Description
Les infestations de punaises de lit se généralisent en France (logements, hôpitaux, transports, lieux publics), favorisées par les voyages internationaux et des pratiques de lutte parfois inadaptées. Les professionnels font désormais face à deux espèces : Cimex lectularius (la plus courante sous nos latitudes) et Cimex hemipterus (tropicale), dont la présence est probablement sous-détectée car l’identification n’est pas systématique.
Les deux espèces se ressemblent, mais la punaise tropicale se distingue notamment par un pronotum plus étroit. Elle est décrite comme moins prolifique (environ 50 œufs, développement plus long), tandis que C. lectularius peut pondre 200 à 500 œufs et vivre plus longtemps, mais les deux peuvent former des populations très importantes en quelques mois. Aucune transmission de maladie n’est démontrée en conditions naturelles, même si C. hemipterus a été associée en laboratoire à certains agents pathogènes.
La priorité est la détection précoce, car plus l’infestation avance, plus l’éradication devient difficile. Or C. hemipterus grimperait plus facilement hors de certains pièges “intercepteurs” à parois lisses. Un piège circulaire avec surface adhésive inclinée est présenté comme plus efficace pour capturer les deux espèces, avec un effet d’amplification via les phéromones émises par les individus piégés.
Côté traitements, la chaleur reste efficace sur les deux espèces (pièces chauffées au-delà de 50 °C), malgré un coût et une logistique plus lourds, et C. hemipterus serait légèrement plus tolérante.
Le point central est la résistance massive aux insecticides (doses aujourd’hui parfois des milliers de fois supérieures aux anciennes doses létales), liée à plusieurs mécanismes (cuticule plus épaisse, mutations, enzymes de détoxification, et chez C. hemipterus un possible rôle de bactéries symbiotiques). Les approches les plus efficaces reposent sur des combinaisons de produits et de méthodes. Enfin, une piste de lutte biologique est évoquée : des spores fongiques comme Beauveria bassiana, utilisées en Amérique du Nord, à employer avec prudence pour limiter le risque de résistances.
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