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Shot de Français #12 : Sido de Colette (1930) cover
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Shots de Français

Shot de Français #12 : Sido de Colette (1930)

Shot de Français #12 : Sido de Colette (1930)

05min |01/01/2023
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05min |01/01/2023
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Description

Ecouter Sido en livre audio (essai gratuit !)


Célébrer le monde à travers l’écriture , c’est ce que fait Colette dans Sido suivi des Vrilles . Si tu veux comprendre son rapport à la nature, à sa famille et au temps qui passe, cet épisode est fait pour toi  🙌 


En 5 minutes, tu sauras tout de ces deux ouvrages ! De quoi impressionner ton correcteur au bac 😎 et promis, on ne t’endormira pas 😉 


Tu pourras également retrouver la mini fiche de révision associée à ce podcast sur nos comptes Instagram @sciencespistes et @stugram_mthld ! ⭐️


Tu peux aussi te procurer le livre ici (et nous soutenir par la même occasion 😉 )


Produit par SciencesPistes

Avec Mathilde Fouqué et Mathis Desmond

© SciencesPistes - tous droits réservés


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans les Shots de Français,

  • Speaker #1

    le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même, Mathilde, et mon camarade Mathis.

  • Speaker #2

    Salut à tous ! Aujourd'hui, Mathilde, on s'attaque à la dernière oeuvre des séries générales. Tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #0

    Eh bien oui, Mathis ! Aujourd'hui, en 5 minutes chrono, on va parler de Sido, suivi des Vries de la Vigne, de Colette. Ça te dit quelque chose ?

  • Speaker #2

    Bien sûr ! Colette, c'est une grande autrice du début du XXe siècle. Elle a même été la première femme en France à avoir eu des funérailles nationales.

  • Speaker #0

    Wow, ça c'est stylé ! C'est donc, j'imagine, pour son grand talent littéraire qu'on étudie non pas une, mais deux de ses œuvres aujourd'hui. Sido, un roman de 1930 qui parle de sa famille, et Les Vries de la Vigne, un recueil de texte publié en 1908. Le point commun entre ces deux œuvres, c'est la grande passion de Colette, écrire sur le monde qui l'entoure.

  • Speaker #2

    Et d'ailleurs, le parcours associé pour le bac, c'est la célébration du monde. Donc on est pile dans le thème, comme d'habitude, j'ai envie de te dire. Bref, tout l'intérêt d'étudier ses œuvres, c'est d'observer comment relater son rapport au monde à travers l'écriture.

  • Speaker #0

    Bah écoute, quand tu me poses cette question Mathis, le premier truc qui me vient, c'est le rapport de Colette à la famille et à l'enfance. Déjà, Sidot, c'est le surnom de sa mère, Sidonie, et l'écrivaine raconte son enfance comme une période très liée à elle justement.

  • Speaker #2

    Et ça fait de Sidot un personnage très énigmatique. Elle est à la fois charismatique et autoritaire et en même temps très très généreuse.

  • Speaker #0

    Et Colette parle aussi de son père, dans la deuxième partie de Sido. Elle le décrit comme très amoureux de sa femme. Son écriture est vraiment touchante.

  • Speaker #2

    Oui, et d'ailleurs, on retrouve beaucoup de registres nostalgiques. Par exemple, quand elle parle de ses frères et de sa demi-sœur, ou quand elle écrit sur son rapport au passé dans l'Évry de la Vigne. Je cite, Éloigne-toi, lentement, lentement, sans larmes, n'oublie rien. Elle parle en fait de s'éloigner lentement de son passé, mais elle est juste hyper dramatique.

  • Speaker #0

    Ah bah, ça, ça me rappelle un peu Apollinaire. et son regret du temps qui passe. Allez checker l'épisode 9 si c'est pas déjà fait. Bref, le rapport de Colette à sa famille, c'est aussi une clé pour comprendre un deuxième sujet majeur de ses écrits, la nature.

  • Speaker #2

    Ah oui, et sur ce thème, c'est surtout Sido, la mère de Colette, qui joue un rôle majeur, puisque c'est elle qui inculque à Colette son rapport à la nature.

  • Speaker #0

    Et ce rapport est assez particulier. Sido décode la nature. Par exemple, elle se prend pour une Miss Météo en regardant les oignons. Je cite, Trois robes sur l'oignon, c'est le signe de grand hiver.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est inhabituel de lire la météo sur les oignons. En fait, chez Colette, la nature, c'est un vrai moyen d'interpréter le monde.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça, et c'est un peu comme si les plantes et les animaux pouvaient nous parler.

  • Speaker #2

    On parle alors de personnification, c'est-à-dire qu'on donne des caractéristiques humaines à des éléments de la nature. Par exemple, dans l'évrie de la vigne, elle le fait avec l'aube, en la décrivant comme si elle possédait une main qui venait caresser le matin.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, Colette est tellement proche de la nature que c'est là qu'elle développe ses sens. Je pense surtout au passage, dans l'évrie de la vigne, où elle décrit la forêt de Crécy. Elle écrit, je cite, À la première haleine de la forêt, mon cœur se gonfle. En fait, la nature, c'est ce qui la fait vivre.

  • Speaker #2

    Ouais, et c'est pas pour faire encore mon intello, mais parler d'haleine pour décrire une forêt, c'est encore une personnification.

  • Speaker #0

    Effectivement, Colette les utilise beaucoup. Enfin, en général, elle utilise beaucoup de figures de style. On peut même dire que l'écriture est son moyen à elle de célébrer le monde.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est grâce à l'écriture qu'elle se reconnecte aux thèmes qui lui sont chers. L'enfance, la nature, la famille. Et puis, honnêtement, j'ai trouvé ça très lyrique.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne savent pas, le lyrisme, c'est l'expression intense des sentiments. Pensez à Baudelaire ou même à Victor Hugo. D'ailleurs, en plus du lyrisme, l'écriture de Colette est très riche. Elle utilise tout le temps des figures de style. On peut déjà penser aux personnifications de la nature dont on vient de parler, mais si on prend un autre exemple, allez, Monsieur Je sais tout, je te teste. Essaye de me trouver les figures de style dans cette phrase d'Evry de Lavigne quand elle décrit la forêt de Crécy. Je cite Un ancien moi-même se dresse, très sale d'une triste allégresse

  • Speaker #2

    Facile. Déjà, on entend directement une allitération, c'est-à-dire la répétition d'une même consonne. Ici, la lettre S. Et y aurait pas aussi un oxymore dans Triste allégresse ?

  • Speaker #0

    Si si c'est ça, purée je te pensais pas aussi doué. L'allégresse justement c'est le bonheur, et triste c'est l'inverse. Et quand on met deux mots de sens contraire à côté, c'est bien un oxymore.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Au final, romancer des éléments majeurs de son passé, comme Saint Sauveur en Puysaille, son village de naissance, ou encore la forêt de Crécy, ça permet à Colette de faire revivre son enfance et ses souvenirs.

  • Speaker #2

    Et c'est donc ça son moyen de célébrer le monde. Bon Mathilde, si on résume, dans Sido, Colette décrit les relations qu'elle avait avec sa famille, en accordant un rôle majeur au personnage charismatique qu'était sa mère. Et oui,

  • Speaker #0

    car c'est justement elle qui lui a inculqué son rapport si particulier. presque mystique, à la nature, thème majeur de son œuvre.

  • Speaker #2

    Enfin, écrire sur sa famille et sur la nature, c'est la manière de Colette de célébrer le monde.

  • Speaker #0

    Waouh ! Pour une fois qu'on n'a pas parlé de mort dans le podcast ! Bref, c'est tout pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de réviser. Et n'hésitez pas à faire un tour sur nos Instagrams arrobas science-piste et arrobas studigramme mphld pour enregistrer la mini-fiche de synthèse associée à ce podcast et à vous abonner.

Description

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Célébrer le monde à travers l’écriture , c’est ce que fait Colette dans Sido suivi des Vrilles . Si tu veux comprendre son rapport à la nature, à sa famille et au temps qui passe, cet épisode est fait pour toi  🙌 


En 5 minutes, tu sauras tout de ces deux ouvrages ! De quoi impressionner ton correcteur au bac 😎 et promis, on ne t’endormira pas 😉 


Tu pourras également retrouver la mini fiche de révision associée à ce podcast sur nos comptes Instagram @sciencespistes et @stugram_mthld ! ⭐️


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Avec Mathilde Fouqué et Mathis Desmond

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans les Shots de Français,

  • Speaker #1

    le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même, Mathilde, et mon camarade Mathis.

  • Speaker #2

    Salut à tous ! Aujourd'hui, Mathilde, on s'attaque à la dernière oeuvre des séries générales. Tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #0

    Eh bien oui, Mathis ! Aujourd'hui, en 5 minutes chrono, on va parler de Sido, suivi des Vries de la Vigne, de Colette. Ça te dit quelque chose ?

  • Speaker #2

    Bien sûr ! Colette, c'est une grande autrice du début du XXe siècle. Elle a même été la première femme en France à avoir eu des funérailles nationales.

  • Speaker #0

    Wow, ça c'est stylé ! C'est donc, j'imagine, pour son grand talent littéraire qu'on étudie non pas une, mais deux de ses œuvres aujourd'hui. Sido, un roman de 1930 qui parle de sa famille, et Les Vries de la Vigne, un recueil de texte publié en 1908. Le point commun entre ces deux œuvres, c'est la grande passion de Colette, écrire sur le monde qui l'entoure.

  • Speaker #2

    Et d'ailleurs, le parcours associé pour le bac, c'est la célébration du monde. Donc on est pile dans le thème, comme d'habitude, j'ai envie de te dire. Bref, tout l'intérêt d'étudier ses œuvres, c'est d'observer comment relater son rapport au monde à travers l'écriture.

  • Speaker #0

    Bah écoute, quand tu me poses cette question Mathis, le premier truc qui me vient, c'est le rapport de Colette à la famille et à l'enfance. Déjà, Sidot, c'est le surnom de sa mère, Sidonie, et l'écrivaine raconte son enfance comme une période très liée à elle justement.

  • Speaker #2

    Et ça fait de Sidot un personnage très énigmatique. Elle est à la fois charismatique et autoritaire et en même temps très très généreuse.

  • Speaker #0

    Et Colette parle aussi de son père, dans la deuxième partie de Sido. Elle le décrit comme très amoureux de sa femme. Son écriture est vraiment touchante.

  • Speaker #2

    Oui, et d'ailleurs, on retrouve beaucoup de registres nostalgiques. Par exemple, quand elle parle de ses frères et de sa demi-sœur, ou quand elle écrit sur son rapport au passé dans l'Évry de la Vigne. Je cite, Éloigne-toi, lentement, lentement, sans larmes, n'oublie rien. Elle parle en fait de s'éloigner lentement de son passé, mais elle est juste hyper dramatique.

  • Speaker #0

    Ah bah, ça, ça me rappelle un peu Apollinaire. et son regret du temps qui passe. Allez checker l'épisode 9 si c'est pas déjà fait. Bref, le rapport de Colette à sa famille, c'est aussi une clé pour comprendre un deuxième sujet majeur de ses écrits, la nature.

  • Speaker #2

    Ah oui, et sur ce thème, c'est surtout Sido, la mère de Colette, qui joue un rôle majeur, puisque c'est elle qui inculque à Colette son rapport à la nature.

  • Speaker #0

    Et ce rapport est assez particulier. Sido décode la nature. Par exemple, elle se prend pour une Miss Météo en regardant les oignons. Je cite, Trois robes sur l'oignon, c'est le signe de grand hiver.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est inhabituel de lire la météo sur les oignons. En fait, chez Colette, la nature, c'est un vrai moyen d'interpréter le monde.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça, et c'est un peu comme si les plantes et les animaux pouvaient nous parler.

  • Speaker #2

    On parle alors de personnification, c'est-à-dire qu'on donne des caractéristiques humaines à des éléments de la nature. Par exemple, dans l'évrie de la vigne, elle le fait avec l'aube, en la décrivant comme si elle possédait une main qui venait caresser le matin.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, Colette est tellement proche de la nature que c'est là qu'elle développe ses sens. Je pense surtout au passage, dans l'évrie de la vigne, où elle décrit la forêt de Crécy. Elle écrit, je cite, À la première haleine de la forêt, mon cœur se gonfle. En fait, la nature, c'est ce qui la fait vivre.

  • Speaker #2

    Ouais, et c'est pas pour faire encore mon intello, mais parler d'haleine pour décrire une forêt, c'est encore une personnification.

  • Speaker #0

    Effectivement, Colette les utilise beaucoup. Enfin, en général, elle utilise beaucoup de figures de style. On peut même dire que l'écriture est son moyen à elle de célébrer le monde.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est grâce à l'écriture qu'elle se reconnecte aux thèmes qui lui sont chers. L'enfance, la nature, la famille. Et puis, honnêtement, j'ai trouvé ça très lyrique.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne savent pas, le lyrisme, c'est l'expression intense des sentiments. Pensez à Baudelaire ou même à Victor Hugo. D'ailleurs, en plus du lyrisme, l'écriture de Colette est très riche. Elle utilise tout le temps des figures de style. On peut déjà penser aux personnifications de la nature dont on vient de parler, mais si on prend un autre exemple, allez, Monsieur Je sais tout, je te teste. Essaye de me trouver les figures de style dans cette phrase d'Evry de Lavigne quand elle décrit la forêt de Crécy. Je cite Un ancien moi-même se dresse, très sale d'une triste allégresse

  • Speaker #2

    Facile. Déjà, on entend directement une allitération, c'est-à-dire la répétition d'une même consonne. Ici, la lettre S. Et y aurait pas aussi un oxymore dans Triste allégresse ?

  • Speaker #0

    Si si c'est ça, purée je te pensais pas aussi doué. L'allégresse justement c'est le bonheur, et triste c'est l'inverse. Et quand on met deux mots de sens contraire à côté, c'est bien un oxymore.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Au final, romancer des éléments majeurs de son passé, comme Saint Sauveur en Puysaille, son village de naissance, ou encore la forêt de Crécy, ça permet à Colette de faire revivre son enfance et ses souvenirs.

  • Speaker #2

    Et c'est donc ça son moyen de célébrer le monde. Bon Mathilde, si on résume, dans Sido, Colette décrit les relations qu'elle avait avec sa famille, en accordant un rôle majeur au personnage charismatique qu'était sa mère. Et oui,

  • Speaker #0

    car c'est justement elle qui lui a inculqué son rapport si particulier. presque mystique, à la nature, thème majeur de son œuvre.

  • Speaker #2

    Enfin, écrire sur sa famille et sur la nature, c'est la manière de Colette de célébrer le monde.

  • Speaker #0

    Waouh ! Pour une fois qu'on n'a pas parlé de mort dans le podcast ! Bref, c'est tout pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de réviser. Et n'hésitez pas à faire un tour sur nos Instagrams arrobas science-piste et arrobas studigramme mphld pour enregistrer la mini-fiche de synthèse associée à ce podcast et à vous abonner.

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Célébrer le monde à travers l’écriture , c’est ce que fait Colette dans Sido suivi des Vrilles . Si tu veux comprendre son rapport à la nature, à sa famille et au temps qui passe, cet épisode est fait pour toi  🙌 


En 5 minutes, tu sauras tout de ces deux ouvrages ! De quoi impressionner ton correcteur au bac 😎 et promis, on ne t’endormira pas 😉 


Tu pourras également retrouver la mini fiche de révision associée à ce podcast sur nos comptes Instagram @sciencespistes et @stugram_mthld ! ⭐️


Tu peux aussi te procurer le livre ici (et nous soutenir par la même occasion 😉 )


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans les Shots de Français,

  • Speaker #1

    le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même, Mathilde, et mon camarade Mathis.

  • Speaker #2

    Salut à tous ! Aujourd'hui, Mathilde, on s'attaque à la dernière oeuvre des séries générales. Tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #0

    Eh bien oui, Mathis ! Aujourd'hui, en 5 minutes chrono, on va parler de Sido, suivi des Vries de la Vigne, de Colette. Ça te dit quelque chose ?

  • Speaker #2

    Bien sûr ! Colette, c'est une grande autrice du début du XXe siècle. Elle a même été la première femme en France à avoir eu des funérailles nationales.

  • Speaker #0

    Wow, ça c'est stylé ! C'est donc, j'imagine, pour son grand talent littéraire qu'on étudie non pas une, mais deux de ses œuvres aujourd'hui. Sido, un roman de 1930 qui parle de sa famille, et Les Vries de la Vigne, un recueil de texte publié en 1908. Le point commun entre ces deux œuvres, c'est la grande passion de Colette, écrire sur le monde qui l'entoure.

  • Speaker #2

    Et d'ailleurs, le parcours associé pour le bac, c'est la célébration du monde. Donc on est pile dans le thème, comme d'habitude, j'ai envie de te dire. Bref, tout l'intérêt d'étudier ses œuvres, c'est d'observer comment relater son rapport au monde à travers l'écriture.

  • Speaker #0

    Bah écoute, quand tu me poses cette question Mathis, le premier truc qui me vient, c'est le rapport de Colette à la famille et à l'enfance. Déjà, Sidot, c'est le surnom de sa mère, Sidonie, et l'écrivaine raconte son enfance comme une période très liée à elle justement.

  • Speaker #2

    Et ça fait de Sidot un personnage très énigmatique. Elle est à la fois charismatique et autoritaire et en même temps très très généreuse.

  • Speaker #0

    Et Colette parle aussi de son père, dans la deuxième partie de Sido. Elle le décrit comme très amoureux de sa femme. Son écriture est vraiment touchante.

  • Speaker #2

    Oui, et d'ailleurs, on retrouve beaucoup de registres nostalgiques. Par exemple, quand elle parle de ses frères et de sa demi-sœur, ou quand elle écrit sur son rapport au passé dans l'Évry de la Vigne. Je cite, Éloigne-toi, lentement, lentement, sans larmes, n'oublie rien. Elle parle en fait de s'éloigner lentement de son passé, mais elle est juste hyper dramatique.

  • Speaker #0

    Ah bah, ça, ça me rappelle un peu Apollinaire. et son regret du temps qui passe. Allez checker l'épisode 9 si c'est pas déjà fait. Bref, le rapport de Colette à sa famille, c'est aussi une clé pour comprendre un deuxième sujet majeur de ses écrits, la nature.

  • Speaker #2

    Ah oui, et sur ce thème, c'est surtout Sido, la mère de Colette, qui joue un rôle majeur, puisque c'est elle qui inculque à Colette son rapport à la nature.

  • Speaker #0

    Et ce rapport est assez particulier. Sido décode la nature. Par exemple, elle se prend pour une Miss Météo en regardant les oignons. Je cite, Trois robes sur l'oignon, c'est le signe de grand hiver.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est inhabituel de lire la météo sur les oignons. En fait, chez Colette, la nature, c'est un vrai moyen d'interpréter le monde.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça, et c'est un peu comme si les plantes et les animaux pouvaient nous parler.

  • Speaker #2

    On parle alors de personnification, c'est-à-dire qu'on donne des caractéristiques humaines à des éléments de la nature. Par exemple, dans l'évrie de la vigne, elle le fait avec l'aube, en la décrivant comme si elle possédait une main qui venait caresser le matin.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, Colette est tellement proche de la nature que c'est là qu'elle développe ses sens. Je pense surtout au passage, dans l'évrie de la vigne, où elle décrit la forêt de Crécy. Elle écrit, je cite, À la première haleine de la forêt, mon cœur se gonfle. En fait, la nature, c'est ce qui la fait vivre.

  • Speaker #2

    Ouais, et c'est pas pour faire encore mon intello, mais parler d'haleine pour décrire une forêt, c'est encore une personnification.

  • Speaker #0

    Effectivement, Colette les utilise beaucoup. Enfin, en général, elle utilise beaucoup de figures de style. On peut même dire que l'écriture est son moyen à elle de célébrer le monde.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est grâce à l'écriture qu'elle se reconnecte aux thèmes qui lui sont chers. L'enfance, la nature, la famille. Et puis, honnêtement, j'ai trouvé ça très lyrique.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne savent pas, le lyrisme, c'est l'expression intense des sentiments. Pensez à Baudelaire ou même à Victor Hugo. D'ailleurs, en plus du lyrisme, l'écriture de Colette est très riche. Elle utilise tout le temps des figures de style. On peut déjà penser aux personnifications de la nature dont on vient de parler, mais si on prend un autre exemple, allez, Monsieur Je sais tout, je te teste. Essaye de me trouver les figures de style dans cette phrase d'Evry de Lavigne quand elle décrit la forêt de Crécy. Je cite Un ancien moi-même se dresse, très sale d'une triste allégresse

  • Speaker #2

    Facile. Déjà, on entend directement une allitération, c'est-à-dire la répétition d'une même consonne. Ici, la lettre S. Et y aurait pas aussi un oxymore dans Triste allégresse ?

  • Speaker #0

    Si si c'est ça, purée je te pensais pas aussi doué. L'allégresse justement c'est le bonheur, et triste c'est l'inverse. Et quand on met deux mots de sens contraire à côté, c'est bien un oxymore.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Au final, romancer des éléments majeurs de son passé, comme Saint Sauveur en Puysaille, son village de naissance, ou encore la forêt de Crécy, ça permet à Colette de faire revivre son enfance et ses souvenirs.

  • Speaker #2

    Et c'est donc ça son moyen de célébrer le monde. Bon Mathilde, si on résume, dans Sido, Colette décrit les relations qu'elle avait avec sa famille, en accordant un rôle majeur au personnage charismatique qu'était sa mère. Et oui,

  • Speaker #0

    car c'est justement elle qui lui a inculqué son rapport si particulier. presque mystique, à la nature, thème majeur de son œuvre.

  • Speaker #2

    Enfin, écrire sur sa famille et sur la nature, c'est la manière de Colette de célébrer le monde.

  • Speaker #0

    Waouh ! Pour une fois qu'on n'a pas parlé de mort dans le podcast ! Bref, c'est tout pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de réviser. Et n'hésitez pas à faire un tour sur nos Instagrams arrobas science-piste et arrobas studigramme mphld pour enregistrer la mini-fiche de synthèse associée à ce podcast et à vous abonner.

Description

Ecouter Sido en livre audio (essai gratuit !)


Célébrer le monde à travers l’écriture , c’est ce que fait Colette dans Sido suivi des Vrilles . Si tu veux comprendre son rapport à la nature, à sa famille et au temps qui passe, cet épisode est fait pour toi  🙌 


En 5 minutes, tu sauras tout de ces deux ouvrages ! De quoi impressionner ton correcteur au bac 😎 et promis, on ne t’endormira pas 😉 


Tu pourras également retrouver la mini fiche de révision associée à ce podcast sur nos comptes Instagram @sciencespistes et @stugram_mthld ! ⭐️


Tu peux aussi te procurer le livre ici (et nous soutenir par la même occasion 😉 )


Produit par SciencesPistes

Avec Mathilde Fouqué et Mathis Desmond

© SciencesPistes - tous droits réservés


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans les Shots de Français,

  • Speaker #1

    le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même, Mathilde, et mon camarade Mathis.

  • Speaker #2

    Salut à tous ! Aujourd'hui, Mathilde, on s'attaque à la dernière oeuvre des séries générales. Tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #0

    Eh bien oui, Mathis ! Aujourd'hui, en 5 minutes chrono, on va parler de Sido, suivi des Vries de la Vigne, de Colette. Ça te dit quelque chose ?

  • Speaker #2

    Bien sûr ! Colette, c'est une grande autrice du début du XXe siècle. Elle a même été la première femme en France à avoir eu des funérailles nationales.

  • Speaker #0

    Wow, ça c'est stylé ! C'est donc, j'imagine, pour son grand talent littéraire qu'on étudie non pas une, mais deux de ses œuvres aujourd'hui. Sido, un roman de 1930 qui parle de sa famille, et Les Vries de la Vigne, un recueil de texte publié en 1908. Le point commun entre ces deux œuvres, c'est la grande passion de Colette, écrire sur le monde qui l'entoure.

  • Speaker #2

    Et d'ailleurs, le parcours associé pour le bac, c'est la célébration du monde. Donc on est pile dans le thème, comme d'habitude, j'ai envie de te dire. Bref, tout l'intérêt d'étudier ses œuvres, c'est d'observer comment relater son rapport au monde à travers l'écriture.

  • Speaker #0

    Bah écoute, quand tu me poses cette question Mathis, le premier truc qui me vient, c'est le rapport de Colette à la famille et à l'enfance. Déjà, Sidot, c'est le surnom de sa mère, Sidonie, et l'écrivaine raconte son enfance comme une période très liée à elle justement.

  • Speaker #2

    Et ça fait de Sidot un personnage très énigmatique. Elle est à la fois charismatique et autoritaire et en même temps très très généreuse.

  • Speaker #0

    Et Colette parle aussi de son père, dans la deuxième partie de Sido. Elle le décrit comme très amoureux de sa femme. Son écriture est vraiment touchante.

  • Speaker #2

    Oui, et d'ailleurs, on retrouve beaucoup de registres nostalgiques. Par exemple, quand elle parle de ses frères et de sa demi-sœur, ou quand elle écrit sur son rapport au passé dans l'Évry de la Vigne. Je cite, Éloigne-toi, lentement, lentement, sans larmes, n'oublie rien. Elle parle en fait de s'éloigner lentement de son passé, mais elle est juste hyper dramatique.

  • Speaker #0

    Ah bah, ça, ça me rappelle un peu Apollinaire. et son regret du temps qui passe. Allez checker l'épisode 9 si c'est pas déjà fait. Bref, le rapport de Colette à sa famille, c'est aussi une clé pour comprendre un deuxième sujet majeur de ses écrits, la nature.

  • Speaker #2

    Ah oui, et sur ce thème, c'est surtout Sido, la mère de Colette, qui joue un rôle majeur, puisque c'est elle qui inculque à Colette son rapport à la nature.

  • Speaker #0

    Et ce rapport est assez particulier. Sido décode la nature. Par exemple, elle se prend pour une Miss Météo en regardant les oignons. Je cite, Trois robes sur l'oignon, c'est le signe de grand hiver.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est inhabituel de lire la météo sur les oignons. En fait, chez Colette, la nature, c'est un vrai moyen d'interpréter le monde.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça, et c'est un peu comme si les plantes et les animaux pouvaient nous parler.

  • Speaker #2

    On parle alors de personnification, c'est-à-dire qu'on donne des caractéristiques humaines à des éléments de la nature. Par exemple, dans l'évrie de la vigne, elle le fait avec l'aube, en la décrivant comme si elle possédait une main qui venait caresser le matin.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, Colette est tellement proche de la nature que c'est là qu'elle développe ses sens. Je pense surtout au passage, dans l'évrie de la vigne, où elle décrit la forêt de Crécy. Elle écrit, je cite, À la première haleine de la forêt, mon cœur se gonfle. En fait, la nature, c'est ce qui la fait vivre.

  • Speaker #2

    Ouais, et c'est pas pour faire encore mon intello, mais parler d'haleine pour décrire une forêt, c'est encore une personnification.

  • Speaker #0

    Effectivement, Colette les utilise beaucoup. Enfin, en général, elle utilise beaucoup de figures de style. On peut même dire que l'écriture est son moyen à elle de célébrer le monde.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est grâce à l'écriture qu'elle se reconnecte aux thèmes qui lui sont chers. L'enfance, la nature, la famille. Et puis, honnêtement, j'ai trouvé ça très lyrique.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne savent pas, le lyrisme, c'est l'expression intense des sentiments. Pensez à Baudelaire ou même à Victor Hugo. D'ailleurs, en plus du lyrisme, l'écriture de Colette est très riche. Elle utilise tout le temps des figures de style. On peut déjà penser aux personnifications de la nature dont on vient de parler, mais si on prend un autre exemple, allez, Monsieur Je sais tout, je te teste. Essaye de me trouver les figures de style dans cette phrase d'Evry de Lavigne quand elle décrit la forêt de Crécy. Je cite Un ancien moi-même se dresse, très sale d'une triste allégresse

  • Speaker #2

    Facile. Déjà, on entend directement une allitération, c'est-à-dire la répétition d'une même consonne. Ici, la lettre S. Et y aurait pas aussi un oxymore dans Triste allégresse ?

  • Speaker #0

    Si si c'est ça, purée je te pensais pas aussi doué. L'allégresse justement c'est le bonheur, et triste c'est l'inverse. Et quand on met deux mots de sens contraire à côté, c'est bien un oxymore.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Au final, romancer des éléments majeurs de son passé, comme Saint Sauveur en Puysaille, son village de naissance, ou encore la forêt de Crécy, ça permet à Colette de faire revivre son enfance et ses souvenirs.

  • Speaker #2

    Et c'est donc ça son moyen de célébrer le monde. Bon Mathilde, si on résume, dans Sido, Colette décrit les relations qu'elle avait avec sa famille, en accordant un rôle majeur au personnage charismatique qu'était sa mère. Et oui,

  • Speaker #0

    car c'est justement elle qui lui a inculqué son rapport si particulier. presque mystique, à la nature, thème majeur de son œuvre.

  • Speaker #2

    Enfin, écrire sur sa famille et sur la nature, c'est la manière de Colette de célébrer le monde.

  • Speaker #0

    Waouh ! Pour une fois qu'on n'a pas parlé de mort dans le podcast ! Bref, c'est tout pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

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