- Speaker #0
Bonjour et bienvenue au podcast de la MI2E, maison de l'innovation et de l'entrepreneuriat étudiant de l'Université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marc, consacrée aujourd'hui à la thématique autour du vieux. Le podcast de la MI2E donne la parole à différents acteurs, des étudiants, des anciens chercheurs, des chefs d'entreprise, des sociétés civiles qui débattent sur des... enjeux sociétaux contemporains de notre monde à l'image de la question des jeux. Pour en parler aujourd'hui autour de ce podcast, nous avons l'honneur d'avoir avec nous M. Philippe Lépinard qui émette des conférences en sciences des éditions et du management à l'UPEC. Il est spécialiste en ludopédagogie et il nous fera le plaisir d'introduire le podcast. Nous aurons également l'intervention de Sandrine Hubert qui est présidente fondatrice de Sandrion. une entreprise de jeux de pistes qui nous présentera également son entreprise, ses publics cibles et les différents jeux qui en font partie. Après interviendra Yamina Lemahissi, qui est responsable de la média ludothèque du Palais Créteil et les adjoints du pôle réussite éducatif et professionnel. Nous aurons également l'intervention d'Alex Bamond, qui est étudiant et qui est aussi un grand joueur. et qui a créé Vision, un bot-camp de formation en entrepreneuriat. Et nous avons aussi avec nous notre dessinateur Didier Marandin qui illustrera en direct ses podcasts avec ses dessins. Alors sans plus tarder, nous allons rentrer dans le vif du sujet et avant tout, il serait bien de comprendre que nous allons faire ces jeux en deux formats. En premier lieu, interviendront les intervenants. Et par la suite, nous allons passer à une phase de pratique, pourquoi pas, autour d'un jeu de cartes. Alors, bonjour, monsieur Philippe Lépina. Et merci d'avoir accepté de participer à ce podcast. Je vais vous laisser la parole afin que vous puissiez vous présenter et dire quelque chose sur vos différentes recherches.
- Speaker #1
Bonjour à toutes et à tous. Merci tout d'abord. pour cette invitation à participer au podcast de la MI2E de l'Université Paris-Est-Créteil. Je suis très honoré d'être ici et je suis très heureux aussi de parler un petit peu de ce que nous faisons à l'IAE Paris-Est, c'est l'école de management de l'Université Paris-Est-Créteil, autour de la ludopédagogie. Puisque ce projet dont je vais aborder, qui s'appelle Edutim, fête ses 10 ans cette année. D'ailleurs, j'ai reçu un petit cadeau. des dix ans du projet qui est sur la table, donc je suis très heureux. Et effectivement, ce projet EduTeam a maintenant une dizaine d'années et est multidisciplinaire, puisque nous avons des collègues enseignants en langue, en langue anglaise, en français et langue étrangère, et bien entendu, la majorité des étudiants de l'IAE qui participent de près ou de loin à ces activités. Alors, le projet EduTeam a quelques particularités. par rapport à tout le monde de la ludopédagogie. Tout d'abord, nous travaillons uniquement avec des jeux existants. Donc nous faisons ce qu'on appelle du serious gaming, ou du détournement de jeu. Alors, détournement de jeu intégral, c'est-à-dire qu'on prend le jeu et puis on l'amène, les règles fonctionnent et permettent d'acquérir des connaissances ou de développer des compétences. Et puis on a aussi des jeux où il faut un petit peu bidouiller, un petit peu arranger pour les adapter. aux cours, aux enseignements qui sont proposés. La deuxième particularité de ce projet, c'est ce qu'on appelle l'isomorphisme épistémique. C'est un bien grand mot, mais vous allez voir, c'est très simple. L'isomorphisme épistémique, c'est simplement le fait d'immerger des étudiants dans des univers décontextualisés. Par exemple, les étudiants vont jouer avec des figurines Marvel. Et en fait, on se rend compte que si les scénarios pédagogiques et ludiques sont bien réalisés, Et bien... Les connaissances ou les compétences sont strictement transposables dans les mondes professionnels réels. Donc c'est ça, l'isomorphisme épistémique. Isomorphisme parce que c'est égal, et épistémique parce que les connaissances sont transposables dans les mondes réels. Donc ça ce sont les deux caractéristiques, même s'il y en a d'autres. Il y a d'ailleurs l'outil qui nous sert à faire tout ça, qui est notre Fab Lab, le GameX Lab. Donc c'est un Fab Lab qu'on a créé en début du projet, qui a maintenant une belle ludothèque de plus de 800 jeux de tous types, principalement des jeux physiques. des wargames, des jeux de rôle, des jeux de société, beaucoup de LEGO, puisqu'on est certifié LEGO Serious Play, et puis quelques jeux vidéo dont je vais vous parler plus tard. Le projet EduTeam est composé de quatre sous-projets principaux par rapport aux jeux globalement. On a EduTeam Wargames, donc là on va utiliser des jeux d'histoire, des Wargames. EduTeam Jeux de rôle, alors quand je dis jeux de rôle, attention, je parle bien des jeux de rôle de type donjons et dragons et pas des jeux de rôle pédagogiques comme le sociodrame, etc. Le EduTeam jeux vidéo et puis le dernier autour des jeux de société et LSP. Alors les matières diffèrent, pour le jeu de rôle on est plutôt sur des cours... de langue. Les jeux vidéo, on est plutôt sur des cours de management. Les wargames, on est également sur des cours de management, mais un peu plus élargis, avec le retour d'expérience, l'analyse de crise, etc. Et puis les jeux de société, on est aussi plutôt sur des cours de langue. Alors qu'est-ce qu'on a fait dans ce projet ? Parce que pour l'instant, je vous l'ai décrit, mais finalement, qu'est-ce qu'on a mené ? Puisque si on va sur le site edutim.fr, vous aurez quasiment 300 références, des articles, des vidéos, des podcasts. des articles d'ailleurs même dans des magazines de jeux, Vaivitis, JDR Magazine, qui n'existe malheureusement plus en format papier, Microsimulator, Casus Belli, tout ce type de magazines ont accueilli à un moment ou à un autre un article, et donc vous pourrez les retrouver, mais il y a bien entendu aussi des articles scientifiques, et d'ailleurs ce matin vient de paraître sur la revue ASP, donc avec mes collègues d'anglais, un article sur l'usage des jeux de rôle dans l'enseignement de l'anglais. Donc qu'est-ce qu'on a fait ? Eh bien, on a... tout d'abord débuté dans les années 2018-2019 en cherchant ce qui se faisait en ludopédagogie. Et on a trouvé neuf techniques ludopédagogiques. Alors ces neuf techniques ludopédagogiques, que je ne vais pas vous citer ici, vous irez sur le site, ce qui est intéressant, c'est que sur ces neuf techniques, pour l'instant, donc sept ans après, on n'a pas trouvé de nouvelles techniques. Elles sont robustes et on peut s'appuyer sur ces techniques pour diffuser les pratiques pédagogiques dans l'enseignement. On a aussi identifié et travaillé sur ce qu'on appelle l'intercréativité. L'intercréativité, c'est la co-construction des scénarios pendant le jeu. Ça provient de Wikipédia à l'origine, ça a été repris dans la littérature, dans les jeux de rôle justement, et en fait c'est la co-construction du scénario en temps réel par les étudiants. Donc par rapport à leurs actions, leurs décisions, le scénario se co-construit et on travaille aussi sur ce qu'on appelle le flot individuel, le flot collectif. C'est d'ailleurs un article qui est paru il y a quelques temps. à montrer que ce n'est pas parce qu'il n'y avait pas le flot individuel, donc qu'une personne ne se sentait pas immergée totalement dans l'action, qu'il n'y avait pas le flot collectif. Et ça, c'est très intéressant, puisqu'on voit que dans le jeu, la pratique ludopédagogique en tout cas, il peut y avoir du flot collectif, alors que certains étudiants individuellement se sentiraient un petit peu, ont du mal à s'immerger dans le jeu. Donc ça, c'est très intéressant, on voit la force du collectif dans les pratiques ludopédagogiques. Alors attention ! Quelle pratique ? Je vous parle bien des détournements du jeu. Parce qu'il existe des serious games où on est tout seul devant son PC. Donc là, ça c'est autre chose, on est vraiment nous sur l'usage de jeux collectifs. D'ailleurs, quand on utilise un wargame, on peut aller jusqu'à 40, 50 personnes autour d'un seul jeu. Sur des jeux vidéo, on peut aller jusqu'à 120. Pendant la pandémie de la Covid, on s'est retrouvé à plus de 120 sur l'équivalent gratuit de Minecraft, qui est Mindtest, qui s'appelle maintenant Luanti. On a aussi travaillé avec l'Uanti et Mindtest sur ce qu'on appelle la frugalité technologique. On s'est rendu compte que les jeux qu'on utilisait comme Minecraft, Education Edition principalement, mais aussi Microsoft Flight Simulator pour des enseignements de gestion de crise, on s'est rendu compte déjà qu'ils demandaient des ressources informatiques lourdes en plus d'abonnements et d'achats de ces jeux. Et finalement, en passant par ce qu'on appelle les FLOSS, Free Libre Open Source Software, On a des jeux qui sont gratuits, libres et modifiables à l'envie, et qui consomment en plus moins de ressources, tout en étant aussi voire plus performants. Et par exemple, Luhanti, donc Mindtest, qui fait exactement comme Minecraft, c'est un petit peu moins beau, n'est pas limité aux 30 places de joueurs comme Minecraft, mais on peut dépasser la centaine pour des ressources beaucoup moins élevées. Alors ça, c'est à peu près un petit peu ce qu'on a fait jusqu'à maintenant. Alors tout ça, c'est prouvé par la recherche. La méthodologie EduTeam a été testée. L'article de 2023 qui est sorti reprend les six années d'expérimentation ludopédagogique sur des étudiants de tous niveaux, étudiants de licence, étudiants de master, mais également salariés et managers en formation continue. Donc on a six années d'expérimentation ludopédagogique qui ont prouvé l'apprentissage par la méthodologie expérientielle au travers du jeu de la méthode EduTeam. Alors où on va maintenant ? Et j'en terminerai par là. Donc on est sur trois projets actuellement qui drivent un petit peu nos travaux. Donc on a ce qu'on appelle le Wargaming Analytic. Alors le Wargaming Analytic, c'est l'usage des jeux d'histoire ou des jeux de stratégie pour être plus large, pour répondre à une problématique de recherche. Alors de recherche académique, mais aussi de recherche d'ordre opérationnel. Et avec les étudiants de Master 2, plus... une doctorante qui est Juliette Frédy. Nous avons créé une méthodologie que nous allons présenter mercredi prochain aux assises d'études du Wargaming, où on va donc démontrer, on va montrer cette pratique qui a permis, qui va permettre de mener de la rigueur scientifique dans une démarche qualitative puisqu'on utilise plutôt la simulation généralement sur des démarches quantitatives. Nous, on a travaillé sur une démarche qualitative et donc on présente une méthode qualitative de recherche de Wargaming analytique. Ça n'a jamais été fait et donc on va le développer durant une thèse que je co-encadre. Ensuite, on travaille aussi sur le méta-jeu pédagogique. Alors le méta-jeu, c'est une méthode ludopédagogique qu'on avait identifiée. Le méta-jeu, c'est tout ce qui se passe autour du jeu, en dehors du jeu. Donc ce que font les joueurs après avoir découvert un monde fantastique, eh bien ils vont se renseigner peut-être sur les dieux qu'ils ont rencontrés, ont-ils existé ou pas. C'est un cas, mais ils peuvent aussi discuter sur... quelle est la meilleure stratégie pour gagner, et parfois, la triche rentre dans ce cadre-là. Alors, nous, ce qui nous intéresse dans le méta-jeu, c'est est-ce qu'on peut utiliser des temps de jeu au niveau de la ludothèque, donc pas dans un cadre pédagogique, mais pour proposer des scénarios qui vont un petit peu forcer, de manière incidente, les étudiants à aller découvrir ce qu'il y a autour de ces jeux. Vous comprenez tout de suite que si je parle d'un jeu d'histoire... on va dire « Venez jouer au jeu d'histoire, on ne va rien leur demander d'autre. » Et puis finalement, on va miser sur l'attrait de ce jeu d'histoire pour peut-être, dans un cours de littérature, qui sera quelques mois après, revenir sur ce jeu et discuter un petit peu sur tout ce qui a été autour de ce jeu. Donc ça, c'est le méta-jeu pédagogique. Et puis la troisième chose, là c'est vraiment purement technique, je vous ai parlé des FLOSS, des jeux de type Free, Libre, Open Source. On est en train de concevoir une plateforme open source aussi, qui sera totalement libre pour le monde entier, diffusable. Et dans ce contexte-là, on travaille selon le concept des ressources éducatives libres de l'UNESCO, c'est-à-dire qu'on produit à la fois un dispositif et à la fois des ressources pédagogiques qui seront totalement libres et diffusables auprès des autres enseignants et enseignantes.
- Speaker #0
Merci, merci pour cette belle intervention. Alors nous allons... Je vais à présent donner la parole à Sandrine Hubert. Bonjour Sandrine, vous êtes présidente fondatrice de Sandrion. Je vais vous donner la parole pour que vous puissiez nous dire en quoi consiste votre entreprise.
- Speaker #2
Bonjour, merci de me recevoir. Oui, effectivement, je suis la présidente et fondatrice de l'agence Sandrion qui aujourd'hui a un peu plus de 12 ans. Notre métier, c'est l'histoire et notre lait. Le leitmotiv, pardon, c'est l'histoire est un jeu. Et notre métier, c'est donc de créer des jeux de pistes qui ont une double vision, à la fois pour les familles et à la fois pour les entreprises. Donc créer des jeux de pistes, on connaît, ça existe maintenant depuis 2016-2017, avec l'apparition également des Escape Games. Donc moi, je me suis montée. Vraiment avant. Et en fait, notre métier pour les familles, par exemple, c'est de reprendre la frise chronologique, donc celle que l'on a tous appris à l'école, en remontant de la préhistoire, antiquité, Moyen-Âge, temps moderne, époque contemporaine. Et je découpe la ville selon ses périodes. Et à l'intérieur de ces différentes époques, nous allons... résoudre des énigmes, des intrigues avec les familles et en mode privatisation. Donc ça c'était au démarrage, c'était vraiment une activité qui était dédiée aux enfants et aux familles parce que lorsque je suis devenue maman, je voulais une activité qui puisse plaire à ma fille. En fait je n'ai pas trouvé cette activité. Donc je l'emmenais dans les musées, je cherchais, il n'y en avait pas. et je me suis dit, puisqu'il n'y a pas d'activité, ben... Créla. Et parallèlement à ça, je me suis souvenue de mes cours d'histoire, petite fille à l'école. Et parfois, c'est très ennuyeux, c'est du par cœur. On ne comprend pas forcément pourquoi telle époque est là, alors qu'il y en a une qui vient après, etc. Avant, quelques fois, les programmes scolaires sont un petit peu mélangés. Et donc, pour les enfants, c'est un peu compliqué de savoir vraiment s'orienter à travers l'histoire. Et donc, j'ai voulu remettre ça un petit peu dans l'ordre. Donc, lorsque je me suis créée, c'était en 2013. Le temps de faire la création, tout va bien. Au départ, j'allais seule avec mes équipes sur les parcours. Et puis est arrivé 2015 avec toute la vague d'attentats. Donc, aller seule avec des enfants sur Paris, c'est complètement compréhensible. C'était compliqué au niveau sécuritaire. de l'orienter vers les familles. Et à ce moment-là, j'ai eu une autre idée qui m'est venue, puisque les parents sont venus également dans mes groupes, et je m'étais jurée que jamais je ne travaillerais avec les adultes. Alors il ne faut jamais dire jamais, je l'ai justement appris, puisque dans mes groupes, les parents étaient là, et les parents me tapaient sur l'épaule en me disant « mais nous aussi on veut jouer » . Et bon, déjà, je ne suis pas très grande, donc je les regardais en leur disant, mais vous êtes complètement fous, les adultes, ça ne joue pas. Moi, je joue, mais j'ai la taille d'un enfant, donc ça ne compte pas. Et finalement, en les écoutant, alors les entendre me dire, on veut jouer, je faisais partie de beaucoup de clubs d'entrepreneurs et je suis allée interviewer mes pères en leur demandant, mais quel est le jeu en fait ? Qu'est-ce que vous aimeriez ? Et c'est là en fait où j'ai compris que... soit une petite entreprise ou une grande entreprise, il n'y avait pas d'activité qui était destinée, en fait, aux collaborateurs de l'entreprise, qui puissent reprendre, en fait, la culture d'entreprise et son histoire. Et quand je vous disais tout à l'heure que j'ai commencé par l'histoire est un jeu, c'est là où, en fait, je me suis dit, OK, on va aller écrire sur l'histoire des entreprises et de leur activité, que je vais relier à l'histoire de France. et je me sers de la ville comme terrain de jeu. Donc ça en fait, ça permet plusieurs choses sur les entreprises qui aujourd'hui font partie d'une grande partie de l'activité de Cendrillon. C'est que ces jeux, on les exerce lors de team building, de séminaires, d'activités et autres. Et en fait, ça permet vraiment d'avoir une véritable cohésion d'équipe et de créer ce qu'on appelle vraiment la fierté. d'appartenance. Un comptable qui est dans une entreprise depuis tant d'années et qui ne sait pas vraiment en fait quelle est l'activité, d'où elle vient. Il faut savoir que tous les métiers ont une activité mais on peut remonter très très loin et pour certains je peux même remonter jusqu'à la préhistoire et pour ça je parle par exemple de la communication alors que l'homme n'avait pas encore la parole on dessinait quand même sur les murs pour raconter notre journée en expliquant « j'ai tué un bison, j'ai rencontré des chevaux, etc. » Et en fait, lorsque j'anime ces jeux avec mes équipes, il y a des comédiens qui sont disséminés un peu partout sur le parcours en costume et qui permettent également de faire vivre le jeu. Et ce sont également des points d'étape qui permettent aux joueurs enfin, Non pas de répondre à un quiz très classique, mais d'aller rechercher des éléments, aller trouver quelque chose qui va les amener sur l'étape d'après. Il faut avoir ces précieux trésors pour pouvoir aller découvrir le trésor final. Avec cette mécanique de jeu, c'est très apprécié des RH. Parce qu'elles s'adressent en fait à tous les profils. C'est-à-dire que lorsqu'on crée des parcours, elles vont aussi bien aller vers les leaders, les stratèges, les créatifs, les introvertis, les rassembleurs, les modérateurs, en fait toutes ces personnes-là qu'on va retrouver par rapport à la méthode DISC, qui correspond aux profils personnels et identifiés au niveau des différents profils comportementaux. Et à cela également, lorsqu'on écrit les jeux, pour pouvoir donc répondre à toutes ces personnes, on s'est également intéressé à la... à la stratégie et à l'analyse faite par Richard Barthel. Donc ça doit certainement vous parler, Philippe. Et donc, voilà. Donc tous nos jeux, on met ça. Et en fait, ce qui plaît énormément, c'est parce qu'on s'est vraiment aperçu, et on le sait, c'est pas vous qui allez me dire le contraire, que le jeu, c'est un puissant levier de dépassement de soi et de cohésion, surtout lorsqu'on est en équipe. mais qu'il est aussi porteur de créativité, d'agilité, de leadership. Et c'est grâce à tous ces parcours qu'on va pouvoir établir une transmission des connaissances, qu'elles soient de culture générale ou de culture d'entreprise, et pouvoir donc également amener avec cela une création des liens.
- Speaker #0
Alors merci. Si vous pouvez un peu ajouter sur... Des projets d'avenir ? Avez-vous des projets dans le futur qui pourraient encore être intéressants ?
- Speaker #2
Oui, alors aujourd'hui, Cendrillon est essentiellement sur Paris, puisque on est quand même sur une ville-musée juste à côté de l'UPEC. Et donc là, on a effectivement la possibilité de développer ces jeux sur l'histoire. Mais il n'y a pas que Paris qui soit une ville-musée. Et donc, on a un gros projet chez Cendrillon. C'est de se franchiser en région et donc différentes villes sont déjà mises sur le tableau, comme Lyon, Bordeaux, évidemment, Lille, Rouen, Strasbourg, voilà, pour ne citer que celle-ci.
- Speaker #0
Très bien, et puis en ce qui concerne les défis, pouvez-vous nous en dire un peu, si vous avez des défis à rélever ou bien vous rencontrez des difficultés ? ou pas à mener vos différentes activités.
- Speaker #2
Alors les défis, j'ai envie de vous dire que c'est un mot qui fait partie de la caisse à outils de l'entrepreneur, puisque les défis, on les relève tous les jours et on est obligé de faire avec. Et donc justement, pouvoir résoudre ces défis, c'est aussi un jeu pour nous et de pouvoir les dépasser.
- Speaker #0
Exactement. Merci beaucoup. Bonjour, Yamina Lemaissi, et merci d'avoir accepté de participer à ce podcast. Yamina Lemaissi, vous êtes responsable de la média ludothèque du Palais Créteil, adjointe du pôle réussite éducatif et professionnel. Je vais vous donner la parole pour que vous puissiez nous présenter la média ludothèque, ainsi que les différentes activités qui sont liées, les publics cibles.
- Speaker #3
Tout d'abord, bonjour à tous et merci de me recevoir aujourd'hui pour parler de la structure dans laquelle je travaille. Il faut savoir que la média ludothèque du Palais fait partie du réseau des médiathèques du Grand Paris Sud-Est Avenir, qui est constitué de 19 équipements complétés par un service itinérant, la médiathèque mobile. Nous avons trois ludothèques et plus de 200 agents qui travaillent sur ce territoire. Les trois ludothèques qui existent sur le Grand Paris Sud-Est Avenir sont sur les villes de Sucy, Benoît et Créteil. La média ludothèque du Palais a ouvert il y a six ans. Elle avait une identité ludothèque et c'est essentiellement ludothèque associative. Du coup, le président du Grand Paris a décidé de rendre ce lieu médiathèque, mais en gardant l'identité jeu. Il faut savoir que c'est une structure hybride où il y a trois petits espaces, un espace bibliothèque, un espace numérique, entre guillemets Fab Lab, et un espace jeu. Nous avons ouvert avec cette nouveauté et la partie réussite éducative et professionnelle, justement, c'est pour lutter. contre les prédestinations sociales, encourager et favoriser l'égalité des chances face aux apprentissages, favoriser une bonne orientation, l'insertion, la reconversion professionnelle et accompagner le public dans la transition au numérique. D'où ces trois espaces et ces trois spécificités. Donc parlons maintenant jeux. Le jeu, pour la population, comme je vous disais, a une très grande identité. Donc, les usagers, quand ils venaient fréquenter la structure, ils n'avaient pas compris qu'on était médiathèque et que nous ne fonctionnions pas comme les associations, les ludothèques. Ils pensaient que c'était un accès libre, qu'on faisait ce qu'on voulait, qu'il y avait un espace motricité, ce que nous n'avons pas. Nous avons essentiellement un espace, jeu de plateau, et un espace qu'on a... inventé pour les tout petits 0-3 ans. Donc vraiment tout petit, je vais exagérer mais c'est presque la réalité. On parle d'un 2 mètres carrés pour les tout petits. Donc on va dire que les usages dans cet espace sont particuliers. Donc comme vous savez, nous sommes une médiathèque, service public, ouvert au public 23 heures par semaine. Nous ne fonctionnons pas par rendez-vous, donc c'est ouvert au public strictement, aux heures d'ouverture de la structure. Lorsque les usagers entrent dans l'espace, ils se présentent à un agent qui les inscrit, puisque nous pouvons recevoir 28 personnes dans le même espace en même temps. Nous avons introduit des rotations d'une heure pour pouvoir accueillir tous les publics tout au long de la journée. Le jeu est gratuit. Ils peuvent emprunter des jeux avec la carte des médiathèques de Créteil, ils peuvent en emprunter trois pour une durée de près de quatre semaines. Nous proposons également des ateliers à destination de tous les publics, relais-assistantes maternelles, personnes en situation de handicap, centres de loisirs, directions de la jeunesse, écoles, seniors. Il y a des ateliers pour tous les publics, en dehors de l'ouverture au public. Nous proposons également des ateliers mixtes pour les familles et parents et assistantes maternelles, ce qu'on appelle des matins-jeux, des je-lis. Comme le nom le dit, je-lis, c'est une partie lecture, une partie jeu. Les matins qui sont destinés au public 0-300. Pour les plus grands, nous proposons le matin-jeu. C'est une découverte du jeu pour cette tranche d'âge, le jeu de société. On participe également à la semaine des mathématiques, on participe à la journée mondiale du jeu et plusieurs événements. On est sollicité par la ville de Créteil pour plusieurs événements sur le territoire. Les publics cibles, je vous les ai donnés. Le but, comme on le disait, c'est surtout pour rendre le jeu comme outil de loisir qui va également... développer et favoriser l'éducation à la citoyenneté et à travers l'utilisation du jeu on souhaite développer la prévention de l'exclusion sociale sous toutes ses formes. Nous avons des groupes de personnes qui se donnent rendez-vous à la ludothèque pour se retrouver parce qu'ils n'ont pas d'autres lieux où se retrouver pendant que leurs enfants jouent. Donc c'est vraiment bien sûr il y a un règlement, on ne fait pas ce qu'on veut. On respecte le règlement des médiathèques et c'est l'occasion pour nos agents de faire de la médiation autour du jeu. Il faut savoir que nous sommes une équipe de cinq agents polyvalents avec des spécificités différentes, mais de base nous sommes tous bibliothécaires. Et nous avons appris à découvrir le jeu, nous avons appris à acheter des jeux, à réfléchir le comment du pourquoi. pour qui nous avons évolué, notre métier a changé à ce niveau-là. Bien sûr, nous participons à des formations, on n'est pas devenus agents avec une appétence au jeu, comme ça, du jour au lendemain. On a pris du temps quand même avant de pouvoir offrir cette possibilité de découvrir, non, de partager le jeu avec notre public. Et c'est un véritable succès. On a ouvert avec une structure avec plus de 3000 jeux, bien sûr, il a fallu faire un tri. Aujourd'hui, nous sommes à plus de 1500 jeux avec une réserve, à peu près 80 jeux géants en bois. On est sollicité par toutes les structures locales et ça marche très bien.
- Speaker #0
Merci, merci déjà pour cette présentation. Nous allons passer la parole à Alex Bamond, qui est un étudiant aussi très joueur. Lui, il fait le jeu, il pratique le jeu et il est en même temps entrepreneur. Et il a créé Vision, qui est un bot-camp, je disais, de formation en entrepreneuriat. Alors, monsieur Alex Bamond, pouvez-vous nous présenter votre projet entrepreneurial ? basés sur le jeu.
- Speaker #2
Bonjour, merci en tout cas de la belle invitation à ce podcast. Je tenais à remercier aussi l'AMI2E de m'avoir donné cette opportunité. Donc un grand merci à Hache et à Nicole qui me confient cette tâche aujourd'hui de venir parler de mon projet et comment eux, ils ont pu m'aider à le développer. Donc moi j'ai 21 ans, je suis actuellement en licence 3 de Green Business en administration et échanges internationaux.
- Speaker #0
Et ça fait à peu près deux ans que je suis rentré dans le monde de l'entrepreneuriat, où grâce à l'Amique de Zeus, j'ai pu développer et participer à divers projets sur différentes thématiques, notamment la photographie, la vidéo et le développement durable aussi. Et maintenant, je suis en train de développer avec mon associé Jean-Ségui Lecoq une entreprise où notre but va être de sensibiliser. les jeunes à l'entrepreneuriat, à l'esprit d'entreprendre. Puisque au long de notre parcours, on a fait plusieurs constats, notamment que l'entrepreneuriat c'est un sujet qui est très peu abordé dans un contexte scolaire, dans un parcours d'un étudiant lycéen. Et c'est dommage puisque l'entrepreneuriat, c'est un domaine qui ouvre beaucoup de portes. On a d'autres entrepreneurs et intrapreneurs parmi nous. Et ils doivent savoir que c'est un métier. Un domaine où on découvre beaucoup d'autres métiers au final, puisque le profil d'un entrepreneur, c'est quelqu'un qui est assez multitâche, donc qui fait de la prospection, de l'innovation, du marketing, du design, du recrutement, de la comptabilité, et la liste continue et continue sans fin. Et du coup, ça permet aussi de voir et de connaître un peu plus en détail le monde professionnel. Puisque tout tourne autour des entreprises maintenant, même si on travaille dans une entreprise, avoir des connaissances sur comment fonctionne celle-ci, ça permet de mettre en valeur et d'être plus dynamique au sein de nos tâches. C'est ce qu'on peut voir aussi sur ce phénomène qui a commencé il y a 10 ans de l'intrapreneuriat, où ce sont des personnes qui ne sont pas forcément à la tête d'une boîte, mais qui exercent des... des métiers qui utilisent les compétences d'entrepreneurs, donc pilotage de projet, gestion d'équipe, etc. Et du coup, notre défi va être vraiment d'aller chercher ces jeunes intéressés pour la sensibilisation à l'entrepreneuriat, puisque maintenant c'est très difficile, je dirais, de proposer à des jeunes un cours. Pourquoi, vous demanderez ? Tout simplement parce que... Avec l'économie de l'attention, donc tout ce qui va être réseaux sociaux, médias, ils vont être stimulés, ou plutôt on est stimulé constamment, que ce soit des vidéos, des jeux, etc. Donc quand on parle de formation de cours, on associe directement ça à un texte qui fait peut-être 30 pages, à quelqu'un qui parle pendant 3 heures. Et du coup, tout de suite... on perd un intérêt qui est plutôt logique, on va dire, puisque écouter parler quelqu'un pendant trois heures, ce n'est pas très joyeux, on va dire. Mais du coup, pour nous, pouvoir aller chercher ces jeunes-là, ça serait assez compliqué. Et c'est là où le jeu, pour nous, est très important et il rentre en perspective, puisque si je rentre dans une classe et je demande... qui veut jouer. Je pense qu'il n'y a aucune personne qui dit non. Du coup, nous on va baser notre approche pédagogique sur tout ce qui va être le jeu, l'immersion, pour garder cette ludicité autour de l'apprentissage. Donc nous on va vraiment appuyer l'apprentissage par la pratique, qui selon nous est essentielle. Donc principalement... Notre objectif c'est d'arriver, écouter, pas prendre de notes et juste de faire. Donc nous on a deux solutions, on a développé deux solutions. La première c'est des ateliers qu'on réalise au sein des établissements, donc toujours autour de la thématique entrepreneuriale, où on va faire des jeux, des exercices, du débat, en groupe toujours, où on va aborder des sujets... de l'entrepreneuriat comme une proposition de valeur, comment défendre une idée, comment résoudre un problème. Ces approches, pour vous donner un exemple, sont par exemple à travers des scape games, où on les met en contexte d'entreprise et ils doivent chercher des solutions selon différentes informations qu'on leur fournit. Et pour aller un peu plus loin, on a aussi des bootcamps, où là ça va être... beaucoup plus poussé puisque aussi pour chercher cette stimulation il faut aussi défier les jeunes tout le monde aime le défi quand il y a une récompense à la fin c'est quelque chose qui toujours motive donc pendant le bootcamp ils vont devoir créer une entreprise fictive en groupe et ils vont devoir participer à une compétition entre eux où l'objectif va être de gagner un maximum de points à travers des jeux, des défis autour de la création d'entreprise. Et à la fin, on fait une espèce de finale, un concours de pitch, où devant leurs parents, ils présentent leur travail qui a été fait pendant le séjour. Pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec le terme du bootcamp, c'est un séjour, un camp, qui s'étend sur plusieurs jours, autour d'une thématique spécifique. Donc dans notre cas, c'est l'esprit d'entreprendre. Et plus facilement, c'est comme si on prenait une colline de vacances à Thématique, au final. Donc voilà, c'est quelque chose qu'on développe, qu'on met toute notre âme et notre cœur à que ça se réalise.
- Speaker #1
Alors quels sont les défis que vous rencontrez ou bien quels sont les défis à relever pour aller beaucoup plus de l'avant dans ces projets ?
- Speaker #0
Comme je le disais, le défi va être vraiment à faire comprendre aux jeunes que l'apprentissage est quelque chose qui est essentiel. Donc vraiment la sensibilisation à leur apporter au final une valeur ajoutée. Et donc le fait de sensibiliser à travers le jeu, ça nous permet de relever plein de défis. Et notamment je vous ai amené une statistique qui est assez intéressante, je fais une petite parenthèse. Vous croyez que les jeunes passent combien de temps sur les réseaux sociaux ?
- Speaker #1
Je peux dire...
- Speaker #0
Par jour ?
- Speaker #1
Entre 8h.
- Speaker #0
8h, ok, c'est beaucoup. Mais la moyenne, c'est à peu près 4h, de 4 à 5h. Et pendant toute une vie, ceci représente entre 10 et 15 ans. Donc pour que vous faisiez une image de combien ça représente. Donc c'est là aussi où nous on va venir... faire une espèce de conscientisation de combien ça représente pendant leur vie et le mal que ça peut générer. C'est sûr que ce n'est pas facile du tout. C'est quelque chose qui, maintenant, fait partie de notre vie à tous. Je m'inclus à l'intérieur. Tous les métiers, toutes les activités tournent maintenant autour du digital. Mais le jeu, c'est quelque chose qui existe. depuis la préhistoire, je pense. C'est quelque chose qui a toujours été présent dans le contexte humain. Il y a besoin d'avoir cette stimulation du jeu. Et donc, c'est pour ça que nous, on fait tout pour le mettre en place.
- Speaker #1
Alors, est-ce qu'il y a des risques qui sont liés, des risques liés au jeu que vous voyez ?
- Speaker #0
Alors, quand on parle de jeu, je pense qu'il y a toujours un risque de... pas être peut-être motivé à jouer. Il y a beaucoup de jeux qui ne sont pas pour tout le monde. Ça peut être des jeux de trivia, ça peut être des jeux d'ambiance. Ça va dépendre aussi beaucoup de la personnalité, je pense, d'une personne. Et c'est pour ça d'ailleurs que je pense qu'il y a des jeux pour tout. Que ce soit pour des personnes en réassertion, que ce soit des personnes qui veulent juste s'amuser, pour des enfants, pour des adultes. Et c'est quelque chose qu'on peut vraiment retrouver dans n'importe quel secteur, je pense.
- Speaker #2
Alors nous avons vu le jeu sous plusieurs angles, maintenant nous allons passer à la pratique. Alors laissez-moi vous poser la question, qui veut jouer ? La MI2E avec Nicole Brutowski a créé un petit jeu pour l'occasion. Et donc je vais vous inviter à piocher une carte, chacun, et répondre à la question. Alors qui commence ?
- Speaker #0
Je pense que je peux commencer. Donc la question c'est un jeu que vous recommanderiez à un entrepreneur ? Donc j'ai deux jeux en tête selon le degré d'interaction que la personne souhaite vis-à-vis de l'entrepreneuriat. Donc le premier je pense que c'est assez classique, c'est le Monopoly. J'y ai joué il n'y a pas longtemps et sous une perspective d'entrepreneur, ça change complètement la manière de jouer, de réfléchir. Puisque en fait c'est les bases de la négociation. d'acheter, de revendre, de faire des calculs financiers qui sont assez basiques mais... qui apporte quand même quelque chose de très riche. Et je dirais pour quelqu'un qui est déjà entrepreneur, je recommanderais un jeu qui s'appelle Cashflow. C'est un jeu qui n'est pas très connu, mais c'est comme un Monopoly, mais très très poussé, où il faut faire des prêts, il y a des taux d'intérêt, il y a des actions à acheter, il y a aussi des reventes d'actions, il y a tout un marché de l'immobilier. où l'objectif va être de pouvoir vivre avec un revenu passif. Et c'est à ce moment donné où il y a un vainqueur du jeu.
- Speaker #3
Merci. Si je peux juste rajouter, il vient d'y avoir deux extensions pour le Monopoly qui viennent de sortir. C'est tout nouveau. Des extensions qu'on rajoute sur le Monopoly classique, pas un original.
- Speaker #0
Et ces extensions sur quoi ?
- Speaker #3
Je ne sais pas, mais peut-être qu'il y en a une, ou du coup, il y a peut-être une opportunité pour en créer une sur l'entrepreneuriat.
- Speaker #0
On verra ça ensemble.
- Speaker #3
Alors, moi, j'ai pioché un jeu que vous recommanderiez pour développer sa créativité. Alors, il y a un nouveau type de jeu de rôle qui est apparu depuis un ou deux ans, qui s'appelle des jeux de rôle solo. Et donc, ces jeux de rôle solo permettent justement de se raconter une histoire. D'ailleurs, il existe un jeu de rôle solo où on crée un restaurant à New York. Donc on a une idée aussi d'entrepreneuriat. Et ce jeu de rôle solo, on a testé cette année avec une centaine d'étudiants et chacun devait raconter une histoire à partir de graines d'histoires qu'ils inventaient eux-mêmes ou qu'on leur proposait. Et bien entendu, sans utiliser les intelligences artificielles génératives. Sinon, on ne parle plus vraiment de créativité. Mais en tout cas, les jeux de rôle solo, nouvelle pratique, nouvel outil qui est apparu sur la scène ludique il y a quelques années, mais peu, puisqu'on n'entendait pas parler il y a deux ans.
- Speaker #4
J'ai pioché le jeu que vous emportez sur une île déserte. J'espère ne pas aller un jour sur une île déserte parce que j'ai besoin de monde autour de moi et j'ai besoin de communication. Si tant est que je devienne Robinson ou Robinson, le jeu que j'emporterais, je pense, sans réfléchir, c'est un jeu de cartes très classique. Parce que le jeu de cartes, en fait, je peux y jouer seule, bataille, crapette, enfin tout ce qu'on veut. Et puis, imaginons que je croise quelqu'un sur la même île déserte. Je m'imagine tout à fait lui apprendre également à jouer et là, aller sur des jeux un petit peu plus complexes, le Rami ou autre.
- Speaker #2
Alors moi j'ai pioché la carte avec qui jouez-vous ? Avec tout le monde. Avec tout le monde, donc du plus bas âge au plus âgé, c'est-à-dire de 0 à 99 ans, tout dépend du public que j'ai en face de moi. Mais j'avoue que j'aime bien jouer avec des personnes, et je vous dirais plus enfants, puisque c'est un public essentiellement familial que nous recevons à la médiathèque. Des enfants un peu perdus qui rentrent dans la structure pour rentrer dans la structure et on va essayer de l'attirer, de lui faire des propositions de jeu. Et là je me dis que j'ai réussi quelque chose, j'ai réussi à l'attirer, j'ai réussi tout simplement à le faire asseoir sur une chaise et à se poser quelques temps et se concentrer quelques temps sur un jeu. Déjà pour moi c'est beaucoup, c'est un vrai défi, c'est que j'ai gagné quelque chose. Donc vous avez tiré une deuxième carte, on va passer au second tour.
- Speaker #0
J'ai tiré la carte, un jeu que vous recommanderiez pour briser la glace ou pour faire un team building. Moi c'est le genre de jeu que j'aime le plus, je vous avoue. Et je pense que vous connaissez tous Cranium, donc c'est un jeu de trivia, qui ne porte pas que sur des questions, mais aussi sur de la mimique, du chantonnage. de la pâte à modeler. C'est vraiment un jeu où il y a un fort esprit d'équipe qui peut être joué avec n'importe quelle personne. Je crois que c'est un jeu qui est pour 12 ans et plus. Mais vraiment, il y a beaucoup de rire, beaucoup d'émotions fortes puisque c'est une compétition. Il y a des dessins qu'il faut faire aussi. Avec un bandage sur la tête, faire de bien à son équipe. Et c'est aussi un jeu de team building, puisque c'est quelque chose qui a besoin de convergence d'équipe.
- Speaker #3
J'ai tiré comme deuxième carte, sauriez-vous citer une personnalité très joueuse ? Je vous propose une française et une étrangère. J'ai parlé des jeux de rôle solo tout à l'heure, donc dans le monde du jeu de rôle plus classique, on a Alexandre Astier qui pratique le JDR et qui l'a pratiqué bien avant Kaamelott, et qui continue d'ailleurs à le pratiquer. Et puis une personnalité étrangère, alors ça fait écho à ce dont j'ai parlé tout à l'heure autour des Wargames, puisque l'un des... Les initiateurs de ce qu'on appelle le billy ludisme, c'est-à-dire l'usage des wargames, mais à titre de loisir, c'est Wells, au début des années 1915, je crois 1920, qui a inventé le billy ludisme, c'est-à-dire l'usage des wargames avec des petites figurines, pour jouer, et non pas, comme il se faisait depuis des centaines d'années déjà, pour un usage stricto-santus militaire.
- Speaker #4
Alors en seconde carte, j'ai tiré, alors je ne sais pas si c'est fait exprès ou si c'est parce que j'ai la main heureuse, mais sauriez-vous citer un personnage historique très joueur ? Oui, je promets, je n'ai pas trivé. Tout de suite, là, comme ça, j'ai envie de vous dire Louis XIV, puisque effectivement, sous Louis XIV, il y a plein de jeux qui sont apparus et il était bon de jouer à la cour et il y avait donc des salons. Donc lui-même jouait, le billard est arrivé à ce moment-là, plus également d'autres jeux de plateau. Alors après, vous dire s'il était bon joueur ou mauvais joueur, d'instinct, j'ai presque envie de vous dire mauvais joueur, mais je ne voudrais pas surtout lui porter... Il devait gagner dans tous les cas, ou en tout cas, il fallait sans doute le laisser gagner, c'était le roi.
- Speaker #2
Alors moi, j'ai pioché la carte. Quel est votre jeu préféré ? Alors j'avoue que je n'ai pas de jeu préféré. Le jeu préféré des enfants est mon jeu préféré. Puisque comme on est beaucoup dans la découverte du jeu, un outil différent, un support différent, ou on va dire un outil qu'ils n'ont pas l'habitude d'utiliser, donc je parle des usagers bien sûr, leur jeu préféré va être bien sûr des jeux classiques connus, Uno, Skyjo. Monopoly, Puissance 4, les jeux basiques, vraiment très familiaux, très grand public. Il va devenir mon jeu préféré parce que c'est le seul moyen d'avoir une interaction avec ce groupe de personnes. Et après, c'est l'occasion de faire une transition vers la découverte de nouveaux jeux, avec des mécaniques de jeux différentes, avec des jeux de stratégie. Ce sera le petit pont, le petit levier qui permettra d'aller vers un autre jeu. Merci d'avoir joué le jeu et d'avoir répondu à ces petites questions.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Pour conclure, nous remercions tous nos intervenants pour leurs diverses contributions à ces podcasts de la MI2E. Nous annexerons à ces podcasts une interview sur un jeu sérieux qui aborde le rapport au travail et à l'emploi, dénommé Tralib, que vous pouvez tester sur demande à la MI2E, un jeu qui a été conçu par José Rose. professeur émérite en sociologie à l'Université Aix-Marseille et réalisé par le STAT Sud-Est. Les dessins de Didier Marandin sont également à trouver sur le site internet de l'Université Paris-Est Critey. Et nous aimerions remercier l'équipe technique Marc et Erwan, et puis merci également à l'équipe d'organisation Joël Fortunabitia, Nicole Brutowski, qui n'est pas avec nous aujourd'hui, nous lui souhaitons... temps un bon rétablissement et merci également à Serazat, Céline et à moi-même Toudiboua Bordioulbou.