Description
Les insectes des produits stockés (IPS) représentent un risque économique, sanitaire et alimentaire majeur, alors qu’une part importante des céréales est perdue pendant le stockage, dans un contexte où la pression sur la sécurité alimentaire mondiale augmente. Réduire ces pertes devient stratégique avec la croissance démographique à venir.
Plusieurs ravageurs dominent selon les zones et les températures : en Europe de l’Ouest, le charançon est central car il réalise une grande partie de son cycle à l’intérieur des grains ; en zones plus chaudes (Europe du Sud), le capucin est particulièrement problématique ; le silvain est présent en zones tempérées ; le tribolium, dit “secondaire”, pénalise surtout l’industrie de transformation en exploitant poussières et grains cassés ; s’ajoutent des lépidoptères (papillons) redoutés dans l’agroalimentaire. Les impacts sont multiples : dégradation et destruction de lots, baisse de qualité et de durée de conservation, surcoûts logistiques, et risques sanitaires (contaminations microbiennes possibles, allergies).
La réponse repose d’abord sur l’identification des espèces et une détection fiable (inspection, pièges, analyses labo), complétées par des capteurs (CO₂, température) dont l’intérêt est réel mais qui peuvent signaler un problème déjà avancé. L’article insiste aussi sur la recherche de la cause racine (rotation de stock, déchets, nettoyage, dégradation du milieu).
La prévention est structurante : le nettoyage ne se limite pas à la surface, avec une approche de type “deep cleaning” ciblant recoins, conduits, interstices et zones difficiles d’accès. En curatif, l’utilisation de produits est fortement encadrée par la réglementation (phytosanitaire jusqu’à la première transformation, puis biocides ensuite), avec des contraintes strictes sur les zones en contact avec les produits finis et l’obligation de respecter les autorisations/étiquetages et la qualification des opérateurs.
Enfin, le développement d’options plus durables, d’autant que le nombre de substances actives disponibles diminue sous l’effet réglementaire : traitement thermique (55–60 °C, efficace si la température cible est atteinte partout), froid (efficace mais très dépendant des espèces et difficile à garantir au cœur des gros volumes), CO₂ (AMM mentionnée en 2024, compatible bio mais exige une parfaite étanchéité), anoxie, lâchers de parasitoïdes (plutôt limités en silo), ou traitements “chocs” au pyrèthre naturel (compatible bio mais peu rémanent). La conclusion plaide pour une gestion intégrée “boîte à outils”, combinant prévention, surveillance et traitements adaptés au site, afin de réduire l’usage des chimiques tout en sécurisant les denrées.
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