Speaker #0Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques mais surtout des leaders humanistes. Et ça, c'est important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou cours, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, et négocier avec eux. Un format où l'on se dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous le sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les plus grands leaders et leaderes qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.
Speaker #1La bienveillance et la compassion, ça n'appartient pas aux religions. Ce serait trop triste parce qu'il y a la moitié des gens maintenant qui ne suivent pas des religions. Si on disait l'amour et la compassion, ça ne vous regarde pas, ça serait dommage. Et comme il dit, la religion, ça devrait être un choix. qu'on devrait faire normalement, pas imposé par les parents ou la culture, mais qu'on peut réfléchir, on le fait ou non, c'est pas grave. Mais la bienveillance, on en a besoin du jour où on est né. Un nouveau-né ne survivrait pas à trois jours si on ne s'occupait pas de lui. Ou une personne âgée, on en a besoin de la naissance à la mort. Donc c'est complètement indépendant de la religion. La religion peut aider à la magnifier si on l'emploie ultimement au lieu d'utiliser comme des drapeaux de ralliement pour alimenter la haine, mais... A priori, toutes les religions parlent d'amour au départ, très bien, on peut magnifier l'amour et la compassion avec la religion, mais ce n'est pas obligé. Donc, a priori, tout ça, c'est parfaitement séculier, laïque, et c'est bizarre que... Parce que, d'un certain point de vue, historiquement, ça a été un peu amené par des gens. Moi, je ne suis pas du tout un apôtre de la pleine conscience. Je ne m'occupe pas du bouddhisme en Occident. J'ai vécu toute ma vie, la plus grande partie de ma vie en Orient. J'étudie un bouddhisme très traditionnel. Donc, le bouddhisme en Occident, moi, ce n'est pas mon affaire. Mais bon, je vois bien que c'est un certain succès, que la méditation s'est développée. Alors, évidemment, ça peut être utilisé de travers. On peut dire, voilà, on va rendre les gens plus efficaces, ils vont bosser plus, ils seront un peu moins stressés. Donc c'est pour ça que moi, personnellement, je parle souvent d'une pleine conscience bienveillante. Parce que finalement, un tireur d'élite, il est en pleine conscience. On l'a dit de surveiller quelqu'un, de le zigouiller s'il arrive, il faut qu'il soit attentif, il ne faut pas trop qu'il ait d'émotions. S'il est distrait, il faut qu'il revienne. Et puis il n'a pas de jugement parce qu'on l'a dit de tirer dessus, donc il faut qu'il le fasse. Bon. Un psychopathe peut aussi être très attentif, mais un tireur d'élite, il n'est pas forcément bienveillant, et un psychopathe non plus. Donc si vous, et par exemple, si on veut augmenter simplement la performance dans l'entreprise, à tout prix, sans que les gens soient moins stressés, pour que ça marche mieux, ben c'est pas très bienveillant. Puis j'en finisse par craquer. Donc la bienveillance, par contre, il n'y a pas de psychopathe bienveillant, et il n'y a pas de tireur d'élite bienveillant. Donc en gros, la bienveillance, ça élimine toutes les déviations. possible dans le monde moderne d'utiliser un instrument, parce que l'attention c'est un instrument qui peut selon la motivation, être utilisé pour faire du bien ou du mal. La bienveillance, c'est pas un instrument neutre. La bienveillance, c'est chargé d'une valeur éthique positive. C'est pour faire le bien des autres. L'intelligence, l'attention, ça peut être utilisé pour détruire, pour construire. C'est comme un marteau. Donc, les gens qui ont fait l'attentat du 11 septembre, ils étaient très malins. C'est intelligent. Mais l'intelligence utilisée pour faire du mal. Et l'intelligence artificielle, c'est pareil. Plus elle sera puissante, 10 000 fois plus intelligente pour le raisonnement et la gestion des données, plus la motivation dont on la nourrit, donc il faut l'élever comme un enfant presque, et ça, c'est possible. Il y a un gars qui s'appelle Moghadvar qui a écrit un livre très bien sur ça. C'est un des premiers spécialistes d'intelligence artificielle chez Google. Il s'appelle Scary Smart. C'est-à-dire, c'est extrêmement intelligent, mais c'est un peu effrayant. Il dit qu'il y aura des dérapages, mais en même temps, si on l'éduque correctement, parce que finalement, il brasse les données qu'on lui donne, on peut l'éduquer vers le bien-être de la population, vers la coopération, vers étudier le diagnostic des maladies, comment remédier au mieux à la pauvreté au Ghana, mettre tout ça dans les données et trouver quelque chose qui se passe. Donc, tout dépend. C'est à nous, finalement, d'éduquer tout ça. Et la méditation, ça dépend de la motivation. On dit que la motivation, c'est ça qui colore nos actes. C'est un peu comme un cristal, vous le posez sur un tissu bleu, il a l'air bleu, un tissu rouge, il a l'air rouge. Donc c'est la motivation qui donne la valeur éthique à nos actes. Ce n'est pas l'apparence du comportement.