent d'un tas de facteurs.

  • Speaker #0

    Est-ce que cette distinction n'est pas justement encore plus difficile à faire quand tu es entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est pareil. Parce qu'en fait, quand tu as l'impression de jouer ta vie, en fait, moi, quand j'étais salariée, alors évidemment, c'est que mon expérience. Je ne suis pas en train de dire que toutes les personnes qui sont passées par le burn-out ont vécu les choses de la même manière. Mais en fait, j'étais constamment en train de me prouver quelque chose, que je valais quelque chose. Mais en vrai, je ne pense pas que je le prouvais vraiment à mon boss parce qu'en vrai, je ne pouvais pas le voir, mon boss. Du coup, c'était vraiment un truc entre moi et moi. Et quand on a cette exigence, qu'on l'ait dans le salariat ou en tant qu'entrepreneur, en fait, c'est cette histoire de résultat. Cette histoire de résultat. Si j'ai ces résultats, je vaux quelque chose. Mais ce truc de ma valeur dépend du résultat dans mon boulot, que tu sois salarié ou que tu sois entrepreneur, ça, c'est un vrai sujet. Il faut vraiment décorréler les deux.

  • Speaker #0

    En naturopathie, on va toujours rechercher la cause de la cause. La cause de la cause. Donc là, en fait, finalement, la cause originelle et première du burn-out, ça serait vraiment ce système de croyance qui a été mis en place depuis l'enfance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En fait.

  • Speaker #0

    Et finalement, peu importe la situation, parce que tout à l'heure, tu disais, le statut social importe peu, que tu sois salarié ou entrepreneur. Finalement, ça ne change pas.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un système de croyance. C'est le point de départ. C'est ce que je te disais tout à l'heure. On était dans la même équipe quand j'étais à l'époque chez Bouygues. J'étais avec des mecs. Et en plus, en tant que nana, j'avais le sentiment que j'étais qu'avec des mecs. Et j'avais le sentiment qu'il fallait travailler en tant que responsable de secteur dans des magasins où les managers n'étaient que des mecs, où j'étais attendue au tournant. Je travaillais avec des gens qui étaient dans la distribution, où c'était très macho. Et donc, j'avais régulièrement des réflexions de la petite minette qui débarque et tout le machin. Donc, je sentais qu'il fallait presque que je me masculinise. pour avoir l'air crédible. Et donc, ça me demandait ça aussi, encore une fois, de l'énergie. Et donc, j'avais ce sentiment de devoir prouver constamment. Mais on va dire que ce phénomène extérieur a contribué, avec un manager aussi qui m'a bien chargé la mule, mais on va dire que ça a contribué à mon burn-out. Mais tout le monde dans ma situation n'aurait pas réagi de la même manière.

  • Speaker #0

    Oui, tu as des facteurs qui sont structurels et d'autres qui sont conjoncturels. C'est-à-dire que... L'environnement dans lequel tu vas évoluer, là, ce que tu racontes, le fait que ce soit un environnement masculin assez difficile, voire macho, là, c'est conjoncturel. Mais toi, structurellement, tu avais ce mode de croyance, en fait, tu étais prédisposée dans ce genre de situation à plonger peut-être plus facilement que n'importe qui vers un burn-out.

  • Speaker #1

    Exactement. Ce qui s'est passé, c'est qu'à un moment donné, pour donner un peu de contexte, à un moment donné, moi, j'avais 38 magasins à gérer. et je suis passée à 64 toujours au lendemain. On a tous une augmentation du nombre de magasins parce que crise, parce que secteur concurrentiel, parce que moins d'embauches. Les autres avaient moins de magasins à gérer, mais malgré tout, c'était quand même beaucoup, trop pour une seule personne. Eux, qu'est-ce qu'ils faisaient ? Ils n'allaient pas aller voir ces magasins. Et moi, qu'est-ce que je faisais ? Je courais comme une barjot. pour faire l'impossible, pour faire l'irréaliste. Et eux, ils assumaient le fait que ce n'est pas possible. Si je veux survivre, je ne les visiterai pas tous. Et ils savaient qu'ils n'étaient rationnellement pas en danger parce que leur contrat ne prévoyait pas autant de magasins. Et donc, ils faisaient ce qu'ils pouvaient et ils allaient bien loin. Et moi, j'ai halluciné. Les mecs, ils foutent rien et tout, machin. Et c'est mieux qu'ils avaient raison. Et moi, j'étais là, en train de courir comme une barjo, et je me rappelle même d'un challenge qu'on nous avait donné. que j'avais gagné, mais à quel prix, quoi ? À quel prix ? Et en fait, c'était une course contre moi-même, de me prouver. Sauf que quand c'est irréaliste, c'est jamais assez. Jamais assez. Jamais assez. Jamais assez.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu penses que les femmes, nous, le fait d'être une femme, justement, dans le monde professionnel aujourd'hui, constitue, entre guillemets, une prédisposition aussi à ce type de situation ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense. Qu'on ait des enfants ou pas, parce que... On a plus de difficultés à dire non. On est plus souvent éduqués pour être serviable, plaire, agréable.

  • Speaker #0

    Un peu petite fille modèle, quoi.

  • Speaker #1

    Un peu petite fille modèle, quoi. Tu parlais de burn-out de la scolarité, avec du recul. Après, je me suis rappelée de deux fois où j'ai failli complètement craquer et j'ai eu deux réflexes de survie. J'ai arrêté mes études deux fois. Et à chaque fois, je les ai reprises. Mais j'ai arrêté en plein monde. Parce que j'allais tellement au bout, au bout, au bout. Et deux fois, j'ai réussi à m'arrêter à temps jusqu'au jour où j'ai fait un down-up professionnel. Donc, j'avais vraiment des prédispositions. Et pourtant, j'étais étudiante, mais c'est toujours en course à l'excès, ou toujours plus. Et ouais, les nanas, je pense qu'on a ça.

  • Speaker #0

    Notre mode de fonctionnement, en tout cas, nos émotions, tout ça, ne nous pousse pas dans le bon sens. par rapport à ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Oui, et puis, il ne faut pas oublier que finalement, le monde du travail, ce n'est pas un monde qu'on connaît depuis si longtemps. Je ne parle pas de nous, je parle de nos générations, nos mères, nos grand-mères ont commencé à travailler, mais encore même nos grand-mères, pas toutes. Et en fait, c'est un monde... Par exemple, le syndrome de l'imposteur, moi, je le vois en coaching, c'est beaucoup plus flagrant chez les nanas. que chez les mecs. J'ai même lu une étude, je ne peux même pas te rappeler les chiffres, mais dans une étude, pour un poste, un mec qui n'a pas... On imagine, il y a une annonce de poste à pourvoir. Le gars, lui, s'il a seulement 50 des compétences demandées, il y va. La nana, pour pouvoir se sentir légitime et postuler à ce poste, elle va attendre d'avoir, je crois que c'était 90% des compétences pour se lancer. L'audace. Et les mecs, ils y vont. Et les mecs, ils y vont. Ils ne se prennent pas la... Et ils ont raison. Avant, je disais, ouais, c'est des... Ça ne s'est même pas... Voilà. Et puis, c'est montrer qu'il y a un état d'esprit chez les mecs qui est beaucoup plus audacieux. Bon, bien sûr, on y va. On verra bien comment ça marche. Et on passe en... Entre les lignes.

  • Speaker #0

    Et puis, ils ne fonctionnent pas du tout de la même façon que nous. Tu vois, tu es fatigué, elle va te reposer, point barre. Il y a des trucs à faire, mais ce n'est pas grave, tu es fatigué, elle va te reposer. C'est un peu binaire chez eux. C'est sûr que ça, ce n'est pas surprenant.

  • Speaker #1

    Ils ont raison. Autant ils ont réintérêt parfois de s'inspirer de nous, mais nous aussi, on a intérêt de s'inspirer d'eux. Parce qu'on peut dire que les mecs sont plus égoïstes que les nanas, mais les mecs, ils pensent à eux. Et ils ont raison de penser à eux aussi. Comme nous, on aurait bien l'intérêt de penser à nous. Et pareil, même si on prend un papa et une maman, très souvent, je ne veux pas faire de généralité, mais très souvent, vous mettez un papa et une maman dans un lit qui dorment la nuit, le bébé qui se réveille, la majorité du temps, la situation est la même pour les deux parents, la majorité du temps, c'est la maman qui se réveille.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est parce qu'ils n'ont pas les mêmes ouïes, tu vois, que non, c'est comme ça, tu vois. C'est pas de leur faute, ils n'entendent pas.

  • Speaker #1

    Situation égale, les deux n'ont pas conclu de la même manière.

  • Speaker #0

    Et alors, ce qui est le plus étonnant, c'est que dans cette même situation, s'il se trouve que la maman n'est pas là, tout d'un coup, le papa retrouve son oui. C'est fantastique, ça. La magie de la nature.

  • Speaker #1

    Donc, inspirons-nous les uns des autres. Franchement, prenons un peu des uns et les autres un peu de nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Et justement, je voulais te demander, qu'est-ce qui fait que dans ta situation, tu n'as pas démissionné ?

  • Speaker #1

    Ah mais moi, j'ai démissionné.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc tu as fini par démissionner.

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai fini surtout par faire un vrai burn-out. Donc, j'ai dormi pendant trois mois, jour et nuit. Ensuite, j'ai développé des crises d'angoisse. En fait, moi, c'est arrivé avant burn-out. Là, ce qui a commencé à m'alerter, c'est que je me levais le matin et je pleurais. Alors que j'estimais que j'avais une vie super. Donc je ne comprenais pas.

  • Speaker #0

    J'étais complètement déconnectée de moi-même. Je me disais, je ne comprends pas, j'ai un super boulot, il y a plein de gens qui ne m'ont pas, je gagne hyper bien ma vie, je fais des week-ends, je voyage, je sors, j'ai des amis au top. De temps en temps, j'avais un petit chéri, machin et tout. Et puis, je n'ai pas compris. J'ai eu en parallèle de ça aussi des problèmes familiaux assez importants qui n'ont forcément pas aidé. Mais pour moi, ce n'était pas une raison suffisante. Moi, dans ma tête, je fonctionnais, j'étais un peu en mode, quand on veut, on peut. Là, j'ai compris que pas trop. J'ai commencé à avoir une psy neuf mois avant mon burn-out. Un jour, j'ai eu un accident pendant neuf mois avant, donc je travaillais encore. J'ai eu un accident de bateau. Un truc à la noix, mais quand même costaud, qui m'a arrêtée. J'ai été obligée d'être arrêtée. Comme j'utilisais beaucoup la voiture, je ne pouvais plus conduire, je ne pouvais plus aller voir mes magasins. J'ai été arrêtée bien deux mois. Et le fait de m'arrêter... C'est là que j'ai développé des crises d'angoisse terribles. J'avais un rythme de vie qui était tellement soutenu, une vie tellement remplie, que je n'avais pas l'occasion de me connecter à mes émotions. En fait, le matin, c'était le seul moment où j'étais un peu calme. Donc là, mes émotions sortaient, je pleurais, mais je n'arrivais pas trop à comprendre de quoi il s'agissait. Et ensuite, ma journée commençait. Et là, j'oubliais et je repartais dans un tas de trucs. J'étais souvent malade. J'étais souvent malade. Accident. Là. Je m'arrête et là, pas le choix. J'avais une minerve, donc je ne pouvais pas beaucoup bouger. Et je suis dans mon appart à Paris et là, toutes mes émotions rejaillissent. Et là, je sais, il y en a tellement, ça part tellement dans tous les sens. Je suis complètement effrayée par ce qui m'arrive et donc je fais des vraies crises d'angoisse énormes. Et puis, je m'apaise un peu avec le temps, je continue ma psychothérapie, je reprends le boulot. J'y retourne deux jours, je pleure, j'en peux plus, je me refais arrêter. Et finalement, encore deux mois plus tard, je reprends. Je reprends et je reprends pleine balle, sans avoir travaillé ni mon hygiène de vie, ni mon état d'esprit, donc le système de pensée dont on parlait. Donc en gros, je me suis reposée, mais pas assez compte tenu de mon niveau d'épuisement. Et ça m'a permis de reprendre le boulot et de tenir trois mois. Je me rappelle, j'avais des poussées de fièvre tous les soirs à la même heure. J'ai commencé à faire des insomnies jusqu'au jour où je n'ai pas pu me lever physiquement. Je n'ai même pas pu aller chez le médecin pour me faire arrêter. Ma tête voulait, je ne pouvais pas. Blocage complet. Et là, à partir de là, arrêt maladie. Je me rappelle, j'avais une voiture dans Paris où je ne payais pas le parcmètre tellement je n'arrivais pas à sortir de chez moi. J'ai eu des milliers d'euros d'amende. Tellement j'avais laissé la voiture dehors. Mais je m'en foutais. En fait, à ce moment-là, je m'en foutais. J'avais tout lâché. Et puis, je suis redescendue dans le sud parce que je suis origine de Marseille. Et à un moment donné, dans le sud, retrouver les amis proches. Là, on m'a dit un jour, et si tu ne reprenais pas ? Je ne l'avais même pas envisagé. Et quand cette amie m'a dit ça, j'ai senti un soulagement. J'ai dit, OK, je ne reprends pas. Et à partir de là, j'ai pu commencer à entamer ma guérison, mais elle a été longue. J'ai été dans le dur pendant neuf bons mois, mais après, c'est quand même des années pour remonter quand même. Puis on est épuisé au début. Je vais te dire franchement, au début, ton système de pensée, ce n'est pas par là que tu commences, parce qu'il faut de l'énergie pour ça. Au début, juste, tu vas dormir, tu vas essayer de bien manger. juste arrêter de faire ce qui t'a mis mal, c'est-à-dire le boulot, même si ce n'est pas la cause première. C'est petit à petit, une fois que tu as de l'énergie, que là, tu peux commencer à envisager, une fois que ton hygiène de vie, tu retrouves un peu d'énergie et un peu de joie de vivre, que là, tu commences à te dire, bon, ok, clairement, il y a quelque chose qui m'a amenée jusque-là, il va falloir que je travaille dessus. Et petit à petit, tu tires les leçons et tu fais différemment pour éviter de retomber dans le truc. Mais ça... Franck,

  • Speaker #1

    je te remercie pour ton partage parce que tu mets le doigt sur un point clé, c'est-à-dire que quand on arrive vraiment au bout du bout au burn-out, on ne peut plus bouger, on ne peut plus se lever. Moi, dans ma précédente vie en tant que juriste en droit social, j'ai reçu beaucoup de gens et c'est vrai que c'est un mot qui revient souvent et qui est un peu galvaudé parce que dès qu'on a un petit peu de surcharge, on peut arriver à dire oui, je suis en burn-out. Mais en fait, le vrai burn-out, c'est physique. C'est un épuisement où, comme tu l'as très bien décrit, justement, on n'est plus capable de se lever de son lit, on n'est plus capable de sortir de chez soi. Tant pis si on a des milliers d'euros de PV. En fait, il n'y a plus rien qui prend le dessus. Donc voilà, je suis contente que tu viennes décrire exactement la situation que c'est. C'est ce que je voulais aussi qu'on fasse à travers cet épisode. Donc je te remercie.

  • Speaker #0

    C'est fou, mais en fait, tu ne peux même pas regretter ce genre d'événement parce qu'en fait, après, même si je ne le souhaite à personne, après, tu apprends tellement sur toi. Enfin, si tu peux vraiment en tirer des bénéfices derrière. Mais le message que j'aimerais passer, c'est en fait, c'est vraiment n'attendez pas pour vous faire arrêter. et prendre vraiment soin de vous. Parce que le problème, c'est qu'une fois qu'il est là, là, vous prenez pour longtemps. C'est soit vous vous arrêtez quelques mois et vous arrivez à reprendre parce que vous avez vraiment pris soin de vous. Soit, si vous arrivez jusqu'au burn-out, un burn-out comme celui que je viens de décrire, c'est au moins un an d'arrêt. Et il faut comprendre que ça ne rend service à personne, c'est-à-dire ni à soi-même. et ni à l'entreprise. Parce que des fois, en se disant Ouais, mais du coup, je ne peux quand même pas laisser l'équipe. Je ne sais pas, parce qu'il y a de la culpabilité au début. Mais le problème, c'est que si on force le truc, dans tous les cas, l'équipe, vous allez l'abandonner parce que vous serez tellement épuisé que vous ne pourrez pas vous lever. Et après, vous n'allez pas partir deux, trois mois, vous allez partir pour un an. Et oui, ça bloque un poste, c'est des sous au moins, c'est une équipe qui est un peu bancale. Et je ne dis pas ça pour justement culpabiliser, c'est juste pour dire prévenez, pour prévenir. arrêtez-vous avant quelques mois, prenez soin de vous vraiment, faites attention à votre hygiène de vie, allez voir un psy, entourez-vous des bonnes personnes, des gens qui vous tirent vers le haut, faites le point sur vous-même et vous revenez quand ça va mieux, avant de vous flinguer complètement. Parce qu'en plus, je dis arrêt pendant un an, mais la vérité c'est quand on est arrêté un an pour burn-out, on a bien le temps de cogiter, de repenser sa vie, de mettre tout à plat, et c'est quand même assez rare. de repartir sur le même boulot après un an. Oui,

  • Speaker #1

    j'allais te le dire. Je ne connais pas de situation où la personne a fait un burn-out et est revenue postériori au même poste.

  • Speaker #0

    Même si ce n'est pas la cause de base, on n'a pas envie de revenir sur les lieux où on a été traumatisé finalement. Donc naturellement, on va vouloir aller ailleurs. Donc ça fait un peu penser au Covid quand il y a eu les confinements. Il y a eu une vague de démissions. et de reconversion professionnelle suite au Covid, parce qu'on a arrêté les gens. On les a arrêtés. Et en fait, ils ont eu le temps de penser. Ils ont eu le temps de prendre du recul et de se dire Ah, mais finalement, ma vie, ce n'est pas vraiment celle que je voulais. Et donc, ils se sont barrés. Et bien, c'est pareil, en fait. Donc, c'est aussi l'avantage, quelque part, d'un arrêt maladie, même si au début, c'est vertigineux. Ce n'est pas forcément ce qu'on avait prévu. Mais la vérité, c'est que si vous ne faites pas arrêter en prévention, c'est ce qui se passera. Et peut-être que ce sera tant mieux.

  • Speaker #1

    Même d'un point de vue juridique, c'est toujours le premier conseil qu'on donne, que le médecin prescrive un arrêt de travail. Parce que souvent, on croit qu'on n'est pas malade physiquement, mais là, tu l'as bien décrit. C'est un phénomène physique. Donc, phénomène physique, il faut s'arrêter pour prendre du recul et éviter que ça dégénère.

  • Speaker #0

    Comme ça ne se voit pas, toutes les maladies mentales, elles ne se voient pas. On ne se sent pas légitime de se faire arrêter.

  • Speaker #1

    Oui, la peur du jugement des autres, d'abuser du système.

  • Speaker #0

    Encore une fois, des croyances. Si je quitte l'équipe et que je me mets en arrêt, je mets tout le monde dans la merde, ça va être à cause de moi, j'abuse du système. Après tout, je sens qu'il m'en reste un peu sous le pied, je pourrais quand même un peu forcer. Ça, c'est des croyances qui induisent certains comportements, c'est-à-dire rester dans un environnement. Ce n'est pas un environnement extérieur et intérieur toxique, et jusqu'à être vraiment, pour le coup, physiquement malade.

  • Speaker #1

    Et en tant que naturopathe, est-ce que tu penses, même si on a vu quand même qu'il y avait un système de croyance qui était propre à l'individu et qui prédisposait à ce type de phénomène, mais est-ce que tu penses qu'il y a une responsabilité des entreprises qui pourraient être mises en cause ? Et en tant que naturo, qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter ce type de situation ?

  • Speaker #0

    Alors, en tant que natureau pour les entreprises, nous, on peut aller en entreprise et proposer des ateliers, notamment pour sensibiliser les gens à ça. Mais je crois qu'avant tout, et je ne sais pas si ça sait, puisque tu vas me le dire, mais c'est sensibiliser au max les managers aux signes précurseurs d'un burn-out. Mais pour que ce soit possible, pour être capable de le sentir, il faut que le manager puisse passer du temps. avec son collaborateur puisse être capable d'observer. En fait, il faut du temps. Il faut que les managers, ils aient du temps. Ils peuvent être formés, mais s'ils n'ont pas les moyens en temps de l'utiliser, cet outil, ça n'a pas de sens. Donc, est-ce que c'est... des rendez-vous annuels qui vont être consacrés que à ça, que au bien-être du collaborateur et non pas à ses résultats, à sa performance ? Est-ce que ça peut être un entretien annuel uniquement consacré à ça ? Est-ce que c'est le manager qui doit le faire ? Est-ce que c'est avec un rendez-vous psy, un coach ? Moi, je me dis aussi, forcément, avec tous les outils que j'ai aujourd'hui, je me rends compte que ce qui pourrait être intéressant, en plus des ateliers natureaux, c'est des ateliers d'intelligence collective, c'est-à-dire de mettre tous les collaborateurs d'une même équipe dans une même salle et d'aborder de façon ludique les problématiques qu'ils rencontrent dans leur façon de travailler et sur l'équilibre pro-perso pour libérer la parole, que ça puisse être entendu aussi par les managers, se sentir entendu, se sentir compris. Donc ça, évidemment, ces ateliers d'intelligence collective, ce serait facilité par quelqu'un qui est neutre, qui est extérieur et non pas un manager, parce que sinon, ça peut ne pas libérer la parole. Et de trouver ensemble des solutions pour améliorer. la situation, pour que plus chacun puisse participer, puisse contribuer et qu'il y ait vraiment une collaboration, une cohésion d'équipe autour de Ok, c'est trop dur. Là, je sens que j'ai besoin d'aide à cet endroit-là. Comment on peut réfléchir ensemble ? Pour Moi, je récupère, je ne sais rien. Je récupère ta mission et puis appelle-moi si tu as besoin d'aide sur tel sujet et machin. Et créer à la fin un plan d'action concret, net, précis, actionnable immédiatement pour soulager tout le monde en fait. Donc, ouais, c'est les idées qui me sont venues. Évidemment, avec les outils que je connais, il y en a certainement plein d'autres. Oui,

  • Speaker #1

    puis avoir de façon générale une action sur le bien-être de ses salariés en entreprise. Et d'un point de vue individuel, tu vois, si par exemple, on se reconnaît un petit peu dans le mode de fonctionnement que tu décrivais tout à l'heure, là, qu'est-ce que tu conseillerais pour... On se dit, ah bah oui, là, je vois bien que je suis un peu limite, j'ai cette tendance-là et tout. Qu'est-ce que tu... Qu'est-ce que tu conseilles ? Ou tu vois si tu as quelqu'un dans une consultation au naturo qui vient et puis tu te dis, là, je vois qu'il y a des petits signes, attention. Qu'est-ce que tu préconises ?

  • Speaker #0

    Si tu n'es pas encore en consultation au naturo, je te dis forcément, va avoir un naturopathe. C'est un suivi régulier. Et la première chose, tu le disais tout à l'heure, la naturo, c'est chercher la cause de la cause de la cause, la cause de la cause de la cause. C'est le système nerveux. J'ai envie de dire que c'est même le système de croyance. Mais comme on le disait tout à l'heure, l'idéal, c'est d'associer la psy, mais avec tout un travail même de ce qu'on appelle les techniques cognitives comportementales. C'est-à-dire, vraiment, reprogrammation des croyances, reprogrammation de ta tête, de la façon d'envisager les situations pour imaginer des comportements différents. Si je crois que dire non à quelqu'un, c'est mal, ça va m'exclure. ou je vais être mal aimée, ça va m'exclure de l'équipe. Je vais continuer de dire oui et je vais continuer de me vider de mon énergie, je vais continuer de m'épuiser. Donc, je pense qu'il y a un travail cognitif à faire. Donc, ce n'est pas non plus n'importe quel type de thérapie, un truc un peu pragmatique. Il y a l'analyse, évidemment, d'où vient le problème et tout le machin, mais il y a aussi... qu'est-ce que j'en fais en fait ? C'est vraiment imaginer le cerveau comme un muscle et l'entraîner à penser différemment. Et à côté, évidemment, tout le travail sur la relaxation. Et j'insiste sur une relaxation, des techniques de relaxation régulières, le yoga, la méditation. Tout le monde n'aime pas la méditation. Donc yoga, ça peut être même juste de l'activité physique, très douce, mais il faut que ce soit régulier. Parce que si ça fait des semaines, pas des semaines, ça fait des mois et des années. que votre système nerveux sympathique, il est au taquet. Il faut l'imaginer comme un animal sauvage. Un animal sauvage, ça ne se rééduque pas en trois respirations. Il va falloir que le système nerveux s'apaise, qu'il ait à nouveau confiance. Et pour ça, il va falloir lui donner régulièrement ce dont il a besoin. Pas juste une fois, pas deux fois, pas dix fois, mais tous les jours, un petit peu, pour qu'il se dise Ah, elle a compris ou Il ou elle a compris ce dont j'avais besoin, je peux commencer à m'approcher doucement, à me détendre et tout. Et là, vous allez sentir des effets. Ce ne sont pas des médicaments. Par contre, c'est des techniques qui vont avoir un effet profond, qui vont avoir un effet durable. On peut se faire aider si on ne sait pas faire, donc avec un naturopathe, la sophro, l'hypnose, des visualisations, des affirmations positives parce qu'en fait, on va s'obliger à ressentir des émotions positives et à force de faire cet exercice-là, on muscle notre cerveau à ressentir des choses plus positives et ça aide le système nerveux à se relâcher. Mais évidemment, là on en parle, c'est complètement abstrait, dit comme ça, il faut vraiment le faire, l'expérimenter pour se rendre compte de la puissance de l'exercice. Mais ça va être intéressant que si c'est fait régulièrement. Et c'est ça qui va nous permettre aussi de mieux dormir parce qu'on lâche prise et donc d'aider à la récupération. Et ensuite, il y a évidemment le travail sur l'alimentation, le travail sur l'encostin qui est en lien direct avec la tête, donc les digestions, et puis l'apport de certains nutriments comme les oméga-3 qui vont aider le cerveau à mieux fonctionner, le magnésium, le curcuma qui est très bien. Les aliments avec les vitamines du groupe B. Et puis après, dans toutes les plantes, alors attention, ce que je suis en train de dire, je ne suis pas en train de proposer une consultation des conseils. Ces conseils que je suis en train de proposer, ce sont des conseils généraux, mais adressez-vous à un professionnel avant de les prendre. Et surtout, elles ne se mixent pas forcément toutes entre elles. On peut prendre par exemple le matin de la rhodiole qui va nous aider à mieux résister au stress et nous apporter un peu d'endurance. sur la journée et au contraire du griffonia le soir pour pouvoir nous apaiser nerveusement. Il y a l'ashwagandha qui est très bien, qui va permettre de retrouver cet équilibre hormonal qu'on recherche quand justement on commence à trop tirer sur la corde. Et enfin, pour dormir, très bien les bourgeons aussi. Même pas que pour dormir, c'est-à-dire que quand on a un système nerveux qui est vraiment en tension, c'est les bourgeons, il y a par exemple le figuier qui est très bien. pour apaiser le système nerveux pendant la journée et le tilleul le soir. Et de faire cette association-là pendant trois mois, c'est pas mal. Et puis voilà, faire attention à son cercle social. Attention, là, plus que jamais, vous avez besoin d'être coucouné, d'être encouragé, d'être soutenu. Donc forcément, faites attention aux personnes qui vous entourent. Et parfois, il y a des personnes, moi je sais, alors... pas avant mon burn-out, mais pendant mon burn-out, que j'ai dû mettre à distance. Et le top, moi, c'était un peu violent. Le top, c'est d'arriver à faire ça dans la douceur, et ça ne peut se faire dans la douceur que si c'est pris suffisamment en amont. En fait, quand on est en burn-out, on est au bout. Je vais un peu mal parler, mais on n'en a plus rien à foutre. Donc là, autour de vous, il y a tout qui part en... ou en cacahuètes. Donc, pour éviter d'en arriver là, le mieux, c'est quand même de mettre à distance doucement, mais sûrement avant les personnes avec lesquelles on ne se sent pas à l'aise, en tout cas pour un temps, parce qu'à ce moment-là, on a besoin de se régénérer. Mais ça aussi, c'est difficile. Ça aussi, ça demande un gros travail psy parfois.

  • Speaker #1

    Et une prise de conscience qui n'est pas forcément évidente.

  • Speaker #0

    Oui, des fois, on a conscience, mais on a conscience que certaines personnes ne sont pas... pas forcément bonne pour nous, à cet instant-là. Et on y reste, parce que des fois, ça fait peur d'être seule, parce que qu'est-ce qu'on va penser de moi ? Je ne veux pas faire de la peine à l'autre. Tati, tata, bref. Célibilité, loyauté excessive. Et donc, du coup, encore une fois, on privilégie le bien-être des autres avant le sien. Sauf que là, dans ces quatre figures, on doit apprendre à se faire passer en priorité.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, il faut passer par une rééducation du système nerveux. Moi, quand tu en parlais, ça me faisait vraiment penser à ça. C'est comme un bras cassé, tu vas chez le kiné, tu ne fais pas trois séances de kiné. Tu en fais des dizaines régulièrement pour arriver à ce que ça fonctionne. Donc là, c'est pareil. Et puis, revoir quand même en profondeur son hygiène de vie. Et quand tu parlais des thérapies cognitives comportementales, tu penses à quoi en particulier ?

  • Speaker #0

    C'est une technique qui est utilisée soit par des psychiatres, si. Et finalement, même en coaching, c'est ce qu'on utilise. C'est la reprogrammation. C'est ma croyance de départ. Je crois que si je dis non, je vais être exclue, je vais être mal aimée. Je pense ça, ça crée énormément d'anxiété. Donc ça crée une émotion. Une émotion et l'anxiété, la peur. Ou cette émotion-là, c'est elle qui ensuite va induire certains comportements. Comme dans ma tête, je me dis que si je dis non, je vais être exclue. Et ça me crée tellement de peur et d'anxiété que le corps, il va tout faire. pour éviter de ressentir la peur et l'anxiété, alors il va dire oui. C'est vraiment ce travail, croyances, émotions, comportements, apprendre à décortiquer tout ça et les remettre en question, ces croyances. Apprendre à les remettre en question. Est-ce que vraiment, si je dis non, on ne va plus du tout m'aimer ? Est-ce que plus personne ne m'aima ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est vraiment vrai ? Merci beaucoup. Merci pour tous les conseils que tu nous as livrés et pour ton partage sur toi, ton parcours. et ton expérience personnelle.

  • Speaker #0

    Merci. Merci pour l'invitation. Merci de m'avoir permis de reparler de tout ça. Et puis en plus, si ça peut profiter à un max de personnes. finalement, c'est quand même suite à ce burn-out que je suis devenue naturopathe. Donc,

  • Speaker #1

    gratitude malgré tout.

  • Speaker #0

    Oui, mais vraiment, sincèrement, je n'aurais pas eu cette vie que j'ai aujourd'hui si je n'étais pas passée par là. Ça paraît fou. Encore une fois, on peut s'éviter une telle galère. Le top, ce serait d'éviter ça. On gagnerait un petit peu de temps. Mais il y a toujours du bon.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi vraiment pour ta participation et de t'être livrée sur ton expérience. C'était top.

  • Speaker #0

    C'est génial. Ciao.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram lesloisnaturelles ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante lesloisnaturelles.com Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. A bientôt !

Description

“To burn out”, littéralement “se consumer de l’intérieur”… Le burn-out, c’est cet état d’épuisement intense, aussi bien physique que mental, qui nous vide de notre énergie et de notre motivation. Mais que se passe-t-il réellement dans notre corps quand on atteint ce point de rupture ? Et surtout, comment pouvons-nous le prévenir ou y faire face ?


Dans ce nouvel épisode des Lois Naturelles, j’ai eu la chance de recevoir Sara Crahé, naturopathe et coach business, pour aborder en profondeur ce sujet qui touche de plus en plus de personnes, que ce soit dans la sphère professionnelle, sportive, scolaire ou même parentale.


✨ Avec son expérience personnelle et professionnelle, Sara partage :

👉 Les signes avant-coureurs à identifier

👉 Ce que le burn-out fait à notre corps et à notre esprit

👉 Des conseils concrets et des outils de naturopathie pour mieux gérer le stress, et retrouver son équilibre


C’est en transformant mon hygiène de vie, en particulier mon alimentation, que j’ai découvert toute l’énergie et la vitalité dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation, basée sur des habitudes saines, que je souhaite vous offrir. 💫


Je suis Camille LANGLET, naturopathe passionnée de santé naturelle et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main : que vous soyez épuisé par le stress, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie en leur inculquant des habitudes de vie saines, et notamment une cuisine santé riche en fruits et légumes variés de saison.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts et des témoignages inspirants, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Ensemble, nous aborderons des sujets comme la santé holistique, la relaxation, la gestion du stress, et comment intégrer une routine de santé intégrative dans votre quotidien.

Convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je consacre une partie de mon activité à accompagner les parents soucieux de guider leurs enfants, de la petite enfance à l’adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlais, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, Je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois Naturelles. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet délicat, mais malheureusement de plus en plus courant, le burn-out. Le burn-out est un état d'épuisement profond, tant physique que mental, qui survient souvent lorsque les exigences professionnelles ou les exigences d'une situation de vie dépassent nos capacités d'adaptation et de résistance au stress. A l'origine, le burn-out est un état d'épuisement professionnel et c'est dans les années 60 qu'est apparu ce phénomène. auprès des travailleurs sociaux. Étymologiquement, le mot en dit long puisqu'il vient de l'anglais to burn out qui signifie littéralement brûler de l'intérieur, se consumer. Le burn out est défini en fonction de trois composantes. Un épuisement physique et émotionnel qui se caractérise par une diminution significative d'énergie accompagnée de fatigue, de stress, d'irritabilité et potentiellement de manifestations somatiques, c'est-à-dire au niveau du corps. D'une dépersonnalisation, c'est-à-dire une distance qui vient venir entre autrui et la personne en question, voire une forme de désengagement relationnel, et enfin une chute de l'accomplissement personnel, c'est-à-dire qu'il y aura de plus en plus d'écarts entre la réalité et l'idée du métier ou de la situation vécue que se faisait la personne. Mais le burn-out ne touche pas que la sphère professionnelle, puisque récemment cette notion a été étendue à d'autres domaines comme le sport de haut niveau, la scolarité mais aussi la parentalité. Et quand on parle de parentalité, on pense essentiellement aux mères de famille. Mais que se passe-t-il réellement dans notre corps lors d'un burn-out ? Et surtout, comment pouvons-nous le prévenir au mieux ou alors y faire face ? Pour répondre à ces questions, j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Sarah Krahel. Sarah est naturopathe et coach business avec une expertise particulière sur le burn-out, non seulement pour avoir accompagné de nombreuses personnes dans cette épreuve grâce aux outils qu'offre la naturopathie, mais aussi parce qu'elle-même a traversé cette situation. Son expérience personnelle et professionnelle lui donne une perspective unique sur ce phénomène.

  • Speaker #1

    Bonjour Sarah ! Hello ! Merci pour ton invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'avoir accepté, je suis ravie de t'avoir aujourd'hui sur le podcast et de pouvoir échanger avec toi sur ce sujet. J'ai donné en introduction un petit peu les contours de ce que peut être le burn-out. J'aimerais... qu'on fasse un peu une lecture naturopathique de la chose et qu'on analyse physiologiquement ce qui se passe au niveau du corps lorsque la situation professionnelle ou la situation de vie vient à dégénérer et qu'on s'approche du burn-out.

  • Speaker #1

    Alors déjà, il faut savoir que, comme tu disais dans l'introduction, un burn-out, c'est la résultante d'un stress intense et prolongé. Mais en réalité, le stress, à la base, c'est une bonne chose. Le stress, c'est une réaction d'adaptation du corps face à un danger qu'on a depuis la nuit des temps et qui est venu à plusieurs reprises nous sauver la vie et nous empêche bien des ennuis. Ce qui va se passer, c'est que dès que l'on va se retrouver confronté à un danger, qu'il soit physique ou psychologique, automatiquement, le corps va se mettre en mode alerte. Qu'est-ce que c'est le mode alerte ? Le but, c'est de lutter. ou de fuir. Et donc, c'est par exemple, si on traverse la route et qu'on voit une voiture nous foncer dessus, heureusement qu'on a ce stress, parce que ça va nous permettre de réagir très rapidement et d'éviter l'accident. En revanche, la problématique, c'est quand ce stress intense dure dans le temps. Plusieurs semaines, ça passe. Plusieurs mois, ça commence à devenir compliqué. Mais alors, plusieurs années, là, ça devient très, très, très compliqué. Ce qui va se passer, c'est qu'en fait, il va y avoir une... une suractivation de ce qu'on appelle le système nerveux sympathique. Il y a deux branches dans le système nerveux et c'est le système nerveux sympathique qui va être fortement activé et qui va déclencher la libération de certaines hormones par les glandes surrénales qui sont des glandes qu'on a au niveau de la bande du soutien-gorge plutôt dans la partie dorsale. Les surrénales vont libérer de l'adrénaline et du cortisol. Et ces hormones-là, encore une fois, heureusement qu'elles existent. Le problème, c'est quand il y a un excès de libération de ces hormones-là dans la durée. Donc l'adrénaline, elle, elle va préparer le corps à réagir très rapidement. Ça va permettre d'augmenter le rythme cardiaque. Et donc, ça va permettre au sang d'aller apporter les nutriments nécessaires aux organes qui sont impliqués dans la survie, même si c'est un stress psychologique. On va avoir les pupilles qui se dilatent. Et puis, on va avoir une vigilance qui est accrue. Et le cortisol, lui, va permettre de libérer du sucre dans le sang. Ça va augmenter la glycémie. pour nous donner l'énergie et nous permettre de prioriser la gestion des émotions. Donc, tant que c'est instantané, ça va, je le répète encore, on a besoin de ce stress. Le problème, c'est quand ça dure, et quand il y a un excès de libération de ces hormones-là, on finit par les épuiser. Les surrénales, les glandes surrénales sont épuisées. Elles passent leur temps à libérer ces hormones-là, et au bout d'un moment, il y en a de moins en moins. Et donc là, le problème, c'est qu'on va ressentir une... très grande fatigue physique. Le cortisol va aussi diminuer la réaction immunitaire, ce qui fait que chez les personnes qui commencent à frôler le burn-out, ce sont des personnes qui vont être beaucoup plus vulnérables aux microbes et qui vont être plus souvent malades. Il va y avoir un effet sur le cerveau. L'effet sur le cerveau, c'est que ça va attaquer deux parties. Il y a l'hippocampe qui est impliqué dans l'apprentissage, la mémoire, la concentration. Et il y a aussi l'amidale qui, elle, nous aide plus à gérer nos émotions. Donc, on va se sentir plus susceptible, plus réactif face aux propos des autres. On est plus anxieux. On peut être plus impatient, plus colérique. On peut se mettre à pleurer beaucoup plus facilement. Grosso modo, émotionnellement, voilà ce qui va se passer. Et en fait, le problème, c'est comme je le disais au départ, c'est d'abord le système nerveux sympathique qui est déclenché. qui envoient un message aux surrénales qui, elles, vont libérer ces fameuses hormones. Mais si donc, c'est à cause, je mets des guillemets, on ne voit pas là, du système nerveux sympathique que le problème arrive, c'est de ce côté-là qu'on doit faire, c'est là-dessus qu'on va travailler pour pouvoir limiter la libération de ces hormones-là et économiser les surrénales. En fait, le système nerveux sympathique, le problème, c'est qu'il va nous empêcher complètement de nous relâcher, de nous détendre. Quand il est en suractivité, Il va nous empêcher justement de faire des activités comme dormir, tout simplement, qui est une activité, on va dire ça comme ça. Pour pouvoir dormir, il faut du lâcher prise. Et si le système nerveux sympathique est activé en permanence, on ne va pas pouvoir se laisser aller dans le sommeil. Et ça, c'est un cercle vicieux qui s'opère, puisque plus le système nerveux est activé, moins j'arrive à dormir, moins j'arrive à dormir, plus je suis épuisée, plus je suis épuisée. plus je suis nerveux, plus je suis nerveux, moins j'arrive à dormir. Clac, la boucle, elle est bouclée. Voilà. Et puis, donc, fatigue, on l'a dit, parce que tout ça, c'est épuisant, en fait. Quand on est en état de stress permanent, le corps va grignoter énormément de vitamines, de minéraux, d'oligo-éléments qui nous donnent de l'énergie, qui font fonctionner chacun de nos organes. Donc, en fait, tout le corps s'épuise. Ça crée beaucoup d'acidité, beaucoup d'inflammation, et donc des douleurs. Des douleurs musculaires, des tensions. Aussi, parce que pour pouvoir lutter, lutter ou fuir, même si évidemment on n'est pas en guerre, même si c'est un stress qui souvent est psychologique, la réponse est exactement la même. On va se contracter, on va se contracter très fort et on va se retrouver avec des tensions, on appelle ça des contractures. Et ça libère de l'acide lactique comme si on venait de faire des heures de sport. Et on a mal dans les bras, on a mal dans le dos, on a mal dans le cou. Et puis pour certains, mais pas forcément chez tout le monde, il peut y avoir une prise de poids. à cause du stress. Ça, ça va dépendre un peu des morphos. Il y en a qui en perdent. mais il y en a qui en prennent plus facilement. Et les fameux troubles digestifs. Moi, je sais que j'étais hyper concernée par ça pendant le... Enfin, honnêtement, j'ai coché toutes les cases. Là, ce que je suis en train de vous dire, ce que je suis en train de te dire, là, je les ai vraiment absolument toutes coquées. Troubles digestifs, donc ça peut être des ulcères, des syndromes de l'intestin irritable. Voilà, on va essayer de chercher pourquoi on a mal au ventre. Quel est le problème ? Qu'est-ce qu'on a mal digéré ? Oui, l'alimentation peut aider, on va... J'imagine y revenir tout à l'heure, mais c'est avant tout le mental qui a besoin d'être guéri avant de soigner l'assiette, même si les deux ensemble, évidemment, ça sera encore plus intéressant. On peut aussi avoir des troubles cardiovasculaires avec de l'hypertension. Évidemment, tous ces symptômes-là vont être d'autant plus accentués qu'on approche vraiment du burn-out. Et les fameuses palpitations, augmentation du rythme cardiaque à n'importe quel moment de la journée. puisqu'on est plus capable, en fait, notre système nerveux et nos glandes ne sont plus capables de fonctionner normalement. Donc, pour un oui, pour un non, ça va se déclencher. Voilà, grosso modo, ce qu'on peut dire des effets qu'on va retrouver du mécanisme physiologique. Donc, qu'est-ce qui se passe dans notre corps, justement, quand on avance doucement vers le burn-out ? Évidemment, moins on écoute le corps, plus il crie, plus ses symptômes vont être exacerbés. Et encore, il y en a plein d'autres où moi-même j'en avais, j'avais l'impression que le matin, je me réveillais et que j'avais la gueule de bois, sans avoir bu l'abeille. Sentiment de gueule de bois, la vision un peu floue, l'impression d'être dans une espèce de brouillard mental, comme ça, permanent. J'ai ce souvenir-là.

  • Speaker #0

    Oui, alors tout ce que tu dis, ça appelle plein d'observations de ma part. Alors déjà, je te remercie d'avoir fait la distinction avec le stress, parce que c'était ma question suivante, en fait. Comment distinguer le stress habituel du burn-out ? Parce qu'il y a une vraie différence. Ce n'est pas la même chose. Le stress peut être positif. Et c'est quand il devient chronique que ça devient délétère. Tu nous as bien expliqué qu'il y a vraiment une atteinte physique. Ce n'est pas du tout juste émotionnel ou mental. Il y a vraiment une répercussion physique. Tu nous en as un petit peu parlé vers la fin, concrètement. Tu parlais un petit peu des douleurs au niveau digestif, mais concrètement, quand tu parles de l'augmentation du cortisol, qu'est-ce qui se passe ? Comment on peut s'en apercevoir ? Au-delà, tu nous as parlé des douleurs digestives, des douleurs musculaires. Quelles autres manifestations concrètes, comment ça peut se traduire ?

  • Speaker #1

    De toute façon, avant le burn-out, il y a des prémices. En fait, quand il y a un excès de stress prolongé, sans parler de burn-out, ça va directement affecter notre... Certes, le cortisol affecte directement le système immunitaire, mais tout simplement, il ne faut pas oublier que le système immunitaire, il y en a une grande partie qui se retrouve localisée, il y a énormément de globules blancs localisés dans l'intestin. Et quand on est dans une situation de stress intense, la priorité n'est pas à la digestion. La priorité est à la survie. Donc quand on répète un stress régulier, automatiquement tout notre sang va quitter le système digestif, les intestins, le foie, l'estomac, pour pouvoir aller se réfugier dans les muscles, dans le cœur pour battre plus fort, dans les poumons pour prendre un max d'oxygène, dans la tête pour réfléchir aux solutions, et beaucoup moins au niveau du système digestif et du système génital aussi, reproducteur. Et s'il y a moins d'irrigation sanguine, au niveau du digestif, le système digestif va moins bien fonctionner. Et à force de moins bien fonctionner, il va y avoir de l'inflammation à cet endroit-là, ça va irriter la muqueuse intestinale, alors ça va se manifester par des troubles digestifs, mais à la longue, à force de troubles digestifs, on affecte au niveau de la muqueuse, il y a ce qu'on appelle du tissu lymphoïde qui renferme les globules blancs, et donc c'est aussi ce tissu-là qui est affecté, et donc notre système immunitaire s'en trouve aussi touché. Donc voilà, de toute façon, même avant le burn-out, un stress, les phases avant, il peut déjà y avoir ces symptômes-là qui commencent à apparaître et qui doivent nous alerter. Et en plus de ça, c'est un cercle vicieux parce que là aussi, au niveau du système immunitaire, il y a des tas de neurotransmetteurs qui servent au fonctionnement, je parle notamment de la sérotonine, qui servent au fonctionnement du cerveau. Et si on a un intestin qui ne fonctionne pas bien, on n'aura pas suffisamment de sérotonine. Donc en fait, il y a un cerveau qui ne fonctionne pas bien. Donc on a intérêt de s'occuper et de la tête, et du corps, et notamment aussi du système digestif.

  • Speaker #0

    C'est le cercle vicieux dont tu parlais tout à l'heure aussi pour le sommeil.

  • Speaker #1

    Yes. En fait, tout est interrelié. Il n'y a pas un seul, tout notre système génital, immunitaire, cardiovasculaire, le système nerveux, tous ces systèmes-là ne sont pas indépendants, ils sont interdépendants. Donc on est obligé, en tout cas nous en tant que naturopathes, de prendre le temps d'évaluer tout ça. Et quand vous allez bouger quelque chose à un endroit, ça va avoir des répercussions à d'autres endroits.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que la naturopathie est d'une aide assez précieuse dans ce type de situation. A ton avis, à partir de combien de temps on peut considérer qu'un stress devient chronique ?

  • Speaker #1

    Ça, ça dépend des personnes. Je pense que le corps est assez bien fait. Il peut résister plusieurs jours, il peut résister plusieurs semaines. À partir de plusieurs mois, il faut commencer à s'inquiéter. Après, tout dépend de l'intensité du stress. Si j'ai un stress chronique... qui est long et modéré, peut-être que le burn-out peut arriver plus tard que quelqu'un qui va avoir un stress chronique intense sur une période un peu plus longue.

  • Speaker #0

    Puis on n'a pas tous la même capacité de résistance au stress aussi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a tous les capacités, mais ça, j'imaginais qu'on en parlerait plus tard, et peut-être que je peux faire un petit teasing maintenant, mais là, ça va être mon côté coach aussi qui va parler. Pourquoi certaines personnes font des burn-outs et d'autres n'en font pas ? Moi, je me suis retrouvée dans ce cas de figure où j'avais exactement le même métier que les autres. Certes, on m'avait confié un peu plus de responsabilité, mais n'empêche. que je me chargeais la mule dix fois plus que les autres. Et en fait, ça, c'est des comportements autodestructeurs qu'on acquiert très jeunes. Au départ, ce sont des mécanismes de défense, c'est-à-dire que tant qu'on est jeune, on apprend à dire oui pour faire plaisir, on apprend à être validé, on attend la validation des autres, on a besoin de la reconnaissance des autres pour pouvoir avancer. Et en fait, tout dépend de l'extérieur, toute notre vie va dépendre. pendre de l'extérieur. Donc pour pouvoir se sentir aimé, valorisé, reconnu, on va constamment aller dans le sens du courant extérieur, de ce que les autres attendent de nous. Si dans notre éducation, on ne nous a pas appris à penser librement, à oser être soi-même, authentique, à se libérer de cette validation-là, du regard de l'autre, c'est vrai qu'on va avoir des comportements qui vont... dans le sens de ce que veulent les autres. Et nous, on va se vider quelque part, entre guillemets, avec le temps de notre substance. Donc, tant qu'on est enfant, qu'on est petit, ado, jeune, jeune adulte, c'est classique d'adopter un pouvoir de comportement. Parce que quand on est petit, on n'a pas tellement le choix. Et puis, on a été éduqué d'une certaine manière, à la maison, à l'école, ce qu'on voit à la télé, ce qu'on voit dans la rue. Voilà, on est nourri de ça. Et on croit que c'est normal, justement. Et pour se protéger, on grandit comme ça. Sauf qu'après, les circonstances changent, on est des adultes, on oublie qu'on peut faire différemment, mais on ne le sait pas. Et changer de façon de faire, ça fait très peur. Parce qu'après, il y a la peur du rejet et tout, et dans le boulot notamment, de ne pas être validé, de ne pas être reconnu, qu'on ne nous dise pas que c'est bien ce qu'on a fait, que les résultats ne soient peut-être pas à la hauteur de ce qu'on avait pu obtenir avant. Donc du coup, on reste dans nos schémas, on reste dans nos habitudes, et on se fait mal. Moi, en gros, c'est ce qui s'est passé. Il a fallu que je fasse un gros travail de thérapie, puis de coaching sur moi-même pour défaire ces croyances que j'avais et qui conditionnaient mes comportements pour pouvoir commencer à envisager la vie autrement et à penser plus librement en me souciant beaucoup moins du regard de l'autre. On l'a toujours un petit peu, je ne dis pas le contraire. Mais en me libérant de tout ça pour être enfin moi-même, me valoriser, ne pas attendre que les autres me valorisent. Et là, je crois qu'aujourd'hui, ce serait... pratiquement impossible pour moi de faire un burn-out tellement j'ai... Ça prend des années. Je ne dis pas que ça s'est fait comme ça, mais parce que aujourd'hui, je vois les choses totalement autrement. Et c'est ça ce qui fait la distinction entre certaines personnes qui font des burn-outs et celles qui n'en font pas. C'est qu'il y a les personnes qui vont avoir des comportements, donc des schémas à la fois de défense mais qui nous autodétruisent à la longue et il y a ces personnes qui sont beaucoup plus libres et qui n'en ont rien à faire de ce que pensent les autres. et qui, eux, s'aiment déjà comme ils sont, et ils ont bien raison, et qui vont, du coup, être moins perméables à l'avis des autres, à l'approbation des autres. Ils savent ce qu'ils valent.

  • Speaker #0

    Oui, ça nous dit qu'en fait, il peut y avoir un système de croyance qui nous prédisposerait, en quelque sorte, à ce type de situation, du burn-out.

  • Speaker #1

    Exact. Tu peux résumer en une phrase ce que j'ai essayé de dire en 10 minutes.

  • Speaker #0

    Non, mais il fallait le détailler. Mais ce que tu dis aussi me fait penser que souvent, ce qu'on peut rencontrer d'ailleurs dans le monde du travail, c'est que les gens sont associés à leur travail. Ils sont leur travail et il n'y a pas de dissociation entre les deux. Et je pense que tu vas me donner ton avis là-dessus. que c'est ça qui peut être problématique. C'est quand on ne fait pas la dissociation entre qui on est et son travail.

  • Speaker #1

    Mais carrément, je suis entièrement d'accord. Et merci de soulever ce point-là parce que je n'avais pas pensé à l'aborder sous cet angle, mais oui. Et d'ailleurs, aujourd'hui, moi, je ne travaille plus en entreprise, je travaille avec des entrepreneurs, mais c'est le même problème parce que les entrepreneurs sont tout aussi concernés par le burn-out. Il n'y a pas de boss derrière eux, mais ils sont leurs pires boss. On peut être très exigeant avec soi-même et se pousser beaucoup trop loin. Et donc, il y a ce truc de... Si je ne fais pas les résultats suffisants, je suis bidon. Donc, j'associe ma valeur aux résultats de mon entreprise ou aux résultats que j'ai faits dans l'entreprise à laquelle j'appartiens. Et donc, associer sa valeur aux résultats, c'est très dangereux parce que les résultats ne dépendent pas que de nous. Les résultats dépendent d'un tas de facteurs.

  • Speaker #0

    Est-ce que cette distinction n'est pas justement encore plus difficile à faire quand tu es entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est pareil. Parce qu'en fait, quand tu as l'impression de jouer ta vie, en fait, moi, quand j'étais salariée, alors évidemment, c'est que mon expérience. Je ne suis pas en train de dire que toutes les personnes qui sont passées par le burn-out ont vécu les choses de la même manière. Mais en fait, j'étais constamment en train de me prouver quelque chose, que je valais quelque chose. Mais en vrai, je ne pense pas que je le prouvais vraiment à mon boss parce qu'en vrai, je ne pouvais pas le voir, mon boss. Du coup, c'était vraiment un truc entre moi et moi. Et quand on a cette exigence, qu'on l'ait dans le salariat ou en tant qu'entrepreneur, en fait, c'est cette histoire de résultat. Cette histoire de résultat. Si j'ai ces résultats, je vaux quelque chose. Mais ce truc de ma valeur dépend du résultat dans mon boulot, que tu sois salarié ou que tu sois entrepreneur, ça, c'est un vrai sujet. Il faut vraiment décorréler les deux.

  • Speaker #0

    En naturopathie, on va toujours rechercher la cause de la cause. La cause de la cause. Donc là, en fait, finalement, la cause originelle et première du burn-out, ça serait vraiment ce système de croyance qui a été mis en place depuis l'enfance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En fait.

  • Speaker #0

    Et finalement, peu importe la situation, parce que tout à l'heure, tu disais, le statut social importe peu, que tu sois salarié ou entrepreneur. Finalement, ça ne change pas.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un système de croyance. C'est le point de départ. C'est ce que je te disais tout à l'heure. On était dans la même équipe quand j'étais à l'époque chez Bouygues. J'étais avec des mecs. Et en plus, en tant que nana, j'avais le sentiment que j'étais qu'avec des mecs. Et j'avais le sentiment qu'il fallait travailler en tant que responsable de secteur dans des magasins où les managers n'étaient que des mecs, où j'étais attendue au tournant. Je travaillais avec des gens qui étaient dans la distribution, où c'était très macho. Et donc, j'avais régulièrement des réflexions de la petite minette qui débarque et tout le machin. Donc, je sentais qu'il fallait presque que je me masculinise. pour avoir l'air crédible. Et donc, ça me demandait ça aussi, encore une fois, de l'énergie. Et donc, j'avais ce sentiment de devoir prouver constamment. Mais on va dire que ce phénomène extérieur a contribué, avec un manager aussi qui m'a bien chargé la mule, mais on va dire que ça a contribué à mon burn-out. Mais tout le monde dans ma situation n'aurait pas réagi de la même manière.

  • Speaker #0

    Oui, tu as des facteurs qui sont structurels et d'autres qui sont conjoncturels. C'est-à-dire que... L'environnement dans lequel tu vas évoluer, là, ce que tu racontes, le fait que ce soit un environnement masculin assez difficile, voire macho, là, c'est conjoncturel. Mais toi, structurellement, tu avais ce mode de croyance, en fait, tu étais prédisposée dans ce genre de situation à plonger peut-être plus facilement que n'importe qui vers un burn-out.

  • Speaker #1

    Exactement. Ce qui s'est passé, c'est qu'à un moment donné, pour donner un peu de contexte, à un moment donné, moi, j'avais 38 magasins à gérer. et je suis passée à 64 toujours au lendemain. On a tous une augmentation du nombre de magasins parce que crise, parce que secteur concurrentiel, parce que moins d'embauches. Les autres avaient moins de magasins à gérer, mais malgré tout, c'était quand même beaucoup, trop pour une seule personne. Eux, qu'est-ce qu'ils faisaient ? Ils n'allaient pas aller voir ces magasins. Et moi, qu'est-ce que je faisais ? Je courais comme une barjot. pour faire l'impossible, pour faire l'irréaliste. Et eux, ils assumaient le fait que ce n'est pas possible. Si je veux survivre, je ne les visiterai pas tous. Et ils savaient qu'ils n'étaient rationnellement pas en danger parce que leur contrat ne prévoyait pas autant de magasins. Et donc, ils faisaient ce qu'ils pouvaient et ils allaient bien loin. Et moi, j'ai halluciné. Les mecs, ils foutent rien et tout, machin. Et c'est mieux qu'ils avaient raison. Et moi, j'étais là, en train de courir comme une barjo, et je me rappelle même d'un challenge qu'on nous avait donné. que j'avais gagné, mais à quel prix, quoi ? À quel prix ? Et en fait, c'était une course contre moi-même, de me prouver. Sauf que quand c'est irréaliste, c'est jamais assez. Jamais assez. Jamais assez. Jamais assez.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu penses que les femmes, nous, le fait d'être une femme, justement, dans le monde professionnel aujourd'hui, constitue, entre guillemets, une prédisposition aussi à ce type de situation ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense. Qu'on ait des enfants ou pas, parce que... On a plus de difficultés à dire non. On est plus souvent éduqués pour être serviable, plaire, agréable.

  • Speaker #0

    Un peu petite fille modèle, quoi.

  • Speaker #1

    Un peu petite fille modèle, quoi. Tu parlais de burn-out de la scolarité, avec du recul. Après, je me suis rappelée de deux fois où j'ai failli complètement craquer et j'ai eu deux réflexes de survie. J'ai arrêté mes études deux fois. Et à chaque fois, je les ai reprises. Mais j'ai arrêté en plein monde. Parce que j'allais tellement au bout, au bout, au bout. Et deux fois, j'ai réussi à m'arrêter à temps jusqu'au jour où j'ai fait un down-up professionnel. Donc, j'avais vraiment des prédispositions. Et pourtant, j'étais étudiante, mais c'est toujours en course à l'excès, ou toujours plus. Et ouais, les nanas, je pense qu'on a ça.

  • Speaker #0

    Notre mode de fonctionnement, en tout cas, nos émotions, tout ça, ne nous pousse pas dans le bon sens. par rapport à ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Oui, et puis, il ne faut pas oublier que finalement, le monde du travail, ce n'est pas un monde qu'on connaît depuis si longtemps. Je ne parle pas de nous, je parle de nos générations, nos mères, nos grand-mères ont commencé à travailler, mais encore même nos grand-mères, pas toutes. Et en fait, c'est un monde... Par exemple, le syndrome de l'imposteur, moi, je le vois en coaching, c'est beaucoup plus flagrant chez les nanas. que chez les mecs. J'ai même lu une étude, je ne peux même pas te rappeler les chiffres, mais dans une étude, pour un poste, un mec qui n'a pas... On imagine, il y a une annonce de poste à pourvoir. Le gars, lui, s'il a seulement 50 des compétences demandées, il y va. La nana, pour pouvoir se sentir légitime et postuler à ce poste, elle va attendre d'avoir, je crois que c'était 90% des compétences pour se lancer. L'audace. Et les mecs, ils y vont. Et les mecs, ils y vont. Ils ne se prennent pas la... Et ils ont raison. Avant, je disais, ouais, c'est des... Ça ne s'est même pas... Voilà. Et puis, c'est montrer qu'il y a un état d'esprit chez les mecs qui est beaucoup plus audacieux. Bon, bien sûr, on y va. On verra bien comment ça marche. Et on passe en... Entre les lignes.

  • Speaker #0

    Et puis, ils ne fonctionnent pas du tout de la même façon que nous. Tu vois, tu es fatigué, elle va te reposer, point barre. Il y a des trucs à faire, mais ce n'est pas grave, tu es fatigué, elle va te reposer. C'est un peu binaire chez eux. C'est sûr que ça, ce n'est pas surprenant.

  • Speaker #1

    Ils ont raison. Autant ils ont réintérêt parfois de s'inspirer de nous, mais nous aussi, on a intérêt de s'inspirer d'eux. Parce qu'on peut dire que les mecs sont plus égoïstes que les nanas, mais les mecs, ils pensent à eux. Et ils ont raison de penser à eux aussi. Comme nous, on aurait bien l'intérêt de penser à nous. Et pareil, même si on prend un papa et une maman, très souvent, je ne veux pas faire de généralité, mais très souvent, vous mettez un papa et une maman dans un lit qui dorment la nuit, le bébé qui se réveille, la majorité du temps, la situation est la même pour les deux parents, la majorité du temps, c'est la maman qui se réveille.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est parce qu'ils n'ont pas les mêmes ouïes, tu vois, que non, c'est comme ça, tu vois. C'est pas de leur faute, ils n'entendent pas.

  • Speaker #1

    Situation égale, les deux n'ont pas conclu de la même manière.

  • Speaker #0

    Et alors, ce qui est le plus étonnant, c'est que dans cette même situation, s'il se trouve que la maman n'est pas là, tout d'un coup, le papa retrouve son oui. C'est fantastique, ça. La magie de la nature.

  • Speaker #1

    Donc, inspirons-nous les uns des autres. Franchement, prenons un peu des uns et les autres un peu de nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Et justement, je voulais te demander, qu'est-ce qui fait que dans ta situation, tu n'as pas démissionné ?

  • Speaker #1

    Ah mais moi, j'ai démissionné.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc tu as fini par démissionner.

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai fini surtout par faire un vrai burn-out. Donc, j'ai dormi pendant trois mois, jour et nuit. Ensuite, j'ai développé des crises d'angoisse. En fait, moi, c'est arrivé avant burn-out. Là, ce qui a commencé à m'alerter, c'est que je me levais le matin et je pleurais. Alors que j'estimais que j'avais une vie super. Donc je ne comprenais pas.

  • Speaker #0

    J'étais complètement déconnectée de moi-même. Je me disais, je ne comprends pas, j'ai un super boulot, il y a plein de gens qui ne m'ont pas, je gagne hyper bien ma vie, je fais des week-ends, je voyage, je sors, j'ai des amis au top. De temps en temps, j'avais un petit chéri, machin et tout. Et puis, je n'ai pas compris. J'ai eu en parallèle de ça aussi des problèmes familiaux assez importants qui n'ont forcément pas aidé. Mais pour moi, ce n'était pas une raison suffisante. Moi, dans ma tête, je fonctionnais, j'étais un peu en mode, quand on veut, on peut. Là, j'ai compris que pas trop. J'ai commencé à avoir une psy neuf mois avant mon burn-out. Un jour, j'ai eu un accident pendant neuf mois avant, donc je travaillais encore. J'ai eu un accident de bateau. Un truc à la noix, mais quand même costaud, qui m'a arrêtée. J'ai été obligée d'être arrêtée. Comme j'utilisais beaucoup la voiture, je ne pouvais plus conduire, je ne pouvais plus aller voir mes magasins. J'ai été arrêtée bien deux mois. Et le fait de m'arrêter... C'est là que j'ai développé des crises d'angoisse terribles. J'avais un rythme de vie qui était tellement soutenu, une vie tellement remplie, que je n'avais pas l'occasion de me connecter à mes émotions. En fait, le matin, c'était le seul moment où j'étais un peu calme. Donc là, mes émotions sortaient, je pleurais, mais je n'arrivais pas trop à comprendre de quoi il s'agissait. Et ensuite, ma journée commençait. Et là, j'oubliais et je repartais dans un tas de trucs. J'étais souvent malade. J'étais souvent malade. Accident. Là. Je m'arrête et là, pas le choix. J'avais une minerve, donc je ne pouvais pas beaucoup bouger. Et je suis dans mon appart à Paris et là, toutes mes émotions rejaillissent. Et là, je sais, il y en a tellement, ça part tellement dans tous les sens. Je suis complètement effrayée par ce qui m'arrive et donc je fais des vraies crises d'angoisse énormes. Et puis, je m'apaise un peu avec le temps, je continue ma psychothérapie, je reprends le boulot. J'y retourne deux jours, je pleure, j'en peux plus, je me refais arrêter. Et finalement, encore deux mois plus tard, je reprends. Je reprends et je reprends pleine balle, sans avoir travaillé ni mon hygiène de vie, ni mon état d'esprit, donc le système de pensée dont on parlait. Donc en gros, je me suis reposée, mais pas assez compte tenu de mon niveau d'épuisement. Et ça m'a permis de reprendre le boulot et de tenir trois mois. Je me rappelle, j'avais des poussées de fièvre tous les soirs à la même heure. J'ai commencé à faire des insomnies jusqu'au jour où je n'ai pas pu me lever physiquement. Je n'ai même pas pu aller chez le médecin pour me faire arrêter. Ma tête voulait, je ne pouvais pas. Blocage complet. Et là, à partir de là, arrêt maladie. Je me rappelle, j'avais une voiture dans Paris où je ne payais pas le parcmètre tellement je n'arrivais pas à sortir de chez moi. J'ai eu des milliers d'euros d'amende. Tellement j'avais laissé la voiture dehors. Mais je m'en foutais. En fait, à ce moment-là, je m'en foutais. J'avais tout lâché. Et puis, je suis redescendue dans le sud parce que je suis origine de Marseille. Et à un moment donné, dans le sud, retrouver les amis proches. Là, on m'a dit un jour, et si tu ne reprenais pas ? Je ne l'avais même pas envisagé. Et quand cette amie m'a dit ça, j'ai senti un soulagement. J'ai dit, OK, je ne reprends pas. Et à partir de là, j'ai pu commencer à entamer ma guérison, mais elle a été longue. J'ai été dans le dur pendant neuf bons mois, mais après, c'est quand même des années pour remonter quand même. Puis on est épuisé au début. Je vais te dire franchement, au début, ton système de pensée, ce n'est pas par là que tu commences, parce qu'il faut de l'énergie pour ça. Au début, juste, tu vas dormir, tu vas essayer de bien manger. juste arrêter de faire ce qui t'a mis mal, c'est-à-dire le boulot, même si ce n'est pas la cause première. C'est petit à petit, une fois que tu as de l'énergie, que là, tu peux commencer à envisager, une fois que ton hygiène de vie, tu retrouves un peu d'énergie et un peu de joie de vivre, que là, tu commences à te dire, bon, ok, clairement, il y a quelque chose qui m'a amenée jusque-là, il va falloir que je travaille dessus. Et petit à petit, tu tires les leçons et tu fais différemment pour éviter de retomber dans le truc. Mais ça... Franck,

  • Speaker #1

    je te remercie pour ton partage parce que tu mets le doigt sur un point clé, c'est-à-dire que quand on arrive vraiment au bout du bout au burn-out, on ne peut plus bouger, on ne peut plus se lever. Moi, dans ma précédente vie en tant que juriste en droit social, j'ai reçu beaucoup de gens et c'est vrai que c'est un mot qui revient souvent et qui est un peu galvaudé parce que dès qu'on a un petit peu de surcharge, on peut arriver à dire oui, je suis en burn-out. Mais en fait, le vrai burn-out, c'est physique. C'est un épuisement où, comme tu l'as très bien décrit, justement, on n'est plus capable de se lever de son lit, on n'est plus capable de sortir de chez soi. Tant pis si on a des milliers d'euros de PV. En fait, il n'y a plus rien qui prend le dessus. Donc voilà, je suis contente que tu viennes décrire exactement la situation que c'est. C'est ce que je voulais aussi qu'on fasse à travers cet épisode. Donc je te remercie.

  • Speaker #0

    C'est fou, mais en fait, tu ne peux même pas regretter ce genre d'événement parce qu'en fait, après, même si je ne le souhaite à personne, après, tu apprends tellement sur toi. Enfin, si tu peux vraiment en tirer des bénéfices derrière. Mais le message que j'aimerais passer, c'est en fait, c'est vraiment n'attendez pas pour vous faire arrêter. et prendre vraiment soin de vous. Parce que le problème, c'est qu'une fois qu'il est là, là, vous prenez pour longtemps. C'est soit vous vous arrêtez quelques mois et vous arrivez à reprendre parce que vous avez vraiment pris soin de vous. Soit, si vous arrivez jusqu'au burn-out, un burn-out comme celui que je viens de décrire, c'est au moins un an d'arrêt. Et il faut comprendre que ça ne rend service à personne, c'est-à-dire ni à soi-même. et ni à l'entreprise. Parce que des fois, en se disant Ouais, mais du coup, je ne peux quand même pas laisser l'équipe. Je ne sais pas, parce qu'il y a de la culpabilité au début. Mais le problème, c'est que si on force le truc, dans tous les cas, l'équipe, vous allez l'abandonner parce que vous serez tellement épuisé que vous ne pourrez pas vous lever. Et après, vous n'allez pas partir deux, trois mois, vous allez partir pour un an. Et oui, ça bloque un poste, c'est des sous au moins, c'est une équipe qui est un peu bancale. Et je ne dis pas ça pour justement culpabiliser, c'est juste pour dire prévenez, pour prévenir. arrêtez-vous avant quelques mois, prenez soin de vous vraiment, faites attention à votre hygiène de vie, allez voir un psy, entourez-vous des bonnes personnes, des gens qui vous tirent vers le haut, faites le point sur vous-même et vous revenez quand ça va mieux, avant de vous flinguer complètement. Parce qu'en plus, je dis arrêt pendant un an, mais la vérité c'est quand on est arrêté un an pour burn-out, on a bien le temps de cogiter, de repenser sa vie, de mettre tout à plat, et c'est quand même assez rare. de repartir sur le même boulot après un an. Oui,

  • Speaker #1

    j'allais te le dire. Je ne connais pas de situation où la personne a fait un burn-out et est revenue postériori au même poste.

  • Speaker #0

    Même si ce n'est pas la cause de base, on n'a pas envie de revenir sur les lieux où on a été traumatisé finalement. Donc naturellement, on va vouloir aller ailleurs. Donc ça fait un peu penser au Covid quand il y a eu les confinements. Il y a eu une vague de démissions. et de reconversion professionnelle suite au Covid, parce qu'on a arrêté les gens. On les a arrêtés. Et en fait, ils ont eu le temps de penser. Ils ont eu le temps de prendre du recul et de se dire Ah, mais finalement, ma vie, ce n'est pas vraiment celle que je voulais. Et donc, ils se sont barrés. Et bien, c'est pareil, en fait. Donc, c'est aussi l'avantage, quelque part, d'un arrêt maladie, même si au début, c'est vertigineux. Ce n'est pas forcément ce qu'on avait prévu. Mais la vérité, c'est que si vous ne faites pas arrêter en prévention, c'est ce qui se passera. Et peut-être que ce sera tant mieux.

  • Speaker #1

    Même d'un point de vue juridique, c'est toujours le premier conseil qu'on donne, que le médecin prescrive un arrêt de travail. Parce que souvent, on croit qu'on n'est pas malade physiquement, mais là, tu l'as bien décrit. C'est un phénomène physique. Donc, phénomène physique, il faut s'arrêter pour prendre du recul et éviter que ça dégénère.

  • Speaker #0

    Comme ça ne se voit pas, toutes les maladies mentales, elles ne se voient pas. On ne se sent pas légitime de se faire arrêter.

  • Speaker #1

    Oui, la peur du jugement des autres, d'abuser du système.

  • Speaker #0

    Encore une fois, des croyances. Si je quitte l'équipe et que je me mets en arrêt, je mets tout le monde dans la merde, ça va être à cause de moi, j'abuse du système. Après tout, je sens qu'il m'en reste un peu sous le pied, je pourrais quand même un peu forcer. Ça, c'est des croyances qui induisent certains comportements, c'est-à-dire rester dans un environnement. Ce n'est pas un environnement extérieur et intérieur toxique, et jusqu'à être vraiment, pour le coup, physiquement malade.

  • Speaker #1

    Et en tant que naturopathe, est-ce que tu penses, même si on a vu quand même qu'il y avait un système de croyance qui était propre à l'individu et qui prédisposait à ce type de phénomène, mais est-ce que tu penses qu'il y a une responsabilité des entreprises qui pourraient être mises en cause ? Et en tant que naturo, qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter ce type de situation ?

  • Speaker #0

    Alors, en tant que natureau pour les entreprises, nous, on peut aller en entreprise et proposer des ateliers, notamment pour sensibiliser les gens à ça. Mais je crois qu'avant tout, et je ne sais pas si ça sait, puisque tu vas me le dire, mais c'est sensibiliser au max les managers aux signes précurseurs d'un burn-out. Mais pour que ce soit possible, pour être capable de le sentir, il faut que le manager puisse passer du temps. avec son collaborateur puisse être capable d'observer. En fait, il faut du temps. Il faut que les managers, ils aient du temps. Ils peuvent être formés, mais s'ils n'ont pas les moyens en temps de l'utiliser, cet outil, ça n'a pas de sens. Donc, est-ce que c'est... des rendez-vous annuels qui vont être consacrés que à ça, que au bien-être du collaborateur et non pas à ses résultats, à sa performance ? Est-ce que ça peut être un entretien annuel uniquement consacré à ça ? Est-ce que c'est le manager qui doit le faire ? Est-ce que c'est avec un rendez-vous psy, un coach ? Moi, je me dis aussi, forcément, avec tous les outils que j'ai aujourd'hui, je me rends compte que ce qui pourrait être intéressant, en plus des ateliers natureaux, c'est des ateliers d'intelligence collective, c'est-à-dire de mettre tous les collaborateurs d'une même équipe dans une même salle et d'aborder de façon ludique les problématiques qu'ils rencontrent dans leur façon de travailler et sur l'équilibre pro-perso pour libérer la parole, que ça puisse être entendu aussi par les managers, se sentir entendu, se sentir compris. Donc ça, évidemment, ces ateliers d'intelligence collective, ce serait facilité par quelqu'un qui est neutre, qui est extérieur et non pas un manager, parce que sinon, ça peut ne pas libérer la parole. Et de trouver ensemble des solutions pour améliorer. la situation, pour que plus chacun puisse participer, puisse contribuer et qu'il y ait vraiment une collaboration, une cohésion d'équipe autour de Ok, c'est trop dur. Là, je sens que j'ai besoin d'aide à cet endroit-là. Comment on peut réfléchir ensemble ? Pour Moi, je récupère, je ne sais rien. Je récupère ta mission et puis appelle-moi si tu as besoin d'aide sur tel sujet et machin. Et créer à la fin un plan d'action concret, net, précis, actionnable immédiatement pour soulager tout le monde en fait. Donc, ouais, c'est les idées qui me sont venues. Évidemment, avec les outils que je connais, il y en a certainement plein d'autres. Oui,

  • Speaker #1

    puis avoir de façon générale une action sur le bien-être de ses salariés en entreprise. Et d'un point de vue individuel, tu vois, si par exemple, on se reconnaît un petit peu dans le mode de fonctionnement que tu décrivais tout à l'heure, là, qu'est-ce que tu conseillerais pour... On se dit, ah bah oui, là, je vois bien que je suis un peu limite, j'ai cette tendance-là et tout. Qu'est-ce que tu... Qu'est-ce que tu conseilles ? Ou tu vois si tu as quelqu'un dans une consultation au naturo qui vient et puis tu te dis, là, je vois qu'il y a des petits signes, attention. Qu'est-ce que tu préconises ?

  • Speaker #0

    Si tu n'es pas encore en consultation au naturo, je te dis forcément, va avoir un naturopathe. C'est un suivi régulier. Et la première chose, tu le disais tout à l'heure, la naturo, c'est chercher la cause de la cause de la cause, la cause de la cause de la cause. C'est le système nerveux. J'ai envie de dire que c'est même le système de croyance. Mais comme on le disait tout à l'heure, l'idéal, c'est d'associer la psy, mais avec tout un travail même de ce qu'on appelle les techniques cognitives comportementales. C'est-à-dire, vraiment, reprogrammation des croyances, reprogrammation de ta tête, de la façon d'envisager les situations pour imaginer des comportements différents. Si je crois que dire non à quelqu'un, c'est mal, ça va m'exclure. ou je vais être mal aimée, ça va m'exclure de l'équipe. Je vais continuer de dire oui et je vais continuer de me vider de mon énergie, je vais continuer de m'épuiser. Donc, je pense qu'il y a un travail cognitif à faire. Donc, ce n'est pas non plus n'importe quel type de thérapie, un truc un peu pragmatique. Il y a l'analyse, évidemment, d'où vient le problème et tout le machin, mais il y a aussi... qu'est-ce que j'en fais en fait ? C'est vraiment imaginer le cerveau comme un muscle et l'entraîner à penser différemment. Et à côté, évidemment, tout le travail sur la relaxation. Et j'insiste sur une relaxation, des techniques de relaxation régulières, le yoga, la méditation. Tout le monde n'aime pas la méditation. Donc yoga, ça peut être même juste de l'activité physique, très douce, mais il faut que ce soit régulier. Parce que si ça fait des semaines, pas des semaines, ça fait des mois et des années. que votre système nerveux sympathique, il est au taquet. Il faut l'imaginer comme un animal sauvage. Un animal sauvage, ça ne se rééduque pas en trois respirations. Il va falloir que le système nerveux s'apaise, qu'il ait à nouveau confiance. Et pour ça, il va falloir lui donner régulièrement ce dont il a besoin. Pas juste une fois, pas deux fois, pas dix fois, mais tous les jours, un petit peu, pour qu'il se dise Ah, elle a compris ou Il ou elle a compris ce dont j'avais besoin, je peux commencer à m'approcher doucement, à me détendre et tout. Et là, vous allez sentir des effets. Ce ne sont pas des médicaments. Par contre, c'est des techniques qui vont avoir un effet profond, qui vont avoir un effet durable. On peut se faire aider si on ne sait pas faire, donc avec un naturopathe, la sophro, l'hypnose, des visualisations, des affirmations positives parce qu'en fait, on va s'obliger à ressentir des émotions positives et à force de faire cet exercice-là, on muscle notre cerveau à ressentir des choses plus positives et ça aide le système nerveux à se relâcher. Mais évidemment, là on en parle, c'est complètement abstrait, dit comme ça, il faut vraiment le faire, l'expérimenter pour se rendre compte de la puissance de l'exercice. Mais ça va être intéressant que si c'est fait régulièrement. Et c'est ça qui va nous permettre aussi de mieux dormir parce qu'on lâche prise et donc d'aider à la récupération. Et ensuite, il y a évidemment le travail sur l'alimentation, le travail sur l'encostin qui est en lien direct avec la tête, donc les digestions, et puis l'apport de certains nutriments comme les oméga-3 qui vont aider le cerveau à mieux fonctionner, le magnésium, le curcuma qui est très bien. Les aliments avec les vitamines du groupe B. Et puis après, dans toutes les plantes, alors attention, ce que je suis en train de dire, je ne suis pas en train de proposer une consultation des conseils. Ces conseils que je suis en train de proposer, ce sont des conseils généraux, mais adressez-vous à un professionnel avant de les prendre. Et surtout, elles ne se mixent pas forcément toutes entre elles. On peut prendre par exemple le matin de la rhodiole qui va nous aider à mieux résister au stress et nous apporter un peu d'endurance. sur la journée et au contraire du griffonia le soir pour pouvoir nous apaiser nerveusement. Il y a l'ashwagandha qui est très bien, qui va permettre de retrouver cet équilibre hormonal qu'on recherche quand justement on commence à trop tirer sur la corde. Et enfin, pour dormir, très bien les bourgeons aussi. Même pas que pour dormir, c'est-à-dire que quand on a un système nerveux qui est vraiment en tension, c'est les bourgeons, il y a par exemple le figuier qui est très bien. pour apaiser le système nerveux pendant la journée et le tilleul le soir. Et de faire cette association-là pendant trois mois, c'est pas mal. Et puis voilà, faire attention à son cercle social. Attention, là, plus que jamais, vous avez besoin d'être coucouné, d'être encouragé, d'être soutenu. Donc forcément, faites attention aux personnes qui vous entourent. Et parfois, il y a des personnes, moi je sais, alors... pas avant mon burn-out, mais pendant mon burn-out, que j'ai dû mettre à distance. Et le top, moi, c'était un peu violent. Le top, c'est d'arriver à faire ça dans la douceur, et ça ne peut se faire dans la douceur que si c'est pris suffisamment en amont. En fait, quand on est en burn-out, on est au bout. Je vais un peu mal parler, mais on n'en a plus rien à foutre. Donc là, autour de vous, il y a tout qui part en... ou en cacahuètes. Donc, pour éviter d'en arriver là, le mieux, c'est quand même de mettre à distance doucement, mais sûrement avant les personnes avec lesquelles on ne se sent pas à l'aise, en tout cas pour un temps, parce qu'à ce moment-là, on a besoin de se régénérer. Mais ça aussi, c'est difficile. Ça aussi, ça demande un gros travail psy parfois.

  • Speaker #1

    Et une prise de conscience qui n'est pas forcément évidente.

  • Speaker #0

    Oui, des fois, on a conscience, mais on a conscience que certaines personnes ne sont pas... pas forcément bonne pour nous, à cet instant-là. Et on y reste, parce que des fois, ça fait peur d'être seule, parce que qu'est-ce qu'on va penser de moi ? Je ne veux pas faire de la peine à l'autre. Tati, tata, bref. Célibilité, loyauté excessive. Et donc, du coup, encore une fois, on privilégie le bien-être des autres avant le sien. Sauf que là, dans ces quatre figures, on doit apprendre à se faire passer en priorité.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, il faut passer par une rééducation du système nerveux. Moi, quand tu en parlais, ça me faisait vraiment penser à ça. C'est comme un bras cassé, tu vas chez le kiné, tu ne fais pas trois séances de kiné. Tu en fais des dizaines régulièrement pour arriver à ce que ça fonctionne. Donc là, c'est pareil. Et puis, revoir quand même en profondeur son hygiène de vie. Et quand tu parlais des thérapies cognitives comportementales, tu penses à quoi en particulier ?

  • Speaker #0

    C'est une technique qui est utilisée soit par des psychiatres, si. Et finalement, même en coaching, c'est ce qu'on utilise. C'est la reprogrammation. C'est ma croyance de départ. Je crois que si je dis non, je vais être exclue, je vais être mal aimée. Je pense ça, ça crée énormément d'anxiété. Donc ça crée une émotion. Une émotion et l'anxiété, la peur. Ou cette émotion-là, c'est elle qui ensuite va induire certains comportements. Comme dans ma tête, je me dis que si je dis non, je vais être exclue. Et ça me crée tellement de peur et d'anxiété que le corps, il va tout faire. pour éviter de ressentir la peur et l'anxiété, alors il va dire oui. C'est vraiment ce travail, croyances, émotions, comportements, apprendre à décortiquer tout ça et les remettre en question, ces croyances. Apprendre à les remettre en question. Est-ce que vraiment, si je dis non, on ne va plus du tout m'aimer ? Est-ce que plus personne ne m'aima ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est vraiment vrai ? Merci beaucoup. Merci pour tous les conseils que tu nous as livrés et pour ton partage sur toi, ton parcours. et ton expérience personnelle.

  • Speaker #0

    Merci. Merci pour l'invitation. Merci de m'avoir permis de reparler de tout ça. Et puis en plus, si ça peut profiter à un max de personnes. finalement, c'est quand même suite à ce burn-out que je suis devenue naturopathe. Donc,

  • Speaker #1

    gratitude malgré tout.

  • Speaker #0

    Oui, mais vraiment, sincèrement, je n'aurais pas eu cette vie que j'ai aujourd'hui si je n'étais pas passée par là. Ça paraît fou. Encore une fois, on peut s'éviter une telle galère. Le top, ce serait d'éviter ça. On gagnerait un petit peu de temps. Mais il y a toujours du bon.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi vraiment pour ta participation et de t'être livrée sur ton expérience. C'était top.

  • Speaker #0

    C'est génial. Ciao.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram lesloisnaturelles ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante lesloisnaturelles.com Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. A bientôt !

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“To burn out”, littéralement “se consumer de l’intérieur”… Le burn-out, c’est cet état d’épuisement intense, aussi bien physique que mental, qui nous vide de notre énergie et de notre motivation. Mais que se passe-t-il réellement dans notre corps quand on atteint ce point de rupture ? Et surtout, comment pouvons-nous le prévenir ou y faire face ?


Dans ce nouvel épisode des Lois Naturelles, j’ai eu la chance de recevoir Sara Crahé, naturopathe et coach business, pour aborder en profondeur ce sujet qui touche de plus en plus de personnes, que ce soit dans la sphère professionnelle, sportive, scolaire ou même parentale.


✨ Avec son expérience personnelle et professionnelle, Sara partage :

👉 Les signes avant-coureurs à identifier

👉 Ce que le burn-out fait à notre corps et à notre esprit

👉 Des conseils concrets et des outils de naturopathie pour mieux gérer le stress, et retrouver son équilibre


C’est en transformant mon hygiène de vie, en particulier mon alimentation, que j’ai découvert toute l’énergie et la vitalité dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation, basée sur des habitudes saines, que je souhaite vous offrir. 💫


Je suis Camille LANGLET, naturopathe passionnée de santé naturelle et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main : que vous soyez épuisé par le stress, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie en leur inculquant des habitudes de vie saines, et notamment une cuisine santé riche en fruits et légumes variés de saison.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts et des témoignages inspirants, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Ensemble, nous aborderons des sujets comme la santé holistique, la relaxation, la gestion du stress, et comment intégrer une routine de santé intégrative dans votre quotidien.

Convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je consacre une partie de mon activité à accompagner les parents soucieux de guider leurs enfants, de la petite enfance à l’adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlais, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, Je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois Naturelles. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet délicat, mais malheureusement de plus en plus courant, le burn-out. Le burn-out est un état d'épuisement profond, tant physique que mental, qui survient souvent lorsque les exigences professionnelles ou les exigences d'une situation de vie dépassent nos capacités d'adaptation et de résistance au stress. A l'origine, le burn-out est un état d'épuisement professionnel et c'est dans les années 60 qu'est apparu ce phénomène. auprès des travailleurs sociaux. Étymologiquement, le mot en dit long puisqu'il vient de l'anglais to burn out qui signifie littéralement brûler de l'intérieur, se consumer. Le burn out est défini en fonction de trois composantes. Un épuisement physique et émotionnel qui se caractérise par une diminution significative d'énergie accompagnée de fatigue, de stress, d'irritabilité et potentiellement de manifestations somatiques, c'est-à-dire au niveau du corps. D'une dépersonnalisation, c'est-à-dire une distance qui vient venir entre autrui et la personne en question, voire une forme de désengagement relationnel, et enfin une chute de l'accomplissement personnel, c'est-à-dire qu'il y aura de plus en plus d'écarts entre la réalité et l'idée du métier ou de la situation vécue que se faisait la personne. Mais le burn-out ne touche pas que la sphère professionnelle, puisque récemment cette notion a été étendue à d'autres domaines comme le sport de haut niveau, la scolarité mais aussi la parentalité. Et quand on parle de parentalité, on pense essentiellement aux mères de famille. Mais que se passe-t-il réellement dans notre corps lors d'un burn-out ? Et surtout, comment pouvons-nous le prévenir au mieux ou alors y faire face ? Pour répondre à ces questions, j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Sarah Krahel. Sarah est naturopathe et coach business avec une expertise particulière sur le burn-out, non seulement pour avoir accompagné de nombreuses personnes dans cette épreuve grâce aux outils qu'offre la naturopathie, mais aussi parce qu'elle-même a traversé cette situation. Son expérience personnelle et professionnelle lui donne une perspective unique sur ce phénomène.

  • Speaker #1

    Bonjour Sarah ! Hello ! Merci pour ton invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'avoir accepté, je suis ravie de t'avoir aujourd'hui sur le podcast et de pouvoir échanger avec toi sur ce sujet. J'ai donné en introduction un petit peu les contours de ce que peut être le burn-out. J'aimerais... qu'on fasse un peu une lecture naturopathique de la chose et qu'on analyse physiologiquement ce qui se passe au niveau du corps lorsque la situation professionnelle ou la situation de vie vient à dégénérer et qu'on s'approche du burn-out.

  • Speaker #1

    Alors déjà, il faut savoir que, comme tu disais dans l'introduction, un burn-out, c'est la résultante d'un stress intense et prolongé. Mais en réalité, le stress, à la base, c'est une bonne chose. Le stress, c'est une réaction d'adaptation du corps face à un danger qu'on a depuis la nuit des temps et qui est venu à plusieurs reprises nous sauver la vie et nous empêche bien des ennuis. Ce qui va se passer, c'est que dès que l'on va se retrouver confronté à un danger, qu'il soit physique ou psychologique, automatiquement, le corps va se mettre en mode alerte. Qu'est-ce que c'est le mode alerte ? Le but, c'est de lutter. ou de fuir. Et donc, c'est par exemple, si on traverse la route et qu'on voit une voiture nous foncer dessus, heureusement qu'on a ce stress, parce que ça va nous permettre de réagir très rapidement et d'éviter l'accident. En revanche, la problématique, c'est quand ce stress intense dure dans le temps. Plusieurs semaines, ça passe. Plusieurs mois, ça commence à devenir compliqué. Mais alors, plusieurs années, là, ça devient très, très, très compliqué. Ce qui va se passer, c'est qu'en fait, il va y avoir une... une suractivation de ce qu'on appelle le système nerveux sympathique. Il y a deux branches dans le système nerveux et c'est le système nerveux sympathique qui va être fortement activé et qui va déclencher la libération de certaines hormones par les glandes surrénales qui sont des glandes qu'on a au niveau de la bande du soutien-gorge plutôt dans la partie dorsale. Les surrénales vont libérer de l'adrénaline et du cortisol. Et ces hormones-là, encore une fois, heureusement qu'elles existent. Le problème, c'est quand il y a un excès de libération de ces hormones-là dans la durée. Donc l'adrénaline, elle, elle va préparer le corps à réagir très rapidement. Ça va permettre d'augmenter le rythme cardiaque. Et donc, ça va permettre au sang d'aller apporter les nutriments nécessaires aux organes qui sont impliqués dans la survie, même si c'est un stress psychologique. On va avoir les pupilles qui se dilatent. Et puis, on va avoir une vigilance qui est accrue. Et le cortisol, lui, va permettre de libérer du sucre dans le sang. Ça va augmenter la glycémie. pour nous donner l'énergie et nous permettre de prioriser la gestion des émotions. Donc, tant que c'est instantané, ça va, je le répète encore, on a besoin de ce stress. Le problème, c'est quand ça dure, et quand il y a un excès de libération de ces hormones-là, on finit par les épuiser. Les surrénales, les glandes surrénales sont épuisées. Elles passent leur temps à libérer ces hormones-là, et au bout d'un moment, il y en a de moins en moins. Et donc là, le problème, c'est qu'on va ressentir une... très grande fatigue physique. Le cortisol va aussi diminuer la réaction immunitaire, ce qui fait que chez les personnes qui commencent à frôler le burn-out, ce sont des personnes qui vont être beaucoup plus vulnérables aux microbes et qui vont être plus souvent malades. Il va y avoir un effet sur le cerveau. L'effet sur le cerveau, c'est que ça va attaquer deux parties. Il y a l'hippocampe qui est impliqué dans l'apprentissage, la mémoire, la concentration. Et il y a aussi l'amidale qui, elle, nous aide plus à gérer nos émotions. Donc, on va se sentir plus susceptible, plus réactif face aux propos des autres. On est plus anxieux. On peut être plus impatient, plus colérique. On peut se mettre à pleurer beaucoup plus facilement. Grosso modo, émotionnellement, voilà ce qui va se passer. Et en fait, le problème, c'est comme je le disais au départ, c'est d'abord le système nerveux sympathique qui est déclenché. qui envoient un message aux surrénales qui, elles, vont libérer ces fameuses hormones. Mais si donc, c'est à cause, je mets des guillemets, on ne voit pas là, du système nerveux sympathique que le problème arrive, c'est de ce côté-là qu'on doit faire, c'est là-dessus qu'on va travailler pour pouvoir limiter la libération de ces hormones-là et économiser les surrénales. En fait, le système nerveux sympathique, le problème, c'est qu'il va nous empêcher complètement de nous relâcher, de nous détendre. Quand il est en suractivité, Il va nous empêcher justement de faire des activités comme dormir, tout simplement, qui est une activité, on va dire ça comme ça. Pour pouvoir dormir, il faut du lâcher prise. Et si le système nerveux sympathique est activé en permanence, on ne va pas pouvoir se laisser aller dans le sommeil. Et ça, c'est un cercle vicieux qui s'opère, puisque plus le système nerveux est activé, moins j'arrive à dormir, moins j'arrive à dormir, plus je suis épuisée, plus je suis épuisée. plus je suis nerveux, plus je suis nerveux, moins j'arrive à dormir. Clac, la boucle, elle est bouclée. Voilà. Et puis, donc, fatigue, on l'a dit, parce que tout ça, c'est épuisant, en fait. Quand on est en état de stress permanent, le corps va grignoter énormément de vitamines, de minéraux, d'oligo-éléments qui nous donnent de l'énergie, qui font fonctionner chacun de nos organes. Donc, en fait, tout le corps s'épuise. Ça crée beaucoup d'acidité, beaucoup d'inflammation, et donc des douleurs. Des douleurs musculaires, des tensions. Aussi, parce que pour pouvoir lutter, lutter ou fuir, même si évidemment on n'est pas en guerre, même si c'est un stress qui souvent est psychologique, la réponse est exactement la même. On va se contracter, on va se contracter très fort et on va se retrouver avec des tensions, on appelle ça des contractures. Et ça libère de l'acide lactique comme si on venait de faire des heures de sport. Et on a mal dans les bras, on a mal dans le dos, on a mal dans le cou. Et puis pour certains, mais pas forcément chez tout le monde, il peut y avoir une prise de poids. à cause du stress. Ça, ça va dépendre un peu des morphos. Il y en a qui en perdent. mais il y en a qui en prennent plus facilement. Et les fameux troubles digestifs. Moi, je sais que j'étais hyper concernée par ça pendant le... Enfin, honnêtement, j'ai coché toutes les cases. Là, ce que je suis en train de vous dire, ce que je suis en train de te dire, là, je les ai vraiment absolument toutes coquées. Troubles digestifs, donc ça peut être des ulcères, des syndromes de l'intestin irritable. Voilà, on va essayer de chercher pourquoi on a mal au ventre. Quel est le problème ? Qu'est-ce qu'on a mal digéré ? Oui, l'alimentation peut aider, on va... J'imagine y revenir tout à l'heure, mais c'est avant tout le mental qui a besoin d'être guéri avant de soigner l'assiette, même si les deux ensemble, évidemment, ça sera encore plus intéressant. On peut aussi avoir des troubles cardiovasculaires avec de l'hypertension. Évidemment, tous ces symptômes-là vont être d'autant plus accentués qu'on approche vraiment du burn-out. Et les fameuses palpitations, augmentation du rythme cardiaque à n'importe quel moment de la journée. puisqu'on est plus capable, en fait, notre système nerveux et nos glandes ne sont plus capables de fonctionner normalement. Donc, pour un oui, pour un non, ça va se déclencher. Voilà, grosso modo, ce qu'on peut dire des effets qu'on va retrouver du mécanisme physiologique. Donc, qu'est-ce qui se passe dans notre corps, justement, quand on avance doucement vers le burn-out ? Évidemment, moins on écoute le corps, plus il crie, plus ses symptômes vont être exacerbés. Et encore, il y en a plein d'autres où moi-même j'en avais, j'avais l'impression que le matin, je me réveillais et que j'avais la gueule de bois, sans avoir bu l'abeille. Sentiment de gueule de bois, la vision un peu floue, l'impression d'être dans une espèce de brouillard mental, comme ça, permanent. J'ai ce souvenir-là.

  • Speaker #0

    Oui, alors tout ce que tu dis, ça appelle plein d'observations de ma part. Alors déjà, je te remercie d'avoir fait la distinction avec le stress, parce que c'était ma question suivante, en fait. Comment distinguer le stress habituel du burn-out ? Parce qu'il y a une vraie différence. Ce n'est pas la même chose. Le stress peut être positif. Et c'est quand il devient chronique que ça devient délétère. Tu nous as bien expliqué qu'il y a vraiment une atteinte physique. Ce n'est pas du tout juste émotionnel ou mental. Il y a vraiment une répercussion physique. Tu nous en as un petit peu parlé vers la fin, concrètement. Tu parlais un petit peu des douleurs au niveau digestif, mais concrètement, quand tu parles de l'augmentation du cortisol, qu'est-ce qui se passe ? Comment on peut s'en apercevoir ? Au-delà, tu nous as parlé des douleurs digestives, des douleurs musculaires. Quelles autres manifestations concrètes, comment ça peut se traduire ?

  • Speaker #1

    De toute façon, avant le burn-out, il y a des prémices. En fait, quand il y a un excès de stress prolongé, sans parler de burn-out, ça va directement affecter notre... Certes, le cortisol affecte directement le système immunitaire, mais tout simplement, il ne faut pas oublier que le système immunitaire, il y en a une grande partie qui se retrouve localisée, il y a énormément de globules blancs localisés dans l'intestin. Et quand on est dans une situation de stress intense, la priorité n'est pas à la digestion. La priorité est à la survie. Donc quand on répète un stress régulier, automatiquement tout notre sang va quitter le système digestif, les intestins, le foie, l'estomac, pour pouvoir aller se réfugier dans les muscles, dans le cœur pour battre plus fort, dans les poumons pour prendre un max d'oxygène, dans la tête pour réfléchir aux solutions, et beaucoup moins au niveau du système digestif et du système génital aussi, reproducteur. Et s'il y a moins d'irrigation sanguine, au niveau du digestif, le système digestif va moins bien fonctionner. Et à force de moins bien fonctionner, il va y avoir de l'inflammation à cet endroit-là, ça va irriter la muqueuse intestinale, alors ça va se manifester par des troubles digestifs, mais à la longue, à force de troubles digestifs, on affecte au niveau de la muqueuse, il y a ce qu'on appelle du tissu lymphoïde qui renferme les globules blancs, et donc c'est aussi ce tissu-là qui est affecté, et donc notre système immunitaire s'en trouve aussi touché. Donc voilà, de toute façon, même avant le burn-out, un stress, les phases avant, il peut déjà y avoir ces symptômes-là qui commencent à apparaître et qui doivent nous alerter. Et en plus de ça, c'est un cercle vicieux parce que là aussi, au niveau du système immunitaire, il y a des tas de neurotransmetteurs qui servent au fonctionnement, je parle notamment de la sérotonine, qui servent au fonctionnement du cerveau. Et si on a un intestin qui ne fonctionne pas bien, on n'aura pas suffisamment de sérotonine. Donc en fait, il y a un cerveau qui ne fonctionne pas bien. Donc on a intérêt de s'occuper et de la tête, et du corps, et notamment aussi du système digestif.

  • Speaker #0

    C'est le cercle vicieux dont tu parlais tout à l'heure aussi pour le sommeil.

  • Speaker #1

    Yes. En fait, tout est interrelié. Il n'y a pas un seul, tout notre système génital, immunitaire, cardiovasculaire, le système nerveux, tous ces systèmes-là ne sont pas indépendants, ils sont interdépendants. Donc on est obligé, en tout cas nous en tant que naturopathes, de prendre le temps d'évaluer tout ça. Et quand vous allez bouger quelque chose à un endroit, ça va avoir des répercussions à d'autres endroits.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que la naturopathie est d'une aide assez précieuse dans ce type de situation. A ton avis, à partir de combien de temps on peut considérer qu'un stress devient chronique ?

  • Speaker #1

    Ça, ça dépend des personnes. Je pense que le corps est assez bien fait. Il peut résister plusieurs jours, il peut résister plusieurs semaines. À partir de plusieurs mois, il faut commencer à s'inquiéter. Après, tout dépend de l'intensité du stress. Si j'ai un stress chronique... qui est long et modéré, peut-être que le burn-out peut arriver plus tard que quelqu'un qui va avoir un stress chronique intense sur une période un peu plus longue.

  • Speaker #0

    Puis on n'a pas tous la même capacité de résistance au stress aussi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a tous les capacités, mais ça, j'imaginais qu'on en parlerait plus tard, et peut-être que je peux faire un petit teasing maintenant, mais là, ça va être mon côté coach aussi qui va parler. Pourquoi certaines personnes font des burn-outs et d'autres n'en font pas ? Moi, je me suis retrouvée dans ce cas de figure où j'avais exactement le même métier que les autres. Certes, on m'avait confié un peu plus de responsabilité, mais n'empêche. que je me chargeais la mule dix fois plus que les autres. Et en fait, ça, c'est des comportements autodestructeurs qu'on acquiert très jeunes. Au départ, ce sont des mécanismes de défense, c'est-à-dire que tant qu'on est jeune, on apprend à dire oui pour faire plaisir, on apprend à être validé, on attend la validation des autres, on a besoin de la reconnaissance des autres pour pouvoir avancer. Et en fait, tout dépend de l'extérieur, toute notre vie va dépendre. pendre de l'extérieur. Donc pour pouvoir se sentir aimé, valorisé, reconnu, on va constamment aller dans le sens du courant extérieur, de ce que les autres attendent de nous. Si dans notre éducation, on ne nous a pas appris à penser librement, à oser être soi-même, authentique, à se libérer de cette validation-là, du regard de l'autre, c'est vrai qu'on va avoir des comportements qui vont... dans le sens de ce que veulent les autres. Et nous, on va se vider quelque part, entre guillemets, avec le temps de notre substance. Donc, tant qu'on est enfant, qu'on est petit, ado, jeune, jeune adulte, c'est classique d'adopter un pouvoir de comportement. Parce que quand on est petit, on n'a pas tellement le choix. Et puis, on a été éduqué d'une certaine manière, à la maison, à l'école, ce qu'on voit à la télé, ce qu'on voit dans la rue. Voilà, on est nourri de ça. Et on croit que c'est normal, justement. Et pour se protéger, on grandit comme ça. Sauf qu'après, les circonstances changent, on est des adultes, on oublie qu'on peut faire différemment, mais on ne le sait pas. Et changer de façon de faire, ça fait très peur. Parce qu'après, il y a la peur du rejet et tout, et dans le boulot notamment, de ne pas être validé, de ne pas être reconnu, qu'on ne nous dise pas que c'est bien ce qu'on a fait, que les résultats ne soient peut-être pas à la hauteur de ce qu'on avait pu obtenir avant. Donc du coup, on reste dans nos schémas, on reste dans nos habitudes, et on se fait mal. Moi, en gros, c'est ce qui s'est passé. Il a fallu que je fasse un gros travail de thérapie, puis de coaching sur moi-même pour défaire ces croyances que j'avais et qui conditionnaient mes comportements pour pouvoir commencer à envisager la vie autrement et à penser plus librement en me souciant beaucoup moins du regard de l'autre. On l'a toujours un petit peu, je ne dis pas le contraire. Mais en me libérant de tout ça pour être enfin moi-même, me valoriser, ne pas attendre que les autres me valorisent. Et là, je crois qu'aujourd'hui, ce serait... pratiquement impossible pour moi de faire un burn-out tellement j'ai... Ça prend des années. Je ne dis pas que ça s'est fait comme ça, mais parce que aujourd'hui, je vois les choses totalement autrement. Et c'est ça ce qui fait la distinction entre certaines personnes qui font des burn-outs et celles qui n'en font pas. C'est qu'il y a les personnes qui vont avoir des comportements, donc des schémas à la fois de défense mais qui nous autodétruisent à la longue et il y a ces personnes qui sont beaucoup plus libres et qui n'en ont rien à faire de ce que pensent les autres. et qui, eux, s'aiment déjà comme ils sont, et ils ont bien raison, et qui vont, du coup, être moins perméables à l'avis des autres, à l'approbation des autres. Ils savent ce qu'ils valent.

  • Speaker #0

    Oui, ça nous dit qu'en fait, il peut y avoir un système de croyance qui nous prédisposerait, en quelque sorte, à ce type de situation, du burn-out.

  • Speaker #1

    Exact. Tu peux résumer en une phrase ce que j'ai essayé de dire en 10 minutes.

  • Speaker #0

    Non, mais il fallait le détailler. Mais ce que tu dis aussi me fait penser que souvent, ce qu'on peut rencontrer d'ailleurs dans le monde du travail, c'est que les gens sont associés à leur travail. Ils sont leur travail et il n'y a pas de dissociation entre les deux. Et je pense que tu vas me donner ton avis là-dessus. que c'est ça qui peut être problématique. C'est quand on ne fait pas la dissociation entre qui on est et son travail.

  • Speaker #1

    Mais carrément, je suis entièrement d'accord. Et merci de soulever ce point-là parce que je n'avais pas pensé à l'aborder sous cet angle, mais oui. Et d'ailleurs, aujourd'hui, moi, je ne travaille plus en entreprise, je travaille avec des entrepreneurs, mais c'est le même problème parce que les entrepreneurs sont tout aussi concernés par le burn-out. Il n'y a pas de boss derrière eux, mais ils sont leurs pires boss. On peut être très exigeant avec soi-même et se pousser beaucoup trop loin. Et donc, il y a ce truc de... Si je ne fais pas les résultats suffisants, je suis bidon. Donc, j'associe ma valeur aux résultats de mon entreprise ou aux résultats que j'ai faits dans l'entreprise à laquelle j'appartiens. Et donc, associer sa valeur aux résultats, c'est très dangereux parce que les résultats ne dépendent pas que de nous. Les résultats dépendent d'un tas de facteurs.

  • Speaker #0

    Est-ce que cette distinction n'est pas justement encore plus difficile à faire quand tu es entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est pareil. Parce qu'en fait, quand tu as l'impression de jouer ta vie, en fait, moi, quand j'étais salariée, alors évidemment, c'est que mon expérience. Je ne suis pas en train de dire que toutes les personnes qui sont passées par le burn-out ont vécu les choses de la même manière. Mais en fait, j'étais constamment en train de me prouver quelque chose, que je valais quelque chose. Mais en vrai, je ne pense pas que je le prouvais vraiment à mon boss parce qu'en vrai, je ne pouvais pas le voir, mon boss. Du coup, c'était vraiment un truc entre moi et moi. Et quand on a cette exigence, qu'on l'ait dans le salariat ou en tant qu'entrepreneur, en fait, c'est cette histoire de résultat. Cette histoire de résultat. Si j'ai ces résultats, je vaux quelque chose. Mais ce truc de ma valeur dépend du résultat dans mon boulot, que tu sois salarié ou que tu sois entrepreneur, ça, c'est un vrai sujet. Il faut vraiment décorréler les deux.

  • Speaker #0

    En naturopathie, on va toujours rechercher la cause de la cause. La cause de la cause. Donc là, en fait, finalement, la cause originelle et première du burn-out, ça serait vraiment ce système de croyance qui a été mis en place depuis l'enfance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En fait.

  • Speaker #0

    Et finalement, peu importe la situation, parce que tout à l'heure, tu disais, le statut social importe peu, que tu sois salarié ou entrepreneur. Finalement, ça ne change pas.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un système de croyance. C'est le point de départ. C'est ce que je te disais tout à l'heure. On était dans la même équipe quand j'étais à l'époque chez Bouygues. J'étais avec des mecs. Et en plus, en tant que nana, j'avais le sentiment que j'étais qu'avec des mecs. Et j'avais le sentiment qu'il fallait travailler en tant que responsable de secteur dans des magasins où les managers n'étaient que des mecs, où j'étais attendue au tournant. Je travaillais avec des gens qui étaient dans la distribution, où c'était très macho. Et donc, j'avais régulièrement des réflexions de la petite minette qui débarque et tout le machin. Donc, je sentais qu'il fallait presque que je me masculinise. pour avoir l'air crédible. Et donc, ça me demandait ça aussi, encore une fois, de l'énergie. Et donc, j'avais ce sentiment de devoir prouver constamment. Mais on va dire que ce phénomène extérieur a contribué, avec un manager aussi qui m'a bien chargé la mule, mais on va dire que ça a contribué à mon burn-out. Mais tout le monde dans ma situation n'aurait pas réagi de la même manière.

  • Speaker #0

    Oui, tu as des facteurs qui sont structurels et d'autres qui sont conjoncturels. C'est-à-dire que... L'environnement dans lequel tu vas évoluer, là, ce que tu racontes, le fait que ce soit un environnement masculin assez difficile, voire macho, là, c'est conjoncturel. Mais toi, structurellement, tu avais ce mode de croyance, en fait, tu étais prédisposée dans ce genre de situation à plonger peut-être plus facilement que n'importe qui vers un burn-out.

  • Speaker #1

    Exactement. Ce qui s'est passé, c'est qu'à un moment donné, pour donner un peu de contexte, à un moment donné, moi, j'avais 38 magasins à gérer. et je suis passée à 64 toujours au lendemain. On a tous une augmentation du nombre de magasins parce que crise, parce que secteur concurrentiel, parce que moins d'embauches. Les autres avaient moins de magasins à gérer, mais malgré tout, c'était quand même beaucoup, trop pour une seule personne. Eux, qu'est-ce qu'ils faisaient ? Ils n'allaient pas aller voir ces magasins. Et moi, qu'est-ce que je faisais ? Je courais comme une barjot. pour faire l'impossible, pour faire l'irréaliste. Et eux, ils assumaient le fait que ce n'est pas possible. Si je veux survivre, je ne les visiterai pas tous. Et ils savaient qu'ils n'étaient rationnellement pas en danger parce que leur contrat ne prévoyait pas autant de magasins. Et donc, ils faisaient ce qu'ils pouvaient et ils allaient bien loin. Et moi, j'ai halluciné. Les mecs, ils foutent rien et tout, machin. Et c'est mieux qu'ils avaient raison. Et moi, j'étais là, en train de courir comme une barjo, et je me rappelle même d'un challenge qu'on nous avait donné. que j'avais gagné, mais à quel prix, quoi ? À quel prix ? Et en fait, c'était une course contre moi-même, de me prouver. Sauf que quand c'est irréaliste, c'est jamais assez. Jamais assez. Jamais assez. Jamais assez.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu penses que les femmes, nous, le fait d'être une femme, justement, dans le monde professionnel aujourd'hui, constitue, entre guillemets, une prédisposition aussi à ce type de situation ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense. Qu'on ait des enfants ou pas, parce que... On a plus de difficultés à dire non. On est plus souvent éduqués pour être serviable, plaire, agréable.

  • Speaker #0

    Un peu petite fille modèle, quoi.

  • Speaker #1

    Un peu petite fille modèle, quoi. Tu parlais de burn-out de la scolarité, avec du recul. Après, je me suis rappelée de deux fois où j'ai failli complètement craquer et j'ai eu deux réflexes de survie. J'ai arrêté mes études deux fois. Et à chaque fois, je les ai reprises. Mais j'ai arrêté en plein monde. Parce que j'allais tellement au bout, au bout, au bout. Et deux fois, j'ai réussi à m'arrêter à temps jusqu'au jour où j'ai fait un down-up professionnel. Donc, j'avais vraiment des prédispositions. Et pourtant, j'étais étudiante, mais c'est toujours en course à l'excès, ou toujours plus. Et ouais, les nanas, je pense qu'on a ça.

  • Speaker #0

    Notre mode de fonctionnement, en tout cas, nos émotions, tout ça, ne nous pousse pas dans le bon sens. par rapport à ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Oui, et puis, il ne faut pas oublier que finalement, le monde du travail, ce n'est pas un monde qu'on connaît depuis si longtemps. Je ne parle pas de nous, je parle de nos générations, nos mères, nos grand-mères ont commencé à travailler, mais encore même nos grand-mères, pas toutes. Et en fait, c'est un monde... Par exemple, le syndrome de l'imposteur, moi, je le vois en coaching, c'est beaucoup plus flagrant chez les nanas. que chez les mecs. J'ai même lu une étude, je ne peux même pas te rappeler les chiffres, mais dans une étude, pour un poste, un mec qui n'a pas... On imagine, il y a une annonce de poste à pourvoir. Le gars, lui, s'il a seulement 50 des compétences demandées, il y va. La nana, pour pouvoir se sentir légitime et postuler à ce poste, elle va attendre d'avoir, je crois que c'était 90% des compétences pour se lancer. L'audace. Et les mecs, ils y vont. Et les mecs, ils y vont. Ils ne se prennent pas la... Et ils ont raison. Avant, je disais, ouais, c'est des... Ça ne s'est même pas... Voilà. Et puis, c'est montrer qu'il y a un état d'esprit chez les mecs qui est beaucoup plus audacieux. Bon, bien sûr, on y va. On verra bien comment ça marche. Et on passe en... Entre les lignes.

  • Speaker #0

    Et puis, ils ne fonctionnent pas du tout de la même façon que nous. Tu vois, tu es fatigué, elle va te reposer, point barre. Il y a des trucs à faire, mais ce n'est pas grave, tu es fatigué, elle va te reposer. C'est un peu binaire chez eux. C'est sûr que ça, ce n'est pas surprenant.

  • Speaker #1

    Ils ont raison. Autant ils ont réintérêt parfois de s'inspirer de nous, mais nous aussi, on a intérêt de s'inspirer d'eux. Parce qu'on peut dire que les mecs sont plus égoïstes que les nanas, mais les mecs, ils pensent à eux. Et ils ont raison de penser à eux aussi. Comme nous, on aurait bien l'intérêt de penser à nous. Et pareil, même si on prend un papa et une maman, très souvent, je ne veux pas faire de généralité, mais très souvent, vous mettez un papa et une maman dans un lit qui dorment la nuit, le bébé qui se réveille, la majorité du temps, la situation est la même pour les deux parents, la majorité du temps, c'est la maman qui se réveille.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est parce qu'ils n'ont pas les mêmes ouïes, tu vois, que non, c'est comme ça, tu vois. C'est pas de leur faute, ils n'entendent pas.

  • Speaker #1

    Situation égale, les deux n'ont pas conclu de la même manière.

  • Speaker #0

    Et alors, ce qui est le plus étonnant, c'est que dans cette même situation, s'il se trouve que la maman n'est pas là, tout d'un coup, le papa retrouve son oui. C'est fantastique, ça. La magie de la nature.

  • Speaker #1

    Donc, inspirons-nous les uns des autres. Franchement, prenons un peu des uns et les autres un peu de nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Et justement, je voulais te demander, qu'est-ce qui fait que dans ta situation, tu n'as pas démissionné ?

  • Speaker #1

    Ah mais moi, j'ai démissionné.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc tu as fini par démissionner.

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai fini surtout par faire un vrai burn-out. Donc, j'ai dormi pendant trois mois, jour et nuit. Ensuite, j'ai développé des crises d'angoisse. En fait, moi, c'est arrivé avant burn-out. Là, ce qui a commencé à m'alerter, c'est que je me levais le matin et je pleurais. Alors que j'estimais que j'avais une vie super. Donc je ne comprenais pas.

  • Speaker #0

    J'étais complètement déconnectée de moi-même. Je me disais, je ne comprends pas, j'ai un super boulot, il y a plein de gens qui ne m'ont pas, je gagne hyper bien ma vie, je fais des week-ends, je voyage, je sors, j'ai des amis au top. De temps en temps, j'avais un petit chéri, machin et tout. Et puis, je n'ai pas compris. J'ai eu en parallèle de ça aussi des problèmes familiaux assez importants qui n'ont forcément pas aidé. Mais pour moi, ce n'était pas une raison suffisante. Moi, dans ma tête, je fonctionnais, j'étais un peu en mode, quand on veut, on peut. Là, j'ai compris que pas trop. J'ai commencé à avoir une psy neuf mois avant mon burn-out. Un jour, j'ai eu un accident pendant neuf mois avant, donc je travaillais encore. J'ai eu un accident de bateau. Un truc à la noix, mais quand même costaud, qui m'a arrêtée. J'ai été obligée d'être arrêtée. Comme j'utilisais beaucoup la voiture, je ne pouvais plus conduire, je ne pouvais plus aller voir mes magasins. J'ai été arrêtée bien deux mois. Et le fait de m'arrêter... C'est là que j'ai développé des crises d'angoisse terribles. J'avais un rythme de vie qui était tellement soutenu, une vie tellement remplie, que je n'avais pas l'occasion de me connecter à mes émotions. En fait, le matin, c'était le seul moment où j'étais un peu calme. Donc là, mes émotions sortaient, je pleurais, mais je n'arrivais pas trop à comprendre de quoi il s'agissait. Et ensuite, ma journée commençait. Et là, j'oubliais et je repartais dans un tas de trucs. J'étais souvent malade. J'étais souvent malade. Accident. Là. Je m'arrête et là, pas le choix. J'avais une minerve, donc je ne pouvais pas beaucoup bouger. Et je suis dans mon appart à Paris et là, toutes mes émotions rejaillissent. Et là, je sais, il y en a tellement, ça part tellement dans tous les sens. Je suis complètement effrayée par ce qui m'arrive et donc je fais des vraies crises d'angoisse énormes. Et puis, je m'apaise un peu avec le temps, je continue ma psychothérapie, je reprends le boulot. J'y retourne deux jours, je pleure, j'en peux plus, je me refais arrêter. Et finalement, encore deux mois plus tard, je reprends. Je reprends et je reprends pleine balle, sans avoir travaillé ni mon hygiène de vie, ni mon état d'esprit, donc le système de pensée dont on parlait. Donc en gros, je me suis reposée, mais pas assez compte tenu de mon niveau d'épuisement. Et ça m'a permis de reprendre le boulot et de tenir trois mois. Je me rappelle, j'avais des poussées de fièvre tous les soirs à la même heure. J'ai commencé à faire des insomnies jusqu'au jour où je n'ai pas pu me lever physiquement. Je n'ai même pas pu aller chez le médecin pour me faire arrêter. Ma tête voulait, je ne pouvais pas. Blocage complet. Et là, à partir de là, arrêt maladie. Je me rappelle, j'avais une voiture dans Paris où je ne payais pas le parcmètre tellement je n'arrivais pas à sortir de chez moi. J'ai eu des milliers d'euros d'amende. Tellement j'avais laissé la voiture dehors. Mais je m'en foutais. En fait, à ce moment-là, je m'en foutais. J'avais tout lâché. Et puis, je suis redescendue dans le sud parce que je suis origine de Marseille. Et à un moment donné, dans le sud, retrouver les amis proches. Là, on m'a dit un jour, et si tu ne reprenais pas ? Je ne l'avais même pas envisagé. Et quand cette amie m'a dit ça, j'ai senti un soulagement. J'ai dit, OK, je ne reprends pas. Et à partir de là, j'ai pu commencer à entamer ma guérison, mais elle a été longue. J'ai été dans le dur pendant neuf bons mois, mais après, c'est quand même des années pour remonter quand même. Puis on est épuisé au début. Je vais te dire franchement, au début, ton système de pensée, ce n'est pas par là que tu commences, parce qu'il faut de l'énergie pour ça. Au début, juste, tu vas dormir, tu vas essayer de bien manger. juste arrêter de faire ce qui t'a mis mal, c'est-à-dire le boulot, même si ce n'est pas la cause première. C'est petit à petit, une fois que tu as de l'énergie, que là, tu peux commencer à envisager, une fois que ton hygiène de vie, tu retrouves un peu d'énergie et un peu de joie de vivre, que là, tu commences à te dire, bon, ok, clairement, il y a quelque chose qui m'a amenée jusque-là, il va falloir que je travaille dessus. Et petit à petit, tu tires les leçons et tu fais différemment pour éviter de retomber dans le truc. Mais ça... Franck,

  • Speaker #1

    je te remercie pour ton partage parce que tu mets le doigt sur un point clé, c'est-à-dire que quand on arrive vraiment au bout du bout au burn-out, on ne peut plus bouger, on ne peut plus se lever. Moi, dans ma précédente vie en tant que juriste en droit social, j'ai reçu beaucoup de gens et c'est vrai que c'est un mot qui revient souvent et qui est un peu galvaudé parce que dès qu'on a un petit peu de surcharge, on peut arriver à dire oui, je suis en burn-out. Mais en fait, le vrai burn-out, c'est physique. C'est un épuisement où, comme tu l'as très bien décrit, justement, on n'est plus capable de se lever de son lit, on n'est plus capable de sortir de chez soi. Tant pis si on a des milliers d'euros de PV. En fait, il n'y a plus rien qui prend le dessus. Donc voilà, je suis contente que tu viennes décrire exactement la situation que c'est. C'est ce que je voulais aussi qu'on fasse à travers cet épisode. Donc je te remercie.

  • Speaker #0

    C'est fou, mais en fait, tu ne peux même pas regretter ce genre d'événement parce qu'en fait, après, même si je ne le souhaite à personne, après, tu apprends tellement sur toi. Enfin, si tu peux vraiment en tirer des bénéfices derrière. Mais le message que j'aimerais passer, c'est en fait, c'est vraiment n'attendez pas pour vous faire arrêter. et prendre vraiment soin de vous. Parce que le problème, c'est qu'une fois qu'il est là, là, vous prenez pour longtemps. C'est soit vous vous arrêtez quelques mois et vous arrivez à reprendre parce que vous avez vraiment pris soin de vous. Soit, si vous arrivez jusqu'au burn-out, un burn-out comme celui que je viens de décrire, c'est au moins un an d'arrêt. Et il faut comprendre que ça ne rend service à personne, c'est-à-dire ni à soi-même. et ni à l'entreprise. Parce que des fois, en se disant Ouais, mais du coup, je ne peux quand même pas laisser l'équipe. Je ne sais pas, parce qu'il y a de la culpabilité au début. Mais le problème, c'est que si on force le truc, dans tous les cas, l'équipe, vous allez l'abandonner parce que vous serez tellement épuisé que vous ne pourrez pas vous lever. Et après, vous n'allez pas partir deux, trois mois, vous allez partir pour un an. Et oui, ça bloque un poste, c'est des sous au moins, c'est une équipe qui est un peu bancale. Et je ne dis pas ça pour justement culpabiliser, c'est juste pour dire prévenez, pour prévenir. arrêtez-vous avant quelques mois, prenez soin de vous vraiment, faites attention à votre hygiène de vie, allez voir un psy, entourez-vous des bonnes personnes, des gens qui vous tirent vers le haut, faites le point sur vous-même et vous revenez quand ça va mieux, avant de vous flinguer complètement. Parce qu'en plus, je dis arrêt pendant un an, mais la vérité c'est quand on est arrêté un an pour burn-out, on a bien le temps de cogiter, de repenser sa vie, de mettre tout à plat, et c'est quand même assez rare. de repartir sur le même boulot après un an. Oui,

  • Speaker #1

    j'allais te le dire. Je ne connais pas de situation où la personne a fait un burn-out et est revenue postériori au même poste.

  • Speaker #0

    Même si ce n'est pas la cause de base, on n'a pas envie de revenir sur les lieux où on a été traumatisé finalement. Donc naturellement, on va vouloir aller ailleurs. Donc ça fait un peu penser au Covid quand il y a eu les confinements. Il y a eu une vague de démissions. et de reconversion professionnelle suite au Covid, parce qu'on a arrêté les gens. On les a arrêtés. Et en fait, ils ont eu le temps de penser. Ils ont eu le temps de prendre du recul et de se dire Ah, mais finalement, ma vie, ce n'est pas vraiment celle que je voulais. Et donc, ils se sont barrés. Et bien, c'est pareil, en fait. Donc, c'est aussi l'avantage, quelque part, d'un arrêt maladie, même si au début, c'est vertigineux. Ce n'est pas forcément ce qu'on avait prévu. Mais la vérité, c'est que si vous ne faites pas arrêter en prévention, c'est ce qui se passera. Et peut-être que ce sera tant mieux.

  • Speaker #1

    Même d'un point de vue juridique, c'est toujours le premier conseil qu'on donne, que le médecin prescrive un arrêt de travail. Parce que souvent, on croit qu'on n'est pas malade physiquement, mais là, tu l'as bien décrit. C'est un phénomène physique. Donc, phénomène physique, il faut s'arrêter pour prendre du recul et éviter que ça dégénère.

  • Speaker #0

    Comme ça ne se voit pas, toutes les maladies mentales, elles ne se voient pas. On ne se sent pas légitime de se faire arrêter.

  • Speaker #1

    Oui, la peur du jugement des autres, d'abuser du système.

  • Speaker #0

    Encore une fois, des croyances. Si je quitte l'équipe et que je me mets en arrêt, je mets tout le monde dans la merde, ça va être à cause de moi, j'abuse du système. Après tout, je sens qu'il m'en reste un peu sous le pied, je pourrais quand même un peu forcer. Ça, c'est des croyances qui induisent certains comportements, c'est-à-dire rester dans un environnement. Ce n'est pas un environnement extérieur et intérieur toxique, et jusqu'à être vraiment, pour le coup, physiquement malade.

  • Speaker #1

    Et en tant que naturopathe, est-ce que tu penses, même si on a vu quand même qu'il y avait un système de croyance qui était propre à l'individu et qui prédisposait à ce type de phénomène, mais est-ce que tu penses qu'il y a une responsabilité des entreprises qui pourraient être mises en cause ? Et en tant que naturo, qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter ce type de situation ?

  • Speaker #0

    Alors, en tant que natureau pour les entreprises, nous, on peut aller en entreprise et proposer des ateliers, notamment pour sensibiliser les gens à ça. Mais je crois qu'avant tout, et je ne sais pas si ça sait, puisque tu vas me le dire, mais c'est sensibiliser au max les managers aux signes précurseurs d'un burn-out. Mais pour que ce soit possible, pour être capable de le sentir, il faut que le manager puisse passer du temps. avec son collaborateur puisse être capable d'observer. En fait, il faut du temps. Il faut que les managers, ils aient du temps. Ils peuvent être formés, mais s'ils n'ont pas les moyens en temps de l'utiliser, cet outil, ça n'a pas de sens. Donc, est-ce que c'est... des rendez-vous annuels qui vont être consacrés que à ça, que au bien-être du collaborateur et non pas à ses résultats, à sa performance ? Est-ce que ça peut être un entretien annuel uniquement consacré à ça ? Est-ce que c'est le manager qui doit le faire ? Est-ce que c'est avec un rendez-vous psy, un coach ? Moi, je me dis aussi, forcément, avec tous les outils que j'ai aujourd'hui, je me rends compte que ce qui pourrait être intéressant, en plus des ateliers natureaux, c'est des ateliers d'intelligence collective, c'est-à-dire de mettre tous les collaborateurs d'une même équipe dans une même salle et d'aborder de façon ludique les problématiques qu'ils rencontrent dans leur façon de travailler et sur l'équilibre pro-perso pour libérer la parole, que ça puisse être entendu aussi par les managers, se sentir entendu, se sentir compris. Donc ça, évidemment, ces ateliers d'intelligence collective, ce serait facilité par quelqu'un qui est neutre, qui est extérieur et non pas un manager, parce que sinon, ça peut ne pas libérer la parole. Et de trouver ensemble des solutions pour améliorer. la situation, pour que plus chacun puisse participer, puisse contribuer et qu'il y ait vraiment une collaboration, une cohésion d'équipe autour de Ok, c'est trop dur. Là, je sens que j'ai besoin d'aide à cet endroit-là. Comment on peut réfléchir ensemble ? Pour Moi, je récupère, je ne sais rien. Je récupère ta mission et puis appelle-moi si tu as besoin d'aide sur tel sujet et machin. Et créer à la fin un plan d'action concret, net, précis, actionnable immédiatement pour soulager tout le monde en fait. Donc, ouais, c'est les idées qui me sont venues. Évidemment, avec les outils que je connais, il y en a certainement plein d'autres. Oui,

  • Speaker #1

    puis avoir de façon générale une action sur le bien-être de ses salariés en entreprise. Et d'un point de vue individuel, tu vois, si par exemple, on se reconnaît un petit peu dans le mode de fonctionnement que tu décrivais tout à l'heure, là, qu'est-ce que tu conseillerais pour... On se dit, ah bah oui, là, je vois bien que je suis un peu limite, j'ai cette tendance-là et tout. Qu'est-ce que tu... Qu'est-ce que tu conseilles ? Ou tu vois si tu as quelqu'un dans une consultation au naturo qui vient et puis tu te dis, là, je vois qu'il y a des petits signes, attention. Qu'est-ce que tu préconises ?

  • Speaker #0

    Si tu n'es pas encore en consultation au naturo, je te dis forcément, va avoir un naturopathe. C'est un suivi régulier. Et la première chose, tu le disais tout à l'heure, la naturo, c'est chercher la cause de la cause de la cause, la cause de la cause de la cause. C'est le système nerveux. J'ai envie de dire que c'est même le système de croyance. Mais comme on le disait tout à l'heure, l'idéal, c'est d'associer la psy, mais avec tout un travail même de ce qu'on appelle les techniques cognitives comportementales. C'est-à-dire, vraiment, reprogrammation des croyances, reprogrammation de ta tête, de la façon d'envisager les situations pour imaginer des comportements différents. Si je crois que dire non à quelqu'un, c'est mal, ça va m'exclure. ou je vais être mal aimée, ça va m'exclure de l'équipe. Je vais continuer de dire oui et je vais continuer de me vider de mon énergie, je vais continuer de m'épuiser. Donc, je pense qu'il y a un travail cognitif à faire. Donc, ce n'est pas non plus n'importe quel type de thérapie, un truc un peu pragmatique. Il y a l'analyse, évidemment, d'où vient le problème et tout le machin, mais il y a aussi... qu'est-ce que j'en fais en fait ? C'est vraiment imaginer le cerveau comme un muscle et l'entraîner à penser différemment. Et à côté, évidemment, tout le travail sur la relaxation. Et j'insiste sur une relaxation, des techniques de relaxation régulières, le yoga, la méditation. Tout le monde n'aime pas la méditation. Donc yoga, ça peut être même juste de l'activité physique, très douce, mais il faut que ce soit régulier. Parce que si ça fait des semaines, pas des semaines, ça fait des mois et des années. que votre système nerveux sympathique, il est au taquet. Il faut l'imaginer comme un animal sauvage. Un animal sauvage, ça ne se rééduque pas en trois respirations. Il va falloir que le système nerveux s'apaise, qu'il ait à nouveau confiance. Et pour ça, il va falloir lui donner régulièrement ce dont il a besoin. Pas juste une fois, pas deux fois, pas dix fois, mais tous les jours, un petit peu, pour qu'il se dise Ah, elle a compris ou Il ou elle a compris ce dont j'avais besoin, je peux commencer à m'approcher doucement, à me détendre et tout. Et là, vous allez sentir des effets. Ce ne sont pas des médicaments. Par contre, c'est des techniques qui vont avoir un effet profond, qui vont avoir un effet durable. On peut se faire aider si on ne sait pas faire, donc avec un naturopathe, la sophro, l'hypnose, des visualisations, des affirmations positives parce qu'en fait, on va s'obliger à ressentir des émotions positives et à force de faire cet exercice-là, on muscle notre cerveau à ressentir des choses plus positives et ça aide le système nerveux à se relâcher. Mais évidemment, là on en parle, c'est complètement abstrait, dit comme ça, il faut vraiment le faire, l'expérimenter pour se rendre compte de la puissance de l'exercice. Mais ça va être intéressant que si c'est fait régulièrement. Et c'est ça qui va nous permettre aussi de mieux dormir parce qu'on lâche prise et donc d'aider à la récupération. Et ensuite, il y a évidemment le travail sur l'alimentation, le travail sur l'encostin qui est en lien direct avec la tête, donc les digestions, et puis l'apport de certains nutriments comme les oméga-3 qui vont aider le cerveau à mieux fonctionner, le magnésium, le curcuma qui est très bien. Les aliments avec les vitamines du groupe B. Et puis après, dans toutes les plantes, alors attention, ce que je suis en train de dire, je ne suis pas en train de proposer une consultation des conseils. Ces conseils que je suis en train de proposer, ce sont des conseils généraux, mais adressez-vous à un professionnel avant de les prendre. Et surtout, elles ne se mixent pas forcément toutes entre elles. On peut prendre par exemple le matin de la rhodiole qui va nous aider à mieux résister au stress et nous apporter un peu d'endurance. sur la journée et au contraire du griffonia le soir pour pouvoir nous apaiser nerveusement. Il y a l'ashwagandha qui est très bien, qui va permettre de retrouver cet équilibre hormonal qu'on recherche quand justement on commence à trop tirer sur la corde. Et enfin, pour dormir, très bien les bourgeons aussi. Même pas que pour dormir, c'est-à-dire que quand on a un système nerveux qui est vraiment en tension, c'est les bourgeons, il y a par exemple le figuier qui est très bien. pour apaiser le système nerveux pendant la journée et le tilleul le soir. Et de faire cette association-là pendant trois mois, c'est pas mal. Et puis voilà, faire attention à son cercle social. Attention, là, plus que jamais, vous avez besoin d'être coucouné, d'être encouragé, d'être soutenu. Donc forcément, faites attention aux personnes qui vous entourent. Et parfois, il y a des personnes, moi je sais, alors... pas avant mon burn-out, mais pendant mon burn-out, que j'ai dû mettre à distance. Et le top, moi, c'était un peu violent. Le top, c'est d'arriver à faire ça dans la douceur, et ça ne peut se faire dans la douceur que si c'est pris suffisamment en amont. En fait, quand on est en burn-out, on est au bout. Je vais un peu mal parler, mais on n'en a plus rien à foutre. Donc là, autour de vous, il y a tout qui part en... ou en cacahuètes. Donc, pour éviter d'en arriver là, le mieux, c'est quand même de mettre à distance doucement, mais sûrement avant les personnes avec lesquelles on ne se sent pas à l'aise, en tout cas pour un temps, parce qu'à ce moment-là, on a besoin de se régénérer. Mais ça aussi, c'est difficile. Ça aussi, ça demande un gros travail psy parfois.

  • Speaker #1

    Et une prise de conscience qui n'est pas forcément évidente.

  • Speaker #0

    Oui, des fois, on a conscience, mais on a conscience que certaines personnes ne sont pas... pas forcément bonne pour nous, à cet instant-là. Et on y reste, parce que des fois, ça fait peur d'être seule, parce que qu'est-ce qu'on va penser de moi ? Je ne veux pas faire de la peine à l'autre. Tati, tata, bref. Célibilité, loyauté excessive. Et donc, du coup, encore une fois, on privilégie le bien-être des autres avant le sien. Sauf que là, dans ces quatre figures, on doit apprendre à se faire passer en priorité.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, il faut passer par une rééducation du système nerveux. Moi, quand tu en parlais, ça me faisait vraiment penser à ça. C'est comme un bras cassé, tu vas chez le kiné, tu ne fais pas trois séances de kiné. Tu en fais des dizaines régulièrement pour arriver à ce que ça fonctionne. Donc là, c'est pareil. Et puis, revoir quand même en profondeur son hygiène de vie. Et quand tu parlais des thérapies cognitives comportementales, tu penses à quoi en particulier ?

  • Speaker #0

    C'est une technique qui est utilisée soit par des psychiatres, si. Et finalement, même en coaching, c'est ce qu'on utilise. C'est la reprogrammation. C'est ma croyance de départ. Je crois que si je dis non, je vais être exclue, je vais être mal aimée. Je pense ça, ça crée énormément d'anxiété. Donc ça crée une émotion. Une émotion et l'anxiété, la peur. Ou cette émotion-là, c'est elle qui ensuite va induire certains comportements. Comme dans ma tête, je me dis que si je dis non, je vais être exclue. Et ça me crée tellement de peur et d'anxiété que le corps, il va tout faire. pour éviter de ressentir la peur et l'anxiété, alors il va dire oui. C'est vraiment ce travail, croyances, émotions, comportements, apprendre à décortiquer tout ça et les remettre en question, ces croyances. Apprendre à les remettre en question. Est-ce que vraiment, si je dis non, on ne va plus du tout m'aimer ? Est-ce que plus personne ne m'aima ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est vraiment vrai ? Merci beaucoup. Merci pour tous les conseils que tu nous as livrés et pour ton partage sur toi, ton parcours. et ton expérience personnelle.

  • Speaker #0

    Merci. Merci pour l'invitation. Merci de m'avoir permis de reparler de tout ça. Et puis en plus, si ça peut profiter à un max de personnes. finalement, c'est quand même suite à ce burn-out que je suis devenue naturopathe. Donc,

  • Speaker #1

    gratitude malgré tout.

  • Speaker #0

    Oui, mais vraiment, sincèrement, je n'aurais pas eu cette vie que j'ai aujourd'hui si je n'étais pas passée par là. Ça paraît fou. Encore une fois, on peut s'éviter une telle galère. Le top, ce serait d'éviter ça. On gagnerait un petit peu de temps. Mais il y a toujours du bon.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi vraiment pour ta participation et de t'être livrée sur ton expérience. C'était top.

  • Speaker #0

    C'est génial. Ciao.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram lesloisnaturelles ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante lesloisnaturelles.com Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. A bientôt !

Description

“To burn out”, littéralement “se consumer de l’intérieur”… Le burn-out, c’est cet état d’épuisement intense, aussi bien physique que mental, qui nous vide de notre énergie et de notre motivation. Mais que se passe-t-il réellement dans notre corps quand on atteint ce point de rupture ? Et surtout, comment pouvons-nous le prévenir ou y faire face ?


Dans ce nouvel épisode des Lois Naturelles, j’ai eu la chance de recevoir Sara Crahé, naturopathe et coach business, pour aborder en profondeur ce sujet qui touche de plus en plus de personnes, que ce soit dans la sphère professionnelle, sportive, scolaire ou même parentale.


✨ Avec son expérience personnelle et professionnelle, Sara partage :

👉 Les signes avant-coureurs à identifier

👉 Ce que le burn-out fait à notre corps et à notre esprit

👉 Des conseils concrets et des outils de naturopathie pour mieux gérer le stress, et retrouver son équilibre


C’est en transformant mon hygiène de vie, en particulier mon alimentation, que j’ai découvert toute l’énergie et la vitalité dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation, basée sur des habitudes saines, que je souhaite vous offrir. 💫


Je suis Camille LANGLET, naturopathe passionnée de santé naturelle et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main : que vous soyez épuisé par le stress, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie en leur inculquant des habitudes de vie saines, et notamment une cuisine santé riche en fruits et légumes variés de saison.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts et des témoignages inspirants, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Ensemble, nous aborderons des sujets comme la santé holistique, la relaxation, la gestion du stress, et comment intégrer une routine de santé intégrative dans votre quotidien.

Convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je consacre une partie de mon activité à accompagner les parents soucieux de guider leurs enfants, de la petite enfance à l’adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlais, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, Je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois Naturelles. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet délicat, mais malheureusement de plus en plus courant, le burn-out. Le burn-out est un état d'épuisement profond, tant physique que mental, qui survient souvent lorsque les exigences professionnelles ou les exigences d'une situation de vie dépassent nos capacités d'adaptation et de résistance au stress. A l'origine, le burn-out est un état d'épuisement professionnel et c'est dans les années 60 qu'est apparu ce phénomène. auprès des travailleurs sociaux. Étymologiquement, le mot en dit long puisqu'il vient de l'anglais to burn out qui signifie littéralement brûler de l'intérieur, se consumer. Le burn out est défini en fonction de trois composantes. Un épuisement physique et émotionnel qui se caractérise par une diminution significative d'énergie accompagnée de fatigue, de stress, d'irritabilité et potentiellement de manifestations somatiques, c'est-à-dire au niveau du corps. D'une dépersonnalisation, c'est-à-dire une distance qui vient venir entre autrui et la personne en question, voire une forme de désengagement relationnel, et enfin une chute de l'accomplissement personnel, c'est-à-dire qu'il y aura de plus en plus d'écarts entre la réalité et l'idée du métier ou de la situation vécue que se faisait la personne. Mais le burn-out ne touche pas que la sphère professionnelle, puisque récemment cette notion a été étendue à d'autres domaines comme le sport de haut niveau, la scolarité mais aussi la parentalité. Et quand on parle de parentalité, on pense essentiellement aux mères de famille. Mais que se passe-t-il réellement dans notre corps lors d'un burn-out ? Et surtout, comment pouvons-nous le prévenir au mieux ou alors y faire face ? Pour répondre à ces questions, j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Sarah Krahel. Sarah est naturopathe et coach business avec une expertise particulière sur le burn-out, non seulement pour avoir accompagné de nombreuses personnes dans cette épreuve grâce aux outils qu'offre la naturopathie, mais aussi parce qu'elle-même a traversé cette situation. Son expérience personnelle et professionnelle lui donne une perspective unique sur ce phénomène.

  • Speaker #1

    Bonjour Sarah ! Hello ! Merci pour ton invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'avoir accepté, je suis ravie de t'avoir aujourd'hui sur le podcast et de pouvoir échanger avec toi sur ce sujet. J'ai donné en introduction un petit peu les contours de ce que peut être le burn-out. J'aimerais... qu'on fasse un peu une lecture naturopathique de la chose et qu'on analyse physiologiquement ce qui se passe au niveau du corps lorsque la situation professionnelle ou la situation de vie vient à dégénérer et qu'on s'approche du burn-out.

  • Speaker #1

    Alors déjà, il faut savoir que, comme tu disais dans l'introduction, un burn-out, c'est la résultante d'un stress intense et prolongé. Mais en réalité, le stress, à la base, c'est une bonne chose. Le stress, c'est une réaction d'adaptation du corps face à un danger qu'on a depuis la nuit des temps et qui est venu à plusieurs reprises nous sauver la vie et nous empêche bien des ennuis. Ce qui va se passer, c'est que dès que l'on va se retrouver confronté à un danger, qu'il soit physique ou psychologique, automatiquement, le corps va se mettre en mode alerte. Qu'est-ce que c'est le mode alerte ? Le but, c'est de lutter. ou de fuir. Et donc, c'est par exemple, si on traverse la route et qu'on voit une voiture nous foncer dessus, heureusement qu'on a ce stress, parce que ça va nous permettre de réagir très rapidement et d'éviter l'accident. En revanche, la problématique, c'est quand ce stress intense dure dans le temps. Plusieurs semaines, ça passe. Plusieurs mois, ça commence à devenir compliqué. Mais alors, plusieurs années, là, ça devient très, très, très compliqué. Ce qui va se passer, c'est qu'en fait, il va y avoir une... une suractivation de ce qu'on appelle le système nerveux sympathique. Il y a deux branches dans le système nerveux et c'est le système nerveux sympathique qui va être fortement activé et qui va déclencher la libération de certaines hormones par les glandes surrénales qui sont des glandes qu'on a au niveau de la bande du soutien-gorge plutôt dans la partie dorsale. Les surrénales vont libérer de l'adrénaline et du cortisol. Et ces hormones-là, encore une fois, heureusement qu'elles existent. Le problème, c'est quand il y a un excès de libération de ces hormones-là dans la durée. Donc l'adrénaline, elle, elle va préparer le corps à réagir très rapidement. Ça va permettre d'augmenter le rythme cardiaque. Et donc, ça va permettre au sang d'aller apporter les nutriments nécessaires aux organes qui sont impliqués dans la survie, même si c'est un stress psychologique. On va avoir les pupilles qui se dilatent. Et puis, on va avoir une vigilance qui est accrue. Et le cortisol, lui, va permettre de libérer du sucre dans le sang. Ça va augmenter la glycémie. pour nous donner l'énergie et nous permettre de prioriser la gestion des émotions. Donc, tant que c'est instantané, ça va, je le répète encore, on a besoin de ce stress. Le problème, c'est quand ça dure, et quand il y a un excès de libération de ces hormones-là, on finit par les épuiser. Les surrénales, les glandes surrénales sont épuisées. Elles passent leur temps à libérer ces hormones-là, et au bout d'un moment, il y en a de moins en moins. Et donc là, le problème, c'est qu'on va ressentir une... très grande fatigue physique. Le cortisol va aussi diminuer la réaction immunitaire, ce qui fait que chez les personnes qui commencent à frôler le burn-out, ce sont des personnes qui vont être beaucoup plus vulnérables aux microbes et qui vont être plus souvent malades. Il va y avoir un effet sur le cerveau. L'effet sur le cerveau, c'est que ça va attaquer deux parties. Il y a l'hippocampe qui est impliqué dans l'apprentissage, la mémoire, la concentration. Et il y a aussi l'amidale qui, elle, nous aide plus à gérer nos émotions. Donc, on va se sentir plus susceptible, plus réactif face aux propos des autres. On est plus anxieux. On peut être plus impatient, plus colérique. On peut se mettre à pleurer beaucoup plus facilement. Grosso modo, émotionnellement, voilà ce qui va se passer. Et en fait, le problème, c'est comme je le disais au départ, c'est d'abord le système nerveux sympathique qui est déclenché. qui envoient un message aux surrénales qui, elles, vont libérer ces fameuses hormones. Mais si donc, c'est à cause, je mets des guillemets, on ne voit pas là, du système nerveux sympathique que le problème arrive, c'est de ce côté-là qu'on doit faire, c'est là-dessus qu'on va travailler pour pouvoir limiter la libération de ces hormones-là et économiser les surrénales. En fait, le système nerveux sympathique, le problème, c'est qu'il va nous empêcher complètement de nous relâcher, de nous détendre. Quand il est en suractivité, Il va nous empêcher justement de faire des activités comme dormir, tout simplement, qui est une activité, on va dire ça comme ça. Pour pouvoir dormir, il faut du lâcher prise. Et si le système nerveux sympathique est activé en permanence, on ne va pas pouvoir se laisser aller dans le sommeil. Et ça, c'est un cercle vicieux qui s'opère, puisque plus le système nerveux est activé, moins j'arrive à dormir, moins j'arrive à dormir, plus je suis épuisée, plus je suis épuisée. plus je suis nerveux, plus je suis nerveux, moins j'arrive à dormir. Clac, la boucle, elle est bouclée. Voilà. Et puis, donc, fatigue, on l'a dit, parce que tout ça, c'est épuisant, en fait. Quand on est en état de stress permanent, le corps va grignoter énormément de vitamines, de minéraux, d'oligo-éléments qui nous donnent de l'énergie, qui font fonctionner chacun de nos organes. Donc, en fait, tout le corps s'épuise. Ça crée beaucoup d'acidité, beaucoup d'inflammation, et donc des douleurs. Des douleurs musculaires, des tensions. Aussi, parce que pour pouvoir lutter, lutter ou fuir, même si évidemment on n'est pas en guerre, même si c'est un stress qui souvent est psychologique, la réponse est exactement la même. On va se contracter, on va se contracter très fort et on va se retrouver avec des tensions, on appelle ça des contractures. Et ça libère de l'acide lactique comme si on venait de faire des heures de sport. Et on a mal dans les bras, on a mal dans le dos, on a mal dans le cou. Et puis pour certains, mais pas forcément chez tout le monde, il peut y avoir une prise de poids. à cause du stress. Ça, ça va dépendre un peu des morphos. Il y en a qui en perdent. mais il y en a qui en prennent plus facilement. Et les fameux troubles digestifs. Moi, je sais que j'étais hyper concernée par ça pendant le... Enfin, honnêtement, j'ai coché toutes les cases. Là, ce que je suis en train de vous dire, ce que je suis en train de te dire, là, je les ai vraiment absolument toutes coquées. Troubles digestifs, donc ça peut être des ulcères, des syndromes de l'intestin irritable. Voilà, on va essayer de chercher pourquoi on a mal au ventre. Quel est le problème ? Qu'est-ce qu'on a mal digéré ? Oui, l'alimentation peut aider, on va... J'imagine y revenir tout à l'heure, mais c'est avant tout le mental qui a besoin d'être guéri avant de soigner l'assiette, même si les deux ensemble, évidemment, ça sera encore plus intéressant. On peut aussi avoir des troubles cardiovasculaires avec de l'hypertension. Évidemment, tous ces symptômes-là vont être d'autant plus accentués qu'on approche vraiment du burn-out. Et les fameuses palpitations, augmentation du rythme cardiaque à n'importe quel moment de la journée. puisqu'on est plus capable, en fait, notre système nerveux et nos glandes ne sont plus capables de fonctionner normalement. Donc, pour un oui, pour un non, ça va se déclencher. Voilà, grosso modo, ce qu'on peut dire des effets qu'on va retrouver du mécanisme physiologique. Donc, qu'est-ce qui se passe dans notre corps, justement, quand on avance doucement vers le burn-out ? Évidemment, moins on écoute le corps, plus il crie, plus ses symptômes vont être exacerbés. Et encore, il y en a plein d'autres où moi-même j'en avais, j'avais l'impression que le matin, je me réveillais et que j'avais la gueule de bois, sans avoir bu l'abeille. Sentiment de gueule de bois, la vision un peu floue, l'impression d'être dans une espèce de brouillard mental, comme ça, permanent. J'ai ce souvenir-là.

  • Speaker #0

    Oui, alors tout ce que tu dis, ça appelle plein d'observations de ma part. Alors déjà, je te remercie d'avoir fait la distinction avec le stress, parce que c'était ma question suivante, en fait. Comment distinguer le stress habituel du burn-out ? Parce qu'il y a une vraie différence. Ce n'est pas la même chose. Le stress peut être positif. Et c'est quand il devient chronique que ça devient délétère. Tu nous as bien expliqué qu'il y a vraiment une atteinte physique. Ce n'est pas du tout juste émotionnel ou mental. Il y a vraiment une répercussion physique. Tu nous en as un petit peu parlé vers la fin, concrètement. Tu parlais un petit peu des douleurs au niveau digestif, mais concrètement, quand tu parles de l'augmentation du cortisol, qu'est-ce qui se passe ? Comment on peut s'en apercevoir ? Au-delà, tu nous as parlé des douleurs digestives, des douleurs musculaires. Quelles autres manifestations concrètes, comment ça peut se traduire ?

  • Speaker #1

    De toute façon, avant le burn-out, il y a des prémices. En fait, quand il y a un excès de stress prolongé, sans parler de burn-out, ça va directement affecter notre... Certes, le cortisol affecte directement le système immunitaire, mais tout simplement, il ne faut pas oublier que le système immunitaire, il y en a une grande partie qui se retrouve localisée, il y a énormément de globules blancs localisés dans l'intestin. Et quand on est dans une situation de stress intense, la priorité n'est pas à la digestion. La priorité est à la survie. Donc quand on répète un stress régulier, automatiquement tout notre sang va quitter le système digestif, les intestins, le foie, l'estomac, pour pouvoir aller se réfugier dans les muscles, dans le cœur pour battre plus fort, dans les poumons pour prendre un max d'oxygène, dans la tête pour réfléchir aux solutions, et beaucoup moins au niveau du système digestif et du système génital aussi, reproducteur. Et s'il y a moins d'irrigation sanguine, au niveau du digestif, le système digestif va moins bien fonctionner. Et à force de moins bien fonctionner, il va y avoir de l'inflammation à cet endroit-là, ça va irriter la muqueuse intestinale, alors ça va se manifester par des troubles digestifs, mais à la longue, à force de troubles digestifs, on affecte au niveau de la muqueuse, il y a ce qu'on appelle du tissu lymphoïde qui renferme les globules blancs, et donc c'est aussi ce tissu-là qui est affecté, et donc notre système immunitaire s'en trouve aussi touché. Donc voilà, de toute façon, même avant le burn-out, un stress, les phases avant, il peut déjà y avoir ces symptômes-là qui commencent à apparaître et qui doivent nous alerter. Et en plus de ça, c'est un cercle vicieux parce que là aussi, au niveau du système immunitaire, il y a des tas de neurotransmetteurs qui servent au fonctionnement, je parle notamment de la sérotonine, qui servent au fonctionnement du cerveau. Et si on a un intestin qui ne fonctionne pas bien, on n'aura pas suffisamment de sérotonine. Donc en fait, il y a un cerveau qui ne fonctionne pas bien. Donc on a intérêt de s'occuper et de la tête, et du corps, et notamment aussi du système digestif.

  • Speaker #0

    C'est le cercle vicieux dont tu parlais tout à l'heure aussi pour le sommeil.

  • Speaker #1

    Yes. En fait, tout est interrelié. Il n'y a pas un seul, tout notre système génital, immunitaire, cardiovasculaire, le système nerveux, tous ces systèmes-là ne sont pas indépendants, ils sont interdépendants. Donc on est obligé, en tout cas nous en tant que naturopathes, de prendre le temps d'évaluer tout ça. Et quand vous allez bouger quelque chose à un endroit, ça va avoir des répercussions à d'autres endroits.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que la naturopathie est d'une aide assez précieuse dans ce type de situation. A ton avis, à partir de combien de temps on peut considérer qu'un stress devient chronique ?

  • Speaker #1

    Ça, ça dépend des personnes. Je pense que le corps est assez bien fait. Il peut résister plusieurs jours, il peut résister plusieurs semaines. À partir de plusieurs mois, il faut commencer à s'inquiéter. Après, tout dépend de l'intensité du stress. Si j'ai un stress chronique... qui est long et modéré, peut-être que le burn-out peut arriver plus tard que quelqu'un qui va avoir un stress chronique intense sur une période un peu plus longue.

  • Speaker #0

    Puis on n'a pas tous la même capacité de résistance au stress aussi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a tous les capacités, mais ça, j'imaginais qu'on en parlerait plus tard, et peut-être que je peux faire un petit teasing maintenant, mais là, ça va être mon côté coach aussi qui va parler. Pourquoi certaines personnes font des burn-outs et d'autres n'en font pas ? Moi, je me suis retrouvée dans ce cas de figure où j'avais exactement le même métier que les autres. Certes, on m'avait confié un peu plus de responsabilité, mais n'empêche. que je me chargeais la mule dix fois plus que les autres. Et en fait, ça, c'est des comportements autodestructeurs qu'on acquiert très jeunes. Au départ, ce sont des mécanismes de défense, c'est-à-dire que tant qu'on est jeune, on apprend à dire oui pour faire plaisir, on apprend à être validé, on attend la validation des autres, on a besoin de la reconnaissance des autres pour pouvoir avancer. Et en fait, tout dépend de l'extérieur, toute notre vie va dépendre. pendre de l'extérieur. Donc pour pouvoir se sentir aimé, valorisé, reconnu, on va constamment aller dans le sens du courant extérieur, de ce que les autres attendent de nous. Si dans notre éducation, on ne nous a pas appris à penser librement, à oser être soi-même, authentique, à se libérer de cette validation-là, du regard de l'autre, c'est vrai qu'on va avoir des comportements qui vont... dans le sens de ce que veulent les autres. Et nous, on va se vider quelque part, entre guillemets, avec le temps de notre substance. Donc, tant qu'on est enfant, qu'on est petit, ado, jeune, jeune adulte, c'est classique d'adopter un pouvoir de comportement. Parce que quand on est petit, on n'a pas tellement le choix. Et puis, on a été éduqué d'une certaine manière, à la maison, à l'école, ce qu'on voit à la télé, ce qu'on voit dans la rue. Voilà, on est nourri de ça. Et on croit que c'est normal, justement. Et pour se protéger, on grandit comme ça. Sauf qu'après, les circonstances changent, on est des adultes, on oublie qu'on peut faire différemment, mais on ne le sait pas. Et changer de façon de faire, ça fait très peur. Parce qu'après, il y a la peur du rejet et tout, et dans le boulot notamment, de ne pas être validé, de ne pas être reconnu, qu'on ne nous dise pas que c'est bien ce qu'on a fait, que les résultats ne soient peut-être pas à la hauteur de ce qu'on avait pu obtenir avant. Donc du coup, on reste dans nos schémas, on reste dans nos habitudes, et on se fait mal. Moi, en gros, c'est ce qui s'est passé. Il a fallu que je fasse un gros travail de thérapie, puis de coaching sur moi-même pour défaire ces croyances que j'avais et qui conditionnaient mes comportements pour pouvoir commencer à envisager la vie autrement et à penser plus librement en me souciant beaucoup moins du regard de l'autre. On l'a toujours un petit peu, je ne dis pas le contraire. Mais en me libérant de tout ça pour être enfin moi-même, me valoriser, ne pas attendre que les autres me valorisent. Et là, je crois qu'aujourd'hui, ce serait... pratiquement impossible pour moi de faire un burn-out tellement j'ai... Ça prend des années. Je ne dis pas que ça s'est fait comme ça, mais parce que aujourd'hui, je vois les choses totalement autrement. Et c'est ça ce qui fait la distinction entre certaines personnes qui font des burn-outs et celles qui n'en font pas. C'est qu'il y a les personnes qui vont avoir des comportements, donc des schémas à la fois de défense mais qui nous autodétruisent à la longue et il y a ces personnes qui sont beaucoup plus libres et qui n'en ont rien à faire de ce que pensent les autres. et qui, eux, s'aiment déjà comme ils sont, et ils ont bien raison, et qui vont, du coup, être moins perméables à l'avis des autres, à l'approbation des autres. Ils savent ce qu'ils valent.

  • Speaker #0

    Oui, ça nous dit qu'en fait, il peut y avoir un système de croyance qui nous prédisposerait, en quelque sorte, à ce type de situation, du burn-out.

  • Speaker #1

    Exact. Tu peux résumer en une phrase ce que j'ai essayé de dire en 10 minutes.

  • Speaker #0

    Non, mais il fallait le détailler. Mais ce que tu dis aussi me fait penser que souvent, ce qu'on peut rencontrer d'ailleurs dans le monde du travail, c'est que les gens sont associés à leur travail. Ils sont leur travail et il n'y a pas de dissociation entre les deux. Et je pense que tu vas me donner ton avis là-dessus. que c'est ça qui peut être problématique. C'est quand on ne fait pas la dissociation entre qui on est et son travail.

  • Speaker #1

    Mais carrément, je suis entièrement d'accord. Et merci de soulever ce point-là parce que je n'avais pas pensé à l'aborder sous cet angle, mais oui. Et d'ailleurs, aujourd'hui, moi, je ne travaille plus en entreprise, je travaille avec des entrepreneurs, mais c'est le même problème parce que les entrepreneurs sont tout aussi concernés par le burn-out. Il n'y a pas de boss derrière eux, mais ils sont leurs pires boss. On peut être très exigeant avec soi-même et se pousser beaucoup trop loin. Et donc, il y a ce truc de... Si je ne fais pas les résultats suffisants, je suis bidon. Donc, j'associe ma valeur aux résultats de mon entreprise ou aux résultats que j'ai faits dans l'entreprise à laquelle j'appartiens. Et donc, associer sa valeur aux résultats, c'est très dangereux parce que les résultats ne dépendent pas que de nous. Les résultats dépendent d'un tas de facteurs.

  • Speaker #0

    Est-ce que cette distinction n'est pas justement encore plus difficile à faire quand tu es entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est pareil. Parce qu'en fait, quand tu as l'impression de jouer ta vie, en fait, moi, quand j'étais salariée, alors évidemment, c'est que mon expérience. Je ne suis pas en train de dire que toutes les personnes qui sont passées par le burn-out ont vécu les choses de la même manière. Mais en fait, j'étais constamment en train de me prouver quelque chose, que je valais quelque chose. Mais en vrai, je ne pense pas que je le prouvais vraiment à mon boss parce qu'en vrai, je ne pouvais pas le voir, mon boss. Du coup, c'était vraiment un truc entre moi et moi. Et quand on a cette exigence, qu'on l'ait dans le salariat ou en tant qu'entrepreneur, en fait, c'est cette histoire de résultat. Cette histoire de résultat. Si j'ai ces résultats, je vaux quelque chose. Mais ce truc de ma valeur dépend du résultat dans mon boulot, que tu sois salarié ou que tu sois entrepreneur, ça, c'est un vrai sujet. Il faut vraiment décorréler les deux.

  • Speaker #0

    En naturopathie, on va toujours rechercher la cause de la cause. La cause de la cause. Donc là, en fait, finalement, la cause originelle et première du burn-out, ça serait vraiment ce système de croyance qui a été mis en place depuis l'enfance.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En fait.

  • Speaker #0

    Et finalement, peu importe la situation, parce que tout à l'heure, tu disais, le statut social importe peu, que tu sois salarié ou entrepreneur. Finalement, ça ne change pas.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un système de croyance. C'est le point de départ. C'est ce que je te disais tout à l'heure. On était dans la même équipe quand j'étais à l'époque chez Bouygues. J'étais avec des mecs. Et en plus, en tant que nana, j'avais le sentiment que j'étais qu'avec des mecs. Et j'avais le sentiment qu'il fallait travailler en tant que responsable de secteur dans des magasins où les managers n'étaient que des mecs, où j'étais attendue au tournant. Je travaillais avec des gens qui étaient dans la distribution, où c'était très macho. Et donc, j'avais régulièrement des réflexions de la petite minette qui débarque et tout le machin. Donc, je sentais qu'il fallait presque que je me masculinise. pour avoir l'air crédible. Et donc, ça me demandait ça aussi, encore une fois, de l'énergie. Et donc, j'avais ce sentiment de devoir prouver constamment. Mais on va dire que ce phénomène extérieur a contribué, avec un manager aussi qui m'a bien chargé la mule, mais on va dire que ça a contribué à mon burn-out. Mais tout le monde dans ma situation n'aurait pas réagi de la même manière.

  • Speaker #0

    Oui, tu as des facteurs qui sont structurels et d'autres qui sont conjoncturels. C'est-à-dire que... L'environnement dans lequel tu vas évoluer, là, ce que tu racontes, le fait que ce soit un environnement masculin assez difficile, voire macho, là, c'est conjoncturel. Mais toi, structurellement, tu avais ce mode de croyance, en fait, tu étais prédisposée dans ce genre de situation à plonger peut-être plus facilement que n'importe qui vers un burn-out.

  • Speaker #1

    Exactement. Ce qui s'est passé, c'est qu'à un moment donné, pour donner un peu de contexte, à un moment donné, moi, j'avais 38 magasins à gérer. et je suis passée à 64 toujours au lendemain. On a tous une augmentation du nombre de magasins parce que crise, parce que secteur concurrentiel, parce que moins d'embauches. Les autres avaient moins de magasins à gérer, mais malgré tout, c'était quand même beaucoup, trop pour une seule personne. Eux, qu'est-ce qu'ils faisaient ? Ils n'allaient pas aller voir ces magasins. Et moi, qu'est-ce que je faisais ? Je courais comme une barjot. pour faire l'impossible, pour faire l'irréaliste. Et eux, ils assumaient le fait que ce n'est pas possible. Si je veux survivre, je ne les visiterai pas tous. Et ils savaient qu'ils n'étaient rationnellement pas en danger parce que leur contrat ne prévoyait pas autant de magasins. Et donc, ils faisaient ce qu'ils pouvaient et ils allaient bien loin. Et moi, j'ai halluciné. Les mecs, ils foutent rien et tout, machin. Et c'est mieux qu'ils avaient raison. Et moi, j'étais là, en train de courir comme une barjo, et je me rappelle même d'un challenge qu'on nous avait donné. que j'avais gagné, mais à quel prix, quoi ? À quel prix ? Et en fait, c'était une course contre moi-même, de me prouver. Sauf que quand c'est irréaliste, c'est jamais assez. Jamais assez. Jamais assez. Jamais assez.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu penses que les femmes, nous, le fait d'être une femme, justement, dans le monde professionnel aujourd'hui, constitue, entre guillemets, une prédisposition aussi à ce type de situation ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense. Qu'on ait des enfants ou pas, parce que... On a plus de difficultés à dire non. On est plus souvent éduqués pour être serviable, plaire, agréable.

  • Speaker #0

    Un peu petite fille modèle, quoi.

  • Speaker #1

    Un peu petite fille modèle, quoi. Tu parlais de burn-out de la scolarité, avec du recul. Après, je me suis rappelée de deux fois où j'ai failli complètement craquer et j'ai eu deux réflexes de survie. J'ai arrêté mes études deux fois. Et à chaque fois, je les ai reprises. Mais j'ai arrêté en plein monde. Parce que j'allais tellement au bout, au bout, au bout. Et deux fois, j'ai réussi à m'arrêter à temps jusqu'au jour où j'ai fait un down-up professionnel. Donc, j'avais vraiment des prédispositions. Et pourtant, j'étais étudiante, mais c'est toujours en course à l'excès, ou toujours plus. Et ouais, les nanas, je pense qu'on a ça.

  • Speaker #0

    Notre mode de fonctionnement, en tout cas, nos émotions, tout ça, ne nous pousse pas dans le bon sens. par rapport à ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Oui, et puis, il ne faut pas oublier que finalement, le monde du travail, ce n'est pas un monde qu'on connaît depuis si longtemps. Je ne parle pas de nous, je parle de nos générations, nos mères, nos grand-mères ont commencé à travailler, mais encore même nos grand-mères, pas toutes. Et en fait, c'est un monde... Par exemple, le syndrome de l'imposteur, moi, je le vois en coaching, c'est beaucoup plus flagrant chez les nanas. que chez les mecs. J'ai même lu une étude, je ne peux même pas te rappeler les chiffres, mais dans une étude, pour un poste, un mec qui n'a pas... On imagine, il y a une annonce de poste à pourvoir. Le gars, lui, s'il a seulement 50 des compétences demandées, il y va. La nana, pour pouvoir se sentir légitime et postuler à ce poste, elle va attendre d'avoir, je crois que c'était 90% des compétences pour se lancer. L'audace. Et les mecs, ils y vont. Et les mecs, ils y vont. Ils ne se prennent pas la... Et ils ont raison. Avant, je disais, ouais, c'est des... Ça ne s'est même pas... Voilà. Et puis, c'est montrer qu'il y a un état d'esprit chez les mecs qui est beaucoup plus audacieux. Bon, bien sûr, on y va. On verra bien comment ça marche. Et on passe en... Entre les lignes.

  • Speaker #0

    Et puis, ils ne fonctionnent pas du tout de la même façon que nous. Tu vois, tu es fatigué, elle va te reposer, point barre. Il y a des trucs à faire, mais ce n'est pas grave, tu es fatigué, elle va te reposer. C'est un peu binaire chez eux. C'est sûr que ça, ce n'est pas surprenant.

  • Speaker #1

    Ils ont raison. Autant ils ont réintérêt parfois de s'inspirer de nous, mais nous aussi, on a intérêt de s'inspirer d'eux. Parce qu'on peut dire que les mecs sont plus égoïstes que les nanas, mais les mecs, ils pensent à eux. Et ils ont raison de penser à eux aussi. Comme nous, on aurait bien l'intérêt de penser à nous. Et pareil, même si on prend un papa et une maman, très souvent, je ne veux pas faire de généralité, mais très souvent, vous mettez un papa et une maman dans un lit qui dorment la nuit, le bébé qui se réveille, la majorité du temps, la situation est la même pour les deux parents, la majorité du temps, c'est la maman qui se réveille.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est parce qu'ils n'ont pas les mêmes ouïes, tu vois, que non, c'est comme ça, tu vois. C'est pas de leur faute, ils n'entendent pas.

  • Speaker #1

    Situation égale, les deux n'ont pas conclu de la même manière.

  • Speaker #0

    Et alors, ce qui est le plus étonnant, c'est que dans cette même situation, s'il se trouve que la maman n'est pas là, tout d'un coup, le papa retrouve son oui. C'est fantastique, ça. La magie de la nature.

  • Speaker #1

    Donc, inspirons-nous les uns des autres. Franchement, prenons un peu des uns et les autres un peu de nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Et justement, je voulais te demander, qu'est-ce qui fait que dans ta situation, tu n'as pas démissionné ?

  • Speaker #1

    Ah mais moi, j'ai démissionné.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc tu as fini par démissionner.

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai fini surtout par faire un vrai burn-out. Donc, j'ai dormi pendant trois mois, jour et nuit. Ensuite, j'ai développé des crises d'angoisse. En fait, moi, c'est arrivé avant burn-out. Là, ce qui a commencé à m'alerter, c'est que je me levais le matin et je pleurais. Alors que j'estimais que j'avais une vie super. Donc je ne comprenais pas.

  • Speaker #0

    J'étais complètement déconnectée de moi-même. Je me disais, je ne comprends pas, j'ai un super boulot, il y a plein de gens qui ne m'ont pas, je gagne hyper bien ma vie, je fais des week-ends, je voyage, je sors, j'ai des amis au top. De temps en temps, j'avais un petit chéri, machin et tout. Et puis, je n'ai pas compris. J'ai eu en parallèle de ça aussi des problèmes familiaux assez importants qui n'ont forcément pas aidé. Mais pour moi, ce n'était pas une raison suffisante. Moi, dans ma tête, je fonctionnais, j'étais un peu en mode, quand on veut, on peut. Là, j'ai compris que pas trop. J'ai commencé à avoir une psy neuf mois avant mon burn-out. Un jour, j'ai eu un accident pendant neuf mois avant, donc je travaillais encore. J'ai eu un accident de bateau. Un truc à la noix, mais quand même costaud, qui m'a arrêtée. J'ai été obligée d'être arrêtée. Comme j'utilisais beaucoup la voiture, je ne pouvais plus conduire, je ne pouvais plus aller voir mes magasins. J'ai été arrêtée bien deux mois. Et le fait de m'arrêter... C'est là que j'ai développé des crises d'angoisse terribles. J'avais un rythme de vie qui était tellement soutenu, une vie tellement remplie, que je n'avais pas l'occasion de me connecter à mes émotions. En fait, le matin, c'était le seul moment où j'étais un peu calme. Donc là, mes émotions sortaient, je pleurais, mais je n'arrivais pas trop à comprendre de quoi il s'agissait. Et ensuite, ma journée commençait. Et là, j'oubliais et je repartais dans un tas de trucs. J'étais souvent malade. J'étais souvent malade. Accident. Là. Je m'arrête et là, pas le choix. J'avais une minerve, donc je ne pouvais pas beaucoup bouger. Et je suis dans mon appart à Paris et là, toutes mes émotions rejaillissent. Et là, je sais, il y en a tellement, ça part tellement dans tous les sens. Je suis complètement effrayée par ce qui m'arrive et donc je fais des vraies crises d'angoisse énormes. Et puis, je m'apaise un peu avec le temps, je continue ma psychothérapie, je reprends le boulot. J'y retourne deux jours, je pleure, j'en peux plus, je me refais arrêter. Et finalement, encore deux mois plus tard, je reprends. Je reprends et je reprends pleine balle, sans avoir travaillé ni mon hygiène de vie, ni mon état d'esprit, donc le système de pensée dont on parlait. Donc en gros, je me suis reposée, mais pas assez compte tenu de mon niveau d'épuisement. Et ça m'a permis de reprendre le boulot et de tenir trois mois. Je me rappelle, j'avais des poussées de fièvre tous les soirs à la même heure. J'ai commencé à faire des insomnies jusqu'au jour où je n'ai pas pu me lever physiquement. Je n'ai même pas pu aller chez le médecin pour me faire arrêter. Ma tête voulait, je ne pouvais pas. Blocage complet. Et là, à partir de là, arrêt maladie. Je me rappelle, j'avais une voiture dans Paris où je ne payais pas le parcmètre tellement je n'arrivais pas à sortir de chez moi. J'ai eu des milliers d'euros d'amende. Tellement j'avais laissé la voiture dehors. Mais je m'en foutais. En fait, à ce moment-là, je m'en foutais. J'avais tout lâché. Et puis, je suis redescendue dans le sud parce que je suis origine de Marseille. Et à un moment donné, dans le sud, retrouver les amis proches. Là, on m'a dit un jour, et si tu ne reprenais pas ? Je ne l'avais même pas envisagé. Et quand cette amie m'a dit ça, j'ai senti un soulagement. J'ai dit, OK, je ne reprends pas. Et à partir de là, j'ai pu commencer à entamer ma guérison, mais elle a été longue. J'ai été dans le dur pendant neuf bons mois, mais après, c'est quand même des années pour remonter quand même. Puis on est épuisé au début. Je vais te dire franchement, au début, ton système de pensée, ce n'est pas par là que tu commences, parce qu'il faut de l'énergie pour ça. Au début, juste, tu vas dormir, tu vas essayer de bien manger. juste arrêter de faire ce qui t'a mis mal, c'est-à-dire le boulot, même si ce n'est pas la cause première. C'est petit à petit, une fois que tu as de l'énergie, que là, tu peux commencer à envisager, une fois que ton hygiène de vie, tu retrouves un peu d'énergie et un peu de joie de vivre, que là, tu commences à te dire, bon, ok, clairement, il y a quelque chose qui m'a amenée jusque-là, il va falloir que je travaille dessus. Et petit à petit, tu tires les leçons et tu fais différemment pour éviter de retomber dans le truc. Mais ça... Franck,

  • Speaker #1

    je te remercie pour ton partage parce que tu mets le doigt sur un point clé, c'est-à-dire que quand on arrive vraiment au bout du bout au burn-out, on ne peut plus bouger, on ne peut plus se lever. Moi, dans ma précédente vie en tant que juriste en droit social, j'ai reçu beaucoup de gens et c'est vrai que c'est un mot qui revient souvent et qui est un peu galvaudé parce que dès qu'on a un petit peu de surcharge, on peut arriver à dire oui, je suis en burn-out. Mais en fait, le vrai burn-out, c'est physique. C'est un épuisement où, comme tu l'as très bien décrit, justement, on n'est plus capable de se lever de son lit, on n'est plus capable de sortir de chez soi. Tant pis si on a des milliers d'euros de PV. En fait, il n'y a plus rien qui prend le dessus. Donc voilà, je suis contente que tu viennes décrire exactement la situation que c'est. C'est ce que je voulais aussi qu'on fasse à travers cet épisode. Donc je te remercie.

  • Speaker #0

    C'est fou, mais en fait, tu ne peux même pas regretter ce genre d'événement parce qu'en fait, après, même si je ne le souhaite à personne, après, tu apprends tellement sur toi. Enfin, si tu peux vraiment en tirer des bénéfices derrière. Mais le message que j'aimerais passer, c'est en fait, c'est vraiment n'attendez pas pour vous faire arrêter. et prendre vraiment soin de vous. Parce que le problème, c'est qu'une fois qu'il est là, là, vous prenez pour longtemps. C'est soit vous vous arrêtez quelques mois et vous arrivez à reprendre parce que vous avez vraiment pris soin de vous. Soit, si vous arrivez jusqu'au burn-out, un burn-out comme celui que je viens de décrire, c'est au moins un an d'arrêt. Et il faut comprendre que ça ne rend service à personne, c'est-à-dire ni à soi-même. et ni à l'entreprise. Parce que des fois, en se disant Ouais, mais du coup, je ne peux quand même pas laisser l'équipe. Je ne sais pas, parce qu'il y a de la culpabilité au début. Mais le problème, c'est que si on force le truc, dans tous les cas, l'équipe, vous allez l'abandonner parce que vous serez tellement épuisé que vous ne pourrez pas vous lever. Et après, vous n'allez pas partir deux, trois mois, vous allez partir pour un an. Et oui, ça bloque un poste, c'est des sous au moins, c'est une équipe qui est un peu bancale. Et je ne dis pas ça pour justement culpabiliser, c'est juste pour dire prévenez, pour prévenir. arrêtez-vous avant quelques mois, prenez soin de vous vraiment, faites attention à votre hygiène de vie, allez voir un psy, entourez-vous des bonnes personnes, des gens qui vous tirent vers le haut, faites le point sur vous-même et vous revenez quand ça va mieux, avant de vous flinguer complètement. Parce qu'en plus, je dis arrêt pendant un an, mais la vérité c'est quand on est arrêté un an pour burn-out, on a bien le temps de cogiter, de repenser sa vie, de mettre tout à plat, et c'est quand même assez rare. de repartir sur le même boulot après un an. Oui,

  • Speaker #1

    j'allais te le dire. Je ne connais pas de situation où la personne a fait un burn-out et est revenue postériori au même poste.

  • Speaker #0

    Même si ce n'est pas la cause de base, on n'a pas envie de revenir sur les lieux où on a été traumatisé finalement. Donc naturellement, on va vouloir aller ailleurs. Donc ça fait un peu penser au Covid quand il y a eu les confinements. Il y a eu une vague de démissions. et de reconversion professionnelle suite au Covid, parce qu'on a arrêté les gens. On les a arrêtés. Et en fait, ils ont eu le temps de penser. Ils ont eu le temps de prendre du recul et de se dire Ah, mais finalement, ma vie, ce n'est pas vraiment celle que je voulais. Et donc, ils se sont barrés. Et bien, c'est pareil, en fait. Donc, c'est aussi l'avantage, quelque part, d'un arrêt maladie, même si au début, c'est vertigineux. Ce n'est pas forcément ce qu'on avait prévu. Mais la vérité, c'est que si vous ne faites pas arrêter en prévention, c'est ce qui se passera. Et peut-être que ce sera tant mieux.

  • Speaker #1

    Même d'un point de vue juridique, c'est toujours le premier conseil qu'on donne, que le médecin prescrive un arrêt de travail. Parce que souvent, on croit qu'on n'est pas malade physiquement, mais là, tu l'as bien décrit. C'est un phénomène physique. Donc, phénomène physique, il faut s'arrêter pour prendre du recul et éviter que ça dégénère.

  • Speaker #0

    Comme ça ne se voit pas, toutes les maladies mentales, elles ne se voient pas. On ne se sent pas légitime de se faire arrêter.

  • Speaker #1

    Oui, la peur du jugement des autres, d'abuser du système.

  • Speaker #0

    Encore une fois, des croyances. Si je quitte l'équipe et que je me mets en arrêt, je mets tout le monde dans la merde, ça va être à cause de moi, j'abuse du système. Après tout, je sens qu'il m'en reste un peu sous le pied, je pourrais quand même un peu forcer. Ça, c'est des croyances qui induisent certains comportements, c'est-à-dire rester dans un environnement. Ce n'est pas un environnement extérieur et intérieur toxique, et jusqu'à être vraiment, pour le coup, physiquement malade.

  • Speaker #1

    Et en tant que naturopathe, est-ce que tu penses, même si on a vu quand même qu'il y avait un système de croyance qui était propre à l'individu et qui prédisposait à ce type de phénomène, mais est-ce que tu penses qu'il y a une responsabilité des entreprises qui pourraient être mises en cause ? Et en tant que naturo, qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter ce type de situation ?

  • Speaker #0

    Alors, en tant que natureau pour les entreprises, nous, on peut aller en entreprise et proposer des ateliers, notamment pour sensibiliser les gens à ça. Mais je crois qu'avant tout, et je ne sais pas si ça sait, puisque tu vas me le dire, mais c'est sensibiliser au max les managers aux signes précurseurs d'un burn-out. Mais pour que ce soit possible, pour être capable de le sentir, il faut que le manager puisse passer du temps. avec son collaborateur puisse être capable d'observer. En fait, il faut du temps. Il faut que les managers, ils aient du temps. Ils peuvent être formés, mais s'ils n'ont pas les moyens en temps de l'utiliser, cet outil, ça n'a pas de sens. Donc, est-ce que c'est... des rendez-vous annuels qui vont être consacrés que à ça, que au bien-être du collaborateur et non pas à ses résultats, à sa performance ? Est-ce que ça peut être un entretien annuel uniquement consacré à ça ? Est-ce que c'est le manager qui doit le faire ? Est-ce que c'est avec un rendez-vous psy, un coach ? Moi, je me dis aussi, forcément, avec tous les outils que j'ai aujourd'hui, je me rends compte que ce qui pourrait être intéressant, en plus des ateliers natureaux, c'est des ateliers d'intelligence collective, c'est-à-dire de mettre tous les collaborateurs d'une même équipe dans une même salle et d'aborder de façon ludique les problématiques qu'ils rencontrent dans leur façon de travailler et sur l'équilibre pro-perso pour libérer la parole, que ça puisse être entendu aussi par les managers, se sentir entendu, se sentir compris. Donc ça, évidemment, ces ateliers d'intelligence collective, ce serait facilité par quelqu'un qui est neutre, qui est extérieur et non pas un manager, parce que sinon, ça peut ne pas libérer la parole. Et de trouver ensemble des solutions pour améliorer. la situation, pour que plus chacun puisse participer, puisse contribuer et qu'il y ait vraiment une collaboration, une cohésion d'équipe autour de Ok, c'est trop dur. Là, je sens que j'ai besoin d'aide à cet endroit-là. Comment on peut réfléchir ensemble ? Pour Moi, je récupère, je ne sais rien. Je récupère ta mission et puis appelle-moi si tu as besoin d'aide sur tel sujet et machin. Et créer à la fin un plan d'action concret, net, précis, actionnable immédiatement pour soulager tout le monde en fait. Donc, ouais, c'est les idées qui me sont venues. Évidemment, avec les outils que je connais, il y en a certainement plein d'autres. Oui,

  • Speaker #1

    puis avoir de façon générale une action sur le bien-être de ses salariés en entreprise. Et d'un point de vue individuel, tu vois, si par exemple, on se reconnaît un petit peu dans le mode de fonctionnement que tu décrivais tout à l'heure, là, qu'est-ce que tu conseillerais pour... On se dit, ah bah oui, là, je vois bien que je suis un peu limite, j'ai cette tendance-là et tout. Qu'est-ce que tu... Qu'est-ce que tu conseilles ? Ou tu vois si tu as quelqu'un dans une consultation au naturo qui vient et puis tu te dis, là, je vois qu'il y a des petits signes, attention. Qu'est-ce que tu préconises ?

  • Speaker #0

    Si tu n'es pas encore en consultation au naturo, je te dis forcément, va avoir un naturopathe. C'est un suivi régulier. Et la première chose, tu le disais tout à l'heure, la naturo, c'est chercher la cause de la cause de la cause, la cause de la cause de la cause. C'est le système nerveux. J'ai envie de dire que c'est même le système de croyance. Mais comme on le disait tout à l'heure, l'idéal, c'est d'associer la psy, mais avec tout un travail même de ce qu'on appelle les techniques cognitives comportementales. C'est-à-dire, vraiment, reprogrammation des croyances, reprogrammation de ta tête, de la façon d'envisager les situations pour imaginer des comportements différents. Si je crois que dire non à quelqu'un, c'est mal, ça va m'exclure. ou je vais être mal aimée, ça va m'exclure de l'équipe. Je vais continuer de dire oui et je vais continuer de me vider de mon énergie, je vais continuer de m'épuiser. Donc, je pense qu'il y a un travail cognitif à faire. Donc, ce n'est pas non plus n'importe quel type de thérapie, un truc un peu pragmatique. Il y a l'analyse, évidemment, d'où vient le problème et tout le machin, mais il y a aussi... qu'est-ce que j'en fais en fait ? C'est vraiment imaginer le cerveau comme un muscle et l'entraîner à penser différemment. Et à côté, évidemment, tout le travail sur la relaxation. Et j'insiste sur une relaxation, des techniques de relaxation régulières, le yoga, la méditation. Tout le monde n'aime pas la méditation. Donc yoga, ça peut être même juste de l'activité physique, très douce, mais il faut que ce soit régulier. Parce que si ça fait des semaines, pas des semaines, ça fait des mois et des années. que votre système nerveux sympathique, il est au taquet. Il faut l'imaginer comme un animal sauvage. Un animal sauvage, ça ne se rééduque pas en trois respirations. Il va falloir que le système nerveux s'apaise, qu'il ait à nouveau confiance. Et pour ça, il va falloir lui donner régulièrement ce dont il a besoin. Pas juste une fois, pas deux fois, pas dix fois, mais tous les jours, un petit peu, pour qu'il se dise Ah, elle a compris ou Il ou elle a compris ce dont j'avais besoin, je peux commencer à m'approcher doucement, à me détendre et tout. Et là, vous allez sentir des effets. Ce ne sont pas des médicaments. Par contre, c'est des techniques qui vont avoir un effet profond, qui vont avoir un effet durable. On peut se faire aider si on ne sait pas faire, donc avec un naturopathe, la sophro, l'hypnose, des visualisations, des affirmations positives parce qu'en fait, on va s'obliger à ressentir des émotions positives et à force de faire cet exercice-là, on muscle notre cerveau à ressentir des choses plus positives et ça aide le système nerveux à se relâcher. Mais évidemment, là on en parle, c'est complètement abstrait, dit comme ça, il faut vraiment le faire, l'expérimenter pour se rendre compte de la puissance de l'exercice. Mais ça va être intéressant que si c'est fait régulièrement. Et c'est ça qui va nous permettre aussi de mieux dormir parce qu'on lâche prise et donc d'aider à la récupération. Et ensuite, il y a évidemment le travail sur l'alimentation, le travail sur l'encostin qui est en lien direct avec la tête, donc les digestions, et puis l'apport de certains nutriments comme les oméga-3 qui vont aider le cerveau à mieux fonctionner, le magnésium, le curcuma qui est très bien. Les aliments avec les vitamines du groupe B. Et puis après, dans toutes les plantes, alors attention, ce que je suis en train de dire, je ne suis pas en train de proposer une consultation des conseils. Ces conseils que je suis en train de proposer, ce sont des conseils généraux, mais adressez-vous à un professionnel avant de les prendre. Et surtout, elles ne se mixent pas forcément toutes entre elles. On peut prendre par exemple le matin de la rhodiole qui va nous aider à mieux résister au stress et nous apporter un peu d'endurance. sur la journée et au contraire du griffonia le soir pour pouvoir nous apaiser nerveusement. Il y a l'ashwagandha qui est très bien, qui va permettre de retrouver cet équilibre hormonal qu'on recherche quand justement on commence à trop tirer sur la corde. Et enfin, pour dormir, très bien les bourgeons aussi. Même pas que pour dormir, c'est-à-dire que quand on a un système nerveux qui est vraiment en tension, c'est les bourgeons, il y a par exemple le figuier qui est très bien. pour apaiser le système nerveux pendant la journée et le tilleul le soir. Et de faire cette association-là pendant trois mois, c'est pas mal. Et puis voilà, faire attention à son cercle social. Attention, là, plus que jamais, vous avez besoin d'être coucouné, d'être encouragé, d'être soutenu. Donc forcément, faites attention aux personnes qui vous entourent. Et parfois, il y a des personnes, moi je sais, alors... pas avant mon burn-out, mais pendant mon burn-out, que j'ai dû mettre à distance. Et le top, moi, c'était un peu violent. Le top, c'est d'arriver à faire ça dans la douceur, et ça ne peut se faire dans la douceur que si c'est pris suffisamment en amont. En fait, quand on est en burn-out, on est au bout. Je vais un peu mal parler, mais on n'en a plus rien à foutre. Donc là, autour de vous, il y a tout qui part en... ou en cacahuètes. Donc, pour éviter d'en arriver là, le mieux, c'est quand même de mettre à distance doucement, mais sûrement avant les personnes avec lesquelles on ne se sent pas à l'aise, en tout cas pour un temps, parce qu'à ce moment-là, on a besoin de se régénérer. Mais ça aussi, c'est difficile. Ça aussi, ça demande un gros travail psy parfois.

  • Speaker #1

    Et une prise de conscience qui n'est pas forcément évidente.

  • Speaker #0

    Oui, des fois, on a conscience, mais on a conscience que certaines personnes ne sont pas... pas forcément bonne pour nous, à cet instant-là. Et on y reste, parce que des fois, ça fait peur d'être seule, parce que qu'est-ce qu'on va penser de moi ? Je ne veux pas faire de la peine à l'autre. Tati, tata, bref. Célibilité, loyauté excessive. Et donc, du coup, encore une fois, on privilégie le bien-être des autres avant le sien. Sauf que là, dans ces quatre figures, on doit apprendre à se faire passer en priorité.

  • Speaker #1

    C'est vraiment, il faut passer par une rééducation du système nerveux. Moi, quand tu en parlais, ça me faisait vraiment penser à ça. C'est comme un bras cassé, tu vas chez le kiné, tu ne fais pas trois séances de kiné. Tu en fais des dizaines régulièrement pour arriver à ce que ça fonctionne. Donc là, c'est pareil. Et puis, revoir quand même en profondeur son hygiène de vie. Et quand tu parlais des thérapies cognitives comportementales, tu penses à quoi en particulier ?

  • Speaker #0

    C'est une technique qui est utilisée soit par des psychiatres, si. Et finalement, même en coaching, c'est ce qu'on utilise. C'est la reprogrammation. C'est ma croyance de départ. Je crois que si je dis non, je vais être exclue, je vais être mal aimée. Je pense ça, ça crée énormément d'anxiété. Donc ça crée une émotion. Une émotion et l'anxiété, la peur. Ou cette émotion-là, c'est elle qui ensuite va induire certains comportements. Comme dans ma tête, je me dis que si je dis non, je vais être exclue. Et ça me crée tellement de peur et d'anxiété que le corps, il va tout faire. pour éviter de ressentir la peur et l'anxiété, alors il va dire oui. C'est vraiment ce travail, croyances, émotions, comportements, apprendre à décortiquer tout ça et les remettre en question, ces croyances. Apprendre à les remettre en question. Est-ce que vraiment, si je dis non, on ne va plus du tout m'aimer ? Est-ce que plus personne ne m'aima ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est vraiment vrai ? Merci beaucoup. Merci pour tous les conseils que tu nous as livrés et pour ton partage sur toi, ton parcours. et ton expérience personnelle.

  • Speaker #0

    Merci. Merci pour l'invitation. Merci de m'avoir permis de reparler de tout ça. Et puis en plus, si ça peut profiter à un max de personnes. finalement, c'est quand même suite à ce burn-out que je suis devenue naturopathe. Donc,

  • Speaker #1

    gratitude malgré tout.

  • Speaker #0

    Oui, mais vraiment, sincèrement, je n'aurais pas eu cette vie que j'ai aujourd'hui si je n'étais pas passée par là. Ça paraît fou. Encore une fois, on peut s'éviter une telle galère. Le top, ce serait d'éviter ça. On gagnerait un petit peu de temps. Mais il y a toujours du bon.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi vraiment pour ta participation et de t'être livrée sur ton expérience. C'était top.

  • Speaker #0

    C'est génial. Ciao.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram lesloisnaturelles ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante lesloisnaturelles.com Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin vers une meilleure santé. A bientôt !

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