- Speaker #0
Salut, je suis extrêmement... heureux de vous retrouver pour un nouveau numéro du Let's Ride podcast, le podcast 100% consacré à la pratique et à la communauté du trail running. Et dans cet épisode sous format interview, échange, table ronde, nous allons parler d'un sujet qui est d'actualité puisque ce sont les réglementations médicales en lien avec la pratique sportive et notamment la pratique du trail. Et comme vous le savez, récemment il y a eu des nouvelles directives de la part de la FFA qui a qui a mis en place un plan de prévention santé qui permettra de suivre quelques petites vidéos nous permettant d'avoir le sésame pour pouvoir nous inscrire sur les événements nationaux. J'ai souhaité, par l'intermédiaire d'une discussion avec deux médecins du sport, que sont Annelies Desjacques et Gauthier Duré, qui est également médecin généraliste, et également Adrien Tarenne, qui est la personne au sein de la FFA qui a mis en place, qui a été le coordinateur pour mettre en place ce fameux PPS. Et donc dans cet épisode, dans un premier temps, nous allons échanger sur l'ancien système, les limites, les forces de l'ancien système et notamment du certificat médical. Et puis dans un deuxième temps, nous allons rentrer en détail dans la création, dans l'élaboration, dans les limites et dans les forces également de ce nouveau plan de prévention santé. que vous allez toutes et tous être obligés de découvrir prochainement ou si ce n'est pas déjà fait. J'espère que vous apprécierez cet échange qui a été vraiment fait d'une manière assez intelligente et intelligible, dont je remercie énormément mes trois invités pour cela. Et juste avant de vous laisser profiter de cet échange, je souhaite remercier tous les Patreons et toutes les Patreons qui font partie de la communauté de soutien participatif du LTP. Car vous savez, le choix a été fait de se passer de partenariat et d'être uniquement sur un format participatif. Donc, c'est grâce à vous, les soutiens financiers, que le LTP peut perdurer et peut proposer du contenu. Donc, je souhaitais remercier les derniers patrons qui ont intégré la communauté. Et notamment, Jérôme Merle, Gabriel Desvalières, Emelian Tour et Stéphanie Hamet. Donc, je vous remercie énormément pour votre soutien. A la prochaine ! longue introduction, je vous laisse profiter de cet échange avec mes invités. Bonne écoute ! Salut Anne-Lise Desjacques, salut Gauthier Duré et Adrien Taren. Bonjour à tous les proches, je vous remercie énormément d'avoir accepté l'invitation sur un sujet qui fait quand même pas mal parler aujourd'hui dans la communauté. Dans un premier temps, je vais vous laisser vous présenter. On va commencer par Anne-Lise. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu ton profil ? Et puis... ce que tu effectues, ce que tu réalises en termes professionnels, notamment en lien avec le métier de docteur ou de médecin ?
- Speaker #1
Bonjour à tous, merci pour l'invitation. Moi, je suis médecin du sport sur Annecy et j'ai également été le médecin de l'équipe de France de ski alpinisme jusqu'à la saison dernière.
- Speaker #2
Voilà,
- Speaker #1
principalement.
- Speaker #0
Tu pratiques toi-même le trail particulièrement ou il me semble bien ?
- Speaker #1
Oui, je fais un peu de trail et un peu de ski alpinisme.
- Speaker #0
Parfait, merci Annelise. Tu pourras nous partager ton expérience, du coup un peu hybride, deux visions. Gauthier, je te laisse te présenter si tu veux bien.
- Speaker #2
Avec plaisir Gauthier. Du coup, 31 ans. Alors moi, je viens d'Annecy, mais j'ai un peu migré progressivement. Grenoble, Montpellier et Perpignan. Je suis médecin généraliste et en cours de formation avec une capacité de médecine du sport. je suis en train de passer les examens donc c'est pas encore fait j'ai le côté pratique qui est en cours à Perpignan mais globalement l'idée ce serait de faire quelque chose de mixte entre de la médecine générale et de la médecine du sport et je pratique surtout du trail en format 30-40 km pour l'instant parfait,
- Speaker #0
merci beaucoup Gauthier allez Adrien à toi, je te laisse te présenter je t'en prie
- Speaker #3
Bonjour et merci Nicolas. Donc Adrien Taren, je travaille au pôle développement de la Fédération Française d'Athlétisme. Ça va faire bientôt 15 ans que je travaille à la Fédération d'Athlétisme. Et donc je suis par ailleurs à titre perso pratiquant. Disons que moi j'ai été connecté au départ par le trail et même l'ultra trail il y a une quinzaine d'années à cet environnement de la course à pied. et de l'athlétisme. Et puis dernièrement, je suis plutôt marathonien, même si je fais quelques trails aussi.
- Speaker #0
Parfait. Merci pour cette présentation, c'est absolument parfait et je vous remercie d'avoir accepté cette invitation une nouvelle fois parce que moi je pense quand même que c'est la clé, la communication, les échanges, on entend souvent des arguments contraires, favorables, etc. à tout un tas de sujets mais on a rarement l'occasion de les partager en direct entre nous et c'est tout à votre honneur d'avoir accepté de partager sur ce sujet. J'aimerais, si vous voulez bien, qu'on décompose cet épisode en deux grandes parties. La première partie va être axée sur l'ancien système, on va dire que je considère moi être comme l'ancien système qui est en train d'être abandonné qui est l'utilisation des certificats médicaux dans le cadre des inscriptions aux événements. Et puis dans une deuxième partie, on sera sur le descriptif, le non et le non de ce nouveau système qui est le plan de prévention santé et dont Adrien nous parlera plus en détail, puisque je crois que c'est d'ailleurs toi, Adrien, qui as eu en charge de le mettre en place, si tu veux bien nous le confirmer.
- Speaker #3
Oui, complètement. Dans le cadre de l'activité du pôle développement, on avait un groupe de travail avec forcément... dans tout groupe de travail fédéral des élus au départ, sur la commission des règlements, et puis également des référents de la commission médicale, et moi, ainsi que quelques collègues pour la partie salariée. Et moi, je me suis chargé, une fois que tout, d'un point de vue juridique et médical, était parfaitement défini, moi, mon rôle, ça a été de proposer, en tout cas de coordonner la meilleure solution pour les acteurs, que ce soit les pratiquants, les organisateurs, évidemment. Donc oui, je coordonne ce dispositif dans sa partie opérationnelle.
- Speaker #0
Donc on n'a pas une meilleure personne que toi pour parler du sujet, puisque tu es la clé de voûte de ce PPS. On en reparlera bien évidemment en détail tout à l'heure. On va commencer, si vous voulez bien, par nous plonger un petit peu de manière un peu générale sur... l'État, c'est-à-dire ce qui a conduit un petit peu les fédérations à changer un peu de système et puis parler aussi un peu plus généralement du système de santé aujourd'hui en France. Moi, j'aimerais, on va commencer par Anne-Lise déjà, est-ce que tu peux nous donner ton expérience, ton partage d'expérience sur le certificat médical tel qu'il était avant ? J'ai une petite question pour toi. J'ai entendu dire que l'abandon du certificat médical pour les médecins généralistes a été poussé notamment par le ministère pour un peu alléger vos tâches. Est-ce que j'ai bon ou pas ?
- Speaker #1
Déjà, je pense qu'il faut distinguer… Enfin, moi, je vais avoir deux avis. du médecin libéral en cabinet et celui du médecin fédéral que j'ai été, brefment, au cours de mon partenariat avec l'équipe de France de l'escalier et de l'hypnisme. Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que là, cette réforme de parcours prévention santé, il a été mis en place au sein de la Fédé d'athlétisme, mais ce n'est pas le cas dans toutes les Fédés sportives. C'est-à-dire qu'il y a eu la loi de 2022 de Sports pour tous qui vise à promouvoir le… le sport dans la vie quotidienne, favoriser l'accessibilité au sport dans les écoles et autres. Mais dans cette loi de 2022, il est bien mentionné que chaque fédération a sa propre réglementation sur la délivrance des licences et donc sur l'obligation ou non d'avoir un certificat pour obtenir cette licence. Et donc du coup, pourquoi je vous dis ça ? C'est qu'au sein de la fédé de ski alpinisme, il y a une certaine difficulté à la fédération. il n'y a pas ce parcours prévention santé pour souscrire sa licence, en tout cas jusqu'à cet hiver, et je ne crois pas que ça ne me chance pas pour la saison prochaine, il faut quand même avoir un certificat de non-contrarnication à la pratique sportive.
- Speaker #0
Très clair, c'est bien de le rappeler, c'est vraiment fédération dépendante. Toi, de ton point de vue, un retour, si on se positionne sur le certificat médical, est-ce que tu peux nous partager un peu ton expérience de ce que tu as vécu toi en tant que médecin ?
- Speaker #1
Oui, alors du coup, en fait... En tant que médecin libéral, je constate quand même que ça ne m'étonne pas que la FED d'athlétisme soit les premiers à avoir mis en place ce parcours de prévention santé, parce que d'un point de vue épidémiologique, c'est un sport qui est énormément pratiqué, la course à pied, le trail running, c'est pratiqué de plus en plus. Donc à différence du ski alpinisme, qui est un sport quand même très élitiste, on n'a pas du tout cette problématique en cabinet d'avoir sur une journée de consultation un quart des consultes dédiées à un certificat du sport. C'est majoritairement des certificats qu'on était amenés à signer pour du trail running.
- Speaker #0
Un quart des consultations pour ça ?
- Speaker #1
Sur certaines périodes de l'année, franchement, sur une journée, on avait vraiment beaucoup de demandes.
- Speaker #0
Par exemple, en septembre notamment, je pense.
- Speaker #1
Oui, voilà, oui. Donc, en fait, je comprends que cette réforme a été mise en place pour ces raisons-là, donc pour l'engorgement des cabinets. C'est une problématique. L'autre problématique, c'est que je pense que vis-à-vis de la Sécu, c'était des consultations qui étaient remboursées, alors qu'en fait, en théorie, les consultations de suivi du sportif et donc de prévention médicale, normalement, sont des consultations qui sont hors nomenclature et qui n'étaient pas remboursées par la Sécu. Mais je pense que dans beaucoup de cabinets de médecine générale et dans les cabinets de médecine du sport, en fait, c'est des consultations... Moi, à mon sens, c'est des consuls de suivi qui sont fondamentales et c'est pour moi de la prévention et donc c'est légitime de les rembourser aussi. Mais d'un point de vue réglementation pure, pour la sécurité sociale, c'est hors nomenclature et c'est des consuls qui ne sont pas censés être remboursés.
- Speaker #0
Intéressant.
- Speaker #1
Après, je pense qu'il y a eu une autre problématique qui a mené à cette réforme, c'est les faux certificats. Je pense que... Adrien, tu me diras, parce que ce n'est pas une réforme que j'ai été amenée à mettre en place, mais à mon avis, il y a eu quand même ces problématiques-là. En tout cas, pour ce qui a incité la FFA à mettre en place ce VPS, ce parcours prévention santé, je pense que c'est l'engorgement des cabinets et puis les deux autres problématiques citées qui sont les déconsultes remboursées et puis les faux certifs. Je ne sais pas, Adrien.
- Speaker #3
Oui. Oui, complètement. Après, la loi s'appelle loi de démocratisation de la pratique sportive Dans cette pratique, comme l'a dit Anne-Lise, il y a la partie licenciée, à la charge de la fédération, en tant que fédération délégataire des pratiques du running, course sur route, cross, trail. Il y a la pratique licenciée et puis il y a la pratique événementielle de masse. qui n'existent pas dans tous les sports, mais qu'on est amené à encadrer et pour lesquels on propose la réglementation. Et donc, dans cette pratique d'événements de masse, aujourd'hui, il y a la possibilité de participer à une course, enfin, il y avait la possibilité de participer à une course, en présentant un certificat médical comme principal document justificatif. Sa carte d'identité probablement aussi, mais voilà. Et dans cette logique de démocratisation, le certificat médical était aussi un frein à cause de l'engorgement des cabinets, mais aussi tout simplement à cause de la démarche de prendre un rendez-vous, d'aller se déplacer chez son médecin, d'avoir le document, et puis ensuite de le charger sur une plateforme d'inscription ou de le présenter au retrait des dossards. Et en fait, la démarche administrative qui a été jugée comme... N'ayant pas toujours suffisamment de sens, il y a eu cette réflexion qui a été menée par rapport à cet aspect. Les examens médicaux qui étaient menés pouvaient être très divers. Les cabinets étaient remplis, il y avait les faux, il y avait la volonté d'alléger les démarches administratives qui pèsent sur les pratiquants. et donc de se repositionner sur ce sujet. C'est en ce sens que les travaux ont été menés par les fédérations, des travaux qui sont, je le rappelle parce que c'est assez important quand même de le préciser, des travaux interfédéraux par les commissions médicales des fédérations de triathlon, de natation, de cyclisme et d'athlétisme, avec un consensus sur, au départ peut-être, le positionnement des commissions médicales. mais par contre des déploiements qui aujourd'hui sont différents. À savoir que les autres fédérations que je cite n'ont pas été... au bout, enfin en tout cas, n'ont pas été sur le même dispositif que ce qui est proposé aujourd'hui par la Fédération d'athlétisme. Parce que derrière, le processus, c'est qu'une fois qu'il y a ce consensus qui est fait,
- Speaker #0
il faut agir.
- Speaker #3
On revient à l'échelle des fédérations, et les commissions médicales présentent leurs recommandations au bureau fédéral et au comité directeur de la fédération, donc les élus qui, eux, votent et choisissent ou pas de valider le dispositif qui est présenté par la commission médicale. En l'occurrence, Nous, on estime qu'il y avait un enjeu majeur aussi de développement, de prévention et de prise de parole de la Fédération à l'attention de tous les pratiquants. Et donc, du coup, on a fourni en tout cas l'argumentaire aussi renforcé au départ, qui était proposé par la commission médicale, aux élus de la Fédération, pour... faciliter ce vote et cette prise de position. Et donc les élus ont suivi la proposition de la commission médicale de la fédération, qui a été aussi menée avec la fédération de cardiologie du sport et avec l'association des médecins du sport, il me semble. Donc un consensus assez partagé, même si je sais que ça peut faire totalement pas. Mais voilà juste le process pour rappeler le jeu de départ, la commande, parce qu'en tant que fédération délégataire, on a des devoirs par rapport au ministère qui nous guérit de cette délégation. La commande qui vient de notre ministère, à un moment qui était aussi appuyée par le ministère de la Santé. Je me souviens d'une note du ministère de la Santé qui doit dater du printemps 2023, donc un peu moins d'un an après la loi, qui insistait sur le fait, qui disait en gros, au fait, les fédérations, où est-ce que vous en êtes de vos dispositifs ? Quand on a besoin ? que vous bougez. Et ensuite, derrière, une fois qu'on a cette commande de se repositionner, il y a les travaux que j'ai cités, il y a la validation et puis il y a la mise en œuvre. La mise en œuvre, ça c'est moi.
- Speaker #0
Très clair, pour reconsexualiser un petit peu l'arrivée du PPS, on a bien compris que vous n'avez pas fait ça tout seul, que ça a été un travail de longue haleine avec aussi des directives ministérielles aussi. Gauthier, si tu veux bien partager toi ton expérience de... de médecins. Déjà, j'ai une question. Est-ce qu'à l'époque du certificat médical, nous étions une exception française en Europe et dans le monde ? J'ai entendu dire qu'il y avait très peu de pays qui utilisaient ce système-là. T'as le micro ? Parfait.
- Speaker #2
En effet, une exception, non, mais c'est vrai qu'autour de chez nous, notamment moi, je suis assez proche de l'Espagne, le certificat médical, on entend... On va parler, et en Europe, il y a pas mal de pays qui passent outre cette obligation-là. Donc, c'est vrai que par rapport aux autres pays, on pourrait se dire qu'on peut faire sans. Après, j'ai un avis un peu partagé aussi, du même type qu'Anne-Lise. En tant que médecin généraliste, je pense que clairement, ce n'était pas les certificats médicaux qui nous... qui font des embouteillages dans les salles d'attente, hormis à certaines périodes, ça je suis bien d'accord. Après, il y a peut-être d'autres choses à faire pour libérer les médecins généralistes.
- Speaker #0
C'est un autre débat.
- Speaker #2
Un autre débat, voilà, c'est ce qu'on disait. Mais après, je vais reprendre ton expression, Nico, quand tu dis qu'il faut dézoomer. Là, nous, on voit le problème en tant que médecins généralistes, passionnés de sport et passionnés de course à pied. Donc, quand on a un sportif qui vient nous voir qui court, moi, c'est mes consultations, pas favorites, mais on va discuter de tout, de nutrition, de sommeil, de plein de choses, de prévention dans sa globalité. Et je peux comprendre qu'il y ait d'autres médecins généralistes qui ne soient pas forcément dans ce monde-là, qui fassent des consultations qui soient moins pertinentes là-dessus et peut-être plus pertinentes. Chacun a quand même son domaine, même si on reste généraliste.
- Speaker #0
Chacun a sa fibre. Chacun, voilà. Malheureusement.
- Speaker #2
Et comme disait Adrien, ça donne des certificats médicaux qui sont plus ou moins pertinents en fonction de nos domaines de prédilection. Après, c'est vrai que ça faisait l'occasion aussi de voir certains patients qu'on ne voit jamais, notamment des sportifs qui sont en bonne santé et qu'on ne va pas voir peut-être de 10 ans à 20, 25 ans avant le prochain vaccin. Voilà, bon, ça, c'est le débat.
- Speaker #0
Qu'est-ce que, toi, tu penses que ça a apporté, clairement ? Est-ce que tu penses que l'ancien système avait un vrai intérêt de dépistage, notamment de certains cas ?
- Speaker #2
Alors je pense que pour des médecins bien formés au dépistage, à la prévention et à l'examen du sportif, il y a un vrai intérêt. Après, j'ai pas mal de collègues qui ne sont pas dans le médical et qui n'ont pas de médecin traitant. Donc pour ces patients-là, c'est impossible d'avoir un certificat médical. Impossible. Sur Lyon, même sur Annecy, ils ne trouvent pas de médecin. Donc pour ces patients-là, ça permet quand même de pouvoir pratiquer un sport. sans avoir de médecin traitant. Et on ne peut pas se permettre, je pense, de bloquer certains patients qui n'ont pas la possibilité d'avoir un médecin traitant à cause du certificat médical. Donc, dans un sens, dans un monde parfait, on ferait de la prévention, tout le monde aurait un médecin traitant et ce serait super. Après, si on prend le côté vraiment réalité du terrain, je pense que dans le fond, ce n'est pas une mauvaise idée, mais par contre, on va forcément passer à côté de certains... certaines problématiques qu'on dépiste au quotidien, ou du moins qu'on essaye de dépister.
- Speaker #0
Tu as déjà dépisté des cas particuliers suite à des visites médicales de non-contraindications ?
- Speaker #2
Vraiment des contraindications formelles. Ça m'est arrivé quand même de devoir prendre un avis cardiologique ou de demander derrière un collègue. Après, on avait parlé ensemble avec un jeune athlète qui avait discuté.
- Speaker #0
Féfé Ténas sur le réseau, qui avait étudié. Il t'avait dit quoi d'ailleurs ?
- Speaker #2
En fait, il m'avait dit que ça faisait un moment qu'il n'avait pas vu de médecin. Pour je ne sais quelle raison, il s'est dit que c'était l'occasion de faire un certificat. Alors, je ne sais pas s'il ne l'en faisait pas avant ou s'il l'avait. Et son médecin traitant avait dépisté une anomalie au niveau de l'auscultation cardiaque. Et donc l'a envoyé chez un cardiologue qui a fait une échographie, qui a fait une épreuve d'effort derrière. Il a été vu par un cardio spécialisé. Ça, c'est quand même du... Pour moi, en tant que médecin généraliste, pour l'instant, pas du quotidien, parce que je n'ai pas des sportifs, je ne vois pas 25 sportifs par jour. Mais avec mes collègues de Perpignan et Montpellier, ça arrive quand même très fréquemment. ou du moins ça permet aussi au niveau de la prévention d'éviter qu'il y ait des problèmes qui arrivent derrière et t'as fait pas mal de podcasts sur la prévention notamment au niveau alimentation au niveau sommeil au niveau suivi même de la femme sportive on est vraiment là-dedans au quotidien c'est pas de temps en temps il y a vraiment une importance de tout ça au quotidien j'aimerais,
- Speaker #0
merci Gauthier j'aimerais avec Annelies si tu veux qu'on parle un peu de l'aspect plus administratif assurance assurance Responsabilité, en lien avec ces certificats médicaux. Moi, ce qui m'a toujours... Et on parlait, c'est toi qui as utilisé la première fois dans l'épisode le terme de faux. Moi, c'est un sujet qui m'irise le poil depuis des années. Et j'entends avec quelle facilité, légèreté, on fait des faux à tort et à travers, comme si c'était normal. Moi, autour de moi, j'ai vraiment beaucoup de personnes qui en font et... Descends. Sans se poser de questions, je trouve ça absolument hallucinant. La question, c'est qu'est-ce qu'un médecin... Ça se passe comment ? Imaginons que quelqu'un fasse un faux et qu'il y a un accident mortel, par exemple, cardiaque sur une course. Comment ça se passe ? Est-ce que l'organisation doit aller voir le médecin qui est censé avoir signé le certificat médical ? Est-ce que le médecin a un rôle, du coup ? Est-ce qu'il doit présenter un... un listing des gens qui l'a vu, etc. Comment ça se passe d'un point de vue un peu assurance ? Tu peux réactiver ton micro, je te l'avais coupé.
- Speaker #1
Alors, du coup, s'il y a un accident sur une course et qu'il y a un certificat qui a été signé, normalement, oui, il y a une enquête. Si c'est un faux certificat, très vite, ils sont amenés à voir qu'il n'y a pas eu de consultation à la date mentionnée, puisque nous, on a des logiciels dans lesquels on rentre nos données de consultation. Donc, le fait… Enfin, je n'ai jamais eu ce cas-là, mais le faux certificat… Si, moi, j'ai eu l'impression une fois pour un faux certificat d'absence au travail, mais ce n'était pas pour le sport. D'accord. Et oui, en fait, là, c'était son… un employeur qui avait mené une enquête et donc on s'était rendu compte qu'il n'avait pas consulté à ce jour-là. Mais en fait, pour extrapoler un petit peu sur les assurances, alors il y a l'assurance du patient, mais il y a l'assurance du médecin. Et pourquoi je dis ça ? C'est que nous, quand on signe un certificat, enfin du coup, quand on signait un certificat de non-contre-indication, on engage notre responsabilité professionnelle. Et moi, je me suis toujours refusée à signer des certificats sans examiner les patients. Parce qu'en fait, on… On rend service aux gens, on rend service aux amis, mais le certificat, pour moi, du sport, c'est un document qui découle d'une consultation de prévention médicale. Et c'est une des rares consultations de prévention médicale en médecine du sport, parce qu'en médecine du sport, on fait du curatif sur de la traumatologie et autres. Mais c'est la seule consultation de prévention. Et donc, en fait, pour moi, ça rentre dans le cadre du suivi annuel du sportif. C'est vraiment une consultation. qui a toute sa légitimité pour moi. Et donc, en fait, quand on signe un certificat, on engage une responsabilité professionnelle. Donc, pareil, si un médecin signe un certificat sans avoir examiné le patient, et que là, il y a un accident, là, c'est la responsabilité du médecin. Voilà, donc en fait, pour les assurances, ça marche pour le patient s'il a fait un faux certificat, et pour le médecin s'il a fait un certificat sans examiner le patient.
- Speaker #0
Adrien, qu'est-ce que ça t'inspire, ce que tu entends de Gauthier et Annelise sur le système des certificats médicaux ?
- Speaker #3
Plutôt tout à fait en phase avec ce qui a été dit. J'entends, c'est vrai, quand on regarde, mine de rien, on est majoritairement encore le système le plus contraignant avec cette... ce parcours prévention santé qui est en train d'être obligatoire et qui remplace le système du certificat médical. Moi, en tant que pratiquant, j'ai couru en Allemagne, j'ai couru en Suisse, j'ai couru aux États-Unis. On ne m'a jamais rien demandé. En tant que pratiquant, j'ai fait des examens médicaux extrêmement variables. Et parfois, j'ai eu des très bonnes surprises. Une fois, j'ai vu un médecin qui m'a dit, écoutez, monsieur, bonjour, je ne vous ai jamais vu, je vous fais un électrocardiogramme. Franchement, j'ai trouvé ça super. Et là, c'est arrivé une fois, globalement. Ce que je voudrais juste rappeler aussi par rapport au PPS, c'est qu'aujourd'hui, on espère vraiment… remplir un vrai enjeu de prévention avec ce dispositif en mettant peut-être une petite graine qui peut germer dans la tête des gens qui vont passer par ce dispositif-là, parce qu'il incite à aller prendre rendez-vous chez son médecin. Si on a le moindre problème, c'est tout à fait décrit, il y a des choses qui m'ont particulièrement parlé par rapport à ce que j'avais... J'avais vécu avec des athlètes de mon club. Alors forcément, j'ai été très attentif aux vidéos PPS. Forcément, ça a été mon sujet. Enfin, c'est toujours mon sujet, mais je les ai bien, bien regardés, re-regardés, évidemment. Mais il y a quand même deux, trois notions dont je n'avais jamais entendu parler et auxquelles j'ai été sensibilisé à travers ce dispositif-là. Et avant ça... Même quand le médecin me fait l'électrocardiogramme, le médecin qui fait tout bien, peut-être, ça je ne sais pas si c'est plus Annelies et Gauthier qui savent, mais en tout cas, celui-là, j'ai trouvé que c'était plutôt bien, cet électrocardiogramme. Pour autant, il me l'a fait, il m'a dit, Ok, tout roule, super. Et il ne m'a pas dit, Alors par contre, quand vous aurez 35 ans, faites gaffe à ça, et puis quand vous aurez 40, peut-être qu'il faudrait faire ça. On en est resté là. Et là, moi, en regardant les vidéos PPS, peut-être que je les ai vraiment très bien regardées, mieux que beaucoup d'utilisateurs, certainement, peut-être. Mais en tout cas, j'ai entendu des choses que je n'avais jamais entendues avant, mais vraiment jamais. Et donc, j'ai 40 ans, j'ai été chez le médecin faire des certificats médicaux régulièrement. Alors, je suis licencié, donc j'avais un dispositif un petit peu allégé pour ma licence d'acquisition. dans mon club d'athlétisme, mais j'ai fait des certificats médicaux pour faire du triathlon, pour faire du ski de fond, pour faire du cyclisme. Et donc, j'allais quand même pratiquement tous les ans faire des certificats médicaux chez le médecin. Jamais.
- Speaker #0
On m'a parlé réellement de risques liés à ma famille, de risques liés à mon âge, tout ça.
- Speaker #1
Tu penses que ça rejoint aussi ce que disait, excuse-moi Adrien, mais je pense que ça rejoint exactement ce que disait Gauthier aussi sur la fibre du médecin qu'on a en face aussi. Et puis, je pense que tu l'as vécu, on l'a tous vécu, c'est-à-dire que si on a un médecin qui est, comment dire, sensible, à la course à pied, au sport et tout, on est quand même en face de gens qui nous ressemblent et qui nous comprennent et qu'on comprend aussi. Donc effectivement, ce n'est pas toujours le cas et je pense que c'était aussi la limite de l'ancien système, je pense.
- Speaker #0
Oui, et alors après, moi j'ai une question peut-être pour Annelies et Gauthier, c'est quel est l'état aujourd'hui, quelles sont les données d'accidentologie dans les pays justement où on ne demande rien ? Parce que c'est ça un moment qui doit un peu guider les dispositifs qu'on met en place. Est-ce que là où il n'y a rien, il y a plus de gens qui font des malaises cardiaques sur des épreuves ou dans le cadre de leur pratique ? Parce qu'au final, on doit quand même aussi adapter nos dispositifs à l'accidentologie qui est associée.
- Speaker #1
Anne-Lise, je te vois un petit peu trépignée depuis tout à l'heure. Vas-y, je te laisse répondre à la question d'Adrien. Complétez par ce que tu veux.
- Speaker #2
Non, non, c'est très intéressant comme question, merci. En fait, ta question, pour moi, c'est finalement le reflet de la problématique de notre exposé d'aujourd'hui. C'est qu'en fait, pour moi, la consultation de… pour la signature du certificat de non-contraindication, ce n'est pas exclusivement le dépistage de problématiques cardiovasculaires. Et ça, c'est peut-être même un dixième de notre consultation. Le suivi annuel du sportif, c'est effectivement de voir s'il y a des facteurs de risque cardiovasculaire et de faire les examens nécessaires en ce sens, dont un électrocardiogramme. rappelons-le, oui, le sport intensif et le sport à plus de 8 heures par semaine ou en compétition est un facteur de risque cardiovasculaire donc ok, mais en fait c'est une infime partie de notre examen, nous on fait des bilans posturaux, notamment chez les jeunes pour voir s'il y a des problématiques de croissance on fait un interrogateur vraiment poussé sur les problématiques de Red S Syndrome on a eu des superbes exposés par Marion de Lespierre et Blandine en ce sens... C'est des problématiques hyper importantes. Et donc, pour répondre à ta question concrètement, je pense que d'un point de vue épidémiologique, il n'y a pas plus de morts sur les événements sportifs dans les autres pays. Après, je ne sais pas dans quelle mesure c'est déclaré tout ça.
- Speaker #1
C'est vachement dur à tracer.
- Speaker #2
Est-ce qu'un petit événement sportif va... va relater les faits, par exemple, et même les accidents sur les courses, on l'a vu dernièrement, les accidents sur les courses, ça peut être mille et une choses, ce n'est pas forcément cardiovasculaire. Je ne sais pas comment les choses sont recensées, je ne sais pas si ça va jusqu'à être intégré dans les données épidémiologiques du ministère de la Santé publique. Franchement, je ne sais pas. Moi, la seule chose que je sais, c'est ce que je vois en consultation, c'est ce que j'ai constaté aussi au sein de la FEDEXI, le suivi annuel du sportif, mais il y a tellement de choses à voir. Nous, à la FEDE, les filles qui sont suivies pourtant comme des athlètes de haut niveau, plus de la moitié en a ménoré depuis des années, pour des choses qui sont banalisées. Donc en fait, moi, le certificat du sport, je le signe au cours d'une consul de suivi annuel qui dure 30 à 45 minutes. Mais effectivement, c'est en médecine du sport, ce n'est pas de la médecine générale où on a… X familles qui poussent au portillon en salle d'attente. Ce n'est pas la même chose. Mais c'est sûr que du coup, on n'a sûrement pas le même contenu dans notre réponse entre un médecin généraliste et un médecin du sport.
- Speaker #1
D'après toi, Lise, on va y venir un peu plus tard sur le PPS, mais un peu plus précis, mais ça risque d'éloigner un petit peu plus les sportifs de ces visites un peu régulières dans lesquelles on pouvait... lier le contact, faire des analyses un peu poussées, etc. C'est un peu ça ta crainte ?
- Speaker #2
En fait, pour moi, il y a un paradoxe. C'est-à-dire qu'il y a un paradoxe entre l'importance qu'on accorde à cette consultation pour le certif, justement parce qu'il y a eu des consultations vraiment très brèves pour signer le certificat, ou même c'est à la fin d'une consulte, Ah, au fait, signez-moi le certif. Alors qu'en fait, non, c'est vraiment une consulte pour moi hyper importante. Donc, du coup, c'est... L'importance de cette consulte est minimisée par tous, principalement par les sportifs. Et nous, en tant que médecin du sport, c'est clair que c'est une consulte fondamentale.
- Speaker #1
Adrien, tu voulais réagir, je crois.
- Speaker #0
Oui, alors ce qu'il faut considérer, c'est que ce qui a été pris en compte dans le dispositif qui est mis en place, c'est lié au niveau de risque, au facteur de risque. Aujourd'hui, c'est gradué en fonction de ça. C'est pour ça que ça peut paraître, et c'est probablement assez centré sur les risques cardiovasculaires. C'est pour cette raison-là. Et après, pour te rassurer, l'idée, ce n'est pas de s'arrêter là où on est actuellement. L'idée, c'est que cette prévention, et d'ailleurs, on a fait une enquête auprès des 10 000 premiers utilisateurs du PPS, parce que là, on est bientôt à 300 000 attestations générées depuis le mois de février-mars.
- Speaker #1
Je dois être un des premiers à l'avoir fait, moi, d'ailleurs. Je crois que c'est la première fois qu'on l'a lancé, c'était il y a un peu plus d'un an et demi, non ?
- Speaker #0
Ah non, la plateforme, elle existe depuis le 15 janvier.
- Speaker #1
Mais il me semble avoir passé un PPS, moi, il y a... Lors du renouvellement de ma licence il y a deux ans.
- Speaker #0
Alors ça c'était le questionnaire de santé, c'était différent, c'est pas tout à fait pareil, c'est pas tout à fait la même chose. Mais donc ce que je voulais dire c'est qu'on a fait une enquête sur les 10 000 premiers utilisateurs, on a eu à peu près 800 réponses et les gens nous ont dit à 96% dans ces répondants qu'ils étaient tout à fait intéressés par tout ce qui relevait de la prévention et des conseils liés à la bonne santé pour leur pratique. Et ça, ça nous conforte dans la démarche d'enrichir probablement le parcours prévention santé avec de nouveaux contenus ou des contenus renouvelés ou adaptés encore plus en fonction du profil de la personne qui vient le faire ou en fonction du nombre de fois que la personne est déjà venue sur la plateforme. Et moi, je ne connais pas... tous les sujets et vous l'avez vu je suis très imprécis quand je parle de médical, c'est pas mon domaine mais par exemple un sujet que je connais un petit peu puisque je suis assez connecté à la communauté du trail, c'est tout ce qui relève des INS et je sais que dans le trail il y a beaucoup de prévention qui a été faite par rapport à ça et ça fait partie des sujets d'enrichissement, du parcours prévention santé... qui sont évoqués aujourd'hui dans un petit groupe de travail avec la commission médicale FFA. Et les surdotes de POC, ils seraient probablement tout à fait intéressants pour enrichir encore une fois cette réflexion sur la suite. Après, l'échéance, ce n'est pas une échéance à court terme, parce qu'il faut que le dispositif se déploie d'abord partout, pour que tout le monde ait vu au moins la version de base avec les risques majeurs. au moins une fois, même un peu plus qu'une fois, parce qu'il faut répéter un petit peu. Et puis ensuite, on regardera précisément pour enrichir, mais c'est un sujet qui est déjà évoqué en tout cas chez nous.
- Speaker #1
J'allais te poser justement, j'allais te poser cette question-là dans la partie sur le PPS. Effectivement, tu as déjà répondu, on y reviendra un peu plus précisément. Gauthier, si tu veux bien, pour terminer sur cet aspect, certificat médical en lien avec la pratique de la course à pied, Qu'est-ce que je veux dire ? Il y a quand même certaines... Alors, et moi y compris, on a quand même peut-être aussi un peu tendance... Alors, je vais peut-être être un peu choqué en disant ça, mais on se pose la question si ce n'est pas aussi une mauvaise nouvelle pour les médecins du sport et les médecins généralistes de ne plus avoir les... les sportifs dans les cabinets de consultation et que financièrement, ça a un impact pour vous ?
- Speaker #3
Alors, je pense que comme tu t'en doutes, en termes de nombre de patients, il n'y a aucun médecin en France qui est sous-doté.
- Speaker #1
C'est plutôt l'inverse.
- Speaker #3
Je pense qu'il y a un médecin qui s'installe demain, je pense qu'il a un cabinet qui est plein.
- Speaker #1
Bon argument.
- Speaker #3
Bon, après, voilà. Moi, personnellement, je trouve que c'est une mauvaise nouvelle parce que, comme disait Camille, on est très dans la prévention, très dans le long terme. On parle là plutôt de risque à court terme, risque cardiaque. Est-ce qu'il y a plus d'accidents ? Est-ce qu'il y a plus de... Il y a beaucoup qui parlent de mort subite. Mais voilà, en fait, certes, on est là-dedans par l'électrocardiogramme, mais on est vraiment dans... en fait c'est même des habitudes de vie c'est même pas que des certificats de sport et typiquement chez les jeunes qu'on voit pendant l'adolescence le corps se modifie il y a plein de questions il y a plein de choses à adapter maintenant et qu'il faut adapter maintenant alors après si en effet comme disait Adrien il y a une plateforme qui peut donner des infos pourquoi pas je suis vraiment je pense que ce sera une bonne chose ça remplacera jamais un un examen et un interrogatoire et une désinformation par des médecins formés après l'autre question que je vais poser je vais peut-être mettre un peu les pieds dans le plat mais est-ce qu'on a encore les moyens en termes de nombre de médecins par rapport aux patients demandeurs de faire les choses correctement en médecine générale et moi je suis complètement d'accord avec Anne-Lise pour travailler en médecine du sport avec mes collègues c'est génial, on a 30-40 minutes pour faire vraiment les choses de façon qualitative. On pose des questions sur tout, il n'y a rien qui échappe, on peut remettre des fiches de prévention à la fin, des fiches d'infos, on parle avec la nutritionniste, on parle de tout, des cycles, c'est génial. Je retourne dans mon cabinet de médecine générale la semaine d'après, je fais un renouvellement d'ordonnances classiques, on parle de tout, et puis à la fin, on me tend un certificat de non-contraindication au sport en me disant Tiens, vous faites…
- Speaker #1
Puisqu'on y est. C'est une des trois enfants aussi.
- Speaker #3
C'est juste le cinémefeuille. En médecine générale, c'est sûr que j'ai beau être intéressé à avoir un attrait particulier pour ça, c'est sûr qu'en 15-20 minutes, c'est compliqué de tout voir. Honnêtement, ça n'empêche pas du tout de le faire. Je pense qu'on aide beaucoup de patients. Après, s'il y a une plateforme qui vient en complément, je pense que ça peut être une bonne idée. De toute façon, ça ne pourra pas Ça ne pourrait être que positif pour les patients qui s'y intéressent. Mais heureusement, on a encore un grand rôle à jouer. Après, couille de des patients qui n'ont pas de médecin. Il y en a quand même énormément. Il faut penser à ça aussi dans la pratique quotidienne.
- Speaker #1
J'ai posé une question sous forme de pavé dans la mare. Est-ce que la consultation annuelle sur l'ancien système était justifiée ? Est-ce qu'on ne pourrait pas envisager ? Alors là, je vais… Je vais proposer une solution qui va permettre peut-être de vous lier tous ensemble. Est-ce que dans le cadre du PPS, on ne pourrait pas demander, et ce n'est pas à Adrien que je pose la question, c'est à Anis, mais est-ce que toi tu verrais d'un bon oeil le fait que dans le PPS, on demande par exemple une visite médicale chez un médecin du sport, parce que d'après ce que disait Gauthier et toi Anis, la problématique c'est aussi le profil des médecins qu'on va voir. Est-ce que ça ne serait pas intéressant d'intégrer dans le PPS une visite chez un médecin du sport tous les 3-4 ans ? Est-ce que ça serait une bonne idée ? Est-ce que ça suffirait d'après toi ?
- Speaker #2
Alors oui, en fait, complètement. C'est-à-dire que pour moi, le certificat de non-contraindication à la pratique du sport, c'était un prétexte pour qu'un sportif qui s'estime en bonne santé vienne en consultation. Et c'était donc un moyen pour nous de faire de la prévention médicale, parce qu'en fait, sinon, comme je le dis, les sportifs, ils viennent nous voir quand ils sont blessés, ils ne viennent pas nous voir quand ils sont en forme. Donc cette consulte, qui pour moi, en fait, est une consultation de suivi annuel et de prévention médicale, elle peut être faite. hors certificat, c'est-à-dire que la consultation de prévention, d'éducation, de sensibilisation du sportif, si le sportif est un peu responsable et c'est un terme qui est mentionné justement sur la réforme de la fée des athlètes, c'est responsabilisation du sportif. Donc si on arrive à responsabiliser les sportifs et en fait il faut les sensibiliser à ça, s'ils arrivent à comprendre que cette consultation de suivi annuelle, elle est vraiment pertinente parce que ça leur apporte quelque chose, ils le feront. Et effectivement, comme je disais, ils banalisent cette consultation parce que malheureusement, ils n'ont pas toujours pu avoir une consultation où il y avait suffisamment de temps pour qu'ils sortent de la consulte en disant Ok, j'ai mon certif, mais on m'a apporté autre chose. Là, maintenant, s'ils se rendent compte qu'en fait, cette consulte de prévention médicale, elle est vraiment intéressante parce qu'on va aborder des points de sommeil, de nutrition, d'erreur dans l'entraînement, de problèmes posturaux que nous, on… diagnostique quand on fait un examen clinique et autres, là ils diront voilà moi là je sors avec tout un bagage et déjà ça me permet d'apprendre des choses mais en fait c'est la prévention des blessures, c'est la prévention de pathologies chroniques avec comme on l'a dit le red s syndrome, les aménorrhées, les fractures de fatigue et autres, en fait c'est la prévention de beaucoup de choses donc oui après on peut mettre ça en place au sein de la fédé mais Et c'est aussi à nous de dire, et les sportifs, venez en consultation pour une suivi annuelle. Et par exemple, avec Stéphane Agnoli pour la Maxires, et je le remercie pour sa conscience pour ça, c'est qu'on a fait toute une newsletter sur son site, sur laquelle j'ai rédigé l'importance, une réponse à sa question, à savoir, est-ce que c'est important d'avoir un suivi annuel chez le médecin du sport ? La réponse est oui. Et ce n'est pas juste pour remplir nos cabinets, parce que nous, nos cabinets… Entre les consultes de traumas, les échos, les infractions, les tests d'efforts, on a largement de quoi faire. Mais la prévention, c'est passionnant et c'est dans l'intérêt de tous.
- Speaker #1
C'est très clair. Moi, je pense quand même que le souci réside dans le... On a voulu... La promesse est belle de prévention, etc. Par contre, dans le contexte actuel du système médical dans lequel on est aujourd'hui, on en voit des gens qui sont... Moi, je pense que si demain, je parle du syndrome Redes à mon médecin de famille, il va me regarder avec des grands yeux. Parce qu'il ne sait pas ce que c'est. C'est qu'aujourd'hui, vous avez effectivement Gauthier et Toine Lys, le prisme d'un sportif pratiquant et qui écoute de bons podcasts en plus. Vous savez de quoi vous parlez, vous êtes en mesure de retransmettre ce que vous avez appris dans vos études, dans vos formations complémentaires, etc. Mais la grande majorité des médecins généralistes aujourd'hui ne sont pas compétents. Alors peut-être pour déceler des problématiques cardiaques, peut-être. Je ne sais pas ce que tu pourrais en dire, Anise.
- Speaker #2
Oui, mais en fait, la médecine du sport, c'est une vraie spécialité. Et un médecin urgentiste, c'est une vraie spécialité aussi. Donc, en fait, la médecine générale, ce n'est pas...
- Speaker #1
En fait, on ne devrait pas faire de certificats médicaux chez un médecin généraliste.
- Speaker #2
Ce n'est pas que je presse pour ma paroisse, mais moi, je pense qu'en tout cas, la consulte de suivi annuelle, à mon avis, elle nécessite d'avoir eu une formation vraiment spécialisée en médecine du sport. Donc après, ça peut être des médecins généralistes vraiment sensibles à ça, des médecins du sport qui ont fait la capacité au DESC, des médecins rééducateurs, mais oui, il faut être acteur autour du sport, il faut avoir eu cette formation. Je veux dire, n'est pas le coach sportif celui qui n'a pas fait de formation de coaching. Enfin, c'est… Non, mais en fait, c'est une spécialité. Pourtant, c'est la médecine du sport. C'est un autre côté des bases. Mais non, non, mais en fait, voilà, pour moi, c'est une spécialité à part entière, la médecine du sport, réellement, et d'ailleurs, ça remplit nos journées, donc on a trop à faire.
- Speaker #1
C'est clair. Adrien, est-ce que tu veux réagir sur ce qui a été dit jusqu'à présent pour terminer sur l'aspect certificat médical ?
- Speaker #0
Non, mais je crois que là, en l'occurrence, on est en présence de médecins ultra investis et compétents sur le sujet de la médecine du sport et de la disponibilité pour faire la prévention par l'humain et à aucun moment... Il est question de le remettre en cause. Après, je pense qu'il y a une réalité, un terme commercial qui peut adapter, mais ce serait la loi de l'offre et de la demande. Aujourd'hui, ce serait impossible d'absorber le nombre de pratiquants, d'autant plus dans le sujet qui intéresse la fédération d'athlétisme, à savoir la course à pied sur route et trail, etc. Parce qu'aujourd'hui, ces gens-là, ils sont 2 à 3 millions. Et si dans les orientations au départ de la loi de démocratisation, encore une fois, de la pratique sportive, il y avait ce point des certificats médicaux pour participer aux événements de masse, de course à pied, c'est bien justement parce qu'il y a ce décalage. Et que même au-delà de l'engorgement des salles d'attente, Mais je pense que très clairement, on aurait eu beaucoup de gens qui auraient peut-être complètement arrêté. Si le dispositif de demain, c'est un médecin du sport donne un certificat médical, même pour plusieurs années à un coureur à pied qui prend son dossard, on serait probablement en grande difficulté et loin de la logique de démocratisation de la pratique sportive. Moi, je ne remets pas en cause l'humain. On parlait juste de coaching juste avant. Nous, on est assez convaincus que là aussi, le contact humain qu'on peut trouver dans les clubs, c'est le meilleur moyen d'échanger, de progresser. La version un petit peu dégradée, c'est peut-être le coaching à distance par un vrai humain. Et puis, la version encore plus dégradée, c'est… c'est les intelligences artificielles qui font des programmes d'entraînement et qui marchent parfois extrêmement bien. Mais à un moment, il y a cette sensibilité personnelle, il y a cette relation aussi entre des humains. Il n'est à aucun moment question de remettre ça en question. Je suis tout à fait en phase avec cet aspect-là. Après, on essaye de… Enfin, moi, mon rôle, et là, du coup, je… Je suis plutôt à nouveau confiant par rapport à ça. Ça a été proposer la meilleure solution à la problématique qu'on avait là devant nous. Aujourd'hui, on a aussi des médecins qui nous font des retours et qui nous disent qu'ils sont satisfaits, très satisfaits de ce qui a été proposé. On a beaucoup de retours de tous les acteurs, évidemment les pratiquants, évidemment les organisateurs. D'ailleurs, les organisateurs nous mettent plutôt une pression pour alléger encore plus le dispositif. Aujourd'hui, ils sont contents. Ils avaient un vrai doute sur le fait qu'on soit capable de faire bien fonctionner une plateforme digitale. Et pour le coup, ça, c'est réussi. Mais eux, idéalement, ils n'auraient voulu rien du tout, comme on trouve en Suisse ou dans d'autres pays frontaliers de la France. Donc voilà, c'est un compromis.
- Speaker #1
c'est sûr j'ai laissé la main du coup Adrien n'hésitez pas Gauthier et Anis si vous avez des questions à poser à Adrien sur la deuxième partie de l'épisode qui est le PPS parce qu'on parle du PPS depuis tout à l'heure et il y a peut-être des gens qui écoutent l'épisode depuis le début et qui ne savent pas ce que c'est alors c'est quoi le PPS Adrien ?
- Speaker #0
ça s'appelle PPS, c'est-à-dire parcours de prévention santé et donc c'est une plateforme en ligne sur laquelle on va tout d'abord déclarer la date de sa course parce que le PPS a une validité de trois mois. Donc, si jamais la date de la course est au-delà des trois mois, on peut programmer un rappel pour revenir sur la plateforme dans le bon délai. Et donc, si on est dans les trois mois, on remplit cette information de la date, on remplit ses coordonnées personnelles. Et puis ensuite, on est dirigé vers un enchaînement de trois vidéos plus texte qui reprennent les éléments de la vidéo. qu'il faut obligatoirement consulter et qui font de la prévention, de la sensibilisation aux facteurs de risque qui peuvent se présenter chez les sportifs, comme je le disais tout à l'heure, avec une dimension de priorité par rapport à des risques très importants et puis ensuite à de la sensibilisation plus générale, plus transverse. et donc à la fin de ces trois vidéos qui durent chacune entre 45 secondes et une minute on a une attestation qui est envoyée automatiquement sur son email qu'on peut télécharger également et qu'il faut ensuite remettre à l'organisateur de course de la même manière qu'on remettait la copie de son certificat médical alors même un petit peu mieux pour l'organisateur puisque maintenant les Les organisateurs qui utilisent des plateformes d'inscription en ligne qui disposent de l'agrément FFA, elles peuvent faire un contrôle par numéro de PPS. Donc, il n'y a pas de document PDF à télécharger. C'est la première version. Donc, ça, c'est un contrôle avec une communication automatique entre la base de données de la fédération et la plateforme d'inscription en ligne. La deuxième et la troisième version, c'est comme le certificat médical auparavant, c'est-à-dire qu'on présente... cette attestation au format PDF et on la charge sur son profil d'inscrit. Et la troisième, c'est qu'on présente le document lors du retrait des dossards pour pouvoir obtenir son dossard. Voilà le dispositif, le package PPS.
- Speaker #1
D'accord. Si on revient un peu sur la genèse, tu en as parlé dans la première partie de l'épisode, mais si tu veux bien réinsister un petit peu sur quand c'est que ça a été... Lancé par la FFA, tu l'as dit aussi, ce n'était pas uniquement à destination de la FFA au départ, mais la FFA a pris le point et a actionné les leviers pour le mettre en place. Est-ce que tu peux, de manière un peu chronologique, nous expliquer quand c'est que ça a démarré et jusqu'à aujourd'hui ?
- Speaker #0
C'est issu au départ d'une loi de démocratisation de la pratique sportive qui date du printemps 2022. À l'intérieur, il y a... plein de choses. Anne-Lise citait l'accès au sport à l'école, par exemple. Il y a beaucoup de choses. L'idée, c'est que les Français puissent plus pratiquer, peut-être mieux aussi. Et donc, la question est posée à toutes les fédérations pour l'obtention d'une licence ou pour la participation à un événement grand public. Comment est-ce que vous pouvez mener une nouvelle réflexion et vous positionner ou repositionner quant au recours au certificat médical ? Toutes les fédérations ont été questionnées là-dessus. Les commissions médicales sont les entités compétentes pour proposer des recommandations. Nous, à la Fédération française d'athlétisme, la commission médicale a travaillé avec les commissions médicales du cyclisme, du triathlon et de la natation. Il y avait des représentants de l'association française des médecins du sport. également les cardiologues du sport qui font partie de ces entités. Et donc, il y a eu un consensus qui a été trouvé par rapport au fait de dire que... On pouvait proposer une alternative au certificat médical avec un parcours de sensibilisation et de prévention. Suite à ça, chaque commission revient vers sa fédération et propose cette recommandation-là. Elle la soumet à son comité directeur, son bureau fédéral, donc aux élus, qui eux, valident ou non le dispositif qu'il aurait présenté. À la Fédération française d'athlétisme, le dispositif a été validé en plusieurs temps, entre l'été 2023 et la toute fin d'année 2023. Et donc ensuite, à nous de délivrer le parcours pour chaque pratiquant, chaque utilisateur, en prenant en compte tous les acteurs. J'ai cité les organisateurs, les sociétés d'inscription en ligne. Tout ça est quand même assez particulier à l'univers de l'athlétisme. On est quand même le sport où il y a le plus de pratiquants non licenciés. On ne peut pas avoir cette logique-là au foot. Forcément, dès qu'on va faire une compétition, on a une licence au tennis, etc. D'ailleurs, le tennis qui a complètement enlevé tout document, tout parcours. Aujourd'hui, on peut prendre une licence de tennis, il suffit de faire la démarche, remplir le formulaire, on a sa licence pour pratiquer le tennis. Il n'y a rien du tout. Vous avez proposé, il me semble, d'avoir un programme de sport. des messages de sensibilisation à délivrer tout au long de l'année. Je ne sais pas si ça a été fait, mais en tout cas, il n'y a rien. Il n'y a ni certificat médical, ni parcours de prévention, ni formulaire, ni questionnaire pour avoir sa licence de tennis. Et donc, en tout cas, nous, on a délivré cette plateforme en ligne qui permet de suivre les vidéos que j'ai décrites, de faire le parcours en… 4 à 5 minutes à peu près, et ensuite de pouvoir valider son inscription à une course par cet intermédiaire-là.
- Speaker #1
On parlait du questionnaire de santé, tout à l'heure je te coupe Adrien, mais on parlait tout à l'heure du questionnaire de santé que j'ai suivi il y a deux ans, il me semble que c'était un peu dans la même idée que ce PPA, sauf que là c'est étendu à des non-licenciés. Oui,
- Speaker #0
alors le questionnaire, la démarche était différente, parce que là on… L'utilisateur atteste d'avoir consulté les informations. On ne donne pas d'informations sur son état de santé. Il n'y a pas de données de santé dans ce qu'on récolte sur le PPS. Les informations qu'on récolte, c'est est-ce qu'il a suivi le parcours ou non. Ça, c'est un premier élément. Une précision aussi qui est importante, c'est que le PPS, aujourd'hui, il s'adresse aux majeurs exclusivement. Il y a un dispositif mineur qui a un questionnaire. et qui lui n'a pas, est unique pour l'ensemble des fédérations et n'a pas bougé. La démarche pour prendre sa licence ou pour participer à une course en tant que mineur, ça, ça n'a pas évolué. Et donc ce PPS aujourd'hui, c'est une attestation de réalisation du parcours et il est proposé, je le précise aussi, à la fois aux licenciés, quand ils reprennent leur licence et chaque année. Donc là... C'est en train de se mettre en place puisqu'il y a des renouvellements de licences qui démarrent dès le mois de juin.
- Speaker #1
J'ai reçu mon mail aujourd'hui, d'ailleurs, pour renouveler la licence.
- Speaker #0
N'hésite pas à nous faire tes retours sur le parcours de l'inviteur, ça nous intéresse. Il est proposé aux licenciés, d'une part, et aux non-licenciés qui souhaitent s'inscrire aux événements. Et voilà, on a essayé de... encore une fois de proposer un outil qui est en phase avec un univers qui est très connecté, avec un univers qui est habitué à des démarches fluides, qui ne connaît pas forcément très bien la fédération. Les indicateurs nous disent que c'est plutôt satisfaisant, comme je le disais, on est proche des 300 000 attestations générées, les organisateurs communiquent sur le fait que c'est favorable, ils sont plutôt satisfaits, évidemment. Comme tout changement, c'est pour certains un petit peu difficile à assimiler, mais on est plutôt satisfait du dispositif, même si moi personnellement, je suis tout à fait convaincu sur le fait qu'il y a un vrai enjeu d'aller plus loin, et notamment sur la prévention. Moi, je travaille au pôle développement, notre rôle, c'est l'accompagnement des clubs et des pratiquants, qu'ils soient licenciés ou non. Et je suis intimement convaincu que... la prévention est un gros gros enjeu dans ce que doivent faire les fédérations donc moi j'essaie d'être aussi assez moteur sur l'enrichissement du PPS mais comme je l'ai dit il faut d'abord qu'il s'installe je pense qu'il va y avoir beaucoup d'organisateurs qui ne vont pas encore le mettre en place alors que ça va être obligatoire pour pratiquement tout le monde à partir du 1er septembre et on sait que beaucoup d'organisateurs ne seront pas encore dedans mais ce n'est pas de leur faute c'est tout simplement parce que... Il faut que l'information passe, se mette en place. Les pratiquants y sont de plus en plus habitués. On a des organisateurs qui nous disent mais qu'est-ce que c'est que ça ? J'ai mon coureur qui me demande s'il peut me fournir une attestation de PPS. Là, on leur explique, on les oriente et puis ça se met en place progressivement. Mais évidemment, on ne va pas faire ça en très peu de temps. Et ce qui était hyper important aussi pour nous, et après je rends un peu la parole, c'était d'avoir une logique progressive. Alors, certains nous disent que ce n'est pas assez progressif, qu'il aurait fallu faire cohabiter le double système certificat médical PPS plus longtemps. Mais en tout cas, on n'a pas voulu avoir une date de rupture totale parce que c'était inadapté aujourd'hui des organisateurs. Ils ouvrent leurs inscriptions quand ils veulent. Certains jusqu'à un an avant la date de leur prochaine course. Et certains ouvrent leurs inscriptions un mois avant. Donc forcément, il fallait faire cohabiter ces deux paramètres, la date de l'événement et la date de la course. d'ouverture des inscriptions. C'est pour ça qu'on a fonctionné en trois phases. Une phase de test avec un pool d'organisateurs qu'on avait sélectionné parce que c'était facile à mettre en place avec eux et de toute taille. Une phase de transition qui est en cours actuellement et qui permet de faire cohabiter les deux systèmes. Et puis une phase de généralisation à partir du 1er septembre. Dans la réalité, il pourrait y avoir encore quelques cas particuliers qui pourraient faire cohabiter les deux. Parce qu'à partir du moment où on a ouvert ses inscriptions avant... le 1er avril, on peut faire cohabiter les deux, quoi qu'il arrive. Donc, si on a une course qui a lieu tous les deux ans, par exemple, et qu'on a ouvert avant le 1er avril 2024, on peut utiliser encore le certificat médical. Mais bon, c'est le cas très particulier.
- Speaker #1
Anis, je te donne la parole juste avant. Une petite précision, Adrien, si tu veux bien. Quand tu parles de tous les événements, on parle bien sûr de toutes les courses de trail. Alors nous, on va rester sur du trail. On ne va pas regarder ailleurs. clairement, on est entre nous, toutes les courses de trail sur le territoire national, y compris les circuits privés type UTMB ?
- Speaker #0
Oui, complètement. Donc l'UTMB, en tant qu'événement majeur du calendrier, comme 3-4 autres, je dirais, on a eu des échanges en direct avec eux, on leur a présenté le dispositif. Ils nous ont fait part de leur... e-learning qui existent a priori chez eux.
- Speaker #1
Je te confirme.
- Speaker #0
Moi, je suis inscrit depuis une quinzaine d'années sur les différentes courses de l'UTMB, donc je connais aussi le process. Le truc, c'est qu'on ne va pas faire de réglementation au cas par cas. Moi, ce que je leur ai communiqué de façon complètement transparente avec vous, c'est continuer. C'est super si vous avez des éléments complémentaires et plus pertinents par rapport au terrain, par rapport à... à l'environnement par rapport à vos courses particulièrement, mais continuez de le faire, et puis peut-être même alimentez-nous en nous présentant ces éléments-là, ça peut peut-être enrichir ce que je vous disais, l'évolution du PPS à venir. Par contre, aujourd'hui, il faut que vous mettiez en place aussi le système global. Donc, pour y revenir, en fait, dans le cadre de cette délégation ministérielle, la Fédération, elle doit en partie réglementer enfin totalement même réglementée, mais ce n'est pas sa seule mission, mais elle doit complètement réglementer toutes les courses qui relèvent du trail, de la course sur route, de la course en montagne, du cross-country, qu'elles soient affiliées, qu'elles soient labellisées ou pas du tout.
- Speaker #1
D'accord,
- Speaker #0
toutes les courses. Mais c'est vrai que c'est un point qui n'est pas forcément extrêmement bien connu et on a eu des questions là-dessus, donc c'est une bonne façon de le préciser.
- Speaker #1
Tout à fait. Alisa, tu voulais réagir ?
- Speaker #2
En fait, moi, la question que je me pose, c'est dans quelle mesure l'athlète va être capable de dire Oui, non, là aujourd'hui, je voulais m'inscrire à une course, mais en fait, non, finalement, j'ai des problèmes de santé. C'est-à-dire que ce questionnaire-là, il répond au moment où il va s'inscrire à une course. Donc déjà, de base, le sportif, si tu lui poses la question, il est toujours en bonne santé. Moi, je le vois bien au cabinet, quand j'ai des patients un peu plus âgés qui veulent faire le Tour de France à vélo. l'étape du tour pardon souvent si je leur dis non je ne vous signe pas votre certificat vous aviez chez le cardio avant ils sont pas contents parce que ok ils ont plus de 50 ans mais ils sont en super forme et du coup moi la question que je me pose c'est est-ce qu'il y a beaucoup de gens qui sont capables de se dire en regardant l'exposé les vidéos ils sont capables de se dire ah bah finalement je voulais m'inscrire à cette course mais la vidéo m'a convaincu, j'ai des problèmes et finalement je ne vais pas m'inscrire. Parce que pour moi, c'est un peu comme quelqu'un qui souscrit un contrat d'assurance. Vous avez des antécédents médicaux ? Non, j'en ai que la requinte, ça va bien. Et en fait, ce questionnaire-là, les gens veulent s'inscrire à une course et je pense quand même qu'ils ont tendance à croire que tout va bien pour eux et qu'ils peuvent s'inscrire sans avoir d'encadrement médical. Moi, c'est ma crainte en fait, c'est-à-dire que les gens…
- Speaker #1
pensent être en bonne santé alors que parfois il y a des problématiques qu'on arrive à soulever si on va crever un petit peu après juste avant de laisser répondre à rien excuse moi mais on se demande souvent les certificats médicaux d'attendre de moins d'un an souvent donc c'est un peu le même cas si tu consultes quelqu'un un an avant la course est-ce qu'il est encore en bonne santé le jour de la course c'est un peu la même logique après je suis d'accord avec toi sur le fait Est-ce que chaque personne qui va suivre le PPS est en mesure lui-même de déterminer si, oui ou non, il va s'auto-exclure de la course ? Ça, j'ai effectivement des doutes.
- Speaker #0
Non, mais complètement en phase avec cette remarque. C'est certain qu'après, on va voir tous les cas et que les gens vont majoritairement se considérer en bonne santé. Après, la logique, encore une fois, c'est… d'essayer d'interpeller, au moins de passer un minimum de messages. Et après, on a parlé quand même d'une dimension un petit peu aléatoire qu'on pouvait avoir sur l'examen médical qui était mené pour l'obtention du certificat médical. Et je ne sais pas dans quelle proportion, mais en tout cas, on revient un petit peu à la même logique. Alors évidemment, pas avec toi, Annelise, pas avec toi, Gauthier, mais on l'a partagé au début. On a vu que l'examen pouvait être parfois incomplet, inadapté, non pertinent. Et moi, personnellement, je l'ai également vécu, pas pour moi, mais pour des gens qui avaient des maladies plutôt graves et qui sont allés se faire faire des certificats médicaux pour venir rejoindre le groupe en club en sachant que... que la personne, il y avait un certain risque qu'elle tombe raide morte au milieu de tout le monde sur la piste un soir. Et la personne qui nous a même dit, je me souviens, je l'ai vécu, donc non, non, mais elle connaît bien mon dossier, j'ai eu mon certif. Point. Vous me donnez ma licence et je fais ce que je veux. Donc, bon, je ne sais pas qu'est-ce qui est mieux. Très honnêtement, c'est très difficile forcément à mesurer. Mais oui, c'est un des biais. Après. la responsabilité, après du coup ça ne relève pas du champ du médical et j'imagine que ce n'est pas forcément ce qui t'intéresse plus, mais il y a un aspect juridique là-dedans, et en tout cas la personne elle a pris sa responsabilité, et s'il lui arrive quelque chose, c'est de sa responsabilité et voilà.
- Speaker #1
Gauthier,
- Speaker #0
tu voulais réagir ? Désolé, c'est insatisfaisant.
- Speaker #1
Non, mais c'est très clair. Gauthier, tu voulais réagir ?
- Speaker #3
Oui, on parlait de en effet, on parle de Redez de... de carence de micronutrition comme on fait dans des podcasts spécialisés et là entre trailers j'ai certains collègues médecins généralistes qui ne vont pas être au point sur tout ça et je trouve ça normal on ne peut pas être... être bon partout. Par contre, je ne pense pas non plus qu'on puisse comparer un questionnaire sur une plateforme avec des médecins qui ont fait 10 ans d'études, qui sont passés dans des services d'hospitalisation, qui ont fait de la pédiatrie, qui ont suivi des ados, certes sur des choses spécialisées de trail. Et heureusement, à Perpignan, il y a plein de rugbymans. Je n'ai pas fait de rugby, mais je les laisse à certains collègues qui sont spécialisés. Mais par contre, sur le dépistage de pathologies graves et vraiment de la médecine globale, là on parle de deux choses complètement différentes quand même. Là on parle de plateforme, d'e-learning. Moi je pense que ce PPS, il faut le voir comme une porte d'entrée. Je trouve ça, après on est là pour discuter, on ne va pas râler qu'il y a quelque chose de nouveau. Moi je trouve ça génial qu'il y ait une FED qui veuille faire de la prévention. On râle tout le temps qu'il n'y ait pas assez de prévention, qu'on dégrade le système de soins, et c'est souvent la prévention qui se dégrade en premier. Là, il y a une FED qui se mobilise. Franchement, ce PPS, on voit qu'il y a eu du gros boulot derrière quand même. Les vidéos, elles sont qualies, il y a des bons conseils. Après, c'est une porte d'entrée pour intéresser les patients, pour qu'ils posent des questions. Et après, pour moi, c'est vraiment OK. Là, par exemple, on a reçu la demande de PPS pour les courses de l'UTMB. Moi, j'ai certains collègues qui n'ont probablement pas de disponibilité dans leur cabinet peut-être avant la date limite pour rendre ce PPS. Donc, le sportif fait son PPS, il se pose des questions et ça n'empêche pas. Et il faut en fait que ce soit la porte d'entrée pour une vraie consultation avec son médecin généraliste, mais une consultation dédiée avec des questions précises. Et après, si le généraliste n'est pas spécialisé en… on entend parfois Seb Diefenbaum sur de la micronutrition. Franchement, même en tant que généraliste, il nous apprend des choses tous les jours. Et à ce moment-là, le généraliste peut aussi dire Écoutez, moi j'entends vos questions. Là, on a fait l'examen clinique, tout est OK. J'entends vos questions par rapport même à certaines aménorées que chez le sportif, certains métiers ne savent pas vraiment comment gérer. Ça ne nous empêche pas de prendre des avis spécialisés derrière, de rediriger le patient. Il faut vraiment qu'il y ait une prise en charge médicale derrière et que ce soit la porte d'entrée. On ne peut pas se permettre de faire que du... que de la web médecine. En tout cas, j'espère qu'on ne va pas aller là-dessus. Il faut vraiment que ça encourage le patient à s'intéresser à sa santé, qu'il se rende compte des enjeux. Mais derrière, il faut que ça serve à être plus pertinent avec le médecin, avoir des questions, et déjà être un peu renseigné. Je pense que dans ce sens-là, ça sera vraiment positif.
- Speaker #1
Est-ce que, Adrien, dans le PPS, il y a une incitation, dans le cadre de ce process, à aller voir un médecin régulièrement ? Est-ce qu'on incite ou il n'y a pas du tout question de ça ?
- Speaker #0
Oui, on liste toute une série de situations et à la fin, ça finit toujours par si ceci, si cela, etc. Vous devez prendre rendez-vous avec votre médecin. C'est comme ça que c'est monté. Si vous avez plus de 40 ans et que vous n'avez jamais réalisé d'examen cardiaque, vous devez... On vous conseille de prendre rendez-vous avec votre médecin pour faire le bilan. Il y a en permanence, après, tout à fait intéressé et preneur de tout ce qui pourrait sensibiliser plus et mieux par rapport à ça. C'est vraiment le sens. Si les gens vont chez le médecin pour une très bonne raison derrière, Pourquoi est-ce qu'il y a des certificats de complaisance qui se font ? C'est aussi parce qu'il y a plein de gens qui n'avaient rien à faire là, qui viennent, qui sont au top. Évidemment, on laisse passer 1% des cas, je ne sais pas, mais c'est ça le sujet. C'est aussi que les médecins, je ne sais pas depuis quand existe ce dispositif, mais certainement qu'au bout d'un moment, à force de voir passer des gens qui sont en situation de malheur, en pleine pleine santé, ils se sont dit qu'il ne fallait peut-être pas y passer autant de temps, j'imagine.
- Speaker #1
Alice, tu voulais réagir ?
- Speaker #2
Je pense qu'on est tous d'accord. À mon sens, il faut juste que les sportifs arrivent à comprendre que ce questionnaire ne veut pas se substituer à une consultation, que c'est complémentaire et je pense que c'est dans l'intérêt de tous. Du coup, ils iront en consultation à un moment où ils auront le temps, peut-être vers un interlocuteur qui sera peut-être plus à même de répondre à leurs questions. Et du coup, tout le monde y trouvera son compte. C'est-à-dire qu'on aura pallié ces problématiques organisationnelles, administratives, et que par ailleurs, le sportif va se responsabiliser et se dire Ok, là, moi, je fais beaucoup de sport, ou je pense avoir tel ou tel problème, je vais voir un médecin. C'est aussi comme ça qu'il faut voir les choses. C'est qu'à mon avis, les deux sont complémentaires. Et c'est effectivement, comme disait très bien Gauthier, c'est une porte d'entrée. Mais la vaccine n'étant pas de l'intelligence artificielle, on fera les choses en complément de ce questionnaire. Voilà, et on est là pour ça.
- Speaker #1
Gauthier ?
- Speaker #3
Moi, je lutte pour compléter rapidement. Pour moi, c'est vraiment le site sportif. Pour le questionnaire, s'il n'y a aucun problème, justement, pour moi, c'est maintenant qu'il faut consulter son médecin. En fait, le moment où on coche ce questionnaire en disant qu'il y a un problème, c'est qu'on a déjà raté toute la prévention. Nous, l'objectif, c'est de dire, OK, pour la course, il n'y a pas de souci, on ne va pas vous mettre la pression, parce que c'est ça le problème. J'ai envie de m'inscrire à une course dans trois semaines, je n'ai pas de rendez-vous. Donc, qu'est-ce que je fais ? Je suis obligé, je fais un faux, et on fait un peu n'importe quoi. Là, c'est pour dire, OK, on vous responsabilise, ce qui est très bien. A priori, il n'y a pas de souci, je fais ma course. Par contre, j'anticipe. Je me dis que dans un mois et demi, j'ai un créneau pour faire un point avec mon médecin. Je le fais, on fait un point complet. Et puis après, c'est fait. Il n'y a pas besoin qu'on voit les patients, en effet, comme disait Adrien, en très bonne santé tous les trois mois non plus. Mais je pense qu'une fois par an, ce n'est quand même pas aberrant, loin de là. Et on disait décharger les patients. Oui, 45 minutes de consultation une fois dans l'année pour voir si tout va bien. Je pense que c'est du temps de gagner sur des problèmes de santé plus tard. Et là, ce n'est pas 45 minutes. une fois par an, et pour certains, ça peut être l'arrêt de l'activité physique derrière. Alors après, il ne faut pas tomber dans le dramatique non plus, mais il faut qu'on fasse de la prévention, et la prévention, c'est être là quand tout va bien.
- Speaker #1
Adrien, il y a un petit sujet, est-ce qu'on n'a pas un risque d'avoir des froides au PPS ? Alors, je m'entends, j'entends notamment, j'ai eu un petit retour, j'ai terré le nom, de quelqu'un de mon entourage qui a suivi le PPS, et qui a trouvé la solution pour... Pour zapper certaines étapes, notamment dans la vidéo, est-ce que de ce point de vue-là, vous avez réfléchi à certaines solutions ? Et la deuxième question qui me vient, c'est est-ce que le fait de proposer un PPS aussi récurrent, c'est-à-dire sous les trois mois, ne va-t-il pas risquer de lasser ou de banaliser un peu ce PPS ?
- Speaker #0
Sur la deuxième question, très clairement, pour être pertinent, il ne faut pas être barbant. Très clairement. D'où la nécessité de bien driver ça et d'identifier à quel moment les gens en auront un peu marre et l'auront assez vu. Et qu'il faudra du coup se renouveler et proposer des contenus alternatifs, présenter différemment avec d'autres acteurs, etc. Pour qu'on reste pertinent. Parce que si on perd la pertinence de la sensibilisation, on ne fait pas notre taf. très clairement et ensuite pour les fraudes alors sur le point de t'évoques ça je faut que je regarde on va regarder précisément par contre il ya plusieurs plusieurs plusieurs points déjà faire info bricoler avec photoshop aujourd'hui ça prend plus de temps que de suivre le parcours donc bon bah chacun s'il y en a qui veulent s'amuser avec photoshop c'est très bien mais voilà par principe On est sur d'autres sujets de sensibilisation et de prévention du coup. Et ensuite, il y a le cas aussi de quelqu'un qui fait le PPS pour quelqu'un d'autre, en mettant toutes ses coordonnées. Alors en fait, ça on l'a évalué, là-dessus on est sur une logique de quel niveau, à quel point c'est répandu et à quel point ça représente un risque, très clairement. Et la solution qui pourrait être envisagée, c'est d'avoir la double validation comme vous avez quand vous faites un virement avec votre banque, avec la notification sur le téléphone de la personne qui est renseignée. Ça pourrait être une solution si on s'aperçoit que, mais bon, est-ce que vraiment beaucoup de gens font le PPS à la place de… Je ne suis pas sûr. Mais après, quoi qu'il arrive, tout système va… Il y aura forcément des gens qui le contourneront, ça j'imagine bien.
- Speaker #1
Gauthier, tu as réagi et on n'a pas entendu.
- Speaker #3
Non, je ne vois pas trop. Alors j'ai essayé aussi de ne pas regarder les vidéos, voir si ça... C'est quand même, il y a une sécurité, on a oublié de rester sur la page pour que la vidéo... Si on quitte la page, admettons, en faisant ses mails en même temps, la vidéo s'arrête. On a oublié quand même de regarder la vidéo, au moins de la laisser tourner. Mais bon, après, si on est sur de la fraude au PPS, c'est qu'on est... Je ne vois vraiment pas l'intérêt.
- Speaker #1
Est-ce qu'on est obligé de répondre à des questions pour valider le GPS ? Oui, c'est ça. Ok. Il n'y a rien, a priori, et tu en as parlé, Adrien, tout à l'heure, on va remettre une petite couche dessus, et tu y as répondu, donc ça ne va pas durer deux heures, mais effectivement, il n'y a rien sur l'aspect prévention, sur l'automédication, notamment les INS, la prise des INS, notamment, qui est un sujet très particulier chez nous. Est-ce que tu peux nous en dire un petit mot là-dessus ?
- Speaker #0
Personnellement, encore une fois, je suis pratiquant, je suis trailer, je suis connecté à cette communauté-là, et c'est aussi le message que j'ai donné... à Michel Poletti quand je l'ai eu en réunion sur ce sujet. Moi, je suis inscrit aux courses de l'UTMB depuis 2010. Je trouve que tout ce qu'ils ont fait pour les habitudes des trailers, là où certains râlent avec la couverture de survie, la veste imperméable, une vraie veste imperméable pour aller en montagne, aujourd'hui, c'est devenu un réflexe de beaucoup de pratiquants. Grâce à qui ? Grâce à eux, grâce à l'UTMB. Et moi, j'en suis... intimement convaincu. Aujourd'hui, même quand on fait l'éco-trail de Paris, peut-être, et qu'on oblige d'avoir une réserve alimentaire, une veste et une couverture de survie dans son sac, je trouve ça très bien. Très clairement, il y a eu des éditions où il y a eu des conditions météo qui étaient un petit peu complexes sur l'éco-trail de Paris, avec des hypothermies, etc. Donc, non, très clairement, il y a des sujets pour enrichir le PPS. Et c'est... C'est tout le travail qu'on doit mener maintenant. Moi, par exemple, dans les propositions dont on a pu parler, c'était d'avoir presque même, pourquoi pas, un contenu, une newsletter presque PPS sur plein de sujets de prévention au sens large et que tous les gens qui se sont créés un compte sur la plateforme pour pouvoir aller plus vite lors de leur identification quand ils y reviennent. ils puissent recevoir cette newsletter de prévention. Les gens nous ont dit à 96% qu'ils étaient intéressés par les sujets de prévention. Donc très bien, allons plus loin et créons peut-être un contenu très spécifique avec une équipe de médecins hyper engagés comme on a là et qui pourraient présenter des sujets et des conseils très pratiques autour de la prévention liée à la pratique. Moi, je trouverais ça très bien.
- Speaker #1
C'est absolument parfait, ça. On a réussi à bien se parler.
- Speaker #0
C'est parfait et c'est très théorique. On sait que dans la réalisation, ça peut être parfois plus compliqué. Je suis le premier aussi à être transparent là-dessus. Ce n'est pas toujours évident. Là, c'est des vœux. On verra ce qui se met réellement en place. Mais je compte sur vous pour me réalerter si jamais ça n'avance pas assez vite.
- Speaker #1
Donc s'il y avait un message à retenir, c'est quand même clairement qu'il y avait quand même globalement un souci, de manière générale, sur l'ancien système, mais qu'aujourd'hui, on a mis l'athlée, a pris le taureau par les cornes et a fait les choses, dans un cadre de prévention, ce qui n'est quand même pas négligeable, mais par contre, il y a quand même une notion qu'il faut mieux retenir, c'est que ça ne se substitue pas à un suivi régulier chez un médecin compétent. Je pense qu'on peut résumer comme ça, Annelise ?
- Speaker #2
Oui, complètement, merci, oui, tout à fait d'accord. En tout cas, je pense quand même que ce PPS permettra de soulever, de répondre à certaines problématiques et d'en soulever d'autres. Donc, dans tous les cas, ça fait avancer.
- Speaker #3
Voilà, parfait.
- Speaker #1
Gauthier, est-ce que tu veux clôturer ? Est-ce que tu veux dire un petit mot pour terminer notre échange ?
- Speaker #3
Ça va rejoindre un petit peu ce qu'on disait tout à l'heure. Le nouveau format, de toute façon, on était plus ou moins obligés d'y aller progressivement. pour démocratiser cette pratique sportive. Il y a une fédération qui prenne ça en main. On entend Adrien parler de prévention, de contenu.
- Speaker #0
Moi, ça, ça me plaît bien dans la théorie de pouvoir vraiment informer les sportifs et les coureurs sur tous les sujets de prévention et derrière qu'ils soient mieux informés, plus responsabilisés pour que derrière, il y ait un vrai travail médical qui puisse se faire, peut-être dans de meilleures conditions. À ce moment-là, la complémentarité entre les deux sera très intéressante, mais ça n'empêche pas du tout. Au contraire, il faut qu'il y ait un suivi médical. réguliers, je pense qu'on est tous d'accord là-dessus.
- Speaker #1
Parfait, Adrien, je te laisse terminer, juste une petite question pour préciser, c'est 3 mois le PPS est valable 3 mois ou à chaque course, ou et à chaque course, c'est-à-dire si on fait plusieurs courses sur 3 mois, est-ce qu'un seul PPS est valable ?
- Speaker #2
Non, c'est un très bon point, et d'ailleurs ça a été quelque chose qui a été aussi retenu par la... L'orientation a été argumentée par directement notre médecin des équipes de France, Antoine Bruno, qui a été un acteur important de la mise en place de ce dispositif, qui est aussi pratiquant marathonien, entre autres. Et ce qu'on s'est dit par rapport à ça, c'était que non, c'est une validité de trois mois, avec potentiellement plusieurs courses à l'intérieur, parce que bien souvent, la logique, c'est quand on est à J-3 mois, c'est le moment… ou jamais de s'impliquer sérieusement dans sa préparation. Peut-être que dans cette préparation, le PPS peut être la première brique, le point de départ au moins. Et puis peut-être que dans cette préparation, il y aura des courses qui viendront la jalonner. Et donc, ça aurait été un peu bête de devoir refaire un PPS pour les courses qui rentrent dans le cadre d'une préparation un petit peu ambitieuse. Donc maintenant, c'est une validité de trois mois et uniquement une validité de trois mois. On peut intégrer plusieurs courses à l'intérieur. Super.
- Speaker #1
Et si tu veux clôturer, je t'en prie.
- Speaker #2
Non, merci à tous. Je pense que tout a été plutôt dit. Encore une fois, je vous ai présenté un petit peu le dispositif, et après derrière, il y a des intentions. Mais n'hésitez pas vraiment, encore une fois, à alerter, parce que même si vous êtes hyper investi, hyper au courant de tout, C'est important d'avoir des acteurs comme vous qui alertent et qui sont à la pointe si jamais on est un peu en retard. Nous, à la fédération et à travers en partie l'équipe du pôle développement, on est toujours intéressé par ces logiques-là qui viennent vraiment du terrain et on essaie vraiment de coller à la pertinence du terrain. C'est vraiment ça qui est très important pour nous. Donc voilà, si jamais ça n'avance pas assez vite ou que c'est devenu un petit peu obsolète, il ne faut pas hésiter à venir nous en parler et derrière, on essaie de faire le boulot pour que ça bouge.
- Speaker #1
Merci beaucoup Adrien. Vas-y Alnil, je te laisse rajouter.
- Speaker #3
Oui, d'ailleurs j'ai vu qu'au sein de votre PPS, il y avait des liens qui pouvaient être consultés, comme par exemple les 10 règles d'or des cardiologues et il y avait aussi le site Courir où vous mettiez justement quelques articles de prévention. Est-ce que du coup... Du coup, il est envisagé ou envisageable de mettre des articles de prévention médicale qui pourraient expliquer aux athlètes quelles sont les problématiques qui peuvent être rencontrées sur des sports d'endurance comme ceux qui pratiquent. Est-ce qu'il pourrait y avoir un onglet médical peut-être un peu plus développé sur cette plateforme ? Est-ce que ça s'est envisagé ?
- Speaker #2
Oui, je parlais tout à l'heure d'une newsletter peut-être PPS, c'est tout à fait cette logique-là, et forcément, cette newsletter ferait un récap d'un certain nombre d'articles qui seraient publiés par ailleurs, donc oui, ça pourrait tout à fait être envisagé.
- Speaker #1
Parfait. Merci pour la précision. Moi, je tenais à vous remercier vraiment tous sincèrement de cet épisode, de cet échange de qualité dans le calme, même si on n'était pas forcément tous d'accord, et c'est ça aussi... La force de l'échange et la force de la communication, c'est de faire avancer les choses. D'ailleurs, je tiens à remercier vraiment la FFA qui, par l'intermédiaire d'Olivier Guy, d'Adrien Séguré, toi d'Adrien, toujours en pleine... positivement enclin à communiquer, à répondre aux questions parfois. Je trouve que c'est la nouvelle identité de la FFA qui entraîne un peu de se dégager. Et puis, je tiens à préciser que mettre en place un PPS aussi rapidement, c'est quand même... C'est quand même assez fort, donc bravo, il y a des choses de certainement à faire évoluer, mais comme tu le dis Adrien, c'est évolutif, et si on peut clôturer, moi je suis quand même d'avis de, comme je disais tout à l'heure, un PPS qui inclurait une visite médicale tous les 2-3 ans chez un médecin du sport. Voilà, vous avez mon avis, je vous laisse dormir là-dessus, en tout cas merci énormément pour ce temps d'échange qui était très sympa et très qualitatif.
- Speaker #2
Merci à tous.
- Speaker #1
Bonne soirée. et voilà cet épisode est à présent terminé j'espère que vous avez apprécié l'échange que nous avons eu avec avec annie ce gaultier et adrien je remercie énormément pour la consistance et puis la qualité de cet échange bien que nous n'ayons pas les mêmes points de vue et c'est tout à fait à leur honneur d'avoir pu échanger dans le calme et dans le et dans une ambiance tout à fait apaisée. Donc, merci énormément à vous trois pour le temps que vous nous avez accordé pour ce partage d'expérience. Si vous souhaitez rejoindre le Let's Try Podcast sur les réseaux sociaux, rien de plus simple. Prenez-vous sur Facebook ou Instagram à Let's Try Podcast. Vous pouvez également me suivre à titre perso sur Facebook, Instagram, LinkedIn ou Strava à Nicolas Guilleneuve ou Nico Guilleneuve. Et puis, si vous souhaitez aider le LTP, N'hésitez pas à vous rendre, si vous êtes auditeur du podcast sur les plateformes Apple Podcast ou Spotify, vous avez la possibilité de noter avec des petites étoiles, l'idéal étant 5 étoiles. Si vous êtes encore là, si vous êtes très satisfait de cet échange, de cet épisode et de ce podcast de manière générale, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et si possible, pourquoi pas un petit commentaire, ça fait toujours plaisir de voir que le LTP fait réagir. J'espère te retrouver pour un prochain numéro du Let's Try Podcast. Et d'ici là, n'oublie pas, si tu penses que c'est impossible, fais-le, accompagné d'un médecin, pour te prouver que tu avais tort. Salut, salut !